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L`Etat face aux enjeux du développement durable

1. 1 solidarit tat et volution de l occupation physique de l espace d densification densification mobilit g ographique renforcement de la solidarit territoriale sp cialisation fonctionnelle de l espace r partition spatiale des quipements des logements talement urbain recomposition de l espace renouvellement urbain r quilibrage 2 exclusion discrimination d socialisation tat et volution de l occupation humaine de l espace rel chement des liens sociaux r partition spatiale des cat gories d actifs et d emplois int gration s gr gation socio spatiale fragmentation exclusion isolement rel gation paup risation viction de certaines populations affaiblissement de la mixit sociale pr carisation 3 impact sur la sant et la s curit tat et volution de la sant publique et de la s curit publique mergence de pathologies sp cifiques individuelles et collectives mal tre mal vivre accroissement des pollutions des nuisances des d gradations des alt rations salubrit hygi ne r duction des tensions sociales sentiment d ins curit incivilit s violences urbaines 4 identit culturelle tat et volution du patrimoine et du paysage v cu patrimoine naturel patrimoine architectural patrimoine b ti identit culturelle savoir faire paysage quotidien atout paysager et touristique ter
2. D un point de vue fonctionnel le territoire appara t en effet la fois comme un cadre de traitement de probl mes globaux de d veloppement durable un cadre d mergence de probl mes sp cifiques de d veloppement durable identifier et traiter un niveau de sensibilisation de formation de mobilisation et de concertation des acteurs et un p rim tre dont les volutions et les d cisions doivent tre articul es avec les territoires voisins Le territoire comme cadre de traitement de probl mes globaux Le territoire constitue un cadre concret pour traiter des probl mes globaux comme la r duction des missions de gaz effet de serre le maintien de la biodiversit la limitation de l augmentation des pollutions globales Il convient de souligner que l importance accord e au territoire pour traiter les probl mes globaux est variable selon que l on consid re qu il existe ou non une continuit territoriale des enjeux du d veloppement durable La dimension territoriale appara t par exemple comme cruciale pour Camagni 1997 qui dans ses diff rents travaux sur la ville durable d veloppe l id e d une forte continuit entre les probl mes locaux et globaux A contrario estimer avec Godard 1994 et 1996 que le d veloppement durable n est pas fractal notamment parce qu il existe des possibilit s de substitution des facteurs et de compensation comme l avait soulign d j Solow conduit la foi
3. Le Plan COMMISSARIAT G N RAL DU PLAN Horizon 2020 l Etat face aux enjeux du d veloppement durable Alain AYONG LE KAMA Chef du projet EQUILIBRES Conseiller scientifique Commissariat g n ral du Plan Avant propos par Alain Etchegoyen Commissaire au Plan La notion de d veloppement durable est aujourd hui install e dans notre vocabulaire courant Elle peut tre contest e dans certains m susages soup onn e d tre une traduction approximative discut e dans ses trois dimensions reconnues sociale conomique environnementale elle n en prend pas moins une double signification qui marque notre poque D une part nous savons que la plupart des acteurs dans notre syst me conomique sont soumis la tyrannie du court terme d autre part le principe de responsabilit est un principe moral mergent qui implique un r el souci des cons quences de nos actes et d cisions C est une vidence la notion m me de d veloppement durable est homog ne avec la nouvelle identit du Plan En effet le Plan se confronte l avenir sous toutes ses formes et m me s il propose des recommandations applicables dans un temps court son souci concerne toujours le long terme quels seront les r les de l tat quinze ou vingt ans Les deux publications simultan es du Plan port es par les groupes quilibres et Isis enregistrent cette double signification et la situent aux commencements m mes de leur
4. les instances internationales notamment l Union europ enne la population plus ou moins individualiste plus ou moins consciente de sa responsabilit l chelle nationale et mondiale plus ou moins m fiante l gard de l tat les collectivit s locales ayant plus ou moins de responsabilit les acteurs priv s plus ou moins impliqu s ou concern s Pour chaque tat du monde le sc narios d crivent le mode d action de l tat en mati re de d veloppement durable comment sont fix s les objectifs choisis les indicateurs produites et diffus es les information men es les valuations comment sont r parties les responsabilit s entre les acteurs comment sont choisis et quilibr s les moyens d action de l tat pour g rer ses propres ressources ou pour orienter ou cadrer les autres acteurs Le groupe quilibres a voulu illustrer les modes d action de l tat ainsi d crits travers quelques grandes politiques et quelques grands enjeux strat giques Le rapport fait ressortir que pour atteindre un m me objectif quel que soit l enjeu du d veloppement durable consid r selon le sc nario choisi la politique de l tat la mieux adapt e pourrait tre tr s diff rente 22 Le groupe a enfin formul e six propositions de recommandations de politiques publiques conform ment aux attendus du sc nario 4 tat chef d orchestre Ce sc nario constitue donc la posture de l
5. Le collectif De l thique sur l tiquette rassemble une quarantaine d associations de solidarit internationale CCFD Terre et Fr res des hommes Ing nieurs sans fronti res etc de syndicats CGT CFDT de mouvements de consommateurs CLCV L o Lagrange Consommation etc d organisation du commerce quitable Artisans du Monde et de mouvements d ducation populaire Solidarit s Jeunesses solidarit la que II propose un code de conduite aux entreprises qui impose un audit des fournisseurs et des sous traitants et des pratiques d achats permettant leurs fournisseurs de respecter les droits de l Homme Il m ne des campagnes de sensibilisation et milite aupr s des pouvoirs publics pour un soutien public aux audits des fournisseurs Non seulement ces r seaux associent diff rents types d acteurs sociaux syndicats associations de consommateurs ONG environnementales et regroupent autour de probl matiques plus vastes et transversales des associations de d fense d un enjeu environnemental ou social particulier la d fense des oliennes pour le RAC ou les associations d ducation populaire pour De l thique sur l tiquette mais ils font partie de r seaux internationaux organis s selon la m me forme et le m me th me C est la n cessit de la n gociation internationale Rio 1992 pour le RAC ou la clause sociale l OMC pour la Clean Clothes Campaign laquelle est affili De l thique sur l tiquette
6. 2 l exemplarit de l tat s il veut tre cr dible mise en conformit des indicateurs de d veloppement durable et de la LOLF int gration de la d marche de d veloppement durable dans les rapports d activit minist rielle et les lettres d objectifs des directeurs de l administration centrale et promotion de l co responsabilit des services de l tat 3 l int gration de la dimension d veloppement durable dans l action territoriale de l tat travers l laboration des indicateurs de d veloppement durable l chelle des territoires la prise en compte des objectifs de d veloppement durable dans les projets territoriaux l am lioration de la concertation locale et le recours au principe de subsidiarit Cette premi re s rie de mesures passe n cessairement selon le groupe par un r agencement du cadre institutionnel de l tat travers 4 une organisation administrative plus conforme la probl matique du d veloppement durable la cr ation d une entit interminist rielle ind pendante Les principales caract ristiques de cette entit devraient tre d tre plac sous l autorit du Premier ministre d avoir pour c ur de m tier d clairer la d cision publique et de jouer le r le d animateur de la concertation Pour le groupe quilibres il existe actuellement un organisme qui r pond toutes ces caract ristiques c est le Commissariat g n ral du Plan CGP Il n est donc peut tre
7. L information relative au d veloppement durable est encore en pleine construction et son volution est r cente Elle s est traduite en tout premier lieu par l int gration de la composante environnementale et par une formalisation internationale avant d tre d clin e aux niveaux national et local en France Au niveau international elle se traduit aujourd hui par une convergence concernant les engagements des tats avec l extension du reporting en particulier dans l Union europ enne la cr ation d agences ind pendantes comme l Agence europ enne de l environnement en 1994 le d veloppement de dispositifs favorisant l information et la participation du public en conformit avec Convention d Aarhus de 1998 et d instances de d lib ration OCDE Au niveau national ces derni res ann es ont vu cro tre la demande d information sur l environnement la sant les risques et les catastrophes La cr ation de l IFEN a constitu un premier pas important pour y r pondre tandis qu on assistait simultan ment une forte volution technologique tant en amont SIG permettant les croisements entre donn es conomiques et physiques et la mise en vidence de ph nom ne de d crochage notamment entre les volutions conomique et environnementale qu en aval Internet favorisant la mise en r seau des informations L ensemble de ces volutions se traduit par un accroissement du co t de cette information qui con
8. aussi d ailleurs il y a un travail ant rieur national fran ais avec des exp riences qui faciliteront l adoption de la nouvelle directive 2 Les initiatives en France Afin que les services de l tat s approprient la logique du d veloppement durable dans le cadre des futurs contrats de plan le ministre en charge de l environnement a adress aux pr fets le 11 mai 1999 une circulaire qui invite les services de l tat mettre en uvre une m thode permettant d valuer les programmes au regard du d veloppement durable travers trois axes Chaque projet fait l objet d une estimation sur la base d une grille d analyse adapt e r percussion sur l emploi cons quences sociales effets sur l environnement L analyse de son impact sur l environnement constitue un v ritable crit re de choix d opportunit un profil environnemental de la r gion est dans cette perspective d fini d s le d marrage du plan Le suivi et l valuation s appuient sur des indicateurs simples et actualisables mesurant tant les impacts que les r sultats atteints et bas s sur les indicateurs de performance des sch mas de services collectifs Cet effort de clarification des moyens et des objectifs est indispensable pour la transparence la concertation et une utilisation optimale des fonds publics En outre sur le probl me particulier de la lutte contre l effet de serre un partenariat a t engag cette poque entre la MIES Mission intermi
9. face aux enjeux du d veloppement durable C est dire la mani re dont l tat s applique et s appliquera lui m me les exigences de la d marche de d veloppement durable Bref il s agissait de mener une analyse prospective de la gestion du d veloppement durable par l tat Depuis la r volution industrielle en privil giant une croissance conomique continue nos soci t s n ont cess de mettre en uvre des politiques et des pratiques qui ne sont pas n cessairement viables long terme notamment du fait de leurs cons quences environnementales Nos soci t s ont en effet connu une double volution les fortes avanc es technologiques et scientifiques ont permis un enrichissement d une rapidit sans pr c dent en m me temps que les perspectives d puisement de certaines ressources naturelles et d impacts irr versibles sur l environnement se r v laient de plus en plus fond es Au d but des ann es 1970 les travaux du Club de Rome avec la publication d un rapport au titre assez vocateur Halte la croissance ont contribu tirer la sonnette d alarme sur l tat de la plan te et de ses ressources Ils ont permis de mettre les questions d environnement l ordre du jour de l agenda international Ils ont amen la communaut internationale prendre conscience des impacts de d cisions m me locales sur l environnement mondial Ces travaux du Club de Rome dont l une des prin
10. soci t civile rapport 2002 ouvraient des voies nouvelles d action qui pourraient en faire un organe de consultation en mati re de d veloppement durable Cela n cessiterait n anmoins un r quilibrage de la repr sentation des associations en particulier celles de d fense de l environnement Les collectivit s territoriales les organisations professionnelles les associations agr es de protection de l environnement participent de plein droit l action des organismes publics concernant l environnement au plan r gional conseil conomique et social r gional d partemental Commissions d partementales concern es qui associent services de l tat associations de protection de l environnement et experts et Natura 2000 et infra ou inter d partemental Commissions locales concern es de l eau ou des d chets en particulier En revanche l id e avanc e en particulier dans les instances communautaires mais galement par le minist re du travail d organiser un dialogue civil en marge du dialogue social sur les enjeux du d veloppement durable ne semble pas pour l heure recueillir un consensus administratif ou des acteurs eux m mes Dans les faits les diff rents instruments de concertation de consultation et de n gociation s interp n trent et interagissent La n gociation ou la concertation n ont pas n cessairement besoin d tre formalis es 104 Tous ces outils de participation et c
11. tat se d sengage Apparaissent alors de nombreux organismes priv s producteurs d IDD Ces IDD sont majoritairement de type corporate et permettent aux entreprises en particulier de satisfaire leurs actionnaires dans un contexte r glementaire de plus en plus contraignant Quels syst mes d information pour un d veloppement durable demain Le principe de construction des hypoth ses d volution du syst me d information revient s interroger sur le compromis trouver entre une demande de participation et de pluralisme et la recherche d objectivit Trois principales composantes les objectifs de la diffusion de l information la place relative des diff rents acteurs dans l laboration des objectifs et la mise en forme de l information les types de th mes de d veloppement durable privil gi s Hypoth se H2 1 une diffusion ma tris e par les pouvoirs publics et certifi e par une autorit ind pendante 1 Une autorit est qualifi e d ind pendante non pas du point de vue de sa tutelle par l Etat mais tout simplement quand elle n est pas directement en charge des politiques concern es par les informations produites 52 Dans cette hypoth se l tat assume l essentiel des co ts d laboration et de diffusion de l information et confie ces t ches un organisme unique l INSEE par exemple comme c est aujourd hui d j le cas pour l information conomique et sociale Le choix d un organi
12. Encyclop die d conomie spatiale Concepts comportements organisations Economica Paris Barbut L 2003 Evaluer des politiques multidimensionnelles diff rentes chelles territoriales in C Offredi La dynamique de l valuation face au d veloppement durable L Harmattan Blessig E Dufau J P Les instruments du d veloppement durable rapport d information N 2248 fait au nom de la D l gation l am nagement et au d veloppement durable du territoire Assembl e nationale Avril 2005 Bourdin A 1996 L ancrage comme choix in Hirschhorn M Berthelot J M dir Mobilit s et ancrages Vers un nouveau mode de spatialisation Paris Ed l Harmattan Coll Villes et entreprises pp 37 56 Boy D Les parlementaires et l environnement Les Cahiers du PROSES n 7 septembre octobre 2003 Brodhag C 2000 Gouvernance et valuation dans le cadre du d veloppement durable Edition Agora 21 10 p Webmaster agora2 1 emse fr Bureau D et Mougeot M 2004 Politiques environnementales et comp titivit CAE La Documentation fran aise 160 p Ca cedo E et Berger A 2003 L volution des taxes et redevances li es l environnement depuis 1995 Donn es de l Environnement n 87 IFEN Camagni R et Gibelli M C 1997 D veloppement urbain durable Quatre m tropoles europ ennes DATAR Editions de l Aube 167 p Comit interminist riel pour le d veloppement durable 2003 strat gie na
13. conomiques dominantes dans ces territoires entra ne selon les cas la d prise agricole ou l apparition de friches industrielles Plus globalement le territoire cristallise et concr tise les contradictions entre objectifs de d veloppement c La question du d calage dans le temps entre le moment de l valuation et la manifestation des effets du dispositif Les d lais importants de la manifestation des effets des mesures qui concernent par exemple la qualit de l eau ne permettent pas d appr cier les r sultats au terme de la dur e des contrats conclus entre les exploitants et l tat L valuateur ne disposera alors pour fonder son analyse que d indicateurs de r alisation nombre de contrats sign s nombre d hectares concern s degr d exigence des contrats Dans le meilleur des cas il cherchera appr cier des changements de comportement modification des itin raires techniques des agriculteurs Dans le domaine du logement les m mes probl mes peuvent tre rencontr s De m me en mati re d quipement les effets de vieillissement des ouvrages ne peuvent tre appr ci s qu long terme Pour d autres enjeux souvent plus locaux c est plut t la r f rence des r gles ou des principes g n raux qui est retenue d R le central de la coh rence entre les objectifs sociaux conomiques et environnementaux Cette question se pose avec une particuli re acuit en raison de la d finition m me
14. nergie labellis e sans carbone fossile Les labels sans carbone fossile se multiplieront L tat ne les surveillera pas lui m me mais posera les r gles que devront respecter tous ceux qui d livreront des labels ou pr tendront contr ler les labels d livr s par d autres on verra se b tir toute une architecture de certification d accr ditation et d homologation que certains appelleront architecture de 152 confiance Parall lement l tat financera des organismes priv s de toutes tendances d sireux d informer le public sous la simple condition que ces organismes se pr tent des proc dures d valuation des informations qu ils d livrent ces proc dures faisant elles m mes appel d autres instances Pour tre irr prochable l tat g re ses biens et ses ressources en se pliant aux r gles de publicit et de contr le qu il a dict es pour tous d ailleurs il a confi la gestion de ses ressources des agences de droit priv Peu peu cette m thode porte ses fruits Les consommateurs sont de plus en plus conscients de leur responsabilit individuelle ils ont une certaine confiance dans les informations qu ils re oivent car celles ci manent de sources diversifi es et contr l es par ailleurs on voit se d velopper une pr f rence pour l autonomie individuelle que rendent possible les nouvelles techniques capteurs solaires pompes g othermales et une rurbanisation qu
15. nucl aire Certains citoyens comprennent mal les choix qui conduisent les organismes publics laborer tel type d information Certains citoyens et leurs associations demandent tre associ s ces choix 2 Le r le h g monique de l opinion A l inverse si c est l opinion qui joue un r le majeur l inflation de l information brouille les messages et se pr te une exploitation des fins opportunistes par diff rents types d acteurs Organiser l information en partant uniquement des attentes de la soci t civile la Suisse l Allemagne et le Royaume Uni s y sont essay s sans grand succ s se heurte souvent des impossibilit s techniques en raison de l absence de donn es disponibles permettant de renseigner et de chiffrer le descripteur retenu Par ailleurs et surtout les ordres de priorit ainsi obtenus sont entach s de nombreux biais Ils expriment le syst me de repr sentation dominant sont sensibles la conjoncture et l v nement Ils pr sentent souvent le risque de refl ter un pur rapport de force et les pr f rences d une minorit agissante et active sans l gitimit particuli re En outre la fourniture d informations sans possibilit d action pour am liorer le sort des populations concern es peut parfois tre tr s d mobilisatrice Outre les probl mes de fiabilit statistique l utilisation des indicateurs comme l empreinte cologique pose question lorsqu il est employ d
16. quilibr des territoires garantissant un acc s quitable aux services et favorisant le d veloppement des initiatives locales Cela est notamment vrai pour les territoires ruraux et urbains Au niveau national les disparit s entre r gions peuvent mettre en danger la coh sion nationale notamment sur les points suivants dynamique de d veloppement infrastructures de transport etc Enfin au niveau international les d s quilibres entre pays du Nord et du Sud sont un enjeu important pour la coh sion long terme Des probl mes majeurs doivent tre r solus qui ont trait la r partition des richesses la r duction de la pauvret l acc s aux services de base la pr vention des conflits etc 116 6 Equit interg n rationnelle Si le d veloppement durable renvoie la pr servation des conditions de vie des g n rations futures il ne faut pas pour autant sacrifier celles des g n rations actuelles La pr servation des ressources est commun ment accept e comme un l ment central de l quit interg n rationnelle Mais la dette contract e par la Nation de m me que sa gestion ne sont pas sans cons quence potentielle sur la r partition des efforts court et long terme Deux remarques la volont de ne pas sacrifier la satisfaction des besoins des g n rations actuelles est port par les enjeux de Cr ation de richesses par celui de Coh sion territoriale nationale et inter
17. tat et dans ses partenariats avec les collectivit s territoriales les actions de l tat doivent tre coh rentes tous les chelons de d cision 162 Recommandation 1 g n raliser la formation des agents de l tat au d veloppement durable Il semble clair qu il n y aura pas de d veloppement durable dans une soci t d mocratique sans de grands progr s sur l ducation des jeunes et des adultes formation pour comprendre l impact des techniques sur le monde et la soci t formation pour pouvoir choisir lire et critiquer les informations provenant de toutes origines On assiste en effet depuis quelques ann es une mutation contrairement ce qui se dit parfois les distances entre les personnes et entre les personnes et leur environnement ne cessent de se creuser la mondialisation rend plus difficile la compr hension de notre environnement car elle augmente les distances entre les lieux de production et les lieux de consommation le progr s technique creuse lui aussi la distance mentale entre les personnes et les objets qu elles utilisent l apparition de nouveaux risques dont la cause peut tre lointaine dont les effets sont diff r s mais dont les personnes sont inform es sans pouvoir les comprendre cr e encore une nouvelle sorte de distance entre les personnes et leur environnement Pour ne pas tre manipul par l information qu il re oit le citoyen consommateur devra acqu rir des
18. tat retenue souhait e par le groupe et l aune de laquelle ont t formul es ses recommandations 23 Le d veloppement durable 1 1 Les composantes du d veloppement durable L acception la plus repr sentative et la plus consensuelle du d veloppement durable est sans nul doute celle propos e en 1987 par la Commission mondiale sur l environnement et le d veloppement pr sid e par Mme Gro H Bruntland r pondre aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures r pondre aux leurs C est donc une forme de d veloppement qui suppose la recherche permanente d quilibres entre ces trois principaux piliers Le d bat sur le d veloppement doit donc aujourd hui passer du strict prisme environnemental aux interconnexions long terme des enjeux conomiques sociaux et environnementaux du prisme national l international et d un sc nario mauvais meilleur un sc nario gagnant gagnant La d marche de d veloppement durable offre ainsi une possibilit exceptionnelle pour l humanit tant sur le plan conomique que social et environnemental selon les termes m mes du secr taire g n ral de l ONU Kofi Annan En cela il peut tre consid rer comme une r elle opportunit d avenir De nombreuses autres d finitions du d veloppement durable existent Elles int grent plus ou moins des aspects id ologiques et quand elles essaient de donner un contenu op rat
19. DDD Mais ceci n est pas suffisant De toute vidence le maintien de la gestion du d veloppement durable par le seul minist re en charge de l environnement n est pas compatible avec l exigence de transversalit de la d marche les minist res en charge des autres piliers conomique et social ne lui reconnaissent aucune l gitimit pour imposer quelque choix que ce soit Cette situation 1 Une entit est ici qualifi e d ind pendante non pas du point de vue de sa tutelle par l tat mais tout simplement quand elle n est pas directement en charge des politiques concern es par les informations produites elle a une capacit d auto saisine et une certaine libert dans ses publications 169 contraint gravement les possibilit s d mergence effective de la d marche de d veloppement durable En r alit aucun minist re ne peut avoir lui seul le mandat de r aliser le d veloppement durable tous les minist res doivent adopter une d marche de d veloppement durable tout autant lorsque leurs politiques influent sur les d cisions des autres que quand ils g rent leurs propres op rations internes Pire encore le fait de maintenir la gestion du d veloppement durable dans le minist re en charge de l environnement entretient une confusion aupr s du public comme des d cideurs des politiques et des agents administratifs Ceci entretient l image d un d veloppement durable assimil aux contraintes environne
20. Elle doit permettre galement de formuler un jugement sur diff rents aspects qui jouent en amont sur l efficacit des politiques publiques Ainsi l valuation pourra tudier l adaptation des objectifs de la politique publique aux besoins et aux enjeux r pondant ainsi un raisonnement en terme de pertinence L tude de l ad quation entre les moyens financements types d incitation et les objectifs peut galement tre utile pour tester la coh rence en termes de moyens L valuation s int resse galement l articulation entre les objectifs de la politique valu e notion de coh rence entre objectifs ou avec les objectifs de politiques voisines notion de coh rence externe Evaluer des politiques publiques au regard du d veloppement durable revient les appr cier l aune des trois composantes retenues par le groupe quilibres cf encadr du point I Il s agit d une part d valuer la prise en compte par les actions collectives des pr occupations de long terme et d autre part d appr cier dans quelle mesure la politique publique consid r e prend en compte les dimensions conomique sociale et environnementale ainsi que leurs interfaces sans omettre l aspect participatif gouvernance Dans le m me temps l effort de connaissance r alis l occasion de l valuation peut permettre de mieux dessiner les contours de la notion de d veloppement durable partir des formes concr tes souvent d aill
21. Les indicateurs sont en petit nombre et portent sur des enjeux globaux La diffusion de l information est ma tris e L valuation se focalise sur certains effets mesurables gr ce une mod lisation sophistiqu e la dimension sociale moins facilement quantifiable est peu prise en compte L tat joue sur ce point un r le actif Il facilite la mise au point de m thodes formalis es faisant appel un appareil conceptuel et technique qu il est peu pr s seul ma triser L tat favorise les d marches interminist rielles de mani re optimiser l int gration entre les piliers dans la conception et la conduite des politiques publiques Sur les quelques indicateurs peu nombreux les dimensions r gionales sont prises en charge par ses services d concentr s dont l importance est r duite L tat accorde une DGF modul e selon des crit res standardis s en rapport avec le d veloppement durable 14 Les r gions acqui rent la possibilit d adapter la r glementation Mais la concurrence territoriale pousse l uniformisation plus qu la diff renciation Les p rim tres d action peuvent tre adapt s selon les questions trait es Dans une atmosph re d individualisme accru une revitalisation de la d mocratie repr sentative est tent e l lu se voit conduit faire un rapport mi mandat de son action sur le d veloppement durable notamment l chelon local Mais la participation de la population reste l
22. On aboutit en cons quence une pr dominance de l Europe sur les questions li es au d veloppement durable L organisation institutionnelle de l tat malgr le temps qui est pass ressemble fortement celle d aujourd hui tr s sectorielle et sans v ritable coh rence globale tant l chelle nationale qu au niveau territorial II n y a pas eu de cr ation d organisme interminist riel ind pendant La DDD ne se voit octroyer aucun v ritable moyen d action ni pour mener bien les objectifs qui lui sont assign s en raison du manque d effectif et de son faible budget de fonctionnement ni en termes de pouvoir d cisionnel car elle reste cantonn e au minist re en charge de l environnement avec un simple r le de faire valoir Les HFDD r sistent mais n arrivent pas infl chir les politiques mises en uvre par leur minist re La strat gie nationale 80 de d veloppement durable SNDD elle non plus n est pas mise en uvre par d faut de moyen et de volont politique Les observatoires et missions interminist rielles divers dont les fonctions ont pourtant un lien avec les enjeux du d veloppement durable et qui sont parfois r duits deux ou trois fonctionnaires continuent se multiplier comme c est le cas aujourd hui avec des missions interminist rielles telles que celle en charge des v hicules lectriques au gr des pressions politiques ou de la soci t civile et des contraintes impos es par l Eur
23. am nagement du territoire Le recours aux transports collectifs reste n anmoins limit par l individualisme ambiant et la poursuite du d veloppement p riurbain o pr domine la pr f rence pour la voiture individuelle Les entreprises se plient la r glementation et pour certaines en font un acte rentrant dans leur strat gie de communication en mettant en avant des labels de qualit environnementale de leur mode de transports Au niveau du commerce quitable par exemple aux enjeux actuels de r mun ration des producteurs s ajoute la prise en compte des modes de transports cologiques Mais l aspect social est peu pr sent La main d uvre utilis e dans le transport des marchandises n est toujours pas prise en compte Le mode d intervention de l tat est principalement r glementaire et constitue une transposition des directives europ ennes orient e vers un accroissement des modes cologiques de transports Au niveau national l obtention de la vignette verte est rendue obligatoire pour pouvoir circuler La limitation de la vitesse de circulation est accentu e L tat concentre son action au niveau de la coh sion sociale sur l acc s des personnes mobilit r duite aux diff rents services et quipements publics Dans ce contexte la tendance la poursuite du desserrement urbain que favorisent l individualisme et les politiques d accueil mises en place par les diff rents territoires intercommunalit p
24. aux populations et autres acteurs priv s acteurs conomiques et de la soci t civile En outre pour rendre les r sultats prospectifs lisibles et utiles en termes d clairage de la d cision publique le groupe a vit de s engager dans une voie qui l aurait conduit passer au crible du d veloppement durable pratiquement toutes les politiques publiques Il a pr f r laborer pour chacune de ces dimensions essentielles un diagnostic permettant de mettre en lumi re la mani re dont les enjeux sp cifiques la dimension consid r e sont aujourd hui pris en compte par l tat une analyse r trospective permettant de se rendre compte des volutions r centes des actions de l tat relatives chaque dimension et des sc narios contrast s d volution future du r le de l tat par rapport chaque dimension Ces sc narios sp cifiques propres chacune des dimensions du r le de l tat face aux enjeux du d veloppement durable ont t combin s pour construire des sc narios prospectifs globaux int grant l ensemble des dimensions et d crivant les diff rentes postures de l tat dans sa gestion du d veloppement durable Quatre sc narios d volution de la gestion du d veloppement durable par l tat Le groupe a eu une conscience tr s claire du fait que la politique de l tat c est dire les objectifs retenus l quilibre des pouvoirs et des responsabilit s entre les acteurs la nature des moyen
25. chelon local appara t comme l un des niveaux adapt s pour rem dier aux difficult s traiter ces d faillances structurer les synergies positives Les structures 1 Daniel Boy les parlementaires et l environnement Les Cahiers du PROSES n 7 septembre octobre 2003 166 intercommunales les d partements et les r gions dans la limite de leurs ressources et dans le cadre des comp tences largies par la d centralisation prennent de plus en plus fr quemment des initiatives dans le domaine Les collectivit s locales sont en effet en moyenne beaucoup plus avanc es que l tat dans la compr hension et la gestion des enjeux du d veloppement durable Dans ce contexte l tat pourrait se contenter de g rer la r glementation partir de ses services d concentr s en laissant aux collectivit s territoriales la charge d assurer les autres t ches y compris celle de mettre en coh rence sur le territoire les effets de ses propres politiques et de g rer ses ventuelles contradictions Mais de nombreux besoins de coordination entre territoires en particulier r gionaux se manifestent notamment pour que soit assur e la compatibilit des projets de territoire en regard des objectifs de d veloppement durable La cr ation d un tel cadre de r f rence commun l ensemble des collectivit s territoriales permettrait d viter que les initiatives de d veloppement au lieu de cr er des synergies n exacerbent entre les territoire
26. cr dible 28 Et pourtant est ce bien sa mission Faut il que l tat mobilise des moyens exorbitants du droit commun pour faire mieux voire simplement aussi bien que les autres acteurs Sa mission n est elle pas ailleurs faire ce qu aucun autre acteur ne peut faire sa place exprimer et garantir l int r t g n ral Par essence l tat est ternel et les agents qui le servent sont form s cette id e Il a donc une vocation naturelle prendre les d cisions de port e globale et de long terme Mais pour remplir sa responsabilit minente il doit tre prot g des n cessit s imm diates et des contraintes communes L tat fran ais s est engag dans plusieurs chantiers importants qui chacun sont porteurs de changement pour le fonctionnement de l tat et de ses services Il s agit grosso modo de la modification du code des march s publics et plus g n ralement des modalit s et proc dures de contractualisation avec les entreprises pour assurer les besoins des services publics DSP PPP achat public L intention oriente vers des march s simplifi s des d lais raccourcis des n gociations plus ouvertes plus rapides plus souvent porteuses d un partenariat tat fournisseur la r forme de l tat recentr e sur son r le essentiel Elle se focalise sur l efficience de l action de l tat sur la simplification et l am lioration du service aux usagers sur la personnalisation de la
27. entam e sur la nature de l information diffus e En mati re d valuation la participation se d veloppe et devient dominante Cette h g monie s explique par la capacit de la d marche appr cier les piliers du d veloppement durable l chelle locale prendre en compte la dimension sociale et discerner en quoi le d veloppement peut tre viable vivable et quitable Ce succ s s explique par l am lioration des techniques et des pratiques d valuation mais aussi par l attention forte port e par les diff rents partenaires la dimension locale du d veloppement durable Certaines exp riences d valuation qualitative qui ont permis de faire progresser les d marches collectives ont renforc l int r t de ce type de m thode Dans ce contexte ce sont les collectivit s territoriales qui jouent un r le moteur comme lieux d observation mais aussi d exp rimentation et de pratique des m thodes d valuation On peut imaginer que ce sont les nouveaux chelons pays et communaut s d agglom ration r gions en lien avec l Union europ enne qui jouent un r le moteur 60 La concertation entre les gestionnaires de politique les organisations professionnelles et les divers autres composantes du corps social est organis e au sein des conseils de d veloppement des communaut s d agglom ration et des pays A l chelle r gionale les conseils conomiques et sociaux r gionaux d veloppent cette fonction Les
28. es fournir certaines informations relatives l environnement dans leur rapport annuel de gestion Ces approches sont souvent pr sent es comme une alternative aux instruments conomiques qui serait plus performante au regard des contraintes de comp titivit Cependant l OCDE dans une tude r cente portant sur les approches volontaires telles que les accords n goci s avec l industrie ou les partenariats public priv volontaires est assez r serv e quant l efficacit r elle de ces instruments En raison notamment des comportements de passager clandestin de certains acteurs qui ne concluent des accords de ce type que dans l objectif d viter l application d une taxe ou d une r glementation plus contraignante Cette tude observe en outre que l unique mani re d viter ce type de comportements serait de d finir des objectifs sp cifiques chaque entreprise mais ceci augmenterait de fa on exponentielle les co ts administratifs li s au contr le Comme nous le verrons plus loin ces approches volontaires pourraient tout de m me constituer un compl ment aux autres instruments dans une gestion optimale des probl mes li s au d veloppement durable car une telle gestion passe n cessairement par la combinaison l usage simultan de plusieurs instruments Enfin l efficacit de l usage de ces diff rents leviers d action vis e structurelle ou non d pend pour une grande part de la capacit qu auront les p
29. fiance des opinions publiques nationales et le manque d information sur les affaires de Bruxelles comme en t moigne le niveau tr s faible de participation aux lections europ ennes implique a priori de nouvelles formes de citoyennet L implication de la soci t civile dans le processus de prise de d cision communautaire est ainsi con ue pour accro tre le consensus sur les d cisions politiques et am liorer la connaissance du public sur l Union Les institutions communautaires ont d s lors mis en place de nouvelles formes de coop ration plus troites cf m thode ouverte de coordination fond es sur l interaction des acteurs sectoriels comme les associations professionnelles les associations de base les groupes d int r ts et partenaires sociaux capables d atteindre un niveau de participation fonctionnel plut t qu universel Ces proc dures sont con ues comme des m thodes compl mentaires et non concurrentes de la d cision politique elle m me A ces formes de participation directe mises en place par la Commission cf les d bats organis s pr alablement la mise en place de directives s ajoute un apprentissage des acteurs au niveau communautaire f d rations professionnelles syndicats de salari s ONG C est par le biais de l Europe que les acteurs priv s se structurent et qu ils apprennent de nouvelles m thodes de travail Le forum multi parties prenantes sur la responsabilit sociale d
30. interminist rielles qui font actuellement d faut Il fait vivre l chelle r gionale une concertation plus r guli re que celle qui a par exemple d j t mise en place pour le suivi des mesures agri environnementales 57 2 Une illustration la politique actuelle de l eau Avec la mise en uvre de la Directive Cadre Europ enne sur l Eau DCE la politique nationale de l eau s inscrit tr s nettement dans un processus bipolaire un cadrage politique europ en assorti d un contr le et des responsabilit s tr s d centralis es pour les services publics de l eau et de l assainissement niveau communal Elle s inscrit g ographiquement dans le cadre des grands bassins versants pertinents pour une gestion int gr e des ressources et des milieux s appuyant ce niveau sur les Agences bras s culiers et les Comit s de Bassin v ritables Parlements de l eau Cette situation complexe place l tat en situation d licate autorit responsable vis vis de Bruxelles certes d positaire du pouvoir r glementaire mais n ayant qu un pouvoir incitateur indirect niveau des redevances fix par le Parlement national programmes d aides d finis par les Bassins etc sur les r alisations locales qui reposent sur la volont des collectivit s de base communes ou interm diaires SAGE Ainsi pour ce qui concerne la d finition des indicateurs la collecte des donn es et leur valorisation l tat met en plac
31. ma triser et canaliser risque de participation exutoire ou d fouloir et ou titre tr s individuel La participation d pend aussi du niveau de concernement du public vis vis de l objet pour lequel on suscite sa participation concernement direct pour un objet local une d chetterie par exemple o tr s indirect pour un objet global comme le r chauffement climatique par exemple et du niveau d interconnaissance entre acteurs impliqu s cette 1 Jean Pierre Dufau et Emile Bessig Les instruments du d veloppement durable rapport d information N 2248 fait au nom de la D l gation l am nagement et au d veloppement durable du territoire Assembl e nationale Avril 2005 89 interconnaissance pouvant faciliter la confiance mais aussi l inverse le contr le des uns sur les autres et la difficult s exprimer librement Certains des leviers facilitant la participation du public on le voit reposent sur des questions essentielles de coh sion sociale qui d passent tr s largement le cadre de travail du groupe de prospective quilibres politique ducative sociale de l emploi D autres peuvent n anmoins tre consid r s une chelle plus humble Edicter des r gles et modalit s de participation claires et accessibles tous qui plaident en faveur d une conception normative et nationale de la participation pour viter de tomber dans les travers de l auto organisation
32. quences sur le d veloppement durable m rite d tre examin un peu plus profond ment 1 L industrie des transports et notamment automobile fut l un des piliers du syst me fordiste et de la soci t de consommation mise en place dans les ann es 1950 2 Le mode automobile au temps de son r gne a su associer ces deux exigences similitude production en s rie et consommation de masse et distinction multiplication des gammes Il repr sente malgr les milliers de morts annuels sur les routes un symbole de modernit 121 Les enjeux particuliers du p riurbain et des navettes La p riurbanisation urbanisation de communes dont les effectifs de population et des traits morphologiques formes d habitat type de paysage avait jusqu alors un caract re rural comme les migrations alternantes et quotidiennes de travail n ont cess d augmenter ces quarante derni res ann es Ainsi de 1962 1990 le nombre d actifs r sidant dans les communes p riurbaines et travaillant dans les villes centres a plus que quadrupl Le Jeannic 1997 Et de 1990 1999 ce sont aussi les couronnes p riurbaines qui ont enregistr la plus forte progression d mographique 0 96 contre 0 3 dans l ensemble national Quant au ph nom ne de migrations alternantes il concerne dor navant 61 des actifs soit 14 042 588 de personnes sur les 23 055 202 que comptait la population active en 1999 Bien que massif ce ph nom ne n en est p
33. responsabilit globale pour encadrer l action locale de fa on vigoureuse s il le faut et pour y suppl er en cas de d faillance Les instances internationales et europ ennes fixent l tat ses objectifs et les indicateurs correspondants Celui ci les r partit entre les r gions qui les diffractent elles m mes entre les acteurs locaux L tat et les collectivit s locales rendent compte des r sultats de leur action et de celles de toutes les autres parties prenantes selon un m canisme contr l par une autorit publique ind pendante Les indicateurs sont bien structur s aux diff rentes chelles et permettent de d noncer certaines formes de concurrence interterritoriale malsaine consistant reporter sur les territoires voisins certains facteurs compromettant le d veloppement durable Facteurs d mergence du sc nario Plusieurs facteurs facilitent l mergence de ce sc nario une reprise de confiance dans les institutions l organisation collective et le progr s technique la r ussite des tentatives institutionnelles de rationaliser les champ de comp tence et d instaurer des pouvoirs publics chef de file une certaine reprise de la croissance conomique et un meilleur positionnement dans la division internationale du travail qui favorise la d mat rialisation 155 Une confrontation du sc nario avec des objectifs de d veloppement durable retenus par le groupe Lutte contre le changement
34. t qu en fonction du public vis et des objectifs poursuivis Cette dimension est d autant plus importante r affirmer que l exp rience des valuations des politiques publiques souligne la fr quence de la d rive qui consiste transformer les moyens en fins et riger les indicateurs en objectifs ultimes Les objectifs ne sont jamais totalement ind pendants des publics vis s Ils peuvent consister notamment rendre compte des efforts nationaux r alis s et ou de l volution des engagements internationaux de la France en mati re de d veloppement durable et par cons quent r pondre aux objectifs suivis par diff rents organismes internationaux qui par ailleurs produisent des indicateurs mobiliser l opinion publique sur un certain nombre de th mes qui touchent son bien tre et celui des g n rations futures Ces th matiques ne sont pas forc ment identiques aux premi res Pour frapper les esprits et avoir une chance d infl chir les comportements un nombre restreint d indicateurs est requis en insistant sur les indicateurs d alerte et caract re p dagogique mobiliser selon la m me logique les responsables locaux collectivit s territoriales et les responsables des secteurs conomiques industrie transport tourisme agriculture etc sur les impacts de leurs actions sur l environnement et sur le bien tre social rendre compte aux citoyens et aux parlementaires de la situation en mati
35. troliers dans la limite d un plafond d ductible commun aux trois cat gories de d penses int r ts d emprunts ravalement conomies d nergie Le plafond d ductible est port 7 000 F plus 1 000 F par personne charge La d duction correspondante ne peut tre effectu e qu une seule fois pour un m me logement et elle est r serv e aux logements existants ou en construction au 1 mai 1974 La liste des d penses est fix e de fa on d taill e et variable au cours du temps l origine mesure et r gulation du chauffage syst mes de r gulation par thermostats d ambiance ou par sondes ext rieures horloges de programmation robinets thermostatiques compteurs de calories r partiteurs vaporation remplacement de chaudi re fuel au gaz au charbon ou au bois soit par un appareil captant l nergie solaire soit par un 1 Martin Y op cit 71 syst me utilisant l nergie g othermique Puis le d cret et l arr t du 29 juillet 1977 tendent partir des revenus de 1977 la liste des d penses d ductibles notamment aux br leurs de chaudi res au remplacement de toute chaudi re et non plus seulement de celles au fuel etc par une chaudi re de puissance inf rieure ne fonctionnant pas l lectricit ou par une pompe chaleur Le plafond commun est annuel et rena t tous les ans Les int r ts d emprunts sont d ductibles 10 ans Les autres d penses ravalement ou d penses pou
36. veloppement durable ne peut se faire qu avec une prise de conscience des citoyens des enjeux en la mati re Il renvoie aussi une volution de la mobilisation de l ensemble des acteurs de la soci t face aux choix qui vont orienter nos modes de vie sur le moyen et long terme Deux th matiques sous tendent cet enjeu particulier renforcer les conditions de participation des citoyens la vie d mocratique promouvoir une sensibilisation une information et une ducation l environnement pour le d veloppement durable 2 Education formation recherche et innovation Une des clefs du d veloppement durable va tre la capacit que la France aura assurer une ducation qui renforce la coh sion sociale en garantissant l galit des chances et investir dans la formation tout au long de la vie pour assurer une pleine valorisation des ressources humaines Dans le long terme les d veloppements conomique environnemental et social de notre pays passent par un effort accru en mati re de recherche et d innovation La comp tition internationale et les probl mes environnementaux appellent particuli rement accro tre notre capacit dans ces domaines pour asseoir les modes de production et de consommation sur une utilisation plus limit e des ressources d couplage d veloppement conomique et consommation des ressources pour assurer un positionnement des entreprises fran aises sur les march s internationaux favorable l
37. vocable des approches volontaires et ou une contractualisation selon les secteurs avec les entreprises les plus respectueuses des exigence de la d marche de d veloppement durable et pour lesquelles une r glementation uniforme est au mieux inutile et au pire d sincitative enfin des instruments conomiques incitatifs pour les entreprises se situant entre les deux Quelles pourraient tre les principales caract ristiques d une telle entit outre son ind pendance cet organisme devrait tre plac directement sous l autorit du Premier ministre Ceci lui conf rerait une certaine l gitimit aupr s des minist res en charge des diff rents piliers du d veloppement durable et lui permettrait d avoir une vision transversale et pluridisciplinaire des politiques publiques n cessaire l accomplissement de ses missions relatives l int gration des diff rents piliers du d veloppement durable cet organisme aura pour c ur de m tier d clairer la d cision publique il devra donc adopter des d marches et analyses qui prennent en compte le long terme l organisation des travaux et des publications de cette entit devra int grer l exigence de participation de tous les acteurs qu impose la d marche de d veloppement durable il devra jouer un r le d animateur Pour le groupe fquilibres il existe actuellement un organisme qui r pond toutes ces caract ristiques c est le Commissariat g n ral du
38. 6 252213 ha Gestion d l ments lin aires du paysage 24 615 26 8 82 870 km lin aires haies foss s berges cours d eau murets terrasses Gestion d l ments ponctuels du paysage 5 202 1 7 109 575 l ments ponctuels Protection des races et vari t s culturales menac es 155h i Divers 135 0 15 55 ha de point d eau r duction ou modification du travail du sol cr ation i K 2 211 Unit s de gros ou conservation des zones d expansion des crues 10 464 10 3 b tail maintien de la valorisation des terres difficiles 372 560 ha Source ONIC ONIOL CNASEA minist re de l agriculture traitement Cemagref Outre la pression urbaine et l am nagement des infrastructures de transport qui peuvent d ailleurs avoir des effets b n fiques sur les agriculteurs lorsqu ils sont en m me temps propri taires l agriculture est soumise des pressions li es d autres activit s Il s agit de pressions ponctuelles et concentr es comme dans le cas de pollutions industrielles mais aussi plus globales et diffuses tel que le changement climatique Les cons quences du r chauffement climatique sur l agriculture peuvent d ailleurs tre n gatives ou positives selon les productions et les r gions L agriculture joue d j un r le dans la pr vention de certains risques qui peut tre amplifi e Le pastoralisme assume en zone m diterran enne une fonction de pr vention des incendies de for t notamment en e
39. Japon 90 de la consommation incombent l agriculture le reste tant employ par les jardins privatifs les espaces verts publics le r seau SNCF et les voiries On constate depuis la fin des ann es 1990 une l g re diminution des quantit s de mati re active des produits de protection des cultures fongicides herbicides insecticides mais ces indicateurs de quantit ne refl tent ni leur quantit ni leur toxicit Les produits de nouvelle g n ration par exemple les herbicides sulfonylur es ou les fongicides base de srobilurines qui s emploient des doses plus faibles ont des profils co toxicologiques parfois plus favorables En ce qui concerne la qualit des eaux superficielles 8 des 624 points de mesure du r seau de connaissance g n rale des cours d eau sont class s dans la cat gorie mauvaise du point de vue de l alt ration par les pesticides 1 des points d observation 1078 des eaux souterraines est consid r comme mauvaise les triazines sont les mol cules les plus souvent trouv es dans les eaux superficielles comme souterraines Le rapport de la commission des compte de l environnement voque l usage intensif des intrants mais atteste galement de la stagnation de la consommation d engrais livr s entre 1980 et 1990 et sa r gression assez sensible depuis une dizaine d ann es qui concerne essentiellement les engrais phosphor s 2 millions de tonnes d l ments fertilisants en 1980 0 75 mil
40. Plan CGP II n est donc pas n cessaire de cr er une entit nouvelle Remarquons tout d abord qu il n existe plus de Plan depuis d j longtemps et qu aujourd hui le CGP est charg d clairer la prospective pour un tat strat ge Or quelles autres voies proposer aujourd hui que celles d clairer par les objectifs strat giques d un d veloppement durable De plus comme nous l avons indiqu le CGP poss de aujourd hui toutes les caract ristiques attendues de cette entit en charge du d veloppement durable En effet outre le fait que le CGP a toujours b n fici d une forte r putation d ind pendance il est nouveau plac depuis 171 quelques ann es directement sous l autorit du Premier ministre il a par cons quent acquis une l gitimit interminist rielle Par ailleurs ses travaux ont traditionnellement eu un souci d int gration des diff rentes dimensions des politiques publiques et des diff rents domaines d expertise cela lui a permis d acqu rir un v ritable savoir faire en mati re de vision transversale et pluridisciplinaire des politiques publiques Aussi les exercices de planification pilot s par le Plan dans le pass parce qu ils permettaient notamment d approfondir les r flexions sur les finalit s du d veloppement l ont conduit adopter syst matiquement une d marche prospective une vision de long terme dans l analyse des politiques publiques Dans le m me temps le Plan a tou
41. a le devoir de formuler les rep res de d finir le cadre le r f rentiel et de communiquer sur l tat des grands enjeux du d veloppement durable afin que les autres acteurs puissent mettre en uvre leurs propres strat gies en toute connaissance de cause Cependant pour le groupe il est clair que la capacit de l tat satisfaire ces objectifs jouer pleinement son r le en faveur du d veloppement durable d pendra pour une grande partie outre de la posture qu il adoptera de la mani re dont il s applique lui m me les enjeux qui y sont li s Le groupe a alors construit sans consid ration normative aucune quatre sc narios contrast s d volution de la gestion du d veloppement durable par l tat et a analys leurs conditions d mergence Pour chaque tat du monde le sc nario d crit non pas des politiques sectorielles ou th matiques mais sur la base des trois dimensions essentielles de la gestion du d veloppement durable par l tat le mode d action de celui ci en mati re de d veloppement durable comment sont fix s les objectifs choisis les indicateurs produite et diffus e l information conduite l valuation comment sont r parties les responsabilit s entre les acteurs comment sont choisis et quilibr s les moyens d action de l tat pour g rer ses propres ressources ou pour orienter ou cadrer l action des autres parties prenantes etc Nous pr sentons ici une description sommaire
42. alors distinguer l valuation normative ex ante en r f rence une norme fix e a priori par l expertise S applique particuli rement au champ environnemental et est mise en uvre au niveau global international Cette conception reste n anmoins tr s th orique car elle ne prend pas en compte le caract re proc dural de toute d cision publique le mod le de la poubelle d velopp par James March en 1976 s applique particuli rement bien dans le domaine du d veloppement durable la d finition de la notion de d veloppement durable restant incertaine sa gouvernance induisant des logiques de participation fluctuante et les technologies et les savoirs sur ce domaine restant encore largement conforter L valuation proc durale d finition progressive et commune plusieurs acteurs relevant du m me minist re du m me domaine d intervention de la norme avec une implication des acteurs au niveau de la collecte de l information Ce type d valuation est particuli rement l uvre dans le champ social et est mis en uvre un niveau national et sectoriel L valuation concert e d finition chemin faisant et multi acteurs S applique au champ institutionnel un niveau territorialis A l inverse toute valuation implique une dimension participative plus ou moins d velopp e Une valuation sans participation est r f rer un contr le ou un bilan On peut alors d gager diff re
43. atteintes l environnement les consommations d am nit s non marchandes etc Les indicateurs du d veloppement durable peuvent avoir de multiples usages et intervenir diff rentes phases de mise en uvre d une politique Ils r v lent certaines pr f rences collectives par exemple la pr f rence pour le pr sent ou la valorisation des ressources naturelles Les indicateurs peuvent tre utilis s pour valuer les politiques ex ante a priori en cernant l objectif atteindre et en fournissant un tat des lieux de la situation initiale pr c dant la mise en place d une action publique donn e Les indicateurs peuvent tre galement employ s pour r aliser des valuations de dispositifs publics et ex post a posteriori dans le but de mesurer leur efficacit Ils permettent d envisager ainsi l estimation de leur efficience ratio des efforts financiers d ploy s sur le r sultat environnemental constat Le suivi des politiques correspond un troisi me type d utilisation des indicateurs Les indicateurs d valuation chemin faisant ou de suivi permettent d tablir un tableau de bord de la politique en cours de mise en uvre afin de constater le degr de r alisation des objectifs de l action publique une tape donn e Le cas ch ant ces indicateurs peuvent fournir des arguments aux d cideurs publics pour r orienter le dispositif de mani re infl chir plus favorablement l volution dans le sen
44. aussi entamer une r flexion avec les Conseils conomiques et sociaux r gionaux CESR sur les conditions de la transposition d un tel dispositif au niveau local Les CESR pourraient ainsi constituer les organes de r flexion d organisation et de pr conisation pour l am lioration des de la participation des acteurs aux processus de d cision en mati re d veloppement durable au plan local Recommandation 6 regrouper la production d indicateurs de d veloppement durable au sein d un organisme unique l INSEE Il important de distinguer la d finition des enjeux strat giques de d veloppement durable pour notre pays des indicateurs qui ne permettent que d informer ces enjeux de traduire le mieux possible les efforts nationaux relatifs aux enjeux Un IDD n a d int r t justement que s il permet d clairer le d cideur politique sur les efforts nationaux d j fournis concernant un enjeu particulier et sur les efforts qu il faut r aliser pour atteindre un objectif strat gique donn Cette confusion a souvent t faite et a conduit d finir les principaux enjeux strat giques du d veloppement durable partir d une s lection d indicateurs de d veloppement durable 1 Voir ce titre par exemple le rapport du Conseil Economique et Social de Bourgogne 2002 Mise en place des conseils de d veloppement en Bourgogne remettre le citoyen au c ur de la coh sion territoriale 175 IDD C est l inverse qu il y a l
45. aux personnes handicap es et l adaptation de leur logement installations de s curit La loi de finances initiale pour 1993 proroge jusqu au 31 d cembre 1995 la r duction d imp t La loi du 22 juin 1993 rel ve les plafonds pluriannuels de 8 000 F et 16 000 F pour les porter respectivement 10 000 et 20 000 F pour les d penses pay es compter du 1 janvier 1993 et supprime l exclusion des titulaires de revenus lev s pour les d penses pay es compter du 1 juillet 1993 La premi re loi de finances rectificative pour 1994 tend la r duction d imp t pour grosses r parations certaines d penses d isolation acoustique pay es compter du 31 ao t 1994 par un contribuable pour sa r sidence principales qu il soit propri taire ou locataire condition que l immeuble ait t achev avant le 1 janvier 1982 La loi de finances initiale pour 1995 porte les plafonds pluriannuels respectivement 15 000 F et 30 000 F pour les d penses pay es compter du 1 octobre 1994 La loi de finances initiale pour 1997 institue pour les d penses de grosses r parations et assimil es un nouveau plafond pluriannuel valable du 1 janvier 1997 au 31 d cembre 2001 de 20 000 F pour une personne seule et 40 000 F pour un couple mari soumis imposition commune avec les m mes majorations que pr c demment pour les personnes ou enfants charge Elle supprime la r duction pour int r ts d emprunts et incorpore les d penses de ra
46. che Les ONG ainsi que de nombreux autres acteurs experts entreprises universit s etc ont cherch d velopper leurs propres indicateurs l empreinte cologique de WWF par exemple Chaque producteur d indicateurs choisit ses propres objectifs strat giques selon des modalit s qui associent rarement les autres acteurs ou les repr sentants des populations En aval de la d finition de la mesure et des objectifs de d veloppement durable qui se concr tise notamment par des indicateurs on trouve le syst me d information Ainsi dans la section suivante nous nous int ressons tout autant l organisation de l information qu sa diffusion C est dire que nous analysons dans le m me temps le r le accord l information les conditions de formulation de la demande les modalit s de sa production et ses formes de diffusion 11 1 2 Quel syst me d information pour un d veloppement durable L information sur le d veloppement durable pose d abord un probl me li la nature des donn es disponibles L organisation sectorielle de l administration que ce soit l chelle centrale ou d concentr e dans les r gions ou dans les d partements g ne la constitution de donn es int gr es La collecte de l information sur les questions de d veloppement durable est confront e une difficult qui r sulte de l inad quation entre les p rim tres administratifs l chelle desquels les donn es sont agr g
47. cisionnel suivi des d cisions organisation institutionnelle autorit organisatrice d l gation de services subsidiarit p le de comp tence partenariat public priv transversalit proc dure responsabilit engagement mobilisation partenariat conduite d op ration processus d cisionnel management comit de direction 3 valuation suivi bilan audit tableau de bord indicateur observatoire valuation r f rentiel crit re de s lection crit re de choix suivi bilan contr le surveillance transparence publics cibles capacit remonter l origine du probl me revue du syst me 4 contexte juridique et r glementaire convention charte plan programme protocole formalisation des proc dures r glement norme cahiers des charges cahiers des clauses techniques prescriptions particuli res s curit juridique recours contentieux application des sanctions 205 accentuation des in galit s r duction des carts d pr ciation enclavement rar faction coupure entreprise citoyenne commerce quitable transparence loyaut r ciprocit engagement collectif prise en compte des risques naturels et technologiques analyse cycle de vie capacit d adaptation
48. concertation On peut distinguer trois types d outils destin s favoriser en France la participation du public et la concertation sur les enjeux du d veloppement durable le d bat public les conf rences de citoyens et les instances de concertation multiples organis es par la puissance publique aux niveaux national ou local Le d bat public s applique en mati re de projets d am nagement ou d quipement d int r t national d s lors qu ils pr sentent de forts enjeux socio conomiques ou ont des impacts significatifs sur l environnement ou l am nagement du territoire 1 Dans le cadre du programme europ ens Objectif 2 r serv s aux zones rurales et aux zones de reconversion industrielle la r gion Midi Pyr n es a fix des objectifs et des actions visant accro tre la durabilit du d veloppement 102 La loi de d mocratie de proximit a institutionnalis les proc dures de d bat local et a sans doute contribu diffuser une culture de d bat N anmoins la plupart des d bats ainsi organis s concernent des probl mes d implantation d quipement locaux par nature g ographiquement circonscrits et limit s aux populations riveraines M me si la Commission nationale du d bat public CNDP a t consult e pour organiser des d bats de plus grande ampleur sur l nergie ou l eau elle a surtout conduit l organisation de rencontres nationales ou de colloques plus qu l instauration d u
49. conomique et social voire du Commissariat g n ral du Plan Au del ces m thodes s inspirent galement des m thodes de panels de consommateurs qui sont des outils de marketing tr s courants Des focus group sont ainsi utilis s par les entreprises pour tester de nouveaux produits aupr s de panels de consommateurs Pourquoi ne pas l appliquer des d cisions en mati re de d veloppement durable aupr s d usagers de services publics par exemple 2 Les organes de concertation institutionnalis s Les pouvoirs publics disposent galement d instances de dialogue pluripartites sur les enjeux du d veloppement durable aux niveaux national et territorial Au plan national le CNDD associe les entreprises les organisations professionnelles les associations de protection de l environnement les syndicats de salari s les collectivit s territoriales et des experts et met des avis au gouvernement Ce mode de fonctionnement est similaire celui d un certain nombre de Hauts conseils dans d autres domaines coop ration int gration cole destin s organiser les d bats avec la soci t civile A un niveau plus large le Conseil conomique et social dont l existence est constitutionnalis e associe les acteurs sociaux et b n ficie d une certaine l gitimit nationale et internationale Il a l avantage d avoir des quivalents r gionaux et europ ens Ses pr occupations nouvelles l gard de la
50. d bats portent notamment sur les objectifs les besoins l adaptation des syst mes d incitation ainsi que sur les dispositions adopter afin d am liorer le dispositif valu L tat est plus effac La disparition de toute d marche interminist rielle fait que les territoires de taille restreinte apparaissent comme des chelons uniques de mise en coh rence des politiques Cette pratique de l valuation un chelon essentiellement local a l avantage de faciliter l appropriation de la d marche de d veloppement durable Mais elle comporte tout de m me certains inconv nients Ainsi en privil giant les enjeux territoriaux du d veloppement durable elle rend moins sensible aux aspects globaux qui sont en partie d une nature diff rente De plus cette orientation participative localiste ne permet pas de penser les embo tements d chelle et d appr cier les effets de la politique locale sur les territoires voisins Sc nario partiel SP 1 4 r f rences au march et h g monie des acteurs priv s Dans ce sc nario on note un d p rissement de la production publique d indicateurs et une mergence d une offre priv e On assiste en effet un clatement encore plus net qu aujourd hui du concept m me de d veloppement durable selon les acteurs et les niveaux d chelle A l chelon r gional ou infrar gional le d veloppement durable est tr s nettement utilis comme un argument de marketing territorial et les in
51. de crit res L valuation des interfaces est assur e par 12 crit res renseigner 3 interfaces x 4 crit res 12 crit res Afin de ne pas minorer ou de ne pas majorer certains crit res qui fausseraient in vitablement les r sultats nous avons d lib r ment appliqu le m me mode op ratoire quels que soient les domaines et les interfaces m me guide de questionnement m me nombre de crit res m me chelle d valuation Les diff rentes tapes du mode op ratoire de la grille RST 1 valuation des dimensions du d veloppement durable Re Applications ventuelles social conomie environnement gouvernance l e D veloppement et am lioration des projets 2 valuation int gr e des interfaces quitable viable vivable e Planification strat gique 3 Guide de questionnement e Information formation chelle de notation qualitative tay e par des mots cl s v 4 Traitement des donn es Production de tableaux et de graphiques e Politique publique ty e Evaluation bilan suivi 196 En d finitive la grille RST est constitu e d une liste de questions passer en revue guide de questionnement Chaque dimension du d veloppement durable se d cline en une s rie de crit res qu il convient de renseigner pour obtenir in fine une appr ciation qualitative de la mani re dont elle est ou n est pas trait e La grille est donc compos e de 28 crit res r partis en 7
52. de limiter la consommation d nergie fossile Cette r glementation sur la consommation d nergie n a pas n cessairement d effet sur la consommation d nergie non fossile La consommation d nergie L tat utilise les moyens r galiens module la dotation globale de fonctionnement DGF et permet aux collectivit s locales d utiliser des moyens r galiens ce qui responsabilise norm ment les lus locaux et renforce le d bat local Compte tenu de l tat d esprit g n ral l tat juge plus efficace d user de ses moyens r galiens pr f rant d ailleurs la r glementation la fiscalit pour cacher autant que possible le co t des mesures n cessaires En m me temps il cherchera reporter au niveau local le plus gros des mesures prendre 142 Pour cela il a tudi finement comment et dans quelle mesure la consommation d nergie et de transport d pend de l am nagement local d une part de l action de communication et de sensibilisation pouvant tre men e par les lus locaux d autre part Il est arriv la conclusion que pour ce qui est de la consommation d nergie les collectivit s locales ont un r le tout fait important elles en sont d ailleurs convaincues elles m mes tout en reconnaissant que l effet de la sensibilisation peut tre limit par l individualisme ambiant Quoi qu il en soit l tat convient avec les communes les d partements et les r gions d objectifs de moyens transpo
53. des volutions vraisemblables de l ensemble Sc narios partiels 3 les partenariats de l Etat H1 1 R le de coordination de l Etat et forte articulation entre les chelons territoriaux H 1 2 Recentrage de l Etat et de PUE sur les enjeux globaux i les enjeux d am nagement incombent aux seules L Etat et les autres acteurs publics collectivit s locales N H 2 1 H 2 2 H 3 3 L Etat et les acteurs Revitalisation de la d mocratie Aarhus g n ralis Pr dominance des corps priv s repr sentative Z participation et interm diaires responsabilisation de tous et de la confiance les acteurs SP 3 3 SP 3 1 SP 3 2 SCENARIOS D cision publique PARTIELS Subsidiarit Coalition locale et cogestion territoriale et march g n ralis e 109 Sc nario partiel SP 3 1 Subsidiarit territoriale Dans ce sc nario l tat et l Union europ enne se recentrent sur les enjeux globaux les enjeux d am nagement incombent aux seules collectivit s territoriales Les enjeux globaux tels que la r duction des missions de GES par exemple sont trait s par l tat en utilisant diff rents instruments conomiques La contractualisation est abandonn e Les services d concentr s de l tat sont r duits L tat est reconcentr et recentr sur les fonctions r galiennes Il continue cependant attribuer aux communes et leur groupement des d
54. des libert s publiques respect des libert s individuelles limitation des impacts directs et indirects limitation des dommages connexes conduite exemplaire manoeuvres mauvaise foi magouilles manipulations mafias 3 perception et acceptation de la population projet supportable unanimit projet consensuel compromis concession vision partag e rupture preuve de force conflits d usage conflits d int r t opposition des cultures responsabilit l gitimit agir acceptation du regard de tiers ext rieurs 4 r versibilit capacit changer d utilisation finale possibilit de revenir un tat initial sans d gradation d construction recyclage valorisation volutivit du projet projet modulable tape transitoire projet interm diaire projet r visable 7 Dimension gouvernance d mocratie participative crit res le projet est il satisfaisant du point de vue de la gouvernance mots cl s 1 concertation participation association externe associative socio professionnelle partenariat public priv r seau d experts interne inter service pluridisciplinaire groupe de travail coordination quipe animateur d mocratie lective d mocratie participative d bat public participation forum communication information formation enqu te de terrain r union n gociation concertation 2 processus d
55. des liens qu il entretient avec les autres acteurs et des chelles de d cision Pour mener bien cette analyse prospective le groupe a centr ses travaux sur trois dimensions qui lui ont parues essentielles pour une int gration raisonn e des enjeux du d veloppement durable par l tat Le groupe consid re en effet que la gestion du d veloppement durable par l tat demande une red finition du syst me de r f rence de l action de l tat au titre du d veloppement durable objectifs strat giques syst mes de mesure et d valuation et modes d organisation et de diffusion de l information n cessite une transformation des modalit s et outils d action de l tat et en particulier son organisation institutionnelle _Implique enfin une am lioration des partenariats de l tat tant avec les autres acteurs publics local europ en et mondial qu avec les populations et autres acteurs priv s conomiques et de la soci t civile Deux id es directrices ont guid les r flexions du groupe la non marginalisation par la sph re politique du d veloppement durable et l inscription de la d marche au sein de la r forme de l tat et du mouvement de d centralisation Le groupe a par ailleurs cart l id e de passer au crible du d veloppement durable les diverses politiques publiques Il a labor quatre sc narios contrast s selon la nature et la qualit des relations de l tat avec
56. donn es int gr es La collecte de l information sur les questions de d veloppement durable est confront e une difficult qui r sulte de l inad quation entre les p rim tres administratifs l chelle desquels les donn es sont agr g es et les d limitations du territoire o se manifeste le ph nom ne observ avec le plus d intensit Ces difficult s g nent non seulement la perception des risques environnementaux mais aussi ceux de nature sociale ou conomique Le choix d un organisme ind pendant l INSEE permettrait de redonner une l gitimit tant scientifique que politique la mesure du d veloppement durable Ceci permettrait en outre 1 Comme cela a par exemple t le cas lors de l laboration du Rapport du groupe de travail interminist riel sur les indicateurs pr sent e la commission des comptes de l conomie de l environnement Indicateurs nationaux du d veloppement durable lesquels retenir Rapporteurs Ayong Le Kama Lagarenne C Le Lourd P La Documentation Fran aise 236 p 2 Jean Pierre Dufau et Emile Bessig Les instruments du d veloppement durable rapport d information N 2248 fait au nom de la D l gation l am nagement et au d veloppement durable du territoire Assembl e nationale Avril 2005 176 d une part de mettre l information pour et sur le d veloppement durable au m me niveau d importance aux yeux du public et surtout du d cideur politique que jadi
