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Entre chômage et difficultés de recrutement : se souvenir pour prévoir

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1. N N N N I I I I I I I I I I I I I I I I I I I I o M Do D Aa m1 AN MM A VW D O A A D D D D D a SA EN O EN EN ON LEO ON EN JON ENT EN LE ON EN EN NN St EE 1 han hasn hasn N N N Source enqu tes aupr s de l ves du MEN INSEE pour les estimations d effectifs d ensemble des jeunes Les adolescents de 13 ans tudient en moyenne 8 6 ans en 1999 2000 51 de l effectif d ensemble des jeunes ont obtenu un baccalaur at g n ral ou technologique la session de 1999 62 compte tenu des baccalaur ats professionnels trois ans avant soit en 1996 1997 54 commen aient une Seconde g n rale ou technologique L arr t de l allongement des tudes rend les sorties de formation initiale plus nombreuses Le nombre de sortants d pend principalement des variations de la dur e des tudes depuis 1981 la quantit de sortants a vari d ann e en ann e l inverse de la dur e des tudes cf graphique 9 partir des variations d effectifs scolaris s il est possible d estimer le nombre de sortants du syst me ducatif environ 750 000 par an au d but des ann es quatre vingt puis 650 000 de 1989 1993 Avec le ralentissement de l allongement de la dur e des tudes de 1994 1996 et enfin sa l g re diminution partir d
2. information dont l objet est de publier chaque mois un article sur un m tier ayant de forts besoins de recrutement Le CARIF OREF a t d sign comme ma tre d uvre il mobilise les informations des branches et rassemble ces articles et les informations compl mentaires de l ANPE puis les diffuse aux organes de presse de proximit journaux de pays et de communes journaux d entreprises telles que des mutuelles bulletins sp cialis s de mani re ce que cette information soit la plus int gr e possible la politique ditoriale de ces m dias animation des publics et des prescripteurs copilot e par la DDTEFP et le Conseil r gional Ce groupe a organis une journ e D couverte des m tiers et s oriente vers des propositions de visites d entreprises pour les prescripteurs conseillers emploi conseillers d orientation et les demandeurs d emploi en vitant de perturber ce que les entreprises font d j pour les scolaires charte d accueil copilot e par l AFPA et l ARACT Un projet de charte a t r dig comprenant quatre parties le projet d entreprise un contrat de partenariat avec les partenaires institutionnels et les individus une description de la fonction tutorale un livret d accueil e Un plan d action d partemental en Mayenne Dans le d partement de la Mayenne un groupe rassemblant les principaux acteurs de l emploi et de la formation s est r uni l initiative du Conseil g n ral et de
3. la concurrence d autres secteurs d activit p se aussi sur le recrutement La croissance engendre des besoins dans d autres secteurs d activit des comparaisons sont alors possibles entre les attraits que pr sente le transport et ceux des autres m tiers les trente cinq heures sont aussi un facteur prendre en compte dans la mesure o traditionnellement le secteur du transport procurait des revenus plus lev s que d autres secteurs par Minist re de l quipement des Transports et du Logement Bilan social annuel du transport routier des marchandises op cit le biais du nombre lev d heures de service Aujourd hui l aspiration grandissante une soci t de loisirs prive le secteur d un atout important la r glementation est en outre un aspect important Dans le transport sanitaire un accord a t sign dans le cadre des trente cinq heures et des embauches ont t programm es Or dans ce secteur un numerus clausus par d partement constitue une contrainte par ailleurs en ce qui concerne le transport de fonds et valeurs le passage l euro pose probl me car le surcro t d activit pr vu entre d cembre 2001 et f vrier 2002 engendrera un besoin suppl mentaire de convoyeurs Or pour tre convoyeur de fonds une autorisation de port d armes est obligatoire La dur e requise pour l obtention d une telle autorisation est de quatre six mois ce qui constitue une contrainte r glem
4. Les probl mes de valeurs l mergence d une nouvelle convention de comp tence L valuation d un salari que ce soit un candidat un emploi ou un salari dans une entreprise est conditionn e par une conception de ce qu est un bon travail Un bon travail n est pas une donn e de la nature on ne pourrait classer les salari s par niveau de comp tence de m me que l on mesure leur taille avec un m tre mais une affaire de conventions C est dire que l ensemble des acteurs s accordent un moment donn pour dire qu un bon travail c est un travail qui ob it certaines caract ristiques Parmi les conventions que l on appelle des conventions de comp tence il y a en premier lieu les r gles de classification des emplois construites par les conventions collectives sachant que les conventions varient d une entreprise l autre d un pays l autre et voluent dans le temps Par cons quent la comp tence d un salari telle qu elle est valu e par la soci t n est pas une donn e fixe qui serait mesur e en tous temps et en tous lieux de la m me fa on Beaucoup de travaux ont montr l mergence d une nouvelle convention de comp tence depuis les ann es soixante dix Cette nouvelle convention que l on rattache en g n ral la logique comp tence est li e des transformations tr s profondes des modes de gestion de l entreprise Il est possible de r sumer ces volutions de fa on tr
5. 250000 25 Part de lnfom atique en 5 200000 20 hr 15 HH PO SES pourvus mm nom atique 100000 10 P art de l n fom atique 50000 1990 1992 1994 1996 1998 2000 Source APEC panel d entreprises Comme le montre le graphique 13 du c t des offres APEC la reprise s est amorc e partir de 1994 pour s acc l rer en 1997 Est constat e alors une forte progression de la part des offres en informatique qui atteignent certaines ann es 45 de l ensemble leur baisse relative tant due au red marrage g n ral de l emploi f Graphique 13 Evolution des postes cadres APEC et part des postes informatiques Postes Apec Base 100 1985 1600 50 1500 1400 45 1300 40 1200 1100 35 1000 900 29 800 25 700 600 20 500 15 400 300 10 200 100 0 0 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 INFORMATIQUE ENSEMBLE 4 Part de l informatique Source APEC Du c t des offres Presse les p riodes de hausse et de baisse sont les m mes mais la part des offres en informatique y reste g n ralement plus faible maximum 35 cf graphique 14 R Graphique 14 Evolution des postes cadres parus dans la Presse et part de l informatique R Postes Presse Base 100 1985 Part de l informatique en i 35 200 30 150 23 20 100 15 10 50 0 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 INFORMATIQUE TOTAL 4
6. Cross Country Variation of Trends over Time Working Paper Mannheim Maastricht MZES et ROA Janvier 2001 consultable sur www mzes uni mannheim de projekte catewe publ publ e html discussion 7 Ici comme en Allemagne et partant de calendriers d mographiques relativement proches on observe que quelques d bats se portent sur les difficult s proprement d mographiques de remplacement des travailleurs vieillissants ainsi dans la r gion de Mod ne Mais ces interrogations au total semblent demeurer marginales Un premier l ment d explication de ce ph nom ne tient certainement dans le faible degr de certification sociale des qualifications en Italie et sans doute dans la faible demande sociale de certification Typiquement l o l entreprise familiale est dominante la certification c derait aux adaptabilit s informelles Mais encore il se pourrait que l on soit ici dans le cas le plus manifeste d une adaptabilit organisationnelle qui serait en quelque sorte en avance sur la reconnaissance sociale des qualifications en tant que celles ci marqueraient les individus ce titre il faut s interroger dans ce fonctionnement italien domin par l informel si l on peut y voir un trait d archa sme ou un trait de modernit Doit on concevoir qu il y ait l une forme fluide de constructivisme telle qu un d veloppement des certifications ne pourrait que ralentir les processus De fait si l mergence de la soci t cognit
7. Part de l informatique Source APEC La p riode r cente a vu se renforcer la place des offres APEC mais dans un contexte de stabilisation du nombre global des offres rapprochement APEC Presse Croissance des emplois croissance des recrutements croissance des offres ces trois tendances ne sont homog nes qu en apparence les emplois n augmentant que tr s relativement par rapport aux flux des offres et des recrutements Ce d calage s explique de plusieurs mani res un fort turn over des informaticiens Les passages d une entreprise l autre n entra nent pas de cr ation nette d emplois une demande importante des SSII qui font prioritairement appel des jeunes dipl m s et des jeunes cadres alors que leurs cadres plus anciens pratiquent une forte mobilit Est ce par n cessit ou par d faut qu elles privil gient de tels profils La question est ouverte dans la mesure o elles pointent les ph nom nes de p nurie sur les postes de cadres exp riment s et estiment leurs chefs de projet souvent trop jeunes pour ces postes Pourtant malgr une forte demande apparente de la part des entreprises il faut relever que les salaires des informaticiens n explosent pas dans leur ensemble Le march de l emploi des cadres informaticiens fonctionne donc de mani re tout fait atypique par rapport aux autres emplois cadres Pour ces derniers en effet on consid re que les offres d emplois jouen
8. la baisse Cependant l analyse de l volution globale des bacs g n raux fait appara tre des difficult s Ainsi l augmentation de la part des bacheliers scientifiques dans les bacs g n raux ne compense pas la baisse globale des bacs g n raux En effet depuis 1995 la part d une g n ration qui a un bac scientifique a l g rement baiss C est la cons quence d une orientation diff rente en fin de Seconde puisque les bacs technologiques ont progress r guli rement dans cette m me p riode 1 point entre 1995 et 1999 Il faut nouveau signaler ici qu il en est de m me pour les bacs professionnels qui continuent de progresser 2 9 points entre 1995 et 1999 Mont e des formations courtes dans l enseignement sup rieur Il est galement int ressant d tudier la part des tudiants scientifiques dans l ensemble des tudiants l universit et dans les premi res inscriptions Globalement on ne remarque pas de baisse de la proportion des tudiants en sciences mais au contraire une l g re augmentation la rentr e 2000 La proportion globale des tudiants en sciences inscrits l universit hors IUT a l g rement augment la rentr e 2000 25 4 contre 25 1 en 1999 cf tableau 5 Les premiers inscrits en sciences b n ficient du bon taux de r ussite au baccalaur at S en 2000 Pour les inscrits pour la premi re fois l universit hors IUT la m me situation est observ e avec une hausse plu
9. un constat de carence Peut on alors rapporter la situation des p nuries dans les diff rents tats membres au cheminement allant des sch mes disciplinaires vers la soci t cognitive Des sch mes ad quationnistes condamn s la prolif ration des d sajustements vers des sch mes constructivistes o la p nurie signalerait le travail d ajustement en train de se faire L attribution serait simple si l on pouvait identifier des strat gies clairement majoritaires selon l endroit Or l Union europ enne tout en impulsant le d veloppement de la soci t de l information n a fini ni de rendre contagieuses les pratiques pointues ni de rendre r cessives les pratiques r trogrades Position des tats europ ens face la logique constructiviste Dans un premier temps int ressons nous l Angleterre pays o les d bats sur ces questions est le plus riche La surveillance des p nuries sectorielles cat gorielles y est ancienne Depuis vingt cinq ans des indices de p nuries sont labor s Ces indices n ont pas t construits l initiative de l institution nationale des statistiques britannique mais celle du monde patronal Depuis une douzaine d ann es un rapport annuel sur les qualifications skills needs est galement labor Les qualifications sont la fois un fonctionnement d termin par rapport une activit donn e et d finies par rapport un niveau exig Le fait est que l inqui tude re
10. venir certains affirment d ores et d j que L Observatoire des formations et des m tiers en informatique et des technologies de l information et de la communication a t cr en 1998 par le minist re de l Education nationale cette question de la concurrence va s amplifier Une partie des p nuries actuelles en informatique ou ailleurs s explique par des pratiques de r orientation vers des emplois mieux pay s moins pr caires et ou aux conditions de travail meilleures Prochainement les d parts en retraite pr vus dans de nombreuses professions vont sans aucun doute conduire des politiques visant limiter les in galit s concurrentielles entre secteurs recruteurs priv public industrie tertiaire utilisateurs SSIT en ce qui concerne les informaticiens On sait qu actuellement les sp cialistes capt s par le secteur priv sont autant d enseignants en moins au niveau de la formation initiale y compris sup rieure ce qui peut contribuer par ricochet l aggravation des p nuries Aux tats Unis un d bat important se d veloppe sur la r alit des p nuries de main d uvre des informaticiens Parmi les arguments avanc s on en trouve un qui est particuli rement d rangeant et confirm par l observation des pyramides des ges dans ce secteur apparemment 35 ans on serait trop vieux En dehors d un certain cadre de s lection une s rie de comportements d exclusion s vissent il faut avoir de 27 3
11. l exercice des m tiers du b timent et l organisation des chantiers Les salari s ont largi leurs domaines d intervention et au d but des ann es deux mille les quipes de travail dans le b timent sont d sormais plus r duites plus polyvalentes moins encadr es et travaillent dans des d lais plus courts En cas de besoin on fait appel l int rim aujourd hui plus qualifi L introduction de nouvelles techniques qui finalement n en chassent pas d autres et l application au secteur de la construction des technologies de l information ont bouscul les relations entre les intervenants de l acte de construire Le travail dans les ateliers et les chantiers change assez profond ment in galement au regard du nombre d entreprises La productivit augmente en moyenne de 2 par an Globalement le secteur se transforme les niveaux d exigence de qualification augmentent et de nouveaux profils de l enseignement sup rieur sont recrut s L effort de formation a t maintenu pendant la crise t Ce chapitre s appuie sur la contribution de Jean Michelin Gestion des qualifications et des comp tences dans le BTP D Trillat Mobilit de la main d uvre du BTP de 1986 1989 et difficult s de recrutement pr voir dans le secteur minist re de l Equipement du Logement des Transports et de la Mer Centre d analyses strat giques et de pr vision Idem l Cf les enqu tes Emploi de l INSEE Depuis 1986
12. Talbot J Les d placements domicile travail INSEE Premi re n 767 avril 2001 cyclomoteurs pour 100 F par mois pendant trois mois renouvelables une fois MOBILEX s appuie sur un r seau de d positaires qui maillent le territoire et assurent l interface entre les b n ficiaires et les structures d insertion Missions locales Cette offre s largit avec un service de location de voitures 1 000 F par mois et de transport la demande en voiture MOBILEX a pour objectif un parc d une centaine de mobylettes en Moselle Tremplin bleu a d j un parc de 200 cyclomoteurs Trois actions similaires ont t mises en place en Limousin Mob Job Mob d emploi et Mobylit dans le cadre d un dispositif d aide la mobilit qu accompagne la R gion La dur e moyenne de location est de deux mois pour un co t moyen de 4 5 francs la journ e Le public utilisateur est essentiellement masculin et g de moins de 26 ans Le rayon de d placement des personnes est en moyenne de 15 kilom tres en zone urbaine et peut aller jusqu 25 kilom tres et plus en zone rurale e Des r ductions pour le train Des r ductions sur les d placements en train ont t consenties par le Conseil r gional de Franche Comt en faveur des personnes r sidant et travaillant en Franche Comt sur des trajets TER compris entre 75 et 100 kilom tres 75 de r duction et en faveur des demandeurs d emploi sur des d placements li s une rech
13. arrivant au bout de ses capacit s soutenir la croissance de la productivit Sur fond du ch mage de masse du dernier quart de si cle il y a mati re craindre que l approfondissement des contr les de flux autoris par les nouveaux outils technologiques TIC ne d bouche sur la mise en place d un n o taylorisme impliquant une relance de l intensification du 7 l appui de ce choix on pourrait se r f rer l pist mologie anarchiste de Feyerabend ou aux travaux que l on fait remonter Werner Heisenberg de la v rit on n exige plus qu elle soit objective mais seulement qu elle soit un lien entre nous Philosophie le manuscrit de 1942 trad et introduction de Chevalley C Seuil 1998 travail Or les enqu tes r centes n abondent pas n cessairement dans ce sens Par exemple les enqu tes de la Fondation de Dublin sugg rent en moyenne des Quinze et pour les dix derni res ann es que ce ne seraient ni les prescriptions de la hi rarchie ni les chelles de temps incorpor es dans les syst mes de machines l un et l autre facteur tant en r gression qui provoqueraient lintensification apparente du travail celle ci tant appr ci e par l augmentation statistique significative de la fraction de travailleurs travaillant sous forte contrainte de temps pendant au moins le quart du temps de travail Les rythmes de travail r pondraient par contre davantage aux demandes clients usagers e
14. bat sur le fond n est gu re diff rent lorsqu en France Georges Lemoine assure qu aucun ne devrait demeurer la victime d une absence ou d une inad quation de dipl me par rapport un emploi condition qu on les recrute non pas sur des titres mais sur une mise en situation destin e faire appara tre les habilet s qui seraient les leurs La modernit vidente de la d marche est tout de m me limit e par cette nouvelle forme de r duction substantialiste o l habilet d couverte exprimerait la bonne essence de l individu r f rerait aux anciennes utopies de l autonomie au sens par exemple qu a relay Castoriadis 1 Sur ce fond l la p nurie de comp tences devient l tat normal de la praxis sociale le signe de la vitalit donc le signe de la capacit partag e chaque jour inventer les solutions On pourrait alors construire une d finition de la soci t cognitive ou si l on veut de la soci t de l information sachant que l information est toujours d j le moment d un rapport social autour de ce mariage entre l autonomie individuelle et la cr ativit organisationnelle Il est possible aussi d estimer que ce constructivisme et ses p nuries de comp tences seraient d abord le signe d une incertitude de l poque sinon d une confusion L aveu qu il reviendrait chacun de construire sa trajectoire faute de b n ficier de garanties collectives quivaudrait alors
15. ce sont plut t parmi les postes les plus qualifi s cadres et professions interm diaires que se sont produites les suppressions d emplois DARES Tensions sur le march du travail dans les m tiers de la construction septembre 1999 Il est noter que par le pass dans une p riode de fort ch mage dans le b timent le niveau d exigence des entreprises en termes de qualifications tait d j assez lev Tensions sur le march du travail dans les m tiers de la construction op cit Pendant la crise pr c dente 1982 1985 les entreprises avaient nettement moins form Le nombre d apprentis avait diminu et les fonds de formation continue restaient sous consomm s Les difficult s de recrutement se sont in vitablement fait sentir aux premiers fr missements de reprise Dans les ann es quatre vingt dix l largissement des activit s des entreprises le tassement des niveaux d encadrement et la duret de la crise 200 000 emplois perdus au rythme de 30 000 par an en sept ans et 40 000 entreprises disparues se sont donc traduits par un largissement et une l vation des comp tences des salari s Ceci explique que l activit formation continue en g n ral n a pas baiss pendant la crise Le contrat d tudes prospectives en 1993 a mis en lumi re le fait que le secteur avait besoin m me dans le sc nario conomique le plus d favorable de recruter 60 000 personnes par an pyramide des ges d
16. conditions de travail mises en vidence ici en raison des grandes transformations que la branche a connues dans un contexte de concurrence vif Le dernier enfin porte sur l identification de branches ayant une entr e transversale L informatique illustre parfaitement ce dernier cas compte tenu du fait que la diffusion du progr s technique am ne non seulement les entreprises productrices des technologies nouvelles mais galement les entreprises utilisatrices introduire dans leur organisation du travail des changements induits par le progr s technique Ces mutations entra nent des difficult s de recrutement elles seront d autant plus fortes que les besoins venir seront encore plus importants et que la mise en concurrence entre secteurs entre entreprises et entre types d emplois jouera de plus en plus Les difficult s de recrutement peuvent en outre tre mesur es l aide de certains indicateurs construits partir des statistiques officielles du march du travail produites par le minist re de l Emploi et de la Solidarit ainsi que l ANPE Il s agit de l volution des demandes et des offres d emplois et du niveau de la tension entendue comme le rapport des offres aux demandes Pour le premier semestre 2001 ces indicateurs laissent appara tre dans les domaines professionnels 2 du b timent du transport et de l informatique une situation globalement plus tendue que la moyenne Cependant ces tensions trouvent leur
17. currents et structurels se souvenir pour pr voir ainsi que sur le travail coordonn par Th r se Brodu R flexion prospective dans le domaine des transports et de la logistique Delame E et R my A Les transports en 2000 INSEE Premi res Synth ses n 802 septembre 2001 f Chiffres de l INSEE de l UNEDIC et du minist re de l quipement des Transports et du Logement 7 L Union des f d rations de transports UFT est une organisation patronale pour les secteurs pour compte d autrui c est dire les transports pour le compte d autres secteurs d activit transport de marchandises de voyageurs le d m nagement le transport de fonds le transport sanitaire et toutes les activit s auxiliaires du transport 8 Estimation de la commission paritaire de l emploi la fin de d cembre 2000 Tableau 7 Composition par branche de la valeur ajout e des transports en 2000 Mds d euros i 7 3 2 5 0 4 2 9 3 D m nagement transport par conduites 1 4 Transport par eau 3 5 9 13 3 Source INSEE DAEI SES minist re de l quipement des Transports et du Logement Transport fluvial PRET 9 d Conditions de travail et difficult s de recrutement Bien que cela ne soit pas sp cifique ce secteur d activit les entreprises du transport font souvent tat de p nuries de main d uvre particuli rement en ce qui concerne les conducteurs et voquent des probl mes d offre de form
18. des emplois qui exigent des formations monteur d chafaudage monteur levageur technicien des r seaux de communication Elles ont mis en place par accord collectif en 2000 un dispositif tr s prometteur le certificat de ma trise professionnelle pour offrir la perspective aux jeunes compagnons professionnels d atteindre l excellence ouvri re reconnue par leurs pairs L un des objectifs est de fid liser les jeunes form s et dipl m s dans les m tiers du BTP tout en engageant les employeurs leur offrir des situations d volution et les accompagner notamment par la formation continue Le certificat de ma trise professionnelle permet de mettre les ouvriers en perspective de carri re le vocable de perspective de carri re a remplac celui de plan de carri re sur cinq ans l objectif est de leur donner un carnet de ch ques formation qu ils peuvent utiliser au fur et mesure de leurs besoins et de l volution professionnelle Un autre objectif est de permettre ces jeunes entre 20 et 30 ans de r v ler leur talent de ma trise et d acqu rir l exp rience suffisante pour diriger des chantiers On devient g n ralement chef de chantier dans le b timent avec un minimum de sept ans d exp rience laquelle il faut ajouter une formation sp cifique Pour ces travaux d analyse des besoins de d finition des r f rentiels d activit s et de certification de conception des dispositifs de validation les entreprises s a
19. enne ont une approche des difficult s de recrutement pr sentant la fois de grandes similitudes mais aussi des diff rences Les similitudes concernent la liste des secteurs et des activit s qui sont r put s se heurter des p nuries ou tout le moins des difficult s de recrutement L indicateur parmi les plus fondamentaux qui illustre cette mont e en tension est le taux d emploi comme le montre le graphique 15 Plus lev est ce dernier plus basse sera la croissance de l emploi n cessaire pour mettre le march du travail sous tension Prenons l exemple de l Espagne afin de clarifier la d monstration Ce pays a beau avoir un des taux d emploi les plus bas de l Union 55 contre une moyenne communautaire de 63 en 2000 la croissance de l emploi de l ordre d un cinqui me en cinq ans entra ne immanquablement une multiplication de goulets C est l un facteur vident dans l explication de l ampleur des p nuries cat gorielles que l on retrouve outre en Espagne mais galement en Irlande en Finlande en Su de aux Pays Bas et dans les Flandres belges Encore faut il s interroger sur les raisons qui font que les p nuries apparaissent plus importantes si l on se base sur les offres vacantes plut t que sur les d clarations d employeurs comme nous pouvons le constater en Irlande et en Espagne Graphique 15 Le march du travail parmi les Quinze Du taux d emploi et de la croissance de l emploi comme facteurs de tension du ma
20. galement rappeler qu elle est un acteur parmi d autres qui dans la relation construire entre emploi et formation en dehors d une approche ad quationniste ne peut agir seul et que l efficacit de l action se trouve dans le partenariat Le risque de l ad quationnisme Lorsqu on tablit un lien entre les difficult s de recrutement et la formation ne raisonne t on pas sans le dire de fa on tr s ad quationniste On sait en effet que malgr tout ce qui a t dit et crit depuis vingt ans sur le sujet on retombe tr s facilement dans cette vision tr s triqu e de la relation formation emploi On oublie ainsi que la grande majorit des recrutements ne fait pas appel des jeunes qui viennent de sortir du syst me ducatif Ceux ci repr sentent moins de 10 des recrutements et dans certaines professions encore moins De plus tous les travaux r alis s sur le lien domaine de formation domaine professionnel montrent des spectres assez larges de recrutement de chaque famille professionnelle ou de diffusion de chaque domaine de formation Ce facteur est li au fait qu en France le choix de sa formation comme celui de son emploi libert souvent contrainte il est vrai mais libert quand m me qui explique en partie le lien assez l che entre formation suivie et emploi occup est libre Ce chapitre s appuie sur la contribution de Claude Sauvageot Face aux difficult s de recrutement quelles interrogations et quelles
21. jouera plein sur la population active la transition vers un nouveau r gime d mographique en revanche nous pouvons anticiper le jeu de certains m canismes structurels en observant certains aspects actuels des difficult s de recrutement Il est donc possible d apporter des r ponses aux questions suivantes Certaines branches vont elles mettre en place de nouvelles strat gies de recrutement Vont elles chercher freiner la mobilit et fid liser certains de leurs salari s Va t on assister des concurrences accrues entre secteurs pour l embauche en particulier des jeunes Les pressions vers les pr retraites vont elles cesser voire se renverser au b n fice du maintien dans l emploi des travailleurs proches de leur retraite La formation initiale va t elle rester un passeport pour l emploi ou va t elle devenir un des l ments constitutifs des comp tences dans la soci t de l information qui s labore au niveau europ en C est donc bien l ensemble d un syst me que nous voulons clairer ses divers aspects et ses interactions ses acteurs et ses outils Ainsi la possibilit d obtenir une meilleure fluidit sur le march du travail passe par une transformation des comportements de l ensemble des acteurs Plus que de concertation il s agit d apprendre agir ensemble autour d enjeux concrets en jouant la compl mentarit des comp tences plut t qu en p rennisant la division fonctionnelle des t ches e
22. lancer m me si ce n est pas exempt d obstacles qu la formation professionnelle qu elles ne savent que difficilement formaliser conduire et valuer donc manager Quand elles savent d finir des actions de formation par exemple dans les domaines des TIC o il existe une importante formation interne aux entreprises un certain point elles estiment qu elles ne peuvent faire plus et qu il faut poser le probl me de la formation initiale Or il est important d analyser en profondeur les situations car les besoins corr l s la demande conomique peuvent diminuer apr s une forte p riode de tensions Le non choix de la formation de la part des entreprises est souvent implicitement sous tendu par les r ticences psychologiques vis vis de la formation e Vis vis du salari en formation Henry B Merle V et Weil N Difficut de recrutement et gestion locale de l emploi publi par la Fondation Saint Simon d cembre 1990 Les entreprises craignent que leurs salari s une fois form s quittent l entreprise voire partent chez un concurrent offrant des r mun rations et des conditions de travail plus int ressantes Elles ont le sentiment que le temps pass en formation est perdu pour la production Elles mettent en avant les difficult s rencontr es pour le remplacement du salari pendant le temps de la formation Elles argumentent sur le fait que selon elles certains de leurs salari s ne veulent
23. ment essentiel que nous discuterons travers l exemple de la branche transports terrestres Nous avons pr f r cette entr e celle plus ambigu de l image des m tiers L image est en effet une r sultante de nombreux facteurs qui vont de la r manence de situations pass es licenciements romans de Zola aux conditions d horaires et de salaires d aujourd hui en passant par les perspectives de promotion L volution de ces conditions joue un r le important dans l attractivit des m tiers et le cas des transports nous semble embl matique De la p riode des routiers sont sympas aux grandes gr ves des chauffeurs de la libert du chauffeur seul dans sa cabine au salari suivi en temps r el par un syst me lectronique du temps o le permis ouvrait la route aux exigences d une formation professionnelle minimum c est un v ritable renversement que l on assiste dans ce m tier Enfin la question que tous se posent peut on pr voir nous avons choisi de r pondre par l exemple du secteur de l informatique domaine dans lequel on oscille entre pr visions stochastiques et difficult s tout aussi erratiques Mais quel exemple aussi de m tier qui peut voluer sans vergogne vers d autres sp cialit s alors que ceci est beaucoup plus difficile pour les m tiers dits de base L analyse tant ainsi avanc e une troisi me partie essaiera de r pondre la question peut on agir efficacement Oui bien s r et beau
24. re de l quipement et du Logement a t tablie pour promouvoir les m tiers et la formation aupr s des jeunes Avec ce minist re les partenaires sociaux du BTP mettent en place un important tableau de bord des emplois et Malgr l am lioration de la conjoncture le niveau du ch mage reste encore assez lev dans le secteur de la construction cf DARES Tensions sur le march du travail dans les m tiers de la construction 1999 Pour plus d d tails sur les difficult s de recrutement que rencontrent les entreprises du b timent le lecteur peut se reporter aux Cahiers de l Observatoire de PANPE Les difficult s de recrutement mars 2001 Bien qu il y ait 275 000 entreprises dans le secteur il doit certainement exister un bon nombre d entre elles qui tirent la profession vers le bas qualifications des moins de 30 ans dans le BTP qui constitue un outil compl mentaire pour les observatoires r gionaux emploi formation du BTP avec le minist re de l Emploi et de la Solidarit les partenaires sociaux s appr tent actualiser leur CEP contrat d tudes prospectives et n gocient des EDDF engagements de d veloppement de la formation centr s sur l l vation des qualifications des employ s aux chefs d entreprise D autres conventions sign es avec les OPCA et les FAF du BTP ont pour objectifs de promouvoir le contrat de qualification adulte d exp rimenter la validation des acquis Le d veloppement
25. s et ceux qui le sont moins entre ceux qui n ont pas ou peu connu le ch mage et ceux qui y sont rest s longtemps les ch meurs de longue dur e Quand la conjoncture est mauvaise la concurrence entre ces candidats est forte et un recruteur peut sans difficult faire son choix embaucher des tr s qualifi s et ayant une bonne exp rience professionnelle Plus la conjoncture s am liore plus ce choix est difficile et plus il est amen embaucher soit des ch meurs de longue dur e soit des d butants Graphique 4 Les embauches de la personne concern e selon la situation ant rieure en milliers 2000 1500 M D butants 1000 m Ch meurs O Mobiles 500 l 0 1997 1998 1999 2000 Source enqu te Emploi de l INSEE Si en 2000 les difficult s de recrutement ont t beaucoup voqu es c est d abord parce qu il s est agi d une ann e exceptionnelle en termes de cr ations d emplois cf graphique 3 Ces cr ations d emplois ont entra n une augmentation encore plus marqu e des embauches En effet tous les travailleurs qui taient en emploi et qui souhaitaient am liorer leur situation professionnelle sentant l am lioration de la conjoncture se sont repr sent s sur le march du travail le dynamisant d autant plus Entre mars 1996 et mars 1997 il y a eu 1 4 million d embauches de personnes qui taient d j en emploi l ann e pr c dente L analyse des tensions selon les m tier
26. 2000 Il est alors possible d opter pour une augmentation des abandons en cours d tudes C est un ph nom ne pr occupant car ces jeunes n ont pas de dipl me et font partie de la cat gorie sans qualification II convient de mener des tudes compl mentaires pour savoir exactement ce qui s est pass et pour ceux qui ont quitt le syst me ducatif conna tre leurs conditions d insertion dans la vie professionnelle La baisse des effectifs en lyc e professionnel est li e la transformation du premier cycle secondaire et la fragilisation de certains lyc es professionnels Cette transformation engendre d ailleurs de fa on assez m canique une diminution des orientations vers les formations professionnelles apr s la Troisi me Ces dynamiques de flux constat es soul vent alors un certain nombre de questions Ainsi l effet m canique n a t compens par aucune transformation dans les proc dures d orientation D autre part l augmentation probable des sorties en cours de formation doit faire l objet d une tude approfondie Cette tude doit s accompagner d une r flexion sur la politique de recrutement des entreprises par rapport un public en cours de formation Elle doit galement susciter un d bat dans l ducation nationale pour d velopper des modalit s de retour en formation plus ais s pour les jeunes qui souhaiteraient terminer leur formation apr s cette exp rience professionnelle Enfin la fragilisation de
27. 59 en Allemagne toutes valeurs pour 1997 soit avant que les r attributions effectu es l initiative du Royaume Uni ne brouillent le tableau en rattachant les GSCE O levels au niveau CITE 3 L importance relative de ceux qui n ont atteint que le niveau d enseignement Secondaire Inf rieur confirme la pr dominance du profil low skill au Royaume Uni 45 des 25 59 ans contre 37 en France et 18 en Allemagne toujours pour 1997 18 Selon Steedman op cit 80 1 Les donn es de la m me enqu te sur les forces de travail pour 2000 indiquent que les personnes de nationalit ne relevant pas de l UE en Allemagne repr sentent 5 5 de l emploi mais 10 des trois positions occupationnelles les plus basses soit ISCO 7 8 et 9 par rapport l ensemble des emplois ISCO 1 ISCO 9 Il est galement noter que certains chos de p nuries locales conduisent l chelle des qualifications il ne semble pas y avoir de ces d saf ffections comme celle que l on rencontre en France dans le secteur de la m tallurgie C est bien ici et peut tre l int rieur de ces limites que les dispositifs d apprentissage allemands semblent assurer un fonctionnement plus constructiviste en tout cas d adaptabilit plus progressive qu ad quationniste Dans un travail r cent W M ller et M Wolbers montrent les volutions r centes en Allemagne d un syst me d enseignement sup rieur qu ils assimilent un mod le de
28. LOCHET J F et PODEVIN G Recrutement et insertion logiques sectorielles de gestion de la main d uvre et usage des statuts d embauche in Zenda J L Approches du recrutement L Observatoire de l ANPE 1998 MARTIN H P nurie et immigration des salari s qualifi s aux tats Unis rapport de l ambassade de France aux Etats Unis juin 2000 MEDEF R sultats de l enqu te p nuries de main d uvre novembre 2000 MINISTERE DE L EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE D l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle ANPE AFPA Mise en uvre du plan d action national sign entre l Etat l UPA et la CGAD prise en compte dans les plans d action locaux 2000 des difficult s de recrutement dans l artisanat le b timent et les m tiers de la bouche circulaire DGEFP n 99 5 novembre 1999 MINISTERE DE L EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE Les difficult s de recrutement en mars 2000 Premi res Informations n 23 1 mars 2000 MINISTERE DU TRAVAIL DE L EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Les r ponses aux besoins de main d uvre des entreprises s minaire de travail du 19 octobre 1992 D l gation l emploi octobre 1992 MINISTERE DU TRAVAIL DE L EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Diagnostic action sur les difficult s de recrutement des entreprises rep res pour l action des services D l gation l emploi octobre 1992 MINNI C et POULET P L volution r cent
29. T Brodu R flexion prospective dans le domaine des transports et de la logistique op cit Gestion pr visionnelle de l emploi dans l informatique Il est difficile de d finir de mani re exacte et consensuelle les m tiers appartenant au champ professionnel de l informatique On sait qu ils se r partissent entre SSII entreprises utilisatrices et entreprises productrices mat riels et logiciels difficult qui se traduit par un d calage dans les statistiques qui selon la d finition retenue fait varier le nombre des informaticiens de 350 000 400 000 INSEE DARES 700 000 SYNTEC Cette ind termination r sulte de difficult s objectives comme celle du chiffrage des informaticiens dans la fonction publique mais aussi de divergences d approches faut il s arr ter au noyau des sp cialistes de l informatique ing nieurs d tudes analystes programmeurs chefs ou directeurs de projet experts techniques personnels d exploitation architectes de r seaux et de syst mes ou inclure les personnes attach es ing nieurs d affaires consultants sectoriels personnels du marketing responsables d agence professionnels de la distribution personnels de hot line webmasters O s arr te l informaticien et o commence l utilisateur expert Le d veloppement de l emploi informatique quelle qu en soit la d finition s appuie sur deux tendances troitement corr l es depuis les premiers travaux
30. agricole pour les enseignants sont organis es avec la Chambre d agriculture Pour les l ves Troisi me et Quatri me de nombreux programmes sont en cours D couverte des m tiers porteurs AIM D couverte du milieu industriel Education Conseil g n ral Semaine cole entreprise MEDEF Education Graine d entrepreneur CCI Education sensibilisation la cr ation d entreprise dans les lyc es Artisans messagers d couverte des m tiers du b timent dans les coll ges Mouvement jeunes entreprises cr ation de mini entreprises Direction dioc saine de l enseignement Forums des m tiers Stages de d couverte ducation Ce travail a permis de proposer une s rie d actions qui ont t soumises l assembl e pl ni re du projet Mayenne 2010 qui a formalis parfois de fa on un peu diff rente des recommandations ll appara t que l assembl e pl ni re met l accent sur la cr ation d entreprises et le recrutement loin de la r gion tandis que le groupe de travail s attachait plus la sensibilisation aux m tiers porteurs et aux conditions de logement d accueil de garde d enfants Ces propositions sont int ressantes en ce sens qu elles d calent les points de vue on peut s tonner de voir la cr ation d entreprises comme priorit dans un contexte de difficult s de recrutement L id e de cette proposition est qu il faut renforcer l attractivit du d partement et que ceci n ces
31. at 2000 a t obtenu par 61 7 des jeunes des classes d ges concern es ce qui gale presque le baccalaur at 1995 62 7 des jeunes avec davantage de bacheliers professionnels et moins de bacheliers g n raux moins de 33 des jeunes ont obtenu un baccalaur at g n ral en 2000 contre 37 en 1995 et pr s de 11 des jeunes ont t re us au baccalaur at professionnel en 2000 contre 8 en 1995 18 des jeunes obtenant aux deux dates un baccalaur at technologique plus fortes proportions De surcro t ces bacheliers s inscrivent un peu moins dans l enseignement sup rieur l ann e de l obtention du baccalaur at que celui ci soit g n ral ou technologique En cons quence la part des jeunes commen ant l enseignement sup rieur a cess d augmenter depuis 1996 1997 et semble avoir un peu baiss dans les milieux les moins familiers avec l cole La pr sence plus massive dans l enseignement sup rieur apr s 19 ans a compens la baisse de la dur e des tudes secondaires jusqu en 1996 1997 Ensuite la dur e de la scolarit diminue l g rement sur l ensemble du syst me ducatif Les baccalaur ats g n raux et technologiques ont une position de pivots parce qu ils conditionnent les tudes venir parmi les jeunes entr s en Sixi me en 1989 1990 plus de 70 des bacheliers g n raux 83 et technologiques 44 sont encore scolaris s dix ans apr s en 1999 2000 contre 12 des bacheliers professionnels e
32. cas type du haut risque est l analyste programmeur de 40 ans autodidacte cadre tr s bien r mun r et ayant atteint son niveau d incomp tence La principale pr conisation de cette tude a t de sugg rer que les entreprises devaient aider leurs salari s se reconvertir le plus t t possible Au d but des ann es quatre vingt dix la crise conomique stoppe brutalement une p riode particuli rement faste pour l emploi cadre informaticien entre autres C est l heure des bilans Cette fois il est moins possible d attribuer les difficult s que connaissent d sormais une partie des informaticiens leur absence de formation initiale m me si leur obsolescence continue tre consid r e comme le risque num ro un Le bilan vise surtout le mode d existence des services et des soci t s prestataires qui sont d sormais per us comme centres de co t alors qu on attendait qu ils soient sources de profit Une fois encore la n cessit de pr parer l volution professionnelle des informaticiens est rappel e semble t il en vain dans la plupart des cas Les discours ont beaucoup volu depuis et ceci appara t en partie comme la cons quence et non la cause des nouveaux comportements apparus avec ce groupe professionnel atypique la mobilit est devenue le credo d une gestion de carri re d sormais plac e sous la responsabilit des individus en m me temps que la formation Et ce en rupture nette avec l image
