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Les femmes, atouts de l`hôpital du futur

1. CHUV MAGAZINE Texte Martin Longet 20 Photographie Heidi Diaz L quipe du Dr Wassim Raffoul a Reconstruction mammaire qui fait quoi D CRYPTAGE ouvert les portes du bloc op ratoire CHUV Magazine le temps d une intervention Permettre une patiente de retrouver sa f minit apr s l ablation d un ou des deux seins mastectomie cons cutive un traitement du cancer voil l objectif principal de la reconstruction mammaire Il existe pour ce faire diff rentes techniques selon l ge et l tat de sant de la patiente Il s agit dans tous les cas de remplacer le volume manquant par des tissus de la patiente elle m me muscles dorsaux ou de l abdomen par exemple ou par des implants silicon s L image ci contre illustre une injection de graisse dans le sein reconstruit proc d intervenant la fin de l op ration de reconstruction mammaire et dont le but est d affiner le travail en peaufinant la forme et l aspect de la poitrine Le d roulement est simple et pr cis une fois aspir e dans les couches superficielles de la peau du ventre ou des hanches de la patiente la graisse est directement r inject e dans le sein Celle ci doit n cessairement provenir de la patiente sans quoi le rejet serait in vitable L ensemble de l op ration de reconstruction mammaire peut tre r alis en une seule fois juste apr s la mastectomie m me si l on a le
2. Dans les cas de cancer en stade avanc par exemple la chimio th rapie doit commencer alors que la tumeur n a pas encore t retir e Le traitement de stimulation pour la production de plusieurs ovocytes ne peut donc malheureusement pas se faire Pour ces patientes l et pour les jeunes filles n ayant pas atteint la pubert une autre m thode de pr servation de f condit est en cours de d veloppement lire encadr Aujourd hui Nathalie suit une chimioth rapie qu elle affronte avec confiance Savoir que je reste f conde m aide dans mon combat contre le cancer C est un v ritable espoir de vie En revanche je trouve totalement injuste que ce traitement ne soit pas pris en charge par l as surance maladie Toute femme ne peut pas se permettre d investir 7000 francs dans cette d marche Quoi qu il en soit je ne regrette absolu ment pas ce choix o Une m thode alternative travers le monde divers groupes de recherche travaillent sur une autre m thode de pr servation de la f condit Il s agit du pr l vement de fragments d ovaires explique la Dresse Wunder Ces fragments peuvent aussi tre cryoconserv s mais deux probl mes subsistent Tout d abord leur revascularisation au moment de la retransplantation reste probl matique Car s ils ne sont pas rapidement et correctement irrigu s par le sang les fragments se n crosent et les ovocytes ne survivent pas Le
3. Elles soignent construisent ou op rent trois collaboratrices du CHUV ont accept de nous ouvrir les portes de leur quotidien Reportage au pas de course 7h Il faut s accrocher pour arriver suivre l emploi du temps de Cathe rine Borghini A 40 ans la Grand sonnoise est responsable de la Direc tion des constructions ing nierie et technique du CHUV Elle dirige par cons quent une vaste fourmili re de pr s de 200 collaborateurs allant des lectriciens aux architectes Son poste implique galement une part strat gique importante ce matin elle com mence sa journ e par une s ance avec DOSSIER 7h30 Pour la neurochirurgienne la Direction g n rale afin de r fl chir Jocelyne Bloch la journ e d bute l avenir d un centre pour les enfants et les adolescents Faut il r nover ou raser et construire nouveau J ap pr cie le contact avec le terrain mais j aime avoir une vision d ensemble un peu comme un chef d orchestre confie t elle Lors de ces r unions j avoue que je me sens comme un poisson dans l eau avec la visite des patients aux soins continus Selon cette jeune quadrag naire m re de deux enfants son sta tut de femme n a pas t un obstacle d terminant dans sa carri re Cer tes il n y a pas beaucoup de femmes en chirurgie environ 14 en Suisse ndir Mais je ne pense pas que cela soit plus dur pour nous Il y a n an Entre les t l phones et
4. ins rer deux petites lectrodes dans le cerveau d une patiente souffrant de maladie de Parkinson On peut comparer cela une partie de bataille navale d crit la chirurgienne Avec IRM de la patiente on localise une cible pr cise le noyau sous thalamique qui est le relais primordial dans le circuit c r bral de la r gulation du mouvement En stimulant lectriquement le noyau vis on arrive r harmoniser les mouvements de cette patiente chez qui le traitement par m dicaments ne suffit plus 9h30 C line Meyrat 29 ans infir mi re du Service d oncologie ambu latoire est sur le chemin du CHUV Enceinte de huit mois elle b n ficie de mesures visant assurer le bien tre du futur b b tout en poursuivant son travail D s l annonce de ma 2 CONCILIER VIE PRIV E ET VIE PROFESSIONNELLE C line Meyrat travaille avec le sourire quelques semaines de l accouchement grossesse on n a loign e des produits de chimioth rapie Apr s une petite alerte survenue lors du 7 mois mon taux de travail a t baiss 40 11h Dans le bloc op ratoire 16 Jocelyne Bloch et son quipe compo s e en majorit de femmes se pr pa rent l intervention plus spectacu laire que les op rations classiques durant quelques heures la patiente devra en effet tre r veill e afin de mesurer les effets de la stimulation sur ses mouvements 12h Au Centre coordonn d onc
5. La musique c est aussi l occasion de ressentir en semble et avec nos patients cette pulsation vitale qui nous unit dans une m me famille myst rieuse au del de nos maladies et de notre mort La commission culturelle et les organisateurs de Musique amp M decine souhaitent que ces v nements soient l occa sion de rencontres d motion et d changes que les mots ne nous ont pas permis de r aliser jusque l Si possible ces soir es sont organis es au b n fice d une fondation comme derni rement la Fondation pour la psychiatrie de la petite enfance et pr sentent aussi un sujet de r flexion proche de la m decine et des arts Le 12 no vembre Fran ois Ansermet a parl des ressources int rieures de l enfant d prim qui peut d cider de revivre Musique amp M decine qui f te ses 10 ans a choisi pour son dernier concert de l ann e le plus grand repr sentant actuel de la lign e des virtuoses russes Vadim Repin Il tait accompagn par le pianiste Sergei Tarasov Les concerts sont retransmis aux patients Le personnel du CHUV peut y assister sur pr sentation de son badge o PROCHAIN CONCERT MUSIQUE amp M DECINE JEUDI 22 AVRIL 2010 L AUDITOIRE C SAR ROUX DU CHUV 20H CULTURE CHUV Expositions Un pont de radiations sur le Bugnon Jusqu en avril 2010 il est possi ble d en savoir davantage sur les radiations dans le cadre de deux expositions la rue du Bugnon La
6. est que de 0 003 watt soit plus de 650 fois plus faible que la norme suisse Les hautes exigences impos es sont donc plei nement satisfaites L exp rience va se g n raliser l ensemble des cit s hospitali res 04 CHUV MAGAZINE Photographie Jonathan Cretton Eric D roze Margaux Zeender OUAU N M DOSSIER DOSSIERS Femmes et m decine une longue histoire p O5 Concilier vie priv e et vie professionnelle p 07 L interview d une Prix Nobel p 10 Time sharing truc et astuces p 12 R int gration mode d emploi P 13 L opinion de Pierre Yves Maillard p14 1 FEMMES ET M DECINE UNE LONGUE HISTOIRE DOSSIER Depuis plus d un si cle les femmes manifestent leur int r t pour la m decine Certaines d entre elles renoncent pourtant pratiquer de peur de ne pas r ussir concilier carri re et vie priv e Une commission a t cr e au CHUV pour adapter les conditions GO ANIZVOVN ANHO de travail et promouvoir la rel ve f minine Alors que la p nurie de personnel de sant s accentue avec plus de 150 000 postes cr er d ici 2020 le besoin de promouvoir la rel ve f minine et d am nager leur intention des conditions de tra vail plus adapt es fait l unanimit Mais cette f minisation n est que le prolongement d une volution dont l origine remonte 150 ans Une p
7. un tes ticule pour provoquer les rections Sylvain entre donc au CHUV en mai 2007 Deux ans et demi et quelques interventions plus tard bien malin celui qui lit le pass de Sylvain derri re sa petite barbe Je dois vraiment remercier le CHUV pour la mani re pleine de compr hension avec laquelle j ai t pris en charge qu il s agisse du m decin de l quipe chirurgicale ou des infirmi res Je ne regrette qu une seule chose l avoir appris en regar dant la TV si tard Prochain projet le mariage l ann e prochaine Avec la femme qui l accompagne depuis maintenant vingt quatre ans oO
8. LE SAVOIR AU SERVICE DU PATIENT Les femmes atouts de l h pital du futur DOSSIER Le CHUV encourage la rel ve f minine INTERVIEW Les confidences du Prix Nobel Fran oise Barr Sinoussi SOINS L cole l h pital c est possible GU RISON Il s appelait Maryl ne Centre hospitalier universitaire vaudois N N Ny N N O rd O N tH U gt ger en CHUV MAGAZINE EN BREF DITORIAL Homme femme un combat obsol te La question de la place des femmes dans la soci t s est pos e moi avec pour musique de fond le cliquetis d une machine crire Cette interrogation s enracine en effet dans un terreau tr s personnel La Suisse prend du poids SANT Plus d un tiers des Suisses sont officiellement en surpoids selon la derni re tude command e par l Office f d ral de la sant pu blique Pr s de la moiti 46 des hommes ont une surcharge pond rale contre 28 des femmes Cette proportion a certes augment ces derni res ann es de 30 en 1992 37 en 2007 mais elle pourrait bient t se stabiliser selon l tude LR Photo Sophie Huguenot t ae J ai le clair souvenir de ma m re journaliste et o4 Dossier Le CHUV encourage la rel ve f minine f ministe convaincue tapant sans rel che ses 1 Femmes et m decine une longue histoire chroniques dans lesquelles elle se bat pour la Concilier vie priv e et vie profess
9. ing nierie biom dicale CAIB des h pitaux universitaires Vaud Gen ve Depuis plus de dix ans cette structure est le fleuron de la collaboration hospitalo universitaire entre les deux cantons Elle a pour r le de mettre en uvre une politique d achats commune aux deux h pitaux de s approvisionner aux meilleures conditions du march de renouveler les quipements biom dicaux et de garan tir la mat riovigilance La CAIB est n e officiellement le 1 janvier 1999 L ing nierie biom dicale a t ratta ch e en 2005 rappelle Ricardo Avvenenti directeur de la CAIB qui compte aujourd hui 58 collaborateurs S paration des pouvoirs Au niveau de l organisation alors que l achat est cen tralis les commandes sont g r es par chaque h pi tal et les produits r unis en trois grandes familles les achats m dicaux pacemaker compresse stent etc d quipements scanner tracteur etc et g n raux aliments v tements etc Pour tout achat r side le m me principe la s paration des pouvoirs Le requ rant met un besoin L acheteur exprime ensuite un cahier des charges tudie le march des fournisseurs r alise des consultations des appels d offres et n gocie Puis le requ rant et le D partement de la logistique contr lent la marchandise Enfin la direction des affaires conomiques et financi res supervise le paiement explique le directeur En corollaire une strat g
