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1. SN Ps Ah ti E D saf r k Protection des cultures Les vieux rem des s en vont mais les nouvelles solutions se fontattengre Des innovations s il vous plait pour une comp titivit p rennis e M me si le changement de mod le appel par le produire autrement galement d nomm agro co logie promu par le Minist re de l Agriculture n est qu une demi r volution dans un secteur engag depuis plusieurs d cennies dans une s rieuse remise en cause du tout chimique la transition vers un nouveau mod le est probl matique Nous avons invit ici diff rents acteurs ONG producteurs exp rimentateurs fournisseurs de la fili re protection des plantes exprimer leur point de vue sur la mutation en cours ses enjeux et ses risques Nous regardons aussi d un peu plus pr s les opportunit s pr sent es par les stimu lateurs de d fense des plantes SDP ainsi que par les biostimulants n 307 janvier 2014 e vegetable fr e 35 l i Desserrer g C l tau de linnovation Alors que les possibilit s d innovation et de solutions l gantes en protection des cultures ne manquent pas notamment via le bio contr le les freins d acc s ces innovations semblent tellement serr s que les fili res priv es des mol cules anciennes se trouvent techniquement d munies et fragilis es La p2. da gamme deslherbicioes disponible est de plus en plustrestremte t e CLIS proportions avec les AMM de 120 jours utilisations d rogatoires dont le nombre r gresse r guli rement depuis 2010 Du coup les cultures l gumi res et fruiti res hexagonales sont confront es un nombre croissant de probl mes non r solus de d sherbage de n ma todes de taupins de mouches de de PUE on ne sent gu re de pr ci thrips et d aleurode de mildiou et de pitation dans le recours ces pro bact riose Les enherbementsoules c dures Pour autant le nouveau dans le l gume transform avec tous les enjeux qui en d coulent pour la p rennit des outils indus triels Et s il est d sormais th o riquement assez simple d obtenir lhomologation en France d une mol cule et d un usage d j homo logu s dans un autre tat membre bio agresseurs ne sont plus ou mal syst me d homologation par zone ma tris s des parcelles sont d truites recouvrant plusieurs pays de l UE ou tr s d pr ci es Des cultures l gu semble constituer une vraie simpli mi res sont en p ril pinard oignon fication Mais il n intervient pas dans choux de Bruxelles pour n en citer le processus d AMM des sp ciali que quelques unes Et si les pesti t s qui reste de la comp tence des cides ne sont pas non plus en odeur tats membres et c est un vrai pro de saintet chez nos vo
3. s imposer Class s parmi les fertilisants les biostimulants vont bient t b n ficier d une l gislation adapt e qui devrait faciliter leur d veloppement Ces produits repr sentent une gamme de produits capables de r pondre la fois aux besoins des agriculteurs et aux attentes de la soci t Ils visent permettre une meilleure production avec moins d intrants et un impact r duit sur environnement Jure Mart n iostimulants bio ferti lisants stimulateurs de vie quels sont ces pro duits qui fleurissent de toutes part Il faut d abord savoir qu ils pourraient tre class s non pas en fonction de leur compo sition qui peut tre tr s vari e mais de leurs effets revendications Les produits qui auront une action sur un stress biotique avec en plus une action biocide seront class s sui vant la r glementation des phytosa nitaires dans une cat gorie sp ci fique s il s agit de produits naturels produits faibles risques cfencadr page 42 La reconnaissance de cette struc ture a permis de participer aux dif f rents travaux de l Union Euro p enne d s 2o12 En effet la cr ation de cette association a t d clench e par les travaux de r vi sion du r glement 2003 2003 qui encadre les fertilisants pour l lar gir la famille des biostimulants Il n existe aucune liste officielle sur la composition des biostimulants qui va des extraits de plantes d algues aux mic
4. changes entre bio et conventionnel et c est tr s fructueux Nous croyons beaucoup aux techniques de bio contr le dont les grands groupes vont s emparer tr s vite Sur le plan op rationnel nous d veloppons les suivis sanitaires en r seau qui nous permettent d diter des bulletins de sant du v g tal et d tablir des niveaux de risque avec le concours de mod les de pr vision tr s pr cis Ce qui nous permet d avertir les agriculteurs abonn s via des flash envoy s par mail ou SMS Nous suivons ainsi une douzaine de couples maladies ravageurs et envoyons 60 70 flashs sanitaires par an Ecophyto est une belle id e au d part mais certaines de ses mesures posent vraiment probl me il est essentiel que la concurrence s exerce armes gales Les contraintes seront beaucoup mieux accept es si elles s appliquent avec quit t s rustiques On est aussi en droit de s interroger sur les enjeux parfois cosm tiques de la protection des cultures qui vise obtenir un fruit un l gume l aspect impeccable pour une attractivit maximale Quand le consommateur citoyen demande la fois un respect total de l environnement l absence de r si dus et un produit parfait on peut se demander s il est bien raisonnable s il ny a pas une forme de schizoph r nie entre le consommateur et le citoyen Citoyen paradoxal N y aurait il pas lieu de lui signifier ce paradoxe et celui ci assum de rel cher un
5. est expo s e de mani re latente Tr s ch res AMM En France le mal se traduit par une chute brutale des Autorisations de Mises en March AMM accord es annuellement depuis deux ans Il en est de m me dans de moindres Perspectives Claudine JOLY France Nature Environnement V T RINAIRE de formation et praticienne d d durant 25 ans titulaire d un master d cologie pouse d un c r alier cultivant en conventionnel Claudine Joly est b n vole FNE et membre de la Commission Consultative de Gouvernance du Plan Ecophyto Je suis tr s sensible la nature la qualit de la vie et je ne supporte pas de voir dispara tre la biodiversit en zones agricoles cet gard les herbicides constituent un instrument majeur de destruction des habitats alors que les insecticides contribuent puissamment l effondrement de la biodiversit Je me suis beaucoup investie sur la question des abeilles j ai rencontr de nombreux sp cialistes et chaque fois je m alarme davantage sur leur avenir une disparition des abeilles ch ance de 20 30 ans n est pas exclure ce qui justifie notre demande d une r duction drastique de l utilisation des pesticides sans pour autant exiger de passer partout au bio Car derri re les insectes pollinisateurs c est la p rennit de toutes les plantes dicotyl dones que nous d fendons Il faut continuer produire autant voire plus en s appuyant sur l cosyst
