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L`intégration scolaire des grands adolescents nouvellement arrivés.

1. crit qu il s agisse de la compr hension ou de la production Les quatorze l ves sond s expriment des difficult s l crit comprendre prendre en notes r pondre ou r diger posent probl me Les professeurs du LP interrog s confirment le plus souvent ces difficult s Comprendre notamment les consignes et 208 Cf l index des sigles et des notions 20 Cf index des notions 210 AUGER Nathalie Comparons nos langues D marche d apprentissage du fran ais aupr s d enfants nouvellement arriv s CRDP acad mie de Montpellier 2005 DVD livret 31p 108 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 s exprimer l crit pour r pondre des questions crites par exemple sont les difficult s les plus souvent remarqu es Les enseignants de CLA ou de dispositifs assimil s quant eux mettent en vidence que l abord de l crit en classe d accueil est malais du fait du peu de temps imparti aux ENA et de la diversit des publics des dispositifs d accueil En effet la compr hension et la production crites ne peuvent pas tre appr hend es de la m me mani re par un l ve allophone bien scolaris dans son pays un l ve allophone non scolaris ou tr s peu et un l ve relevant de la probl matique du FLER 4 4 1 L entr e dans l crit D apr s Mich le Verdelhan Bourgade Tout apprentissage en langue seconde ou langue de s
2. et d enseignants de LP ainsi que ma participation des journ es d tudes sur la th matique de l int gration devraient de m me tre mati re r flexion 1 4 Choix d un stage compl mentaire les diff rents terrains d tude Comme Jj enseignais d j plein temps aupr s d un public Fran ais langue Etrang re j ai pu b n ficier d une dispense partielle de stage Il ne me restait plus qu trouver un compl ment de stage en lien avec ma pratique professionnelle et mon objet d tude Il m a donc sembl int ressant de multiplier les minis stages dans diff rentes structures d accueil de l Education Nationale de mani re mener bien mon analyse Pour restreindre la recherche j ai d cid de m int resser au public des adolescents en accordant plus d int r t aux grands adolescents c est dire ceux qui approchent de la majorit voire qui l ont d pass e Partant de l j ai multipli les demandes de stages d observations aupr s de diff rents tablissements du second degr de l acad mie Amiens de celle de Cr teil et de celle de Paris Les deux derni res acad mies avaient le m rite de n tre pas trop loign es et d tre en zone C alors que mon acad mie est en zone B cela ma permis de profiter de mon temps libre pour organiser mes visites 41 GRIMALDI Claire El ves trangers et institution scolaire in GRIMALDI Claire Dir
3. in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 pp 134 135 203 C est ce qui est pr conis dans la brochure Le Fran ais Langue Seconde 7 VIGNER G rard in L int gration des nouveaux arrivants quelle mission pour l cole Les actes de la DESCO SCEREN CRDP Acad mie de Versailles Juin 2005 p 83 205 Op Cit p 84 106 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 cadavres exquis ou des transpositions sur l axe paradigmatique peuvent faire acqu rir la structure de la langue plus ais ment lors d exercices de r investissement Pour ce qui est de l approche des mots un enseignement de l orthographe initi par une approche phon tique et lexicale s av re n cessaire L enseignement de la phon tique de l orthographe du vocabulaire et du lexique La phon tique qui n est pas enseign e en discipline fran ais l est bien videmment en FLS L l ve a besoin de se rep rer dans les syst mes phonique et graphique et de les mettre en relation Ainsi c est par un travail sur les sons et leur correspondance graphique que l apprenant va tre amen d couvrir l orthographe Cette criture correcte du fran ais pour reprendre l tymologie du mot orthographe s av re difficile d acc s Dani le Cogis pr conise une d marche pr cise
4. savoir varier les niveaux de formulation c est pouvoir modifier la forme des nonc s pour g n raliser abstraire ou au contraire revenir une vision plus globale plus empirique ou plus sensible des faits Ainsi en SVT la notion de respiration peut tre appr hend e sous la forme de l nonc respirer c est de l air qui entre c est de l air qui sort ou tre reformul e en la respiration est un change gazeux De m me en g ographie le constat les gens sont tr s pauvres ils habitent dans des bidonvilles n147 peut tre reformul en la faiblesse des revenus explique la pr carit de l habitat Pour passer de l une l autre de ces formules l l ve a besoin de travailler sur les niveaux successifs de formulation en construisant une cha ne de reformulations de mani re rendre la derni re phrase moins herm tique et acc der la conceptualisation et l abstraction Cette capacit reformuler constitue un aspect essentiel de la comp tence linguistique plus 3 ER Lu 148 particuli rement en milieu scolaire Des chercheurs tels que G rard Vigner ou Andr Op Cit p 21 4 BOYZON FRADET Danielle et CHISS Jean Louis 1997 Enseigner le fran ais en classes h t rog nes cole et immigration Edition Nathan P dagogie coll Perspectives didactiques pp 105 107 Le Fran ais Langue Seconde Centre National de Documentation P dagogi
5. Accueillir les l ves trangers Coll Villes plurielles Ed La Licorne L Harmattan pp 36 37 2 Les zones A B et C sont les p riodes de vacances scolaires Elles diff rent d une acad mie l autre partir de f vrier 20 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 1 4 1 Les diff rents dispositifs d accueil Nombreuses sont les structures d accueil et il est rare qu elles soient tr s similaires En effet comme le pr cise Madeleine Rebaudi re chaque acad mie fait ses choix dans la mesure o il n y a aucune directive nationale stricte Ce constat a beau dater de juin 2001 rien n a chang aujourd hui Ainsi j ai pu me rendre compte en effectuant mes compl ments de stage que les dispositifs d accueil taient souvent fonction de l environnement dans lesquels ils taient implant s Je vais donc t cher de rendre compte au mieux des diff rentes structures existantes dans mon bassin d tude Tout d abord il est important de pr ciser qu elles r sultent de la combinaison de trois crit res le premier est le nombre d l ves int grer le deuxi me leur ge et le troisi me leur niveau de scolarisation Les solutions mises en place pour favoriser une bonne int gration des l ves d coulent souvent de ces 3 param tres En effet la politique d int gration sera moins formalis e dans un tablissement o le nombre ENA es
6. ENAF un travail en autonomie des temps pendant lesquels il peut suivre quasiment comme les autres l ves avec quelques am nagements p 174 Les propositions qu elle retient sont les suivantes diff rencier les degr s de r ussite 77 Portfolio europ en des langues coll ge Ed Didier CIEP et Portfolio europ en des langues pour jeunes et adultes Ed Didier CNDP Basse Normandie 2001 7 HAEFFELE Henri et WEISS Marlise L Enseignement du fran ais aux enfants d origine trang re Guide pratique de l enseignant ED CEFISEM CRDP Alsace 1996 L outil voqu pour venir en aide aux ENA isol s du primaire s appelle l outil Hexagone Il est d crit pr cis ment pages 51 54 P FRANCOLS Natalie Scolariser des ENAF former les enseignants du primaire au lyc e in Diversit ville cole int gration n 151 d cembre 2007 pp 172 176 49 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d une m me activit augmenter progressivement la quantit de travail demand e PENA surtout en ce qui concerne l expression crite et avoir recours aux supports visuels accompagn s de l gendes pour faciliter la compr hension de l l ve Une organisation p dagogique un peu diff rente des cours lui semble b n fique elle pr conise une pr sentation des objectifs en d but de cours des temps de travail permettant de multiplier les interactions entre les l ves e
7. Selon elle C est d abord une compr hension du fonctionnement du syst me graphique fran ais qui doit tre vis e tout en tant replac e dans l histoire culturelle des syst mes d criture Les l ves devront en effet progressivement prendre conscience de la mixit du syst me phonographique et s miographique en d couvrant le principe phonographique puis le principe morphographique impliquant une compr hension du syst me de la langue identifier des classes et des relations syntaxiques rep rer les variables oral crit etc et le principe logographique G rard Vigner pr cise pour sa part que L orthographe grammaticale ne peut tre acquise qu au terme d une analyse du fonctionnement de la 707 C est dire si la t che est ardue lorsque le temps didactique est compt langue Le lexique selon les directives donn es en 2000 dans Le Fran ais Langue Seconde doit tre travaill au niveau avanc En FLE seul le vocabulaire essentiel pour communiquer est enseign La progression mise en place est souvent th matique En FLM c est le lexique et sa construction tymologie d riv s composition qui sont mis l honneur De ce fait l enseignant de FLS va devoir aborder et le vocabulaire et le lexique L tude doit avoir lieu autant que faire se peut en contexte car les mots prennent tout leur sens dans la situation de communication dans laquelle ils apparaissent Il est
8. comme le signale Fatima Davin Chnane 4 1 Des rep res flous 4 1 1 Une absence de programme Le flou voqu pr c demment en ce qui concerne les enseignements dispenser aux ENA appara t galement pour tout ce qui touche la discipline fran ais Les structures les mieux loties les DAI ou dispositifs assimil s parviennent mettre en place des heures de FLE et des heures de FLS C est le cas dans les classes d accueil du coll ge Gabriel Havez de Creil Les l ves ont droit 6 heures de FLE et 5 heures de FLS quelque soit leur niveau De fait dans la pratique la t che des enseignants est simplifi e car deux enseignants se partagent le travail l un suit la m thode de FLE et l autre met en place une progression s quentielle de type FLM Dans les dispositifs d accueil plus modestes il n est pas fait de distinction entre les deux mati res et le nombre d heures peut parfois varier d une ann e l autre en fonction des effectifs Chaque enseignant d cide sans r elle directive de ce qu il va mettre en place Les instructions officielles voquent les publics d ENA depuis 1996 Pour 18 Le socle commun des connaissances et des comp tences tout ce qu il est indispensable de ma triser la fin de la scolarit obligatoire d cret du 11 juillet 2006 Ed Directeur g n ral de l enseignement scolaire novembre 2006 p 6 10 DAVIN CHNANE Fatima Scolarisation des nouveaux arrivants en
9. d une demi journ e cinq fois par semaine dans leur pays d origine En outre beaucoup ont eu du mal se familiariser avec de nouvelles mati res et le manque de rep res culturels sur la France s est fait sentir Trois des l ves ont t frustr s de n avoir pas suivi le m me enseignement ant rieur que les autres en histoire g ographie notamment Le travail personnel a pu sembler lourd ou difficile comprendre surtout dans le premier temps de l insertion en classe type Des l ves studieux d plorent leur niveau scolaire en France surtout lorsqu ils le comparent avec leurs r sultats ant rieurs dans leur pays d origine ou en classe d accueil Le r glement int rieur et les justifications apporter en cas d absence ou de retard ont souvent sembl absurdes Sept l ves disent avoir rencontr des difficult s s adapter aux nouvelles r gles Les l ves ont fr quemment mis des opinions tr s tranch es concernant le r le des enseignants et le comportement des l ves fran ais Selon cinq des sond s les enseignants ne sont pas assez s v res et le manque de respect de certains l ves n est pas tol rable Plusieurs ne comprennent pas pourquoi des l ves irrespectueux sont accept s en cours Cinq voquent le racisme les moqueries ou la jalousie auxquels ils ont d faire face L immaturit d une partie des l ves fran ais du lyc e professionnel a t mise en vidence BO sp ci
10. l autre peuvent tre assez diff rents Certaines CLA parfois appel es CLA I Paris I pour intensif sont des dispositifs ferm s qui fonctionnent comme un sas d accueil o l enseignement du fran ais domine D s que l quipe p dagogique le juge raisonnable les l ves de la classe sont int gr s au sein d une autre classe pour suivre les m mes cours que leurs petits camarades fran ais en totale immersion Des dispositifs de soutien permettent parfois de mieux effectuer le relais entre les deux classes D autres CLA pr voient d embl e une immersion dans certaines mati res en fonction du niveau de l l ve et de ses capacit s suivre D un avis g n ral les mati res les plus abordables sont la musique les arts plastiques et le sport Si l l ve devient plus autonome il peut suivre plus de mati res en classe type ou bien l int grer d finitivement Les dispositifs d int gration au sein d un coll ge Ce sont des structures plus complexes que les simples CLA Fatima Davin Chnane en pr sente une en d tail dans sa th se de doctorat Il s agit du DAI Dispositif d Accueil et d Int gration Ce type de dispositif comprend des modules de FLE et de FLS L enseignement du FLE varie de 15 12 heures Deux niveaux 6 5 et 4 3 sont instaur s pour viter les probl mes psychologiques dus aux d calages d ges Des passerelles sont DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran
11. l ves L enseignant peut y avoir recours pour faciliter les apprentissages et cr er une motivation plus forte mais 1l devra aussi concevoir des projets p dagogiques ou didactiques en fonction des besoins qu il rep re de son c t chez les apprenants tous diff rents les uns des autres 3 4 2 Une p dagogie n cessairement diff renci e Les l ves sont diff rents parce que ils n ont pas tous les m mes acquis scolaires ils n ont pas les m mes codes culturels ils n ont pas les m mes exp riences v cues ils n ont pas les m mes habitudes ducatives ils n ont pas tous m me style cognitif les m mes strat gies d apprentissage 155 CERVONI Brigitte CHNANE DAVIN Fatima FERREIRA PINTO Manuela Entr e en mati re Coll Fran ais Langue Etrang re Ed Hachette Paris 2005 224 p 16 DEBYSER Francis L Immeuble Ed Hachette FLE 1996 95 p 1 http home sandiego edu mmagnin affaires html 81 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 ils ne sont pas c est une vidence du m me sexe ils ne sont pas motiv s de la m me mani re 158 ils ont chacun leur histoire personnelle Jean Michel Zakhartchouk r v le la richesse en h t rog n it de toute classe Cette vari t se trouve exacerb e en classe d accueil du fait des origines diverses des l ves Difficile avec des profils si v
12. la linguistique contrastive peut s av rer int ressant car il permet de valoriser la L1 et de d velopper une conscience linguistique comme le met en vidence Nathalie Auger dans 210 PR f Les l ves verbalisent leurs la d marche p dagogique qu elle nous donne voir film e connaissances et avancent dans leur apprentissage personnel Au coll ge Gabriel Havez l une des enseignantes de FLS a travaill lors de ma visite sur une copie d l ve volontaire L objectif tait que la classe par sa r flexion et ses propositions puisse am liorer l crit de la copie initiale et en corriger les maladresses tant du point de vue de la grammaire et de l orthographe que de celui du lexique Des apart s ont permis l analyse lexicale de quelques mots ins rer dans le r pertoire ainsi que la r vision des notions de pr fixe et de suffixe et l explication du sens attribuer certains d entre eux Ainsi les besoins de la discipline fran ais en classe type ont bien t pris en compte Dans tous les cas de figure lors des s ances d apprentissage linguistique l enseignant ne devra pas perdre de vue la finalit de l tude de la langue cette derni re doit avoir pour vis e une meilleure expression oral ou crite des apprenants 4 4 La question de l crit D un commun accord les chercheurs les acteurs de terrain et les l ves eux m me d cernent la palme de la difficult l
13. toute preuve Rendre l l ve autonome est l une des finalit s de l enseignement pr sent e dans Le Socle commun des connaissances et des comp tences tre autonome est une condition de la r ussite scolaire d une bonne orientation et de l adaptation aux volutions de la vie personnelle et sociale Qui plus est il est galement essentiel que l Ecole d veloppe la capacit des l ves apprendre tout au long de leur vie Ce qui vaut pour l ensemble des l ves est applicable l enseignement en structure d accueil En effet l autonomie des uns et des autres a plusieurs avantages elle permet d une part un meilleur fonctionnement de la classe en autorisant la mise en place d un syst me modulable plus souple et cela permet de r soudre certains probl mes d organisation temporelle fr quents tels que les chevauchements d emploi du temps voqu s plusieurs reprises par les enseignants de CLA D autre part sur le plan des enseignements l l ve qui a fini avant les autres ne s ennuie pas et peut poursuivre son travail seul en commencer un autre ou choisir une activit diff rente si les objectifs de la s ance sont atteints En outre le professeur parvient plus facilement r pondre aux besoins de chacun en allant d un groupe d l ves l autre Si les objectifs sont claircis personne ne perd son temps et chacun a les moyens d aller son rythme ce qui n est pas touj
14. 105 Le Fran ais Langue Seconde Centre National de Documentation P dagogique CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale p 16 16 Op Cit p 5 107 Op Cit p 5 59 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 voluer progressivement vers une approche et un traitement des contenus relevant du FLM Il est galement utile de pr ciser que l enseignement en contexte FLS c est dire aupr s d un public donc la langue d apprentissage n est pas la langue premi re mais une langue poss dant un statut important et dominant dans le lieu de vie de l apprenant a un impact fort sur le d veloppement cognitif et psychologique des l ves La langue enseign e est seconde sur le plan psycholinguistique puisqu elle intervient apr s la langue premi re mais dans la mesure o on ne peut pas apprendre une langue comme simple instrument sans 210 A elle exerce un r le essentiel sur le qu elle soit aussi un lieu de construction de l identit sujet Ainsi l l ve va se trouver dans une position ambigu il va apprendre conceptualiser sa pens e et d velopper son esprit d analyse dans une langue qui n est pas originellement la sienne Cela va tre difficile g rer notamment si sa langue premi re est d pr ci e Dans le cas des ENA la LS va devenir une langue premi re sur le plan sociolinguistique
15. Il est vrai que les innovations et les efforts sont quasi exclusivement le fruit des enseignants exer ant en CLA alors que l insertion des l ves nouvellement arriv s concerne toute la communaut ducative L absence de coordination nationale depuis 1989 signal e par Jacques Lang peut en partie expliquer cette situation Les efforts de chaque centre apparaissent parfois isol s ou dispers s l absence d harmonisation peut alors affaiblir leur action voire entra ner des confusions quant aux objectifs poursuivis Ce sont souvent dans les tablissements h bergeant une classe d accueil que des initiatives et des suivis sont mis en place quand des moyens sont d bloqu s En effet dans les autres tablissements la question est probl matique La circulaire de 2002 a beau pr ciser que pour assurer un suivi personnalis des anciens l ves de classe d accueil des contacts r guliers doivent tre tablis entre l enseignant de la classe d accueil et les enseignants des classes ordinaires de l tablissement de rattachement quand celui ci est diff rent de l tablissement o se trouve la classe d accueil on imagine mal comment l enseignant de CLA pourrait proc der Tout porte croire qu il s agit d un v u pieu dans la mesure o aucun moyen n est mis en uvre pour r aliser un tel travail Les textes de 1986 pr voient l attribution de dotations horaires suppl mentaires pour les ENAF isol s
16. Les Cahiers Ville Ecole Int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie d Orl ans Tours 2005 p 12 11 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 aider les l ves trouver une orientation et leur permettre d envisager un nouveau projet professionnel Cela suppose que les jeunes puissent conna tre diff rentes fili res diff rents m tiers rencontrer des professionnels et participer des mini stages dans les milieux de leur choix 1 1 3 Le public cibl Le public des 16 18 ans est un public particulier qui interpelle beaucoup les politiques ducatives actuelles comme en t moigne le colloque europ en Les 16 18 ans en France et en Europe qui se tiendra l universit Paris X Nanterre les 16 et 17 octobre prochains Ceci tient en parti au fait qu en France la scolarit est obligatoire jusqu 16 ans et que pass e cette limite d ge certains jeunes restent sans projets professionnels alors qu ils ont quitt les rangs de l cole ou qu ils sont en voie de le faire La situation de l l ve nouvel arrivant de plus de 16 ans est plus difficile encore En effet l adolescent a d abord t confront un d racinement familial social et culturel plus ou moins brutal un ge o il a besoin de rep res et il se retrouve de fait dans une situation plus pr caire et plus complexe que son petit fr re de 13 ou 14 ans puisque la quasi total
17. accomplir leurs ambitions professionnelles parfois irr alistes mais qui donnent un sens leurs efforts Chez ces jeunes la logique de la subjectivation adolescente semble faible Pour autant qu elle existe elle ne se constitue pas contre l cole comme cela est le cas pour nombre des adolescents des banlieues d favoris es leurs propos r v lent une croyance profonde en l efficacit de l effort individuel dans la r ussite tant scolaire que professionnelle Mais trop peu connu Si ces adolescents se distinguent par leur bonne volont et leur discr tion je me suis rendu compte en interrogeant les coll gues que la plupart ne savaient pas s ils avaient d anciens ENA au sein de leurs classes Ce flou s est confirm lorsque j ai analys les questionnaires Peu connaissent le parcours personnel de ces l ves Huit enseignants sur quatorze ne le connaissent que rarement ou jamais Quatre autres le connaissent le plus souvent et deux parfois Le parcours scolaire ant rieur en France n est pas mieux appr hend une moiti seulement a des indications sur la question l autre partie des enseignants ne sait pas si les l ves ont b n fici de cours sp cifiques On peut se demander s il est souhaitable 7 SCHIFF Claire Les adolescents primo arrivants au coll ge les contradictions de l int gration dans un univers en tension in Accueillir les migrants VEI Enjeux Migrants Formation
18. ches 2 5 L int gration en milieu associatif Les dispositifs d accueil et le syst me ducatif dans sa globalit gagneraient faire plus souvent appel aux partenaires sociaux En effet les efforts et les initiatives sont moins lourds lorsqu ils sont r partis entre plusieurs instances Dans la synth se r alis e sur l ducation des 16 18 ans en France et en Europe Clotilde GINER et Eunice MANGADO reprennent la figure du passeur voqu e par Marie Rose Moro et proposent une piste pour l accompagnement des ENA L Association de la Fondation Etudiante pour la Ville AFEV se propose d intervenir aupr s des publics d ENA avec pour objectif non pas d acqu rir le niveau scolaire exig leur ge mais de les accompagner dans la d couverte de la langue et de la culture de la soci t d accueil Les formes d accueil propos es sont diversifi es elles se concentrent sur l individualisation de l accompagnement et sont particuli rement favorables au d veloppement d une relation interpersonnelle profonde bas e sur la confiance et l envie de conna tre l autre Les objectifs de l association sont nombreux et similaires ceux d finis par les Instructions Officielles de l Education Nationale Il s agit d aider l enfant trouver sa place dans le monde de l cole et dans son environnement mais galement de le valoriser lui et sa famille De surcro t le consid rer comme un ac
19. cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 133 221 VERDELHAN BOURGADE Mich le Enseigner le fran ais langue seconde in Diagonales La revue de la francophonie linguistique culture ducation n 43 ao t 1997 pp13 33 22 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF Paris 2002 p 59 111 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Dans le syst me scolaire fran ais ce sont les comp tences crites qui priment sur les comp tences orales Tout le monde s accorde reconna tre que l crit joue un r le de discriminateur social fort puisque l l ve ne le ma trisant pas ne pourra r aliser une bonne scolarit Aborder la lecture En FLM la priorit est donn e aux crits litt raires qui sont soit des classiques soit de la litt rature pour la jeunesse En FLE les manuels pr sentent souvent des crits r alis s pour leurs besoins ou des extraits d crits authentiques m diatiques pistolaires professionnels ou portant sur l environnement quotidien comme en rend compte Sophie Moirand Les m thodes ne pr sentent des textes litt raires qu un niveau avanc B1 ou plus En dispositif d accueil il est difficile dans un premier temps de savoir ce qu on peut faire lire Si une compr hension globale puis affin e est pr conis e en DD
20. e et viter l angoisse de la page blanche Il est ainsi pr conis avant de produire un texte complet d initier l apprenant scripteur la r solution de probl mes d criture qui peuvent tre d ordre discursif r crire un texte en modifiant ses caract ristiques discursives textuel remettre dans l ordre des phrases ou des paragraphes nonciatif r crire un texte en changeant le point de vue ou phrastique r crire une phrase en fonction de contraintes li es au genre ou au nombre ou des cat gories grammaticales Au fil du temps l aisance lui permettra de se d tacher de ces mod les de devenir de plus en plus autonome et de plus en plus inventif Ainsi on peut tre d accord avec Dominique Bucheton et Jean Charles Chabanne et admettre que l crivant est un apprenti 777 Mikha l Bakhtine cit par Fatima Davin Chnane dans Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 300 8 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 133 114 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 qui est d abord un imitateur un copiste e
21. il n y a pas de directives particuli res Les enseignants de fran ais apportent parfois des conseils mais ne peuvent faire davantage car ce serait empi ter sur les domaines de leurs coll gues En l absence de recommandations officielles on imagine que le bon sens pr domine En g n ral il est d usage de faire participer les ENA m me bri vement de mani re leur faire sentir qu ils sont int gr s dans la classe L objectif dans un premier temps est que l l ve puisse prendre en note son cours Les enseignants des classes types exer ant dans les tablissements qui abritent une classe d accueil sont pour certains habitu s aux ENA Six enseignants exer ant dans des structures ouvertes ont fait part de leurs recommandations L une pr cise Il est avant tout pr conis de consid rer les ENA comme des l ves besoins particuliers mais pas n cessairement en difficult Des pistes sont donn es pour faciliter l arriv e en classe ordinaire il est souhaitable d annoncer l arriv e du ou des l ves de trouver un ou plusieurs tuteurs parmi les l ves de la classe La plupart du temps une fois le niveau choisi par le conseil de classe la division est choisie en tenant compte de la pr sence d enseignants de la CLA dans l quipe de la classe ordinaire et des affinit s d clar es par l l ve avec des l ves des classes ordinaires Dans le cours il est conseill aux enseignants de four
22. int r t pour les l ves est double d une part ils pourront aborder des aspects de leur programme partir de documents inscrits dans une r alit culturelle qui est devenue la leur et prendre conscience de l unit de l quipe p dagogique D autre part travailler sur ce support leur permettra de ne pas l oublier chez eux de s y familiariser et en cons quence d optimiser son utilisation en prenant conscience de son int r t m thodologique Ce travail m a sembl tr s int ressant car les adolescents nouvellement arriv s ne sont pas forc ment habitu s l usage d un tel outil Nous avons pu le remarquer cette ann e dans notre classe passerelle les agendas mis disposition des l ves ont t tr s peu employ s malgr nos efforts et nos initiatives De tels changes en outre ont l avantage de cr er un esprit de groupe d am liorer la concertation dans l quipe et de trouver des solutions pour que les l ves soient le mieux int gr s possible et qu ils puissent suivre plus facilement dans les diff rentes mati res Malheureusement ces entreprises ne sont pas souvent men es Il est rare de disposer d un temps de r union officiel et l quipe est souvent trop grande pour qu une rencontre informelle puisse tre organis e facilement Les liens entre les disciplines m riteraient d tre renforc s mais l institution ne fait pas grand chose en ce sens Les FIL ne sont pas nombreuses et
23. les probl matiques migratoires rencontrent celles des dynamiques de la soci t d accueil Ainsi con ue une politique d int gration ne concerne pas seulement les immigr s L int gration n est pas l assimilation elle ne vise pas r duire toutes les diff rences L int gration n est pas non plus l insertion car elle ne se limite pas aider les individus atteindre des standards socio conomiques L int gration demande un effort r ciproque une ouverture la diversit qui est un enrichissement mais aussi une adh sion C est moi qui souligne L poque o les trangers devaient fournir tous les efforts pour s assimiler la population souche en toute discr tion est r volue Aujourd hui la politique d int gration ne vise plus l unification par l appauvrissement du capital culturel Elle cherche au contraire 15 Haut Conseil l int gration L int gration la fran aise Paris UGE 1993 pp 34 35 6 Haut Conseil l int gration d finition du mod le d int gration http www hci gouv fr rubrique php3 id_rubrique 19 7 Haut Conseil l int gration D finition d int gration http www hci gouv fr rubrique php3 id_rubrique 19 10 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 valoriser le pluriculturalisme de la nation et faire en sorte que chaque individu le reconnaisse de mani re cr er de l harmonie
24. master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 dans la classe et en dehors de celle ci dans leur vie quotidienne en France Ainsi les enseignants mis face des l ves ne parlant pas le fran ais peuvent exploiter les m thodes de FLE en usage dans les pays trangers jusqu un certain point raison pour laquelle certains d entre eux ont pr cis utiliser ces m thodes avec un public de non francophones ou de d butants absolus La brochure dit e par le MEN en 2000 sur le fran ais langue seconde pr conise l emploi de manuels de FLE mais pr cise ce qui doit tre ajout ou omis pour rendre l enseignement plus ad quat au public cibl Le Fran ais Langue Maternelle FLM renvoie au fran ais tel qu il est enseign traditionnellement en France Il s est en quelque sorte d fini par contrecoup partir des ann es 1970 Depuis l influence de la sociolinguistique il s int resse aux registres et aux niveaux de langue Les capacit s expressives l oral et l crit sont voqu es mais on raisonne souvent en terme d cart par rapport une norme Il s appuie beaucoup sur les pratiques spontan es de l l ve et constitue essentiellement un travail sur le code m me si les pratiques voluent Les supports d apprentissage sont g n ralement crits et litt raires Les dominantes telles que la lecture le vocabulaire la grammaire et l orthographe doivent tre tu
25. on appelle le mod le s par transitoire Le mod le s par peut tre de longue dur e des classes sp ciales sont constitu es pour une ou plusieurs ann es scolaires Les l ves 8 REBAUDIERES Madeleine La Cellule d accueil de l acad mie de Paris in Accueillir les migrants VEI Enjeu Migrants Formation n 125 juin 2001 p 218 Enqu te Eurydice L int gration scolaire des enfants immigrants en Europe Direction g n rale de l ducation et de la culture Commission europ enne Belgique 2004 pp 41 42 21 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 immigrants sont alors regroup s selon leur niveau de comp tence dans la langue d enseignement cours de base moyens avanc s Les contenus et les m thodes didactiques du programme d tudes sont adapt s leurs besoins L enqu te met en vidence que dans une grande majorit des cas ces deux mod les se c toient dans un pays donn La France n chappe pas la r gle On peut cependant y observer des structures semi ferm es qui repr sentent un compromis entre ces deux options Je vais maintenant t cher de diff rencier les grands types de structures observ es J ai distingu sept grands groupes Les classes d accueil basiques ferm es ou ouvertes La majorit des CLA sont int gr es dans les coll ges Les fonctionnements d un tablissement
26. ou qui n cessitent un soutien post CLA mais comme le remarque juste tre Danielle Boyzon Fradet aucune directive m thodologique n est donn e On ne sait rien du nombre d heures y consacrer ni m me comment proc der ou quelles disciplines traiter Chaque quipe ducative doit faire ses choix en fonction de la situation sp cifique laquelle elle est confront e Autant dire que les l ves orient s vers de nouveaux tablissements se 4 8 j f retrouvent le plus souvent d munis Les professeurs ne savent pas forc ment quoi mettre en B O sp cial du 25 avril 2002 Annexe 1 p 30 3 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 p 13 BOYZON FRADET Danielle L Accueil des l ves non francophones l cole un probl me complexe in BOYZON FRADET Danielle et CHISS Jean Louis Dirs Enseigner le fran ais en classes h t rog ne Ed Nathan p dagogie p 25 Le CASNAV d Amiens met disposition un enseignant itin rant qui a pour r le de former des groupes de soutien dans diff rents tablissements Cependant sont statut est pr caire il est TZR et il peut donc ventuellement tre appel r aliser une autre mission si la DPE fait pression Par ailleurs ses dix huit heures ne 51 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 place les besoins sont nombreux et ils ne sont pas form s la probl
27. sans papiers Ces manifestations x nophobes ont pour effet la constitution de clans Une enseignante explique que la tendance est de rester entre l ves de classe d accueil Dans un cas de figure l int gration de grands adolescents aupr s d un public de coll giens bloque les entreprises d autant que les professeurs ne se montrent pas tr s volontaires pour enseigner aupr s d un public jug trop diff rent de celui auquel ils sont 31 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 habitu s Une autre coll gue fait remarquer que les l ves ne sont pas inscrits sur les listes des enseignants lorsqu ils sont en immersion On a donc tendance les oublier oublier de noter leur absence de les encourager de les int grer r ellement dans des activit s o ils seraient en situation de r ussite Une autre encore met en vidence que le niveau du LP tertiaire dans lequel elle enseigne ne favorise pas l int gration car ses l ves ont un niveau bien inf rieur celui requis Elle affirme un cinqui me seulement de ma classe se sentirait l aise la fin de l ann e en 2nde BEP Malgr ces nombreuses d convenues les volont s d int grer sont fortes et les efforts d ploy s constants 2 2 Des efforts pour int grer socialement et culturellement les ENA 2 2 1 L int gration sociale au sein de l tablissement Le t moignage de La
28. se rep rer dans ces emplois vari s la langue enseign e l cole tant proche de la langue parl e chez eux Pour d autres la situation est beaucoup plus probl matique et l enseignement sera plus difficile dans la mesure o il existe un cart important entre les deux langues en usage Evidemment les l ves migrants se trouvent eux aussi dans une situation complexe puisqu on cherche leur inculquer une norme et un m talangage destin savoir d crire les mani res de dire et surtout d crire un stade o leur priorit est de d couvrir une nouvelle langue Par ailleurs ils n ont peut tre jamais t habitu s de telles pratiques d enseignement et il ne sera donc pas ais d entrer dans un tel apprentissage Il ne faut pas non plus n gliger l ins curit linguistique que la relation la norme peut entra ner chez eux En effet lors de la prise de conscience de la distance existant entre son interlangue et la langue cible l gitim e et id alis e l l ve risque d tre d stabilis et l enseignant devra compenser cela par la mise en place d une strat gie de renforcement et de s curisation A ce sujet Mich le Verdelhan Bourgade explique que le FLS est soumis un poids institutionnel et social important qui en renforce le caract re normatif Toujours selon elle Pour l l ve la conscience de l enjeu et son acceptation conditionnent sans doute son attitude vis vis de cette nor
29. voquent des am nagements concernant les devoirs Deux enseignants pr conisent de ne pas noter ces l ves du moins pendant un temps Certains reprennent l id e d l ve tuteur et tous insistent sur la prise de note qui doit tre autant que possible contr l e pour s assurer que l l ve copie un crit qui fasse sens D autres enseignants pr f rent donner des conseils lorsqu un coll gue les sollicite Dans les faits les enseignants des DNL t chent de s adapter autant que faire se peut La t che leur semble parfois ardue dans la mesure o les pratiques de diff renciation et d individualisation n ont pas vraiment cours dans le second degr D autre part les formations sur l accueil des ENA en classe type ne sont que trop rarement propos es Seulement quatre enseignants de CLA d clarent que certains de leurs coll gues des DNL ont re u une formation sur la gestion d un ENA en classe banale A titre informatif les six enseignants du LP Romain Rolland qui reconnaissent prouver des difficult s g rer la pr sence des ENA dans leurs cours donnent plusieurs raisons La progression de l l ve diff rente des autres peut tre mise en cause Certains d clarent avoir du mal int grer les ENA et r pondre leurs besoins Un autre est g n par le manque d autonomie dans la prise en note du cours et dans la compr hension des consignes Deux enseignants mettent en vidence le beso
30. 2h30 4h00 de cours selon les tablissements Ces heures sont compl t es Amiens dans un seul coll ge par une enseignante sur place form e galement au FLE FLS de mani re atteindre les 12 heures pr conis es ou plus Dans notre AAR les l ves au profil FLER ont t d favoris s jusqu en janvier puisqu il n avaient que 7 heures d enseignement en fran ais et HG 2 heures tant r serv es cette discipline L arriv e d une nouvelle enseignante a permis de passer de 5 heures de fran ais 10 Les autres l ves ont b n fici de 11 15 heures de fran ais en 15 DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 240 91 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 fonction de leur scolarisation ant rieure Les l ves d butants d j scolaris s avaient en fait 9 heures de fran ais et deux heures d histoire g ographie Pour les NSA la civilisation tait trait e pendant les cours de fran ais Ces l ves avaient 15 heures d enseignements dont 11 avec le groupe de non francophones ant rieurement scolaris s jusqu en d cembre En janvier l arriv e de ma coll gue a permis la prise en charge de ces l ves en groupe unique beaucoup plus fr quemment Les cas de figure sont donc tr s variables d un tabliss
31. En FLE toute notion grammaticale est appr hend e parce qu elle fait sens dans la mesure o l apprenant en a besoin pour exprimer des propos On va apprendre l l ve saluer se pr senter d crire quelque chose ou quelqu un parler de lui inviter refuser ou accepter demander quelque chose etc La grammaire enseign e est donc une grammaire la fois notionnelle et fonctionnelle qui repose sur des actes de langage En didactique du FLM la grammaire est appr hend e bien diff remment Elle est descriptive et normative En effet comme l indique G rard Vigner Le fran ais est une langue qui s inscrit dans une tr s longue tradition grammaticalisante et qui pour cette raison a induit des pratiques d apprentissage fond es sur un traitement savant de la langue L usage est d enseigner les mani res de bien s exprimer c est dire la norme acceptable dans l univers scolaire La langue de la maison et celle de la rue ne doivent pas interf rer Certains l ves parviennent 193 Op Cit p 134 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF Paris 2002 p 89 195 Op Cit p 212 1 VIGNER G rard in L int gration des nouveaux arrivants quelle mission pour l cole Les actes de la DESCO Ed SCEREN CRDP Acad mie de Versailles Juin 2005 p 85 104 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 tout fait
32. Eunice Coord Guide de l accompagnement ducatif JEUNESSE EDUCATION TERRITOIRES cahier de l action n 12 Institut national de la jeunesse et de l ducation populaire INJEP Paris 2007 p 28 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 p 12 37 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 2 3 1 Tenter l ouverture L AAR ELS est un dispositif ferm qui ne peut tre ouvert du fait du contexte il serait ridicule d int grer les l ves dans des classes du LP tertiaire sans relation avec leurs d sirs d orientation Par ailleurs certains l ves ont t tr s peu scolaris s d scolaris s plusieurs ann es voire pas scolaris s du tout De ce fait il est difficile de trouver une mati re accessible en immersion en dehors de l ducation physique et sportive EPS au LP et de fait la structure ferm e est la seule alternative possible Toutefois nous avons cherch l ouvrir autant que faire se peut pour diverses raisons D une part il nous semblait important que les l ves aient une id e de ce qui les attendait par la suite D autre part certains enseignements en groupe classe n taient pas possibles du fait du nombre important des l ves cette ann e mais surtout cause de l h t rog n it des niveaux Ainsi depuis la rentr e 2007 nous avons cr deux groupes en anglais Les anglophones rejoignen
33. Fran ais programme et accompagnements CNDP Paris 2005 p 33 7 L expression est de Fatima Davin Chnane Scolarisation des nouveaux arrivants en France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 41 T Le Fran ais Langue Seconde Centre National de Documentation P dagogique CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale p 5 74 Op Cit p 13 90 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 th orie l int gration en classe type et la prise en compte du FLM sont en r alit pour le z ii 17 moins ambitieuses 4 1 2 Des horaires in gaux et des groupes d enseignement variables Le nombre d heures d enseignement du fran ais est tr s variable d une structure l autre M me la structure plus d velopp e de l acad mie d Amiens celle de Creil conna t des am nagements en ce qui concerne le soutien en fonction des effectifs de l ann e Pour les autres ce ph nom ne est souvent accentu ou bien les heures d enseignement du FLE FLS sont en de de ce qui est recommand faute de moyens Les l ves les mieux lotis ont droit 18 heures d enseignement du fran ais et de l histoire g ographie 12 heures sont destin es au fran ais comme le pr conise la circ
