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N°46 / revue d`art contemporain trimestrielle et gratuite / été 2008

1.
2. single process You recommend some kind of a moderate action to counter the inherent passivity of aesthetics Is aesthetics strictly speaking now obsolete Richard Shusterman Before respond ing to your specific question should clarify that somaesthetics is not really my own discipline in the sense of sole ownership Though initiated the concept of this field or discipline of theory and practice there are now many others philosophers and theorists in the arts in design in edu cation and other fields who deploy the term and work in its framework Somaesthetics is not limited to the study and pursuit of gentle move ments or actions there is also value and need for hard or violent actions to be explored in both theory and life and of course in art whose violent dimensions have defended in some of my writings especially in my texts on rap in Pragmatist Aesthetics Blackwell 1992 and Practicing Philosophy Routledge 1997 Styles of action need to be evaluated always in terms of a context You are right however that my new book Body Consciousness Philosophy of Mindfulness and Somaesthetics emphasizes the importance of attun ing or training one s soma by which mean one s living sentient percep tive and active body mind to appre ciate the values and pleasures of very subtle qualities sensations and action This is in contrast to our culture s emphasis on escalating the intensit
3. EXPOSITIONS AU FRAC Tatiana Trouv exposition du x Juillet av 12 octobre oi di wO EXPOSITIONS exposition di EN REGION 6 6 au ax ao t f 2008 ei i hy Frac des e de la 3 Loire Fonds r gional d art contemporain des Pays de la Loire La Fleuriaye Bd Amp re 44470 Carquefou r alis e dans le cadre de DESIGN IN Pays la Loire exposition du 12 juillet av 12 octobre 2008 geg Hangar bananes Quai des Antilles lle de ben 47206 NOR B cane iei verre amp travers le soleil autour de Raymond Hains exposition du 20 juin au 11 novembre 2008 ess Domaine d partemental de la Garenne Lemot 44190 G tign Clisson SAADANE CORNER AFIF STONES P Exposition Conf rences e My N BGL 13 juin 24 ao t 2008 nu i cliente FX SYLVAIN BOUTHILLETTE Jeudi5 juin 19h MICHEL DE BROIN Peter Osborne sur Robert Smithson SPACE TRACKING SYSTEM J E SV o um ANNETTE 1 lt B J R ME FORTIN Jeudi juillet 19h E ES db DOMINIQUE GAUCHER John C Welchman sur Mike Kelley PASCAL GRANDMAISON ISABELLE HAYEUR GUILLAUME LACHAPELLE K L M Jeudi 4 septembre 19h EMMANUELLE LEONARD Catherine David sur David Goldblatt Vincent MAUGER YANN POCREAU YANNICK POULIOT MICHAEL A ROBINSON ES 10 7 en anglais 2 EVER TREMBUAY Sa reservations wdw nl P 13 juin 24 ao t 2008 ir 24 7 2008 COMMISSAIRES ANDR LOUIS PARE res
4. travers un judas la projection vid o d une sc ne de Porky s Ce film des sweet sixties narre les aventures d une bande d ados qui parviennent entrer dans une maison close pour assouvir leurs fantasmes jouissif prequel d American Pie et autres teen movies En arpentant l troit et uni que parcours pour pleinement appr cier l oeuvre reviennent en m moire ces moments singuliers de l adolescence entre peur de l inconnu volont de bra ver les interdits et soif de d couvertes Au dernier tage sont pr sent es trois pieces tir es de Day is Done 2005 projet de trente et une installations distinctes pens es comme autant de sc narios qui viendraient combler les souvenirs perdus des espaces aveugles d Educational Complex sur 8096 de la surface La multiplicit des formes parfois tr s brutes peut surprendre mais c est avant tout l incroyable coh rence du corpus r uni ici qui interpelle R seau infini de ramifications qui se nourrit au d part du v cu et de l imaginaire de Kelley son travail parvient n anmoins d border le simple cadre du t moignage auto biographique pour s adresser chacun d entre nous 1 Pour plus d informations sur Educational Com plex voir le texte d Anthony Vidler in Mike Kelley sous la direction d Isabelle Graw Anthony Vidler et John C Welchman pp 94 105 Phaidon Press Londres 1999 2 Cette notion d signe l id e selon laquelle les souvenirs d exp riences traum
5. Elodie Royer quoi chercher l explication ou pr tendre la donner puisqu il y en a une myriade et aucune L exposition L gende a lieu dans le ch teau de Chamarande sis dans un parc tr s populaire Quand Judith Quentel la directrice artistique du domaine m a invit penser un projet d exposition pour l t j ai eu envie de travailler avec quelques ressorts de l entertainment vo cation lointaine du ch teau hant videmment modifications op r es sur l espace m me de l exposition et travailler avec Yves Godin sur un dispositif lumi re et en m me temps de mani re plus th orique sur les rapports contemporains la l gende Sans pour autant privil gier un public sur un autre et ainsi d ci der de montrer beaucoup d ceuvres h t rog nes voire contradictoires partant du fait que toute l entreprise travaillerait sur plusieurs niveaux de lecture comme la phrase de Ballard Et comme l est aussi l hypoth se sur laquelle l exposition s est construite selon laquelle nous serions entr s dans notre propre l gende Pourquoi avoir utilis la forme de l hypoth se comme noeud de l exposition C est une hypoth se qui s adresse l poque et qui en m me temps formule l exposition Il ne s agit pas d une exposition qui d montre propose une g ographie pose un statement ou d fend une g n ration ou un style mais qui repose une hypothese formul e partir d un certain nombre
6. PJ Christine Macel Le Temps pris Le temps de l uvre le temps l uvre ditions Centre Pompidou et Monografik 2008 21 x 15 cm 200 pages 25 euros Le Temps pris LHRISELSE Marre HUO conversations Conversations ce gros livre de pres de 1000 pages n est pas un livre d entretiens mais bien comme son nom l indique un livre de conversations Il r unit pr s de 80 mini rencontres b tons rompus sur un mode tr s libre non directif avec des per sonnalit s du monde de l art en majorit mais aussi des gens de tous bords crivains musiciens architectes c l bres dans le but plus ou moins av r de renouer avec une vis e encyclop dique et de dessiner une histoire tan gente ou parall le de l poque HUO pr f re visiblement laisser ses interlocuteurs suivre le fil de leur pens e qu il se contente de temps en temps d aiguiller pour les ramener dans le champ de l art contemporain Ce qui peut donner cours la lecture de v ri tables petites perles comme un J G Ballard traitant de la contre utopie ou les Boltanski Luc et Christian pour une fois r unis s appesantissant sur la dispari tion de la m taphysique dans l art contemporain ou bien encore un Olafur Eliasson narrant ses mois de performeur clandestin quand ila r pandu le pigment vert de son premier Green River en plein centre de Stockholm PJ Hans Ulrich Obrist Conversations Manuella Editions Paris 2008 13 x 17 cm
7. Santiago Czech Republic hunt kastner Prague Denmark kirkhoff Copenhagen Chr na openhagen France Chez Valentin Paris Cortex Athletico Bordeaux Cosmic Paris schleicher lange Paris Jocelyn Wolf Paris Germany Sandra Burgel Berlin Iris Kadel Karlsruhe Johann K nig Berlin Linn L hn Cologne Neue Alte Br cke Frankfurt Peres Projects Berlin Los Angeles schnittraum lutz becker Cologne Micky Schubert Berlin Van Horn Dusseldorf Great Britain Ancient amp Modern London Bartlett London Sorcha Dallas Glasgow Dicksmith London Herald Si n ts London Vilnius Mary Mary Glas Viner Fortescue Avenue London Greece The Breede ongma Amsterdam Upstream Am martin van zomeren Amsterdam Zinger Amsterdam Italy Yann Milano Klerkx Milano France no Monitor Rome Raucci Santamaria exico Proyectos Monclova Mexico Norway Standard Oslo Oslo New Zealand 30 Warsaw Raster Warsaw Romanic Spain ProjecteSD Barcelona Sweden Elasti aneva Freymond Guth Zurich G oefli rich Laurin Zurich Turkey Rodeo Istanb n Dee New York Z Production New York Daniel Hug Los An 1K Grafic Ute Drewes Basel Photo Hans J rg Walter Z rich Main Sponsor E GUTZWILLER amp CIE E J eR m el BOURGOGNE d ee fonds r gional d art contemporain de Bourgogne JI r 1 ech 49 rue de Longvic Se e aj t T IN ag a d F 21000 Dijon
8. pas de discours id ologique Son travail s ancre dans une histoire bien sp cifi que celle de la conqu te du territoire am ricain les subcultures et folklores qu elle a g n r es de la cr ativit out sider des pionniers ce m lange tran ge de formes minables et supr mes qui d finit le capitalisme contemporain Il pose aussi des questions biopolitiques et cologiques plus larges filmer un petting zoo l abandon son retour progressif l tat sauvage et projeter le film dans un espace o les traditionnel les banquettes ont t remplac es par des bottes de paille Forest Park Forest Zoo 2008 dresser des arbres fant mes comme une sc ne Ghost Trees 2008 accrocher des souches comme des bas reliefs 9 Burls qui voque les labours picturaux de Didier Marcel mettre en regard des dessins de chalet puis par la fen tre de vrais chalets suisses sont des gestes qui theatrali sent et brouillent les limites du naturel et du culturel montrent la non pertinence de ces cat gories ou plut t leur absen ce de stabilit et in fine leur r versibilit le Michigan tat du Forest Zoo est d ailleurs l tat de Detroit ville rendue elle aussi par endroits la nature Si l on vient de Paris on arrive Fribourg apr s avoir travers les ma gnifiques paysages photoshop s des alentours de Lausanne Mais le monde entier n est pas fait pour aboutir une carte postale l exposition Hollow
9. 16mm film since the late 1990s Bojan Sarcevic circulates through differ ent practices in order to rattle their respective foundations Through oc casionally unexpected combinations of materials and forms he elaborates open and ambiguous structures that borrow from different formal and his torical vocabularies By way of these constructions Sarcevic carves out a distinctly personal language for tack ling problematics of history memory and its transmission Only After Dark his most recent solo show at the Credac d lvry 1 manifests an art of subtle indeterminacies as it probes the relation between sculpture and film trace and anticipation projection and representation Dispersed throughout the different rooms of the space five white sculp tures of varying shape and size take on a second vocation as projection rooms each housing a 16mm projec tor within a niche of transparent Plexi glas Five pavillions recalling modern ist architectures domestic in scale but nonetheless large enough to wel come a visitor At once autonomous sculptures projection cabins and architectural elements they guide us through an itinerary to the tempo of the synchronized projections over which they preside From pavilion to pavilion room to room the films of the Only After Dark series unfurl in a sequence that resists all narrative finality Filmed against neutral light or dark backgrounds these meticulous com positions a
10. 990 pages 25 euros AACS DACA CERTES TCO RS Claude Closky l occasion de son exposition personnelle le mac val a fait paraitre un volumineux catalogue de Claude Closky qui retrace treize ann es de pratique et qui procure la mati re premi re de cette exposition selon toutefois des modalit s de pr sentation absolument inouies Il aligne dans une succession chrono logique r guli re les diverses productions de Closky et nous fait re plonger dans la logique plus que logique de l artiste oU la tautologie flirte avec la litt ralit et vient redonner aux mouvements pop et conceptuel un nouvel clairage Le texte de Michel Gautier est particuli re ment b n fique dans sa remise en perspective de ces deux mou vements avec lesquels l oeuvre de Closky a su instaurer un dialogue vivifiant Ses remarques sur le d sceuvrement notamment am nent un commentaire d cisif la captation d une pratique que l unique auteur de cette publication qualifie de ludo conceptuelle PJ Michel Gauthier Claude Closky 8002 9891 ditions Mac Val Vitry 2008 29 x 22 cm bilingue fr ang 240 pages 35 euros Claude Closky 6002 9691 2 many book1 Kelley Walker Une publication pour deux expositions celle du Magasin de Grenoble et celle du Wiels de Bruxelles qui se sont r unis pour produire un des premiers catalogues r trospectifs de l artiste am ricain Anne Pont gnie directrice du centre
11. and overseas discovers his effigy pinned side by side with whisky ads and bikini clad beauties through the intervention of collage the objects transcend their original meaning and open themselves up to a certain contingency We find ourselves in what would appear to be the tem poral equivalent of irony a second look a post moment of glory that would seem not only pitiable but also reversible In Burr s work we witness the development of a kind of becoming pin up of all things Let minimal forms fall slack tackle signification through fragmentation distribute objects around the room with a parsimony that would seem to ensnare them in quotation marks Play serious as though seriousness were a kind of artifice Because mini mal art with its dazzling polished surfaces much like the airbrushed photograph is profoundly sexy Tom Burr s hinged pieces exhibits three typological variants anthro pomorphisms spirals and folding screens The anthropomorphisms much like the folding screens are composed of four sections an ex treme simplification of the human form The spirals are constructed with rows of life size wooden balus trades generally incomplete These sculptures function as mountings for images and objects while interacting with the space in which they appear they are simultaneously subjected to it and capable of subjecting it to their own whims reimagining it through the paths they carve out for t
12. celui ci finira bien par c der et r v ler son identit cach e 5 C est en tout cas ainsi que Kuri op re avec les choses Des choses bien anodines qui semblent pourtant s animer et retrouver une dignit une fois arrang es Sans pour autant faire parler une machine coudre avec un parapluie 9 Gabriel Kuri dit affectionner le geste surr aliste Dans Upside down Horizontal Line 2007 des corbeilles papier ajour es au fond pris dans le b ton sont renvers es et assembl es les unes aux autres Leur relative transparence laisse entrevoir des branchages pris l int rieur donnant une verticalit au corps Dispos es sur un fond de papier d roul comme dans un studio photographique c est un v ritable ballet dans qui se joue sous nos yeux celui de l ici et du maintenant plein de vie dans son imm diatet D racin es elles exposent tout ce qu a d humain une chose et de fait le point de rencontre des ceuvres de Gabriel Kuri 1 Katerina Gregos Interview with Gabriel Kuri Between hard facts and soft informations Janus n 23 2008 2 J Martinez Krygowski lt Gabriel Kuri Ser pentine Gallery London UK in Kultureflash London n 81 March 17 2004 3 Gabriel Kuri en conversation avec Marcella Beccaria Turin November 10 and 11 2006 in Gabriel Kuri and thanks in advance Govett Brewster Art Gallery New Plymouth Aotearoa New Zealand 2007 Maxine Kopsa Co
13. contente pas d une vanit m lancolie il d fait le lien conventionnel entre le signe lt crane gt et son signi fi m lancolie et fait jouer comme nombre d artistes aujourd hui les connotations vari es des formes et des signes Ce qui caract rise l art d Afif parfaitement exemplifi par Re T te de mort est plut t une maniere de m ler le registre d une complexit savante avec celui de l vidence tr s souvent all goriques ses ceuvres produisent l impression d une simpli cit nigmatique cet gard les titres jouent un r le important dans un travail plastique qui implique le linguistique comme le musical Power Chords Lyrics Les titres souvent jeux de mots et d esprit exploitent la puissance du verbe comme si l artiste cherchait l accord de puissance simple et percutant qui touche l essentiel comme un bon mot ou un money chord Par exemple le n on Essence qu arbore la facade du Frac de Caen agite un vaste spectre s mantique se r f rant la chimie l conomie et la m taphysique autant qu des r a lit s quotidiennes et internationales Dans cet esprit le choix d embl mes culturels connus t moigne d un d sir d utiliser une langue commune ainsi que l illustre la s rie Babel pr sent e au Frac Basse Normandie Ainsi jouant avec les apparences cet art l gant et r f renc cache t il une figure contradictoire de dandy d mocrate dont la morale pourrait
14. images D ou le c t d ambulation cin matographique dans certaines des expositions que j ai pu monter ces derni res ann es Tu as r uni pour l exposition 48 artis tes et plus de 100 oeuvres Pourquoi autant Inviter beaucoup d artistes est aussi un moyen d incarner cette hypo th se et de la configurer en trois dimensions de la vectoriser et de rendre compte de la vari t contem poraine ce que certains appellent la confusion extraordinaire gt Il y a aujourd hui un c t inflationniste et contradictoire du pr sent et aussi de l art Pour ne pas mettre en avant un choix ou pire une s lection il fallait du monde En montrant ensemble des ceuvres tr s h t rogenes il en d coule un prisme d poque Toutes les ceuvres de l exposition interrogent le pr sent et la mani re dont nous m mes rele vons de ce pr sent dans la mani re dont nous les voyons En cela elles sont ind niablement contemporai nes Bien qu elles soient toutes tr s r centes et en quelque sorte l giti m es par des magazines le march des institutions elles comportent un certain nombre de contradictions Ces contradictions permettent de d boucher sur les sp cificit s de l poque C est souvent ce qui man que dans les expositions qui visent rendre compte de la sensibilit du pr sent Or ces contradictions rendent visible le contemporain plut t que le choix obstin de tel OU tel artiste qui permet
15. mou Comme vous le pressentez les contes d Alice sont souvent des his toires triangulaires et la destin e d une histoire familiale semble s y rejouer constamment avec un casting somme toute assez pr visible Pour autant les contes d Anderson ne doivent pas s entendre comme la r it ration ou la reprise d une histoire personnelle via des moyens artistiques vertu cathar tique et lib ratoire Alice Anderson ne cache pas une certaine dose d allusivit sa propre situation et on peut assez vite vacuer la question de l investisse ment personnel ce qui fait tout l int r t de ses films c est l utilisation matricielle de son histoire personnelle pour s at taquer la question de la formation de l identit via l affrontement fondateur avec la m re Il ne faudrait pas non plus r duire son travail une sorte de psychanalyse des contes de f e film e m me si videmment tous les l ments du drame familial la Bettelheim sont r unis Ses films sont avant tout de v ri tables contes c est dire qu ils savent s affranchir d une interpr tation univo que par une maitrise du sc nario suffi samment ouverts pour qu on y adh re et y plonge trop anachroniques pour s y r sorber compl tement en gardant toujours une certaine distance ALICE ANDERSON THE DOLLS DAY L ES PACE CROIS ROUBAIX DU 26 AVRIL AU 28 JUIN 2008 MIROIR MIROIR LA TRAVERS E DES APPA RENCES AU FRAC PROVENCE ALPES C TE
16. ongles parfaits laqu s orange une peau qu on devine un peu vieillie une tr s belle couverture donc et 1965 sa premi re exposition la Bianchini Gallery des Re Warhol Bruce Hainley l a d j fait NB Ask Elaine est la r ponse faite par Warhol quelqu un qui le questionnait sur le mode de r alisation des Flowers Je ne sais pas Deman dez Elaine 1 Unwritten Histories of Conceptual Art in Alberro et Stimson Conceptual Art A Critical Anthology MIT Press Cambridge MA 1999 p 555 6 2 Voir Sturtevant talks to Bruce Hainley 80s Then interview Artforum mars 2003 8 lt John Miller a t le seul identifier une dimen sion f ministe inh rente au projet de Sturtevant C est quelque chose que l artiste nie Bruce Hainley in Erase and Rewind Frieze juin ao t 2000 4 Johanna Burton Subject to revision s lec tionn par Kelley Walker in Grey Flags JRP Ringier 2006 p 289 et ssq 5 ric Troncy in Num ro 75 2006 6 Bernard Blist ne Label Elaine in The Brutal truth MMK Hatje Cantz 2004 p 36 7 Eric Troncy op cit 8 Bruce Hainley Sturtevant 2005 1965 Frog n 4 2006 p 28 36 Guests Contrary to habit no image has been printed on this flyer reads the flyer announcing the Sturtevant expo sition at the Consortium Why a flyer with no image Maybe because the video capture of a dog r
17. t explor de mani re plus ou moins frontale l argent n a jamais t aussi pr gnant qu aujourd hui infiltrant tous les rapports toutes les transactions sociales Vous ne jugez pas les artistes l aune de leur lt engagement gt ou de leur d sengagement progressif Vous dites seulement que ces derniers ont beaucoup nous apprendre parce que l oeuvre d art occupe une situation bien particuliere au sein des changes de la 49 itv Friedmann Gloria Tableau vivant Money makes the world go round 2005 Vid o Courtesy galerie Serge Le Borgne Paris circulation des marchandises et que cela fait d eux des t moins privil gi s Un artiste nous a dit dans les ann es 1970 c tait mal vu de vendre pr sent cela n est videmment plus la question Donc retour aux artistes Quelles sont les questions d aujourd hui C est le degr z ro d une exposition n est ce pas que de penser que les artistes ont nous apprendre sur leur propre pratique et sur la notre aussi Non pas en g n ralisant pas de facon exemplaire c est pour ca que nous ne jugeons pas ni n avons d id e pr concue Les pi ces de cette exposition il n est pas anodin qu on utilise d sormais le terme de pi ce pour parler d art sont pr sentes pour provoquer pour activer pour faire passer ces questions Pr senter voil une autre polyvalence int ressante le pr sent comme temps et comme
18. which we perceive it and ultimately no more than an evocation In this way embodies two contradic tory movements that of a tree and that off a representation of a tree Of itself more precisely We rediscover this contradiction in Vue depuis l entr e vers l escalier View from the entrance by the stair case a spiral staircase which ap pears to lead up to an upper floor Made out of foam board a material characteristic of architectural models its title would seem to confirm its sta tus as a manufactured object As an evocation this staircase has no obvi ous utilitarian function Its material is incapable of supporting the weight of a human being and the spiral it self leads nowhere This ambiguous status inappropriate as an architec tural model because of its size un suitable as an architectural element because of its material points to the constructed and draconian character of our built environment model formalizes an intention It exemplifies planning and argues in favor a par ticular layout thereby circumscribing the behavior of its user Only here the proposition is realized solely in form Incapable of tulfilling its function the proposal is put forth never into ac tion It is therefore surely the same anxiety sparked by the congealing of object into image which torments L Arbre and Vue depuis l entr e vers l escalier And yet the effects of the two pieces vary conside
19. Bear 1992 Technique mixte Que deviennent les accessoires cos tumes ou l ments de d cor dont se servent les artistes lors de performan ces une fois celles ci termin es Quel est leur statut leur mode d existence Ces questions font l objet de l expo sition Ne pas jouer avec des choses mortes concue par Marie de Brugerolle et ric Mangion la Villa Arson Premier l ment de r ponse ces objets sont acquis par des collectionneurs ou int grent des collections publiques ce qui en fait des ceuvres qui peuvent ensuite tre expos es Il y a des exceptions no tables comme une esp ce de harnais qui permettait l inclassable ric Made leine de jouer le r le de pied micro dans les concerts des T tines Noires entre 1994 et 2000 Conserv par l artiste comme un troph e personnel cet objet surprenant am ne le spectateur ima giner les douloureuses positions prises par ric Madeleine lorsqu il jouait le r le de sculpture vivante et fonctionnelle pour ce groupe de rock Dans un regis tre plus cin matographique Brice Dells perger a rassembl pour la premiere fois le mat riel ayant servi la r alisation de ses vid os qu il consid re comme le r sultat de performances Pr sent Courtesy galerie Georges Philippe et Nathalie Vallois Photo Villa Arson Nice dans une vitrine cet ensemble compor tant masques produits de maquillage objets sexuels faux seins et m me une enseigne portan
20. D AZUR MARSEILLE DU 16 MAI AU 23 AO T 2008 COMMISSAIRE D EXPOSITION PASCAL NEVEUX SC NARISTE DE MIROIR MIROIR MAUD JACQUIN SPECTRES AU MUS E NATIONAL PABLO PICASSO VALLAURIS DU 29 MARS AU 9 JUIN 2008 Elle aime brouiller les pistes en pre mier lieu donner ses uvres et inter ventions des titres nigmatiques qui obligent le spectateur se saisir simul tan ment de plusieurs ph nom nes Flasque Trou noir Ces deux exposi tions qu elle pr sente respectivement La Cri e et la fondation Ricard quelques semaines d intervalle pro longent les th mes de pr dilection de l artiste la m tamorphose et l change La comparaison s arr te l car les dis positifs qui sont d ploy s dans ces expositions nous confrontent deux approches distinctes de la temporalit de l oeuvre et de son exp rience Typique des installations qu elle d ploie dans l espace d exposition Christelle Familiari a pens Flasque comme un all over De l argile blanche a t d po s e sur le sol de La Cri e le recouvrant enti rement et transformant l envahis sement de la mati re en process En m me temps que les spectateurs exp rimentent l uvre ils mod lent involon tairement la surface informe Les caract ristiques de l argile sa texture sa couleur sont pleinement activ es Celle ci va progressivement s cher se fissurer passer d un tat proche du champ de boue une tendue aride Les pot
