revue HISTOIRE DE L`EDUCATION
Contents
1. a Chiffres corrig s par R Grew et P Harrigan b La diff rence entre l effectif de l ann e civile 1877 et celui de l ann e scolaire 1876 77 fournit une indication sur la sur valua tion entra n e par le premier mode de d compte La seconde critique de J N Luc porte sur la nature m me des effectifs d l ves consid r s comme inscrits Jusqu en 1850 il s agit d un effectif d hiver de 1861 1875 des inscrits au cours de l ann e civile et partir de 1876 1877 des inscrits de l ann e sco laire Le d compte effectu sur une ann e civile donne des effectifs sup rieurs puisque les l ves qui rentrent en octobre s ajoutent aux Pour une histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 67 inscrits de l ann e scolaire ant rieure sans d duction des d parts Il en r sulte une surestimation de la croissance du second Empire d autant plus que le point de d part 1850 est manifestement sous valu et une sous estimation de celle du d but de la troisi me R publique R Grew et P Harrigan ne le nient pas mais pensent que les biais ainsi introduits sont faibles En supposant une suresti mation de 17 comme cela est le cas Paris en 1859 ils r duisent leur estimation de la croissance de l Empire autoritaire 1850 1861 de 2 0 9 par an 1 Ce qui est moiti moins mais ne cl t pas le d bat La v ritable question est en effet de savoir si les observatio2. Annales ESC janvier f vrier 1984 n 1 pp 117 157 La cri tique de Jean No l Luc L illusion statistique ibid juillet ao t 1986 n 4 pp 887 011 portait sur les sources et les m thodes de cet article R Grew et J Harrigan l ont tr s mal prise L offuscation p dantesque observations sur les pr occupations de J N Luc ibid pp 913 922 Cette pol mique aurait elle laiss des traces R Grew et P Harrigan qui connaissent et citent n 15 p 82 l ouvrage fondamental de J N Luc sur les statistiques scolaires Jean No l Luc La statistique de l enseigne ment primaire 19 20 si cles politique et mode d emploi Paris INRP et Economica 1985 242 p ne le mentionnent pas dans la note 17 de la p 26 consacr e pr cis ment aux probl mes de fond de la statistique scolaire Sans gravit mais unfair 3 P 72 P Harrigan place tr s haut malgr quelques r serves statistiques qu il laisse vasives l ouvrage de Fran ois Furet et Jacques Ozouf Lire et crire l alpha b tisation des Fran ais de Calvin Jules Ferry Paris d de Minuit 1977 2 vol Patrick J Harrigan Historians and Compilers Joined The Historiography of the 1970s and the French Enqu tes of the Nineteenth Century in Baker et Harrigan op cit pp 3 21 Cf p 10 The book is a remarkable one deserving of highest prize Mais il est trop bon statisticien pour ne pas avoir not que F Furet et J Pour une
3. preuves avec bon tirer AN F 10360 dont la guerre de 1870 a arr t la publication et qui fournit un point de rep re int ressant 3 Nous avons recalcul ces taux partir de la population au milieu de l ann e donn e par le tableau IC Mouvement naturel de la population de Annuaire statis tique r trospectif 1966 Quand les l ves sont d nombr s par ann e scolaire la popu lation prise en compte est la moyenne de celle des deux ann es 4 On ne voit pas pourquoi R Grew et P Harrigan arrondissent ces taux de croissance sauf en 1840 66 Antoine PROST Tableau 1 Taux de croissance de R Grew P Harrigan et taux recalcul s Taux Taux recalcul s Ann es 1829 1357034 1829a 1556340 1832 1937582 7 1 1833 1654328 50 3 1833a 1987101 60 4 2 1 1837 2690105 79 8 7 2 1840 2896934 85 0 2 1 1843 3164297 91 3 2 4 1846 3530135 99 7 3 0 1850 3322423 93 2 1 7 1861 4286641 114 6 1 9 1863 4336368 115 0 0 2 1865 4436470 116 7 0 7 1866 4515967 118 6 1 6 1872 4722754 130 7 1 6 1875 4809728 131 2 0 1 1877b 4918890 132 9 0 7 1868 69 4667703 121 7 1876 77b 4716935 127 8 2 2 6 1881 82 5341211 142 0 2 2 1 1883 84 5468681 144 2 1 0 8 1886 87 5526365 144 5 1 0 1 1891 02 5471402 142 6 0 0 3 1896 97 5427211 140 5 0 0 3 1901 02 5433302 139 3 0 0 2 1906 07 i 5451094 138 8 0 0 1
4. issues de la th se non publi e Rutgers University 1972 de Peter V Meyers The French Instituteur 7830 1914 A Study of Professional Formation informations moins bien utilis es par ce chercheur dans ses propres articles cf Peter V Meyers Professionalization and Societal Change Rural teachers in Nineteenth Century France Journal of Social History vol 9 summer 1976 pp 542 558 From Conflict to Cooperation Men and Women Teachers in the Belle poque in D Baker and P Harrigan The Making of Frenchmen op cit pp 493 505 Primary Schoolteachers in Nineteenth Century France A Study of Professionalization Through Conflict History of Education Quarterly vol 25 spring summer 1985 pp 21 40 62 Antoine PROST une meilleure fr quentation et des normes qualitatives plus labo r es Il y a l sans doute un sch ma tr s g n ral que l on retrouve rait dans l histoire de la diffusion de l lectricit ou de la m decine et l ducation n est pas le seul domaine o les d partements retarda taires voluent suivant les m mes lignes que ceux qui les ont devan c s Incontestable cette th se ne bouleverse pas l historiographie On savait d j il suffisait d une lecture superficielle des statistiques que la cr ation d coles est constamment suivie d une forte crois sance de la scolarisation qui conduit son tour une fr quentation plus r guli
