Innover ensemble pour l`emploi des séniors : les actes de la
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1. l emploi Sa modalit principale est un suivi mensuel personnalis r alis compter du quatri me mois d inscription au ch mage Dans le cas des seniors ce suivi mensuel personnalis est effectu d s le premier mois de ch mage Le parcours d accompagnement cible des demandeurs d em ploi dont le projet professionnel est adapter en fonction du march du travail et ou dont la situation personnelle a de fortes r percussions sur le retour l emploi Il s agit en d autres termes de demandeurs d emploi ayant besoin d un accompagnement renforc Cet accompagnement peut tre mis en uvre par P le Emploi ou par des partenaires Mis sions locales clubs de recherche d emploi seniors etc A titre d illustration en r gion Provence Alpes C te d Azur le projet renforcement et optimisation des comp tences des seniors qui a d marr fin 2009 s adressait des demandeurs d emploi de 50 ans et plus Il visait renforcer l employabilit des candidats et optimiser le service d interm diation dont ils pouvaient b n ficier 75 des 57 personnes inscrites dans ce projet ont finalement connu une sortie positive l issue du projet ES l Europe RC n ggge en France ky Wallis GOELEN Une volution particuli rement int ressante des m thodes en France peut tre signal e P le Emploi a int gr dans la gamme de ses services d accompagnement la technique2. anticipation des besoins en comp tences de demain Il s agit d un effort particuli rement important dans la perspective du vieillissement actif le march du travail volue de m me que les besoins de recrutement des entreprises Ne tombons pas pour autant dans l exc s de pessimisme de nouveaux profils d emploi vont tre n cessaires et nous devons travailler sur les repr sentations sans pr juger comme nous avons tendance le faire des emplois que peuvent occuper les seniors toujours plus nombreux dans nos soci t s A l initiative de la Sous direction Fonds Social Europ en de la D l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle Minist re du Travail de l Emploi et de la Sant la conf rence europ enne nnover ensemble pour l emploi des seniors a permis d changer sur les politiques et les pratiques r ussies pour maintenir dans l emploi et faciliter le retour vers l emploi des de 50 ans dans les diff rents tats membres de l Union europ enne Les autorit s fran aises tiennent remercier tout particuli rement la Commission europ enne les membres du r seau ge et FSE en France et en Europe les intervenants et tous les participants qui ont contribu faire de cette conf rence un v nement de qualit Cr dits Organisation relations presse webcast et site internet de la conf rence PUBLICIS CONSULTANTS Conception visuelle dition sc nographie SURSUD R
3. tivit s par les seniors de nouvelles voies vers le travail par la formation les entreprises sociales de nouveaux services et le secteur associatif Le r seau a produit depuis son lancement en 2010 une tude diagnostic initiale une contribution pour le rapport sur la coh sion avec le Conseil de l Europe et le Parlement europ en concernant le FSE 2014 2020 et organis cinq s minaires entre pairs La Hague Paris Tallin Bruxelles le cinqui me tant pr vu pour se d rouler en septembre 2011 en Allemagne Enfin seront organis es en 2012 ann e europ enne pour le vieillissement actif des conf rences formation d multiplier par les autorit s nationales afin de favoriser la mise en uvre de dispositifs efficaces en mati re de gestion des ges Investir dans le maintien dans l emploi et le d veloppement des comp tences des seniors Participent la table ronde e Ken LAMBERT Chef de l Autorit de gestion FSE pour l Angleterre D partement Travail et Pensions Royaume Uni e Chris BALL Directeur g n ral TAEN The Age and Employment Network Angleterre Royaume Uni e Francesco MARCALETTI Coordinateur du projet R seau laboratoire pour le vieillissement actif Province de Trente Italie Jean Fran ois ROBINET Sous directeur Mutations de l Emploi et du D veloppement de l Activit D l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle France Michel PARLIER Re
4. tuer un appui pr cieux de nos politiques en mati re d emploi des seniors Nous nous sommes fix s des objectifs ambitieux en souhaitant par exemple que 35 de participants aux ac tions de formation des salari e s soient des seniors Concr tement le FSE soutient de nombreux projets qui tentent d apporter des solutions innovantes dans des domaines faisant l objet d accords d entreprises ou de branches aide au recru tement de travailleurs seniors am nagement de fins de car ri res d veloppement des comp tences Le FSE nous fournit aussi l occasion de nouer de nouveaux partenariats hors de l Hexagone Royaume Uni Italie Allemagne Enfin il consti tue un instrument d change et de capitalisation de bonnes pratiques Souhaitons que nous puissions am liorer collecti vement nos pratiques par une meilleure compr hension mu tuelle de nos politiques Mise en perspective les grands enjeux du vieillissement en Europe Mark KEESE Chef de la Division d analyse et des politiques de l emploi Direction de l Emploi du Travail et des Affaires sociales Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques OCDE Le vieillissement rapide de la population constitue un d fi long terme Chacun conna t l ampleur des tendances d mographiques l uvre la population vieillit dans tous les pays d Europe et la population de plus de 65 ans pourrait repr senter pr s de 30 de la population en 2050
5. alisation films et animations audiovisuelles Juan PITTALUGA Photographe Jean Baptiste AVRIL Pr paration des tables rondes et Coordination g n rale RACINE