21. Frac Cham pagne Ardenne in 2009 for his first solo exhibi tion in a French institution This text is dedicated to the memory of Robert Rauschenberg rtevant Ask Elaine Jill Gasparina zd Elaine Sturtevant Duchamp Cine 1992 Courtesy de l artiste Sturtevant Nu descendant l escalier 1967 Projection murale film N amp B Courtesy de l artiste Sturtevant Infinite Exhaustion 2007 Installation avec 4 crans plats 4 lecteurs DVD et 4 DVD Courtesy de l artiste Page ci contre Sturtevant The Dark Threat of Absence Fragmented and Sliced 2002 Installa tion vid o 10 min 13 sec en boucle Collection du Fonds national d art contemporain Paris Page suivante Sturtevant Infinite Exhaustion 2007 Installation avec 4 crans plats 4 lecteurs DVD et 4 DVD Courtesy de l artiste Contrairement l habitude aucune image n a t imprim e au recto de ce carton annonce le carton de l exposition Sturtevant au Consortium Pourquoi aucune image n a t elle t imprim e sur le carton Peut tre parce que la capture vid o d un chien qui court Infinite Exhaustion 2007 n aurait pas t tr s attractive pour le public Peut tre parce que les spectateurs persuad s d tre convi s une exposition de Marcel Duchamp auraient hurl l arnaque dans les salles du Consortium Ou peut tre encore et c est le plus probable parce les auteurs de l exposition ont postul
22. JE d M I x TS d P 1 da De E L M d d J E d z L 4 Ge ru T i A De zx Wu y i E m Fu k LN 4 F b H Ka k Ce gt D L 1 a r r EU j 4 d h 4 t y Aj N 1 inc EN P E b ar sd iy E V Lau N P Fr og A j di IK i ru d i z D d GH E T 2 d y 3 r g dd ee Ss Gx 9 A Madeleine 1 rue e Trone 5008 Paris EI e J dio M IM eg E c L de 12 j E 2 BORDEAUX p n r e Nro 44 gt LA T i 22 TETT 2008 TH ahh EC Bag 4 TerAtias w Iu Se M ey EM BENE P Pa buf ens PITSEXIDD 6 Mateo mai 2004 eg AQUITAINE IN www bordeaux fr rr F Kempinas LE GRAND CAFE CENTRE D ART CONTEMPORAIN GALERIE DES FRANCISCAINS SAINT NAZAIRE EXPOSITION DU 18 JUIN AU 7 SEPTEMBRE 2088 Vernissage mardi 17 juin partir de 19 00 Mark Lewis LE GRAND CAF CENTRE D ART CONTEMPORAIN SAINT NAZAIRE EXPOSITION PERSONNELLE AUTOMNE 2008 LEA d us Nazaire a jr L ENERGIE LE EANTA IQUE LE GRAND CAFE CENTRE D ART C
23. Ven ELISABETH PAWLOWSKI Q isite guid e de l exposition SN Q a j JEAN MICHEL ROSS g D lt gt N p 27 Ki EN 7 Introduction de la femme la b che Annette Kelm par Nicolaus Schafhausen directeur 18hVernissage 19 h Sa dane Afif en conversation AUX GALERIES DE L ANCIEN COLLEGE avec Sam Steverlynck DES J SUITES ET AU PALAIS DU TAU r dacteur Gonzo magazine REIMS FRANCE Katinka Bock Rada Boukova Isabelle Cornaro Julien Discrit Francesco Gennari Gyan Panchal Bruno Persat Vernissage mercredi 21 mai 18h Exposition du 22 mai au 5 juillet 2008 Du mardi au samedi de 15h 19h La Vitrine 24 rue Moret 75011 Paris tel 33 0 1 43 38 49 65 lavitrine ensapc fr www ensapc fr lavitrine Witte de With EXPOSITION PR SENT E PAR L IL DE POISSON QU BEC L ASSOCIATION HB PARIS ET LA VILLE DE REIMS EE Ze E EE Z Witte de Withstraat 50 MANIFESTATION ORGANIS E DANS LE CADRE DE lt FRANCE QU BEC 4 SI CLES DE FRATERNIT gt LA PARTICIPATION FRANCAISE AU 400E ANNIVERSAIRE DE QU BEC Z S012 BR Rotterdam Qu bec Gold est r alis avec l appui du minist re des Affaires trang res et du Commerce international oa g The Netherlands 22 7 31 0 104110144 VILLE DE conseil des art p info wdw nl www wdw nl CF et des lettres Ga d t 0 f RE C IN Qu be onseildesArts Canada Counci SC Open Tues Sun 11 a m 6 p m ENTRE DES d COLE NATIONALE SUP RIE
24. avec des projets contra dictoires et des volutions succes sives L id e de l gende est donc venue de mani re assez instinctive Cependant je voulais vraiment que les ceuvres prennent le pas sur l ar chitecture du b timent de mani re faire disparaitre son d cor int rieur en quelque sorte l inverse du Voyage int rieur pour laquelle Nadia Lauro a concu la sc nographie c est dire les modifications de l espace d exposition J ai invit Yves Go din concepteur lumi re star du spectacle vivant qui a eu l id e de plonger le ch teau dans l obscurit en recouvrant toutes les fen tres de miroirs ce qui lie les salles entre elles et permet de faire disparaitre presque tout ce que l on veut Et ce qui reste visible du ch teau l est comme en noir et blanc en grisaille Cela dit ce travail de sc nographie et parfois d effets sp ciaux vient de lieux qu il faut shaker un bon coup et pas du white cube classi que Ce n est ni une m thode ni un syst matisme je parlerais plut t de coincidence un moment donn et dans un contexte particulier cela se r vele salutaire et aussi tr s sti mulant visuellement c est un outil qui permet d appr hender un lieu et surtout d articuler des ceuvres dans un espace puisque les ceuvres SONT la matrice des expositions Avec l exposition j essaye d tre au plus pr s de la lecture mentale et physique que j ai des ceuvres et de la mani re dont je navigue entre les
25. by the artists recent adoption by the fashion world a Black Marilyn was exhibited by Colette in 2007 it would seem that the last psychological resistances to her work have fallen away The public of the Consortium remains relatively calm peaceful even when it en counters this surprisingly intuitive practice Sturtevant s historical importance no longer needs to be proved but there is one question which begs asking what does a Sturtevant exhibition at the Consortium mean in 2008 Ever since her large retrospective show The Brutal Truth Frankfurt 2004 along with a beautiful catalogue de signed specially for the occasion the artist benefits from a new degree of critical attention Almost all of the works in the exhibition have already been seen in France all of them up until last year that is with Raw Power at Thaddaeus Ropac Moreover the size of the Consortium space would seem to preempt all possibility of a retrospective show The light flooded room housing Duch amp Cine reveals the blurred ghost like status of the original works that the artist has commandeered Maybe all this is just an attempt to tell a story that has been told a thousand times before and it s a beautiful idea a story that would bridge the gap be tween 2006 this elegant photo Stur tevant posing as a Frog cover girl a face hiding in a silver quilted vintage Chloe jacket a hand with perfect orange painted fingernails skin
26. cm Collection priv e Londres Courtesy de l artiste amp Stuart Shave Modern Art Londres et abstrait g n rant ainsi toute une s rie de coincidences visuelles et un r seau signifiant Le haiku g n re une sorte de vision photographique mentale qui retravaille l accrochage de chaque salle diff remment sans que cela soit vident Le haiku produit de la fulgurance visuelle et arr te tout mouvement de l es prit invitant chacun s interroger pas n cessairement de mani re consciente sur ce qu il voit ce qui rejoint un peu la phrase de Ballard L id e d haikuiser chaque espace de l exposition vient de l chacun d op rer la synth se L exposition produira autant de visions diff ren tes Mike Kelley Post Teenage State Par Antoine Marchand Tu qualifies dans le texte d intention et le communiqu les uvres de lt pr sences agissantes ou de fulguran ces visuelles Elles semblent effecti vement toutes avoir une forte pr sence mat rielle et vocatrice Est ce leur point commun On pourrait parler d uvres mat rielles si on raisonnait dans la dicho tomie mat rialisation d mat riali sation Mais ces oppositions struc turantes qui sont encore les n tres sont dat es encombrantes II faut faire passer l art contemporain avant pour d laver nos r f rences Une grande partie des ceuvres montr es dans L gende abordent ce point plus ou moins ouvertement C est sophis
27. conscience sensori motrice peut permettre des performeurs musiciens acteurs danseurs et autres d am liorer leurs postures et mouvements de mani re ex cuter leur ceuvre avec plus d aisance et moins de douleur et de fatigue Pensez la facon dont les artistes qui r alisent des installations peuvent fructueusement jouer avec de subtils ressentis de l espace qui peuvent tre saisis propriocepti vement ou kinesth siquement et non simplement visuellement ou conceptuellement Pensez ce que l esth tique traditionnelle traite si peu de ce type de perceptions Ainsi la soma esth tique ne peut que sugg rer de nouvelles directions d exploration esth tique en th orie comme en pratique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 John Dewey Art as Experience 1934 Perigee Books New York 1980 p 46 Nous n avons pas de mot en anglais qui inclurait sans ambiguit les significations des deux mots artistique et esth tique Comme artistique fait r f rence avant tout a l acte de production et esth tique celui de perception et de plaisir l absence de terme d signant les deux processus ensemble est regrettable Richard Shusterman L Art l tat vif la pens e pragmatiste et l esth tique populaire Paris d de Minuit 1992 et Vivre la philosophie Paris d Klincksieck 2001 Nicolas Bourriaud Esth tique relationnelle Les Presses du r el 2001 p
28. d art bruxellois nous parle d un appropriationnisme d complex d pass Scott Rothkopf d crit les lignes de fracture qui le s pa rent de la g n ration pr c dente les Richard Prince et autres Sherrie Levine Kelley Walker cl t d une certaine mani re un cycle pour d boucher sur une pratique moins imm diate plus complexe et beaucoup plus en phase avec les outils de notre post modernit l ordinateur le scanner et Photoshop Par ailleurs la strat gie circulatoire des ceuvres de Walker y est ana lys e en d tail Enfin l entretien avec Robert Nickas vient pr ciser certaines positions de Walker sur le statut et la vie de ses images confirmant les hypotheses avan c es par Rothkopf PJ Kelley Walker ditions Les Presses du r el et JRP Ringier 2007 28 5 x 24 cm 160 pages 40 euros 65 Sylvain Rousseau White Sands 2008 Poudre de frittage 185 x 270 cm Courtesy galerie LHK Photo Eric Tabuchi Wh Sands Sylvain Rousseau Par Aude Launay Ips 66 Pop Scorn White Sands deux mots blancs comme des bruits blancs se d tachent sur un mur noir De prime abord on pense a un n on teint on se dit qu il y a peut tre une fois de plus un principe d allumage soumis a notre pr sence physique mais on ne l esp re pas Une fois face face avec la pi ce la super cherie apparait dans toute sa splendeur on a t bern le n on qui nous ennuyait d j est e
29. de France dans un lieu public alors que le discours sur l argent semble toujours du domaine priv En demandant aux artistes de facon tr s frontale de nous parler d argent dans leur travail L exposition est b tie sur un mode chro nologique vous proc dez une explo ration des pratiques qui questionnent ce rapport entre les artistes et l argent les artistes et les argentiers depuis une de ses premieres apparitions que vous faites remonter au siecle avec le tableau du peintre flamand Quentin Metsys Le Pr teur et sa femme ou la figure de l argen tier fait une irruption remarqu e dans le paysage de l art Cette petite soci t qui gravitait naguere autour de l artiste a enfl d mesur ment l artiste n est plus isol face au monde il est pris dans un r seau de producteurs financiers techniciens collectionneurs curateurs etc Ne pen Sez vous pas que cette multiplication des interm diaires amoindrit leur importance au risque d en faire un maillon comme les autres au sein d une cha ne de fabrication de la plus value ultime celle de l oeuvre d art question complexe r ponse simple L art a toujours t une question mon taire et on pourrait remonter plus avant encore dans la tradition occidentale jusqu Giotto par exemple et au prix de son bleu qu il substitue aux cieux d or Les historiens se sont amus s et nous ont souvent ennuy s rechercher dans les archives la trace de
30. de poursuivre une strat gie pour le moins ambigu le duo Claire Fontaine a d clench l ire de Claire Moul ne dans les Inrocks de d cembre 2007 lui reprochant notamment un d calage probl matique entre discours et mise en forme Ne pensez vous pas qu il y a mati re investir un champ assez juteux pour ces nouveaux contemp teurs de l argent roi La question n est pas forc ment de tout le temps se m fier de la facon dont les artistes probl matisent l poque et le moment tant mieux s ils d rangent m me si c est avec et dans le march Et tant mieux si un travail une position une proposition un enjeu font parler et changer et m me s engueuler c est d ailleurs ce dont on manque le plus 1 Les Inrockuptibles N 627 4 d cembre 2007 article de Claire Moul ne intitul Ligne pas claire pour leur participation l exposition quivalences la Villa Arson en janvier 2008 L gende 31 itv Entretien avec Alexis Vaillant APR S LA D CADENCE FIN DE SI CLE REVISIT E PAR L EXPOSI TION LE VOYAGE INT RIEUR ES PACE EDF ELECTRA PARIS 2005 OU RAW MARRES MAASTRICHT 2006 CONCERN E PAR L ID E DE RUINE EN TANT QUE CONDI TION CONTEMPORAINE ALEXIS VAILLANT AVEC L EXPOSITION L GENDE PR SENT E CET T AU DOMAINE DE CHAMARANDE DANS L ESSONNE PR S DE PARIS PROPOSE DE FAIRE L EXP RIENCE D UNE L GENDE CONTEMPORAI NE LA N TRE ENTRETIEN lodie Royer J aimerais que tu
31. destabiliz ing and provocative gestures in the history of 20 century art The history of her work s reception is illuminative manifesting an upheaval of notions of propriety proper to the artworld The welcome reserved for Sturtevant is warm enough at first Warhol has fun with the artist oblig ing her request for Flowers screen prints so as to simply her task But after redoing Claes Oldenburg s Store just a few blocks away from the original installation 1967 the artist quickly finds herself relegated to an outsider role Red hot scandal au thenticity is also an economic ques tion She continues to show her work then disappears from the art world for almost ten years until 1985 that is when appropriation becomes widely recognized and accepted as an artis tic practice At this time Bob Nickas organizes Production Re Production at the 345 gallery where he exhibits a rack of candy from The Store The era when Arthur Danto saw his philosophy of art suddenly capsized by the discovery of Brillo boxes is long past The copy the homage the cover the reference the quotation and sampling are very familiar to us today even branding Sturtevant as opposed to Elaine Sturtevant is a brand name which appears in signature form on her remakes of works by Duchamp Warhol and Gober Her work is even a kind of truism the mourning of originality is done and over with and the author is totally dead To judge
32. e sans h roisme et sans drame au vocabulaire des pratiques abstraites Son choix d ceuvres fait la part belle aux lignes bris es le fabuleux miroir d Heimo Zobernig aux verticales et aux diago nales dynamiques Karina Bisch et Katja Strunz aux cassures de rythme le minuscule Gr lon noir d Evariste Richer en ponctuation joueuse et aux clashes formels le monolithe blanc obsoles cence programm e de Gyan Panchal versus les clats pourpres de la Louise de Karina Bisch Quant V ronique Verstraete elle diss mine sur l ensem ble du lieu une constellation structur e par lt l autonomie de l uvre et l appro che qu elle sugg re ou affirme pour ce qui concerne sa vocation une certaine fonctionnalit Une tr s r cente et tr s r ussie Furniture Sculpture de John Armleder une l vitation magn tique mise en sc ne par Zilvinas Kempinas qui expose en solo au Grand Caf de Saint Nazaire en juin une lumineuse revisitation du socle par Michel Verjux comme une confirmation de la diversit des approches de l abstraction qui d finit l essence m me du projet de r alit Ce panorama d cid ment tr s r ussi installe le Hangar Bananes parmi les grands lieux d art contemporain nan tais Apr s les passages du Frac Rouge Baiser du Lieu Unique Erwin Wurm et aujourd hui de l cole r gionale des beaux arts de Nantes on esp re avec beaucoup d impatience l ouverture de cet espace d
33. me parles de la citation de J G Ballard qui ouvre le texte d intention de l exposi tion Ce que vous voyez d pend de ce que vous cherchez En quoi cette phrase est importante au point d tre mise en exergue de ce texte et de l exposition en quelque sorte Alexis Vaillant Cette phrase a le pouvoir de rappeler chacun que l exercice du regard est d abord une entreprise personnelle ce que l em prise de la communication a claire ment dissip Cette phrase incarne aussi une promesse il incombe chacun de choisir et de savoir ce qu il cherche pour effectivement commencer voir quelque chose Et ceci d passe bien entendu le strict cadre d une exposition En ce sens avoir vu invite d coder d coder s approprier et s approprier revient faire quelque chose d autre avec ce qu on a vu Les ceuvres d art r ussies notamment celles qui sont notre disposition et non pas celles au diapason desquelles on doit se soumettre reposent l des sus Autrement dit si on ne cherche rien on ne verra rien ou pas grand chose On est aussi un peu dans le slogan Un slogan qui serait en quelque sorte une dynamique de l exposition non Oui mais alors un slogan de 1971 qui tient bien la route Un slogan permanent quotidien salutaire L utiliser l situe imm diatement le projet dans le contexte pseu do communicant dans lequel on patauge tous aujourd hui L tape suivante c est l explication pour
34. of an exceptional event the flood not as a point of interest in itself but as a means of filming a string of dwellings of the most banal variety The event is not the subject of the video it is an occasion for the rediscovery of the public space where it takes place It is not therefore the eclipsing of the frame that opens up a new approach to the real but the wa ter itself Indeed the inexorable pres ence of this liquid expanse creates a new landscape composed exclusively of the upper regions of buildings The image is divided horizontally in two with the lower half occupied by the reflection of these constructions The possibility of concretely identi fying this environment seems itself submerged itself drowned out along with the assurance of being able to qualify exactly what it is that we are confronted with Each presence be comes vaporous unstable Always in motion Leblon s works seem to catalyze their own undoing like the image F Arbre at the departmental museum of Rochechouart where we encounter the tree resting horizontally on trestles itself silently sabotaging our angle of vision as observers Translation milie Friedlander he Real Betwe abriel Kuri cel entre objets et incidents bjects and Incidents V ur lie Voltz F Gabriel Kuri Tree with Chewing Gum rbol con Chicles 1999 Courtesy galerie Esther Schipper Berlin Gabriel Kuri Upside Down Horizontal Line 2007 Courte
35. on reconnait certaines caract ris tiques de la vanit comme le miroir les reflets et les bulles en revanche la t te de mort n apparait pas d em bl e De prime abord le dispositif complexe met le spectateur face un d cor nigmatique un faux plafond damiers aux couleurs administratives noir marron et gris surplombe deux baffles factices blancs et noirs Gref f es sur celles ci et r pandues au sol des boules d inox semblent s en chapper Deux projecteurs de sc ne compos s d un pied de micro et d une lampe halog ne parachevent cette composition sc nique Re T te de mort pourrait tre une sc ne de concert qui attend son performeur la sc nographie d un spectacle d une com die musicale le sc nario symbolique d un r ve Les grosses bulles m talliques connotant l ph mere de la vie de la f te et l tranget du r ve ou de la fiction attirent l oeil comme un appat un miroir aux alouettes La mort en attraction chic se pr sente comme un jeu de piste et une fausse nigme En effet le titre donne d s le d but le mot de la fin qui permet de savoir ce que l on cherche un cr ne Le pavement g om trique du plafond contient l anamorphose l envers dont le motif t te de mort ne se r vele au regardeur que dans le reflet des boules miroir selon un certain point de vue La t te de mort litt ra lement cach e dans le plafond surgit dans les reflets des bulles en
36. pr conise un agencement et de fait impose un comportement son utilisateur Seu lement ici la pr conisation se r alise en forme mais pas en acte Incapable de remplir sa fonction l affirmation est pos e mais pas assum e C est donc bien le m me trouble provoqu par une coagulation de l objet et son image qui tourmente L Arbre et Vue depuis l entr e vers l escalier Pour tant leurs effets varient La premi re brouille l image alors que la seconde alt re la fonction Ce caract re paradoxal place les ceuvres de Guillaume Leblon dans une position nigmatique quant leur utilit C est le cas notamment de Contour compos e de n ons suspendus dont les courbes dessi nent la forme d un lustre La forme est fonction car c est bien la lumi re elle m me qui dessine l objet qui la produit Les ornements qui caract risent ce type d objet disparaissent le privant de sa vocation d apparat Devenu strictement fonctionnel le lustre perd de son prestige et d joue le r le qui lui parait assign Il en va de m me avec son National Monument qui n a probablement de monumental que la taille et de national s rement pas grand chose C est un cube d argile continuelle ment humidifi par des brumisateurs Son suintement continu l emp che de prendre une forme immuable et donc de comm morer d finitivement devant l ternit Guillaume Leblon refuse galement d administrer une forme stable ses ceuvres lorsq
37. se r sumer en une paraphrase de l un de ses titres l art serait a mani re dont vous et moi mesurons le monde 1 Patrick Eudeline Chanson mode d emploi Rock amp Folk n 451 mars 2005 Cet article reproduit in Power Chords d Fondation Prince Pierre de Monaco 2006 sert de r f rence l ceuvre elle m me 2 Pour une analyse d taill e de l ceuvre de Afif je renvoie aux textes r cents de Jorg Heiser Power Chords 2006 Vincent P coil Lyrics 2005 et de Sylvie Co llier 21 27 n 2 janvier 2008 Vincent P coil Lyrics cat exp d du Palais de Tokyo 2005 3 x 24 Guests The double title One Two gives us the time signature of Sa dane Afif s project If this title refers primarily to an exposition in two parts it is also a conventional rock gesture used to signal the beginning of a song Just two words also two numbers two notes waiting for a third that one golden note to complete the melodic phrase destined to become a rock idiom For everything is a question of three chords writes rock critic Patrick Eudeline spelling out a kind of magic formula underlying good song writing From Bach to the Beat les these three chords the ones that we call the money chords are universal They have always been there Wouldn t every artist what ever his or her discipline seem to be searching for that one power chord simple yet muscular capable of reso
38. the customary decor of the contemporary art exhibition vid eo projection screen benches are constructed in sheetrock by the artist himself Reiterating the confusion be tween utility and artwork these works address themselves to the experience we undergo as we try to decide how to respond to them For if nothing has changed if the benches and the screens cling to their usual form and function only something about their manufacture indicates that they are not what they appear to be We reencounter this fascination with an estranged quotidian in the video April Street which features a lateral panning shot of a street in a flooded residential neighborhood The cam era probably stationed on a boat captures a succession of houses and gardens submerged in water Here it is important to remember that the invention of panning dates back to 1896 and that we owe it to Alexandre Promio who dispatched to Venise by the Lumi re Brothers had the idea of placing his camera on a gondola descending the Grand Canal This gesture enriched the cinematograph ic vocabulary by freeing it from the framed confines of the single station ary shot Paradoxically panning cast representation into doubt The dis covery of a new way of witnessing the real highlighted both the distinction between experience and its transcrip tion and the degree to which the latter is always partial incomplete Leblon s panning is singular in its use
39. ville de Strasbourg du minist re de la Culture et de la Communication Direction r gionale des Affaires Culturelles Alsace et du conseil g n ral du Bas Rhin H e T LOS ANGELES CONFIDENTIEL 28 juin 15 septembre 2008 e wwweparcsaintlegerefr Chris Beas Walead Beshty Jennifer Boysen Liz Craft Gustavo Godoy Amy Granat amp Drew Heitzler Katie Grinnan Julian Hoeber Farrah Karapetian Pentti Monkkonen Amy Sarkisian Eric Wesley Mario Ybarra Jr PARC SAINT LEGER CENTRE D ART CONTEMPORAIN T te de mort 2008 D tail boules en inox polymiroir dimensions variables Production Frac des Pays de la Loire Photo Jonathan Boussaert Saadane Afif More More 2003 N on pile de photocopies Vue de l exposition Two au Frac Basse Normandie Courtesy galerie Michel Rein Paris Saadane Afif Essence 2008 N on Vue de l exposition Two au Frac Basse Nor mandie Courtesy galerie Michel Rein Paris Vue de l exposition Two au Frac Basse Normandie Saadane Afif Babel 2007 11 sculptures d tail Carton peint plexiglas socle bois peint ceuvres uniques Collection priv e Paris Courtesy galerie Michel Rein Paris et galerie Mehdi Chouakri Berlin Babel document 2008 11 photographies d tail Baryt noir et blanc 94 x 64 cm Courtesy galerie Michel Rein Paris Vues de l exposition One au Frac des Pays de la Loire