10. la Maternit et int gr dans l Unit psychosociale le centre de planning familial du CHUV avait l origine pour mission d informer sur les m thodes de contraception et de pr venir les grossesses non d sir es et les maladies sexuelle ment transmissibles Une attention parti culi re est port e la population migrante qui constitue le 70 des patientes AU fil du temps le mandat s est adapt pour r pondre aux besoins des patientes de la Maternit explique Dani le Besse conseill re en sant sexuelle et reproductive Les cinq conseill res du centre ren contrent quotidiennement des fem mes et des couples confront s des questions de contraception d inter ruption de grossesse de pr vention des infections sexuellement trans missibles mais aussi de grossesses perdues et d infertilit Nous recevons aussi bien des fem mes qui viennent d accoucher qui ont une grossesse impr vue ou une pr occupation autour de la contracep tion ou de la sexualit que des cou ples qui ont recours la procr ation m dicalement assist e Une attention particuli re est por t e la population migrante qui constitue le 70 des patientes ajoute Maria Demierre l une des autres conseill res du centre Nous transmettons ces personnes les informations qui leur manquent en mati re de grossesse ou de contra ception et leur facilitons l acc s au syst me de sant Nou
11. la rupture d un vaisseau sanguin par exemple Les sensations durant l exercice sont proches de celles ressenties en bloc op ratoire pour suit Enrico Ferrari Lorsque l on introduit ou que l on retire le cath ter l effet de r sistance est nette ment perceptible Comme dans la r alit le fait de pousser ou de tirer trop fort peut provoquer des domma ges La machine peut aussi simuler le d placement incontr l de la valve si celle ci n a pas t pos e exacte ment au bon endroit Cours th oriques et pratiques D s que la chirurgie fait appel l imagerie le simulateur prend tout son sens souligne Nicole Barraud VIE DU CHUV EE Les crans de contr les sont identiques ceux utilis s en salle d op ration La machine permet de simuler des situations d urgence Gr ce un mannequin adapt ce type de formation le chirurgien La figure ci dessus illustre un exercice de remplacement valvulaire aortique sur simulateur responsable communication chez Edwards Lifesciences Au centre de Nyon la formation des chirurgiens au remplacement valvulaire aorti que s tale sur une p riode de quatre mois Le programme d bute par des cours th oriques et se poursuit par des exercices sur le simulateur Les candidats sont paul s et supervi s s par un chirurgien exp riment exer ant d j de fa on autonome dans un h pital Une foi
12. niveau intercantonal d autres institutions subventionn es Tous sont r unis dans le Partenariat d achats informatiques romands PAIR compos de quelque 25 membres dont les Transports publics genevois la centrale d achat de l Etat de Vaud l administration cantonale du Jura et du Valais ou encore le R seau Sant Valais Ensemble nous lan ons tous les deux ans un appel d offres public Pour 2010 et 2011 il s agit de cinq lots de PC d crans d imprimantes d ordinateurs portables et ultra portables d une valeur globale estim e 28 millions de francs Les crit res d adjudication sont la qualit technique et cologique de l offre le co t ainsi que l organisation et la responsabilit sociale Pierre Petroff achats quipements HUG 6c JNIZY YN ANHO CHUV MAGAZINE Texte Pascal Nicod 30 Photographie Patrick Dutoit CULTURE CHUV La musique nous unit au del de nos maladies Le professeur Pascal Nicod chef du D partement de m decine voque l importance de la musique langage universel dans le monde hospitalier Le Prof Pascal Nicod a cr Musique amp m decine en 1998 Il y a tellement de choses dire et couter dans une journ e Avant m me de regarder le ciel le matin on est inform du temps des derni res paroles de Nicolas Sarkozy de l pid mie de grippe du cours du dollar A peine arriv l h pital on coute l
13. rer Mais j ai davantage la possibi lit de m exprimer et peut tre d tre entendue comme porte parole de toute une communaut Pas seule ment au nom des scientifiques mais aussi des malades et des pays du Sud qui manquent de moyens Je peux tre le relais de leurs attentes et des r formes entreprendre pour que la recherche r ponde en priorit ces besoins A l poque il y avait peu de femmes dans la recherche La situation a t elle volu Quand j ai commenc il y avait d j pas mal de femmes techni ciennes dans les laboratoires mais elles n avaient pas de postes responsabilit s Il y avait tr s peu de femmes directrices C est cela qui a chang Aujourd hui le direc teur g n ral de l Institut Pasteur est une femme Alice Dautry C est un signe fort Il y a une volution vers la parit Qu est ce qui vous a conduit faire de la recherche C est difficile dire parce que c tait assez vague Enfant j tais plut t attir e par la nature par le vivant Au lyc e je voulais tre chercheur sans savoir ce que a voulait dire En m decine En sciences J ai fait le choix des sciences pour des questions bassement mat rielles et na ves parce que les tudes taient plus courtes et moins ch res En fait ce n tait pas tout fait vrai en tout cas pour la dur e des tudes Au bout de deux ans je me suis demand e ce que je faisais sur les
14. H l ne Porchet poursuit Joachim Rapin infirmier chef de service responsable de l cole Gr ce au soutien de la Direction g n rale de l enseignement obligatoire DGEO nous comptons deux autres institutrices temps partiel Syl vie Serex et Chantal Turin Tous les matins la ou les ma tresses pr sen tes s entretiennent avec le personnel F d F A Pj j Fi i Fi j F a all 2 B ma T e a a T j F 111115741 i E F k l 115 E S L amp t Papin EAU LL lt soignant Nous sommes inform es CAPE LES EEE TEELAN de l tat de sant de chaque patient e pupua explique Chantal Turin Cela nous certes une vocation et exige un engagement total Mais si cet engagement total suppose le sacrifice de la vie priv e alors il exclut de fait presque toutes les femmes Non pas parce qu elles tiennent plus que les hommes en avoir une mais parce qu elles en assument encore la majorit des charges Et ces mesures ne doivent pas concerner uniquement le monde des m decins Dans les soins et les services de support des am liorations sont n cessaires Une volu tion souple des temps de travail au cours de la carri re et des structures de garde plus nombreuses sont des exemples des progr s qui permettront au CHUV de gar Margot r vise ses math matiques avec l aide de l enseignante Sylvie Serex La le on commence par une r vi sion des livrets mat
15. bancs de l universit J ai pris la d ci sion d aller travailler temps partiel en laboratoire si un laboratoire vou lait bien m accueillir tout en conti nuant mes tudes C est comme cela que j ai rencontr Jean Claude Chermann qui m a transmis son virus de la recherche A partir de l j ai fait un temps partiel plus que plein en laboratoire J tais tr s peu l universit mais j avais la moti vation et je n ai plus eu de probl mes pour la suite Aujourd hui la recherche volue vers la parit Le fait d tre une femme a t il constitu un obstacle en soi dans votre carri re J ai entendu certaines r flexions quand je postulais dans un orga nisme de recherche Ma pauvre dame vous r vez On ne va pas vous donner un poste si rare D ailleurs les femmes n ont jamais rien donn dans ce domaine Mais je n ai pas baiss les bras J avais la passion et la motivation Apr s la d couverte du virus du sida vous tes quand m me rest e dans l ombre de Luc Montagnier Il faut mod rer cette mani re de voir Il est vrai qu au d but Luc Montagnier Jean Claude Chermann et moi nous avions imagin parler de nos travaux trois Les choses se sont pass es diff remment J tais moins m diatique que Luc Monta gnier plus jeune que lui et il tait patron du laboratoire Avec le temps j ai t de plus en plus sollicit e Vous travaillez 13 heures
16. chaque petit bruit ou manipulation il s agit gale ment de rassurer la patiente qui bien que r veill e ne peut pas compren dre ce qui se passe derri re le champ st rile Les lectrodes sont ensuite fermement install es et immobilis es dans le cerveau puis test es pen dant trois jours Si les r sultats sont concluants des batteries permanen tes seront install es sous la peau de la patiente 13h C est l heure du repas pour C line Meyrat Elle sera la seule de notre trio pouvoir manger la caf t ria Un confort relatif mais bref la pause ne d passera pas 30 minutes 16h Jocelyne Bloch se trouve dans une petite salle adjacente au bloc op ra toire Pench e sur son microscope elle observe de minuscules poussi res blanches nageant au milieu d un liquide rose en compagnie de Jean Fran ois Brunet responsable du pro jet de Centre de production cellulaire du CHUV CPC2 Nous cherchons pouvoir cultiver ces cellules capables de cr er de nouveaux neurones pour les r implanter ensuite dans le cer veau de certains patients explique le biologiste Elles fonctionnent un peu comme des roues de secours en cas de l sion c r brale Pour l instant les premi res exp riences men es sur des singes les autres animaux ne poss dant a priori pas le bon type de cellules ont donn des r sultats prometteurs reconnus dans la presse internationale Mais pour pouvoir lancer les premiers essai
17. deuxi me probl me est la possibilit de r introduire des cellules canc reuses apr s la transplantation et de provoquer ainsi une r cidive dans le cas des lymphomes par exemple Le grand progr s serait de parvenir pr lever des ovocytes qui sont immatures de ces fragments d ovaire apr s leur d cong lation et de les mettre en culture in vitro jusqu leur maturation compl te afin de les fertiliser au laboratoire Cela permettrait d viter la retransplantation et ses risques Ge ANIZVOVN ANHO HINN uononpoda ej ep a16ojoiq p je al6o o1pue p a4110j210q27 s iydeipozoyd CHUV MAGAZINE Texte Ludovic Chappex 26 VIE DU CHUV Des chirurgiens cardiaques form s sur simulateurs Les techniques op ratoires modernes dites mini invasives n cessitent un apprentissage in dit pour les chirurgiens qui s exercent d sormais sur des mannequins artificiels Traditionnellement la forma tion d un chirurgien depuis ses premiers pas en salle d op ration jusqu sa compl te autonomie s effectuait d un bout l autre sous la conduite de coll gues plus exp riment s Mais depuis environ cinq ans de nou velles m thodes d entra nement et de perfectionne ment voient le jour base d exer cices effectu s sur simulateur un mannequin en plastique Ce type de formation se r v le en effet plus adapt e aux techniques op ratoi res modernes dites mini invasives c