34. Langue Seconde Centre National de Documentation P dagogique CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale p 30 84 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 s quence sur l nonciation scientifique gt la n 13 peut tre le fruit d une concertation entre le professeur de sciences et le professeur de fran ais Les variables possibles sont nombreuses Les auteurs d Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel r v lent que la concertation en CLA est incontournable En effet les objectifs g n raux que sont l acquisition linguistique le d veloppement de l autonomie et la volont de faire int grer le LP plus facilement sont communs aux diff rentes mati res et peuvent tre travaill s par toute l quipe Qui plus est les passerelles entre les apprentissages rassurent les ENA et ont donc un effet positif L quipe r dactionnelle pr cise que Beaucoup d enseignants de CLA forment des projets en transversalit afin de mettre les l ves face des situations r elles o l apprentissage de la langue s av re tre un moyen f d rateur pour r aliser un projet La p dagogie transversale rejoint ici la p dagogie de projet Ils ajoutent plus loin mettre les objectifs en commun au del des disciplines elles m mes c est assurer la r ussite puisque c est proposer tout
35. P dagogique CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale pp 27 39 5 DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 171 100 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d l ve et de savoir se rep rer dans les pratiques langagi res sp cifiques la discipline Vient ensuite le deuxi me trimestre moment d initiation au travail scolaire lui m me avec ses exigences orales les consignes les conseils les ordres les interactions professeur l ve et l ve l ve s avec les documents crits les manuels les livres les consignes crites etc Au cours des deuxi mes et troisi me trimestres le travail donne une grande place l crit Ainsi en fran ais en classe de FLS si le premier trimestre est centr sur l initiation des formes de discours dans un but de familiarisation et de ma trise des pratiques langagi res les autres trimestres insistent particuli rement sur les formes exig es par le programme pour chaque niveau au coll ge savoir les formes narrative 6 descriptive 6 5 explicative 5 4 et argumentative 3 Il convient d s lors d en approfondir l tude pour inscrire la discipline dans un cadre assez riche en objets de savoir sp cifiques tels
36. Par ailleurs l aide de l enseignant ou d un pair lors de la phase d criture est toujours souhaitable et profitable si elle est syst matique et que l l ve l utilise pour s am liorer Des travaux guid s par une grille d valuation pr cise et bien comprise ainsi que des travaux collectifs de correction d une copie d l ves peuvent galement permettre aux apprenants de d velopper leurs esprit linguistique et une r troaction entra nant une am lioration de leurs crits au fil du temps Dans tous les cas il ne faut pas perdre de vue que la langue crite n est pas r duite un instrument de communication mais est galement con ue comme un vecteur de culture 4 5 Aborder le culturel Le nouvel arrivant a besoin d un capital linguistique mais galement d un capital i gt sa 235 culturel pour faire face aux exigences de l cole et de la soci t d adoption 4 5 1 Que prendre en charge en discipline fran ais En France la culture enseign e l cole est une culture dite savante cultiv e ou humaniste Il n est pas fait place la culture anthropologique car on part implicitement du principe que cette culture l est partag e par tous ce qui manque de r alisme de mani re g n rale surtout en ce qui concerne les populations nouvellement arriv es ou certaines populations immigr es qui n ont pas t totalement assimil es et qui ont su garder
37. Par ailleurs l absence d nonciation leur conf re une forme d sincarn e qui semble ne renvoyer qu un univers scolaire ne r f rant qu lui m me d tach TE 127 des pratiques sociales de r f rence Si les enseignants des diff rentes mati res parviennent se construire des vis es sp cifiques la particularit de l enseignement en CLA est que toute discipline a prioritairement un objectif qui est d ordre linguistique En effet L enseignement du fran ais comme langue de scolarisation ne saurait tre r alis par le seul professeur de fran ais de la classe d accueil c est la responsabilit de toute l quipe enseignante Autrement dit pour reprendre l analyse de Fatima Davin Chnane lors des activit s issues de chaque discipline il s agit d exploiter les situations de communication dans la discipline elle m me pour permettre l l ve d apprendre LE fran ais et d apprendre EN fran ais C est ce que nous d signons par l apprentissage de la langue en contexte L apprentissage se trouve bien pr sent dans toutes les situations langagi res auxquelles l l ve sera confront Les enseignants se retrouvent donc avec une responsabilit laquelle ils ne sont pas habitu s et cela demande des capacit s d adaptation Ils devront par exemple exploiter les textes de leurs disciplines pour aborder explicitement les consignes les concepts
38. ais maths et de La langue des apprentissages Premiers pas dans le fran ais l cole dont les r f rences sont donn es en bibliographie 181 Le manuel Entr e en mati re pr sente des pages interdisciplinaire Delphine Sp eth a pour sa part constitu un relev de lexique des mati res pour les classes de fin de primaire CM1 et CM2 et la classe de sixi me afin de mettre en vidence l accroissement du vocabulaire abstrait SPA TH Val rie Le fran ais langue de scolarisation et les disciplines scolaires in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 pp 93 94 96 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 ayant pour objet la mise en vidence de la langue des disciplines scolaires aura terme des effets x ah OE A K 7 extr mement positifs sur les classes ordinaires 4 2 4 Ce que le terrain laisse para tre Dans la mesure o j ai renonc mener un travail sur l crit en particulier je n ai pas pouss tr s loin ma recherche concernant les dominantes enseign es en fran ais J ai pu noter d apr s les questionnaires que dans leurs cours les professeurs tiennent compte des quatre comp tences CO CE PO PE voqu es en didactiques des langues ainsi que de la comp tence culturelle Par ailleurs en ce qui concerne le domaine linguistique le lex
39. ait lieu Trop peu de coll gues ont une id e des r alit s rencontr es par les l ves primo arrivants tant du point de vue social que de celui des apprentissages et du pass scolaire des l ves Les l ves qui aujourd hui connaissent une int gration scolaire normale dans l tablissement sont ceux qui ont eu une scolarisation ant rieure suivie et qui font preuve d une grande motivation autant dire qu ils sont peu nombreux Une autre observation a t r currente dans les propos des enseignants de FLS et dans ceux de leurs coll gues du LP le chahut en classe banale d favorise une bonne int gration Avec des classes difficiles les ENA ont du mal participer aux cours C est un constat que J ai pu moi m me faire cette ann e J avais en effet align certaines de mes heures sur celles d une enseignante de BEP volontaire afin de mettre en place une immersion ponctuelle dans les disciplines fran ais et histoire g ographie L objectif tait que les l ves de la classe passerelle puissent se rendre compte du travail fournir dans ces deux mati res en classe type Nos efforts sont rest s vains la coll gue s tant rapidement rendu compte que sa classe posait trop de probl mes disciplinaires pour imaginer y int grer des nouveaux arrivants Il a t dit deux reprises que les l ves taient parfois marginalis s et stigmatis s par d autres qui les appellent les bl dards voire les
40. annihil leurs acquis ant rieurs aux yeux des enseignants Il n est jamais fait r f rence leur plurilinguisme par exemple et cela est dommageable Dans ces conditions le manque d estime de soi et le sentiment de n tre pas reconnu peuvent voir le jour entra nant un rel chement et une d motivation face des obstacles jug s infranchissables Dans un article voquant les difficult s rencontr es par les enfants issus de cultures multiples l ethnopsychiatre Marie Rose Moro met en vidence que le syst me scolaire ne cerne pas les caract ristiques des migrants Le bilinguisme est parfois vu comme une tare alors qu on sait qu il est favorable au d veloppement langagier lorsqu il est additif et les difficult s de l entr e dans une langue seconde ne sont pas prises en compte Marie Rose Moro exprime la n cessit de l existence dans le parcours de l enfant d une figure de passeur Un adulte lui permettent pas de suivre tous les l ves m me s ils sont relativement peu nombreux Un faible effectif d ENA est plus facilement n glig qu un effectif important c est un fait 3 LAPARRA Marceline La Langue des apprentissages in L cole de tous les l ves Ed Corps Puce Licorne CRDP Amiens novembre 1993 p 96 837 MORO Marie Rose Passer d une rive l autre in LE MONDE DE L EDUCATION Juillet Ao t 2006 pp 77 79 88 Se reporter l index des sigles et des notions 52
41. banque de donn es dans la classe Des fichiers autocorrectifs et des fiches travailler individuellement sont n cessaires La mise dispositions d ouvrages de r f rence tels que des dictionnaires bilingues de langue d apprentissage visuels des grammaires ou des pr cis de conjugaison sera une aide pr cieuse Par ailleurs la pr sence d une petite biblioth que interculturelle comportant notamment des ouvrages en fran ais facile avec ou sans CD de la litt rature pour la jeunesse des livres bilingues des bandes dessin es des magazines et des ouvrages en langues trang res rendra possible l acc s aux livres permettra certains de garder contact avec leur langue d origine et incitera la lecture cursive L informatique peut tre d un secours pr cieux si l enseignant a un ou deux postes disponibles dans un coin de sa classe Les ordinateurs exercent souvent une fascination et une motivation sur les publics d ENA et facilitent l apprentissage individuel Des logiciels sont exploitables dans de nombreuses mati res math matiques g ographie fran ais etc et favorisent des r visions ou des apprentissages divers Le traitement de texte s av re utile il valorise les crits et incite leur diffusion Le r seau Internet propose de nombreux exercices gratuits dans le domaine du FLE et permet des changes correspondances d couvertes au quatre coins de la plan te Les activit s envisageables sont ada
42. concertation et les diff rents ouvrages sur la question de l int gration sociale des ENA en milieu scolaire ou au del mettent en vidence une r elle dynamique de recherche Les solutions pour mieux int grer les l ves nouvellement arriv s au sein des tablissements scolaires sont nombreuses et ne manquent pas d int r t La difficult est de les communiquer Il y a un sentiment tr s fort d isolement chez les acteurs une absence de lien institutionnel entre eux des informations parcellaires ponctuelles souvent peu claires une marginalisation ventuelle dans l tablissement d exercice des relations hi rarchiques parfois tendues et bien peu constructives de fortes disparit s d un tablissement l autre et d un d partement l autre 101 et une absence vidente de coh sion d ensemble comme le souligne Violaine de Nucheze qui a r alis une tude de terrain dans les environs de Grenoble Par ailleurs il reste combler un foss parfois tr s important entre le cocon d accueil et les classes d affectations surtout dans le cas des dispositifs ferm s Pour se faire il faudrait mettre plus en avant dans les temps de formation notamment la n cessit d une globalisation de l ducation interculturelle En effet l ouverture l alt rit n est pas le domaine exclusif des dispositifs d accueil Les projets interculturels gagneraient tre adopt s par
43. d origine et c est parfois un grand sujet de d ception comme le mettent en vidence les auteurs d Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel en laissant la parole Enisa Kolic jeune Yougoslave qui fait le r cit de son histoire personnelle Cette jeune femme d clare En Yougoslavie j tais en terminale de BAC de sciences physique et math matiques Mon projet consistait obtenir mon BAC et continuer mes tudes l universit Malgr mes r ves extraordinaires je savais par avance qu ils ne seraient pas r alisables En France Enisa a eu du mal trouver une place en lyc e car elle avait juste 18 ans Finalement apr s avoir t accept e en classe d accueil dans un LP force de travail elle a pu d crocher un BEP et un BAC Pro des m tiers du secr tariat Elle est d sormais satisfaite de son devenir mais a d faire des choix et renoncer des tudes longues Elle pr cise Apr s beaucoup d h sitations entre un BAC pro et un BAC STT j ai d cid de poursuivre mes tudes vers un BAC Pro car c est mon ge qui a tranch A la lecture de ce t moignage on ne peut s emp cher de penser qu l heure actuelle sans la guerre Enisa serait dipl m e d une universit yougoslave Cette jeune femme n est pas un exemple isol Les grands adolescents nouvellement arriv s sont souvent orient s dans des fili res professionnelles afin de pouvoir plus rapideme
44. dans un respect mutuel Il est vident que l cole de par le r le qui lui est assign se doit de favoriser cette politique en accueillant les nouveaux venus comme il se doit 1 1 2 L int gration en milieu scolaire L cole est un lieu d terminant pour l int gration sociale culturelle et terme professionnelle des enfants et des adolescents nouvellement arriv s en France Leur r ussite scolaire li e la ma trise de la langue fran aise est un facteur essentiel de cette int gration en na r 2 18 assurer les meilleures conditions est un devoir de la R publique et de son cole Bien souvent la premi re int gration scolaire envisag e est l int gration linguistique Pourtant Jack Lang l affirme Si le fran ais est la carte d acc s aux autres disciplines et savoirs il ne faut pas faire de sa ma trise parfaite un pr alable infranchissable I int gration des l ves nouvellement arriv s dans les classes du cursus ordinaire Selon la circulaire d j voqu e l objectif est bien de conduire au plus t t les enfants une int gration compl te dans les classes ordinaires Dans un article voquant valuation Pierre Yves Roux ajoute cependant qu une cole responsable et citoyenne ne peut ignorer la finalit d une int gration sociale efficace et peu traumatisante et C cile Go exprime la m me opinion lorsqv elle affirme que l int gration sociale prime su
45. de ma visite sur l histoire de France et abordait le roi soleil et son emploi du temps journalier gr ce une frise compl ter L un des objectifs du cours tait de mettre en vidence les liens entre Louis XIV et Kangxi surnomm le Louis XIV chinois Les l ves de la CLA tant majoritairement chinois l intention tait d accro tre leur motivation en montrant un int r t pour leur culture d origine Une sortie au mus e Guimet avait eu lieu pr c demment de mani re tudier les cultures asiatiques et la visite d une exposition au Ch teau de Versailles tait programm e dans le but notamment d observer la chambre des rois Ces deux projets avaient des vis es transversales en histoire g ographie et en fran ais tout comme les journ es l cole dans la ville qui concernaient cette fois tous les enseignants et qui a permis en HG un travail sur les monuments de La Courneuve un parcours d orientation dans la ville la d couverte des symboles de la R publique et celle de la d mocratie locale lors d une visite au maire adjoint Au coll ge R publique les l ves avaient un contr le en histoire g ographie lors de mon passage Deux valuations avaient t pr par es en fonction des niveaux des l ves et elles portaient notamment sur le manuel en usage un livre de quatri me et son utilisation Des questions aborda ent la macrostructure Quelles sont les pages du manuel qui facilitent son
46. en classe d accueil de lyc e professionnel voquent le probl me en cherchant mettre en place une nouvelle comp tence qu ils nomment le Fran ais Langue d Adaptation Le FLA est essentiellement centr sur le raisonnement sur la comp tence de r flexion soutenu par ce qu on appellerait une certaine mise en forme la fran aise Il constitue un apprentissage qui permettrait l l ve de raisonner imm diatement en fran ais selon les attentes de tout d veloppement crit et oral 143 Ne que ce soit en math matiques litt rature ou dans d autres domaines gt Les moyens mis en uvre visent pallier les difficult s de reformulation en langue trang re et d velopper des comp tences d criture li es aux raisonnement dissertation synth se analyse de documents probl matique Une m thodologie de raisonnement adapt e au fran ais appara t n cessaire pour amener les l ves travailler sur l abstraction sur la logique et sur 12 L int gration des nouveaux arrivants quelle mission pour l cole Les actes de la DESCO SCEREN CRDP Acad mie de Versailles Juin 2005 p 88 18 JALLERAT Pascale MIRY Annie FOREST Guillaume 2005 Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel un enjeu pour tous Coll Les Cahiers Ville cole int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil p 21 75 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolesce
47. en sorte que ces l ves qui viennent d ailleurs puissent int grer le syst me classique sans trop de difficult s Le DAAL est un dispositif propre l acad mie d Amiens On le retrouve Beauvais et Laon 8 On les appelle les ENSA l ves non scolaris s ant rieurement ou les EPSA l ves peu scolaris s ant rieurement La MGI est une structure qui d pend du rectorat et qui prend traditionnellement en charge les l ves de plus de 16 ans qui ont d croch dans l objectif de les r ins rer dans un cursus scolaire adapt Cf l Index th matique pour plus de d tails 10 En langage administrative on les appelle les ENAF enfants nouvellement arriv s en France ll Cette action est pr sent e de mani re d taill e en annexe 3 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Le public de L AAR FLS d Amiens Les l ves que nous accueillons ont t re us par un formateur du CASNAV qui a pour mission d valuer leur niveau afin de les orienter vers une structure adapt e apr s avoir eu au pr alable un entretien avec un membre du CIO d Amiens Apr s concertation entre le CASNAV et le CIO c est l Inspection Acad mique en dernier ressort d affecter les l ves dans la classe ou dans la structure la plus indiqu e Les adolescents inscrits dans notre dispositif sont non francophones ou partiellement francophones Ils viennen
48. enfants du voyage et de familles non s dentaires et la derni re circulaire n 2002 102 du 25 4 2002 rend compte des missions et organisation des centres acad miques pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage et pr sente les CASNAV Deux annexes sont galement ins r es la premi re consiste en un discours d ouverture de Jack Lang aux journ es nationales d tude et de r flexion sur la scolarisation des l ves nouvellement arriv s en France le 29 mai 2001 La seconde pr sente la convention cadre relative la scolarisation des l ves nouvellement arriv s de l tranger en France sans ma trise suffisante de la langue fran aise ou des apprentissages scolaires pour int grer imm diatement une classe du cursus ordinaire 2 La convention internationale relative aux droits de l enfant du 20 novembre 1989 ratifi e par la France garantit l enfant le droit l ducation en dehors de toute distinction qui tienne sa nationalit ou sa situation personnelle Bulletin Officiel sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 063 du 20 3 2002 p 3 Les enfants rejoignants sont des enfants qui arrivent en France dans le cadre du regroupement familial Le plus souvent le p re de famille travaille en France depuis quelques ann es et fait venir sa famille d s qu il le peut B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 102 du 25 4 2002 p 21 Tous les sigles s
49. est en cours sur les manuels qui comportent des marques d ethnocentrisme Lors de formations les enseignants sont amen s r fl chir sur des th matiques telles que L Afrique avant la colonisation Qui sont les arabes Egalit pour vivre diversit pour vivre ensemble le mode musulman et le monde chr tien les droits de l homme et la citoyennet etc l A titre indicatif dans l Acad mie d Amiens il n existe qu un module optionnel de six heures en formation initiale sur les ENA et la probl matique de leur scolarisation En formation continue les formations sont plus nombreuses et diversifi es On trouve par exemple Mieux conna tre le monde arabo berb re formation sur 2 niveaux de deux fois cinq jours Cultures d ici et d ailleurs formation galement sur deux niveaux qui voque les r alit s sociales culturelles et scolaires de diff rents pays tels que le Pakistan la Turquie le Maghreb et l Afrique subsaharienne qui sont tous deux trait s globalement Toutes ces formations sont optionnelles et ne touchent donc pas tout le corps professoral 53 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 une r percussion et faire voluer la situation Et pour finir une plus grande coop ration avec les r seaux associatifs serait profitable tous en permettant un suivi des jeunes plus efficace et une r partition des t
50. et le lexique propre cette derni re Les auteurs d Enseigner les math matiques des l ves non francophones donnent quelques indications sur la d marche suivre Chaque s ance comprend une partie orale et une partie crite Le travail l crit sur les fiches ne peut intervenir qu apr s un temps consacr l oral Le travail oral permet de faire vivre le groupe classe d introduire le th me de v rifier les acquis des l ves dans leur langue maternelle de mettre en place le vocabulaire sp cifique prononciation orthographe Chaque l ve s exprime et construit des phrases en fran ais en utilisant des tournures math matiques mais aussi 126 Op Cit p 343 127 SPA TH Val rie Le fran ais langue de scolarisation et les disciplines scolaires in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 pp 92 97 7 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 p 12 1 DAVIN CHNANE Fatima Scolarisation des nouveaux arrivants en France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 45 69 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 de la vie courante Il est important alors d tre tr s vigilant
51. et pr sent s dans les programmes officiels et notamment dans une fiche l attention des enseignants consultable sur la page http lettres histoire ac rouen fr francais cap Questions doc questions 11 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 3 4 Les p dagogies adapt es Nous l avons soulign plusieurs reprises les adolescents scolaris s dans les classes d accueil de LP ont rarement eu une excellente scolarisation S ils sont accueillis en AAR FLS c est que leur parcours ant rieur a t chaotique De ce fait on ne peut pas partir du principe qu ils seront capables de transf rer des acquis qu ils auraient en langue d origine puisque c est loin d tre toujours possible Il y a videmment plusieurs cas de figure Si certains d entre eux ont v ritablement assimil des savoirs faire lire par exemple en L1 et vont pouvoir avec plus ou moins de facilit effectuer un transfert d autres ne pourront r aliser un tel exercice ais ment Il se peut que leur scolarit ait t trop courte ou que l entr e dans la litt ratie en langue seconde les ait d stabilis s Le statut de leur langue premi re parfois d valoris e a pu galement entra ner une r sistance consciente ou pas envers la langue cible Par ailleurs certains jeunes du fait de leur r cent v cu ne sont pas toujours d s leur arriv e disponibles pour un travail scolaire
52. fonctionnement ducatif fran ais aux parents La plupart des quipes prennent le soin de bien accueillir les familles et de se rendre disponibles lorsqu on les sollicite Des r unions sont parfois mises en place Au coll ge Jean Vilar des rencontres individuelles sont organis es au minimum une fois par trimestre pour remettre le bulletin plus une fois en d but d ann e pour la pr sentation du coll ge et une fois en fin d ann e avant le conseil de classe du 3 trimestre pour pr parer l orientation Nous nous voyons donc environ 5 fois par an plus des rendez vous demand s l occasion par les familles en cas de besoin Par ailleurs pour simplifier les d marches pratiques 1l arrive que le mat riel scolaire soit fourni en d but d ann e afin que l l ve et les siens ne soient pas confront s une t che qui peut s av rer complexe d s leur arriv e Favoriser la connaissance du syst me scolaire et l entr e en classe type Si d un avis g n ral la classe ouverte est plus adapt e dans les cas o elle n est pas envisageable c est dire dans les structures ferm es des stages en classes ordinaires sont fr quemment mis en place Parfois il s agit d une immersion l ann e en langue par exemple quand l l ve nouvellement arriv a une bonne ma trise de la discipline C est souvent le cas en anglais pour les l ves qui viennent de pays dans lesquels cette langue est en positi
53. fran ais de scolarisation Ed PUF 2002 p 73 19 Op Cit p 215 200 Op Cit p 216 105 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 crit Ainsi Si le syst me linguistique doit en d but d apprentissage tre abord selon une d marche implicite le passage une grammaire explicite devra dans tous les cas s op rer en vue de l int gration en classe ordinaire comme le sugg re le document du CNDP LE FLS il est pr f rable de choisir des supports ne s parant pas usage de la langue et grammaire car ils vont permettre en accord avec les instructions officielles concernant le FLM de partir du texte pour aller au discours et du discours la phrase et aux mots L l ve pourra alors appr hender la textualit et sa mise en uvre et il faudra faire en sorte afin de se conformer aux instructions qu il soit initi l nonciation la reconnaissance des diff rents discours et aux paroles rapport es pour ce qui est de la grammaire de discours L organisation textuelle les substituts et les reprises devront tre galement abord s de mani re ce que l apprenant puisse crire et structurer un texte grammaire de texte Des l ments vari s seront tudi s au niveau de la phrase en fonction du niveau de l l ve La d composition de la phrase doit tre appr hend e en insistant sur le groupe verbal et les pronoms au niveau d but
54. int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 diff rences sont importantes D autre part la non correspondance entre la phonie et la graphie en fran ais est jug e d routante par un tr s grand nombre Il reste pr ciser que dans tous les cas en France les sp cificit s de la langue font que l cart est important entre les pratiques orales et crites Cela cr e des difficult s aux apprenants surtout si ce sont des l ves nouvellement arriv s Selon les r dacteurs de la synth se du groupe de travail interminist riel L ducation des 16 18 ans en France et en Europe l ducation dispens e aux jeunes l ves devrait notamment tendre leur permettre d identifier plusieurs registres de langue orale ou crite de fa on pouvoir les utiliser bon escient selon les contextes et les situations rencontr es Il ne s agit pas ainsi de renoncer sa propre culture mais d acqu rir des outils pour identifier les situations et pouvoir s y adapter Par ailleurs l crit de mani re g n rale pr sente une forte d contextualisation laquelle l l ve de CLA a du mal faire face J ai pu constater plusieurs reprises qu un crit d invention par exemple pouvait tre l quivalent pour eux d un mensonge dont la vis e demeurait incompr hensible et que d une mani re quasi g n rale les l ves avaient besoin de trouver un sens d passant le cadre purement s
55. interroger les l ves et leur demander de reformuler ce qu ils ont compris Il faut reconna tre que les supports propos s sont toujours crits et que l valuation de l oral individuelle le plus souvent demande un temps rarement permis par la dur e des s ances de 55 minutes L enseignant de FLS va s efforcer de jouer le r le d enseignant de langue et rem dier cette singularit du syst me fran ais car ses l ves ont le besoin prioritaire d apprendre s exprimer Pourtant l l ve se retrouvera pris au d pourvu en classe type Il maura plus ni l occasion de s exprimer ni celle de r p ter pour fixer ses acquis et d autre part on ne l valuera que sur sa compr hension orale et sur d autres comp tences jug es moins accessibles encore alors que l on sait qu il est plus ais de comprendre une langue trang re que de la parler Partant de ce constat on se rend bien compte que c est le sens de l apprentissage qui est diff rent entre langue trang re et langue de scolarisation Il y a pour les apprenants une sorte de gageure un peu comme si avant m me de ma triser la langue pou communiquer parler de soi de son monde il fallait savoir s en servir pour apprendre L enseignant de FLS se retrouve donc face un dilemme il doit faire la part belle l oral et faire en sorte au fil de l ann e de pr parer l l ve tre valu sur sa compr hension g n rale et
56. juridique absence d accompagnement psychologique adapt un parcours parfois traumatisant inad quation des dispositifs ducatifs manque de formation sp cifique des travailleurs Au final on constate que ces enfants n ont droit qu une protection pr caire et br ve alors m me qu ils rel vent de l enfance en danger Si l Education Nationale n a pas de regard sur la l galit du s jour des l ves il n en est pas de m me pour les employeurs Quand les d marches pour obtenir des papiers en r gle n aboutissent pas avant la fin de leur ann e en classe passerelle les ENA passent c t 32 Une d rogation peut tre demand e l inspection acad mique afin qu ils soient maintenus une ann e de plus en structure d accueil 33 Office Fran ais pour la Protection des R fugi s et des Apatrides 4 Cet appel diffus par la lettre d information lectronique n 4 de la CIMADE a t ins r en annexe 4 14 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d orientations envisageables En effet les centres de formations d apprentis CFA par exemple ne peuvent les scolariser dans la mesure o les apprentis trangers doivent tre tulaires d une autorisation de travail et donc du titre de s jour qui l accompagne Seuls les jeunes ressortissants d un pays de l Union Europ enne ou de l espace conomique europ en en sont disp
57. l int gration scolaire des nouveaux arrivants Finalement cette probl matique que je jugeais plus pragmatique dans la mesure o elle pouvait avoir des r percussions imm diates sur la structure dans laquelle j exerce n tait pas moins vaste que la premi re Les nombreux dispositifs d accueil rencontr s rendaient son traitement complexe car les solutions trouv es toutes fonction d une situation de terrain particuli re n taient pas transposables dans l tat ailleurs 1 2 3 Recentr e en fonction de mon lieu d exercice Etant donn que mes d couvertes lors de la visite des diff rentes structures d accueil constituaient un enrichissement en me permettant une r flexion sur ce qui pouvait tre mis en place dans un cadre bien pr cis je me suis dit que la probl matique choisie pouvaient tre recentr e de mani re limiter le sujet et l adapter une structure en particulier Ma probl matique se r sume donc finalement la question suivante Comment am liorer un dispositif d accueil de lyc e professionnel dans le but de favoriser l int gration d un public de grands adolescents nouvellement arriv s dans le syst me scolaire traditionnel fran ais 1 3 Les hypoth ses de recherche 1 3 1 Hypoth se centrale Le dispositif actuel peut tre optimis de mani re favoriser l int gration scolaire sociale culturelle et professionnelle des l ves En effet le dispositif init
58. l utopie On voit mal comment en l tat actuel des choses les enseignants pourraient faire autrement que puiser dans des documents vari s comme ils le font Si j ai pu constater que les enseignants taient g n ralement form s au FLE et au FLM et qu ils taient donc tout fait aptes enseigner aupr s d un public de CLA il est cependant vident que l absence de certaines formations est p nalisante Il semblerait judicieux de d velopper des temps de formation sur les p dagogies de projet diff renci es interdisciplinaires et interculturelles de mani re pallier les difficult s rencontr es ou du moins afin d optimiser les apprentissages en situation d h t rog n it En effet il est souligner qu aucune formation longue sur la p dagogie n est propos e ni en formation initiale ni en formation continue dans le second degr et que si on reconna t l existence d une h t rog n it quelque soit la classe en charge classe type ou CLA l enseignant n a pas t arm et doit s auto former La probl matique de l entr e dans la lecture et l criture est tout comme l enseignement en milieu h t rog ne un sujet d licat Il existe un paradoxe entre les instructions qui pr conisent la prise en charge d un tel apprentissage par toute l quipe p dagogique et les moyens du terrain Il n est dit nulle part comment proc der lorsque l entr e dans la litt ratie n a pas t satisf
59. la vie des gens et donnent une certaine vision de la r alit Marius et Jeannette de Robert Gu diguan par exemple peut donner voir le mode de vie dans les quartiers populaires de Marseille et certaines r alit s socio conomiques de notre temps telles que le ch mage la recherche d un emploi les relations patronat salari s les syst mes capitalistes et communistes les r alit s politiques ainsi que des rep res historiques sur le XXe si cle les camps de la seconde guerre mondiale notamment Par ailleurs les films s ils sont empruntables par les l ves comme c est parfois le cas ont le pouvoir de toucher le cercle familial et ont donc un impact plus important Les documentaires peuvent galement faire conna tre des r alit s pr sentes ou pass es Le film r alis par Andr Citro n sur la croisi re noire c est dire la travers e de certains pays d Afrique le 28 octobre 1924 permet d aborder les rapports France Afrique et d exercer un regard critique face une vision voyeuriste et pittoresque mais nous touchons ici davantage au domaine de la discipline histoire g ographie 4 5 2 Etablir des liens avec la discipline histoire g ographie Je ne traiterai pas ici les cultures scientifiques ou disciplinaires qui sont abord es ou pas lors des enseignements disciplinaires en fonction des diff rents cas de figure Cela tant la culture d ordre g n ral ou anthropologique est vaste et 1l est impossible d e
60. la ville pompiers centre de sant mairie biblioth ques publiques transports et les lieux remarquables espaces verts monuments industries quartiers historiques acteurs associatifs et leurs espaces lieux de spectacles conservatoire de musique C est une formidable occasion de pratiquer et d entendre la langue de moissonner des documents authentiques et aussi de revenir la maison en tant celui qui sait ce qu il faut faire pour aider la famille c est un plaisir quand un l ve nous annonce tout fier par exemple qu il a indiqu quelque chose ses parents Cela pose parfois le probl me de faire de ces petits des guides pour les grands de la famille inversion probl matique des r les mais cela permet certains enfants de grandir aux yeux de leurs parents et de se voir eux m mes comme des grands Dans la mise en uvre des activit s de ces deux 6l J utilise ici un pluriel car il me semble difficile d voquer la culture et de la d finir comme quelque chose d unifi Je pr f re parler de cultures et reprendre la d finition donn e par JP CUQ la page 63 du Dictionnaire de didactique du fran ais Selon lui le m lange est la condition ordinaire d une culture et celle ci se d finit toujours comme une entit plurielle Les cultures que nous souhaitons faire d couvrir peuvent tre tour tour consid r es comme savantes historiques anthropologiques etc le t
61. les LP Est il n cessaire que les l ves suivent toutes les parties d un programme am nag alors qu ils ne sont concern s que par certains aspects de celui ci C est une question complexe Les enseignants de FLER de Paris se demandaient lors de leur r union de bilan s ils n allaient pas tout simplement convertir ces heures d enseignement scientifique en 18 B O n 29 du 17 juillet 2003 Annexe 1 p8 65 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 heures suppl mentaires de math matiques pour t cher de r soudre un probl me qui ne peut v ritablement l tre moins de bouleverser les techniques d enseignement traditionnelles et de demander beaucoup un intervenant occasionnel Le plus souvent les moyens octroy s n ont pas permis de constituer des groupes de niveaux dans des mati res autres que le fran ais Par endroit il y a un d doublement en math matiques en anglais en histoire g ographie ou en sport pour venir en aide des l ves ayant des probl mes de motricit mais ce n est pas une r gle g n rale Parfois des l ves NSA sont dispens s de certains apprentissages qui seraient trop complexes ou risqueraient d interf rer l anglais par exemple ou qui demanderaient des am nagements difficiles r aliser par un enseignant non initi l alphab tisation C est le cas dans notre LP pour l enseignement de l infor
62. n 125 juin 2001 pp 188 189 71 J entends par parcours personnel des donn es neutres et tr s g n rales comme le pays d origine et la date de l arriv e en France 45 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 ou pas que les enseignants aient des informations sur le parcours scolaire et surtout personnel des l ves Cela pourrait en effet les stigmatiser et c est l le contraire de ce que l on recherche quand on vise int grer Cependant il me semble qu un minimum de renseignements pourrait permettre aux professeurs de prendre conscience des probl matiques de certains l ves et de chercher des solutions pour transmettre plus efficacement les savoirs li s la discipline qu ils enseignent Par ailleurs une meilleure connaissance des l ves ex ENA permettrait aux tablissements de mettre en place des actions de soutien adapt es Ces derni res ne sont en effet pas l gions comme le souligne Fatima Davin Chnane qui d clare Fi Res n7 Quant au suivi post classe d accueil il demeure une utopie A La question du soutien post CLA Chaque coll ge devrait avoir un sp cialiste du soutien en fran ais pour les ex non francophones c est du moins ce que pr conise Madeleine Rebaudi re avant de pr ciser qu I faudrait que les ENA puissent rester une ann e de plus dans l tablissement de leur classe d accueil afin d avoir
63. ographie comme ailleurs 1l n est pas impossible de travailler la macrostructure et la microstructure en utilisant un manuel de coll ge ou de LP lors d une des s quences annuelle et de d couvrir tout au long de l ann e les diff rentes composantes de l ouvrage L interdisciplinarit peut tre un enrichissement par exemple une visite au mus e sera 240 PE L annexe 15 rassemble tous les documents concernant l enseignement de l histoire g ographie 121 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 facilement pr par e ou r investie conjointement par les enseignants de fran ais et d histoire g ographie Le cas de la discipline fran ais et celui de l histoire g ographie mettent bien en vidence les particularit s de l enseignement en dispositif d accueil Les enseignants doivent concilier l apprentissage linguistique en lien avec leur mati re et enseigner les rudiments de cette derni re c est dire la m thodologie le vocabulaire en usage et les savoirs de base pour pouvoir suivre en classe type ou davantage en fonction des possibilit s des apprenants Les exemples de pratiques observ s illustrent l int r t d un recours aux p dagogies de projet interculturelles et interdisciplinaires pour donner plus de sens aux apprentissages 122 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement a
64. ou le futur de l indicatif l infinitif et un bon nombre de phrases interrogatives ont l oral comme l crit l objectif de faire interagir l l ve Les enseignants du LP ont souvent constat que les ENA qui rejoignaient leurs cours avaient des difficult s prendre en compte les consignes Sur quatorze enseignants interrog s onze pensent que les consignes posent probl me Pour huit d entre eux la compr hension des consignes est l une des trois plus grosses difficult s des anciens ENA Autant dire que seul un travail r gulier men de front dans toutes les disciplines permettra l l ve de mieux aborder la suite de sa scolarit Certaines quipes effectuent un travail commun pour favoriser une meilleure coh sion et un meilleur suivi des actions entreprises Ainsi lors de ma visite au lyc e Ren Cassin l quipe p dagogique r unie autour d une formatrice du CASNAV menait une r flexion dans le but que les l ves parviennent mieux rep rer les consignes que chaque enseignant tait amen utiliser r guli rement dans sa mati re Un cahier commun tait sur le point d tre mis en place Il semble que la diffusion de telles pratiques pourrait sur la dur e apporter des solutions aux l ves et aux enseignants d munis Bien entendu elle demande un investissement important car chaque enseignant assume son r le habituel et un autre qu il ma trise moins bien Le professeur de fran ais ne fait
65. phrase simple au texte long Les simulations globales se pr tent particuli rement bien des animations distance sur r seau Internet Le concept est int ressant m me si pour ma part le besoin d observer une mise en pratique se fait sentir avant de tenter l exp rience Je n ai malheureusement pas eu le temps de retourner voir l enseignante qui pratiquait cette p dagogie lors de mes visites sur le terrain Un exemple de pratique adapt e des coll giens est d crite dans le Monde de l ducation du mois de janvier 2005 11 s agit de la cr ation d un village avec des l ves de CLA de coll ge La matrice du 152 Cf l index des notions en annexe 153 CUQ Jean Pierre dir 2003 Dictionnaire de Didactique de Fran ais Langue Etrang re et Seconde Ed Cl Internationale Paris p 221 154 GALBAUD Diane Bienvenue au village in Le Monde de l ducation janvier 2005 p 76 77 80 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 projet appara t dans le manuel pour nouveaux arrivants Entr e en mati re Dans le cadre du lyc e professionnel une simulation sur le monde de l entreprise me para t propice dans la mesure o elle aborderait des r alit s que l on cherche pr senter l l ve les offres d emploi CE et PE la conception d un CV PE l ANPE comp tence culturelle les visites d entreprise CC le r pertoire
66. plupart des apprentissages des l ves portent sur cette comp tence En France les enseignants ont souvent des difficult s valuer l oral ils n y ont pas t sp cialement form s Par ailleurs l effectif des groupes et le temps consacrer une valuation individuelle orale ne leur permet pas de bien prendre en compte cette comp tence qui n est de toute fa on que tr s peu reconnue lors des examens de fin de cycles d tudes C est en effet l crit de l avis g n ral qui le plus souvent discrimine Alors que faire en classe d accueil Comment passer l crit rapidement avec des l ves qui parfois n ont aucune culture crite Comment rendre l enjeu int ressant aupr s d l ves qui n ont pas bien conscience de ce qui les attend dans leurs futures classes Ce questionnement est vaste et il m a rapidement sembl qu il l tait trop pour un m moire de Master 2 et qu il aurait mieux convenu comme sujet de th se de doctorat 40 x j Je reviendrai sur ces notions plus longuement par la suite 18 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 1 2 2 Transform e et orient e en fonction des stages compl mentaires De ce fait j ai mis de c t mes lectures sur l crit et je me suis davantage orient e vers la question de l int gration Je voulais en effet tudier dans quelle mesure il tait possible de favoriser
