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Interlignes n°44 - Lettres-Histoire dans l`académie de versailles

1. S ances et Objectifs Capacit s Activit s Supports Dur e dominante Lecture relev S ance 1 Comprendre le r le de sa em ne Chapitre I p 49 incipit d un roman Za Gervaise avait Lecture i d hypoth ses de lecture 1H D couverte des Lecture la maison de attendu personnages et des lieux douleur p 51 la fin du chap 1 et du chap 2 S ance 2 Rep rage et Etude de la Savoir reconna tre les signalisation sur peaa langue mots pour d crire et l extrait distribu aux Extrait Mout en 2 groupe raconter l ves es neS De 1 2 Rappel des v nements Tableau compl ter AN 1H encore cin heures selon marquants r sum description tude des sous Cha ill le niveau de Description r cit et personnages 11 5 p i la classe milieux sociaux d roulement des P v nements Ce furent quatre Savoir comprendre et RE pE Livre de Poche S ance 3 expliquer l volution des une fille ke Cad Chap IV pages Lecture personnages Etre curieux Paccident de Aie eau 145 177 1H de l exp rience des autres la location de la pean 5 courts extraits Parcours de lecture boutique Tableau et chronologie renseigner Etudier la condition 7 ouvri re comprendre Photos objets Tan k l impact des progr s a a dune fournis par D Cemre ar ee AEO r alis e coll gues du LP en France du conditions de travail Fann e pr c dente au extraits du emeen BaT k LP
2. 5 FOUACHE Dani le KAHANE Martine GESHIR Nathalie La culture contre l chec scolaire former des citoyens en favorisant les jeunes en situation d chec scolaire par l acc s aux lieux de culture CNDP 2001 W N a a YV R Sa w Tous les professeurs de Lettres histoire qui ont d cid de faire vivre dans leurs classes l ducation artistique et culturelle sans doute intuitivement dans un premier temps puis en construisant s quences projets qui prennent en compte teneur culturelle et go t de la cr ativit le savent amener les l ves int grer cette autre dimension c est mettre en place les conditions d une transformation profonde susceptible de les r concilier avec eux m mes dans un parcours scolaire incluant panouissement possible sens donn aux apprentissages et r ussite cet gard les partenariats avec les structures culturelles de proximit sont d une grande richesse et favorisent la co construction des projets T moignages et informations relatifs cette question sont propos s sur le site institutionnel de la D l gation Acad mique l Action Culturelle de l Acad mie de Versailles Inclure une nouvelle dynamique ouvrir les portes Bien souvent l l ve de lyc e professionnel a tendance penser que certains univers artistiques ne sont pas faits pour lui et ne le concernent pas Il adh re aux diverses manifestations de l art urbain hip hop graffitis rap slam dans l
3. chacune de ses tapes la ville a bouscul beaucoup plus que les mod les d architecture ou de relation entre les hommes elle d place la fa on dont nous occupons la terre construisons nos relations de monde monde Aujourd hui la ville est uniforme on retrouve des signes communs tout autour du monde et on retrouve d s la plus petite ville ce qui fait les caract ristiques de toutes Alors ce qu on interroge c est nous m mes et le langage qui nous soude Mais justement la ville est le lieu des oppositions des fractures des changements Elle est mouvement elle est visages D s lors que nous appelons la langue nous convoquons ce r el qui a nom ville Et la langue doit apprendre nommer ce qui r siste ce qui s invente comme elle porte ce dont on h rite et ce qu on souhaite au plus haut transmettre et qui a nom po me qui a nom r cit Mais cette r alit profuse complexe mouvante a visage sp cifique pour chacun selon la place de la ville et selon notre place dans la ville crire la ville c est se mettre l coute de toutes ces langues mais aussi les faire surgir nous alors de confronter d multiplier Ont contribu faire vivre les pages de crire la ville les l ves des classes de BEP carri res sanitaires et sociales BEP m tiers de l hygi ne de la propret et de l environnement les l ves de baccalaur at professionnel secr tariat de productique m canique
4. 1999 http www unige ch fapse SSE teachers perrenoud php main php 1999 1999 17 html MEIRIEU Philippe Pratiques culturelles et coop ration gt 1999 http www meirieu com ARTICLES pratiques culturelles et cooperation pdf LAVIN Marie L art et la culture au c ur de l Ecole 2007 http www meirieu com FORUM lavin pdf 7 MEIRIEU Philippe Entre Hom re et le rap quelle culture enseigner l cole 2000 http www meirieu com ARTICLES homerap pdf 8 VERGNAUD G rard Forme op ratoire et pr dicative de la connaissance 2001 http smf4 emath fr Enseignement TribuneLibre EnseignementPrimaire ConfMontrealmai2001 pdf 62 a N a a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Par ailleurs notre exp rience c est aussi notre rapport au monde De lui d coule notre go t plus ou moins prononc pour certains arts En g n ral notre sensibilit artistique d termine la pratique th tre cin ma criture peinture autour de laquelle se structure le projet La formation D une acad mie l autre la liste des formations varie Toutefois si nous nous arr tons sur celle de l acad mie de Versailles pour l ann e 2013 2014 nous nous apercevons que nous avons notre disposition tout ce qu il faut pour construire un projet artistique Nous ne recensons en effet pas moins de trente deux fo
5. Fran oise Girod o les d marches sont parfois proches de la po sie en tout cas de la cr ation Christiane Doison Et quand on parle de ces actions artistiques et culturelles on fait r f rence bien entendu diff rents dispositifs les projets d ducation artistiques et culturels les PEAC qui remplacent les classes PAC l histoire des arts les PPCP et aussi tout nouveau les r sidences d artistes On a donc tous les acteurs r unis les professeurs des enseignements artistiques ou litt raires les r f rents culture dans les tablissements et surtout les artistes les crivains et les lieux culturels de proximit de pr f rence pr s des tablissements Car c est cette ouverture sur les lieux de proximit qui est importante pour nos jeunes Quels sont les enjeux des partenariats culturels Ils permettent louverture des l ves aux uvres du patrimoine et de la cr ation Ils permettent la confrontation des probl matiques et des m thodes nouvelles transmises par des artistes et des professionnels de la culture Quand on a une d marche de confrontation avec des artistes contemporains on peut susciter chez les l ves dans un premier temps une r action de rejet c est moche c est facile combien il est pay pour a Mais on va au del de ces premi res barri res qui existent entre les l ves et un artiste contemporain Et ces barri res tombent car on va
6. Christiane Doison On revient la culture r serv e aux bourgeois 11 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Fran oise Girod Tout fait et c est pour a que l on ne peut pas en rester au slam et au graff avec les l ves Je crois que dans l ducation artistique et culturelle ou dans l enseignement artistique ou dans la litt rature on fait acc der un univers qui paraissait inaccessible ou ignor de la plupart de nos l ves ou auquel ils n avaient pas droit Soit pour des raisons sociales et l ce ne serait pas du tout propre aux l ves de lyc e professionnel mais a toucherait tous les jeunes de milieux tr s populaires Moi aussi qui ne suis pourtant pas pass e par le lyc e professionnel quand j ai acc d pour la premi re fois la musique classique par le biais des jeunesses musicales fran aises ou quand mes professeurs nous ont emmen es au th tre j ai acc d un univers inconnu chez moi parce que c tait r serv aux bourgeois parce que ce n tait pas pour nous Culture bourgeoise culture populaire Graff avenue d Italie Paris Photo d Emmanuel DUPUY 2013 1 Photo d Emmanuel DUPUY 2014 12 W N a a YV D Nu SW interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e p
7. d passer les r sistances et ouvrir un nouveau chemin fond sur le partage la confrontation des id es l expression des motions et la transmission de ce qui a t d couvert Se lancer consolider incarner ensemble un projet Se retrouver autour d un objet artistique commun favorise pour les professeurs de Lettres histoire le travail d quipe et la pluridisciplinarit Pour la petite histoire j voquerai ce qu ont repr sent dans le cadre d un projet pluridisciplinaire caract re professionnel et artistique la construction et la r alisation d un parcours p dagogique caract re artistique et culturel passant par Venise Des l ves de premi re baccalaur at professionnel Secr tariat avant la cr ation du Baccalaur at professionnel Gestion et Administration avaient lors d un inventaire liminaire des pistes possibles pour la mise en place d un PPCP d cid d viter les th matiques li es aux voyages affirmant d embl e Nous ce n est pas la peine on ne voyage jamais L enseignante de Lettres histoire que je suis piqu e au vif avait alors d cid de garder en t te de liste la th matique du voyage Venise en appui sur les textes et dispositifs officiels mais la seule condition que chaque l ve personnellement et en prenant la mesure de l investissement requis puisse tre un l ment moteur de la construction venir L quipe p dagogique de la classe ainsi que celles
8. tous les l ves Si on peut se permettre une comparaison qui n a surtout pas valeur de r gle nous avons constat globalement la validation d un plus grand nombre de comp tences du socle que chez les l ves des ann es pr c dentes pour lesquels l examen oral n existait pas 76 WO N a a YV R ss w interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel On peut mettre n anmoins quelques r serves en ce qui concerne la p rennit de l effet produit sur les l ves Ils ont abord cette preuve comme un d fi une difficult surmonter Cela signifie qu ils envisagent du coup comme un obstacle Sit t l oral pass ils se sentent d barrass s d un poids et il est difficile de se persuader que l autonomie et louverture culturelle soient parvenues leur d veloppement maximal Surtout il ne faut pas oublier que cette preuve du DNB n est pas une fin en soi et que la majorit des l ves de troisi me pr pa pro poursuivra sa formation dans la voie professionnelle o l tude de l histoire des arts continuera et constituera un approfondissement de ce qui a t propos au coll ge St phane Renault Professeur Lettres histoire Lyc e Jean Moulin Le Chesnay Acad mie de Versailles 77 W N N a YV R Sa w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e profes
9. Le sommeil couch s dorment veillent en s endormant Le silence et la quasi absence de mouvement l gers tourbillons graves mornes mouvant tremble au vent tout se tait Les astres de la nuit la lune les toiles un nuage toil 46 a N a YV R SN Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel changement dans les couleurs l obscurit et la clart blanche de la lune remplacent le rouge du coucher de soleil figures de style a Images comparaisons strophe 3 navires h rons strophes 5 et 6 lune voil e d un nuage dame abbesse sous sa cape personnifications les navires et chaloupes dorment la lune couvre son front les palais portiques escaliers ponts rues statues se taisent b Anaphore Et repris fr quemment en d but de phrase surtout visible dans les strophes sept et huit pour accentuer l num ration des diff rents monuments et lieux de Venise cela est repris ensuite par le pronom ind fini tout dans tout se tait 4 Musset s int resse plus particuli rement la vie nocturne de Venise La seconde partie du po me est l occasion d voquer les f tes bals masqu s festins la volupt des amours secr tes la nuit semble le moment o chacun peut clandestinement s adonner une certaine d bauche assouvir ses plaisirs NB expression du c t sensu
10. Pr sentation page 1 Fran oise Bollengier De toute premi re importance l ducation artistique et culturelle au c ur des apprentissages page 3 Christine Eschenbrenner Lettres et Arts appliqu s une histoire d ducation page 7 Entretien avec Christiane Doison transcrit par Fran oise Girod Dix Mois d cole et d Op ra de la riche id e un programme p dagogique exceptionnel page 15 Christine Eschenbrenner Projet culturel et partenariat local page 20 Smina Gra ne Classe PAC et atelier th tre en lyc e professionnel page 31 Fran oise Gerbino Venise et les canaux de la m moire page 41 Entretien avec Martine Blondy men par Georges B net La ville dans tous ses tats projet artistique et culturel page 49 Christine Eschenbrenner Projet Le Corbusier au lyc e professionnel page 55 Laurence Mengelle et C cile Vandenbogaerde Projet artistique mode d emploi page 61 Alexandre Baron Histoire des arts au DNB avec une classe de troisi me en lyc e professionnel page 72 St phane Renault WO N a a YV R Sa SQ Quels liens peut on tisser entre l ducation l art la constitution d une culture et la r ussite dans le domaine scolaire Pour r ussir l cole il ne faut pas seulement se contenter de postures trop dociles r pondre strictement la consigne se contenter de faire mais il faut construire une posture r flexive savoir prendre du recul pour com
11. on demande aux gens ce qu ils entendent par culture je pense qu ils voqueront plus la lecture d uvres qui se distinguent que celle des magazines ou m me des romans policiers Avec toute l ambigu t de ces formes d art comme la photographie ou le polar il y a quelques ann es et les s ries t l vis es aujourd hui qui commencent passer du populaire non l gitime l lite donc au l gitime Christiane Doison a tient notre histoire Quand les bourgeois ont remplac les aristocrates comme classe dominante qu est ce qu ils ont fait Ce que les nobles avaient fait avant eux Ils ont achet des ch teaux ils les ont meubl s avec des meubles de qualit des uvres d artisans ils ont t des m c nes ils ont investi dans l achat de tableaux Et l heure actuelle a n a pas chang M me si la peinture a volu d s qu on a un peu d argent on continue investir dans la peinture dans l achat d uvres Et a les classes populaires ne peuvent pas y acc der C est un sacr frein Fran oise Girod C est un frein mais on est moins en termes de possession que de fr quentation On en vient une question tr s p dagogique si la culture comprend toutes les productions de l homme qui ont une vis e esth tique une vis e d interpr tation et d expression du monde ou de soi comment partir de ce qui permet aux l ves de s exprimer ou d exprimer le monde le slam
12. t publi pr sent au lyc e dans les m diath ques offert aux familles et aux partenaires du projet Un bilan mettant en valeur l active participation des l ves au projet lyc e mais aussi R seau R ussite Scolaire Argenteuil Bezons et leur investissement dans les diff rentes disciplines a t r alis Pistes pour un travail pluridisciplinaire Voici quelques pistes pour un enseignement articulant Arts appliqu s Cultures artistiques Lettres histoire et g ographie autour de th matiques centr es sur la ville Les grandes lignes D cliner la th matique de la ville sur trois ans en probl matisant chaque fois selon les axes choisis Concentrer sur deux mois chaque ann e les s quences pluridisciplinaires et interdisciplinaires en pr voyant une fois par semaine une plage horaire Lettres histoire et g ographie Arts appliqu s pour mettre en uvre des activit s partag es selon les objectifs pr vus recherche d informations criture cr ative et illustrations r alisation d une bande son ou d une partie de CD Rom Pr senter aux l ves d s la seconde professionnelle la perspective d ensemble et le support commun un livret par l ve ou un blog qui permettra de rassembler progressivement les recherches et les productions pour r aliser finalement un triptyque 52 W N N a YV R Sa w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r
13. Devant une assembl e de cent l ves il a ensuite r pondu aux questions portant sur les musiques urbaines contemporaines En contrepoint de la ville les jardins au sens large Le cycle des d couvertes s est achev avec la promenade utile et agr able Argenteuil tout d abord Parc des Cerisiers cern par les cit s jardin d agr ment des impressionnistes jardins des Coteaux espaces verts squares g om trie variable jardins ouvriers Puis les d couvertes se sont poursuivies Chaumont sur Loire dans les jardins mis en sc ne comme autant de tableaux par les paysagistes L aussi les textes caract re po tique ont clos comme autant de passerelles reli es la ville Restitutions R guli rement au CDI ou en salle polyvalente tour de r le les classes ont partag l avancement du travail de diff rentes mani res lectures mises en espace notamment pendant Le printemps des po tes dans la M diath que Desnos et en salle Saint Just sur la dalle exposition inaugur e pour les Portes ouvertes du lyc e Enfin en pr sence de G rard Noiret qui a accompagn certains pr paratifs cent l ves du r seau R ussite Scolaire Argenteuil Bezons ont mis en voix et en espace leurs textes avant de participer au d bat sur le th me Ville et cr ation artistique Le recueil Variations Ville regroupant bon nombre de travaux textes photographies productions plastiques a
14. Entre Hom re et le rap quelle culture enseigner l cole 2000 61 WO N a a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel 5 Provoquer de nouveaux apprentissages dans le cadre m me du projet 6 Permettre d identifier des acquis et des manques dans une perspective d auto valuation et d valuation bilan 7 D velopper la coop ration et l intelligence collective 8 Aider chaque l ve prendre confiance en soi renforcer l identit personnelle et collective travers une forme d empowerment de prise d un pouvoir d acteur 9 D velopper l autonomie et la capacit de faire des choix et de les n gocier 10 Former la conception et la conduite de projets En second lieu le projet artistique met la culture au c ur de l enseignement Dans notre syst me ducatif elle est le plus souvent s par e des savoirs scolaires Elle est une sorte de suppl ment que nous apportons pour avoir une ouverture D autant plus que nous devons faire face un public difficile Le projet artistique est un vecteur id al pour d placer la culture de la p riph rie vers le centre de l cole Ce recentrage a six cons quences positives 1 D veloppement d individus capables de refuser les st r otypes et les conformismes 2 R duction des in galit s d acc s aux uvres et aux pratiques artistiques
15. Final Une l ve monte sur sc ne et dit En fin de compte cette poque l chapper son milieu social tait impossible Mais aujourd hui vous avez un atout les luttes sociales ont fait voluer les choses Si tu veux r ussir dans ta vie tu peux le faire car une petite porte ouvre sur une grande pi ce Tu as la libert d expression la possibilit d apprendre et de te soigner Aujourd hui tu peux choisir ton mari ton m tier chacun sa vitesse l essentiel est d y arriver et d y croire N a a YV R SN SW Rideau 40 a N wa Sd YV R xS w Du 14 au 18 juin 2013 l universit vry Val d Essonne a accueilli une exposition pr sentant pr s de 80 photos de la S r nissime r alis es par les tudiants de l universit d vry val d Essonne UEVE et des l ves des lyc es Auguste Perret vry et Robert Doisneau Corbeil Des extraits d uvres litt raires accompagnaient ces photographies le tout tant fix sur un support monumental repr sentant la librairie le palais des doges la basilique Saint Marc et le campanile La construction et le montage du d cor ont t assur s par l atelier de menuiserie du lyc e Auguste Perret interlignes a interrog Martine Blondy enseignante de Lettres histoire et g ographie au lyc e professionnel Auguste Perret qui a particip au projet interlignes Martine peux tu nous pr senter le projet sa gen se les rais
16. Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel L preuve peut se passer en individuel ou en groupe avec un maximum de trois l ves L l ve doit recevoir une convocation individuelle ce qui nous rappelle videmment les modalit s d organisation des CCF de CAP Chaque candidat doit pr senter une liste d objets d tude au jury afin qu elle soit valid e dans la limite de cinq jours avant le passage de l oral Cela doit permettre le cas ch ant de revoir la liste et de faire de nouvelles propositions Cette liste peut tre accompagn e d un dossier constitu par l l ve Les objets d tude doivent tre reli s aux cinq th matiques impos es en classe de troisi me par l arr t du 11 07 2008 c est dire Arts cr ations cultures Arts espaces temps Arts Etats et pouvoir Arts techniques expressions et Arts ruptures continuit s Il est noter qu au moins trois des cinq objets d tude doivent appartenir aux XX et XXI si cles Ils doivent aussi repr senter trois domaines artistiques diff rents L objet d tude sur lequel porte l interrogation est choisi par le jury Le questionnement se fait obligatoirement sur l histoire des arts et non sur un champ disciplinaire en particulier Cette preuve est un oral Cela signifie que l valuation ne se fait pas uniquement sur les connaissan
17. Mais pas une once de confiance et du coup pas de r ponse La police en ville pour trouver Un objet volant non identiti Un coffre enferm qui cherche s exprimer Une oreille un crochet un homme pench Un point d exclamation recroquevill e Une goutte d eau qui va s craser VO N a a YV R xS w 28 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel L homme pench Refrain Je suis un homme Je suis un homme Je suis un homme pench J ai parfois l impression d tre un peu de travers J ai parfois l impression d tre un peu maladroite J ai parfois l impression de tomber sur la terre Et de ne pas trop savoir tenir sur mes pattes Elsa J ai parfois l impression d tre un peu de travers Je ne sais pas encore qui je suis et je flippe Je m habille des autres je copie leurs mani res Suis je celui qui danse ou ne suis je qu un clip Youssef J ai parfois l impression d tre un peu de travers Et d tre une girafe avec un long cou mou Dans le zoo de la vie j tire ma t te en lair Pour m chapper de ce monde o je deviens fou J ai parfois l impression d tre un peu de travers Tant de mots tant de nuits tant de bruits tant de doutes J ai parfois l impression de parler l envers Ma t te est un grand cri que personne n coute C line J ai parfois l impression d tre un peu de travers Dans ma bulle l cart
18. la danse dans des classes allant de la maternelle au lyc e Mais le plus important pour elle est de donner une image plus positive de la ville de Trappes Comme le disent les nombreux artistes qui sont intervenus dans les divers projets ce festival permet aux l ves d acqu rir une ouverture d esprit mais plus particuli rement d effacer une image trop souvent ternie par les faits divers La collaboration avec l ACT autour de notre projet D s le mois de septembre nous avons rencontr l quipe de l ACT qui nous avons pr sent notre projet Nous avons d embl e mis en avant notre volont de participer au Festival qui se d roule chaque ann e au mois de mai Je voulais surtout que les l ves participent un atelier d criture ce qui pourrait les aider non seulement en fran ais mais galement dans les autres disciplines Ainsi ils pourraient d couvrir le plaisir d crire mais surtout partager les valeurs d un groupe Nous voulions ma coll gue et moi cr er au sein du groupe classe une certaine dynamique et viter que les quelques tensions perceptibles en ce d but d ann e ne s amplifient Rencontre et travail avec David Sire Quelques semaines plus tard la personne charg e des relations publiques et de l action culturelle nous a pr sent David Sire un auteur compositeur interpr te Sa premi re rencontre avec les l ves a t tr s encourageante Toute la classe tait heureuse de voir cet artis
19. le graff la BD pour leur faire comprendre les vis es de ce qu ils aiment mais aussi pour leur montrer qu il n y pas que a Ou encore comment leur permettre d largir leurs connaissances voire leurs pratiques de ce qui permet d exprimer le monde et de s exprimer soi Il me semble que c est l que tout le savoir faire et la professionnalit de nos enseignants se jouent Christiane Doison L ducation artistique s inscrit la fois dans l enseignement des disciplines ou dans diff rents dispositifs artistiques litt raires voire professionnels que ce soit de la voie professionnelle ou des m tiers d arts mais aussi dans les parcours artistiques culturels qui sont mis en place dans tous les tablissements de l cole primaire au lyc e Ces parcours culturels font r f rence diff rents domaines artistiques que ce soit ceux de la DAAC ou ceux du programme d histoire des arts arts de l espace du langage du quotidien du son du spectacle vivant arts du visuel auxquels vient s ajouter le domaine scientifique et technique qui m me s il ne rel ve pas de l art fait r f rence au domaine de la cr ation Car je ne connais pas de W N a a YV R xS Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel scientifiques qui naient pas d imaginaire y compris dans les sciences les plus arch typiques comme les math matiques
20. lecture d un recueil de nouvelles d va Prud homme et Olga Prud homme Farges Rendez vous Venise puis d effectuer un travail de recherche biographique et bibliographique sur des auteurs que le pr sident de l association Une Ville des Livres voulait pr senter dans une anthologie 25 va PRUD HOMME et Olga PRUD HOMME FARGES Rendez vous Venise Rageot diteur Paris 2006 41 W N N a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Interlignes Avec des l ves de seconde professionnelle des m tiers du b timent Martine Blondy J ai d adapter en fonction du programme de seconde et des centres d int r t des l ves Nous avons commenc par travailler sur le recueil de nouvelles qui pr sentait l avantage d offrir aux l ves un aper u des diff rents lieux monuments et particularit s de Venise la f te de la Sensa le pont du Rialto le Ghetto l le de Murano ainsi que des personnages importants qui lui sont associ s comme Casanova dans une approche chronologique et de fa on anecdotique Tout d abord j ai demand chaque l ve de lire deux nouvelles Puis individuellement ou par petits groupes de deux trois ils devaient en exposer l oral le contenu et leur ressenti Parall lement nous avons projet des photographies des cartes des gravures en relation avec le th me v
