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Télécharger le Cahiers de la création contemporaine #2

1. l occasion du Festival d Avignon 2009 pr sent en 2010 Installation vid o de Joana Hadjithomas amp Khalil Joreige Beyrouth Paris C est dans l glise des C lestins espace primitif o le sacr s est fait denuement et simplicit que Joana Hadjithomas et Khalil Joreige installent leurs images et leurs sons sous forme de projections de bo tes lumineuses et de photographies suspendues entre pr sence obs dante absence muette et surgissement de balles perdues Des images qui font partie de la vie du Liban On y lit la m moire probl matique de ce pays et la complexit de son identit Pour ne citer qu une des oeuvres qui composeront l exposition le double film de Khiam 2000 2007 du nom d un camp de d tention du Sud Liban alors occup par Israel En 1999 alors qu il n existe aucune image de cette prison six ex d tenus tout juste lib r s t moignent face la cam ra de leurs conditions de d tention de leur fa on de survivre au travers de minuscules travaux artistiques r alis s en toute clandestinit Lib r en 2000 transform en mus e le camp de Khiam est compl tement d truit par la guerre de juillet 2006 il est aujourd hui question de le reconstruire l identique Huit ans apr s leur sortie les six m mes anciens prisonniers voquent la lib ration puis la destruction du camp la m moire la reconstitution et le pouvoir de l image L glise des C lestin
2. deux c est plus compliqu 12h 19h Eglise des C lestins Avignon manque compl ments Informations pratiques Le Centre national des arte plastiques est partenaire du Pavillon francais et soutlent la production de l oeuvre de Claude L v que au titre de la commande publique nationale Le Cnap est le principal op rateur de la politique du ministre de la Culture et de la Communication en faveur de l art contemporain Acteur culturel et conomique il accompagne et encourage la ac ne artistique dans toute sa diversit et as vitalit Il acquiert des auvres d art pour le compte de l tat assure leur diffusion en France at l tranger Il met en uvre la commande publique nationale Claude Lastguo Drapia nor 2000 Neon blanc 25 x 140 am solecilon du Cnap Phatograenig Cnap Chena T AASF Claude Ligue Courtesy Ihe isi st fard Kamal Honour Paris Claude een osi ractesernte Dal la giare kama hano Paris Claude Leu E represonigd by Galeno Este benna Paris The Contre national doc arta plogtiques is a partner to tha French Parilion ond lande ite support to tha production of florida Lkviquo o work no a national public commission Tha Cnap io the main rabiclo for the Ministry of Cultura ped Commonication a policy to ongago with contemporary art It io alan a cultural and aconomio force which pocompanios and ancouregeo the art ocana in all ita diversity and vitality It purchacec works
3. voquent plus volontiers la soci t de consommation et le bricolage que le grand art et ses surfaces polic es Il se r approprie notamment une s rie de cartes postales de promenades de bord de mer qu il recouvre enti rement de tipex pour les rendre m connaissables Seuls les palmiers qui symbolisent les vacances et le soleil dans l imaginaire de chacun se dessinent en relief sur cette surface blanche Cette oeuvre ambig e semble se moquer des codes du monochrome tout en noffrant au spectateur qu un vestige des fantasmes v hicul s par ces cartes postales R B Sans titre 2005 LAURENT MONTARON Laurent Montaron d veloppe un vocabu laire artistique inspir par l histoire des techniques et du langage o se c toient magn tophones bandes film 16mm zeppelin observatoire scientifique et esperanto Chacune dans leur domaine ces innovations ont symbolis l image du progr s ou incarn un projet qui devait am liorer le destin commun ouvrir l humanit de nouvelles perspectives et planifier l avenir Pour un temps seulement car dans sa perp tuelle fuite en avant le progr s ne cesse de recouvrir un nouveau visage laissant derri re lui ses propres vestiges Laurent Montaron se fait donc l arch ologue de leur obsolescence et de l abandon de leur usage anticipant ainsi le destin de toute r volution technologique S il met en sc ne l chec de ces vanit s et leur devenir fantomatique ses oeuvres
4. D ART Exposition du 21 au 31 mai 2009 Une proposition de Pascale Cassagnau Pinvitation de Emilio Alvarez et Sara Puig Fondation Francisco Godia Diputacio 250 08007 Barcelone Too 34 93 272 31 80 14 Des images comme des oiseaux elles volent d un lieu l autre de pays en pays de continent en continent partout o vivent les hommes Oiseaux images migrateurs L geres et volages elles sont constamment en mouvement Karl Sierek Images Oiseaux Aby Warburg et la Th orie des m dias Paris Klincksiek 2009 Con ue l occasion de la session 2009 de la foire Loop de Barcelone consacr e la cr ation vid o D cadrages est une exposition parcours de morceaux choisis de la collection vid o du cnap travers les collections de la Fondation Francisco Godia Fondation priv e d utilite publique depuis 1998 la Fondation Godia poss de des collections qui s chelonnent de l art roman la Renaissance de l art baroque l art du XX si cle La collection est riche d un important fonds d art roman et gothique travers un grand nombre d ceuvres sur bois polychrome et de peintures Les fonds de c ramiques constituent galement une collection d objets rares repr sentatifs des courants historiques de la c ramique arabo hispanique provenant de centres de production en Catalogne ou en Aragon Un ensemble d oeuvres des XIX et XX si cles t moignent du courant moderniste en
5. duite Elles h ritent cependant bien des formes qui les ont pr c d es mais pour leur donner une figure radicalement nouvelle Tarbes elles s inscrivent dans une longue tradition d uvres que nous pourrions dire m lancoliques Lorsque Hippocrate d termine la th orie des humeurs la m lancolie est la bile noire Prendre conscience de la fugacit de la vie terrestre passer par ce moment de crise et en tirer parti des fins artistiques voil le fruit de cette tristesse propre au cr ateur le spleen baudelairien Elles s attachent aux traces laiss es ou d pos es Comparables de minuscules relev s d nergie cr atrice tels des flux impossibles saisir elles se laissent ressentir Chaque exposition invente un nouveau mode d entr e pour p n trer ces uvres Leurs rapprochements sont sans cesse r invent s et ainsi pr servent la vitalit de la cr ation la plus r cente Prendre la mesure du d sordre c est un peu comme reconsid rer des uvres contemporaines inconnues sous l clairage d une histoire de l art qui leur donne tout leur sens C est ici proposer un regard sur quelques uvres s arr ter sur ces questions de bouleversements de la surface et autres cataclysmes qui discr tement introduisent comme un grain de sable dans la machinerie bien huil e de l histoire de Part Le Centre national des arts plastiques veut favoriser une large diffusion des acquisitions faites au nom
