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synthese des connaissances et exemples d`actions

1. En France les actions de pr vention ne sont qu exceptionnellement bas es sur des donn es scientifiques la majorit des projets d action ne comportent pas de bibliographie par exemple ou sur la situation r elle des jeunes Ainsi il existe un profond clivage entre les quipes de recherche qui produisent des donn es socio pid miologiques et les acteurs et d cideurs de l ducation pour la sant qui mettent en place les actions de pr vention Ce clivage a tendance s accentuer en raison de la fragmentation la fois des recherches et des processus d cisionnels La plupart des actions partent de constats impressionnistes et qualitatifs s appuyant sur des faits divers des opinions des craintes 97 Pourtant la recherche permet d identifier les m thodes de pr vention les plus efficaces et il importe que les d cideurs et les acteurs de terrain aient acc s aux connaissances qui leur permettront d orienter leurs choix Pour cela les liens entre le secteur de la recherche et celui des politiques publiques m riteraient d tre renforc s Quelques d finitions l ensemble des d marches visant intervenir en amont d un probl me de mani re en emp cher sa survenue ou en limiter les cons quences Cette notion englobe des d marches aussi vari es que l ducation la sant la vaccination ou la m decine pr ventive Le terme de pr vention au sens large fait r f rence En F
2. motion n gative 2 Le positionnement attitudinal 3 La propension individuelle au changement Les mod lisations expliquant le fonctionnement de la peur ainsi que les travaux en neurosciences soulignent que l motion n gative ne sera pas per ue de la m me mani re par tous Le positionnement individuel vis vis de la peur doit alors tre envisag et n cessite de trouver le seuil de tol rance L attitude des individus l gard du comportement qui fait l objet de la communication n est pas non plus le m me pour tous La propension au changement est diff rente d un individu l autre Etre plus ou moins d j engag dans une dynamique de changement contribuera ce que la peur soit plus ou moins efficace Cette prise en compte n cessaire de ces diff rents facteurs individuels va l encontre d une diffusion indiff renci e et trop g n rale de tels messages ou actions IL L utilisation de la peur en pr vention doit insister sur les recommandations et mettre l accent sur le sentiment d efficacit personnelle auto efficacit Les recommandations disponibles et la capacit pouvoir les mettre en place sont deux aspects intimement li s Prendre en compte ces deux dimensions est n cessaire pour augmenter l efficacit des actions de pr vention qu il s agisse ou non de communications ax es sur la peur HI Des pr cautions sont prendre non seulement sur la forme e
3. 59 Pour tre efficace les interventions doivent Facteur d inefficacit 4 s inscrire l int rieur d un programme durable Les interventions sont organis es en Les interventions ponctuelles et isol es n ont que peu voire pas du tout d efficacit surtout lorsqu elles r pondent une situation d urgence r ponse une crise Si le public per oit un tat de crise il pourra r pondre massivement mais ce sera un feu de paille Pour s assurer du soutien long terme l gard de leur programme et des efforts de pr vention en g n ral les promoteurs doivent faire valoir leur propre programme et appuyer les messages qui insistent sur le fait que les probl mes attribuables la consommation d alcool et d autres drogues ne sont pas un tat de crise passager mais une constante dans notre soci t sl II 3 Focus sur la pr vention en milieu scolaire L cole est reconnue comme formant le deuxi me milieu de vie le plus influent apr s la famille Un des avantages de cette institution en termes de pr vention tient au fait qu elle permet d atteindre la totalit d une classe d ge Il semble donc pertinent d y d velopper des actions de pr vention Malheureusement de nombreux auteurs estiment que les interventions men es en milieu scolaire sont la plupart du temps inefficaces Certains travaux laissent penser que les actions qui visent des substances telles que le tabac ou les
4. renforcer et coordonner leurs actions respectives ville de Rennes Etat Pr fecture Justice Procureur du tribunal de grande instance de Rennes Chambre de commerce et d industrie de Rennes Carr rennais organisation de commer ants et Union des m tiers de l industrie h teli re d Ille et Vilaine Umih Cette charte porte sur quatre th matiques clefs 1 Le d veloppement d actions sur l espace public aux horaires les plus sensibles 2 La bonne tenue des d bits de boissons 3 La coordination des forces de s curit 4 L exp rimentation d une vid o protection de voie publique Le plan alcool de la ville de Rennes comporte en outre un volet portant sur l application de la loi sur la vente d alcool volet qui se concr tise par diff rents arr t s municipaux ou pr fectoraux ciblant certains lieux ou certains horaires Le renforcement des mesures de s curit routi re est une autre composante de ce plan Enfin la ville soutient en parall le plusieurs actions de proximit notamment chelle des quartiers Plusieurs groupes de travail intersectoriels assurent le suivi des diff rents axes du plan groupe de travail Rennes centre ville la nuit collectif Breu en Ville Evaluation aucune valuation d impact n a t r alis e ce jour sur l ensemble du plan mais quelques valuations r alis es notamment par le CIRDD Bretagne ont port sur la mise en uvre de certaines des actio
5. tablissement 9 Intervenir pr cocement sur ces questions de pr vention des consommations 10 D livrer des messages positifs 11 Favoriser un bon climat scolaire 12 Agir sur les d terminants de sant pour lutter contre les in galit s sociales de sant 13 Bien connaitre la population des jeunes 14 Utiliser des m thodes interactives et pas uniquement la transmission d information 15 D velopper les comp tences sociales et civiques l autonomie et l initiative des jeunes 16 D velopper des comp tences personnelles de vie chez les jeunes 17 D velopper des comp tences d adaptation sociale chez les jeunes 18 Proposer des actions cibl es aux jeunes ayant des comportements risque 19 D velopper des strat gies de r duction des risques 20 Proscrire les strat gies d appel la peur et les t moignages de vie 21 Proscrire les propos moralisateurs Pour en savoir davantage www cirdd bretagne fr 63 Concernant le milieu scolaire les m thodes S int grer un dispositif composantes le plus efficaces sont celles qui combinent multiples des interventions destination des jeunes des interventions visant les parents comme par exemple les formations visant l am lioration des aptitudes parentales et des relations intrafamiliales Les efforts devraient aussi se concentrer sur le renforcement des liens avec les acteurs ext rieurs au milieu scolaire Il est fondamental de coordonner les actions in
6. Etat qui recherchent moins le profit que les acteurs priv s encouragent mod r ment la consommation et appliquent davantage les lois r gissant la vente d alcool aux mineurs ou aux personnes alcoolis es Dans certains pays scandinaves la lib ralisation du march impos e par l Union Europ enne a engendr e une augmentation des probl mes li s l alcool en renon ant au Monopole d Etat pour entrer dans l Espace conomique europ en ces pays ont connu une augmentation de la disponibilit de l alcool et avec celle ci une amplification des probl mes S il est difficile d envisager un monopole d Etat sur la vente d alcool dans notre pays ces exemples mettent en vidence le r le jou par les acteurs conomiques Il sera donc important de les impliquer dans un but de r duction des pratiques de vente incitant la consommation d alcool I 3 Les mesures contre l alcool au volant Les mesures de s curit routi re figurent parmi les moyens les plus efficaces en termes de vies pargn es Aujourd hui les experts sont en mesure d valuer avec une assez grande pr cision leurs impacts respectifs Ces mesures ne sont toutefois pas toujours bien per ues par le grand public Le taux d alcool mie correspond au pourcentage d alcool pr sent dans le sang d une personne Il est d montr que le risque d accident commence augmenter d s lors que le taux d alcool mie du conducteur e
7. acquisition de nouvelles comp tences La pr vention a longtemps repos sur le postulat selon lequel l tre humain tait rationnel dans ses choix A l instar des sciences conomiques on concevait l individu selon le mod le de l homo oeconomicus savoir un sujet prenant ses d cisions de mani re rationnelle apr s avoir analys de mani re comparative l ensemble des informations dont il disposait Il suffisait donc d informer avec 34 pr cision cet homo oeconomicus sur les dangers qu il encourait en s engageant dans un comportement risque l abus d alcool par exemple pour qu il cesse de le pratiquer On consid rait donc que transmettre de l information sur les dangers li s un produit suffisait pour faire changer les comportements Or l exp rience nous montre que le fait d tre conscient de l existence d un danger ne nous dissuade pas forc ment d adopter un comportement p rilleux Comme le souligne un rapport du Centre d analyse strat gique La connaissance de l occurrence d un danger et des cons quences qu il peut entra ner n a jamais emp ch les tre humains de s y exposer bien au contraire Si tel tait le cas tous les automobilistes mettraient leur ceinture de s curit et tout le monde aurait des rapports sexuels prot g s Dans le cas du tabac les exemples de tels biais comportementaux sont souvent difiants Ainsi la proportion des m decins et
8. l alcool de la promotion des ressources d aide en cas de consommations risque ou nocives ou de la mobilisation de l opinion publique afin de soutenir une politique de l alcool efficace Souvent les programmes ducatifs sur l alcool mettent l accent sur les niveaux de consommation risqu s ou nocifs et sur la mani re de calculer la quantit d alcool pr sente dans une boisson type Bien qu une telle information semble utile il existe en fait tr s peu de donn es venant confirmer l efficacit des campagnes de ce type pour modifier les comportements et souvent les consommations d crites sont bas es sur une compr hension d su te du risque N anmoins bien que des donn es probantes indiquent que l impact des programmes ducatifs sur l alcool est faible cela ne signifie pas que ces derniers doivent tre abandonn s Ils devraient plut t tre am lior s d une part en utilisant les enqu tes sur les croyances et les connaissances des publics et d autre part en renfor ant le soutien la mise en uvre de politiques alcool plus efficaces La psychologie exp rimentale et les sciences du cerveau sont largement utilis es par l industrie de l alcool pour am liorer les strat gies de communication M me si elles ne sauraient repr senter elles seules la panac e aux probl mes de pr vention les techniques issues de ce champ de recherche peuvent tre utiles au champ de la pr vention Comme le recommand
9. par les jeunes qui peuvent y voir une tentative de manipulation Les messages explicites et implicites d un programme doivent tre r alistes et cr dibles aux yeux des participants et tre transmis par des gens cr dibles En outre la personne en charge de l intervention doit se contenter de transmettre un message relatif son domaine et sa fonction Un repr sentant des forces de l ordre par exemple traitera de l alcool sous l angle de la loi et de la s curit publique un m decin sous l angle sanitaire etc 47 Les actions de pr vention Jorsou elles s adressent Viser la r duction des risques plus des adolescents ou de jeunes adultes devraient que l abstinence viser la r duction des risques li s la consommation excessive accidents conduites sexuelles risques etc plut t que pr ner l abstinence Les adolescents traversent une p riode d exp rimentation et la tentation de flirter avec le danger est normale cet ge Les interventions ne doivent pas viser supprimer toute prise de risques mais limiter les d g ts Il s agit de pr venir les cons quences de certains comportements sans tre moralisateur Certains auteurs vont m me plus loin et souhaitent que la pr vention fasse la promotion d une consommation contr l e voire apprenne l usage festif du produit Ils revendiquent une pr vention dont le discours s organiserait autour de la notion de lib
10. risque r p t s qu un jeune en difficult relationnelle ou psychologique L OMS reconna t dix comp tences psychosociales pr sent es deux par deux Ces comp tences vont agir comme facteurs de protection 1 2 3 4 5 Avoir conscience de soi avoir de l empathie Savoir g rer son stress savoir g rer ses motions Avoir une pens e critique avoir une pens e cr ative Savoir communiquer d velopper des relations interpersonnelles harmonieuses Savoir r soudre les probl mes savoir prendre des d cisions 4 a Se A 1 A l inverse certains facteurs peuvent favoriser l apparition de comportements risque ISBD Une faible estime de soi L autod pr ciation La timidit Des r actions motionnelles excessives Des difficult s faire face aux v nements Des difficult s tablir des relations stables et satisfaisantes Des difficult s r soudre les probl mes interpersonnels Il importe donc de d velopper des interventions ax es sur la diminution des facteurs de risque et le renforcement des facteurs de protection notamment en milieu scolaire A noter que leur efficacit sera renforc e lorsqu elles seront associ es des initiatives visant les familles et l ensemble de la communaut 41 Exemple No 7 Life Skills Training Etats Unis Formation la dynamique de la vie quotidienne En bref un programme am ricain destination des classes de septi me
11. tant hors de son propos mais il reste n anmoins l un des documents les plus complets sur le sujet qui existent en langue fran aise 73 CENTRE D ANALYSE STRATEGIQUE Nouvelles approches de la pr vention en sant publique L apport des sciences comportementales Centre d analyse strat gique Paris 2010 156 pages http www strategie gouv fr system files rapport_ 25 prevention_web pdf Dernier acc s janvier 2013 Ce rapport traite des utilisations potentielles dans le champ de la sant publique des acquis issus des neurosciences Une meilleure connaissance des m canismes cognitifs impliqu s dans les comportements risque permet en effet d am liorer l efficacit des messages de pr vention Sur ces bases les auteurs proposent des pistes en vue du d veloppement de strat gies de communication innovantes permettant de dissuader plus efficacement les comportements risque L ensemble de l ouvrage plaide pour une am lioration des approches de pr vention qui doivent tre plus cibl es tout en prenant davantage en consid ration les ressorts motionnels l origine des comportements humains EUROPEAN MONITORING CENTRE FOR DRUGS AND DRUG ADDICTION EMCDDA European drug prevention quality standards manual for prevention professional Lisbonne 2011 284 pages http www emcdda europa eu attachements cfm att_ 145539 EN TD3111250ENC pdf Dernier acc s janvier 2013 Ce rapport d finit des crit res de qual
12. un travail collaboratif entre les services de l Etat Pr fecture du Morbihan et les collectivit s locales Elle est contractualis e via la signature d une charte entre une commune et la Pr fecture du Morbihan Plus d une centaine de communes ont d ores et d j sign cette Charte Le r seau anim par un comit de pilotage vise faciliter les changes les rencontres et la formation des lus identifi s comme personnes ressources sur la th matique Des formations et des outils sont propos s aux membres du r seau parmi lesquels un guide pratique constitu de fiches proposant des conseils concrets en cas de situation d licates Ce document est t l chargeable sur plusieurs sites dont l Association des Maires de France www amf asso fr valuation une valuation est en cours avec pour objectifs de v rifier le degr d utilisation du guide par les lus de mesurer l impact du dispositif et de rep rer d ventuels besoins compl mentaires Les r sultats seront connus fin septembre 2013 Pour en savoir davantage http www morbihan pref gouv fr sections les_missions de 1 et assurer_la_securite sante et_consommatio pre vention_des_condu prevention_des_condu downloadFile attachedFile DPress__ conduites_addictives 280909 p df nocache 1254139520 9 http www pays auray com pdf douarnevez presentation pdf II 2 Crit res d inefficacit et effets iatrog nes La recherche a mis en vidence le fa
13. uvre de programmes visant la cha ne de vente d alcool Les m dias qui ont une influence notable 68 sur l opinion publique et notamment sur la mani re dont la population per oit les questions li es l alcool devront eux aussi tre associ s Leur implication dans les dispositifs locaux sera un levier important pour relayer les messages et participer la sensibilisation Enfin les jeunes eux m mes devront tre impliqu s de mani re active dans le dispositif Il conviendra donc d identifier des repr sentants de la jeunesse membres d associations ou de conseils de jeunes b n voles militants et de les inviter participer la r flexion commune S Pour tre efficace le dispositif devra se doter d une 3 Pr sence d une infrastructure de coordination et de suivi sp cialement d di e infrastructure de cet objectif Selon le territoire concern cette infrastructure coordination et de suivi devra tre plus ou moins importante et compter sur un nombre plus ou moins lev de membres Ces derniers auront pour mission de veiller la bonne int gration de tous les partenaires optimiser la circulation des informations organiser les rencontres assurer les t ches de secr tariat participer la recherche de financement coordonner la r alisation des diff rentes actions superviser les travaux de recherche diffuser les r sultats des exp rimentations etc La pr sence d un coordinateu
14. Crit re No6 Comp tences des acteurg 70 Crit re No7 Cycle du projet bien con u et int grant les jeunes 70 Crit re No8 Evaluation et diffusion des r sultats bien anticip es 71 Annexes Annexe T Tableau de synth se EE 12 Annexe 2 Bibliographie COMMENT en nn ner ar Marne 73 Anneke 3 EE 11 Annexe 4 ACHONS LS Sn en Sn Re Y 80 Annee NOTES Se NU fu E QU 81 R sum Ce manuel d crit les mesures existantes les plus efficaces pour limiter les probl mes li s aux consommations excessives d alcool des jeunes Il s adresse l ensemble des personnes concern es par la th matique acteurs de terrain d cideurs des politiques publiques lus collectivit s locales services de l tat associations R alis partir d une revue de litt rature internationale exhaustive il a pour ambition de rendre abordables des donn es scientifiques complexes tout en pr sentant en encadr des exemples concrets choisis pour leur ad quation avec les recommandations nonc es On distingue g n ralement deux grandes familles de mesures pouvant s inscrire dans une politique de l alcool les mesures structurelles d une part qui visent modifier l environnement et le contexte de consommation d alcool et les mesures de pr vention agissant quant elles directement sur les comportements individuels Trop souvent consid r es de mani re distincte selon une optique opposant le champ de la r pression celui
15. Une recherche valuative a t r alis e chelle d une cinquantaine d coles publiques de l Etat de New York Les r sultats ont montr que le programme permettait d obtenir des r ductions significatives et durables de la consommation de tabac et de marijuana avec des effets cependant moindres pour les consommations d alcool Les valuateurs soulignent que l efficacit du programme d pend en grande partie de la qualit de sa mise en uvre Le programme doit s inscrire dans la dur e en incluant des s ances de rappel et viser l apprentissage d une combinaison d aptitudes Pour en savoir davantage http www lifeskillstraining com En plus de s int resser aux facteurs individuels de Viser la modification des facteurs de risque et de protection la promotion de la sant vise agir sur les d terminants environnementaux des comportements risque On estime que certains facteurs ext rieurs au jeune peuvent renforcer sa vuln rabilit face l alcool Citons titre d exemple l influence des pairs la violence subie la maltraitance et les carences affectives la mauvaise communication intrafamiliale ou l isolement social sans oublier les aspects que nous avons examin s plus haut savoir la disponibilit de l alcool le marketing la pression m diatique Nous verrons que certaines interventions ax es sur les familles par exemple peuvent agir de mani re sensible sur ce type de d
16. aient commenc consommer et tre int gr es dans l ensemble du cursus scolaire Des chercheurs canadiens soulignent que les efforts de pr vention des coles doivent commencer d s la maternelle et se poursuivre tout au long du secondaire Les messages doivent tre r p t s et renforc s ll En France l INPES recommande lui aussi qu au fil des ans des interventions reprennent les diff rents l ments aborder tout au long de la scolarit des enfants en les adaptant leur exp rience et leur niveau de maturit et en les coordonnant avec les programmes scolaires Un projet de pr vention efficace se d roule en effet dans la dur e tout au long du parcours scolaire et s int gre dans le projet d tablissement Elles doivent s adapter au stade de d veloppement du jeune Or on constate que le plus souvent les pratiques de pr vention sont h t rog nes ponctuelles en r ponse une situation de crise ou parfois sur l ann e scolaire Travailler sur la dur e n cessite des financements pluriannuels du temps d di au projet un soutien de la direction de l tablissement et de l administration de tutelle ainsi que une inscription dans le projet d tablissement Autant de conditions parfois difficiles r unir Mettre en place un programme r parti sur toute la dur e du cursus Pour tre efficaces les interventions s adressant aux enfants et aux adolescents doivent tre accompagn es
17. bordements qui peuvent survenir en marge de ces rencontres Des exp riences men es dans plusieurs villes europ ennes lors de l Eurofoot 2000 se sont montr es concluantes puisque l on a constat une diminution nette des actes de violence et d incivilit dans les zones o l alcool avait t interdit D une mani re g n rale il semble pertinent de prohiber l alcool dans certains lieux tels les quipements sportifs ou les mus es condition de proposer un contenu pertinent les soir es sans alcool sont plut t bien per ues par les jeunes qui les fr quentent volontiers en d pit de l interdiction de consommer Une enqu te men e aupr s de 479 jeunes rencontr s dans le cadre du dispositif rennais Nuit des 4 Jeudis ND4J permet de constater que les jeunes portent un regard plut t favorable sur la restriction de l alcool La grande majorit d entre eux ne voit aucun inconv nient se passer occasionnellement d alcool en soir es cela devant toutefois rester occasionnel C est lors des soir es sport ou mus e que l absence d alcool pose le moins de probl me L enqu te montre toutefois s il en tait besoin que le fait de participer un v nement sans alcool n est pas forc ment synonyme de sobri t Un pourcentage lev de jeunes fr quentant le centre ville rennais 83 d clare consommer de l alcool au moins un verre avant ou au cours de la soir e ND4J Le point de
18. cigarettes bonbons avaient pour cons quence de faciliter l entr e dans le tabagisme des plus jeunes Babor et al Ibid 85 5 OMS BUREAU REGIONAL DE L EUROPE 2011 Ibid 46 http www cem cfwb be 47 MEDIA ANIMATION Les publicitaires savent pourquoi Les jeunes cibles des publicit s pour l alcool Bruxelles 2006 52 pages http www infordrogues be pdf publicitaires pdf 48 BARTLETT J GRIST M Under the influence What we know about binge drinking Demos Londres 2011 44 pages http www demos co uk files Under _the_influence web pdf OMS 2006 Ibid 30 50 ROSIERS J ed M BIUS D ed AUTRIQUE M ed To Empower the Community in response to Alcohol Threats ECAT Manual for alcohol prevention in local communities Bruxelles 2008 49 http www vad be media 47495 ecat_manual pdf 5t WORLD HEALTH ORGANIZATION 2009 Ibid 44 5 Babor et al Ibid 154 155 53 CALAFAT A AND MEMBERS OF THE POMIPIDOU GROUP PREVENTION PLATFORM Prevention Interventions in Recreational Settings Council of Europe 2010 40 54 Babor et al Ibid http www coe int t dg3 pompidou Source Files minconf P PG PREV 2010 7 en pdf 5 HEMMER T Evaluation du dispositif Nuit des 4 Jeudis Rapport final juillet 2010 Rennes 53 pages g L organisme Addiction Suisse qui vient de r aliser une tude portant sur les parcours de soir es des jeunes alerte les acteurs de pr vention sur l ampleur des consommations d alcoo
19. glementation du marketing Lien tabli entre l exposition la publicit et la consommation Ne doit en aucun cas reposer sur l autocontr le des entreprises Pr vention situationnelle Formation des professionnels de la N cessite un m canisme de nuit contr le et de sanction Intervention directe aupr s des Mesure appr ci e par les jeunes jeunes espace public nocturne mais impact difficile valuer Pr vention Rep rage pr coce et intervention Effets b n fiques nettement br ve d montr s MESURES DE PREVENTION 10 principaux crit res d efficacit 1 Ne pas se contenter de transmettre un savoir 2 Communiquer travers des messages adapt s 3 S inscrire dans une d marche de promotion de la sant 4 S inscrire dans la dur e 5 Intervenir diff rentes tapes de la vie des jeunes et en fonction de la population concern e 6 Articuler interventions collectives et interventions s lectives 7 S adresser aux jeunes de mani re appropri e 8 Impliquer les jeunes dans l laboration la mise en uvre et l valuation du projet 9 Agir en direction des familles 10 S int grer un dispositif composantes multiples MISE EN UVRE DE PROGRAMMES MULTI COMPOSANTES 8 principaux crit res d efficacit 1 Int gration de l ensemble des acteurs 2 Pr sence d une infrastructure de coordination et de suivi 3 Existence de partenariats s
20. l heure actuelle d valuer le rapport co t b n fice de la pr vention La question de savoir si la pr vention est rentable est donc ouverte Reste celle de son efficacit rentable 31 Le fait que l on ne puisse identifier si la pr vention permet La pr vention est elle d conomiser sur les d penses de sant ne signifie pas que efficace toute valuation d impact soit impossible De nombreux chercheurs travaillent l am lioration des m thodes d valuation et certaines tudes pr sentent des r sultats qui peuvent nous aider identifier les pistes d action privil gier Des m thodes existent et des disciplines telles que les sciences humaines ou les sciences du cerveau peuvent nous apporter un clairage et des rep res pour mieux orienter les d marches de pr vention Un grand nombre de pays a adopt en mati re de sant publique une approche bas e sur des donn es scientifiques consid rant qu il ne serait pas raisonnable d adopter une politique publique ou de mettre en place une action sans suivre les recommandations issues des r sultats de la recherche On parle alors de politique bas e sur des donn es probantes evidence based En mati re de politique de l alcool la France semble se situer un peu l cart de cette culture la tradition voulant que l on priorise l exp rience de terrain les ressentis et les opinions L INSERM lui m me reconna t que
21. la vente d alcoo l certains jours et certaines heures est une mesure ayant d montr son efficacit Les jeunes qui ne disposent g n ralement pas de r serve d alcool font partie des publics sur lesquels celle ci aura le plus d effet Dans les endroits o elle est mise en place on constate une diminution du nombre d homicides et d agressions La densit accrue des points de vente entra ne un accroissement de la consommation d alcool chez les jeunes une augmentation des actes de violence et d autres effets nocifs homicides maltraitance ou d faut de soins dont sont victimes les enfants traumatismes 16 autoinflig s et de fa on moins nette accidents de la route En r glementant les jours et les heures o la vente de boissons alcoolis es est autoris e on r duit les probl mes li s l alcool S Sa notamment les homicides et les agressions Fixer un ge minimum en dessous duquel il est Fixation d un ge minimum requis pour interdit d acheter de l alcool figure parmi les acheter de l alcool initiatives les plus pertinentes qui soient pour diminuer la consommation d alcool chez les jeunes Les tudes ont montr que cette mesure a des effets notables si elle ne diminue par l ge d initiation l alcool elle g n re une baisse de la fr quence et des quantit s d alcool consomm es par les plus jeunes ce qui se concr tise par une diminution nette des accidents
22. mani re dont la pr vention peut jouer ce r le ainsi que les pr requis indispensables toute action de pr vention Exemple No 5 Le plan rennais de pr vention de la consommation excessive d alcool En bref un dispositif composantes multiples mis en place par la ville de Rennes Ille et Vilaine visant r duire les m faits li s aux consommations excessives d alcool des jeunes sur l espace public Description l espace publique rennais est un lieu de rendez vous privil gi des jeunes qui se r unissent en tr s grand nombre certains soirs pour y faire la f te Ces pratiques sont souvent associ es des consommations excessives d alcool engendrant divers d bordements et nuisances Depuis 2005 la ville met en uvre en partenariat avec l Etat et les associations locales un plan alcool organis autour de diff rentes actions parmi lesquelles on peut citer La Nuit des 4 Jeudis N4J un dispositif qui s inspire d une exp rience espagnole et qui consiste proposer aux jeunes plusieurs soirs par mois une offre de loisirs nocturne alternative gratuite et sans alcool v nements festifs culturels ou sportifs soir es th matiques organis es par les jeunes eux m mes dans les structures de quartiers ouverture nocturne des complexes sportifs municipaux des mus es Le dispositif Prev en Ville un m canisme de pr vention et de r duction des risques s organisant autour de quatr
23. me ducatif universit s et monde de la recherche m dias secteur du sport et des loisir milieu professionnel et bien entendu les jeunes eux m mes Int gration de l ensemble des acteurs Il est en particulier important de veiller ce que les secteurs de la science et de la recherche soient impliqu s Ce sont en effet eux qui vont permettre de dresser des tats des lieux quantitatifs et qualitatifs visant mieux conna tre la situation et par cons quent mieux cibler les priorit s Ils vont galement pouvoir pr senter des pr conisations fond es sur les r sultats les plus r cents de la recherche et participer la r alisation d valuations de qualit Nous l avons dit il existe dans notre pays un foss encore trop marqu s parant la science et les actions men es sur le terrain Les politiques publiques ont pourtant besoin de connaissances scientifiques solides sur lesquelles se baser pour am liorer leurs strat gies Ces connaissances voluent constamment un dispositif efficace devra donc comporter des m canismes permettant aux nouveaux l ments apport s par la recherche d tre connus par l ensemble des acteurs et introduits dans la pratique M me si certaines mesures peuvent aller l encontre de leurs int r ts commerciaux l industrie des boissons alcoolis es et le secteur de l h tellerie et de la restauration ont un r le jouer Ils seront des partenaires utiles dans la mise en
24. organisateurs de festival commer ants associations de riverains services de transport taxis parquet En signant cette charte les partenaires affirment leur volont de participer une r flexion commune et de soutenir des initiatives pr cises Ainsi les tablissements scolaires et universitaires ainsi que les associations tudiantes s engagent multiplier les actions de pr vention dans le domaine de la sant et de la s curit routi re Les professionnels de la nuit et les commer ants quant eux s engagent am liorer leurs pratiques mieux appliquer les textes en vigueur et notamment la r glementation sur la vente d alcool garantir la vente de boisson chaude et la disponibilit gratuite d eau jusqu la fermeture g rer les regroupements devant leurs tablissements prendre davantage en consid ration la qualit de vie des riverains etc D autres actions sont pr vues visant notamment la m diation nocturne l am lioration des services de transports publics et priv s et l organisation du travail des forces de police Evaluation cette action n a pas encore t valu e Par contre nous savons que plusieurs tudes scientifiques ont d montr la pertinence des initiatives de ce type qui visent rassembler une diversit d acteurs autour d un m me objectif incluant les acteurs conomiques et les professionnels de la nuit dans le cadre d un programme composantes multiples On no
25. pour une population francophone au Qu bec et en Suisse En France il est utilis dans le cadre d une tude men e par l Institut de promotion de la pr vention secondaire en addictologie IPPSA Pour en savoir davantage http www risqtoxico ca risq www dep_ado php 67 Chapitre IHI Principes g n raux pour l laboration de dispositifs alcool efficaces Nous avons souhait terminer ce manuel par une br ve description des crit res de qualit pour l laboration d un dispositif alcool L efficacit d une initiative quelle qu elle soit d pendra en effet tout autant de la mani re dont elle sera pilot e et implant e que de la pertinence de son contenu Si certains l ments font d faut un projet celui ci aura beau r pondre sur le papier l ensemble des recommandations formul es il sera vou l chec De nombreux ouvrages traitent des aspects m thodologiques li s au montage et au suivi de projet C est pourquoi nous ne ferons qu aborder le sujet dans ses grandes lignes Le lecteur aura par exemple tout int r t consulter le manuel European drug prevention quality standards H qui pr sente les principaux crit res de qualit scientifiquement valid s sur lesquels devrait reposer toute action de pr vention des addictions il s agit probablement du document le plus complet sur le sujet Nous avons identifi dans la litt rature sept principaux crit res de quali
26. s une consommation excessive Il s agit principalement nous allons le voir de mesures visant l interdiction totale ou partielle d alcool en certains lieux la restriction des points de vente et de leurs heures d ouverture ainsi que l interdiction de vente d alcool aux plus jeunes interdire toute consommation d alcool dans nos Interdiction partielle ou totale de l alcool soci t s ne semble gu re envisageable Non seulement l alcool est une source de plaisir et de convivialit pour une grande partie de la population mais de surcro t l exp rience de la prohibition aux Etats Unis a largement d montr les effets contre productifs d une mesure aussi radicale Il semble toutefois d montr que des interdictions ponctuelles au cours de certaines manifestations ou en certains lieux soient assez bien accept es par le public et permettent de limiter certains d g ts Babor et al montre notamment que l interdiction de bi res Si l alcool est totalement banni dans certains pays c est le cas du Quatar par exemple fortes dans certaines villes hollandaises lors de l Eurofoot 2000 a permis de limiter consid rablement les d bordements dans le centre ville Il est clairement tabli qu une densit lev e de Restriction des points de vente et des points de vente d alcool engendre une heures d ouverture augmentation des probl mes li s l alcool Limiter le nombre de points de vente et interdire
27. sa consommation De telles mesures restent superficielles en cela qu elles ne provoquent pas de changement profond et durable chez l individu Pour peu que l une de ces mesures soit suspendue ou que la personne se rende dans un contexte plus tol rant et le b n fice s envolera S il est ind niable que les mesures structurelles permettent de r duire le nombre d accidents de la route et les actes de d linquance et donc de sauver des vies la question de leurs effets en termes de sant publique n est selon nous pas tranch e A notre connaissance nul n a d montr qu elles avaient un effet sur la pr valence des pathologies associ es l alcool d pendance maladies cardio vasculaires ou sur d autres types de probl mes potentiellement associ s des consommations d alcool tentatives de suicide rapports sexuels non d sir s D une certaine mani re on peut dire que les mesures structurelles vont limiter les d g ts ce qui n est d j pas si mal mais qu elles ne s attaqueront pas au c ur m me du probl me savoir les facteurs psychosociaux complexes qui influencent les comportements des individus C est pourquoi il importe de relativiser leur port e et de s int resser aux d marches dont l objectif est d agir sur ces d terminants profonds et de ce fait inciter le sujet modifier de lui m me sa consommation en toute libert Nous verrons dans le prochain chapitre la
