L`ART ANTIQUE DE LA PERSE - 1000 tirés-à
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1. ik gt dr ea 3 Ji 45 poe KI a nt Nn IS rh ed ogre EP Lee de Ran atte t 5 Ve A UE A HEY DR tern PME LAU TD VPE APIS REID E ee re er EE FLUE PI ANSIA Aa inl ted bik ER E _ ses Y GE Kee E TA TA IEEE gt 5 4 22 PARTIE RE URI eee EDI LC KNEES UC oo he RE ae at ti tae E Mess EE SEL 4 MY Bisse AA tT EP BEES EEUU CHEN gt Oh M le At AGO a Ko MELIA Osch a n ESF H H A 8 CN Stet Tu TL NEIE SE by EE REES Hu ET PERRET AAA A ur BEBA LS GA ES L ENCRE NEES EE CHAT n dI UH RENS D SUN feat RTE ik 4 Fr So TN A D JEE WEE us Hes di 1 CHER Kg 2 Aa Fig 1 Construction d une vo te sans cintrage L Art antique de la Perse tome 16 palais antiques de la Perse m ridionale Sarvistan et Firouz Abad il la retrouve gale ment dans un dicule dont on lui doit la d couverte le kiosque de Ferachbad Reste savoir quelle date il convient d assigner ces palais vo t s cette date tran chera la question des influences mutuelles de la Perse et de Byzance Jusqu pr sent les palais de Sarvistan et de Firouz Abad ont t regard s sans preuve d ailleurs comme E eee des uvres sassanides c est dire du n au si cle de chr tienne M Dieulafoy se prononee sans h2. que sous un couvert diplomatique l occasion d une d limitation de fronti res Mais pour ceux que poss de le besoin d explorer le p ril m me est un attrait A deux reprises il fallut rebrousser chemin Il s agissait de sintroduire dans des contr es occu p es par des nomades qui passent volont du territoire perse au territoire turc et ne reconnaissent de fait ni l autorit du Chah ni celle du Sultan Une troisi me tentative aboutit enfin On chemine travers les balles que des tribus rivales changeut entre elles on traverse des marais pestilentiels infest s de ou se fraye la voie et Suse apparait Figurez vous au milieu d une plaine o serpente et croupit un filet d eau le Chaour une butte a ple une bulte qui couvre plus de cent hectares et s l ve 22 m tres el sur quelques points 36 un amas enti rement factice form des d bris de maisons de terre que les si cles ont amoncel es les unes sur les ruines des autres Tous les ges de la civilisation sont l repr sent s chacun par un t moin un vestige Suse fut bien des fois ruin e saccag e Assourbanipal apres tant d autres brisa les lions ail s et les tau reaux qui velllaient l garde des temples Qu importe Les envahisseurs brisent les lions ail s et les taureaux mais de ces taureaux et de ces lions il reste les d bris vette butte recele un r sum de l histoire du vieux monde Pour se guider dans les recherc
3. PRIN BE CHACENE DES ANNEES ANTERIECRES PROCHELS 30 FR Collection des onze premieres ann es de la GAZETTE ARCHEOLOGIQUE Max BO nx MALJA EL LETH PROTAT FU III
4. siter en faveur d une attribution ach m nide ces palais vo t s sont pour lui des monuments du v ou vi si cle avant notre re Ind pendamment d in duetions historiques il appuie cette attribution sur un rapprochement que les figures permettront de v rifier La Ggure 3 est la photographie d un fragment authentiquement ach m nide de Pers polis la figure 4 reproduit un fragment de la d coration du palais vo t de Firouz Abad la communaut de style est coup s r une forte pr somption en faveur de la communaut de date Faisons la contre preuve Voici fig 5 cot de ce grand style un exemple du style authentiquement sassanide le contraste des caract res tablit nettement la diff rence des coles et des dates le palais vo t d 1 mo ee D SE RE G E HE NU 7 _ SN SYA WS MAR Le e PERIERE j ER E AP AUD LJ Hi A 1 d AS IF LTA TT L j a Za D 7 EN 1 I Kb d lt i v TY 1 d Af l LE FY pt if 7 a TREE ST TR EES oe Ca i es y o ba Fig 2 Vo te ach m nide de Sarvistan L Art antique de la Perse page 13 de Firouz Abad ne saurait d sormais tre rapport une autre date qu la belle poque ach me nide Et grace ce r tablissement de la chronologie la Perse se pr sente nous comme la contr e d origine le monde byzantin
5. tat de siccit qui rend la culture foresti re impossible Le palmier qui ne croit qu force d arrosage est un bois sans r sistance la construction indig ne doit reposer sur un proc d ot le bois de charpente ne joue aucun r le Ce proc d c est la vo te la vo te faite d argile crue ou bien d argile durcie par un feu d herbes s ches premi re vue la solution nous parait illusoire Habitu s que nous sommes voir lever nos vo tes sur des cintres en bois nous avons peine concevoir la vo te sans lui associer l id e d un moule d un apport auxiliaire en charpente II n en estrien les Orientaux se passent de tout appui et masonnent directement leurs vo tes dans l espace la figure 1 fera concevoir de quelle facon ils proc dent Un mur de t te leur sert de point de d part Gontre ce mur ils scellent ils soudent pour ainsi dire l aide de mortier des briques de champ formant une premi re tranche de la vo te aux briques de cette premi re tranche ils soudent de m me les briques d une deuxi me tranche et ainsi de proche en proche ils s avancent en cheminant dans le vide La fig 2 repr sentant en l vation et en coupe longitudinale une vo te perse de Sarvistan ach vera de pr ciser cette indication L Assyrie elle aussi poss dait le principe de ce mode de construire les fouilles de Khorsabad en font foi l Egypte le poss dait on en a trouv des traces pr s du Rames seum le syst me ap
6. abrite de toute n cessit ce pan de mur doit tre d fendu par des projectiles venus d autre part c est dire de quelque ouvrage ayant vue sur la courtine La fortification en terre date chez nous de l introduction du canon dans les si ges pour les Perses elle s imposait faute de pierre dans les deux cas elle a donn une m me cons quence le trac flancs Tel est l ensemble des d couvertes Entrons dans le detail de celles ui int ressent le plus directement l histoire do l art LE PALAIS Ce n est pas proprement parler l habitation royale que M Dieulafoy a fouill e c est la grande salle des audiences solennelles En Perse comme dans tout l Orient de nos jours aussi bien qu au temps des Ach m nides les appartements priv s forment une d pendance du palais parfois luxueuse mais sans appareil ext rieur sans nul aspect monumental la magnificence ne s tale que daus les salles ouvertes aux r ceptions publiques A Suse Papad na c est le nom de la salle du tr ne se dresse l extr mit de la principale rue de la ville sur la cr te du tertre en vue d un lointain qui s tend jusqu aux cimes neigeuses des montagnes des Bakhtyaris La salle fig 1 couvre une ZB 3 4 E Ed A Z 2 E 7 Yj a 2 1 7 2 VA Z A ig 1 Plan de l Apad na de Suse superficie de sept mille m tres carr s environ Son plafond en terrasse a pour supporl un quincon
7. chambranle Sauf cette gorge et les profils qui entrent dans la composition des ehapiteaux ou des bases les edifices perses ve pr sentent aueune moulure l mod nature l art de m nager par des combinaisons do profils les jeux de la lumiere est un art essentiellement grec Quant la sculpture figur e qui d core les brasements des portes fig 3 elle appar tient l Assvrie Les taureaux ail s qui d corent le pylone de l apad na de Xerx s sont de cet art assyrien assyriennes sontaussi les figuresen bas relief qui semblent gravir les marches des escaliers de Pers polis De m me que l art assyrien l art perse reproduit avec plus de perfection encore que la forme humaine le tvpe et l allure des animaux sauvages les panneaux de l escalier du palais de Darius contiennent un bas relief repr 1 Tome IT page 35 ago sentant la lutte d un roi contre un taureau c est un chef d uvre de mouvement vrai d expression simple et fi re La forme ici aussi bien qu a Suse prend une puret une ampleur une dignit calme que l Assyrie a toujours ignor e la sculpture pers politaine est un art assvrien transfigur qui ne le c de en beaut et en grandeur qu l art grec LES LOIS DE PROPORTION En d erivant les d corations maill es de Suse nous avons insist sur les rapports simples de grandeurs que le proc d m me de la construction par carreaux introduit dans la composition ornementale D une mani re g
