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Mode d'emploi

1. Interpr tation et produits touristiques L interpr tation peut tre utilis e tant pour la cr ation de produits tr s sp cialis s que pour celle de produits compl mentaires de courte dur e qui permettent de prolonger le s jour du client sur une destination Gr ce ces techniques le patrimoine devient plus attractif et plus d sirable Le touriste souhaite ainsi rester plus longtemps et sa visite de la destination s enrichit et se diversifie C est une technique de cr ation de comportements au sein d espaces patrimoniaux Il ne faut pas la confondre avec l ducation toutefois l ducation s en sert notamment l ducation environnementale Il est important d adopter un axe th matique qui veille l attrait et retient l int r t Les routes et les visites th matiques fonctionnent bien si elles sont dot es de contenus Elles animent dynamisent et recr ent le patrimoine Chapitre 5 Quelques l ments du patrimoine immat riel a Renouveler l analyse L av nement de l homme il y a au moins trois millions d ann es a vraisemblablement eu lieu en Afrique centre orientale Colleyn J P El ments d anthropologie sociale et culturelle 1990 L avance des nations industrielles para t bien tre le r sultat d une succession en cha ne de conjonctures diverses qui a rendu la civilisation europ enne plus cumulative que les autres Les capacit s technologiques la richesse spirituelle et le
2. 3 Afin de prendre une d cision le Comit proc de aux tudes et consultations qu il juge n cessaires Article 23 Demandes d assistance internationale 1 Chaque Etat partie peut pr senter au Comit une demande d assistance internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel pr sent sur son territoire 2 Une telle demande peut aussi tre pr sent e conjointement par deux ou plusieurs Etats parties 3 La demande doit comporter les l ments d information pr vus l article 22 paragraphe 1 et les documents n cessaires Article 24 R le des Etats parties b n ficiaires 1 En conformit avec les dispositions de la pr sente Convention l assistance internationale attribu e est r gie par un accord entre l Etat partie b n ficiaire et le Comit 2 En r gle g n rale l Etat partie b n ficiaire doit participer dans la mesure de ses moyens au co t des mesures de sauvegarde pour lesquelles une assistance internationale est fournie 3 L Etat partie b n ficiaire remet au Comit un rapport sur l utilisation de l assistance accord e en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel VI Fonds du patrimoine culturel immat riel Article 25 Nature et ressources du Fonds 1 Il est cr un Fonds pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel ci apr s d nomm le Fonds 2 Le Fonds est constitu en fonds en d p t conform ment aux dispositions du R glement financier
3. e U vl se Minist re de l Enseignement Sup rieur et de la Recherche Scientifique Universit Virtuelle de Tunis Cours Arts et Traditions Populaires Dr Hafsi BEDHIOUFI Attention Ce produit p dagogique num ris est la propri t exclusive de l UVT Il est strictement interdit de la reproduire des fins commerciales Seul le t l chargement ou impression pour un usage personnel 1 copie par utilisateur est permis Sommaire Pr sentation du cours Objectifs du cours Chapitre 1 Arts et traditions populaires regards crois s a La culture d bats scientifiques et m thodologiques b Culture et sous culture c Le Folklore d Prise en compte des diversit s e La socialisation f L Economie de la culture g Analyse de l conomie de la culture Chapitre 2 Culture et patrimoine a Le patrimoine objet de controverse b Le patrimoine immat riel Chapitre 3 Enjeux du patrimoine immat riel a Contexte de mondialisation b D veloppement conomique c Propri t intellectuelle d Patrimoine immat riel Innovation et cr ation Chapitre 4 Interpr tation et valorisation du patrimoine immat riel a La sauvegarde du patrimoine immat riel b Interpr tation du patrimoine Chapitre 5 Quelques l ments du patrimoine immat riel a Renouveler l analyse b C r monies et f tes c Le corps un marqueur socio culturel d La nourriture e La danse f La litt rature orale Co
4. Se r f rant aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l homme en particulier la D claration universelle des droits de l homme de 1948 au Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels de 1966 et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966 Consid rant l importance du patrimoine culturel immat riel creuset de la diversit culturelle et garant du d veloppement durable telle que soulign e par la Recommandation de l UNESCO sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire de 1989 par la D claration universelle de l UNESCO sur la diversit culturelle de 2001 et par la D claration d Istanbul de 2002 adopt e par la troisi me Table ronde des ministres de la culture Consid rant la profonde interd pendance entre le patrimoine culturel immat riel et le patrimoine mat riel culturel et naturel Reconnaissant que les processus de mondialisation et de transformation sociale c t des conditions qu ils cr ent pour un dialogue renouvel entre les communaut s font tout comme les ph nom nes d intol rance galement peser de graves menaces de d gradation de disparition et de destruction sur le patrimoine culturel immat riel en particulier du fait du manque de moyens de sauvegarde de celui ci Consciente de la volont universelle et de la pr occupation partag e de sauvegarder le patrimoine culturel immat riel de l humanit Reconnaissant que l
5. e par le Comit du patrimoine mondial peut prendre les formes suivantes a tudes sur les probl mes artistiques scientifiques et techniques que posent la protection la conservation la mise en valeur et la r animation du patrimoine culturel et naturel tel qu il est d fini aux paragraphes 2 et 4 de l article 11 de la pr sente Convention b mise la disposition d experts de techniciens et de main d uvre qualifi e pour veiller la bonne ex cution du projet approuv c formation de sp cialistes de tous niveaux dans le domaine de l identification de la protection de la conservation de la mise en valeur et de la r animation du patrimoine culturel et naturel d fourniture de l quipement que l Etat int ress ne poss de pas ou n est pas en mesure d acqu rir e pr ts faible int r t sans int r t ou qui pourraient tre rembours s long terme f octroi dans des cas exceptionnels et sp cialement motiv s de subventions non remboursables Article 23 Le Comit du patrimoine mondial peut galement fournir une assistance internationale des centres nationaux ou r gionaux de formation de sp cialistes de tous niveaux dans le domaine de l identification de la protection de la conservation de la mise en valeur et de la r animation du patrimoine culturel et naturel Article 24 Une assistance internationale tr s importante ne peut tre accord e qu apr s une tude scientifique conomique et techn
6. xxie si cle Paris Presses de l universit de Paris Sorbonne 45 58 CLIFFORD J MARCUS G E eds 1986 Writing Culture the Poetics and Politics of Ethnography Berkeley University of California Press Collomb G rard 1998 En Guyane ethnologie ou patrimoine Terrain 33 145 158 Conseil de l Europe 2009 Le patrimoine et au del Strasbourg ditions du Conseil de l Europe COPANS J 2000 Mondialisation des terrains ou internationalisation des traditions disciplinaires L Utopie d une anthropologie sans fronti res Anthropologie et Soci t s 24 1 21 42 CRANE D 2002 Culture and Globalization Theoretical Models and Emerging Trends inCRANE D KAWASHIMA N amp KAWASAKI K eds Global Culture Media Arts Policy and Globalization London Routledge 1 28 Crozat D et S bastien Fournier S 2005 De la f te aux loisirs v nement marchandisation et invention des lieux Annales de g ographie 3 2005 n 643 p 307 328 Debary Octave 2002 La fin du Creusot ou l art d accommoder les restes Paris cths DORIN S 2005 La globalisation culturelle vue de Calcutta Circulations de la musique populaire occidentale Soci t s de la mondialisation Nantes LESTAMP http www lestamp com publications mondialisation publication dorin htm DORIN S 2006 Culture globalisation et communication perspectives th oriques contemporaines Coll
7. Proclamation des chefs d uvre du patrimoine oral et immat riel de l humanit Consid rant le r le inestimable du patrimoine culturel immat riel comme facteur de rapprochement d change et de compr hension entre les tres humains Adopte le dix sept octobre 2003 la pr sente Convention I Dispositions g n rales Article premier Buts de la Convention Les buts de la pr sente Convention sont a la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel b le respect du patrimoine culturel immat riel des communaut s des groupes et des individus concern s c la sensibilisation aux niveaux local national et international l importance du patrimoine culturel immat riel et de son appr ciation mutuelle d la coop ration et l assistance internationales Article 2 D finitions Aux fins de la pr sente Convention 1 On entend par patrimoine culturel immat riel les pratiques repr sentations expressions connaissances et savoir faire ainsi que les instruments objets artefacts et espaces culturels qui leur sont associ s que les communaut s les groupes et le cas ch ant les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel Ce patrimoine culturel immat riel transmis de g n ration en g n ration est recr en permanence par les communaut s et groupes en fonction de leur milieu de leur interaction avec la nature et de leur histoire et leur procure un sentiment d identit et d
8. compl tement oubli s et seraient donc perdus L ouverture l tranger engage une reflexion sur les mani res de se pr senter l Autre et par la m me sur sa propre identit Pour attirer le march il faut tre captivant et essayer de diversifier le plus possible l offre en patrimoine identit originalit et authenticit Car les l menrs partrimoiaux int gr s l espace touristique repondent des logiques socio conomiques et culturelles fort diff rentes de celles de leur milieu d origine c Propri t intellectuelle Le patrimoine culturel immat riel s inscrit galement dans les travaux des gouvernements portant sur la propri t intellectuelle OMPT et l conomie du savoir Il suffit par exemple d voquer l norme potentiel conomique que repr sentent les connaissances ancestrales des autochtones en mati re de plantes et d herbes et leur utilisation en pharmacop e moderne pour comprendre les enjeux qui sont en cause d Patrimoine immat riel Innovation et cr ation Facteur d identit et de diversit le patrimoine immat riel est depuis toujours source de cr ativit En culture comme en nature il n y a pas de g n ration spontan e Les pratiques culturelles traditionnelles ont toujours servi de terreau la cr ation Qu il en soit conscient ou pas c est le plus souvent son h ritage historique et culturel que l artiste l artisan des m tiers d art et d artisanat l entrepreneur a
9. d approbation ou d adh sion 5 La proc dure tablie aux paragraphes 3 et 4 ne s applique pas aux amendements apport s l article 5 relatif au nombre des Etats membres du Comit Ces amendements entrent en vigueur au moment de leur adoption 6 Un Etat qui devient partie la pr sente Convention apr s l entr e en vigueur d amendements conform ment au paragraphe 4 du pr sent article est faute d avoir exprim une intention diff rente consid r comme tant a partie la pr sente Convention ainsi amend e et b partie la pr sente Convention non amend e l gard de tout Etat partie qui n est pas li par ces amendements Article 39 Textes faisant foi La pr sente Convention est tablie en anglais en arabe en chinois en espagnol en fran ais et en russe les six textes faisant galement foi Article 40 Enregistrement Conform ment l article 102 de la Charte des Nations Unies la pr sente Convention sera enregistr e au Secr tariat de l Organisation des Nations Unies la requ te du Directeur g n ral de l UNESCO La d claration du Qu bec sur la sauvegarde de l esprit du lieu adopt e Qu bec Canada le 4 octobre 2008 Cit par Laurier Turgeon Introduction Du mat riel l immat riel Nouveaux d fis nouveaux enjeux Ethnologie fran aise 3 2010 Vol 40 p 389 399 Pr ambule R unis dans la ville de Qu bec Canada du 29 septembre au 4 octobre 2008 sur l invitat
10. de l UNESCO 3 Les ressources du Fonds sont constitu es par a les contributions des Etats parties b les fonds allou s cette fin par la Conf rence g n rale de l UNESCO c les versements dons ou legs que pourront faire 1 d autres Etats 11 les organisations et programmes du syst me des Nations Unies notamment le Programme des Nations Unies pour le d veloppement ainsi que d autres organisations internationales iii des organismes publics ou priv s ou des personnes priv es d tout int r t d sur les ressources du Fonds e le produit des collectes et les recettes des manifestations organis es au profit du Fonds f toutes autres ressources autoris es par le r glement du Fonds que le Comit labore 4 L utilisation des ressources par le Comit est d cid e sur la base des orientations de l Assembl e g n rale 5 Le Comit peut accepter des contributions et autres formes d assistance fournies des fins g n rales ou sp cifiques se rapportant des projets d termin s pourvu que ces projets soient approuv s par le Comit 6 Les contributions au Fonds ne peuvent tre assorties d aucune condition politique conomique ou autre qui soit incompatible avec les objectifs recherch s par la pr sente Convention Article 26 Contributions des Etats parties au Fonds 1 Sans pr judice de toute contribution volontaire suppl mentaire les Etats parties la pr sente Convention s engagent ver
11. esprit du lieu L assembl e g n rale de Qu bec plus particuli rement le forum des jeunes le forum des autochtones et le symposium scientifique a permis de poursuivre cette r flexion avec encore plus de d termination et d clairer les rapports entre le patrimoine mat riel et immat riel et les m canismes qui r gissent l esprit du lieu Nous d finissons l esprit du lieu comme l ensemble des l ments mat riels sites paysages b timents objets et immat riels m moires r cits oraux documents crits rituels festivals m tiers savoir faire valeurs odeurs physiques et spirituels qui donne du sens de la valeur de l motion et du myst re au lieu Plut t que de s parer l esprit du lieu l immat riel du mat riel et de les mettre en opposition nous avons explor les diff rentes mani res dont les deux sont unis dans une troite interaction l un se construisant par rapport l autre L esprit construit le lieu et en m me temps le lieu investit et structure l esprit Les lieux sont investis par diff rents acteurs sociaux tant les concepteurs que les utilisateurs qui participent tr s activement la construction de leur sens Envisag dans sa dynamique relationnelle l esprit du lieu prend ainsi un caract re pluriel et polyvalent et peut poss der plusieurs significations et singularit s changer de sens avec le temps et tre partag par plusieurs groupes Cette approche plus dynamiq
12. gional ou r gional de sauvegarde du patrimoine qu il estime refl ter le mieux les principes et objectifs de la pr sente Convention en tenant compte des besoins particuliers des pays en d veloppement 2 A cette fin il re oit examine et approuve les demandes d assistance internationale formul es par les Etats parties pour l laboration de ces propositions 3 Le Comit accompagne la mise en uvre desdits programmes projets et activit s par la diffusion des meilleures pratiques selon les modalit s qu il aura d termin es V Coop ration et assistance internationales Article 19 Coop ration 1 Aux fins de la pr sente Convention la coop ration internationale comprend en particulier l change d informations et d exp riences des initiatives communes ainsi que la mise en place d un m canisme d assistance aux Etats parties dans leurs efforts pour sauvegarder le patrimoine culturel immat riel 2 Sans pr judice des dispositions de leur l gislation nationale et de leurs droit et pratiques coutumiers les Etats parties reconnaissent que la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel est dans l int r t g n ral de l humanit et s engagent cette fin coop rer aux niveaux bilat ral sous r gional r gional et international Article 20 Objectifs de l assistance internationale L assistance internationale peut tre accord e pour les objectifs suivants a la sauvegarde du patrimoine inscrit sur la Liste du patrimo
13. groupe social Elle est transmisse d une g n ration une autre La litt rarure orale est extr mement riche par son contenu et sa diversit Cette tradition orale est v hicul e par les mythes contes etc Cette tradition s attache aux syst mes de valeurs des groupes sociaux La litt rature orale exprime donc de fa on artistique les pens es les sentiments et les pr occupations des populations Ces expressions prennent la forme de mythes de l gendes d all gories de paraboles et de contes de chants et de m lop es de po mes de proverbes de devinettes et de th tre Convention de la protection du patrimoine mondial culturel et naturel 1972 I DEFINITIONS DU PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL Article 1 Aux fins de la pr sente Convention sont consid r s comme patrimoine culturel les monuments uvres architecturales de sculpture ou de peinture monumentales l ments ou structures de caract re arch ologique inscriptions grottes et groupes d l ments qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l histoire de l art ou de la science les ensembles groupes de constructions isol es ou r unies qui en raison de leur architecture de leur unit ou de leur int gration dans le paysage ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l histoire de l art ou de la science les sites uvres de l homme ou uvres conjugu es de l homme et de la nature ainsi que
14. l chelle nationale Article 11 R le des Etats parties Il appartient chaque Etat partie a de prendre les mesures n cessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel pr sent sur son territoire b parmi les mesures de sauvegarde vis es l article 2 paragraphe 3 d identifier et de d finir les diff rents l ments du patrimoine culturel immat riel pr sents sur son territoire avec la participation des communaut s des groupes et des organisations non gouvernementales pertinentes Article 12 Inventaires 1 Pour assurer l identification en vue de la sauvegarde chaque Etat partie dresse de fa on adapt e sa situation un ou plusieurs inventaires du patrimoine culturel immat riel pr sent sur son territoire Ces inventaires font l objet d une mise jour r guli re 2 Chaque Etat partie lorsqu il pr sente p riodiquement son rapport au Comit conform ment l article 29 fournit des informations pertinentes concernant ces inventaires Article 13 Autres mesures de sauvegarde En vue d assurer la sauvegarde le d veloppement et la mise en valeur du patrimoine culturel immat riel pr sent sur son territoire chaque Etat partie s efforce a d adopter une politique g n rale visant mettre en valeur la fonction du patrimoine culturel immat riel dans la soci t et int grer la sauvegarde de ce patrimoine dans des programmes de planification b de d signer ou d tablir un ou plusi
15. l article 32 ainsi que l Organisation des Nations Unies du d p t de tous les instruments de ratification d acceptation ou d adh sion mentionn s aux articles 31 et 32 de m me que des d nonciations pr vues l article 35 Article 37 1 La pr sente convention pourra tre r vis e par la Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture La r vision ne liera cependant que les Etats qui deviendront parties la Convention portant r vision 2 Au cas o la Conf rence g n rale adopterait une nouvelle convention portant r vision totale ou partielle de la pr sente Convention et moins que la nouvelle convention n en dispose autrement la pr sente convention cesserait d tre ouverte la ratification l acceptation ou l adh sion partir de la date d entr e en vigueur de la nouvelle convention portant r vision Article 38 Conform ment l article 102 de la Charte des Nations Unies la pr sente convention sera enregistr e au Secr tariat des Nations Unies la requ te du Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel 2003 La Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture ci apr s d nomm e l UNESCO r unie Paris du vingt neuf septembre au dixsept octobre 2003 en sa 32e session