40. world but a part of it that separated from it 9 How do you feel about these theories of relational aesthetics that have now been sort of pushed to the side Yes do think it s obvious that art is an essentially relational enterprise especially due to its fundamentally communicative dimension But of course all thought and action are relational through their basic intentionality and indeed all life is relational since it is always a matter of the organism s ability to maintain satisfactory relationships with the environment from which it draws its energies Coming back to art isn t it obvious by now after so many theories even as far back as T S Eliot s emphasizing that an artwork s meaning and value are always a func tion of its relations with other works in AS Guests the artistic tradition or artworld that the artist or artwork cannot generate meaning in a purely autonomous manner but that the very possibilities of creation depend on a relational matrix that is both synchronic and diachronic If have been critical of my friend Arthur Danto s notion of the artworld it is because he tends to treat it as an autonomous world of art history and theory while I see it as more deeply conditioned and shaped by the larger world into which it is socially embedded I also like to see artworks reciprocally impacting and reshaping that larger social world though this influence is not always very clear or pr
41. 008 e PT E DES GEAUX ARTS DE NANTES G GUICHEN www heidigalerie com prix hi SCOX start 08 tram galerie frank elbaz HuGo PERNET amp HuGo Scu bwzan Boss Kid Nation 24 mai 18 juin galerie frank elbaz SWETLANA HEGER Smoke Libert toujours Konstmuseum Kalmar Su de 10 mai 24 ao t DavIDE BALULA Le Lac le mensonge Confort Moderne Poitiers 16 mai 31 ao t Publication d un catalogue Conception graphique Thomas Gizolme thierry Charbonel LILIAN BOURGEAT Exc s 21 juin 31 juillet galerie frank elbaz VOLTA 4 BALE STAND G12 2 7 JUIN AT a ep Zen Zeg s EF ch L u D rend tu zc 2 ge LE CE EH 5 q a Ge GYAN PANCHAL Galerie Edouard Manet Gennevilliers 14 mai 14 juin LILIAN BOURGEAT Les Encombrants CCC Tours 28 juin 16 novembre 7 rue saint claude 75003 paris france T 33 0 1 48 87 50 04 F 33 0 1 48 87 52 93 www galeriefrankelbaz com info galeriefrankelbaz com PL ux june TI Open Hours Tuesday to saturdai p m fo Opening Reception Monday June 2 5 p m to 10 pm Wa Burgweg 15 CH 4058 Basel T 41 61 692 20 21 info lis A project in the workshop community Warteck pp 64 Galleries from 22 Countries Austria Andreas Huber Vienna Layr DEN Vienna Mezzanin Vienn en Sech Chile Traschi
42. 84 paru en anglais en 2002 sous le titre de Relational Aesthetics ibid p 85 Liam Gillick Proxemics Selected Writings 1988 2006 JRP Ringier amp Les Presses du r el 2006 p 268 ibid p 265 Richard Shusterman Sous l interpr tation traduit de l anglais par J P Cometti d de L clat 1994 p 82 Interview paraitre dans le catalogue monographi que de Tatiana Trouv Verlag der Buchhandlung Walther K nig K ln 2008 textes de Tatiana Trouv Catherine Millet Robert Storr interview de l artiste par Richard Shusterman Richard Shusterman Sous l interpr tation p 93 Richard Shusterman Conscience du corps Pour une soma esth tique traduit de l anglais par Nicolas Vieillescaze d de L clat Paris Tel Aviv 2007 Richard Shusterman Body Consciousness A Philosophy of Mindfulness and Somaesthetics Cambridge University Press Cambridge 2008 Richard Shusterman Docteur en philosophie enseigne au Dorothy F Schmidt College of Arts and Letters Florida Atlantic University Il y dirige aussi le Center for Body Mind and Culture www shusterman net www fau edu bodymindculture For Richard Shusterman philosophy acquires a practical utility the moment it disengages fromits endless search for fundamentals and takes up residence in the interstices of the real construing itself as a critical experience of the world Faced with a contemporary culture which makes the body suffer through the re
43. AC de Br tigny il se pr sente en suspension laissant un espace de quelques centim tres entre l extr mit de son tronc et le sol Son tat naturel se confond ainsi avec une fonction celle habituellement remplie par les reproductions en plastique utilis es pour signifier les v g taux dans les maquettes d urbanisme Son absence d enracinement appuie le fait que cet objet n est qu indicatif il ne d pend pas du contexte dans lequel il se trouve et n est finalement l qu en tant qu vocation L Arbre incarne ainsi deux mouvements contradictoi res celui d tre un arbre et en m me temps d tre la repr sentation d un arbre De lui m me plus exactement On retrouve cette contradiction dans Vue depuis l entr e vers l escalier un escalier en colimacon qui semble mener vers un tage sup rieur Fait de carton plume mat riau caract ristique des maquettes d architecture son titre nous confirme qu il s agit bien de la repr sentation d un objet manufactur En tant qu vocation cet escalier n a videmment aucune vocation utilitaire Son mat riau ne peut supporter le poids d un utilisa teur et ne m ne nulle part Ce statut ambigu qui par sa taille ne r pond pas aux besoins d une maquette et par son mat riau ne peut tre un l ment architectural r v le le caract re construit et assujettissant de notre environnement b ti Une maquette formalise une intention Elle rel ve ainsi de la planification
44. Black Pavilions 1999 Bent Bandaged Beat Up Again and Bewildered HEAL Me 2008 Or is all this just a film set awaiting its protagonists And yet no action has taken place no action is anticipated these pieces are in reality nothing other than sculptures even arma tures of sculptures the allegory of a modernism soon to be completely unhinged and the portrait show seems to have no faces in it at all just paint Franck O Hara Having a Coke With You If up until recently Burr has demon strated an interest in the ways space constrains us these portraits which he has been making since 2004 would seem to turn this premise on its head they compress the space into a single personality That is why they are folded hung concatenated leaned up and sagging against one another Even if they are devoid of all physical ity these portraits radiate a certain humanity Their aspect describes an attitude often even a kind of disar ray that of a fallen glamour a failed erection You ll see she ll finish by looking just like it Picasso referring to his por trait of Gertrude Stein Chick Clips is a meticulously organ ized display of magazine clippings on Chick Austin pinned to the wall of the Sculpture Center its formal arrangement of overlapping pages undercutting the article s biographi cal narration The man who did eve rything in his power to propagate the ideas of artistic modernity at home
45. Canal Ce geste contribua enrichir le vocabulaire cin ma tographique en lui permettant de d passer le cadre du seul plan fixe Paradoxalement le travelling introduit galement une mise en doute de la repr sentation Cette d couverte d une nouvelle facon de t moigner du r el souligne dans le m me temps la s paration entre l exp rience et sa retranscription en mettant en lumi re le fait que cette derni re est toujours partielle Le travelling de Leblon a ceci de particulier qu il utilise un v nement exceptionnel l inondation pas vraiment pour en rendre compte mais pour filmer une enfilade d habitations des plus banales L v nement n est pas l objet de cette vid o il est l occasion d une red couverte du lieu commun o il prend place Ce n est donc pas vraiment le d placement du cadre qui ouvre une nouvelle appro che du r el mais l eau elle m me En effet la pr sence inexorable de cette tendue liquide formule un nouveau paysage ou n apparaissent que les parties sup rieures des maisons Dans l image horizontalement divis e en deux la partie inf rieure est occu p e par le reflet de ces constructions La possibilit de nommer clairement cet environnement semble elle m me submerg e Et par ce doute se noie la stabilit d une affirmation qui permettrait de qualifier d finitivement ce quoi nous sommes confront s Toute pr sence se fait vaporeuse et instable Par cette nature mouvante l
46. DEUX EXPOSI TIONS RETROSPECTIVES DE TOM BURR EXTROSPECTIVE WORKS 1994 2006 AU MUSEE CANTONAL DES BEAUX ARTS DE LAUSANNE EN 2006 ET TOM BURR WALTER PFEIFFER CO CURATEE AVEC GIANNI JETZER AU SWISS INSTITUTE DE NEW YORK DU 14 NOVEMBRE 2007 AU 19 JANVIER 2008 FLORENCE DERIEUX L INVITE POUR SA PREMIERE EXPOSITION PERSONNELLE DANS UNE INSTITUTION FRAN AISE AU FRAC CHAMPAGNE ARDENNE EN 2009 Ce texte est d di la m moire de Robert Raus chenberg Al Guided by a compact mirror she powdered painted every vestige of twelve year old out of her face She shaped her lips with one tube col oured her cheeks from another She pencilled the rims of eyes blued the lids sprinkled her neck with 4711 at tached pearls to her ears and donned her dark glasses Truman Capote Breakfast at Tiffany s It might be kind of hard to admit but frivolity can sometimes hit upon the essential of things in this world It forms the basis of the attributes we attach to other people a detail a memory that sticks A perfume a brand of cigarettes a person s read ing habits Tom Burr s delicate evocations of celebrities in hinged pieces function precisely in this way like a memory still tender to the touch A black feather boa some magazine cut outs advertising Chanel N 5 dispersed over a slender black sil houette A well tailored suit a plastic clothes hanger a psychoanalyst s couch and a mirror of tinted
47. M s EK SER www frac bourgogne org N Ca L exposition K EV Rita Bria fl to Le Frac Bourgogne membre de lt lt PLATFORIM gt gt b n ficie du soul 3 JUIL 19 OCT 08 aL DEIMANTAS NARKEVICIUS GINTARAS DIDZIAPETRIS EXHIBITION BIS MATTHEW BUCKINGHAM NICOLAS PINIER EZ 49 NORD 6 EST FONDS R GIONAL D ART CONTEMPORAIN DE LORRAINE 1BIS RUE DES TRINITAIRES F 57000 METZ INFOS CONTACTS WWW FRACLORRAINE ORG EN PARTENARIAT AVEC LE CAC VILNIUS LITUANIE MERCI AU CONSEIL G N RAL DE LA MOSELLE LA GALERIE GB AGENCY ET AU FRAC BOURGOGNE GE 1ER JUIL 31 D C 08 SES umaman mmm mmm a mmm rw eee mmm MINUS THAT YOU AND OTHERS JUNE 21 AUGUST 30 AN EXHIBITION BY CL MENT LAIGLE OPENING JUNE 20 7 PM Samuel Rousseau orinna Schnitt Francoise P trovitch e d Baddane Afif Pierre Ardouvin John Baldessari Delphine Coindet Maider Fortun Pekka Jylha Estelle Lecoq Pierre Malphettes Didier Marcel Werner Relterer Joe Scanlan Charlotte Sens I ul m des M B P BERLIN Brunnenstrasse 7 D hinterhaus 10119 Berlin Germany www mbprospects com hello mbprospects com Aha NI AU TE z x Fane Carre ENCOMBRANT 1 KMZ Macon ant peur Bin de ia Madeleine Windle urequement avec Google Earin itin raire Pat p a 1 d Paka F p S 21 2 Ce E a E E QN e
48. N 46 revue d art contemporain trimestrielle et gratuite t 2008 english texts Centre Culturel Suisse E 32 et 38 rue des Francs Bourgeois TAE 75003 Paris France a MN T 33 001 42 71 44 50 Sommaire 02 N 46 t 2008 FU www ccsparis com pou m 4 pro helvetia fondation SUISSE pg La guests page21 Sa dane Afif par Anne Bonnin page 24 Bojan Sarcevic par Yoann Gourmel page 29 Tom Burr par Aude Launay page 33 Sturtevant par Jill Gasparina page 37 Guillaume Leblon par Francois Aubart page 41 Gabriel Kuri par Aur lie Voltz page 45 Richard Shustermann par Aude Launay Itv page 49 Elisabeth Lebovici et Caroline Bourgeois par Patrice Joly page 51 Alexis Vaillant par Elodie Royer reviews page 53 Mike Kelley au Wiels Bruxelles page 54 Laurent Grasso Villeurbanne et la galerie Chez Valentin Paris page 55 Davide Balula au Confort moderne Poitiers page 56 Fiona Tan la Chapelle du Gen teil Ch teau Gontier page 57 Simon Starling la Galleria Franco Noero Turin page 58 Fabien Giraud et Rapha l Siboni au Palais de Tokyo Paris page 59 La m me chose mais autrement la Villa du Parc Annemasse page 60 Ne pas jouer avec des choses mortes la Villa Arson Nice page 61 Amy O Neill Fri Art Fribourg page 61 St phane Thidet au Grand Caf Saint Nazaire page 62 Alice Anderson l Espace crois Roubaix
49. ONTEMPORAIN Place des Quatre z Horloges 44600 St Nazaire T l 33 0 2 44 73 44 00 www grandcafe saintnazaire fr grand cafe amp mairie saintnazaire fr Ouvert tous les jours sauf lundis et jours f ri s de 11 00 19 00 durant l t et de 14 00 19 00 d s la rentr e d automne Entr e libre Guram Tsif Iliko Zaut f int DE antes Zilvinas Kempinas Flying Tap EXPOSITION 25 mai 28 sept 2008 Tous les jours de 12h a 19h Entr e libre D ALTMEJD D ATTOE M BITZER S BOOL U v BRANDENBURG P COFFIN A COLLIER W DANIELS A DOBLER M EICHWALD D FERRIS A FROMENT G GABELLONE E GRONEMEYER U HENNEKEN R HIORNS B HIPP K HOLMQVIST D JURCZAK J KLECKNER A KRAMER B KRAUSS K KRISTALOVA S KUHN R KUNOY A D PARTEMENTAL DE RUE P LEE C LIPOMI F MARTI J MEADOWS A MICHAEL M MOTI C MULL D MUSGRAVE P MRZYK amp J F MORICEAU P NEWCOMBE 0 PLENDER K RUGGABER M SCHINWALD G SIBONY M SMITH T SUZUKI N TSUJI VNm E VERZUTTI L VICENTE P WHITE J WOLFSON L YUSKAVAGE Commissaire invit Alexis Vaillant zd 38 rue du mime dan Arnoux Ghamaran de L 15082 52 J1 TUN cham efr m legende essonne r Peter Coffin Tree Pants Installation Chamarande 2008 Ourtesu galerie Emmanuel Perrotin Paris Miami l e Marc Domage ty ER feni af Duta
50. Oh Logos Vanit post it 1996 Liquidation totale 2001 and Skull table 2001 this 2008 memento mori would seem to be the culmination of an obsession which plagues the artist which the artist himself would seem to plague All these skulls seem somehow symp tomatic the skull motif itself is historically charged as the fateful sign of melancholy But Afif doesn t seem to be satisfied with a melancholy vanitas he denatures the conven tional link between the sign skull and its signified melancholy and like many of today s artists plays the varying connotations of forms and signs off of one another But what characterizes the art of Afif perfectly exemplified in this work is his simul taneously simple and skillful style often allegorical his works produce an impression of enigmatic plainness In this regard Afif s titles play an im portant role in an oeuvre which impli cates the linguistic just as much as the musical Power Chords Lyrics Often plays on words or riddles they lean heavily on the power of the verb it is as though the artist were search ing for that perfect power chord simple and punchy and capable of touching the essential The perfect word The money chord Case in point the neon Essence which adorns the fa ade of the Frac at Caen mo bilizing a vast semantic spectrum of references as far and wide as chem istry economics and metaphysics not to mention
51. Page ci contre Re T te de mort poster 2008 deValence Paris et Sa dane Afif S rigraphie 70 x 110 cm hors cadre Page suivante Re T te de mort 2008 Socles en bois peints 38 5 x 62 x 45 cm Faux plafond en dalles de laine de roche Boules en inox polymiroir dimensions variables Le double titre One Two donne la mesure du projet de Sa dane Afif Si cet intitul renvoie au fait m me d une exposition en deux volets il reprend une convention de la geste rock qui signale l amorce d une chanson Juste deux mots qui sont aussi deux chiffres deux notes en attente d une troisi me celle qui fabriquera la bonne m lodie destin e devenir un idiome rock Car tout est affaire de trois accords selon une formule clair du critique musical Patrick Eudeline extraite d un article sur quelques r gles de la chanson rock De Bach aux Beatles ces trois accords ceux qu on appelle les money chords sont universels IIs sont l depuis toujours Peut tre ces accords r alisent ils le r ve bab lien d une langue universelle Tout artiste quelle que soit sa discipline chercherait il un power chord que l on traduit par accord de puissance pauvre mais puissant qui r sonne par del la diversit des cultures Si l art d Afif ne se r sume certaine ment pas une telle id e il ne craint ni les grands symboles ni les grands sujets Au contraire il s attaque aux standards de l art cla
52. Plexiglas A fashionable vintage dress a record player and a vinyl recording of a Stein piece Coco Chanel Tom Burr himself or even Gertrude Stein are all there present in the room And yet there is nothing fetishistic about hinged pieces the items we encounter here function more as a means of particularizing the individual Burr seeks to represent than as ob jects of interest in themselves And even if their arrangement easily re calls the still life the regard the artist reserves for these objects is closer to one of camp detachment I want to be at least as alive as the vulgar Franck O Hara My Heart Tom Burr s portraits share a kind of generic structure By contrast with his other sculptures reflections on the modalities of existence imposed on us by public and semi public spaces cinemas public bathrooms that assume various forms his portraits are invariably composed of black or white painted wooden elements hinged together in more or less com plex structures all relatively minimal The impersonality of these construc tions is immediately contradicted by a display of personal accessories clothes books metallic chain juxtaposed in the fashion of a col lage so as to generate a particularly cinematic mise en scene one which troubles the temporality of our expe rience Have we arrived too late for the party Black Out Bar 2003 Shot 2005 after the alienation of liberty has already set in
53. TITRE DE L EXPOSITION QUI AURA LIEU AU PLATEAU DU 18 JUIN AU 17 AO T PROCHAIN C EN EST AUSSI LA TH MATIQUE AMBITIEUSE ET CHARG E ELLE NOUS EST PROPO S E PAR CAROLINE BOURGEOIS ET ELISABETH LEBOVICI QUI PARTENT DU CONSTAT QUE LA PR SENCE DE L ARGENT TRAVERSE L HISTOIRE DE L ART DU XVIE SI CLE A NOS JOURS M ME SI SES MODALIT S D APPARI TION PLUS OU MOINS ORIENT ES POLITIQUEMENT PLUS OU MOINS RADICALES N ONT CESS DE VARIER SELON LES POQUES MAINTENANT QUE LE PARADIGME DU CAPITALISME TARDIF SEMBLE AVOIR D FINITIVEMENT GAGNE LA PARTIE ET NE SUSCITER QUE QUEL QUES RARES MOUVEMENTS DE R SISTANCE AU SEIN DES PRA TIQUES ARTISTIQUES L HEURE OU LES DIRIGEANTS TROTSKISTES PASSENT DANS DES MISSIONS PEOPLE IL EST INT RESSANT D INTERROGER LA PERTINENCE ET LA PERSISTANCE DE CERTAINES POSITIONS TRAVERS L HISTOIRE ET JUSQU NOS JOURS Patrice Joly Comment vous est venue l id e de faire une exposition autour de l argent Pensez vous que l argent n est plus un sujet tabou qu il est nouveau int ressant Sentez vous un retour du refoul chez certains artistes Caroline Bourgeois et Elisabeth Lebo vici La question n est pas de l aborder comme un sujet int ressant ou pas le sujet est juste devant nous tous les jours dans une poque ou la valeur conomique est plus en avant que tout autre et il nous paraissait donc tr s important de regarder comment les artistes jouent de
54. Trees amp Storybook Ruins est justement tr s belle parce qu elle d gage une sensualit rustique chaude et color e qui appartient presque autant au lieu qu aux ceuvres AMY O NEILL HOLLOW TREES amp STORYBOOK RUINS FRI ART FRIBOURG DU 23 F VRIER AU 11 MAI 2008 AVEC TONI MEIER St phane Thidet Sans titre Je veux dire qu il pourrait tr s bien th oriquement exister au milieu de cette table 2008 Production Le Grand Caf Photo Marc Domage cle Du Vent dans les champs expos e l tage un cache cache dans un champ de mais film comme la course corps perdu de Cary Grant dans La Mort aux trousses Plus loin huit photographies couleur envahies par le gris montrent des ruines contemporaines reliefs de paysages artificiels o les grands ani maux des zoos r p tent l infini leurs balades captives trange dehors L ac crochage baign par l clairage naturel est sage et lin aire comme dans une salle d attente Quittant ce sas transi tionnel le visiteur est projet dans une pi ce sombre habill e d une paisse moquette rouge et de murs bruns fonc s En son centre tr ne un vieux billard anglais dont le tapis vert hyper lumineux se soul ve pour ouvrir un espace la localisation incertaine Dau mal et son roman d aventures alpines non euclidiennes et symboliquement authentiques sont de la partie Et Lynch aussi pour la m taphore sc nique et la repr sentation tr s pr cise
55. URE D ARTS PARIS CERGY A seulement 5 heures de Paris MONUMENTS NAT HECKER adr camac vu ire E G ANT J en Thalys T6V 1 4441 Garage Delhorbe Reims john cornu last exit to paradise parc fr d ric brigidi_54350 mont saint martin 15 06 15 09 2008 vernissage_le 15 juin de 16h 19h LE CARR QUI REVIENT Du 10 Juin au 2 Aout MOR gt Pret o wu Euler am Sur une de Fran ois Aubartaves Guillaume Constantin Mark Geffriaud Hubert Lanuss amp e amp Romain Laveille Benait Marie Morceau Samir Mougas Masahide Otani Vernissage le T juin 16h fi sur une proposition de co productions pour toute information co productions wanadoo fr www galerieouizeman com PARFAIT L ARTOTH QUE SELON MOI LE GROUPE MOI COLLECTIF D ARTISTES ASSOCIE A LA PROGRAMMATION DU CENTRE D ARTS PLASTIQUES PENDANT 2 ANS POSE UN NOUVEAU REGARD SUR LA COLLECTION DE LARTOTHEQUE CENTRE D ARTS PLASTIQUES SAINT FONS T L 04 72 09 20 27 WWW ADELE LYON COM EXPOSITION DU 29 MAI AU 19 JUILLET 00 2 O o w Ra o 4 o o D o o 2 pe D 2 o O O pe o0 p Ges Gam K G pm RhoneAlpes Seine Seine La Seine mise en scene Du 28 juin au 5 octobre 2008 Manifestation r alis e grace au concours de la
56. amentalement communicative Toute pens e et toute action est relationnelle de par son intentionalit et la vie m me est relationnelle parce que l organisme doit constamment maintenir des relations satisfaisantes avec l envi ronnement duquel il tire son nergie Pour en revenir l art n est il pas maintenant vident apr s tant de th ories depuis celles de T S Eliot qui insist rent sur le fait que le sens et la valeur d une ceuvre sont tou jours fonction de ses relations avec d autres ceuvres que l artiste ou l oeuvre ne peuvent g n rer du sens d une mani re purement autonome mais que les possibilit s m mes de cr ation d pendent d une matrice relationelle la fois diachronique et synchronique Si j ai critiqu la notion de monde de l art labor e par mon ami Arthur Danto c est parce qu il tendait le traiter comme un monde autonome d art et de th orie alors que de mon c t je le vois plut t profond ment inform et conditionn par le monde plus vaste dans lequel il est int gr Je pense que les ceuvres ont r ciproquement un impact sur ce monde social et qu el les tendent le remanier bien que cette influence ne soit pas toujours tr s claire ou m me remarquable tant donn l importance des forces de s paration de l art de la vie Peut tre est ce pourquoi vous comme d autres critiques europ ens associez mes th ories ce que l on appelle l esth tique relationnelle Je ne sui
57. an moins d finir un espace d accueil pour le visiteur la fois sculptures autonomes supports de projection et l ments d architecture ils dessinent un parcours rythm par les projections synchronis es qu ils abritent De pavillon en pavillon de salle en salle les films de la s rie Only After Dark d une dur e n exc dant jamais trois minutes se d clenchent en effet les uns apr s les autres dans une suite de s quences dont la pro gression s affranchit de toute finalit narrative Film es sur des fonds neutres clairs ou sombres ces minutieuses compo sitions r alis es partir de mat riaux comme le verre le papier le cuivre des pierres une branche d arbre ou encore un morceau de viande se succ dent comme autant d clats de paysages miniatures de frag ments de villes d architectures en ruines ou en devenir Si les moyens mis en ceuvre semblent modestes la vision fugitive de ces sculptures sur celluloid voque autant les composi tions de Moholy Nagy ou les proposi tions constructivistes de Rodtchenko que des bouquets compos s selon les r gles de l ikebana Accompagn s chacun d une bande son originale percussions piano cordes cuivres ces tableaux s apparentent des haikus visuels et sonores dont les l ments com posent la fois les d cors et les per sonnages d une action suspendue Jeux de sym trie de mati re et de transparence la pellicule transforme ces sculpture
58. ans l optimisme co nomique d apr s guerre l artiste se livre un d licat jeu de collage sou lignant par le d coupage de formes g om triques tel ou tel d tail spatial ou ornemental de ces architectures Ainsi cisel e chaque image r unit la projection et la chute d un id al jouant avec notre m moire visuelle pour pointer le potentiel de certaines visions de l avenir et de leur h ritage Ces chevauchements de temporalit s ouvrent la voie une r flexion critique sur les processus de m moire d anti cipation et de transposition des ima ges des objets et des architectures qui nous entourent Si les ceuvres de Bojan Sarcevic semblent habit es par les fant mes des formes qui les ont pr c d es comme par leurs futurs possibles leur capacit de hantise ne se prolonge pas seulement apr s l obscurit 1 Reprise par la suite au MAMbo Bologne sous le titre Already Vanshing BOJAN SARCEVIC ONLY AFTER DARK AU CREDAC IVRY SUR SEINE DU 9 NOVEMBRE AU 30 DECEMBRE 2007 ALREADY VANISHING AU MAMBO BOLOGNE DU 2 DECEMBRE 2007 AU 3 FEVRIER 2008 Spartan and ornamental contempo rary and anachronistic fragile without fearing the monumental Bojan Sar cevic s ceuvre navigates a universe of in between aesthetics while defying all categorization Availing himself of a wide range of media often com bined drawing sculpture architec tural intervention photographic col lage video or more recently
