La gestion de l`hétérogénéité en activité langage à l`école maternelle
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1. comme le groupe des petits parleurs D une part avec ce type de groupe il n est ni r alisable ni souhaitable qu chaque instant chaque enfant puisse comprendre chaque mot prononc par l adulte mais il faut que la proportion de l inconnu par rapport au connu permette de progresser D autre part je rejoins l id e de Laurence Lentin qui affirme qu il n est nullement question de restreindre le langage un vocabulaire limit En revanche avec ce type de groupe j ai d m adapter leur difficult J ai ralenti le rythme de mon langage et j ai fait un effort d articulation en insistant sur l emploi de certains mots de vocabulaire Par cons quent je n ai pas diff renci le contenu mais la formulation et la prononciation langagi res entre les diff rents groupes d l ves 3 3 2 Quelle situation langagi re mettre en place La situation langagi re que j ai propos e est elle vraiment motivante pour les l ves Comme je l ai d j expliqu l ensemble de cette activit proposait une s rie d illustrations d albums Les l ves taient invit s discuter et argumenter sur ce qu ils voyaient afin de construire une histoire partir d images s quentielles Certains ont pris plaisir inventer et r inventer mais d autres au contraire se d sint ressaient comme le groupe des petits parleurs 28 Laurence Lentin Apprendre parl2. des l ves en grandes difficult s scolaires l cole peut apporter des r ponses Le RASED Le r seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult s adresse tous les enfants scolaris s l cole maternelle et l mentaire C est dans le cadre d une concertation organis e dans le conseil des ma tres de cycle que s effectue le choix des modalit s d aide En liaison avec la famille le r seau contribue pr venir r duire les difficult s prouv es par les l ves L intervention de personnels sp cialis s se fait l cole durant le temps scolaire Cet aper u concernant l h t rog n it m a permis de fixer les axes sur lesquels je me suis appuy e pour mener une s quence d apprentissage en langage oral en classe de petite et moyenne section 15 Circ n 2002 113 du 30avril 2002 B O n 19 du 19 mai 2002 16 2 La gestion de l h t rog n it en activit langage 2 1 La pr sentation de l atelier langage 2 1 1 La pr sentation Mon premier stage en responsabilit s est d roul l cole maternelle en cycle 1 J avais une classe de 18 l ves 14 moyens et 4 petits L cole dans laquelle j ai enseign est class e en zone d ducation prioritaire ZEP J tais confront e un public tr s h t rog ne de nombreuses cultures diff rentes et une grande difficult parler la langue fran aise Pendant les trois semaines de stage
3. dition 2002 e Les moments informels des situations individualis es Ce sont tous les moments de la journ e tels que le temps d accueil le passage aux toilettes la collation le lever de la sieste Ce sont des moments de communication d changes entre l enfant et l adulte Ces situations fortuites spontan es paraissent indispensables pour solliciter des enfants petits parleurs les conversations entre enfants Ce sont des situations tr s enrichissantes Les enfants sont amen s communiquer ensemble comme par exemple en r cr ation aux coins jeux C est un excellent moyen pour l enseignant de rep rer la fa on dont les l ves se situent dans le langage utilisation de la syntaxe et du vocabulaire e Les moments choisis Grand groupe Ce sont les rituels et les moments de passage d une activit l autre On les d finit comme des temps d expression ou chaque l ve est amen discuter Les discussions reposent la plupart du temps sur des sujets impr vus comme par exemple le quotidien des enfants e Les s quences de langage Petit groupe h t rog ne ou homog ne Ces situations langagi res permettent un travail plus approfondi dans le domaine de la ma trise de la langue C est un lieu privil gi d interactions riches entre le p dagogue et les l ves il est particuli rement favorable aux enfants en difficult L enseignant choisit de travailler un objec
4. Edition ESF 1970 3 Idem 34 CONCLUSION En somme il n existe gu re de r ponses simples et concr tes pour g rer l h t rog n it l cole maternelle En revanche il existe une multitude de chemins emprunter La p dagogie diff renci e est la premi re des d marches d apprentissage mettre en uvre mais elle ne doit pas rester isoler pour obtenir un r sultat efficace J ai pu constater au cours de mes stages que la p dagogie diff renci e n tait pas le rem de appropri pour certains l ves Chercher une solution fut un souci permanent autant pour sortir l l ve de son impasse que d en tirer personnellement une satisfaction Parfois le constat est vident il faut du temps de la patience faire des essais des erreurs et bien conna tre l l ve pour trouver les situations d apprentissage les plus f condes pour lui N anmoins les activit s langagi res mises en place ne rev tent peu d int r ts si elles ne sont pas accompagn es d enjeux cr ant ainsi la motivation Aussi ce qui fait la richesse la r ussite d un enseignement c est la diversit des m thodes d apprentissage que l on propose l l ve Cependant au cours d un apprentissage serait il possible de croiser des p dagogies C est dire dans une activit en groupe qui ne conviendrait pas un l ve pourrait on ins rer par exemple en m me temps la p dagogie de contrat 35
5. de langage entre un enfant francophone et non francophone Pour ce dernier il y aura des manques et cela n cessitera un apprentissage particulier comme le placement dans une classe non francophone pour rattraper le retard Face cette h t rog n it l enseignant devra amener l enfant quelle que soit son histoire de vie prendre conscience du r le du langage dans la vie l cole Il devra aussi au sein de sa classe largir la ma trise de la langue et la varier la plus possible la fois comme langage de communication c est dire privil gier les changes verbaux entre adultes et enfants de ma trise des r gles de fonctionnement et de la structuration de la pens e Pour faciliter la prise de parole l enseignant sera amen proposer diverses mises en situation 1 2 3 Les diverses situations de langage Comment cr er pour chaque enfant le plus grand nombre possible de situations d change verbal Car la ma trise du langage oral est un droit pour chaque l ve En enseignant l oral le ma tre ne va pas seulement faire parler l enfant mais il doit aussi enrichir les situations les diversifier et les d velopper par des situations d apprentissage riches d interactions Il existe trois types de s quences d apprentissage de langage oral l cole maternelle 5 Minist re de l ducation nationale Qu apprend on l Ecole Maternelle Les nouveaux programmes Xo
6. ve S n tait jamais intervenu dans la conversation 19 Support dors bien ours brun de Karma Wilson et Jane Chapman Extrait d un dialogue d un groupe de langage Evaluation diagnostique Ma tresse Que voyez vous sur l illustration El ve D une ours El ve M Non c est un ours Ma tresse Que voyez vous Il n y a pas que l ours El ve C Il y a aussi un cureuil Ma tresse Etes vous s rs que c est un cureuil El ve M Non c est un hamster j en ai un la maison Ma tresse O est il ce hamster Je me tourne en direction de l l ve S Mais il ne r pond pas El ve D Dans le dos du ours El ve C Oui il est sur le dos de l ours El ve M Il y a aussi des feuilles un verre une serviette par terre Ma tresse C est tr s bien M mais que pourraient ils faire ces animaux avec tous ces objets El ve M Ils pourraient manger El ve C L ours il dort Ma tresse Oui l ours il dort El ve C Comme nous l cole Ma tresse Oui A l cole tu dors pendant la sieste Que peut il se passer si l ours se r veille Je me tourne en direction de l l ve S Mais il ne r pond toujours pas El ve M L ours a des griffes il pourrait se r veiller et manger les animaux Ma tresse Et toi D qu en penses tu El ve D