16. l article 33 qui en deviennent parties conform ment aux conditions pr cis es dans cet article Dans cette mesure l expression Etats parties s entend galement de ces territoires Article 3 Relation avec d autres instruments internationaux Rien dans la pr sente Convention ne peut tre interpr t comme a alt rant le statut ou diminuant le niveau de protection des biens d clar s du patrimoine mondial dans le cadre de la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 auxquels un l ment du patrimoine culturel immat riel est directement associ ou b affectant les droits et obligations des Etats parties d coulant de tout instrument international relatif aux droits de la propri t intellectuelle ou l usage des ressources biologiques et cologiques auquel ils sont parties IL Organes de la Convention Article 4 Assembl e g n rale des Etats parties 1 Il est tabli une Assembl e g n rale des Etats parties ci apr s d nomm e l Assembl e g n rale L Assembl e g n rale est l organe souverain de la pr sente Convention 2 L Assembl e g n rale se r unit en session ordinaire tous les deux ans Elle peut se r unir en session extraordinaire si elle en d cide ainsi ou si demande lui en est adress e par le Comit intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immat riel ou par au moins un tiers des Etats parties 3 L Assembl e g n rale adopte son r gle
17. les zones y compris les sites arch ologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique esth tique ethnologique ou anthropologique Article 2 Aux fins de la pr sente Convention sont consid r s comme patrimoine naturel les monuments naturels constitu s par des formations physiques et biologiques ou par des groupes de telles formations qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue esth tique ou scientifique les formations g ologiques et physiographiques et les zones strictement d limit es constituant l habitat d esp ces animale et v g tale menac es qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation les sites naturels ou les zones naturelles strictement d limit es qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science de la conservation ou de la beaut naturelle Article 3 Il appartient chaque Etat partie la pr sente Convention d identifier et de d limiter les diff rents biens situ s sur son territoire et vis s aux articles 1 et 2 cidessus IL PROTECTION NATIONALE ET PROTECTION INTERNATIONALE DU PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL Article 4 Chacun des Etats parties la pr sente Convention reconna t que l obligation d assurer l identification la protection la conservation la mise en valeur et la transmission aux g n rations futures du patrimoine culturel et naturel vis aux arti
18. matrimoniales les rapports conomiques l art la science la religion Tous ces syst mes visent exprimer certains aspects de la r alit physique et de la r alit sociale et plus encore les relations que ces deux types de r alit entretiennent entre eux et que les syst mes symboliques eux m mes entretiennent les uns avec les autres L vi Strauss introduction l uvre de Mauss in M Mauss sociologie et anthropologie Paris PUF 1966 Soustelle trace un tableau de la culture o il distingue selon le crit re de la plus ou moins grande aptitude se diffuser trois niveaux d l ments celui des traits culturels l ment tr s mobiles surtout technique celui des th mes culturels l ments moins mobiles surtout id ologiques celui des structures matrice organisant les traits et les th mes en une hi rarchie c est l l ment le plus permanent Kroeber les caract ristiques de la culture sont les suivants 1 elle est transmise est perp tu e non pas par le m canisme g n tique de l h r dit mais par l interconditionnement des zygotes 2 quelles que soient ses origines dans les individus ou par l interm diaire de ceux ci la culture tend rapidement devenir supra personnelle et anonyme 3 elle s inscrit dans des mod les ou des r gularit s de forme de style et de signification 4 elle incarne des valeurs qui ne peuvent tre formul es explicitement comme r gles
19. processus culturel trait sp cifique de la vie sociale de l homme n est pas sans doute qu une partie de ce processus total d interaction entre les personnes ou processus social qui constitue la r alit sociale elle m me Radcliffe Brown Structure et fonction pp 70 71 La culture comme complexe de diff rents traits 1l existe non pas simplement des faits isol s mais des syst mes complexes et solidaires qui sans tre limit s un organisme plitique d termin sont pourtant localisables dans le temps et dans l espace A ces syst mes de faits qui ont leur unit leur mani re d tre propre il convient de donner un nom sp cial celui de civilisation Mauss M Note sur la notion de civilisation 1913 uvres t 2 pp 451 455 La culture est l ensemble des comportements techniques croyances rites institutions qui caract risent l hmme et les soci t s humaines Donc le contenu de la culture est la fois mat riel et spirituel On parle aussi de culture explicite repr senter dans les ph nom nes m t riels et la culture implicite o on parle plut t de savoirs attitudes valeurs partag es par les membres de la communaut Chaque trait culturel remplit une fonction qui concourt au fonctionnement du syst me global Pour les structuraliste Toute culture peut tre consid r e comme un ensemble de syst ms symboliques au premier rang desquels se placent le langage les r gles
20. que r gles de parent mythes rites productions artistiques id ologies politiques pratiques culunaires classifications botaniques etc le structuralisme a motr que les structures ainsi d voil es ne sont pas caract ristiques d un domaine ou d un niveau particulier de la culture mais qu on les retrouve partout dans toutes les pratiques et les produits cognitifs de la soci t ou de la civilisation tudi e soit identiques soit d ductibles par des lois simples de transformation Un inconv nient de cette m thode est que la recherche d analogies formelles peut pousser l analyse une abstraction et une manipulation telles qu il s loigne toujours plus des donn es concr tes et a ainsi tendance projeter dans son interpr tation ses propres conceptions L analyse culturelle comparative consiste r pertorier par c t gories par exemple initiation mariage parures mutilation les donn es aff rentes aux ethnies les plus diverses dans le but de d couvrir certains caract res communs ou certaines r gularit s ou de souligner certaines diff rences Elle s appuie souvent sur l analyse statistique En sciences humaines cette approche pose le probl me de choix des unit s et des crit res de comparaison et son principal danger est la tendance trop g n raliser ou trop abstraire jusqu les d former ou les rendre m connaissables les ph nom nes particuliers chaque culture dans le but de les
21. qui ne produisent jamais un calque de la soci t occidentale Mais dans l id ologie du d veloppement les freins les pesanteurs les obstacles tout ce qui fait entrave au progr s d fini au pr alable comme limitation du mod le europ en et contonn dans la conception p jorative d art populaire Par ailleurs la sup riorit occidentale n est pas ancienne elle n est devenue d cisive qu la faveur d un troisieme v nement majeur dans l histoire de l homme la r volution industrielle Le patrimoine immat riels englobe en plus des pratiques les objets les expressions orales les savoirs faire les f tes les rituels et les spectacles ainsi que les instruments les artefacts les petits objets de la vie quotidienne et les espaces culturels les pratiques sociales rituels et v nements festifs les connaissances et pratiques concernant la nature et l univers ou les connaissances et le savoir faire n cessaires l artisanat traditionnel dont la valeur est souvent plus affective et m morielle que mat rielle La vulgarisation d un pareil concept comporte des risques Ceux ci tiennent au malentendu qui se produit quand le lecteur s imagine qu un petit mode d emploi ou un lexique sommaire peuvent lui permettre d acc der facilement un vaste champ de r flexion un peu la mani re de fiches de cuisine ou de bricolage Actuellement les activit s traditionnelles se m lent celles
22. raffinement artistique du monde arabe de l Inde de la Chine et de l Am rique pr colombienne sont la rigueur reconnus bien que souvent assortis de clich s sur le fanatisme la cruaut ou le fatalisme A propos des Africains dans les productions des sociologues des hitoriens et des anthroplogues le fantasme primivitiste s est d cha n La domination conomique et politique de l Europe qui date de cette poque a longtemps fauss la vision du continent africain L id e des soci t s inf rieures masque seulement un rapport de domination Immence t che sur laquelle on ne donne ici que des indications fragmentaires Les pratiques culturelles et sociales repr sentent la m moire des peuples pas seulement dans les monuments historiques Les batiments racontent l hitoire d une soci t mais ces f tes ces danses et les transcriptions corporelles est un patrimoine vivant interactif et participatif C est ce d sir de m moire qui remplace celui de monument Un tranger qui vient d couvrir l Autre veut s immiscer dans cette culture locale Il veut participer une exp rience sensible Le corps et ses modes d expressions constituent un l ment fondamental de la matrice culturelle Les configurations qui donnent sens au corps et qui le mettent en sc ne diff rent d une poque une autre et d une culture une autre Les pratiques corporelles mettent en exergue une vari t d usages du corps La da
23. rendre comparables D ailleurs les crit res de comparaison ont beaucoup volu depuis les tudes compar es sur les syt mes de parent et sur les mythes engag es par Morgan Tylor ou Muller jusqu la m thode comparative structuraliste qui pr tend liminer les choix a priori des unit s comparer L id e de base de l volutionisme est que la soci t con ue comme un organisme vivant reproduit dans son volution les tapes franchies par l individu au cours de son d veloppement Les principales formes de raisonnement volutionnistes sont les suivantes L tat de certaines soci t s dites civilis es avanc es ou modernes annonce le futur d autres soci t s cette id e est critiquable mais on la rencontre couramment comme pr notion dans les pays capitalistes Ils existent des phases historiques par lesquelles les soci t s doivent n cessairement passer le passage d une phase une autre tant li aux ressources alimentaires techniques intellectuelles que la soci t peut mobiliser cette id e est presque abandonn e sauf dans les pays communistes Une soci t ou une communaut survit sans boulversement majeur si d un cot elle se dote au pr alable consciemment ou non d instruments conomiques politiques institutionnels ou culturels ou elle s adapte une solution n e de l apparition dans d autres soci t s de ressources nouvelles Cette th orie tait critiqu e pa
24. sommes plong s dans une culture diff rente civilisation nous ne parvenons retrouver nos points de rep res habituels Les actes les comportements les conceptions sont prises dans des formes que la collectivit transmet par l ducation d une g n ration une autre Ces forment ob issent des r gles manifestes ou sous jacentes et constituent des mod les collectifs d action et de pens e La conception de vivre ensemble est donc interroger travers les prismes de cette ducation formelle et informelle Du c t des institutions de la civilisation de l cole aux cadres du travail des modes de gouvernances aux cr ations culturelles partag es la question de l assouplissement des normes et des reconnaissances mutuelles deviennent centrales L art exprime sa fa on les questions insolubles auxquelles toutes les g n rations ont faire face Parfois il propose des contes ou des mythes qui offrent des solutions transitoires aux inqui tudes des tres humains Jamais il n impose de r ponses d finitives de classifications rigides quant aux tres et aux choses Une sorte de compromis culturel voire d une cr ation culturelle partageable L art est prescrit pour garantir la survie et la p r nisation du groupe et pour donner un sens partag l existence La cr ation artistique est au plus proche de nos motions et de nos relations c est pour cette raison qu elle peut constitue
25. t t I La R publique 1 vol 1984 t II La Nation 3 vol 1987 t II Les France 3 vol 1992 SA D E 1993 Culture and Imperialism New York Random House Segalen Martine 2005 Vie d un mus e 1937 2005 Paris Stock Turgeon L et Saint Pierre L 2009 Le patrimoine immat riel religieux au Qu bec sauvegarder l immat riel par le virtuel Ethnologies 31 1 201 233 Turgeon Laurier 2003 Patrimoines m tiss s contextes coloniaux et postcoloniaux Paris et Qu bec Maison des sciences de l homme et Presses de l universit Laval Liens utiles site Web http www international icomos org victoriafalls2003 www unesco org http www bunka go jp kokusaibunka bunkazaihogo pdf nara https www morebooks de store fr book corps et traditions islamiques les usages sociaux du corps isbn 978 613 1 54596 2
26. tout Etat non membre de l UNESCO invit y adh rer par la Conf rence g n rale de l Organisation 2 La pr sente Convention est galement ouverte l adh sion des territoires qui jouissent d une compl te autonomie interne reconnue comme telle par l Organisation des Nations Unies mais qui n ont pas acc d la pleine ind pendance conform ment la r solution 1514 XV de l Assembl e g n rale et qui ont comp tence pour les mati res dont traite la pr sente Convention y compris la comp tence reconnue pour conclure des trait s sur ces mati res 3 L instrument d adh sion sera d pos aupr s du Directeur g n ral de l UNESCO Article 34 Entr e en vigueur La pr sente Convention entrera en vigueur trois mois apr s la date du d p t du trenti me instrument de ratification d acceptation d approbation ou d adh sion mais uniquement l gard des Etats qui auront d pos leurs instruments respectifs de ratification d acceptation d approbation ou d adh sion cette date ou ant rieurement Elle entrera en vigueur pour tout autre Etat partie trois mois apr s le d p t de son instrument de ratification d acceptation d approbation ou d adh sion Article 35 R gimes constitutionnels f d ratifs ou non unitaires Les dispositions ci apr s s appliquent aux Etats parties ayant un r gime constitutionnel f d ratif ou non unitaire a en ce qui concerne les dispositions de la pr sente Convention dont l applic
27. une assistance internationale t fournie 6 Le Comit d cide de l utilisation des ressources du Fonds cr aux termes de l article 15 de la pr sente Convention Il recherche les moyens d en augmenter les ressources et prend toutes mesures utiles cet effet 7 Le Comit coop re avec les organisations internationales et nationales gouvernementales et non gouvernementales ayant des objectifs similaires ceux de la pr sente Convention pour la mise en uvre de ses programmes et l ex cution de ses projets le Comit peut faire appel ces organisations en particulier au Centre international d tudes pour la conservation et la restauration des biens culturels Centre de Rome au Conseil international des monuments et des sites ICOMOS et l Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources UICN ainsi qu d autres organismes publics ou priv s et des personnes priv es 8 Les d cisions du Comit sont prises la majorit des deux tiers des membres pr sents et votants Le quorum est constitu par la majorit des membres du Comit Article 14 1 Le Comit du patrimoine mondial est assist par un secr tariat nomm par le Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture 2 Le Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture utilisant le plus possible les services du Centre internat
28. 975 Il se distingue de l anthropologie en pr tant une attention plus grande aux faits de langage et aux repr sentations mais partage avec elle la pratique du terrain et le projet d tudier ensemble l unit de l homme et la diversit des cultures Fournier 2007 d Prise en compte des diversit s Notre temps fait appara tre avec force la question des diff rences comme un analyseur central des conduites inividuelles et collectives qu elle d ploie dans les modalit s du vivre ensemble ou qu elle s exprime travers la cr ation sous toutes ses formes Touati Introduction Diff rences dans la civilisation p 7 Nous portons toujours un regard rarement objectif des cultures des peuples d ffirents de nous Ces jugements sont dus priori au fait que celui qui observe les m urs d une soci t diff rentes consid re comme naturels les mod les culturels qu il a int rioris s par le biais de tout le syst me ducatif mis en uvre dans sa prore soci t et comme anormaux les autres types de comprtements Marcel Mauss 1968 disait que chaque d marche de la vie est entour e d un tel nombre de tabous et de rites absorbants ceux ci p n trent tellement toute la conduite que l individu ne les sent plus et agit comme s ils faisaient partie du syst me de ses instincts Mauss 1968 T II p 695 Nous nous rendons compte que notre soci t a model l ensemble de nos perceptions Si nous
29. A travers l histoire de l art de la pens e comme celle de l action humaine nous apprenons que tr s souvent les transformations les plus prodigieuses les avanc es les plus spectaculaires ont t le r sultat d une confrontation du pr sent et de l ancien d une tension entre le future et le pass Ben Ahmed 2005 p 39 Par ailleur le ressourcement prducteur et novateur c est celui qui refuse la diabolisation d autrui l exclusion de l alt rit Aucune tradition ne peut chapper la critique car quels que soient ses apports elle demeure inach v e inaccomplie par rapports ses desseins ses ambitionset ses objectifs Chapitre 4 Interpr tation et valorisation du patrimoine immat riel a La sauvegarde du patrimoine immat riel La valorisation du patrimoine immat riel implque une r fexion sur la notion du partage Cette derni re est per e dans ce contexte comme l oppos de la notion du jugement Car partager un patrimoine immat riel favorise le respect et la compr hension des autres et renforce la coh sion sociale Apprendre sur diff rentes formes de patrimoine culturel immat riel favorise le respect des autres et promeut le dialogue interculturel Prot ger ou sauvegarder La valorisation du patrimoine immat riel n cessite une strat gie globale qui implique tout les acteurs Elle touche les aspects techniques ou th oriques m thodes d inventaire techniques d enregistreme
30. Ouest disait Colleyn les hommes mangent ensemble autour du m me plat et les femmes de leur c t autour d un autre plat Ritualiser le repas marque les moments les plus importants dela vie sociale tels que la naissance l imposition du nom bapt me le mariage les fun railles etc manger ensemble constitue aussi pour beaucoup de peuples apaiser les tensions et favoriser la bonne entente L aliment favorise parfois aussi le contact avec le sacr A propos de la symblique de la nourriture voila ce que disait Louis vinent Thomas L attitude des Nyangatom d Abyssinie nous para t int ressante Tout d abord il s agit de consommer la bouillie des faibles elle se mange au sol car le deuilleur est r duit la condition de chien Le fait que le plat ait t pr par par tous les deuilleurs souligne l urgence du lutter contre l clatement du lignage Mais surtout il s agit de faire passer le deuilleur sec et sans force un stade de vivant normal C est pourquoi le plat analogue celui que l on donne aux tres affaiblis comprend du sorgho du sang de la graisse sans oublier une acine qui prot ge du mauvais il e La danse L tre humain fait corps avec son imaginaire La danse est un bon exemple pour d chifrer cette relation entre les sexes et les groupes sociaux et la mise en sc ne du corps En Tunisie comme dans toute l Afrique du nord la danse avec chant et musique fut avant l