6. empruntes d une certaine m lancolie r v lent galement leur aura po tique et leur pouvoir de fascination Le mythe et le fantasme se substituent peu peu la valeur d usage et l histoire voluant entre r ve et r alit ses uvres prennent la forme d nigmes d chiffrer et nourris sent une r flexion sur le temps o l avenir et le pass sont intimement imbriqu s Comme les films de David Lynch elles ne livrent pas leur sens de prime abord mais pr f rent agir sur l inconscient du spectateur en invoquant un imaginaire collectif dans lequel il puisse se projeter Les titres fonctionnent comme des indices venant l aiguiller comme l all gorie des enjeux mis en uvre Dans la vid o What Remains is Future la figure imposante et conqu rante d un dirigeable surgi d un pais brouillard ou d un nuage de fum e et r v le lentement au spectateur sa carlingue en feu avant de dispara tre dans les t n bres Cette uvre voque la catas trophe du Hinderburg l explosion d un zeppelin survenue en 1937 dans le New Jersey Film es en direct par les cam ras am ricaines les images de l incendie de cet a ronef se sont inscrites durablement dans l inconscient collectif Laurent Montaron r veille cette sc ne m diatique et la dote d un r cit que les r f rences et les souvenirs de chaque spectateur viennent alimenter Cette vid o a t r alis e avec deux cam ras comme un film en
7. progress qui mettent en sc ne des objets qu elle con oit Tel est le Chapeau Vie objet en textile v tement accessoire de camouflage tour tour mis en sc ne par l artiste elle m me qui fait de son propre corps le lieu de toutes les exp rimen tations formelles Les films d clinent des moments des performances bien souvent congues pour l espace public et racontent une petite histoire sauvage de la sculpture contemporaine P C Mes Poup es 1993 La D monstration du Chapeau Vie J rusalem 1995 La D monstration du Chapeau Vie Venise 1995 Jouer du chapeau 1994 PIERRE HUYGHE Pierre Huyghe interroge dans son uvre le cin ma partir des l ments structurels qui composent l espace filmique bande son montage ainsi que la fonction du langage dans le jeu interpr tatif de l acteur et la place du spectateur En se r f rant l histoire du cin ma l artiste labore une histoire du cin ma transversale il en d veloppe l arch ologie et met en perspective l espace narratif pour interroger les relations que la fiction entretient avec la r alit Avec Blanche Neige Lucie l analyse des diff rents l ments qui construisent la fiction s effectuent l int rieur d un m me sujet C est la voix seule de Lucie Dol ne la voix fran aise de Blanche Neige qui constitue l objet d identification du personnage du film de Walt Disney Le film raconte le combat men par Lucie Dol n
8. Hell s Angels et les super h ros Lunivers d Olivier Millagou ressemble un peu une chambre d adoles cent dans laquelle le sol serait jonch de bandes dessin es de disques de rock de v tements de marque froiss s et de pages de magazines arrach es repr sentant de plantureuses cr atures Progressivement 1l construit une identit artistique bas e sur la r appropriation et le d tournement de codes sp cifiques qu ils soient li s a la culture de masse ou la contre culture suffisamment vocateurs pour tre recon nus et assimil s par le plus grand monde Le spectateur volue dans une atmosph re famili re et jubilatoire constitu e de fant mes sympathiques et d ic nes popu laires qui ont nourri l imaginaire collectif Hesitant entre fascination et critique mais en restant r solument ironique Olivier Millagou r v le la part de fantasme conte nue dans ce folklore et produit des images qui fonctionnent comme des mirages comme les reflets troubles d une r alit id alis e Avec leur affection pour le kitsch et l image banalis e ses uvres fonction nent comme des pieds de nez au bon go t et l esprit de s rieux du monde artistique Il n h site d ailleurs pas transformer les murs blancs des espaces d exposition en salle de r p tition de rock garage ou en club moto Harley Davidson De facture g n ralement modeste les supports et les mat riaux qu il utilise comme les punaises ou le scotch
9. au pied de la lettre en cr ant des sayn tes o s op re le renversement de la d finition de la fonction ou de l usage des objets Il agit comme un enqu teur qui d couvrirait par le biais de combinaisons plus ou moins improbables la face cach e de la r alit un r cit occult qui livre au spectateur une v rit troublante un point de vue encore non envisag sur l ordinaire du monde qui l entoure Il cr e ainsi des paniers de basket dont le ballon ne peut jamais ressortir une chelle fonctionnant comme un escalator un double rocking chair qui ressemble un jeu d enfants ou un porte manteau soutenant des fourrures qui aurait subi la vengeance d un rongeur Si les uvres de Robert Barta sont en apparence l g res et pleines d humour elles r v lent dans un second temps leur dimension critique qui s attache rendre compte de l absurdit du cours de la vie Rosso Corsa est embl matique de ce type d oeuvres qui s appuient sur leur qualit sculpturale et leur efficacit visuelle pour sugg rer au spectateur leur nature m lan colique d senchant e ou macabre Elle se pr sente sous la forme d une sculpture caboss e d un travail men par l artiste sur le m tal Robert Barta expose en r alit une glissi re de s curit d autoroute accident e qui conserve la marque de l impact d un v hicule Il peint sa surface de la couleur rouge utilis e par la c l bre marque Ferrari pour recouvrir
10. autour d un point central situ au milieu de l image qui est tr s graphique et contrast e Elle repose sur la mise en valeur des diff rentes silhouettes tournant en rond Les patineurs sont mis au ralenti ce qui permet de suivre le d veloppement des diff rents mouvements circulaires de la chor graphie involontaire de cette sc ne P C Ice Skating in Central Park 1999 ANGE LECCIA ET DOMINIQUE GONZALEZ F RSTER R alis par Ange Leccia et Dominique Gonzale Foerster Go d est un film qui construit le principe d un r cit abstrait partir d un certain nombre de s quences sagencant d une fa on purement al a toire Gold constitue une cartographie hypnotique de moments urbains et la restitution de sensations de cin ma qui convoquent une m moire cin philique La Californie La Vall e de la Mort Las Vegas Le film invente son propre mode temporel tir que la mati re sonore souligne son tour le spectateur est invit recomposer l ensemble du r cit qui est livr d une mani re dispers e et fragmentaire l ouverture du film P C Gold 2001 ANGE LECCIA DOMINIQUE GONZALEZ FOERSTER Gold 200I Inv 01 348 CHRISTIAN MARCLAY Dans tout son uvre Christian Marclay voque la place du son au sein de la cr ation contemporaine Qu il soit repr sent voqu d une mani re virtuelle ou physiquement mis dans l espace le son est la mati re premi re du
11. documents comme l ments fondateurs d une exposition qui ne s attache gu re les montrer R B Le Comble 2007 MARIE DENIS Inspir e par le Land Art Marie Denis d veloppe sa pratique artistique hors de l atelier et travaille in situ en fonction des contextes dans lesquels elle est invit e intervenir Elle envisage ce nomadisme comme une strat gie constituante de son travail Ses oeuvres sont le r sultat d une prise en compte des qualit s et des sp cificit s d un lieu de sa g ographie et de son histoire et des changes entam s avec ses habitants Elle avoue sa pr dilection pour l univers v g tal qui lui permet d interroger la dimension culturelle d une nature remodel e par la main de l homme Elle s int resse galement ces espaces car ils ne sont pas assujettis la morale aux notions de bien et de mal ce qui s y passe est toujours in luctable Marie Denis s attache ainsi mettre en valeur une ph nom nologie v g tale Elle utilise des m diums aussi vari s que l installation la vid o ou la photographie et puise ses formes dans le quotidien dans l univers du sport ou dans l art botanique Elle dessine ainsi un terrain de foot grandeur nature sur une colline qui transforme sa pratique en v ritable prouesse physique ou agit sur la photosynth se d une pelouse publique Les uvres de l artiste fonctionnent comme des exp riences hasardeuses qui permettent de tester ou de v r