6. carit des contrats de travail La Commission europ enne et les Etats membres ont pris garde de ne pas r p ter les erreurs des crises pr c dentes cest dire faire sortir du march du travail toute une part de la population active Cette pr occupation a anim tous les services publics de l emploi des Etats membres en 2008 et en 2009 Le maintien dans l emploi a ainsi constitu une priorit absolue pendant la p riode de crise ce qui a conduit recourir des dispositifs d amortissement des effets de la crise C est ce que l on a appel en France par exemple le ch mage partiel Je suis frapp e de constater qu un point n a pas t abord ce matin l accroissement de la vuln rabilit des travailleurs g e s du point de vue du ch mage de longue dur e avec des risques de d crochage d finitif La Commission europ enne pr conise notamment pour cette population d abaisser les co ts salariaux indirects en diminuant notamment certains co ts l embauche Je voudrais faire passer un message clair nous sommes dans une situation d urgence Nous n avons que dix ans pour agir face au vieillissement rapide de la population europ enne A partir de 2012 la population en ge de travailler va d cro tre et la population g e e de 60 ans s accro tra de 2 millions de personnes par an Entre 2012 et 2035 la g n ration du baby boom partira la retraite tandis qu arriveront sur le march du travail des cohor
7. le de facilitateur afin de mettre en place les conditions propices au partage et l change entre les acteurs socio conomiques et les d partements Depuis Le lancement du programme Le Val d Oise s engage en 2007 nous intervenons notamment travers des actions financ es par le Fonds social europ en dans deux directions vers les partenaires experts et vers les acteurs de l entreprise Le plan Toutes les g n rations en entreprise r pond trois objectifs constituer un r seau d acteurs repr sentant des comp tences publiques et priv es afin de contribuer leur professionnalisation et la valorisation de leur expertise dans des interventions concert es et partag es e accompagner les acteurs de l entreprise dans une logique de professionnalisation et de valorisation des pratiques port es par les entreprises impliquer l ensemble des partenaires experts et des acteurs de l entreprise dans cette d marche afin de co construire des outils pertinents et op rationnels Ainsi le plan s appuie sur un r seau d acteurs extr mement riche services de sant au travail Mouvement des Entreprises du Val d Oise CGPME Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit OPCALIA Agefos PME APEC Agence r gionale pour l Am lioration des Conditions de Travail Maisons de l emploi etc Le volet y rs jean Fran ois ROBINET md en tes o Vibbi us des Eu gite Pi
8. da bma ane a Director Of Mur deb femmes ce Er Lever A Livecanc e Cf j ge PR outillage ressources humaines du plan vise accompagner les entreprises dans l application de la loi qui leur impose d sormais de n gocier en vue de conclure un accord en mati re d emploi des seniors Il s agissait en 2009 d accompagner les entreprises dans la construction de ces accords Depuis l an dernier l intervention vise plut t les accompagner dans leur mise en uvre Par ailleurs les Troph es Trajectoire cherchent identifier r compenser et favoriser la diffusion de pratiques exemplaires des entreprises Olivier LAS VERGNAS Chris BALL les actions men es au Royaume Uni sont elles plut t de m me nature que celles qui ont t d crites jusqu pr sent Chris BALL IL existe en effet des similarit s avec certaines de nos pratiques Chaque ann e par exemple des troph es sont d cern s aux entreprises ayant d ploy les pratiques jug es les plus innovantes ou les plus volontaristes en mati re d emploi des seniors Il existe aussi outre Manche un Forum des travailleurs seniors o les employeurs ont l occasion d changer sur leurs pratiques et leurs initiatives dans ce domaine LT Eu 4 e La TAEN r seau associatif anglais de management des tra vailleurs g e s qui s appuie sur sept salari e s et 140 partenaires employeurs autorit s locales etc a pour objec tif de
9. du recrutement par simulation qui redonne confiance aux travailleurs g s Ce type d approche me semble encourager Olivier LAS VERGNAS Par ailleurs Odile PREUVOT quel r le joue quant elle l AFPA notamment dans le cadre de partenariats territoriaux multi acteurs pour l emploi des seniors Odile PREUVOT L AFPA Association pour la Formation professionnelle des Adultes a conduit en Picardie avec le soutien du FSE Le projet Seniors strat gie et dynamique de carri re qui s est d roul en 2009 et 2010 IL avait pour objectif d accompagner 135 demandeurs d emploi seniors dans leur strat gie et leur dynamique de carri re Le projet conduit dans une r gion durement frapp e par les restructurations industrielles s est d abord appuy sur une volont politique la d cision de la DGEFP de l ANPE et de l AFPA de s engager au niveau national pour la r alisation de Table ronde 2 Fonds Social amp urop en Round table 2 Accompagner le retour l emploi des seniors Promoting reintegration of senior workers in employment Fonds social euro Paris 31 mars g 3 000 bilans de comp tences destin s des travailleurs seniors Olivier LAS VERGNAS Je vous propose d ouvrir un bref d bat avec la salle Victoria BERROCAL charg e de mission unit du FSE en Espagne L Espagne conna t malheureusement un taux de ch mage particuli rement lev qui appelle des mesures sp cifiques en p
10. l chelle de l Union europ enne contre 17 aujourd hui Or les seniors jouent un r le cl dans la croissance conomique et dans l am lioration du bien tre Leur contribution deviendra encore plus importante dans les ann es venir du fait du vieillissement de la population Les d penses publiques en rapport avec l ge repr sentent aujourd hui 23 du PIB de l Union europ enne et cette proportion pourrait atteindre 28 en 2050 Comme l a montr le rapport de l OCDE Vivre et travailler plus longtemps la principale solution consiste encourager le prolongement de la vie active Notre ambition doit tre de r quilibrer la part des retrait e s et inactifs par rapport aux actifs au sein des diff rents Etats de l Union europ enne Il s agit donc de lever les obstacles l emploi auxquels sont confront s les seniors Parmi ces barri res figurent d abord les r gimes de retraite et les autres syst mes d allocations qui peuvent d courager ou p naliser l emploi des seniors Il existe aussi des r sistances de la part des employeurs vis vis du travail des seniors Or des facteurs objectifs participent aux d cisions prises par les entreprises en particulier le co t salarial et la r glementation relative au recrutement et au licenciement lien entre salaire et anciennet protection r glementaire de l emploi etc Il convient par ailleurs d am liorer les conditions de travail des seniors d acco