33. cent sommet de Stockholm l objectif a t fix d un taux d emploi et non d activit dans la tranche d ge 55 65 ans de 50 pour la moyenne de l Union europ enne Dans l esprit de ceux qui ont d cid cet objectif ce n est certainement pas quivalent un taux de 100 pour la tranche d ge de 55 60 ans et un taux de 0 pour la tranche d ge 60 65 ans Par rapport la fa on dont traditionnellement les d bats sont pos s en France la seule adoption de cet objectif signifie un certain changement de perspective Il y a en outre toutes les questions qui sont li es au fait de favoriser le retour vers l emploi la prime pour l emploi qui au del de ses objectifs redistributifs vise y contribuer la nouvelle convention UNEDIC si elle est mise en uvre de fa on satisfaisante la revalorisation des bas salaires II y a aussi la poursuite de la mont e de l activit f minine pour laquelle il y a encore des marges sur les plans quantitatif et qualitatif Le groupe Prospective des m tiers et des qualifications s est interrog sur la possibilit que des branches qui pour l instant sont rest es l cart de la f minisation puissent tre concern es aussi y compris pour certains m tiers industriels ou du b timent Ceci pose la fois des probl mes sp cifiques ces activit s et des probl mes g n raux et tr s vastes comme celui de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale Enfin dans une
34. certains lyc es professionnels est galement pr occupante surtout dans une optique de renforcement de la qualit et du volume de formation professionnelle y compris en direction de publics ayant d j exerc une activit professionnelle Augmentation des effectifs dans les sections scientifiques du second degr Dans les formations g n rales la part des scientifiques en Premi re et en Terminale est plut t en l g re augmentation comme le montre le tableau 4 Tableau 4 Evolution des effectifs en Premi re d enseignement g n ral France m tropolitaine Public priv 1ERE 1ERE 1ERE Scientifique part des part des Litt raire ECONOMIQU Litt raires conomistes E ET SOCIALE 399 411 392 120 341 740 172 576 337 437 153 112 305 316 152 848 304 419 154 086 306 313 156 609 304 588 156 494 302 392 151 191 292 633 Perspective ouverte par le rapport de Dominique Charvet op cit 151 936 292 191 Source MEN DPD et le centre de documentation Globalement la part des formations scientifiques dans les formations g n rales se maintient alors que la situation des formations litt raires se d grade Ainsi au vu de ces donn es il n est pas constat une d gradation de la situation des tudes scientifiques en lyc e Au contraire il est possible d indiquer une situation plus pr occupante des tudes litt raires qui sont sur une tendance
35. cessaire pour compl ter l analyse men e ici de prendre en compte les poursuites d tudes scientifiques apr s une fili re courte BTS DUT ainsi que le d veloppement des formations d ing nieurs hors de l universit Si l on n observe pas de danger d effondrement des effectifs dans les fili res g n rales scientifiques des universit s il a t d cel des difficult s dans une discipline particuli re celle des sciences de la mati re et des difficult s li es des transformations dans la structure des fili res d veloppement des fili res courtes apr s le baccalaur at au d triment de l orientation vers les fili res g n rales de l universit Ces volutions interpellent l enseignement sup rieur Il faut en effet s interroger sur la capacit de l enseignement sup rieur fournir la fois les cadres n cessaires la croissance conomique et les enseignants n cessaires la bonne formation des jeunes Cette crainte est l gitime comme le montrent les courbes de d part la retraite du m tier d enseignant dans les prochaines ann es Mais elle d passe largement le probl me des fili res scientifiques m me si les risques de p nurie dans le secteur scientifique sont consid r s par certains comme plus graves que ceux qui peuvent survenir dans les autres domaines Apr s l tude de ces deux exemples lyc es professionnels et fili res scientifiques l universit il convient de souligner l importance des t
36. comme dans sa r alit main d uvre jeune et qualifi e fort turn over absorption d une partie de la main d uvre par la concurrence ou par les clients L aspect sous traitants r pond en effet une logique de missions de contrats autrement dit toutes les apparences de l emploi int rimaire ou des CDD en termes de finalit L aspect conseil r pond lui une logique commerciale il faut que le contrat soit rempli mais il faut aussi que la SSII apporte la preuve qu elle peut remplir le contrat d o un bon nombre d offres d emplois dans la presse qui sont autant d affichage des comp tences de la SSII l adresse de clients potentiels et non de candidats En vendant du conseil mat riels logiciels d veloppements sp cifiques formation les SSII entrent dans la d finition des soci t s commerciales de distribution certaines ont d ailleurs comme num ro SIREN le code du secteur de la distribution L activit des informaticiens n est plus tourn e vers le besoin amont du client mais vers la r alisation du contrat d une prestation que leur employeur a vendue aux clients L encore on retrouve les caract ristiques d un autre m tier celui des commerciaux avec des fortes contraintes et un fort turn over Les relations prestataires utilisateurs sont donc au c ur de la compr hension du march des informaticiens et donc de l analyse des besoins imm diats et venir Il ne s agit pas de deux mondes s par
37. con ues comme des investissements part enti re Enfin il faut analyser la relation formation emploi en en largissant le contexte Ce contexte est d crit ici comme l ensemble des conditions de logement de transport et de coordination des acteurs locaux Le syst me ducatif un acteur parmi d autres Afin de pouvoir r pondre la question L ducation nationale apporte t elle des r ponses efficaces aux difficult s de recrutement il est n cessaire d affiner l analyse qui est faite sur ce ph nom ne Si l interrogation sur l adaptation du syst me est permanente la r solution de ce probl me est d licate en raison du fait que les fa ons de le diagnostiquer ne sont pas partag es Il faut donc analyser finement les difficult s de recrutement sous plusieurs angles les difficult s constat es proviennent elles d un d ficit de formation si le d ficit de formation est av r s agit il d un d ficit conjoncturel ou structurel la difficult constat e est elle nationale ou locale quel temps de r ponse faut il envisager pour r soudre les difficult s rencontr es Selon les r ponses apport es ces interrogations l ducation nationale est plus ou moins concern e et de fait ses interventions possibles portent sur plusieurs chapitres Il est possible d illustrer ce point de vue par les exemples suivants au d but des ann es quatre vingt dix des p nuries de main d uvre ont t annonc es
38. concerne les PMI diffusion large du diagnostic r alis s minaires pour les entreprises forum d changes et de partage d exp riences sur la prise en compte des ressources humaines et du dialogue social dans l accompagnement d une nouvelle technologie l outillage des entreprises en amont des projets d investissement technologique cr ation d un centre de ressources et de veille technologie emploi sur Internet avec guide m thodologique cr ation d un r pertoire de donn es sur l offre de formation initiale et continue conception d actions de formation sp cifiques et d une op ration pilote de validation des acquis professionnels d veloppement de l alternance pour les niveaux lev s de qualification le renforcement des comp tences industrielles en France par le maintien de l excellence scientifique des chercheurs du secteur en France et la promotion d actions de communication sur une image technologique de l industrie pharmaceutique et de ses m tiers Plus de 1 000 salari s appartenant 15 entreprises ont suivi des modules de formation dans la phase exp rimentale fin 2000 leur g n ralisation est en cours Les actions sur l environnement de l emploi formation La prise en compte du territoire devient centrale dans l tude des d s quilibres du march du travail Le territoire est en particulier un lieu de ressources en logements un r seau ou une absence de r seau de transports un espace de parten
39. conditions de r mun ration probablement aussi m me si cela est plus difficile les perspectives de carri re dans ces m tiers pour am liorer la situation Quelle peut tre l intervention des pouvoirs publics L aussi elle est probablement surtout une action d accompagnement sauf dans deux cas o il me semble qu il y a une responsabilit plus explicite plus particuli re Le premier cas concerne des questions d information et d anticipation Prenons le cas des m tiers industriels On sait qu au cours des vingt derni res ann es surtout si on prend des statistiques sectorielles il y a eu de fortes destructions d emplois Le message est maintenant largement diffus il est int rioris non seulement par les jeunes et leurs familles mais aussi par les dispositifs d orientation des jeunes Si l on pense que pour un certain nombre de m tiers industriels comme la soudure la m canique la transformation des m taux la maintenance il y a des perspectives positives d emploi il faut faire circuler cette information pour qu il n y ait pas de brouillage li la prolongation injustifi e des tendances pass es Un deuxi me cas est celui de l emploi public Les besoins d embauche ne d coulent pas uniquement des variations d emploi ils d pendent aussi des flux de d parts en retraite On sait que le secteur public va conna tre une acc l ration des d parts plus pr coce et plus ample que le secteur priv m me s il faut
40. cr de 5 7 et s tablissent 1 034 000 personnes auxquelles il faudrait ajouter 70 000 non salari s Cette hausse est surtout due aux auxiliaires de transports 10 4 au transport a rien 8 0 et au transport par eau 7 7 Les transports terrestres de marchandises ont vu leurs effectifs augmenter de 5 3 et les transports terrestres de voyageurs de 4 2 Le secteur des transports reste toujours cr ateur d emplois en France Pour sa part l Union des f d rations de transports UFT d nombre 528 000 salari s dans le secteur ils taient 410 000 en 1990 r partis dans environ 35 000 tablissements Parmi ces tablissements 67 ont moins de 10 salari s et emploient 39 de l effectif global des salari s 24 000 tablissements n ont aucun salari il s agit donc de 24 000 conducteurs transporteurs ind pendants A l inverse 33 des tablissements ont plus de 10 salari s et emploient 61 de l effectif global 89 des effectifs ont un statut d ouvrier le reste tant compos d employ s de techniciens d agents de ma trise et de cadres Enfin les conducteurs constituent un peu plus de 70 de l effectif total Ils sont 370 000 dont 291 000 conducteurs pour transport de marchandises 48 000 dans le transport interurbain et 35 000 dans le transport sanitaire Ce chapitre s appuie sur l intervention de Philippe Choutet la journ e th matique du 15 mai 2001 Difficult s de recrutement effets r
41. d placer sans discontinuit sur lensemble du march Les autoroutes de l information d velopp es par les Rawls J Th orie de la justice Paris Seuil 1987 Eymard Duvernay F Principes de justice ch mage et exclusion approfondissements th oriques in Des march s du travail quitables Une approche comparative France Royaume Uni Bessy C Eymard Duvernay F De Larquier G Marchal E eds Bruxelles P I E Peter Lang 2001 De Schutter O Discriminations et march du travail Bruxelles P L E Peter Lang 2001 Marchal E et Renard Bodinier C L quipement des relations sur le march du travail comparaison des m thodes de recrutement in Des march s du travail quitables Une approche comparative France Royaume Uni Bessy C Eymard Duvernay F De Larquier G Marchal E eds Bruxelles P ILE Peter Lang 2001 nouvelles technologies de l information sont utiles mais ne peuvent suffire Il faut aussi tout un r seau de voies secondaires qui permettent des changes dans des formats d information vari s Il est n cessaire galement de mieux instrumenter les nouveaux principes de valorisation du travail en les soumettant des r gles publiques d valuation qui soient connues de tous et consid r es comme l gitimes par l ensemble des partenaires et en particulier les repr sentants des salari s Enfin il faut pourchasser les condu
42. dans l informatique Avant que des solutions puissent tre mises en application cette tension dans les recrutements avait disparu Les travaux de l ANPE et de la DARES comme le chapitre de la seconde partie sur les informaticiens montrent toutefois que des difficult s dans ce domaine sont toujours pr gnantes du fait de la difficult de cerner ce secteur C est pourquoi les travaux conduits r cemment au niveau interminist riel tentent de reprendre cette interrogation Ils essaient d identifier selon l avis des experts o il y a tension durable les difficult s de recrutement dans le b timent ou l h tellerie restauration ont t analys es de fa on approfondie dans plusieurs r gions Il appara t dans les travaux que le probl me n est pas l insuffisance de jeunes form s dans ces domaines professionnels mais la rotation du personnel qui entraine des tensions la d saffection pour les fili res professionnelles et scientifiques est un sujet r current La premi re partie a pu d montrer que cette d saffection n est nullement vidente Son observation n cessite de prendre en compte dans l analyse les volutions structurelles du syst me ducatif Par cons quent une fois que les probl mes sont correctement identifi s il faut d finir l urgence et la durabilit des besoins Certes l Education nationale a ses propres r ponses lorsqu elle doit repenser ses cursus ou les adapter aux volutions de la soci t Il faut
43. dans le cadre d une action de mobilisation pr qualification aux m tiers de l industrie En effet le bassin d emploi de Bellac situ dans le nord de la Haute Vienne ne conna t que deux secteurs d activit susceptibles de procurer un emploi et un revenu des personnes qui souhaitent rester sur place l agriculture et l industrie r seau de petites PME La R gion a mis en place des actions courtes d localis es mais il faut composer avec un habitat diffus et un r seau de transports en commun qui ne couvre pas les besoins La d marche adopt e par la R gion Limousin est de prendre en charge un syst me de navettes de ramassage sur quelques sites de rassemblement dans un rayon d une trentaine de kilom tres des stagiaires pour les amener sur le lieu de formation Ce syst me est g r par l organisme de formation ASFO Limousin qui loue un minibus et assure le transport e Des pr ts de v hicules Des Missions locales et des PAIO ont d velopp des parcs de pr t de deux roues pour faciliter les d placements La soci t Peugeot donne des scooters de nouveaux embauch s de la m me fa on un cran au dessus que des entreprises am ricaines offrent une voiture aux candidats qui acceptent de venir travailler chez eux Sur le territoire de Saverne Alsace une plate forme d partementale d aide la mobilit MOBILEX entreprise d insertion de Haguenau MOBllit contre l EXclusion loue depuis novembre 1999 des
44. dans les entreprises volontaires L AFPA vient en appui aux entreprises pour les aider d finir leurs besoins en comp tences et en qualification pour l laboration de plans de formation adapt s pour la mise en place de formations ou de qualifications pour des demandeurs d emploi int grer e Agir en coop ration avec l ensemble des parties concern es Afin d aider d finir les profils de postes en termes de comp tences plus qu en r f rence des dipl mes l ANPE assure une fonction de conseil aupr s des entreprises Elle les aide galement largir leurs recherches des profils plus diversifi s Cette fonction de conseil est essentielle pour limiter les pratiques encore courantes de s lection par le niveau scolaire d faut d une d finition rigoureuse des comp tences voire de discriminations l embauche Le Service public de l emploi soutient les entreprises volontaires pour b tir un groupement d employeurs pour l insertion et la qualification Ce type de groupement permet de proposer des jeunes des contrats d orientation puis des contrats de qualification ou d apprentissage Des engagements de d veloppement de la formation EDDF sont en cours avec diverses professions comme le textile la m tallurgie le b timent l h tellerie la restauration Des forums et des rencontres pour l emploi ont t organis s afin de d velopper l information sur les m tiers localement porteurs et mettre en relation
45. de l Education nationale recr er un Haut comit ducation conomie emploi pour aider la r flexion sur ces sujets en troite relation avec les instances qui g rent les dipl mes professionnels CPC CPN Il faut rappeler qu en France ces instances existent depuis plus de cinquante ans et sont tripartites Les r ponses apport es par le syst me ducatif Les choix d orientation sont outre les aptitudes des jeunes largement influenc s par les volont s et les choix des jeunes et des familles Il est donc important que les secteurs professionnels sachent se monter attractifs pour les jeunes dont ils ont besoin On conna t les difficult s bien r elles de certains secteurs dans ce domaine Les difficult s de recrutement dans le b timent les m tiers de la bouche l h tellerie restauration ont t tudi es de fa on approfondie dans plusieurs r gions Il appara t dans ces travaux que le probl me n est pas l insuffisance de form s dans ces domaines mais un d ficit d image des conditions de travail p nibles des horaires longs qui provoquent autant de tensions dans les recrutements L am lioration de l orientation des jeunes gar ons et filles pour largir les choix professionnels et les mettre en lien avec les perspectives d emploi a fait l objet d une convention entre le minist re de l Emploi et de la Solidarit et le minist re de l Education nationale L objectif de faire passer la part des jeunes filles en apprentis
46. des fili res de la formation initiale Il s agit d un secteur atomis constitu majoritairement d une multitude de PME implant es sur tout le territoire ce qui appara t comme un obstacle une bonne lisibilit du secteur pour attirer les jeunes et les demandeurs d emploi ae Ajoutons le fait que les entreprises consid rent dans leur tr s grande majorit que leurs besoins sont tr s sp cifiques bien qu une tude ait d montr qu une centaine de contenus de formation couvraient 75 des achats externes de formation L accompagnement public a pris en compte toutes les probl matiques du secteur dun Objectifs Avec quel accompagnement tablir un diagnostic de la situation de l emploi Identifier les entreprises les effectifs et leur qualification les m tiers et les comp tences n cessaires les formations dispens es Analyser les attentes des entreprises et des salari s les besoins comp tences et formations Un contrat d tudes prospectives les transformations conomiques technologiques CEP et sociales Avec des l ments de r flexions strat giques et technologiques techno clefs A TIAA Outil du minist re Disposer d un panorama sur les volutions de l Emploi cosign Anticiper par le secr tariat d Etat l volution des emplois des comp tences l Industrie impliquant et des parcours professionnels les organisations professionnelles les besoins de formation
47. difficult s de recrutement n cessite un travail de d finition d appr hension du ph nom ne et de sa mesure Cette premi re partie s attache donc la mesure des difficult s de recrutement Le premier chapitre pr sente une description de ce ph nom ne Celle ci s appuie sur l enqu te nationale de conjoncture de l INSEE et sur les travaux de la DARES qui depuis juin 1999 avec l ANPE chiffre m tier par m tier les tensions sur le march du travail Le march du travail est en effet un r v lateur des difficult s de recrutement L appareil ducatif est souvent pr sent comme ayant du mal s adapter aux besoins des entreprises comme leur volution rapide Il n orienterait pas assez les jeunes vers les fili res pr parant aux m tiers connaissant des difficult s de recrutement notamment travers l enseignement professionnel Le second chapitre pr sente les volutions r centes des scolarit s en insistant sur les modifications des parcours l int rieur du syst me ducatif Ces derni res se traduisent par une diminution de la dur e des tudes qui est li e la conjoncture conomique Quant au dernier chapitre il s attache d montrer que les difficult s des fili res professionnelles sont la r sultante des r formes conduites et de la conjonciure f Cette enqu te demande tous les mois aux chefs d entreprises industrielles s ils ont des difficult s de recrutement Si l indicateur est subjectif il faut n
48. directe les employeurs et les demandeurs d emploi Les agences locales pour l emploi assurent un suivi en aval entreprise par entreprise pour confirmer les propositions d emplois formul es et les contacts pris entre offreurs et demandeurs d emploi pendant les forums L Agence nationale pour l am lioration des conditions de travail ANACT et les agences r gionales ARACT ont accentu leurs actions aupr s des petites entreprises Elles portent sur l analyse des conditions et de l organisation du travail et l accompagnement d une d marche qualit dans les entreprises artisanales Ces actions tourn es vers le m me objectif ont port sur le recrutement la pr vention des discriminations et l volution des conditions de travail Une illustration des actions men es Le premier type d actions porte sur les modes de recrutement En effet le march du travail conna t des ruptures dues aux nouvelles conditions conomiques qui introduisent des changements importants pour les salari s Dans les entreprises l organisation du travail renvoie de moins en moins une seule et unique approche des postes de travail De plus en p riode de ch mage lev les entreprises ont toujours tendance se montrer plus s lectives qu en p riode de plein emploi Elles augmentent le niveau de qualifications requises l entr e Les exigences de ces derni res peuvent tre parfois disproportionn es par rapport la r alit Un certain d
49. donc des emplois informatiques dans les entreprises Si l on doit commenter ses tendances conjonciurelles c est au regard des capacit s et des volont s d investissement des entreprises A la fin des ann es quatre vingt le coup d arr t des recrutements n tait pas d un arr t des capacit s d innovation et de d veloppements nouveaux mais bien un arr t ou une r orientation des investissements des entreprises Au d but des ann es 2000 la situation est certes diff rente dans la mesure o l int gration des activit s informatiques est beaucoup plus forte et contraignante qu il y a dix quinze ans les entreprises n ont pas d autre choix que de faire fonctionner leur syst me en s adaptant en permanence en revanche il est possible de retrouver des choix identiques comme celui de stabiliser l existant en attendant des jours meilleurs L expression d une p nurie est aujourd hui d autant plus forte que l on peut anticiper des besoins qui vont s acc l rer les prochaines ann es avec des ph nom nes de concurrence entre secteurs public priv entre types d entreprises entre types d emplois Certaines p riodes font cependant appara tre un fonctionnement relativement atypique o la proportion d offres et ou de recrutements d informaticiens progresse fortement rappelons qu elle n est jamais dominante R cemment les besoins li s au passage l an 2000 et actuellement l euro sont apparus comme les meilleures expli
50. en comp tences formation demande du temps c est un investissement durable Et construire trop rapidement comme former trop rapidement donne un produit de qualit souvent m diocre qui se d grade rapidement Le demandeur de logement paie pour acqu rir son bien Le demandeur d emploi est pay pour effectuer un travail Mais en fait il paie aussi et d autant plus cher qu il sera plus exigeant Pour obtenir un emploi pr s de chez soi il faut accepter soit de d m nager cela co te soit de changer de m tier c est un effort soit d attendre payer en temps La programmation de la construction de logements prend en compte des l ments d mographiques combien de personnes o et des l ments de demande sociale La qualit des logements volue comme la demande de comp tences Un appartement sans douche est inconcevable comme un salari ne sachant par lire Pourtant les deux existent mais leur valeur d change est fortement d valu e Les incitations construire des logements se succ dent au gr des ministres d all gements fiscaux en aides personnalis es et l on remet r guli rement en d bat les quotas de logements sociaux comme en formation l attention aux l ves en difficult est rappeler tr s r guli rement D ailleurs ces derniers habitent pour un grand nombre dans ces logements sociaux et les zones d ducation prioritaires recouvrent les zones d urbanisation programm es Malgr tous les outil
51. en monteur c bleur en quipement lectronique l issue de la formation les entreprises s engagent les embaucher en CDI e L accueil des nouveaux arrivants en Limousin Face ces enjeux la R gion Limousin a cr une Direction de l accueil charg e de jouer un r le d interface entre les candidats l installation et les acteurs de terrain et de faire conna tre l offre du Limousin et de ses territoires Par exemple pour les cr ateurs repreneurs d entreprise et les enseignants chercheurs une aide financi re a t instaur e pour rembourser dans la limite de 20 000 F les d penses li es l installation en Limousin d m nagement frais de notaire ou caution pour le loyer La mise en place d une cha ne t l vis e consacr e la cr ation d activit s et l emploi en Limousin Demain est une premi re en France Cette cha ne diffuse en partenariat avec le Conseil r gional une mission quotidienne de trente quarante cinq minutes sur les offres d emplois de formations de reprises d entreprises et une th matique Demain est visible dans plus de 150 lieux publics du Limousin Depuis le d marrage de la cha ne Demain en Limousin il y a eu 45 reprises de commerces effectives en Corr ze sur 118 diffus es 54 en Haute Vienne sur 143 43 en Creuse sur 103 Actuellement la reprise d une vingtaine d entreprises est en cours de n gociation e Le retour de l espace Les difficult s de rec
52. es fausses car des volutions non n gligeables au niveau des r mun rations rendent le secteur du transport plus attractif Concernant les conditions de travail bien videmment celles du salari d une entreprise ne sont pas les m mes que celles d un travailleur ind pendant Cependant il faut bien savoir que lorsque l on est conducteur routier professionnel et que l on entre dans le secteur du transport et de la logistique les conditions de travail ne sont pas faciles pour des raisons diverses La notion de plan de carri re est difficile mettre en place si l on consid re que 67 des entreprises ont moins de 10 salari s et que plus de 70 des personnels sont des conducteurs En revanche les cong s de fin d activit prennent en compte la dimension de l exercice du m tier dans le secteur professionnel Il faut avoir 55 ans et vingt cinq ann es de conduite Enfin s il est constat un turn over ce dernier reste captif au secteur d activit et aux entreprises du secteur ceux qui travaillent dans ce secteur y demeurent car lorsqu ils ont fait leur choix l origine ils savent quoi s en tenir 1 Selon l INSEE en 2000 86 6 des conducteurs taient d j conducteurs dans le secteur du transport en 1999 parmi les conducteurs travaillant dans les entreprises de transport en 1999 89 3 y sont encore en 2000 et parmi ceux qui ont quitt le secteur 10 7 le tiers exerce toujours le m tier de conducteur cf
53. et bien connu Disposant en permanence d une grande abondance de candidatures les recruteurs et pas seulement les recruteurs priv s c est le cas galement des concours de la fonction publique ont eu tendance naturellement relever leurs exigences La nouvelle conjoncture du march du travail si elle se confirme devrait induire d autres comportements comme on l observe d j Mais trois types de probl mes permanents comme les probl mes d information de valeurs et d quit dans l valuation du travail qui sont susceptibles ind pendamment de l tat de la conjoncture m me s ils sont aggrav s par une mauvaise conjoncture de cr er des biais de s lection sont regarder Les probl mes d information la discrimination statistique Ces probl mes sont relativement clairs car bien tudi s par la litt rature conomique Un d faut d information peut entra ner des biais de s lection L exemple le plus frappant est ce que les conomistes appellent la discrimination statistique C est un m canisme cognitif tr s simple Quand l information est co teuse obtenir l valuateur a tendance se fier pour s lectionner les candidats des donn es imm diatement observables telles que la race le genre l ge la dur e de ch mage qu il croit corr l es la qualit du travail D o l enclenchement de processus qui peuvent ainsi expliquer la persistance du ch mage de longue dur e En effet le recr
54. l association inter consulaire de la Mayenne AIM Il a tenu des r unions environ tous les deux mois partir du mois de mai 2000 pour analyser la situation et proposer des actions Le groupe a travaill en trois tapes Il a d abord effectu un constat le ch mage est un niveau faible et les entreprises ont des difficult s recruter Au mois de f vrier 2000 le taux de ch mage d partemental tait de 5 4 Ensuite il a analys la situation afin de d finir des axes d action les entreprises les publics l environnement de l emploi Enfin il a rep r les actions d j engag es afin de proposer de nouvelles orientations Ce relev des actions engag es a permis de rep rer tout la fois des actions classiques sur l image l attractivit et les relations entre l cole et l entreprise et de montrer que de tr s nombreux partenaires sont d j mobilis s et actifs C est ainsi que dans le cadre du projet territorial des services de l Etat une liste des actions de communication sur les m tiers est en cours Le Conseil g n ral dans le cadre du projet Mayenne 2010 a lanc une action sur l image et sur l offre de services et la cr ation d un parc de la r alit virtuelle pour am liorer l attractivit du d partement Le MEDEF et la CCI organisent les Mercredis de l entreprise pour les enseignants et des journ es D couverte des m tiers par des visites d entreprises des journ es D couverte du milieu
55. les organisations syndicales de salari s une d marche de progr s en mati re d emploi et de conditions de travail L op ration est lanc e depuis mars 2000 Toutes les f d rations d employeurs et les cinq syndicats repr sentatifs y participent aux c t s de la DDTEFP et de l ANPE Deux groupes op rationnels emploi et conditions de travail sont constitu s auxquels participent le Conseil r gional d une part et l ARACT Action r gionale pour l am lioration des conditions de travail d autre part L Education nationale le r seau d accueil des jeunes l AFPA ainsi que d autres organismes de formation sont galement associ s Un an apr s l op ration se poursuit mais d j de nombreuses actions d information et d orientation dirig es vers les jeunes et les demandeurs d emploi se sont d roul es un logo commun a t choisi les entreprises ont t mobilis es l occasion de diverses manifestations locales ou r gionales les financements pour la formation des demandeurs d emploi de l Etat et de la R gion ont t affect s en priorit aux m tiers du BTP l engagement de d veloppement de la formation EDDF Artisans du b timent est lanc Un diagnostic partag est en cours d laboration sur les conditions de s curit d hygi ne de salaire de dur e du travail de dialogue social de formation des salari s ainsi que sur le travail ill gal et la pr carit D un commun accord il a t d cid que toutes les entrep
56. les personnes ou les entreprises La mobilit appara t pour certains comme le s same de l emploi d placez vous et vous trouverez un travail Il est vrai que ceux qui acceptent de se d placer trouvent plus facilement un emploi mais ce peut tre d autant leur quation personnelle qu au d placement lui m me La capacit se d placer d pend de multiples facteurs de contexte et de personne Les caract ristiques des personnes les plus observables sont celles du niveau d tude plus le niveau est avanc plus on accepte de bouger et du m tier choisi certains m tiers sont culturellement nomades comme les soudeurs ou les compagnons du b timent d autres s dentaires comme les aides maternelles Une troisi me dimension est celle des rapports entre la personne et le contexte nous entendons par l les conditions d emploi et en particulier le rapport salaire d placement Un salaire faible et qui plus est un salaire faible temps partiel n incite pas effectuer le d placement quotidien de 10 20 ou 50 kilom tres C est le probl me r current des industries de l habillement ou de l agro alimentaire par exemple L enqu te men e pour le PLIE Sud Loire donne quelques l ments sur l acceptabilit des d placements pour les ch meurs la grande majorit ne tol re qu un d placement inf rieur 15 kilom tres on se situe dans la banlieue sud de Nantes La distance domicile travail des salari s de l agro alime
57. leurs capacit s communicationnelles plut t que rejet s pour des d phasages qui ne seraient qu l int rieur d un sch ma disciplinaire o l on cherche plus docile donc plus jeune Et le vieillissement g n ral cesserait de buter sur la contrainte de financement des post actifs si le constructivisme ouvrait une croissance largie de la productivit d t on faire glisser les financements vers le fiscal la mani re danoise plut t que de maintenir les imputations sur une parafiscalit trop tenue trop de niveaux cat goriels trop de contraintes de juste retour 113 Cf notamment les conclusions du Sommet de Lisbonne 4 Voir les travaux men s autour de la National Skills Task Force install e en 1998 consultables sur le site du minist re de l Emploi et de l Education www dfee gov uk skillsforce y compris les research papers et les rapports int rimaires qui constituent une mine d informations 7 Voir les rapports annuels Skill Needs in Britain r alis s depuis 1989 sous l gide du minist re de l Emploi et de l Education DfEE et s appuyant sur les enqu tes du CBI Confederation of British Industry et de la British Chambre of Commerce combinaisons de facteurs qualificationnelle et en particulier lorsque ce que la soci t cognitive appelle l adaptabilit Le lien appara t assez clairement avec les structures ducatives du Royaume Uni Avec seulement un tiers de qualifications inter
58. mai 2001 s inscrit dans les r flexions du groupe Prospective des m tiers et des qualifications pr sid par Claude Seibel inspecteur g n ral de l INSEE Ce groupe du Commissariat g n ral du Plan est mandat par le Premier ministre jusqu en juin 2002 Au del des changes m thodologiques il examine les effets moyen et long terme des volutions d mographiques technologiques et de la mobilit sur les Structures des emplois et des qualifications dans une perspective de retour au plein emploi Lors du colloque du 15 mai 2001 cinq leviers d action ont t au centre des d bats Les m thodes de recrutement Dans la p riode r cente les m thodes de recrutement des employeurs ont t une cause d cisive de l apparition de difficult s de recrutement Au cours de la longue p riode de ch mage de masse que nous avons v cue des habitudes se sont prises de mauvaises habitudes fond es sur l espoir que les recrutements puissent se faire sans effort de prospection qu on puisse embaucher des conditions de dipl me et d exp rience qui soient au del de ce qui tait strictement n cessaire avec un suppl ment de co t tr s faible La situation a commenc de changer Les comportements de recrutement vont devoir devenir nettement plus actifs Les caract ristiques pr cises des postes vont devoir tre revues Les difficult s peuvent tr s bien s att nuer si les comportements des employeurs et des recruteurs se modifient Mo
59. n rale comp tence se former toute nouvelle comp tence On se focalise sur des pseudo qualit s g n rales telles que le savoir tre ou les capacit s de communication qui sont cens es pouvoir ouvrir toutes les comp tences On retombe donc sur le risque de discrimination statistique voqu dans le premier point le d faut d informations fiables induit qu une importance excessive est accord e des caract ristiques imm diatement visibles 86 Aoki M l nformation Incentives and Bargaining in the Japanese Economy Cambridge University Press 1998 Marsden D March s du travail Limites sociales des nouvelles th ories Economica 1989 Bessy C La certification des comp tences en Grande Bretagne les risques d exclusion induits par la valorisation d aptitudes g n rales Formation Emploi n 71 2000 Les probl mes d quit la lutte contre les in galit s injustifiables Le probl me de l quit est central pour l valuation du travail Les conomistes reconnaissent qu un traitement quitable des salari s est une condition pour un bon engagement de ceux ci dans le travail Les th ories de la justice mobilisent aussi ces questions Trois types de contraintes permettraient de garantir une valuation quitable du travail la premi re contrainte porte sur le fait que les principes de valorisation doivent tre publics Chacun doit conna tre ces principes et sa
60. ne sont pas r serv es aux couches les plus lev es du management L exemple des graphiqueurs qui dans les gares de chemins de fer sont charg s de choisir les quais sur lesquels seront r ceptionn s les trains montre qu une comp tence comme savoir combiner est mobilis e dans des t ches consid r es comme des t ches d ex cution On voit se dessiner une volution de la notion de comp tence en relation avec les transformations du travail On insiste moins sur l application des proc dures et plus sur l intelligence de la t che et la r solution des probl mes dimensions multiples Les entreprises qui souhaitent accompagner leur strat gie par une action portant sur les comp tences sont confront es trois enjeux Le premier concerne l organisation car la dimension comp tences modifie les pratiques de gestion des ressources humaines et induit une d finition et la mise en uvre de r f rentiels d emploi de m tier de portefeuilles de comp tences La politique de formation s en trouve transform e Elle ne se limite plus une simple diffusion du catalogue des stages mais elle est pens e au regard des ressources attendues en termes de missions de t ches de comp tences d aptitudes de savoirs savoir faire et savoir tre Les m thodes de recrutement doivent galement voluer pour tre en ad quation avec les r f rentiels et les profils recherch s Le second axe porte sur les dimensions relationnelles car la r us
61. par exemple cela supposerait que la cr ativit organisationnelle s av rerait in fine plus dynamisante que n importe quel syst me bas sur l assignation disciplinaire Au plan de l individu cela supposerait que chacun pourrait d velopper sa qualification en continu en alternant l acte de travail et le recul par rapport au travail acc dant la praxis du sujet construisant son objet D s ce moment chacun serait suppos motivable et mobilisable au del de toutes ses certifications sociales M me d pourvu de dipl mes le travailleur serait ainsi porteur d une comp tence implicite et ce titre adaptable par rapport une gamme largie de situations Et quelque part chacun de ces processus ouverts individuels ou collectifs se 1 Fondation europ enne pour l am lioration des conditions de vie et de travail Ten Years of Working Conditions in the European Union 2001 op cit 7 Voir en particulier les travaux men s sous l gide de la Fondation europ enne pour l am lioration des conditions de vie et de travail et en particulier sous la signature de Keith Sisson Direct Participation and the Modernisation of Work Organisation 2000 10 Voir par exemple de Bassi L J Are Employer s Recrutment Strategies Changing Competence over Credentials in Competence without Credentials d partement am ricain de l Education mars 1999 consultable sur www ed gov pubs Competence section3 html Mais le d
62. par voies d accord collectif en 1997 Le but est de r unir les repr sentants des employeurs et des salari s pour d finir des politiques d emploi et de qualifications de formation initiale et continue et pour contractualiser avec les pouvoirs publics Elles auront valuer les r sultats de cette politique en s appuyant sur les outils de branche et notamment les observatoires emploi formation r gionaux Enfin le BTP a pris l initiative de r fl chir sa politique en mati re de dipl mes de l ducation nationale Avec ce minist re la FFB construit actualise et g re plus de 100 dipl mes auxquels elle est tr s attach e Dans la r forme actuelle l objectif est la professionnalisation plus forte des dipl mes qui conduisent l emploi donc au positionnement dans la grille des qualifications Chaque ann e plus de 33 000 jeunes se pr sentent aux CAP du BTP 31 000 aux BEP 4 000 aux BP 8 500 aux bacs professionnels et 4 100 aux BTS des m tiers du BTP noter une autre pr occupation essentielle pour l avenir du b timent qui est le renouvellement de pr s de 100 000 chefs d entreprise dans les dix ans qui viennent Diriger est un m tier qui s apprend Outre l apport de l cole des jeunes dirigeants du b timent ESJDB mise en place par la FFB une politique d embauche dans cette perspective de jeunes dipl m s et de leur accompagnement progressif vers ce type de responsabilit est d une urgente n cessit Les e
63. parts naturels renouvellement des artisans mergence de nouveaux m tiers plaquiste agenceur fa adier climaticien C est pourquoi la f d ration n a cess de sensibiliser les chefs d entreprise sur la n cessit d embaucher des apprentis et des jeunes sous contrat de qualification Par des accords sociaux et des accords avec l Etat des moyens financiers consid rables plus d un milliard de francs ont permis de mettre en uvre des op rations de qualification comme par exemple l op ration Former plut t que licencier Afin d tre maintenus dans la profession tout en levant leur qualification 20 000 salari s ont t form s dans des actions lourdes de cinq cents heures en moyenne Le dispositif a donc fait ses preuves et de ce point de vue il s agit d une id e retenir L apprentissage s est d velopp ses effectifs ont progress de plus de 50 de 1995 2000 Certes les flux de sortie n ont pas augment dans les m mes proportions parce que le niveau de sortie et les dipl mes pr par s ont d bouch sur des qualifications de plus haut niveau Par ailleurs les effectifs dans les fili res professionnelles ont diminu Au plus fort de la crise 110 000 salari s et 25 000 artisans ont suivi chaque ann e des actions de formation continue Dans le m me temps l AFPA a form dans ce secteur 32 000 demandeurs d emploi par an et les entreprises ont accueilli en p riodes de formation pr s de 100 000 lyc ens pr p
64. pas suivre de stages de formation e Vis vis du choix de la formation Les entreprises ne savent pas toujours traduire leurs besoins Elles s interrogent sur la multiplicit des prestataires de formation ce qui ne facilite pas leur choix et sur le co t des actions engag es e Vis vis enfin de l opportunit de la rentabilit de la formation Beaucoup d entreprises per oivent encore la formation comme un co t et sont donc plut t tourn es vers le recrutement de personnels souvent plus jeunes et plus form s Il reste un norme effort de conviction et d accompagnement pour que les entreprises consid rent la formation comme autre chose qu une obligation qu une uvre sociale ou un moyen d avoir la paix C est un investissement strat gique aussi important que tous les autres investissements de l entreprise Il les accompagne souvent il les pr pare parfois Et il ne saurait tre optimis sans que l on pr cise les liens troits qu il entretient avec l analyse du travail la gestion pr visionnelle des effectifs la gestion pr ventive des ressources humaines les d cisions prises dans l entreprise Car une formation r ussie doit avoir des cons quences en termes de comp tences et d attitudes qui s ancrent alors dans des d cisions caract re plus g n ral prenant sens dans la vie des individus comme dans celle de l entreprise Une nouvelle conception de la formation Trois types d actions peuvent tre recens