18. di col gale sp cialis e Une infirmi re accueille et coute la personne puis d crit et photographie les l sions pour tablir un constat de coups et blessures Elle oriente ensuite le patient vers les ressources sanitai res sociales ou associatives les mieux m me d offrir l aide n cessaire et pr venir de nouveaux v nements violents Le soutien la pr vention et l orientation sont des comp tences que l infirmi re mobilisera certaine ment davantage l avenir au vu de la complexit psychosociale croissante des situations rencontr es Les soins infirmiers doivent relever des d fis davantage de qualit d efficacit et de s curit Les hospitalisations volueront elles aussi Moins fragment es les pres tations dispens es au patient tout au long de son itin raire l h pital gagneront en coh rence et en effica cit Les tapes seront mieux d finies et les r les des diff rents profession nels clarifi s Au c ur de cette orga nisation l infirmi re verra l une de ses responsabilit s r affirm es celle qui consiste coordonner les soins et les intervenants dans une uni que perspective celle des besoins du patient lui m me La sant entre les mains du patient L ducation th rapeutique est une mesure qui permet aux patients de g rer les traitements et contr ler les effets de la maladie lorsque cette der ni re menace la sant long terme L insuline p
19. et plus par jour Comment faites vous DOSSIER pour concilier engagement profes sionnel et vie priv e Je ne voulais pas tre frustr e sur les deux plans J ai fait un choix concert avec mon mari J ai essay de me don ner au maximum dans une direction la recherche C tait une d cision je ne la regrette pas Les jeunes filles manquent parfois de mod les auxquels s identifier pour acc der certaines profes sions Votre Nobel peut il faire avancer les choses dans le domaine scientifique Tant mieux si cela peut jouer un r le pour certaines femmes Mais ce sont des hommes qui m ont servi de mod les notamment Jean Paul L vy l an cien directeur m dical de l Institut Pasteur dont la culture g n rale et les qualit s scientifiques et m dicales m ont toujours impressionn e Son c t tr s direct dans ses relations avec l autre me plaisait aussi beaucoup Votre vision du chercheur a t elle chang depuis 1983 Le contact avec les patients atteints du sida qui venaient nous voir l Ins titut Pasteur m a ouvert les yeux Cela m a donn le sentiment d une responsabilit immense J ai compris que les orientations de la recherche devaient tre d finies en fonction des attentes des patients et des m decins J ai aussi beaucoup appris titre per sonnel La discrimination l gard des malades m est devenue insuppor table de m me que l in galit face la sant Je
20. grade au CHUV environ 20 des m decins diri geants sont des femmes En 1905 plus de 70 des tudiants en m decine taient des femmes Plusieurs facteurs s articulent et se renforcent les uns les autres expli que Magdalena Rosende docteure en sciences sociales l Universit de Lau sanne et auteure de Parcours f mi nins et masculins de sp cialisation en m decine Dans un contexte carac t ris par une dur e de travail lev e le projet de carri re conduit de nom breuses femmes prendre en consid ration plusieurs aspects la fois l ac tivit professionnelle et la situation familiale pr sente ou venir Elles feront attention aux horaires afin qu ils leur permettent de s occuper de leurs enfants ou d en avoir Les hom mes ne faisaient jusqu r cemment pas ce genre de calculs Des choix cruciaux pour les m decins qui se font durant leur formation postgrade entre 25 et 35 ans C est de cette volution des mentalit s que le CHUV veut tenir compte avec la cr ation de la commission M decins de demain coordonn e par la Dresse Sandra Deriaz Tout couple com prenant au moins un collaborateur du milieu de la sant est concern confirme t elle La participation la vie familiale devient un enjeu de plus en plus important chacun cherchant marier au mieux vie priv e et vie professionnelle Souvent les deux membres du couple travaillent dans la sa
21. nous porte ainsi au c ur des grandes questions humai nes qui forgent l identit de h pital qui en d finissent les missions et motivent engagement de chacun Marie Jos Auderset a d j r alis en 2007 l exposition Face la br lure consa cr e aux grands br l s Charles Duboux DU 20 MAI AU 24 JUIN 2010 VERNISSAGE LE 19 MAI 18H De la structure g om trique d une sculpture la ligne pur e d un objet traduit en ready made cette expo sition met les formes en r seau au moyen de la pho tographie en une d ambula tion exploratoire et ludique Dipl m de l Ecole canto nale des beaux arts de Lau sanne et de l Ecole d archi tecture de l Universit de Gen ve Charles Duboux lie pratique artistique et ensei gnement l EPFL et la Haute Ecole p dagogique Lausanne Hall principal du CHUV rue du Bugnon 46 1011 Lausanne Pour tout renseignement Caroline de Watteville charg e des activit s culturelles T 41 21 314 18 17 ou caroline de watteville chuv ch Calendrier des concerts auditoire C sar Roux Musique amp M decine JEUDI 22 AVRIL 20H Rencontres musicales 16H ENTR E LIBRE Ces concerts sont consacr s de jeunes interpr tes Producteur Mario Bontognali Musique Art et Jeunesse de Lausanne 10 JANVIER Gabriel Courvoisier baryton et Marie Courvoisier piano 21 F VRIER Esther S v rac harpe 21 MARS Antoine Gilli ron piano et Da
22. plus souvent recours plusieurs interventions tal es dans le temps o Moez Beldi chef de clini que de chirurgie plastique guide et supervise le m decin assistant Evelyn Evanthia Betsi m decin assistant r in jecte dans le sein droit de la patiente de la graisse pr a lablement pr lev e par le docteur Laurent Pellet Biram Sene m decin anesth siste et Magalie Chavallaz infirmi re anesth siste sont charg s du bon d roulement de l anesth sie de la patiente de l endormissement jusqu au r veil On les voit ici sur veiller sur leurs crans de contr le la pression la respiration et le pouls de la patiente qu ils devront bient t r veiller Le plateau contenant des ciseaux et des instruments chirurgicaux de base de diff rentes tailles L ensemble des instruments est stock dans des emballages plastiques st riles que l instrumentiste d balle et met la disposition du personnel m dical avant l op ration Tous les instruments qu ils aient t utilis s ou non seront res t rilis s apr s l op ration Marie Christine Delille Gaymard instrumentiste pr pare les instru ments et la salle d op ration dans ses moindres d tails Elle veille ce que tous les instruments soient st rilis s et bien rang s pour opti miser leur utilisation D CRYPTAGE Wassim Raffoul m decin chef de chirurgie plastique et re constructive dirige l op rati
23. premi re intitul e Ciel mes rayons a lieu la Fondation Claude Verdan jusqu au 7 avril 2010 Elle propose un voyage temporel au pays des radiations illustr par les uvres de deux artistes contemporains Du 13 janvier au 25 f vrier 2010 le hall d entr e du CHUV lui fera cho en pr sentant les diff rents aspects des rayonnements en m decine Cette exposition baptis e Rayonnement et m decine pr sentera de mani re didactique les applications et les ris ques li s l utilisation des radiations en mettant les dif f rents m tiers au c ur du propos Ces deux expositions se font avec l engagement actif de l Institut universitaire de radiophysique IRA qui fera partie du D partement de radiologie m dicale d s le 1er janvier 2010 et qui d veloppe ses activit s dans le domaine de l application m dicale des radiations phy sique m dicale et de la protection des travailleurs et de la population protection radiologique LIRA garantit que le patient re oit la dose prescrite lors des traitements en suivant les installations et en parti cipant aux planifications individualis es Les doses sont maintenues aussi basses que possible tout en garantis sant qu un diagnostic fiable puisse tre effectu Une enqu te est du reste actuellement pilot e depuis le CHUV pour caract riser la situation en Suisse PIRA est en charge de la radioprotection du CHUV et des HUG Ilest galement un l men
24. HUG Pascal Nicod DM Fran ois Bochud IRA Coordination et graphisme LargeNetwork Largeur com Images CEMCAV Photographe Patrick Dutoit Mod les Judith Horisberger infir mi re responsable de la circulation extra corporelle au bloc op ratoire Anne Laure Beda infirmi re au Service des urgences Miriam Pittet apprentie cuisini re Contact CHUV B atrice Schaad Rue du Bugnon 21 CH 1011 Lausanne Vous souhaitez r agir un sujet faire une suggestion pour la pro chaine dition de fin mars 2010 jusqu au 20 janvier reproduire un article merci de vous adresser beatrice schaad chuv ch ISSN 1663 0319 de 14 collaborateurs d veloppe des fragments de prot ines des peptides capables de p n trer l int rieur des cellules malades pour agir sur les prot ines d fectueuses Son produit le plus avanc actif contre plusieurs maladies inflammatoires pour rait bient t entrer en phase d tude clinique gt WWW XIGENPHARMA COM logies m dicales et le financier fran ais Sofinnova Le Medical Device Accelerator MDA se fixe comme objectif d apporter l encadrement n cessaire pour qu une id e prometteuse puisse tre r alis e et ainsi acc l rer le d veloppement de technologies r volutionnaires gt WWW MDACCELERATOR COM soit 10 fois moins qu un t l phone portable traditionnel Par ailleurs la puissance minimum mesur e dans les endroits les plus favo rables n
25. ar exemple ne serait d aucune utilit pour traiter le dia b te en l absence d une contribution active et clair e du diab tique lui m me pour mesurer le taux de sucre dans le sang ou r aliser les injec tions Cette participation est le fruit d un long apprentissage g n rale ment guid par des infirmi res sp cialistes Et si ce type de presta tion existe d j pour agir sur les facteurs de risques cardio vascu laires ou les cons quences de l asthme sur la vie quotidienne on estime qu elle pourrait l ave nir b n ficier aux patients pour une soixantaine de maladies chroniques La technologie au service de tous L avenir des soins ne saurait tre vo qu sans mentionner le progr s tech nologique omnipr sent Une simple visite des soins intensifs de n o natologie du CHUV permet de s en convaincre entre les crans de sur veillance les couveuses d o mer gent quantit de cables et tuyaux et les innombrables machines qui sup pl ent la respiration ou administrent les m dicaments il est devenu diff cile d apercevoir les petits patients au premier coup d il L h pital regorge de ces endroits dans lesquels les pro fessionnels apparaissent comme indissociables de leur environne ment hypertechnique endoscopie bloc op ratoire salle de r animation etc Jusque dans les chambres o l in firmi re rel ve d sormais les soins dispens s sur un cran tactile ou la f