59. atiques peuvent tre inconsciemment refoul s et rendus inac cessibles la conscience une psychoth rapie permettant au patient de se rem morer ce souvenir Le d bat portait sur le fait que pour certains les souvenirs d terr s au cours de la th rapie taient vrais alors que pour d autres ils taient imaginaires voire implant s sans le savoir par les analystes chez les patients 8 A Continuous Screening of Bob Clark s Film Porky s 1981 the Sounatrack of which has been Replaced with Morton Subotnik s Electronic Composition The Wild Bull 1968 and Presen ted in the Secret Sub Basement of the Gymna sium Locker Room Office Cubicles 2002 MIKE KELLEY EDUCATIONAL COMPLEX ONWARDS 1995 2008 AU WIELS BRUXELLES DU 12 AVRIL AU 27 JUILLET 2008 D3 Laurent Grasso Vue de l exposition Time Dust la galerie Chez Valentin Photos Andr Morin Courtesy galerie Chez Valentin Par Daphn Le Sergent La notion de dispositif artistique est aujourd hui monnaie courante dans la doxa de l art actuel Le dispositif qui a remplac peu peu l installation dans les ann es 1980 proc de lui aussi d un parpillement des l ments dans l es pace d exposition Mais il d passe la vocation in situ de l installation pour se pr senter plut t comme agencement de fragments qui en renvoyant la soci t trament un discours critique vis vis d elle C est cette conception de l oeuvre que r pond le
60. auteur d une synth se d excellence des principes modernistes des ann es 1930 Dans le vaisseau blanc d j high tech pour l poque notamment avec son syst me d air conditionn le jeune prince de vingt cinq ans pouvait jouir d un mobilier et d agencements sign s d Eilen Gray Le Corbusier Marcel Breuer Collection neur d un oiseau en bronze de Constan tin Brancusi le jeune homme demanda au sculpteur d en r aliser deux autres versions l une en marbre noir l autre en marbre blanc destin s au temple de m ditation qui ne fut jamais compl t Le second cadre est pos Suivant la piste de tous les l ments Starling est parti photographier la maison dans son tat actuel retrouvant par hasard Turin une partie du mobilier d origine et les photos de mariage du Maharad jah Vingt et une photographies noir et blanc ultra pr cises d un format quasi Vous me suivez Des traces documen taires de traces fictionnelles mises en sc ne se retrouvent m lang es son travail d archives encyclop dique qui r ussit la prouesse de ne jamais tre ni didactique ni ent tant La structure narrative qui cheville l ossature de l ex position est loin de se d rouler avec lin arit Starling a parfaitement ma t rialis la complexit litt raire de son propre cheminement et embarque avec assurance son public dans une visite guid e soigneuse rigoureuse tout en restant l gamment po tique Dans un jeu de poup es ru
61. ble d informations ana lysables tel apparait chelon lorsqu on fait le rapprochement entre le titre de l oeuvre et le programme de surveillance Dans le jeu du dispositif Laurent Grasso explore ainsi l art du paysage mais pour mieux l installer dans l espace d expo sition impliquer le spectateur lui sug g rer d autres points de vue organiser l inruption de l environnement C est peut tre pour cela que la question de l ob servatoire ne cesse d accompagner son travail d mes g od siques mais aussi Projet 4 Brane 2007 cabine de verre teint dans lequel le spectateur peut se glisser et regarder sans tre vu L ob servatoire n est ce pas le point de vue attach la Terre depuis lequel le scien tifique d couvre l espace value les dis tances qui le s parent des ph nom nes observ s sans jamais bouger partir de mesures des propri t s de la lumi re qui lui parvient de ces objets lointains De m me le point de vue que propose une ceuvre de Laurent Grasso permet de rendre compte de notre environnement Mais il ne s agit pas de produire un tra vail de documentation ni m me de se r approprier le r el ou une rumeur dans une critique de la soci t du spectacle comme l a fait Pierre Huyghe avec en tre autres The Third Memory 2000 ou l artiste reconstitue le braquage d une banque qui fit trembler les tats Unis dans les ann es 1970 et qui donna jour un film de Lumet Au contraire la mise en
62. ce Proposant ainsi une alterna tive la liqu faction du sujet l int rieur d un monde mondialis ou l inverse son retrait total LMD questionne la a a lt mr am ume gt ad D pam EL E LI TM TERT X go lN Cl i lt Uh e mt Sam AE nhi n Loi i n At uy MN i n 2 p FEL UE TR L P aa E S k place encore disponible l int rieur d un espace ultra satur l inverse du travail de Loris Gr aud qui met son armada de t l commu nication au service d un discours dis tanci d jouant les m canismes du spectaculaire et produisant des objets en zone inframince le couple d artistes privil gie une approche plus frontale qui produit de l entertainement au lieu d en parler loign s des probl matiques li es aux limites de l institution et de l uvre d art s ils profitent leur tour de gros moyens de production et de communication c est pour produire une machine effective et non conceptuelle pouvant concurrencer les produits de consommation de masse Pour ce faire Dark Vador figure pop par excellence unanime et banalis e est pouss e dans sa logique interne Giraud et Siboni adoptent une m thode quasi objectivisante qui passe par la simple acc l ration des processus en jeu et le gonflement des mat r
63. ce constat et avec eux de se poser des questions sur notre poque et nos pratiques individuelles Dans notre soci t dite du bling bling il serait difficile de ne pas voir quel point l argent est devenu une valeur communica tionnelle entre un Pr sident de la R publique qui affiche ou fait mine de cacher son pouvoir d achat et un peuple de gauche comme de droite qui d clare un peu plus chaque jour quel point il ne l a pas En ce qui concerne l art ou plut t les objets de l art et les expositions cela fait d j Money for Nothing Entretien avec Caroline Bourgeois et Elisabeth Lebovici Patrice Joly un bon bout de temps que la valeur la cote c est dire la place de l artiste en termes boursiers ont t substitu s m diatiquement parlant au discours critique Les uvres d art se sont int gr es aux industries du luxe la valeur de l artiste est devenue synonyme de son efficacit financi re et beaucoup de ces nouveaux collectionneurs qui se pressent d sormais aux portes des galeries ou des salles de vente demandent d j combien ils pourront revendre une ceuvre avant m me de l avoir achet e De sorte que comme on dit en anglais il y a les players ceux ou celles qui ont le pouvoir c est dire l argent et les autres qui litt rale ment ne comptent pas C est pour ca que nous avons d cid de faire une exposition sur l argent au Plateau Frac le
64. ceuvre d un dispositif fonctionne chez Grasso sur un syst me paysage environnement pr sence absence jour nuit o le r el fait irruption dans l espace d exposition et propose au spectateur l observatoire depuis lequel penser notre rapport au monde Davide Balula Vue de l exposition Le Lac Le Mensonge Le Confort moderne 2008 Courtesy galerie Frank Elbaz Photo O Pierre Antoine Full HD Par B n dicte Ramade Cet homme pourrait prendre comme motif h raldique sa plante f tiche qui maille nombre de ses installations l ortie Cette d licieuse urticante d ploie avec un sens du r pondant ultra sensible un m lange de technicit et d archaisme de ses aiguillons en silice la banalit de ces terrains de pr dilections qualit s qu elle partage avec son jardinier Davide Balula Pour sa premi re exposition monographi que de grande ampleur le tout jeune trentenaire a envahi toutes les salles du Confort moderne d une atmosphere glac e et maitris e trangement phy siologique Des pi ces ultra simples et efficaces comme Grippe tunnel d amplitude thermique ou Static Power Series caisse de transport en sommeil paradoxal s articulent des dispositifs plus complexes pour mieux rappeler que le syst me de Balula est bas sur une concordance des temps machia v lique d une maestria qui accorde la science de la conjugaison sa syntaxe impeccable Dans son esth tique noir et blanc nourrie de pieds
65. collage une impression de mise en scene tr s cin matographique qui trou ble la temporalit de notre appr hension Est ce qu on arrive trop tard apr s la f te Black Out Bar 2003 Shot 2005 apres l ali nation de la libert Black Pavilions 1999 Bent Bandaged Beat Up Again and Bewilderd HEAL ME 2008 ou tout cela n est il qu un d cor pr t tre investi Pourtant nulle action n a eu lieu ou n est pr vue ces pi ces se donnent bel et bien pour sculptures et m me pour armatures de la sculpture minimale n tant plus que l all gorie d un modernisme bient t totalement d sarticul And the portrait show seems to have no faces in it at all just paint Franck O Hara Having a Coke With You Si Burr s int ressait jusqu ici la mani re dont l espace contraint les gens ces portraits qu il r alise depuis 2004 ope rent une juste inversion ils compressent l espace dans une personnalit C est pourquoi ils sont pli s enchain s ados S s accroch s affaiss s Et si toute physicit en a t vacu e ils pr sentent tout de m me une certaine humanit Leur allure dit une attitude souvent presque un d sarroi celui d un glamour teint d une rection d chue Vous verrez elle finira par lui ressem bler Picasso propos de son portrait de Gertrude Stein Chick Clips est l affichage soigneux de coupures de magazines sur Chick Austin au mur du SculptureCenter travestissan
66. ctivity the central concern of the piece conceiving a working process that takes the end product as its starting point Considering these static yellow mass es from a distance along with the elements continually glued unglued and re glued that decorate their surface we cannot help recalling another public sculpture anonymous this time realized by thousands of passersby and immortalized in one of Gabriel Kuri s photographs Tree with Chewing Gum 1999 depicts a tree next a bus stop in Mexico that has been covered day after day with pieces of chewing gum equidistant more or less equal in size colored or colorless We wonder how such a harmony is possible in such a banal gesture how we can begin to ap proach such a composition One of the wonderful things about making art is that in the best possible cases it makes one see things in everyday objects and their grammar that one would not otherwise see A lot of what I learned about the world has been through making or observing other people s art In this way two bags filled with groceries might create the sensation of a sculpture says Gabriel Kuri The dehierarchization of ma terials has in effect been central to Kuri s work for quite some time In his sculptures the artist uses everything from coupons and tickets to plastic bags and fruits occasionally asso ciating them with marble tablets or insulating material Each material has its own rol
67. ctures filaires Si beaucoup d artistes explo rent ces nouvelles typologies de formes en jouant sur la lisi re entre art et design Laurent Grasso les envisage dans leur inscription au sein de l environnement dans une implication du scientifique et du politique l instar d chelon Chez Loris Gr aud on trouve galement de nombreuses r f rences au monde scientifique L exposition au Palais de Tokyo Cellar Door se pr sente elle aussi comme un dispositif Toutes les pi ces sont envisager dans un ensemble dans une coh rence qui tient de la Ge samtkunstwerk oeuvre d art totale enjeu de la synesth sie syst me de n ons et sons g n r s de mani re al atoire par un ing nieur technicien sachets de bonbons n ayant de go t que celui que l on y projette cabines de cin ma cartels lumineux reprenant le livret d un op ra Le dispositif facon Gr aud dans les diff rents l ments mis en place vise constituer une sph re apparaissant presque autonome d rive po tique d un vaisseau atelier o l artiste orchestre les diff rents signaux et savoir faire Au contraire pour Laurent Grasso le dispositif se construit au fil d une rumeur Rumeur dans la vid o Projection o l on voit un nuage envahissant les rues de Paris voquant la possible panique li e aux meutes de banlieues de l po que Rumeur sur l espionnage autour du programme chelon Rumeur d un sabotage dans la vid o 1619 C est e
68. d une forme mutante L int rieur cosy accou che de montagnes ultime r verie du dehors St phane Thidet boucle l un merveilleux voyage formel paradoxal et antinomique Un syst me de frictions spatiales qui p tirait cependant de devenir recette La porte de l invisible doit tre visible crit Daumal dans Le Mont analogue Mais pas trop visible non plus ST PHANE THIDET DEHORS AU GRAND CAF SAINT NAZAIRE DU 29 MARS AU 21 MAI 2008 Reviews 61 Alice Anderson The Dolls Day 2008 Vid o 10 min Production Espace Crois 4 LUC Ki RW ei a Christelle Familiari Vue de l exposition Flasque La Cri e Rennes 2008 Courtesy de l artiste Photo Benoit Mauras Christelle l amiliari Par Jo lle Le Saux Christelle Familiari cultive l ambiguit presque artisanale de l argile Mais ce le double sens la mutation des choses qu ils donnent voir c est la force de la modifie leur statut et impose celui bien rentes l hybridation de ces fragments Alice Anderson D Alice Anderson difficile de r sister Alice Andersen Par Patrice Joly Reviews 62 la tentation de circonscrire la pratique une polarit induite par une patro nymie par trop pr gnante entre un personnage carrollien nous aspirant de l autre c t du miroir et des histo riettes dramatico septentrionales Les travaux d Alice du moins ses vid os sont construits sur le mode de petites fictions fanta
69. de constats sur l poque Allan Greenspan qui a t le gourou de la r serve d or de Fort Knox aux tats Unis pendant vingt ans sp cialiste des mouvements de capitaux et de l conomie internatio nale a observ que le 11 septembre n avait pas eu de cons quences conomiques partir de l on peut se demander quel v nement pour rait en avoir Et quelle chelle Une des angoisses de la globali sation ce serait que pr cis ment l histoire s arr te En formulant cette hypoth se de l gende pour regarder l poque ce sont ces questions et d bats que j aimerais pointer en souvenir aussi de l exposition Post human curat e par Jeffrey Deitch autour des rapports de l tre hu main avec la machine et le clonage notamment Je vois l exposition L gende comme un prisme qui cristallise certains doutes positifs ou n gatifs sur le contexte actuel partir d une batterie d ceuvres ex traordinaires L id e n est donc pas de produire un commentaire sur la l gende ni de produire une l gende d aujourd hui quoique mais de r unir un certain nombre d l ments qui convergent vers une question que l exposition pose notre po que serait elle en train de devenir une l gende mais laquelle elle ne r pond pas N anmoins rien que le fait de poser cette hypoth se doit susciter un d bat sur ce qu on fa brique aujourd hui ce qu on a envie que ca devienne Pourquoi avoir choisi la forme de la l
70. de micro de jeux d clairage et d affaires sonores profond ment sensibilis e par une dimension pathog ne insidieuse mais tenace la visite joue de glissements de terrains et de temporalit s Certaines sculptures s panouissent au pass simple repr sentations po tiques d un v nement r volu comme les trois nouvelles flaques de verre ou un n on dessinant d licatement le trajet de l air dans une trompette parabole terrible ment juste de ce qui attend le visiteur Avec Poussi re toute derni re ceuvre au terme du parcours et pilogue fragi le Balula compose au pass compos un mur de poussi re archive concrete et patiente de son exposition Ce temps hante aussi la piece maitresse du dispo sitif poitevin Can t remember the speed of the blast 2006 2008 aujourd hui r sidu d une performance inaugurale qui a d clench 20 000 p tards simul tan ment Jouant avec pr cision sur la pr paration l action et son r sidu Da vide Balula n crit la phrase habituelle du temps post v nementiel De la salle jonch e d enveloppes rouges puis es s chappe d sormais un acouph ne de synth se Rappel du danger bien r el pour les t moins de la sc ne qui auraient chapp leur protection audi tive jolie mani re de ne pas enjoliver vide la frustration des absents Cette infirmit physiologique p n trante d ploie la m me capacit d anticipation la crainte qui maille de subjonctif une gri
71. don Chacune des pi ces retrouve sa gratuit C est pour cela qu il y a une abondance presque caricaturale de pi ces int ressantes C est aussi pour cela que nous avons voulu mettre disposition galement une abon dance de documents sur des pi ces qu une institution comme le Plateau mais n importe quelle institution aujourd hui ne peut pas se payer travers les vocations de ces pratiques successives il ressort une certaine persistance de la r sistance de l artiste sa potentielle ali nation ainsi quand Klein vend de l air comme une uvre d art un riche collectionneur ne signi fie t il pas par l les limites du pouvoir de ce dernier en gardant la main sur la d signation symbolique de l oeuvre Il y a de nombreux exemples dans l histoire r cente de cette opposition m me chez ceux auxquels on s y attend le moins En revanche ne pensez vous pas qu aujourd hui la majorit des artistes a adopt ce triomphe du capitalisme de mani re tr s pragmatique et s en accommode fort bien Oui Vous avez envie que nous disions non Alors tr s bien Prenez Soci t R aliste collectif artistique qui identifie son activit comme du design politique et qui travaille de facon tr s ardente sur la question des utopies socialistes notamment celles du XIX si cle et de leur r activation aujourd hui Voil une r ponse un peu plus compliqu e que ce pragmatisme auquel vous fa
72. e Elle r unit des uvres qui lt bien que produites concr tement et simi lairement d autres objets du monde ne sont identiques rien sinon elles m mes gt l instar de cette colonne polychrome de livres de poches sign e Stephen Dean ou de la st le en agglo de Willi Kopf En face Erwan Ballan s attache la notion d cran celui qui r v le ou brouille modifie ou annule contient ou laisse chapper Sa s lection est dense flirte avec le pop et d bute par une conversation en conni vence avec C J J z quel Quand cette derni re pose au sol un monochrome de plexiglas Gerwald Rockenshaub qui joue avec la lumi re et sort de lui m me l heure ou le soleil se couche sur la Loire Erwan Ballan r pond par un cadre qui s ouvre vers la transparence et r fl chit l architecture du lieu Pierre Buraglio Entre Donald Judd John McCracken Olivier Mosset ou Fran ois Perrodin Jean Gabriel Coignet tisse une coh rence de formes qui s interposent La gamme chromatique travaille en chos avec dominante rouge Morellet Mosset McCracken noire Perrodin grise Judd et blanc vanescent Frits cher Seuls les volumes d Elisabeth Vary explorent un mati risme pictural m tiss peau quasi expressionniste tendue sur de petits corps g om tri ques En fin d espace d exposition Nicolas Chardon consid re l image de et dans l abstraction et comment cette derni re est pr sent int gr
73. e carlier gebauer Berlin pur e et ornementale contempo raine et anachronique fragile sans craindre le monumental l uvre de Bojan Sarcevic navigue dans des entre deux esth tiques sans se lais ser enfermer dans aucune cat gorie Employant et combinant depuis la fin des ann es 1990 un large ventail de m diums tels que le dessin la sculp ture l intervention architecturale le collage photographique la vid o ou plus r cemment le film 16mm Bojan Sarcevic n a de cesse de circuler entre diff rentes pratiques pour en d placer les enjeux travers des combinaisons de formes et de mat riaux souvent inattendues il labore des structures ouvertes et ambig es empruntant diff rents vocabulaires formels et historiques pour inventer son propre langage autour de probl matiques li es au pass la m moire et sa transmission En t moigne sa r cente exposition personnelle Only After Dark au Cr dac d lvry jouant avec une subtile ind termination d un rapport entre sculpture et film trace et anticipation projection et repr sentation R parties dans les diff rentes salles du centre d art cinq sculptures blanches de proportions et de formes diff rentes sont am nag es en autant de cabines de projection laissant apparaitre des projecteurs 16mm dans des niches de plexiglas trans parent Cinq pavillons voquant des architectures modernistes chelle domestique dont la taille suffit n
74. e to play and a smashed can remains a smashed can a receipt a receipt Once collected and com bined these objects neither trans form the work in which they appear nor contribute to an aesthetic fusion but create the impression of a sum of disparate elements In 2006 Gabriel Kuri formalizes this leveling principle in Five Views of Something Hidden lll A white base separated into four compartments like a four part stage set or a four room exhibition displays four objects four materials waiting to be de fined a painted rock whose lichens have begun to grow back a sack of debris a piece of rubber caulking and a fake wig made out of foam It would be enough for the base to begin turn ing for us to find ourselves face to face with a commercial display case But nothing turns apart from the spectator that is who circles the in stallation as s he attempts to mental ly assemble four elements that don t really lend themselves to a fusion As the piece s title suggests what we re looking at here is perhaps somewhere else altogether not in the consumer domain not in the art historical do main but in a kind of in between which the artist leaves it up to us to identify With persistent interrogation the artist suggests the object surren ders and spells out its hidden name This in any case is the way that Kuri seems to operate with things Once arranged ordinary objects are suddenly
75. e une histoire plus g n rale de la performance 1 Du nom de la religion parodique explor e par l artiste dans son uvre NE PAS JOUER AVEC DES CHOSES MORTES LA VILLA ARSON NICE DU 29 F VRIER AU 24 MAI 2008 AVEC SCOLI ACOSTA VASCO ARAUJO FABIENNE AUD OUD amp JOHN RUSSELL EMMANUELLE BENTZ JULIEN BISMUTH JOHN BOCK SPARTACUS CHETWYND GUY DE COINTET JORDI COLOMER BRICE DELLSPERGER RIC DUYCKAERTS JEAN PASCAL FLAVIEN DORA GARCIA RICHARD JACKSON MIKE KELLEY MARTIN KERSELS ARNAUD LABELLE ROJOUX JACQUES LIZENE ERIC MADELEINE PAUL MCCARTHY KIRSTEN MOSHER YANNICK PAPAILHAU SOPHIE PEREZ amp XAVIER BOUSSIRON ANTOINE PONCET PHILIPPE RAMETTE JIM SHAW ROMAN SIGNER JANA STERBACK CATHERINE SULLIVAN JESSICA WARBOYS JEAN LUC VERNA FRANZ WEST ERWIN WURM Amy O Neill Par Jill Gasparina Dans le catalogue d Amy O Neill paru en 2006 John Miller faisait de l image d une cage de zoo d bordant de v g tation l embl me trange de l id e d mancipation On pourrait ajouter une image suppl mentaire tir e de l expo sition Hollow Trees amp Storybook Ruins Fri Art celle d une pomme de pin coin c e dans un moulage en plastique une image a priori anecdotique Cette petite pomme de pin soigneusement lais s e sa place par l artiste sur l un des panneaux de la s rie des Ghost Trees pourrait se lire h tivement comme le symbole de la disparition d une nature pi g e an
76. ein tures abstraites en mouvement dans lesquelles des aplats de couleur carr s ou ronds se d placent en voquant curieusement des formes figuratives un piston un embouteillage l tage Miquel Mont en revient la physicalit de la peinture qu il fait couler travers des tubes de plexiglas Les Portraits ou Autoportraits qui en r sultent selon que les tubes sont d coup s l chelle de sa propre taille ou de celles d autres personnes sont les traces d une exp rience dans laquelle la peinture n est plus qu un liquide color dont l artiste provoque le flux Avec la s rie Iron Maiden dont un exemplaire est pr sent ici Morgane Tschiember d ploie la couleur en volume sous la forme de feuilles de m tal laqu es au fini parfait qui s enroulent sur elles m mes Pareillement les deux l ments de Home Run sont des feuilles d aluminium stri es de bandes roses ou noires qui une fois fix es au mur se transforment en sculpture rappelant les portes du Rorschach Saloon de Fran ois Curlet Titre d une s rie d ceuvres de Miquel Mont LA M ME CHOSE MAIS AUTREMENT AVEC MIQUEL MONT GERWALD ROCKENSCHAUB MORGANE TSCHIEMBER LA VILLA DU PARC ANNEMASSE DU 25 AVRIL AU 21 JUIN 2008 Reviews 59 Ne pas jouer avec des choses mortes Par Pierre Tillet Reviews 60 Au premier plan Martin Kersels Orchestra for idiots d tail 2005 Technique mixte En arri re plan Paul McCarthy Skinny
77. emory of stories past and anticipate pos sible futures all the while refusing to allow these things to fully crystallize The result a premonition of the am bivalence of the social and cultural conventions tied to a given era or place From the immutability of forms to their transformation and ultimate recirculation the sixty two collages of the 1954 2004 series cull their imagery from an issue of Baumeis ter a 19505 German architectural magazine Using photos of apartment interiors and as yet unoccupied pub lic buildings reflections of an ideal society as seen through the rose col ored glasses of post war economic optimism the artist crafts playful delicate collages drawing our atten tion to various spatial and ornamental details through his cropping of the original forms Each image reunites in a single view the projection and de scent of an ideal goading our memo ry to unearth the potential of certain visions of the future and of their heri tage This straddling of temporalities opens the way for a critical reflection on the processes of memory and anticipation on the transposition of the images objects and architectures that surround us If the works of Bo jan Sarcevic seem to be inhabited by the ghosts of the forms that precede them and also by their possible futures their capacity to haunt is by no means restricted to the non daylight hours 1 Only After the Dark precedes a second exhibiti