65. possible de faire varie donc en fonction de l analyse qui est faite de la situation et de la polarisation du march Cette situation peut aussi tre id ologique car sa perception repose sur un certain nombre de repr sentations de ce que sont les qualifications les comp tences les fonctionnements de march L employabilit est une notion tr s relative certaines personnes ont plus de chances de s ins rer aujourd hui qu elles n en avaient hier C est aussi une situation id ologique au sens o des logiques discriminatoires sont plus ais es combattre aujourd hui notamment en ce qui concerne l galit professionnelle et les discriminations l embauche Elle appelle donc des rem des multidimensionnels car il n y a pas une solution aux difficult s de recrutement sachant que ces difficult s recouvrent de multiples facettes Elles sont tant t conjoncturelles tant t structurelles tant t quantitatives tant t qualitatives Les causes varient d un m tier l autre d une branche l autre Les r ponses ce ph nom ne doivent tre apport es par les acteurs dans leur ensemble Il faut au cas par cas tablir un diagnostic faire une analyse de contexte remonter aux causes et d finir une strat gie Celle ci doit tre conduite dans une approche partenariale car elle implique n cessairement de nombreux acteurs qui doivent se coordonner entre eux coordination et coop ration qui sont d autant plus f condes que le dialogue e
66. pour tous les niveaux d enseignement Dans une conjoncture de croissance conomique il faut s interroger sur les moyens mettre en uvre pour pouvoir correctement renouveler les capacit s de formation dans un environnement de concurrence avec le reste de la fonction publique et les autres secteurs de l conomie Lorsque par exemple on fait tat de l importance de l informatique et des nouvelles technologies il est important de s assurer que les enseignants seront en nombre suffisant dans le syst me ducatif pour transmettre ces savoirs indispensables Il est raisonnable sur ce sujet d avoir des inqui tudes sachant que les d parts en retraite des enseignants seront d s 2005 tr s importants C est clairement aussi un des enjeux majeurs des prochaines ann es sur le th me des difficult s de recrutement La d marche de l ducation nationale Lorsque la demande et l objectif sont clairs et font l objet d un large consensus le syst me ducatif est capable de r pondre et de se transformer rapidement Actuellement on mesure les limites d un objectif uniquement d fini en termes de niveau on peut aller plus loin dans les demandes faites au syst me ducatif sur la nature des formations demand es mais les demandes faites ne sont pas toujours tr s bien d finies et ne font pas l objet d un large consensus Les derniers travaux prospectifs men s par la Direction la programmation et au d veloppement DPD montrent l importance d
67. pr ciser comme l a fait le rapport Cieutat Fonctions publiques enjeux et strat gies pour le renouvellement que le mouvement sera extr mement divers suivant les minist res suivant les cat gories suivant les r gions Compte tenu de l ampleur des ph nom nes et de leur proximit il est n cessaire d avancer rapidement dans la gestion pr visionnelle des emplois et des comp tences comme cela commence d ailleurs tre organis par la Direction g n rale de l administration et de la fonction publique dans le cadre de l Observatoire de l emploi public La formation Cette question vient souvent en premier lorsque l on parle des difficult s de recrutement Peut tre a t on tendance faire peser sur le syst me de formation notamment l Education nationale trop de responsabilit s non seulement le d veloppement personnel la pr paration citoyenne la r duction des in galit s mais aussi pour ce qui concerne le secteur productif le fait de trouver tout instant au bon endroit la bonne qualification et du point de vue de l individu la capacit d adapter ses comp tences tout au long de la vie de fa on permettre un parcours de carri re optimal Pour le Commissariat g n ral du Plan la question d cisive est celle de l articulation entre la formation initiale et la formation continue notamment la question de la capacit de la formation continue d boucher Sur une reconnaissance gale aux dipl mes qui sont obtenu
68. probl matique qui n est pas tr s loign e se posent les questions d immigration Pour ce qui concerne les technologies de l information et de la communication des initiatives ont d j t prises qui permettent de b n ficier d un appoint de main d uvre venant de l tranger Ceci soul ve des questions difficiles portant sur la qualification de la main d uvre sur l int gration des populations concern es sur les cons quences que ceci peut avoir sur les pays d origine de ces populations questions que nous tudions actuellement au Commissariat g n ral du Plan au sein d un groupe pr sid par Fran ois H ran Immigration march du travail int gration En conclusion les r flexions sur le th me des difficult s de recrutement ne peuvent pas ne pas faire r f rence la p riode de la fin des ann es quatre vingt On ne sait pas vraiment quelles ont t les cons quences des difficult s de recrutement de cette p riode Elles taient apparues en 1988 elles ont t fortes en 1989 et puis partir de 1990 toute une s rie d v nements est survenue la r cession am ricaine la crise du Golfe l unification allemande et toutes ses cons quences conomiques Il serait bien difficile d avoir une id e pr cise du r le que les difficult s de recrutement de la fin des ann es quatre vingt ont jou dans le ralentissement de la croissance fran aise partir de 1990 puis dans la r cession partir de l t 1992 P
69. productivit mais de plus en plus de la qualit du syst me dans lequel elles sont ins r es Cela renvoie l importance accrue de l immat riel et des facteurs relationnels la qualit exig e d interfaces tant internes qu externes dans une conomie de plus en plus tertiaris e o l information et la mati re grise deviennent des mati res premi res Dans ce cadre les logiques ad quationnistes consid rant que la formation initiale doit coller au plus pr s des attentes des entreprises ont elles encore un avenir face aux logiques constructivistes pour lesquelles la qualification se construit dans l exercice du travail et qui se d veloppent de plus en plus dans les pays du nord de l Europe Cf Le d bat mobilis autour des comp tences dans les services Le lecteur pourra se reporter l ouvrage Services organisation et comp tences tourn es vers le client une lecture transversale des CEP tertiaires La Documentation fran aise Collection M thodes M tiers Donn es Paris f vrier 2001 Premi re partie La mesure des difficult s de recrutement Bien que la France conserve un taux de ch mage lev et un important sous embploi de nombreux employeurs manifestent des inqui tudes au sujet de leurs difficult s de recrutement Ainsi au del des transformations de comportements qui s adaptent plus vite du c t des demandeurs d emploi la nouvelle conjoncture conomique la durabilit pr visible de ces
70. r ponses possibles du syst me ducatif Longin F L emploi et la formation par familles professionnelles en Rh ne Alpes OREFRA 1999 Mais les probl mes sont ils correctement identifi s Il s agit de d finir l urgence et la durabilit des besoins Il est clair que pour des besoins urgents la r ponse n est pas la mise en place d une formation initiale En effet celle ci a besoin d environ quatre ans pour produire des dipl m s dans une nouvelle formation initiale temps de construction de la formation plus dur e de la formation elle m me On doit donc r server cette r ponse des besoins que l on consid re en partenariat comme durables un horizon de moyen terme Si le besoin est de ce type alors le minist re de l Education nationale doit y r pondre Si les besoins sont conjoncturels et ou court terme et ou sur des m tiers qui ne sont pas accessibles par un premier emploi la r ponse est chercher dans la formation continue Sur ce domaine le minist re de l Education nationale doit jouer un r le mais il n est pas seul C est dans cette optique qu il travaille avec le secr tariat d Etat l Industrie et les professionnels sur les m tiers de l informatique Sur le choix possible d une r duction de la dur e de la formation initiale pour la compl ter par des possibilit s accrues de formation continue et donc de promotion sociale accrue on ne peut pas dire que le message du syst me productif donn
71. ress s Au final 9 vergers ont t desservis 314 demandeurs d emploi ont t recrut s dont 108 b n ficiaires du RMI soit plus de 34 81 personnes soit 25 ont effectu toute la cueillette et 52 ont travaill au moins durant trois semaines Les femmes repr sentaient 40 des recrutements L ventail des ges allait de 16 65 ans Neuf personnes taient en libert conditionnelle Ce dispositif ayant d j t mis en place pendant la saison 1999 une dizaine de probl mes avaient t list s et pour nombre d entre eux une solution a pu tre trouv e pour ce dispositif 2000 sauf par exemple la garde des enfants du fait de l absence de structures d accueil et d assistantes maternelles en horaires d cal s Cinq solutions seulement ont t trouv es sur 29 demandes Les employeurs sont unanimes pour le renouvellement de l op ration en 2001 pour certains d entre eux les saisonniers du car ont repr sent au moins 50 de leur effectif Mais au del de l acc s au contrat saisonnier l enjeu tait aussi d enclencher une dynamique devant permettre une insertion plus durable Quinze jours apr s la fin de la saison pour Saumur et un mois apr s pour les autres sites sur 205 saisonniers suivis la moiti tait en recherche d emploi pr s d un quart en emploi et 11 en formation Cette op ration a co t au total transports et accompagnement 586 000 francs soit 1 866 francs par b n ficiaire e D placer
72. s car ces actions supposent une volont partag e La premi re action repose sur une r flexion conjointe entre partenaires au niveau de la branche d un groupe d entreprises ou bien au sein d une entreprise sur les difficult s rencontr es et les pistes de travail possibles Cette r flexion s appuie sur des tudes commandit es un des th mes essentiels des ann es qui viennent sera la description de comp tences clefs Il est possible de prendre l exemple du secteur de la plasturgie afin d illustrer ce premier type d action Le secteur de la plasturgie Le d veloppement de ce secteur est relativement r cent sur la p riode 1991 1999 le chiffre d affaires a augment de 33 En effet les produits plastiques se substituent tr s largement aux mat riaux classiques et la fabrication de nouveaux produits permet la plasturgie de gagner de nouveaux champs de d veloppement notamment dans le domaine de la construction de l automobile et de l emballage La branche est donc cr atrice d emplois puisque les effectifs ont augment de 4 sur la m me p riode Au d but des ann es quatre vingt dix 70 des salari s sont des ouvriers dont 40 sont sans qualification C est dans ce contexte que la profession a souhait un accompagnement pour d velopper les comp tences de son personnel et combler un d ficit de techniciens et d ing nieurs Cependant les difficult s perdurent la profession constate une diminution des jeunes sortant
73. sajustement en s rie Bien s r le taux d emploi y est le plus bas d Europe sous r serve que le taux national ait un sens ici et l Italie du Nord pr sente des taux d emploi proches de la moyenne europ enne Les distributions par niveau d ducation y sont aussi les plus d favorables de l Union le Portugal mis part et quasiment autant au nord qu au sud du pays Les taux de participation la formation permanente y apparaissent m diocres quoique tr s semblables la moyenne des Quinze avec tout de m me une progression apparemment aussi rapide au cours des ann es r centes cf graphique 17 Le rythme de progression la fois en termes de niveau ducatif de d part et en termes de participation la formation permanente sont certes des indices clairs indiquant qu une mutation est en cours Mais dans une perspective de comparative europ enne le trait marquant est le suivant malgr des indices ducatifs parfaitement d favorables l Italie est parmi les Quinze le pays o la production par travailleur est la plus lev e et certainement en consid rant l Italie du Nord pesant l vidence fortement dans ce constat a se rappeler que le baby boom allemand eut lieu de 1937 1941 avec d s lors une amplification des demandes de remplacement d s les derni res ann es du XXe si cle donc plus t t qu en France par exemple 20 M ller W et Wolbers M Educational Attainment of Young People in the European Union
74. services aux particuliers enseignement et formation C est pourquoi cet ouvrage privil gie une approche des difficult s de recrutement se centrant sur leurs effets r currents et structurels et conjuguant l analyse prospective et r trospective Il est donc utile de revenir la fois sur l analyse des causes qui en avait alors t faite comme sur les pr conisations qui avaient t avanc es L analyse des causes on le verra n a pas t beaucoup renouvel e sauf que les carts quantitatifs sont plus durables et signalent donc peut tre des probl mes plus structurels que l analyse plus qualitative faite il y a dix ans Au del de la difficult des employeurs d finir les comp tences dont ils ont besoin d autres difficult s doivent tre prises en compte L analyse que nous proposons privil gie les aspects qualitatifs des difficult s de recrutement sans bien s r laisser de c t la trame quantitative Les tudes les guides d action qui ont t commandit s en 1982 vont permettre vingt ans apr s non pas de nous lamenter sur l ternel retour de situations identiques mais de fournir des pistes de d cryptage des probl mes actuels et mieux encore en rep rant les causes identifi es dans le pass de nous permettre de voir si elles sont toujours valables D marche n cessaire si nous d sirons d finir des leviers d action S il est impossible de d crire exactement ce que sera la p riode 2005 2015 p riode o
75. sur l informatisation de la soci t le champ des applications de l activit informatique n a cess de s tendre et de se diversifier Alors qu au d marrage on s interrogeait plut t sur les implications de cette nouvelle forme d automatisation en termes de destructions d emploi on est progressivement puis de mani re acc l r e pass l valuation de ses capacit s cr atrices le d veloppement de cette technologie de gestion des informations s est appuy sur une volution radicale de l organisation des entreprises via la forte croissance des soci t s de services informatiques Quelle que soit l encore la d finition qu on leur donne sous traitantes prestataires de services conseils interm diaires commerciaux ces entreprises ont mis en uvre une politique de gestion de la main d uvre largement sp cifique et dont on peut d j fournir deux l ments caract ristiques fort recours la main d uvre jeune et tr s dipl m e taux de turn over tr s lev L valuation des emplois et l valuation des besoins sont donc confront es ces deux ph nom nes fortement concomitants d un c t une activit en red finition constante ce qui rend particuli rement difficile une d finition stable de ses m tiers de l autre un mode d existence de cette activit sp cifique en particulier au niveau des emplois qualifi s ce qui tend perturber l interpr tation de donn es aussi classiques que l vo
76. technologiques enregistr ce jour Les g n rations concern es 1977 surtout et 1978 ont poursuivi leurs tudes dans des proportions in gal es depuis les taux de scolarisation les plus lev s dans le sup rieur enseignements et apprentissages sont enregistr s 18 ans la rentr e 1995 1996 19 ans la rentr e 1996 1997 20 et 21 ans la rentr e 1997 1998 enfin 22 23 et 24 ans la rentr e 1999 2000 L amoindrissement des flux de Secondes g n rale et technologique en amont 1993 a entra n apr s 1995 une baisse des proportions de bacheliers g n raux et technologiques dans les classes d ges cf graphique 8 Cette baisse affecte les bacheliers g n raux qui poursuivent leurs tudes en Globalement tous niveaux d tudes confondus les centres de formation d apprentis comptaient 362 800 apprentis et pr apprentis en France m tropolitaine en 1999 2000 pour 222 400 en 1991 1992 63 Au d but des ann es quatre vingt dix les centres recrutaient davantage d l ves de Cinqui me Quatri me et de classe pr professionnelles La rentr e 1999 2000 84 des jeunes entrent en Troisi me g n rale et globalement de l ordre de 96 des jeunes commencent une Troisi me pour environ 3 5 des jeunes il s agit d une Troisi me adapt e SEGPA 1 5 une Troisi me agricole 4 5 en forte baisse une Troisi me technologique et 2 5 une Troisi me d insertion Le baccalaur
77. trimestre L histoire se r p terait elle En effet rappelons le contexte La fin des ann es quatre vingt avec le retour de la croissance de 1986 1989 s est accompagn e de difficult s de recrutement d s 1987 dont les caract ristiques semblent assez proches de celles observ es actuellement apr s les ann es de croissance r centes Au d but des ann es quatre vingt dix une p riode de d croissance s en est suivie La page des difficult s de recrutement a t referm e rapidement et avec elles les politiques et leviers qui avaient t alors envisag s Allons nous conna tre dix ans plus tard la m me situation Pour r pondre cette interrogation il n est pas inutile de rappeler que le march du travail n est pas un march comme les autres Il ne sera jamais pur et parfait l homme n tant pas une marchandise Le march du travail est segment doublement tant sur le plan local que sur le plan des m tiers Il n est donc jamais parfaitement quilibr S il a t envisag que nos conomies b n ficient de mouvements conjoncturels moins accentu s pour tendre au nom de la recherche du plein emploi vers une p riode de croissance p renne il est plus r aliste d envisager que l avenir les mouvements cycliques persisteront Mouvements qui risquent de s accompagner de situations contrast es tant au niveau local qu au niveau des secteurs des m tiers et des qualifications et qui ne peuvent tre qualifi s
78. un param tre souvent sous estim lorsqu on formule une demande au syst me ducatif il s agit de la promotion interne Une variation tr s faible de ce param tre change totalement la demande en termes de niveau de formation Ainsi les politiques de gestion des ressources humaines des entreprises jouent un r le fondamental dans la demande faite au syst me ducatif Celui ci lors des vingt derni res ann es a su r pondre une demande sociale tr s claire qui concernait l l vation g n rale et rapide du niveau de formation L objectif 80 d une g n ration au niveau du bac a fait l objet d un large consensus social pour diverses raisons L ensemble des acteurs concern s par le syst me ducatif a donc uvr dans le m me sens et le r sultat est l on a plus que doubl en quinze ans le taux d acc s d une g n ration au niveau du bac Il est donc normal que la demande se d place aujourd hui plus sur le m tier que sur le niveau mais cette mutation va demander du temps Si le minist re de l ducation nationale doit se poser des questions sur l volution des formations initiales il faut toutefois accepter de reconna tre qu il n est qu un partenaire parmi beaucoup d autres II est important que le monde de l ducation travaille en partenariat avec les r gions avec l ensemble du monde professionnel et avec les autres minist res pour identifier clairement les probl mes C est une des raisons qui ont pouss le minist re
79. 0 1 20 BE 1 20 1 40 EM 1 40 4 40 Source ANPE p riode d observation second semestre 1999 premier semestre 2000 Par ailleurs l analyse par bassins d emploi montre que ces tensions se concr tisent dans une grande h t rog n it faisant appara tre des indicateurs de tension offres sur demandes d emploi qui varient de 1 10 cf carte 1 Les difficult s de recrutement des dix prochaines ann es Les travaux de prospective l horizon 2010 men s par la DARES dans le cadre du groupe Prospective des m tiers et des qualifications du Commissariat g n ral du Plan permettent de r pondre cette interrogation Le premier r sultat de cet exercice est un ralentissement tr s marqu sinon un arr t de la progression de la population active dans les dix ans venir avec des d parts en retraite qui s acc l rent partir de 2005 Aussi avec les principaux r sultats du sc nario macro conomique qui sous tend cet exercice croissance du PIB de 3 dans les cinq ann es qui viennent et plus mod r e dans la p riode qui suit emploi la hausse jusqu en 2005 1 6 par an et stable Cet exercice de prospective a t r alis au premier trimestre 2001 et ne tient pas compte de fait du r cent ralentissement conjoncturel par la suite la baisse du taux de ch mage 6 7 en 2005 et environ 5 en 2010 se poursuit Il est donc permis de penser que des tensions nettement plus fortes que ce
80. 0 ans et trois ans d exp rience Mais par rapport cette situation de tension il faut souligner la sp cificit du march du travail qui rel ve d un rapport particulier entre les SSII et les entreprises utilisatrices Trois grandes familles d entreprises font appel aux informaticiens les entreprises industrielles des domaines de l lectronique et des t l communications les SSII les entreprises utilisatrices On est donc loin d une branche professionnelle homog ne pour l valuation des besoins quantitatifs et pour la d finition des besoins qualitatifs mais aussi pour la compr hension des comportements et des choix tant des recruteurs que des salari s La croissance des SSII l volution de leur place dans l activit conomique ainsi que leur r le dans le d veloppement massif des formes particuli res d activit les am nent tre les premiers recruteurs d informaticiens Cependant ces derniers apr s une premi re exp rience dans une SSII se tournent souvent vers une entreprise utilisatrice Cette profession est en effet relativement mobile L anciennet dans l entreprise est en moyenne un peu inf rieure neuf ans pour les ing nieurs comme pour les techniciens de l informatique contre douze ans pour les autres cadres Si les informaticiens vont chez les entreprises utilisatrices c est parce qu ils y trouvent des avantages conditions d emploi de statut et de travail tr s souvent mais aussi possibilit s d
81. 0 entre 1999 et 2000 alors que dans le m me temps les 16 17 ans majoritaires en Seconde professionnelle ont diminu de 37 000 Mais ces variations d effectifs n expliquent qu une partie des volutions puisque le taux de scolarisation moyen des Secondes professionnelles pour les 16 17 ans n est que d environ 12 Ce chapitre s appuie sur la contribution de Claude Sauvageot Les tensions dans l ducation vrais probl mes faux probl mes vraies rumeurs f1 Par convention notamment pour les tableaux sont mentionn es sous le sigle 2de GT les Secondes g n rale et technologique et sous le sigle 2 Pro la Seconde professionnelle coupl e avec la premi re ann e de CAP en deux ans Graphique 10 Nombre des naissances 900 850 800 750 en milliers 700 650 600 A A A N A DS a D a CP ND XD XD XD xD xD D D D D D D Ann es Source MEN DPD Il est alors possible d tudier de fa on plus d taill e les flux d l ves apr s la Troisi me L analyse des taux de passage de Troisi me g n rale vers les Secondes g n rale et technologique et vers la Seconde professionnelle sur longue p riode indique dans les deux cas cf tableau 1 une l g re augmentation plus importante cependant pour les Secondes g n rale et technologique 0 33 point contre 0 09 II faut galement remarquer la baisse importante des taux de redoublement 6 85 contre 8 02 On ne constate donc pas ce
82. 2000 est que les l ves ont adopt un comportement tr s proche de celui des l ves pr c demment scolaris s en Troisi me g n rale et qu ils se sont orient s principalement vers les Secondes g n rale et technologique Certes on aurait pu imaginer que les l ves qui auraient pr c demment t orient s vers ces fili res technologiques s orienteraient davantage vers les Secondes professionnelles Cela n a pas t observ Il est possible de proposer deux hypoth ses pour expliquer cela une volont des familles de privil gier la fili re g n rale quand l l ve est rest dans cette fili re On peut alors parler de d saffection pour la formation professionnelle mais dans une dimension beaucoup moindre qu l origine puisqu elle ne concerne qu une partie des l ves Il est possible galement de consid rer ces souhaits d orientation pour des tudes plus longues comme tr s positifs et li s une vision optimiste des prochaines ann es une orientation influenc e par une conjoncture d mographique La baisse des naissances de 1983 et les faibles naissances de 1984 ont laiss des places vides dans les lyc es g n raux et l orientation a largement utilis les possibilit s offertes permettant d accueillir des proportions plus importantes d l ves de Troisi me S il n est pas possible au vue de l analyse de la rentr e 2000 de trancher entre les deux hypoth ses est il possible pour autant de conclure un
83. 312 585 25 10 1999 343 679 495 263 327 108 139 124 1 305 174 25 10 20001 345 000 485 400 329 000 137 300 1 296 700 25 40 1 Donn es provisoires Source MEN DPD et le centre de documentation Les poursuites d tudes des bacheliers dans les fili res g n rales de l universit donc hors IUT d croissent r guli rement depuis plusieurs ann es au profit des formations courtes Ainsi le maintien de la proportion d tudiants scientifiques dans ces fili res universitaires n vite pas une rosion de la part des poursuites d tudes directes en sciences Il semble cependant qu la rentr e 2000 cette rosion se soit ralentie et qu en tout cas les premi res inscriptions en sciences aient sensiblement augment alors que les inscriptions en lettres continuent r guli rement de diminuer Tableau 6 Evolution des effectifs de nouveaux inscrits en premi re ann e par discipline d taill e France m tropolitaine DOM TOM nn 1996 1997 1998 1999 2000 Math matiqu 2307 2291 2837 2889 2903 es appliqu es et Sciences 18633 14109 14197 13817 15030 math matiqu es informatique et applications aux sciences Sciences de 12500 13190 11638 11202 10555 la mati re sciences de 1079 1848 1587 977 981 la terre sciences de 15689 14536 15224 13352 13777 1639 1359 1526 1856 2116 51847 47333 47009 44093 45362 Source MEN DPD le centre de documentation et DPD C2 D autre part il serait n
84. 8 traduction fran aise chez Albin Michel Le travail sans qualit s Les cons quences humaines de la flexibilit 2000 SISSON K Direct Participation and the Modernisation of Work Organisation Fondation europ enne pour l am lioration des conditions de vie et de travail 2000 TALBOT J Les d placements domicile travail INSEE Premi re n 767 avril 2001 TOPIOL A Prospective des m tiers l horizon 2010 une approche par familles d activit s professionnelles Document d tudes n 47 DARES juin 2001 VERMES J P Les difficult s de recrutement quelles r alit s Quels rem des rapport de la Commission du travail et des questions sociales de la chambre de commerce et d industrie de Paris d cembre 2000 WATZLAWICK P L invention de la r alit Contributions au constructivisme Seuil 1988
85. AP mais s rement pas des BTS M me une personne n ayant ni CAP ni bac Pro mais ayant travaill chez un menuisier pour monter des biblioth ques ou des escaliers aurait parfaitement convenu Ainsi il faut constater que le directeur des ressources humaines appr hendait fort mal le type de savoir faire exig et faute de le bien appr hender il le d crivait par un niveau Ce constat se retrouve galement dans les autres bassins d emploi analys s Les entreprises r agissaient de mani re diverse pour r pondre ces difficult s Certaines proc daient l analyse des activit s de travail et s effor aient de construire avec les acteurs locaux des r ponses appropri es Ces premi res d claraient avoir des difficult s mais avouaient aussi savoir y rem dier D autres au contraire anticipaient peu sur leurs besoins n avaient pas modifi leurs pratiques de recrutement et se plaignaient de ne plus trouver la main d uvre qu elles trouvaient jadis facilement Le deuxi me constat porte pr cis ment sur la rapidit avec laquelle certains comportements se sont modifi s la faveur du changement de conjoncture Les modifications de comportement ont t plus rapides du c t de la main d uvre que du c t des entreprises La modification du comportement de la main d uvre s est traduite par le fait que les jeunes arrivant sur le march du travail ont utilis l int rim comme un tremplin professionnel En effet les agences
86. France contrairement des Pays Bas Dans un ouvrage r cent Paul Santelmann indique les taux de participation en ann e pleine pour 1997 des salari s de 35 pour la France avec plus de 50 de taux d acc s pour les cadres et ing nieurs contre 18 pour les ouvriers non qualifi s sur base des d clarations d entreprise formulaire 2483 La formation professionnelle nouveau droit de l Homme paru chez Gallimard Folio selon un article paru dans Le Monde 2001 Les enqu tes men es par la Fondation europ enne pour l am lioration des conditions de vie et de travail Dublin sugg rent pour 2000 des taux de participation une formation permanente au cours des 12 mois coul s de 33 en moyenne europ enne et 26 en France Ce qui placerait la France en onzi me position parmi les Quinze On retrouve des taux sup rieurs 50 en Finlande et au Royaume Uni sup rieurs 40 au Danemark aux Pays Bas et en Su de Devant la France l Allemagne l Autriche la Belgique et le Luxembourg se tiennent dans une fourchette allant de 31 33 Derri re la France on trouve l Italie l Espagne la Gr ce et le Portugal avec des taux de 23 12 Ten Years of Working Conditions in the European Union 2001 consultable sur le site http eiro eurofound ie 6 Donn es extraites du rapport sur la situation sociale dans l Union europ enne 2000 et 2001 CE et Eurostat consultable sur le site htto europa eu int comm dgs em
87. IRE Commission paritaire interprofessionnelle r gionale de l emploi ont sign une d claration commune le 29 mars 2001 pour pr venir les discriminations sur les lieux de travail et l embauche que subissent les personnes d origine trang re ou issues de l immigration Cette d claration est largement diffus e aupr s des entreprises les chambres consulaires sont parties prenantes de l op ration La DDTEFP de la Creuse a tabli des plans d action pour chacun des 9 principaux secteurs d activit avec les autres composantes du SPE et en association avec le Conseil r gional et le Conseil g n ral Pour les entreprises de m canique concentr es dans le bassin d emploi de La Souterraine une op ration particuli re est mont e avec l AFPA le Conseil r gional et la branche de la m tallurgie articulant mont e en qualification de personnels d j en place avec l aide d un EDDF engagement de d veloppement de la formation et du FSE Fonds social europ en et recrutements au premier niveau de demandeurs d emploi ayant b n fici d actions pr alables d adaptation ou de contrats de qualification La relation troite ainsi construite avec les entreprises a permis le recrutement de femmes sur des postes de m canicien outilleur notamment travers la mobilisation du contrat de qualification adulte Le dernier exemple porte sur l am lioration des conditions de travail Des journ es de travail trop longues les vendeurs les manu
88. PME les boutiques de gestion le cercle micro entreprises ADIE Il faut galement citer l laboration d un outil de diagnostic des besoins en formation projet Diagnostic comp tences forge la construction de nouveaux outils p dagogiques pour des op rateurs de bas niveau de qualification projet Supports de formation machines et les actions d information interactive pour les PME conduites par le secr tariat g n ral l Industrie sur les comp tences utilisables aupr s de leur groupement d employeurs et mise en commun de moyens techniques entre entreprises projet progest com d aides individuelles guides mode d emploi de la formation pour les PMI comprenant des r ponses aux questions des chefs d entreprise pour accompagner les r flexions et les d marches d adaptation des comp tences aux besoins des entreprises L industrie pharmaceutique Le secteur de l industrie pharmaceutique fran aise est le premier producteur europ en le secteur enregistre une croissance r guli re de son chiffre d affaires et de ses effectifs 10 sur cing ans et 20 sur dix ans tant en France qu en mati re de d veloppement international et cela en d pit de sa participation aux mouvements mondiaux de concentration La pharmacie emploie aujourd hui plus de 90 000 salari s r partis sur l ensemble du territoire dans pr s de 300 entreprises Les tudes engag es par le Syndicat national de l industrie pharmaceutique SNIP ces derni re
89. QUALIFICATIONS amp PROSPECTIVE Entre ch mage et difficult s de recrutement se souvenir pour pr voir D cembre 2001 Remerciements Cet ouvrage est le fruit de r flexions et de d bats fort riches qui se sont exprim s au cours de la journ e th matique du 15 mai 2001 consacr e au th me des difficult s de recrutement journ e organis e par le groupe de Prospective des m tiers et des qualifications aupr s du Commissariat g n ral du Plan Nous remercions les contributeurs qui nous ont fourni la mati re des analyses contenues dans le pr sent ouvrage et qui ont de ce fait particip une r flexion syst mique Michel Amar DARES minist re de l Emploi et de la Solidarit H l ne Alexandre APEC Agn s Arcier secr tariat d Etat l Industrie G ry Coomans ISMEA Philippe Choutet Union fran aise des transports Arnaud du Crest OREF Pays de Loire Fran ois Eymard Duvernay CEE Fran ois Hiller DGEFP minist re de l Emploi et de la Solidarit Jean Michelin F d ration fran aise du b timent Pascale Poulet DPD minist re de l Education nationale Vincent Merle secr tariat la Formation professionnelle Claude Sauvageot DPD minist re de l Education nationale En choisissant l approche r trospective coupl e celle prospective cette r flexion pr sente sous un jour diff rent le ph nom ne des difficult s de recrutement La conduite des travaux et la r daction finale du rapport p
90. aient un manque de capacit d finir les comp tences attendues de la part des employeurs ainsi qu un manque de supports du c t des candidats pour faire valoir leurs comp tences On a un peu avanc dans ces domaines les outils d analyse des comp tences se sont affin s la gestion pr visionnelle des emplois a connu des heures de gloire des efforts sont faits pour d velopper la reconnaissance de l exp rience Mais les exigences des entreprises se sont parall lement accrues l tendue des comp tences demand es s est largie le concept du produit service s applique aussi aux hommes L largissement du march europ en n cessite galement d ouvrir une r flexion prospective sur la construction et la gestion des comp tences dans une logique de fonctionnement d un march du travail beaucoup plus ouvert Le recrutement reste un art difficile soumettre des proc dures objectives Comment alors repenser l acte du recrutement lorsqu il devient n cessaire d op rer des transformations fondamentales des modes de recrutement Enfin il faut ouvrir une r flexion sur les perceptions des difficult s de recrutement dans une p riode de mutations technologiques organisationnelles o les nouveaux crit res de comp titivit conomique o les nouvelles strat gies des entreprises les nouvelles logiques concurrentielles am nent consid rer que la performance des entreprises ne d pend plus seulement de leurs propres facteurs de
91. ant l exemple du secteur h tel caf s restaurants secteur qui peut tre pris comme secteur de r f rence de pr senter les diff rentes strat gies des entreprises quant aux difficult s de recrutement qu elles rencontrent En France comme en Espagne o les taux de ch mage respectifs sont de 10 et 14 en 2000 et les taux d emploi des 15 24 ans de 28 et 32 des p nuries sont constat es dans ce secteur depuis 1999 Dans ces deux pays moins d un emploi sur cinq du secteur revient des jeunes de moins de 25 ans les autres emplois tant r serv s des personnes peu qualifi es selon un mod le de professionnalisation pr caire qui ne peut fonctionner que si le march du travail demeure suffisamment ouvert Par contre au Danemark o le taux de ch mage est inf rieur 5 et o le taux d emploi des 15 24 ans est de 67 en 2000 le secteur h tels caf s restaurants ne conna t pas de p nuries Il emploie de l ordre de 45 de jeunes de moins de 25 ans Ces jeunes en transit professionnel travaillent avec des professionnels plus g s et b n ficient d une v ritable exp rience professionnelle Ces derniers sont embauch s pour assurer des ajustements et par ce fait rel vement massif des niveaux de qualification des quinqua sexag naires permettrait en th orie de compenser les effets des entr es plus tardives de jeunes Pour autant il ne faut pas Ss interdire d imaginer une situation o l exercice d une a
92. arant un dipl me du b timent La crise conomique et l instabilit des emplois ont amen les entreprises ou les organismes de la branche mettre en place des dispositifs d insertion qualification des jeunes ou moins jeunes pour viter les checs et surtout ne pas perdre les efforts entrepris Dans ce cadre des dispositifs particuli rement adapt s aux jeunes gens con us diff remment selon les caract ristiques r gionales ou locales ont vu le jour gr ce l engagement de chefs d entreprise ou des partenaires sociaux de la branche gr ce aussi l expertise des organismes de branche sp cialis s dans la mise en uvre des contrats d insertion en alternance titre d exemple retenons les op rations CLEF cellules locales embauches formation en Languedoc Roussillon Atout jeune en Normandie Parcours jeune BTP en Franche Comt Convergences BTP dans le Nord Pas de Calais ARIQ Association paritaire pour l insertion et la qualification en r gion Centre Citons galement les GEIQ groupements d employeurs pour l insertion et la qualification dont le r le d interface et de suivi est particuli rement efficace Avec la reprise conomique le secteur connait des difficult s de recrutement Avec 5 3 de croissance en 1999 et 6 6 en 2000 alors que la croissance du PIB tait de 3 2 et probablement 2 6 en 2001 les entreprises ont d cr er 30 000 emplois en 1999 35 000 en 2000 et s rement 5 000 en 2001 Cette cr
93. arante personnes form es aucune n tait plac e car la r ponse ne consistait pas en une formation toute faite mais au contraire en une construction progressive de la qualification des salari s concern s Une deuxi me raison correspondait aux difficult s des acteurs locaux travailler entre eux Entre ceux qui taient susceptibles d apporter un constat approfondi sur les besoins et ceux qui taient susceptibles de travailler sur la demande d emploi en particulier sur les comp tences r ellement d tenues par les demandeurs d emploi et ceux qui taient capables de travailler dans une ing nierie de formation sur des compl ments de comp tences et de connaissances apporter le lien se faisait fort peu Si aujourd hui il existe des habitudes de travail entre les acteurs qui ont t prises ces relations constituent toujours un des d fis importants pour la population des op rateurs qualifi s ou semi qualifi s Pour cette cat gorie en effet on ne peut manifestement pas r pondre uniquement en termes d ad quation entre des flux provenant du syst me ducatif et les besoins d clar s par les entreprises La troisi me raison est constitu e par la difficult d analyser r ellement les activit s de travail propos es De ce point de vue les nomenclatures aussi bonnes soient elles laissent chapper une partie de la r alit Des tudes montrent que quelle que soit la qualit de la formation initiale la question de l adaptati
94. ariats Ces l ments de structure compl tent les descriptions par publics ou par professions sur lesquels sont le plus souvent centr es les analyses Les questions du logement et du transport mettent en vidence les effets de la concentration urbaine En effet les usines ont t construites et le sont encore en grande partie en zones rurales ou en p riph rie C est le cas par exemple des usines d habillement construites la campagne pour tre proximit d une main d uvre rurale des abattoirs qui ont t d plac s des villes vers les zones de production dans les ann es soixante dix des unit s de plasturgie des plates formes logistiques qui ont besoin de beaucoup d espace Mais ces emplacements sont par d finition dans des bassins d emploi dont la taille est limit e et m me d autant plus limit e que la concentration urbaine continue de se d velopper En p riode de reprise on atteint donc tr s vite une limite et les tensions au recrutement sont plus fortes dans ces zones que dans les villes Ce qui pose entre autres les questions des logements disponibles et des transports entre les zones peupl es et o le ch mage perdure et les zones o sont implant es ces activit s Le logement La question du logement a d abord une dimension temporelle Le rythme diff rent de l activit conomique et de la construction de logement pose probl me d autant plus que les cycles deviennent plus courts et que l on n e
95. artementale d insertion de l ANPE Au sein d une friche industrielle une dizaine d organismes ont cr une Maison de l conomie de l emploi et de la formation On y trouve sur 4 000 m tres carr s les principaux services et acteurs du d veloppement local c est aussi le si ge du Club de l conomie de celui des cr ateurs d entreprise du collectif des techniciens territorialis s sur le secteur la DDTEFP l ADIRA des agents de d veloppement des communes C est aussi et encore une p pini re d une dizaine d entreprises Les services pr sents Association pour la promotion Plate forme d initiative locale conomique de la r gion de Saverne Bureau temporaire AGEFOS PME Antenne conomie emploi du Conseil PAIO r gional ANPE Permanences des chambres consulaires Organismes de formation GRETA AFPA AISP IRFA e Une campagne d information coordonn e en Loire Atlantique En Loire Atlantique la DDTEFP a engag en milieu d ann e 1999 un groupe de travail sur les difficult s de recrutement rassemblant des repr sentants des branches professionnelles des compagnies consulaires des collectivit s territoriales des organismes d insertion de l Education et les administrations Ce groupe a constitu quatre sous groupes communication qui pr pare une campagne de valorisation des m tiers par affiches site Internet dont le Conseil g n ral serait ma tre d uvre avec un cofinancement de plusieurs partenaires
96. articuli rement le cas du BTP puisqu il y a cr de plus de 5 de d cembre 1999 d cembre 2000 alors que depuis dix ans les effectifs y taient plut t orient s la baisse En effet en juillet 2001 la proportion d employeurs d clarant des difficult s de recrutement dans les enqu tes d opinion de l INSEE dans l industrie et le b timent n a que tr s faiblement baiss par rapport au niveau observ en 2000 Par ailleurs le rapport des offres aux demandes d emplois recens s par l ANPE l autre indicateur des tensions du march du travail a baiss pour la premi re fois au second trimestre 2001 mais dans des proportions encore modestes On comprend mieux pourquoi les employeurs de ce secteur ont le plus voqu des difficult s pour recruter Dans les enqu tes de l INSEE 86 des employeurs d clarent de telles difficult s cf graphique 1 C est beaucoup mais il faut signaler qu au milieu des ann es quatre vingt dix au plus fort de la r cession que connaissait alors le BTP il y en avait 35 d clarer prouver ces m mes difficult s alors que le taux de ch mage tait de l ordre de 18 dans cette profession Ce ph nom ne traduit le probl me structurel que rencontrent les employeurs de ce secteur pour recruter Cet indicateur a cess d augmenter depuis trois trimestres stabilisation en phase avec l volution de l emploi et en termes de goulots d tranglement la situation se d tend galement Les difficult s de