26. ce m tier chez Swisscom d abord puis au CHUV depuis 2002 En moyenne elle traite une soixantaine d appels par heure Au bout du fil des collaborateurs des patients leurs proches des m decins de Suisse et d ailleurs Il faut tout savoir ou presque sur le CHUV pour aiguiller ses interlocuteurs tout en sachant faire preuve d empathie lorsqu un patient d sempar a besoin d aide Parfois c est dur Mais Christine L homme et ses coll gues ont mis au point une formation pour y faire face o JOHANNA RICHOZ FUTURE DI T TICIENNE Johanna Richoz 17 ans est apprentie au Service de la restauration depuis deux ans Elle aime cuisiner depuis toute petite C est cr atif dit elle et cela ouvre de nombreuses portes Elle a choisi le CHUV parce qu elle a un objectif devenir di t ticienne Tout est programm Encore un an d apprentissage une autre ann e pour la maturit et une troisi me pour perfec tionner l anglais outre Manche avant d entrer l Ecole de di t ticienne Gen ve En attendant elle se pla t au CHUV cela se voit et elle confirme On est bien form bien encadr et l ambiance est tr s bonne Fonceuse Johanna En tout cas elle est cavali re Elle fait de l quitation dressage et saut depuis plusieurs ann es A la restauration du CHUV elle a trouv sa voie Et un milieu sa convenance parmi la trentaine d apprentis qui b n ficient de la formation reconnue du
27. dioth rapie la tomoth rapie fusion du scanner et de l acc l rateur lin aire En concertation avec les radio oncologues anesth sistes physiciens et techniciens en radiologie m dicale nous avons tudi le flux et l organisation de la prise en charge des patients ainsi que la surveillance dans la salle de traitement Enfin nous nous sommes assur s de la r alisation de la calibration du contr le qualit et de la formation utilisateur avant de traiter le premier patient Yannick Rochais ing nierie biom dicale CHUV Les d fibrillateurs et stimulateurs cardiaques traitant les troubles du rythme ont t n goci s avec ma coll gue du CHUV pour les Services de cardiologie respectifs Gr ce cette synergie nous avons obtenu les meilleurs prix de Suisse sur cette famille de produits D autres actions coordonn es notamment pour les c sariennes ont amen la confection d un pack commun comprenant le mat riel n cessaire l intervention blouses compresses petite instrumentation Ce kit offre de multiples avantages meilleur prix facilit de stockage moins de d chets et pr t l emploi en cas d urgence Plusieurs autres n gociations communes sur les produits usage unique ont apport harmonisation et gains substantiels pour les deux h pitaux Nathalie Bosshard Zimmerman achats m dicaux HUG pe k Pour le mat riel bureautique les HUG et le CHUV sont associ s au
28. e minutes les ovo cytes sont aspir s par voie vaginale sous contr le chographique A ce stade du processus d autres questions se posent pour Nathalie Certains ovocytes taient inutili sables Sur la dizaine rest e dispo sition les m decins m ont demand VIE DU CHUV Lorsqu un ovocyte est pr lev chez une patiente il peut tre congel non f cond photo du haut Si apr s la d cong lation la f condation in vitro aboutit les cellules masculines et f minines finissent par former un embryon photo du bas de faire un nouveau choix combien d ovocytes devaient ils f conder l aide des spermatozo des de mon compagnon avant la cong lation La d cision doit tre prise en connais sance de la loi La l gislation suisse sur la procr ation m dicalement assist e stipule qu un ovocyte f cond appartient au couple explique la gyn cologue Si le couple venait se s parer ou si l homme d c dait le centre de conservation aurait le devoir de d truire tous les pr em bryons La femme se retrouverait donc sans embryons et sans ovocytes suite au traitement pour son cancer Le m decin conseille donc aux pa tientes d en laisser quelques uns non f cond s Nathalie d cide d en garder trois dans cet tat Efficace et ma tris e par la m decine aujourd hui la cong lation d ovo cytes ne peut pas tre envisag e chez toutes les femmes atteintes d un cancer
29. e nos coll gues n aient pas se pr occuper laquelle de nous ils ont transmis une information Pour les deux m decins l exp rience se d roule si bien qu elles ont d cid il y a quelques mois de se joindre deux cons urs pour g rer un cabinet Cugy VD Nous g rons un 180 quatre Cela nous permet de garder un temps partiel tout en offrant une disponibi lit sans faille nos patients Actuel lement Gabrielle de Torrent et Nicole Jaunin Salder gardent un 20 la PMU consacr de la recherche Elles estiment que cette organisation du travail permet de jeunes m res de rester actives mais qu elle correspond surtout une volution de la profes sion qui implique de travailler davan tage en quipe d tre plus flexible et de chercher un meilleur quilibre entre la vie professionnelle et la vie priv e tant pour les hommes que pour les femmes o 5 R INT GRATION MODE D EMPLOI DOSSIER Reprendre le travail apr s une longue pause il faut oser Pas toujours facile de se relancer apr s quelques ann es pass es loin du m tier Depuis 2004 un programme facilite la r insertion des infirmi res On se demande si on va en tre ca pable Plus de neuf ans apr s avoir arr t de travailler Francine Imhof 34 ans et quatre enfants veut re prendre son activit professionnelle d infirmi re Son mari l encourage et surtout elle entend parler pa
30. e une psychoth rapie d au moins deux ans ainsi qu un traitement hormonal avant des interven tions lourdes ch res et difficiles faire rembourser Au fil des lettres convocations et demandes qui for ment l imposant classeur sobrement baptis Dossier d marche Sylvain retrace son parcours les nom breux entretiens et les tentatives d ues l tranger notamment en Belgique Mais surtout le Real Life j NEBEN E NN I Test p riode obligatoire durant laquelle il lui a fallu imposer son changement l ext rieur avant les interventions Le pire moment le traitement hormonal ne fait pas encore effet on a encore des seins et la m me voix les gens ne comprenaient pas pourquoi il fallait m appeler Monsieur Apr s plusieurs ann es d investigation et de frus trations il se rend finalement au CHUV J y ai ren contr le Dr Olivier Bauquis du Service de chirur gie plastique Cela a t sa premi re phalloplastie dans l h pital Il a beaucoup fait pour les person nes transgenres Nous voyions enfin quelqu un se bouger pour nous L intervention qui peut tre faite en plusieurs fois dure environ douze heures explique le Dr Bauquis Elle comprend l ablation des seins et de l ut rus et consiste ensuite recr er un p nis l aide de la peau et la graisse de l avant bras et de raccorder le tout l appareil urinaire Une pompe est ensuite install e l int rieur d
31. es derni res don n es sur l volution des patients On parle des r sultats biologiques h matologiques radiologiques neurop sychologiques Et apr s on court informer le malade Jamais celui ci n a re u autant d explications de statis tiques de pronostics Mais qu entend le patient Les chiffres les mots ou tout ce qui les accompagne les silences la douceur de la voix une pulsation lente des syllabes un sourire une poign e de main bref la musique de la relation et de la m decine Qu un des intervenants parle beaucoup plus fort plus vite et les m mes mots auront un autre r sultat Il ne m a pas cout ou peut tre il a l air de savoir ce qu il fait De son c t le soignant entend il ce que son malade lui d voile entre les mots son opposition son angoisse sa m fiance son amiti La dissonance ou la discordance entre une situation et une attitude peut tre r v latrice comme chez cette patiente atteinte d une maladie grave inexpliqu e et qui ne montrait aucune motion s amu sant sur son ordinateur Elle s auto mutilait en absorbant des substances nocives La musique et l art en g n ral offre celui qui l accueille une forme de langage universel au del des mots des dif f rences des cultures o les silences sont aussi habit s que les sons Elle permet de percevoir l immense com plexit de l esprit humain qu aucune parole ne pourrait mieux d finir
32. es soins Lorsqu elles d butent cette aventure et des valeurs commune Par ailleurs en 2004 les deux m decins chefs de une telle responsabilit ne peut pas clinique la Polyclinique m dicale tre partag e sans une communica et universitaire PMU ne se connais tion et une organisation sp cifiques sent pas Etant m res de famille Il s agit en effet de superviser des elles d cident chacune de leur c t de quipes de m decins et de s occuper postuler pour un emploi de m decin des patients Il faut arriver sur le ter 50 Elles sont alors parmi les pre rain en tant au courant de tout ce mi res obtenir un poste de chef qui s est pass sous la responsabilit de clinique la PMU qu elles peuvent de notre coll gue afin d assurer la se diviser Cinq ans plus tard suite continuit des soins Concr tement Gabrielle de Torrent et Nicole Jaunin Stalder se sont divis la semaine chacune travaillant deux jours et demi Durant sa plage de tra vail chacune prend des notes l inten tion de sa coll gue C est au moment de la transmission du flambeau qu elles prennent le temps de se donner toutes les informations Dans de tr s rares cas elles s appellent pour s assu rer d avoir bien compris une situation C est clair que cela demande du temps et une implication particuli re Mais ce processus est n cessaire pour que le tra vail se d roule dans de bonnes condi tions et qu
33. explique nous a montr qu partir de vingt PLUS D INFOS JOACHIM RAPIN CHUV CH 16 CHUV MAGAZINE Photographies Sophie Huguenot Belles malgr tout Pour remonter le moral des femmes atteintes d un cancer la fondation Look Good Feel Better organise des ateliers de maquillage dans divers h pitaux suisses Les patientes du CHUV ont la chance de pouvoir en b n ficier Chaque participante re oit une trousse remplie de cosm tiques offerts par de grandes marques du secteur Une pointe de rouge l vres une touche de blush et les conseils d une esth ticienne b n vole ont permis ces femmes d appr cier nouveau leur image Et de sourire gt WWW LOOKGOODFEELBETTER CH PORTFOLIO PORTFOLIO ZL ANIZVOVN ANHO CHUV MAGAZINE Texte Nicolas Jayet 8 1 Photographie Eric D roze FUTUR Quelle infirmi re pour demain Au fil des d cennies le r le de l infirmi re n a cess d voluer Aujourd hui un cursus universitaire complet du bachelor au doctorat permet de se former cette profession centrale de l h pital Entre 2004 et 2050 le nombre de per sonnes g es de 65 ans et plus devrait augmenter de plus de 90 Progr s de la m decine aidant des affections autrefois mortelles deviendront mala dies chroniques Le vieillissement de la population engendrera non seule ment une hausse de la demande en soins mais aussi des d par