31. a colonisation une expression majeure de la culture orale des tribus A l oppos de la danse dite classique occidentale la danse tunisienne concerne chacun et pr sente prioritairement un aspect festif La danse est d abord un moyen d expression ce qui explique l importance de l improvisation La danse dit en r gle g n rale la Loi et l interdit Mais elle peut aussi tenir un contre discours et affirmer des transgressions Si certaines danses campagnardes ont gard leur m moire d avant la colonisation d autres danses ont t improvis es au moment de certains bouleversements sociaux Dans ces moments la danse et les chants ont dit avec le corps et sur le mode sensible avec po sie et rythme les r alit s sociales mieux qu aucun trait de sociologie ne puisse jamais le faire On peut ainsi rep rer des grands traits structurels de la danse en Tunisie Celle ci s pare la danse des hommes de la danse des femmes sur le plan spatial il n y a pas de contact corporel entre hommes et femmes sur le plan gestuel il y a des mouvements propres aux hommes et d autres propres aux femmes sur le plan symbolique ce que racontent les femmes est tr s diff rent de ce racontent les hommes une fois ces codes pos s l improvisation permet de s exprimer et d exprimer son environnement Les hommes et les femmes dansent g n ralement dans des espaces s par s et pour exprimer des traits sp cifiques de personnalit ind
32. ance de la religion et des repr sentations Elle est une occasion de communiquer des valeurs Elle assoye une place au mythe au rite et la construction du temps en s quences rituelles Nous proposons deux types de f tes Les f tes de confr ries elles ont des origines anciennes Elles sont connues souvent par leur relation avec un saint ou un lieu sacr Cette forme repose la question de la r actualisation et de l organisation de ces f tes aujurd hui car elles ont une pr tention culturelle Ces f tes sont ancr es dans des communaut s corporatistes congr gative ou communale La f te confr rique repr sente une pratique typique ou univoque de la culture traditionnelle r gionale Elle est aussi fid le son origine religieuse Les acteurs expriment un patrimoine culturel par des ritules traditionnels Les f tes de confr ries respectent parfois la lettre un programme qui rassemble les participants dans un seul espace unifi par le rituel Les f tes th matiques se sont des f tes recompos es Elles sont parfois invent es Les th mes les plus r pondus et les plus explicites sont li s aux produits du terroir aux m tiers aux savoir faire techniques anciens aux animaux ou la culture locale r gionale ou nationale Modernit et tradition se trouvent associ s Les f tes th matiques ou r cetes se construisent autour d un espace clat par la diversit des activit s propos es simultan ment Elle
33. ance entre gestion publique et gestion priv e Gestion publique y Consid rant sa capacit g n rer de la richesse et l emploi la comp titivit la capacit d innovation de d veloppement de potentiel socio conomique avec sa valeur incalculable les gouvernements doivent commencer penser le domaine du patrimoine culturel et naturel comme un secteur strat gique pour leurs pays v La mise en place de cadres politiques et r glementaires favorables constitue aussi un ingr dient cl pour atteindre les r sultats escompt s v cr er les medias ad quats pour augmenter la capacit d exp rimentation d innovation et de r ussite en tant qu entrepreneurs faciliter l acc s au financement et chercher une combinaison ad quate des comp tences Gestion priv e v Aider les associations se d velopper au sein de leur environnement local et r gional pr lude une pr sence mondiale affirm e notamment en augmentant les changes et la mobilit y S orienter vers une conomie cr ative en catalysant les effets indirects des investigations au sein d une vaste gamme de contextes conomiques et sociaux y Comment stimuler les collaborations entre les diff rents agents fournisseurs de produits culturels coles d art et de design et les entreprises afin de promouvoir l incubation et la cr ation d entreprises ainsi que l esprit d entreprise et le d veloppement de cybercapacit s vY En favorisa
34. ansmettre une information Il utilise l information touristique dont il a besoin mais la transforme en exp rience C est une technique fondamentale pour ce que l on appelle actuellement tourisme exp rientiel Le message interpr tatif fournit des codes de lecture des patrimoines et des paysages qui permettent au visiteur de voir d explorer de situer d observer d analyser de comprendre de sentir de revivre La simplicit du messge est fortement demand e un nom ou un m tier suffisent pour interpr ter une rue ou un quartier Interpr tation et information L interpr tation peut utiliser une information tr s l mentaire Capter son attention et aller au but directement pargne l assistance la monotonie et le d sinteressement C est une technique de motivation pour le visiteur ou le touriste Cette forme fait appel aussi la technique d animation et de dynamisation du patrimoine par exemple les visites th tralis es d espaces historiques Par ailleurs l interpr tation doit tre attrayante Elle offre une information succincte et simple Elle r v le le sens essentiel du patrimoine Donc le fait de pr senter une information abondante et de qualit ne signifie pas que l on fasse de l interpr tation Nous sommes toujours face des humains dont il faut instaurer l interactivit et ne pas se priv d oborder le patrimoine tangible et intangible contes l gendes traditions orales
35. ante existe t il des croyances des actes des sc narios sociaux dans la vie commune ou individuelle qui chapent au contr le institutionnel On se demande aussi si dans leur investigation les sociologues les historiens et les anthropologues n ont pas laiss de c t des activt s des faits des figures de sacr des formes iconologiques dans l tude des soci t s afro m diteran ennes dont on peut les mettre en valeur Dans l investigation du patrimoine immat riel local ne serait t il pas opportun de se soustraire de modes permanents et universels de la vie collective Il est important aussi d viter l l boration d ensembles coh rents qui renvoient la vie totale d un groupe ou de l humanit Il faut alors d chiffrer ou d crypter la m moire collective les pratiques quotidiennes pour retrouver le gisement autoctone de ce patrimoine immat riel Ne peut on faire l option qu il existe dans toutes les civilisations un chmp d exp rience d tach de toute fonction ou de toute finalit dans le syst me social envisag Un domaine dans lequel la gratuit le hasard et le jeu ne se confondraient pas avec les r gles qui d finissent une culture tablie et r guli rement reproduite On pourrait ainsi mesurer la quantit d activit ludique que chaque type de soci t s accorde elle m me et ses membres Si les croyances religieuses ou magiques s accordent ou non avec ce champ libre de
36. arts et aux monuments historiques s est progressivement tendu des donn es immat rielles ethnologiques naturelles Le terme semble alors rejoindre celui de tradition reconnu comme lieu d invention culturelle depuis les travaux coordonn s par Hobsbawm et Ranger 1983 Le patrimoine immat riel d signe les r alisations et les uvres humaines qui ne se mat rialisent pas physiquement Il constitue des mani res de faire de dire d tre et de penser de r p ter symboliquement des faits historiques ou de se fixer des r gles morales ou thiques Les l ments qui rel vent des connaissances et des comp tences techniques sont suceptibles d tre prot g s comme tant un patrimoine immat riel La compr hension du patrimoine immat riel rel ve du fait qu il est un patrimoine vivant Il est en perp tuel mouvement et il v hicule des ph nom nes collectifs qui mergent et disparaissent Pour cela il semble important de fixer notre attention sur les manifestations culturelles que les populations estiment essentielles pour la pr servation de leur identit Le patrimoine immat riel est reconnu comme patrimoine au m me titre que les b timents historiques les uvres d art et les collections arch ologiques Cette int gration change le statut car le patrimoine immat riel a pris une dimenssion active de construction sociale et culturelle Pendant longtemps consid r comme pratique autochtone sans valeur du peuple i
37. associ e la musique de cour royaumes Dahomey Mossi Mali Congo Les rites d initiations donnent galement lieu d importantes manifestations musicales Il en est de m me pour la plupart des v nements importants qu il s agisse des fun railles des r coltes des semailles de la p che ou de la chasse Les danses traditionnelles et les musiques t moignent de la cr ativit et du g nie artistique des populations Elles constituent une des parties du patrimoine immat riel qui est le mieux mis en valeur Elles sont enregistr es sur des supports ad quats qui n cessitent des codes d interpr tation des modalit s de transmission des techniques de fabrication des instruments L troite relation entre la musique la danse la parole et la vie sociale rend souvent difficile l tablissement d une distinction tr s stricte entre musique profane et musique sacr e Il existe cependant des genres qui appartiennent plus pr cis ment au domaine sacr musiques rituelles musiques d initiation que d autres berceuses complaintes En ce qui concerne le domaine profane nous rencontrons diff rents types de musique les chants de travail les chants piques les musiques de divertissement Les gestes quotidiens du cultivateur et du piroguier engendrent des rythmes qui comme les percussions des pileuses de mil se m tamorphosent en musiques et en danses f La litt rature orale La tradition orale est le l identit d un
38. ation rel ve de la comp tence du pouvoir l gislatif f d ral ou central les obligations du gouvernement f d ral ou central seront les m mes que celles des Etats parties qui ne sont pas des Etats f d ratifs b en ce qui concerne les dispositions de la pr sente Convention dont l application rel ve de la comp tence de chacun des Etats pays provinces ou cantons constituants qui ne sont pas en vertu du r gime constitutionnel de la f d ration tenus de prendre des mesures l gislatives le gouvernement f d ral portera avec son avis favorable lesdites dispositions la connaissance des autorit s comp tentes des Etats pays provinces ou cantons pour adoption Article 36 D nonciation 1 Chacun des Etats parties a la facult de d noncer la pr sente Convention 2 La d nonciation est notifi e par un instrument crit d pos aupr s du Directeur g n ral de l UNESCO 3 La d nonciation prend effet douze mois apr s r ception de l instrument de d nonciation Elle ne modifie en rien les obligations financi res dont l Etat partie d nonciateur est tenu de s acquitter jusqu la date laquelle le retrait prend effet Article 37 Fonctions du d positaire Le Directeur g n ral de l UNESCO en sa qualit de d positaire de la pr sente Convention informe les Etats membres de l Organisation les Etats non membres vis s l article 33 ainsi que l Organisation des Nations Unies du d p t de tous les instruments de
39. c lui la globalit peut elle subsister alors qu il se distribue en segments et en territoires sp cialis s pour viter l homog ni t indiff renci e b Comment peut il concilier l int riorit et l ext riorit qu il ne s pare pas ou encore comment disposer l int riorit le soi en dehors sans la perdre Dagognet le corps multiple et un 1992 Et il ajoute en lui corps ou par lui corps la nature et la culture se conjuguent au point qu on ne pourra plus les disjoindre Comment peut on tre une sorte de socle r sistant quand le social vous traverse et vous emporte Dagognet 1992 p 167 Plus g n ralement s interroger sur le corps m ne vite des probl matiques plus g b rale le corps est la charni re de deux concepts cl s la nature et la culture Detrez 1998 d La nourriture De prime bord rien ne peut paraitre plus naturel que manger Cette simple activit est codifi e chez l homme Dans toute soci t humaine des questions se posent tel que quels aliments mange t on Lesquels sont interdits Lesquels sont consid r s comme nobles Quels aliments sont li s des circonstances particuli res Le plat est il individuel ou commun Donc le repas c est plus que manger Le repas symbolise et codifie les relations humaines Elle exprime la stratification sociale Dans les grands m tropolitains on trouve une hi rarchisation des restaurants En Afrique de l
40. ce qui concerne les dispositions de cette Convention dont la mise en uvre rel ve de l action l gislative du pouvoir l gislatif f d ral ou central les obligations du gouvernement f d ral ou central seront les m mes que celles des Etats parties qui ne sont pas des Etats f d ratifs b en ce qui concerne les dispositions de cette Convention dont l application rel ve de l action l gislatif de chacun des Etats pays provinces ou cantons constituants qui ne sont pas en vertu du syst me constitutionnel de la f d ration tenus prendre des mesures l gislatives le gouvernement f d ral portera avec son avis favorable lesdites dispositions la connaissance des autorit s comp tentes des Etats pays provinces ou cantons Article 35 1 Chacun des Etats parties la pr sente Convention aura la facult de d noncer la Convention 2 La d nonciation sera notifi e par un instrument crit d pos aupr s du Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture 3 La d nonciation prendra effet 12 mois apr s r ception de l instrument de d nonciation Elle ne modifiera en rien les obligations financi res assumer par l Etat d nonciateur jusqu la date laquelle le retrait prendra effet Article 36 Le Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture informera les Etats membres de l Organisation les Etats nonmembres vis s
41. cles 1 et 2 et situ sur son territoire lui incombe en premier chef Il s efforce d agir cet effet tant par son propre effort au maximum de ses ressources disponibles que le cas ch ant au moyen de l assistance et de la coop ration internationales dont il pourra b n ficier notamment aux plans financier artistique scientifique et technique Article 5 Afin d assurer une protection et une conservation aussi efficaces et une mise en valeur aussi active que possible du patrimoine culturel et naturel situ sur leur territoire et dans les conditions appropri es chaque pays les Etats parties la pr sente Convention s efforceront dans la mesure du possible a d adopter une politique g n rale visant assigner une fonction au patrimoine culturel et naturel dans la vie collective et int grer la protection de ce patrimoine dans les programmes de planification g n rale b d instituer sur leur territoire dans la mesure ou ils n existent pas un ou plusieurs services de protection de conservation et de mise en valeur du patrimoine culturel et naturel dot s d un personnel appropri et disposant des moyens lui permettant d accomplir les t ches qui lui incombent c de d velopper les tudes et les recherches scientifiques et techniques et perfectionner les m thodes d intervention qui permettent un Etat de faire face aux dangers qui menacent son patrimoine culturel ou naturel d de prendre les mesures juridiques scient
42. des activit s modernes Car aucune soci t n est enti rement lib r e de son pass Les valeurs et les normes anciennes et nouvelles traditionnelles et modernes s interp n trent de fa on diverses Bien que fragile le patrimoine culturel immat riel est un facteur important du maintien de la diversit culturelle face la mondialisation croissante Avoir une id e du patrimoine culturel immat riel de diff rentes communaut s est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d autres modes de vie L importance du patrimoine culturel immat riel ne r side pas tant dans la manifestation culturelle elle m me que dans la richesse des connaissances et du savoir faire qu il transmet d une g n ration une autre Cette transmission du savoir a une valeur sociale et conomique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires l int rieur d un tat et est tout aussi importante pour les pays en d veloppement que pour les pays d velopp s Le patrimoine culturel immat riel est Traditionnel contemporain et vivant la fois le patrimoine culturel immat riel ne comprend pas seulement les traditions h rit es du pass mais aussi les pratiques rurales et urbaines contemporaines propres divers groupes culturels Inclusif des expressions de notre patrimoine culturel immat riel peuvent tre similaires celles pratiqu es par d autres Quelles viennent du villag
43. des communaut s et des groupes concern s iii des activit s de renforcement des capacit s en mati re de sauvegarde du patrimoine culturel immat riel et en particulier de gestion et de recherche scientifique et iv des moyens non formels de transmission des savoirs b de maintenir le public inform des menaces qui p sent sur ce patrimoine ainsi que des activit s men es en application de la pr sente Convention c de promouvoir l ducation la protection des espaces naturels et des lieux de m moire dont l existence est n cessaire l expression du patrimoine culturel immat riel Article 15 Participation des communaut s groupes et individus Dans le cadre de ses activit s de sauvegarde du patrimoine culturel immat riel chaque Etat partie s efforce d assurer la plus large participation possible des communaut s des groupes et le cas ch ant des individus qui cr ent entretiennent et transmettent ce patrimoine et de les impliquer activement dans sa gestion IV Sauvegarde du patrimoine culturel immat riel l chelle internationale Article 16 Liste repr sentative du patrimoine culturel immat riel de l humanit 1 Pour assurer une meilleure visibilit du patrimoine culturel immat riel faire prendre davantage conscience de son importance et favoriser le dialogue dans le respect de la diversit culturelle le Comit sur proposition des Etats parties concern s tablit tient jour et publie une liste r
44. dre le langage de l autre qu en consid rant le contexte de la r alit culturelle c est dire l quipement mat riel les activit s les int r ts les valeurs morales et esth tiques avec lesquels les mots sont corr l s Dans cette perspective le folklore tudie les informations circonstancielles qui entourent la parole mais aussi des expressions faciales des gestes des activit s motrices l ensemble du groupe pr sent durant un change de paroles ainsi que l environnement dans lequel ces personnes sont engag es Malinowski op cit Le folklore renvoie ainsi une ethnographie de la communication Hymes 1964 et s int resse avant tout aux dimensions sociales et pragmatiques du langage Marqu par le souci des enqu tes de terrain et la collecte de donn es enregistr es ou manuscrites il concerne les r cits populaires les dictons les proverbes les paraboles les blagues et les chansons compris comme des performances rattach es des situations sociales Proc dant par comparaisons entre les pratiques des diff rentes minorit s nationales le folklore ainsi entendu fait siennes les th ories et les m thodes utilis es en s miotique en analyse interactionnelle en sociolinguistique dans les th ories de la communication en anthropologie et en litt rature en s attachant plus particuli rement aux notions de performance et de communication Ben Amos amp Goldstein 1
45. du Comit choisissent pour les repr senter des personnes qualifi es dans les divers domaines du patrimoine culturel immat riel Article 7 Fonctions du Comit Sans pr judice des autres attributions qui lui sont conf r es par la pr sente Convention les fonctions du Comit sont les suivantes a promouvoir les objectifs de la Convention encourager et assurer le suivi de sa mise en uvre b donner des conseils sur les meilleures pratiques et formuler des recommandations sur les mesures en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel c pr parer et soumettre l approbation de l Assembl e g n rale un projet d utilisation des ressources du Fonds conform ment l article 25 d s efforcer de trouver les moyens d augmenter ses ressources et prendre les mesures requises cette fin conform ment l article 25 e pr parer et soumettre l approbation de l Assembl e g n rale des directives op rationnelles pour la mise en uvre de la Convention f examiner conform ment l article 29 les rapports des Etats parties et en faire un r sum l intention de l Assembl e g n rale g examiner les demandes pr sent es par les Etats parties et d cider en conformit avec les crit res objectifs de s lection tablis par lui et approuv s par l Assembl e g n rale 1 des inscriptions sur les listes et des propositions mentionn es aux articles 16 17 et 18 ii de l octroi de l assistance in