8. chapiteau bic phale Bient t une escouade dirig e par Mm Dieulafoy ren contre un amas de briques reliefs mall s ce sont les d bris d une frise superbe orn e de figures colossales de lions Le sucees commence mais peine sur la trace il faut s arr ter la saison des chaleurs approche et les chaleurs sont intolerables Strabon raconte qu Suse les serpents qui s aventurent en t dans les rues meurent sufloqu s est trop dire mais la chaleur est norme Les indigenes manquent de force pour extraire dans les couffes qu ils portent sur leurs t tes l argile des d blais le ehautier sengourdit Puis intervient le fanatisme Le proph te Daniel repose tout pr s de Suse et le mois qui commence am ne son tombeau une foule de p lerins peu dispos s aux sympathies l endroit des infideles Tout conspire contre la Mission une eclipse de lune s est produite signe assur d une mal diction dont les m cr ants sont la cause D j les moissons manquent les troupeaux p rissent Chaque jour les infideles enl vent du sol de Suse des talismans enfouis par les prophetes Bient t leurs galeries les am ne ront sous le tombeau m me de Daniel ils en raviront les restes protecteurs et qu ad viendra t il ensuite D cid ment la situation cesse d tre tenable On charge comme on peut sur quelques chameaux les talismans les plus pr cieux MM Dabin et Houssay gagnent des contr es de la Perse moins inhabitables pour y atte
9. ee a c Ph t SE Gg nS ptm di ee me a a mr A Bu N qa 2 iteau ach m nide L Ari antique de la Perse tome III page 75 7 Ensemble d un chap Fig Nous avons d crit propos des fouilles de Suse les formes g n rales de la colonne ach m nide aujourd hui que la colonne de Suse est sinon redress e au moins reconsti tu e l tat de moulage nous pouvons donner pl 27 une vue photographique de cette magistrale sculpture la figure ci jointe fig 7 en fera saisir l ensemble On y reconnait ces taureaux accroupis ces volutes superpos es ces campanules ces corolles puis le f t lanc qui s appuie sur une base elle m me en forme de cloche fig 8 2777 Y BAR JL A AS PL 7 LI M R ADAL AURA DA CARA AAA AAA P LL LT a H d gt 7 rff E Fig 8 Base ach m nide L Art antique de la Perse tome 11 page 85 Quelle est l origine du chapiteau perse d o d rive ce couronnement puissant fait de motifs 648565 M Dieulafoy croit l ex cution en grande partie grecque mais la donn e generale gvptienne L Egypte tait connue des Perses amp peu pres comme la Chine l est pour nous par les menus objets de son industrie les curieux poss daient des ivoires gyptiens des amu lettes des meubles et surtout des contre facons ph niciennes de
10. figure ont servi sans modification pour toutes les figures de la frise L mailest transparent tons profonds et chauds qui jouent l g rement et chatoient comme des pierreries La fabrication est incomparable peine la couche vitreuse s est elle fendill e sur quelques points tant les Perses ont su bien r soudre ce pro bl me le plus difficile de la c ramique peinte d assortir la dilatabilit de la brique la dilatabilit de la couverte Le mode d application de cet mail constitue proprement parler un travail de cloisonn un cloisonn tons plats o les maux divers sont cern s s par s les uns des autres l aide d un trait pais de p te vitrifiable qui s ap plique au pinceau Dans chacun des compartiments circonscrits par ce trait formant cloison on tend l mail en couche uniforme sans le moindre model et apr s la cuisson le trait de cloisonnage reste en relief comme une ar te blanche et vive qui accroche la lumi re Sous un jour oblique l effet est surprenant de richesse et d clat le trait blanc luit entre les tons d mail et jette sur les surfaces un reflet scintillant et mobile qui produit l illusion de la vie La Perse fut de tout temps la terre classique des harmonies color es peut tre doit elle ce privil ge la merveilleuse lumi re qui l claire Si l on essaye d analyser les accords de couleur on est surpris de la simplicit de la gamme d o les Perses surent tirer ces surpre
11. l autre l entrait est pi ce portante Le bois dans l antiquit se travaille la mani re de la pierre d s lors toutes les objections apriori formul es contre la th orie de Vitruve au nom des principes de l art de cons truire tombent d elles m mes Une charpente grecque de m me qu une terrasse perse consiste essentiellement en un empilage de poutres que ces poutres soient de bois ou de pierre les conditions d quilibre sont les m mes les formes ne sauraient differer par rien d essentiel Comme v rification de ces apercus M Dieulafoy meten parall le divers entablements perses et grees ioniques une charpente de terrasse pers polifaine un entablement lycien Ventablement de la tribune des Arrh pbores lErechth ion Partout il reconnait les m mes l ments des poutres superpos es formant une architrave bandes des solives dont les t tes se dessinent en saillie sous forme de denticules et enfin une terrasse bord e de madriers Passant de l ordre ionique au dorique M Dieulatoy retrouve les m mes l ments seulement ici les madriers superpos s de l architrave sont remplac s par une poutre unique la place des petites solives rapproch es dont les t tes faisaient modillons ce sont de grosses poutres espac es dont les t tes forment triglvphes dans un cas de menus bois dans l autre des pi ces de fort quarrissage Tout peut se formuler en un mot De m me que l entablement persepolitain
12. om trique Une musculature nergique rappelle celle des meilleures uvres assyriennes Le model est peine senti de simples contrastes de plans dounent de franches oppositions de teintes Apr s les monuments de P ricl s j ose dire que ces imposantes figures sout la plus salsissaute manifestation du sens plastique dans la plus belle antiquit Les bases pr sentent un profil d un style absolument conforme celui des ehapiteaux mais d une execution inf rieure ll est croire que les chapiteaux sont des restes du vieux palais incendi et que les bases proviennent de la restauration accomplie sous Artaxerx s M Dieulafoy ne pouvait tout enlever il dut s attacher ce qui paraissait meilleur il ne rapporte que des fragments des grandes bases plus une base de petite dimension qui au besoin combler la lacune Bases et chasniteaux tout est taill dans un caleaire grain qui prend le poli du marbre Les terrasses qui plafonnaient au dessus des colonnes reposaient sur elles par l interm diaire d un iinoueellement de poutres dont on peut mesurer la grosseur par le vide chacune d elles s encastrait des poutres ayant un quarrissage de 0 55 Et ces bois normes la Perse ne les produisait pas il fallait les faire venir de loin probablement du Liban a travers d impraticables defil s Quant aux pierres c est a vingt lieues au moins qu il les fallait chercher Veut on se faire une idee de l che
