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ARCHETHIQUE_Architecture et éthique

1. r ception sont les principales tapes d une r alisation architecturale Ce cahier explore les strat gies possibles pour d velopper le processus de mani re thiques strat gies qui sont celles qui placent les acteurs du projets au centre des pr occupations l thique est une attitude que chacun d veloppe ou non en relation avec les gens qui l entourent C est lors de la prise de decision que l thique prend toute son importance car un choix a des cons quences et un comportement thique implique de prendre conscience de ces cons quences avant de prendre sa d cision En tant qu architecte le nombre de choix pendant un projet est important c est pourquoi un comportement thique semble tre de rigueur Tout au long du processus beaucoup d individus sont impliqu s dans le projet notamment les ouvriers les ing nieurs les architectes et dessinateurs ainsi que les pouvoirs publics et bien s r les usagers Chaque choix aura des r percussions sur l un ou l autre de ces acteurs Ainsi le processus de projet qui est propos dans ce cahier a pour objectif de mettre en place un r seau d changes qui permettent de garantir une qualit de vie optimale le plaisir au travail des diff rents acteurs du projet d architecture puis celui des usagers Diff rentes mani res de se mettre a l coute des habitants sont d crites et analys es ainsi que des strat
2. les architectes Aujourd hui ce n est toujours pas le cas les disciplines traditionnelles occupent le devant de la sc ne l cole et ne laissent pas de place a de nouvelles voies d apprentissage N anmoins certaines personnes int ress es par la question ont commenc mettre en place des structures destin es accompagner les futurs clients dans un processus qui aboutira a des commandes thiques Le theme de la sensibilisation l environnement durable des futurs citoyens est devenu actuel en Suisse plus particuli rement en ce qui concerne les enfants C est l Etat de soutenir ces d marches Actuellement un grand nombre de structures existent en Suisse et l tranger pour que l enfant prenne conscience de son environnement construit Parmi elles deux structures sont pr sent es ci dessous elles offrent aux enfants une sensibilisation leur environnement et donnent ainsi l architecture une valeur p dagogique elles d veloppent un comportement thique qui influencera les commandes futures Arkki cole d architecture pour les enfants et les jeunes Finlande La Finlande appara t depuis de nombreuses ann es en t te des classements qui concernent l ducation et les syst mes scolaires Il semble que les finlandais aient trouv une solution miracle pour que les enfants jeunes et aussi moins jeunes universit s pour personnes
3. Cha ne humaine pour terminer les toitures avec les jeunes du centre de jeunesse et les habitants du quartier 31 Peter Blundell Jones Peter H bner Building as a social process d Axel Menges London 2007 p 45 l espace chantier Bellmann architectes De la volont de cr er un lieu d change et de communication au sein des chantiers co responsables est n e l association sans but lucratif de l Espace Chantier Son r le est de transmettre de l information sur les co constructions et la labellisation MINERGIE P ECO ainsi que de rendre accessible le chantier a toute personne int ress e afin d optimiser la valeur qualitative du projet Au sein de chantiers co responsables Espace Chantier deviendra un lieu physique ephemere actif durant toute la p riode des travaux offrant sous diverses formes des v nements th matiques un public varie Le bureau Bellmann architectes developpe actuellement un projet de logement a Lonay pr t de Morges Dans le cadre de cette construction cologique la question de la durabilit est d velopp e au dela de ce que les normes constructives et technologiques imposent la d marche mise sur le rassemblement social pour toucher des acteurs plus nombreux dans et autour du projet Le chantier devient donc un v ritable lieu d change des savoirs D une part les habitants p
4. de logements ou de bureaux l Etat ne pourrait il pas imposer une mixit des fonctions vecteur de dynamisme et d espaces de qualit Par un change des savoirs entre le secteur priv et l Etat la gestion des commandes pourrait b n ficier d une vue d ensemble o l Etat aurait le dernier mot et c est justement cette vision d ensemble qui fait d faut en Suisse la configuration morcel e du territoire en est une cause majeure Cette question n est pas d velopp e ici mais elle pourrait faire l objet d une autre recherche pour trouver de nouvelles solutions et donner un nouveau r le a l Etat 31 32 l LA ilil r 11 le Ce chapitre montre qui sont les acteurs des commandes et comment ceux ci peuvent faire pour garantir un carnet de commandes thique ll est clair que l implication de tous les acteurs est essentielle un ne peut agir sans prendre en compte l autre et un dialogue est indispensable pour que les projets se r alisent dans un contexte quitable pour tous Etat habitants et secteur priv forment un triptyque difficile a g rer car les int r ts des uns a forc ment des cons quences sur ceux des autres Aujourd hui c est l conomie qui dirige ce trio et c est souvent les habitants qui sont les perdants Il faut imaginer un autre syst me bas sur les aspects sociaux qui donnerai plus de place l
5. voluer vers un mode de vie durable L architecte est depuis qu il existe celui qui inscrit dans les constructions l image de la soci t qui le mandate A l heure actuelle c est ce comportement durable qui doit tre mis en espaces les plus avant gardistes trouveront un support pour soutenir leur cause et les plus en retard suivront le mouvement Construire un environnement durable fait partie des savoirs de l architecte et sa vision globale le pousse vers l innovation ll peut partager ce savoir avec les autre acteurs du projet qui eux partagent leur savoir vivre l change des savoirs met l architecte en position d coute et de partage qui le mene vers une pratique en perp tuelle volution A travers toutes les tapes du projet il a t d montr qu une attitude respectueuse des usagers et des acteurs du projet m me si elle n est pas simple est possible Une prise de conscience des acteurs eux m me est n cessaire pour que ces strat gies trouvent des projets d exp rimentation r elle de ces principes Un chemin possible pour la soci t est le ralentissement de la consommation et une d croissance par exemple la soci t 2000watts comme alternative la course infernale actuelle Quelle sera alors la slow city et comment celle ci sera t elle mat rialis e Quelle sera la forme de la ville en d croissance Le processus d
6. Avec le Corbusier en t te ils tentent de proposer de la maison la ville des solutions pour l Homme de demain L id e principale du Corbusier est de cr er une ville la mesure de l Etre humain _ En r alit Le Corbusier n a pas d fini l homme type partir de l homme ordinaire mais il a voulu adapter l homme r el a l homme type id al II affirmera non seulement que l homme doit apprendre habiter mais qu il doit apprendre vivre se trouve donc l autre extr me de l chelle de la participation l oppos de Y Friedman puisque l architecte porte ici un regard critique sur la vie des gens et tente par le projet d influencer leurs modes de vie Le client n a ici aucune possibilit de planifier son logement et son r le est de l habiter selon une vision pr d finie qui lui est impos e par un sp cialiste l habitant doit m me parfois adapter son comportement au logement qu il habite Ces id es gagneront le respect des d cideurs pendant de longues ann es mais le probleme est que les architectes n ont pas tous et de loin les comp tences et les qualit s du Corbusier autant ce syst me de projet fonctionne l unit d habitation de Marseille autant les quartiers HLM de la banlieue de Paris sont des contre exemples ne jamais reproduire ll est certes important de retenir qu il y a une interaction entre l espace et
7. certaines autres ASH fonds de roulement subventions pour les loyers peuvent encore tre obtenues pour les m nages faibles revenus Hypoth que 2 me rang et caution Hypoth que 1er rang Un regard critique sur un id al En 1996 Adriana Rabinovich Behrend se penche sur la question des coop ratives en Suisse et crit une th se a ce sujet Cette lecture nous permet d entrer dans ce monde d change et de partage qui comporte des avantages mais qui S il n est pas fait avec rigueur peut comme tout processus tourner au cauchemar ll est alors int ressant d explorer les conclusions de cette th se Quand a ne marche pas comme on a pr vu c est la participation qui est en cause et non le manque de savoir faire de la participation Dans la conclusion de la th se peuvent alors tre isol s quelques conseils importants pour r ussir un change de savoirs positif et producteur d imaginaire Tout d abord il est essentiel de d finir les r les de chacun de mani re claire et pr cise en fonction de ses comp tences et de ses capacit s produire de architecture L architecte est un sp cialiste form qui comme les habitants ont leur propre formation et leur propre mode de vie a des qualit s qu il faut mettre en valeur et ne pas entraver de peur de ne pas tre compris Nous avons un r le en tant que professi
8. crit dans ce travail fait un pas dans cette direction puisque le ralentissement est consid r comme un comportement thique ll serait alors int ressant de d velopper une ville mod le qui mette en forme ce processus un mod le architectural donc social conomique et politique 33 Dominique Bourg Apres le D veloppement Durable conference Forum de l cole durable Unil Lausanne 2011 4 Un slogans entendu sur Couleurs 3 Radio Suisse Romande 51 Bibliographie Textes Association Espace Chantier dossier de presentation l espace chantier Chailly sur Montreux 2011 Antoine Vergne La d mocratie participative inachev e Gen se adaptations et diffusions sous la direction de Marie H l ne Bacqu et Yves Sintomer ed Yves Michel 2010 Chris Younes et Thierry Paquot Ethique architecture urbain d La d cou verte Paris 2000 Francois Jolliet dans Habitation Ma coop rative mode d emploi mars 2004 Jean Yves Toussaint Le statut du destinataire de l oeuvre architecturale et la responsabilit de l architecte sous la direction de Chris Younes et Thierry Paquot Ethique architecture urbain d La D couverte Paris 2000 Katherine Coit dans Archim de amp L onard 1995 _Mikko Hartikainen dans Creating the future Idea on architec