34. h matiques Le bras gauche dans une attelle Mar sa ma tresse Chantal Turin Gr ce une heure quotidienne elle parvient ainsi maintenir un niveau proche got utilise sa main droite pour taper de celui de ses camarades permet de d cider par exemple si nous allons voir l l ve dans sa chambre ou si nous pouvons l accueillir en classe Les coliers malades ne doivent ils pas se concentrer uniquement sur GE ANIZVOVN ANHO 1 q M Se 1I9 iyde bozoyd 9SOUDJEN EPUIJON 81X2L der une capacit de recrutement adapt e au risque de p nurie des professionnels Mais ces progr s seront aussi une reconnaissance concr te des apports des femmes et des hommes qui cumulent t ches familiales et vie professionnelle nos tablissements de sant Plus on gravit les chelons plus les femmes deviennent rares Les cong s maternit sans rupture d une progression dans la carri re doivent tre possibles de m me que les temps partiels y compris pendant la formation post gradu e Les responsabilit s acad miques et hospita li res n ont pas tre automatiquement cumul es Des responsabilit s partag es ou assum es par tournus doi vent aussi tre envisag es Toutes les mesures qui ren dent les fonctions dirigeantes accessibles aux simples En cr ant une commission M decins de demain la direction du CHUV prend un engagement Elle a l auto nomie qu il faut pour le r aliser et q
35. ie d achat b tie sur un triple socle Les crit res sont par ordre d importance la s curit la qualit et le co t conomique Trois commissions d achats compos es de collabora teurs des HUG et du CHUV effectuent les choix pour les produits transversaux savoir le mat riel m dical les m dicaments et les biens d intendance mobilier four niture de bureau etc Il y a galement une commis sion des quipements par site hospitalier dans laquelle l ing nierie biom dicale qui conna t le mat riel exis tant inventaire et tat technique du parc et suit le march veille technologique joue un r le central Ces quipements lourds d pendent des choix strat giques des deux h pitaux et une politique pluriannuelle de renouvellement et d acquisition est d finie dans cha que h pital Les appels d offres publics permettent de regrouper les commandes pr cise Ricardo Avvenenti Bilan et perspectives Pour le directeur le bilan est positif Du point de vue financier nous avons largement d pass les objectifs avec plus de 50 millions d conomies en dix ans l ori gine 15 millions fix s sur cinq ans Gr ce notre acti vit nous avons rapproch des services m dicaux en les mettant autour d une table pour parler d un produit commun Nous avons aussi r ussi cr er une identit de service entre les deux h pitaux Pour autant les challenges relever ne manquent pas l e comme
36. ie obst trique du CHUV Le Centre lui assure une prise en charge pluridisciplinaire d s les pre miers instants Tous les sp cialistes se r unissent plusieurs fois par semaine pour discuter de chaque cas Cette nouvelle structure nous 0 JNIZY YN ANHO c est dans la compagnie des femmes que j ai vo permet de garantir un suivi plus rapide et plus efficace 32 Gu rison Sylvain s appelait Maryl ne Des t l ph ones lu Secr taires infirmi res instrumentistes RSA ARR Le t l phonistes ou chirurgiennes je les observe IMPRESSUM Hiver 2010 z j p j Le CHUV Magazine para t quatre fois par an Il est destin aux collabora U ne start u p Innovation m dicale ONDES les no ea noblesa depuis des ann es composer avec la vie profes teurs ainsi qu aux patients et visiteurs du CHUV int ress s par le cours de i DDE i p oo j la vie de notre institution Le CHUV Magazine est imprim sur du papier prometteuse EPFL Un incubateur destin faible puissance d mission test s sionnelle et la vie de famille multiplier les vies en une seule ainsi que vous le lirez dans notre reportage en page 7 Cyclus Print 100 recycl Son sommaire est con u gr ce aux suggestions des correspondants du Service de la communication qui se trouvent dans les d partements services et h pitaux affili s du CHUV RECHERCHE Fond e en 2002 par Christophe Bonny ancien bio logiste et g n ticien du CHUV fa
37. ionnelle place des femmes Je sais que cette image m a L interview d une Prix Nobel profond ment marqu m me si devenu ado Time sharing trucs et astuces lescent je dois bien avouer que les remarques R int gration mode d emploi nn Ne L opinion de Pierre Yves Maillard f ministes de ma m re m aga aient parfois l g i rement D ailleurs peut tre est ce la r action Ea are o Cues A a a i leur scolarit l h pital de mon p re qui m a encore plus influenc Au 16 Portfolio Belles envers et contre tout d but des ann es 1960 les r les homme femme La fondation Look Good Feel Better organise des ateliers taient distribu s on ne peut plus clairement de maquillage pour les patientes atteintes d un cancer Or au risque d tre tax selon les valeurs de 20 D cryptage La reconstruction mammaire l poque de trop permissif avec son pouse Le bloc op ratoire nous a ouvert ses portes le temps mon p re non seulement tol rait ses crits et ses d une intervention multiples reportages l tranger mais il ne ces 24 Vie du CHUV Rester f conde m aide combattre le cancer sait de lencourager a i Le t moignage de Nathalie qui avant d entamer une ue chimioth rapie a b n fici d un pr l vement d ovocytes dans Ces questions se sont par la suite concr tis es l espoir d enfanter plus tard dans le quotidien de ma vie professionnelle car 30 Culture Le ca
38. ionni re au XIX si cle Il faut remonter 1868 pour trou ver la trace de la premi re tu diante suisse inscrite en Facult de m decine Zurich La jeune Marie Heim V gtlin g e de 23 ans avait suscit bien malgr elle une vague d indignation dans tout le pays Sa volont de devenir m decin remet tait effectivement en question l image traditionnelle et solide de la femme au foyer En Allemagne le neuropsychiatre Paul Julius M bius crivait dans son ouvrage De la d bilit mentale physiolo gique chez la femme que sur le plan physique et intellectuel la femme se trouvait tout simple ment mi chemin entre l enfant et l homme La p nurie de personnel s accentuera d ici 2030 Les demandes de consultation Les consultations possibles si le nombre de m decins n augmente pas Nombre de consultations en millions 2005 2010 x n D 2015 2020 dix millions de consultations 2025 2030 Dans vingt ans si le nombre de m decins n augmente pas la demande de consultations exc dera de dix millions le nombre de consultations possibles Adde puei19g 91x81 ues ej p 9SSINS 2110J2A18SQO elude Bou CHUV MAGAZINE Photographie Sozialarchiv 06 Dessin Oscar Lazar Corps m dical vaudois 1937 IUHMSP DOSSIER 1 B gt PACE i i r F gnung AA y Crs m rE Charlotte Olivier fut une pionni re de la lutte co
39. ives ne marchent pas les r serves nous permettent de tenter de nouveaux transferts d embryons Il est impor tant de pr ciser que la production de plusieurs ovocytes l aide de m dica ments en utilisant un protocole sp cial particuli rement adapt ces cas n augmente pas le taux d hormones chez les patientes Le cancer du sein notamment peut voluer en fonction du taux d strog nes Le traitement pour la pr servation de la f con dit ne doit en aucun cas aggraver la pathologie de la patiente ni d t riorer ses chances de gu rison Il fallait g rer beaucoup d motions Nathalie a commenc la prise de ces diff rents m dicaments juste apr s sa mammectomie Je venais de perdre un sein je dormais mal l h pital il fallait g rer beaucoup d motions Lorsque les m decins m expliquaient que je devais une fois rentr e la maison m langer telle dose de diff rentes substances et me les injecter par piq re des moments bien pr cis de la journ e ce n tait pas vident Je ne pensais pas y arri ver Nathalie y parvient gr ce au soutien de son compagnon Les m dicaments font leur effet Une dizaine de jours plus tard 16 ovocytes sont ponctionn s chez la Lausannoise C est un tr s bon r sul tat pour une femme de 40 ans note la Dresse Wunder L op ration qui permet ce pr l vement se d roule sous une l g re anesth sie g n rale En une dizaine d
40. lendrier des expositions et des concerts N S 3 RE J o O S O O c d E D e D Par ailleurs le co t conomique des maladies r sultant de l exc dent de poids a explos il est pass de 2 6 milliards en 2001 5 8 mil liards de francs en 2006 Le diab te Det de type 2 les maladies corona riennes l asthme et l ost oarth rose du genou et de la hanche repr sentent plus de trois quarts des d penses Les conseils quant eux restent toujours les m mes un mode de vie sain une nutrition quilibr e et de l exercice phy sique Le surpoids est d fini par un indice de masse corporelle IMC sup rieur 25 l ob sit au del de 30 PIMC est obtenu en divisant le poids en Kg par la taille en m tres lev e au carr OO U1 N Un centre consacr au sein Traiter un cancer ou autre maladie du sein n cessite l intervention de diff rents sp cialistes tels que des oncologues des chirurgiens des gyn cologues des radiologues ou des radioth rapeutes Pour am liorer la prise en charge des patientes le CHUV a mis en place un Centre du sein qui permet ces divers sp cialistes de collaborer d s le d but d un traitement Jusqu pr sent une patiente passait d abord chez le gyn cologue ensuite chez le chirurgien puis chez l oncologue par exemple explique Jean Fran ois Delaloye professeur associ et m decin chef du D partement de gyn colog
41. les s ances les journ es se suivent et ne se ressemblent pas pour Catherine Borghini 10 ANIZVOVN ANHO z019 913 selyde1Booud Adde pueg 81x91 CHUV MAGAZINE Photographies Margaux Zeender 08 DOSSIER moins beaucoup de sacrifices faire et il est vrai qu avoir des enfants au d but de la formation n aide pas Je n ai jamais calcul quoi que ce soit sur ce plan l Par contre une fois que l on acc de certaines responsabili t s il est tout de suite plus facile de g rer son emploi du temps en fonc tion des imp ratifs familiaux 8h30 Pendant ce temps les s an ces se suivent et ne se ressemblent pas pour Catherine Borghini L objet de son second rendez vous est sur prenant la gestion de l coulement des selles et des urines radioactives Ce genre de d chets fr quent chez les patients suivant un traitement l iode n cessite des toilettes et des conduits sp ciaux Nous sommes en train de contr ler que notre syst me fonctionne Tous les quipements techniques du plus petit boulon aux gigantesques g n rateurs de secours sont en effet sous sa responsabilit Une lourde charge qui ne l emp che pas de garder le sourire Et il m ar rive quand m me de d l guer oh Dans une salle informatique du Service de neurochirurgie Jocelyne Bloch pr pare l intervention de la journ e une deep brain stimu lation stimulation profonde du cerveau qui consiste
42. mien Bachmann clarinette 18 AVRIL Elise Monney et Heidi Papaux piano Plus d infos sur le site www chuv ch rubrique communication culture LE ANIZVOVN ANHO pnuy90g SIo5Ue1 91x91 CHUV MAGAZINE Texte Bertrand Tappy Photographie Gilles Weber 32 GU RISON Depuis Sylvain une consultation pluridisciplinaire a t cr e au CHUV pour les patients ayant des troubles de l identit du genre ON NE NA T PAS HOMME ON LE DEVIENT POUR SYLVAIN LA PHRASE D ERASME EST LE R SUM D UN CHEMIN DE CROIX ENTAM UN SOIR DE 2002 IL SAPPELAIT ALORS MARYL NE C est en coutant le t moignage d une femme deve nue homme apr s une intervention chirurgicale que je me suis rendu compte de ce qui n allait pas chez moi depuis trente sept ans Devant son petit cran celle qui tait alors une habitante du Nord vaudois comme les autres d couvre qu elle est galement un homme prisonnier dans le corps d une autre Avant cela je repoussais cette id e c tait contre nature impossible corriger Cela a t un lectrochoc Sans cela je me serais probablement fichu en l air La d cision est prise elle changera de sexe m me s il faut pour cela souffrir dans sa chair Je me suis tourn vers l association 360 et sur internet www agnodice ch Sans eux je n aurais jamais trouv les informa tions Tr s vite elle se rend compte des difficult s il faudra suivr