13. on s accorde reconnaitre la forme la plus parfaite de la construction en pierre les ordres grecs ne seraient ils donc que des pastiches de charpente Les Grecs auraient ils commis la faute de transporter dans leurs ouvrages de pierre des formes n es de l emploi du bois Les conditions de r sistance diff rent d une mati re l autre le mode d emploi ne saurait tre le m me Le bois comporte des elforts d extension que la pierre exclut un comble en eharpente a pour organes essentiels des fermes compos es d arbaletriers sous tendus par des tirants L est l erreur Un comble antique n admet pas une seule pi ce travaillant l extension un comble antique est comme la terrasse pers po litaine un empilage de poutres portant charge l id e de tirant n existe pas les pi ces agissantes d un comble grec comme celles d une terrasse pers politaine sont exclusive ment des poutres portantes et non pas des tirants Un comble antique est suivant l expression de M Dieulafoy une ma onnerie de bois qu y a t il d trange en voir les formes transport es dans une maconnerie de pierre Cette remarque concilie tout Cen est passeulement dans les charpentes pers politaines que se remarque ce mode x MES d emploi du bois titre exclusif de poutre portant charge nous poss dons des descrip fions de deux combles antiques celui de l Arsenal du Pir e et eelui du chemin de ronde des murs d Ath nes dans l un et dans
14. ont eu deux p riodes une de contr le g n ral et de r vision critique des th ories qui ont eours sur les prineipes de l art perse sa chrono logie et son histoire puis une p riode explorations et de fouilles Dans l une et l autre M Dieulafoy fut aid soutenu par une pr cieuse et vraiment touchante collaboration M Dieulafoy s est r sol ment associ e l uvre a pris sur elle la charge enti re des relev s photographiques mesur les ruines men les ateliers de fouille comme ent fait un architecte et fix les souvenirs du vovage dans une relation vivante le plus fid le tableau que nous poss dions de la Perse Le premier voyage de reconnaissanee fut entrepris dans l hiver de 1881 Quatorze mois furent consacr s visiter la Perse en tous sens de Tauris Ghiraz Restait la Susiane cette vaste r gion de plaines comprise entre le Tigre et les montagnes des Bakhtyaris la Susiane qui fut dans Pantiquit le berceau d une civilisation rivale de celle de la Chald e puis un des centres de la puissance ach m nide plus tard enfin un des foyers dela civilisation sassanide Suse semblait pleine de promesses 1 Lu Perse ta Chald e el la Susiane relation de voyage contenant 200 gravures 4 vol m 4 1887 I L acc s en tait p rilleux Une seule inission europ enne avait p n tr jusque l celle du g n ral Willams et de lord Loftus encore la mission anglaise ne s tait elle aven
15. a vu dynastie d rivent du triangle gvptien exactement comme celles de Sarvistan fig 9 il ne saurait y avoir l une rencontre fortuite la communaut de trac t moigne d une communaut d origine mais o est la priorit La construction vo t e n existe dans la vall e du Nil qu l tat d exception elle apparait au moment les conqu tes d Hatasou viennent de mettre le pavs en relation directe avec la Perse en Egypte l on peut la rigueur suppl er au bois l aide des jones du Nil le mode de construction sans cintrage n est pas absolument oblig en Perse rien ne remplace le bois qui fait d faut c est le mode n cessaire le seul qui soit pratiquement possible l vraisem blance est qu il prit son origine en Perse fut transport en Egypte y recut ses trac s savants et qu il retourna enfin de l Egypte la Perse rev tu cette fois de la forme g o m trique dont le g nie calculateur de lEgypte l avait empreint En somme si la ques tion de priorit reste pendante le fait des influences mutuelles d s l poque de la dynastie demeure tabli et il n est pas sans int r t de voir un r sultat historique 99 ressortir ainsi d une tude de proportion il y a dans les rapprochements techniques un l ment d appr ciation et de critique dont l histoire g n rale peut parfois profiter Essayons maintenant de r unir sous une vue d ensemble les faits individuels que nous venons
16. ce de trente six colonnes dont chacune est un colosse le f t ne mesure pas moins de 1 58 de diametre les fits de la colonnade du Louvre n ont pas un m tre Sur trois faces se d veloppent des portiques double rang e de colonnes En avant du portique principal une cour Et enfin l entr e de cette cour un pylone en forme d cran gigantesque o brille la frise maill e des lions avec un couronnement dentel qui se d coupe sur la transparente blancheur du ciel Les diff rences de niveau sont rachet es par des escaliers garde corps cr nel vev tu de faience des escaliers si larges que vingt cinq hommes les peuvent gravir de front et dont la rampe est si douce qu un cheval la peut franchir Rien peut tre sinon les ruines de l Egypte ou de l Inde ne donne l id e de cette maenificence On comprend que la t te ait tourn au prince qui se sentait le centre de ces splendeurs comme il devait regarder l humanit de haut at RS ce LES GOLONNES On ne connaissait jusqu pr sent la colonne perse que par des restaurations o la forme g n rale tait assur e mais le caractere bien vaguement accus On savait que la colonne perse a pour chapiteau un sominier fait de deux taureaux aceroupis qui tan t t reposent sans interm diaire sur le f t tant t sont s par s du f t par une s rie plus ou moins complexe de motifs d ornement tag s volutes doubles campanules alterna tivement droits et renvers s Per
17. ces produits d Egypte Or ces ouvrages originaires ou imit s de l Egvpte ont avec la d coration pers politaine un air de famille tout fait frappant M Dieulafoy cite telle amulette ph nicienne de style gyptien qui pr sente une superposition de figures animales et de campanules La forme aplatie du chapiteau bic phale de Pers polis ou de Suse tiendrait l imitation des ivoires plats de l Egypte la volute d riverait d une imitation sans relief du chapiteau lotiforme des Egvptiens 1 Tome III page 52 CHOISY Les Fouilles de Suse e S Le chapiteau pers politain n est pas sans ressemblance avec certains chapiteaux de l Inde le mod le au lieu de venir de PEgypte ne proviendrait il pas de l Inde Cette hypoth se parait inadmissible On peut suivre dans l Inde Phistoire des formes perses elles sintrodwisent au 11 si cle avant notre cre lors de cette r volution bouddhiste dont le foyer est Cachemvr et le promoteur Asoka Les steles ui rappellent les victoires Asoka sont des copies exactes des colonnes perses memes profils m mes ornements deux regnes d intervalle on retrouve dans les grottes de Sanchi les formes pers poli mais d j modifi es les profils s arrondissent suivant le go t hindou le taurean est remplac bient t par l l phant on a saisi l apparition des formes on en suit la d g n rescence et le d clin d finitif la colonne pers politame n existe dans
18. ces rapports num riques admettent des relations graphiques telles que celles de la fig 11 tant donn e la largeur de la baie construisez sur cette largeur un carr la hauteur sera gale au e t de ce carr augment de sa demi diagonale Le trac est d une sim plieit g om trique tout l mentaire mais les relations num riques de longueurs ont absolument cess d tre simples Il y a l une extension curieuse de l id e grecque Un dernier diagramme fig 19 montrera mieux l esprit qui pr side aux trac s perses ce diagramme est celui du palais de Sarvistan Le module est l ouverture B des arcades Sur cette ouverture on construit le triangle A BC connu sous le nom de triangle gyptien et dont les c t s sont entre eux comme les nombres 3 4 et 5 un coup d il jet sur la figure montre comment toutes les dimensions d coulent des longueurs m mes des trois c t s de ce triangle Je ne veux pas abandonner la question des trac s perses sans m arr ter un rapprochement signi ficatif entre ces trac s et ceux des Egyptiens On a vu au d but de cette notice que les proc d s de la vo te sans eintrage sont communs aux Egyp tiens et aux Perses ce ne sont pas seulement les proc d s d ex cution qui leur sont communs mais Fig 12 Trac de la salle principale da les frac s Les vo tes du Ramess um qui palais de Sarvistan L Art antique de la A Perse tome VI page 28 datent de l