5. 148 tableaux non pagi n s Avant ces livres les premiers r sultats du travail et des l ments sur les coll ges catholiques avaient fait l objet d articles Secondary Education and the Professions in France during the Second Empire Comparative studies in Society and History vol 17 july 1975 pp 349 371 The Social Appeals of Catholic Secondary Education in France in the 1870 s Journal of Social History vol 8 spring 1975 pp 122 141 et Social and Political Implications of Catholic Secondary Education during the Second French Empire Societas vol 6 n 1 winter 1976 pp 41 60 2 Donald N Baker and Patrick J Harrigan eds The Making of Frenchmen Current Directions in the History of Education in France 1679 1979 Waterloo Ontario Historical Reflections Press 1980 XVIII 646 p Histoire de l ducation n 51 janvier 1993 Service d histoire de l ducation LN R P 29 rue d Ulm 75005 Paris 60 Antoine PROST Une tude quantitative en longue p riode School State and Society r unit l ensemble des r sultats de la recherche sur l instruction primaire qui avaient d j t publi s par chapitres dans des revues am ricaines 1 et dans les Annales ESC o ils ont t contest s par Jean No l Luc 2 Le livre ne s en impose pas moins l attention comme une tentative syst matique d analyse quantitative c est son sous titre de la croissance de l enseigneme
6. 1885 182 en 1891 202 en 1896 d penses de l tat et des communes R Grew et P Harrigan donnent dans leur tableau Ex 1 p 309 des taux annuels de croissance de ces d penses normalis s par la population qui me semblent surprenants 50 de 1872 1882 c est beaucoup et je ne vois pas comment la normalisation par la popu lation fait passer de 2 1 8 le chiffre pour 1891 1896 2 A Prost Histoire de l enseignement Quand est vot e la loi du 28 mars 1882 qui rend obligatoire l cole primaire tous les enfants de France passent prati quement par l cole pp 102 sq La conclusion le l gislateur r publicain h rite en r alit de l effort de tout un si cle Un vaste mouvement de scolarisation qu aucun ministre n aurait pu susciter a presque recouvert la France enti re Ni les Guizot ni les Duruy ni les Ferry n ont fond l cole primaire tous ont su et m me Falloux reconna tre encourager et organiser une croissance que portait la volont et l espoir de tout un peuple p 105 D tail piquant J Ozouf qui n avait pas encore crit Lire et crire rendant compte du livre dans France Observateur trouva qu il malmenait un peu les p res fondateurs R Grew et P Harrigan critiquent juste titre F Ponteil qui date de 1966 et P Gruson 1970 mais ni Compayr 1879 ni L aud et Glay 1934 ne peuvent tre invoqu s comme repr sentants d un courant historiographique actu
7. 2 13 1 a Taux calcul s en corrigeant arbitrairement de 17 en moins les chiffres de 1861 la surestimation li e l estimation en ann e civile 1 nous aboutis sons m me un taux n gatif pour l Empire autoritaire En revanche l Empire lib ral conna t une reprise avec un taux annuel de 1 5 d flat par la population de 1861 1872 Les d buts de la troisi me R publique voient une croissance faible De 1872 1877 la croissance annuelle calcul e sur les statis tiques en ann e civile est de 0 8 sur les effectifs absolus et de 0 3 apr s d flation par la population 2 La comparaison entre les 1 Cette estimation donn e par J N Luc pour Paris en 1859 et adopt e titre d hypoth se par nos auteurs est videmment arbitraire C est un simple l ment d appr ciation rien de plus 2 La population de 1877 est en effet sup rieure de 860 000 habitants celle de 1872 Pour une histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 69 ann es scolaires 1868 1869 et 1876 1877 donne un r sultat un peu meilleur 0 6 apr s d flation par la population ce qui sugg re un rythme soutenu la fin du second Empire cass par la guerre Ces r sultats modifient la p riodisation de nos auteurs On retrouve bien une p riode de croissance rapide m me si elle se ralentit jusqu la fin de la monarchie de Juillet La seconde R pu blique et l Empire autoritaire ma
8. histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 61 chercheurs anglo saxons ne recourent gu re l analyse factorielle des correspondances 1 que des chercheurs fran ais auraient certai nement utilis e ici Comme elle est d une grande efficacit pour ana lyser les structures latentes de donn es lourdes et complexes elle aurait probablement donn une analyse des diversit s r gionales 2 plus souple que les diverses cluster analysis Le plan de l ouvrage traduit logiquement le parti des auteurs D abord la mise en place du r seau d coles ch 2 puis la scolari sation ch 3 Viennent ensuite deux chapitres troitement li s sur la contribution catholique et la scolarisation des filles puis un chapitre sur les instituteurs et institutrices 3 un autre sur les cours d adultes les coles maternelles les cours compl mentaires et les EPS pour finir par un chapitre sur les d penses d enseignement La th se du livre est celle d une croissance syst mique sys temic growth dans le double sens d un d veloppement vers un sys t me national et localement d un encha nement continu simple ment d cal dans le temps de plus d coles plus d l ves puis Ozouf tirent des conclusions abusives de coefficients de corr lation particuli rement lev s Alors que r 0 9 entre l alphab tisation et la scolarisation ce qui est un r sul tat exceptionnel ils concluent avec un
9. lacunaires de telles tudes n entraient pas dans leur pro jet On ne leur reprochera pas davantage la faiblesse de l tude des d penses les chiffres qu ils ont collationn s p 210 rendront d j de grands services Ils montrent en effet une croissance annuelle des d penses pour l instruction primaire de 6 1 de 1872 1881 avant les lois Ferry et de 7 au moment des lois Ferry de 1881 1884 1 Manifestement l intendance a accompagn et m me pr c d les affichages politiques La p riodisation de la croissance scolaire au XIX si cle R Grew et P Harrigan se veulent r visionnistes Ils estiment que l historiographie r publicaine accorde trop d importance aux grandes lois scolaires On ne les contredira pas sur ce point tout en notant que cette historiographie n a plus de d fenseurs depuis un quart de si cle 2 Mais dans leur volont d tablir que le syst me scolaire tait d j en place l poque des Ferry et Buisson pour ramener leur uvre de plus justes proportions peut tre vont ils trop loin Pour R Grew et P Harrigan la scolarisation a connu tr s rapide ment des niveaux consid rables D s 1837 plus de la moiti des d partements atteignaient 50 de scolarisation en 1867 la moi 1 Taux moyens annuels de croissance calcul s par nous partir des chiffres des auteurs 68 millions en 1872 116 en 1881 142 en 1884 d penses de l tat 171 en
10. re durant une plus grande partie de l ann e scolaire des instituteurs plus qualifi s p 207 ceci de fa on syst matique Le m rite des auteurs n est pas d tablir cette conclu sion 1 mais de l affiner sur plusieurs points Le premier est l analyse des carts g ographiques l exception de F Furet et J Ozouf 2 les analyses ant rieures n avaient gu re d pass la cartographie Celle ci mettait en relief la ligne Saint Malo Gen ve dont la constance suscitait les commentaires R Grew et P Harrigan confirment la force de cette ligne mais ils la nuancent en faisant appara tre de part et d autre des regroupements int res sants au sud les deux zones d prim es de la Bretagne et du Centre Limousin au nord une zone champenoise qui se particularise par des r sultats inf rieurs la moyenne sauf pour la fr quentation fig 7 p 76 Ils mesurent galement avec pr cision c tait d j l article des Annales la r duction des carts entre d partements l homog n i sation finalement rapide des indicateurs de scolarisation Ils y voient le signe d un syst me centralis et uniforme il y aurait pour eux un mod le fran ais de scolarisation et il n y en aurait qu un seul qui s impose en fait d s la fin du second Empire On peut cependant se demander si m me dans des pays o l intervention de l tat central est moins forte comme l Allemagne la Suisse ou l Italie la sc
11. t trop paradoxale pour tre rete nue et l on impute l accident statistique une toilette des donn es L administration aurait pourchass les chiffres fantaisistes et cette op ration v rit aurait entra n la production de statistiques moins exag r es qui donnent l illusion d un recul de la scolarisation Mais alors c est que les statistiques ant rieures la surestimaient La France n aurait pas t scolaris e pr s de 100 l poque des lois Ferry et les chiffres doivent tre d flat s dans une proportion non n gligeable mais difficile fixer sans doute comprise entre 5 et 15 Il faut alors r viser l histoire r visionniste Entre ces deux hypoth ses il est impossible de choisir sans recherche compl mentaire Si l on veut savoir exactement l tat de la scolarisation primaire en France sous la troisi me R publique il faut aller aux sources et entreprendre une comparaison syst matique des registres matricules et des listes nominatives pour un chantillon significatif de communes C est le seul moyen de s approcher de taux de scolarisation exacts 1 Vaste entreprise assur ment mais 1 De s approcher seulement car les listes nominatives des recensements ne mentionnent pas toujours la totalit des enfants J Peneff a trouv inscrits des enfants non recens s et qui habitaient pourtant le village 74 Antoine PROST qui permettrait peut tre par surcro t d identifier d