21. reconduit la demande des l ves Au fil de l ann e ils gagnent en assurance font des propositions deviennent critiques de leur propre travail et du travail des autres Ils sont galement spectateurs gr ce au parcours mis en place avec le th tre partenaire des spectateurs pas toujours tendres d ailleurs Mais cela nourrit leur projet Tous finissent par trouver leur place Ils ont des responsabilit s se sentent valoris s et gagnent en autonomie Ils ont aussi d couvert le m tier de com dien et le trac de l acteur qui va entrer en sc ne D autant que les textes et les d placements pour la repr sentation de R cits de vie ont t difficiles m moriser pour certains il a fallu installer sur sc ne des pupitres avec les textes de chacun et pr voir une assistance en coulisse L ann e suivante avec les m mes l ves les pupitres disparaissent et l assistance en coulisse n est plus indispensable Preuve que nos petits com diens ont grandi et pris de l assurance 32 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Finalement leur plus grosse d ception est de ne donner qu une seule repr sentation L ann e suivante ils ont demand poursuivre l exp rience Il est signaler galement que des l ves d autres classes que la mienne se pr sentent moi pour venir aux sorties th tre si des places sont encore disponibles En paral
22. s Mais quand nous sommes professeurs d Histoire des arts nous pouvons avoir tout au moins partiellement une autre d marche Nous travaillons en effet l Histoire des arts tr s souvent en pluridisciplinarit avec les coll gues de Lettres histoire Par exemple si nous prenons le domaine des arts du go t ou l objet d tude du programme de fran ais Des go ts et des couleurs discutons en on va partir avec l enseignant de Lettres de tableaux des mouvements artistiques propos s dans le programme d histoire des arts ou de fran ais Mais on ne va pas s attarder dans le pass Tr s rapidement on va amener les l ves conduire une r alisation contemporaine Par exemple si nous travaillons l art du portrait la r alisation se fera autour de la photographie du collage du photomontage Il y a toujours une production qui nous ram ne notre poque Se pose alors la question de savoir s il n y a culture que quand les uvres rel vent du pass Fran oise Girod Je ne crois que le probl me r side dans la temporalit de l uvre Un professeur qui travaille sur de la litt rature contemporaine fera t il davantage crire ses l ves Peut tre as tu raison peut tre a t on plus de chance de faire crire les l ves partir d uvres contemporaines qu partir de la po sie de la Pl iade M me si les activit s d criture imitation permettent de faire crire la ma
23. sarroi 25 a N Sd YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e l ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Elsa J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Des oiseaux qui chantent les bruits des voitures Les fleurs qui poussent et l air que nous respirons Le soleil qui brille la mer les poissons C line J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te J ai tout un univers qui chaque jour est en f te Un monde merveilleux sans contrainte ni loi Un espace fabuleux sans devoir et sans droit Ibrahima J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Face ma feuille je suis muet mais pat Car avec mon stylo et son encre affin e C est la premi re et seule fois que j cris des vers Et pour v rifier mes vers je prends une querre Oumar Puis de ma plume ils viennent la vie Racontent leur histoire leur m moire par mon crit Ces personnages sans aucune forme aucune image Tout droit venus d une autre poque d un autre ge Annexe 3 La peur Dj nabo Bassoum J ai peur de tomber malade de finir ma vie l h pital de me retrouver avec des perfusions d avoir un virus dans mon corps d avoir parler avec le mur Peur peur peur peur peur peur Kevin Je pourrais perdre la nuit j aurais toujours peur du noir Je pourrais perdre mes proches j aurais toujours peur d tre seul
24. save denos Man Thk XXl me blanchisserie aA dman documents sur la si cle Dans l intervalle les no du metier en condition l ves continuent la ton ouvri re Paris lecture du roman de Zola j fin XIX S ance 5 Etudier les liens entre les Analyse de documents ducation personnages du roman et TE r alis e aie les discriminations collectivement Textes tableaux Se hommes femmes du Oral progr s et graphiques 1H Fa travail au priv technologique et Courts extraits hommes Dans l intervalle les lib ration de la femme du roman femmes l ves continuent la vers un r el partage des lecture du roman de Zola t ches homme femme Bilan de la lecture du Savoir comprendre les roman d gager les faits Den S ance 6 tapes du sch ma narratif marquants d un h A A 3 eye chronologie voir Lecture donner du sens parcours r cit de vie fin de l diti 1H l volution des centr autour de La Ai SEMON personnages Gervaise Tableau de Pode LAIES compl ter 5 tapes Adaptation de la r nan Fiche surle collective Savoir transposer un r cit collectif de r daction texte th tral en texte th tral Utiliser les notions le sch ma 1H De1 2 D couvrir la sp cificit ropres autexte narratif global g h de l criture du texte de prop du roman r alis eures selon th tre th tral Le projet de la s ance le niveau de jouer l adaptation et r c dont
25. sent s par les candidats doivent rentrer dans le cadre des XX et XXI si cles Ce n est pas illogique puisque cela correspond aux limites propos es par les programmes de troisi me aussi bien en histoire g ographie ducation civique qu en fran ais Bien que l histoire des arts soit un enseignement auquel les l ves ont t initi s depuis l cole primaire cela nous enjoint de pr parer tout particuli rement l examen avec eux lors de l ann e de troisi me Comme chaque l ve propose sa liste de mani re individuelle il peut choisir d inclure deux objets ne rentrant pas dans le cadre de la troisi me et qu il aurait par exemple tudi s en quatri me Si ce choix d uvres qui auraient tout particuli rement marqu le candidat dans la lente construction de ses savoirs et de ses go ts est une clause pertinente cela peut n anmoins poser des probl mes au niveau de la coh rence du projet initi par l tablissement dans le cadre limit du lyc e professionnel Il ne faut pas oublier que le DNB concerne essentiellement les coll ges Quand le conseil d administration valide le projet pour l histoire des arts cela ne concerne pas uniquement la troisi me mais aussi les classes ant rieures Cela signifie que les choix d uvres tudi es sont faits en coh rence avec le projet de l tablissement Pour les troisi mes pr pa pro c est diff rent Les l ves viennent de plusieurs coll ges et sont r unis dans une m
26. un d bat d une lecture expressive de la pr paration et du compte rendu du conseil de classe et videmment d un avis argument sur une uvre Cela ne nous a pas pris norm ment de temps chacun mais a n cessit que nous r fl chissions la mani re de d clencher cette expression orale Nous avons t amen s revoir notre fa on de questionner la classe et notre posture Laisser la place un oral plus construit des l ves signifie que l enseignant leur laisse une part de son temps de parole J ai personnellement eu quelques soucis dans cette mise en place au d but J avais bien conscience de devoir repenser mon questionnement de mani re ce que les l ves d veloppent leurs id es en revanche j ai eu beaucoup de mal avec la n cessit de laisser s installer des moments de silence des moments o ils r fl chissent ce qu ils vont dire Les uvres d art dans la multiplicit des interpr tations qu elles offrent m ont t d un recours salutaire les l ves ont propos leurs interpr tations et du coup je n tais plus le seul d positaire d un savoir comme ils ont souvent tendance le penser en histoire g ographie Au final le travail de l oral na pas t seulement b n fique aux l ves Cela m a permis de repenser certaines situations de classe et la n cessit de pr parer un oral d examen d harmoniser mes pratiques 75 W N a a YV R ss w Interlignes e n 44 Juin 2014
27. ussite au lyc e professionnel Pr voir une perspective par ann e en la croisant avec les axes appr hender son espace de vie construire son identit culturelle largir sa culture artistique En Seconde paysages urbains et cit s id ales Histoire Humanisme et Renaissance nouveaux visages de la ville projets architecturaux Le si cle des Lumi res la ville comme espace de remise en question circulation des id es des textes G ographie Villes du Nord villes du Sud comparer des configurations des donn es humaines selon des mod les de d veloppement diff rents Lettres De la ville id ale dans Utopie de Thomas More aux villes invisibles d Italo Calvino en passant par les vocations de Rabelais dans les voyages de Gargantua comparer des repr sentations diff rentes de la cit id ale largissement les repr sentations de la cit aujourd hui Pour le si cle des Lumi res interroger la repr sentation de Paris dans les Lettres persanes de Montesquieu ducation civique interroger l art de vivre ensemble dans la ville des poques diff rentes Histoire des arts Arts appliqu s Projets de soci t et r ponses architecturales les artistes italiens du XVI si cle et la ville les visages de la cit de la Gr ce nos jours en passant par les conceptions li es l habitat collectif puis par les projets contemporai
28. 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel quatre objectifs correspondent tout fait la mise en pi ce s du roman d mile Zola Dans la boutique de Gervaise pendant le tournage du film Un des multiples int r ts de la transposition roman th tre est de permettre nos l ves de repenser un tre de papier la premi re personne pour savoir ce que le personnage tudi a v cu senti pens C est aussi permettre d acc der dans les deux sens du terme une meilleure compr hension de l autre action de comprendre et bienveillance Fran oise Gerbino Professeure Lettres histoire Lyc e professionnel Baudelaire Evry Acad mie de Versailles Sitographie http www lettres histoire ac versailles fr site acad mique des professeurs de Lettres histoire http www livredepoche com tous les auteurs en livre de poche http www livredepochejeunesse com ressources p dagogiques http gallica bnf fr documents autour de l uvre https archive org stream lassommoirdrame extraits de l adaptation du roman l Assommoir en drame en cinq actes de William Busnach et Octave Gastineau publi en 1881 pr fac par Emile Zola Charpentier Ed Paris https tspace library utoronto ca th se de Genevi ve De Viveiros sur l adaptation th trale Remerciements D l gation Acad mique l Action Culturelle Le th
29. Je pourrais perdre l espoir j aurais toujours peur du d sespoir Je pourrais perdre la vie j aurais toujours peur de la mort Je pourrais perdre mon amour mais je ne serais rien si je perdais mon amour C line La peur Elle me prend seule par stupeur Elle me prend seule dans le noir Elle me prend seule dans un couloir noir Elle me prend seule tous les jours Elle me prend seule dans mon amour Nicole La peur est la fois un sentiment mauvais ou bon elle peut apporter des joies ou des peines C est elle qui fait partie de notre vie mes sentiments ne seraient pas les m mes on ne conna trait pas son ennemie la joie Ce sont des sentiments forts intenses que le c ur nous fait conna tre et ressentir fait rougir fait pleurer fait ressortir les phobies Elsa J ai peur des serpents des araign es Elle a peur du noir des cauchemars qui se passent r ellement Nous avons peur d aller au paradis tout au bout du monde La peur la peur la peur 26 N a a YV R Nu SW interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Johannie Elle a peur d aimer et de faire mal Elle a peur des araign es et du noir Elle a peur de la mort et du soir Elle a peur de la peur et de l orage Paul Y a longtemps pourtant je te comprends tu as peur Tu as vu un toit tomber cause de cette eau Toute ton enfance trau
30. Le foyer socio ducatif du lyc e La taxe d apprentissage pour l achat de mat riel La municipalit La communaut d agglom ration La r gion L acad mie Afin d tre plus concret voyons deux exemples Dans la r gion Ile de France deux dispositifs peuvent financer notre projet artistique R ussite pour tous 26 et Agir au lyc e pour la culture et la citoyennet des l ves ALYCCE De son c t l acad mie de Versailles a galement d ploy deux dispositifs les classes projet ducatif artistique et culturel et les classes r sidences Ils s inscrivent dans le parcours d ducation artistique et culturelle Celui ci se fonde sur les enseignements particuli rement les enseignements artistiques et l enseignement DE Q NE MEIRIEU Philippe Un crivain dans la classe pour quoi faire entretien donn au magazine Livre a ARALD http www meirieu com ARTICLES ecrivaindans20la 20classe pdf em 5 Idem 7 Site pour le d p t de candidature https cas iledefrance fr cas serveur login service http 3A 2F 2Fpar iledefrance fr 2Firis 2Fj spring cas security check Le r glement de l appel projets est t l chargeable sur Internet partir des mots cl s suivants r glement appel projets r ussite pour tous ile de France 7 Site pour t l charger le dossier http Iycees iledefrance fr jahia Jahia projets equipes educatives site lycee Site pour t
31. a valoris les l ves car ils ont contribu l laboration d une uvre d art destin e un mus e et v cu une formation exceptionnelle afin de r pondre aux exigences requises pour ce type d ouvrage Ils ont su travailler collectivement avec leurs professeurs au milieu d un immense chantier c t d entreprises priv es sous le regard des architectes du b timent Un des temps forts fut la rencontre des l ves avec le premier ministre Jean Pierre Raffarin Les l ves des diff rents tablissements acteurs du projet taient invit s une pr sentation officielle du projet au Trocad ro Certains d entre eux avaient achet leur premier costume d sireux d tre la hauteur de l v nement et d assumer un statut d adulte de sortir de la posture scolaire de jeunes de banlieue pour rev tir le costume de l adulte professionnel et responsable Les difficult s rencontr es La dur e du projet dans le temps a t une r elle difficult Plusieurs promotions de lyc ens ont t successivement concern es et il a fallu maintenir l int r t et l enthousiasme par la valorisation du travail accompli chaque ann e Pour rem dier cette difficult un petit journal a t con u par la Cit de l architecture pour rappeler r guli rement les objectifs et l avanc e du projet et informer des expositions interm diaires qui pr sentaient les prototypes r alis s par les seize tablissements Les l ves taient incr
32. ch fapse SSE teachers perrenoud php main php 1999 1999 17 html http www education gouv fr cid23836 mene0829953a html 16 http media education gouv fr file special 2 24 7 histoire geo education civique 44247 pdf et http media education gouv fr file 42 57 5 4855 annexei 280575 pdf http media education gouv fr file 32 09 0 encart 33090 pdf 63 W N N a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Pour concevoir un projet artistique il est galement possible de s appuyer sur l histoire du lyc e Partir de ce qui a d j t fait pour s en d marquer ou pour le prolonger est un moyen de trouver des id es Ses modalit s Les conditions d finissant le projet artistique Les d marches de projet recouvrent un ensemble tr s diff rent de pratiques d enseignement N anmoins ce n est pas pour autant que nous puissions parler de projet artistique d s qu une s ance ou une s quence utilise des supports artistiques Analyser une uvre d art ou un film en classe n est pas un projet artistique C est tout au plus son point de d part Nous parlons de projet artistique partir du moment o la pratique d enseignement remplit les cinq conditions propres tout projet En effet de mani re invariable un projet est une entreprise collective g r e en partie par les l ves S oriente vers une production arti
33. cides que la vie n est plus faite pour toi et que tu mettes tout en uvre pour achever ce que comme tu as dit rat Ce jour l ma peur s est envol e car pour une fois elle a peut tre bien agi Elle a fait changer d avis et ta permis de rester en vie Rater quelque chose n est peut tre pas si mauvais 27 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Points d interrogations Ma t te est comme un arrosoir Quand on penche a fait pleuvoir Des gouttelettes de questions Et de points d interrogations Une r ponse qu on n a pas trouv e Une enfance perdue et retrouv e La fin d un monde en lumi re Une goutte d eau dans le d sert Un peintre sans son pinceau Un hiver sans froid Un d sert sans sable Un d sert sans fin Un fou rire sans sourire Etre adulte sans grandir Ma t te est comme un arrosoir Quand on penche a fait pleuvoir Des gouttelettes de questions Et de points d interrogations De la tristesse sans larmes De la guerre sans armes Un rien qui n est pas tout La solitude quand elle rend fou Un sourcil qui se l ve Une enfance qui s ach ve Un silence qui insupporte Une envie de claquer la porte Un c ur inachev Une envie d arr ter Ma t te est comme un arrosoir Quand on penche a fait pleuvoir Des gouttelettes de questions Et de points d interrogations Une main qui attend une r ponse
34. d sespoir de la violence Tous les nuages deviendront noirs C line Ily a ceux qui pr f rent la solitude pour r fl chir ll a ceux qui pr f rent la solitude pour tre seul Il y a ceux qui pr f rent la solitude pour ne pas choisir Il y a ceux qui pr f rent la solitude pour mourir A ssata Il y a ceux qui tapent sur la couleur Il y a ceux qui giflent les accents Il y a ceux qui droitent les martyres Pour leur faire revivre leurs douleurs Nogobidja Il y a ceux qui baignent dans la joie et qui voudraient la partager Il y a ceux qui nagent dans la richesse et qui n h sitent pas donner ll y a ceux qui plongent dans la f te et qui voudraient que tout le monde f te Il y a ceux qui sourient qui rient et qui aimeraient que la plan te rit et sourit Youcef Il y a ceux qui te disent bonjour sans h siter Il y a ceux qui te voient et qui sont pr ts t aider Il y en a m me qui t acceptent avec tes diff rences Nicole Ily a ceux qui manquent de respect Il y a ceux qui se croient sup rieurs Il y a ceux qui se permettent de tuer Il y a ceux qui n acceptent pas Il y a ceux qui d sapprouvent Il y a ceux qui nuisent autrui Il y a ceux qui sont imbus de leur personne au point de ne pas accepter Les autres et leurs diff rences milie Ily a ceux qui demandent comprendre ll y a ceux qui cultivent cette diff rence Il y a ceux qui vivent d un amour diff re
35. de 20 heures dans l ann e pour diriger les l ves leur donner des pistes et les accompagner le jour de la repr sentation Le texte support R cits de vie repose sur de courts r cits autobiographiques des l ves afin de pallier les difficult s de m morisation Ces r cits ont t r dig s partir d exp riences personnelles marquantes et r crits par l crivaine Sylvie Calv Dans le cadre de l atelier et du partenariat avec le th tre d Evry les l ves ont assist trois repr sentations au cours de l ann e Au pr alable j avais effectu une demande de subvention aupr s de la d l gation acad mique l action culturelle DAAC Cette subvention a permis de couvrir en partie les d penses engendr es par la classe 19 Voir annexe 1 7 Voir annexe 2 21 Voir annexe 3 7 Metteur en sc ne et chor graphe Camilla SARACENI a fond sa compagnie en 1985 Voir le site suivant 31 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel PAC projet d action culturelle et l tablissement a compl t le financement des spectacles Pochette du DVD r alis au LP recto Hdaptatien aile par les deves de la ease terminale CAP section m tier du pressing _ Lyc e professionnel Charles Baudelaire Evry Ann e scolaire 2010 2011 Pochette du DVD r alis au LP verso L ann e suivante l atelier artistique a t
36. de ceux qui balbutient je cherche et je me trompe aussi je ne suis pas une machine Et ce Clandestin mardi soir avec vous sur sc ne a restera une image forte dans ma vie de chanteur Alors merci Et puis vous avez form un beau groupe solidaire attentif aux autres et leurs diff rences J esp re que vous en garderez le go t ces choses l sont pr cieuses Je vous souhaite une belle vie accrochez vous quoi qu il arrive et n ayez pas peur de r ver voix haute Je vous salue bien un par un une par une un de ces jours si le destin nous y am ne Amiti s David Sire 30 NS N a a YV R Nu w J ai toujours aim le th tre et jai pu constater depuis plusieurs ann es dans mes classes que le texte th tral rencontre un tr s vif succ s quand je le propose la lecture orale Les l ves se montrent plus volontaires et essayent m me de marquer des intentions de mettre le ton comme ils le pr cisent eux m mes Ils sont aussi plus actifs dans l tude de texte et la r criture quand il y a la cl une sc ne jouer et m me une mise en sc ne imaginer Le projet a d abord pris forme avec une classe de premi re ann e pr parant au CAP pressing dans le cadre d une s quence de fran ais autour de L Assommoir de Zola qui int gre parfaitement le th me d histoire sur les ouvri res du 19 au 21 si cle Dans cette m me s quence il fut aussi
37. de deux autres classes de premi re Baccalaur at professionnel Comptabilit Hygi ne et Environnement ayant galement d cid de relever le d fi chaque enseignant a pu envisager avec les l ves les diff rents angles d attaque permettant d aborder d une mani re professionnelle le projet centr sur la d couverte d une ville embl matique vivier par excellence des arts dans toute leur splendeur Organisation du travail choix des contenus et des objectifs par discipline et en interdisciplinarit valuation recherches construction du parcours int grant non seulement le voyage pendant la p riode du Carnaval mais aussi le retour savoir une pr sentation par les l ves du fruit de leurs travaux ont t pr vus pens s avec les cinquante trois l ves La m diath que proche de l tablissement scolaire a mis en valeur les premiers temps forts du cheminement en appui sur la recherche de textes litt raires voquant Venise de La Mort Venise nouvelle de Thomas Mann au Voyage amoureux de Dominique Fernandez en passant par Le Roman de Venise ouvrage pr sentant la correspondance de George Sand et Alfred de Musset les l ves ont travaill au montage du projet incluant la recherche de financements l auteur G rard Noiret est venu voquer l un de ses po mes relativement l exploration int rieure de Venise D embl e avant le d part les l ves ont fait le choix de l criture po tique d abord pour e
38. dules et avaient de la difficult comprendre les enjeux du projet Le voyage Marseille ainsi que la rencontre avec les diff rents acteurs du projet leur ont permis d en visualiser la finalit Voir annexe 4 Certaines quipes ont eu la crainte d tre instrumentalis es par des partenaires culturels Ce partenariat entre l ducation Nationale et des partenaires ext rieurs n est pas toujours all de soi Conclusion Face l envergure p dagogique de cette op ration les enseignants ont t sensibles la conviction qu un mus e pouvait avoir toute sa place dans la revalorisation des fili res professionnelles du b timent et que concilier culture et apprentissage des m tiers n tait pas une t che impossible C cile Vandenbogaerde Professeure d Arts appliqu s Lyc e Jean Pierre Timbaud Br tigny sur Orge Formatrice Acad mie de Versailles Laurence Mengelle Professeure Lettres histoire Lyc e Paul Belmondo Arpajon Formatrice Acad mie de Versailles 57 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 1 Site et bibliographie Site du projet http www educationprioritaire education fr dossiers culture et education prioritaire fiches actions projet le corbusier restitution dun appartement type de la cite radieuse html Bibliographie Projet Le Corbusier initi et conduit par la Cit de l Architecture et d
39. l ves sur les rapports entre les romans et leurs adaptations th trales d hier et celles d aujourd hui sous forme de films ou de com dies musicales Pour aller plus loin il est m me possible de montrer aux l ves des extraits de l adaptation du roman l Assommoir en drame en cinq actes crit par William Busnach et Octave Gastineau publi en 1881 pr fac par Emile Zola Charpentier Ed Paris en suivant ce lien https archive org stream lassommoirdramee00busnuoft page n5 mode 1up Gervaise accueille des clientes dans sa boutique lors du tournage du film dans les locaux du LP Pour compl ter ces informations sur les diff rents supports exploitables il convient de savoir que le manuscrit de Zola est visible sur Gallica la page htto gallica bnf fr ark 12148 btv1b53009326z f13 item r manuscrit 20zola 20asso mmoir Les coll gues d sireux de mieux appr hender le ph nom ne de l adaptation th trale pourront consulter la tr s int ressante th se de Genevi ve De Viveiros D partement d tudes fran aises Universit de Toronto en suivant ce lien https tspace library utoronto ca bitstream 1807 17752 1 DeViveiros Genevieve 2009 06 PhD thesis paf 37 W N Sd YV R Nu SW interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Tableau synoptique de la s quence r alis e en CAP Pressing
40. la sc ne et bouscule Gervaise COUPEAU Oh Excusez moi Je vous ai fait mal Je ne savais pas que vous boitiez Pour m excuser je vous invite au restaurant GERVAISE Non Je suis d sol e je ne peux pas Je dois garder mes deux enfants COUPEAU J ai des sous pour deux a te dit d aller au cabaret du P re Colombe Tu peux venir avec tes deux enfants GERVAISE C est OK On peut se voir mardi 20 H Sc ne 2 Gervaise et Coupeau sont assis une table De nombreux clients sont en train de consommer et bavarder des l ves sont figurants COUPEAU Vous tes charmante un beau sourire vous me plaisez je ne pense qu vous J aimerais faire ma vie avec vous GERVAISE en apart J ai trop envie de lui dire oui pour ne pas tre seule GERVAISE Je sors d une situation difficile en plus j ai deux enfants COUPEAU Mais il n y a pas de probl me je travaille Je suis zingueur Je suis capable de nourrir tes enfants et de leur offrir une vie meilleure GERVAISE Je suis mue j accepte Vous tes un homme bon Je suis capable de nourrir tes enfants Sc ne 3 Extrait Dans l appartement des Coupeau Mme COUPEAU Non Mais tu es s rieux Tu veux te marier avec elle COUPEAU Oui j en suis s r je suis avec une femme parfaite Mme COUPEAU Non non et non Je ne suis pas d accord parce qu elle est seule et en plus elle a deux enfants et elle est boiteuse Expl