28. sur 541 jeunes rep r s 92 jeunes ont b n fici de l intervention motivationnelle un entretien et deux rappels 24 parents de mineurs et un parent de majeur 107 jeunes sont sortis pr matur ment de l essai perdus de vue ou changement d avis 156 jeunes ont suivi la totalit du protocole R sultats l valuation met en vidence des effets positifs au niveau des pratiques professionnelles formation des professionnels hospitaliers sur des th mes li s l alcoologie renforcement des liens entre les diff rents acteurs du soin les associations les services de secours la ville de Rennes meilleure connaissance des consommations des jeunes Des effets positifs sont galement constat s sur les publics cibles tels que l am lioration du rep rage des jeunes admis avec une consommation d alcool mesure du taux d alcool mie l admission et la distribution syst matique d information ces jeunes La majorit des jeunes rencontr s 95 ont une consommation d alcoo l festive Ils consid rent leur admission comme un accident Une minorit des jeunes 4 a une consommation auto th rapeutique r v lant des probl mes sous jacents Le projet permet de r orienter chacun d entre eux en fonction du probl me identifi L opportunit ou ont les jeunes de b n ficier d un temps long d change avec un adulte est appr ci e Les 3 4 des jeunes transforment l admission en avertissement po
29. thodes consid r es comme scientifiquement valides et qui permettraient de d montrer la pertinence et l efficacit des actions analys es Dans cette optique les m thodes les plus fiables seraient celles qui reposent sur un protocole exp rimental ou quasi exp rimental comparant la population ayant b n fici d une mesure groupe exp rimental une population aux caract ristiques semblables n en ayant pas b n fici groupe contr le Ces tudes sont longues et co teuses jusqu plusieurs centaines de milliers d euros Elles impliquent de mobiliser des quipes de recherche capables de mettre en uvre des instruments de mesures valides incluant des outils statistiques complexes Les populations doivent faire l objet d un suivi sur plusieurs ann es les perdus de vue devant tre limit s au maximum Des valuations de ce type sont relativement courantes dans certains pays tels que les Etats Unis le Canada ou la Grande Bretagne mais encore assez rares en France Il est noter que certains sp cialistes consid rent que ces m thodes issues des sciences m dicales ne sont pas applicables aux actions de promotion de la sant dans lesquelles interviennent un trop grand nombre de facteurs humains complexes N anmoins ces travaux peuvent apporter des informations utiles sur les effets des actions tudi es Crois s entre eux leurs r sultats permettent d identifier sans grand risque d erreur les mesures
30. 2009 Ibid 54 BAILLY lbid 174 Par exemple REYNAUD M dir Trait d addictologie M decine Sciences Flammarion 2006 800 pages OMS 2011 Ibid ROSIERS ET ALL Ibid 46 RABINOVICH ET ALL Ibid 40 1 Rep rer quand la consommation devient probl matique Entretien avec Philippe Castera m decin g n raliste coordinateur m dical du r seau addictions Gironde Agir 33 in INSTITUT NATIONAL DE PREVENTION ET D EDUCATION POUR LA SANTE INPES 2008 Ibid 26 126 On peut citer titre d exemple le guide d auto valuation de l INPES http www inpes sante fr guide autoevaluation qualite pdf Guide qualite version integrale pdf 127 EUROPEAN MONITORING CENTRE FOR DRUGS AND DRUG ADDICTION EMCDDA European drug prevention quality standards manual for prevention professional Lisbonne 2011 284 pages http www emcdda europa eu attachements cfm att 145539 EN TD3111250ENC pdf 128 OMS 2006 Ibid 42 43 ROBERTS ET AL bid 35 130 Pour plus d information BABOR ET AL Ibid 243 248 111 112 113 117 118 119 120 121 122 123 124 129 85 CIRDD BRETAGNE Mars 2013 CENTRE D INFORMATION R GIONAL SUR LES DROGUES E ET LES D PENDANCES VO 50 AIRDDS 557 BRETAGNE f PcPPs Association d information et de ressources sur les drogues les d pendances et le sida
31. Au del d un certain seuil l augmentation des prix peut en effet avoir un effet contre productif en entra nant le d veloppement par exemple du march de la contrebande ou en stimulant la production d alcool artisanal ill gal En outre bien que la fiscalit soit une mesure efficace et particuli rement rentable permettant de r cup rer une part des co ts associ s l alcool elle peut se heurter une forte opposition de la part des consommateurs et des acteurs conomiques Pour tre efficace elle doit donc s accompagner d un v ritable travail d information et de sensibilisation destin la rendre acceptable par tous Vrai ou faux Si l on augmente le prix de l alcool les jeunes risquent de se tourner vers d autres substances psychoactives comme le cannabis par exemple La r action des consommateurs face aux changements de prix et la mani re dont ils vont chercher les compenser est en effet un ph nom ne complexe qui peut provoquer des comportements de substitution Il n a cependant jamais t d montr que le cannabis pouvait tre utilis par les jeunes en remplacement de l alcool Les consommateurs ont des repr sentations et des attentes bien distinctes vis vis de ces deux produits qui ne sont probablement par interchangeables Cette mesure est sans effet sur les gros buveurs Une enqu te europ enne montre que les deux tiers des personnes interrog es estiment q
32. alcoo l strat gie dans laquelle chacun a un r le jouer Plusieurs des mesures pr sent es ici comme par exemple la politique fiscale ou la r glementation de la publicit rel vent certes de politiques nationales sur lesquelles les acteurs locaux y compris chelon r gional ont peu de prise Nous avons malgr tout choisi de les d crire en d tail et d expliquer les m canismes sur lesquels repose leur efficacit Si les d cisions sont prises au niveau national la mise en uvre de ces mesures revient quant elle en grande partie aux acteurs locaux En effet l efficacit des politiques nationales repose bien souvent sur les paules des instances de proximit collectivit s locales services d centralis s de l Etat associations puisque c est elles que revient la majeure partie du travail de terrain mobiliser la communaut organiser les op rations des services de police ou de s curit routi re impulser des actions de pr vention d velopper des campagnes de pr vention animer la formation organiser les r seaux de soins C est pourquoi nous avons souhait concevoir un manuel destination des acteurs intervenant chacun des chelons de division du territoire et dans tous les secteurs concern s par le probl me D o proviennent les informations pr sent es dans ce manuel Pour r diger le pr sent document une analyse de la litt rature internationale portant sur l efficacit d
33. alcool la campagne met en sc ne des situations festives impliquant de fortes consommations d alcool Ces situations vont peu peu d g n rer pour se terminer de mani re dramatique le tout dans un registre fortement r aliste Evaluation Un post test a t men en septembre 2008 aupr s d un chantillon national repr sentatif de 568 jeunes de 15 25 ans Il visait valuer la mani re dont la campagne avait t per ue par le public et notamment v rifier si le message v hicul avait bien t retenu Les r sultats sont assez concluants puisque la campagne est bien connue des jeunes et que le message semble avoir t bien compris Lorsqu on les interroge sur ce que la campagne cherche faire comprendre 41 des jeunes citent spontan ment qu il ne faut pas abuser de l alcool 34 citent des risques montr s dans la campagne et 22 mentionne l id e qu une consommation excessive engendre une perte de contr le Une grande majorit 86 des jeunes qui l ont reconnue disent aimer cette campagne Ils sont nombreux 81 juger qu elle a trouv le ton juste pour s adresser eux Pourtant beaucoup d entre eux trouvent qu elle fait la morale 73 ou qu elle fait culpabiliser 44 A noter que seulement 20 des jeunes d clarent qu elle les a incit s r fl chir leur propre consommation d alcoo l et qu ils ne sont que 15 envisager de la r duire Pour en savoir davantage ww
34. ann e quivalent de notre classe de cinqui me visant enseigner aux l ves un certain nombre d aptitudes sociales g n rales ainsi que des aptitudes de r sistance face aux consommations de tabac de drogues et d alcool Description Souvent cit en r f rence au niveau international ce programme vise le renforcement des comp tences psychosociales des l ves dans un but de pr vention des consommations de substances psychoactives Il repose sur une approche th orique de type cognitivo comportementale Plus concr tement son objectif est d aider les adolescents d velopper leur estime de soi r sister la pression de la publicit g rer le stress et l anxi t apprendre communiquer de mani re plus efficace tablir des relations interpersonnelles plus harmonieuses et savoir faire valoir leurs droits Pour cela les intervenants des enseignants ayant re u une formation sp cifique utilisent des d monstrations et diff rents exercices de comportements r aliser l int rieur et l ext rieur de l tablissement Le programme est organis autour de 15 s ances en classe de septi me ann e compl t es par plusieurs s ances de rappel en huiti me et neuvi me ann es Des outils manuel du formateur et guide de l l ve cassette de relaxation sont fournis Le co t d implantation du programme pour une classe de 30 l ves est inf rieur 1000 US 750 euros Evaluation
35. articulant diff rentes mesures Il pourra par exemple s agir de programmes combinant des interdictions ponctuelles de vente d alcool des formations destination des personnels de la nuit et un renforcement des actions de s curit routi re Plus un dispositif sera complet et plus il aura de chances de produire les effets escompt s Comme l expliquent Bartlett and Grist Une m ta analyse men e par la Fondation Joseph Rowntree portant sur les mesures en mati re de m susage d alcool a conclu que les r ponses locales composantes multiples taient plus efficaces que n importe quelle intervention isol e en particulier s il s agissait de r duction des risques Les auteurs consid rent qu un ciblage des points chauds par la police un urbanisme con u de mani re intelligente une limitation de la densit des points de vente une bonne infrastructure de transport et un engagement de la part des m dias pouvaient tre efficaces pour r duire les m faits du binge drinking Une tude au niveau europ en parvint aux m mes conclusions d montrant que les r ponses composantes multiples combinant une mobilisation de la communaut des formations au service responsable et une application plus stricte des lois taient associ es des r ductions significatives des actes de violence Il est aujourd hui parfaitement tabli que les programmes pr sentant le plus grand nombre d effets positifs sont ceux qui c
36. cible privil gi e des marques d alcool Depuis quelques d cennies des pratiques de marketing de plus en plus performantes se sont d velopp es destination des jeunes publics dans le but d accro tre l int r t de ceux ci pour les boissons alcoolis es et ce depuis le plus jeune ge mais aussi dans l optique de fid liser les consommateurs r guliers de demain Principaux risques li s l alcool Si la plupart des ivresses se terminent bien une alcoolisation excessive peut dans certains cas avoir des effets dramatiques Derri re son apparence conviviale et festive la consommation d alcool par les jeunes masque une r alit pr occupante en raison de ses possibles cons quences sanitaires et sociales L alcool se place en effet au troisi me rang des facteurs de d c s pr matur s l chelle mondiale L OMS estime m me que dans le monde 320 000 jeunes de 15 29 ans sont morts en 2004 de causes li es l alcool Une tude r alis e chelle europ enne montre que l alcool est une cause importante de mortalit pr matur e puisqu il est l origine de 25 des d c s des jeunes gar ons Il est d montr que l alcoolisation augmente le risque d tre auteur ou victime de nombreux m faits accidents de la route violences traumatismes agressions sexuelles etc L alcool expose galement 11 un certain nombre de probl mes sanitaires en raison de ses r percussions cour
37. communaut scientifique et les acteurs de terrain Ces recommandations doivent tre consid r es comme des l ments a minima devant imp rativement tre pris en compte pour l laboration de toute d marche de pr vention Le groupe d experts pr cise que les recommandations pour lesquelles il se mobilise sont connues et reconnues depuis plusieurs ann es par des instances officielles telles l INSERM ou l INPES et que l Education Nationale elle m me en fait la promotion dans ses outils internes Force est toutefois de constater que les objectifs affich s dans les textes de r f rence sont peu appliqu s et ce pour des raisons multiples manque de moyens r ticence au changement pr occupations insuffisamment partag es par tous priorit s politiques orient es vers d autres objectifs Les membres du groupe d experts invitent donc l ensemble des acteurs renforcer leur engagement en faveur d une conception moderne et proactive de la pr vention des conduites addictives en milieu scolaire Les 21 recommandations identifi es par le groupe sont les suivantes 1 Impliquer tous les partenaires 2 Impliquer des intervenants comp tents 3 Impliquer les parents 4 Impliquer des jeunes form s la pr vention 5 Utiliser des mod les th oriques valid s 6 Evaluer les interventions 7 S appuyer sur les instances de concertation de sant et de citoyennet 8 Travailler dans la dur e en coh rence avec le projet d
38. de la circulation Pour tre efficace cette mesure doit imp rativement tre accompagn e de contr les rigoureux et de sanctions strictes faute de quoi elle risque d tre peu appliqu e Des achats test effectu s par des mineurs peuvent permettre de v rifier l application de la loi Bien que l impact de cette mesure soit r el une de ses principales limites r side dans le fait que le r seau commercial n est pas l unique source d approvisionnement des jeunes Un grand nombre d entre eux acc dent de l alcool gr ce des amis ou aux provisions familiales En France il est interdit de vendre de l alcool un mineur Certains commer ants jugent cette loi difficilement applicable arguant qu il est parfois impossible de savoir si un client est mineur ou majeur et qu il est difficile d exiger une pi ce d identit un client alors m me qu il est d usage de le faire dans le cas d un paiement par ch que Un travail de sensibilisation est n cessaire pour faire voluer les repr sentations et pour permettre aux adultes de se sentir l gitimes poser l interdit Le monopole d Etat sur la vente des boissons alcoolis es Dans certains pays la vente d alcool fait l objet d un monopole de la part de l Etat C est le cas de certaines provinces canadiennes dont le Qu bec L exp rience a montr que cette configuration permet de r duire les probl mes li s l alcool Les commerces d
39. de la pr vention ces deux types d actions sont toutefois absolument compl mentaires L impact de certaines mesures structurelles en termes de r duction des cons quences n fastes des alcoolisations accidents violence probl mes sanitaires est largement d montr Les plus efficaces d entre elles sont l augmentation des prix de l alcoo l l encadrement r glementaire de la vente d alcool la fixation d un ge minimum requis pour l achat d alcool les actions de s curit routi re la limitation de la publicit et enfin la pr vention situationnelle Ces mesures reposent sur le constat selon lequel il est possible de limiter les consommations excessives d alcool en modifiant l environnement au sens large Il s agira notamment de rendre l alcool plus difficilement accessible notamment pour les mineurs via un contr le de la vente une hausse des prix ou la formation des personnels de la nuit par exemple Un autre levier d action consistera mod rer l attractivit soci tale du produit alcool en r glementant de mani re stricte la publicit ou le marketing Enfin il s agira de dissuader les consommateurs de prendre certains risques au volant notamment par crainte de la sanction polici re Ces approches reposent donc sur l id e selon laquelle on peut prot ger un individu en agissant sur des facteurs de risque environnementaux qui par d finition lui sont ext rieurs Ces mesures tant g n ral
40. de s assurer que cette interactivit soit r elle en vitant d engager des actions pseudo participatives ne faisant appel que ponctuellement et de mani re anecdotique la collaboration des jeunes Les d marches r ellement participatives sont des d marches exigeantes qui demandent du temps et des moyens et qui devraient reposer sur une assise th orique valid e permettant chacun des protagonistes de b n ficier d une prise de recul salutaire 49 Exemple No 9 La sant parlons en vraiment Bourses sant propos es par le CRIJ Bretagne En bref un dispositif destin permettre aux jeunes d tre l initiative d actions de proximit en lien avec la sant via une aide financi re et m thodologique Description le dispositif s adresse aux jeunes de 15 25 ans demeurant en Ille et Vilaine 35 et souhaitant proposer une action individuelle ou collective sur le th me de la promotion de la sant Les jeunes doivent constituer un dossier de pr sentation Celui ci sera examin par un jury qui se r unit quatre fois par an Les laur ats s lectionn s b n ficieront d une aide financi re et m thodologique pour mener bien leur action Depuis sa cr ation le dispositif a permis de financer une centaine de projets films d animation cartes postales forums cr ations de jeux et autres Des th mes aussi divers que l amour la sexualit le bien tre l alimentation et bien ente
41. disciplines apporte des informations permettant de mieux comprendre les m canismes complexes autour desquels s organisent les comportements d alcoolisation et les r actions individuelles face par exemple au message de pr vention Les sciences de l conomie notamment nous apportent un clairage utile en permettant de jauger l efficacit de diff rentes mesures au regard de leurs co ts respectifs autrement dit leur efficience Les principales m thodes d velopp es alors sont les analyses co ts efficacit les analyses des charges vitables et les tudes de mod lisation Les analyses co ts efficacit permettent de rapporter le co t d une action en fonction d un dollar international virtuel servant de point de r f rence et d estimer son impact en termes d ann es de vie pargn es l objectif tant de d terminer le nombre de vies pargn es par dollar d pens Au regard de ce crit re les mesures les plus efficientes sont nous le verrons les actions de s curit routi re les politiques limitant l acc s l alcool via une r glementation de la vente et les tiquettes d avertissement adoss es aux emballages de boissons alcoolis es Les analyses de type charges vitables et les tudes de mod lisation consistent quant elles dresser une estimation des co ts qui pourraient tre conomis s par la soci t suite l implantation de certaines mesures Pour cela l
42. drogues illicites r ussissent davantage r duire les consommations que celles qui portent sur l alcool la raison tant que les habitudes li es l alcool semblent tre plus r sistantes au changement La plupart des tudes indiquent que les interventions r alis es en milieu scolaire peuvent certes avoir des effets en termes d am lioration des connaissances et des repr sentations li es l alcool mais qu il est rare que ces effets soient suivis de changements dans les comportements Mais si de fait les valuations r alis es peinent mettre en vidence d ventuels effets positifs il serait erron den conclure que ces interventions sont indubitablement vou es l chec Au contraire il semble raisonnable de consid rer le milieu scolaire comme pouvant tre un acteur important de la pr vention condition bien entendu que certains crit res d efficacit soient respect s Nous l avons vu l cole est un milieu de vie particuli rement influent apr s la famille et devrait tre ce titre un milieu d intervention privil gi Outre le fait que les publics y sont captifs ce qui facilite la diffusion des messages de pr vention l cole permet de diffuser un message universel r pondant deux droits fondamentaux le droit l ducation et le droit la sant L cole permet galement d assurer une continuit d actions r parties sur plusieurs ann es et voluant avec l enfant
43. exemple tre ivre n a rien d amusant ou si les recommandations formul es semblent irr alistes du type il suffit de dire non il est probable que les jeunes la jugent simpliste et sans int r t Les sessions sont anim es par des Des messages de ce type peuvent Facteur d inefficacit 3 susciter le scepticisme l irrespect la r sistance ou d autres r actions risque Ils peuvent m me enlever toute motivation r gler un probl me surtout peur ou exag rant les risques encourus lorsqu aucune strat gie d adaptation ne les accompagne ou lorsque les cons quences sont pr sent es comme tant in vitables Par ailleurs certains auteurs mettent en garde contre les interventions r pressives de la police dans les tablissements scolaires En Belgique un coll ge d experts appel par la Communaut fran aise et la R gion wallonne estiment notamment que Les interventions reposent sur des messages faisant uniquement appel la les interventions polici res muscl es du style fouille int grale avec chiens policiers ou plus sournoises cam ras et sourici res par exemple doivent tre proscrites car contre productives dans l enceinte scolaire L cole doit tre un lieu o la p dagogie et l ducation priment sur la pr vention de la criminalit et de la d linquance La m diatisation des op rations s curitaires tant galement proscrire
44. fait l objet d une fiche incluant des liens vers des ressources compl mentaires dont des outils affiches d pliants Healthy Nightlife Toolbox HNT traduction libre bo te outils pour une vie nocturne saine http www hnt info eu Le ENT est une initiative internationale r unissant des partenaires des Pays Bas Grande Bretagne Hongrie Belgique et Espagne travaillant sur la th matique de la r duction des m faits li s la consommation de drogue ou d alcool par les jeunes Ce site Internet s adresse aux acteurs de pr vention et aux d cideurs Il propose trois bases de donn es une base r unissant des interventions valu es de mani re jug e suffisamment rigoureuse pour tre cr dible un centre de ressource documentaire litt rature scientifique et un annuaire d experts internationaux La base d interventions r unit des initiatives provenant de diff rentes r gions du monde mais ayant toute pour objectif de s attaquer aux probl mes de consommation li s la vie nocturne excluant pour l instant les mesures administratives Un moteur de recherche permet d interroger la base selon les crit res suivants probl me vis alcool violence sexualit type d intervention formation des professionnels ducation des publics s curit routi re r pression ou mots clefs Pour tre r f renc e dans la base une intervention doit n cessairement avoir fait l objet d une valuat
45. fixer un taux d alcool mie plus bas pour les jeunes conducteurs provoque une diminution sensible des accidents li s l alcool dans cette tranche de la population Dix huit pays dans le monde imposent aux jeunes conducteurs ou aux conducteurs novices une concentration d alcoo l inf rieure la limite nationale Huit d entre eux dont l Australie et l Allemagne ont m me une tol rance z ro pour les jeunes conducteurs cela signifie qu il leur est interdit d avoir la moindre quantit d alcool d tectable dans le sang Aux Etats Unis on a constat que le fait d avoir instaur une tol rance z ro pour les jeunes conducteurs durant une p riode probatoire a eu pour cons quence une diminution des accidents de la circulation dans ce groupe Pour tre efficaces les mesures de s curit routi re doivent tre accompagn es des trois dispositions suivantes 1 Un renforcement des contr les policiers 2 Des sanctions adapt es en cas de non respect de la loi 3 Des campagnes m diatiques pour informer et sensibiliser le grand public Les contr les routiers al atoires r guliers ont pour effet de diminuer l alcool au volant Pour cela ils doivent tre visibles et associ s dans l esprit des conducteurs une sanction v ritablement r dhibitoire Il semble que la sanction la plus dissuasive soit le retrait du permis de conduire L emprisonnement ne semble pas tre l option la plus efficace pour la plupa
46. gie r cente qui consiste diffuser un message de promotion via les r seaux sociaux et les messageries personnelles C est ainsi que deux des clips publicitaires du premier producteur mondial d alcool ont t visionn s chacun plus de 3 millions de fois travers la plan te Ce m me producteur a vu ses ventes augmenter de 20 suite un march pass avec Facebook qui lui a permis de promouvoir sa marque de Vodka travers le r seau social mondial L ensemble de ces strat gies bien entendu contribue donner aux jeunes publics une image positive de l alcool per u comme un produit sans risque Ce marketing fun et glamour fait cho aux go ts des jeunes dont les aspirations sont largement tudi es et d crypt es par des sp cialistes des sciences sociales et cognitives Or la recherche montre que plus un jeune sera expos ces messages et plus il sera susceptible de commencer boire ou augmenter ses consommations 20 L int r t ressenti par les jeunes pour certains aspects de la communication commerciale comme l humour l animation et la musique populaire contribue de mani re significative l efficacit g n rale des messages diffus s Les tudes mettent en exergue l existence d une relation dose effet entre l exposition des jeunes au marketing de l alcool et la probabilit qu ils se mettent boire ou consommer davantage En th orie les messages s adressent un public
47. l identification des familles les plus risque Il importera de d velopper des outils qui permettront aux professionnels uvrant aupr s des familles d valuer les situations sur la base de certains indicateurs psychosociaux par exemple pauvret histoire familiale consommation de drogues et d alcool par les parents Un risque de stigmatisation des populations concern es existe Une grande vigilance devra donc tre apport e Les programmes d ducation de la petite enfance qui font participer les parents et les appuient dans la prestation des soins leurs enfants et qui sont assortis de visites domicile se sont av r s efficaces pour la pr vention de la consommation et d autres probl mes plus tard Les programmes de pr vention s lective ont tendance tre plus efficaces que les programmes de pr vention universelle pour ce qui est d op rer des changements chez les jeunes risque mais ils comportent d importants inconv nients dont il faut tenir compte par exemple l ventualit d une stigmatisation et des probl mes la s lection Il y a danger aussi d oublier que le contexte social de la communaut est un des plus grands facteurs de changement 53 Exemple No 10 RECHERCHE ACTION CAPEDP CAPE ET D EPEE si Secteur de p dopsychiatrie de l h pital Bichat et Laboratoire de recherche de l Etablissement publique de sant Maison Blanche Ile de France En bref un prog
48. la pr vention Rapport de synth se Observatoire r gional de la sant ORS Rh ne Alpes Aides Alcool 2004 129 pages http www aidesalcool org PDF act cach synthese pdf 87 AIRDDS BRETAGNE ORS BRETAGNE Ibid 8 SAN MARCO Ibid 140 INSERM 2001 Ibid BAILLY Ibid 217 ROBERTS ET AL Ibid 28 ge DAVID H 2008 Alcool et jeunes les grands principes de toute action de pr vention in INSTITUT NATIONAL DE PREVENTION ET D EDUCATION POUR LA SANTE INPES Jeunes et alcool quelle pr vention La sante de l homme No 398 Paris 2008 22 24 http www inpes sante fr SLH pdf sante homme 398 pdf ROBERTS ET AL Ibid 44 H l ne David Ibid 24 ROBERTS ET AL Ibid 43 SAN MARCO Ibid CARO G De l alcoolisme au savoir boire L Harmattan Paris 2007 296 pages a http educalcool qc ca ROBERTS ET AL Ibid 43 100 MINISTERE DE L DUCATION NATIONALE DIRECTION GENERALE DE L ENSEIGNEMENT SCOLAIRE MISSION INTERMINISTERIELLE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE ET LA TOXICOMANIE Pr ventions des conduites addictives Dossier documentaire Rep res Vie scolaire Centre national de documentation p dagogique page 96 http media eduscol education fr file Action sanitaire et_sociale 70 6 prevention conduites addictives dossier documentaire 169706 pdf 101 BELLOT C RIVARD J L intervention par les pairs un enjeu multiple de reconnaissance deuxi me congr s international des format
49. le service Parmi les m thodes interactives la strat gie de pr vention par les pairs lorsqu elle est correctement men e s av re particuli rement efficace et ce tant sur les publics cibles que sur les pairs eux m mes Les d marches de pr vention par les pairs semblent particuli rement adapt es aux interventions visant les jeunes les plus en difficult s Au Canada par exemple des programmes tr s performants destination des jeunes de la rue ont t implant s dans certaines m tropoles TT Enfin de plus en plus d approches reposent sur des d marches associant la pr vention et la cr ation artistique ou culturelle Le th tre interactif ou th tre forum par exemple est une m thode couramment usit e dans le cadre de la pr vention Ce type d initiative a l avantage de capter l int r t des personnes et de faire appel leur participation Son co t souvent lev incite les tablissements rentabiliser les repr sentations en invitant plusieurs classes Cependant si la m thode est int ressante elle doit favoriser l expression de tous les jeunes et pas uniquement des quelques personnes qui seront associ es la repr sentation De m me pour gagner en efficacit les sayn tes devraient tre crites avec les jeunes et des s ances de d briefing organis es par petits groupes apr s les repr sentations Si la litt rature est unanime sur l efficacit des m thodes interactives il importe
50. le r p tera jamais assez les interventions ponctuelles produisent au mieux des effets court terme Pour tre efficace les actions de pr vention doivent s inscrire dans la temporalit Qu il s agisse d interventions en direction des jeunes ou des parents on estime en g n ral qu un minimum de 20 heures par an est requis l id al tant que le programme s tende sur plusieurs ann es Une intervention isol e n aura qu un effet limit des piq res de rappel devant imp rativement tre organis es Enfin les jeunes doivent pouvoir b n ficier d interventions adapt es tout au long de leur scolarit Certains auteurs militent pour une meilleure organisation du champ de la pr vention en France Selon eux il importe de mieux coordonner les politiques publiques de d velopper une vision strat gique de long terme et de financer des actions durables San Marco par exemple compare les moyens mis en uvre par l industrie de l alcoo ceux qui sont d ploy s dans le champ de la pr vention Selon lui si le secteur marchand fait preuve d une v ritable vision strat gique d ploy e sur le long terme les actions de pr vention sont pour leur part mal coordonn es disparates et ponctuelles Il estime que la politique de pr vention des addictions manque cruellement des m mes caract ristiques une volont permanente une expression globale et surtout un objectif positif Les actions de pr vention sont
51. lective et indiqu e La pr vention universelle ou g n ralis e regroupe les actions qui s adresse l ensemble de la population Il s agira par exemple de campagnes de sensibilisation visant le grand public d interventions en milieu scolaire destin es une classe enti re d l ves ou de programmes destination des parents sans distinction de profil risque La pr vention s lective s int resse plus sp cifiquement aux populations pr sentant des facteurs de risques plus lev s que la moyenne du fait de certaines caract ristiques conomiques ou sociales La pr vention indiqu e s adresse aux personnes tr s haut risque voire pr sentant d j certains troubles La tendance qui pr vaut depuis quelques d cennies en mati re de pr vention consiste promouvoir une d marche de promotion de la sant Cette notion fait r f rence une vision globale on parle aussi de vision holistique reposant sur l id e selon laquelle l tat de sant d un individu n est pas uniquement d termin par des facteurs individuels ou physiques comme son patrimoine g n tique ou son niveau de connaissances par exemple D autres aspects tels que le contexte familial social conomique ou culturel dans lequel volue la personne vont jouer un r le tout aussi crucial dans son tat de sant Combin s entre eux ces l ments que l on qualifie de d terminants de la
52. les aider s installer dans des habitudes long terme C est pourquoi de nouveaux produits ont t cr s destination sp cifique de ces publics Il s agit essentiellement de boissons plus sucr es que les boissons ordinaires mais tout aussi alcoolis es les alcopops r pondant l attraction des jeunes pour les saveurs sucr es Ont galement vu le jour des m langes pr ts consommer associant sodas et alcool forts les pr mix particuli rement adapt s une consommation de type nomade sur l espace public par exemple Parall lement la cr ation de ces nouveaux produits les publicitaires ont d velopp des strat gies de marketing innovantes utilisant un langage et des codes qui plaisent aux jeunes tels l humour l aspect d cal l utilisation de couleurs vives les r f rences lunivers des dessins anim s Les dangers et les effets potentiellement n fastes de l alcool n y sont bien videment jamais mentionn s Des moyens sont galement d ploy s pour placer les messages publicitaires au c ur m me des lieux de vie des jeunes travers la sponsorisation d v nements festifs par exemple Le recours aux nouvelles technologies de l information comme Internet les r seaux sociaux ou les SMS s av re particuli rement payant tout comme l apparition de produits dans la cr ation audio visuelle clips jeux vid o films Le marketing viral est une strat
53. les m faits qui y sont associ s se situent en dehors du champ de la sant Selon eux les mesures visant la modification de l environnement dans lequel volue le buveur sont plus efficaces que les mesures visant la modification des comportements d un individu comme la pr vention par exemple ou les prises en charge th rapeutiques Cette conception peut tre r sum e par la remarque suivante selon laquelle e Un certain nombre de mesures efficaces modifient l environnement du buveur plut t que de changer son comportement par exemple en r duisant la fr quence des occasions de boire 27 travers des mesures telles que la restriction des horaires d ouverture et de densit des points de vente Il a t d montr que ce type de mesures permettait de r duire les m faits li s l alcool Ces mesures sont plus efficaces que les mesures de sant individuellement cibl es non seulement en ce qui concerne la r duction des consommations d alcool et de leurs m faits mais galement pour pr venir l installation de probl mes li s l alcool Les interventions d livr es dans le syst me de soins incluant les interventions br ves entrent en jeu une fois que le m susage d alcool est survenu Selon nous il importe de mod rer ce point de vue si les mesures structurelles sont efficaces on ne peut attendre d elles plus que ce qu elles sont sens es faire savoir contraindre l individu diminuer
54. limit par exemple la l gislation la s curit routi re la pr vention en adoptant une approche cloisonn e ne permettant pas d avoir une vision d ensemble Certaines contributions qui apportent des informations th oriques approfondies restent peu accessibles pour un lecteur non sp cialiste ou qui ne disposerait pas de suffisamment de temps pour les consulter En outre dans le domaine qui nous int resse comme dans bien d autres on sait qu il existe un d lai important entre la parution des r sultats de la recherche scientifique et leur application concr te En mati re de sant publique l Institut National de la Sant et de la Recherche M dicale INSERM value environ 8 ans le foss de communication entre les chercheurs et les d cideurs ou acteurs des politiques publiques Autrement dit les connaissances nouvellement acquises ne seront suivies d application ou apres un long d lai pouvant atteindre pr s d une d cennie Nous devons galement reconna tre que la France conna t dans ce domaine un certain retard par apport au monde anglo saxon beaucoup plus familiaris avec le concept de recherche appliqu e En Am rique du Nord tout comme en Angleterre et dans certains pays scandinaves une approche pragmatique de la recherche scientifique associ e une culture de l valuation tr s prononc e favorise le d veloppement de travaux portant sur l efficacit des mesures alcool Ceci expli
55. mati re de d veloppement de projets d valuation et de communication tout en connaissant les mesures les plus efficaces Au besoin ces acteurs devront b n ficier de formations adapt es dans le but d am liorer leurs connaissances et leurs comp tences Comp tences des acteurs Pour tre efficaces les actions devront tre planifi es dans le Cycle du projet bien con u moindre d tail l id al tant d adopter une d marche projet reposant sur quelques tapes incontournables tat des lieux conception mise en uvre valuation et diffusion L implication des publics cible chacune de ces tapes est un facteur d efficacit particuli rement important Trop souvent les projets sont d velopp s par des professionnels certes comp tents mais qui n gligent de concerter les principaux concern s en l occurrence les jeunes Consid rer les jeunes comme de v ritables experts et accepter de les impliquer dans chacune des d cisions concernant le programme est pourtant un facteur d efficacit fondamental et int grant les jeunes chaque tape R alisation d un tat des lieux d taill toute action doit imp rativement s appuyer sur une information pr cise concernant la nature et l ampleur de la situation travers des donn es fiables sur les consommations d alcool et les probl mes qui y sont associ s Il est indispensable de disposer de connaissances valables permettant d al