6. de faire croire aux gens que les aliments que nous produisons les tuent J aimerais aussi que la Dgal qui surveille avec talent le produit fran ais en ciblant les produits les plus suspects contr le de m me les produits d importation Au m me droit acc s au march les m mes devoirs conditions de production respect de l homme de l environnement du produit Et puis v rifier c est bien mais faut il pour autant exposer ceux qui volontairement ou pas ont ou pourraient avoir faut la vindicte populaire Non Je r fute le risque sanitaire pour la soci t et j estime que le risque sera bien plus grand si la production quitte la France Ceci dit nous avons des responsabilit s assumer nous devons prot ger les applicateurs de produits phytosanitaires nous devons aussi avoir des pratiques agricoles conformes nous devons former et nous former Enfin je suis surpris par le dogmatisme de la loi d Avenir qui est pr te condamner des fili res employeuses de main d uvre au nom d une pseudo cologie I faut privil gier l conomique c est dire l entreprise qui gagne de l argent et ce n est pas un gros mot Mais on ne doit pas r duire l conomique aux profits de quelques uns la soci t a besoin de salari s et d employeurs nous ne sommes pas des financiers 38 e vegetable fr e n 307 janvier 2014 les cultur reri CET a
7. le virage pour qu il laisse un minimum de monde au bord de la route et que notre com 48 e vegetable fr e n 307 janvier 2014 p titivit men soit pas encore davan tage affect e Il est aussi important que la fili re via son Interprofes sion s approprie l enjeu et apprenne parler simplement et en v rit de ce qu elle fait depuis longtemps en faveur du respect de l environnement et du consommateur car elle na fon damentalement pas rougir de son action l arboriculture est solidement engag e dans la PFI depuis plusieurs d cennies les cultures sous serre dans la production biologique int gr e les cultures de plein champ dans une approche agronomique rai sonn e Mais il faut prendre la parole avec discernement et sortir de com portements trop d fensifs et souvent maladroits Il faut trouver les mots pour expliquer le d veloppement du bio contr le mais aussi le recours encore souvent n cessaire aux pes ticides chimiques il faut restaurer la confiance Peut tre aussi r habi liter une certaine culture du risque trop syst matiquement proscrite Envisage t on de priver la pharma cie humaine de lallopathie Il n y a pas de r sistance de notre fili re face aux demandes de la soci t il n y a qu une bonne volont frein e par le verrou de l acc s l innovation m Dossier Protection des cultures fruiti res et l gumi res en France Se structurer el
8. ment des r glementations natio nales et europ ennes pr c dentes Il favorisera donc la libre circula Cassonade 04 1e040o 1 tion des marchandises puisque la r glementation sera la m me d un pays l autre La volont de l UE est de travailler sur l harmonisation pour favoriser le commerce intra europ en et favoriser une agricul ture innovatrice et plus durable En France on peut imaginer que ces produit pourront peut tre apporter des r ponses certaines situations contraignantes d cophyto2ot8 Ainsi aucune all gation des actions phytosanitaire ne devra tre mise en avant EBIC vise aussi moraliser le secteur qui regorge d entreprises surfant sur cette vague sans r elle justification Le code de bonne conduite mis en place par l EBIC compl te ce dispositif cfactu p 16 V g table n 305 La recherche tout azimuts Un des premiers membres fonda teurs la soci t Italpollina travaille actuellement sur tous les types de culture en investissant 4 5 de son CA annuel en R amp D Les micro organismes et les extraits de plantes sont au c ur de la recherche via deux usines une Taragone Espagne l autre au V n zuela Le screening des extraits est r alis en France o la R amp D est localis e Puis des batchs sont r alis s pour des essais en plein champ chez des producteurs partenaires ou avec des instituts techniques Au V n zuela la diversit des plantes t
9. mes avec la soci t civile Promis et dit depuis bien t t deux ans le catalogue des usages orphelins qui a vocation r sorber de nombreuses situations critiques par des extensions d homologation par analogie des cultures n est tou jours pas pass au Journal Officiel ce qui viendrait consacrer la l galit des pratiques qu il promeut et faci literait la vie de nombreux produc teurs de cultures dites mineures Faute d autorisations les produc teurs sont soit tent s d avoir recours des usages non autoris s dans l Hexagone mais autoris s dans des Sophie CHAQUE FILI RE a sa vision de la qualit et nous sommes l pour les accompagner pour mieux r pondre leurs besoins Nous nous positionnons dans une d marche globale d approche des besoins de l aval producteurs organisations de producteurs GMS industriels La France a besoin de reconqu rir une position sur les march s haut de gamme la qualit est un pr requis pour suivre les d marches de progr s au niveau de la durabilit Les fruits et l gumes ont une image tr s positive mais pays voisins l soit de se laisser ber cer par les promesses de nouveaux venus arm s de mol cules l action souvent pas ou mal explicit e lef ficacit non d montr e et la l ga lit encore plus douteuse Tout cela donc en raison d une crispation et d une complexit excessives du sys t me quand bien m me les m
10. r P Protec tion le es CI LE Le ri remettre de la main d uvre pour biner soit il faut renoncer et se dire que lon ach tera des produits import s dont les protocoles de pro duction seront videmment moins ma tris s Est on pr t payer le prix a a A d du binage manuel Car si la soci t est en droit d exprimer des attentes l gitimes envers son agriculture et d exiger d elle des efforts peut tre doit elle aussi faire une partie du chemin et changer ses comporte ments notamment pour payer le Te ya Ji ar A e ee n F tante j Es Vafe5 gu LA ES o Let 13 Le JE 4 4 TE HU CR 5 C prix de l alimentation de qualit et du respect de l environnement ainsi que du social qu elle exige Ces pro pos vont videmment l encontre du constat de contraction r guli re du budget alimentaire des m nages mais peut tre faudra t il envisager que sur une plan te la d mogra phie exponentielle le prix de Tali mentation a atteint un point bas historique et que celui ci est in luc tablement et durablement appel remonter D bloquons les verrous La soci t doit elle aussi faire une partie du chemin et changer ses comportements notamment pour payer le prix de l alimentation de qualit et du respect de l environnement qu elle exige Patrick BERGOUGNOUX Chef de march arboriculture cultures l gumi res Dupont L
