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Les usages interactionnels multiples des objets dans une

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1. in B Conein amp L Th venot ds Cognition et information en soci t Raisons pratiques cole des Hautes tudes en Sciences Sociales Paris pp 25 45 Conein B amp Jacopin E 1993 Les objets dans l espace in Conein B Dodier N Th venot L ds Raisons pratiques n 4 Les Objets dans l action pp 59 83 Dendale P amp Tasmowski L 1994 Les sources du savoir et leurs marqueurs linguistiques Langue Fran aise n 102 Dendale P amp Tasmowski L 2001 Introduction Evidentiality and related notions Journal of Pragmatics n 33 pp 339 348 Dufour F amp Bonu B para tre L interlocution dans une r union de conception d un Logiciel Libre la constitution progressive d un foyer d attention partag e in Douay F et Roulland D ds L interlocution comme param tre Rennes PUR Evans G 1982 The varieties of Reference Oxford Oxford University Press Fabiani J L 2001 L exp rimentation improbable in L ethnom thodologie La D couverte pp 275 295 Flichy P 1998 Pr sentation R seaux Vol 16 No 90 pp 5 7 Fornel de M 1986 Remarques sur l organisation th matique et les s quences d actions dans la conversation Lexique et faits sociaux 5 pp 15 36 Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 Fornel de M 1993 Faire parler les objets in Conein B Dodier N
2. Th venot L ds Raisons pratiques n 4 Les Objets dans l action pp 241 266 Gibson J J 1979 The Ecological Approach to Visual Perception Boston Houghton Mifflin Goffman I 1973 La mise en sc ne de la vie quotidienne Les territoires du moi Paris Minuit Goffman E 1981 Forms of talk Oxford Basil Blackwell Goodwin C 1996 Transparent vision in Ochs E et al ds Interaction and Grammar Cambridge Cambridge University Press pp 370 404 Goodwin C amp Goodwin M H 1987 Concurrent operations on talk notes on the interactive organization of assessments IPRA Papers in Pragmatics 1 pp 1 54 Heath C amp Hindmarsch J 1997 Les objets et leur environnement local La production interactionnelle de r alit s mat rielles in Conein B amp et Th venot T ds Cognition et information en soci t Raisons pratiques Paris cole des Hautes tudes en Sciences Sociales pp 149 175 Hutchins E 1995 Cognition in the Wild MIT Press Cambridge London Jefferson G 1988 On the sequential organization of troubles talk in ordinary conversation Social Problems 35 pp 418 441 Jefferson G amp Lee J R E 1981 The rejection of advice managing the problematic convergence of a TroublesTelling and a Service Encounter Journal of Pragmatics 5 pp 399 422 Lafont R 1978 Le travail et la langue Paris Flammarion Latour B 1989 La scie
3. information dans le but de satisfaire une fonction repr sentationnelle Ces artefacts amplifient les capacit s de la pens e humaine ibid 21 2 Instrument appel S a c k s See And Common Knowledge Say 3 Assembl e Num rique projet financ par ISCC 2008 Institut des Sciences de la Communication du CNRS http riunionidigitali net La recherche est men e avec Daniel Donato Universit de Salerne et Association Intellicom 4 L analyse de la constitution de ce foyer d attention partag a t l objet d une recherche ant rieure voir Dufour amp Bonu para tre 5 Dans les r seaux informatiques et les t l communications le r seau priv virtuel Virtual Private Network en anglais abr g en VPN est vu comme une extension des r seaux locaux et pr serve la s curit logique que l on peut avoir l int rieur d un r seau local Il correspond en fait une interconnexion de r seaux locaux via une technique de tunnel On parle de VPN lorsqu un organisme interconnecte ses sites via une infrastructure partag e avec d autres organismes Il existe deux types de telles infrastructures partag es Les publiques comme Internet et les infrastructures d di es que mettent en place les op rateurs pour offrir des services de VPN aux entreprises Source Wikip dia 6 Les marques semblent alors structur es en collections hi rarchis es potentiellement en forme d chelle comme
4. per diciamo di Vista 28 mais disons de 72 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 base c era free dos stiamo vedendo baseil y avait la free dos onesten train de voir qui ici gt ahhhH lt io ho subito aspetta ho cancellato j ai tout de suite attends j ai enlev il vista ventotto che mi serviva le Vista 28 qui me servait solo per vedere se ci sar seulement pour voir s il y aura diciamo se c erano diciamo de i disons si il y avait disons des di ciamo dei cosi sulle del disons des choses sur les e questo hh l ha hhhi gt lha et a tu l as tu l as spefsatoi lt pay l ho pagato sui cinquecento je l ai pay dans les 500 gt cinquecento euro iva 500 euro TVA Jcompresal lt comprise C gt per ehhh lt diciamo mais disons il est il est quasi abbastanza diciamo abbastanza suffisamment disons il est assez buono come inaudible bon comme bip no gt la classe quella lt solo che non la classe est celle l c est juste que diciamo il ehm dunque la disons le donc les componentistica non diciamo delle composants ne sont pas disons des pi potenti ma nel senso che il plus puissants mais dans le sens que c
5. avec l ordinateur et Sc D but de contact avec cro sementsA prend l autre partie du l ordi un tutoriel et de m nt d s mouvements deBe IN a nr A NN h 4 L usage manipulatoire de l ordinateur a en revanche une fonction de d monstration de la source du savoir Dendale et Tasmoswki 1994 2001 et agit comme soutien argumentatif au th me du discours Ce geste peut tre consid r comme un marqueur d videntialit de type non verbal inf r partir d une preuve physique directe qui tient lieu de source du savoir en appui au discours de B et qui l abstient de faire tat d une autre source du savoir Le savoir sur la capacit de l ordinateur ne pas chauffer est ainsi distribu entre deux agents un humain B et un non humain l ordinateur de A Le geste est 80 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre repris par le participant C qui caresse lentement le m me angle d ordinateur de sa main droite pendant que A poursuit son argumentation Cette reprise par C d un geste pr alablement effectu par qui vient v rifier la v racit de l affirmation quivaut une r plique de confirmation c est bien vrai qu il ne chauffe pas alors que dans le m me temps C conforte le dire de B selon lequel les mod les commerciaux sont de qualit inf rieure come il mio L 52 La suite de l argumentation de B est assi