57. du d veloppement durable qui seraient astreints laborer des rapports mi mandat de leur action on pourrait voir merger une sorte de reporting de l lu contraint de rendre compte 108 de son action la population et aux organisations int ress es dans le domaine du d veloppement durable Hypoth se H2 2 Aarhus g n ralis e participation et responsabilisation de tous les acteurs Cette hypoth se implique une responsabilisation des acteurs qui passe sans doute par une forme juridique une transparence totale de l information mais aussi une compr hension de cette information qui fait souvent d faut dans des domaines techniques complexes Hypoth se H2 3 pr dominance des corps interm diaires et de la confiance Dans cette hypoth se l organisation et la maturation de la soci t civile se poursuivent parall lement une meilleure prise en compte par les pouvoirs publics de l ensemble des acteurs priv s Elle implique un soutien financier accru et p renne aux regroupements et une meilleure prise en compte en amont de leurs attentes Au final on aboutit une nouvelle r partition des t ches entre l tat et les corps interm diaires IV 3 2 Trois sc narios partiels d volution des partenariats de l tat face aux enjeux du d veloppement durable Les hypoth ses prospectives relatives chaque type de partenariat de l tat tant construites il s agit ici de les combiner afin d inf rer
58. du COP de la politique des d chets a d velopp une m thode pour tudier ces liaisons 46 Quels rapports entre les diff rents niveaux de d cision dans la mise en uvre des d marches d valuation Il semble tout de m me important de souligner pour conclure cette section sur les questions sp cifiques que posent les politiques de d veloppement durable l valuation que l on ne peut appr hender la mise en uvre des r f rents et des moyens d valuation du d veloppement durable sans prendre en compte les situations tr s contrast es dans lesquelles se trouvent les diff rents acteurs de la gestion et de la d cision publique au sens large quant leur niveau de reconnaissance Soumis des enjeux d existence et des questions de moyens limit s certains niveaux de d cision lorsqu ils sont en mergence ou lorsqu ils font l objet d une remise en question r gions d partement certains minist res peuvent tre tent s d instrumentaliser l valuation Ainsi un niveau territorial peu reconnu ou en phase d mergence aura tendance instrumentaliser l valuation comme outil de l gitimation La participation quand elle est utilis e peut tre encadr e par un objectif qui n est pas celui de l appr ciation du niveau de d veloppement durable localement mais celui de la production d indicateurs valorisant les efforts accomplis sur le chemin du d veloppement durable ou au contraire justifiant l obtenti
59. du d veloppement durable l tat doit se montrer exemplaire pour tre cr dible aux yeux des autres acteurs et conforter son autorit mais ce n est videmment pas son r le que de faire comme les autres En effet au del de cette n cessaire exemplarit et compte tenu de sa position singuli re par rapport aux autres acteurs et de l ampleur de ses moyens l tat est un acteur majeur du d veloppement durable trois niveaux en tant qu acteur international et europ en il a intervenir dans la d finition des strat gies europ ennes et internationales et assurer la coh rence entre celles ci et la strat gie nationale SNDD en tant que strat ge de la communaut nationale il doit d finir sa vision de l avenir assurer la coh rence de toutes les politiques publiques au regard de cette strat gie globale Ceci exige de d terminer les outils et les politiques permettant d obtenir les r sultats souhait s et d valuer les choix et orientations de toutes les politiques pour appr cier si elles s int grent ou non dans sa strat gie globale en tant que responsable du bien tre collectif et d tenteur d informations privil gi es il doit tre en mesure d appr cier tout moment la r alit des risques des r sultats des politiques afin de proc der aux volutions n cessaires Il doit mettre la disposition des acteurs les informations n cessaires pour que ceux ci puissent leur tour s ins
60. du syst me d valuation des politiques de d veloppement durable peut on anticiper Etant donn les tendances lourdes observ es dans le pass e plusieurs hypoth ses sont explor es en se pr occupant du caract re global ou local des enjeux valu s de la place de l tat dans le dispositif d valuation par rapport d autres acteurs collectivit s territoriales Union europ enne et institutions internationales Le principe de construction des hypoth ses repose sur la possibilit ou non de maintenir une compl mentarit entre m thodes quantitatives et m thodes qualitatives et participatives Pour chaque hypoth se on s interrogera sur la capacit prendre en compte les diff rents piliers du d veloppement durable conomique social et environnemental la capacit r soudre les probl mes qui se posent aux valuations de d veloppement durable et sur la place de l tat dans l valuation D une mani re g n rale on suppose enfin que mode d valuation et conception du d veloppement durable interagissent Conception de Quantitative avec une Qualitative et participative l valuation conception traditionnelle de l expertise Capacit concilier ces approches Forte Hypoth se 3 1 Conception quilibr e et diff renci e de l valuation Faible Hypoth se 3 2 h g monie de la Hypoth se 3 3 Pr minence conception normative de la conception participative de l valuation
61. dur e tant elle est contrari e par d autres rythmes qui la parasitent souvent temps lectoral ou temps m diatique Il n est donc pas tonnant que dans le choix op r par le groupe quilibres au sein des quatre sc narios qu il labore l tat soit invit se r former pour mieux adapter son fonctionnement Le travail de ce groupe fut difficile Les trois dimensions du d veloppement durable sont difficiles m nager et les questions abord es couvrent des champs tr s divers C est pourquoi l tat ne fera rien d efficace si ses propres agents ne sont pas directement mobilis s autour des enjeux du d veloppement durable et mieux form s cet effet Tel est le sens du dispositif qui est propos Je tiens remercier Alain Ayong Le Kama pour l animation qu il a su donner son groupe de projet mais aussi tous les membres du groupe ainsi que les membres du Comit d valuation du Plan qui ont contribu par leurs orientations leur exp rience et leur exigence la qualit du texte produit Alain Etchegoyen SOMMAIRE Avant propos par Alain Etchegoyen Commissaire au Plan ss 3 Synth se dUirapport semaines EAE NEER AAEE AA EAA AS 11 Introductio Neesi e R E TEA E R T E N 21 Le d veloppement durables eee tentent letter edit 25 1 1 Les composantes du d veloppement durable ss 25 1 1 1 L exigence d une int gration des piliers conomique social et environnemental 25 1 1 2 Une n cessaire participat
62. e la consommation des ressources rares ressources halieutiques nergies il promeut l tiquetage et normalisation europ enne des produits Il renforce l obligation de reporting des grandes entreprises par une l gislation type RSE Et il veille la bonne marche du march europ en des quotas d missions de gaz effet de serre Pr servation des ressources environnementales et biodiversit La subsidiarit territoriale ira t elle jusqu une forme de f d ralisme La police environnementale est d j en partie entre les mains des communes garde champ tre police municipale Un troisi me acte de la d centralisation ira t il plus loin dans ce sens Ceci suppose n anmoins qu une responsabilit effective y compris vis vis de Bruxelles soit galement transf rer aux collectivit s qui ont acquis de nouvelles comp tences V 2 2 Sc nario global 2 SG2 tat partenaire Description du sc nario Dans ce sc nario la gestion directe de l tat ne se limite pas ce qui ne peut absolument pas tre d l gu L tat dispose de moyens cons quents en personnel et en quipement qu il g re lui m me A ce titre il est acteur comme les autres du d veloppement durable et se pr occupe d tre exemplaire L tat cherche d abord agir aupr s de ses propres services administrations tablissements publics Il exp rimente des modes de consommation d investissement et de gestion du personnel qui cherchent
63. en tenant compte notamment du caract re transversal de la d marche l objectif tant qu terme aucune politique publique ne soit plus mise en uvre sans que ses ventuelles cons quences n aient t au pr alable pass e au filtre des trois piliers Mais cela d pendra de la volont politique du poids que le politique choisira de donner au d veloppement durable Ainsi si cette entit fonctionnait pleinement ceci d pendra bien entendu de la posture de l tat lui m me c est dire du sc nario qu il aura choisi toute proposition de politique au titre d un des piliers ne pourra tre mise en uvre si son impact av r sur l un ou l autre des piliers est fortement n gatif Il s agit d viter ainsi de mettre en uvre des politiques conomiques ayant un effet tr s p nalisant sur l environnement ou le social de m me que des politiques environnementales ayant un co t conomique ou social exorbitant etc Ce m me crit re serait appliqu l ensemble des politiques sectorielles Les limites du syst me actuel Comme l a relev le rapport un important dispositif institutionnel a t mis en place la suite du s minaire gouvernemental de novembre 2002 pour tenir compte du caract re transversal int gr de la d marche de d veloppement durable avec notamment la nomination dans chaque minist re d un haut fonctionnaire au d veloppement durable HFDD et la cr ation d une d l gation au d veloppement durable
64. en place d une gouvernance urbaine l chelle des agglom rations Elle est men e dans deux directions l accessibilit urbaine et son attractivit La premi re passe par des mesures visant particuli rement les m nages actifs avec enfants notamment par une politique de soutien aux quipements et services li s l enfance coles cr ches activit s p riscolaires Concernant la seconde l enjeu v ritable est la r habilitation du collectif au d triment de l individuel sans quoi la ville cette diversit dans la densit se dissout dans son extension s gr gative Si les conditions d une telle inversion de tendance se situent au niveau d un projet de soci t et d une politique nationale de redistribution des ressources et d emplois certains leviers locaux peuvent en faciliter l ex cution Des efforts en mati re de conception de l habitat collectif d animation socioculturelle de r investissement des espaces publics peuvent constituer la trame d un vivre ensemble L attractivit de la ville suppose aussi une politique qui ouvre le droit la mobilit l ensemble de sa population notamment l chelle intra urbaine Pour viter le d veloppement d un sentiment d assignation r sidence la possibilit pour les habitants des quartiers p riph riques de l acc s la campagne doit tre ouverte La mobilit est une condition importante de l insertion acc s aux services emplois quipements e
65. environnementale viable efficacit allocative long terme pr caution pr vention responsabilisation robustesse des choix 5 Dimension environnementale cadre de vie impact sur l environnement management environnemental ressources naturelles 6 Interface dimensions environnementale et sociale vivable am nit s thique perception et acceptation de la population r versibilit total 3 7 6 1 pourcentage 12 50 29 17 29 17 25 0 4 17 100 7 Gouvernance d mocratie participative concertation participation association contexte juridique et r glementaire valuation suivi bilan processus d cisionel aj 199 Liste des crit res chelle de notation efficacit conomique management environnemental perception et acceptation de la population compensation des pr judices concertation participation association cr ation de biens de services et d emplois efficacit allocative long terme valuation suivi bilan impact financier pr caution pr vention ressources naturelles r versibilit accessibilit quit intrag n rationnelle et interg n rationnelle identit culturelle impact sur la sant et la s curit impact sur l environnement processus d cisionel responsabilisation robustesse des choix am nit s cadre de vie thique exclusion discrimination d socialisation int gration conomique solidarit contexte juridique et r glementaire x efficacit redistributive X Courbe d
66. es et les d limitations du territoire o se manifeste le ph nom ne observ avec le plus d intensit Ces difficult s g nent non seulement la perception des risques environnementaux mais aussi ceux de nature sociale ou conomique 34 Sur ce point le CNIS pr sente l int r t de mettre en pr sence les demandeurs et les offreurs d information mais les th mes choisis correspondent galement des th matiques sectorielles La r flexion sur le d veloppement durable devrait tre port e dans chacune de ses commissions Les informations n ont pas le m me int r t tous les niveaux d chelle en fonction des enjeux sp cifiques Ainsi par exemple le taux de SO2 moyen au niveau national n a gu re de signification alors que sur le site de Fos sur Mer il prend toute son importance La production de donn es entre l chelle locale nationale europ enne et mondiale doit tenir compte de la diff renciation des enjeux Ainsi l chelle r gionale pourraient tre distingu s trois types d informations relatives au d veloppement durable les informations n cessaires la France pour rendre compte de ses engagements internationaux c est dire les d clinaisons territoriales des enjeux et indicateurs nationaux les informations locales qui correspondent aux enjeux sp cifiques du territoire et sont variables selon sa structure socio conomique les informations qui permettent d attester que la durabilit du d velop
67. es par l tat ainsi que la faible coordination de l intervention des diff rents pouvoirs publics favorisent l mergence de ce sc nario Les entreprises sont galement peu coop ratives L tat est s cularis il conserve des moyens d action mais est consid r comme un partenaire parmi d autres acteurs publics et priv s Il se recentre sur des fonctions r galiennes et son ancrage territorial diminue tandis que la d centralisation se poursuit 147 D un point de vue g n ral la r alisation de ce sc nario a des incidences sur les conceptions m me de d veloppement durable Les enjeux locaux passent au premier rang avec une assez forte vari t selon les territoires Les indicateurs utilis s conduisent mettre l accent sur les nuisances locales bruit d gradation d un paysage ou d un biotope remarquable cessation d activit conomique plus que sur les enjeux globaux nerg tiques par exemple La d marche de d veloppement durable est de plus en plus consid r e par les acteurs comme une occasion de mettre en d bat les choix de d veloppement locaux concernant les infrastructures de transport les activit s conomiques dont l essor est privil gi les p rim tres de protection mis en place la planification spatiale des diff rentes fonctions de l espace productif r sidentiel r cr atif ou de protection choisi et op rationnalis e notamment dans le cadre des PLU et des Sch mas de coh rence territoriale L
68. et d partementales charg es de mettre dispositions des services des moyens immobiliers une flotte de v hicules des fourniture des t l communications et de l informatique Ces agences seront comptables des missions de gaz carbonique chauffage transport etc elles seront donc amen es facturer ces missions et proposer aux services les formules les plus conomes Par exemple connaissant le domicile et le lieu de travail des fonctionnaires elles proposeront des bases de travail interservices de fa on minimiser les trajets elles sauront convaincre les gestionnaires de chauffage urbain de br ler les vieux papiers administratifs ce qui sera plus efficace pour conomiser des missions de gaz carbonique que de le recycler Agir sur la consommation d nergie en veillant l quit troisi me pilier Peu de diff rence avec le sc nario global 1 SG1 Utilisation de la r glementation plus que de la fiscalit concertation voulue par les lus mais avec peu de r pondant autres que les institutionnels de la concertation locale usage d une r glementation par les collectivit s locales contrats entre l tat et les collectivit s locales en utilisant le produit de la fiscalit sur l nergie A la diff rence du SG 1 l Union europ enne ayant fix un objectif global il appartient l tat de r partir l effort entre les utilisateurs entre les secteurs entre les r gions et les d pa
69. et sectorielles Nul ne semble charg d examiner les incidences des unes sur les autres M me la recherche publique ou priv e est de plus en plus sp cialis e alors que les nouvelles demandes de la population appellent des r ponses transversales labor es partir d expertises pluri disciplinaires La mondialisation rapproche les personnes et relie les conomies Dans le m me temps elle creuse de nouvelles distances entre les lieux de d cision de production et les lieux de consommation Les manufacturiers ignorent les consommateurs les pr l vements sur les ressources et les impacts sur l environnement sont sans lien vident avec les modes de vie individuels Le progr s technique creuse lui aussi la distance entre les personnes et les objets qu elles utilisent L acc s ces connaissances nouvelles exige une formation permanente une r actualisation continue des connaissances de la part des citoyens et il est du devoir de l tat de faciliter cette mise jour de cr er les conditions le cadre pour viter de voir ces 1 Selon l OCDE le capital humain et le capital naturel repr senteraient environ 80 du capital global alors que le capital conomique au sens classique ne repr senterait que 16 des ressources mobilis es 26 distances se transformer en de v ritables fractures D o l encore la n cessit d adopter une d marche globale et transversale permettant de prendre en c
70. innovations organisationnelles et ou de process leur permettant d int grer les enjeux du d veloppement durable en fonction de leurs contraintes propres ou de celles de leur secteur d activit L tat fait de la n gociation et de la recherche de consensus avec ses partenaires l orientation premi re de son action Les citoyens sont parfaitement inform s et en toute transparence des risques qu ils encourent L tat introduit une n cessaire flexibilit dans les mesures concernant les entreprises En effet en fonction du comportement de celles ci les mesures sont diff renci es une r glementation contraignante est mise en place pour les entreprises qui ne font pas assez d efforts spontan s afin de les tirer vers le haut et une proc dure de contr le avec sanction imm diate et irr vocable est introduite pour les entreprises les plus vertueuses et pour lesquelles une r glementation uniforme est au mieux inutile et au pire d sincitative l tat proc de par des approches volontaires accords volontaires et ou contractualisation selon les secteurs enfin pour les entreprises se situant entre les deux l tat utilise les instruments conomiques incitatifs Par ailleurs et pour faciliter le dialogue les changes de bonnes pratiques en mati re de d veloppement durable il est cr e sur l ensemble du territoire national des points de rencontre des maisons des entreprises pour un d veloppement durable Au del de cet usag
71. innovations technologiques mais aussi de d veloppement la troisi me rel ve d un risque de paralysie de l action publique la concertation peut aboutir un r sultat beaucoup plus restreint que pr vu objet et acteurs concern s du fait de l impossibilit de trouver un consensus sur des sujets plus larges et avec un nombre lev d acteurs Surtout elle allonge les temps de d cision enfin la recherche du consensus peut menacer la coh rence de l action publique les petits accords de concertation ne remettent ils pas en cause le principe d universalit de la loi avec des normes diff rentes d un endroit un autre d un secteur un autre etc A cet gard du fait de l in gale distribution de l expertise des d bats locaux peuvent aboutir des ph nom nes de concentration d impacts n gatifs en mati re de d veloppement durable et de sanctuarisation de territoires bien g r s Une progressive maturation de la soci t civile encourager Si les outils la disposition des pouvoirs publics pour accro tre la participation des acteurs priv s se mettent peu peu en place on peut consid rer que l volution de la soci t civile elle m me sa structuration et sa prise en compte des int r ts collectifs sont des facteurs d terminants de l volution de la participation des acteurs priv s aux processus de d cision De fait un certain nombre d acteurs se satisfont d une posture
72. janvier 2005 pour la formation professionnelle domaine jusqu alors cog r avec l tat Dans le domaine conomique en revanche la r gion ne devient pas proprement parler la collectivit chef de file comme le pr voyait le projet de loi initial puisque seule la coordination des actions et non la responsabilit du d veloppement conomique lui est finalement confi e Ces comp tences nouvelles lui conf rent cependant une capacit d influence plus forte sur les d marches de d veloppement durable les PNR cr s partir de 1967 leur fournissant un instrument direct d action En mati re d am nagement du territoire la r gion se voit notamment attribuer la responsabilit d tablir un sch ma r gional des transports Le d partement devient chef de file pour l action sociale Il d finit et met en uvre la politique d action sociale Depuis le 1er janvier 2004 c est lui qui g re l ensemble du dispositif form par le revenu minimum d insertion RMI et le revenu minimum d activit RMA Enfin la loi lui transf re galement le fonds d aide aux jeunes en difficult et le fonds de solidarit logement La taxe d partementale sur les espaces naturels sensibles TDENS permet aux conseils g n raux de financer notamment des r serves naturelles tandis que la possibilit leur est offerte de mettre en place des tablissements publics fonciers dot s du pouvoir de pr emption cf la loi relative au d veloppemen
73. l Europe D N SP 2 1 e SP 2 4 Etat gestionnaire SP 2 3 SCENARIOS Etat acteur modeste a Etat PARTIELS el Etat animateur du DD DD coordonnateur 78 Sc nario partiel SP 2 1 tat acteur modeste du d veloppement durable Dans ce sc nario l acteur tat se comporte en prescripteur avec une relative d l gation de gestion Il se retire de la gestion des moyens et la confie d autres acteurs Et il le fait en se d faussant de ce qui ne rel ve pas de son r le Il soustraite la gestion de sa logistique comme il a su d l guer de nombreux services publics En revanche il conforte ses missions essentielles la s curit la coh sion sociale l ducation la protection de l environnement etc Il prescrit pour tous les acteurs les voies d un d veloppement durable les obligations et les incitations qui s y attachent La prise en compte des objectifs globaux et de long terme s effectue alors travers l optimisation des d cisions priv es Un certain nombre d acteurs les entreprises en particulier viennent suppl er les acteurs institutionnels l tat et les collectivit s territoriales dans leur difficult g rer selon les objectifs du d veloppement durable Les entreprises notamment les plus tendues d entre elles apparaissent comme un vecteur indispensable des normes et objectifs communs concernant le travail l quit la sant l environnement les ressources naturelles au del de la seule
74. l Union europ enne d laissent l valuation au profit d outils plus traditionnels inspection audit etc Et la confiance aux seuls m canismes de march rend inutile l valuation par l tat 62 Il Des modalit s et outils d action de l tat transformer L action de l tat s exerce selon deux modalit s tr s diff rentes d une part il agit directement avec ses moyens financiers et ses effectifs propres ducation achats publics etc il est acteur comme les autres d autre par il influe sur l action des autres acteurs en fixant un cadre en cr ant des incitations etc il est en surplomb Nous avons distinguer ici ces deux modalit s d action de l tat La premi re section s int resse l tat acteur et la seconde aux leviers d actions de l tat lorsqu il est en surplomb Les outils d intervention de l tat sont tr s vari s Certains rel vent de la sensibilisation de la formation de l information du conseil de la communication de la standardisation D autres sont des incitations subventions exon rations d imp ts obligation de donner certaines informations etc D autres sont de nature r galiennes l imp t la r glementation respecter des limites quantitatives des normes obligatoires des taux de logements sociaux une limitation de vitesse etc Nous compl tons cette analyse des modalit s et outils d action de l tat dans une troisi me section par la recherche des formes d organisa
75. l levage et la c r aliculture comme les risques de destruction ou de vols de r coltes redout s par les exploitants concourent galement d grader les conditions d exploitation Dans ce contexte de dispersion des zones d habitation sur le territoire les activit s de production industrielles deviennent de plus en plus difficiles exercer dans les campagnes o dans un premier temps elles se localisent de mani re pr f rentielle Il en est de m me pour les activit s agricoles Cette opposition aux activit s primaire et secondaire se nourrit de la forte m diatisation des pollutions accidentelles et du perfectionnement des m thodes et outils de mesures Elle est d autant plus forte que les nouveaux r sidents sont des employ s du tertiaire qui m connaissent les proc d s de production et ne retirent aucun gain des activit s en cause La poursuite de l talement urbain est globalement d favorable en raison de l importance des d penses nerg tiques et des missions de gaz effet de serre Devant les difficult s contrecarrer cette tendance lourde les d cideurs publics dans le cadre de ce sc nario peuvent tre tent s d accompagner cette tendance en cherchant en limiter certains effets Des leviers d action peuvent tre mobilis s pour g rer une partie des cons quences induites par ce mod le Au plan national les mesures prises s inscrivent dans des politiques dites de discrimination positive destination de p
76. le d veloppement durable dans les entreprises et les principales ONG et qui parviennent s entendre entre elles pour mobiliser des m thodes et des moyens communs D un autre cot et compte tenu du caract re de plus en plus contraignant du contexte r glementaire auquel elles font face renforcement de la loi NRE et des r glementations directives et normes europ ennes et internationales les entreprises d veloppent tout va des batteries d indicateurs corporate dans le seul objectif de satisfaire les assureurs et leurs actionnaires 61 D s lors les initiatives priv es manant de divers acteurs tels que les associations les entreprises et cabinets d tudes les partis politiques ou encore les syndicats jouent un r le majeur dans la production la mise en forme et la diffusion de l information souvent des fins individuelles L tat cherche dans ce contexte organiser le march de la production et de la diffusion mais il manque de moyens et de cr dibilit car le public est devenu particuli rement soup onneux sur les donn es que diffuse l tat sur ses propres pratiques L tat se recentre alors sur les activit s des administrations et leurs performances en mati re de d veloppement durable sur la communication sur l exemplarit de l tat Dans ces conditions on observe un d clin progressif de l valuation en tant que proc dure publique L tat les collectivit s territoriales et
77. le de l Etat ENGREF 88 p 101 l H rault la Haute Sa ne le Nord et divers d partements de l Ile de France Ces collectivit s entreprennent diff rentes actions dans leur champ de comp tences En outre les conseils r gionaux mettent en place leur propre label agenda 21 local qu ils attribuent aux d marches de d veloppement durable propos es par des communaut s de communes et des d partements exemple du Tarn en Midi Pyr n es En Rh ne Alpes une association Rh ne Alpes nergie ayant pour principaux membres des communes et leurs groupements impulse les d marches d agenda 21 locaux en animant un r seau d exp rience qui dispose de correspondants dans plusieurs dizaines de structures intercommunales couvrant 7 des 8 d partements rh nalpins La strat gie nationale de d veloppement durable de juin 2003 dans sa dimension territoriale consid re implicitement le territoire la fois comme le cadre de traitement de probl mes globaux qualit de l eau r duction des in galit s cologiques et sociales mais aussi comme un cadre d enjeux sp cifiques Elle distingue ainsi des actions particuli res mener principalement pour les espaces urbains les espaces ruraux les DOM TOM le littoral la montagne les milieux humides En ce qui concerne les projets de d veloppement durable des territoires la strat gie nationale a fix pour objectif de favoriser en 5 ans la mise en place de 500 agendas 21 loca
78. le pr cise un r cent rapport de la D l gation l am nagement et au d veloppement durable du territoire de l Assembl e nationale La d marche de d veloppement durable peut en effet conduire reconsid rer les objectifs et les modalit s de l am nagement du territoire et ce ind pendamment des acteurs publics qui en ont la charge La conception classique depuis bient t un demi si cle correspond une recherche d quilibre ou de moindre d s quilibre dans la r partition des hommes et des activit s sur le territoire Elle suppose une action sur la localisation des facteurs de production et des infrastructures qui vient temp rer la tendance spontan e l agglom ration des activit s ph nom ne qui constitue d ailleurs un puissant facteur de d veloppement Elle confronte l intervention publique au dilemme classique entre efficacit li e au processus d agglom ration et quit associ e la r partition territoriale Une mani re de conjuguer am nagement du territoire et d veloppement durable consiste insister sur la valorisation des ressources endog nes physiques et humaines dans une logique de gouvernance locale Cette orientation est assez compl mentaire de la vision classique de l am nagement du territoire Une autre conception peut conduire pr ner une ville durable et redensifi e cumulant les fonction de p le d emplois de consommation et de r sidence associ e des esp
79. locale se traduit le plus souvent par une instrumentalisation de la participation par les lites locales notamment issues de la d mocratie repr sentative qui voit dans cette d mocratie participative une remise en question de leur mandat ou l mergence de contre pouvoirs potentiels cet gard il s agit aussi de penser l articulation des deux et non leur opposition ou substitution l une pour l autre et une mobilisation filtr e des repr sentants estim s les plus efficaces et donc consensuels c est dire ceux qui ne seront pas dans la critique mais dans la construction Ceci se traduit par une participation plus que s lective au profit des individus les plus form s les mieux ins r s et rassemblant la plupart des lites conomiques locales Enfin choisir la bonne chelle de participation revient en construire une qui ne soit ni trop locale au risque de tomber un tel niveau d interconnaissance que la participation ne pourra tre ni libre en l absence d anonymat ni d gag e des enjeux micro locaux de type nimbystes ni trop globale le degr de concernement tant trop faible la prise de parole cette chelle sera monopolis e par les professionnels experts ou ceux qui s estiment comp tents parce qu ils ma trisent la parole l gitime Des volutions sociale juridique et institutionnelle favorables la participation des acteurs priv s Le mod le fran ais d action
80. mise en uvre de la nouvelle loi organique sur les lois de finance LOLF Il s agit d une part d tablir des indicateurs de suivi de la SNDD sous la responsabilit des minist res concern s par les actions pr vues d autre part d laborer des indicateurs nationaux de d veloppement durable ayant par leur caract re plus structurel vocation traduire l tat des trois piliers conomique environnemental et social du d veloppement durable Ces indicateurs nationaux permettront en outre la France de situer ses efforts en faveur du d veloppement durable par rapport ses partenaires internationaux et d valuer au niveau national l impact de la mise en uvre de la SNDD Conform ment la d cision du s minaire gouvernemental de novembre 2002 le syst me statistique public coordonn par le minist re en charge du d veloppement durable s est organis pour tablir sous l gide du Commissariat g n ral du Plan une premi re liste d indicateurs de d veloppement durable La soci t civile travers le Conseil national du d veloppement durable CNDD a t associ e ces travaux Cette liste d indicateurs couvre les principaux champs suivants missions de gaz effet de serre nergie et transport qualit de l air eau patrimoine naturel et biodiversit d chets et sols in galit s sociales ph nom nes d exclusion qualit de vie et sant innovation technologique cr ation d en
81. par des principes de valeur constitutionnelle repris aujourd hui au plan europ en non discrimination de l acc s aux charges publiques aux march s etc Cette remarque incite consid rer qu une politique d co responsabilit ne peut vraiment s panouir que dans un cadre visant l ensemble des administrations et services publics C est d ailleurs bien le p rim tre que l Union europ enne attribue aux tats nationaux diversit et subsidiarit aidant elle ne fait pas la diff rence entre les niveaux centraux d concentr s et d centralis s Consommation des administrations publiques en 2003 377 6 milliards d euros 24 PIB Nombre d agents publics en 2001 5 7 millions selon le concept de la Comptabilit nationale FBCF des administrations publiques 2003 48 4 milliards d euros 2 Quels domaines d intervention L tat s est engag dans le sens d un d veloppement durable Il doit le promouvoir au sein de la nation Pour tre cr dible il doit mettre en uvre dans ses services les recommandations qu il pr ne pour tous Les porte parole de certains groupements de collectivit s territoriales d entreprises ou d associations ne manquent pas de le rappeler Les mesures pour r duire les consommations des administrations en nergie en eau pour r duire les missions de gaz effet de serre la production de d chets etc sont importantes 64 L application de la loi sur les nouvelles r
82. par leur caract re exemplaire impulser un changement de comportement des autres op rateurs De plus il entreprend une r organisation de ses services dans des groupements intersectoriels et d veloppe l administration lectronique qui concourt simplifier les d marches pour les usagers faire gagner du temps et conomiser des d placements et des frais de personnel Il s attache concilier parcours professionnel mobilit sociale et g ographique des agents tout en vitant de cr er des situations qui obligent les agents de longs transports routiers quotidiens Par ailleurs l chelle des territoires l tat donne une certaine priorit la logique territoriale il se d concentre fortement pour quilibrer sa pr sence avec l autorit grandissante des collectivit s territoriales C est par son action l chelle des r gions et des d partements plus que par une action interminist rielle qu il t chera d tre exemplaire en mati re de d veloppement durable A l chelle locale toujours le d veloppement durable cr l occasion de r nover la d mocratie repr sentative d une part en cr ant pour les lus l occasion de s emparer d un th me porteur d autre part en organisant la concertation notamment sur les enjeux locaux de d veloppement 146 avec comme souci de rechercher la compl mentarit avec les initiatives de d mocratie participative pour en viter la concurrence Les collectivit s terri
83. pas n cessaire d en cr er une nouvelle Les comp tences du CGP pourraient tre renforc es en mati re d environnement notamment par une fusion avec l actuelle D l gation au d veloppement durable DDD Cette solution permettrait selon le groupe de donner la d marche de d veloppement durable le caract re op rationnel qui lui fait tant d faut aujourd hui et qui pourrait hypoth quer son avenir et elle poserait les bases qui resteront consolider d une int gration de la d marche au c ur des orientations strat giques de l tat 5 une meilleure participation de la soci t au processus de d cision via la prise en charge de la repr sentation de la soci t par le Conseil Economique et Social Ce dernier b n ficie d une l gitimit historique et juridique r vision de l Ordonnance de mai 1958 pr voir 19 6 une am lioration de l organisation du syst me d information en regroupant la production d indicateurs de d veloppement durable au sein d un organisme unique l INSEE Le choix d un organisme ind pendant l INSEE permettrait de redonner une l gitimit tant scientifique que politique la mesure du d veloppement durable et de combler les carences constat es aujourd hui dans la collecte de l information 20 Introduction La mission assign e au groupe de projet quilibres par le Commissaire au Plan tait de mener une r flexion prospective sur le r le de l tat strat ge
84. pas les plus pertinents Il se bornera consid rer le taux de croissance ou de d croissance des quantit s mises au niveau national par quelques grands secteurs d utilisation de l nergie transport r sidentiel tertiaire il se limitera un calcul simple sans en prouver la validit op rationnelle pour diviser par quatre en cinquante ans il faut diminuer de 4 par an Inutile en effet de rechercher d autres indicateurs ou d autres objectifs dont la pertinence serait imm diatement remise en question Pour tenter de faire accepter des mesures autoritaires qui lui paraissent n cessaires l tat utilise autant que possible les m canismes de d mocratie participative et invite les collectivit s territoriales agir de m me Mais force est de constater que quelques personnes habiles savent tirer parti de ces m canismes pour faire passer leurs propres id es associations lobbyistes lus locaux directement ou indirectement savent manipuler des assembl es form es de personnes de bonne volont mais insuffisamment inform es et ignorantes des techniques de la dynamique de groupe Ne pouvant donc user des leviers de la r glementation ni de la fiscalit l tat portera tout son effort sur la sensibilisation l ducation et la formation des jeunes et des adultes en esp rant qu ils prendront eux m mes les d cisions qui conduiront une baisse des missions diminuer sa consommation et acheter plus ch re une forme d
85. phytosanitaires le traitement des semences et l pandage de granul s n a pas ces inconv nients leur effet toxique sur l homme notamment sur les agriculteurs qui les utilisent sont encore mal connus L impact de l agriculture sur le changement climatique est double Tout d abord elle constitue une source d mission de gaz effets de serre Globalement en 2004 la contribution de l agriculture fran aise aux GES est estim e 20 de l ensemble des missions nationales 27 si on ajoute la sylviculture La contribution de l agriculture l mission de CO2 est limit e moins de 5 de l ensemble en revanche elle repr sente 76 de l mission nationale du protoxyde d azote NO et 68 du m thane CH dont la production est essentiellement li e aux levages La fertilisation raisonn e est une solution pour diminuer les missions de protoxyde d azote et les marges de progr s sont substantielles Les missions de m thane dues la digestion animale sont beaucoup plus difficiles r sorber et la m thanisation des effluents d levage par des unit s sp cifiques est depuis longtemps voqu e Par ailleurs l agriculture peut concourir la s questration du carbone dans le sol condition de modifier substantiellement les pratiques agricoles utilisation d engrais vert enherbement des vergers et des vignobles implantation de haies et recours des jach res enherb es L INRA estime que selon les solutions envisa
86. plus R gion et D partement cependant la repr sentation professionnelle est r ellement plus diversifi e et le dialogue avec d autres groupes d int r t notamment les associations environnementaliste devient plus courant V 2 Pr sentation des sc narios globaux et confrontation avec les enjeux majeurs du d veloppement durable Selon la m me logique celle qui nous a permis de construire les sc narios partiels relatifs chacune des dimensions essentielles du r le de l tat face aux enjeux du d veloppement durable il s agit maintenant de trouver les combinaisons les plus vraisemblables de ces sc narios permettant de construire des images globales des sc narios globaux permettant de d crire les diff rentes postures possibles et probables de l tat dans les ann es qui viennent Pour d montrer le caract re heuristique des sc narios globaux ainsi construits et pour leur donner un caract re op rationnel nous les avons confront s avec les douze enjeux strat giques retenus en mettant l accent sur deux d entre eux le changement climatique et l am nagement durable des territoires avec en particulier l pineuse question de la mobilit SCENARIOS GLOBAUX quatre postures probables de l tat face aux enjeux du d veloppement durable Sc narios partiels Domaines d application 1 R f rences de SP 1 2 SP 1 3 SP 1 4 SP 1 1 Fe l action R f rences R f rences R f rences au R f rences Dis norma
87. possible et souhaitable de mettre en uvre en vue d am liorer des r alisations effectives requalifier des quipements existants r habiliter des op rations d am nagement valuation a posteriori e de proposer une d marche reproductible de d veloppeur et d applicateur de d veloppement durable qui minimise les marges d incertitudes et les carts d interpr tation en mati re de mise en uvre du d veloppement durable d marche de conduite de projet e galler dans le sens d une d marche qualit o les principes du d veloppement durable sont appropri s pla ant ainsi les utilisateurs dans un processus vertueux d am lioration continue des productions ou des prestations valuation en continu La grille RST est d un usage simple pas d usine gaz et d un emploi facile facilit de mise en uvre rapidit d ex cution 1 R seau scientifique et technique du minist re de l Equipement Grille RST 01 version dat e du 15 mai 2002 2 Avertissement En aucun cas la grille ne saurait constituer une r f rence normative prendre au pied de la lettre 193 1 2 Mode op ratoire de la grille RST 01 Principe de fonctionnement La grille RST s appuie sur les quatre dimensions du d veloppement durable sociale conomique environnementale gouvernance telles qu elles ont t d finies par les 180 pays signataires de la D claration de Rio de Janeiro en 1992 194 D marche d
88. prospectives lisibles et plus tard des propositions de recommandations de politiques publiques sur ce th me le groupe quilibres a choisi de limiter l analyse quelques champs privil gi s tels par exemple que l environnement la ma trise de la demande d nergie MDE la lutte contre le changement climatique l industrie etc Avec ce souci de simplification on peut regrouper de fa on non exhaustive deux grands groupes de leviers d action de l tat d une part ceux qui permettent de mettre en uvre des politiques structurelles tels que la formation la recherche et l innovation d autre part les leviers qui servent d instruments pour des politiques plus conjoncturelles tels que la r glementation les instruments conomiques les accords volontaires et la contractualisation Formation recherche et innovation La formation qui concerne tout autant l ducation que la formation professionnelle est analys e dans toutes ses acceptions L acquisition de connaissances n cessaire l ensemble des acteurs y compris les agents de l tat pour comprendre et mieux int grer les enjeux du d veloppement durable la formation continue permettant aux citoyens et salari s du priv et du public de s adapter un d veloppement de plus en plus mondialis et des connaissances technologiques de plus en plus sophistiqu es il s agit de r duire la fracture technologique et enfin l accumulation de capital humain qui per
89. publique est traditionnellement plus prescriptif plus centralisateur et moins pluraliste que chez nos voisins europ ens Cette tradition tatique est aliment e par la faiblesse des corps interm diaires associations organisations professionnelles etc et par une vision d sinterm di e de la R publique qui d l gitime les groupes dits de pression Ce mod le laisse progressivement place un mode d action publique davantage pr par et n goci au niveau des territoires des populations et des acteurs potentiels en particulier en mati re environnementale Plusieurs facteurs poussent en ce sens et semblent vou s se p renniser et s accentuer Une demande sociale de participation et de transparence aliment e par une modification des relations sociales s est traduite dans un corpus l gislatif qui laisse de plus en plus la place des possibilit s de participation et de contestation d individus ou de groupes organis s face des d cisions publiques ou priv es susceptibles de menacer la libert et l int r t individuel c est souvent selon un principe de co t pour l individu que ces modifications juridiques sont institu es Enfin les exp riences communautaires et internationales en mati re de participation d acteurs non lus aux processus de d cision ont un effet d apprentissage sur les acteurs fran ais et incitent les pouvoirs publics accorder une importance plus grande aux corps interm diaires qui so
90. qui les a conduits ce regroupement th matique ONG et syndicats se retrouvent galement aujourd hui sur la question du reporting social des entreprises et de l application de la loi NRE Des regroupements selon des types d acteurs s effectuent au niveau national ou r gional pour les entreprises on peut citer l ORSE l OREE EPE ou le Comit 21 qui associe les collectivit s 106 locales les regroupements d ONG environnementales ont essentiellement lieu au niveau r gional l image de la SEPANSO f d ration r gionale des associations de protection de la nature de la r gion Aquitaine On peut s interroger sur la n cessit d une f d ration nationale des associations environnementales sur le mod le de Coordination Sud pour les associations de solidarit internationale En effet le mod le des conf d rations syndicales peut servir d exemple elles sont seules m me d adopter une posture transversale par rapport aux enjeux sociaux et aux int r ts particuliers des syndicats d entreprise De plus il est plus ais pour les pouvoirs publics de discuter avec un acteur organis qu avec une multitude d acteurs Des regroupements r gionaux entre acteurs sociaux diff rents associations de consommateurs syndicats ONG se mettent galement en place l image de la Maison de la consommation et de l environnement MCE de Rennes o se c toient associations environnementalistes associations de consommateurs et
91. quipe pouvoir profiter d une part des b n fices des actions mises en uvre Plus forte implication du Parlement Il faut enfin souligner que la France reste l un des rares pays europ ens o le d veloppement durable ne fait pas l objet de d bat parlementaire il n y a tout simplement jamais eu de d bat sur la question au Parlement Cela est sans doute du comme le montre une tude r cente de sociologues de la fondation nationale des Sciences Politiques au fait que les parlementaires fran ais sont tr s peu sensibles aux enjeux du d veloppement durable du moins beaucoup moins que la population Ils devraient pourtant eux aussi prendre leurs responsabilit s Recommandation 3 int grer le d veloppement durable dans l action territoriale de l tat et ses relations avec les collectivit s territoriales Les travaux du groupe ont permis de mettre en lumi re le fait que c est l chelle des territoires que des cas de d faillances conomique sociale et environnementale se manifestent de mani re patente Ces d faillances soulignent les difficult s s inscrire concr tement dans une d marche de d veloppement durable Les th mes du d veloppement durable peuvent trouver dans le local un niveau d identification d enjeux sp cifiques de modes d action adapt s d animation de mobilisation et d exp rimentation utiles que le dispositif des agendas 21 locaux cherche encourager comme le pr cise la SNDD R ciproquement l
92. r f rentiel de mesure quantitatif qualitatif Tout d abord si l on reprend la d finition des deux conceptions de l valuation on ne peut associer trop troitement la conception normative de l valuation avec un r f rentiel quantitatif et la conception participative avec un r f rentiel qualitatif Une norme fix e a priori peut porter sur des r f rentiels qualitatifs on peut penser l valuation dans le domaine social avec par exemple les normes d employabilit utilis e pour valuer les effets de la politique du RMI A l inverse une valuation dite participative peut se traduire par l laboration de r f rentiels quantitatifs Les outils quantitatifs et qualitatifs peuvent tre mobilis s pour l une et l autre des d marches Plus concr tement leur mobilisation respective d pend notamment des moyens et du temps disponibles pour l valuation et bien sur des objectifs finaux de l valuation L id e selon laquelle plus l valuation mane d acteurs proches du terrain et plus la r f rence des outils qualitatifs a des chances d aboutir ne tient pas D une part les r f rentiels qualitatifs jouissent d une moins grande reconnaissance parce qu ils sont souvent consid r s comme moins objectifs que les outils quantitatifs qui peuvent s appuyer sur des mesures chiffr es sans d ailleurs qu on s interroge sur la construction des statistiques qui sont loin d tre neutres La proximit du command
93. ralement Il s agit notamment des mesures agri environnentales des politiques de transport d quipement et d urbanisme et dans une moindre mesure des politiques touristiques qui rel vent pour une bonne part des collectivit s territoriales de m me que les politiques de traitement des d chets Ces politiques font l objet d valuations chemin faisant et ex post Une autre logique conduit consid rer un objectif de d veloppement durable jug essentiel par exemple la r duction de gaz effet de serre puis examiner l ensemble des politiques publiques mobiliser pour atteindre cet objectif nergie transport logement urbanisme politiques industrielles foresti res et agricoles etc Rappelons que l valuation a videmment un rapport avec la question des indicateurs Cependant l valuation ne se r sume pas r aliser une qu te souvent perdue d indicateurs puis tenter de les commenter bri vement comme c est parfois le cas quand le prestataire dispose d un temps restreint et de donn es souvent incompl tes Les indicateurs constituent non pas une fin pour l valuation mais un moyen souvent utile pour compl ter le diagnostic initial lors d une valuation ex ante assurer le suivi des r alisations de la politique pour une valuation chemin faisant ou chercher ex post en appr cier le r sultat 1 Cet affichage ne signifie videmment pas que leur port e r elle sur le d veloppement dura
94. re de d veloppement durable et de son volution r cente refl ter la diff rence des situations des r gions en France et au sein de l Union europ enne par des indicateurs pertinents relater le suivi des politiques par des indicateurs de r alisation et d impact de mani re en faciliter l valuation chemin faisant et l valuation ex post 2 La production d informations La r alisation d indicateurs n cessite une certaine continuit des structures productrices et des moyens consacr s aux enqu tes en m me temps qu une r activit assez forte pour s adapter aux volutions La capacit proposer des indicateurs transversaux est frein e par l organisation sectorielle de la production de donn es Le regroupement de la production des donn es en un seul organisme peut pr senter les avantages li s la rationalisation en revanche si son ind pendance n est pas statutairement garantie il peut susciter terme des questionnements sur la cr dibilit des donn es En effet le lien entre le commanditaire et le producteur exclusif de donn es peut dans un certain contexte social veiller des soup ons sur la fiabilit des indicateurs fournis 3 Les niveaux d chelle Les indicateurs peuvent d crire des ph nom nes correspondant des probl mes qui suivant les cas auront une signification globale ou locale 33 Les indicateurs peuvent viser traduire diff rents niveaux d chelle mon
95. rentabilit imm diate des investissements locaux et des outils tels que la GRI global reporting initiative permettent la mesure de l effectivit des engagements des entreprises Dans le m me temps entre pays europ ens aux traditions loign es dans la conception la place et les modes d intervention de l tat l int gration se poursuit Elle oblige claircir et pr ciser la finalit la nature et la sp cificit des diff rents r les de l tat et des services d int r t g n ral Avec ces bouleversements les services publics sont en quelque sorte d mat rialis s ils d l guent leurs interventions et en sont r duits la r daction des cahiers des charges La voie s ouvre une r partition tr s diff rente entre la gestion publique et la gestion priv e L volution europ enne relative la commande publique en donne les moyens avec une simplification des proc dures des n gociations plus ouvertes la possibilit de construire des partenariats durables L tat confie la gestion de ses moyens de sa logistique et de ses investissements au secteur priv Tandis que l int gration par les entreprises des obligations et des incitations d une gestion responsable aux plans social et environnemental rappel s en outre dans les clauses des d l gations confi es par l tat sert les objectifs d un d veloppement durable Pour un pays comme la France l volution est profonde Le mouvement de privatisa
96. rents niveaux d acteurs publics Elles sont la base de la politique europ enne r gionale Les aux communaut s d agglom ration elles sont au nombre de 155 auxquelles s ajoutent les 14 communaut s urbaines 60 contrats ont t sign s 1 Cette analyse est confirm e par les travaux men s actuellement par l INRA et l ENESAD de Dijon portant sur le fonctionnement des pays et de leur conseil de d veloppement 97 contrats de plan et leur volet r gional concernent une part des cr dits allou s par l tat aux r gions aux pays et aux communaut s d agglom ration 4 La mise en place de sch mas strat giques outils de coh rence de faible port e pour coordonner ces projets et ces relations contractuelles Pour rendre coh rents ces contrats diff rents niveaux d chelle des plans strat giques sont labor s plans territoriaux de l tat entre 2001 et 2003 devenus projets d action strat giques de l tat l chelle r gionale PASER et d partementale PASED qui sont labor s par les SGAR et les services des pr fectures d partementales Les r gions sont incit es laborer leur propres sch mas strat giques les sch mas r gionaux d am nagement et de d veloppement territorial SRADT institu par les lois du 4 f vrier 1995 et du 25 juin 1999 Une dizaine de r gions en sont actuellement dot es Dans certaines r gions Midi Pyr n es Nord Pas de Calais ces documents affichent des priorit s d
97. riurbaine pays ruraux peut voir ses effets sur l accroissement de la mobilit relativement neutralis s En effet les politiques r gionales qui sont actives dans le cadre de ce sc nario favorisent le rapprochement d une partie des emplois qui ne concernent pas seulement les services aux personnes pr s des lieux de r sidence Il se produit ainsi un red ploiement des entreprises en p riph rie urbaine et le d veloppement de p les secondaires d emplois permettant une autonomisation presque totale des anciennes couronnes des villes Le risque demeure n anmoins de voir se d velopper des poches de pauvret et des enclaves territoriales ainsi qu une flotte de salari s pr caires en transit entre territoires et entreprises suivant les demandes saisonni res et temporaires 144 La capacit de l tat faire face aux autres enjeux du d veloppement durable La cr ation de richesse Compte tenu du r le pr minent de l Europe dans la sph re conomique et de la volont de croissance traduite dans le processus de Lisbonne ce sc nario est favorable une augmentation continue des richesses cr es en quantit mais pas n cessairement par un processus de production durable Par ailleurs l absence de politiques industrielles dans le domaine nerg tique pourra terme p naliser la croissance europ enne qui demande anticipation et investissements lourds Dans ce domaine les divers pays europ
98. rubriques Traitement d un crit re et des mots cl s qui lui sont associ s 1 Int gration conomique Coh rence des plans programmes sch mas de services collectifs articulation des chelles spatiales articulation des chelles conomiques effet de synergie enclavement des zones d activit s r quilibrage des bassins d emplois accompagnement de nouveaux projets tape 3 application du guide de questionnement Chaque crit re est illustr par des mots cl s Ces mots cl s permettent de se faire une id e de la richesse des formules et des sens que nous donnons couramment aux expressions solidarit exclusion discrimination d socialisation management environnemental d mocratie locale Les mots cl s sont donn s titre d exemple Ils sont l pour fournir un clairage sur les d finitions et les valeurs auxquelles nous les associons spontan ment et pour lesquelles nous estimons que les mots cl s sont les mieux employ s convient ne convient pas l expression A est pr f r e l expression B Ces mots cl s ont vocation faciliter le travail de l valuateur pr ciser si le traitement de tel ou tel crit re ressort d une approche int gr e fractionn e ponctuelle Exemple de guide de questionnement appliqu la dimension conomique 3 Dimension conomique crit res le projet est il satisfaisant du point de vue conomique de 1 int ra
99. seront les moins co teux Les instruments conomiques fondent leur utilisation sur la reconnaissance que les march s n int grent pas spontan ment les effets externes vis vis desquels chacun a int r t se comporter en passager clandestin en cherchant viter d en supporter le co t d o la n cessit d une intervention publique permettant d internaliser ces effets externes En outre l usage de ces instruments m me s il ne constitue pas la panac e peut prendre des formes plus efficaces que la r glementation qui en g n ral ne r partit pas efficacement les efforts demandant des efforts excessifs certains et laissant des gisements inexploit s chez d autres On peut noter deux innovations majeures apparues ces derni res ann es dans l usage de ces instruments la cr ation en 1999 de la taxe g n rale sur les activit s polluantes TGAP en substitution quatre taxes environnementales plus anciennes pr lev es sur les entreprises et pr c demment g r es par l ADEME m me si sa mise en uvre s est sold e par un chec L ouverture r cente aux entreprises intensives en nergie d un march des quotas changeables d missions de GES conform ment aux m canismes de flexibilit pr vus dans le cadre du protocole de Kyoto Les approches volontaires accords volontaires et contractualisation recouvrent une large gamme d engagements individuels ou collectifs l initiative d entreprises ou encadr s p
100. sp cifiques aux exp riences v cues sur le terrain o se mettent en uvre les politiques publiques et des connaissances scientifiques tir es de l observation de micro r gions ou d cosyst mes particuliers dont disposent les acteurs intervenants au plan local peut permettre une meilleure adaptation locale des politiques publiques globales Cela d autant plus que l on consid re d une part que le d veloppement durable n est pas fractale et d autre part que les objectifs d quit et d galit contenu dans la notion d am nagement du territoire sont toujours l ordre du jour Mais avant que de proposer des pistes d am lioration de la participation commen ons par pr ciser les conditions minimales remplir pour que cette participation puisse tre effective Cr er les conditions qui permettraient tous de participer la chose publique Evidence peut tre mais toujours utile rappeler la participation de la population suppose que l ensemble de ses moyens d existence logement sant alimentation emploi soit d j satisfait Des tudes ont montr que la pr carit s accompagnait g n ralement d un repli sur soi et d un processus de d saffiliation en cha ne menant l exclusion 173 La participation quelle qu elle soit suppose en effet un niveau d ducation suffisant pour pouvoir exprimer son point de vue et surtout se sentir autoris le faire le niveau de prise de parole en public ou de
101. strat ge du d veloppement durable Le d veloppement durable est repris en main par le politique Il devient l orientation cardinale des politiques publiques L tat s organise pour en int grer pleinement les enjeux en tenant compte notamment du caract re transversal et de la vision de long terme de la d marche 111 3 2 Quatre sc narios partiels d volution des modalit s et outils d action de L tat Il s agit ici de combiner sans vision normative aucune les diff rentes hypoth ses retenues des trois composantes des modalit s et outils d action de l tat l tat acteur comme les autres les leviers d action et l organisation institutionnelle de l tat afin de construire des sc narios partiels Sc narios partiels 2 modalit s et outils d action de l Etat H 1 3 H 1 1 H 1 2 L acteur Etat A Etat coordonnateur Un Etat acteur ordinaire du Etat prescripteur avec et pragmatique d veloppement durables d l gation de gestion P Ed Le r Les leviers H2 1 H 2 3 d action de H 2 2 sabei PEtat a H g monie du Sensibilisation contr le sanction Commande publique et encouragement labellisation l r glementation fiscalit contractualisation formation 1 L organisation H3 1 H 3 2 H 3 3 institutionnelle de Etat D sengagement progressif de Etat gestionnaire L Etat s organise en Etat et pr dominance du DD Krat ge du DD de
102. syndicats de salari s locaux On peut citer galement des regroupements d acteurs ayant pour objectif la mise en uvre concr te de modes de production et de consommation durables travers l tablissement de circuit court dont les AMAP f d r s au niveau national dans le r seaux Alliance et existant dans une quinzaine de pays Enfin un niveau la fois mondial continental et local les regroupements d acteurs associatifs politiques syndicaux individuels sous forme de forum sociaux ayant pour objectifs le d veloppement d une r flexion commune et l laboration de propositions alternatives et pouvant pr figurer une structuration de la soci t civile aux diff rentes chelles actuelles de prise de d cision On peut consid rer qu terme ces formes de regroupement th matiques et r gionaux vont se multiplier pour prendre en compte la transversalit des enjeux du d veloppement durable Cette volution aura des effets d apprentissage importants en particulier dans la confrontation syndicats associations de d fense de l environnement et de consommateurs L exp rience syndicale de dialogue social qui les conduit rechercher des accords est cet gard utile pour inciter les acteurs sociaux accro tre leur engagement et leur responsabilit De m me les regroupements d entreprises les plus vertueuses pourraient tre amen s d velopper les accords volontaires sur les enjeux du d veloppement
103. tat et des r gles du calcul conomique public devra donc tre syst matis comme le recommande le r cent rapport du groupe de travail du Plan sur la mise en uvre du calcul conomique public qui propose notamment une baisse cons quente du taux d actualisation permettant de mieux prendre en compte dans la d cision publique les cons quences long terme sur la sant l environnement la qualit de vie etc des actions entreprises aujourd hui La seconde id e directrice postule que le d veloppement durable ou du moins les politiques publiques et l organisation institutionnelle mises en uvre ce titre ne peuvent tre marginalis es si on a l ambition l gitime d en faire terme l orientation cardinale des actions de l tat II faut que la d marche de d veloppement durable s inscrive y compris dans le court terme dans les grandes volutions de fond en cours la r forme de l tat LOLF d centralisation etc est engag e il semble difficile voire inutile de construire en parall le une r forme sp cifique au titre du d veloppement durable Le d veloppement durable ne peut se construire par la mise en place d instances parall les qui de plus sont pour des raisons budg taires et de rationalisation des deniers publics dot es de tr s peu de moyens de fonctionnement et souffrent d un manque de l gitimit 1 Le prix du temps et la d cision publique rapport du groupe de travail du CGP
104. territorial puisse s accompagner du d clin d mographique de certaines zones Cette nouvelle attitude appara t en rupture compl te avec l objectif de l am nagement du territoire de r quilibrage d mographique partiel toujours r affirm mais jamais atteint Cet tat n h site pas prendre des d cisions qui placent les individus devant leur responsabilit par exemple augmentation ou a minima maintien du taux de taxation du carburant en p riode de forte hausse pour limiter l talement urbain tout en favorisant des alternatives qui permettent aux personnes de r aliser de v ritables choix gr ce par exemple des volutions de la politique de logement et de transport et parfois aussi certaines mesures temporaires correctrice La prise en compte des autres enjeux du d veloppement durable La cr ation de richesse Compte tenu du r le pr minent de l Europe dans la sph re conomique et de la volont de croissance traduite dans le processus de Lisbonne ce sc nario est favorable la cr ation de richesse On observe cependant une p nalisante absence de politiques industrielles dans le domaine nerg tique qui demande anticipation et investissements lourds Dans ce domaine les divers pays europ ens ne partagent pas les m mes visions Coh sion sociale L tat joue un r le important dans la coh sion sociale par des valuations au pr alable de ses politiques et la mise en uvre de logiques redistributives L obj
105. travail semaine de quatre jour Les autres enjeux du d veloppement durable Coh sion sociale La prise en compte de la coh sion sociale dans ce sc nario est assez proche de celle du sc nario pr c dent SG1 avec toutefois une identification des situations les plus insatisfaisantes et une recherche de solutions pour ces situations Les objectifs de l tat sont pratiquement les m mes sauf qu ici il se pr occupe en outre de l identification locale des facteurs de coh sion sociale et d absence de coh sion recherche de solutions pour corriger les situations jug es insatisfaisantes en partenariat avec les collectivit s locales et met en uvre une v ritable politique de la ville Coh sion territoriale nationale et internationale En ce qui concerne la coh sion nationale et territoriale on peut relever une vraie implication de l administration locale d tat et dans le m me temps tr s peu de p r quation financi re pour assurer solidarit territoriale l chelon national L tat concentre donc ses objectifs sur une contribution par son action de terrain l mergence des p les d excellence et l insertion europ enne des collectivit s locales une diffusion des initiatives couronn es de succ s comme sources d inspiration et la contractualisation En mati re de coh sion internationale on observe une pr minence de la coop ration d centralis e L quit interg n rationnelle Ce sc nario
106. tre atteints sans l adh sion de la population mais que cette adh sion si elle est n cessaire ne sera pas suffisante puisque le simple jeu du march concurrentiel ne portera pas les prix internationaux de l nergie fossile un niveau suffisant pour en limiter la consommation Son action est donc double convaincre la population de l urgence d une action d termin e et mettre en place les moyens d autorit r glementation et fiscalit d une mani re qui sera la fois efficace et accept e Pour convaincre l tat tablira des sc narios d volution possible de production et de consommation d nergie il d crira tr s concr tement les techniques dessinera le nouveau paysage agricole et industriel calculera le nombre d emplois cr s et dira de quel genre d emplois il s agit dressera une programmation pluriannuelle des investissements et dira comment il seront financ s car il aura calcul le co t des diff rentes formes d nergie sans carbone fossile et l augmentation des d penses des m nages il montrera galement les effets favorables d une telle politique sur la situation de la France sur la sc ne internationale Pour obtenir l adh sion il aura facilit le d bat cette fin il aura fourni les donn es techniques de base propos chacun de faire ses propositions sous la quadruple condition qu elles s ins rent dans une vision globale et coh rente de l conomie de l nergie qu elles ti
107. trop loin car ils risqueraient d en souffrir aux prochaines lections L tat a propos aux r gions et aux d partements de leur affecter un quota d mission et d changer entre eux des parties de ce quota La faveur de ce syst me qui semble marier de fa on harmonieuse r glementation et m canismes de march tait telle que plusieurs collectivit s locales se sont lanc es Elles ont assez vite d chant tellement le comptage tait sujet caution et source de contentieux La production d nergie non fossile La production d nergie non fossile sera stimul e de plusieurs fa ons par les r sultats de recherche et de d veloppement technologiques d une part par des d cisions publiques qui leur ouvriront le march d autre part ces mesures sont la fiscalit et ou la r glementation La cr ation de nouvelles centrales nucl aires est facilit e par le fait qu une partie des missions de gaz carbonique qu elles permettent d viter est compter au cr dit des communes et d partements qui les accueillent avec les incidences budg taires y aff rentes Il en est de m me du stockage des d chets nucl aires Les collectivit s locales seront galement associ es la promotion de la production de biomasse Les autres moyens de l action de l tat L Union europ enne agit aussi de fa on d terminante sur la recherche et la mise au point de nouvelles techniques L tat se contente d y participer sans prendre d
108. utilis par les levages 2 Les pressions de l agriculture sur l environnement Comme le souligne le rapport la commission des comptes de l agriculture 2005 est la premi re consommatrice d eau en 2001 en France m tropolitaine elle a repr sent 49 de la consommation totale la production d nergie 22 l industrie 4 l eau potable 25 Sur plus de 1 5 millions d ha irrigu s au moins une fois par an soit 5 7 de la superficie agricole utile et 2 6 millions d ha irrigables le ma s repr sente environ la moiti du total Autrefois concentr e dans le bassin m diterran en l irrigation est d sormais tr s d velopp e dans le Sud Ouest le centre et la vall e du Rh ne La modification des assolements au profit de cultures moins exigeantes en eau ou de c r ales d hiver la place de celles de printemps est une premi re solution Mais des solutions purement technologiques comme par exemple l ajustement des doses existent aussi fond es sur 131 des mod les pr dictifs des besoins en eau et des bilans hydriques ou l am lioration du mat riel notamment l adoption de l irrigation localis e goutte goutte Le drainage a des incidences sur la biodiversit qu elle diminue en m me temps que les superficies de zones humides mais aussi sur le r gime des eaux en r duisant les capacit s de r tention La France est le troisi me utilisateur de produits phytosanitaires derri re les tats Unis et le
109. veloppement durable est une politique qui sait quilibrer les objectifs de d veloppement conomique de respect de l environnement et de progr s social Cela demande qu elle sache aussi prendre en compte le long terme int grer les diff rents niveaux de d cision depuis le niveau europ en voire mondial jusqu au niveau local et promouvoir la participation de tous au processus de d cision Les r flexions du groupe ainsi que l laboration des recommandations de politiques publiques qui en d coulent ont t guid es par deux id es directrices La premi re id e consiste consid rer le d veloppement durable comme une d marche de pur bon sens on ne peut stimuler l volution d un des trois piliers au d triment des autres La mise en application d une d marche de d veloppement durable devrait permettre d viter un certains nombre d cueils observ s jusqu alors consistant par exemple g rer la chose publique sans rendre des comptes sans largir au grand public le processus de prise de d cisions qui pourtant ont une incidence sur le bien tre collectif De m me dans une dynamique de d veloppement durable on se souciera d valuer syst matiquement avant leur mise en uvre les cons quences que pourraient avoir les actions entreprises aujourd hui sur les g n rations venir ou les contraintes qu elles seraient susceptibles de leurs imposer L usage des outils d valuation socio conomique des actions de l
110. voiture et l habitat en maison individuelle dont le chauffage est plus dispendieux qu en milieu urbain Par ailleurs une concurrence territoriale mal r gul e entre communes concern es par la p riurbanisation peut avoir pour cons quence le gaspillage des ressources publiques par multiplication d quipements collectifs surdimensionn s 1 Par exemple si de plus en plus de m nages bi activit des couples oblige doivent op rer des arbitrages entre leur vie de famille et leur lieu de r sidence et leur carri re professionnelle et leur lieu de travail chacun ne dispose pas des m mes ressources pour proc der ces choix 126 De plus parmi les cons quences n fastes de la p riurbanisation peuvent tre d plor s le mitage du paysage et sa banalisation la pression anthropique exerc e sur certains milieux fragiles zones humides biotopes remarquables par exemple Enfin la p riurbanisation rend plus difficile et plus co teuse l exercice de l agriculture en provoquant l artificialisation difficilement r versibles de terres particuli rement fertiles la hausse du prix du foncier la d sorganisation du parcellaire agricole et des dessertes sans compter les effets de rupture n fastes la vie de certaines esp ces sauvages auxquels l installation de corridors cologiques peuvent permettre de rem dier La d nonciation par les nouveaux r sidents des nuisances olfactives et sonores engendr es par
111. volution possible de production et de consommation d nergie il d crira tr s concr tement les techniques dessinera le nouveau paysage agricole et industriel calculera le nombre d emplois cr s et dira de quel genre d emplois il s agit dressera une programmation pluriannuelle des investissements et dira comment il seront financ s car il aura calcul le co t des diff rentes formes d nergie sans carbone fossile et l augmentation des d penses des m nages il montrera galement les effets favorables d une telle politique sur la situation de la France sur la sc ne internationale Pour obtenir l adh sion il aura facilit le d bat cette fin il aura fourni les donn es techniques de base propos chacun de faire ses propositions sous la quadruple condition qu elles s ins rent dans une vision globale et coh rente de l conomie de l nergie qu elles tiennent compte de toutes les donn es techniques notamment les contraintes de d lais qu elles n occultent pas les donn es conomiques ni les incidence sur les co ts d utilisation de l nergie et sur les d penses des m nages et enfin qu elles soient accompagn es d indications sur les moyens de l action publique mettre en uvre n cessaires leur r alisation sensibilisation formation certification fiscalit r glementation L tat souhaite que le d bat soit men non seulement au niveau national mais aussi au niveau local Des tudes te