11. satisfaisante en soi d autres solutions doivent tre envisag es L harmonisation europ enne les reconnaissance mutuelles peinent se mettre en route les dossiers sont complexes nous avons les pires difficult s pour obtenir l homologation de l Oberon d j homologu dans l UE l Anses trouve les dossiers communautaires trop l gers Mais nous ne nous cramponnons pas la chimie nous sommes preneurs de toute solution qui donne des r sultats et c est pourquoi nous nous int ressons aux G nodies qui soigneraient les plantes par la musique Bremia de la laitue importante de l exploitation sur le plan agronomique mais aussi social Et puis il faut rester performant sur le plan conomique et mesurer le co t r el de ces pratiques Les techniques douces ne remplacent pas instantan ment la chimie des am liorations sont n cessaires Nous sommes tr s inquiets pour les productions de fraises en sol affect es par les r duction de doses de m tham sodium autoris es qui finissent par ne plus tre efficaces les techniques de remplacement ne sont pas l va trop vite m me quand on anticipe En France on veut tre les champions de l cologie au risque de tuer certaines productions que l on devra importer Je suis persuad que nos pratiques ne pr sentent aucun risque pour le consommateur le probl me environnemental et de la protection des applicateurs est tr s largement pris en compte dans l homologation La product
12. A FIN DES ANN ES 70 DuPont est arriv sur d le march fran ais et europ en avec une gamme de produits de protection des plantes sur fruits et l gumes performante qui a forg sa notori t Aujourd hui avec les avanc es de la recherche et l arriv e de nouvelles mol cules DuPont est un acteur important avec la mise sur le march r cemment d une gamme innovante pour le contr le des insectes DuPont a mis en place un process de screening mol culaire bas sur un cahier des charges permettant de s lectionner ses nouvelles sp cialit s non seulement sur leur performance intrins que mais galement sur leur profil oxicologique et cotoxicologique C est ainsi que Coragen et Altacor base de RynaXypyr ont t homologu s d s 2010 sur de nombres cultures pour contr ler durablement les seuls l pidopt res col opt res et mouches Ces innovations permettent gr ce leur performance d am liorer la qualit et la rentabilit de la production et contribuent la r duction du nombre d interventions en arboriculture comme en cultures l gumi res De plus la mise en march en arboriculture et en cultures l gumi res de Steward et de Explicit EC base d indoxacarbe mol cule DuPont d velopp e depuis dix ans en vigne a permis de proposer un nouveau mode d action aux producteurs qui contribue la diversit des solutions de protection En parall le DuPont pr pare l arriv e de nouvelles mol cules en v
13. Agave et la Saponaria n 307 janvier 2014 e vegetable fr e 51 Dossier Protection des cultures fruiti res et l gumi res en France Biostimulants D finition Ces produits sont d finis comme tant des stimulateurs de croissance naturelle plut t que des fertilisants Ils poss dent des propri t s biologiques et physico chimiques exceptionnelles qui activent certains processus m taboliques et physiologiques l int rieur de la plante Les mati res v g tales subissent un screening pour isoler uniquement les mati res actives soci t Valagro a vocation Par exemple le produit va activer la production d enzymes de nutrition qui favorisent l absorption d Azote phosphore le fer Une applica tion en encadrement de florai son va augmenter la quantit de polyamines produites par la plante des phytohormones qui am liorent la capacit de la plante f conder On note alors une amplification de la diff rentiation entre les fleurs du corymbe Le fruit dominant gros sira alors plus vite que les autres et l claircissage nen sera que plus efficace Une demande forte de r glementation Comme ses homologues Jean Fran ois Ducret Directeur g n ral de Valagro France insiste sur le besoin d avoir un cadre r glemen taire clair tant donn l importance des investissements ils ne peuvent tre effectu s qu avec un maximum d
14. duit propos car outre l aspect r glementaire le client reste le producteur qui doit b n ficier d une valeur ajout e r elle La sins crire dans une d marche environ nementale saine et travaille surtout des produits d origine naturelle 52 e vegetable fr e n 307 janvier 2014 typiques et par de la prot omie Cette derni re phase est le troisi me bras de la recherche il s agit de mesure le taux de prot ines pr sent dans les plantes suite l expression des g nes Ce sont les prot ines qui initient une r action physiologique de la plante explique J F Ducret L objectif de Valagro est de vulgariser cette m thode scienti fique pour qu un agriculteur puisse faire la diff rence entre ces produits action cibl e prouv e et des pro duits d association Pour ceci de nombreux projets sont d velopp s Une enqu te de 2013 de lEBIC mulants est encore en croissance rapide ro ou plus par an Plus de 3 millions d hectares sont trai t s avec biostimulants en Europe chaque ann e et la valeur de mar ch est estim e au moins 500 mil lions d euros Et pour preuve si jusqu pr sent on retrouvait surtout des PME dans ce secteur nombre d entre elles ont entr es dans Pes carcelle de grands groupes de la chimie qui anticipent une volu tion des pratiques et le d veloppe ment de nouveaux march s s www biostimulants eu
15. e de l innovation Pour nous les syst mes de protections classiques et biologiques ne doivent pas s opposer mais se compl ter et s enrichir Nous nous donnons efficace au champ va permettre de r duire substantiellement les pertes en conservation par le contr le des maladies latentes sur le fruit avant r colte Nous collaborons avec les fili res sur des usages mineurs si le dossier technique est solide et si d s que le besoin est clairement exprim par les professionnels Nous avons des fermes de r f rence o nous valuons les besoins et les contraintes de la production nous laborons des itin raires de progr s avec des outils de diagnostic d aide la d cision d valuation de formation de diffusion 40 e vegetable fr e n 307 janvier 2014 Perspectives G rard ROCHE Pr sident de l APREL d NOUS SOMMES dans une situation complexe et pas rassurante du tout avec des probl mes tous les niveaux Nous avons F un retard terrible sur les demandes d AMM et les quelques nouveaut s homologu es sont tr s cibl es et laissent sans solution de nombreuses difficult s Avec la disparition de mol cules spectre large on voit revenir des ravageurs disparus De m me les taupins reviennent dans les sols priv s de d sinfection Ces probl mes ne viennent pas de mani re imm diate mais ils montent progressivement Bien s r on a des d rogations d usage mais la proc dure n est pas