12. frontalement et dans une ambiance nocturne sa silhouette se d coupe sur le ciel comme une masse sombre et agit e qui voque une sculpture abstraite et cin tique Lancinant et hypnotisant son mouvement symbolise le cours du temps sa fuite inexorable Cette vid o n a donc pas vraiment de d but et pourrait se prolonger ind finiment Elle est d ailleurs expos e en hauteur comme pour rappeler son m canisme d horloge Cette machine semble infaillible et renvoie l homme son destin de mortel Le sentiment de menace et d impuissance qui en mane est renforc par une musique sourde et bourdonnante et par une nuit qui ne se dissipe jamais Avec sa dimension atemporelle le balancier du puits relie le monde de la surface celui du sous sol et sugg re la respiration ou les battements cardiaques de la terre R B Clockwork 2006 CYPRIEN GAILLARD Cyprien Gaillard revisite de mani re tout fait singuli re la tradition du paysage un genre qui a autant marqu l histoire de la peinture que celle des exp riences post mi nimalistes Il ne s int resse pas aux paysages sages et verdoyants bucoliques et codifi es que v hiculent les tenants d une vision id alis e de la nature Il ne se place pas du c t de l cologie et de sa qu te d harmonie de l quilibre retrouv entre l homme et son environnement ni de celui de l urbanisme qui trop vouloir les agencer et les embellir ont scl ros les centres
13. l irr sistible coulement des choses I C Shannon W Wearer Tbe matbematical tbeory of communications University of Illinois Urbana 1949 ADEL ABDESSEMED Nuit 1 1997 Inv 02 1457 Nuit 2 1997 Inv 02 1458 5 LA MESURE DU D SORDRE ADEL ABDESSEMED Apr s s tre exil d Alg rie en 1994 Adel Abdessemed a v cu Lyon Paris New York et Berlin voluant ainsi dans un monde o la circulation des personnes et des biens s est g n ralis e Avant tout critique son travail artistique s attache donner un visage ou une forme aux violences inflig es aux hommes et aux femmes par une soci t r gie par l ordre et l conomie Qu il utilise la c ramique le marbre la vid o la photographie ou la r sine de cannabis Adel Abdessemed envisage les mat riaux et la pratique de l exposition comme des agents politiques au service d une id e que le spectateur doit d coder En proposant ses formes charg es de sens et ses interpr tations de la vie quotidienne il insiste sur la capacit de l art changer le cours des choses et agir comme le moteur d une prise de conscience collective Il s oppose ainsi la vision moderniste d une oeuvre autonome ne valant que par elle m me Nourries par l actualit et la sociologie ses oeuvres deviennent le moyen de s attaquer au spectre des interdits et des tabous d agir contre les hi rarchies et les v rit s dict es par la loi et
14. travail de Christian Marclay Avec Guitar Drag l artiste met en sc ne une guitare lectrique comme l unique motif de son film performance Le bruit de la guitare train e par un v hicule se fracassant sur le sol texan et diffus par un puissant ampli constitue la bande son du film en une sorte de boucle progres sive et improvis e entre les images et le son L uvre voque le lynchage d un Am ri cain noir mis mort au Texas apr s avoir t tra n par un camion La guitare devient une m taphore de cette mise mort annonc e RE Guitar Drag 2000 VAL RIE MREJEN Manufrance 2005 Inv 06 424 VAL RIE MR JEN Les films de Val rie Mr jen portent sur le langage a travers une recherche qui am ne l artiste aux confins de l criture du cin ma du livre d artiste Ses br ves pi ces vid o analysent de fa on subtile les non dits les malentendus qui r sident dans le langage humain la rh torique m canique S mantique et humour d voilent l envers de la parole et des relations inter personnelles Lar gument du film Manufrance concerne la gestion des relations humaines travers l iconographie que v hicule un catalogue de vente par correspondance Chaque image trait sur un mode ironique par l artiste r v le sa charge id ologique une vision caricaturale de la femme au foyer Val rie Mr jen construit un r cit lin aire d une journ e type en pr levant des images qu elle agre
15. 3D provoquant le d doublement des motifs L artiste donne ainsi la sequence un ton la fois psych d lique et angoissant tout en r v lant la valeur artificielle de la projection Priv des lunettes cyan et magenta qui lui permettraient de voir le film dans des conditions normales le spectateur est invit imaginer par lui m me la qualit originale de l image R B What Remains is Future 2006 JOAO ONOFRE Untitled Version I see a Darkness 2007 Inv 07 639 IO JOAO ONOFRE Joao Onofre est un artiste portugais qui s int resse aux ph nom nes de r p tition de reproduction et de redite Il voit moins dans ces proc d s la possibilit de copier ce qui s est d j fait que de re faire les choses dans de nouvelles conditions afin d obtenir un r sultat aussi singulier que troublant Il produit ainsi des photocopies de photocopies de journaux qui ressem blent des formes abstraites ou des uvres tautologiques constitu es de phrases qui noncent simplement les l ments qui les composent Depuis une dizaine d ann es il r alise principalement des vid os qui retranscrivent sans aucun montage des performances ou des actions men es en collaboration avec des personnes d tenant un savoir faire particulier Joao Onofre agit comme un metteur en sc ne qui donne ses instructions et d finit le cadre de travail avant de se placer derri re la cam ra pour capter l v nement qui surg
16. Nogu s repr sentatif de l Art Nouveau ainsi que la possibilit de faire r cit tant il est vrai que les oeuvres engagent la promesse d histoires qui demandent tre racont es selon l expression de Paul Ricoeur dans Temps et R cit I LAETITIA B NAT Dans ses films vid o Nearby Black Sanna Indian Summer et Songs from a Room Laetitia B nat met en sc ne comme autant d autoportraits d riv s des paysages et des visages d un film venir qui invente au fil des ann es le principe d une auto fiction l g re et al atoire Con us comme des ballades sentimentales les micro r cits de Laeti tia B nat exposent le motif d un cin ma improvis Les cr ations sonores qui accompagnent les films sont compos es comme les s quences d images selon le principe d un mixage de sons diversifi s P C Indian Summer 1997 Songs from a Room 1997 RODERICK BUCHANAN Gobstopper 1995 Inv 99628 I5 D CADRAGES RODERICK BUCHANAN L artiste cossais Roderick Buchanan met en sc ne dans ses films le monde du sport voqu travers l vocation de paris ou d exploits un peu absurdes Dans Chasing l artiste se met en sc ne avec son ami Paul Maguire pour tenter de relever un d fi celui de r aliser mille passes sur leur t te respective alors m me que cet exercice s effectue dans le football D plac sur un terrain de basket l exercice se d roule selon une temporalit ind termi
17. R B Nuit 1 2 1997 OLIVIER BABIN Avec une libert propre la culture du remix Olivier Babin se r approprie les codes de l histoire de l art qu il per vertit en en d pla ant le sens et les enjeux Il produit des uvres ambig es et hybri des qui jouent sur le second degr et susci tent chez le spectateur une impression la fois troublante et rassurante de d j vu Il se r f re de mani re explicite aux formes de l art abstrait et conceptuel des uvres embl matiques comme les Date Paintings d On Kawara ou Fall I de Bas Jan Ader sur lesquels il porte un clairage nouveau l aune de la soci t contemporaine Les uvres d Olivier Babin ne se limitent pas leur apparence citationnelle Elles se nourrissent de la culture populaire et interrogent les relations qu entretiennent les mod les artistiques historiques avec la soci t de consommation les m dias et le marketing Elles font allusion au cin ma la t l ou aux cartoons la litt rature ou aux magazines people aux marques de grande consommation ou des ic nes identifiables par tous comme le smiley Towards Infinite Freshness par exemple repr sente une peinture circulaire qui voque l abstraction autant que le logo d une marque de cigarettes ou une past que tranch e nette Quelles mettent en scene la confusion entre les soeurs Hilton des magazines et celles siamoises du film Freaks de Tod Browning ou un smi