41. larmes Qu tes yeux a co t La volupt Toits superbes froids monuments Linceul d or sur des ossements Ci g t Venise L mon pauvre c ur est rest S il doit m en tre rapport Dieu le conduise Mon pauvre c ur l as tu trouv Sur le chemin sous un pav Au fond d un verre Ou dans ce grand palais Nani Dont tant de soleils ont jauni La noble pierre L as tu vu sur les fleurs des pr s Ou sur les raisins empourpr s D une tonnelle Ou dans quelque fr le bateau Glissant l ombre et fendant l eau A tire d aile L as tu trouv tout en lambeaux Sur la rive o sont les tombeaux Il y doit tre Je ne sais qui l y cherchera Mais je crois bien qu on ne pourra L y reconna tre Il tait gai jeune et hardi Il se jetait en tourdi A l aventure Librement il respirait l air Et parfois il se montrait fier D une blessure Il fut cr dule tant loyal Se d fendant de croire au mal Comme d un crime Puis tout coup il s est fondu Ainsi qu un glacier suspendu Sur un ab me Alfred de Musset mon fr re revenant d Italie gt mars 1844 45 W N N a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 2 La s ance 5 dans la s quence 2 Objet d tude Parcours de personnages S quence 2 Le personnage romantique Probl matique c
42. le fran ais l histoire g ographie et les arts plastiques tant au niveau des uvres que des comp tences d velopper Au pr alable nous nous sommes mis d accord sur des th mes qui sont en relation avec les cinq th matiques impos es par le programme Nous en avons d fini trois facilement identifiables par les l ves L homme face l oppression qui s int gre la th matique Arts Etats et pouvoir le suivant Parler de soi pour Arts cr ation cultures et Regards diff rents sur le monde pour Arts ruptures continuit s partir de cela nous avons tabli une liste d objets d tude que les l ves tudient en classe dans le cadre de chacune des trois disciplines concern es Ce n est pas pour cela qu ils sont oblig s de reprendre ces uvres dans leur liste puisqu ils peuvent en proposer d autres Nous avons t ch de ne pas oublier que le but est de permettre aux l ves de prendre conscience de la dimension prot iforme des arts Pour cela nous avons essay de choisir des uvres patrimoniales mais aussi quelques autres qui appartiennent une culture plus populaire plus proche de celles des l ves Dans les faits nous avons constat que les l ves ont du mal se d tacher de nos propositions Cela veille en nous un premier questionnement font ils des choix de confort pr f rant ne pas prendre de risques dans la mesure o l oral est not ou bien n ont ils pas d
43. lyc e Un projet est ce que nous avons voulu en faire S il est trop lourd trop compliqu inop rant ing rable chronophage d cevant c est avant tout parce que nous l avons mal con u l intervenant L intervention d un artiste se heurte deux cueils Le premier est le parachutage sa rencontre n est pas assez pr par e et exploit e Nous le faisons venir et il dispara t sans laisser de traces dans la m moire des l ves Le deuxi me est le conflit entre l enseignant et l intervenant qui na t du fait qu ils portent un regard diff rent sur le projet l un est porteur d une logique de formation l autre d une logique de cr ation Cette tension peut mettre en p ril le projet N anmoins ces obstacles sont facilement franchissables Il suffit de conna tre ou de rencontrer au pr alable l intervenant et de concevoir le projet avec lui Pour le trouver 2 http media education gouv fr file special 2 24 7 histoire geo education civique 44247 pdf 21 MEIRIEU Philippe Un crivain dans la classe pour quoi faire entretien donn au magazine Livre et Lire ARALD http www meirieu com ARTICLES ecrivaindans 20la 20classe pdf Idem 65 WO N a a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel le plus simple est en g n ral de se tourner vers ses connaissances les centres culturels les maiso
44. me classe Or chacun de leurs tablissements d origine a construit son projet propre et cela peut poser des probl mes de correspondance avec celui du lyc e professionnel qui accueille tous ces l ves Cela n cessite souvent l quipe qui valide les listes de croiser les th matiques des ann es ant rieures avec celles de troisi me de les retourner dans tous les sens pour voir dans quelle mesure elles peuvent s imbriquer et rendre l objet d tude valide Une mise en place en question La mise en uvre de l histoire des arts Elle ne r pond pas qu des crit res p dagogiques Et les param tres organisationnels nous chappent souvent Alors que la bivalence lettres et histoire g ographie est logiquement une plus value dans la pr paration des l ves cette preuve orale l enseignement de ces disciplines est dans mon tablissement s par nous sommes donc deux enseignants de Lettres histoire pour intervenir dans la classe S il s agit d une solution de confort qui vite un seul enseignant d intervenir sur la moiti de son service devant une m me classe r put e difficile il faut bien dire que cela ne nous simplifie pas toujours les choses d un point de vue p dagogique Notre bivalence nous exon re au lyc e professionnel de r fl chir ensemble les interp n trations du fran ais et de l histoire g ographie Ici afin d tre compl mentaires le dialogue doit tre r affirm car les deux
45. projet pluridisciplinaire caract re professionnel l auteur G rard Noiret argenteuillais a travaill avec les l ves sur l id e d attente et de regard dans la ville Gr ce au partenariat avec la Ville d Argenteuil plusieurs classes ont pu aborder de nouveaux espaces dont les strates architecturales de la vieille ville au Grand Projet Urbain en passant par les jardins ouvriers ou d agr ment ils ont d couvert la place et le travail des structures culturelles de proximit parmi lesquelles la m diath que du Val Nord et le th tre du Figuier Blanc qui a offert deux spectacles en lien avec la th matique choisie Un atelier Sons urbains avec le musicien Paul Brousseau a t ouvert avec l aide pr cieuse du D partement d Action culturelle de la Ville Le projet initial Nous avons souhait faire en sorte qu chaque d placement dans une ville dans un quartier mais aussi au moment des recherches sur place et des temps d criture chaque l ve puisse interroger et exprimer son rapport au monde l histoire des lieux et sa propre histoire Pour cela nous nous sommes demand comment amener les l ves du lyc e professionnel et technologique voquer de mani re personnelle partir des lieux des documents des situations et des changes avec les cr ateurs la ville qu ils connaissent au quotidien et celle qu ils ont encore d couvrir dans des contextes artistiques divers Les axes de travail dans
46. quelle qu en soit la forme ou la teneur repr sente en particulier pour le professeur de Lettres histoire un espace et un levier de toute premi re importance Les l ves posent souvent au regard des disciplines et des projets dans lesquels ils se trouvent immerg s la question suivante quoi a sert Lorsque l quipe enseignante d cide d orienter ses choix en int grant le projet artistique et culturel la vie de la classe il ne s agit pas d organiser un d tour p dagogique mais bien d inscrire toute la d marche d ducation artistique et culturelle au c ur de l acte p dagogique partir de l chaque l ve est partie prenante dans la mesure o il a la possibilit de donner son avis de faire voluer le projet en apportant en permanence sa contribution d entrer le cas ch ant dans une pratique artistique qui lui permet de prendre une autre mesure de changer son regard en s ouvrant d autres univers Les fruits de l op ration sont valuables bien des gards am lioration de l estime de soi aisance langagi re enrichissement des connaissances et d une culture humaniste favorisant ensuite sur le terrain professionnel ouverture d esprit et adaptabilit Pour nourrir le propos L ducation artistique et culturelle pose pour le professeur les questions du positionnement de la mise en coh rence des actions ducatives et des enseignements de l invention et de la cr ativit en appu
47. s en crivant avant de produire une s rie de On change tout comme autant de r ponses la violence ressentie 3 Georges P REC Esp ces d Espaces 1973 31 Fran ois BON extrait du prologue crire la ville site http classes bnf fr ecrirelaville propos 00 htm 50 W N N a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Trouver sa place en travaillant dans la ville Avec les professeurs d Enseignement g n ral et professionnel via les temps forts li s au projet pluridisciplinaire caract re professionnel aux interventions de G rard Noiret la r flexion partag e les l ves ont interrog leur propre formation pouvant relever initialement d un non choix ou d un choix par d faut avant de trouver progressivement dans la mani re d envisager un parcours professionnel sens et lettres de noblesse Ils se sont aussi appuy s sur le film de Fabrice Cazeneuve et Fran ois Bon La vie par les bords http www tierslivre net spip spip php article239 tourn dans leur tablissement Les l ves ont confront leurs points de vue la lumi re d un tat des lieux propos par un regard ext rieur Parcourir la ville En s appuyant sur l id e de parcours d orientation et de mouvement les l ves ont t entra n s s approprier leur ville Circuler faire halte pour attendre trains ou bus aller pied ne p
48. thodes et des d marches pour approfondir certains points des programmes Fran oise Girod Les bilans que l on peut dresser en Lettres sont analogues Christine Eschenbrenner qui coordonne ce num ro me parlait pr cis ment de l action conduite dans le cadre de sa mission l Op ra de Paris aupr s de deux classes de seconde Gestion administration de notre acad mie En d but d ann e scolaire elle a d couvert des jeunes filles majoritairement r volt es qui taient l par d faut qui n avaient aucun int r t pour la gestion et l administration qui auraient voulu faire tout autre chose et qui se retrouvaient l parce que c tait leur troisi me v u ou pour des raisons de proximit g ographique On conna t bien ce genre de situation dans nos tablissements Et en trois rendez vous avec des artistes mais aussi avec des professionnels de l Op ra des machinistes des artisans ces l ves se sont transform es Elles se sont transform es dans leur comportement elles arrivent maintenant habill es autrement elles arrivent avec leur questionnaire parce qu elles ont un entretien conduire avec quelqu un Et puis au del de cela comme tu le disais elles arrivent r concili es avec elles m mes Parce qu on leur a donn l acc s un monde qu elles ignoraient un monde effectivement admirable au sens propre et qui brusquement leur dit si on vous offre a c est que vous valez quelque chose
49. tre de l Agora d Evry Camilla Saraceni et Sylvie Calv Les coll gues des m tiers du pressing et d Arts appliqu s du lyc e professionnel Baudelaire Les l ves qui m ont permis de faire vivre ce projet Le Livre de Poche et Le Livre de Poche Jeunesse Gallica 34 W N a a YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 1 Organisation et d roulement du projet Ann es scolaires Classes D marche et Productions et r alisations des et contenu concern es volution l ves Lecture et tude de certains passages de L Assommoir uvre S quence ARa n section choisie 200972010 pt Production d un texte th tral z gt transposition de L Assommoir SANO CE GAP A partir d une Repr sentation la cantine du fran ais en Pressing lecture de s p iuin 2010 lar classe 2 L Assommoir Ycee en Juin maigre une sans intervenant criture d une Jve des transports toutes les R p l ves taient pr sentes ext rieur uniquement adaptation En ses 3 s 6 R parall le avec une exposition enseignant de des filles th trale ra lettres et les effectif de au lyc e La lessive de nos R 4 grands m res montrant l ves 15 18 P l ves volution des tissus de leur entretien du mat riel et des techniques anciens fers repasser 20
50. 10 2011 partir de L Assommoir une S quence de ali repr sentation au lyc e jou e en EVER EN Classe 6h avec se de dessin sans public el classe exploitant PAC Camilla film e projet e ensuite aux l ves la bivalence du Sarac ni un soir du mois de juin PLP lettres CAP pour la mise Participation du professeur d Arts histoire et Pressing en sc ne Appliqu s Jean Roger GRAIS pour l intervention de 2 sn dehors du la r alisation du DVD et de la Camilla Saraceni temps scolaire maquette de la pochette Metteur en effectif de et s r les La participation des filles aux sc ne 15 18 fautes d atelier r p titions en soir e et en dehors dramaturge et l ves professionnel des heures de cours a engendr chor graphe pour les quelques difficult s r p titions Pr sence appr ciable de deux Voir annexe 2 gar ons qui ont accept de jouer Trois spectacles obligatoires en 2011 2012 Atelier partenariat avec le th tre de artistique D marcher Agora Participation de d marche les l ves dans Fort investissement des l ves Camilla Saraceni individuelle les classes partir de r cits de vie r dig s metteur en des l ves pour leur par les l ves sur une exp rience sc ne de pr senter personnelle et ou familiale qui les dramaturge 2 Bacpro Patelier th tre a marqu s r criture finale par chor graphe p gt 12 13 l ves l crivaine Sylvie Calv et de Sylvie e
51. 3 Am lioration de la relation soi et donc de la relation aux autres 4 D veloppement d une intelligence sensible et cr atrice favorisant la r ussite scolaire 5 Am lioration de l ambiance g n rale de la classe 6 Construction symbolique de la personnalit La conception d un projet Concevoir un projet artistique c est combiner des enjeux avec des modalit s une mise en uvre et une valuation sachant que chaque composante interagit Pour cela nous pouvons nous appuyer sur notre exp rience la formation les programmes les personnes et l tablissement o nous enseignons Notre exp rience Il est possible de s inspirer des diff rents projets que nous avons r alis s dans le cadre scolaire pour en concevoir un qui soit artistique En effet ils appartiennent tous la m me famille de situations c est dire qu ils poss dent la m me structure et appellent des d cisions et des actions similaires chaque fois pour y faire face nous mobilisons une comp tence identique m me si nous devons l adapter lui faire subir quelques accommodations mineures Ainsi monter un projet qu il soit artistique scientifique historique g ographique sportif professionnel o linguistique est une comp tence compos e entre autres des capacit s suivantes communiquer coordonner f d rer g rer organiser et planifier t PERRENOUD Philippe Apprendre l cole travers des projets pourquoi Comment
52. Consulter la vid o http education francetv fr videos dix mois d ecole et d opera cote profs v109496 R sum Extrait Dix mois d cole et d op ra Modules Les professeurs qui se sont engag s dans Dix mois d cole et d Op ra depuis 20 ans se sont group s autour de Didier Grojsman pour fonder le Ch ur des vingt ans organis par l Op ra C est l occasion pour nous de recueillir leurs t moignages Pour Sylvie Gagn re CPE l engagement vaut le coup quand un m me tout coup red couvre qu il a de la valeur qu il existe vraiment Producteur TV Ventures France T l visions ONP R alisateur Emmeline Barr Minos 5 Site de Dix Mois d cole et d Op ra https www operadeparis fr activites pedagogiques 10 mois d ecole et d opera 19 NS N a a YV R x SQ Comment f d rer les l ves d une classe de brevet d tudes professionnelles BEP de comptabilit autour un projet culturel Telle tait la question que nous nous sommes pos e ma coll gue d enseignement professionnel en l occurrence de secr tariat Madame Molinard et moi m me en ce d but d ann e scolaire 2006 2007 Nous avions chacune dans nos emplois du temps respectifs deux heures d di es au PPCP Projet pluridisciplinaire caract re professionnel en Communication et organisation pour elle et pour moi en Lettres histoire et g ographie Quel projet proposer nos l ves Devions
53. Le peuple souffre S N a a YV R Sa w Images transmises par Christiane DOISON 37 EPM tablissements p nitentiaires pour mineurs 70 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Prise du char PO CIN an Evavetenms p t punjen s os Le ga n AE AA DRE ni iA e ESS PR ETS Er AT da Pons h du mobesta bs qui Jar de ape uts na E metaimeint An oint Ge P 5 es h l x ours gwsan Le ahos Con RE pad ke Lan ala Les ju ae du mans 5 je fe hs afrrouvent A ES a gt 7 a ES aT Vam F L ECYPTE Libre a N N a YV R SN SW 71 N wa Sd YV R xS WQ Le dipl me national du brevet DNB est un sujet assez peu abord dans les discussions au lyc e professionnel Pourtant quelques tablissements accueillent depuis longtemps des classes de troisi me que l on nomme d sormais troisi mes pr paratoires aux formations professionnelles gt et pr parent les l ves afin qu ils obtiennent ce tout premier dipl me Aussi quand l histoire des arts est devenue en 2011 une preuve part enti re du DNB sous la forme d un oral sa pr paration sa mise en place et son valuation ne se sont pas faites sans poser quelques questions aux quipes p dagogiques concern es Une nouvelle discipline Depuis 2008 l enseignement de l histoire des arts est devenu
54. N Atelier annuel d criture num rique Dire lire crire avec un crivain Le conte entre tradition et modernit Prix litt raire lyc en Univers des contes arabes et Les Mille et Une Nuits Voyage au c ur de livre Dix Mois d cole et d Op ra programme p dagogique Les musiques amplifi es techniques et cr ation Musique Orchestres histoire enjeux pratiques Op ra th tre musical de voix en voies Peinture et sculpture Effr action art et partenariat Art contemporain pistes et acc s ne Des m tiers des jardins des paysages Patrimoine Essonne voyages en patrimoine PREAC patrimoines et diversit Atelier annuel de dramaturgie Th tre tv Travail th tral dramaturgique l uvre Travail th tral jeu dramatique Pluridisciplinaire IIIJ Enseigner les arts de l Islam Histoire des arts en lyc e professionnel Histoire des arts et interdisciplinarit Histoire des arts outils et m thodes Paris s empresse Un an avec dans le 92 Site du PAF de l acad mie de Versailles http www paf ac versailles fr axes_formation asp 69 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Projet artistique Images sur le th me du printemps arabe R alisation des l ves de l unit p dagogique de l EPM de la maison centrale de Poissy Arbre
55. Trappes ACT En effet un an auparavant gr ce un metteur en sc ne avec lequel cette association avait d j travaill une des mes classes compos e uniquement de filles avait particip au festival Banlieues Arts en jouant une pi ce adapt e d un texte d Aristophane La restitution concr te de ce projet lors de ce festival m avait permis de constater que non seulement les l ves avaient progress mais surtout qu elles s taient senties valoris es Pour le projet Cultures du Monde je souhaitais galement une restitution concr te Nous avons alors de nouveau sollicit ACT afin d tre mis en relation avec un artiste susceptible de nous aider en tenant compte de nos diff rents objectifs Partenariat local Pr sentation de l ACT Notre tablissement se trouve Trappes C est une ville qui met tout en uvre pour que ses habitants aient acc s la culture L existence d une Halle culturelle avec une salle de spectacle La Merise implant e au milieu d un quartier populaire et d un cin ma d Art et d essai prouve bien cette volont de contribuer la politique d accompagnement culturel men e en direction des publics des plus d favoris s Cette Halle culturelle est justement g r e par l ACT L association a pour objet de promouvoir les pratiques artistiques en milieu scolaire Chaque ann e elle organise donc ce festival Banlieues Arts qui propose des spectacles musicaux du th tre de
56. a la situation est tr s clairement identifi e le but est de relancer des l ves qui terminent leur cycle de coll ge bout de souffle en les aidant pr parer au mieux leur avenir Cela passe par deux l ments d terminants l obtention d une orientation choisie dans la fili re professionnelle et celle du DNB leur tout premier dipl me Comme on est dans le cadre d une reconstruction d l ves identifi s comme fragiles par l institution la r ussite l examen est pour eux tr s signifiante puisqu elle gomme tous les discours n gatifs qu ils ont entendus auparavant sur leur compte sur le lyc e professionnel et elle leur permet alors un nouveau d part Pour ces l ves de troisi me pr pa pro le principal obstacle est l crit qu il soit objet de production ou support de r ception Leur chec a souvent t mis en vidence par ces activit s et ils en supportent les stigmates douloureux qui prennent diff rentes formes et les g nent dans de nombreux domaines En plus de difficult s d criture et de lecture les l ves peuvent avoir du mal tenir correctement leur cahier Ces troubles se traduisent par des r sultats d cevants au regard des efforts qu ils produisent La situation n tant pas vraiment nouvelle pour ces l ves de troisi me ils en viennent tenter d viter syst matiquement la confrontation avec ces activit s dans lesquelles ils souffrent et ont peu de satisfaction Pour le DNB on r
57. action culturelle il peut avec l quipe p dagogique dont il est partie prenante ouvrir de nouvelles perspectives aborder autrement ce que les l ves doivent ma triser commencer par la langue En effet pour l l ve du lyc e professionnel la question langagi re se heurte souvent l inapp tence aux blocages orthographiques et syntaxiques h rit s d une scolarit difficultueuse mais aussi aux n cessit s induites par l appropriation d une langue dite seconde L encore l aussi l l ve de lyc e professionnel ne s autorise pas pleinement prendre langue puis s exprimer l oral ou l crit Or lorsqu il entre dans un projet caract re artistique et culturel il est conduit d velopper de nombreux travaux langagiers li s l exploration dans laquelle il se trouve personnellement impliqu d couverte de nouveaux textes recherches li es l histoire des arts expos s comptes rendus de visites de rencontres ou de lectures argumentaires crits personnels li s aux motions ressenties crits d invention dans le sillage des d couvertes Il peut par exemple en rencontrant un auteur qui m ne avec la classe en tant qu artiste un atelier d criture d velopper une autre approche de la langue relevant de l criture cr ative Ce faisant il se situe la fois dans l histoire qui est sienne dans le projet collectif et construit un nouveau rapport la langue Il r ussit ainsi
58. al les l ves ont d couvert que Le Corbusier devait construire une unit d habitation Br tigny sur Orge dans le quartier des Joncs Marins Le projet fut avort car jug incompatible avec les contraintes d urbanisme de l poque 55 W N a a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel En Lettres histoire L tude du contexte conomique de l apr s guerre a permis aux l ves de comprendre les difficult s de r alisation et de fabrication de la Cit radieuse En effet la sp cificit conceptuelle tait d encastrer les modules individuels comme des bouteilles dans un casier afin d embo ter des appartements l int rieur d une ossature De plus il s agit de la premi re construction en b ton arm Or apr s la guerre l imp ratif de la reconstruction et de la p nurie des mat riaux rendait la r alisation difficile Un des objectifs tait de comprendre que les sch mas de l habitat et de l urbanisme ont t r volutionn s par la conception de l unit d habitation de Le Corbusier C est le d but de l habitat collectif En math matiques Les l ves ont pu appr hender l utilisation du Modulor32 que Le Corbusier utilisait comme silhouette standard permettant de concevoir la structure et la taille des unit s d habitation Les l ves ont alors exp riment la relation entre le modulor et le nombre d or Voir ann
59. as tre en retard mais aussi explorer la ville selon son histoire d H lo se et Ab lard Gabriel P ri en passant par Claude Monet et Guy de Maupassant o et comment ont v cu ces figures embl matiques artistes pour bon nombre d entre elles Quelles sont les traces physiques et symboliques de leur implantation Il s est agi ensuite d largir le spectre en convoquant les autres villes v cues par les l ves y compris les villes des origines Voir la ville autrement En utilisant l appareil photographique num rique pour sillonner la ville et apprendre regarder d un il neuf en passant par l objectif chaque espace plusieurs classes ont arpent Argenteuil puis la D fense Ce travail a prolong ce qui avait t initi par le professeur documentaliste et un professeur de Lettres histoire amenant les l ves photographier les portes de la Dalle espace m diatiquement d cri Ces prises de vue photographiques ont t expos es la Maison de Quartier du Val Nord et ont enrichi la base de donn es tenant lieu de support et d accompagnement aux travaux d criture Quand la ville repousse ses limites travers divers projets architecturaux contemporains les l ves ont appr hend la mani re dont la ville ne cesse de reconstruire son rapport un espace d vor par les volutions soci tales Le Grand Projet Urbain initi par l architecte Roland Castro Argenteuil a t tudi depuis le dia
60. aste projet interdisciplinaire avec la collaboration d artistes crivains et musiciens projet qui avec les Arts appliqu s a permis aux l ves d envisager La Ville dans tous ses tats et de mettre en uvre leur cr ativit Laurence Mengelle et C cile Vandenbogaerde nous retracent une autre grande aventure un projet qui a mobilis durant six ann es cons cutives les l ves et les professeurs de seize lyc es repr sentatifs des m tiers du b timent Les classes de chaudronnerie et de construction m tallique du lyc e J P Timbaud de Br tigny sur Orge ont b n fici d un parcours culturel autour de l uvre de Le Corbusier et de ses collaborateurs C est du c t du terrain que se place Alexandre Baron dans son article Projet artistique mode d emploi Il s interroge sur le parcours suivre quand on souhaite mettre en place un projet culturel Comment mener ensuite le projet et l valuer Le souci de construire des comp tences culturelles se fait jour d s la classe de troisi me puisqu une preuve orale d histoire des arts est pr vue pour l obtention du dipl me national du Brevet St phane Renault nous pr sente les particularit s de cette preuve orale L histoire des arts au dipl me national du Brevet avec une classe de troisi me en lyc e professionnel sa place dans le dipl me du brevet et il envisage la mani re d y pr parer les l ves Fran oise Bollengier Professeure Lettres histoire