11. objectif de redonner un emploi stable des personnes connaissant le ch mage de longue dur e Tous les ch meurs de longue dur e veulent et peuvent travailler Nous en avons des preuves tir es de travaux empiriques Ce projet a t lanc un moment o mergeait une nouvelle approche de la politique de l emploi outre Rhin Nous avons d abord privil gi une approche locale ou r gionale ce qui constituait une rupture avec les pratiques ant rieures du minist re allemand de l emploi et des affaires sociales 62 zones r gionales d emploi ont ainsi t d finies et disposent d une plus grande autonomie dans la d finition de leurs objectifs en mati re de politique de l emploi Par ailleurs nous avons adopt une approche m thodologique bas e sur la notion de responsabilisation nous travaillons directement avec les ch meurs dans le souci de d velopper les capacit s de chaque individu Nous nous effor ons ensuite de construire des ponts entre les politiques du march du travail et les politiques de s curit sociale Nous avons ainsi lev des barri res dans de nombreux domaines en particulier celui de la sant Enfin nous nous rendons compte que les hommes et les femmes per oivent le ch mage de fa on diff rente Les hommes s identifient par le travail ce qui peut entra ner une crise de confiance majeure lorsque le ch mage survient tandis que les interruptions de carri re sont plus fr quentes pour les femme
12. sur ce type d initiative Antoine GENTILE On n arrive jamais rien en restant dans sa tour d ivoire Il est donc crucial d changer et de prendre connaissance des initiatives d autres entreprises Personnellement je n ai pas fait appel au Fonds social europ en mais je sais d sormais qui m adresser pour obtenir des fonds Ce type de manifestation est tr s important pour les initiatives que nous menons car la valeur ajout e ou l innovation na t souvent de l change et de la confrontation de nos pratiques Olivier LAS VERGNAS Vous avez mentionn tout l heure la pratique de tutorat confi e aux salari e s les plus exp riment e s Comment ce rapprochement est il v cu par les jeunes et par les tuteurs Antoine GENTILE Ces bin mes ne sont constitu s que sur la base du volontariat L entreprise compte 22 de salari e s de plus de 50 ans ce qui constitue un taux assez lev Il faut aussi reconna tre que la transmission de comp tences entre salari e s exp riment e s et collaborateurs plus jeunes constitue une pratique conforme aux traditions qui existent dans le b timent et les travaux publics Nous n avons donc aucune difficult trouver des volontaires pour faire vivre ce dispositif Je crois que si j annon ais aujourd hui nos salari e s que nous revenons aux pratiques ant rieures cela susciterait un fort m contentement parmi le personnel Olivier LAS VERGNAS Chris BALL avez vous bes
13. 008 et 2009 le taux de ch mage s est galement accru En r ponse la crise plusieurs pays ont exp riment des subventions l emploi et ont d velopp des politiques de march actif Le FSE peut apporter une valeur ajout e ce type de mesures en aidant notamment les entreprises g rer la diversit tant entendu que les seniors repr sentent un groupe tr s h t rog ne en termes de sant de comp tences ou de type d emploi Il convient aussi de privil gier une approche par cycle de vie en am liorant par exemple la transition entre les tudes et le march du travail pour les jeunes Il faut am liorer les conditions de travail et offrir des possibilit s accrues de formation et de validation des acquis tous les ges afin d carter le risque d obsolescence des comp tences Enfin le FSE peut favoriser des politiques d emploi compatibles avec la vie de famille afin de favoriser des parcours professionnels durables notamment pour les femmes Brenda GIETEMA coordinatrice du r seau europ en AGE et FSE Le r seau europ en AGE et FSE soutenu par la Commission europ enne se donne pour ambition de favoriser un appren tissage mutuel et la capitalisation du savoir existant dans les diff rents Etats membres Pilot par l autorit de gestion FSE des Pays Bas le r seau r unit des partenaires repr sen tant les autorit s de gestion FSE des pays ou r gions sui vants Allemagne Andalo
14. articulier pour les salari e s de 45 ans et plus Nous proposons notamment une formation aux personnes les moins qualifi es et nous nous appuyons sur le FSE qui finance 22 programmes op rationnels Nous rencontrons n anmoins une difficult li e la faible participation des employeurs Wallis GOELEN Je voudrais souligner pour conclure que les services publics de l emploi sont confront s un triple d fi faire plus faire diff remment et surtout faire avec moins compte tenu du contexte particuli rement tendu qui entoure les finances publiques dans l ensemble de l Union europ enne 13 Cl ture de la conf rence Mik WOOLLEY Pr sident du Comit de l Emploi Je suis personnellement un supporteur du FSE dont je tiens saluer le travail Il incarne ce que l Union europ enne peut faire de mieux en apportant dans les diff rents Etats une valeur ajout e n e partir de la contribution de chacun La France la Grande Bretagne et l Allemagne ont travaill en semble depuis quelques ann es sur la notion de vieillissement actif Tel sera le th me de l ann e 2012 un moment o le contexte de sortie de crise nous invite particuli rement em Actes Remerciements brasser cette notion Les ambitions que l Union europ enne a dessin es l horizon 2020 sont lev es et les objectifs ne seront pas faciles atteindre Un programme majeur dont nous discutons aujourd hui porte sur l