19. d CHOIST FOUILLES DE SUSE LART A TIQUE DE LA PERSE Kiran de la Gazette arch ologique de 1887 PARIS A LEVY EBHEDR Toy RER LAFAYETTE 1387 A CHOISY FOUILLES DE SUSE L ART ANTIQUE DE LA PERSE Extra de la Gazette arch ologique de 1887 PARIS A LEVY kim 13 RUE LAFAYETTE 1887 LES FOUILLES DE SUSE L ART ANTIQUE DE LA PERSE Une des principales nouvelles arch ologiques de l ann e 1886 fut l annonce de l arriv e a Toulon d un navire de la marine francaise enti rement charg d antiquit s perses le 24 juin la France entrait en possession du produit des fouilles ex cut es a Suse par Dieu lafov ing nieur en chef des ponts et chauss es Aujourd hui les fragments sont d pos s au Louvre on s occupe de les classer et de les mettre en place travail d licat qui exige soin un respect incompatible avec une ex cution hat e Les galeries ne pourront que dans quelques mois tre livr es la curiosit publique En attendant nous t cherons de mettre profit les obligeantes communications de M Dieulatoy et les dessins quil a bien voulu nous autoriser prendre pour donner par anticipation l analvse de quelques uns des monuments qui orneront le futur Mus e susien Mais afin de placer ces monuments dans leur cadre il importe d en rattacher la description au r cit des laborieuses investi vations dont ils furent le couronnement et la r compense Les recherches de M Dieulafov
20. de parcourir La Perse et c est l le r sultat g n ral des travaux de M Dieulafoy la Perse pr sente le singulier spectacle de deux architectures simultan es une architecture vo tes une architecture terrasses d un c t un art indig ne en harmonie avec les ressources locales de l autre c t un autre art en formelle opposition avec ces ressources une architecture de charpente dans un pays sans bois un art d imitation implant dans la Perse en d pit des obstacles mat riels C est cet art de conqu rants cette royale fantaisie qu appartiennent l apad na de Suse et surtout Pers polis L effet de cette architecture pers politaine tait immense Qu on se figure sur un tertre artificiel au pied des falaises que d corent les tombeaux des rois un groupe de salles hypostyles s tageant de plate forme en plate forme entre ces plates formes des rampes gigantesques en avant des paliers des pylones orn s de taureaux ail s les colonnes des palais taill es dans le basalte les murs brillants de l clat des maux puis au pied de ce tertre entre l acropole royale et la falaise des tombeaux une ville immense telle tait la capitale des Darius et des Xerx s peine l Egypte sut elle veiller point les impressions de la grandeur L architecture factice de Pers polis ne pouvait survivre au caprice royal dont elle tait issue elle cesse avec la puissance ach m nide d s le 1v si cle avant not
21. e dans la navigation sur la mer Rouge la hauteur de la Mecque toutes ces pierres se changeraient en or elles n auraient eu rien gagner cette m tamorphose L minent architecte du palais du Louvre M Edmond Guillaume leur pr pare dans une salle magnifique une hospitalit digne d elles Un dernier detail qui n est pas un des moindres titres de la Mission c est que les fouilles ont co t l tat peine 53 000 fr la part contributive de M et de Dieulafoy fut la totalit des frais du premier voyage et leur sant sacrifi e A de tels d vouements l Administration francaise sut heureusement r pondre par la plus d licate et l plus juste des attentions Les maux de Suse taient pour une large part la d eouverte personnelle de M Dieulafoy le jour m me o l on put les admirer dans leur ensemble la croix de la L gion d honneur fut offerte la vaillante exploratrice en souvenir de la Mission dont elle avait t l me Les fouilles de Suse ne forment dans l ensemble des travaux de la mission francaise de Perse qu un magnifique pisode tandis que M Dieulafoy recueillait les impres sions pittoresques et les vivants r cits que l cad mie francaise a justement cou ronn s M Dieulafoy soumettait les monuments de la Perse enti re une critique technique qui pr cise les caracteres d finit les methodes et fixe la clironologie ses tudes comprennent et l Antiquit et le Moyen Age Pou
22. e quelques uns d une extraordi naire beaut Le nombre de ces objets d passe 300 L un d eux est un vrai chef d uvre de l poque ach m nide nous en donnons fig 2 une reproduction agrandie Fig 2 Sceau susien de l poque ach m nide grandeur naturelle Le sceau est d opale et montre en adoration devant le disque ail d Aouramazda deux sphinx coiff s de la tiare de la Haute Egypte Nous n essayerons pas d interpr ter le symbolisme religieux de cette gravure non plus que les indices qu elle peut offrir sur les rapports entre l art de l Egvpte et celui de la Perse qu il nous de remarquer ce grand style cette ample et noble composition La grandeur est peut tre de toutes les qualit s celle qui s imprime le plus difficilement aux uvres de glyptique elle r gne ici souverainement Viennent enfin une s rie de d couvertes d un int r t plus sp cialement arch ologi que entre autres des s pultures tranges ott le cadavre tait envelopp dans une jarre de terre molle qu on calcinait Des briques au nombre de plus de 100 dont la tranche est enti rement couverte de fines inscriptions cun iformes Et nous omettons dans cet inventaire les menus objets d ivoire fragments d alb tre m dailles nous n avons point entrepris un catalogue nous voulions seulement donner une id e des tr sors dont la mission de Susiane enrichit le Louvre Les bons musulmans ont s rieu sement crit et naivement eru qu
23. e en relief des cloisons ont une fermet rare nulle confusion le trait caract ristique seul est marqu etla nature vivante ne sert que de pr texte aux jeux de la couleur Les ornements courants qui forment bordure sont trait s avec une discr tion d effet absolument monumentale ce sont des cadres on a su les effacer devant le sujet princi pal Point de ces combinaisons qui tirent des tons sourds presque teints bleu vert de mer et blanc avec un l ger appoint de jaune Et comme harmonie plus tranquille encore le fond des murs n a pour coloration que deux tons de brique rose clair et rose fonc les carreaux simplement color s sur leur tranche forment un entrelac qui tapisse le parement tout entier Si l on r sume les l ments du dessin ornemental comme on a fait tout l heure pour les l ments de la d coration color e on les voit se r duire eux aussi un petit nombre de types simples le damier le chevron la rose assyrienne la palmette gyptienne A chaque brique r pond un motif ornemental complet sans chevauchements sans coupures de sorte que toutes les dimensions sont des multiples exacts de la dimension d une brique la composition se subordonne d elle m me la loi harmonique des rap ports simples Comme dans toutes les uvres d coratives de l Orient on trouve dans le dessin orne mental des in galit s inattendues G om trique comme conception pr sente dans l ex cution mat rielle