61. autre d couvrir d autres choses Il y a aussi des lampadaires munis de capteurs pour la Wifi ce qui nous permet donc de nous connecter Internet pour lire nos e mails et parler nos amis dans ce lieu qui convient totalement ce mode de communication et de d couverte futuriste Il y a donc une envie de d couvrir d un c t et un refus de certaines technologies d gradantes de l autre Dounia 51 S N N a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel tre l coute de la ville Pour faire surgir le paysage sonore de la ville les l ves ont d abord appris faire silence rep rer les zones exemptes de bruit cr ant ainsi les conditions de l coute pour ensuite retrouver et capter progressivement rumeurs voix sonorit s urbaines l o ils vivaient et l o ils se rendaient Pendant leur p riple dans le quartier de la D fense puis Argenteuil ils ont recueilli et enregistr l aide de leurs t l phones portables toute une palette de sons Gr ce au P le Musique de la Ville d Argenteuil ils ont rencontr le musicien Paul Brousseau qui dans le Studio d enregistrement du Val d Argenteuil leur a expliqu comment travailler les sons les sampler pour constituer un paysage sonore Suite ce travail Paul Brousseau a donn au lyc e un concert Voices Project fond sur les musiques improvis es
62. br g Le Livre de Poche Le livre de poche Le livre de poche Jeunesse Au fil des ann es les premi res de couverture r v lent les volutions de la soci t de la d nonciation de l alcoolisme au parcours d un personnage en passant par le m tier de blanchisseuse Ce projet th tre a permis aux l ves de se r concilier avec les apprentissages scolaires et des attitudes assiduit respect coute Au fil de l ann e les l ves sont plus impliqu s gagnent en maturit les plus timides et les moins int gr s finissent par trouver leur place dans le groupe et sur sc ne Plusieurs l ves perturbateurs ou d crocheurs ont re trouv une motivation et le chemin de l cole initi e avec une section de CAP la s quence autour de l Assommoir et du personnage de Gervaise est adaptable en classe de seconde de baccalaur at professionnel en lien avec l objet d tude Parcours de personnages Analyser comment un personnage se construit travers des mots des attributs des avatars Montrer comment un personnage volue depuis son apparition dans l uvre jusqu la fin Rendre compte l oral et l crit de ce qu un personnage de fiction dit de la r alit Comprendre en quoi un personnage porte le projet de son auteur Ces Voir Programmes de fran ais baccalaur ats professionnels sur http www lettres histoire ac versailles fr 33 a N a a YV R Nu SW interlignes e n
63. breux autres ouvrages Les jeunes explorateurs expriment motions et interrogations d veloppent leur sens critique se responsabilisent en travaillant ensemble partir de nouvelles donn es La moisson de leurs textes r cits argumentations po mes notamment est mise en valeur dans les tablissements scolaires comme dans le Journal annuel de Dix Mois d cole et d Op ra 16 S N Sd YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Les comp tences li es l oral sont galement requises les l ves pr sentent r guli rement leurs d couvertes d autres classes de l tablissement scolaire aux familles pendant les Portes ouvertes aux habitu s des m diath ques partenaires coute autonomie respect dialogue et coh sion sont progressivement renforc s au fil de l action Simultan ment la cr ativit de chaque l ve est prise en compte travers toutes les propositions permettant chacun de faire retour sur tous les temps forts Les l ves pr sentent dans leurs tablissements dans les structures de proximit en accord avec les villes partenaires expositions spectacles restitutions originales qui mettent en lumi re la diversit des productions parmi lesquelles de nombreux travaux plastiques en lien avec les nombreuses facettes de l Op ra Le programme Dix Mois d cole et d Op ra publie annuellem
64. cad mies de Paris Versailles Cr teil offre de nombreuses classes relevant de l ducation prioritaire la possibilit d acc der au vaste univers de l Op ra national de Paris en construisant des projets comme autant de variations li es un monde o beaut et excellence se partagent galit le devant de la sc ne et l envers du d cor L histoire de Dix Mois d Ecole et d Op ra l origine en 1991 Dani le Fouache professeure de Lettres histoire en lyc e professionnel puis professeur formateur de l acad mie de Versailles suite un stage l Op ra national de Paris au cours duquel elle inventorie les bijoux de la grande Maison int gre le Service culturel de l Op ra Elle d cide de d velopper une action permettant d accueillir les l ves notoirement loign s de bien des univers artistiques commencer par l Op ra Cette passionn e de th tre en lien avec les instances acad miques propose alors la direction de l Op ra national de Paris une exp rience nouvelle il s agira d associer les l ves les plus loign s de l art et de la culture accompagn s par des quipes p dagogiques convaincues de l importance de l action un audacieux programme p dagogique interactif supposant interdisciplinarit et pluridisciplinarit Appuy e par Martine Kahane alors directrice du Service culturel de l Op ra et par les D l gations l action artistique et culturelle des acad mies de Versaille
65. ccasion des l ves qui n avaient pas facilement acc s aux mus es de b n ficier d une sensibilisation approfondie l uvre de Le Corbusier et la vie d une institution culturelle La r alisation Chaque sp cialit professionnelle des tablissements tait en charge de la fabrication d un lot du gros uvre de cette cellule d habitation Br tigny sur Orge au lyc e Jean Pierre Timbaud les l ves encadr s par leurs professeurs avaient en charge le lot Escalier rampe et structure m tallique Les classes qui ont particip ce projet taient des classes de brevet d tudes professionnelles et de baccalaur at professionnel chaudronnerie ROC SM de brevet d tudes professionnelles m tal verre mat riaux de synth se BEP MVMS ainsi que la classe de brevet de technicien sup rieur construction m tallique BTS CM Les quipes qui encadraient les classes taient constitu es des professeurs de l enseignement professionnel comme de l enseignement g n ral Compte tenu de la dur e du projet plusieurs promotions de lyc ens se sont succ d Certains auront particip la r alisation des prototypes d autres la r alisation de l appartement lui m me La mise en uvre du projet La collaboration enseignements professionnel et g n ral En parall le des tudes techniques men es en enseignement professionnel sur des temps de cours d cloisonn s dans les disciplines de l enseignement g n r
66. ce et la g n rosit de tous les personnels qui savent ouvrir la fois les portes de leurs ateliers et celles d un rapport au monde fond sur l exigence li e aux n cessit s du spectacle vivant les l ves savent reconna tre la valeur de ce qui leur est propos et s efforcent de rendre lisible pour d autres la richesse re ue D embl e l valuation est la cl en appui sur les connaissances et comp tences du socle commun sur des crit res en phase avec les contenus connaissances li es l histoire des arts la culture g n rale mais aussi avec des comp tences li es la socialisation aux prises d initiative la capacit de travailler en groupe l am lioration de l expression l esprit d examen et l app tence artistique et culturelle les professeurs accompagnent pas pas l volution de chaque l ve dans un contexte permettant de cr er des passerelles entre deux coles celle de la R publique celle de l Op ra toutes deux visant l excellence travers la transmission des savoirs des savoir faire et des savoir tre Ouvertures Chaque ann e certaines classes issues des trois acad mies franciliennes pr sentent plusieurs reprises sur le plateau de l amphith tre Bastille le spectacle qu elles ont pr par pendant un an accompagn es par les quipes p dagogiques par une quipe artistique et in fine par les l ves habilleuses maquilleuses coiffeuses de lyc es pro
67. ces mais aussi sur la qualit de l expression de l l ve Un candidat absent l preuve pour un motif justifi passe alors l preuve crite pr vue pour la session de remplacement en septembre La classe de troisi me en lyc e professionnel quelques particularit s Mettre en place le dispositif pour valuer l histoire des arts au Brevet avec des troisi mes pr paratoires aux formations professionnelles troisi mes pr pa pro m rite une r flexion pr alable de par la singularit du profil des l ves En pr ambule il faut noter que ces l ves restent des coll giens m me en tant scolaris s dans un lyc e professionnel Cela peut para tre un peu paradoxal dans le cadre de la loi Haby sur le coll ge unique mais on peut y voir une manifestation de la personnalisation du cursus de chacun En principe ces l ves n ont pas subi une orientation forc e ils sont tous cens s tre des volontaires qui cette solution a t propos e l inscription se fait sur demande de la famille et de l l ve L objectif de cette classe pr cis dans la circulaire n 128 du 26 08 2011 est de cr er chez des l ves scolairement fragiles une dynamique nouvelle leur permettant de mieux r ussir leur derni re ann e de premier cycle en s appuyant sur des m thodes p dagogiques diff rentes tout en m rissant un projet de formation par la d couverte des m tiers relevant de diff rents champs professionnels En cel
68. chaque tablissement scolaire en lien avec des structures culturelles de proximit Le maillage des projets la p rennisation des partenariats sont donc essentiels pour que le parcours d ducation artistique et culturelle ne soit ni un piph nom ne ni l apanage de quelques initi s mais repr sente une dynamique majeure au c ur de la classe comme au sein de l tablissement et dans un p rim tre scolaire plus vaste encore territoire ou bassin de formation Voies et supports de l ducation artistique et culturelle Au del de la sensibilisation la culture inscrite par d finition dans l exercice p dagogique le professeur de Lettres histoire a donc la possibilit de contribuer la formation la r ussite et l panouissement des l ves qu il accompagne en choisissant avec d termination de faire vivre l ducation artistique et culturelle comme une composante essentielle de son enseignement En s appuyant non seulement sur la trivalence dont il est le ma tre d uvre sur la richesse des disciplines d clin es 3 W N Sd YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel dans des programmes innovants sur la mise en uvre des connaissances attitudes et capacit s sur les modalit s de l accompagnement personnalis mais aussi le cas ch ant sur les dispositifs existants propos s par la d l gation acad mique l
69. dans le but de s emparer des pommes d or porter un projet artistique est une ruse ducative qui est toujours fructueuse La question est donc de savoir comment briser le diktat de notre repr sentation du projet artistique qui nous am ne le plus souvent le laisser de c t En d autres termes comment faire pour que nous ne soyons plus Atlas mais H racl s Dans le pr sent article nous mettons l hypoth se qu il est possible de changer notre vision du projet artistique en r pondant aux interrogations qui l entourent concernant ses enjeux sa conception ses modalit s et sa r alisation Ses enjeux En premier lieu comme toute la d marche de projet dans le cadre scolaire le projet artistique peut viser un ou plusieurs des objectifs suivants 1 Entra ner la mobilisation de savoirs et savoir faire acquis construire des comp tences 2 Donner voir des pratiques sociales qui accroissent le sens des savoirs et des apprentissages scolaires 3 D couvrir de nouveaux savoirs de nouveaux mondes dans une perspective de sensibilisation ou de motivation 4 Placer les l ves devant des obstacles qui ne peuvent tre surmont s qu au prix de nouveaux apprentissages mener hors du projet 1 HOFSTADTER Douglas et SANDER Emmanuel L analogie c ur de la pens e Odile Jacob Paris 2013 p 375 377 MONTARDRE H l ne La mythologie grecque Milan Toulouse 2011 p 26 3 MEIRIEU Philippe
70. de maintenir une unit une coh sion et une coh rence dans les productions C est un exercice ardu au regard des difficult s de concentration de certains de nos l ves mais ils se sont r ellement pris au jeu et bien investis dans ce travail Les r sultats ont t probants Ces textes ont d ailleurs t expos s Et cela a t pour eux une belle r compense interlignes Comment ce travail sur Musset et Sand s est il ins r dans l exposition dans la pr sentation des photographies dans la cr ation des d cors Quels liens entre l uvre litt raire l uvre photographique et l architecte ont t tablis Martine Blondy Cette partie l a t surtout du ressort de l association et des tudiants de l universit vry Val d Essonne La participation de la classe 2MA a t la marge lls taient d j tr s sollicit s pour monter sur place les d cors qu ils avaient construits Ce qui explique aussi que nous n avons pu finaliser la recherche biographique et bibliographique sur d autres auteurs dont les textes figuraient dans l anthologie sur Venise Ce sont l aussi les tudiants de l universit qui l ont men e bien Interlignes Les l ves ont crit Venise sans l avoir d couverte de visu Martine Blondy Comme Musset Lui ne connaissait Venise que par les toiles les r cits les descriptions lorsqu il a crit sa premi re version de Venise la rouge Cela a donn u
71. du lyc e Jean Pierre Timbaud Annexe 5 Les l ves de Jean Pierre Timbaud Marseille Annexes 4 et 5 Photos de la professeure C cile VANDENBOGAERDE 60 w N a Sd YV R xS w Nous avons tendance penser le projet artistique comme si nous tions Atlas Nous nous voyons le porter tel un fardeau bout de bras et de toutes nos forces lourd porter mais aussi difficile monter long mener jonch d obstacles impossible boucler et sans v ritable int r t Avant de nous lancer dans un projet artistique cette repr sentation exerce une pression tr s importante et bien souvent nous impose une d cision abandonner Atlas H racl s et le projet artistique Les pommes d or poussaient dans un jardin au bout du monde sous la garde des Hesp rides les filles du Titan Atlas et d un dragon Pour les cueillir H racl s eut recours une ruse il demanda Atlas qui soutenait la vo te du ciel de s en charger pendant ce temps il prendrait sa place Les Hesp rides ne firent pas de difficult s pour remettre les pommes leur p re Mais Atlas n avait gu re envie de reprendre sa place H racl s le pria alors de le soulager juste le temps n cessaire pour mettre un bandeau autour de sa t te Atlas accepta et bien s r H racl s en profita pour s enfuir emportant les pr cieux fruits gt Pourtant l image d H racl s qui soutient la vo te du ciel
72. e la classe de la filmer est annonc p aux l ves S ance 8 l z4groupes 2pour Sieve et vre de criture Savoir transposer un r cit les actions 1 pour o h en texte th tral suite l ment quilibrant outils d s 1H Travail en groupe 1 pour la situation s ances finale gt gt pr c dentes ena Restitution us r 3 Savoir faire des choix i ne SEN Vid oprojecteur O doare Testtuerun travaildo laoeration coreean productions 4 et TICE groupe et mettre en th tral destin tre l ves saisies commun jou et film auparavant Au cours de cette s quence nous avons souvent fait appel au r sum chronologique qui se trouve la fin de l dition du Livre de Poche Texte int gral Ces pages taient 38 N a a YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel d une tr s grande utilit pour certaines de nos l ves petites lectrices aide au rep rage et la m morisation des principaux v nements de leur d roulement chronologique et des liens entre les diff rents personnages Annexe 3 Quelques extraits de la pi ce crite par les l ves Acte II Sc ne 1 D cor Une table avec une chaise GERVAISE Voil pr sent je vais tre toute seule Sans mari la vie va tre dure Coupeau arrive sur
73. e une acception tr s courante dans le monde de l ducation nationale ce que Pierre Bourdieu appelle la culture l gitime c est dire une conception troite qui ne garderait de la culture anthropologique que ce qui permet la distinction Dans ce cas on aurait l op ra la litt rature la peinture mais pas le graff la po sie mais pas le slam Et c est l qu il peut y avoir parfois des 1 Pierre BOURDIEU La Distinction Critique sociale du jugement ditions de Minuit Paris 1979 W N a a YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel diff rences entre des professeurs de Lettres qui seraient p tris de r f rences culturelles restreintes l gitimes pour reprendre les mots de Bourdieu et des professeurs d Arts appliqu s qui seraient peut tre plus ouverts Il n est qu voir dans vos programmes la place du design des arts de la rue Ce sont des formes qui ne rel vent pas d une conception troite de la culture Ou alors il pourrait y avoir une opposition entre certains professeurs de lettres de la voie g n rale et professeurs de lettres et d Arts appliqu s de la voie professionnelle d un c t l on serait plus recroquevill sur une conception traditionnelle de la culture et de l autre plus ouvert pour des raisons li es aux itin raires personnels de nos enseignants et de ce que
74. e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel La m morisation tre valu l oral place les l ves dans une situation de stress important Pour les rassurer nous nous effor ons tous trois de leur baliser le chemin Pour ma part je m applique r p ter avec eux de mani re syst matique la m me structure dans l tude des objets artistiques D une mani re ou d une autre ils retrouvent toujours la m me composition avec une pr sentation de l artiste une description de l uvre une analyse et un avis argument Cela passe aussi par une pr paration lexicale qui am ne les l ves plus facilement retrouver leurs mots r agir plus vite et donc donner l impression d tre plus spontan Cet enrichissement se faisant partir de l observation l analyse de l uvre ce nouveau vocabulaire est imm diatement rattach une r alit observable une utilisation et s ancre plus facilement dans leur m moire M me si au premier abord ces activit s semblent devoir tre la sp cialit de l enseignant qui officie en fran ais nous avons constat que le fait d intervenir plusieurs sur cette exigence donne plus de poids nos propos et installe une routine qu au final les l ves appr cient Bilan L histoire des arts dans le cadre de la pr paration au DNB reste un exercice tr s scolaire mais peut on dire pour autant que les objectifs qui lui sont assi
75. e leurs mains peuvent fa onner notre destin Mais de tous les supplices Seule subsistera la justice Ibrahima Il y a ceux qui sont intol rants et parmi eux Il y a ceux qui utilisent la discrimination ll y a ceux qui sont hypocrites et qui pr tendent voir la diff rence Comme un bienfait mais au fond d eux ils sont troubl s quotidiennement Annexe 2 Quatrains des l ves M lissa Dj naba Bassoum Nogobidja Meite J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Personne n effacera la jalousie des gens Pourquoi g cher nos envies nos d sirs et nos joies Car la vie est trop courte pour ne pas y penser A ssata J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Malheureusement ma m re m avait fait des couettes Mon fr re est venu me dire ripliquiti Je lui ai dit qu il mangerait des brocolis Johannie J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Comme il y a tout plein de gens sur la plan te L ve toi prends la main de ton voisin et souris Pour lui dire quel point la vie peut tre jolie Paul J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Il y a beaucoup de mouvements chatoyants Parfois tr s rapides et parfois beaucoup plus lents Maintenant j ai fini mon devoir par une pirouette Nicole J ai toute une plan te qui tourne dans ma t te Plus j y pense plus je me consume comme une cigarette Je crie et je pleure quelquefois J cris et je pense mon d
76. e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 3 Productions des l ves de la classe 2MA crire la fa on de Musset peindre Venise en couleurs Dans Venise la blanche On se tient par les hanches Quand on va dans la cour On cherche l amour Seule la blanche colombe Se pose sur une tombe Pour voir la Colombie Et la Zambie Odic R et Jonathan G Dans Venise la noire Il ny a pas de gare Il ny a pas de train Pas un pingouin Mais il y a de l art Il y a de l espoir Il y a de la joie J entends sa voix Guillaume B Dans Venise la brune Il ny a pas de lune Il n y a pas de vie Apr s minuit Dans Venise sous la brume Pas un grain de bitume Pas une goutte d eau Mais des bateaux Stanley G et Alexandre W Dans Venise la verte Les fleurs se sont ouvertes La nuit est la f te Aux amourettes Si on n a pas le blues Si on n a pas de shoes Tout peut nous arriver A la r cr Boris E et Ga l J Dans Venise la bleue Pas un oiseau peureux O sont les amoureux Rien que du bleu Casanova s enfuit Au couvert de la nuit Pendant que les ennuis Rythment sa vie Fabien De C et Maxime D Dans Venise la rose Quand j arrive je me pose Je suis d humeur morose La vie s impose On m appelle Arlequin Je r de comme un requin Qui cherche sa requine Sa colombine T
77. el et d bauch de Musset Il Dans Venise la rouge 1844 1 Premi re partie du po me 6 strophes constitu e d une reprise de strophes du po me de 1828 Les 6 strophes suivantes sont nouvelles dans leur composition et dans l expression de leur contenu Elles constituent une rupture dans le po me rythme et tonalit 2 Les sentiments de douleur d amertume le d sespoir voire la col re dominent Musset parle de son c ur bris en le d signant par il Ponctuation forte exclamations interrogations expression du d sespoir Champs lexicaux significatifs La mort linceul froid ossements ci g t ombre tombeaux crime La destruction lambeaux blessure s est fondu La d ch ance l oubli sous un pav au fond d un verre ab me Oppositions entre ce qu tait son c ur et ce qu il est devenu vocation antith tique de la gaiet de la confiance de la libert emploi de temps du pass diff rents imparfait pass simple avant derni re strophe d but de la derni re strophe brutalit de l opposition puis tout coup 3 II s agit dune rupture amoureuse avec l crivaine George Sand Musset fait sa connaissance en 1833 Les deux amants partent en voyage Venise qui sera le lieu de leurs amours mais aussi de leur premi re rupture Le couple conna t ensuite une succession de retrouvailles et de ruptures tumultueuses 47 a N N a YV R SN SW interlignes
78. encore faire pour apprendre le faire 5 Ne pas fonder la production artistique uniquement sur la spontan it des l ves c est dire ce qu ils savent d j faire mais prendre en compte la zone proximale de d veloppement 6 Instituer un espace o les l ves peuvent prendre des risques sans se mettre en danger ni physiquement ni psychologiquement 7 Faire travailler les l ves avec des contraintes afin qu ils d passent ce qu ils sont capables de faire et que la cr ation advienne 8 Fournir aux l ves des ressources et des aides qui accompagnent sans cr er de d pendance L valuation Les modalit s d valuation varient en fonction du ou des enjeux du projet artistique En d autres termes nous n valuons pas de la m me fa on si l objectif est par exemple de mobiliser des savoirs et des savoir faire acquis ou de provoquer de nouveaux apprentissages De la m me mani re selon le ou les buts que nous avons fix s nous valuons un ou plusieurs moments diff rents pendant la fin ou apr s le projet N anmoins certains effets positifs du projet artistique ne sont visibles qu tr s long terme et sont donc difficilement valuables au moment de sa r alisation Ainsi le d veloppement d individus capables de refuser le conformisme l am lioration de la relation aux autres le d veloppement d une intelligence sensible favorisant la r ussite scolaire ou la construction symbolique de la p
79. ent un Carnet d Op ra pr sentant les projets des trente trois classes et le Journal DIX MOIS Ces deux documents abondamment illustr s refl tent non seulement la richesse et l originalit de tous les projets p dagogiques mais aussi l inventivit le sens de l observation dont font preuve les l ves Vous avez dit R ussir Il faut souligner ici le fait que cette exp rience inscrite dans la dur e contribue la r ussite des l ves L o les causes et r percussions de l chec sont nombreuses le fait de r ussir surmonter les difficult s regagner l estime de soi changer son regard sur le monde enrichir ses connaissances am liorer ses r sultats est un v ritable v nement Nombreux sont les exemples r v lant le changement d attitude et l am lioration des r sultats scolaires au fil des deux ann es avec Dix Mois d cole et d Op ra Combien de fois celles et ceux qui disaient au d part Tout a c est bien joli mais ce n est pas pour moi se retrouvent investis lib r s de l exclusion et ont c ur de communiquer ce qu ils ont ressenti trouv r alis acqu rant ainsi graduellement de nouveaux rep res En effet il ne s agit pas pour eux de consommer visites spectacles rencontres en passant tr s vite autre chose mais d accueillir de r fl chir de partager ce qu ils ont re u Accueillis en h tes de marque dans une Maison o r gnent l excellen
80. equel il baigne naturellement mais ne se reconna t pas a priori dans d autres formes le th tre l op ra la musique dite classique bon nombre d crits de fiction Pour lui celles ci sont presque inaccessibles et il estime qu elles appartiennent une lite d tenant codes d acc s langages auxquels il reste tranger tant qu il n est pas convi r guli rement des rencontres cl s avec les cr ations et avec les artistes C est bien au contact des uvres des pratiques des espaces d di s aux arts dans toute leur diversit que chaque l ve peut d chiffrer diff remment son propre rapport au r el l imaginaire la vie et d couvrir les multiples passerelles existant entre les cr ations d hier aujourd hui travers les regards uniques port s par les artistes sur le monde que leur art ne cesse d interroger les l ves s autorisent leur tour mettre en partage leurs avis leurs regards leurs questions leur cr ativit L un des piliers du projet d tablissement Pour y parvenir les l ves doivent tre accompagn s par des quipes p dagogiques engag es dont les contributions vont pouvoir galement donner de la vitalit l axe artistique et culturel du projet d tablissement En effet les projets int grant par d finition l ducation artistique et culturelle peuvent croiser d autres projets singuliers enrichissant ainsi la m moire collective et le patrimoine p dagogique de