15. ase d mographique mais le corps social n y est pas vertueux ilne juge pas spontan ment souhaitable que les salari e s travaillent plus longtemps L Etat a un r le important jouer de ce point de vue mais il se sent parfois un peu seul Le r flexe naturel des partenaires sociaux dans une grande entreprise consiste miser sur le d part des salari e s Les plus g e s en faisant peu de cas de leurs comp tences Aujourd hui encore nous nous trouvons face des projets de restructuration dont l un des principaux volets est le d part des salari e s les plus g e s Un autre axe d action insuffisamment d velopp est celui de la formation professionnelle des seniors dans l entreprise Ces derni res ann es la question du taux d emploi des seniors a t occult e en France par le d bat relatif aux retraites Il est clair toutefois que le d placement de l ge l gal de d part en retraite ne Va pas se traduire par des effets imm diats C est pourquoi les entreprises ont t contraintes de mettre en place un plan d action en faveur de l emploi des seniors au risque de verser une p nalit repr sentant 1 de leur masse salariale Olivier LAS VERGNAS Donnons maintenant la parole Michel PARLIER responsable du d partement Comp tences Travail et Emploi de l Agence nationale pour l Am lioration des Conditions de Travail ANACT Rappelez nous en quelques mots quelles sont les missions de cette Age
16. e de protection sociale Dans un certain nombre de pays un lien a trop longtemps t tabli entre l emploi des seniors et l emploi des jeunes dans une optique de partage du travail comme si celui ci constituait un g teau Ce n est videmment pas ainsi que le syst me fonctionne Les objectifs en mati re d emploi des seniors ont t rappel s dans le cadre de la strat gie Europe 2020 qui fixe un objectif de taux d emploi de 75 pour les 20 64 ans Une telle ambition recouvre deux d fis le taux d emploi des jeunes et celui des se niors c est dire la capacit des Etats int grer et maintenir dans l emploi les g n rations se trouvant aux deux extr mit s du spectre des ges sur le march du travail Les efforts d un pays comme la France qui partait de tr s loin commencent porter leurs fruits La France est traditionnel lement le pays des mesures d ge et a longtemps t le pays des pr retraites publiques Lors de la crise conomique des ann es 90 50 000 pr retraites publiques ont ainsi t fi nanc es afin de lutter contre le ch mage A ces dispositifs s ajoutent des pr retraites priv es c est dire financ es par les entreprises sous l il bienveillant des pouvoirs publics La France fut aussi le pays de la retraite 60 ans contre courant des tendances d mographiques Elle fut enfin pendant tr s longtemps le pays de la mise la retraite d office sans passer par l
17. e licenciement Face ce constat les gouvernements successifs ont pris deux types de mesures Les premi res sont de nature param trique ou macro conomique Il s agit notamment des r formes des retraites intervenues dans le secteur priv et dans le secteur public Il s agit aussi des syst mes d incitation c est dire de d cote et de surcote qui ont t particuli rement d velopp s en France D autres mesures sont de nature qualita tive Elles voient le jour dans le cadre du dialogue social des branches et des entre prises afin de susciter une dynamique de n gociation autour de l emploi des se niors Il existe ainsi en France une p nalit hauteur de 1 de la masse salariale pour les entreprises de plus de 300 sala ri e s n ayant pas conclu d accord ni d cid d un plan unilat ral en mati re d emploi des seniors D but 2011 seules 250 entreprises sont soumises cette p nalit ce qui t moigne d un mouvement tr s important enclen ch dans toutes les autres entreprises D ores et d j le taux d emploi des seniors a augment de 1 5 en France entre 2008 et 2009 c est dire en pleine r cession Il s agit d un ph no m ne sans pr c dent Le FSE constitue un outil adapt pour apporter des compl ments aux mesures qualitatives Il peut notamment susciter l innovation au niveau r gional au sein des entreprises ou au niveau des branches professionnelles Il peut galement consti
18. es entreprises lorsque la conjoncture redevenait plus favorable Pour le reste de nombreux salari e s seniors qui ont commenc travailler l ge de 15 ou 16 ans travaillent dans la m me entreprise pendant vingt ou trente ans et ne savent pas comment chercher un emploi Nous d ployons de nombreux efforts dans ce domaine en commen ant par l valuation de leurs comp tences Il s agit aussi de sensibiliser les entreprises point sur lequel le concours du FSE peut tre extr mement utile Des guides consacr s aux pratiques de recrutement peuvent aider les entreprises situer et ajuster leurs pratiques ne serait ce que pour leur rappeler que toute discrimination li e l ge est ill gale alors qu il tait fr quent il y a quelques ann es encore de voir des offres d emploi mentionner un ge maximum requis pour le poste Par ailleurs les salari e s seniors ont accumul un savoir faire pr cieux pour les employeurs mais ceux ci n en sont pas toujours suffisamment conscients L ergonomie des postes de travail constitue aussi un axe de travail important pour favoriser l int gration ou le maintien des salari e s g e s dans l emploi Nous agissons dans ces diff rentes directions afin de faire peu peu voluer les pratiques Francesco MARCALETTI Malgr l ampleur des d fis qui ont t rappel s aucune l gislation sp cifique n a t adopt e jusqu en 2005 en Italie en faveur de l am liora
19. favoriser l emploi des seniors Le r seau dite un bulletin d information et anime un blog De nombreux efforts en termes de relations publiques sont d ploy s afin de convain cre le grand public de l importance des enjeux li s l emploi des seniors Un guide de bonnes pratiques est actuellement en cours de r alisation afin d aider les personnes de plus de 50 ans retrouver un emploi Enfin un site web propose des outils la disposition des employeurs afin de leur permettre de faire le point sur leurs pratiques en mati re d emploi des seniors Ils saisissent diff rentes donn es se rapportant leur entreprise et cela peut ensuite consti tuer une base de discussion que nous utilisons Un autre guide qui doit tre diffus prochainement s adresse aux sa lari e s afin de faire voluer le regard qu ils portent sur la retraite Olivier LAS VERGNAS d Ken LAMBERT vous tes le chef de l autorit de gestion du FSE en Angleterre Comment percevez vous le r le des entreprises en mati re d emploi des seniors Peut on parler d une responsabilit partag e j All wa ds ect r Fame Ken LAMBERT Nous sortons peine de la crise et certains Etats en ont souffert plus que d autres Lors des r cessions pr c dentes au Royaume Uni les difficult s que rencontraient les salari e s les plus g e s s expliquaient notamment par le fait qu ils restaient l cart en large partie du mouvement de recrutement d