97. artir des diff rentes contributions ont t assur es par Christine Afriat du Commissariat g n ral du Plan Un comit de pilotage a t cr afin de faciliter la t che de r daction et faire en sorte que l ouvrage ne soit pas dit trop tardivement Claude Seibel pr sident du groupe Michel Amar DARES Arnaud du Crest OREF Pays de la Loire et Nicolas Prokovas Nous les remercions galement pour leur contribution Pour d passer les difficult s de recrutement Pr ambule de Jean Michel Charpin Commissaire au Plan Il peut para tre paradoxal de se mobiliser contre les difficult s de recrutement alors que la croissance vigoureuse jusqu au printemps 2001 montre des signes de ralentissement voire aux Etats Unis de r cession accentu e par les attentats terroristes de septembre Pourtant les indicateurs statistiques les plus r cents montrent que le ch mage dans certaines zones g ographiques certaines branches ou certains m tiers coexiste avec des difficult s de recrutement dues l h t rog n it des situations conomiques dans notre pays Les difficult s de recrutement sont d abord une bonne nouvelle Elles ont r sult de l acc l ration des cr ations d emplois et de la r duction du ch mage Il est m me difficile d imaginer comment une reprise de l emploi comme celle qui s est d velopp e entre la mi 1997 et la fin 2000 en France aurait pu avoir lieu sans que se manifestent de telles difficult s de recrutem
98. ation initiale ou continue le pourcentage des jeunes ayant un CAP ou un BEP et qui arrivent s int grer est faible tandis que la suppression du service militaire pendant lequel de nombreux jeunes passaient le permis de poids lourds prive le secteur de pr cieuses ressources Le secteur des transports se caract rise en effet par une l vation progressive du niveau de formation initiale et continue cons quence de l volution technologique doubl e d une forte volont politique En effet les entreprises qui embauchent exigent des jeunes un niveau scolaire plus lev l volution de l organisation du travail demandant aux chauffeurs qu ils soient capables de saisir les informations pour la centrale selon les proc dures en vigueur Les exigences r glementaires ont une influence directe sur l volution des comp tences requises mati res dangereuses capacit financi re capacit professionnelle responsabilisation des donneurs d ordre Les salari s de leur c t attribuent les difficult s de recrutement essentiellement la baisse de la r mun ration et aux profonds changements induits par les nouveaux syst mes de conduite En effet l application du contrat de progr s pour le transport routier des marchandises 1994 a entra n malgr la r mun ration de tous les temps du transport une baisse globale du revenu des salari s Cela s explique notamment par la diminution des heures compl mentaires par la m
99. ation nette d emplois s ajoute naturellement aux besoins de renouvellement de 60 000 personnes par an La tension sur le recrutement est apparue tr s rapidement d s le printemps 1999 tous les niveaux de qualification dans tous les m tiers dans les trois fili res ex cution administration technique services De nouveau des p nuries de main Verrimst F et Miossec V D buter et voluer dans le b timent L tudiant 1999 3 FFB Les indicateurs sociaux du b timent 2000 janvier 2001 Le secteur semble tre historiquement attach cette voie particuli rement adapt e aux m tiers fort contenu de savoir faire de tours de main titre d exemple si tous les acteurs employaient proportionnellement autant d apprentis que le b timent il y aurait plus d un million d apprentis en France d uvre sont voqu es alors qu il est d nombr encore plus de deux millions de ch meurs en France et que 170 000 d entre eux sont recens s l ANPE comme qualifi s b timent Le secteur de la construction souffre d un d ficit de communication Il est souvent pr sent comme peu attractif souffrant d un d ficit d image et avec des conditions de travail p nibles Cependant de nombreuses entreprises ont am lior de mani re sensible les conditions de travail Depuis une dizaine d ann es certaines entreprises ayant la volont de moderniser le management ont entrepris des d marches de progr s a
100. au syst me ducatif soit tr s clair Or le syst me ducatif a eu par le pass des r ponses fortes qui ne correspondaient pas aux besoins de l ensemble des professions la suppression massive et rapide d un grand nombre de CAP a pos beaucoup de probl mes car si elle tait n cessaire dans certains secteurs c tait clairement une erreur pour d autres Si le syst me ducatif tente de son c t de trouver des r ponses aux probl mes on peut s interroger aussi sur les pratiques qui semblent se faire jour de d marcher des jeunes en cours de formation pour r pondre des besoins court terme des entreprises Elles risquent de fragiliser une population de jeunes ph nom ne qui n cessite une r flexion de l ensemble des partenaires de l ducation Recruter un jeune venu faire son stage en entreprise avant qu il ne passe son dipl me est une pratique dangereuse aussi bien pour le jeune que pour la profession On peut faire tous les plans possibles sur l volution de l ducation mais cela suppose qu il y ait suffisamment d enseignants En effet lorsqu on voque les difficult s de recrutement il faut avoir l esprit la pr occupation du minist re de l Education nationale qui est de pouvoir satisfaire ses propres besoins de recrutement en particulier des enseignants pour son propre renouvellement Les courbes de d part la retraite sont connues et indiquent un besoin tr s fort de recrutement dans les prochaines ann es
101. bres consulaires et l tat Favoriser la cr ation d entreprises par les salari s des entreprises existantes Axe public Axe environnement de l emploi Un num ro d accueil centralis pour les Nouveaux arrivants D veloppement d une capacit de cr ches adapt e aux besoins largir le fichier des logements locatifs disponibles en y int grant les donn es du parc HLM et des programmes sociaux th matiques tudier les besoins de transport au niveau local Am liorer les possibilit s de gardes d enfants la Direction de la solidarit du Conseil g n ral a engag une tude des besoins Sensibiliser les parents d l ves aux m tiers pour lesquels des emplois sont disponibles Prospecter de la main d uvre dans les d partements voisins voire plus loign s Nord Pas de Calais La R union e Des conventions inter entreprises en Haute Garonne Face des difficult s de recrutement exprim es par une branche professionnelle la convention cadre inter entreprises mise en uvre par le Service public de l emploi de Haute Garonne contractualise l organisation d une r ponse sous forme de plate forme de coop ration entre plusieurs entreprises et un organisme de formation avec implication de plusieurs financeurs et structures d accueil des publics Il s agit de mettre au point des modalit s de parcours pr paration formation recrutement pour un groupe d une quinzaine de personnes Le plus impo
102. calage entre les conditions th oriques de l emploi telles qu elles apparaissent dans l offre et les pratiques auxquelles le candidat se trouve confront sur place se constate alors Aujourd hui le recrutement s op re donc autour d un travail d explicitation de l exp rience du candidat et de recherche d orientation plus cibl e Il s agit donc de d finir comment faire mieux toucher plus de candidats potentiels monter des programmes crois s de formation professionnelle efficaces Dans le Nord Douai la DDTEFP l ANPE le Conseil r gional la Mission locale et l quipe du PLIE plan local pour l insertion et l emploi ont fait une offre de service global aux entreprises locales qui se d veloppent comme celles ext rieures et qui d sirent s implanter dans le bassin Cette offre de service comprend la d finition avec l entreprise des profils de poste la pr s lection des candidats parmi les personnes suivies dans le cadre du PLIE demandeurs d emploi de longue et tr s longue dur e RMistes travailleurs handicap s jeunes du programme TRACE ou sans qualification la formation adaptation pr alable stages d insertion et de formation pour l emploi stages du Conseil r gional des candidats et enfin l accompagnement des personnes en amont et en aval de tous les recrutements Depuis 1999 cette op ration a permis l acc s l emploi de 334 personnes dans l industrie l h tellerie restauration les loisirs le transport routie
103. cations de ces carts la moyenne La forte croissance en 1998 et 1999 suivie d un ralentissement relatif est la marque de la sp cificit de ce nouveau mode d existence des besoins informatiques Les entreprises sont en effet partag es entre leurs besoins propres et des obligations de plus en plus pr gnantes de litt ralement mettre en application des proc dures standard ce qui les oblige revoir leurs programmes de gestion voire se re informatiser totalement Avec ces exemples qui ont fortement pes sur la demande on voit que c est moins l innovation technique en tant que telle qui est cr atrice d emplois que certains dysfonctionnements l an 2000 ou les volutions institutionnelles et politiques totalement trang res de v ritables choix ou strat gies d entreprises Seul le ph nom ne Internet joue son r le quasi pur mais aux implications multiples d innovation Un fort besoin d informaticiens qu en est il r ellement Actuellement l expression d un fort besoin peut d autant plus se justifier que la reprise de l emploi concerne toutes les fonctions de l entreprise alors qu en 1996 seules les offres d emplois en informatique taient en progression l APEC Depuis d autres fonctions ont connu une progression sensiblement plus forte Cette reprise g n rale conduit une situation de concurrence et la part des informaticiens stagne dans les recrutements depuis 1998 leur proportion n a pas boug dans un co
104. ce provenait du fait que les proc d s de production avaient chang C est une le on forte tirer de ces constats faire face aux difficult s de recrutement revient souvent d abord examiner les r alit s des activit s de travail la lumi re des transformations du process de production r alit s qui induisent de petits changements dans les comp tences de la main d uvre r ellement attendues Or ces petits changements sont tr s difficiles appr hender lors des processus de recrutement D o peut tre le succ s de certaines m thodes de recrutement comme celle des habilet s utilis e assez couramment par l ANPE qui n est s rement pas la panac e mais qui a le m rite de partir d un diagnostic pr cis de la r alit du poste pourvoir et de concevoir des proc dures de recrutement directement adapt es ce type de postes Le dernier enseignement fait l poque r sidait dans le fait que les diff rents acteurs du march du travail se trouvaient en d sarroi face aux difficult s de recrutement des entreprises Une premi re raison de ce d sarroi tenait au fait que les entreprises demandaient des formations plus performantes Or les r ponses apport es par les formations existantes n taient pas adapt es aux nouvelles exigences des entreprises Nous avons tous en t te les checs relatifs des diverses tentatives de formation mont es apr s une tude statistique pour certains types d emploi sur les trente ou qu
105. cessairement int grer cela En gardant cela l esprit et en consid rant toujours cette n buleuse allant de Vienne et Rotterdam aux pays nordiques un l ment moins fragile de diff renciation tiendrait non pas aux modalit s d entr e sur le march de travail celles que n gocient le syst me dual allemand mais la relance des formations tout au long de l emploi puisque cette relance constituerait un indice r aliste de l existence de fonctionnements participatifs Les taux de participation la formation permanente sugg r s par le graphique 17 r tablissent ainsi une forte diff renciation entre d une part l Allemagne et l Autriche et d autre part les Pays Bas et les pays nordiques Puisque la ligne de fracture vaut cette fois aussi pour le dynamisme de l emploi cf graphique 15 ceci aboutirait loger les pratiques les plus constamment adaptatives disons constructivistes plus sp cifiquement dans un mod le nordique caract ris la fois par les distributions les plus favorables au plan des niveaux ducationnels de d part par des pratiques de requalification permanente de la force de travail et par une adaptabilit organisationnelle reposant sur le d veloppement de formes participatives Le constat aurait l avantage de la simplicit s il d signait le seul cas notoirement exempt de p nuries autres que d ajustement Or l Italie non plus ne pr sente pas l heure pr sente une configuration de p nuries de d
106. champs d ment identifi s mais dont le multimedia casse l apparente autonomie que leur conf raient les nomenclatures et les normes professionnelles Entre un pass relativement r cent fait de ruptures brutales et une image actuelle quelque peu brouill e il est compr hensible qu il existe une certaine prudence face aux exigences de besoins imm diats satisfaire Au niveau des emplois qualifi s cette prudence est une constante qui traverse de nombreuses analyses au fil des ann es Les th ories de la d qualification li e l l vation des niveaux de formation y est probablement pour quelque chose On retrouve d ailleurs ces interrogations dans les d bats sur l volution du statut des cadres en France en liaison avec leur massification Si les technologies de l information et de la communication s av rent tre des domaines d activit tr s valoris s travailler dans l informatique reste un probl me aux yeux non pas des recruteurs dont la mission est de r pondre des besoins imm diats mais d une partie des responsables des quipes et des services ainsi que de ceux qui se pr occupent de l volution professionnelle des salari s Les besoins importants affich s ne posent pas seulement des probl mes en amont Comment r pondre une demande qui elle m me se d finit en volution permanente mais aussi en aval Comment g rer une main d uvre dont l employabilit est consid r e depuis des ann es comme mine
107. cord cadre entre le minist re de l Emploi le minist re de l Industrie et la profession Un soutien du secr tariat d tat l Industrie dans le cadre de PAAP FAMI 2000 Un soutien du secr tariat d Etat l Industrie dans le cadre du budget investissements titre VI de l AAP Jeunes dans L Industrie 2000 La seconde action fait le choix de l exp rimentation en s appuyant par exemple sur les appels projets existants ou sur des actions collectives mont es par les r seaux d accompagnement des entreprises promotion interne syst mes d valuation des acquis Enfin la derni re porte sur une capitalisation des bonnes pratiques et des causes d chec ou d insucc s avec diffusion de cette information ou de ces m thodologies sous forme de guides modes d emploi formation m tiers groupement d employeurs par les secteurs professionnels c est l exemple dans les industries du caoutchouc du textile et de la fonderie Il est possible de relever dans l industrie quelques exp riences qui montrent que ces types d actions ont t men s comme par exemple le cas de la branche pharmaceutique Il faut galement recenser des actions collectives comme celles de FAMI Faciliter l accompagnement des mutations industrielles et d UCIP Utilisation collective d internet pour les PME Parmi les r alisations d UCIP il est possible de relever le projet de portail Mutinfo de la CG
108. coup est d j fait que ce soit par ou avec les pouvoirs publics par les entreprises les collectivit s locales les organisations professionnelles Il n est pas de notre propos de reprendre toutes les actions ni d en privil gier certaines Nous nous limiterons volontairement quatre aspects Tout d abord nous aborderons les actions men es dans le domaine de l ducation Dans un second temps nous pr senterons les actions men es localement par un ensemble de partenaires l initiative du service public de l emploi Dans un troisi me temps nous analyserons galement les actions de formation conduites dans les entreprises la recherche d une gestion pr visionnelle des comp tences Enfin nous nous attacherons aux actions men es autour de l acte d embauche conditions d accueil logement de mobilit transport de mobilisation des acteurs locaux partenariat Les entreprises sont videmment au premier rang des acteurs et nous examinerons comment elles se mobilisent particuli rement dans l industrie qui n est pas le seul secteur concern mais qui est significatif en termes d implantation d une part d image d autre part Si nous ne voulons pas nous retrouver dans dix ans encore une fois dans la m me situation il faut sinon pr voir du moins anticiper La derni re partie qui peut se lire comme la conclusion de l ouvrage a comme sous titre Se souvenir pour pr voir En 1990 les travaux conduits l poque diagnostiqu
109. ctivit et l largissement des connaissances seraient davantage intriqu s rendant plus floue la limite entre un taux d emploi et un taux d tudes Les volutions r centes donnent percevoir comment les flexibilit s de crise impos es au cours des deux derni res d cennies sont en train d tre progressivement ren goci es pour en distribuer les co ts et les avantages entre l ensemble des partenaires en d passant la brutalit des uns et les peurs des autres Voir l tude au tr s beau sous titre Guidance on Work Related Stress Spice of Life or Kiss of Death Commission europ enne DG Emploi et Affaires sociales Unit D 6 1999 10 R sultats de l enqu te sur les forces de travail de 1998 dont il importe de rappeler par rapport ce secteur pr cis qu elle est men e au cours du second trimestre de l ann e donc en basse saison vitent au secteur de conna tre des p nuries de main d oeuvre Dans ce m me secteur l Allemagne illustre galement un exemple de professionnalisation av r e Ainsi cet exemple pr sente deux Strat gies bien diff rentes L une repose sur l emploi de personnels peu qualifi s en sous statut subissant une dur e de travail longue 43 heures semaine en France par d rogation au r gime g n ral et qui au total sont volatils provoquant alors des p nuries d s que le march du travail offre d autres choix L autre recherche une professionalisation de ses employ s afin de r guler
110. cture g n rale lib re quasiment d un coup L investissement ducatif en Europe ces derni res ann es Le pronostic d une aggravation de ces p nuries l se nourrit de l observation du formidable progr s des niveaux ducatifs constat s chaque g n ration Le tableau 9 montre les niveaux ducatifs par groupe d cennal en France avec les progr s appr ciables d une g n ration l autre 103 Pour ce qui est des p nuries d informaticiens aux tats Unis voir en particulier les analyses contradictoires de Norman Matloff en consultant le site http heather cs ucdavis edu itaa real htm 4 Reprenant la r partition en trois niveaux des 25 64 ans cf le tableau 9 il est possible d opposer la moyenne fran aise 22 41 38 la distribution plus avanc e des pays nordiques 28 53 19 comme en Su de par exemple et la distribution archa que de l Espagne 22 15 63 malgr les progr s Tableau 9 Population de 25 64 ans par ge et niveau d tudes France 2000 Sec Inf Sec Sup Sup rieur Total 25 64 138 Source des donn es Eurostat enqu te sur les forces de travail Quant au graphique 16 il s attache l ampleur de la baisse estim e des effectifs porteurs d un titre scolaire n atteignant pas le secondaire sup rieur Si l on consid re les 25 64 ans cette baisse serait de 20 en moyenne europ enne entre 2000 et 2010 En compl ment on observe sur la m me p riode une croissance de pr s d un cinqui m
111. d int rim leur proposaient des postes quand ils le voulaient Ils ont pu ainsi continuer construire leur qualification gr ce l exp rience qu ils ont acquise par l occupation successive de postes diff rents De plus au moment o ils ont trouv une entreprise qui selon leurs dires leur offrait une bonne ambiance de travail et une bonne r mun ration ils se sont fix s Ces m canismes de rotation qui se sont d velopp s la faveur d une meilleure conjoncture ont surpris totalement les employeurs En revanche du c t des entreprises l adaptation des comportements ne s est pas faite aussi rapidement Pour celles qui avaient conscience que leurs difficult s recruter pouvaient durer elles se sont engag es dans une strat gie la fois de fixation de leur main d uvre en offrant notamment des perspectives d volution professionnelle et de construction des qualifications en particulier des qualifications des personnes qu elles embauchaient par le biais de parcours d insertion Ainsi ont elles d velopp des formations en alternance des action de tutorat ou plus g n ralement d accompagnement de jeunes afin que ces derniers puissent ma triser des situations de travail relativement complexes Ce qui tait exig pour les postes en question n tait pas forc ment un niveau d tude lev mais une capacit de r activit face aux situations r elles une capacit g rer un certain niveau de complexit Cette exigen
112. de 12 mais on recense 110 000 emplois de plus que la main d uvre r sidente soit 110 000 d placements quotidiens de plus Ce n est pas Paris et le d sert fran ais dont nous mena aient les r sultats de recensements des ann es soixante dix mais c est le d sert quand m me autour des pr fectures 70 des emplois se trouvent sur seulement 10 de l espace r gional Au niveau national selon l INSEE les migrants alternants sont de plus en plus nombreux en 1999 ils repr sentent 60 9 des actifs ayant un emploi contre 52 3 en 1990 et 46 1 en 1982 Les trajets qu ils accomplissent pour se rendre leur travail sont de plus en plus longs En 1999 ils travaillent dans une commune situ e en moyenne 15 1 kilom tres vol d oiseau de leur domicile cette distance moyenne tait de 14 1 kilom tres en 1990 et de 13 1 kilom tres en 1982 Ceci est encore plus vrai pour les zones rurales en 1999 plus de la moiti d entre eux soit pr s de 13 points de plus qu en 1990 sont des migrants alternants Alors que les distances augmentent les horaires flexibles les quipes qui se chevauchent du fait des trente cinq heures rendent plus difficile un transport collectif et font m me parfois dispara tre le covoiturage Les transports en commun ne sont plus organis s qu en fonction des horaires scolaires Alors que les ann es cinquante taient marqu es par un ramassage d ouvriers la campagne pour les amener en ville on pass
113. de contingentement exig es par l autorit de tutelle Li s ou non la crise fiscale qui est un aspect de la globalisation ces contingentements ont pu porter la fois sur les effectifs sur les revenus les statuts les conditions d quipement ou de travail Le d sengagement des jeunes pour ces professions que ces choix peuvent impliquer et la d motivation que cela a entrain pour les personnels eux m mes s ajoutent aux facteurs de d sajustement Des p nuries de ce type manifestes ou latentes en fonction des arbitrages politiques aux effets r manents concernent de nombreux autres plans de la m diation sociale et jusqu aux niveaux hi rarchiques plus lev s Parmi d autres exemples signalons la p nurie de candidats magistrats en Belgique Mais l exemple le 7 Les p nuries dans les banques en France sont d ores et d j av r es Cependant les entreprises continuent s en remettre aux rem des externes en laissant la collectivit la responsabilit d apporter des r ponses de mani re interne Pour s adapter la situation la banque avec toute la profession travaille avec le minist re de l Education nationale sur le d veloppement de formations commerciales sp cifiques dont un BTS banque qui pourrait voir le jour en octobre 2002 lit on dans Le Monde du 17 mai 2201 102 L effectif des 15 24 ans en France selon le sc nario central des projections INSEE du printemps 2001 ne connaitrait qu une baisse de 5 en
114. de l enseignement public les familles peuvent aussi demander un redoublement derniers ont accueilli 6 des l ves de Troisi me g n rale la rentr e 1999 contre 3 la rentr e 1991 quant aux lyc es agricoles 3 5 des l ves contre 2 4 aux m mes dates Lorsqu on se r f re aux effectifs d ensemble des habitants ces ges ces mouvements sont confirm s La chronique est cependant un peu diff rente puisque le pourcentage de jeunes atteignant une Troisi me g n rale a augment entre temps moins de deux jeunes sur trois atteignaient la Troisi me en 1985 1986 pour pr s de huit sur dix dans les sections g n rales de 1990 1991 1996 1997 et davantage r cemment avec le repli des Quatri mes et Troisi mes technologiques Ainsi des fractions de la population qui optaient jusqu en 1992 pour un cycle g n ral ou technologique apr s la Troisi me g n rale le d laissent la rentr e de 1993 et nouveau en 1994 Des facteurs institutionnels ont facilit le d veloppement de l apprentissage en particulier la diversification des dipl mes en 1987 les diverses indemnit s vers es aux entreprises depuis 1993 et la simplification des proc dures d embauche fin 1993 La d centralisation de la formation professionnelle qualifiante mise en uvre en 1994 et la r forme de la taxe professionnelle fin 1995 ont aussi am lior le financement des centres de formation d apprentis Une mauvaise conjoncture conom
115. de situation de p nurie g n ralis e Par cons quent il est possible de voir ind pendamment du contexte conomique des secteurs rencontrant la fois des tensions sur l emploi et une persistance du ch mage titre d exemple les m tiers de l h tellerie et de la restauration connaissent un indicateur de tension des plus lev 1 6 1 7 alors qu en m me temps leur taux de demandes d emplois 18 reste sensiblement sup rieur la moyenne En outre le mouvement conjoncturel peut masquer des transformations structurelles beaucoup plus profondes qui vont peser sur le renouvellement de la population active quel que soit le rythme de croissance conomique court terme En effet les volutions d mographiques laissent pr sager de fortes tensions de main d uvre qui affectent diff remment les familles de m tiers D apr s les projections de la Direction de l administration de la recherche et des tudes statistiques du minist re de l Emploi et de la Solidarit compte tenu des d parts la retraite envisag s le volume de l offre d emplois pour la p riode 2000 2010 sera sensiblement sup rieur celui de la d cennie 1990 2000 Donc pour certains domaines professionnels il semble que les besoins annuels d emplois seront entre 50 et 100 sup rieurs ce qu ils taient pendant la d cennie pr c dente BTP maintenance tourisme et transports informatique fonction publique et fonctions juridiques commerce et vente
116. des comp tences par des actions de formation cibl es Les difficult s que rencontrent les entreprises du b timent les poussent aussi l innovation Outre les dispositifs d insertion qualification des jeunes les entreprises recherchent des nouveaux profils apprennent communiquer autrement sur elles m mes introduisent des d marches comp tences dans leur management favorisent l embauche de femmes font appel des prestataires de formation capables de concevoir avec elles et de r aliser des actions cibl es Elles affichent ainsi leur ambition de moderniser le management Une banque de donn es de comp tences BNDC existe galement depuis une dizaine d ann es Elle permet aux entreprises de d finir leurs r f rentiels d activit s de fonctions de formation continue La f d ration favorise le d veloppement de ces m thodes l aide de cet outil valid paritairement L introduction des nouvelles techniques de l acte de construire m me si elles sont finalement assez nombreuses se fait assez facilement par une multitude de stages d adaptation Les branches du BTP cr ent des qualifications et se soucient de la fid lisation des jeunes form s Dans le cadre des CPNE conjointes du b timent et des travaux publics les quatre organisations d employeurs et les cinq organisations de salari s cr ent aussi des qualifications nouvelles une vingtaine de qualifications correspondant des professions qui se structurent donc
117. difficiles r soudre aujourd hui qu hier malgr des moyens de transport plus performants Du temps des productions et des horaires standard un ramassage collectif tait organis par les usines pour les uns des lignes de cars ou de trains permettaient aux autres de rejoindre leur lieu de travail Depuis vingt ans les lieux de travail se sont loign s des lieux d habitation au point de faire de cette question un l ment central de la relation l emploi Ce n est pas la mobilit qui a diminu c est la distance qui a augment Les r sultats du recensement de 1999 montrent par exemple qu en Pays de la Loire un actif sur vingt travaillait en dehors de sa zone d emploi en 1999 il y en a un sur sept La notion m me de zone d emploi perd de son sens dans les zones de Sarthe Nord ou de 3 Pas dans les m mes proportions il y a 2 6 de logements sans salle de bains mais 5 10 d illettr s selon la d finition retenue INSEE RP t Colibet M et Richard J C Habiter en p riph rie et travailler au centre r f rence n 33 INSEE Pays de la Loire Nantes mars 2001 Ch teaubriant plus de 30 des actifs r sidents travaillent dans une autre zone d emploi Ceci est principalement d la concentration de l emploi dans les villes Dans les unit s urbaines rattach es aux cinq chefs lieux de d partement de la R gion l emploi a augment de 29 depuis 1975 Le nombre d habitants ayant un emploi a certes cr
118. du cadre fid le collaborateur ou interm diaire de confiance dont l volution tait celle de son entreprise d appartenance Forte et continue la progression de ces m tiers au niveau des emplois qualifi s n est pas sans impact sur l ensemble de ceux ci tant pour la d finition de leur place et de leur contenu que pour leur image sociale Atypiques mais de plus en plus nombreux les cadres informaticiens ont t ces derni res ann es un vecteur fondamental de l volution de la population cadre et des interrogations son sujet Mais pour tre tay e cette affirmation n cessiterait de nouveaux travaux moins sur la comptabilisation des informaticiens que sur leur volution et leur mobilit Ainsi on comprendrait mieux le vrai probl me des entreprises et du devenir de leurs cadres informaticiens Troisi me partie Les leviers d action Comment agir sur un ph nom ne qui appara t tellement complexe multiforme La r ponse est dans la prise en compte de cette complexit et l laboration d une strat gie complexe Il s agit donc dans cette partie de rep rer les leviers sur lesquels il est possible d agir le plus efficacement La formation ne peut tout r soudre le processus d orientation d une part et celui de recrutement d autre part ont un r le essentiel jouer Le premier levier le plus naturel concerne les flux d embauche de populations qui repr sentent un fort potentiel Sch matiquement quatre populations cib
119. e formation mettraient pourtant jour traduit tout autant l incapacit sortir de comportements ad quationnistes qui sont toujours inspir s par une strat gie disciplinaire par opposition aux comportements constructivistes qui sont participatifs et coop ratifs e P nuries par d saffection ou par refus des sous statuts Pourquoi une ouvri re de la confection en Vend e accepterait elle de reprendre un travail contrat dur e d termin e de six semaines pay au SMIC sachant qu elle aura alors des frais suppl mentaires de garde d enfant Pourquoi un jeune accepterait il le salaire et les conditions de travail qui lui sont propos s lorsqu il effectue un stage dans la restauration Le hiatus semble ici se situer dans une zone floue entre deux niveaux d attente D un c t le profil que l entreprise cherche recruter suppose des qualit s professionnelles per ues comme constitutives de l employabilit avec l acceptation de contraintes occupationnelles fortes de l autre la ma trise m me de cette employabilit porte le salari consid rer qu il doit pr tendre mieux que ces conditions occupationnelles d favorables sit t qu il en a le choix Les choses semblent ici se passer comme si des dispositifs anciens articul s autour de rapports de soumission caract ris s se heurtaient des demandes d mancipation que les ann es de ch mage de masse ont occult es et que l am lioration de la conjon
120. e 1997 le nombre de sortants a fortement augment depuis 1994 Plus de 770 000 jeunes sont sortis de formation initiale en 1999 Ce mouvement va l encontre de l volution d mographique les sortants du syst me ducatif appartenant des g n rations moins massives Graphique 9 Le nombre de sortants de formation initiale d pend beaucoup des variations de la dur e des tudes et peu de la d mographie o Effectifs de jeunes 900 850 0 20 800 750 0 10 700 0 05 650 600 0 05 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Source INSEE pour les estimations des effectifs d ensemble des g n rations r tropolations apr s le recensement de 1999 approximations au moyen des recensements d effectifs du minist re de l ducation nationale pour les flux de sortants La distribution des sortants par dipl mes a peu chang depuis le milieu des ann es quatre vingt dix apr s les changements importants induits par l extension des fili res longues du sup rieur l l vation des dipl mes professionnels et la baisse des flux des moins form s Depuis 1996 environ un jeune sur cinq ach ve sa formation initiale avec un dipl me d un cycle long de l enseignement sup rieur et un sortant de formation initiale sur deux est pass par l enseignement sup rieur Les dipl m s des cyc
121. e avec la validation des acquis de l exp rience semble de ce point de vue essentiel De m me les n gociations entre les partenaires sociaux sont importantes car elles vont permettre de construire des parcours personnalis s de formation Cette exp rience de parcours de formation semble tre une r ponse long terme aux difficult s de recrutement Nous pensons plus pr cis ment des exp riences qui sont soutenues par le secr tariat d Etat la formation professionnelle et qui r pondent la double pr occupation de lutte contre le ch mage de longue dur e et de lutte contre les difficult s de recrutement En Provence Alpes C te d Azur PACA le Conseil r gional s est engag avec d autres acteurs pour essayer de qualifier la main d uvre saisonni re dans l h tellerie et le tourisme Les entreprises de ce secteur se plaignent des difficult de recrutement Elles ont en effet du mal attirer des jeunes parce que ces derniers m mes form s ne veulent pas travailler dans ce secteur ou l abandonnent tr s vite faute de conditions de travail satisfaisantes Les professionnels sont conscients qu il faut am liorer les conditions de travail mais il faut aussi permettre ceux qui un moment donn de leur vie professionnelle rejoignent ce secteur de s y construire une vraie qualification Le projet men en PACA consiste de proposer aux gens de se former entre deux saisons ou entre deux contrats et d acqu rir progressiveme
122. e d saffection de l enseignement professionnel En effet il faut noter que si les effectifs de Seconde professionnelle r gressent le seul baccalaur at qui progresse de fa on importante ces derni res ann es est le bac professionnel cf graphique 11 Graphique 11 Evolution de la part des bacheliers dans une g n ration selon le type de baccalaur at 70 0 60 0 O Prof M Techno 40 0 L G n ral 50 0 30 0 20 0 10 0 0 0 N ee N x A G gt O Q Q 4 4 A Q D Q Q O Oj O XD D XD D D D 9 97 9 9 9 Source MEN DPD En effet comme il a t pr c demment indiqu l orientation vers les fili res technologiques a beaucoup baiss conform ment au souhait de faire parvenir le maximum de jeunes en Troisi me g n rale Ces classes technologiques se trouvaient majoritairement en lyc es professionnels Ceux ci ont donc vu dispara tre une partie de leurs effectifs qui venaient suivre ces enseignements technologiques Cela a pu provoquer une impression de vide et donc de d saffection mais cela correspondait un choix de structure de l enseignement du premier cycle et non des variations importantes dans les d cisions d orientation vers les formations professionnelles post Troisi me Cependant contrairement aux lyc es g n raux et technologiques les lyc es professionnels sont souvent des structures de petite taille Une variation d effectifs peut donc av
123. e dans certains cas des collectes en ville pour amener des travailleurs la campagne Des unit s de transport plus petites taxis collectifs des lignes de transport prenant en compte les besoins des salari s et reliant dans les d partements les villes secondaires entre elles et pas seulement au chef lieu le centralisme parisien se reproduit au niveau d partemental formeraient les bases d une politique de transport facilitant l emploi Il est par exemple impossible d utiliser les transports en commun pour se rendre de La Fl che Sabl distants de 30 kilom tres mais on peut aller sans probl me au Mans La situation est la m me entre Ch teaubriant et Ancenis par rapport Nantes C est pourquoi la SAGEM va mettre en place des navettes entre Mamers et La Fert Bernard 30 kilom tres pour pouvoir recruter des salari s au del de la zone de La Fert qui compte encore un millier de demandeurs d emploi mais aucun candidat pour ses postes de montage lectronique En Maine et Loire le Comit d expansion conomique lance une tude sur proposition de la Direction r gionale de l industrie pour analyser les besoins en moyens de transport des salari s et des demandeurs d emploi sur deux zones en difficult de recrutement Segr ou en restructuration industrielle Mauges La R gion Limousin en partenariat avec l ANPE le PAIO la DDTEFP de la Haute Vienne et l ASFO Limousin a fait le choix de d placer les personnes
124. e de la scolarit et de l insertion professionnelle des jeunes 1996 1998 Premi res Synth ses n 52 1 d cembre 1998 M LLER W et WOLBERS M Educational Attainment of Young People in the European Union Cross Country Variation of Trends over Time Working Paper Mannheim Maastricht MZES et ROA janvier 2001 consultable sur le site www mzes uni mannheim de projekte catewe publ publ e html discussion OREF ALSACE Les difficult s de recrutement en Alsace diagnostic statistique octobre 2000 PISANI FERRY J Plein emploi rapport du CAE La Documentation fran aise 2000 POULET P Allongement des tudes et insertion des jeunes une liaison d licate conomie et Statistique n 300 1996 POULET P et ZAMORA P Insertion des jeunes sensible am lioration surtout chez les dipl m s Note d information n 00 36 DPD octobre 2000 PROKOVAS N et DU MERLE B Les m tiers qui bougent L Observatoire de l ANPE f vrier 1999 PROKOVAS N et POULOULY C Les m tiers qui bougent L Observatoire de l ANPE mars 2000 PROKOVAS N et POUPARD G Le march des informaticiens L Observatoire de l ANPE juin 2000 SERFATY E Les entreprises face aux manques de comp tences de leur main d uvre Bref CEREQ n 76 mai 1992 SENNETT R in The Corrosion of Character The Personal Consequences of Work in the New Capitalism W W Norton amp Company New York 199
125. e des effectifs porteurs d un titre du niveau bac ou du sup rieur avec des progressions plus fortes pour les pays de l Europe latine Ce qui montre galement un processus de rattrapage rapide des niveaux nordiques Graphique 16 Estimation des variations d effectif par niveau d ducation dans la population des 25 64 ans entre 2000 et 2010 Exprim en variation 50 0 40 0 30 0 20 0 10 0 0 0 10 0 20 0 30 0 40 0 50 0 60 0 AT DE ES FR IE LU PT EU15 o Sec linf m Sec Sup E Sup rieur 2000 pour tous pays sauf 1999 pour DE GR Irl LU NL et moyenne UE Source des donn es Eurostat enqu te sur les forces de travail impressionnants constat s dans les r gions pyr n ennes Il faut aussi noter que le rattrapage f minin est plus qu achev dans les pays latins et nordiques mais inachev en consid rant les jeunes en Allemagne en Autriche au Luxembourg et au Royaume Uni Donn es Eurostat EFT 2000 en Finlande et au Royaume Uni sup rieurs 40 au Danemark aux Pays Bas Ces volutions en ciseaux voient leurs effets confirm s par les diff rences dans l acc s la formation permanente Par rapport aux niveaux d tudes les taux de participation une formation au cours des quatre semaines pr c dentes montrent trois traits remarquables cf graphique 17 ces taux croissent avec les niveaux d ducation ils s augmentent au cours de
126. e des postes pourvoir pouvait tre men e de mani re fine Dans la plupart des cas les difficult s de recrutement concernaient des postes que les recruteurs avaient eux m mes beaucoup de mal d crire Remarquons au passage que cette difficult exprimer la nature exacte de leurs besoins de la part des entreprises lorsqu elles proc dent des recrutements est r currente nous le reverrons dans le chapitre suivant cette partie Les d nominations traditionnelles de m tier co ncident de moins en moins avec le profil des postes tels qu ils se recomposent lors de l introduction d innovations technologique ou organisationnelles Ilustrons notre propos par un exemple Le bassin du Choletais Dans une entreprise dans les environs de Cholet fabriquant des meubles en petite s rie le responsable des ressources humaines se plaignait de ne pas trouver des op rateurs avec un niveau bac Pro voire BTS Selon lui ce niveau tait n cessaire dans la mesure o les futurs op rateurs devraient intervenir sur des machines tr s automatis es En cherchant obtenir plus de d tails sur la r alit des postes il s est av r que le directeur des ressources humaines connaissait mal la nature des postes pourvoir Afin de mieux d finir la nature des postes pourvoir le chef d atelier a t sollicit Sa bonne connaissance du travail au quotidien lui a permis de tenir un discours tr s diff rent D apr s lui les postes exigeaient de bons C
127. e travailler sur des chantiers o la pression de l innovation est moins forte et o ils ont un r le essentiel puisque la gestion de l existant et son optimisation leur reviennent En France la question de la gestion de l existant celle de la maintenance sont sinon ni es en tout cas consid r es comme tant accessoires alors que ces activit s sont cruciales pour le bon fonctionnement des entreprises M me si les salaires peuvent tre plus faibles ce qui est parfois discutable les informaticiens se tournent vers les entreprises utilisatrices car ils y trouvent des conditions d emploi beaucoup plus avantageuses Cette population est relativement jeune La moyenne d ge dans les SSII serait de 32 33 ans Il serait int ressant de se demander ce que deviennent les informaticiens plus g s donc plus exp riment s La question m rite d autant plus d tre pos e que parmi les p nuries annonc es il s agit pour une bonne part de profils d informaticiens exp riment s qu aucun appareil de formation initiale ne peut fournir Dans le monde de l informatique le terme de jeunisme est souvent employ Depuis l origine pour tre recrut facilement il faut avoir moins de 30 ans ce qui est particuli rement vrai pour les recrutements de cadres Les cadres exp riment s recherch s sur le march du travail doivent avoir moins de 40 ans L image de l informatique est celle de l innovation du d veloppement nouveau de la mise en uvre de n
128. ela augmente le temps d absence de chez Soi donc le temps de garde des enfants pour les jeunes parents Certains posent donc la question inverse ne faut il pas tudier le d placement des usines vers les bassins de main d uvre plut t que de vouloir d placer la main d uvre vers les usines Ce serait reprendre ainsi la dynamique de l conomie de district telle qu elle est d velopp e dans la Plastic Vall e Oyonnax ou dans le nord est de l Italie Colbert M in L emploi en Pays de Loire INSEE Pays de la Loire DADS Nantes 1999 7 Delacourt C INSEE r f rence n 27 septembre 1999 2 L conomie de district n 254 Futuribles juin 2000 La coordination des acteurs locaux Nous traiterons de ce th me l occasion de quelques actions illustratives des d marches engag es mais nous pourrions aussi d velopper les nombreuses conventions de partenariat pass es par l ANPE et les forums emploi men s par cet tablissement e Des maisons communes La Roche sur Yon sept organismes d insertion et de formation se sont rassembl s en janvier 2000 sur un m me lieu avec l appui de la municipalit dans un ancien coll ge r nov pour l occasion On y trouve le Centre information jeunesse la Mission locale un organisme de formation Cl l AVFI Association vend enne pour la formation et l insertion le PLIE l ADEPY Agence pour le d veloppement du pays yonnais le CIBC et l quipe d p
