Contribution écrite de Bernard Hennebert pour
Contents
1. association d usagers La plupart de ces volutions des pratiques commerciales peu favorables l usager naissent logiquement chez les commer ants de la culture et sont ensuite petit petit reprises par les structures subsidi es Progressivement elles deviennent la norme Il est temps d arr ter la d r gulation conomique dans le secteur culturel Un facteur pour y parvenir est que le Minist re de la culture ne soit pas le Minist re des artistes mais bien celui des artistes et des usagers culturels Qu il organise au moins une recherche s rieuse sur les raisons de la non existence d un Greenpeace ou d un Inter Environnement culturel Pourquoi n existe t il pas des associations d usagers culturels ni d associations de t l spectateurs ni d associations de lecteurs de la presse en F d ration Wallonie Bruxelles Pareille r flexion aurait permis par exemple de ne pas oublier de mettre en place dans la r flexion actuelle une coupole Droits et devoirs des usagers culturels 7 D poussi rer et populariser le Code Dans cette Coupole on aurait ainsi pu rappeler qu il existe chez nous depuis le 3 f vrier 2006 un Code de respect des usagers culturels en 15 points Malheureusement il est fort peu m diatis II conviendrait de rem dier cette carence informative afin que notre public culturel puisse enfin prendrer conscience de ses droits et les faire respecter Il con2. Contribution crite de Bernard Hennebert pour Bouger les lignes initi en 2015 par la Ministre de la Culture Jo lle Milquet Si Bouger les lignes consacrait 1 3 de son nergie aux usagers culturels Ce serait une grave erreur de ne bouger les lignes qu avec les cr ateurs et leurs diffuseurs Dans le secteur culturel les usagers sont sous repr sent s et c est dommageable non seulement pour ceux ci mais galement et d abord pour les cr ateurs eux m mes Les industriels qui g rent les produits culturels d veloppent leurs strat gies et font voluer les pratiques commerciales selon leurs int r ts avec beaucoup plus de facilit s que dans d autres secteurs de la vie conomique car les balises sont inexistantes et les r glementations peu nombreuses On n a pas adapt la culture les droits ch rement conquis des consommateurs de m dicaments ou de bo tes de pois carottes la date de fra cheur le poids et la mention exhaustive des ingr dients qui sont les premiers outils qui permettent au public d acheter en connaissance de cause et ensuite de se plaindre si le contenu du produit ne correspond pas son tiquetage Bien entendu il faut viter les jugements de valeur en culture On ne va surtout pas comme le fit nagu re Test Achats comparer des interpr tations diff rentes d une m me symphonie Par contre il y a des l ments objectifs qui ne trompent pas 1
3. Manque d informations Pourquoi les productions culturelles peuvent elles dans leur mat riel promotionnel n indiquer que les ingr dients valorisants et oublier de mentionner d autres l ments qu une partie du public pourrait consid rer comme tant des colorants Dans les autres secteurs de la vie conomique l industriel ne choisit pas s il Va indiquer ou non tel ou tel ingr dient Il doit tous les num rer Ainsi lorsqu une com die musicale utilise des musiciens c est mentionn sur les affiches Par exemple les onze musiciens du J sus Christ Superstar donn Villers la Ville Par contre lorsque les com dies musicales fran aises envahissaient Forest National leur mat riel promotionnel n indiquait jamais que les musiciens c daient leur place la diffusion de bandes orchestrales Donc deux poids deux mesures Pareille sous information peut m me progressivement mener au fait qu un public jeune pourrait consid rer que la norme d un spectacle musical serait l absence de musiciens sur sc ne Je ne juge pas ici l utilit artistique ou non d utiliser des bandes orchestrales j indique simplement que cet ingr dient est occult lorsque le public d cide d acheter son ticket 2 Plus le droit de comparer Quant aux prix il n est pas inutile que comme dans les autres secteurs conomiques le public puisse les comparer Il faudrait donc r introduire la mention des prix sur les affiches Flash bac