9. tapes de la participation mais mentionne plut t les courants architecturaux principaux qui poss dent une valeur participative plus ou moins lev e L architecture vernaculaire En t la pluie bat son plein la s cheresse s installe les temp ratures s envolent En hiver il faut un endroit pour entreposer les aliments r colt s tout comme il est plus confortable d avoir un lieu chauff et prot g pour se nourrir et se reposer Les premiers Etres humains ont utilise la caverne naturelle comme habitat Les suivants ont invent selon les mat riaux disposition des abris telles que des cabanes des constructions en paille et en terre ou m me en glace L architecture vernaculaire est une architecture sans architecte elle est une pratique importante dans le domaine de la construction encore tres presente dans le monde d aujourd hui Dans cette pratique architecturale l change entre les acteurs est permanent et les divers savoirs de planification et de construction se transmettent de g n ration en g n ration 11 12 Ceci induit un dialogue constant entre les personnes qui b tissent et celles qui habitent Cette fa on de b tir est bas e sur l exp rimentation Les essais et les prises de risque mobilisent l opinion de plusieurs personnes et les connaissances de divers corps de m tier afin de trouver la bon
10. besoins La r alisation du projet tait confi e des artisans sp cialis s Lorsque l objet en dur tait achev chacun tait content dans le meilleur des mondes possibles Comme il arrivait souvent que ces besoins ne fussent pas tres clairs dans l esprit du client lui m me l architecte devait lui consacrer beaucoup de son temps avant d avoir r uni suffisamment d informations quant aux besoins de son client Je pourrais citer comme exemple ce c lebre architecte qui d clarait publiquement il faut en g n ral environ six mois pour comprendre le mode de vie d un seul client 2 Yona Friedmann Pour une architecture scientifique d Pierre Belfond 1971 p 13 15 Yona Friedman compr hension et appropriation de l architecture par les usagers Yona Friedman est un architecte hongrois qui a consacr sa carriere a d velopper des m thodes de projet qui visent a donner aux usagers la _possibilit d agir sur leur habitat Il souhaite que le client puisse tre le seul d cideur dans le projet Pour illustrer son concept l architecte compare l exp rience de construire un logement celle d une visite au restaurant Le client poss de devant lui un menu avec des plats qui sont group s par _ categories I peut lui m me composer son repas selon l offre disponible sur la carte Le m me client devrait r
11. coop rative La Bleiche dans Participation et architecture mythes et r alit th se EPFL n 1514 1996 p 225 8 Adriana Rabinovitch Behrend Participation et architecture mythes et r alit th se EPFL n 1514 1996 p 254 Ibidem p 256 17 Il s agit de trouver des m thodes de communication pour que les acteurs puissent dialoguer autour du projet Et c est ici que l architecte se doit d tre attentif car l important est de ne pas appr hender les dessins des habitants comme un projet mais bien comme un exercice destin d finir la commande il faut d velopper une strat gie qui nous conduira a d finir les demandes latentes des clients faut aussi tre conscient du r le de l architecte et de son autonomie en tant que professionnel sp cialis Nous n allons pas ici dans le sens d un architecte psychologue mais d un professionnel capable de mettre en place des techniques de communication Qui l aideraient obtenir des informations plus larges et plus stables pour la future laboration du projet Il est ensuite propos de faire intervenir dans le projet un acteur ind pendant qui puisse avoir une vision globale et neutre du processus un intervenant dont les honoraires ne sont pas li s aux co ts du projet et qui puisse orchestrer le dialogue entre les diff rents acteurs Le fait de mettre en pl
12. de l arbre est aux fruits Si le tronc est sain alors les fruits ont plus de chance de l tre aussi Il est important de bien conna tre les fruits de les observer de les go ter et de les analyser pour comprendre comment d velopper de bons arbres Le va et vient est essentiel entre chaque partie de cet organisme complexe qu est l environnement urbain pour assurer un d veloppement thique de la ville Dans la partie suivante du travail le but est de comprendre qui sont les acteurs lors de la prise des d cisions et quelle est la responsabilit de ceux ci Les acteurs de la commande Les pouvoirs publics Les pouvoirs publics sont les politiciens qui g rent et dirigent les villes et campagnes lls proposent des volutions g rent les problemes et am nent des solutions que le peuple a le droit de contredire Ces pouvoirs entretiennent une relation tr s proche avec la construction de la ville car se sont eux qui ont la possibilit de proposer de soutenir ou de refuser telle ou telle nouvelle construction un mus e une cole une piscine un nouveau m tro ou toute nouvelle infrastructure Le r le des pouvoirs publics est important mais quel est v ritablement leur champ d action et comment pourraient ils voluer et am liorer ce r le Qu est ce que signifie pour une ville que de se d velopper de fa on thique et de mettre en pla
13. g es aient du plaisir apprendre et que ce plaisir se transforme en savoir Bas e sur la theorie du sociologue am ricain Richard Sennett l ducation des arts visuels s est impos e depuis longtemps dans les calendriers des coles finlandaises Selon Sennett toute pratique et apprentissage artistique n cessite une alternance et un quilibre entre th orie et pratique Il met en avant l exp rience du faire pour cr er un sujet de reflexion ll est donc impossible de dire si la th orie pr c de la pratique ou l inverse Les deux sont compl mentaires According to him Making is thinking in other words the producer possesses the skill of thinking When practicing various skills thinking and emotions are always included in the creative process C est sur cette base que le systeme scolaire finlandais est concu sur une ducation du faire et sur l implication des jeunes dans des projets fictifs ou r els dans lesquels tre en action compte avant tout Dans cette dynamique a n est pas l enfant qui est au centre des pr occupations mais bien la relation entre les acteurs enfants et adultes dans le cadre d un projet donn 22 Mikko Hartikainen dans Creating the future Idea on architecture and design education d Fram Ab 2010 p 6 23 Pihla Meskanen directrice de Arkki dans Creating the future
14. l habitant et qu il est r aliste de penser que l habitation peut avoir un effet sur l habitant comme l cole peut en avoir sur le comportement des enfants Mais pour que cet effet soit positif pour chacun ind pendamment du planificateur le processus de planification ne doit contenir aucun cart d go personnel et les acteurs se doivent de communiquer afin qu ensemble ils parviennent a mettre en oeuvre un mode de vie satisfaisant la fois pour l individu et pour la collectivit Le logement les coop ratives d habitations Nous avons vu auparavant deux diff rentes strat gies de projet qui donnent a l usager un r le tres diff rent dans le processus Ce sont deux extr mes et deux th ories utopiques qui ont influenc toute l architecture du xxere si cle En Suisse il y a un syst me qui se trouve la crois e de ces deux extr mes c est le systeme des coop ratives d habitation Le num ro 4 de la revue habitation de l ann e 2004 propose un mode d emploi pour la coop rative nous le r sumons ci dessous en reprenant les 4 points principaux de la cr ation d une coop rative Ces quatre points expriment tr s bien le grand int r t d une telle d marche La proc dure Se grouper faut au minimum sept personnes qui souhaitent construire et qui se regroupent pour fonder une cooperat
15. la demande et son utilisation Il s agit de fait d un d ni de comp tence savoir utiliser a utiliser relativement a une fin qui chappe a la fabrication le projet de fabrique sociale il appara t toujours plus vident que c est aux fabricants de d finir les utilisateurs qui s adressent leurs productions et non pas aux utilisateurs de s adresser aux fabricants pour satisfaire a quelques essentiels besoins la resolution de tout probleme commence par bien poser les questions L histoire d une maison commence bien avant la pose de la premiere pierre et c est cette premi re phase de la naissance du projet qui est mise en vidence dans ce chapitre Le fondement de tout projet se trouve dans la commande Dans les coop ratives par exemple cette tape est cruciale pour viter les malentendus La commande volue a partir de quelques id es _griffonn es sur un bout de papier jusqu celui d un programme de croquis de discussions de dessins de mat riaux de gestes d ouvriers jusqu aux premiers pas des usagers dans l espace La question fondamentale qui r side dans cete partie est de savoir tout d abord ce qu il faut construire pour am liorer la vie des Etres Humains Qui d cide de tout cela et comment influencer ces d marches pour arriver des commandes coh rentes du point de vue thique Les commandes sont au projet ce que le tronc
16. lieu lui m me mais aussi pour celui des gens aux alentours imm diats Les tudes d architecture ne donnent d ailleurs que tres peu d importance au chantier et ne proposent pas d exp rience de construction a l chelle 1 1 Les deux strat gies de chantier qui sont pr sent es ici visent un processus thique puisqu elles consacrent le temps n cessaire bien construire et font que le chantier devient une sc ne de vie et d change plut t qu un lieu de tension et de production conflictuelle Building as a social process Peter H bner Peter H bner a d velopp differentes m thodes pour faire participer les usagers au processus du projet Pour l tape du chantier il a aussi fait en sorte de faire participer aussi bien les enfants que les adultes Le chantier constitue pour lui le lieu d apprentissage des jeunes architectes mais aussi un lieu de rencontre d change et de partage pour les gens du quartier Sa premi re exp rience est celle qu il a d velopp e avec ses tudiants qui ont v cu un projet depuis le dessin jusqu l habitat ceci durant plusieurs semestres d tudes car ces derniers ont simplement construit leurs logements A la suite de cette experience et sa m diatisation l architecte est contact pour construire un centre de jeunesse Stuttgart Peter H bner et Peter Sulzer acceptent le
17. par maquette A la fin de l atelier et dans les jours qui s parent les ateliers suivants Peter Tattersall dessine au propre les propositions puis il les pr sente la s ance suivante et ainsi de suite Co creation refers to a mode of production where the users of a service or product participate in the creation of the content of that service or product The phenomena of co creation was initially associated primarily with open source software production most notably the Linux operating system In the early 41000s the principles of open source development were taken up in the creation of what came to be known as web 2 0 websites whose content was at least partially provided by its users Such applications include on line services and products including social networking sites citizen journalist news sites and most renownedly the open encyclopedia Wikpedia A travers cing cas exp rimentaux et un cas r el son travail d montre l int r t d une telle d marche et la plus value que l interaction entre les acteurs apporte au projet rappelle aussi que le r le de chacun doit tre bien d fini et que les r sultats obtenus lors des ateliers sont certes concrets mais qu ils doivent faire l objet ensuite d un travail par les sp cialistes Mais dans ce cas a nouveau les gestes des participants sont inscrits dans le dessin des arch