24. hes ou poss de par la plus heureuse des rencontres plan antique du site un plan trac par une main assyrienne et qui remonte la conqu te m me d Assourbanipal c est a dire au septi me si cle avant notre plan indique ane enceinte bord e sur une de ses faces par un cours d eau avec un monticule saillant vers l un des angles un fort une sorte de donjon Ces traits g n raux la butte les reproduit on voit ot les fouilles donneront les restes d un fort ou devine il faut chercher les entr es de la ville et des ruines par tiellement reconnues par Loftus montrent ou se dressa le palais De ve palais m me on sait d s pr sent la date une inscription interpr t e par M Oppert nous apprend que le fondateur fut Darius l Ancien et que le palais fut incendie puis reb ti sous Artaxerxes Mn mon c est l difice m me o l relation biblique place la sc ne Esther Malheureusement le temps manque pour eutreprendre des fouilles les movens mat riels font d faut entre les acc s d une fievre accablante les voyageurs peuvent peine se trainer dans les crevasses du Tumulus prendre tant bien que mal quelques clich s la maladie et la fatigue ue leur permettent rien de plus Force est de regagner la France M et M Dieulafoy rapportent du moins cette conviction que Suse vaut une exploration en regle et Sollrent la tenter Grace M de Ronchaud on organise une nouvelle exp dition on obtie
25. ine les terrasses jouent un r le Cyrus jette les fondements d une capi tale Pasargade que remplacera bient t Pers polis M Dieulafoy identifie les monuments de Pasargade avec les ruines de la vall e du Polvar et tous les caracteres qu il y distingue sont absolument grecs une rapide revue de ces monuments pr cisera les emprunts En premier lieu nous rencontrons un soubassement gigan tesque le Gabre mader Soleiman c est de tout point une construction grecque appareil grec pratique grecque des ravalements sur tas scellements grecs Vient ensuite un tombeau en forme d dicule amp fronton connu sous le nom de tombeau de Cyrus et ayant probable ment appartenu la m re de ce prince l difice est pure ment grec la forme du fronton la taille de la pierre les moulures en forme de talon appartiennent sans r serve au vieux style grec Fig n Date Une tour carr e parait avoir servi de tombe au p re de Cyrus du Tag Bostan L A antique c est encore une construction d appareil hell nique sarmon de ta Perse tome IV 60 te d une corniche lycienne Ge dernier monument est particulierement eurieux il r pond au type d erit par Strabon propos du tombeau de Cyrus mais l usage de la tour comme tombeau ne se continue guere au del de cette date plus tard on retrouvera la tour fun raire Pers polis mais comme le montre M Dieulafoy Pers polis la tour n a plus que le caract re de t
26. l Inde qu a l tat d importation et d faut d origines purement perses les vraisemblances sont en faveur d une importation gyptienne Independamment des colonnes la d coration architecturale est repr sent e Pers polis par des encadrements de baies Nous les avons reproduites fig 4 lorsqu il s agissait de fixer du palais vo t de Firouz Abad Ces baies presentent Pers polis une particularit assez inattendue presque toutes sont aveugles On a sous ce ciel de l Orient une telle surabondance de lumi re qu il faut moins songer clairer les salles qu les d fendre contre les rayons du soleil Et pour le dire en passant ces pr cautions prises contre la lumiere dans les palais perses ne sont pas beaueoup pr s un argument en faveur de ceux qui invoqnent la n cessit d un jour direct pour prouver que les temples antiques taient l ypethres M Dieulafov tablit qu avee la seule lumi re qui s introdui sait par la porte le Partb non tait cing fois plus clair que la salle d audience des erands Rois Ainsi les baies des palais perses n existent peu exceptions pr s que pour rompre la monotonie des murailles elles ne valent que par les ornements qui les d corent Et ces ornements accusent clairement deux influences combinees celle de l Ezypte et celle de l Assyrie l Egypte appartient le profil de la gorge de couronnement l Assyrie la d coration de rosaces sein e sur le
27. la libert parfois la plus d r gl e une file de rosaces ou de pal mettes n en offre pas deux peut tre qui soient pareilles semble que l artisan orien tal soit ineapable de reproduire plusieurs fois une m me forme les tapis modernes rappellent ces in galit s du dessin Ces in galit s d ailleurs ont leur charme elles contrastent avec l uniformit froide de nos productions m caniques elles plaisent parce qu elles rappellent dans Jes moindres parties de l uvre la vivante trace de la main humaine Tels sont aussi les caract res de ces escaliers parois maill es dont M Dieulafoy a recueilli de nombreux fragments on dirait un garde corps rev tu de ces superbes tapis asiatiques dont l harmonie est si solide et si calme l aspect de cette tenture d mail fait songer ces draperies plates si majestueusement d ploy es sur les sarcophages dans les turb s des sultans toute la gamme des tons se r duit des fonds vert de mer et des fleurs en forme de palmettes gyptiennes alternativement jaunes et bleues avec appomt de blanc Le garde corps est cr nel et le cr nelage aussi bien que les faces lat rales du garde corps tout est tapiss d maux 13 PIERRES GRAVEES c t de ces grands ouvrages de l art d coratif nous devons faire une place aux monuments de la glyptique Dieulafoy a recueilli toute une collection de cylindres et de sceaux dont beaucoup sont d une antiquit extr m
28. les ordres grecs sont des copies de charpentes l ordre ionique r pond au cas des charpentes en menus malriers le dorique au eas d une charpente en gros bois Ainsi les analogies emprunt es l art perse fournissent un argument puissant en faveur de la these qui explique les formes de l entablement classique par limitation des constructions traditionnelles en charpente A ces raisons on peut je crois ajouter la consid ration que voici Si les fermes de l entablement grec d rivaient directement des exigences de la con struction en pierre l appareil dans les plus anciennes constructions serait rizoureuse ment d accord avec la forme Or il n en est rien Les temples grecs archa ques pre sentent entre la forme et l appareil des discordances tranges Ainsi P estum les triglyphes sont coup s mi hauteur par un plan de lit Dans des plus vieux temples de S linonte l architrave section carr e est coup e mi hauteur par un plan de ht au temple des G ants d Agrigente deux plans de lits coupent l architrave n est qu au si cle de P ricl s que l on trouve enfin dans lari gree l accord absolu la concilia tion d finitive entre la structure et la forme jusque l le probl mes se pose ainsi une forme traditionnelle r aliser nne structure qui s adapte come elle aux exigences de la forme Mais revenons l art perse 1 Tome JJ page 72 BS En Ke A pp D Che SE or
29. lle L administration du Louvre se propose d installer l ordre volutes dans une des grandes salles du premier tage et l tage ne pourra contenir que les volutes et les taureaux qui les surmontent aurions nous les campanules il les faudrait supprimer ils exc deraient la hauteur libre Un fragment de chapiteau comprenant la t te d un taureau son poitrail et une partie de la t te du taureau sym trique p se lui seul trois tonnes telles sont les masses que la mission dut transporter sous un ciel de feu dans des plaines fan geuses o depuis douze si cles n existe pas une route Un seul morceau a M Houssay un v ritable naufrage dans les boues du Chaour et M Babin une insola tion qui faillit tre mortelle LES FRISES RELIEFS MAILL S Des deux frises reliefs maill s d couvertes aux abords de l apadana l une repr sente des lions C est celle qui couronnait cet cran monumental formant pyl ne l autre dont le sujet est un d fil de guerriers parait avoir appartenu au mur m me d un palais Les lions pr sentent une ressemblance frappante avec les lions maill s d cou verts Korsabad par Place et Thomas m me mani re d interpr ter la nature de saisir le mouvement de rendre en l exag rant le jeu des muscles m me artifice de coloriste consistant substituer aux colorations r elles un assemblage de tons purement conventionnels L influence assyrienne est palpable mais ja