20. id e Nous la saluons vraiment Plus largement il me para t tr s impor tant d accepter l id e selon laquelle chacun d entre nous a un droit la carri re sans distinction d ge C est pour quoi la pratique qui existe en France consistant inviter tout salari e de 45 ans un entretien de mi carri re me para t galement promouvoir Olivier LAS VERGNAS Ken LAMBERT que pourrait devenir au cours des prochaines ann es le principal r le du FSE Ken LAMBERT N oublions pas que la vocation premi re du FSE est l innovation et l exp rimentation d id es nouvelles dans une logique d innovation sociale ch re au Pr sident de la Commission europ enne Manuel Barroso Cette capacit me para t essentielle de m me que la d multiplication d initiatives int ressantes telles que celles que nous avons d crites Olivier LAS VERGNAS Revenons la France et au point de vue de l Etat Jean Fran ois ROBINET comment l Etat per oit il la question de la responsabilit partag e et les diff rents niveaux d accord qui peuvent exister Jean Fran ois ROBINET Je voudrais d abord rappeler que la politique d emploi des seniors concerne aussi les femmes Ce volet a t peu abord jusqu pr sent mais il nous semble que des mesures sp cifiques doivent tenir compte des sp cificit s de leur carri re souvent moins longue que celle des hommes D une fa on plus g n rale il existe en France une bonne b
21. l Europe y X g 9c 9 Fonds Social amp urop en en France K k K Conf rence du FSE en France Innover E ensemble pour s 7 l emploi des 2 seniors Synth se g n rale 31 mars 2011 Paris Auditorium de la Biblioth que nationale wi de France site Fran ois Mitterrand www fse gouv fr R PUBLIQUE FRAN AISE Ouverture Bertrand MARTINOT D l gu g n ral l emploi et la formation profession nelle Minist re du Travail de l Emploi et de la Sant Le sujet de l emploi des seniors nous concerne tous Il s agit d un objectif partag par l ensemble des Etats membres de l Union europ enne Dans ce domaine les performances sont tr s contrast es suivant les Etats avec en particulier une diff rence entre le Nord et le Sud de l Europe Les conf rences de Lisbonne et G teborg avaient fix des objectifs ambitieux pour l emploi des seniors identifi comme un d fi majeur pour l emploi et le march du travail des Etats membres de l Union europ enne Force est cependant de constater que ces objectifs n ont pas t atteints Ainsi en 2009 le taux d emploi des 55 64 ans s levait 38 9 dans l Hexagone ce qui fait figurer la France parmi les pays en retard sur ce sujet La question de l emploi des seniors nous place face des difficult s en termes de pertes de comp tences Elle fait aussi peser des risques sur la viabilit du syst m
22. liser partir des bonnes pratiques des entreprises ce qui a donn lieu l laboration du guide Seniors mode d emploi publi en 2007 Wallis GOELEN Chef d unit Services de l emploi mobilit Direction g n rale Emploi Affaires sociales et Inclusion Commission europ enne Je voudrais souligner un l ment essentiel du point de vue de la Commission europ enne concernant les seniors la priorit doit tre donn e nos yeux au maintien dans l emploi Le retour l emploi constitue un d fi beaucoup plus difficile relever Patrick AUZENDE Directeur de Ressources Humaines de Pyroalliance Comme cela a t soulign les seniors ne constituent pas un groupe homog ne et leurs attentes sont diverses certains souhaitent r duire leur temps de travail tandis que d autres s inscrivent au contraire dans un plan de carri re moyen terme Un constat r current se fait jour n anmoins le besoin pour les seniors de transmettre dans l entreprise leur exp rience et leurs comp tences Tous les responsables de ressources humaines doivent int grer cette aspiration dans leurs politiques en faveur de l emploi des seniors Accompagner le retour l emploi des seniors Participent la table ronde e Wallis GOELEN Chef d Unit Services de l emploi mobilit Direction g n rale Emploi Affaires sociales et Inclusion Commission europ enne e Reiner ASTER Directeur g n ral G
23. lle des emplois et des comp tences auquel nous sommes parvenus vise d velopper et maintenir la comp tence m tier Pour ce faire un progiciel permettant d attribuer chaque chantier les comp tences requises a t mis en place apr s la mise en uvre d une proc dure de d finition et de validation des comp tences laquelle les salari e s eux m mes ont t associ e s L accord comporte galement un chapitre important d di aux seniors Dans ce domaine la r flexion a t guid e par un constat que font de nombreuses entreprises faire partir les salari e s de plus de 50 ans de fa on trop pr coce g n re une perte de comp tences Un dispositif d apprentis sage et d int gration de jeunes dans l entreprise a ainsi t mis en place En 2008 l entreprise comptait seulement une trentaine d apprentis Depuis le lancement de ce programme en 2010 nous avons int gr 83 jeunes apprentis en leur at tribuant des tuteurs g s de plus de 50 ans L engagement a t pris par ailleurs par l entreprise de r server chaque ann e 5 des embauches des salari e s de plus de 50 ans Cette proportion a atteint 6 en 2010 et d passe 10 pour les recrutements effectu s depuis Le d but de l ann e 2011 iale du Va ae AA i CHE 2 4 KAMO Use de Franc st 7 le de Fi m a t m A fa p ame F Hakim KAMOUCHE Nous jouons dans le d partement du Val d Oise un r
24. mpagner les demandeurs d emploi et de miser sur la formation afin de renforcer l employabilit des salari e s les plus anciens Dans tous Les pays la proportion de jeunes parmi les participants de la formation est beaucoup plus lev e que celle des seniors et un cart consid rable appara t dans le traitement r serv aux jeunes et celui r serv aux seniors Le FSE peut tre un levier pour faire voluer les pratiques des employeurs par des campagnes d information et de sensibilisation en expliquant par exemple aux entreprises que pouvoir s appuyer sur des effectifs de tous les ges est favorable leur activit Un effort particulier doit tre consenti de ce point de vue en direction des petites entreprises Les politiques publiques ont galement un r le jouer tant en termes de r glementation que d incitation S il existe des lois p nalisant la discri mination dans la plupart des Etats certains d entre eux ont lanc des campagnes d information d envergure en collaboration troite avec les employeurs les organisations syndicales et la soci t civile afin d en assurer l efficacit Le FSE peut galement faciliter l employabilit des seniors en favorisant la formation et en suscitant l am lioration des conditions de travail court terme un d fi particulier se dessine du fait de la crise conomique Ainsi s il est vrai qu il faut souligner l augmentation du taux d emploi des seniors en France entre 2