18. Yona Friedman Anthropomorphe elle semble tenir le Centre d art de sa main droite Inspir e des g oglyphes de Nazca Yona Friedman d ploie la Licorne Eiffel dont l allure lanc e se terminant par une corne n est pas sans rappeler la tour con ue par Gustave Eiffel les deux r alisations s tendent d ailleurs sur les m mes dimensions 324 m tres Au poignet gauche de cet animal chim rique des modules et structures en plexiglas sur l id e du mus e de rue lui servent de bracelets Balkis le chienne de Yona Friedman auquel il a consacr de nombreux ouvrages et qui est pr sent dans nombre de ses dessins d architecture appara t galement mat rialis en plan de sarrazin jouant avec la Licorne L ensemble donnera lieu la r alisation d un ensemble d oeuvres filmiques et photographiques par Yona Friedman et Jean Baptiste Decav le issu du voyage en h licopt re de Yona Friedman allant la rencontre de la Licorne et des captations r alis es depuis un ballon captif 22 Informations pratiques Etc Balkis Island Commissaire Chiara Parisi Vernissage 4 juillet 18 heures Centre international d art et du paysage de l le de Vassivi re F 87120 Ile de Vassivi re Tel 33 0 5 55 69 27 27 www ciapiledevassiviere com Contact presse Fr d ric Legros communication ciapiledevassiviere com Tels des oasis dans le d sert Commande publique
19. de l tat en France comme l tranger Je remercie donc la Fondation Godia et le Parvis de leurs invitations auxquelles le Cnap r pond avec grand plaisir avec l ambition de vous le faire partager Richard Lagrange directeur du Centre national des arts plastiques LA MESURE DU D SORDRE Exposition du 23 juin au 3 octobre 2009 Une proposition de S bastien Faucon invitation du Parvis Au Parvis Ibos Adel Abdessemed Olivier Babin Davide Balula Robert Barta tienne Chambaud Julien Discrit Cyprien Gaillard Olivier Millagou Le Parvis centre d art contemporain Centre E Leclerc M ridien Route de Pau F65420 IBOS 33 0 5 62 90 60 82 centredart parvis net Au Vid oK 01 Pau Marie Denis Laurent Montaron Joao Onofr Jordan Wolfson Vid oK 01 Pau Centre E Leclerc Univerdis Avenue Louis Sallenave F64000 PAU 33 0 5 59 80 80 65 parvis wanadoo fr www parvis net Mesure n f mensura action d valuer une grandeur d apr s son rapport avec une grandeur de m me esp ce D sordre n m absence d ordre Fig Manque de coh rence d organisation l invitation du Parvis le Centre national des arts plastiques pr sente durant tout l t Tarbes et Pau une s lection d ceuvres issues de la jeune sc ne fran aise et internationale et dressant une certaine mesure du d sordre La mesure induit l id e de proportion et de norme notamment lorsqu elle est mise
20. de la cri Pr sidente du Centre national des arts plastiques Anne Marie Charbonneaux Directeur de la publication Richard Lagrange directeur du Centre national des arts plastiques Direction du d partement de la cr ation artistique Pierre Oudart Direction du d partement du fonds national d art contemporain Claude Allemand Cosneau Responsable du fonds arts plastiques contemporains S bastien Faucon Direction ditoriale Sandrine Mahieu responsable des ditions R daction Rapha l Brunel Pascale Cassagnau S bastien Faucon Sandrine Mahieu Graphisme Yann Rondeau Iconographie B n dicte Godin Centre national des arts plastiques recherches documentaires Julie Vasset Relecture Mai Tran Impression En couverure Xavier Veilhan Le film du japon 2002 Inv 03 313 Diffusion gratuite ISSN 2100 9635 ISBN 978 2 11 098615 3 dition du Centre national des arts plastiques tour Atlantique 1 place de la Pyramide 92911 Paris La D fense OI 46 93 99 50 www cnap fr Les uvres d art contemporain laissent penser que tout est possible Tout sauf n importe quoi Les grandes probl matiques pos es par les arts plastiques sont r currentes tout au long de l histoire de l art Les uvres pr sent es Tarbes Pau ou Barcelone semblent loign es des canons traditionnels de la beaut ou de l esth tique commune Leur r alit mat rielle para t parfois r
21. des grandes villes Cyprien Gaillard aime les espaces abim s saccag s d pr ci s en voie de d gradation Il pr f re les p riph ries urbaines o se joue encore le dialogue entre une nature ventr e et l architecture monumentale et sculpturale des barres et des tours HLM Bien quelles r v lent un certain sentimenta liste ou une fascination de l artiste pour ses constructions ses uvres mettent en sc ne l chec du modernisme et de son utopie sociale Au mythe de l Arcadie il substitue les ruines de la modernit les monuments d un culte d sert Il a d ailleurs le projet de cr er un parc ruines qui accueillerait toutes les architectures dont la destruction a t programm e H ritier du romantisme il trouve chez les artistes du Land Art comme Robert Smithson la possibilit de sortir des galeries d art et d agir directement en milieu naturel en produisant des uvres g n rale ment ph m res dont la trace est conserv e par le biais de la vid o Il aime introduire des l ments perturbants qui font vaciller le cours normal des choses La beaut formelle des uvres dissimule en r alit un geste radical et subversif une attitude de vandale ou de pilleur Il entrevoit cependant dans le chaos et le d sordre les possibilit s d une organisation d un ordre nouveau tablir Desnianski Raion est une vid o divis e en trois parties qui s ouvre sur une bagarre entre deux bandes rivales dans
22. e la vid o l installation sonore ou la photographie Il m lange dans ses uvres des sources d inspiration disparates et abroge les fronti res entre l litisme de la culture savante et le plaisir imm diat que procure l identification des signes et des codes populaires Il s inscrit dans une filiation avec l art conceptuel des ann es 1970 car il sattache plus r v ler une id e ou un processus qu donner l uvre une qualit formelle Certains de ses travaux vid os font r f rence de mani re explicite des mouvements artistiques comme l expressionisme abstrait ou des artistes comme Felix Gonzales Torres Il envisage l histoire de l art comme une bo te outils dans laquelle il pioche les l ments qui trouvent un cho avec ses pr occupations et le monde contemporain Il cultive notamment un go t pour la reproduction qui le pousse rejouer et r actualiser cer taines uvres historiques pour proposer sa propre version en hommage l original Il esp re d ailleurs qu un autre artiste repro duira la sienne afin que l oeuvre ne cesse de vivre et de se r inventer Il a parfois recours une strat gie de mise en abyme des images en produisant des photographies de photographies ou des vid os de vid os Jordan Wolfson est galement fascin par les ic nes populaires d une culture d sormais globalis e par leur capacit tre reconnues universellement et agir sur l inconscient du specta