18. projet qui leur semble id al pour d velopper leurs id es de projet social Dans les ann es 80 le projet se met en place et ce sont les tudiants qui dessinent le b timent pendant les heures d ateliers Puis le permis de construire est obtenu et la construction peut commencer Dix ch meurs sont engag s pour se former aux m tiers de la construction et des tudiants architectes participent au chantier pendant leurs vacances 43 44 Peter Hubner encadre le chantier et organise l change de savoirs sur le chantier Les apprentis ouvriers et les ouvriers doivent faire face aux impr vus et dialoguent sur les choix faire En 1983 la grande partie des ravaux est termin e et les tudiants quittent le chantier laissant continuer les jeunes ch meurs et l quipe des professionnels ce stade Les jeunes du centre de jeunesse ont aussi la possibilit de participer au chantier tout comme les habitants du quartier qui ont ainsi aid r aliser les finitions Ces derni res tapes de la construction ouvrent le chantier aux usagers et permettent ceux ci de s approprier l espace et le lieu en s impliquant dans le processus We architects should complete only 90 of the work on houses not the usual 100 The rest must be left to inhabitants E pe ES arm a EE ERNS TS TARN
19. souhaitait r aliser un b timent qui fasse parler d elle et qui puisse montrer la capacit de l cole a relever des d fis hors norme Les architectes ont tr s bien compris cet aspect et ont propos une vague de b ton pratiquement inconstructible r alis e finalement au prix d efforts et de co ts disproportionn s N anmoins cette construction ne satisfait le cahier des charges qu moiti car elle est aussi sens e constituer un lieu de rencontre et une biblioth que fonctionnelle Or il est possible aujourd hui d affirmer que cette partie de la mission n est pas remplie un sondage effectu largement parmi les utilisateurs a r v l que les usagers ne sont actuellement que tr s partiellement satisfaits de usage qu ils peuvent faire de l espace qui leur tait pourtant destin voir les r sultats du sondage ci contre Certes le b timent est souvent bien occup mais c est d plut t au nombre lev d tudiants et a la presence des livres qu la qualit m me du b timent En r sum les usagers l utilisent parce qu ils y sont contraints et non par choix Cet exemple montre galement l existence aujourd hui d un moyen simple et rapide pour conna tre lavis d un grand nombre de personnes en utilisant internet Dans le cas de projet plus petits quelques visites sur place et des entretiens quotidiens avec les usagers su
20. soutien plus important du gouvernement vaudois ou suisse ce qui permettrait peut tre long terme de voir arriver une cole telle que Arkki Lausanne Les cours sont bien s r excellents pour les enfants mais cela reste dans le sch ma d une personne qui transmet son savoir une autre La version finlandaise met plus d accent sur l change et sur le d veloppement de l enfant par la cr ativit Pour ce projet il n est pas question de donner un cours aux enfants mais bien de les faire produire du mat riel qui permette de comprendre au mieux leur monde A travers ces exercices les enfants peuvent d velopper par le dessin la parole et la construction leur instinct de cr ateur d espace Dans les deux cas il est tres interessant de voir quel point l architecture peut prendre une valeur p dagogique et quel plaisir cela peut apporter aux enfants Les entreprises priv es et les agences immobili res Un autre acteur tres important dans le d veloppement de l environnement construit est constitu par tous les investisseurs priv s c est a dire les entreprises les promoteurs et les agences immobili res Ces acteurs sont ils libres de d velopper leurs projets dans toutes les directions possible est interessant de revisiter la relation qui existe entre l Etat et ces institution
21. tique qui a pris le dessus et les volont s des usagers ont t s mises de c t Ce sont eux qui en souffrent 47 48 pendant parfois longtemps C est pour viter cette situation conflictuelle que la notion d change de savoirs et de dialogue sont des valeurs importantes dans le processus de projet tout comme le sont les visites de l ouvrage apr s sa mise en service Retour sur ouvrage Parfois les espaces ne r pondent pas enti rement aux attentes d finies dans le cahier des charges La complexit du projet d architecture autorise naturellement une certaine marge d erreurs cependant il est important que ces erreurs soient comprises et identifi es pour ne pas tre r p t es Les erreurs doivent aussi tre corrig es et r par es dans la mesure du possible m me si cela engendre souvent de nouvelles proc dures et des co ts importants Il est important de revenir prendre la temperature lorsque le b timent a v cu ses premiers temps et que les usagers ont pu tester l espace Prenons comme exemple un b timent phare qui a recu de nombreuses distinctions et qui fait le tour des m dias dans le monde entier pour sa grande qualit et sa prouesse architecturale le Rolex Learning Center de l Ecole Polytechnique F d rale de Lausanne Cette construction r pond en partie au cahier des charges initial puisque l cole
22. vos yeux tres laid 2 Insuf 14 Tr s bien Haid Suffisant 23 26 i tr s laid 3 3 moyen Moyen 28 laid 4 Bien 42 moyen 22 Tr s bien 38 beau 44 tr s beau tr s beau 72 50 Total 145 Total 145 Groupe C Travaille entre 40h et par semaine dans le RLC Groupe C Travaille entre 40h et par semaine dans le RLC Que pensez vous de la gestion des odeurs ventilation cuisine autre Le b timent est il beau vos yeux 3 Tres bien treSlaid Insuffisant 25 tres laid 1 Suffisant 13 laid 1 Moyen 12 insuffisant moyen 6 Bien 8 ARE beau 19 Tr s bien 3 tr s beau 34 tr s beau 56 Total 61 Total 61 Suffisant 21 Synthese L thique fondation d un syst me quitable Le recyclage ne devrait rien changer nos probl mes Avec par exemple l actuelle croissance de la production annuelle d acier soit 3 5 un taux de recyclage de 62 ne fait que reculer de 12 ans l puisement des ressources estim es en fer Seul un taux de croissance de la consommation inf rieur a 0 5 assure une efficacit au recyclage Si la plan te enti re vivait comme la Suisse 2 8 plan tes seraient n cessaire pour la survie de celle ci On ne sait pas de quoi demain sera fait mais il est certain que l Etre Humain peut agir sur ses choix Et aujourd hui un pas est a faire vers un autre comportement Par respect pour les g n rations qui nous suivront la soci t doit
23. ENONCE THEORIQUE Lors de la construction d une maison tous les acteurs du projet se retrouvent et partagent leurs savoirs pour obtenir un projet de qualit m A gt e 3 i 7 E sa ar MA cer r ses SEE maa gt cu IT JUDE Ha IEE E77 Pr F y 1 i E a ra eu Bee IA E ESA E E E E E E E E FT Y P ES Nous remercions Yves Pedrazzini et Barbara Tirone pour le soutien qu ils nous ont apport dans ce travail Ils ont soutenu notre choix de th matique et nous ont aid s structurer nos pens es Ils ont partag avec nous leurs connaissances sur le sujet puis nous ont cadr s pour viter le superflu et aboutir finalement ce cahier Nous avons aussi une grande reconnaissance envers les architectes chercheurs o journalistes qui ont pris et prennent de l nergie pour documenter des travaux et partager des exp riences travers diff rents medias IIs nous ont permis d approfondir notre savoir sur des points cl s Anne Masson et Gilles Bellmann ont partag leur savoir de la langue fran aise pour la relecture de ce cahier et nous leur en sommes tr s reconnaissants Enfin nous vous remercions vous lecteur de prendre le temps de parcourir ce modeste ouvrage labor n anmoins avec patience et passion Contenu Archit
24. Idea on architecture and design education d Fram Ab 2010 p 31 24 Ibidem p 30 25 Ibidem p 33 C est en 1993 qu un groupe d architectes fonde l cole ARKKI pour compl ter l enseignement re u l cole quelques heures sur l architecture dans le cadre des cours d arts visuels Les fondateurs postulent qu travers l architecture les objectifs conomiques fonctionnels structurels et esth tiques se rejoignent dans une r alit tri dimensionnelle et que les enfants travers le jeu et la recherche arrivent trouver des solutions des questions architecturales IIS sont encourag s formuler eux m mes de nouvelles questions et de nouveaux d fis Le plus important dans le travail sont la discussion et le processus d apprentissage la joie de faire et Pexultation d inventer 3 La preoccupation de d velopper un imaginaire est tr s pr sente cette organisation a conscience que l enfant porte en lui un potentiel a d velopper et recherche des m thodes pour que devenus adultes les enfants poss dent toujours et encore une relation tres li e avec leur environnement Les ateliers sont presque tous orient s sur l exp rimentation et la construction tri dimensionnelle De la construction en feuilles de journaux roul s a la hutte en for t les enfants et les jeunes sont toujours mis en situation d un espace r el L
25. Un processus thique en devenir ML de REMIX A l origine de l expression change des savoirs se trouve une exploration du processus de la participation Ce dernier terme poss de de nombreuses significations selon les diff rentes disciplines et compte tenu du flou qui entoure ce mot et de son utilisation abusive il est important de proposer une d finition claire avant de poursuivre Un projet est une r ponse une question Lorsqu une personne s interroge et cherche seul laborer une reponse alors il n y a pas de participation Dans le cas o cette personne s adresse a d autres acteurs qui contribuent alors trouver une solution un dialogue et un change s installent et la participation prend forme Les acteurs changent leurs savoirs et leurs id es pour r pondre au mieux la question pos e La participation est donc un change de savoirs entre les diff rents acteurs d un projet Le d s quilibre appara t lorsque l un des acteurs rompt le dialogue sous pr texte de conna tre les pens es d un autre et lorsqu une voix est mise de c t non pas volontairement mais par l impossibilit de s exprimer La participation en architecture L histoire de l architecture est une tres longue histoire et ce n est pas le propos de ce travail que de la r crire c est pourquoi ce cahier ne contient pas de liste chronologique des
