Survol de la lutte biologique et intégrée en serriculture ornementale
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1. sir de produire dans des conditions de serres limitant l usage des pesticides est pr sent chez un nombre croissant de serristes ornementaux principalement pour des raisons de sant et de bien tre Les lacunes et les contraintes sont toutefois importantes pour son implantation et son d veloppement C est ce dont nous discuterons dans ce document tout en faisant le bilan des essais r alis s en serriculture ornementale au Qu bec CONTRAINTES Pesticides Au Canada si on se compare avec les tats Unis et l Europe nous avons tr s peu de pesticides homologu s qui soient compatibles avec la lutte biologique et un seul biofongicide Streptomyces griseoviridis vendu sous le nom commercial de Mycostop Pire nous n avons encore aucun bioinsecticide pour lutter contre les ravageurs en serre Tout une contrainte qui n a rien de s curisant pour les utilisateurs et qui ne facilite pas l adoption de la lutte biologique et l acc s aux sorties d urgence quand le contr le d rape videmment une partie de la production se sera d roul e sous l il bienveillant des auxiliaires mais elle doit se terminer par l usage d un pesticide ce qui d courage certains utilisateurs Les chartes de compatibilit des pesticides avec les agents de lutte biologique sont surtout fournies par les compagnies d agents de lutte biologique Cependant les donn es peuvent diff rer entre elles de fa on notables C est ainsi qu on aura parfois choisir entre 72. t encore bien peu sur le sujet ducation et marketing Les consommateurs ne sont pas sensibilis s un produit ornemental sans pesticide et ou pouvant contenir la fois auxiliaires et ravageurs Il est toutefois possible d en faire la promotion dans plusieurs productions excluant les pot es d int rieur et les plantes vertes Il y a n cessit de travailler sur un logo identifiant clairement l usage d agents de lutte biologique afin de positionner le produit sur le march tout en duquant la client le Certains ont d velopp leur propre logo Il y a donc toute une ducation faire aux deux bouts de la cha ne du producteur au consommateur tre convaincu Il faut partir convaincu pour l essayer C est un facteur qui joue un grand r le dans la r ussite finale du projet Ceux et celles qui se tournent vers la lutte biologique parce que les pesticides ne fonctionnent plus chouent et retournent plus facilement l option chimique TOUR DES PRODUCTIONS Annuelles et paniers suspendus Ces productions de courte dur e 2 4 mois font rarement l objet d infestation g n ralis e En dehors des mouches noires qui sont pr sentes d s le semis les autres ravageurs arrivent plus tard et infestent g n ralement par foyer localis Le contr le des mouches noires est d ailleurs le plus bel exemple de r ussite en ornemental avec l utilisation de Hypoaspis spp d s le d but et de Bt var israelensis ou Steinernema spp lors
3. Agriculture P cheries et Alimentation EJ EA Qu bec r Survol de la lutte biologique et int gr e en Serriculture Ornementale au Qu bec Pr sent dans le cadre du congr s international de Lutte biologique IOBC OILB Victoria 2002 Liette Lambert Alain C cyre Thierry Chouffot Susan Johnson Andr e Roy Minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec 118 Lemieux St R mi QC JOL 2L0 Canada Plant Prod Qu bec 3370 Le Corbusier Laval QC H7L 4S8 Canada Koppert Biological Systems 250 Principale St tienne des Gr s GOX 2P0 QC Canada Biod me de Montr al 4777 Pierre de Coubertin Montr al QC Canada H1V 1B3 Minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec 1700 boul Laval bureau 500 5 tage Laval QC H7S 2J2 Canada R sum La lutte biologique int gr e en ornemental pr sente plusieurs contraintes qui sont discut es dans le pr sent document Pratiqu e sur des surfaces restreintes elles donnent des r sultats positifs dans quelques productions d annuelles de pot es fleuries hibiscus poinsettia orchid es de fleurs coup es rose et de vivaces Mots cl s ornemental serres lutte biologique lutte int gr e Qu bec Canada Introduction Maintenant bien implant e dans la culture l gumi re sous serre la lutte biologique s tend plut t lentement en ornemental On l essaie sur de petites surfaces mais le d
4. ccinelles macul es ont migr naturellement dans les serres pour achever le contr le Sinon on intervient chimiquement et de fa on localis e sur les jeunes foyers d infestation Conclusion Le potentiel de la lutte biologique en ornemental est norme mais il reste beaucoup faire au niveau de l ducation consommateurs serristes professionnels de l exp rimentation et de la formation Par Liette Lambert agronome Minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec MAPAQ Conseill re en serriculture et petits fruits Sp cialiste en lutte biologique et int gr e Avertisseure au R seau d Avertissements Phytosanitaires RAP des cultures en serres www agrireseau qc ca rap 118 rue Lemieux St R mi Qu bec Canada JOL 2L0 T l 450 454 3904 ou 454 2210 poste 224 T l c 450 454 7959 Courriel liette lambert agr gouv qc ca