46. du Fonds d le produit des collectes et les recettes des manifestations organis es au profit du Fonds et e toutes autres ressources autoris es par le r glement qu laborera le Comit du patrimoine mondial 4 Les contributions au Fonds et les autres formes d assistance fournies au Comit ne peuvent tre affect es qu aux fins d finies par lui Le Comit peut accepter des contributions ne devant tre affect es qu un certain programme ou un projet particulier la condition que la mise en uvre de ce programme ou l ex cution de ce projet ait t d cid e par le Comit Les contributions au Fonds ne peuvent tre assorties d aucune condition politique Article 16 1 Sans pr judice de toute contribution volontaire compl mentaire les Etats parties la pr sente convention s engagent verser r guli rement tous les deux ans au Fonds du patrimoine mondial des contributions dont le montant calcul selon un pourcentage uniforme applicable tous les Etats sera d cid par l assembl e g n rale des Etats parties la convention r unis au cours de sessions de la Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Cette d cision de l assembl e g n rale requiert la majorit des Etats parties pr sents et votants qui n ont pas fait la d claration vis e au paragraphe 2 du pr sent article En aucun cas la contribution obligatoire des Etats parties la conventi
47. e continuit contribuant ainsi promouvoir le respect de la diversit culturelle et la cr ativit humaine Aux fins de la pr sente Convention seul sera pris en consid ration le patrimoine culturel immat riel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l homme ainsi qu l exigence du respect mutuel entre communaut s groupes et individus et d un d veloppement durable 2 Le patrimoine culturel immat riel tel qu il est d fini au paragraphe 1 ci dessus se manifeste notamment dans les domaines suivants a les traditions et expressions orales y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immat riel b les arts du spectacle c les pratiques sociales rituels et v nements festifs d les connaissances et pratiques concernant la nature et l univers e les savoir faire li s l artisanat traditionnel 3 On entend par sauvegarde les mesures visant assurer la viabilit du patrimoine culturel immat riel y compris l identification la documentation la recherche la pr servation la protection la promotion la mise en valeur la transmission essentiellement par l ducation formelle et non formelle ainsi que la revitalisation des diff rents aspects de ce patrimoine 4 On entend par Etats parties les Etats qui sont li s par la pr sente Convention et entre lesquels celle ci est en vigueur 5 La pr sente Convention s applique mutatis mutandis aux territoires vis s
48. e en ce qui concerne l ann e en cours et l ann e civile qui l a imm diatement pr c d e n est pas ligible au Comit du patrimoine mondial cette disposition ne s appliquant pas lors de la premi re lection Le mandat d un tel Etat qui est d j membre du Comit prendra fin au moment de toute lection pr vue l article 8 paragraphe 1 de la pr sente convention Article 17 Les Etats parties la pr sente convention envisagent ou favorisent la cr ation de fondations ou d associations nationales publiques et priv es ayant pour but d encourager les lib ralit s en faveur de la protection du patrimoine culturel et naturel d fini aux articles 1 et 2 de la pr sente Convention Article 18 Les Etats parties la pr sente Convention pr tent leur concours aux campagnes internationales de collecte qui sont organis es au profit du Fonds du patrimoine mondial sous les auspices de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Ils facilitent les collectes faites ces fins par des organismes mentionn s au paragraphe 3 article 13 V CONDITIONS ET MODALITES DE L ASSISTANCE INTERNATIONALE Article 19 Tout Etat partie la pr sente Convention peut demander une assistance internationale en faveur de biens du patrimoine culturel ou naturel de valeur universelle exceptionnelle situ s sur son territoire Il doit joindre sa demande les l ments d information et les documents pr vus l article 21 don
49. e la ville Centre d activit s c r monielles conomiques et politiques Parfois on entend par civilisation un tat de la soci t caract ris par des traits culturels sp cifiques on parle ainsi de civilisation pal olithique hellinistique ou indistruelle chacune tant form e de cultures particuli res Le mot civilisation est utilis aussi dans le sens d aire culturelle Gresle Perrin Panoff et Tripier 1990 L tude des rapports entre culture et personnalit est l objet privil gi de l anthropologie culturelle L hypoth se de cette d marche influenc e par la psychologie et la psychanalyse est que durant l enfance s labore une personnalit de base consid r e comme l expression caract ristique de la culture envisag e constituant le caract re ethnique ou national individu serait fa onn patterned par la culture Les chefs de file de cette tendance taient Mead Benedict Linton et Kardiner Pour rendre compte du d terminisme culturel que suppose cette doctrine certains culturalistes ont tabli des typologies parfois radicales des cultures Cette tendance a pris uneconnotation quelque peu p jorative A l anthropologie culturelle s oppose le structuralisme L objet de l analyse structurale est de rechercher par m thode d ductive les structures essentiellement inconscientes pouvant tre d voil es partir des donn es empiriques de l ethnographie telles
50. e mise jour de la liste doit tre diffus e au moins tous les deux ans 3 L inscription d un bien sur la liste du patrimoine mondial ne peut se faire qu avec le consentement de l Etat int ress L inscription d un bien situ sur un territoire faisant l objet de revendication de souverainet ou de juridiction de la part de plusieurs Etats ne pr juge en rien les droits des parties au diff rend 4 Le Comit tablit met jour et diffuse chaque fois que les circonstances l exigent sous le nom de liste du patrimoine mondial en p ril une liste des biens figurant sur la liste du patrimoine mondial pour la sauvegarde desquels de grands travaux sont n cessaires et pour lesquels une assistance t demand e aux termes de la pr sente convention Cette liste contient une estimation du co t des op rations Ne peuvent figurer sur cette liste que des biens du patrimoine culturel et naturel qui sont menac s de dangers graves et pr cis tels que menace de disparition due une d gradation acc l r e projets de grands travaux publics ou priv s rapide d veloppement urbain et touristique destruction due des changements d utilisation ou de propri t de la terre alt rations profondes dues une cause inconnue abandon pour des raisons quelconques conflit arm venant ou mena ant d clater calamit s et cataclysmes grands incendies s ismes glissements de terrain ruptions volcaniques modification du niveau des eaux ino
51. e voisin d une ville l autre bout du monde ou qu elles aient t adapt es par des peuples qui ont migr et se sont install s dans une autre r gion elles font toutes partie du patrimoine culturel immat riel en ce sens qu elles ont t transmises de g n ration en g n ration qu elles ont volu en r action leur environnement et qu elles contribuent nous procurer un sentiment d identit et de continuit tablissant un lien entre notre pass et travers le pr sent notre futur Le patrimoine culturel immat riel ne soul ve pas la question de la sp cificit ou de la non sp cificit de certaines pratiques par rapport une culture Il contribue la coh sion sociale stimulant un sentiment d identit et de responsabilit qui aide les individus se sentir partie d une ou plusieurs communaut s et de la soci t au sens large Repr sentatif le patrimoine culturel immat riel n est pas seulement appr ci en tant que bien culturel titre comparatif pour son caract re exclusif ou sa valeur exceptionnelle Il se d veloppe partir de son enracinement dans les communaut s et d pend de ceux dont la connaissance des traditions des savoir faire et des coutumes est transmise au reste de la communaut de g n ration en g n ration ou d autres communaut s Fond sur les communaut s le patrimoine culturel immat riel ne peut tre patrimoine que lorsqu il est reconnu comme t
52. echnologies modernes bases de donn es num riques sites Internet permettent de constituer rapidement et efficacement des inventaires multim dias qui int grent les l ments mat riels et immat riels du patrimoine nous recommandons fortement leur utilisation pour mieux conserver diffuser et promouvoir les lieux patrimoniaux et leurs esprits Ces technologies facilitent la diversit et le renouvellement constant de la documentation sur l esprit du lieu Transmettre l esprit du lieu 8 Reconnaissant que l esprit du lieu est transmis essentiellement par des personnes et que la transmission participe activement sa conservation nous d clarons que c est par la communication interactive et la participation des communaut s concern es que l esprit du lieu est sauvegard employ et enrichi La communication permet ainsi de garder l esprit du lieu vivant 9 Consid rant que les communaut s locales sont g n ralement les mieux plac es pour saisir l esprit du lieu surtout dans le cas des groupes culturels traditionnels nous soutenons qu elles devraient tre intimement associ es tous les efforts de conservation et de transmission de l esprit du lieu Les transmissions informelles r cits oraux rites performances apprentissages artistiques et artisanaux et formelles programmes ducatifs banques de donn es informatis es sites Internet trousses p dagogiques devraient tre encourag es car elles assurent non seule
53. el par les communaut s groupes et individus qui le cr ent l entretiennent et le transmettent sans leur avis personne ne peut d cider leur place si une expression ou pratique donn e fait partie de leur patrimoine Chapitre 3 Enjeux du patrimoine immat riel La d claration d Istanbul septembre 2002 et la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel octobre 2003 sont venues confirmer la position de plusieurs pays membres de l UNESCO quant la reconnaissance formelle du patrimoine culturel immat riel comme vecteur de l identit culturelle des peuples et assise la diversit a Contexte de mondialisation Facteur vital de l identit et de la diversit des peuples le patrimoine immat riel repr sente dans le contexte de la mondialisation un atout de taille pour lutter contre la tendance l uniformisation et la banalisation des cultures En soi la mondialisation n a pas que des effets pervers bien au contraire Elle est aussi une formidable occasion pour les peuples de s ouvrir au monde et d acc der des march s autrefois inaccessibles S ins rer dans la mondialisation ce n est pas perdre sa diff rence mais la cultiver Cette diff rence est fortement identitaire Les cultures tant constitu es de multiples identit s individuelles et collectives l identit dont il est question ici n est pas singuli re mais plurielle L exemple du Qu bec est fort loquent La soci t
54. emble de codes et de m urs qui r gulent les changes sociaux de mani re routini re Autrement dit aucune conduite ni aucune pens e partag e ne peut chapper une obligation de signification culturelle b Culture et sous culture Il existe des cultures et des sous cultures Si nous d finitions la culture comme un syst me complexe qui embrasse un vaste territoire ou une grande population nous proposons le concept de sous culutre qui va nous permettre d claircir les variations ce cette complexit selon des crit res locaux nationaux ou ceux des strates sociales Cette sous culture n existe pas toujours en harmonie avec la culture g n rale Les attitudes d une classe sociale opprim e peuvent refl ter un ressentiment contre celle qui la domine et aussi le sublimer en toute sorte de mythes fables et croyances Dans un m me pays ou dans la m me localit les groupes sociaux diff rents ethnie croyance etc peuvent contempler le monde selon des perspectives diff rentes Les usages sociaux du corps sont influenc s par les repr sentations et les utilisations du corps Ces derniers sont orient s selon certaines valeurs divergeantes selon les soci t s ou en foctions des groupes sociaux M me si on trouve beaucoup d antagonismes au sein dune culture ou une sous culture ses diff rents parties doivent tre int gr es avec un minimum d interd pendance pour que cette culture subsiste Aucune sous culture non plu
55. ente Convention sera soumise la ratification ou l acceptation des Etats membres de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture conform ment leurs proc dures constitutionnelles respectives 2 Les instruments de ratification ou d acceptation seront d pos s aupr s du Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Article 32 1 La pr sente Convention est ouverte l adh sion de tout Etat non membre de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture invit y adh rer par la Conf rence g n rale de l Organisation 2 L adh sion se fera par le d p t d un instrument d adh sion aupr s du Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Article 33 La pr sente Convention entrera en vigueur trois mois apr s la date du d p t du vingti me instrument de ratification d acceptation ou d adh sion mais uniquement l gard des Etats qui auront d pos leurs instruments respectifs de ratification d acceptation ou d adh sion cette date ou ant rieurement Elle entrera en vigueur pour chaque autre Etat trois mois apr s le d p t de son instrument de ratification d acceptation ou d adh sion Article 34 Les dispositions ci apr s s appliquent aux Etats parties la pr sente Convention ayant un syst me constitutionnel f d ratif ou non unitaire a en
56. epr sentative du patrimoine culturel immat riel de l humanit 2 Le Comit labore et soumet l approbation de l Assembl e g n rale les crit res pr sidant l tablissement la mise jour et la publication de cette liste repr sentative Article 17 Liste du patrimoine culturel immat riel n cessitant une sauvegarde urgente 1 En vue de prendre les mesures de sauvegarde appropri es le Comit tablit tient jour et publie une liste du patrimoine culturel immat riel n cessitant une sauvegarde urgente et inscrit ce patrimoine sur la Liste la demande de l Etat partie concern 2 Le Comit labore et soumet l approbation de l Assembl e g n rale les crit res pr sidant l tablissement la mise jour et la publication de cette liste 3 Dans des cas d extr me urgence dont les crit res objectifs sont approuv s par l Assembl e g n rale sur proposition du Comit celui ci peut inscrire un l ment du patrimoine concern sur la Liste mentionn e au paragraphe 1 en consultation avec l Etat partie concern Article 18 Programmes projets et activit s de sauvegarde du patrimoine culturel immat riel 1 Sur la base des propositions pr sent es par les Etats parties et conform ment aux crit res qu il d finit et qui sont approuv s par l Assembl e g n rale le Comit s lectionne p riodiquement et fait la promotion des programmes projets et activit s de caract re national sous r
57. es Martuccelli 1999 Pour l individu la socialisation est particuli rement intense durant ses premi res ann es Et c est pendant l enfance que l on voit le plus clairement la nature de la socialisation qui est dans son caract re d apprentissage un processus dint riorisation normative imaginative et valorative come l a d couvert Freud A l aide de chatiment et de r compense on transmet l enfant les normes et les techniques de conduites on lui enseigne accepter une structure sociale d termin e Quand le sujet socialis aura int rioris ces sch mas et se sera coverti en sujet socialisateur il est tr s probable qu inconsciemment il coop rera au maintien de la culture et de la structure sociale qu il a re ue tant petit C est pourquoi le processus de socialisation est si important dans la contuinit ou la discontinuit des syst mes sociaux C est dans la socialisation que Talcott Parsons trouve la vraie r ponse la double contingence de la vie sociale au fait que les individus tout en tant libres acceptent n anmoins de respecter les normes se liant alors entre eux par cette forme particuli re d obligation morale L accord entre les crit res normatifs et la personnalit des individus n est possible qu condition d tablir une sym trie troite entre la nature et l autorit morale pr sente dans la soci t et le contr le de soi l uvre chez les individus L une
58. es communaut s en particulier les communaut s autochtones les groupes et le cas ch ant les individus jouent un r le important dans la production la sauvegarde l entretien et la recr ation du patrimoine culturel immat riel contribuant ainsi l enrichissement de la diversit culturelle et de la cr ativit humaine Notant la grande port e de l activit men e par l UNESCO afin d tablir des instruments normatifs pour la protection du patrimoine culturel en particulier la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 Notant en outre qu il n existe ce jour aucun instrument multilat ral caract re contraignant visant la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel Consid rant que les accords recommandations et r solutions internationaux existants concernant le patrimoine culturel et naturel devraient tre enrichis et compl t s efficacement au moyen de nouvelles dispositions relatives au patrimoine culturel immat riel Consid rant la n cessit de faire davantage prendre conscience en particulier parmi les jeunes g n rations de l importance du patrimoine culturel immat riel et de sa sauvegarde Consid rant que la communaut internationale devrait contribuer avec les Etats parties la pr sente Convention la sauvegarde de ce patrimoine dans un esprit de coop ration et d entraide Rappelant les programmes de l UNESCO relatifs au patrimoine culturel immat riel notamment la
59. es pr ventives et planifier des solutions durables Nous recommandons que les organisations gouvernementales et non gouvernementales les associations patrimoniales locales et r gionales d veloppent des plans strat giques long terme pour mieux prot ger l esprit du lieu et son environnement De m me les habitants ainsi que les autorit s locales doivent tre sensibilis s la sauvegarde de l esprit du lieu pour faire face aux menaces dues aux transformations du monde actuel 5 Compte tenu que le partage de lieux investis d esprits diff rents augmente le risque de tensions et de conflits nous consid rons que ces sites n cessitent des plans de gestion sp cifiques adapt s au contexte pluraliste des soci t s multiculturelles modernes Comme les menaces de l esprit des lieux sont particuli rement lev es chez les groupes minoritaires autochtones et allochtones nous recommandons que ces groupes b n ficient prioritairement de politiques et de pratiques sp cifiques Sauvegarder l esprit du lieu 6 tant donn que dans la plupart des pays du monde d aujourd hui l esprit du lieu particuli rement ses composantes immat rielles ne b n ficie n1 de programmes d ducation formels ni de cadres de protection juridique nous encourageons fortement la mise sur pied de programmes de formation et l adoption de nouvelles lois destin es la conservation et la gestion de l esprit du lieu 7 Consid rant que les t
60. et 2 qui est situ sur le territoire d autres Etats parties cette convention Article 7 Aux fins de la pr sente convention il faut entendre par protection internationale du patrimoine mondial culturel et naturel la mise en place d un syst me de coop ration et d assistance internationales visant seconder les Etats parties la convention dans les efforts qu ils d ploient pour pr server et identifier ce patrimoine HI COMITE INTERGOUVERNEMENTAL DE LA PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL CULTUREL ET NATUREL Article 8 1 Il est institu aupr s de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture un Comit intergouvernemental de la protection du patrimoine culturel et naturel de valeur universelle exceptionnelle d nomm le Comit du patrimoine mondial Il est compos de 15 Etats parties la convention lus par les Etats parties la convention r unis en assembl e g n rale au cours de sessions ordinaires de la Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Le nombre des Etats membres du Comit sera port 21 compter de la session ordinaire de la Conf rence g n rale qui suivra l entr e en vigueur de la pr sente convention pour au moins 40 Etats 2 L lection des membres du Comit doit assurer une repr sentation quitable des diff rentes r gions et cultures du monde 3 Assistent aux s ances du Comit avec voix consultative