7. ves devaient acqu rir les comp tences de communication et apprendre la langue fran aise Je montrais des objets dans la classe comme une table ou une chaise en leur demandant de r p ter les mots associ s La m morisation de ces diff rents mots fut assez rapide en fonction des exemples choisis concr tement dans l environnement de la classe 23 2 Support le No l de Lili Extrait d un dialogue d un groupe de besoin de quatre l ves Ce jour l ils n taient que trois il y avait un absent Ma tresse Que voyez vous sur cette illustration El ve L Je vois Lili El ve G Lili elle s habille pour sortir Ma tresse Oui et que met elle pour sortir El ve L Elle met des gants Ma tresse Pourquoi met elle des gants El ve B Elle met des gants parque il fait froid dehors Ma tresse C est bien mais on ne dit pas parque mais parce que r p te B s il te pla t El ve B Parce qu il fait froid Ma tresse Bien B Et que prend Lili dans son coffre jouet El ve L Elle prend un jouet son nounours El ve B Elle prend une voiture El ve G Une luge Ma tresse Oui mais fais une phrase s il te pla t El ve G Elle prend sa luge Ma tresse Pourquoi prend t elle sa luge El ve G Parce qu il y a de la neige Ma tresse Et vous avez vous une luge l cole E
8. J sais pas El ve C L ours il dit je pourrais peut tre manger ces animaux l Ma tresse Pourquoi El ve C Parce qu il faim El ve D Griffer Ma tresse C est bien D l ours pourrait les griffer 20 Je leur pr sentais le livre en seconde partie de travail Ils taient valu s sur leurs capacit s mettre des hypoth ses Sans tourner les pages les unes la suite des autres un temps tait marqu chaque repr sentation afin de faire merger chez eux diff rentes hypoth ses pour imaginer le fil de l histoire Les r ponses taient tr s diverses Les l ves ne pouvant pas construire une phrase tentaient par des groupes de mots comme ours manger cureuil Mas i LL A t 1 H Ai H signifiant que l ours va peut tre manger l cureuil se faire comprendre et deviner la suite de Phistoire 2 2 3 Les r sultats de cette s ance Mes propres difficult s r sidaient dans le fait de remplir les fiches d valuation simultan ment aux interventions des l ves En effet les changes taient parfois trop rapides Si je faisais r p ter un l ve parce que j avais mal entendu sa r ponse il n osait plus r p ter ou un autre r pondait sa place Au cours de la semaine pour prendre en compte tout ce qui avait t dit je changeais l organisation de l valuation D s lors je ne remplissais qu une partie des fiches
9. avec des phases de latence ou de r gression Par exemple dans une classe d enfants de trois ans des l ves sont au stade sensori moteur alors que d autres se situent en d but ou en fin du stade des op rations pr op ratoires Ces diff rences cognitives entra nent des diff rences de strat gies d appropriation du savoir des modes de pens e et des modes de communication En ce qui concerne l appropriation du savoir des individus font travailler davantage leur h misph re droit du cerveau qui appartient au domaine du non verbal du concret et de l intuitif alors que d autres utilisent davantage leur h misph re gauche qui est celui du langage de l analyse et de l abstrait Par cons quent ce mode de fonctionnement entra ne la diversit des modes de pens es et des images mentales Celles ci sont aussi sources d h t rog n it Des l ves ont besoin d une m moire visuelle c est dire que pour apprendre et comprendre ils font un sch ma alors que d autres ont une m moire auditive ils passent par la parole la r citation pour appr hender une notion Par cons quent sans pour autant utiliser ce type d information pour classer ou trier les l ves l enseignant doit prendre en compte ce degr d h t rog n it dans une classe et d organiser des situations p dagogiques les plus diversifi es possibles 1 3 2 Les diff rences psychologiques Les diff rences psychologiques
10. des groupes Premi rement je me concentrais davantage sur les l ves en difficult et ainsi j avais le temps entre chaque prise de parole de bien prendre en compte leurs interventions et leurs comportements Deuxi mement le dictaphone me servait bien valuer les l ves qui n avaient aucune difficult prendre la parole car en reconnaissant leur voix je remplissais la grille facilement Face cette classe h t rog ne je d cidais de mettre en place des groupes de besoin afin de les aider dans la ma trise de la langue 1 2 3 La rem diation aux difficult s en deuxi me s ance 2 3 1 Le constat de l valuation diagnostique L valuation diagnostique de la langue orale des l ves permettait de v rifier les acquis et les comp tences en cours d acquisition Lors de cette valuation certains avaient des difficult s pour expliquer la continuit de l histoire de Dors bien ours brun avec leurs propres mots Face ce constat je mettais en place des groupes de besoin Un objectif leur fut attribu mais avec des comp tences diff rentes acqu rir Celui ci consistait remettre en 21 ordre des images s quentielles de cette histoire Cette reconstitution imagi re semblait tre un excellent outil p dagogique Elle permit d introduire les notions de logique chronologique et de structuration du temps Depuis le mois de septembre les l ves avaient eu l habitude de travailler au sein d u
11. j ai mis en place une s quence d apprentissage se composant de quatre s ances sur une activit langagi re en classe de petite et moyenne section Ces s ances avaient lieu tous les matins en atelier dirig 2 1 2 L organisation des s ances La s ance initiale avait pour objectif d valuer les l ves en langage oral La deuxi me s ance devait rem dier aux difficult s des l ves en langage La troisi me s ance tait consacr e un r investissement du savoir La quatri me s ance tait une valuation formative pour s assurer si les l ves avaient atteint l objectif de la s quence Chaque semaine quatre ateliers taient pr sent s aux l ves Je dirigeais l atelier langage L atelier d arts visuels tait surveill par l ATSEM agent territorial sp cialis de l cole maternelle Le troisi me et le quatri me atelier fonctionnaient en autonomie Ces deux derniers variaient selon les semaines ils pouvaient tre du d coupage de la manipulation un jeu au coin cuisine ou au coin construction Les ateliers duraient 20 25 minutes Les l ves taient r partis par quatre ou cinq dans quatre groupes et ils devaient conna tre les pratiques de l ensemble des ateliers durant chacune des trois semaines 17 2 1 3 Les objectifs Le premier objectif tait d valuer et d identifier les difficult s des l ves Une grille d valuation permettait de prendre la mesure
12. l ve qui ne parle pas Lors de l valuation diagnostique en petit groupe h t rog ne j ai constat que l l ve S ne s tait pas exprim pendant toute la dur e de la s ance Je lai tr s peu sollicit durant l valuation car mon objectif tait de discerner les capacit s d expression de chacun Comment valuer le cas de S Quelles taient ses comp tences acquises en langage Dans quel groupe de besoin l int grer puisque je ne l avais pas entendu parler Le mettais je dans un groupe avec des l ves en difficult s langagi res ou au contraire avec des l ves sans difficult s majeures L valuation de cet l ve s tait donc produite certains moment de la journ e au cours de situations d apprentissage Ayant des difficult s d locution et de communication j ai choisi de le mettre avec un groupe qui n avait pas acquis les bases de la langue fran aise ce qui n tait peut tre pas le meilleur choix 3 2 2 Quelle situation propos e en classe Pourquoi l l ve S ne s est il pas exprim en petit groupe Philippe Meirieu explique que la diminution des effectifs l individualisation des proc dures sont pr sent es comme des moyens efficaces de lutte contre la s gr gation scolaire Or dans l tat actuel des pratiques p dagogiques les choses apparaissent plus complexes il n est pas certain que des groupes plus petits b n ficient aux l ves issus des milieux socia