56. on sait d sormais que le manque d information n est pas la cause principale des comportements risque D autres facteurs vont tre impliqu s comme par exemple l influence des pairs et des normes sociales le contexte familial ou l influence du marketing Certains d entre eux rel veront davantage de la personnalit individuelle comme par exemple la recherche de plaisir et de convivialit la volont de vaincre sa timidit l envie de s duire la recherche de sensation la souffrance psychique Les raisons qui poussent un jeune consommer de l alcool pourront par cons quent tre multiples Consid rer l ensemble de ces raisons nous le verrons plus loin sera un l ment important des d marches efficaces de pr vention 10 Pourquoi les jeunes boivent ils Principaux facteurs influen ant les consommations Facteurs li s aux pratiques festives L alcool est largement consid r comme une source de plaisir cr atrice de convivialit et venant renforcer le lien social En France la grande majorit des jeunes d clare faire un usage essentiellement festif de l alcool Ils consomment pour le plaisir entre amis Faire la f te et s amuser est le principal motif de consommation pour 80 d entre eux 1 Facteurs familiaux Les consommations des parents la qualit des relations intrafamiliales ainsi que les styles ducatifs parentaux peuvent exercer une influence sur les consommations des jeune
57. ou l adolescent Enfin elle peut tre un milieu privil gi de d pistage et d orientation Force est de rappeler que l absence de preuve d efficacit n implique pas n cessairement qu une mesure doive tre abandonn e Par exemple le fait qu aucune tude n ait montr les effets durables de l ducation ne prouve pas que ces effets soient inexistants Il est possible que ces activit s aient des effets long terme qu il est tr s difficile de s parer des autres influences dans les tudes scientifiques Par cons quent il serait inappropri de stopper l ducation sur l alcool et de ne pas l ins rer dans une strat gie de pr vention locale sl Les crit res de qualit s appliquent bien videment au milieu scolaire comme aux autres milieux Au risque de nous r p ter rappelons que les tudes valuatives ont d montr que les strat gies les plus efficaces taient celles qui combinaient les interventions s adressant directement aux jeunes des interventions visant l ensemble de la communaut dont les parents Il importe galement de mettre en uvre des programmes pens s sur le long terme qui s inscrivent dans une d marche globale et 60 privil gient des m thodes ducatives ayant fait leurs preuves Les autres crit res d efficacit identifi s par la litt rature sont les suivants Il est aujourd hui reconnu que les actions de pr vention devraient d buter bien avant que les jeunes n
58. personnels de sant qui fument est quasiment la m me que celle de la population g n rale La sensibilisation aussi pr cise soit elle ne constitue donc pas un frein aux conduites risque Avoir acc s aux statistiques sur les dangers du tabagisme via l information et la pr vention n est pas la solution unique tous ses maux loin s en faut La plupart du temps la transmission d un savoir n entra ne aucun changement de comportement en mati re de consommation d alcool Dans certains cas poss der une connaissance pertinente sur un comportement risque pourra m me nous inciter nous y engager Ceci est d autant plus vrai pour certains adolescents chez qui la prise de risque pourra s apparenter un v ritable besoin Cela peut aussi tre le cas des sportifs de haut niveau mais aussi de tout un chacun Il sera par cons quent n cessaire de mettre en place des strat gies visant des facteurs de changement autres que la simple information En mati re de communication cela impliquera d utiliser des messages plus adapt s faisant appel aux motions par exemple Concernant les interventions en direction des jeunes une solution parmi d autres consistera viser le renforcement des comp tences psychosociales Crit re d efficacit No 2 Communiquer travers des messages adapt s L ducation sur l alcool va rarement au del de la transmission d information concernant les risques li s
59. personnes ayant consomm de l alcool chez eux Une autre action originale est celle qui consiste d p cher de faux clients dans les tablissements de mani re v rifier si la loi sur l interdiction de vente d alcool aux personnes en tat d bri t est respect e Evaluation une valuation d impact r alis e la fois par des valuateurs internes et externes a mis en lumi re des effets tangibles savoir une diminution de pr s de 30 des actes de violence sur la dur e de son implantation ainsi qu une diminution sensible des accidents de la route Les valuateurs ont valu le ratio co t b n fice du programme 1 39 Cela signifie qu un euro investi a permis la collectivit d conomiser 39 euros Les b n fices humains et financiers de ce programme sont clairement tablis ce qui vient renforcer l id e selon laquelle un programme composantes multiples mis en place chelle locale peut tre efficace Il est toutefois difficile de d terminer l quilibre id al entre les diff rents volets de ces programmes A noter galement qu une initiative de ce type ne saurait tre reproduite absolument l identique ailleurs Des adaptations doivent tre pr vues en fonction des sp cificit s locales Pour en savoir davantage Www Stad org La plupart des experts internationaux s entendent pour dire que les outils les plus efficaces pour r duire la consommation d alcool et
60. premi re partie th orique sections 1 3 d crivant les principes de base sur lesquels devraient reposer toute action de pr vention La seconde partie pr sente sous forme de fiches synth tiques chacun des programmes identifi s comme exemplaire ou prometteur Disponible en fran ais mais aussi sur bande sonore et en braille 75 ROSIERS J MOBIUS D To Empower the Community in response to Alcohol Threats ECAT Scientific evidence for the ECAT methodology Frieda Matthys Executive Publisher VAD Vereniging voor Alcoholen andere Drugproblemen Bruxelles 2008 213 pages http www vad be media 47498 ecat_scientific 20evidence pdf Dernier acc s janvier 2013 Ce rapport a t r alis dans le cadre d ECAT un projet europ en visant am liorer les capacit s des communaut s r pondre la menace de l alcool Alcohol Threats via des actions locales plus efficaces Dans la premi re partie chapitre 2 les auteurs pr sentent les r sultats d une analyse exhaustive de la litt rature internationale en mati re de pr vention et de politique locale et d crivent les caract ristiques des actions les plus efficaces La th orie est illustr e par un tableau pr sentant dix initiatives issues de diff rents pays europ ens et consid r es comme tant des bonnes pratiques La seconde partie plus m thodologique propose un outil permettant d laborer un tat des lieux rapide de la situation locale D
61. que la pr vention doit se donner comme objectif interm diaire la modification des d terminants de la sant c est dire des causes profondes on parle aussi de facteurs auxquelles on peut attribuer un probl me donn Dans le cadre des comportements risque on distingue en g n ral deux types de causes les facteurs individuels et les facteurs environnementaux Dans le cadre plus large de la promotion de la sant on peut consid rer que le comportement risque est une r action de mauvaises conditions de vie ou un m canisme visant faire face ces derni res Les strat gies permettant de contrer cette r action comprennent la transmission d aptitudes utiles dans la vie et la cr ation d environnements plus favorables la sant Par le pass la pr vention reposait sur l id e que si les jeunes consommaient de l alcool ou des drogues illicites c est parce qu ils n taient pas assez sensibilis s aux risques qu ils encouraient On sait aujourd hui que les motifs poussant un jeune consommer sont autrement plus complexes Nous savons galement que l on trouve chez les adolescents r p tant des comportements risque ou souffrant de d pendance l alcool certains facteurs pr disposant qui les distinguent des autres jeunes La consommation excessive d alcool ou de drogues illicites fait partie de ce que l on qualifie de comportements risque au m me titre qu
62. qui agit comme facteur de protection essentiel l autorit n ayant pour sa part aucune influence sur ce point Un style parental d sengag lorsque l enfant a une dizaine d ann es est associ des taux deux fois plus lev s de consommation d alcool excessive 34 ans A noter l absence de corr lation entre l attitude des parents 10 ans et le comportement du jeune l adolescence ce qui laisse penser que si la pr adolescence est une p riode d terminante c est surtout pour la construction de l adulte en devenir et non pas celle de l adolescent Un style parental d sengag l ge de 16 ans augmente consid rablement le risque de consommation excessive cet ge C est galement un facteur pr dictif de risque pour l ge adulte 34 ans Une attitude combinant affection et autorit l ge de 16 ans agit comme facteur de protection la fois l adolescence et l ge adulte Autrement dit c est le style parental affectueux mais ferme qui aura le plus d effets b n fiques en mati re de consommation d alcool Jusqu l ge de 10 ans la qualit du lien affectif est le facteur de protection principal A l adolescence le climat affectif reste important mais la pr sence de limites claires de supervision et d autorit devient toute aussi importante Les auteurs estiment qu l ge de l initiation l alcool les parents devraient avoir un dialogu
63. soignants milieu scolaire m dias d bits de boisson les principales questions soulev es ainsi que des suggestions de lectures Les auteurs soulignent la n cessit qu il y a de continuer mener des actions de pr vention et ce bien que les preuves de leur efficacit soient encore difficile fournir Disponible en anglais uniquement 76 Annexe 3 Webographie Actions en r gion F d ration Nationale de l Education pour la Sant FNES http www fnes fr sia_actions index php L outil e Actions en r gion est une initiative de la F d ration Nationale de l Education pour la Sant la FNES est un organisme dont le but est de repr senter les Instances R gionales d Education et de Promotion de la Sant IREPS II r unit des informations d taill es sur les actions mises en uvre au sein du r seau des comit s d ducation En 2013 on compte 2934 actions recens es dont 56 en lien avec la th matique alcool Le site internet propose un moteur de recherche par mots clefs structure ann e de d but ann e de fin population th me d partement permettant d acc der une fiche descriptive pour chacune des actions Cet outil est assez proche de l outil OSCARS voir plus bas quant sa d marche A noter que l objectif est de d crire des actions et en aucun cas de se prononcer sur leur pertinence R glementations en mati re d alcool en Europe http www bag admin ch themen drogen 000
64. un programme alors que d autres facteurs peuvent tre en cause comme la personnalit de l acteur de pr vention et ses capacit s faire passer le message al C est pourquoi au risque d enfoncer le clou nous souhaitons mettre en garde le lecteur contre la tentation de chercher dans ce manuel un quelconque mode d emploi qu il suffirait de suivre la lettre Dans le but d viter toute ambigu t quant la validit des actions nous utiliserons avec pr caution le terme en vogue de bonne pratique Cette notion de bonnes pratiques est en effet trop facilement assimil e un label que l on adosserait une action reconnue pour son efficacit Comme le souligne Ivana Obradovic 2003 la tentation est grande de transformer ce concept en un pr t penser Or dans ce domaine comme dans bien d autres il ne saurait exister de mode d emploi cl s en main Les actions pr sent es titre d exemple dans ce rapport ont t choisies car elles illustrent de mani re concr te certaines recommandations issues de la litt rature scientifique Mais plut t que de les qualifier de bonnes pratiques nous avons choisi de les consid rer plus simplement comme des exemples dont il sera possible de s inspirer Pour terminer soulignons deux autres limites inh rentes cette synth se La premi re concerne la dur e de vie des connaissances scientifiques Si l objectif de ce documen
65. vention visant l ensemble des d terminants psycho sociaux l origine des comportements risque L efficacit des mesures que nous allons pr senter ci dessous a t largement v rifi e d une soci t l autre Cependant il faut souligner que le contexte particulier d une soci t est un facteur important devant tre pris en compte dans la mise en uvre de toute politique Chaque mesure doit bien videmment tre adapt e la r alit locale Comme le souligne l Organisation Mondiale de la Sant e Nombre d interventions visant r duire l usage nocif de l alcool ont t appliqu es dans toutes sortes de cultures et de contextes et les r sultats obtenus concordent souvent avec les th ories d fendues et les donn es recueillies dans des domaines de la sant publique similaires Ceux qui con oivent et appliquent ces politiques doivent s attacher adapter les interventions 13 qui ont fait leurs preuves au contexte local et pr voir un suivi et un contr le suffisants pour i 3 De 20 pouvoir mettre profit l exp rience acquise Les mesures structurelles ayant fait la preuve de leur capacit limiter les m faits li s l alcool comprennent les politiques d augmentation des prix de l alcool l encadrement r glementaire de la vente d alcool la fixation d un ge minimum requis pour l achat d alcool la s curit routi re la limitation de la publicit et du marketing e
66. vue des organisateurs sur l absence d alcoo l diff re certains jugeant la mesure int ressante tandis que d autres la trouvent totalement inadapt e Plusieurs consid rent qu il est illusoire de vouloir emp cher les jeunes de consommer puisqu il sera toujours possible de trouver de l alcool proximit des lieux de rencontres 25 Conclusion Crit res d efficacit des mesures structurelles Les mesures structurelles si elles sont appliqu es correctement permettent de r duire plus ou moins sensiblement les m faits li s aux consommations excessives Pour que ces mesures soient efficaces trois conditions incontournables doivent tre r unies savoir 1 La pr sence d un dispositif adapt de contr les et de sanctions pour assurer leur bonne application 2 L laboration d un m canisme d information et de sensibilisation pour les rendre acceptables par le grand public 3 Leur int gration dans des programmes composantes multiples Aucune des mesures que nous venons de d crire ne pourrait engendrer elle seule un v ritable changement de situation Le consensus qui pr vaut dans la communaut scientifique est que pour tre efficace une politique de l alcool doit n cessairement combiner plusieurs leviers d action Les experts consid rent en effet que les strat gies les plus efficaces sont celles qui reposent sur des programmes composantes multiples Policy Mix en anglais
67. 0 40 pages http www who int substance_abuse activities msbalcstrategyfr pdf Dernier acc s janvier 2013 Un livret assez synth tique pr sentant les grandes lignes de la strat gie pr conis e par l OMS Le lecteur y trouvera un r sum tr s clair des mesures consid r es comme les plus efficaces pour r duire les m faits li es l alcool Il propose des pistes d action susceptibles d int resser l ensemble des acteurs concern s par la th matique ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Comit OMS d experts des probl mes li s la consommation d alcool deuxi me rapport S rie de Rapports Techniques No 944 Gen ve 2006 64 pages http www who int substance_abuse expert committee _alcohol_trs944 french pdf Dernier acc s janvier 2013 Ce rapport pr sente les vues collectives d un groupe d experts internationaux sur les cons quences sanitaires et sociales de la consommation d alcool en Europe En se fondant sur les analyses scientifiques les plus r centes le comit recommande la mise en place d une s rie de strat gies jug es efficaces et applicables chelles nationale et locale chapitres 5 et 6 Un des rares documents disponibles en fran ais la lecture indispensable RABINOVICH LILA JAN TIESSEN BARBARA JANTA ANNALIJN CONKLIN JOACHIM KRAPELS AND CHRISTIAN VAN STOLK Reducing alcohol harm International benchmark Santa Monica RAND Corporation 2008 76 pages http www rand org pubs tec
68. 39 10172 12019 index html lang fr L Office F d ral de Sant Publique OFSP de Suisse propose sur son site internet une base de donn e sur les r glementations en mati re d alcool en Europe taux d alcool mie limite dans la circulation routi re interdiction ou restriction de publicit pour l alcool limites d ge pour la vente et le d bit de boissons alcooliques restrictions la commercialisation d alcool Cette banque de donn es donne une vue d ensemble des mesures prises par les tats pour lutter contre les effets n gatifs de la consommation d alcool dans une s lection d tats europ ens En cliquant sur un pays les r glementations correspondantes s affichent En choisissant un indicateur sp cifique on peut comparer les r glementations nationales entre elles Et en pointant la souris sur un indicateur l explication de son contenu appara t Best Practices Portail Portail des Bonnes Pratiques European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction EMCDDA Observatoire europ en des drogues et des toxicomanies OEDT http www emcdda europa eu html cfm index52006EN html by 262 amp value 825 L Observatoire Europ en des Drogues et des Toxicomanies OEDT est une agence europ enne qui centralise les informations relatives aux drogues et d pendances Elle a pour mission de fournir aux Etats membres des donn es sur l tat de la situation et de diffuser les connaissances scientifiques n cessaires l l
69. 820 pdf INSERM 2009 Ibid OBRADOVIC I Distinguer des bonnes pratiques de pr vention de la d linquance li e la toxicomanie Une affaire de crit res Les cahiers de la s curit int rieures 54 A7 trimestre 2003 57 73 http www ofdt fr BDD publications docs einxioja pdf 10 A titre d exemple l INPES a dit un guide pr sentant la d marche qualit en g n ral et en promotion de la sant en particulier Accompagn es d un mode d emploi 5 grilles th matiques d auto valuation dynamique associative principes promotion de la sant analyse de situation planification de l action et animation et gestion de l action guident pas pas les porteurs de projets INSTITUT NATIONAL DE PREVENTION ET D EDUCATION POUR LA SANTE INPES Comment am liorer la qualit de vos actions en promotion de la sant Guide d auto valuation construit par et pour des associations Septembre 2009 38 AIRDDS BRETAGNE ORS BRETAGNE tableau de bord sur les addictions en Bretagne Rennes novembre 2012 29 31 http www cirdd bretagne fr outils publications 1 Source REYNAUD M Dir Trait d addictologie Flammarion Paris 2006 800 pages 13 OBSERVATOIRE FRAN AIS DES DROGUES ET TOXICOMANIES OFDT Les drogues 17 ans R sultats de l enqu te ESCAPAD 2008 Tendances No 66 Paris juin 2009 4 http www ofdt fr BDD publications docs eftxstp6 pdf Ces donn es nationales portant sur les motifs de consommation des jeun
70. Actu46 pdf We PAVIC G L utilisation de la peur en pr vention CIRDD BRETAGNE Rennes 2011 39 pages http www cirdd bretagne fr outils publications 77 OMS 1999 Ibid 20 78 ROBERTS G MCCALL D STEVENS LAVIGNE A ANDERSON J PAGLIA A BOLLENBACHS WIEBE J GLIKMAN L Pr vention des probl mes attribuables la consommation d alcool et d autres drogues chez les jeunes Un compendium des meilleures pratiques Centre canadien de lutte contre l alcoolisme et les toxicomanies pour le Bureau de la Strat gie canadienne antidrogue Sant Canada Ottawa 2001 24 http www hc sc gc ca hc ps alt_formats hecs sesc pdf pubs adp apd prevent young jeune fra pdf 7 ROBERTS ET AL Ibid 24 2 BAILLY D Alcool drogues chez les jeunes agissons Odile Jacob Paris 2009 172 Babor et all Ibid 205 82 BANTUELLE M DEMEULEMEESTER R Dir R f rentiel de bonnes pratiques Comportements risque et sant agir en milieu scolaire Programmes et strat gies efficace Editions INPES Saint Denis 2008 65 http www inpes sante fr CFESBases catalogue pdf ComportRisque pdf 3 SAN MARCO Ibid 141 142 BAILLY Ibid 217 5 Ce parcours tant donn titre purement indicatif Il sera tre n cessaire de proc der des enqu tes chelle locale pour mieux conna tre les niveaux de consommation des jeunes 86 FONTAINE D VALLETTE JF Etude action les professionnels de la petite enfance Acteurs Cach s de
71. BRETAGNE projet r f rentiel d octon r sultats de l enqu te r alis e aupr s de professionnels bretons Janvier 2010 12 pages 2 LE GARJEAN N et al Attitudes des acteurs vis vis des recommandations de pr vention Sant Publique 2011 1 5 Vol 23 SFSP 371 384 http www cairn info resume php ID_ARTICLE SPUB 115 0371 7 INSTITUT NATIONAL DE LA SANTE ET DE LA RECHERCHE MEDICALE INSERM Education pour la sant des jeunes d marches et m thodes Expertise op rationnelle Les ditions INSERM Paris 2001 164 http www inserm fr content download 7310 56261 version 1 file Texte integral education sante jeunes 282001 29 pdf L INSERM reprend ce d bat dans un document plus r cent mais sans nouvel apport par rapport l expertise de 2001 INSTITUT NATIONAL DE LA SANTE ET DE LA RECHERCHE MEDICALE INSERM Sant des enfants et des adolescents Proposition pour la pr server Expertise op rationnelle 2de dition Les ditions INSERM Paris 2009 56 58 http www inserm fr content download 7825 59416 file sante enfants ado 2009 vers final pdf 4 Une m ta analyse est une d marche qui consiste regrouper et analyser statistiquement l ensemble des valuations r alis es chelle de la plan te sur un m me type de mesure et ce de mani re en tirer des conclusions g n rales Concernant les politiques de l alcool la m ta analyse sans doute la plus exhaustive r alis e sur le sujet est celle de la L
72. D ROSSOW I Alcohol No Ordinary Commodity 2d edition Oxford UP Oxford 2010 384 pages Dans cet ouvrage consid r comme la r f rence en la mati re des experts provenant du monde entier font le point sur l tat des connaissances sur l efficacit des diff rentes mesures pouvant s int grer dans une politique de l alcool On regrettera toutefois que l essentiel des discussions porte sur les mesures structurelles et tr s peu sur la pr vention En anglais uniquement A noter un r sum du contenu de l ouvrage est disponible en fran ais sous la forme d une brochure r alis e par l organisme addiction Info Suisse ADDICTION INFO SUISSE L ALCOOL Un bien de consommation peu ordinaire Une synth se du livre ponyme de Thomas Babor et autres Institut suisse de pr vention de l alcoolisme et autres toxicomanies ISPA Lausanne 2006 27 pages http www sfa ispa ch DocUpload Babor_politique_alcool pdf dernier acc s janvier 2013 BAILLY D Alcool drogues chez les jeunes agissons Odile Jacob Paris 2009 285 pages R dig par un p dopsychiatre ce livre propose une r flexion sur le th me des comportements risque dans l adolescence Le chapitre 3 intitul la pr vention ce qui marche ce qui ne marche pas r unit des donn es illustr es d exemples d crivant les strat gies les plus pertinentes BANTUELLE M DEMEULEMEESTER R Dir R f rentiel de bonnes pratiques Comportemen
73. Exemple No 13 L tude AURATA Rennes Ille et Vilaine En bref ce projet exp rimental porte sur les effets d un dispositif visant am liorer la prise en charge des jeunes admis aux urgences hospitali res pour un motif li une consommation excessive d alcool Le projet fait l objet d un partenariat entre le CHU de Rennes l AIRDDS et l OFDT Il consiste en une tude clinique r alis e au sein du CHU octobre 2011 juillet 2012 du jeudi soir au dimanche matin Les jeunes rep r s lors de l admission aux urgences sont invit s participer cette tude sur la base du volontariat une fois leurs capacit s relationnelles redevenues correctes Description l objectif principal du projet est de diminuer les dommages sanitaires et psychosociaux li s aux consommations d alcoo l par les jeunes Le public cible est constitu des jeunes de moins de 25 ans admis aux urgences du CHU de Rennes pour un motif li une consommation excessive d alcool Le projet vise am liorer le rep rage et la prise en charge de ces jeunes travers l am lioration des connaissances et des comp tences des professionnels intervenant aux urgences d une part ainsi que l exp rimentation d un temps d intervention motivationnelle Cette intervention se d roule sous la forme d un entretien en face face de 45 minutes 1h30 quelques jours apr s l admission suivi de deux rappels t l phoniques mensuels pour refaire l
74. H 3 8 H CIRDD BRETAGNE Mars 2013 CENTRE D INFORMATION R GIONAL SUR LES DROGUES L ET LES D PENDANCES 8 O6 60 SYNTHESE DES CONNAISSANCES ET EXEMPLES D ACTIONS AIRDDS 557 BRETAGNE f pPcPPs Association d information et de ressources sur les drogues les d pendances et le sida Table des mati res Auteur Guylaine B nec h Remerciements au comit r dactionnel sous la direction de Matthieu Chalumeau Dominique Dubois B n dicte Foret Nathalie Le Garjean et Guillaume Pavic Remerciements Genevi ve Gey pour sa lecture attentive RESUME a et nd Tu dt eh E E E 2 Abr viations et acronyme E 3 eege e 4 Pr ambule lalcool et les jeunes en Br tagne sun un nn Man nent Parti iti et 9 Chapitre I Les mesures structurelles les plus efficaces Introduction Mesures structurelles et mesures de pr vention 13 I 1 L ausmentation du prix de aleeden deeler iles 14 I 2 L encadrement r glementaire de la vente nn Sn 16 I 3 Les mesures contre l alcool au EE seuren ne VE 17 I 4 Les mesures de limitation de la publicit et du marketng 20 I 5 Les mesures de pr vention atuatonnelle 22 Conclusion Crit res d efficacit des mesures structurelles 26 Chapitre II Les mesures de pr vention les plus efficaces Introduction La pr vention de quoi parle t on ss 30 II 1 Dix crit res principaux EE eege 34 Crit re Nol Ne pas se contenter de transmettre Un SAVO
75. IT 34 Crit re No2 Communiquer travers des messages adapt s 35 Crit re No3 S inscrire dans une d marche de promotion de la sant 40 Crit re Nod S inscrire dans la dur e ss 43 Crit re No5 Intervenir diff rentes tapes de la vie des jeunes 43 Crit re No6 Articuler interventions collectives et interventions individuelles sssesssersreresererererererererereses 46 Crit re No7 S adresser aux jeunes de mani re appropri e 47 Crit re No Tmpliqu er les Jeunesse reisides isseire tas eos EEES SEESE EAEE NEEESE e ete etre test ae 50 Crit re No9 Agir en direction des Gomes 51 Crit re No10 S int grer un dispositif composantes multiples 57 II 2 Crit res d inefficacit et effets EE 58 II 3 Focus sur la pr vention en milieu scolaire nn nn en ee Prin ns de 60 II 4 Focus sur le rep rage pr coce et les interventions br ves 64 Chapitre III Principes g n raux pour l laboration de dispositifs alcool efficaces Crit re Nol Int gration de l ensemble des acteurs ss 68 Crit re No2 Pr sence d une infrastructure de coordination et de suivi sssesssesesesererererererererererererererereses 69 Crit re No3 Existence de partenariats solides ss 69 Crit re No4 Financements durables sessseseseseseseserererereresesesererererereserererescneneserereserereseeererereneneneneeerenes 69 Crit re Nos Assise th orique d tall e nenni nise a EE EEEE EEEE ETES 70
76. Qu bec RPIB Rep rage Pr coce et Intervention Br ve SFP Strengthening Families Program STAD Stockholm Pr vents Alcohol and Drug problem UE Union Europ enne Introduction Pourquoi ce manuel La question de la consommation d alcool des jeunes est devenue depuis quelques ann es une priorit des politiques publiques Cette question se pose de mani re particuli rement aig e dans notre r gion la Bretagne o la pr valence des ivresses chez les jeunes comme chez les moins jeunes est g n ratrice d un nombre plus lev qu ailleurs de probl mes sanitaires et sociaux Face une situation pr occupante les pouvoirs publics et plus largement l ensemble des acteurs concern s par le ph nom ne sont la recherche de r ponses adapt es La question que chacun se pose est la suivante Quelles sont les mesures les plus efficaces pour limiter les probl mes li s aux consommations excessives d alcool dans notre r gion Une enqu te r alis e par le CIRDD Bretagne aupr s d une cinquantaine de professionnels de la r gion met en lumi re un manque de connaissances quant l efficacit des diff rentes actions La majorit des r pondants 72 d clare manquer d information sur ce th me et presque tous 94 souhaitent b n ficier d un outil pr sentant les initiatives les plus prometteuses Leurs attentes portent sur un document clair et synth tique exposant les recommandations issues de la
77. aboration de strat gies plus efficaces Le c ur de sa mission consiste promouvoir l excellence scientifique Il aide pour cela les professionnels identifier les bonnes pratiques dont ils pourront s inspirer ainsi que les nouveaux axes de recherche d velopper Son Portail des Bonnes Pratiques est un site Internet regroupant des ressources relatives la pr vention la r duction des risques et les traitements L utilisateur pourra acc der un grand nombre de donn es partir d une recherche par public cible famille milieu scolaire communaut ou population g n rale En 2013 le portail recense 265 bonnes pratiques A noter que la navigation et la recherche d informations se font de mani re moins ais e que dans d autres sites du m me type Donneesprobantes sante ca http www donneesprobantes sante ca language fr Donneesprobantes sante ca est un site canadien consultable en anglais et en fran ais Son objectif est de promouvoir la prise de d cision fond e sur des donn es probantes en permettant chacun d avoir acc s une source fiable concernant l efficacit des interventions en sant publique et en promotion de la sant Il propose un r sum de recensions syst matiques et de m ta analyses fiables et r centes portant sur 18 th mes sant sexuelle sant mentale sant dentaire parmi lesquelles figurent les conduites addictives Ce registre est l une des compos
78. actionservice fr A noter Educ alcool est un organisme qu b cois ind pendant et sans but lucratif regroupant des institutions parapubliques des associations de l industrie des boissons alcooliques et des personnes provenant de divers milieux sant publique recherche journalisme Sa mission est de responsabiliser les Qu b cois face leur consommation d alcool de mani re susciter un comportement mod r et r fl chi L organisme fait la promotion de la culture de la d gustation au d triment de la culture de l ivresse avec pour slogan La mod ration a bien meilleur go t 24 La visibilit des forces de l ordre dans un contexte de consommation d alcool contribue limiter les d bordements il est d montr que le fait d accro tre la pr sence polici re dans des lieux strat giques permet une diminution des actes de d linquance Pour tre efficaces les patrouilles polici res nocturnes doivent cibler les lieux les plus risque plut t que l ensemble de la ville La strat gie la plus pertinente consiste combiner la sensibilisation des professionnels de la nuit un renforcement des contr les en mati re de respect de la loi D autres mesures de s curisation de l espace public peuvent s inscrire en compl ment Il a par exemple t d montr qu une am lioration de l clairage des rues tait un moyen de pr vention de la d linquance assez efficace A notre connai
79. actives dont le but est de faire r fl chir les coll giens sur les facteurs individuels et collectifs qui influencent leurs choix attitudes et comportements Lyc e classes de seconde premi re et terminale des ateliers d changes et de sensibilisation qui permettent de d velopper les comp tences psychosociales des lyc ens pour les aider identifier les situations risqu es pour leur sant et tre en capacit de faire des choix clair s Le projet repose sur un m canisme de coordination l chelle du d partement Il est aussi noter que des initiatives sont d ploy es en vue du renforcement des comp tences des professionnels de l ducation et de la pr vention Evaluation aucune valuation Pour en savoir davantage http www morbihan pref gouv fr sections les_missions_de 1 _et assurer la securite sante_et_consommatio pre vention_des_condu plan_departemental_d downloadF le attachedFile Plan Addictions2009_2011 pdf nocache 1 267194266 73 45 Crit re d efficacit No 6 articuler interventions collectives et interventions individuelles L INSERM consid re que les actions collectives Articuler interventions collectives et s av rent plus efficaces que les actions individuelles interventions individuelles qui devraient tre r serv es la prise en charge des jeunes en grande difficult Plus pr cis ment les programmes de pr vention les plus efficaces sont ceux qui ass
80. age pr coce et intervention br ve RPIB lorsqu elles sont men es de mani re ad quate ont largement fait la preuve de leur efficacit La France gagnerait s inspirer de ce qui se fait ailleurs o d autres acteurs que les seuls professionnels de sant sont form s au RPIB Au Canada par exemple on consid re que l ensemble des adultes impliqu s dans le secteur de la jeunesse enseignants animateurs devrait savoir d celer les situations probl matiques et orienter les jeunes vers les structures appropri s Des outils leurs sont propos s pour les aider acqu rir les comp tences n cessaires voir exemple No 13 Enfin il est primordial que les programmes de pr vention fassent partie int grante des projets d tablissement En outre ils devraient pouvoir reposer sur les forces vives internes et non pas sur la seule comp tence d intervenants ext rieurs associations ou autres Il faut se m fier de la tentation qu il pourrait y avoir de d l guer la gestion de la consommation d alcool des experts du domaine Il importe au contraire de privil gier la formation des personnels impliqu s au quotidien aupr s des l ves Le dimensionnement des projets doit tre pens de mani re r aliste en prenant garde de ne pas concevoir un programme trop ambitieux ou trop co teux impossible maintenir dans le temps Pour r sumer soulignons les trois grands cueils qu il conviendra d viter La conce
81. antes d un site plus largement ax sur le transfert des connaissances et dont le but est d aider les utilisateurs consulter et interpr ter les donn es probantes tir es de la recherche ce jour environ 500 000 titres ont t examin s par l quipe de recherche responsable du site Parmi ces derniers des milliers ont fait l objet d une valuation de pertinence Plus de 1100 titres jug s pertinents ont t inclus dans le registre 77 Drinksinitiatives eu Voluntary initiatives by the EU Spirits Industry to help reduce alcohol related harm Traduction libre Initiatives Boissons initiatives volontaires de l industrie europ enne des spiritueux pour aider r duire les m faits li s l alcool http www drinksinitiatives eu initiatives php offset 2 pages Cette base de donn es est le r sultat d un travail collaboratif entre l European Spirits Organisation ESO Organisation Europ enne des spiritueux dont l organisme fran ais Entreprise amp Pr vention fait partie et l European Forum for Responsible Drinking EFRD Forum europ en pour une consommation responsable club r unissant de grands producteurs de spiritueux Elle permet de suivre les initiatives mises en uvre travers l Union Europ enne par les entreprises alcooli res depuis 2005 La base de donn es peut tre consult e partir des crit res suivant domaine d intervention pays ann es promoteur Chaque initiative
82. atiques les strat gies de modification des repr sentations du risque Un article d H l ne David pages 22 24 portant sur les grands principes sur lesquels devraient se baser toute intervention de pr vention propose une synth se assez claire sur le sujet Certains articles dont ce dernier peuvent tre consult s en ligne INSERM Education pour la sant des jeunes d marches et m thodes Expertise op rationnelle Les ditions INSERM Paris 2001 247 pages L ouvrage aborde les principaux enjeux tant sur le plan th orique que sur celui de la mise en uvre en mati re de pr vention et d ducation pour la sant avec une pr occupation sp cifique pour les d marches en milieu scolaire Le chapitre 7 pr vention des risques li s la consommation des produits psychoactifs fait le point sur les facteurs d efficacit des programmes ainsi que sur les modes d intervention privil gier INSERM Sant des enfants et des adolescents Proposition pour la pr server Expertise op rationnelle 2de dition Les ditions INSERM Paris 2009 187 pages http www inserm fr content download 7825 59416 file sante enfants ado 2009 vers final pdf Dernier acc s janvier 2013 L ouvrage dresse un tat des lieux sur plusieurs probl matiques de sant chez l enfant et l adolescent tels que l ob sit les troubles motionnels ou la consommation d alcool et propose des recommandations pour en am liore
83. au contraire organis es tr s irr guli rement et ne sont pas dot es d un objectif unique et positif L absence d une politique coh rente ne permet pas de la remplacer par l accumulation de diverses proc dures pr ventives sf De fait il est reconnu que les initiatives efficaces sont planifi es moyen et long termes les programmes de pr vention les plus efficaces sont ceux qui d marrent t t au plus tard l cole primaire et qui s inscrivent dans la dur e sf Crit re d efficacit No 5 intervenir diff rentes tapes de la vie des jeunes et en fonction de la population concern e Il est imp ratif de penser la pr vention au regard des phases de d veloppement des jeunes En grandissant l enfant et l adolescent traversent en effet plusieurs tapes de d veloppement plus ou moins d licates g rer s paration n cessaire d avec les parents passage du premier au second degr pubert grandir n est pas une t che facile Chacune de ces tapes repr sente un v ritable d fi pouvant s av rer critique si le jeune ne dispose pas des ressources n cessaires pour la traverser L adolescence notamment est une p riode charni re dans la construction de la personnalit Les besoins de pr vention varient donc consid rablement en fonction de l ge De mani re g n rale le parcours suivant se d gage Le tout petit enfant a avant tout besoin d affection et de s curit La qua