129. elles apprennent construire les qualifications des salari s d une autre fa on Enfin tout ce qui a pu tre dit ou sugg r tant sur la difficult d appr hension de la nature des comp tences r ellement demand es que sur la nature de la complexit des activit s de travail peut tre appliqu bien des gards des entreprises qui aujourd hui rencontrent des difficult s de recrutement Cela tant dit la situation actuelle n est pas exactement identique En premier lieu elle aura des r percussions sur plusieurs mois voire sur plusieurs ann es Ce facteur change incontestablement la nature des probl mes Il est possible que des difficult s d ajustement local trouvent petit petit leur solution parce que les acteurs vont apprendre les r soudre Mais sachant qu il existe dans certains m tiers des d ficits de sp cialit qui sont des d ficits durables les r ponses apporter rel vent de politiques structurelles importantes En second lieu il existe des m tiers dans lesquels il y a de r elles p nuries de qualification Nous avons d s lors tout int r t ne pas reconduire le raisonnement que nous avons tenu il y a dix ans et mener des tudes quantitatives afin de savoir dans quels m tiers et dans quels secteurs se situent les difficult s de recrutement Chaque p riode de tension sur le march de l emploi fait resurgir les m mes constats les m mes d bats les m mes craintes concernant l insuff
130. elques diff rences un taux de ch mage Il est obtenu en confrontant les donn es de l ANPE celles de l enqu te Emploi de l INSEE 40 1992 H 1993 O 1994 1995 E 1996 D 1997 H 1998 O 1999 E 2000 30 20 10 0 Source enqu te de l INSEE et ANPE Un autre indicateur de tension pourrait tre un indice d volution des salaires d embauche par m tier En effet en cas de p nurie de main d uvre ces salaires augmentent en principe pour les m tiers souffrant de ces tensions Or jusqu pr sent il n est pas constat d envol e des salaires dans les secteurs signalant des difficult s de recrutement Le seul indice de tension qu il serait possible de relever est celui d une l g re acc l ration en 2000 des salaires l embauche pour les mobiles exp riment s Un autre signe de tensions potentielles que l on peut voquer est l volution des d classements l embauche des jeunes dipl m s observ e durant la p riode 1990 1996 Ce qui est constat depuis trois ans et uniquement pour les hommes dipl m s du sup rieur c est une l g re r duction de ces d classements L analyse des tensions selon les r gions La dimension territoriale est tout aussi importante que la dimension m tier pour caract riser le plus o moins grand cart entre l offre et la demande d emplois La mont e des difficult s de recrutement depuis 1997 ne s est pas faite de fa on homog ne L
131. emps leur faiblesse majeure est de demeurer largement d connect e des lieux du travail o l on se plaindra de ce que dans une cohorte de 18 ans les apprentis ne repr sentent que 10 au Royaume Uni contre plus de 60 en Allemagne Beaucoup d emplois confi s des dipl m s du sup rieur au Royaume Uni sont confi s des dipl m s du secondaire sup rieur en Allemagne ou aux Pays Bas Enfin il n est pas sans int r t de relever que la diversit et l h t rog n it de l offre de formations pour adultes au Royaume Uni fonctionne largement hors des lieux et enjeux du travail et sans doute pr cis ment pour cela place les britanniques en t te des lobbys cherchant construire ou vendre des pan european certifications signe des temps ce march semble exciter les app tits Le second exemple est celui de l Allemagne On serait tent d envisager que le mode de fonctionnement du march du travail et du syst me ducatif y serait a priori peu propice au d veloppement de p nuries La qualification se construit non en premier lieu par la formation initiale mais essentiellement par le travail Autrement dit les qualifications se construisent tout au long de la voie professionnelle et sont donc moins tributaires des syst mes de certification pr alables D s lors les p nuries dans ce pays sont surtout des p nuries de comp tences en technologies de l information et de la communication cf la typologie propos e e
132. ens savoir l Ile de France Ces informations sont extraites de La dimension r gionale des difficult s de recrutement Premi res Synth ses n 43 1 DARES octobre 2001 Rh ne Alpes et l Alsace Enfin chez les employ s les ouvriers non qualifi s et les m tiers li s aux services aux particuliers les tensions sup rieures la moyenne nationale ne d passent pas six r gions Graphique 7 Tension r gionale moyenne A le de Frerce CS an ne Aipes CN centre CE sretecre Champaone Ardenne M Franche Comte Pays dela Lore S mousin M Baverge a Bourgogne S Lorie Autaine CS Corse Poitou Charentes Basse Normandie D Hauie Normancie On Vidi Pyr n es Proverce Alpes C te d Azur M arguedoc Roussilon Sn Picardie M Nord Pas de Caiis D 0 0 2 0 4 0 6 0 8 1 1 2 1 4 Source ANPE Sont concern es ici un grand nombre de qualifications de type administratif secr taires employ s administratifs ainsi que certains m tiers ouvriers comme les ouvriers non qualifi s travaillant par enl vement de m tal les ouvriers non qualifi s ou qualifi s du textile et du cuir Les m tiers li s aux services aux particuliers employ s de maison gardiens assistants maternels agents d entretien connaissent de m me peu de tensions r gionales Carte 1 Tension globale par zone d emploi juin 2000 Indicateur de tension mm TN z C 0 30 0 80 0 80 1 00 EE 1 0
133. ent Les conditions de travail les r mun rations les perspectives de carri re les taux d activit n voluent que lentement d s lors il faut s attendre des difficult s de recrutement lorsque l emploi red marre fortement L quilibre n est pas en soi un objectif II correspond m me souvent une situation sous optimale C est au contraire de l existence de tensions de diff rentes natures que vient le dynamisme qui va cr er la croissance L apparition de difficult s de recrutement n est pas synonyme d un blocage de la production par manque de main d uvre De la m me fa on que l apparition de tensions sur les capacit s de production n est pas synonyme d un blocage de la production par manque de capital mais est au contraire la motivation qui va pousser les entreprises investir alimentant ainsi le processus de croissance M me si on a une perception sereine d dramatis e des p nuries de main d uvre ce n est certainement pas une raison pour rester passif Au contraire il faut se demander quelles sont parmi les conditions structurelles qui pour l instant sont rest es inchang es celles qu il va falloir modifier pour viter que les difficult s de recrutement nuisent finalement la croissance C est d autant plus le cas que s annonce une acc l ration des d parts en retraite qui va in vitablement aggraver ce type de difficult s Le th me des difficult s de recrutement qui a fait l objet d un colloque le 15
134. ent s sont ceux de soudeur 20 agent de ma trise et chefs de chantier 8 ing nieurs et cadres 8 tuyauteurs 7 charpentiers et charpentiers fer 7 Ces arrivants recherchent un logement rapidement souvent temporaire La cellule a trouv des solutions pour 500 personnes les autres ont r ussi s h berger en faisant appel des agences ou d autres interm diaires Pour celles qui ont eu un logement par la cellule les h bergements temporaires sont pr gnants 35 sont en camping et mobil home 20 en h tel 22 en appartement ou maison meubl e 16 en appartement ou maison non meubl e 85 se sont log s dans les quatre communes situ es dans un rayon de 10 15 kilom tres de Saint Nazaire la ville m me 38 Saint Br vin Pornichet et Saint Andr des Eaux Les plus loign s font un trajet quotidien d environ 30 kilom tres Savenay Missillac Frossay Piriac Saint Molf e Faciliter le recrutement en zone rurale en Bretagne En 2000 le Conseil r gional de Bretagne et la Direction d partementale du travail du Finist re ont sollicit l OREF de Bretagne pour valuer un dispositif de formation pr paratoire aux m tiers de la viande d coupe d sossage mis en place pour faire face des difficult s de recrutement Ce dispositif de formation int gr l entreprise a concern 229 personnes entre juin 1997 et octobre 1999 103 personnes ont pu tre jointes au cours de l enqu te so
135. entaire qui entraine des effets n gatifs sur le recrutement de plus il existe des contraintes inh rentes aux dispositifs conventionnels l obligation de formation initiale pour les conducteurs de marchandises ou de voyageurs emp che d embaucher du jour au lendemain du personnel cause de la dur e de formation la mise en place du cong d activit 55 ans exige l embauche d un jeune en contrepartie mais d s lors qu il existe des difficult s de recrutement dans le bassin d emploi cette contrepartie demeure probl matique l image du m tier est l l ment majeur qui engendre les difficult s de recrutement Lorsqu on regarde les r ponses donn es par des jeunes embauch s 60 d entre eux d clarent travailler dans ce secteur car ils sont int ress s par leur m tier Ainsi lorsque l on travaille dans le secteur du transport et de la logistique on est attach aux avantages qu il peut fournir en revanche si on interroge au hasard des personnes sur l int r t d un m tier dans le secteur des transports les r ponses traditionnelles en forme de critiques vont tre donn es pas d horaires salaires mis rables mauvaise s curit dans le transport de fonds et dans le transport interurbain dans certaines zones mauvaise image aupr s de la population La r ponse du secteur un effort de communication En regard de ce constat les approches pour pallier ces difficult s sont galement diverses commencer pa
136. ept dipl m s sur dix Environ un jeune sur cinq ach ve sa formation initiale avec au mieux un brevet et parmi eux 60 000 jeunes sortent sans qualification niveaux de formation VI et Vbis ie Les flux de sortants les moins qualifi s ont cess de diminuer apr s 1993 Les sortants sont cependant plus nombreux Les dipl m s des formations professionnelles secondaires CAP BEP baccalaur ats professionnels et quivalents sont 30 000 de plus en 1999 qu en 1996 Cette hausse s explique surtout par l extension du second cycle professionnel En proportion des effectifs les pourcentages de sortants sont stables au niveau IV et en hausse d environ un point pour les CAP et BEP Les parcours de formation initiale sont influenc s par des facteurs structurels Ces r sultats montrent l importance des facteurs structurels dans l volution actuelle Les orientations en fin de Troisi me l obtention et le type du baccalaur at mod lent en grande partie la dur e des parcours de formation initiale En ce sens le repli des taux de scolarisation entre deux et quatre points aux diff rents ges de 18 21 ans depuis 1996 1997 l origine du l ger recul de la dur e moyenne des scolarit s provient majoritairement de la baisse des orientations vers les tudes longues apr s la Troisi me amorc e d s 1991 L volution dans le temps des v ux formul s par les familles en fin de Troisi me g n rale pose question Les variations particul
137. erche d emploi gr ce un partenariat avec l ANPE Sur le r seau TER la R gion Limousin a mis en place un syst me de r duction sur les d placements en train sous forme de Ch quier vers l emploi de Carte Limousin domicile travail et de Carte Limousin formation La Carte Limousin domicile travail a t mise en place le 1er f vrier 1999 et permet de b n ficier d une r duction allant jusqu 75 sur les trajets domicile travail Elle concerne toute personne salari e r sidant dans la r gion Limousin et se d pla ant entre son lieu de r sidence et son lieu de travail pour un trajet dont la distance est comprise entre 76 kilom tres et 159 kilom tres La Carte Limousin formation concerne les stagiaires de la formation professionnelle qui suivent une formation en continu d au moins un mois avec un rythme hebdomadaire de vingt heures minimum les stagiaires doivent r pondre certaines conditions de r mun ration C est un dispositif financ par la R gion Limousin qui permet aux stagiaires de la formation professionnelle de b n ficier d une r duction de 80 sur le r seau TER Limousin pour les trajets domicile lieu de formation centre puis le cas ch ant vers l entreprise d accueil e Un car pour la r colte des fruits en Maine et Loire Le Conseil g n ral du Maine et Loire en concertation avec le Service public de l emploi a mis en place un syst me de cars pour relier les villes du d partement aux exp
138. es d veloppements sur ce sc nario en consultant l annexe D du rapport de Jean Pisani Ferry Plein emploi rapport du Conseil d analyse conomique paru La Documentation fran aise Paris 2000 Scolarit et difficult s de recrutement le comportement des acteurs M me si l emploi n est pas la seule mission des p dagogues les difficult s de recrutement des entreprises posent question au syst me ducatif celui ci r pond il convenablement aux besoins de l conomie actuels et venir En 1985 le souci d lever le niveau de qualification de la main d uvre avait pr valu dans l objectif que s tait fix le gouvernement de conduire quatre jeunes sur cinq au niveau du baccalaur at Il s en est suivi un allongement massif et rapide des tudes de 1987 1993 qui ne s est toutefois pas poursuivi la dur e des tudes tant en l ger repli depuis la rentr e 1997 Quelle est la part des tensions imputables la conjoncture favorable de l emploi dans le repli actuel de la dur e des tudes Quelle est la part des facteurs structurels Ce d veloppement privil gie l analyse des changements de parcours l int rieur du syst me ducatif qui sont la principale cause de la baisse actuelle de la dur e des tudes Ces changements sont li s pour partie la conjoncture conomique mais dans un sens inattendu Pour r sumer la part des jeunes qui se dirige vers des tudes longues apr s la Troisi me diminue d
139. es de recrutement positives Par ailleurs rien n tait dit sur la nature des difficult s de recrutement rencontr es Ces difficult s peuvent r sulter aussi bien de l absence de candidats disposant de la qualification requise pour occuper les postes disponibles que de l absence de moyens de transport public proximit de l entreprise ou d un niveau de salaire insuffisamment attractif Les entreprises ont en effet toujours des besoins de main d uvre d s lors qu il s agit de recruter des personnes tr s bien form es tr s qualifi es peu pay es et acceptant n importe quelles conditions de travail Trois bassins de main d uvre ont t retenus bassin d Annecy de Cholet et de Compi gne et des entretiens dans les entreprises ont t r alis s Les enseignements du pass Ce chapitre s appuie sur la contribution de Vincent Merle 10 ans apr s les enseignements des ann es 90 Arnaud du Crest Ch mage paradoxal et difficult s de recrutement in Les p nuries de main d uvre Futuribles n 254 juin 2000 7 Difficult s de recrutement et gestion locale de l emploi B n dicte Henry Vincent Merle et Nathalie Weil notes de la Fondation Saint Simon d cembre 1990 Les trois bassins de main d uvre retenus pr sentaient des caract ristiques communes bassins structur s autour d une ville moyenne activit conomique diverse tissu relativement dense de petites et moyennes entreprises industr
140. es demandeurs d emploi pour un emploi pr alablement identifi L ANPE a d velopp une m thode originale de recrutement travers des exercices de simulation con us sur mesure en liaison avec l entreprise elle permet de tester la capacit des candidats d velopper les comp tences indispensables habilit gestuelle vision dans l espace travail en quipe capacit communiquer pour tenir le poste de travail d fini ind pendamment de leur formation initiale Cette m thode permet d largir la recherche de candidats au del des crit res traditionnels pour des emplois qui n exigent pas la possession d une qualification technique particuli re Les entreprises ont parfois des difficult s qui se cumulent et qui concernent la fois le vieillissement du personnel la d qualification de certaines cat gories de salari s les difficult s recruter sur certains m tiers Pour les aider l laboration d un projet d ensemble avec l entreprise int grant tous ces aspects est alors propos Les op rations de type Job rotation permettent la fois d organiser la requalification des salari s en place et leur remplacement lorsqu ils sont en formation par des demandeurs d emploi ou des jeunes en insertion qualifier sur des postes de travail Ceux ci devenus salari s de l entreprise vont contribuer rajeunir la pyramide des ges Le SPE avec l aide de consultants exp riment s va promouvoir et accompagner ce type d op ration
141. es directrices pour les politiques de l emploi aux Etats membres en 2001 Journal officiel des communaut s europ ennes n C 29 janvier 2001 CEREQ DPD INSEE Bilan formation emploi r sultats 1996 Cahiers de synth se n 17 mars 1998 CHARVET D Jeunesse le devoir d avenir Commissariat g n ral du Plan La Documentation fran aise 2001 CIEUTAT B Fonctions publiques enjeux et strat gie pour le renouvellement Commissariat g n ral du Plan La Documentation fran aise 2000 COLIBERT M et RICHARD J C Habiter en p riph rie et travailler au centre INSEE Pays de Loire n 33 mars 2001 DDRN Les nouveaux arrivants Saint Nazaire juin 2000 DELVAUX G Y a t il des p nuries de main d uvre dans certains secteurs L Observatoire de l ANPE f vrier 2000 DU CREST A Le paradoxe persistant des difficult s de recrutement en p riode de ch mage Travail et Emploi n 79 1999 DU CREST A Les difficult s de recrutement en p riode de ch mage L Harmattan 2000 EYMARD DUVERNAY F et MARCHAL E Fa on de recruter le jugement des comp tences sur le march du travail M taili 1997 EYMARD DUVERNAY F Les modes de jugement des recruteurs approches du recrutement L Observatoire de l ANPE d cembre 1998 EYMARD DUVERNAY F et MARCHAL E Qui calcule trop finit par d raisonner les experts du march du travail Sociologie du travail
142. es possibilit s de logement aux jeunes en situation de mobilit qui ne soient pas des sous locations En effet la demande de locations en milieu rural dynamique est forte et la vacance de logements relativement faible entre 4 7 et 6 dans les communes dont la population est en augmentation Ceci concerne la quasi totalit de la Vend e hormis le sud est et de la Loire Atlantique hormis le nord est la couronne angevine le Choletais le Saumurois ainsi que le long des axes Mayenne Laval Ch teau Gontier et La Fert Le Mans Sabl Une auto saisine du CESR de Franche Comt de juillet 1999 propose d tudier un programme r pondant aux besoins d h bergement des jeunes en stage de courte dur e formation professionnelle apprentissage Cette proposition vient du constat fait en milieu rural notamment o certains artisans ou dirigeants de PME manquent de candidats leur offre d apprentissage faute de Liquet D Le logement rapport CESR Pays de la Loire Nantes octobre 1998 logements adapt s au dispositif d alternance ou faute d une politique de transport palliant la carence en logements e Des p nuries parall les Il est donc constat que dans les zones o il y a p nurie de logements il y a des difficult s recruter par manque de candidats Mais emploi et logement ont d autres points communs La demande de logements comme celle d emplois peut varier rapidement Mais l investissement en logements comme
143. es tensions sur le march du travail sont particuli rement accentu es en Ile de France en Alsace aux franges sud ouest de l Ile de France dans une partie de la Champagne Ardenne de Rh ne Alpes et du Massif central Alors que le Nord Pas de Calais la Picardie ou le Languedoc Roussillon ont un indicateur de tension faible cf graphique 7 Les facteurs explicatifs de ces disparit s de tensions entre territoires sont multiples sp cificit s et dynamiques des syst mes productifs r gionaux ajustements diff rents entre emploi et population active mobilit plus ou moins importante des salari s La sensibilit l environnement r gional est variable selon les m tiers Dans certains m tiers la tension est pr sente quelle que soit la r gion consid r e avec peu de disparit s entre r gions c est le cas par exemple des m tiers du b timent et du bois Chez les infirmi res les tensions sont galement g n ralis es l ensemble du territoire Dans d autres m tiers la tension est forte partout avec cependant une exacerbation dans certaines r gions les informaticiens et les ouvriers de la m canique sont dans ce cas de figure Ainsi chez les informaticiens la tension existe dans la quasi totalit des march s r gionaux du travail mais le niveau est plus lev dans des r gions urbaines o les activit s de haute technologie et de conseils tudes assistance sont importantes entra nant un appel important d informatici
144. ever que si les jeunes sortent de plus en plus form s du syst me ducatif la population active adulte pr sente quant elle un peu plus de 35 d adultes qui n ont pas d pass le niveau du CAP Pourtant il faut galement affirmer que cette population a souvent une exp rience professionnelle longue et riche qui m rite d tre reconnue notamment par la validation des acquis Cependant elle a n anmoins besoin d un accompagnement pour pouvoir occuper des emplois qui sans exiger une qualification lev e recouvrent une complexit importante exigeant une capacit d adaptation particuli re laquelle ces personnes peuvent tre pr par es En second lieu l bauche de strat gie qui consiste tenter de fixer la main d uvre et de jouer sur la flexibilit interne est essentielle Le probl me ne r side pas seulement dans le fait que certains m tiers ne sont pas attractifs mais galement dans le fait qu il n existe pas de possibilit de progresser professionnellement au sein des entreprises lorsque l on y entre par ces m tiers l Si l on peut essayer de r tablir l image d un certain nombre de m tiers il semble que l offre de perspectives de carri re permet galement d attirer des jeunes vers ces m tiers peu attractifs Les m thodes de recrutement doivent donc tre repens es comme l y invite le chapitre suivant de cette partie Enfin il importe de donner plus de lisibilit aux comp tences Ce qui se met en plac
145. explication dans des ph nom nes sensiblement diff rents d un domaine l autre pour le b timent la r duction du nombre des ch meurs s accompagne d une tr s forte baisse du nombre des offres d emplois enregistr es par l ANPE La m me tendance mais dans des proportions bien plus faibles est observable dans le domaine du transport En revanche dans l informatique on assiste la fois une augmentation du ch mage et celle du nombre des offres d emplois d pos es l ANPE comme l illustre le tableau ci dessous Indicateurs statistiques mesurant les tensions entre offre et demande sur le march de l emploi dans les domaines du b timent du transport et de l informatique au premier semestre 2001 volution du stock des demandes d emploti cat 1 2 3 entre juin 2000 et juin 2001 B timent 11 82 Transport 6 34 Informatique 4 16 Total tous domaines professionnels 9 31 Taux d coulement des demandes d emploi entre juin 2000 et juin 2001 B timent 68 85 Transport 61 42 Informatique 66 05 Total tous domaines professionnels 66 08 volution des offres d emplois au 1 semestre 2001 par rapport au 1 semestre 2000 B timent 20 89 Transport 6 88 Informatique 5 30 Total tous domaines professionnels 4 86 Cf DARES ANPE Les tensions sur le march du travail Premi res Synth ses publication trimestrielle 2 Afin de faciliter l approche par m tiers la nomenclature
146. g de la vie professionnelle La perception d une ventuelle p nurie de comp tences est alors bien diff rente Cette approche nous invite relativiser les d bats franco fran ais et changer nos repr sentations Les difficult s de recrutement un regard sur le pass Les difficult s de recrutement ne sont pas un ph nom ne que l on d couvre aujourd hui Il y a dix ans nous connaissions une situation qui n tait pas si loign e de celle d aujourd hui Certains affirment qu elles sont aussi vieilles que la r volution industrielle Il y a une douzaine d ann es le cabinet du minist re du Travail s tait adress Bernard Brunhes Consultants parce qu un certain nombre de sympt mes avait t constat s sur le march du travail Ces sympt mes taient sans doute proches de ceux que l on constate aujourd hui Notamment l indicateur de conjoncture tir des analyses de l INSEE montrait que les entreprises subissaient de nombreuses difficult s dans leur recrutement En effet les donn es issues de l enqu te trimestrielle de conjoncture r alis e par l INSEE aupr s des entreprises industrielles montrait que pr s de 45 des entreprises interrog es r pondaient positivement la question Eprouvez vous des difficult s de recrutement Au del de ce constat statistique de nombreux autres ph nom nes que l on peut aujourd hui observer avaient d j t relev s ce moment l comme les difficult
147. ganisation du travail Ainsi que ce soit dans le secteur des transports routiers ou dans le domaine de la logistique les entreprises ont t amen es modifier tout ou partie de l organisation du travail des personnels de leurs services cl s Dans les transports routiers cela s est traduit par la recherche de nouveaux modes d organisation de la conduite gestion par les temps de service gestion par la distance gestion par la ma trise des temps autres que la conduite et d organisation de l exploitation En r sum la modernisation des entreprises passe par l clatement de trois l ments traditionnellement li s le conducteur le tracteur et la remorque Le camion devient un outil industriel dont il faut optimiser l utilisation La dissociation du couple conducteur camion consacre une rupture avec le mode de vie traditionnel des grands routiers Elle est embl matique d un basculement vers un autre m tier La terminologie en usage pour d signer les conducteurs dans l organisation en relais est symptomatique de cette volution grands routiers transport de bout en bout techniques relais sur un segment et jockeys pour assurer la souplesse n cessaire l organisation des quipes En m me temps dans la logistique activit transverse de nombreux secteurs conomiques mais aussi intrins quement au transport le trait saillant est une d marche de gestion de l entreprise qui int gre les innovations soit pour am
148. globale l existence de grands chantiers la reprise de l emploi les volutions d mographiques le r le des SSII le r le des technologies de l information et de la communication Si l on se situe au niveau des emplois cadres la croissance du nombre d informaticiens semble confirmer l id e que l informatique a besoin d une main d uvre de niveau de qualification lev Pour que l utilisateur non informaticien de cet outil puisse continuer consid rer qu il s agit d un jeu d enfant ce sont des quipes de plus en plus nombreuses hautement qualifi es et fortement sp cialis es qui ont d tre constitu es L analyse partir des tendances de ces derni res ann es en termes de d veloppements et d applications conduit penser que ces besoins sont en constante volution La gestion de l existant son optimisation les innovations interagissent en permanence On remarque cependant que dans les analyses sur le mode de d veloppement de l informatique et les emplois qui en d coulent l accent est beaucoup plus fr quemment mis sur le nouveau et l innovation que sur l aspect maintenance vieille tendance qui conduit souvent sous estimer les besoins r els tant quantitatifs que qualitatifs Au quotidien c est ce type de sous estimation qui peut conduire accro tre les besoins quantitatifs dans la mesure o c est de plus en plus souvent dans l urgence qu il faut r soudre les probl mes que la gestion de l existant soit
149. historique et prospectif sur la question des difficult s de recrutement afin de d gager des pistes d action moyen terme Le th me des difficult s de recrutement fait l objet depuis plus de deux ans de nombreuses r flexions manifestations articles dans la presse lancement de programmes gouvernementaux initiatives multiples au niveau r gional ou local Le ralentissement conomique enregistr l automne 2001 rend apparemment moins cruciales les difficult s de recrutement voqu es jusqu l t 2001 En effet le ralentissement de l conomie am ricaine apr s cinq ann es d embellie se traduit par une forte progression du ch mage qui a atteint son plus haut niveau depuis mars 1997 Selon les donn es du D partement du travail am ricain 5 4 en octobre 2001 de la population active taient la recherche d un emploi contre 4 5 en juillet M me si la perspective d un fort ralentissement de la croissance en Europe se fait de plus en plus pr cis celui ci ne semble pas tre de l ampleur de celui des Etats Unis Toutefois les chiffres r cents du ch mage et de l emploi soul vent des inqui tudes En France en septembre 2001 taient recens s 13 000 demandeurs d emploi suppl mentaires 75 000 demandeurs d emploi de juin septembre 2001 Quant aux cr ations d emplois au premier trimestre elles s levaient 116 000 0 8 au deuxi me trimestre elles taient de 44 000 0 3 Que seront elles au troisi me
150. i res en 1991 arr t de la forte hausse 1993 et 1996 baisses importantes et 1995 l g re reprise rappellent les fluctuations conjoncturelles de l conomie 1 L optimisme des familles face l avenir peut donc jouer sur leur propension accompagner leurs enfants vers des tudes longues Cependant la conjoncture de l emploi plus favorable aux jeunes depuis la fin de 1997 peut avoir des cons quences diff rentes des tapes plus avanc es des parcours scolaires Ainsi l attrait de l emploi a pu contribuer la hausse de un point entre 1996 et 1999 des taux de sorties de CAP et BEP Par ailleurs les jeunes tudiants qui commencent un dipl me d tudes universitaires g n rales s appr tent en 2000 tudier moins longtemps que les cohortes qui les ont pr c d s anticipant explicitement une insertion professionnelle favorable Une bonne conjoncture de l emploi pourrait ainsi permettre aux parents des l ves de les accompagner dans des cursus longs tout en donnant aux jeunes des possibilit s d en limiter la dur e Les sortants sans qualification ont fini leur formation initiale en ann e interm diaire de CAP ou de BEP en premier cycle du secondaire voire en de Les fili res professionnelles a la crois e des r formes et de la conjoncture L analyse des effectifs dans le syst me ducatif est un exercice difficile car beaucoup d l ments notamment les fluctuations d mographiques influent sur
151. i s annoncerait comme une approche analytique Le choix est celui d une chelle qualitative o l on aurait un bout les logiques ad quationnistes et l autre bout les partis pris du constructivisme Si on accepte ce choix arbitraire il ne restera que la moisson heuristique comme justification Convenons d abord de quelques d finitions De la logique ad quationniste la logique constructiviste En mati re de difficult de recrutement les approches ad quationnistes partent du principe qu un profil donn de poste de m tier ou de fonction appelle n cessairement un profil de travailleur d fini par sa correspondance principielle et substantielle au poste au m tier ou la fonction On satisfait ainsi un besoin pr d fini Lorsque le march du travail ne conna t pas de tensions la correspondance est videmment suppos e fonctionner dans les deux sens le m tier serait ainsi construit qu il requerrait le travailleur ainsi sp cifi et vice versa L assignation au poste ou au m tier se double d une assignation la posture sociale qui lui correspond en terme de statut int rioris et ext rioris C est donc une logique dans laquelle les qualifications pr alables sont pr dominantes Mais le paradoxe du sujet et de l objet qui est au c ur de tout syst me disciplinaire a aussi la fragilit de tout paradoxe l entr e en crise des ann es soixante dix a ainsi pu tre qualifi e de crise du taylo fordisme
152. ielles offre de formation relativement abondante Il est possible de retenir de cette investigation qui date d une dizaine d ann es trois types d enseignement qui peuvent tre une grille de lecture pour analyser les difficult s de recrutement que l on rencontre de nouveau aujourd hui Le premier enseignement est tir du constat que les difficult s de recrutement des entreprises ne portaient pas sur les postes les plus lev s Ces derni res parvenaient en effet anticiper les besoins gr ce la construction de relations avec le syst me ducatif qui permettaient de pourvoir les postes lev s dans les meilleures conditions possibles Les difficult s de recrutement existaient certes dans ces segments mais elles taient connues rep r es et anticip es En revanche sur des postes d op rateurs qualifi s voire des postes d op rateurs peu qualifi s les difficult s taient r elles Le besoin le plus souvent exprim tait celui d ouvriers qualifi s de niveau CAP ou BEP et dans certains cas de niveau bac professionnel Cette demande d ouvriers qualifi s concernait une tr s large gamme de m tiers et plus particuli rement la m tallurgie et la m canique tourneurs fraiseurs chaudronniers m caniciens de pr cision et d une mani re plus g n rale tous les emplois d op rateurs sur machines ou lignes automatis es menuisiers industriels d colleteurs L int r t de l tude r sidait dans le fait que l analys
153. iens ing nieurs en milliers et proportion des ing nieurs en 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 248 259 276 292 296 293 294 300 304 320 347 133 139 149 157 159 158 158 ol 163 180 212 54 54 54 54 54 54 54 54 54 56 61 Source estimation INSEE DARES Selon le panel entreprises de l APEC cf graphique 12 les recrutements de cadres en informatique ont en fait red marr partir de 1994 apr s deux ann es de net recul titre d exemple le panel entreprises de 1992 donnait 7 400 recrutements de cadres en informatique alors qu il y en avait eu 14 000 l ann e pr c dente Leur reprise a alors l g rement anticip la reprise g n rale C est en 1998 que leur part dans l ensemble des recrutements de cadres a progress de mani re spectaculaire en passant 25 des recrutements et 21 de l ensemble des postes pourvus si l on tient compte des promotions internes Depuis cette proportion est rest e stable en effet si le volume des recrutements d informaticiens a continu progresser c est dans le cadre d une croissance g n rale et commune toutes les fonctions Les offres d emplois offres cadres APEC et Presse confirment de leur c t les fortes fluctuations de la demande des entreprises mais avec de nettes divergences dans la place occup e par l offre en informatique selon les deux sources Graphique 12 Evolution des postes cadres pourvus et part des postes informatiques
154. ignifie cette acc l ration du temps du changement technologique d s lors qu il ne s agit plus seulement de changements techniques discontinus mais d un d veloppement en continu au plan de la production et la circulation de flux d informations recomposant les corpus cognitifs et organisationnels Par exemple il se pourrait que telles p nuries d informaticiens requis pour certains profils sur sp cifi s traduisent d abord l incapacit d finir de mani re efficace disons de mani re ouverte les comp tences recherch es non seulement dans leur d finition technique mais aussi dans leur capacit reconfigurer l organisationnel en dynamique On croit optimiser le recrutement en serrant le profil alors qu en fait on se prend d abord soi m me au pi ge de la sp cification ferm e soit l ternel probl me consistant contr ler les effets de nos choix L conomiste pourra appeler cela le prix du t tonnement ou le prix de l incertitude En outre il se pourrait que ce prix du t tonnement soit en train d augmenter lorsqu on s en tient aux vieilles approches Il se pourrait en effet que la p nurie d sign e soit nouveau la traduction d une incapacit sortir des logiques d assignation a priori au moment m me o la mutation du progr s technique requiert d abord un fonctionnement ouvert Le jeunisme qu exige le secteur informatique sous couvert duquel on expulse m me les quadrag naires que deux semaines ou deux mois d
155. il en 2000 Premi res Informations Premi res Synth ses n 22 1 mai 2001 AUDRIC LERENARD A et TANAY A Ouvriers et employ s non qualifi s disparit s et similitudes sur le march du travail Premi res Synth ses n 47 1 novembre 2000 BASSI L Are Employers Recrutment Strategies Changing Competence over Credentials in Competence without credentials d partement am ricain de l Education mars 1999 consultable sur le site www ed gov pubs competence section3 html BOULARD N et GUBIAN A La politique de l emploi en 1999 Premi res Synth ses n 52 2 d cembre 2000 BREGIER O CANDE R CHAZAL J et LERAIS F Conjoncture de l emploi et du ch mage au quatri me trimestre 2000 Premi res Informations de la DARES n 14 2 2000 BRUNHES B Difficult s de recrutement le r le des acteurs locaux Lettre du Groupe Bernard Brunhes Consultants n 44 mai 2001 BRUNET F et MERCIER M A Enqu te sur l emploi de mars 2000 la tr s forte hausse de l emploi a b n fici toutes les cat gories de ch meurs INSEE Premi re n 273 juin 2000 CASTORIADIS C L Institution imaginaire de la soci t Seuil 1975 4e dition COMMISSARIAT GENERAL DU PLAN Les chemins de la prospective au travers des m tiers de l informatique Collection blanche M thode M tier Donn es 2000 COMMISSION EUROPEENNE Proposition de d cision du Conseil sur les lign
156. imes pour s lectionner au moment du recrutement Le principal manquement ce devoir concerne les conduites de discrimination auxquelles la France accorde assez tardivement toute l attention qu elles m ritent l Union europ enne jouant un r le moteur en la mati re Mais la discrimination ne constitue qu un cas extr me d une gamme tendue de comportements in quitables ce que j ai appel la sur s lection du march du travail Ces comportements entra nent des processus d exclusion du march du travail et induisent par l des cr ations artificielles de p nuries de main d uvre pour les entreprises On le voit bien lorsqu il y a retournement du march du travail des personnes qui taient consid r es comme inemployables deviennent subitement des candidats acceptables Comment r duire le biais de s lection quelques politiques proposer En premier lieu il faut enrichir et d velopper les syst mes d information du march du travail Des comparaisons internationales montrent que le march fran ais du travail est sous quip dans le domaine des syst mes d information II faut cependant noter que les syst mes d information doivent prendre en compte la complexit des changes sur le march du travail li e en particulier la pluralit des conventions de comp tence inh rente toute conomie moderne On ne peut donc envisager l existence d un syst me d information universel qui permettrait de se
157. ins forte que celle du PIB 3 1 Malgr ce ralentissement qui ne se r partit pas quitablement dans toutes les branches des transports la hausse du prix des carburants ayant frein les d penses de transport les plus consommatrices en hydrocarbures les difficult s de recrutement pr occupent toujours les entreprises du secteur Ces difficult s de recrutement sont dues aux profonds changements induits par les nouveaux syst mes de conduite les conditions de travail sont rendues p nibles par une dur e du travail plus importante que la normale environ 50 2 h des r mun rations qui ne sont pas en concordance avec le temps de travail effectif et ceci dans un contexte de concurrence tendu provenant d autres secteurs d activit En ce qui concerne le temps de travail la profession apporte des r ponses qui entrent dans un contexte d harmonisation sociale dans le transport routier en Europe L activit et l emploi du secteur des transports Le secteur des transports comprend quatre branches principales transport ferroviaire autres transports terrestres transport par eau transport a rien qui sont d taill es dans le tableau ci contre cf tableau 7 Les transports terrestres constituent de loin la branche qui r alise la partie la plus importante de la valeur ajout e totale 40 Essentiellement salari l emploi des transports ne cesse d augmenter dans toutes les branches En 2000 les effectifs salari s ont ainsi
158. interne ou externalis e Les interactions pr cit es ne se r alisent pas dans un contexte pur l existant dominant celui des besoins professionnels est lui m me en volution permanente tant choisie les logiciels ERP Enterprise Resource Planning ou Internet que subie l euro ou l an 2000 Les besoins sont dans ce cas d autant plus importants qu ils sont g n raux avec un calendrier identique pour tout le monde Mais l innovation est un produit marchand qui s adresse une client le de plus en plus captive et dont les possibilit s de choix et de gestion autonomes apparaissent comme tr s r duites Utilisateurs finaux mais galement informaticiens sont pour la plupart assujettis un syst me technique qui doit d sormais fonctionner tout prix quels que soient ses al as ce qui n tait pas le cas il y a dix ou quinze ans o le papier et le crayon pouvaient ventuellement pallier une panne Or ce syst me n est pas stable et ne va pas se stabiliser dans la mesure o derri re l innovation affich e il y a des strat gies commerciales Ces derni res favorisent les fuites en avant fortement consommatrices de budget et de main d uvre tant que les capacit s d investissement le permettent Il faut noter que le march de l informatique est fortement d pendant de la situation conomique g n rale La tendance sur vingt ans montre qu il y a une tr s forte sensibilit de la gestion des investissements informatiques et
159. ique en 1993 puis 1996 a pu aussi contribuer attirer davantage les coll giens vers l apprentissage Ce choix s explique pour certains d entre eux par le fait qu ils consid rent qu une formation professionnelle r mun r e est plus rapidement rentable qu une formation g n rale dont la difficult la longueur et les d bouch s peuvent appara tre plus hasardeux Leurs a n s qui ont b n fici de l allongement des tudes g n rations 1970 1975 ont fait les frais des mauvaises conjonctures de l emploi entre 1992 et 1997 ce qui a pu galement les conforter dans leurs choix Enfin dans un contexte conomique difficile les familles ont pu douter de leur capacit accompagner des tudes longues Des travaux r cents conduits partir du panel d l ves montrent que la situation par rapport l emploi et le milieu social prennent de l importance lors de l orientation de fin de Troisi me alors que le dipl me de la m re pr vaut traditionnellement pour les acquis scolaires Plus r cemment en se r f rant aux effectifs d habitants comme l ensemble des Troisi mes les entr es en Secondes g n rale et technologique remontent en valeur relative d s 1999 2000 puis plus nettement semble t il en 2000 2001 Le r le pivot des baccalaur ats g n raux et technologiques En proportion des effectifs d habitants du m me ge la promotion des bacheliers de 1995 compte le plus fort pourcentage de bacheliers g n raux et