112. 12 juillet 1999 Ces instances correspondent galement des niveaux de concertation avec la mise en place de conseils de d veloppement des pays et des communaut s d agglom ration compos s de repr sentants des associations et des organisations professionnelles La loi du 25 juin 1999 qui indique leur mission consistant formuler un avis sur les options en mati re de d veloppement cite explicitement les objectifs de d veloppement durable et les agendas 21 locaux Un certain paradoxe peut se manifester entre la volont annonc e de se rapprocher de la r alit constitu e en th orie par un espace de relations conomiques ou un espace de proximit que l on pr tend v cu par les r sidents et l loignement souvent constat des repr sentations des habitants Ceux ci se trouvent confront s un espace pr tendument v cu mais qui peut leur para tre abstrait et vaste o la connaissance entre les citoyens et l lu est moins assur e Peut on pr tendre coller aux r alit s sociales et remplacer dans le m me mouvement des espaces communaux ou dans une moindre mesure cantonaux auxquels la population rurale semble tr s attach e par des territoires plus vastes cr s de toute pi ce et dont seule une lite engag e est famili re Ce constat soul ve des interrogations quant l adh sion des citoyens ces territoires recompos s les pays notamment d autant que ces chelons sont peu peu reconnus comme i
113. DE MEDD MIES NIMBY NRE OCDE OGM OIT OMC ONF ONG ONIC ONIOL ONU OPECST OREE ORSE PAC PACA PASED PASER PDU PEE PIB PLU PNR POS PPP PPRI PREDIT R amp D RAC RAM REACH RMA RMI RSE RST RT 2000 RTM SAGE SCESS SCOT Minist re de l agriculture de l alimentation de la p che et des affaires rurales Maison de la consommation et de l environnement Ma trise de la demande d nergie Minist re de l cologie et du d veloppement durable Mission interminist rielle de l effet de serre Not in my back yard Nouvelles r gulations conomiques Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques Organisme g n tiquement modifi Organisation internationale du travail Organisation mondiale du commerce Office national des for ts Organisation non gouvernementale Office national interprofessionnel des c r ales Office national interprofessionnel des ol agineux Organisation des Nations Unies Office parlementaire des choix scientifiques et techniques Entreprises territoires et environnement Observatoire sur la responsabilit soci tale des entreprises Politique agricole commune Provence Alpes C te d Azur Projet d action strat gique de l tat dans le d partement Projet d action strat gique de l tat en r gion Plan de d placement urbain Plans environnement d entreprises Produit int rieur brut Plan local d urbanisme Parc naturel r gional Plan d occupation des sols Parte
114. Faible Hypoth se 3 4 D clin de l valuation en tant que proc dure publique Hypoth se H3 1 Conception quilibr e et diff renci e de l valuation Cette hypoth se correspond la poursuite de la tendance actuelle avec cependant un tat actif ayant de plus un souci de coh rence entre les approches men es diff rentes chelles g ographiques et entre m thodes quantitatives et qualitatives plus soutenues Certains enjeux sont valu s de mani re normative et quantitative essentiellement dans le cadre d valuations ex ante d autres valuations utilisent surtout des crit res qualitatifs se pr tant plus de participation par rapport la p riode actuelle Les valuations europ ennes 54 exigent un nombre d indicateurs moins importants et centr s sur des enjeux essentiels et les collectivit s territoriales s impliquent plus fortement dans les processus d valuation Hypoth se H3 2 h g monie de la conception normative L valuation se focalise presque exclusivement sur l appr ciation de certains effets av r s ou envisageables mesurables gr ce une mod lisation sophistiqu e Ces mesures concernent des enjeux globaux r duction des missions de gaz effet de serre ou plus locaux comme la qualit de l eau et de l air ou encore des nuisances sonores Hypoth se H3 3 Pr minence de la conception participative de l valuation L valuation participative se d vel
115. France Corinne Gendron Universit du Qu bec Nadine Gouz e Bureau f d ral du Plan Belge Thierry Kazazian 02 France Jean Pierre Le Danff Fondation Nicolas Hulot Corinne Lepage Ancienne ministre de l environnement Richard Lerat Les entreprises du m dicament Sophie Liger Tessier Medef Didier Livio Synergence Claude Martinand Conseil g n ral des ponts et chauss es Robin Miege Commission europ enne Solange Montillaud Joyel PNUE Jacques Ollivier Caisse des depots et consignations Philippe Quirion Centre international de recherche sur l environnement et le d veloppement CIRED Jacques R my Unit MONA Institut national de la recherche agronomique 190 Daniel Retureau Comit conomique et social europ en Philippe Rosier Rhodia Energy Guillaume de Saint Phalle Agence fran aise de d veloppement AFD Guillaume Sainteny Minist re de l Ecologie et du d veloppement durable Antoine de Salins Fonds de r serve des retraites Philippe Schiesser Associon professionnelle d experts pour le d veloppement de l Eco conception APEDEC Alain Ti les Syndicat des entrepreneurs de construction Paris IDF Cornis Van der Lugt Programme des Nations Unies pour l environnement PNUE Vincent Zeller Groupama Asset Management 191 Annexe 2 un exemple de grille de lecture du d veloppement durable la grille du CERTU 1 Mode d emploi de la grille RST 01 La grille de lectur
116. G rard Varet 1997 notamment voient dans le principe conomique du f d ralisme financier qui pr ne l ad quation entre le p rim tre d utilisation d un bien public local l aire de perception de l imp t qui le finance et le niveau de d cision et de gestion une justification de la d centralisation 95 partag es notamment en ce qui concerne les aides aux entreprises Pour tenter de r soudre les tensions qui naissent de l exercice partag des comp tences la deuxi me tape de d centralisation a r activ le principe de blocs de comp tences et instaur celui de collectivit s chefs de file Le contenu du nouvel article 72 de la Constitution suite la r vision constitutionnelle du 28 mars 2003 t moigne de la volont de faire merger des collectivit s chefs de file En effet si la tutelle d une collectivit sur une autre reste interdite lorsque l exercice d une comp tence n cessite le concours de plusieurs collectivit s territoriales la loi peut autoriser l une d entre elles ou un de leurs groupements organiser les modalit s de leur action commune Le principe de subsidiarit figurant galement l article 72 invite le l gislateur transf rer des blocs homog nes de comp tence aux niveaux des collectivit s les plus aptes les assumer et les plus proches des citoyens Ainsi la loi du 13 ao t 2004 consacre t elle la r gion comme collectivit chef de file compter du 1er
117. La d marche de d veloppement durable invite compl ter le d bat sur le niveau de croissance conomique souhaitable par celui du contenu de cette croissance Les travaux du Club de Rome illustrent le caract re illusoire d une croissance b tie sur la cr ation de richesses obtenues par pr l vement des ressources naturelles ou d bouchant sur la d gradation de l environnement naturel La question aujourd hui pertinente est de savoir comment les richesses sont cr es et r parties En d autres termes est il possible de perp tuer un d veloppement exponentiel des productions ou des consommations sans causer de dommages l environnement et tout en r duisant les in quit s entre les nations les territoires les groupes sociaux ou les g n rations Les interrogations portent ainsi sur les composantes de la richesse en termes d usage des diff rentes formes de capital capital humain capital physique et capital naturel et sur le r le de la R amp D et de l innovation notamment leur capacit offrir des substituts aux ressources environnementales OGM pesticides etc mais aussi leur pilotage Mais la capacit corriger nos modes de cr ation des richesses suppose au pr alable une transformation dans le mode d organisation de la soci t La n cessaire rupture dans le mode d organisation de notre soci t Sous ce questionnement les politiques mises en uvre apparaissent d sagr g es
118. Le sc nario l tat chef d orchestre est paradoxale il se situe videmment dans un r le fort mais il s agit d un r le partag Le sc nario partiel SP3 3 coalition locale et march semble majeur pour ce positionnement Postures de l tat en fonction de son r le de strat ge Quand on observe la r partition des sc narios partiels et globaux selon le r le tat Strat ge on constate que la majeure partie des sc narios se situe dans le cadre d un tat strat ge fort qui partage son r le avec les collectivit s locales 3 sc narios et surtout avec les autres acteurs 5 sc narios Le sc narios global SG1 se positionne en opposition aux trois autres sc narios globaux correspondant un tat strat ge faible et partag Dans ce cas les sc narios partiels 2 1 et 3 1 semblent majeurs pour ce positionnement Ce positionnement des sc narios partir des hypoth ses retenues par le Groupe de r flexion permet de retenir tel ou tel sc nario en fonction de choix politiques ou strat giques qui seraient fait Mais il met en vidence que toutes les solutions possibles ne sont pas de m me importance ou m me retenues comme le montre cette br ve mise en perspective 160 VI Six propositions de recommandations de politiques publiques Les travaux du groupe quilibres l ont amen consid rer que si l tat souhaite devenir terme le chef d orchestre de la d marche de d veloppement durable i
119. Nations unies pour le d veloppement durable Depuis cette date l ensemble des organisations internationales Nations unies Banque mondiale OCDE Union europ enne Agence europ enne de l environnement Programme des Nations unies pour l environnement etc mais galement nombre d tats ou m me de provinces et de villes ont mis en place des batteries d indicateurs de d veloppement durable IDD analys s par r f rence un tat pass un objectif futur ou encore la situation d autres pays ou ensembles territoriaux Toutes ces approches partent du constat que la valeur informative du produit int rieur brut PIB est insuffisante 47 La France partir de 1996 1997 l IFEN apr s avoir test la pertinence des batteries d IDD propos es par les organisations internationales a entrepris de d velopper des indicateurs int gr s tandis que l approche interminist rielle a cherch mobiliser les sources existantes en insistant sur les articulations entre les piliers La strat gie nationale de d veloppement durable SNDD t publi e en juin 2003 la suite du s minaire gouvernemental du 28 novembre 2002 Elle propose un certain nombre d objectifs nationaux de d veloppement durable moyen terme 5 ans pour l ensemble des acteurs et un programme d actions Deux d marches distinctes d laboration des indicateurs nationaux de d veloppement durable ont t adopt es dans un souci de coh rence avec la
120. P D concentration et d centralisation 1 Bref rappel des objectifs Que celle ci rel ve de l autorit de l tat ou des collectivit locales il est apparu n cessaire de rapprocher le plus souvent possible la prise de d cision de son point d application La d concentration de l tat a ainsi pour finalit d accro tre l efficacit de l action publique en adaptant les objectifs nationaux la diversit des territoires et en favorisant les approches intersectorielles donc interminist rielles de certains enjeux La d concentration a pr c d la 98 d centralisation puisqu elle a t engag e par les d crets de 1964 qui ont fait des pr fets les repr sentants directs de chacun des ministres dans leur d partement La d concentration a t pr sent e ensuite comme le corollaire des lois de d centralisation de 1982 et 1983 avec l argument selon lequel les lus dot s de nouvelles comp tences doivent pouvoir s adresser un repr sentant de l tat sans en r f rer syst matiquement l chelon central Habituellement il tait admis qu une grande partie des politiques allocatives gagne tre con ue et g r e avec une forte proximit territoriale tandis que les politiques redistributives impliquant une forte p r quation entre territoires n cessitent une certaine centralisation dans leur conception sinon dans leur gestion imm diate cf la r cente volution du RMI Pour rationaliser la conduite
121. SNDD Enfin la coordination des HFDD est organis e au sein d une structure horizontale le Comit permanent des HFDD rattach la DDD Ce dispositif n est en soi pas suffisant I est en effet indispensable de sortir institutionnellement la prise en charge du d veloppement durable du minist re de l cologie C est l unique fa on de construire terme des solutions claires aux probl mes de plus en plus transversaux que nos soci t s affrontent et c est a priori pour l tat le meilleur moyen d apporter son niveau des r ponses qui int grent les responsabilit s des divers minist res environnement sant transport nergie effet de serre 75 II1 3 Quelles volutions futures des modalit s et outils d action de l tat peut on anticiper Le principe de construction des sc narios est le m me que dans le cas pr c dent Nous commen ons par construire des hypoth ses d volution de chacun des th mes composants les modalit s et outils d action de l tat Il s agit du r le de l tat acteur comme les autres de ses leviers d action et de son organisation institutionnelle Une fois ces hypoth ses construites nous ne retenons que celles qui nous semblent les plus vraisemblables Nous les combinons ensuite pour d finir les images les plus probables des modalit s et outils d action de l tat dans dix quinze ans les sc narios partiels 111 3 1 Quelques hypoth ses prospectives sur l acteur tat Hypot
122. a concurrence des pays aux structures fonci res plus vastes d Am rique latine principalement et dont les co ts d exploitation sont nettement moins lev s Perspective 2 L agriculture de terroir et de sauvegarde du patrimoine L agriculture s oriente vers une production de qualit forte r f rence territoriale qui dans le contexte conomique et sociale favorisant cette volution est amen e constituer l essentiel des exportations agricoles de la France mais aussi du march int rieur Les produits indiff renci s repr sentent d sormais une exception Cette conception de la qualit des produits agricoles conduit consid rer l ancrage territorial de l activit comme une garantie supr me Cette qualit est fond e sur l origine g ographique A l chelle europ enne elles correspondent aux signes de qualit tels que l indication g ographique de provenance ou l appellation d origine prot g e Le syst me fran ais des appellations d origine contr l e parvient s imposer au prix d une plus grande rigueur et pr cision dans le contenu des cahiers des charges insistant avec un degr de pr cision et d exigence variable sur les d limitations territoriales de l aire de production tablies notamment selon des crit res p doclimatiques les vari t s locales v g tales ou animales les savoir faire de production et de transformation vernaculaires Parall lement les pouvoirs publics parviennent simplifier le
123. a gestion des services de l tat Le minist re de la Justice est l un des plus importants investisseurs publics en immobilier Il a entrepris des actions de mise niveau de type HQE haute qualit environnementale concernant notamment les consom mations nerg tiques des difices r alis s Au total 837 sites ont fait l objet d audits nerg tiques de 1991 1998 pour un co t total cumul de 1 4 million d euros Ils entra nent une conomie annuelle de 610 000 euros depuis cette poque Sur le volet de l co responsabilit la SNDD pr voit d am liorer la politique d achats publics en favorisant l achat de produits et de services int grant l environnement et pour l ensemble des services de l tat et de ses tablissements elle fixe des objectifs pr cis assortis d indicateurs et de calendriers Soulignons qu elle ne semble pas tendre ici le p rim tre de l tat la gestion de son patrimoine conomique entreprises nationales ou participations financi res 69 Ceci n emp che pas par exemple la Caisse des d p ts et consignations CDC de cr er et soutenir Novethic centre de ressources et d expertise sur la responsabilit soci tale des entreprises et l investissement socialement responsable Par ailleurs ceci n exon re pas l Office national des for ts ONF tablissement public caract re industriel et commercial d efforts en faveur d un d veloppement durable n
124. a r orientation de leurs missions certaines administrations sont contraintes de recourir des mises disposition d agents des services d concentr s ou d tablissements publics cas de certains personnels du CNASEA pour le MAAPAR ou recours du personnel des agences de l eau et des DIREN pour renforcer la direction de l eau du MEDD La d concentration sur le plan des d cisions r glementaires porte fort logiquement uniquement sur les d cisions administratives individuelles mais certaines d entre elles demeurent encore centralis es 100 La d concentration des cr dits d intervention a augment mais ne concerne qu un tiers du total En Bretagne par exemple sur une d pense totale de l tat estim e 11 5 milliards d en 2001 les d penses des services d concentr s pay s par le TPG ont t valu es 7 3 milliards d mais les seules d penses r sultant de d cisions prises par le pr fet ou par les chefs de services sont nettement inf rieures 1 9 milliards Le rapport souligne que compte tenu de l imbrication des interventions de l tat et de celles des collectivit s territoriales le risque est grand que les d cisions prises ne fassent qu accompagner les logiques de d veloppement manant spontan ment des territoires et que les moyens aillent aux moyens sans effets de r quilibrage Une politique territoriale en faveur du d veloppement durable affich e par les agendas 21 locaux et r a
125. able SNDD publication le 3 juin 2003 de la SNDD qui propose un certain nombre d objectifs moyen terme 5 ans et un programme d actions pour y parvenir et construction d une batterie d indicateurs conjoncturels de suivi de la SNDD et plus largement d indicateurs structurels dont l objectif est de faire tat des efforts nationaux r alis s au regard du d veloppement durable et qui feront l avenir l objet d un rapport r gulier au Parlement enfin pour renforcer les actions de l ensemble des services de l tat et leur coordination compte tenu de l importance croissante des enjeux li s au d veloppement durable dans les politiques publiques il a t institu en juin 2004 une D l gation au d veloppement durable DDD qui a pour missions principales d animer et de coordonner l action de l ensemble des administrations de l tat en faveur du d veloppement durable et de contribuer la coordination des actions de l tat dans ce domaine La DDD est dirig e par un d l gu interminist rielle au d veloppement durable DIDD En outre pour pr parer les d cisions du CIDD et en favoriser l application un haut fonctionnaire charg du d veloppement durable HFDD a t nomm dans chaque minist re Les HFDD assurent la sensibilisation et la formation au d veloppement durable la formulation de propositions la d clinaison des actions d cid es par le CIDD Ils assurent par ailleurs le suivi de la mise en uvre de la
126. able par l tat Les propositions de recommandations ci dessous ont t construites en r f rence ces trois niveaux VI 1 Quelles actions pour un tat chef d orchestre du d veloppement durable Pour transformer durablement son r le ses actions et ses modalit s d intervention au titre du d veloppement durable l tat devra mettre en uvre un certain nombre de mesures caract re structurel L ampleur et la teneur de celles ci ne sauraient videmment tre la m me selon le sc nario que l tat choisira selon la posture qu il adoptera bref selon qu il d cide par exemple de n tre qu un simple partenaire des autres acteurs ou de jouer pleinement son r le de chef d orchestre face aux enjeux du d veloppement durable Le groupe a retenu trois mesures qui permettraient l tat de s inscrire d s aujourd hui dans son r le de chef d orchestre Elles concernent la formation des agents de l tat au d veloppement durable l tat ne peut en effet avoir l ambition d inscrire le d veloppement durable comme orientation cardinale de ses actions si ses agents ne sont pas form s l exemplarit de l tat dans la gestion de ses services et de ses ressources humaines et mat rielles l tat ne peut imposer aux autres acteurs d entreprendre des actions en faveur du d veloppement durable s il ne les met pas en uvre lui m me et l int gration de la d marche de d veloppement durable dans l action territoriale de l
127. aces naturels r cr atifs ou vou e la reconstitution de certains quilibres environnementaux puits de carbone pr vention des risques En rupture avec la vision traditionnelle de l am nagement du territoire cette conception peut pousser in fine reconna tre les disparit s territoriales et les accepter Nous reviendrons plus tard sur cet enjeu majeur du d veloppement durable qu est l am nagement du territoire et en particulier sur cette derni re conception avec notamment les enjeux de mobilit durable qui constituent pour le groupe une des cl s de la r ussite des politiques de d veloppement durable IV 1 2 Participation des populations et des acteurs priv s aux d cisions publiques en mati re de d veloppement durable D une mani re tr s g n rale on peut consid rer que la participation du public dans la mise en uvre d une politique publique ou de son valuation d pend de son niveau de formation et d information de ses conditions de vie la pr carit n aidant pas bien s r la participation et de l tat du lien social que l on peut appr hender travers la participation citoyenne associative politique etc Lorsque ce lien social est d lit ou faible la participation peut tre plus difficile susciter pas ou plus d habitude de se mobiliser sur des questions collectives pas d interm diaires ou de repr sentants pour acc der aux diff rentes composantes du corps social ou
128. ait pas donner de bons r sultats puisque les tats ont tenu fixer eux m mes les quantit s de permis accord s leurs industries et qu ils ont accord une quantit assez importante pour que leurs industries ne soient pas p nalis es par rapport leurs concurrents trangers par un cours du quota trop lev Pour limiter les importations il faut donc des moyens r glementaires et fiscaux Compte tenu de la disparit de situation entre les tats les moyens r glementaires unifi s ne pourraient qu tre fix s un niveau insuffisant quant la fiscalit elle n est pas du ressort de l Union europ enne car il est impensable d arriver une d cision unanime sur un niveau d imp t suffisant pour atteindre les objectifs Il a donc t d cid une bonne fois pour toutes de demander aux tats de respecter les objectifs quantitatifs fix s d un commun accord et de les laisser ma tres des moyens qu ils mettront en uvre Un seul crit re donc pour l Union europ enne les missions nettes depuis le territoire de chaque tat ventuellement corrig es la suite d accords pass s librement par cet tat avec d autres tats de l Union 148 L tat exemplaire En France l tat est tr s concern Il veut tre exemplaire Or par une d concentration r ussie il est fort dans les d partements et les r gions Pour g rer au mieux les moyens mat riels de son action il a cr des agences de moyens r gionales
129. aitement coh rente avec la d marche que les tats membres devront adopter pour pr senter leur cadre de r f rence strat gique national au titre du r glement g n ral des fonds de coh sion et fonds sociaux europ ens FEDER FEADER FSE etc L tat devrait cependant veiller ce que le dispositif devienne effectif et qu il se p rennise Mais au del de ce dispositif ce sont le renfort et le soutien 74 l ensemble des politiques territoriales qui s efforcent d int grer les diff rents piliers du d veloppement durable qui repr sentent l enjeu principal Au niveau national Pour faire p n trer le d veloppement durable dans les rouages du jeu conomique et social national le gouvernement a mis en place un important dispositif institutionnel la suite du s minaire gouvernemental du 28 novembre 2002 cr ation du Conseil national du d veloppement durable CNDD en janvier 2003 dont la mission est de r unir les repr sentants de la soci t civile et des collectivit s territoriales afin de les associer l laboration des politiques de d veloppement durable et leur mise en uvre cr ation du Comit interminist riel pour le d veloppement durable CIDD en f vrier 2003 dont la mission est d une part de d finir les orientations de la politique conduite par le Gouvernement en faveur du d veloppement durable et leur mise en uvre et d autre part d adopter la strat gie nationale de d veloppement dur
130. ale Les territoires sont valu s par des agences en ce qui concerne leurs d marches de d veloppement durable La coh sion territoriale r sulte de m canismes d arbitrage Les objectifs de l tat consistent favoriser et obtenir l implication des acteurs dans les d marches de d veloppement durable et favoriser les m canismes d valuation quitte les rendre obligatoires Modes de production et de consommation responsable Dans ce sc nario ce sont essentiellement les mesures non contraignantes sensibilisation formation etc qui permettent l tat d avoir une influence autre que l influence europ enne sur la consommation durable Son objectif se r sume alors traduire sous forme d incitations fiscales les avantages que la collectivit retire de certaines options d achat ex fiscalit sur les voitures les nergies encouragement aux conomies ou substitutions aux ressources rares Pr servation des ressources environnementales et biodiversit Les citoyens et les consommateurs aid par un dispositif juridictionnel efficace peuvent exercer des pressions et un contr le efficace sur les gouvernements locaux et les entreprises de proximit dans la gestion des territoires 154 Il est cependant important de faire attention aux exc s que peut engendrer la coalition march et pouvoir local et la confusion entre les enjeux locaux et globaux Pr vention des risques naturels technologiques et sanitaire
131. ance s affirme dans le cadre des agendas 21 locaux mais aussi du volet territorial de la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD La mise en place de politiques r gionales europ ennes int gr es aux diff rents chelons A l chelle de l Union europ enne les pr occupations de d veloppement durable sont peu peu prises en compte par les politiques de d veloppement r gional programme Objectif 2 relatif aux zones rurales et de reconversion industrielle programme INTERREG et de d veloppement rural 2 pilier de la PAC programme LEADER Les fonds allou s dans ce cadre FEDER FSE FEOGA et partir de 2006 du FEADER permettent de financer des actions comportant des objectifs de d veloppement durable qui se traduisent par des projets locaux L allocation de ces fonds est conditionn e par l existence obligatoire de cofinancements de l tat et des collectivit s territoriales et fait l objet d une programmation pluriannuelle 94 Durant la p riode comprise entre 2006 et 2013 par exemple ces fonds devraient permettre de financer des op rations nationales qui traduisent d ailleurs des directives europ ennes et ont des r percussions dans les collectivit s territoriales en mati re de biodiversit de pr vention des risques d nergie renouvelable de gestion de l eau loi cadre Notons qu au cours des deux derni res d cennies les politiques r gionales europ ennes Objectif 5 b Obje
132. anisation tatique de gestion de l information sur les impacts sociaux et environnementaux de tous les acteurs impacts individuels travers l information sur le contenu environnemental et social des produits consomm s ce qui est tr s partiellement le cas tiquette nergie sur les produits blancs ou garantie sans travail des enfants impacts des entreprises tr s imparfaitement et limitativement trait par la loi NRE impacts des services publics Elle suppose un soutien tr s important accord l ducation et sans doute la presse de proximit sur des enjeux de d veloppement durable locaux Elle a des implications juridiques en terme de pollueur payeur par exemple et de judiciarisation des relations sociales D une certaine mani re cette responsabilisation individuelle totale sur les enjeux du d veloppement durable est une gageure et inatteignable un horizon de 10 15 ans Elle impliquerait des co ts globaux et une judiciarisation insupportable politiquement et conomiquement chaque citoyen pouvant contester la pratique environnementale et sociale de son voisin Il n est pas certain qu elle parvienne r aliser le but poursuivi de d veloppement quilibr Elle peut conduire la r sistance citoyenne tout projet collectif cf oliennes l int r t particulier devenant le crit re ultime de toute mobilisation N anmoins la n cessit de responsabilisation des acteurs et de plus grande transparen
133. anisme ou du plan de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegard s qui int ressent la commune o l association a son si ge social de se constituer partie civile dans un proc s en cas d infraction aux dispositions l gislatives et r glementaires relatives la protection de la nature et de l environnement l am lioration du cadre de vie la protection de l eau de l air des sols des sites et paysages l urbanisme ou ayant pour objet la lutte contre les pollutions et les nuisances condition que les faits constituant l infraction portent un pr judice direct ou indirect aux int r ts collectifs que l association d fend d agir en r paration pour le compte de personnes ayant subi un pr judice individuel en mati re d environnement si elle a t mandat e pour ce faire On observe la m me volution en mati re sociale Ainsi dans le champ de la discrimination l emploi par exemple les syndicats peuvent aujourd hui se constituer partie civile 92 3 et est aliment e par les modes de fonctionnement dans les instances communautaires et internationales a L influence de l Europe m thode communautaire et ph nom nes d apprentissage L Union europ enne confront e un probl me de l gitimit politique de ses institutions a largement d velopp le principe et les outils d une participation accrue de ses citoyens pour approfondir son processus de d mocratisation De ce point de vue la m
134. ans certains secteurs il est possible m me que la mobilit diminue dans un proche avenir Ainsi avec l approfondissement de la d centralisation le d veloppement relatif des effectifs de la fonction publique territoriale et les r gles de recrutement et de gestion de carri re qui concourent assigner un espace restreint d partement et r gion auront comme cons quence la restriction de la mobilit g ographique des cadres de l administration publique La multilocalisation se d veloppe aussi bien sous l effet de pr occupation de loisir que de travail Ainsi elle est li e l augmentation du nombre de r sidences secondaires dont la r duction de la dur e l gale de travail 35 heures contribue augmenter la dur e d occupation La bi activit des couples peut elle aussi alimenter les ph nom nes de double r sidences Les migrations r sidentielles v nements exceptionnels autrefois accompagnent aujourd hui nos diff rents cycles de vie dans un ordre presque n cessaire La mobilit des m nages suit en effet leurs cycles de vie On peut rencontrer par exemple le comportement suivant une phase d acquisition d une maison individuelle assez loign e lorsque les enfants sont en bas ge peut succ der une p riode de rapprochement du p le urbain lorsque la prog niture entreprend des tudes sup rieures ou a quitt le domicile familial Une fois la retraite le m nage pourra d autant mieux faire val
135. ans une pure logique de culpabilisation et non pas de responsabilisation par rapport des possibilit s d action Deux arguments plaident en faveur d un choix d informations qui tiennent compte des politiques publiques conduites la politique publique produit des normes qui permettent de fixer des niveaux de performance quand elle n existe pas dans le pays consid r on peut chercher s inspirer d autres pays o il existe des politiques publiques dans le m me domaine reprendre le champ des politiques permet de fournir des perspectives d action et de changements positifs Apr s avoir ainsi fourni quelques l ments de diagnostic sur les r f rences de l action de l tat en termes d objectifs et de mesure d une part et d organisation de l information d autre part nous allons compl ter ce diagnostic dans la section suivante en introduisant des l ments relatifs l valuation des mesures prises au titre du d veloppement durables C est dire qu on s int resse successivement au champ des politiques valu es aux buts et aux styles d valuation et aux questions sp cifiques que pose la prise en compte de la durabilit aux proc dures et m thodologies d valuation Rappelons que l valuation a videmment un rapport avec la question des indicateurs Cependant l valuation ne se r sume pas r aliser une qu te souvent perdue d indicateurs puis tenter de les commenter bri vement comme c est par
136. ar un 67 programme public R cemment par exemple outre les mesures agri environnementales analys es pr c demment de nombreux secteurs d activit comme de nombreuses entreprises ont mis en uvre des dispositifs de ce type on peut notamment citer les plans environnement d entreprises PEE mis en uvre dans des dizaines de grandes entreprises fran aises et plusieurs f d rations professionnelles ont labor des chartes Certains engagements sont plus sp cifiques comme ceux des entreprises grosses consommatrices d nergie GCE regroup es dans l association des entreprises pour la r duction de l effet de serre AERES Par ailleurs la politique contractuelle l instar de la r glementation tend s tendre aux produits L engagement en 1998 de l association des constructeurs europ ens d automobiles ACEA de r duire les missions de CO2 des v hicules neufs en fournit un exemple Les approches volontaires s tendent galement l organisation interne des entreprises sous forme de certifications notamment Les r f rentiels de management environnemental ISO 14001 et le r glement europ en Eco audit EMAS ont par exemple t adopt s depuis les ann es 1990 Si la plupart de ces initiatives sont d origine priv e l tat est intervenu pour acc l rer cette tendance en France avec notamment l adoption de la loi relative aux nouvelles r gulations conomiques NRE adopt e en 2001 qui oblige les entreprises cot
137. ario partiel SP 1 3 r f rences participatives et territorialis es 59 Sc nario partiel SP 1 4 r f rences au march et h g monie des acteurs priv s eseese 61 IIl Des modalit s et outils d action de l tat transformer 63 Mi Um tatdes lieuk issiria rt n nn AR on Re EN REER 63 11 1 1 L tat acteur exemplaire ni aient 63 IlI1 1 2 Les leviers d actions de L tat ss 65 1 1 3 L organisation institutionnelle de l tat ss 68 II 2 Les tendances lourdes observ es en mati re de modalit s et outils d action de l tat 69 I1 2 1 Des objectifs et des signes en faveur d une gestion de l tat compatible avec un d veloppement durable sise 69 1 2 2 Evolutions observ es des usages des leviers d actions de l tat des r sultats mitig s 70 1 2 3 Des r ponses institutionnelles contrast es selon les chelons g ographiques 73 11 3 Quelles volutions futures des modalit s et outils d action de l tat peut on anticiper 76 111 3 1 Quelques hypoth ses prospectives ss 76 113 2 Quatre sc narios partiels d volution des modalit s et outils d action de L tat 78 Sc nario partiel SP 2 1 tat acteur modeste du d veloppement durable 79 Sc nario partiel SP 2 2 tat gestionnaire pragmatique du d veloppement durable 2 81 Sc nario partiel SP 2 3 tat ani
138. articulation entre les territoires et le cas ch ant chercher l organiser Ce constat conduit souligner que l chelle locale ne peut pas constituer le seul niveau de mise en uvre et de conception de la d marche de d veloppement durable S il permet notamment d optimiser la gestion des biens publics locaux y compris ceux de nature environnementale d envisager une prise en compte efficace des effets n gatifs locaux et de d velopper des synergies intersectorielles profitables ce niveau d intervention ne permet pas de g rer les interrelations entre territoires notamment les effets non marchands de concurrence De m me si le territoire local constitue un chelon pertinent de mise en coh rence des dispositifs publics il n exon re pas de rechercher galement cette coh rence d autres niveaux la r gion et la nation Par ses possibilit s d intervention et de d cision diff rents chelons l tat a la particularit de poss der une capacit int grer les enjeux et objectifs de diff rents niveaux Il ressort de cette analyse que la question de l articulation entre les territoires et l existence de probl mes relativement sp cifiques ou du moins l acuit variable selon les lieux conduisent consid rer que l action publique en faveur du d veloppement durable est pour partie une question d am nagement du territoire associant des objectifs conomiques sociaux et 88 environnementaux comme
139. as moins s lectif Le Jeannic op cit Les professions interm diaires et les employ s sont en effet sur repr sent s parmi les m nages migrants alternants Quant au p riurbain il attire surtout des familles avec enfants cherchant ainsi acc der la propri t en maison individuelle 85 des m nages p riurbains sont propri taires contre moins de la moiti dans les p les urbains d o proviennent d ailleurs la plupart de ces m nages La p riurbanisation et le mode de vie pendulaire qui l accompagne rel vent d un double processus de rejet des m nages relevant des strates inf rieures des classes moyennes et d une partie des classes populaires N ayant pas acc s la ville cherchant viter ou quitter les quartiers populaires de banlieue le p riurbain s impose eux sous les aspects d une pr f rence n cessaire derni re ou seule distinction qu ils peuvent opposer aux plus pr caires qu eux Les p riurbains inventent une autre fa on de vivre associant le rejet de la banlieue comme lieu de r sidence les grands ensembles son appropriation comme espace de consommation de services de commerces et parfois de loisirs et le repli sur des lieux de sociabilit privatis s et familiers Ce mode de vie prend corps dans les territoires de la p ri urbanit et sens travers la qu te de s curit de m nages particuli rement sensibles aux risques de d classement Ces territoires sont n s du mode d
140. at ge par un objectif plus large et orient vers une d marche de d veloppement durable et qui serait d clairer par les objectifs strat giques d un d veloppement durable la prospective pour un tat strat ge Recommandation 5 am liorer la participation de la soci t la prise de d cision en mati re de d veloppement durable Les r flexions du groupe ont permis de constater qu mergent un souhait et une demande de la part de l opinion publique en faveur d actions plus globales qui viseraient r soudre dans le m me temps les probl mes sociaux environnementaux et conomiques qui les affectent Ces demandes sont de plus en plus pressantes en raison de l mergence de nouveaux risques et la multiplication des crises sanitaires environnementales et sociales et des v nements catastrophiques de par le monde Dans le m me temps les r ponses que devrait apporter l tat ces demandes sont particuli rement difficiles laborer mesure que la soci t devient plus complexe et que sa gestion exige une expertise plus grande Seulement la t che de l tat ou plus largement des tats car le probl me est commun la plupart d entre eux est d autant moins ais e que le mode de d cision publique a lui aussi fortement volu Le groupe a identifi plusieurs facteurs cette volution Du fait de l int gration europ enne croissante et de la plus grande interd pendance internationale un gra
141. ation rurale 184 Annexes Annexe 1 liste des personnes ayant particip aux travaux Composition du groupe de projet Chef du groupe de projet Alain Ayong Le Kama Commissariat g n ral du Plan Membres du groupe de projet Pierre BOBE Cabinet Syndex Dominique Bureau Minist re de l Equipement et des transports Michel Casteigts Minist re de l Int rieur de la s curit int rieure et des libert s locales Lucien Chabason Institut du d veloppement durable et des relations internationales IDDRI Julie Chabaud Mission centrale de coordination du d veloppement durable MCCDD Dominique Chauvin Total Fran ois Cl ment Caisse des d p ts et consignations Fabrice Dambrine Minist re de l Economie des finances et de l industrie Pascal Douard Minist re de l Equipement des transports du logement du tourisme et de la mer Jacques Dedieu Minist re de l Agriculture de l alimentation de la p che et de la ruralit CGGREF Elisabeth Dufourcq Minist re des affaires sociales du travail et de la solidarit Andr Jean Gu rin Minist re de l Ecologie et du d veloppement durable 185 Marc Gu rin Cemagref C cile Jolly Commissariat g n ral du Plan Thierry Lavoux Minist re de l Ecologie et du d veloppement durable Philippe Le Lourd Commissariat g n ral du Plan Eric Loiselet Terra Nova Conseil Patrick Paris Lafarge ciments Henri Pr vot Conseil g n ral des Mines Mirei
142. ationnelles etc sont demandeurs d informations sur les grands enjeux et les principaux risques qui ne recoupent pas forc ment exactement les m mes domaines que ceux trait s pr c demment La lutte contre l asym trie d information est ici justifi e par des arguments civiques les propri taires En fait ce sont les m mes individus que ceux pr c demment voqu s mais dans un registre et un r le diff rents plus nettement focalis s on l aura compris sur leur int r t individuel L information demand e concernera par exemple l volution de la valeur de leur propri t fonci re et immobili re d j acquise ou qu ils souhaitent acqu rir au cas o telle d cision publique d am nagement serait adopt e 1 Pour plus d information sur la localisation des entreprises le lecteur peut se r f rer au r cent rapport publi par le groupe de projet PERROUX du Plan Localisation des activit s conomiques et strat gies de l Etat l horizon 2015 sous la direction de Mouhoud el Mouhoub 35 Aux tats Unis par exemple des sites Internet sp cialis s dans ce type marchand d informations existent et permettent aux propri taires et aux acqu reurs d obtenir toutes les informations disponibles sous forme de SIG sur les projets d am nagement susceptibles d entra ner des changements d affectation du sol proximit des terres ou des immeubles poss d s ou convoit s Ce type d attente est pour l instant
143. ations Les outils d intervention de l tat sont tr s vari s Certains rel vent de la sensibilisation de la formation de l information du conseil de la communication de la standardisation D autres sont des incitations subventions exon rations d imp ts obligation de donner certaines informations etc D autres sont de nature r galienne l imp t la r glementation respecter des limites quantitatives des normes obligatoires des taux de logements sociaux une limitation de vitesse etc 21 L tat l gislateur r gulateur gestionnaire investisseur acteur du march etc de part sa nature m me est le principal acteur du d veloppement durable et ceci quelles que soient ses modalit s d intervention D une part en tant qu acteur comme les autres il agit directement avec ses moyens propres il est gestionnaire investisseur acheteur etc et doit pour tre cr dible se montrer exemplaire dans les actions qu il entreprend au titre du d veloppement durable D autre part quand il agit en surplomb il est r gulateur coordonnateur l gislateur etc il a la capacit inciter accompagner aider les autres acteurs internaliser une d marche aussi exigeante et qui n cessite un temps long d pendra pour une grande partie de la mani re dont lui m me s applique les enjeux qui y sont li s Par ailleurs la question de la gestion du d veloppement durable par l tat pose n cessairement les probl mes
144. aux Si la mobilit des hommes ne date pas d hier elle a n anmoins chang de nature Ces derni res d cennies dans les pays d velopp s notamment la mobilit s est g n ralis e elle est d sormais devenue une pratique plus courante qu l poque ant rieure XIX me si cle et p riodes de paix de la premi re moiti du XX me si cle marqu e par une plus forte s dentarit des populations l exception des grands mouvements de d placements forc s en p riode de conflit comme des entreprises Selon Bourdin 1996 Les possibilit s de choix en la mati re n ont jamais t aussi grandes dans un univers o domine la mobilit En d autres termes nous sommes pass s d un contexte dans lequel la stabilit constituait une norme mise en cause subvertie ou simplement assouplie par divers ph nom nes de mobilit un autre univers dans lequel c est la mobilit qui devient une norme laquelle on se pr occupe de donner des limites Il convient cependant d viter les oppositions historiques caricaturales Selon Dup quier 2002 si dans les anciennes soci t s villageoises l enracinement la s dentarit et l endogamie sont courantes elles ne sont nullement incompatibles avec celles de mobilit et d ouverture sur l ext rieur Mais la mobilit est plus qu un simple d placement elle concerne aussi des modes de vie des formes de production de consommation et d changes aujourd hui fortement mondia
145. aysage Ces deux perspectives tr s diff rentes tir es des sc narios labor s par le groupe dirig par P Lacombe 2001 ont en commun d insister sur l importance de la demande Dans ces deux cas et sa mani re la demande solvable traduit des exigences de d veloppement durable et s accompagnerait d une profonde volution de la politique agricole Une perspective interm diaire qui peut correspondre une phase de transition qui pr c derait l volution vers l une ou l autre des perspectives pr c demment esquiss es correspondrait une modernisation de l agriculture familiale et un sauvetage de la PAC au prix de certains am nagements Perspective 3 La solution m diane d une agriculture familiale modernis e dans le respect de l environnement Dans cette perspective les pr occupations sociales et environnementales ne sont pas totalement internalis es par le march mais prises en compte par une politique agricole commune p rennis e au prix de certaines volutions La part des cr dits consacr s par la PAC aux mesures agri environnementales contrat individuel pass avec les producteurs pour infl chir leur pratique en faveur d une r duction des effets n gatifs sur l environnement progresse tr s fortement elle passe d environ 3 plus de 20 du budget agricole en l g re diminution Les contradictions qui pouvaient exister entre les modalit s de soutien aux revenus et les mesures en faveur de l env
146. bale L aide attribu e la r gion doit financer les objectifs de d veloppement durable communs l tat et la r gion qui suppose l existence de points de convergence entre les documents strat giques les actuels PASER et SRADT Une valuation rigoureuse r alis e avec une garantie d ind pendance permet de v rifier l atteinte de ces objectifs avec possibilit de reconsid rer les financements si les objectifs ne sont pas atteints A cot de ces relations entre l tat et les autres chelons de d cision les partenariats de l tat avec les acteurs priv s sont marqu s par une pr dominance des corps interm diaires et de la confiance L organisation et la maturation de la soci t civile se poursuivent en effet parall lement une meilleure prise en compte par les pouvoirs publics de l ensemble des acteurs priv s L tat r pond par un soutien financier accru et p renne aux regroupements et une meilleure prise en compte en amont de leurs attentes cet gard on pourrait imaginer que comme chez nos voisins europ ens le Premier ministre ou le ministre comp tent en fonction des sujets pr side deux fois par an une r union avec l organe de concertation de la soci t civile sur les politiques mettre en uvre et les moyens d y associer les parties prenantes L tat organise galement une participation publique accrue des initiatives priv es l exemple de Ethical Trade Initiative britan
147. banisation r sidentielle poursuit les tendances actuelles L attrait pour l espace rural est aliment par les ph nom nes de crises urbaines qui perdurent en raison de l inefficacit relative des politiques publiques qui ne parviennent pas r duire l ins curit des personnes et des biens la pollution la pression fonci re Les co ts de congestion urbaine finissent par tre per us comme sup rieurs aux gains permis par les conomies d agglom ration Cela conduit un continuum d occupation du territoire et un accroissement significatif de la d mographie rurale Ce continuum se traduit par une organisation concentrique du peuplement selon le sch ma d crit par J Donzelot 2004 la concentration des m nages ais s dans les centres villes anciens la rel gation des m nages pr caires dans les banlieues et la p riurbanisation des classes moyennes cette derni re tant caract ris e par une localisation des classes moyennes aux revenus les plus modestes dans les aires p riurbaines les plus loign es Les cons quences sociales et environnementales de ce sc nario sont tr s peu compatibles avec les exigences de d veloppement durable La s gr gation r sidentielle accentu e alimente le repli s curitaire d une partie des classes moyennes et marginalise durablement les classes pr caires Des co ts nerg tiques importants sont engendr s par la diffusion d un mode de vie fond e sur l utilisation quasi exclusive de la
148. bjectivit des sources et des types de traitements r alis s qui permet une meilleure appropriation et conf re une influence dans la d cision plus importante aux partenaires de l tat L application en France de la convention d Aarhus adopt en 1998 sur l acc s l information sur l environnement accompagne la mise en place de ce type de dispositif Ce type de dispositif concert semble particuli rement adapt des informations qui prennent fortement en compte des sp cificit s r gionales et nationales n cessitant une adaptation particuli re au contexte et des recoupements avec des donn es qualitatives obtenues gr ce une certaine proximit avec les ph nom nes observ s Le r le du partenariat se trouve renforc non seulement pour satisfaire des attentes sociales et pour des raisons m thodologiques relatives aux types de sujets trait s mais aussi pour des causes financi res Le cofinancement est assur selon les priorit s de chacun des partenaires L tat r serve ses financements pour ses propres priorit s Malgr une certaine rationalisation l tat continue tout de m me entretenir plusieurs organismes pour assurer l laboration et la diffusion de l information relative au d veloppement durable notamment des observatoires dont certains sont cofinanc s par les collectivit s territoriales voire par certains partenaires priv s Cette concertation permet de r tablir une certaine confiance un temps
149. ble soit plus forte que les autres 2 Notons que si une animation th matique est propos e pour accompagner la r alisation des projets Agenda 21 local il n existe pas pour l instant d valuation ex post de ces projets 3 Les mesures agri environnementales repr sentent actuellement 3 des d penses publiques en faveur de l agriculture sont constitu es par un ensemble de dispositions destin es soutenir financi rement les pratiques agricoles respectueuses de l environnement Un syst me de co financement s appuie sur les fonds europ ens et sur une r glementation sp cifique dict e ce niveau le 2eme pilier de la Politique agricole commune L instrument d incitation privil gi est un contrat de cinq ans par lequel l exploitant agricole s engage modifier les pratiques qui ont des incidences n gatives sur l environnement par exemple la pollution des eaux ou maintenir et amplifier celles dont les cons quences sont positives sur le paysage le maintien de la qualit des sols et le lutte contre l rosion notamment La r mun ration des contrats tient compte des surco ts et des manques gagner elle est fix e l chelle des d partements par n gociation entre l Etat et ses partenaires Il existe des mesures nationales des mesures r gionales et des op rations locales 39 Les buts et les styles d valuation Parmi toutes les conceptions canoniques de l valuation nous en avons retenu deux qui se d
150. c certaines limites les chelons locaux de la d mocratie repr sentative s impliquent plus fortement dans la probl matique du d veloppement durable Ainsi dans une atmosph re d individualisme accru et de d valorisation des corps interm diaires une revitalisation de la d mocratie repr sentative est tent e l lu se voit conduit faire un rapport mi mandat de son action sur le d veloppement durable notamment l chelon local Mais la participation de la population reste limit e et peu diversifi e Les r gions acqui rent la possibilit d adapter la r glementation Mais la concurrence territoriale pousse l uniformisation plus qu la diff renciation Les p rim tres d action peuvent tre adapt s selon les questions trait es Les conditions d mergence du sc nario Sur le plan des comportements la mont e de l individualisme conduit l opinion publique une certaine d saffection pour les solutions collectives sauf l chelle locale o s expriment de r els besoins de participation La population qui accepte mal de payer l imp t pousse la diminution du nombre de fonctionnaires En l absence de catastrophes naturelles marquantes et fortement relay es par les m dias l opinion reste moyennement attentive aux enjeux globaux du d veloppement durable et se concentre plut t sur les enjeux locaux La mise en place r ussie de la LOLF renforce l analyse pr cise des fonctions de l tat et co
151. cage au titre du d veloppement durable aussi dans le cadre de la g n ralisation des lettres d objectifs ou de mission qui sont adress es au directeurs d administration centrale il faudrait que soient pris en compte syst matiquement des enjeux du d veloppement durable avec des indicateurs pour mesure l atteinte ou non des objectifs Cela peut d ailleurs couvrir des enjeux tr s divers y compris dans le domaine social avec la mesure du taux d insertion des personnes handicap es etc ou pour les administrations guichet le d veloppement de contacts lectroniques guichets virtuels qui limitent le besoin de d placement des usagers et permet de mieux r partir les agents et de diminuer la surface de bureaux n cessaires y compris en d veloppant le t l travail par exemple Enfin pour que ces mesures trouvent leur pleine efficacit il faut que l tat instaure au sein de ses services un syst me de contr le sanction sur la conformit des d cisions prises la d marche de d veloppement durable et qu il oblige ses agents et ses services rendre des comptes 165 Promouvoir et stimuler l co responsabilit des services de l tat Le verdissement ou l co responsabilit des administrations est une d marche r cente M me chez les pionniers le Canada ou les pays du nord de l Europe elle n a gu re plus d une dizaine d ann es et en France un peu moins En France l int gration du d
152. campagnes de sensibilisation d ducation de masse de formation et d encouragement L information du consommateur par exemple est rendue transparente gr ce la mise en place d une labellisation stricte et appliqu e Ainsi malgr le contexte assez favorable l tat se contente de g rer d animer les questions de d veloppement durable mais sans les inscrire au c ur de ses orientations politiques Les seuls v ritables priorit s de l tat restent les m mes que celles d hier et d aujourd hui c est dire celles qui ont trait la seule dimension conomique la croissance et l emploi Enfin le partenariat de l tat avec l Europe dans la mise en uvre de politiques europ ennes de d veloppement durable est plut t passif et ne satisfait pas non plus aux attentes des collectivit s territoriales Sc nario partiel SP 2 4 tat coordonnateur Dans ce sc nario comme dans le pr c dent l tat joue pleinement son r le de coordonnateur pragmatique et les citoyens conservent leur comportement holiste soucieux du bien tre collectif et des enjeux du d veloppement durable Seulement l tat r gulateur utilise dans ce cas ses leviers d action de fa on optimale avec volontarisme et r activit et dans un esprit de confiance totale envers ses partenaires Il multiplie par exemple les approches volontaires accords volontaires et contractualisation pour inciter les entreprises mettre en uvre d elles m me les
153. carbone fossile la production de panneaux solaires g n re des missions de gaz carbonique etc Bient t les lus se rendent compte que la population bien inform e et connaissant ses responsabilit s l chelle mondiale attend d eux qu ils d cident par la voie l gislative de mettre en uvre les moyens r galiens de la r glementation et de la fiscalit G n ralement d ailleurs elle pr f re la fiscalit car ce moyen montre plus clairement l tendue de l effort demand et aussi celle des conomies r alis es par une moindre consommation d nergie La fiscalit pr sente aussi l avantage que l volution du prix la consommation de l nergie sera progressive et que le produit de l imp t sera revers aux collectivit s territoriales en fonction de l ad quation de leur politique cette politique de r duction des missions de gaz carbonique Les recherches techniques sont largement financ es d s maintenant Pour que les investissements soient engag s temps c est dire plusieurs ann es avant que les march s ne soient r ellement ouverts l tat mettra en uvre tout ce qu il faut pour susciter la confiance des investisseurs Mobilit durable L tat met en uvre les diff rentes politiques favorisant une mobilit durable en collaboration avec les lus locaux et en lien avec les instances europ ennes En lien avec les lus locaux une politique active d am nagement du territoire permet la pou
154. ccompagne du progr s de la technique et celui ci n est possible que s il s appuie sur des outils et sur une pratique de production Par ailleurs le d veloppement et la mise en uvre de certaines techniques peuvent avoir un effet d favorable voire pernicieux sur la soci t L tat doit donc pouvoir intervenir de fa on efficace parfois tr s en amont parfois en limitant l exercice de certaines activit s techniques ou industrielles La concurrence mondiale est favorable en ceci qu elle stimule l innovation Mais l tat doit faire en sorte que des conditions de concurrence in gales n aient pas comme effet de p naliser notre industrie Enfin l tat peut participer par sa politique industrielle au d veloppement durable l chelle mondiale par sa lutte contre l acc l ration des missions de gaz effet de serre GES et contre les missions de produits toxiques dont l effet est cumulatif ainsi par la mise disposition de technologies et de savoir faire la stimulation de la recherche appliqu e notamment l tat participe au d veloppement durable Pour ce qui concerne justement la ma trise de la demande d nergie MDE l tat a un r le crucial jouer dans notre capacit r duire nos consommations d nergie Ceci se traduit par exemple pour les consommateurs et usagers d une part par la mise disposition d une information claire et compr hensible sur le potentiel de r duction de leurs consommations pour l
155. ce des informations restent un objectif de politique publique dans un domaine o ces deux conditions sont loin d tre remplies En effet un sc nario de d sint r t collectif peut tr s bien se combiner avec une volution des pouvoirs publics totalement d connect e des int r ts des citoyens l un renfor ant l autre Sc nario partiel SP 3 3 D cision publique et cogestion g n ralis e Ce sc nario est caract ris pour ce qui concerne les partenariats entre l tat et les autres acteurs publics par un tat qui joue un r le de coordination doubl e d une forte articulation entre les chelons territoriaux On observe donc une poursuite des mouvements de d centralisation et de d concentration assurant un r le de coordination important l tat Dans ce contexte l tat et l Union europ enne continuent de poursuivre conjointement des objectifs territoriaux et des objectifs globaux en mati re de d veloppement durable On assiste alors un renforcement de la coh rence de l action des diff rents chelons auquel l tat veille particuli rement en s appuyant sur une contractualisation rendue plus rigoureuse et un 111 renforcement des plans strat giques notamment ceux des r gions SRADT et ceux de l tat PASED PASER La charge de certaines politiques allocatives permettant de mettre en uvre des politiques sectorielles int gr es et de prendre en charge la qualit globale des territoire
156. che un d but de d marche participative Il est probable que le choix des m thodes d valuation ne soit pas compl tement neutre sur le th me valu En effet les orientations m thodologiques peuvent produire un effet s lectif et conduire insister sur les aspects que cette m thode parvient le mieux d crire voire mesurer Ainsi in fine la m thode peut aboutir la mise en lumi re d un aspect du d veloppement durable plut t qu un autre 1 Cette pratique est diff rente des options prises en France partir du d cret 22 janvier 1990 qui a conduit confier la responsabilit des valuations interminist rielles des instances compos es de membres de l administration des lus ainsi que diverses personnalit s ayant acquis une exp rience dans les milieux socioprofessionnels et associatifs ou dans la recherche Dans ce dispositif les bureaux d tude n intervenaient que pour fournir des informations compl mentaires 43 M me si videmment il n existe pas un strict d terminisme en la mati re une m thode quantitative claire de fa on privil gi e les aspects quantifiables tandis que l orientation qualitative et participative peut amener privil gier l analyse des aspects locaux et territoriaux du d veloppement durable Les questions sp cifiques que posent les politiques de d veloppement durable l valuation Rappelons tout d abord qu un certain nombre de questions sont communes de nombr
157. chniques ont permis d tablir entre les missions de gaz carbonique et diverses formes d urbanisme une corr lation suffisante pour que l tat puisse diff rencier la DGF qu il verse aux communes et leurs groupements en fonction de leu politique urbaine Parall lement l tat fait un tr s gros effort de formation tous les niveaux pour que chacun soit en mesure d valuer les informations d livr es par les entreprises la presse les associations etc De la sorte le d bat avec la population est relay tr s efficacement par les dizaines de milliers d lus locaux il porte non seulement sur les actions qui sont de leur responsabilit mais sur l ensemble de la probl matique de l effet de serre notamment sur les questions de fond telles que la place de l nergie nucl aire l quilibre entre r glementation et fiscalit les effets du 156 rench rissement de l nergie sur ceux qui ont peu de revenus et la fa on de r tablir une situation quitable la comp tition entre les usages alimentaires et nerg tiques de l agriculture l incidence d une augmentation du co t de l nergie sur la comp titivit de nos entreprises donc sur l emploi le niveau de consommation d nergie et les changements de comportement qui vont avec etc L tat peut donc pr senter un programme pluriannuel et une politique bien charpent e fort diff rente de l nonc de v ux pieux ou d objectifs chiffr s simples mais inaccessibles car i
158. cipales recommandations tait une croissance z ro ont encourag des visions de l volution de la soci t accordant une primaut absolue l environnement Or il n est pourtant pas possible de construire notre futur au seul prisme de l environnement Le D veloppement Durable a t pens pour concilier la n cessaire stimulation de la croissance conomique avec les objectifs de lutte contre la pauvret et de respect de la plan te La d marche de d veloppement durable exige donc une volution concomitante et quilibr e des trois piliers du d veloppement conomique social et environnemental Ainsi une politique orient e par une d marche de d veloppement durable est une politique qui sait quilibrer les objectifs de d veloppement conomique de respect de l environnement et de progr s social Cela demande qu elle sache aussi prendre en compte le long terme et int grer les diff rents niveaux de d cisions depuis le niveau europ en voire mondial jusqu au niveau local En g n ral par convention l tat est d fini comme l ensemble des institutions suivantes le Parlement le gouvernement la justice l administration plac e sous l autorisation des ministres ou d concentr e en r gion et les tablissements publics qui en d pendent Les autres acteurs publics sont les collectivit s territoriales Les acteurs priv s sont les entreprises et les individus pouvant tre regroup s en associ
159. civile ne parviennent plus du tout s accorder sur les types d indicateurs souhait s Une forte suspicion p se sur la cr dibilit du syst me d information constitu par l tat L tat se limitera donc quelques indicateurs simples et organisera le march des indicateurs promus par des initiatives priv es associations entreprises de presse etc pour viter autant que possible qu ils ne soient trompeurs Il ne pourra utiliser les moyens de la r glementation que sur les entreprises Il met en place les proc dures et les structures d une d mocratie participative tous les chelons mais constate que quelques professionnels associations lus locaux lobbyistes savent parfaitement exploiter ces m canismes pour orienter des personnes qui sont de bonne volont mais moins bien inform es et peu exp riment es En cons quence l tat portera son effort sur l ducation la formation la sensibilisation de tous tant des jeunes que des adultes pour qu ils adoptent les comportements respectueux du d veloppement durable sans y tre oblig s ni conduits par les prix Parmi les composantes du d veloppement durable l tat donnera la priorit sur l activit conomique et le 151 d veloppement technologique conform ment aux objectifs de Lisbonne Cela ne l emp chera pas dans la gestion de ses propres moyens de se comporter de fa on exemplaire il acceptera volontiers de se faire juger selon les crit res a
160. climatique L objectif atteindre est en r alit fix par les lois de la physique qui s imposent tous pour contenir la hausse de temp rature les missions mondiales doivent tre divis es par deux ou trois ce qui signifie que celles des pays industrialis s doivent tre divis s au moins par quatre Il n est pas besoin d attendre des injonctions internationales pour se fixer un objectif interm diaire de division par trois des missions nationales en utilisant des techniques connues dans un d lai aussi bref que possible sachant qu il faut au moins vingt ou trente ans pour que des d cisions prises d s maintenant fassent pleinement sentir leurs effets M me apr s avoir v rifi qu un tel objectif est r aliste sans grosses perturbations l tat est conscient qu il ne pourrait pas tre atteint sans l adh sion de la population mais que cette adh sion si elle est n cessaire ne sera pas suffisante puisque le simple jeu du march concurrentiel ne portera pas les prix internationaux de l nergie fossile un niveau suffisant pour en limiter la consommation comme le demande la lutte contre le changement climatique Son action est donc double convaincre la population et les acteurs conomiques de l urgence d une action d termin e et mettre en place les moyens d autorit r glementation et fiscalit d une mani re qui sera la fois efficace et accept e Pour convaincre l tat tablira des sc narios d
161. connaissances nouvelles ce qui exige une formation permanente une r actualisation continue des connaissances Il est du devoir de l tat de faciliter cette mise jour de cr er les conditions et le cadre pour viter de voir ces distances se transformer en ali nation d une part en v ritables fractures entre cat gories de citoyens d autre part Il ne s agit pas ici de proposer de charger l Education nationale de responsabilit s suppl mentaires avec la mise en uvre de programmes sp cifiques m me s il lui revient de fixer les r gles de proposer des rep res et des m thodes de p dagogie mais de stimuler dans un premier temps la formation continue des agents de l tat Nombre d entreprises publiques comme priv es ainsi que de grandes coles ou d universit s ont mis en uvre ce type de formation dont l efficacit bien que toujours amendable n est cependant plus d montrer Des initiatives allant dans ce sens ont aussi t prises dans l administration En effet la SNDD assigne aux administrations de mieux prendre en compte le d veloppement durable dans les formations initiale et continue C est pourquoi la direction g n rale de l administration de la fonction publique DGAFP et l institut de formation de l environnement IFORE ont par exemple d cid de s associer sur la base d un protocole sign en f vrier 2004 en cr ant un p le de comp tence charg de d velopper la prise en compte du d veloppem
162. crire dans la d marche globale et faire voluer leur propre d marche qu il s agisse des collectivit s locales des entreprises ou des particuliers et associations Enfin le r le d acteur de l tat est mettre en relation avec d autres dimensions de son intervention ses r f rences modalit s et outils d action son organisation institutionnelle notamment son implantation territoriale ses partenariats avec les autres chelons de d cisions et ou les acteurs priv s etc si on veut avoir une vision claire et objective des actions qu il pourrait entreprendre au titre du d veloppement durable Ce sont en effet toutes ces dimensions prises concomitamment qui permettront d clairer les l ments constitutifs des politiques mettre en uvre par un tat qui jouerait terme un r le de chef d orchestre en mati re de d veloppement durable Commun ment l organisation sectorielle de l tat est pr sent e comme un handicap pour mener efficacement les actions transversales n cessaires au processus de d veloppement durable En revanche les potentialit s qu aucun des autres acteurs ne poss de qu offre sa structuration pour int grer les diff rents niveaux d chelle territoriaux constituent avec la diversit des instruments d intervention un atout majeur souvent sous estim 30 Il Des r f rences de l action de l tat red finir Le syst me de r f rence de l action de l tat en mati re de d v
163. ctif 2 trois g n rations de programmes LEADER depuis 1991 ont concouru transformer les conditions d exercice des comp tences nationales et locales en diffusant de nouvelles normes d intervention publique mise en uvre de programmes multi fonds et multi acteurs d veloppement du partenariat public priv recours syst matique une double valuation ex ante et ex post Le programme LEADER tabli sur la base d un diagnostic partag et fortement marqu par la logique du d veloppement endog ne a insist sur des actions intersectorielles sur une certaine conception de la participation locale et sur les investissements immat riels S appuyant sur des m thodologies de d veloppement mises au point d s les ann es soixante dix par l tat notamment pour le truchement des Plans d am nagement rural en 1970 puis des contrats de pays en 1975 ce programme europ en est cependant apparu aux yeux de nombreux observateurs comme innovant Cette r putation novatrice peut tre imput e la marge de man uvre que ces programmes donnent aux acteurs locaux lus locaux repr sentants d associations et entrepreneurs tant dans la d finition du p rim tre d intervention cens transcender les fronti res administratives que dans l laboration et le suivi des actions Le programme LEADER a en outre favoris la constitution des pays La mise en uvre de la politique r gionale europ enne est venue galement conforter les pr rogat
164. ction de l tat d une part il agit directement avec ses moyens financiers et ses effectifs propres ducation achats publics etc il est alors un acteur comme les autres d autre part il influe sur l action des autres acteurs en fixant un cadre en cr ant des incitations etc il est en surplomb 1 Cette d finition a t propos e dans un rapport de la Commission mondiale sur l environnement et le d veloppement pr sid e par Mme Gro H Bruntland et intitul Notre avenir tous 11 Par ailleurs le caract re abstrait du d veloppement durable fait que chacun l appr hende et le d finit de mani re singuli re Cela donne l impression certains qu ils ont toujours agi dans le sens d un d veloppement durable m me si tel n est pas le cas et d autres le sentiment que l on peut tout faire au titre du d veloppement durable le d veloppement durable est alors consid r comme un tout Dans le m me ordre d id es le d veloppement durable peut tout aussi bien tre consid r comme un rien car d s que l on essaie de lui donner un caract re op rationnel il perd toutes ses vertus th oriques Face cette difficult trouver une acception consensuelle donner une d finition du d veloppement durable le groupe a choisi de le caract riser par ses principales composantes Le groupe a ainsi mis l accent sur le fait qu une politique orient e par une d marche de d
165. de ces principes par une entreprise multinationale d un pays ressortissant de l OCDE il a t institu un dispositif de recours possible pour les syndicats via les points de contact nationaux Ces points de contacts nationaux associent galement en France les ONG rassembl s autour d OECD Watch Ils sont pr sid s par un repr sentant du Minist re de l conomie et des finances fran ais Toutes ces exp riences font cohabiter des mondes culturels et des int r ts divers qui peuvent permettre d acclimater en France des processus de participation et de r solution des conflits diff rents d une tradition fran aise plus r tive au consensus par cons quent plus conflictuelle et m fiante l gard des int r ts et des corps constitu s non lus IV 2 Les tendances lourdes pass es IV 2 1 Evolutions observ es des partenariats de l tat avec les autres acteurs publics Les r les respectifs des pouvoirs publics d pendent fortement de l organisation territoriale et du processus d volution des pouvoirs conditionn s par les deux tapes de la d centralisation C est sur ces aspects que nous insisterons De plus l volution r cente de la place et du r le respectif des pouvoirs publics en mati re de d veloppement durable est caract ris e par l affirmation de la part de l tat et des collectivit s territoriales d objectifs de d veloppement durable sp cifi s selon des cat gories de territoires Cette tend
166. de politiques publiques ont t mis mal par la d cision du Conseil d tat qui s est estim non comp tent en la mati re et s en est remis aux autorit s bruxelloises qui ont adopt un moratoire sur les cultures commerciales transg niques la seconde d cid e par la Commission fran aise du d veloppement durable tait consacr e au changement climatique 2002 et son avis a t port par les citoyens y participant la conf rence de Johannesburg 103 la troisi me centr e sur le traitement des boues d puration 2003 s inscrit dans le cadre du d bat national sur l eau et du projet de loi sur l eau elle a t pilot e par le Minist re de l Ecologie et du d veloppement durable En d pit de ces trois tentatives la m thode des conf rences de consensus reste peu l gitim e en France principalement en raison d un rejet la fois culturel et politique Les volutions sociologiques juridiques et l influence des m thodes communautaires et internationales pourraient amener terme une modification de cette perception Cette m thodologie a en effet fait ses preuves au Danemark o elle est syst matiquement appliqu e par le Board of Technology Peut on envisager une institutionnalisation similaire de ce type d outils permettant de diversifier le fonctionnement d organes d j existant tels que la Commission nationale du d bat public CNDP ou l OPECST Et pourquoi pas du CNDD du Conseil
167. de protestation pas n cessairement constructive Comment les amener prendre en consid ration les diff rences de points de vue et les n cessit s de l action publique Les divergences d int r t selon les acteurs sont accrues dans le champ du d veloppement durable par la diversit des enjeux et leur ventuelle opposition court terme La posture d sormais classique que le forum multi stake holders de la Commission a bien mise en exergue d opposition entre les d marches volontaires promues par les entreprises et les d marches contraignantes promues par les acteurs sociaux ne r sume pas loin s en faut ni les convergences ni les divergences D une part certains secteurs conomiques sont favorables une r glementation qui vite le ph nom ne de passager clandestin et permet de diff rencier les entreprises vertueuses D autre part les d marches volontaires et les dispositions r glementaires sont souvent compl mentaires Enfin et peut tre surtout la ligne de fracture ne passe pas au sein des acteurs priv s entre les entreprises d un c t et les acteurs sociaux de l autre Les ONG environnementales et les syndicats peuvent se heurter sur la question de l emploi cas de Metaleurop o les syndicats ont dans un premier temps privil gi l emploi au 105 d triment de l environnement mais galement les associations de riverains et les ONG environnementales cas des oliennes dont le d veloppement es