23. e pour se r approprier juridiquement sa propre voix au terme d une longue proc dure portant sur la notion de copyright Pierre Huyghe fait porter l attention du film sur la collusion et la rupture entre la v rit du personnage et la v rit de la personne P C Blanche Neige Lucie 1997 PIERRE HUYGHE Blanche Neige Lucie 1997 Inv 970948 I7 D CADRAGES JACQUES JULIEN Peintre sculpteur Jacques Julien r alise des films d animation qui deviennent des aires de jeu pour ses personnages figurines parodiant des films anim s des clips des publicit s comics en tout genre La mati re filmique est constitu e de superpositions de couches d images oblit r es par les motifs personnages dot s d une autonomie formelle Le jeu des d formations et de recompositions des motifs personnages est une fa on pour Jacques Julien de poursuivre la sculpture par d autres moyens P C Snowball 2003 Soccerghost 2003 Les Ramasseurs de balles 2003 JACQUES JULIEN Soccerghost 2003 Inv 04 668 MARCUS KREISS Les films tableaux de Marcus Kreiss mettent en sc ne des portaits de paysa ges ou de sc nes urbaines sur le mode du tableau anim Denses ou tr s pur s ces tableaux laborent des figures tr s lentes aux temporalit s tir es et aux traitements non naturalistes des cou leurs satur es ou tr s peu contrast es Comme l crit l artiste La cam ra est fixe et le mouvement se fait
24. en balance avec son corollaire la d mesure Elle est alors troitement li e l id e d quilibre et d harmonie A contrario le d sordre introduit l instabilit et l al atoire En cela il se rapproche de la notion primitive du chaos comme un espace ind termin livr la confusion la fronti re du visible et de l invisible du n ant et de l tre C est dans les ann es 1940 avec les recherches de Claude Shannon autour d une th orie de l information que les bases d une telle mesure apparaissent Cette notion entropique li e l tude de la thermodynamique am ne aujourd hui consid rer cette mesure comme une trace indicielle des mutations et transformations de notre soci t Sous un formalisme apparent h rit de l art conceptuel et du minimalisme les artistes pr sent s livrent ainsi une exp rience faite de fragmentations d accidents sous tendant la question de la dur e et de la disparition et de l aspect transitoire de l existence qui n est pas sans rappeler le genre du Memento Mori Mesure du d sordre s inscrit dans ce contexte d un monde achev fait d interd pendances ou les artistes emprunts d un r alisme critique parfois proche du d senchantement d montrent une certaine urgence que notre penchant narcissique insatiable ou notre vanit de consommation ne peut contrarier Dans ce prolongement la s lection du Vid oK o1 Pau se constituera autour d un temps suspendu face
25. en faire surgir le potentiel fictionnel Par sa pr sence et les doutes qu il entretient sur ce qu il voit le spectateur devient le vecteur privil gi de cette mise en sc ne des limites du r el Avec Follow Venice ce sont les notions d espace et d observation que Davide Balula met en question L uvre ressemble un paravent dont les lamelles recouvertes de miroirs voquent un store v nitien En fonction de leurs orientations elles permettent au spectateur de voir travers de d couvrir en partie ce qu elles devraient cacher tout en lui renvoyant une image fragment e et mutil e de son corps et de l espace dans lequel il volue En multi pliant les points de vue et les d formations cette oeuvre fonctionne la fois comme une peinture cubiste et un p riscope de sous marin qui d truirait l int grit physique du spectateur et remettrait en cause la r alit de sa propre perception R B Follow Venice 2008 ROBERT BARTA Robert Barta jette un regard amus sur le monde et trouve dans les objets ou dans les situations du quotidien la mati re de son travail artistique les fondations de son univers d brid En proc dant par l gers d calages associations incongrues jeux de mots et glissements de sens il met en place une strat gie du contre emploi qui alt re la nature d objets familiers pour r v ler leur essence profonde ou les paradoxes et les tensions qui les animent Il prend parfois les choses
26. essivement les contours flous d une constellation de r f rences communes Elles fonctionnent comme des palimpsestes qui gardent la trace d un travail ant rieur tout en propo sant une nouvelle composition oscillant ainsi sans fin entre une r p tition in luc table et un horizon chaque fois renouvel Les uvres d tienne Chambaud ne se livrent pas dans la seule interpr tation de leurs formes mais n cessitent le recours d un l ment suppl mentaire comme leurs l gendes ou leurs titres pour tenter de les cerner Il met ainsi le spectateur dans une position embarrassante en le confrontant un objet nigmatique et en apparence muet Paradoxalement leur herm tisme ne vire pas l litisme et tablit au contraire une certaine galit entre les spectateurs Le Comble ressemble un monochrome noir sur la toile duquel tienne Chambaud a plac des feuilles galement peintes en noir et maintenues par de petits aimants Il s agit en r alit des documents qui ont servis pr parer et concevoir une exposition de l artiste Il livre ainsi la trace de sa r flexion tout en soustrayant imm diatement au regard du spectateur les indices qui auraient pu lui r v ler le processus de cr ation mis en uvre Le Comble constitue donc moins la mise en abyme du travail d tienne Chambaud que celle de la situation d un spectateur d pourvu de toute information Cette uvre interroge galement le statut ambigu de ces
27. ifier une hypoth se de travail Ce processus lui offre la possibilit de r inventer les lieux et les objets dont elle s empare de leur insuffler un r cit renouvel L action du temps est galement une condition d terminante dans la fabrication de l oeuvre car elle induit les tapes du d veloppement de la mutation et de l aspect final d un objet ou d une situation Dans la vid o Floralies deux cigarettes se consument la verticale en formant des colonnes de cendres la mat rialit trange presque cotonneuse et mousseuse Les volutes de fum e se r pandent dans l air pendant que d ferle le d luge des cordes aussi lyriques qu angois santes de L Hiver de Vivaldi et jusqu ce que la base de la cigarette s ouvre comme la corolle d une fleur et laisse s effondrer les blocs de cendres Cette vid o met donc en sc ne le passage du temps et ses effets en jouant sur le paradoxe d une floraison en plein hiver Le choix de la musique de Vivaldi semble symboliser le cr puscule de la vie et l effondrement des tours de cen dres fait cho de mani re troublante aux images de la chute du World Trade Center R B Floralies 2003 JULIEN DISCRIT Clockwork d cembre 20061 nv Inv 07 342 CYPRIEN GAILLARD Desnianski Raton 2007 Inv 07 287 JULIEN DISCRIT La g ographie est un l ment central du travail artistique de Julien Discrit qui lui offre la possibilit d interroger le rapport de l
28. ionne par ailleurs Ce sont autant de chroniques du temps qui passe que des chroniques de son propre geste chroniques r duites l essentiel d une conomie esth tique En termes de cin ma ses films s apparentent au domaine du cin ma exp rimental avec une insistance marqu e sur les op rations de montage d criture de d naturalisation du m dium Il y a des acc l rations des arr ts sur l image sur le dessin La musique le dessin rythment les flux d images PC Mariage 2003 ANNE MARIE SCHNEIDER Mariage 2003 Inv 06 305 20 ANNIKA STR M Annika Str m con oit ses films la fois comme des journaux autobiographiques et comme des comedies musicales fami liales La forme fragment e du journal fait alterner des s quences de r cits des portraits de paysages et l interpr tation des chansons con ues par l artiste et son fr re Home Movie d clin sur un ton humoristique travers ses dialogues abondants le film dessine un portrait contemporain de la Su de tout autant que celui d une g n ration EG Ten New Love Songs 1999 ANNIKA STROM Ten New Love Songs 1999 Inv 01 252 XAVIER VEILHAN Peintre sculpteur Xavier Veilhan met en sc ne un univers de motifs bien souvent surdimensionn s issus du Pop Art de la bande dessin e du cin ma des jeux vid o Il proc de des jeux de d placements et de modifications d chelles o les motifs s autonomisent po