25. n ce qui r duit les effectifs affect s l animation de ces r seaux Le projet de mise en r seau des plus de 55 ans lanc en octobre 2009 avait initialement pour objectif de r ins rer dans l emploi 500 demandeurs d emploi seniors En d cembre dernier 445 ch meurs avaient retrouv un emploi et 25 demandeurs d emploi avaient cr une entreprise Olivier LAS VERGNAS Revenons en France Anne L one CAMPANELLA quel est le r le de P le Emploi pour le retour l emploi des seniors Anne L one CAMPANELLA P le Emploi a pour mission d agir la fois vers les demandeurs d emploi et vers les employeurs S agissant des de mandeurs d emploi nos efforts visent d finir avec chaque demandeur son orientation professionnelle activer sa recherche d emploi et d velopper ses comp tences De leur c t les entre prises doivent tre sensibilis es au recru tement des seniors et nous d ployons des actions en ce sens Nous analysons aussi les attentes des entreprises afin d anticiper leurs besoins en recrutement Tout demandeur d emploi qui souhaite s inscrire P le Emploi b n ficie d un premier diagnostic avec un conseiller Nous inscrivons alors le demandeur d emploi dans l un des trois parcours suivants cr ateur d entreprise appui ou accompagnement Le parcours d appui s adresse aux demandeurs d emploi qui ne pr sentent a priori aucune fragilit particuli re du point de vue de leur retour
26. nce Michel PARLIER L ANACT qui s appuie sur un r seau r gional remplit des missions de service public qui consistent mettre la dis position des entreprises des outils des guides et des m thodes devant leur permettre d am liorer les conditions de travail Nous intervenons souvent la demande des entreprises sur des th mes tr s pr cis et c est cette occasion que nous nous donnons le droit d intervenir de fa on plus large Nous partons d un postulat le travail laisse des traces sur les individus La population des seniors pr sente des sp cificit s de ce point de vue et nous nous retrouvons parfois face des acteurs us s par l entreprise Si des moyens curatifs peuvent tre envisag s pour agir dans ces situations l approche que nous privil gions envisage la qualit du parcours professionnel tout au long de la vie Par nature la connaissance des probl mes sp cifiques de la population des seniors ne pr existe pas la mise en uvre d une politique donn e dans l entreprise Il faut donc com mencer par caract riser la situation en rappelant d abord l h t rog n it de la population des plus de 50 ans Ce diag nostic initial permet de d terminer les enjeux pour l ensem ble des acteurs et de trouver les raisons susceptibles de les convaincre de l int r t d une politique de maintien des se niors dans l emploi On peut alors envisager de lancer une politique bas e sur des objectifs pr ci
27. nne les m mes concepts les m mes notions les m mes priorit s Je crois qu il pourrait tre dangereux que nous pensions tous de la m me fa on en Europe L approche nationale compl mentaire me para t donc indis pensable afin de tenir compte des sp cificit s qui distinguent nos diff rents pays Olivier LAS VERGNAS Quelle est la place de la dimension transnationale finalement au del d initiatives comme celle qui nous r unit aujourd hui Hakim KAMOUCHE A partir de notre exp rience dans le Val d Oise nous avons voulu enrichir et largir notre r seau de partenaires d autres pays afin d inclure cette dimension transnationale C est pourquoi l organisation d initiatives communes l an prochain dans le cadre de l ann e europ enne pour le vieillissement actif est en cours de pr paration Olivier LAS VERGNAS Je vous propose d ouvrir bri vement un d bat avec la salle Alexia DEVELAY OPCALIA Rh ne Alpes OPCALIA qui est un organisme paritaire collecteur agr intervient dans le champ de la formation des salari e s IL a t ainsi constat que les seniors b n ficiaient moins souvent des efforts de formation des entreprises Nos actions reposent sur plusieurs piliers Une attention particuli re est ainsi port e aux deuxi mes parties de carri re En 2005 OPCALIA a t associ un projet soutenu par le FSE afin d encourager la formation des plus de 45 ans cherchant par ailleurs capita
28. oin d aller chercher les entreprises avec lesquelles vous travaillez ou celles ci vous sollicitent elles spontan ment Chris BALL Certaines soci t s viennent notre contact mais leur proportion est assez restreinte Je crois qu il existe une diff rence entre le Royaume Uni et d autres pays en raison de la nature de la menace d mographique laquelle nous devons faire face celle ci n est pas de m me nature qu en Allemagne et cet gard la France ressemble plus au Royaume Uni qu l Allemagne Un peu partout en Europe l quilibre qui existe entre les salari e s Les plus jeunes et les travailleurs plus g s se modifie En France la population continue d augmenter comme au Royaume Uni alors que la population active est en diminution en Allemagne et aux Pays Bas Il en r sulte dans ces pays une pression plus forte pour les employeurs Aux Pays Bas par exemple la main d uvre disponible en ing nierie se rar fie de fa on inqui tante Il n existe alors pas d autre possibilit que de miser sur des politiques d emploi li es l ge Antoine GENTILE Certains de nos tuteurs acceptent plus ou moins de rester dans l entreprise parce qu ils ont une mission accompagner les jeunes Il existe l un puissant facteur de motivation pour les salari e s g e s Leur volont de transmettre savoirs et savoir faire est tr s forte Chris BALL Ce principe de tutorat me para t une excellente