168. dent pour penser qu ils seront dramatiques L accord est g n ral pour consid rer que les missions de gaz effet de serre dues l homme n auront pas d effet sensible sur les temp ratures si elles sont ramen es dans un d lai raisonnable au tiers de ce qu elles sont aujourd hui Comme des pays immens ment peupl s tels que la Chine ou l Inde sont la veille d un fort d veloppement conomique sans doute g n rateur d une tr s forte augmentation des missions il n est pas besoin de faire de grands calculs pour se rendre compte que cette division par trois n est possible que si les pays d velopp s divisent leurs propres missions par quatre cinq ou davantage Qu en est il de la France Un premier calcul de coin de table montre que si la consommation fran aise d nergie diminue l g rement si on utilise plein les possibilit s de la biomasse et si on double la capacit de production d nergie nucl aire les missions dues l nergie sont presque divis es par trois En combien de temps cela pourrait il tre r alis II serait commode de prendre une ch ance de cinquante ans ce qui laisserait le temps de voir appara tre de nouvelles techniques la s questration de gaz carbonique le stockage de l nergie etc et aussi laisserait dix ou vingt ans avant de devoir prendre des d cisions D un autre c t les mesures d conomies d nergie l industrialisation de techniques connues et l au
169. des comportements des administrations Or il est vident et comme ce rapport n a cess de le rappeler que le d veloppement durable ne saurait constituer un chantier de plus orthogonal aux autres il doit au contraire entrer en synergie avec les autres Seulement on constate aujourd hui dans les faits que ces deux chantiers LOLF et d veloppement durable ayant t con us s par ment au sein de l tat pr sentent quelques contradictions notamment en mati re d indicateurs par exemple certains indicateurs consid r s comme positifs selon les crit res de la LOLF ne vont pas dans le sens d un d veloppement durable Il est utile dans un premier temps court terme donc de faire converger les indicateurs de la LOLF avec ceux du d veloppement durable Ceci suppose d liminer ou de corriger les indicateurs de la LOLF qui ne vont pas dans le sens d un d veloppement durable Le groupe de travail interminist riel qui tudie actuellement les indicateurs de la LOLF au regard de la probl matique du d veloppement durable devrait donc commencer par passer au crible du d veloppement durable les indicateurs de la LOLF existants s lectionner ceux qui ne sont pas compatibles avec une d marche de d veloppement durable et proposer leur am nagement dans une perspective de d veloppement durable ou leur suppression Tout ceci devra videmment faire l objet d arbitrages interminist riels et d une concertation syst matique entre les responsab
170. des espaces de vie du travail la sociabilit privatis e Selon Robert Pottier 1997 l importance de cette qu te de fronti res explique le d veloppement du sentiment d ins curit mais aussi pourrait on ajouter l accompagne en constituant une r ponse individuelle l ins curit dans un contexte marqu par l incertitude et l exacerbation de la comp tition sur le march du travail l cole et le d litement des corps traditionnels d affiliation collective tels que la nation les partis les syndicats Elle traduit d une certaine mani re la r ponse d une partie des classes moyennes et populaires la pr carisation des conditions d existence et aux logiques s gr gatives urbaines Sans n gliger les facteurs d attractivit tels que l attrait pour le cadre de vie et de pour certaines activit s r cr atives sp cifiques le choix pour les campagnes p riurbaines appara t souvent comme une strat gie contrainte pour ceux qui n ont ni les ressources financi res pour acc der la ville ni le capital social et culturel pour vivre le cosmopolitisme citadin ou la confrontation la diff rence sans risque de d classement ou d assimilation En revanche les mutations radicales impliquant changements de bassin d emploi et de lieu de r sidence demeurent rares en France comme dans l ensemble de l Europe occidentale La mobilit des travailleurs entre bassins d emplois fran ais reste faible et n a pas progress pa
171. des incidences sur l environnement Eco Management and Audit Scheme Etablissement national d enseignement sup rieur agronomique de Dijon Ecole nationale du g nie rural des eaux et des for ts Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques Energies nouvelles et renouvelables Entreprises pour l environnement Fonds europ en agricole pour le d veloppement rural Fonds europ en de d veloppement r gional Fonds europ en d orientation et de garantie agricole Fonds social europ en F d ration nationale des associations d usagers de transports f d ration des cyclistes Gaz effet de serre Global reporting initiative Hauts fonctionnaires du d veloppement durable Haute qualit environnementale Indemnit s compensatrices de handicaps naturels Installations class es pour la protection de l environnement Indicateur du d veloppement durable Institut du d veloppement durable et des relations internationales Institut fran ais de l environnement Institut national de la recherche agronomique Institut national de la statistique et des tudes conomiques Programme du FEDER en faveur de la coop ration entre r gions de l Union europ enne International Organisation for Standardization Initiative financ e par les FSE pour aider les acteurs du monde rural mettre en uvre des strat gies de d veloppement durable Loi organique relative aux lois de finances 182 MAAPAR MCE M
172. des politiques leur d concentration et ou leur d centralisation on peut chercher classer d une part leurs effets d autre part leurs niveaux de d cision selon leur caract re global ou local Effets des politiques Echelle locale Echelle globale Niveaux de d cision Local Exemple mesure de pr vention des Exemple les d cisions risques naturels locaux d urbanisme par rapport aux missions de gaz effet de serre Global Exemple toutes les politiques globales Exemple la politique zon es en agriculture les ICHN nerg tique fran aise indemnit s compensatrices de handicaps naturels en d veloppement rural les exon rations en faveur des ZRR en mati re de d veloppement urbain les zones franches des aires urbaines sensibles 2 Les modalit s de la d concentration La loi du 6 f vrier 1992 relative l administration territoriale de la R publique a t suivie du d cret du 1 juillet 1992 portant sur la charte de la d concentration qui stipule que l administration centrale doit se voir r server les seules comp tences de conception d impulsion d orientation d valuation et de contr le Elle pr cise que les autres missions devront tre d concentr es l chelon d partemental ou r gional et que ce transfert de comp tences doit s accompagner du transfert des moyens mat riels et humains correspondant l exercice des missions Cette charte pr voyait le res
173. des quatre sc narios prospectifs construits par le groupe qui envisagent chacun sa mani re une posture particuli re de l tat face aux enjeux du d veloppement durable Sc nario 1 r le pr minent des collectivit s locales tat gestionnaire Dans ce sc nario l acteur tat constate la mont e de l individualisme La population acceptant mal de payer l imp t est d sireuse de diminuer le nombre de fonctionnaires Ainsi l tat se voit conduit r duire le p rim tre du service public et d l guer nombre de ses missions de service public de sorte qu il restreint consid rablement son p rim tre de gestion directe Par ailleurs pour que l initiative priv e prenne en compte les imp ratifs d int r t g n ral il exerce sur elle son action r galienne par des moyens d autorit plut t que par la persuasion ou le contrat Pour que la population se rende moins compte des co ts il pr f re la r glementation la fiscalit Sa gestion directe tant limit e des fonctions tr s sp cifiques l tat gestionnaire ne se sent pas partie prenante directement des objectifs du d veloppement durable II ne cherche pas particuli rement tre exemplaire Sa politique r pondra d autres objectifs prioritaires que le d veloppement durable Les instances internationales jouent un r le essentiel dans la d finition des objectifs et des syst mes de valeur qui fondent le d veloppement durable
174. dial europ en fran ais r gional voire infra r gional au niveau des d partements des agglom rations ou des pays les m mes ph nom nes globaux A contrario les indicateurs peuvent tre utilis s pour exprimer des probl mes diff renci s selon les caract ristiques socio conomiques des r gions les aspirations des lus et des populations locales Une attention particuli re peut tre accord e au probl me de relation entre niveaux d chelle afin de rep rer les cas o la durabilit du d veloppement d un territoire est obtenue par l exportation des ph nom nes non durables dans d autres territoires Selon les cas les indicateurs peuvent privil gier le niveau global ou local chercher ou non identifier les probl mes d articulation entre les territoires 4 La place des diff rents acteurs dans la production des indicateurs Quatre grands groupes d acteurs cherchent produire des indicateurs de d veloppement durable les organismes internationaux l Etat les collectivit s territoriales r gions villes communaut s d agglom ration pays les ONG Depuis le milieu des ann es 90 divers organismes internationaux ont entrepris la production d indicateurs de d veloppement durable Actuellement parall lement aux initiatives de l Etat voqu es pr c demment certaines r gions fran aises d veloppent des syst mes d indicateurs sollicitant parfois les organismes d tat pour les aider dans cette t
175. dicateurs sont mis au service de ces strat gies de concurrence entre territoires A l chelle nationale les divergences entre les administrations et les repr sentants de la soci t civile se renforcent Au sein de l administration la production d indicateurs souffre de la pr gnance de la logique sectorielle Un temps on croit avoir trouv la solution en adoptant un indicateur synth tique l empreinte cologique Mais cet essai se r v le infructueux et renforce l incompr hension exprim e par les repr sentants de la soci t civile qui d noncent la d rive technocratique Ces repr sentants rejettent le principe m me des indicateurs pour d crire le d veloppement durable et pr f rent se fonder sur leur propre exp rience concr te Parall lement se d veloppe une crise de cr dibilit l gard de la fiabilit des indicateurs labor s par des organismes publics quel que soit leur nature r gions tat Union europ enne etc Cette crise de confiance est renforc e par les soup ons entretenus par une partie de l opinion publique sur les tentatives de manipulation d indicateurs qu auraient op r e certains tats cherchant afficher de bonnes performances par rapport aux engagements internationaux Les indicateurs de suivi des engagements internationaux deviennent d s lors l objet d un march de production priv e o se confrontent de grands bureaux d tude internationaux qui ont acquis une exp rience sur
176. diversit La subsidiarit territoriale ira t elle jusqu une forme de f d ralisme La police environnementale est d j en partie entre les mains des communes garde champ tre police municipale Un troisi me acte de la d centralisation ira t il plus loin dans ce sens V 2 5 Une mise en perspective de la posture de l tat dans les diff rents sc narios L examen des sc narios partiels et globaux sous l angle du r le strat gique qu y tient l tat permet de mieux percevoir leur positionnement relatif Encore faut il s entendre sur ce que l on entend par r le strat gique Pour cela on peut reprendre les concepts utilis s couramment pour les r flexions actuelles sur la strat gie On distinguera ainsi dans une gradation de dimensions du plus op rationnel au plus conceptuel la tactique puis l op ratique ce qu on appelait la petite strat gie puis la strat gie ce qu on appelait la grande strat gie comprenant un premier niveau concernant les orientations de l action sectorielle ou th matique et un second niveau propre aux grandes orientations de l action en g n ral Enfin la dimension politique qui d finit les finalit s Pour L tat strat ge on parle semble t il assez confus ment de ces deux derni res dimensions qu il est cependant tr s important de distinguer l une de l autre En effet la strat gie se situe globalement dans le champ du faire des buts atteindre et du chemin pour y arri
177. du d veloppement durable et de la r f rence aux trois piliers Comment appr cier les articulations entre piliers autrement dit la mani re dont le d veloppement peut tre viable vivable quitable etc En outre se pose galement la question de l articulation du dispositif consid r avec d autres assez voisins en g n ral port s par les collectivit s territoriales e La question de la participation appara t trois niveaux diff rents C est d abord un moyen qui permet d valuer mais qui constitue aussi une fin en soi puisque le d veloppement durable insiste sur la participation notamment dans sa dimension locale de gouvernance Enfin la participation est un objet valuer Elle rend compte des diff rentes composantes du corps social Dans le cadre des mesures agri environnementales l valuation men e de 2002 2003 sous l gide du minist re de l agriculture a t suivie par un comit national comportant des repr sentants professionnels des gestionnaires des chercheurs et des repr sentants des associations environnementales Un dispositif identique a t mis en place l chelle de chaque r gion L valuation a cherch appr cier le degr de participation des associations environnementales dans les structures de concertation ainsi que le r le tr s variable qu elles ont pu jouer dans l laboration des mesures sp cifiques dans diff rentes r gions 1 L valuation
178. du qualitatif valuation subjective Nous rappelons que la grille RST est volutive Tout utilisateur a la possibilit de prolonger la liste des mots cl s ou de la r duire volont celle ci est donc modulable et adaptable soit en fonction de la nature et des caract ristiques des dossiers valuer soit en fonction des pr f rences individuelles ou collectives qui se d gageraient d un panel d valuateurs r f rentiels collectifs sur lesquels les valuateurs se mettent d accord tape 4 traitement des donn es L chelle de notation s inspire de la m thode d velopp e en 1997 par l cole des mines de Saint Etienne et l Association Rh ne Alpes nergie environnement pour valuer des projets urbains Cette m thode a ensuite t reprise au sein du R seau des agences r gionales de l environnement sous l appellation diagnostic de d veloppement durable urbain Elle a notamment t utilis e pour valuer les r ponses l appel d offre interminist riel Agenda 21 lanc l initiative du minist re de l cologie et du d veloppement durable et pour r aliser un diagnostic de la politique du Grand Lyon en mati re de d veloppement durable Pour chacun des crit res du guide de questionnement il s agit de porter une appr ciation qualitative et de d terminer si le traitement de tel ou tel crit re dans le projet r pond approche int gr e note 4 approche fractionn e note 3 actions ponct
179. duit l tat face aux contraintes financi res d aujourd hui privil gier une certaine hi rarchisation des informations dont il se porte garant pour renforcer sa cr dibilit l gard de l opinion La confiance de cette derni re en l tat qui accorde selon les enqu tes du CREDOC une plus forte fiabilit aux informations sur l environnement fournies par les associations les experts et les journalistes est reconqu rir A l chelon territorial ces derni res ann es ont t marqu es par la cr ation de multiples observatoires qui concernent souvent l environnement L INSEE en particulier a d velopp des p les r gionaux m me s ils ne sont pas comme ils le devraient pourtant aussi consacr s l environnement De m me des p les d information sur le d veloppement durable se sont structur s dans plusieurs r gions 11 2 3 Une m thodologie d valuation du d veloppement durable construire Des orientations g n rales visant inciter la prise en compte des politiques de d veloppement durable dans les politiques sectorielles ont t adopt es parfois l initiative de l Union europ enne d autres fois celle de la France 1 Les initiatives de l Europe La directive 97 11 CE impose l int gration dans les proc dures d instruction des demandes d autorisation d une valuation des incidences sur l environnement EIE pour certains types de projets d usage des sols dans tous les tats memb
180. durable afin de valoriser leur diff renciation L enjeu pour les pouvoirs publics est d accompagner et de soutenir y compris financi rement ces efforts de structuration de la soci t civile Il ne s agit pas seulement cet gard de subventionner les organisations priv es ou de leur confier des programmes de sensibilisation par exemple mais aussi de d dommager leurs membres quand ils participent des d bats publics ou des s ances de concertation Cette structuration peut permettre galement de responsabiliser les acteurs en contractualisant des actions communes Cela impose aux pouvoirs publics de mettre en place un suivi et un contr le de ces actions IV 3 Quelles volutions futures possibles Il s agit ici comme dans les cas pr c dents de construire des sc narios partiels d volution des diff rents partenariats de l tat en vue de faire face au mieux aux enjeux du d veloppement durable Ces sc narios sont qualifi s de partiels bien que complets et autonomes parce qu ils ne concernent que l une des trois dimensions essentielles permettant de d finir la posture de l tat dans la d marche de d veloppement durable Les deux autres dimensions d crites pr c demment tant les r f rences d une part et d autre part les modalit s et outils d action de l tat La m thodologie adopt e pour construire ces sc narios partiels est aussi la m me que pr c demment Nous commen ons par laborer des hypoth ses prosp
181. durable dans les d cisions et les actions de l tat ce qui passe par un effort de formation des nouveaux agents comme de ceux qui sont d j en activit ainsi que par une mise en valeur des comp tences acquises L tat se doit en outre d tre exemplaire en mati re d action sociale d insertion des handicap s et d galit homme femme On est pourtant encore loin du compte Si on reprend l exemple de l insertion professionnelle des personnes handicap es en milieu dit ordinaire l obligation d emploi de 6 de travailleurs handicap s reconnus comme tels par la Commission technique d orientation et de reclassement professionnel COTOREP institu e par la loi n 87 517 du 10 juillet 1987 s applique aux administrations de l tat et des collectivit s territoriales et l administration hospitali re ainsi qu leurs tablissements publics Force est de constater que cette loi n est toujours pas appliqu e du moins dans l administration centrale Deux mesures peuvent tre prises imm diatement pour permettre d int grer ces deux dimensions du d veloppement durable l action de l tat il est tout d abord n cessaire de muscler de renforcer la composante d veloppement durable des rapports d activit minist rielle RAM Ces rapports doivent comme ceux des entreprises dans le cadre de la loi NRE indiquer ce qui a t fait ce qui fonctionne bien et ce qui ne fonctionne pas en identifiant les points de blo
182. e La prise en compte de la mobilit dans la gestion du d veloppement durable s av re primordiale si on la consid re sous deux angles d une part comme une pratique sociale tr s largement diffus e d autre part comme le vecteur ou le corr lat du syst me de valeurs individualiste dominant dans les soci t s occidentales contemporaines Ainsi les mobilit s d aujourd hui se d veloppent toutes les chelles sous des formes plus individuelles que collectivement organis es Soulignons cet gard que les migrations internationales les mieux accept es ou les plus ais es rel vent d individus ou d entreprises fortement dot s en capital conomique social ou culturel tandis que les migrations massives de peuples r fugi s ou exil s font l objet de fortes restrictions Bien qu ayant des implications importantes sur le d veloppement durable ces derni res tant l objet d un autre groupe de travail du Plan il s agira ici de s en tenir aux mobilit s nationales pour tre en mesure de penser leur prise en compte par un tat strat ge du d veloppement durable 1 Passage d un syst me de s dentarit dominante un syst me de mobilit dominante Par mobilit il faut entendre tout d placement dans l espace g ographique pouvant concerner les hommes mobilit quotidienne migration r sidentielle voyage touristique ou les marchandises transports li s des importations ou exportations mobilit des capit
183. e des fonctions tr s sp cifiques l tat gestionnaire ne se sent pas partie prenante directement des objectifs du d veloppement durable II ne cherche pas particuli rement tre exemplaire Sa politique r pondra d autres objectifs prioritaires que le d veloppement durable Il transpose les directives europ ennes Il utilise seulement les moyens r galiens en donnant la pr f rence la r glementation car elle est mieux accept e que la fiscalit pour la raison qu elle permet de cacher le co t r el des obligations faites aux citoyens Dans ce cadre l tat se focalise sur un certain nombre d enjeux globaux identifi s l chelle internationale Il organise l valuation en mettant en avant des indicateurs quantitatifs Sa contribution l organisation de l information est d cisive dans la mesure o il accorde des moyens suppl mentaires l INSEE pour d velopper la production de donn es fiables permettant de suivre l volution de descripteurs pertinents L tat joue un r le actif dans la production d informations Il facilite la mise au point de m thodes formalis es faisant appel un appareil conceptuel et technique qu il est peu pr s seul ma triser Les indicateurs de d veloppement durable produits par les services de l tat sont en petit nombre et portent sur des enjeux globaux La diffusion de l information est ma tris e Parall lement l tat cr e des conditions qui permett
184. e une situation o ce serait les services statistiques de l tat qui d finiraient ses grandes orientations politiques en mati re de d veloppement durable Comme le montrent diff rentes tentatives d laboration d indicateurs de d veloppement durable IDD quels que soient les pr suppos s et les controverses qui les sous tendent les IDD visent chacun leur mani re rendre compte de l volution de la consommation des ressources en capital et en travail de l volution des externalit s n gatives et de leur distribution en insistant de mani re variable sur le d couplage susceptible de se manifester entre des diff rents piliers Les IDD permettent ainsi de rendre compte des ventuels arbitrages 31 op rer entre le pass le pr sent et le futur entre les gagnants et les perdants des politiques mises en uvre et entre les pr f rences individuelles Ces arbitrages sont aussi n cessaires car les IDD peuvent s av rer contradictoires du moins court terme et exigent en cons quence d tre hi rarchis s Du fait des diff rentes dimensions qu englobe la d marche de d veloppement durable c est assez logiquement que l indicateur conomique agr g le plus couramment utilis le PIB est souvent jug insuffisant pour valuer les performances d un pays En effet cet indicateur ne renseigne que tr s imparfaitement sur des param tres aussi importants que la r partition de la richesse les
185. e une suppression de ceux d notant de la logique la plus nettement sectorielle Quelques indicateurs de d couplage insistant sur les relations entre piliers sont introduits Parall lement se d veloppent d autres types d indicateurs Les indicateurs de suivi de la strat gie nationale sont ceux auxquels les repr sentants de la soci t civile accordent le plus d importance et contribuent renseigner De plus sont d velopp s quelques indicateurs sp cifiques dans le cadre de la mise en place de la LOLF Enfin un quatri me type d indicateurs destin s rendre compte des pratiques de d veloppement durable par l administration d tat est mis en place Si A l chelle mondiale les organismes internationaux publics proposent des indicateurs diff rents comme le font d ailleurs aussi les ONG Outre les indicateurs sp cifiques aux territoires les r gions proposent des indicateurs qui se rapprochent des l ments de suivi de la strat gie nationale et d autres correspondant simplement des pseudo d clinaisons territoriales des indicateurs d tat labor s l chelle nationale Parall lement certaines r gions et les autres collectivit s territoriales fournissent des indicateurs qui rendent compte de leur effort de d veloppement durable dans leur gestion Ces donn es ne sont cependant pas suffisamment homog nes pour permettre des comparaisons pertinentes Hypoth se H1 2 indicateurs globaux articul s par les in
186. e d veloppement durable Ces documents ne sont pas opposables aux tiers et ils ne sont pas utilis s dans la contractualisation entre l Europe l tat et les r gions Leur coh rence avec les orientations strat giques de l tat affirm es en principe dans les PASED et les PASER n est pas toujours assur e En outre lanc s par ces m mes lois les sch mas nationaux de services collectifs notamment ceux portant sur les transports et les espaces naturels et ruraux concernent des enjeux de d veloppement durable Ils ont t labor s au d but des ann es 2000 mais sont actuellement au point mort 5 Les ressources financi res et la d centralisation La d centralisation s est accompagn e du d veloppement de dotations d tat DGE DGF DSU ou DSR DDR allou es aux collectivit s territoriales Certaines dotations sont calcul es sur des bases forfaitaires modul es selon les caract ristiques des collectivit s d mographiques et socio conomiques qui pourraient incorporer des l ments tenant compte des objectifs du d veloppement durable en introduisant des crit res ad hoc Le d veloppement de nouvelles ressources fiscales pour les collectivit s par transfert ou cr ation a t moins d velopp que les dotations La deuxi me tape de d centralisation para t rechercher une volution dans ce domaine La nature de ces ressources n est pas neutre sur le plan du d veloppement durable en particulier la TIP
187. e d veloppement durable Les interfaces Les dimensions Sociale vivable quitable Environnementale Economique viable Toutes les dimensions du d veloppement durable ont une gale importance entre elles et une gale valeur Elles ne sont pas hi rarchis es ni class es dans un ordre pr d fini Aucune dimension n est a priori sous dimensionn e ou surdimensionn e par rapport une autre Autrement dit l absence de prise en compte d un domaine ne saurait se traduire par un rejet du projet au regard du d veloppement durable il n existe pas de note liminatoire ni de note de rep chage ou de note am nag e La quatri me dimension gouvernance d mocratie participative a t volontairement plac e part du sch ma hors des trois anneaux olympiques En effet la gouvernance s applique au trois axes principaux du d veloppement durable elle constitue davantage un chapeau commun qu un axe suppl mentaire La gouvernance est une dimension cl d une d marche de d veloppement durable en ce sens qu elle est indispensable la coh sion du processus 195 tape 1 valuation des dimensions du d veloppement durable Les dimensions sociale conomique environnementale gouvernance font l objet d une valuation de leur performance l aide d un guide de questionnement qui s organise en une liste de crit res passer en revue La liste se d cline suivant des cri
188. e d veloppement durable RST dite grille RST 01 est issue d un travail de r flexion men en 2001 par le r seau scientifique et technique du minist re de l Equipement RST associant la mission am nagement durable plac e aupr s de la DGUHC la direction des routes le Certu et les Cete La grille RST a pour objectif e de sensibiliser les agents de l Etat et des collectivit s territoriales aux m thodes et pratiques de d veloppeur et d applicateur de d veloppement durable e de les aider porter un regard constructif sur l efficacit la pertinence et l efficience d un projet au regard du d veloppement durable e de mettre en vidence les forces et les faiblesses d un projet quel qu il soit afin d valuer les marges de progression potentielles vis vis du d veloppement durable 1 1 D finition de l objectif et du champ de la grille RST 01 La grille RST est un outil p dagogique au service des agents de l Etat et des collectivit s territoriales afin qu ils soient en mesure de situer le profil d un projet d am nagement ou d un quipement existant vis vis du d veloppement durable Elle s inscrit dans une d marche d apprentissage auto valuation La grille RST a pour ambition e d tre applicable des analyses faites sur des tudes des sch mas des plans et programmes des projets d quipement et d am nagement valuation a priori e de faire merger les avanc es qu il est
189. e d veloppement durable devient ainsi un crit re d excellence mis en avant par les promoteurs de d veloppement local lus techniciens de l administration territoriale ou bureau d tude Le d veloppement durable est de plus fr quemment repr sent comme un mod le r ussi de d veloppement local et la confusion entre les deux notions se d veloppe Parall lement le d veloppement durable devient une source de pol miques locales et un argument au nom du quel sont d nonc s les activit s Les lus locaux acqui rent un certain pouvoir d orientation dans la d termination de ces enjeux comme des indicateurs vou s leur description Les questions sociales en lien avec le processus de d veloppement durable sont abord es essentiellement par leurs aspects territoriaux notamment sous l angle de l acc s aux quipements comme aux services publics locaux ou de l in quit engendr e par le cumul sur certains territoires de probl mes environnementaux sociaux et conomiques Une confrontation du sc nario avec les enjeux de d veloppement durable retenus par le groupe Lutte contre le changement climatique L Union europ enne et l tat L Union europ enne ne recherche pas en priorit une optimisation g n rale des efforts l chelle de son territoire Elle s est rendu compte que la tentative qu elle avait faite en s appuyant sur les instruments de march que sont les permis d mettre et le march de permis ne pouv
190. e en uvre tous les niveaux du principe de subsidiarit conduit au transfert ou au regroupement de services et l optimisation de leur fonctionnement En revanche les acteurs priv s et les citoyens sont individualistes ils acceptent de moins en moins les contraintes impos es par l tat y compris celles relatives au d veloppement durable Ceci rend difficile l usage par l tat des leviers d action sa disposition pour faire face aux enjeux du d veloppement durable L tat se repli une fois encore pour satisfaire ses engagements internationaux et se conformer une r gulation europ enne de plus en plus contraignante sur des fonctions de police II met en uvre essentiellement des politiques de contr le sanction r glementaire et fiscale sans aucune concertation Face cette posture paralysante des citoyens l tat g re plus ou moins les questions de d veloppement durable mais sans les inscrire au c ur de ses orientations politiques On note toutefois un souci d int gration des politiques publiques au niveau local comme national Leur laboration fait l objet d une plus grande concertation interminist rielle m me si la mise en uvre pratique reste le seul fait des minist res concern s L tat tablit par ailleurs un partenariat passif avec l Europe dans la mise en uvre de politiques europ ennes de d veloppement durable Il se contente en effet d appliquer fid lement les directives et r glements europ
191. e en compte doit donc faire syst me avec les chantiers de la r organisation de l tat Les orientations de la strat gie europ enne de d veloppement durable ne disent pas autre chose Au niveau fran ais comme europ en le d veloppement durable ne peut tre une politique sectorielle suppl mentaire Il fournit les orientations cardinales qui donnent sens aux chantiers de la modernisation de l tat et il nourrit les volutions de son fonctionnement sur les leviers d action de l tat La construction des hypoth ses sur les leviers d action de l tat part du postulat selon lequel la capacit de l tat utiliser l un ou l autre de ses leviers d pend de deux l ments cl s portant sur l attitude des individus Selon que ces derniers sont individualistes ou holistes c est dire selon qu ils ont sens ou non de l int r t collectif et selon qu ils ont tendance ou non se 76 conformer l autorit de l tat Le principe de construction des hypoth ses peut alors tre r sum dans le tableau suivant R action Se conforme Ne se conforme pas l autorit de l tat Comportement individuel Individualiste Hypoth se H 2 1 h g monie du contr le sanction r glementation fiscalit Holiste Hypoth se H 2 2 commande Hypoth se H 2 3 public et contractualisation sensibilisation encouragement labellisation formation etc Hypoth se H 2 1 un ta
192. e fi vre d un projet x x e ER CORRE CS i 7 M M M x x x x x x La courbe de fi vre d un projet permet d obtenir une repr sentation imag e des r sultats sans utiliser de chiffres ou de lettres Un grand nombre d utilisateurs sont r ticents manier des chiffres ou des lettres qui leurs yeux quivaut noter un projet sanctionner Toutefois le groupe de travail a estim qu il serait int ressant de d velopper d autres formes de repr sentation graphique qui soient plus expressives et plus parlantes Dans cette optique nous avons adopt le principe de renseigner les cellules du tableau Excel en utilisant une chelle num rique resserr e allant de 0 4 Pour viter de tomber dans le travers qui consiste attribuer une note globale un dossier en manipulant des appr ciations qualitatives qui sont par nature incomparables voire de pond rer les crit res pour tablir une hi rarchie qui est bien videmment sujette caution selon les valuateurs poids et seuils diff rents selon le profil des valuateurs nous avons pris le parti de n utiliser que des moyennes et des pourcentages sans manier de chiffres apr s la virgule qui n auraient aucun sens A partir du tableau d valuation r alis sous Excel il est tr s facile de construire des graphes pour donner du corps au rendu final Ces graphes facilitent le travail de comparaison relevant de projets ou de r alisations qui sont ide
193. e leurs moyens L autonomie et la responsabilit accrue des gestionnaires publics de l tat sont confort es la fois par la mise en place de la loi organique relative aux lois de finances LOLF et par la d concentration Partant d un mod le hi rarchique les administrations apprennent travailler en r seau L tat affermit la prise en compte du long terme par le regroupement de la responsabilit administrative de l investisseur et de l utilisateur clairages choix du fluo compact v hicules v hicules propres et conomes regroupement de parcs de v hicules entre plusieurs administrations conomie de mobilit etc h pital universit quipements portuaires ou a roportuaires conomie globale sur la dur e de vie de l investissement grand tablissement public d am nagement Marne la Vall e La D fense Euro M diterran e etc prise en compte d une conomie des besoins long terme d investissements et de services publics L int ressement des agents publics aux r sultats de leur gestion oriente l effort des administrations vers le d veloppement durable Les conomies d une gestion coresponsable b n ficient explicitement pour partie l am lioration des conditions de travail du service qui la met en uvre et la r mun ration de ses agents Les contrats d objectifs avec les services administratifs incluent des indicateurs de d veloppement durable taux d agents handicap s parit cono
194. e optimal rationnel et volontariste de ses leviers d action le d veloppement durable est repris en main par le politique Il devient l orientation cardinale des politiques publiques L tat s organise en strat ge du d veloppement durable Il s organise en effet de mani re pouvoir int grer pleinement les enjeux du d veloppement durable en tenant compte notamment du caract re transversal de la d marche Aucune politique publique n est plus mise en uvre sans avoir au pr alable t pass e au filtre des trois piliers Ainsi toute proposition de politique au titre d un des piliers ne peut tre mise en uvre si son impact potentiel sur l un ou l autre des piliers est fortement n gatif pas de politique conomique ayant un effet tr s p nalisant sur l environnement ou le social de m me pas de politique environnementale ayant un co t conomique ou social exorbitant etc 83 Ce m me crit re est appliqu l ensemble des politiques sectorielles leur impact sur les trois piliers est estim et leurs ventuelles cons quences long terme sont analys es avant leur mise en uvre La concertation interminist rielle devient ainsi le principe d action du gouvernement Un organisme interminist riel ind pendant en charge du d veloppement durable est cr e et obtient des moyens cons quents avec notamment un pouvoir institutionnel r el Il est plac directement et sans tutelle interm diaire aupr s du Premier minist
195. e production d indicateurs calibr s en fonction de chaque chelon territorial Les acteurs nationaux s accordent sur les objectifs de d veloppement durable gr ce la concertation sociale approfondie Ils admettent qu il existe des enjeux communs tous les niveaux territoriaux et des enjeux sp cifiques certains chelons La non signification de certains indicateurs interpr t s un chelon trop fin est reconnue A chaque niveau territorial existe une batterie d un nombre peu pr s gal d indicateurs quelques dizaines qui comprend d une part des indicateurs sp cifiques d autre part des indicateurs plus globaux en excluant ceux qui n ont pas de signification l chelle territoriale consid r e Les repr sentants des diff rents corps sociaux reconnaissent l int r t de la production d indicateurs et donnent leur avis sur leur choix notamment l chelle nationale et r gionale A chaque niveau territorial les organismes qui produisent des indicateurs assurent la production des donn es qui leur incombent avec des comp tences clairement r parties L Union europ enne d veloppe sa batterie d indicateurs partir de ceux produits par Eurostat qui entretient des relations approfondies avec les services des tats et des r gions L tat quant lui produit des indicateurs assez fortement int gr s correspondant des crit res mondiaux et de l Union europ enne auxquels il adjoint quelques indicateurs sp cifiq
196. e qui concerne les enjeux plus territoriaux certains r pondent des normes de qualit quantifiables cas de l eau pour d autres comme le paysage en raison de sa subjectivit l laboration d une mesure est beaucoup plus difficile Par ailleurs sur un tout autre plan l application de la loi organique sur les lois de finances LOLF pourrait terme renforcer une conception normative de l valuation dans un sens d ailleurs minimaliste focalis sur l observation des r alisations financi res et physiques plus que sur les r sultats 3 Conception participative d une analyse focalis e sur les processus Une conception diff rente plus participative insiste sur le r le de l valuation pour produire des connaissances sur la politique publique partag e par les diff rents partenaires lus ou repr sentants des collectivit s territoriales organisations professionnelles parfois directement impliqu es dans les programmes comme ma tres d ouvrage associations environnementalistes ou de consommateurs notamment La production de connaissances peut porter sur le diagnostic de d part et l tat des lieux sur les besoins la nature des objectifs de la politique et leur hi rarchisation l adaptation des m canismes d incitation et sur l analyse des diff rentes sources de blocage qui peuvent freiner l application de la politique publique Cette conception de l valuation conduit s int resser non seulement aux r
197. e un Syst me d information sur l eau SIE qui retrace cette complexit et qui permettrait une valuation partag e des politiques On peut affirmer que l Europe tout en confirmant l excellence des moyens mis en place par la France depuis 1964 oblige l tat franchir une autre tape celle consistant atteindre des objectifs ambitieux de bonne qualit des masses d eau qui va exiger d importants efforts d pendant en grande partie d autres acteurs d centralis s Pour r ussir dans un contexte de ressources financi res contenues l tat doit donc s appuyer sur des services d concentr s capables de promouvoir des politiques locales adapt es aux priorit s vigilants quant l volution des indicateurs et pr ts prendre le relais d acteurs d faillants Ce qui peut sembler un sch ma somme toute bien articul et peu r volutionnaire devrait appeler en r alit une forte capacit de remise en cause de certains sch mas traditionnels qui am ne par exemple chaque acteur attendre son d en terme d aides publiques politique de guichet dans un contexte de participation accrue du public pouvant alourdir sensiblement les proc dures et donc les d lais Sc nario partiel SP 1 2 r f rences normatives et quantitatives Dans ce sc nario on retrouve pour ce qui concerne les r f rences d action de l tat la m me configuration que dans le sc nario pr c dent C est dire des instances inte
198. eau local enfin les services de l tat sont r organis s afin de leur permettre d int grer les trois piliers du d veloppement durable et de mener des actions plus transversale les DIREN et les DRIRE sont fusionn es les plans strat giques PASED PASER sont articul s Les relations de l tat avec les autres chelons de d cision sont plus actives Au niveau europ en l tat essaie de peser en amont sur l laboration des politiques mises en uvre au titre du d veloppement durable et met tout en uvre pour infl chir autant que faire se peut les orientations encore tr s socio conomiques de la Commission en y introduisant des consid rations environnementales Par ailleurs l tat se dote d outils ad quats et efficaces pour r pondre aux attentes des collectivit s locales assurer la coh rence des chelles de d cision et veiller aux risques d exportation des probl mes de non durabilit d un territoire un autre 84 IV Des partenariats de l tat face aux enjeux du d veloppement durable am liorer Nous avons retenus deux types de partenaires de l tat Les acteurs publics d une part il s agit grosso modo des collectivit s territoriales et de l Union europ enne Pour ces acteurs les formes de partenariats trouver sont celles qui doivent rendre l action de l tat en mati re de d veloppement durable coh rente tous les chelons de d cision D autre part l tat devra am liorer ses partenariats avec l
199. ectif de l tat dans ce cas revient favoriser la participation citoyenne et mettre en relation de la coh sion sociale avec d autres th matiques urbanisme emploi dans une conception globale du d veloppement Coh sion territoriale nationale et internationale L tat chef d orchestre focalise la coh sion territoriale sur quelques points cl s Il privil gie les instruments conomiques et organise les r seaux Ses objectifs dans ce domaine sont faire valider une strat gie de coh sion territoriale par l ensemble des acteurs la mettre en uvre type sch mas de service et mettre en place une fiscalit favorisant les comportements durables bonus aux regroupements de communes 158 L quit interg n rationnelle La situation d endettement actuelle et de d s quilibre des comptes publics rend ce sc nario attractif Il y a n anmoins un gros risque de d rive des budgets des collectivit s avec la d centralisation et le retrait de l tat Idem sur les comptes sociaux Modes de production et de consommation responsable L tat peut jouer un r le d entra nement vers une consommation durable travers ses actions de p dagogie et d ducation son exemple tat exemplaire ses partenariats avec des entreprises et producteurs priv s et les mesures fiscales qu il adopte Il joue ce r le en encourageant par ailleurs les associations de consommateurs Pr servation des ressources environnementales et bio
200. ectives d volution de 107 chacun des types de partenariats de l tat avec les acteurs publics et avec les populations et les acteurs priv s Nous combinons ensuite ces hypoth ses pour obtenir des sc narios partiels contrast s IV 3 1 Quelles volutions envisageables des partenariats de l tat avec les autres acteurs publics Pour construire ces hypoth ses d volution des formes possibles de partenariat entre l tat et les autres acteurs publics tels que caract ris s pr c demment on consid re d une part qu moyen terme les moyens d intervention de l Union europ enne ne varient gu re notamment son budget qui la conduit r duire sa politique r gionale et rurale par rapport la France du fait notamment de l largissement et d autre part que la l gislation europ enne continue se d velopper en mati re environnementale sans rupture de rythme La place et le r le de l tat et des autres niveaux de d cisions dans le d veloppement durable conduisent alors accorder une place centrale au territoire notamment comme cadre d am nagement et de concertation Les deux hypoth ses retenues reposent sur l id e qu il existe une alternative pour l tat et l Union europ enne entre continuer poursuivre conjointement des objectifs territoriaux et des objectifs globaux en mati re de d veloppement durable et se recentrer sur des enjeux globaux Hypoth se H 1 1 r le de coordination de l
201. elles et plus propres permet l am lioration des conditions sociales et le financement des politiques de pr servation ou de r habilitation de l environnement Mais d un autre c t faut il ajouter galement que c est le partage quitable des fruits de la croissance conomique qui permet l acc s g n ralis des conditions de vie d ducation et de s curit n cessaires la prise en compte par tous et au quotidien dans les modes de vie et de consommation des exigences de respect de 25 l environnement Les trois piliers du d veloppement conomique environnemental et social ont des volutions totalement imbriqu es Il n est donc pas possible d en favoriser un au d triment des autres Ceci cr erait des d s quilibres persistants des irr versibilit s En ce sens le groupe consid re que la d marche de d veloppement durable parce qu elle encourage l int gration parce qu elle favorise des volutions concomitantes et quilibr es des trois piliers du d veloppement repr sente une r elle opportunit Cette d marche d int gration doit amener les pouvoirs publics et la soci t en g n ral s interroger sur son mode de cr ation et r partition de richesses Et si une telle volution devait se concr tiser celle ci se ferait probablement au prix d une rupture profonde dans le mode d organisation de notre soci t Quel mode de cr ation de richesses envisageons nous pour le futur
202. eloppement durable est constitu de trois l ments la d finition des objectifs strat giques les syst mes de mesure et d valuation et la diffusion de l information Le groupe tient souligner le caract re urgent de la prise en charge par l tat de ces points Comment peut on en effet mettre en uvre des politiques de d veloppement durable si on ne sait pas le mesurer ou du moins si on ne se dote pas d outils pour le faire si on n a pas au pr alable d fini des objectifs strat giques et politiques si on n a aucun dispositif d valuations des actions entreprises ce titre et si le syst me d information pourtant performant dans d autres domaines ne traite pas explicitement les enjeux du d veloppement durable 11 1 Un tat des lieux 11 1 1 Quels objectifs et quelle mesure du d veloppement durable Au del des controverses th oriques et conceptuelles qu il continue de soulever le d veloppement durable constitue une d marche nouvelle encore assez floue Il est donc n cessaire pour qu elle soit applicable de la rendre plus op rationnelle C est en effet une d marche tr s int gr e mais qui doit tre confront e des orientations strat giques et des actions concr tes bien cibl es et non pas rester uniquement th orique La diffusion de la d marche de d veloppement durable dans les rouages du jeu conomique et social implique la participation de tous les acteurs et suppose notamment la mise au po
203. emblait 40 de la surface agricole utile et 44 des superficies consacr es aux c r ales D apr s l IFEN l artificialisation des terres concerne actuellement chaque ann e deux fois plus de surface qu en Allemagne 2 Il s agit notamment de normer les usages de chaque espace et d en d limiter les parties priv es et publiques afin de rendre plus s re leur fr quentation et de faciliter l attachement et l identification des habitants la r sidence 127 Au plan local la question de la gouvernance urbaine reste encore l tat de chantier en cours Sa mise en place passe par la mise en confiance des lus de grandes et de petites communes et par le rapprochement des diff rents mondes administratifs dans une orientation plus territorialis e de leur action Les SCOT sch ma de coh rence territoriale constituent un exemple d outil susceptibles de favoriser ces rapprochements Perspective de la ville durable Cette perspective de la ville durable fond e sur la limitation de la migration alternante est diam tralement oppos e la premi re Le mod le pr c dent est stigmatis pour son co t collectif et environnemental Un volontarisme politique d gage les moyens pour que la ville se recentre sur elle m me en luttant contre les ph nom nes qui l affectent actuellement Ainsi la ville redevient attractive pour une part largie de la population et la premi re couronne de p riurbanisation se densifie au d
204. emplaire dans la gestion de ses moyens propres d l guer aux collectivit s locales et assurer la coh rence d ensemble suppl er les d l gataires lorsqu ils sont d faillants l tat sera alors au centre de la politique de d veloppement durable il en est le strat ge et le garant le chef d orchestre Les principales propositions de recommandations de politique publique formul es par le groupe Dans la diversit d approches de situations et de postures de l tat envisageables dans les quinze ann es venir d crites par les diff rents sc narios propos s dans ce rapport de simple gestionnaire chef d orchestre il est apparu au groupe que pour cr er un cadre propice l mergence de la d marche de d veloppement durable l tat devra se comporter conform ment aux attendus du sc nario 4 tat chef d orchestre Ce sc nario constitue donc la posture de l tat retenue souhait e par le groupe et l aune de laquelle ont t formul es les six recommandations de politique publique propos es Le groupe quilibres a retenu une premi re s rie de mesures structurelles permettant l tat de s inscrire d s aujourd hui dans son r le de chef d orchestre Elles portent sur 1 la formation des agents de l tat au d veloppement durable pour comprendre l impact des techniques sur le monde et la soci t pour pouvoir choisir lire et critiquer les informations quelle qu en soit l origine
205. endables l exp rience permettra d en am liorer le fonctionnement Faire jouer le principe de subsidiarit dans toute sa pl nitude La d centralisation a permis de conf rer de larges domaines de comp tences aux collectivit s territoriales mettant ainsi en pratique le principe de subsidiarit Dans le cas o s enclenchent des processus de d veloppement non durable en raison de difficult s av r es de collectivit s territoriales r pondre des besoins d am nagement durable la subsidiarit doit pouvoir s appliquer pour permettre l tat d apporter des solutions en coop ration avec les collectivit s locales Le recours plus syst matique une proc dure comme la directive territoriale d am nagement DTA avec le plan op rationnel qui l accompagne peut constituer un vecteur efficace pour r soudre des probl mes d am nagement li s la pr vention des crues et la protection du patrimoine naturel ou b ti pour r habiliter un territoire de tourisme de masse ou un foyer industriel en reconversion 1 Ces dispositifs de concertation ont fait l objet d un inventaire et d une analyse dans la publication du groupe de projet Manon 2 Entre 1996 et 2002 sept DTA ont t mises en uvre notamment en Languedoc dans l aire urbaine de Lyon l estuaire de la Loire celui de la Seine le bassin minier lorrain 168 VI 2 La n cessaire r organisation du cadre institutionnel de l tat Comme il a t soulign tou
206. ennent compte de toutes les donn es techniques notamment les contraintes de d lais qu elles n occultent pas les donn es conomiques ni les incidences sur les co ts d utilisation de l nergie et sur les d penses des m nages et enfin qu elles soient accompagn es d indications sur les moyens de l action publique mettre en uvre leur r alisation sensibilisation formation certification fiscalit r glementation L tat souhaite que le d bat soit men non seulement au niveau national mais aussi au niveau local Des tudes techniques ont permis d tablir entre les missions de gaz carbonique et diverses formes d urbanisme une corr lation suffisante pour que l tat puisse diff rencier la DGF qu il verse aux communes et leurs groupements en fonction de leu politique urbaine Parall lement l tat fait un tr s gros effort de formation tous les niveaux pour que chacun soit en mesure d valuer les informations d livr es par les entreprises la presse les associations etc De la sorte le d bat avec la population est relay tr s efficacement par les dizaines de milliers d lus locaux il porte non seulement sur les actions qui sont de leur responsabilit mais sur l ensemble de la probl matique de l effet de serre notamment sur les questions de fond telles que la place de l nergie nucl aire l quilibre entre r glementation et fiscalit les effets du rench rissement de l nergie sur ceux qui o
207. ens Il r pond partiellement aux demandes formul es par les collectivit s territoriales d outils d aide et d accompagnement pour la mise en uvre d actions locales en faveur du d veloppement durable Sc nario partiel SP 2 3 tat animateur Une fois encore l tat dans sa posture d acteur agit en coordonnateur pragmatique et la prise en compte du d veloppement durable fait syst me avec la r organisation de l tat Ainsi sa gestion directe ne se limite pas ce qui ne peut absolument pas tre d l gu L tat dispose de moyens cons quents en personnel et en quipement qu il g re lui m me A ce titre il est acteur comme les autres du d veloppement durable et se pr occupe d tre exemplaire Il s organise en cons quence Les citoyens et tous les autres acteurs ont un sens aigu du bien tre collectif les enjeux de d veloppement durable globaux comme locaux sont au centre de leurs pr occupations mais dans le m me temps ils acceptent tr s peu les initiatives autoritaires de l tat En cons quence celui ci affiche le d veloppement durable comme une priorit de l ensemble de sa politique mais s abstient autant que possible d utiliser les moyens de la fiscalit et du r glement avec le contr le et la police qui vont ensemble Il se repose sur les moyens de la persuasion de l information sans en garder le monopole mais au contraire en encourageant les initiatives 82 priv es II multiplie ainsi des
208. ens ne partagent pas les m mes visions Coh sion sociale La coh sion sociale qui reste un objectif affich est p nalis e par le d veloppement de l individualisme Les collectivit s locales ont un r le de plus en plus important pour assurer la coh sion sociale Le cadre de r f rence normatif social devient de plus en plus un cadre normatif europ en et se limite des normes relatives aux quipements permettent de lutter contre les in galit s physiques Dans ce contexte les objectifs de l tat en mati re de coh sion sociale sont r duites l int gration des personnes mobilit r duite et des personnes g es l acc s l ducation pour tous et la sant des enfants Coh sion territoriale nationale et internationale En mati re de coh sion territoriale le cadre g ographique pertinent devient le cadre europ en plus que le cadre national Il y a recomposition des territoires en particulier au voisinage des fronti res Ceci cr e des diff rences et concurrences plus affirm es entre territoires Il se cr e aussi des r seaux de collectivit s territoriales L tat fixe des limites ne pas d passer pour quelques grands enjeux et utilise des m canismes conomiques pour promouvoir les enjeux globaux du d veloppement durable On observe une mont e en puissance des collectivit s territoriales interm diaires Les objectifs de l tat dans ce sc nario deviennent alors la promotion des p les d e
209. ent de garantir l ind pendance des donn es produites II encourage les d marches interminist rielles de mani re optimiser la coh rence entre les politiques de l tat qui concernent les principaux enjeux globaux En ce qui concerne ses modalit s d intervention l tat d veloppe les d l gations de gestion au secteur priv dans des domaines consid r s jusqu alors comme l apanage des services publics La d l gation de services publics concerne une grande partie de ses propres fonctions logistiques les parcs de v hicules en particulier tandis qu une tr s grande partie du parc immobilier est c der dans des conditions d quit qui facilitent l acceptation sociale voire m me une certaine adh sion populaire Une plus grande confiance est accord e aux initiatives priv es pour incarner des objectifs d int r t g n ral dans la mesure o ils sont d finis et contr l s par l tat Dans le domaine de l environnement les fondations se d veloppent L tat appuie par ailleurs son action r galienne par des moyens d autorit plut t que par la persuasion ou le contrat Pour que la population se rende moins compte des co ts il pr f re la r glementation la fiscalit Les entreprises sont consid r es plus encore qu aujourd hui comme des vecteurs indispensables des initiatives de d veloppement durable 140 Pour les mettre devant leur responsabilit l tat encourage le d veloppement d instruments du t
210. ent durable dans les programmes de formation Mais de telles initiatives sont encore tr s rares au sein de l administration Il est du devoir de l tat s il souhaite int grer la d marche de d veloppement durable au c ur de ses actions d inciter d autres administrations en faire autant et plus long terme de cr er en son sein un dispositif qui permette de g n raliser l acc s ce type de formation tous les agents de l tat Cette formation devrait tout d abord concerner le haut de la pyramide hi rarchique administrative c est dire les donneurs d ordre les d cideurs bref les hauts fonctionnaires m me si la question de l organisation pratique de cette formation se pose Par ailleurs pour arriver mettre en uvre au sein de l administration un syst me de contr le sanction sur la conformit des actions entreprises avec la d marche de d veloppement durable il est n cessaire de former en priorit les fonctionnaires des institutions de contr le la cour des comptes notamment 163 Recommandation 2 pour tre cr dible l tat doit se montrer exemplaire en mati re de d veloppement durable Si l tat souhaite s engager dans le sens d un d veloppement durable il doit le promouvoir au sein de la nation Pour tre cr dible pour convaincre pour inciter pour accumuler l expertise lui permettant d accompagner les autres acteurs et m me si cela ne constitue pas sa mission premi re car l tat pa
211. ent le marginalisation du d veloppement durable d nonc e d s l introduction de ce rapport c est dire le fait que le d veloppement durable ne peut se construire par la mise en place d instances parall les Le groupe propose en cons quence que la repr sentation de la soci t dans son ensemble dans la prise de d cision en mati re de d veloppement durable soit prise en charge par le Conseil conomique et social CES qui b n ficie d une l gitimit historique et juridique puisque son existence est constitutionnalis e Cela permettrait de mettre les repr sentants des ONG et associations environnementales notamment au m me niveau que les organisations socioprofessionnelles dans le processus de d cision Une telle mesure n cessiterait n anmoins une r vision de l Ordonnance de mai 1958 Mais justement cette r vision a pris tout son sens depuis la constitutionnalisation elle aussi de la charte de l environnement Le Droit l environnement tant depuis lors un droit de m me rang que les droits conomiques et sociaux ce r quilibrage de la repr sentation de la soci t est devenu une n cessit Le temps est en effet venu de repenser en profondeur les missions du CES On pourrait imaginer qu une fois cette mesure effective les missions du CNDD soit int gr es dans celles de ce CES largi Le d veloppement durable devrait alors faire l objet d une commission transversale du CES largi L tat devra
212. entre l tat et les corps interm diaires Sans remettre en cause l ind pendance et les int r ts particuliers de chacun des programmations sont d finies en amont sur des enjeux pr cis et choisis associant financement public et priv On pourrait s inspirer pour ce faire de ce qui se pratique chez nos voisins europ ens Ainsi les grands programmes d innovation en Grande Bretagne y compris en mati re d co innovations sont con us selon des modalit s de consultation associant experts entreprises ONG et personnalit s qualifi es sur l ensemble du territoire Ces processus qui peuvent aussi concerner d autres grands domaines d action publique comme le d veloppement sont programm s dans un laps de temps de pr s de deux ans et un d bat public y est associ via le net les conf rences de consensus et les m dias A l issue les grands programmes d action public et de financement sont d termin s associant le secteur priv Aux Pays Bas des processus similaires sont mis en place mais ils int grent davantage les aspects sociaux et font participer aux tables rondes des citoyens de base 113 V Quatre sc narios globaux d volution du r le de l tat face aux enjeux du d veloppement durable V 1 Les enjeux de d veloppement durable retenus par le groupe La question du choix des enjeux strat giques de d veloppement m me si elle n est pas ais e ressortisse d un choix de soci t d un choix politique do
213. er une forme de d veloppement qui suppose la construction permanente d quilibres entre les trois principaux piliers conomique social et environnemental du d veloppement La solution passe par l adoption d une d marche de d veloppement durable qui encourage justement l int gration et favorise des volutions concomitantes et quilibr es des trois piliers du d veloppement La d marche de d veloppement durable repr sente en ce sens une opportunit d avenir L adoption de cette d marche n implique cependant pas de reproduire les erreurs du pass en ne privil giant que l un des piliers l environnement notamment au risque de voir les g n rations futures nous reprocher d avoir p nalis leur potentiel de croissance leur capacit se cr er des richesses Les trois piliers du d veloppement ont des volutions totalement imbriqu es Il n est donc pas possible d en favoriser un au d triment des autres Ceci cr erait des d s quilibres persistants des irr versibilit s Le d bat sur le d veloppement doit donc aujourd hui passer du strict prisme environnemental aux interconnexions long terme des enjeux conomiques sociaux et environnementaux du prisme national l international et d un sc nario mauvais meilleur un sc nario gagnant gagnant De nombreuses acceptions du d veloppement durable existent La plus repr sentative a t propos e en 1987 et peut tre r sum e ainsi r pond
214. es nerg tiques des b timents on remarque comme le souligne le rapport Martin 1998 d une part que la r glementation de 1975 qui a exig un niveau minimum de rendement pour les chaudi res au lieu d instaurer une information obligatoire sur leurs performances s est av r e tre un chec exemplaire Elle n a servi rien parce qu elle tait insuffisamment exigeante alors qu elle aurait pu g n raliser l emploi des mat riels les plus performants et stimuler ainsi le progr s technique Le seuil de rendement instaur tait trop bas le rendement des mat riels 1 L acc s des personnes handicap es aux emplois publics est subordonn une d cision pr alable de la COTOREP r unie en formation secteur public portant sur la compatibilit du handicap du candidat avec le ou les emplois publics postul s 2 Martin Y 1998 La ma trise de l nergie Rapport d valuation CGP La Documentation fran aise 470 p 70 commercialis s tait sup rieur aux exigences du r glement et a augment de mani re tr s sensible apr s et n a pas t relev par la suite comme l volution technique le permettait L instauration depuis quelques ann es d autres instruments et le label haute performance nerg tique a cependant permis de retrouver une certaine efficacit En revanche l action r glementaire d velopp e avec continuit pour am liorer l efficacit nerg tique des b timents la derni re r g
215. es diff rents usages lectricit chauffage transport etc et d autre part la mise en uvre d actions de formation au sens de l acquisition de connaissances n cessaires l mergence de comportements vertueux Au del de cette ma trise des consommations les actions de l tat en mati re de MDE passent aussi par la mise en uvre de toute une batterie de m canismes incitatifs permettant de favoriser la recherche et de stimuler l innovation dans l am lioration de l efficacit nerg tique des mat riaux en particulier dans le secteur du b timent r sidentiel et tertiaire mat riaux d isolation et de chauffage lectrom nager etc et dans celui des transports motorisation des v hicules etc Enfin la lutte contre le changement climatique impose l tat de mettre en uvre des programmes de recherche et d innovation volontaristes dont la finalit est de limiter le recours aux nergies fossiles et donc de favoriser l mergence de sources d nergie alternatives les nergies nouvelles et renouvelables ENR moins mettrices de GES Des actions de ce type sont d j l uvre et ont fait la preuve de leur efficacit comme par exemple le programme de recherche et d innovation dans les transports terrestres PREDIT mais il convient de les renforcer de les multiplier R glementation instruments conomiques accords volontaires et contractualisation La r glementation malgr son caract re intrins quement r
216. es entreprises a t une occasion de confronter les points de vue des diff rents acteurs impliqu s sans parvenir un consensus Une plate forme sociale des ONG du secteur social ainsi qu une association rassemblant des entreprises europ ennes de ce secteur CSR Europe ont t parmi les plus actives lors de ce forum b L influence mondiale l OCDE et les m thodes onusiennes Les organes de r gulation multilat raux reconnaissent eux aussi depuis longtemps la n cessit d associer les acteurs non politiques aux d bats et d cisions d organisations intergouvernementales Les instances onusiennes ont depuis 1997 instaur des comit s de liaison avec les ONG associ autour de forums civils d autres acteurs que les gouvernements et fait participer les entreprises des programmes de d veloppement ou aux r gles du commerce international Dans le domaine des droits sociaux fondamentaux au travail l OIT est la seule instance tripartite mondiale dont les instances sont paritaires syndicats entreprises gouvernements Dans le champ du d veloppement durable la n cessit de mobiliser l ensemble des acteurs pour parvenir modifier les comportements a trouv son apog e la conf rence de Johannesburg 2002 qui a associ nombre d entreprises et d ONG aux d bats et aux propositions de mises en uvre du d veloppement du mill naire Le Global Compact lanc en 1999 par le secr taire g n ral de l ONU Kofi Anan v
217. es et les structures d une d mocratie participative tous les chelons mais constate que quelques professionnels associations lus locaux lobbyistes savent parfaitement exploiter ces m canismes pour orienter des personnes qui sont de bonne volont mais moins bien inform es et peu exp riment es 15 En cons quence l tat portera son effort sur l ducation la formation la sensibilisation de tous tant des jeunes que des adultes pour qu ils adoptent les comportements respectueux du d veloppement durable sans y tre oblig s ni conduits par les prix Parmi les composantes du d veloppement durable l tat donnera la priorit l activit conomique et au d veloppement technologique conform ment aux objectifs de Lisbonne Cela ne l emp chera pas dans la gestion de ses propres moyens de se comporter de fa on exemplaire il acceptera volontiers de se faire juger selon les crit res appliqu s tous Sc nario 4 tat chef d orchestre Les citoyens sont conscients de l int r t collectif mais ils savent aussi que cela ne leur suffit pas pour prendre au jour le jour les d cisions qui vont dans le sens de cet int r t collectif pour obtenir certains r sultats ils attendent de l tat qu il utilise en tant que de besoin ses moyens d autorit r glementation et fiscalit L tat en usera avec prudence Il mettra en jeu la d mocratie participative en prenant appui sur les corps interm diai
218. es et quotidiennes les r f rences de l tat notamment en mati re de choix de d veloppement ob issent aussi une dynamique propre li es aux interactions entre les modes de d finition d objectifs les syst mes d information l valuation Ces trois l ments interagissent Les hypoth ses sur leur volution sont plus ou moins compatibles entre elles L association des hypoth ses compatibles permet de d gager des logiques d action qui correspondent la convergence entre les trois l ments La conception de sc narios partiels pr sente l int r t de souligner la pluralit des volutions possibles des r f rences de l action de l tat qui naissent de leur dynamique propre Outre ses aspects assez subjectifs le recours des sc narios partiels permettent de mettre en exergue les facteurs d volution internes 55 Sc narios partiels 1 r f rences de l action de l Etat H 1 1 H 1 2 H 1 3 H 1 4 La d finition des objectifs et la mesure D p rissement public et mergence d une offre priv e Une prolif ration Indicateurs Indicateurs d indicateurs globaux articul s calibr s pour insuffisamment par les instances chaque chelon articul s internationales territorial H 2 1 H 2 2 H 2 3 Le syst me d information Une diffusion ma tris e par les Partenariat avec R le majeur des pouvoirs publics et certifi e par les collectivit s initiatives p
219. es populations et les acteurs priv s afin de reconstruire une indispensable d mocratie participative il faut une adh sion de tous pour que le d veloppement durable devienne l orientation cardinale de nos actions IV 1 Un tat des lieux IV 1 1 Partenariats de l tat avec les autres acteurs publics Outre les acteurs publics directement concern s que sont l tat l Union europ enne les d partements les r gions les communes et leurs groupements on peut galement inclure dans les autres acteurs publics les agences nationales avec antennes r gionales comme l ADEME divers tablissements publics conservatoire du littoral parcs nationaux les agences r gionales d environnement qui s occupent g n ralement d conomie d nergie et sont pr sentes dans de nombreuses r gions celles plus rares qui ont des fonctions d am nagement foncier par exemple l agence des espaces verts d Ile de France et les parcs naturels r gionaux PNR Enfin les organismes socio conomiques comme les chambres consulaires interviennent souvent comme partenaires dans les comit s de pilotage de certains programmes r gionaux et en tant que ma tre d uvre secondaires La place et le r le de l tat et des autres niveaux de d cision pour encourager une d marche de d veloppement durable d pendent des moyens des champs de comp tences et modes de relation entre diff rentes autorit s publiques Cette r partition des r les entre les divers acteur
220. es processus de n gociation ou de concertation se heurtent des difficult s de mise en uvre la premi re tient l identification des participants l gitimes et comp tents au d bat Les acteurs traditionnels sont souvent r ticents ouvrir les n gociations de nouveaux protagonistes cf difficult des agriculteurs par exemple accepter comme l gitimes les associations de d fense de l environnement Cette difficult se retrouve dans le dialogue social civil sur la question de la RSE en particulier les syndicats pouvant prouver des difficult s voir les ONG marcher sur leurs plates bandes C est aussi l une des raisons de la r ticence associative l gard des conf rences de citoyens qui les fait passer du r le de partie prenante celui de t moin ou d expert la seconde tient l articulation avec la d cision publique que ce soit les conf rences de citoyens les organes de concertation voire le d bat public lui m me ils sont souvent soup onn s de l gitimer des d cisions prises d avance ou de n tre pas suivis d effets En ce sens la concertation et la participation m ritent d tre contextualis es avec des objectifs de politique publique et de d boucher sur des propositions concr tes de partenariats que ce soient avec les entreprises ou les ONG c est ce qui se fait en Grande Bretagne ou aux Pays Bas dans un certain nombre de domaines en particulier en mati re d
221. es suivants l talement urbain les conditions de vie en ville les in galit s dans les territoires la gestion durable des espaces naturels et ruraux et l organisation territoriale des espaces de production Le groupe a par ailleurs choisi de mettre un accent particulier sur deux de ces douze enjeux qui lui ont sembl particuli rement critiques du point de vue du d veloppement durable II 118 s agit de la lutte contre le changement climatique et l am nagement durable des territoires avec en particulier la question de la mobilit V 1 1 La lutte contre le changement climatique Peut on trouver th me plus illustratif de la d marche de d veloppement durable que la lutte contre les missions de gaz effet de serre Economie impact social environnement court et long terme cons quences mondiales d actions locales relations internationales risques graves pour des centaines de millions de personnes relations entre le Nord et le Sud Il n est pas tonnant que ce th me soit l un des trois qui ont t retenus par la conf rence de Rio de Janeiro 1992 pas tonnant non plus que ce soit le seul qui ait fait l objet de vraies n gociations puisque la cause du ph nom ne est connue et mesurable et que son premier effet la hausse des temp ratures est malgr une grande marge d incertitude pr dictible et v rifiable Les effets de cette hausse de temp ratures ne peuvent pas tre pr dits mais les scientifiques s accor
222. est celui qui contient les meilleurs atouts pour am liorer la situation actuelle sous r serve que la volont politique porte contin ment l objectif contenu dans le pacte de stabilit Modes de production et de consommation responsables L tat exemplaire peut avoir localement un petit effet d entra nement mais l administration locale n a qu un impact limit sur la consommation et la production au travers de l action de l inspection du travail des DRIRE durables Dans ce contexte outre ceux d j nonc s dans le sc nario SG1 pour ce qui concerne l action europ enne de l tat les objectifs de ce dernier se r sument l encouragement l mergence de productions de qualit s reconnues comme telles gr ce la tra abilit ex AOC etc et 150 l augmentation des contr les locaux de l inspection du travail et des DRIRE favorisant une production socialement et cologiquement responsables Pr servation des ressources environnementales et biodiversit Sans doute le sc nario le plus favorable pour cet enjeu condition bien entendu que l tat structure fortement ses services techniques de terrain d partementaux pour r pondre cet enjeu V 2 3 Sc nario global 3 SG3 tat lib ral et pragmatique Description du sc nario Dans ce sc nario les r f rences au march constituent le mod le de r gulation De plus l tat et les pouvoirs publics en g n ral fondent leur relation avec les