29. ira peut tre Passionn de musique et de cin ma il confronte souvent cultures populaire et savante Il fait par exemple interpr ter une chanteuse un texte fondateur de l art conceptuel de Sol LeWitt sur l air de Like a Virgin de Madonna r actualisant ainsi une uvre de 1972 o John Baldessari chantait ce m me texte Les situations qu il filme r v lent des ph nom nes de mise en tension ou de saturation qui interrogent les limites du faisable en confinant l absurdit comme lorsqu il fait tenir des danseurs le plus longtemps possible sur la pointe des pieds Dans See a Darkness il demande des enfants de jouer une chanson de Bonnie Prince Billy popularis e par la version de Johnny Cash Il s agit donc d une reprise de reprise Comme le sugg re le titre de la chanson la s quence s ouvre sur une obscurit totale qui s claircit progressivement jusqu faire apparaitre distinctement les petits interpr tes Joao Onofre renverse le th me de la chanson sur lui m me en faisant dispara tre les enfants non pas dans un trou noir mais dans une clart aveuglante Cette vid o r v le ainsi sa dimension macabre qui met le spectateur d autant plus mal l aise qu elle met en sc ne l in nocence et la fragilit propres l enfance R B Untitled Version I See a Darkness 2007 JORDAN WOLFSON Artiste nomade vivant entre New York et Berlin Jordan Wolfson utilise des m diums aussi diff rents qu
30. la morale et d interroger les relations des individus entre eux En mettant en sc ne la nudit des corps ou des l ments sensitifs comme le vin le th ou le cannabis Adel Abdessemed guide parfois le spectateur sur le terrain du d sir et de l rotisme de l extase et de la transe Il aborde galement des th mes moins charnels comme la mort la bestialit la mise distance des fronti res et les rapports de pouvoir Non sans un certain go t pour la provocation il m le entre eux des symboles et des r f rences politiques culturels et religieux au sein d oeuvres remarquables par leur efficacit visuelle qui agissent sans d tour sur le spectateur Il cherche cependant moins produire une image litt rale et autoritaire qu sugg rer un travail de m moire et de r sistance o l interpr tation du visiteur pourrait trouver sa place En 1997 Adel Abdessemed invite des chasseurs tirer sur un ensemble de plaques m talliques qu il installe ensuite au plafond d un couloir clair par le haut Si l impact des balles sugg re un ciel toil cette uvre d nonce surtout avec une conomie de moyen qui produit une inten sit maximale la violence des armes feu Nuit 1 et 2 sont des photographies de ces plaques de m tal qui voquent autant les vagues d assassinats en Alg rie dans les ann es 1990 que la guerre et son cort ge de cadavres ou la menace que repr sente la mont e des in galit s sociales
31. ler nos fa ons d appr hender le monde et ses v rit s tablies Avec humour et ironie il rapproche et fusionne en une m me ceuvre des disciplines et des ph nom nes en apparence oppos s pour r v ler les similitudes de leur fonctionnement Il proc de par le recoupement le transfert ou l inversion des fonctions et des usages habituels des l ments qu il se r approprie afin d envisager de nouveaux r cits d autres r alit s possibles Il r alise des ceuvres hybrides d une grande efficacit visuelle qui oscillent entre technologie et forme organique simplicit et sophistica tion Chez Davide Balula les microsillons d un vinyle aident ainsi la croissance de plants d orties et le hasard d un coup de d est associ l exp rience et la m thode scientifique La musique qu il pratique par ailleurs tient galement une place impor tante dans son travail par l introduction d l ments d enregistrement de pertur bations sonores ou d instruments custo mis s Il s attache produire des uvres qui r v lent peu peu leur propre potentiel d existence par une mise en mouvement subite et hasardeuse ou par leur capacit voluer avec le temps Certaines pi ces se r sument montrer les traces d un v nement qui a d j eu lieu Inspir par la physique quantique Davide Balula s amuse donc maltraiter le temps l tirer ou le suspendre brouiller les conventions de sa perception pour
32. ley triste les uvres d Olivier Babin semblent empreintes de pessimisme et de d sillu sion mais doivent finalement moins la m lancolie quaux jeux de mots et aux glissements s mantiques Entre hyperr a lisme et abstraction elles jouent la carte du tragi comique se faisant tour tour grave et ironique No Escape est un triptyque de feuilles blanches sur lesquelles se devinent le volume des termes End Erase et Eject Cette oeuvre voque la fois la peinture monochrome et l int r t d artistes conceptuels comme Laurence Weiner pour les mots g n riques Le gaufrage des mots sur le papier reprend celui de la couverture de La Disparition de Georges Perec un roman o l auteur n utilise jamais la lettre e Olivier Babin file la m taphore en proposant trois verbes qui commencent par un e et sugg rent l id e de fin de mort M me avec la lettre retrouv e il ny pas d issue la disparition est in vitable R B No Escape 2004 DAVIDE BALULA Follow Venice 2008 Inv 08 704 6 DAVIDE BALULA Davide Balula s int resse aux nouvelles technologies la chimie ou la physique qui posent leur mani re la question des limites du perceptible et du pensable Pour lui il est impossible d avoir une vision claire et d finie de la r alit Il utilise donc ces connaissances scientifiques pour les mener sur le terrain de l imaginaire et de l art dans le but de renouve
33. lise des films qui consi tuent des figures chor graphiques qui d clinent l exc s des exp rimentations de gestes d actions sous la forme de performances portant sur la mise en tension du corps patinage corde lisse course Lartiste fait galement porter sa recherche sur la bande son vocale qui sous tend les images Le rythme des mots emporte avec lui le rythme de lecture des images P C 95969798 1995 1998 DOMINIQUE GONZALEZ FOERSTER Ipanema Tbeories 1999 Inv 99553 DOMINIQUE GONZALEZ F RSTER Les films et les photographies de Dominique Gonzalez Foerster prennent la ville comme sujet et personnage de ses recherches travers un regard port sur l architecture et les sujets qui la traversent Situant son propos entre la fiction et le documentaire l artiste cherche traduire des moments peupl s de pr sences Ipanema Th ories est compos de 19 parties de dur es variables mix es com posant 19 th ories du paysage urbain agenc es selon les motifs r currents des facades lampadaires n ons paysages immeubles Les moments urbains tablissent une topographie trange qui m lange des vues de rues de Hong Kong des plans de passerrelles de Bangkok des terrasses Kyoto P C Ipanema Th ories 1999 MARINA FAUST 95969798 1995 1998 Inv 99290 MARIE ANGE GUILLEMINOT Marie Ange Guilleminot con oit ses films comme autant de traces de performances comme des actions i