26. a formation se fait soit pendant des cours hebdomadaires soit lors de camps d t qui ont l avantage de se d rouler sur plusieurs jours et dans un contexte pr cis savoir de construire un objet in situ Les huttes par exemple sont un travail d quipe effectu l chelle 1 1 ce qui confronte les jeunes aux mat riaux et a la relation entre le mat riau et la forme C est une forme de learning by doing Les espaces cr s n ont pas forcement de fonction mais c est une architecture de r ve et comme le rappelle la directrice En se projetant dans le r ve travers des projets fictifs on apprend aussi conna tre la r alit gt Fai KR 01 wi a 5 2 CTE A g 14 I 7 i 4 a J L E gt e 30 Tribu architecture C est au d but des ann es 2000 que trois jeunes architectes fra chement dipl m s de EPFL Ecole Polytechnique F d rale de Lausanne cr ent le bureau Tribu architecture Ils d cident d agir dans diff rents secteurs ouvrent leur regard d autres aspects que celui de la construction et ils prennent part la politique lausannoise lls mettent aussi au point des ateliers de sensibilisation l environnement pour les coles vaudoises Aujourd hui leur offre dans ce secteur est ouverte aux classes enfantines primaires et s
27. a responsabilit des habitants Ce qui ressort est aussi que ces acteurs ont de la peine a communiquer et qu il est primordial de trouver un langage commun dans ce sens la sensibilisation et le d veloppement des enfants dans l espace p dagogique sont des pistes porteuses d espoir pour l avenir de l environnement Le concours d architecture M tamorphose organise par la ville de Lausanne est un exemple qui montre que l interaction positive entre les diff rents acteurs est possible En 2010 est lanc un concours d urbanisme pour la planification d un quartier de 300000 m2 de logements au Nord de Lausanne Le programme est traditionnel et ressemble tout autre concours une exception pr s jointe aux documents du concours se trouve une liste de 1000 id es class es par cat gories Avant le lancement du concours des ateliers ont t mis en place pour que les lausannois puissent exprimer leurs besoins ou leurs id es sans que le quartier ne leur soit destin directement La ville de Lausanne a donc lanc le projet de logements il a cout les habitants et en parral le a mis au point le programme du concours Les entreprises priv es agences immobili res et entreprises g n rales sont venues se tenir au courant du projet lors de pr sentations publiques pour se joindre peu peu au processus A noter qu elles ne sont pas instigatrices du projet et qu elles se soumettent aux r g
28. ace des syst mes capables de contenir le processus aura pour cons quence de ne pas fatiguer les acteurs et de les maintenir pr sents d un bout l autre du projet et m me au del car ils pourront t moigner de leur exp rience diffuser et promouvoir cette pratique La formation des professionnels est aussi soulign e A R insiste sur l importance de former les architectes cette communication et de leur faire reconna tre la multiplicit d acteurs qui interviennent dans le projet Finalement la th se se termine en posant la question du terme m me de participation qui ne serait plus d actualit la proposition est de remplacer ce terme par interaction des partenaires lors du processus de conception C est aussi la suite de cette lecture que nous proposons le terme d echange des savoirs Ce processus d change est complexe et l quilibre est difficile atteindre mais la magie du projet fait que cela peut fonctionner et qu en plus de constructeur l architecte peut devenir un as de la communication C est cela que j appr cie chez l architecte qui a conduit cette op ration il a su il a pu comprendre ce que l on voulait et le traduire dans un projet PSSS HANA SS y d architecture La balan oire propos e Selon l avant projet Selon le designer par le promoteur responsable du projet du proje
29. avenir de chacun se trouve pr figur dans le dessin Les conditions du dessin sont propres chaque architecte et il n est pas appropri d imposer des conditions identiques pour tous Ce qui compte dans cette phase de projet c est que les usagers aient la possibilit de prendre connaissance du projet en cours et puissent proposer des modifications et des adaptations Le langage de la communication est alors important le travail en maquette par exemple est un moyen thique de communiquer car c est le plus facile a assimiler pour le non sp cialiste Les dessins en deux dimensions sont difficiles comprendre pour un non initi La visualisation informatique d images virtuelles si elle est bien utilis e peut tre un outil tres compl mentaire a la maquette physique puisqu elle offre la vision d Homme au spectateur Les s ances avec le maitre de l ouvrage sont essentielles mais il est aussi important d inclure les usagers au processus lorsque ces derniers ne constituent pas le ma tre lui m me C est ce stade qu ils pourront encore avoir un mot a dire car une fois le chantier commence il est difficile d apporter des modifications Comme pour les jurys citoyens d crits plus haut dans ce texte il serait int ressant d avoir l opinion d un groupe d usagers determine _par tirage au sort parmi des utilisateur
30. banisme pr vu toutes les id es pouvant l influencer dans le sens du d veloppement durable Les autres se ront pr cieusement conserv es pour les tapes ult rieures Le programme et le site Limmersion pour d couvrir un monde inconnu ll est essentiel de comprendre que la phase de programmation en architecture comprise comme processus de formulation de probleme est une partie int grante du processus de conception Une fois la commande pass e le projet de l architecte peut commencer s agit de rencontrer le maitre de l ouvrage et de tenter de comprendre le mieux possible les attentes de celui ci Pour que le projet se d veloppe dans le respect des deux acteurs architecte et client il est n cessaire qu un change se mette en place et qu une relation de confiance s instaure ce stade du projet l architecte se trouve dans une position d coute et de compr hension c est pourquoi il se doit de mettre toute son nergie pour aller la rencontre de son client C est en quelque sorte lui de faire le premier pas pour entrer dans le monde du maitre de l ouvrage pour faire en sorte que celui ci lui ouvre les portes de son univers Pour le client d une villa individuelle il s agit d entrer dans le cocon familial pour la construction d une cole il s agit de se plonger dans l univers de l enfant D un c t l change avec le clien
31. ce un carnet de commande thique C est une tr s vaste question laquelle ce texte ne pr tend pas r pondre mais il est important d y apporter ici quelques pistes de r flexion 17 Jean Yves Toussaint Le statut du destinataire de l oeuvre architecturale et la responsabilit de l architecte sous la direction de Chris Younes et Thierry Paquot Ethique architecture urbain d La D couverte Paris 2000 p 198 18 Rodolfo Livingston Cirugia de Casas Buenos Aires CP67 editorial 1990 25 La ville est un milieu en perp tuel mouvement elle grandit volue et change en permanence Les pouvoirs publics se demandent comment g rer cette croissance de la m me fa on que des parents cherchent a g rer au mieux le d veloppement de leur enfant Aujourd hui dans des pays d velopp s cette volution se fait progressivement dans le cadre des r glements des lois et souvent sous le regard de la population qui peut avoir la possibilit de mettre son veto en Suisse notamment c est dire dans un contexte d mocratique Est ce vraiment la bonne mani re de d velopper une ville Le hasard par exemple semble en tre totalement absent car l id e est de planifier le plus pr scis ment possible de ma triser le plus possible l avenir Mais en m me temps ce n est qu une petite partie de dirigeants et de technocrates qui d fini
32. e a mandater un acteur externe afin de veiller au bon d roulement du processus architectural De l autre c t de l atlantique Ned Crosby a la m me poque d veloppe les jurys citoyens Les deux processus sont tr s proches seules les questions discut es divergent En Allemagne se sont des probl mes de planification publique comme le ramassage des ordures alors qu aux Etat Unis les citoyens sont invit s juger par le biais d un jury le programme des candidats aux elections En 1979 la ville de Cologne en Allemagne lance un mandat public et dix jurys citoyens se penchent sur la planification du centre ville et produisent une liste de recommandations Cette d marche conna tra un passage vide entre 1980 et 1990 avec un tres petits nombre de projets d velopp s Mais entre 1992 et 2002 c est plus de 160 projets en Allemagne et 350 dans le monde qui voient le jour Apres cette p riode faste ce processus conna t nouveau des turbulences et malgr le fait que la m thode devienne de plus en plus connue celle ci est de moins en moins utilis e 10 Ibidem p 256 1 Ibidem p 256 12 Usager de la coop rative La Bleiche Adriana Rabinovitch Behrend Participation et architecture mythes et r alit th se EPFL n 1514 1996 p 268 13 Antoine Vergne dans La d mocratie participative inachev e Gen se adaptations et diff
33. econdaires et ils proposent aussi des formations ponctuelles pour adolescents et adultes Les ateliers sont structur s de la m me mani re pour tous les niveaux seules les th matiques voluent ll y a deux cours sur des questions pr cises une visite in situ pour illustrer le cours puis un exercice de cr ation en maquette Les plus petits d couvrent ceux qui construisent les maisons ainsi que l histoire des maisons de la ville qu ils peuvent Observer lors d une visite En maquette ils construisent ensuite leur rue id ale Les plus grands s int ressent aux outils de l architecte et la forme des maisons La visite de la vall e du Flon met en sc ne diff rentes formes de maisons et de quartiers qui vont ensuite inspirer les enfants pour la construction de leur quartier id al Finalement les grands d couvrent le m tier d architecte plus en details ainsi que l histoire de la ville de Lausanne La visite du quartier du Flon offre une r flexion sur l espace urbain et l atelier maquette propose la cr ation de la ville id ale En parall le de ces cours en classe les architectes proposent _diff rentes visites de la ville de Lausanne en trottinette ou pied Ce que fait Tribu ici c est ce qu organise l Etat finlandais dans le programme obligatoire de l cole ll est alors difficile de comparer ces deux d marches mais l effort investi dans le projet lausannois m riterait un