160. isance de qualification de la main d uvre linad quation entre le syst me ducatif et le syst me productif l existence d une frange de la population qui serait inemployable Les pistes d action mener Si les difficult s sont r elles il convient de relativiser les discours alarmistes car des solutions sont possibles et il est imaginable de construire ensemble des r ponses ces difficult s Quelques pistes peuvent tre cit es en r actualisant les axes d j d gag s l poque En premier lieu il reste un probl me majeur qui est celui de favoriser le retour l emploi des personnes les moins qualifi es Tous les efforts accomplis de ce point de vue peuvent contribuer au rapprochement entre ceux qui sont encore au ch mage aujourd hui et les emplois disponibles Citons par exemple le plan national d action pour l emploi les efforts que mettent en uvre l ANPE et l UNEDIC travers de nouvelles conventions UNEDIC la mise en place des bilans de comp tences ou encore la validation des acquis La le on des enqu tes de la fin des ann es quatre vingt est qu il n existe pas de personne inemployable En effet les personnes au ch mage sont susceptibles d occuper les emplois qui se cr ent des niveaux peu lev s moyennant toutefois un parcours de formation adapt Si l on entend souvent dire que la population active fran aise n est pas au m me niveau que la population active d autres pays de l OCDE il faut rel
161. ise en place d un syst me de r mun ration peu r mun rateur et dans une moindre mesure par la diminution des frais de route De surcro t le niveau de r mun ration bien qu il varie selon la nature du produit transport Th r se Brodu R flexion prospective dans le domaine des transports et de la logistique rapport d tape juin 2001 Idem il semble int grer une ventuelle prime de risque associ e par exemple au transport de produits dangereux il augmente peu avec l ge et l anciennet La concurrence et plus pr cis ment l largissement des march s le besoin de g n rer des activit s Valeur ajout e sup rieure dans un contexte de comp tition largie ainsi que la mont e des exigences des chargeurs ont pouss les entreprises du transport r duire leur taux de marge et largir leur gamme de services des prestations globales incluant diff rents modes de transport la logistique en amont et en aval le retour d informations en temps r el et une zone g ographique plus tendue Ainsi pour garantir son d veloppement conomique le secteur du transport a d rationaliser les trafics refus du fret peu r mun rateur r duction du kilom trage diminution des rayonnements diminution des retours vide abandon de certaines destinations segmentation des zones longues en tron ons de zones courtes largissement de sa gamme de service aux activit s logistiques et r vision de l or
162. it un taux de r ponse de 45 Nous n indiquons ici que les aspects li s l environnement de l emploi mis en place l occasion de cette op ration de recrutement une cellule logement a t cr e pour faire face aux difficult s d accueil de familles ext rieures Elle comprend la communaut de communes l ANPE l entreprise la CCI et une association d aide au logement une formule exp rimentale de transport collectif est test e avec l appui du Conseil g n ral et de la communaut de communes une tude est engag e entre la communaut de communes et une association pour valuer les besoins en garde d enfants en pr vision d embauches de femmes Ces mesures sont prises pour maintenir l activit de l entreprise qui situ e en milieu rural prouve de plus en plus de difficult s recruter et conserver sa main d uvre e L avis des Conseils conomiques et sociaux r gionaux Le rapport du Conseil conomique et social des Pays de la Loire f note que les deux principales difficult s de logement concernent les apprentis dont le ma tre d apprentissage exerce en milieu rural et les emplois pr caires en particulier pour les jeunes Le CESR propose au del des recommandations qui pourraient s appliquer de nombreux secteurs d velopper l observation et la prospective mieux coordonner les aides de d velopper des partenariats l chelle des bassins de vie autour des petites villes pour offrir d
163. ites in quitables en formant les acteurs du march du travail et en encadrant s rieusement les interm diaires priv s dont l observation montre qu ils ont tendance sur s lectionner la main d uvre par rapport aux employeurs et l ANPE Des enqu tes mettent en effet en vidence que lorsqu un employeur fran ais passe par un interm diaire priv les exigences en terme de dipl me et d exp rience sont plus lev es que lorsqu il recrute directement La place importante prise par les interm diaires priv s sur le march du travail en France pose donc probl me Il faudrait d velopper les interm diaires qui par l accompagnement des ch meurs r duiraient les in galit s injustifiables Toutes ces actions iraient dans le sens d une r duction des biais de s lection et auraient des effets favorables aussi bien sur l exclusion que sur les p nuries de main d uvre en rendant employables toute une frange de la population qui actuellement n est pas consid r e comme telle Bessy C et De Larquier G I T Professional Wanted 250 00 benefits Entreprise recherche informaticien dipl m grande cole in Des march s du travail quitables Une approche comparative France Royaume Uni Bessy C Eymard Duvernay F De Larquier G Marchal E eds Bruxelles P I E Peter Lang 2001 Les difficult s de recrutement une approche diff rente selon les tats europ ens Les pays de l Union europ
164. ive devait signifier une recomposition continue ou seulement relativement continue des savoirs et des contenus du travail donnant lieu la construction des qualifications et des formes organisationnelles cette soci t cognitive impliquerait ipso facto la pr dominance des praxis ouvertes sur les attributions garanties par l affichage des certifications ouvrant la voie l av nement d une organisation apprenante Il se pourrait alors qu une large fraction des certificats tout comme de ceux qui pr tendraient certifier les avanc es continues et les formations permanentes se retrouve condamn ne saisir que des ombres Sur cette base l la p nurie de comp tences est elle appel e constituer bient t un souvenir lointain Ou sera t elle un tat permanent signalant que chaque probl me nouveau implique toujours le d veloppement d une comp tence nouvelle Bibliographie ANPE Les difficult s de recrutement tensions et r ajustements sur le march du travail L Observatoire de l ANPE mars 2001 ANPE Les difficult s de recrutement dossier documentaire L Observatoire de l ANPE f vrier 2001 ANPE Les anticipations des entreprises pour 2001 L Observatoire de l ANPE mars 2001 AMAR M et VINEY X Recruter en 1999 des difficult s plus ou moins vives suivant les m tiers recherch s Premi res Synth ses n 22 1 2000 AMAR M et VINEY X Les tensions sur le march du trava
165. lative aux p nuries s tend depuis la reprise de 1992 Le d bat s y porte rapidement sur le pi ge des strat gies du low skill low wage allant de pair avec des sp cialisations sur des productions de bas de gamme et des segmentations multiformes du march du travail elles m mes relay es par l histoire syndicale Le pi ge est celui des Strat gies qui reproduisant leurs propres conditions de possibilit reproduisent le low wage low skill poussant la main d uvre qualifi e de l industrie vers d autres secteurs Et ceci son tour expose l industrie par un effet de d saffectation qui s est progressivement exacerb la p nurie de personnels qualifi s de niveau interm diaire d s que les volutions technologiques recomposent les 1 Castoriadis C L institution imaginaire de la soci t Seuil 1975 4e dition Mais on pourrait aussi renvoyer diff rentes coles constructivistes par exemple Watzlawick P dir L invention de la r alit contributions au constructivisme Seuil 1988 TE Ily aurait aussi mati re conjecturer que seul ce sch ma constructiviste pourrait tre m me de contourner les contraintes du vieillissement Le vieillissement de la population en emploi cesserait de faire probl me si les seniors taient cr dit s d une exp rience ce savoir largi par la praxis qui viendrait largir leur capacit cr ative constructive lls seraient alors recherch s pour
166. le il y a des biais d valuation lorsque la qualit du travail est valu e pour un emploi dans une entreprise r seau faible planification des comp tences avec des outils d valuation adapt s des entreprise march forte planification des comp tences Il faut ensuite consid rer les probl mes propres l mergence de nouvelles valeurs concernant la qualit du travail une nouvelle convention de comp tence Ce sont les valeurs que nous connaissons bien telles que par exemple l autonomie dans le travail une plus grande responsabilit dans le r sultat Elles sont li es lindividualisation et la n gociation des comp tences Ces volutions sont structurelles et supposent des volutions profondes aussi bien dans les politiques d ducation que dans les dispositifs du march du travail Nous connaissons actuellement une p riode de transition au cours de laquelle les institutions ne suivent pas ce qui se traduit par des difficult s de recrutement du point de vue des nouvelles valeurs En ce qui concerne la logique comp tence l appui sur un profil de poste n est plus une bonne m thode d valuation puisque suivant cette nouvelle convention les postes ne sont pas stables Le probl me est que les nouveaux principes d valuation ne sont pas clairement identifi s et ne sont pas encore instrument s Il y a donc des risques de d rives d irrationalit Par exemple un r le excessif est donn au dipl me comme comp tence g
167. les volutions observ es Ainsi de l observation de l volution des effectifs il est possible de pr senter trop rapidement des conclusions parfois alarmantes et ceci en particulier quand la conjoncture s y pr te la rentr e 2000 on a parl de forte d saffection pour l enseignement professionnel la suite de la baisse des effectifs en lyc e professionnel et plus particuli rement en Seconde professionnelle C tait particuli rement inqui tant puisque dans le m me temps on mentionnait des probl mes de difficult s de recrutements voire de p nurie de main d uvre qualifi e De la m me mani re des propos tr s alarmistes ont souvent t tenus sur l volution des effectifs inscrits dans les disciplines scientifiques qui pourrait conduire rapidement la France manquer de scientifiques indispensables son d veloppement Ces deux perceptions largement reprises par les media provoquent diverses tensions l int rieur et l gard du syst me ducatif Elles m ritent une analyse plus approfondie pour conna tre la pertinence des craintes exprim es L analyse propos e sur les effectifs dans les lyc es professionnels et dans les fili res scientifiques montre l importance des transformations des structures sur la dynamique des flux Diminution la rentr e 2000 des effectifs de Seconde et de Premi re de CAP Si on analyse l volution des effectifs de Troisi me de Secondes g n rale et technologique et de Seco
168. les variations saisonni res avec du personnel de second rang au prix de surprix vidents pour le touriste C est une fa on de d montrer que de nombreuses p nuries sont d abord r v latrices de choix sous jacents Faut il subir les fluctuations du march du travail en y apportant des r ponses d urgence ou faut il anticiper les mouvements afin de mieux se pr parer Il est alors possible de proposer une typologie des difficult s de recrutement sachant que ce ph nom ne ne recouvre pas obligatoirement une seule cause e P nuries d origine d mographique Lorsque l rosion des effectifs ou les coups des structures d ge bouleversent les conditions de la rel ve des g n rations il est possible de parler de p nuries d ordre d mographique Ainsi lorsque les cohortes peu nombreuses n es depuis vingt ans devront remplacer les cohortes nombreuses de baby boomers ce sera la forme dominante que prendront les p nuries venir Pour illustrer cette cat gorie de p nuries prenons l exemple du secteur bancaire o les engagements massifs des ann es soixante dix et le caract re in luctable du vieillissement des effectifs dans la d cennie venir vont poser de graves probl mes Consid rant les grands agr gats il est bien possible que la fonction publique avec 45 des effectifs de la fonction publique d Etat en France devant partir en retraite en 2012 soit aussi dans le m me cas de figure Ces situations se retrouvent dans
169. les longs de l enseignement sup rieur sont deux fois plus nombreux depuis 1996 qu ils n taient en 1987 Pr s de cinq jeunes sur dix terminent actuellement leur formation initiale avec un dipl me professionnel du certificat d aptitude professionnelle au dipl me universitaire de technologie contre un peu plus de quatre sur dix au d but des ann es quatre vingt dix Il s agit aujourd hui majoritairement de brevets de techniciens professionnels de dipl mes universitaires de technologie de baccalaur ats technologiques et professionnels six dipl m s sur dix alors qu au d but des 5 En 1990 865 000 jeunes atteignaient l ge de sortir du syst me ducatif effectifs de jeunes en ge de sortir de formation initiale la m me date la comparaison des effectifs inscrits dans les tablissements scolaires et les centres de formation d apprentis permet d estimer que 660 000 d entre eux sortaient effectivement chelle de gauche Les sortants repr sentaient alors 76 de l effectif des habitants en ge de sortir et la dur e des tudes avait augment de 0 23 ann e entre la rentr e 1989 et celle de 1990 chelle de droite 0 25 en ge de sortir de formation initiale chelle de gauche 0 15 Sortants de formation chelle de gauche Variation de la dur e des tudes 0 00 chelle de droite ann es quatre vingt dix les certificats d aptitude et brevets d tudes professionnels taient pr pond rants s
170. les peuvent tre retenues les jeunes les ch meurs les femmes et les immigr s Les ch meurs repr sentent le contingent le plus important suivis des jeunes quittant le syst me ducatif 500 000 600 000 par an puis les femmes reprenant un emploi 200 000 et les immigr s Apporter des r ponses aux difficult s de recrutement doit donc se faire en privil giant une logique de mise au travail de ceux qui le souhaitent Le second levier a trait une logique d intervention tous les niveaux national r gional local qui impliquent l ensemble des acteurs concern s Apr s avoir rappel que la politique de l ducation nationale d pend en grande partie de l expression de la demande du monde conomique qui varie dans le temps le processus de recrutement est voqu car il repr sente un point sensible du syst me La gestion des comp tences tend qualifier le salari en parall le avec le poste de travail ceci non pas en fonction d attributs exog nes dipl me anciennet mais davantage en fonction de qualit s r v l es en situation de travail La capacit analyser les comp tences devient donc un levier central C est pourquoi la gestion pr visionnelle des comp tences dans les entreprises doit se d velopper et se g n raliser car elle introduit une coh rence entre le projet strat gique de l entreprise l organisation du travail et la gestion des ressources humaines Cette d marche d pend d actions de formation
171. liorer la productivit au service de ses clients soit pour s adapter aux nouvelles contraintes politiques publiques r glementation contraintes de s curit protection de l environnement soit pour profiter des nouvelles possibilit s offertes par les nouvelles technologies Il en r sulte des innovations strat giques et technologiques importantes ma trise globale de la cha ne des flux physiques et d informations r duction du cycle de la commande d veloppement des techniques du juste temps d veloppement des outils de tra abilit et de s curit L utilisation de ces innovations varie selon la branche ou l entreprise chez les prestataires de services en logistique l utilisation des quipements est partag e entre confr res Les causes conjoncturelles et structurelles des difficult s de recrutement Cependant ces difficult s ne se limitent pas la seule cat gorie des agents de conduite et leur ampleur diff re d une branche l autre d un bassin d emploi un autre d une entreprise l autre d une saison l autre surtout pour le transport sanitaire et le d m nagement Les causes de ces difficult s qui ont pu tre analys es sont multiples les fluctuations conjoncturelles poss dent un impact important sur le secteur du transport D s lors que la croissance se maintient ou se renforce la consommation progresse et les biens ainsi consomm s devront tre achemin s par des entreprises de transport
172. lles observ es aujourd hui sont encore devant nous Sur la base de ce sc nario la DARES a r alis des pr visions d emplois par m tiers Une croissance tr s forte des emplois tr s qualifi s cadres et professions interm diaires ainsi qu une croissance non n gligeable des emplois les moins qualifi s essentiellement des emplois de services aux particuliers sont envisag es et ceci dans un contexte de d parts la retraite tr s importants surtout partir de 2005 Ces d parts seront le fait de personnes relativement qualifi es qui avaient b n fici de promotions professionnelles durant les Trente glorieuses Comme le niveau de formation des sortants du syst me ducatif est relativement stationnaire depuis quelques ann es la conjonction de ces deux ph nom nes pourrait conduire une aggravation des tensions pour les m tiers les plus qualifi s Tout cela tend conforter le sentiment que nous sommes face des difficult s de recrutement galement pour le futur Plus pr cis ment au niveau des familles professionnelles trois types de situations sont distingu s Dans les m tiers o la pr sence des quinquag naires est importante et o la demande de travail baisse fortement d ici 2010 l ajustement entre offre et demande de travail devrait se r aliser pour une bonne part de fa on m canique par un non remplacement des partants Cela pourrait tre le cas par exemple des m tiers de l agriculture de certains m
173. loitations arboricoles pour la cueillette des fruits En effet les arboriculteurs du d partement ne trouvaient pas de personnel saisonnier environ trois mois pour r colter les pommes et poires alors que les ch meurs sont nombreux Angers ou Cholet Apr s une pr paration de plusieurs mois des tourn es ont t organis es avec des lieux de ramassage bien identifi s un accompagnement par des travailleurs sociaux dans les cars et au cours de la journ e De nombreux partenaires se sont retrouv s autour de ces objectifs et ont mis en uvre une logistique ainsi qu un accompagnement social avec quatre cars pour le transport des salari s vers les vergers du d partement depuis les villes d Angers Cholet et Saumur une mise en uvre de l op ration en direction des personnes les plus en difficult comme les b n ficiaires du RMI les demandeurs de longue dur e les jeunes du dispositif TRACE les d tenus en libert conditionnelle le recrutement de quatre charg s d insertion pendant trois mois et demi avec pour mission la pr paration des saisonniers leur suivi l aide leur insertion durable et la m diation avec les employeurs Apr s leur d part ce sont les conseillers ANPE dans le cadre de la mesure accompagnement qui ont pris le relais Suite un appel candidatures en mars 2000 et compte tenu du nombre de cars financ s et des contraintes de trajet 11 vergers ont t retenus sur 18 int
174. lors la trame de fond de l activit qu il d ploie Les priorit s d action du Service public de l emploi pour aider les entreprises r soudre leurs difficult s de recrutement concernent le b timent les m tiers de bouche les h tels caf s restaurants les industries de process et du travail des m taux et les professions foresti res Il repose sur la volont d assurer une veille avec les branches professionnelles sur les difficult s de recrutement et de d velopper une logique d intervention aux niveaux national r gional et local qui impliquent l ensemble des acteurs concern s et ceci au plus pr s des situations locales Ce chapitre s appuie sur la contribution de Fran ois Hiller Les leviers d une coop ration efficace au plus pr s du terrain Une coop ration n cessaire entre des acteurs diversifi s Pour mener bien ce plan il convient donc de renforcer l organisation aux plans r gional d partemental et infrad partemental du travail commun du SPE des services d concentr s et des acteurs locaux concern s Les actions conduites peuvent tre regroup es autour de deux grands objectifs e Agir conjointement en faveur du retour l emploi des personnes qui en sont loign es Deux mesures ont t mises en uvre le stage d acc s l emploi SAE et le stage d insertion et de formation l emploi SIFE individuel Ces mesures permettent de financer des formations courtes d adaptation des comp tences d
175. lution du volume des offres d emplois ou de celui des recrutements Sans parler de la question de la mobilit et de la gestion de carri re qui y tient apparemment plus du mouvement brownien que des mod les d volution standard Les principales tendances Dans les ann es soixante dix l informatique devait tre principalement source de destruction d emplois Son d veloppement s est appuy sur des quipes de plus en plus nombreuses et majoritairement qualifi es Et l automatisation dans l industrie comme dans le tertiaire aura eu un r le mineur dans les destructions d emplois en France ces derni res ann es Ainsi quelles que soient les sources et les d finitions le nombre d informaticiens en poste ne cesse d augmenter Cette croissance n a cependant pas t r guli re et sa reprise depuis 1998 a succ d une p riode de quasi stagnation Les s ries tablies par la DARES rendent parfaitement compte de ces mouvements cf tableau 8 Tableau 8 Evolution des effectifs d informaticiens Ce chapitre s appuie sur la contribution d H l ne Alexandre Gestion pr visionnelle des emplois dans l informatique pr voir ou s adapter Selon la DARES les chiffres de 1999 indiquent un stock de 360 000 informaticiens 19 par rapport 1998 et une volution de 8 constat e en mars 2000 soit au total 388 800 les tensions sur l emploi et l o se situent les p nuries les plus apparentes et importantes technic
176. m diaires contre pr s de la moiti en France et les deux tiers en Allemagne 7 on se retrouve dans cette situation o le glissement des normes techniques produira a priori des p nuries la fois sur ce dont on est relativement le mieux dot soit des travailleurs peu qualifi s et pour cela peu mobiles et peu adaptables sur le plan professionnel et de ce dont a construit le manque structurel savoir des travailleurs de qualification interm diaire Par une sorte de paradoxe les ajustements d pendent alors dans une mesure d terminante des requalifications en cours d activit parce que l anticipation na pu fonctionner ni du c t des entreprises ni du c t des personnes pi g es par une stratification sociale lourde Et le Royaume Uni se retrouve bel et bien dans cette situation unique o la pr dominance des profils low skill low wage coexiste avec de forts taux de participation la formation permanente laquelle pouse les logiques modulaires qui traversent toute la tradition ducative britannique De mani re symptomatique les r formes op r es depuis 1997 par l instauration des National Vocational Qualifications NVQ avec la Qualification and Curriculum Authority QCA qui a pour but d tablir un r pertoire des derni res qualifications ayant fait l objet de r formes r pondent des strat gies de mise en place de dispositifs de deuxi me chance pour les personnes d pourvues de titres scolaires En m me t
177. mment fragile Le march de l emploi des cadres informaticiens se traduit par un rapport gestion interne gestion externe inter entreprises qui s apparente aux gestions flexibles des industries de main d uvre Cette situation reste tr s exceptionnelle au niveau des emplois cadres ce qui en fait depuis longtemps un cas part Dans les ann es soixante dix quatre vingt la gestion de carri re des cadres se d finissait principalement comme une politique interne des entreprises et la forte technicit des postes informatiques tait consid r e comme une caract ristique dont il fallait sortir si l on voulait faire carri re En effet le d veloppement et la forte croissance du nombre d informaticiens associ s un processus d innovation technologique hyper valoris ont quasiment d embl e t consid r s comme un probl me pour les sp cialistes de la gestion de carri re des cadres D j la fin des ann es soixante dix le destin des cadres informaticiens tait une pr occupation des acteurs de l emploi alors que la p riode tait marqu e par de forts recrutements dans les entreprises Ce qui pose question c est le profil moyen de ces cadres dont beaucoup sont issus de reconversion ou du moins d une promotion rapide En 1980 l APEC r alise une tude sur le Pilotage et la gestion de carri re des informaticiens Dans cette tude ces cadres sont consid r s comme une population risque de carri re le
178. mploi ont t form s et ont obtenu un certificat de comp tences ADC dont 716 ont retrouv un emploi pour l am lioration des comp tences du personnel f minin SHONALAHINO D SAA NOILNIOAH Mise en place de certificats de qualification professionnelle COP et d un syst me d valuation des acquis certification des comp tences de 300 ouvriers de niveaux 1 et 2 volution de ces salari s vers des fonctions de techniciens cr ation d un prototype d valuation des comp tences acquises en situation professionnelle Favoriser aupr s des jeunes une meilleure connaissance des m tiers de la plasturgie cr ation d une plate forme mobile Destination plasturgie qui sillonne le territoire pour pr senter aux jeunes leurs familles et aux enseignants des coll ges et lyc es des d monstrations sur des machines outils cr ation d un guide m thodologique carnet de route comportant des fiches pratiques destin es pr parer la visite de la plate forme mobile lancement d un concours pour les classes de 4 de trois r gions Ile de France Champagne Ardenne et Picardie destin r compenser les l ves qui r aliseront en collaboration avec une entreprise le meilleur reportage permettant de d couvrir le secteur ainsi qu un produit utilitaire artistique ou ludique S ALLAN SHAA NOLLONO dd Avec quel accompagnement Un engagement de d veloppement de la formation EDDF Ac
179. n 42 2000 EYMARD DUVERNAY F Principes de justice ch mage et exclusion approfondissements th oriques in Des march s du travail quitables Une approche comparative France Royaume Uni Bruxelles PIE Peter Lang 2001 FONDEUR Y et MINNI C Emploi des jeunes et conjoncture Premi res Synth ses n 51 1 d cembre 1999 FUTURIBLES Les p nuries de main d uvre Futuribles n 254 juin 2000 GAUTIE J et HAUZE FICHET E D classement sur le march du travail et retour au plein emploi Lettre du CEE n 64 d cembre 2000 GOURNAC A Faire face aux p nuries de main d uvre rapport de la Commission des Affaires sociales SENAT n 125 2000 2001 GREENAN N Innovation technologique changements organisationnels et volution des comp tences Economie et Statistique 1997 GROUPE ADECCO M tiers p nuriques ou p nurie dans les m tiers Cahiers de l Observatoire ADECCO des r mun rations avril 2000 HENRY B MERLE V et WEIL N Difficult s de recrutement et gestion locale de l emploi Bernard Brunhes Consultants 1991 INSEE Jeunes l ge des ind pendances conomie et Statistique n 337 338 2000 LICHTENBERGER Y et PARADEISE C Comp tence et relation de service Crise ou red finition du contrat de travail colloque Le travail entre l entreprise et la cit Cerisy 1999 LIQUET D Le logement CESR Pays de Loire octobre 1998
180. n est encore r duit pour prendre de la hauteur aux oppositions anciennes qu il faut mettre la question de l poque pr sente Ainsi le mod le scandinave des qualifications lev es et des requalifications r guli res avec d l gations extensives progresse t il par rapport aux mod les rattach s Taylor Ford ou Toyota caract ris s par des qualifications plus basses des requalifications plus rares et des d l gations plus limit es Le fait le plus notoire est ici que l accord se fasse autour d une projection de la forme participative dans un futur o elle est cens e apporter n cessairement un suppl ment de rentabilit aux entreprises et un compl ment de consensus au corps social Les choses semblent ainsi se passer comme si le d veloppement des formes participatives devenait seul susceptible d apporter les l ments d une sortie par le haut sans que pour autant on puisse d j leur assigner des formes pr cises L implicite du raisonnement semble placer toujours au centre des processus un volontarisme vrai dire un constructivisme hors duquel il n y aurait que stagnation et d clin Sur un plan g n ral ce constructivisme en escomptant que le mouvement na trait n cessairement de la confrontation des points de vue particuliers revient lever lhypoth que des d terminations ex ante en vertu desquelles il resterait assigner chacun sa niche naturelle Au plan de l organisation collective une entreprise
181. n sentiment c est que ce mouvement est d j engag Il y a de fortes raisons pour que les employeurs et les recruteurs soient en train de changer la fa on dont ils recrutent Beaucoup vont spontan ment s adapter c est leur int r t La question qu on peut se poser c est de savoir quel peut tre le r le des pouvoirs publics dans ces volutions Les pouvoirs publics doivent ils accompagner ou encadrer les nouvelles modalit s de recrutement Toute une action des pouvoirs publics va consister accompagner cette volution des comportements des employeurs et des recruteurs Mais dans des situations o des questions d galit des droits sont en cause l encadrement des actions pourrait tre galement n cessaire L attractivit de certains m tiers Les tableaux de l ANPE pr sentant les ratios offre sur demande sont toujours impressionnants Les m tiers qu on voit en t te de ce classement ne sont pas n importe lesquels jardiniers b cherons employ s de l h tellerie cuisiniers bouchers charcutiers boulangers conducteurs de v hicules caissiers et caissi res de libre service dans un genre un peu diff rent les infirmi res On peut prendre les choses en sens inverse part les informaticiens et les employ s des assurances ces m tiers sont tous contraignants ou consid r s comme contraignants Il y a de la part des employeurs et travers le dialogue social n cessit de faire voluer les conditions de travail les
182. nationales de l emploi conjointes du b timent et des travaux publics Bilan de l activit paritaire du BTP emploi formation ann e 2000 Cf F d ration fran aise du b timent Politique de formation de la FFB d cembre 2000 Le BTP fran ais compte les plus grosses entreprises du monde et une multitude d artisans travaillant seuls f DARES Tensions sur le march du travail dans les m tiers de la construction 1999 aujourd hui cet effet yo yo rend difficile la gestion pr visionnelle des emplois Cependant les efforts de formation et de qualification des personnels se poursuivent Cf F d ration fran aise du b timent Nouveaux march s nouvelles comp tences brochure f vrier 2001 Conditions de travail dans les transports Secteur tr s sensible l activit conomique les transports s inscrivent dans une cha ne globale reliant la production la consommation tout secteur d activit ayant recours aux transports De ce point de vue les transports sont concern s la fois par les contraintes de la production et par les exigences des consommateurs Les r organisations du travail qui sont mises en place dans les entreprises ont pour but de r pondre en temps r el une demande personnalis e du client La croissance enregistr e par le secteur du transport en 2000 2 1 en volume est moins importante que celle des ann es pr c dentes 5 7 par an en moyenne de 1995 1999 et mo
183. nde professionnelle on constate des variations importantes d une ann e sur l autre en Secondes g n rale et technologique augmentation entre les rentr es 1994 et 1995 3 et baisse entre 1997 et 1998 2 7 en Seconde professionnelle hausse entre les rentr es 1995 et 1996 2 4 et diminution entre 1999 et 2000 4 5 Afin de comprendre ces volutions des effectifs scolaris s dans un niveau donn il est n cessaire de prendre en consid ration l volution du groupe d ges qui fr quente ce niveau et donc de se r f rer l volution des effectifs des cohortes correspondant ces ges moyens et ces ann es De la m me mani re l ge reste une variable importante pour l orientation Ainsi les l ves qui s orientent en Seconde professionnelle sont en moyenne plus g s d une ann e que ceux qui s orientent en Secondes g n rale et technologique Ces deux ph nom nes auraient peu d impact si le nombre des naissances ne connaissait pas de fortes variations or ces derniers en connaissent cf graphique 10 la rentr e 2000 la baisse constat e des effectifs de Seconde professionnelle 4 5 qui s est accompagn e simultan ment d une l g re hausse des effectifs de Secondes g n rale et technologique 2 s explique principalement par les volutions d mographiques En effet la population des 15 16 ans majoritaire pour les Secondes g n rale et technologique a augment de 19 00
184. niveau une d saffection pour l enseignement professionnel puisque le taux de passage de Troisi me vers la Seconde professionnelle a augment C est pourquoi pour comprendre les m canismes qui ont produit ces volutions divergentes il faut regarder en d tail les volutions des effectifs et des flux de chaque type de Troisi me g n rale technologique et d insertion Tableau 1 Evolution des orientations en fin de Troisi me g n rale France m tropolitaine Public priv TROISIEME GENERALE Effectif Jo ann e n 1 Dei Redoublant 642564 665209 699767 712400 704635 671163 650894 649433 656230 665735 691308 705980 707710 685208 682879 697347 Source Men DPD Disparition des Troisi mes technologiques On constate cf tableau 2 une chute tr s forte des effectifs en Troisi me technologique 43 entre 1998 1999 et 1999 2000 Le taux de passage vers les Secondes g n rale et technologique augmente en Troisi me g n rale mais baisse en Troisi me technologique Cette diminution n affecte gu re les effectifs de Secondes g n rale et technologique puisque les effectifs de Troisi me technologique ont beaucoup baiss et le taux passage global de Troisi me en Secondes g n rale et technologique augmente de plus de trois points entre 1998 1999 et 2000 2001 et de plus de deux points entre 1999 2000 et 2000 2001 Tableau 2 Evolution des
185. nt de l tat et des partenaires sociaux entreprises et salari s qui sous r serve que le conducteur remplisse certaines conditions vingt cinq ann es de conduite et 55 ans d ge lui assure 75 de son revenu ant rieur Ce dispositif a t mis en place suite aux revendications d octobre novembre 1996 En effet l une des revendications majeures des salari s durant les trois semaines de conflit tait la retraite 55 ans au nom de la p nibilit du stress La conviction de l Etat et des entreprises de la n cessit de la mise en place d un dispositif de pr retraite n est venue que progressivement d une part cause du contexte particulier de sa mise en uvre et d autre part par la prise de conscience que une fois mis en place ce dispositif fonctionnait bien A l origine les d parts anticip s la retraite avaient pour contrepartie l embauche de jeunes de moins de 30 ans Compte tenu des difficult s de recrutement et de l volution du syst me un avenant a t sign les contraintes d ge l embauche ont disparu De plus des conditions de s curit peuvent justifier les cessations anticip es partir de 55 ans sont pr sents au sein des services emploi formation implant s dans toutes les r gions En outre un travail avec l Education nationale et l ANPE est n cessaire afin de mieux faire conna tre les m tiers Enfin un retournement de l opinion publique sera d terminant il convient de briser les id
186. nt par des formations compl mentaires et par la validation des acquis une qualification reconnue par la profession La fixation de la main d uvre sera alors plus ais e dans la mesure o elle aura trouv l occasion de se construire gr ce ces proc dures un vrai m tier au sein du secteur La p riode n est donc pas tout fait la m me et il convient de r agir une situation qui est durable et laquelle il faut trouver des r ponses structurelles En levant le niveau global de qualification de la main d uvre sans n gliger des ajustements locaux et des actions entre partenaires locaux il est possible d apporter une r ponse efficace aux difficult s de recrutement Derri re un certain nombre de plaintes mises par les entreprises il existe une r elle difficult uvrer ensemble pour trouver des solutions pratiques des probl mes qui ne sont pas insurmontables Les modes de recrutement des biais de s lection Il s agit dans ce chapitre de lier les difficult s de recrutement aux comportements des recruteurs leur fa on d valuer la qualit du travail Il ne s agit pas d expliquer par l l ensemble des probl mes mais de pointer des facteurs structurels qui sont fr quemment omis L accent est mis dans ce chapitre sur les comportements de demande de travail et non sur les comportements d offre L argument d velopp peut se r sumer ainsi Il existe de la part des recruteurs une tendance des compo
187. ntaire des Pays de la Loire en 1996 est m me inf rieure ce chiffre soit 13 8 kilom tres Cette distance varie de 5 7 kilom tres dans le bassin d emploi d Az Mayenne 660 salari s 15 9 kilom tres dans le bassin de Saint Barth l my d Anjou Maine et Loire 1 400 salari s La proximit est encore plus forte pour les apprentis La distance moyenne entre le domicile et l entreprise des apprentis des Pays de la Loire est de 9 8 kilom tres en moyenne et 33 ont trouv leur entreprise d apprentissage dans leur commune 47 dans leur canton La distance varie de 6 2 kilom tres pour les m tiers du b timent 14 4 kilom tres pour ceux de l h tellerie restauration L effet niveau a pu galement tre mesur les apprentis suivant une formation de niveau IV bac sont 60 l ext rieur de leur canton d origine De leur c t des employeurs se refusent embaucher des candidats trop loign s de leur zone craignant qu ils ne les quittent la premi re occasion venue C est une pratique commune des entreprises de l agro alimentaire Saint Julien 30 kilom tres de Nantes il est difficile de se faire embaucher si l on vient de la ville La Fert Bernard 30 kilom tres du Mans l abattoir ne veut pas de candidats de la ville des 24 Heures Faire venir des salari s pose des probl mes de transport que les entreprises peuvent r soudre par une collecte organis e comme le fait Citro n Rennes C
188. ntexte de forte progression quantitative la fin des ann es quatre vingt dix on est reparti dans un cycle o les besoins importants chronologiquement ant rieurs la reprise g n rale ont fait nouveau appara tre l informatique comme le premier secteur cr ateur d emplois pour les jeunes dipl m s de l enseignement sup rieur Le rapport de l OFMI de novembre 1999 estime le nombre d informaticiens form s dans l enseignement sup rieur une fourchette comprise entre 19 000 et 253 000 par an La diff rence entre ces deux chiffres provient du contour de la formation initiale en informatique qui est assur e dans des fili res non informatiques et ceci en raison d une p riode de p nuries Ces fili res fournissent donc un potentiel de conversion vers l informatique Ce ph nom ne contribue aux bons r sultats de l insertion de ces jeunes N anmoins ce d tournement de formation avec le recrutement de dipl m s issus de formations non informatiques conduit certains commentateurs s interroger d une part sur les cons quences de cette captation pour les autres secteurs et d autre part sur le devenir court et moyen termes de ces jeunes cadres reconveriis l exp rience a montr en effet que ce sont des groupes particuli rement fragiles en cas de retournement de conjoncture Ce besoin d informaticiens identifi par les entreprises est amplifi par des perspectives de retournement d mographique En effet dans les ann es
189. ntre institutions diff rentes Dans cet esprit il s agit d inciter les entreprises et les acteurs locaux coop rer en cr ant des projets adapt s aux diff rents probl mes r soudre 1 Estim par le rapport offres d emploi sur demandes d emploi 2 Agn s Topiol L volution des sorties d emploi vers la retraite et la pr retraite une approche par m tiers document d tudes n 48 DARES juillet 2001 Cet ouvrage s inspire des contributions qui ont t pr sent es lors de la journ e d tudes que le groupe Prospective des m tiers et des qualifications a organis e le 15 mai 2001 intitul e Difficult s de recrutement effets r currents et structurels se souvenir pour pr voir Le lecteur pourra se reporter la fois la bibliographie en fin d ouvrage et au site Internet du Plan http www plan gouv fr afin de prendre connaissance de ces textes L ouvrage pr sente quatre parties Dans une premi re partie nous nous attachons la mesure de ce ph nom ne conomique Il s agit de savoir mesurer ce qui est d abord un rapport social et dans quel champ le mesurer Il nous faudra donc aborder le rapport offre et demande d emplois par le biais du taux de tension rapport entre les offres et les demandes enregistr es l ANPE dont on sait qu il s agit d une information partielle d faut de l existence d un indicateur plus rigoureux Mais nous largirons cette d marche en comparant ce taux de tension au rappo
190. ntre eux est riche ouvert et argument Une approche qualitative des probl mes L analyse effectu e par le minist re de l Emploi et de la Formation professionnelle d s la mi 1999 date laquelle le sujet a t port sur le devant de la sc ne m diatique porte sur le constat que pour certains m tiers et certains bassins d emploi les recrutements sont naturellement rendus moins faciles en raison du dynamisme de la cr ation d emplois et du regain de mobilit des salari s qui en r sulte de fait nous ne connaissons pas une situation g n ralis e de p nurie Cette distinction premi re n a rien d une subtilit s mantique Elle fonde en effet les r ponses propos es et les actions qui en ont r sult Un contexte de p nurie aurait l gitim des mesures quantitatives visant dans les d lais les plus brefs augmenter le stock de population active L apparition de difficult s de recrutement n cessite prioritairement d agir sur le d veloppement qualitatif des ressources disponibles et sur les freins l embauche li s la qualit des offres d emplois et aux pratiques de recrutement L approche a donc t d articuler troitement le constat partag des causes des difficult s et les r ponses multiples et souvent complexes par nature d appui aux entreprises et aux demandeurs d emploi Cette d marche a t formalis e d but 2000 sous la forme d un plan d action du Service public de l emploi SPE qui constitue depuis
191. ntreprise r seau n gociation des comp tences et inscription des comp tences dans des collectifs Par rapport l entreprise type pr c dente les postes sont maintenant flexibilis s la stabilit temporelle du travail n est plus assur e L valuation de la qualit du travail doit int grer le caract re volutif de la comp tence Ce n est plus la comp tence adapt e un profil d termin de poste Les gestionnaires parlent alors fr quemment de potentiel Cette approche correspond la logique Boltanski L Chiapello E Le nouvel esprit du capitalisme Gallimard Paris 1999 86 Le terme comp tence est polys mique Dans l expression convention de comp tence il est utilis avec un sens tr s g n ral couvrant une pluralit de fa ons de valoriser la comp tence La logique comp tence d signe couramment dans le langage gestionnaire une convention de comp tence particuli re mergeant dans la p riode actuelle voir Lichtenberger Y et Paradeise C Comp tence et relation de service Crise ou red finition du contrat de travail 1999 colloque Le travail entre l entreprise et la cit Cerisy 3 Eymard duvernay F et Marchal E Fa ons de recruter le jugement des comp tences sur le march du travail M taili Paris 1997 et Eymard Duvernay F Marchal E Qui calcule trop finit par d raisonner les experts du march du travail Sociologie du tra