43. nt ce qui n arrange rien Pour cela nous devons nous concentrer sur la reconnaissance des valeurs de la femme dans le monde m dical A ce propos le parcours de Brigitte Jolles m decin adjointe du Service de chirurgie orthop dique et trau matologie du CHUV et professeure En 1868 Marie Heim V gtlin est la premi re tudiante en m decine de Suisse l EPFL est loquent Au b n fice de trois dipl mes universitaires micro technique m decine et pid miolo gie clinique elle cumule ses comp tences pour d velopper de nouvelles formes de proth ses Mais elle refuse toute remarque admirative Tout ce que j ai fait je l ai fait parce que cela m int ressait assure t elle Et que cela me permet appliquer imm diatement mes connaissances Actuellement en cong maternit elle vient d accoucher de son second enfant elle constate que les infras tructures manquent encore C est encore le syst me D notamment pour les cr ches De nombreux d fis restent donc relever et les r soudre est indispen sable pour pr parer le terrain aux Marie Heim Vogtlin de demain o Les chiffres retenir e 34 des m decins en Suisse sont des femmes e Seulement un m decin cadre sur cinq est une femme e 55 des dipl m s de m decine l Universit de Lausanne en 2007 taient des femmes 2 CONCILIER VIE PRIV E ET VIE PROFESSIONNELLE Trois femmes en 24 heures chrono
44. nt possible l environ nement d une salle d op ration C est dans les locaux nyonnais de la soci t Edwards Lifesciences leader mondial des technologies vasculai res que s effectuent les s ances sur simulateur Des chirurgiens et car dio logues de toute l Europe vien nent y acqu rir les bases th oriques et techniques pour exercer ensuite de fa on autonome dans leurs h pi taux respectifs Si le simulateur proprement dit est fabriqu par la soci t am ricaine Simsuite la pointe de ce march Edwards Lifes ciences fabrique et fournit tous les ustensiles et pro th ses n cessaires l op ration Concr tement le simulateur recr e le plus fid lement possible l envi ronnement d une salle d op ration Allong sur une table un manne quin quip d organes artificiels et dot d un orifice dans la r gion du c ur ou de l art re f morale fait office de cobaye Des crans de contr le similaires ceux utili s s en salle d op ration affichent les donn es vitales du patient et les images vid o de la zone op r e c ur et art res Pour faire fonctionner l ensemble du syst me un techni cien sp cialis supervise la partie technique Un tel simulateur peut se comparer dans son principe ceux utilis s pour former les pilotes de chasse explique Enrico Ferrari Il est ainsi possible de simuler des situations d urgence qui mettent en danger la vie du patient comme
45. ntre la tuberculose dans le canton de Vaud Quelques ann es plus tard les v ne ments prirent pourtant une tournure surprenante entre 1890 et 1917 les facult s de m decine suisses attir rent soudain de nombreuses jeunes femmes venues de Russie interdites d tudes cause de leur confession juive ou pour des raisons de quotas En 1905 plus de 70 des tudiants en m decine taient des femmes Du c t de l acad mie cette situation tait vue d un assez bon il dans la mesure o les demoiselles rega gnaient paisiblement leur pays une fois dipl m es Mais heureusement pour l Histoire certaines d cid rent de rester Parmi elles Charlotte Olivier originaire de Saint P ters bourg et pionni re de la lutte contre la tuberculose dans le canton de Vaud Son action permit de pr venir la maladie en mettant en place un syst me moderne de prise en charge socio m dicale M me si cette femme passa sa vie fuir les hommages elle instilla le doute dans les certitudes machistes de certains Am liorer les conditions de travail Depuis le nombre d tudiantes dipl m es en m decine n a cess de cro tre rattrapant puis d passant le nombre de leurs homologues mascu lins 55 de dipl m es Lausanne en 2007 Pourtant elles ne sont encore 1 FEMMES ET M DECINE UNE LONGUE HISTOIRE que 34 pratiquer en Suisse Cette sous repr sentation s accentue encore quand il s agit de monter en
46. ois une exigence de justice et une D E n cessit pour l avenir de l institution Les femmes A cn constituent la majorit des tudiants en m decine ke S Leur rendre la carri re acad mique trop difficilement 2 accessible c est se priver de plus de la moiti de notre Z base de recrutement Et c est se priver galement des G hommes qui n ont pas d cid de renoncer assumer D des t ches familiales A Au moment de d cider les commissions de nomination de la facult n ont sans doute pas l impression de faire faux Elles valuent les dossiers de candidatures pr sen t s et en soup sent le poids A ce jeu les femmes sont souvent perdantes apparemment en toute objectivit Le probl me est en amont La m decine universitaire est humains et pas seulement aux pr tendus surhommes seront utiles cette cause SOINS Suivre l cole l h pital c est possible Depuis la fin du mois d ao t les jeunes patients b n ficient de l appui de trois enseignantes afin de poursuivre leur scolarit au cours de leur hospitalisation jours d cole manqu s dans l ann e 63 des patients redoublent ou sont r orient s vers une fili re inf rieure Par ailleurs les cons quences d ab sences scolaires sont plus lourdes pour les enfants en ge de scolarit secon daire de 13 15 ans que pour les plus petits Afin de r pondre aux besoins de nos jeunes patients le DMCP a engag
47. ologie ambulatoire C line Meyrat s occupe d une transfusion sanguine aupr s d une patiente visiblement ravie de discuter avec elle C est pour ce genre d changes que j aime particuli re ment travailler ici explique l infir mi re Le dialogue entre le patient et le m decin ou le personnel soignant est tr s important pour que la th ra pie se passe au mieux 12h30 Devant la fa ade noire du pro chain pavillon du Centre psychiatri que de Prangins Catherine Borghini passe en revue le moindre d tail Son exp rience et son d vouement ont d j fait leurs preuves depuis long temps et la pr sence d une femme sur le chantier n tonne plus personne Cela n a jamais t un inconv nient pour diriger un groupe assure t elle Je n ai jamais eu subir de rapports de force face aux hommes De plus j ai vraiment une confiance absolue envers notre service technique et nos chefs de chantiers C est indispensa ble pour r fl chir aux meilleures solu tions pour les patients 12h45 Dans le bloc l intervention continue En plus de l quipe op ra toire Jocelyne Bloch tente de d fi nir l endroit le plus appropri pour envoyer les stimulations lectriques avec l aide de la neurologue Heike Russmann qui teste la mobilit de la patiente et de l lectro physiologue 2 CONCILIER VIE PRIV E ET VIE PROFESSIONNELLE Etienne Pralong qui mesure l activit lectrique du cerveau
48. omme l explique Enrico Ferrari chirurgien au Service de chirurgie cardiovasculaire du CHUV Contrai rement aux interventions chirur gicales classiques telles que les op rations c ur ouvert o plu sieurs personnes interagissent sur le champ op ratoire la chirurgie mini invasive est pratiqu e par une personne seule note le chirurgien Du coup la formation sur un simu lateur constitue la meilleure option pour reproduire les conditions de l op ration r elle D ployer la valve au bon endroit Dans le cas du docteur Enrico Fer rari la chirurgie mini invasive a comme finalit le remplacement valvulaire aortique une interven tion qui s accomplit sans ouverture du sternum ni arr t du c ur En rai son de leur grand ge g n ralement plus de 80 ans une majorit de patients souffrant d un r tr cisse ment de la valve aortique ne peuvent en effet pas subir d intervention c ur ouvert La technique consiste donc introduire via une petite incision sous le sein gauche une proth se valvulaire l extr mit du c ur La valve artificielle est pous s e jusqu au c ur gr ce un cath ter flexible puis d ploy e en lieu et place de la valve malade Pour le chirurgien le d fi principal consiste amener puis d ployer la valve au bon endroit Et pour s entra ner accomplir cette op ration rien ne remplace l preuve du simulateur Le dispositif recr e le plus fid leme
49. on Sur l image il est en train de pr parer le sein gauche l in jection de graisse Les drains servant recueillir les poches de sang pouvant se former lors d une intervention chirurgicale Apr s l op ration la patiente devra en porter un pendant quelques jours Laurent Pellet m decin chef de clinique de chirurgie plasti que remplit les prouvettes de la graisse qu il vient de pr lever sur la patiente La table d op ration sur laquel le sont dispos s les instruments n cessaires l intervention chirurgicale On y distingue no tamment les prouvettes pr tes accueillir la graisse et des ciseaux de diff rentes tailles que l instrumentiste nettoie et range soigneusement apr s chaque utilisation Omar Idalan est aide sp cialis en salle d op ration Il est le seul ne pas rev tir de v tements st riles car il reste en dehors de l op ration Son r le est de fournir au personnel m dical tout ce dont il pourrait avoir besoin Ici il pr pare du fil de suture LC ANIZVOVN ANHO 22 CHUV MAGAZINE Photographie Heidi Diaz Le planning familial VIE DU CHUV un miroir de la soci t Cinquante ans fin 2009 c est l ge v n rable du planning familial du CHUV Destin informer les femmes et les couples concern s par la sant sexuelle il a vu la soci t grandement voluer au cours de ce demi si cle d activit Rattach
50. ormation continue en e learning laquelle elle recourt pour actuali ser ses connaissances La technolo gie n est d ailleurs pas cantonn e l h pital parce qu elle permet par fois d en sortir plus t t pour autant EUTUR qu une surveillance ad quate puisse tre organis e Davantage d ap pareils de mesure ou d assistance accompagneront donc les personnes encore fragiles la maison tout en les reliant aux professionnels par les voies bien connues de la fibre opti que En compl ment la t l con sultation permettra d obtenir des r ponses personnalis es en dehors des rendez vous pr vus l h pital Qualit s curit et efficacit L infirmi re agit au carrefour des sciences de l Humain que sont la m decine la psychologie la p da gogie la sociologie ou encore l thi que tout en d veloppant son propre r le son propre savoir Discipline exigeante les soins infirmiers conti nuent pourtant parfois d voquer dans l imagerie populaire le r le jou par les s urs religieuses aux qualit s essentiellement inn es Aujourd hui devenue science infir mi re la discipline doit relever les d fis que l on attend d elle davan tage de qualit d efficacit et de s curit Pour cela privil gier les soins dont l efficacit est scienti fiquement d montr e remettre sans cesse en question des prati ques ancr es depuis des d cennies inventer un avenir dans le