13. pourra proposer des exercices diff renci s Elle est donc elle aussi un outil pr cieux de diff renciation 1 Philippe Meirieu L cole mode d emploi Edition ESF 1989 14 e _ Diff rencier les contenus Les contenus peuvent tre diff rents selon les comp tences acqu rir C est l valuation diagnostique qui d finit la r partition des l ves selon les connaissances atteindre renforcer ou approfondir e Varier les situations d apprentissage La diversit des situations d apprentissage fait partie de la diff renciation p dagogique La situation collective elle s effectue en cours magistral L enseignant transmet un savoir aux l ves que ces derniers doivent s approprier par une activit intellectuelle individuelle Le r le de l l ve sera d couter de noter d tre attentif La situation en petit groupe c est une activit dirig e Le travail en groupe permet chaque l ve de s exprimer Il para t aussi plus s curisant pour des l ves timides C est un cadre plus souple car les l ves peuvent discuter librement se d placer leur convenance et organiser l espace autrement Il existe deux types de groupe Le petit groupe h t rog ne Il rassemble un public divers Le petit groupe de besoin Il a une fonction pr ventive pour pr venir un chec ou rem dier des difficult s On regroupe plusieurs l ves ayant le m me besoin La
14. prennent en compte la motivation le rythme la volont l attention la curiosit des individus Halina Przesmycki dans La p dagogie diff renci e Hachette 1991 d finit la motivation comme le d sir d agir et d apprendre Elle pr cise que la motivation diff re selon les l ves en raison du sens que l l ve trouve son apprentissage au besoin et au plaisir qu il ressent le faire et l nergie qu il dispose Cette diversit de la motivation des l ves travailler peut d pendre du contexte familial dans lequel ils vivent En effet des l ves seront motiv s par le travail s ils ont un ou des r f rents familiaux qui prouvent eux aussi un int r t l apprentissage D autres au contraire seront d courag s d motiv s ou surmen s si 11 la famille surestime trop leurs possibilit s Quant aux l ves issus de milieux d favoris s dont les parents sont touch s tr s souvent par le ch mage il sera plus difficile pour ces enfants de se motiver pour le travail Ceci n tant pas une g n ralit car l image de la famille oriente souvent les attitudes l gard de l cole L h t rog n it des rythmes est aussi prendre en compte Certains l ves seront plus lents ou plus rapides que d autres pendant les processus d apprentissage L image de soi est aussi un facteur de diversit En effet certains ont confiance en eux d autres au contraire se d valorisent f
15. situation individualis e c est une activit libre L enseignant propose un th me de travail et l l ve participe seul la construction de son savoir selon trois objectifs apprendre rechercher s valuer et communiquer ses r sultats Cette p dagogie peut tre mise en place de la maternelle l universit mais sa mise en uvre exige de la rigueur En effet le bon fonctionnement de cette p dagogie doit tre accompagn de r gles pr cises d finissant les comportements les droits et les devoirs de chaque l ve 1 5 La r ponse de l institution scolaire pour g rer l h t rog n it 1 5 1 Les cycles l cole e Les objectifs Le cycle donne l image d une volution articul e dans une structure d ensemble 5 Philippe Meirieu L cole mode d emploi Edition ESF 1989 14 Halina Przesmycki La p dagogie diff renci e Hachette 1991 15 La loi d orientation de 1989 d finit les grands axes de la politique pour l cole L objectif des cycles est de prendre en compte l h t rog n it des l ves les parcours les rythmes et les sp cificit s de chacun Les programmes ne se d finissent plus en terme de contenus atteindre mais de comp tences acqu rir Les comp tences se veulent plus respectueuses du rythme des l ves gr ce une articulation plus souple 1 5 2 Le r seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult e Son r le Face
16. une p dagogie destin e former des l ves un enseignement court l cole du peuple alors que le second tait destin former des l ves un enseignement long l cole de la bourgeoisie C est la premi re diff renciation qui perdurera jusqu la guerre de 1939 1945 D s 1959 la diff renciation va appara tre plus comme l adaptation d un enseignement unifi la diversit des l ves que comme l adaptation des l ves aux exigences des objectifs socio conomiques Il faudra attendre 1980 pour voir merger progressivement et tre prise en compte officiellement cette nouvelle diff renciation de la p dagogie L institut national de recherche p dagogique INRP dirig par des universitaires comme Philippe Meirieu a men des tudes approfondies sur la p dagogie diff renci e Dans l cole mode d emploi Philippe Meirieu propose de diff rencier la p dagogie en suivant une d marche pr cise pour la r ussite de sa mise en place 1 Halina Przesmycki La p dagogie diff renci e Hachette 1991 Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Nathan universit 1994 13 1 4 2 Les dispositifs de cette p dagogie e D finir les objectifs du savoir Lorsque l enseignant met en place une situation d apprentissage il devra d finir un objectif pr cis Il gardera le m me objectif pour tous les l ves car la p dagogie diff renci e ne veut pas dire objectifs diff ren
17. BIBLIOGRAPHIE Ouvrages Halina Przesmycki La p dagogie diff renci e Hachette 1991 Michel Perraudeau Les cycles et la diff renciation p dagogique Bordas 1999 Philippe Meirieu L cole mode d emploi Edition ESF 1989 C Mettoudi Travailler par cycles en fran ais Hachette 2003 Philippe Perrenoud La p dagogie l cole des diff rences Edition ESF 1995 Jean pierre Terrail De l in galit scolaire La dispute 2002 Philippe Boisseau Introduction la p dagogie du langage maternelle CNDDP Haute Normandie 2001 Laurence Lentin Apprendre parler l enfant de moins de 6 ans Edition ESF 1970 Articles Animation et ducation n 162 Pour l h t rog n it des classes ma juin 2001 Jdi n 7 1999 Forts avec les faibles Dictionnaire Dictionnaire encyclop dique de l ducation et de la formation Nathan universit 1994 Programmes Minist re de l ducation nationale Qu apprend on l cole Maternelle Les nouveaux programmes Xo dition 2002 36 Annexe 1 Evaluation diagnostique Le langage au c ur des apprentissages Pr nom Classe Date El ments observ s pour une valuation diagnostique Comp tences vis es Comp tences valu es Acquis En cours d acquisition Non acquis Comp tences de communication R pondre aux sollicitations de l adulte en se faisant comprendre Participer un cha
18. IUFM de Bourgogne Centre IUFM d Auxerre Concours de recrutement professeur des coles La gestion de l h t rog n it en activit langage l cole maternelle GIRARD Carole Directeur de m moire Monsieur BOUVEAU Patrick N de dossier 03STA00152 Mai 2004 SOMMAIRE Introduction 1 L h t rog n it dans les classes 1 1 L h t rog n it d hier aujourd hui 1 1 1 Vers l cole de masse 1 1 2 De l cole du peuple l cole unique 1 1 3 L volution des dialectes r gionaux 1 2 L h t rog n it du langage 1 2 1 Les enjeux de l acquisition du langage 1 2 2 Les diff rents niveaux de langue 1 2 3 Les diverses situations de langage 1 3 Les diverses origines de l h t rog n it 1 3 1 Les diff rences cognitives 1 3 2 Les diff rences psychologiques 1 3 3 Les diff rences socioculturelles 1 4 La p dagogie diff renci e pour g rer l h t rog n it 1 4 1 La p dagogie diff renci e 1 4 2 Les dispositifs de cette p dagogie 1 5 La r ponse de l institution scolaire pour g rer l h t rog n it 1 5 1 Les cycles l cole 1 5 2 Le r seau d aides sp cialis es aux l ves en difficult s 2 La gestion de l h t rog n it en activit langage 2 1 La pr sentation de l atelier langage 2 1 1 La pr sentation 2 1 2 L organisation des s ances 2 1 3 Les object
19. ace aux autres L enseignant doit tenir compte de ces diff rences psychologiques car elles font parties de l h t rog n it d une classe mais il doit aussi prendre en compte les diff rences socioculturelles 1 3 3 Les diff rences socioculturelles C est un facteur ne pas n gliger Les diff rences socioculturelles regroupent l ensemble des cultures des croyances et le mode de vie des familles Les diversit s des cultures des croyances des valeurs morales conditionn es par la famille se r percutent sur l attitude des l ves en classe Le contexte familial est aussi l origine des diff rences socioculturelles Selon la psychologie sociale il existe trois types d ducation que l on peut donner l enfant Le cadre souple Les r gles de la famille sont nonc es et expliqu es l enfant Il peut discuter et contester les r gles La famille lui donne des responsabilit s et lui laisse prendre des initiatives Le cadre rigide Les r gles ne sont ni nonc es ni discut es L enfant doit se soumettre aux lois de la famille Le cadre incoh rent Les r gles ne sont pas expliqu es clairement Il n y a pas de limites pr cises Halina Przesmycki dans La p dagogie diff renci e Hachette 1991 pr cise que d apr s le psychologue Jacques Lautrey le d veloppement de l enfant peut tre influenc par les diverses ducations parentales et tout autant par l institution scolai