84. bjectifs du programme devront tre construits collectivement Le r le et la mission de chacun des partenaires devront tre clairement tablis et d limit s Enfin il sera particuli rement important de s assurer que l information circule de mani re fluide et transparente solides Cela peut sembler une vidence mais il n est pas inutile de rappeler que la mise en uvre d un projet efficace n cessite de mobiliser de mani re durable des moyens suffisants D s le d part d une action il serait opportun de viser le long terme en se donnant pour objectif lorsque cela est possible l int gration de l action dans les activit s de base d un organisme porteur Dans l id al une action devrait pouvoir perdurer une fois le financement chu Du temps et de l nergie devront par cons quent tre d di s la recherche de fonds dans le cadre d une vision moyen et long terme 69 Le contenu de toute action doit tre en ad quation avec les Assise th orique d taill e donn es et les recommandations issues de th ories valid es Les porteurs de projet doivent imp rativement s appuyer sur une ou plusieurs th ories de r f rence Nous l avons dit la recherche scientifique peut et doit aider les acteurs de terrain identifier les probl mes Elle est m me de leur recommander quelles strat gies adopter Il importe donc que les porteurs d actions aient facilement et r guli rement acc
85. comportement l abus de substance psychoactives fait partie des pathologies identifi es dans les classifications internationales DSM IV Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et CIM 10 Classification Internationale des Maladies La d pendance peut tre d finie comme une incapacit s abstenir de consommer Concernant l alcool on parle d alcoolisme de maladie alcoolique ou de d pendance l alcool On notera que si la d pendance l alcool est relativement rare chez les jeunes l usage risque et l usage nocif sont assez fr quents dans cette tranche d ge Principales raisons des consommations excessives d alcool Les raisons pour lesquelles les jeunes comme les moins jeunes consomment de l alcool sont diverses et multiples Certains facteurs pouvant agir de mani re simultan e vont jouer un r le plus ou moins d terminant selon les individus Comprendre la mani re dont ces facteurs vont influencer les comportements des jeunes est un pr alable indispensable toute action Les pouvoirs publics ont un temps consid r que si les jeunes buvaient de l alcool c est parce qu ils manquaient d information Dans cette optique faire de la pr vention consistait communiquer autour des dangers que pouvait pr senter la consommation excessive d alcool le postulat tant qu en am liorant les connaissances des jeunes on allait modifier leurs comportements Or
86. de jeunes adultes Dans la pratique il est bien videmment impossible de ne pas atteindre par la m me occasion les adolescents mineurs voire les enfants qui se trouvent par cons quent expos s tr s t t ce type de marketing En r ponse ce ph nom ne une mesure efficace et peu co teuse consiste r glementer la publicit et le marketing marketing pour l alcool L Etat peut en effet agir en interdisant la publicit dans certains m dias en r glementant le contenu des messages en limitant les actions ciblant les jeunes en prohibant le sponsoring Concernant le contenu des messages le recours des strat gies bas es sur l humour tout comme les r f rences au glamour et aux autres aspects qui plaisent la jeunesse doivent tre limit s La publicit la t l vision et au cin ma le parrainage et le sponsoring d v nements sportifs ou culturels doivent tre scrupuleusement encadr s Pour plus d efficacit il faut veiller ce que les m dias les industries et les publicitaires soient associ s ces r formes Mais surtout un organisme ind pendant doit pouvoir contr ler la mise en application et le respect de la r glementation du marketing Des sanctions suffisamment importantes doivent tre pr vues en cas de non respect de la loi Certains repr sentants du secteur conomique ainsi que certains lobbyistes estiment qu il n est pas n cessaire de l gif rer dans ce domaine Selon eux l autor gu
87. de mesures l environnement imm diat visant la modification de l ensemble de l environnement scolaire Un climat scolaire positif est un facteur protecteur vis vis des conduites addictives A nsi favoriser les bonnes relations entre les jeunes les adultes respecter des r gles de vie commune mais galement aider les l ves r gler les probl mes qu ils rencontrent quel que soit le niveau de gravit per ue maltraitance suicide rackets ou vols de t l phone mobile d ordinateur portable gestion de son profil sur un r seau social peut contribuer diminuer les conduites risque et les consommations Dans la litt rature de nombreux programmes de pr vention des conduites addictives cherchent am liorer le climat scolaire diminuer toute forme de violence Le climat scolaire a en effet un fort impact sur la sant et le bien tre des l ves Les coles promotrices de sant en font une de leurs priorit s Agir sur le climat scolaire et Plusieurs tudes montrent que les adultes en charge de l ducation des jeunes manquent eux aussi de rep res sur la question des consommations d alcool L INSERM entre autres estime que les professionnels de sant mais aussi de l ducation n ont pas toujours des id es claires et bien tay es sur les dangers de l alcoolisation 7 L institut recommande la mise en place d initiatives visant am liorer les connaissances et les comp tences de c
88. des professionnels qui d cideront de leur ventuelle int gration dans le registre Cette notation il faut le souligner ne vise pas juger de l efficacit d une intervention mais seulement de son int r t et de sa r plicabilit Chaque intervention fait l objet d une fiche synth tique int grant des informations d ordre g n ral une description des r sultats issus des recherches la concernant une liste d tudes et d outils valu s des contacts etc En 2013 le registre int gre 269 interventions dont 112 abordent la question de l alcool L utilisateur peut effectuer une recherche par th matique ex pr vention des abus de substances publics ge lieu de vie genre 1 mode d intervention mode d valuation 78 Outil de Suivi Cartographique des Actions R gionales de Sant OSCARS Comit R gional d Education pour la Sant Provence Alpes C te d Azur CRES PACA http www oscarsante org OSCARS est un Outil de Suivi Cartographique base de donn es des Actions R gionales de Sant Toute action susceptible de r pondre aux objectifs des Plans r gionaux de Sant Publique PRSP peut tre int gr e dans cette base Initi en 2005 par le CRES PACA OSCARS est financ par l Agence R gionale de Sant en PACA ARS PACA OSCARS a t successivement adopt par les r gions Martinique Nord Pas de Calais Pays de la Loire Centre et Bretagne Le site Internet propose un moteur de rec
89. e Comment mesurer ses effets Avant m me de tenter de r pondre ces questions on peut d j avancer plusieurs arguments en faveur du maintien voire du renforcement de la pr vention D une part comme nous l avons mentionn plus haut les mesures structurelles doivent tre accompagn es d un travail de sensibilisation du grand public Rappelons aussi que l acc s l ducation et la sant figure parmi les droits fondamentaux du citoyen qui doit pouvoir b n ficier de l ensemble des informations susceptibles de concerner sa sant et son bien tre Il est du devoir d une soci t d mocratique de promouvoir l adoption de comportements sains et de faire participer la population aux enjeux qui la concerne Pour cela il est n cessaire d octroyer aux individus les moyens qui leur permettront de mieux ma triser les d cisions et les actions qui influent sur leur sant Comme le souligne POMS la possibilit de b n ficier d une action ducative et recevoir des informations est essentielle si l on veut obtenir une participation effective des individus et des communaut s et leur donner des moyens d agir En mati re d alcool par exemple il importe de sensibiliser les jeunes et de leur transmettre une information fiable et valide sur les risques li s aux consommations excessives Cette transmission de connaissances n aura peut tre qu un impact limit sur leurs comportements imm diats mais elle po
90. e r duire les potentiels dommages En plus d interventions li es la s curit routi re comme par exemple les programmes de raccompagnement auxquels nous avons fait r f rence plus haut trois grands types de mesures pourront tre mises en place dans ce cadre 1 La formation des professionnels de la nuit 2 Le renforcement de patrouilles polici res vers des lieux cibl s 3 L intervention directe aupr s des consommateurs La litt rature montre que ces mesures peuvent avoir une efficacit digne d int r t bien que mod r e Le degr de la consommation alcoolique est fonction du nombre de d bits de boissons alcoolis es cette consommation a tendance augmenter lorsque le nombre de d bits augmente Il semble galement que des probl mes particuliers se posent lorsque ces d bits sont tr s group s et l on observe alors une relation particuli re entre la densit des d bits de boissons et l importance de la consommation d alcool avant l ge l gal 22 Selon l attitude qu ils adoptent envers leurs clients les professionnels de la nuit peuvent avoir une influence incitative ou limitative sur la quantit d alcool consomm e dans leur tablissement S il est interdit de vendre de l alcool aux mineurs ou aux personnes d j en tat d bri t on constate dans la pratique que la loi n est pas toujours appliqu e Une mesure potentiellement efficace consiste
91. e d alcool permet de r duire la consommation et les effets nocifs On estime que l augmentation des prix et la fixation d un prix minimum ont une influence bien plus grande sur les gros buveurs que sur les consommateurs plus mod r s SC Ainsi une majoration des prix de l alcool entra ne une baisse de sa consommation et des m faits associ s Ce m canisme de modulation des prix est troitement li la question de la fiscalit En France comme dans la plupart des autres pays europ en le prix des boissons alcooliques n est en effet pas r gul par le seul march il rel ve en grande partie de la politique fiscale de notre pays La fiscalit est donc un des moyens de jouer sur les prix En plus de r duire la consommation nationale d alcool cette politique permet de g n rer d importantes recettes pour l Etat elle est donc la fois efficace et efficiente Mais une augmentation des taxes ne se traduit pas n cessairement par une augmentation des prix les producteurs et les distributeurs pouvant compenser cette augmentation par une r duction de leur marge afin de ne pas faire payer la note finale aux consommateurs L Etat pourra palier ce probl me en imposant un prix minimum l gal par litre d alcool S il a t d montr que le fait de fixer un tarif minimum par unit d alcool engendre une diminution de la consommation nationale il est encore difficile de d terminer avec pr cision le prix id al
92. e de l valuation est plus prononc e qu en France Dans notre pays il est en effet difficile voire impossible de trouver un projet valu selon les crit res de validit retenus par la communaut scientifique internationale Cela ne signifie pas que nos actions sont moins efficaces elles sont tout simplement moins valu es Mais cette situation nous emp che de conna tre leur impact r el et par cons quent d en tirer les le ons qui s imposent si bien que nous devons tirer profit de ce qui se fait ailleurs Comme nous venons de le voir s inspirer d une action qui a fait ses preuves dans un contexte donn est une chose l implanter ailleurs en est une autre en raison des diff rences qu il peut y avoir entre les deux contextes Dans le domaine de l valuation cette id e s exprime par la distinction que l on fait entre validit interne et validit externe un projet peut avoir fait la preuve de son efficacit dans 7 un contexte pr cis validit interne sans pour autant tre consid r comme g n ralisable dans d autres contextes validit externe En plus des facteurs li s au contexte l efficacit d une action d pendra galement de la mani re dont elle sera mise en uvre Comme le souligne l INSERM des actions ayant la m me philosophie sous jacente peuvent avoir des effets diff rents positifs sans effets n gatifs Il est donc difficile de conclure l effet positif d
93. e elles pourra avoir des effets b n fiques C est pourquoi il est n cessaire de comprendre que chacun des leviers pr sent s dans ce document est la fois indispensable et insuffisant en soi Qu il s agisse de la modification de la l gislation sur l alcool des dispositifs de s curit routi re de la pr vention en milieu scolaire ou familial de la restriction de la publicit de l am lioration de la prise en charge ou autre aucun de ces leviers ne suffira lui seul modifier la r alit Ce manuel ne pr tend pas non plus apporter de r ponses universelles applicables telles quelles dans n importe quel contexte En effet non seulement il n existe pas de formule magique mais de surcro t il n est pas d montr que ce qui fonctionne dans un contexte donn sera efficace ailleurs Rien ne prouve en effet qu un projet pertinent en Californie le sera tout autant dans le Finist re Nord par exemple Nous pourrons certes nous inspirer de l exp rience am ricaine mais un travail d adaptation sera n cessaire M me s il est plus que probable que les mesures nonc es dans ce rapport sont valables dans l ensemble des pays industrialis s le transfert d une action d un contexte un autre n cessitera des adaptations Cet aspect m rite d autant plus d tre soulign qu un grand nombre d exemples concrets pr sent s dans la litt rature sont issus du monde anglo saxon dans lequel la cultur
94. e le Centre d analyse strat gique face au d veloppement de leurs travaux et l utilisation sans cesse croissante des 35 neurosciences par le secteur priv il convient aujourd hui de consid rer l utilisation de cette discipline dans les strat gies de pr vention en sant publique Les th ories issues de ce champ de recherche nous montrent que les messages les plus efficaces sont ceux qui font appel de mani re quilibr e aux motions tout en orientant vers des solutions concr tes Pour plus d efficacit il sera opportun de bien conna tre la population que l on cible de mani re s adresser elle de mani re appropri e Enfin une strat gie prometteuse consistera utiliser les outils propres au secteur marchand dans le cadre d op rations de contre publicit aussi qualifi es de marketing social Utilis e r cemment par la campagne nationale Boire Trop voire encadr ci dessous cette approche consiste d tourner les codes du marketing commercial de mani re prendre le contre pied des op rations de s duction adress es aux consommateurs Les tiquettes de mise en garde sont elles efficaces Des tudes ont montr que les messages sanitaires accol s aux produits par exemple l abus d alcool nuit gravement la sant sont certes utiles pour informer les consommateurs quant aux risques pour la sant mais qu ils ne parviennent pas changer les c
95. e les sports extr mes la vitesse routi re la violence ou les rapports sexuels non prot g s Chez un jeune plusieurs facteurs psycho sociaux vont interagir Ces facteurs peuvent tre pr disposants lorsqu ils ont tendance accro tre la vuln rabilit de la personne face ces conduites On parle alors de facteurs de risque Ils peuvent l inverse tre b n fiques et renforcer la capacit du jeune se prot ger ce sont les facteurs de protection Ils peuvent relever de la personnalit propre de l individu par exemple ses capacit s r sister la pression des pairs la facilit avec laquelle il va nouer des relations de son environnement imm diat qualit des relations intrafamiliales ou amicales par exemple ou bien de son environnement largi l cole ou la communaut Identifier ces facteurs et bien comprendre la mani re dont ils vont fragiliser ou prot ger un jeune est un l ment fondamental de la pr vention Parmi les approches les plus efficaces figurent celles qui visent renforcer les facteurs de protection tout en s attaquent aux facteurs pr disposants Dans cette perspective nous explique Daniel Bailly il ne s agit plus proprement parler de pr venir les probl mes li s la consommation de l alcool et des drogues mais de promouvoir chez l enfant et l adolescent l acquisition de comportements de sant oppos s l ensemble des troubles du comportement dommageable
96. e ouvert avec leur enfant tout en interdisant celui ci de boire Selon eux le fait qu un adolescent puisse se procurer de l alcool en milieu familial augmente le risque de consommation excessive Les auteurs en concluent qu un adolescent ne devrait pas avoir acc s de l alcoo l int rieur du domicile familial Pour en savoir davantage http www demos co uk files Under_the_Influence_ _ web pdf 1316105966 52 En Am rique du Nord l efficacit de certains Les d marches de pr vention les plus efficaces envers les parents programmes proposant des interventions d s la Les interventions visant la petite enfance petite enfance au domicile de familles risque a t largement d montr e Tr s concr tement ces programmes s organisent autour de visites r guli res par des professionnels du soin ou de la p diatrie aupr s des parents de jeunes enfants de moins de deux ans l objectif de ces visites tant de les aider et de les conseiller dans leurs fonctions parentales Les valuations ont montr que ce type d intervention permettait de diminuer les cas de maltraitance et plus long terme la d linquance juv nile D autres effets b n fiques sont rapport s telle qu une diminution des consommations de drogues et d alcool par les parents et m me apr s plusieurs ann es un retard de l initiation l alcool par les jeunes Le grand d fi soulev par ce type d intervention concerne
97. e point sur les consommations et les prises de risque Plus concr tement il s agit de proposer au jeune un entretien avec un psychologue sp cialement form dans le but d aborder de mani re approfondie la question de leur consommation d alcool L entretien vise notamment explorer avec chaque jeune les v nements l origine de l hospitalisation et de mani re plus g n rale l ensemble de son contexte de vie et de consommation Dans certains cas des entretiens sont galement men s avec les parents Au besoin l intervenant proposera des orientations adapt es Le projet comporte galement un volet de formation et de mise disposition d outils pour les professionnels Evaluation l valuation r alis e par l Observatoire Fran ais des Drogues et Toxicomanies OFDT repose sur un protocole de type contr l randomis comparant un groupe intervention un groupe t moin similaire qui re oit les services ordinaires Les jeunes qui acceptent de participer sont r partis dans deux groupes au hasard un groupe b n ficie de l intervention motivationnelle entretien et rappels et re oit deux livrets d accompagnement un groupe re oit uniquement les deux livrets d accompagnement Tous les jeunes remplissent deux questionnaires sur leurs consommations et leurs prises de risque lors de l admission puis trois mois apr s l admission 263 jeunes ont accept de participer cette tude
98. e tourisme et d h tellerie du Qu bec Elle b n ficie de l appui de la Corporation des propri taires de bars brasseries et tavernes du Qu bec et de l Association des restaurateurs du Qu bec Description bien que le programme Action Service s inspire de plusieurs programmes similaires r alis s au Canada aux tats Unis et en Australie son contenu a t soigneusement adapt la r alit qu b coise Il s agit d une formation de quatre heures destination des personnes qui travaillent dans un tablissement avec permis d alcool serveurs propri taires et g rants de bars de brasseries de tavernes et de restaurants portiers etc Ses principaux objectifs affich s sont les suivants Am liorer la connaissance des lois par les titulaires du permis d alcool Pr venir la consommation excessive d alcool par la client le Pr venir la conduite en tat d bri t ainsi que les autres cons quences li es aux consommations excessives d alcool violence physique et verbale accident bruit Sensibiliser l interdiction de vente d alcool aux mineurs Cr er des environnements sains et s curitaires tant pour les employ s que pour la client le Am liorer la qualit du service et la satisfaction de la client le La formation se d roule par groupe de quinze personnes maximum Elle est anim e par des formateurs accr dit s Parmi les th mes abord s figurent les obligations l gale
99. e volets 1 La pr vention et la r duction des risques dans les bars et les caf s concerts accompagnement des professionnels de la nuit mise disposition de mat riel 2 L am lioration des conditions de transport pour un retour s curitaire apr s la f te 3 L accompagnement et la formation des organisateurs d v nements salles de spectacles organisateurs de concerts de festivals pour am liorer les pratiques de pr vention et de r duction des risques 4 La pr sence de professionnels de pr vention et de r duction des risques lors des temps festifs forts via un autobus Le 4 Bus dans lequel les usagers vont trouver des services adapt s dans un cadre convivial 28 Des campagnes de communication lanc e en 2007 la campagne A ta Sant s adressait aux 15 30 ans travers des messages chocs dans la lign des campagnes anglo saxonnes D clin e sous des formes tr s diverses affiches insertions publicitaires relais via internet spots radios jeu concours la campagne souhaitait sensibiliser et informer sur les cons quences parfois dramatiques des alcoolisations Une enqu te a montr que sans avoir eu d impact notable sur les comportements la campagne avait r ussi susciter des questionnements sur la consommation d alcool notamment chez les moins de 25 ans En 2012 a t lanc e une nouvelle campagne intitul e Trinquons sans saouler les autres Moins d alco
100. eloppement communautaire qui am nera les jeunes trouver des solutions des probl mes qu ils jugent tre les leurs et appliquer ces solutions Peu importe l issue le processus peut lui seul se transformer en une exp rience enrichissante de renforcement des capacit s personnelles et collectives de changement Lorsque les jeunes participent la collecte des donn es la planification du programme ses modification et son valuation ils ont moins tendance laisser tout tomber en cours de route et le programme a plus de chances d atteindre les r sultats escompt s Cette approche implique de la part des adultes de prendre conscience des multiples comp tences dont disposent les jeunes et d accepter de travailler en collaboration avec eux 50 Crit re d efficacit No 9 agir en direction des familles La famille est le milieu de vie le plus influent sur Les parents premiers acteurs de les jeunes Les programmes les plus efficaces pr vention sont ceux qui articulent des interventions en direction des jeunes des interventions en direction des parents Les parents jouent un r le fondamental dans l ducation et la construction de la personnalit de l enfant En ce sens nous pouvons les consid rer comme les tous premiers acteurs de pr vention Les p dopsychiatres soulignent quel point la qualit des liens intrafamiliaux pourra nourrir le sentiment de confiance en soi et en son environnemen
101. ement mal per ues par le grand public il importera de mettre en place des actions d information et de sensibilisation destin es renforcer leur acceptabilit sociale Les m dias pourront jouer un r le p dagogique en ce sens Le m canisme sur lequel reposent les mesures de pr vention galement appel es mesures ducatives est tout autre La pr vention postule qu il est possible d inciter un individu modifier de son plein gr et de mani re durable ses comportements pour peu qu il re oive un ensemble de messages et d outils adapt s qui lui permettront de ma triser les d cisions et actions qui influent sur sa sant Bien que l impact de ce type de d marches soit d licat valuer en raison de la complexit des m canismes impliqu s dans le changement social plusieurs crit res d efficacit sont d taill s dans la litt rature Pour tre efficaces les actions de pr vention doivent r pondre aux imp ratifs suivants 1 Ne pas se contenter de transmettre un savoir 2 Communiquer travers des messages adapt s apport des sciences psycho cognitives 3 S inscrire dans une d marche de promotion de la sant approche globale 4 S inscrire dans la dur e 5 Intervenir diff rentes tapes de la vie des jeunes et en fonction de la population concern e 6 Articuler interventions universelles destination de tous les jeunes et interventions s lectives destination des jeunes l
102. ent les cons quences d ivresses qui d g n rent bagarres d g ts divers nuisance pour le reste de la client le ils peuvent m me consid rer que vendre trop d alcool n est pas dans leur int r t Mais on estime que dans la plupart des localit s un petit nombre de lieux sont r guli rement associ s des situations d ivresse de violence d alcool au volant autrement dit des probl mes qu ils contribuent g n rer Une strat gie efficace consiste intervenir de mani re cibl e envers ces tablissements travers des actions visant sensibiliser former contr ler davantage et le cas ch ant sanctionner les professionnels impliqu s Mais une mesure visant inciter un professionnel vendre moins d alcool alors qu il s agit de son gagne pain peut bien videment tre per ue par celui ci comme allant l encontre de ses int r ts Il est donc n cessaire de travailler en partenariat avec les repr sentants du secteur de mani re les impliquer dans la r flexion Toutefois les valuations ont montr que l application de cette mesure ne peut reposer sur la seule autor gulation des professionnels et qu il est inutile de l adopter si elle n est pas accompagn e de moyens de contr les et de sanctions Pour certains la perspective d une fermeture administrative ou d une perte de licence commerciale est une motivation au changement autrement plus convaincante que l thique
103. ent les d jouer et ventuellement solliciter la participation de jeunes l g rement plus g s que le groupe comme co animateurs D autres facteurs d inefficacit sont identifi s dans la litt rature Nous l avons vu plus haut transmettre de l information ne saurait suffire Plus encore Les actions visent uniquement la comme le mentionne Daniel Bailly cette d marche peut m me s av rer contre productive Facteur d inefficacit 1 transmission d information L id e sur laquelle reposent ces interventions est simple plus les adolescents seront avertis et inform s des risques li s la consommation du tabac de l alcool et des drogues plus ils d velopperont un tat de d fense l gard de ces produits A ce titre il a t clairement d montr que ces actions d informations avaient plut t tendance susciter la curiosit des adolescents et les amener exp rimenter les produits dont on leur a parl Jl Si l intervenant est per u par les jeunes Facteur d inefficacit 2 comme quelqu un qui ne partage ni leurs RENE ee int r ts ni leurs pr occupations ou s il s adresse au groupe sans prendre en compte intervenants non cr dibles pour les jeunes les diff rences entre les individus il y a fort parier que l intervention sera sans effet voire contre productive De la m me mani re si l intervention v hicule un message contraire l exp rience des jeunes
104. ers destination des parents et renforc par des campagnes de sensibilisation destination du grand public Pour cela des efforts seront d ploy s afin de coordonner le travail des forces de l ordre des acteurs de pr vention des services de sant des acteurs conomiques des associations locales des m dias Pour qu une politique de l alcool soit efficace il faut veiller combiner plusieurs types de mesures qui agiront sur diff rents aspects du probl me le tout dans le cadre d un dispositif global impliquant de multiples acteurs Une politique de l alcool ambitieuse ne saurait se passer d une forte volont politique au niveau national Les territoires ont galement un r le clef jouer dans ce domaine Les collectivit s locales en plus d tre particuli rement concern es par les questions d alcoolisation dont elles ont souvent assumer le gros des cons quences sociales et financi res sont probablement les plus m me de mettre en place des dispositifs locaux composantes multiples Cela peut certes dans certains cas relever d un v ritable d fi en raison notamment de l clatement des services concern s et du manque de moyens disposition Nombreux sont les freins qui pourraient faire obstacle l implantation de programmes de ce type Faire travailler ensemble des professionnels issus de champs aussi divers que celui du soin de la r pression du commerce ou de l ducation pour
105. ert concept positif Cette id e notion rejoint celle du savoir boire d velopp e par Guy Caro repose sur l id e que ce n est qu en sachant contr ler sa consommation que le sujet sera r ellement libre La pr vention aurait donc pour objectif d apprendre chacun g rer sa propre relation avec l alcool Ce principe est l origine d un slogan tr s c l bre au Qu bec et qui r sume le leitmotiv de l organisme de pr vention Educ alcool savoir la mod ration a bien meilleur go t S il est d montr que les interventions pr nant une abstinence totale sont indubitablement vou es l chec l tat actuel de la recherche ne permet pas de d terminer si les d marches orient es vers l apprentissage d un usage festif de l alcool sont efficaces A Il semble inutile lorsque l on s adresse des jeunes Proposer des alternatives ayant un de mettre l accent sur les dangers long terme de b n fice imm diat l alcool comme le risque cardio vasculaire ou le risque de cancer par exemple Les jeunes sont g n ralement plus int ress s par les effets court terme La d marche la plus efficace consistera leur apporter des solutions concr tes dont ils pourront tirer des b n fices imm diats par exemple penser manger et boire de l eau lors des soir es festives ainsi que les avantages directs qu ils peuvent trouver limiter leur consommation par
106. es conomistes laborent un contre scenario d crivant la situation conomique telle qu elle serait si la consommation d alcool tait r duite un niveau donn ce qui leur permet d estimer les co ts pargn s Ces co ts se r partissent en co ts directs assum s par le syst me de sant et le syst me judico l gal et en co ts indirects li s la perte de productivit et la mortalit pr matur e C est ainsi qu une r cente tude canadienne bas e sur cette m thodologie a estim qu une combinaison de six mesures sp cifiques permettrait au Canada de r aliser une conomie d un milliard de dollars canadiens par an soit 771 millions d euros en date de janvier 2012 Limites et avertissements Le lecteur se rendra vite compte en cheminant travers ce document qu il ne saurait y avoir une r ponse simple et unique un ph nom ne aussi complexe que celui de l alcoolisation excessive et de ses possibles cons quences Nul ne doit s attendre trouver ici un mode d emploi pr sentant des actions clefs en main Se donner comme objectif de construire un projet efficace implique de comprendre que plusieurs leviers compl mentaires devront tre actionn s de mani re agir sur plusieurs facteurs la fois Aucune des mesures pr sent es ici m me la plus pertinente qui soit ne pourra elle seule transformer la situation Seule la combinaison d un ensemble d actions articul es entr
107. es mesures alcool a t r alis e Environ deux cent documents ont t collect s et trait s m ta analyses rapports de recherches valuations articles scientifiques et ou sp cialis s documents officiels des institutions internationales Les plus utiles d entre eux figurent dans la bibliographie comment e en annexe page 73 Enfin un descriptif des principaux sites Internet consacr s cette th matique est galement disponible en annexe Sch matiquement la litt rature portant sur les mesures efficaces se divise en deux grands blocs d une part les crits qui traitent des mesures dites structurelles politique de prix s curit routi re l gislation sur la vente d alcoo l et d autre part ceux qui portent sur les actions de pr vention Les 5 travaux de l Organisation Mondiale de la Sant OMS par exemple portent essentiellement sur les mesures structurelles la question de la pr vention tant assez peu d velopp e De m me l ouvrage de Babor et al consid r comme la r f rence in fine sur le sujet consacre plusieurs centaines de pages aux mesures structurelles mais ne fait que survoler les th matiques de la pr vention et de la promotion de la sant Le second bloc quant lui rassemble les travaux portant sur l valuation des actions de pr vention et de promotion de la sant On y trouve des informations tr s riches d crivant les crit res de qualit sur lesque
108. es plus risque 7 S adresser aux jeunes de mani re appropri e approches respectueuses et non moralisatrices 8 Impliquer les jeunes dans l laboration la mise en uvre et l valuation des actions 9 Impliquer les familles en intervenant au besoin d s la petite enfance 10 S int grer un dispositif composantes multiples mobilisant de nombreux partenaires Enfin il importe de rappeler qu une mesure isol e aussi bien con ue soit elle ne pr sente elle seule que peu d int r t Pour qu une politique de l alcool soit efficace il faut veiller combiner plusieurs types d actions qui agiront sur diff rents aspects du probl me le tout dans le cadre d un dispositif global impliquant une multitude d acteurs Enfin l efficacit de cette politique d pendra tout autant de son contenu que de la mani re dont elle sera pilot e et implant e Le manuel conclut donc en pr sentant les crit res de qualit incontournables en vue d une mise en uvre optimale Abr viations et acronymes AIRDDS Association d Information et de Ressources sur les Drogues les D pendances et le Sida ANPAA Association Nationale de Pr vention en Alcoologie et Addictologie ARS Agence R gionale de Sant AURAIA Admission aux Urgences de Rennes des Adolescents en Ivresse Aigu CHU Centre Hospitalier Uni
109. es professionnels Le personnel enseignant et non enseignant devrait tre vis par ce type d initiatives Comme le souligne Daniel Bailly Les actions men es aupr s de l enfant et de l adolescent n ont d int r t et de sens que si elles s accompagnent des changements n cessaires dans leur environnement Autrement dit pour tre efficaces les actions de pr vention ne doivent pas se centrer uniquement sur les enfants et les adolescents Elles doivent aussi impliquer tous les acteurs intervenant aupr s d eux c est dire non seulement les parents mais aussi les enseignants les professionnels de la sant et les professionnels du champ socio ducatif Une des priorit s pour le milieu scolaire devrait concerner l am lioration des comp tences des professionnels en mati re de rep rage des consommations risques des jeunes Le r le des infirmi res scolaires en termes de pr vention individuelle est d j reconnu Mais d une mani re g n rale et condition d tre bien form s tous les professionnels uvrant aupr s des jeunes devraient savoir comment aborder avec ces derniers la question des consommations d alcool Le fait de dialoguer avec 61 les jeunes sur ces th matiques ne devrait pas tre r serv des intervenants ext rieurs Le cas ch ant chaque adulte devrait tre capable d identifier une situation critique et de proposer l orientation appropri e Les d marches de type rep r
110. es sont corrobor es par les r sultats d une enqu te men e par l AIRDDS aupr s des publics fr quentant l espace public nocturne rennais CIRDD BRETAGNE Evaluation du dispositif Noz Ambule Rapport d valuation final remis par le Centre d Information R gional sur les Drogues et D pendances Bretagne au Fonds d exp rimentations pour la Jeunesse dans le cadre de l appel 81 projets lanc en novembre 2009 par le Minist re en charge de la Jeunesse Rennes avril 2012 20 http www cirdd bretagne fr uploads tx publications documents Evaluation Nozmabule CIRDD 2011 pdf 14 OFDT 2009 Ibid 15 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Strat gie mondiale visant r duire l usage nocif de l alcool Gen ve 2010 40 pages http www who int substance abuse activities msbalcstrategyfr pdf 16 ANDERSON P BAUMBERG B Alcohol in Europe A public Health perspective London Institute of Alcohol Studies 2006 6 http ec europa eu health ph determinants life style alcohol documents alcohol europe pdf S L organisme qu b cois Educ alcool a publi une brochure sur ce th me http educalcool qc ca wp content uploads 2011 12 Alcool et Sante 8 pdf 18 SAN MARCO J L El ments d une politique de pr vention des addictions in REYNAUD M Dir Trait d addictologie Flammarion Paris 2006 133 145 1 BABOR et al 2010 Ibid 2 OMS 2010 Ibid p 7 2 PAVIC G SOMAT A BORDEL S GUINGOUAIN G Proje