61. et l autre sont en dernier lieu de nature culturelle f L Economie de la culture Important cette partie du cours constitue la synth se des travaux de l atelier de formation des formateurs dans l interpr tation du patrimine immat riel organis du 21 au 27 novembre 2011 au Kef et Testour en Tunisie par s Les formateurs taient Jes s Bl zquez S nchez et Jos Mar a de Juan Alonso et Maria Angeles Mu oz Celdr n Il n existe pas de d finition unique de l conomie cr ative ni de consensus sur l ensemble des connaissances et activit s conomiques sur lesquelles reposent les industries cr atives L conomie cr ative affiche un potentiel de cr ation de richesse et d emplois tout en uvrant l inclusion sociale la diversit culturelle et au d veloppement humain La culture est un puissant moteur de l conomie mondiale elle a g n r des emplois et des revenus hauteur de 1 3 trillions de dollars US en 2005 Les industries culturelles repr sentent plus de 7 du PIB mondial Pendant les ann es 1990 le taux de croissance annuelle des industries culturelles tait deux fois sup rieur celui d autres industries de services et quatre fois sup rieur celle du secteur manufacturier dans les pays de l OCDE Les industries culturelles y compris les biens les services les activit s le tourisme culturel et les mus es contribuent significativement aux conomies qui se sont
62. eurs organismes comp tents pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel pr sent sur son territoire c d encourager des tudes scientifiques techniques et artistiques ainsi que des m thodologies de recherche pour une sauvegarde efficace du patrimoine culturel immat riel en particulier du patrimoine culturel immat riel en danger d d adopter les mesures juridiques techniques administratives et financi res appropri es visant 1 favoriser la cr ation ou le renforcement d institutions de formation la gestion du patrimoine culturel immat riel ainsi que la transmission de ce patrimoine travers les forums et espaces destin s sa repr sentation et son expression 11 garantir l acc s au patrimoine culturel immat riel tout en respectant les pratiques coutumi res qui r gissent l acc s des aspects sp cifiques de ce patrimoine iii tablir des institutions de documentation sur le patrimoine culturel immat riel et en faciliter l acc s Article 14 Education sensibilisation et renforcement des capacit s Chaque Etat partie s efforce par tous moyens appropri s a d assurer la reconnaissance le respect et la mise en valeur du patrimoine culturel immat riel dans la soci t en particulier gr ce 1 des programmes ducatifs de sensibilisation et de diffusion d informations l intention du public notamment des jeunes ii des programmes ducatifs et de formation sp cifiques au sein
63. exemple pendant la visite d un atelier d artisanat en fonctionnement l interpr tation aide les visiteurs s int resser la connaissance de l artisanat voire sa r alisation gr ce des stages des ateliers etc Principes 1 Il faut mettre en relation les objets interpr t s avec ce qui appartient l exp rience et la personnalit du public 2 C est une forme de communication qui repose sur l information mais 1l faut apporter du raisonnement mettre en relation poser des questions etc 3 Il faut mettre contribution autant de sens que possible pour susciter des r actions de la part des individus 4 L interpr tation aspire la provocation elle doit veiller la curiosit en mettant en exergue ce qui semble insignifiant 5 L interpr tation doit pr senter le tout et non les parties isol es les th mes doivent tre li s entre eux 6 Elle doit s adresser au grand public mais en tenant compte des caract ristiques de chaque type de public enfant adulte int r ts niveau de d tail Caract ristiques de l interpr tation y Elle s adresse au grand public Inspiratrice R cr ative Elle stimule les sens Provocatrice et motivante Ke RON OK Participative Interpr tation et communication Requiert un savoir faire communicationnel de la part de la personne pr sentant ou interpr tant le patrimoine Un guide de tourisme peut interpr ter le patrimoine ou plus simplement tr
64. figurent ou sont susceptibles de figurer sur les listes vis es aux paragraphes 2 et 4 de l article 11 Ces demandes peuvent avoir pour objet la protection la conservation la mise en valeur ou la r animation de ces biens 2 Les demandes d assistance internationale en application du paragraphe 1 du pr sent article peuvent aussi avoir pour objet l identification de biens du patrimoine culturel et naturel d fini aux articles 1 et 2 lorsque des recherches pr liminaires ont permis d tablir que ces derni res m ritaient d tre poursuivies 3 Le Comit d cide de la suite donner ces demandes d termine le cas ch ant la nature et l importance de son aide et autorise la conclusion en son nom des arrangements n cessaires avec le gouvernement int ress 4 Le Comit fixe un ordre de priorit pour ses interventions Il le fait en tenant compte de l importance respective des biens sauvegarder pour le patrimoine mondial culturel et naturel de la n cessit d assurer l assistance internationale aux biens les plus repr sentatifs de la nature ou du g nie et de l histoire des peuples du monde et de l urgence des travaux entreprendre de l importance des ressources des Etats sur le territoire desquels se trouvent les biens menac s et en particulier de la mesure dans laquelle ils pourraient assurer la sauvegarde de ces biens par leurs propres moyens 5 Le Comit tablit met jour et diffuse une liste des biens pour lesquels
65. ges tatouages scarifications mutilations et les parures bijoux coiffures et v tements Descamp 1986 Le corps est le reflet de sa culture notre corps est fa onn d velopp orient par la soci t dans laquelle nous vivons Entre le corps et la soci t le rapport est r ciproque si le corps est le premier de productions sociales c est en lui que la soci t se r fl chit et se symbolise Il n est pas de soci t sans savoirs du corps il n est pas de savoir de la soci t sans d chiffrement des corps Le corps est le premier et le plus naturel instrument de l homme Il est le premier et le plus naturel objet technique et en m me temps moyen technique de l homme Toutes les techniques corporelles mobilisent le corps dans sa dimension organique et l inscrivent dans un contexte socioculturel Marcel Mauss disait J entends par ce mot technique du corps les fa ons dont les hommes soci t par soci t d une fa on traditionnelle savent se servir de leur corps Ces techniques du corps peuvent tre catalogu es parmi les l ments du patrimoine culturel immat riel La technique est un acte traditionnel efficace Il faut qu il soit traditionnel et efficace Il n y a pas de technique et pas de transmission s il n y a pas de tradition C est en quoi l homme se distingue avant tout des animaux par la transmission de ses techniques et tr s probablement par leur transmission orale a Principe de classificati
66. gestion des ressources et les l ments r cr atifs d une for t d un parc etc de fa on mouvante et provocatrice afin d augmenter le plaisir pris par ce public et de lui permettre de mieux appr cier le site Dans l interpr tation du patrimoine immat riel il s agit tout simplement d appliquer les connaissances modernes en psychologie de l apprentissage aux pratiques touristiques orient es la mise en valeur du patrimoine naturel ou culturel tangible ou intangible On pourrait aussi bien l appeler Communication strat gique Certaines personnes font d j de l interpr tation m me sans avoir entendu parler de ce concept C est aujourd hui un outil en d veloppement constant appliqu au tourisme l ducation environnementale et la gestion culturelle Objectifs de l interpr tation L interpr tation apporte un contact privil gi et intime avec le patrimoine Elle le taille comme un diamant pour qu il puisse tre compris Elle favorise le d roulement d exp riences m morables avec le patrimoine Le public ne connaissant pas le patrimoine ne peut pas l affronter tout seul il vaut mieux pouvoir compter sur des personnes ou sur des mat riels voire sur les deux Elle tisse des liens entre le public le patrimoine et la communaut locale Elle provoque le d sir du contact et l apprentissage Elle veille la curiosit pour la connaissance Elle souligne la valeur de la diversit culturelle Par
67. i que les pratiques sociales ou spirituelles les coutumes les m tiers les savoir faire traditionnels et les autres formes et expressions immat rielles dans la protection et la mise en valeur des monuments et des sites du patrimoine mondial Elle souligne galement la n cessit d une approche multidisciplinaire et l utilisation de sources diversifi es pour mieux comprendre g rer et conserver le contexte La d claration de Foz Do Igua u de 2008 icomos r gion des Am riques pr cise que la sauvegarde des l ments mat riels et immat riels est fondamentale pour la pr servation de l identit des communaut s qui ont cr et transmis des espaces patrimoniaux Les nouvelles chartes sur les itin raires culturels et sur l interpr tation et la pr sentation d icomos labor es apr s de nombreuses consultations et pr sent es pour ratification la 16e assembl e g n rale accordent aussi une place importante au patrimoine intangible et spirituel des lieux En raison de l interd pendance du patrimoine mat riel et immat riel ainsi que du sens des valeurs et des l ments contextuels que le patrimoine immat riel donne aux objets et aux lieux icomos envisage l adoption d une charte consacr e sp cialement au patrimoine culturel immat riel des monuments et sites ce sujet nous encourageons la mise en place de d bats pour d finir un nouveau vocabulaire conceptuel qui ferait part des changements ontologiques de l
68. ifiques techniques administratives et financi res ad quates pour l identification la protection la conservation la mise en valeur et la r animation de ce patrimoine et e de favoriser la cr ation ou le d veloppement de centres nationaux ou r gionaux de formation dans le domaine de la protection de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel etd encourager la recherche scientifique dans ce domaine Article 6 1 En respectant pleinement la souverainet des Etats sur le territoire desquels est situ le patrimoine culturel et naturel vis aux articles 1 et 2 et sans pr judice des droits r els pr vus par la l gislation nationale sur ledit patrimoine les Etats parties la pr sente convention reconnaissent qu il constitue un patrimoine universel pour la protection duquel la communaut internationale tout enti re a le devoir de coop rer 2 Les Etats parties s engagent en cons quence et conform ment aux dispositions de la pr sente convention apporter leur concours l identification la protection la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel vis aux paragraphes 2 et 4 de l article 11 si l Etat sur le territoire duquel il est situ le demande 3 Chacun des Etats parties la pr sente convention s engage ne prendre d lib r ment aucune mesure susceptible d endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel vis aux articles 1
69. ine culturel immat riel n cessitant une sauvegarde urgente b la pr paration d inventaires au sens des articles 11 et 12 c l appui des programmes projets et activit s conduits aux niveaux national sous r gional et r gional visant la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel d tout autre objectif que le Comit jugerait n cessaire Article 21 Formes de l assistance internationale L assistance accord e par le Comit un Etat partie est r glement e par les directives op rationnelles pr vues l article 7 et par l accord vis l article 24 et peut prendre les formes suivantes a des tudes concernant les diff rents aspects de la sauvegarde b la mise disposition d experts et de praticiens c la formation de tous personnels n cessaires d l laboration de mesures normatives ou autres e la cr ation et l exploitation d infrastructures f la fourniture d quipement et de savoir faire g d autres formes d assistance financi re et technique y compris le cas ch ant l octroi de pr ts faible int r t et de dons Article 22 Conditions de l assistance internationale 1 Le Comit tablit la proc dure d examen des demandes d assistance internationale et pr cise les l ments de la demande tels que les mesures envisag es les interventions n cessaires et l valuation de leur co t 2 En cas d urgence la demande d assistance doit tre examin e en priorit par le Comit
70. ion d icomos Canada l occasion de la 16e assembl e g n rale d icomos et des c l brations marquant le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Qu bec les participants adoptent cette d claration de principes et de recommandations destin e la pr servation de l esprit du lieu par la sauvegarde du patrimoine mat riel et immat riel qui est envisag e comme un moyen novateur et efficace de d veloppement durable et social travers le monde Cette d claration s inscrit dans une s rie de mesures et d actions entreprises depuis quelques ann es par icomos pour sauvegarder et promouvoir l esprit des lieux principalement leur caract re vivant social et spirituel En 2003 icomos a consacr le symposium scientifique de sa 14e assembl e g n rale tenue Victoria Falls au Zimbabwe au th me de la conservation des valeurs sociales immat rielles de monuments et de sites Par la d claration de Kimberley de 2003 icomos s est engag tenir compte des composantes immat rielles m moires croyances appartenances savoir faire affects et des communaut s locales qui les portent et les conservent dans la gestion et la conservation des monuments et des sites r gis par la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 La d claration icomos de X i an de 2005 attire l attention sur la conservation du contexte d fini comme les l ments physiques visuels et naturels ains
71. ional d tudes pour la conservation et la restauration des biens culturels Centre de Rome du Conseil international des monuments et des sites ICOMOS et de l Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources UICN dans les domaines de leurs comp tences et de leurs possibilit s respectives pr pare la documentation du Comit l ordre du jour de ses r unions et assure l ex cution de ses d cisions IV FONDS POUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL CULTUREL ET NATUREL Article 15 l Il est cr un fonds pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel de valeur universelle exceptionnelle d nomm Le Fonds du patrimoine mondial 2 Le Fonds est constitu en fonds de d p t conform ment aux dispositions du r glement financier de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture 3 Les ressources du Fonds sont constitu es par a les contributions obligatoires et les contributions volontaires des Etats parties la pr sente convention b les versements dons ou legs que pourront faire 1 d autres Etats 11 l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture les autres organisations du syst me des Nations Unies notamment le Programme de d veloppement des Nations Unies et d autres organisations intergouvernementales iii des organismes publics ou priv s ou des personnes priv es c tout int r t d sur les ressources
72. ique d taill e Cette tude doit faire appel aux techniques les plus avanc es de protection de conservation de mise en valeur et de r animation du patrimoine culturel et naturel et correspondre aux objectifs de la pr sente Convention L tude doit aussi rechercher les moyens d employer rationnellement les ressources disponibles dans l Etat int ress Article 25 Le financement des travaux n cessaires ne doit en principe incomber que partiellement la communaut internationale La participation de l Etat qui b n ficie de l assistance internationale doit constituer une part substantielle des ressources apport es chaque programme ou projet sauf si ses ressources ne le lui permettent pas Article 26 Le Comit du patrimoine mondial et l Etat b n ficiaire d finissent dans l accord qu ils concluent les conditions dans lesquelles sera ex cut un programme ou projet pour lequel est fournie une assistance internationale au titre de la pr sente convention Il incombe l Etat qui re oit cette assistance internationale de continuer prot ger conserver et mettre en valeur les biens ainsi sauvegard s conform ment aux conditions d finies dans l accord VI PROGRAMMES EDUCATIFS Article 27 1 Les Etats parties la pr sente Convention s efforcent par tous les moyens appropri s notamment par des programmes d ducation et d information de renforcer le respect et l attachement de leurs peuples au patrimoine culturel et nat
73. is momentan ment r unis une volont infinie et un appel la communication des consciences Collectivement cette relation atteint son intensit la plus grande dans la f te individuellement dans le pari qui choisit dans la diversit des hasards sans aucune hustification Duvignaud 1980 p 71 Face aux mutations et sans dogmatisme nous essayons d explorer les l ments constitutifs du patrimoine immat riel local qui ne rel ve pas des vidences et des repr sentations conventionnelles ou cod es Certes la modernit avec sa nouvelle technologie s est attach e d truire tou ce que l on ne comprenait pas Mais derri re cette action d vastratrice la m moire collective poursuit son chemin de sauvegarde du patrimoine b C r monies et f tes Les c r monies et les f tes propres aux diff rents groupes sociaux offrent un terrain r v lateur des m canismes et des rouages du patrimoine immat riel La tendance de sacralisation et de ritualisation du patrimoine construit un espace de visibilit et de ritualisation de la culture autochtone Les c r monies et les f tes sont utilis es pour marquer l identit Elle d veloppe aussi la cr ation sociale de richesse et de valeur La f te locale facilite l exploitation des ressources patrimoniales produits de tirroir Par ailleurs elle assure la promotion du local La f te doit s inscrire dans le d veloppement local Elle se se rapporte au champ de la croy
74. ividuelle et sociale Bedhioufi Hafsi 2010 Danse des hommes et transgression sociale Cultures et Soci t s n 16 pp 94 95 Elias Canetti d crit la danse de la pluie des Indiens Pueblos comme suit ce sont des danses de multiplication destin es amener la pluie Les Indiens font pour ainsi dire sortir la pluie de sol en le pi tinant Le mart lement des pieds est comme la chute des gouttes Si la pluie vient tomber pendant la c r monie ils continuent danser sous la pluie La danse qui mime la pluie se change finalement en celle ci Un groupe de quelque quarante personnes aux mouvements rythmiques se transforme en pluie La pluie est le symbole de masse le plus important des populations pueblos Les nombreux proc d s magiques qui servent amener la pluie sont r sum s et intensifi s dans les danse de la pluie Elias Canetti Masse et puissance 1960 p 145 Ces danses n ont rien de sauvage ce qui tient la nature de la pluie La danse de la pluie met l accent sur la dispersion C est une cl mente que l on d sire non pas un animal dangereux abbatre non pas un ennemi odieux combattre Les danseurs s identifient aux anc tres qui sont chez eux pacifiques et bienveillants Musique et danse sont intimement li es La musique rituelle repr sente en Afrique un domaine labor et strictement organis Ces musiques sont souvent accompagn es de chor graphies Dans certains pays la musique rituelle est
75. l tait associ aux traditions populaires et laiss lui m me pour assurer sa reproduction et sa survivance Il est donc connu sous diff rents vocables et surtout consonance plut t p jorative patrimoine ethnologique arts et traditions populaires ou folklore Il ne pouvait tre que pratique populaire transmise par des porteurs de tradition et objet d tude ethnologique Du statut d archive il passe celui d acteur Depuis la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel de 2003 qui a force de trait international le patrimoine immat riel est consid r comme un agent actif non seulement de la conservation des cultures mais aussi de leur renouvellement et du maintien de la diversit culturelle dans le monde Il est dor navant per u comme un moyen efficace de lutte contre la mondialisation par le d veloppement d un sentiment d appartenance le soutien la cr ativit humaine et la revitalisation des groupes socioculturels Turgeon L Du mat riel l immat riel Nouveaux d fis nouveaux enjeux Ethnologie fran aise 3 2010 Vol 40 p 389 399 Cette constatation d note l importance du patrimoine imat riel dans une conception co touristique aujourd hui Les soci t s africaines et du sud de la m dit rran es les ex colonis es ont connu des plans de d veloppement des expropriations des r formes agraires des investissements de la scolarit