20. as il ne sera ni curieux ni attir par d autres d marches Par contre si l enseignant diversifie sa p dagogie il rendra capable l l ve d voluer de s adapter et d accepter d autres m thodes pour le rendre autonome dans ses apprentissages Philippe Meirieu ajoute que Si l on alterne des temps d informations collectives avec des temps de travail personnel et de mise en groupe chacun pourra peut tre trouver une situation o il pourra s approprier le savoir propos car d s que l on introduit dans les pratiques p dagogiques de la flexibilit l on multiplie les chances de r ussite puisque qu on l offre aux apprenants une palette de propositions et de stimulations gr ce auxquelles ils peuvent se construire leur propre strat gie Il est donc souhaitable d organiser des s quences en utilisant non pas une p dagogie mais des p dagogies C est dire alterner les moments de p dagogie transmissive de p dagogie diff renci e ou de p dagogie de contrat afin que chaque l ve puisse s panouir 2 Marie Duru Bellat JDI n 7 de mars 1999 23 Philippe Meirieu L cole mode d emploi Edition ESF 1989 24 idem 29 Les dispositifs p dagogiques ne sont pas les seuls l ments mettre en place dans la classe L tude des conduites des l ves permet l enseignant d avancer pour g rer l h t rog n it des l ves 3 2 Analyse didactique 3 2 1 Comment valuer un
21. avaient fourni Etait ce d aux nombres d images trop importantes remettre dans l ordre A la baisse d attention A une mauvaise compr hension de la consigne Il faut noter que les l ves qui ma trisaient peu le langage oral avaient su d crire par des phrases simples ou des mots l histoire de Lili mais ils ne savaient pas retrouver enti rement la suite logique de l histoire seulement deux images sur cinq Ce comportement 26 tait tout fait normal car j avais insist pendant la phase de besoin pour ces l ves oser prendre la parole et utiliser des mots phrases pour s exprimer Deux s ances suppl mentaires sur la suite logique d une histoire seraient b n fiques pour ces l ves 27 3 Analyse de ma d marche p dagogique 3 1 Analyse p dagogique 3 1 1 Quels types de groupes favoris s Dans la gestion de l h t rog n it de la langue le groupe collectif n est pas le dispositif le plus adapt Il comporte trois inconv nients majeurs Premi rement en raison du nombre d l ves la prise de parole par chacun d eux est pratiquement impossible Deuxi mement il s av re que ce sont toujours les m mes l ves qui prennent la parole comme le formule tr s bien Laurence Lentin Ce sont toujours les m mes enfants qui parlent et les m mes qui ne prennent pas part la conversation pour divers motifs timidit angoisse provoqu es par la pr sence
22. ci s En effet tous les l ves ont droit au m me savoir diversifier les objectifs seraient accentuer les distinctions Par contre lorsque l objectif est d fini en fonction des besoins des l ves l enseignant peut proposer divers chemins pour l atteindre en mettant en place des sous objectifs e Les valuations Philippe Meirieu pr cise que ce sont les l ments essentiels de la p dagogie diff renci e L valuation diagnostique avant tout apprentissage l enseignant tablit un premier diagnostic pour conna tre les comp tences acquises les comp tences en cours d acquisition et les comp tences non acquises Cette valuation d termine les besoins de chacun A partir des r sultats obtenus l enseignant pourra construire une d marche en diff renciant les contenus et les processus L valuation formative Elle intervient en cours d apprentissage Philippe Meirieu en donne une d finition dans son ouvrage L cole mode d emploi Elle a pour objectif d observer les points qui bloquent les outils qui fonctionnent comme obstacles les situations qui handicapent l l ve C est elle qui en cours de route sugg re que l on s arr te un moment pour observer plus particuli rement tel point ou au contraire propose un raccourci plus attrayant L valuation sommative Elle intervient en fin d apprentissage Elle permet de mesurer les acquis A partir des r ponses erron es ou non l enseignant
23. des autres enfants et ou de la ma tresse Troisi mement le peu de temps imparti chacun exclut les changes langagiers riches Laurence Lentin pr cise L enseignant ne parviendra pas un contr le total l observation compl te de chaque enfant Il y a un minimum d efficacit dans un exercice collectif de langage Cependant le dispositif collectif rev t en soi un avantage particulier Il correspond une phase d apprentissage concernant la construction des r gles de communication entre individus les l ves apprennent prendre en compte la parole de l autre et percevoir la notion du respect d autrui D finissant le groupe collectif comme tant un probl me tr s sp cifique en activit langage j ai constat que seule la mise en place de petits groupes h t rog nes sont plus adapt s pour ce travail Selon un article paru dans la revue Animation et Education n 162 Mai juin 2001 ces petits groupes favorisent les plus faibles en langage car ils sont tir s vers le haut par les grands parleurs Ils progressent ainsi plus rapidement Il est reconnu que la diversit du public enrichit les interactions Cependant il existe une incommodit constat e pendant l valuation diagnostique Des l ves comme S n ont pas b n fici de ce dispositif cause de leur timidit Ils taient encore plus en retrait dans ce petit groupe h t rog ne 7 Laurence Lentin Apprendre
24. du travail fait et de celui qui reste faire et de mieux doser l effort en direction de tel ou tel l ve 6 A partir du constat de l valuation diagnostique je d finissais leur insuffisance et l objectif des trois s ances suivantes dont le contenu tait de comprendre une histoire adapt e son ge et le manifester en reformulant dans ses propres mots la trame narrative de l histoire et plus particuli rement d amener les l ves savoir remettre en ordre une s rie d illustrations relatives une histoire ce qui tait aussi un travail sur la structuration du temps Afin de g rer au mieux l h t rog n it en activit langage j optais pour le travail en petit groupe afin de permettre chacun de pouvoir s exprimer 1 2 2 L valuation du groupe classe en premi re s ance 2 2 1 La premi re s ance Tout d abord comme je le pr cisais dans les objectifs il tait n cessaire d valuer le groupe classe sur leurs acquis langagiers afin de travailler selon la n cessit et le niveau de chacun Pour valuer les l ves dans les meilleures conditions car il m tait impossible d valuer le groupe classe dans son ensemble et surtout pour pouvoir prendre en compte leur propos je divisais la classe en groupes h t rog nes compos s de quatre ou cinq l ves Le travail en petit groupe et son h t rog n it a facilit et enrichi l change Dans la majorit des cas je con
25. er l enfant de moins de 6 ans Edition ESF 1970 33 Au cours de mon stage j aurais peut tre pu proposer une activit langagi re suffisamment ludique pour d clencher la motivation chez certains l ves et favoriser de v ritables changes en atelier de langage comme jouer la marchande la d nette etc Ce sont des exemples de vraies situations de communication pour le cycle I et le d but du cycle II En effet pour aider les l ves dans leurs apprentissages langagiers Il faut avoir pour objectif principal d aider l enfant prouver du plaisir en parlant le plaisir fera na tre le besoin et un app tit de langage Avec les petits parleurs comme S j aurais peut tre d proposer ce type d activit car demander un enfant de d crire une image que tout le monde voit en m me temps que lui semble une situation fausse et non motivante L utilisation d une mascotte peut aussi tre une activit fortement motivante par le contenu affectif Son utilisation peut pr senter un int r t pour faire jaillir le langage car cette poup e n est pas comme les autres puisqu elle s exprime et agit comme un tre vivant Les l ves entrent dans le jeu spontan ment et s adressent directement la mascotte comme un adulte S aurait peut tre eu besoin de cet outil pour se lib rer de son mutisme en petit groupe Laurence Lentin Apprendre parler l enfant de moins de 6 ans