34. ecture et thique La participation La participation en architecture La participation dans d autres disciplines La commande Les acteurs de la commande Un quilibre quitable Le programme et le site Elaboration du programme immersion dans la th matique Comprendre un site immersion dans l esprit du lieu Le dessin Evangelische Gesamtschule Gelsenkirchen Peter H bner Allemagne Wikiplanning co creation in urban planning and design Peter Tattersall Helsinki La construction Building as a social process Peter H bner l espace chantier Bellmann architectes La r ception Appropriation des lieux par les utilisateurs Retour sur ouvrage Synth se Bibliographie 08 10 24 34 38 42 46 50 52 Architecture et thique A l heure o ces m tiers connaissent de profondes mutations la suite des nouvelles configurations territoriales et des nouveaux modes de vie urbains la question de l thique se pose avec acuit B tir la demeure de l homme am nager ses lieux et ses sites ne sont pas une mince affaire Certes de trop nombreux professionnels ne s en soucient gu re pr occup s qu ils sont par leur oeuvre ou leur chiffre d affaires Pourtant chaque jour s affirme l id e selon laquelle il n y as pas d esth tique sans thique er Te Y E e a LE 2 Le 7 y La commande le programme le choix du site le chantier et la
35. er cas la coop rative re oit le terrain disposition pour plusieurs dizaines d ann e maximum 99 ans Adriana Rabinovitch Behrend Participation et architecture mythes et r alit th se EPFL n 1514 1996 p 29 P Francois Jolliet dans Habitation Ma coop rative mode d emploi mars 2004 p 4 7 19 100 95 87 65 Elle ne paie ensuite qu une faible redevance annuelle parfois m me aucune lorsque les communes d cident de soutenir plus activement encore ce type de projets Dans le cas d un achat le prix du terrain ne devrait pas d passer les 20 du budget de la construction Le projet Une fois le terrain acquis les coop rateurs doivent anticiper imaginer cr er mettre l enqu te comptabiliser diriger planifier et construire leur b timent Ils font appel a un architecte et avec lui embarquent pour un voyage plusieurs escales faut d abord d finir le cahier des charges de l architecte combien d appartements de quelle taille quel loyer Souvent a ce stade des malentendus peuvent avoir des cons quences lourdes sur le projet final Un change clair et pr cis est important pour le bien du projet Autre point cl le choix de l architecte Trouver une personne qui partage des id es proches de celles des coop rateurs mais qui conserve aussi une distance critique Les coop rateurs organisent parfoi
36. es conflits d Expression de la diversit de la soci t ces d bats font se rencontrer des populations qui ne dialoguent pas dans le quotidien C est l occasion de m langer les classes sociales et de donner la paroles ceux qui normalement ne sont pas cout s e Facult de mobilisation Ce processus d veloppe l esprit critique des participants et les incitent participer au d veloppement de la soci t dans laquelle ils vivent ils deviennent ainsi acteurs et non simple consommateurs f Mont e en puissance les jurys peuvent tre utilis s grande chelle sans qu ils ne perdent en qualit 15 Ibidem p 85 l auteur donne ensuite trois raisons de l chec des processus lls n ont que trop souvent t appliques aux mauvais probl mes politiques autrement dit a des problemes pour lesquels ils n taient pas adapt s lIs ont souvent t vendus comme des instruments in dits et novateurs ce qui facilite leur application pilote mais a port pr judice a leur d veloppement ult rieur IIS ont surtout t appliqu s la r solution de probl matiques a l chelle locale bien que le d ficit de d mocratisation soit beaucoup plus criant l chelon supranational Ces jurys et Plannungszelle contiennent de nombreuses similitudes avec le proc
37. essus architectural Les citoyens d battent au sujet d un probl me pos aid s par les sp cialistes puis proposent une r ponse La r ponse trouv e aura l avantage de refl ter la soci t gr ce un tirage au sort C est peut tre dans la s lection des jurys de concours d architecture que cette m thode pourrait tre appliqu e Des citoyens pourraient d abord participer l laboration du programme du concours afin d ouvrir les yeux aux d cideurs sur les r els besoins de la population Puis ils pourraient participer au jury vitant ainsi que a ne soient les affinit s entre les membres du jury qui d cident de l avenir d une parcelle ou d une ville 16 Ibidem p 87 21 22 Helsinki world design capital 2012 En novembre 2009 la ville de Helsinki est d sign e commecapitale mondiale du design pour l ann e 2012 Cette distinction est remise a une ville tous les deux ans Turin et Seoul ont t les premiers laur ats de cette jeune r compense La ville a deux ans pour mettre en place une c l bration qui dure toute l ann e la ville re oit de largent pour organiser cette ann e et c est une grande opportunit pour l image de la ville Helsinki a choisi comme th me pour son ann e 2012 Embedding design in Life Ce th me correspond une vol
38. et des outils simples et efficaces qui permettent de d velopper des projets personnels encouragement et le soutien aux coop ratives induit par exemple des commandes thiques Mais le fait que l Etat n est pas propri taire du sol est un probl me puisque cela devient difficile pour lui d encourager a grande chelle la d marche coop rative l autre probleme est que souvent les administrations sont des labyrinthes qui rendent l aboutissement de projets tres difficiles et de ce fait d couragent les citoyens La centralisation des informations et une harmonisation des lois entre cantons serait une avanc e pour la Suisse Pascal Perca d montre dans un de ses ouvrages l importance de ces deux ph nom nes qu il observe en France mais qui se retrouvent aussi en Suisse Il n y a pas de politique efficace sans r forme de l action de l Etat L existence d administrations et de services publics sectoriels n est pas un monopole fran ais on le constate partout Du c t des pouvoirs publics il faut remplacer les proc dures par des processus favorisant l mergence de projets Il faut mettre en place des dispositifs de veille de d tection des initiatives de terrain et des acteurs qui emergent Il faut accueilli conforter couter ces acteurs et contractualiser le soutien Il faut enfin se garde
39. etrouver cette m thode lorsqu il veut construire une maison trouver devant lui un r pertoire de choix possibles mis disposition et tabli par l architecte Pour chaque solution le client est informe des cons quences de ses choix et il en porte ainsi l enti re responsabilit Comme c est le cas au restaurant il est mis en garde lorsqu un plat est tres pic Avec ce syst me l auteur veut rendre accessible tous le processus de construction des logements Dans cette m thode les clients recevraient dans leur enseignement primaire l cole les connaissances n cessaires pour comprendre le r pertoire et la fa on de l utiliser de la m me mani re qu ils apprennent des r gles math matiques utiliser sans pouvoir forcement les d montrer C est un syst me neutre que chacun s approprie il n y a rien d inhabituel dans cette situation math maticiens et profanes utilisent en fait les m me op rations et les m me r gles mais a des niveaux diff rents et n importe qui peut lire une carte m t orologique mais seul le scientifique peut la construire Cette m thode semble id ale mais elle comporte tout de m me le risque que le dialogue disparaisse entre l architecte et le client puisque le r le de l architecte une fois le menu tabli est alors de se soumettre totalement aux volont s du client or sans change pas de part
40. euvent suivre l avanc e des travaux alors que les ouvriers le maitre de l ouvrage et les diff rentes entreprises disposent d un lieu unique de r union et d change pour des moments clairement d finis consacr s la transmission d informations le but est principalement de soutenir et de cr er les conditions n cessaires la r alisation d une construction r pondant aux crit res ECO mais cela va au del Un programme est mis en place qui pr voit divers v nements destin s d une part aux acteurs internes du projet pr sentation du projet signature d une charte co chantier et d autre part aux acteurs professionnels ext rieurs au chantier conf rences sur les constructions MINERGIE ECO et autres th matiques durables ou pour tout public int ress la construction eco responsable expositions visites f tes traditionnelles des tapes du chantier l association est cr e par le bureau en parallele au mandat d architecture et une recherche de fonds est lanc e pour financer cette partie du projet Noemie Raimondi psychologue du travail dipl m e de l Universit de Lausanne et non architecte dirige cet aspect de la direction des travaux C est donc la proposition de A Rabinovitch c f p 18 qui se voit tre concr tis e dans ce projet 16 ans plus tard il tait temps 32 Association Espace Chantier dossier de pr sen
41. ffisent renseignent tres bien l architecte sur les bons et moins bons aspects du b timent Une carte de visite pour L EPFL Ensemble des sond s Quelle image v hicule ce b timent pour vous plusieurs choix possibles Une carte de visite pour l EPFL 830 rs Une biblioth que 396 NAS Un lieu de rencontre avec les tudiants 231 Autre 209 ae Centre d apprentissage 187 SF Un point de rencontre avec les entreprises 98 2 7 E Ne v hicule aucune image 46 0 225 450 675 900 Analyse en fonction de la dur e d utilisation Groupe 0 5h semaine dans le b timent Groupe B 5 25h semaine dans le b timent Groupe C 25 40h semaine dans le b timent Que pensez vous de la gestion des odeurs ventilation cuisine autre Groupe A Travaille entre 0 et 5h par semaine dans le RLC Groupe A Travaille entre 0 et 5h par semaine dans le RLC Que pensez vous de la gestion des odeurs ventilation cuisine autre Le b timent est il beau vos yeux SS aid MEME gt 1 tres laid 7 Insuffisant 113 bas E tr s laid 55 6 Suffisant 163 laid 60 tr s beau Moyen 252 A moyen 123 32 Bien 243 y o beau 365 Tr s bien 119 tr s beau 287 Total 890 Total 890 Groupe B Travaille entre 5 et 40h par semaine dans le RLC Groupe B Travaille entre 5 et 40h par semaine dans le RLC Que pensez vous de la gestion des odeurs ventilation cuisine autre Le batiment est il beau a
42. gies pour capter leur imaginaire et leur exp rience de l acte d habiter et ceci chaque __ stade du projet l acte d habiter un espace pr c de l acte de construire et l exp rience d habiter est fondamentale pour planifier les espaces nouveaux tout comme l acte de poser une pierre pr c de l acte de dessiner un mur C est travers un change entre habitants et planificateurs entre ouvriers et dessinateurs que les possibles d veloppements doivent se faire faute de quoi les Usagers ne pourront pas s approprier les nouveaux espaces au profit des financiers des politiciens et des planificateurs La strat gie qui consiste a aller la rencontre des usagers est appel e dans ce travail l change des savoirs Cette notion est la base de la r flexion de ce travail car elle est source d innovation mais aussi de durabilit Aujourd hui la durabilit est surtout li e la technologie ainsi qu l conomie mais ici le pari est plut t de miser sur un processus social afin de rendre l environnement urbain durable Par la sensibilisation des gens ainsi qu travers un change entre les acteurs du projet la durabilit a de grandes chances de se d velopper comme valeur citoyenne 1 Chris Younes et Thierry Paquot Ethique architecture urbain d La d couverte Paris 2000 quatri me de couver ture 09 La participation