111. eurs en travail social et des professionnels francophones de l intervention sociale Namur 2007 34 pages http www aifris org IMG pdf Bellot_Rivard pdf 102 ROBERTS ET AL Ibid 42 JEAMMET P Les parents premiers acteurs de la pr vention in La sante de l homme No 398 Paris 2008 25 http www inpes sante fr SLH articles 398 05 htm 10 BARTLETT ET ALL Ibid 9 Traduction de l auteur BARTLETT ET ALL Ibid 11 ROBERTS ET AL Ibid 30 107 INSERM 2009 Ibid 54 108 ROBERTS ET AL Ibid 29 103 105 106 84 19 Cit e par VITARO F Pr vention des toxicomanies d abord ne pas nuire Centre qu b cois de lutte aux d pendances 2007 http www cald ca cald cald section template php sect_ id 2007 06 22 amp ekho id 97 amp from page cald 0 a php 110 VITARO Ibid BAILLY Ibid 198 ROBERTS ET AL Ibid 43 COLLEGE D EXPERTS EN ASSUETUDES Constats et recommandations en vue d un plan concert en mati re d assu tudes RW CF CCF Belgique juin 2005 74 pages http www sante cfwb be fileadmin sites dgs upload dgs super editor dgs editor documents Publications Assuetudes assuetudes rapport 06 2005 pdf 114 ROBERTS ET AL Ibid 38 7 Traduction de l auteur RABINOVICH ET ALL Ibid 56 116 Traduction de l auteur ROSIERS ET ALL Ibid 50 Traduction de l auteur ROBERTS ET ALL Ibid 27 BANTUELLE M DEMEULEMEESTER R Dir Ibid 65 INSERM
112. exemple tre sobre en soir e r duit le risque pour un gar on de se ridiculiser aux yeux d une fille T E Personne n aime recevoir de le ons de morale et les Ne pas tre moralisateur adolescents sans doute encore moins que les autres Les interventions d livrant un message du type l alcool c est mal gt ne sont pas cr dibles Dans certains cas ce type de message n est pas consciemment v hicul par l intervenant Il peut toutefois transpara tre de mani re implicite travers son attitude g n rale ses remarques ou ses r actions C est pourquoi il importe que les personnes en charge des actions de pr vention soient bien au fait de leurs propres repr sentations li es l alcool et la jeunesse et qu elles ne portent aucun jugement de valeur sur les comportements des jeunes Les qualit s humaines des intervenants sont des Privil gier la qualit de la relation facteurs clefs pour l efficacit des interventions En effet la qualit de la relation d velopp e avec le jeune est tout aussi importante que la qualit du message transmis Pour tre cr dibles les personnes qui agissent aupr s des jeunes doivent tre bien form es disposer de bonnes capacit s relationnelles et v hiculer des informations fiables Elles devront viter la technicit au profit de l aspect interpersonnel Les intervenants doivent ma triser les techniques de dynamique de groupe et utiliser un langage appropr
113. f central est la diminution des violences li es aux consommations excessives d alcool Description Initi par la ville de Stockholm ce programme s organise autour d une pluralit d actions de mani re mobiliser simultan ment plusieurs leviers de changement Mobilisation communautaire mise en place d un comit consultatif multi partenarial police municipale commerces et tablissements de la nuit tablissements de sant dont la mission est de sensibiliser et informer la communaut sur les probl mes li s l alcool Formation des professionnels de la nuit implantation du programme Responsible Beverage Service RBS service de boissons responsable destination des personnels des tablissements servant de l alcool Les th mes abord s comprennent des informations sur les diff rents aspects de l alcool ainsi que des recommandations et outils pour aider les serveurs mieux g rer les situations d licates Application de la loi mise en place d un m canisme de collaboration entre le secteur priv repr sentants des commerces et des tablissements vendant de l alcool et les forces de police Le r le de ce dispositif est d identifier les m thodes les plus appropri es pour faire respecter la loi Parmi les initiatives retenues mentionnons celle qui consiste adresser syst matiquement un courrier tout patron ou g rant d tablissement pour l informer des infractions commises par des
114. former les vendeurs d alcool et les professionnels de la nuit propri taires de d bit de boisson serveurs g rants de discoth que de mani re promouvoir une attitude responsable au moment de servir de l alcool ne pas vendre d alcool un mineur refuser de servir une personne en tat d bri t proposer une offre attractive de boissons non alcoolis es identifier et g rer les situations potentielles de violence participer la r duction des nuisances sonores Ces formations doivent s accompagner d informations sur la l gislation qui r git la vente d alcool ainsi que sur les risques de poursuite p nale encourus par les contrevenants Les r sultats des valuations ne convergent pas tous mais certains travaux ont montr que lorsqu ils sont men s de mani re ad quate ces programmes peuvent engendrer une diminution des consommations excessives de la violence et des accidents de la route Certains programmes de formation visant permettre aux personnels de savoir comment r agir face des clients agressifs se sont montr s performants condition toutefois d avoir fait l objet d un suivi dans le temps La formation des professionnels de la nuit Un grand nombre des professionnels de la nuit se sentent concern s par les probl mes li s l alcoolisation et adoptent une attitude socialement responsable cet gard R guli rement amen s g rer l int rieur de leur tablissem
115. g n ralement au moins 10 des autres co ts ee Pourtant une valuation bien con ue sera un outil utile au b n fice de l am lioration de l action Si elle est anticip e d s les premiers temps de r flexion avant m me la conception du projet sa r alisation sera grandement facilit e 71 Annexe 1 Tableau de synth se MESURES STRUCTURELLES Type de mesure Niveau d efficacit Remarques Politique de prix Augmentation du prix de l alcool Particuli rement efficace sur les jeunes et sur les gros buveurs L encadrement r glementaire de la vente d alcool Interdiction partielle ou totale de Diminution de la violence et des l alcool d gradations sur l espace public Restriction des points de vente et Lien tabli entre la densit des des heures d ouverture d bits de boissons et les nuisances Age minimum requis pour acheter Diminution des consommations de l alcool excessive des jeunes N cessite un m canisme de contr le et de sanction Les mesures contre l alcool au volant Taux d alcool mie maximum N cessite des contr les routiers visibles et des sanctions adapt es Tol rance z ro pour les jeunes Diminution nette de conducteurs permis progressif l accidentologie Programmes de raccompagnement Efficacit non d montr e mesure potentiellement contre productive Limitation de la publicit et du marketing R
116. herche d usage ais qui permet d acc der rapidement un descriptif de chacune des actions mise en uvre dans les r gions couvertes Des recherches selon de nombreux crit res sont possibles th me public territoire de sant commune nom du porteur type de structure financeur partenaire La pr sentation de chaque action est soumise la validation de son porteur d s sa mise en ligne En 2013 OSCARS recense plusieurs milliers d actions dans des th matiques couvrant l ensemble des champs de la sant et incluant les conduites addictives A noter qu OSCARS est un outil purement descriptif si la base de donn es permet de disposer rapidement d une information de base sur les actions existantes la pertinence ou l efficacit de ces actions ne sont en aucun cas interrog es Rares sont celles qui ont t valu es Portail canadien des pratiques exemplaires PCPE Agence de la sant publique du Canada http cbpp pcpe phac aspc gc ca index fra html Le Portail Canadien des Pratiques Exemplaires PCPE est un site dont l objectif est de faciliter l acc s l information sur les d marches de pr vention et de promotion de la sant qui ont apport la preuve de leur efficacit Il rassemble des ressources tant th oriques que pratiques recommand es par des experts du Canada et de l tranger Le PCPE repose sur une approche de type evidence based approche fond e sur des donn es probantes dont les ex
117. hnical_reports TR592 Dernier acc s janvier 2013 Un rapport commandit par le gouvernement britannique avec pour objectif d analyser l efficacit des politiques visant r duire les m faits de l alcool dans les pays suivants Australie Canada Allemagne Pays Bas et Etats Unis d Am rique Le document propose notamment une analyse comparative des syst mes de sant de ces pays ainsi que de leurs initiatives respectives en mati re de pr vention et de soins chapitres 3 et 4 Disponible en anglais uniquement ROBERTS G McCALL D STEVENS LAVIGNE A ANDERSON J PAGLIA A BOLLENBACHS WIEBE J GLIKMAN L Pr vention des probl mes attribuables la consommation d alcool et d autres drogues chez les jeunes Un compendium des meilleures pratiques Centre canadien de lutte contre l alcoolisme et les toxicomanies pour le Bureau de la Strat gie canadienne antidrogue Sant Canada Ottawa 2001 316 pages http www hc sc gc ca hc ps alt_formats hecs sesc pdf pubs adp apd prevent young jeune fra pdf Dernier acc s janvier 2013 L ouvrage a pour objectif d identifier la meilleure fa on de pr venir les probl mes attribuables la consommation d alcool et d autres drogues chez les jeunes Pour cela il d crit et analyse 33 programmes internationaux dont l efficacit t d montr e par une valuation scientifiquement valid e ainsi que 39 programmes canadiens prometteurs L ouvrage est compos d une
118. i Les messages passeront d autant mieux que l intervenant sera jug sympathique et cr dible par les jeunes Il doit disposer d une grande connaissance de son sujet ma triser les techniques d enseignement interactif tre l aise 48 Autrefois la pr vention reposait sur l id e implicite Favoriser les m thodes interactives selon laquelle les publics concern s n y et exp rientielles connaissaient rien laissant penser que les jeunes n avaient pas d opinion valable Faire de la pr vention revenait donc transmettre une information l agent de pr vention tant consid r comme un sachant s adressant des novices les l ves les parents Aujourd hui cette conception a volu et l on reconna t que pour tre efficace une intervention doit d une part reconna tre et respecter les savoirs des individus et d autre part les faire participer activement Plusieurs tudes ont montr que les m thodes les plus efficaces sont celles qui favorisent la participation active et interactive des jeunes Il peut s agir de mises en situation de jeux de r le de brainstorming Un jeune sera d autant plus r ceptif un message qu il se sentira acteur de l intervention Les actions se r sumant une simple transmission d information sont le plus souvent vou es l chec Les m thodes interactives visent au contraire impliquer les participants travers des activ
119. ibrary Cochrane aux Etats Unis Ces chercheurs ont compar les r sultats long terme plus de 3 ans de 56 actions men es travers la plan te et visant pr venir le m susage d alcool chez les moins de 25 ans FOXCROFT DR ET COLL Longer term primary prevention for alcohol misuse in young people a systematic review Addiction 2003 98 397 411 http mrw interscience wiley com cochrane clsysrev articles CD003024 frame html BABOR T F CAETANO R CASSWELL S EDWARDS G GIESBRECHT N GRAHAM K GRUBE J GRUENEWALD P HILL L HOLDER H D HOMEL R STERBERG E REHM J AND ROSSOW I Alcohol No Ordinary Commodity 2d edition Oxford UP Oxford 2010 384 pages Certains auteurs les jugent m me inadapt es au champ de la pr vention Pour certains les essais cliniques randomis s constituent une norme absolue pour d terminer l efficacit des interventions mais la norme absolue que repr sentent les essais randomis s est en fait trop r ductrice pour pouvoir servir de crit re HARTNOLL R Drogues et d pendance aux drogues comment rapprocher la recherche les politiques et les pratiques de terrain Acquis et perspectives Editions du Conseil de l Europe Groupe Pompidou 2004 5 7 WORLD HEALTH ORGANIZATION REGIONAL OFFICE FOR EUROPE Handbook for action to reduce alcohol related harm Copenhagen 2009 69 pages http www euro who int data assets pdf file 0012 43320 E92
120. iduelle R gle g n rale plus le risque est grand pour un groupe ou un secteur de la population plus l effort de pr vention doit tre intensif Pour tre efficaces les interventions qui s adressent Int grer un m canisme de rep rage aux jeunes devront int grer un m canisme de rep rage et d orientation et d orientation Dans la plupart des groupes y compris l int rieur d une classe quelques jeunes sont particuli rement concern s par les consommations risque Il est important d inclure dans les interventions des informations sur les ressources et les lieux de prise en charge possible Mais cela ne suffit pas lever les freins qu ils rencontrent pour demander de l aide est un objectif prioritaire Selon sa comp tence et son exp rience l intervenant sera plus ou moins m me d identifier les jeunes les plus risque et d interagir avec eux de mani re cibl e Cet aspect doit tre consid r en amont de la pr paration de l intervention 46 Crit re d efficacit No 7 s adresser aux jeunes de mani re appropri e Les interventions les plus efficaces sont celles qui Partir du point de vue des jeunes prennent en consid ration le point de vue des jeunes leurs exp riences et leurs besoins La d marche ducative traditionnelle reposant sur la transmission d un message sens unique savoir de l enseignant vers l l ve doit tre abandonn e a
121. ie seulement des professionnels de sant est form e aux interventions br ves et aux entretiens de motivation Dans ces conditions la strat gie la plus efficace sera de sensibiliser et de former l ensemble de ces acteurs Plus encore de telles interventions peuvent tre effectu es de mani re performante par des professionnels ext rieurs au champ de la sant Certains sp cialistes l instar du m decin Philippe Castera plaident pour une meilleure formation des m decins g n ralistes mais aussi pour une sensibilisation de l ensemble des adultes intervenant au contact de la jeunesse Selon eux chaque adulte doit se sentir concern par le soutien aux adolescents en difficult Pour tre efficace il faut savoir mobiliser tous ceux qui entourent le jeune Je pense que nous avons comme m decins une place particuli re mais nous avons besoin de tous les professionnels qui uvrent dans des structures que fr quentent les jeunes Et notamment tout professionnel que le jeune va identifier comme l gitime Ce sont les professionnels exer ant dans le cadre ducatif scolaire coll ge lyc e etc Ce peuvent tre par exemple des ducateurs sportifs Ces acteurs l doivent tre inform s des signes ou des marques d un comportement qui poserait quelques interrogations Sans doute des formations sp cifiques sont envisager ne serait ce que dans un parcours d orientation Nous avons besoin de tous sl 65
122. igences scientifiques sont tr s strictes Il refl te en cela la position de la politique canadienne de sant publique laquelle consid re que toute d cision doit tre fond e sur des connaissances scientifiques Pour cela il est n cessaire que l ensemble des acteurs ait acc s ces expertises C est dans cette optique qu a t con u le site qui propose une base de donn es consultable en ligne le centre de recherche en interventions r pertoriant des actions valu es Il est noter que seules les actions pertinentes et faciles reproduire selon les crit res d finis par les sp cialistes du PCPE sont r pertori es La consultation de la base de donn es peut se r aliser par mot clef ou selon une recherche par crit res tels que population milieu d terminant de la sant mode d valuation En 2013 346 interventions sont recens es la plupart provenant d un contexte nord am ricain dont 38 portant sur la th matique risques li s la consommation et l abus d alcool Chacune est d taill e de mani re approfondie via une fiche de pr sentation incluant des liens permettant d acc der des ressources suppl mentaires site du promoteur rapports d valuation recherches scientifiques En plus d tre tr s complet et de reposer sur une d marche scientifique rigoureuse le site pr sente l avantage norme d tre enti rement consultable en fran ais et donc de permettre un public f
123. ion Cette valuation est tudi e par le HNT qui lui accorde une note allant de 1 qualit faible 4 qualit lev e Une note est galement accord e l intervention en fonction des r sultats de l valuation effets positifs n gatifs inconnus ou mixtes Enfin une fiche d taille les diff rents aspects de chacune des interventions recens es tout en proposant des liens vers ces ressources compl mentaires En 2013 48 interventions sont r f renc es dont 42 traitant de la th matique alcool National Registry of Evidence based Programs and Practices NREPP Substance Abuse and Mental Health Services Administration US Department on Health and Social Services Traduction libre Registre national des programmes et pratiques bas s sur des donn es probantes Services administration sur les abus de substances et la sant mentale D partement de la sant et des services sociaux des Etats Unis http nrepp samhsa gov AboutNREPP aspx Le NREPP est une base de donn es en ligne am ricaine regroupant des interventions dans le domaine des abus de substances et de la sant mentale avec pour objectif de favoriser le partage des connaissances scientifiques Son but est de r duire le d calage qui s pare le savoir scientifique et son application sur le terrain Le NREPP repose sur un syst me de volontariat les interventions soumises candidature font l objet d une analyse et d une notation par
124. ion Mondiale de la Sant l objectif de ce document est de r unir les donn es probantes issues de la recherche scientifique internationale de mani re fournir aux Etats membres les informations n cessaires l laboration de leur propre politique Si l efficacit respective des diff rentes mesures structurelles politique de prix s curit routi re publicit est largement d montr e il n en est pas de m me pour celle des actions de pr vention dont les r sultats sont rarement valu s Disponible en anglais uniquement WORLD HEALTH ORGANIZATION REGIONAL OFFICE FOR EUROPE Handbook for action to reduce alcohol related harm Copenhagen 2009 69 pages http www euro who int _ data assets pdf_ file 0012 43320 E92820 pdf Dernier acc s janvier 2013 R dig principalement l attention des d cideurs politiques ce manuel pratique propose dix pistes d intervention les prix la disponibilit le marketing l alcool de contrebande l alcool au volant les contextes de consommation les soins de sant la sensibilisation du grand public les interventions l chelle des quartiers et sur les lieux de travail et le suivi et l valuation L objectif de ce document est de proposer des modalit s d actions concr tes fond es sur les donn es scientifiquement valid es pr sent es dans le rapport pr cit Pour chaque mode d intervention sont d crits le r le des diff rents acteurs forces de l ordre
125. isponible en anglais uniquement SAN MARCO J L El ments d une politique de pr vention des addictions in REYNAUD M Dir Trait d addictologie Flammarion Paris 2006 133 145 Dans cet article l auteur s interroge sur ce qu il nomme l accumulation des mesures de pr vention Il d nonce l absence en France d une politique coh rente et organis e et illustre son propos partir de l exemple de l alcool Il analyse les diff rentes mesures administratives susceptibles d tre mises en uvre et souligne que si celles ci ont une relative efficacit leur impact reste toutefois mod r puisqu elles ne font qu interdire sans apporter de changement majeur chez le sujet Plaidant pour une am lioration des mesures ducatives et plus largement de la pr vention qui devrait viser selon lui l appropriation par le sujet de sa sant San Marco formule un certain nombre de pr conisations tay es d exemples concrets WORLD HEALTH ORGANIZATION REGIONAL OFFICE FOR EUROPE Evidence for the effectiveness and cost efjectiveness of interventions to reduce alcohol related harm Copenhagen 2009 125 pages http www euro who int _ data assets pdf_file 0020 43319 E92823 pdf Dernier acc s janvier 2013 Un rapport tr s exhaustif qui compare l efficacit des diff rentes mesures pouvant s inscrire dans une politique de l alcool R alis la demande du bureau r gional europ en de l Organisat
126. it pour les actions de pr vention des conduites addictives Bien que traitant surtout d aspects de m thodologie et de mise en uvre des interventions et sans aborder sp cifiquement la question de l alcool le document r unit des recommandations incontournables concernant les pr requis de toute initiative La d marche employ e pour d velopper ces crit res de qualit a t la suivante dans un premier temps les auteurs ont recens et analys les crit res officiels lorsqu ils existaient retenus dans les diff rents pays de la communaut europ enne noter que la France ne dispose pas de tels crit res Ils ont ensuite r alis une s rie d entretiens collectifs r unissant des intervenants internationaux de mani re mettre en d bat les l ments saillants dans le but d laborer le pr sent manuel Disponible en anglais uniquement INPES Jeunes et alcool quelle pr vention La sant de l homme No 398 Paris 2008 43 pages http www inpes sante fr SLH pdf sante homme 398 od Dernier acc s janvier 2013 Un num ro th matique qui dresse un tat des lieux de la consommation d alcool chez les jeunes fran ais tout en proposant des pistes d actions travers des apports th oriques et des exemples concrets issus de diff rents pays Le lecteur y trouvera notamment des informations sur le r le des parents premiers acteurs de la pr vention les techniques de rep rage des consommations probl m
127. it routi re http www securite routiere gouv fr connaitre les regles reglementation et sanctions alcool 35 World Health Organization Global status report on alcohol and health Gen ve 2011 85 pages http www who int substance abuse publications global alcohol report msbgsruprofiles pdf SS WELLS PARKER E BANGERT DROWNS R MCMILLEN R amp WILLIAMS M 1995 Final results from a meta analysis of remedial interventions with drink drive offenders Addiction 90 907 926 http www ncbi nim nih gov pubmed 7663313 37 INSTITUT NATIONAL DE LA SANTE ET DE LA RECHERCHE MEDICALE INSERM Sant des enfants et des adolescents Proposition pour la pr server Expertise op rationnelle 2de dition Les ditions INSERM Paris 2009 155 http www inserm fr content download 7825 59416 file sante_ enfants ado 2009 vers final pdf 38 Babor et al Ibid 3 Babor et al Ibid 82 4 Babor et al Ibid 72 41 AIRDDS BRETAGNE ORS BRETAGNE 2012 Ibid 25 42 HUERRE P et MARTY F Alcool et adolescence Jeunes en qu te d ivresse Paris Albin Michel 2007 408 pages GALLOPEL MORVAN K Producteurs d alcool un marketing sur mesure pour s duire les jeunes in La sante de l homme No 398 Paris 2008 20 21 43 On notera que dans le m me temps l industrie du tabac a mis sur le march des cigarettes saveur sucr e ou fruit e destin es un public de jeunes et de femmes Aujourd hui interdites ces
128. it s et des discussions dont ils seront les acteurs Les petits groupes se pr tent mieux ce type d exercices L animateur aura alors pour mission de faciliter les activit s en encourageant la participation active de chacun et en veillant au bon d roulement Des recherches ont permis de montrer que le crit re d efficacit le plus important tient la qualit de l interaction entre l ves Le fait d changer des id es et des exp riences entre pairs est une motivation au changement plus forte que la nature du message transmis par l intervention Dans cette optique le r le de l animateur consiste faciliter et mod rer les changes et rectifier au besoin les perceptions erron es Les programmes interactifs se sont r v l s deux quatre fois plus efficaces que les programmes qui ne l taient pas Les programmes mettant l accent sur l interaction l ve l ve plut t que sur l interaction l ve enseignant ont des effets beaucoup plus positifs sur la consommation de drogues par les l ves C est l interaction entre camarades de classe structur e et non structur e et ax e sur des taches pr cises qui est la variable importante en mati re d efficacit du programme Les techniques suivantes fonctionnent bien dans cette d marche jeu de r le questionnement socratique simulations remue m ninges apprentissage coop ratif discussion entre pairs et projets d apprentissage par
129. it que certains programmes de pr vention peuvent avoir des effets iatrog nes c est dire qu ils peuvent entra ner une augmentation des comportements qu ils visent r duire L tude la plus c l bre sur cette th matique celle de Werch et Owen permet d identifier les principales caract ristiques des programmes effets iatrog nes gt Ils utilisent des formats de groupe lesquels peuvent engendrer une dynamique favorisant l entra nement la d viance Lors des ateliers de pr vention certains adolescents plus g s peuvent par leur comportement ricanements partage de leurs exp riences de consommation influencer les jeunes Le manque d exp rience de l animateur peut tre l origine de ce ph nom ne gt La moiti de ces programmes utilisent des strat gies de r sistance aux influences sociales Il est possible que cela pique la curiosit des jeunes ou leur sens du risque gt Certains ont tendance viser plusieurs substances la fois plut t qu une seule Par contraste certains produits peuvent sembler moins nocifs que d autres ex cannabis vs h ro ne 2 2 4 110 Pour viter ces situations il est recommand de gt Former des groupes plus petits 58 gt Veiller ce que les groupes soient homog nes par rapport leur exp rience des psychotropes gt S assurer que les formateurs soient form s au processus d entra nement la d viance et sach
130. iter les parents s impliquer davantage aupr s de leurs enfants tout en leur apportant une aide et des outils concrets en vue de l am lioration de leurs comp tences parentales Le travail pourra galement porter sur l am lioration de la communication l int rieur de la famille la gestion non violente des conflits la bienveillance etc Il peut aussi tre int ressant de travailler avec les parents autour de la question leur propre consommation d alcool 54 On pourra par exemple leur apprendre clarifier et expliquer les valeurs leurs enfants tre des mod les de bon comportement comprendre les besoins des enfants et l image qu ils ont d eux m mes communiquer efficacement avec leurs enfants d velopper des techniques de r solution des probl mes passer des contrats avec les enfants et adopter un mode de gestion d mocratique de la famille Les parents ont aussi besoin d informations pr cises sur les diverses substances et les effets de l abus afin de pouvoir en discuter en toute connaissance de cause avec leurs enfants JP Une des principales difficult s concernant les interventions parentales tient au fait qu en g n ral ce type de programme attire assez peu les parents Plusieurs solutions pourront aider rem dier ce probl me La premi re consistera promouvoir les programmes parentaux travers un ensemble de supports destin s pr parer le terrain et normali
131. l en amont des soir es L tude souligne en effet que parce qu ils veulent d penser moins s enivrer rapidement ou se mettre dans l ambiance les jeunes adultes commencent souvent boire avant m me de sortir dans les tablissements publics Ces pisodes de predrinking conduisent boire presque deux fois plus au cours de la soir e et augmentent de fa on significative les risques li s la consommation d alcool L organisme en conclue que ce mode de consommation doit tre une cible essentielle des actions de pr vention http www addictionsuisse ch actualites communiques de presse article consommation dalcool boire avant de sortir augmente considerablement les risques Traduction de l auteur BARTLETT J GRIST M 2011 29 8 Traduction de l auteur RABINOVICH LILA JAN TIESSEN BARBARA JANTA ANNALUN CONKLIN JOACHIM KRAPELS AND CHRISTIAN VAN STOLK Reducing alcohol harm International benchmark Santa Monica RAND Corporation 2008 60 61 http www rand org pubs technical_reports TR592 5 Cette id e est d velopp e par San Marco SAN MARCO J L El ments d une politique de pr vention des addictions in REYNAUD M Dir Trait d addictologie Flammarion Paris 2006 133 145 CIRDD BRETAGNE Evaluation du dispositif Noz Ambule Rapport d valuation final remis par le Centre d Information R gional sur les Drogues et D pendances Bretagne au Fonds d exp rimentations pour la Jeunesse dans
132. lation par les entreprises capables de se doter en toute autonomie de codes d thique est suffisante Mais les tudes montrent clairement que la mise en uvre de cette mesure qui va l encontre de leurs int r ts conomiques ne peut reposer sur le bon vouloir des entreprises Certains travaux ont m me mis en vidence l effet contre productif de certaines campagnes de pr vention financ es par des entreprises marchandes et qui au lieu de diminuer la consommation des jeunes contribuent volontairement ou non en faire la promotion Mesures de r glementation du Exemple No 2 Comprendre la publicit ducation critique Un outil p dagogique Belgique En bref un outil p dagogique d ducation critique la publicit destination des enseignants de la maternelle la fin du secondaire Le kit compos d une brochure et d un CDRom apporte des informations th matiques compl tes et d taill es ainsi que des conseils concrets pour aider les enseignants organiser des activit s en classe Description Cet outil a t con u par le Conseil de l Education aux m dias CEM la demande du Minist re de l Enseignement obligatoire en Communaut fran aise Belgique Son objectif est de permettre aux enfants et aux jeunes gens consommateurs d aujourd hui et de demain d appr hender de mani re critique et citoyenne les messages publicitaires quelle qu en soit leur nature ou leur for
133. le cadre de l appel projets lanc en novembre 2009 par le Minist re en charge de la Jeunesse Rennes avril 2012 56 pages http www cirdd bretagne fr BABOR ET AL Ibid Anderson and Baumberg 2006 Ibid Traduction de l auteur Babor et al Ibid 216 OMS 2006 Ibid 55 64 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Glossaire de la promotion de la sant Gen ve 1999 36 pages http www who int hpr NPH docs ho glossary fr pdf 5 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE 2010 Ibid 33 6 CENTRE D ANALYSE STRATEGIQUE Analyse Vaut il toujours mieux pr venir que gu rir Arguments pour une pr vention plus cibl e La note de veille Mars 2010 No 167 S7 INSERM 2009 Ibid 56 Ke BAILLY D Alcool drogues chez les jeunes agissons Odile Jacob Paris 2009 285 pages http www inpes sante fr 10000 themes ISS determinants sante asp 70 CENTRE D ANALYSE STRATEGIQUE Nouvelles approches de la pr vention en sant publique L apport des sciences comportementales Centre d analyse strat gique Paris 2010 88 http www strategie gouv fr system files rapport 25 prevention web pdf 83 7 WHO 2009 Ibid 54 7 CENTRE D ANALYSE STRATEGIQUE Ibid 55 73 CENTRE D ANALYSE STRATEGIQUE Ibid 93 94 74 CENTRE D ANALYSE STRATEGIQUE Ibid SAN MARCO Ibid 75 INSTITUT NATIONAL DE PREVENTION ET D EDUCATION POUR LA SANTE INPES Actualit s alcool n 46 Ao t 2009 8 http www ama lu docs Alcool
134. le concept d velopp par Manjnoni d Intignano d pid mie industrielle L id e que sous tendent leurs travaux est la suivante la mondialisation du march de l alcool soutenue par un marketing intensif provoque des d g ts consid rables travers la plan te y compris dans les pays mergeants jusque l pargn s et qui voient appara tre des probl mes in dits d s lors qu une corporation s y installe Ce ph nom ne S apparente selon eux une v ritable pid mie dont le vecteur ne serait pas un l ment ou une force naturelle mais un produit commercial consommations d alcool des jeunes En France la consommation d alcool a sensiblement diminu au cours des derni res d cennies Aujourd hui nous ne consommons plus que l quivalent de 12 litres d alcool pur par habitant et par an soit deux fois moins qu en 1960 En r ponse cette diminution de la consommation et par cons quent de leurs ventes les entreprises du secteur alcoolier ont t contraintes de rechercher de nouveaux march s Il s en est suivi le d veloppement d une strat gie de marketing en direction des nouvelles cibles que sont les femmes d une part et les jeunes d autre part Les jeunes composent une cible particuli rement int ressante dans le sens o ils repr sentent un bassin potentiel de futurs consommateurs r guliers Les marques ont donc tout int r t les fid liser leur produit et
135. ler ne pas se doter d objectifs disproportionn s au regard des budgets disponibles le principe de r alit devant pr valoir Une bonne mise en uvre suppose galement que le r le de chacun des protagonistes du projet soit clairement d fini Il peut tre utile dans certains cas de formaliser ce r le via des documents crits conventions de partenariats chartes contrats La personne ou la structure en charge du pilotage doit s impliquer activement de mani re constamment mobiliser ses troupes et assurer une bonne synergie entre l ensemble des partenaires Id alement l action gagnera tre d coup e en phases successives s inscrivant dans un ch ancier d taill cela pour favoriser un suivi en temps r el Ce travail de suivi valuation permettra d ventuels r ajustements si une difficult venait se pr senter Enfin tout au long du processus de mise en uvre il sera utile de collecter un ensemble de donn es en vue de la capitalisation et de la valorisation des r sultats Deux niveaux d valuation devraient tre envisag s une valuation du processus et une valuation des r sultats L valuation du processus vise v rifier l ad quation entre ce qui a t r alis et ce qui avait t pr vu ainsi que la qualit de la mise en uvre Comparativement une valuation de r sultats une valuation de processus est relativement simple mettre en place et peu c
136. ler au del des repr sentations et des id es re ues La r alisation d un diagnostic pr alable permettra d identifier avec pr cision le probl me et par cons quent de se doter d objectifs adapt s Conception adapt e pour tre efficace un projet doit r pondre aux besoins identifi s proposer des objectifs et des solutions r alistes et inclure un dispositif de suivi valuation Il est fondamental de se doter d objectifs et d activit s r pondant la situation locale r elle et non pas des id es re ue ou de 70 vagues repr sentations Les objectifs doivent tre d finis en fonction de donn es pid miologiques et psychosociales fiables et r centes L id al est de disposer d un m canisme d observation et de suivi permettant de mesurer l volution de la situation chaque tape de l impl mentation et de la mise en uvre Les donn es issues de ce travail d observation doivent pouvoir tre consult es facilement par l ensemble des acteurs concern s sans oublier les chercheurs les professionnels du soin les acteurs de la politique publique Elles pourront tre diffus es la population g n rale Mise en uvre ad quate l efficacit d une l action ou d un dispositif d pend troitement de la qualit de sa mise en uvre Il est essentiel que les ressources et les comp tences mobilis es soient en ad quation avec les objectifs poursuivis Il importe notamment de veil
137. les ce type d interventions que les femmes d autres ont des r sultats inverses La question de l efficacit de cette mesure en fonction du genre n est donc pas tranch e Un aspect est toutefois reconnu par l ensemble des experts savoir le fait que le RPIB est une initiative la fois efficace et peu co teuse qui devrait tre mise en place syst matiquement Aux Etats Unis une tude exp rimentale a m me permis de pointer le fait que l implantation du RPIB dans les services de sant primaire avait permis la soci t de r aliser des conomies colossales gr ce la diminution des cas d admission aux urgences des actes de d linquance et des accidents de la circulation Les auteurs soulignent que si d autres aspects avaient t consid r s dans l tude comme par exemple la r duction de l absent isme au travail les b n fices mesur s auraient t encore plus lev s Le manque de formation des soignants est le principal frein la g n ralisation du RPIB Certains professionnels se montrent r ticents l id e d aborder le th me de l alcool avec leurs patients consid rant qu il s agit l d une question d ordre priv pour laquelle la personne n est pas venue consulter Des id es re ues sur l alcool et sur ce que serait une consommation raisonnable viennent galement faire obstacle la mise en place d un dialogue syst matique A l heure actuelle en France une part
138. les plus efficaces Concernant les politiques de l alcool nous disposons de donn es particuli rement compl tes gr ce plusieurs m ta analyses r alis es par des quipes de recherches nord am ricaines le plus souvent parfois europ ennes Une m ta analyse est une d marche qui consiste regrouper et analyser statistiquement l ensemble des valuations r alis es chelle de la plan te sur un m me type de mesure et ce de mani re en tirer des conclusions g n rales L quipe scientifique analyse individuellement chacune de ces valuations afin de lui accorder un niveau de validit scientifique Seuls les travaux r pondant des crit res stricts de scientificit sont retenus Il n est pas rare qu une m ta analyse qui au d part avait r uni plusieurs centaines d valuations n en conserve au final qu une petite dizaine la grande majorit d entre elles pr sentant trop de limites m thodologiques Ainsi les valuations lorsqu elles reposent sur des m thodologies rigoureuses et lorsqu elles sont crois es via des m ta analyses nous permettent de disposer d un premier corpus de donn es fiables Mais les chercheurs ont galement d autres sources pour clairer leurs travaux sur l efficacit des actions il s agit des donn es fournies par les sciences sociales et les sciences cognitives voire par les sciences naturelles sciences du cerveau sciences m dicales biologie Chacune de ces