26. fet je devais valuer ce qu ils avaient retenu lors de la deuxi me et la troisi me s ance Un travail crit individuel restait faire L annexe 2 pr sentait le travail demand cinq images de l histoire de Lili taient dans le d sordre et les l ves devaient les remettre en ordre en essayant de raconter cette histoire avec leurs propres mots Les l ves ne travaillaient plus en groupe de besoin mais ils taient plac s de retour par petit groupe h t rog ne en travaillant seuls Pour commencer et tour de r le ils devaient d crire les images les d couper et les remettre dans le bon ordre Je leur demandais ensuite de me raconter l histoire de Lili et s il existait une erreur dans la logique de l histoire je leur demandais de pr ciser ce choix D s l explication de leur raisonnement ils comprenaient tr s vite leur erreur et la rectifiaient aussit t Ils pouvaient coller les images sur leur feuille d s lors qu elles taient plac es dans le bon ordre 2 4 3 Les r sultats de l valuation formative L valuation finale des travaux des l ves permettait de me rendre compte que la plupart des l ves avaient r ussi ranger l histoire de Lili dans le bon ordre lorsque j tais avec eux en atelier Cependant pendant la phase de travail individuel le collage certains l ves avaient invers des images Par cons quent Le r sultat final n tait pas exactement le reflet du travail qu ils
27. ge d vocation inventer une courte histoire fut aussi une comp tence acqu rir Toutes ces comp tences valu es participent la ma trise progressive du langage oral acqu rir en fin d cole maternelle 2 2 2 Le d roulement de la premi re s ance Les l ves d couvrirent la premi re couverture du livre ils agissaient spontan ment pour raconter ce qu ils voyaient Ensuite pour enrichir leurs r cits j intervenais en posant des questions pr cises portant sur la description et l analyse de l image La page suivante tait une transcription crite d un groupe en activit langage lors de l valuation diagnostique Ce groupe se composait de quatre l ves de niveaux de langage disparates En effet je pouvais constater que l l ve D r pondait seulement par des mots phrases tout au long du dialogue et qu il n avait pas encore acquis certaines comp tences comme R pondre par une phrase simple ou de manifester une bonne coute des autres enfants Cet l ve devra b n ficier d une aide dans ce domaine de comp tences Contrairement l l ve D l l ve M et C savaient faire des phrases complexes en utilisant des connecteurs logiques comme parce que car et ils utilisaient galement les temps futur et conditionnel Pour ces l ves il faudrait approfondir davantage ces comp tences en introduisant le pass pour raconter des v nements Malgr mes sollicitations l l
28. gne Date 2004 Nombre de pages P 1 disquette Type de concours CRPE R sum D s le d but de la scolarisation l cole maternelle l h t rog n it des l ves est massive surtout en langage oral domaine d activit fondamental Comment tenter de g rer cette h t rog n it et quelles p dagogies y adapter Pour apporter des r ponses j ai r fl chi la mise en place de situations p dagogiques Et m me si la p dagogie diff renci e semble la plus appropri e la question reste pos e concernant sa mise en application qui s av re en fait aussi n cessaire que limit e Mots cl s P dagogie diff renci e expression orale Nom du directeur du m moire M Bouveau Collation cote 39 La gestion de l h t rog n it en activit langage l cole maternelle R sum D s le d but de la scolarisation l cole maternelle l h t rog n it des l ves est massive surtout en langage oral domaine d activit fondamental Comment tenter de g rer cette h t rog n it et quelles p dagogies y adapter Pour apporter des r ponses j ai r fl chi la mise en place de situations p dagogiques Et m me si la p dagogie diff renci e semble la plus appropri e la question reste pos e concernant sa mise en application qui s av re en fait aussi n cessaire que limit e Mots cl s P dagogie diff renci e expression orale 40
29. gue est le premier reflet de la diversit culturelle Minist re de l ducation nationale Qu apprend on l cole l mentaire Les nouveaux programmes Xo dition 2002 1 2 L h t rog n it du langage 1 2 1 Les enjeux de l acquisition du langage Selon les instructions officielles la langue nationale nous construit et nous r unit Le langage oral est primordial pour engager l enfant dans la voie de l autonomie de la socialisation et de la citoyennet car un enfant qui ne peut y acc der ou qui y acc de imparfaitement est un enfant vinc bless humili et par cons quent exclu L exclusion am ne parfois des r actions agressives ou au contraire l inverse Le langage oral est donc l une des priorit s de l cole maternelle d autant plus qu elle accueille de plus en plus t t les enfants Le travail du langage ne peut tre occasionnel et l enseignant doit veiller avec rigueur sa r gularit D s la petite section l apprentissage de la langue orale doit tre enseign afin de pr parer la lecture et l criture d s la grande section Les programmes pr cisent les objectifs atteindre en cycle 1 Permettre chaque enfant de participer aux changes verbaux de la classe et inscrire les activit s de langage dans de v ritables situations de communication Accompagner le jeune enfant dans son premier apprentissage du langage le langage en situation A
30. ifs p 3 p 4 p 4 p 4 p 6 p 6 p 7 p 7 p 9 p 9 p 10 p 11 p 12 p 12 p 13 p 14 p 15 p 16 p 16 p 17 p 17 p 4 p 5 p 16 1 2 2 L valuation du groupe classe en premi re s ance 2 2 1 La premi re s ance 2 2 2 Le d roulement de la premi re s ance 2 2 3 Les r sultats de cette s ance 2_ 2 3 La rem diation aux difficult s en deuxi me s ance 2 3 1 Le constat de l valuation diagnostique 2 3 2 Le d roulement de la deuxi me s ance 2 3 3 Les r sultats de cette s ance 3 2 4 R investissement et valuation individuelle 2 4 1 Le r investissement en troisi me s ance 2 4 2 L valuation individuelle en quatri me s ance 2 4 3 Les r sultats de l valuation formative 3 Analyse de ma pratique p dagogique 3 1 Analyse p dagogique 3 1 1 Quels types de groupes favoris s 3 1 2 Quelles types de p dagogies adapt es 3 2 Analyse didactique 3 2 1 Comment valuer un l ve qui ne parle pas 3 2 2 Quelle situation propos e en classe 3 2 3 L intervention du ma tre E 3 3 Analyse des contenus 3 3 1 Quel langage utiliser 3 3 2 Quelle situation langagi re mettre en place Conclusion Bibliographie Annexes p 17 p 17 p 18 p 20 p 20 p 20 p 21 p 24 p 24 p 25 p 25 P 27 p 27 p 27 p 28 p 29 p 29 p 29 p 31 p 32 p 32 p 32 p 34 p 35 INTRODUCTION La ges
31. ignait des registres paroissiaux 1 1 2 De l cole du peuple l cole unique A la fin du XIX si cle avec les lois Ferry l cole tait surtout celle de la masse populaire non fr quent e par les enfants de l lite sociale En effet les niveaux d enseignements restaient divergents Afin de pallier cette diversit Etat met en place au d but des ann es 1960 l cole dite unique C est un syst me ducatif homog ne o tous les l ves issus de tous les degr s de la soci t peuvent d sormais fr quenter une m me classe comme celle de la sixi me par exemple L enseignement est commun Cette homog n isation du syst me correspond vouloir mettre au m me niveau scolaire l ensemble des individus mais il faut prendre en compte les diff rences de la soci t fran aise Pour faire face cette h t rog n it sociale il est mis en place des parcours adapt s Par cons quent l cole unique doit poss der en son sein des niveaux des classes et des parcours diff rents En fait elle reproduit en concentr le syst me de diff renciation existant auparavant L avantage de cette cole c est de d celer tr s rapidement les aptitudes de chacun et de pouvoir les orienter efficacement C est un syst me qui sacralise l intellect de chacun sans se soucier des l ments extra scolaires qui favorisent telle ou telle volont ou capacit L cole sanctuaire peut elle tre s par e de la s