81. ersonnalit sont des objectifs qui pour tre atteints n cessitent que les l ves aient particip et se soient investis dans plusieurs projets artistiques Par ailleurs d autres effets positifs bien que constatables sur le champ ne sont pas pour autant valuables r duction des in galit s d acc s aux uvres et aux pratiques am lioration de l ambiance g n rale de la classe Nous pointons l une des particularit s du projet artistique qui explique en partie pourquoi nous avons le plus souvent tendance penser que le projet artistique ne pr sente aucun int r t qu il ne sert rien Nous raisonnons trop court terme 30 Idem 31 MEIRIEU Philippe Des ateliers de cr ation artistique avec des enfants pour quel projet quelles conditions 2012 http www meirieu com ARTICLES ateliers artistiques pdf E Lev VYGOTSKI 1896 1934 in Pens e et langage 1934 Idem 67 WO N a a YV R ss w interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel H racl s Eurysth e et la Pythie Le projet artistique est une ruse ducative fructueuse m me si nous ne pouvons pas toujours mesurer la taille et la quantit de ses pommes d or Pour autant il ne ressemble pas un des douze travaux d H racl s Il est ce que nous voulons en faire et s adapte toutes les situations En effet ses enjeux et ses modalit s sont multiples C est pou
82. es avec les professionnels de l Op ra techniciens et artistes selon les th matiques choisies et d velopp es Simultan ment les l ves acc dent aux spectacles en r p tition ou en repr sentation dans les deux Op ras Enfin gr ce au m c nat dont b n ficie le programme les quipes p dagogiques ont la possibilit de mettre en place des ateliers de pratique artistique dans des domaines comme le chant la danse le th tre les arts visuels enrichissant ainsi leurs projets et faisant vivre aux l ves l exp rience unique d un travail li au corps l expression l espace ou encore de mani re exceptionnelle l apprentissage d un instrument au sein de la classe Dans tous les cas les l ves sont amen s en classe pr parer le terrain recherches questionnements expos s puis rendre compte de ce qu ils ont v cu au contact des espaces des vies au travail et des uvres l criture est mobilis e chaque point de passage sous des formes diverses selon les s quences et progressions envisag es Concernant l ancrage litt raire il faut souligner ici la richesse des d clinaisons possibles livrets d op ras ou ballets tant reli s des uvres majeures de Rigoletto op ra de Verdi inspir de la pi ce de Victor Hugo Le Roi s amuse La Traviata du m me Verdi et le ballet La Dame aux Cam lias tous deux inspir s de l uvre d Alexandre Dumas fils en passant par de tr s nom
83. et de ses contemporains Les journ es de formation se sont d roul es sur des lieux embl matiques tels la Villa Savoye Poissy la fondation Le Corbusier Paris ainsi que le si ge de l UNESCO et le si ge du PCF dont l architecte Oscar Niemeyer tait l ami et le collaborateur de Le Corbusier Les effets sur les l ves Les points positifs La long vit du projet a fait appara tre au sein de l tablissement un sentiment d appartenance cette entreprise commune rassemblant les enseignants autour d une m me passion La cr ativit et l innovation p dagogique g n r e par cette exp rience d cloisonnant les enseignements ont enrichi travers le projet l histoire des techniques et par l m me le champ de comp tences des enseignants Notion architecturale invent e par Le Corbusier en 1945 Silhouette humaine standardis e servant concevoir la structure et la taille des unit s d habitation dessin es par l architecte 33 Mat riau solide tr s l ger et facile couper compos de trois couches mousse de polystyr ne mousse de polyur thane papier couch blanc ou de papier kraft brun IPN Profil en I Profil Normal Type de poutrelle en acier standardis e lamin e chaud et en forme de l 56 S N a a YV R ss w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Cette exp rience d apprentissage unique
84. et d hygi ne et environnement Malheureusement ces textes magnifiques ne sont plus accessibles sur le site de la BNF mais le lyc e conserve le recueil de tous les travaux et travers le texte de Jennifer ci dessous une production parmi une bonne centaine d crits hommage est rendu la belle participation de tous les l ves Pour r ver la ville Tu dois la respecter Tu dois te lever t t pour en profiter car d autres vont la consommer avant toi Tu dois y tre fid le car elle l est pour toi Tu dois y participer la rendre belle et accueillante pour d autres Tu dois y mettre un peu de fantaisie pour qu elle ne ressemble aucune autre ville qu elle soit unique car c est la ville dont je r ve pour toi Jennifer D chiffrer les expressions de la souffrance et de la col re au c ur de la ville partir de deux spectacles de Fausto Paravidino donn s au th tre du Figuier blanc soit Nature morte dans un foss l argument portant la question du fait divers li la violence urbaine puis G nes 2001 quand une manifestation altermondialiste s inscrit dans la ville les l ves ont travaill sur la traduction th trale de ce que porte un fait divers ou un mouvement social Pour cela ils ont interrog le metteur en sc ne Victor Gauthier Martin relativement aux trag dies humaines sur fond urbain puis avec la journaliste et auteure Dominique Sigaud ils se sont empar s de faits divers qu ils ont interrog
85. etrouve souvent cette m me appr hension et les trois preuves crites de math matiques histoire g ographie ducation civique et fran ais sont souvent leurs b tes noires Au contraire l preuve d histoire des arts n veille pas la m me aversion Pour eux ce n est pas une mati re ce n est pas une discipline c est plut t un objet non identifiable et de ce fait ils ont moins 73 WO N a a YV R x w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel d appr hension Et puis l oral la plupart du temps cela n voque pas une situation d valuation vraiment d finie car ils Pont peu pratiqu sous la forme attendue II s agit de parler N est ce pas ce que l on fait tous les jours tels sont les propos que l on peut recueillir ce sujet lorsqu on demande ce qu ils en pensent Donc int grer l histoire des arts au projet mis en uvre pour redonner de l envie cela ne semble pas incoh rent Cela n cessite en revanche de s interroger sur la pr paration des l ves afin qu on ne les conduise pas vers un chec qui pourrait tre celui de trop Elle porte sur trois points les contenus l oral et la m morisation Les contenus Is sont en partie fix s par la circulaire du 3 11 2011 qui d finit l preuve puisqu ils doivent r pondre des crit res d termin s Au niveau chronologique trois des cinq objets d tude pr
86. exe 3 En Arts appliqu s Les l ves ont particip dans le cadre d une classe PAC projet d action culturelle initi e par le professeur d Arts appliqu s un atelier avec des tudiants en architecture afin de d couvrir les grands principes architecturaux invent s par Le Corbusier L tude des plans de l appartement a donn lieu la r alisation d une maquette en carton plume33 o les l ves ont ainsi appr hend les diff rents volumes et la sp cificit des espaces cr s avec le Modulor En enseignement professionnel Dans les ateliers ont t retranscrits sous forme de prototype dans un premier temps avec les mat riaux actuels l escalier et le garde de corps dessin s par Jean Prouv Voir annexe 4 Les l ves de la classe de BTS ont travaill sur la structure porteuse de l uvre difficult non des moindres puisque la structure d origine tait en b ton arm alors que pour r pondre aux contraintes de poids sur le plancher du mus e celle ci a d tre r alis e avec des profil s en acier ou IPN34 Une collaboration avec d autres partenaires Ce travail r alis la Cit de l architecture et du patrimoine a organis une visite de l unit d habitation Marseille pour tous les l ves ayant particip au projet D autre part les enseignants ont b n fici d un parcours de formation culturelle avec la Cit de l architecture visant d couvrir et comprendre l uvre de Le Corbusier
87. expositions du coin Tous ces lieux que l cole ne leur propose pas n cessairement II y a plein de jeunes qui n ont pas besoin de l cole pour s ouvrir lart la culture Mais nos l ves cela leur donne une 11 Gestion administration 13 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel ouverture Et donc en s ouvrant ils ont davantage de repr sentations du monde ils rencontrent comme tu le disais tout l heure des tres qu ils n auraient jamais rencontr s Mais c est aussi leur repr sentation de soi qu ils vont largir Parce qu ils vont parler d gal gal avec un cr ateur parce que vous en particulier les professeurs d Arts appliqu s vous leur donnez quelque chose en plus vous leur donnez r aliser quelque chose qui rel ve de la cr ation Christiane Doison Je crois que nous sommes d accord pour dire que l ducation artistique et culturelle et les enseignements des professeurs d Arts appliqu s ou de Lettres histoire sont fondamentaux pour nos l ves Entretien transcrit par Fran oise Girod lA IPR Lettres histoire Acad mie de Versailles Graff dans la rue Paris N Sd YV R x 12 Photo d Emmanuel DUPUY 2013 14 NS N a a YV R ss w Depuis plus de vingt ans Dix Mois d cole et d Op ra fruit d un partenariat entre l Op ra national de Paris et les a
88. fessionnels partenaires Les l ves vivent ainsi graduellement l laboration du spectacle la responsabilit collective le franchissement des peurs l affirmation de leur personnalit la joie de finaliser un parcours exigeant Les autres classes les familles le grand public sont convi s d couvrir cette manifestation riche d enseignements Dix Mois d cole et d Op ra a ouvert de nouvelles perspectives un premier festival 1 2 3 Op ra donn l amphith tre Bastille en juin 2013 a permis tous les l ves de pr senter trois mille spectateurs les nombreux aspects de leur investissement travers plusieurs spectacles et une grande exposition dans les espaces publics de l amphith tre Un colloque sur l ducation artistique l cole s est d roul pendant cette p riode au Studio Bastille avec notamment une intervention 17 W N Sd YV R Nu SW interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel majeure de Philippe Meirieu grand connaisseur du programme Dix Mois d cole et d Op ra Un second festival verra le jour en 2015 toujours en appui sur certaines uvres propos es au cours de la Saison 2014 2015 Ainsi pourront tre valoris s de tr s nombreux participants Dans l intervalle en 2013 2014 c est l ouverture nationale du programme qui est vis e travers un partenariat avec les Op ras et acad m
89. gn s sont atteints avec les l ves de troisi me pr pa pro Au pr alable disons que l histoire des arts s impose comme un excellent pivot pour faire travailler l oral En leur demandant de s exprimer sur des supports qui leur paraissent compliqu s en dehors de leur champ culturel habituel on a souvent moins de mal faire entrer les l ves dans l apprentissage et l am lioration de leurs comp tences d expression Il faut tout de m me pr ciser que tout cela ne va pas de soi Au d but il est souvent difficile d obtenir une implication suffisante l oral car ils ont souvent l impression de le ma triser On le fait tous les jours s entend on r pondre Avec un objet culturel comme sujet d expression ils se sentent moins l aise et sont souvent demandeurs de tout ce qui peut les rassurer embrayeurs lexique sp cifique structuration du discours Il est vident que la perspective de l examen leur premier examen avec tout ce que cela implique pour un l ve qui a t en chec au coll ge nous aide pour obtenir le travail attendu L an pass notre classe de troisi me s est tr s s rieusement impliqu e pour cet oral Tout le monde avait fait valider sa liste dans les temps impartis tous les candidats taient pr sents l heure pr cis e par la convocation et on ressentait physiquement leur appr hension lorsqu ils passaient devant les jurys signe tangible de leur volont de r ussir Si on analyse ces fa
90. gnostic initial jusqu la finalisation en passant par les diff rentes tapes du chantier la cl des textes crits par des l ves en 1998 ont permis aux l ves de 2008 de prendre sur une d cennie la mesure des carts et des attentes alors exprim s Par ailleurs en se tournant vers les acceptions du mot cit les l ves ont revisit leur rapport la langue et l histoire allant de la cit grecque aux cit s id ales des utopistes cet gard en cours d ann e ils ont visit le familist re de Guise et tudi les conceptions la source de cette r alisation architecturale unique Puis ils ont sillonn le quartier de la D fense proche d Argenteuil et de la Seine fil g ographique conducteur lls ont en amont et sur les lieux analys les l ments architecturaux fonctionnels artistiques en resituant chaque aspect dans un ensemble partir d un inventaire des espaces qu ils ont ensuite photographi s Des textes ont ensuite t crits partir des photographies Cette image est le reflet d un autre b timent qui lui m me montre des reflets Je peux voir une vieille dame qui se prom ne Elle doit peut tre rentrer chez elle et retrouver enfin le milieu de la ville normale et d sordonn e Elle doit peut tre se dire que le monde o elle vit va un peu trop vite et que toute cette technologie d grade le monde Mais apr s tout chacun son point de vue Il faut bien un jour ou l
91. homas M David A et Dylan R Dans Venise la grise J ai pos mes valises Des ruelles y en a mille Tout est tranquille Cette ville est magnifique Des paysages magiques Je suis tr s attir Par ses mar es Damien J Dans Venise l orange Tout l art de Michel Ange Fait r ver le ghetto Sur les canaux Au bord du Rialto Ecoutant les oiseaux Lorenzo est heureux M me quand il pleut gt Alvyn S Dans Venise arc en ciel On r pond l appel De lamour ternel Qui donne des ailes Les c urs s ouvrent l amour Et combien un beau jour Et pour toute une vie S y sont dit oui K vin M 48 a N a Sd YV D Nu w Ce projet sur la ville a t exp riment en 2008 2009 au lyc e Fernand et Nadia L ger Argenteuil Cette ann e l nous avons d cid de d velopper l chelle du lyc e un espace de r flexion diff rent dans lequel la ville appara trait la fois comme lieu de connaissance et p rim tre d exploration id al pour une perspective interdisciplinaire prenant en compte la cr ativit des l ves Un atelier artistique centr sur la litt rature et l criture men en ligne par l auteur Fran ois Bon via la Biblioth que nationale de France a t mis en place au c ur du projet lequel a galement permis de mobiliser l enseignement des Arts appliqu s et des cultures artistiques pour la voie professionnelle Dans le cadre d un
92. i sur l existant Si le professeur de Lettres histoire est le porteur du projet il s agit de d finir avec l quipe p dagogique et ducative un cadre lisible dans lequel chacun pourra tre force de proposition pour les l ves Pour nourrir le propos les ressources sont nombreuses commencer par celles qui se rapportent la formation Comment pouvons nous cerner les enjeux li s la cr ativit l expression si nous ne choisissons pas en tant qu enseignants de nous confronter directement l exp rience artistique et de r fl chir ce que r v le pour nous cette mise en mouvement avant de l enraciner p dagogiquement ce propos les tr s nombreuses exp riences conduites avec artistes et structures partenaires les temps d apprentissage et de r flexion sur les pratiques sont accessibles via le plan acad mique de formation ce sont autant de vraies invitations aux voyages p dagogiques innovants D un m tier l autre Enfin une autre mesure peut tre prise les univers artistiques existent travers de nombreux m tiers le plus souvent mal connus qu ils soient techniques ou artistiques Pour les professeurs comme pour les l ves des lyc es professionnels cette donn e est une mine et une vraie source d inspiration susceptible de g n rer des projets fond s sur les questions de fond comment passer de l ombre la lumi re de l apprentissage l excellence de la difficult la r ussite Chaq
93. ies de Nancy et de Reims autour d un projet li aux courants artistiques marquant la Grande Guerre L encore transmission patrimoniale ouverture cr ation trouveront leur ach vement et leur traduction dans les spectacles qui en juin 2015 Paris Reims et Nancy seront port s par une centaine d l ves venus des fragiles p riph ries urbaines Dix Mois d cole et d Op ra et le lyc e professionnel Bien que tous les l ves relevant tous les niveaux de l ducation prioritaire soient susceptibles d entrer dans le programme Dix Mois d cole et d Op ra selon l engagement des quipes p dagogiques pr tes adopter de nouveaux itin raires fond s sur l ducation artistique et culturelle le lyc e professionnel a d s le d part tenu une place d cisive dans l aventure En effet de par la primaut de l enseignement professionnel en lien avec les p riodes de formation en entreprise et avec l enseignement g n ral quipes p dagogiques et l ves des lyc es professionnels sont m me de saisir l importance de tout ce qui concerne la vie professionnelle et s int ressent naturellement aux m tiers aux parcours de formation Cette donn e est toujours pr gnante les l ves des lyc es professionnels particuli rement sensibilis s aux apprentissages aux diff rentes modalit s de mise l preuve ont la possibilit de dialoguer selon le projet de la classe avec bon nombre de professionnels sollicit s pa
94. in 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel G ographie Villes et am nagement du territoire Cartes par anamorphose plans Exemples de grands projets urbains ducation civique Citoyennet et environnement une r flexion au c ur de la ville Lettres Les po tes de la ville de Baudelaire et Rimbaud Jacques Roubaud en passant par Rilke et son roman Les cahiers de Malte Laurids Brigge La ville travers les auteurs du nouveau roman avec P rec Esp ces d espaces Litt rature et cin ma de M tropolis au Paris de Klappisch en passant par Les lumi res de la ville de Chaplin Arts appliqu s et cultures artistiques Lieux de spectacle lieux culturels contemporains Op ra Bastille Cit de la Musique mus e du quai Branly Institut du monde arabe Autrement dit La densit du projet l chelle du lyc e a g n r des synergies qui ont rendu possibles les d veloppements d une action caract re artistique et culturel dans laquelle parce qu ils s y retrouvaient comme en pays de connaissance les l ves ont donn le meilleur d eux m mes Je suis certaine qu aujourd hui malgr la duret des temps les l ves qui ont v cu de l int rieur cette exp rience voient sous un autre jour les villes dans lesquelles le plus souvent ils font leur vie Christine Eschenbrenner Professeure Lettres histoire Co Responsable du progra
95. iplines ou champs disciplinaires sciences enseignement professionnel le Fran ais ou la litt rature et les Arts appliqu s sont les acteurs incontournables de l ducation artistique et culturelle dans la voie professionnelle Christiane Doison inspectrice d Arts appliqu s et Fran oise Girod inspectrice de Lettres histoire se sont interrog es sur la fa on dont les enseignants de ces deux champs disciplinaires con oivent cette ducation la chargent d intentions p dagogiques ou ducatives et la vivent comme prolongement substitution ou application de leur enseignement Fran oise Girod Nous pourrions commencer par nous interroger sur la notion m me d ducation artistique et culturelle Entend on la m me chose en lettres et en arts appliqu s quand on parle d ducation artistique de culture Quant l id e de lart et la culture comme vecteur de la r ussite pour les l ves de lyc e professionnel est ce autre chose qu une expression politiquement correcte dont on nous rebat les oreilles parce que pr cis ment les l ves de lyc e professionnel ne sont ni en r ussite ni dot s de capital culturel Christiane Doison Moi je propose de commencer par pr ciser ce qu on entend par culture avant d aborder l ducation artistique et culturelle et son apport la r ussite des l ves Pour moi la culture c est un processus de construction intel
96. ique elle m me selon les priorit s d finies au d part Ces exercices crois s sont formateurs bien des gards et augmentent pour chacun les chances de r ussite en renouvelant le d sir d apprendre de comprendre et de partager Souvent des projets inter tablissements voient le jour les uns compl tant les autres Comment choisir parmi tant de je me souviens Enfin pour la petite histoire comment ne pas se souvenir de la fiert de ces l ves d une section Maintenance des quipements industriels pr sentant r cemment dans les espaces publics de l amphith tre de l Op ra Bastille leur maquette du plateau de l Op ra Bastille pr te tre anim e partir des conseils et des plans donn s par les chefs d atelier machinerie tout en pr parant un spectacle li au personnage de Don Quichotte d couvert dans l uvre de Cervant s puis dans le ballet de Noureev Colloque sur la place de l ducation artistique et culturelle l cole le 19 juin 2013 Intervention de Philippe MEIRIEU dans le cadre du premier Festival 1 2 3 Op ra https www operadeparis fr activites pedagogiques 10 mois d ecole et d opera ressources pedagogiques intervention de philippe 18 W N a a YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Comment ne pas revoir avec motion ces l ves l gantes et enthousiastes de baccalaur a
97. ique moi ce que tu vas faire avec elle El 39 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Sc ne 4 Extrait Gervaise s installe Elle a achet le magasin GERVAISE Enfin je sens l odeur de la r ussite Enfin du travail Manger De largent CLEMENCE s adressant une apprentie Oh Tu te crois o C est comme a qu on repasse Recommence moi a et tout de suite ia Acte V Extraits Coupeau se l ve tousse et a des douleurs respiratoires Il casse tout ce qu il y a dans la boutique GERVAISE Arr te s il te pla t arr te Tu es en train de casser toute la boutique apr s je n ai plus rien LES INFIRMIERS Allez Venez suivez nous Vous tes malade vous tes un danger public On l embarque LA r A Gervaise seule ruin e dans sa boutique GERVAISE Bon Je ne sais plus quoi faire pour affronter toute cette mis re Et dire que Virginie va racheter la boutique Je me sens impuissante seule abandonn e Personne ne me comprend A cause de quoi A cause de ces mis rables qui ont t de vrais profiteurs lls ont profit de ma gentillesse Que la vie est cruelle J en ai assez Je ne m ritais pas a Quel malheur Maintenant toi en regardant la bouteille tu vas tre mon amie Je vais pouvoir me r conforter aupr s de toi Maintenant on est les meilleurs amis de monde Fl
98. ire pour interpr ter deux chansons qu ils avaient compos es Voir annexe 4 Bilan Ce projet a permis aux l ves de mieux se conna tre en d couvrant l autre et en effa ant certains pr jug s Ce fut aussi l occasion pour eux de d couvrir des lieux qu ils ne connaissaient pas malgr leur proximit comme l Institut du monde arabe et le mus e du quai Branly Ils ont su aussi mettre en valeur la langue fran aise qui les unit tous Les parents quelques coll gues les membres de l ACT pr sents au spectacle n ont pas tari d loges sur eux Tous ont appr ci un spectacle d une grande qualit Quelques jours apr s le spectacle David Sire leur a envoy une lettre Voir annexe 5 Smina Gra ne Professeure Lettres histoire Lyc e Henri Matisse Trappes Acad mie de Versailles 22 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel David Sire sur sc ne avec Bidule 17 Photo diffus e avec l aimable autorisation de David SIRE 23 a N Sd YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 1 Devant les diff rences Paul Ily a ceux qui r agissent bien ll y a ceux qui se tournent en d rision Alors ils crivent de leurs mains Que la diff rence est leur passion Naro Il y a ceux qui ont de la tristesse du
99. it le d montage Les coll gues menuisiers ont manipul une tonne et demie de d cors pour finalement ne les offrir la vue du public que deux jours ils ont le sentiment d avoir beaucoup uvr pour pas grand chose Interlignes La pr sentation de l association Une Ville des Livres la pr sentation de l exposition Venise les canaux de la m moire sont accessibles sur Internet Les po mes cr s par les l ves de 2MA n y figurent h las pas Martine Blondy Si on les trouve mais il faut bien chercher Ils figurent dans l anthologie sur Venise en feuilletant virtuellement les pages on peut les lire dans le chapitre Venise sensuelle sous le titre Venise de toutes les couleurs Un exemplaire de l anthologie est d ailleurs au CDI du lyc e et mis disposition des l ves Mais pour eux le temps fort a bien entendu t le moment o ils ont t expos s c t des photographies mettant en vidence la richesse de la palette v nitienne les fa ades les ponts l eau le ciel Ils ont t fiers de les voir ainsi mis en valeur au milieu de d cors qu ils ont eux aussi con us et fabriqu s Le site Internet de l association met surtout en avant la cr ation des d cors monumentaux par la classe 2MA et ses professeurs d atelier Leurs travaux crits auraient pu j en conviens tre davantage mis en relief Apr s tout c est vraiment une cr ation originale interlignes lls sont propo
100. its en regardant le pass scolaire de chacun de ces l ves on peut consid rer qu il s agit d j l d une victoire Mais ont ils r pondu aux attentes de l preuve Pour les valuer nous nous sommes appuy s sur l annexe de la circulaire du 03 11 2011 On peut consid rer que la majorit des l ves de la classe a fait l effort de nous convaincre qu ils poss daient les connaissances attendues en ce qui concerne l objet d tude tir au sort videmment certains avaient eu du mal retenir les informations apprises d autres n avaient pas fourni suffisamment d efforts mais tous ont adopt l attitude d un candidat s rieux Toutefois il ne faut pas nier que parmi les capacit s attendues certaines avaient un degr d exigence qui d passait assez largement plusieurs de nos l ves Parmi celles ci on peut noter manifester sa capacit interroger un univers artistique y compris abstrait et galement voquer la construction d une culture personnelle en histoire des arts dont les objectifs ont rarement t atteints Pour celles ci seul un tiers de la classe a convaincu le jury Notons que nous y retrouvions notre habituelle t te de classe mais aussi chose plus surprenante quelques l ves qui se sont exceptionnellement investis dans cette activit d histoire des arts pour leur dossier et l oral Globalement il est s r que tout le travail effectu pour l examen d histoire des arts a t b n fique