43. hild A vaar Aalto in his own words 1997 p 12 p 1 No Cauderay pour l organisation ECO46 ville de Lausanne http Avww lau sanne ch images diaporamas ECO46 Chantier index html p 3 La cabane de chantier du projet de Boulogne sur Mer http ddata over blog com xxxyyy 1 51 74 17 Ensemble Boulogne LGE BOU Methodologie_090923b pdf p 5 Theo Bellmann ateliers de l imaginaire Classe de Mon Repos p 8 Th o Bellmann Rolex Learning Center EPFL 2011 p 10 Mix et Remix http ola lausanne ch docs JournalECOQ1 paf p 12 Exposition Learning from vernacular EPFL http learning from vernacular epfl ch evenements archives rossiniere parcourir exposition grange dubuis panchaud p 14 Le modulor de Le Corbusier htto Avww fondationlecorbusier fr corbuweb mor oheus aspx sysid 1 3 amp lrisObjectid 68038 amp sysl angquage fr fr amp itemPos 161 amp itemCount 3008sysParentld 15 p 16 Financement d un coop rative dans Fran ois Jolliet dans Habitation Ma cooperative mode d emploi mars 2004 p 18 La participation selon Christofer Alexander dans Une exp rience d urba nisme d mocratique l universit d Oregon 1976 p 23 Helsinki World Design Capital 2012 p 29 Marl ne Oberli Exposition Arkki Helsinki 2010 p 33 Le projet m tamorphose http ola lausanne ch docs OlaDepliant1001 paf p 34 Croquis de Alvar Aa
44. icipation Cette proposition fonctionne que si le r pertoire constitue un support de discussion et qu il rapproche les acteurs en leur fournissant un langage commun Aujourd hui il existe en quelque sorte un r pertoire de constructions possibles pour les clients ce sont les catalogues de maisons pr fabriqu es que le client peut acheter cl en main Dans cette situation l architecte met disposition son savoir pour laborer un catalogue un r pertoire pour les clients Mais c est dans la r alit de cette approche que l on d couvre les limites de ce que propose Yona Friedman puisque en Suisse par exemple Ibidem p 27 13 ce type de constructions individuelles objet des catalogues mene a un talement urbain ce qui est contraire une planification durable Par ailleurs cela montre aussi qu il serait bon que les architectes suisses se pr occupent un peu plus de ce march de la maison pr fabriqu e ne serait ce que pour en am liorer la qualit Le logement les grands ensembles Apres les guerres et durant le XX m si cle la population urbaine augmente AU d but du si cle les logements manquent et sont insalubres faut donc trouver des solutions et construire vite et beaucoup Les congr s des CIAM produisent les doctrines de ce si cle et d finissent en grande partie la production des logements
45. itectes Une des conclusions du travail montre que cette d marche rejoint la planification des villes moyen geuses qui se d veloppent par agglom ration successive des programmes dans un chaos organis Avec son processus de passage rapide sur la maquette Wikiplanning serait un retour la planification instinctive comme l est l architecture vernaculaire ou l urbanisme moyen N geux 30 Petter Tattersal Wikiplanning Co creation in urban planning and design Helsinki 2010 p 29 41 La construction Le chantier comme lieu social Le permis de construire est obtenu les dessins d ex cution sont pr ts il est temps de poser la premi re pierre Les machines envahissent le site les ouvriers d barquent et les premiers coups de pelle m canique commencent la destruction du lieu dans sa configuration existante Construire c est d truire a dit Luigi Snozzi Toute destruction est un v nement Dans tout lieu habit il y a un rapport affectif avec un lieu charg d histoire une peur de voir ce qui va tre construit la place Ces sentiments habitent tout tre humain qui vit proximit d un chantier La phase de chantier est une phase de vie particuli re pour un site et le contexte proche qui l entoure c est une phase qu il s agit de mener en accompagnant la naissance du nouveau lieu dans l int r t de ce
46. ive L idee de partage et de solidarit est ancr e dans le groupe et ces valeurs figurent dans les statuts et les r gles de la coop rative Chaque membre paie une cotisation d un minimum de 100 ce qui lui procure le droit de regard et de d cision Le syst me d mocratique pr voit le principe de 1 membre 1 voix ce qui donne tous les membres le m me droit de d cision ind pendamment du nombre de parts qu ils poss dent Les coop ratives se doivent d tre reconnues par l Etat comme maitre d ouvrage d utilit publique c est dire qu elles s engagent fournir ses membres par une action commune de ceux ci des logements des conditions favorables tout en soustrayant durablement ces logements la sp culation du march libre l activit de la coop rative ne comprend aucun but lucratif L Association Suisse pour l Habitat ASH organisation 12111606 qui aide et conseille les cooperatives propose des statuts type partir desquels chaque coop rative peut cr er ses propres conditions tout en respectant un cadre juridique correct Le terrain Etant donn la situation actuelle en Suisse il est difficile de trouver des terrains a des prix abordables l effort est presque obligatoirement du c t des communes qui peuvent vendre un terrain un prix bas ou alors accorder un droit de superficie Dans ce derni
47. les du jeu Le r glement pr voit une mixit de fonction dans le programme et dit aussi qu une partie du parc de logement sera mis disposition des coop ratives deux exemples contraignants pour des entreprises Le gouvernement lausannois cadre donc le projet pour garantir lt une meilleure qualit de vie Le projet laur at tabli par le bureau Tribu architecture va effectivement dans le sens souhait par la Ville et le quartier sera certainement un lieu de vie agr able et durable ME Y gt 9 1 e POUR L ECOQUARTIER DES PLAINES DU LOUP Bienvenue dans l e coquartier des Plaines du 0 Do Loup Un quartier haute valeur environnemen tale qui doit regrouper environ 2000 logements dans les prochaines ann es Un quartier imagin par les personnes qui ont r pondu l invitation de la Municipalit A partir d une page blanche plus d un millier d id es Des plus pr cises aux plus tarabiscot es mais toutes l gitimes elles sont r pertori es dans un cata logue disponible sur le site ola lausanne ch ou Y par courrier Elles traduisent l exp rience des habitants leur facon de vivre leur ville leurs Jl souhaits transpos s dans l coquartier na tre Sans chichis sans grandes phrases Feront partie du cahier des charges du concours d ur
48. lto Calascibetta Sicile 1952 dans Goran Schild Alvaar Aalto in his own words 1997 p 47 p 38 Petter Tattersal Wikiplanning Co creation in urban planning and de sign Helsinki 2010 p 42 Association Espace Chantier dossier de pr sentation l espace chan tier Chailly sur Montreux 2011 p 44 Les chantier de Peter H bner dans Peter Blundell Jones Peter H bner Building as a social process ed Axel Menges London 2007 p 49 Sondage sur la r ception du Rolex Learning Center par ses usagers Marlene Oberli et Th o Bellmann Architecture et thique EPFL Lausanne 2011 53 ALTEA QT Qs 9 N Sa ERW gt wily Uy GUN RQ 1 4 10 000 RENENS ECH 1
49. me fait l objet d une recherche celle de J P Chupin Analogie et th orie en architecture qui montre comment les architectes s approprient certaines forment ou certaines _constructions comme source d inspiration dans leur travail Parfois les architectes ne se basent que sur l imagerie des publications sans se d placer pour vivre l espace sur le lieu m me La r f rence ne peut dans ce cas la n tre que formelle Pour comprendre encore mieux le programme une autre d marche peut aussi tre envisag e aller la rencontre des usagers Dans le cas d une maison individuelle il est simple d changer avec l usager qui est en m me temps le client Mais dans le cas d une construction publique il est plus complexe d entrer en contact avec l utilisateur Limmersion dans le monde des usagers est une tape essentielle pour l architecte afin de s impregner du quotidien des gens C est une pratique courante dans les coop ratives l architecte met en place une strategie pour trouver un langage commun entre usager et sp cialiste et observer l imaginaire des futurs usagers Dans les coop ratives il s agit de rencontres avec les coop rateurs sous forme d ateliers de dessin ou de s ances de discussion Ici l architecte est un observateur qui guide les ateliers pour comprendre le monde dans lequel il intervient A la fin de cette imme
50. ne solution au probl me pos Dans ce sens l architecture vernaculaire est une architecture avec un degr de participation tr s lev cette pratique porte en elle de nombreuses voies possibles pour la r introduction d un dialogue dans le projet d architecture d aujourd hui en particulier dans la phase m me du chantier sc ne id ale pour l change de savoirs Cette architecture est une architecture du besoin qui r pond directement une n cessit La forme na t de la fonction et des mat riaux mis en oeuvre l architecture du besoin est une architecture thique puisque l Etre humain dans le besoin est solidaire et partage son savoir au profit du projet ll n y a de gaspillage ni dans les mat riaux ni dans l nergie humaine C est l architecture de l instinct a ee te J i p L J a y l P es j d 0 2 i j de La d marche classique suivie autrefois en architecture consistait en une simple cha ne d op rations qui commen ait au futur utilisateur du produit de l architecte nous l appellerons utilisateur ou client Ce client avait des besoins bien sp cifiques et les exposait personnellement l architecte l architecte tablissait un plan traduisant ces besoins sp cifiques du client en un objet en dur une construction mat rielle hardware qui tait cens satisfaire ces
51. nstructifs et de nouvelles typologies de logements Un des projets remarquables est le projet pour une cole religieuse en Allemagne Cette cole est le r sultat d un processus durant lequel les enfants sont fortement impliqu s C est une cole destin e favoriser la mixit sociale et un comportement cologique Des le d part cette cole a une histoire particuli re Peter H bner remporte le concours sur la base d une esquisse mais surtout gr ce une histoire fictive qui raconte comment un jeune Turc a vu sa vie boulevers e par l exp rience de participation la planification eta la construction de son cole Le jeune raconte dans l imagination de l architecte son experience lors du discours qu il prononce l occasion de sa propre victoire du prix de l environnement en 2034 ll raconte comment il a pu participer au projet de l cole et comment l cole lui a permis de devenir attentif aux questions environnementales Puis pendant le d veloppement du projet les architectes du bureau de Peter H bner se sont rendus dans des classes pour animer des ateliers avec des maquettes lls ont fait ensuite des d bats sur les mat riaux la lumi re et le mobilier pour aboutir finalement une fiche guide par classe ainsi qu une maquette qui a ensuite servi de base au dessin des architectes Six semaines plus tard les architectes sont revenus pr senter les mod les informatiq