30. mais l art assyrien n appro cha de cette puret de formes jamais il ne s leva jusqu cette hardiesse des liunes cette fiert du trait La frise des lions est trait e comme une peinture assyrienne avec ses simplifica tions et ses expressions convenues la frise des archers au contraire sera con ue comme un bas relief assyrien avec son fini de d tail ses v tements tudi s une tendance r aliste assez marqu e et m me certaines naivet s de praticien telle par exem ple la repr sentation des yeux de face sur un personnage de profil Mais ici encore quelle sup riorit dans le sentiment de la forme C est l art assyrien mais transfigur par un peuple fin d licat pris du beau peut tre l art assyrien pur par une intervention plus ou moins directe des Grecs Je croirais cette derniere influence car elle me semble d accord avec ce que M Dieulafoy a prouv sur les rapports entre l art des Grecs de Lycie et l architecture primitive des Perses Placez c t du bas relief maill des 4 L Art antique de la Perse tome Ter CHOISY Les Fouilles de Suse 2 em archers une oeuvre archaique de Part grec le costume seul marquera la difference d ori gine Color s l un et l autre bien que par des proc d s fort divers ils ont la m me allure le m me sentiment le m me stvle les archers de Suse appartiennent sans r serve a la famille du Soldat de Marathon ils ont les finesses grecques le
31. n rale l art perse repose sur un systeme de proportions essentiellement g ometrique L art grec et c est l un des faits fondamentaux que les belles recherches de M Aur s ont mis en pleine lumi re l art grec repose sur des combinaisons de nombres des lois purement arithm tiques L art perse admet des formules plus larges ses combinaisons comprennent comme cas particulier les lois de rapports simples que nous indiquions propos des maux de Suse mais en outre il admet une infinit de combinaisons reposant sur des trac s purement graphiques Un exemple emprunt au trac d une baie fera ressortir la diffe des deux m thodes l Ba 1 e S l 1 7 7 A ke ee em Jm em wm m emm em 3 7 i a S z I 7 e d Y 1 2 Pd E Pd qe d Y d Y we BE AMOUR GA ue zem Wb QUIM a a 2 mm pm em 7 A L 4 4 Y 4 7 Y 7 Y pH Y A Y 7 Y 7 Y yt Y Y IA PR E CIR AO PE d gt Fig 8 Fig 9 Fig 10 Fig 11 Trac s des baies dans l architecture perse L Art anligue de la Perse tome page 35 Etant donn e la largeur de la baie les Grecs n admettraient pour la hauteur que des dimensions en rapport arithm tique simple 1 fois 1 2 2 fois 2 fois 1 2 la largeur xx BE lc Les Perses sans exclure
32. nants effets Dans la frise des lions l harmonie repose sur des jeux de tons vert d eau et de fonds turquoise avec de larges blancs et un appoint de Jaune Dans la frise des archers la coloration des v tements admet quelques l ments de plus et voici comment M Dieulafoy la d finit Toute la d coration dit il est r partie en trois classes caract ris es par la couleur des fonds Fond bleu clair dominante blanche rehauts vert et jaune pale Fond vert fonc dominante jaune d or rehauts bleu et blanc Fond noir dominante jaune d or rehauts vert p le et blanc Ajoutons que dans la frise des guerriers la couleur des v tements alterne d une figure l autre le compartiment qui dans une figure est color en clair se pr sente invariablement dans la figure suivante avec une coloration sombre Le dessin son tour est concu d une facon toute d corative Qu il s agisse d une suite de lions ou d un d fil de guerriers la r p tition invariable du m me sujet produit une impression forte et profonde Il ne faut pas chercher ici la composition savamment complexe des frises classiques du Parth non de Phigalie ou d Halicarnasse l effet est plus net plus architectural peut tre c est de la sculpture avant tout c est de l orne 49 ment Rien que de grandes lignes des formes hardiment d coup es qui s enl vent sur le fond et se lisent distance Ces contours redessin s par la lign
33. ndre des temps meilleurs M et Mam Dieulafoy se dirigent vers la France leur mauvais destin les jette sur le territoire ottoman et peu s en faut que les paves de la eampague ne soient bruta lement confisqu es par la douane turque Tout est reorganiser mais cette fois il importe de ne recommencer les fouilles que sur des garanties solides M de Ronchaud recourt l intervention de M le docteur Tholozan qui tient en main la sant du Chah de Perse le Chah donne les nouveaux lirmans Mais ce n est pas tout il faut aussi gagner les inollahs Le clerg cede enfin mais EL TEM les masses persistent dans leur attitude hostile Il v a p ril reprendre les fouilles et pour tant il est de la dignit dela France qu elles soient reprises M et M Dieulafov tiennent honneur de s associer personnellement aux risques les voil en route une troisieme fois pour Suse Ils ne songent qu sauver le fonds acquis gr ce au docteur Tholozan les bonnes gr ces du Chah permettent de prolonger la campagne et les d couvertes succ dent aux d couvertes peu de distance de la frise des lions apparaissent de nou velles briques reliefs maill s plus belles et plus pr cieuses encore Le sujet repr sent demeure quelque temps un myst re Sur les premiers fragments inis au jour on distingue peau d une b te fauve on avait trouv des lions l an der mier cette ann e on croit des tigres Puis les fragments se multiplian
34. nt du Chal les firmans n cessaires et l on adjoint la Mission deux membres dont les connaissances multiples permettront d largir le champ des recherches et d aborder la Susiane sous ses ape Air 7 ep troheolog gue IR gt Py ou CHAPITEAU DU PALAIS DARTAXERCES MNEMON FOUILLES DE SUSE PAR MF DIEULAFOY aspects les plus divers les nouveaux membres de la Mission sont recrut s dans les premiers rangs des Ecoles Normale et des Ponts et Chauss es Babin ing nieur Houssay agr g de l Universit docteur s sciences La tranch e est ouverte dans les derniers jours de f vrier 1885 on s attaque au point ou l on peut attendre des r sultats 1mm diats le palais achemenide et parmi les ruines du palais la partie que l on vise avant tout est la facade d entr e Loftus avait admis que cette principale facade regardait la plaine M Dieulafoy sait heureusement pressentir que les fouilles dirig es de cot ne feraient en r alit d couvrir que la face d arri re Une inscription trois fois r p t e reste en place M Dieulafoy pense que cette inscription doit tre orient e de facon frapper le plus possible les regards et se d cide attaquer la fouille en ce point La tranch e s approfondit les journ es se passent et aucune trouvaille ne vient confirmer lhypoth se le sol antique est recouvert par les d combres des terrasses et des murailles renvers es Enfin parait un fragment de
35. ombe provisoire c est l quivalent de ces daghmas les gu bres aujourd hui m me d posent les cadavres avant de les ensevelir sous la terre la tour de Pers polis ne sera plus que le daghma royal La vall e du Polvar poss de enfin les restes du palais m me de Cyrus et sous forme de bas relief la figure ail e du fondateur La figure est d un style profond ment assy rien mais le palais n a rien d assyrien ni dans son plan ni dans sa structure Le plan pr sente avec moins d ampleur les dispositions g n rales que dans notre pr c dent article nous d crivions propos de l apad na de Suse un quinconce de colonnes formant une grande salle hypostyle entour e de portiques ext rieurs Les bases des colonnes subsistent ainsi que les antes terminales des portiques les bases sont grecques stri es comme celles du vieux temple de Samos les antes offrent les indices les plus pr cieux sur le couronnement de l difice elles prouvent que Pentablement etait fait de poutres superpos es Un entablement de charpente dans un pays qui ne produit aucun bois l id e est au moins inattendue et ne saurait s expliquer que par le d sir d imiter quelque mod le admir par les Perses dans leurs lointaines exp ditions Pour reproduire en Perse ce mod le tranger il faut se procurer des bois au prix d efforts 1 Strab X M 7 inouis mais r aliser l impossible est bien une id e des grands Rois On fait franchi