16. e visibilit Nous parlons des biosti mulants depuis plus de 20 ans mais nous sommes encore aux d buts de la recherche scientifique dans ce domaine qui est une r volution dans le monde Longtemps on a trouv sur le mar ch des produits sous forme de pur es d algues qui contenaient des mati res actives sans qu elles ne soient identi fi es Maintenant pour tre fiable au niveau industriel et faut travailler sur des extraits de mati res actives et s as surer de leur efficacit Pour ceci la chimie entre en sc ne avec des proc d s d extraction enzymatique ou cryog nique Les mati res v g tales subissent un screening pour isoler uniquement les mati res actives Il faut ensuite r aliser une approche g nomique possible gr ce au d veloppement des connaissances du g nome des plantes Ainsi les mati res actives vont entrainer une sur activit ou une sous activit de l expression des g nes responsables des r actions int ressantes de la plante Depuis 15 ans nous travaillons sur des plantes mod les et depuis 2 ans nous avons un accord sur des plantes cultiv es et coop rons avec l Inra dAn gers pour aller plus loin dans l approche g nomique appli qu e Ces tests sont compl t s par des analyses ph no travers le monde avec des parte naires universitaires des instituts tatiques semi tatiques et priv s et confirm s en stations d exp ri mentation Concernan
17. ergers et en cultures l gumi res pour le contr le des insectes et la lutte contre les principales maladies Ces mol cules inscriront leur performance dans le respect des quilibres naturels et offriront aux producteurs un outil compl mentaire d alternance des modes d action Par ailleurs l organisation mondiale DuPont Food Chain intervient aupr s des diff rents pays producteurs de fruits et l gumes afin de mettre en place des imports tol rance assurant le libre change des produits agricoles prot g s avec ses sp cialit s DuPont Food Chain poursuit galement un travail p dagogique aupr s des centrales d achat et des GMS europ ennes pour la prise en compte dans les cahiers des charges d approvisionnement des bonnes pratiques agricoles Les innovations de DuPont r pondent une n cessit de compl mentarit avec les m thodes de bio contr le pour ouvrir ensemble de nouveaux chemins pour l agriculture desserrons l tau la fili re fruits et l gumes est culturellement et techni quement pr te avancer encore dans son approche de la protection des cultures et plus largement de ses pra tiques agronomiques se faire aussi am nageuse de son environnement Elle ne demande qu avoir acc s l innovation pour la mettre en uvre et r pondre pleinement aux besoins de la soci t cela pourrait presque tre simple Encore faut il que les pouvoirs publics veillent vraiment faciliter et s curiser
18. est es ouvre des perspectives immenses la recherche Chez Go mar galement pion nier dans ce secteur depuis 40 ans avec des produits base d algues les recherches ne s arr tent jamais L objectif de l entreprise est d tre le leader mondial en physio activa tion biostimulants en bio contr le lutte contre les stress biotiques et en nutrition innovante L arboricul ture et la vigne sont les march s his toriques de la soci t avec des pro duits adapt s toutes les tapes du cycle de croissance des plantes de la floraison jusqu la r colte Pour les fruits p pin et noyau nous avons des produits adapt s chaque stade mais aussi chaque esp ce et chaque terroir explique David Gaillet directeur commercial chez Go mar Les recherches sont r alis es in vitro puis dans des p pini res et en station d exp rimentation Elles sont ax es sur la stimulation de la nutrition et de la reproduction _ MESFRUITS Nos ver du go t Pourquoi Les algues sont tr s largement utilis es dans le monde des biostimulants car le monde marin offre des conditions de vie difficiles et sources de nombreux stress Ce sont les mati res actives produites pour s adapter ces stress qui sont int ressantes utiliser dans les biostimulants Ascofilum Nodosum est une algue d eau froide des c tes Norv giennes qui est particuli rement utilis e Citons aussi l
19. exp rimentation l gumi re Plan te L gumes OUS RESSENTONS la demande soci tale et depuis 10 ans d G nous 5 sentons une forte dynamique vers le bio et les techniques alternatives Nous y travaillons activement depuis 8 ans Mais nous constatons que vis vis de son homologue allemand le l gislateur fran ais est toujours en avance pour les interdictions et toujours retard pour les autorisations des produits homologu s en bio en Allemagne ne sont pas du tout homologu s en France La France a adopt un discours environnementaliste mais elle ne donne pas acc s aux produits qui m nagent l environnement Nous allons donc chercher les connaissances les plus avanc es en Allemagne Nous constatons de vraies distorsions techniques par exemple sur le d sherbage de la m che de la fraise or les produits issus de ces cultures peuvent franchir la fronti re On se moque du monde et le consommateur ne peut pas comprendre une telle situation L harmonisation europ enne reste encore un v u Nous r alisons des essais sur de nombreux produits alternatifs avec de tr s bons r sultats qui sont incontestables car nous sommes agr s BPE Bonnes Pratiques d exp rimentation Pour aider les producteurs nous publions divers guides sur les pratiques alternatives en cultures l gumi res sur les produits de traitement autoris s en cultures l gumi res Nous soulignons l importance des rotations et des bases de l agronomie Nous activons les
20. gique int gr e la plupart de nos auxiliaires fonctionnent de mani re pr ventive Koppert sort aussi de la serre avec le d veloppement d une sp cialit base de levure en demande d homologation pour la conservation des fruits en occupant l espace cette levure emp che les Organismes nocifs de s installer sur les micro blessures des fruits Avec l INRA Koppert travaille sur une application Smartphone d nomm e Di gnoplant Biocontr le qui vise tablir des diagnostics et d terminer quel auxiliaire utiliser Cet outil n cessite un gros travail de vulgarisation du bio contr le Koppert d veloppe galement une bact rie utile pour le traitement des plants de pomme de terre contre le Rhizoctone brun et les galles En arboriculture Koppert a d velopp une technique pr ventive de lutte contre le carpocapse par traitement d automne des troncs avec des n matodes parasites afin de r duire les populations de larves hivernantes Ce n matode tant un macro organisme pr sent naturellement dans le milieu aucune homologation n est n cessaire Nous d tenons plus de 50 du march sous serre Notre voie de d veloppement est d sormais le plein champ o il y a beaucoup faire Nous d veloppons aussi une ruche de bourdons d di e la pollinisation des vergers d nomm e Natupol Booster elle conforte la pollinisation des floraisons pr coces par temps froid ou pallie le d faut des abeilles dans les vergers prot g s sous f