32. in d apporter des r ponses ces interrogations je pr senterai tout d abord les diverses origines de l h t rog n it Ensuite pour y r pondre concr tement j essaierai de proposer une situation d apprentissage en activit langage l cole maternelle Enfin face aux r sultats de cette s quence j expliquerai ma d marche en essayant d analyser les r ussites et les probl mes rencontr s Dictionnaire Larousse Bordas 1998 1 L h t rog n it dans les classes 1 1 L h t rog n it d hier aujourd hui 1 1 1 Vers l cole de masse e Du Moyen Age au XVII si cle Au fil de l histoire l cole s est organis e parall lement au d veloppement des Etats Plus ceux ci se structuraient et se centralisaient plus ils avaient besoin d individus sachant manier l crit Ces lieux de formations sp cialis s uniques encadr s et s par s furent les pr mices de l cole Au d but de l poque carolingienne un r seau d coles s est cr pour la formation des clercs qui n taient pas forc ment des pr tres mais des hommes instruits que l cole formait professionnellement intellectuellement et religieusement Ce lieu de formation n avait pas pour vocation d enseigner la masse populaire Avec lessor des universit s au XII si cle l enseignement de masse ne cessa de s accro tre en France au point qu au XVII si cle un individu sur quatre s
33. l ve L Non car il n y a pas de neige El ve B J ai pas de luge la maison y a pas de neige Ma tresse Je n ai pas de luge parce qu il n y a pas de neige El ve B Parce qu il n y a pas de neige 24 2 3 3 Les r sultats de cette s ance En g n ral tous les groupes ont su placer les images correspondantes aux illustrations Par exemple pour le petit d jeuner de Lili les l ves n h sit rent pas rechercher les images de c r ales de lait de tartines ou de g teaux Chacun racontait sa prise de d jeuner personnelle et cela engendrait de nombreuses communications et d changes d id es M me pour le groupe qui parlait peu ils savaient se faire comprendre par l utilisation de mots phrases Cependant la remise en ordre de l histoire fut plus fastidieuse pour certains groupes En effet les deux groupes de langage de niveau faible n ont pas eu le temps de travailler sur la logique seule la construction de phrases simples ou l appr hension du vocabulaire furent mes objectifs Par cons quent ils auront un retard rattraper en groupe collectif Comme chaque groupe avait avanc leur propre rythme il tait important de faire une synth se de cette remise en ordre d images en groupe collectif afin de permettre aux l ves peu expressifs de rattraper leur retard 3 2 4 R investissement et valuation individuelle 2 4 1 Le r investissemen
34. li enl ve ses gants La r ponse donn e par les l ves Si Lili enl ve ses gants elle aura froid aux mains parce que la neige c est froid Le deuxi me groupe avait comme consigne de passer de la phrase simple la phrase complexe La page suivante tait un extrait d une transcription orale du deuxi me groupe Ils travaill rent sur le connecteur logique parce que et car Les questions commen ant par pourquoi avaient pour objectif de conduire les l ves utiliser des connecteurs logiques 1 St phanie Blake Le No l de Lili Ecole des Loisirs 1997 22 Le troisi me groupe devait essayer de passer du groupe de mots la phrase simple L l ve devait formuler une phrase simple la question suivante Que vois tu sur cette image La R ponse donn e fut lit chaise caillou Devant la difficult d obtenir des r ponses satisfaisantes je formulais les phrases que je souhaitais entendre produire Ainsi ils r p taient lentement afin d assimiler la construction des phrases Au bout des trois semaines pendant la collation certains de ces l ves r ussissaient produire des phrases simples pour demander un verre de lait ou un biscuit Ce r sultat fut encourageant Le quatri me groupe tait le plus difficile g rer car les l ves ne participaient pas ou peu Ils s exprimaient essentiellement par leur langue maternelle la langue turque pour la plupart Ces l
35. n m me groupe Afin de rompre cela lors de la pr sentation des ateliers en deuxi me semaine j ai d leur expliquer qu ils devaient changer de groupe Sans heurts particuliers les l ves se sont tr s vite adapt s la nouvelle organisation 2 3 2 Le d roulement de la deuxi me s ance Tous les groupes travaillaient sur le m me l album Ze No l de Lili Ils avaient leur disposition des photocopies de l histoire de Lili et des petites images Les images correspondaient aux besoins de Lili lors d une journ e hivernale la prise de son petit d jeuner sa tenue vestimentaire en temps de neige ou ce qu elle devait accrocher son sapin de no l quand elle rentrait de sa promenade A chaque illustration les l ves choisissaient des images photocopi es et pr d coup es en fonction des besoins de Lili A la suite de ce travail les l ves avaient cinq illustrations de l histoire de Lili dans le d sordre ils devaient retrouver la suite logique de ces images Ce fut un premier travail sur la remise en ordre d images s quentielles Comme je l ai pr cis pr c demment les l ves tudiaient par groupe selon leur besoin Le premier groupe travaillait sur la justification d hypoth ses en essayant d employer des connecteurs logiques comme car parce que et d utiliser les temps futur et pass dans leurs phrases Par exemple je posais la question Que va t il se passer si Li
36. nge collectif l observation d images L l ve formule une r ponse par un mot phrase L l ve formule une r ponse par un groupe de mot L l ve formule une r ponse par une phrase simple L l ve exprime un avis simple L l ve ose communiquer avec un adulte L l ve change dans le cadre d une activit commune L l ve intervient bon escient au cours de l change L l ve manifeste une bonne coute des autres enfants L l ve formule une r ponse une question une id e en relation avec ce qui vient d tre dit l ve dit ce qu il voit l l ve utilise un vocabulaire l mentaire de description d une image Comp tences concernant le langage d vocation Inventer une courte histoire sur l illustration l l ve met une ou des hypoth ses sur l histoire l l ve utilise le temps au futur L l ve utilise le temps au pass 37 Annexe 2 Domaine langage date Consigne D coupe range et colle les images de l histoire de Lili dans l ordre Pr nom 38 Formulaire N de dossier du stagiaire 03STA00152 Nom pr nom Girard Carole Titre du m moire La gestion de l h t rog n it en activit langage l cole maternelle Lieu de soutenance Centre IUFM d Auxerre Etablissement IUFM de Bourgo
37. oci t L cole ne doit plus tre un sanctuaire mais elle doit se placer au c ur de la soci t Elle tente de former et de faire voluer des enfants issus de familles h t rog nes par leurs diversit s 1 1 3 L volution des dialectes r gionaux En 1870 la France a perdu la guerre face la Prusse du Chancelier allemand Bismarck Son territoire fut amput de l Alsace et d une partie de la Lorraine Face ce contexte p nible et traumatisant l objectif des gouvernements de la IN me R publique fut de mobiliser et d unifier le sentiment d appartenance la nation fran aise Pour aller dans ce sens les lois de Jules Ferry eurent comme objectifs non seulement de rendre l cole la que gratuite et obligatoire mais galement de g n raliser l appartenance une communaut Les langues r gionales et les patois locaux taient des obstacles cette uniformisation Ils furent interdits Aujourd hui le contexte g opolitique tant radicalement diff rent il existe une r habilitation des dialectes r gionaux Les programmes officiels les d finissent d s le cycle IL Outre les principales langues trang res enseign es en France le choix de la langue peut s ouvrir de mani re privil gi e aux langues r gionales Cette diversit d ordre g n ral repr sente aujourd hui la mosa que scolaire Ceci est particuli rement mis en lumi re dans le domaine du langage oral En effet la lan