6. avec le plan sonore parfois de mani re relativement autonome Cette dimension visuelle implique la fois les l ments interactionnels li s aux corps des participants l change directions des regards mouvement des extr mit s positionnement dans l espace aux informations et actions relatives aux artefacts ordinateurs smartphones etc Dans ce processus un r le fondamental est jou par les entit s concr tes principalement dans leurs fonctions manipulatoires En second lieu la sym trie s exerce dans les diff rents types de relations que les entit s mat rielles entretiennent entre elles et avec les discours sur le mode du passage d un type de relation un autre Comme on l a vu avec l ordinateur un artefact peut devenir objet de discours par la m diation de sa visibilit objectuelle dans l environnement de travail Le tutoriel comme tout l ment qui permet de fixer et de partager une repr sentation du travail Cordelier 2008 constitue dans la perspective de l approche de la cognition distribu e un m diateur cognitif entre l agent humain et l ordinateur qu il assiste dans sa fonction artefactuelle Des artefacts comme le tutoriel ou le t l phone mobile qui sont manipul s au service de l argumentation discursive peuvent par cons quent constituer des outils rh toriques non verbaux en soutien au discours en train de se faire Dans la soci t occidentale les objets
7. devoirs Le questionneur s appuie sur le droit de poser des questions et l informateur une fois engag dans ce type d interaction satisfait l obligation de r pondre N anmoins la cat gorie acheteur appartenant au monde du Logiciel Libre change consid rablement l ensemble de droits et obligations Les r ponses engendr es par les questions sont produites et interpr t es comme des explications justifications pour motiver l achat comme finalis au projet en cours raisonn et mesur L acheteur vite surtout le positionnement de l utilisateur comme consommateur de services payants Akrich 1993 52 Cet cartement produit un cours d interaction sp cifique Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 lll Justifier un achat l usage manipulatoire des artefacts L environnement s quentiel des justifications est caract ris par des l ments de retardement des arr ts de la parole des pr faces des explications etc dans la production des tours Ils donnent lieu des s quences non pr f rentielles Levinson 1983 Pomerantz 1984 Ces s quences se caract risent par l apparition d actions non attendues ou de d saccords ou encore d actions culturellement d licates gt consid r es intimes ou indiscr tes par exemple pouvant donner lieu des perturbations gt interactionnelles Bonu 1999 et 2010 Jefferson 1988 Jefferson et Lee 1981 Cela est
8. en soutien d une argumentation discursive Les ressources discursives et interactionnelles jouent ainsi un r le fondamental dans le couplage entre environnement et action et doivent tre int gr es dans les pratiques d analyse du discours et de la conversation Mots cl s objets artefacts manipulation interaction ressources multimodales Multiple interactional uses of objects in a design meeting for free software Abstract Analyzing uses of various material entities computer mobile phone tutorial paper in the work environment of a design meeting for Free Software highlights the changing roles of these entities in the course of interaction Sequential analysis of interactional and discursive resources restituted by the video makes visible two parallel paths of action one includes the material entities involved into the interaction in a manipulative and gestural dimension the other leaves artifactual uses to the margin of the conversation s course up to the return to writing computer core activity of the meeting The analysis shows that symmetry is exercised in the various relationships that material entities maintain with discourses The computer used in its artifactual function of writing may play the role of the trigger of a theme of discourse about the characteristics of the device some of which are attested by physical contact artifacts such as the mobile phone and the tutorial that guides collective action may become manipula
9. engage une activit de frappe son tour usage artefactuel de l ordinateur de B Dans ce bref espace de temps un premier ordinateur jusqu alors utilis dans sa fonction artefactuelle par A devient objet de discours entre C et A puis B un second ordinateur est utilis par B dans sa fonction artefactuelle enregistrement d informations La vue de l objet ordinateur de A suscite un questionnement de C sur la propri t et sur l v nement de l achat supra au moyen d une cha ne informationnelle sur la base d une identification d monstrative Evans 1982 Dans les tours de parole de C 1 2 et L 7 ma questo tuo L 2 et ma questo gt quello che hai comprato 1 7 le d monstratif questo ainsi que les gestes directionnels du corps et du regard qui l accompagnent constituent un mode de r f renciation d ictique qui permet de distinguer l objet auquel C fait r f rence dans Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 l environnement de travail et d orienter l attention gt Gibson 1979 de A vers cet objet Le changement de statut de l objet ordinateur d artefact th me de discours s explique ici par le caract re nouveau de l objet ordinateur de A qui modifie le cadre d activit habituel des participants En fait la s quence commenc e en l 2 et termin e toujours par C en L 5 avec un l ment de r ception simple qui marque n anmoins le