223. et ancrages Vers un nouveau mode de spatialisation Ed l Harmattan Coll Villes et entreprises pp 17 35 OCDE 2003 Les approches volontaires dans les politiques de l environnement OCDE Paris OCDE 2002 La gouvernance pour le d veloppement durable Etude de 5 pays de l OCDE Orsini A 1998 La probl matique g n rale de l valuation Revue d conomie r gionale et urbaine n 3 pp 395 420 Nioche J P Poinsard R 1984 L valuation des politiques publiques Acte du colloque ENA Economica 302 p Raffestin C 1993 Autour de la fonction sociale de la fronti re Espaces et Soci t s num ro sp cial Identit s espaces fronti res Paris Ed L Harmattan pp 157 164 Rapport de la Commission mondiale sur l environnement et le d veloppement pr sid e par Mme Gro H Bruntland et intitul Notre avenir tous 1987 Rapport du groupe de travail du CGP pr sid par D Leb gue Le prix du temps et la d cision publique la Documentation Fran aise f vrier 2005 Rapport du groupe de projet Manon du CGP Conflits d usage dans les territoires sous la direction de Marc Gu rin 2005 Rapport du groupe de projet PERROUX du CGP Localisation des activit s conomiques et strat gies de l Etat l horizon 2015 sous la direction de Mouhoud el Mouhoub 2005 Robert Ph Pottier M L 1997 On ne se sent plus en s curit d linquance et ins curit une enqu te sur deux d cennies Revue
224. et de l ins curit sociale coexistence non ma tris e et v cue comme un envahissement localisation subie dans des enclaves ou des espaces de rel gation navettes contraintes par le prix du logement errance migratoire pour trouver un emploi Si la mobilit instaur e comme mod le social lib re des carcans des fronti res et des appartenances h rit es elle expose aussi chacun une plus forte vuln rabilit car ces carcans constituaient aussi des garanties de stabilit et d int gration sociale Ainsi si les moyens modernes de transports sont cens s lib rer l individu des contraintes de temps et de distance et permettre son panouissement personnel celui ci acquiert en m me temps qu une plus grande autonomie une plus lourde responsabilit sur sa destin e La pauvret autrefois destin plus ou moins h rit est aujourd hui d sign e sous le vocable de l exclusion et v cue comme le signe d une faillite individuelle Chacun est d s lors incit rechercher l acc s ce mode de vie valoris sans toujours en ma triser les conditions Le rapport la mobilit devient alors un mod le social donnant lieu des strat gies de distinction et constitue de ce fait un op rateur de hi rarchie sociale En effet tous les groupes n ont pas les m mes armes face ces contraintes et pressions La mobilit ma tris e ou choisie suppose en effet la mobilisation d un ensemble de ressources temporelles inte
225. et entre m thodes quantitatives et qualitatives plus soutenues Certains enjeux sont valu s de mani re normative et quantitative essentiellement dans le cadre d valuations ex ante d autres valuations utilisent surtout des crit res qualitatifs se pr tant plus de participation par rapport la p riode actuelle L valuation qualitative concerne peu peu de nouvelles politiques sans que sa m thodologie ne connaisse de progr s majeurs Au niveau europ en l valuation ne concerne que les quelques indicateurs globaux retenus Si les collectivit s territoriales s impliquent de plus en plus dans l valuation l tat ne demeure pas inactif Il cherche rendre compatibles les m thodes et les donn es r gionales pour permettre des agr gations et faciliter les comparaisons De m me il s attache rendre plus homog nes les indicateurs de d veloppement durable labor s l chelle nationale et aux chelons locaux et r gionaux gr ce une forte coop ration avec les collectivit s territoriales Il incite les valuateurs insister sur l appr ciation de la coh rence externe entre les politiques visant des objectifs comparables mais initi s par des personnes publiques diff rentes collectivit s territoriales tat etc Il mobilise des moyens pour prendre en compte la question de l articulation entre chelles Dans ce cadre on peut imaginer que l tat parvient r activer les d marches d valuation
226. ets autant que possible articul s avec ceux de la LOLF de mani re faciliter l valuation ex post du contrat de partenariat au regard des pr occupations de d veloppement durable Adapter le r le de l tat dans la concertation locale La concertation locale ne se r sume pas aux exp riences innovantes comme les d bats publics ou les conf rences de consensus dont les m rites mais aussi les biais n cessitent d ailleurs l avenir d tre pris en compte La concertation pour avis sur les d cisions engageant la r gulation des activit s dans le domaine de la production des loisirs et de la pr servation du patrimoine naturel et b ti est g n ralement organis e par le pr fet l chelle d partementale celui ci consulte les diff rents corps concern s r unis dans des commissions ad hoc Ces commissions administratives portent par exemple sur l implantation et le fonctionnement de sites de production installations class es carri res investissements agricoles ou de traitement des d chets la gestion des activit s r cr atives de pleine nature chasse diverses activit s de randonn es la d limitation et le suivi des espaces prot g s Ces derni res ann es ces commissions ont connu des volutions largissement mod r des groupes d int r ts diversifi s tentative de regroupement autour de commissions pivots ordonnance du 1 juillet 2004 Malgr leurs limites ces commissions sont utiles et am
227. eur croissance et la g n ration d emplois durables et de qualit 115 3 Cr ation de richesses Le d veloppement durable ne doit pas tre con u comme une d croissance progressive de notre conomie La cr ation de richesses est au contraire une obligation pour que le d veloppement durable conduise une am lioration des niveaux et de la qualit de vie des Fran ais ce qui passe notamment par la cr ation d emplois p rennes et de qualit C est aussi tr s largement par la cr ation de richesses que les solidarit s intra et interg n rationnelles pourront tre assur es mais aussi les solidarit s entre territoires et entre pays La cr ation de richesses r sulte de l activit spontan e de nombreux acteurs de notre soci t et un grand nombre de politiques publiques servent et structurent cet objectif Il n est pas dans le p rim tre du pr sent enjeu formul au titre de la promotion d un d veloppement durable de couvrir ni l ensemble des activit s qui cr ent de la richesse ni l ensemble des politiques qui ont un lien direct avec la cr ation de richesse En revanche il doit tre possible d identifier l incidence sur la cr ation de richesses directe positive ou n gative voire indirecte ou nulle des diverses actions ou sc narios Il faut retenir particuli rement cet gard les actions qui ont des effets dans plusieurs dimensions par exemple le d mant lement d incitations conomiques n fa
228. eurs assez diff rentes que peuvent rev tir les actions publiques men es dans ce sens 38 Au moins trois types de politiques visent plus ou moins d lib r ment le d veloppement durable et sont d j concern es par des d marches d valuation Tout d abord il existe une politique sp cifique celle des agendas 21 locaux impuls e la suite du Sommet de la terre de Rio en juin 1992 aux moyens tr s r duits mais forte port e symbolique Elle consiste encourager les initiatives locales port es g n ralement par les communes et leurs groupements Le minist re en charge de l environnement a d sign trois reprises en 1997 2000 et 2004 les collectivit s dont les projets de d veloppement durable m ritent un encouragement et une reconnaissance publique Pour s lectionner les dossiers la suite de ces trois appels projet une grille d analyse a t labor e puis progressivement am lior e Son utilisation revient pratiquer une valuation ex ante des projets propos s En dehors de ce dispositif sp cifique on peut distinguer deux autres types de politiques dont les objectifs sont proches de ceux du d veloppement durable et qui font l objet d valuation Une premi re logique consiste mieux int grer les objectifs environnementaux sociaux ou conomiques des politiques sectorielles fort impact territorial qui jusqu alors insistaient sur un seul de ces trois objectifs conomique g n
229. eurs tarifs leur confort leur s curit et leur aspect environnemental A un niveau local on observe le d veloppement d associations de riverains qui se regroupent mettre en place des syst mes de co voiturage Dans un contexte de fort individualisme la r f rence la mobilit comme mod le d panouissement et capital se renforce et se diffuse Du point de vue du d veloppement durable les enjeux environnementaux sont plus int gr s que les enjeux sociaux Ainsi les entreprises rivalisent pour mettre en place des syst mes innovants aux niveaux des nergies et carburants Haute Qualit environnementale dans les transports notamment Dans ce contexte les pratiques de multi localisation r sidences secondaires saisonni res continuent se d velopper tandis que la forme de mobilit impliquant un changement combin de lieu de r sidence et d emploi jusqu alors marginale se g n ralise Dans certains cas cette forme de mobilit de travail est encourag e par des mesures fiscales en particulier quand il s agit de travailleurs non qualifi s anciennement au ch mage passant d une localisation p riurbaine une localisation urbaine l occasion d un retour l emploi 153 Pour lutter contre l talement urbain que spontan ment les circonstances favorisent l tat utilise surtout l arme fiscale sans traiter les probl mes sociaux qu entra ne la hausse des prix du carburant sur les r sidents souvent modestes qui demeuren
230. euses valuations la mesure de l effet propre de la politique publique le diagnostic sur la situation initiale les donn es souvent fragmentaires et h t rog nes ou encore la multiplication des lieux de d cisions et des sources de financement Mais d autres sont sp cifiques aux politiques de d veloppement durable Nous analysons ici les diff rents probl mes qui se posent avec une particuli re acuit pour l valuation des politiques de d veloppement durable a La question du r f rentiel l exemple de la grille d valuation du CERTU A un niveau g n ral les trois piliers du d veloppement durable et l tude de leur interface constituent un socle de r f rence utile pour l valuation de projet Un bel exemple de construction d un r f rentiel pratique est la grille d valuation construite par le r seau scientifique et technique du minist re de l Equipement en 2001 propos e en annexe de ce rapport Elle a pour but la fois de sensibiliser les agents et de mettre en vidence les forces et les faiblesses d un projet afin d valuer les marges de progression potentielles vis vis du d veloppement durable Elle comporte sept rubriques les quatre dimensions sociale conomique environnementale et gouvernance et les trois interfaces conomique environnement viable social conomique vivable conomique et social quitable chacune des dimensions tant qualifi e par plusieurs crit res et chaq
231. extension urbaine associant la concentration des emplois dans le p le la sp cialisation fonctionnelle des lieux et la s gr gation r sidentielle g ographie des prix Ils sont soutenus par des comportements orient s vers la recherche de pr servation et de distinction L panouissement familial au fondement du projet de vie des m nages p riurbains passe par l acc s des biens mat riels plus que culturels tels que la maison la voiture les quipements m nagers mais aussi des pratiques de loisirs sp cifiques jardinage bricolage sports de pleine nature Il n y a pas ici de mise en sc ne d un avoir moins pour mieux tre propre aux n o ruraux Auclaire et al 1998 mais au contraire la mise en sc ne d un avoir autant que les classes bourgeoises des centres villes ou d un avoir plus que les habitants pr caris s des banlieues Cette affirmation de la propri t s accompagne d une valorisation de la transmission donner l acc s ses enfants aux chances de r ussite et au bien tre que l on accumule dans le seul lieu ma tris la maison La recherche de pr servation passe quant elle par la culture de fronti res alimentant des comportements de repli Ces fronti res sont celles que l on oppose la ville le cordon vert aux banlieues la propri t dans un espace pr serv l intrusion de l tranger ou de l impr vu le jardin et la cl ture le cocon familial s par
232. fficult r currente aborder les diff rents piliers du d veloppement durable de fa on non segment e et d laborer une v ritable strat gie europ enne de d veloppement durable SEDD porteuse d un ambitieux projet de soci t Le constat aujourd hui de la mise en uvre pratique du d veloppement durable au niveau europ en est d cevant Plusieurs processus sont l uvre avec notamment Lisbonne pour l am lioration de la comp titivit G teborg ajoutant une dimension d veloppement durable au pr c dent Cardiff pour l int gration de l environnement dans les politiques sectorielles etc sans qu entre ces processus de r elles synergies soient recherch es ou d velopp es Il en r sulte un manque de lisibilit et de visibilit tant pour les acteurs impliqu s dans leur mise en uvre que pour l opinion publique En bref le temps para t venu de consolider les trois processus et de les fondre en une strat gie unique qui viendrait se substituer l actuel SEDD et dans laquelle l quilibre entre les trois piliers conomie social et environnement serait effectif La r vision de la strat gie de Lisbonne est l occasion de le faire de commencer poser les jalons de cette nouvelle SEDD Au niveau territorial Depuis le sommet de Rio en 1992 la France consciente du r le d terminant des acteurs locaux dans la mise uvre de la d marche de d veloppement durable s est engag e soutenir les initiati
233. ffirm e par la SNDD L importance de l chelle locale dans l impulsion des politiques de d veloppement durable a t consacr e par la conf rence de Rio en juin 1992 Celle ci a encourag la mise au point d agenda 21 locaux par les organisations territoriales de base consistant pour am liorer la durabilit du d veloppement fixer des objectifs prioritaires de court long et moyen terme partir d un diagnostic de territoire Contrairement des pays comme le Royaume Uni et la Su de qui ont rendu obligatoire la r alisation des agendas 21 locaux en France l tat a cherch favoriser l adoption de ce type de d marche sur la base du volontariat Trois appels d offres successifs ont t lanc s par le minist re en charge de l environnement en 1997 16 laur ats ont t d sign s parmi 56 projets en 2000 29 laur ats sur 104 projets et en 2004 41 laur ats sur 125 projets d pos s Une subvention assez modeste est accord e ces projets g n ralement port s directement par des collectivit s territoriales pr sent s l chelle des communes ou de leurs groupements Mais les retomb es symboliques ne sont pas n gligeables car souvent les laur ats se pr valent de ce titre qui prend valeur de label dans leur communication aupr s des lecteurs ou de partenaires ext rieurs entreprises ou autres collectivit s territoriales notamment Les projets r v lent des d marches en cours ou des intentions Ils ne f
234. fois le cas quand le prestataire dispose d un temps restreint et de donn es souvent incompl tes Les indicateurs constituent non pas une fin pour l valuation mais un moyen souvent utile pour compl ter le diagnostic initial lors d une valuation ex ante assurer le suivi des r alisations de la politique pour une valuation chemin faisant ou chercher ex post en appr cier le r sultat 37 11 1 3 Quelle valuation des politiques publiques mises en uvre au titre du d veloppement durable Le champ des politiques valu es et de l valuation 1 Le champ des politiques consid r es A priori toutes les politiques ont une influence sur le d veloppement durable et la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD vise mobiliser l ensemble des secteurs d intervention de l tat Les politiques budg taires et mon taires de d fense ou de s curit int rieure qui invoquent encore peu cette dimension ont une influence minente dans ce domaine comme les politiques d ducation et de formation d emploi ou d environnement Mais pour r fl chir de fa on plus pr cise aux enjeux de l valuation son volution envisageable aux probl mes qu elle pose il convient de se r f rer des politiques qui d une mani re ou d une autre ont d j commenc tre valu es l aune du d veloppement durable L encadr ci dessous rappelle l acceptation g n rale de l valuation des politiques publiq
235. forts d ploy s par le gouvernement dans les domaines cl s du d veloppement durable changement climatique valuation environnementale etc de mettre la disposition des collectivit s locales l ensemble des outils dont elles ont besoin pour satisfaire leurs attentes vis vis de l tat les collectivit s ont besoin de r gles communes claires et p rennes de constituer une veille sur les questions de d veloppement durable au niveau europ en d apporter toute la comp tence n cessaire pour participer pro activement l laboration et la mise en uvre des politiques europ ennes en mati re de d veloppement durable et pour assurer une pr sence de la France dans le dialogue multilat ral de mettre en place enfin ch ance fixe tous les cinq ans par exemple des groupes de r flexion pour chaque secteur d activit conomique ayant un lien direct avec le d veloppement durable transport nergie b timent chimie etc permettant l tat d introduire une n cessaire flexibilit dans les mesures concernant les entreprises du secteur Ces r flexions pourraient par exemple aller dans le sens de l tablissement de mesures diff renci es en fonction du comportement des entreprises concern es une r glementation contraignante pour les entreprises qui ne font pas assez d efforts spontan s afin de les tirer vers le haut doubl e d une proc dure de contr le avec sanction imm diate et irr
236. fran aise de science politique vol 47 n 6 pp 707 740 Senc b Y 2002 Les manifestations contrast es de l appartenance locale ln Jean Pierre Sylvestre dir Agriculteurs ruraux et citadins les mutations des campagnes fran aises Educagri CNDP pp 293 310 Theys J 2000 sd D veloppement durable villes et territoires Innover et d cloisonner pour anticiper les ruptures minist re de l Equipement des Transports et du Logement Notes du centre de prospective et de veille scientifique n 13 135 p Trosa S Le r le de la m thode dans l valuation travers l exp rience du conseil scientifique de l valuation en France Politiques et Management Public 1992 vol 10 n 3 pp 83 102 Viveret 1989 L valuation des politiques et des actions publiques Rapport au premier ministre La documentation fran aise Paris Zuindeau B ed 2000 D veloppement durable et territoire Presses Universitaires du Septentrion 289 p 180 ACEA ADEME AERES AFD AGPM AMAP ANDRA ASN ATR CAMAGREF CAR CCFD CCI CDC CDD CDDR CE CERTU CES CESE CESR CFDT CGE CGP CGT CIDD CLCV CLER NASEA NDD NDP NE NJA NIS COTOREP CPER CRE CREDOC CSR Europe DARES DATAR DCE OO QG 0r 0 0 Liste des principaux sigles Association des constructeurs europ ens d automobiles Agence de l environnement et de la ma trise de l nergie Association des entreprises pour la r duction de l effe
237. g es la capacit de s questration du carbone par l agriculture est comprise entre un et cinq millions de tonnes par an En ce qui concerne la biodiversit l intensification et la sp cialisation ont un effet g n ralement d favorable amis il existe des nuances En mati re de c r ales si les vari t s traditionnelles ont disparu parall lement la recherche de la performance a fait accro tre le nombre des vari t s nouvelles de bl tendre L abandon des terres n a pas d effet univoque la d prise du pastoralisme dans les pelouses calcaires peut entra ner une colonisation par des esp ces mono sp cifiques arbustes dans d autres cas elle peut s accompagner de leur enrichissement 133 3 L agriculture comme l ment de conservation et de protection des biens environnementaux et objet de pression par d autres activit s L agriculture qui repr sente 29 6 millions d ha 54 de la superficie totale du pays en 2003 a par ailleurs un r le historique dans la constitution du paysage et actuellement une responsabilit dans l entretien Entre 1975 et 1990 45 000 km de haies ont disparu La friche progresse peu la diminution de la superficie agricole est essentiellement due la construction des infrastructures de transport et des logements Cette artificialisation est en partie la cons quence n cessaire du d veloppement conomique mais la consommation du sol para t plus importante que dans d autres pays voisins connaissan
238. gestion des ressources humaines Les instruments d ploy s sont notamment l administration lectronique la gestion des ressources humaines les strat gies minist rielles de r forme la loi organique relative aux lois de finances LOLF introduit un changement radical dans la conception et l utilisation de la d pense budg taire Elle demandera une modification profonde des habitudes des administrations et des repr sentants lus nationaux Elle devrait conduire une volution culturelle dans la conception m me de l action de l tat et ce titre ses effets sont incertains et se feront ventuellement sentir dans la dur e la d centralisation La mont e en puissance et en comp tences de tous les niveaux territoriaux communal d partemental et r gional ne manque pas de surprendre certains observateurs Elle confirme la trace d un mouvement profond qui au del des textes s inscrit dans les pratiques et dans les esprits l int gration europ enne et l volution de la notion et du p rim tre des services publics Les d bats publics sur les cons quences de l int gration europ enne sur les services publics sont permanents en France Le d veloppement durable doit il tre un chantier de plus Chantier minemment transversal doit il tre rappel ne peut il s articuler aux pr c dents parfois en tirer synergie En r ponse cette interrogation les travaux du groupe l ont amen la conclusio
239. gmentation des capacit s de production d lectricit nucl aire ne peuvent avoir leurs pleins effets qu en une trentaine d ann es V 12 Territoires et d veloppement durable les enjeux de la mobilit La dimension territoriale du d veloppement durable peut tre trait e de multiple fa on le territoire apparaissant la fois comme le lieu d expression des volutions non durables et de cumul de disparit s sociales conomiques et environnementales en m me temps qu il constitue un cadre de mobilisation des acteurs d laboration d une partie des r ponses ces d faillances et d exp rimentation de solutions nouvelles Nous avons choisi de traiter le rapport entre d veloppement durable et territoire sous deux angles Nous aborderons d abord le th me de la mobilit g ographique des populations qui pose notamment la question de l utilisation du sol de son am nagement et de l utilisation des ressources nerg tiques et a de multiples incidences conomiques environnementales et sociales Dans un second temps nous amorcerons une r flexion sur la relation entre agriculture et d veloppement durable qui m rite une attention particuli re en raison de l importance de 119 l impact territorial de cette activit qui s tend sur plus de la moiti du territoire la superficie agricole utile repr sente en France 54 de la surface totale du pays et plus des 3 4 avec la sylviculture La construction d une mobilit durabl
240. gnorants des contraintes techniques et conomiques et non accompagn s des politiques qui permettent de les atteindre Quant aux objectifs l utilisation des diverses formes d nergie sans carbone fossile ne suit pas une volution lin aire et gale pour tous les usages mais l volution du co t de l nergie sera rendue aussi progressive et pr visible que possible pour permettre chacun de s adapter L tat et les collectivit s territoriales permettent aux consommateurs d avoir les informations dont ils ont besoin pour r duire leur consommation d nergie fossile informations sur les techniques d conomie d nergie sur leurs co ts et sur leur efficacit informations sur la consommation d nergie fossile de tous les quipements et toutes les formes d nergie qu ils utilisent en p riode de pointe de demande une partie de l lectricit est produite partir de carbone fossile la production de panneaux solaire g n re des missions de gaz carbonique etc Certains consommateurs prennent eux m mes la d cision de d penser davantage pour mettre moins de gaz carbonique de m me que certains consommateurs d pensent davantage pour tre s r que les produits qu ils consomment rel vent d un commerce quitable Mais tout le monde en est conscient cela ne suffira pas r duire les missions autant qu il est n cessaire Bient t les lus se rendent compte que la population bien inform e et connais
241. gulations conomiques NRE article 116 a oblig les plus grandes entreprises produire annuellement des rapports sur les impacts sociaux et environnementaux de leur activit L exercice est r cent mais il a d j montr des cueils Telle entreprise bancaire ou d assurance qui a focalis ses informations sur les r ductions de consommations ou de pollutions de son activit tertiaire sans voquer l orientation de sa politique de financement ou de couverture des risques a t elle r pondu au mieux la volont exprim e par la loi et l attente des parties prenantes L tat s il ne prolongeait pas sa volont d co responsabilit travers les entreprises et march s publics et ses participations financi res serait il coh rent De m me pour les collectivit s territoriales au sein de leurs soci t s d conomie mixte Pour mener bien ses diff rentes missions pour g rer au mieux le d veloppement durable et pour conduire les divers acteurs et globalement notre soci t sur la voie d un d veloppement durable l tat dispose d un certain nombre d instruments de leviers de l action 111 1 2 Les leviers d actions de L tat L analyse des leviers d action de l tat au titre du d veloppement durable d un point de vue g n ral constitue cependant un sujet extr mement vaste et le risque est grand de le rendre inintelligible et surtout non op rationnel Pour pouvoir aboutir des hypoth ses
242. h se H 1 1 un tat acteur ordinaire du d veloppement durable Avec le passage du verdissement l co responsabilit des administrations une amplification accompagne le changement terminologique Les objectifs d un d veloppement durable sont pris en consid ration dans le fonctionnement ordinaire des administrations et de r elles am liorations apparaissent N anmoins Business as usual s accommode mal de contraintes soci tales et environnementales suppl mentaires et les cr dits budg taires durablement limit s ne permettent pas de prendre pleinement en compte le long terme dans les actes de gestion et dans les investissements de l tat Hypoth se H 1 2 un tat prescripteur avec d l gation de gestion L tat conforte ses missions essentielles la s curit la coh sion sociale l ducation la protection de l environnement Et il le fait en se d faussant de ce qui ne rel ve pas de son r le Il sous traite la gestion de sa logistique comme il a su d l guer de nombreux services publics En revanche il prescrit pour tous les acteurs les voies d un d veloppement durable les obligations et les incitations qui s y attachent La prise en compte des objectifs globaux et de long terme s effectue alors travers l optimisation des d cisions priv es Hypoth se H 1 3 un tat coordonnateur et pragmatique La dimension transversale du d veloppement durable est d cisive dans sa mise en uvre Sa pris
243. hamp politique mais est surtout le reflet de la croissance d associations li es au bien tre individuel et la vie quotidienne associations sportives par exemple Enfin la culture associative n est pas aussi valoris e que chez nos voisins en particulier dans la valorisation d une attitude civique qui caract rise ensuite la capacit d un individu vivre ensemble et s int grer la vie professionnelle cf CV anglo saxons et est de fait moins diffus e ce sont les m mes personnes qui participent de fait plusieurs associations 91 cas de non respect de ces obligations la constitutionnalisation du principe de pr caution en France en est l illustration Ces volutions int grent aussi en droit fran ais les principes du droit international en termes de participation stipul s notamment par la Convention d Aarhus du 25 juin 1998 qui a t ratifi e par l Union europ enne La Convention d rhus tablit un certain nombre de droits du public citoyens et leurs associations l gard de l environnement le droit de chacun de recevoir des information en mati re environnementale d tenues par les autorit s access to environmental information Ce qui peut inclure aussi bien les informations sur l tat de l environnement que sur les politiques ou les mesures mises en place o encore sur l tat de la sant humaine et de la s curit quand ils peuvent tre affect s par
244. i d en rendre compte d s sa gestion 2003 m me sans obligation l gale http www onf fr doc pdf Rd veloppement durableO3light pdf Enfin ceci ne dispense pas dans le contexte encourageant de reprise des efforts internationaux cons cutifs la conf rence de Monterrey de doter l Agence fran aise de d veloppement AFD d un projet d orientation strat gique et de moyens pour adapter son action aux d fis du nouveau mill naire Sur le r le d employeur la SNDD affirme que la gestion des ressources humaines est une des cl s pour la prise en compte du d veloppement durable dans les d cisions et les actions de l tat ce qui passe par un effort de formation des nouveaux agents comme de ceux qui sont d j en activit ainsi que par une mise en valeur des comp tences acquises L tat se doit en outre d tre exemplaire en mati re d action sociale d insertion des handicap s et d galit homme femme On est pourtant encore loin du compte Si on reprend l exemple de l insertion professionnelle des personnes handicap es en milieu dit ordinaire l obligation d emploi de 6 de travailleurs handicap s institu e par la loi n 87 517 du 10 juillet 1987 s applique aux administrations de l tat et des collectivit s territoriales et l administration hospitali re ainsi qu leurs tablissements publics Force est de constater que cette loi n est toujours pas appliqu e du moins dans l administration centra
245. i donne chacun un peu d espace naturel Pour r pondre leurs besoins nerg tiques tout en diminuant leurs missions de gaz carbonique bien des consommateurs d pensent donc davantage que ce que la r glementation et les prix manant du march les obligeraient d penser Utilisant les ressorts de la fiert individuelle et du sens de la responsabilit plus que ceux de la contrainte l tat encourage toutes les initiatives priv es qui tablissent des comparaisons organisent des concours et d cernent des prix de meilleur citoyen climatique des prix qui peuvent tre de grande valeur telle une croisi re g ante tout autour du monde en paquebot voile La mobilit durable L tat se recentre sur ses fonctions r galiennes et laisse l initiative aux individus et aux entreprises Il s applique lui m me les recommandations en termes de mobilit durable quipement de l ensemble du parc automobile en v hicule moins polluants d veloppement de l administration lectronique Pour viter la bi r sidence la gestion des carri res des fonctionnaires dont les effectifs diminuent favorise les nominations rapproch es pour les m nages dont chaque membre travaille dans la fonction publique Les transports publics sont privatis s La fermeture de voies ferr es secondaires s acc l re Des associations d usagers des transports se mettent en place pour faire pression sur les compagnies de transport sur l
246. iation des producteurs de ma s AGPM encourage ce type de solution technologique 132 azot le recours des techniques culturales comme la r duction des intercultures la mise en place de pi ges Nitrate Dans les zones d levage des solutions existent comme la mise en place des bandes enherb es en bordure des plans d eau et des rivi res qui se d veloppent tandis que l essentiel des marges de man uvre attendues de l am lioration de l alimentation animale a probablement d j t utilis Le traitement a posteriori des effluents pour r duire leur teneur en nitrate est galement envisageable La pollution bact riologique issue des levages constitue un risque localis dans les zones rurales de montagne o les capacit s de traitement des eaux sont souvent insuffisantes et o de nombreux captages de petite taille sont encore mal prot g s L rosion constitue quantitativement le type de d gradation des sols le plus important elle se traduit par des pertes de sol mais aussi par un accroissement du ruissellement qui peut augmenter la diffusion de la pollution Les autres pressions exerc es sur les sols concernent l imperm abilisation la compaction la perte en mati re organique la perte de biodiversit l acidification qui concerne un tiers de la superficie et la salinisation circonscrite 100 000 ha Les cas localis s de pollution de l air sont provoqu s par l ammoniac issu des levages et la pulv risation des
247. ieu de faire le choix des enjeux est purement politique alors que celui des IDD est d abord statistique Le risque est alors grand que l on aboutisse une situation somme toute aberrante o ce seraient les services statistiques de l tat qui d finiraient ses grandes orientations politiques en mati re de d veloppement durable La question du choix des enjeux strat giques de d veloppement n est cependant pas ais e En effet la prise en compte l int gration et au del la hi rarchisation de ces enjeux dans le syst me conomique et social national est un v ritable probl me de soci t Cette question devrait donc faire l objet d un d bat d mocratique avec la participation de tous Les modalit s d organisation d un tel d bat malgr son urgence restent d finir l entit interminist rielle propos e dans la recommandation 4 pourrait avoir la charge de r fl chir aux modalit s d un tel d bat Il est du devoir de l tat s il souhaite mettre le d veloppement durable au c ur de choix des choix de soci t comme il se doit de d finir rapidement le processus d mocratique permettant de faire merger ces enjeux strat giques Ne pourrait on pas utiliser cette fin la semaine du d veloppement durable Une fois les enjeux politiques du d veloppement durable d mocratiquement d finis vient alors un gros travail statistique consistant construire s il y a lieu s lectionner et hi rarchiser les indicateu
248. if de d veloppement durable fix Les structures ainsi cr es dispara traient une fois l objectif atteint et dans tous les cas ne feraient pas l objet d une forte institutionnalisation Dans le m me temps pour ce qui concerne la relation entre l tat et les autres acteurs priv s on assiste une revitalisation de la d mocratie repr sentative Mais ceci ne signifie pas n cessairement le retour un ordre plus prescriptif et plus centralis Il pourrait impliquer une plus grande responsabilisation des lus sur les enjeux du d veloppement durable qui seraient astreints laborer des rapports mi mandat de leur action on pourrait voir merger une sorte de reporting de l lu contraint de rendre compte de son action la population et aux organisations int ress es dans le domaine du d veloppement durable L tat se charge d organiser et de mobiliser l opinion publique autour d une certaine forme de d mocratie locale et d en assurer le succ s On constate en effet que les populations se mobilisent davantage sur des enjeux pr cis en particulier locaux Ce sc nario est sans doute celui qui recueille l adh sion du plus grand nombre en France du fait de la plus grande l gitimit de la repr sentation lue sur toute autre forme de repr sentation II comporte n anmoins certaines limites qui risquent d en circonscrire le d veloppement D une part en dehors des grands projets d am nagement urbains l i
249. igide Bureau et Mougeot 2004 constitue l instrument de r gulation privil gi des politiques publiques fran aises Elle a pour objet de construire un cadre l gislatif propice la bonne tenue du syst me productif et au plein 1 Bureau D et Mougeot M 2004 Politiques environnementales et comp titivit CAE La Documentation fran aise 160 p 66 panouissement de l ensemble des acteurs Elle est de plus en plus centr e sur les obligations relatives la pr vention des risques depuis l explosion de l usine AZF Toulouse notamment le dispositif r glementaire s est renforc la protection de l environnement la l gislation des installations class es pour la protection de l environnement ICPE par exemple est de plus en plus contraignante aux produits un syst me harmonis d enregistrement et de gestion des substances chimiques vient d tre mis en place au niveau europ en dans le cadre de la directive REACH registration evaluation autorisation of chemicals La r glementation n cessite cependant un suivi administratif une activit de contr le et l application de sanctions ventuelles qui peuvent augmenter consid rablement les co ts de sa mise en uvre sans n cessairement permettre d obtenir l efficacit attendue du dispositif ou d atteindre les objectifs recherch s Il se pose donc aussi dans de tr s nombreux cas la question de l efficience de l usage d un tel instrument De nombreuse
250. imatiques UNFCCC Ce r seau met en commun son expertise met en place des partenariats avec des acteurs institutionnels locaux ou nationaux et organise galement une interface avec les ONG de d veloppement pour qu elles prennent en compte les enjeux du changement climatique dans leur strat gie de d veloppement Ce r seau a galement une fonction d advocacy plaidoyer fond e sur son expertise de lobbying et d alerte aupr s des pouvoirs publics et du grand public et est en mesure de prendre des positions communes sur les politiques locales nationales ou internationales France Nature Environnement FNE f d ration d associations reconnue d utilit publique rassemble pr s de 3000 associations r parties sur l ensemble du territoire et oeuvrant pour une meilleure protection de la nature et de l environnement D envergure r gionale d partementale ou locale elles forment un mouvement de citoyens actifs au sein duquel la f d ration s emploie favoriser les changes Lieu de convergence des savoirs et des connaissances labor es par les associations qu elle r unit France Nature Environnement synth tise ce travail de veille et d expertise avant d en assurer la diffusion aupr s du plus grand nombre En tant pr sente dans plus d une cinquantaine d institutions nationales de concertation la f d ration devient le porte parole de milliers de citoyens qui chaque jour contribuent l enrichissement du savoir environnemental
251. imit e et peu diversifi e socialement comme dans ses formes d expression Sc nario 2 tat partenaire Dans ce sc nario la gestion directe de l tat ne se limite pas ce qui ne peut absolument pas tre d l gu L tat dispose de moyens cons quents en personnel et en quipement qu il g re lui m me A ce titre il est acteur comme les autres du d veloppement durable et se pr occupe d tre exemplaire Par ailleurs il donne une certaine priorit la logique territoriale il se d concentre fortement pour quilibrer sa pr sence avec l autorit grandissante des collectivit s territoriales C est par son action l chelle des r gions et des d partements plus que par une action interminist rielle qu il t chera d tre exemplaire en mati re de d veloppement durable Comme la population et les entreprises font montre d un comportement tr s individualiste l tat ne retient pas comme objectif prioritaire le d veloppement durable II veille n anmoins non seulement transposer mais faire appliquer les directives europ ennes Pour cela il intervient seulement par la voie de la r glementation et de la fiscalit en donnant la pr f rence la premi re Comme dans le sc nario pr c dent les r gions acqui rent la possibilit d adapter la r glementation et des tentatives de revitalisation de la d mocratie repr sentative sont mises en uvre mais sans grand succ s Les indicateurs son
252. incons quence d un comportement contradictoire soit que le mouvement m me de la r forme de l tat ait contribu la formulation de nouvelles interrogations le concernant directement travers ces questions it ratives pos es par le d veloppement durable On ne saurait penser avec sinc rit la r forme de l tat sans remettre en cause cette asym trie entre ce que l tat prescrit aux autres et ce qu il s impose lui m me Le cas est encore aggrav quand les normes impos es peuvent poser pour les autres acteurs conomiques des probl mes de concurrence ou de comp tition internationale dont l tat n est apparemment gu re victime La r forme de l tat doit certainement int grer le temps long et ne pas se limiter aux questions formelles effectifs simplification adaptation etc Elle est aussi affaire de contenu et justement le d veloppement durable offre l tat l occasion d un examen de conscience g n ralis qui d bouche sur l analyse tr s pr cise de ses responsabilit s D s qu il est question d une r forme dans l tat on voque les notions de responsables cf LOLF ou de responsabilisation cf Plan Le d veloppement durable est une traduction en langue universelle du principe de responsabilit Le probl me n est cependant pas simple r soudre car l tat quoiqu il dure est dirig par des hommes et des femmes dont l action politique souffre souvent de s inscrire dans la
253. individus en ge de travailler elle ouvre les possibilit s d acc s l emploi en largissant la vari t des postes possibles les perspectives de promotion l accumulation des savoirs professionnels diversifi s et des prises de responsabilit s progressives Pour l ensemble des consommateurs la mobilit largit la gamme des biens quipements services y compris en ce qui concerne les activit s r cr atives et touristiques potentiellement accessibles Elle permet aux m nages de faire pr valoir leur pr f rence pour l espace en acqu rant dans des zones moins dens ment peupl es des logements plus vastes g n ralement munis de terrains au prix de l loignement de leurs lieux d emplois La mobilit des personnes permet de d velopper certaines des activit s conomiques dans des zones parfois peu peupl es en valorisant des potentialit s naturelles et humaines jusqu alors peu exploit es Ainsi gr ce la diminution des co ts de transport et de l am lioration de l accessibilit la g ographie du tourisme dans l espace fran ais ne recoupe pas totalement celles des grandes agglom rations Il ne faut pas n gliger non plus les effets de la mobilit sur l largissement des horizons individuels Par rapport des situations qu ont connues les habitants des communes rurales fran aises au XIX me si cle o une forte proportion de la population passait sa vie en moyenne sensiblement plus courte dans la commune de le
254. inement la d marche et les enjeux de l valuation La m thode est donc de constituer des groupes de travail qui alimentent la r flexion et un comit de pilotage compos d experts et de d cideurs permettant d assurer la remonter des informations et r flexions et la coordination de l ensemble Le co t de coordination est lev mais cette d marche pr sente l avantage d articuler le savoir expert et le savoir profane la participation et la d cision l endog ne et l exog ne 40 Concernant cette fois le degr de participation on peut distinguer la participation passive de type informative Les d cisions sur les finalit s les modalit s et les conclusions de l valuation sont communiqu es aux participants sans qu ils puissent les influencer la participation consultative l valuateur pose des questions demande des avis aux acteurs concern s par l valuation la participation fonctionnelle une certaine implication des participants est rendue possible apr s que les d cisions majeures aient t prises Les objectifs sont alors pr d termin s la participation interactive les participants et l valuateur m nent l analyse de fa on conjointe La participation auto mobilisatrice la d cision et le contr le de l valuation n appartiennent plus l valuateur mais aux participants 2 Le lien entre conceptions de l valuation normative participative et
255. initiative notable 143 Les objectifs fix s au niveau europ en tant sectoriels l tat n a pas les r partir par minist re ni s organiser de fa on interminist rielle sauf une coordination souple un change d information Dans la gestion des ses moyens propres il ne se sent pas tr s concern par le changement climatique car sa priorit est de se replier sur ses fonctions r galiennes et de transf rer autant que possible sur d autres les fonctions qui ne sont pas r galiennes et la gestion des moyens dont il a encore besoin La mobilit durable Les grands objectifs pour atteindre le d veloppement durable fix l chelle europ enne et relay au niveau national ne vise par r duire la mobilit mais la rendre plus propre moins polluantes et portent surtout sur les transports transport en commun recours aux carburants vertes normes environnementales pour les syst mes de motorisation Les collectivit s locales chef de fil de ce sc nario d veloppent fortement les transports en commun en site propre et en utilisant les v hicule au gaz et lectrique les voies cyclables Elles mettent galement l accent sur leur accessibilit et leur d serte en transport ce qui peut alimenter la concurrence entre territoires et terme alimenter certaines fractures pour ceux qui restent les plus enclav s en l absence d une action forte de l tat en terme de coordination nationale de l
256. int de descripteurs chiffr s pr cis fiables et r guli rement actualis s que constituent des indicateurs Ces derniers condition qu ils soient bien construits peuvent repr senter de v ritables outils d aide la d cision politique La conception de ces indicateurs n cessite videmment que pr alablement les acteurs int ress s par sa production se mettent d accord sur le syst me de valeur et les objectifs qui sous tendent le d veloppement durable et identifient les enjeux majeurs valuer Cet exercice effectu en amont du choix des indicateurs est indispensable car il permet s il est r alis de mani re consensuelle et d mocratique de r v ler les pr f rences collectives et pose en cons quence la question de la participation des parties prenantes Entreprises ONG soci t civile etc au d bat public Le choix des enjeux strat giques est politique alors que celui des IDD est d abord statistique Il est en effet important de distinguer la d finition des enjeux strat giques de d veloppement durable des indicateurs qui ne permettent que d informer ces enjeux de traduire le mieux possible les efforts nationaux relatifs aux enjeux Un IDD n a d int r t justement que s il permet d clairer le d cideur politique sur les efforts nationaux d j fournis concernant un enjeu particulier et sur les efforts qu il faut r aliser pour atteindre un objectif strat gique donn Le risque est grand que l on aboutiss
257. ion de tous l laboration et la prise de d cision ssssseeses 27 1 1 3 Une d marche progressive et adaptative de long terme ssssssssssessssssseressrstrersssrsersssese 27 1 2 L tat et le d veloppement durable 28 ll Des r f rences d l action de l tat red finir 31 11 1 Un tat d s li txasssisissenretnienntni letters E A E E ARTET 31 1 1 1 Quels objectifs et quelle mesure du d veloppement durable 2 31 1 1 2 Quel syst me d information pour un d veloppement durable s ssssssessseseeieierereeserersesrn 34 1 1 3 Quelle valuation des politiques publiques mises en uvre au titre du d veloppement durable in Rene Me RO M IR ee une 38 11 2 Les tendances lourdes observ es en mati re de r f rences de l action de l tat 47 1 2 1 Des objectifs strat giques non encore d finis et un syst me de mesure d velopper 47 1 2 2 Un syst me d information organiser 49 1 2 3 Une m thodologie d valuation du d veloppement durable construire ss cc 49 11 3 Quelles volutions futures possibles du r f rentiel d action de l tat 2 51 1 3 1 Leshypoth ses prosp ctiVes sssusssmuausns sims hihihi 51 1 3 2 Quatre sc narios partiels d volution des r f rences de l action de L Etat 55 Sc nario partiel SP 1 1 r f rences territoriales et int gr es 56 Sc nario partiel SP 1 2 r f rences normatives et quantitatives 58 Sc n
258. ionnel la d marche celle ci perd une grande partie de ses vertus th oriques Le groupe quilibres a essay d viter ce d bat en g n ral sans fin dont l objectif aurait t de trouver une d finition de la d marche de d veloppement durable qui fasse l unanimit Le groupe a ainsi choisi de plut t lui donner un contour op rationnel de lui d finir un contenu Il a donc d cid de caract riser le d veloppement durable uniquement par ses principales composantes Les composantes du d veloppement durable retenues par le groupe quilibres L int gration des piliers conomique social et environnemental La participation de tous La prise en compte du long terme 1 1 1 L exigence d une int gration des piliers conomique social et environnemental Le fait de privil gier pendant des si cles la seule dimension conomique du d veloppement a conduit l humanit une situation pr occupante en termes d environnement et d in galit s sociales La d rive du tout environnement nous am nerait reproduire les erreurs du pass en ne privil giant qu un des piliers du d veloppement au risque de voir les g n rations futures nous reprocher d avoir p nalis leur potentiel de croissance leur capacit se cr er des richesses Faut il rappeler que c est la croissance conomique qui parce qu elle favorise la cr ation de richesses et acc l re le d veloppement de technologies nouv
259. ironnement Rapport la commission des comptes et de l conomie de l environnement Elabor principalement partir des contributions du minist re de l environnement et de celles du minist re de l agriculture ce rapport fait l objet d une consultation des organisations socioprofessionnelles Nous synth tisons dans ces lignes quelques uns des enseignements de ce rapport 130 accompagn e dans le m me temps d une augmentation de la population rurale pass e de 12 4 millions d habitants en 1975 14 3 millions en 1999 Le r sultat agricole net a r gress l g rement depuis 1980 et la progression du revenu net par actif familial 2 annuel depuis 1991 r sulte surtout de la diminution du nombre d actifs agricoles Les exploitations agricoles sp cialis es dans l orientation technique dont le r sultat agricole par UTA Unit de Travail Ann e tait le plus lev en moyenne en 1991 comme le hors sol 36 millions d euros et le vin d appellation 35 millions d euros ont vu leurs revenus diminuer cette baisse a t respectivement de 2 et 2 4 par an tandis que les r sultats des exploitations d levage et celles vou es au mara chage et la floriculture habituellement modestes ont connu une progression plus de 5 par an Depuis 1991 les carts de revenus moyens entre syst mes d exploitation se sont r duits de 1 3 en 1991 1 2 en 2000 sous l effet de donn es structurelles et de l volution de la poli
260. ironnement sont trait es Sur le plan technique l agriculture raisonn e conna t un certain essor et le d veloppement agricole parvient concilier une n cessaire prise en compte de la pluralit des mod les de production avec une certaine quit d acc s des exploitants l appui technique et au conseil Malgr un certain dualisme entre les exploitations de grande taille tourn es vers le march mondial l agriculture et d autres de dimension conomique plus r duite et parfois plus diversifi e l agriculture reste une activit de travailleurs ind pendants fianc e gr ce aux ressources familiales et l int gration l agro industrie demeure limit e Cette autonomie relative de l exploitation agricole est sauvegard e gr ce une adaptation r ussie qui vise faciliter la transmission des exploitations agricoles Les facilit s accord es pour l installation de nouveaux exploitants hors cadre familial et souvent d origine non agricole loin de saper la r f rence l agriculture modernis e dans le cadre familial favorise au contraire sa p rennit L volution du statut du fermage et l assouplissement de la l gislation anti cumul limitant en principe l agrandissement des exploitations ent rine une situation de fait n entra nent pas les bouleversements redout s 138 La r gulation du secteur continue tre assur e par une troite coop ration entre milieu professionnel et pouvoir public tat et de plus en
261. ise ainsi promouvoir la responsabilit des entreprises dans le triple champ des droits de l homme du travail et de l environnement De cette initiative sont issus les principes de la Global Reporting Initiative GRI qui propose des guidelines pour mesurer la performance sociale et environnementale des entreprises Il est noter que depuis 2002 la GRI est pilot e par un conseil des parties prenantes constitu 30 de repr sentants d ONG Cette notion de 93 partie prenante p n tre peu peu en France plus fondamentalement dans le domaine du management des entreprises mais se traduit galement dans le champ des politiques publiques par une n cessit de concertation accrue avec tous les acteurs concern s par les d cisions en mati re de d veloppement durable La capacit d influer dans les instances onusiennes d pend galement de la participation d autres acteurs que les acteurs gouvernementaux L OCDE constitue galement un lieu d exp rience et de confrontation d acteurs non gouvernementaux aux c t s des d cideurs publics Dans le domaine du d veloppement durable l exp rience la plus prometteuse semble tre constitu e autour du suivi des principes directeurs de l OCDE s appliquant aux firmes multinationales en mati re de normes sociales qui ont t labor s en partenariat avec le Trade Union Advisory Committee TUAC qui repr sente le monde du travail En cas de pr somption de non respect
262. ise les comparaisons internationales et les classements selon les principaux crit res retenus L tat pour satisfaire ses engagements internationaux regroupe ses moyens par ailleurs en nette diminution au sein d un organisme unique et focalise ses efforts sur la production d une dizaine d indicateurs globaux d clin s l chelle r gionale qu il transmet aux instances internationales et en assure la diffusion aupr s du grand public Les r gions compl tent les indicateurs r gionaux labor s par l tat partir des normes internationales par des indicateurs sp cifiques de nature variable selon les sp cificit s r gionales Ces indicateurs sont produits par les services des conseils r gionaux Ceux ci dans un contexte de concurrence entre territoires ne r sistent pas toujours la tentation de mettre 56 en avant et de communiquer essentiellement sur les indicateurs qui les situent avantageusement dans les comparaisons interr gionales Les ONG sans tre pr minentes jouent un r le actif en compl tant les informations l chelle internationale voire nationale Elles cherchent produire quelques indicateurs sur des th matiques ou selon des m thodes diff rentes de celles retenues par les organismes internationaux A l chelle r gionale elles visent dans la mesure de leurs moyens compl ter l information quand elle fait d faut A tous les niveaux elles d noncent les cas de manque de fiabilit des i
263. istinguent sans s opposer radicalement mais qui ne sont pas pour autant spontan ment compl mentaires cf l encadr ci dessous L une insiste sur la quantification la conception normative l autre sur la participation et les aspects qualitatifs la conception participative Nous faisons le postulat que cette dichotomie peut dans l avenir avoir des incidences sur la d finition du d veloppement durable et la place de l tat dans le dispositif d valuation Quelques l ments permettant de clarifier les concepts de conceptions normative et participative appliqu es l valuation et les concepts de r f rences quantitative et qualitative 1 D finition des conceptions normative participative de l valuation Classiquement les deux conceptions sont d finies ainsi Evaluation normative en r f rence une norme fix e a priori par rapport laquelle sera valu e la mesure l action etc Evaluation participative valuation impliquant une participation de diff rents acteurs diff rents moments de l valuation Mais l opposition entre conception normative et participative est r ductrice les deux termes ne s opposent pas compl tement En premier lieu toute valuation implique la r f rence une norme L valuation sans norme peut s apparenter un mode de gestion ou d organisation de la gouvernance La question est de savoir par qui quand et comment est d finie cette norme On peut
264. it dominante et contraint soit l errance immigr en situation irr guli re SDF soit la r clusion dans un lieu non choisi population rel gu e dans les p riph ries et banlieues d habitat social Leur existence qui va croissante au niveau des effectifs peut fragiliser la coh sion sociale repli s curitaire sentiment d envahissement ou de concurrence d loyale d une main d uvre trang re rel gation r sidentielle et sentiment d abandon Elle exclut durablement des formes d changes et d emplois classiques une partie importante de la population dont la sensibilisation aux enjeux du d veloppement durable alors m me que la couverture de leurs besoins de base n est pas assur e s av re difficile La seconde figure concerne tous ceux fort nombreux qui ont acc s au syst me de mobilit dominante sans pourtant en ma triser les modalit s Concr tement il s agit de la partie des classes moyennes et populaires qui vit en p riph rie des villes et effectue au quotidien des navettes domicile travail sont concern s 5 Deux perspectives contrast es d volution de l occupation du territoire De fa on un peu sch matique on peut envisager deux perspectives d volution l une qui poursuivrait les tendances actuelles d une ville sans borne et l autre qui constituerait un contre mod le vers une ville durable P riurbanisation g n ralis e La perspective d une g n ralisation de la p riur
265. it s m sestim es et sous valoris es L volution court et moyen termes de l organisation institutionnelle de l tat d terminera non seulement sa volont d inscrire la d marche de d veloppement durable comme l orientation cardinale de l ensemble des politiques publiques mais aussi sa capacit g rer les enjeux inh rents ce nouveau paradigme En outre de cette volution d pendront fortement les relations de l tat avec les autres chelles de d cision locale europ enne mais aussi mondiale I 2 Les tendances lourdes observ es en mati re de modalit s et outils d action de l tat II1 2 1 Des objectifs et des signes en faveur d une gestion de l tat compatible avec un d veloppement durable Le verdissement des administrations est une d marche r cente M me chez les pionniers le Canada ou les pays du nord de l Europe elle n a gu re plus d une dizaine d ann es et en France un peu moins En France l int gration du d veloppement durable dans le fonctionnement de l administration est inscrite dans le programme d actions vers un tat exemplaire de la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD adopt e par le gouvernement le 3 juin 2003 Elle recouvre bien la fois les d marches d co responsabilit s au sein des services de l tat et l tat employeur exemplaire c est dire la prise en consid ration des incidences environnementales et sociales de l
266. itaire avec le terrain valuer peut alimenter les a priori et justifier le non recours des enqu tes qualitatives qui ne lui apprendraient rien de plus sur un terrain qui est le sien Ainsi les commandes concernant des approches qualitatives dans le domaine des sciences sociales manent bien souvent de niveaux au moins nationaux sinon europ ens 2 Une conception normative quantitative et formalis e centr e sur les r sultats Une premi re conception classique de l valuation d fendue notamment par le rapport Deleau 1986 insiste sur la dimension normative quantitative et formalis e de l valuation Elle est focalis e sur la mesure des effets et de l efficacit Elle n accorde gu re d importance la gen se et aux conditions de mise en uvre du dispositif public Ce type d valuation suppose que les objectifs de la politique soient clairement identifi s et fix s par la puissance publique ou estim s par l valuateur gr ce un calcul d optimisation Cette d marche repose sur une stricte s paration entre le temps de la conception de la politique la p riode de l valuation puis la phase de la d cision politique Elle implique un groupe restreint constitu des repr sentants des pouvoirs publics qui financent et commanditent l valuation et de l valuateur qui intervient sur le mode de l expertise scientifique L valuateur utilise une m thode de mesure clairement identifi e selon des crit res objec
267. ives des r gions dans le d veloppement conomique et l am nagement Une partie des programmes ayant une dimension explicite de d veloppement durable est ainsi fortement int gr e et correspond des responsabilit s partag es de l chelle europ enne jusqu l chelon local L incidence de la d centralisation L organisation institutionnelle territoriale a t profond ment marqu e par les deux tapes de d centralisation successives franchies en vingt ans Au cours de la premi re tape de d centralisation les r gions ont acc d au statut de collectivit territoriale avec la fin de la tutelle de l tat le contr le d opportunit ayant t remplac par le seul contr le de l galit a posteriori de nature judiciaire et non purement administrative 1 La r partition des comp tences des collectivit s territoriales leur permet d agir in galement sur les diff rents piliers du d veloppement durable Les lois de d centralisation de 1982 ont organis la d volution des comp tences par blocs mais elles ont parall lement permis aux collectivit s territoriales de d velopper des interventions au del de leurs comp tences obligatoires si bien qu il existe de nombreuses comp tences 1 Les fonds structurels tant allou s en priorit aux nouveaux pays adh rents la part attribu e la France diminuera partir de 2007 2 Rappelons que diff rents auteurs en France Derycke et Gilbert 1988
268. ivit les pouvoirs publics disposent d instances de dialogue pluripartites sur les enjeux du d veloppement durable aux niveaux national et territorial Au niveau territorial il existe de tr s nombreuses instances qui servent de lieu de concertation sur entre autres les questions li es aux enjeux du d veloppement durable conseils de d veloppement conseils de quartier conseils de citoyens Il existe aussi depuis peu et dans quelques d partements seulement des conseils de d veloppement durable Cependant les analyses produites sur la mise en place et le fonctionnement des ces instances laissent appara tre plusieurs lacunes quant leur niveau de repr sentativit et quant leur modalit de fonctionnement D une mani re g n rale les intentions louables des l gislateurs concernant la n cessaire auto organisation et la souplesse de fonctionnement ont eu des effets pervers et contre productifs En l absence de formalisation claire des r gles d organisation de repr sentation et des objectifs assign s ces conseils c est la cooptation ou la mobilisation filtr e qui a souvent pr valu de la part des lus en ayant la charge lus qui part ailleurs avaient une faible culture de la d mocratie participative et pouvaient parfois la concevoir comme un contre pouvoir potentiel Au plan national le CNDD cr la suite du s minaire gouvernemental de novembre 2002 associe les entreprises les organisations profe
269. jours eu une grande tradition de concertation ses rapports int grent les points de vue de la soci t civile des acteurs priv s des organisations professionnelles des associations etc Enfin le Plan en assurant pendant quelques ann es le secr tariat du Conseil national de l valuation a acquis d importantes comp tences et mobilis les personnes les plus qualifi es sur ce th me La solution propos e par le groupe est donc de fusionner le CGP et l actuelle D l gation au d veloppement durable DDD qui apporterait et renforcerait les comp tences de l ensemble en mati re d environnement et de cr er le Commissariat g n ral au d veloppement durable CGDD Cette solution permettrait de donner la d marche de d veloppement durable le caract re op rationnel qui lui fait tant d faut aujourd hui et qui pourrait hypoth quer son avenir et elle poserait les bases qui resteront consolider d une int gration de la d marche au c ur des orientations strat giques de l tat I ne s agit bien entendu pas pour les membres du groupe quilibres de proposer que cet entit ce nouveau Commissariat g n ral au d veloppement durable se charge de missions op rationnelles qui se substitueraient celles des minist res ses missions pour tre efficaces devraient demeurer prospectives et strat giques Il s agit donc simplement de renforcer l objectif de l actuel Plan qui est d clairer la prospective pour un tat str
270. l tat de l environnement Les citoyens sont en droit d obtenir ces informations dans un d lai d un mois compter de la date de leur requ te et sans avoir motiver les raisons de cette requ te De surcro t les autorit s publiques sont astreintes par cette convention diffuser largement les informations environnementales dont elles disposent le droit de participer aux d cisions environnementales d s les premi res tapes du processus Des arrangements doivent tre trouv s par les autorit s publiques pour permettre aux citoyens et aux organisations environnementales de commenter par exemple des propositions de projet affectant l environnement ou des projets et programmes li s l environnement Ces commentaires doivent tre pris en consid ration dans le processus de d cision les informations concernant la d cision finale doivent tre diffus es et les raisons de la d cision finale motiv es public participation in environmental decision making le droit de contester en justice les d cisions publiques prises qui n ont pas respect les deux droits fondamentaux sus mentionn s ou les lois environnementales d une mani re g n rale access to justice Ainsi la loi du 27 f vrier 2002 reconna t la participation du public un int r t g n ral propre en conformit avec la convention d Aarhus Elle actualise la loi du 17 juillet 1978 sur l am lioration des relations entre l adminis
271. l devra prendre des mesures susceptibles de modifier en profondeur son mode d impulsion ou d accompagnement de la d marche 1 Mais puisque ces mesures viendront modifier les liens entre institutions acteurs et objets il est indispensable de les inscrire dans un cadre institutionnel appropri En effet pour que les mesures prises par l tat dans l objectif de se muer en chef d orchestre du d veloppement durable trouvent toute leur efficacit il est n cessaire de les accompagner par une r organisation de son cadre institutionnel 2 Cette deuxi me s rie de mesures constitue donc la cons quence technique de la premi re les premi res mesures ne peuvent permettre l tat d atteindre son objectif que si elles sont pr c d es par les secondes Le groupe n a videmment pas l intention de montrer que ces propositions de mesures sont originales il entend souligner leur importance Trois niveaux structurants sont implicites chacune des propositions de recommandations En effet si l on veut aller vers un tat chef d orchestre du d veloppement durable il est tout d abord n cessaire de se poser la question de l organisation de la d mocratie de la participation de tous les acteurs la pr paration et l laboration de la d cision il faut ensuite s interroger sur le fonctionnement de l appareil d tat il est n cessaire enfin de proposer les moyens mettre en uvre pour am liorer la gestion du d veloppement dur
272. la p che et des affaires rurales G rard Peltre Mairie de Lachauss e G raldine Poivert F d ration des entreprises fran aises de commerce et de distribution GCD Christian Polo Conseil g n ral des Hauts de Seine Jacques Rimbert Direction g n rale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes Jean Pierre Tabet Agence de l environnement et de la ma trise de l nergie ADEME Jacques Theys Metl Thierry Thouvenot World Wildlife Fund Pierre Eric Tixier Institut d tudes politiques Bertrand Zindeau Universit de Lille 1 188 Intervenants et auditionn s Franck Aggeri Ecole des mines de Paris Michel Albert AGF Francis Amand DGCCRF Richard Armand Entreprises pour l environnement Babacar Ba Cr dit agricole Asset Management Jean Fran ois Baschet ICGREF Jacques Bass CFDT Dominique B Commission europ enne Fouad Benseddik Vig o Patricia Blanc Secteur ITEC SGCI Emile Blessig D put Fr d ric Bouder King s College de Londres Dominique Bourg Universit de technologie de Troyes Christian Brodgag Minist re de l Ecologie et du d veloppement durable C cilia Claeys Mekdade Universit de la M diterran e Fran ois Colson Institut national d horticulture Angers Yves Crozet Institut des Sciences de l Homme 189 Jochen Jesinghaus Commission europ enne Genevi ve Ferone Core Ratings Victor Ferreira Max Havelaar
273. laboration soient homog nes La coop ration entre les collectivit s et les services de l tat notamment les directions r gionales de l INSEE et la DATAR et son observatoire des territoires est indispensable pour assurer la coh rence de l information ainsi que la pertinence et la fiabilit des comparaisons inter territoriales Le r le des services de l tat concerne la production de donn es mais aussi l appui m thodologique voir aussi la proposition de recommandation 6 Veiller la prise en compte des objectifs de d veloppement durable dans les projets de territoire La pr paration en cours de la contractualisation entre l tat et les collectivit s territoriales r gions d partements et le cas ch ant structures intercommunales c est dire les ex contrats de Plan tat R gions constitue une phase privil gi e pour int grer les objectifs d action en faveur du d veloppement durable estim s prioritaires Lors de la signature de ces 167 contrats pluriannuels l tat doit veiller ce que les moyens allou s dans les diff rents domaines contractualis s poursuivent des objectifs de d veloppement durable Ces objectifs doivent tre suffisamment d taill s hi rarchis s et d clin s en actions concr tes comme c est le cas pour les programmes europ ens concernant les politiques de coh sion Chaque objectif pourrait par exemple tre quantifi et comporter quelques indicateurs de r alisation et d eff
274. laiss sans r ponse en France On peut r sumer ces diff rentes options dans un tableau qui a uniquement pour but de souligner la diversit des points de vue Registre Registre civique Registre marchand juridico l gal tat et Faire le point Informer les citoyens assurer la mission G rer le domaine priv de Union par rapport aux de porter connaissance l tat europ enne engagements Eclairer la d cision publique par le internationaux rep rage des risques Poss der des informations strat giques utiles la politique ext rieure Collectivit s Informer de leurs mandants et rep rer Rechercher des avantages territoriales les risques pour clairer les choix de comp titifs dans le cadre de d veloppement la concurrence entre territoires Individus Rechercher l information sur les risques Rechercher l information globaux de non durabilit et pour sur la valeur d un bien clairer les choix de d veloppement Au fond les attentes en mati re d information sur le d veloppement durable peuvent tre class es en trois cat gories la troisi me tant sur un autre registre distinctes selon les objectifs dominants de l information produite l aide la d cision et au suivi des politiques de d veloppement durable l information des citoyens des consommateurs des communes notamment en ce qui concerne les risques les informations n cessaires la construction d un march qui co
275. le L exemple du Commissariat g n ral du Plan l illustre bien nombre de ses rapports comme celui ci ont soulign ce dysfonctionnement mais dans la pratique le Plan n emploie aujourd hui aucune personne handicap e reconnue comme telle par la Commission technique d orientation et de reclassement professionnel COTOREP II1 2 2 Evolutions observ es des usages des leviers d actions de l tat des r sultats mitig s En mati re de politiques environnementales comme le soulignent Bureau et Mougeot 2004 P 13 la r glementation a constitu historiquement l instrument privil gi de l action publique Un certain nombre de propositions a progressivement merg pour en am liorer la qualit vis vis notamment de l innovation et de la comp titivit tablir une r glementation environnementale propice l innovation en favorisant les obligations de r sultat plut t que de moyens accompagner la r glementation d incitations financi res qui encourageraient les acteurs d passer les objectifs minimiser les incertitudes sur les volutions de la r glementation afin que les industriels aient une lisibilit suffisante leur permettant de s engager dans des actions pr coces Pour ce qui concerne la MDE les multiples r glementations mises en uvre depuis les ann es 1970 ont eu des r sultats plus que mitig s Si on se r f re par exemple aux actions r glementaires relatives au rendement des chaudi res et aux performanc
276. lementation thermique datant de novembre 2000 RT 2000 est au contraire du cas des chaudi res un exemple de r ussite qui continue d avoir un impact nerg tique marqu et d tre rentable M me si l on peut toutefois regretter le d calage qui persiste entre les exigences affich es pour les b timents r sidentiels et celles moindres qui s appliquent au secteur tertiaire l insuffisance du contr le de cette r glementation et son application extr mement limit e pour ce qui concerne les b timents de l tat Ceci tant quelles que soient les tentatives d am lioration de la r glementation celle ci demeure extr mement rigide et inadapt e car elle est identique pour tous les acteurs alors que ceux ci ont des comportements des contraintes et des exigences propres diff rents En ce sens la r glementation est domin e par les autres approches conomiques ou volontaires en termes d efficacit y compris dans la capacit stimuler l innovation D s l imposition des revenus de 1974 la France a mis en place un dispositif d incitations fiscales en faveur des travaux d conomies d nergie r alis s par les m nages pour le chauffage Ce dispositif s est poursuivi depuis lors en faisant une place plus ou moins privil gi e la MDE Voir l encadr ci dessous extrait du rapport Martin 1998 qui propose l historique des incitations fiscales en faveur des conomies d nergie au titre de l imp t sur le revenu est Le dis
277. les des programmes concern s leur HFDD et la DDD Par ailleurs moyen terme les travaux en cours et surtout venir de construction et de s lection d indicateurs nationaux de d veloppement durable devront comme le pr voit la SNDD ne s lectionner que des indicateurs coh rents avec ceux de la LOLF 164 Int grer la d marche de d veloppement durable dans les rapports d activit minist rielle et les lettres d objectifs des directeurs de l administration centrale L assembl e g n rale de la CCI de Paris en 2003 faisait remarquer qu alors que l tat devrait tre le premier prendre en compte les indicateurs de bien tre des citoyens et de valeur de patrimoine collectif il n a pas adopt de d marche similaire celle que la loi sur les nouvelles r gulations conomiques NRE demande aux entreprises de suivre la production annuelle de rapports sur les impacts sociaux et environnementaux de leur activit notamment L exercice est r cent mais il a d j montr des cueils Dans un souci d exemplarit l gard des entreprises en particulier l tat doit s en inspirer avec toutes les adaptations justifi es par la sp cificit de sa fonction Mais ces adaptations bien que n cessaires ne devraient pas l exon rer de l obligation de rendre des comptes Quant au r le d employeur de l tat la SNDD affirme que la gestion des ressources humaines est une des cl s pour la prise en compte du d veloppement
278. les du syst me d information et des types d valuation qui pr valeront cet horizon La m thode consiste d finir des hypoth ses d volution de chacun des trois th mes mesure information et valuation de les combiner et de ne retenir que les combinaisons qui semblent les plus vraisemblables Ces combinaisons retenues forment les sc narios partiels relatifs l volution des r f rences de l action de l tat Les sc narios ainsi construits sont qualifi s de partiels car ils ne concernent que l une des trois dimensions essentielles du r le de l tat face aux enjeux du d veloppement durable les deux autres d finies en introduction de ce rapport tant les modalit s et outils d action de l tat et ses partenariats 11 3 1 Les hypoth ses prospectives Quelles volutions envisageables de la mesure du d veloppement durable Hypoth se H1 1 une prolif ration d indicateurs insuffisamment articul s Cette premi re hypoth se correspond un prolongement des tendances actuellement en cours Des indicateurs de situation se d veloppent l chelle nationale partir des diff rentes administrations sectorielles Ces indicateurs conservent un mode d organisation qui s inspirent des orientations europ ennes adopt es la suite du sommet de Lisbonne avec une structuration par pilier Progressivement et la marge certaines am liorations sont obtenues le nombre global d indicateurs est l g rement r duit gr c