51. quel la sant est accessible pour tous ind pendamment de la situation sociale familiale confessionnelle ou lin guistique Ce futur l ne peut tre construit sans les solides bases que procure la formation professionelle Entendu ce constat a permis de mettre sur pied ces derni res ann es un cursus universitaire complet du bachelor s sciences infirmi res au doctorat Le dispositif est compl t par les diff rentes sp cialisations possibles et une offre de formation continue foisonnante en ligne avec les besoins de la population L humanisme valeur cl Le patient de demain sera incontesta blement plus impliqu plus respon sable dans la prise en charge de sa maladie et pour sa sant Les profes sionnels auront c ur de lui en don ner les cl s et l information sera plus disponible voire trop abondante Davantage conscient de ses droits et plus exigeant en termes de qualit de vie il aura des contacts plus brefs avec l h pital pour des affections aigu s et sera suivi par un v ritable r seau en cas de maladie chronique Face lui l infirmi re devra d pas ser la technologie pour conserver le lien relationnel indispensable au cheminementdu malade Vers lui elle orientera sa science et toutes ses comp tences Appr hender l Hu main dans toutes ses dimensions elle continuera le faire commeen contre pied d une hypersp cialisa tion elle aussi n cessaire o 6L ANIZVOVN ANHO
52. r une amie du dispositif mis en place par le Service de la sant publique du can ton de Vaud et qui permet des infir mi res et infirmiers de reprendre du service Elle trouve ainsi un stage en moins de deux semaines Un mois et demi plus tard elle est engag e dans le pool d infirmi res du Service de n onatologie du CHUV J tais tr s bien encadr e t moigne la jeune femme C est tr s rassurant de voir que l on peut retrouver du travail apr s une telle pause Cette formation aide retrouver confiance en soi Il existe un grand potentiel parmi le personnel soignant qui a arr t de travailler explique Jacques Rouge qui a mis en place ce programme de r insertion Souvent pour des rai sons de maternit mais galement cause de parcours de vie difficiles ou d arr ts maladie Certains doivent se r orienter et quitter un service trop prouvant physiquement ou sur le plan du stress Int gr au CIPS le Centre d information des professions sant social ce dispositif porte ses fruits Sur 530 personnes rencon tr es depuis son lancement en 2004 234 ont d cid de profiter des presta tions offertes et 228 ont retrouv un emploi dont 41 au CHUV Concr tement le programme offre des cours de remise niveau gratuits qui sont organis s en sept modules de deux trois jours Les participants profitent galement de bilans de comp tence Ils peuvent effectuer un stage de t
53. rce l approvisionnement sur le march europ en et les synergies Nous avons d j des contrats de presta tions pour les achats m dicaux lourds et les m dica ments avec l H pital neuch telois et le R seau Sant Valais nous avons des demandes pour les tendre d autres h pitaux o VIE DU CHUV Du chariot de soins au fauteuil de dialyse en passant par le l ve malade le mobilier m dical prend les formes les plus diverses Avant nous dialoguions toujours avec l utilisateur pour conna tre ses besoins Par exemple le Service de p diatrie a trouv que les lits pour enfants n taient pas assez ergonomiques Un groupe de travail a ainsi pens le lit id al avec des barri res lectriques cinq moteurs et pesant 150 kilos il tait irr alisable car beaucoup trop complexe et on reux fabriquer Malgr cela avec les utilisateurs et un fournisseur nous avons d fini un produit R sultat apr s quatre mod les d essai un lit lectrique qui se l ve hauteur des soignants des barri res faciles manipuler et toutes les garanties de s curit James Picot achats g n raux CHUV Nous sommes en relation avec les soignants pour entendre leurs besoins comprendre les probl matiques et tre l coute des nouveaut s de Pindustrie C est un travail continu de proximit avec tous ces acteurs R cemment nous avons acquis une nouvelle technologie pour la ra
54. rente jours en institution ce qui aide grandement trouver une place fixe Et surtout ils reprennent confiance Malgr les difficult s il faut absolument aller de l avant raconte Judith Randin L infirmi re d origine p ruvienne a b n fici du soutien de ce programme pour obtenir les quivalences profession nelles Elle travaille aujourd hui au CHUV tout en levant seule ses deux enfants ll faut oser o PLUS D INFOS CENTRE D INFORMATION DES PROFESSIONS SANT SOCIAL CIPS JACQUES ROUGE CHARG DE MISSION T 41 21 601 06 60 Davantage de femmes m decins Plus d hommes infirmiers Alors que la Suisse manque chroniquement de personnel soignant il devient crucial de rendre le m tier d infirmier attrayant pour les hommes lls sont effectivement peu nombreux se lancer dans cette formation Depuis des d cennies la proportion d hommes parmi le personnel soignant reste d environ 10 15 en Suisse avec toutefois une pointe 18 dans notre institution explique Patrick Genoud directeur adjoint des soins au CHUV M me constat la Haute cole cantonale vaudoise de la sant dont les premiers bachelors sont sortis cet t seuls 5 8 des tudiants en soins infirmiers sont masculins Car soigner demeure pour beaucoup une profession de femme Par tradition sociale les femmes sont pouss es vers les m tiers qui tournent autour des soins souligne Sylvie Durrer chef du Burea
55. s avons d velopp des connaissances et des outils nous permettant de nous adapter aux diff rentes cultures et aux flux migratoires Depuis un an la d nomination de la profession a chang de nom Les conseill res en planning familial sont devenues des conseill res en sant sexuelle et reproductive un titre qui refl te la fois l volution de leur travail la professionnalisa tion de leur formation et l adapta tion au langage international dans le domaine Jour apr s jour les conseill res ont d int grer les diff rents param tres des changements de la soci t lib ration sexuelle apparition du sida av ne ment de la procr ation m dicalement assist e violence conjugale o gt PLANNING FAMILIAL CHUV CH VIE DU CHUV Profils Ces deux portraits pr sentent deux professions parmi la centaine de m tiers exerc s au CHUV tous indispensables au bon fonctionnement de l institution CHRISTINE L HOMME T L OP RATRICE Souriez vous tes la voix du CHUV Voil r sum e en quelques mots la charte labor e par les collabora trices de la Centrale d accueil t l phonique Christine L homme est l une de ces voix N e Bienne ily a une quarantaine d ann es c est le besoin de contact elle a un CFC de vendeuse et un bon bagage linguistique l es pagnol l italien et des bases d anglais en plus du fran ais et de l allemand qui l ont amen e
56. s cliniques il faut d crocher des fonds et lancer de longues proc dures de contr le Cette activit occupe beaucoup de mon temps note Jocelyne Bloch Mais elle est passionnante et unique ment r alisable dans une structure acad mique telle que la n tre 17h30 Catherine Borghini accompa gne ses enfants au judo L occasion de faire un petit break Mais m me si elle n est plus physiquement dans son bureau elle reste joignable et r pond ses mails En r gle g n rale je Scalpel la main ou avec son microscope Jocelyne Bloch lutte contre les maladies du cerveau commence mes journ es la maison devant mon ordinateur vers 5h30 ce qui me permet de rentrer sufii samment t t pour m occuper de mes enfants le soir 18h Pour pr parer au mieux la venue au monde de son premier enfant C line Meyrat s est inscrite des cours de yoga pr natal Etagni res C est sur le conseil d une amie que je me suis d cid e Gr ce mes horaires je peux heureusement m organiser un peu plus facilement que ce soit pour ce genre d activit s ou les rendez vous m dicaux Mais je dois tre attentive ne pas trop en faire 20h Il est temps pour Catherine Bor ghini d enfiler une casquette de plus celle de membre du Conseil communal de Grandson On est venu me cher cher en 2004 afin de profiter de mon exp rience J officie notamment au sein de la commission d urbanisme Mais rassure
57. s le cursus termin la soci t de Nyon assure le suivi dans les diff rents h pitaux lors des premi res op rations en conditions r elles s entra ne dans des conditions proches d une op ration r elle Apr s avoir suivi une telle forma tion le docteur Enrico Ferrari op re aujourd hui les patients du CHUV concern s par un remplacement val vulaire aortique Plus d une trentaine de personnes souvent tr s g es ont d j pu en profiter avec un taux de succ s op ratoire proche de 95 o Le ANIZVOVN ANHO J8I9J9N 2IW919f UONR1JSN CHUV MAGAZINE Texte Giuseppe Costa 28 Photographie Julien Gregorio Strates VIE DU CHUV Achats comment les HUG et le CHUV ont conomis 50 millions Cr e il y a dix ans la centrale d achats et d ing nierie biom dicale des h pitaux universitaires Vaud Gen ve conjugue s curit qualit et conomies Armoire mat riel m dical divan de consultation tubulure perfusion masque cath ter automate de laboratoire tracteur tunnel de lavage papier toner pour imprimante etc La liste est loin d tre exhaustive puisque les H pitaux universitaires de Gen ve HUG et le Centre hospitalier universitaire vaudois CHUV ont r pertori 25000 articles diff rents Au total avec 300 000 commandes pass es aupr s de 1200 fournisseurs ce sont 640 millions de francs d pens s par ann e par la centrale d achats et d
58. service o Ec JNIZY YN ANHO zo19q 9143 Seiuyde1Bojoud pueunq usiqe s x L CHUV MAGAZINE Texte Melinda Marchese 24 Photographie Nigel Cooke VIE DU CHUV Rester f conde m aide a combattre le cancer Gr ce l quipe du R seau romand de cancer et fertilit la f condit d une femme peut tre pr serv e malgr un traitement anticanc reux Explications et t moignage L id e que la chimio puisse me ren dre st rile me rendait dingue Lors que les m decins annoncent Natha lie 40 ans qu elle souffre d un cancer du sein elle doit galement encais ser une autre mauvaise nouvelle les traitements anticanc reux risquent de nuire ses ovaires et rendre ainsi une future grossesse impossible A ce moment l je ne pouvais m em p cher de me dire pourquoi n ai je pas fait d enfants auparavant Cette situation pr s de 150 femmes en Suisse romande en ge d enfanter y font face chaque ann e Pour aider ces patientes une quipe pluridisciplinaire regroupant onco logues gyn cologues op ratoires sp cialistes en m decine de reproduc tion et autres disciplines s est for m e en 2006 sous le nom de R seau romand de cancer et fertilit Lors que Nathalie se voit proposer un trai tement pour pr server sa f condit elle accepte Face la maladie je ne savais plus vraiment si je voulais des enfants Mais cette option me per me