12. z le de statisticiens n ophytes moins que Tesprit de 1968 et d Illich ne les ait saisis que 20 de la variance restant inexpli qu s le ph nom ne d alphab tisation chappe pour 20 au moins l cole op cit tome 1 p 306 Ici nos auteurs affirment le contraire juste titre Few other correlations are so consistently high and the fact that this correlation is higher from enrollment to later literacy than from literacy to later enrollment implies that the schools did indeed foster some of the basic skills they were intended to impart Mais ils se gardent de dire qu ils r visent F Furet et J Ozouf 1 distinguer de l analyse factorielle en composantes principales fr quem ment utilis e aux tats Unis mais qui ne traite pas dans le m me espace les individus et les variables 2 L tude g ographique est desservie par des cartes m diocres Tr s souvent elles comprennent en effet deux classes qui diff rent seulement par l orientation des hachures la densit tant identique Le comble est fig 6 p 75 une carte sur laquelle un pointill mal encr appara t si peu qu on croirait un blanc le pointill signifie constamment lev et le blanc d partement qui ne fait pas partie de la France pendant toute la p riode Gare au lecteur press 3 Le lecteur fran ais trouvera dans ce chapitre des informations sur les salaires et les dipl mes des instituteurs
13. 2 Anne Marie Chatelet Les coles primaires Paris 1870 1914 D finition et cr ation d un quipement Th se de doctorat Universit de Strasbourg IL 1991 3 vol p 512 3 Il est imprudent de conclure des pays actuellement en voie de d veloppement la France du XIX si cle mais il faut du moins poser le probl me Jean Pierre Jarousse et Alain Mingat L cole primaire en Afrique fonctionnement qualit pro duits Le cas du Togo Dijon IREDU 1992 le font de fa on d capante Ces cono mistes sociologues qui utilisent l analyse multivari e ont chiffr la contribution des diff rents facteurs qualitatifs l efficacit des coles primaires du Togo Leur analyse explique 50 de la variance des r sultats des l ves Dans la variance expliqu e 70 tiennent des facteurs li s l l ve famille milieu 30 l cole La construction de l cole en dur ou pas l quipement en bancs et armoires la pr sco larisation ne jouent aucun r le La taille de la classe a un effet limit Les classes cours multiples sont un peu plus efficaces que celles cours unique Le dipl me du ma tre ne joue pas ou dans le mauvais sens les bacheliers moins efficaces que les non bacheliers Le facteur le plus efficace est la disponibilit d un livre de lecture individuel par chaque l ve en classe 64 Antoine PROST auteurs de ne pas nous clairer sur des points sur lesquels les statis tiques sont
14. 27 gar ons de six treize ans en 1886 pour 144 de cet ge dans la commune et 135 l ann e suivante Or l instituteur a t rem plac par un nouveau venu m ticuleux qui tient le registre matricule Cette ann e l il inscrit 26 l ves et Peneff trouve dans les listes nominatives 191 gar ons d ge scolaire 4 La situation ainsi saisie par en bas n a plus rien voir avec le tableau tir de la statis tique officielle En 1930 encore dans cette commune la scolarisa tion n aurait pas d pass 80 5 Ce sont certes des cas extr mes et nous sommes dans l Ouest Mais avant de minimiser la force des r sistances locales comme le tableau d une scolarisation somme toute pr coce rapide et forte conduit R Grew et P Harrigan le faire 6 il faut se prononcer sur de tels cas Exceptions ou effets localement exag r s d habitudes plus g n rales Des ph nom nes de m me nature quoique d am pleur moindre ne se produisent ils pas dans d autres r gions Un moyen de le savoir est d examiner de plus pr s les statistiques offi cielles pour la p riode qui suit les lois Ferry 7 Elles sugg rent en effet des volutions surprenantes De 1886 1896 non seulement la scolarisation primaire ne pro gresserait plus mais elle r gresserait de 3 9 en moyenne pour les gar ons et de 4 4 pour les filles L ampleur de ce recul attire l attention Entre 1886 et 1896 les taux de scolaris