5. ences Le d pistage sur plants est par cons quent difficile d autant plus qu Encarsia travaille mal sur Bemisia et les pi ges collants demeurent les r f rences Fleurs coup es Il se fait peu de fleurs coup es au Qu bec et la rose demeure encore la principale production dans laquelle le contr le biologique est favoris par la technique du bending Pour des raisons de qualit et de march cette technique est peu populaire au Qu bec Mais la technique du bending augmentent les chances de r ussite en cr ant un microclimat v g tal stable et humide qui favorisent l tablissement et la conservation des pr dateurs Seul les thrips demeurent encore probl matiques et Orius ne fonctionne pas alors qu Amblyseius cucumeris et Hypoaspis spp ne suffisent pas la t che Autrement le co t et le temps consacr au d pistage et l implantation des auxiliaires deviennent excessifs Vivaces Bien peu de serristes peuvent se vanter d avoir r ussi la lutte biologique dans les vivaces Le co t associ peut tre assez lev 3 m La diversit des plantes et des ravageurs aleurodes thrips mouches noires pucerons t tranyques et cicadelles dans un m me serre compliquent la lutte biologique et les basses temp ratures de nuit ne sont pas favorables plusieurs auxiliaires Les acariens pr dateurs Hypoaspis Phytoseiulus Amblyseius cucumeris A degenerans fallacis donnent de tr s bons r sultats Phytoseiulus per
6. fectent pucerons t tranyques thrips aleurodes et m me la punaise terne dans certains cas C est d ailleurs ce dernier pour lequel il n existe aucun moyen de lutte biologique qui vient d ranger le programme Autrement les r sultats sont tr s positifs et le co t d utilisation de la lutte biologique reste quand m me acceptable Les thrips sont assez bien contr l s gr ce Amblyseius cucumeris en sachet lib ration lente et Hypoapis dans les pots d s le d part L enl vement des fleurs a galement permis de r duire grandement les populations de thrips Dans l orchid e mouches noires et t tranyques sont bien contr l s par les auxiliaires Cependant la lutte aux cochenilles longue queue Pseudococcus longispinus est irr guli re par manque de pr dateurs efficaces et on doit parfois compl ter par une application localis e d insecticide ex Enstar Dans le poinsettia comme les boutures arrivent souvent avec Bemisia et des r sidus de pesticides le contr le des aleurodes Bemisia argentifolii et Trialeurodes vaporariorum avec Eretmocerus Encarsia en m lange est souvent difficile et dispendieux En fait peu de serristes ont vraiment r ussi un co t raisonnable m me avec des introductions pr ventives Le parasitisme et la pr dation par Eretmocerus sur Bemisia a t et reste encore tr s difficile valuer pour tous les intervenants et aucune banque de photos accessibles ne montrent clairement ces diff r
7. i l environnement la luminosit aux pesticides la pr dation intraguilde entre pr dateurs etc Des techniques d valuation simples rapides fiables et utilisables par le serriste font actuellement l objet d exp rimentations au Canada C est un outil qui va s curiser l utilisateur en lui permettant de v rifier sommairement la qualit du mat riel vivant Et qu arrive t il lorsque le mat riel re u est mort C est toujours une situation qui met le contr le biologique en p ril moins d avoir des sorties d urgence compatibles avec les auxiliaires au travail Formation et encadrement technique Les cours de formation adapt s aux professionnels et aux serristes sont d ficients Les compagnies les institutions d enseignement et le gouvernement doivent rallier leur force pour offrir une bonne formation Il faut augmenter le nombre de formateurs leur fournir de bons outils de bons guides Ce travail est encore en chantier mais doit se concr tiser pour am liorer la diffusion et l adoption de pratiques de lutte biologique L encadrement des professionnels est un maillon important pour la r ussite de la lutte biologique Diversit Face une grande diversit de v g taux et grande chelle la lutte biologique devient risqu e compliqu e et co teuse Elle est alors souvent localis e une partie de la production et sur certaines esp ces La diversit des auxiliaires est toujours souhaitable mais on en conna