67. programmes ceux ci sont encore assez timides et c est dommage car les anciens ENA comme les l ves issus de l immigration ont besoin de rep res sur leurs cultures d origine ainsi que sur le ph nom ne de l immigration qui semble tre un th me tabou en France Une reconnaissance serait souhaitable car elle permettrait aux adolescents de mieux vivre leur exp rience migratoire et de se sentir pris en consid ration et accept s Il est toujours possible d aborder des uvres francophones trang res ou des r cits de migrations en cours de fran ais le plus souvent mais la d cision rel ve de l enseignant de la classe qui n a pas forc ment t sensibilis la d centration et aux probl matiques de l interculturel voqu es en deuxi me partie Or n aborder l interculturel qu en CLA ou aupr s d un public dit tranger comme c est souvent le cas est probl matique Les l ves peuvent se sentir stigmatis s et cela donne l id e que l int gration n est faite que dans un sens et qu elle ne concerne que les arrivants alors que des efforts doivent tre r alis s par la soci t d accueil comme nous l avons vu en d finissant le concept en premi re partie L int gration linguistique et scolaire est un sujet vaste qui m riterait une analyse plus d taill e pour chacune des disciplines enseign es Les m thodes p dagogiques employ es et les efforts des quipes ont pour objet de fa
68. puisque les l ves doivent utiliser cette nouvelle langue pour s ins rer dans la sph re sociale et professionnelle de leur nouvel environnement Certains auteurs utilisent galement la notion de langue d int gration scolaire ou de Fran ais Langue de Scolarisation FLSco qui a l int r t d tre moins polys mique que le FLS utilis pour voquer d autres r alit s C est le cas de Mich le Verdelhan Bourgade qui d finit le Fran ais Langue de Scolarisation dans l ouvrage portant pr cis ment ce titre Selon ses propos Le FLSco est la fois la langue enseign e l l ve et la langue d enseignement C est d ailleurs ce qui fait sa particularit C est une langue qui a un triple r le Elle est une mati re d enseignement elle permet d aborder les diff rentes disciplines enseign es et elle est galement la langue de la communication scolaire C est une langue normalis e plus complexe que la langue utilis e quotidiennement dans la mesure o l crit y a un r le tr s important et aussi parce qu elle permet d aborder les types de discours scolaires les vocabulaires disciplinaires et les pratiques langagi res complexes de l cole D apr s Jean Pierre Cuq elle joue un r le fondamental dans le d veloppement psychologique cognitif et informatif des apprenants Elle permet en effet l l ve d apprendre son m tier d l ve et les comp tences acqu rir
69. que l apprenant puisse tudier la langue et la d crire car c est ce qu on lui demandera plus tard en FLM Dans la mesure o l l ve ne peut avoir de sentiment linguistique la t che est ardue En outre les activit s prenant la langue pour objet d observation et de r flexion peuvent sembler d pourvues de sens et de finalit d s lors qu un minimum d automatismes n a pas t acquis dans la pratique orale de la langue l enseignant de fran ais en structure d accueil s efforce d opter pour un savant m lange entre la didactique du FLE et celle du FLM afin de permettre l l ve de parler la langue et de savoir l analyser suffisamment pour rejoindre une classe de FLM Mich le Verdelhan Bourgade pr cise On sait gr ce aux travaux des psychologues qu un apprentissage efficace n cessite de la part de l apprenant la conscience de ce qu il apprend Cette clart cognitive suppose dans l apprentissage de la langue la connaissance de ce qu est la langue de son fonctionnement de ses articulations En FLSco elle passe par un apprentissage m taphysique qui devra toujours rester anim par l absence de ma trise de la communication Pour cette auteur l enseignement linguistique les structures syntaxiques lexicales et orthographiques repr sentent l ossature sur laquelle peut se d velopper le t tonnement langagier L enseignement de la grammaire
70. que le r cit le conte le texte documentaire la po sie le dialogue la nouvelle l tude d une uvre 6 Finalement dans le cas o il assure les enseignements de FLE et de FLS l enseignant sera le plus souvent oblig de partir d une m thode de FLE qu il adaptera afin de fabriquer une progression acceptable pour son public Avec l exp rience il saura distinguer l essentiel de l accessoire pour un enfant en situation d immersion il reverra la progression linguistique de mani re la rendre plus efficace et plus rapide et fera des ajouts m thodologiques et textuels afin que les l ves soient mieux pr par s int grer la classe type Eventuellement l habitude aidant il se d tachera de la m thode choisie et fabriquera ses propres s quences int gralement ce qui sera un avantage certain pour les l ves qui se sentiront moins perdus l ann e suivante devant l organisation des cours en discipline fran ais Reste que le probl me de l h t rog n it complexifie la donne et que les l ves francophones l oral mais pas l crit sont difficiles int grer dans les cours car la probl matique laquelle ils renvoient est autre Ce profil a t reconnu par l acad mie de Paris qui a constitu des classes pilotes de FLER En conclusion il s av re difficile de fabriquer une s quence tr s aboutie et de g rer la fois diff rents apprentissages de diff rents niveaux d autan
71. souligner qu une analyse du lexique rendue syst matique permet aux l ves de devenir plus autonomes notamment devant les 7 Les propos de Dani le COGIS 2005 sont cit s par LE FERREC L dans Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 135 207 VIGNER G rard La grammaire en FLE Coll F Ed Hachette Vanves 2004 p 13 107 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 textes litt raires car elle les rend capables de pratiquer l inf rence et de ce fait d acc der une meilleure compr hension Les sp cialistes des didactiques des langues soulignent l importance accorder aux registres de langue car il faut que l l ve conscientise rapidement les diff rents usages et les circonstances dans lesquels ils sont utilisables pour ne pas commettre de maladresses culturelles pr judiciables G n ralement l l ve parvient distinguer assez facilement les registres des langues quotidienne et famili re et l enseignant doit favoriser l entr e dans les registres utilis s en milieu scolaire Par ailleurs il semble essentiel de faire en sorte que l apprenant exerce une r troaction sur ses productions crites de mani re les am liorer Le recours
72. sur la qualit linguistique autant que math matique des phrases produites par les l ves Pendant le travail oral on peut utiliser un r pertoire commun toutes les mati res pour noter les mots nouveaux d ordre math matique ou non p 11 On se rend bien compte que l enseignant de math matique assume la fois son r le ordinaire mais aussi lorsqu il travail sur la prononciation le vocabulaire ou les tournures de phrases celui de professeur de langue auquel il n est pas habitu Il devrait en tre ainsi pour toutes les mati res enseign es aux ENA Dans la mesure o les chercheurs et les didacticiens n ont pas encore fait de grandes avanc es dans le domaine un effort doit tre r alis par les enseignants pour cibler le vocabulaire et les pratiques propres chacune des disciplines En effet chaque discipline a d velopp au sein de la culture scolaire une sp cificit o les univers de r f rence les pratiques langagi res les logiques d organisation du savoir ainsi que la gestion de l abstraction se mettent r ellement en place dans toutes leur diversit graphique et discursive au coll ge Par ailleurs la mise en place d un r pertoire commun aux mati res est une pratique int ressante qu il n est pas difficile de mettre en place puisqu elle ne demande pas une concertation tr s importante et qui peut s av rer tr s profitable aux l ves en leur permettant notamment d
73. un niveau modeste jugent que les difficult s scolaires des ENA ne sont pas forc ment plus grandes que celles des autres l ves Quatre enseignants pensent qu elles sont nettement sup rieures cinq qu elles le sont peine trois qu elles sont quivalentes et deux autres disent avoir rencontr tous les cas de figure Un sond a pr cis que les difficult s taient diff rentes et un autre qu elles taient compens es par une volont beaucoup plus grande Les enseignants font part d une opinion positive sur ces l ves Les ENA sont majoritairement appr ci s et les qualit s de ceux qui r ussissent le mieux sont par ordre d importance la motivation et la volont pour huit enseignants le s rieux l attention et la pers v rance pour six d entre eux ou encore la ponctualit et l assiduit cit s quatre fois Les r ponses pouvaient tre multiples Viennent ensuite des qualit s telles que la maturit la rigueur une bonne ducation l intelligence ou l autonomie On conviendra donc avec Claire Schiff que les adolescents nouveaux arrivants se distinguent positivement Ils sont Plus enfantin s parce qu ils ont t socialis s dans un mode d ducation traditionnel et qu ils ont int rioris la morale du strict respect des r gles et des figures de l autorit Plus adulte s en raison de leur position de migrants qui les incite percevoir l cole fran aise comme le moyen d
74. un support fixe Cela est possible en anglais m me si le passage par la langue fran aise peut tre contraignant En math matiques il est plus souvent d usage d avoir recours des fiches photocopiables et des fichiers autocorrectifs pour permettre une meilleure individualisation des parcours Les enseignants de math matique peuvent galement s aider d un ouvrage dit par le CRDP de l Acad mie 119 Des groupes de niveaux ont t cr s dans six tablissements pour les math matiques dans trois pour l anglais dans deux pour l informatique et dans un seul pour PEPS les sciences physiques et l histoire g ographie 12 Laurence Derrey enseignante en CLA de coll ge 66 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 de Cr teil qui a pour titre Enseigner les math matiques des l ves non francophones et qui propose notamment des fiches pour enseigner la g om trie et le vocabulaire de la discipline en tenant compte de niveaux 3 2 3 L enseignement des DNL dans la classe passerelle Dans l AAR FLS d Amiens les objectifs sont souvent d termin s en fonction des programmes du LP En math matiques comme dans une AAR classique il est d usage de revoir les quatre op rations et les grandes bases telles que la proportionnalit les pourcentages et quelques notions de g om trie En anglais il s agit de rendre les l ves capables de
75. utilisation D autres la microstructure et la lecture de documents Recherche un texte explicatif une carte un graphique etc et 23 GALISSON Robert En mati re de culture le ticket AC DI a t il un avenir E L A 100 p 89 120 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 pr cise le chapitre et la page du manuel o ils se trouvent L enseignante suivait la progression propos e lors d une formation sur l enseignement de l histoire g ographie en classe d accueil organis e par l antenne acad mique du CASNAV et dispens e par Fabienne Vadrot enseignante dans ces mati res Cette formation pr conise de donner des rep res spatiaux en g ographie pays continents oc ans relief points cardinaux etc et temporels en histoire savoir lire ou construire un axe chronologique aborder le calendrier gr gorien en le comparant d autres etc En outre un travail sur la ma trise de la langue est mis en place Les l ves apprennent se pr senter et pr senter des camarades en partant des origines ils doivent galement savoir exprimer des trajectoires en fran ais et r aliser correctement diverses phrases du type II habite en France Paris et il vient de la ville de Dakar au S n gal Le programme d histoire g ographie a galement t voqu lors de la r union bilan des structures FLER au CASNAV de Paris laquelle j ai
76. vocabulaire des disciplines Je constate cependant que la plupart des sond s nuancent leur r ponse positive en y accolant des adverbes tels que occasionnellement ou rarement Certains pr cisent qu ils r pondent au besoin des l ves le plus souvent pendant un temps am nag de soutien aux mati res et que le vocabulaire tudi est souvent en lien avec la discipline histoire g ographie Trois enseignants travaillent plus syst matiquement le vocabulaire et la langue disciplinaire L une a pr cis qu elle consacrait une heure par semaine cet enseignement et r servait une pochette rouge cet effet afin que les l ves se rep rent Une autre fait constituer des dossiers informatiques de vocabulaire personnel relev s une fois par semaine Les l ves ont acc s une bo te vocabulaire informatis e sur laquelle ils peuvent copier les mots qui leur posent probl me L enseignante met ces mots en commun en ajoute d autres l occasion si elle souhaite travailler sur une th matique pr cise lexique des mati res lexique th matique en fran ais etc et pr pare un cours en fonction des besoins exprim s par ses l ves Il appara t ici que la bonne volont est pr sente mais que les enseignants ne parviennent pas int grer convenablement ce travail dans leur progression Les tudes sont r alis es en fonction des besoins au coup par coup et donc logiquement moins souvent Celles qui trav
77. voqu s sont vari s Les manuels de FLE qu ils permettent un travail sur les comp tences CO PO CE PE et la pr paration au DELF ou qu ils aient une vis e linguistique vocabulaire et grammaire principalement ou culturelle sont tr s souvent utilis s Leur usage est compl t par le recours des manuels de FLM de diff rents niveaux du cours moyen au lyc e g n ral ou professionnel selon les publics des livres de lecture bandes dessin es litt rature de jeunesse nouvelles livres en fran ais facile etc des documents authentiques prospectus photos articles de journaux notices modes d emploi plans chansons pages Internet etc des supports audio ou vid o authentiques ou didactis s et des documents fabriqu s par les enseignants en fonction de leurs besoins Le recours l informatique traitement de texte et 176 IGLESIS Thomas VERDIER Claire DE FERRARI Mariela MOTRON Annie Claude CHARLIAC Lucile Trait d Union M thode de fran ais pour migrants Ed Cl international Paris 2004 127 p 7 CERVONI Brigitte CHNANE DAVIN Fatima FERREIRA PINTO Manuela Entr e en mati re Coll Fran ais Langue Etrang re Ed Hachette Paris 2005 224 p 93 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 exercices du r seau Internet le plus souvent est fr quent La pratique la plus en vogue est de piocher droite et gauche en fonction des besoins et
78. 1993 127 p D autres ouvrages sont voqu s en bibliographie 232 Un acrostiche est un po me ou une strophe o les initiales de chaque vers lues dans le sens vertical composent un nom ou un mot cl Dictionnaire Le Petit Robert 115 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Le travail sur un film ou une bande dessin e peut tre pr texte crire Pour reprendre des exemples cit s par des coll gues on peut demander aux l ves de faire parler une s ance de film muet de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton ou bien aborder l criture l imparfait gr ce un film comme Retour vers le futur n 1 Ecrire la fin d une planche de bande dessin e ou d une s quence filmique est galement possible ainsi que raconter une histoire recompos e au pr alable partir de vignettes de bandes dessin es d coup es par l enseignant et ordonn es par les l ves Le recours la p dagogie de projet peut galement donner une dynamique la classe et favoriser la cr ation crite S il est int ressant de faire crire un r cit en partant d une chute choisie il est essentiel de donner une vis e g n rale et claire l exercice Par exemple crire une histoire que l on lira une classe de primaire Ensuite lors d une premi re s ance on expliquera aux l ves comment proc der Dans une vid o p dagogique de la MAFPEN de Toulouse l enseignant fi
79. 3 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 diff rentes des l ves r partis en groupes de niveaux Elle peut ainsi laisser travailler en quasi autonomie les plus avanc s et passer plus de temps avec le public qui rel ve de l alphab tisation La s ance se termine toujours par une pr sentation et un change entre stagiaires au sujet des travaux effectu s Cette mani re de proc der me para t int ressante dans la mesure o elle r pond aux besoins de chacun tout en valorisant les apprenants qui ont toujours la possibilit de s exprimer pour faire part de leurs avanc es D autre part la p dagogie collective mise en place en parall le permet de conserver une dynamique de groupe En effet La diff renciation de la p dagogie ne peut r ussir qu au prix de la permanence d une p dagogie collective le maintien de la fonction cadrante du contrat didactique est ce prix L une des difficult s du professeur tient ce ph nom ne comme l exprime Fatima Davin Chnane Toutefois il faut reconna tre que cette d marche est plus ais e lorsque le nombre d apprenants est restreint Les effectifs en CLA bloquent parfois de telles entreprises 3 4 3 Une p dagogie interdisciplinaire transversale et interculturelle Interdisciplinarit et transversalit Outre la p dagogie diff renci e le recours l interdisciplinarit et des activit
80. C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 avec lequel l enfant aurait une relation privil gi e doit veiller sur lui et l initier dans l apprentissage du nouveau monde Par ailleurs elle pr cise qu il serait de bon ton que l histoire migratoire des parents soit valoris e et que les enseignants se forment l anthropologie et apprennent se d centrer en en faisant au moins une fois l exp rience de mani re laisser la place au savoir de l autre Elle conclut reconna tre les diff rences des enfants migrants et par l m me tre capable de les transcender permettrait d aboutir une galit de fait Ces enfants singuliers en premi re lecture pr figurent en r alit tous les enfants des soci t s actuelles o les changes sont nombreux et les rencontres plurielles C est moi qui souligne Les enfants de demain seront tous m tis p 79 Autant dire que tout ce qui sera fait pour reconna tre les diff rences sera profitable l ensemble de la communaut ducative Il faudrait donc que les efforts r alis s ne soient plus unidirectionnels de la CLA vers les autres classes En effet trop souvent les actions interculturelles n existent que l o sont pr sents des enfants trangers avec le risque de les enfermer dans une identit culturelle dans laquelle ils ne se reconnaissent pas forc ment Dans
81. France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 48 89 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 autant elles demeurent impr cises Ainsi les accompagnements des programmes annoncent en 1996 En l absence de m thodes constitu es pour le FLS l enseignant dispose de m thodes de FLE et d outils p dagogiques de FLM En 2000 une brochure sur le FLS est publi e mais elle n est pas beaucoup plus informative Elle se contente de donner des directives et des suggestions d activit s possibles Les enseignants sont toujours face un vide didactique et c est eux d laborer en fonction du profil propre chacune de leurs classes des outils de formation linguistique adapt s Des grandes lignes sont tout de m me donn es Le fascicule rappelle l importance que les programmes de coll ge accordent la ma trise des discours et l organisation des savoirs en s quences Le professeur de FLS est donc cens aborder les notions de narration de description d explication et d argumentation ses l ves en fonction de leur ge tout en respectant les consignes m thodologiques qui pr conisent de travailler en s quences d cloisonn es organis es autour d un objectif do
82. L Le Ferrec perturb e En revanche on constate souvent chez les grands adolescents que la maturit et le v cu engendrent une grande volont et font r aliser des progr s rapides certains l ves 71 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF Paris 2002 p 177 212 VYGOTSKI Lev Semionovitch Pens e et langage suivi de Commentaire sur les remarques critiques de Vygotski Editions sociales Paris 1985 p 261 25 DAVIN CHNANE Fatima Scolarisation des nouveaux arrivants en France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 47 214 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 122 109 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Pour autant la gestion simultan e de contraintes textuelles linguistiques pragmatiques et graphiques constitue une des difficult s majeures chez les apprentis scripteurs Ceux ci se trouvent dans une situation de surcharge cognitive C est souvent ce que l on constate pour le public d adolescents de zone francophone peu scolaris ou souvent d scolari
83. LE car elle permet de mieux faire cerner le sens on ne peut se contenter d crits non litt raires Il est finalement d usage de favoriser les textes authentiques qu ils soient fonctionnels surtout dans un premier temps ou litt raires et de former des projets de lecture clairs lire pour se distraire obtenir des explications s informer raconter une histoire des plus petits etc Par ailleurs il est souhaitable de pr senter des textes qui parlent aux l ves La litt rature de la francophonie la litt rature trang re les ouvrages bilingues ont l avantage d int resser des l ves qui y retrouvent probablement des chos de leur v cu de leurs probl matiques et une certaine reconnaissance selon les choix effectu s par les enseignants Proposer des supports vari s et accessibles facilite l entr e dans le texte des ENA Les contes les chansons les po mes les classiques adapt s en bandes dessin es relativisent l effort r alis pour acc der au texte Il en est de m me pour les uvres d couvertes par le biais d un enregistrement Les groupements de textes sont videmment plus abordables en classe que les uvres int grales qui peuvent tre r serv e une lecture suivie la maison ou tre abord es par l interm diaire d un support filmique D une mani re g n rale le film facilite la compr hension et l entr e dans l crit du fait des redondances rendues possibles par la pr senc
84. LS d Amiens si ma candidature a t reconduite pour l ann e prochaine dans les m mes conditions que les ann es pr c dentes la coll gue arriv e en renfort en janvier pour enseigner galement 18 heures de fran ais du fait de la croissance de l effectif n est pas encore assur e de retravailler avec nous Si aucune r ponse claire ne lui est donn e prochainement cela ne va pas simplifier le d marrage de l ann e scolaire et la constitution de l emploi du temps des l ves qui se fera obligatoirement en deux temps 2 3 4 Aller vers une reconnaissance Pour bien faire il faudrait que la classe passerelle soit reconnue et qu elle apparaisse clairement dans le projet d tablissement Or le projet d tablissement reste souvent allusif lorsqu il voque le dispositif ENA et aucune quipe p dagogique ne se constitue autour du projet d int gration Pour l instant malgr les efforts de l ensemble de la communaut ducative travaillant avec les ENA elle reste d tach e conjoncturelle Une meilleure visibilit et une meilleure connaissance de son r le seraient pourtant favorables aux l ves DE NUCHEZE Violaine L Acad mie de Grenoble l preuve des ENA F in Enfants Nouvellement Arriv s en France Le rendez vous avec l cole Ecarts d Identit n 110 2007 p 50 42 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008
85. N CHNANE Fatima Scolarisation des nouveaux arrivants en France Orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS J L Dir Immigration Ecole et Didactique du fran ais Didier janvier 2008 p 36 7 REBAUDIERE Madeleine La Cellule d accueil de l Acad mie de Paris in Accueillir les migrants VEI Enjeux Migrants formation n 125 juin 2001 pp 224 225 46 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 A la question Vos l ves b n ficient ils d un soutien sp cifique apr s avoir quitt votre classe Si oui de quel type de soutien s agit il et qui les aide les professeurs de CLA de dix tablissements sur quatorze ont voqu l existence d une forme de soutien Dans quatre cas 1l s agit d un soutien de droit commun accessible tout l ve en difficult Dans six Cas il s agit d un soutien de type FLS Certains dispositifs sont plus satisfaisants que d autres au coll ge Jean Vilar quatre heures sont r serv es au fran ais de type FLS une heure pour chaque niveau et par ailleurs quatre enseignants interviennent ensemble sur l aide aux devoirs le mercredi apr s midi aupr s d un public qui au fil des ann es n est plus exclusivement celui des anciens ENA d o certainement la transformation prochaine de l action en un dispositif de droit commun appel L cole apr s l cole qui risque de complexifier la
86. UNIVERSITE DE ROUEN Facult des lettres et sciences humaines D partement des sciences du langage Ecole doctorale savoir critique et expertises MASTER 2 SCIENCES HUMAINES SCIENCES SOCIALES Mention langage diffusion francophonie changes Sp cialit Diffusion du fran ais A finalit professionnelle L int gration scolaire des grands adolescents nouvellement arriv s Comment am liorer un dispositif d accueil de lyc e professionnel dans le but de favoriser l int gration d un public de grands adolescents nouvellement arriv s dans le syst me scolaire traditionnel fran ais Rapport de stage pr sent par C line PILLON N tudiant 20507439 Juin 2008 AAR FLS du lyc e professionnel Romain Rolland Amiens Sous la direction de M Philippe LANE Equipe d accueil Laboratoire DY ALANG FRE CNRS 2787 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 REMERCIEMENTS Je tiens remercier les nombreux coll gues qui ont accept de me recevoir dans leurs classes ainsi que ceux qui ont eu la gentillesse de r pondre avec beaucoup d application mes diff rents questionnaires Merci Catherine pour ses relectures attentives et ses pr cieuses remarques Ma reconnaissance va galement la coordinatrice de l AAR FLS du lyc e professionnel Romain Rolland avec qui j ai grand plaisir travailler ainsi qu toute l quipe ducative
87. Un temps d adaptation plus ou moins long s av re souvent n cessaire L enseignant devra donc tenir compte de ces facteurs pour laborer des m thodes d enseignement et une progression adapt e son public Par ailleurs l adolescence est un ge sensible o l autorit est mise mal il faudra donc savoir entrer dans les apprentissages avec justesse pour ne pas d truire la grande motivation quasi g n rale des l ves leur arriv e Bien prendre en compte les besoins des apprenants semble donc primordial 3 4 1 La centration sur l apprenant et la p dagogie de projet Proverbe Touareg Si tu ne sais pas o tu vas tu risques de mettre longtemps pour y 151 arriver Les adolescents que nous recevons sont tr s volontaires et motiv s mais devant des t ches d pourvues de sens pour eux ou jug es trop scolaires il y a des chances que leur int r t s mousse ce qui est toujours dommage Les derni res didactiques du FLE comme l approche communicative insistent sur la n cessit d une centration sur l apprenant L enseignant va donc devoir prendre en compte les besoins exprim s des l ves pour concevoir ses activit s Au cours de ces trois derni res ann es nous avons pu constater que toutes les activit s qui faisaient imm diatement sens remportaient le suffrage de nos l ves Ainsi les pr parations de l ASR ou du DELF ont t facilit es par une bonne volont globale tout comme l initi
88. accueillis et permettraient de mettre en place des actions pour mieux prendre en compte les anciens ENA de l tablissement certes peu nombreux La structure demeure encore m connue d une partie des enseignants qui nous consid rent plut t comme des formateurs du GRETA Ma pr sence en tant que professeur de fran ais n est par exemple pas sollicit e lors des conseils d enseignements qui r unissent les professeurs d une m me mati re dans un tablissement Cela peut para tre significatif et prouve que les efforts sont poursuivre Une premi re mesure de rem diation consisterait minimalement en une r union de rentr e convoqu e par les proviseurs laquelle assisteraient l enseignant du dispositif CLA ou l quipe p dagogique de la classe et les professeurs principaux du lyc e Les enseignants des classes ordinaires non certifi s FLS recevraient alors les informations qui leur manque sur ce public si particulier Des mesures simples pourraient tre d cid es au sein de cette quipe telle que le parrainage de PENA par un l ve de la classe ordinaire sur la base du volontariat ou pourquoi pas d un enseignant et ou la d signation d une personne ressource dans l tablissement pour l aide aux d marches L int gration des l ves au sein de l tablissement se fait progressivement Une prise de rep res est n cessaire quand on installe un dispositif quelque part En 2007 2008 b
89. agnol Cela a permis tous de s enrichir et d apprendre et a chang au moins pour un temps l image de ces l ves aupr s de leurs camarades des autres classes Les propos de cette enseignante mettent en vidence des pratiques souvent rencontr es Dans les coll ges un effort est fait presque syst matiquement pour que les l ves suivent leur scolarit jusqu la fin de la troisi me dans l tablissement o la classe d accueil est implant e Ceci n est en revanche pas possible dans les lyc es professionnels dans la mesure o chaque LP a ses sp cialit s le tertiaire les m tiers du b timent la m canique etc 32 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Il n est donc pas concevable d affecter les l ves dans le m me tablissement sans tenir compte de leurs souhaits professionnels et le suivi est donc plus d licat Accueillir Dans le contexte scolaire de la classe d accueil il est fondamental que l enseignant au del des fonctions traditionnelles qu on lui reconna t assume une fonction d accueil En effet il doit accueillir l enfant le respecter dans son identit et dans son d veloppement tout en l engageant dans un processus d apprentissage La pr sence de PENA est ainsi un appel l ouverture et la compr hension de l autre de son nouveau statut au sein de l cole de la R
90. aient plus d enseignant de fran ais Cette instabilit n est pas propre mon poste elle concerne galement deux enseignants affect s en AAR FLS et d autres travaillant dans les DAAL Par ailleurs certaines structures recrutent des professeurs contractuels C est le cas des dispositifs FLER parisiens Les enseignants exer ant dans ces dispositifs n ont aucune garantie que leur contrat soit reconduit apr s les trois ann es d exp rimentations qu ils m nent actuellement Pour en revenir aux probl mes qui touchent l acad mie d Amiens en mai dernier il nous a t dit aux deux autres TZR intervenant en AAR FLS et moi m me que nos missions ne seraient probablement pas reconduites et que nous serions certainement remplac s par des contractuels Quand on sait que des vacataires ont t employ s puis licenci s avant que la MGI ne se d cide utiliser des TZR pour r aliser des conomies on peut trouver la situation cocasse ou ridicule Ces exemples peuvent sembler anecdotiques mais dans la mesure o on d plore trop souvent dans les ouvrages et les articles sur les classes d accueil le manque de formation des enseignants on peut tout de m me se demander quoi bon se former si l Education Nationale fait le choix par la suite de ne pas mettre profit les comp tences de son personnel En tout cas ces doutes continuels ne sont pas favorables aux bonnes marches des actions En ce qui concerne l AAR F
91. aillent le vocabulaire des disciplines syst matiquement le font de mani re d croch e On voit de toute fa on mal comment int grer cette t che dans les s quences didactiques que pr conisent les instructions officielles de la discipline fran ais Ce n est pas vident D ailleurs l tat de la recherche n est pas clair sur le sujet Fatima Davin Chnane met en vidence que le travail sur la langue de scolarisation n est a priori pas du ressort de l enseignant de FLS et qu un travail d quipe est n cessaire quand d autres d clarent que l on doit former l enseignant de fran ais afin qu il accomplisse cette t che Mich le Verdelhan Bourgade pour sa part pr conise d accorder un traitement sp cifique la langue de scolarisation en l abordant dans un moment identifiable dans l emploi du temps qui permette l apprenant de situer dans sa repr sentation du travail scolaire la langue comme mati re d tude sp cifique Une chose est s re l enseignant de FLS a beau avoir b n fici le plus souvent d une double formation il n existe pas actuellement de r f rences synth tiques et accessibles 18 Le Fran ais Langue Seconde Centre National de Documentation P dagogique CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale p 14 1P VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF Paris 2002 p 209 95 C line PILLON mast
92. aire et disciplinaire des l ves Si on sait d sormais mieux cibler les besoins des apprenants les moyens et les outils ad quats font d faut Une ann e d enseignement du FLS se r v le souvent insuffisante et il n est finalement pas si fr quent que le grand adolescent obtienne une aide linguistique et disciplinaire sur deux ans ce qui peut sembler tonnant dans la mesure o les programmes voquent bien une action 22 En effet dans huit structures sur dix huit les ENA ne d clin e sur deux niveaux b n ficient sauf exception que d un an d enseignement sp cifique On peut constater que dans six cas sur huit ce sont les grands adolescents du LP ou des AAR qui sont p nalis s Un suivi p dagogique sous la forme d un soutien ou d un accompagnement devrait tre institutionnalis afin de permettre aux ENA de rejoindre plus ais ment la classe type choisie Encore une fois ce qui est pr conis va dans ce sens mais les moyens allou s sont insuffisants et freinent les bonnes volont s Par ailleurs l enseignement de la langue des disciplines soul ve ce jour de nombreuses questions La t che ne manque pas d ampleur et en l absence de directives nationales et d une r elle concertation des quipes les efforts risquent de s puiser Pour rem dier cela un travail de fond command par les d cisionnaires et men par les 242 st i La brochure Le fran ais langue seconde donne des directi
93. ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 149 Les notions de FLE FLS et FLM sont explicit es pages 58 62 du pr sent m moire et sont pr sentes dans l annexe des sigles et des notions annexe 2 22 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 mises en place entre les classes de FLE de FLS et de FLM de mani re suivre au plus pr s les besoins et la progression des l ves Par ailleurs des cours de disciplines non linguistiques DNL sont adapt s au public d ENA de mani re favoriser leur entr e dans les diff rentes mati res Les l ves en immersion d s le d but de leur scolarit dans l tablissement sont amen s l tre de plus en plus en fonction de leur progr s personnels Les dispositifs d accueil et d accompagnement linguistique Ce type de dispositif est propre l acad mie d Amiens Quand les ENA sont peu nombreux la solution adopt e dans certaines villes notamment Amiens est de les scolariser en immersion dans les coll ges et les lyc es de rattachement administratif Les l ves ont la possibilit de suivre un soutien linguistique de type FLS d un maximum de huit ou neuf heures par semaine en se rendant dans un coll ge de la ville o est dispens cet enseignement L un des enseignants du DAAL exer ant Amiens se d place g
94. aisante dans l enfance de l l ve Difficile de savoir Dans Le socle commun des connaissances et des comp tences il est d clar que faire acc der tous les l ves la ma trise de la langue fran aise une expression pr cise et claire l oral comme l crit rel ve de l enseignement du fran ais mais aussi de toutes les disciplines Chaque professeur et tous les membres de la communaut ducative sont comptables de cette mission prioritaire de l institution scolaire p 6 125 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 comment venir en aide aux l ves concern s Les enseignants quelque soit la discipline qu ils ont en charge n ont pas t form s aux techniques d alphab tisation et en outre les m thodes du primaire sont bien videmment inadapt es pour les adolescents Qui plus est m me les chercheurs reconnaissent qu il y a fort faire dans ce domaine et seules quelques pistes sont propos es Il serait temps de mieux consid rer la question car les ENA peu scolaris s et g s sont de plus en plus nombreux sur le territoire fran ais et l on sait bien que ces derniers sont les plus p nalis s quand il est question de l int gration scolaire et professionnelle A ce jour tout se passe comme si l institution aveugle admettait que l ENA g pouvait rattraper une absence ou une quasi absence de scolarisation en un an
95. al n 13 du 3 avril 1986 Circulaire n 86 120 du 13 mars 1986 Accueil et int gration des ENA dans les coles coll ges et lyc es p 14 30 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 A la question Selon vous le fonctionnement de votre structure permet il une bonne int gration scolaire des l ves court terme c est dire dans votre tablissement Pourquoi les enseignants ont fait part de leurs doutes Si les points positifs existent de nombreux probl mes sont voqu s Beaucoup pensent que les l ves sont plus facilement int gr s quand ils sont arriv s jeunes Les enseignants des structures ouvertes sont en majorit satisfaits du dispositif mis en place mais le manque de concertation entre le professeur de FLS et l quipe p dagogique a parfois t signal Une enseignante a pr cis que cela rendait la coop ration et le suivi un peu difficiles La plupart du temps les efforts sont faits de part et d autre mais dans des temps informels car aucun cr neau en dehors des conseils de classe trimestriels n est mis en place pour que l quipe ducative puisse voquer les difficult s rencontr es Un enseignant a galement pr cis Je ne pense pas que l int gration soit tr s bonne S il est vident que la structure DA AL est indispensable celle ci est trop isol e au sein de l tablissement pour qu une v ritable int gration
96. alement dans certains lyc es g n raux et professionnels de mani re apporter un soutien linguistique aux ENA isol s et aux ENA fra chement sortis des dispositifs d accueil Les classes d accueil NSA et PSA Ces classes accueillent des l ves nouvellement arriv s peu ou pas scolaris s dans leur pays d origine au coll ge ou au lyc e professionnel De telles structures sont ferm es ou semi ferm es car le d calage entre les besoins en enseignement des l ves et les cours des classes types est grand Les classes d accueil de lyc e g n ral Elles sont rares Dans l acad mie d Amiens il n y en a que deux l une se trouve Montataire et l autre Beauvais J ai pu visiter la seconde qui a un statut de DAAL voire plus bas mais qui n accueille que des l ves de l tablissement L enseignant de FLS r alise des groupes en fonction du niveau des l ves d butant interm diaire avanc et effectue en plus d un soutien linguistique en FLS une pr paration m thodologique au BAC fran ais Les classes d accueil de LP et les AAR FLS Ce sont des classes dont le but explicite est d assurer aupr s des jeunes ENA les premiers enseignements n cessaires une int gration sociale culturelle et terme 23 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 professionnelle au LP Le premier objectif est
97. alors m me qu il est pr conis d enseigner intensivement l oral une ann e avant d entrer dans l crit et suivre ensuite au LP ou bien quitter les bancs de l cole sans que cela soit un v ritable chec int gratif Pour clore ma r flexion il me semble important de souligner la pertinence de remarques rencontr es au fil de mes lectures Tout porte croire que les efforts r alis s en ce qui concerne l int gration et la scolarisation des ENA seront b n fiques d autres publics qu il s agisse de certains des enfants issus de l immigration ou d autres encore qui n ont pas la chance de baigner dans un environnement socioculturel assez favorable pour tre suffisamment arm s devant la machine scolaire et le poids de l crit Pour Mich le Verdelhan Bourgade penser en termes de langue de scolarisation c est dire de fonction permet de d passer cet obstacle de la diversit sociolinguistique et de traiter dans une m me perspective le cas de tous les apprenants qui ont apprendre une langue en construisant leur approche de l cole et toutes leurs connaissances dans cette langue Autant dire que les recherches dans le domaine du fran ais de scolarisation qui concernent certes directement un nombre restreint d l ves sont prometteuses et qu elles devraient avoir un impact non n gligeable sur l ensemble de la population scolaire du second degr Elles peuvent faire voluer le
98. animation et la gestion de projets Il n est en effet pas n cessaire pour l accompagnateur d tre un sp cialiste mais de savoir s int resser ce qui se passe dans la famille et l cole de mani re cr er des liens entre deux univers h t rog nes et parfois en tension Les rencontres ont lieu une deux fois par semaines au sein de l tablissement scolaire du domicile familial ou d une autre structure d accueil Les objectifs sont personnalis s en fonction des besoins des enfants et des projets sp cifiques sont parfois mont s L association cherche d velopper ses activit s Elle s efforce de d buter l accompagnement le plus t t possible lors de l arriv e d un enfant ou au moment o il quitte le dispositif d accueil puisque c est une tape difficile Ses membres essaient galement de mieux prendre en compte le public des 16 18 ans du fait de sa vuln rabilit et cherchent concevoir des actions d accompagnement ax es sur l aide l insertion et ou l orientation scolaire et professionnelle ce que le Contrat d accueil et d Int gration maintenant ouvert aux 16 18 ans ne propose pas Des actions ont galement t initi es en direction de groupes d l ves et en partenariat avec des enseignants Cela a permis un enrichissement de part et d autre Dans l acad mie de Paris de jeunes nouveaux arrivants ont pu concevoir une tude ethnographique sur la vie quot
99. ant 123 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 FLS qui sont sollicit s ou rassembl s ceux des autres disciplines sont souvent laiss s pour compte m me si leurs besoins et leur exp rience se rejoignent sur bien des points Le monde de l Education Nationale a tendance fonctionner en vase clos Pourtant la mise en place de projets avec les partenaires sociaux exer ant aupr s des publics d adolescents serait profitable aux uns et aux autres Des projets communs et une meilleure concertation favoriseraient une ouverture sur la cit un enrichissement des pratiques une d tection plus efficace des ventuels probl mes rencontr s et un all gement des t ches des diff rentes quipes tout en permettant un meilleur suivi des adolescents pris en charge En situation scolaire les besoins d accompagnement des ENA empi tent souvent sur le temps consacr l enseignement car les l ves ne savent pas toujours vers qui se diriger pour obtenir de l aide Une meilleure connaissance de leur environnement social et des associations susceptibles de les aider inciterait les jeunes devenir plus autonomes dans leur vie quotidienne A l heure actuelle c est encore un d faut de communication qui se fait sentir en ce qui concerne l int gration linguistique et scolaire Une v ritable concertation et un change de pratiques devraient am liorer l int gration scol