15. Charente le Sud Ouest les Pyr n es les Alpes et le sillon rhodanien r gions en retard Mais la France pr co cement scolaris e au nord de la ligne Saint Malo Gen ve n est pas pargn e le Calvados le Pas de Calais le Loiret la Marne la C te d Or le Doubs la Meurthe et Moselle figurent sur les deux cartes D autres d partements ont enregistr plus t t le m me accident n gatif La Haute Marne par exemple cart en moins sup rieur 20 pour les deux taux entre 1881 et 1886 les Landes 19 et 14 la Creuse plus de 13 la Seine et Oise plus de 9 la Gironde 7 et 15 entre 1886 et 1891 Ces reculs se traduisent par des dents de scie sur les courbes d partementales de scolarisa tion car ils sont rarement durables Mais ils posent un probl me r el Ou bien en effet on admet que les statistiques sont exactes et il faut aller plus loin encore dans la r vision de l historiographie r pu blicaine Il ne suffit plus d affirmer comme je l ai crit et comme R Grew et P Harrigan le soulignent que la France tait scolaris e l poque des lois Ferry et que la politique scolaire de 1881 1886 ne peut donc tre cr dit e de la g n ralisation de la scolarisation pri maire Il faut oser affirmer qu elle a provoqu dans la moiti des d partements fran ais un recul temporaire de la scolarisation et s interroger sur les raisons de cet effet pervers Ou bien cette conclusion para
16. POUR UNE HISTOIRE PAR EN BAS DE LA SCOLARISATION R PUBLICAINE par Antoine PROST Raymond Grew et Patrick Harrigan sont bien connus des histo riens de l enseignement fran ais P Harrigan a commenc par une tude sociale de l enseignement secondaire au milieu du XIX si cle sur laquelle il serait int ressant de revenir 1 Il s est ensuite attaqu l histoire sociale de l enseignement primaire partir des donn es statistiques du XIX si cle qu un programme interuniversitaire am ricain en liaison avec l EHESS a permis de compiler dans les ordi nateurs de l universit d Ann Arbor J Clubb et R Grew D autre part P Harrigan a dit avec D Baker un volume sur l histoire de l ducation en France auquel ont particip de nombreux historiens am ricains et fran ais 2 propos du livre de Raymond Grew and Patrick J Harrigan School State and Society The Growth of Elementary Schooling in Nineteenth Century France Quantitative Analysis Ann Arbor The University of Michigan Press 1991 324 p 1 Patrick J Harrigan Mobility Elites and Education in French Society of the Second Empire Waterloo Ontario Wilfrid Laurier University Press 1980 XV 203 p Voir aussi les donn es de base de l enqu te de Victor Duruy publi es avec Victor Neglia Lyc ens et coll giens sous le second Empire Paris d de la M S H publ de l universit de Lille IIT en coll avec l IN R P 1979
17. ation des gar ons baissent de 10 ou plus dans 14 d partements 1 sur 6 et de 5 10 dans 24 autres Pour les filles ces deux cat gories regroupent respectivement 15 et 28 d partements soit au total 43 sur 87 ou un sur deux L analyse g ographique montre certes l importance du 1 Loc cit p 43 n 18 2 D apr s la Statistique elle serait respectivement de 93 3 pour les gar ons et 89 3 pour les filles en 1886 et en 1891 de 95 1 et 91 9 La statistique nationale est sup rieure de pr s de 20 points celle que l Inspecteur d acad mie four nit au Conseil g n ral 3 Ibid p 68 pp 250 251 4 Ibid p 99 5 Ibid p 132 130 inscrits l cole priv e et 18 l cole publique soit 148 pour 214 gar ons d ge scolaire c est m me moins de 70 6 Cf n 31 p 28 Le grand argument de la force d inertie 7 Nous avons examin les effectifs scolarisables et scolaris s de 6 13 ans gar ons et filles par d partements pour 1876 1881 1886 1891 1896 1901 et 1906 dans les volumes de la Statistique de l enseignement primaire Variation des taux d partementaux de scolarisation 1886 1896 4 Diminution 2 10 27 Diminution gt 10 NY 10 gt Diminution 2 5 lt S 10 gt Diminution gt 5 Gar ons Filles TL ILSOJd 2U1OJUY ESS Pour une histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 73 recul dans la Vend e et la
18. el Quant au livre de P Gerbod sur la vie quotidienne dans Les lyc es et coll ges on se demande pourquoi ils Pont mis dans cette charrette Pour une histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 65 ti en 1881 plus de neuf sur dix atteignaient 100 D o la p rio disation en trois phases qu ils proposent 1821 1837 croissance rapide 1837 1867 universalisation 1876 1901 am lioration qua litative pp 60 et 78 1 ce niveau de g n ralit la controverse entre nos auteurs et J N Luc n est pas d cisive Les critiques de J N Luc sont de deux ordres Il reproche d abord R Grew et P Harrigan de ne pas tenir compte des changements du territoire national ce qui les conduit surestimer la croissance entre 1850 et 1861 adjonction du comt de Nice et de la Savoie et inversement la sous estimer entre 1866 et 1876 perte de l Alsace Lorraine R Grew et P Harrigan r pondent que l essentiel de leur raisonnement repose sur les taux d partemen taux de scolarisation ce qui est vrai mais pas pour le tableau pr cis qui avait motiv cette critique et qu il st un peu irritant de les voir reprendre sans la moindre mise en garde ou correction 2 Si l on reprend ce tableau pour obtenir des chiffres plus pr cis les r sultats sont peu diff rents cf tableau 1 Il est clair que R Grew et P Harrigan ont calcul leurs taux partir de l effectif des l ves et non du rat