38. parler l enfant de moins de 6 ans Edition ESF 1970 21 Idem 28 Pour une gestion de l h t rog n it plus efficace il me semble que l utilisation du groupe de besoin peut tre une solution Ce groupement ne doit pas tre syst matique chaque apprentissage et pour toutes les disciplines sinon comme le pr cise Marie Duru Bellat L l ve faible tant identifi comme un enfant probl mes le ma tre s attend de sa part des performances moindres et l l ve lui m me perd confiance en ces propres capacit s Cependant ce dispositif peut tre utile et m me n cessaire pour des l ves comme D rencontrant des difficult s dans un domaine d apprentissage Pour ne pas cr er de clivage dans la classe l enseignant peut expliquer aux l ves et aux parents pourquoi il met en place ce type de d marche et ce qu il en attend 3 1 2 Quelles p dagogies adapt es Pour g rer l h t rog n it on ne peut pas toujours utiliser la p dagogie diff renci e En effet si l on ne propose chaque l ve que des outils et des situations correspondants sa d marche intellectuelle et modul s selon son rythme de travail l on peut contribuer l enfermer dans des formes de pens es pr cis ment d finies le rendant intol rant toutes autres m thodes Je rejoins l id e de Philippe Meirieu Si l on enferme un l ve dans une seule m thode d apprentissage il n voluera p
39. pprendre se servir du langage pour voquer des v nements en leur absence v nements pass s venir imaginaires A l cole l mentaire la ma trise de la langue orale s inscrit dans la continuit de l cole maternelle en renfor ant les situations de communication qui structurent la vie de classe et celle de l cole mais aussi dans des moments visant explicitement le d veloppement et la structuration du langage de chacun Ainsi dans les instructions officielles de l cole l mentaire les objectifs sont les suivants Cycle 2 et cycle 3 Prendre toute sa place dans le r seau des communications quotidiennes temps d change de d bat Entrer dans le dialogue didactique relation ma tre l ve Continuer apprendre parler la langue fran aise et la comprendre 3 Minist re de l ducation nationale Qu apprend on l cole l mentaire Les nouveaux programmes Xo dition 2002 4 Idem Parler sur les images Structurer et augmenter le vocabulaire disponible Dire des textes 1 2 2 Les diff rents niveaux de langage Les enfants en fonction de leurs exp riences culturelles et physiologiques arrivent l cole avec des niveaux de langage tr s h t rog nes En effet le registre de langue chez certains l ves sera riche ou au contraire il sera restreint marqu par une pauvret syntaxique ou lexicale Par exemple il peut exister une in galit
40. r ni langage ni concept C est le premier stade le stade sensori moteur L intelligence verbale et r fl chie qui correspond la pens e elle est d finie en trois stades Le stade pr op ratoire de 2 7 ans Il est caract ris par l av nement de la repr sentation et l apparition du langage Cette pens e est encore fortement gocentrique L enfant au niveau de la repr sentation confond les aspects subjectifs et les aspects objectifs de la r alit Il apprend qu autrui peut avoir un point de vue diff rent du sien Le stade des op rations concr tes de 7 ans 11 12 ans La pens e demeure encore tr s li e aux objets concrets Les op rations mentales comme classer s rier combiner sont possibles mais seulement en pr sence d objets Le stade des op rations abstraites partir de 12 ans C est la pens e proche de l adulte C est la construction de la pens e hypoth tico d ductive qui permet de raisonner par l abstraction 7 Halina Przesmycki La p dagogie diff renci e Hachette 1991 Idem 10 L ordre de succession et d acquisition des stades de d veloppement doivent tre constant mais l ge est relatif d un enfant l autre En effet tous n atteignent pas un m me stade au m me ge il fluctue selon les individus De plus l volution des stades et les capacit s mentales de chaque enfant voluent leur propre rythme parfois m me
41. re Comme je l ai pr cis dans le paragraphe les diff rences psychologiques le statut professionnel et les revenus des parents peuvent aussi engendrer des in galit s entre l ves Halina Przesmycki La p dagogie diff renci e Hachette 1991 12 Face ces diversit s d ordre cognitive psychologique socioculturelle et langagi re l enseignant peut apporter une solution par la p dagogie diff renci e 1 4 La p dagogie diff renci e pour g rer l h t rog n it 1 4 1 La p dagogie diff renci e e D finition Pour rem dier aux in galit s scolaires engendr es par ces h t rog n it s la p dagogie diff renci e peut apporter des r ponses Elle se d finit comme une p dagogie individualis e vari e qui propose un ventail de d marches Elle appara t comme l adaptation d un enseignement unifi la diversit des l ves e historique Cette p dagogie n est pas nouvelle puisque tout au long de l histoire les enseignants la pratiquaient dans leur classe Par exemple au XIX si cle jusqu la mise en place de l cole unique l cole du peuple regroupait plusieurs classes d ge dans une seule classe Ainsi l enseignant tait oblig de diff rencier sa p dagogie cause de l h t rog n it des ges et des comp tences Mais aussi le syst me ducatif s gr gatif diff renciait deux types d enseignement le premier tait bas sur
42. s enfants issus des classes sociales privil gi es sont plus l aise Ces affirmations m riteraient mille nuances Je suis d accord avec lui lorsqu il pr cise que ces affirmations m riteraient mille nuances car je ne pense pas que l appartenance une classe sociale d termine syst matiquement les diff rentes attitudes des l ves selon les groupes de travail Quelle situation propos e pour valuer un l ve en langage si le petit groupe ne lui convient pas Pour essayer de rem dier au probl me rencontr avec S et pour ne pas refaire la m me erreur j ai mis en place en cycle II des petits groupes avec un effectif d l ves plus important Mais le r sultat fut le m me Les l ves timides n ont pas t plus l aise aussi bien dans un groupe petit effectif que dans un groupe a effectif plus important L valuation en groupe collectif est pratiquement impossible sauf si un enseignant se tient disposition d une classe cause du grand nombre d l ves Peut tre que ces l ves m ritent d tre entendus individuellement Mais cette p dagogie est tr s difficile g rer dans un groupe classe grand effectif Par cons quent pour ces l ves l intervention d un ma tre de soutien ou sp cialis pourrait tre la bienvenue dans une classe 2 Philippe Perrenoud La p dagogie l cole des diff rences Edition ESF 1995 31 3 2 3 L intervention du ma
43. ssage comme la m morisation le raisonnement l vocation et aussi prendre conscience de ses capacit s et de ses progr s par l exp rience de la r ussite Cependant comme j ai pu le constater ces aides adapt es aux besoins des l ves en difficult n entretiennent elles pas un retard que l l ve accumule de part son absence en groupe classe lors de nouvelles s ances d apprentissage L tude des conduites des l ves n est pas le seul l ment prendre en compte L enseignant doit tenter galement de d terminer les contenus mettre en place 7 Idem 32 3 3 Analyse des contenus 3 3 1 Quel langage utilis Doit on adapter un langage particulier selon le besoin des l ves ou au contraire doit on utiliser le m me langage pour tous en faisant abstraction des difficult s langagi res de certains l ves Tout au long de la s quence d apprentissage j ai r fl chi la mani re dont j allais utiliser le langage avec les diff rents groupes Comme je l ai pr cis diff rencier ne signifie pas diff renciation des objectifs car tous les l ves ont droit au m me savoir Si j utilise des langages dissemblables ne vais je pas diversifier le contenu donc de cr er des clivages entre groupes et des in galit s entre l ves Pour qu il y ait galit des savoirs il est imp ratif d utiliser le m me langage pour tous M me face des l ves en grande difficult