10. et dans la r ception d un SMS intervient infra la suite de A pour solidifier l argumentation de ce dernier Les deux entit s mat rielles tutoriel et t l phone sont utilis es successivement et alternativement comme des artefacts comme des objets redevables d une activit manipulatoire et nouveau comme des artefacts Premi rement le SMS est annonc par une notification l 41 par opposition l interpellation des sonneries classiques du t l phone beaucoup plus intrusives Licoppe 2010 Ce qui partage l attention de B entre deux activit s Plus exactement son intervention commence au moment de la r ception lecture du message Dans ce sens le t l phone est la fois utilis comme l ment informationnel Lecture du message artefactuel donc et comme objet dans la participation l interaction comme l ment int gr dans les gestes de B Lors de la notification de t l phone bip L 41 B qui se saisit de son mobile avec sa main gauche garde le tutoriel en main droite pendant qu il lit son message Lorsqu il a referm le clapet de son t l phone il manipule les deux objets t l phone et tutoriel pour soutenir son explication experte L 42 47 et infra 78 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre En second lieu la disposition du tutoriel dans l environnement de travail physiquement accessible pour
11. particuli rement sensible dans l explication en plusieurs phases de A concernant son achat Cette action est trait e interactionnellement comme d licate pour les raisons thiques que l on vient d voquer Dans ce sens le locuteur acheteur justifie d abord en termes utilitaires son achat ce qui met en place la raison de l acte ainsi que le cadre d activit et de signification Ensuite il produit une s rie d arguments pour d velopper l ad quation de son achat la dimension thique du Logiciel Libre Cela produit deux orientations diff rentes mais compl mentaires une en direction positive et l autre n gative D une part le locuteur donne un argument positif li aux usages procedere bene l 17 et de l autre il sp cifie en n gatif l absence de la copertura windows En fait deux formes d expression sont prises en compte dans le m me tour par le locuteur en action L une est positive et justifie l achat comme n cessaire l autre en n gatif montre que le choix n a pas port sur un logiciel propri taire Cette seconde direction renforce le caract re appropri de l achat La m me argumentation est d velopp e ensuite avec la dimension relativement moder e du prix 500 euros annonc avec les taxes iva lcompresa L 35 et 36 Cependant l acheteur n est pas le seul justifier et expliciter le sens de l achat B engag successivement dans la lecture silencieuse du tutoriel
12. statut d information nouvelle du tour pr c dent gt ahhh lt L 5 semble avoir un statut mixte la fois informationnel concernant la propri t de l artefact en question ainsi que pr s quentiel dans le sens qu il pr pare les autres questions venir La question de C prend en compte l objet ordinateur comme l ment de la situation mais pas pour l usage artefactuel dans l activit attendue Pour autant elle n est pas th matiquement d cal e La recherche d une nouvelle information ou d une s rie d informations sp cifiques au moyen d une pr s quence repr sente une fa on d introduire progressivement un nouveau th me Button et Casey 1984 1985 de Fornel 1986 et infra Les changes suivants entre A et C lignes 2 40 viseront pour C conduire une investigation sur la qualification de l ordinateur de A et pour renseigner les propri t s n cessaires dans le contexte thique du logiciel libre Dans cet change c est l objet ordinateur avec ses diff rentes caract ristiques de marque de prix qui devient un topic discursif d fini par Berthoud 1996 16 comme trace d objet en train de se construire au travers des marquages linguistiques et de la s quentialit des discours Les autres s quences semblent jouer un r le informationnel marqu par les l ments qui rendent manifeste r trospectivement l accus de r ception d informations nouvelles mais a
13. L ordinateur de A passe par une trajectoire encore plus vaste puisque d artefact scriptural informatique il devient successivement th me interactionnel ce dont on parle objet de contr le manuel de B et de A pour revenir support de l criture informatique S quence Interactionnelle Ordinateur Th me discursif r t phonk Ordi teu Manipulation Lecture Plan Ecriture Ecriture d Action Informatique Informatique Sch ma Dans les trois cas de figure repr sent s aussi dans le sch ma on peut remarquer que seuls les usages th matiques et manipulatoires ont une relation directe avec les activit s sonores et gestuelles de la s quence interactionnelle en examen rectangle sup rieur En fait seuls ces usages peuvent tre consid r s comme multidimensionnels et redevables d une analyse int gr e comme la pratique l Analyse de Conversation Les usages artefactuels ou informationnels li s ordinateur de A pour l criture informatique ou au tutoriel mobilis par A et B ne font pas partie de l activit interactionnelle de la s quence mais de ses fronti res et ses c t s De m me la lecture du SMS par B n est pas int gr e 82 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre dans la s quence conversationnelle Elle repr sente son tour une activit lat rale qui engage exclusivement un seul des
14. Les nonc s en chevauchement Les intervalles l int rieur et entre les nonc s tirets en fonction de la longueur E Courte pause Extension de son points en fonction de la longueur Des virgules entre les lettres pour les sigles Sourire dans la voix t Liaison entre deux mots Mle mien A Intonation montante Vle mien Intonation descendante le mien L emphase est signal e par le soulignement le mien Passage de la conversation plus calme que la conversation en cours gt le mien lt Rythme plus rapide que la conversation en cours hhh Inspirations audibles caract res en fonction de la longueur ehhh Expirations caract res en fonction de la longueur inaudible Les incertitudes du transcripteur hypoth se gt Les lignes de transcription o le ph nom ne examin survient sont fr quemment indiqu es par des fl ches dans la marge de gauche dans une colonne sp cialis e Les points l horizontale indiquent que l nonc a t rapport seulement en partie Les points la verticale indiquent que les tours intervenant dans la conversation ont t omis dans l extrait 84 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre Bibliographie Akrich M 1993 Les objets techniques et leurs utilisateurs in Conein B Dodier N Th venot L ds Raisons pratiques
15. Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre Bruno Bonu Fran oise Dufour Praxiling UMR 5267 Universit Montpellier 3 CNRS R sum L analyse des usages de diff rentes entit s mat rielles ordinateur t l phone mobile tutoriel papier pr sentes dans l environnement de travail d une r union de conception d un logiciel libre met en vidence les r les changeants de ces entit s dans le cours de l interaction L analyse s quentielle des ressources interactionnelles et discursives restitu es par l enregistrement vid o fait tat de deux trajectoires d action parall les l une int gre l interaction dans une dimension manipulatoire et gestuelle les entit s mat rielles en jeu l autre laisse la marge du d roulement de la conversation les usages artefactuels jusqu au retour l criture informatique activit principale de la r union L analyse montre qu une sym trie s exerce dans les diff rentes relations que les entit s mat rielles entretiennent avec les discours L ordinateur utilis dans sa fonction artefactuelle d criture informatique peut se constituer en d clencheur de th me de discours autour des caract ristiques de l appareil dont certaines sont attest es par contact physique les artefacts comme le t l phone mobile et le tutoriel qui guide l action collective peuvent devenir des objets manipulatoires
16. are Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 Cet nonc s accompagne de la mise en uvre simultan e de l activit d criture informatique par qui commence frapper sur son clavier La fronti re th matique Sacks 1992 marque le retour l activit principale attendue L ordinateur a retrouv son statut d artefact IV R les des entit s mat rielles L examen de cette s quence dans son ensemble nous permet maintenant de clarifier et r capituler le r le jou dans l activit en cours et dans l interaction par les entit s mat rielles mobilis es par les participants En fait nous avons montr que ces entit s ne poss dent pas des caract ristiques fig es fix es une fois pour toutes comme des approches par sp cifications ou par param tres pourraient conduire penser La liste suivante peut r sumer chacune des trajectoires dans le d roulement de l action sauvegard par l enregistrement 1 Le t l phone de B passe d artefact lecture du SMS objet manipulatoire et ensuite est gard dans la coque les v tements de l unit v hiculaire Goffman 1973 le propri taire du portable 2 Le tutoriel utilis par A et par B passe de son r le informationnel de guide artefactuel de l activit en cours objet manipulatoire en support la conversation pour revenir ensuite dans l activit principale afin de la soutenir informationnellement 3
17. de consommation constituent des d clencheurs discursifs sur les caract ristiques d achat le prix notamment C est vrai dans les interactions quotidiennes mais c est aussi le cas dans le cadre d une thique comme celle qui pr vaut dans la communaut socio discursive du libre gt Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 Le principe de sym trie doit alors inclure l ensemble de ces dimensions puisque l analyse de l usage des objets ne repr sente pas seulement un nouveau th me de recherche Leur prise en compte modifie en profondeur l examen des processus de production et de compr hension du comportement humain Les objets ne m diatisent pas seulement des actions ils ont aussi un aspect int gral de l action sociale Heath et Hindmarsh 1997 170 Par cons quent les Sciences du Langage doivent enfin int grer dans leurs programmes de recherche de fa on permanente la relation entre environnement et action puisque les ressources discursives et interactionnelles jouent un r le fondamental dans ce couplage Les cons quences sont nombreuses la fois en Analyse du Discours et de la Conversation Elles portent sur toutes les pratiques de recherche jusqu la d finition des domaines et des r sultats de recherche Bref la mani re de faire la recherche en est profond ment affect e Latour 1989 Woolgar 1988 Annexe Conventions de transcription
18. des types de r unions classiques caract ris par une plus grande souplesse dans Les m thodes de travail moins de pr d termination dans la fonction d animation par exemple Cette informalit li e au monde du logiciel libre et son thique a des implications au niveau de l usage des objets pr sents dans l environnement de travail Comme on peut le voir au d but de l enregistrement vid o l ensemble des participants A B C est r uni autour d un seul ordinateur ci apr s d sign comme l ordinateur de A bien que d autres machines soient pr sentes dans l environnement En effet dans le cadre du FLOSS l activit de conception du logiciel toutes ses tapes se veut collective m me si de fait l activit scripturale ne peut in fine qu tre r alis e par un seul participant ici A La relation aux objets s en voit donc modifi e Les participants sont amen s se d placer notamment B dans la s quence analys e mais l ordinateur de A constitue le point fixe de ralliement des participants qui entourent A Dans la s quence tudi e nous avons concentr notre attention sur les entit s mat rielles suivantes les deux ordinateurs de A et B le t l phone mobile de B le tutoriel manipul par A et B L enregistrement vid o permet d analyser les usages que font les participants de ces entit s mat rielles dans le cours de l interaction au moyen de l observation du fa onn