36. partient au fonds commun des architectures orientales mais c est la Perse que revient l honneur des plus grandes applications avchaiques et cela pro bablement parce que les Perses furent les premiers qui firent du mortier de chaux un usage r gulier et m thodique Ce n est pas seulement la vo te en berceau que les Perses ont pratiqu e en grand mais aussi la coupole Une coupole pour se construire sans cintrage n exige aucun artifice sp cial chacun sait que la grande coupole de Florence fut lev e dans l espace sans appui auxiliaire et cette extr me facilit qu a la coupole de se b tir sans cintres 1 Place et Thomas Ninive el l Assyrie tome MI pl 38 2 Lepsius Denkmeler Are part pl 89 l Art antique de la Perse tome IV p 44 anlique de la Perse tome IV p 21 Hi uL fut pour les Perses un des motifs de son adoption Mais les Perses ne se born rent pas la coupole sur tambour ils surent faire reposer la coupole sur plan carre et ils v par vinrent par l emploi de cesing nieux raccords connus sous le nom de pendentifs qui ont t jusqu nos jours consid r s comme d invention byzantine M Dieulafoy trouve en m me temps que la vo te en berceau sans cintrage la coupole sur pendentifs dans deux m A A Me amp E ND TS tz bis y LAS E a Ties gt xs KER GA BEL REN ET
37. puis les proc d s de la construction vo t e ces proc d s sont venus de l Ir n Constantinople par la grande voie des caravanes ils ont travers l Asie Mineure et laiss sur leur trajet des applications archa ques des monuments de transition tels qu il s en rencontre dans les vall es de l Hermus et du M andre tels que nous en offrent des exemples les ruines de Philadel phie de Sardes ou d ph se A CHOISY Les Fouilles de Suse 3 18 CHARPENTE 3 A EN PIERRE TIONS af 4 CONSTRUC LES r ien appropri aux inuent dans l art de la Perse Tandis que se d veloppe ce mode de construction en brique si b ressources du pays au ree sins fluences du monde g es 10 e PA u teen Alm EN d ry emm dr mi Pers polis L Art antique de la Perse tome II pl ius 3 Buies du palais de Dar D ig m fY Lun vi si cle Cyrus soumet le royaume de Sardes et envahit tout le sud de l Asie Mineure De ces regions il rapporte le souvenir d un mode de construction plus monumental o f bes ESSE T et Tu ny SES pe Ca o di Hi ir en NDS v XS Pe gt a f n P e TA if m UM W 4 A D MS x y aon d N n Ta A Fig 4 Baies du palais de Firouz Abad L Art antique de la Perse tome pl xv la pierre dom
38. r des poutres de c dre les d fil s du Liban on batit en d pit des ressources locales et voici c t du syst me traditionnel de la construction de brique un autre syst me d architecture qui prend naissance un art officiel reposant sur l emploi des colonnes et des terrasses Pour reconstituer ce syst me de charpente M Dieulafoy eut deux indications les entailles des antes o s engageaient par leurs extr mit s les poutres des terrasses et les tombes de la deuxi me dynastie ach m nide la dynastie pers politaine Sous les Darius les la s pulture royale avons nous dit cesse d tre une tour les tombes de Pers polis sont taill es dans le roc vif et pr sentent l aspect des facades m mes des palais avec leurs colonnes et leurs terrasses et dans ces terrasses tous les d tails des pi ces de bois c est d apr s ces renseignements que M Dieulafoy a r tabli le de charpente dont la fig 6 donne l id e Fig Restitution d une terrasse pers politaine L Art antique de la Perse tome pl xix Les poutres reposent sur des chapiteaux bic phales et sont constitu es par de v ri tables amoncellements de maJricrs dont les faces apparentes font l g re saillie les unes par rapport aux autres 92 SI nous analysons les membres de cette charpente nous trouvons commencer par les pi ces inferieures 1 Entre un chapiteau et l autre une piece d entretoisemen
39. r le moyen ge M Dieulafoy a d j produit trois m moires dont un est consacr aux ponts de la Perse c est la th orie d un mode de construction aussi conomique qu ing nieux et l gant Le deuxi me m moire est la monographie d une mosqu e du xiv si cle la mosqu e de Sultanieh se r v lent non seulement les proc d s d une structure savante l gal de celle des plus hardis monuments du moyen ge occidental mais tout un svsteme de trac s et de proportions dont les origines nous reportent l antiquit la plus haute et dont la tradition s est perp tuce jusqu nous La troisieme tude est une analyse des l ments de la construction gothique contenus dans l archi tecture perse analyse qui reporte la Perse une notable partie des principes et assigne aux eroisades une influence dominante dans le grand mouvement d art qui s accomplit chez nous au cours du xn si cle Ces trois fraginents sont des extraits anticip s d une uvre d ensemble qui sera l his toire g n rale de l art en Perse jusqu pr sent M Dieulafoy s est attach d une fa on plus sp ciale l antiquit et ses travaux sont d velopp s dans un livre capital L Art antique de la Perse Quatre volumesde ce grand ouvrage sont termin s et r pondent programme suivant 1 Monuments archa ques de Pasargade rs dynastie ach m nide 9 Monuments de Pers polis 2 dynastie 3 La sculpture perse 4 Les monuments
40. re re D sor mais la Perse n aura plus qu une architecture l architecture vo t e dont les origines se confondent avec celles de sa civilisation et qui survivra aux vicissitudes de son histoire Cette architecture vo t e se retrouve sous la dynastie sassanide dans l arc monumental de Ct siphon c est cette architecture qui doit secommuniquer un jour l empire grec donner naissance l art byzantin puis revivre modifi e dans ses formes la m me quant aux principes sous les dynasties qui se succ dent pendant le Moyen Age sur le sol de la Perse et tendre enfin avec le Koran sa domination sur le monde musulman tout entier A CHOISY MACON ISP ET LITI PROTAT FItEILK3 GAZETTE ARCH OLOGIQUE Fond n par Fe bkxonwavv eb d de Wire REVUE DES MUSERS NATIONAUX PURLILE sH LES I ICES DE Louis do RONCHAUD Direcieur des Mus es nationaux ct de l f cole du Louvre PAR BABELON E MOLINIER au Cabinet des M dailles el des Attarh a ca conservation io la sculptare et ile Antiques objets Part du Morven Ago et de la nationale Rem ssarce Loire Secr taires de la R daction La Gazelle arch ologique par livraisons meusuelles el forme chaque dunce un magnifique volume grand in 7 de 100 pages et 40 AA planches erav os on en ehromolthozraphie PRIX DE LABONNEMENT ANNUEL Paris 40 fr Departements 45 fr Etranger Union postale 59 fr
41. s polis avait fourni les traits g n raux de ces cha piteaux Aucun mus e d Europe ne contient le moindre fragment de cette d coration trange et somptueuse grace aux fouilles de Suse le Louvre va poss der deux chapi teaux r pondant respectivement aux deux tvpes l un volutes provient du quinconee int rieur l autre d pourvu de volutes repr sentera l ordre simplifi des portiques ext rieurs Tout l essentiel s est retrouv les fragments recueillis suffisent pour r tablir par sym trie ou par raccord le chapiteau entier sans que Phypoth se joue le moindre r le dans l interpr tation M Dieulafoy avec une r serve qu on ne saurait trop louer s est interdit de tenter sur les originaux les essais d assemblage redoutant la moindre erreur il moul chaque fragment et c est sur les moulages qu ont t faites les tentatives de juxtaposition Aujourd hui les moulages ont pris d cid ment la place m me que les d bris antiques oceuperont un jour et dans l atelier oft ils se dressent on peut juger de l etfet que produiront les originaux C est l irr sistible impression de la majest Aucune uvre antique ne r alise ce point la beaut calme cette puissance qu subjugue et dont je ne trouve l expression que dans le langage de Vitruve auctoritatem operis Tout dans cette seulpture magistrale est vrai de mouvement vrai de physionomie rendu grands traits d une facon s v re et je le crois toute g