78. enforcent cette impression p tissi re Cet objet tableau r fl chissant issu de la s rie des Pop Up est dot d un tel pouvoir d attraction qu il exclut son environne ment imm diat Il est pr sent c t d un collage mural de Miquel Mont qui au contraire se fond dans son milieu Puis les deux artistes explorent chacun leur mani re l volution de la peinture vers le d cor Dans Le March des visi Morgane Tschiember Habitation d tail 2008 Peinture murale Coproduction Villa du Parc CAC d Annemasse et Morgane Tschiember Courtesy de l artiste bilit s de Miquel Mont elle est r duite une alternance de bandes bleues et vertes couvrant les murs d une salle qui sert d espace de pr sentation deux tag res m talliques Cette installation r sonne comme une critique du devenir marchandise de la peinture r duite ne plus tre qu un environnement bien concu Quant Morgane Tschiember elle a cr une ceuvre murale adapt e l architecture d un couloir et d une petite salle D butant comme un tartan cossais avant de se dissoudre en bul les gazeuses cette peinture abstraite intitul e Habitation procure un senti ment de vitesse Sa dimension d cora tive dans la continuit d une certaine peinture g om trique d sublim e est parfaitement assum e par l artiste Ha bitation fait cho un ensemble de sept vid os de Gerwald Rockenschaub mon tr es dans l exposition sortes de p
79. ens propre ne peut exister De m me les dunes de White Sands n existent pour Sylvain Rousseau que dans ses fantasmes ne les ayant jamais parcou rues il se contente d en crire le nom d un trait irr gulier la maniere d un gamin qui graverait sur sa table le nom de celle dont il r ve SYLVAIN ROUSSEAU PANORAMIC VIEW OF A DAILY WALKER LA GALERIE LHK PARIS DU 12 AVRIL AU 24 MAI 2008 PARK AU DOMAINE D PARTEMENTAL DE CHAMA RANDE DU 6 AVRIL AU 8 JUIN 2008 Taroop amp Glabel 13 06 28 07 2008 vernissage vendredi 13 06 18h ouvert les vendredis et samedis de 14h 20h et sur rendez vous NT T ee gt k akak ah akak ss CR ehhh 22S L amp E peewee eae E ol cl 0e 1 1 1 2 1 1 i see ee M see LL re ee 21 1 1 i eut OL LL Tir d ll l1 t ea q ao oa e s de Tokyo Paris 2006 coco PP C C es Pal Als perfect 2 installation modulable vue de l exposition 5 Milliards d ann L B 10 SEPTEMBRE 18 OCTOBRE 2008 VERNISSAGE LE 9 SEPTEMBRE 2008 A PARTIR DE 18H PROJET SP CIAL DE LANG amp BAUMAN L B ART BASEL VOLTASHOWO4 STAND G 31 BALE SUISSE 2 7 JUIN 2008 JUNE 2 7 2008 Galerie Loevenbruck 40 rue de Seine 2 rue de l Echaud 75006 Paris France T 33 1 53 10 85 68 F 33 1 53 10 89 72 contact loevenbruck com www loevenbruck com
80. ent en anglais cr er une certaine confusion La soma esth tique ne se limite pas l tude ou la recherche de mouvements ou d actions mod r s nous avons aussi besoin d actions concr tes voire vio lentes tant dans la th orie que dans la vie et bien videmment dans le champ de l art dont j ai pu d fendre certaines dimensions violentes dans quelques uns de mes crits Les mani res d agir doivent toujours tre examin es en termes de contexte Vous avez cependant raison de dire que mon dernier livre Conscience du corps Pour une soma esth tique insiste sur l importance d un accord avec son corps ou d un exercice de ce dernier par lequel j entends le corps esprit vivant dou de sensations dre nos capacit s de perception Et il n est pas de perception sans action Nous tournons la t te et ouvrons les yeux pour voir percevoir implique toujours une activit musculaire plus qu un esprit immat riel et immobile Cette conception de l esth tique peut sembler radicale mais elle ne fait que remonter aux origines de ce concept qui d rive du terme grec employ pour la perception sensorielle Cela ne signifie pas pour autant que l esth tique au sens plus strict et conventionnel de beaut dans la nature et l art est maintenant obsol te Mais j esp re que mes arguments vont contribuer liminer l id e que la perception esth tique est par essence passive une id e que John Dewey a lui aussi fo
81. envoie gale ment une identit d ploy e au gr de diff rentes cultures et un point de vue glissant d une latitude g ographique l autre ce titre le travail de Fiona Tan explore ce qu Hou Hanru appelle trans iden tite gt De p re chinois et de anglo saxonne l artiste a v cu en Australie puis en Allemagne et travaille actuelle ment aux Pays Bas Une de ses der ni res vid os a lapse of memory Les Imm moriaux 2007 nous entraine dans la journ e d un vieil homme occupant seul les murs du Pavillon royal de Brigh ton Depuis son r veil son coucher la vid o d crit une boucle temporelle ou se confondent pass et futur le moment coul et l instant d apr s Tous les re p res spatiaux temporels sont oblit r s pour ne laisser que l image d un homme myst rieusement seul se nourrissant de boites de sardines dormant par terre et respectant la c r monie japonaise du th Sa pr sence contraste avec cette immense demeure anglaise construite au siecle aux d cors somptueux parfois japonisants parfois inspir s de la Chine lointaine Cet homme aux deux pr noms Henry et Eng Li reste t il l fascin par les repr sentations que l Occident pose sur l Orient Ou est il un voyageur revenu d Asie perdu entre deux mondes entre deux portes La silhouette de cet homme qui au d part parait flotter dans l espace comme trang re lui rentre de plus en plus en conn
82. ere et des artistes de faire de l art et des spectateurs de l appr hender Malheureusement les artistes dont le travail pourrait tre qualifi ainsi sont encore moins nom breux aujourd hui que lorsque Nicolas Bourriaud th orisait sur le sujet vous lire tant dans L Art l tat vif que dans vos crits et entretiens plus r cents il semblerait que l esth tique relationnelle dans ses fondamentaux soit pour vous une evidence Ne rien ressentir d une ceuvre c est ne pas travailler suffisamment gt lt Personne n crit ne peint ne cr e seul mais il faut faire semblant lt tirer et compresser le temps de mani re produire une nouvelle matrice d interaction parmi des gens habituellement contraints une simple relation entre spectateur et producteur gt lt Il est difficile de savoir quand commence et se termine le moment de l art s agirait alors dans la sphere de l art d un prolonge ment de la vision continuiste de Dewey que vous exprimez par exemple en disant que esprit n a jamais t un observateur externe du monde naturel mais une partie de celui ci qui s en est distingu e gt Pouvez vous nous donner votre sentiment par rapport 46 Guests ces th ories de l esth tique relationnelle aujourd hui un peu mises l cart Il est vident que l art est une entre prise essentiellement relationnelle tout sp cialement en raison de sa dimension fond
83. es Vue de l exposition au mus e d Art contemporain Saint Jacques de Compostelle 2008 Courtesy de l artiste Guillaume Leblon Maisons Sommaires 2008 M dium noir m tal et plaquage noyer laqu satin et huil et couverture de laine Production Domaine de Kergu hennec Photo Dominique Dirou Guillaume Leblon April Street 2004 16mm film color 8 min Courtesy galerie Jocelyn Wolff Paris Page ci contre Guillaume Leblon Vue Depuis l Entr e Vers l Escalier 2004 2008 Carton colle et tube pvc 250 x 600 x 450 cm Vue de l exposition au Domaine de Kergu hennec 2008 Courtesy galerie Jocelyn Wolff Paris Photo Dominique Dirou Page suivante Guillaume Leblon National Monument 2006 Installation Courtesy Galerie Fernand L ger Ivry sur Seine Photo Andr Morin Galerie Fernand L ger Dans Quatrevingt treize roman tragique sur la Terreur Victor Hugo se livre une comparaison entre un ch teau f odal et la guillotine r volu tionnaire qui lui fait face Il lance un irrevocable lt un difice est un dogme une machine est une id e ll semble en effet illusoire de ne pas approuver que tout ce qui est construit v hicule un discours Pourtant le caractere transitoire des uvres de Guillaume Leblon semble avoir comme unique objectif de faire b gayer cette rh to rique L Arbre est un plant de Ginkgo recou vert d une peinture grise qui vient plastifier sa surface naturelle Expos au C
84. es ceuvres de Leblon d jouent leur formulation l image de L Arbre qui lorsqu il f t expos au Mus e d partemental de Rochechouart se pr sentait horizontalement pos sur des tr teaux retournant de lui m me l angle selon lequel nous pouvions l observer GUILLAUME LEBLON DOMAINE DE KERGUEHENNEC BIGNAN DU 3 FEVRIER AU 6 AVRIL 2008 MUSEE D ART CONTEMPORAIN CGAC SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE ESPAGNE DU 11 AVRIL AU 29 JUIN 2008 40 Guests In Ninety Three a tragic novel on the Terror Victor Hugo compares a feudal castle to the revolutionary guillotine standing before it turning out an ir refutable an edifice is a dogma a machine is an idea Indeed it would seem irresponsible to deny the nature of the constructed object as vehicle for discourse And yet the transi tory character of Guillaume Leblon s works seems to aim first and fore most to make this rhetoric trip over itself L Arbre The Tree is a Ginko tree covered in a sheath of grey paint that plasticizes its natural surface Displayed at the CAC in Br tigny it hangs suspended from the ceiling its trunk poised a few centimeters above the ground Thus construed the tree s natural state is conflated with a function namely that of the plastic reproductions used to signify vegeta tion in urban models Its uprooted ness presses home the fact that this object is only an indicative one that it is independent from the context
85. es projets associatifs aventureux pour que la synergie entre les diff rents acteurs institutionnels ou non de l art contemporain Nantes et en Pays de la Loire ne soit pas seule ment un voeu pieux mais acquiert tres vite plus de r alit DE R ALIT COLE R GIONALE DES BEAUX ARTS DE NANTES AU HANGAR BANANES NANTES DU 10 AVRIL AU 8 JUIN 2008 Christine Macel Le Temps pris Dans cet ouvrage bien docu ment Christine Macel se livre un v ritable travail d rudition avec comme angle d attaque le Temps Au fil de cette douzaine d articles on se rend compte quel point cette interrogation est pr gnante chez notre curatrice Il faut avouer que la pr face en forme de court essai se montre tr s pr cise sur les liens histo riques qu entretiennent l art du XX si cle et du d but de ce XXI avec le facteur temps et de fait plus ou moins consciemment avec la pens e philosophique dominante de l poque chaque fois le texte se pr sente sous la forme du portrait d un artiste qu elle a c toy de pr s et avec qui elle a travaill mais aussi avec lequel elle a entretenu une liaison intellectuelle et amicale tr s pouss e le cas de Raymond Hains le plus touchant montre l exemple d un m lange d admi ration et d amusement envers un des artistes les plus attachants du si cle pass doubl d une tr s grande patience ce qui est bien naturel pour un ouvrage intitul Le Temps pris
86. essortir notre sens des relations sociales et spatiales qui gouverne notre exp rience de la vie et de l art Vous concluez votre essai Sous l inter pr tation par l id e d une inclusion de pratiques non discursives comme les disciplines somatiques dans la philo sophie afin de je vous cite donner la qualit de l exp rience imm diate le statut d une fin pratique et d un outil opportune 9 Quelles cons quences cela peut on envisager dans le domaine de l esth tique Il y a cette question une r ponse longue et complexe laquelle je compte travailler un bon moment dans le cadre de mon projet de recherche sur la soma esth ti que Une partie de la r ponse se trouve dans mon dernier ouvrage Conscience du corps ll est toujours ennuyeux de simplifier des arguments labor s dans de petites phrases format es pour les interviews Mais pensez au fait l mentaire que le soma le corps vivant et sentant est le m dium fondamental et indispensable de notre perception et l instrument essentiel de toute notre action ce qui inclut la cr ation artistique et son appr ciation Si les disciplines soma esth tiques peuvent affiner notre acuit perceptive et notre appr ciation sensorielle en g n ral alors elles peuvent certaine ment am liorer notre aptitude per cevoir et nos capacit s d exp rience dans des contextes esth tiques cr atifs autant que critiques Pensez ce qu une meilleure
87. eur Et surtout ne mentionnez pas l appro priation dont elle tient particuli rement se distinguer Bien malin celui qui parviendrait proposer une approche nouvelle sans compter l idiotie toute sp ciale qu il y aurait chercher dire quelque chose d original sur cette ceuvre en particulier ric Troncy a d ailleurs d crit son travail comme lt toujours irr solu gt Et l artiste n a livr que peu de clefs My work is the immediacy of an apparent content being denied mon travail repose sur l imm diatet d un contenu qui appa rait et qui est ni en m me temps Le dernier mot irait il Bernard Blistene qui voit non sans lyrisme dans ce travail perp tuel de r fection un acte d amour 9 comparable celui des plagiaires La r ponse est forc ment faible et d ceptive le travail de Sturtevant condense tous ces questionnements avec une densit rarement atteinte dans le champ artistique Et en croire les diverses r actions et le d lai long avec lequel l histoire de l art a finalement enregistr officiellement son existence partir des d buts de l appropriation aux tats Unis puis de mani re acc l r e partir de sa premi re grande exposition personnelle au MMK de Francfort en 2004 il s agit bel et bien de un des gestes les plus d stabilisants et provocateurs de l histoire de l art du XX si cle Le communiqu de presse de l exposition ressert d a
88. gende par rapport l poque L id e de l gende contient les peti tes histoires les rumeurs les v nements mineurs qui sont aussi des modes de r cits Ces mani res de raconter sont li es l exposition au spectacle au double jeu La l gende est aussi quelque chose d assez positif et festif En m me temps c est double tranchant puisqu elle permet galement de questionner l histoire et l criture de l histoire de mani re critique l heure ou les m dias et l image nous relient les uns aux autres c est notre pass imm diat commun De plus la l gende est en proie l imaginaire c est la capacit d invention et la libert L exposition a lieu dans le ch teau de Chamarande Compte tenu de la typologie de ce lieu as tu travaill de m me que pour l exposition Le Voyage int rieur sur une sc nographie ou un clairage particuliers On est dans un ch teau dont le plan date du XVII si cle une construc tion d velopp e au XVIII un re looking int rieur incessant depuis le XIX si cle Avec cette s rie d ajouts on est la fois pris dans des contraintes de lecture et d ap pr hension de l histoire et dans un conglom rat qu on voit comme tel aujourd hui qui qualifie merveille le lt nulle part gt Il y a donc bizarrement 22 Chamarande ce c t historico science fictionnel une hallucina tion historique et le non sens de l architecture comme perdue dans le temps
89. gue movement Think of how installation artists can productively play with subtle feelings of experienced space that are grasped proprioceptively or kinaesthetically and not just visually or conceptually Think of how little traditional aesthetics deals with such kinds of perceptions Somaesthetics thus can suggest some new direc tions of aesthetic exploration in theory and practice 1 John Dewey Art as experience 1934 Perigee Books New York 1980 46 2 Nicolas Bourriaud Esth tique Relationnelle Les Presses du r el 2001 p 84 English version Relational Aesthetics 2002 3 Ibid p 85 4 Liam Gillick Proxemics Selected Writings 1988 2006 JRP Ringier amp Les Presses du r el 2006 p 268 ibid p 265 Richard Shusterman Sous l interpr tation clat 1994 p 82 7 This interview will be published in Tatiana Trouv monograph Verlag der Buchhandlung Walther K nig K ln 2008 texts by Tatiana Trouv Cath erine Millet Robert Storr interview with the artist by Richard Shusterman 8 Richard Shusterman Sous l interpr tation p 93 Richard Shusterman Body Consciousness Philosophy of Mindfulness and Somaesthetics Cambridge University Press Cambridge 2008 Richard Shusterman D Phil Director Center for Body Mind and Culture Dorothy F Schmidt College of Arts and Letters Florida Atlantic University www shusterman net www fau edu bodymindculture L ARGENT C EST LE
90. he visi tor spirals screens or reflect White Folding Screen one of whose sides functions as a reflective surface the other as a bulletin board Ultimately they are more like actors than ele ments of decor more suggestive than figurative a series of key personages in the infinitely recapitulated script of modernity Something that could only be the plausible outcome of Burr s interrogations of the observer voyeur observed position more explicit in works like Double Partition Platform 1997 or Put Down I 2003 whereas the Kurt Weill or Who records Black Vinyl Weill Pile 2008 Black Spiral SEE ME 2008 continue to taunt us from aside their silent record players 1 For more on this subject see George Baker s excellent essay published in Extrospective a monograph on Tom Burr edited by Florence Derieux with texts by Yves Aupetitallot George Baker Stuart Comer Cerith Wyn Evans JRP Ringier 2006 bilingual french and english 160pp Tom Burr Addict Love at the SculptureCenter New York January 13 to March 30 2008 Tom Burr Black and Blue Almine Rech gallery Paris March 20 to April 19 2008 After curating two Tom Burr retrospective ex hibitions Extrospective Works 1994 2006 at the Lausanne Mus e Beaux Arts in 2006 and Tom Burr Walter Pfeiffer co curated with Gianni Jetzer at the Swiss Institute in New York from November 14 to January 19t 2008 Florence Derieux has invited the artist to the
91. iaux choisis de leurs proportions comme des r gles physiques qui les r gissent Le proc d tait d ailleurs d j en vigueur dans leurs pi ces ant rieures qu il s agisse du concert punk o Fabien Giraud ten tait de chor graphier en direct le chaos des corps ou du film de Rapha l Siboni qui interrogeait les limites du tunning la surenchere frisait coup sur la n anti sation de la pratique trait e son tour LMD produit un dispositif en surr gime un objet z ro qui fr le la limite de son point mort Sauf qu une fois de plus tout est question d quilibre les artistes affichent un penchant pour la densit et l intensit version zones de contacts maximis es plut t que pour la taille et la quantit version Guiness des records Pour preuve la sculpture qu ils pr parent pour la biennale de Santa Fe la contrainte impos e de produire une uvre ph m re les artistes r pondent la disparition puis la restitution d une sculpture ils r cup rent une statuette en bronze figurant une sc ne typique du western art la fondent et fabriquent partir du mat riau d origine une nou velle sculpture qui int gre les histoires locales de kidnappings extraterrestres La sc ne est alors dr lement modifi e sugg rant le traumatisme d un viol mar tien Puis tout revient en ordre la fin de la biennale la sculpture retrouvant comme par magie sa forme d origine Non
92. iens traditionnels turcs adapte des chansons de Bob Marley ou des Chemical Brothers ou plus physiquement dans World Corner 1999 fragment d un apparte ment ins r dans un angle du lieu d exposition qui l accueille S il est difficile de parler du travail de Bojan Sarcevic sans tre tent d de mentionner de larges pans de l histoire de l art et de l architecture son travail tient cependant moins d un recours la citation que d une pratique du palimpseste Sans r f rence directe des formes clai rement identifiables ses sculptures apparaissent davantage comme des r ceptacles de diff rentes strates spatio temporelles cr ant pour reprendre les termes du critique Jan Verwoert des espaces de latence R miniscences de formes et des id ologies qui leur ont donn nais sance ses ceuvres tendent contenir sans toutefois cristalliser la m moire d histoires pass es tout en anticipant d hypoth tiques futurs soulignant ainsi l ambivalence des conventions sociales et culturelles d une poque ou d un lieu donn Guests De l immuabilit des formes leur transformation et leur remise en circulation la s rie de soixante seize collages intitul e 1954 2004 prend sa source dans un num ro du magazine d architecture allemand Baumeister des ann es 1950 partir de photos d int rieurs d apparte ments priv s et de b timents publics alors encore inoccup s reflets de l id al soci tal d
93. ies of perceptions and pleasures when one is engaged in gentle and slow moving action or indeed when one is in a relative state of rest That is one reason why I have found zazen meditation or the very slow move ments of Feldenkrais Method and tai chi chuan very useful in developing my own capacities of perception and pleasure This may seem remote from aesthetics as conventionally under stood in philosophy departments or in the traditional artworld but as you know regard aesthetics as includ ing the broad aim of exploring and enlarging our capacities of percep tion And it is impossible for there to be perception without action We turn our head and open our eyes to see perception always involves our active muscles not an immaterial unmoving mind If this view of aesthetics seems radical it only goes back to the roots of this concept which derives from the Greek term for sensory percep tion This does not mean that aesthet ics in the more narrow conventional stretch ed and compress ed time to provide a new matrix of interactions among people who are normally forced to remain focused on a simple relation ship between viewer and producer It is hard to Know when the moment of art starts or ends In this way it could be like an extention in the field of art of John Dewey s continuist conception You even say that the mind had never been an external observer of the natural
94. ies of sensory stimuli to often violent proportions which result as sense of beauty in nature and art will become obsolete But do hope that my arguments will undermine the idea that aesthetic perception is inherently passive an idea that John Dewey also strongly challenged A7 Gucsts Strictly speaking meant for me this Greek sense of sense perception This idea of an active perception has long been developed since the sixties especially in theatre and contemporary art We might then think that such a concept which has underlain what we call relational aesthetics would definitely change the way artists make art and the way the audience receive it Unfortunately nowadays there are fewer artists whose work could pertain to such a way of thinking than at the time when Nicolas Bourriaud theorized this Read ing Pragmatist Aesthetics Living Beauty Rethinking Art as well as your recent writings and interviews it seems that relational aesthetics in its basic points is an obvious fact If one does not get anything out of a work it is because he or she is not working hard enough No one writes paints or creates alone but we have to pretend that we do 9 iological Aesthetics RichardShusterman aninterviewby Aude Launay we know from basic principles of psychology and neurophysiology a general dulling of our sensibilities and capacities for pleasure It is much easier to distinguish such subtlet
95. il de l originalit est fait et bien Guests fait et l auteur est totalement mort en croire l adoption r cente de l artiste par le monde de la mode une Black Marylin a t expos chez Colette en 2007 il semble m me que les dernieres r sistances mentales aient saut Le public du Consortium reste d ailleurs relativement calme voire paisible lorsqu on lui explique cette d marche tonnement instinctive L importance historique de Sturtevant n est plus prouver donc mais une question se pose quel est le sens d une exposition Sturtevant au Consor tium en 2008 L artiste b n ficie en effet d un nouvel appareil critique depuis la grande r trospective The Brutal Truth Francfort en 2004 et la sortie d un tr s beau catalogue pour l occasion Les pi ces de l exposition ont presque toutes t vues d j dans sa galerie francaise jusqu l an der nier avec Raw Power chez Thaddaeus Ropac Et l espace du Consortium interdit par ailleurs toute possibilit de r trospective La salle de Duchamp Cine baign e dans la lumi re montre que les ceuvres originales dont se saisit l artiste ont un statut fantomatique et flou peut tre s agit il juste de raconter une histoire d j mille fois racont e et c est une belle id e une histoire qui ferait le lien entre 2006 cette l gante photo Stur tevant cover girl de Frog un visage qui se cache dans un blouson matelass argent Chloe vintage une main aux