100. ant Les types et formes de phrases les expansions du nom les compl ments de phrases les phrases simples et complexes etc seront travaill es au niveau avanc G rard Vigner insiste sur le besoin d une int riorisation pr alable des r gles de langue En temps normal le jeune enfant int riorise au contact de ses parents mais dans le contexte de l enseignement en FLS il est n cessaire de passer par des jeux des dialogues et des simulations d changes pour d velopper cette int riorisation L acquisition d une grammaire int rioris e est la premi re tape de l apprentissage dans laquelle le locuteur met en relation ce qu il croit percevoir en termes de r gularit et de structure dans la nouvelle langue par rapport ce qu il conna t dans sa langue d origine Le recours aux descriptions grammaticales vient ensuite En effet Les l ves nouvellement arriv s vont devoir passer en l espace d une ann e d une approche de la langue fond e sur l int riorisation des r gles par le simple recours l usage la ma trise des descriptions grammaticales propres la langue du pays d accueil Or ces derni res se r v lent 205 particuli rement difficiles faire acqu rir Des activit s ludiques telles que la cr ation de 201 Op Cit p 218 22 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde
101. ari s de faire tous la m me chose en m me temps d autant que l h t rog n it des niveaux est grande puisque dans notre classe passerelle par exemple nous recevons aussi bien des l ves jamais alphab tis s que des l ves approchant le niveau seuil en fran ais et qui par ailleurs ont eu une scolarit assez correcte Evidemment il est fr quent de faire des groupes de niveau Les DAI ont l avantage d tre d assez grosses structures ce qui leur permet de rendre les sous divisions assez homog nes Dans les autres cas de figure il arrive fr quemment que la classe soit divis e en sous groupes mais pour autant on n atteint qu exceptionnellement l homog n it d autant que les arriv es sont chelonn es tout au long de l ann e A la question Avez vous recours la p dagogie diff renci e quinze des dix sept enseignants ayant r pondu ont dit que oui Certains ont pr cis qu ils essayaient de r pondre aux besoins sp cifiques de chaque l ve que la p dagogie diff renci e tait surtout d usage pour eux avec un public de NSA qu il tait n cessaire de mettre en place une banque de donn es et d utiliser des livres d exercices et des fichiers autocorrectifs Un enseignant pr cise qu il r partit les l ves par groupes de besoins ou de niveaux que les synth ses sont r alis es devant l ensemble du groupe qu il op re une diff renciation des contenus d apprentissag
102. art leurs travaux en classe type ce qui se rapproche alors plus du soutien traditionnel et de l aide individualis e par exemple 1 4 2 Les lieux de stage Les dispositifs d accueil visit s en 2007 et en 2008 sont les suivants La classe d accueil du lyc e g n ral Jeanne Hachette de Beauvais J ai assist aux cours niveau d butant interm diaire et avanc de l enseignant de FLS La classe d accueil du coll ge Charles Fauqueux de Beauvais et le dispositif de soutien post CLA mis en place pour permettre une meilleure int gration des l ves Les deux enseignantes m ont accueillie dans leurs cours La classe d accueil du coll ge Pulitzer de La Courneuve J y ai rencontr l enseignante de fran ais le professeur de math matiques ainsi que le professeur d histoire g ographie qui m a permis d assister son cours sp cifique et d acc der un compte rendu de formation de la discipline histoire et g ographie en classe d accueil La classe d accueil du coll ge de Bobigny Les deux enseignants de FLE m ont accept e dans leur classe et m ont pr sent la structure La classe d accueil du coll ge R publique de la Courneuve J ai pu assister aux cours de fran ais et d histoire g ographie Le dispositif d accueil du coll ge Gabriel Havez de Creil Les quatre enseignants m ont accueillie dans leurs classes trois reprises j ai suivi des s ances d enseignement de FLE et de FLS Le di
103. asi g n rale les enseignants se trouvaient d munis En effet la production crite PE est quasi absente des m thodes de FLE qui sont d sormais fonctionnelles et prennent en compte la r alit Une langue est faite avant tout pour s exprimer dans la vie de tous les jours et l crit n est pas au menu de tous S il nous arrive fr quemment de lire le journal un magazine un livre ou une notice explicative dans le cadre professionnel ou personnel finalement la production crite est rare pour une majorit d individus En dehors du petit mot que l on adresse son conjoint pour expliquer son absence ou son retard de la liste de courses simple num ration de mots de formulaires remplir et d ventuelles lettres administratives ou de cartes de v ux et d anniversaire une grande partie de la population ne r dige pas ou peu Certes les emails et les chats ont r cemment redonn vie l crit et les SMS sont d usage m me chez les tr s jeunes Cependant on conviendra que le langage utilis dans ces trois pratiques est beaucoup moins norm et qu il est vident qu on apprend d abord une langue pour la parler Partant de ces constats il appara t vident que les concepteurs des m thodes de FLE n aient pas accord norm ment de place l crit Pourtant l enseignant de CLA devra pallier cette d convenue car le syst me ducatif fran ais fait la part belle l crit On a beau dire et faire la
104. ation au v lo Evidemment toutes les mati res et tous les apprentissages ne DI Proverbe cit dans GRIMALDI Claire Dir Accueillir les l ves trangers coll Villes plurielles Ed Licorne L Harmattan 1998 Amiens p 89 78 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 rendent pas toujours les l ves aussi enthousiastes L activit artistique propos e par exemple ne suscite pas que de l int r t Pour certain Ca ne sert rien ou C est n importe quoi et 1l en est de m me pour tout enseignement qui ne fait pas assez sens pour eux ou qu ils jugent trop scolaire Il sera alors du ressort de l enseignant de mettre en place des projets qui emporteront l adh sion L objectif est de mettre l apprenant au c ur du syst me ducatif et de le rendre acteur de sa propre formation Le r le de l enseignant s en trouve transform puisqu il devient un accompagnateur des apprentissages dont l objectif est un peu plus centr sur l acquisition des m thodes de travail et de nouvelles comp tences que sur des connaissances les savoirs faire et savoirs tre de l l ve tant mieux mis en relief Sur ces bases l l ve est plus responsabilis et peut prendre part par exemple son valuation En outre des travaux sur ses crits peuvent galement tre mis en place au profit de toute la classe Les pratiques de correction des erreurs
105. aux En 2005 2006 c est le coll ge Arthur Rimbaud qui nous a ouvert ses portes dans la mesure o le lyc e professionnel qui nous accueille depuis deux ans tait en r novation La classe fonctionne gr ce la pr sence d une Enseignante Coordinatrice P dagogique Ing nieur de Formation ECPIF dont le r le est de construire d organiser et d animer l action de formation ainsi que de recruter encadrer ou former une quipe p dagogique au profil adapt Cette enseignante assure galement six heures d enseignement en math matiques et deux heures en VSP principalement sur la connaissance des entreprises et des institutions fran aises C est galement elle qui pr pare les l ves ASR Attestation de s curit routi re devenue indispensable pour passer le code de la route L quipe p dagogique se compose de deux enseignantes exer ant temps complet en fran ais J ai t la premi re tre nomm e et une coll gue a t appel e en renfort en janvier dernier A l heure actuelle elle ne sait pas encore si elle interviendra sur le dispositif en septembre prochain Deux professeurs d anglais une enseignante de bureautique et une 38 En plus de ma formation universitaire j ai eu l opportunit de participer des stages du PAF et au stage BELC hiver 2006 sur le Fran ais Langue de Scolarisation organis par le CIEP 16 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellem
106. aux collectifs et diff renci s fr quents Bien s r il m aurait fallu des p riodes d observation plus longues pour obtenir plus de pr cisions quant aux d marches choisies Il m a sembl toutefois que dans les pratiques on tendait vers ce qui tait pr conis par les instructions officielles aussi floues soient elles 4 2 5 Les difficult s rencontr es Si mon observation m a r v l des pratiques int ressantes et maftris es les enseignants ne sont pas tous enchant s de leur travail ma question Etes vous satisfait e de votre progression Pourquoi les enseignants ont fait part de leurs difficult s Sur dix sept r ponses exprim es deux sond s seulement se d clarent satisfaits Pour les autres les motifs d insatisfactions plus ou moins importants sont vari s mais se recoupent souvent La progression est apparue difficile mettre en place dix reprises Les causes peuvent tre diverses Pour quatre enseignants il est difficile de choisir parmi la masse des apprentissages possibles des priorit s Trois autres mettent en cause l h t rog n it des l ves Trois remarques ont t faites sur la difficult qu il y a g rer les absences du fait de p riodes de 99 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 stages de chevauchements de mati res dans l emploi du temps de l l ve et d arriv es en cours d ann e dan
107. borer des outils tels que progression annuelle s quences didactiques et s ances adapt es 215 125 au niveau des l ves afin de satisfaire ce point Une importance plus grande qu en classe 123 CARLO C CAUSA M STEELE R et PECHEUR J Civilisation progressive du fran ais niveau d butant et interm diaire Ed Cl international 124 POCHARD Jean Charles M thodes d apprentissage du FLE en ZEP quelques r flexions autour d une exp rience Les cahiers de l ASDIFLE n 8 Didactique des langues trang res didactique des langues maternelles ruptures et ou continuit Actes du colloque de septembre 1996 p 118 5 DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 pp 152 153 68 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 type doit tre accord e la verbalisation car son absence s av re probl matique pour les 215 126 l ves Entrer dans la langue de scolarisation Les discours disciplinaires se diff rencient des discours ordinaires par des nonc s forte densit informative Ils ont aussi la particularit d viter la redondance qui caract rise par ailleurs le fran ais parl Ils op rent dans un mouvement croissant d objectivation et d abstraction proportionnel la pyramide scolaire
108. c est dire les savoirs d claratifs les savoirs faire et 108 Op Cit p 20 10 DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 121 110 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le Fran ais de scolarisation pour une didactique r aliste Ed PUF Paris 2002 11 CUQ Jean Pierre dir Dictionnaire de Didactique de Fran ais Langue Etrang re et Seconde Ed Cl Internationale Paris 2003 p 139 60 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 les savoirs tre Gr ce elle l l ve accumulera des connaissances sur le monde et sur la langue il acc dera l crit et saura mettre en pratique des apprentissages Il parviendra raisonner acqu rir de la m thode et adopter un comportement favorisant la relation au Savoir Le fran ais d alphab tisation ne concerne pas seulement les migrants Il est en usage aupr s d un public g qui n a pas t alphab tis ou tr s peu Les progressions g n ralement mises en place par les m thodes s adaptent un public pour lequel l apprentissage doit faire imm diatement sens en tant en lien avec les exp riences de la vie quotidienne Un recours une p dagogie diff renci e est quasi incontournable car les besoins et les centres d int r t des uns et des autres diff rent Les m thodes
109. ce que nous allons voquer pr sent 4 3 Les divergences entre la didactique du FLE et celle du FLM Les derni res avanc es en didactique du FLE pr conisent aux enseignants de se centrer sur les besoins de l apprenant et de le rendre acteur de sa formation En FLM ce ne sont pas les m thodes p dagogiques qui priment mais les objectifs atteindre et leur importance est telle qu ils ont tendance tre pressentis comme tant prioritaires sur les autres composantes de la situation d enseignement apprentissage Je t cherai de mettre en vidence ici en ayant recours une approche comparative les diff rences essentielles entre les deux didactiques et les choix que l enseignant de FLS peut faire pour rendre sa p dagogie la plus adapt e possible 4 3 1 L enseignement de l oral Dans le domaine du FLE depuis les ann es 90 il est d usage de permettre l apprenant d exprimer ses besoins et d en tenir compte Par ailleurs l enseignement se doit d tre pragmatique et imm diatement r utilisable C est la raison pour laquelle la primaut est accord e aux comp tences orales Ce sont en effet ces comp tences l qui sont le plus en usage dans les changes quotidiens L oral est bien le socle sur lequel vont se construire la culture scolaire l crit les champs disciplinaires et les comportements En dispositif d accueil le travail sur l oral doit donc se poursuivre tout au long de l a
110. certaines de leurs caract ristiques culturelles premi res Quoi qu il en soit la culture cultiv e ne doit pas tre n glig e car elle est une passerelle n cessaire entre le dispositif d accueil et la classe type Le texte litt raire par exemple peut tre vu comme un moyen d acculturation 234 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 104 235 DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 213 117 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 litt raire Il introduit une m diation au monde nouveau et permet l acc s la critique surtout s il est bien choisi Genevi ve Zarate recommande particuli rement les textes pr sentant des situations conflictuelles des points de vue diff rents un regard distanci une focalisation sur les usages culturels et la pr sence d indices linguistiques valorisant ou d valorisant le comportement d un groupe ethnique ou d un autre Les oeuvres filmiques et les ouvrages voqu s dans la partie sur l crit contribuent faire acc der une culture fran aise francophone e
111. ciliter l objectif central qui est de permettre un apprentissage linguistique renforc Je t cherai d s maintenant de d velopper plus en d tail le cas de la discipline fran ais 88 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 4 Le cas de la discipline fran ais Savoir lire crire et parler fran ais conditionne l acc s tous les domaines du savoir et l acquisition de toutes les comp tences La langue fran aise est l outil premier de l galit des chances de la libert du citoyen et de la civilit elle permet de communiquer l oral comme l crit dans diverses situations elle permet de comprendre et d exprimer ses droits et ses 169 devoirs Quelque soit le dispositif lorsqu il s agit d accueillir des adolescents nouvellement arriv s c est toujours la discipline fran ais qui est mise l honneur En effet m me si tout le monde s entend pour dire que l int gration linguistique n est pas le seul aspect prendre en compte il est vident qu elle a un r le essentiel Cependant il serait r ducteur de consid rer que la discipline fran ais ne concerne que l apprentissage de la langue fran aise Une part du programme est consacr e galement l acquisition de tout un h ritage culturel travers l tude des textes issus des uvres litt raires la fois classiques et de jeunesse
112. colaire pour r aliser l activit Comme le pr cise L Le Ferrec La d contextualisation implique de la part du scripteur une capacit sortir de son propre point de vue et poser des rep res pour le lecteur capacit s qui ne s acqui rent que sous l effet d un apprentissage On comprend bien l que l entr e dans l crit en g n ral et dans l crit fran ais en particulier n est pas facilit e Les publics sont diff rents et n ont pas les m mes besoins Et l enseignant doit donc tenir compte des facteurs cognitifs des apprenants et de ceux li s au d veloppement de la personnalit un ge o l apprenant a besoin de distance La flexibilit proc durale est de mise m me si les enseignants n ont pas re u de formation particuli re sur l entr e dans l crit et que les processus d apprentissage aupr s d un public tranger d un ge L 2 LS 221 avanc demeurent m connus comme le remarque Mich le Verdelhan Bourgade 4 4 2 L entr e dans l crit scolaire Lane j Z n4222 L autre grand choc de la scolarisation c est la forte pr sence de l crit 219 Synth se groupe de travail interminist riel L ducation des 16 18 ans en France et en Europe Ed Sceren CRDP juin 2008 p 16 7 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration
113. colarisation devrait pouvoir tre pr c d d un an au moins de travail intensif sur le ll de mani re faire comprendre l apprenant que l crit est une langage ora manifestation du langage et une notation de l oral pour cr er la conscience linguistique et phon mique par un travail syst matique sur le phon me et la prosodie et pour mettre en place les attitudes intellectuelles qui pr parent la compr hension de l crit Malheureusement ce n est ni la m thode retenue en France avec les publics d ENA ni celle en usage en Afrique lorsque l enseignement a lieu en FLS L entr e dans la litt ratie ne se fait pas facilement surtout si l crit n est pas jug essentiel et fonctionnel Comme le souligne Lev Semionovitch Vygotski l colier qui aborde l apprentissage de l criture non seulement ne ressent pas le besoin de cette nouvelle fonction verbale mais n a qu une id e extr mement vague de sa n cessit en g n ral Par cons quent il n existe encore chez l l ve qui n a pas t scolaris ant rieurement ni prise de conscience de l exigence de l criture ni motivation Sans compter que l entr e dans l crit peut devenir le lieu d un conflit culturel ou symbolique si l apprenant est tr s loign des pratiques crites ou s il se sent socialement domin par la 214 Dans les deux cas l initiation l crit sera LE comme le met en vidence
114. colloque Langue s et int gration socioprofessionnelle approches didactique et m thodologiques d apprentissage qui s est tenu l Universit d Artois d Arras les 21 22 et 23 mai derniers et de la journ e professionnelle Inter Services L ducation des 16 18 ans R ussir l accueil et l int gration des 16 18 ans trangers et immigr s quelles strat gies locales face la diversit organis la cit nationale de l histoire de P Immigration Paris le 18 juin 26 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Contrainte par le facteur temps j ai pris le parti de n interroger que des enseignants du LP o j exerce Ceci tant je consid re que pousser la recherche plus loin en prenant un panel de sujets plus large serait souhaitable dans la mesure o les ENA ne repr sentent pas une population importante Amiens Les enseignants du lyc e tertiaire Romain Rolland n ont eu dans leurs classes cette ann e et l ann e derni re que peu d l ves correspondant au profil recherch De plus comme l tablissement pr pare uniquement aux m tiers du tertiaire seul un type d orientation est repr sent ce qui manque d objectivit L enqu te demanderait donc tre men e au sein des autres tablissements professionnels ami nois accueillant d ex ENA En ce qui concerne les enseignants des classes d accueil j ai vis l
115. ct avec trois autres lyc es professionnels de la ville et obtenir un accord de principe de la part de la direction et des enseignants Par ailleurs nous voudrions que les cours d EPS aient lieu sur un cr neau en partage avec une ou plusieurs autres classes du LP Ainsi les enseignants d ducation physique et sportive pourraient tout au long de l ann e mettre en place une dynamique entre les diff rents groupes de mani re favoriser l int gration et les changes entre les uns et les autres Depuis 38 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 septembre 2007 un grand nombre de nos l ves sont inscrits PUNSS le mardi midi et le mercredi apr s midi et cela a pu favoriser une telle dynamique car ils ont particip avec d autres des rencontres sportives dans tout le d partement Je voudrais galement retenter l exp rience qui a chou cette ann e c est dire faire en sorte que certains l ves puissent acc der aux cours de BEP en histoire g ographie et en fran ais Cela les aiderait certainement comprendre ce qu il leur faut approfondir afin de mieux appr hender les cours du LP tout en me permettant de me rendre compte plus pr cis ment de leurs besoins Je connais en effet les programmes du LP mais pas la r alit des classes Chaque ann e dans le but de favoriser la bonne int gration des l ves dans leur nouveau cadre de vie nous organisons u
116. ction de comptes rendus l identification des pays d origine des uns et des autres et la mise en place de rep res spatiaux pour ce qui concerne la g ographie Il est int ressant de remarquer que les projets men s ou pr vus dans les dispositifs FLS sont la fois culturels et interculturels De part leur formation et de part leur m tier les enseignants de FLS cherchent mettre en valeur les diff rentes soci t s et font en sorte d aborder et de faire voir les aspects culturels des civilisations avec un regard distanci sinon bienveillant Il me semble que par ailleurs l interculturalisme qui repose sur le principe fondamental que les cultures sont gales en dignit et que sur le plan thique elles doivent tre trait es comme telles dans le respect mutuel n est pas assez pr sent dans le second degr en France En effet les programmes stipulent en litt rature par exemple d tudier la 168 CUQ Jean Pierre dir 2003 Dictionnaire de Didactique de Fran ais Langue Etrang re et Seconde Ed Cl Internationale Paris p137 87 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 litt rature fran aise et de s ouvrir notamment en classe de terminale la litt rature europ enne Si par ailleurs des efforts sont faits pour introduire des auteurs francophones comme le mettent en vidence les listes d ouvrages cit s dans les accompagnements des
117. d accueil est variable elle va de un an dix sept ans Les moins exp riment s ne rechignent pas se former Certains ont des parcours professionnels singuliers et une exp rience de l enseignement du fran ais l tranger Il me semble donc que la critique r currente des chercheurs sur le manque de formation des enseignants n est plus d actualit ou 112 La certification FLS a t mise en place titre exp rimental en 2002 2003 Son application effective a eu lieu en 2005 Pour plus de renseignements consulter le BO n 39 du 28 octobre 2004 61 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 exag r e en tout cas elle est en inad quation avec ce que j ai pu constater sur mon terrain d tude 3 2 Les disciplines enseign es Les structures d accueil sont nous l avons vu tr s vari es Le choix des disciplines enseigner n est pas toujours similaire d une structure l autre Un tat des lieux disciplinaire est n cessaire pour mieux se rendre compte des r alit s du terrain 3 2 1 En structure ouverte Lorsque les l ves b n ficient d une immersion l int gration disciplinaire aussi difficile soit elle soul ve moins de probl mes En effet en dehors des cours sp cifiques en fran ais les l ves vont suivre le programme de leur classe d ge avec les l ves de la classe type Aucune r gle n est mise en place
118. d alphab tisation sont souvent utilis es avec des adultes en milieu associatif mais elles permettent aussi d engager un apprentissage avec des l ves adolescents non ou peu scolaris s ant rieurement NSA et PSA Actuellement il n existe aucune m thode d alphab tisation sp cifique pour adolescents Tout se passe un peu comme si les jeunes migrants peu ou pas scolaris s taient ignor s alors que ce sont eux qui ont le plus de besoins L enseignant en poste dans un dispositif accueillant des migrants doit avoir conscience de toutes ces distinctions pour tenter de mener bien sa t che en choisissant une didactique adapt e au public enseign Je tiens pr ciser ici que les professeurs rencontr s taient pour la plupart exp riment s et form s en didactique du FLE FLS Sur vingt et un enseignants sond s dix sept ont au minimum une mention ou un DU de FLE Quinze ont pass la certification FLS en vigueur depuis 2005 Quatorze ont suivi ou suivent r guli rement des formations sur le FLS dans le cadre du plan acad mique de formation PAF et parmi eux sept ont pu suivre un stage BELC sur le FLS au CIEP La plupart des enseignants sont titularis s de l Education Nationale et ont une bonne connaissance des programmes et des directives officielles Quatorze ont une formation en lettres modernes quatre en langues vivantes anglais une en lettres anglais au LP et deux sont form s en linguistique L exp rience en classe
119. d critique sur la classe passerelle voquer ses dysfonctionnements et donner leur avis sur ce qui pourrait tre am nag pour am liorer l action Pour autant on ne peut pas exclure une certaine subjectivit dans leurs r ponses dans la mesure o elles taient faites leur ancien professeur de fran ais Certains propos ont ainsi pu tre tenus ou retenus pour me faire plaisir ou ne pas me froisser et cela m me si J avais expliqu avec clart le sens de ma d marche Le manque d objectivit peut appara tre ailleurs Ma position endo groupale me donne une bonne connaissance des terrains d tude mais peut engendrer des repr sentations 5 Consultable en annexe 6 Le chercheur dans une position endo groupale est membre du groupe sur lequel il effectue une recherche 27 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 faussant l analyse des donn es De plus mon tude se fonde en grande partie sur ma pratique professionnelle et si j ai appris me d centrer il est vident que l auto observation est d licate et ne peut faire preuve de neutralit Le manque de recul doit donc tre corrig par une prise de distance pas toujours facile puisque personne ne peut acc der l auto objectivit D autre part mes diff rents stages d observation ne peuvent tre que fauss s par mon intrusion qui a obligatoirement eu un effet sur le comportement de
120. de la s quence construire un peu comme on le fait dans l enseignement du FLM pour fabriquer sa s quence personnalis e mais ici les outils sont plus h t roclites et il est impossible de trouver des progressions ou des s quences pr fabriqu es adaptables dans les manuels scolaires comme c est le cas en FLM 4 2 2 La mise en place de progressions Les progressions des enseignants sont r alis es en fonction des objectifs du CECR auxquels les m thodes de FLE se r f rent et galement en fonction des directives en FLM programmes des coll ges et lyc es de 1996 brochure FLS de 2000 et parfois m me programmes de l cole primaire La plupart des professeurs d clarent travailler en s quences comme le pr conisent les instructions ou bien en unit s ce qui est plus proche des m thodes de langue m me si dans les faits les deux organisations sont assez semblables L une pr cise que ses s quences ou unit s comportent les quatre comp tences de FLE CO CE PO et PE une autre qu elle tente de concilier le niveau en fran ais de l l ve avec les exigences de sa classe de rattachement D autres expliquent qu ils ont plusieurs progressions diff rentes en fonction du niveau des l ves L une parle d une progression en unit s comprenant une base linguistique de la civilisation et une heure de litt rature tandis qu une autre d clare que ses s quences sont th matiques donc plus proches des
121. des m tiers CE le vocabulaire en lien avec diff rentes activit s professionnelles CE la recherche d un stage en entreprise le compte rendu de stage PE l entretien d embauche CO et PO etc Cette pratique me semble particuli rement int ressante pour aborder l crit En effet j ai pu me rendre compte que les l ves de la classe passerelle avaient des difficult s produire un crit d contextualis sans lien avec leur r alit Les plonger dans un autre univers devrait pouvoir leur faire entreprendre plus facilement des crits narratifs compte rendu d activit s pistolaires ou professionnels surtout si le recours aux technologies informatiques et Internet est permis pour mettre en forme les correspondances Par ailleurs le fait d tre dans la r alisation d un projet m me d ordre fictionnel peut accro tre la motivation On pourra s inspirer de l ouvrage L immeuble de Francis Debyser pour bien comprendre le fonctionnement d une simulation ainsi que des propositions d activit s d velopp es sur la page p dagogique des internautes de l universit de San Diego S 1l est important de demander l l ve d exprimer ses besoins et ses envies il serait contraignant et probl matique de ne d velopper des activit s qu en fonction de son point de vue La p dagogie de projet aussi int ressante soit elle ne peut pas tre au fondement de toutes les activit s men es avec les
122. di es dans des s quences p dagogiques qui laissent para tre un fil conducteur de mani re donner du sens l enseignement Une grande place est accord e l tude des formes de discours et des genres litt raires Le Fran ais Langue Seconde FLS est une notion beaucoup plus probl matique d finir Il n est pas une discipline distincte du fran ais telle qu elle est d finie dans les programmes officiels du coll ge mais une modalit d acc s cette discipline pour les l ves arriv s de l tranger en France en cours de scolarisation Il s agit d un enseignement intensif du fran ais destination d l ves qui doivent acqu rir le fran ais comme langue de scolarisation et comme langue de communication avec leur environnement Il est pr cis galement que c est un domaine p dagogique de transition une passerelle amen e dispara tre lorsque l l ve se retrouve dans une classe du cursus ordinaire et que le rythme d apprentissage est plus rapide qu en FLE car les besoins de formation sont beaucoup plus importants que lorsque l on apprend une langue trang re uniquement pour communiquer C est une m thode d apprentissage qui a pour objectif principal de parer l urgence Pour r sumer on peut dire que le FLS se place sur un continuum entre FLE et FLM II part en effet des apprentissages initiaux organis s selon une d marche caract ristique du FLE pour
123. donc l adaptation par la pratique de la langue par la d couverte du syst me scolaire de la culture et du monde professionnel Il n y a pas de r el programme suivre seulement des recommandations De telles structures accueillent normalement un maximum de 15 20 l ves Les AAR FLS sont des structures qui ont pour vis e une remise niveau de mani re trouver une orientation adapt e aux l ves Comme cette orientation est presque toujours en LP et que des stages sont pr vus au cours de l ann e il y a de fortes ressemblances entre les CLA de LP et les AAR du point de vue du public et de la finalit Les CLA de LP inexistantes dans l acad mie d Amiens mais visit es pour deux d entre elles dans celle de Paris ont cependant l avantage du fait de leur statut de ne pas tre remises en cause tous les ans Les classes d accueil FLER de Paris Ces classes sont des dispositifs pilotes mis en place par le CASNAV de Paris dans six tablissements des coll ges et des lyc es professionnels Le Fran ais Langue Etrang re Renforc e s adresse un public d ENA qui a le fran ais comme langue seconde La langue fran aise est dans leur pays voire leur d partement pour les DOM et les TOM la ou l une des langues administratives Ces l ves ont le point commun de s exprimer en fran ais ais ment l oral et de pouvoir aborder avec facilit toute conversation qui touche leur quotidien En reva
124. donne Dans le coll ge Gabriel Havez des heures de soutien en FLS au sein de l tablissement ont disparu mais une meilleure coordination avec les lyc es environnants permet de cibler les l ves affect s ayant besoin d un soutien FLS Dans notre AAR nous ne sommes pas encore parvenus une action satisfaisante le soutien de droit commun existe et certains l ves s y inscrivent D autres assistent aux cours de fran ais du mercredi mais la situation n est pas toujours tr s profitable les cours du moment ne leur sont pas toujours utiles et il est parfois difficile de mettre en place des activit s diff rentes pour quelques l ves qui se retrouvent alors le plus souvent en autonomie ce qui n est pas le but Pour la pr paration au DELF le fonctionnement fut plus acceptable En effet les l ves concern s ont pu rejoindre pour un temps leurs camarades de CLA qui pr paraient le DELF du m me niveau qu eux Deux heures suppl mentaires par semaine sont allou es au soutien post CLA mais dans la mesure o l effectif de cette ann e tait tr s important et qu il m a fallu accepter des heures suppl mentaires pour m acquitter de ma t che je ne pouvais pas assurer ces deux heures de soutien en plus et aucun enseignant du LP n est int ress par un soutien difficile mettre en place Une solution reste trouver d autant que les l ves qui quittent l tablissement sont parfois dirig s vers un LP o l aid
125. e est inexistante 2 4 2 Les solutions Le point de vue des enseignants du LP A la question Qu est ce qui pourrait tre mis en place pour aider les ENA Plusieurs r ponses sont possibles cinq enseignants du LP ont r pondu qu un soutien r gulier obligatoire particulier gt ou touchant uniquement certaines mati res leur paraissait int ressant Cinq voquent la mise en place d un tutorat l ve adulte 5 Voir l index des sigles et des notions 47 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 avec dans le r le du tuteur un enseignant ou un tudiant Trois pensent qu une ann e de rem diation ou qu une remise niveau serait souhaitable Certains ont galement voqu le parrainage d un l ve francophone ou le tutorat entre pairs une aide plaisir d couverte et un approfondissement linguistique par le biais de la presse de films de bandes dessin es etc Un autre a voqu un travail de remotivation Il faut savoir que certaines de ces actions existent d j au sein du lyc e et que si certains en ont conscience et disent qu il faut cadrer davantage les actions existantes d autres ne savent pas qui adresser les l ves et ne connaissent pas notre classe passerelle Par ailleurs l id e de soutien renvoie des actions tr s diversifi es et il faudrait s interroger sur ce qui doit r ellemen
126. e mais qu il lui reste faire des progr s pour bien adapter les activit s au niveau suppos des l ves Certains font la r flexion que c est essentiel ou que c est difficile La r ponse ma question Avez vous la possibilit ou les moyens de mettre en place une progression personnalis e individualis e a souvent t positive Treize sur dix sept ont recours une individualisation En revanche les enseignants ont exprim une plus grande difficult mettre en place une telle pratique et plus de doutes quant leurs initiatives Les r ponses vont de Je bidouille C est tr s difficile mais j essaie de r fl chir au cas par cas en passant par Oui plus ou moins m me si je n ai rien fix clairement L une des enseignantes pr cise qu elle a recours cette pratique exceptionnellement par exemple pour une l ve non lectrice Une autre d clare que Ce n est pas formalis mais de fait l l ve 158 Zakhartchouk Jean Michel P dagogie diff renci e une indispensable clarification in Les langues modernes n 4 d cembre 2001 p 34 82 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 effectue un parcours personnel au sein d un groupe de besoin ou d un groupe l autre Un enseignant affirme qu il travaille dans ce sens sans bien saisir encore comment tablir des progress
127. e mettre en vidence le vocabulaire de leur scolarisation Dans le cadre des dispositifs d accueil il est souvent souhaitable de travailler en quipe et la pr sence conjointe de deux enseignants lors d une m me s ance d enseignement quand elle est possible permet parfois de renforcer les liens interdisciplinaires entre diff rentes mati res comme par exemple les math matiques et le fran ais Un travail sur la polys mie du lexique employ dans une mati re sera profitable aux l ves Tout en leur permettant d largir leur vocabulaire une telle t che aura pour effet de souligner les similitudes et les diff rences entre les disciplines et d aborder la sp cificit de l une d entre elles les math matiques l histoire g ographie l EPS ou l informatique Le site N nuphar 130 BLANCHARD Martine DESMOTTES Denis GABRY Josianne L HOTELLIER Nicolas VARLOT Evelyne Enseigner les math matiques des l ves non francophones Des outils fran ais maths coll Les Cahiers Ville Ecole Int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil mars 2007 p 11 BI Dans Le fran ais langue de scolarisation et les disciplines scolaires in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 87 Val rie SPA TH d clare que la langue des disciplines scolaires constitue encore un point aveugle du dispositif scolaire et met en v
128. e simultan e des images et du texte prononc Il est comparable une uvre int grale crite car il permet le m me type 223 MOIRAND Sophie Situation d crit compr hension production en langue trang re Coll Didactique des langues trang res Ed Cl International 1979 p 21 224 MARCUS Catherine cf bibliographie propose des extraits de textes litt raires abordables avec des ENAF et des pistes d tudes bien utiles Les accompagnements au programme proposent pour leur part depuis quelques ann es des livres de la litt rature trang re et francophone ainsi que des r cits sur la migration 7 Des exemples d ouvrages exploitables ont t ins r s en bibliographie 112 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d activit s travail sur l crit mais galement sur l oral et les aspects linguistiques Un film anim tel que Kirikou de Michel Ocelot par exemple permet d aborder de mani re plus ais e les temps du r cit et le sch ma narratif du conte M me si ses comp tences textuelles et sa compr hension sont moindres l l ve pourra percevoir les tapes de l action et les int grer si l enseignant d cide d effectuer un travail sur le sujet En outre dans n importe quel film le vocabulaire appara t en contexte m me l l ve qui n est pas capable de d chiffrer Cela peut permettre de travailler cet aspect linguistique
129. eaucoup de projets ont t concr tis s le r glement int rieur dans une version simplifi e a t lu en d but d ann e avec les l ves susceptibles de le comprendre de mani re mieux les inclure dans leur tablissement Une explication des points essentiels a t faite aupr s des autres Les premi res lections de d l gu s ont eu lieu cette ann e courant d cembre Un travail suivi a t mis en place avec l une des documentalistes qui nous a aid s pr parer la premi re visite dans la ville et qui nous a accompagn s au mus e apr s avoir particip l laboration d une fiche l ve qui constituait une trace crite de la visite Nous avons galement travaill au CDI sur un projet visant repr senter les diff rents pays d origine des l ves Malheureusement des soucis d emplois du temps incompatibles et un manque de disponibilit du fait de formations et de jours f ri s ainsi qu une r organisation des groupes en fin d ann e ont stopp notre avanc e D autres initiatives pourraient voir le jour comme la mise en place d une exposition qui serait par exemple pr sent e lors de la journ e porte ouverte pour faire conna tre et valoriser les l ves c tait ce qui tait initialement pr vu dans le projet Pr senter nos pays d origine qui n a pu tre finalis ou encore un change autour d un projet interculturel sortie ou autre avec une classe du LP Bien entendu ce t
130. eessesscesoess 68 3 3 1 Permettre l acquisition linguistique un objectif prioritaire eeeeeeeseeeeeeeee 68 3 3 2 Rendre les l ves autonomes sssesesesesssssesseeessresssreseeeseeesssressessereseeesseeessees 72 3 3 3 Familiariser les l ves aux discours et aux pratiques scolaires en usage en France 74 3 4 Les p dagogies adapt es esseessesocsseessesccssccscesooesccsseecoesocsscesoesocsscesoesocsseescessossesss 78 3 4 1 La centration sur l apprenant et la p dagogie de projet nsssssssesesesese seerste 78 3 4 2 Une p dagogie n cessairement diff renci e nensseeseeeessees seee sereseresseeessees 81 3 4 3 Une p dagogie interdisciplinaire transversale et interculturelle 00 00000 84 4 LE CAS DE LA DISCIPLINE FRAN AIS esssessoeseessesoossossoesooesosesesooesossosssesoosese 89 4 1 Des rep res MONS intranet 89 4 1 1 Une absence de programme ee ennemie 89 4 1 2 Des horaires in gaux et des groupes d enseignement variables 00 000000000 91 4 2 Supports et mise en pratique des apprentissages sesssessseessssersecsee 92 4 2 1 Les supports MERS Sen star NEE ENTER ERSS 92 4 2 2 La mise en place de DOT ne Re 94 4 2 3 La prise en compte de la langue des disciplines 95 4 2 4 C que le terraun laiss DAS nant 97 4 2 5 Les difficult s RnConIT es inside id ins eni en tal 99 4 3 Les divergences entre la didactique du FLE et celle du FLM ses 102 4 3 1 L enseig
131. ement l autre et pour avoir un tableau clair de la situation il faudrait prendre en compte les heures d enseignement dispens es en grand groupe des l ves de diff rents niveaux et celles o les l ves d un niveau plus homog ne sont rassembl s En effet on pourrait s interroger sur ce qu il est pr f rable de mettre en place est ce que 8 heures d enseignement en groupe homog ne sont plus efficaces que 12 en grand groupe avec des niveaux tr s diff rents g rer Tout d pend de la p dagogie adopt e et du savoir faire de l enseignant Il serait difficile de trancher de mani re g n rale d autant que d autres facteurs entrent en compte mais on aura remarqu en tout cas que les heures d enseignement sont souvent en de de ce qu elles devraient tre par manque de moyens allou s et certainement aussi par endroit du fait d un faible effectif Le nombre d l ves est videmment un point important prendre en compte dans une telle quation A noter aussi les LP pr sentent la particularit de travailler davantage en grands groupes L enseignement a plut t tendance tre men avec l ensemble des l ves et cela pour permettre aux adolescents affect s de b n ficier d un temps d enseignement plus long car l immersion n est pas souvent possible et les budgets ne permettent pas de multiplier les cours sp cifiques l infini Dans notre classe passerelle nous sommes toutefo
132. en FLM lors de l tude d oeuvres philosophiques telles que Les Lettres Persanes ou L Ing nu en passant par Candide qui favorisent lors d tude de textes notamment la mise en jeu d un regard tranger afin d laborer une critique de la soci t d accueil qu elle soit une Perse imaginaire bien semblable la France ou une autre contr e Un coll gue de l Acad mie d Amiens lors d une journ e de formation au CASNAV a pr sent ses activit s autour du film Si le film peut amener l crit comme nous l avons vu il est aussi un acc s la culture anthropologique et la culture commune En effet certains 6 ZARATE Genevi ve Repr sentation de l tranger et didactique des langues 1993 cit e par DE CARLO Maddalena L interculturel Coll Didactique des Langues Etrang res Ed Cl International 1999 pp 64 65 7 JALLERAT Pascale MIRY Annie FOREST Guillaume 2005 Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel un enjeu pour tous Edition Ville cole int gration SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil coll Les cahiers p 12 38 BARBOT Marie Jos Coord DEBON Claude Coord GLIKMAN Viviane Coord P dagogie et num rique contradictions convergences Dossier Education permanente n 169 2006 12 Qu bec p 53 118 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 films qui se veulent r alistes font appr hender