19. eliminaries to preliminaries Can I ask you a question Sociological Inquiry 50 pp 104 152 Suchman L 1987 Plans and situated action the problem of human machine communication Cambridge Cambridge University Press Theureau J 2002 Articulation collective des cours d action de l inspiration sartrienne un programme de recherche Communication aux 4 journ es Act ing 6 7 juin Nouan le Fuzelier http www coursdaction fr 02 Communications 2002 JT C89 pdf Consult le 4 ao t 2011 Theureau J 2004 Le cours d action m thode l mentaire Toulouse Octar s Vion R 2001 Modalit s modalisations et activit s langagi res Marges Linguistique n 2 pp 209 231 Widmer J 1986 Quelques usages de l ge explorations dans l organisation du sens Lexique et faits sociaux n 5 pp 197 227 Woolgar S d 1988 Knowledge and Reflexivity New frontiers in the Sociology of Knowledge London Sage Notes 1 Pour retarder les d cisions analytiques sur les usages non pr d termin s manipulatoires ou artefactuels des objets nous pr f rons utiliser Les termes plus g n riques de entit s concr tes ou mat rielles Les trois types d entit s mat rielles analys es ici ordinateur t l phone et tutoriel sont potentiellement des artefacts cognitifs gt au sens donn par Norman 1993 18 d outil artificiel con u pour conserver exposer et traiter de l
20. ement par les interlocuteurs des tours de parole et des s quences ainsi que de l analyse des ressources multimodales l uvre dans le cours d action Sont mobilis s des outils d analyse relevant la fois de l Analyse du Discours et de l Analyse de Conversation d inspiration ethnom thodologique Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 TranscM2U00005MPG 02 22 03 54 1 A mettiamo a istallare il v p n commen ons installer le v p n 2 C ma questo mais c est TtuoT le tien 5 A no gt questo mio lt non c est le mien 6 C gt ahhh lt GC 8 C ma questo gt quello che hai comprato mais celui l c est celui que tu as achet 9 l altro Tgiornof lt ehhh l autre jour ehhh 10 A si oui 11 C gt vehh Tramef lntel lt ma gt che roba vraiment mais quel truc 12 lt c est 13 A euh gt un h p lt euh un HP Hewlett Packard 14 15 C ta ca zzo putain 16 X hhheh hhhhh 17 A ehhh diciamo gt pe pe per lt disons pou pou pour 18 procedere bene diciamo bien faire disons 19 ko gt comunque lt no non c era la de de toute fa on non il n y avait pas la 20 copertura windows sopra ce couverture windows dessus il 21 c era messo il y avait 22 C ma gt vefra mef Intel lt mais vraiment 23 c era messo un visto uhuhm un il y avait un visto uhuhm un 24 gt vista ventotto lt
21. est le processosu non che ha un una frequenza processeur qui n a pas une fr quence elevatissima gt per lt per esempio tr s lev e mais par exemple Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 49 queste cose non si scalda per niente ces choses a ne chauffe pas du tout 50 poi rifinito meglio di io c ho et puis c est mieux fini que celui que j ai 51 un modello h p di base un mod le HP de base 52 commerciale molto pi scadente commerciale beaucoup plus bas de gamme 53 C come il mio comme le mien 54 A ok allora facciamo queste cose qu la ok alors faisons ces choses l la 55 allora la prima cosa che dobbiamo alors la premi re chose que nous devons 56 fare faire I Le d roul des activit s dans le cours de l interaction La s quence d bute imm diatement apr s que les participants ont r ussi constituer un foyer d attraction partag apte engager une activit collective d criture d un programme informatique qui constitue l objet et l activit principale de la r union de travail Tous les participants sont alors r unis autour de A lui m me en activit devant son ordinateur utilis comme artefact dans l criture informatique La prise de parole de A mettiamo a istallare il v p n L 1 est une invitation collective au d marrage effectif de l activit de mise en place d une interconnexion avec d autres r seaux i
22. eurs sur l criture informatique constitue l activit principale du locuteur en action A pendant tout le cours de l interaction Mais lacte d achat et les caract ristiques de 74 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre l ordinateur au principe du choix vont constituer le th me de la s quence Cette s quence initi e par C va impliquer pour un certain temps trois des participants sur les quatre pr sents et focaliser leur attention sur les l ments constitutifs de lachat Successivement sont explor s la propri t la date de l achat la marque l installation logicielle et les composants lectroniques de l ordinateur chaque sous s quence correspondant une ou plusieurs informations nouvelles des l ments interactionnels de r ception sont toujours produits par C une seule exception Pour crire leur programme informatique les participants se guident l aide d un document trouv sur internet c est un mode d emploi nomm tutoriel qui constitue une source d informations pour les participants Dans le d roul des actions les trois types d entit s ne sont pas toujours utilis s par les participants dans leur fonction artefactuelle mais sont alternativement manipul s ou parfois deviennent objet de discours En fait l analyse des l ments visuels la fois corporels objectuels et artefactuels montre que les entit s
23. i interviennent directement sur l action et d finissent le contenu de l ex cution c est dire une op ration pr cise r aliser Conein et Jacopin 1993 71 72 Il reste un objet visible dans l espace interactionnel de Fornel 1993 249 250 La reprise en main du tutoriel par A est un geste anticipateur de la reprise de l activit principale Sp cifiquement dans le cours de cette cha ne informationnelle B intervient pour qualifier la classe de l ordinateur no gt la classe quella 1 42 Cet nonc assertif en tre annonce une cha ne argumentative caract re technique rendant manifeste et publique la comp tence d un expert 1 43 51 Le premier argument nonc dans une forme n gative la componentistica non diciamo delle pi potenti est compens par l exemple du faible r chauffement de cette classe d appareil per esempio queste cose non si scalda per niente Cet argument qui engage une propri t de l appareil susceptible d tre per ue physiquement la chaleur est simultan ment attest par un geste de toucher de l ordinateur avec le dos des doigts de la main gauche preuve par contact Ce geste s int gre parfaitement dans le cours de l interaction puisqu il est produit sans rupture de continuit avec le rangement du t l phone dans la poche de B Sa T l phone dans la 5b Mouvement continu vers l avant te Je US Pid AN la AN Sd Contact