29. roupement Pour un comportement social des entreprises projet Perspective 50 Allemagne wallis GOELEN gs it a Services O xal Ch i hsertion COMM B Le D e Evert VAN DER MEIJDEN Conseiller Eures Service de l emploi n erlandais UWV projet Mise en r seau des 55 ans Pays Bas e Marijke KONING Conseill re Minist re de l emploi et des affaires sociales Pays Bas e Anne L one CAMPANELLA Directrice du D partement Demandeurs d emploi et Actifs P le Emploi France e Odile PREUVOT Directrice de l Agence Territoriale AFPA Transitions Nord France La table ronde est anim e par Olivier LAS VERGNAS directeur de la Cit des M tiers de Paris la Villette En introduction un film vid o de quelques minutes pr sentant le t moignage de divers acteurs du march du travail est projet Olivier LAS VERGNAS Wallis GOELEN vous avez d j soulign que l axe essentiel des politiques en faveur de l emploi des seniors tait d assurer leur maintien dans l emploi Quels peuvent tre du point de vue de la Commission europ enne les leviers d action susceptibles de favoriser le retour dans l emploi loi sn te europes 11 j Wallis GOELEN Je voudrais revenir un instant sur ce qui s est dit ce matin Nous partageons le diagnostic selon lequel les travailleurs les plus g e s ont moins souffert de la crise que les jeunes en raison notamment de probl mes de segmentation et de pr
30. s Le potentiel des demandeurs d emploi de longue dur e a t trop longtemps ignor Nous avons des objectifs optimistes puisque nous esp rons r ins rer sur le march du travail 65 000 demandeurs d emploi de longue dur e en 2011 Olivier LAS VERGNAS Marijke KONING en tant que Conseill re au Minist re de l Emploi et des Affaires sociales des Pays Bas partagez vous l optimisme de Reiner Aster sur le retour l emploi des seniors Marijke KONING Il existe aux Pays Bas plus de 50 000 PME PMI de moins de 250 salari e s consid r es un relais essentiel pour atteindre les objectifs de politiques visant accro tre le taux d emploi des seniors Ces entreprises ont pour premi re priorit la r alisation d un b n fice en fin d ann e et attendent le plus souvent du service public de l emploi une aide une facilitation de leurs d marches ou encore un all gement de leurs obligations Elles sont souvent mal inform es des dispositifs publics existants y compris sur le plan des exon rations de charges ou des aides dont elles peuvent b n ficier Elles per oivent l administration comme distante et bureaucratique Elles n utilisent pas davantage les dispositifs mis leur disposition au niveau de leur branche professionnelle Enfin ces entreprises m nent g n ralement des politiques de tr s court terme et sont peu dispos es changer partir de leurs pratiques du march du travail Il ne faudrai
31. s et se donner les moyens de l valuer La question de l employabilit constitue bien s r un enjeu central pour l emploi des seniors Cette notion repose sur trois param tres e la sant une politique d am lioration des conditions de travail peut naturellement favoriser le maintien plus durable des salari e s seniors dans l emploi e les comp tences pour que les individus aient des raisons de rester et pour que les entreprises souhaitent les conserver en leur sein les comp tences doivent tre pr sentes La formation joue un r le essentiel cet gard mais il faut aussi se soucier de la professionnalisation des salari e s les plus g e s et de maintenir l int r t qu ils peuvent trouver dans le travail ela nature de l engagement au travail les t ches et responsabilit s confi es un salari e senior doivent avoir du sens pour ce dernier Le cadre de socialisation qu offre l entreprise rev t aussi une importance accrue apr s 45 ou 50 ans ce qui conf re un poids important aux valeurs de solidarit de coop ration et de soutien manag rial Olivier LAS VERGNAS Francesco MARCALETTI ces trois l ments vous semblent ils galement essentiels Francesco MARCALETTI Absolument Ce sont des param tres cl s Pour autant chacun peut obser ver qu un processus d isomorphisme se d veloppe avec pour cons quence de r pandre et de diffuser dans l ensemble de l Union europ e
32. sponsable du D partement Comp tence Travail Emploi Agence Nationale pour l Am lioration des Conditions de Travail France e Hakim KAMOUCHE Responsable du service Fonds social europ en DIRECCTE Ile de France Unit Territoriale du Val d Oise France e Antoine GENTILE Directeur des Ressources Humaines entreprise SPIE Nucl aire Projet Toutes les g n rations en entreprises Ile de France France La table ronde est anim e par Olivier LAS VERGNAS directeur de la Cit des M tiers de Paris la Villette a En introduction un film vid o de f quelques minutes pr sentant le t moignage de plusieurs acteurs du march du travail est projet Antoine GENTILE Spie Nucl aire filiale du groupe Spie regroupe 1 700 salari e s qui travaillent pour la maintenance de sites nucl aires en France et l tranger Les m tiers de l entreprise sont vari s avec des fonctions d lectricien de tuyauteur ou de d manteleur Si la Soci t a environ quarante ans d existence il faut souligner que les personnels de Spie Nucl aire vieillissent avec elle Un vaste travail sur l employabilit et les comp tences a t entrepris Pour cela les partenaires sociaux ont t associ s une r flexion conjointe et une collaboration tr s fructueuse a pu se nouer Il ne s agissait pas de conclure un accord pour signer un accord mais bel et bien de lui donner un contenu L accord de GPEC gestion pr visionne
33. t jamais oublier que ces employeurs sont les principaux acteurs du march du travail Ce sont eux qui cr ent des emplois et nous ne pouvons pas les contraindre recruter un demandeur d emploi senior 1 Il est possible en revanche d adopter une attitude orient e service en particulier au plan local et r gional Il s agit de rendre les dispositifs publics clairs lisibles et accessibles en parlant directement aux entreprises C est pourquoi de telles initiatives ne peuvent pas tre g r es par le gouvernement central elles doivent se diss miner sur le territoire dans une logique de proximit vis vis des entreprises Olivier LAS VERGNAS Evert VAN DER MIEJDEN d apr s votre exp rience dans les services de l emploi aux Pays Bas comment pensez vous qu il est possible d agir pour le retour l emploi des seniors demandeurs d emploi Evert VAN DER MEIJDEN Il existe aux Pays Bas de nombreux quivalents de P le Emploi au niveau local Ces structures sont chacune dot es de leur r seau et c est cette chelle que se d ploient les initiatives les plus nom breuses adress es aux demandeurs d emploi de 55 ans et plus Les employeurs ont parfois peur des salari e s les plus g e s alors que ceux ci sont les plus fid les tombent rarement malades et ne demandent pas mieux que d pauler les salari e s les plus jeunes Certes tout n est pas rose aux Pays Bas les budgets publics sont en diminutio