133. ens s A leur majorit le m me probl me se pose aux demandeurs d asile avec les GRETA et la Mission Locale qui n ont pas pour mission de les accepter au sein de leurs structures En revanche le probl me ne se pose pas quand l l ve demande int grer une classe du lyc e professionnel car lors des stages l entreprise n a pas contr ler la r gularit de la situation des l ves au regard du s jour tout au moins tant que l l ve n est pas majeur Pour r sumer on peut donc dire que les l ves de la classe passerelle sont dans une situation d urgence et qu ils doivent se construire un projet professionnel au plus vite quitte renoncer certains r ves accessibles dans le pays d origine pour les mieux scolaris s 1 1 4 Un poste d enseignement exigences particuli res Avant d enseigner dans une classe passerelle j enseignais le fran ais et la litt rature au lyc e C est un peu par hasard faute de poste pourvoir en Lettres Modernes dans ma zone de rattachement et du fait de ma bonne volont que j en suis venue conna tre le public des l ves nouvellement arriv s Dans un premier temps il n tait pas question que j int gre une structure d accueil Je devais initialement apporter un soutien disciplinaire en fran ais des ENA inscrites en lyc e g n ral et ventuellement assurer un mi temps administratif au CASNAV afin d valuer les nouveaux arrivan
134. ent arriv s juin 2008 enseignante de sport assurent des HSE heures suppl mentaires effectives l ann e durant aupr s des ENA Depuis la derni re rentr e j assure les cours d histoire g ographie raison de deux heures par groupe et par semaine Deux groupes ont t constitu s Les l ves participent galement un atelier de c ramique la suite d une convention pass e avec un centre culturel voisin le SAFRAN L AAR FLS est une structure originellement ferm e qui accueille les ENA pour une dur e de un an sauf exception et qui pr voit des temps de stages en entreprise Les l ves y suivent des cours sp cifiques leur assurant une remise niveau dans le but d int grer le LP Pour favoriser les apprentissages deux groupes de niveaux diff rents sont cr s chaque ann e en math matiques et en fran ais Dans la mesure o les emplois du temps de ses deux mati res se chevauchent les profils de chacun des deux groupes ne sont pas parfaits dans une mati re comme dans l autre Depuis cette ann e deux groupes diff rents ont t galement cr s en anglais De plus en cours d ann e l arriv e massive de nouveaux l ves a entra n la mise en place d un nouveau groupe en fran ais et les l ves ont pu b n ficier d un horaire plus important pour cette mati re du fait de l arriv e de ma coll gue L quipe p dagogique dispose d une grande autonomie et il est possible de concevo
135. er 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 sur la langue et le vocabulaire des disciplines Si une collecte de documents est toujours possible la masse de travail s en trouve accrue et il n est pas dit pour autant que l enseignant sache employer les formules propres aux math matiques ou la physique chimie par exemple Cela explique certainement en partie pourquoi c est le vocabulaire de l histoire et de la g ographie qui est le plus souvent abord En effet les travaux crois s entre les disciplines fran ais histoire g ographie sont assez fr quents et les enseignants jugent certainement la langue de ces deux mati res plus proche de leur domaine de comp tences que les autres langues disciplinaires Pour qu il y ait une v ritable avanc e il faudrait que des directives claires soient donn es l ensemble des quipes aux professeurs de fran ais et ceux des autres mati res afin que le travail soit mieux r parti Il para t difficile de parvenir quelque chose de coh rent et de suffisant sans concertation dans l tat actuel des choses Les didacticiens n ont pas propos d outils ce sujet ou trop peu Les Cahiers ont effectu un travail au niveau du primaire et si quelques listes de mots et de constructions propres tel ou tel enseignement apparaissent a et l rien n est pr conis et aucune m thodologie n est donn e m me s il semble vident de privil gi
136. er la mise en contexte du vocabulaire dans le but de donner rapidement l l ve le moyen de d signer de classer d analyser le monde qui l entoure et de lui faire comprendre que le vocabulaire change de sens en fonction de son environnement et volue En outre un travail sur les structures para t indispensable pour viter que l apprentissage du vocabulaire ne se r sume une liste de mots L enseignement doit conserver son c t pragmatique mais tout reste concevoir Pour caract riser les langues des disciplines il faudrait qu un projet d ampleur soit men ventuellement par des sp cialistes du FOS qui ont l habitude de ce genre de travail Il me para t opportun de pr ciser ici qu une t che d une telle envergure serait profitable l ensemble de la communaut ducative puisque les ENA ne sont pas les seuls rencontrer des difficult s en lien avec la ma trise des langues disciplinaires A ce sujet Delphine Spa th d clare La langue des disciplines scolaires constitue encore un point aveugle du dispositif scolaire Pourtant loin de ne concerner que des publics scolaires allophones elle appara t comme une difficult majeure dans l acc s aux disciplines L installation d une transversalit 180 Deux des Cahiers Ville cole int gration voquent le vocabulaire des disciplines il s agit de Enseigner les math matiques des l ves non francophones Des outils fran
137. ernationale la pr sentation de visites de recettes de la litt rature une section sports et arts avec des comptes rendus de spectacle des pages de publicit et des devinettes A Creil l une des enseignantes de FLS du coll ge Gabriel Havez a fait r aliser des comptes rendus de lecture illustr s et comment s qui furent expos s au CDI de mani re donner envie aux autres l ves de lire les livres La liste est longue Pour notre part cette ann e nous avions le projet d organiser un repas interculturel avec la classe passerelle Si le projet n a pu tre finalis faute d avoir trouv une cuisine adapt e les l ves sont cependant repartis avec 79 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 un livret comportant des recettes qu ils avaient au pr alable crites en cours de fran ais et saisies sur traitement de texte en bureautique Un go ter a quand m me pu tre organis en partenariat avec l association interculturelle ALCO mais les l ves n ont cependant pu r aliser leurs propres recettes ce qui est dommage Ce semi chec nous a donn l envie de retravailler sur un tel projet l ann e prochaine mais de mani re plus suivie et en impliquant davantage de monde des enseignants et des ducateurs culturels de ALCO Au lyc e professionnel comme au lyc e g n ral depuis quelques ann es les temps r serv s aux TPE travaux personnels encadr s e
138. es chez les coll gues ont t l occasion de d couvrir l espace de travail la progression suivie en fran ais l aide des cahiers d l ves et du cahier de texte de recueillir des documents p dagogiques et des id es en fonction des objectifs et des activit s men es lors de s ances prises au hasard du calendrier 1 5 3 Les donn es construites partir du corpus et le plan choisi Pour rendre mon corpus exploitable j ai construit les donn es suivantes pr sent es pour la plupart en annexe Un tableau mettant en vidence la vari t des structures annexe n 5 Un tableau sur les pratiques d enseignement de la discipline fran ais des enseignants de CLA annexe n 8 3 William LABOV Sociolinguistique Editions de Minuit Paris 1976 28 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Un tableau pr sentant les profils des l ves interrog s leur orientation leurs difficult s leurs opinions annexe n 10 Afin de rendre compte de ma recherche j ai choisi d aborder trois axes Tout d abord j tudierai la question de l int gration sociale des ENA dans un contexte scolaire et p riscolaire Puis je me pencherai sur l int gration linguistique et disciplinaire des l ves en pr cisant le fran ais enseigner les objectifs les moyens mettre en uvre et la question des disciplines non linguistiques Enfin je me focal
139. es r percutions importantes Signalons galement que les l ves sont en majorit futurs demandeurs d asile ou demandeurs d asile et que cette situation compliqu e n est pas des plus rassurantes notre poque qui soit responsable d eux par effet de la loi ou de fait et tant qu ils ne sont pas effectivement charge d une telle personne Il y aurait 100 000 enfants non accompagn s en Europe Sources GILDAS Simon Dir Migrants et migrations du monde in Documentation photographique Edition La Documentation Fran aise Dossier n 8063 Paris mai juin 2008 pp 40 41 Les l ves mineurs isol s ne sont pas en situation ill gale sur le territoire fran ais ils b n ficient de mesures de protection au titre de l enfance en danger Ils ne sont pas tenus d avoir un titre de s jour avant l ge de 18 ans Un mineur tranger ne peut donc jamais tre consid r comme tant en situation irr guli re ni tre loign du territoire Source Jeunes scolaris s sans papiers R gularisation mode d emploi Guide pratique et juridique r alis par des militants et associations du R seau Education Sans Fronti res juin 2006 Lorsque l l ve devient majeur ce qui arrive fr quemment en cours d ann e tout se complexifie 9 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 1 La probl matique choisie le cadre conceptuel et les h
140. exhaustivit en soumettant mes questionnaires tous les enseignants travaillant avec un public ENA adolescents de ma connaissance c est dire tous ceux de l acad mie d Amiens ainsi que les quelques enseignants rencontr s en r gion parisienne et Paris Mon questionnaire avait cependant le d faut d tre particuli rement long renseigner et si je mai obtenu l int gralit des r ponses souhait es de la part des coll gues j ai pu redessiner une bonne partie des structures de mon acad mie dans la mesure o au moins un enseignant de chaque dispositif s est pr t au jeu Pour ce qui est de mes visites en r gion parisienne et Paris les enseignants ont r pondu volontiers toutes mes questions soit lors d entretiens en face face quand ils en avaient la possibilit soit par courrier lectronique le cas ch ant Dans ce second cas de figure un entretien t l phonique ou une correspondance ont permis de repr ciser certains points qui demandaient l tre Le choix des l ves interroger est rest longtemps en suspens Je ne savais pas quels crit res retenir Finalement j ai jug plus simple mais galement plus logique d interroger les l ves qui taient pass s par la structure d accueil dans laquelle j enseigne En effet partir du moment o je d cidais de travailler sur ce dispositif en particulier le choix se justifiait car ces l ves taient les mieux plac s pour apporter un regar
141. fet si les enfants migrants taient auparavant le plus souvent rejoignants et plut t jeunes aujourd hui on constate une volution Les jeunes qui arrivent tout au long de l ann e scolaire sont plus nombreux et souvent plus g s leur scolarisation ant rieure est parfois faible et leurs conditions de vie familiale sont plus souvent pr caires Ainsi le syst me ducatif se doit de rechercher des solutions pour venir en aide une population qui ne saurait assez souvent s ins rer d elle m me sans aucun secours L int gration scolaire dispositifs et fonctionnement Depuis le milieu des ann es 70 des dispositifs sont mis en place Les CEFISEM aujourd hui devenus CASNAV sont l pour faciliter l accueil Ce sont eux qui en troite Le Bulletin Officiel sp cial n 10 du 25 avril 2002 pr sente en fait trois circulaires La circulaire n 2002 063 du 20 3 2002 voque les modalit s d inscription et de scolarisation des l ves de nationalit trang re des premier et second degr s C est une reprise de la circulaire n 2002 063 du 20 mars 2002 publi e au B O n 13 du 28 3 2002 La circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 se pr occupe pour sa part de l organisation de la scolarit des l ves nouvellement arriv s en France sans ma trise suffisante de la langue fran aise ou des apprentissages La troisi me circulaire n 2002 101 du 25 4 2002 porte sur la scolarisation des
142. grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 3 L int gration linguistique et scolaire L ignorance de la langue fran aise ne constitue pas en elle m me un facteur Zn 4 4103 d homog n it Comme le remarque juste titre Danielle Boyzon Fradet dans un chapitre sur les l ves issus de l immigration il existe trois grandes cat gories d l ves nouvellement arriv s sur le territoire fran ais Il y a d abord ceux qui ont t scolaris s dans leur pays d origine dans une autre langue de scolarisation que le fran ais Il y a galement ceux qui n ont pas t scolaris s ou qui lont tr s peu t et enfin il y a ceux qui ont t scolaris s en fran ais plus ou moins longtemps A ces trois profils distincts correspondent diff rents enjeux de l enseignement du fran ais En effet les premiers vont avoir le besoin urgent de ma triser la langue de communication Les non scolaris s ant rieurement NSA auront ce m me besoin s ils ne sont pas francophones mais devront par ailleurs entrer dans la culture de l crit En revanche les l ves ayant le fran ais comme langue seconde ma trisent d j les codes de la communication orale et il faudra donc leur permettre de mieux appr hender la langue en usage l cole voire les y initier s ils n ont jamais t scolaris s Partant de l il est vident que les r ponses p dagogiques qui s offrent aux enseignants sont multiples et
143. ial n est pas le dispositif le plus m me de favoriser l int gration C est une classe ferm e or cette derni re a mauvaise presse Selon Claire Grimaldi elle n est jamais pr conis e mais est en fonctionnement effectif dans de nombreux tablissements tant en primaire que dans le second degr m me si elle est p dagogiquement condamnable alors que la classe d accueil ouverte permet 19 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d offrir aux l ves des moments d int gration r elle en classe normale Cela tant il n est pas toujours possible de mettre en place un dispositif ouvert mais nous y reviendrons Le fait de travailler depuis trois ans sur cette m me structure avec une quipe qui se stabilise favorise les id es et leur exp rimentation Le concept de base est volutif et des changements concernant la structure et son fonctionnement ont t op r s au fil des ann es 1 3 2 Hypoth se de travail Je pars du principe que l observation d autres structures permet d avoir un regard plus objectif sur le dispositif central et que cela aura pour cons quence d am liorer ce dernier en tenant compte de sa sp cificit et en adaptant les solutions mises en oeuvre ailleurs quand elles s av rent b n fiques Les entretiens et les sondages men s aupr s d enseignants de CLA d anciens l ves ex ENA
144. idence qu un travail sur la question qui commence voir le jour avec la probl matique du FLS sera favorable tout l ve en difficult l crit 132 Op Cit p 84 133 Construire un outil commun le r pertoire in Pratiques p dagogiques au coll ge Langages et disciplines CDDP Seine Saint Denis Janvier 1999 134 http nenuphar cfeditions com index php 70 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 propose des fiches de mots ou d expressions polys miques l usage des enseignants Des fiches sur Appartenir la figure l origine l extr mit le point et le milieu le centre la moiti sont int gr es dans l ouvrage sur les math matiques pr cit p 71 94 Dans chaque fiche une rubrique permet d observer les diff rents sens du mot dans les disciplines scolaires Une telle rubrique me para t exploitable par toute l quipe p dagogique notamment par l enseignant de fran ais dans le cadre d un travail sur la langue disciplinaire Un travail sur les consignes est galement souhaitable En fran ais les consignes qu elles soient orales ou crites s expriment de diverses mani res et le jeune non francophone a de grosses difficult s les rep rer si un travail n est pas r alis par ses enseignants En effet l imp ratif aux deuxi mes personnes du singulier et du pluriel le pr sent
145. idienne dans leur quartier Cela leur a permis d aller rechercher l information et de la traiter sous la forme de dessins de listes de textes de photos l gend es de sch mas d interviews pour aboutir un carnet de voyage collectif dans le quartier diffus par la suite sur Internet Les activit s ont t men es de paire avec un groupe d tudiants et un enseignant qui a assur le relais et la continuit en dehors des temps de sortie Ces ateliers jeunes ethnologues accueillis dans une vingtaine de classes depuis 2003 ont permis aux l ves de mener un projet complexe et de se sentir valoris s On peut imaginer toutes sortes d autres actions sur ce mod le y compris avec un public plus g La participation d une association est pr conis e car elle pr sente l int r t de faire d couvrir un autre environnement de multiplier les contacts de travailler moins scolairement et d all ger le travail des enseignants qui trouvent ventuellement l une occasion de sortir de leur isolement et de faire conna tre leur classe 7 Op Cit p 134 L annexe 14 donne lire une pr sentation g n rale de l accompagnement ducatif Op Cit p 137 100 Op Cit pp 100 103 55 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 2 6 En guise de conclusion sur l int gration sociale Finalement les r ponses des enseignants les moments de
146. ignants exer ant dans des dispositifs d accueil ont permis d approfondir ce qui avait t observ Par ailleurs des entretiens avec d anciens l ves nouvellement arriv s et avec des enseignants du LP ont pu mettre en vidence les difficult s ressenties par les uns et les autres Un int r t particulier a t accord la discipline fran ais du fait de ma formation initiale et de mon travail quotidien aupr s des l ves 127 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008
147. in d une pr sence plus grande aupr s de l l ve et un manque de temps pour r pondre aux difficult s Les arriv es en cours d ann e sont jug es probl matiques et difficiles g rer du fait du rattrapage des programmes qu elles impliquent Les dispositifs d accueil et d int gration DAT ou dispositifs assimil s des coll ges parviennent comme le recommandent les directives mettre en place des cours sp cifiques pour les ENA en FLS L objectif est de familiariser l l ve avec la discipline son vocabulaire et ses particularit s et d tablir une passerelle avec la classe de rattachement en travaillant sur son programme Il est vident que cette initiative aide grandement les l ves et qu il serait le cite les propos de Laurence Derrey enseignante en CLA la Courneuve 15 Pour l Acad mie d Amiens il existe une formation de 24 heures intitul e Accueillir un l ve non francophone isol dans une classe ordinaire les enseignants s y inscrivent s ils sont volontaires Par ailleurs les chefs d tablissements ont la possibilit de solliciter une FIL 63 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 souhaitable qu elle soit pratiqu e partout m me si cela n est malheureusement pas envisageable dans les tablissements o l effectif des ENA est trop faible 3 2 2 En structure ferm e L enseignement disciplinaire es
148. ions individuelles efficaces et que les heures d accompagnement ducatif qui r unissent 2 ou 3 l ves 2 heures par semaine pendant 3 4 semaines lui sont utiles Une enseignante met en place une progression personnalis e lorsque l l ve est suffisamment autonome et une derni re enseignante explique qu elle proc de ainsi quand il le faut particuli rement lorsque l l ve est NSA ou qu il est int gr dans une autre classe du LP et revient en soutien quelques heures Autant dire que les pratiques sont vari es Une recherche affin e permettrait de savoir comment les enseignants s y prennent En effet si la diff renciation et les parcours individualis s sont pr conis s et habituels dans les formations pour adulte ces pratiques n ont pas souvent cours dans le second degr Les A PA N 1 enseignants ont la n cessit de s auto former dans la mesure o le PAF 7 ne propose que des initiations rares et sommaires Christian Puren d voile que les parcours possibles sont vari s et fonction des objectifs que se donne l enseignant Ainsi les objectifs les contenus les supports les t ches les dispositifs les aides les guidages les m thodes l valuation ou la rem diation peuvent diff rer et le champ des possibles est donc tr s vaste Il explique que les groupes doivent constamment changer de mani re assurer une dynamique et se veut rassurant en expliquant qu une telle p dagogie peut
149. ique et ou vocabulaire la conjugaison la grammaire et l orthographe ont t cit s L tude des textes est aussi mise en avant Si elle est inexistante en FLE aux niveaux qui nous int ressent la plupart des enseignants ont bien conscience qu il s agit l d une activit incontournable pour int grer une classe de FLM En outre les grandes directives du programme du coll ge sont suivies et les enseignants font place divers enseignements de FLM tels que les types de discours les types de textes le lexique et sa formation les registres de langue les discours directs et rapport s etc Le probl me le plus fr quemment voqu au sujet de la mise en place d une progression est que l ann e est courte et que plus l l ve est g plus il est cens accumul les savoir faire et connaissances Les influences de la didactique du FLE Sur le terrain j ai pu assister diff rents cours Certains r pondaient une logique tr s proche du FLE Ainsi un enseignant suit la progression d une m thode FLE adapt e un public de coll giens en ins rant d s que faire se peut des l ments permettant de mieux aborder la classe de FLM tels que la d finition de l ironie le m talangage utilis lors de l tude des diff rents syst mes verbaux l indicatif et sa signification dans l exemple pr cis l origine d un mot le mot alcool lors d une activit portant sur les correspondances phonie graphie le c
150. ir et de r aliser diff rents projets dans la mesure o une enveloppe budg taire nous est accord e par le fond social europ en FSE et l Etat pour mener bien l action dans sa globalit Par ailleurs toute l quipe ducative s efforce depuis trois ans de trouver des solutions pour rendre la structure d accueil plus efficace et pour la faire voluer petit petit de mani re favoriser l accueil et l int gration des l ves inscrits 1 2 mergence d une probl matique 1 2 1 N e d un int r t pour l crit Dans la mesure o j avais l opportunit de valider ma deuxi me ann e de Master en deux ans j ai eu le temps de bien r fl chir au sujet que je voulais traiter J ai tout d abord souhait aborder la th matique de l crit car tr s rapidement je me suis rendue compte que la difficult majeure des l ves tait l entr e dans l crit D autre part il tait vident qu un 39 As lt s x A A PR Les l ves tr s peu ou pas scolaris s peuvent tre maintenus une deuxi me ann e tout comme les l ves arriv s en cours d ann e Dans ce dernier cas l quipe p dagogique se concerte pour savoir si un passage en classe type est envisageable d s septembre ou pas 17 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 foss s parait les progressions propos es en FLE du programme de FLM et que de mani re qu
151. is parvenus former deux groupes Celui de profil FLER plus homog ne et un autre qui rassemblait les d butants absolus sans prendre en compte leurs acquis scolaires ant rieurs Autant dire que dans ce dernier groupe il existait des sous groupes et qu un travail diff renci a t privil gi 4 2 Supports et mise en pratique des apprentissages 4 2 1 Les supports utilis s Une fois les groupes form s et l emploi du temps organis l enseignant va devoir mettre en place son enseignement L absence d instructions pr cises s accompagne en toute logique d une absence de manuels adapt s En effet les manuels scolaires sont fabriqu s partir d un programme Si le programme fait d faut les didacticiens ne peuvent pas r aliser 92 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d ouvrage adapt Il a longtemps t d usage de s appuyer sur une m thode FLE m me si les objectifs ne sont pas tout fait similaires et que la progression est trop lente pour des l ves en immersion au quotidien Depuis peu ont paru quelques m thodes ou ouvrages qui prennent mieux compte du public des classes d accueil Par exemple la m thode Trait d union s adresse tr s clairement un public d adultes migrants peu scolaris s Les rep res donn s sur la vie en France et les aspects interculturels sont int ressants parce qu ils voquent la probl matique de la
152. iserai sur un cas particulier celui de la discipline fran ais 29 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 2 L int gration sociale et culturelle des l ves Les instructions officielles ne n gligent pas l importance de l int gration des l ves nouvellement arriv s au sein d un tablissement Une bonne int gration dans l tablissement est un facteur de r ussite Il faut apporter une attention particuli re la participation des l ves nouvellement arriv s la vie de l cole ou de l tablissement ainsi qu la vie associative li e l tablissement Toutes les activit s scolaires et p ri scolaires conseil de classe coop ration scolaire tudes dirig es ou surveill es foyer socio ducatif activit s culturelles et sportives doivent tre accessibles ces l ves comme aux autres Le cas ch ant un effort particulier d incitation des l ves et d information des familles doit tre fait pour permettre cette participation 2 1 Regards sur l int gration en milieu scolaire Lors de mes entretiens avec les l ves j ai pu me rendre compte que les difficult s d adaptation taient vari es mais que certaines d entre elles taient r currentes D un avis quasi g n ral les journ es scolaires en France sont tr s longues Huit des quatorze l ves interrog s b n ficiait d une scolarit
153. it des structures adress es aux ENA du secondaire se trouve dans les coll ges Or s il y a lieu de veiller la scolarisation des mineurs g s de 16 18 ans en prenant en compte leur degr de ma trise de la langue fran aise et leur niveau scolaire selon la circulaire du 24 avril 2002 ces derniers ne sont pas soumis l obligation scolaire et l heure des restrictions budg taires et des fermetures de classes peu de moyens sont rendus disponibles Il est pr cis que le refus de scolariser un jeune de plus de 16 ans doit tre motiv ventuellement par un motif p dagogique Ce qui rend ce refus tout fait possible De nombreux grands adolescents sont en attente de scolarisation Compte tenu de limpossibilit pr voir les besoins en structure les dispositifs mis en place rel vent de la politique du coup par coup et il arrive que des choix soient faits parmi les l ves susceptibles d int grer un dispositif pour grands adolescents L ge la majorit bien souvent peut tre un crit re de s lection Dans certaines acad mies les besoins des moins de 16 ans rend ou a rendu tout fait impossible la prise en compte des plus de 16 ans qui arrivent LAMARCHE Juliette L Education nationale ouvre ses portes aux ENA de plus de 16 ans in Enfants Nouvellement Arriv s en France Le rendez vous avec l cole Ecarts d Identit n 110 2007 p 23 B O sp cia
154. l ensemble de la communaut ducative de mani re faire voluer les repr sentations et favoriser l int gration des populations marginalis es Des efforts sont faits en ce sens mais m riteraient d tre g n ralis s et de toucher les tablissements qui ne sont pas en contact direct avec la probl matique de l int gration Il serait de bon ton galement que ce soit l institution divers niveaux qui fasse des efforts pour mieux int grer les l ves De nouvelles recommandations officielles destination des enseignants accueillant des ENAF de mani re isol e pourraient voir le jour et des projets d tablissement favorisant l int gration seraient une autre d marche souhaitable Les enseignants de CLA ne doivent pas rester 1sol s car les pr occupations qui sont les leurs ne sont finalement pas propres aux seuls ENA et peuvent tre voqu s par ailleurs En effet les ENAF produisent un effet de loupe sur des probl matiques du m tier d enseignant car la plupart des probl mes pos s par eux sont les m mes que ceux qui se posent l ensemble des l ves mais d une mani re accrue Cette remarque de Natalie Francols me semble justifi e et il me para t dommage que jusqu ce DE NUCHEZE Violaine L Acad mie de Grenoble l preuve des ENAF in Enfants Nouvellement Arriv s en France Le rendez vous avec l cole Ecarts d Identit n 110 2007 p 50 17 FRANCOLS Natalie Sco
155. l mes peuvent tre soulev s ici Le cas de la langue vivante choisie en est un L anglais est la langue la plus enseign e voire la seule enseign e au LP Cela favorise les anglophones et leur permettra peut tre d obtenir une excellente note lors de 116 leurs examens de fin d tude En revanche de nombreux l ves par ailleurs plurilingues ne maf trisent pas l anglais Ce nouvel apprentissage les handicape grandement puisqu ils doivent rattraper sans soutien et en tr s peu de temps le niveau de la classe qu ils vont rejoindre alors qu ils partent souvent de z ro La circulaire de 2002 stipule que les ENA peuvent lors d un examen de fin d tudes pr senter en LV1 leur langue d origine pour peu 116 Pour preuve nos l ves qui ont su suivre des cours en immersion avec une classe de Bac Pro premi re ann e S ils se d marquaient des autres c est par le fait qu ils ma trisaient souvent mieux l anglais l oral qu l crit alors que les jeunes fran ais taient dans une position inverse 7 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 pp 12 13 On encouragera pour ces l ves la poursuite de l tude de leur premi re langue de scolarisation comme langue vivante I ou II en classe ordinaire ou dans le cadre des enseignements des langues et cultures d origine Dans le second degr tout l ve peut b n ficier d une inscription au centre national d enseigne
156. l int gration scolaire de vos l ves Projets interdisciplinaires compris les enseignants de CLA ont choisi d voquer des sujets d un ordre culturel qu ils menaient sans l aide de leur coll gue Il faut dire que l enseignant de fran ais en CLA a de nombreuses heures avec sa classe et que c est souvent lui qui prend en charge l enseignement de l histoire g ographie m me s il n a pas suivi de formation dans cette discipline De ce fait il se met d accord avec lui m me pour assurer des d cloisonnements entre ces deux mati res Je ne reviens pas sur les initiatives des uns et des autres que j ai d j voqu es en abordant la p dagogie de projet Dans le cas de notre classe passerelle les activit s interculturelles en lien avec le mus e notamment visaient cr er un lien plus fort au sein de la classe et favoriser des valeurs telles que la tol rance et le respect Nous envisageons l ann e prochaine de travailler d s la rentr e sur les coles des diff rentes pays repr sent s dans la classe de mani re mettre en vidence les diff rences ducatives d un pays l autre et pour faire en sorte que les l ves appr hendent plus facilement le syst me scolaire fran ais et de ses particularit s Ce travail devrait tre men avec l enseignante de VSP connaissance des institutions ainsi qu avec la documentaliste Les vis es en fran ais et en histoire g ographie concernent la r da
157. l n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 pp 11 12 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 063 du 20 3 2002 p 4 SCHIFF Claire Les conditions d acc s et d int gration scolaire des primo arrivants in La d scolarisation Ed La dispute Ao t 2004 p 174 12 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 hors regroupement familial et qui sont pourtant les plus vuln rables Les structures ad quates ne sont pas toujours accessibles un public qui tend pourtant s accro tre au fil des ann es Le vide institutionnel n emp che pas que sur le terrain force de bonnes volont s des solutions soient trouv es Cependant il arrive parfois qu elles ne soient pas toujours ad quates et qu elles ne co ncident pas aux besoins r els des apprenants nouveaux venus Ceux ci peuvent alors se d courager et accro tre les taux de d scolarisation pr coce finissant encore plus en marge de la soci t qu ils ne le sont d j Il reste signaler que ces grands adolescents arrivent trop tardivement en France pour pouvoir mener bien de longues tudes En effet ils ne viennent que rarement de milieux favoris s et lorsqu ils sont pris en charge par l ASE ne le sont que pour une p riode assez br ve En cons quence certaines voies leurs sont inaccessibles m me s ils taient bien scolaris s dans leur pays
158. la personnification Tout cela en suivant la plus pure tradition FLM mais en s adaptant au niveau des l ves et en prenant bien soin d expliciter toutes les notions rencontr es et de les r investir fr quemment Une autre coll gue menait depuis quelques s ances un travail sur le conte Les trois premi res s ances avaient t consacr es un travail sur le rep rage des personnages et des verbes ainsi qu une initiation aux notions de r cit de narrateur et de narration En ma pr sence les temps du r cit et le sch ma narratif du conte sch ma de Greimas ont t abord s D autres s ances allaient compl ter le travail en mettant en vidence entre autre le sch ma actanciel et les discours rapport s Une enseignante de CLA de LP cette fois a commenc son cours en faisant r citer diff rents po mes et en insistant sur les mani res de dire face un public tonalit gestes regards d bit etc Ensuite elle a fait r aliser diff rentes t ches linguistiques ou r dactionnelles ses l ves en fonction de leurs niveaux Les exercices r alis s ont t repris et corrig s en commun la fin de la s ance Chaque l ve est parti en sachant ce qu il devait travailler pour le cours suivant Ces quelques exemples prouvent que les professeurs de FLS ont recours la didactique du FLE et aux contenus pr conis s en FLM pour laborer leurs s quences Par ailleurs les ambiances de classes sont bonnes et les trav
159. lare Fatima Davin Chnane Des exp riences sont men es dans diff rentes acad mies mais ne sont pas exploit es ni g n ralis es ni transf r es alors qu il suffit pour les faire conna tre d organiser des rencontres de mutualisation des pratiques de diffuser les informations au niveau national d impliquer les enseignants dans des quipes de r flexion et de les former au FLE FLS Les quatre outils voqu s le protocole d accueil le carnet de suivi le vade mecum et la feuille d orientation jointe au bulletin se trouvent en annexe n 10 La feuille d orientation est galement utilis e au coll ge Gabriel Havez 8l DAVIN CHNANE Fatima Scolarisation des nouveaux arrivants en France Orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS J L Dir Immigration Ecole et Didactique du fran ais Didier janvier 2008 p 36 50 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 articuler la recherche universitaire et la formation initiale et continue des enseignants Se pr occuper de la scolarisation des nouveaux arrivants n est pas seulement une responsabilit de l institution qui cr e les structures d accueil mais rel ve aussi de la responsabilit du prescripteur des programmes du didacticien et du praticien dans un souci d harmonisation et de concertation entre les acteurs du syst me ducatif
160. lariser des ENAF former les enseignants du primaire au lyc e in Diversit ville cole int gration n 151 d cembre 2007 p 174 56 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 jour les suivis de cohorte se fassent rares La synth se du groupe de travail interminist riel l ducation des 16 18 ans en France et en Europe pr cit e voque un suivi d j ancien puisqu il remonte l ann e 1998 Des tentatives de suivis sont demeur es infructueuses dans l Acad mie d Amiens en 2006 2007 et dans celle de Paris Conform ment ce que pr conise la CNIL les donn es ne sont pas rendues disponibles pour pr server l anonymat des l ves Il faudrait donc anonymer les donn es en ayant recours un NUMEN ce qui semble d licat Par ailleurs l absence de coordination acad mique et nationale sur ce point ne simplifie pas la donne et les anciens ENA sont difficilement localisables Trouver une mani re fiable de proc der sans exposer les l ves serait propice un meilleur fonctionnement global puisqu on pourrait tirer des conclusions d une telle tude et am liorer les dispositifs et les actions en cons quence Cela permettrait par exemple de d velopper de nouvelles initiatives visant favoriser les enseignements linguistiques et disciplinaires sur lesquels nous allons nous pencher d sormais 57 C line PILLON master 2 L int gration des
161. le Une toute nouvelle circulaire relative une op ration exp rimentale intitul e ouvrir l Ecole aux parents pour r ussir l int gration sign e conjointement par le ministre de l Education nationale et le ministre de l Immigration de l Int gration de l Identit nationale et du d veloppement solidaire vient de para tre Elle a pour objet d accueillir les parents afin de leur dispenser un enseignement linguistique lorsqu ils ne b n ficient pas des prestations propos es dans le 5 GALIGANI St phanie Entre accueil des ENA et cueil de la formation des enseignants in Enfants Nouvellement Arriv s en France Le rendez vous avec l cole Ecarts d Identit n 110 2007 p 17 GORTIER C Accueillir et scolariser des l ves allophones l cole fran aise in Ville Ecole Int gration Diversit n 151 D cembre 2007 p 150 33 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 cadre du contrat d accueil et d int gration CAD L objectif est de familiariser les parents avec l institution scolaire et de leur permettre de ma triser la langue fran aise afin de faciliter leur int gration et celle de leurs enfants dans la soci t fran aise 7 En attendant de voir ce que donnera cette exp rimentation plusieurs tablissements celui de Noyon ceux de Creil notre classe passerelle l occasion etc ont recours des traducteurs pour expliquer le
162. les formations sur le public ENA rassemblent le plus souvent les enseignants de fran ais des acad mies Elles sont rarement propos es au reste de l quipe p dagogique et pour cette raison les enseignants des DNL ne sont pas au fait des conseils et des recommandations donn es des r flexions partag es et des initiatives prises ce qui est regrettable d autant que ces enseignants ne sont pas sp cialis s en FLS et qu ils ne peuvent donc compter que sur leur bon sens Sur le terrain on constate une bonne volont d enseignants sans directives qui font au mieux et cernent plus justement les besoins comme 187 Agenda Europa Communaut europ enne 2008 pour la derni re dition Les agendas sont mis la disposition des enseignants avec un livret p dagogiques permettant de mieux tirer profit des documents ins r s 86 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 tout un chacun au fil du temps avec l exp rience Il faut donc encore une fois souligner qu une structure stable reposant sur les m mes intervenants d une ann e l autre donnera de meilleurs r sultats et qu une implication de la hi rarchie pour souder l quipe en lui accordant des heures de concertation voire une FIL serait un b n fice non n gligeable L interculturalit A ma question Quels sont les actions ou les projets que vous avez men s que vous menez pour favoriser
163. lm explique qu il a travaill avec sa classe sur l criture d un conte Ce travail fait suite l tude du sch ma narratif et du sch ma actantiel lors d activit s de lecture et la d couverte des temps du r cit Lors de la premi re s ance les l ves ont d choisir un animal poss dant une caract ristique particuli re tel qu un long cou dans le cas de la girafe l enseignant leur donne ensuite la phrase finale du conte dans notre exemple Et c est depuis ce temps l que la girafe a un long cou et explicite la grille qui lui servira valuer la production finale et qui porte sur la prise en compte des pr requis et le respect de la consigne Il met donc en place ce que la psychologie cognitive nomme un travail de planification des t ches La deuxi me s ance est r serv e une premi re tape d criture pendant laquelle les l ves peuvent se servir d outils divers dictionnaires grammaires etc c est la phase de textualisation La troisi me s ance a pour objet la r criture ou la r vision Un premier temps est r serv la correction d erreurs r currentes en classe enti re Ensuite l enseignant constitue diff rents groupes et distribue des fiches portant sur des aspects linguistiques ou textuels labor es au pr alable pour r pondre aux besoins des l ves Les l ves peuvent ainsi travailler par paires en se faisant aider par leur professeur Le travail est men par ta
164. lus en plus int gratives Cette technique dite de facilitation proc durale consiste all ger la t che du scripteur en circonscrivant sa t che r dactionnelle certains aspects avant de r int grer ces pratiques dans des activit s plus globales comme le rapportent Corinne Cordier Gauthier et Chantal Dion Les l ves assez bien scolaris s ant rieurement en langue trang re accueillis dans notre classe passerelle r pondent une probl matique encore diff rente Ils peuvent dans une certaine mesure transf rer des acquis construits en langue premi re mais la t che n est pas toujours facilit e En effet plus la langue premi re est loign e du fran ais plus les 75 MILED Mohamed La didactique de la production crite en fran ais langue seconde Didier Erudition Mons 1998 p 75 216 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 130 717 Op Cit p 133 218 CORDIER GAUTHIER Corinne et DION Chantal FLS universit et recherche au Canada en Belgique en Suisse et en France in Mich le Verdelhan Bourgade dir Le fran ais langue seconde un concept et des pratiques en volution Coll Perspectives en ducation et formation Ed De Boeck 2007 p 56 110 C line PILLON master 2 L
165. matique du FLS A titre indicatif treize des quatorze enseignants du LP Romain Rolland n ont suivi aucune formation pr parant accueillir les ENA Le quatorzi me enseignant ne se prononce pas Sur l ensemble des sond s huit souhaiteraient une formation leur permettant de conna tre la situation g n rale des ENA leur psychologie ce qui est mis en place pour eux les th mes permettant de mieux les int grer les manuels adapt s ce public ou tout simplement pour r pondre la question Comment les aider Trois enseignants ne ressentent pas de besoins particuliers car ils ont eu peu d ENA dans leurs cours et les trois derniers ne se prononcent pas Autant dire qu une rupture sera ressentie par les l ves entre le passage dans la classe d accueil qui appara t comme une sorte de cocon et dans laquelle leurs besoins sp cifiques sont le plus souvent bien pris en compte et leur entr e dans le syst me ordinaire o ils seront g n ralement livr s eux m mes Accompagner et reconna tre Lors de leur arriv e en classes types les l ves ne sont plus distingu s des autres Marceline Laparra voque le principe d galit qui nie absolument toute diff rence Les ENA ne sont plus valoris s ils se retrouvent face des difficult s quasi insurmontables et tout se passe parfois comme si leur statut de non francophone alors m me qu ils le sont moins avait