24. iguardo alle sue caratteristiche alcune comprovate per contatto fisico Invece gli artefatti come il cellulare e il tutorial che guida l azione collettiva possono diventare degli oggetti che si manipolano a sostegno dell argomentazione Le risorse del discorso et dell interazione goicano cos un ruolo fondamentale nella relazione tra l ambiente e lazione e devono esser integrate nelle pratiche d analisi del discorso e della conversazione Parole chiave oggetti artefatti manipolazione interazione risorse multimodali Introduction Au tournant des ann es dix neuf cent quatre vingts un ensemble d approches ont mis en vidence l importance des objets et des artefacts Norman 1993 dans des activit s sociales Conein 1997 les pratiques scientifiques les innovations technologiques et les moyens de transports Hutchins 1995 Certains auteurs ont tabli des ponts audacieux et n cessaires entre la sociologie des techniques et celle de l action sociale Akrich 1993 Ces avanc es ne se sont pas toujours accompagn es d un int r t pour l interaction ou le discours bien que dans le lien tabli par certains auteurs entre l ethnom thodologie l Analyse de Conversation d une part et les environnements technologis s de l autre Suchman 1987 Heath et Hindmarsch 1997 Goodwin 1996 une int gration des ressources mat rielles et interactionnelles ait t propos e Ce cadre de participation Goffman 1981 est fa
25. it d humains et d entit s mat rielles ou concr tes objets et artefacts L analyse venir montre que le r le de ces entit s poss de un caract re non pr d termin Ce statut changeant implique un examen temporel des activit s humaines dans la coordination et la coop ration entre individus Pour d terminer le statut des informations mises disposition par les entit s concr tes on doit prendre en compte l environnement socio technologique des situations De ce fait notre travail respecte ainsi la sym trie analytique entre les ressources sonores et celles mat rielles Cette sym trie rend n cessaire une prise en compte en m me temps et dans la m me entreprise analytique des ressources langagi res et interactionnelles dans leur environnement Notre analyse de l usage multiple des entit s mat rielles s inscrit dans une recherche plus large concernant le suivi ethnographique fond sur des enregistrements audiovisuels de r unions de conception d un nouvel 70 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre instrument int gr destin faire dialoguer des machines en r seau afin de permettre des assembl es num riques de groupements de citoyens en Italie Riunioni Digitali gt Les activit s des participants qui s inscrivent dans le cadre du Free Libre Open Source Software FLOSS induit un cadre de participation significativement diff rent
26. les cat gories des personnes pour r f rer l ge par exemple enfant adolescent adulte Sacks 1992 Widmer 1987 infra selon la r putation de la marque ici plut t positive 7 Point peu soulign dans la litt rature Bonu 2008 2010 En fait ce point permet de contrer ais ment la critique galvaud e du pr tendu localisme de ce type d analyse Fabiani 2001 Vion 2001 8 Ou plus exactement de formes sp cifiques de Dispositifs de cat gorisation Dc Les signaux de type sommation et notification repr sentent deux formes d incursion d intensit diff rente dans les activit s d autrui par un interlocuteur potentiel via un dispositif socio technologique Ce dispositif est pr sent dans l interaction d s la premi re manifestation l alerte du syst me Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 1 Nous tendons la notion de marqueur videntiel des marqueurs non verbaux ici une preuve par contact co occurrente au discours qui correspondra it la cat gorie des marqueurs videntiels directs de type sensoriel dans la classification des valeurs videntielles tablie par Plungian 2001 354 88
27. les deux participants les plus actifs A et B constitue une distribution d informations localement disponibles et d tectables Conein 1990 106 Alors que A est engag dans son change avec C propos de l objet ordinateur B se saisit de plusieurs feuilles du tutoriel s lectionne l une d elles en reposant les autres et s engage dans une lecture attentive son tour se saisit des feuilles la fin de son tour de parole et pendant la question de C sur le prix de l ordinateur 1 32 question laquelle il r pond avec le tutoriel en main Ces actions de prise en main du tutoriel par A et B montrent que ces deux participants les plus actifs entendent maintenir l activit principale malgr sa suspension par le questionnement de C AT e D PA A Tutoriel Les entit s tutoriel et t l phone sont donc pass es d un statut d artefact celui d objet manipulatoire en soutien au discours Le t l phone rang dans la poche est un objet portable priv comme d autres effets personnels Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 li de mani re permanente au territoire du moi Goffman 1973 52 il reprend son statut d objet inerte de Fornel 1993 249 250 apr s un usage multimodal la lecture du SMS Flichy 1998 Licoppe et Relieu 2002 Le tutoriel en revanche sert de fil rouge l activit principale en fournissant des instructions qu
28. mat rielles impliqu es dans l action ont un statut changeant et d pendant des activit s en cours Dans ce cadre l identification de la trajectoire des objets mobilis s pendant l interaction suppose la prise en compte des cours d action Theureau 2002 2004 de chacun des trois participants et en m me temps la saisie de leurs articulations aux niveaux individuel autrement dit non partag et collectif c est dire au moyen d une focalisation commune de l activit La description de la structure locale de l exp rience permet de rendre compte du couplage des actions des acteurs comme structures autonomes avec la situation et en particulier les modes d interaction avec les objets qui constituent leur environnement et des ressources pour l action Il Enqu te sur un achat de l artefact au th me Quand la s quence d bute A est en train de pianoter sur son ordinateur portable fonction artefactuelle de l ordinateur de A Cette activit s interrompt pour inviter la collectivit l installation du vpn mettiamo a istallare il v p n action verbale accompagn e d un mouvement dynamique des deux mains vers le haut La fin de cette prise de parole est produite en m me temps qu une question concernant l ordinateur comme objet personnel ma questo tuo qui va suspendre l engagement effectif de l activit principale sur l ordinateur de A De son c t B qui a rejoint son ordinateur