192. ntreprises s initient galement des techniques de perfectionnement de masse par le e learning Par exemple la mise en place d un syst me multimedia de formation distance pour les 220 000 conducteurs routiers de ses entreprises qui vont devoir suivre une formation obligatoire la s curit BTP partir de janvier 2001 vient d tre d cid e Les efforts d ploy s par les acteurs conomiques de la branche dans le domaine de la qualification et de la formation se heurtent malgr l int r t qu ils manifestent ces sujets au probl me de la grande dispersion qui caract rise les entreprises de la construction Leurs effets ne sont pas toujours visibles bien que de tr s significatifs progr s r alis s dans le secteur aient am lior les r mun rations l organisation des chantiers et la s curit au travail D un autre c t la transmission des comp tences se fait beaucoup dans le quotidien de l acte de construire et ne se quantifie pas selon les crit res statistiques habituels L amalgame entre niveau de qualification et niveau de formation fait appara tre le BTP comme ayant beaucoup de bas niveaux de qualification ou formul d une mani re diff rente fait dire que la tendance la surqualification des ouvriers est moins marqu e dans le BTP que dans l ensemble des m tiers ouvriers Pour ce secteur qui a perdu 30 000 emplois par an pendant sept ans et en recr e plus de 30 000 3 Commissions paritaires
193. oir un impact plus important et mettre alors en difficult la structure Une autre explication qui a t souvent mentionn e est l augmentation des abandons en cours de formation On souligne en effet de nombreuses d marches d entreprises pour embaucher des jeunes en cours de formation pour faire face la croissance de leurs activit s li e une croissance g n rale assez forte Tableau 3 Taux de sortie des tablissements publics et priv s du second degr France m tropolitaine Ann e de 1 re A CAP 127 sortie 2 Professionne Ile 1998 1231 9 66 1999 12 29 10 41 2000 15 62 11 67 Source MEN DPD Si les taux de sortie du second degr public et priv indiquent une forte augmentation en 2000 de 3 33 points pour la premi re ann e de CAP en deux ans et 1 26 point pour la Seconde professionnelle cf tableau 3 il n est pas possible cependant de savoir si les l ves ont quitt d finitivement le syst me ducatif Ils peuvent s tre inscrits en apprentissage ou dans un tablissement rattach au minist re de l Agriculture et de la P che On pourrait galement penser que ces d parts se sont effectu s pour se diriger vers l apprentissage Les statistiques disponibles sur les contrats enregistr s ne semblent pas confirmer cette hypoth se car il y a peu de diff rence entre le nombre de contrats enregistr s entre octobre et d cembre 1999 et le nombre de contrats enregistr s entre octobre et d cembre
194. on des personnes form es aux r alit s des postes de travail notamment dans les petites et moyennes entreprises est minemment complexe et demande de la part des entreprises un investissement lourd Il convient donc d examiner tr s finement la r alit des postes de travail Ces constats sont ils d actualit M me si la situation a volu depuis dix ans les constats effectu s alors sont encore globalement d actualit Ainsi en ce qui concerne le renversement des comportements on a parl r cemment des difficult s que rencontrent les entreprises qui embauchent des t l op rateurs Tant que le ch mage tait lev ces entreprises n ont eu aucune difficult trouver des jeunes en cours d tude ou de jeunes travailleurs qui faute d autre emploi acceptaient celui de t l op rateur L am lioration de la conjoncture et l espoir de trouver un emploi offrant de meilleures conditions de travail ont d tourn ces jeunes de ce secteur On a alors parl de p nurie de main d uvre peu qualifi e Mais en r alit il faut constater une adaptation de comportement de la main d uvre la conjoncture De la m me fa on l inertie des comportements des entreprises m rite d tre aujourd hui soulign e D s lors que les entreprises se sont habitu es une abondance de main d uvre l adaptation de leurs comportements un changement de conjoncture est malais e il faut qu elles apprennent recruter diff remment qu
195. orientations en fin de Troisi me par type de Troisi me France m tropolitaine Public priv Effectifs Effectifs Effectifs Effectifs Troisi me Troisi me Technologique d insertion Ann e scolaire Troisi me g n rale Total Troisi me 1997 98 685208 15635 775425 1998 99 682879 60666 760625 1999 2000 697347 20065 751875 Source MEN DPD Le taux de passage vers la Seconde professionnelle augmente comme on l avait vu pr c demment en Troisi me g n rale Il augmente galement en Troisi me technologique et en Troisi me d insertion Mais de fa on surprenante il diminue de plus de un point sur l ensemble des Troisi mes entre 1999 2000 et 2000 2001 L explication de ce r sultat trois taux correspondant une partie des effectifs augmentent mais le taux correspondant l effectif total diminue tient l volution des structures de formation En effet les Troisi mes technologiques repr sentaient un r servoir important pour les Secondes professionnelles La baisse tr s sensible des effectifs dans ces classes a donc un effet tr s important sur l entr e en Seconde professionnelle Les transformations de la structure du premier cycle ont donc eu un impact important Une partie des l ves qui dans les ann es 1990 1998 s orientaient vers les Quatri mes et les Troisi mes technologiques se retrouvent pr sent en Troisi me g n rale Ainsi l explication qu il est possible de faire sur la rentr e
196. oter toutefois que son volution est significative Le march du travail comme r v lateur des difficult s de recrutement La mesure des difficult s de recrutement peut tre abord e de diverses fa ons d un point de vue local ou global en se focalisant sur le march du travail ou en int grant tout ce qui l environne syst me de formation logement transport Le travail pr sent ici est un travail de statisticien essentiellement quantitatif et national II tente de faire le point sur les difficult s de recrutement dans un horizon essentiellement conjoncturel m me s il se conclut sur des consid rations de prospective La grille de lecture de ces difficult s n est pas sectorielle mais professionnelle Le fonctionnement du march du travail est appr hend dans ce d veloppement essentiellement en termes de m tiers Pour d crire ce ph nom ne trois approches sont privil gi es La premi re consiste mesurer l opinion des employeurs sur leurs propres difficult s de recrutement Elle comporte donc par nature une dimension subjective et fortement li e la conjoncture L indicateur de r f rence sur cette question celui que suivent les macro conomistes toujours tr s attentifs au probl me des tensions salariales est tir des enqu tes d opinion de l INSEE dans lesquelles les employeurs disent s ils rencontrent des difficult s de recrutement Il faut rappeler que cet indicateur est partiel car il ne couvre que deu
197. our ce qui est de l avenir il nous faut aborder les difficult s de recrutement non seulement dans leur volet conjonciurel mais surtout dans leur volet structurel Des difficult s de recrutement continueront de se manifester pendant le ralentissement conjoncturel de 2001 2002 malgr le retour des licenciements et le niveau lev du ch mage Elles pourraient si une action adapt e n est pas men e devenir franchement p nalisantes au del car le moment de l acc l ration des d parts en retraite n est maintenant plus tr s loign Introduction C est dans un contexte de croissance exceptionnelle de l emploi 535 000 emplois cr s en 2000 et de nette baisse du ch mage que des tensions sur l emploi sont apparues Ce constat rappelle que le march du travail est segment que les travailleurs ne sont pas interchangeables et qu en p riode de retournement de conjonciure les r ajustements rapides et massifs entre l offre et la demande d emploi entre les nouveaux besoins des entreprises et l offre de formation qualification sont particuli rement difficiles op rer C est parce qu il existe des situations de ch mage persistant pour certaines populations et inversement des difficult s embaucher dans certains secteurs d activit que nous avons choisi le terme de difficult s de recrutement plut t que celui de p nuries de main d uvre En effet nous avons connu une situation paradoxale o malgr une baisse sensible e
198. ouvelles organisations or une partie essentielle de l informatique et en particulier chez les utilisateurs est tout autre La perspective de carri re des informaticiens constitue une question essentielle surtout dans un contexte o l on va souvent les chercher ailleurs La croissance de l emploi informatique est effectivement troitement li e au ph nom ne des soci t s de services aux entreprises qui sont devenues le secteur le plus cr ateur d emplois en France En vingt ans on est en effet pass globalement d une relation de sous traitance une relation de prestataires o les rapports clients fournisseurs ont profond ment volu voire ont pu s inverser En 1980 l UNEDIC comptabilisait 62 000 salari s dans les SSII dont la majorit 79 tait tourn e vers des activit s de maintenance et de gestion de bases de donn es En 1999 elle en compte 255 000 dont la majorit travaille dans des soci t s de conseils et de r alisation de logiciels 78 L activit des SSII r pond deux logiques diff rentes souvent cumul es Ces deux logiques produisent des besoins en main d uvre et des conditions d emploi relativement proches qui Les chemins de la prospective au travers des m tiers de l informatique Collection blanche du CGP M thode m tiers donn es 1999 fa onnent le march de l emploi des informaticiens dans ses apparences fort volume de la demande apparente via les offres d emplois
199. paradoxale d entreprise march Le produit correspondant est un bien artisanal e L entreprise interaction n gociation et individualisation des comp tences Par rapport au pr c dent type d entreprise le m tier n est plus stabilis Les individus sont maintenant des portefeuilles de comp tences qu ils peuvent se procurer par des formations Le syst me le plus achev en ce sens est le syst me anglais des NVQ s National Vocational Qualification s qui a induit une r forme en profondeur de l apprentissage Plusieurs recherches montrent que la p riode actuelle est dans de nombreux pays marqu e par une double volution une r duction du degr de planification des comp tences et une individualisation accrue On passerait ainsi selon la typologie propos e de l entreprise institution l entreprise interaction Il en r sulte une transformation profonde dans le mode de valorisation des comp tences Ces transformations sont structurelles au sens o c est le principe m me de valorisation du travail qui est transform et non un param tre au sein d une m me forme de valorisation Pourquoi l mergence d un nouveau syst me de valeurs peut elle induire des biais de s lection Il faut donc consid rer que toute conomie un peu complexe est form e d une pluralit de conventions de comp tence et qu il peut y avoir des d sajustements entre les dispositifs d valuation de la qualit du travail Par exemp
200. ployment_social key_fr htm UE AT BE DE DK ES FI FR GR IE M LU NL PT SE UK asSec linf m Sec Sup O Sup rieur Pour FR NL PT part des salari s suivant une formation au moment de l enqu te Source Eurostat EFT Sur ces bases il n est pas simple de proposer une chelle de valeur le long de laquelle pourraient tre ordonn s les diff rents Etats membres confront s des probl mes de p nuries ou de difficult de recrutement La dimension proprement d mographique est certainement appel e peser d un poids croissant mais son pouvoir explicatif des formes cat gorielles ou locales reste toutefois limit La double dimension sugg r e par le graphique 15 soit la prise en compte conjointe du taux d emploi de la population d ge actif et de la croissance globale de l emploi serait sans doute elle aussi utile s il s agissait d tablir un barom tre synth tique des difficult s de recrutement Mais pour expliquer les intensit s sectorielles cette double dimension n apporte pas de r ponses suffisantes Croiser au plan cat goriel les pyramides d ge et les croissances permettrait certainement d clairer un nombre appr ciable de situations sur l ensemble des Etats membres mais cela ferait une num ration toujours pas une comparaison de situations nationales Il y a bien une approche heuristiquement utile mais elle doit autant des consid rations normatives qu ce qu
201. ppuient sur la banque nationale de donn es de comp tences du BTP Le BTP a une forte tradition du paritarisme Majoritairement les dispositifs qu il a cr s dans le domaine de l emploi et de la formation sont impuls s et g r s nationalement et localement par les organisations d employeurs et de salari s r unies en commissions et dans plus de cent conseils d administration paritaires Leur activit g n rale se mesure par un ensemble d accords collectifs de pr conisations d valuations Depuis dix huit mois le BTP n gocie dans le domaine de l apprentissage Il a mis au point ce qu il appelle son projet professionnel apprentissage BTP l engagement de la profession La Commissions paritaires nationales de l emploi conjointes du b timent et des travaux publics Emploi qualification des jeunes dans le BTP en France 1994 1998 d cembre 2000 3 F d ration fran aise du b timent La d marche comp tences pourquoi et comment la mettre en place dans les entreprises du b timent Cf Commissions paritaires nationales de l emploi conjointes du b timent et des travaux publics Le certificat de ma trise professionnelle sp cialit ma onnerie gros uvre d termination des neuf organisations du BTP quatre d employeurs et cinq de salari s est d apporter dans leur champ de l gitimit de partenaires sociaux bien entendu des dispositions conventionnelles et des adaptations structurelles qui donnent une no
202. que 2 Opinion sur les difficult s de recrutement des employeurs de l industrie TC 8L6I T O86I C1 C86I CT 861 C1 9861 T 8861 C1 0661 CT T661I C1 V6GI C1 9661 C1 8661 T1 0007 Source INSEE enqu te de conjoncture aupr s des m nages L volution des embauches dans la dynamique de la croissance Graphique 3 Les cr ations d emplois depuis 1984 en milliers 800 600 400 200 0 200 400 Talao lo ll 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 Source enqu te Emploi de l INSEE Se pencher sur ceux qui profitent de ces embauches permet de mieux comprendre le fonctionnement du march du travail C est un vivier dans lequel puisent les entreprises et ce avec des pr f rences partir de l enqu te Emploi de l INSEE il est possible de ventiler les embauch s selon leur origine Sont distingu s parmi ces embauch s les d butants qui sortent du syst me ducatif les ch meurs et les mobiles qui ant rieurement taient d j en emploi En 1999 ce sont les mobiles qui ont le plus profit de la reprise des embauches En revanche en 2000 les ch meurs ont profit galement de l am lioration de la conjoncture cf graphique 4 Cette observation illustre le ph nom ne de concurrence entre les diff rents candidats l emploi ceux qui ont d j de l exp rience les mobiles et ceux qui n en ont pas les d butants entre ceux qui sont tr s qualifi
203. que la Recherche et D veloppement une dimension essentielle de leurs investissements et une condition de leur comp titivit La formation n est plus simplement une d pense obligatoire suppl mentaire mais est devenue un v ritable investissement en capital humain et un outil de la performance et de la comp titivit des entreprises Le r le strat gique des comp tences Le travail industriel moderne a suivi le d veloppement de deux mouvements la multiplication des situations dynamiques comme on peut le voir quand on passe de la conduite de machines la conduite de syst mes techniques complexes o il faut d abord comprendre comment fonctionne le syst me technique qu on pilote pour savoir comment le conduire Et par voie de cons quence une crise de la prescription du travail Dans un environnement marqu par l incertitude l application des proc dures ne suffit plus comme guide de l activit Il faut que les op rateurs soient capables de faire tout moment un diagnostic de la situation diagnostic qui devient un l ment central de la comp tence D autres formes de travail mettent les travailleurs en situation de r solution de probl mes Les probl mes r soudre comportent des dimensions multiples II ne s agit plus de trouver o est l erreur ou le dysfonctionnement mais il s agit de construire une solution qui tienne compte des diff rentes dimensions du probl me Hatchuell et Weil montrent que ces situations de travail
204. que nous avons privil gi e est celle des familles d activit professionnelle FAP elle permet le rapprochement et l analyse des donn es de l ANPE exprim es rome et de celles de l INSEE exprim es PCS Les familles professionnelles 84 ont ensuite t agr g es en 22 domaines professionnels Part des CDI et CDD sup six mois dans les offres enregistr es au 1 semestre 2001 B timent 45 41 Transport 42 10 Informatique 81 57 Total tous domaines professionnels 45 53 Rapport des offres enregistr es flux aux demandes stock au 1 semestre 2001 B timent 0 63 Transport 0 57 Informatique 1 12 Total tous domaines professionnels 0 50 Rapport des offres aux demandes enregistr es au 1 semestre 2000 2001 B timent 1 1 0 8 Transport 1 0 0 7 Informatique 1 4 1 4 Total tous domaines 0 9 0 7 professionnels 1 1 stock d part flux stock arriv e Source ANPE Gestion des qualifications et des comp tences dans le BTP Pendant la premi re moiti des ann es quatre vingt le b timent et les travaux publics ont perdu pr s de 340 000 emplois Cette tendance se renverse pendant la deuxi me moiti de la d cennie et l tude des tableaux de mobilit des enqu tes sur l emploi r v le que l augmentation des flux s explique par les arriv es accrues de salari s en provenance d autres secteurs D j on craignait des difficult s de recrutement pour les entreprises que l on expliquai
205. r et la logistique le commerce et les travaux publics Sept entreprises nouvelles et 19 d j implant es ont fait appel ce service nouveau et semble t il en sont satisfaites Le second type d actions consiste pr venir les discriminations Les discriminations que l on rel ve dans certains offres d emplois touchent aux caract ristiques suivantes l ge le sexe la nationalit le faci s ou le physique des candidats Ainsi pour les travailleurs g s de plus de 50 ans ces derniers sont trop souvent pr sent s comme cumulant des handicaps qui les loignent du fameux seuil d employabilit Alors que le taux d activit des femmes ne cesse d augmenter et tend rattraper celui des hommes les statistiques du ch mage montrent que ce sont les femmes qui sont les premi res victimes des retournements de conjoncture Enfin soulignons que le taux de ch mage des r sidents trangers d origine non europ enne est trois fois plus lev que celui des Fran ais de naissance Il s agit alors de lutter contre ces comportements des employeurs en impliquant les entreprises dans une d marche de sensibilisation A la suite du travail approfondi d analyse sur les difficult s de recrutement men par le CESR d Alsace avec l appui de l OREF et des services d tudes et de statistiques de l Etat et de l avis rendu en novembre 2000 par cette instance l ensemble des organisations repr sentatives d employeurs et de salari s si geant la COP
206. r un effort de communication sur l image du m tier D abord il faut souligner les r formes qui ont d j t entreprises notamment sur le plan technique qualit et quipement des v hicules Une volution sur le plan organisationnel et fonctionnel des entreprises vise atteindre une plus grande r activit une plus grande flexibilit et donc une comp titivit accrue pour r pondre aux demandes du march Ensuite cet effort de communication doit faire valoir le fait que les volutions mentionn es conf rent aux salari s de bonnes qualit s de vie de sant et de s curit en soulignant de plus les progr s sociaux qui ont t obtenus dans la profession diminution des temps de travail augmentation des salaires conventionnels de l ordre de 21 24 pour nos cat gories de personnel de conduite sur trois ans de 14 15 pour les personnels cadres et de 16 18 pour les employ s agents de ma trise existence de dispositifs sp cifiques comme le cong d activit 55 ans ou comme le dispositif de formation obligatoire mis en place au niveau national mais qui est repris dans un projet de directive communautaire Pour mieux communiquer des campagnes d information r guli res sur les m tiers du transport et de la logistique ont t mises en place Des conseillers sp cialis s dans la r alit des emplois du secteur II ne s agit pas d un dispositif de pr retraite mais de d part anticip avec un cofinanceme
207. ransformations de structure sur les flux Il est donc essentiel de s assurer que les effets m caniques d une transformation de structure sont conformes aux objectifs fix s ou si ce n est pas le cas s il est possible d intervenir sur ces m canismes La difficult d analyser correctement et rapidement les volutions d effectifs se pose galement En effet dans les deux cas il est n cessaire de mobiliser des informations d taill es pour bien comprendre la r alit des probl mes Deuxi me partie Les effets de r currence dans la gestion des emplois et des comp tences Prendre la mesure des difficult s de recrutement tait l objet de la premi re partie cette seconde partie quant elle pr sente une analyse des causes de ces difficult s Trois angles d entr e dans la r flexion ont t privil gi s Le premier porte sur l identification de branches dont la r currence est d j ancienne Le BTP a t retenu en raison du fait que les d sajustements locaux de l emploi dans cette branche ont d j retenu l attention des pouvoirs publics La nature des difficult s que les entreprises rencontrent est celle des qualifications de leur volution et de leur gestion Le second se r f re aux branches o la r currence est plus r cente compte tenu de l volution du march du travail qui se caract rise aujourd hui par une grande flexibilit La branche retenue est celle des transports La cause identifi e porte sur les
208. rch du travail Taux d emploi 15 64 ans en 2000 1 0 1 2 3 4 5 6 Croissance de l em ploi 1998 2000 p a Source Eurostat enqu te sur les forces de travail l autre extr me le taux d emploi danois est revenu depuis 1997 au del des 75 ce qui signale un plafond D s lors que la d mographie n a plus d incidence sur la population active du pays il ne Ce chapitre s appuie sur la contribution de G ry Coomans La situation en Europe s European Economy n 4 Performance of the European Labour Market Joint Harmonised EU Programme of Business and Consumer Surveys Commission europ enne 2000 Voir aussi les derni res ditions de Employment in Europe Recents Trends and Prospects Commission europ enne DG Emploi et Affaires sociales Pour les 1 5 64 ans le plafond du taux d emploi se situe dans la zone des 76 78 C est le niveau record dont les Etats Unis ou le Japon se sont approch s Il est sans doute inf rieur aux 82 atteints par la Su de la fin des ann es quatre vingt Cependant dans les ann es quatre vingt dix le taux d emploi en Su de est redescendu sous les 70 Mais tant donn la prolongation des tudes il est possible d avoir des doutes quant la possibilit de revenir 80 de taux d emploi m me si un peut plus y avoir au Danemark qu une croissance marginale de l emploi moyennant des tensions fric
209. recrutement qui sont structurellement pr sentes dans le BTP restent lev es mais avec une certaine d tente Dans l industrie cf graphique 2 la situation est identique celle du BTP avec une stabilisation de ces tensions depuis deux trois trimestres Cependant les niveaux sont plus faibles que dans le BTP Ce chapitre s appuie sur la contribution de Michel Amar Les tensions sur l emploi puisqu il n y a que 56 des employeurs qui se reconnaissent dans cette situation Sp cificit de l industrie ces difficult s se retrouvent tous les niveaux de qualification m me pour les ouvriers sp cialis s soit la cat gorie la moins qualifi e 22 d entreprises d clarent rencontrer ce probl me ce niveau de qualification alors que dans cette cat gorie le taux de ch mage est encore aujourd hui de 18 Constat qui permet d clairer et de relativiser cet indicateur On peut penser que lorsqu il y a difficult s de recrutement le niveau d exigence des employeurs en termes de profil de poste recherch est trop lev Graphique 1 Opinion sur les difficult s de recrutement des employeurs de la construction 60 50 40 30 20 10 0 wN O O O O O O O O O O O OO OO OO OO OO O O O O O OO D P ON OO D P ON OO D D ND ND ND D ND D ND D ND D Source INSEE enqu te de conjoncture aupr s des m nages Graphi
210. rises du BTP du d partement qui sollicitent une aide l emploi la formation ou aux conditions de travail prennent l engagement crit de suivre les recommandations d am lioration des conditions de travail et d emploi qui seront pr conis es dans le cadre de la d marche partenariale engag e Enfin une association loi 1901 Promouvoir ensemble BTP 64 vient de se cr er qui associe les syndicats d employeurs et de salari s La d marche men e dans le BTP vient d tre tendue la m tallurgie et aux transports D velopper les comp tences par des actions de formation cibl es Il est possible d apporter des r ponses efficaces aux difficult s de recrutement et aux besoins d anticipation par un travail sur les comp tences La gestion pr visionnelle des emplois et des comp tences devient une n cessit pour les entreprises G rer par les comp tences permet d introduire une plus grande coh rence entre projet strat gique de l entreprise organisation du travail gestion des ressources humaines et comp tences individuelles Selon l ANDCP Association nationale des dirigeants et chefs de personnel la gestion des ressources humaines dans une entreprise est une fonction op rationnelle d appui qui doit r pondre aux attentes des partenaires de l entreprise Il appara t ainsi que pour les entreprises la formation n est pas seulement un correctif social l inad quation emploi qualification mais c est aussi au m me titre
211. rofils assign s condamne une oscillation entre le d sajustement par exc s le ch mage et par d faut la p nurie Par opposition cela la logique en voie d mergence serait celle de ladaptabilit non pas celle de la flexibilit porteuse de pr carit s multiformes mais celle qui se fonde sur une flexibilit constructive qui est une condition la fois d une r ussite conomique de la mutation technologique en cours et de l mancipation du citoyen cet gard toutes p nuries ou difficult s de recrutement peuvent tre consid r es comme r v latrices peu ou prou du dipl me per u comme passeport de la lenteur reconna tre la polyvalence dont chacun est porteur d une soci t plus prisonni re des cat gories institu es encline la fluidit des attributions Ce chapitre se propose donc de pr senter les perceptions bien diff rentes des difficult s de recrutement dans l Europe c t d une recherche d une ad quation id ale emploi formation que l on peut traduire par une approche ad quationniste certains pays europ ens se placent dans une perspective constructiviste Les qualifications se construisent non pas en dehors de la production au sein d un appareil ducatif mais par le fait m me du travail et tout au long de la vie professionnelle Typologie des difficult s de recrutement Avant de proposer une typologie des p nuries ou des difficult s de recrutement il n est pas inutile en pren
212. rt entre l offre et la demande de formation entre le nombre de candidats une formation initiale et le nombre de places disponibles Cet indicateur pr sente l int r t d largir la r flexion au del du seul march du travail La formation est un l ment structurant de ce march La fluctuation de ces taux au fil des ans montre s ils suivent assez fid lement les fluctuations conomiques C est l axe du temps La seconde partie tudie les causes des difficult s de recrutement Nous avons retenu trois interpr tations illustr es par l examen de trois branches professionnelles Naturellement nous nous sommes loign s des images trop m caniques voire caricaturales Il n y a pas de liens univoques entre les sources de difficult s rencontr es et les branches analys es En premier lieu nous allons examiner la question de la gestion des qualifications et des comp tences en nous int ressant la branche b timent et travaux publics BTP La fa on dont une profession organise la gestion de ses qualifications de la formation des jeunes des mobilit s professionnelles de la reconnaissance de l exp rience de la formation continue peut en effet expliquer la situation de tension que conna t le march aujourd hui Comment a t on maintenu ou non un flux de formation de jeunes Quelle est la capacit des salari s glisser d une qualification une autre pour s adapter la demande Les conditions de travail sont un deuxi me l
213. rtant est que les entreprises qui y participent s engagent d s le d but embaucher les stagiaires Elles se comportent en r els partenaires et non pas en consommateurs de form s comme cela peut arriver par ailleurs Huit conventions ont t sign es en janvier 2001 dans des domaines tels que la boulangerie la t l commercialisation la grande distribution la gestion immobili re Nous pr sentons ci apr s l exemple du groupe d entreprises de l ouest de Toulouse Le club d entreprises Toulouse Ouest Partenaires TOP Insert a mis en place en 1996 et 1998 des actions d insertion avec l aide d EDF qui a pris en charge des jeunes en contrat d orientation et en CES sas de trois mois Ces deux actions ont abouti l embauche de 19 jeunes en CDI dans les entreprises de TOP Insert EDF n tant pas disponible pour renouveler cette action le Conseil r gional a mis en place un sas sous forme d un stage pr paratoire de deux mois l entr e en contrat de qualification Les entreprises s engagent recevoir en entretien des jeunes en difficult s d insertion propos s par l ANPE Purpan et la Mission locale de Toulouse puis accueillir les jeunes pressentis par chaque entreprise pendant la p riode en alternance durant le sas de deux mois et leur fournir un tuteur attitr Les jeunes suivent alors une formation en contrat de qualification de douze mois pr parant un certificat de qualification professionnelle de la m tallurgie CQPM
214. rtements de sur s lection qui cr ent la fois des probl mes de ch mage et des probl mes de p nurie de main d uvre Cette approche prolonge les analyses des conomistes qui imputent le ch mage des non qualifi s soit des biais technologiques les nouvelles technologies sont plus exigeantes en termes de comp tences de niveau de formation Leur d veloppement conduit donc un repli de l emploi des non qualifi s ce qui explique que le ch mage de cette cat gorie de main d uvre ait cr plus rapidement au cours de la crise de l emploi que celui des qualifi s des biais organisationnel les nouvelles m thodes de gestion caract ris es par une coordination horizontale raccourcissement des lignes hi rarchiques responsabilit accrue des op rateurs r duisent l emploi des non qualifi s du fait des responsabilit s accrues confi es l ensemble des op rateurs Dans l approche d velopp e ici les biais de s lection consistent sur s lectionner la main d uvre c est dire privil gier exag r ment d o l expression de biais les personnes les plus qualifi es lors des recrutements Quelles sont les causes de tels biais Si les facteurs technologiques et organisationnels qui viennent d tre mentionn s jouent il ne faut pas laisser de c t d autres causes En premier lieu il est clair que l existence d un ch mage de masse a jou un r le fondamental
215. rutement r v lent les reliefs du march du travail comme la mar e basse d couvre les rochers On y voit r appara tre les difficult s transf rer les comp tences d un m tier en exc dent un m tier en tension ou accompagner des demandeurs de longue dur e dans leur parcours vers la reprise d un emploi Le territoire aussi montre ses cueils cach s en p riode de haut taux de ch mage du manque de logements ou de moyens de transports la situation contrast e des r seaux de partenariat Agir sur l emploi c est donc aussi am nager l espace non plus pour limiter les d s quilibres dans la r partition des activit s comme dans les ann es soixante mais pour rem dier aux d s quilibres de l emploi des personnes Quatri me partie De la r currence a la prospective Cette derni re partie qui peut se lire comme la conclusion de l ouvrage d veloppe son sous titre se souvenir pour pr voir Les difficult s de recrutement ne sont pas un ph nom ne que l on d couvre aujourd hui Il y a dix ans nous connaissions une situation qui n tait pas si loign e de celle que nous connaissons en ce moment Il faut donc s interroger sur sa r currence Notre r flexion dans un premier temps se fonde donc sur l analyse des r ponses apport es en d autres p riodes identiques et sur les enseignements que l on peut en tirer aujourd hui L analyse des causes n a gu re chang et les m mes causes produisent toujours le
216. s Le taux de demandes d emplois permet d appr cier les tensions du march du travail d une fa on plus objective que si on se fie aux seules opinions des employeurs recueillies dans les enqu tes de conjoncture Dans le b timent dans la m canique ce taux de demandes d emplois a fortement d cru et par cons quent conforte les opinions des employeurs sur les difficult s de recrutement cf graphique 5 Dans le tertiaire et dans les transports qui ont connu sur une longue p riode des volutions de l emploi bien meilleures sont observ s des taux de demandes d emplois plus lev s que ceux de l industrie cf graphique 6 Ainsi les tensions ne r sultent pas seulement des cr ations d emplois mais sont d termin es aussi par l attractivit des diff rentes fili res d emploi Graphique 5 Taux de demandes d emplois industrie et construction par domaine professionnel de 1992 2000 30 m 1992 E 1993 20 O 1994 O 1995 M 1996 Bi 1997 10 H 1998 O 1999 E 2000 jll Constucton E ctre i M canque P wcess hdu L g M antenance Source enqu te Emploi de l INSEE et ANPE Graphique 6 Taux de demandes d emplois tertiaire par domaine professionnel de 1992 2000 7 Le taux de demandes d emplois rapporte le nombre de demandeurs d emploi se positionnant sur un m tier donn au nombre d actifs au ch mage ou en emploi relevant du m me m tier indicateur qui s apparente avec qu
217. s 1991 puis plus nettement en 1993 les jeunes entreprenant alors davantage un apprentissage La propagation du retournement est perceptible g n ration par g n ration Ainsi la dur e des tudes dans le secondaire diminue deux ans apr s ce retournement de 1993 1994 partir de 1995 1996 Ensuite partir de 1996 les jeunes obtiennent un peu moins souvent un baccalaur at g n ral ou technologique Au final la g n ration qui a poursuivi le plus longtemps ses tudes est la g n ration 1977 Depuis les jeunes sont moins scolaris s en particulier 19 et 20 ans Un engouement pour les formations courtes qui se ralentit d s 1999 Les orientations en fin de Troisi me conditionnent dans une large mesure la dur e ult rieure des tudes Sur cent l ves entr s en Sixi me en 1989 1990 65 de ceux qui sont pass s en Secondes g n rale et technologique sont toujours scolaris s dix ans apr s contre 8 de ceux qui sont pass s en Seconde professionnelle ou sont devenus apprentis En 1985 deux familles sur trois souhaitaient que leurs enfants se dirigent en fin de Troisi me g n rale vers une Seconde g n rale ou technologique Elles taient 73 5 en 1990 Cette pr f rence croissante pour les tudes g n rales et technologiques a pr c d et accompagn l allongement des tudes Puis les v ux en faveur des cycles g n raux et technologiques ont diminu jusqu en 1998 66 1 au profit des formations profes
218. s ann es soulignent que les transformations technologiques sont en train d affecter fortement tous les emplois du secteur tous les niveaux de qualification La question n est en effet pas circonscrite quelques emplois scientifiques ou techniques Ce sont la fois le d veloppement des proc d s au sein du secteur pharmaceutique et le d veloppement g n ral des technologies du traitement de l information et de la communication qui ont et auront des cons quences importantes sur les conditions d exercice et les comp tences pour les salari s Un projet intitul Mutations technologiques et politiques de ressources humaines visant proposer partir d un diagnostic des mesures d accompagnement des entreprises du secteur dans la mise en place de gestions anticipatrices de ressources humaines a t encourag par les minist res de l Industrie et de l Emploi Ce projet a t financ sur les ann es 1998 1999 et 2000 par le Fonds social europ en avec le concours de l organisme paritaire collecteur agr de la branche CP2 Le cadre conventionnel qui privil gie la notion de famille professionnelle par opposition au statut ou la cat gorie socioprofessionnelle a facilit l implication des partenaires sociaux dans la r flexion et a t une cl du succ s Les principales pr conisations de ce projet qui ont t formul es en d cembre 2000 portent sur la sensibilisation du secteur aux enjeux en particulier en ce qui
219. s de pr vision et les moyens budg taires il y a toujours des populations mal log es sinon la rue des logements de luxe qui restent vacants et le cri de l abb Pierre en 1954 est toujours d actualit II y a toujours des ch meurs comme des emplois difficiles pourvoir du fait de ces difficult s de logement recens es La pr carit de l emploi g le les vell it s des ch meurs se mobiliser pour reprendre des emplois dont ils ne sont pas s rs qu ils seront durables Cette m me pr carit n incite pas les investisseurs r pondre des besoins de logements qu ils estiment ponctuels Des bassins d emplois manquent de logements mais un investisseur priv n ira pas risquer un investissement sur des logements qui seront peut tre vacants trois ou quatre ans Il n investit que dans les villes renfor ant par l m me la concentration de l emploi La segmentation du march du logement est parall le celle de l emploi Il existe des logements disponibles mais de qualit m diocre pas de douche isolation d fectueuse que refusent d accepter les populations cibles de la politique sociale d autres vides et corrects mais inoccup s par refus de les louer De m me il existe des emplois vacants que refusent de prendre les ch meurs mais ils sont souvent temps partiel peu pay s avec des conditions de travail difficiles et donc ne sont pas pourvus Le transport Les probl mes du transport sont paradoxalement plus
220. s de recrutement dans des m tiers consid r s comme peu attractifs m tiers de la m canique chaudronnerie ou le d colletage par exemple ainsi que les offres d emploi pour des postes d op rateur Dans ce contexte la pr occupation du minist re du Travail tait la suivante Comment dans un contexte de ch mage lev avec une tendance l augmentation du ch mage des difficult s de recrutement peuvent elles se d velopper Il s agissait donc de comprendre la r alit de ces difficult s Plut t que de se lancer dans un travail de nature quantitative sur les besoins en main d uvre de telle ou telle branche ou de tel ou tel secteur l optique prise par l tude a t d ouvrir une r flexion qualitative en allant dans les entreprises qui d claraient avoir des difficult s de recrutement et afin de bien comprendre la nature des probl mes rencontr s En effet si des enqu tes statistiques taient r alis es l chelle de bassins d emploi il semblait important d en v rifier les r sultats Ainsi des travaux qui faisaient appara tre des besoins en main d uvre dans une proportion importante une fois la comparaison faite avec les recrutements r ellement effectu s l ann e pr c dente montraient clairement que le volume des intentions de recrutement des entreprises tait doubl voire tripl par rapport aux recrutements effectifs En r alit les besoins d clar s taient sans commune mesure avec les pratiqu
221. s derni res ann es et enfin ils demeurent significativement sup rieurs dans les pays nordiques et au Royaume Uni Ces indices d un progr s in gal en termes d acc s la formation permanente sont confirm s en observant les indicateurs relatifs aux trois tapes de vie En 1997 en moyenne communautaire 17 des tudiants du sup rieur avaient au moins trente ans mais ils taient 32 dans ce cas au Royaume Uni fruit vident du principe de l Open University 24 30 dans les trois pays nordiques 19 en Allemagne contre 8 en France ou 11 en Espagne Corr lativement l ge m dian des tudiants du sup rieur tait en 1997 de 25 26 ans en Allemagne en Autriche et dans les pays nordiques alors qu il tait de 21 22 ans dans l Europe latine y compris en France Graphique 17 Part des salari s ayant subi une formation au cours des quatre semaines pr c dentes par niveau d ducation UE AT BE DE DK ES F FR GR IE M LU NL PT SE UK o Sec Inf m Sec Sup O Sup rieur 7 Les donn es relatives la France aux Pays Bas et au Portugal ne reprennent que les personnes qui suivent une formation au moment de l enqu te et non pas ceux qui ont suivi une formation au cours des quatre semaines pr c dentes Ceci minore sans doute les r sultats N anmoins la comparaison parmi ces trois pays ne r v le pas une participation lev e la formation pour la
222. s en fin de formation initiale Par exemple que faut il dire aujourd hui un jeune bac 2 ou bac 4 qui voit des emplois disponibles qui pourrait les prendre mais qui en m me temps se dit Si toute ma vie mon principal signalement aupr s des employeurs est mon dipl me de fin de formation initiale je vais faire une mauvaise affaire je vais faire un mauvais choix Il y a cet gard la fois des enjeux imm diats en termes de validation des acquis professionnels compte tenu des nouveaux dispositifs inclus dans la loi de modernisation sociale et des enjeux plus long terme sur le droit individuel garanti collectivement de formation tout au long de la vie Sur ce sujet il y a eu d j beaucoup de r flexions initi es notamment par Nicole P ry secr taire d Etat la Formation professionnelle mais aussi dans diff rentes institutions y compris au Commissariat g n ral du Plan encore r cemment avec le rapport de la commission pr sid e par Dominique Charvet Jeunesse le devoir d avenir I me semble que nous devrions pouvoir avancer dans la p riode qui vient dans la ligne de ces r flexions novatrices et ambitieuses L environnement territorial Un emploi ce n est pas seulement un poste de travail d fini par un statut une r mun ration des conditions de travail des perspectives d volution C est aussi un lieu de vie pour celui qui prend un emploi et pour sa famille des conditions de logement et de transpor
223. s et autonomes mais de deux gestions compl mentaires et troitement imbriqu es Les pratiques de recrutement d coulent de ces liens les SSII doivent recruter en masse une main d uvre jeune et hautement qualifi e parce que c est une condition pour emporter les march s mais aussi parce qu elles connaissent des d parts importants vers les entreprises utilisatrices qui b n ficient d une main d uvre qualifi e et form e leurs besoins sp cifiques Cette gestion externalis e des besoins apporte une forte flexibilit si actuellement les SSII semblent se plaindre du comportement qu elle induit chez leurs cadres durant des ann es elles ont su l utiliser leur profit Tout ralentissement de la demande en prestations se traduisant automatiquement par des r ductions d effectifs Nous sommes actuellement dans une p riode o cette flexibilit semble appropri e par une partie des salari s mais o d autres reprochent leurs employeurs de ne pratiquer que des contrats de mission On a en fait l impression que les pratiques des entreprises sont rest es celles des p riodes de crise dans un contexte o le march est susceptible d offrir un meilleur choix aux candidats Citons le cas r cent d une SSII qui plut t que de recruter des profils ad hoc jug s trop chers se tourne vers les organismes de formation pour former des non informaticiens et les recruter par contrat de qualification Une gestion de carri re pour les informa