42. soldat de Marathon a la d marche solennelle et la gravit susienne Tous deux sont d ailleurs contemporains le soldat de Marathon est peu pr s dat par lalphabet m me de l inscription qui l accompagne les archers de Suse le sont plus formellement encore par un fragment cun iforme se lisent les noms de Darius et de son conjur Otann s l art perse avait atteint d s le si cle avant notre re cette surprenante perfection Nous avons insist surle fini des d tails dans la frise des archers cette justesse cette serupuleuse fid lit d interpr tation donne au monument en dehors m me de sa valeur comme ouvrage d art un r el int r t au point de vue des races et du costume Le ton de la carnation est fonc M Dieulafoy a song la repr sentation de quelque type negre et les observations anthropologiques recueillies par M Houssay sur des sujets de Chouster sont loin d infirmer cette conjecture Les Grecs non plus que les Arabes d aujourd hui ne tarllent point leurs v tements ils se drapent dans des pieces d etolfe gardant la forme m me que le m tier tisser a donn e Un drap plus ou moins grand plus ou moins orn voil l unique l ment du costume classique Suse il ne parait pas en tre ainsi Ces v tements collants des archers paraissent r ellement coup s et ajust s par couture l induction toute contraire qu elle paraisse aux usages des anciens semble confirm e par les traditions ac
43. t les fauves se changent en guerriers leur pelage faisait partie d une fourrure Le dessin ne reparait que p r lambeaux Sur une brique un pan de fourrure sur une autre un bras une paule Par bonheur les joints des briques coupent le dessin g n ral suivant un r seau de lignes tr s r gulier on trace ce r seau puis mesure qu une hrique pr sente on assigne une case provisoire d apr s place qu elle parait occuper dans la figure Et l on continue les recherches jusqu ce que les mailles du r seau soient toutes remplies La frise des guerriers est avec celle des lions la grande lrouvaille de la mission une r v lation dans le domaine de l art Une autre d couverte d int r t capital est celle du mode de fortification de Suse Les 1001 sont construits en argile crue qui se confond avec le reste des d combres Mais heureusement ces murs est adoss e comme moyen d ass chement une Lrain e de gravier un drainage dirions nous Un ing nieur ne pouvait m connaitre la valeur de cet indice M Dieulafov suit la train e et parvient r tablir le plan g n ral d une enceinte double trac e d cr maill res avec tours aux saillants il apercoit le principe des flan quements modernes dans une architecture militaire vieille de plus de vingt si cles Et en elfet le flanquement est une n cessit de la fortification en terre Le d fenseur d une courtine en terre ne saurait voir le pied du pan de mur qui l
44. t qui rend les colonnes solidaires 2 Sur le chapiteau Un poitrail form de deux ou trois cours de madriers superposes Puis un solivage compose de pi ces dont les t tes forment saillie et se dessinent sous forme de denticules Un plancher jointif Et enfin comme n cessit du climat une terrasse faite d une paisse couche d argile bord e sur ses rives par deux ou trois cours de madriers tag s Telle est la s rie des pieces qui jouent dans larchitecture perse le role de l entable ment dans l art grec M Dieulafoy met en regard de cet entablement perse les entable ments grecs archaiques reproduits sur les tombeaux de la Lycie et l analogie l am ne pr ciser la provenance de la donn e Lycie grecque garde la tradition directe des modeles de terrasses qu ont imit s les Perses M Dieulafoy va plus loin et faisant de l art perse un retour sur l art grec l reprend avec des arguments nouveaux et vraiment d cisifs la question si controvers e des ori gines de l entablement classique l entablement grec d rive t il des traditions de la b tisse en charpente ou bien est il une cons quence pure et simple des convenances de la construction en pierre Vitruve avait formellement enseign la doctrine de limitation des constructions en bois de nos jours d minents critiques ont protest contre cette doetrine au nom des principes de v rit qui doivent dominer les expressions de l art les ordres grees ou l
45. tuelles du costume en Perse Autre d tail Certaines parties du costume portent en guise de broderie un semis de losanges sur lesquels se dessine une forteresse trois tours M Dieulafoy voit dans ces repr sentations l image simplifi e de Suse et dans ces losanges orn s d armes parlantes les plus anciens des signes h raldiques connus le blason serait perse Il est assez trange de voir des guerriers par s de bracelets et de pendants d oreilles tels sont pourtant les archers perses on ne peut jeter les yeux sur ces ornements bizarres sans se rappeler les d clamations des rh teurs grecs sur la mollesse orientale Et pourtant ces figures ont un m le aspect il ne faut pas juger trop avec nos id es les m urs ni m me le costume de ces lointains pays L armement comprend outre l arc et le carquois une longue lance et cette lance termin e par une grenade d or fait penser l insigne distinctif qu H rodote attribue garde royale des mmortels M Dieulafoy les d signe sous ce titre et toutes les vraisemblanees sont en faveur de cette attribution I H rodote 83 44 Essayons de nous rendre compte des frises susiennes au point de vue des proc d s techniques et surtout de la couleur Les briques sont uniform ment larges de 0 34 cent hautes de 0 08 cent Toutes les figures d une frise sont des r pliques exactes d un seul el m me modele les creux qui ont servi amp mouler les briques d une
46. voutes Une cinqui me partie actuellementsous presse comprendra les p riodes jusqu pr sent sj obscures des Parthes et des Sassanides La publication est orn e de photographies magnifiques recueillies par M Dieulafoy photographies dont le secours manquait aux pr c dents explorateurs Gr ce ces reproductions de tout point authentiques nous pouvons par nous m mes nous rendre un compte absolument exact des monuments appr cier les styles et discerner les influences 1 Voyez plus haut Gazelle arch ologique page 8 l Architecture 1883 2 La Perse la Chald e et la Susiane 1 49 4886 5 Bulletin de la Soci t centrale des Architectes 4887 3 Annales des Ponts el chauss es 1884 6 Gr in 4 Librairie centrale d architecture 43 rue 4 Mausol e de Chak Khoda Bende Revue g n rale de Bonaparte 1415 Avant tout M Dieulafoy marque une distinction tr s nette entre deux s ries de monu ments qui different profondement et par leurs proc d s et par leurs origines d un c t les constructions vo t es de l autre les difices terrasses sur colonnes nous envisage rons en premier lieu les constructions vo t es qui sont les v ritables constructions indig nes de la Perse CONSTRUCTIONS VOUTEES La Perse est un pays absolument d pourvu de bois b tir elle se compose de mon tagnes rocheuses et de plaines d alluvion o les eaux pluviales s infiltrent laissant l at mosph re dans un
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