29. n 4 Les Objets dans l action pp 35 58 Berthoud A M 1996 Paroles propos approche nonciative et interactive du topic Paris Ophrys Bonu B 2008 2010 Interaction et perturbations technologiques en vid ocommunication in Bruno Bonu d La comparaison dans l interaction Cahiers de Prax matique Bonu B 2001 Les valuations conversationnelles dans la narration in J Br s et D Vincent ds Le r cit oral conversationnel Revue qu b coise de linguistique Vol 29 no 1 pp 51 69 Bonu B 1999 Perturbation et n gociation dans l entretient de recrutement gt Langage amp soci t n 89 pp 69 93 Button G amp Casey N J 1985 Topic nomination and pursuit Human Studies n 9 pp 3 55 Button G amp Casey N J 1984 Generating the topic the use of topic initial elicitors in Atkinson J M J Heritage ds Structures of Social Action Studies in Conversation Analysis Cambridge Cambridge University Press pp 167 90 Cordelier B 2008 Normativit et appropriation de l objet technique Une utilisation strat gique pour la structuration de l organisation 16 me Congr s de la SFSIC http www portail sfsic org congres_2008 spip Conein B 1990 Cognition situ e et coordination de l action La cuisine dans tous ses tats R seaux n 43 pp 99 110 Conein B 1997 L action avec les objets Un autre visage de l action situ e
30. nce en action Paris La D couverte Licoppe C 2010 Les apparitions m diatis es et Leurs effets performatifs R seaux 5 n 163 pp 131 162 Licoppe C amp Relieu M 2002 Presentation R seaux 2002 2 3 n 112 113 pp 9 14 Levinson S 1983 Pragmatics Cambridge CUP Mondada L 2001 Pour une linguistique interactionnelle Marges Linguistiques 1 pp 1 21 Mondada L 1994 Verbalisation de l espace et fabrication du savoir Approche linguistique de la construction des objets de discours Lausanne Universit de Lausanne Norman D A 1993 Les artefacts cognitifs in Conein B Dodier N Th venot L ds Raisons pratiques n 4 Les Objets dans l action pp 15 33 Paveau M A 2007 Les pr discours Sens m moire cognition Paris Presses Sorbonne Nouvelle Pomerantz A 1984 Agreeing and disagreeing with assessments some features of preferred dispreferred turn shapes in Atkinson J M amp Heritage J ds Structures of Social Action Studies in Conversation Analysis Cambridge Cambridge University Press pp 57 101 Plungian V A 2001 The place of evidentiality within the universal grammatical space gt Journal of Pragmatics n 33 pp 349 357 Sacks H 1992 Lectures on conversation Oxford Basil Blackwell 86 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre Schegloff E A 1980 Pr
31. nformatiques istallare il Vpn L adresse la collectivit des participants r alis e par le coverbe mettiamo l imp ratif la premi re personne du pluriel suivi d un verbe d activit istallare l infinitif in posse du verbe niveau o le temps est tout entier construire Lafont 1978 272 atteste que l activit elle m me n est pas encore engag e La question de C en chevauchement du tour de A sur la propri t de l objet ordinateur ma questo tuo L 2 3 suspend l engagement effectif pour prendre en compte l ordinateur non pas pour un usage artefactuel dans l activit attendue mais dans une fonction d objet de discours Mondada 1994 et de foyer central de l interaction La s quence elle m me constitu e de sous s quences de questions d abord et d explications ensuite qui s engage sur ce th me se cl t la ligne 53 avec le tour de A ok allora facciamo queste cose qu Elle fait retour sur la reprise de l activit principale attendue La s quence est donc encadr e en amont par une invitation engager l activit collective et en aval par la cl ture par A de la s quence initi e par C Le marqueur discursif ok cr e une rupture de th me de discours voir Dufour amp Bonu para tre qui vise r tablir la focalisation des participants sur l usage artefactuel de l ordinateur queste cose qu La qu te de la focalisation de l attention des autres interlocut
32. ni d accus de r ception de la part de C 76 Les usages interactionnels multiples des objets dans une r union de conception d un logiciel libre En r sum les sous s quences sont constitu es par trois tours une question de C lignes 2 3 7 8 10 11 32 33 une r ponse de A l 4 9 12 34 et des l ments de r ception l 5 parfois port e valuative l 10 14 Ces s quences sont suivies par des explications de la part de A 27 et suiv et de B 42 et suiv examin es infra La forme s quentielle des sous s quences est alors la suivante 1 Question de C statut pr s quentiel Schegloff 1980 ou projection informationnelle ou encore avec les deux fonctions 2 R ponse de A avec une information nouvelle pour l interlocuteur 3 Accus de r ception valuation de C Ce format s quentiel produit un cadre de participation sp cifique o l enqu te men e par C conduit A justifier son achat avec l aide de B par la suite Un environnement sp cifique est ainsi mis en place avec un appariement cat goriel sp cifique enqu teur informateur avec une activit qui ne se limite pas l information mais porte surtout sur la justification de l achat Cette observation appelle deux s ries de remarques La premi re porte sur le caract re r pandu de ce type de s quences conversationnelles et sur la g n ralisation des r sultats de larechercheenAnalyse de Conve
33. participants Elle n entrave en aucune mani re l intervention du tour de B Seulement le retour l activit principale d criture informatique fait revenir au premier plan les deux entit s ordinateur et tutoriel dans leur port e artefactuelle Conclusion Notre analyse montre ainsi l existence de deux trajectoires d actions parall les L une int gre l interaction dans une dimension manipulatoire et gestuelle les entit s mat rielles en jeu dans la s quence t l phone ordinateur et tutoriel L autre laisse la marge du d roulement de la conversation les usages artefactuels jusqu au retour l activit principale N anmoins cette orientation n inhibe pas une conception largie du principe de sym trie Ce principe qui en provenance de l anthropologie des sciences revendique la m me attention pour les humains et les non humains peut tre tendu diff rents niveaux En premier lieu la sym trie porte sur la relation entre les donn es orales et textuelles Mondada 2001 Ces premi res ne doivent pas tre normalis es et vid es de leurs caract ristiques de production Ce qui implique la pr servation de la dimension sonore dans ses aspects non seulement verbaux mais aussi vocaux intonatifs et prosodiques Il a t montr notamment en Analyse de Conversation que les l ments visuels participent au processus de production et d interpr tation qui caract rise l interaction souvent