166. matique qui n est pas propos aux l ves en cours d alphab tisation m me si nous souhaitons pouvoir initier ces adolescents au traitement de texte quand notre classe aura t quip e en mat riel informatique la rentr e L enseignant des DNL doit donc faire au mieux pour que chaque l ve puisse aller le plus loin possible dans ses apprentissages Ce n est pas toujours simple surtout si l effectif est important Il faut signaler galement qu il n y a aucun programme officiel et donc aucun manuel pour ce type de classe Les enseignants de CLA interrog s ce sujet parlent de rattraper le niveau CM 6 ou 5 d initier les l ves et de leur faire d couvrir certaines mati res D autres s appuient sur les pr requis du LP Une enseignante de CLA de coll ge apporte plus de pr cisions En r gle g n rale et dans l absolu l objectif est l acquisition du vocabulaire de la discipline des d marches propres cette discipline et enfin les savoirs scolaires qui correspondent la classe d ge de l l ve Le contenu pr cis est fix en fonction des l ves Ceci est un objectif un axe ce n est malheureusement pas toujours possible L absence de directives est la fois une grande libert et une source d interrogations que l enseignant ne peut pas toujours r soudre seul compte tenu de la complexit de la classe dans laquelle il intervient Il est rare qu il utilise
167. me nouvelle bien plus que sa propre origine linguistique C est dire si le professeur de FLS se trouve dans une situation d licate Il est vident qu il lui faut chercher avant tout donner du sens aux apprentissages linguistiques abord s en adoptant une perspective de communication La vis e communicative doit en effet motiver et guider l apprentissage linguistique La notion travailler sera ainsi pr sent e sous l angle de son usage communicatif et pragmatique ce qui permet l l ve de prendre conscience de ce qu il va apprendre ainsi que de ce qu il sait d j dans ce domaine En outre il devra aller plus loin et aborder le m talangage ce qui n est pas pr conis en didactique du FLE afin que les apprenants soient moins perdus lorsqu ils aborderont la discipline fran ais Comme l exprime Mich le Verdelhan Bourgade Appuyer les savoirs linguistiques sur la pratique du langage appara t indispensable en langue de scolarisation Mais cela conduit une confrontation automatique entre une pratique langagi re orale et une description grammaticale faite pour l crit et non pour l oral Le rythme du fait de la complexit de la t che s en trouvera ralentit et l enseignant devra se concentrer sur les faits linguistiques majeurs dont la connaissance est n cessaire au d veloppement du langage 197 Cf l index des notions en annexe D8 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le
168. ment distance CNED prise en charge par l tablissement si cette langue n est pas enseign e dans l tablissement ou dans un tablissement voisin 64 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 qu elle soit enseign e au CNED Dans ce cas de figure l tablissement doit prendre en charge les frais d inscription au cours de mani re ce que l l ve puisse suivre les enseignements gratuitement comme il est d usage dans l enseignement public fran ais L initiative est bonne mais quand les l ves ne sont pas autonomes et n ont pas de bonnes bases l crit en L1 il leur est difficile de travailler les cours du CNED en autonomie et il est rare que des dispositions soient prises pour qu ils soient accompagn s dans cet apprentissage Par ailleurs la majorit des langues d origine des l ves sont des langues orales ou rares qui ne sont pas propos es par le CNED Les l ves arabophones ne sont pas plus favoris s car ils parlent un arabe dialectal souvent fort loign de l arabe litt raire enseign en France et choisir cette langue reviendrait donc choisir une langue trang re inconnue De toute fa on cette mesure n est pas valable assez longtemps pour que les l ves en profitent r ellement Les adolescents arriv s tardivement en France ne peuvent pas tous pr parer un dipl me en deux ans et c est pourtant pendant deux ann es seuleme
169. ment 36 2 3 L int gration dans notre classe passerelle eesseessesocsseescesccsscesoesocsscescesoosseessescse 37 23l Tenter V ouverte neee a E E 38 2 3 2 Faire place au culturel et l interculturel siens 39 2 3 3 Rendre la str cturte plus stable Sans ets 41 2 3 4 Aller vers une reconnaissance sssssseeesseeeesseettssestessssrtesssrreessereessssressssreets 42 24 D int gration apr s la CLA eessessesseessesccsscesceccoesocsseecoesccsscescesccsseesoesccsseescessosseess 44 2 4 1 Les constats da E E E EER 44 2 4 2 Les SOON niet R E EEA E AREE EEEREN 47 2 5 L int gration en milieu associatif sseseessescoescocsseccoesocsseeccesccsscesoesccsseesoesccsseescee 54 2 6 En guise de conclusion sur l int gration sociale e ssesoesseescesocsseesoesccssecscescoeseseo 56 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 3 L INTEGRATION LINGUISTIQUE ET SCOLAIRE ssseseeeseessnsee 58 3 1 Le fran ais enseign essssocosesceoesoesesoososeococeocecesossosoososeocosescesesossosoososeososesessesssses 58 3 2 Les disciplines enseign es eessesoosseesoescossocecoesocsseesoesocsscesoesoosscessescoesocsseesossoessees 62 3 2 1 En struUctUre O UVETtE nn nant Ri 62 322 En structure ferm e ee 64 2 L enseignement des DNL dans la classe passerelle 67 3 3 Les objectifs g n raUX essesseessesocsscesoescosscescescoesocsseccoesccsseesoesocssesscessoss
170. migration et du d racinement La m thode Entr e en mati res quant elle est con ue pour un public de CLA de coll ge et a l avantage de pr senter des pages intitul es d une mati re l autre qui concernent le fran ais disciplinaire Par ailleurs les personnages sont des l ves qui d couvrent un syst me scolaire Cela permet donc une int gration plus efficace au sein de l tablissement et une meilleure compr hension du m tier d l ve Evidemment aucune des deux n est tout fait adapt e un public de LP La premi re a une progression lente qui demeure en de de ce qui est demand pour int grer un CAP ou un BEP en revanche elle sied bien a un public NSA ou tr s peu scolaris L autre m thode a une progression tr s rapide qui semble plus adapt e un public r guli rement scolaris dans son pays d origine et en tout cas des enfants plus jeunes Les r ponses mes questionnaires montrent que sur les dix sept enseignants interrog s ce sujet six utilisent une m thode FLE dont ils suivent la progression L une utilise Entr e en mati res Deux enseignantes pr cisent cependant qu elles l utilisent en cours de FLE il s agit de l enseignante qui intervient dans un DAT ou avec un public de d butants absolus Trois autres utilisent une m thode en appoint ou s en inspirent et huit enseignants n utilisent pas de m thode FLE comme support principal Les autres supports
171. minant Il lui incombe galement de prendre en charge l apprentissage transversal de la langue des enseignements sp cifiques p 14 Un programme est ensuite d taill pp 25 27 Deux niveaux sont voqu s le niveau d butant et le niveau avanc il n est bizarrement pas fait r f rence un niveau interm diaire Les comp tences attendues sont d crites en reprenant les classifications du FLE c est dire les comp tence de communication CO PO CE et PE les comp tences linguistiques et les comp tences culturelles Des listes succinctes sont tablies pour les deux niveaux le tout tient sur deux pages ce qui est relativement bref On peut dire que les consignes s arr tent l Les m thodologies et outils d crits ensuite sont ceux du FLE et du FLM Ainsi chaque cours de FLS se doit d tre une construction originale adapt e au profil de la classe qui nous l avons vu est vari On conviendra avec Fatima Davin Chnane que la brochure FLS ne prend pas en compte certains profils Les enfants analphab tes illettr s et tr s peu scolaris s ne sont pas voqu s En outre 1l n est pas r ellement fait place l interculturel et l interdisciplinarit Le curriculum du CECR pour sa part ne convient qu en tout d but d apprentissage et les recommandations faites par les programmes de 1996 au sujet des ENA si elles permettent en 7 Direction de l enseignement secondaire Enseigner au coll ge
172. mise en place d un tutorat impliquant les enseignants de la classe d accueil De plus des pr cisions sont apport es au sujet de l immersion en classes de lyc e et de ses objectifs Le livret de suivi est un petit carnet remis l l ve lors de son passage en CLA Il est une version simplifi e du portfolio europ en des langues con u par le conseil de 76 Dans l article pr cit Juliette LAMARCHE apporte quelques solutions envisageables particuli rement pour les tablissements h bergeant une CLA p 26 48 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 l Europe et a pour vis e de renseigner les enseignants sur les pratiques langagi res de l l ve sa scolarit ant rieure et ses projets Par ailleurs il constitue tout comme le portfolio un outil d auto valuation en fran ais et dans les autres mati res L usage d un tel outil permet donc l l ve de s valuer et aux p dagogues de suivre sa progression et son parcours notamment en cas de changement d tablissement Reste que cet outil pour tre vraiment profitable devrait tre g n ralis et qu il ne l est pas En dehors des enseignants de langue les enseignants fran ais toutes disciplines confondues ne sont pas familiaris s au portfolio et si l l ve ne montre pas son carnet surtout dans un autre tablissement il y a peu de chance qu on le lui r clame Une forma
173. n esquisser ne serait ce que les contours en discipline fran ais Les m thodes de FLE abordent certains aspects culturels tels que le calendrier les lieux touristiques en France quelques rudiments de g ographie les habitudes des Fran ais ou des Europ ens mais lorsque les cours de FLE et de FLS sont pris en charge par le m me enseignant ce qui est le cas le plus courant en LP il est parfois probl matique de savoir comment aborder ces aspects Certains enseignants r servent une heure ou plus la civilisation d autres parviennent traiter des aspects civilisationnels dans leurs s quences D autres encore voquent ces points de mani re plus informelle quand la curiosit des l ves ou le cours des choses les y conduisent Les enseignants qui assurent des cours d histoire g ographie utilisent souvent ce cr neau pour aborder ces diff rents aspects Pouvoir mener de front les deux enseignements a l avantage de mettre en place des chos de l un l autre et d aborder plus rapidement les rep res spatio temporels qui sont voqu s bien tardivement dans les m thodes de FLE alors qu ils constituent les premiers apprentissages culturels n cessaires L espace permet de mettre en vidence les diff rences de repr sentations selon le lieu de l habitat et l histoire favorise la bonne compr hension de l origine des ph nom nes actuels 119 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents no
174. nants de l tablissement Des expositions sur des sujets vari s tels que les p les la pr sentation de h ros celle des pays d origine ou encore des projets th traux ou d criture autobiographique sont mis en place Les expositions sont destin es tre montr es aux autres classes lors de la journ e porte ouverte par exemple ou parfois tre expos es dans les diff rentes biblioth ques de la ville pour toucher un public plus large Les projets th traux et les travaux d criture sont galement pr sent s en fin d ann e lors d un spectacle o beaucoup de monde est convi parents quipe ducative l ves et cela contribue aussi valoriser les l ves y compris aux yeux des enseignants qui ne les connaissent pas Il est important que les l ves soient consid r s de la m me mani re que les autres l ves de l tablissement Passer des examens tels que le DELF scolaire en vigueur depuis trois ans pour l Acad mie d Amiens l ASR ou encore le B21 contribue donner aux ENA une bonne estime de soi et appara t aux yeux de beaucoup comme une reconnaissance de l institution leur gard EDUCATION TERRITOIRES cahier de l action n 12 Institut national de la jeunesse et de l ducation populaire INJEP Paris 2007 p 28 Le DELF l ASR et le B2I sont des sigles explicit s en annexe 35 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement ar
175. nche l entr e dans l crit n est pas aussi vidente et n cessite un travail approfondi Les m thodes de FLE sont inadapt es du fait du grand d calage entre la ma trise de l oral et celle de l crit Ce sont aux enseignants de concevoir un curriculum valable et de fabriquer leurs propres outils p dagogiques en s inspirant des m thodes de FLE et en mettant en place une progression de type FLM r alisable et plus raisonnable ax e sur les besoins prioritaires Les enseignants de fran ais de ces six classes travaillent en r seau et ont tabli des curricula partir d une r flexion commune et d un travail de concertation Les dispositifs de soutien Certains tablissements parviennent mettre en place des heures de soutien aupr s d un public d ENA isol s ou d ex ENA Le soutien peut consister en un apport linguistique dans ce cas on parlera de Modules d Int gration Linguistique MIL ou bien peut tre li aux B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 p 12 48 JALLERAT Pascale MIRY Annie FOREST Guillaume Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel un enjeu pour tous Coll Les Cahiers Ville Ecole Int gration Ed SCEREN CRDP acad mie de Cr teil 2005 p 11 24 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 besoins imm diats des l ves et prendre pour point de d p
176. ne sortie d une journ e pour d couvrir les lieux importants d Amiens L objectif est de rep rer ces lieux au pr alable en interrogeant les l ves sur ce qu ils connaissent et en leur demandant de pointer les diff rents sites sur une carte de la ville Puis nous nous rendons sur place pour faire d couvrir les diff rents emplacements ceux qui ne les connaissent pas Ainsi les l ves peuvent localiser au plus vite l h tel de ville la pr fecture la gare la maison de la culture les cin mas la biblioth que municipale le cirque les lieux historiques etc C est l occasion galement de d couvrir le centre culturel le SAFRAN avec lequel nous travaillons dans le cadre d un projet autour de la c ramique et P ALCO une association qui organise du soutien scolaire de l aide aux devoirs et divers projets interculturels et qui se trouve dans le m me quartier que le lyc e En 2005 2006 nous avions profit d une autre sortie pour visiter la biblioth que du quartier h berg e par le SAFRAN et y emprunter des livres Cela avait permis certains l ves de faire des d marches aupr s de leurs ducateurs pour s inscrire et de venir emprunter des livres en toute autonomie 2 3 2 Faire place au culturel et l interculturel En 2007 2008 la visite de la ville s est inscrite dans un projet plus grand L un de nos objectifs tait en effet de faire d couvrir les lieux culturels ami nois de mani re ce
177. nement de Oral ne 102 4 3 2 L enseignement linguistique ssssesesesseeeseeesssesseeeseessetessetesseessrrsseessseesssees 103 4 4 La question de P CTI scies 108 4 4 1 L entree dans P AS E E S 109 4 4 2 L entr e dans l crit SGbAire nn ne dianes 111 45 Aborder Ie CHUT lsnsssssniscenefinneensdennienuntenetenpiionneise 117 4 5 1 Que prendre en charge en discipline fran ais 7 117 4 5 2 Etablir des liens avec la discipline histoire g ographie 0 sssssssssseeeseeeessee 119 CONCLUSION asmiaimensmamanmaaasiaaaaci iansiomsaaie 123 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 INTRODUCTION L int gration aujourd hui Dans notre soci t actuelle la question de l int gration des individus migrants est une question pineuse En effet l accueil des populations migrantes n est pas facilit par les politiques en place et ne se fait plus sans une s lection importante Malgr cela les fronti res restent perm ables et de plus en plus nombreux sont les enfants venus d ailleurs l galement ou pas Comme le rappelle la circulaire du Bulletin Officiel n 10 du 25 avril 2002 la France au m me titre que la quasi totalit des pays europ ens a fait v u de scolariser tout l ve tranger quelque soit sa situation administrative sans se pr occuper de la l galit de son s jour sur le territoire national mais cela ne se fait pas sans difficult s En ef
178. nion europ enne et d informer les l ves 164 Op Cit p 36 16 JALLERAT Pascale MIRY Annie FOREST Guillaume 2005 Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel un enjeu pour tous Coll Les Cahiers Ville cole int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil p 44 166 Op Cit les fiches sont pr sent es de la page 44 la page 51 La fiche sur le projet cuisine appara t pp 46 49 85 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 sur diff rents aspects civiques Les professeurs ont d cid d aborder certains des th mes pr sent s par ce support et de se les r partir D s la rentr e prochaine le professeur d histoire g ographie pourra utiliser l agenda pour voquer la construction de la communaut europ enne le professeur d anglais aura charge de travailler sur les drapeaux et les couleurs l enseignante de math matiques d voquer le calendrier et son mode de rep rage ainsi que les unit s pr sent es dans lagenda L enseignante de VSP interviendra pour expliquer le r le et le fonctionnement de la table des mati res ainsi que quelques mots cl s du programme sur la sant et la consommation Celle de fran ais profitera d heures de m thodologie pour remplir la page de garde et expliquer aux l ves comment utiliser lagenda Et l enseignante d arts appliqu s comptait travailler sur la couverture et les logos L
179. nir l avance si possible une liste des mots clefs du cours suivant pour que l l ve puisse les tudier idem avec les textes et documents si possible Il est aussi conseill que l l ve puisse repartir avec une trace crite 13 Dans Scolarisation des nouveaux arrivants en France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 Fatima Davin Chnane affirme en parlant des enseignants des dispositifs d accueil Ces enseignants pour la plupart d entre eux ont peu voire pas de formation dans le domaine du fran ais langue trang re et seconde Rares sont les enseignants titulaires p 32 62 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 fournie par l enseignant du cours en particulier au d but de la p riode d int gration Il est galement indiqu l enseignant qu une attention particuli re est porter sur les crits prises de cours de ces l ves pour les corriger au besoin De m me il est dit qu il est souhaitable de pr voir pour eux des possibilit s de correction de leurs travaux guid es par des notes crites des enseignants Bref faire avec eux comme il serait bien aussi de faire avec tous les autres l ves de fa on syst matique si les moyens le permettaient Trois autres
180. nn e et ne pas tre pris en compte uniquement en d but d apprentissage Pourtant l enseignant ne doit pas perdre de vue qu l cole fran aise l oral est le parent pauvre des comp tences travaill es Les programmes officiels recommandent de travailler et d valuer la production orale mais tout se passe comme s il tait implicitement reconnu que l l ve apprenait la langue avant son entr e l cole et que l Education Nationale avait le r le de d velopper les apprentissages cognitifs et m thodiques partir d une comp tence langagi re d j bien acquise Autrement dit 188 JALLERAT Pascale MIRY Annie FOREST Guillaume 2005 Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel un enjeu pour tous Edition Ville cole int gration SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil coll Les cahiers p 12 19 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF Paris 2002 p 103 102 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 l apprentissage par impr gnation en FLM se fait hors champ scolaire pour ce qui est de la dimension sociale de l change et dans le champ scolaire pour ce qui rel ve de la ma trise des discours De ce fait les enseignants en dehors de ceux qui enseignent les langues vivantes n ont pas l habitude de r ellement prendre en compte l expression orale dans leurs cours autrement que pour
181. nseignement fran ais En France l crit discrimine ce n est pas une d couverte et PENA se doit de d velopper des strat gies pour l affronter Or il semblerait que les difficult s persistent m me apr s un ann e d enseignement sp cifique le plus souvent De leur aveu et de celui des enseignants du LP les comp tences crites sont celles qui posent le plus de probl mes aux l ves anciens ENA Six des l ves interrog s prouvent des difficult s r diger en fran ais quatre ont du mal prendre en note quatre comprendre les crits trois r pondre aux questions sur les textes alors que l oral n est quasiment jamais ressenti comme probl matique De l avis des enseignants les ENA ont surtout des difficult s en compr hension et en expression crite CE et PE notamment lorsqu ils sont face une consigne o qu ils doivent r pondre une question Sur quatorze r ponses collect es un seul enseignant ne remarque pas de probl me en CE et en PE Pour neuf enseignants l expression crite est l un des trois probl mes les plus importants rencontr s On peut se demander ce qui favoriserait un travail efficace sur l crit dans un contexte h t rog ne alors que le temps est compt 14 Ces deux auteurs sont cit s par Mich le Verdelhan Bourgade dans Le Fran ais de scolarisation la page 228 150 Ce sont les sujets propos s et valu s dans le cadre du CCF contr le en cours de formation
182. nt gagner leur ind pendance subvenir leurs besoins et ventuellement ceux de leur famille Par ailleurs si la plupart des l ves fran ais 77 Op Cit p 174 8 LAMARCHE Juliette L Education nationale ouvre ses portes aux ENA de plus de 16 ans in Enfants Nouvellement Arriv s en France Le rendez vous avec l cole Ecarts d Identit n 110 2007 p 24 7 Se r f rer l index des notions et des sigles JALLERAT P MIRY A et FOREST G Apprendre le fran ais en classe d accueil de lyc e professionnel un enjeu pour tous coll Les Cahiers Ville Ecole Int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil 2005 p 8 31 Op Cit p 8 13 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 suivent un enseignement jusqu vingt ou vingt deux ans les m mes possibilit s ne sont pas toujours offertes aux ENA En classe passerelle alors que nous accueillions pour l instant des l ves de 18 ans r volus la question s est pos e en cours d ann e au sein de la MGI du fait d un effectif devenu important de n accueillir que les mineurs Elle est ce jour rest e en suspens Une partie des nouveaux arrivants interroge davantage encore Il s agit des l ves peu ou pas scolaris s dans leur pays d origines Peu de possibilit s d insertion s ouvrent ces derniers car 1l est tr s difficile pour eux de s int grer socialement apr s un choc culturel vident e
183. nt qu ils peuvent profiter de l enseignement dispens par le CNED Pour finir sur ce point les programmes de CAP pr cisent que l orientation vers certaines fili res rend facultative la pr sentation d une LV1 ce qui peut r soudre le probl me d une partie des l ves Concernant les enseignements en informatique en atelier de m tallerie en sciences voire en art appliqu le probl me qui se pose est d un autre ordre Il n est pas du tout certain que les l ves retrouvent ces mati res dans la fili re qu ils ont choisi ou vont choisir De ce fait certains enseignements n ont pas de finalit pr cise et on peut se demander si l l ve n aurait pas plus gagner tudier davantage le fran ais ou les math matiques par exemple C est d ailleurs une r flexion parfois formul e par certains d entre eux quand la mati re leur d pla t L art appliqu est enseign au LP mais il se d cline sous diff rentes formes Ainsi certains feront du dessin technique alors que d autres b n ficieront d un enseignement en arts appliqu adapt leur fili re Les sciences enseign es d une fili re l autre sont galement distinctes Certains auraient besoin de bases en lectricit d autres de connaissances en biologie et au final il est difficile de savoir quel programme mettre en place et comment travailler d autant que les enseignants de ces disciplines n interviennent pas toujours dans tous
184. nts nouvellement arriv s juin 2008 Dans les structures ouvertes 1l arrive que les l ves au fil du temps puissent int grer de plus en plus de cours en classe type avant l int gration d finitive Les professeurs de fran ais s efforcent g n ralement de cr er des liens avec les autres disciplines Certains travaillent en collaboration avec leurs coll gues afin que les l ves se sentent moins perdus leur entr e en classe type Un enseignant pr cise Ce travail d bute il implique un engagement des coll gues penser ou pr parer une progression sp cifique qui est pour l instant timor Une autre enseignante explique qu elle r colte des documents aupr s des enseignants des disciplines non linguistiques DNL afin de les retravailler avec les ENA Certains ont mis en place ou cherchent mettre en place un soutien aux mati res ou des aides individualis es dans le but notamment d aider les l ves faire leurs devoirs et mieux comprendre les le ons Valoriser les l ves de la classe d accueil Les projets d velopp s n ont pas tous une vis e strictement scolaire Les enseignants ont conscience que les l ves nouvellement arriv s ont besoin d tre valoris s pour s int grer dans de bonnes conditions Un bon nombre d initiatives voqu es par les enseignants vont dans ce sens L objectif est de faire conna tre la classe et ses l ves aux autres l ves ainsi qu aux enseig
185. nts nouvellement arriv s juin 2008 la rationalisation afin de d velopper leur capacit d adaptation une nouvelle culture scolaire sans pour autant renier ni repousser leur culture d origine Il faut encore pr ciser que le texte didactique en soi est un texte d une grande difficult du fait de l h t rog n it des discours qui le constituent On y trouve en effet de l argumentation des explications des d finitions des descriptions des injonctions voire de la narration De plus la langue utilis e est largement d contextualis e abstraite concentr e et pr sente des structures complexes Il est fait en sorte de donner un maximum d informations en un minimum de mots ce qui est excessivement difficile appr hender pour un ENA Les connecteurs les anaphores les hyp ronymes les tournures passives le vocabulaire polys mique voire les figures de style abondent Pour cette raison Danielle Boyzon Fradet donne des directives int ressantes suivre pour faire comprendre ou produire un tel texte en classe d accueil La brochure dit e par l Education Nationale sur le FLS met en vidence une particularit des manuels leur conceptualisation et leur abstraction Un travail sur la reformulation est n cessaire sinon souhaitable pour que les l ves puissent passer de la connaissance commune la connaissance conceptualis e en se d tach ant de l exp rience imm diate des choses En effet
186. oint pas d illustrations Dans sa th se Fatima Davin Chnane retient comme l ments inclure dans la progression de la discipline fran ais la ma trise des discours la transmission d un h ritage culturel la mise en place de 8 s quences durant l ann e le recours au groupement de textes et l adaptation du temps d enseignement celui de l apprentissage Elle pr conise galement d adopter une d marche spiralaire avec des retours fr quents sur les notions d j abord es ainsi qu une valuation formative adapt e au niveau des l ves Dans le coll ge Edgar Quinet de Marseille apr s concertation avec toute l quipe d enseignants travaillant avec les ENA il a t d cid d adopter en mati re fran ais la progression suivante pour une classe de sixi me Le premier trimestre est consacr la communication et la relation En d autre termes ce qui est vis est de fournir l l ve les outils indispensables pour lui permettre d entrer en relation avec des interlocuteurs de comprendre un message ou un document l cole et hors de l cole de se familiariser ave le m tier 183 FAUPIN Elisabeth THERON Catherine Enseigner le FLS par les textes litt raires aux l ves nouvellement arriv s en France Coll ville cole int gration Les Cahiers Ed SCEREN CRDP Acad mie de Nice janvier 2007 150 p 184 Le Fran ais Langue Seconde Centre National de Documentation
187. on de langue seconde Parfois l immersion en classe type a lieu ponctuellement de quelques jours une ou deux semaines Cela peut permettre un passage en douceur dans la classe type du niveau de l l ve si l enseignant de fran ais et ou l quipe p dagogique pense nt qu il est pr t Au LP l objectif peut tre de faire d couvrir les diff rentes fili res et niveaux de mani re ce que le jeune puisse mieux choisir sa future orientation En effet souvent le probl me des nouveaux venus est qu ils ne comprennent pas le fonctionnement du syst me scolaire dans son ensemble ni la signification des diff rentes en 5 fili res et des classes adapt es qui est tr s complexe et opaque en France y 57 Cette initiative concerne plusieurs acad mies pilotes entre autre celle d Amiens pour le d partement de l Oise et celle de Paris d partement de Paris Elle d butera d s novembre 2008 et est pr sent e dans la circulaire DGESCO B3 DAIC SDA 1 Ouvrir l cole aux parents pour r ussir l int gration pas encore parue au B O Je cite les propos de la coll gue en charge de la classe d accueil Laurence Derrey Entretien avec Claire Schiff Diversit des cadres de socialisation des enfants et jeunes nouvellement arriv s in GINER Clotilde et MANGADA Eunice Coord Guide de l accompagnement ducatif JEUNESSE 34 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolesce
188. onc certainement une strat gie mettre en uvre avec des l ves d un niveau interm diaire ou plus avanc D autres strat gies peuvent tre mises en place pour faciliter la lecture une qu te d informations ou rallye sur des pages d Internet peut permettre de rendre les apprenants plus conscients de ce qu est une lecture cibl e balayage par exemple Le travail sur le rep rage des correspondances entre graphie et phonie peut tre approfondi individuellement l aide des livres en fran ais faciles vendus avec CD etc Aborder l criture Entrer dans l crit par le biais du transfert et de l imitation Dans sa th se Fatima Davin Chnane cite le propos de Bakhtine qui suit Notre pens e elle m me que ce soit dans les domaines de la philosophie des sciences des arts na t et se forme en interaction et en lutte avec la pens e d autrui ce qui ne peut pas ne 227 pas trouver son reflet dans les formes d expression verbale de notre pens e Autant dire que les rapports d intertextualit sont in vitables en mati re de cr ativit que l auteur le souhaite ou pas puisqu il est obligatoirement influenc par ce qui a t fait ou dit avant lui Dans le contexte de l enseignement apprentissage du fran ais 1l est vident que l l ve et plus particuli rement l ENA a besoin d un mod le imiter pour parvenir se familiariser avec la forme crite travaill
189. oncept d homonymie lors d une dict e fabriqu e dans laquelle des homophones ont t ins r s etc Dans un autre cours les comp tences travaill es taient les deux comp tences orales Les l ves devaient s exprimer sur des sujets en rapport avec la comp tence pragmatique et les aspects linguistiques travaill s dans la semaine inviter accepter et refuser En bin me ils avaient cinq minutes pour imaginer un canevas en rapport avec la situation tir e au sort et ensuite devaient pr senter leur point de vue la classe en 182 SPA TH Val rie Le fran ais langue de scolarisation et les disciplines scolaires in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 87 97 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 jouant la sc ne Chaque semi improvisation tait ensuite comment e par l enseignante et la classe dans le but de mettre en vidence les r ussites et les maladresses des uns et des autres afin d aller plus loin dans l apprentissage tout en corrigeant les erreurs et les imperfections Ailleurs des l ves de CLA coll ge le jour de ma visite ont travaill sur les photographies de l exposition de Yann Arthus Bertrand sur le d veloppement durable Les l ves r partis par groupes de deux devaient choisir une image et la d crire ou la commenter selon leurs nivea
190. ont explicit s dans l index th matique pr sent en annexe 2 5 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 collaboration avec les Centres d Information et d Orientation CIO et l Inspection Acad mique I A font le lien entre les familles les tablissements les associations et les ventuels traducteurs pour mettre en place un accueil de qualit Il leur incombe galement de tester les l ves de mani re les scolariser dans le lieu le plus propice leur panouissement scolaire et personnel Les premi res classes d accueil ont vu le jour la m me poque les CLIN ou Classes d Initiation ont permis et permettent encore la prise en charge des plus jeunes dans le premier degr Les cours de rattrapage int gr CRI sont une alternative pour ces jeunes enfants un soutien linguistique est donn plusieurs heures par semaine par un professeur des coles le plus souvent form la p dagogie des langues trang res et le reste du temps le ou les enfants sont en immersion avec un groupe d l ves de m me classe d ge Dans le second degr le dispositif le plus fr quent est la classe d accueil CLA I existe cependant de nombreuses variables d un tablissement l autre Certaines CLA fonctionnent de mani re isol e et accueillent les l ves pour une ann e dans un dispositif assez ferm D autres les plus fr quentes permettent au
191. ours permis dans le cadre d un enseignement plus classique L autonomie des l ves sera favoris e si l enseignant parvient r unir certaines conditions Tout d abord le travail en autonomie n est pas vident pour tous Il doit tre 56 DAVIN CHNANE Fatima Scolarisation des nouveaux arrivants en France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 35 137 Le socle commun des connaissances et des comp tences tout ce qu il est indispensable de ma triser la fin de la scolarit obligatoire d cret du 11 juillet 2006 Ed Directeur g n ral de l enseignement scolaire novembre 2006 p 24 12 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 explicit et permis par une initiation L enseignant devra au pr alable et au fil de l ann e apprendre aux l ves utiliser un dictionnaire un Bescherelle se r f rer la le on qui pr c de les exercices sur le manuel ou qui a t vue pendant un cours galement montrer l l ve comment il peut apprendre sa le on en tenant compte des diff rents modes d apprentissage Tous les l ves ne sont pas arm s leur arriv e l apprentissage en autonomie n est pas inn et n est pas forc ment encourag partout Il est utile de cr er une
192. out est de permettre aux l ves de construire du sens dans leur lieu de vie 36 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 semaines l ensemble des disciplines est mis contribution et des exploitations sont r alis es dans ur Le ART aSa les diff rents cours au plus grand plaisir et b n fice des l ves L orientation et la d couverte du monde du travail Des mesures particuli res sont prises par les enseignants qui ont charge de grands adolescents A partir de la troisi me un travail important doit tre effectu pour que les jeunes sachent vers quelle fili re se diriger En effet Il est utile de leur expliquer pr cis ment quelles sont les possibilit s d orientation en classes professionnelles et technologiques de d crire comment se prennent les d cisions d orientation de faire valoir la possibilit pour les parents d intervenir Les professeurs principaux font souvent appel au conseiller d orientation psychologue COP et organisent des temps de discussion sur l avenir des l ves et leurs possibles choix La circulaire pr cise que les chefs d tablissements les professeurs principaux et les conseillers d orientation psychologue doivent tre particuli rement attentifs aux situations des jeunes ENA au regard des proc dures habituelles d orientation Il faut veiller en particulier ce qu aucune voie ne leur soi
193. pas exception il doit s int resser un vocabulaire qu il n a pas l habitude de manipuler de mani re renforcer le travail de ses coll gues et rendre les l ves plus autonomes 135 Une illustration appara t dans Enseigner les math matiques des l ves non francophones Des outils fran ais maths coll Les Cahiers Ville Ecole Int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil mars 2007 p 21 71 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 3 3 2 Rendre les l ves autonomes En classe d accueil les l ves sont divers et h t rog nes par l ge par l origine linguistique et culturelle et par le niveau scolaire ainsi que par leurs motivations et ou leurs strat gies d apprentissage Ils ont besoin tout la fois de l oral et de l crit de la pratique de la langue des savoirs sur la langue et de rep res culturels pour comprendre cette nouvelle langue G rer cette h t rog n it rel ve alors du d fit Ajoutons cela les arriv es chelonn es au cours de l ann e des nouveaux avec qui il faut chaque fois tout recommencer Le constat dress par Fatima Davin Chnane permet de comprendre la difficult qu il y a organiser un cours valable pour tous Les enseignants remarquent rapidement que les m thodes p dagogiques traditionnelles sont inad quates et qu il va leur falloir d velopper une adaptabilit
194. pes sans que la difficult soit beaucoup ressentie D autres projets diff renci s peuvent permettre d aborder l crit sans encombre comme ceux voqu s dans la partie sur la p dagogie de projet ou la p dagogie diff renci e Une correspondance avec une autre classe peut tre motivante pour les l ves si une rencontre est pr vue Un tel change a t mis en place en 2006 2007 entre notre classes passerelle et l AAR FLS de Beauvais et cela a permis aux apprenants entre autre de travailler sur la lettre en situation r elle en invitant en 7 Au bout du conte CRDP Toulouse Vid oth que p dagogique MAFPEN CRDP de Midi Pyr n es Toulouse 1991 Support vid o 116 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 acceptant une invitation en pr sentant leur ville et une visite pr vue etc Dans ce cas de figure le recours aux technologies modernes et tout ce qu il permet discussions en temps r el changes de photos correspondance plus personnelle etc peut galement susciter l int r t des l ves Favoriser l acc s des outils pour pouvoir progresser Lors des s ances sur la lecture et l criture il est toujours profitable de permettre l acc s des adjuvants vari s tels que les dictionnaires de langue d apprentissage visuels de synonymes des listes de vocabulaire cibl es ou pas des grammaires ou des pr cis de conjugaison
195. peuvent ainsi mener une meilleure conscientisation des sp cificit s de l crit et de ses difficult s La p dagogie de projet repose sur le principe que les apprentissages doivent mener un r sultat concret qui peut se traduire par une r alisation ou une production L organisation d une exposition culturelle d une f te d un journal de classe d un recueil de recettes de contes ou de po mes de diff rents pays peut tre envisag e L apprentissage de par sa finalit est rendu signifiant et permet en outre de valoriser les l ves De nombreux enseignants de classes d accueil y ont recours En 2006 2007 l enseignant du lyc e Jeanne Hachette de Beauvais a fait travailler sa classe sur des contes et des r cits des pays d origine des l ves Les l ves devaient crire un conte dans leur langue puis le traduire en fran ais La finalit tait de r aliser une exposition pr sent e au CDI Cette ann e ce sont les po mes de diff rents horizons qui ont retenu l attention des ENA lyc ens Une autre coll gue exer ant dans l AAR FLS de Beauvais a organis une exposition sur les h ros des pays d origine de ses l ves Ce travail est destin tre expos dans les biblioth ques de la ville A Paris les l ves de la CLA LP du lyc e Erik Satie ont pour leur part construit avec leur quipe d enseignants le journal de la classe Il s agit d un journal attractif pr sentant une section int
196. plus facilement que sur un support crit du moins dans les premiers temps des apprentissages de type disciplinaire Un enseignant du DAAL de Laon a mont toute une s quence sur le film Titanic de James Cameron Cela a permis sa classe de mener des recherches sur l v nement de lire et d expliciter diff rents types de documents annexes coupes longitudinale et transversale du bateau sch mas reproduisant les tapes de son naufrage tableaux pr sentant les quantit s de provisions pr voir pour le voyage textes explicatifs sur le quotidien bord textes descriptifs pr sentant les diff rentes parties du bateau narrations t moignages etc et de r aliser la maquette d une salle de bal de bateau en arts plastiques Une production crite a galement t propos e aux l ves il s agissait de d crire heure par heure les actions et le devenir d un personnage au choix Dans tous les cas il est bon de choisir des textes ou des supports capables tout la fois de faire na tre l envie de lire et d illustrer des enseignements linguistiques culturels et interdisciplinaires comme cela est pr conis dans les programmes du coll ge et du lyc e fran ais Au niveau des strat gies d apprentissage mettre en uvre une d marche allant du texte global l tude de ses d tails telle que la pr conise Sophie Moirand peut tre doubl e d un travail sur l inf rence de mani re donner aux apprenants les moyen
197. pour P crit eesseseseeseesrrereerersersriserrsersrrsreesressrseresrensereresres 17 1 2 2 Transform e et orient e en fonction des stages compl mentaires 0 00 19 1 2 3 Recentr e en fonction de mon lieu q exercice Us 19 1 3 Les hypoth ses de recherche essesseessescoesoesseecoesocsseesoesocssecsoesocsseesoesocsseesoessosseessse 19 1 3 1 Hypoth s centrale iscissi Dar 19 1 3 2 Hypoth s de travail nine 20 14 Choix d un stage compl mentaire les diff rents terrains d tude 20 1 4 1 Les diff rents dispositifs d accueil snsseeeseeeeeeesseesseseseerseeesseeessressenssesesees 21 1 4 2 Les lie x de stag iieiea es EARE R REEE 25 1 5 Le corpus ChoiSi ssssssssoessserssstsssessossssserssssoiessissersssssto rssst sosro Neon 26 1 5 1 Les l ments constitutifs L O DU nn tons 26 1 5 2 Les limites du COFPUS sienne debate EER RE Eia 26 1 5 3 Les donn es construites partir du corpus et le plan choisi sssssseseseeeeseee 28 2 L INTEGRATION SOCIALE ET CULTURELLE DES ELEVES sssesseee 30 2 1 Regards sur l int gration en milieu scolaire ssescesseesoesocsscescsescosscesoecoosseesseeose 30 2 2 Des efforts pour int grer socialement et culturellement les ENA sesoossos00000000 32 2 21 L int gration sociale au sein de l tablissement sseeeeeceseeereeereereererrereree 32 22 2 Une int gration sociale et culturelle qui d passe le cadre de l tablisse