139. lit des premiers liens d attachement nou s durant cette p riode et notamment d attachement la m re sera d terminante dans la construction ult rieure de l enfant C est pourquoi il importe de s assurer que les parents soient en mesure d offrir leur enfant un environnement adapt s curisant Certains programmes tr s efficaces reposent sur l id e selon laquelle une intervention adapt e d s la petite enfance permet de retarder l initiation l alcool et de r duire les comportements risque l adolescence Des milieux de vie tels que les cr ches et les coles maternelles peuvent tre des lieux privil gi s de rep rage et 43 d intervention pr coce destination des parents Une recherche action men e en r gion PACA d veloppe l id e selon laquelle les acteurs de la petite enfance sont des agents de pr vention cach s dans le sens o on les consid re rarement comme tels En instaurant autour de l enfant un climat de bientraitance et en accompagnant avec bienveillance les parents dans leur r le aupr s des enfants ces professionnels contribueraient r duire le risque que cet enfant une fois rendu l adolescence s engage dans des comportements risque A l cole primaire rares sont les enfants qui ont d j exp riment l alcool Il ne sera pas n cessaire d aborder directement les produits Les interventions pourront porter sur l acquisition ou le renforce
140. litt rature scientifique tout en illustrant la th orie travers des exemples concrets Une autre enqu te montre que les professionnels de pr vention estiment que la connaissance de pr conisations th oriques ne suffit pas la grande question restant celle de l application concr te des recommandations nonc es Comment passer de la th orie au concret Comment mettre en uvre des pr conisations dont certaines sont per ues comme quasiment inapplicables compte tenu des moyens allou s En r sum on constate en Bretagne un besoin de diffusion de connaissances th oriques assorties de recommandations concr tes portant sur leur application Il importe donc de partager davantage les r sultats des recherches scientifiques Ceci permettra d am liorer la qualit des actions dans la limite bien entendu des moyens et des ressources disponibles Une premi re question se pose est il possible l heure actuelle de distinguer ce qui fonctionne de ce qui ne fonctionne pas en mati re de politique de l alcool La r ponse est oui En effet de tr s nombreux travaux scientifiques ont t men s au cours des derni res ann es avec pour objectif d valuer les modalit s d action les plus efficaces Une analyse crois e des r sultats de ces travaux montre qu un certain nombre de mesures combin es entre elles peuvent r duire de mani re notable les m faits li s la consommation d alcool Certains projets tr s concrets o
141. ls reposent les approches privil gier dans les d marches visant les jeunes Tout en reconnaissant la difficult qu il peut y avoir mesurer les effets de la pr vention les auteurs mobilisent des th ories issues de sciences telles que la psychologie la sociologie ou les sciences du cerveau pour apporter des clairages pertinents Les auteurs reconnaissent en g n ral que les actions de pr vention et de promotion de la sant ne suffisent pas et qu elles doivent s articuler avec d autres types de mesures visant modifier l environnement au sens large Mais ces derni res sont rarement d taill es Autrement dit on constate l existence de deux champs de recherche qui se c toient mais qui continuent de s ignorer tout en reconnaissant leur compl mentarit et leur importance r ciproque Nous avons souhait r unir dans ce document les donn es issues de ces deux types de travaux et accorder un m me niveau d importance aux mesures structurelles et aux mesures pr ventives Il existe aujourd hui des m thodes permettant de distinguer en mati re de politique de l alcool ce qui fonctionne de ce qui ne fonctionne pas Pour construire ces connaissances des experts de plusieurs pays travaillent depuis quelques d cennies selon une d marche qualifi e de evidence based et que l on peut traduire par l expression fond e sur des donn es probantes Ce type d approche fait r f rence un ensemble de m
142. me et d adopter leur encontre une attitude libre et responsable Compos de fiches techniques et d un CDrom il s adresse aux enseignants qui souhaitent sensibiliser les l ves et les tudiants au langage publicitaire l id e tant de leur apprendre d crypter les codes du marketing de mani re s en affranchir L outil est con u pour pouvoir tre adapt en fonction du public du nombre de s quences pr vues de la discipline enseign e et du projet mener Il propose une r flexion critique sur la place de la publicit dans nos soci t s tout en d crivant de mani re pr cise les strat gies d velopp es par le marketing pour mieux influencer le comportement des jeunes Il est noter que l initiative porte sur la publicit en g n ral et pas exclusivement sur l alcool qui est un sujet trait parmi d autres 21 Evaluation Aucune valuation n a t r alis e ce jour Pour en savoir davantage http www cem cfwb be A noter un autre document d aide au d cryptage de la publicit dit lui aussi en Belgique porte sp cifiquement sur la publicit sur l alcool destination des jeunes Intitul e Les publicitaires savent pourquoi Les jeunes cibles des publicit s pour l alcool sl cette brochure de 50 pages met en lumi re les strat gies souvent pernicieuses d ploy es par le secteur marchand Une ressource utile qui inviter adopter un regard critique s
143. me jusqu consid rer que e L ducation elle seule est une strat gie trop faible pour contrer les forces qui r gnent dans l environnement Une question sans r ponse et qui d passe l objectif de ce livre est de savoir pourquoi des moyens significatifs continuent tre attribu s des initiatives dont le potentiel pour diminuer ou pr venir les probl mes li s l alcool est limit Af L Organisation Mondiale de la Sant elle m me reconna t les limites de la pr vention estimant que les campagnes d information publique les mises en garde sanitaires la contre publicit et les interventions en milieu scolaire n ont que peu d effets Si ces mesures peuvent participer l am lioration des connaissances des publics rien ne prouve selon elle qu elles puissent entra ner des changements durables dans les comportements Bon nombre de mesures ducatives et de persuasion commun ment employ es par exemple les programmes d ducation scolaire les campagnes par les m dias et les tiquettes de mise en garde montrent peu d efficacit pour r duire les m faits de l alcool et ne doivent pas tre mises en uvre isol ment en tant que politique sur l alcool Cela signifie t il que l on doive abandonner la pr vention Nous allons voir que non bien videment Mais certaines questions m ritent d tre pos es la pr vention est elle efficace Est elle socialement et conomiquement rentabl
144. ment des comp tences psychosociales Les modalit s d intervention les plus efficaces sont celles qui valorisent la confiance et l estime de soi des enfants et plus g n ralement leur d veloppement harmonieux En Bretagne comme en France les premi res ivresses ont lieu en moyenne l ge de 15 ans La p riode qui pr c de l initiation est une p riode importante au cours de laquelle il faudra intervenir Il est nettement tabli que le fait de retarder l initiation l alcool permet de diminuer les risques de d pendance plus tard Les interventions devront donc viser le retardement des entr es en consommation Apr s 17 ans la grande majorit des jeunes ont exp riment l ivresse En 2011 71 des jeunes bretons de 17 ans d clarent avoir d j t ivres contre 59 en France D Certains vont s installer dans des comportements risque Les interventions de r duction des risques devront s intensifier Pour San Marco cette p riode le jeune adulte s il est consommateur est en pleine lune de miel avec son produit ou avec ses produits il n en voit que les avantages Moins que d une pr vention tendant l abstinence il a besoin d accompagnement pour viter les plus graves inconv nients de cette consommation L adolescence peut tre associ e l apparition de divers comportements risque comprenant les exp rimentations d alcool et d autres drogues en r ponse aux d fi
145. naire peut tre renseign directement par le jeune condition toutefois que celui ci soit accompagn par une personne form e ou bien travers un entretien d une dizaine de minutes en face face Le score total varie entre 0 et 73 points permettant une graduation de l chelle de risque autour de trois facteurs la consommation d alcool ou de cannabis la consommation de drogues dites dures et les cons quences de ces consommations Des niveaux de risque sont mat rialis s sous la forme d un code de couleurs faisant r f rence aux feux de la circulation rouge pour une consommation probl matique jaune pour une consommation risque et vert pour une consommation ne pr sentant pas de risque en l tat actuel des choses En fonction du r sultat des orientations vers les services les plus adapt s vont pouvoir tre propos es services sp cifiques de prise en charge organismes sociaux entretiens de pr vention ou autres Id alement un entretien de type motivationnel accompagnera l interpr tation du r sultat de mani re travailler partir des int r ts et des motivations du jeune A noter que le Qu bec dispose d un m canisme d accueil sp cifique pour les jeunes les plus risque feu rouge sous la forme d un guichet unique proposant dans chaque r gion un service d accueil et de prise en charge de ces jeunes Evaluation information non disponible A noter que le DEP ADO a t valid
146. ndu les conduites risques et les alcoolisations peuvent tre abord s Evaluation aucune tude valuative n a t r alis e ce jour Soulignons toutefois que ce type d initiative qui vise impliquer activement les jeunes dans la r alisation d actions de pr vention correspond une d marche recommand e par la litt rature Toutefois l efficacit de ce dispositif d pend sans nul doute de la qualit du suivi et de l accompagnement dont les jeunes b n ficieront chaque tape de leur projet Pour en savoir davantage wWWwWw cri bretagne com Crit re d efficacit No 8 impliquer les jeunes dans l laboration la mise en uvre et l valuation du projet Les programmes les plus efficaces sont ceux qui impliquent les jeunes chaque tape de leur laboration Dans certains pays comme au Canada par exemple il serait inconcevable d laborer un programme de pr vention sans faire appel aux publics cibles Cette approche repose sur le constat selon lequel le fait de participer un processus de pr vention est une exp rience qui en soi peut suffire une prise de conscience et une modification des comportements et ce ind pendamment des objectifs poursuivis par le projet e Ceux qui planifient ou parrainent des initiatives de pr vention doivent en tout temps faire participer les jeunes la prise de d cision La meilleure fa on d y arriver est d adopter une approche de d v
147. ns On notera que la d marche r pond aux recommandations de la litt rature scientifique approche globale composantes multiples inscription territoriale forte combinaison de mesures de pr vention et de mesures structurelles initiatives non moralisatrices et adapt es la population vis e renforcement de la s curit publique et de l application de la loi approche intersectorielle mobilisation r guli re des m dias Pour tre efficace un plan de ce type doit pouvoir compter sur un m canisme de coordination et de suivi performant ax sur le long terme et sur une mise en uvre de qualit Pour en savoir davantage www rennes fr 29 Chapitre IT les mesures de pr vention les plus efficaces Introduction la pr vention de quoi parle t on L efficacit des mesures structurelles est largement d montr e par la recherche La d marche est certes complexe mais il est tout fait possible de mesurer scientifiquement les effets de chacune d entre elles Les sciences de l conomie nous permettent m me d valuer le gain conomique et social associ leur mise en place Il est beaucoup moins ais de se prononcer quant l efficacit des mesures de pr vention Nombreux sont les experts qui soulignent le co t lev des approches pr ventives dont l efficacit selon eux n a jamais t d montr e Des experts de renom r unis au sein de l ouvrage collectif de Babor et Al vont m
148. ns lequel s inscrit la consommation d alcool Il s agit g n ralement de mesures administratives ou r glementaires Concr tement l objectif sera de rendre l acc s l alcool plus difficile en augmentant les prix en diminuant les points de vente en imposant un ge minimum l gal pour acheter de l alcool de renforcer la r pression en multipliant les contr les routiers en renfor ant la pr sence polici re autour des lieux de forte consommation et de limiter la publicit pour les boissons alcoolis es Si la plupart de ces mesures rel vent d une politique nationale leur application concr te sera optimis e nous le verrons par le travail r alis chelon local Les mesures li es la pr vention parfois qualifi es de mesures ducatives ou individuelles comprennent quant elles l ensemble des dispositions visant modifier les comportements des individus il s agit des mesures ducatives et de pr vention Le rep rage pr coce et l intervention br ve mesures dites de pr vention tertiaire en font partie La fronti re entre mesures structurelles et mesures de pr vention est bien videmment poreuse puisque toute action modifiant le contexte dans lequel volue un sujet sera susceptible d influencer le comportement de celui ci La principale diff rence entre les deux se situe dans le fait que les premi res reposent essentiellement sur l interdiction et la diss
149. nt fait l objet d valuations rigoureuses ayant prouv leurs effets positifs Il est donc possible de s inspirer de ces actions efficaces pour mettre en place des projets pertinents que l on adaptera aux r alit s locales Malheureusement il semble que ces donn es soient encore peu connues en Bretagne et dans le reste de la France par les professionnels charg s de d cider ou de mettre en application les politiques de l alcool L ambition de ce manuel est de permettre tout un chacun d avoir acc s ce corpus d information Il s agit donc de rendre abordables les donn es scientifiques issues de la recherche la plus avanc e tout en pr sentant des exemples concrets d actions de mani re permettre aux acteurs de mieux orienter leurs choix Plusieurs explications peuvent tre apport es quant la faible appropriation par les acteurs de terrain des r sultats de la recherche scientifique La barri re de la langue ainsi que le traditionnel clivage entre le monde universitaire et les acteurs de terrain en font partie A notre connaissance il m existe aucun document en langue fran aise synth tisant de mani re la fois rigoureuse et accessible l tat des connaissances sur notre sujet Lorsque de la documentation est propos e il s agit le plus souvent de rapports assez volumineux et disponibles uniquement en anglais ou bien d ouvrages qui s ils sont en fran ais ne traitent que d un champ d action
150. ocient des actions de pr vention universelle des actions de pr vention s lective visant les jeunes les plus risque Par exemple la pr vention universelle visera l am lioration des comp tences psychosociales en g n ral avec une attention particuli re sur les aptitudes sociales comment r sister l influence des pairs au poids des normes sociales Pour les jeunes les plus risque il est conseill de travailler sur des aptitudes plus sp cifiques telles la gestion de la col re et des motions Si la pr vention g n ralis e peut entra ner une diminution globale de la consommation d alcool et de drogues et r duire les probl mes li s cette consommation les enfants les plus risque de d velopper un abus ou une d pendance chappent le plus souvent ce type d interventions Aussi l id e s est progressivement impos e d associer la fois des actions de type pr vention g n ralis e et des actions plus cibl es sur les enfants risque Les jeunes sont g n ralement assez r ticents l id e de faire l objet d une intervention individuelle La d marche la plus efficace est celle qui consiste organiser dans un premier temps des interventions collectives Si elles sont bien men es ces interventions permettront alors d identifier les jeunes les plus risques et les amener r fl chir sur leurs propres consommations voire s engager volontairement dans une d marche indiv
151. oir des messages adapt s Certains auteurs estiment que la contre publicit peut tre une Utiliser le contre mesure de pr vention efficace La contre publicit consiste marketing alt rer l image d un produit en diffusant de l information sur ses effets et sur l industrie qui se cache derri re lui voir encadr N 6 Certains observateurs consid rent que le recours aux sciences du cerveau s apparente une tentative de manipulation visant influencer le comportement des populations Ces questionnements thiques dont le secteur marchand semble faire peu de cas m ritent d tre pos s de mani re viter l cueil qui consisterait pour la pr vention vouloir imposer aux individus ce qui est bon pour eux 37 Exemple No 6 Boire trop des sensations Trop extr mes Campagne du Minist re charg de la sant et de l INPES En bref une campagne de communication lanc e en 2008 avec pour objectif de faire r fl chir les jeunes sur les risques li s aux consommations excessives d alcool et aux ivresses r p t es Description La campagne repose sur un d tournement des codes publicitaires des boissons alcoolis es et des softs drinks en cr ant une marque d alcool fictive nomm e Trop Elle se d cline via un spot TV trois spots radios et un mini site www boiretrop fr A travers un visuel attractif faisant cho celui qui est utilis par le marketing de l
152. ol plus de plaisirs Sur un ton direct d cal et non moralisateur il s agit de d livrer aux jeunes un message de responsabilit fond sur le respect de soi et d autrui En valorisant une consommation mod r e d alcool la convivialit et l esprit festif sont privil gi s en prenant en compte les cons quences de la consommation d alcool sur sa sant et son environnement bruits d chets violences Le dispositif Noz ambule un dispositif visant assurer une pr sence sociale et de pr vention nocturne dans le centre ville Anim e conjointement par des pairs tudiants et des professionnels de sant l initiative s organise autour de d ambulations nocturnes effectu es par des quipes sp cialement form es dont le r le est d engager un dialogue avec les jeunes et le cas ch ant de faciliter les prises en charge sanitaires ou la gestion des situations difficiles L valuation du dispositif montre que celui ci r ussit atteindre son public cible puisqu il est connu par 60 des jeunes interrog s Ceux ci sont majoritairement satisfaits de sa pr sence dans la rue Les messages qui font l objet d une action cibl e positifs et r p t s retiennent le mieux l attention du public par exemple le message portant sur l hydratation pour limiter les effets n gatifs de l alcool sur le corps Charte de la vie nocturne en 2009 plusieurs signataires ont ratifi un document dans lequel ils s engagent
153. ol dans une soci t donn e a des r percussions b n fiques en termes de sant publique et de r duction des violences et des autres dommages li s l alcool condition que les autres facteurs comme les revenus et le prix des autres marchandises demeurent par ailleurs constants Cette mesure est particuli rement efficace chez les jeunes qui d une mani re g n rale forment un groupe particuli rement sensible aux changements de prix Elle r duit la consommation d alcool avant l ge l gal diminue la fr quence des ivresses ponctuelles excessives et engendre une baisse de la proportion de jeunes qui consomment de mani re abusive Ajouter des taxes sp ciales sur les produits particuli rement pris s par les jeunes comme les alcopops s est av r une mesure efficace dans les pays o cela a t implant Augmenter les prix est galement efficace sur les gros buveurs mais touche moins les buveurs mod r s On peut recourir aux politiques de prix pour diminuer la consommation parmi les jeunes n ayant pas l ge minimum l gal arr ter la progression vers l absorption de volumes d alcool importants ou les pisodes de consommation excessive et influer sur les pr f rences des consommateurs L augmentation du prix des boissons alcoolis es est l un des moyens les plus 14 efficaces de r duire l usage nocif de l alcool La mod lisation montre que la fixation d un prix minimum par gramm
154. olides 4 Financement durable 5 Assise th orique d taill e 6 Comp tences des acteurs 7 Cycle du projet bien con u et int grant les jeunes chaque tape 8 Evaluation et diffusion des r sultats bien anticip es 72 Annexe 2 Bibliographie comment e ANDERSON P BAUMBERG B Alcohol in Europe public Health perspective London Institute of Alcohol Studies 2006 446 pages http ec europa eu health ph_ determinants life_style alcohol documents alcohol_europe pdf Dernier acc s janvier 2013 Ce rapport extr mement bien document d crit les enjeux sanitaires sociaux et conomiques li s la consommation d alcool en Europe poids conomique impacts en mati re de sant co t social politiques publiques Le chapitre 7 pr sente une synth se des tudes scientifiques portant sur l efficacit des diff rentes politiques de pr vention Un tableau en annexe permet de visualiser d un coup d il les recommandations issues de ces travaux et d identifier les acteurs comp tents pour leur mise en uvre Disponible en anglais uniquement Une version fran aise du r sum est disponible en ligne traduction par Michel Craplet ANPAA http ec europa eu health eu doc alcoholineu_sum_fr_en pdf dernier acc s mars 2013 BABOR T F CAETANO R CASSWELL S EDWARDS G GIESBRECHT N GRAHAM K GRUBE J GRUENEWALD P HILL L HOLDER H D HOMEL R STERBERG E REHM J AN
155. ombinent diff rentes mesures l int rieur d un dispositif coordonn L tat actuel de la recherche ne permet cependant pas de comprendre pr cis ment le m canisme sur lequel repose cet tat de fait En outre la question de savoir dans quelle mesure un dispositif multi composantes ayant fait ses preuves dans un contexte donn peut tre transf r dans un autre contexte reste elle aussi ouverte Enfin rappelons que les programmes seront d autant plus efficaces qu ils veilleront compl ter les mesures structurelles par une s rie d autres actions visant la mobilisation de la communaut au sens large population g n rale cole parents et le d ploiement d initiatives de pr vention en direction des jeunes condition que celles ci reposent sur des approches scientifiquement valid es De tels programmes n cessitent une structure de coordination solide des moyens adapt s et un financement durable voir chapitre I 26 Exemple No 4 Le projet STAD Su de Stockholm Pr vents Alcohol and Drug Problem La ville de Stockholm pr vient les probl mes de drogues et d alcool En bref un programme composantes multiples mis en place sur 10 ans l chelle d une ville et articul autour des trois axes principaux que sont la mobilisation de l ensemble de la communaut la formation des professionnels de la nuit et le renforcement de contr les autour de la loi sur la vente d alcool Son objecti
156. omportements Les recherches ont montr que ces messages avaient un effet sur l intention de modifier son mode de consommation afin de r duire les situations risques mais sans que cette intention ne soit n cessairement suivie d effet Il semble toutefois pertinent d apposer des tiquettes d avertissements des risques sanitaires sur tous les contenants de boissons alcoolis es dans le but de rappeler l ensemble de la soci t que l alcool n est pas un bien de consommation ordinaire L aspect peu esth tique de ces tiquettes peut galement contribuer r duire l attractivit visuelle des produits concern s Toutefois si l objectif poursuivi est de modifier les comportements des consommateurs il faudra veiller implanter en parall le un ensemble d autres actions plus performantes Quelques pistes pour renforcer l efficacit des messages Les campagnes de pr vention ont longtemps consid r de Bien doser le recours aux mani re implicite qu il suffisait qu une personne re oive et motions retienne une information pour que cette derni re soit int gr e dans son processus d cisionnel Or nous l avons voqu plus haut le fait de comprendre et retenir une information ne nous incite pas n cessairement modifier nos habitudes La psychologie exp rimentale et les sciences du cerveau nous apprennent que le recours aux motions s il est bien dos peut tre une strat gie plus efficace p
157. ormations transmises doivent tre fiables et objectives Les intervenants doivent tre cr dibles aux yeux des l ves 4 Les interventions doivent partir du v cu des jeunes Ceux ci doivent tre impliqu s dans l laboration la r alisation et l valuation des programmes 5 Les actions ciblant directement les jeunes doivent tre combin es des actions visant la modification de l environnement scolaire Des formations destination des personnels ducatifs et non ducatifs doivent tre propos es 6 Tous les personnels de l tablissement doivent tre sensibilis s aux questions de rep rage des consommations risque et d orientation 7 Des interventions destination des parents doivent tre propos es 8 Les programmes doivent tre coordonn s avec les initiatives ext rieures au milieu scolaire II 4 Focus sur le rep rage pr coce et les interventions br ves Nous n approfondirons pas ici la question du traitement de l alcoolisme bien qu il s agisse d un volet important des politiques de l alcool De nombreux travaux portent sur l efficacit des diff rentes modalit s de prise en charge des personnes alcoolo d pendantes Il arrive certes que des jeunes y compris des mineurs souffrent de d pendance alcoolique mais celle ci s installe g n ralement un ge plus avanc Si le choix a t fait de ne pas traiter dans le pr sent manuel des enjeux relevant du domaine des soin
158. orner fournir des informations sur les risques li s une consommation nocive mais promouvoir aussi des interventions efficaces et mobiliser l opinion publique et l appui en faveur de politiques efficaces concernant l alcool sf Enfin le fait que l efficacit des actions de pr vention n ait pas t d montr e ne doit pas tre interpr t comme un argument en faveur de leur abandon Si l heure actuelle la recherche peine mesurer les effets de la pr vention cela ne signifie pas que ceux ci soient nuls Nous sommes face une incapacit technique et m thodologique qui rend difficile voire impossible l valuation de l impact de ce type d actions Mais il serait erron den d duire que celles ci sont inutiles Il importe au contraire de poursuivre les efforts pour les am liorer Un des d bats contemporains autour de la pr vention La pr vention est elle concerne son efficience la question tant de savoir si la pr vention permet de diminuer les d penses de sant Certains experts estiment que les actions de pr vention ont un co t tr s lev pour des r sultats assez faibles A l inverse le grand public consid re souvent la pr vention comme une solution efficace pour diminuer les d penses de sant L id e qui pr vaut est qu en intervenant en amont on viterait un grand nombre de probl mes n cessitant une prise en charge m dicale co teuse De nombreux conomistes se penchent sur cette ques
159. ou le sens des responsabilit s sociales Outre des r ticences de la part de professionnels ce type de mesure peut rencontrer un frein li au taux lev de turn over parmi les salari s du secteur serveurs barmen professionnels de s curit Pour tre efficaces les programmes de formation doivent donc n cessairement s inscrire dans la dur e Enfin rappelons que les jeunes qui consomment de l alcool uniquement dans des espaces privatifs comme les appartements par exemple sont nombreux Ces publics n entrent pas par d finition dans le cadre de la pr vention situationnelle Exemples de th mes pouvant tre abord s dans les formations e Donn es sur l alcool et ses cons quences socio sanitaires e L gislation sur l alcool e Techniques facilitant la v rification de l ge des clients contr le d identit e Comportements adopter face des personnes alcoolis es e M thode non violente de reconnaissance et de gestion des comportements agressifs e Promotion d offres alternatives l alcool e Mat riel pouvant tre mis disposition dans les tablissements affiches thylotest 23 Exemple No 3 Action Service Pour un service responsable des boissons alcooliques Qu bec En bref un programme de formation destin aux professionnels de la restauration Cette initiative est propos e par l organisme qu b cois Educ alcool en partenariat avec l Institut d
160. our capter l int r t et susciter une motivation au changement Ressentir une motion n gative comme la peur ou la honte peut dans certaines limites amener un individu adopter le comportement v hicul par le message Par exemple dans le cas d une publicit choc les chercheurs nous expliquent que le spectateur ressent une motion d sagr able qui le m ne rechercher une strat gie pouvant l aider r tablir son quilibre psychologique Adopter le comportement pr conis par exemple cesser de boire au volant peut tre l une des solutions retenues Mais ce n est pas toujours le cas En effet nous disposons tous de comp tences cognitives pouvant nous amener r agir diff remment pour nous prot ger face un message trop brutal Par exemple nous pourrons adopter une strat gie de d fense visant soit att nuer l impact de la publicit ce n est pas si grave soit imaginer que cela ne nous concerne pas Le a n arrive qu aux autres Dans certains cas on se juge incapable d adopter le comportement pr conis je ne serai jamais capable d arr ter de boire Il en r sulte un sentiment d angoisse encore plus fort qui au lieu de nous inciter r duire nos prises de risque viendra les renforcer je bois pour oublier Ce sont ce que l on nomme des strat gies de contournement 36 On observe parfois des r actions inverses celles escompt es Ainsi plut t q
161. outeuse L valuation de r sultats vise quant elle identifier l ensemble des effets n gatifs ou positifs g n r s par l action voire ses impacts long terme Pour cela il existe diff rentes m thodes quantitatives et qualitatives Mais de multiples freins viennent faire obstacle au d veloppement d une culture syst matique de l valuation manque de financement expertise inexistante crainte de l valuation sanction manque de temps Evaluation et diffusion des r sultats bien anticip es e M me si on insiste depuis de nombreuses ann es sur la n cessit d valuer les programmes de pr vention bien des efforts de pr vention ne sont pas valu s L valuation scientifique est une t che sp cialis e qui exige des connaissances de la conception exp rimentale et de la statistique une expertise que ne poss de pas la majorit des programmes de pr vention Cette expertise est co teuse et la plupart des organismes ne peuvent se l offrir De plus on craint que l valuation ne fasse mal para tre le programme ou qu elle d tourne l attention et les ressources de l intervention Ces obstacles peuvent tre surmont s si les gouvernements et les autres organismes de financement donnent l valuation une plus grande priorit en faisant ressortir ses avantages pour l am lioration continue d un programme et plus important encore en offrant une aide technique et financi re qui repr sente
162. peut permettre de retarder l initiation l alcool des jeunes tout en am liorant la qualit des relations intrafamiliales Description initi en 1983 ce programme a tout d abord t mis en uvre aux Etats Unis dans des centres de d sintoxication des centres psychiatriques des logements sociaux et autres avant d tre diffus dans de nombreux pays L id e qui le sous tend est la suivante le contexte familial est le facteur le plus influent sur les consommations d alcool des jeunes En intervenant aupr s des familles de mani re adapt e il est possible de retarder l initiation l alcool et par cons quent le risque de d pendance l ge adulte Le programme vise donc am liorer les facteurs de protection et diminuer les facteurs de risque au sein des familles Pour ce faire des s ances de deux heures par semaine sont propos es aux familles et ce durant 14 semaines Des mesures incitatives sont pr vues pour faciliter la participation parentale sous la forme de services de garde moyens de transport repas allocations cadeaux Chaque s ance est divis e en deux temps durant la premi re heure enfants et parents travaillent s par ment dans des ateliers anim s par deux intervenants La seconde heure est consacr e la famille Le volet parents est ax sur le d veloppement des aptitudes parentales et le cas ch ant la r duction de la consommation d alcool ou de drogues des parents Le vole
163. plexe Mais il est toutefois possible de dresser une liste des ingr dients devant tre consid r s lors des actions en direction des jeunes et de leur entourage Nous avons retenu dans la litt rature dix crit res faisant consensus au sein de la communaut scientifique Pour tre efficaces les initiatives en mati re de pr vention doivent r pondre aux conditions list es ci dessous 1 Ne pas se contenter de transmettre un savoir 2 Communiquer travers des messages adapt s 3 S inscrire dans une d marche de promotion de la sant 4 S inscrire dans la dur e 5 Intervenir diff rentes tapes de la vie des jeunes et en fonction de la population concern e 6 Articuler interventions collectives et interventions individuelles 7 S adresser aux jeunes de mani re appropri e 8 Impliquer les jeunes dans l laboration la mise en uvre et l valuation du projet 9 Agir en direction des familles 10 S int grer un dispositif composantes multiples Crit re d efficacit No 1 ne pas se contenter de transmettre un savoir Pour tre efficace une action de pr vention ne doit pas se limiter transmettre un savoir Il est en effet reconnu que l am lioration des connaissances ne suffit pas faire voluer les comportements Il importera par cons quent de privil gier d autres objectifs comme la modification des repr sentations ou l
164. prendre la publicit ducation critique Un outil p dagogique Belgique 21 Exemple 3 Action Service Pour un service responsable des boissons alcooliques Qu bec 24 Exemple 4 Le projet STAD Su de Stockholm Pr vents Alcohol and Drug Problem Stockholm pr vient les probl mes de drogues et d alcool esesssesessereesesreesrseessesrrsssesresresresrresesens 27 Exemple 5 Le Plan Rennais de pr vention de la consommation excessive d alcoo 28 Exemple 6 Boire trop des sensations Trop extr mes Campagne du Minist re charg de la sant et de l INPES 38 Exemple 7 Life Skills Training Etats Unis 42 Exemple 8 Parcours sant addictions coh rent pour l l ve de la maternelle la terminale d partement du MORBIHAN sise 45 Exemple 9 La sant parlons en vraiment CRU Bretagne 50 Exemple 10 RECHERCHE ACTION CAPEDP CAPE ET D EPEE si Secteur de p dopsychiatrie de l h pital Bichat et laboratoire de recherche de l Etablissement publique de sant Maison Blanche Ile de France 54 Exemple 11 Strengthening Families Program SFP Etats Unis esseeseeeseereeeeseerrsreerrsreererrsss 56 Exemple 12 Le R seau d Elus R f rent en Pr vention des Addictions Morbihan pi 58 Exemple 13 L tude AURAIA Ille et Vilaine seen 66 Exemple 14 EECH 67 80 Annexe 5 Notes 1 CIRDD
165. ption d interventions en r ponse une situation de crise mises en place dans l urgence L implantation de programmes reposant principalement sur des intervenants ext rieurs l tablissement et ne mobilisant que tr s peu le personnel interne Le d veloppement de programmes n gligeant la formation des enseignants 62 GROUPE D EXPERTS PREVENTION DES CONDUITES ADDICTIVES EN MILIEU SCOLAIRE Au cours de l ann e 2012 un groupe d experts s est mobilis avec le soutien de l Association d Information et de Ressources sur les Drogues et D pendances et le Sida AIRDDS afin de tracer les grandes lignes de ce que pourrait tre une d marche efficace de pr vention des conduites addictives en milieu scolaire en Bretagne Les changes au sein du groupe aliment s par des l ments th oriques issus de la litt rature scientifique ont permis de faire merger une vision forte et partag e par l ensemble des participants Au terme de son mandat le groupe a souhait prendre officiellement position de mani re plaider pour une approche de la pr vention qui consid re le respect et l int r t des jeunes comme formant une priorit absolue tout en se fondant sur des donn es probantes scientifiquement valid es Le groupe consid re que pour tre efficaces les actions de pr vention des conduites addictives en milieu scolaire doivent respecter 21 recommandations faisant l objet d un consensus entre la