279. lig de n utiliser que des leviers d action non contraignants tels que la sensibilisation l encouragement la labellisation la formation etc et sur l organisation institutionnelle de l tat Comme soulign plus haut l organisation institutionnelle de l tat demain d pendra de sa volont d inscrire la d marche de d veloppement durable au c ur de son action et d terminera tout autant sa capacit g rer les enjeux qui y sont li s et ses relations avec les autres chelles de d cision locale europ enne voire mondiale Ce sont donc ces trois param tres volont capacit relations avec les autres chelons qui vont d terminer la structure des trois hypoth ses prospectives de l volution des r ponses institutionnelles de l tat labor s par le groupe quilibres 77 Hypoth se H 3 1 d sengagement progressif de l tat et pr dominance de l Europe Cette hypoth se correspond une situation o les enjeux du d veloppement durable ne constitueraient pas dans les faits une priorit pour l tat et o la logique de court terme pr vaudrait sur celles de moyen et long termes Hypoth se H 3 2 tat gestionnaire du d veloppement durable On assiste dans cette hypoth se une poursuite des tendances lourdes actuelles l tat g re plus ou moins les questions de d veloppement durable mais sans les inscrire au c ur de ses orientations politiques Hypoth se H 3 3 un tat qui s organise en
280. lions de tonnes en 2002 et potassiques pr s de 2 millions de tonnes en 1990 contre moins d un million de tonnes en 2002 mais peu les engrais azot s 2 3 millions de tonnes d l ments fertilisants ces donn es ne comprennent pas les apports organiques qui repr sentent environ 37 du total La pollution li e au phosphore diminue dans les zones c r ali res mais reste sensible dans les foyers d levage intensif porcins et avicoles Le bilan azot entr e sortie est tr s exc dentaire 721 millions de tonnes ce qui repr sente 20 du total des apports susceptibles d tre lixivi s L azote min ral est principalement utilis dans le bassin parisien tandis que les apports organiques sont concentr s dans l Ouest et dans une moindre mesure dans le Massif central vou aux productions animales Globalement la situation des eaux superficielles s est l g rement d grad e au cours de la derni re d cennie 7 des points d observation d passent la norme de 50 mg l Mais c est la situation des eaux souterraines qui appara t la plus pr occupante 25 des points d observation exc dent la norme et leur d gradation est assez sensible en moins de 10 ans le tiers des points d observation a connu une augmentation d au moins 5 mg l L am lioration de la situation dans les zones de grandes cultures est en cours gr ce au fractionnement des apports leur optimisation au moyen d une meilleure connaissance du bilan 1 L assoc
281. lis es La notion de mobilit est intimement li e au syst me de valeur individualiste L volution des modes de transport refl tant des changements d ensemble de la soci t a conduit l essor des diff rents modes de transports du train l automobile en passant par le tramway A la fois compl mentaires et concurrents ils ont favoris l av nement d un r gime de mobilit dominante Montulet 1996 1 A l vidence la paix civile et internationale constitue la premi re condition d une mobilit choisie 120 Profond ment marqu e par la popularisation de l automobile puis plus r cemment du transport a rien la mobilit repr sente un enjeu conomique Par la diffusion et la multiplication des moyens de transport qui la caract rise la mobilit entra ne un changement d chelle et de r f rentiel pour les am nageurs et les urbanistes La mobilit caract rise un nouveau mod le social Elle constitue le reflet mais aussi vecteur de diffusion d un nouveau syst me de valeurs individualistes recherche permanente de signe de distinction et galitaires impossibilit de poser une diff rence de nature entre les individus les moyens modernes de transports sont cens s lib rer l individu des contraintes de temps et de distance facilitant son panouissement personne l Ce mod le s applique aussi bien aux chelles de la vie individuelle d veloppement des navettes domicile travail des s jours touri
282. lle Riclet Conf d ration Coop de France Danielle Schirmann Duclos Minist re d l gu la recherche et aux nouvelles technologies Yannick Sencebe Centre d conomie et de sociologie appliqu es l agriculture et aux espaces ruraux CESAER 186 Personnes ayant collabor aux travaux du groupe Nicole Albertini Association Les Ecomaires Jean Philippe Barde OCDE Claude Bassin Carlier Agence r gionale de l environnement et des nouvelles nergies ARENE Ile de France Christine Beaude Conseil g n ral des Mines Licia Bottura Ecole nationale sup rieure de cr ation industrielle ENSCI Ethel Charbonnier Commissariat g n ral du Plan Pierre Yves Chanu CGT Jo l Decaillon Conf d ration europ enne des syndicats Marc Deluzet CFDT Vincent Denby Wilkes EDF El Hadji Fall Universit de Paris 1 Sylviane Gastaldo Ecole nationale de la statistique et de l administration conomique ENSAE Anne Marie Girardeau Maison de la consommation et de l environnement Rennes Ghislaine Gr zil Communaut urbaine de Lille Catherine Jenkins F d ration des parcs naturels r gionaux de France Jacques Kheliff Rhodia 187 C cile Lambrecq S nat St phanie Levet Monoprix Jean Pierre Loisel Centre de recherche pour l tude et l observation des conditions de vie CREDOC V ronique Massenet DREE Dominique Meda DARES Jacques Mordant Minist re de l Agriculture de l alimentation de
283. llectuelles techniques conomiques etc 1 A cet gard il faut rappeler les trois fonctions sociales de la fronti re Raffestin 1993 Elle est la traduction d un pouvoir mais elle inclut du m me coup la limite de celui ci En ce sens elle se diff rencie de la logique imp rialiste politique ou conomique ou pros lyte religieuse qui vise la transcender Elle est aussi l instrument de r gulation d une aire de relative autonomie rassemblant des ressources mat rielles et des hommes reli s entre eux par des flux et des changes R gulateur du corps social qu elle institue elle le soumet certaines r gles tout en lui procurant ainsi une relative s curit Enfin et plus paradoxalement peut tre elle institue et pr serve les diff rences et ce faisant elle permet l change et la confrontation entre ces diff rences 125 Si la mobilit devient un syst me de valeurs et un mode de vie g n ralis elle produit ses propres hi rarchies Le petit monde de la Jet Society est encore fort s lectif et la plupart de nos contemporains vivent la mobilit travers les p riples plus prosa ques de la migration alternante dans des transports en commun ou dans leur voiture Deux figures contemporaines permettent d exprimer les enjeux de la gestion de la mobilit du point de vue de la dimension sociale du d veloppement durable Une premi re figure concerne tous ceux qui sont exclus du syst me de mobil
284. mateur sean nano 82 Sc nario partiel SP 2 4 tat coordonnateur ner danke knaar naarn roK PAn snesnesreneeeseee 83 IV Des partenariats de l tat face aux enjeux du d veloppement durable am liorer 85 VE Un tar des eux e nt dernier E tu 85 IV 1 1 Partenariats de l tat avec les autres acteurs publics 85 IV 1 2 Participation des populations et des acteurs priv s aux d cisions publiques en mati re de d v loppement durables kiss ein mt anne MU ren RUN States te 89 IV 2 LeStendances lourdes pass es tn at nn en nn late ant 94 IV 2 1 Evolutions observ es des partenariats de l tat avec les autres acteurs publics 94 IV 2 2 D veloppement de la participation des populations et des acteurs priv s 102 IV 3 Quelles volutions futures possibles 2 107 IV 3 1 Quelles volutions envisageables des partenariats de l tat s sssssssssss1srss1esrit1ereieeeee 108 IV 3 2 Trois sc narios partiels d volution des partenariats de l tat face aux enjeux du d veloppement durable tante menant tannins tente 109 Sc nario partiel SP 3 1 Subsidiarit territoriale eeeseeeeeeeeeeseeeersrresrserssrsressreeressreresresersrese 110 Sc nario partiel SP 3 2 Coalition locale et march ss 111 Sc nario partiel SP 3 3 D cision publique et cogestion g n ralis e 111 V Quatre sc narios globaux d volution du r le de l tat face aux enjeux du d vel
285. mentales et retarde une repr sentation positive notamment par les acteurs conomiques Le groupe propose en cons quence de sortir le d veloppement durable du minist re en charge du seul pilier environnement et d en donner la charge un organisme ind pendant caract re interminist riel plac directement sous l autorit du Premier ministre Quelles devraient tre les missions de cette entit Remarquons tout d abord d une part que le fait d octroyer des missions sp cifiques cette entit ne suppose pas qu elle se substitue un quelconque minist re et d autre part que des organismes quivalents existent dans d autres pays le Canada notamment et ont fait la preuve de leur efficacit Par ailleurs comme cela a t pr cis tout au long du rapport on ne saurait analyser l ensemble des politiques publiques au seul prisme du d veloppement durable les missions de cette entit doivent donc tre limit es aux politiques ayant un lien direct avec la probl matique du d veloppement durable elle ne peut s occuper de tout Les missions de cette entit pourraient tre d clairer le gouvernement le Parlement et le public sur les grands enjeux strat giques effet de serre d veloppement conomique coh sion sociale mobilit etc et de proposer les grandes orientations politiques en mati re de d veloppement durable de veiller ce que le processus de concertation qui permet de faire merger ce
286. met notre pays de rester comp titif par rapport la concurrence internationale en am liorant notamment son savoir faire dans les productions forte valeur ajout e Comme la formation la recherche et l innovation sont des leviers indispensables pour relever le double d fi auquel la France est confront aujourd hui et long terme c est dire la mondialisation et le d veloppement durable Il s agit de maintenir notre pays aux avant postes en suscitant les relations entre scientifiques et entreprises en finan ant l innovation et en facilitant l introduction de nouvelles technologies qui nous permettront de maintenir notre leadership sur des segments de ce nouveau paradigme qu est l conomie de la connaissance 1 Ceci d autant plus que l objectif europ en de la strat gie de Lisbonne est de faire de l Europe l conomie de la connaissance la plus comp titive du monde 65 Ces deux leviers ne seront cependant pas appr hend s au sens large mais retreints aux champs d application retenus par le groupe En mati re d industrie par exemple il est vrai que L tat n exerce pratiquement plus d action directe mais ses leviers d action sur ce secteur demeurent nombreux et puissants La pr sence d une activit industrielle sur le territoire peut s av rer tre une des conditions du d veloppement durable Non seulement notre conomie mais notre soci t en ont besoin En effet le progr s des connaissances s a
287. mie de flux r duction de la mobilit etc La r forme de l tat permet la r organisation de certains services Les modes de gestion voluent moyens logistiques regroup s et optimis s parcs immobiliers locaux parc de v hicules en pool inter administratifs etc Une gestion dynamique et globale des ressources humaines autorise la mobilit fonctionnelle des agents publics sans n cessiter les d m nagements contraints L administration exp rimente de nouveaux modes d organisation 81 du travail centres d accueil ou de traitement inter administratif plus proches des administr s ou des usagers maisons administratives virtuelles sur Internet regroupements inter administratifs r partis permettant de r duire les d placements des agents notamment dans les vastes bassins d emplois multiplication et diffusion des dispositifs de t l r unions t l travail sans local affect une personne unique etc La simplification de la r glementation l instar des exemples conduits avec succ s par d autres pays d velopp s diminue les besoins de fonctionnaires et de locaux tout en am liorant le service aux usagers La d centralisation est un mouvement de fond inscrit dans la Constitution et fortement soutenu par la construction europ enne L Union et l tat contractualisent avec les collectivit s territoriales et notamment avec les r gions dans un cadre coh rent avec les objectifs d un d veloppement durable La mis
288. miser sur des politiques de pr vention et d adaptation Il faut en effet un certain temps pour que surviennent les cons quences environnementales ou sociales d une action les d chets nucl aires par exemple De plus ces politiques seront n cessaires pour atteindre les objectifs sociaux att nuer les effets transitoires du changement environnemental pr venir les pertes irr parables et pr server la volont sociale et politique d atteindre ces objectifs long terme Ceci rend par exemple infiniment plus complexe la mise en uvre du calcul conomique public comme le souligne le rapport Leb gue 27 De nombreuses forces motrices exercent une influence sur les tendances futures du d veloppement de notre syst me conomique d mographie vieillissement de la population d veloppement conomique ralentissement de la croissance constat e ces derni res ann es nouvelles technologies permettant notamment une plus grande circulation de l information et favorisant la d mat rialisation facteur de d couplage entre croissance conomique et consommation des facteurs physiques gouvernance culture environnement construction europ enne etc Ces tendances vont continuer de cr er de nouveaux enjeux en termes de mode et de capacit de d veloppement aux chelles locale nationale et internationale Des enjeux qui se traduisent et se traduiront de fa on diff rente pour chaque acteur provoquant de nouvelles strat gies a
289. n cessaire d articuler les chelles d valuation comme le recommande le rapport du groupe de projet Manon C est l chelle territoriale comme le souligne le rapport Manon que se manifestent les effets externes de production n gatifs par exemple la pollution industrielle ou la percolation des effluents d levage ou positifs production de paysage diffusion des savoir faire et de l innovation r sultant de la concentration de certaines activit s Enfin si certains territoires sont confront s aux effets d encombrement engendr s par les activit s de production et de consommation d autres qui semblent au contraire frapp s de l thargie conomique 1 Un graphique en 7 axes les trois piliers leur interface et la th matique de la gouvernance permet de visualiser l chelle de notation 2 Dans le cas des mesures agri environnementales MAE par exemple les objectifs atteindre en mati re de qualit des milieux naturels ou de taux de pr l vement des ressources naturelles sont souvent flous ou absents Un travail de reconstitution est n cessaire partir des textes fondateurs de la politique mais aussi d changes avec le comit d valuation 3 Pour plus d information sur la nature des conflits d usage et leur prise en compte par l Etat le lecteur peut se r f rer au rapport du groupe de projet Manon 45 enregistrent une d gradation de leur tissu social L effondrement de la rentabilit des activit s
290. n selon laquelle puisqu un certain nombre de chantiers du changement r forme de l tat LOLF d centralisation versus d concentration int gration europ enne etc sont d j l uvre le r le de l tat en mati re de d veloppement durable ne saurait constituer un chantier de plus Il est indispensable pour l efficacit globale du syst me et pour que le processus soit accept par les acteurs que la prise en compte du d veloppement durable par l tat s int gre la dynamique de changement en cours et la r forme de l tat en particulier Ces l ments de r ponse n impliquent cependant pas que le d veloppement durable doive tre con u comme un concept mou selon l expression de Corinne Lepage c est dire une couche suppl mentaire et marginale d un processus bien engag permettant de ne concilier 1 Pour plus d informations sur les chantiers de la r forme en cours de l tat le lecteur peut se r f rer au Cahier du Plan n 13 publi par le groupe de projet ARIANE 2 Madame Corinne Lepage est avocate et ancienne ministre de l environnement Nous reprenons ici ses propos lors d une intervention dans le cadre des travaux du groupe quilibres 29 qu la marge le social l conomique et l environnemental Il devrait plut t constituer une strat gie permettant un changement de paradigme Cela constitue un vrai choix politique Par ailleurs pour jouer pleinement son r le d acteur central
291. n v ritable d bat public En ce sens le d bat sur l eau constitue peut tre le meilleur exemple d application une chelle plus large des m thodes de d mocratie locale Pour exemple le d bat national sur la r forme de la politique de l eau a dans un premier temps tabli des contacts bilat raux entre le minist re de l cologie et du d veloppement durable et les repr sentants des principaux acteurs de l eau lus associations industriels syndicats Puis une deuxi me phase de d bat local a t r alis e par les agences de l eau et les directions r gionales de l environnement de bassin A l issue une troisi me phase de consultation du grand public a t lanc e Enfin les propositions de r forme de la loi sur l eau ont t soumises l avis du grand public et des acteurs de l eau 1 Les conf rences de consensus Les conf rences de consensus repr sentent un instrument pour permettre des citoyens ordinaires ext rieurs au processus administratif et au dialogue institutionnalis d influencer le d bat public au sujet de questions technologiques complexes Des individus tir s au sort sur le mod le des jurys d assise ou constitu s de mani re repr sentative de la soci t selon les m thodes des instituts de sondage qui on permet une discussion avec des experts et des acteurs qui doivent tre le plus diversifi s possible pr senter l tat du d bat y c
292. nariat public priv Plan de pr vention des risques d inondation Programme de recherche et d innovation dans les transports terrestres Recherche et d veloppement R seau action climat Rapports d activit minist rielle Registration Evaluation Autorisation of Chemicals Revenu minimum d activit Revenu minimum d insertion Responsabilit sociale des entreprises R seau scientifique et scientifique R glementation thermique Restauration des terrains de montagne Sch ma d am nagement et de gestion des eaux Service statistique du minist re de l agriculture Sch ma de coh rence territoriale 183 SDAU SDF SEDD SEPANSO SGAR SIE SIG SNDD SRADT TDENS TGAP TPG TIPP TUAC UNFCCC ZRR Sch ma directeur d am nagement et d urbanisme Sans domicile fixe Strat gie europ enne de d veloppement durable F d ration r gionale des associations de protection de la nature du sud ouest Secr tariat g n ral pour les affaires r gionales Syst me d information sur l eau Syst me informatique g ographique Strat gie nationale de d veloppement durable Sch ma r gional d am nagement et de d veloppement du territoire Taxe d partementale sur les espaces naturels sensibles Taxe g n rale sur les activit s polluantes Tr sorier payeur g n ral Taxe int rieure sur les produits p troliers Trade Union Advisory Committee Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques Zone de revitalis
293. nationale et par celui de Coh sion sociale la pr servation des ressources est couvert pour l essentiel par les enjeux Am nagement durable des territoires Pr servation des ressources environnementales et biodiversit Pr vention des risques naturels technologiques et sanitaires Education formation recherche et innovation Lutte contre le changement climatique 7 Modes de production et de consommation responsables Nos syst mes de production et de consommation actuels ne sont pas compatibles avec une gestion long terme de la plan te parce que consommant trop de ressources naturelles ou nerg tiques Adopter des comportements responsables renvoie donc en premier lieu la recherche d conomies sur les ressources utilis es mais aussi la recherche d un syst me de production socialement responsable par la gestion des ressources humaines qu il peut proposer C est aussi potentiellement une thique renouvel e notamment dans les changes commerciaux au niveau international Les consommateurs ont un r le majeur jouer pour aiguiller les modes de production sur la base d une information plus compl te sur les avantages et inconv nients des biens et services consomm s 8 Lutte contre le changement climatique Le changement climatique est un enjeu voire l enjeu majeur du 21 si cle par les bouleversements qu il peut engendrer Les risques qu il fait peser moyen terme s
294. nc L adoption ou non d une d marche de d veloppement durable est en effet une vraie question de soci t En outre la forme et le contenu que l on souhaite donner cette d marche est une d cision minemment politique Il est par cons quent du devoir de l tat d organiser le processus d mocratique qui permettra de faire merger des enjeux hi rarchis s de d veloppement durable Un telle proc dure n a pourtant jamais t mise l uvre en France ni au Parlement ni l initiative de l ex cutif Il a donc fallu que le groupe quilibres m me s il n a dans ce domaine aucune l gitimit d finisse ce qu il consid rait comme tant les enjeux majeurs du d veloppement durable pour la France Le groupe quilibres s est aid pour cela des travaux men s dans ce sens par le Comit permanent des hauts fonctionnaires au d veloppement durable qui avait fait une premi re pr s lection de 12 enjeux extraits de la Strat gie Nationale du D veloppement Durable SNDD Or la SNDD est un document complexe et dense pour lequel il est difficile d avoir une vision synth tique du champ qu elle couvre et de la pertinence des actions men es Ces 12 enjeux n ont donc pas fait l objet d un choix d mocratique ils ont t d termin s par une instance administrative sans concertation avec les autres parties prenantes Mais ils constituent une base de travail Voici les 12 enjeux en question 1 Citoyennet et participation Le d
295. nd nombre de d cisions nationales d pendent aussi de celles des autres pays C est le cas par exemple de l application des directives et r glements europ ens et celle 172 des engagements internationaux effet de serre biodiversit mise disposition de la ressource en eau etc On observe par ailleurs une att nuation des fronti res entre le public et le priv parall lement une plus forte implication d acteurs diff rents organisations non gouvernementales syndicats associations etc dans la prise effective de la d cision comme dans sa pr paration L tat n a donc pas le monopole de la d cision Cette situation oblige l tat d sormais int grer plus fortement ses partenaires les plus diversifi s au processus de d cision sans pour autant renoncer ses responsabilit s ni certaines de ses sp cificit s notamment en ce qui concerne les pr occupations de long terme Ce constat montre l urgence de repenser largement la participation de la soci t dans les organes de d cision comme ceux d valuation Il en va de la cr dibilit de l tat Mais au lieu d apporter des r ponses cette urgence on assiste plut t une quasi d rive de la consultation en France une dilution de la fonction consultative On organise en effet des consultations tout va mais avec une totale d connexion entre les processus hi rarchique et d lib ratif En outre contrairement ce qui se pratique dans de nombreux pay
296. ndicateurs En mati re d information on observe une diffusion ma tris e par les pouvoirs publics et certifi e par une autorit ind pendante L tat garde ainsi un r le important dans la production d information Il assume l essentiel des co ts d laboration et de diffusion de l information et confie ces t ches un organisme unique l INSEE par exemple comme c est aujourd hui d j le cas pour l information conomique et sociale L instauration d une autorit ind pendante certifiant la v racit la robustesse l int r t et les limites de l information publique fournie permet d accro tre la cr dibilit des pouvoirs publics parfois contest e On peut imaginer d ailleurs que la certification des informations par une autorit suppos e ind pendante renforce encore plus la n cessit pour l tat de confier un seul organisme la charge du traitement de l information relative au d veloppement durable et de sa publication N anmoins cet organisme peut envisager plusieurs formes de traitement de l information correspondant diff rents degr s de g n ralit selon les types de publics vis s grand public d cideurs publics entreprises etc Pour ce qui concerne maintenant l valuation des politiques publiques mises en uvre au titre du d veloppement durable on poursuit la tendance actuelle avec cependant un souci de coh rence entre les approches men es diff rentes chelles g ographiques
297. nduit restreindre son p rim tre Les moyens financiers et humains mis disposition de l tat diminuent et la d centralisation ne s accompagne pas d une d concentration mais au contraire d un regroupement des effectifs de personnels sur les organismes centraux vou s des fonctions r put es r galiennes 141 La confiance dans les m canismes de march des gestionnaires comme du grand public pour assurer un quilibre entre les objectifs conomiques environnementaux et sociaux se trouve renforc e Une confrontation du sc nario avec les enjeux retenus La lutte contre le changement climatique Les objectifs et les indicateurs fix s par l Union europ enne et diffract s sur les collectivit s locales L Union europ enne ne se contente pas de fixer la France un objectif global de r duction de ses missions La mod lisation macro conomique et micro conomique a permis de calculer pr cis ment sur qui faire porter l effort pour que les objectifs soient atteints au moindre co t l chelle europ enne Pour atteindre cet optimum il est ainsi tabli de fa on certaine un plafond d missions non seulement pour la France en g n ral mais aussi pour chaque secteur utilisateur transport chauffage allant plus loin ont t fix s des objectifs de production d lectricit partir d nergie renouvelable des normes techniques d missions des v hicules par kilom tre parcouru La participation de
298. net et participation ducation formation recherche et innovation cr ation de richesse coh sion sociale coh sions territoriale nationale et internationale quit interg n rationnelle modes de production et de consommation responsables lutte contre le changement climatique pr servation des ressources environnementales et biodiversit pr vention des risques naturels technologiques et sanitaires am lioration des modes de vie et de la sant et am nagement durable des territoires Cette exp rience montre la capacit heuristique de la m thode suivie par le groupe Il ressort en effet clairement que pour atteindre un m me objectif quel que soit l enjeu du d veloppement durable consid r selon le sc nario choisi la politique de l tat la mieux adapt e pourrait tre tr s diff rente Le groupe a par ailleurs choisi de mettre un accent particulier sur deux de ces douze enjeux qui lui ont sembl particuli rement importants du point de vue du d veloppement durable Il s agit de la lutte contre le changement climatique et de l am nagement durable des territoires avec en particulier la question de la mobilit 16 Le changement climatique est un enjeu voire l enjeu majeur du 21 si cle par les bouleversements qu il peut engendrer De m me nos modes de vie sont marqu s par des volutions fortes de l organisation de l espace qui repr sentent autant de d fis pour assurer un d veloppement d
299. nique qui regroupe des entreprises des syndicats 1 Une DTA adopt e en 2001 a permis de d finir un programme d actions concr tes de d veloppement durable labor par un groupe ad hoc plac sous l autorit du Pr fet de r gion pour permettre une meilleure gestion de l impact environnemental conomique et social des infrastructures touristiques du littoral languedocien rig es sous l impulsion de l Etat 2 Cette configuration est sans doute celle qui permet de parvenir une meilleure participation des acteurs priv s un horizon relativement court et moindre co t 112 de salari s et des ONG en faveur de l tablissement de r gles sociales fondamentales dans le commerce mondial qui a t initi e par le gouvernement Blair lui m me en 1998 et qui b n ficie d un financent hauteur de 40 des pouvoirs publics britanniques La multiplication des initiatives ou des accords volontaires n cessite un changement de mode de faire administratif Il suppose que des moyens humains et mat riels soient mis la disposition de leur suivi et d imposer un contr le de d finir des ch ances et des objectifs et de les r viser p riodiquement On peut m me imaginer que ce contr le soit lui m me pluripartite et non seulement administratif Enfin la maturation des organisations priv es les exp riences de contractualisation et l habitude du d bat permettent d aboutir une nouvelle r partition des t ches
300. nist rielle de l effet de serre la Datar et l ADEME pour mieux ins rer cette pr occupation dans les prochains programmes contractuels et les politiques de d veloppement r gional et local venir L valuation des politiques sectorielles en France qui retient certains crit res de d veloppement durable a souvent t impuls e par l Union europ enne selon une m thodologie particuli re C est le cas de l valuation des deux g n rations de mesures agri environnementales contrats quinquennaux pratiqu e une premi re fois en 1997 puis en 2003 mi parcours l chelle de chaque r gion l aide d une grille m thodologique nationale Ces valuations ont fait l objet d une synth se nationale et communautaire L administration de l Equipement a adopt depuis quelques ann es une grille d valuation sp cifique pour analyser les projets Elle tend tendre la d marche conform ment aux orientations europ ennes aux plans et programmes L valuation des politiques plus globales correspondant aux objectifs fix s par des lois et r glements n a pas encore t pratiqu e Certaines infrastructures comme l autoroute A 39 la Comtoise int grent dans leur conception et leur r alisation des syst mes d information en partenariat avec l Universit de Franche Comt qui permettent ensuite lors de leur fonctionnement d valuer chemin faisant l impact conomique social et environnemental de l infrastruct
301. nstances de repr sentation politique Il se peut que seule une lite technicienne puisse suivre cette recomposition territoriale et s y impliquer en comprendre et partager les logiques donc finalement s impliquer dans l action publique Gu rin et Moquay 2002 D une mani re g n rale ce syst me institutionnel est caract ris par la conservation et la permanence des niveaux locaux pr existants communes d partements qui ont n anmoins connu des changements de pr rogatives et un renforcement de leurs moyens 3 L instauration de relations contractuelles Parall lement le mod le d intervention de l tat par rapport aux collectivit s s est transform La planification infra r gionale est r alis e selon une approche nouvelle en mati re d am nagement du territoire On assiste l abandon du sch ma national le fondement de l am nagement du territoire devient l chelon infra r gional sur la base de projets de territoires exp riment s sous diff rentes formes et qui s expriment actuellement par des contrats de pays et des contrats d agglom ration La loi SRU du 13 d cembre 2000 qui renouvelle les instruments d urbanisme avec l instauration des plans locaux d urbanisme et des sch mas de coh rence territoriale en substitution des POS et des SDAU fournit des cadres pour l am nagement du territoire communal et intercommunal Les relations contractuelles se sont d velopp es pour coordonner les projets entre les diff
302. nstar des Halles parisiennes la participation des citoyens reste limit e et relativement peu diversifi e D autre part la contestation des institutions en particulier de la repr sentation politique est une tendance lourde en France et en Europe reflet d un processus d individualisation qui traverse 110 nos soci t s avec une demande de participation plus directe qui ne peut passer uniquement par la voie de nos repr sentants Sc nario partiel SP 3 2 Coalition locale et march Comme le sc nario pr c dent celui ci se caract rise aussi par une situation o l acteur tat ainsi que l Union europ enne se recentrent sur les enjeux globaux Les enjeux d am nagement incombant aux seules collectivit s territoriales En outre le partenariat entre l tat et les acteurs priv s s inscrit dans un environnement o la convention d Aarhus est pleinement appliqu e La d mocratie participative est pouss e son comble et on observe une responsabilisation de tous les acteurs Une responsabilisation des acteurs qui passe sans doute par une forme juridique une transparence totale de l information mais aussi une compr hension de cette information qui fait souvent d faut dans des domaines techniques complexes cf d bat sur l nergie o un sondage a montr que les Fran ais imputaient au nucl aire mais aussi aux rayonnements des t l communications les missions de gaz effet de serre Elle implique donc une org
303. nstitue une solution pour r soudre certains probl mes par une meilleure distribution des droits de propri t Le choix des informations diffuser Le choix de l information diffuser et son organisation sont parfois r duits un d bat en deux mod les sch matiques et qui cohabitent aujourd hui en France sans r elle coordination Il s agit de mod les bas s soit sur le r le h g monique de l tat soit sur celui de l opinion 1 Le r le h g monique de l tat Dans une telle configuration o l tat joue un r le pr minent sur les autres acteurs les types d information retenus n voluent pas avec suffisamment de rapidit Le syst me de production de l information s appuie sur des donn es syst matiquement reconduites Une certaine inertie est d plor e alors que dans un monde tr s ouvert une forte r activit de l information serait n cessaire associ e toutefois un sens de la continuit Le monopole public de l information cr e des rumeurs et entretient un climat de d fiance par rapport la v racit de l information fournie Les citoyens et les associations suspectent souvent l organisme en situation de quasi monopole d information de collusion avec l op rateur et le d cideur comme c est par exemple le cas des informations concernant la 36 fili re nucl aire sur les d chets nucl aires diffus es par l ANDRA ou sur la s ret des centrales diffus es par l ASN Autorit de s ret
304. nt Pour autant cette tendance reste structurelle d sormais des vecteurs d influence 1 Une demande sociale de participation et de transparence Fils de l individualisation et de la d sinstitutionalisation des soci t s d mocratiques le sacre de la soci t civile pour reprendre l expression de Marcel Gauchet modifie 90 consid rablement les modes de relations sociales D une part il se traduit par l att nuation des formes de participation et de mobilisation collectives au b n fice de groupes plus petits et de la d fense d int r ts qui peuvent tre collectifs plus restreints On pr f re les petits parapluies aux grandes tentes et des formes d engagement plus intenses Le succ s des associations en t moigne Ces nouvelles formes d engagement font pi ce aux acteurs institutionnels du dialogue social victimes d une d saffiliation syndicale d autant plus profonde qu elle prend appui sur une adh sion d j tr s faible en France D autre part l organisation de la soci t civile s accompagne d une demande de participation et d expression dans l espace public Signe d un sentiment de maturit de nos soci t s d mocratiques chaque citoyen s estime l gitime donner son avis sur la construction d un quipement dans son voisinage imm diat contester les dommages occasionn s par un site industriel ou par un management peu soucieux de ses employ s Si les pouvoirs publics taie
305. nt accoutum s entretenir des relations structur es et codifi es avec les acteurs institutionnels que peuvent constituer les syndicats les entreprises ils doivent apprendre compter avec une myriade d organisations civiles associations de quartier ou grandes ONG internationales Cette demande de participation et de transparence ne va pas sans contradictions Elle va de pair avec le retard de la France sur ses partenaires europ ens concernant toutes les formes de participation directe vote participation aux d bats publics et indirecte adh sion politique syndicale ou associative Elle peut galement produire des effets pervers en termes de blocage de l action publique et de repli sur la d fense d int r ts particuliers pas n cessairement compatibles avec l int r t d une collectivit ou de l int r t national plus ou moins long terme Le ph nom ne NIMBY not in my backyard en t moigne et structurante la contestation des institutions y est le corollaire d un processus d individuation tr s profond qui interroge durablement les modes de d cisions publiques La primaut de la loi vot e par nos repr sentants se heurte des difficult s d application contournement de la loi ou inapplication pure et simple sa complexit absence de guichet unique des difficult s de suivi administratif et de contr le et sa contestation Les co ts engendr s par l application des dispositifs r glementaires en so
306. nt durablement accrus en raison notamment de la croissance des contentieux mais galement en raison d un suivi qui fait rarement participer d autres intervenants que l administration elle m me A cet gard les exemples trangers qui associent pouvoirs publics entreprises et soci t civile la v rification voire au soumissionnement de projets dans des domaines tr s divers pourraient utilement tracer des pistes de r forme Dans le m me temps la primaut de la repr sentation lue et de la loi reste tr s forte en France et semble partag e par de nombreux acteurs publics et priv s y compris les entreprises 2 qui se traduit par des transformations juridiques reconnaissant un droit individuel de protection en mati re environnementale Les volutions juridiques traduisent cette demande de participation et de transparence notamment en mati re environnementale Elles r glementent l acc s l information et la participation du public aux d cisions environnementales et autorisent le recours en justice en 1 Il est en effet n cessaire de relativiser la croissance associative en France qui bien que manifeste reste en de des moyennes de participation associative chez nos voisins europ ens en particulier scandinaves mais aussi allemande ou britannique Par ailleurs la profusion associative ne concerne que marginalement les associations de d fense d int r ts globaux encore moins d associations militantes dans le c
307. nt peu de revenus et la fa on de r tablir une situation quitable la comp tition entre les usages alimentaires et nerg tiques de l agriculture l incidence d une augmentation du co t de l nergie sur la comp titivit de nos entreprises donc sur l emploi le niveau de consommation d nergie et les changements de comportement qui vont avec etc 17 L tat peut donc pr senter un programme pluriannuel et une politique bien charpent e fort diff rente de l nonc de v ux pieux ou d objectifs chiffr s simples mais inaccessibles car ignorants des contraintes techniques et conomiques et non accompagn s des politiques qui permettent de les atteindre Quant aux objectifs l utilisation des diverses formes d nergie sans carbone fossile ne suit pas une volution lin aire et gale pour tous les usages mais l volution du co t de l nergie sera rendue aussi progressive et pr visible que possible pour permettre chacun de s adapter L tat et les collectivit s territoriales permettent aux consommateurs d avoir les informations dont ils ont besoin pour r duire leur consommation d nergie fossile informations sur les techniques d conomie d nergie sur leurs co ts et sur leur efficacit informations sur la consommation d nergie fossile de tous les quipements et toutes les formes d nergie qu ils utilisent en p riode de pointe de demande une partie de l lectricit est produite partir de
308. ntes formes d valuation participative selon les types d acteurs impliqu s et les modalit s de leur implication Concernant les types d acteurs l valuation externe par un expert ind pendant pr sente une forte dimension normative Elle a l int r t d une plus forte objectivit d une efficacit en temps moindre co t de concertation coordination et celle d un regard ext rieur sur la situation tudi e Mais elle pr sente des risques standardisation des grilles d valuation et faible appropriation des mesures par les acteurs concern s l auto valuation comporte une forte dimension formative et se pr sente sous la forme d un apprentissage ouvert aux divers participants Mais elle pr sente l inconv nient du manque de recul d un co t important en coordination et doit tre envisag e comme un processus long Le corollaire en est la plus forte appropriation de l valuation par les participants appropriation qui peut aussi se solder par de fortes tensions et des conflits entre participants l valuation de type recherche action la question essentielle ici n est pas de faciliter la participation la plus large mais de choisir les bons participants selon un principe de l gitimit afin de garantir leur reconnaissance par les autres acteurs ou de repr sentativit afin de garantir l expression des diverses composantes du corps social concern et de leur permettre de s approprier ple
309. nticipations et attentes sp cifiques D o la n cessit d effectuer des analyses prospectives afin d clairer l tat ainsi que l ensemble des acteurs sociaux et de la soci t civile sur les volutions de long terme de ces enjeux et leurs incidences sur les potentialit s de d veloppement Un certain nombre d volutions socio conomiques peuvent en effet tre pr vues de fa on tr s g n rale en prolongeant les tendances longues telles que l innovation technologique incessante et le r le grandissant du secteur des services Mais de nombreux ph nom nes venir restent aujourd hui impr visibles Comme le souligne Edgar Morin il est difficile d anticiper des volutions futures dans un monde o entre le pr visible le probable et l incertain c est souvent l inattendu qui survient Il tait en effet difficile de pr dire il y a encore vingt ans des changements mondiaux majeurs tels que l importance de l appauvrissement de la couche d ozone stratosph rique et l ampleur du changement climatique M me si des forces humaines et naturelles non pr visibles aujourd hui affecteront le cours des v nements futurs une grande partie de ce qui va se produire sera la cons quence de d cisions d j l uvre L laboration de sc narios prospectifs peut apporter une contribution d cisive ce processus En analysant des sc narios suffisamment contrast s de futurs possibles les diff rents acteurs et en pa
310. ntiques comme par exemple un plan local d urbanisme PLU un sch ma de coh rence territorial SCOT un plan de pr vention des risques d inondation PPRI un plan de d placement urbain PDU un dossier de voirie d agglom ration DVA 200 Ainsi le graphique du type radar six branches d termine des enveloppes qu il est possible de superposer d autres enveloppes obtenues pour des objets similaires et comparables Ces enveloppes permettent de d finir de v ritables profils d veloppement durable que l on peut regrouper par famille de projets famille de projets routiers DVA Rocade Liaison assurant la continuit du r seau autoroutier Grande liaison d am nagement du territoire Graphique du type radar six branches d un projet d limitant un profil d veloppement durable sociale 4 3 vivable quitable environnementale v conomique viable 0 1 2 3 4 gouvernance UT E Graphique du type histogramme du m me projet permettant de mesurer les capacit s d int gration d veloppement durable 40 30 29 29 h 25 20 13 10 4 o E 201 2 Guide de questionnement de la grille RST 01 Les interfaces vivable Environnementale Les dimensions quitable conomique 1 Dimension sociale crit res le projet est il satisfaisant d un point de vue social mots cl s
311. ntretenant les zones de coupures de combustible Sous certaine condition il peut permettre de lutter contre les avalanches La for t est utilis e depuis la seconde moiti du XIX me si cle avec l adoption en 1882 de la loi sur la restauration des terrains de montagne RTM pour favoriser la conservation des sols de montagnard et limiter les crue 1 En 2004 les services RTM ont pour le compte de l tat permis d am nager de restaurer ou d entretenir environ 150 000 ha r partis dans dix d partements de montagne pour un co t direct de plus de 2 millions d euros 135 De m me la gestion des zones d expansion des crues peut utilement tre assum e par l levage bovin extensif comme dans le cas de la plaine de Sa ne par exemple 4 Plusieurs perspectives envisageables L am lioration de la contribution de l agriculture au d veloppement durable peut emprunter plusieurs voies qui sont d ailleurs susceptibles d tre rattach es divers sc narios prospectifs labor s la fin des ann es quatre vingt dix dans le cadre de l exercice agriculture 2015 dirig par Philippe Lacombe et commandit par la DATAR Quel que soit le sc nario adopt il est n cessaire que se constitue une base sociale qui puisse soutenir cette politique et assumer les choix publics r alis s La politique de modernisation mise au point depuis le d but des ann es soixante avait t rendue possible initialement par l alliance ent
312. oins trois types de questions L une a trait la repr sentativit et la l gitimit de ce type d instance par rapport celle incarnant la d mocratie repr sentative Une autre question porte sur la signification r elle de ce type d marche et de ses effets sociaux s agit il de renforcer la d mocratie participative ou d accro tre le r le des corps interm diaires associations organisations professionnelles Enfin une troisi me question concerne l adaptation du cadre local la mobilit croissante et socialement diff renci e des personnes Effectivement pour consulter sur les enjeux relatifs la gestion de territoires de petite dimension qui sont de plus en plus utilis s par des non r sidents y compris dans les zones rurales relativement isol s le seul cadre local est il suffisant Ce cadre permet il de prendre en compte des formes d appartenance territoriale qui de mani re croissante sont multiples comme le montre les travaux de Senc b 2002 pour les espaces ruraux Des p rim tres dont les volutions et les d cisions doivent tre articul es La r alisation des objectifs de d veloppement durable sur un territoire donn infrar gional peut r sulter de l exportation involontaire ou d lib r e des probl mes de non durabilit vers les territoires voisins Autrement dit le fait que la somme des optima locaux ne corresponde pas l optimum r gional et national peut inciter penser l
313. oints de vue de l environnement et du cadre de vie 1 impact sur l environnement r duction des nuisances correction des pollutions et des nuisances la source limitation des effets n gatifs eau air bruit milieu naturel paysage les milieux naturels prise en compte des impacts cumul s effets induits 2 cadre de vie valuation des usages et des besoins qualit d usage capacit satisfaire la fonctionnalit accessibilit desserte int gration paysag re insertion architecturale dimensionnement 3 management environnemental coaudit verdissement certification ISO b timent HQE d marche qualit chantier propre recyclage valorisation des d chets 4 ressources naturelles utilisation rationnelle des ressources naturelles et des mati res premi res non renouvelables gestion conome de l nergie de l eau de l espace des terres cultivables 204 6 Interface environnement lt gt social vivabi crit res it mots cl s Le principe de vivabilit est il pris en compte 1 am nit s banalisation des fonctions r cr atives perte d usage perte de valeurs rosion de l attrait viction aux am nit s d un espace aux loisirs aux for ts de loisirs aux parcs p riurbains aux activit s pratiqu es en plein air 2 thique respect des valeurs humaines respect
314. oints noirs indemnisation des victimes 3 Dimension conomique crit res le projet est il satisfaisant du point de vue conomique mots cl s 1 int gration conomique coh rence des plans programmes sch mas de services collectifs articulation des chelles spatiales articulation des chelles conomiques effet de synergie enclavement des zones d activit s r quilibrage des bassins d emplois accompagnement de nouveaux projets o 3 2 cr ation de biens de services et d emplois utilit valeur r ponse des besoins fr quentation nombre de personnes concern es impact sur les march s fonciers les march s immobiliers les activit s commerciales analyse co t b n fice mergence de nouveaux services cons quences sur l emploi cr ation transfert suppression 3 efficacit conomique d pense d investissement d pense de fonctionnement co ts de maitenance et d entretien co t d acc s aux services collectifs co t collectif en terme d externabilit s n gatives pollution tarification l usager 4 impact financier fonds publics financement priv emprunt endettement montant des subventions effet de levier distorsion de concurrence concurrence d loyale impact sur les march s immobiliers les mutations fonci res 203 4 Interface conomie lt gt en
315. oir ses pr f rences d implantation en fonction de crit res climatiques esth tiques paysage et culturels de localisation qu il est lib r de l imp ratif de trouver un emploi et en bonne sant Avec le grand ge s impose la n cessit de se rapprocher de centres de soin et de sp cialistes capables de prendre en compte des traitements m dicaux lourds localis s dans les grandes villes En cours de cycle de vie les difficult s d entente au sein des couples p riurbains s accompagnent souvent d un retour dans des logements locatifs des quartiers urbains p riph riques Le passage de l habitat pavillonnaire et rural au logement collectif est alors souvent v cu comme un d classement par la famille devenue monoparentale Ainsi la mobilit aujourd hui dominante constitue la fois une contrainte de la vie quotidienne et une pratique fortement valoris e comme vecteur de diffusion d un nouveau syst me de valeurs individualistes 123 3 La mobilit des aspects favorables l panouissement individuel et au d veloppement conomique La mobilit a certaines retomb es positives qui tiennent sa propension largir les possibilit s de choix de consommation et d acc s l emploi Sur le plan conomique la mobilit permet de profiter pleinement des avantages comparatifs des diff rents lieux de production et d accro tre la diversit et la quantit de l offre sur les lieux de consommation solvables Pour les
316. ompris dans ses aspects les plus conflictuels rendent ensuite un avis sur la question pos e Le but est d apporter un outil de d cision compl mentaire et diff rent des experts et des acteurs comp tents ou repr sentatifs d int r ts collectifs ou priv s dans ce type de politique avec parfois comme aux Pays Bas des trouvailles comme la possibilit d utiliser des ballons dirigeables pour effectuer une partie du transport des marchandises dans le commerce intra europ en pour limiter les gaz effet de serre Mais il s agit surtout d ouvrir et de favoriser le d bat public et m diatique sur des enjeux de soci t et de contribuer l apprentissage de la participation et de la d lib ration et cr er des changes entre citoyens et politiques par l am nagement d un espace de dialogue Dans ces deux perspectives de participation la d cision et de contribution au d bat public les exp riences fran aises de conf rence de citoyens d nomination pr f r e en France celle de conf rences de consensus employ e par le mod le danois se caract risent la fois par une faible emprise sur la d cision et parfois par une audience et une m diatisation limit e Trois exp riences ont vu le jour en France la premi re pilot e par l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques OPECST portait sur les OGM et tait une commande du Premier ministre 1998 Ses effets en termes
317. ompte toutes les externalit s de nos actions et les volutions de nos soci t s Le d veloppement durable pourrait n tre qu une d marche de bon sens si le sens commun pouvait comprendre toute l extension de la situation humaine C est ce que veut dire la formule Penser globalement agir localement 1 1 2 Une n cessaire participation de tous l laboration et la prise de d cision Les r flexions du groupe ont permis de constater qu mergent un souhait et une demande de la part de l opinion publique en faveur d actions qui viseraient r soudre les probl mes sociaux environnementaux et conomiques qui les affectent Ces demandes sont de plus en plus pressantes car le public est mieux inform sur les risques qu il encourt sur les crises sanitaires environnementales et sociales et sur les v nements catastrophiques qui surviennent dans le monde Dans le m me temps les r ponses que devrait apporter l tat ces demandes sont particuli rement difficiles laborer mesure que la soci t devient plus complexe et que sa gestion exige une expertise plus grande Seulement la t che de l tat ou plus largement des tats car le probl me est commun la plupart d entre eux est d autant moins ais e que le mode de d cision publique a lui aussi fortement volu Le groupe a identifi plusieurs facteurs cette volution Du fait de l int gration europ enne croissante et de la plus grande inte
318. on de plus de moyens de la part des niveaux institutionnels sup rieurs pour assumer la mise en uvre des objectifs du d veloppement durable A l inverse lorsqu une autorit jouit d une certaine reconnaissance du fait de son histoire ancienne de sa pr minence sur les autres le risque d vacuer toute participation dans l valuation au b n fice d une conception gestionnaire et techniciste de celle ci n est pas carter L impression de parfaitement conna tre et ma triser le corps social dont il se consid re l manation peut conduire par exemple l tat central ne faire appel qu ses propres experts au niveau d concentr par exemple pour mener bien l valuation des politiques qu il a en charge La question est donc de savoir comment un tat qui se veut strat ge du d veloppement durable peut limiter ou pr venir ces tendances Et l enjeu est alors de d passer la conception de l valuation sanction ou valuation bilan 11 2 Les tendances lourdes observ es en mati re de r f rences de l action de l tat 1 2 1 Des objectifs strat giques non encore d finis et un syst me de mesure d velopper A la suite de la conf rence internationale de Rio sur le d veloppement durable en 1992 l Agenda 21 adopt par les tats parties prenantes indique la n cessit de se doter d indicateurs transversaux qui doivent permettre une discussion r guli re des performances devant la Commission des
319. ont pas pour l instant l objet d valuation ex post En grande majorit les projets affichent une dominante environnementale sociale ou conomique Les th mes adopt s sont tr s vari s Trois principales cat gories se d gagent les projets m thodologiques accordant une part essentielle la participation ceux visant l excellence environnementale dans une logique de diff renciation des produits ou des services la lutte contre le cumul des in galit s sociales environnementales et conomiques Par ailleurs il existe des projets sp cifiques de nombreux domaines comme par exemple la gestion des d chets les d marches HQE haute qualit environnementale des logements la certification environnement Iso 14 000 de zones d activit s G n ralement les communes et les intercommunalit s candidates ont d j engag des d marches de d veloppement telles que les chartes d environnement d cologie urbaine de paysage de pays et d agglom ration Ind pendamment des initiatives de l tat des agendas 21 locaux ont t labor s par certains conseils r gionaux Midi Pyr n es ou le Nord Pas de Calais qui en 2003 a publi un agenda 21 fixant neuf priorit s pour les trois prochaines ann es dont l adoption de la HQE pour toutes les constructions financ es par le conseil r gional et certains d partements par exemple 1 Mercier et alii 2003 Etude de la diversit des agendas 21 locaux perspectives pour le r
320. oordination les principaux cadres d analyse L Harmattan Logiques sociales pp 19 38 179 Godard O 1994 Le d veloppement durable paysage intellectuel Nature Sciences et soci t n 2 p 309 322 Godard O 1997 Projets et recompositions par les chelles territoriales Pouvoirs locaux n 34 1997 p Gu rin M 2004 D veloppement durable dans les espaces ruraux enjeux et m thodes d valuation in C Offredi La dynamique de l valuation face au d veloppement durable L Harmattan Gu rin M Moquay P 2002 intercommunalit pays les recompositions territoriales des campagnes In Perrier Cornet P les espaces ruraux dans la soci t urbanis e tendances d volution et nouveaux enjeux DATAR Editions de l Aube p 105 137 Le Jeannic T 1997 Radiographie d un fait de soci t la p riurbanisation Insee premi re n 535 Martin Y 1998 La ma trise de l nergie Rapport d valuation CGP La Documentation fran aise 470 p Mercier C Taurine R et Walckenaer B 2003 Etude de la diversit des agendas 21 locaux perspectives pour le r le de l tat ENGREF 88 p Minist re de l int rieur DGCL 2004 La loi libert s et responsabilit s locales D mocratie locale n 99 Monnier E 1992 Evaluation de l action des pouvoirs publics CPE Economica 2 dition 245 p Montulet B 1996 Les mouvements longs des modes de transport in Hirchorn M Berthelot J M dir Mobilit s
321. op rateurs priv s sur le d veloppement de la transparence et de la participation dans la logique de la convention d Aarhus Avec cette soci t tr s individualiste m fiante l gard de l tat dont elle craint le pouvoir per u comme manipulateur rebelle toute nouvelle r glementation ou fiscalit o l int r t particulier domine le r le de l tat pour un d veloppement durable n est certes pas facile tenir Cette suspicion ouvre la voie au d veloppement des initiatives priv es manant des acteurs les plus divers presse bureaux d tude priv s associations syndicats etc qui d veloppent une production d indicateurs sp cifiques tant l chelle internationale que locale A ce niveau les indicateurs produits tant souvent utilis s pour le marketing territorial ont tendance tre s lectionn s pour mettre en valeur le territoire en passant sous silence les volutions moins valorisantes L tat est consid r comme un acteur parmi d autres et cherche impulser le d veloppement durable en insistant sur ses propres pratiques de gestion qu il r forme dans le sens d un rapprochement des m canismes de march Ainsi la mise en uvre d objectifs de d veloppement durable accompagne la r organisation drastique de ses services Dans ce sc nario la production publique d indicateurs de d veloppement durable se disloque car l chelon national les administrations et les repr sentants de la soci t
322. ope ou par les engagements internationaux Les politiques publiques restent sectorielles et les minist res en charge de ces politiques r pondent aux exigences europ ennes de fa on isol e non coordonn e et donc incoh rente Les politiques de d veloppement durable sont essentiellement mises en uvre par l chelon europ en qui prend une place importante dans le dispositif L tat se contente de transposer dans les textes nationaux les directives et r glements europ ens sans v ritablement se donner les moyens de les appliquer Enfin les collectivit s territoriales constatant les d faillances de l tat dans sa capacit ou sa volont de les accompagner s adressent de mani re privil gi e l Europe pour satisfaire leur demande pourtant croissante d outils d aide la mise en uvre au niveau local d actions au titre du d veloppement durable Sc nario partiel SP 2 2 tat gestionnaire pragmatique du d veloppement durable Dans ce sc nario l tat dans sa posture d acteur comme les autres se comporte en coordonnateur pragmatique La prise en compte du d veloppement durable fait syst me avec les chantiers de la r organisation de l tat conform ment la strat gie europ enne de d veloppement durable L tat ses administrations ses tablissements et les collectivit s publiques s engagent eux aussi dans un apprentissage de la d clinaison des objectifs du d veloppement durable dans la gestion d
323. oppe et devient dominante malgr un tat effac Cette pr minence s explique par la capacit de la d marche appr cier les piliers du d veloppement durable l chelle locale ce qui en facilite l appropriation prendre en compte la dimension sociale et discerner en quoi le d veloppement peut tre viable au croisement de l conomique et de l environnementale qualit d couplage etc vivable prenant en compte les dimensions socio sanitaire et environnementale et quitable en ce sens qu il int gre tout autant l conomique que le social in galit s solidarit s etc Hypoth se H3 4 D clin de l valuation en tant que proc dure publique L tat comme les collectivit s territoriales et l Union europ enne d laisse l valuation au profit d autres outils parfois plus traditionnels retour plus syst matique l inspection d veloppement du r le de la Cour des comptes ainsi que des chambres r gionales des comptes En outre et sur un mode plus marchand on assiste au d veloppement d audit par des cabinets priv s Enfin dans certains domaines la confiance aux seuls m canismes de march rend inutile l valuation 11 3 2 Quatre sc narios partiels d volution des r f rences de l action de L Etat Les r f rences de l action de l tat voluent en fonction de crit res externes comme les relations internationales les flux conomiques Dans ces modalit s d action pratiqu
324. oppement durable CS RE EC D M T PORT PERTE ER E PERS MERDE PURES E TOR E TER T EE ONE CICR IN RRPE EN 115 V 1 Les enjeux de d veloppement durable retenus par le groupe s sssssssssessessiserssssrsrssrssrserersess 115 V 1 1 La lutte contre le changement climatique 119 V 12 Territoires et d veloppement durable les enjeux de la mobilit 119 V 2 Pr sentation des sc narios globaux et confrontation avec les enjeux majeurs du d veloppement durables tre ani i aa i i a i E 139 V 2 1 Sc nario global 1 SG1 r le pr minent des collectivit s locales tat gestionnaire 140 V 2 2 Sc nario global 2 SG2 tat partenaire ss 146 V 2 3 Sc nario global 3 SG3 tat lib ral et pragmatique 151 V 2 4 Sc nario global 4 SG4 tat chef d orchestre sssssssssssessssrssrsersessesrsersssesseseesesres 155 V 2 5 Une mise en perspective de la posture de l tat dans les diff rents sc narios 159 VI Six propositions de recommandations de politiques publiques 162 VI 1 Quelles actions pour un tat chef d orchestre du d veloppement durable 162 Recommandation 2 pour tre cr dible l tat doit se montrer exemplaire en mati re de d veloppement durables sin iisserniiners mit Atalanta 164 Recommandation 3 int grer le d veloppement durable dans l action territoriale de l tat et ses relations avec les collectivit s territoriales ss 166 VI 2 La n cessaire r organisation du cadre instit
325. opulations et de quartiers cibles et dans des politiques de s ret publique avec le renforcement de la pr sence polici re dans les zones dites sensibles et la r sidentialisation des quartiers d habitat social Dunoyer de Segonzac P et alii 2004 L espace p riurbain reste jusqu pr sent en dehors du champ d intervention des politiques de la ville alors qu il constitue pourtant le moteur de la croissance urbaine La mise en lumi re d une territorialit p riurbaine invite repenser la question de l accessibilit la ville centre dans ces deux dimensions physique et sociale alors qu elles ont t pens es s par ment dans les politiques urbaines Donzelot J 2004b Par ailleurs l encouragement aux efforts de recherche sur la voiture propre l am lioration de l articulation rail route sur les principaux axes de diffusion de l talement urbain peut limiter les effets n gatifs des d placements Parall lement le renforcement des r seaux de petites villes l encouragement la localisation d emploi dans les zones p riurbaines autres que les activit s de services aux personnes dont le d veloppement spontan est d ailleurs en cours peut contribuer r duire ces d placements l effet de ces derni res mesures tant probablement assez limit cause de la puissance de la force d agglom ration des emplois dans les centres urbains 1 Rappelons que l espace dominante urbaine au sens de l INSEE en 1999 rass
326. oriales de conduire pour une dur e de cinq ans dans le cadre d une convention avec l tat des exp rimentations dans huit domaines les interventions conomiques la gestion des fonds structurels europ ens le transfert des a roports la r sorption de l insalubrit le financement d quipements sanitaires les mesures d assistance ducative confi es aux d partements l organisation des coles primaires l entretien du patrimoine 3 Quelques l ments de bilan de la d concentration en 2003 Un rapport de la Cour des comptes de septembre 2003 dresse un bilan mitig de la d concentration Si elle a contribu modifier les rapports entre les administrations centrales et leurs services d concentr s et amorcer une lente volution vers une gestion par les objectifs plus que par les moyens les effets attendus notamment en mati re de r partition des personnels et de gestion d concentr e des cr dits n ont pas t obtenus L effectif des administrations centrales qu il avait t pr vu en 1996 de faire diminuer de 10 en cinq ans sont stables depuis le d but des ann es 80 Les postes budg taires en administration centrale continuent de repr senter environ 2 de l effectif total Seule l Education Nationale est parvenue faire diminuer la part de son effectif en administration centrale 12 entre 1995 2001 De plus pour modifier la structure d emploi en faveur des qualifications lev es qu exige l
327. otations globales de fonctionnement ventuellement modul es selon des crit res standardis s en rapport avec le d veloppement durable Les r gions apr s une phase concluante d exp rimentation partir de 2006 acqui rent vers 2010 2015 la possibilit d adapter la r glementation notamment sur la loi littoral Les collectivit s territoriales ont une forte autonomie fiscale avec des instruments qui cependant n ont pas de port e majeure sur les enjeux globaux Elles prennent par cons quent des options tr s diff renci es de d veloppement dans les limites de leur marge de man uvre Ceci aboutit des incoh rences croissantes entre les options de d veloppement adopt es Diverses mesures sont alors introduites par l tat pour temp rer ces incoh rences r duction des chelons ou subordination Quelques collectivit s territoriales souvent celles qui sont les mieux dot es en ressources financi res notamment parviennent trouver des solutions originales mais dans l ensemble par mim tisme on assiste une certaine uniformisation des mesures adopt es La concurrence territoriale pousse l uniformisation plus qu la diff renciation contrairement aux attentes Par ailleurs il est possible que dans certaines r gions les territoires de projets deviennent totalement labiles On assisterait ainsi la mise en place de p rim tres d intervention qui correspondent l espace pertinent par rapport l object
328. ouvoirs publics s organiser 111 1 3 L organisation institutionnelle de l tat Il est d sormais n cessaire pour les pouvoirs publics d adopter des approches qui cherchent r pondre aux probl mes et enjeux sociaux conomiques et environnementaux de fa on int gr e Ces approches transversales sont consubstantielles la d marche de d veloppement durable Cependant comme le fait remarquer le rapport de l OCDE portant sur La gouvernance pour le d veloppement durable tude de cinq pays de l OCDE paru en 2002 les organisations institutionnelles des pays de l OCDE sont inadapt es la transversalit du d veloppement durable ainsi qu son exigence de maintenir des engagements long terme Il est en effet 1 OCDE 2003 Les approches volontaires dans les politiques de l environnement OCDE Paris 68 assez clair que ces organisations institutionnelles essentiellement sectorielles dont celle de la France qui r pondaient tr s bien aux exigences de reconstruction d apr s guerre ne sont plus adapt es Les travaux du groupe de projet quilibres montrent qu il est n cessaire d inscrire l organisation institutionnelle de l tat dans le paradigme qu impose aujourd hui le d veloppement durable transversalit prise en compte du long terme et participation largie En revanche sa capacit intervenir diff rents niveaux d chelle l importance et la diversit de ses r seaux offrent des potential
329. participation la vie associative et politique est corr l au niveau d instruction g n rale des personnes Soulignons une fois encore cet gard le r le majeur de l cole et de la formation initiale et continue dans la pr paration la participation En lien cette derni re notons que la participation un collectif est d autant plus assur que l on se sent appartenir et partie prenante de ce collectif Or force est de constater que si la nation est toujours la premi re forme d identification des citoyens les institutions qui en assurent le ciment se sont fragilis es Par ailleurs la vitalit associative de multiples cr ations d associations de petite taille chaque ann e pourrait tre soutenue par la construction de maisons des associations ou de salles de r union qui dans bien dans des cas font d faut Les questions d am nagement des espaces publics ne sauraient luder celle de leur animation A cet gard le b n volat a encore de beaux jours devant lui tant donn e l arriv e l ge de la retraite d une g n ration nombreuse en moyenne bien form e et au niveau de vie relativement lev Il faudrait mettre en uvre des m canismes incitatifs permettant tous ces jeunes retrait s de prendre en charge l animation de la participation des populations Les organes de concertation existants Outre les nombreuses instances de concertation qui existent dans pratiquement tous les domaines d act
330. pement observ localement n est pas obtenue au d triment d autres territoires La demande d information La demande d information mane de divers acteurs institutionnels ou individuels aux r les diff rents Il s agit notamment des organisations internationales aupr s desquelles la France a pris certains engagements des collectivit s territoriales qui recherchent l information pour satisfaire leurs mandants et aussi pour clairer leurs choix publics Leurs attentes sont parfois assorties d arri re pens es En effet dans un contexte de concurrence territoriale croissante les r gions les d partements et les villes sont tent s d utiliser des palmar s de performance de d veloppement durable pr sent s comme des l ments de la qualit de la vie pour attirer les populations et les entreprises convoit es et le cas ch ant disqualifier les autres territoires la presse est la recherche d informations particuli rement difiantes qui soulignent les effets manifestement non durables du d veloppement avec une attention toute particuli re sur les questions d environnement et de sant Au sein de la presse on pourrait distinguer la grande presse d opinion la presse militante la presse sp cialis e dans les questions d environnement mais sur certaines questions le traitement de l information converge les citoyens soucieux des int r ts collectifs et pris de solidarit s inter et intra g n r
331. positif se caract rise en revanche par une grande instabilit dans ses modalit s champ d application plafonds concurrence ventuelle sous des plafonds communs de d penses ind pendantes des conomies d nergie statut des m nages b n ficiaires etc Le dispositif d incitations fiscales en faveur des conomies d nergie au titre de l imp t sur le revenu Avant 1974 Il existe depuis 1964 une possibilit de d duction du revenu global de deux types de charges aff rents l habitation principale les int r ts d emprunts pour l acquisition ou les grosses r parations et les d penses de ravalement sous un plafond annuel d ductible commun des 5 000 plus 500 F par personne charge La d duction ne concerne que les propri taires Les int r ts des emprunts ouvrent droit d duction aux titres des dix premi res ann es de remboursement Pour les d penses de ravalement la d duction ne peut tre exerc e qu une seule fois tous les 10 ans 5 ans pour les constructions en bois Le r gime de 1974 La loi de finances initiale pour 1975 tend le r gime de la d duction des charges aff rentes l habitation principale aux d penses effectu es partir du 1 janvier 1974 par un contribuable qu il soit ou non propri taire et ayant pour objet d am liorer l isolation thermique ou la mesure ou la r gulation du chauffage ou encore de remplace une chaudi re dans des conditions permettant une conomie de produits p
332. ppliqu s tous Facteurs favorisants l mergence du sc nario l mergence du sc nario Le discr dit sur la capacit rationalisatrice et r gulatrice de l administration se g n ralise L tat est jug comme incapable d assurer l int r t g n ral notion d ailleurs fortement contest e et consid r e comme un pur argument rh torique et mystificateur employ pour imposer la volont de certains groupes de pression li s l appareil d tat En parall le une certaine r activit des pouvoirs publics est n cessaire pour qu ils puissent se r former rapidement Les pr f rences en faveur de certains enjeux du d veloppement durable sont int rioris es par les individus Elles s expriment notamment dans les comportements de consommation Une certaine capacit des acteurs priv s s organiser et coop rer favorise aussi l mergence de ce sc nario Un meilleur positionnement de l conomie fran aise et europ enne dans la division internationale du travail permet aux entreprises d assumer les surco ts engendr s par les orientations adopt es Une confrontation du sc nario avec des objectifs de d veloppement durable retenus par le groupe La lutte contre le changement climatique Dans cette soci t tr s individualiste et qui re oit toute initiative publique avec m fiance l tat fixera des objectifs peu nombreux tr s simples comprendre et portant sur des grandeurs faciles mesurer m me si ce ne sont
333. pr sid par D Leb gue la Documentation Fran aise f vrier 2005 12 L orientation des travaux du groupe Pour analyser la prospective du r le de l tat face aux enjeux du d veloppement durable le groupe a choisi de travailler non pas sur les politiques qui sont en lien avec le d veloppement durable mais sur la fa on dont sont labor es et mises en uvre ces politiques Le groupe a ainsi centr ses travaux sur trois grandes dimensions qui lui ont parues essentielles pour une int gration raisonn e des enjeux du d veloppement durable par l tat Le groupe a consid r en effet que la gestion du d veloppement durable par l tat passe tout d abord par une red finition du syst me de r f rence de l action de l tat au titre du d veloppement durable la d finition des objectifs strat giques les syst mes de mesure et d valuation et le mode d organisation et de diffusion de l information Il y a sur ce point une urgence En effet tant que l on ne dispose pas d outils de mesure et d valuation on ne pourra pas laborer de politique efficace de d veloppement durable n cessite aussi une transformation des modalit s et outils d action de l tat et en particulier le r agencement des institutions suppose enfin une am lioration des partenariats de l tat que ce soit par rapport aux autres acteurs publics ou autres niveaux de d cision local europ en et mondial ou par rapport