96. ilise pour ses sculptures aussi bien des coupons des tickets que des sacs plastiques ou des fruits associ s des plaques de marbres ou de l isolant Chacun a son r le jouer et une cannette cras e reste une cannette cras e et un recu reste un recu Collec t s mis ensemble ces objets n ont pas vocation transformer l ceuvre ni op rer une fusion esth tique mais proc dent la formulation d une addition En 2006 Gabriel Kuri formalise ce principe de mise plat avec Five Views of Something Hidden lll Sur un support blanc s par en quatre com partiments comme un d cor de th a tre en quatre temps ou une exposition en quatre salles sont pos s autant d objets ou de mat riaux en attente de d finition une pierre peinte sur laquelle le lichen a repouss un sac de d bris un l ment de caoutchouc A isolant et une fausse perruque en mousse ll suffirait que le support Guests se mette tourner pour que l on se retrouve face un mode de pr sentoir publicitaire Mais rien ne tourne si ce n est le visiteur autour de l installation tentant d assembler mentalement quatre l ments peu enclins une fusion Comme le sug gere le titre ce qu il faut chercher est peut tre ailleurs ni vraiment du c t de la consommation ni tout fait du c t de l histoire de l art mais dans un entre deux qu il laisse au visiteur le soin de nommer force d inter roger l objet
97. illeurs lui aussi en guise d introduction cet argument vaguement autoritaire Une exposition de Sturte vant est toujours un v nement L histoire de la r ception de son ceuvre est difiante elle met en vidence un d placement des biens ances au sein du monde de l art L accueil r serv Sturtevant est d abord bienveillant Warhol s en amuse et il confie sa demande les screens des Flowers pour lui simplifier la tache Mais l artiste se trouve rapidement cantonn e une position d outsider apres avoir refait en 1967 The Store de Claes Oldenburg quelques blocs de l installation origi nale C est un scandale l authenticit est aussi une question conomique Elle continue d exposer puis reste pr s de dix ans hors du monde de l art jusqu en 1985 un moment o l appropriation est largement reconnue et accept e Bob Nickas organise alors Production Re Production la galerie 345 et il expose un des r teliers bonbons de The Store L poque ou Arthur Danto voyait sa philosophie de l art soudainement boulevers e par la d couverte des boites Brillo est aujourd hui lointaine La copie l hommage la cover la r f rence la citation le sampling nous sont devenus tr s familiers de m me que le branding Sturtevant au lieu d Elaine Sturtevant est une marque comme la signature qu elle pose sur les ceuvres re faites de Duchamp Warhol 3 5 ou Gober Il s agit m me d un poncif le deu
98. inox The ghost of your mind is everywhere you are Re T te de mort paroles de Judica l Lavrador La mort apparait et disparait volont dans ce d cor la fois brillant et pur qui prend le sens d une lt all gorie de sc ne gt 9 Cette virtuose mise en abyme perp tue finalement l interpr tation all gorique courante au XVII si cle qui transforme la vanit en spectacle ambigu des beaut s et des plaisirs terrestres le symbolique memento mori fonctionnant aussi avec le res sort fascinant du monstre de foire Dandy d mocrate Avec cette ceuvre l artiste continue la partie qu il m ne avec la mort depuis plusieurs ann es Reprise de reprise Re T te de mort 2008 rejoue en particulier Re T te de mort 1998 qui 9 3 elle m me citait Les Ambassadeurs de Hans Holbein Lanamorphose de Guests cr ne en marqueterie en linol um reprenait la forme informe qui flotte au premier plan du tableau Cette interpr tation en mat riau pauvre accompagn e d une silhouette signalant le point de reconstitution popularisait la version savante de Holbein En regard des pr c dentes vanit s Oh du cr ne 1996 Oh Logos Vanit Post it 1996 Liquida tion totale 2001 Skull Table 2001 le memento mori de 2008 accomplit en apoth ose une obsession qui ou que poursuit l artiste Tant de t tes de mort font sympt me le motif cr ne lui m me tant le signe fatal de m lancolie Mais Afif ne se
99. ites allusion ce prends l oseille et tire toi qu on a toujours reproch aux artistes mettant la valeur du Nom de l oeuvre en proc s Pensons notre ami Philippe Thomas sa cr ation et la fermeture de l agence Les ready made appartiennent tout le monde auquel on a toujours reproch de son vivant le caract re fictionnel de son entreprise comme s il devait absolument tre d poss d de son travail et des revenus de son travail de la m me facon qu il avait d cid de se d poss der de sa signature et de fonctionner par h t ronymes la mani re de Pessoa A t on jamais reproch un crivain ou une crivaine de vivre de son travail Fau drait il que les artistes plasticiens b n ficient d un r gime de d faveur caract ris e pour qu on croie leur mani re de faire des mondes pour plagier Nelson Goodman Certes on ne voit pas pourquoi les artis tes plasticiens seraient plus mission n s que les crivains ou les musiciens pour assumer une position de r bellion ou de d nonciation face l argent encore que cela n cessiterait certaine ment une r elle discussion toujours est il que ceux qui assument cette position ou qui integrent dans leur travail une certaine orientation politique ou renouent avec des postures r volutionnaires critiques attirent forc ment l attention et peuvent susciter l irritation de certains critiques qui leur reprochent
100. ivence avec l architecture tous deux se situent dans un entre deux La question de l inscription d une figure dans un paysage de l enracinement d une identit dans une culture ne tient elle pas d un jeu infini de reflets de reconnaissances et de similitudes plus que dans la filiation ou l h r dit Cela proc de de la question du portrait de la relation entre le sujet et son environne ment saisi dans l instantan photogra phique que traite Fiona Tan dans son travail chaque fois sous un nouvel angle C est comme suspendu dans l obscu rit que l cran de projection merge de la nef de la Chapelle du Gen teil Peu peu des correspondances entre la vid o et le lieu se font La pr sence anachronique de la lumi re de la pro jection discorde avec l architecture romane de la chapelle mais tr s vite la boucle temporelle de l histoire infiltre l espace le rend une intemporalit en vue de laquelle il a t bati Une instal lation vid o Rain constitu e de deux moniteurs pos s l un sur l autre com pl te l exposition une pluie torrentielle tombe sur le seuil d une porte o sont pos s deux seaux Un chien semble dormir Les deux crans pr sentent la m me image l g rement d cal e et dans le cadrage et dans le temps Rien ne parait se passer ou presque mais les deux images ont ouvert un interstice n cessaire pour que s coule un temps autre d o pourrait s lancer une ligne de subjectivatio
101. llation s title tems in care ofitems 2008 a play on words insists on the possible confusion between the article and its number the situation of the sculpture coat rack being particularly unusual this hodgepodge of accessories of all kinds and clothes of all cut and color is more a function of chance than a A c EN recreation of the ordered classifica tion of the traditional cloakroom We cannot help fighting the suspicion that these items might be pieces of refuse deposited at random by unknown passersby Our general impression of the piece is one of am biguity At times the ensemble of ele ments seems orderly conscientiously pinned into place at others chaos seems to take the upper hand What is constant however is this coming and going a perpetual movement that assures that over the two months of its exhibition life the installation will never be the same The sculptures stay put and the incidents produce themselves Questioned about the project Kuri admits to having played the public sculpture card creating a work destined to implicated as many people as possible for an event as large scale as a biennial suppose feel the urge to make works that really do something and that really happen or develop over time and thus consider the audience also as an unfolding and defining factor Embracing the risks inherent in such a process Gabriel Kuri has chosen to make intera
102. minant et incompressi ble gt L art tant particuli rement dommageable dans une telle situa tion Gabriel Kuri a donc choisi de faire de l interaction avec le public la cheville ouvriere de ses sculptures concevant rebours le processus de l oeuvre Consid rant distance ces mas ses jaunes statiques et leurs l ments coll s d coll s recoll s on ne peut s emp cher de penser une autre sculpture publique anonyme cette fois r alis e par des milliers de pas sants et immortalis e par une pho tographie de Gabriel Kuri Tree with Chewing Gum 1999 figure le tronc d un arbre proximit d une station de bus Mexico recouvert jour apr s jour des chewing gums de chacun quidistance les uns des autres de proportions presque gales color s ou atones Dans un geste si anodin on se demande comment une telle harmonie est possible comment on peut approcher la composition Un des merveilleux c t s quand on fait de l art est que dans le meilleur des cas cela fait voir des choses sur les objets quotidiens et leur grammaire que l on ne verrait jamais autrement Beaucoup de ce que j ai appris sur le monde s est fait travers l observation de l art des autres gt Ainsi deux sacs remplis de courses donnent la sensation d une sculpture dit Gabriel Kuri 9 L importance de la d hi rarchisation des mat riaux est en effet l uvre depuis belle lurette chez Kuri Celui ci ut
103. mpost index in Gabriel Kuri Compost Index Roma Publications n 78 p 51 Gabriel Kuri interview par Katerina Gregos ibid Personnages du sketch d Andr Breton et Philippe Soupault Vous m oublierez pr sent la salle Gaveau Paris le 27 mai 1920 au cours d une manifestation dada 4 5 6 Neue Nationalgalerie 2 30 in the afternoon Crowds flood the inau guration of the 5 Berlin biennial Here in this a landmark exemplar of late modernist architecture a build ing of marble and glass stark and solemn Gabriel Kuri has erected an ensemble of four large cheerful looking sculptures in yellow metal Standing square in the middle of the entranceway they oblige the specta tor to walk around them in order to penetrate the exhibition space Thus situated they offer themselves up to a public who might be tempted to use them before making a tour of the gallery Coats hang at odd angles jackets rest on platforms scarves stuff themselves into curved hollows sweaters hang nonchalantly at the edge of slippery precipices The en semble holds together in spite of it self freezes for a few seconds before new combinations are effected by the visitors here the helmet replaces the baby stroller over there the hat takes the place of the umbrella Next to each article magnetic numbers on the surface of the sculptures assure the smooth functioning of this coat check The insta
104. n Simon Starling Three Birds Seven Stories Interpolations and Bifurcations Courtesy Galleria Franco Noero Turin Photo Kaspar Akhoj sli SE web TN P a i o wp geg Matriochka Par B n dicte Ramade Starling est un fin limier dont l esprit de suite nourrit des projets en autant de combinaisons litt raires conceptuelles et plastiques Une chose en entrainant toujours une autre et fort de ce principe moteur l artiste s est fait un plaisir tout particulier pour l ouverture de la nou velle galerie de Franco Noero Turin Il faut pr ciser que le challenge n est pas des moindres Noero ayant acquis en 2006 l un des batiments les plus singu liers de la ville la Fetta di polenta ou en francais dans le texte la tranche de polenta Une folie architecturale rig e dans la seconde moiti du XIX si cle sur une parcelle impossible triangu laire longue de 16 75 m tres pour une largeur de 4 35 m tres son maximum et seulement 57 centimetres l arri re L l gante tranche rev tue d ocre et de rouge a de plus l outrecuidance de d velopper sa silhouette d gingand e sur plus de 23 metres de haut Le ca dre tant pos il entre parfaitement en conversation avec l enqu te artistique qu a men e Starling de Berlin l Inde gne au d but du XX si cle et comman ditaire d un palais Indore Il a confi le projet l architecte allemand Eckart Muthesius
105. n effet en 1619 que Galil e aurait employ pour la premi re fois ce terme afin de d signer l excitation lumineuse de par ticules provenant des vents solaires et rencontrant la magn tosph re terrestre Par moments l obscurit du ciel se d chire pour laisser fuser une irisation de couleurs spectacle fascinant que l on ne peut admirer que sur les p les et qui est ici reproduit artificiellement par l artiste Au tout d but du XX si cle un chercheur scientifique serbe Nikola Tesla avait le projet d utiliser les ondes lectro magn tiques des aurores bo r ales via de gigantesques r sonateurs haute fr quence afin que l on puisse disposer depuis n importe quel endroit du globe de ces sources d nergie Mais son invention chappait d j au syst me capitaliste Les investisseurs se retir rent et le laboratoire fut dynamit Comme pour nous rappeler que l apparition mer veilleuse des aurores bor ales ne peut tre compl tement dissoci e ni de son impossible exploitation nerg tique ni de notre environnement politique un d me g od sique se tient dans les images de 1619 C est la rumeur une fois identifi e qui permet chez Grasso de s parer la notion d environnement et celle de paysage Pour Alain Corbin il y a paysage partir du moment ou l espace se livre dans une appr ciation esth tique comme le propose au d but la vid o 1619 L en vironnement au contraire se compose suivant un ensem
106. n fait un fac simil la reproduction exacte d un tube n on avec transformateurs et c blage lectrique en poudre de frittage mati re blanche agglom r e g n ralement utilis e pour r aliser des maquettes et autres prototypes On est ravi par la perfection technique on s enthousiasme pour ce n on qui n en est pas un la sensation que l on peut bien attendre et que cela n y changera rien que la lumi re ne viendra point mais l ennui nouveau nous guette On nous montre une tape pr paratoire au lieu de l uvre achev e bien what else Eh bien l uvre est en r alit achev e la forme interm diaire se donne pour d finitive et nous voil bien avanc s Mais prenons le temps de voir l vidence ce que ces deux mots nous disent White Sands est le plus grand d sert de gypse du monde un sable blanc auquel r f re imm diatement et tautologiquement la poudre de frittage Est ce dire pour autant que cette pi ce est ultra pop ou bien au contraire anti pop Inscrire le nom d un parc naturel am ricain au n on semble tout fait normal au Nouveau Mexique mais la transcription de Sylvain Rousseau en cette mati re blanche mate et si fragile friable en fait une vanit du pop lifestyle et d une nature en pleine d g n rescence l inverse des conceptuels qui s int ressaient au langage pour ses limites Sylvain Rousseau en explore toute la potentialit vocatrice Un bruit blanc au s
107. nating above and beyond cultural differences If the art of Afif can hardly be summed up in this way it can be said to fear neither grand symbols nor grand subjects On the contrary it wrestles with the standards of classi cal art Laocoon Belvedere arche typal forms More More a flowerpot drawn in neon lights well known visual or musical motifs and symbols the skull and crossbones Babel These symbols are the phantoms neither real nor unreal Vincent P coil which haunt the spirit of time the conventional signs of a common language In re vivre Afif takes ona great myth Cadere s nomadic round wooden bars and brings it concrete ly back to life using Cadere s plastic color coding system combining it with old musical standards to pro duce the sound score Power Chords 2005 ACHICATTRACTION One Two are two separate shows with two biblical capital letter themes Vanity in the Loire Valley Ba bel in Normandy For over ten years the artist has been demonstrating a strong affinity for this theme classic and eternal pictorial and religious In his numerous vanitas Afif borrows the theme s most patent emblem one that rock that veritable 20 century language long ago made its own the skull From memento mori to the rock and roll destroy the skull s efficacy as a symbol would seem to stand the test of time As Warhol sums it up so perfectly death is the apotheosis of pop it concer
108. nelle dans l abstraction ont pens cette question ouverte s lectionn des ceuvres qui leur taient ch res et travaill collec tivement sur un accrochage en forme de dialogue Ce chantier cons quent amorc par l cole r gionale des beaux arts de Nantes d s janvier 2006 a cer n son objet de recherche via des en tr es multiples n cartant aucune piste interrogative et privil giant les r ponses concr tes qu apporte la pratique des uvres C est la premi re qualit de l exposition de r alit ce bilan r flexif se formule sans dimension magistrale sans d monstration th orique forc e et les ceuvres ne ploient pas sous l instru mentalisation des discours La strat gie de chaque artiste commis saire reste avant tout perceptuelle et ce plaisir de la confrontation esth tique irri gue l ensemble de la proposition Pierre Mabille choisit deux figures tut laires Francois Morellet et Richard Tuttle pour articuler autour de la notion de hand made des territoires hybrides g om trie perturb e jeux de mains survivan ces fant mes de formes pr existantes les sculptures ovnis de Peter Soriano enjeu d coratif Viallat ou Fanchon polys mie r f rentielle dans le hors champ de l ceuvre Claire Jeanne J z quel ouvre quant elle son accrochage par une danse dans laquelle Elisabeth Ballet et Ren e Levi confrontent leurs courbes sculptu rales entre rigueur construite et volupt fluid
109. ngres FERMETURE ESTIVALE 0408 03 09 08 o vm GALERIE Laurent Godin 5 we du Grenier Saint Cagate 75003 Paris Pranes Ta 33 1 42 71 10 66 F 33 1 42 71 10 77 www laurentgodin com sophie toporkoff design sil Heitor Nhe kopp Viewer DAL mai Tarasi ve 171 rue du Chevaleret 75013 Paris 26 millet BOOK Sire M 33 61101 1679 E info suzanne tarasieve com Publication d um catalogue Texte de Chris Sharp www suzanne tarasieve com galerie pr sente ee NINDS Gne exposition de Pierre Vadi e fi Se SE D O par Francis Baudevin Christian Pahud Pu 17 mai au 28 juin 2068 Vernissage le 11 mai partir de 18h 4o00 galerie 49 chauss e de la Madeleine F 44000 Rantes Tram ligne 4 arr t Delrue Pu mereredi au samedi de 15h 19h T l Fax 88 2 40 35 41 55 audelaunayQezoogalerie ir 200 galerie recoit le soutien de la Mairie de Rantes de la R gion Pays de la hoire du Conseil G n ral de hoire Atlantique et du Minist re de la Culture Drac des Pays de la Loire Cette exposition a re u le soutien de Pro Tjelvetia prshelvetia DANIEL DEWAR amp GREGORY GICQUEL Mason Masacre collectionsdesaintcyprien com la part manquante Amelie labourdette 21 mai ler juillet 2008 rao zb P e 4 32 40 pee i ni YOU do M dO DELEC 27 JUiN 2008 12 OCtODre 2
110. ns everybody In the large room of the Frac at Carquefou the instal lation Re T te de Mort Re Skull and Crossbones unfolds in three dimensions If we recognize certain characteristics of the vanitas right off the bat the mirror reflections bubbles the skull and crossbones take a bit longer to appear Upon first encounter this complex structure brings the spectator face to face with a kind of enigmatic stage set a false checkerboard patterned ceiling with an institutional color scheme black brown grey hangs over two imitation black and white speakers Grafted onto these structures and sprawling out over the ground dozens of stain less steel bubbles look as if they are trying to float away Two spotlights each composed of a mic stand and a halogen lamp complete this theatri cal composition Re T te de mort could easily be a concert stage awaiting its performer the scenery of a play of a musical the symbolic setting of a dream Its large metallic bubbles connoting ephemerality that of life of celebra tion and foreigness that of dreams of fiction attract the eye like a piece of bait a lark mirror Death incarnat ed as a kind of chic amusement park attraction becomes a treasure hunt a false enigma The piece s title gives us the penultimate word from the very the start telling us what it is that we are looking for a skull The geomet ric paving stones on the ceiling form an i
111. nside out anamorphosis whose motif the skull and crossbones appears to the viewer in the form reflection in the mirror like bubbles visible only at certain angles The skull literally hidden in the ceiling wells up from the surface of the stain less steel bubbles The ghost of your mind is anywhere you are Re T te de mort Words by Judica l Lavrador The specter appears and disappears at whim and his environment at once glossy and austere takes on the quality of a stage allegory This virtuoustic mise en abime tends to wards the allegorical interpretation common the 17 century which transforms the vanitas into an ambig uous spectacle of beauty and earthly pleasure the symbolic memento mori revolves similarly around the spell binding apparition of a carnival freak DEMOCRATICDANDY With this latest work the artist contin ues a flirtation with death that he has been carrying on for many years The cover of a cover Re T te de mort 2008 recasts an earlier Re T te de mort 1998 which cites Hans Hol bein s The Ambassadors The piece s anamorphosis of a skull in linoleum marquetry recreated the formless shape which floats in the foreground of the original painting This cheaply made interpretation accompanied by a silhouette signaling its point of reconstitution functioned to popular ize Holbein s master version Looking back over Afif s previous vanities Oh du crane 1996
112. ominent since the forces of art s compartmentalization from life are very strong Perhaps this impulse in my work is why you like some other European art critics associate my theories with what is called relational aesthetics I m not very familiar with the theorists you mention who haven t had a real echo among philosophers of art America but surmise that their ideas relate to some of the open ended art of the past decade that emphasized blurring the lines between artist and audience while emphasizing the creation of real life community however provisional Observing the links between such art and my theories of aesthetic experience beyond the sacralized museum and gallery space an Italian art critic Maurizio Bartolotti organized an Art Experience event in Venice 2004 to which I was invited along with some European artists of such relational orientation Rirkrit Tiravanija Philippe Parreno Pierre Huyghe and Maurizio Nannucci Though l have clear sym pathies with the artistic and social aims of such approaches my aes thetic theory does not regard them as essentially superior to other ways of artmaking My theoretical position is more pluralistic There are many ways that art can express its inescapably relational condition and our essen tially social existence Lately l ve had an instructive conversation with Tatiana Trouv about her intriguing work which though apparently very different in st
113. ompilation introspective qui m le fictions et moments v cus fantas m s d form s analys s L o Sod and Sodie Sock Comp O S O pr sent e la Biennale de Lyon en 2005 rappelait les camps de redressement militaire pour jeunes d linquants Edu cational Complex Onwards 1995 2008 stigmatise une autre d rive de nos so ci t s contemporaines savoir le for matage ducatif et psychologique dont sont victimes nombre d adolescents et questionne les diff rents traumas et Mike Kelley Educational Complex 1995 Courtesy Whitney Museum of American Art New York O Mike Kelley Photo Filip Van Zieleghem croyances propres cette p riode Premi re d clinaison en date d Edu cational Complex Sublevel 1998 est une sculpture du plan au sol de la cave de CalArts Accessible dans la pi ce centrale de cette r trospective en se faufilant sous la maquette elle a t rejou e un peu plus loin une chelle suffisante pour qu on puisse y p n trer L artiste surench rit cette cave en soi lieu de fantasmes et de projections en tous genres et place au sol un tunnel qui conduit une chambre obscure sub sublevel suppos repr senter le lieu d enfouissement des traumatismes sub subconscients les plus tenaces L in dite Rose Hobart II 2006 incarna tion litt rale du titre d une autre pi ce de l exposition 9 se compose de deux tunnels dans lesquels le visiteur peut ramper et entrevoir
114. on at the MAMbo in Bologne under the title Already Vanishing Translation milie Friedlander Tom Burr Peepings Tom 3 Aude Launay HEAL E li LI ourtesy galerie mine Rech RE L Tom Burr Chick 2008 Courtesy de l artiste et SculptureCenter New York Tom Burr Black Vinyle Weill Pile 2008 Courtesy de l artiste et SculptureCenter New York Photo Jason Mandella Photo Jason Mandella Vue de l exposition Addict Love au SculptureCenter New York Photo Aude Launay Guid e par le miroir du poudrier elle se poudra se farda effaca de son visage le dernier reflet de la douzieme ann e Elle dessina ses l vres avec un b ton colora ses joues avec un autre crayonna la bordure de ses yeux bleuit ses paupi res vaporisa son cou avec du parfum attacha des perles ses oreilles et arbora ses lunettes sombres Truman Capote Petit d jeuner chez Tiffany On a peut tre du mal l admettre mais la frivolit retient parfois l essentiel des choses de ce monde Elle est g n rale ment la matrice de ce qui nous rattache quelqu un un d tail un souvenir qui restera Un parfum une marque de ciga rettes une habitude de lecture Les vocations d licates de personna ges c l bres que dessinent les hinged pieces de Tom Burr fonctionnent exac tement ainsi l instar d une m moire sensible Un boa de plumes noires quelques publici