166. que l existence d une abondante litt rature scientifique en langue anglaise et peu traduite dans notre langue A noter galement que les instances internationales telles que l Organisation Mondiale de la Sant OMS ou l Union Europ enne UE financent r guli rement des recherches autour de ce th me Il en r sulte des contributions tr s riches r dig es par des experts internationaux reconnus et dont on ne peut que d plorer la quasi inexistence de versions fran aises A qui s adresse ce manuel Ce manuel s adresse l ensemble des personnes concern es par les comportements d alcoolisation des jeunes et ce quelque soit leur niveau de responsabilit ou leur champ d action acteurs de terrain d cideurs des politiques publiques professionnels associatifs personnels des diff rents services de l Etat et des collectivit s locales b n voles universitaires journalistes lus Son ambition est d apporter un clairage sur l efficacit des diff rentes mesures visant r duire les m faits de l alcool Il vise r pondre aux pr occupations des repr sentants des forces de l ordre tout autant qu celles des acteurs de la pr vention de l ducation de l application de la loi du soin de l industrie de l alcool de la s curit routi re A travers lui nous souhaitons offrir une vision d ensemble quant aux initiatives efficaces pouvant composer une strat gie prometteuse en mati re d
167. r disposant d un temps de travail suffisant est essentielle Mais dans certains cas il faut reconna tre que le manque de moyens pourra tre un frein au recrutement d un professionnel qualifi et ce au d triment de la viabilit du dispositif Concernant le travail en partenariat trois pr requis sont Existence de partenariats incontournables le consensus sur les objectifs poursuivis le partage de valeurs et l adoption d un syst me de communication adapt Il est important que les acteurs r unis au sein du dispositif partagent une certaine culture commune autour de la th matique Dans certains cas il pourra tre utile d amorcer d s le d part une r flexion sur les perceptions de chacun face la situation L alcool peut en effet induire des repr sentations erron es et chacun d entre nous peut d velopper des id es re ues en fonction de son exp rience ou des informations transmises par les m dias notamment Il importera donc de s assurer que tous les partenaires aient acc s aux m mes donn es concernant les consommations d alcool en Bretagne et sur leur territoire les cons quences socio sanitaires les actions les plus efficaces les ressources disponibles chelle locale etc Au besoin il pourra tre utile de mettre en place des formations en ce sens Les acteurs devront parfois apprendre se conna tre voire d passer certains clich s pouvant tre associ s telle ou telle profession Les o
168. r la pr vention Le chapitre 3 traite plus pr cis ment de la pr vention de la consommation d alcool chez les jeunes sans apporter toutefois la moindre nouveaut par rapport au document publi 8 ans auparavant INSERM 2001 Le chapitre 4 programmes de pr vention et modes d valuation propose une approche critique des m thodes d valuation nord am ricaines dont les m ta analyses Le chapitre 11 intitul Pr vention du risque 74 alcool porte quant lui sur l articulation entre les mesures l gislatives publicit s prix des boissons alcoolis es la s curit routi re et la responsabilisation des acteurs de la nuit dans le cadre d une politique globale et coh rente Un des int r ts de l ouvrage r side dans le fait qu il int gre les questions li es l alcool dans une r flexion plus large en faveur de la promotion de la sant ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE BUREAU REGIONAL DE L EUROPE Plan d action europ en visant r duire l usage nocif de l alcool 2012 2020 Copenhage 2011 28 pages http www euro who int _ data assets pdf file 0008 148067 RC61_wd13F_ Alcohol _ 111373 pdf Dernier acc s janvier 2013 Les informations de base sont r unies dans cette brochure qui d crit succinctement chacune des mesures permettant d obtenir des r sultats tangibles ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Strat gie mondiale visant r duire l usage nocif de l alcool Gen ve 201
169. ra n cessiter du tact et de la diplomatie Il pourra tre difficile de concilier certains int r ts divergents Il est possible que les acteurs conomiques d bits de boissons commer ants professionnels de la restauration et de P h tellerie se montrent r ticents face des mesures visant limiter la vente d alcoo l ou renforcer les contr les policiers autour de certains tablissements Des repr sentations divergentes li es l alcool et la jeunesse pourront faire obstacle l identification d un objectif partag et des efforts devront tre men s en vue de la construction d une culture commune Enfin certaines mesures pouvant tre mal re ues par le grand public et ce en d pit d une efficacit largement d montr e les lus locaux pourront tre confront s des enjeux d licats Toute l efficacit de la politique locale visant r duire les m faits li s la consommation d alcool d pendra de la solidit des partenariats 57 Exemple No 12 Le R seau d Elus R f rents en Pr vention des Addictions d partement du Morbihan En bref une initiative r unissant au sein d un r seau actif des lus issus de l ensemble des communes du Morbihan dans le but de renforcer les comp tences de chacun autour de la question des conduites addictives et de renforcer la coordination des actions chelle des Communes et du D partement Description la cr ation du r seau est issue d
170. ramme exp rimental dont l objectif est de soutenir la parentalit et de promouvoir la sant mentale de l enfant travers des visites r guli res par des professionnels de jeunes m res en situation de vuln rabilit psychosociale Description mise en place en 2006 cette recherche action financ e par l INPES et le Protocole hospitalier de recherche clinique vise valuer les effets d une intervention pr ventive r alis e en milieu familial suite la naissance d un enfant Le programme repose sur les th ories d veloppementales selon lesquelles la qualit des relations instaur es dans la toute petite enfance a un impact sur le d veloppement ult rieur de l enfant et notamment sur celui de ses comp tences psychosociales Inspir de programmes mis en uvre en Am rique du Nord destination de populations d favoris es CAPEDP vise renforcer le syst me fran ais de pr vention universelle dispens e par la Protection maternelle et infantile PMI en s adressant de mani re plus cibl e des familles en situation de difficult Suite un rep rage effectu en maternit d s le sixi me mois de grossesse des professionnels vont intervenir r guli rement aupr s des familles jusqu aux deux ans de l enfant Des psychologues form s sp cifiquement aux interventions pr ventives domicile vont se rendre r guli rement au domicile des parents afin d aider ceux ci mieux prendre soin du b b e
171. rance le concept de pr vention recouvre traditionnellement trois notions distinctes la pr vention primaire la pr vention secondaire et la pr vention tertiaire La pr vention primaire regroupe les actions d livr es avant la survenue d une maladie ou d un probl me de mani re l viter La pr vention secondaire vise r duire les cons quences de la maladie ou du probl me en intervenant de mani re pr coce La pr vention tertiaire a pour finalit de r duire les cons quences et la dur e des invalidit s associ es la maladie ou au probl me En cela elle se rapproche du soin De plus en plus d auteurs estiment que cette classification n est pas adapt e aux questions de consommation de substances psychoactives car elle ne permet pas d int grer les variables sociales et individuelles c est dire le fait que tout le monde n a pas la m me vuln rabilit face au produit Cette vision de la pr vention v hicule de mani re implicite l id e selon laquelle chaque individu peut potentiellement passer d un stade un autre ce qui est loin d tre le cas pour ce qui est des consommations d alcool Selon ces auteurs il serait plus judicieux de concevoir la pr vention en 32 fonction des populations laquelle elle si adresse Ils proposent donc d adopter une classification plus proche de la conception anglo saxonne Dans cette optique on distinguera pr vention universelle s
172. rancophone d acc der aux travaux tr s riches dans ce domaine issus du monde anglo saxon Preventing Adolescent Binge Drinking http www youthbingedrinking org California Governor s Prevention Advisory Council GPAC Traduction libre La pr vention du binge drinking chez l adolescent Conseil consultatif du gouverneur de Californie sur la pr vention Ce site a pour objectif de r unir des donn es avant gardistes sur les politiques et pratiques de pr vention fond es sur des donn es probantes et ce dans le but d aider la mise en uvre d actions visant r duire le binge drinking chez les adolescents Bien que ne proposant pas comme les autres sites pr sent s ici de r pertoire d interventions cette ressource m rite d tre cit e pour sa pertinence et sa clart Les auteurs proposent des d marches concr tes permettant d appliquer facilement les r sultats de recherches th oriques complexes En navigant sur les pages le lecteur trouvera des propositions strat giques et des recommandations pragmatiques r pondant des objectifs ambitieux tels que la modification des normes sociales ou la r duction de l offre d alcool Une recherche pourra tre r alis e selon le type d acteur concern membre de la communaut parent organisation cole 79 Annexe 4 Encadr s actions Exemple 1 La charte de la vie Nocturne de la ville de Lorient Alter No 19 Exemple 2 Com
173. rente ans apporte un clairage particuli rement int ressant sur ce th me les chercheurs ont suivi une cohorte de plusieurs milliers de personnes s par es en groupe pilote et groupe t moin de la naissance l ge de 34 ans l objectif tant de mesurer si la mani re dont leurs parents les duquaient avait une influence diff rents ges de leur vie sur leurs comportements face l alcool Les r sultats ont montr que le style ducatif exerce une influence plus importante encore sur les comportements des jeunes que la cat gorie socioprofessionnelle le revenu l origine ethnique ou les consommations d alcool de leurs parents Ils r v lent que des parents qui accordent beaucoup de temps leur enfant et savent combiner affection et autorit attitude que les anglophones qualifient de tough love ou fermet affectueuse zl exercent une influence protectrice l adolescence et l ge adulte leur enfant aura moins tendance que les autres s engager dans des consommations risque Les chercheurs en concluent qu une ducation reposant sur des limites claires associ es un climat affectueux peut faire toute la diff rence De plus en plus de donn es laissent penser que la mani re dont un enfant est lev a une influence norme sur ses chances de r ussite et de bien tre Il est aussi d montr que certains styles parentaux sont associ s une s rie d effets b n fiques sur le
174. rt des conducteurs la perspective d coper d une peine d emprisonnement a une port e dissuasive moindre que celle de perdre son permis de conduire Pour tre efficace le retrait du permis doit survenir imm diatement apr s le d lit Si la proc dure judiciaire est trop longue l impact en sera consid rablement affaibli Les programmes de pr vention de la r cidive s ils sont bien con us et s ils incluent une consultation psychoth rapeutique peuvent compl ter de mani re efficace le retrait du permis de conduire Les traitements obligatoires pour les contrevenants alcoolo d pendants ne sont pas recommand s sauf dans le cas des r cidivistes Enfin des campagnes d information visant le grand public doivent faire conna tre la nature de la sanction encourue il est important que les conducteurs per oivent le risque d tre contr l s comme tant lev En France cette sanction est assortie depuis septembre 2011 de l obligation d installer un anti d marreur avec thylom tre sur le v hicule du contrevenant un coupe circuit emp che alors le v hicule de d marrer si le conducteur a un taux d alcool mie trop lev Cette initiative qui a fait ses preuves l tranger peut galement tre utile titre pr ventif C est d ailleurs le cas pour les autocars utilis s lors d un transport en commun d enfants qui doivent tre quip s d un tel syst me depuis le ler janvier 2010 Bien que la preu
175. s Certains jeunes pourront suivre un mod le parental de consommation d autres chercheront affirmer leur autonomie envers la cellule familiale exprimer un besoin d opposition Facteurs sociaux et culturels Les normes sociales et les repr sentations souvent positives li es l alcool au sein de l ensemble de la soci t mais galement au sein du groupe de pairs peuvent exercer une influence chez un jeune Certains adolescents pour qui le sentiment d appartenance un groupe est particuli rement important chercheront renforcer ce sentiment de coh sion travers des comportements d alcoohsation excessive Facteurs individuels Certains facteurs individuels qu il s agisse de caract ristiques psychologiques ou g n tique vont jouer un r le plus ou moins d terminant sur les consommations d alcool Certains individus disposant d un faible niveau de comp tences psychosociales estime de soi capacit g rer ses motions capacit prendre des d cisions ou r soudre des probl mes etc seront par exemple plus que d autres susceptibles de s engager dans des comportements risque Dans certains cas les consommations d alcool feront cho une souffrance psychique En France certains jeunes de 17 ans d clarent boire de l alcool dans le but de se d foncer 11 surmonter des difficult s 4 ou se calmer 1 Facteurs conomiques Les jeunes sont une
176. s La mise en place de ce parcours est aussi l occasion d exp rimenter des techniques de pr vention et des m thodes p dagogiques nouvelles Son organisation a t officialis e via la Charte d partementale Pr vention des addictions en milieu scolaire ratifi e par une pluralit d acteurs Pr fecture Inspection d Acad mie professionnels de sant de l Education Nationale chefs d tablissements Sa mise en uvre s organise autour de plusieurs programmes phares s adressant chaque ann e plusieurs centaines d l ves Grande section de maternelle CP CE1 et CE2 trois programmes p dagogiques Papillagou et les enfants de Croquelune Amidou et 7 toi visent le d veloppement des comp tences psychosociales des enfants travers l utilisation de jeux de plateau valid s par les professionnels de la promotion de la sant Les objectifs de ces programmes sont d am liorer la capacit des l ves reconna tre ce qui n est pas bon pour eux et savoir dire non ainsi qu d velopper leur esprit critique Il s agira galement de les aider r sister la pression du groupe mieux se conna tre faire des choix d couvrir leurs besoins savoir solliciter l aide d un adulte exprimer leurs sentiments surmonter leurs frustrations surmonter les conflits Coll ge classes de 5 me et 3 me des ateliers d changes sur les consommations de substances psycho
177. s nous avons toutefois jug utile de tracer le portrait de l tat des connaissances quant l efficacit des approches de type rep rage pr coce et intervention br ve Situ e la fronti re de la pr vention et du soin la g n ralisation du RPIB est consid r e dans la litt rature scientifique comme une mesure particuli rement efficiente permettant d amener de r elles modifications dans les comportements des buveurs 64 L OMS estime qu en Europe la pr valence des troubles li s l alcool est assez lev e puisqu un adulte sur six consommerait de mani re excessive savoir au moins 40 g d alcool par jour pour un homme et 30 g pour une femme Les personnes qui font un usage dangereux ou nocif de l alcool pourraient tirer profit d un entretien personnalis assorti de conseils cibl s A l heure actuelle on estime que seuls 5 des individus qui en auraient besoin b n ficient d une intervention de ce type seulement 1 personne sur 20 s adonnant une consommation d alcool dangereuse ou nocive est effectivement rep r e et identifi e et b n ficie de brefs conseils de la part d un prestataire de soins primaires Ceci est d autant plus regrettable que l on sait que les interventions br ves men es de mani re adapt e figurent parmi les mesures les plus efficaces pour modifier les comportements L OMS recommande m me que chaque patient b n ficiant de services de soins primaires q
178. s autres r gion gt Une diffusion de l alcool 17 ans un peu plus importante en Bretagne D s 17 ans en Bretagne comme en France la quasi totalit des jeunes a d j exp riment l alcool En 2011 96 des jeunes de 17 ans sont concern s en Bretagne contre 91 en France gt Les usages r cents d alcool galement plus fr quents en Bretagne En 2011 les jeunes bretons de 17 ans sont plus nombreux que les jeunes fran ais du m me ge d clarer une consommation d alcool au moins une fois au cours des 30 derniers jours respectivement 85 contre 77 gt Hausse du niveau de l usage r gulier d alcool en 2011 qui place nouveau la Bretagne au dessus de la moyenne fran aise En 2011 quel que soit le sexe les niveaux de consommation r guli re d alcool 17 ans sont significativement sup rieurs en Bretagne et concernent plus d 1 jeune sur 10 14 dans la r gion contre 11 en France gt Des niveaux de consommation en hausse chez les jeunes filles en Bretagne L cart entre les comportements d alcoolisation r guli re observ e selon le sexe depuis le d but des ann es 2000 s est amoindri en 2011 du fait de la forte hausse du niveau de consommation r guli re chez les filles gt L exp rimentation de l ivresse un comportement plus r pandu en Bretagne qu en France D s la fin de l adolescence la grande majorit des jeunes bretons d clare avoir d j t ivre en 2011 71 de
179. s aux connaissances scientifiques qui leur permettront d orienter plus efficacement leur travail Nous sommes loin ici de l image du chercheur isol dans sa tour d ivoire puisque pour plus d efficacit les politiques de l alcool devront reposer sur un dialogue ouvert entre les univers de la recherche et ceux du travail de terrain Toutes les politiques et mesures visant am liorer la sant publique ont besoin d un ensemble de connaissances solides et ces recherches et donn es figurent parmi les instruments les plus pr cieux et les plus importants d une soci t pour jeter les bases de strat gies visant am liorer la sant publique Le r le croissant de la recherche signifie que la communaut scientifique doit tre davantage impliqu e dans l laboration de bases scientifiquement solides socialement utiles et applicables concernant les d cisions en mati re d alcool En outre il faut qu il y ait des m canismes syst matiques garantissant que les nouveaux l ments apport s par la recherche soient effectivement introduits dans la politique et la pratique al Intervenir dans le champ des politiques de l alcool n cessite de disposer d une vaste palette de connaissances et d outils Les acteurs doivent tre bien au courant de la situation et disposer de donn es statistiques r centes et fiables quant aux consommations et aux cons quences socio sanitaires Ils doivent disposer de comp tences en
180. s auxquels les jeunes sont confront s Pour tre efficaces les interventions doivent reposer sur une bonne connaissance des enjeux psychosociaux de cette tape qu est l adolescence et notamment des enjeux autour de la construction et de l affirmation de l identit du jeune En r sum les programmes les plus efficaces sont ceux qui consid rent les diff rentes tapes de d veloppement des jeunes et prennent en compte les aspects li s aux processus de formation de l identit 44 Exemple No 8 Parcours sant addictions coh rent pour l l ve de la maternelle la terminale d partement du MORBIHAN En bref dans le d partement du Morbihan un continuum ducatif reposant sur une s rie d actions de pr vention coh rentes dispens es tout au long de la scolarit des l ves de la maternelle la terminale et con ues en fonction des tranches d ge vis es S inspirant de d marches mises en uvre avec succ s l tranger ce programme accorde une place importance aux objectifs de renforcement des comp tences psychosociales des l ves Description Le plan d partemental de pr vention des addictions et de lutte contre les drogues et les toxicomanies du d partement du Morbihan 2009 2011 s est donn pour objectif la mise en place d un v ritable parcours sant addictions selon une logique de continuum ducatif visant aller au del de simples actions ponctuelle
181. s et r glementaires les effets de l alcool sur la conduite d un v hicule la violence dans les tablissements la violence conjugale Les participants apprennent d celer les principaux signes d intoxication et re oivent des conseils quant l attitude adopter face aux clients qui s alcoolisent Evaluation un programme anglophone canadien assez proche de celui ci le programme Safer Bars a fait l objet d une valuation reposant sur un protocole de recherche randomis contr l Les r sultats mettent en vidence une diminution significative bien que modeste des agressions physiques Certains programmes de formation s adressant au m me public notamment en Australie et portant plus sp cifiquement sur la pr vention de la violence ont galement fait leur preuve L efficacit de ce type de programme d pendra bien videmment du contexte et de la qualit de sa mise en uvre On remarque galement que les effets positifs tendent dispara tre avec le temps en raison notamment des taux lev s de rotation de personnel dans ce secteur C est pourquoi il semble n cessaire de s assurer de la p rennisation de la d marche Notons galement que ces programmes de formation seront d autant plus efficaces qu ils s inscriront dans des dispositifs incluant d autres types de mesures et pr voyant la mise en place d un m canisme de contr le et de sanction Pour en savoir davantage http www ithq qc ca
182. s jeunes tels que l atteinte d un niveau ducatif optimum et le d veloppement de l autonomie et des responsabilit s sociales Ce sont le genre d effets qui sont susceptibles de pr venir les comportements d alcoolisation irresponsable 51 STYLES PARENTAUX ET CONSOMMATIONS D ALCOOL Bartlett Grist et Hahn ont dress la typologie suivante pour d crire les diff rents styles ducatifs et leur impact possible sur les comportements des adolescents et des adultes en devenir Le style autoritaire les parents exercent une discipline forte reposant sur le contr le et la punition Le style d sengag les parents s impliquent peu dans l ducation de leur enfant faisant preuve d une faible autorit et de peu d affection Le style laisser faire les parents se montrent tr s affectueux mais ne posent pas de limites claires Le style affectueux mais ferme les parents se montrent tr s affectueux tout en posant des limites claires et en faisant preuve d une autorit mesur e Les tendances suivantes apparaissent Les personnes ayant b n fici d un niveau d affection lev entre 0 et 5 ans sont significativement moins port es boire excessivement l ge de 16 ans A noter l absence de corr lation entre la discipline exerc e sur l enfant entre O et 5 ans et son comportement l adolescence c est la qualit du lien affectif qui se noue dans la petite enfance
183. s jeunes bretons de 17 ans se sont d j enivr s contre 59 des fran ais du m me ge gt L ivresse r guli re une pratique 2 fois plus fr quente en Bretagne qu en France En 2011 17 ans 31 gar ons et 15 des filles en Bretagne d clarent avoir t ivres au moins 10 fois au cours de l ann e alors qu en France ils ne sont respectivement que 15 et 6 gt Des consommations ponctuelles intensives en forte augmentation et plus r pandues chez les jeunes bretons A l instar des ivresses r guli res les consommations d alcool risque sont galement beaucoup plus fr quentes dans la r gion En 2011 en Bretagne 73 des gar ons et 61 des filles de 17 ans d clarent qu il leur arrive de consommer plus de 5 verres d alcool en une seule occasion au moins une fois par mois alors qu en France ils sont respectivement 60 et 47 Il est noter qu en Bretagne les premi res ivresses ont lieu vers l ge de 15 ans situant notre r gion dans la moyenne nationale Au cours de la derni re d cennie aucune volution notable n a t constat e concernant cet ge de la premi re ivresse ce qui vient contredire la perception courante selon laquelle les jeunes boiraient de plus en plus t t Il importe galement de souligner que la question des consommations excessives d alcool est un ph nom ne qui ne concerne pas uniquement la Jeunesse En Bretagne les taux d ivresse des personnes de 25 ans et plus
184. s pour eux e EE De plus en plus de programmes de pr vention visent le Viser le renforcement des d veloppement des comp tences psychosociales des comp tences psychosociales des jeunes A condition d tre bien con us et d tre jeunes combin s d autres actions ces programmes ont un impact sur les consommations d alcool L id e qui sous tend leur strat gie est la suivante chacun de nous dispose de comp tences diverses lui permettant d affronter avec plus ou moins de facilit les al as de l existence et d tablir des relations plus ou moins harmonieuses avec son entourage C est ce que l on nomme comp tences psychosociales Parmi ses comp tences aussi nomm es aptitudes utiles la vie figurent la confiance en soi la capacit prendre des d cisions r fl chies contr ler ses motions communiquer Ces aptitudes qui se construisent progressivement l enfance et l adolescence jouent un r le d terminant la recherche a en effet montr qu un jeune dot de bonnes aptitudes personnelles et sociales est moins susceptible de s engager dans des comportements risque 40 qu un jeune chez qui celles ci font d faut Autrement dit un jeune bien dans sa peau sachant g rer ses motions tablissant des relations harmonieuses avec son entourage et disposant d un esprit critique sera moins enclin s engager dans une logique des comportements
185. s sont un facteur clef de l efficacit du programme Pour en savoir davantage http www strengtheningfamiliesprogram org Anglais uniquement 56 Crit re d efficacit No 10 s int grer un dispositif composantes multiples Nous l avons vu tout au long de ce document un consensus pr vaut dans la communaut scientifique internationale autour du constat selon lequel une action de pr vention aussi bien con ue soit elle ne pr sente elle seule que peu d int r t mettre en place une action isol e et ponctuelle risque fort de n tre qu une perte d nergie et d argent Pour qu une politique de l alcoo l soit efficace il faut veiller combiner plusieurs types de mesures qui agiront sur diff rents aspects du probl me le tout dans le cadre d un dispositif global impliquant de multiples acteurs Les dispositifs associant des actions en milieu scolaire et des actions au sein de la communaut nous l avons vu peuvent tre efficaces De mani re g n rale il est n cessaire de recadrer les strat gies d action dans le but de coordonner les efforts des acteurs intervenant dans diff rents milieux C est ainsi qu une politique efficace combinera des mesures visant limiter l accessibilit de l alcool des actions permettant un renforcement du d pistage et de la prise en charge des jeunes les plus risques le tout compl t par des interventions en milieu scolaire et des ateli
186. sant vont avoir des effets positifs ou n gatifs La promotion de la sant ne visera donc pas uniquement renforcer la capacit des individus prendre en charge leur propre sant Il s agira galement de prendre des mesures visant modifier l environnement au sens large de fa on r duire les facteurs ayant un impact n gatif en termes de sant publique Dans cette optique la r alisation d un changement au niveau des d terminants de la sant sera consid r e comme un objectif interm diaire en mati re de sant Le mod le de Dahlgren et Whitehead en arc en ciel pr sent ci dessous pr sente les d terminants de la sant en 4 niveaux 1 Facteurs li s au style de vie personnel 2 R seaux sociaux et communautaires 3 Conditions de vie et de travail et 4 Conditions socio conomiques culturelles et environnementales Ces niveaux ne sont pas ind pendants les uns des autres ils interagissent Whitehead M Dahlgren G What can we do about inequalities in health The lancet 1991 n 338 p 1059 Source INPES 33 IL 1 Dix crit res principaux d efficacit Concernant la pr vention alcool et plus largement la pr vention de l ensemble des substances psychoactives il n existe pas de recette miracle Un ph nom ne aussi complexe que celui des comportements d alcoolisation des jeunes exigera de la part des pouvoirs publics et de l ensemble la soci t une r ponse elle aussi com
187. ser leur pr sence Les m dias par exemple pourraient contribuer les faire conna tre et les valoriser Des actions de communication pourraient galement tre men es dans diff rents lieux comme le milieu du travail par exemple l id e tant de familiariser les parents avec ce type de programme et de les aider prendre conscience le cas ch ant d un ventuel besoin d aide Organiser une intervention ponctuelle sur le th me de la parentalit risque d tre peu efficace il sera bien plus pertinent de veiller l enracinement long terme de ces programmes dans la vie des quartiers En effet les parents seront d autant plus enclins participer ce type d initiatives qu ils les percevront comme tant p rennes et institutionnalis es Dans le cas des familles haut risque il peut tre n cessaire de mettre en place des th rapies familiales Celles ci peuvent avoir des r sultats familiales efficaces sur de nombreux aspects am lioration des relations intrafamiliales renforcement des comp tences parentales voire m me une diminution des consommations d alcoo des diff rents membres de la famille Les th rapies 55 Exemple No 11 Strengthening Families Program SFP Etats Unis En bref un programme destination d enfants de 7 11 ans issus de familles haut risque fond sur le postulat selon lequel une intervention familiale adapt e et effectu e au bon moment
188. sont eux aussi nettement sup rieurs aux moyennes nationales Notre r gion subit plus lourdement que d autres les cons quences d une consommation d alcool particuli rement lev e dans la population g n rale avec une mortalit li e l alcool importante qu il s agisse de maladies ou d accidents et une proportion de personnes souffrant d alcoolisme sup rieure la moyenne nationale Usage usage nocif abus et d pendance On distingue trois types de comportements dans la consommation de substances psychoactives qu il s agisse de l alcool ou de tout autre produit l usage l abus ou usage nocif et la d pendance L usage on distingue usage simple et usage risque L usage simple correspond une consommation n entrafnant pas de dommage L usage risque quant lui fait r f rence une consommation ne posant en apparence pas de probl me mais pouvant s av rer potentiellement dangereuse Ce risque peut tre situationnel par exemple la conduite d automobile sous l emprise de l alcool ou bien li la quantit par exemple une consommation d alcool sup rieure au seuil fix par l OMS L abus ou usage nocif il s agit d un usage caract ris par une concr tisation des dommages li s la prise de risque Ces dommages peuvent tre d ordres somatiques psychoaffectifs ou sociaux Bien qu il soit difficile de parler de maladie pour ce type de
189. ssance il n a pas encore t possible de mesurer de r els effets positifs suite l installation de la videosurveillance urbaine des travaux devant encore tre men s Mesures de s curit publique De plus en plus de villes bretonnes mettent en place des dispositifs nocturnes permettant de diffuser un message de direction des consommateurs pr vention aupr s des jeunes pr sents sur l espace public nocturne La plupart de ces dispositifs comportent un volet de r duction des risques voire d offre de soins A l heure actuelle la litt rature scientifique ne permet pas de conclure quant l efficacit de ce type de mesures on ignore si les interventions directes en direction des consommateurs sont suivies d effets Le fait que certaines personnes soient alcoolis es lors de ces rencontres pourrait limiter la port e de celles ci Interventions cibl es en L ORGANISATION D EVENEMENTS SANS ALCOOL UNE STRATEGIE EFFICACE En l tat actuel des connaissances scientifiques il est impossible de se d terminer quant l impact des initiatives visant proposer aux jeunes une offre festive alternative sous la forme d v nements sans alcool En l absence de travaux scientifiques sur ce sujet quelques l ments de r flexion peuvent tre apport s Il semble tabli que l interdiction totale ou partielle de boissons alcoolis es lors de grands v nements sportifs permet de limiter les d
190. st positif et ce m me des taux tr s faible La mesure consistant interdire la conduite d un v hicule aux personnes pr sentant une alcool mie sup rieure un certain taux lorsqu elle est Fixation d un taux d alcool mie maximum 17 accompagn e de contr les r guliers et de sanctions v ritablement dissuasives permet de diminuer le nombre d accidents de la circulation On estime que lorsqu elle est correctement appliqu e cette mesure g n re une diminution de l ordre de 20 des accidents de la circulation Le bureau europ en de l Organisation Mondiale pour la Sant consid re que le taux id al est 0 2 g litre En France il est interdit de conduire avec une alcool mie gale ou sup rieure 0 5 g litre d alcoo dans le sang Pour les conducteurs de transports en commun ce taux est fix 0 2 g litre Les jeunes sont les premi res victimes des accidents de la route en raison de plusieurs facteurs manque d exp rience au volant taux d ivresses plus lev s circulation nocturne plus fr quente nombre de passagers par v hicule plus lev Pour palier ce risque accru certains pays ont fix des taux limites d alcool plus bas voire nuls pour les jeunes conducteurs Une telle mesure tout comme le permis par tapes ou l l vation de l ge d obtention du permis de conduire sont des strat gies efficaces pour r duire l alcool au volant En effet on constate que le fait de
191. t renforcer leurs comp tences parentales Les th matiques abord es pourront porter sur le d veloppement psychomoteur de l enfant la relation m re enfant le d cryptage des pleurs du nourrisson les aides disponibles ou autres et ce en fonction des besoins de chaque famille Evaluation la recherche action repose sur un protocole d valuation comparant un groupe de 200 familles b n ficiant de l action un groupe identique de 200 familles qui b n ficient des services habituels maternit PMI p diatrie Les r sultats seront bient t connus A noter que ce programme s inspire d initiatives nord am ricaines dont les impacts positifs ont t valu s Pour en savoir davantage http www inpes sante fr slh pdf sante homme 398 pdf http www psychologie communautaire fr cmsmadesimple index php page capedp Comme le souligne l INSERM la famille est Les interventions qui visent un important facteur de pr vention et am liorer l am lioration des comp tences les relations intrafamiliales est aussi un des parentales et des relations intrafamiliales moyens privil gi s promouvoir Les experts estiment que les programmes visant les parents peuvent tre particuli rement efficaces pour r duire la consommation de drogues et d alcool des jeunes Pour cela les interventions doivent avoir pour objectif le renforcement de la disponibilit et des comp tences parentales Il s agira d inc
192. t faisant consensus savoir L int gration de l ensemble des acteurs La pr sence d une infrastructure de coordination et de suivi L existence de partenariats solides La disponibilit de financements durables La r f rence une assise th orique d taill e Les comp tences des acteurs La bonne conception du cycle du projet int grant les jeunes chaque tape L anticipation de l valuation et de la diffusion des r sultats PE ON QE Ne La mise en uvre d une politique de l alcool efficace est un projet n cessairement intersectoriel la majorit des secteurs de la soci t tant concern e par les questions d alcool Le plus souvent les actions qui mergent sur un territoire sont d pendantes du promoteur principal le milieu scolaire d veloppe des actions d ducation la sant les soignants travaillent autour des questions de prise en charge les forces de l ordre renforcent les initiatives de contr le et de sanction les m dias traitent du sujet au gr de l actualit Il est rare que l ensemble des acteurs se concerte pour initier un travail de fond en vue du d veloppement d une v ritable strat gie coordonn e Dans le cadre d un programme composantes multiples aucun d entre eux ne doit tre oubli services d concentr s et d centralis s de l Etat structures de pr vention collectivit s locales acteurs du syst me marchand services de sant associations syst
193. t enfin la pr vention situationnelle On qualifie parfois ces mesures de mesures environnementales car elles reposent sur le constat selon lequel d est possible de limiter les consommations excessives d alcool en modifiant l environnement au sens large Il s agira de rendre l alcool plus difficilement accessible notamment pour les mineurs contr le de la vente hausse des prix formation des personnels de la nuit ou de mod rer l attractivit soci tal du produit alcool r glementation de la publicit Il s agira galement de dissuader les consommateurs de prendre certains risques par crainte de la sanction pr sence polici re s curit routi re et d inviter les professionnels de la nuit adopter une attitude plus responsable Chacune de ces mesures repose donc sur l id e selon laquelle on peut prot ger un individu en agissant sur des facteurs de risque qui lui sont ext rieurs Il est en effet d montr que les conditions d accessibilit l alcool ont un impact direct sur la fr quence des probl mes li s l alcool Dans certains cas la pr sence polici re et la crainte de la sanction ce que l on appelle dans le langage courant la peur du gendarme peuvent galement fonctionner c est le cas notamment dans le cadre de la s curit routi re crainte pour un conducteur de perdre son permis de conduire et celui du respect de loi sur la vente d alcool crainte pour un g rant d