224. s m mes effets Cependant la situation actuelle n est pas identique En raison du fait de l acc l ration d s 2005 des d parts en retraite il est possible d affirmer que les difficult s de recrutement sont plut t devant nous Savoir y r pondre demande une politique structurelle forte avec des ajustements locaux et des partenariats nou s tous les niveaux D autre part l observation ne montre pas d volution nette dans les modes de recrutement alors que les comportements de la main d uvre ont chang Analyser l activit de travail et les changements dans les proc d s de production est une activit difficile mener Faute de bien l appr hender trop d employeurs traduisent leur recherche de savoir faire en une exigence de niveaux lev s de qualifications De nouvelles pratiques de recrutement sont n cessaires Enfin s il est certain que dans toute l Europe comme en France il existe des difficult s de recrutement elles sont per ues de mani re bien diff rente selon les pays Une diff rence importante est relever entre les pays qui ont fait le choix ad quationniste c est dire qui consid rent que la formation initiale doit se coller au plus pr s des attentes des entreprises et ceux qui se placent dans une perspective constructiviste Pour cette seconde approche les qualifications ne se construisent pas en dehors de la production au sein de l appareil ducatif mais dans l exercice du travail et tout au lon
225. s nette la derni re rentr e li e la forte hausse du taux de r ussite au baccalaur at S pour l ann e 2000 20 9 contre 19 9 en 1999 Les probl mes r els sont donc ailleurs Il est possible de proposer l encore plusieurs pistes pour expliquer les annonces alarmistes En effet si globalement les disciplines scientifiques ne diminuent pas il est possible d observer une situation particuli re en sciences de la mati re C est en effet la seule discipline scientifique pour laquelle le nombre de premiers inscrits diminue la rentr e 2000 10 555 contre 11 202 en 1999 cf tableau 6 Tableau 5 Evolution des effectifs d tudiants par grande discipline France m tropolitaine DOM TOM Dr Sc Eco Lettres Sciences Sant Total Part des universit s tudiants en hors IUT sciences dans les universit s hors IUT 1988 256 447 347 536 210 582 154 962 969 527 21 70 1989 273 223 382 385 233 826 155 425 1 044 859 22 40 1990 287 911 410 739 256 741 153 065 1 108 456 23 20 1991 305 561 424 649 279 422 149 175 1 158 807 24 10 1992 328 446 450 941 300 073 148 097 1 227 557 24 40 1993 349 705 496 636 321 445 152 849 1 320 635 24 30 1994 356 773 514 015 332 120 152 975 1 355 883 24 50 1995 360 067 530 672 341 405 152 789 1 384 933 24 70 1996 348 777 524 187 343 435 147 000 1 363 399 25 20 1997 340 418 513 844 336 814 142 803 1 333 879 25 30 1998 337 824 503 896 329 046 141 819 1
226. s succincte en disant qu il y a un passage de l entreprise institution l entreprise r seau ou interaction Pour clarifier cette proposition il est n cessaire de faire un petit d tour par une typologie d entreprises construite partir de deux param tres le degr de planification des comp tences opposition entre planification et n gociation des comp tences et le degr d individualisation des comp tences opposition entre individualisation des comp tences et inscription des comp tences dans des collectifs Ces deux param tres permettent de caract riser par leur croisement quatre types d entreprise chaque type correspondant une convention de comp tence e L entreprise institution planification des comp tences et inscription des comp tences dans des collectifs Ce type correspond l entreprise fordienne bien connue Le travail est valoris en r f rence des postes de travail les postes sont interd pendants au sein de classifications collectives de postes Le produit correspondant est un produit standardis Le degr de planification des comp tences est lev du fait des postes de travail le poste assure la stabilit temporelle du travail Les comp tences sont collectives au sens o il y a interd pendance entre les postes la performance un poste d pend de celle r alis e sur les autres Les produits correspondants sont des produits standardis s stables dans le temps e L e
227. sage de 28 actuellement 35 a t fix Il s agit avec les Conseils r gionaux de cibler l action sur les m tiers porteurs peu f minis s et qui pr sentent des conditions de travail acceptables comme l lectronique la vente sp cialis e automobile bricolage Cependant la tendance peut aussi tre renvers e par les branches depuis 1999 par exemple les stages de m tallurgie sp cifiques autour de la zone de Saint Nazaire connaissent un nouveau succ s En effet apr s une p riode de crise les entreprises de construction navale inspirent de nouveau confiance recommencent avoir une bonne image recrutent forment notamment des femmes sur des m tiers dits masculins comme la soudure sur la base de s lection par habilet L entr e dans l emploi Il convient d abord de souligner le caract re minemment relatif de la question des difficult s de recrutement Il y a dix ans la position de l offreur d emploi tait plus confortable que celle du demandeur certains gards la situation d aujourd hui est comparable celle d il y a vingt ans La g n ration post 1968 qui arrivait sur le march du travail tait sans doute aussi infid le exigeante changeante et mobile que les jeunes qui entrent aujourd hui sur le march du travail C est aussi une situation caract re relativement subjectif au sens o les entreprises formulent des demandes dans l urgence et non dans la dur e La perception de ce qu il est
228. segmentation parall le L opposition bien connue entre un enseignement secondaire g n ral et un enseignement technique dual donc assurant l alternance de la formation sur site et hors site se r plique au niveau sup rieur travers les Fachhochschulen et les Berufsakademien Cette extension de la segmentation parall le au niveau du sup rieur caract rise galement les Pays Bas le Danemark la Norv ge et se retrouverait actuellement en Autriche et en Suisse Dans tous ces cas on serait tent de voir l des conditions favorables l mergence de comportements fortement r actifs l volution technologique c est dire capables d en saisir les r serves de productivit Mais en m me temps on est bien forc d opposer ces promesses la r alit d un emploi et d une croissance atones au cours des derni res ann es L on doit alors se rappeler que le mod le de la segmentation parall le demeure selon sa logique propre fortement tributaire des syst mes de certification et des r les assign s qu ils supposent et que l organisationnel qui est la soci t en quelque sorte ce que le dipl me est lindividu est toujours le facteur dominant La question d un fonctionnement constructiviste revient alors sur les formes organisationnelles qui seules mettraient en uvre les formes participatives autorisant l adaptabilit constructiviste L explication de la relative atonie de l emploi allemand devrait n
229. sionnelles En revanche pour les rentr es de 1999 puis 2000 les familles ont un peu plus souvent choisi des tudes longues Malgr une progression de la demande pour le secteur professionnel l g re d s 1991 et nette dater de 1993 hausse des v ux de 1 8 point les passages effectifs vers les lyc es professionnels sont demeur s stables ceux ci accueillant entre 22 et 23 des l ves de Troisi me g n rale depuis 1985 En effet une partie de cette demande s est port e sur les centres de formation d apprentis Ces Ce chapitre s appuie sur la contribution de Pascale Poulet Les tendances dans l ducation 1 Donn es issues du panel d l ves entr s en Sixi me en 1989 Les l ves du panel 1989 appartiennent principalement aux g n rations 1978 l ves a l heure et 1977 l ves poss dant un an de retard en Sixi me En extrapolant les jeunes pourraient totaliser apr s la Troisi me huit ann es dans le secondaire et le sup rieur lorsqu ils ont commenc une Seconde contre quatre ann e lorsqu ils ont commenc un CAP ou un BEP Pour cette extrapolation et celle sur l ge de fin d tudes on suppose que les uns et les autres poursuivront leurs tudes apr s 1999 et 2000 comme la moyenne des jeunes au del de 21 ans en 1999 2000 13 V ux des familles minist re de l ducation nationale DESCO exploitation statistique des v ux mis par les familles des l ves de Troisi me g n rale
230. site de la d marche repose sur la motivation et la confiance des partenaires salari s employeurs actionnaires Les outils et moyens mis en uvre pour maintenir et d velopper les comp tences des individus doivent en effet tre Ce chapitre s appuie sur la contribution d Agn s Arcier ll n y a pas que le recrutement il faut aussi former les salari s t Hatchuel A Weil B L Expert et le syst me Economica 1992 clarifi s et int grer en transparence les m thodes et les enjeux de classification et de r mun ration pour les uns et de rentabilit pour les autres Enfin le dernier est d ordre strat gique car le capital humain qui va au del de la simpliste notion de ressources humaines ne devrait plus tre comptabilis comme un co t mais tre valoris comme un actif un investissement qu il faut valuer entretenir g rer et d velopper Il devient un v ritable outil de comp titivit de long terme de l entreprise Une fois num r s ces enjeux force est de constater que beaucoup d entreprises malgr les perspectives d mographiques de leur population active continuent appliquer les m mes m thodes de management Elles recrutent dans l urgence des personnes surqualifi es et pay es au plus juste Elles sont dans une m connaissance des conditions r elles du travail et donc dans l impossibilit de d finir pr cis ment des comp tences attendues Comme l indiquait Vincent Merle dans
231. site un tissu conomique vivant et diversifi Pour am liorer le recrutement dans les entreprises existantes il faut en cr er d autres ventuellement partir des premi res De m me on constate que la r duction du taux de ch mage peut aller de pair avec l augmentation du taux d activit c est dire de la part de la population qui souhaite travailler Le recrutement au del des fronti res du d partement et de l Hexagone a le m rite de pr senter une strat gie de la dire et donc de pouvoir la porter au d bat L accompagnement des chefs d entreprise est galement une priorit bien connue de tous ceux qui les fr quentent mais rarement per ue comme un levier d action efficace Parmi les actions de proximit la sensibilisation des parents d l ves aux m tiers dits porteurs est un leitmotiv des rencontres de professionnels lass s des forums emploi o les jeunes se pressent aux stands sur l environnement ou le multim dia mais fuient ceux de la m tallurgie ou du nettoyage Les autres actions qui portent sur le logement le transport la garde des enfants couvrent la quasi totalit de ce que nous avons regroup sous le th me de l environnement de l emploi Les principales propositions Axe entreprises Accompagner individuellement les chefs d entreprise pour analyser leurs besoins Cr er un portail Internet sur la cr ation d entreprise en Mayenne avec le Conseil g n ral le Comit d expansion les trois cham
232. ssoci es des d marches qualit ce qui a pour cons quence d am liorer les conditions de travail La F d ration fran aise du b timent FFB proc de alors l analyse des difficult s rencontr es En effet comment peut on parler de probl me d attractivit alors que jamais autant de jeunes n ont pr par un dipl me du b timent Il est vrai que l image du b timent est en d calage avec la r alit Cela s explique par diverses causes la concurrence avec d autres secteurs plus attractifs l expression de l offre d embauche est tr s souvent inadapt e l encadrement fait cruellement d faut notamment pour accueillir et accompagner les nouveaux entrants l ge moyen 40 ans est le m me que dans les autres secteurs industriels mais il peut tre inqui tant dans certaines r gions et dans certaines professions 48 ans les pratiques de d bauchage se multiplient enfin certains entrants dans le secteur rencontrent des difficult s sociales et ont besoin d un appui Apr s l analyse effectu e les entreprises du b timent d cident d adopter une strat gie partenariale de recrutement et d insertion dans l emploi Celle ci se d cline sur plusieurs niveaux entre les partenaires sociaux de la branche qui signent un accord de mobilisation g n rale sur cet objectif et qui d gagent 200 000 000 F pour former des demandeurs d emploi en cours d embauche C est une premi re en France Cet accord porte
233. st pas s r que les logements construits au d but d un cycle de croissance seront amortis avant la fin du cycle La polarisation des activit s dans des zones d limit es accro t les difficult s comme par exemple le d veloppement de l agro alimentaire dans la Sarthe ou le Morbihan de la construction nautique de plaisance en Vend e des chantiers navals Saint Nazaire Cette polarisation engendre des mouvements cycliques des coups dans l emploi dont on sait amortir les effets sur le revenu par l indemnisation du ch mage mais dont on ne sait pas g rer les effets sur le parc de logements Le probl me est moindre dans les grandes zones urbaines dont les activit s sont plus diversifi es et o le d clin de certaines activit s peut tre compens au moins partiellement par la croissance d autres secteurs Mais on ne peut pas concentrer toutes les industries dans les villes Face ce probl me des entreprises trouvent localement une solution Fairschild Sarthe a c d un b timent d anciens bureaux pour que la mairie puisse le transformer en logements destin s ses nouveaux salari s Les Transports Mousset Sainte Florence Vend e qui participent un groupement d employeurs transport mettent quatre logements disposition des jeunes salari s Des actions plus larges sont galement men es e Se loger Saint Nazaire La ville de Saint Nazaire a mis en place un bureau d accueil des nouveaux arrivants po
234. sur la cr ation de qualifications nouvelles principalement les certificats de ma trise professionnelle qui se mettent en place progressivement pour offrir la perspective aux jeunes compagnons professionnels d atteindre l excellence ouvri re reconnue par leurs pairs Il s agit aussi de fid liser les jeunes form s et dipl m s dans les m tiers du BTP avec l ANPE la strat gie d alliance consiste effectuer un tat de la situation des 170 000 demandeurs d emploi r pertori s b timent et dans l utilisation du stage d acc s l entreprise SAE adapt e mais trop m connue Il s agissait aussi de raccourcir les proc dures d tudes pr alables et de mettre en relation directe le plus t t possible des employeurs et des demandeurs d emploi identifi s ou non b timent en coordination avec l AFPA la profession et les entreprises innovent dans la construction de solutions sur mesure et sur site L AFPA fait preuve de souplesse et de r activit de fa on tout fait remarquable une convention de coop ration avec le minist re de l ducation nationale est pass e pour am liorer la qualit des PFE p riodes de formation en entreprise des lyc ens travailler ensemble sur l image du b timent aupr s des jeunes et exp rimenter des voies nouvelles de partenariats entre les enseignants et les collaborateurs des entreprises entre les tablissements et la profession une convention des branches du BTP avec le minist
235. syndicales E D UN T es Q lt mi Proposer des actions concr tes sur la formation initiale et continue les politiques de recrutement et de gestion des RH les conditions d emploi et de travail Constats e L volution des technologies n cessite un renforcement des qualifications des ouvriers et la mise en place d un syst me d valuation des acquis professionnels L activit en pleine progression oblige mettre en place des formations pour favoriser la progression des salari s qualifi s vers des fonctions de techniciens largir le syst me de recrutement jeunes demandeurs d emploi e Le secteur souffre d un d faut d attractivit d son manque de lisibilit pour attirer les jeunes Actions men es Mise en place de dispositifs de formation pour les entreprises de moins de 250 salari s Op rations e D veloppement des comp tences des op rateurs en particulier du personnel f minin syst me de remplacement des salari s partis en formation formation de demandeurs d emploi avec un retour l embauche pour 70 d entre eux mise en place de certificats de qualification professionnelle pour la qualification des op rateurs 69 entreprises b n ficiaires implant es en Rh ne Alpes Picardie Bourgogne et Franche Comt 4 900 op rateurs qualifi s pour la formation de demandeurs d emplois qui remplacent les salari s partis en formation 1 000 demandeurs d e
236. t l ajustement au travail des coll gues avec un accroissement de l autonomie et au plan de la gestion du temps et celui du choix des m thodes de travail dans un cadre o les travailleurs tenus d ex cuter des t ches r p titives sont en diminution Il se pourrait alors que la multiplication des difficult s de recrutement sur les profils de poste typiques des anciens sch mas tayloristes comme par exemple dans la confection constitue le signe imparable lorsque s att nue la peur du ch mage de ce que le taylorisme serait lui m me frapp d impuissance Par opposition aux approches ad quationnistes on trouve dans le nord de l Europe des perspectives o le dipl me importe beaucoup moins Par cons quent le regard que l on peut porter sur les difficult s de recrutement est alors diff rent Le moment de l embauche ne constitue pas le moment d cisif comme il peut l tre dans une approche ad quationniste Au contraire l embauche n est que le d but d un processus au cours duquel se b tira la qualification Se pose alors des questions sur le lien entre le d veloppement des approches constructivistes et la construction d une soci t cognitive Ainsi les travaux relatifs aux formes de travail et d organisation plus participatives donnent lieu de nombreux d bats dont quelques uns portent d j sur le caract re r el ou fictif du travail en quipe Mais la mesure du ph nom ne en est ses balbutiements et l on e
237. t l acc s des services locaux et un environnement conomique et social Quand on parle de mobilit professionnelle et de la n cessit de la favoriser il faut poser en m me temps des questions sur le cadre de vie sur les possibilit s de scolarisation et de garde des enfants les opportunit s de logement en n occultant pas la question tr s importante du travail du conjoint Ces questions rel vent principalement des acteurs locaux et des autorit s publiques locales mais elles peuvent n cessiter dans un certain nombre de cas un soutien de l Etat L encouragement l activit Les mentalit s ont beaucoup volu en France depuis un ou deux ans Nous avons tout au long de la p riode de ch mage de masse v cu avec l id e que la r duction des taux d activit pouvait contribuer la lutte contre le ch mage Cette opinion n tait pas partag e par tout le monde mais collectivement elle l tait suffisamment pour fonder une succession de politiques allant dans ce sens Aujourd hui le concept du plein emploi est compris comme impliquant la fois la r duction du ch mage et une remont e des taux d activit Ceci est un changement tr s positif parce qu une activit plus soutenue permet d alimenter l emploi donc la croissance et de pr parer la transition d mographique Il y a de multiples sujets qui sont li s cette question de l encouragement l activit celui des taux d activit au del de 55 ans Au r
238. t 3 des jeunes qui n ont pas de baccalaur at En extrapolant cela pourrait repr senter pour la g n ration 1978 un ge moyen de fin d tudes approchant 25 ans pour les bacheliers g n raux et 23 ans pour les bacheliers technologiques 21 ans pour les bacheliers professionnels et un peu moins de 19 ans pour ceux qui n ont pas obtenu de baccalaur at Ces fortes diff rences en fonction de l obtention du baccalaur at et de sa fili re concourent expliquer que la dur e de la scolarit ait vari d ann e en ann e comme la fr quence d obtention des baccalaur ats g n raux et technologiques cf graphique 8 Graphique 8 L esp rance de scolarit 13 ans volue dans le temps de fa on similaire la part des bacheliers dans les effectifs des classes d ges des jeunes r E 2 En proportion des classes d ge de jeunes Er 11 rit ont le baccalaur at ont commenc une Seconde esp rance de scolarit 70 10 0 9 5 A A A 4 60 9 0 Re Ed T ES g IA 8 5 50 8 0 40 x 2 A Bacheliers ensemble Ont commenc une seconde g n rale 7 0 30 ou technologique 3 ans avant y Obtiennent un baccalaur at g n ral ou technologique 6 5 Esp rance de scolarit 13 ans PA o a S A l a o a AN MM M WW EE A a D D D D A DA gt w 6 6 Ov Or Ov nn D Er EE 0 ES EE EE
239. t acc l r e du ch mage depuis juin 1999 nous avons la fois des difficult s de recrutement mais galement un taux de ch mage de 9 au sens du BIT Pour autant il n est pas possible de parler de p nuries de main d uvre pour d crire ce ph nom ne L emploi de ce concept induit l id e selon laquelle il y aurait un manque quantitatif d individus form s disponibles sur le march du travail Ce qui n est pas le cas en raison d un nombre de demandeurs d emploi encore important de flux d arriv es de jeunes sur le march du travail de plus en plus form s dont les effectifs sont sup rieurs la cr ation nette d emplois chaque reprise conomique les employeurs expriment en termes de p nuries ce qui n est que des tensions sur le march du travail La r flexion propos e est compl mentaire des travaux men s dans d autres enceintes sur des th mes comme l image des m tiers l insertion des publics en difficult ou l orientation des jeunes Toutefois par rapport aux travaux initi s dans ce domaine sa d marche consiste prendre un peu de recul par rapport l action quotidienne qui reste videmment fondamentale pour comprendre gr ce aux enseignements du pass et des r flexions sur l avenir les effets n fastes que les difficult s de recrutement induisent terme et les leviers d action qui permettraient collectivement de les surmonter L objectif de cet ouvrage est donc de proposer un clairage tout la fois
240. t demeurent plus rares dans les p nuries de d saffection ou dans celles portant sur des profils peu qualifi s Il est certes possible que les forts contingents de travailleurs de nationalit s hors de l Union europ enne donnent ici des marges de man uvre appr ciables 5 2 millions de personnes de nationalit s non UE en Allemagne dont 45 de turcs contre 2 1 millions en France et 1 5 million au Royaume Uni Mais m me en remontant 76 Voir en particulier parmi les Research Papers mentionn s dans la note pr c dente Keep E Employer Attitudes Towards Adult Training STR Research Paper 15 d cembre 1999 Lloyd C et Steedman H Intermediate Level Skills How are they Changing STF Research Paper 4 septembre 1999 notent ainsi 45 The main issue is whether the current mix of skills i e the use of greater numbers of graduates and large numbers of unskilled semi skilled as opposed to more intermediate level employees is appropriate to policy aims of a high skill knowledge based economy 7 Ce sont les valeurs retenues par Steedman in Lloyd C et Steedman H op cit Affiner ces proportions pour autant que l accord puisse se faire sur des attributions pr cises par niveau au Royaume Uni ne changerait pas grand chose au dispositif g n ral de l analyse L enqu te sur les forces de travail donnait encore 32 de niveau Secondaire Sup rieur parmi les 25 59 ans au Royaume Uni contre 43 en France et
241. t essentiellement par les volutions d mographiques surtout dans un contexte de tarissement de l exode rural et de l immigration la concurrence d autres secteurs surtout avec le redressement de l emploi industriel et la mobilit g ographique dans le nord et l est du pays induite par l ouverture du March unique Dans ce contexte la question des qualifications du secteur du b timent et des travaux publics de leur volution de leur gestion acquiert une importance particuli re surtout dans le contexte actuel Elle est par ailleurs troitement associ e l volution de la formation professionnelle celle des jeunes en particulier Le march du travail du BTP a subi des modifications consid rables du fait de la crise Dans les ann es quatre vingt dix le secteur a perdu peu pr s 15 de ses effectifs Cette baisse de l ordre de 2 2 par an s est interrompue en 1998 Les march s en volume et en taille ainsi que la baisse des prix ont engendr une concurrence particuli rement exacerb e chacun se battant pour prendre sa part de l activit Les entreprises ont tass les niveaux de qualification se sont s par es des salari s les moins qualifi s et ont diminu leur personnel d encadrement Des produits industriels pr ts l emploi de nouveaux services la client le plus avertie et plus exigeante l mergence de nouveaux segments de march s li s l environnement la r glementation ont bouscul
242. t un r le secondaire par rapport aux autres modes de recrutement alors que depuis plusieurs ann es c est l inverse qu on observe en informatique o les entreprises sont oblig es de passer par les offres d emplois pour recruter Dans ce sens la cr ation d une offre d emploi par elle m me peut tre consid r e comme l indicateur d une tension Ce ph nom ne est fortement corr l avec la divergence constat e entre entreprises recruteuses et entreprises employeuses les SSII repr sentent en effet la grande majorit des entreprises qui passent des offres plus de 80 et qui r alisent des recrutements mais les entreprises utilisatrices concentrent la moiti des postes informatiques dans leurs propres services Volontairement ou non les SSII sont des lieux de passage D s lors l analyse de leurs besoins ne peut se lire avec la m me grille de lecture que celle d autres secteurs o la mobilit est beaucoup moins forte Les enseignements partir des observations du pass Pour expliquer les besoins en informaticiens on est oblig de prendre du recul afin de mettre en vidence une s rie d interactions L analyse historique sur un pass r cent du march de l emploi des cadres informaticiens montre en effet que toute pr vision doit tenir compte de plusieurs facteurs tels que les besoins en informatique l aspect voulu ou subi qui caract rise l application de la technologie informatique la situation conomique
243. tentionnaires et les caissiers des fruits et l gumes ont des semaines Le dispositif contre les discriminations doit tre renforc en tenant compte des textes europ ens comme l article 13 du trait d Amsterdam les directives relatives aux discriminations fond es sur le sexe 1997 le principe d galit entre les personnes sans distinction de race et d origine 2000 et l galit de traitement en mati re d emploi et de travail 2000 de travail de quarante sept heures y compris le samedi et le dimanche des t ches p nibles les coiffeurs et les esth ticiennes restent pratiquement toute la journ e debout ne peuvent d jeuner le midi et ont souvent des soir es nocturnes de travail une intensit de travail accrue de longues coupures dans la journ e de travail du travail en d cal de nuit les jours f ri s constituent autant de raisons de d saffection des candidats potentiels Il s agit alors de mener des actions sur les conditions de travail en y associant les employeurs Sollicit e par la branche du b timent et des travaux publics confront e des difficult s de recrutement la DDTEFP des Pyr n es Atlantiques a propos aux organisations professionnelles F d rations d partementales du b timent et des travaux publics CAPEB B arn et Pays basque de mobiliser l ensemble des composantes du SPE Service public de l emploi et de leurs partenaires la condition que ces organisations engagent en concertation avec
244. ticiens repenser On a beaucoup parl de p nuries d informaticiens ces derniers mois tant en France qu l tranger Ce constat devrait permettre de red finir le r le et les responsabilit s suppos es de l appareil de formation initiale fran ais dans cette tension Lors des p riodes pr c dentes en effet le mod le fran ais de formation avait t mis en cause les autres syst mes tant pr sent s comme plus performants La situation actuelle r v le au contraire la difficult pr voir les besoins pour des secteurs tr s mouvants et pour partie peu ouverts quant l analyse de leurs pratiques et de leurs besoins L histoire de la diffusion de ces technologies tant de leur impact que de leur capacit endog ne g n rer de l activit et des emplois fournit des l ments int ressants pour permettre une meilleure compr hension des modalit s de diffusion de l informatique et ce y compris pour la d finition de ses m tiers et leur d limitation Comment en effet quantifier et qualifier les besoins et ou les p nuries si les champs d intervention ne sont pas clairement d finis Mais a contrario comment faire quand il s agit d activit s mergentes c est dire la fois nouvelles mais aussi h rit es d autres activit s voire totalement immerg es dans des domaines traditionnels Ainsi le multimedia emprunte t il la fois l informatique l lectronique l dition et l information autant de
245. tiers d ouvriers non qualifi s de la construction de la m canique et de la m tallurgie du textile En revanche pour les employ s de la banque et des assurances et ceux de la fonction publique la baisse de la demande de travail ne sera pas la hauteur de la croissance des d parts en retraite Des embauches seraient alors sans doute n cessaires pour compenser au moins partiellement ces d parts Enfin pour les m tiers pour lesquels la demande de travail et le besoin de remplacement des d parts en retraite s exprimeront ils devront faire face des besoins de recrutements croissants Dans la mesure o les g n rations qui vont arriver dans les dix prochaines ann es sur le march du travail sont moins nombreuses que celles qui vont quitter l emploi des tensions d j sensibles aujourd hui pour certains m tiers comme le b timent ou l informatique risquent de s accentuer Au palmar s des besoins de recrutements futurs on trouve essentiellement des m tiers de cadres ou de professions intellectuelles sup rieures cadres administratifs et financiers cadres commerciaux d entreprise chercheurs enseignants des professions du domaine de la sant infirmiers aides soignants des m tiers li s aux services aux particuliers assistantes maternelles et aides familiales agents d entretien mais galement des ouvriers qualifi s OQ de la maintenance OQ des industries de process 7 Le lecteur pourra avoir de plus ampl
246. tionnelles Avec des march s du travail largement cloisonn s au plan territorial ces moyennes nationales peuvent cacher de fortes disparit s Faut il parler d un march du travail italien lorsqu au Sud le taux d emploi est de l ordre de 40 et au Nord de 60 diff rences qui impliquent des fonctionnements tr s diff rents Mutatis mutandis il est galement possible d opposer de m me le sud et le nord de l Espagne la Rh nanie du Nord Westphalie la Bavi re la Wallonie la Flandre les Midlands au sud est anglais Et dans plus d un cas il ne s agit pas tant de constater les divergences que de s interroger sur les compl mentarit s par d pendance comme en France entre d une part les r gions de larc de la d sertification de l Ardenne l Aveyron et la Charente et d autre part le r seau des grands centres m tropolitains le de France arc Lyon Toulouse ou bassin de Basse Loire Les diff rences quant elles portent sur la d finition d un travailleur La d finition classique qui consiste d finir un travailleur par le savoir faire singulier et scolairement certifi qui lui serait substantiellement attach est encore pr gnante On y observe la trace de logiques d assignation de la personne une cat gorie socialement instrument e et le signe d un retard par rapport aux enjeux de la soci t cognitive C est alors le caract re ferm de ces cat gories qui en allongeant la liste des p
247. tous les pays de l Europe continentale Dans le nord espagnol le nord italien ou les nouveaux L nder trois jeunes ont aujourd hui la vingtaine on en trouvera moins de deux d ici dix quinze ans On sait que la France serait parmi les Quinze un pays plut t moins menac par des resserrements de cette ampleur mais les ciseaux entre les r gions vont amplifier les probl mes localement vrai dire les ann es venir nous en apprendront beaucoup sur les seuils de resserrement d mographique partir desquels les d sajustements prolif rent e P nuries de cycle ou p nuries de stop and go Le secteur de la construction en est l arch type o l on voit la conjonction des creux de cycle et le vieillissement des salari s qui provoque une diminution importante des effectifs Sur un plan plus global il est possible de parler de p nurie de relance comme la fin des ann es quatre vingt ou depuis 1998 1999 De nombreux m tiers en phase de faible recrutement voient une partie de leurs effectifs se red ployer vers d autres activit s La phase de reprise ne les fera pas revenir ni n entrainera un rythme plus lent de la relance sectorielle Enfin il appara tra que la combinaison de ces deux premiers types de p nurie est de nature exercer des effets redoutables e P nuries de contingentement Les professions de la sant comme celles de la fonction enseignante ont vu leurs effectifs se heurter aux diff rentes formes
248. tre le maximum de cette d cennie en 2005 et le minimum de la d cennie suivante en 2018 Mais entre 1990 et 2015 pour le m me groupe d ge l le de France ne conna trait qu une rosion mod r e de ses effectifs jeunes 5 alors que le Limousin en perdrait quasiment 30 selon les projections r gionales de l t 2001 plus manifeste de cette cat gorie demeure celui des infirmi res la Norv ge recrute ces derni res en Pologne alors que des h pitaux de l est fran ais font appel aux viviers espagnols M me si les ampleurs ne sont pas partout celles des pays nordiques en dehors des pays m diterran ens la p nurie de personnels m dicaux se retrouve dans toute l Union europ enne e P nuries de comp tences en technologies de l information et de la communication et typiquement des p nuries d informaticiens Il est commode de rapporter celles ci la concordance plus difficile entre deux chelles de temps le temps de plus en plus court du changement technologique face au temps lent de la formation de la ressource humaine partir de l de nombreuses questions surgissent f t ce en observant que la r alit m me de ces p nuries est contest e Il est bien s r banal de rappeler que la technique est toujours d j un rapport social Aussi une p nurie sur le front des hautes technologies serait d abord le signe d une mutation des syst mes de pouvoir Mais il est aussi possible de s interroger sur ce que s
249. un article qu il a r dig en 1990 l amalgame dans l analyse exon re bon compte les entreprises d une r flexion sur l volution des comp tences et des qualifications et conduit sous estimer les capacit s d adaptation aux exigences des postes de travail Il est donc n cessaire d effectuer un bon recensement des besoins de comp tences Les freins au choix de la formation interne Une entreprise qui a de nouveaux besoins de comp tences peut y r pondre de diverses mani res par une action sur les comp tences des personnes formation interne ou externe de formateur apprentissage conversion mobilit professionnelle par une nouvelle organisation du travail polyvalence pluricomp tence ou de nouveaux modes op ratoires par un achat de comp tences externes sous traitance conseil externe int rim ponctuel Elles doivent ensuite effectuer un choix entre le besoin identifi et le type d actions mener des personnes du travail externes sacas RS O de court terme Ba e de moyen terme pluricomp tence Permanent formation recrutement contrat de imm diat qualification CDD CDI Permanent mobilit professionnelle nouveaux modes sous traitance moyen terme reconversion tutorat op ratoires compagnonnage formation Or les entreprises ne formalisent pas souvent ces diff rentes hypoth ses et recourent au recrutement plus spontan ment plus facilement car il appara t plus ais
250. ur les aider trouver un logement L augmentation de l activit des chantiers navals s est traduite par la cr ation de 2 300 postes de travail suppl mentaires en un an essentiellement chez les sous traitants Le flux de personnes nouvelles en partie pour une p riode courte est de 7 000 personnes en un an Pour les accueillir la ville de Saint Nazaire a mis en place une cellule Bienvenue aux nouveaux r sidents qui Ce chapitre s appuie sur la contribution d Arnaud du Crest ll n y a pas que l emploi logement transport partenariat Du Crest A Les difficult s de recrutement en p riode de ch mage ditions L Harmattan 2001 La rente fonci re volue un rythme plus lent que le profit 7 Lefebvre H Th orie de l espace ditions Anthropos 1972 7 Les nouveaux arrivants Saint Nazaire DDRN Saint Nazaire juin 2000 avait accueilli en avril 2000 apr s un an d activit plus de 1 000 personnes 79 sont venus seuls 9 en couple sans enfants et 12 en couple avec un ou des enfants Ces nouveaux arrivants proviennent pour moiti de la fa ade atlantique et 16 de l tranger ltalie Su de Angleterre Espagne 40 des personnes ayant indiqu leur type de contrat sont en contrat dur e ind termin e 30 en contrat dur e d termin e et 30 en int rim Les trois quarts viennent travailler pour la construction navale ou par int rim Les m tiers les plus repr s
251. uteur a tendance croire qu un ch meur de longue dur e est moins comp tent qu un ch meur de plus courte dur e soit parce qu il pense que le ch mage a d grad ses comp tences soit encore parce qu il pense que les valuateurs pr c dents ont d tect des failles dans les comp tences ce qui explique l insucc s des tentatives de la personne pour retrouver un emploi On voit que ces fa ons de faire sont proches de l irrationalit elles rel vent d une attitude mim tique chacun pensant que les autres ont plus d informations et donc adoptent le m me comportement Ces probl mes informationnels li s au co t de l information la Ce chapitre s appuie sur la contribution de Fran ois Eymard Duvernay Ch mage et p nuries de main d oeuvre le biais de s lection Nathalie Greenam Innovation technologique changements organisationnels et volution des comp tences Economie et Statistique n 298 1997 p nurie de l information vont cr er des biais d valuation qui ont des cons quences sociales tr s importantes et qui vont aussi rejeter vers l inemployabilit des cat gories enti res de personnes ce qui va cr er des p nuries de main d uvre artificielles Par cons quent il est n cessaire d introduire et de d velopper des institutions qui r duisent les co ts d acquisition de l information Parmi ces institutions il y a en particulier les interm diaires publics et priv s du march du travail
252. uvelle et forte orientation vers la qualit totale de la formation des jeunes Les axes de progr s portent sur l aide au choix professionnel les comp tences l engagement moral et la reconnaissance des ma tres d apprentissage la qualit des examens l accompagnement ducatif et social des jeunes entr s dans la profession l appui de la profession la fin de la formation initiale l instar de la convention collective des ouvriers du BTP qui a t r nov e fin 1990 la satisfaction globale des employeurs et des salari s les partenaires sociaux du BTP n gocient actuellement la convention collective et les classifications des ETAM et IAC les employ s techniciens agents de ma trise cadres et assimil s cadres L volution des responsabilit s de ces personnels enregistr e depuis quelques ann es est consid rable avec l arriv e de nouvelles r glementations de nouveaux profils manager de technologies plus sophistiqu es mettre en uvre Ces cadres collectifs de gestion des ressources humaines sont appr ci s tr s fortement dans le BTP Une autre n gociation est en cours pour am liorer l efficacit du service apporter aux entreprises de type artisanal en mati re d emploi et de formation Les partenaires sociaux ont d cid de renforcer le r le des commissions paritaires nationales de l emploi mais plus encore celui des commissions r gionales de l emploi et de la formation du BTP qu elles ont d j organis es
253. vail n 42 2000 comp tence qui tend actuellement se substituer la logique des postes de travail Dans les syst mes de gestion qui adoptent ces nouveaux principes chaque emploi est d compos en comp tences dont la liste est fournie par un r f rentiel de comp tences Il peut donc voluer de fa on flexible et int grer de nouvelles comp tences en fonction des besoins Les emplois sont galement interd pendants mais ce n est plus le syst me des postes de travail qui les lie Les relations entre les emplois sont interpersonnelles La notion d quipe de travail est fr quemment mobilis e pour d signer la forme de collectif correspondante La firme J de Aoki th orise bien cette forme de coordination Les produits correspondants sont des produits diversifi s et volutifs e L entreprise march planification et individualisation des comp tences Comme pour l entreprise institution le degr de planification des comp tences est lev Mais la stabilit des comp tences qui permet la planification n est plus assur e par le poste de travail Elle repose sur des comp tences individuelles La notion de m tier est classiquement mobilis e pour les d signer L institution qui gouverne le travail est le march de m tiers et non l entreprise L entreprise est alors constitu e d une addition d individus le terme m me d entreprise est probl matique pour ce type d entreprise d o l expression
254. voir que tout le monde les conna t Nous sommes loin de satisfaire cette contrainte dans un nombre consid rable de situations de recrutement la seconde contrainte stipule que les in galit s entre les diff rentes positions qui sont tablies par les principes de valorisation doivent tre limit es Ne sont consid r es comme quitables que celles qui b n ficient tous y compris ceux qui occupent les positions les plus basses L encore il est clair que notre soci t ne respecte que tr s approximativement ce principe et qu il n intervient que tr s faiblement dans les pr occupations des recruteurs la derni re contrainte fait r f rence au principe r publicain que chacun dans la soci t doit avoir une chance gale d acc s aux diff rentes positions Une personne ne peut tre attach e durablement une m me position Le ch mage de longue dur e montre que ce principe n est pas non plus respect Le non respect de ces principes d quit dans le fonctionnement du march du travail et particuli rement dans les situations de recrutement n est pas un cas isol mais est au contraire un cas tr s g n ral Les situations de recrutement sont tr s largement des situations de non droit suivant le principe traditionnel qui voudrait que le recrutement soit un acte intuitu personae Pourtant tout le monde s accorde pour dire que les employeurs dans les soci t s modernes doivent utiliser des proc d s l git
255. x secteurs le BTP et l industrie Il ne prend pas en compte le tertiaire qui repr sente pourtant une partie majoritaire de l emploi Tout cela peut induire une vision un peu d form e de la r alit de l ensemble du march du travail C est pourquoi il est bon de confronter ces opinions des donn es d observation La seconde approche utilis e pour mesurer les difficult s de recrutement c est la mesure du recrutement lui m me Quand les offres de travail augmentent comme en 2000 elles ont pour cons quence de relancer les mobilit s professionnelles et d attirer sur le march du travail de nouvelles demandes de personnes les plus loign es de celui ci ce qui au total aboutit de nouvelles embauches plus larges et plus diversifi es C est pourquoi la troisi me approche qui privil gie l analyse au niveau des m tiers claire et donne une explication des tensions constat es dans la dynamique du march du travail ainsi cr e Il s agit alors de comparer en termes de m tiers les donn es sur l offre et celles relatives la demande Enfin le croisement de ces approches permettant de mesurer les difficult s de recrutement et leurs volutions apporte quelques clairages sur les cons quences de ces tensions sur les salaires et le niveau du dipl me niveau de formation l embauche des jeunes La mesure de l opinion des employeurs L ann e 2000 a t tr s b n fique pour l emploi dans l ensemble des secteurs C est tout p

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