52. nt les projets Les gens habitaient les lieux qu ils construisaient A l autre extr me aujourd hui les suisses construisent en Chine les chinois en Afrique et partout dans le monde Dans ce cas quelle est la connaissance du site n cessaire car conna tre un site c est conna tre une culture et un climat et en passant quelques jours par ann e sur place l architecte peut il pr tendre b tir un projet dans l esprit du lieu Les diff rents logiciels disponibles sur internet sont ils assez complet pour renseigner l architecte sur le quotidien des gens sur les activit s populaires qui se passent sur un site sur la culture du lieu et les traditions locales o encore sur l volution m t orologique du climat pendant l ann e Pour l observation d un site l change des savoirs se transforment en change des regards c est travers le partage des visions qu un site peut tre assimil dans sa totalit C est ce que fait l architecte Sophie Ricard dans un projet Boulogne sur mer en association avec Patrick B hain Elle va y mettre en pratigue ce qu elle appelle la permanence architecturale vivant pendant trois ans sur le lieu m me du projet au milieu des habitants des maisons dont elle va diriger les travaux Un an pour les conna tre et les comprendre Un an pour faire le projet avec eux Un pou
53. onnels et l on peut faire des analogies avec le juriste et avec l avocat le m decin Les gens pour la plupart ont bien compris cela Bien s r qu ils sont critiques mais si on ne fait pas preuve de comp tence et d autorit alors ils ne vous croient pas Je n aurai jamais accept que les gens aient eu l id e de me mettre dans un r le de dessinateur Une fois les r les bien d finis il s agit de trouver l quilibre entre les t ches et responsabilit s de chacun C est un jeu d quilibre compliqu il s agit de trouver un optimal et non un maximal de la participation Car si les acteurs n echangent pas assez il y aura de la frustration pour eux si par contre ils partagent tout alors les avantages de la participation dispara tront dans la masse d informations r colt es A la suite des entretiens et des analyses de diff rents cas l auteur conclut que les habitants n ont pas un savolr faire architectural instinctif qui permettrait de s organiser de concevoir de construire et de g rer leur habitat de fa on autonome et cela un prix abordable La prochaine tape crit elle est a mise en place d un m tasysteme pour une communication qui fasse merger les atouts de chacun des acteurs 6 Katherine Coit dans Archim de amp L onard 1995 p 71 7 Franz Oswald architecte de la
54. ont de rendre le design plus populaire et accessible Cet exemple est important car d s les pr mices du projet v nementiel les organisateurs ont souhait donner la parole aux habitants Aussit t dit aussit t fait les premi res journ es consacr es cet v nement ont t des journ es ou les habitants de la ville taient invit s se rendre dans diff rents stands de la ville et proposer des id es de projets C est plus de 1000 id es de projets qui sont re ues et le programme compte aujourd hui 250 v nements r partis sur toute l ann e C est l un exemple de participation a grande chelle faut noter que le r le des habitants n est pas de prendre la place des organisateurs Simplement les responsables du projet se sont ouverts aux id es des habitants et partir de cette base ont mis en place un programme Le r le des professionnels reste le leur ils se fondent sur d autres bases pour avancer au lieu de se fier uniquement leurs propres id es et propres visions du design Appliqu au processus du projet d architecture cela reviendrait ce que la ville lance un sondage aupr s des habitants pour leur donner la chance de partager leurs id es sur un d veloppement territorial Il s agirait de b tir une vision globale des attentes de la population et de mettre en confrontation ces volont s avec les c
55. ontraintes physiques architecturales urbanistiques et financi res de la planification territoriale SUGGEST A PROGRAM The call for programme suggestions has ended 31 August 2011 We thank everyone who sent in their suggestion We will process all applications and will send an email answer to everyone who suggested a programme item COME AND BUILD THE WORLD DESIGN CAPITAL HELSINKI 2012 YEAR World Design Capital Helsinki 2012 is a unique opportunity to do important things things with the seeds of change in them The theme of the World Design Capital Helsinki 2012 Year Open Helsinki Embedding Design in Life is a future oriented idea ar The World Design Capital is more than a year long ae aan eee ee ea E en eee lie FAQ possibilities The World Design Capital Helsinki 2012 FESTE HT programme consists of events and deeds that make Use D Instructions of design as a wide ranging tool of cultural social and economic development The primary area of activity consists of the World Design Capital cities Helsinki Espoo Vantaa Kauniainen and Lahti EIVIBEVUIINU DESIGN IN LIFE DESIGN CAPITAL HELSINKI 2012 HELSINKI cs La commande La consultation et le dialogue entre les acteurs de la ville l exclusion des destinataires concrets permet aux fabricants tout la fois de fabriquer le produit
56. r de toute r cup ration politique et viter que les acteurs qui naissent et se d veloppent soient submerg s par des attentes d mesur es 0 Les habitants lls sont am nageurs parce que ce sont eux Qui inventent la ville au quotidien On les croit passifs quand ils sont actifs anticipant l tude du sociologue devan ant le crayon de l urbanisme surprenant la vision du g ographe lis sont am nageurs parce qu ils sont la vie dans son fonctionnement et sa diversit dans ses contradictions comme dans ses r gles invent es au jour le jour dans les interstices d un filet administratif aux mailles troites Pouss s par une vitalit venue aussi de l intellectuel les habitants inventent une ville diff rente nouvelle squattant les espaces vacants et introduisent des libert s comme autant de pieds de nez au dirigisme r gulateur gt Les citoyens sont bien des amenageurs et ils ont la capacit de produire de la ville I faut donc trouver des solutions pour mettre en valeur ce potentiel et se rappeler que Yona Friedman proposait dans son architecture scientifique d enseigner l architecture l cole primaire 19 Pascal Percqa groupe de Salvador Les habitants am nageurs 1994 p 51 20 Ibidem p 58 21 Ibidem 7 27 28 pour que les habitants puissent comprendre le r pertoire offert par
57. r r aliser le chantier avec eux Cette exp rience fa t na tre la notion d un architecte nomade et c est une voie possible pour l architecture thique car cela permet l architecte de s immerger dans le site m me du projet l immersion est donc essentielle pour comprendre un programme et un site 37 Le dessin L change des savoirs produit une repr sentation de l instinct Les deux tapes importantes sont ainsi en cours de r alisation les observations sur le th me avancent et la d couverte du site volue vers une connaissance plus pr cise des lieux Ces deux tapes sont en constant d veloppement elles sont simultan es et voluent jusqu la construction du projet La d couverte du lieu et du th me se prolonge m me apres le projet car ce sont des d couvertes d une vie enti re mais a un moment donn du projet il s agit de proposer une r ponse a la question du programme et du contexte Alors commence le dessin C est travers le crayon que l architecte pose sur le papier une synth se de ses connaissances du moment et d veloppe avec ce mat riel le projet construire A ce stade l thique est assez difficile d finir puisque les conditions du dessin sont tr s personnelles Mais certains reflexes peuvent garantir que le plus grand nombre d acteurs du projet soient respect s De l usager l ouvrier l
58. ra son attention sur Tun ou l autre de ses souvenirs Le v cu de chacun est compos d exp riences de visites d experimentations souvent consign es sous forme de carnets de croquis ou de petits morceaux de nappes en papier 26 Robert Prost Conception architecturale une investigation m thodologique d LHarmattan coll Villes e Entre prises Paris 1992 p 25 27 Patrick Berger lors d une critique de projet de master ll l EPFL 2010 35 36 La m moire est une ressource qu il est bon de savoir utiliser pour que lorsqu un projet pose une question il ne faille pas tout r apprendre d un coup Le patrimoine personnel est indispensable tout projet L analyse du theme a travers des lectures renseigne aussi sur la question pos e et sur le programmelui m me Parcourir des recherches sur le sujet avec un esprit de curiosit est une autre voie pour am liorer sa connaissance d une th matique Cette phase permet a chacun de choisir des textes qu il r unit pour cr er un nouvel ensemble documentaire comme source d inspiration pour le projet ll en est de m me pour les r f rences construites il s agit de visiter des b timents qui posent les m me questions pour exp rimenter l espace et ainsi laborer une vision critique des choix effectu s Cette pratique est tr s courante et le monde des r f rences a m
59. rsion tout un mat riau est sa disposition et il s agit de trier de classer puis de traduire ce qui peut tre utile C est alors que l architecte devient un architecte traducteur qui sur cette base des exp riences personnelles des r f rences b ties des exp riences d usager doit trouver les moyens de produire de l espace qui r ponde aux contraintes donn es C est la tout l art de l architecte C est des contraintes que na t l architecture 28 Roger Diener conf rence La maison et la ville Das Haus und die Stadt EPFL Lausanne 19 mai 2011 Comprendre un site immersion dans l esprit du lieu En parall le cette immersion dans le th me du programme les architectes sont confront s la d couverte d un lieu d un site Existe t il une m thode thique d analyse d un site La question peut sembler trange mais elle prend tout son sens aujourd hui avec les outils informatiques dont dispose l architecte Ceci car il n est plus n cessaire de se rendre sur place pour se procurer une image et un plan du lieu Dans l architecture vernaculaire les habitants du lieu construisaient leur environnement direct ils suivaient une tradition issue de la culture des mat riaux et des techniques de construction locales Dans ce cas c tait les facteurs mat riels physiques et culturels qui guidaie