34. tes de travailleurs beaucoup moins nombreuses Nous allons donc tre confront s des d ficits de main d uvre ce qui appelle des r formes structurelles Dans le cadre de la Strat gie Europe 2020 l un des objectifs pour l emploi vise atteindre un taux d emploi de 75 des personnes de 20 64 ans d ici 2020 Le choix de cette tranche d ge n est pas anodin Il s explique par la poursuite en parall le des objectifs d ducation visant notamment r duire de plus de 10 le taux de d crochage scolaire Aucun taux sp cifique atteindre en mati re de taux d emploi des jeunes des femmes ou des seniors n a t fix Pour autant les Etats membres ont t encourag s fixer des objectifs sp cifiques pour la population des seniors de son territoire la Commission europ enne restant tr s vigilante sur ce point Une approche du cycle de vie a t privil gi e car la Commission europ enne reste tr s attach e voir les Etats membres adopter une combinaison pertinente de mesures en fonction de leur situation particuli re L quilibre de cette combinaison est extr mement difficile d finir IL existe deux mots cl s en mati re de maintien dans l emploi l employabilit et l attractivit du travail pour les salari e s les plus ancien ne s De nouvelles dynamiques sur le march du travail se dessinent aujourd hui avec des transitions de plus en plus rapides fr quentes et complexes en
35. tion du taux d emploi des salari e s seniors En 2005 une initiative a vis encourager les salari e s rester en poste trois ann es suppl mentaires apr s l ge l gal de d part en retraite en les exon rant pendant cette p riode de charges sociales ce quoi s ajoutait une prime vers e sur leur salaire Seuls 20 000 salari e s ont cependant particip cette initiative ce qui a limit son ampleur Avec le soutien du FSE la province de Trente a lanc deux initiatives importantes en 2005 et 2007 afin de sensibiliser les salari e s et les employeurs Nous avons commenc par rechercher une prise de conscience des acteurs cono miques en y associant les partenaires sociaux et en discu tant les pratiques les plus couramment constat es dans les entreprises du point de vue de la gestion des salari e s se niors Des informations ont t collect es afin de disposer de donn es objectives et de les utiliser ensuite dans le cadre d actions de formation de for mateurs Le FSE a soutenu ce projet qui est devenu le r seau Laboratoire pour le vieillissement actif Celui ci attache une importance particuli re deux points sp cifiques le taux d em ploi des seniors au plan local d une part la fonction de r f rence que peut remplir cette initiative pour d autres autorit s locales ou r gionales g rant des programmes du FSE d autre part Olivier LAS VERGNAS Antoine GENTILE quel regard portez vous
36. tre diff rents m tiers de m me qu entre diff rents statuts d emploi Les services publics de l emploi n ont d autre choix que de s ajuster cette nouvelle donne C est la raison pour laquelle une approche visant faire en sorte que les transitions aboutissent des mobilit s ascendantes ou du moins qui entretiennent l employabilit des travailleurs seniors est pr conis e Cette approche doit s appuyer nos yeux sur six l ments une gestion individuelle des carri res plut t qu en fonction de cat gories administratives la recherche de l accumulation des comp tences notamment par un travail d anticipation des besoins du march du travail une d finition pertinente du service d interm diation des services publics de l emploi un diagnostic personnel du demandeur d emploi qui doit aussi tre resitu dans le contexte du bassin d emploi consid r des syst mes d accompagnement altern m lant l accompagnement individuel et l accompagnement de groupe l importance du crit re de la dur e pendant laquelle une personne est rest e loign e du march du travail Olivier LAS VERGNAS Reiner ASTER vous tes Directeur g n ral du Groupement allemand Pour un comportement social des entreprises pouvez vous nous parler du projet Perspective 50 et notamment de ses r sultats encourageants Reiner ASTER Le projet Perspective 50 a t lanc en 2005 en Allemagne avec pour
37. usie Angleterre Flandre Wallonie Espagne Estonie Finlande France Italie Pays Bas Pologne R publique Tch que Province de Trento et Thuringe Il a ga lement pour objectif d accompagner les minist res et les au torit s de gestion du FSE dans la conception et la mise en uvre de programmes efficaces de gestion des ges Ses in terventions visent d s lors soutenir des programmes re latifs au maintien de l employabilit et des capacit s professionnelles et des programmes pour l inclusion des se niors dans le march du travail Ainsi deux groupes de travail th matiques sur l emploi des seniors ont t mis en place Le premier sur le maintien de l employabilit et des capaci t s professionnelles vise valoriser les initiatives portant sur la sant et les conditions de travail la formation tout au long de la vie la validation des acquis le transfert interg n rationnel le tutorat la sensibilisation la gestion des ges des directeurs trices de ressources humaines les processus et l organisation du travail l articulation des temps de vie et de nouvelles voies vers la retraite Le second portant sur les dispositifs de transition professionnelle concerne les pro grammes sp cifiques des services publics de l emploi les ac tions d accompagnement des interm diaires priv s de l emploi et de la formation la pr vention du ch mage pour les salari e s menac e s de licenciement la cr ation d ac
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