76. la vie commune D crire comment les grandes instances de la vie lamort l ros la faim la pol mique gu ri re peuvent intervenir dans ce territoire Et probablement limiter l exercice des fonctions ou des structures pour donner une place aux activit s inutiles et d livr es de toute finalit Duvignaud 1980 p 24 25 Bibliographie Ai kawa Faure Noriko 2009 From the Proclamation of Masterpieces to the Convention for the Safeguarding of Intangible Cultural Heritage in Laurajane Smith et Natsuko Akagawa eds Intangible Heritage Londres et New York 13 44 Alexander Christopher 2004 The Nature of Order Vol 1 The Phenomenon of Life Berkeley Center for Environmental Structure Alivizatou Marilena 2008 Contextualizing ich in Heritage Studies and Museology International Journal of Intangible Heritage 3 44 54 Amirou R 2000 Imaginaire du tourisme culturel Paris PUF AMSELLE J L 1990 Logiques m tisses Anthropologie de l identit en Afrique et ailleurs Paris Payot AMSELLE J L 2001 Branchements Anthropologie de l universalit des cultures Paris Flammarion APPADURAI A 1996 Modernity at Large Cultural Dimensions of Globalization Minneapolis University of Minnesota Press Trad Fran aise 2001 Apr s le colonialisme Les cons quences culturelles de la globalisation Paris Payot Appadurai Arjun 2005 Apr s le colonialisme les cons quences culturel
77. le de protection de conservation et de mise en valeur 6 MAILLON Implication publique et priv e en mati re de conservation et de mise en valeur du patrimoine 7 MAILLON Implication des NTIC La Cha ne de Valeur Gestion des ressources humaines D veloppement technologique R amp D 6 L n g gg g O Sch ma extrait du livre de Michael Porter l Avantage concurrentiel 4 maillon ds TT d LE il 5 maillon 7 maillon mise en valeur gestion du nouvelles patrimoine technologies Analyse de la cha ne de valeur du patrimoine propos e par le R seau d experts en patrimoine du Campus d excellence internationale des universit s d Andalousie Universit de Ja n 2010 Le processus de la chaine des valeurs Cr ation Production Distribution mm Consommation L aboutissement de la chaine des valeurs est un exercice p rieux Il demande l obtension d un label pour un produit Ce label est per u et c l br dans plusieurs cas comme une garantie de qualit et d authenticit Le label est le premier pas dans le processus de changement du statut patrimonial et de sa preservation Mais cette tape ne garantit en rien la mise en uvre d un syst me de gestion Garantir la conservation mat rielle et fonctionnelle du patrimoine est la deuxi me tape Chapitre 2 Culture et patrimoine a Le patrimoine objet de controverse Le patrimoine est un marqueur de l identi
78. le et une raison sociale parce que la personne en nous est travers e par l institution et ses imaginaires C est d ailleurs se sont les usages sociaux du corps qui r sistent le plus fortement la culture monde car consommer les m mes musiques les m mes informations et les m mes spectacles ne signifie pas que ces m mes objets de consommation s incorporent selon des imaginaires semblables Dans ce registre d analyse nous essayons de proposer quelques exemples Marc Alain Descamps disait dans son livre L invention du corps 1986 que l on doit reconnaitre que le corps est un fait social total Rien ne lui est tranger puisque rien ne peut tre fait sans lui Donc le corps peut se reproduire plusieurs niveaux Le corps s exprime il transpire ternue tousse crache baille ou crie Ces diff rents actes d expression ne peuvent devenir un langage que s il y a un syst me de communication donc un code le langage verbal est le propre de l homme Mais les tres humains communiquent aussi non verbalement avec leurs corps Le corps humain parle par lui m me Il le fait par sa taille et son poids images et psychologies des grands et des petits des gros et des laigres par la forme de son visage c est dire par tout son tre dans ce qu il a de stable et de naturel Vient s ajouter tous les l ments tous les l ments de la socialisation les art facts culturels li s au corps peintures et maquilla
79. les de la globalisation Paris Payot Aug M 1992 Non lieux introduction une anthropologie de la surmodernit Paris Seuil Augustin J P 1995 Sport g ographie et am nagement Paris Nathan coll Fac Barthes Roland 1970 L empire des signes Gen ve Skira BASTIDE R 1960 Probl mes de l entrecroisement des civilisations et de leurs uvres in GURVITCH G dir Trait de sociologie Paris PUF 315 330 Bedhioufi H 2000 Corps et traditions islamiques divisions ontologiques et ritualit s du corps Noir sur Blanc Edtions Bedhioufi H 2010 Corps et traditions islamiques les usages sociaux du corps Les Editions Universitaires Europeennes Bedhioufi H 2010 Danse des hommes et trasgressions sociales cultures et soci t s n 16 93 101 Blake Janet 2009 unesco s 2003 Convention on Intangible Heritage The Implications of Community Involvement in Safeguarding in Laurajane Smith et Natsuko Akagawa eds Intangible Heritage Londres et New York 45 73 Bourdieu Pierre 1980 Le sens pratique Paris Minuit Choay Fran oise 1999 L all gorie du patrimoine Paris Le Seuil CHOMSKY N 2003 Hegemony or Survival America s Quest for Global Dominance New York Metropolitan Books Claval Paul 2003 Sens patrimoniaux dans le monde in Maris Gravari Barbas et Sylvie Guichard Anguis eds Regards crois s sur le patrimoine dans le monde l aube du
80. ment int rieur Article 5 Comit intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immat riel 1 Il est institu aupr s de l UNESCO un Comit intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immat riel ci apr s d nomm le Comit Il est compos de repr sentants de 18 Etats parties lus par les Etats parties r unis en Assembl e g n rale d s que la pr sente Convention entrera en vigueur conform ment l article 34 2 Le nombre des Etats membres du Comit sera port 24 d s lors que le nombre d Etats parties la Convention atteindra 50 Article 6 Election et mandat des Etats membres du Comit 1 L lection des Etats membres du Comit doit r pondre aux principes de r partition g ographique et de rotation quitables 2 Les Etats membres du Comit sont lus pour un mandat de quatre ans par les Etats parties la Convention r unis en Assembl e g n rale 3 Toutefois le mandat de la moiti des Etats membres du Comit lus lors de la premi re lection est limit deux ans Ces Etats sont d sign s par un tirage au sort lors de cette premi re lection 4 Tous les deux ans l Assembl e g n rale proc de au renouvellement de la moiti des Etats membres du Comit 5 Elle lit galement autant d Etats membres du Comit que n cessaire pour pourvoir les postes vacants 6 Un Etat membre du Comit ne peut tre lu pour deux mandats cons cutifs 7 Les Etats membres
81. ment la sauvegarde de l esprit du lieu mais aussi plus important encore le d veloppement durable et la vitalit de la communaut 10 Reconnaissant que la transmission interg n rationnelle et que la transmission transculturelle sont des composantes importantes pour la sauvegarde et la diffusion de l esprit du lieu nous recommandons l association et la participation des jeunes g n rations et des diff rents groupes culturels en lien avec le site l laboration de politiques de protection et la gestion de l esprit du lieu Questionnement pour conclure Nous abordons cette question de patrimoine immat riel sous l angle d un r investissement local qui se prolonge dans le g n ral Il faut probablement une d marche diff rente pour d crire et comprendre les l ments constitutifs de notre patrimoine immat riel De nos jours la culture est devenue un instrument de gouvernement et de contr le des mes Jean Duvignaud Le jeu du jeu 1980 p 17 L institution veut contr ler les manifestations culturelles telles que les f tes la cr ation artistique les c r monies religieuses et les formes de jouissances individuelles ou collectives Comment peut on de se d tacher de cette emprise politique qui entrave parfois la r alisation d un projet cotouristique qui prend en cons d ration la valorisation d l ments immat riels du patrimoine immat riel La lecture savante nous autorise poser la question suiv
82. modernis es et ont progress PATRIMOINE CULTUREL CAT GORIES CULTUREL INTANGIBLE ji f ui Tangible Intangible Industries Culturelles Tourisme culturel le tourisme culturel repr sente 40 des recettes du tourisme mondial en 2007 OMT Le patrimoine et notamment le Patrimoine mondial de l UNESCO produit des recettes gr ce aux visites la vente de produits d artisanat de musique et de produits culturels tout en cr ant des emplois pour les communaut s Le tourisme international repr sentait environ 10 du PIB de l UE en 2004 2009 LUR v Au Mali le secteur de la culture repr sentait 5 8 de l emploi en 2004 et 2 38 du PIB en 2006 Rapport de la CE 2007 y La production d artisanat au Maroc repr sente 19 de son PIB y compris les exportations estim es 63 millions de dollars y LE DILEMME DE LA CULTURE o En principe l conomie et la culture semblent tre des domaines qui sont souvent consid r s comme oppos s Paul Du Gay 1977 Production de la culture Cultures de la production o De cette fa on l conomie est per ue comme un travail productif et de la culture comme une activit de ralenti et improductif vY L activit conomique est mat rielle tangible et mesurable lt S La culture une activit intangibles et impond rables La Culture est per u diff remment parce qu elle procure des avantages materielles et surtout imma
83. ndations raz de mar e Le Comit peut tout moment en cas d urgence proc der une nouvelle inscription sur la liste du patrimoine mondial en p ril et donner cette inscription une diffusion imm diate 5 Le Comit d finit les crit res sur la base desquels un bien du patrimoine culturel et naturel peut tre inscrit dans l une ou l autre des listes vis es aux paragraphes 2 et 4 du pr sent article 6 Avant de refuser une demande d inscription sur l une des deux listes vis es aux paragraphes 2 et 4 du pr sent article le Comit consulte l Etat partie sur le territoire duquel est situ le bien du patrimoine culturel ou naturel dont il s agit 7 Le Comit avec l accord des Etats int ress s coordonne et encourage les tudes et les recherches n cessaires la constitution des listes vis es aux paragraphes 2 et 4 du pr sent article Article 12 Le fait qu un bien du patrimoine culturel et naturel n ait pas t inscrit sur l une ou l autre des deux listes vis es aux paragraphes 2 et 4 de l article 11 ne saurait en aucune mani re signifier qu il n a pas une valeur universelle exceptionnelle des fins autres que celles r sultant de l inscription sur ces listes Article 13 1 Le Comit du patrimoine mondial re oit et tudie les demandes d assistance internationale formul es par les Etats parties la pr sente Convention en ce qui concerne les biens du patrimoine culturel et naturel situ s sur leur territoire qui
84. nse rev t diff rentes modalit s d expression selon les conjonctures de la mise en sc ne de la vie colective Lachab M 2010 les jalons d une construction sociale du corps en Tunisie in Les tratiques physiques et sportives des tunisiens regards crois s Elle prend des formes sacr es exerc es comme des usages coutumiers et des formes profanes pratiqu es dans le cadre des f tes La danse agit parfois comme facteur de r gulation des rapports homme femme Bedhioufi H 2010 danse des hommes et trasgressions sociales cultures et soci t s Les usages du corps traditionnels subsistent toujours dans nos soci t s dans le cadre des f tes des c r monies fun bres des activit s culinaires etc Des pratqiues anciennes sont toujours d actualit es f tes mystiques f tes religieuses jeux traditionnels transcriptions sur la peau usages de produits cosm tiques etc Ces pratiques utiles cotoient d autres inutiles Jean Duvignaud disait ce propos Il fallait que l homme acqui re la conscience de l inutile et du rien qu il d couvre au cours de l une de ces ruptures que sugg re par ailleur la f te de la b ance dans la dur e qu elle implique comment la conscience et l tre entier peuvent tre travers s par une volont dont on prouve la force sans en conna tre l id e Nous ferons l option qu au cours des ces b ances dans la dur e d effectue une quation entre deux l ments distincts ma
85. nt ritualit du chagrin et du deuil en Afrique Noire Nouvelle revue d Ethnopsychiatrie n 10 pp 11 44 La f te Kupala de Kupati se baigner avait lieu au solstice d t et comportait l allumage rituel des feux et une baignade collective On confectionnait une idole en paille kupala habill e comme une femme et on la pla ait sous le tronc de l arbre coup d pouill de branches et enfonc e dans la terre Chez les Slaves de la Baltique les femmes coupaient et pr paraient seules l arbre sacr un bouleau et on lui offrait des sacrifices Le bouleau repr sentait l Arbre Cosmique qui reliait la terre au Ciel Mircea Eliade Histoire des croyances et des id es religieuses IIT 1983 Nous pointons quatre foctions de la f te contemporaine a Production de l identit individuelle b Affirmation d une corporalit des individus la consommation alimentaire c Construction des id ologies territoriales brassage de population ouverture globale d veloppement du tourisme d Marketing territorial Penser la f te aujourd hui d passe les strat gies individuelles et collectives La f te pose les jalons d une r flexion sur les loisirs et la marchandisation elle rev t aujourd hui d un poid conomique c Le corps un marqueur socio culturel La personne ne peut se d finir que par des faisceuax de rapports et de relations par l ensemble des mod les et des lois qui en fait une personne mora
86. nt et de restitution des donn es th ories ethnologiques associ es au patrimoine Elle tient compte aussi des enjeux politiques du travail scientifique politiques publiques de sauvegarde du patrimoine tourisme gestion des espaces culturels propri t intellectuelle En fin l action de valorisation touche les formes d expression populaires associ es au champ classique du folklore conte musique art populaire nouvelles formes d expression urbaine l gendes litt rature m dia danse f tes rituels et interroge la m moire culture mat rielle sant religion et cultures corporelles Pour rester vivant le patrimoine culturel immat riel doit tre pertinent pour la communaut constamment recr et transmis d une g n ration l autre Par ailleurs certains l ments du patrimoine culturel immat riel risquent certes de mourir ou de dispara tre si l on ne leur vient pas en aide mais sauvegarder ne signifie pas prot ger ou conserver au sens ordinaire Elle est plut t l adaptation de nos pratiques et de nos traditions notre environnement C est le r le des populations dans la d marche cr atrice Donc la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel est l action de transmettre du savoir du savoir faire et du sens La part la plus importante de la sauvegarde du patrimoine immat riel consiste maintenir leur r le quotidien dans la soci t Il est galement essentiel que survivent par exemple des occasion
87. nt les alliances public priv et la participation de la soci t civile voire en d veloppant des protocoles de cr ativit reposant sur les trois T Technologie Talent et Tol rance v La cr ativit reste une ressource encore peu exploit e g Analyse de l conomie de la culture Le R seau d experts en patrimoine du Campus d excellence internationale des universit s d Andalousie Universit de Ja n 2010 propose une analyse de la cha ne de valeur du patrimoine Il propose 7 maillons ou tapes 1 MAILLON Prise de conscience du sens et de l importance du patrimoine Connaissance tude et recherche de ses composantes afin d en d finir le contexte g ographique historique conomique et culturel 2 MAILLON Tutelle et protection des valeurs et des l ments paysagers de production architecturaux urbanistiques et ethnologiques du patrimoine gr ce des textes l gislatifs 3 MAILLON Activit ducative et formative dans les domaines li s au patrimoine 4e MAILLON Intervention sur les l ments patrimoniaux afin d en garantir le bon tat conservation ou pour les remettre en tat en cas de d gradation restauration 5 MAILLON Intervention visant doter de contenu de fonctionnalit et de productivit aussi bien conomique que culturelle les valeurs et autres l ments constitutifs du patrimoine et les faire conna tre afin de sensibiliser le public concernant la n cessit de tutel
88. nt les modalit s de construction identitaire individuelle et collective Objectifs du cours A travers la lecture et la compr hension individuelle du cours support non exclusif d information et le travail collaboratif avec les pairs l apprenant arrive Int grer les savoirs th oriques sur le patrimoine immat riel dans une nouvelle lecture de son propre patrimoine immat riel autochtone R aliser des grilles de lectures du patrimoine immat riel des diff rentes r gions des apprenants diff rences et similitudes Proposer une gamme d l ments du patrimoine immat irel servant de support la valorisation de l co tourisme Chapitre 1 Arts et traditions populaires regards crois s a La culture d bats scientifiques et m thodologiques La culture est l ensemble de connaissances et de comportements techniques cnomiques rituels religieux sociaux etc qui caract rise une soci t humaine Il n existe pas d homme sans culture l id e d un homme l tat de nature correspond une hypoth se philosophique Le mot culture est compris aussi comme synonyme d ethnie de soci t ou de civilisation On a toujours entendu par ce dernier terme charg d thnocentrise l tat auquel sont parvenues quelques cultures au cours de l histoire humaine Pour certains ce qui distingue une civilisation d une culture est la r volution urbaine c est dire l apparition d
89. nvention de la protection du patrimoine mondial culturel et naturel 1972 Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat riel 2003 La d claration du Qu bec Questionnement pour conclure Bibliographie Pr sentation du cours L objectif du cours est de poser les jalons d une r flexion purielle sur le patrimoine immat riel Ce derni r n est pas mis distance comme lieu utopique mais refl te au contraire la complexit de la diversit patromoniale dans les soci t s contemporaines m diterran enes et africaines Il faut nuancer le propos avec deux remarques La premi re concerne les niveaux d analyse anthropologiques et ethnologiques des fonctions nouvelles du patrimoine immat riel et l mergeance de ce concept de patrimoine immat riel la place du tradition populaire La cr ation de ce nouveau paradigme facilite t 11 son int gration dans une approche de valorisation de l co tourisme La seconde remarque questionne l interpr tation du patrimoine comme socle de valorisation du patrimoine immat riel Nous insistons sur le lien croissant entre co tourisme et patrimoine immat riel Ce dernier se rapporte encore au champ de la croyance de la religion et des repr sentations L usage social du patrimoine immat riel est aussi une occasion de communiquer des valeurs inscrit dans le temps incarnant les valeurs plus fondamentales de l humain Cette fonction perdure tandis qu volue
90. on des techniques du corps b Division des techniques du corps entre les sexes c Variation des techniques du corps avec les ges d Classement des techniques du corps par rapport au rendement e Transmission de la forme des techniques f Enum ration biographique des techniques du corps g Techniques de la naissance et de l obst trique h Techniques de l enfance i Techniques de l adolescence j Techniques de l ge adulte Lire la ressource compl mentaire article de Marcel Mauss sur les techniques du corps Toute pratique sociale est la fois mise en jeu du corps mais par la m me production du corps dirig e par et pour une soci t donn e La sociologie des usages sociaux du corps empreinte deux axes dont l un est l exploitation des ritualisations et perp tuations des repr sentations des valeurs des normes et de la conformation du corps r el un corps id al Elle permet d appr hender les apparences les marquages les r gles de conduites et d attitude mais on pourrait galement ajouter le r le des sciences et des savoirs sur le corps La deuxi me voie dinvestigation est alors l tude de ce niveau le plus fondamental celui o le corps travers sa mise en jeu r p t e comme outil est simultan ment produit comme forme corporelle d termin e Christine Detrez la construction sociale du corps 1998 Le corps a triomph de deux difficult s disait Fran ois Dagognet a comment ave