19. es mod les locaux de scolarisation que la saisie uniforme des statistiques nationales peut masquer Il est clair en tout cas que l histoire de la scolarisation primaire en France au XIX si cle est maintenant d abord une question de sources Si l on suit les statistiques nationales le tableau de R Grew et P Harrigan est exact sous r serve d en corriger la p riodisation Mais on ne saurait oublier qu il s agit l d une repr sentation construite partir des cat gories m mes de l administration centrale On peut la retenir titre d hypoth se provisoire en attendant qu une histoire par en bas qui reste faire la confirme l inva lide ou plus probablement pr cise ses limites chronologiques et g ographiques de validit Antoine PROST Universit Paris I
20. es par J N Luc et reprises par nos auteurs double d flation par la population pour tenir compte de l annexion de Nice et de la Savoie et de 17 pour tenir compte de 1 R Grew et P Harrigan p 82 n 15 donnent ce taux de 0 9 suivi curieu sement d une s rie corrig e pour tenir compte de ces 17 avec entre parenth ses les taux de leur tableau 1 Mais si deux chiffres successifs sont tous deux d flat s de 17 cela ne change rien leur rapport A B 0 83A 0 83B Le calcul donne de 1863 1875 des r sultats diff rents de ceux qu ils ont publi s uniquement parce qu ils ont arrondi ceux ci Enfin dans cette note c est tort qu ils d flatent de 17 le chiffre de 1876 77 puisque celui ci est calcul sur une ann e scolaire Le taux de 5 8 qu ils obtiennent de 1876 77 1881 82 est donc sans signification 68 Antoine PROST Tableau 2 Tableau r capitulatif Croissance annuelle Croissance totale l ves ratios l ves ratios Effectif hiver 1837 1829 7 1 6 5 72 8 65 6 1846 1833 4 5 3 9 77 7 65 1 1846 1837 3 1 2 5 31 2 24 9 Ann e civile 1861 1846 1 3 0 9 21 4 15 0 1861 1846a 0 05 0 3 0 8 4 6 1872 1861 1 1 1 5 10 2 14 0 1877 1861 0 9 0 9 14 7 16 0 1877 1872 08 0 3 4 2 1 7 Ann e scolaire 1876 1868 01 0 6 1 1 5 1 1881 1876 2 5 2 1 13 2 11 0 1886 1881 0 7 0 4 3 5 1 9 1886 1876 1 6 1 2 17
21. io l ves population Le calcul apr s d fla tion par la population 3 aurait donn des r sultats diff rents pour peu qu on ne les arrondisse pas 4 par exemple 1 6 de croissance annuelle entre 1866 et 1872 au lieu de 0 7 quand on calcule sur l effectif d l ves sans tenir compte de la perte de F Alsace Lorraine Mais le ratio l ves population conduit en raison du vieillissement progressif de la population sous estimer la croissance scolaire C est sans doute pourquoi R Grew et P Harrigan ne l ont pas retenu Mieux vaut calculer des ratios l ves population scolarisable ce qui suppose pour la p riode ant rieure 1851 des valuations de la population scolarisable dont on aurait aim savoir comment R Grew et P Harrigan les ont faites 1 Notons ici une ind cision la date charni re entre les deuxi me et troisi me p riodes est elle 1867 ou 1876 O les auteurs placent ils la p riode 1867 1876 2 Le tableau E 1 p 262 du livre est exactement le tableau 1 de l article des Annales p 117 Nos auteurs n ont m me pas rapport l ann e 1846 les chiffres dont J N Luc a prouv qu ils taient attribu s tort 1847 Calculer un taux annuel de croissance sur trois ou sur quatre ans donne pourtant des r sultats tr s diff rents 3 7 au lieu de 3 Ils n ont pas jug bon non plus d int grer leur analyse la statistique de 1868 69 d couverte par J N Luc l tat d
22. ns de J N Luc conduisent des estimations tr s diff rentes et une autre p riodisation de la croissance scolaire du XIX si cle Pour tenter de r pondre nous avons calcul des taux de croissance annuels et globaux par grandes p riodes partir des effectifs totaux dans le territoire de l poque d une part et des ratios l ves popu lation d autre part pour corriger l effet des variations du territoire national Pour viter d utiliser la statistique de 1850 qui enregistre la fois un recul momentan de la scolarisation contre coup de la R volution et une saisie de donn es d clar e d fectueuse au moment m me nous prenons 1846 comme fronti re de la monarchie de Juillet Le tableau 2 ci apr s pr sente les r sultats de ces calculs La croissance de la Monarchie censitaire appara t tr s forte mais elle se ralentit de 6 5 par an d flat par la population suivant la suggestion de nos auteurs pour la p riode 1829 1837 3 5 pour 1833 1846 et m me seulement 2 5 pour 1837 1846 Nous ne sau rons jamais dans cette tr s forte croissance des ann es 1829 1837 ce qui est imputable un essor effectif de la scolarisation et ce qui est l effet d une am lioration de la saisie des informations ou du d sir des ex cutants de satisfaire des autorit s qui attachent tant d impor tance l cole Sous le second Empire la croissance se ralentit Si nous effec tuons les deux corrections sugg r