194. t d action du PDASR 2006 Conduite sous l emprise de l alcool et r cidive au TGI de Dinan Rapport final 2006 Ke Alcopops d finition Les alcopops sont des boissons distill es sucr es dont la teneur en alcool est inf rieure 15 du volume vol qui contiennent au moins 50 grammes de sucre par litre exprim en sucre inverti ou une dulcoration quivalente et qui sont mises dans le commerce sous forme de m langes pr ts la consommation en bouteilles ou dans d autres r cipients Source SFA ISPA Alcopops sucr es et branch es ces boissons alcooliques pr conditionn es ne sont pas sans danger Informations pour les parents et le corps enseignant Lausanne 2004 4 pages http www prevention ch alcopops htm 3 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE Comit OMS d experts des probl mes li s la consommation d alcool deuxi me rapport S rie de Rapports Techniques No 944 Gen ve 2006 64 pages 4 noter que cette assertion est radicalement remise en cause par Bartlett Grist et Hahn 2011 Selon eux le lien entre l augmentation des prix et la diminution des m faits li s l alcool n est pas clairement tabli Ils estiment galement que cette mesure a un impact faible chez les jeunes qui se fournissent de l alcool avant tout dans la sph re familiale Si leurs r flexions m ritent d tre consid r es on peut s interroger sur leur d pendance financi re et la proximit de ce think tank a
195. t enfant porte sur l am lioration des comp tences psychosociales la gestion des motions la r sistance aux pressions l am lioration des connaissances sur l alcool et les drogues etc L heure consacr e aux familles vise l am lioration des relations intrafamiliales Les m thodes utilis es sont la pratique l observation la r troaction la vid o Evaluation chelle mondiale SFP est le programme de pr vention qui a su le mieux faire la preuve de son efficacit Il est d ailleurs le seul parmi les centaines d initiatives tudi es par Foxcroft Dr et coll dans leur m ta analyse internationale dont les r sultats long terme sont jug s suffisamment fiables sur le plan m thodologique pour tre scientifiquement valid s Une tude valuative men e sur cinq ans et comparant un groupe pilote un groupe t moin a mis en vidence les effets positifs du dispositif sur l enfant et sur sa famille Par rapport au groupe t moin les jeunes ayant particip au programme pr sentent des taux d initiation l alcool plus bas Leurs consommations d alcool et de tabac sont plus faibles Certains parents ont r duit leur propre consommation de substances psychoactives Les probl mes familiaux sont moins importants Le rendement de ce programme est estim de 1 pour 9 ce qui signifie qu il faut intervenir aupr s de 9 enfants pour pr venir un cas de m susage d alcool A noter que les comp tences des intervenant
196. t est de dresser l tat des connaissances les plus r centes dans le domaine il faut garder l esprit que ce qui fait consensus aujourd hui pourrait tre remis en question par de futurs travaux de recherche Les savoirs produits par la science sont en continuelle volution et aucune conclusion n est d finitive Il n est donc pas question de pr tendre d livrer ici une v rit absolue et irr futable mais seulement de r sumer les grandes lignes du d bat contemporain sur l efficacit respective des diff rentes mesures alcool La seconde limite concerne l utilisation qui pourra tre faite de ce document Ce document en effet n est pas un guide m thodologique qui apporterait des outils de mise en uvre de projets Le chapitre II pr sente certes les principes g n raux pour l laboration de dispositifs alcool efficaces mais ce manuel n a pas vocation fournir des conseils m thodologiques D autres ouvrages traitent largement 10 de ces questions Pr ambule l alcool et les jeunes en Bretagne Quelques chiffres Depuis plus d une d cennie l enqu te ESCAPAD r alis e tous les trois ans aupr s de l ensemble des jeunes de 17 ans lors de la journ e d appel de pr paration la d fense permet de suivre l volution des consommations d alcool des jeunes fran ais Les donn es issues de cette enqu te montrent que la consommation d alcool des jeunes en Bretagne se distingue de celle de
197. t et moyen terme sur la sant effets n fastes sur le cerveau des adolescents risque de d pendance risque de pathologies diverses etc L alcool peut donc engendrer de multiples souffrances incluant des ann es de vie perdues associ es un co t social et conomique particuli rement lev PENSE BETE PRINCIPAUX RISQUES LIES A L ALCOOL Absent isme scolaire ou professionnel Accidents de la circulation Agressions et violences Augmentation du risque suicidaire Chocs et traumatismes Effet sur le cerveau en p riode de construction Maladies Nuisances sur l espace public Poly consommations Probl mes familiaux Risque long terme sur la sant Risque d agression sexuelle et ou de rapports sexuels non prot g s Risque de d pendance Risque de d socialisation et de marginalisation sociale Risque de violation des lois infractions 12 Chapitre I les mesures structurelles les plus efficaces Introduction mesures structurelles et mesures de pr vention On distingue g n ralement deux grandes familles de mesures pouvant s inscrire dans une politique efficace de r duction des m faits li s la consommation d alcool les mesures structurelles et les mesures li es la pr vention Les mesures structurelles aussi appel es mesures environnementales comprennent l ensemble des dispositions visant modifier l environnement au sens large savoir le contexte social et conomique da
198. t le contenu mais aussi sur le contexte des communications utilisant la peur Les messages doivent en effet s acquitter de certaines r gles afin d tre plus efficaces 1 Le cadrage des messages 2 L implication suscit e par le message 3 La r p tition des messages 4 Le contexte d mission cadre exp rimental des tudes Les recherches ont montr que la mani re dont le message va tre cadr positivement ou n gativement n aura pas le m me impact en fonction des individus et du comportement cibl L implication suscit e par le message aura galement un impact sur l efficacit Dans les cas de modification envisag e concernant des comportements de type addictif et pour les individus les plus concern s les cadrages positifs et une implication forte sont davantage consid rer Toujours concernant ce cas de figure la r p tition des messages trop charg s motionnellement ne semble avoir qu un effet limit Seuls les messages plus neutres semblent propices la r p tition Pour en savoir davantage CIRDD Bretagne 2011 L utilisation de la peur en pr vention Rennes 39 pages 39 Crit re d efficacit No 3 s inscrire dans une d marche de promotion de la sant Il est aujourd hui reconnu que les strat gies de pr vention les plus efficaces sont celles qui reposent sur une approche globale s inscrivant dans le cadre de la promotion de la sant Dans cette optique on consid re
199. t que l enfant va d velopper et agir comme facteurs de protection dans un grand nombre de situations Une autorit bien dos e et pos e avec affection de la part de parents qui se sentent l gitimes dans ce r le sera d terminante pour le jeune en construction Les parents sont les premiers acteurs potentiels de la pr vention et ce double titre Parce qu ils sont les acteurs essentiels de l tablissement des liens primaires de confiance entre l enfant et son environnement et en miroir de la confiance de l enfant en lui m me La v ritable pr vention nous l avons dit commence bien avant que la question ne se pose Elle se cr e par la qualit des changes entre l enfant et sa famille confiance partag e qui s appuie sur des r gles et des limites clairement pos es voluant avec l ge dont l objectif lui aussi clairement exprim est l panouissement des potentialit s de l enfant et le refus qu il s ab me ou qu on l ab me al L clatement r cent des structures sociales traditionnelles reposant sur l autorit patriarcale semble avoir provoqu chez un grand nombre de parents une perte de rep res ducatifs et certains ne se sentent plus l gitimes pour poser des limites leurs enfants Or plusieurs tudes mettent en lumi re l influence du style parental dans les modes de consommation d alcoo l des jeunes L une d entre elles qui s est d roul e en Grande Bretagne sur une p riode de t
200. tablissement de perdre sa licence Une approche de ce type repose sur un mod le th orique qualifi de th orie de la dissuasion Deterrence Theory sl qui consid re que le fait de se soumettre ou non une loi d pend d un choix raisonn fond sur une estimation de la balance co t b n fice du comportement d viant Si le co t du comportement d viant la sanction est per u comme sup rieur son b n fice en l occurrence le plaisir de boire de l alcool alors la sanction sera dissuasive et vice et versa La balance co t b n fice d pend des trois facteurs que sont la certitude de pouvoir tre sanctionn la s v rit per ue de la sanction et l imm diatet de la sanction si la sanction est per ue comme pouvant tre certaine s v re et imm diate alors elle aura un impact dissuasif La pr vention des comportements d viants selon cette th orie d pend de la peur des sanctions l gales La loi pr sente alors une fonction d ducation et de moralisation I 1 L augmentation du prix de l alcool Les politiques de prix figurent parmi les initiatives les plus concluantes pour r duire l usage nocif de l alcool En effet il est aujourd hui reconnu que plus l alcool est accessible plus sa consommation augmente et avec elle l ensemble des cons quences socio sanitaires qui peuvent s ensuivre Il a t d montr que m me un faible niveau diminuer l accessibilit l alco
201. tages que l alcool peut procurer Pire encore si les jeunes consid rent le message d livr comme tant une pure propagande anti alcool l intervention risque de perdre toute cr dibilit leurs yeux La d marche la plus pertinente consiste tenir compte des avantages per us et les analyser avec les jeunes de mani re les inviter avoir une r flexion critique Tenir compte des avantages li s aux Le message ne peut tre moralisateur et ne doit pas ignorer que la consommation d alcool est d abord source de plaisir li e la convivialit Elle rend euphorique Alcoolis on ose danser parler aimer V ritable psychotrope l alcool donne aussi l impression de combattre momentan ment du moins l insomnie la d prime ou l angoisse Lister les dangers de l alcool sans voquer le plaisir et les effets positifs attendus est intol rable car manich en et culpabilisant Un principe fondamental pour tout programme de Apporter une information pr vention est le suivant l information sur l alcoo l se scientifiquement exacte doit d tre objective et scientifiquement exacte Il faudra en particulier veiller ne pas dramatiser la situation ou exag rer les risques encourus L encore il s agit d une question de cr dibilit Un intervenant porteur d un parti pris trop radical et qui ressentirait le besoin de forcer le trait pour transmettre son message risque d tre discr dit
202. tera toutefois que les experts recommandent de compl ter ce type de dispositif par un renforcement des contr les en mati re de respect de la loi de mani re s assurer que les engagements pris par le secteur marchand soient bien suivis d effets Pour en savoir davantage http www lorient fr fileadmin Ville de Lorient Mairie Chartes Alternoz_charte vie _nocturne pdf 19 I 4 Les mesures de limitation de la publicit et du marketing Il est clairement d montr que la publicit a un impact direct sur les choix de L impact du marketing sur les consommation et que les jeunes y sont particuli rement sensibles Qu il s agisse de consommation d alcool de tabac ou de pr f rences alimentaires les r sultats des tudes portant sur l effet de la publicit convergent l exposition la publicit a un impact consid rable Les entreprises le savent d ailleurs si bien qu elles n h sitent pas investir des fortunes dans la publicit et le marketing A titre d exemple le groupe fran ais Pernod Ricard deuxi me leader mondial dans le secteur d pense chaque ann e plus de 3 milliards de dollars pour promouvoir ces produits Aujourd hui le secteur de la production et de la vente d alcool est fortement mondialis une dizaine de corporations se partageant un chiffre d affaires annuel de plus de 100 milliards de dollars Leur puissance conomique et politique est telle que certains auteurs utilisent
203. terminants C est ainsi que des programmes visant le renforcement des comp tences parentales permettent de r duire les violences intrafamiliales et indirectement les probl mes d alcoolisation chez les jeunes Aux Etats Unis de plus en plus d interventions se donnent pour objectif de travailler sur la perception que les jeunes se font des consommations de leurs pairs Des tudes ont en effet constat que les adolescents ont tendance sur valuer les consommations de leur pair et par cons quent ce qu ils consid rent comme tant la norme en mati re de consommation d alcool Ces interventions qui visent r tablir une perception plus juste de la r alit pr sentent des r sultats encourageants risques environnementaux 42 Enfin il est reconnu que les d marches de promotion de la sant peuvent agir simultan ment sur plusieurs probl mes Un dispositif de qualit s il est mis en place au bon moment pourra en effet avoir des effets b n fiques sur plusieurs aspects de la vie des jeunes Parce qu il contribuera la diminution de causes tant l origine de plusieurs probl mes un programme pourra par exemple participer la r duction des consommations risque tout en favorisant une am lioration des r sultats scolaires et une baisse de la d linquance Crit re d efficacit No 4 s inscrire dans la dur e La dur e d un programme est un facteur d efficacit incontournable On ne
204. ternes l tablissement avec celles issues du reste de la communaut dans le cadre d un dialogue avec les collectivit s locales les forces de l ordre les acteurs sp cialis s CSAPA CJC les associations de parents les services des urgences des h pitaux les commer ants etc Une intervention ponctuelle et circonscrite au milieu scolaire risque d tre inutile Seule une approche multidimensionnelle impliquant la communaut au sens large pourra avoir des effets long terme En r sum voici les principales recommandations issues de la litt rature concernant la mise en uvre de programmes de pr vention en milieu scolaire 1 Les programmes de pr vention doivent relever d une approche globale de promotion de la sant et prendre en compte l ensemble des d terminants de la sant Ils doivent reposer sur des th ories valid es 2 Des actions r guli res doivent tre propos es aux enfants et aux adolescents sur toute la dur e de leur cursus scolaire Les interventions en direction des jeunes doivent tre adapt es leur niveau de maturit et leurs besoins sp cifiques Elles pourront viser des l ments tels que le renforcement des comp tences psychosociales primaire le retardement de l initiation l alcool coll ge la r duction des risques lyc e 3 Les interventions doivent reposer sur des m thodes p dagogiques efficaces Les intervenants doivent tre bien form s Les inf
205. tion qu il est malheureusement impossible l heure actuelle de trancher et ce pour deux raisons au moins l absence de donn es concernant le co t de la pr vention d une part et l impossibilit d en valuer pr cis ment les effets d autre part Pour pouvoir mesurer l efficience de la pr vention nous aurions en effet besoin de comparer les d penses consacr es la pr vention aux co ts que celle ci nous aurait permis d pargner Or l heure actuelle il s av re impossible de chiffrer avec pr cision les d penses consacr es la pr vention en France Selon une tude r alis e en 2002 et portant sur la pr vention au sens large primaire secondaire et tertiaire la d pense annuelle s l verait 10 milliards d euros soit un peu plus de 6 de la d pense courante de sant et 0 6 du PIB D Mais cette estimation n est pas suffisamment pr cise notamment parce que certaines d penses rel vent la fois de la pr vention et du soin pour permettre aux conomistes d laborer des mod lisations fiables Par ailleurs la recherche est confront e de grandes difficult s d s lors qu il s agit d valuer l impact des actions de pr vention non seulement parce que les effets d une action de pr vention peuvent se faire sentir des ann es plus tard mais aussi parce qu il est difficile d identifier si un changement donn est imputable la pr vention ou autre chose Il est donc impossible
206. tions l gislatives r centes rendues n cessaires par les trait s conomiques ont engendr une baisse des prix de l alcool provoquant une augmentation des ventes et de la consommation d alcool dans les pays concern s Cette mesure a des effets n gatifs sur le march de l emploi Les conomistes estiment g n ralement que les effets long terme de cette mesure sur le march du travail sont insignifiants les d penses des m nages porteront sur d autres biens de consommation Les secteurs concern s dont l h tellerie et la restauration devront toutefois faire preuve d adaptation Cette mesure frappe de mani re particuli rement injuste les plus d munis En effet toute augmentation du prix d un bien de consommation affecte davantage les personnes faibles revenus Mais on sait galement que les populations les plus d munies sont plus vuln rables que les classes ais es face aux risques li s l alcool Certains consid rent que cette mesure peut participer une r duction des in galit s de sant et que les gains engendr s devraient tre utilis s pour laborer des programmes en direction des populations les plus fragiles I 2 L encadrement r glementaire de la vente d alcoo En plus de la politique de prix diff rentes mesures visant un plus grand encadrement r glementaire de la vente permettent de r duire l accessibilit l alcool et de diminuer par cons quence les m faits li
207. ts risque et sant agir en milieu scolaire Programmes et strat gies efficace Editions INPES Saint Denis 2008 132 pages http www inpes sante fr CFESBases catalogue pdf ComportRisque pdf Dernier acc s janvier 2013 Cet ouvrage qui dresse un tat des connaissances sur l efficacit des actions de pr vention des comportements risque chez les jeunes est le fruit de la collaboration entre des experts fran ais suisses belges et qu b cois Il repose sur une analyse de la litt rature scientifique internationale et notamment d valuations de programme Les trois premiers chapitres apportent un clairage th orique approfondi sur des th mes li s au d veloppement des enfants et des adolescents aux comportements risque chez les jeunes et aux d terminants de la sant Le quatri me chapitre d crit en d tail les caract ristiques des interventions les plus efficaces tout en pr sentant des actions exemplaires sous forme de fiches synth tiques La derni re partie propose des recommandations quant la mise en uvre et l valuation des actions Bien que les auteurs aient choisi de faire porter leur analyse sur la pr vention en milieu scolaire et destination des jeunes de moins de 18 ans la plupart des informations et des recommandations contenues dans le r f rentiel s appliquent tout aussi bien d autres milieux et d autres publics Certes l ouvrage ne traite que de pr vention les mesures structurelles
208. u profit d une conception plus galitariste de l change Une intervention de qualit int gre et respecte les repr sentations des jeunes leurs motivations leurs croyances leurs valeurs Il importe de partir de leur situation et de leur v cu de mani re transmettre des messages qui feront cho leur r alit Il est en effet d montr que les m thodes d apprentissage ax es sur le v cu sont les plus efficaces L intervenant doit adapter son langage celui des jeunes reconna tre et accepter les diff rences Il ne doit pas porter de jugement de valeur sur les t moignages des jeunes mais les mettre profit en vue d une r flexion partag e Pour tre accept s les promoteurs de programmes doivent tenir compte des normes des valeurs du langage et de la culture propres la jeunesse Une intervention qui ne tiendrait pas compte des avantages li s la consommation d alcool risque de consommations ne pas tre cr dible aux yeux des jeunes L alcool est g n ralement per u par eux comme un l ment indissociable de la f te et du plaisir une source de convivialit une aide pour chasser le stress ou se d sinhiber Le fait qu il puisse pr senter des dangers peut contribuer le rendre attractif pour certains jeunes en qu te d identit l alcool pouvant m me tre un moyen de s affirmer vis vis des adultes afin de gagner en autonomie Il serait contre productif de nier les avan
209. uasion le sujet limitera sa consommation d alcoo l car il sera moins ais de s en procurer ou parce qu il craindra une ventuelle sanction tandis que les secondes visent une modification en profondeur des repr sentations et des attitudes face l alcool le sujet consommera moins d alcoo suite une d cision qu il aura prise de mani re libre et clair e Nombre d experts internationaux estiment que les mesures structurelles sont les plus efficaces et les moins co teuses De fait nous le verrons il existe un lien de causalit tr s marqu entre l adoption de telles mesures et la diminution des m faits li s l alcool Certains vont m me jusqu s interroger sur l int r t des actions de pr vention jug es co teuses et peu utiles Un consensus au niveau scientifique semble toutefois merger une politique efficace ne pourra se passer ni des mesures structurelles ni des mesures individuelles les unes et les autres tant compl mentaires Si des leviers tels que l accessibilit l alcool la publicit la r pression ont largement fait leurs preuves leur impact sera forc ment limit en raison de leur caract re ext rieur au sujet Ces mesures devront obligatoirement s accompagner d initiatives visant modifier en profondeur les comportements travers une am lioration des connaissances des populations concern es mais aussi et surtout nous le verrons d un v ritable travail de pr
210. ue l augmentation des prix de l alcool est sans effet sur les jeunes et les gros buveurs Dans la r alit il n en est rien L exp rience de la Suisse montre que les gros buveurs y compris les personnes d pendantes r agissent une modification des prix L impact d une augmentation des prix sur les buveurs excessifs est d ailleurs quasi imm diat Il est donc n cessaire de mieux faire conna tre l efficacit de ces mesures au grand public travers des campagnes de communication Cette mesure provoque une augmentation du march parall le Un prix trop lev peut entra ner des effets secondaires ind sirables comme une augmentation de l importation ill gale d alcool en provenance de l tranger dans les zones frontali res La m me question se pose pour le tabac une augmentation trop importante du prix des cigarettes aurait pour cons quence une recrudescence du march noir Il importe de fixer le juste prix savoir un prix suffisamment lev pour dissuader la consommation sans tre dissuasif au point de provoquer l mergence d un march parall le Il importe galement de renforcer les efforts en vue de l application de la l gislation 15 Cette mesure est en contradiction avec la politique conomique de l union europ enne L Europe a permis il y a quelques ann es de proc der une exp rimentation grandeur nature des effets de la politique de prix les modifica
211. ue d adopter le comportement pr conis par l metteur du message publicitaire les individus d veloppent une strat gie de d fense ou de rejet qui se traduit par une att nuation du contenu de la publicit une mise en doute de sa cr dibilit une sous estimation des risques pr sent s un vitement un d ni Dans le pire des cas une campagne choc d clenche un effet boomerang le comportement incrimin est renforc au lieu d tre diminu ou arr t Pour tre efficace un message de pr vention surtout s il est Orienter vers des solutions bas sur des motions n gatives doit tre accompagn de concr tes recommandations concr tes incluant des renseignements sur les orientations possibles lignes d coute t l phonique site Internet Une r gle de base est que l on ne doit jamais laisser l individu sans ressource face l information re ue Une autre limite des campagnes de pr vention est li e au fait Partir des connaissances des qu elles n atteignent le plus souvent que les populations publics qui sont d j les plus sensibilis es aux th mes abord es et n ont pas d impact sur les personnes les plus concern es par le probl me Il importe de cibler les publics les plus concern s et de s adresser eux d une mani re sp cifique Pour cela il est indispensable de bien conna tre leur niveau de connaissances leurs attentes et leurs repr sentations dans le but de concev
212. uel que soit le motif de consultation b n ficie d un rep rage pr coce et d une intervention br ve Les approches s inspirant de la m thode de l entretien motivationnel sont les plus int ressantes Dans cette optique l intervenant adopte une attitude empathique mettant l accent sur la collaboration et le respect Loin de tout jugement moralisateur il a essentiellement pour r le d inciter le patient prendre conscience de sa situation face l alcool et d aider identifier les ressources et comp tences internes dont il dispose Des tudes r alis es dans plusieurs pays ont compar des groupes pilotes ayant b n fici de ce type d entretien avec des groupes t moins Elles ont montr que les interventions br ves surtout lorsque le patient est rencontr plusieurs fois ont pour effet une r elle diminution des consommations d alcool certains auteurs voquent une diminution pouvant atteindre 34 On estime que les effets positifs continuent se faire ressentir 6 12 mois apr s l intervention et que les gros buveurs y sont particuli rement sensibles Une revue de litt rature r alis e en Angleterre montre que les interventions d livr es par des m decins dans leur cabinet de consultation sont plus efficaces que celles qui se d roulent dans les services d accueil des urgences o les patients peuvent encore tre en tat d bri t Si certains travaux montrent que les hommes sont davantage sensib
213. ur le marketing de l alcool Pour en savoir davantage http www infordrogues be pdf publicitaires pdf I 5 Les mesures de pr vention situationnelle Certaines collectivit s locales en Bretagne comme ailleurs sont confront es aux multiples nuisances pouvant tre engendr es par les consommations d alcool dans des lieux priv s bars discoth ques restaurants ou sur l espace public La pr vention situationnelle fait r f rence un ensemble de mesures visant directement le principal contexte dans lequel le public consomme de l alcool savoir l univers de la nuit et de la f te Cette approche repose sur le constat selon lequel le nombre de nuisances li es l alcool violence accidents incivilit est directement li e la densit des points de vente d alcool et la facilit d acc s au produit L environnement imm diat exerce en effet une influence notable bien que souvent inconsciente sur les choix de consommation Certaines ambiances consommation de l entourage musique offres commerciales animation dans les bars inciteraient plus que d autres la consommation La disponibilit imm diate et bon march de l alcool dans certains points de vente est reconnue comme tant un facteur favorisant l alcoolisation excessive Les mesures de pr vention situationnelle visent donc intervenir directement dans ces lieux au moment o les jeunes s alcoolisent le plus de mani r
214. ur ne pas recommencer les autres banalisent l admission et d clarent ne pas envisager de modifier leur comportement Le suivi un et deux mois permet de revenir sur ce d ni Lors du second appel t l phonique 9 jeunes sur 10 d clarent qu ils ne recommenceront pas Pour en savoir davantage www cirdd bretagne fr 66 Exemple No 14 DEP ADO0 Qu bec En bref un outil de d tection des comportements probl matiques de consommation de substances psychoactives chez les jeunes Organis autour d une grille de 17 questions con ue pour tre administr e au cours d un entretien de 10 minutes en face face il s adresse aux adolescents de 14 17 ans Description le DEP ADO est un outil cr par l organisme Recherche et Intervention sur les substances psychoactives Qu bec RISQ et dont l objectif initial tait de faciliter le d pistage des consommations probl matiques chez les jeunes en milieu scolaire Il est aujourd hui utilis grande chelle par de nombreux intervenants y compris par l Institut de la statistique du Qu bec qui l utilise d sormais dans le cadre de ses enqu tes pid miologiques Le DEP ADO se pr sente sous la forme d un questionnaire tenant en une page recto verso et compos de 17 questions portant sur la fr quence et la r gularit des consommations la pr cocit de l initiation aux substances psychoactives et les cons quences des consommations Ce question
215. urra les aider faire des choix clair s Combin e un ensemble d autres mesures il est probable qu elle agira sur le long terme en faveur d un changement positif Autrement dit si la sensibilisation et la transmission de connaissances ne sauraient tre les objectifs ultimes d une politique de l alcool ils en sont n anmoins des objectifs interm diaires incontournables La question de la pr vention doit galement tre consid r e au regard de la notion d quit en mati re de sant Au sein d une population les individus n ont pas tous acc s un m me niveau d information Selon le contexte dans lequel ils voluent milieu familial origine socio conomique niveau de 30 scolarit les jeunes ne recevront pas le m me type d information sur les risques li s l alcool C est pourquoi il est important de poursuivre les actions de sensibilisation et de communication visant l ensemble d entre eux et de les compl ter au besoin par des actions plus cibl es Il y a lieu de privil gier l ducation et l information pour de nombreuses raisons notamment l id e selon laquelle une population doit conna tre et comprendre le probl me de l usage nocif de l alcool et des risques qu il comporte pour la sant m me s il ressort des bases factuelles que les programmes p dagogiques n ont qu un effet limit sur le ph nom ne Pour tre efficace la p dagogie ne doit pas simplement se b
216. ve de leur efficacit n ait pu tre scientifiquement apport e certains observateurs personnes en tat d bri t jugent que les programmes de raccompagnement du type conducteur d sign comme par exemple Sam Capitaine de soir e pr sentent un potentiel int ressant L INSERM recommande plus largement de Programmes de raccompagnement pour 18 favoriser l organisation des accompagnements domicile apr s les manifestations festives soir es matchs concerts Diff rentes dispositions peuvent ainsi diminuer le risque routier li l alcool chez les jeunes comme celles consistant planifier la soir e avant que l alcoolisation ne d bute et d signer un conducteur pour le retour l id al tant l abstinence pour le conducteur d sign Ce type de comportement doit tre valoris et l action des associations en ce domaine mise en valeur De plus amples tudes valuatives m riteraient d tre men es sur ce sujet Pour l instant la recherche met surtout en vidence les limites de ce type de mesure Des tudes r alis es aux Etats Unis ont montr que la plupart des conducteurs d sign s avaient consomm de l alcool Il appara t galement que ces programmes n ont aucun effet en termes de diminution des accidents de la circulation Dans certains cas ils pourraient m me tre contre productifs car ils inciteraient les passagers s alcooliser davantage Les efforts de
217. vec des acteurs conomiques dont les int r ts pourraient tre en contradiction avec la politique d augmentation des prix A noter galement que ces auteurs militent pour un renforcement du r le des acteurs conomiques priv s dans la r alisation des campagnes de pr vention BARTLETT J GRIST M HAHN B Under the influence Binge drinking behind the headlines Demos Londres 2011 117 pages http www demos co uk files Under the Influence web pdf 1316105966 3 OMS 2010 Ibid 16 34 26 COMMISSION EUROPENNE Attitudes des citoyens de l UE l gard de l alcool eurobarom tre sp cial 331 2010 131 PAGES http ec europa eu public opinion archives ebs ebs 331 fr pdf 77 BABOR ET AL 2010 Ibid 8 OMS 2006 Ibid Pour plus d information sur la l gislation fran aise en mati re d alcool le lecteur pourra se r f rer au memento l gislatif r dig e par l ANPAA http www anpaa asso fr images stories telechargement alcool memento pdf 3 BABOR ET ALL 2010 Ibid 31 OMS 2006 Ibid 30 32 OMS 2010 Ibid 34 33 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE BUREAU REGIONAL DE L EUROPE Plan d action europ en visant r duire l usage nocif de l alcool 2012 2029 Copenhage 2011 28 pages http www euro who int __data assets pdf file 0008 148067 RC61 fdoc13 pdf 34 Pour plus de d tail sur la r glementation fran aise et les sanctions en mati re d alcool au volant on pourra consulter le site de la s cur
218. versitaire CLSPD Conseil Local de S curit et de Pr vention de la D linquance CIRDD Centre d Information R gional sur les Drogues et les D pendances CISPD Conseil Intercommunal de S curit et de Pr vention de la D linquance CJC Consultations Jeunes Consommateurs CRES Comit R gional d Education pour la Sant CRI Centre R gional Information Jeunesse CSAPA Centre de Soins d Accompagnement et de Pr vention en Addictologie EFRD European Forum for Responsible Drinking ESO European Spirits Organisation FNES F d ration Nationale de l Education pour la Sant HNT Healthy Nightlife Toolbox INPES Institut National de Pr vention et d Education pour la Sant INSERM Institut National de la Sant et de la Recherche M dicale IPPSA Institut de Promotion de la Pr vention Secondaire en Addictologie IREB Institut de Recherches Scientifiques sur les Boissons IREPS Instance R gionale Education et de Promotion de la Sant MILDT Mission Interminist rielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie ND4J Nuit des 4 Jeudis NREPP National Registry of Evidence based Programs and Practives OMS Organisation Mondiale de la Sant OFDT Observatoire Fran ais des Drogues et des Toxicomanies OEDT Observatoire Europ en des Drogues et des Toxicomanies OSCARS Outil de Suivi PCPE Portail Canadien des Pratiques Exemplaires PRSP Plan R gional de Sant Publique RISQ Recherche et Intervention sur les Substances psychoactives
219. vraient donc tre poursuivis pour am liorer ces programmes et en mesurer les effets Exemple No1 La charte de la vie Nocturne de la ville de Lorient Alter Noz En bref une charte destin e mieux g rer la vie nocturne lorientaise et r unissant une dizaine de signataires ville services de l Etat jeunes acteurs de l enseignement du transport du commerce de la justice de la culture Contexte de plus en plus de collectivit s territoriales en Bretagne comme ailleurs mettent en place des actions pour mieux accompagner et encadrer la vie nocturne et en limiter les nuisances potentielles L une d entre elles la ville de Lorient Morbihan a initi il y a quelques ann es une dynamique de pr vention des conduites risques et notamment des consommations excessives d alcool qui sont souvent associ es aux pratiques festives des jeunes Description l initiative repose sur une d marche contractuelle engageant une pluralit d acteurs r unis autour d un m me objectif faire en sorte que la vie nocturne se d roule dans des conditions harmonieuses C est ainsi qu en d cembre 2011 a t sign e une charte de la vie nocturne dont l animation et le suivi sont assur s par une cellule de veille r unissant l ensemble des signataires ville services de l Etat tablissements de l enseignement secondaire et sup rieur associations tudiantes responsables d tablissements de la nuit
220. w inpes sante fr 38 L utilisation de la peur en pr vention L utilisation de la peur en pr vention peut dans certains cas suivant certaines conditions et pour certains individus avoir un impact positif Les conditions de r ussite de ce type de message doivent r pondre certaines exigences Les r actions face des stimuli aversifs peuvent tre tout autre que celles qui taient envisag es L individu peut d velopper de nombreuses strat gies de d fense face cette attaque persuasive afin de limiter les effets de celle ci Dans d autres cas les r actions peuvent tre compl tement l oppos de ce qui tait recherch On parle alors d effet boomerang Ces r actions n gatives la peur interviennent pour diff rentes raisons Tout d abord soit consciemment ou inconsciemment les individus vont refuser de se projeter dans les cons quences qui leur sont pr sent es D autre part la perception individuelle des risques est tr s subjective et soumise l influence de nombreux facteurs qui peuvent venir interf rer avec la vision rationnelle Enfin certaines conditions pour que la port e du message puisse tre b n fique ne sont pas toujours remplies RECOMMANDATIONS I L utilisation de la peur en pr vention doit n cessairement prendre en compte un ensemble de facteurs individuels pour une possible efficacit 1 Le positionnement des individus en termes de seuil de tol rance l

synthese des connaissances et exemples d`actions

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