44. statais par exemple que ceux qui peinaient participer taient dynamis s par ceux qui communiquaient ais ment Nous tions install s dans le coin biblioth que de la classe pour travailler en petit groupe autour d un album Dors bien ours brun 16 Minist re de l ducation nationale Qu apprend on l cole maternelle endp xo Editions 2002 p 91 17 Chantal Mettoudi et Alain Ya che Travailler par cycle en fran ais Hachette Education 2003 p 64 18 Karma Wilson et Jane Chapman Dors bien ours brun Milan 2002 18 Les l ves taient assis sur une banquette Le livre tait pos sur une table et j tais assise en face d eux pour pouvoir visualiser l ensemble de la classe et manipuler le livre lorsque cela tait n cessaire J avais ma disposition une fiche d valuation diagnostique pour chaque l ve et un dictaphone L annexe 1 pr sentait la fiche d valuation que j utilisais pour valuer les l ves Elle s rigeait sous forme d un tableau double entr e avec les comp tences vis es qui taient les suivantes Premi rement les l ves taient valu s sur la syntaxe le lexique leur participation et leur comportement dans le groupe Ils devaient aussi savoir r pondre aux sollicitations de l adulte en se faisant comprendre savoir participer un change collectifet savoir observer des images ce sont les comp tences de communication Deuxi mement le langa
45. t en troisi me s ance A la fin de la deuxi me semaine lorsque tous les groupes taient pass s l atelier dirig de langage je d cidais que les l ves allaient travailler en groupe collectif pendant une s ance de regroupement de mani re ce que tous les groupes homog nes puissent confronter leur histoire sur Le No l de Lili Je pr sentais les illustrations au tableau et les l ves devaient retrouver l ordre de l histoire en expliquant leur choix C tait un travail de r investissement du savoir de chaque groupe Le travail en groupe collectif fut assez difficile g rer surtout dans le domaine de l activit langage car les l ves sans difficult s particuli res d locution monopolisaient trop souvent la parole De plus les l ves qui avaient le plus de besoin s effa aient dans la masse du groupe classe J essayais plusieurs reprises de les solliciter mais ils taient tr s souvent interrompus par des l ves qui ne saisissaient pas le v ritable sens de mes initiatives Le 25 respect de l autre ne pas couper la parole restait un comportement acqu rir pour la plupart Ce long travail sur le langage m ritait une valuation formative individuelle afin de v rifier le savoir consistant la remise en ordre des images s quentielles du No l de Lili 2 4 2 L valuation individuelle en quatri me s ance La troisi me semaine fut consacr e l valuation formative En ef
46. tif selon les besoins des l ves Cela peut tre une activit visant le lexique ou la syntaxe Ces situations sont organis es en petit groupe de langage et anim es par l enseignant Le langage oral n est pas le seul caract re h t rog ne d une classe Les diff rences cognitives psychologiques et socioculturelles font aussi parties de la diversit d un public Philippe Boisseau Introduction la p dagogie du langage maternelle CNDDP Haute Normandie 2001 1 3 Les diverses origines de l h t rog n it 1 3 1 les diff rences cognitives Le terme cognitif signifie le degr d acquisition des connaissances exig es par l institution et dans la richesse de leurs processus mentaux o se combinent repr sentations stades de d veloppement op ratoire images mentales modes de pens e strat gies d apprentissage Jean Piaget psychologue suisse 1896 1980 a d fini la notion de d veloppement des m canismes cognitifs travers un ensemble de stades Le concept de stade est important car il permet de comprendre le d veloppement des structures cognitives de l enfant Pour ce psychologue la connaissance et le d veloppement biologique sont troitement associ s Il distingue deux grandes formes d intelligence L intelligence sensori motrice qui s appuie sur la coordination g n rale des actions du sujet se d veloppe pendant les deux premi res ann es de la vie Elle ne fait interveni
47. tion de l h t rog n it des l ves dans une classe est l une des pr occupations premi res de l enseignant Selon la d finition du dictionnaire le nom h t rog n it est d fini comme le caract re de ce qui est h t rog ne c est dire compos d l ments de nature diff rente Ayant t pr recrut e j ai tr s vite constat la disparit des l ves dans une classe et j ai t confront e la difficult de g rer cette h t rog n it Lors de mon stage tutelle en cole maternelle en classe de petite section j ai t frapp e par la diversit du niveau de langage des l ves Le langage est un outil indispensable tout individu pour exprimer ou communiquer sa pens e L cole n est pas l origine de cette comp tence existante En effet c est dans le milieu familial et dans l environnement social que se manifestent les premi res acquisitions du langage Mais l enseignant va prendre en compte ce savoir existant et son objectif sera de poursuivre cet apprentissage afin d amener les l ves ma triser la langue orale et crite Cependant il va se heurter aux in galit s langagi res des l ves car ces derniers n auront pas les m mes comp tences de langage pour communiquer Alors comment g rer l h t rog n it des l ves en activit langage en maternelle Quels sont les moyens mis en uvre pour r duire ces in galit s langagi res entre l ves Af
48. tre E e Son r le Lorsque les l ves manifestent des difficult s av r es comprendre et apprendre alors que leurs capacit s de travail mental sont satisfaisantes ces aides sont assur es par des enseignants E Les interventions du ma tre d adaptation s adressent aux l ves qui sont entr s dans les apprentissages mais dont les difficult s persistent en classe alors m me que leurs capacit s de travail mental sont satisfaisantes Les l ves concern s sont ceux pour qui les difficult s persistent car ils ne savent pas ce qu ils doivent faire ou ce qu on attend d eux ils ne sont pas en projet d apprentissage ils ne savent pas comment agir et parfois ils ne peuvent pas agir L aide p dagogique n est pas con ue comme une activit de soutien scolaire c est dire rattraper un retard scolaire combler des lacunes mieux comprendre un apprentissage ou une le on mais comme une aide sp cialis e et sp cifique e L avantage et l inconv nient de l intervention du ma tre E Chaque mardi le ma tre E venait chercher un l ve de la classe de moyenne section et deux l ves de la classe de grande section Il proposait ces l ves des jeux de langage les obligeant verbaliser L avantage de ce dispositif est d amener l l ve laborer un projet personnel restaurer ou d velopper ses comp tences langagi res travailler sur des techniques d apprenti
49. ux moins favoris s peut tre m me s y sentent ils moins l aise Les situations impositives collectives cr ent une distance qui s curise en quelque sorte les enfants effray s par le contact direct avec l enseignant Je partage l id e de Philippe Meirieu car c est peut tre l une des r ponses la question que je me pose propos de S sur son mutisme en petit groupe En effet j ai constat que cet l ve qui tait plut t introverti en petit groupe 25 Philippe Meirieu L cole mode d emploi Edition ESF 1989 30 l tait beaucoup moins en grand groupe Chaque jour lors des rituels en groupe collectif il participait spontan ment et activement Par cons quent je remarque que le petit groupe peut intimider davantage des l ves et m me parfois produire l effet inverse celui attendu En outre je me pose la question de savoir pourquoi les petits groupes ne b n ficient pas aux l ves issus des milieux sociaux moins favoris s J ai trouv une r ponse cette question dans l ouvrage de Philippe Perrenoud qui explique qu une p dagogie autoritaire peut tre un facteur de s curit et de protection pour les moins favoris s Les parents de classes populaires sont attach s un certain autoritarisme et qualifient souvent de laxisme la volont d couter les enfants De fa on g n rale une classe o les diff rences sont exprim es et g r es sur le mode de la communication et de l animation ou le
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