101. j coute les secondes Mais personne ne pr te oreille mon myst re Pourrais je un jour enfin faire partie de ce monde Paul J ai parfois l impression d tre un peu de travers Et de boiter un peu quand il s agit d crire Tant pis si je t cris comme l on brise un verre Je chante mes travers et j en ferai un rire Nogobidja et A ssata VO N a a YV R xS 29 W N a a YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 5 Lettre de David SIRE la classe Paris le 1 juin 2007 Chers amis Nous sommes partis du coucoustobulette du louchtimogard et du radispostal Certains d entre vous se demandaient bien o on allait Et puis nous sommes arriv s un moment de sc ne tr s beau avec des choses touchantes et vraies tant dans les mots que dans la parole et l expression sc nique C tait court mais intense Alors bravo Vous m avez impressionn par votre travail et par votre coute C est s r que nos horizons culturels et musicaux n taient pas les m mes au d part mais nous avons trouv des ponts et a pour moi c est pr cieux D autant plus pr cieux que je trouve le monde avare de ce genre de ponts Ma vie c est d en construire avec ce que je sais faire aujourd hui et aussi avec ce que j ignore encore Car comme c est crit dans Clandestin Je suis
102. l Dans les lyc es ici ou l les coll gues mettent en place de nombreux projets plus modestes parfois mais qui t moignent de leur originalit et de leur volont de construire chez leurs l ves des comp tences culturelles susceptibles de redonner go t l cole en favorisant les apprentissages Comment tisser des liens entre la politique culturelle de la ville et les projets du lyc e Dans son article Projet culturel et partenariat local Smina Gra ne nous raconte comment elle a amen des l ves de BEP du lyc e Matisse de Trappes l criture avec la collaboration d un auteur compositeur du festival Banlieues Arts C est une longue et belle histoire que Catherine Donnadieu et Pierre Brunet ont convaincu Fran oise Gerbino de nous raconter D une simple exp rience de r criture th trale de l Assommoir le projet Classe PAC et atelier th tre en lyc e professionnel se d veloppe d ann e en ann e pour aboutir un atelier th tre au lyc e professionnel Baudelaire Evry Toujours Evry mais au lyc e voisin Auguste Perret dans un entretien avec Martine Blondy men par Georges B net on d couvrira un projet autour de Venise Une ville des livres qui m le art pictural litt rature et production d crits D une ville l autre c est plus pr s de nous Argenteuil que nous emm ne Christine Eschenbrenner o s est construit au lyc e Fernand et Nadia L ger un v
103. l charger la circulaire http www ac versailles fr public upload docs application pdf 2013 08 circulaire peac residences dsden78 13 14 pdf Site pour t l charger le cahier des charges http www ac versailles fr public upload docs application pdf 2013 08 peac cahier des charges 3 2013 08 23 10 23 12 760 pdf 2 http www ac versailles fr public upload docs application pdf 2013 08 circulaire peac residences dsden78 13 14 pdf 66 WO N a a YV R ss w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel transversal d histoire des arts il est compl t par des actions ducatives s appuyant sur des partenariats territoriaux c est dire notamment les centres culturels Sa mise en uvre Les principes respecter Pour que notre projet artistique atteigne ses objectifs et qu il soit un moment d ducation l art et par l art nous devons veiller respecter huit principes lors de sa r alisation 1 Ne pas chercher r aliser son propre projet travers les l ves 2 Ne pas rechercher le r sultat parfait puisque cela exclut de fait les participants qui auraient le plus besoin de s impliquer 3 Ne pas instaurer une r partition des t ches qui favorise les in galit s au lieu de les combler 4 Ne pas emp cher certains l ves de s engager prendre le risque de tenter de faire ce qu ils ne savent pas
104. l le depuis deux ans toujours avec le soutien de la DAAC et de quelques coll gues qui ont bien voulu me rejoindre nous avons cr un atelier th tre ouvert tout au long de l ann e anim en grande partie par un professionnel En tant qu initiateurs et animateurs de l atelier notre r le est de le mettre en place d s le d but de l ann e scolaire et d tre pr sents toutes les s ances qui se d roulent en dehors du temps scolaire Il s agit d l ves volontaires Toutes les sections se m langent Une grande complicit s installe au fil des s ances entre ces l ves si diff rents les uns des autres Ils deviennent solidaires vont vers l autre et sont capables d changes Il est remarquable de les voir gagner en assurance et s impliquer sur le long terme dans une activit Les textes prennent du sens pour eux et on le per oit dans leur jeu lls sont de plus en plus motiv s pour apprendre m moriser leur texte et l interpr ter La pr sence r guli re d un com dien est r ellement un plus car les l ves appr cient d avoir en face d eux un professionnel qui les entra ne dans son univers Dans ces moments l le lyc e prend pour eux une toute autre signification Et ils nous offrent chaque ann e un beau spectacle Zola U Assommoir dition de 1976 dition actuelle dition Le Livre de Poche Les Classiques de Poche Le Livre de Poche Jeunesse 2013 Texte Texte int gral Texte int gral a
105. le projet crire la ville Gr ce ce projet lanc par Fran ois Bon en partenariat avec la Biblioth que nationale de France et l ducation nationale les l ves ont pu r guli rement travailler partir des propositions d criture propos es en ligne par l auteur en appui sur des textes majeurs ceux de P rec dans Esp ces d espaces de Baudelaire dans les Petits po mes en prose de Cortazar Bozier Se Shonagon Saint John Perse Les textes des l ves r guli rement mis en ligne sur le site ont rencontr d autres textes venus de partout les lectures crois es des productions permettaient de nourrir les changes et d ouvrir de nouvelles portes On trouvera sur le site de la BNF et sur Tiers livre site de Fran ois Bon le d roulement de l action et la r flexion de fond accompagnant les propositions 2 Lien suivre Lien suivre 49 WO N N a YV R Sa w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel crire la ville d bute par une citation de Georges P rec Nous ne pourrons jamais expliquer ou justifier la ville La ville est l Elle est notre espace et nous n en avons pas d autre Nous sommes n s dans des villes Nous avons grandi dans des villes C est dans des villes que nous respirons Dans le prologue Fran ois Bon encha ne avec une interrogation Qu est ce que la ville
106. lectuelle et morale de l tre humain un peu comme on parle de la culture des plantes o l on cherche obtenir de beaux sujets aptes grandir et s panouir pleinement gt La culture c est la p dagogie ou l art de conduire l enfant vers ce qui non seulement instruit mais forme le jugement et la sensibilit La culture porte en elle l id e de la formation du savoir de l l vation de l esprit et de son ouverture au monde La culture permet de penser de fa on libre C est le proc d le plus efficace pour chapper la pression de l esprit de tous par l intelligence de chacun La culture permet d apprendre penser de ne pas rester enferm dans ses pr jug s ses croyances son ducation Fran oise Girod Effectivement il y a deux acceptions l id e de culture la culture au sens anthropologique du terme c est dire toutes ces constructions humaines qui permettent l homme de se distinguer de l animal Dans cette culture il y a de la vie de la pens e et des constructions dont rel vent la peinture y compris celles des grottes de nos anc tres mais aussi la magie la m decine la religion qui permettent l homme de se r concilier avec sa condition de mortel Auquel cas dans cette conception il y aurait une culture primitive une culture fran aise europ enne ou autre Mais l on a souvent une autre acception de la notion de culture plus restreint
107. matis e c est pas tr s beau Des peurs sont apparues depuis que des malheurs Petite pluie et petite s ur je te prends dans mes bras Ton grand fr re va t aider heureusement il est l Nogobidja Il a peur de la solitude de l altitude de ses attitudes Il a peur de l amour qui l entoure tous les jours Il a peur du noir qui s empare de ses joies Il a peur de la distance qui le s pare de son pays Il a peur d aimer de l essayer de le tenter de le sentir Il a peur de sentir de la solitude de l amour de la distance J na La peur est en moi depuis que je tai vu La peur est en moi depuis que je ne te vois plus Aujourd hui je cherche ton visage et j ai peur Aujourd hui je n ai qu une image celle de mon me s ur A Boston tu es tu m as abandonn e mais tu resteras mon ph nom ne Ta pr sence me manque je suis d laiss e mais sache que je t aime milie J ai peur de blesser Bassoum b tement Elle a peur quand je m approche d elle J ai peur d y aller trop lentement Elle a peur que je lui br le ses ailes Elle a peur mais elle continue de gazer J ai pas peur d elle je vais l craser Cindy J ai peur qu un jour en me r veillant tu aies d cid de partir Parce que ta vie est trop triste parce que tu n as plus envie d tre ici Qu un jour on m appelle et que je ressente la peur de ma vie Qu un jour Maman me dise c est fini elle est partie Qu un jour encore tu d
108. mme Dix Mois d Ecole et d Op ra Remerciements Fran ois Dugny Professeur d Arts appliqu s W N a a YV R ss w 54 a N a Sd YV D Nu w En 2001 le lyc e professionnel Jean Pierre Timbaud de Br tigny sur Orge s est engag pour plusieurs ann es sur un projet ambitieux Dans le cadre de la construction de la future Cit de l architecture au Palais de Chaillot le conservateur du mus e Robert Dulau a eu l id e de faire participer seize lyc es techniques et professionnels d lle de France pour restituer l chelle 1 une cellule d habitation cr e par Le Corbusier pour la Cit radieuse construite de 1947 1952 Marseille Cette uvre est visible en permanence dans la galerie contemporaine de la Cit de l architecture et du patrimoine au palais de Chaillot Voir annexe 2 Contextualisation du projet La mise en place du projet Le projet s est d roul sur six ann es durant lesquelles les l ves et les professeurs des seize lyc es ont b n fici d un parcours culturel autour de l uvre de Le Corbusier et de ses collaborateurs Les tablissements taient choisis en fonction de leurs sp cificit s professionnelles dans le but de repr senter tous les corps de m tiers du b timent L objectif de ce partenariat entre la Cit de l architecture l Education Nationale et la r gion le de France au del de la r alisation des diff rents l ments techniques tait de donner l o
109. mmunication Mais je ne suis pas s re quand on est professeur de litt rature quand on fait r diger un conte pour prendre un exemple que l on a vraiment l ambition d amener l l ve r aliser une uvre Je constate que faire r diger un conte cest une strat gie pour montrer aux l ves comment un conte se r dige se construit C est un d tour p dagogique pour faire entrer les l ves dans l uvre pas pour qu ils soient eux m mes cr ateurs Mais c est peut tre parce que le professeur de Lettres pour revenir notre propos initial est plus ancr dans une conception restrictive de la culture que dans une conception ouverte Et m me si l on s int resse la culture des l ves sans d magogie en toute bienveillance on reste quand m me un peu dans l id e que la culture c est quelque chose que l on re oit et non pas quelque chose que l on vit que l on r alise Il n est qu constater dans l enseignement du fran ais la surrepr sentation des activit s de lecture au d triment 10 W N a a YV R xS Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel des activit s d criture I me semble que vous vous n avez pas cette conception l de la culture peut tre parce que vous tes professeurs d Arts appliqu s Christiane Doison Oui s rement parce que nous sommes professeurs d Arts appliqu
110. n relief bien particulier aux travaux de mes l ves Ils ont t confront s la m me probl matique comment d crire exprimer faire voir faire sentir sans voir soi m me Ils ont d se plonger dans un v ritable effort intellectuel ils se sont confront s la litt rature leur niveau certes mais ils s y sont confront s Je dois toutefois pr ciser que seul un petit groupe huit ou dix l ves je crois a pu http www e venise com litterature alfred de musset htm 42 W N a a YV R ss w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel partir trois jours Venise durant les vacances de printemps Mais le travail d criture tait termin le travail en atelier de menuiserie tait bien avanc interlignes Pour quelle raison ne sont ils pas tous partis et plus t t en tout d but de projet par exemple Martine Blondy Cela fait partie des contraintes propres l association Une Ville des Livres qui est elle m me je crois assujettie des attentes budg taires pour la r alisation du projet Notre lyc e n est pas le pilote Et puis il y a aussi les contraintes impos es par les locaux qui accueillent les travaux C est la raison pour laquelle l exposition n a dur en r alit que deux jours les 16 et 17 juin Le 15 une bonne partie de la journ e a t consacr e au montage du support le 18 c ta
111. ni re de Je pense aux machines romanesques de Zola qui avaient permis un l ve de d crire son lyc e la mani re du Voreux de Germinal qui dig rait les l ves les avalait le matin et les recrachai t le soir moiti d vor s Il avait la fois compl tement assimil la technique romanesque de Zola qui fait uvre symbolique des lieux ou des objets et exprim quelque chose de lui m me de son tablissement Alors la litt rature contemporaine permettrait elle davantage ce processus de cr ation Je ne sais pas Christiane Doison Reste la derni re partie de notre interrogation en quoi l ducation artistique et culturelle est elle ou pas un vecteur de r ussite pour les l ves de lyc e professionnel Quand je regarde les diff rents bilans de ces actions artistiques dress s par les enseignants le premier retour b n fique soulign par les professeurs rel ve de la construction identitaire personnelle des l ves Les retours parlent en termes de comportement l ves davantage impliqu s gt meilleure relation avec les autres adultes ou condisciples meilleure estime de soi C est le premier impact de ces actions culturelles Ensuite on trouve l enrichissement des connaissances la ma trise de nouveaux moyens d expression une plus grande ouverture au monde Les enseignants constatent aussi que les l ves prouvent du plaisir tout en assimilant des m
112. nitien abord par chaque nouvelle pr sent e Internet est une vraie mine Ce travail a permis aux l ves de se familiariser avec cette ville si singuli re Interlignes Et la seconde phase Sans doute se fondait elle sur un travail d criture car l oral n tait pas convi par l exposition Martine Blondy C est l que j ai pris la libert de m loigner du cadre qui m avait t donn pour privil gier l crit inventif qui a t au c ur de ce second travail Il s est int gr dans ma s quence sur le personnage romantique avec la probl matique Comment Musset utilise t il la ville de Venise pour exprimer ses sentiments annexe 2 Mes l ves ont effectu une recherche biographique sur Musset et George Sand sur la p riode qui correspond leur s jour Venise Puis nous avons tudi les deux po mes annexe 1 les deux versions de Venise la rouge La classe qui ignorait alors la s paration de Musset et de George Sand devait d duire travers le changement de tonalit qu il y avait eu rupture Ce travail a donn suite un atelier d criture Mes l ves individuellement ou en tout petits groupes ont cr des po mes la fa on de Musset Plus pr cis ment il s agissait de composer deux strophes en d clinant diff rentes couleurs Venise la rouge devenait bleue verte rose selon leur choix La contrainte tait de respecter la m trique adopt e par Musset afin
113. nous tenir compte de la diversit de cette classe En effet sur les vingt trois l ves treize taient originaires de divers pays lle Maurice Inde Maroc Mali Alg rie Burkina Faso S n gal Apr s concertation et r flexion il nous a sembl naturel de tenir compte de cette sp cificit pour leur proposer un projet qui allait leur permettre de mieux se conna tre Nous l avons intitul Cultures du Monde Mise en uvre du projet Cultures du Monde Travail en quipe La mise en uvre de ce projet a n cessit d en pr voir en amont les principales tapes les activit s et les productions attendues Nous avons donc fix les objectifs g n raux et disciplinaires en tenant compte de nos r f rentiels respectifs Les objectifs g n raux e Conna tre des cultures et des civilisations de notre monde ce qui s inscrit parfaitement dans le cadre de l ducation la citoyennet et la tol rance e Sensibiliser les l ves la diversit culturelle au sein de la classe afin de mieux se conna tre Les objectifs disciplinaires Communication et organisation e _S adapter l environnement du travail e Travailler en quipe e R diger des messages crits e R aliser un dossier documentaire e Utiliser les outils de communication Fran ais e S informer e Rechercher et organiser l information e Traiter l information e Structurer un message e R aliser des synth ses crites 16 Le BEP comp
114. ns des jeunes et de la culture ou les associations La pr sence d un artiste est b n fique la r alisation du projet et joue une part importante dans sa r ussite En effet 1 Il apporte des connaissances et des comp tences de haut niveau 2 Il d sacralise l art c est dire qu il n est plus une pratique devant faire l objet d une v n ration absolue mais il devient un objet culturel inscrit dans un 23 contexte 3 Il met les l ves au contact d une culture vivante 4 Il rend les savoirs vivants seule mani re d en faire autre chose que des utilit s scolaires 5 Il place les l ves dans de vraies conditions de cr ation artistique En d autres termes son contact ils vivent la cr ation artistique ils ne font pas semblant 6 Il optimise les productions des l ves 7 Ila un rapport avec les l ves diff rent de celui de l enseignant Le financement Un projet artistique entra ne des d penses uniquement dans trois cas s il n cessite l achat de mat riel si des sorties payantes sont pr vues si un artiste intervient En dehors de ces trois situations porter un projet artistique ne co te que de l nergie Prenons m me le contre pied en affirmant qu il est parfois une source de recettes pour le lyc e Par exemple les entr es du spectacle de fin d ann e organis par un atelier th tre Il existe plusieurs sources de financement pour un projet artistique
115. ns prenant en compte la notion de d veloppement durable En Premi re villes et r volutions industrielles Histoire Les faubourgs ouvriers au XIX si cle les villes et la premi re r volution industrielle exemple du Creusot La ville et ses espaces symboliques depuis la fin du XIX administration culture ducation cultes symbolique des expositions universelles les lieux de m moire dans la ville G ographie Les villes mondiales et les aires de puissance Exemple de la m galopole japonaise ducation civique R flexion sur l importance des lieux symboliques dans la ville aujourd hui Lettres La grande ville dans les romans du XIX si cle Paris Balzac Zola Londres Arthur Machen Charles Dickens la petite ville de province la m me poque Flaubert Histoire des Arts Arts appliqu s L urbanisme haussmannien L architecture des lieux symboliques comparaison XIX XX Quelle organisation pour quelle fonction L exposition universelle exploration d un p rim tre particulier dans un contexte historique sp cifique La ville et les impressionnistes l exemple de Monet En Terminale les villes contemporaines l heure de la mondialisation et du d veloppement durable Histoire l Autour de l id e d Europe au XX si cle les villes embl matiques marqu es par l histoire Vienne Berlin Budapest 53 interlignes e n 44 Ju
116. nt Il y a ceux qui veulent cette diff rence pour diversifier Dj naba Diallo Il y a ceux qui ne se soucient pas des couleurs Il y a ceux qui aiment m me avec des couleurs diff rentes Il y a ceux qui partagent l amour m me s il est en couleurs ll y a ceux qui ne se soucient pas des couleurs car on a tous le c ur de la m me couleur 18 N ologisme cr par l l ve 24 N Sd YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Elsa y a ceux qui s associent pour cr er une association ll y a ceux qui donnent de l argent pour des actions humanitaires Dj naba Bassoum Ily a ceux qui consid rent les gens comme une fourmi entre les pieds Il y a ceux qui sont racistes jusqu la couleur du sang Il y a ceux qui se disent que dans un monde il y en a des milliers Il y a ceux qui se disent mais pourquoi autant de races inutiles dans le monde Il y a ceux qui r veraient d tre seuls au monde M lissa Ily a ceux qui se permettent d tre uniques Il y a ceux qui servent aimer les hommes diff remment Il y a ceux qui donnent de la joie de l amour et du bonheur toutes les personnes sur terre Oumar Ily a ceux qui face au d sespoir ne restent pas dans le noir Il y a ceux qui malgr les tourments gardent la t te haute les yeux tourn s vers le firmament Car seuls les cieux d
117. o Guernica Histoire L Homme face l oppression Frank Gehry Mus e de Bilbao Guggenheim Arts plastiques Regards diff rents sur le monde Paul Eluard La victoire de Guernica Fran ais L Homme face l oppression Colette La maison de Claudine extraits Fran ais Parler de soi Philippe Starck a chaise Louis Ghost Arts plastiques Regards diff rents sur le monde Kessel Druon Le chant des partisans L Homme face l oppression Dennis Gansel La vague Histoire L Homme face l oppression Louis Aragon Strophes pour se souvenir Fran ais L Homme face l oppression Olivia Ruiz j tra ne des pieds Fran ais Parler de soi Kressmann Taylor Inconnu cette adresse Fran ais L Homme face l oppression Pour r ussir son oral d Histoire des Arts le candidat doit tre capable de Pr senter l auteur Expliquer le contexte de l uvre historique artistique D crire l uvre Donner une analyse conduisant la production de sens Exposer son propre avis motiv sur l uvre Lu et approuv Signature des parents Signature de l l ve 78 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Pr sentation g n rale de l preuve d histoire des arts au DNB sur duscol http eduscol education fr cid53961 epreuve d histoire des arts html Arr t du 11 07 2008 organi
118. obligatoire tous les niveaux de la scolarit l cole l mentaire dans un premier temps puis au coll ge et au lyc e partir de 2009 Pens comme un enseignement de culture artistique partag e il n est pas question ici de la discipline universitaire l Histoire de l art Non cette organisation est tout autre Elle est cens e tre prise en charge par l ensemble des enseignants Cela n cessite la mise en place d un projet conduit par l quipe p dagogique enti re mais dans lequel les professeurs de Lettres histoire et d Arts appliqu s prennent une place importante Par ailleurs on peut lire dans le pr ambule de l Organisation de l enseignement de l histoire des arts que son objectif est de donner une conscience commune celle d appartenir l histoire des cultures et des civilisations l histoire du monde Si une telle configuration a pu mouvoir dans certains coll ges en posant notamment la question de sa prise en charge elle a t accompagn e de moins d effets d annonce dans les lyc es professionnels Les projets pluri et transdisciplinaires sont depuis longtemps install s en leur sein et ont laiss leurs empreintes dans les postures p dagogiques Le professeur de Lettres histoire y tient souvent un r le d articulation d s lors qu une mise en perspective historique et une production de discours sont n cessaires L histoire des arts au DNB Si l enseignement de l histoire des a
119. oire 82
120. oise ESPE de Versailles 81 W N N a YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Smina Gra ne Professeure Lettres histoire Lyc e Henri Matisse 55 rue de Montfort 78110 Trappes Francine Labeyrie Professeure Lettres histoire Formatrice acad mie de Versailles Lyc e professionnel 25 rue Louis Dardenne 92170 Vanves Dominique Le Nuz Professeure Lettres histoire Formatrice acad mie de Versailles LPO E de Breteuil 3 rue du Canal 78180 Montigny le Bretonneux Jeanne Marie Lecas Bockstal Inspectrice Lettres histoire Acad mie de Versailles St phane Renault Professeur Lettres histoire Lyc e professionnel Jean Moulin 18 rue du docteur Audigier 78150 Le Chesnay Christiane Royer Professeure Lettres histoire Formatrice acad mie de Versailles Retrait e E N Mich le Sendre Inspectrice Lettres histoire Acad mie de Versailles R gis Signarbieux Professeur Lettres histoire Formateur acad mie de Versailles Lyc e professionnel Valmy 130 boulevard Valmy 92700 Colombes Mise en page du num ro Suzanne Boudon Professeure Lettres histoire Florence Cabaret Professeure Gestion Administration Lyc e Robert Doisneau Avenue Jean Jaur s 91107 Corbeil Essonnes Relecture Georges B net Professeur Lettres histoire Pierre Brunet Professeur Lettres hist
121. omment Alfred de MUSSET utilise t il Venise pour exprimer ses sentiments S ance 5 Objectif crire la mani re de Musset en exprimant ses propres sentiments sur Venise Questionnement Dans Venise la rouge 1828 NB Musset crit ce po me sans avoir encore jamais voyag Venise 1 Comment ce po me est il compos strophes vers rimes 2 Dans Venise la rouge Quel moment de la journ e cette m taphore voque t elle 3 Quel autre moment lui succ de Comment est il voqu par le po te Utilisez le vocabulaire et les figures de style pr sents dans le texte pour justifier votre r ponse 4 partir de la dixi me strophe quel aspect de Venise le po te s int resse t il plus particuli rement Dans Venise la rouge 1844 1 Rep rez dans ce second po me les strophes du premier qui sont reprises Quelles sont vos remarques 2 Dans la partie ajout e pour cette seconde version quels sentiments dominent Que d signe Musset par le pronom il Comment la ponctuation le vocabulaire contribuent exprimer le revirement dans les sentiments du po te 3 Quelle peut tre d apr s vous la cause de cette nouvelle tonalit donn e au po me Trace crite l Dans Venise la rouge 1828 1 17 quatrains 3 vers de 6 syllabes 1 vers de 4 syllabes Rimes plates AA BB 2 vocation du coucher de soleil 3 Le passage la nuit champs lexicaux relatifs la nuit