8. jours et 30 jours de d lai avant l introduction des auxiliaires d lais applicables en conditions normales de culture Lorsque la ventilation est r duite et que la luminosit est faible les pesticides se d gradent plus lentement On doit alors pr sumer que le d lai est plus long jusqu le doubler Aucune charte ne l indique clairement Les r sidus de pesticides sur les boutures sont une autre probl matique pr occupante qui peut nuire l implantation de la lutte biologique Nous savons tous qu Encarsia est tr s sensible aux r sidus de pesticides Comment savoir lesquels ont t appliqu s sur les boutures Quel propagateur fournit un passeport phytosanitaire Co t Nous savons que la lutte biologique est plus dispendieuse utiliser dans la plupart des productions ornementales 1 5 4 m en raison des taux d introduction pr ventifs inondatifs lev s r p titifs et souvent approximatifs parce qu on tol re peu ou pas la pr sence de ravageurs D ailleurs le prix des auxiliaires au Canada est souvent sup rieur celui des pays d Europe et des Etats Unis Essais Exp rimentation La plupart des travaux d exp rimentation et de mise au point technique sont r alis s par les serristes en l absence de projets subventionn s de recherche et de transfert technologique Ceci augmente le co t de production et freine l expansion de la lutte biologique Tout le monde est sur le banc de l cole serristes conseiller
9. que les populations augmentent Comme les pucerons et les aleurodes arrivent tard durant la production mi fin avril soit peu de temps avant la vente la lutte est chimique Par contre les quelques foyers d infestation de t tranyques qui se d veloppent se contr lent tr s bien avec Phytoseiulus persimilis Pour les thrips le contr le demeure toujours p rilleux quoique Amblyseius cucumeris r ussit maintenir les populations basses dans la plupart des essais ex g ranium lierre g ranium zonal impatiens de Nouvelle Guin e Cependant la pr vention est le mot d ordre avec l application de chaux hydrat e au sol qui est devenue une pratique g n ralis e Comme les thrips sont vecteurs des virus INSV TSWV on les garde sous bon il et on vite une augmentation des populations Mais tout le concept de plantes indicatrices de virus ex cultivars de p tunias et de ravageurs gagne tre popularis davantage Il faut apprendre observer d abord les plantes et les cultivars les plus attractifs Vu la diversit des plantes annuelles le d pistage imm diat des foyers d infestation permet d viter des explosions de populations et permet des interventions chimiques rapides et localis es Pot es fleuries La liste de pot es fleuries sur lesquelles la lutte biologique a surtout t exp riment e est courte hibiscus orchid e poinsettia L hibiscus a donn les meilleurs r sultats malgr la multitude de ravageurs qui l af
10. s techniques distributeurs compagnies N anmoins on partage sans h sitation ses bons coups et ses mauvais COUPS D pistage et plantes indicatrices Tous les concepts de plantes r servoirs plantes relais et de plantes trappes plantes indicatrices s appliquent encore difficilement puisqu on commence peine les exp rimenter Quand au d pistage sur pi ge collant jaune et par des frappes sur hampes florales les donn es se font rares et les seuils de tol rance et d intervention sont tellement variables et personnels que chacun y va de sa propre recette Mode d emploi Les compagnies devraient ajouter plus d information sur la fa on d introduire les auxiliaires sur les plantes et dans la serre Pour un n ophyte ou lors d essai d un nouvel auxiliaire la r ussite est faite de ces multiples d tails C est ainsi qu on a pu observer des cas d checs avec Encarsia parce que les cartons avaient t suspendus bien plus haut que les plantes infest es d aleurodes Des sachets d Amblyseius cucumeris d pos s au sol et moisis d autres non perfor s par la compagnie sont des exemples anodins qui font rire mais qui se sont produits par manque d information Bien d autres exemples pourraient tre num r s Retenons que l information r gle bien des incompr hensions Qualit des auxiliaires La qualit des auxiliaires est un aspect extr mement important Comment savoir si un ralentissement des activit s de l auxiliaire est rel
11. similis demeure champion dans la lutte aux t tranyques et A fallacis le compl mente bien car il r ussit s tablir M me l usage du ricin titre de plante r servoir pour A degenerans a fourni un joueur suppl mentaire dans la lutte aux thrips qui s est am lior e Orius par contre ne r ussit pas s tablir cycle plus long contribue peu la r duction des thrips ou quitte les serres L usage de plantes indicatrices pour d tecter les tout premiers foyers d infestations est une pratique qui facilite le d pistage Viola pour pucerons Ajuga et Filipendula pour t tranyques les labi es Salvia Lamium Monarda Eupatorium pour aleurodes le ricin et les h m rocalles pour les thrips Le contr le des aleurodes des serres est un succ s avec Encarsia introduit en pr vention et sur une base r guli re On ne peut pas en dire autant pour le contr le des pucerons puceron vert du p cher surtout avec Aphidoletes qui ne s tablit pas m me avec un clairage d appoint et les soins apport s pour augmenter le taux d accouplement sceau ferm sur fond de sable humide avant de le rel cher en serre Aphidius offre malgr tout un bon contr le en temps normal mais il ne parvient pas freiner les explosions de populations lors des chaudes journ es du printemps Des essais avec Harmonia et Hippodamia convergens n ont pas donn des r sultats int ressants Toutefois en l absence de r sidus de pesticides les syrphes et les co
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