34. rsation Les observations conduites sur des s quences semblables portant sur des achats d autres objets v tements chaussures voitures etc effectu s par des hommes ou des femmes montrent que ce format n est caract ristique ni de la r union en examen ni m me du monde du Logiciel Libre N anmoins nous avons ici l adaptation d un format s quentiel transversal plus exactement une migration d outils conversationnels quotidiens vers une activit sp cialis e la r union d un groupe de concepteurs dans le Logiciel Libre Nous touchons ici l un des aspects fondamentaux de l organisation de l interaction la transposabilit des s quences conversationnelles et la g n ralisation des proc dures utilis es par les interactants Ce qui implique la syst maticit de ces m thodes mises en lumi re dans l analyse s quentielle Se d ploie dans ces s quences une orientation thique qui limite par principe aussi bien les achats technologiques que les contacts avec le monde propri taire Par cons quent la seconde s rie de consid rations porte la fois sur les cat gories mises en uvre et sur les actions attendues en relation aux cat gories utilis es ici questionneur C d une part informateur acheteur A de l autre L appariement entre ces cat gories constitue une Paire Relationnelle Standardis e PRS Sacks 1992 caract ris e par des ensembles r ciproques de droits et de
35. st e par un geste de monstration de l index de la main gauche trois reprises pendant l nonc des 1 48 51 poi rifinito meglio di io c ho un modello h p di base commerciale molto pi scadente Par ce pointage le participant indique que l on est bien en train de parler de l objet ordinateur pr sent dans le champ visuel IL n a d ailleurs plus besoin de le nommer Dans les nonc s ci dessus les pauses ou les tours de parole inachev s correspondent aux gestes de monstration de l ordinateur except le second qui correspond un geste tourn vers le corps de B qui s auto d signe poi rifinito meglio di L 49 geste vers l ordinateur de A qui remplace di quello que celui l io c ho 1 49 geste vers le corps de B un modello h p 1 49 geste vers l ordinateur de A qui remplace come quello comme celui l di base commerciale molto pi scadente 1 50 51 geste vers l ordinateur de qui remplace di quello que celui l L ordinateur est ici la fois th me de discours objet physique palpable en soutien une argumentation th matique ou objet physique montrable qui peut remplacer les d monstratifs quello A la ligne 53 A reprend la parole pour clore la discussion sur le th me de l ordinateur avec Ok et r enclencher le travail collectif avec allora ok allora facciamo queste cose qu la allora la prima cosa che dobbiamo f
36. tive objects in support to a discursive argumentation Discursive and interactional resources play a fundamental role in the coupling between action and environment and must be integrated into the practices of discourse and conversation analysis Keywords objects artifacts manipulation interaction multimodal resources Synergies Pays Riverains de la Baltique n 9 2012 pp 69 88 Molteplici usi interazionali degli oggetti in una riunione di progettazione di un Software libero Riassunto l analisi degli usi di entit materiali diverse computer cellulare tutorial stampato presenti nello spazio di lavoro di una riunione di design d un Software Libero mette in evidenza i ruoli mutevoli di queste entit L analisi sequenziale delle risorse interazionali e del discorso accessibili via la registrazione audiovisiva rende visibili due traiettorie parallele d azione La prima inserisce nell interazione le entit materiali in gioco in una dimensione di manipolazione e d appoggio ai gesti La seconda rende marginali gli usi artefattuali nello svolgimento della conversazione sino al ritorno alla scrittura informatica l attivit principale della riunione L analisi mette in evidenza che una simmetria si esercita nelle diverse relazioni che le entit materiali stabiliscono col discorso Il computer utilizzato nella sua funzione d artefatto per la scrittura informatica pu costituire un nuovo tema del discorso con particolare r
37. ussi de segments valuatifs caract ris s par les choix lexicaux dans une chelle montante puisque l l ment de la ligne 14 est plus clairement valuatif que celui produit en 10 La mise en vidence intonative des tours de C vehhframef l ntel l 10 et Lca zzol L 14 contribue cette trajectoire valuative Bonu 2001 Goodwin et Goodwin 1986 Pomerantz 1984 La premi re valuation porte sur la date de l achat et la seconde sur la marque de l ordinateur La suite C ma gt che roba A un h p Hewlett Packard C ta lca zzol l 10 14 montre une connaissance implicite et pr alable des marques d ordinateurs appartenant donc au monde propri taire par opposition au monde du Logiciel Libre Dans ce cadre pr discursif collectif Paveau 2007 propre la communaut socio discursive du lt libre le micro discours que constitue l acte d nonciation de la marque active des pr discours sous formes de savoirs collectifs sur les comp tences des marques disponibles sur le march de l informatique Dans ce cas la marque est r put e Elle est mobilis e par le locuteur en action C et reconnue sans probl me par les autres participants La derni re sous s quence 32 36 porte sur le prix La r ponse de A oriente vers un co t moder malgr la marque et les prestations de qualit explicit es pr cis ment plus tard par A et B Ici on n a pas d intervention valuative

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