334. progressivement l id e que le d veloppement territorial puisse s accompagner du d clin d mographique de certaines zones Cette nouvelle attitude appara t en rupture compl te avec l objectif de l am nagement du territoire de r quilibrage d mographique partiel toujours r affirm mais jamais atteint Dans cette configuration favorable l tat n h site pas prendre des d cisions qui placent les individus devant leurs responsabilit s par exemple augmentation o a minima maintien du taux de taxation du carburant en p riode de forte hausse pour limiter l talement urbain tout en favorisant des alternatives qui permettent aux personnes de r aliser de v ritables choix gr ce par exemple des volutions de la politique de logement et de transport et parfois aussi certaines mesures temporaires correctrices En d finitive il ressort du rapport du groupe de projet quilibres que si l tat souhaite inscrire la France dans une dynamique de d veloppement durable il devra se montrer strat ge il devra int grer le d veloppement durable au c ur de ses orientations strat giques si ce n est comme orientation cardinale de ses actions Il devra pour ce faire entreprendre des actions ambitieuses volontaristes et coordonn es Organiser ses structures et ses processus de d cision pour d finir ses objectifs avec le souci du d veloppement durable v rifier la coh rence des politiques avec ces objectifs tre 18 ex
335. r conomies d nergie ne sont d ductibles qu une fois Pour un contribuable b n ficiant de la d duction pour int r ts d emprunts la d duction au titre des conomies d nergie est r duite due concurrence par le plafond commun La loi de finances initiale pour 1979 permet aux contribuables qui chelonnent sur plusieurs ann es leurs d penses effectu es en vue d conomiser l nergie destin e au chauffage de pratiquer la d duction au titre de chacune de ces ann es sans que le total des d penses d duites puisse tre sup rieur au montant de la d duction qui serait admise an l absence d chelonnement Par ailleurs a date limite de construction est report e du 1 mai 1974 au 1 juillet 1975 date laquelle les normes d isolation ont t renforc es Il est d sormais possible d taler sur plusieurs ann es les d ductions relatives aux conomies d nergie dans la limite du plafond Le r gime de 1982 1986 La loi de finances initiale pour 1982 dissocie compter du 1 janvier 1982 la d duction pour conomies d nergie de celle relative aux autres charges aff rentes l habitation principale int r ts d emprunts et ravalement afin de la rendre plus incitative Un nouveau plafond est ouvert pour la p riode du 1 janvier 1982 au 31 d cembre 1986 8 000 F auxquels s ajoutent 1 000 F par personne charge La date limite de construction des immeubles est par ailleurs report e au 1 juillet 1981 le
336. r parations La loi de finances initiale pour 1987 modifie la condition d anciennet de l immeuble en la ramenant de vingt quinze ans La loi de finances initiale pour 1990 reconduit le dispositif pour une nouvelle p riode allant du 1 janvier 1990 au 31 d cembre 1993 Les contribuables b n ficient ainsi d un nouveau plafond identique au pr c dent une exception pr s tous les enfants partir du troisi me concourent pour 3 000 F au plafond familial Le champ d application de l avantage fiscal est tendu aux d penses d isolation thermique pour les immeubles achev s avant le 1 janvier 1982 mais la loi r serve le b n fice de la r duction d imp t aux contribuables dont e revenu net imposable par part n exc de pas la limite inf rieure de la 12 tranche du bar me de l imp t sur le revenu 72 La loi de finances initiale pour 1991 rend ligibles les d penses de r gulation du chauffage pour les immeubles achev s avant le 1 janvier 1982 et permet aux locataires qui r alisent des d penses de r gulation du chauffage ou d isolation thermique de b n ficier de la r duction La loi du 15 juillet 1992 tend le champ des travaux ligibles diff rentes d penses d am lioration pay es compter du 15 mars 1992 installation de l quipement sanitaire d un logement qui en tait d pourvu traitement pr ventif des charpentes contre les insectes xylophages travaux destin s faciliter l acc s de l immeuble
337. r rapport aux deux d cennies ant rieures A l chelle des bassins d emplois europ ens la mobilit tr s limit e ne progresse gu re La tendance lourde de g n ralisation de la mobilit conna t ici une exception notable L allongement de la dur e et de la distance du d placement quotidien est parfois utilis e par le 1 D apr s le Recensement de Population de 1999 sources INSEE 122 m nage pour viter le d m nagement dans un autre bassin d emploi Ainsi en cas de changement de lieu de travail subi ou volontaire l employ sera pr t accepter d allonger son d placement quotidien jusqu un certain seuil de co t de d placement La mobilit quotidienne de travail et le changement d finitif de lieu de vie et de travail apparaissent comme deux formes de mobilit substitutive l une l autre et non cumulative Les autres formes de mobilit se combinent La mobilit g ographique des cadres sans tre particuli rement importante est sup rieure celle de la main d uvre peu qualifi e Cette diff rence peut s expliquer notamment par un co t sup rieur de la mobilit pour les moins qualifi s en regard des perspectives de gains qu elle induit Elle peut galement r sulter du fait que la mobilit g ographique des cadres s organise plus souvent sans changer d organisation entreprises ou administration r duisant les effets du changement ce qui n est pas le cas pour la main d uvre moins qualifi e D
338. r co t La mesure des param tres de qualit se perfectionne tandis que des dispositifs de t l d tection se d veloppent De plus sont mis au point des mod les pr dictifs sophistiqu s permettant d anticiper les volutions des r sultats recherch es partir de donn es interm diaires par exemple pour la qualit de l eau avec une tr s faible marge d incertitude Ils r solvent ainsi en partie le probl me du d calage dans le temps entre la manifestation des effets et le temps de l valuation Des grilles simples d appr ciation qualitative des projets continuent tre utilis es Mais on peut supposer que cette pratique devienne une simple formalit pour peu que les d marches de d veloppement durable soient mieux int gr es par les agents d s la conception des projets L tat joue un r le actif Il facilite la mise au point de m thodes formalis es en relation avec des organismes internationaux Il mobilise ses quipes de recherche et s implique directement dans certaines expertises gr ce ses services sp cialis s Parall lement l tat favorise les d marches interminist rielles de mani re optimiser l int gration entre les piliers dans la conception et la conduite des politiques publiques Il cherche prendre en compte les dimensions plus r gionales en mobilisant ses services d concentr s Sc nario partiel SP 1 3 r f rences participatives et territorialis es Dans ce sc nario on observe un
339. r en assurer la mise en uvre Cette repr sentation doit tre temp r e Les services de l tat fonctionnent th oriquement dans un cadre hi rarchique minist riel coordonn au niveau central par le Premier ministre et le Secr tariat g n ral du gouvernement et au niveau d concentr par les pr fets Mais en r alit ce sch ma souffre de nombreuses et importantes exceptions autorit s ind pendantes D fense Justice Finances ducation tablissements publics nombreux et puissants etc La seconde remarque s appuie sur le cas de l ducation nationale Il s agit de la politique de l tat la plus co teuse en terme de budget celle qui mobilise le plus grand nombre d agents publics Or elle est aujourd hui inadapt e pour mettre en uvre de fa on efficace des objectifs d co responsabilit sur tous les lieux d ducation dont le fonctionnement et les investissements d pendent pour la plupart d autres acteurs collectivit s territoriales ou associations priv es Cette difficult si vidente dans l exemple pr sent appara t plus ou moins chaque fois que la responsabilit de la gestion est dissoci e de la responsabilit de d finir la politique poursuivie c est notamment le cas lorsque l tat confie certaines de ces politiques des tablissements publics La troisi me remarque tient ce que l action et la gestion des services publics sont extr mement encadr es par des textes g n raux y compris
340. r exemple dans le cadre d un graphe d objectifs qui constitue un type de r f rentiel souvent utilis En effet le d veloppement durable n tant pas un concept normatif les objectifs fix s r sultent de compromis entre acteurs et sont de ce fait souvent flous b Le probl me de l articulation des chelles Pour les mesures agri environnementales les objectifs atteindre d pendent des situations locales et sont tr s variables selon les milieux Aussi un indicateur de r alisation l chelle r gionale ou nationale n a donc pas grand sens sauf par rapport des enjeux budg taires De plus la r ussite de certaines politiques comme celle de la qualit de l eau ou celle du paysage d pend fortement de la proportion de producteurs concern s localement par le dispositif et par cons quent de la concentration g ographique des aides pour la mesure desquelles des indicateurs doivent tre construits par type de territoire Pour ces politiques qui ont des effets tr s territorialis s les crit res d appr ciation doivent tre sp cifi s en fonction des territoires tout en permettant des agr gations Cependant les crit res internes aux territoires ne suffisent pas notamment parce qu un territoire donn peut obtenir des r sultats tr s satisfaisants du point de vue du d veloppement durable au prix de l exportation de certains aspects manifestement non durables vers d autres territoires voisins C est pourquoi il est
341. r ses fonctions r galiennes est en surplomb l tat acteur en tant que gestionnaire de ses propres services et ressources doit mettre en uvre ce qu il demande tous d entreprendre pour le d veloppement durable Les porte parole de certains groupements de collectivit s territoriales d entreprises ou d associations ne manquent pas de le rappeler En outre la strat gie nationale de d veloppement durable pr voit de nombreuses actions au titre de l exemplarit de l tat Au del de ces actions pr vues dans la SNDD le groupe a vu trois d marches dans lesquelles l tat s il se veut se montrer exemplaire doit s engager non seulement pour tre cr dible mais aussi pour tre efficace Ces trois d marches permettront de v rifier s il a la capacit d int grer en son sein les enjeux du d veloppement durable Mettre en conformit les indicateurs de d veloppement durable et ceux de la LOLF L tat s est engag dans plusieurs chantiers de r forme importants qui sont tous porteurs de changements pour son propre fonctionnement et celui de ses services La loi organique relative aux lois de finances LOLF par exemple introduit un changement radical dans la conception et l utilisation de la d pense budg taire Elle exige donc une modification profonde des habitudes des administrations Parall lement l int gration de la d marche de d veloppement durable dans les actions de l tat exige elle aussi une forte modification
342. rable organis s de mani re tenir compte des sp cificit s propres chaque territoire sont produits par les services de l tat Ils mettent l accent sur l volution de certains biens publics environnementaux localis s paysage biotopes remarquables zones humides particuli res Ces indicateurs sont labor s dans le cadre c est dire dans le cadre d une application scrupuleuse de la convention d Aarhus d une large concertation avec les divers acteurs du territoire dont les collectivit s territoriales et les associations Les indicateurs sont calibr s en fonction de chaque chelon territorial Les acteurs s accordent sur les objectifs de d veloppement durable gr ce une concertation approfondie tant au plan national que r gional Les indicateurs r gionaux sont coh rents avec les indicateurs nationaux La mise en forme et la diffusion font l objet d un partenariat avec les collectivit s locales et dans une moindre mesure le priv L tat continue d entretenir plusieurs organismes pour assurer l laboration et la diffusion de l information dont certains sont cofinanc s par les collectivit s locales voire par certains partenaires priv s Cette concertation et cette diversification de l information permettent de r tablir une certaine confiance Il en est de m me pour l valuation Facteurs favorisant l mergence du sc nario Le fort individualisme des m nages et l aversion croissante par rapport aux r gles dict
343. rd pendance internationale un grand nombre de d cisions nationales d pendent aussi de celles des autres pays C est le cas par exemple de l application des directives et r glements europ ens et celle des engagements internationaux effet de serre biodiversit mise disposition de la ressource en eau etc On observe par ailleurs une att nuation des fronti res entre le public et le priv parall lement une plus forte implication d acteurs diff rents organisations non gouvernementales syndicats associations etc dans la prise effective de d cisions comme dans leur pr paration L tat n a donc plus le monopole de la d cision Enfin face la complexit grandissante des probl mes r soudre et devant les doutes mis par les citoyens l gard du caract re bienveillant des politiques publiques les d cideurs publics ont tendance l gitimer leurs d cisions en les fondant sur l avis des experts scientifiques Ces derniers ont en cons quence un r le de plus en plus pr pond rant dans la prise de d cision publique 1 1 3 Une d marche progressive et adaptative de long terme Les actions mises en uvre au titre du d veloppement durable doivent r pondre dans le m me temps et de fa on int gr e aux probl mes sociaux conomiques et environnementaux d o leur complexit Ces actions doivent tre entreprises d s aujourd hui et poursuivies pendant de nombreuses ann es Elles doivent
344. re Il voit aussi ses missions renforc es au fil du temps il obtient notamment un pouvoir de contr le sanction Il est repr sent au niveau local il se pose d s lors la question de la disparition du minist re de l environnement La SNDD est syst matiquement valu e ch ance r guli re et les r sultats de ces valuations chemin faisant permettent d en am liorer l efficience L tat rationalise le trop plein de commissions et autres comit s ou conseils interminist riels en charge des questions li es au d veloppement durable dont certaines ont plut t tendance sombrer dans l oubli et le ronronnement en transf rant leurs missions au nouvel organisme ind pendant Le d veloppement durable est inscrit au c ur des missions des principales institutions Apr s modification de l ordonnance de 1958 la dimension environnementale est inscrite en plus de l conomique et du social dans les missions du Conseil conomique et social qui devient alors le Conseil conomique social et environnemental CESE ou tout simplement le Conseil du d veloppement durable CDD Ce dispositif est tendu au niveau local avec les conseils conomiques et sociaux r gionaux CESR devenus CDDR La composition du CDD est renforc e afin d int grer toutes les parties prenantes les ONG environnementales notamment L actuel CNDD qui souffre d un manque de l gitimit et d une paralysante absence de moyens est int gr au CDD Au niv
345. re aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures r pondre aux leurs La d marche de d veloppement durable offre ainsi une possibilit exceptionnelle pour l humanit selon les termes m mes du secr taire g n ral de l ONU Kofi Annan sur le plan conomique de cr er des march s et des emplois sur le plan social de lutter contre l exclusion sur le plan politique de r duire les pressions sur les ressources qui risquent de conduire des violences sur le plan de l environnement de prot ger les cosyst mes et les ressources dont la vie d pend Le pr alable cette d marche de long terme est la r alisation d un consensus et d une collaboration entre l opinion publique l tat et les acteurs conomiques bref une adh sion de tous La mission assign e au groupe de projet quilibres par le Commissaire au Plan tait de r fl chir au r le de l tat strat ge face aux enjeux du d veloppement durable C est dire la mani re dont l tat peut favoriser encourager accompagner et promouvoir la d marche de d veloppement durable en s appliquant notamment lui m me certaines des exigences qu elle impose Bref il s agissait de mener une analyse prospective de la gestion du d veloppement durable par l tat Pour mener bien cette analyse prospective le groupe a tout d abord tenu distinguer les deux modalit s tr s diff rentes selon lesquelles s exerce l a
346. re le CNJA partisan d une agriculture familiale modernis e et l administration Perspective 1 L affirmation d un mod le agro industriel Une premi re perspective d volution consiste r duire les effets externes n gatifs de l agriculture sans renoncer au mod le encore assez largement dominant de la production de masse et des aspirations agro exportatrices Une forte accentuation de l int gration de l agriculture l industrie agroalimentaire se r alise Elle s accompagne d une r duction de la pollution agricole sous la pression des industriels soucieux de la garantie de la qualit sanitaire des produits mis en march qu exige la grande distribution pour des raisons li es leur propre image et marque et la sensibilit croissante des consommateurs sur cette question Les exigences de qualit sanitaire des produits agricoles souvent associ es au th me sant environnement incitent reconsid rer les normes et proc d s techniques Cette pr occupation n est pas contradictoire avec une approche industrielle du probl me mais au contraire contribue g n raliser une conception de la gestion de la qualit transpos e de l industrie Les contrats de production entre unit s agro alimentaires et exploitations se d veloppent Sous la pression des firmes int gratrices la contractualisation inclut des clauses pr cises concernant la limitation des effets n gatifs de l agriculture sur l environnement et sur la qualit
347. res de l Union europ enne comme pr alable leur autorisation par les institutions publiques Dans ce domaine l existence de la l gislation europ enne donne galement un droit d intervention la Commission europ enne gardienne du Trait Il en est de m me pour la Cour de justice europ enne 1 Cf Rapport de la Commission europ enne sur l application et l efficacit de la directive EIE 49 L article 3 de cette directive prescrit explicitement l valuation des incidences des projets sur l homme la faune et la flore le sol l eau l air le climat et le paysage les biens mat riels et l h ritage culturel Cette valuation doit galement rendre compte de l interaction entre ces diff rents volets de l environnement Tous les principaux volets de la politique de protection environnementale sont ainsi concern s Les diff rentes normes de qualit de l environnement et les seuils pour les missions que fixe l Union europ enne pour ces volets comme d ailleurs les conditions sectorielles et locales qu elle invoque devraient tre prises en compte lors des valuations sous l EIE C est leur respect qui est le but recherch Le champ d application de la m thode de l EIE a t fortement largi en 2001 par l inclusion non plus des seuls projets mais aussi plus en amont des plans et programmes qui les pr c dent EIE strat gique selon la directive 2001 42 CE applicable depuis juin 2004 L
348. res institutionnels Il poussera aussi loin que possible la concertation et la coop ration avec les collectivit s territoriales selon le principe de subsidiarit Celles ci seront responsables de la concertation locale avec les citoyens et les entreprises et des enjeux redistributifs et relatifs l quit Cette d centralisation n exon re pas l tat de sa responsabilit globale pour encadrer l action locale de fa on vigoureuse s il le faut et pour y suppl er en cas de d faillance Les instances internationales et europ ennes fixent l tat ses objectifs et les indicateurs correspondants Celui ci les r partit entre les r gions qui les diffractent elles m mes entre les acteurs locaux L tat et les collectivit s locales rendent compte des r sultats de leur action et de celles de toutes les autres parties prenantes selon un m canisme contr l par une entit publique ind pendante Le dernier sc nario l tat chef d orchestre correspond donc la posture de l tat souhait e par le groupe La confrontation des sc narios avec les principaux enjeux strat giques du d veloppement durable Cette r flexion sur les formes d action d un tat soucieux de d veloppement durable a t mise l preuve en confrontant chacun des quatre sc narios quelques enjeux strat giques parmi la liste qui a t dress e par le comit permanent des hauts fonctionnaires au d veloppement durable HFDD citoyen
349. ries Cette perspective favorisant le pouvoir politique des lus des grandes villes est toutefois tributaire d un importante politique nationale La lutte contre l ins curit sociale l origine du retrait dans les territoires p riurbains suppose d associer la r novation urbaine une politique d emploi Selon les orientations politiques du moment cette politique peut insister sur la lutte contre la pr carit de l emploi et une mutualisation des risques soutien des syst mes de s curit sociale ou au contraire s orienter vers des incitations de retour l emploi et d activation du march du travail Elle s accompagne d une politique scolaire et ducative adapt e mais aussi d une politique de s curit publique r ussie qui renoue avec les pratiques de police de proximit La politique nationale vise galement renforcer les six et sept p les urbains fran ais en dehors de Paris par des investissements d infrastructure in situ et l am lioration des liaisons inter cit s Cette am lioration du maillage urbain fran ais peut s op rer soit dans un esprit de consolidation de l unit nationale dans la logique des m tropoles d quilibre de la fin des ann es soixante soit avec une pr occupation prioritaire d insertion dans un espace europ en c est l id e du polycentrisme maill promue par la DATAR au d but des ann es 2000 128 L autre levier la politique urbaine des lus locaux s appuie sur la mise
350. ritoire connot n gativement ou positivement quartiers d favoris s marginalisation animations locales rencontres changes partages 202 2 Interface social lt gt conomie l quit crit res Le principe d quit est il pris en compte mots cl s 1 efficacit redistributive permettre au plus grand nombre de disposer de services efficaces ad quation aux besoins et aux attentes coh rence offres demandes diversit de l offre pour les plus d favoris s disponibilit volume quotas objectifs quantitatifs r partition quitable dessertes et liaisons 2 quit intrag n rationnelle et interg n rationnelle quit des droits quit de traitement segmentation sociale par les march s fonciers et immobiliers accroissement des dettes insolvables envers les g n rations futures volution des comportements traitement discriminatoire 3 accessibilit quit d acc s aux biens aux services aux fili res de formation quit d acc s aux aides conomiques aux subventions aux fonds de p r quation r percussions des transferts sociaux des aides 4 compensation des pr judices compensation des pr judices mat riels certains et r els des dysfonctionnements strat gie correctrice des impacts socio conomiques pas de victime payeur r paration d un environnement d grad p
351. riv es une entit ind pendante locales et en partie production diffusion avec le priv H 3 4 D clin de l valuation en tant que proc dure publique H 3 3 Pr minence de la conception participative H 3 2 H g monie de la conception normative H3 1 Conception quilibr e normatif participatif et diff renci e chelon L valuation SP 1 4 s s r f rences au r f rences r f rences arche normatives et participatives et h g monie des quantitatives territorialis es acteurs priv s SCENARIOS SP 1 3 PARTIELS r f rences territoriales et int gr es Sc nario partiel SP 1 1 r f rences territoriales et int gr es 1 Description du sc nario Dans ce sc nario ce sont plut t les instances internationales qui jouent un r le pr minent dans la d finition des objectifs et des syst mes de valeur qui fondent le d veloppement durable Les diff rents organismes internationaux parviennent s accorder pour d finir quelques dizaines d indicateurs qui traduisent des enjeux globaux du d veloppement durable et pour faire reconna tre leur importance Ces indicateurs traduisent la fois un tat des lieux mais permettent aussi d assurer le suivi des politiques men es diff rentes chelles pour se conformer des engagements internationaux devenus plus pr cis mais aussi plus r alistes Ce dispositif favor
352. rmandie PACA et l emploi et les entreprises avec un rapprochement des DRTEFP travail emploi et formation professionnelle des DRIRE et des services de la tr sorerie g n rale dans les r gions Centre et Picardie Par ailleurs le conseil de l administration r gionale CAR se substitue la conf rence administrative r gionale Comportant les pr fets les chefs de p les r gionaux le SGAR le CAR est le lieu de d lib ration coll giale des d cisions strat giques et le cadre dans lequel le pr fet de r gion s assure de la coh rence de l action de l tat Cette volution accompagne la red finition du champ de comp tence du pr fet de r gion qui se voit confier la coordination et l animation de l action des pr fets de d partement Ses attributions en mati re d am nagement du territoire sont largies par la loi du 13 ao t 2004 aux sujets suivants l emploi l environnement et le d veloppement durable le logement la r novation urbaine et la sant La loi du 13 ao t 2004 d concentre en faveur du pr fet de r gion deux pr rogatives la modification des limites des arrondissements la mise en uvre de la coop ration transfrontali re qui suppose la responsabilit d approuver l adh sion des collectivit s territoriales des groupements locaux de coop ration Le d partement demeure l chelon de mise en uvre de la politique de l tat En outre la loi du 13 ao t 2004 permet aux collectivit s territ
353. rnationales qui jouent un r le essentiel dans la d finition des objectifs et des syst mes de valeur qui fondent le d veloppement durable une concertation au niveau europ en qui permet de ne s int resser qu un nombre restreint d indicateurs traduisant la hi rarchie des enjeux globaux En outre on observe aussi une ma trise de la diffusion de l information de la part des pouvoirs publics et l INSEE organisme ind pendant voie ses missions largies aux statistiques environnementales et socio sanitaires Par contre en mati re d valuation qui est essentiellement quantitative le constat est fait d une h g monie de la conception normative L valuation se focalise presque exclusivement sur l appr ciation de certains effets av r s ou envisageables mesurables gr ce une mod lisation sophistiqu e effets qui concernent surtout les principaux enjeux globaux r duction des missions de gaz effet de serre ou locaux comme la qualit de l eau et de l air ou encore des nuisances sonores Mais la pr minence accord e la quantification conduit privil gier les 58 enjeux du d veloppement durable qui sont mesurables c est dire les aspects conomiques et environnementaux la dimension sociale moins facilement quantifiable est peu prise en compte Cette orientation vers le quantitatif et le normatif est facilit e par les progr s des m thodes d information et de traitement comme par la diminution de leu
354. robabilit d occurrence de d sastres naturels s accroissent Un changement de comportement l gard de ces risques est indispensable Il en va de m me des risques li s aux progr s techniques qui n cessitent d tre mieux valu s l gard de leurs b n fices et inconv nients tant pour l environnement que pour la sant substances dangereuses OGM La mondialisation et l accroissement des transports induisent une propagation plus rapide des risques pid miques 11 Am lioration des modes de vie et de la sant Le d veloppement durable ne peut se concevoir sans une am lioration de nos modes de vie et de la sant dans un contexte marqu par une volution forte s dentarisation mobilit automobile alimentation Des am liorations sont particuli rement attendues dans les domaines suivants l esp rance de vie sans incapacit la mortalit pr matur e le suicide des jeunes les consommations responsables la s curit routi re l acc s aux soins et l acc s des pratiques sportives adapt es tous les publics 12 Am nagement durable des territoires Nos modes de vie sont marqu s par des volutions fortes de l organisation de l espace qui repr sentent autant de d fis pour assurer un d veloppement durable de notre soci t notamment par les cons quences que cette organisation a sur la consommation de ressources et d espace Les principaux l ments cl s d volution de cet enjeu sont l
355. ronnementales Comme celle l est suffisamment importante pour justifier une enjeu autonome celle ci doit l exclure pour viter les doublons Au del du concept et des notions qu il mobilise pour en faire un bien public mondial r parti de fa on plus ou moins localis la pr servation de la diversit biologique se joue au quotidien sur les territoires Elle se joue dans le maintien de ces territoires dans leur tat naturel ou traditionnellement entretenu dans la vari t de ceux ci dans leurs relations physiques et syst miques dans les compensations efficaces et effectives lorsque des am nagements suppriment ou corrompent leurs caract ristiques essentielles Elle se joue chaque fois avec des risques d irr versibilit qui pris un un peuvent para tre modestes et qui cumul s placent la France la seconde place pour la biodiversit ainsi probablement que pour sa disparition 10 Pr vention des risques naturels technologiques et sanitaires Avec le changement climatique la probabilit d occurrence de d sastres naturels s accro t des v nements plus violents et plus fr quents sont susceptibles de se produire dans notre pays mais aussi sur l ensemble de la plan te Il en va de m me des risques technologiques et sanitaires La mondialisation et l accroissement des transports qui en r sultent sont aussi synonymes de propagation plus rapide des risques pid miques La vuln rabilit de nos soci t s et la p
356. rritoire a t organis dans le cadre des tats nations qui se sont progressivement affirm s selon une vision hi rarchique supposant un d coupage entre des unit s dont la dimension et le fonctionnement institutionnel ont t sans cesse homog n is s et codifi s Cette conception de 1 Pour une analyse plus fine des territoire notamment des conflits d usage qui y apparaissent le lecteur peut se r f rer au rapport Manon ou de la demande d Etat par les collectivit s territoriales voir les travaux du groupe Racines du CGP disponibles sur le site Internet www plan gouv fr 85 la structuration politique de l espace suppose une centralit de l tat y compris en r gime f d ral et une forme d embo tement des territoires l mentaires excluant tout chevauchement entre circonscriptions Cette vision d un embo tement ordonn a t partiellement remise en cause au nom de l inadaptation des circonscriptions administratives traditionnelles pour g rer certains probl mes publics principalement la qualit de l environnement certaines aides conomiques dans les bassins d emplois ou encore de fa on plus classique la rationalisation des quipements publics dont une partie des utilisateurs r side au del du p rim tre de collecte des imp ts locaux Ces pr occupations ont donn lieu la cr ation de p rim tres de projets suppl mentaires qui ne recoupent pas les territoires administratifs traditionnels
357. rs les mieux m me de caract riser chacun des enjeux Ce travail r alis par de nombreux services statistiques minist riels devrait tre pilot par l INSEE Comme le souligne le r cent rapport de la d l gation l am nagement durable du territoire de l Assembl e nationale il est n cessaire que l tat joue un r le central dans l laboration des indicateurs de d veloppement durable IDD La r alisation d indicateurs n cessite en effet une certaine continuit des structures productrices et des moyens consacr s aux enqu tes et en m me temps une r activit assez forte pour s adapter aux volutions Les indicateurs produits ont vocation permettre les comparaisons internationales sur les principaux enjeux globaux auxquels notre pays est confront Ils doivent l inverse comporter une d sagr gation ou une adaptation aux chelles territoriales ou sectorielles infra nationales afin de permettre aux diff rents acteurs publics et priv s de se situer et d agir dans le sens d un d veloppement durable La capacit proposer des indicateurs transversaux est frein e par l organisation sectorielle de la production de donn es En effet l information sur le d veloppement durable pose d abord un probl me li la nature des donn es disponibles L organisation sectorielle de l administration que ce soit l chelle centrale ou d concentr e dans les r gions ou dans les d partements g ne la constitution de
358. rsuite du d senclavement de certaines r gions Ce d senclavement passe notamment par une am lioration de la couverture en r seaux t l phonie et haut d bit permettant au mieux le d veloppement du t l travail et la coordination d activit s dispers es li es au tourisme et au moins de r tablir des conditions d gale concurrence avec des entreprises jusqu alors mieux desservies politique de transports collectifs ferroviaires notamment D sormais la modernisation des services publics n est pas syst matiquement associ e la fermeture des sites La mise en place d une forte p r quation financi re limite les risques de concurrence territoriale et de mobilit s lective des populations et entreprises les mieux dot es vers les r gions plus attractives L tat d veloppe aussi une politique du logement ambitieuse permettant de limiter la rel gation des classes moyennes et populaires dans les p riph ries rurales et d assurer une certaine mixit dans les villes Les objectifs de promotion du logement social locatif y compris dans les grosses communes rurales et de mixit sociale sont recherch s de mani re volontariste En coop ration avec les collectivit s territoriales l tat favorise le zonage du sol limite l talement urbain tandis que les campagnes sont vou es la production agricole et industrielle et aux loisirs mais moins fr quemment la fonction r sidentielle Dans ce contexte l opinion accepte
359. rtements Il retient le principe que le co t suppl mentaire soit galement r parti tout en veillant l quit des efforts requis veiller ce que les m nages qui ont peu de moyen ne soient pas charg s d un fardeau insupportable Une concertation interminist rielle d une part entre le gouvernement et la soci t civile d autre part permet de r partir en grandes masses et titre indicatif l objectif de r duction des missions par secteur et entre les r gions et les objectifs de production sans carbone fossile L tat et les collectivit s locales sont sensibles aux incidences sociales de la lutte contre l effet de serre C est une justification de la pr f rence donn e la r glementation sur le chauffage sur le moyen fiscal L tat ajuste l aide au logement par exemple en fonction des revenus alors que la fiscalit augmente le prix pour tous D autre part pour compenser la hausse du prix du carburant l tat et les collectivit s locales financent davantage les transports en commun Les indicateurs se r f rent aux objectifs indicatifs tant en quantit qu en co t certains indicateurs portent sur les aspects sociaux comparaison entre les revenus d un m nage et le surco t net d une consommation type d nergie d duction faite des compensations sociales D autres indicateurs porteront sur la quantit de biomasse produite dans la r gion de chauffage solaire de g othermie sur les r
360. rticulier les pouvoirs publics peuvent se faire aujourd hui une id e plus nette de ce que demain pourra nous r server en mati re de bien tre de s curit de l environnement et d impact probable de leurs d cisions Les sc narios prospectifs peuvent ainsi permettre aux d cideurs de d terminer avec plus de pr cision les actions mettre en uvre pour cr er les conditions d un avenir plus souhaitable 1 2 L tat et le d veloppement durable L tat utilise pour l exercice de ses missions une grande vari t de moyens dont il confie la mise en uvre aux services administratifs Les administrations dans leur fonctionnement sont consommatrices de biens et de services marchands Elles sont elles m mes productrices de services et parfois de biens Pour certaines de ses missions l tat assure la ma trise d ouvrage parfois aussi la ma trise d uvre et la r alisation voire l exploitation d quipements vari s Enfin comme propri taire il intervient dans le domaine foncier et dans les activit s conomiques et financi res Il devient ainsi gestionnaire Il s agit ici de s int resser la fa on dont l exercice des diff rents r les de l tat peut la fois prendre en compte et servir les objectifs d un d veloppement durable Faire dans ses services ce qu il demande tous les autres acteurs de faire pour le d veloppement durable est un pr alable S il n est pas exemplaire comment l tat peut il tre
361. rts en commun pistes cyclables place de l habitat concentr pr s des gares dans les PLU etc et de r sultats consommation de transport pour les d placements locaux nombre de voyageurs dans les transports en commun Certaines collectivit s locales se sont engag es sur la consommation et sur les missions de leurs habitants li es la chaleur L tat module la DGF selon l action des communes dans un premier temps selon les r sultats de leur action dans une deuxi me tape L tat fixe un niveau minimum d imp ts sur l nergie fossile et une r glementation minimale et a donn aux communes la possibilit de majorer l imp t et de renforcer la r glementation Cette responsabilisation accrue des lus locaux les a conduits renforcer la communication avec les populations Ils s en portent bien d ailleurs car cela permet de tirer le meilleur parti de la proximit La population participe peu aux multiples instances de concertation qui peu peu d p rissent car l on y retrouve toujours les m mes Le principal argument des lus est la relation entre les r sultats et le montant de la DGF et ventuellement des compl ments d imp t qu ils ont eux m mes d cid Les habitants savent qu il faut faire un effort pour m nager l atmosph re ils sont rassur s sur l efficacit de ces mesures car ils savent qu il s agit de l application de d cisions europ ennes et ils se disent que leurs lus ne peuvent pas aller
362. s est confi e aux collectivit s territoriales et aux entreprises Une partie importante de la politique agricole est alors r gionalis e L tat en coop ration avec les acteurs conomiques et sociaux prend en charge certaines politiques dominante redistributive dans le but de pr venir les risques environnementaux et sociaux les plus graves En mati re de politique de d veloppement local il peut exister des situations particuli rement critiques o les difficult s des collectivit s territoriales r soudre le probl me pos n cessitent dans une logique de subsidiarit une intervention tr s vigoureuse de l tat par exemple dans le cadre de Directives Territoriales d Am nagement DTA Dans ce cadre l tat a pour r le d assurer la coh rence entre les projets men s diff rents niveaux d chelle et de stabiliser les r gles du jeu afin de rendre moins incertain le contexte de d cision des acteurs locaux Il favorise en outre l instauration de m canismes d change des bonnes pratiques entre les collectivit s territoriales L tat approfondit sa d concentration et dans cette logique la contractualisation entre l Europe l tat et les collectivit s territoriales est r alis e par rapport des objectifs g n raux et op rationnels clairement indiqu s dans les documents strat giques La contractualisation entre l tat et la r gion par exemple donne lieu l attribution d une enveloppe glo
363. s Les r f rences de l action renvoy es au march et aux acteurs priv s repr sentent un v ritable risque sur cet enjeu Le risque n est pas seulement long terme et ne para t pas pouvoir tre couvert par la mise en place de r f rences port es par les ONG de fa on suffisamment incontestables l horizon du pr sent exercice V 2 4 Sc nario global 4 SG4 tat chef d orchestre Description du sc nario Les citoyens sont conscients de l int r t collectif mais ils savent aussi que cela ne leur suffit pas pour prendre au jour le jour les d cisions qui vont dans le sens de cet int r t collectif pour obtenir certains r sultats ils attendent de l tat qu il utilise en tant que de besoin les moyens d autorit qu ils lui ont confi s r glementation et fiscalit L tat en usera avec prudence I mettra en jeu la d mocratie participative en prenant appui sur les corps interm diaires institutionnels plus que sur des pratiques qui laissent le champ libre quelques professionnels habiles manipuler des groupes de personnes de bonne volont mais peu exp riment es Il poussera aussi loin que possible la concertation et la coop ration avec les collectivit s territoriales selon le principe de subsidiarit Celles ci seront responsables de la concertation locale avec les citoyens et les entreprises et des enjeux redistributifs et relatifs l quit Cette d centralisation n exon re pas l tat de sa
364. s relativiser la dimension territoriale et insister sur les articulations entre chelles de territoire En effet si la contrainte cologique n a de sens absolu qu au niveau plan taire o les normes respecter s imposent de mani re cat gorique alors il appara t qu aux autres chelles locales et r gionales les contingences sont souvent relatives Il appara t aussi que la recherche de viabilit conomique et technique des espaces locaux et r gionaux peut emprunter des voies diff renci es d une part parce qu elle peut tre porteuse d aspirations propres d autre part parce que les probl mes peuvent se manifester de mani re sp cifique Le premier aspect renvoie la non homog n it des pr f rences le second l existence sur les territoires de combinaisons particuli res d activit s et de stocks de ressources L argument de la forte continuit territoriale des enjeux de d veloppement durable conduit privil gier une approche ascendante des politiques de d veloppement Au contraire l argument qui relativise cette continuit voire la nie sans nier l int r t de l approche ascendante qui est n cessaire pour prendre en compte les probl mes sp cifiquement locaux pousse justifier l utilit de la compl ter par une approche descendante du d veloppement pour traiter de certains enjeux 86 Le territoire comme cadre de survenance de probl mes sp cifiques des risques traiter mais au
365. s publics est galement conditionn e par les diff rents aspects du rapport entre territoire et d veloppement durable Ce rapport entre le territoire et le d veloppement durable nous semble fondamental pour raisonner sur la place et le r le de l tat et des diff rentes autorit s publiques La notion de territoire Le territoire est un sujet in puisable et multiforme Dans un souci de concision on se contentera de rappeler l expression de Bailly 1994 d finissant le territoire comme un espace organis par le groupe Cette acception laisse d ailleurs supposer que l espace non organis ne constitue pas v ritablement un territoire Le territoire se diff rencie par ses caract ristiques naturelles et socio conomiques il est constitu par un stock de ressources mais aussi par la capacit des secteurs construire des ressources sp cifiques gr ce notamment son organisation Le territoire prend aussi une dimension proprement politique De ce point de vue assise du pouvoir politique le territoire est une source de puissance permettant traditionnellement le contr le des ressources et l instauration d un processus de protection all geance des populations De plus en r gime d mocratique le territoire constitue aussi l un des instruments de la l gitimit politique la d l gation de la souverainet du peuple s organisant le plus souvent sur des bases territoriales En Occident depuis la Renaissance au moins le te
366. s auteurs insistent plus nettement sur le risque de marginalisation d finitive de certaines zones de reconversion industrielle Zuindeau 2000 Par ailleurs sur le plan du bilan azot la d gradation de l tat des eaux de surface et surtout souterraines se poursuit comme l atteste pour 2001 les statistiques du minist re de l Agriculture Les points de pr l vement pr sentant les teneurs en nitrate les plus lev es se situent essentiellement dans l Ouest de la France Bretagne et dans une moindre mesure dans le bassin parisien et le Sud Ouest M me en consid rant uniquement ses effets conomiques cette persistance dans les zones littorales peut nuire certaines activit s comme le tourisme en favorisant le ph nom ne des mar es vertes Un cadre d organisation de la sensibilisation de la formation de la mobilisation et de la concertation des acteurs Cette mobilisation et cette concertation des acteurs sont r put es tre plus efficaces quand elles sont r alis es dans une certaine proximit g ographique Celle ci peut en particulier permettre d am liorer l information sur les enjeux et la nature des engagements que divers agents doivent formuler pour corriger certaines volutions Pour favoriser l organisation des citoyens par rapport aux objectifs de d veloppement durable les pouvoirs publics ont cherch identifier des territoires d intervention qui soient pertinents par rapport aux probl mes trait s par e
367. s d penses relatives aux pompes chaleur ou l utilisation des nergies nouvelles deviennent quant elles d ductibles quelle que soit la date de construction de l immeuble La possibilit de d duction est ouverte aux propri taires et aux locataires La loi de finances initiale pour 1984 transforme la d duction autonome des d penses du revenu global en une r duction d imp t autonome expirant galement au 31 d cembre 1986 compter de l imposition de revenus de 1983 les d penses ligibles les plafonds de d penses par logement ainsi que la possibilit d chelonnement demeurent inchang s Le taux de la r duction est fix 25 La loi du 21 mai 1985 portant am nagement de l aide au logement rel ve le plafond de 8 000 F 12 000 F et la majoration de 1 000 F 2 000 F par personne charge pour les d penses pay es compter du 1 janvier 1985 Le r gime des grosses r parations compter de 1985 La loi de finances initiale pour 1985 institue en parall le la r duction pour conomies d nergie pour des motifs de relance du b timent une r duction concernant les grosses r parations dans la limite d un plafond pluriannuel Les d penses de grosses r parations pay es entre le 1 janvier 1985 et le 31 d cembre 1989 sur un immeuble situ en France et achev depuis plus de vingt ans ouvrent droit une r duction d imp t de 25 Le montant maximal de d penses prendre en compte au
368. s du d veloppement durable 2 L valuation de la politique des d chets r alis e au Commissariat g n ral du Plan est fond e sur une logique similaire 44 not es de 4 0 approche int gr e approche fractionn e actions ponctuelles d claration d intention sujet non trait Cette chelle de notation a t employ e par le minist re de l cologie pour valuer les projets d Agenda 21 local et par la structure intercommunale ad hoc pour appr cier le projet de d veloppement durable du Grand Lyon Il est pr cis au d but du document qu en aucun cas cette grille ne saurait constituer une r f rence normative Ce cadre d analyse est tr s utile pour v rifier si le projet consid r a effectivement int gr les diff rentes composantes du d veloppement durable ou si au contraire des lacunes importantes apparaissent et si certains aspects ont t particuli rement n glig s Les projets valu s gr ce cette grille peuvent tre par exemple des projets d quipement ou d urbanisme comme un plan local d urbanisme PLU un sch ma de coh rence territoriale SCOT un plan de d placement urbain PDU un dossier de voirie d agglom ration Mais lorsque l valuateur cherche reconstituer pr cis ment les objectifs associ s la durabilit des processus de d veloppement pour appr cier dans quelle mesure ils ont t atteints il s av re qu il est difficile de les identifier et de les hi rarchiser pa
369. s les seules informations conomiques et sociales Enfin il n est videmment pas question de transformer le syst me statistique national dans son ensemble qui a fait la preuve de sa qualit gr ce notamment au CNIS et qui jouit d une r putation au niveau national comme international Il s agira de maintenir comme c est d j le cas aujourd hui pour les piliers conomique et social une production propre au minist re en charge du pilier consid r mais centralis e par l INSEE pour l conomie la DGTPE pour l emploi la DARES pour le socio sanitaire la DREES et pour l environnement l IFEN continueraient de produire des statistiques 1 Ainsi que le SCESS du minist re de l agriculture pour la production agricole mais aussi l utilisation du sol et l agri environnement le SES pour les statistiques de l quipement des transports et du logement etc 177 R f rences bibliographiques Auclaire E Durand F Vanoni D 1998 Le logement et l insertion en milieu rural des exclus de la ville Recherche Sociale n 145 pp 1 95 Ayong Le Kama A Lagarenne C Le Lourd P rapporteurs Indicateurs nationaux du d veloppement durable lesquels retenir Rapport du groupe de travail interminist riel sur les indicateurs pr sent e la commission des comptes de l conomie de l environnement La Documentation Fran aise 236 p Bailly A 1994 Le territoire in Auray P H Bailly A J P Derycke Huriot J M
370. s partenaires l tat fran ais ne s impose aujourd hui aucune obligation de r pondre aux avis des instances d lib ratives qui lui sont transmis en Belgique par exemple la fourniture dans un d lai pr cis d un avis motiv est obligatoire Cette attitude de l tat donne le sentiment certains acteurs socio professionnels ou de la soci t civile que la d mocratie participative ne repr sente qu un moyen et non pas une finalit pour l tat Or comme nous l avons soulign pr c demment sans adh sion massive de la population aux exigences du d veloppement durable l tat aura beaucoup de mal faire respecter les nouvelles normes produites et susciter des changements de comportements pour atteindre les objectifs d finis en cons quence En outre dans une soci t dont le niveau d ducation et d information a fortement augment sa sensibilit et sa r activit aux d cisions la concernant augmentent En l absence de consultation pr alable cela risque de se traduire par un surcro t de recours en justice d oppositions et de conflits et au final par un surco t de l action publique Il est pourtant clair qu au del de ces consid rations d efficacit la participation de la soci t civile peut am liorer sous certaines conditions l efficience et la pertinence de l action publique La puissance publique dispose en effet d une expertise scientifique globale La mise en commun de cette expertise avec des savoirs
371. s petites et moyennes entreprises et accro t la concurrence entre territoires pour l attraction des entreprises et populations Cette plus grande substituabilit des lieux change fondamentalement le rapport des hommes y compris des acteurs conomiques leurs milieux Le rapport aux lieux se transforme il ne se pr sente plus sous forme d une n cessit contingente qui s impose de mani re cat gorique mais comme une potentialit parmi d autres D s lors la question de la labilit des ancrages de la r versibilit des engagements est pos e tant pour les m nages que pour les firmes Au vu de la plus forte labilit des firmes et outre les probl mes sociaux qu elle peut occasionner pour la main d uvre locale dont le niveau de formation et de ressources ne lui donne pas acc s la m me mobilit on peut se poser la question de la durabilit d une conomie dont les bases de la confiance ancrage durable des hommes et des activit s assurance d une r ciprocit des changes et la p rennit des investissements dans un secteur ou un lieu sont fortement rod es Du point de vue social La mobilit risque d tre un nouveau vecteur d in galit s sociales avec d un c t ceux pour lesquels elle ouvrira tous les possibles en mati re de formation d acc s l emploi au logement aux loisirs aux relations sociales et les autres pour lesquels elle se traduira par un accroissement des incertitudes
372. s principaux enjeux strat giques nationaux soit effectivement mis en uvre d valuer de suivre et de contr ler la pertinence des politiques publiques mises en uvre au regard du d veloppement durable et de s assurer de la coh rence des politiques sectorielles de nourrir les tudes d impacts des principaux textes l gislatifs et r glementaires par l adoption de d marches qualit Il s agit par exemple que chaque minist re r alise des tudes d impacts des actions qu il souhaite entreprendre d apporter une expertise de proposer des orientations l ensemble des minist res qui souhaitent mettre en uvre des strat gies internes de d veloppement durable de jouer le r le d interface entre les organismes de recherche publics ou priv s travaillant sur des sujets ayant trait au d veloppement durable l IDDRI notamment et les besoins de l administration par la r alisation de contrats de collaboration Autant que la formation en effet la recherche et l innovation sont des leviers indispensables pour relever le double d fi auquel la France est confront aujourd hui et long terme c est dire la mondialisation et le d veloppement durable Il est donc indispensable que l tat assume pleinement sa part de responsabilit en mati re de recherche en troite collaboration avec les acteurs performants sur le sujet 170 de faire tat p riodiquement l aide d indicateurs ad quats des ef
373. s propositions sont ainsi progressivement labor es pour en am liorer la qualit notamment la n cessit pour l tat de ne pas entraver le processus d innovation et la comp titivit des entreprises lorsqu il est recouru cet instrument Les instruments conomiques c est dire la fiscalit incitative et les march s de quotas changeables ont pour objet d orienter efficacement les choix des diff rents acteurs En mati re de protection de l environnement par exemple qu il s agisse de la lutte contre le changement climatique de la limitation des pollutions diverses ou de la minimisation des risques industriels le signal prix fournit par ces instruments aux acteurs permet id alement d internaliser les effets externes g n r s par leurs activit s Ce signal prix permet d assurer une r partition des efforts de protection de l environnement qui en minimise le co t total pour la soci t car les efforts sont r alis s prioritairement sur les sources de pollution ayant les co ts de r duction les plus faibles Ainsi dans le cas de la fiscalit incitative le signal prix est obtenu directement par le biais des taxes ou subventions qui s incorporent aux prix des produits ou des facteurs de production alors que dans le cas des quotas changeables il merge indirectement du fonctionnement du march et introduit une plus grande flexibilit Dans ce cas les efforts effectifs sont r alis s par les agents pour lesquels ils
374. s quatre parties A titre d exemple l article 3 3 de la partie consacr e aux objectifs stipule explicitement que l Union uvre pour le d veloppement durable de l Europe et le 7 du m me article tend cet objectif au reste du monde elle l Europe contribue la paix la s curit au d veloppement durable de la plan te Ainsi la d marche de d veloppement durable est un l ment constitutif de la philosophie du trait est lev e au rang de droit fondamental et figure du moins en th orie au c ur de l action de l Union 1 Ceci peut s expliquer en partie par la mauvaise conjoncture conomique actuelle mais il ne faudrait pas qu long terme cela devienne p nalisant 73 On ne retrouve cependant pas cette volont dans la pratique Par exemple avoir l conomie de la connaissance la plus comp titive du monde l horizon 2010 est l objectif affich du processus de Lisbonne auquel tous les pays europ ens doivent se conformer Mais les travaux d valuation des progr s effectu s en vue de la r alisation des objectifs de Lisbonne r alis s par le groupe d experts dirig par Wim Kok et dont les recommandations servent de base aux discussions actuelles sur la r vision de la strat gie aboutissent des conclusions qui visent renforcer encore les seuls objectifs quantitatifs de croissance conomique sans pr occupation environnementale autre que les innovations co efficientes Ceci confirme la di
375. s services de l tat l laboration de ces objectifs est rest e modeste ses services ne ma trisent pas parfaitement les ressorts des mod lisations qui y ont conduit Mais l tat fera en sorte que ces objectifs soient atteints en les transformant autant que possible en objectifs r gionaux voire locaux Il suivra attentivement les indicateurs de r sultats Pour diminuer les missions il faut la fois diminuer la consommation d nergie et reporter la consommation vers des formes d nergie autres que d origine fossile Certaines mesures n ont d effet que sur la consommation d nergie fossile d autres seulement sur la production d nergie non fossile d autres enfin la fois sur la production d nergie non fossile et la consommation d nergie fossile L aide publique la recherche et au d veloppement technologique et les aides l investissement permettent de diminuer le co t des nergies non fossiles mais insuffisamment pour qu elles puissent remplacer des nergies fossiles L introduction d un imp t sur l nergie fossile a pour effet de r duire la consommation d nergie en g n ral de limiter la consommation d nergie fossile et si il est suffisamment lev d ouvrir un march aux nergies non fossiles Cette mesure pr sente est accompagn e d une r glementation rendant obligatoire l utilisation des nergies non fossiles et qui a pour effet de leur ouvrir le march de rench rir l nergie donc
376. s signes de qualit et lutter efficacement contre leur prolif ration qui gare le consommateur Les consommateurs poussent dans ce sens et une part majoritaire d entre eux non seulement affirment leur pr f rence en faveur des produits de terroir mais encore comportement qui n est pas encore tr s r pandu aujourd hui assument effectivement ce choix en payant le surco t qu il induit avec en corollaire le renoncement d autres consommations de biens et de services Cet engouement des consommateurs pour les produits de terroir est facilit par des facteurs culturels et traduit galement une d fiance pour les produits industriels et la conception de la qualit g n rique et norm e qu elle suppose La qualit du produit tant fortement associ e celle du territoire l essor de l agriculture de terroir s accompagne du d veloppement d une agriculture de service centr e sur l entretien du paysage Ces services peuvent r sulter d une inflexion des pratiques d levage et de culture visant notamment maintenir des zones herbag res strictement entretenue mais aussi par des prestations sp cifiques d connect es de l acte de production consistant planter et entretenir des haies des chemins des berges de rivi res Cette volution est proche du sc nario qualit d origine labor par Lacombe 2001 Sa survenance n cessite l chelle europ enne et fran aise une volont d affirmer un mod le social et cult
377. s souhait A toutes les tapes de l action publique les indicateurs peuvent assurer l alerte des d cideurs en mettant en exergue certaines situations ou tendances potentiellement incompatibles avec la poursuite de la croissance conomique par exemple des dommages l environnement ou des atteintes la coh sion sociale compte tenu d une norme d termin e scientifiquement d une r gle de conduite conomique ou encore des niveaux moyens enregistr s dans d autres pays Quatre groupes d l ments cl s de l analyse des indicateurs de d veloppement durable Nous pr sentons ici des l ments cl s qui permettent d une part d appr hender le r le important des indicateurs du d veloppement durable dans la capacit g rer les enjeux qui y sont li s mais aussi de mettre en lumi re la difficult de leur mise en uvre et qui d autre part nous seront utiles pour fonder diff rents types d hypoth ses d volution de ces indicateurs et de leur production Ces l ments cl s sont au nombre de quatre les objectifs et le public vis s par les indicateurs les niveaux d chelle et leur articulation l organisation des sources d information et la nature des producteurs la place des diff rents acteurs dans la production des indicateurs et la d termination des objectifs c est dire du syst me de valeur de r f rence 32 Type de public cibl et type d objectifs La production d indicateurs n a d int r
378. s territoriales diversifi es renforce l int r t d utiliser une telle d marche En conclusion comme le montre l encadr ci dessus il est important de noter que dans la pratique les deux m thodes sont souvent associ es mais l une des deux finit par dominer l autre au moment de la mise en uvre pratique Ainsi par exemple l Union europ enne confie l ensemble de la responsabilit des valuations qu il s agisse des fonds structurels ou des mesures agri environnementales des bureaux d tude priv s choisis par appel d offre Elle pr ne l analyse des objectifs de la coh rence et de la pertinence des mesures et programmes et pas seulement celle des r sultats Elle prescrit une m thodologie particuli re qui fait appel de nombreux indicateurs de r alisation et de r sultats Cependant dans la pratique ces indicateurs sont tr s in galement renseign s et depuis une dizaine d ann es l utilisation de m thodes plus quantitatives ne progresse pas Les appr ciations sur l efficacit de la politique sont r alis es partir de simple indicateurs de r alisation financiers et souvent en fait partir de simples dire d experts en fonction de donn es qualitatives ou de l intuition du prestataire En France le suivi de l valuation des dispositifs agricoles en rapport avec l environnement est assur par des comit s dont la composition pluraliste gestionnaires professionnels associations chercheurs enclen
379. s travaux Dans les deux cas il s agit bien de proposer une prospective des r les de l tat strat ge Mais les deux approches s inscrivent dans deux perspectives diff rentes La premi re concerne l tat par rapport lui m me la seconde l tat en relation avec les entreprises La distinction des r les n est pas innocente car l tat est souvent plus prompt noncer des normes pour les autres que pour lui m me Dans le pr sent texte produit des r flexions men es par le groupe quilibres nous nous situons au c ur de l tat qui tente de se penser lui m me Tr s vite le groupe fut confront une vidence assez courante l tat avait r ussi imposer aux entreprises des normes qu il ne s appliquait pas lui m me Ce fut le cas de la loi sur les Nouvelles R gulations conomiques dite oi NRE dans laquelle tait impos e l obligation d inclure dans le rapport annuel des donn es sociales et environnementales pour toutes les entreprises cot es Faut il d plorer cet empressement de l tat imposer des devoirs aux autres acteurs tout en n gligeant d avoir la m me rigueur pour lui m me Le d veloppement durable est sans doute un bon exemple paradoxal En effet c est sans doute en pensant les normes du d veloppement durable pour les autres que l tat s est vraiment mis r fl chir sur lui m me soit que des fonctionnaires ici ou l aient attir l il sur l inconvenance ou l
380. s une concurrence dont les effets ne seront pas n cessairement positifs Il est du devoir de l tat de cr er les conditions et les structures qui facilitent les changes de bonnes pratiques entre les acteurs locaux Tout en respectant les pr rogatives des collectivit s locales il serait opportun que l tat commence par ne pas contrarier leurs actions les services d concentr s de l tat tant de plus en plus consid r s par ces collectivit s comme des emp cheurs de tourner en rond L tat doit r solument assumer ses responsabilit s dans au moins quatre domaines relatifs l information la mise en coh rence des politiques la concertation et l intervention palliative dans certaines politiques d am nagement L tat doit assumer son r le dans l laboration des indicateurs de d veloppement durable l chelle des territoires La production d indicateurs de d veloppement durable l chelle des d partements r gions mais aussi parfois de certaines intercommunalit s conna t actuellement un essor r v lateur d une r elle dynamique Cette multiplication d initiatives qui est pour l instant peu coordonn e donne naissance des indicateurs de suivi des volutions territoriales souvent originaux dont les m thodes d laboration m ritent d tre mutualis es Par ailleurs la comparaison des performances des territoires pour avoir un sens doit reposer sur des descripteurs dont la nature et les m thodes d
381. s utilis s etc d pendra beaucoup d un contexte g n ral sur lequel il pourra influer sans doute mais qui pour l essentiel s imposera lui C est pourquoi le groupe a imagin plusieurs hypoth ses sur cet tat du monde sur le contexte dans lequel s inscrira l action de l tat Les param tres de contexte les plus influents sont entre autres les relations entre les institutions nationales et europ ennes la nature et le degr d approfondissement de la d centralisation et plus g n ralement de la r forme en cours de l tat l quilibre entre la responsabilit individuelle et la responsabilit collective l efficacit plus ou moins grande aupr s des citoyens des mesures d incitation etc Il n en demeure pas moins qu au del de ces l ments de contexte sur lesquels son action risque de n tre que marginale l tat reste le principal acteur du d veloppement durable il est notamment le seul pouvoir mettre en place les instruments d internalisation des co ts externes g n r s par l activit conomique D une part dans son r le de l gislateur et ou de r gulateur il a le pouvoir d inciter d accompagner et d aider les autres acteurs internaliser une d marche aussi exigeante et qui n cessite un temps long et de cr er des formes de 13 partenariat avec les autres acteurs publics ou priv s qui participent l mergence de la d marche de d veloppement durable D autre part il
382. sanitaires des produits Les solutions technologiques de l agriculture de pr cision pour les grandes cultures et la gestion curatives des pollutions d levage par l co industrie sont privil gi es Cette perspective s accompagne d un quasi d mant lement de la politique agricole commune PAC Sous l effet de la forte r duction du niveau de soutien l agriculture se concentre dans les zones c r ali res et le grand Ouest consacr l levage qui parviennent seules r sister la concurrence internationale Dans les autres r gions les sols agricoles sont vou s aux fonctions de restauration des cycles naturels puration des eaux de pr vention des risques de contr le de la qualit des eaux de boissons Une part importante des terres agricoles dont le prix relatif sont replant es en for t dans le cadre d une politique qui favorise activement le pi geage du carbone Cette perspective a de forte probabilit de s accompagner d une dislocation du mod le de l agriculture familiale et dans les zones rurales moins peupl es il est possible que les fonctions environnementales de l espace rural notamment la gestion de l eau et la reforestation soient 136 confi es dans un contexte sociopolitique qui leur serait favorable de grandes soci t s d am nagement Le d veloppement de la production de mati res de base pour l industrie des biocarburants principalement qui est tent se confronte assez rapidement l
383. sant ses responsabilit s l chelle mondiale attend d eux qu ils d cident par la voie l gislative de mettre en uvre les moyens r galiens de la r glementation et de la fiscalit G n ralement d ailleurs elle pr f re la fiscalit car ce moyen montre plus clairement l tendue de l effort demand et aussi celle des conomies r alis es par une moindre consommation d nergie La fiscalit pr sente aussi l avantage que l volution du prix la consommation de l nergie sera progressive et que le produit de l imp t sera revers aux collectivit s territoriales en fonction de l ad quation de leur politique cette politique de r duction des missions de gaz carbonique Les recherches techniques sont largement financ es d s maintenant Pour que les investissements soient engag s temps c est dire plusieurs ann es avant que les march s ne soient r ellement ouverts l tat mettra en uvre tout ce qu il faut pour susciter la confiance des investisseurs La mobilit durable L tat met en uvre les diff rentes politiques favorisant une mobilit durable en collaboration avec les lus locaux et en lien avec les instances europ ennes En lien avec les lus locaux une politique active d am nagement du territoire permet la poursuite du d senclavement de certaines r gions Ce d senclavement passe notamment par une am lioration de la couverture en r seaux t l phonie et haut d bit permettan
384. seaux de chaleur etc La mobilit durable Les enjeux locaux passent au premier plan dans la d finition de ce que doit tre la politique de mobilit durable Les indicateurs utilis s conduisent mettre l accent sur les aspects imm diats et visible de la mobilit saturation dans les territoires urbains enclavement ou fortes variations saisonni res de fr quentation dans certains espaces ruraux taux important d artificialisation des sols ruraux Dans les zones les plus urbanis es et travers es des mesures assez drastiques sont prises pour limiter l entr e dans les agglom rations ce qui peut alimenter une certaine s gr gation car 149 cette limitation touche en premier lieu les populations rel gu es dans les p riph ries et banlieues Dans les zones plus recul es un effort particulier est entrepris pour renforcer la mise en place en transports collectifs l chelle intercommunale et la desserte en TER Soutenus par les conseils g n raux des syst mes de taxis collectifs peuvent galement voir le jour pour compl ter l offre de transports publics Cette offre vise satisfaire la demande d une population urbaine en r sidences secondaires ou saisonni res qui va croissante avec le poids plus important des retrait s dans la population totale li s un effet de g n ration et au vieillissement de la population et le d veloppement des formes de bi localisation t l travail annualisation du temps de
385. ser la gestion selon des objectifs plus nombreux et en fonction de la nature de missions vari es flottes captives lectriques pour les usages de proximit v hicules aux normes correspondant aux objectifs de lutte contre la pollution et les missions de gaz effet de serre v hicules utilitaires adapt s etc Les administrations vendent leur patrimoine immobilier et louent les espaces dont elles ont l usage tandis que les op rateurs priv s r habilitent les immeubles aux normes r pondant aux objectifs fix s par la loi en fonction d objectifs compatibles avec un d veloppement durable Les locaux techniques sp cialis s tels que les h pitaux sont mis la disposition des quipes m dicales par des investisseurs gestionnaires priv s qui contractent avec l tat par des conventions de partenariat public priv PPP Plus profond ment la mise en uvre de la LOLF et le dialogue au sein de l Union europ enne s accompagnent d une analyse plus pr cise de la mission de l tat Ils incitent un resserrement de son p rim tre Dans le m me temps l homog n isation progressive des normes sociales r duit l attractivit du statut de fonctionnaire A fortiori la situation des agents publics sous contrats pr caires est de moins en moins accept e Les d parts massifs la retraite des g n rations du baby boom offrent l opportunit de changements en profondeur Par ailleurs la recherche finalis e fait l objet d
386. serrement des structures d administration centrale et une r flexion sur la r organisation des services d concentr s de l tat notamment partir de la notion de p le de comp tence sous l autorit du pr fet Le d cret du 15 janvier 1997 pr voit la comp tence du pr fet pour les d cisions administratives individuelles prises au titre de 4 200 r gimes d autorisation existants 26 d crets des 19 et 24 d cembre 1997 ont permis de d concentrer environ six cents proc dures Les difficult s de mise en uvre de la d concentration malgr sa relance en 1992 et la deuxi me tape de d centralisation ont rendu n cessaire de donner une nouvelle impulsion qui s est concr tis e par le d cret du 5 octobre 2004 relatif aux p les r gionaux de l tat et l organisation territoriale dans les r gions Le texte pr cise les modalit s de fonctionnement de huit p les ducation et formation gestion publique et d veloppement conomique transport logement am nagement sant publique et coh sion sociale conomie agricole et 99 monde rural environnement et d veloppement durable dont le responsable peut tre le DIREN ou le DRIRE d veloppement de l emploi et insertion professionnelle culture De plus des exp rimentations de rapprochement des services sont engag es dans six r gions dans les deux domaines suivants l environnement avec un rapprochement DRIRE DIREN dans les r gions Aquitaine Corse Haute No
387. sme ind pendant l INSEE permet de redonner une l gitimit tant scientifique que politique la mesure du d veloppement durable Ceci permet en outre de mettre l information pour et sur le d veloppement durable au m me niveau d importance aux yeux du public et surtout du d cideur politique que jadis les seules informations conomiques et sociales Hypoth se H2 2 partenariat avec les collectivit s locales et en partie avec le priv La mise en forme de l information propos e par l tat est discut e avec des repr sentants de la soci t civile et des collectivit s territoriales qui concourent s lectionner les th mes sur lesquels la communication doit insister et les commentaires qui sont d velopper Le cas ch ant la concertation peut porter sur l examen critique de l objectivit des sources et des types de traitements r alis s qui permet une meilleure appropriation et conf re une influence dans la d cision plus importante aux partenaires de l tat On peut imaginer que l application en France de la convention d Aarhus adopt en 1998 sur l acc s l information sur l environnement accompagne la mise en place de ce type de dispositif Ce type de dispositif concert semble particuli rement adapt des informations qui prennent fortement en compte des sp cificit s r gionales et nationales n cessitant une adaptation particuli re au contexte et des recoupements avec des donn es quali
388. sociales du secteur agricole Cette synth se ne se focalise pas uniquement sur l environnement mais comporte aussi des indications sur l volution conomique et sociale du secteur Nous reprenons ici bri vement quelques enseignements de ce rapport 1 Bref aper u de l volution du secteur agricole Le rapport relate en effet la forte augmentation de la production avec cependant un accroissement moins soutenu cette derni re d cennie de 3 4 entre 1945 1975 mais 1 4 entre 1990 et 1999 et de la productivit les rendements moyens en bl par exemple sont pass s de 40 7 Qx ha quintaux par hectare en 1970 1972 72 3 en 2000 2002 L am lioration des gains de productivit obtenus gr ce l volution des techniques tant plus rapide que l augmentation de la demande elle s est logiquement accompagn e d une tr s nette diminution de la population agricole active qui a t divis e pratiquement par trois en trente ans passant de 3 847 millions en 1970 1 299 millions en 2000 Cette diminution s est 1 La baisse des effectifs aujourd hui d environ 3 par an pourrait par exemple doubler 2 Actuellement cette activit surrepr sent e dans les campagnes dans le sens o la part des actifs employ s dans l industrie est nettement sup rieure la campagne qu en ville environ 25 contre moins de 20 perd moins d emploi que dans l ensemble du pays voir publication Perroux 3 MEED 2005 Agriculture et env
389. ssi des opportunit s saisir Il existe divers probl mes de d veloppement durable sp cifiques un territoire donn Ces probl mes r sultent souvent de la concentration d activit s dans un espace aux caract ristiques naturelles et socio conomiques particuli res Les objectifs et le programme d action de la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD reposent sur un constat implicite de l exposition de certains territoires des risques d irr versibilit vers un d veloppement non durable Il s agit notamment du cumul des in galit s conomiques sociales culturelles et cologiques dans certains territoires urbains de la poursuite de la d prise dans certains espaces ruraux de la consommation excessive d espaces naturels et agricoles li e l talement urbain de la d gradation de milieux sensibles littoral et montagne estuaires grandes vall es fluviales zones humides et du retard structurel des territoires d outre mer La SNDD insiste galement sur les opportunit s saisir gr ce une meilleure utilisation des ressources des territoires valorisation du patrimoine culturel notamment du patrimoine b ti dans les espaces urbains pour en am liorer l attractivit valorisation des am nit s rurales galement dans le but d en d velopper l attractivit am lioration de l utilisation des espaces forestiers dans la production la pr vention des risques et les quilibres climatiques Certain