4. et ne peuvent choisir ceux ci car l annonce de ces activit s n est pas possible aussi longtemps l avance Cela s apparente de la concurrence d loyale Les festivals d t n ont m me pas encore termin leur programmation et les tickets commencent d j se vendre Cette situation pousse petit petit le public consid rer comme normal d acheter un ticket sans avoir le droit de conna tre le contenu de l activit Bien entendu on choisit aussi un festival pour son ambiance mais certains usagers aimeraient conna tre les d tails de la programmation et ce droit leur est de plus en plus souvent refus Et si tes pas content tu ne viens pas Fais pas chier Ainsi on d couvre bien vite que les int r ts de certains organisateurs ne co ncident pas avec ceux des usagers ou au moins une partie de ces derniers 5 Le Bota a supprim un texte l onin Le ticket constitue pour l usager l l ment concret de sa tractation avec l organisateur Au dos des tickets sont imprim s assez r guli rement de nombreux textes l onins qui permettent l organisateur de se d douaner presqu en toutes circonstances Des coordonn es o adresser une plainte devraient y tre mentionn es D j suite une plainte le Botanique a fait voluer le texte Ce ticket ne sera ni chang ni rembours Flagey ou le BAM de Mons et tant d autres organisateurs feraient bien de limiter 6 Et point d
5. k dans le secteur de la presse crite on a m me connu une poque o T l Moustique ne publiait des annonces de petits concerts rock que si les organisateurs n oubliaient pas de leur renseigner les prix Et on ne trouvait pas cela ridicule On me r pondra qu on indique maintenant sur les affiches l adresse d un site internet et qu il faut tre de son temps Mais m moriser l adresse du site est d j une tape psychologique pour l usager culturel qui le rapproche de son acte d achat Et puis surtout il n en demeure pas moins que l on ne peut plus comparer les prix culturels quand on se prom ne en rue Mettons nous au moins d accord sur le fait que discr tement et progressivement le public a perdu ce droit qui tait implicitement consid r comme acquis En p riode de crise conomique dure il serait judicieux de le r tablir 3 M me le l gendaire Verdur Rock Il faudrait ouvrir le dossier des r ductions et des gratuit s Celles ci peuvent tre consid r es comme un acquis social pour les ch meurs les personnes handicap es les jeunes etc De plus en plus souvent elles sont pass es au bleu Apr s l arr t de la gratuit du festival Brosella Folk amp Jazz voici celui du Verdur Rock de Namur Quant aux grands mus es f d raux de Bruxelles ils ont tr s discr tement supprim leur gratuit quotidienne pour les 6 18 ans ainsi que celle qui tait accord e aux demande
6. urs d emploi et aux personnes handicap es Qui a le droit de changer d un coup de baguette magique la d finition de terme senior Car sans aucune explication la r duction accord e aux plus de 60 ans ne vise plus d sormais que les plus de 65 ans Manque d argent Constatez qu il n y a qu une seule gratuit qu on ne remet pas en question celle du vernissage souvent bien arros o une bonne partie des participants ne regardent gu re avec passion les oeuvres expos es 4 Limiter la pr vente 6 mois Il convient aussi de remarquer qu autrefois un colloque du PAC Pr sence et Action Culturelle avait consid r que la pr vente des places six mois avant le d roulement des spectacles tait exag r e Pour les 80 ans de Charles Aznavour la location commen a treize mois avant le d roulement des concerts Aucune r glementation n emp che le fait qu on pourrait franchir le cap des vingt mois De quoi faire encore davantage fructifier en banque l argent du public Ne faudrait il pas r glementer si possible un niveau europ en sur ce th me par exemple n autoriser la pr vente que pour des activit s dont l enti ret de la programmation est rendue publique et au maximum six mois avant le d but de son d roulement N oublions pas que les gros organisateurs quand la pr vente commence si t t kidnappent les publics qui aiment aussi d autres spectacles en salles moyennes ou petites
7. viendrait galement dix ans apr s son laboration de r examiner actualiser et toffer son contenu Tout ceci ne co te gu re Il s agit donc d une volont politique Et surtout de d passer le stade o on ne pense pas concr tement et r guli rement aux droits du public lorsqu on aborde la culture Le regrett Henry Ingberg alors Secr taire g n ral de Communaut fran aise avait favoris l laboration de ce Code en expliquant Le rapport l usager est un v ritable enjeu Jusqu pr sent l autorit publique n a pas pris en compte cette probl matique de mani re syst matique et organis e Il y a l une distorsion par rapport une amplification des pratiques de loisirs par la collectivit La popularit de ce Code devrait avoir pour cons quence l alignement progressif du secteur priv sur l initiative publique un peu comme les produits bio qui se retrouvent d sormais dans les supermarch s Bernard Hennebert Coordinateur de www consoloisirs be Auteur notamment de Mode d emploi pour t l spectateurs actifs Editions Labor et Les mus es aiment ils le public Editions Couleur livres Ma date de fra cheur Date de la fin de la r daction de ce texte le 26 mars 2015 Site d taill www consoloisirs be Blog de Bernard Hennebert sur le site http blogs politique eu org Contact bernard hennebert consoloisirs be
Download Pdf Manuals
Related Search