23. nt primaire en France au XIX si cle Il est important car ces donn es impressionnantes par leur ampleur leur diversit et leur continuit n avaient pas t jusqu ici exploit es de fa on intensive p 55 L tude toff e de nombreux tableaux est men e suivant des m thodes statistiques classiques corr lations lin aires simples et multiples Pearson corr lations par rangs Spearman coefficients de variation cluster analysis Relevons au passage les particula rismes m thodologiques qui s parent les deux bords de l Atlantique Les chercheurs fran ais auraient tout int r t pratiquer l analyse multivari e qu ils ignorent g n ralement alors qu elle va de soi chez les Anglo Saxons c est en effet la seule m thode qui permette de tester des imputations causales Elle permet par exemple R Grew et P Harrigan d tablir contre F Furet et J Ozouf le lien qui va de la scolarisation l alphab tisation 3 Inversement les 1 Raymond Grew Patrick J Harrigan James B Whitney The Availability of Schooling in Nineteenth Century France Journal of Interdisciplinary History vol 14 n 1 summer 1983 pp 25 63 Raymond Grew Patrick J Harrigan The Catholie Contribution to Universal Schooling in France 1850 1906 The Journal of Modern History vol 57 n 2 june 1985 pp 211 247 2 Raymond Grew Patrick J Harrigan James B Whitney La scolarisation en France 1829 1906
24. olari sation se d veloppe suivant un sch ma tr s diff rent des comparai sons seraient n cessaires pour tablir l originalit du mod le fran ais 1 On me pardonnera de renvoyer mon livre vieux d j de 25 ans Antoine Prost Histoire de l enseignement en France 1800 1967 Paris A Colin 1 d 1968 pp 97 102 Le plan du d veloppement sur les progr s de la scolarisation est le suivant premi re phase la multiplication des coles deuxi me phase la sco larisation g n rale troisi me phase une scolarit plus longue et plus r guli re 2 Michel Fleury et Pierre Valmary Les progr s de l instruction l mentaire de Louis XIV Napol on II d apr s l enqu te de Louis Maggiolo 1877 1879 Population 1957 pp 71 93 et naturellement F Furet et J Ozouf op cit Pour une histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 63 Dans sa diffusion c est le second point d int r t de l ouvrage les auteurs insistent sur le r le de l enseignement congr ganiste La collaboration des catholiques avec le gouvernement imp rial qui leur tait favorable a contribu tablir plut t un syst me national qu un syst me pluraliste la mani re belge ou anglaise En s im plantant dans des zones d favoris es en encourageant la scolarisa tion des filles en dispensant un enseignement gratuit et en contri buant imposer l image de l en
25. rquent un palier d j soulign par J N Luc de 1846 1861 puis la croissance reprend un rythme moindre qu avant 1846 de 1861 1881 avec un coup de frein de 1872 1877 Vers une r vision d chirante Ces remarques nuancent les th ses de nos auteurs sans les contredire radicalement Je crains qu il ne faille aller plus loin et r examiner leur th se elle m me Je pensais jusqu ici comme eux que la France tait globalement scolaris e au moment des lois Ferry parce que comme eux j avais accept globalement la validit des statistiques scolaires Je n en suis plus aussi s r et c est une question qui doit me semble t il tre r examin e L approche quantitative de nos auteurs est en effet certains gards plus positiviste que le criticisme de J N Luc Celui ci part des conditions de fabrication des statistiques pour s interroger sur leur validit et poser la question de leur rapport la r alit R Grew et P Harrigan lui r pondent que ces donn es sont valid es par leur coh rence interne 1 Or l argument ne vaut pas la coh rence est ind niable et elle rend en effet secondaire la discussion sur les dif f rences entre l ves inscrits pendant l ann e ou pendant un mois pr sents en hiver ou en t etc Mais cette coh rence m me est pour une part le produit de l administration Il faut n avoir aucune exp rience administrative pour croire que les inspecteurs transmettaien
26. s diversit s locales au moule unique et uniforme de ses cadres Il n est pas surprenant que nos auteurs concluent un d veloppement syst mique et homog ne de la scolarisation en France ils saisissent ce d veloppement travers un ensemble de repr sentations organis es de fa on uniforme et syst matique Ces conditions de production qui garantissent la coh rence interne des donn es et font d elles un syst me laissent enti re la question du rapport qu elles entretiennent avec la r alit Or c est pr cis ment cette question qu il faudrait r pondre si l on veut sur la foi de ces chiffres affirmer que la scolarisation tait g n rale l poque des lois Ferry I y a l une remise en question d rangeante mais in vitable D une part en effet les notations des contemporains ne man quent pas qui alertent l historien La commission Levasseur elle m me a formul des mises en gardes motiv es Voici par exemple l inspecteur d acad mie du Nord un gros d partement et pas des pires qui constate En arrivant ici j ai trouv encore cette id e enracin e que la statistique avait pour objet de produire de gros chiffres 2 Plus inqui tantes sont les monographies de Jean Peneff 3 qui exploite les rapports des inspecteurs d acad mie aux conseils g n raux et compare les registres matricules des coles pri maires aux listes nominatives des recensements Cette histoire fai