122. on Leclerc 91290 Arpajon Edith Bireaud Professeure Lettres histoire Retrait e EN Fran oise Bollengier Professeure Lettres histoire Formatrice IUFM Retrait e E N Suzanne Boudon Professeure Lettres histoire Formatrice IUFM Retrait e E N Georges B net Professeur Lettres histoire Lyc e professionnel A Perret avenue de la libert 91000 Evry Pierre Brunet Professeur Lettres histoire Formateur acad mie de Versailles Retrait E N Fran oise Camus Professeure Lettres histoire Lyc e Polyvalent A Kastler Chemin du champ de courses Dourdan 91410 Alain Clech Professeur Lettres histoire lyc e polyvalent J P Timbaud 4 rue Henri Douard 91220 Br tigny sur Orge Annie Couderc Inspectrice de Lettres histoire Acad mie de Versailles Chantal Donadey Professeure Lettres histoire Lyc e professionnel Henri Matisse Formatrice Lettres Universit de Cergy Pontoise ESPE de Versailles Catherine Donnadieu Professeure Lettres histoire Lyc e professionnel A Perret Avenue de la libert 91000 Evry Ingrid Duplaquet Professeure Lettres histoire Coordinatrice du microlyc e contre le d crochage Acad mie de Paris Christine Eschenbrenner Professeure Lettres histoire Co Responsable du programme Dix Mois d cole et d Op ra Fran oise Girod Inspectrice de Lettres histoire Acad mie de Versailles Maryse Lopez Professeure Lettres histoire Formatrice Lettres Universit de Cergy Pont
123. ons de ta participation Martine Blondy Ce projet s inscrit dans une chronologie amorc e depuis plusieurs ann es C est une association Une Ville des Livres qui le pilote Avant Venise des travaux ont t r alis s sur P kin et Saint Louis du S n gal L an prochain ce sera La Nouvelle Orl ans Des textes sont choisis des photographies pour les illustrer sont prises sur place par les tudiants de l UEVE et quelques l ves du lyc e puis un d cor est mont pour assurer leur exposition interlignes Comment expliquer la participation du lyc e Auguste Perret Martine Blondy Les d cors sont r alis s en bois Ils doivent tre d montables transportables L atelier de menuiserie est capable de les cr er Ce sont d ailleurs ces m mes l ves de menuiserie une classe d une vingtaine d l ves la seconde professionnelle menuiserie agencement 2MA qui ont travaill avec moi une partie du volet litt raire de l exposition interlignes En toute libert p dagogique Martine Blondy Non bien videmment Deux cadres correspondant un cahier des charges taient tablis Le premier tait d ordre calendaire en raison d attentes budg taires la mise en uvre du projet n a t lanc e qu au mois de janvier mes travaux avec la classe devaient tre clos la fin avril Le second tait d ordre organisationnel Il s agissait tout d abord de leur faire d couvrir Venise travers la
124. possible de traiter le th me d ducation civique Egalit diff rences et discriminations en axant ce th me sur les discriminations hommes femmes Apr s lecture de l uvre et tude de certains extraits les l ves ont travaill en groupes en respectant les r gles de l criture th trale la r daction d une pi ce compl te qu il a fallu ensuite adapter et mettre en sc ne en vue de sa repr sentation Ce fut un succ s et une exp rience r ellement enrichissante tel point que j ai d cid de la renouveler l ann e suivante pour le m me niveau et la m me section mais cette fois avec l aide pr cieuse 6 heures d une com dienne professionnelle Camilla Saraceni Dans le cadre de ce nouveau projet l Assommoir reste l uvre de r f rence mais l criture est plus labor e et nettement orient e en vue d une repr sentation L quipe des professeurs de l enseignement professionnel m tier du pressing adh re en totalit au projet th tre bient t rejointe par le professeur d Arts appliqu s Jean Roger Grais qui s est beaucoup investi dans ce projet et a r alis la couverture du DVD Par la suite j ai pris contact avec le th tre de l Agora vry qui a r pondu favorablement ma proposition de partenariat le th tre s est propos de nous pr ter son plateau et son assistance technique Dans le m me temps Camilla Saraceni est venue animer l atelier artistique raison
125. prendre les enjeux de l apprentissage et son mode de fonctionnement Or la culture particuli re certains milieux d veloppe peu la distanciation Agn s Bonnin et Vincent Troger font remarquer que pour certains l ves les difficult s construire un rapport efficace au savoir tiennent une culture particuli re aux milieux populaires Elle d veloppe peu la distanciation exig e par l acquisition de savoirs scolaires et de ce fait loigne des enjeux culturels inscrits implicitement dans le contrat didactique Pour combattre l in galit devant la culture il faut construire des r f rences partag es R fl chissant sur les pratiques efficaces pour enseigner en milieu populaire avec Chantal Delanoy nous retenions la n cessit d apprendre re construire une culture favorable aux apprentissages pour passer de la connivence implicite la construction de r f rences culturelles partag es L impr gnation culturelle l ouverture l art sous toutes ses formes sont les moyens de construire une telle posture Pour nos l ves de lyc e professionnel dont on sait bien qu ils ne b n ficient pas toujours de cette ouverture dans le milieu familial le r le des enseignants de fran ais et d arts appliqu s devient primordial La p dagogie sp cifique des arts s appuie sur le projet qui sort l l ve de la routine scolaire Je renvoie nos lecteurs une tude r alis e dans les ann es 96 98 par l inspection g n rale de
126. programmes permettent de traiter des th mes connexes et on peut facilement se trouver dans la situation d sagr able o on pourrait proposer les m mes supports et travailler les m mes comp tences sans concertation De plus les l ves ont souvent du mal comprendre que nous puissions traiter un m me sujet dans deux disciplines diff rentes Je me souviens tr s bien de la vive motion d une l ve qui venait se plaindre aupr s de moi car la prof de fran ais avait parl des Nazis dans son cours Sur l instant je navais pas bien compris en quoi cela posait probl me ma coll gue avait elle expliqu un v nement une notion diff remment de moi les l ves n avaient ils pas bien compris Non ce n tait pas a le probl me Vous ne vous rendez pas compte l histoire c est avec vous elle n a pas le droit mon sens l histoire des arts a aussi un r le d terminant jouer quant aux repr sentations qu ont les l ves 74 W N a a YV R ss w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel sur les connaissances la culture et la mani re dont on les acquiert Cela induit un d cloisonnement n cessaire auquel on est souvent trop peu attentif au lyc e professionnel car la bivalence nous pr serve de ce genre de situation La premi re difficult laquelle nous avons d faire face fut la r partition des r les entre
127. r La place des enseignements artistiques dans la r ussite des l ves programmes contenus des enseignements Rapport IGEN Inspection g n rale de l ducation nationale groupe de l enseignement scolaire octobre 1999 4 Num ro 32 d Interlignes sur les classes PAC S N Sd YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel depuis fort longtemps Ce num ro offre des id es pour faciliter la synergie des projets et la mise en mouvement des l ves Dans un premier article Christine Eschenbrenner nous montre en quoi L ducation artistique et culturelle est au c ur des apprentissages Fran oise Girod a retranscrit pour nous un entretien avec Christiane Doison inspectrice d Arts appliqu s Lettres et Arts appliqu s une histoire d ducation Toutes deux se sont interrog es sur le sens donner au mot culture et ont r fl chi leurs propres conceptions de l ducation la culture S il est un projet exemplaire ancien bien rod et qui a fait ses preuves depuis de nombreuses ann es c est bien le projet initi en 1991 par Dani le Fouache laquelle je rends hommage Qui d autre que Christine Eschenbrenner responsable du projet pour notre acad mie pouvait le mieux nous parler d une telle exp rience Dix Mois d cole et d Op ra de la riche id e un programme p dagogique exceptionne
128. r ative ils ont pu aussi s exprimer verbalement C est dire qu on n est pas uniquement dans une d marche d investigation et d exp rimentation Mais on est aussi dans une d marche de communication de ce qu on a fait de ce que l on ressent Fran oise Girod L je me demande si on ne touche pas quelque chose de fort sur ce qui distingue nos enseignants Toujours avec les pr cautions d usage il y aura toujours des professeurs de Lettres qui chapperont l analyse que je vais pr senter il me semble que du c t des professeurs de Lettres c est moins clair Parce qu ils sont en m me temps des professeurs de litt rature et des professeurs de communication ils doivent apprendre leurs l ves mieux s exprimer l oral faire des crits efficaces qu ils soient personnels ou professionnels dans les sections o cette capacit est n cessaire Mais ils sont aussi professeurs de litt rature et alors l ils sont du c t du produit Alors que vous vous tes totalement du c t du processus Quand on est professeur de litt rature on propose des uvres d j crites y compris quand elles sont contemporaines dont on va chercher le sens Et m me avec les th ories de la r ception les plus int ressantes celles qui disent que le sens est aussi du c t du lecteur on est du c t de la r ception et on n est pas beaucoup du c t de la production Ce qu on sera davantage quand on est professeur de co
129. r motiv s et Pour pallier les difficult s de Calv service la r guliers sur m morisation des textes la crivaine personne toute l ann e repr sentation sur sc ne s est Action vente effectu e avec des pupitres et une assistance en coulisse Avec les m mes Trois spectacles obligatoires sur Atelier l ves que l ann e en partenariat avec le artistique ann e th tre de l Agora abonnements Exp rience pr c dente Une repr sentation 20 minutes 2012 2013 renouvel e 4 filles et de la pi ce de B M Kolt s 1986 la 5 gar ons Tabataba Petit Abou et Ma mouna Participation de demande Volont de sont fr re et s ur une histoire qui ae Saraceni des l ves poursuivre re les difficult s sortir de esenren 1 Bac l atelier toute Tree scene Commerce l ann e dans les La repr sentation a eu lieu en dramaturge et Accueil m mes costumes avec des d cors chor graphe conseil conditions labor s et sans assistance service la 20h sur puisque les l ves savaient personne l ann e parfaitement leur texte Action vente 35 interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Finalit s ins rer dans le groupe des pairs Probl matique la mise en sc ne et la r solution du conflit Objectifs lire un roman transformer son r sum en adaptation th trale exploiter la bivalence d
130. rmations ouvertes tous les enseignants ou sp cifiquement destin es aux professeurs de Lettres histoire Au programme architecture cin ma danse litt rature peinture musique patrimoine sculpture et th tre et m me formation au projet Certaines permettent de d couvrir d apprendre ou de perfectionner des pratiques artistiques D autres d acqu rir des connaissances des m thodes et des outils D autres encore ont pour but de nous apprendre monter un projet artistique ceci s ajoute l autoformation c est dire notre capacit enrichir par nous m mes nos connaissances Les situations que nous vivons nous permettent d laborer et d affiner nos concepts nos tudes nos lectures nos pratiques culturelles nos discussions les spectacles vus les mus es visit s les missions regard es et entendues Les programmes Leur lecture est une source d inspiration C est aussi parfois un passage oblig lorsqu un des objectifs du projet est de favoriser des apprentissages identifiables au moins apr s coup figurant au programme d une ou plusieurs disciplines gt En fran ais nous avons notre disposition les tableaux r capitulant les connaissances les capacit s et les attitudes pour chaque objet d tude En histoire g ographie et ducation civique nous pouvons nous appuyer sur les orientations les mots cl s et les capacit s L enseignement de l histoire des arts se fonde sur
131. rmi les cent corps de m tiers qui uvrent sur les diff rents sites de l Op ra national de Paris Les pr cieuses informations partag es l chelle des m tiers et de leur histoire font prendre aux l ves la mesure de ce que peut repr senter la culture d une entreprise qui est aussi une institution culturelle investie d une mission de service public Ils apprennent s approprier un patrimoine culturel et artistique sp cifique de mani re concr te en faisant chaque fois le lien entre les domaines techniques et artistiques La notion de m tier est pour les l ves du lyc e professionnel une cl de lecture qui les renvoie des pr occupations imm diates tout en r activant leur int r t voire leur ambition La diversit des professions qui constituent la dynamique et la mati re m me de l Op ra est telle que chaque quipe p dagogique peut approfondir la r flexion la fois sur le spectacle vivant et sur le domaine int ressant professionnellement les l ves Gestion et administration serrurerie menuiserie couture stockage recyclage des d chets perruquerie cordonnerie pressing logistique machinerie sont autant d entr es facilitant la mise en place d objectifs directement li s aux capacit s mises en jeu Ainsi le projet de la classe peut il tre adapt aux attentes des l ves int grant dans le m me mouvement la r flexion sur les m tiers du spectacle et le cas ch ant la pratique artist
132. rofessionnel Christiane Doison Tu as failli utiliser l expression parce qu on n y avait pas droit C est ce droit que l on permet nos l ves On leur donne le droit de fr quenter des milieux culturels on leur donne le droit de rencontrer des artistes ils ont le droit cette culture qui n est pas r serv e une lite Donc l ducation artistique et culturelle apporte sans conteste des grilles de lecture une ouverture sur le monde la construction d un regard critique et sensible nos l ves Elle est donc pour cela importante Fran oise Girod Elle est d autant plus importante pour les l ves de la voie professionnelle que au manque social s ajoute pour les l ves de la voie professionnelle le manque scolaire Il y a une double stigmatisation Eux non seulement ils sont largement issus de milieux populaires qui ne fr quentent pas l univers auquel on va leur faire acc der par cette ducation artistique et culturelle mais ils sont en situation d chec scolaire Ils ont une image d valoris e d eux m mes et pas seulement de leur classe sociale Quand c est collectif la limite on peut r agir collectivement s engager collectivement par l action politique par exemple Mais ils sont d valoris s personnellement parce qu ils vivent leur orientation dans la voie professionnelle comme un chec en tant que personne L l ducation artistique et culturelle leur envoie des signaux Non
133. rquoi sa conception est une tape d terminante Dans le mythe c est l oracle de Delphes la Pythie qui ordonne H racl s d accomplir les douze travaux Il doit ainsi r parer l abominable crime qu il a commis en tuant l pouse d Eurysth e et leurs enfants l inverse personne ne nous oblige monter des projets artistiques Il s agit dune d marche qui rel ve de la libert p dagogique N anmoins nous devons la poursuivre l encourager la diffuser car elle est le seul moyen efficace dont nous disposons pour mettre la culture au centre de notre enseignement Alexandre Baron Professeur Lettres histoire Lyc e Marguerite Yourcenar Morangis Acad mie de Versailles MONTARDRE H l ne La mythologie grecque Milan Toulouse 2011 p 25 68 WO N N a YV R Sa Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 1 Les formations artistiques propos es par l acad mie de Versailles pour l ann e 2013 2014 Architecture tit Agitateurs d espace Architecture et parti pris Ann es 30 architecture art d co et art colonial Lyc ens au cin ma projection et conf rences Cin ma Lyc ens au cin ma des questions de cin ma Un deuxi me si cle de cin ma La danse un langage des critures Danse Du geste au texte danse et litt rature Litt rature TII
134. rtistiques possibles C est nous d adapter le projet en fonction de nos attentes et de la situation Certains sont modestes Ils se limitent quelques s ances avec une seule classe dans le cadre des cours Par exemple en groupe crire et mettre en sc ne des sayn tes pour travailler sur l argumentation Puis les jouer devant la classe enti re et durant les journ es portes ouvertes l inverse d autres sont plus imposants Ils se d roulent sur une ann e enti re raison d une ou deux heures par semaine f d rent plusieurs classes de diff rents niveaux sont g r s par des intervenants sont coordonn s par plusieurs professeurs n cessitent des financements et des infrastructures particuli res C est le cas des ateliers th tres dont la production finale est un spectacle qui dure une heure voire plus Entre les deux il y a les projets pluridisciplinaires qui s appuient sur des sorties culturelles et des interventions ponctuelles et qui vivent le temps d un trimestre ou d un semestre Dans le cadre de l objet d tude d ducation civique le citoyen et les m dias des l ves de seconde professionnelle sont amen s cr er durant ces cours et ceux d arts appliqu s un mini m trage mettant en sc ne le pouvoir de l image Apr s la r daction du sc nario du synopsis au moment du tournage l intervenant vient superviser et aider la r alisation du film Une fois termin il est post sur le site du
135. rts doit tre valu tout au long de la formation en coll ge il ny a qu en troisi me que cela prend vraiment la forme d une valuation traditionnelle La circulaire du 3 11 2011 en fixe les principes en compl ment de l arr t du 11 07 2008 Cette preuve est un oral valu sur 40 Il vient s ajouter aux trois preuves crites existantes fran ais math matiques et histoire g ographie ducation civique not es sur 40 qui viennent clore l ann e de troisi me en concr tisant les connaissances et les comp tences du socle acquises lors du cycle 3 Par le nombre de points qui lui est attribu l histoire des arts devient une des preuves incontournables pour obtenir son DNB Son organisation m me lui conf re cette importance Elle se passe certes au sein de l tablissement mais elle est ind pendante du contr le continu partie majeure puisque 200 points sur les 360 de l preuve totale lui sont r serv s et n cessite une validation par un vote en conseil d administration Du coup sa mise en place est le r sultat d une n gociation interne mais une partie non n gligeable d l ments fix s reste inchangeable Les parents et les l ves doivent tre inform s d s le d but de l ann e scolaire des modalit s d organisation de l preuve La dur e de cet oral ne peut pas d passer quinze minutes avec un expos de cinq minutes et un entretien de dix minutes 72 S N N a YV R Se w
136. s l ves et pour l enseignant Fran oise Girod Je pense que la position des professeurs de Lettres au regard des uvres contemporaines est un peu diff rente La rencontre avec l auteur vivant qui va parler de son uvre sauf exception inqui te un peu les enseignants On l a bien vu avec les stages que Maryse Lopez formatrice l SP a longtemps anim s sur l approche des uvres contemporaines et la construction d une identit ou d une posture de lecteur chez les l ves On a vu la r sistance des enseignants devant ces uvres qu ils lisent mais qu ils connaissent moins que d autres parce qu ils ne les ont pas tudi es l universit parce que les outils d analyse textuelle ne fonctionnent pas bien avec les uvres contemporaines Sch ma actantiel sch ma narratif diff rence r cit discours a ne marche pas bien chez Duras qui pr cis ment m lange tout a Ou plut t a marche mais contrepoint et il faut une grande ma trise de ces savoirs et de ces outils pour qu ils aident clairer l uvre son criture son fonctionnement et permettent de produire des interpr tations Donc les outils d analyse textuelle ne fonctionnent pas et le savoir constitu sur l auteur et sur l uvre n existe pas Je pense ce que Maryse Lopez a fait il y quelques ann es avec Am lie Nothomb dont cette poque l on pouvait lire les interviews dans 8 Depuis 2013 les SP mutualisent les force
137. s Paris et Cr teil Dani le Fouache convainc la direction de l Op ra national de Paris obtient la confiance des m c nes amis de l Op ra et le programme Dix mois d cole et d Op ra voit le jour Il sera soutenu par les directeurs successifs de l Op ra national de Paris Pierre Berg puis Hugues Gall G rard Mortier Nicolas Jo l et Christophe Ghristi actuel directeur de la dramaturgie et du service p dagogique Une convention cadre est alors tablie et depuis un comit de pilotage constitu par les d l gu s et charg s de mission l action artistique et culturelle pour les trois acad mies franciliennes les directeurs de l Op ra les trois responsables du programme se r unit r guli rement pour proposer et valider les nouvelles orientations du programme dans le respect des valeurs et des principes initiaux contribuer l galit des chances lutter contre lexclusion favoriser l appropriation du patrimoine artistique par les l ves dont certaines difficult s sont li es l loignement social et culturel d avec ce que repr sentent art et culture D sormais trente trois classes issues des trois acad mies sont accueillies chaque ann e dans le programme de la maternelle grande section au BTS en passant par l cole l mentaire le coll ge et le lyc e professionnel petits et grands traversent dans les deux sens le pont reliant Ecole et Op ra et les deux grandes Maisons 13 LAUDET Dominique respon
138. s s ci apr s en annexe 3 Martine Blondy Professeure Lettres histoire Lyc e Auguste Perret Evry Acad mie de Versailles Pour Interlignes propos recueillis par Georges B net Professeur Lettres histoire Lyc e Auguste Perret Evry Acad mie de Versailles 27 http www unevilledeslivres eu 43 WO N a a YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 1 Dans Venise la rouge les deux versions Po me de 1828 Dans Venise la rouge Pas un bateau qui bouge Pas un p cheur dans l eau Pas un falot Seul assis la Gr ve Le grand lion soul ve Sur l horizon serein Son pied d airain Autour de lui par groupes Navires et chaloupes Pareils des h rons Couch s en rond Dorment sur l eau qui fume Et croisent dans la brume En l gers tourbillons Leurs pavillons La lune qui s efface Couvre son front qui passe D un nuage toil Demi voil Ainsi la dame abbesse De Sainte Croix rabaisse Sa cape aux larges plis Sur son surplis Et les palais antiques Et les graves portiques Et les blancs escaliers Des chevaliers Et les ponts et les rues Et les mornes statues Et le golfe mouvant Qui tremble au vent Tout se tait fors les gardes Aux longues hallebardes Qui veillent aux cr neaux Des arsenaux Ah maintenant plus d une Attend au clair de lune Quelq
139. s des ex IUFM des rectorats et des universit s pour assurer la formation initiale et continue des professeurs W N Sd YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel T l rama que l on pouvait entendre la radio et voir la t l vision C tait l inqui tude chez les enseignants car au del des propos de l auteur il ny avait pas de savoir constitu sur Am lie Nothomb C est dire que le professeur de Lettres se retrouvait dans une position qu il n avait pas quand il faisait lire Zola Apollinaire ou Moli re Dans le cas des auteurs patrimoniaux il a un avantage il en sait plus que les l ves Quand il est face un auteur contemporain m me s il l a lu m me s il a fait quelques recherches il n en sait pas beaucoup plus qu eux Sa posture est alors diff rente il est davantage dans une posture d accompagnement que dans une posture d enseignement Il y en a qui a convient fort bien il y en a qui ne le supportent pas En tout cas cela change ce qu il va faire de ces textes avec les l ves Je voudrais savoir si l on retrouve cette situation chez les professeurs d Arts appliqu s Christiane Doison Pour nous en Arts appliqu s on est dans une d marche d exp rimentation En Arts appliqu s l exp rimentation est un enjeu premier cela fait vraiment partie du programme et de la m thodologie de no
140. s en six grands domaines les arts de l espace du langage du quotidien du son du spectacle vivant et du visuel Un projet s articule autour de l un d entre eux ou en croise plusieurs 18 PERRENOUD Philippe Apprendre l cole travers des projets pourquoi Comment 1999 http www unige ch fapse SSE teachers perrenoud php main php 1999 1999 17 html http media education gouv fr file 32 09 0 encart 33090 pdf 64 S N a a YV R Sa w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel 2 En fonction du th me et de la dominante artistique du projet il est disciplinaire ou pluridisciplinaire 3 Une ou des classes voire tout l tablissement sont mobilis s par le projet IlI est donc plus ou moins f d rateur 4 l est transversal si plusieurs classes sont impliqu es et qu elles ne sont pas du m me niveau 5 Pour conduire le projet le ou les professeurs travaillent seuls ou en concertation avec un intervenant 6 Sa r alisation dure le temps de quelques s ances d une s quence d un trimestre ou d une ann e 7 La classe est ou non le seul lieu de sa mise en uvre Des sorties culturelles sont associ es ou non au projet 8 Les l ves sont mis en situation sur ou en dehors des heures de cours Typologie des projets artistiques Nous constatons qu il existe une infinie vari t de projets a
141. s enseignements artistiques qui pointe le lien entre la r ussite des l ves et la pratique d une activit artistique l cole La r flexion porte sur l enseignement artistique et s int resse aux l ves des lyc es et des coll ges mais un certain nombre d l ments toujours d actualit concernent aussi nos disciplines et nos l ves par exemple l in galit devant la culture serait une des causes de l chec scolaire L id e est donc de mettre en place des activit s artistiques qui d veloppent des comp tences cognitives raisonnement jugement mais aussi permettent d exprimer sa sensibilit ce qui va aider les l ves mieux r ussir dans les autres disciplines et se socialiser La p dagogie sp cifique des arts s appuie sur le projet permettant l l ve de sortir d une routine scolaire ennuyeuse qui n induit pas vraiment de posture r flexive Le lyc e professionnel a lui aussi choisi de jouer la carte des projets et ce Ouvrages de Dominique BUCHETON professeure l universit de Montpellier 2 IRDEF sur les postures des l ves et les postures des enseignants Lors d une conf rence de consensus organis e en 2007 par l acad mie de Cr teil Agn s BONNIN et Vincent TROGER s interrogent sur une typologie des l ves des milieux populaires On peut lire le Dossier XYZEP n 27 mai 2007 Comment former mieux accompagner les apprentissages en milieu difficile centre alain savary ens lyon f