21. i mulant devra pr senter une va luation de son efficacit et de son innocuit Le metteur en march d posera toutes ces informations sur un serveur europ en en vue de son homologation Tissue de celle ci des informations seront toujours accessibles via le serveur une agence europ enne pour les utilisateurs notamment type REACH On se situe mi chemin entre la r glementation phyto et celle des mati res fertilisantes explique Beno t Planques directeur des affaires r glementaires chez Italpol lina une des structures fondatrices EBIC Sachant que la grande dif f rence avec les produit phytosani taires est que ces derniers g rent des stress biotiques D ici mi 2014 le texte d finitif sera pr sent la commission euro p enne pour une validation Une fois celle ci obtenue il devra tre pr sent au parlement europ en qui pour cause de renouvellement n tudiera pas de nouveaux travaux durant le premier semestre 2014 Biostimulants et au conseil des ministres simulta n ment suivi de la proc dure l gis lative dite co d cision qui com prend des avis chang s entre ces deux institutions avant sa publi cation au J O europ en ou aban don ventuel si aucun accord nest trouv Le projet de texte sera un r glement attendu pour 2016 Environ 18 mois apr s sa publication au J O il s ap pliquera donc dans tous les pays de l Union Europ enne en remplace
22. ilet Sp cialiste du biocontr le Koppert s int resse aussi au sol et va bient t proposer une gamme de biostimulants qui confortent le syst me racinaire profond ment ancr dans la fili re fruits et l gumes avec des pr mices mis en uvre d s les ann es 1970 L enjeu pour le secteur fruits et l gumes n est donc pas en soi une v ritable conversion il va plu t t consister aller encore plus loin d velopper davantage des outils d sormais reconnus comme la solarisation sous serre les rota tions de cultures les plantes pes ticides la confusion sexuelle les r seaux d observation et d avertisse ment ou encore bien s r les vari t s 42 e Vegetable fr e n 307 janvier 2014 Stimulateurs de D fense des Plantes La fili re veut en savoir plus A nciennement class s parmi les engrais foliaires les SDP sont pr sent classifi s parmi les produits phytosanitaires faible impact Face la tr s grande affluence de nouveaux produits revendiquant un usage de stimulation des d fenses les producteurs ont mobilis le Ctifl pour en savoir plus Ainsi un programme de recherche nomm DEFIl g financ par l ONEMA et labellis par le GIS PicLeg a t mis en place Plusieurs pa tenaires ont t mobilis s le Ctifl l Inra le CNRS Centre d tude des substances naturelles V g nov et les stations d exp rimentation Cefel et Cehm pour le melon S rail et PLRN p le l gumes
23. ion fran aise souffre de r elles distorsions des interdictions trop radicales risquent d avoir des cons quences Il n est pas normal que l Etat nous laisse avec de telles lacunes d usage sa r activit est en cause trop de demandes d AMM sont en attente alors que leur arriv e nous fournirait un bon bol d air Nous attendons aussi l application du catalogue Le GIS Picleg ratisse tr s large au niveau de ses essais Nous regardons du c t de l agriculture biologique nous explorons la biodiversit fonctionnelle le bio contr le la solarisation la biofumigation sorgho moutarde les rotations mais ces techniques requi rent souvent une r organisation pr dateurs elle ne fait pas difficult quand il s agit d organismes indi g nes la question fait davantage d bat quand il s agit d introductions Se d veloppent par ailleurs de nou veaux modes d actions moins bru taux avec le concours notamment des biostimulants des liciteurs promus par des soci t s parfois soli dement install es sur ces march s comme Go mar ou d autres plus r centes et moins reconnues Lac tion de ces sp cialit s le plus sou vent d nu es de toxicit peut tre vraiment int ressante mais leur mise en uvre n cessite dans de nombreux cas une connaissance un mode d emploi circonstanci qui font encore largement d faut Et bien s r une AMM est de rigu eur pour pouvoir all guer d une action phytosanita
24. ire D ailleurs la prochaine exigence de preuve d ef ficacit ne sera pas vidente satis faire pour toutes les sp cialit s pr sent es sur le march A minima cela exigera du temps et des moyens pour exp rimenter ce niveau les motivations et l activit de la fili re fruits et l gumes sont manifestes melons Le CTIFL les stations r gionales d exp rimentation fruits et l gumes le GIS Picleg ont redoubl d acti vit ces derni res ann es afin d ex plorer toutes les voies possibles sans dogmatique pour r pondre une demande de producteurs en manque d outils de protection de leurs cultures D autres voies sont galement explorer comme luti lisation de produits banaux de tr s faible toxicit ou les pr parations naturelles peu pr occupantes tel le purin d ortie ou encore les G no dies ces musiques ou longueurs d onde qui interagissent avec les pro t ines des pathog nes ou des v g taux Par ailleurs outre les moyens traditionnels de protection des cultures d autres approches ont t d ploy es en ayant recours notam ment l agronomie et la logique du produire autrement promue d sormais par le Minist re de l Agri culture Ici Cest une vraie r volu tion syst mique qui est envisag e ce qui est videmment beaucoup plus lourd Il est d ailleurs remar quable d observer que cet esprit du Produire autrement est ER us des usages en e
25. isins euro bl me Il importe aussi que l EFSA p ens la situation leur est souvent Autorit europ enne de s curit un peu moins d favorable que dans des aliments et les organismes l Hexagone moyennant quoi des des tats membres responsables distorsions de concurrence de plus des dossiers lANSES en France en plus criantes se manifestent au mettent en place une v ritable col sein de l UE et les d localisations de laboration sous l gide de l EFSA cultures vont bon train notamment Cela ne semble malheureusement 7 Dossier Protection des cultures fruiti res et l gumi res en France pas une priorit alors que les homo logations sont diff r es de plusieurs ann es avec comme explication offi cielle la saturation de ces services Or l homologation par zone est cen s e viter les distorsions de concur rence en permettant une homolo gation simultan e dans plusieurs pays Notons galement qu en France une proc dure de consul tation publique de 3 semaines est d sormais tablie et permet qui conque le souhaite d acc der au dos sier d homologation en cours et d y apporter des observations des objec tions voire de demander des com pl ments d information qui vont n cessairement retarder l obtention du s same Mais c est une bonne mani re pour le politique comme pour l administration de partager la responsabilit de homologation et d ventuels probl