115. page 63 Christelle Familiari la Fondation Ricard Paris et La Cri e Rennes page 64 Plus de r alit au Hangar Bananes Nantes 2manybookl I ps reso White Sands de Sylvain Rousseau par Aude Launay EN COUVERTURE Saadane DIRECTEUR DE LA PUBLICA va Prouteau B n dicte DESIGN GRAPHIQUE 02 N 46 t 2008 trimestriel Afif Re T te de mort 2008 TION R DACTEUR EN CHEF Ramade lodie Royer Pierre Yann Rondeau gratuit dit par l association Vue de l exposition One au Frac Patrice Joly Tillet Mathilde Villeneuve Zoo Galerie 4 rue de la des Pays de la Loire Socles Aur lie Voltz REMERCIEMENTS Distillerie 44000 Nantes en bois peints 38 5 x 62 x 45 COORDINATION Laurent Hamon domaine de patricejoly wanadoo fr cm faux plafond en dalles de DE LA R DACTION TRADUCTION Kergu hennec Claire Jeanne 02 re oit le soutien de la Ville laine de roche boules en inox Mai Tran milie Friedlander J z quel Nina K ller galerie de Nantes polymiroir Dimensions Esther Schipper Berlin Philipp variables Production Frac des R DACTEURS ONT PARTICIP CE NUM RO Selzer galerie carlier gebauer Pays de la Loire Photo Fran ois Aubart Anne Bonnin Caroline Bourgeois et Elisabeth Berlin Jonathan Boussaert Jill Gasparina Yoann Gourmel Lebovici Richard Shusterman Patrice Joly Aude Launay Alexis Vaillant IMPRESSION Daphn Le Sergent Jo lle Imprimerie de Champagne Le Saux Antoine Marchand La
116. ppe ou une morsure d ortie L art de Davide Balula excelle avec douceur ne jamais d montrer Nourri de science de musique de son de technicit son travail conserve son quilibre en de hors du didactisme et de la course la r f rence qui empoisonne nombre de ses confr res Les tats contradictoires dans lesquels plonge l exposition Le Lac Le Mensonge sont l image d une de ses plus belles productions Follow Venice La sculpture de lamelles de miroir r fractaire au plaisir narcissique et v ritable destructrice d espaces incarne merveille son futur ant rieur rationnel et superstitieux Par Daphn Le Sergent La sc ne artistique internationale nous am ne progressivement consid rer et installer l uvre dans une cha ne de production pluriculturelle Origine et lieu de r sidence de l artiste prise en charge du co t de r alisation des projets localisation de l espace d ex position ne convergent pas toujours vers le m me point g ographique S il parait vident aujourd hui de prendre acte d une telle cartographie de la production de l ceuvre il semble moins facile d en suivre les imbrications dans le processus cr ateur et encore moins ais de comprendre comment se joue chez l artiste l assimilation d une donne internationale Ce tournant dans notre conception de l art engage du c t de l artiste certes des pr occupations et des probl matiques touchant la sph re mondiale mais le r
117. que le travail de Sturtevant ne fonctionne surtout pas comme image ou pour le dire plus simplement qu il est purement conceptuel produire des r pliques d ceuvres qui ne soient pas pour autant des copies de ces ceuvres est le mode d op ration choisi par l artiste Si Sturtevant a refait des les ann es 1960 des Stella noirs c est pr cis ment pour montrer que ce que vous voyez n est pas ce que vous VOyez et mettre en crise une histoire de l art fond e sur l image et l appel visuel de la peinture et de la photogra phie gt Autant s engager dans une description est facile une r plique de Warhol une de Beuys une autre de Gober de Duchamp autant expliquer cette d marche iconoclaste reste d coura geant On peut tre s duit par l audace de la proposition de Bruce Hainley l un de ceux qui a le plus crit sur l artiste Sturtevant serait une formaliste Mais elle a explicitement pos son veto sur de nombreuses interpr tations outre cette derni re bien qu elle n ait repris que des ceuvres d artistes mas culins elle n est pas int ress e par une approche f ministe exit John Miller et Johanna Burton Ni d ailleurs par le f tichisme ni par la d sacralisation de l uvre et sa mise disposition du plus grand nombre exit le postmoder nisme Mike Bidlo et Sherrie Levine II ne s agit pas non plus de copies ni de contrefacons ni d hommages ni de r pliques Exit la mort de l aut
118. quotidian and interna tional realities In this vein the artist s choice of popular cultural emblems betrays a desire to make use ofa common language an aspiration that comes strikingly to the fore in the Babel series on display at the Frac in Lower Normandy In its endless play with appearances this elegant art of references masks the somewhat contradictory figure of the democratic dandy whose motto might be summed up in a paraphras ing of one of Afif s titles art is the way in which you and M measure the world Bojan Sarcevic Yoann Gourmel Bojan Sarcevic Replace the Irreplaceable 2006 Bois de poirier laiton 230 x 330 x 90 cm Courtesy galerie carlier gebauer Berlin Bojan Sarcevic Vue de l exposition Only After Dark Cr dac Ivry sur Seine 2007 Bojan Sarcevic Only After Dark Series untitled 2007 Film 16mm 2 min 15 Courtesy galerie carlier gebauer Berlin Bojan Sarcevic Wanting without needing loving without leaning 2005 Laiton bronze cuivre acier 327 x 226 x 250 cm Courtesy galerie carlier gebauer Berlin Bojan Sarcevic Only After Dark Series untitled 2007 Film 16mm 2 min 15 Courtesy galerie carlier gebauer Berlin Page ci contre Bojan Sarcevic Sans titre 2006 V tements et cuivre 120 x 70 x 70 cm Courtesy galerie carlier gebauer Berlin Page suivante Bojan Sarcevic Sans titre 2006 V tements et cuivre 100 x 60 x 85 cm Courtesy galeri
119. rably The first blurs the image while the second alters its function This paradoxical character places Guillame Leblon s works in an enig matic position in relation to their utility This is certainly the case in Contour a series of suspended neon lights whose arcs delineate the form of a chandelier Form equals func tion in Contour for it s the light that describes the form from which it itself originates The characteristic ornamentation of this type of object disappears depriving it of its decora tive vocation Having become strictly functional the chandelier forfeits its elegance and upsets the role that seems to have been assigned to it The same thing goes for National Monument which has only its size to boast in the way of the monumental and surely not much in the way of the national a cube of clay continually moistened by humidifiers Its continu ous oozing prevents it from assuming a permanent form and thereby com memorating for all perpetuity When he photographs his works in his studio Guillaume Leblon likewise refuses them a stable form The half light in which he captures his subjects renders them scarcely perceptible Spectral eager to vanish from view qe the forms we encounter in this series of untitled photographs seem to re fuse to divulge their identity At times the artist goes as far as camouflaging his works within his own expositions In Kergu hennec certain elements comprising
120. reanimated and digni fied Without going as far as making a sewing machine powwow with an umbrella 9 Kuri is open about his affinity for the surrealist gesture In Upside down Horizontal Line 2007 openwork waste paper baskets with concrete bases are turned upside down and lined up next to one anoth er Their relative transparency offers us glimpses of the branches inside vesting the whole with a vertical as pect Displayed against a background of unrolled paper like in a photogra phy studio they bring us face to face with a veritable ballet dance one that takes place in the here and now vital in its immediacy Uprooted they unearth all that is human in a thing and thus the point at which Gabriel Kuri s works all converge 1 Katerina Gregos Interview with Gabriel Kuri Between hard facts and soft informations Janus N 23 2008 2 J Martinez Krygowski Gabriel Kuri Serpen tine Gallery London UK in Kultureflash Lon don N 81 March 17 2004 3 Gabriel Kuri in conversation with Marcella Beccaria Turin November 10 and 11 2006 in Gabriel Kuri and thanks in advance Govett Brewster Art Gallery New Plymouth Aotearoa New Zealand 2007 Maxine Kopsa Compost index in Gabriel Kuri Compost Index Roma Publications N 78 p 51 Gabriel Kuri interviewed by Katerina Gregos ibid Characters in Andr Breton and Philippe Sou pault s sketch Vous m oublierez presented a
121. roc d similaire qui est en jeu dans les quatre vid os e tourniquet hic le passage et le banc Une jupe bolivienne recouvre et transforme le corps en personnage irr el r p tant en boucle des actions simples qui ins taurent une animalit toute puissante l absurdit de la r p tition sans possi bilit de s en chapper Avec ces corps tronqu s Christelle Familiari s inscrit dans l h ritage formel et spirituel du surr alisme le corps hyper pr sent et en m me temps sugg r est celui de l ambiguit entre attraction et r pulsion s duction et monstruosit impuissance et futilit des choses CHRISTELLE FAMILIARI FLASQUE LA CRI E RENNES DU 11 JANVIER AU 24 F VRIER 2008 TROU NOIR LA FONDATION D ENTREPRISE RICARD PARIS DU 18 AVRIL AU 31 MAI 2008 Reviews 65 Vue g n rale de l exposition de r alit gauche John M Armleder Sans titre Furniture Sculpture 2008 8 tables en formica tubes fluorescents Collection Fonds cantonal d art contemporain Gen ve Courtesy de l artiste Au centre Frangois Morellet Beaming 2002 Alucobon rouge Courtesy de l artiste Photo Marc Dieulangard de r alit Abstraction Par va Prouteau Reviews 64 Le d fi s annoncait complexe re lever six artistes Jean Gabriel Coi gnet Claire Jeanne J z quel Pierre Mabille V ronique Verstraete Erwan Ballan et Nicolas Chardon tous im pliqu s de fa on person
122. rtement combattue Par sens propre j entendais en effet le sens grec de perception sensorielle Cette id e d une perception active a t longuement d velopp e depuis les ann es 1960 notamment dans le th tre et l art contemporain On aurait alors pu penser que cette conception qui sous tendait ce qu on a appel l esth tique relationnelle globalement tout au long des ann es 1990 r volutionnerait Une esth tique biologique Richard Shusterman Aude Launay A suivre votre pens e ces derni res ann es et ses r cents d veloppements dans Conscience du corps votre dernier ouvrage on saisit ais ment la pr dominance de l esth tique dans votre oeuvre dont vous faites d river votre propre discipline la soma esth tique Pour vous l esth ti que au sens large parce qu elle traite de ce qu il y a peut tre de plus universel en nous la facult d appr hension sensorielle du monde peut largement influencer le politique si on lui en laisse la possibilit La soma esth tique est donc tout la fois attention des res sentis et formation de comportements socioculturels elle est une activit un usage du monde qui passe princi palement par le plaisir sportif gustatif m ditatif etc Elle d passe ainsi la distinction entre esth tique et artistique op r e par John Dewey en joignant les deux significations dans un m me processus Vous pr conisez une action douce face la passivi
123. s 56 un chant oubli des t n bres jou par une chorale compos e de 350 casques de Dark Vador mont s quasi deux m tres de hauteur sur des pics noirs telle une formation militaire Cette ar m e de masques mal fiques distribu s dans l espace comme autant de clones neuroniques abritent en v rit des cartes auto organisatrices inspir es des syst mes biologiques de synchro nisation et reli s un cerveau principal qui les r gule Baptis LMD The Last Man uvres in the Dark en cho au groupe des ann es 1980 OMD pour Orchestral Manceuvres in the Fark le futur blockbuster en forme de syst me autonome et ferm a t labor en collaboration avec deux ing nieurs de l Irceam et un musicien mixant les mor ceaux choisis de Jean Michel Jarre au heavy metal selon une double logique de darkification et d laboration d un tube Au final la machine elle m me est dress e pour d tecter et analyser les vecteurs noircissants qui enverront en direct les stimuli sortes d im pulsions lectriques cens es garantir la prise de plaisir dans l exp rience Mais au lieu d immerger le spectateur dans une installation d j dig r e Giraud et Siboni privil gient une fabrication laborieuse mixage et sculptures en terre cuite et un syst me informatique en perp tuelle gestation qui laissent le spectateur libre d assister en direct la mont e en puissance de sa propre ex p rien
124. s diss min s sur ce sol pourraient sugg rer quant eux une utilisation plus conventionnelle gravit l id e de l effondrement et de l informe Une s rie de photographies t moigne des diff rents tats de l installation pr sent e la fondation Ricard elles restitue la temporalit de l ceuvre D une tout autre nature Trou noir pr cipite ainsi le spectateur au coeur de la d marche processuelle de l artiste Entre documents traces et auto citation l exposition prend l allure d un parcours qui tisse les liens d une pi ce une autre Une s rie de lithographies se d veloppe partir d images de per formances de l artiste et nous entraine vers une m tamorphose de l image et du corps par une s rie de recouvrement et d effacement de ce dernier L image de la performance pass e n est plus alors synonyme d absence ou d pui sement de la m moire Elle devient le support d un autre syst me de repr sentations des choses Une m tamor phose selon Christelle Familiari un mode de r miniscence et de survivance des images Relevant galement de l image Un des corps est un collage dont Christelle Familiari nous propose ici une interpr tation sculpturale L artiste y juxtapose des images disparates de tissus et de corps qu elle a collect es dans des magazines de mode D chelles diff plus critique du corps imbriqu mons trueux emprisonn par l apparat le r ve et le d sir C est un p
125. s en une repr sentation vanescente un montage abstrait laborant son propre langage en rela tion au temps la lumi re l espace De fait si ces sculptures n existent que le temps des films l harmonie des mat riaux et des formes les rapports d chelle les jeux de lignes et de pliages de vides et de pleins s inscrivent dans la continuit des caract ristiques physiques de ses ceuvres r centes en trois dimensions Petites sculptures en cuivre et fils color s sur fond d aquarelles sorties des murs tels des fragments flottants de l ossature du b timent ou objets plus imposants aux titres aussi lyriques qu vocateurs on retrouve dans leur aspect r tro futuriste les questionnements de l artiste autour du langage moderniste du d but du XX siecle et notamment de son incarnation dans le design et l archi tecture Compos e de diff rentes strates de bois et de cuivre Replace the Irreplaceable 2006 se pr sente comme un fragment quasi organique de rampe d escalier Art d co tandis que les courbes m talliques de Wan ting without needing Loving without leaning 2005 rappellent tout autant les armatures squelettiques d un par king tages que la structure ajour e du Monument la Ill Internationale de Tatline Une d marche fond e sur le d placement et la juxtaposition d l ments h t rog nes d j centrale dans des ceuvres comme Cover Version 2001 vid o dans laquelle un groupe de music
126. s pas tres familier des th o riciens que vous citez car ils n ont pas eu de v ritable cho aupr s des philosophes de l art aux tats Unis mais je pr sume que leurs id es se rapportent ce courant d un art flexi ble et ouvert de la d cennie pass e qui cherchait entre autres brouiller les distinctions entre l artiste et le public tout en soulignant la cr ation d une v ritable communaut bien que provisoire Remarquant des liens entre une telle pratique de l art et mes th ories de l exp rience esth tique par del l espace sacralis des mus es et des galeries un critique d art italien Maurizio Bartolotti orga nisa un v nement d exp rimentation artistique Venise en mai 2004 auquel il m invita avec quelques artis tes de cette orientation relationnelle Rirkrit Tiravanija Philippe Parreno Pierre Huygue et Maurizio Nannucci Bien que j aie une r elle sympathie pour les vis es artistiques et sociales ressortissant cette approche je ne les consid re pas comme sup rieures d autres facons de faire de l art Ma position th orique est pluraliste L art peut exprimer son ind niable condition relationnelle ainsi que sa condition essentiellement sociale de bien des mani res J ai r cemment eu une conversation instructive avec Tatiana Trouv propos de son intriguant travail qui bien qu appa remment tr s loign de celui des artistes relationnels sus mentionn s r ussit faire r
127. seulement les artistes allient ainsi la tradition du bronze aux mythes des bonshommes verts mais passent la tradition du bronze d nigr e par les sp cialistes au filtre de l art contem porain promis d sormais aux tageres des collectionneurs Entre l enveloppe kitsch et la recette noire laqu e de l art contemporain le traitement des uvres de Fabien Giraud et de Rapha l Siboni est avant tout motiv par la logique m me de l objet choisi qu il dilate jusqu au bord de l implosion FABIEN GIRAUD amp RAPHA L SIBONI LMD AU PALAIS DE TOKYO PARIS DU 29 MAI AU 24 AO T 2008 THE ABDUCTION LA BIENNALE DE SITE SANTA FE NOUVEAU MEXIQUE TATS UNIS DU 22 JUIN AU 26 OCTOBRE 2008 La m me chose mais autrement Par Pierre Tillet Ils ont tous les deux r alis es des lt peintures emmur es de l acryli que bleue prise en sandwich entre deux plaques de contreplaqu pos es au sol pour Miquel Mont Marina 1994 du mortier color de pigment rose et de paillettes pris entre des parpaings pour Morgane Tschiember Sans titre 2007 On n est donc pas surpris de retrouver ces deux artistes dans une exposition de la Villa du Parc d Annemasse ou il est question d tendre le domaine de la peinture Chez Morgane Tschiember cela donne lieu un volume en forme d toile accroch au mur et couvert d une laque de couleur cerise comme s il s agissait d un g teau les c t s peints en strates color es r
128. ssembled from glass paper brass stones a tree branch even a piece of meat succeed one another like flashes of miniature land scapes shards of cities architectures emerging or in ruin If the materials put into play here seem modest the fleeting impressions of these sculp tures on celluloid recall just as much the compositions of Moholy Nagy or the constructivist propositions of Rodtchenko as they do flower ar rangements combined according to the rules of Ikebana Each accompanied by its own origi nal soundtrack percussion piano strings brass these images are akin to visual and acoustic haikus their elements give form to the scen ery and protagonists of a suspended action Through games of symmetry material and transparency the film transforms these sculptures into fugi tive representations abstract mon tages elaborating their own language in relation to time to light to space And if these sculptures exist only as long as the films do relationships of size the harmony of material and form the play of lines and folds of hollows and solids all inscribe them selves within the physical continuity of these recent three dimensional works Small brass sculptures and colored threads against watercolor back grounds rising out from the walls like floating fragments of a building s ossature or more imposing objects with titles as lyrical as they are evoc ative we rediscover in their retro f
129. sses avec l exp rien ce m me de ce b timent psychotique combin un exercice de perspective centr e et symbolique entre applica tion spatiale et repr sentation les trois oiseaux de Brancusi s accordent la perfection aux sept tages de la Fetta di polenta et autant d histoires jouant des interpolations et des bifurcations Et encore on ne vous a pas tout dit surann jouent une documentation luxueuse se permettant de glisser dans MER TRE c LAN KA en revenant Turin A la lecture visite de l exposition d une aridit plaisante Fiona Tan a lapse of memory Les Imm moriaux 2007 Videostill Installation vid o HD Dur e de la boucle 24 min 35 sec Courtesy de l artiste et la Frith Street Gallery Londres 56 en ne d ployant aucun mani risme ni dandysme Starling se livre un jeu de collapses temporel et g ographique sur les traces du Maharadjah Yeswant Rao Holkar Bahadur lev en Grande Breta un jeu de dupes d stabilisant Starling a fait reconstituer un tage entier de la galerie en studio Berlin pour y photo graphier en situation ses photographies qui seraient ensuite accroch es Turin 57 Fabien Giraud amp Rapha l Siboni Last Manaeuvres in the Dark 2008 Terre cuite intelligence artificielle acier Courtesy des artistes Giraud amp Siboni Le tube de l t est d j dans les bacs Darth Busters Par Mathilde Villeneuve Review
130. ssique Laocoon Belvedere des formes arch typales More More le dessin basique d un pot de fleur en n on des motifs plastiques ou musicaux connus des symboles la t te de mort Babel Ces formes sont des fant mes ni r els ni non r els Vincent P coil qui hantent l esprit du temps et sont devenues les signes conventionnels d une langue commune S emparant d un mythe le fameux b ton nomade de Cadere Afif le fait re vivre concr tement gr ce l utilisation du systeme plastique de codage des couleurs de Cadere qu il combine avec des standards musi caux produisant ainsi la partition sonore Power Chords 2005 9 Une attraction chic Les deux expositions One Two se jouent en deux parties avec deux th mes majuscules bibliques vanit en Pays de Loire Babel en Norman die Depuis plus de dix ans l artiste qui a r alis de nombreuses vanit s manifeste une forte inclination pour ce th me classique et ternel pictural et religieux dont il reprend son embl me le plus patent le crane que le rock cette v ritable langue du XXE siecle a videmment fait sien Du memento mori jusqu au rock destroy l efficacit symbolique du cr ne ne se d ment pas depuis des si cles Comme Warhol l a parfaitement com pris la mort est la chose la plus pop elle concerne tout le monde Dans la grande salle du Frac de Carquefou se d ploie en trois dimen sions l installation Re T te de mort Si
131. stiques o des personna ges au devenir tragique disparaissent et r apparaissent au gr d un sc nario chaotique et convulsif o le r alisme se d lite au fur et mesure qu on y pro gresse Comme dans les contes litt raires c est l imaginaire qui pr domine la vraisemblance n a que peu d impor tance ce qui importe c est la d mons tration via tous les moyens autoris s d une logique du r cit Le fantastique y c toie donc le normal et s y subs titue ou bien le prolonge Le d cor de ses films semble d une autre poque il part souvent d une architecture charg e qui renvoie un imaginaire arch typal ch teaux forts prisons aux murs pais labyrinthes autant de cadres qui sont d j des indications fortes sur la teneur de l histoire venir Le d cor englobe le r cit l enclot et comme dans Doll s Day son dernier opus devient un per sonnage part enti re l organicit tr s pr sente Par ailleurs ces sc narii em pruntent une tradition ant victorienne d avant l av nement de l enfant comme destination majeure du conte ce que par ailleurs Andersen s est toujours d fendu d avoir crit ici rien de su cr ni d aseptis la femme mar tre est puissante dixit Alice Anderson le personnage du p re est souvent falot ou bien ailleurs les instruments sont contendants et leur utilisation allusive renvoie plut t du c t de la blessure sanguinolente que du jouet en plastique
132. supports pour des images et des objets tout en interagissant avec l espace dans lequel elles prennent place assujetties lui elles s en emparent tout autant le redes sinant par le parcours qu elles cr ent spirales paravents ou refl tent White Folding Screen paravent dont l une des faces est recouverte d un plaquage miroir l autre faisant office de panneau d affichage Plus alors qu un d cor on en viendrait les consid rer comme des acteurs sugg rant plus que figurant une s rie de personnages cl s dans le script infiniment rejou de la modernit Ce qui n est peut tre que la juste poursuite des interrogations de Burr sur la position du spectateur voyeur observ plus expli cites dans des pi ces comme Double Partition Platform 1997 ou Put Down l 2003 tandis que les vinyles de Kurt Weill ou des Who Black Vinyl Weill Pile 2008 Black Spiral SEE ME 2008 ne cessent de nous narguer pos s aupr s de leurs platines silencieuses 1 Voir ce sujet l excellent essai de George Baker publi dans Extrospective monographie de Tom Burr dit e par Florence Derieux avec des textes d Yves Aupetitallot George Baker Stuart Comer Cerith Wyn Evans JRP Ringier 2006 bilingue anglais francais 160p TOM BURR ADDICT LOVE AU SCULPTURE CENTER NEW YORK DU 13 JANVIER AU 30 MARS 2008 TOM BURR BLACK AND BLUE A LA GALERIE ALMINE RECH PARIS DU 20 MARS AU 19 AVRIL 2008 APRES AVOIR CURATE
133. sy Gabriel Kuri kurimanzutto Mexico City Esther Schipper Berlin O de l artiste Gabriel Kuri items in care of items 2008 Vue de l installation la 5 biennale de Berlin Neue Nationalgalerie Courtesy Gabriel Kuri kurimanzutto Mexico City Esther Schipper Berlin Photo Berlin Biennial for Contemporary Art Uwe Walter 2008 Page ci contre et suivante Gabriel Kuri Five Views of Something Hidden III Courtesy Gabriel Kuri kurimanzutto Mexico City Esther Schipper Berlin O de l artiste Neue Nationalgalerie 14h30 La foule afflue en ces jours d inaugu ration de la 5 biennale de Berlin Dans ce haut lieu de l architecture moderniste tardive de marbre et de vitres au d pouillement sombre et hi ratique Gabriel Kuri a rig un ensemble de quatre grandes sculptu res en m tal jaune l allure joyeuse Plac es au beau milieu de l entr e le spectateur doit les contourner afin de p n trer dans l espace d exposition Elles s offrent ainsi clairement la disposition du public qui pourrait tre d sireux de les utiliser avant la visite Des manteaux sont accroch s aux angles des vestes reposent sur les aplats des charpes sont gliss es dans des interstices et bouchent les courbes en creux des pulls trainent nonchalamment de ci de l au bord de la glissade L ensemble tient mal gr tout se fige quelques secondes avant de nouvelles combinaisons op r es par les visiteurs ici le cas q