198. premier degr Les l ves nouvellement arriv s sont inscrits obligatoirement dans les classes ordinaires de l cole maternelle ou l mentaire Pour les NSA du second degr c est plut t conseill Il convient n anmoins d int grer ces l ves dans les classes ordinaires lors des cours o la ma trise du fran ais crit n est pas fondamentale et pour les ENA qui b n ficient d enseignement en CLA On veillera ce qu ils soient inscrits dans les classes ordinaires correspondant leur niveau scolaire sans d passer un cart d ge de plus de deux ans avec l ge de r f rence 6 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d cart et rejoignent plusieurs fois par semaine pour un horaire total de 8 6 4 ou 2h30 selon leur niveau le coll ge Auguste Janvier o ils suivent en compagnie d l ves plus jeunes un enseignement en langue fran aise dispens par un enseignant du Dispositif d Accompagnement et d Aide Linguistique DAAL En Picardie il existe d autres structures pour les grands adolescents pas ou peu scolaris s ou dont la scolarit a t perturb e dans leur pays d origine Titulaire sur zone de remplacement TZR en Lettres Modernes dans l acad mie d Amiens depuis quelques ann es je me suis vue confier en septembre 2005 un poste d enseignement du FLS fran ais langue seconde et ou de scolarisation dans
199. principale est due au fait que la structure n est pas p rennis e Il n est donc jamais certain que l action va rouvrir d une ann e l autre Il faut attendre le mois de juin pour prendre connaissance des choix des d cisionnaires En 2006 2007 l action a failli ne pas tre reconduite Un doute a t mis quant sa rentabilit dans la mesure o l effectif pr vu tait faible Nous avons finalement commenc l ann e avec sept l ves et la fin du troisi me trimestre nous en recevions dix huit L effectif n tant pas pr visible il semble peu logique d ouvrir ou de fermer ce type de structure brutalement C est pourtant monnaie courante l heure actuelle Par ailleurs le d placement de la structure apr s une ann e d enseignement ne nous a pas permis de conserver la premi re quipe p dagogique en place L enseignante coordinatrice a d rechercher de nouveaux coll gues pr ts intervenir aupr s de nos l ves au LP Il est vident qu une quipe stable donne de meilleurs r sultats Chacun a besoin de trouver ses marques surtout aupr s d un public inhabituel L quipe actuelle est compos e de deux enseignants intervenant depuis 2006 2007 L enseignant d EPS malgr sa volont n a pas pu retravailler aupr s des ENA cette ann e pour cause d incompatibilit d emploi du temps et une deuxi me enseignante en anglais a t recrut e car le volume horaire de l enseignemen
200. ptables au niveau du public Dans un article pr sentant les usages possibles de l informatique et les diff rents logiciels utilisables aupr s d un public d ENA Monique Huot Marchand met en vidence l int r t de cet outil avec des l ves NSA Une fois familiaris l outil l l ve qui apprend crire pourra par exemple s exercer sur traitement de texte Selon elle Le clavier peut jouer le r le de m diateur neutre entre une main maladroite et le support de l criture un blocage face au stylo et la page blanche peut tre lev par cette situation nouvelle qui n est pas synonyme d chec et l ordinateur incite la personne int rioriser une notion abstraite souvent moins perceptible dans la communication sur papier 138 L expression est emprunt e Antoine de La Garanderie 19 HUOT MARCHAND Monique Multim dia et publics migrants primo arrivants in Ville Ecole Int gration n 119 d cembre 1999 p 176 73 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Quelque soit les moyens mis en uvre et les outils employ s il faut toujours avoir l esprit que rendre l l ve autonome est le seul moyen de lui permettre d affronter les difficult s de la classe type En effet favoriser l adaptation autonome d un jeune migrant au syst me ducatif du pays d accueil ce n est pas l abandonner une q
201. pu assister Les enseignants convenaient que les possibilit s d enseignement dans ces mati res taient nombreuses compte tenu de l importance du programme fran ais d histoire et de g ographie du CE1 la troisi me Apr s un travail men en commun sur les choix effectuer chaque enseignant a r dig sa progression personnelle de mani re l int grer dans un compte rendu sur l action pilote FLER J ai ins r en annexe les progressions de deux enseignantes rencontr es pour en donner un aper u Par ailleurs il m a sembl int ressant de partager un outil p dagogique du CDDP de Seine Saint Denis qui propose une piste pour travailler sur la ma trise de la langue en histoire g ographie en mettant en place un travail r dactionnel guid Il me reste souligner que les ex ENA ont souvent fait part de leurs difficult s appr hender les cours d histoire et de g ographie Certains regrettent de ne pas avoir travaill sur les programmes du coll ge et estiment manquer de rep res Par ailleurs de nombreux documents tudi s en classe type leur apparaissent opaques ou illisibles J ai pu constater que c tait souvent le cas des tableaux et des graphiques pr sent s et que les adolescents avaient besoins d une aide m thodologique et d une prise de confiance pour parvenir lire et comprendre de tels documents Si l on peut d plorer le manque d outils con us pour les l ves des CLA en histoire g
202. publique de sa langue de sa T culture et de l ensemble de ses apprentissages ant rieurs La majorit des enseignants cherchent s curiser les l ves nouvellement arriv s et prennent le temps de bien pr senter l tablissement c est dire le personnel conseiller principal d ducation assistants d ducation infirmi re assistante sociale conseill re d orientation psychologue chef d tablissement adjoints secr taires personnels d accueil etc et les lieux de vie cantine foyer intendance salle des professeurs reprographie salles de classe gymnase etc aux l ves de la classe d accueil En effet La compr hension et la connaissance du milieu scolaire voire du syst me ducatif est primordiale et doit figurer dans les activit s des premi res semaines de scolarisation d couverte des lieux et de leurs fonctions des personnels des r glements des droits et des devoirs de l l ve des formes et modes de communication Les l ves sont incit s s inscrire UNSS au foyer ou des clubs divers dans l optique de favoriser leur relationnel et les contacts en fran ais avec les adultes et les l ves de l tablissement Plusieurs enseignants leur font tr s vite d couvrir le CDI pour favoriser l acc s aux documents et permettre de satisfaire les diff rentes curiosit s en toute autonomie Des actions sont men es pour accueillir l l ve et sa famil
203. que CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale p 9 Op Cit p 9 48 Op Cit p 9 76 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Giordan ont prouv qu un travail suivi dans ce domaine permettait aux ENA de mieux appr hender par la suite les phrases des manuels scolaires et de se sentir plus en confiance face aux crits Les enseignants gagneront galement travailler sur quelques sujets types du LP de mani re familiariser les l ves avec ce qu on leur demandera par la suite Une annonce peut tre diffus e en salle des professeurs pour collecter des devoirs ou des exercices dans diff rentes disciplines Pour ce qui est de la discipline fran ais les sujets d criture du CAP sont abordables et leur r alisation en trois temps a un int r t p dagogique L l ve peut s auto corriger am liorer sa production et lors de la troisi me tape la saisir l aide d un traitement de texte Les textes des examens du BEP peuvent tre tudi s en classe puis apr s avoir donn des consignes d ordre m thodologique l enseignant peut laisser les l ves r pondre aux questions pos es Souvent ces activit s sont pl biscit es par des l ves curieux qui il tarde d affronter la classe type Ces diff rentes pistes de travail permettent de r v ler la supr matie de l crit dans le syst me d e
204. que ceux ci peuvent se sentir d stabilis s et ne pas savoir par exemple comment appr hender l enseignement du fran ais et des autres disciplines pour r pondre aux besoins des l ves 3 1 Le fran ais enseign A la question Quel fran ais enseignez vous les r ponses des enseignants de CLA interrog s ont t le plus souvent en partie similaires Tous ont d clar enseigner le FLE et le FLS Selon les dispositifs certains ont galement pr cis qu ils enseignaient le FLM ou le fran ais d alphab tisation Il est donc maintenant temps d expliciter toutes ces notions Le Fran ais Langue Etrang re FLE est une didactique du fran ais en usage l tranger pour enseigner la langue et la culture fran aises Il est d usage en France aupr s d un public allophone de d butants complets en fran ais puisque le premier objectif vis est de permettre aux l ves de communiquer Les m thodes de FLE sont les plus valables pour enseigner aux l ves un fran ais dit de communication afin de leur permettre de s exprimer 103 Le Fran ais Langue Seconde Centre National de Documentation P dagogique CNDP Coll ge rep res publication du Minist re de l Education Nationale p 8 104 BOYZON FRADET Danielle et CHISS Jean Louis Dirs Enseigner le fran ais en classes h t rog nes cole et immigration Coll Perspectives didactiques Ed Nathan P dagogie 1997 pp 93 94 58 C line PILLON
205. que les l ves puissent s y rendre plus facilement Ainsi nous avons mont un projet avec le Mus e de Picardie et deux visites ont t organis es La premi re visait faire d couvrir le lieu les circonstances de sa construction et son fonctionnement L objectif tait aussi que les l ves prennent conscience de l int r t et de l utilit des mus es La seconde visite tait plus th matique et en lien avec les activit s de la classe d histoire et de g ographie L objectif tait L ALCO est un centre interculturel de documentation d animation et de formation du quartier nord d Amiens 39 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 de comparer les rites fun raires de plusieurs civilisations afin de mettre en vidence similitudes et divergences Ce projet avait une vis e d ouverture interculturelle et permettait par ailleurs d aborder plusieurs poques et plusieurs civilisations renomm es Ces deux visites ont permis l laboration d une frise chronologique o ont t report es les dates importantes voqu es au mus e ainsi que d autres abord es dans l ann e En dehors de ces deux visites au mus e la double inscription des l ves au foyer socio ducatif et au dispositif du passeport culturel nous a permis de proposer titre obligatoire ou optionnel diff rents spectacles tout au long de l ann e Ainsi des so
206. qui s investit depuis d j deux ann es aupr s des l ves de la classe J adresse galement un grand merci aux anciens l ves que j ai appr ci de retrouver le temps d un entretien Et enfin M Philippe Lane qui a suivi la construction de ce pr sent m moire en m apportant ses conseils C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 SOMMAIRE INTRODUCTION iniosmmemms mpanmansdhisanddianand 5 L int gration aujourd hui seseseoesesessoesesossoesesocscesesoossesoceossesocssssosscesesossossescocssesessossesossssse 5 L int gration scolaire dispositifs et fonctionnement 5 Dispositifs existant pour un public plus g ssseessescosseesseccoesoessecsoesocsseesoesocsseescesocsseessse 6 Le public de L AAR FLS d Amiens esssesssecssocescoescocesscessccesocesooessocessecssecesocsscosecoeesseessese 8 1 LA PROBLEMATIQUE CHOISIE LE CADRE CONCEPTUEL ET LES HYPOTHESES massacre Rita in 10 11 L M TAUON sentinenminnnsnienennnimeinunmunannninns 10 1 1 1 D finition dw concept din EE E EE 10 1 1 2 L int gration en milieu scolaire nice ie dte tien ct 11 1 1 3 Le publie cibl a ean NEE oE Ea nent 12 1 1 4 Un poste d enseignement exigences particuli res 15 1 1 5 L structured Abel da cr am coudes 16 1 2 mergence d une probl matique eesseessesocssesscesocsscesoescosseessescosscessescossoessessossoees 17 1 2 1 N e d un int r t
207. r l int gration rapide du syst me ordinaire C est donc le bien tre des l ves qui attire prioritairement l attention des praticiens La plupart des enseignants interrog s ont mis en vidence cette pr occupation et font beaucoup pour que le nouvel l ve puisse trouver ses marques et ses rep res dans une soci t qu il ne conna t pas et qui d borde du cadre strictement scolaire De ce fait l cole est bien le lieu d une int gration diverses facettes Linguistique puisqu on y enseigne le fran ais Sociale par n cessit et par bon sens Scolaire galement car c est prioritairement l univers scolaire son fonctionnement et le m tier d l ve qui sont vis s Culturelle dans la mesure o l un des objectifs des instructions officielles et des programmes est de faire acc der les l ves une culture commune et diversifi e Enfin dans le cas des grands adolescents l int gration est galement pr professionnelle puisqu il faut 18 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 p 8 B O sp cial du 25 avril 2002 Annexe 1 p 28 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 100 du 25 4 2002 p 9 2 Roux Pierre Yves Elaboration du mat riel pour l valuation in GRIMALDI Claire Dir Accueillir les l ves trangers coll Villes plurielles Ed Licorne L Harmattan Amiens 1998 p 136 2 GO C cile Des l ves venus d ailleurs Coll
208. riv s juin 2008 2 2 2 Une int gration sociale et culturelle qui d passe le cadre de l tablissement La volont de s curiser les nouveaux venus d passe le cadre de l tablissement scolaire Certains enseignants mettent en place divers projets pour favoriser la cr ation de s 215 2 z 61 rep res la socialisation des l ves et leur acc s aux diff rentes cultures en pr sence Les sorties scolaires Les enseignants forment souvent des projets p dagogiques pour faire sortir les l ves de leur cadre habituel C est l une occasion de les faire rencontrer autre chose de mettre en pratique les apprentissages fondamentaux tels que se pr senter ou demander son chemin C est aussi un moment qui peut tre partag avec une autre classe de l tablissement de mani re favoriser les relations entre pairs et permettre la rencontre avec les adultes accompagnateurs c est dire des membres de l tablissement professeurs ou autres pas forc ment connus des l ves La vis e de la sortie peut tre sociale ou culturelle selon les cas et en fonction des projets de la classe Au coll ge Jean Vilar les ENA participent depuis de nombreuses ann es la classe dans la ville un projet mis en place avec le minist re de la ville C est une sorte de voyage scolaire qui dure deux fois une semaine dans l ann e pendant lesquelles les l ves vont visiter les diff rents services publics de
209. rriv s juin 2008 CONCLUSION Dans ce m moire de master professionnel j ai cherch d montrer qu une structure d accueil dans mon cas celle du lyc e Romain Rolland Amiens tait volutive quelques soient les donn es initiales En effet l int gration des ENA peut tre favoris e de diff rentes mani res L int gration a plusieurs facettes on doit tenir compte la fois de l aspect social particuli rement en milieu scolaire pour ce qui nous concerne de l aspect strictement scolaire et disciplinaire ainsi que de l aspect linguistique et culturel pour faciliter l entr e des enfants migrants l cole fran aise La priorit dict e par le bon sens est de faire en sorte que les adolescents soient toujours mieux accueillis et mieux pris en charge dans les tablissements scolaires et au del Afin de pouvoir grandir et s instruire dans de bonnes conditions tout l ve doit se sentir en s curit affective dans son tablissement scolaire particuli rement s il a t d racin et qu il est en qu te de rep res Cette int gration sociale ne rel ve pas uniquement du domaine des enseignants de CLA et des dispositifs assimil s En effet pour que l l ve se sente bien consid r et s curis il faut que l quipe p dagogique et l quipe ducative au complet se concertent et recherchent ensemble des solutions adapt es Qui plus est la communication ne saurait se limiter a
210. rties au cirque au cin ma et un spectacle de contes ont t organis es et plusieurs places de concert ont t distribu es aux l ves en fonction de leurs go ts Les sorties en groupe classe ont chaque fois t voqu es en cours de mani re ce que les l ves expriment leurs motions et leur opinion Elles ont parfois t des supports des activit s linguistiques notamment autour des comp tences crites Un dernier projet a t mis en place en fin d ann e il s agissait d une initiation au v lo Nous avions pu constater notamment en d but d ann e lors d une journ e th matique organis e sur la s curit routi re qu un tiers des l ves inscrits ne savaient pas faire de v lo il nous a d s lors sembl utile de mettre en place un apprentissage de mani re rendre les l ves plus autonomes dans leurs d placements A Amiens il leur est en effet possible de louer un v lo la ville pour une somme modique durant toute l ann e scolaire Trois groupes ont t mis en place Ceux qui savaient faire du v lo ont approfondi la technique sur des VTT avec l association locale Roue libre et les autres ont pu suivre un apprentissage avec deux enseignants du LP Tous les l ves ont t invit s se rendre la maison de la s curit routi re pour apprendre se d placer sans danger en respectant les autres utilisateurs de la route Un travail sur l entretien du v lo a galement
211. s lors de l arriv e en France Ces l ves n ont pas de besoins apparents l oral dans l usage du fran ais au quotidien mais on s aper oit tr s vite que le passage l crit t moigne de difficult s compliqu es retravailler l adolescence La lecture tr s souvent est probl matique Si l l ve parvient d chiffrer l effort est parfois tel qu il n a pas acc s au sens moins d effectuer de nombreuses relectures De fait le moindre travail l crit la moindre lecture de texte prennent un temps cons quent et sont jug s fastidieux voire inaccessibles Il y a un d s quilibre de traitement entre les proc dures de bas niveau automatis es chez le lecteur habile en langue maternelle et les proc dures de haut niveau Le lecteur en langue trang re de mani re g n rale a tendance tre frein dans sa compr hension par l attention excessive qu il porte aux unit s du premier niveau d codage graph mique reconnaissance des mots au d triment d unit s plus vastes ayant trait l organisation syntaxique et textuelle des nonc s L enseignant ne peut pas partir du principe qu il suffit de transf rer des habilit s L acquisition de la litt ratie en LS est un processus long et complexe Pour cette raison Mohamed Miled pr conise de fragmenter la t che d criture de fa on provisoire pour amener progressivement l apprenant des activit s de p
212. s quences de LM que des unit s de FLE qui reposent normalement sur des comp tences acqu rir Les enseignants exer ant dans des LP ou avec un public de grands adolescents sont vigilant s aux attentes du LP et essayent de prendre en compte l affectation prochaine de leurs l ves Une derni re enseignante indique encore Pour les d butants je suis une m thode de FLE en acc l rant le rythme je finis par m en d tacher en milieu d ann e lorsque les l ves ont atteint le niveau A2 pour aller plus l essentiel et entreprendre une progression de type FLM Pour les l ves NSA qui sont peu nombreux j utilise une m thode d alphab tisation et ils sont par ailleurs en immersion dans le groupe des d butants Pour les l ves francophones l oral j essaye de fabriquer des s quences de type FLM d s le d but de l ann e mais les besoins sont plus difficiles cerner m me s ils sont essentiellement li s l crit Ces t moignages nous permettent de constater que si les enseignants bricolent comme ils peuvent c est avec bon sens 94 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 4 2 3 La prise en compte de la langue des disciplines Pour ce qui est de l apprentissage transversal de la langue des enseignements sp cifiques mes questionnaires ont r v l que dans quinze cas sur dix sept les enseignants aborda ent le
213. s transversales est pr conis par les instructions officielles du coll ge et du lyc e fran ais qui utilisent le terme de d cloisonnement pour exprimer l id e Les programmes de fran ais et d histoire g ographie du coll ge ont t align s pour favoriser un change entre les deux disciplines L objectif est le m me que celui de la p dagogie de projet il faut renforcer le sens des apprentissages et r v ler leur int r t global Une telle d marche appara t tr s int ressante en CLA car elle met en vidence ce qu est le fran ais de scolarisation Un travail transversal permettra l l ve d effectuer des liens entre les diff rentes mati res tout en les distinguant L adolescent prendra de surcro t plus facilement conscience des sp cificit s de chacune des disciplines enseign es Certaines des suggestions propos es dans la brochure de l Education Nationale sur Le fran ais de scolarisation tendent favoriser un tel travail La suggestion n 5 par exemple propose de lire les manuels du coll ge dans diff rentes disciplines Une telle s quence peut s adapter au lyc e professionnel et on voit bien que l enseignant de fran ais aura tout gagner s il m ne ce projet avec ses coll gues Une autre 12 DAVIN CHNANE Fatima Didactique du fran ais langue seconde en France le cas de la discipline fran ais enseign e au coll ge Th se Aix Marseille octobre 2005 p 307 1 Le Fran ais
214. s ce n est pas toujours le cas En effet six enseignants n prouvent aucun probl me g rer la pr sence de ces l ves dans leur classe un ne se prononce pas et sept ont des difficult s d ordre p dagogique sur lesquelles nous reviendrons Les seuls probl mes voqu s concernant l int gration sociale au sein de la classe mettent en cause l attitude des autres l ves D apr s deux enseignants le regard des autres l ves et leur attitude immature perturbe les ENA A ma question Les l ves nouvellement arriv s vous semblent ils s tre panouis et ou avoir progress dix enseignants ont r pondu oui L un en pr cisant que la progression para t lente en raison de tout ce qu il y a assimiler deux ont eu une r ponse moins tranch e et voient un panouissement personnel plus qu un panouissement scolaire Deux autres ont r pondu non ou pas vraiment et un ne s est pas prononc Bien entendu il est difficile de g n raliser ces propos dans la mesure o les l ves allophones sont aussi diff rents les uns des autres que tout un chacun mais on voit bien ici qu ils sont capables de suivre les cours dans une classe type sans se faire remarquer et qu ils ne posent pas de probl mes de discipline particuliers Par ailleurs les enseignants du LP habitu s des l ves 44 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d
215. s classes et dispositifs ami nois non visit s Par ailleurs un stage au BELC hiver sur le fran ais langue de scolarisation diff rents colloques 0 et des formations continues mises en place par le CASNAV sur l enseignement et l apprentissage du FLS et sur la prise en compte de l interculturalit m ont permis d approfondir mon enqu te d affiner et de relativiser les propos r colt s 1 5 Le corpus choisi 1 5 1 Les l ments constitutifs du corpus Mon corpus est constitu des l ments suivants Un questionnaire soumis 14 enseignants du lyc e professionnel Romain Rolland ayant en charge des ex ENA dans leurs classes Un questionnaire soumis 18 enseignants de CLA que j ai rencontr s en allant visiter leurs classes ou lors de formations acad miques anim es par le CASNAV Un entretien guid soumis 14 anciens l ves nouvellement arriv s qui ont deux exceptions pr s la particularit d avoir t scolaris s en AAR FLS entre 2005 et 2008 Des observations de classe et des visites d tablissements accueillant des ENA 1 5 2 Les limites du corpus Plusieurs pr cisions doivent tre apport es sur ce corpus D une part une recherche quantitative aurait t trop longue et aurait d pass le cadre temporel impos par une tude de deuxi me ann e de Master c est pourquoi mon corpus est strictement qualitatif Ce tableau appara t dans l annexe n 5 T s agit du
216. s de devenir plus autonomes de ne pas se limiter aux textes faciles d enrichir leur vocabulaire et d tre plus en confiance face l crit En effet le manque de vocabulaire est l un des obstacles qui emp che la lecture car la rencontre de mots inconnus induit une rupture dans la construction de la repr sentation mentale associ e au texte Inf rer c est dire induire le sens en fonction du contexte et ou des connaissances g n rales ou lexicales ant rieures y compris parfois en L1 quand les langues sont voisines est une strat gie compensatoire une b quille qui facilitera l acc s au texte et permettra l l ve de gagner en confiance m me si pour un ENA il n est pas toujours simple de reconna tre l crit un mot connu l oral dans le cas o les 7 THEOPHANOUS Olga et DREYFUS Martine Attitudes d inf rence lexicale lors d une t che de lecture en FLS in Les cahiers de l asdifle fran ais et insertion actes des 31 et 32 rencontres mars 2003 Paris octobre 2004 Montpellier pp 173 191 113 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 relations entre la phonie et la graphie ne sont pas totalement acquises En outre l inf rence n est pas permise si le lexique connu n est pas suffisamment large ou si les r f rences culturelles voqu es dans le texte ne sont pas partag es par l apprenant C est d
217. s enseignants et des l ves des diff rentes classes En effet la pr sence d un chercheur dans un groupe modifie ce qui s y passe en son absence C est ce que William Labov a appel le paradoxe de l observateur Toutefois dans la mesure o j tais familiaris e avec le terrain d tude du fait de ma pratique personnelle il est probable que ma pr sence a eu moins d influence sur les enseignants qui j avais au pr alable pr cis qui j tais et quel tait le sens de ma d marche Lors de chaque visite de classes je me suis pr sent e aux l ves et leur ai expliqu le pourquoi de ma venue Cela a souvent t l occasion pour eux de se pr senter leur tour et de me demander des d tails sur mes l ves et sur mon travail Apr s cela ma pr sence faisait sens et leur paraissait plus naturelle Dans l une des structures visit es je suis pass e presque inaper ue dans la mesure o les enseignants galement formateurs au CASNAV avaient l habitude de recevoir des coll gues dans leurs classes Il me semble important de pr ciser ici que je n ai pas eu d exigences particuli res vis vis d enseignants que je ne connaissais le plus souvent pas au sujet des cours auxquels j allais assister Au vu de mes objectifs je voulais observer diff rentes structures en peu de temps et il me semblait d plac d avoir des demandes pr cises quant aux activit s men es les jours o J tais pr sente Mes visit
218. s la classe Un d calage entre le rythme des apprentissages souhait et le rythme r el beaucoup plus lent a t voqu quatre reprises Par ailleurs le public d l ve type FLER francophone l oral mais pas tellement l crit d route Une enseignante ne sait pas comment aborder l oral avec les l ves de ce profil et une autre pr cise qu il est difficile de les m langer aux autres Voil pour les points les plus r currents Il me semble que ces propos r v lent avec clart la complexit de la t che des enseignants En effet il faudrait tre un enseignant id al pour r ussir la fois g rer l h t rog n it en tablissant divers parcours personnalis s int grer de nouveaux l ves sans mal r guli rement adapter les p dagogies et les contenus aux besoins des uns et des autres prendre en compte les langues des DNL et fabriquer des s quences captivantes et adapt es sans mat riel de r f rence ma connaissance un seul ouvrage organise des s quences th matiques faisant place la litt rature utilisables en FLS Il s agit de Enseigner le FLS par les textes litt raires aux l ves nouvellement arriv s qui propose l enseignant une progression annuelle et s quentielle adapt e aux l ves tant donn que le degr de difficult est progressif Le fascicule Le fran ais langue seconde pour sa part donne des suggestions mais en reste aux grandes lignes et ne j
219. s pratiques en usage particuli rement en ce qui concerne les p dagogies mettre en uvre la question de valuation qui pour tre admise doit fait sens la centration sur les besoins de l apprenant la prise en compte de l h t rog n it et l ouverture une d centration des uns et des autres jeunes et adultes pour cr er un univers scolaire plus ouvert et plus int grateur 4 VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF Paris 2002 p 61 126 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 L objet de ce rapport de stage est de rechercher comment il est possible d am liorer le fonctionnement d un dispositif d accueil scolaire pour adolescents de 16 18 ans nouvellement arriv s en France et plus largement ce qui pourrait tre entrepris plus grande chelle pour venir en aide au public pr cit Les diff rents aspects analys s ont tous pour finalit d optimiser l int gration des jeunes Plusieurs points de vue ont t pris en compte il s agit des facettes sociale scolaire disciplinaire et culturelle de l int gration scolaire au sens large La r flexion s est nourrie d un va et vient entre les lectures sur les diff rents sujets voqu s les moments de concertation entre professionnels et les pratiques constat es sur le terrain lors de la visite de diff rentes structures Des questionnaires remis aux ense
220. spositif d aide et d accompagnement linguistique DAAL d Amiens J ai pu suivre les cours de trois niveaux diff rents dispens s par deux enseignants L une des deux classes d accueil du lyc e professionnel Ren Cassin de Paris XVIe J ai pu assister des cours de fran ais et rencontrer l quipe p dagogique lors d une r union de formation mise en place par le CASNAV de Paris qui avait pour objet de favoriser le travail interdisciplinaire en classe d accueil La classe d accueil du lyc e professionnel Erik Satie J ai assist un cours d anglais et un cours de fran ais suivi d un entretien avec l enseignante coordinatrice Le dispositif FLER du lyc e professionnel Turquetil de Paris L enseignante de fran ais m a permis d assister ses cours et j ai pu participer une r union 25 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 BILAN FLER au CASNAV de Paris qui rassemblait tous les enseignants des dispositifs FLER Afin de mieux mettre en vidence la sp cificit de chaque structure visit e ou connue j ai ins r en annexe un tableau pr sentant les diff rents dispositifs voqu s J ai pu voquer des dispositifs dans lesquels je ne m tais pas rendue dans la mesure o un change avec les enseignants me permettait de bien les conna tre C est le cas par exemple pour les deux AAR FLS de l acad mie et pour le
221. suivre le programme du LP Le professeur ayant en charge les d butants a choisi de travailler sur un manuel qui favorise la langue de communication quotidienne et qui est destin un public adulte de niveau A1 7 Les l ves qui suivent les cours en immersion utilisent un livre de premi re ann e BAC PRO En informatique l enseignante construit des fiches d exercices ayant pour but de familiariser les l ves avec le traitement de texte Des fiches sur le vocabulaire sp cifique sont galement travaill es d s le d but de l ann e Un travail diff rent est pr vu chaque semaine Les l ves plus rapides re oivent d autres t ches effectuer pour approfondir En histoire g ographie la t che est ardue Il est vident que m me les l ves les plus scolaris s n ont pas suivi les programmes fran ais mais les programmes d histoire g ographie officiels de leur pays qui peuvent tre tr s diff rents de ceux qui ont cours en France Pour les l ves des CLA LP il est difficile de faire des choix dans un programme qui s tend sur huit ann es du CE1 la troisi me Les programmes de BEP et du CAP font la part belle au vingti me si cle Alors que faire Anticiper et voir quelques v nements importants Et si oui lesquels Choisir de travailler plus largement sur les rep res chronologiques en privil giant certaines dates ou certains personnages en fonction des activit s culturelles men es par ailleurs C es
222. sur sa production crite Cela n cessite un travail linguistique important d autant qu en FLS on ne peut pas prendre appui sur une connaissance intuitive du syst me de la langue qu aurait l apprenant 4 3 2 L enseignement linguistique Le travail de la langue doit en FLS permettre l l ve d entrer dans des d marches m talinguistiques loign es de l usage ordinaire du langage mais requises par son usage scolaire qui sera caract ristique de la classe de FLM gt Ce constat de L Le Ferrec prouve qu en FLS on s loigne des concepts d velopp s par les DDLE En effet si du point de vue du FLE les enseignements de la grammaire du 1 VIGNER G rard Quelle originalit p dagogique dans un enseignement du Fran ais Langue Seconde in Martinez Le fran ais langue seconde Apprentissage et curriculum Maisonneuve amp Larose 2002 p 137 DI VERDELHAN BOURGADE Mich le Le fran ais de scolarisation Ed PUF 2002 p 80 LE FERREC L Litt ratie relations la culture scolaire et didactique de la lecture criture en fran ais langue seconde in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 p 134 103 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 vocabulaire ou de la conjugaison doivent avoir une vis e communicative dans le cas du FLS il importe
223. t qu une s quence en classe d accueil est aussi fond e sur l apprentissage en situation r elle On tudie ainsi des contes No l le vocabulaire de la famille quand on remplit les dossiers de bourse les m tiers quand 186 Fatima Davin Chnane Scolarisation des nouveaux arrivants en France orientations officielles et dispositifs didactiques in CHISS Jean Louis dir Immigration cole et didactique du fran ais Coll Langues et didactique Ed Didier Paris 2008 pp 54 55 ISParmi les 21 enseignants sond s 9 utilisent r guli rement une m thode deux l utilisent en appoint et deux autres avec un public de d butants absolus seulement 6 s inspirent de diff rentes m thodes pour laborer leur progression et 6 autres n utilisent pas ou plus de m thodes Annexe 8 101 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 on aborde le projet professionnel ou encore le lexique abstrait lors d une exposition artistique et le lexique li la r flexion d s que l l ve est en situation de justifier une d marche de z 188 pens e Certains enseignants font donc le choix de favoriser les besoins le fond plut t qu une belle organisation la forme ce qui peut tre l gitime et louable Par ailleurs il est fr quent que l enseignant doive faire des compromis entre les didactiques du FLE et du FLS lorsqu elles ne se rencontrent pas c est
224. t crit au tableau Ensuite les l ves eurent pour t che de reconstituer un dialogue transcrit dans le d sordre et une fois l exercice fini il leur a t demand de le lire tour tour en bin me en adoptant la bonne tonalit A l issue de cette premi re heure l enseignante projetait de mettre en vidence les diff rences existant entre le dialogue classique le dialogue th tral et le dialogue romanesque L objectif en expression crite tait d aborder le passage d une forme l autre apr s avoir initi un travail sur les discours rapport s La litt rature a souvent t choisie comme objet d tude La po sie d j voqu e a en fait t rencontr e six reprises Une enseignante de CLA 3 4 niveaux A2 et A2 travaillant sur un groupement po tique avait comme objectif culturel de faire d couvrir des formes po tiques et quelques po tes fran ais Elle souhaitait aussi pour ce qui est de l aspect pragmatique permettre l usage de 98 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 dictionnaires le travail sur la mise en voix et sur l expression des sentiments Le lexique tait la priorit linguistique de sa s quence puisqu elle comptait tudier la pr sence de la polys mie dans les po mes choisis le vocabulaire des sentiments et des sensations ainsi que quelques figures de styles comme les comparaisons les m taphores ou
225. t men et les l ves ont notamment appris changer un pneu Cette activit a eu beaucoup de succ s et a permis dix l ves d butantes sur onze de faire de r els progr s en motricit Dans la mesure o il peut favoriser l autonomie et l estime de soi nous souhaitons reconduire ce projet l ann e prochaine d autant qu il a eu une influence positive sur les s ances de pr paration l ASR qui avaient lieu la m me p riode Il serait galement int ressant de mener un tel travail en natation car une partie des l ves ne savent pas nager Les l ves ont eu l opportunit de suivre des cours de natation en 2005 2006 Depuis le d placement de notre structure dans un autre Se reporter l annexe des sigles et notions Le socle commun des connaissances et des comp tences de l ducation nationale paru en 2006 pr conise dans la septi me partie qui porte sur l autonomie et l initiative d avoir une bonne ma trise de son corps et de savoir nager p 24 40 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 tablissement et des travaux de r am nagement au sein des piscines ami noises n ont pu permettre de renouveler l exp rience faute de cr neaux r serv s Nous esp rons avoir plus de chance l ann e prochaine 2 3 3 Rendre la structure plus stable Le fonctionnement de l AAR est assez singulier La difficult
226. t t perturb s car l enseignante en charge de la classe a eu un accident du travail C est donc P UNSS qui a permis aux l ves d avoir une pratique sportive m me si cela a engendr des confusions sur le statut de la mati re elle n apparaissait plus comme obligatoire pour certains l ves qui confondaient EPS et UNSS 3 3 Les objectifs g n raux 3 3 1 Permettre l acquisition linguistique un objectif prioritaire a Favoriser la communication Si le fran ais est langue de l enseignement du travail des changes et des services i PE Lat 124 publics sa ma trise s impose tous et ce d s les premiers contacts avec le syst me ducatif Le premier besoin ressenti par les ENA est un besoin de communication et d intercompr hension et donc un besoin phon tique grammatical et s mantique L essentiel pour l apprenant est de comprendre ce qu on lui demande ce que l on attend de lui et de pouvoir exprimer ses interrogations et ses attentes Ainsi toute l quipe p dagogique devra dans un premier temps faire un effort de mani re ce que les l ves d butants absolus puissent tre pris en compte et comprendre l essentiel de ce qui doit l tre en d veloppant divers strat gies Fatima Davin Chnane explique qu en pla ant la langue au centre de l organisation p dagogique et didactique les enseignants de toutes les disciplines sont appel s la
227. t trang re selon les cas et constituent autant de rep res Si les programmes du FLM et la brochure sur le FLS n voquent pas en revanche la culture anthropologique les enseignants y consacrent du temps car ils en constatent la n cessit Pour autant aucune progression concernant le culturel n existe ni en FLE ni en FLM et c est chaque enseignant de faire la sienne en abordant ce qui lui semble indispensable et utile d o la n cessit d un apprentissage en situation r elle c est dire d une progression qui tient compte du calendrier et des v nements de l ann e Plusieurs pistes m ont t sugg r es par les pratiques des enseignants et par mes lectures pour favoriser l abord de la culture anthropologique Marie Jos Barbot propose pour sa part la r alisation d un journal d tonnement qui offre l int r t de saisir l environnement travers les l ments qui surprennent Cette technique permet aux apprenants de prendre conscience de leurs filtres socioculturels et par l m me d veloppe de fa on implicite la distance cognitive et langagi re Croiser les observations tonn es au sein d un groupe d apprenants en contexte de diversit culturelle fait prendre conscience chacun de comment la m me r alit peut tre per ue et fix e de fa on diff rente en fonction des regards et des fonctionnements personnels On n est pas loin ici du travail pr conis
228. t tre mis en place et avec quels moyens Faut il aux ENA une aide linguistique sous la forme de cours suppl mentaires ou bien une aide individuelle en fonction de ce qui a t fait avec les enseignants du LP Dans le deuxi me cas un tutorat pourrait se r v ler aussi efficace qu un cours avec un sp cialiste du FLS Les l ves ne tireraient ils pas galement profit de conseils et d aides ponctuels apport s par un pair ou un r f rent Dans tous les cas les diff rentes initiatives doivent tre voqu es dans le projet d tablissement pour qu elles aient une r percussion r elle et il me semble que l attribution de deux heures par semaine pour r aliser un soutien aupr s d l ves dispers s dans diff rentes classes n a que peu d int r t Des outils et des pistes partager Les formations du CASNAV et mes discussions avec les coll gues de FLS m ont permis de prendre connaissance de certains outils mis en place pour favoriser l entr e en classe type Lors d une r union au CASNAV l enseignant du Lyc e Jeanne Hachette de Beauvais a pr sent le protocole d accueil et le livret de suivi qu il a cr s avec la formatrice du CASNAV du d partement en suivant les recommandations de la circulaire du 25 avril 2002 Le protocole vise informer les enseignants de l tablissement du fonctionnement de la CLA Il y est fait part de la volont d un suivi individuel des l ves par le biais de la
229. t aux PPCP projets pluridisciplinaires caract re professionnel permettent aux l ves de travailler durant une p riode assez longue en semi autonomie sur un projet de leur choix le plus souvent en groupe Nous aimerions de mani re familiariser les l ves avec ce concept r server un cr neau horaire pour ce type de travail des intervenants pourraient venir rendre compte de leurs exp riences et les enseignants interviendraient en fonction des besoins exprim s Il est une approche p dagogique souvent cit e qui permet de travailler sur une p riode donn e ou lors de s ances balis es en suivant une d marche de p dagogie de projet Il s agit de la simulation globale Une seule des enseignantes rencontr es a recours de temps autre cette m thode Il s agit de l enseignante du coll ge Jean Vilar de la Courneuve La simulation globale plus ambitieuse que le jeu de r le consiste faire inventer par un groupe d apprenants un univers de r f rence par exemple un immeuble un village une le un h tel un camp de vacances un congr s international une entreprise etc animer cet univers de personnages en interaction et d v nements et simuler toutes les fonctions du langage que ce cadre qui est la fois un lieu th me et un univers du discours est susceptible de faire surgir productions orales et crites interactions verbales et jeux de r les pratiques d criture diverses allant de la
230. t d quivalent dans sa culture j ai pu men rendre compte en dispensant du soutien d anciens ENA pour qui les t ches demand es en fran ais ou en histoire g ographies taient du domaine de l impossible Mich le Verdelhan Bourgade souligne lors d une table ronde sur la ma trise de la langue d apprentissage qu il est regrettable que les nonc s des manuels soient r dig s dans une langue excessivement complexe Danielle Boyzon Fradet explique quant elle qu une le on est un type d crit particulier pluricod dont l organisation non lin aire du fait de composantes vari es est difficile saisir Les photos les cartes les graphiques les encadr s les lexiques les l gendes les textes didactiques de consignes et les r sum s entretiennent des liens de compl mentarit de redondances d illustration ou d explication pas forc ment vidents appr hender par un l ve migrant ou pas qui n y est pas habitu Plusieurs comp tences sont requises telles que l identification des l ments leur d codage leur mise en relation ainsi que la construction de concepts De ce fait des comp tences textuelles linguistiques et culturelles doivent tre mobilis es alors qu elles font souvent d faut et que l exercice n est pas ais si l l ve est en surcharge cognitive et qu il n a pas les moyens d effectuer toutes ces t ches simultan ment Les auteurs d Apprendre le fran ais