59. suis plus que jamais atta ch e l acc s de tous aux progr s de la science sur toute la plan te o 1 PARMI SES NOMBREUSES ACTIVIT S FRAN OISE BARR SINOUSSI PILOTE GALEMENT LE SITE DE L ASIE DU SUD EST DE L AGENCE NATIONALE DE RECHERCHE SUR LE SIDA ET LES H PATITES VIRALES C EST D AILLEURS AU CAMBODGE QU ELLE A APPRIS LA NOUVELLE DE SON PRIX NOBEL SUR LES DOUZE AUTEURS DE L ARTICLE L ORIGINE DU PRIX NOBEL DE FRAN OISE BARR SINOUSSI IL Y A QUATRE HOMMES ET HUIT FEMMES LE ANIZVOVN ANHO CHUV MAGAZINE Texte Genevi ve Ruiz 12 Photographie Jonathan Cretton DOSSIER Comment diviser un poste de m decin trucs et astuces 4 TIME SHARING Une interniste et une g n raliste se partagent un poste de chef de clinique depuis 2004 Une exp rience tr s positive qui se poursuit aujourd hui avec l ouverture d un cabinet leur exp rience concluante ce mode de travail s est passablement r pandu gr ce au soutien de la direc tion m dicale En partageant un poste nous avons gagn sur tous les plans s enthou siasment Gabrielle de Torrent et Nicole Jaunin Stalder C t profes sionnel nous avons beaucoup appris l une de l autre Sur le plan priv cela nous a permis de disposer de plus de temps Mais n est il pas difficile d occuper un poste deux qui plus est celui de chef de clinique Notre chance a t de poss der une philosophie d
60. t moteur dans la d finition des ta lons m trologiques dans la mesure de la radioactivit dans l environnement du radon dans les habitations et la formation en physique des radiations la FBM au CHUV la HECV Sant ainsi qu aux professionnels des radia tions en Suisse romande CIEL MES RAYONS JUSQU AU 7 AVRIL LA FONDATION CLAUDE VERDAN RAYONNEMENT ET M DECINE DU 14 JAN VIER AU 25 F VRIER DANS LE HALL PRINCIPAL DU CHUV VERNIS SAGE LE 13 JANVIER 17H30 Calendrier des expositions hall principal du CHUV DE MARS JUIN 2010 Lalie Schewadron Installations DU 4 MARS AU 8 AVRIL 2010 VERNISSAGE LE 3 MARS 18H N e en 1971 Tel Aviv dipl m e de Central Saint Martins College of Art and Design Londres 2006 apr s des tudes en bio chimie Lalie Schewadron m ne une r flexion la fois exigeante et po tique qui s inscrit parfaitement dans notre cycle d expositions Art et science initi en 1997 Programm e depuis 2007 l exposition a t con ue en fonction de nos surfaces d exposition et est r alis e avec l aimable autorisation de la Galerie Lucy Mackintosh Miser sur la vie Partager l essentiel Commissaire Marie Jos Auderset DU 15 AVRIL AU 13 MAI 2010 VERNISSAGE LE 14 AVRIL 18H Cette exposition donne la parole aux soignants et aux patients qui s expriment respectivement sur le sens qu ils donnent leur travail leur maladie Elle
61. ts massifs la retraite On estime d ailleurs que pr s de la moiti du personnel de la sant devra tre remplac d ici 2030 alors qu une p nurie s vit dans les rangs des m decins et infirmi res aujourd hui d j Dans ce contexte la pression sur les co ts de la sant ne devrait pas faiblir incitant repenser les structures et r partir au mieux les ressources et comp tences disponi bles Evolution des besoins et moyens limit s composent le challenge que rel vent d s aujourd hui ensemble les professionnels de la sant Les bonnes comp tences au bon moment Comme aujourd hui l infirmi re de demain soulagera la douleur surveillera l volution d une sant instable contribuera au maintien domicile garantira le succ s des interventions m dico chirurgicales et accompagnera patients et familles de la naissance la mort On peut par contre s attendre la rencontrer l o l on ne la voyait pas jusqu ici Amen s conjuguer leurs comp tences dans une parfaite compl mentarit infirmi res et m decins s ouvrent progressivement une nou velle r partition des r les qui opti mise l action de chacun Le domaine des consultations ambu latoires en est un bon exemple illus tr ici par l unit de m decine des violences du CHUV Apr s un examen clinique par le m decin des urgen ces ce dernier adresse les victimes d agression une consultation m
62. ttait de ne pas avoir choisir ce moment pr cis et de me laisser une porte ouverte La conservation par le froid Ce traitement repose sur la m thode traditionnelle de pr servation des cellules reproductives de la femme Nous pr levons des ovocytes chez la patiente avant qu elle n entame une chimioth rapie explique la Dresse Malgr une chimioth rapie destin e vincer une tumeur au sein Nathalie garde l espoir d enfanter Dorothea Wunder m decin chef de l unit de m decine de repro duction de la Maternit du CHUV Ensuite ces cellules sont pr ser v es gr ce la cryoconservation une m thode de conservation par le froid dans de l azote liquide 196 C D ici quelques ann es lorsqu un onco logue estimera que la patiente est gu rie de son cancer les ovocytes f cond s in vitro avant la cong la tion ou apr s la d cong lation pour ront tre transf r s dans son ut rus afin d obtenir une grossesse Avant le pr l vement la patiente doit suivre une m dication pour stimuler la production d ovocytes Car le cycle menstruel naturel de la femme n en produit chaque mois que un ou deux Davantage d ovocytes se r v lent n cessaires car seuls 60 70 d entre eux parviennent tre f cond s pr cise la gyn cologue Suite au trans fert de ces derniers dans la matrice une grossesse advient dans 20 40 des cas Si les premi res tentat
63. u de l galit du canton de Vaud Elles poursuivent d ailleurs volontiers des tudes scientifiques et techniques si la finalit manifeste consiste aider les autres Il faut renverser ces clich s et attirer plus de gar ons vers les m tiers des soins poursuit Sylvie Durrer Lors de la Journ e Oser tous les m tiers nous encourageons les filles se rendre avec leur p re sur leur lieu de travail et les gar ons y accompagner leur m re Des stages de deux jours en h pital sont galement propos s aux gar ons de 8 ann e avec simulations de soins et immersion dans un service hospitalier l JNIZY YN ANHO ePeles jelueq 81x21 DOSSIER 6 L OPINION DE PIERRE YVES MAILLARD W ZT m N Pour une galit soluble dans gt 5 E E m D I la m decine universitaire Le conseiller d Etat vaudois Pierre Yves Maillard encourage les mesures qui permettent aux femmes d entreprendre plus sereinement une carri re dans le secteur m dical Pour CHUV Magazine il s exprime Le CHUV est n en pas douter une institution f minine Il suffit d en parcourir les tages pour constater que les femmes y ont une place pr pond rante Mais ce sont les tages non b tis les tages hi rarchiques qui donnent une autre image Plus on en gravit les chelons plus les femmes deviennent rares D S5 Cela change mais lentement On peut et doit faire S S mieux C est la f
64. uelques moyens forc ment limit s Mais il faut aussi et surtout une volont tous les niveaux de la hi rarchie Je t cherai de faciliter et de contribuer la mise en uvre dans la dur e de cette volont o aussi vite que possible les r ponses leur tat de sant Pour les enfants sur l ordinateur La fillette s attaque Ouverte depuis la rentr e scolaire hospitalis s l cole l h pital est ensuite un exercice de conjugai 2009 l cole du CHUV accueille les un moyen de rester en lien avec leur son fran aise Hospitalis e depuis patients en ge de scolarit primaire m tier d l ve estime Anne Marie plusieurs mois la jeune patiente et secondaire Nous souhaitions Reymond responsable la Direc reste une l ve pleine de z le tous mettre en place la structure la plus tion p dagogique du D partement de les matins elle quitte sa chambre en adapt e aux enfants hospitalis s la formation de la jeunesse et de la chaise roulante pour se rendre dans explique Thierry Penseyres adjoint culture du canton de Vaud DFJC Et une salle de classe am nag e au sein du directeur des soins du D parte il est de notre devoir de maintenir du D partement m dico chirurgi ment m dico chirurgical de p dia leur app tence l apprentissage o cal de p diatrie du CHUV DMCP trie Une tude conduite par H l ne Nous travaillons essentiellement Porchet enseignante sp cialis e les mati res principales
65. voriser l innovation dans le do maine m dical a ouvert ses por tes en novembre dernier au Parc dans des zones pilotes depuis une ann e au CHUV et aux HUG ont d montr leur efficacit les me Editeurs responsables Impression i i a i TES Pierre Fran ois Leyvraz SRO K ndig la start up Xigen vient d obtenir scientifique d Ecublens PSE sures effectu es ont r v l que leur A directeur g n ral Tirage 7 e Ani Az 2 j Les Domes et les femmes ne sont pas CEUX RE E ee E un financement de 20 millions I a t cr par Medtronic sp puissance maximum ne d passait face leurs carri res car la soci t leur a fix de la communication Couverture de francs La jeune entreprise cialiste am ricain des techno jamais le seuil impos de o 2 watt des missions diverses Une institution telle que la n tre se doit de corriger cette in galit his torique raison pour laquelle nous avons d cid de cr er la commission M decins de demain Gr ce elle nous allons r fl chir une orga nisation du travail qui permette de gommer les in galit s et d offrir les m mes chances aux hommes et aux femmes Bonne lecture R daction LargeNetwork Ludovic Chappex Martine Brocard Martin Longet Melinda Marchese Genevi ve Ruiz Daniel Saraga Pierre Fran ois Leyvraz DG B atrice Schaad DG Fabien Dunand DG Caroline de Watteville DG Bertrand Tappy DG Nicolas Jayet DSO Giuseppe Costa
66. z vous cela ne me prend pas plus d un jour par mois Une fin de journ e normale pour celle qui a fait du d vouement un art de vivre o DOSSIER 60 ANIZVOVN ANHO U01919 ueujeuor seiyde1Bozoud CHUV MAGAZINE Texte Fabien Dunand 10 Photographie Bob Strong Reuters DOSSIER 3 L INTERVIEW D UNE PRIX NOBEL Une femme Prix Nobel de m decine Les femmes repr sentent moins de 5 des Prix Nobel toutes disciplines confondues Le Nobel de m decine attribu Fran oise Barr Sinoussi en 2008 est donc tout un symbole CHUV Magazine l a rencontr e dans son minuscule bureau de directrice du Laboratoire de r gulation des infections r trovirales l Institut Pasteur de Paris 3 L INTERVIEW D UNE PRIX NOBEL Mai 1983 Fran oise Barr Sinoussi est la premi re auteure d un arti cle publi dans la revue Science L quipe de chercheurs dont elle fait partie est la premi re avoir isol le virus du sida Mais cette jeune chercheuse restera longtemps incon nue du grand public Jusqu ce jour d automne 2008 o elle recoit 61 ans le Prix Nobel de m decine en compagnie de son patron de l poque Luc Montagnier cauv Vous tes la troisi me Fran aise obtenir un Nobel apr s Marie Curie et Ir ne Joliot Curie a doit changer la vie Fran oise Barr Sinoussi Ce sont les innom brables sollicitations dont je fais l objet qui sont le plus difficiles g

Les femmes, atouts de l`hôpital du futur

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