134. t inh rente au terme d esth tique l esth tique au sens propre serait elle aujourd hui obsol te Richard Shusterman Avant de vous r pondre j aimerais pr ciser tout d abord que la soma esth tique n est pas v ritablement ma propre disci Aude Launay percevant et actif de chacun pour appr cier la valeur et les plaisirs des qualit s sensations et gestes les plus subtils Cela contraste bien videm ment avec l escalade continuelle dans l intensit des stimulations sensoriel les que met en ceuvre notre culture souvent jusqu une telle extr mit qu il en r sulte comme nous l ont d montr les principes de base de la psychologie et de la neuropsycho logie un moussement g n ral de notre sensibilit et de notre capacit au plaisir Il est bien plus ais de distinguer de telles subtilit s de perception lorsque l on se livre une gestuelle sans coups ou alors que l on est relativement au repos C est l une des raisons pour lesquelles je trouve la m ditation zazen ou les mouvements extr mement lents de la m thode Feldenkrais et du tai chi chuan tr s utiles au d veloppement de mes propres capacit s de percep tion et de plaisir Cela peut sembler tr s loign de l esth tique ainsi qu on l entend dans les d partements de philosophie ou dans le monde de l art mais comme vous le savez je consid re que l esth tique inclut le but plus g n ral d explorer et d ten d finitivement la mani
135. t la narration biographique de l article par un arrangement formel qui fait se super poser les feuilles par endroits Et celui qui a tant fait pour propager les id es de la modernit artistique outre Atlantique retrouve son effigie punais e aux c t s de publicit s pour des whiskies de mannequins en bikini dans un moment de d passement du sens premier des objets qui par le truchement du collage les ouvre une certaine contingence On est ici dans ce qui serait l quivalent temporel d un second degr un second regard un post moment de gloire qui ne serait pas seulement d l t re mais aussi r versibilit Il se d veloppe dans l ceuvre de Burr une sorte de devenir pin up des choses Laisser s alanguir des formes minimales travailler la signification par la fragmentation disposer les objets avec tant de parcimonie qu ils semblent mis entre guillemets Jouer du s rieux comme d un artifice Parce que l art minimal avec ses surfaces clinquantes et polies comme des images retouch es est profond ment sexy Dans la typologie des hinged pieces de Tom Burr se dessinent trois variantes les anthropomorphies les spirales et les paravents Les anthropomorphies tout comme les paravents se composent de quatre parties simplification l extr me de la figuration humaine Les spirales sont des agencements de rang es de balustres de bois g n ralement incompletes taille humaine Ces sculptures fonctionnent comme
136. t s pour le N 5 extraites de magazines le tout agenc sur une fine silhouette noire Un costume bien taill un cintre de plastique un divan de psychanalyse et un miroir de plexiglas teint Une robe couture vintage une platine vinyle et le disque d une pi ce de Stein enregistr e Coco Chanel Tom Burr lui m me ou Gertrude Stein sont l bien pr sents dans la pi ce II n est pourtant point ici de f tichisme les objets ainsi d ploy s tant utilis s pour particulariser la personne repr sent e et non en vertu de leur nature d objets sp cifiques On serait plus proche d un d tachement camp envers la valeur accord e ces objets quoique leur arrangement puisse galement relever de la nature morte want to be at least as alive as the vulgar Franck O Hara My Heart Il y a une structure g n rique du portrait chez Tom Burr l inverse de ses autres types de sculptures r flexions sur les modalit s d existence qui nous sont impos es par les espaces publics et semi publics cin mas toilettes urbai nes qu il traduit de diverses formes ses portraits se composent toujours d l ments de bois peint noir ou blanc assembl s par des charni res en une structure plus ou moins complexe mais relativement minimale L impersonnalit de ces constructions est aussit t contredite par un display d accessoires V tements livres chaine m tallique juxtapos s g n rant sur le mode du
137. t the Gauveau space in Paris on May 27 1920 during a dadaist demonstration Translation milie Friedlander POUR LUI LA PHILOSOPHIE A UNE UTILIT PRATIQUE D S LORS QU ELLE SE D TA CHE DE SA PERP TUELLE RECHERCHE DE FONDEMENTS POUR VENIR SE LOGER DANS LES INTERSTICES DU R EL ET SE VIVRE COMME EXP RIENCE CRITIQUE DU MONDE ALORS FACE UNE CULTURE CONTEMPORAINE QUI EXACERBE LE CORPS AU RETOUR DES BEAUX JOURS R GIMES JOGGING OU LE NUM RISE JUSQU PRESQUE L EFFACER FACEBOOK ET UN PRAGMATISME PHILOSOPHIQUE AUQUEL LE TOURNANT LINGUISTIQUE A PU FAIRE ASSIMILER LE MOI SON LANGAGE RICHARD SHUSTER MAN PROPOSE UNE PENS E CONCRETE DE NOTRE PRISON DE PEAU LA FOIS OUTIL TH ORIQUE MAIS AUSSI MANUEL DE BIEN VIVRE PROCHE DES PHILOSO PHES HELL NISTIQUES COMME DES PENSEURS DU XXE SI CLE ET PARCE QU IL N Y AURAIT PAS D ESTH TIQUE SANS SOMA C EST DIRE SANS CORPS VIVANT ET SENTANT LA SORTIE SIMULTA N E DE SON DERNIER LIVRE EN ANGLAIS ET EN FRANCAIS TAIT L OCCASION D UN RETOUR AUX SOURCES DE L ESTH TIQUE pline au sens o j en aurais l exclusivit En effet bien que j en aie initi le concept il y a maintenant de nombreuses personnes philo sophes et th oriciens de l art du design de l ducation et d ailleurs qui utilisent ce terme et ceuvrent dans son cadre Je dois aussi ajouter quel que chose propos de votre expres sion action douce qui pourrait traduite litt ralem
138. t l inscription Police continue de sugg rer en l absence des ceuvres de l artiste des remakes queer de sc nes de films c l bres des fic tions d lirantes Deuxi me l ment de r ponse m me transform es en ceuvres les cho Ses utilis es par les artistes lors de performances conservent l nergie du contexte dans lequel elles taient initialement apparues C est vident en ce qui concerne La z Boy machine peindre utilis e par Richard Jack son Son inactivit n enl ve rien son caract re spectaculaire et foutraque Il en va de m me pour les aspirateurs de Jim Shaw recouverts de mati re blan che parce qu ils sont cens s marcher l ther c leste en r f rence un impos teur am ricain de la fin du XIX si cle Initialement utilis s lors d un concert O ist 9 ils sont ici r duits au silence Cela ne les emp che pas de devenir totalement psych d liques lorsqu ils sont mis en sc ne avec une vid o hyp notique qui voque des visc res ou des trous noirs en fait des fourrures et des boas synth tiques boug s lentement et en gros plan Seul hic dans cette exposition la pr sence d ceuvres qui n ont jamais servi dans des performan ces le Skinny Bear de Paul McCarthy le Plongeoir ou le Harnais de Philippe Ramette ou celle de photographies qui en retracent certaines comme les One Minute Sculptures d Erwin Wurm On s loigne alors du sujet initial pour rejoindr
139. ted in fetishism or in desanctifying the artwork and rendering it more acces sible to the people exit postmodern ism Mike Bidlo and Sherrie Levine Nor is it about copies shams hom ages replicas Exit the death of the author And don t even mention ap propriation which she makes a point of setting her work apart from Kudos to anyone who succeeds in propos ing a new approach without counting the very special idiocy reserved for those who attempt to say something original about a given work Eric Troncy has moreover described her work as perpetually unresolved And the artist herself has provided only a few hints My work is the im mediacy of an apparent content be ing denied Would this last word suit Bernard Blist ne who detects and not without great lyricism an act of love in this perpetual process of re confection comparable to that of plagiarists The response is necessarily feeble and deceptive Sturtevant s work unites all of these queries in a density rarely achieved in the artistic arena Judging from the various reactions to her work and the amount of time it took for art history to officially regis ter its existence beginning with her first few stabs at appropriation in the United States and proceeding at an increasingly accelerated pace after her first big solo exhibition at the MMK in Frankfurt we can conclude that what we are witnessing is well and good one of the most
140. telle ou telle com General Idea Copyright Red 1 1987 Feuille d or sur lin 38 1 x 38 1 cm Cour tesy The Estate of General Idea et galerie Fr d ric Giroux mande et retrouver les recus des artistes ou de leur atelier permettant d ailleurs de proc der aux attributions des ceuvres et les dater c est dire les signer Avant l art moderne et m me apr s la production de l art l encore dans la tradition occidentale est fonction de la commande priv e ou publique Ce qui n a pas emp ch vous en conviendrez d extraire une mythologie h roique de l artiste seul ou isol du monde C est peut tre ce paradoxe qui est aujourd hui remis en cause pour tre appr ci e sa juste valeur l oeuvre d art n a plus besoin d tre isol e de ce r seau D o d ailleurs peut tre le nombre de collectifs qui ont merg r cemment Mais quand on parle d argent dans le champ de l art on r duit le plus souvent cette notion la ch ret de certaines uvres dans un rapport conomique d change Or l uvre d art participe d un champ celui de la culture dont on persiste nier la surface conomique sociale et politique C est un autre paradoxe On persiste voir l oeuvre d art comme un bien immat riel unique lt qui rend la vie plus int ressante que l art tout en tentant pr cis ment de l asseoir dans la vie Si ce rapport l argent n est pas nouveau et qu il a d j
141. that looks a tad aged in short a very lovely magazine cover and 1965 the date of the artist s first exhi bition at the Bianchini Gallery Warhol reduxes Bruce Hainley has already done it NB Ask Elaine was Andy Warhol s response to someone who questioned him on the fabrication of Flowers don t know Ask Elaine 1 Unwritten Histories of Conceptual Art in Alberro et Stimson Conceptual Art A Critical Anthology MIT Press Cambridge MA 1999 p 555 6 2 See Sturtevant talks to Bruce Hainley 80s Then Interview Artforum March 2003 3 John Miller was the only person to identify a feminist dimension in Sturtevant s project It s something that the artist denies Bruce Hainley in Erase and Rewind Frieze June August 2000 4 Johanna Burton Subject to revision edited by Kelley Walker in Grey Flags JRP Ringier 2006 p 289 and ssq Eric Troncy in Num ro 75 2006 Bernard Blist ne Label Elaine in The Brutal truth MMK Hatje Cantz 2004 p 36 ric Troncy op cit Bruce Hainley Sturtevant 2005 1965 Frog 4 2006 p 28 O CON Translation milie Friedlander Francois Aubart Guillaume Leblon Guillaume Leblon L Arbre 2005 Bois plastique Hauteur 600 cm Vue de l exposition au CAC Br tigny sur Orge Courtesy galerie Jocelyn Wolff Photo Francois Doury Guillaume Leblon Landscape 2003 2008 Machine fumer Dimensions variabl
142. thropis e outrance comme un vestige en somme Ou au contraire comme le retour d une nature refoul e le signe que la tentative de tout domes tiquer a chou Mais qu elle capture un arbre dans du PVC ou qu elle confie Toni Meier la r alisation de masques en bois de tilleul Amy O Neill ne tient Amy O Neill Hollow Trees amp Storybook Ruins 2008 Vue partielle de l exposition Courtesy galerie Blancpain Gen ve et galerie Praz Delavallade Paris Photo D Uldry St phane Thidet Dehors une injonction qui chasse et Inside Out Par va Prouteau cong die Dehors un terrain exp rimental illimit Dehors un titre d exposition qui d si gne en creux son contraire St phane Thidet joue ainsi la carte du brouillage des cartes Au rez de chauss e du Grand Caf il installe deux tonnes de confettis endeuill s noirs comme de la suie ou du goudron doucement luisants Ce mont se dresse comme un oxymore autarcique et vul n rable organique et industriel pesant et pr t l envol e Oxymorique encore l installation Sans titre Le Portique une balan oire et deux anneaux emp ch s de tout potentiel mouvement par des murs de plexiglas outils de pr ser vation et de mise mort L lan ludique pr sent dans ces deux pi ces la f te l enfance subit comme une involution une r versibilit inqui tante Et c est nouveau le basculement vers une r alit funeste que convoque la vid o en bou
143. tiqu Avec cette exposition c est comme si on tait toujours au bord comme si on se trouvait sur une marche et que d un c t ou de l autre il y avait le sublime et le pa th tique Et toute l gende de la L gende dor e celle de Ben Laden est en quelque sorte travaill e par cette contradiction ultime Warhol disait que les deux extr mit s sont un souffle Une belle mani re de dire que les extr mit s sont en fait les deux points les plus proches L GENDE AU DOMAINE D PARTEMENTAL DE CHAMARANDE DU 25 MAI AU 28 SEPTEMBRE 2008 Educational Complex Onwards 1995 2008 ou comment p n trer par l exp rimentation la psych de Mike Kelley Pouvait on r ver meilleure introduction la monographie consacr e aux dix derni res ann es de son travail Bruxelles Sur trois tages du centre d art contemporain bruxellois fraiche ment ouvert dans les anciennes brasse ries Wielemans Ceuppens l exposition se d ploie autour de l embl matique plateforme campus Educational Com plex 1995 regroupant les maquettes des diff rentes coles fr quent es par l artiste L installation r alis e l heure ou les tats Unis d battaient avec rage du syndrome de la m moire refou l e 9 a conduit Mike Kelley d velop per un travail autobiographique sur le s souvenir s ceux plus pr cis ment li s l cole ses ann es d apprentissage Le visiteur p n tre donc cette surpre nante c
144. trait un curator ou critique d exister plus longtemps qu un autre Si tout ceci rel ve d un savoir et ce savoir est en construction Compte tenu de leurs h t rog n i t s de formes d esth tiques ou de contenus comment as tu pens et rassembl toutes ces oeuvres dans cet espace D abord comment toutes ceuvres peuvent elles cohabiter C est une des questions de l exposition Si el les cohabitent dans le pr sent c est d j un l ment de r ponse Et puis je me suis dit que si certains en droits elles cohabitaient mal c tait encore mieux cr er de la fluidit la rompre juxtaposer et augmen ter la dimension labyrinthique des choses c est aussi ca accrocher des ceuvres non On a souvent vu des ceuvres ensemble parce qu el les avaient quelque chose par tager Que se passe t il dans le cas contraire De la contradiction du court circuit m me si chaque ceuvre conserve aussi son int grit dans un tel dialogue Qui quoi va avec qui produit de la nouveaut g n re de l incidence visuelle cr e une dynamique d exposition Ces questions renvoient aussi au c t inflationniste de l art aujourd hui Et pour toutes ces questions j ai d recourir la forme po tique la plus br ve au monde le haiku Plac en t te de chaque salle le haiku op re une synth se mentale et visuelle par sa bri vet et son c t litt ral Alan Michael Malaya 2002 Huile sur toile 100 x 70
145. travail d artistes comme Laurent Grasso ou encore Loris Gr aud se r f rant tous deux au champ scienti fique Pour Laurent Grasso l exposition se pense dans une imbrication des diff rentes pi ces entre elles Magnetic Palace IAC de Villeurbanne 2007 fai sait r sonner les diff rentes dimensions contenues dans les uvres par un jeu de correspondances formelles Neurocine ma Istanbul 2008 joue avec le feuille tage de projections vid os sur des parois paralleles Time Dust galerie Chez Va lentin 2008 fait intervenir le changement d chelle d une sph re g od sique blan che la fois pr sente comme sculpture 525 de laquelle manent des rayons lumineux comme maquette en r f rence un programme de surveillance cr suite la Guerre froide chelon le nom de la maquette est aussi celui d un vaste programme d coute et de contr le des communications dissimulant les antennes dans des d mes g od siques r partis sur la plan te comme image dans une vid o 1619 d o surgit une aurore bor ale La sph re g od sique blanche est un des fils conducteurs de son travail et se retrouve dans nombre de ses dispositifs Cette sculpture intitul e 525 et bas e sur la division r guli re des facettes d un poly dre reprend les principes de construction des d mes g od siques utilis s par l architecte Richard Buck minster Fuller et fait ainsi cho aux mo d lisations d objets par des stru
146. turn of bikini weather diets jogging or digitalizes it almost to the point of effacement Facebook and a philosophi cal pragmatism which by way of the linguistic turn has managed to assimilate the I into its own language Richard Shusterman proposes a concrete way of thinking about our prison of skin at once theoretical orientation and practi cal tool as close to the Hellenistic philosophers asitis to the thinkers of the 20 century And since there would be no aesthetics without soma without that is a body at once living and feeling the release of his most recent book in English provided the occasion for a return to the bases aesthetics Aude Launay Reading your written works and especially the last one Body Consciousness we easily get an idea of the predominance of aesthetics in your work hence the discipline you created somaesthetics According to you aesthetics in its broadest sense as it deals with that which might be the most universal for us that is to say our ability to perceive the world with our senses could really influence politics Somaesthetics is thus both an attention to our feelings and the development of sociocultural behaviour it is an activity a use of the world that generally oper ates through pleasure wheter it be sports dinino meditation etc So it goes beyond the distinction John Dewey drew between the aesthetic and the artistic combining both meanings
147. u il les photographie dans son atelier Ses images sont prises dans une p nombre qui rend leurs sujets difficilement perceptibles Nomm es Sans titre les formes que l on y discerne semblent en effet refuser de divulguer leur identit Par ces images les ceuvres de Leblon apparaissent fantomatiques pr tes se d rober L artiste va ainsi jusqu camoufler ses ceuvres dans ses pro pres expositions Kergu hennec certains des l ments composant le d cor habituel de n importe quelle exposition tel que l cran de projection vid o ou les bancs sont construits en placopl tre par l artiste R it rant la confusion entre utilit et ceuvres ces r alisations s adressent directement l exp rience que nous en faisons Car si rien n a chang les bancs et les crans ayant leurs formes et fonctions habituelles leur facture nous indique juste qu ils ne sont pas ce qu ils semblent tre On retrouve cette fascination pour un quotidien trangement habituel dans la vid o April Street Il s agit d un travelling lat ral dans la rue d un quartier r sidentiel inond La cam ra probablement pos e sur une embarcation filme un d filement de facades de maisons et de jardins envahis d eau Il faut ici se souvenir que l invention du travelling remonte 1896 et qu on la doit Alexandre Promio qui envoy Venise par les fr res Lumi re eut l id e de placer sa cam ra sur une gondole descendant le Grand
148. ue vient remplacer la poussette l le chapeau fait place au parapluie c t de chaque article des num ros aimant s la sculpture permettent d assurer presque normalement la fonction de vestiaire Le titre de l ins tallation Items in care of items 2008 en forme de jeu de mots insiste sur la possible confusion entre l article d pos et son num ro la situation de sculptures portemanteaux tant particuli rement inhabituelle l amas d accessoires de toutes sortes et de v tements en tout genre proc de plus d un arrangement de fortune que du classement ordonn du vestiaire tra ditionnel tout moment guette une vision que ces articles pourraient tre des rebus comme abandonn s au hasard par des inconnus L ambiguit r gne pourtant quant l impression g n rale parfois le tout semble bien mis tir quatre pingles parfois le chaos semble prendre le dessus Mais ce qui est constant est bien ce va et vient ce perp tuel mouvement qui fait que jamais pendant deux mois l installation ne sera la m me Les sculptures restent et l incident arrive Interrog sur ce projet Gabriel Kuri avoue avoir jou la carte de la sculp ture publique destin e au plus grand nombre dans le cas d un v nement comme la biennale Je crois que j ai vraiment envie de r aliser des ceuvres qui font vraiment quelque chose ou qui se d veloppent sur le temps consid rant ainsi le public comme un facteur d ter
149. unning Infinite Exhaustion would not have been very attractive to the public Maybe because the spectators con vinced that they have been invited to a Marcel Duchamp show would have screamed scam the moment they arrived at the exhibition space Or maybe and perhaps most likely because the authors of the exhibition are inclined to believe that Sturte vant s work does not function in any way like the image does or more simply put that it is purely concep tual the artist s chosen modus ope randi is to produce replicas of works that somehow avoid being copies If Sturtevant has been redoing Stella blacks since the 1960s it is precisely to drum home the idea that what you see is not what you see and to cast an art history founded on the image and the visual appeal of painting and photography into crisis A general description of her works a Warhol replica a Beuys replica a Gober a Duchamp is as easy to undertake as the task explaining of Sturtevant s iconoclastic practice is daunting We can be seduced by the audaciousness of Bruce Hainley s proposition one of the critics who has written the most on the artist Sturtevant would be a formalist But she has explicitly vetoed numerous interpretations including this last one even though she has only taken up the works of male artists she is not interested in a feminist approach exit John Miller and Johanna Bur ton Nor moreover is she interes
150. uturist aspect the artist s interroga tions of modernist language at the turn of the 200 Century and notably of its incarnation in the design and architecture of the period Replace the Irreplaceable 2006 composed of multiple strata of wood and brass presents a quasi organic fragment of an Art Deco staircase Wanting with out needing Loving without learn ing 2005 with its metallic curves recalls Tatlin s Monument to the Ilird International in evoking the skeletal armatures of a multi level parking garage This practice founded on the movement and juxtaposition of heterogeneous elements was already central to earlier works like the video Cover Version 2001 where a group of traditional Turkish musicians inter pret the songs of Bob Marley and the Chemical Brothers Or more physi cally in World Corner 1999 a frag ment of an apartment inserted into a corner of the exhibition space that welcomes it If it is hard to speak about Bojan Sar cevic s work without being tempted to call up the grand sweep of art and architectural history his work is nev ertheless less a recourse to citation than a practice of palimpsest While steering clear of directly identifiable forms his sculptures act as recep tacles for different spatio temporal strata creating to borrow the words Jan Verwoert spaces of latency Reminiscences upon the forms and ideologies from which they them selves derive they house the m
151. yle from the relational artists mentioned succeeds in highlighting our sense of the social and spacial relations that govern our experience of life and art You conclude your essay Sous l interpr tation with the idea of an insertion of nondiscursive practices like somatic disciplines into philosophy to grant the quality of immediate experi ence the status of a practical aim and of an appropriate instrument What consequences can we draw from this in aesthetics There is a long and complex answer to this question which I expect to be working on for some time as part of my continuing project of somaesthet ics Some of the answer can be found in my recent book Body Conscious ness am always worried about simplifying complex arguments into interview sound bites But consider the point that the soma the living sentient body is the basic indis pensable medium of our perception and the fundamental instrument of all our action including artistic creation and appreciation If disciplines of somaesthetics can refine our percep tive acuity and sensory appreciation in general then they can surely improve our skills of perception and Capacities for experience in aesthetic contexts creative and critical Think of how better sensorimotor awareness can enable performers musicians actors dancers and others to improve their postures and movements so as to perform with greater ease and less pain and fati

N°46 / revue d`art contemporain trimestrielle et gratuite / été 2008

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