91. on ne pourra d passer 1 de sa contribution au budget ordinaire de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture 2 Toutefois tout Etat vis l article 31 ou l article 32 de la pr sente convention peut au moment du d p t de ses instruments de ratification d acceptation ou d adh sion d clarer qu il ne sera pas li par les dispositions du paragraphe 1 du pr sent article 3 Un Etat partie la convention ayant fait la d claration vis e au paragraphe 2 du pr sent article peut tout moment retirer ladite d claration moyennant notification du Directeur g n ral de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture Toutefois le retrait de la d claration n aura d effet sur la contribution obligatoire due par cet Etat qu partir de la date de l assembl e g n rale des Etats parties qui suivra 4 Afin que le Comit soit en mesure de pr voir ses op rations d une mani re efficace les contributions des Etats parties la pr sente convention ayant fait la d claration vis e au paragraphe 2 du pr sent article doivent tre vers es sur une base r guli re au moins tous les deux ans et ne devraient pas tre inf rieures aux contributions qu ils auraient d verser s ils avaient t li s par les dispositions du paragraphe 1 du pr sent article 5 Tout Etat partie la convention qui est en retard dans le paiement de sa contribution obligatoire ou volontair
92. onomies donc l autonomie des territoires Au m me titre que les richesses naturelles les l ments constitutifs du patrimoine immat riel sont des ressources d velopper et exploiter La protection du patrimoine et la p servation des identit s culturelles dans un contexte de d veloppement touristique constituent des d fis qui peuvent s noncer sous forme de questios y Comment concilier l exigence de permettre l acc s des sites au plus grand nombre et la n cessit de sauvegerder ce patrimoine pour les g n rations futures v Comment faire en sorte que le tourisme contribue enrichir le patrimoine culturel intangible par en particulier la stimulation de la cr ativit dans les domaines des arts et de l artisanat v Comment em cher par l activit touristique l rosion des identit s culturelles et favoriser leur sauvegarde et leur enrichissement v Comment les communaut s locales peuvent elles accueillir les touristes et g rer leur flux pour maitrise le rythme de l interaction culturelle v Comment mieux int resser conomiquement ces communaut s au d veloppement touristique v Comment faire pr valoir une dimension ethique du tourisme activit conomique et humaine o les populations de site soient respect es et non exploit es comme des attractions Lassana Ciss 2007 pp 45 46 Les ressources du patrimoine repr sentent un potentiel conomique souvent ign
93. oque international Mutations des industries de la culture de l information et de la communication La Plaine St Denis 25 27 Septembre 2006 http www observatoire omic org colloque icic pdf Dorin2 2 pdf Duvignaud J 1973 F tes et civilisations Weber Elias N 1973 La civilisation des m urs Paris Calmann L vy Fabre Daniel 2000 Domestiquer l histoire ethnologie des monuments historiques Paris Editions de la Maison des sciences de l homme GEERTZ C 1988 Works and Lives the Anthropologist as Author Cambridge Polity press Trad fran aise 1996 Ici et l bas l anthropologue comme auteur Paris M taili Genest Bernard et Camille Lapointe 2004 Le patrimoine culturel un capital social et conomique Qu bec gouvernement du Qu bec GOURNAY B 2002 Exception culturelle et mondialisation Paris Presses de Sciences Po Groupe conseil 2000 sous la pr sidence de Roland Arpin La politique du patrimoine culturel du Qu bec Notre patrimoine un pr sent du pass Qu bec Communications Science Impact 10 12 GRUZINSKI S 1999 La pens e m tisse Paris Fayard Heinich Nathalie 2009 La fabrique du patrimoine Paris ditions de la Maison des sciences de l homme HERSKOVITS M LINTON R amp REDFIELD R 1936 Memorandum on the Study of Acculturation American Anthropologist vol 38 1 149 152 Icomos 2003 Proceedings of the 14th General Assembly and Scientific S
94. or Comme pour les richesses naturelles il importe cependant d utiliser ces ressources judicieusement dans une perspective de d veloppement durable Les savoirs et savoir faire techniques scientifiques et artistiques sont autant de potentialit s qui peuvent tre la source de projets structurants tant sur le plan national que sur le plan local ou r gional Toutes fois les soci t s traditionnelles contraintes par leurs conditions de pauvret souvrir au tourisme aux prix d un d racinement in vitable La rencontre avec un lieu caract re patrimonial d passe la simple curiosit et devient une forme de p lerinage touristique La m diatisation d termine une renomm e aupr s du grand public d une partie d termin e et ponctuelle du patrimoine conduisant sa surconsommation et en particulier en ce qui concerne les grandes expositions d art on les soustrayant de son contexte pour en faire un pur v nement m diatique Par ailleurs la divilgation travers les moyens de communication de masse oriente les choix du public et des visiteurs en mati re de fr quentation patrimoniale Il est imortant de souligner que le touriste consomme le patrimoine mais en m me temps et de fa on contradictoire lui permet de vivre travers de multiples retomb es Une question s impose qu on parle de la commercialisation du patrimoine si le tourisme n existait pas combien de style de vie de traditions et pratiques auraient t
95. ou ressenties implicitement en tant que traditions populaires par la soci t porteuse de cette culture c est une part du travail de l anthropologue de les caract riser et de les d finir Kroeber 1964 p 104 La diversit des cultures n est pas d pendante de la diversit raciale et que d ailleurs il y a plus de cultures que de race Chaque culture est dessin e par un contexte g ographique social historique particulier Le probl me de la diversit culturelle existe aussi au sein de chaque soci t dans tous les groupes qui la constituent castes classes milieux professionnels ou confessionnels La cutlure est un mod le Tout ce que l individu fait pense et ressent peut s analyser non seulement partir des formes de comportement qui appartiennet son organisme biologique mais partir d un mode de comportement g n ral qui ressort la soci t La culture peut tre consid r e comme l ensemble des repr sentations et des valeurs qui se donnent une soci t et qui conf rent un sens et une orientation aux actions La culture a plusieurs dimensions 1 La culture est une d finition de la nature elle est un syst me cognitif permettent d appr hender le monde de fa on partag e 2 Elle est aussi une morale dans la mesure o elle d finit et hi rarchise des valeurs elle dit ce qui est bien beau juste et produit ainsi un ensemble de motifs d action 3 Elle est aussi un ens
96. patrimoine Important cette partie du cours constitue la synth se des travaux de l atelier de formation des formateurs dans l interpr tation du patrimine immat riel organis du 21 au 27 novembre 2011 au Kef et Testour en Tunisie par C aecid Les formateurs taient Jes s Bl zquez S nchez et Jos Maria de Juan Alonso et Maria Angeles Mu oz Celdr n L interpr tation est l art d expliquer la place de l homme dans son milieu afin d augmenter la conscience du visiteur concernant l importance de cette interaction et d veiller chez lui un d sir de contribuer la conservation de l environnement Don Aldridge 1973 C est l art de r v ler in situ le sens du patrimoine au public visitant ces sites pendant son temps libre public non captif L interpr tation est un processus cr atif de communication c est l art de r v ler in situ le sens du legs naturel ou culturel au public visitant ces sites pendant son temps libre Freeman Tilden 1952 L interpr tation est une activit ducative qui pr tend donner certaines explications ou clarifier certaines relations par l utilisation d objets d origine gr ce un contact direct ou des illustrations sans se limiter donner simplement des informations sur les faits Division des Parcs et For ts du Massachussetts L interpr tation est une activit ducative qui r v le aux visiteurs les traits naturels et culturels la
97. qu b coise en effet s est form e au cours des si cles au contact des nombreuses communaut s autochtone francophone anglophone italienne grecque asiatique et autres qui ont habit d velopp et model le pays Si pendant longtemps l identit a t d finie par rapport soi partir de ses propres traditions elle est de plus en plus consid r e comme d coulant aussi de l Autre c est dire d emprunts faits d autres cultures C est ce que certains sp cialistes appellent le m tissage des cultures La diversit culturelle est d sormais per ue comme une source d innovation de cr ativit et de richesse conomique Cette diversit se manifeste dans la vie sociale et conomique des villes et des campagnes Elle se d couvre travers des pratiques port es par des hommes et des femmes des individus et des groupes qui en sont les d tenteurs et les agents de transmission Dans ce contexte le citoyen ou le groupe est consid r comme un praticien de la culture dans son milieu C est travers lui ou travers le groupe que ce d veloppe le sentiment d appartenance au milieu L enjeu n est donc pas que culturel il est aussi social la culture de proximit tant un important facteur de coh sion sociale d ancrage au territoire b D veloppement conomique Le patrimoine immat riel peut aussi servir de levier au d veloppement conomique Il favorise la diversification des c
98. qui ne contient que des droits et charges appr ciables en argent et le capital des conomistes sont une seule et m me chose qui se rattache un individu singulier dans un univers exclusivement marchand Barth l my Nieddu Vivien 2004 341 Un patrimoine social s accorde avec les travaux des chercheurs r mois Barr re et al 2001 pour qui un patrimoine est l ensemble des l ments mat riels et immat riels qui concourent maintenir et d velopper l identit et l autonomie de son titulaire dans le temps et dans l espace par l adaptation au milieu volutif ainsi ce terme incorpore l id e de conservation et de transmission 1l est pr f rable celui de capital social trop connot au registre de la production celui de la mise en valeur avec destruction cr atrice et appropriation La principale pr cision qui a t apport e est de ne pas inclure les r gles ou institutions dans le patrimoine social ce titre la distinction faite entre r gles et ressources est essentielle les r gles ne sont pas des ressources m me s il n y a pas de ressources sans r gles et si toutes les r gles se rapportent des ressources Bernard Billaudot Le territoire et son patrimoine G ographie conomie soci t 1 2005 b Le patrimoine immat riel La mondialisation culturelle a pr par e l emergence d une nouvelle d finition du patrimoine Ce dernier longtemps associ aux beaux
99. r cits oraux documents crits rituels festivals m tiers savoir faire valeurs odeurs qui servent tous de mani re significative marquer un lieu et lui donner un esprit nous demandons ce que tout projet de conservation et de restauration de monuments de sites de paysages de routes de collections et d objets et ce que toute l gislation sur le patrimoine culturel tiennent compte autant des composantes mat rielles que des composantes immat rielles de l esprit du lieu 2 Puisque l esprit du lieu est complexe et multiforme nous demandons aux gouvernements et organismes patrimoniaux d exiger la composition d quipes multidisciplinaires de chercheurs et de praticiens traditionnels afin de mieux comprendre pr server et transmettre l esprit du lieu 3 Sachant que l esprit du lieu est un processus construit et reconstruit pour r pondre aux besoins de continuit et de changement des communaut s nous soutenons qu il peut varier avec le temps et d une culture une autre en fonction de leurs pratiques m morielles et qu un m me lieu peut poss der plusieurs esprits et tre partag par diff rents groupes Identifier les menaces de l esprit du lieu 4 tant donn que les changements climatiques le tourisme de masse les conflits arm s et le d veloppement urbain conduisent des transformations et des ruptures dans les soci t s il nous faut mieux comprendre les menaces afin de prendre des mesur
100. r pond la juoissance individuelle Et parfois la c l bration collective appara t peut interessante Fun raile f te Les fun raille f te sont coup sur les plus surprenantes dans la culture negro africaine de toutes les f tes elles ne peuvent concerner le bon mort vieillard riche de bien de vertus et de prog niture qui a d ment pr par sa mort moralement socialement mat riellement en accumulant le mil ou le r1z les jarres de vin de palme ou de bi re de mil le cheptel du sacrifice Une foule immense viendra lui rendre hommage et entour de tous les attributs de sa r ussite sociale il tr nera au milieu de sa concession ou de la place du village pr sidant solennellement ses propres fun railles Sans doute les proches resteront sur une r serve pleine de dignit Mais l all gresse ne tardera pas clater chez les autres avec chants danses rythmes endiabl s des tambours cris et vocif rations beuveries interminables et plantureux repas On se livrera des congratulations ostentatoires autant que bruyantes on tirera de tous les c t s des coups de fusil de traite qui d gagent une paisse fum e on commetra des actes les plus scabreux et on changera les plaisanteries les plus lubriques pour soulever les rires Bref dans la certitude que le d funt ira rejoindre les anc tres la collectivit communique d j dans la liesse de la renaissance venir Louis Vincent Thomas Le on pour l occide
101. r la th orie diffusionniste Selon cette derni re il faut retracer l histoire culturelle d une soci t pour comprendre ses cract ristiques actuelles tant pos que celle ci ont t emprunt ses pour la plupart d autres cultures Pour cette th orie les inventions ont t relativement rares et que les emprunts provenaient donc de centres de diffusion ou foyers culturels en nombre limit Les usages les traditions les croyances la litt rature orale et l art populaire des soci t s criture sont tudi s par le folkloriste Il se distingue de l thnologue rural par les m thodes employ es mais surtout par la perspective envisag e il attache plus d importance la collecte au classement et l tude compar e des faits culturels qu leur interpr tation Il est souvent tourn vers le pass et vers la recherche des survivances En fonction de contradictions internes de contraintes ext rieures ou d une conjonction des ces deux facteurs une soci t peut voluer et basculer brutalement ou en passant par des fromules de transition d un mode de production un autre La culture est La culture comme processus de transmission c est par l existance de la culture et de traditions culturelles que la vie sociale humaine diff re fondamentalement de la vie sociale des autres esp ces animales La transmission de mani res acquises de penser de sentir et d agir qui constitue le
102. r un espace temps privil gi pour revisiter un h ritage La cr ation artistique reste le viatique irrempla able de la rencontre Le voyage dans le temps et dans l espace permet de puiser dans des racines et de cr er de nouveau Le changement culturel impose d apprendre collectivement Le d sir renouer avec l tre ensemble qui s exprime dans le regain des f tes collectives peut s accentuer travers des moments de partage inter culturel pour regarder travers les yeux des autres L artiste travaille de fa on priviligi e avec les images mentales verbales du r el Aussi forte que soit son implication aussi intense que soit sa passion son uvre est l apanage de conflits et de complicit entre l imaginaire et le r el auquel il conviendrait d ajouter le symbolique ou m me le d lirant e La socialisation La socialisation est le processus par lequel l individu est int gr par la culture de sa soci t La socialisation est un apprentissage gr ce elle l individu apprend s adapter ses groupes normes images et valeurs Comme processus il est permanent puisqu il dure toute la vie de l individu et qu il est eternel dans la soci t Durkheim se limite signaler que les d cisiosn morales des individus taient sous la contrainte des orientations communes d une soci t mais il n abordait pas l tude des m canismes psychologiques d int riorisation des valeurs moral
103. ratification d acceptation d approbation ou d adh sion mentionn s aux articles 32 et 33 de m me que des d nonciations pr vues l article 36 Article 38 Amendements 1 Tout Etat partie peut par voie de communication crite adress e au Directeur g n ral proposer des amendements la pr sente Convention Le Directeur g n ral transmet cette communication tous les Etats parties Si dans les six mois qui suivent la date de transmission de la communication la moiti au moins des Etat parties donne une r ponse favorable cette demande le Directeur g n ral pr sente cette proposition la prochaine session de l Assembl e g n rale pour discussion et ventuelle adoption 2 Les amendements sont adopt s la majorit des deux tiers des Etats parties pr sents et votants 3 Les amendements la pr sente Convention une fois adopt s sont soumis aux Etats parties pour ratification acceptation approbation ou adh sion 4 Pour les Etats parties qui les ont ratifi s accept s approuv s ou y ont adh r les amendements la pr sente Convention entrent en vigueur trois mois apr s le d p t des instruments vis s au paragraphe 3 du pr sent article par les deux tiers des Etat parties Par la suite pour chaque Etat partie qui ratifie accepte approuve un amendement ou y adh re cet amendement entre en vigueur trois mois apr s la date de d p t par l Etat partie de son instrument de ratification d acceptation
104. remi re lection 3 Les Etats membres du Comit choisissent pour les repr senter des personnes qualifi es dans le domaine du patrimoine culturel ou du patrimoine naturel Article 10 1 Le Comit du patrimoine mondial adopte son r glement int rieur 2 Le Comit peut tout moment inviter ses r unions des organismes publics ou priv s ainsi que des personnes priv es pour les consulter sur des questions particuli res 3 Le Comit peut cr er les organes consultatifs qu il estime n cessaires l ex cution de sa t che Article 11 1 Chacun des Etats parties la pr sente convention soumet dans toute la mesure du possible au Comit du patrimoine mondial un inventaire des biens du patrimoine culturel et naturel situ s sur son territoire et susceptibles d tre inscrits sur la liste pr vue au paragraphe 2 du pr sent article Cet inventaire qui n est pas consid r comme exhaustif doit comporter une documentation sur le lieu des biens en question et sur l int r t qu ils pr sentent 2 Sur la base des inventaires soumis par les Etats en ex cution du paragraphe 1 cidessus le Comit tablit met jour et diffuse sous le nom de liste du patrimoine mondial une liste des biens du patrimoine culturel et du patrimoine naturel tels qu ils sont d finis aux articles 1 et 2 de la pr sente convention qu il consid re comme ayant une valeur universelle exceptionnels en application des crit res qu il aura tablis Un
105. royance un mot un v tement sont tous des traits culturels et cependant de carct res divers Chaque trait incorpore en soi des caract res de toutes origines culturelles Il est plus pr cis dans notre cours de parler des cultures au pluriel et non pas de la culture L emploi du concept au singulier peut s enraciner dans l ethnocentrisme danger qui guette le chercheur le professionnel ou le sociologue quand il analyse des soci t s des classes ou des groupes qui ne sont pas les siens Pour cela il faut se d pouiller de croyances et de pr jug s h rit s de son environnement personnel c Le folklore La notion de folklore en fran ais est envisag e au pass Elle est trait e en r f rence aux probl matiques historiques de la construction des identit s r gionales ou nationales Par contre aux tats Unis et au Canada la conception du folklore est plus ouverte et actuelle Ce qui peut int resser l anthropologie plus d un titre La redynamisation des tudes folkloriques qui s affirme dans les ann es 1960 et 1970 parall lement aux travaux sociologiques plus connus de l cole de Chicago utilise en effet les r sultats de la linguistique structurale et des tudes de communication pour d crire les performances culturelles dans leurs contextes de production et de r ception Fournier 2007 Par ailleurs le Folklore est proche de l ethnologie et de la sociolinguistique Selon Malinowski 1965 on ne peut compren