34. lits de ses batailles politiques Photographes vid astes et cin astes ils proposent des expositions We could be heroes just for one day a r cemment t accueilli au mus e d Art moderne de la Ville de Paris des recueils d images tel Wonder Beyroutb s rie de cartes postales du front de mer retravaill es en fonction des bombardements survenus lors des guerres civiles et r alisent des films le tr s beau A Perfect Day et cette ann e l inattendu Je veux voir pour lequel ils ont guid Catherine Deneuve travers le Sud Liban Leur mani re de reprendre leur compte les documents politiques les archives les paysages les lieux symboliques pour en faire des images critiques en les d tournant en en faisant sentir la d gradation en soulignant les effets du temps et de la m moire est la fois tr s personnelle et collective Car Joana Hadjithomas et Khalil Joreige s inscrivent dans le contexte d un pays o de nombreux jeunes artistes qui se connaissent et se soutiennent s interrogent sur la pr sence l absence la manipulation et la signification m me des images confrontant un pass mythique et id al avec un autre pass de destruction et de guerre et un aujourd hui fait de complexit s et d incertitudes S ils travaillent deux c est justement pour tenter de mieux regarder ces images et de mieux les faire parler Quand on est seul r pondent ils on peut toujours se mentir soi m me
35. mation par une attention m ticuleuse port e sur des aspects d routants de la r alit sur des moments suspendus Les actions et les images tablissent des relations t nues entre les blocs de r alit des analogies sans cesse d port es sans cesse contra ri es Avec les pi ces r centes intitul es Cover Version et Sans titre Bamako Bojan Sarcevic concentre son attention sur l interpr tation musicale et l coute sur les contretemps que la musique peut g n rer entre le moment pr sent et la nostalgie sur la construction de l image P C Cover Version 2000 2001 ANNE MARIE SCHNEIDER Comme l crit Jean Francois Chevrier Anne Marie Schneider m ne deux activit s parall les elle dessine et fait des films Le dessin est en effet une activit quo tidienne pour Anne Marie Schneider Ses dessins ses personnages s inspirent des personnages aper us et observ s dans la rue la t l vision des journaux les dessins m lent des donn es docu mentaires auxquelles s adjoignent des dessins de m moire d invention pure Il n y a aucune hi rarchie entre les donn es qu elle mixe collages emprunts multi ples dessins Ses films d animation Code barre Sans titre Mariage con us au pr alable en Super 8 et transfer s sur support num rique reposent comme pour le dessin sur le principe de la libre association des motifs Elle y recycle des images de natures diversifi es qu elle collect
36. mente d un commentaire laconique RO Manufrance 2005 JOAO ONOFRE Les films de artiste portugais Joao Onofre sont autant de mises en place de dispositifs de performances qui portent sur l interpr tation le jeu de l acteur l apprentissage ou la r p tition d un texte d une chanson dans le contexte d une expression non professionnelle Avec I See a Darkness l artiste d place l interpr tation de la chanson de Bonnie Prince Billie dans un contexte scolaire La chanson sera interpr t e par deux enfants plac s dans l obscurit jusqu la mont e de la lumi re qui devient au fur et mesure de l interpr tation de la chanson totalement blanche PC I See a Darkness 2007 JOAO ONOFRE Untitled Version I see a Darkness 2007 Inv 07 639 I 9 D CADRAGES HUGUES REIP Dans ses films d animation ou ses vid os Hughes Reip invente des sc narios multipli s de micro actions et de machines de vision o l infiniment petit croise l infiniment grand pertur bant l chelle des espaces Les espaces repr sent s deviennent des sortes de cartographies abstraites travers es par des sons r p titifs dotant les films d une dimension science fictionnelle P C Overdrive 2000 HUGUES REIP X Man Rod o 2000 Inv 03 746 BOJAN SARCEVIC Les performances et les films de Bojan Sarcevic installent du temps dans des espaces en d sh rence des g ographies urbaines en transfor
37. n e Gobstopper a pour objet galement l vocation de la ma trise du geste et de l effort sous la forme d un jeu Deux enfants plac s l arri re d une automobile s entrainent retenir leur respiration tout au long de la travers e d un tunnel urbain L exercice film en temps r el est restitu comme tel au spectateur qui devient partie prenante de la comp tition P C Gobstopper 1999 SERGE COMTE 4x4 2000 Inv 02 648 SERGE COMTE Avec les clips de Serge Comte l auto fiction engendre des effets de multipli cation Tout doux notamment dessine le portrait de l artiste en acteur chanteur dj vid aste cin aste de ses doubles autonomes de ses avatars qu il d couvre au fur et a mesure des aventures qu il leur compose Les vid os de Serge Comte ressemblent a des bouts d essais des recherches pour des samplings entre la voix et des images l invention d un genre musical part enti re Wanna be Your Favorite Bee est un petit film tourn selon le point de vue imaginaire d une abeille la recherche du pistil de fleurs La bande son constitu e de la voix de l artiste restitue le cheminement de l abeille de fleurs en fleurs au plus pres des p tales 4X4 est une sorte de diaporama num rique un film sans histoire partir de plans fixes quasi abstraits RG 4x4 2000 Tout doux IWanna be Your Favorite Bee MARINA FAUST Photographe vid aste performeuse Marina Faust r a
38. on babalf of the French utate and shows them to the public in France ped internationally It aloo implemente national public commi 20100 Claude Livbqua Drapas soir Zi Cotto ra rajoint loa sopt autre de l artiste inooritos aur loa invontairoa du fonds national d art contansporeio que gare da l tat www cnap fr This work joins sovon other works by the artist na part of the fonds national d art onntomporain which ig nanapad by tha Cnap on habalf of tha Frosch stata
39. peinture L occasion mus ographique choisie un parcours dans les collections permanentes a pour objet les regards crois s entre la cr ation contemporaine et l art du pass dans un libre face face entre des tableaux des dessins des objets d art d coratif et les images en mouvement D cadrages d signe ici le double mouvement qui d place l art du pass vers le pr sent de la cr ation contemporaine plac s dans le contexte d une collection d art ancien et moderne Accroch s aux murs comme des tableaux entre peintures et sculptures les moniteurs vid o introduisent leur tour le son des images dans l espace mus ographique L accrochage dessine un parcours primesautier d clinant n anmoins des th matiques li es aux portraits avec groupe Laetitia B nat Marcus Kreiss au paysage revisit Ange Leccia Dominique Gonzalez Foerster l artiste performer Marina Faust Roderick Buchanan Xavier Veilhan Marie Ange Guilleminot la vie quotidienne mode d emploi Val rie Mr jen Anne Marie Schneider au tableau de lumi re Hughes Reip Jacques Julien Serge Comte au salon de musique Joao Onofre Christian Marclay Pierre Huyghe Serge Comte Bojan Sarcevic Annika Str m leur tour les oeuvres vid o du fonds national d art contemporain trouvent dans l accrochage concu pour la Fondation un autre contexte d inscription architecturale celui de H tel Garriga