27. seignement comme profession sp cifique et qualifi e avec ses propres normes les congr gations ont uvr efficacement la g n ralisation de l instruction primaire Le troisi me point d int r t est l analyse de la professionnalisa tion des instituteurs trait essentiel d un v ritable syst me d ensei gnement La norme professionnelle est tablie au d but de la troi si me R publique o tous les instituteurs titulaires des coles la ques et presque tous ceux des coles priv es d tiennent le brevet R Grew et P Harrigan signalent que les institutrices sont plus nombreuses que les instituteurs d s 1863 et ils montrent comment le brevet se r pand notamment parmi les filles On pourrait regretter que l ana lyse ne soit pas pouss e plus loin H n y a rien par exemple sur la taille des classes 1 partir de quand des classes d une certaine taille cessent elles d tre acceptables Paris en 1871 adminis tration retient comme norme pour les constructions 120 l ves par cours l mentaire 80 pour le cours moyen et 60 pour le cours sup rieur 2 Comment ces normes ont elles volu De m me pour les dotations en livres scolaires dont on sait l importance pour un ensei gnement efficace 3 Mais il serait injuste de reprocher nos 1 Nos auteurs donnent bien des ratios nombre d l ves par ma tre 43 en 1837 45 en 1840 34 en 1901 mais ce sont des moyennes non des normes
28. t leurs chiffres annuels sans avoir regard ceux de l ann e pr c dente La sociologie nous a appris au cas o nous ne l aurions pas su que les statistiques ont des enjeux institutionnels auxquels leurs auteurs 1 The strongest reason for crediting these data comes from the data them selves in each category the numbers for any one date generally make a neat pro gression from earlier to later dates the data for one category correlate at a high level with the data from other categories Such impressive coherence on so large a scale implies that the numbers printed in all these columns reflect a reality sufficiently clear and well defined that different people in different places and on different dates were in fact counting the same things p 12 Les statistiques conomiques de l administration sovi tique elles aussi taient coh rentes 70 Antoine PROST n chappent pas L administrateur qui produit une statistique n a pas pour objectif premier d informer son sup rieur ou les historiens du futur il rend ses comptes car son action va tre jug e sur les chiffres qu il produit et il le sait Plus profond ment la statistique est une repr sentation sociale ment construite non une photographie Ni R Grew et P Harrigan ni m me J N Luc un moindre degr ne s interrogent vraiment sur ce point Elle appartient elle aussi ce regard venu du sommet de l institution 1 qui soumet le
29. te par en bas donne une image plus pessi miste En 1890 dans le Morbihan l arrondissement de Pontivy compte 49 de non scolaris s celui de Lorient 31 ceux de 1 The tendency has been to watch from the top along with the administra tors as the promises of legislation were unevenly fulfilled p 16 crivent R Grew et P Harrigan sans voir que la critique se retourne contre eux 2 Statistique de l enseignement primaire tome IlI Statistique compar e de l enseignement primaire 1829 1877 Paris Imprimerie nationale 1880 note p CXXI 3 Jean Peneff Ecoles publiques coles priv es dans l Ouest 1880 1950 Paris L Harmattan 1987 critique la confiance de nos auteurs dans les statistiques natio nales Est ce la raison pour laquelle ils s abstiennent de le citer alors que leur biblio graphie est remarquablement jour et que J Peneff a rencontr l un d eux Ann Arbor Unfair again ATF ERAAI TU ANR NE RTE RE ee Pour une histoire par en bas de la scolarisation r publicaine 71 Vannes et de Plo rmel 17 1 En 1889 la premi re enqu te can tonale men e en Loire Inf rieure donne 74 de scolarisation 2 En 1910 les taux de scolarisation seraient de 85 en Vend e 80 en Loire Inf rieure et moins encore dans le Morbihan 3 Au niveau des villages les constats sont plus surprenants encore Voici Soullans Vend e Pour l inspection acad mique l cole publique compte 1
Download Pdf Manuals
Related Search