231. t dans cette mati re avait volu Les coll gues qui ont travaill avec les l ves de la classe passerelle sont pr ts recommencer et d autres en anglais notamment se montrent enthousiastes l id e de donner des cours aux ENA ou les int grer dans leurs classes En fran ais la situation devrait tre plus stable cependant elle ne l est pas Pour le d monter je d velopperai mon cas de figure personnel J ai t recrut e sur l action pour enseigner 18 heures par semaine aupr s des l ves de l AAR FLS Comme ces dispositifs sont ouverts chaque ann e apr s analyse du projet pr sent et des besoins de terrain aucun poste ne peut tre cr De ce fait je mets profit mon statut de TZR pour demander tous les ans retravailler pour la MGI Si ce souhait est exauc pour la troisi me fois cela ne se fait pas sans mal Courant 2006 il m a t demand d aller faire un remplacement dans un lyc e technologique quatre semaines apr s la rentr e Ce remplacement tait prioritaire puisque sur ma lettre de mission annuelle on m indique que Tout remplacement ou suppl ance sera 41 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 prioritaire sur la pr sente mise disposition Il a fallu quatre jours pour que le recteur tranche et accepte de me laisser poursuivre mon enseignement aupr s des ENA qui si mon d part tait confirm n av
232. t de diff rentes r gions du monde m me si le continent africain est le plus repr sent Ainsi depuis septembre 2005 au lyc e professionnel Romain Rolland d Amiens nous avons accueilli des Alg riens des Angolais des Congolais RDC des thiopiens des Guin ens Guin e Conakry des Marocains des Sierra L onais des Soudanais une Camerounaise un Cap Verdien une Kenyane un Nig rien mais aussi quelques l ves afghans albanais arm niens g orgiens hollandais kosovars roumains russes et turcs Les profils scolaires des l ves sont tr s vari s Si certains n ont jamais t scolaris s d autres ont eu une scolarit perturb e pour diverses raisons Il arrive aussi qu un l ve normalement raisonnablement scolaris int gre notre action en cours d ann e car il est trop tard pour le diriger vers un BEP ou bien parce qu il n a pu former de projet professionnel Les profils linguistiques des l ves sont eux aussi tr s divers Les langues d origines sont nombreuses certains l ves sont polyglottes d autres pas Certains venant de r gions francophones ont le fran ais comme langue seconde c est le cas de la majorit des Congolais d autres ont l anglais ou le portugais comme langue seconde ou premi re Si quelques uns ont un r pertoire langagier oral satisfaisant en fran ais et peuvent ainsi se d brouiller dans leurs t ches quotidiennes l crit pose de s rieuses difficult s La cul
233. t de mener en un an ou deux un ge tr s avanc des apprentissages que les enfants fran ais construisent progressivement en cinq ann es d cole primaire ou plus Dans leur cas une entr e en CAP n est pas toujours facile envisager et les enseignants se trouvent souvent court de solution Le dernier probl me voquer concernant ce public est celui des demandeurs d asile Dans notre structure beaucoup d l ves pourtant mineurs doivent multiplier des d marches complexes aupr s de la pr fecture et de OFPRA pour r gulariser leur situation Inutile de pr ciser que ces d marches longues fastidieuses difficilement compr hensibles angoissantes puisque leur devenir est en jeu et trop souvent vaines ne favorisent pas toujours le travail scolaire du fait des absences occasionn es et des troubles caus s Le 3 juillet dernier PUNICEF a attir l attention sur les mineurs isol s trangers en rendant public un appel sign par de nombreux acteurs de la protection de l enfance r clamant un statut r ellement protecteur pour ces adolescents en Europe Il y est mis en vidence que les MIE sont cartel s entre la l gislation relative la protection de l enfance et la l gislation sur le s jour et l entr e des trangers en France On prend en effet trop peu en compte la situation particuli re de ces enfants absence de tutelle et de repr sentation l gale insuffisance de l assistance
234. t des pauses de compr hension o les l ves peuvent par exemple r diger en bin me une ou deux phrases sur ce qu ils ont compris Un temps court de reprise magistrale et une communication privil gi e entre PENAF et l enseignant lui paraissent galement souhaitables Le dernier outil dont on m a parl a t r alis par l quipe de la CLA NSA du coll ge Jean Jacques Rousseau de Creil Il s agit d une feuille d orientation jointe au dernier bulletin de la CLA et envoy e aux tablissements le plus souvent des LP lors de l inscription des anciens ENA dans leurs classes Ce document cr pour r pondre l attente et aux besoins des tablissements concern s a pour but d informer succinctement l quipe p dagogique en priorit le professeur principal qui doit relayer l information sur le parcours et le niveau notamment en fran ais de l l ve accueilli Des outils pr sent s il me semble tre le plus facile concevoir et g n raliser En effet il ne donne pas comme c est souvent le cas une surcharge de travail au professeur de CLA et il renseigne un peu les enseignants du LP ou de l tablissement d accueil qui ne le sont pas toujours Des tentatives d action non relay es et un flou institutionnel Au final nous ne pouvons que d plorer le fait que les efforts des enseignants de CLA ne soient pas plus reconnus et relay s aupr s de la communaut ducative Comme le d c
235. t du fran ais plus traditionnel en passant par le fran ais langue trang re et les besoins en rem diation p dagogique Difficile de savoir sur quoi se focaliser en priorit Au final les seuls l ments auxquels j tais familiaris e taient la discipline enseign e et l ge du public ce qui tait somme toute assez maigre dans ce cas de figure pr cis Au fil du temps les questionnements les erreurs les nombreuses remises en cause les heures de formations et les discussions entre coll gues ont eu raison de mon d sarroi initial et de ma sensation de ne rien ma triser et j ai pu avancer petit petit vers des solutions dans ma nouvelle discipline le FLS En d finitive enseigner aupr s du public d l ves nouvellement arriv s est un enrichissement de chaque instant tant sur un plan p dagogique et m thodologique que sur un plan humain et culturel d o la volont de choisir un sujet de master portant sur ces l ves 1 1 5 La structure d accueil L Action d Accueil et de Remotivation Fran ais Langue Seconde a la particularit de n tre pas une structure p rennis e C est une action reconductible d une ann e l autre si le projet est retenu comme prioritaire par les d cisionnaires de la MGI Tous les ans l enseignante coordinatrice doit rendre un projet qui sera ou non valid Pour que la classe passerelle ouvre il faut qu un tablissement accepte de lui faire de la place dans ses loc
236. t faible que dans un autre o il est lev Dans ce second cas des moyens seront plus facilement d bloqu s Par ailleurs l ge de n importe quel l ve venant de l tranger ou pas est pris en compte lorsqu on le scolarise pour des raisons videntes En dernier lieu il sera beaucoup plus facile d int grer un l ve bien scolaris dans une classe type qu un l ve qui l a peu t La premi re grande divergence entre les lieux d enseignement visit s concerne le fonctionnement du dispositif d accueil Une enqu te sur l int gration scolaire des enfants en Europe r v le qu il existe deux grands types de dispositifs d accueil le mod le int gr encore appel structure ouverte et le mod le s par ou structure ferm e Dans le premier mod le les enfants migrants sont plac s dans des classes de leur ge ou plus jeune selon les cas de l enseignement ordinaire Ils suivent les m thodes et les contenus du programme d tudes adress aux l ves autochtones Les mesures de soutien notamment linguistique sont mises en pratique de fa on ad hoc pour l l ve pendant l horaire scolaire normal Un enseignement extracurriculaire en plus de l enseignement ordinaire peut aussi exister Dans le second mod le les enfants sont regroup s et s par s de leurs pairs pendant un temps limit afin de b n ficier d un encadrement sp cifique leurs besoins C est ce que l
237. t ferm e sur le seul argument de la ma trise de la langue fran aise Il faudra aider les plus g s et les moins bien scolaris s ant rieurement d finir un projet de formation adapt Dans les CLA de LP et les AAR FLS des sorties en entreprises usines entreprises de services etc et sur des chantiers b timent travaux publics sont organis es Les l ves se rendent au forum des m tiers et on les incite aller aux journ es portes ouvertes des lyc es professionnels Des visites en ateliers sont organis es ainsi que des stages en entreprise de mani re ce que les jeunes d couvrent diff rents milieux professionnels avant de prendre une d cision d orientation L AAR FLS d Amiens met galement en place des cours portant sur la connaissance des institutions et de l entreprise dans le cadre de la VSP 2 3 L int gration dans notre classe passerelle Comme je l ai annonc plus haut depuis sa cr ation nous avons fait en sorte que la structure dans laquelle nous travaillons mes coll gues et moi volue Je cite la r ponse de Laurence DERREY la question suivante Quels sont les actions ou les projets que vous avez men s que vous menez pour favoriser l int gration scolaire de vos l ves Projets interdisciplinaires compris amp Entretien avec Claire Schiff Diversit des cadres de socialisation des enfants et jeunes nouvellement arriv s in GINER Clotilde et MANGADA
238. t plus probl matique en classe ferm e L objectif est clair il faut faire en sorte que les l ves puissent int grer le plus ais ment possible leur future classe Un probl me se pose cependant les orientations diff rent d un jeune l autre et les l ves ne suivront pas forc ment les m mes enseignements dans les fili res qu ils rejoindront Les disciplines choisies sont en g n ral fonction des moyens nombre d heures dont la structure dispose et des mati res privil gier Pour les CLA de LP et les AAR FLS le plus souvent les mati res choisies sont les mati res du tronc commun enseign es dans tous les CAP et BEP m me si les programmes et les exigences ne sont pas les m mes Ainsi en dehors du fran ais les l ves ont souvent droit 2 ou 3 heures de math matiques 1 ou 2 heures d anglais une ou deux heures d histoire g ographie et 2 heures d EPS Certaines structures sont parvenues faire des groupes de niveaux occasionnels ou permanents pour ces mati res D autres disciplines peuvent tre abord es de mani re plus al atoire en fonction des choix des quipes et du potentiel du terrain Les autres enseignements rencontr s sont l informatique la bureautique l enseignement technique en atelier la m tallerie en ce qui concerne l AAR de Beauvais la vie socio professionnelle VSP les sciences SVT et physiques et les arts appliqu s ou autres activit s artistiques Diff rents prob
239. t pour ma part ce pourquoi j ai opt apr s m tre inspir e d une formation que l on m avais transmise sur la question et que j voquerai ult rieurement En g ographie je m efforce surtout de donner des rep res et de travailler la lecture des documents propres cette mati re J utilise des manuels de PIBLANCHARD Martine DESMOTTES Denis GABRY Josianne L HOTELLIER Nicolas VARLOT Evelyne Enseigner les math matiques des l ves non francophones Des outils fran ais maths Coll Les Cahiers Ville Ecole Int gration Ed SCEREN CRDP Acad mie de Cr teil mars 2007 122 Liz et John Soars New Headway Elementary Student s Book Ed Oxford University Press Oxford 2006 159p 67 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 civilisation FLE pour pr senter la France et sa soci t ainsi qu un manuel de BEP pour travailler sur la macrostructure et la microstructure Un manuel d histoire g ographie l usage des classes de CLA qui aurait pour t che de r capituler les grands axes des programmes fran ais serait il me semble d un grand secours En EPS la priorit est donn e un fonctionnement de groupe qui permet aux l ves de communiquer entre eux plus souvent qu en classe Le professeur en charge de la classe passerelle l ann e pass e faisait noter le lexique sp cifique qu il utilisait sur un petit carnet Cette ann e les cours on
240. t un compilateur Partant de ce principe la lecture pr c de l criture et un recours des textes sources se fait sentir L entra nement l criture se fera donc par le biais d une familiarisation progressive avec les types d crits et les travaux sur les textes narratifs descriptifs explicatifs argumentatifs ou discursifs seront r alis s de mani re de plus en plus autonome au fil de l ann e Favoriser les activit s ludiques motivantes ou cr atives Nous l avons vu les enseignants utilisent des supports diff rents et originaux pour varier les approches de la lecture et de l criture Le tout est de parvenir l adh sion des l ves au projet propos La production crite est une comp tence difficile travailler surtout dans les premiers temps et l l ve a besoin de soutien et d activit s facilitant l entr e dans la t che Ainsi Amor S oud plaide pour une didactique de la cr ativit litt raire Son approche qui s appuie sur la litt rarit du texte litt raire manifeste que celui ci n est pas un monument inapprochable et que s il est admirable on peut aussi le d construire pour le reconstruire sa mani re L auteur d crit la mise en place de pratiques de r critures telles que le r investissement de structures formelles d ordre lexical grammatical ou sonore pr sentes dans des po mes pour susciter l criture afin de favoriser le passage d une comp
241. t une classe de Bac Pro et suivent les cours en immersion ce qui de l avis de l enseignante a t un r el enrichissement pour l ensemble des l ves l ann e durant Le deuxi me groupe appel groupe des francophones assez injustement dans la mesure o certains l ves encore non francophones lont rejoint est un groupe pour lequel l immersion n est pas permise En dehors de cette cr ation de groupes favorisant une certaine immersion certains l ves ont suivi les enseignements de classes de LP lors d un mini stage Deux jeunes filles ont pu tre int gr es dans une classe de seconde comptabilit secr tariat courant 2007 2008 car elles en avaient le niveau et cela correspondait leur choix d orientation Nous souhaiterions aller plus loin dans l ouverture Une bonne partie de nos l ves effectue quatre semaines de stages en entreprise dans l ann e Il leur est parfois difficile de trouver ce stage de mani re autonome et dans la mesure o certains y gagneraient il leur sera propos de r duire le temps en entreprise pour faire un stage en lyc e professionnel s ils le souhaitent Cela pourrait aider les l ves qui h sitent choisir entre un CAP et un BEP d une m me discipline cuisine par exemple ou bien d autres de d couvrir une fili re en particulier qui les int resse mais qu ils se repr sentent mal Cette initiative est assez complexe mettre en place car 1l faut prendre conta
242. tence linguistique une comp tence discursive de lecteur et de r dacteur Yak Rivais dans ses ouvrages propose de m me de petits exercices cr atifs exploitables avec des l ves en cours d alphab tisation puisque certains permettent un travail sur l alphabet et sa m morisation D autres exercices d criture propos s ont pour objet la fabrication de calligrammes ou pour un niveau sup rieur de courts textes acrostiches de po mes comportant un nombre pr cis de syllabes ou r investissant la fin de chaque vers dans le d but du vers suivant De telles approches apportent une meilleure conscience de ce qu est le texte po tique et les contraintes impos es contribuent viter les blocages caus s par l angoisse de ne pas avoir d id es Fatima Davin Chnane voque pour sa part dans sa th se la cr ation de courts textes libres pendant cinq minutes tous les lundis lors de l une des s quences annuelles de mani re favoriser la pratique de l crit et l expression personnelle 2 BUCHETON Dominique et CHABANNE Jean Charles Dir Ecrire en ZEP Un autre regard sur les crits des l ves CRDP de l Acad mie de Versailles Delagrave 2002 p 27 0 SEOUD Amor Pour une didactique de la litt rature Coll Langues et apprentissages des langues Ed Credif Hatier Didier Paris 1997 249 p 1 RIVAIS Yak Pratique de jeux litt raires en classe Coll P dagogie pratique Ed Retz Paris
243. teur des projets ducatifs le concernant et faire une place la question de la mixit est pr vu Des exemples d actions sont rapport s dans Le guide de l accompagnement ducatif Elles mettent toutes en valeur la dimension interculturelle de projets qui favorisent la cr ation d un lien social entre un tudiant et un jeune L tudiant a pour r le d aider le jeune se projeter dans un parcours ducatif une insertion sociale et in fine concourir la formation du citoyen qu il va devenir De ce fait il rev t donc bien le r le du passeur qui va aider un plus jeune que lui d couvrir son environnement vital dans un enrichissement mutuel Aucune formation en FLS n est requise GINER Clotilde et MANGADO Eunice Les l ves nouvellement arriv s en France pistes pour l accompagnement in Synth se groupe de travail interminist riel L ducation des 16 18 ans en France et en Europe Ed Sceren CRDP juin 2008 Op Cit p 50 Op Cit p 50 GINER Clotilde et MANGADA Eunice coord Guide de l accompagnement ducatif in Jeunesse ducation territoires cahier de l action n 12 Ed Institut national de la jeunesse et de l ducation populaire INJEP Paris 2007 Op Cit p 46 54 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 les comp tences recherch es sont le dynamisme l empathie l coute la capacit d
244. tion au CASNAV d Amiens a initi un groupe de travail sur un Vade mecum l usage des enseignants accueillant en classe type des ENA isol s Cet aide m moire a pour vis e d informer l enseignant sur ce qu il doit faire lorsqu un l ve nouvellement arriv franchit sa salle de classe d un point de vue administratif et pratique Sont voqu s l accueil l attitude avoir avec l l ve en immersion et les mani res de faire en ce qui concerne l valuation Evidemment cet outil est d un secours limit et une r flexion plus vaste devrait tre men e pour informer les enseignants sur ce qui peut tre adapt L ouvrage L Enseignement du fran ais aux enfants d origine trang re donne des pistes au sujet de l accueil des ENA isol s en primaire mais ces derni res ne sont pas toujours d un grand secours pour ce qui est du second degr et en outre un mat riel assez cons quent est n cessaire Dans un article portant sur la formation des enseignants prenant en charge les ENA Natalie Francols apporte galement quelques indications suivre pour venir en aide aux l ves Selon ses dires l h t rog n it que l on occulte parfois dans certaines situations d enseignement rend le passage par la diff renciation p dagogique incontournable d s qu un ENAF est pr sent dans la classe p 174 Il est important de distinguer les temps pendant lesquels il est plus judicieux de proposer l
245. tous les projets d tablissements quelque soit leur lieu d implantation devrait figurer une ouverture la diversit culturelle travers l art la litt rature mais aussi les sciences Cette ouverture la diversit culturelle participe la citoyennet Il serait galement bienvenu que les didacticiens prennent conscience des marques d ethnocentrisme des manuels scolaires et de leurs lacunes en ce qui concerne les enseignements portant sur les diff rents pays et qu ils t chent d y rem dier comme on cherche le faire par exemple en Catalogne Des formations sur l interculturel seraient qui plus est bienvenues A l heure actuelle elles sont facultatives en formation continue et ne r unissent que rarement toute une quipe p dagogique En formation initiale elles sont peine existantes La cr ation de r seaux d entraide le d veloppement de formations d initiative locale FIL et une meilleure communication au niveau national pourraient avoir 9 REGRAIN Raymond La Formation continue au service de l int gration scolaire des jeunes d origine trang re in L cole de tous les l ves Ed Corps Puce CRDP Amiens novembre 1993 p 204 2 GARRETA BOCHACA Jordi et LLEVOT CALVET Nuria Immigration ducation et int gration en Catalogne in Accueillir les migrants VEI Enjeux Migrants Formation n 125 Juin 2001 pp 129 130 Les deux auteurs expliquent dans cet article qu un travail
246. tre utilis e de temps autre en appoint et pas inconditionnellement comme certains pourraient le penser L objectif n est pas de r volutionner les pratiques de l cole fran aise mais d avancer pas pas et de trouver des solutions pour tre plus efficace avec un public pluriel Les enseignants peuvent donc dans leurs classes au quotidien varier les formules allant de l enseignement en grand groupe quand c est possible au recours une p dagogie diff renci e ou encore des parcours clairement individualis s dans certains cas L essentiel est que chaque l ve y trouve son compte et ne se sente pas enferm dans un seul mode d enseignement qui serait en toute logique insatisfaisant Dans son ouvrage Former en langue seconde une p dagogie active Catherine Launay d crit sa pratique afin de partager son exp rience Travaillant avec un groupe de stagiaires tr s h t rog nes elle commence toujours par une activit orale en grand groupe par exemple l atelier monde qui permet de pr senter un nouveau pays chaque s ance et de mettre au point des rep res culturels et spatio temporels Ensuite elle assigne des t ches 19 Voir l index des sigles 16 PUREN Christian Observation conception et mise en uvre de s quences de p dagogie diff renci e in Les Langues modernes n 4 d cembre 2004 pp 10 20 18 LAUNAY Catherine Former en langue seconde une p dagogie active Ed L Harmattan 2006 8
247. ts pour mieux les int grer dans des classes adapt es leurs profils Finalement les besoins en professeurs de fran ais dans les structures d accueil ont t plus importants que pr vus et je me suis retrouv e affect e dans l Action d Accueil et de Remotivation en Fran ais Langue Seconde d Amiens Evidemment l entr e en mati re ne fut pas des plus simples je n tais pas form e pour enseigner au public de CLA et il m a paru essentiel de m inscrire imm diatement dans un cursus universitaire en FLE J ai rapidement pu constater que mon inscription simultan e en DU et en premi re ann e de Master Diffusion du fran ais l universit de Rouen ne comblait pas toutes mes attentes loin s en faut La bo te de Pandore tait peine entrouverte Les questions taient plus promptes surgir que les r ponses car la situation d enseignement tait complexe J avais affaire un 35 Jeunes scolaris s sans papiers R gularisation mode d emploi Guide pratique et juridique r alis par des militants et associations du R seau Education Sans Fronti res juin 2006 p 46 Cf l annexe des sigles 37 B O sp cial n 10 du 25 avril 2002 Circulaire n 2002 063 du 20 3 2002 p 5 15 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 public qui m tait inconnu et dont les besoins vari s allaient du domaine de l alphab tisation celui de l enseignemen
248. ture orale de la plupart certaines situations socioculturelles et ou une fr quentation scolaire parfois tr s sommaire sont des raisons voquer A une probl matique scolaire difficile appr hender s ajoutent d autres facteurs prendre en compte Les l ves que nous int grons ont le plus souvent un pass personnel douloureux Ils ont en majorit fui leurs pays et se retrouvent pour la plupart seuls en aa A g s 4 P France Nombreux sont les mineurs isol s ou jeunes majeurs pris en charge par l Aide 1 Le compte rendu du formateur du CASNAV comprend une proposition d orientation discut e avec le responsable au C I O qui envoie sa d cision au DISCOL et une fois qu il obtient la confirmation de T orientation le COP informe le jeune de la d cision retenue Les mineurs isol s trangers MIE sont des mineurs non accompagn s et sans protection Le Conseil de l Union europ enne dans l article 1 de sa R solution du 26 juillet 1997 les d finit comme tous les nationaux de pays tiers de moins de 18 ans qui entrent dans le territoire des Etats membres sans tre accompagn s d un adulte 8 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 Sociale l Enfance ASE et plac s dans des foyers ou plus tard dans un logement en autonomie videmment cette situation r currente ne peut pas tre laiss e pour compte dans la mesure o elle a d
249. u te hasardeuse d un chemin solitaire c est au contraire le guider lui montrer des choix possibles et selon les connaissances les valeurs et la repr sentation du monde d j acquises engager avec lui une 110 Comme le fait valoir reconversion n cessaire sans rien renier de son capital initia Bernard Andr l adolescent sera ainsi plus arm et saura mieux pallier le manque de suivi ult rieur Pour bien faire les enseignants de la classe d accueil ne devront pas se contenter de faciliter les apprentissages autonomes ils devront galement pr parer l l ve aux sp cificit s du syst me ducatif fran ais et aux pratiques scolaires qui ont cours 3 3 3 Familiariser les l ves aux discours et aux pratiques scolaires en usage en France Les grands adolescents ont besoin de r f rences pour suivre de la meilleure mani re possible les enseignements du LP Le fait d tre d j dans un LP est un atout puisque cela leur permettra d avoir dans les DNL des enseignants du lyc e et ceux l sont les mieux plac s pour r aliser une passerelle franchissable en fonction de ce qui est demand au LP dans les mati res g n rales Dans l ouvrage Enseigner le fran ais en classe h t rog ne Jean Louis Chiss insiste d s l introduction sur l importance accorder la langue des manuels scolaires Il explique que cette langue rev t des caract res qui la distinguent de la langue de communication co
250. u cadre strict de l tablissement Des actions en amont du c t des d cideurs sont souhaitables et souhait es Ainsi l attribution de moyens humains et mat riels pour appliquer les directives et la mise en place de formations interculturelles syst matis es l adresse du plus grand nombre c est dire de l ensemble des personnels ducatifs entra neraient une meilleure prise de conscience des besoins de l enfant migrant et un changement des repr sentations et des points de vue notamment en d veloppant l aptitude se d centrer Une r cente exp rience au lyc e Romain Rolland a mis en vidence que les ENA suscitaient l int r t et la sympathie des enseignants lorsque ces derniers taient amen s mieux les conna tre D autre part une coordination mieux tablie au niveau acad mique et national irait dans une m me direction A l heure actuelle des initiatives men es dans certains tablissements ne sont pas partag es alors qu elles d velopperaient et enrichiraient les pratiques d autres structures Il est encore signaler que ce sont souvent les enseignants de 241 ki 2 i pi 21 A i DE at Le dispositif cole ouverte mis en place cet t pour permettre aux l ves d tre mieux pr par s leur entr e en BEP a accueilli bon nombre des l ves de la classe passerelle ce qui a permis aux enseignants de faire connaissance avec les l ves de la classe et les l ves sort
251. ulaire du 25 avril 2002 et 6 l histoire g ographie Il s agit des 6 classes pilotes de FLER FLE Renforc de l acad mie de Paris qui s adressent un public francophone l oral mais dont les apprentissages l crit sont peu ou pas structur s L enseignante rencontr e a fait des am nagements de mani re privil gier le fran ais sur l histoire g ographie et l enseigner 15 heures Dans les autres structures les heures d enseignement d pendent des groupes form s et peuvent tre variables en fonction du niveau des l ves Le nombre maximum d heures observ s l ve 18 civilisation et ou histoire g ographie comprises dans une CLA de LP o le nombre restreint des l ves permet de travailler en effectif complet et dans une structure CLA NSA o le fran ais est enseign de 10 18 heures en fonction des niveaux et des cours en immersion 2 sous groupes de NSA ont droit 13 ou 14 heures de fran ais les l ves d une autre CLA de LP ont 14 heures se partager entre le fran ais et l HG et dans la plupart des autres cas l horaire tombe en dessous de 12 heures A titre indicatif Gabriel Havez ou au coll ge Jean Vilar les heures de fran ais s l vent 11 heures pour tous sans distinctions de niveaux dans les DAAL les l ves d un niveau Al ont 8 ou 9 heures de fran ais par semaine ceux de niveau A2 ont entre 6 et 4 heures et ceux d un niveau sup rieur b n ficient de
252. un panel d activit s des l ves qui pourront aborder la langue par diff rentes voies et selon leurs capacit s et leurs origines L ouvrage pr sente diff rentes s quences transversales possibles avec de grands adolescents Le projet Cuisine du monde que nous souhaitons reprendre et am liorer et que j ai voqu plus haut nous a t inspir par un travail assez similaire pr sent ici et qui a la particularit de mettre en contact des disciplines telles que la VSP les math matiques la bureautique et le fran ais Le recours aux math matiques ou la VSP pour r aliser des recettes se justifie dans la mesure o les math matiques permettent un travail sur l expression des quantit s et o l enseignant de VSP est apte mener le projet puisqu il travaille sur l alimentation et la recherche d un quilibre alimentaire Certaines quipes s efforcent de travailler ensemble et de d finir pr cis ment leurs objectifs communs Lors de ma visite au LP Ren Cassin Paris j ai pu assister un travail d quipe men avec une formatrice du CASNAV qui portait notamment sur les consignes je l ai voqu par ailleurs mais aussi sur l usage collectif d un agenda europ en Les enseignantes r fl chissaient ce qui pouvait tre mis en place pour faciliter l usage autonome de lagenda L agenda en usage dans l tablissement est celui offert par la commission europ enne dans le but de pr senter l U
253. un soutien adapt soit aupr s du professeur de la classe d accueil soit gr ce un dispositif mis en place sp cialement cet effet Dans les faits la mise en place d une telle action est bien probl matique au niveau du LP Ces tablissements ne sont pas des lyc es g n raux et le maintien dans le m me LP deux ann es n est pas souvent r alisable D autre part des dispositifs ne sont pas toujours organis s dans les tablissements d affectation sur les quatorze anciens nouveaux arrivants interrog s six b n ficient ou ont b n fici d un soutien FLS d une dur e de deux six heures par semaine Pour l une ce soutien a t mis en place en cours d ann e Deux jeunes profitent du soutien de droit commun une heure par semaine ou ponctuellement en fonction de leur int r t Une autre scolaris e dans un tablissement priv a droit cinq heures de soutien traditionnel Une derni re l ve a trouv un soutien qui lui convenait en milieu associatif Dix l ves sur quatorze ne refusent pas une aide ponctuelle ou plus pouss e Trois des autres l ves sont plut t autonomes et l une souhaiterait avoir des cours de soutien mais n est jamais venue nous voir c est une l ve du LP Romain Rolland 7 Si ces informations sont normalement transmises par le CASNAV aux chefs d tablissements concern s elles ne sont apparemment pas toujours relay es aupr s de toute l quipe p dagogique 7 DAVI
254. une structure g r e par la mission g n rale d insertion de l ducation nationale MGIEN nomm e Action d Accueil et de Remotivation Fran ais Langue Seconde AAR FLS Ce dispositif est implant dans le lyc e professionnel Romain Rolland du quartier nord Amiens Sous cette appellation barbare se cache une structure dont l objectif est d accueillir des jeunes de plus de 16 ans nouvellement arriv s sur le territoire fran ais et dont la scolarit ant rieure n a pas permis de rallier une classe type du syst me ducatif fran ais A l origine les Actions d Accueil et de Remotivation sont des actions mises en place pour les l ves de plus de 16 ans ayant d croch du syst me ducatif traditionnel Le but est de faire en sorte que ces l ves retrouvent le chemin de la formation gr ce un soutien adapt Trois dispositifs AAR FLS ont t cr s dans la r gion Le public accueilli dans ces structures se distingue du public habituel des AAR dans la mesure o dans les AAR FLS seuls les ENA peuvent tre inscrits Les adolescents qui rejoignent notre action ont donc un parcours singulier et une approche de l enseignement tr s diff rente de celle des l ves ayant r alis toute leur scolarit en France Pour cette raison et par commodit je parlerai de ma classe en utilisant le terme de Classe Passerelle Ce terme me semble plus adapt dans la mesure o l objectif de l quipe ducative est de faire
255. urante et de celle de l enseignement en classe et pr cise que les manuels scolaires semblent tre d excellents outils d autonomisation L enseignant de CLA de LP a donc tout int r t se procurer des manuels de secondes CAP et BEP de mani re familiariser ses l ves avec ce qu ils rencontreront lors de leur entr e en classe type Il sera int ressant de travailler sur la macrostructure de l ouvrage afin que les l ves puissent savoir comment s approprier le manuel et o trouver des explications ou des informations suppl mentaires Par ailleurs la d couverte de la microstructure les initiera l organisation des le ons et leur permettra d apprendre lire divers documents tels que des tableaux des graphiques des 14 ANDRE Bernard Une exp rience d autonomisation des apprenants d une classe d accueil in Migrants formation n 73 juin 88 p 24 141 BOYZON FRADET Danielle et CHISS Jean Louis dirs 1997 Enseigner le fran ais en classes h t rog nes cole et immigration Edition Nathan P dagogie coll Perspectives didactiques p 3 74 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 sch mas ou des extraits de documents authentiques joints pour illustrer la le on et qui peuvent tr s vite sembler herm tiques si l l ve y est confront sans initiation d autant que ces m thodes p dagogiques n ont pas forc men
256. urence Derrey enseignante en classe d accueil au coll ge Jean Vilar de la Courneuve est assez r v lateur des projets mis en place par les quipes p dagogiques pour favoriser l accueil et l int gration des ENA Elle explique Nous avons tent de favoriser depuis sa cr ation l int gration la meilleure possible des l ves et de la structure dans le coll ge L une des mesures prises pour favoriser cette int gration est de maintenir les l ves sortant de la structure dans l tablissement m me pour les l ves hors secteur chaque fois que la famille le demande C est un gros effort de l ensemble de l tablissement car leur sortie de la classe ils ne sont pas pr vus et viennent donc alourdir les effectifs des classes ordinaires Ceci permet aux l ves de ne pas perdre leurs rep res relationnels avec les autres l ves et les adultes et de conna tre le fonctionnement de l institution L autre piste est de favoriser l inscription des l ves de cette classe dans des activit s du coll ge chorale UNSS clubs divers Leur go t pour l cole fait qu ils sont en g n ral nombreux s y inscrire Les stages en classes ordinaires ont aussi pour but de d senclaver la structure Par le pass il est galement arriv que des l ves de classe d accueil volontaires et motiv s interviennent dans les classes de langue du coll ge comme assistants trangers en anglais et en esp
257. uvellement arriv s juin 2008 Par ailleurs l enseignement de l histoire g ographie permet d aborder la question des origines et de faire en sorte que l l ve connaisse mieux les richesses de sa culture d origine et notamment sa ville son pays ses traditions son continent les langues qui y sont parl es tout cela en adoptant le plus souvent une d marche comparative contrastive qui permet en parall le de bien pr senter le pays d accueil et ses particularit s Se cr er des rep res est essentiel et a l avantage de conforter l l ve dans son identit et de le s curiser d un point de vue psychologique puisque aborder ces points est une forme de reconnaissance En outre cela met en vidence la richesse due au brassage culturel et favorise l entr e dans l interculturel En effet comme l exprime Robert Galisson La culture sert mieux conna tre l autre et mieux se conna tre soi m me par la mise en rapport et la comparaison de cultures qui s clairent et s explicitent mutuellement Elle duque en sociabilisant plus large en d passant l horizon born de la collectivit d origine Lors de mes stages en classes d accueil j ai pu assister deux reprises des cours d histoire g ographie J ai ainsi observ les activit s men es ce jour l et pris connaissance de la progression mise en oeuvre par les enseignantes L enseignante du coll ge Jean Vilar travaillait le jour
258. ux Les plus avanc s pouvaient travailler sur le texte et expliquer pourquoi et pour qui il tait crit A la premi re tape orale succ dait une prise de notes mettant en vidence un vocabulaire utilisable pour d crire ou pour exprimer ses sentiments Un autre enseignant travaillant en CLA de lyc e g n ral a abord un po me de Pr vert Le message en demandant aux l ves d mettre des hypoth ses quant au contenu du po me Ensuite il leur a distribu le texte sous une forme tronqu e et leur a fait inventer une fin L un des objectifs tait de travailler sur les accords du participe pass avec l auxiliaire avoir le texte s y pr tant La s ance s est poursuivie par un travail individuel l crit pendant lequel le professeur allait de table en table pour venir en aide aux uns et aux autres Ensuite les productions ont t lues et l une d entre elle a t choisie pour tre recopi e par tous Le po me initial a finalement t d couvert et explicit dans son int gralit la mani re des cours de litt rature en FLM Et celles de la didactique du FLM Les contenus abord s dans d autres cours voquaient plus encore les m thodes employ es en FLM Une enseignante travaillant avec des l ves d un niveau A2 commen ait une s quence sur le dialogue lors de ma venue Ce jour l elle a abord les r gles et les marques du dialogue partir d un dialogue improvis avec la classe e
259. ves pour le niveau d butant et le niveau avanc 124 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 didacticiens de mani re laborer des outils facilitant le travail sur le terrain devrait voir le jour En effet si l analyse des consignes commence tre bien circonscrite et entra ne des mises au point dans les pratiques la polys mie de la langue de l cole les particularit s des diff rentes disciplines notamment le vocabulaire employ et les types de discours propres chaque mati re sont nombreuses et m riteraient d tre r pertori es en fonction des niveaux scolaires Reste pr ciser galement les modalit s de la mise en place d un tel enseignement Si l interdisciplinarit est pr conis e il est certainement n cessaire de la favoriser en pr voyant des heures de concertation et des plages pendant lesquelles les enseignants pourraient travailler dans la classe en bin me Pour ce qui est de la discipline fran ais la recherche a permis ces cinq derni res ann es de combler le flou des directives officielles et d clairer les acteurs du terrain Ceci tant la t che demand e est titanesque et l on tient encore trop peu compte de l h t rog n it du public Il est vident que le manuel miracle qui r pondrait tous les cas de figure de l enseignement en CLA n a pas t construit et qu il rel ve de
260. x l ves inscrits de suivre plusieurs mati res en immersion La circulaire de 2002 pr conise une double inscription des l ves Nouvellement Arriv s ENA Ils doivent logiquement tre inscrits la fois dans un dispositif d accueil et dans une classe regroupant des l ves de leur ge deux ans pr s Si la directive est de mani re g n rale suivie il est des cas o la double inscription est assez symbolique C est ce qui arrive par exemple quand les l ves ont t tr s peu ou pas scolaris s dans leur pays d origine Dans ce cas de figure c est plus souvent un dispositif ferm ou semi ferm qui est mis en place l immersion n tant pas facilement envisageable Dispositifs existant pour un public plus g Pour les plus g s des classes d accueil existent aussi en lyc e mais elles sont moins nombreuses Dans les acad mies d Amiens et de Paris elles voient plus souvent le jour dans des lyc es professionnels LP et d pendent du nombre d l ves int grer Ainsi Amiens le nombre d ENA grands adolescents tant faible les l ves bien scolaris s ant rieurement sont inscrits dans une classe en fonction de leur ge avec une tol rance d un ou deux ans Cette information ne figure pas dans la circulaire Modalit d inscription et de scolarisation comme on pourrait l attendre mais dans celle intitul e Organisation de la scolarisation du 25 04 2002 dans le
261. ype Op Cit p 50 43 C line PILLON master 2 L int gration des grands adolescents nouvellement arriv s juin 2008 d entreprises doit tre port par l ensemble de l quipe p dagogique pour pouvoir fonctionner 2 4 L int gration apr s la CLA 2 4 1 Les constats Dans ma premi re sous partie 2 1 j ai voqu les difficult s d adaptation ressenties par les l ves en France Elles pouvaient concerner selon les cas le passage en classe passerelle ou la scolarit en classe type Je voudrais pr sent rendre compte du point de vue des enseignants du LP Romain Rolland au sujet des l ves nouvellement arriv s et de leur int gration Je souhaite avant tout pr ciser que n ayant pu obtenir que quatorze r ponses mon questionnaire les donn es qui suivent m riteraient d tre v rifi es sur un chantillon plus large d autant que les ex ENA sont peu nombreux dans mon tablissement Un public appr ci des enseignants A ma question Les ENA sont ils selon vous bien int gr s au sein de leur classe dix sur quatorze des enseignants interrog s ont r pondu qu ils taient plut t bien int gr s Les probl mes voqu s concernent le racisme d autres l ves les diff rences d ge et de culture et l absent isme Dans l ensemble les ENA prennent autant la parole en classe que les autres l ves Leur pr sence peut poser des difficult s de gestion aux enseignants mai
262. ypoth ses 1 1 L int gration 1 1 1 D finition du concept Il faut concevoir l int gration non comme une sorte de voie moyenne entre l assimilation et l insertion mais comme un processus sp cifique par ce processus il s agit de susciter la participation active la soci t des l ments vari s et diff rents tout en acceptant la subsistance de sp cificit s culturelles sociales et morales et en tenant pou vrai que l ensemble s enrichit de cette vari t de cette complexit Sans nier les diff rences en sachant les prendre en compte sans les exalter c est sur les ressemblances et les convergences qu une politique d int gration nationale met l accent afin dans l galit des droits et des obligations de rendre solidaires les diff rentes composantes ethniques et culturelles de notre soci t et de donner chacun quelle que soit son origine la possibilit de vivre dans cette soci t dont il a accept les r gles et dont il devient un l ment constituant Cette d finition du Haut Conseil l int gration prouve qu aujourd hui on ne peut plus opposer un mod le d int gration des immigr s durablement install s la fran aise qui serait inspir par une volont d assimilation un mod le de type anglo saxon ou encore n erlandais qui respecterait l panouissement d un multi culturalisme L int gration est un processus complexe individuel autant que social o

L`intégration scolaire des grands adolescents nouvellement arrivés.

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