26. l es on importe d sormais 200 000 tonnes de produits dont on ne ma trise pas les conditions de production La situation est analogue en cerise avec les importations de Turquie o les r gles de production sont infiniment moins exigeantes qu en France En d laissant la production fran aise on aggrave le risque sanitaire Car si on continue ainsi dans 5 ans il n y aura plus de production de cerises dans l Hexagone Pourquoi notre verger de poiriers r gresse quand il progresse en Belgique On est arriv un point o le politique n assume pas ses choix et laisse les responsabilit s l administration ou des agences comme l Anses qui ouvrent le parapluie Je revendique qu on a besoin des produits phytosanitaires pour travailler Nous avons avanc sur ce dossier et nous sommes d accord pour aller plus loin mais pas marche forc e Nous aspirons tre moins d pendants des pesticides mais toute culture n cessite une intervention humaine Que serait l agriculture biologique sans le cuivre Face des probl mes mergents comme la mouche Drosophyla Susukii nous intervenons dans nos vergers gr ce des d rogations sur des mati res actives accord es par l administration de mani re r it r e La Dgal fait son travail avec comp tence mais le politique de mani re g n rale ne prend pas ses responsabilit s Alors que faire Agir dans le champ des possibles en tant transparents sur nos pratiques I faut arr ter
27. les solutions en confusion sexuelle avec nos solutions Rak L abaissement du co t de la confusion favorisera son d veloppement en France mais il faudra une implication technique des producteurs Le bio contr le repr sente 2 de notre chiffre d affaire ce jour mais il va monter en puissance dans les 15 ans venir Nous travaillons la gestion responsable de nos produits et adaptons nos recommandations dans la perspective d une agriculture durable BASF poursuit un gros travail sur les pollinisateurs sur la sant et la nutrition des abeilles avec notamment la promotion des jach res apicoles en interculture mais aussi et surtout la prochaine homologation d un produit anti varroa base d acide formique diffus par le support Ecoflex produit par BASF Nous voulons tre pr sents sur touts les axes de d veloppement de la protection des cultures dans les prochaines ann es Nous balan ons entre communiquer et ne pas communiquer aupr s de la soci t et ne voulons pas tre accus s de green washing L exercice est difficile ar si nous collaborons avec des experts reconnus on nous reproche de les acheter nous devons adopter une d ontologie rigoureuse pour qu ils puissent rester neutres Nous devons expliquer au politique ce que nous faisons la direction que nous prenons et d velopper des produits r pondant aux attentes de la soci t 46 e vegetable fr e n 307 janvier 2014
28. me plut t qu en le d truisant Je suis consciente que demander une r duction de 50 de l usage des pesticides en 10 ans est mettre la barre tr s haut mais c est une n cessit il ne suffit pas de r gler les pulv risateurs il faut changer de type d agriculture D apr s Ecophyto Recherche et D veloppement on peut r duire de 30 le recours aux pesticides or ces 30 on ne les voit pas se concr tiser Il faut que les gens s approprient l outil Ecophyto Notre syst me agricole actuel est bien install il fonctionne bien il est tr s difficile de le faire voluer Le risque n est pas v ritablement appr hend c est comme le changement climatique il faut bouger en amont ne pas attendre qu il n y ait plus de pollinisateurs pour agir Pour ce qui concerne les fruits et l gumes je pense qu il faut revoir les attentes du consommateur et travailler davantage sur des produits imparfaits Je suis consciente des distorsions de concurrence induites par nos exigences mais ce n est pas parce qu on fait plus mal ailleurs sur les plans environnemental ou social qu il faut s aligner Je ne peux laisser ma plan te aller vers le gouffre sans rien faire j agis donc l o je le peux Il faut soutenir les agricultures vertueuses leur octroyer des compensations Nous proposons par exemple de relever la redevance pollution diffuse pour redistribuer vers les pratiques vertueuses Nous voulons pr server une agriculture durable Il est inadmi
29. nc durablement corn e au point que tous les d cideurs fran ais et euro p ens qui touchent de pr s ou de loin au sujet semblent plus enclins se refiler la patate chaude qu prendre des d cisions pour aller de l avant et permettre Pagricul ture de se renouveler sur cette voie approche encore plus rigoureuse de Or d cider du retrait de mol cules Depuis 5 ans Ecophyto est devenu un axe majeur de l volution des pratiques agricole en France l pandage de produits chimiques dans la nature par l agriculture Le retrait drastique ces derni res ann es de mati res actives aussi puissantes et efficaces que toxiques d cid Bruxelles est pour lessen tiel totalement d fendable et finale ment le probl me n est pas l Le probl me Cest que les pesticides souffrent d sormais d une image nest pas le plus difficile puisque cela vous donne le beau r le d in terdire de mettre dans la nature des poisons Par contre l galiser des alternatives qui restent des pes ticides par nature tueurs de vie m me si leur niveau de toxicit est bien moindre que celui des g n rations pr c dentes est devenu un exercice d finitivement risqu par nature peu enthousiasmant pour toutes les parties prenantes Surtout quand il s agit de cultures d velopp es sur de petites surfaces produisant une denr e pas ou peu transform e ce qui limite le retour sur investissement Moyennant qu
30. oi ni les firmes concern es ni les administrations ne semblent se pr cipiter pour obtenir de nou velles homologations en protection des cultures de fruits et l gumes frais les perspectives financi res sont trop faibles pour une prise de risque proportionnellement trop importante Bien s r le bio contr le r serve encore de belles marges de progr s qu il importera de d ployer au plus vite le Ministre de Agriculture a d ailleurs bien compris mais vouloir couper brutalement l agriculture des pesti cides chimiques on prend le risque de tuer agriculture Le tout bio logique pr n par le projet de loi interdisant l usage des pesticides dans les espaces non agricoles nest pas la voie d une agriculture qui doit demeurer mondialement com p titive et nourrici re Notre envi ronnement y aura peut tre gagn mais on aura tu une activit socia lement irrempla able et il n est pas du tout certain que lon aura s cu ris notre alimentation n cessaire ment import e bien au contraire On appelle cela mourir gu ri Toute culture en chec en France fait le lit des importations Sous ce jeu de contraintes certains experts se montrent d ailleurs particuli rement inquiets quant l avenir proche des productions v g tales sp cialis es en France Une pers pective assez impensable quand lon pense aux enjeux de s curit alimentaire quantitative et qualita tive auxquels lhumanit