390. ssionnelles les associations de protection de l environnement les syndicats de salari s les collectivit s territoriales et des experts et met des avis au gouvernement Ce mode de fonctionnement est similaire celui d un certain nombre de Hauts conseils dans d autres domaines coop ration int gration coles etc destin s organiser les d bats avec la soci t civile Cependant cet organisme tout r cemment cr et malgr son volontarisme souffre aujourd hui d une paralysante absence de moyens les 90 membres permanents interviennent titre b n vole On voit alors que malgr la volont de ceux ci les multiples autres sollicitations auxquelles ils doivent r pondre de par leur qualit d expert l incitation remplir les lourdes missions exig es par leur participation au conseil est videmment limit e 174 A un niveau plus large le Conseil conomique et social dont l existence est constitutionnalis e n associe pour l instant et conform ment l Ordonnance de mai 1958 que les acteurs socio professionnels et b n ficie d une certaine l gitimit nationale et internationale Il a l avantage d avoir des quivalents r gionaux et europ ens Quelles mesures peuvent permettre une meilleure repr sentation de la soci t dans le processus de d cision Le dispositif actuel est insuffisant comme ne cessent de le rappeler les acteurs de la soci t civile eux m mes En outre elle entreti
391. stances internationales Dans cette hypoth se les instances internationales pilotent enti rement le processus de d finition des enjeux strat giques et des syst mes de valeur qui fondent le d veloppement durable L tat regroupe ses faibles moyens consacr s aux politiques de d veloppement durable au sein d un organisme unique Il se contente de produire sans se pr occuper de leur coh rence les quelques indicateurs n cessaires pour satisfaire ses engagements internationaux Cette attitude de l tat est d nonc e par les acteurs locaux qui s adressent de fa on privil gi e l Europe Hypoth se H1 3 indicateurs calibr s pour chaque chelon territorial On consid re dans cette hypoth se que l existence d une tr s forte concertation entre l tat et les autres acteurs publics et priv s sociaux et de la soci t civile permet l tat ainsi qu aux collectivit s locales de produire des listes restreintes d IDD largement diffus es La coexistence de plusieurs organismes statistiques dont les conceptions convergent permet de disposer d informations diversifi es L tat d gage des moyens pour jouer un r le d appui m thodologique aux r gions qui permet de garantir l homog n it et la fiabilit des indicateurs Hypoth se H1 4 D p rissement public et mergence d une offre priv e En raison de la crise de cr dibilit laquelle il fait face aupr s de l opinion publique notamment l
392. stes pour l environnement subvention de la fili re charbon en Allemagne diff rentiel de TIPP entre essence et diesel etc Il faut retenir galement les actions qui produisent des richesses collectives et g n rent long terme des conomies de ressources naturelles ou environnementales usage des biens publics mondiaux comme par exemple la recherche l ducation ou les infrastructures Les remarques qui pr c dent et la volont de consacrer une part aux n cessaires solidarit s entre populations et territoires ainsi qu aux investissements pour les g n rations futures pourraient inciter faire voluer cet enjeu vers la Cr ation de bien tre int grant le sens de l indicateur de d veloppement humain 4 Coh sion sociale Le d veloppement de notre soci t ne sera aussi v ritablement durable que si des probl mes majeurs qui mettent en danger la coh sion sociale trouvent une solution solidarit entre g n rations solidarit entre individus s curit mixit dans l habitat dans le recrutement etc lutte contre les exclusions et les discriminations carts de niveaux de vie pauvret et plus particuli rement infantile acc s au logement notamment des plus d munis acc s l emploi notamment des moins qualifi s ducation conditions de vie des personnes g es 5 Coh sion territoriale nationale et internationale Un autre enjeu en terme de coh sion est d assurer un d veloppement
393. stiques ou ludiques des migrations r sidentielles li s aux cycles de vie qu au niveau du syst me de production et de la localisation des firmes dissociation des lieux de production et de consommation avec le d veloppement des transports de marchandises comme corollaire La voiture tant devenue un objet banalis les formes de distinction portent dor navant sur la capacit adapter ses modes de transports aux activit s et occasions de d placement qui se multiplient L acc s g n ralis ces modes de transport largit sans cesse les chelles de la vie quotidienne 2 Diff rentes formes de mobilit Parmi toutes les formes de mobilit quatre types distincts peuvent tre identifi s la mobilit quotidienne de travail favorisant l talement urbain le changement conjoint du lieu de travail et de r sidence la mobilit li e aux activit s de loisir et de consommation la mobilit de retraite La population active utilise surtout la mobilit au sein du m me bassin d emploi en dissociant la commune de travail situ e g n ralement dans un p le urbain et le lieu de r sidence r alisant ainsi une migration quotidienne La pression fonci re en milieu urbain accro t les d localisations r sidentielles dans le p riurbain ce qui alimente les flux de migrants alternants Le ph nom ne de p riurbanisation corollaire de l accroissement des navettes du fait de l ampleur qu il prend actuellement et de ses cons
394. sultats mais aux objectifs de la politique la coh rence et la pertinence du programme d action l adaptation des moyens Elle met l accent sur les crit res qualitatifs autant que quantitatifs pour fonder des jugements de valeur sur la politique La production de connaissances entre les partenaires sociaux pr pare et accompagne le travail de l valuateur Elle peut tre labor e notamment dans le cadre d un comit qui ne se contente pas de suivre l valuation sur le plan administratif mais organise galement des changes sur le contenu de la politique valu e La logique d am lioration de la connaissance induit une plus forte proximit entre le charg d valuation les pouvoirs publics et les diff rents autres acteurs de la politique lus locaux professionnels repr sentants associatifs etc Au terme de cette logique l valuation appara t comme un l ment non pas disjoint mais int gr au processus politique dans une logique de changement D s la fin des ann es 80 cette conception participative a t mise en exergue par de nombreux auteurs comme Viveret 1989 et Monnier 1992 puis pr conis e par le conseil scientifique de l valuation puis le CNE Conseil national de l valuation Deux arguments souvent confondus sont avanc s pour justifier cette d marche 1 Pour plus d information sur la mise en uvre de cette analyse cf rapport Leb gue op cit 42 Le premier argument est de na
395. t res de qualification 4 pour le volet social 4 pour le volet conomique 4 pour le volet environnement 4 pour le volet gouvernance Chaque dimension du d veloppement durable fait ainsi l objet d un examen d taill via le m me nombre de crit res ce qui fait qu il existe au total 16 crit res renseigner pour valuer les dimensions du d veloppement durable 4 dimensions x 4 crit res 16 crit res tape 2 valuation int gr e des interfaces Afin de sortir d une logique de d coupage th matique qui ne correspond pas l esprit du d veloppement durable fond sur la notion de renforcement des capacit s d int gration le groupe de travail a jug utile d tablir des croisements entre les dimensions sociale conomique environnementale c est dire de voir comment les interfaces autrement dit les liaisons et les transversalit s entre chacune des dimensions social lt gt conomie conomie lt gt environnement environnement lt gt social sont ou ne sont pas trait es C est pourquoi aux 3 dimensions initiales s ajoutent 3 nouveaux axes Ils correspondent la prise en compte des capacit s d int gration ou interfaces quitable viable vivable Les interfaces sont trait es de la m me mani re que les dimensions conomique sociale environnementale Il s agit l encore de voir comment les liaisons sont prises en compte en s appuyant sur un nombre comparable
396. t acteur ordinaire du d veloppement durable Face une population individualiste chacun ne se pr occupant que de ses int r ts personnels qui rejette donc toute politique un temps soit peu contraignante de d veloppement durable l tat se recentre sur son r le de r gulateur Il ne s encombre pas de n gociation ou de concertation il assure essentiellement des fonctions de police du d veloppement durable Son seul levier d action est donc le contr le sanction qui passe par la mise en uvre de politiques contraignantes par le biais de la r glementation ou encore d une fiscalit obligatoire Hypoth se H 2 2 un tat prescripteur avec d l gation de gestion Contrairement l hypoth se pr c dente on suppose ici que les individus ont un comportement holiste ils sont conscients de la chose publique et soucieux du bien tre de tous y compris de celui des g n rations futures De plus ils se conforment volontiers l autorit de l tat Face ce contexte quasi id al de confiance mutuelle l tat utilise toutes ses marges de man uvre en termes de leviers d action Il proc de par approches volontaires contractualisation et accords volontaires Hypoth se H 2 3 un tat coordonnateur et pragmatique Le comportement des individus est le m me que celui de l hypoth se pr c dente mais dans celle ci on consid re que malgr cela ils n acceptent pas l autorit de l tat Celui se trouve donc ob
397. t au long du rapport l organisation institutionnelle actuelle de l tat est inadapt e pour une prise en compte efficace du d veloppement durable notamment son caract re transversal Il est donc tout d abord n cessaire avant que d entreprendre des actions plus structurelles pr sent es pr c demment de cr er un cadre appropri Apr s un diagnostic de l existant le groupe a estim que la cr ation de ce cadre n cessite trois s ries de mesures une organisation administrative plus conforme la probl matique du d veloppement durable une meilleure organisation de la participation de la soci t au processus de d cision et une am lioration de l organisation du syst me d information Recommandation 4 cr er une entit interminist rielle ind pendante en charge du d veloppement durable La mise en uvre du d veloppement durable rel ve d une d marche globale de long terme concernant la fois le processus de d cisions publiques et priv es et l implication de l ensemble des acteurs Au lieu de chercher d finir cette d marche qui demeure somme toute assez floue le groupe a choisi de la caract riser par ses trois principales composantes l int gration des piliers la prise en compte du long terme et la participation de tous La cr ation d une entit interminist rielle ind pendante est indispensable si l tat souhaite pouvoir int grer pleinement les enjeux du d veloppement durable moyen ou long terme
398. t au mieux le d veloppement du t l travail et la coordination d activit s dispers es li es au tourisme et au moins de r tablir des conditions d gales concurrence avec des entreprises jusqu alors mieux desservies politique de transports collectifs ferroviaires notamment D sormais la modernisation des services publics n est pas syst matiquement associ e la fermeture des sites La mise en place d une forte p r quation financi re limite les risque de concurrence 157 territoriales et de mobilit s s lectives des populations et entreprises les mieux dot s vers les r gions plus attractives L tat d veloppe une politique du logement ambitieuse permettant de limiter la rel gation des classes moyennes et populaires dans les p riph ries rurales et d assurer une certaine mixit dans les villes Les objectifs de promotion du logement social locatif y compris dans les grosses communes rurales et de mixit sociale sont recherch s de mani re volontariste L tat d veloppe en accord avec les pays frontaliers et avec les entreprises de transports routiers le ferroutage En coop ration avec les collectivit s territoriales l tat favorise le zonage du sol limite l talement urbain tandis que les campagnes sont vou es la production agricole et industrielle et aux loisirs mais moins fr quemment la fonction r sidentielle Dans ce contexte l opinion accepte progressivement l id e que le d veloppement
399. t calibr s en fonction de chaque chelon territorial Les acteurs s accordent sur les objectifs de d veloppement durable gr ce une concertation approfondie tant au plan national que r gional Les indicateurs r gionaux sont compatibles avec les indicateurs nationaux La mise en forme et la diffusion font l objet d un partenariat avec les collectivit s locales et dans une moindre mesure le priv L tat continue d entretenir plusieurs organismes pour assurer l laboration et la diffusion de l information dont certains sont cofinanc s par les collectivit s locales voire par certains partenaires priv s Cette concertation et cette diversification de l information permettent de r tablir une certaine confiance Il en est de m me pour l valuation Sc nario 3 tat lib ral et pragmatique Avec cette soci t tr s individualiste m fiante l gard de l tat dont elle craint le pouvoir suppos manipulateur rebelle toute nouvelle r glementation ou fiscalit o l int r t particulier domine le r le de l tat pour un d veloppement durable n est certes pas facile tenir L tat se limitera donc quelques indicateurs simples et organisera le march des indicateurs promus par des initiatives priv es associations entreprises de presse etc pour viter autant que possible qu ils ne soient trompeurs Il ne pourra utiliser les moyens de la r glementation que sur les entreprises II met en place les proc dur
400. t dans les couronnes p riurbaines les plus loign es Les r f rences aux march s priment Au niveau international des syst mes de Droits de circulation et de transport quivalent des droits polluer sont mis en place Ils concernent la circulation des hommes notamment pour le transport a rien et le transport des marchandises notamment par route Ce syst me limite la production de gaz effets de serre mais accro t encore les in galit s de d veloppement Nord Sud et entre les groupes sociaux La prise en compte des autres enjeux du d veloppement durable La cr ation de richesse La conception de la cr ation de richesses telle que nous l avons pr cis e plus haut carte que ce sc nario apparaisse comme le plus favorable Coh sion sociale Le secteur priv joue un r le d terminant dans la coh sion sociale NRE implication du secteur priv pour assurer sant retraites et s curit La justice contribue assurer cette coh sion sociale Dans ces conditions les objectifs de coh sion sociale sont la r glementation de la responsabilit sociale des entreprises et des collectivit s un acc s quitable la justice et la mise en uvre d actions pour faire merger des acteurs priv s ou des associations dans des domaines comme la sant la s curit l ducation la lutte contre le ch mage les aides aux personnes en situation de pr carit Coh sion territoriale nationale et internation
401. t de serre Agence fran aise de d veloppement Association g n rale des producteurs de ma s Association pour le maintien d une agriculture paysanne Agence nationale pour la gestion des d chets radio actifs Autorit de s ret nucl aire Loi relative l Administration territoriale de la R publique Centre national du machismo agricole du g nie rural des eaux et des for ts Conseil de l administration r gionale Comit catholique contre la faim et pour le d veloppement Chambre de commerce et d industrie Caisse des d p ts et consignations Conseil du d veloppement durable Conseil du d veloppement durable r gional Commission europ enne Centre d tudes sur les r seaux les transports l urbanisme et les constructions Conseil conomique et social Conseil conomique social et environnement Conseil conomique et social r gional Conf d ration fran aise du travail Entreprises grosses consommatrice d nergie Commissariat g n ral du Plan Conf d ration g n rale du travail Comit interminist riel pour le d veloppement durable Association pour la consommation le logement et le cadre de vie Comit de liaison des nergies renouvelables Centre national pour l am nagement des structures des exploitations agricoles Conseil national du d veloppement durable Commission nationale du d bat public Conseil national de l valuation Centre national des jeunes agriculteurs Conseil national de l informa
402. t des espaces ruraux actuellement en discussion La loi d mocratie de proximit de f vrier 2002 puis la deuxi me tape de d centralisation partir de 2003 ont apport d importantes modifications aux conditions de consultations locales de la population L apparition de la notion de chef de file et les nouveaux transferts pr vus par la loi du 13 ao t 2004 ont pour objectif de recentrer l action de l tat sur ses comp tences r galiennes ses fonctions de conception et de r glementation son r le de garant des grands quilibres territoriaux et de la solidarit nationale 2 La cr ation de nouveaux chelons pr sentant l int r t de correspondre des territoires de projet et l inconv nient de rendre plus complexe l action publique Le renforcement de la structuration intercommunale apr s de vaines tentatives dans les ann es 1960 et 1970 a connu un certain succ s avec le d veloppement des communaut s de communes loi ATR de f vrier 1992 des communaut s d agglom ration et des pays con us 1 158 pays sont reconnus au premier septembre 2004 A l exception des r gions Ile de France Limousin et Picardie toutes les r gions m tropolitaines comptent au moins un pays reconnu Le nombre de contrats de pays sign s en application du volet territorial des CPER s l ve dor navant 54 Quant 96 comme des f d rations d intercommunalit s la suite des lois du 6 f vrier 1995 puis du 25 juin et
403. t r seaux d change mais aussi de l ancrage territorial on vit d autant mieux en ville que l on peut en sortir Cette mobilit doit pouvoir prend la forme de migration de loisir et n a pas l intensit des migrations quotidiennes de travail Si la ville durable trouve son accomplissement dans une politique d acc s la campagne la ruralisation de la ville en constitue le corollaire La pr sence d espaces verts et de jardins familiaux am liorant la qualit du cadre de vie et l int gration de l agriculture p riurbaine tourn e vers les attentes sociales de produits paysages services compl tent ce tableau de la ville durable Ainsi le coup d arr t la forme particuli re de mobilit quotidienne de travail qui conditionne l talement urbain suppose l accroissement d autres formes de mobilit comme la mobilit intra urbaine facilit e par le d senclavement en termes de transport mais aussi en mati re culturelle de certains quartiers De plus le d veloppement du changement de r sidence de la main d uvre l int rieur d un bassin d emploi mais aussi en faveur d un autre bassin d emploi peut constituer un contre feu la tendance dominante l accroissement de la distance de d placement quotidien qui a pratiquement doubl en dix ans La gestion durable des effets de la mobilit comme moyen permettant l panouissement individuel et collectif sans compromettre la p rennit des milieux appropri s ou
404. t soutenue par certaines ONG environnementales et se heurte la r sistance de riverains g n s par la d gradation du paysage ou le bruit occasionn Plusieurs types de regroupements se font jour qui augurent un certain type de fonctionnement futur de la soci t civile Des regroupements d acteurs sociaux selon des th matiques changement climatique pour R seau action climat RAC selon des crit res de qualit sociale et audit des fournisseurs pour De l thique sur l tiquette Trois exemples de regroupements associatifs th matiques Le R seau Action Climat France RAC association sp cialis e sur le th me de l effet de serre et du changement climatique regroupe une vingtaine d associations de d fense de l environnement les Amis de la Terre Greenpeace France WWF France France Nature Environnement d usagers de transport F d ration Nationale des Associations d Usagers de Transports f d ration des cyclistes ou FUBicy et d alternatives nerg tiques Comit de Liaison des nergies Renouvelables CLER Energies et Territoires R seau Sortir du Nucl aire Agr e au niveau national association de protection de l environnement il est le repr sentant fran ais du r seau mondial d ONG concern es par les changements climatiques le Climate Action Network qui comprend plus de 300 membres sur les cinq continents et est reconnu par la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Cl
405. t une croissance comparable selon l IFEN elle serait 2 fois inf rieure en Allemagne Les paysages s uniformisent les prairies r gressent 600 000 ha entre 1993 et 2003 sous l effet de la forestation mais plus souvent en raison du retournement des prairies au profit des cultures Parall lement certaines nouvelles formes apparaissent ou r apparaissent comme l agroforesterie qui permet de concilier production de bois d uvre et cultures De plus depuis la r forme de la PAC de 1992 quelques efforts sont r alis s pour favoriser le r le positif de l agriculture dans l am nagement de l espace avec certaines r alisations non n gligeables notamment en ce qui concerne l entretien des haies mais aussi leur replantation qui sont parall lement encourag es et d autres particuli rement limit es 1 Sur la question des politiques agricoles et de leur rapport au territoire on se reportera au bref clairage apport par la publication Perroux 134 Tableau quelques types de prestations encourag es par les mesures agri environnementales en 2003 Prestation Nombre d exploitations Montant en M Indicateurs de concern es d r alisation Enherbement volontaire 5 972 2 6 30 706 ha Reconversion vers des syst mes herbagers 4756 9 5 53 687 ha Gestion extensive des pairies 75 631 282 3 600 000 ha Ouverture des milieux en dynamique de d prise 15 997 53 1 1 000 000 ha Gestion des milieux d int r t biologique 8 534 15
406. tat et forte articulation entre les chelons territoriaux Cette hypoth se correspond un renforcement de la coh rence de l action des diff rents chelons auquel l tat veille particuli rement en s appuyant sur une contractualisation plus rigoureuse L tat et l Union europ enne poursuivent conjointement les deux objectifs globaux et locaux de d veloppement durable L tat coordonne et assure la coh rence des initiatives prises aux diff rents chelons Le processus de d concentration de l tat est acc l r La contractualisation entre l Europe l tat et les collectivit s territoriales devient la r gle Hypoth se H 1 2 recentrage de l tat et de l Union europ enne sur les enjeux globaux les enjeux d am nagement incombent aux seules collectivit locales Dans cette hypoth se on suppose que l tat se recentre sur ses fonctions r galiennes L tat comme l Union europ enne r duisent leurs moyens consacr s au d veloppement durable La cons quence imm diate tant que les collectivit s territoriales prennent des choix tr s diff renci s d option de d veloppement dans les limites de leur marge de man uvre et les acteurs priv s Hypoth se H2 1 revitalisation de la d mocratie repr sentative Une telle hypoth se ne signifie pas n cessairement le retour un ordre plus prescriptif et plus centralis Elle pourrait impliquer une plus grande responsabilisation des lus sur les enjeux
407. tatives obtenues gr ce une certaine proximit avec les ph nom nes observ s Le r le du partenariat se trouve renforc non seulement pour satisfaire des attentes sociales et pour des raisons m thodologiques relatives aux types de sujets trait s mais aussi pour des causes financi res Le cofinancement est assur selon les priorit s de chacun des partenaires L tat r serve ses financements pour ses propres priorit s Malgr une certaine rationalisation l tat continue entretenir plusieurs organismes pour assurer l laboration et la diffusion de l information relative au d veloppement durable notamment des observatoires dont certains sont cofinanc s par les collectivit s territoriales voire par certains partenaires priv s Ces cofinancements expliquent la persistance d une pluralit d organismes li s l tat Cette concertation permet de r tablir une certaine confiance un temps entam e sur la nature de l information diffus e 53 Hypoth se H2 3 r le majeur des initiatives priv es production diffusion Dans cette hypoth se l tat se cantonne l organisation du march de la production et de la diffusion l information pour et sur le d veloppement durable en raison de son manque de moyens et de cr dibilit On observe en effet une forte d t rioration de la confiance accord e par le public ainsi m me que les autres acteurs l information diffus e par l tat Quelles volutions
408. terait en une affirmation des forces d agglom ration sur des crit res purement r pulsifs sans politique d accompagnement offrant des alternatives aux individus Dans ce cas l augmentation de la taille des villes proc derait de l effet m canique de la hausse drastique des co ts de transports individuels sans d veloppement d autres solutions de transport de l acc l ration de la baisse des effectifs des exploitants agricoles et le d clin brutal de l industrie pr sente dans les espaces ruraux sans reconversion organis e la d gradation des conditions de vie dans les campagnes sous l effet de la diminution consid rable de la qualit des services publics Cet accroissement urbain faute de politique de logement et d urbanisme vigoureuse risquerait d entra ner une crise urbaine telle qu elle peut se manifester aujourd hui dans des pays dont le niveau de d veloppement et d organisation publique est moindre Quelques aspects du rapport entre agriculture et d veloppement durable Une r cente publication du MEDD ao t 2005 labor e en troite coop ration avec le minist re de l agriculture consacr e Agriculture et environnement fournit des l ments statistiques utiles sur l volution de l agriculture par rapport des objectifs de d veloppement durable en m me temps que les commentaires traduisent certains points de consensus entre pr occupation environnementale et prise en compte des dimensions conomiques et
409. tifs qui fondent son analyse en principe ind pendante des choix et des enjeux de la d cision publique Le commanditaire par exemple l tat est cens poss der l information pertinente pour identifier seul les besoins les objectifs de la politique et alimenter l valuation en donn es de suivi De m me sa rationalit et la qualit de son information doivent permettre l Etat de r aliser des choix publics pertinents par exemple en ajustant les politiques au regard des analyses formul es lors de l valuation Le public n a pas intervenir dans l valuation si ce n est au moment de la diffusion des r sultats Cette conception de l valuation est compatible avec une conception de la 41 d mocratie repr sentative selon laquelle seule l lection peut servir valuer l action des responsables politiques L existence d un commanditaire dominant les caract ristiques assez normalis es et stables des moyens mis en uvre la relative homog n it du public cibl l existence de syst mes d incitation aux effets bien connus facilitent ce style d valuation L analyse co ts avantages est typique de cette conception Cette conception classique de l valuation peut tre privil gi e pour appr cier ou pr voir les effets possibles d une politique traitant de certains enjeux globaux du d veloppement durable comme l mission des gaz effet de serre dans le cadre d une valuation ex ante ou ex post En c
410. tion conomi ue coh rence des plans programmes sch mas de services collectifs g q _ articulation des chelles spatiales articulation des chelles conomiques effet de synergie enclavement des zones d activit s r quilibrage des bassins d emplois accompagnement de nouveaux projets 2 cr ation de biens de services et d emplois utilit valeur r ponse des besoins fr quentation nombre de personnes concern es impact sur les march s fonciers les march s immobiliers les activit s commerciales analyse co t b n fice mergence de nouveaux services cons quences sur l emploi cr ation transfert suppression 3 effi cacit con omique d pense d investissement d pense de fonctionnement co ts de maitenance et d entretien co t d acc s aux services collectifs co t collectif en terme d externabilit s n gatives pollution tarification l usager 4 impact financier fonds publics financement priv emprunt endettement montant des subventions effet de levier i distorsion de concurrence concurrence d loyale impact sur les march s immobiliers les mutations fonci res 197 La place accord e aux mots cl s par l op rateur recoupe n cessairement des pr f rences individuelles renvoie des expressions collectives consacr es par l usage dont on ne peut s abstraire totalement car la grille RST mesure avant tout
411. tion se poursuit dans un large consensus politique et de l opinion publique Les secteurs de l aviation de l espace de la d fense sont vendus et se restructurent au niveau europ en les t l communications et la poste sont d sormais des services assur s par des soci t s anonymes L tat durablement endett vend sa place majoritaire Le secteur de l nergie avec des entreprises aussi embl matiques qu lectricit de France et Gaz de France suit le m me chemin Les r seaux sont s par s de la production Les clients peuvent s approvisionner sur un march ouvert Les m mes mutations touchent le transport ferroviaire tandis que le syst me concessionnaire est d j prouv pour les r seaux d autoroutes L exemple de r alisation du viaduc de Millau o les fonds priv s ont assur plus de 80 du montant total de l investissement en contrepartie d une concession de 75 ans et d une exploitation de 120 ans se g n ralise De grands projets d infrastructures sont r alis s gr ce aux partenariats financiers entre l tat ou les tats et les investisseurs priv s le projet de plusieurs si cles la liaison terrestre entre le continent et la Grande Bretagne est mis en uvre 79 Les besoins de mobilit des administrations d concentr es ou d centralis es sont satisfaits par des conventions pluriannuelles avec des loueurs Ces derniers g rent des flottes de v hicules plus importantes et peuvent en optimi
412. tion statistique Commission technique d orientation et de reclassement professionnel Contrats de Plan Etat R gions Commission de r gulation de l nergie Centre de recherche pour l tude et l observation des conditions de vie Corporate Social Responsibility Europe Direction de l animation et de la recherche des tudes et des statistiques D l gation l am nagement du territoire et l action r gionale Directive cadre europ enne 181 DDD DDR DGE DGF DGTPE DIDD DIREN DOM TOM DREES DRIRE DRTEPP DSR DSU DTA DVA EIE EMAS ENESAD ENGREF OPECST ENR EPE FEADER FEDER FEOGA FSE FUBicy GES GRI HFDD HQE ICHN ICPE IDD IDDRI IFEN INRA INSEE INTERREG ISO LEADER LOLF D l gation au d veloppement durable Dotation de d veloppement rural Dotation globale d quipement Dotation globale de fonctionnement Direction g n rale du tr sor et de la politique conomique D l gu interminist riel au d veloppement durable Direction r gionale de l environnement D partement d Outre Mer territoire d Outre Mer Direction de la recherche des tudes de l valuation et des statistiques Direction r gionale de l industrie de la recherche et de l environnement Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation professionnelle Dotation de solidarit rurale Dotation de solidarit urbaine Directives territoriales d am nagement Dossier de voirie d agglom ration Evaluation
413. tionale pour le d veloppement durable Commissariat g n ral du Plan Evaluation du service public des d chets m nagers La documentation Fran aise f vrier 2004 Cour des comptes 2003 La d concentration des administrations et la r forme de l tat Rapport public particulier La Documentation fran aise 287 p Deleau M Nioche J P Penz P Poinsard R 1986 Evaluer les politiques publiques Rapport au Commissariat G n ral du Plan La documentation fran aise Paris Dericke P H Gilbert G 1988 Economie publique locale et th orie conomique Economica Donzelot J 2004a La ville trois vitesses Gentrification rel gation p riurbanisation Esprit n 3 4 mars avril pp 14 39 Donzelot J 2004b L exclusion socio urbaine refaire la ville sur place ou remettre les gens en mouvement Ressources et territoires Le point SuR Quel s avenir s pour la politique de la ville n 2 f vrier pp 37 45 Dunoyer de Segonzac P et alii 2004 De la cit la r sidence Rep res pour la r sidentialisation Union sociale pour l habitat 01 2004 100 p Dup quier J 2002 S dentarit et mobilit dans l ancienne soci t rurale Enracinement et ouverture faut il vraiment choisir Revue Histoire et soci t s rurales n 18 G rard Varet A 1997 Th orie des incitations et analyse des proc dures de la d centralisation In AFFICHARD J s d D centralisation des organisations et probl mes de c
414. tions institutionnelles compatibles avec un d veloppement durable Partant du constat selon lequel les formes d organisations institutionnelles actuelles tr s sectorielles ne r pondent pas l exigence de transversalit qu implique la d marche de d veloppement durable Il est donc n cessaire de r agencer nos institutions II 1 Un tat des lieux 111 1 1 L tat acteur exemplaire L tat utilise pour l exercice de ses missions une grande vari t de moyens dont il confie la mise en uvre aux services administratifs Il peut tout autant intervenir comme ma tre d ouvrage comme ma tre d uvre comme r alisateur comme gestionnaire de patrimoine ou de ressources humaines voire comme exploitant d quipements vari s La pr sente section s int resse cet objet et la fa on dont l exercice de ce r le par l tat peut la fois prendre en compte et servir les objectifs d un d veloppement durable comment peut il se montrer exemplaire Les moyens de l tat D penses de l tat en 2003 278 milliards d euros 18 du PIB Nombre d agents de l tat 2 2 millions d emplois inscrits au budget 2004 Budget d investissement de l tat 2003 28 8 milliards d euros minist re de l conomie des Finances et de l Industrie Ces quelques chiffres soulignent s il tait besoin le poids de l tat dans l activit conomique et sociale du pays Ces rappels laissent entrevoir l incidence q
415. tique agricole Notons que dans cette convergence g n rale les exploitations de grandes cultures connaissent une volution atypique bien plac es sur l chelle des r sultats moyens en 1991 29 6 milliers d euros ont sensiblement am lior es leur performance 2 annuel Le rapport de la commission des comptes de la nation insiste sur le caract re plus capitalistique de l agriculture qui peut d ailleurs poser des probl mes de transmission d une activit exerc e essentiellement dans le cadre familial Il montre cependant que dans la p riode r cente le capital moyen mobilis par exploitation agricole a assez faiblement augment cette derni re d cennie passant de 169600 euros constants en 1990 176 900 euros en 2001 La forte progression des exportations agricoles et agroalimentaires de la France se traduit par une balance commerciale structurellement exc dentaire depuis la fin de la d cennie 70 Le solde positif entre exportations et importations de ce type est en croissance assez constante depuis une vingtaine d ann es Le volume export dans plusieurs grandes productions est quivalent voire sup rieur la consommation sur le march int rieur Pourtant cette situation ne correspond pas une r elle autonomie alimentaire de notre pays puisque notre position agro exportatrice dans certaines productions est obtenue au moyen d une importation croissante de certaines denr es agricoles comme le soja en particulier
416. titre de a p riode est fix 8 000 F pour une personne seule et 16 000 F pour un couple mari soumis imposition commune Ces sommes sont major es de 2 000 F par personne charge 2 500 F pour le second enfant et 3 000 F pour le troisi me Au titre d une ann e le plafond de d penses est limit la moiti du plafond pluriannuel l exc dent ouvrant droit r duction d imp t au titre de l ann e suivante Lorsque les d penses sont financ es par emprunt le contribuable doit choisir entre cette r duction d imp t et la r duction d imp t pour int r t d emprunt Contrairement la r duction pour conomies d nergie cette r duction est r serv e aux propri taires D finies de fa on g n rique les grosses r parations concernent le gros uvre et les travaux d une importance exc dant celles des op rations courantes d entretien et consistant en la remise en tat la r fection ou le remplacement d quipements qui sont essentiels pour maintenir l immeuble en tat d tre utilis conform ment son objet Parmi ces derniers sont inclus divers travaux concernant l nergie remplacement d une chaudi re ou de l ensemble des fen tres d un logement Pour ces d penses il existe donc sur la p riode allant du 1 janvier 1985 au 31 d cembre 1986 deux r gimes de r duction d imp ts cumulables pour les propri taires Mais partir du 1 janvier 1987 seul subsiste le dispositif des grosses
417. tives et peu participatives et march et territoriales et information ne rs ru aa territorialis es territorialis es h g monie des int gr es valuation acteurs priv s 2 Modalit s et SP21 SP23 SP 2 2 SP 2 4 i i g 2 z 2 Pa d action tat prescripteur de tat animateur tat gestionnaire tat coordonnateur i i Ta a ii l Europe par le pragmatique du nd oo contr le sanction d veloppement organisation ducable institutionnelle 3 Partenariats de SP 3 1 SP 3 1 SP 3 2 SP 3 3 i l tat Subsidiarit Subsidiarit Coalition locale D cision publique et autres acteurs ne nc P a territoriale territoriale et march cogestion g n ralis e publics acteurs priv s SG 1 SG 2 SG 3 SG 4 Sc narios globaux R le pr minent tat tat lib ral et tat des collectivit s partenaire pragmatique Chef locales d orchestre tat gestionnaire 139 V 2 1 Sc nario global 1 SG1 r le pr minent des collectivit s locales tat gestionnaire Description du sc nario Ce sc nario se caract rise par le fait que les instances internationales jouent un r le essentiel dans la d finition des objectifs et des syst mes de valeur qui fondent le d veloppement durable et l tat favorise les d marches interminist rielles de mani re optimiser l int gration entre les piliers dans la conception et la conduite des politiques publiques Sa gestion directe tant limit
418. toriales disposent d une forte autonomie fiscale elles prennent des initiatives dont la diversit est cependant limit e par les ressources financi res et un certain mim tisme dans les solutions adopt es auxquelles chappent seulement quelques rares collectivit s particuli rement dynamiques Comme la population et les entreprises font montre d un comportement tr s individualiste l tat ne retiendra pas comme objectif prioritaire le d veloppement durable II veillera n anmoins non seulement transposer mais faire appliquer les directives europ ennes Pour cela il intervient seulement par la voie de la r glementation et de la fiscalit en donnant la pr f rence la premi re mieux accept e car elle permet de cacher le co t r el des obligations faites aux citoyens Les r gions acqui rent la possibilit d adapter la r glementation Mais la concurrence territoriale pousse l uniformisation plus qu la diff renciation Les p rim tres d action peuvent tre adapt s selon les questions trait es Dans une atmosph re d individualisme accru une revitalisation de la d mocratie repr sentative est tent e l lu se voit conduit faire un rapport mi mandat de son action sur le d veloppement durable notamment l chelon local Mais la participation de la population reste limit e et peu diversifi e Dans ce sc nario en plus de quelques indicateurs globaux les descripteurs de d veloppement du
419. tration et le public qui renfor ait cette obligation et cr ait la Commission d Acc s aux Documents Administratifs tandis que la loi du 11 juillet 1979 avait impos la motivation des actes administratifs Cette loi relative la d mocratie de proximit transforme la Commission nationale du d bat public CNDP cr e en 1995 par la loi dite Barnier en autorit administrative ind pendante et en largit le champ de comp tence La loi Barnier elle m me modernisait celle du 12 juillet 1983 portant sur la d mocratisation de l enqu te publique et am liorait le statut des associations de protection de l environnement Cette volution juridique se double d une capacit reconnue de nouveaux acteurs de se constituer en d fenseur de la protection de l environnement mais aussi des int r ts de particuliers l s s Ainsi certaines associations agr es peuvent d sormais se porter partie civile en mati re d urbanisme d affichage sauvage de protection de la faune et de la flore d infraction la loi sur les d chets Les associations de d fense de l environnement et du cadre de vie peuvent demander l agr ment protection de l environnement aupr s des pr fectures r gionales et d partementales ou du minist re de l cologie et du d veloppement durable si elles ont un champ d action national ou interr gional Cet agr ment leur permet d tre consult e l occasion de l laboration du plan local d urb
420. travers s par les hommes tout en assurant un certain quilibre sur le court le moyen et le long terme entre hommes et ressources aux chelles locale nationale et mondiale suppose une tr s forte r gulation Cette r gulation doit tre mise en place toutes les chelles avec une intervention combin e des pouvoirs publics locaux nationaux et des organisations internationales europ enne mondiale Dans ce sc nario la fonction r sidentielle des campagnes d sormais moins denses diminue tandis qu est r affirm e leur vocation de production et de garantie des grands quilibres naturels pr vention des risques de crue puration et recyclage de l eau captage du carbone gr ce la reforestation En ce qui concerne plus directement l agriculture plusieurs mod les de mise en valeur peuvent se d velopper en fonction de la pression internationale et des rapports sociaux internes la sph re agricole et aux organisations publiques administration d tat et des collectivit s territoriales Il est probable qu avec la diminution de la fonction r sidentielle du rural les pr occupations en mati re de paysage et de services marchands deviennent moins pr gnantes 129 L opposition entre deux figures la poursuite de l talement urbain et la ville durable est commode pour r fl chir aux incidences et aux conditions de telles volutions Elle masque videmment d autres possibilit s notamment celle qui consis
421. treprises et volution des m tiers La liste d indicateurs retenue est organis e selon une logique de pilier conform ment aux choix m thodologiques r alis s par l Union europ enne la suite du Conseil europ en de Lisbonne Toutefois une partie de ces indicateurs insiste sur les articulations entre piliers Un groupe de travail interminist riel pilot par la D l gation au d veloppement durable vient d tre mis en place et sa mission pr vue par la SNDD est d enrichir le diagnostic statistique labor dans la version pr c dente du rapport sur les IDD nationaux par la production d une seconde version qui permette de faire tat des efforts nationaux en mati re de d veloppement durable facilite l laboration des politiques publiques appropri es et soit accessible l ensemble des citoyens et acteurs de la soci t civile Ce groupe de travail dont les travaux devront tre publi s avant la fin du premier semestre 2006 va notamment insister sur la d finition des enjeux strat giques nationaux de d veloppement durable et leurs d clinaisons territoriales 1 Ces travaux sortant sur les IDD nationaux ont t publi s dans un premier rapport Indicateurs nationaux du d veloppement durable lesquels retenir coll R ponses environnement La documentation Fran aise ao t 2004 et font actuellement l objet d une r vision sous le pilotage du DIDD 48 11 2 2 Un syst me d information organiser
422. triment de l espace rural Ce dernier est d sormais vou selon les potentialit s r gionales soit une production agricole de masse comp titive mais dont le niveau de pollution est rendus acceptable gr ce des techniques et des syst mes de prix adapt s soit la reforestation et une agriculture d am nagement tourn e vers les productions de qualit forte r f rence territoriale compatibles avec une certaine forme de d veloppement touristique La densification urbaine va de paire avec un largissement du territoire citadin la premi re couronne tant int gr e la ville centre par une politique massive d investissement dans les transports collectifs les quipements et services notamment culturels Les banlieues populaires n chappent pas cette int gration Une politique de r novation urbaine audacieuse permet de revaloriser le logement collectif et d am liorer la liaison de ces quartiers avec le centre ville La physionomie de ces quartiers offrant l int rieur des villes des espaces verts attire la classe moyenne et de jeunes retrait s La pr sence d quipements sportifs et culturels renforce leur attractivit et conforte le tissu associatif que ces nouveaux arrivants investissent Ce renouvellement profite galement de la proximit des campus universitaires et des centres hospitaliers y compris sur le plan conomique emploi de la population locale installation de commerces de bouche de librai
423. ture thique il insiste sur la dimension d mocratique que peut prendre l valuation comme moyen de contr le de la politique Or le th me de la gouvernance souvent assimil e dans un raccourci simplificateur la d mocratie locale constitue une composante importante du d veloppement durable D s lors il repr sente non seulement un th me valuer mais aussi une modalit d valuation selon Brodhag 2000 Un second argument est fourni par la th orie conomique La participation serait un moyen efficace d am lioration des politiques publiques dans un contexte d information imparfaite et de rationalit limit e Brodhag 2000 insiste sur ce dernier aspect Les deux arguments sont li s pour les auteurs qui consid rent que l valuation des politiques publiques est un moyen de r duire l asym trie d information entre l lu et l lecteur La d marche participative des diff rents acteurs est particuli rement adapt e aux politiques nouvelles et l valuation de politiques tr s larges notamment les plans et programmes qui comportent des objectifs foisonnants souvent flous et mal hi rarchis s comme c est particuli rement le cas pour le d veloppement durable variables selon les contextes territoriaux Le fait que le dispositif valuer utilise des instruments d incitation diff renci s rassemble de multiples institutions et acteurs de nombreux fonds et ma tres d ouvrage et ou mette en jeu des chelle
424. ue crit re d crit par plusieurs mots cl s Par exemple la dimension conomique comporte quatre crit res int gration conomique cr ation de biens de services et d emplois efficacit conomique impact financier chacun de ces crit res est appr ci de mani re purement qualitative gr ce une s rie de mots cl s Tout valuateur a la possibilit d largir la liste des mots cl s Ceux ci ont pour but de mieux cerner les crit res Ces crit res et non pas les mots cl s sont ensuite soumis une grille de notation mise au point par l cole des Mines de Saint Etienne qui comporte cinq graduations 1 Cette grille reprise en annexe de ce rapport est un outil p dagogique au service des agents de l Etat et des collectivit s territoriales afin qu ils soient en mesure de situer le profil d un projet d am nagement ou d un quipement existant vis vis du d veloppement durable Elle s inscrit dans une d marche d apprentissage auto valuation Elle a pour objectif de sensibiliser les agents de l Etat et des collectivit s territoriales aux m thodes et pratiques de d veloppeur et d applicateur de d veloppement durable de les aider porter un regard constructif sur l efficacit la pertinence et l efficience d un projet au regard du d veloppement durable de mettre en vidence les forces et les faiblesses d un projet quel qu il soit afin d valuer les marges de progression potentielles vis vi
425. ue pourraient avoir des pr f rences soci tales environnementales et sociales dans les choix gestionnaires de l tat Incidence d autant plus sensible que chacun a connu quand il ne l a pas d nonc des exemples de gestion de ressources humaines de moyens logistiques ou d achats publics qui ont t autant d ignorances des objectifs d un d veloppement durable Mais l inverse certains tenants d un r le actif de l tat ont initi un verdissement des administrations aujourd hui appel e co responsabilit De m me le d cret du 26 novembre 2004 relatif diverses dispositions concernant les march s de l tat et des collectivit s territoriales compl te l article 54 en vigueur du code des march s publics par un alin a vocation d action sociale En outre la loi de programmation et de coh sion sociale 63 n 2005 32 du 18 janvier 2005 apporte une modification l article 59 du code des march s publics en autorisant l insertion de crit res de choix sociaux dans les march s publics dans un cadre pr cis Nous reviendrons sur ces diff rents points par la suite Une discussion s impose au pr alable sur le contenu de ce que nous entendons ici P rim tre des services et du patrimoine de l tat 1 Quels services administratifs Une politique d co responsabilit des services de l tat concerne leur fonctionnement La volont du gouvernement ordonn e par circulaire devrait suffire pou
426. uelles note 2 d claration d intention note 1 Expression des r sultats Un tableau r alis avec le logiciel Excel guide la d marche d valuation pas pas L valuateur coche les cellules correspondantes Toutes les cellules doivent tre renseign es m me si le sujet n est pas voqu et qu il est sans objet cellules color es et ou cellules marqu es d une croix Apr s avoir compl tement rempli le tableau d valuation il est possible d extraire une courbe de fi vre du projet en r alisant un classement ordonn suivi d un tri des cellules On obtient ainsi une image grossi re du projet selon la position graphique des crit res de la grille RST au regard des dimensions du d veloppement durable sociale conomique environnementale et des interfaces utilis es quitable viable vivable 198 Tableau d valuation grille RST 01 Liste des crit res chelle de notation 0 1 2 3 4 total 1 Dimension sociale exclusion discrimination d socialisation identit culturelle impact sur la sant et la s curit solidarit p 2 Interface dimensions sociale et conomique quitable accessibilit compensation des pr judices efficacit redistributive quit intrag n rationnelle et interg n rationnelle 3 Dimension conomique cr ation de biens de services et d emplois efficacit conomique impact financier int gration conomique 4 Interface dimensions conomique et
427. ues non uniquement li e au d veloppement durable Quelques l ments de rappel sur l valuation L valuation des politiques publiques dans son acception g n rale a pour but d appr cier le plus objectivement possible les effets de la politique tudi e afin d am liorer la conduite de l action publique et sa port e Selon Nioche et Poinsart 1984 valuer une politique c est s efforcer d appr cier de fa on valide ses effets r els lesquels peuvent tre rep r s diff rents niveaux les moyens mis en uvre les r alisations obtenues les effets pr vus et non pr vus produits dans le public notamment en termes de modification de comportements et de repr sentation L valuation peut tre r alis e avant la mise en uvre de la politique pour en anticiper le r sultat valuation ex ante chemin faisant valuation in itinere o apr s l ex cution d une premi re tape de la politique valuation ex post Elle peut porter sur des projets dans le cadre d tudes d impact sur des mesures l mentaires ou sur des programmes plus vastes associant de multiples fonds de nombreux acteurs publics et priv s ainsi que des types d action tr s diversifi s In fine l valuation doit permettre d indiquer le mode d action publique le plus m me d atteindre les r sultats correspondant aux objectifs fix s dans une logique d efficacit et ce au moindre co t dans un souci d efficience
428. ues qui permettent la fois de faire tat des efforts nationaux en mati re de d veloppement durable et de suivre les politiques mises en uvre r alisations et effets d sormais structur es sur un nombre d objectifs plus resserr s Il construit la communication sur le d veloppement durable aupr s de la population partir de ces quelques indicateurs l exemple des headlines indicators propos s en Grande Bretagne 59 La coexistence de plusieurs organismes statistiques dont les conceptions convergent permet de disposer d informations diversifi es L tat d gage des moyens pour jouer un r le d appui m thodologique aux r gions pour garantir l homog n it et la fiabilit des indicateurs Par ailleurs la mise en forme et la diffusion de l information sont entreprises dans le cadre d un partenariat avec les collectivit s locales et dans une moindre mesure avec le priv La participation des diff rentes composantes de la soci t et des collectivit s territoriales est plus forte m me si l tat garde un r le important dans l laboration et la diffusion de l information Ces l ments sont toutefois discut s en amont avec des repr sentants de la soci t civile et des collectivit s territoriales qui concourent s lectionner les th mes sur lesquels la communication doit insister et les commentaires qui sont d velopper Le cas ch ant la concertation peut porter sur l examen critique de l o
429. une contractualisation accrue avec les entreprises susceptibles de la valoriser Les fondations et associations reconnues d utilit publique accroissent leur poids dans la gestion des services sociaux dispens s par l tat et les collectivit s territoriales D un autre cot ce sc nario est marqu par une mont e de l individualisme des citoyens consommateurs actionnaires salari s du priv comme du public syndicalistes etc bref de l ensemble des acteurs priv s Le chacun pour soi devient la r gle Les individus n ont aucune sensibilit aux enjeux ou risques globaux leurs int r ts s orientent essentiellement vers les risques encourus directement souvent locaux Appara t en cons quence une forte mont e des ph nom nes de NIMBY et de la judiciarisation Dans un tel contexte o les politiques mises en uvre au titre du d veloppement durable sont pour la plupart rejet es par une population n tant pas sensible au bien tre collectif l tat dans son r le de r gulateur se recentre sur des fonctions de police Il utilise alors les seuls leviers d actions qui ont une relative efficacit dans ce cas c est dire les leviers contraignants Il s agit du contr le sanction de la r glementation et d une fiscalit incitative limit e des domaines particuliers Face cela l tat se d sengage progressivement les enjeux du d veloppement durable ne constituent pas dans les faits une priorit pour l tat
430. ur naissance la mobilit permet aux individus d chapper aux r gles locales qui pouvaient tre jug es trop contraignantes aux r putations immuables qui rejaillissaient sur l ensemble d un lignage La mobilit favorise la promotion sociale et l mancipation de l individu par rapport au groupe d origine 4 Aspects probl matiques du syst me de mobilit dominante au regard du d veloppement durable Du point de vue de la dimension environnementale Le mode de vie mobile et le mod le conomique multi localis qui s est ainsi g n ralis ont accru fortement les missions de gaz effet de serre Par ailleurs l artificialisation des milieux sous l effet de la construction des logements des infrastructures de transport et de production ont notamment pour effet l accroissement des risques d inondation en p riode de crue et la d gradation ou la disparition de certains milieux naturels Du point de vue conomique et territorial Le syst me de mobilit dominante va de pair avec un nouveau rapport aux lieux ceux ci deviennent potentiellement substituables puisqu ils peuvent tre compar s les uns aux autres et donc quitt s les uns pour les autres Le d veloppement des classements de r gions de villes d universit s etc en est une illustration 124 L h g monie de la mobilit fragilise la dimension protectrice des fronti res du point de vue du march de l emploi des zones de chalandises pour le
431. ur nos modes de vie sur les quilibres tant environnementaux que socio conomiques font de la lutte contre le changement climatique un axe majeur pour le d veloppement de notre soci t pour les ann es qui viennent 9 Pr servation des ressources environnementales et biodiversit Nos modes de vie ne sont pas compatibles avec le renouvellement des ressources long terme De la m me mani re la pr servation de la biodiversit tant par sa valeur patrimoniale qu conomique n cessite des actions fortes pour viter la banalisation des esp ces animales et v g tales Il faut le pr ciser l encore une politique de d veloppement durable n a pas vocation remplacer toutes les autres politiques pas plus celle de l environnement que celles au service de la croissance conomique ou de l quit sociale Elle recherche les coh rences des politiques et entre politiques avec la prise en compte d enjeux globaux et de long terme 117 La lutte contre des pollutions localis es ou facilement r versibles est toujours utile et parfois prioritaire elle n en devient pas pour autant un enjeu de d veloppement durable En revanche il faut bien entendre parmi les ressources environnementales celles qui correspondent l aptitude de notre environnement terrestre diffuser r sorber absorber tamponner les rejets de nos activit s Ainsi la lutte contre le changement climatique fait partie de la pr servation des ressources envi
432. urable de notre soci t notamment par les cons quences que cette organisation a sur la consommation de ressources et d espace L un des l ments cl s d volution de cet enjeu est l pineuse question de la mobilit La prise en compte de la mobilit dans la gestion du d veloppement durable s av re primordiale si on la consid re sous ses deux acceptions d une part comme une pratique sociale tr s largement diffus e d autre part comme le vecteur ou le corr lat du syst me de valeur individualiste dominant dans les soci t s contemporaines Nous proposons ci dessous titre d illustration et sous forme d encadr des exemples de ce que pourrait tre l application au sc nario retenu l tat chef d orchestre des deux principaux enjeux mis en avant par le groupe la lutte contre le changement climatique et la mise en uvre d une mobilit durable Ces exemples permettent de montrer d une part que les sc narios construits peuvent avoir un caract re op rationnel et d autre part plus largement que les diff rentes postures adopt es par l tat dans le futur vont influencer sa capacit g rer les enjeux du d veloppement durable Cons quences sur la gestion des enjeux Lutte contre le changement climatique Dans ce sc nario l tat est conscient que les objectifs ambitieux qu il a fix s en mati re de r duction des missions de gaz effet de serre division par quatre d ici 2050 ne pourraient pas
433. ure 50 Dans le cadre de la proc dure d valuation interminist rielle des politiques publiques mise en place par le d cret du 18 novembre1998 l valuation r cente du service public des d chets m nagers a t conduite pour la premi re fois en adoptant la d marche du d veloppement durable L instance d valuation a essay de d finir ce service public en terme de d veloppement durable en proposant des indicateurs non seulement conomiques environnementaux et sociaux mais aussi qui d crivent leurs interactions L instance a ainsi proc d un questionnement syst matique sur le caract re viable indicateurs de valorisation globale vivable indicateurs d acceptabilit et quitable indicateurs de qualit du service Elle propose en r sultat un diagramme de d veloppement durable construit partir de ces indicateurs qui a servi entre autres illustrer des sc narios prospectifs d volution du service public des d chets m nagers 11 3 Quelles volutions futures possibles du r f rentiel d action de l tat Il s agit ici de construire sans consid ration normative des sc narios prospectifs contrast s et vraisemblables de l volution du r f rentiel d action de l tat en mati re de d veloppement durable C est dire de d finir l ensemble des possibles dix quinze ans afin d clairer le d cideur publique tant sur les volutions raisonnement envisageables de la production d IDD que sur cel
434. urel sp cifique et de le d fendre dans les n gociations internationales contre les accusations de mise en place de barri res non tarifaires Dans cette perspective le r le de l tat consiste accompagner la d finition de normes de qualit en veillant notamment viter la prolif ration des signes de qualit et lutter efficacement pour viter la contrefa on manant la fois du march int rieur et des pays 137 concurrents Son action consiste galement s assurer que la construction de la qualit territoriale des produits comportant in luctablement une part de subjectivit s accompagne de crit res objectifs garantissant notamment la sant du consommateur et des effets satisfaisants sur certains l ments de l environnement comme la structure des sols et la qualit de l eau Dans ce sc narios les acteurs locaux et les collectivit s territoriales jouent un r le minent pour d terminer les r gles de qualit assurer leur respect viter les comportements opportunistes de passagers clandestins de la part des producteurs qui pourraient chercher profiter des prix lev s obtenus gr ce la discipline collective sans en supporter les contraintes En plus de cette fonction d organisation de la fili re de production territorialis e de d veloppement du march local et d exportation les acteurs locaux veillent p renniser une image r gionale positive fond e sur la qualit du cadre de vie et du p
435. utionnel de l tat 169 Recommandation 4 cr er une entit interminist rielle ind pendante en charge du d veloppement durable ss don en ne nd tr er een qe anne ner a tte ane 169 Recommandation 5 am liorer la participation de la soci t la prise de d cision en mati re de d veloppement durable 23e aise aan tee 172 Recommandation 6 regrouper la production d indicateurs de d veloppement durable au sein d un Ofganisme tnique l INSEE Es rte nn ti init atteste 175 R f rences bibliographiques seen 179 Liste d s principaux sigles sos lan a E ea ne ame tte 181 ANNEXES S 0 Mt aTa I Rs rate re rene re ee RD Pa ed dat are RE a 185 Annexe 1 liste des personnes ayant particip aux travaux sssssssesssseresresresrrsrrsrresrsrrssrterssreerrsreet 185 Composition du groupe d projet entente inie dan iris 185 Personnes ayant collabor aux travaux du groupe ss 187 Intervenants et auditionn s iii essence seseseeeeseeeceseeeeceeeee ce ee eeeeessee cesse 189 Annexe 2 un exemple de grille de lecture du d veloppement durable la grille du CERTU 1 Mode d emploi de la grille RST 01 s sn0 sn 2 Guide de questionnement de la grille RST 01 Synth se du rapport Le fait de privil gier pendant des si cles la seule dimension conomique du d veloppement a conduit l humanit une situation pr occupante en termes d environnement et d in galit s sociales Il est aujourd hui indispensable de recherch
436. ux notamment sur les territoires b n ficiant d une aide publique comme les projets de ville les PNR les contrats territoriaux de pays et d agglom ration Elle encourage ainsi int grer explicitement les agendas 21 locaux aux logiques des projets de d veloppement mis en place localement et souvent cofinanc s par les d partements et les r gions Ant rieurement ces d marches souffraient d un manque de coordination et avaient tendance tre men es de mani re juxtapos e sans liaison entre elles IV 2 2 D veloppement de la participation des populations et des acteurs priv s Ni la participation du public ni celle des acteurs organis s de la soci t civile ne sont ais es r aliser dans le domaine du d veloppement durable qui fait appel non seulement des enjeux transversaux et pluridisciplinaires mais galement une technicit dont le citoyen ne peut tre naturellement dot La France emprunte pour ce faire comme ses voisins europ ens des formes plus ou moins institutionnalis es de d bat public et de concertation avec les acteurs organis s L avenir de la participation du public directement ou indirectement par ses repr sentants passe aussi par une maturation et une organisation de la soci t civile autour des enjeux du d veloppement durable En cette mati re les pouvoirs publics peuvent jouer un r le pour accompagner et soutenir cette organisation et cette maturation De la consultation la
437. valement dans le dispositif Elle abaisse 20 le taux de r duction d imp t et ne concerne plus les locataires L immeuble doit tre achev depuis plus de dix ans La r gle du demi plafond et de l talement sur deux ans est supprim e 111 2 3 Des r ponses institutionnelles contrast es selon les chelons g ographiques Nous exposons ici de fa on sommaire les tendances lourdes des modifications d organisations institutionnelles observ es ces derni res pour mieux r pondre aux exigences du d veloppement durable aux chelons europ en territorial et national Au niveau europ en Le diagnostic de la prise en compte du d veloppement durable au niveau europ en est assez contrast Autant il est ind niable qu au fil de la construction europ enne le th me du d veloppement durable a vu sa place cro tre dans les textes et trait s autant on observe que la pratique continue de privil gier la dimension conomique au d triment des dimensions sociale et environnementale Pour se rendre compte de la place importante qui est r serv e la d marche de d veloppement durable dans les textes et trait s il suffit de se r f rer au projet de Trait constitutionnel qui rassemble en un texte unique les trait s ant rieurs Rome Maastricht Amsterdam Outre le fait que le d veloppement durable est mentionn par deux fois dans son pr ambule il figure explicitement comme objectif de long terme dans deux de se
438. veloppement durable dans le fonctionnement de l administration est inscrite dans le programme d actions vers un tat exemplaire de la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD adopt e par le gouvernement le 3 juin 2003 Elle recouvre bien la fois les d marches d co responsabilit s au sein des services de l tat et l tat employeur exemplaire c est dire la prise en consid ration des incidences environnementales et sociales de la gestion des services de l tat La SNDD pr voit par ailleurs d am liorer la politique d achats publics en favorisant l achat de produits et de services int grant l environnement et pour l ensemble des services de l tat et de ses tablissements elle fixe des objectifs pr cis assortis d indicateurs et de calendriers Soulignons qu elle ne semble pas tendre ici le p rim tre de l tat la gestion de son patrimoine conomique entreprises nationales ou participations financi res Ce dispositif peut tre renforc et am lior par la mise en place dans le cadre de la LOLF des m canismes gagnant gagnant Par exemple le responsable de programmes qui pourra mener de mani re volontaire des actions d co responsabilit diminution de ses consommations d nergie diminution des besoins de d placements par exemple par le d veloppement de la visioconf rence d veloppement du t l travail rationalisation de l immobilier etc devrait avec son
439. ver alors que la politique est dans le champ de l tre domaine des finalit s Distinction majeure entre les deux dimensions mais on conviendra que leurs limites respectives sont floues et qu elles s interp n trent Notre examen des sc narios est double d une part il porte sur le r le de l tat politique d autre part sur le r le de l tat strat ge Dans les deux cas nous rep rons les sc narios dans lesquels le r le de l tat est soit fort ou soit faible Corr lativement nous rep rons les sc narios dans lesquels l tat partage son r le avec d autres acteurs et ceux o il ne le partage pas L examen porte dans un premier temps sur les sc narios partiels Pour chacun le positionnement est propre et se fait partir des hypoth ses qui le construisent Il porte ensuite sur les sc narios globaux On abouti ainsi on a une lecture propre chaque sc nario partiel ou global 159 Postures de l tat en fonction de son r le politique L analyse de la r partition des sc narios partiels et globaux selon un r le tat politique met en lumi re le fait que les sc narios partiels correspondent peu pr s pour moiti un r le fort de l tat pour moiti un r le faible Dans le cas du r le fort ce r le n est pas partag Il ne l est que dans le cas d un r le faible Pour ce qui est des sc narios globaux trois d entre eux se situent dans le cas d un r le faible et partag
440. ves territoriales engagement qui a t r affirm lors du sommet de Johannesburg en 2002 Ceci s est traduit par la mise en place d agendas 21 locaux consistant aider et accompagner les initiatives locales entreprises au titre du d veloppement durable Le bilan demeure cependant tr s limit en raison du manque de moyens faible mobilisation des DIREN par exemple du caract re tr s h t rog ne des projets et du manque d articulation avec certaines collectivit s territoriales qui cherchent labelliser leur propre d marche Toutefois la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD adopt e par le Gouvernement en juin 2003 a retenu parmi ses objectifs concernant le territoire de favoriser en 5 ans la mise en place de 500 agendas 21 locaux notamment sur les territoires b n ficiant d une aide publique comme les grands projets urbains les parcs naturels r gionaux les groupements de communes les pays ou agglom rations dans le cadre de contrats territoriaux Dans ce but un dispositif de reconnaissance dans un premier temps exp rimental est propos aux collectivit s et gestionnaires des territoires depuis le d but de l ann e 2005 II doit pouvoir constituer un gage de qualit des projets vis vis de crit res partag s par les services de l tat et ses tablissements publics par les collectivit s territoriales et tous les autres acteurs du d veloppement territorial Cette initiative est en outre parf
441. vironnement viabilit crit res mots cl s Le principe de viabilit est il pris en compte 1 efficacit allocative long terme viabilit conomique dette long terme pour les g n rations futures surendettement surdimensionnement sous dimensionnement viabilit environnementale limite physique capacit de charges seuil maximal admissible 2 pr caution pr vention prise en compte des co ts induits de remise en tat des sites pollu s orphelins m nagement des ressources naturelles zones sacrifi es prise en compte de la biodiversit s curit d approvisionnement des ressources naturelles vitales eau potable sols arables dans le doute ne t absiens pas mais agit au mieux 3 robustesse des choix robustesse des choix technologiques mis en oeuvre optimisation des moyens technique alternative fili re propre technologie innovante solutions envisageables r alisme conditions de r alisation prise en compte des co ts de maintenance et de fonctionnement 4 responsabilisation liens de causalit responsabilisation des acteurs dommages accidentels rupture d quilibre fonctionnement incorrect manquement comportement anormal carence administrative faute lourde mise en danger d autrui 5 Dimension environnementale crit res mots cl s Le projet est il satisfaisant des p
442. xcellence fran ais l chelle europ enne i e combinant attractivit conomique et qualit de vie le soutien de l insertion europ enne des collectivit s locales Certains territoires se d veloppent et acqui rent des caract ristiques accessibilit ducation sant sup rieures au seuil minimal d fini par l tat ce qui renforce la concurrence entre territoires Pour ce qui concerne la coh sion internationale on note une mont e en puissance de la coop ration europ enne L quit interg n rationnelle La situation d endettement actuelle et de d s quilibre des comptes publics rend ce sc nario attractif Il est cependant utile de faire attention la d rive des budgets des collectivit s avec la d centralisation et le retrait de l tat idem sur les comptes sociaux 145 Modes de production et de consommation responsable Le march unique et la pr minence europ enne en mati re de production et consommation font que ce th me est assez peu d pendant des initiatives r glementaires de l tat L tat n adopte pas dans ce sc nario de mesures fiscales visant modifier les modes de production et de consommation sauf dans le cas des mission de gaz effet de serre Il veille cependant ce que les modes de production et de consommation soient responsables en mettant en uvre des actions au travers du march unique europ en et des initiatives europ ennes une attention particuli re est port
443. xemple pour les questions de gestion de l eau le p rim tre des bassins versants avec comme structures de concertation les commissions locales de l eau pour les enjeux de d veloppement local dans leur ensemble le p rim tre du bassin de vie des pays et des contrats d agglom ration avec comme structures de concertation les 1 C f Strat gie nationale de d veloppement durable partie objectif p 5 partie programme d action p 15 25 2 C f Minist re de l cologie et du d veloppement durable Rapport la commission des comptes et de l conomie de l environnement sur le th me agriculture environnement 2004 87 conseils de d veloppement qui rassemblent diff rentes composantes du corps social tissu associatif entrepreneurs etc pour mettre un avis sur les choix de d veloppement Peut on alors en d duire que le territoire local devient un v ritable cadre de concertation La prise en compte des avis des habitants citoyens acteurs conomiques et repr sentants associatifs en ce qui concerne le d veloppement durable est pr vue en principe dans le cadre des conseils de d veloppement des pays et des communaut s d agglom ration Cette forme de participation qui pr sente certains avantages comme par exemple la formulation d un diagnostic partag sur les probl mes locaux l laboration et l adh sion des objectifs collectifs convergents diff rentes chelles pose cependant au m
444. ype CRI global reporting initiative II d veloppe les conventions de partenariat public priv Pour infl chir les comportements individuels il utilise des formes d intervention qui rel vent du contr le sanction de la r glementation et de la fiscalit Par rapport aux questions de d veloppement durable qui ont une forte dimension territoriale l tat intervient de moins en moins Son action consiste essentiellement d cliner les objectifs globaux d finis l chelon de l Union europ enne Les organes du dispositif institutionnel actuel DDD HFDD perdurent sans d velopper sensiblement leur action tandis que la strat gie nationale de d veloppement durable SNDD n est mise en uvre que pour quelques grands objectifs globaux concernant en particulier les missions des gaz effet de serre La dimension locale du d veloppement durable est prise en compte par les collectivit s territoriales qui disposent d sormais d une plus forte autonomie voire d une possibilit d adaptation de certaines lois loi littorale par exemple Dans les limites de leurs moyens les collectivit s territoriales identifient des enjeux de d veloppement durable diff renci s selon les caract ristiques des territoires en jeu Cependant un certain mim tisme dans l laboration des actions propos es par ces pouvoirs publics locaux conduit la place de la diversit attendue adopter des actions publiques souvent similaires Ave

L`Etat face aux enjeux du développement durable

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