40. s semble ainsi pleinement r sonner avec ce qui anime Joana Hadjithomas et Khalil Joreige depuis des ann es retenir les traces interroger ce qui se voit ce qui ne se voit pas faire parler l invisible le rendre l image mais aussi invoquer les fant mes pour questionner le pr sent du Liban Le travail qu ils m nent l bas partir de leur pass charg de leurs latences actuelles de leur pr sent de leurs petites histoires tenues secr tes de leurs h ros est fait de sensations qui remettent en question les acquis du spectateur d calent et d placent son regard Dans l ambiance extraordinaire de cette glise d Avignon ils confronteront leur travail en qu te d Histoire un lieu charg de m moire leur r flexion sur les ruines et les traces un difice lui m me en ruines qui a l autorit des vestiges Une exposition comme un dialogue une correspondance une 24 rencontre entre ce lieu et certaines ceuvres qu ils ont d j produites ou qu ils produiront cette occasion pour voir ce que cela provoque dans l espoir de faire naitre ce que Hannah Arendt voque comme des instants de v rit s tels des oasis dans le d sert Joana Hadjithomas et Khalil Joreige vivent entre Paris et Beyrouth o ils sont n s la toute fin des ann es 1960 Depuis quinze ans ils portent leur regard sur les images la m moire et l histoire de leur pays le Liban de ses guerres de ses conf
41. ses voitures de sport symbole par excellence de performance et de vitesse Cette peinture voque galement le sang et la mort li s bon nombre d accidents de la route Robert Barta fusionne le support de l accident et la surface de la voiture dans un objet hybride et schizophr nique pour produire une vanit contemporaine qui moque les plaisirs futiles de la frime et de la vitesse en rappelant l homme son in vitable destin R B Rosso Corsa 2007 MARIE DENIS Floralies 2003 Inv 06 451 7 LA MESURE DU D SORDRE TIENNE CHAMBAUD tienne Chambaud m ne une r flexion exigeante sur la nature de l oeuvre d art sur les relations quelle entretient avec d autres ceuvres sur les contextes et raisons de l apparition des objets sur la mani re dont on les utilise et les charge de sens ou d un r cit particulier Son approche artistique est nourrie de sa pratique de lecteur et de la notion d intertextualit Il remet en ques tion le postulat moderniste d une oeuvre qui se suffit elle m me en insistant sur son inscription historique et s mantique dans un sch ma de cr ation plus vaste Elle n est plus un simple objet mis la disposition du regard du spectateur mais le r sultat de tout ce qui l a pr c d e Elle ne fonctionne jamais de mani re isol e mais trouve son sens ou son int r t dans un dialogue permanent avec les autres ceuvres Elles s enrichissent ainsi mutuel lement pour dessiner progr
42. teur Certaines de ses uvres voquent ainsi Charlie Chaplin Kurt Cobain ou Michael Jackson Avec Infinite Melancboly Jordan Wolfson sattaque sur grand cran au mythe de toute puissance de Superman Cette vid o ressemble un g n rique de film constitu par des mouvements de cam ra tour tour ascendant et descendant qui pourraient symboliser la trajectoire du vol du super h ros Le lent morceau de piano qui sert de bande son vient contrebalancer les sacca des de l image et instaurer une ambiance m lancolique On devine un texte qui se d gage en colonnes sur fond blanc mais il faut attendre la plong e de la cam ra pour r ussir lire le nom de Christopher Reeve r p t l infini Lartiste substitue donc le nom du personnage h roique celui de son interprete l invuln rabilit de superman l accident de cheval qui a rendu l acteur t trapl gique La r alit reprend ainsi violemment le pas sur la fiction R B Infinite Melancboly 2003 OLIVIER BABIN No escape 2004 Inv 05 489 1 3 II LA MESURE DU D SORDRE ROBERT BARTA Rosso Corsa 2007 Inv 07 666 12 LAURENT MONTARON What Remains is Future 2006 Inv 06 705 13 MN re IE era OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO COOOOQOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO O000000000000000000000000000000000000000000000 OO000000000000000000000000000 COCOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
43. tre humain son environnement ses fa ons de percevoir et de retranscrire le monde qui l entoure Il s int resse cependant moins la valeur scientifique et objective de cette discipline qu au potentiel fictionnel dont elle peut se r v ler le vecteur Il propose des ph nom nes visuels empreints d une aura myst rieuse et trou blante qui s inscrivent dans l imaginaire et les fantasmes collectifs En fragmentant le r cit ou en l extirpant de son contexte et de ses rep res habituels il place le spectateur face une situation la fois famili re et d routante qui lui permet de projeter sa propre exp rience et ses doutes de tisser un cheminement singulier Les uvres deviennent ainsi le r ceptacle d un sc nario chaque fois renouvel Julien Discrit extrait du quotidien des images latentes et subliminales ou combine diff rents ph nom nes et savoirs qui agissent sur l inconscient du spectateur en le faisant basculer du c t des r ves et du souvenir Le grand escalier du ch teau de Chambord devient ainsi l image d une toile ou d un trou noir et la cartographie le terrain de tous les fantasmes Par le biais de l gers d calages ou de changements d chelle il tord la rigidit apparente et le caract re immuable de la r alit pour y d couvrir des perspectives et des territoires insoup conn s La vid o Clockwork est constitu e d un plan s quence sur un balancier de puits de p trole Film
44. une p riph rie d une ville d Europe de l Est Les tours de b ton environnantes deviennent le t moin de cette sc ne violente qui semble ritualis e presque mise en sc ne Le second chapitre est constitu d un plan fixe sur une barre HLM Meaux sur laquelle se d roule un son et lumi re pareil ceux que l on voit l t sur les b timents historiques La construction s croule soudain r v lant l absurdit d une c r monie qui f te la destruction d un monument et le vide qui lui succ de Ces deux parties sont tir es d ar chives que Cyprien Gaillard utilise comme un arch ologue qui garderait le myst re sur la provenance de ses sources et sur sa l gitimit les utiliser La vid o s ach ve sur des images de Desnianski Raion une banlieue de Kiev film es par l artiste depuis un ULM On y d couvre des tours d habi tations gigantesques et fantomatiques qui r v lent peu peu un agencement circulaire voquant la silhouette de Stonehenge R B Desnianski Raion 2007 OLIVIER MILLAGOU Sans titre 2005 Inv 06 027 06 032 9 LA MESURE DU DESORDRE OLIVIER MILLAGOU Olivier Millagou puise dans la culture populaire les formes et les motifs qui alimentent ses uvres Il met en sc ne un panth on h t roclite o se croisent des r f rences en apparence aussi contradic toires que la culture surf et les groupes de heavy metal les fleurs hawa ennes et le film Apocalypse Now les
45. ur devenir des objets sculpturaux propos du Film du Japon il crit Le film a t tourn au CCA de Kitakyushu au Japon C est ma premi re utilisation du support film en tant que tel J ai profit de cette relative innocence et de la l g ret des moyens mis en uvre pour me rapprocher des premi res utilisations du cin ma des fins scientifiques ou pour le divertissement Marey Lumi re M li s Les protagonistes pratiquent en silence des danses plus ou moins folkloriques construisent et actionnent des dispositifs cin tiques les sculptures sont mont es en temps r el Les effets visuels et les trucages sont construits plut t que post produits num rique ment Le spectateur est associ leur gen se autant qu au r sultat produit P C Le Film duJapon 2002 XAVIER VEILHAN Le film du japon 2002 Inv 03 313 21 D CADRAGES Licorne Eiffel Commande publique du minist re du minist re de la Culture et de la Communication Centre national des arts plastiques Sculpture de Yona Friedman Sur l le de Vassiviere Yona Friedman r alise la Licorne Eiffel une sculpture terrestre et ph m re recouvrant l int gralit de la prairie situ e devant le Centre international d art et du paysage et visible du ciel ou du haut du phare de Aldo Rossi Le dessin trac au sol est celui d une licorne animal le plus embl matique et fondamental du bestiaire de

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