31. oti vations initiales ne sont pas contes tables Un des l ments historiques targuer de bons r sultats officiels alors que la r alit du terrain sera moins reluisante Dynamique d innovation Cette situation est d autant plus regrettable que l innovation ne gar r te pas tant chez les grands acteurs traditionnels du secteur tels BASF Bayer Dupont Syngenta pour ne citer que les principaux qui d ve Promis et dit depuis bient t deux ans le catalogue des usages orphelins n est toujours pas pass au JO d clencheurs c est videmment le Grenelle de l environnement de 2008 qui a accouch du plan Eco phyto 2018 avec l ambition affich e de r duire de 50 les applications de pesticides en ro ans 5 ans apr s nul doute que ces ambitions doivent tre r duites car on est encore loin du compte Mais l enjeu a pu pro duire l id e simpliste qu entre le retrait des anciens produits et une r duction drastique des nouvelles homologations on r duirait m ca niquement les usages Mais on a n glig le fait qu vouloir trop r gle menter on risque de pousser la fraude et des pratiques autrement plus dommageables on pourra se AUVIER BOUTIN Ing nieur Fili res Agro Alimentaires chez Bayer loppent des sp cialit s de plus en plus aff t es et en phase avec les demandes de la soci t mais aussi du c t de la lutte biologique d j tr s ancr e et pr valente en cultures
32. peu la contrainte qui p se sur l aspect du produit Et si c tait aussi le prix payer pour une alimentation locale de qualit que nos citoyens appellent de plus en plus de leurs v ux Se pose aussi la question du prix de revient et du prix pay par le consommateur Pre nons l exemple des herbicides dont la gamme disponible est de plus en plus restreinte d faut d ho mologations nouvelles soit il faut Ves P C r NZ N L esprit du Produire autrement est profond ment ancr dans la fili re fruits et l gumes n 307 janvier 2014 e vegetable fr e 45 UCDANE lee ms ms i us Directeur de BASF Agro SOUS LA PRESSION de la demande soci tale d d la r glementation est en volution permanente Les approches se complexifient des d lais d valuation des innovations et d obtention des autorisations sont allong s alors que ceux de r tiquetage sont resserr s Du coup nous manquons de visibilit sur les d lais d arriv e sur le march de nos innovations Nous devons r pondre aux attentes de la soci t en conciliant durabilit et comp titivit et nous exprimons cet engagement dans un manifeste que nous venons de publier La recherche l innovation sont plus que jamais n cessaires pour pr parer les solutions de demain Nous i poursuivons le d veloppement des fongicides SDHI notamment dans des m langes nous d veloppons de nouvel
33. r gion Nord pour la laitue 5 tapes ont structur ce programme 1 Tous les produits du march affichant une action de stimulation ont t test s par V g nov Pour tre retenu le produit devait tre efficace contre le Bremia de la laitue ou l o dium du melon et ne pas avoir d action directe les biocides ne sont pas dans cette cat gorie Les produits retenus pour les tests sur salade et melon ont t le Bion 50WG produit de synth se d riv de l acide salicylique et un extrait d algues En suppl ment un produit min ral m lange de Calcium et de nitrate de zinc a t test pour le melon et un produit base de fragments de levure pour la laitue 2 L impact des stress abiotiques hydrique nutritif ou combin s sur l efficacit des produits a t mesur Il en r sulte que ces produits sont plus efficaces lorsque la plante subit un l ger stress par rapport une utilisation en conditions optimales mais qu ils perdent en efficacit en cas de stress intense 3 L Inra d Avignon a s lectionn les vari t s les plus r actives aux SDP Il en est ressorti qu une majorit de vari t s ne sont pas r ceptives et que la r activit d pend aussi de la souche des pathog nes 4 Les SDP ont t test es en int gration dans des strat gies de protection en Comparaison avec un t moin eau et un r f rentiel totalement chimique Les essais ont t men s en alternant les traitements SDP produits phytopha
34. rmaceutiques classiques ou en faisant trois traitements SDP pr cocement avant de passer des traitements classiques au soufre par exemple pour le melon Pour cette esp ce des r sultats tr s int ressants ont t obtenus avec une r elle efficacit observ e avec diff rents itin raires techniques int grant le Bion 50WG ou l extrait d algues notamment En revanche pour la laitue aucune diff rence n a t assez significative 5 Enfin des tests ont t effectu s contre les bact rioses mais les r sultats sont identiques ceux obtenus avec les r f rents chimiques Au final ce programme aura permis une meilleure connaissance de l utilisation de ces produits et de leurs modes de fonctionnement avec une mise en place privil gi e en d but de culture Il faut cependant retenir la tr s grande variabilit d efficacit li e aux vari t s aux souches de pathog nes et aux conditions abiotiques Au sein du Ctifl une personne ressource qui r pertorie tous les produits alternatifs et les exp rimentations li es ceux ci Des programmes de recherche se d veloppent galement en fruits Enfin il existe un r seau mixte de technologie nomm Elicitra qui regroupe toutes les recherches en cours sur les SDP et qui a men la r daction d un guide m thodologique pour tester des SDP www elicitra org JM D i t L Ja PLAN TE VEGETAL Pr sident et directeur de la station d
35. ro organismes en passant par des acides amin s libres des substances humiques des sels inor ganiques des compos s issus de la chimie de la chitine des min raux Un biostimulant n est pas un produit biocide il participe l am lioration physiologique de la plante et sa r sistance des stress abiotiques D cortiquer les m canismes pour prouver leur efficacit Tels sont les objectifs de la recherche sur les biostimulants Les effets des biostimulants sont diff rents et ils sont class s dans la cat gorie fertilisants Depuis 2011 la profession est repr sent e et reconnue au niveau Europ en par l EBIC European Biostimulants Industry Council Les ro membres fondateurs de l poque ont t rejoints par de nombreuses soci t s europ ennes et l EBIC compte d sormais environ 40 membres 50 e vegetable fr e n 307 janvier 2014 des oligo l ments C est leur tr s vaste gamme qui a en partie conduit au choix de les diff rencier par leur action La d finition retenue par la commission europ enne est la sui vant des substance s et ou micro organismes dont la fonction quand ils sont appliqu s aux plantes ou dans la rhizosph re est la stimu lation des process naturels qui favo risent ou am liorent L A nn e l absorption des nutriments e l utilisation des nutriments e la tol rance au stress abiotique e la qualit de la culture Pour tre mis en march un biost