142. sable pour l acad mie de Cr teil OUSPENSKY Alexis responsable pour l acad mie de Paris ESCHENBRENNER Christine responsable pour l acad mie de Versailles 15 W N Sd YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel trouvent au c ur de la classe le point d ancrage p dagogique qui transforme profond ment le rapport aux connaissances et aux attitudes Le d roulement d une action embl matique Pour que les projets puissent clore le calendrier des spectacles programm s au cours de la saison de l Op ra national de Paris est propos aux enseignants d s le mois de juin pr c dant l entr e des classes dans le programme Ainsi mille l ves accompagn s par des quipes p dagogiques conscientes des enjeux li s leur investissement ont la possibilit d inventer des parcours originaux qui s enracinent dans les uvres programm es et dans tout ce qui dans l ombre permet aux spectacles d clore l heure dite Les quipes p dagogiques s engagent d velopper pendant deux ann es cons cutives des parcours pluridisciplinaires haute teneur artistique et culturelle en appui sur l univers de l Op ra De mani re compl mentaire les quipes ont la possibilit de d velopper avec des structures de proximit des partenariats qui par la suite permettront l chelle du territoire de p renniser les projets artistiques e
143. sation de l histoire des arts l cole primaire au coll ge et au lyc e http www education gouv fr cid22078 mene0817383a html Circulaire du 3 11 2011 DNB valuation de l histoire des arts http www education gouv fr pid25535 bulletin officiel html cid bo 58238 Circulaire n 128 du 26 08 2011 d finissant la classe de troisi me pr paratoire aux formations professionnelles http www education gouv fr pid25535 bulletin officiel html cid bo 57158 Document ressource voie professionnelle travailler l oral http www lettres histoire ac versailles fr IMG pdf 09 document ressource travailler oral pdf NS N a a YV R ss w 79 Association Enterlignes 74 bureau Pr sidente Fran oise Girod Inspectrice Lettres histoire Rectorat de Versailles T l 01 39 51 00 00 Pr sidente d honneur Maryse Bossuet Inspectrice Lettres histoire R dactrice en chef Suzanne Boudon Professeure Lettres histoire Secr taire et Tr sori re Chantal Donadey Professeure Lettres histoire Charg des publications Pierre Brunet Professeur Lettres histoire Association des professeurs de Lettres histoire g ographie en lyc e professionnel dans l acad mie de Versailles association loi 1901 80 R alisation du num ro 44 Comit de r daction 2013 2014 Fran oise Abjean Professeure Lettres histoire Formatrice acad mie de Versailles LP Paul Belmondo 23 av de la Divisi
144. se parler d esprit sensible esprit sensible Et au cours de ces changes on fait tomber ces barri res on fait tomber les repr sentations pour tre dans cette approche d esprit sensible d esprit humain Fran oise Girod Tu es en train de brosser une d marche qui toujours dans cette perspective d ouvrir les l ves d autres modes d expression et d interpr tation du monde partirait de ce qu ils aiment de ce qu ils connaissent comme le slam ou le street art Et apr s leur avoir montr en quoi tout a s est construit et non pas invent spontan ment par le biais de la connaissance et de la rencontre avec un artiste contemporain et ses uvres dans un troisi me temps on pourrait les confronter avec d autres uvres celles du pass Est ce que l on aurait un itin raire p dagogique qu il passe par des formes de projets ou par des programmes d enseignement qui am nerait les l ves en trois ann es de baccalaur at professionnel rencontrer des uvres ou des formes d expression qu ils n auraient pas connues sans cet enseignement et cette ducation artistique et culturelle Christiane Doison Pour moi on peut directement confronter les l ves des artistes et des lieux contemporains sans passer par des formes d expression qui leur seraient propres Et cr er cette sorte d lectrochoc parce que c est l que va se construire une rencontre tr s int ressante et tr s riche pour le
145. sionnel Annexe 1 Le document fourni aux familles me Histoire des arts en 3 pr pa pro Lyc e professionnel Jean Moulin Le Chesnay Fonctionnement L preuve du dipl me national du brevet est un oral organis dans l tablissement L preuve dure 15 minutes Chaque l ve doit pr senter un dossier avec 5 objets d tude au moins Sur les 5 3 doivent tre du 20 et 21 si cle Les objets d tude doivent tous correspondre une des th matiques suivantes du programme Arts cr ations cultures Arts espaces temps Arts tats et pouvoir Arts techniques expressions et Arts ruptures continuit s Passage oral partir du 15 avril sur convocation individuelle La liste propos e par l l ve doit tre valid e au moins cinq jours avant l oral par les professeurs de fran ais d arts plastiques et d histoire g ographie L objet d tude sera choisi par le jury au moment de l preuve Les 3 th mes pr par s au lyc e en liaison avec les th matiques du programme Arts tats et pouvoir Arts cr ation cultures et Arts ruptures continuit s 1 L Homme face l oppression 2 Parler de soi 3 Regards diff rents sur le monde R pertoire des uvres propos es en classe soumis des changements ventuels Otto Dix Triptyque der Krieg la guerre Histoire L homme face l oppression Pablo Picass
146. six domaines artistiques et la liste des th matiques qui est r partie en quatre champs anthropologique historique et social technique et esth tique Les personnes Les changes d id es et d exp riences avec des coll gues ou des artistes sont parfois le point de d part des projets L tablissement Chaque lyc e professionnel a sa ou ses propres fili res Sa sp cificit en mati re de formation peut nous guider dans le choix de la dominante artistique du projet architecture pour un lyc e du b timent th tre pour les futurs commerciaux et vendeurs cela trois raisons Premi rement il semble plus simple de faire adh rer les l ves un projet artistique en lien avec leur m tier Deuxi mement ils peuvent r investir leurs connaissances dans leurs mati res professionnelles Troisi mement il est plus f d rateur car les coll gues du p le professionnel y voient un r el int r t http www paf ac versailles fr axes formation asp 10 Voir annexe 1 1 D velopper la p dagogie de projet en http www paf ac versailles fr fiche asp id 35969 12 Une lecture tr s instructive Les pratiques artistiques l Ecole les cahiers d ducation et devenir n8 2006 13 HOFSTADTER Douglas et SANDER Emmanuel L analogie c ur de la pens e Odile Jacob Paris 2013 p 45 52 14 PERRENOUD Philippe Apprendre l cole travers des projets pourquoi Comment 1999 http www unige
147. sont les l ves de la voie professionnelle Christiane Doison En ce qui me concerne je n ai jamais rencontr ce genre d opposition entre professeurs de Lettres et d Arts appliqu s J ai toujours pu travailler avec les professeurs de lettres sans difficult parce que pr cis ment nous tions persuad s que la culture cest ce qui leur fait d faut Maintenant oui la culture bourgeoise cette repr sentation d une culture litiste s oppose d autres formes culturelles le slam l art de la rue qui elles ne sont pas n cessairement reconnues l gitimes Fran oise Girod La difficult des enseignants ceux qui n ont pas cette repr sentation r tr cie de la culture propri t de la bourgeoisie celle qui permet de montrer que l on a du capital culturel quand on va l Op ra quand on lit de la po sie quand on regarde la peinture abstraite serait de faire admettre que la chanson peut tre de la po sie que l accord on ou la guitare lectrique c est de la musique et que la peinture figurative c est aussi de la peinture Car je ne suis pas s re que pour les l ves eux m mes ces formes qui leur sont proches soient de la culture Et quand on leur parle de culture je ne suis pas certaine qu ils ne pensent pas eux aussi aux formes canoniques de la culture Car si c est la culture de la bourgeoisie comme tout le reste elle impose sa lecture Si on fait un micro trottoir et que l
148. stique induit un ensemble de t ches dans lesquelles tous les l ves peuvent s impliquer et jouer un r le actif qui peut varier en fonction de leurs moyens et de leurs int r ts suscite l apprentissage de savoirs et de savoir faire de gestion de projet favorise en m me temps des apprentissages figurant au programme d une ou plusieurs disciplines fran ais musique ducation physique g ographie etc E Les moyens invariables du projet artistique Pour que la pratique d enseignement r unisse ces cinq conditions et qu elle soit un projet artistique des moyens invariables sont n cessaires Il faut toujours 1 Un groupe 2 Une pratique artistique 3 Une r partition des r les de chacun dans le projet 4 Des r gles de vie 5 Des savoirs des savoir faire ou des savoir tre Les moyens variables du projet artistique N anmoins il faut adapter le projet en fonction de ses enjeux des l ves concern s de nos capacit s de notre disponibilit de l quipe ducative et de l tablissement II en va de sa r ussite Pour effectuer les ajustements n cessaires son bon d roulement nous pouvons jouer sur huit variables la dominante artistique la discipline le nombre de classes leur niveau la mani re de conduire le projet la dur e le lieu et l horaire Examinons les une par une 1 Les arts sont multiples Le programme d histoire des arts en pr sente trente cinq diff rents Ils sont class
149. t culturels Construire des projets au c ur de la classe Chaque projet prend en compte la fois les contenus disciplinaires et les sp cificit s du programme p dagogique Dix Mois d cole et d Op ra qui s enracine dans une minente institution culturelle II ne s agit pas pour les l ves d adh rer ce qui serait une sorte de club Op ra Les travaux qui proc dent des apports et d couvertes progressifs de ce nouvel univers font partie int grante des apprentissages scolaires et les l ves appr hendent ce nouvel objet d tude en tant inform s de ce que repr sentera pour eux l ensemble de la d marche p dagogique L laboration de chaque projet tient du parcours initiatique les classes entrantes commencent par tre guid es au c ur de l Op ra Garnier et de l Op ra Bastille Dans les deux cas l effet de surprise joue plein d un c t les flamboiements symboliques du Palais marquant la grande bascule de la fin du dix neuvi me si cle de l autre l immense b timent du vingti me si cle voulu par le Pr sident Fran ois Mitterrand et con u par Carlos Ott avec son plateau technique la cohorte de ses ateliers sa modernit non loin du g nie de la Bastille Les deux lieux sont en soi une invitation au voyage dans le monde du spectacle vivant cette premi re immersion en ces deux endroits correspond le choc des premi res d couvertes lesquelles seront suivies par les rencontres r guli r
150. t professionnel Gestion et Administration accueillant dans leur tablissement du Val d Oise parents et amis pour l inauguration d une exposition consacr e aux premi res tapes de leur parcours initiatique l Op ra puis r v lant leurs talents de guides capables leur tour de r pondre bien des questions Comment oublier les pr paratifs de ces l ves de CAP lectrotechnique offrant leur journal l Op rasien aux invit s du repas par eux mis en sc ne dans leur lyc e avec Couleurs de l Op ra projections diffusion d airs fameux et accueil souriant Les mots de la fin provisoire sont ceux d un autre l ve de terminale baccalaur at professionnel Maintenance des quipements industriels suite la rencontre avec le chef de l atelier menuiserie de l Op ra Bastille Je me suis senti si petit Des tonnes de questions semblables un essaim d abeilles se sont envol es dans ma t te Je n avais qu une seule envie les exprimer C est alors qu un homme affable et bienveillant le chef d atelier nous a pris en charge C est une source vivante d inspiration due certainement son anciennet dans le domaine car il a pu r pondre toutes mes questions J en suis sorti gr ce lui plus intelligent et plus instruit K vin Christine Eschenbrenner Professeure Lettres histoire Co Responsable du programme Dix Mois d cole et d Op ra 10 mois d cole et d Op ra c t Prof
151. tabilit n existe plus En parall le la cr ation du baccalaur at GA Gestion administration est la fusion des anciens baccalaur ats professionnels secr tariat et comptabilit 20 W N Sd YV R x Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel G ographie e Savoir situer un pays sur un planisph re e Comprendre les relations Nord Sud e tudier les migrations internationales Les r sultats attendus et les productions envisag es taient clairs pour les l ves qui semblaient tr s enthousiastes l id e de parler d eux m mes et de leur pays d origine Ils allaient donc pr parer des expos s sur les pays dont ils sont originaires r aliser des panneaux d information pour la journ e Portes Ouvertes du lyc e et ventuellement publier un petit recueil de recettes de cuisine Pour motiver les l ves et rendre ce projet plus attractif nous avions pr vu galement deux sorties p dagogiques en lien avec ce th me La premi re au mus e du quai Branly permettrait aux l ves de faire le tour du monde des arts et civilisations des cinq continents La deuxi me l Institut du monde arabe serait l occasion pour eux de d couvrir un lieu moderne d di la rencontre et au dialogue des cultures Mais ce qui m int ressait le plus dans ce projet c tait de prolonger une exp rience enrichissante avec l association culturelle de
152. te avec sa guitare dans le dos au sein d un tablissement scolaire et qui de surcro t venait pour eux lls ont d s cette premi re s ance montr leur enthousiasme et leur volont de collaborer Enthousiasme que David Sire a tout de suite per u comme le prouve le mail que j ai re u l issue de cette s ance 21 W N a a YV R xS Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel J tais tr s content de cette premi re s ance tu rediras tous que j ai t tr s touch par leur accueil et leur spontan it Je te joins quelques textes pour qu ils se familiarisent avec mon criture qu ils n h sitent pas me poser des questions J ai construit par la suite une s quence en po sie avec quelques textes de ses diff rents albums Les l ves ont aim cette criture la fois po tique et pleine d humour David Sire est revenu plusieurs fois au lyc e chaque s ance il a su mettre les l ves l aise ce qui leur a permis de trouver l inspiration Leurs productions crites Voir annexes 1 2 et 3 nous ont beaucoup surpris Malgr un parcours scolaire parfois chaotique pour quelques uns d entre eux ils nous ont d montr qu ils taient capables de r ussir Leur participation au festival Banlieues Arts a t un moment d intense motion lls ont remport un vif succ s en montant sur sc ne avec David S
153. tre enseignement Investigation exp rimentation et r alisation Et quand on confronte les l ves des artistes ou des lieux contemporains on est dans l exp rimentation et l investigation Et l enseignant se met dans la m me position que l l ve Il se dit Moi aussi je vais apprendre et je vais aller la rencontre d un artiste moi aussi je vais me confronter avec quelque chose que je ne ma trise pas Mais je ne vais pas prendre beaucoup de risques Les projets artistiques sont crits ils sont r dig s ils pr cisent ce qu on va r aliser la fin du projet On va cadrer la d marche les rencontres mais pas compl tement les contenus Ce qui fait que l artiste vient avec ce qu il est Et il va rencontrer les l ves Et en fonction des l ves ce qui va se passer peut changer D une classe l autre a ne va pas n cessairement tre le m me change Toujours parce qu on est dans une d marche d change sensible et critique et que l on est la rencontre de l autre partir de l on va exp rimenter Et le professeur se met aussi dans cette posture qui n est pas n cessairement confortable Il y a des d ceptions On n arrive pas toujours amener les l ves l o l on voudrait aller Mais les enseignants admettent que a ne soit pas aussi finalis aussi r ussi que ce qu ils auraient voulu Ils ont exp riment les l ves ont grandi ils ont pu s exprimer travers une r alisation c
154. tu y as droit comme tout le monde m me si tu n as pas eu dans ton ducation les codes et la fr quentation de cette culture l gitime tu y as droit aussi m me si tu as chou l cole Christiane Doison Si je comprends bien l ducation artistique participe l int gration sociale culturelle et professionnelle des l ves Dans une soci t d mocratique a les aide construire et faire merger leur projet personnel et professionnel Et a leur donne une place au sein de la soci t Fran oise Girod a contribue Je pense par exemple ces jeunes filles de GA dont parlait Christine Eschenbrenner la d couverte de l Op ra des uvres des artistes des lieux et des m tiers va leur ouvrir toute une s rie de champs Elles vont se dire apr s tout si je suis secr taire ou si je travaille l accueil je vais peut tre pouvoir travailler l accueil d un lieu de culture Et pourquoi je ne travaillerais pas la maison des jeunes dans un grand cin ma dans une galerie marchande avec un rayon culturel Et puis en tant mieux avec elles m mes en tant capables de se construire un projet elles vont r ussir professionnellement Parce que si on les laisse comme elles sont avec leurs ranc urs avec leur univers r tr ci qu on leur a progressivement r tr ci et qu elles r tr cissent encore plus parce qu elles ont une image tr s faible d elles m mes elles ne se mettent pas en sit
155. u PLP en reliant la lecture du roman un sujet d tude d histoire et un th me d ducation civique Si l id e de transposer un roman du XIX si cle en texte th tral fait dans nos tablissements peu ou prou figure de projet p dagogique original il convient de savoir que d s leur parution les romans faisaient souvent l objet d une adaptation En 1879 Wiliam Busnach et Gustave Ratineau adapteront au th tre avec la participation de Zola lui m me L Assommoir et cela seulement deux ans apr s sa parution D s la premi re le 18 janvier 1879 le spectacle conna t un vif succ s La premi re a lieu le 18 janvier 1879 et le tableau du Lavoir avec la fess e coups de battoir entre Gervaise et Virginie est tr s appr ci du public parisien LASSO 1 un N ADMINISTRATEUR Source gallica bnf fr Biblioth que nationale de France Affiche de la tourn e artistique de L Assommoir pi ce en 9 tableaux 36 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Cette affiche d couverte apr s le travail r alis en classe peut tout fait tre utilis e comme support p dagogique pour un travail de transposition elle est visible la page http gallica bnf fr ark 12148 btv1b9017418t Disponible en haute r solution elle peut tre utilis e au vid oprojecteur Ce sera l occasion de faire r fl chir les
156. u Patrimoine document de pr sentation octobre 2004 Une cit en chantier dossier de presse de l exposition de pr figuration 17 septembre 17 octobre 2004 Le Petit Radieux n 1 janvier 2004 Le Petit Radieux n 2 septembre 2004 DULAU R conservateur en chef du patrimoine note dans le bilan de l exposition Une cit en chantier novembre 2004 Annexe 2 La cellule d habitation de Le Corbusier La cellule d habitation la Galerie contemporaine de la Cit de l architecture et du patrimoine au palais de Chaillot 3 Photos de C cile VANDENBOGAERDE 58 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Les l ves de Jean Pierre Timbaud lors de la r alisation de l appartement de la cit radieuse Cit de l architecture et du patrimoine Annexe 3 Le modulor cr par Le Corbusier MEL Kuinre TEN Lai TE ng LA ZAE Wna IEM LA TI N 4 NS niia ait cA mi 7e 790 re cA TiNa T t aicn plih w mod rx TEN LE Pa tude Ts m n Tru cn vba ein v z gt a chan ao KM MOPULOR ah s jd 1t AOGE aitu cyi T LE CORBUSIER ti L aha LA PTS ne R 59 interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Annexe 4 Construction de l escalier de l appartement Construction de l escalier dans les ateliers
157. u tout conscience de ce qu est l objet attendu L oral La pr paration sp cifique l oral de l examen n est pas une activit ponctuelle dont on peut se d barrasser au d tour d une s ance pr sentant une m thode usage universel Par sa forme cet oral r introduit la liaison avec l crit puisqu une expression de qualit est attendue Les cinq premi res minutes de l examen qui correspondent un discours de pr sentation de l objet d tude par l l ve sont assez loign es de l oral tel que le pratiquent les l ves Alors qu ils sont habitu s un oral par bribes ici on attend d eux la capacit de raconter d argumenter d exprimer un point de vue tel que le caract rise le document ressource pour le baccalaur at professionnel Travailler l oral Dans les faits ce n est pas toujours facile d organiser ce travail de l oral afin que chaque l ve y trouve son compte dans une classe de vingt cinq l ves avec un nombre d heures limit L encore nous avons remarqu que s il est tr s difficile de mettre en place une r gularit et une progression dans ces activit s dans une seule discipline le d cloisonnement propos par l histoire des arts nous invite laborer une solution collective En fonction des besoins et des envies de chacun des trois enseignants nous avons mutualis les occasions o les l ves devaient produire un oral devant la classe par le biais d un expos d
158. uation de r ussir En ce sens oui l ducation artistique et culturelle parce qu elle va ouvrir les possibles redonner de l espoir et revaloriser l image de soi va leur permettre de mieux r ussir l o elles sont Ou c t d ailleurs En tout cas si elles choisissent de garder la voie o elles se sont retrouv es l entr e de la classe de seconde professionnelle ce sera avec davantage d arguments de raisons et d claircissements que si elles le font comme a par d faut Christiane Doison L ducation artistique redonne de l espoir ouvre des portes permet de se projeter dans un futur travers des rencontres et des lieux et elle est vraiment facteur d panouissement Fran oise Girod et donne nos l ves des clefs suppl mentaires de compr hension du monde dont on a dit au d part que c tait fondamental pour agir en tant qu hommes Or nos l ves manquent de cl s parce que dans leur milieu on ne les leur a pas donn es Dire qu ils ont un univers plus r tr ci que certains autres ce n est pas les stigmatiser cest pointer une r alit Ils ont un univers r tr ci et l cole leur propose un univers plus large C est vrai que pour certains l ves l cole ne leur offre rien de plus que ce que leur univers familial leur offre Ces l ves que l on emm ne l tranger l t que l on emm ne au cin ma au th tre qui l on fait fr quenter les mus es ou les petites
159. ue jeune muguet L oreille au guet Pour le bal qu on pr pare Plus d une qui se pare Met devant son miroir Le masque noir Sur sa bouche embaum e La Vanina p m e Presse encore son amant En s endormant Et Narcisa la folle Au fond de sa gondole S oublie en un festin Jusqu au matin Et qui dans l Italie N a son grain de folie Qui ne garde aux amours Ses plus beaux jours Laissons la vieille horloge Au palais du vieux doge Lui compter de ses nuits Les longs ennuis Comptons plut t ma belle Sur ta bouche rebelle Tant de baisers donn s Ou pardonn s Comptons plut t tes charmes Comptons les douces larmes Qu nos yeux a co t La volupt Alfred de Musset Premi res po sies 1828 44 WO N a a YV R xS w Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Po me de 1844 Dans Venise la rouge Pas un bateau qui bouge Pas un p cheur dans l eau Pas un falot Ah maintenant plus d une Attend au clair de lune Quelque jeune muguet L oreille au guet Pour le bal qu on pr pare Plus d une qui se pare Met devant son miroir Le masque noir Laissons la vieille horloge Au palais du vieux doge Lui compter de ses nuits Les longs ennuis Comptons plut t ma belle Sur ta bouche rebelle Tant de baisers donn s Et pardonn s Comptons plut t tes charmes Comptons les douces
160. ue professionnel de l art propose sa mani re une r ponse L l ve qui r guli rement se trouve sur le terrain pendant les p riodes de formation en entreprise est plus que quiconque en capacit de comprendre l importance des t moignages qui lui sont donn s lorsqu il a la possibilit travers un projet artistique de questionner les professionnels de telle ou telle institution culturelle Les le ons proc dant de chaque rencontre sont inestimables interlignes e n 44 Juin 2014 L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Pour conclure Lorsque Charles Garnier le c l bre architecte de l Op ra qui porte son nom voque travers vingt statues all goriques les qualit s indispensables aux artistes lyriques et chor graphiques il tend chacun d entre nous les cl s de l excellence dont la derni re est comme les l ves se plaisent le deviner la modestie Avec les dix neuf autres le socle commun est solide et cest nous d engager r solument projets artistiques et culturels qui permettront nos l ves de reprendre pied et de r ussir trouver leur place Christine Eschenbrenner Professeure Lettres histoire Co Responsable du programme Dix Mois d Ecole et d Op ra Dans les coulisses de l Op ra Bastille Photo d Agathe Poupeney Dix Mois d cole et d Op ra W N a a YV R Nu w Sans nier l implication d autres disc
161. xprimer leurs attentes puis au fil du voyage traduire leur merveillement Un atelier d criture a t mis en place cet gard Le professeur d Arts appliqu s a propos un travail sur les lettrines leur histoire leur r le et c est ainsi que ces ornements typographiques r alis s par les l ves ont t utilis s pour accompagner les textes du recueil qui sera ensuite dupliqu par une entreprise partenaire avant d tre remis aux l ves leurs proches aux partenaires de l action et viendra enrichir la m moire du lyc e professionnel W N a a YV R xS Interlignes e n 44 Juin 2014 e L ducation artistique et culturelle vecteur de r ussite au lyc e professionnel Enfin une com dienne metteur en sc ne partir d un choix de textes r v lateurs de l ensemble du parcours a accompagn les l ves et les professeurs pour qu une lecture collective puisse tre mise en espace et par moments chor graphi e Place du corps de la voix transmission de l motion et de l exp rience ont t travaill es de cet exercice sont n es non seulement une belle restitution fid le l esprit du parcours r alis mais une affirmation de la confiance en soi qui a permis ensuite chaque l ve apr s r alisation d un bilan de r ussir la p riode de formation en milieu professionnel autre tape du parcours initiatique global quoi a sert Chaque projet artistique et culturel

Interlignes n°44 - Lettres-Histoire dans l`académie de versailles

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