106. rtisan de produits du terroir tire son inspiration trouve son originalit et marque sa diff rence ou sa sp cificit La possibilit de produire et de mettre en march ici et l tranger des produits de qualit novateurs diversifi s refl tant la sp cificit du pays d accueil d pend pour une grande part de la conservation et de la transmission de comp tences acquises et d velopp es au cours des g n rations et transmises dans la communaut d origine e Patrimoine immat riel changement ou progr s social Les modifications culturelles de la soci t travers le temps posent le probl me de la sauvegarde du patrimoine immat riel Nous essayons de poser quelques l ments de discussion Le chagement social peut se d finir comme la diff rence observ e entre l tat ant rieur et l tat post rieur d une r alit sociale Le chagement est r ellement se qui advient entre ces deux moments En g n ral le changement social est la cons quence de trois grandes c t gories ph nom niques v Changement produit sur le plan cologique et biologique de la soci t Ainis un changement de climat peut amener une s chesse prolong e et forcer un peuple agriculteur au nomadisme au banditisme ou la conqu te d autres territoires L augmentation de la richesse naturelle peut acc l rer la croissance d mographique d une soci t ce qui entraine des cons quences politiques conomiques et militaire
107. s v Des changements explicitement voulus et impos s volontairement par un ou plusieurs groupes sociaux L implantation d une loi l ex cution d un coup d Etat la pers cution d une minorit ethniqueou professionnelle Des changements qui sont l effet inconscient du fonctionnement de la soci t et de la culture Notons ici que nous parlons de changement et non pas de d veloppement ou de progr s Dans chaque culture ou soci t le changement social est fr quent et constant Les changements ne sont pas isol s ni temporelles ni spatiales les changements surviennent dans des cha nes de s quences et non en des crises La proportion de changement dans le monde contemporain fruit des cons quences de l innovation d lib r e est beaucoup plus forte que dans les poques ant rieures La soci t moderne est en proie de profondes transformations dans ses structures Ce qui permet la p r nit de la tradition c est son enrichissement par la diversification l ouverture sur l alt rit le m tissage l int gration de nouvelles dimensions provenant d autres traditions d autres cultures d autres patrimoines Ben Ahmed Mohamed 2005 La pens e entre l un et le multiple Le r servoir patrimonial disait Ben Ahmed est donc fait la fois de composantes permanentes de valeurs r currentes et d uvres innovantes Le progr s est le fruit de l innovation comme le r sultat du ressourcement
108. s culture est une constellation tatalement chaotique de valeurs de normes et d tats collectifs de conscience Les ensembles que forment cette sous culture sont dynamiques et s adaptent non seulement l environnement physique et social mais de nouveaux facteurs de nature culturelle comme les innovations techniques l introduction d id es nouvelles les tensiosn sous culturelles la diffusion d l ments normatifs etc Plus une culture est rigide moins elle est capable d assimiler ou d affronter le changement et moins elle aura de possibilit de survie hors de l isolement Les unit s les plus r duites de toute culture sont les traits Ces derniers sont les unit sidentifiables les plus petites dans une culture ou une sous culture donn e Leur valeur du point de vue de l investigation est qu ils peuvent s isoler et se d finir clairement mais ils en sont d pourvus si nous n arrivons pas les int grer dans des configurations des ch mas ou des complexes culturels Un complexe culturel est un ensemble fonctionnellement int gr de traits culturels qui persiste en tant qu unit dans l espace et dans le temps Quand nous parlons de culture nous pensons des zones g ographiques assez d termin es Malgr les fronti res diffuses et en d pit de la complexit interne de chaque cas nous savons tous que les fronti res sont ph m res Il est vident qu un outil un ustensile un concept une c
109. s de transmission des savoirs d une personne l autre d interaction entre les plus anciens et les jeunes ou de transmission des histoires au sein des foyers et dans les coles Les diff rentes formes que prennent cette transmission ne doit pas provoquer des distorsions dans la valeur que rev t ce patrimoine pour la communaut Les mesures de sauvegarde doivent respecter les pratiques coutumi res r gissants l acc s au patrimoine Les communaut s les chercheurs et les institutions peuvent galement recourir aux technologies de l information pour contribuer sauvegarder toute la gamme et toute la richesse des traditions orales Promouvoir l information sur le patrimoine culturel immat riel par l interm diaire des m dias est galement une mani re de soutenir sa sauvegarde Il est important de souligner que le patrimoine culturel immat riel ne doit cependant pas toujours tre sauvegard ni revitalis tout prix Car on assiste parfois la disparition de certains de ses l ments apr s avoir donn naissance de nouvelles formes d expression La respensabilit de la sauvegarde du patrimoine immat riel n incombe pas seulement la communaut d positaire du patrimoine mais aussi des personnes ext rieures Si l objectif principal est la conservation 1l faut envisager des m thodes d valuation des impacts et apprendre g rer parfois les effets pervers du succ s C Interpr tation du
110. s du Comit 1 Sur la base de ses activit s et des rapports des Etats parties mentionn s l article 29 le Comit soumet un rapport chaque session de l Assembl e g n rale 2 Ce rapport est port la connaissance de la Conf rence g n rale de l UNESCO VII Clause transitoire Article 31 Relation avec la Proclamation des chefs d oeuvre du patrimoine oral et immat riel de l humanit 1 Le Comit int gre dans la Liste repr sentative du patrimoine culturel immat riel de l humanit les l ments proclam s Chefs d oeuvre du patrimoine oral et immat riel de l humanit avant l entr e en vigueur de la pr sente Convention 2 L int gration de ces l ments dans la Liste repr sentative du patrimoine culturel immat riel de l humanit ne pr juge en rien des crit res arr t s conform ment l article 16 paragraphe 2 pour les inscriptions venir 3 Aucune autre Proclamation ne sera faite apr s l entr e en vigueur de la pr sente Convention IX Dispositions finales Article 32 Ratification acceptation ou approbation 1 La pr sente Convention est soumise la ratification l acceptation ou l approbation des Etats membres de l UNESCO conform ment leurs proc dures constitutionnelles respectives 2 Les instruments de ratification d acceptation ou d approbation sont d pos s aupr s du Directeur g n ral de l UNESCO Article 33 Adh sion 1 La pr sente Convention est ouverte l adh sion de
111. s les deux ans et devraient se rapprocher le plus possible des contributions qu ils auraient d verser s ils avaient t li s par les dispositions du paragraphe 1 du pr sent article 5 Tout Etat partie la pr sente Convention en retard dans le paiement de sa contribution obligatoire ou volontaire au titre de l ann e en cours et de l ann e civile qui l a imm diatement pr c d e n est pas ligible au Comit cette disposition ne s appliquant pas lors de la premi re lection Le mandat d un tel Etat qui est d j membre du Comit prendra fin au moment de toute lection pr vue l article 6 de la pr sente Convention Article 27 Contributions volontaires suppl mentaires au Fonds Les Etats parties d sireux de verser des contributions volontaires en sus de celles pr vues l article 26 en informent le Comit aussit t que possible afin de lui permettre de planifier ses activit s en cons quence Article 28 Campagnes internationales de collecte de fonds Les Etats parties pr tent dans la mesure du possible leur concours aux campagnes internationales de collecte organis es au profit du Fonds sous les auspices de l UNESCO Article 29 Rapports des Etats parties Les Etats parties pr sentent au Comit dans les formes et selon la p riodicit prescrite par ce dernier des rapports sur les dispositions l gislatives r glementaires ou autres prises pour la mise en uvre de la pr sente Convention Article 30 Rapport
112. ser au Fonds au moins tous les deux ans une contribution dont le montant calcul selon un pourcentage uniforme applicable tous les Etats sera d cid par l Assembl e g n rale Cette d cision de l Assembl e g n rale sera prise la majorit des Etats parties pr sents et votants qui n ont pas fait la d claration vis e au paragraphe 2 du pr sent article En aucun cas cette contribution ne pourra d passer 1 de la contribution de l Etat partie au budget ordinaire de l UNESCO 2 Toutefois tout Etat vis l article 32 ou l article 33 de la pr sente Convention peut au moment du d p t de ses instruments de ratification d acceptation d approbation ou d adh sion d clarer qu il ne sera pas li par les dispositions du paragraphe 1 du pr sent article 3 Un Etat partie la pr sente Convention ayant fait la d claration vis e au paragraphe 2 du pr sent article s efforcera de retirer ladite d claration moyennant notification au Directeur g n ral de l UNESCO Toutefois le retrait de la d claration n aura d effet sur la contribution due par cet Etat qu partir de la date d ouverture de la session suivante de l Assembl e g n rale 4 Afin que le Comit soit en mesure de pr voir ses op rations d une mani re efficace les contributions des Etats parties la pr sente Convention qui ont fait la d claration vis e au paragraphe 2 du pr sent article doivent tre vers es sur une base r guli re au moins tou
113. t des soci t s contemporaines Cette orientation est appui par le recours la notion de patrimoine pour qualifier des objets mat riels ou immat riels aussi divers les monuments historiques les langues les traditions folkloriques Cette perspective remet en cause la conception traditionnelle du patrimoine d essence individualiste Olivier Petit La mise en patrimoine de l eau quelques liens utiles Le patrimoine est aujourd hui plus une question d affect que d intellect de sociabilit que d expertise Laurier Turgeon Introduction Du mat riel l immat riel Nouveaux d fis nouveaux enjeux 2010 D Bart lemy pr cise dans le cas de l agriculture que le patrimoine est d volu la pr servation et la perp tuation d un groupe auquel il est attach C Barr re met l accent sur le fait que celui d une nation comprend les institutions transmises F D Vivien et M Nieddu consid rent propos du seul patrimoine naturel qu il convient de le g rer de mani re le transmettre aux g n rations futures avec une qualit pr serv e Micoud ajoute enfin qu il s agit d une figure pour instituer la dur e Ce n est pas seulement une collection d objets c est un outil de coordination Ainsi d fini en se r f rant l tymologie du terme le patrimoine n est pas le patrimoine des juristes Ce dernier qui est l attribut d une personne physique ou morale et
114. t il dispose et dont le Comit besoin pour prendre sa d cision Article 20 Sous r serve des dispositions du paragraphe 2 de l article 13 de l alin a c de l article 22 et de l article 23 l assistance internationale pr vue par la pr sente Convention ne peut tre accord e qu des biens du patrimoine culturel et naturel que le Comit du patrimoine mondial a d cid ou d cide de faire figurer sur l une des listes vis es aux paragraphes 2 et 4 de l article 11 Article 21 1 Le Comit du patrimoine mondial d finit la proc dure d examen des demandes d assistance internationale qu il est appel fournir et pr cise notamment les l ments qui doivent figurer dans la demande laquelle doit d crire l op ration envisag e les travaux n cessaires une estimation de leur co t leur urgence et les raisons pour lesquelles les ressources de l Etat demandeur ne lui permettent pas de faire face la totalit de la d pense Les demandes doivent chaque fois que possible s appuyer sur l avis d experts 2 En raison des travaux qu il peut y avoir lieu d entreprendre sans d lai les demandes fond es sur des calamit s naturelles ou des catastrophes doivent tre examin es d urgence et en priorit par le Comit qui doit disposer d un fonds de r serve servant de telles ventualit s 3 Avant de prendre une d cision le Comit proc de aux tudes et aux consultations qu il juge n cessaires Article 22 L assistance accord
115. terielles en particulier notre v ritable identit une affinit partag e par le peuple et les valeurs que nous d fendons y On pourrait d clarer que les industries culturelles et cr atives font partie d un secteur strat gique comme l nergie ou des t l communications Au Guatemala le taux de croissance annuel des industries culturelles tait de 7 3 annuel entre 2001 et 2005 Ce taux tait sup rieur celui de la plupart des autres secteurs de l conomie Les industries culturelles emploient aussi 7 14 de la force de travail Rapport sur l conomie cr ative 2008 UNCTAD En 2009 en Colombie 650 000 touristes ont g n r des revenus pour valeur de 800 millions de dollars En Australie les sites du Patrimoine mondial contribuent au PIB hauteur de 12 billions de dollars A et repr sentent quelque 40 000 emplois Au Royaume Uni la part de PIB annuel attribuable au tourisme de patrimoine d passe 20 billions de livres et celle de la musique les 5 billions de livres En Europe en 2003 le chiffre d affaire du secteur de la Culture tait de 654 billions d euros Sa contribution au PIB de l UE de 2 6 La croissance du secteur culturel et cr atif de 1999 2003 tait de 12 3 une augmentation sup rieure celle de l conomie dans l UE 25 Sous secteurs traditionnels echnologique Sous secteur services Mod le de gestion gestion publique gestion priv e et alli
116. ternationale conform ment l article 22 Article 8 M thodes de travail du Comit 1 Le Comit est responsable devant l Assembl e g n rale Il lui rend compte de toutes ses activit s et d cisions 2 Le Comit adopte son r glement int rieur la majorit des deux tiers de ses membres 3 Le Comit peut cr er temporairement les organes consultatifs ad hoc qu il estime n cessaires l ex cution de sa t che 4 Le Comit peut inviter ses r unions tout organisme public ou priv ainsi que toute personne physique poss dant des comp tences av r es dans les diff rents domaines du patrimoine culturel immat riel pour les consulter sur toute question particuli re Article 9 Accr ditation des organisations consultatives 1 Le Comit propose l Assembl e g n rale l accr ditation d organisations non gouvernementales poss dant des comp tences av r es dans le domaine du patrimoine culturel immat riel Ces organisations auront des fonctions consultatives aupr s du Comit 2 Le Comit propose galement l Assembl e g n rale les crit res et modalit s de cette accr ditation Article 10 Le Secr tariat 1 Le Comit est assist par le Secr tariat de l UNESCO 2 Le Secr tariat pr pare la documentation de l Assembl e g n rale et du Comit ainsi que le projet d ordre du jour de leurs r unions et assure l ex cution de leurs d cisions II Sauvegarde du patrimoine culturel immat riel
117. ue est mieux adapt e un monde globalis caract ris de plus en plus par les migrations transnationales les populations re localis es les contacts interculturels les soci t s multiculturelles et les appartenances multiples La notion de l esprit du lieu permet de mieux comprendre le caract re la fois vivant et permanent des monuments des sites et des paysages culturels Elle donne une vision plus riche dynamique large et inclusive du patrimoine culturel L esprit du lieu existe sous une forme ou une autre dans pratiquement toutes les cultures du monde et est une construction humaine destin e desservir des besoins sociaux Les groupes qui habitent le lieu surtout lorsqu il s agit de soci t s traditionnelles devraient tre intimement associ s la sauvegarde de sa m moire de sa vitalit et de sa p rennit voire de sa sacralit Les participants de la 16e assembl e g n rale adressent la pr sente d claration aux organisations intergouvernementales aux autorit s nationales et locales ainsi qu toutes les institutions et sp cialistes aptes contribuer par la l gislation par les pratiques par les processus d am nagement et de planification ainsi que par la gestion une meilleure sauvegarde et promotion de l esprit du lieu Repenser l esprit du lieu 1 Reconnaissant que l esprit du lieu est constitu d l ments mat riels sites paysages b timents objets et immat riels m moires
118. un repr sentant du Centre international d tudes pour la conservation et la restauration des biens culturels 4 Centre de Rome un repr sentant du Conseil international des monuments et des sites ICOMOS et un repr sentant de l Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources UICN auxquels peuvent s ajouter la demande des Etats parties r unis en assembl e g n rale au cours des sessions ordinaires de la Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture des repr sentants d autres organisations intergouvernementales ou non gouvernementales ayant des objectifs similaires Article 9 1 Les Etats membres du Comit du patrimoine mondial exercent leur mandat depuis la fin de la session ordinaire de la Conf rence g n rale au cours de laquelle ils ont t lus jusqu la fin de sa troisi me session ordinaire subs quente 2 Toutefois le mandat d un tiers des membres d sign s lors de la premi re lection se terminera la fin de la premi re session ordinaire de la Conf rence g n rale suivant celle au cours de laquelle ils ont t lus et le mandat d un second tiers des membres d sign s en m me temps se terminera la fin de la deuxi me session ordinaire de la Conf rence g n rale suivant celle au cours de laquelle ils ont t lus Les noms de ces membres seront tir s au sort par le Pr sident de la Conf rence g n rale apr s la p
119. urel d fini aux articles 1 et 2 de la Convention 2 Ils s engagent informer largement le public des menaces qui p sent sur ce patrimoine et des activit s entreprises en application de la pr sente Convention Article 28 Les Etats parties la pr sente Convention qui re oivent une assistance internationale en application de la Convention prennent les mesures n cessaires pour faire conna tre l importance des biens qui ont fait l objet de cette assistance et le r le que cette derni re a Jou VII RAPPORTS Article 29 1 Les Etats parties la pr sente Convention indiquent dans les rapports qu ils pr senteront la Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture aux dates et sous la forme qu elle d terminera les dispositions l gislatives et r glementaires et les autres mesures qu ils auront adopt es pour l application de la Convention ainsi que l exp rience qu ils auront acquise dans ce domaine 2 Ces rapports seront port s la connaissance du Comit du patrimoine mondial 3 Le Comit pr sente un rapport sur ses activit s chacune des sessions ordinaires de la Conf rence g n rale de l Organisation des Nations Unies pour l ducation la science et la culture VIII CLAUSES FINALES Article 30 La pr sente Convention est tablie en anglais en arabe en espagnol en fran ais et en russe les cinq textes faisant galement foi Article 31 1 La pr s
120. ymposium Place Memory Meaning Preserving Intangible Values in Monuments and Sites Victoria Falls Zimbabwe Ingold Tim 2000 The Perception of the Environment Essays in Livelihood Dwelling and Skill Londres et New York Routledge Lachab M 2010 Les jalons d une construction sociale du corps en Tunisie in Les tratiques physiques et sportives des tunisiens regards crois s ONS Editions 161 179 LAPLANTINE F NOUSS A 2001 M tissages de Arcimboldo Zombi Paris d Pauvert Lassana Ciss 2007 Tourisme et associations culturelles au pays de Donjon L Afrique des associations entre culture et d veloppement Momar Coumba Diop et Jean Benoist sous dir CEPROS Karthala pp 39 41 LATOUCHE S 1989 Occidentalisation du monde Essai sur la signification la port e et les limites de l uniformisation plan taire Paris La D couverte Laurent S bastien Fournier Colloque Le patrimoine immat riel probl matiques enjeux et perspectives gt Qu bec 17 21 octobre 2007 Journal des anthropologues En ligne 112 113 2008 mis en ligne le 28 juin 2010 consult le 28 octobre 2011 MARCUS G E 2002 Au del de Malinowski et apr s Writing Culture propos du futur de l anthropologie culturelle et du malaise de l ethnographie Ethnographiques org 1 avril http www ethnographiques org 2002 Marcus html Nora Pierre dir 1984 1992 Les lieux de m moire Paris Gallimard 3

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