36. roduction fran aise de f amp l a depuis longtemps anticip la demande soci tale en investissant les champs de la production int gr e otre soci t semble totalement t tanis e face au mot pesti cide Certes une majorit de voix dans nos fili res convient que lagri culture revient de loin avec les pesticides et que les orientations exig es par la soci t via notam ment quelques ONG particuli re ment actives et bien relay es par les m dias puis le politique qui a pris des d cisions l gislatives sont pertinentes Mais la produc tion fran aise de fruits et l gumes a depuis longtemps anticip la demande soci tale en investissant les champs de la production int gr e Depuis 5 ans Ecophyto est devenu un axe majeur de l vo lution des pratiques agricole en France et devient un des axes de l Agro cologie promue depuis un an par le Ministre de l Agriculture et inscrite dans la prochaine Loi 36 o vegetable fr e n 307 janvier 2014 en d ficit de comp titivit dans ces conditions le virage impos par l agro cologie nest pas sans danger pour nos fili res v g tales Jean Hanzie d Avenir Bref il fallait agir d autant que la mise en exergue des poten tiels effets cocktails des m langes de mol cules qui en aggravent la toxicit pourrait ouvrir une nou velle prise de conscience et une Dossier Protection des cultures fruiti res et l gumi res en Fra
37. sous serres gr ce aux d veloppe ments de fournisseurs comme Bio best ou Koppert Avec ces derniers la lutte biologique pourrait d ail leurs progressivement sortir de la serre o elle donne d j son maxi mum et concerner le l gume de plein champ et le verger en venant donner un coup de main aux auxi liaires naturels qu il importe d utili ser de plus en plus activement Se pose ainsi la question de introduc tion de macro et micro organismes l expertise du bio contr le nous en connaissons les limites nous progressons en parall le sur des voies plus classiques Apr s un temps d absence nous avons une tr s forte volont de revenir sur le march des l gumes avec une plate forme de solutions des projets en bio contr le comme en produits de synth se L arboriculture et les cultures l gumi res sont de v ritables axes de d veloppement chez Bayer et nous avons des demandes d homologation en cours C est le cas notamment du fluopyram qui au del de sa protection ils souffrent des messages anxiog nes largement diffus s et de la distance qui s pare le monde agricole du monde citadin Nous sommes des fournisseurs de solution nous d veloppons des outils de pilotage d intervention de r flexion sur les syst mes de culture Le r cent rachat de deux soci t s sp cialistes du bio contr le a largi le champ de notre r flexion et de nos domaines d interventions nous avons une approche ouverte et non manich enn
38. sp rant qu il sera la hauteur de nos esp rances Mais si les cultures majeures sont d munies les cultures mineures le seront tout autant On ne pourra bien prot ger les courges que si l on peut bien prot ger les I amp OPPERT BIOLOGICAL SYSTEMS BIOse0f CONTR LE la ma trise du vivant avec KOPPERT Koppert partenaire du biocontr le depuis 1967 Agricultures corwentionnelles et biologiques ili O www koppert fr I www biocontrole fr info koppert fr n 307 janvier 2014 e vegetable fr e 41 Dossier Protection des cultures fruiti res et l gumi res en Franc Cyrille VERDUN Responsable marketin Pa p g F Koppert France C EST EN 1967 que Jan Koppert alors producteur d de concombres aux Pays Bas installe ses premiers acariens pr dateurs sous serre Jan Koppert avait constat une baisse d efficacit des acaricides utilis s et il tait lui m me allergique aux pesticides Suit la mise en place des premiers levages qui va l amener commercialiser puis d velopper toute une gamme de pr dateurs Car quand on commence l cher des pr dateurs sous serre tout traitement chimique devient probl matique la lutte biologique sous serre ne peut tre que globale Aujourd hui la gamme Koppert compte environ 80 sp cialit s incluant insectes acariens micro organismes pi ges divers La pr vention est la def de la lutte biolo
39. ssible que la sortie des AMM traine sur des biostimulants ou des substances faible risque c est aussi notre combat aupr s de la DGAL Nous sommes aussi tr s favorables au d ploiement des substances naturelles peu pr occupantes et bien videmment pour tout ce qui est du biocontr le Il faut aussi garder quelques pesticides n cessaires pour sauver les meubles en cas de difficult Mais on ne s en tirera pas par de simples substitutions il faut vraiment changer de mod le agronomique n 307 janvier 2014 e vegetahle fr e 37 Lin on des ot te ction on d LS 2 nn J CN P sier Sh l Pr sident de la FNP Fruits NOUS SOMMES sous la pression d une fraction d d militante de la soci t qui a pes 2 5 des voix aux lections pr sidentielles Le poids relatif de cette population est modeste mais la responsabilit qu elle assume est importante vis vis du reste de la soci t Quelles sont les alternatives soci tales Notre soci t est elle en capacit de se payer le luxe d une politique environnementale puissante Ecophyto rel ve d une logique politique et ne r pond pas une logique cologique ou conomique En 20 ans la production de p ches fran aises est pass e de 500 000 200 000 tonnes La consommation est stable 400 000 l o l on r pondait la demande de la soci t avec des r gles surveil
40. t la fili re f amp l la gamme va du produit anti stress abiotique l aide l installation raci naire l am lioration des produits Citons par exemple le Kendal base de Glutathion qui est uti lis en salade lors des 25 derniers jours de culture quand l utilisation d autres intrants est limit e voire impossible pour des probl mes de r sidus ou de d lais avant r colte Le Kendal permet de stimuler les res sources physiologiques de la plante pour qu elle conserve un tat v g tatif correct jusqu la r colte Ainsi l efficacit des produits appliqu s en amont est renforc e Ce type de pro duit est particuli rement appr ci pour les producteurs de salade de 4 gamme qui visent des grammages lev s explique C dric Fortoul le directeur technique sud de Valagro Le potentiel de d veloppement des biostimulanis et des produits alterna tifs est norme D j depuis 5 ans nous assistons une nette volution des pra tiques car ces produits sont d sormais pr sents dans les d marches de pr co nisation des distributeurs explique mam ag Fe J F Ducret gt Tag agi SM montre que le march des biosti agricole Valagro est aussi un des piliers fondateurs d Ebic son PDG M Giuseppe Natale est le premier et actuel pr sident d Ebic Vala gro insiste sur la volont des entre prises de l EBIC d apporter une fia bilit du pro
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