60. s de vrais concours d architecture pour trouver un projet qui leur convienne Nous retrouvons ici l id e de r pertoire de Yona Friedman dans l importance qu il y a de demander l architecte des prestations claires qui puissent tre comprises et jug es par les non sp cialistes Le financement C est un autre point important de la coop rative puisque _gr ce au regroupement des gens en coop rative et avec certains soutiens financiers les m nages aux revenus modestes peuvent se permettre de construire leur propre logement Seulement 5 du co t total est fourni par les coop rateurs contre 20 de fonds propres dans un projet traditionnel soit fr 15 000 pour un logement a fr 300 000 8 est avanc par l Association suisse pour l habitat ASH qui poss de un fonds de roulement mis disposition par l Office F d ral du Logement et qui pr te cette somme un taux interessant de 2 par ann e remboursable sur 20 ans LASH accorde ces 8 apres une valuation du projet Puis avec ces 13 en poche les coop rateurs peuvent se pr senter aupr s des banques afin de trouver le reste du financement ce n est pas une mince affaire trouver 87 du financement d un projet est effectivement un long parcours mais avec de Coop rateurs 5 _ la patience et de la pers v rance c est possible Fonds sobres Lors de l occupation de l immeuble
61. s potentiels d une construction de type correspondant Leur vision serait libre d int r ts personnels puisqu il ne sont pas les clients et permettrait certainement de corriger certaines d cisions prises par les d cideurs le dessin pourrait alors retrouver des aspects instinctifs porteurs de projets qui parlent aux habitants d une ville 39 40 Evangelische Gesamtschule de Gelsenkirchen Peter H bner Allemagne Peter H bner est fils de cordonnier allemand dipl me en architecture a la Stuttgart Technische Hochschule en 1968 il y enseigne encore aujourd hui Il est professeur et a beaucoup travaill sur les questions d appropriation de l espace et de processus d change de connaissances il a aussi r ussi a mettre en place des chantiers l chelle 1 1 pour que ses tudiants exp rimentent un projet du d but a la fin du dessin l habitation en passant par le chantier C est l entier du processus qui constitue un projet social Lors de ses tudes il a beaucoup particip a la vie de l cole il a organise diff rents v nements et il affirme que c est travers ces activit s parall les qu il a appris le plus Dans ses premiers projets en tant qu architecte on retrouve l influence d un personnage deja cit ici Yona Friedman Ses premi res recherches s orientent vers de nouveaux syst mes co
62. s priv es qui souhaitent construire cela dans le sens que l Etat ne se soumette pas aux int r ts priv s et que le secteur priv ne devienne pas d cideur la place de l Etat Comme de grands acteurs de la construction les investisseurs priv s mettent beaucoup d effort b tir Pour les entreprises il s agit notamment d abriter leur employ s et pour les agences immobili res de loger des gens Dans les deux cas l id e de base est l gitime mais dans le fond qu est ce que qui guide ces constructions l conomie joue toujours un r le tres important et en observant les constructions que ces acteurs produisent le citoyen Lambda comprend que la rentabilit des employ s comme la rentabilit des appartements reste le v ritable moteur des projets Certes du point de vue constructif il y a des lois qui reglementent les projets ce qui notamment mene des constructions un peu plus cologiques C est un aspect positif mais la durabilit passe aussi par le bien tre des usagers un aspect tres difficile contr ler Ces b tisseurs construisent pratiquement ce qu ils veulent du moment qu ils le font sur un terrain qu ils ont acquis Alors la question de la propri t du terrain devient primordiale a qui doit appartenir le sol l autre question au stade de la commande est de savoir si la commande peut se r duire un b timent
63. ssent une vision et qui la proposent au peuple Ces planificateurs sont ils a l abri d erreurs malgr les analyses et contre analyses l erreur est humaine et la surdose de planification peut mener une paranoia qui emp che toute evolution intuitive de la ville et qui ne laisse pas de place l appropriation de la ville par ses usagers Les projets propos s au peuple sont de plus en plus complexes et il est l gitime de se poser la question de savoir si la population dans les processus actuels est apte comprendre les enjeux de ces projets Le syst me d mocratique de planification urbaine est il toujours valable La ville de demain n est pas dessin e par ses habitants mais habit e par ceux ci c est peut tre cette distinction qui est un enjeu majeur souvent oubli Alors le d veloppement de la ville peut se faire selon les postulats thiques suivants Se mettre a l coute de l imaginaire des habitants pour d velopper la ville leur mesure l habitant habite une ville il ne la dessine pas Mettre en valeur l initiative personnelle et l appropriation de l espace Ce dernier point est capital car l Etat est un acteur cle du d veloppement des villes mais il ne poss de pas une baguette magique qui lui permette de r soudre tous les probl mes d un seul coup Sa responsabilit est de mettre disposition du peuple des proc dures
64. st particuli rement marquant dans le cas de la chambre d enfant pendant sa croissance mais cela peut s observer chez tout le monde et 4 tout ge ce processus devrait pouvoir avoir lieu toute les chelles la maison la rue le quartier doivent pouvoior tre l image changeante de ceux qui les habitent l appropriation de l espace se resume ici l observation d une chambre d enfant Mais malheureusement trop souvent l enfant ne peut pas laisser libre court son imagination cause de r gles trop restrictives d un appartement en location ou de parents trop s v res De nouveau ce probl me se retrouve a toutes les chelles et avec tous les b timents publics ou priv s Cette interdiction de transformer l espace pour le rendre plus conforme son image et d y laisser sa trace va l encontre d un d veloppement de l initiative personnelle et c est alors dans la frustration que les gens vivent l espace Lors de visites de certains b timents nous rencontrons des usagers et parfois ils nous disent qu ils se sont sentis tr s vite bien chez eux alors que d autres apres de longues ann es d utilisation n ont toujours pas pu franchir ce cap Car c est v ritablement un cap important que de se sentir l aise chez soi dans telle ou telle construction Dans de nombrteux cas illustr s dans les analyses d coles c est souvent l esth
65. t NS PALOS Fu Apr s intervention Telle qu install e Ce que d sirait l usager des programmeurs sur le site _La participation dans d autres disciplines Apres avoir parcouru diff rents courants et processus qui mettent en avant la participation dans le monde de l architecture il semble important d ouvrir notre regard sur d autres disciplines qui mettent l utilisateur au centre de leur pr occupation Les Plannungszelle allemands et les jurys citoyens am ricains Invent es par Peter Dienel 1923 2006 Professeur l universit de Wuppertal sociologue allemand Les Planungszellen sont un groupe de vingt cinq citoyens tir s au sort et lib r s pour quatre jours de leurs obligations professionnelles et familiales avec pour mission de formuler l aide d un rapport d informations de la part de sp cialistes une serie de recommandations concernant un probl me de politique publique Ces experts citoyens sont indemnises pour leur activit et accompagn s dans leur travail par une quipe d animateurs La cellule de planification donne lieu la r daction d un rapport citoyen qui est remis aux autorit s l ayant _mandate lors d une c r monie officielle l organisation est confi e un organe ind pendant qui g re le bon d roulement des jurys ceci rappelle la proposition de A R qui consist
66. t sera une aide pour laborer un programme cette _aide sera aussi non n gligeable dans le choix d un site chaque fois que cela est possible Malgr le fait que le client soit presque toujours contraint par des questions financi res ou d opportunit capter l image que l usager se fait d un contexte est important ll est important pour l architecte de mettre en place des strategies qui permettent a son client d exprimer son imaginaire pour ensuite tre capable de traduire cet imaginaire en termes d espace Elaboration du programme immersion dans la th matique Un projet d architecture est la rencontre d un programme avec un site Cela semble vident mais cette affirmation contient en elle plusieurs questions trait es dans ces deux paragraphes Cette phrase dit que pour construire il faut avoir une connaissance et une compr hension tr s pr cise du programme tout comme il est bon de savoir appr hender un site pour le comprendre ou m me mieux pour l apprivoiser Quelle est alors la meilleure m thode pour comprendre et laborer un programme ou un site Il y a tout d abord l exp rience personnelle de l architecte qui le guide dans la premiere lecture Les souvenirs d avoir v cu ou visit tel ou tel espace Le fait d avoir connu des exp riences spatiales ou des exp riences de vie particuli res dans une certaine configuration spatiale mobilse
67. tation L espace chantier Chailly sur Montreux 2011 45 La r ception Du savoir faire au savoir vivre Les derniers coups de peinture ont t appliqu s la poussi re a disparu gr ce l entreprise de nettoyage c est le jour de l inauguration et la construction peut tre remise aux destinataires au maitre de l ouvrage et aux usagers Deux aspects thiques attirent notre attention ce stade du projet le premier est la n cessit d offrir un potentiel d appropriation aux utilisateurs et le second est d observer la vie du b timent apr s sa mise en service afin d identifier d une part les erreurs pour ne pas les r p ter et bien s r les bonnes id es reprendre une prochaine fois Appropriation par les utilisateurs Une chambre vit au rythme de l enfant qui l occupe ses murs sont une ann e recouvertes de posters puis d un jour l autre ce sont des objets disparates qui envahissent les tag res puis un autre jour encore juste apr s une dispute avec un ami voil la chambre qui vire au noir et une ambiance gothique qui s installe l ann e suivante des roues de roller sont suspendues au plafond alors qu une ville Lego envahit le sol Plus tard encore il faut commencer tudier et c est le bureau qui est envahi d affaires personnelles o seul son propri taire peut s y retrouver Cette appropriation e
68. ture and design education d Fram Ab 2010 Pascal Percq groupe de Salvador Les habitants am nageurs 1994 Peter Blundell Jones Peter H bner Building as a social process d Axel Menges London 2007 _Petter Tattersal W kiplanning Co creation in urban planning and design Hel sinki 2010 Pihla Meskanen Creating the future Idea on architecture and design educa tion d Fram Ab 2010 Robert Prost Conception architecturale une investigation m thodologique d _l Harmattan coll Villes et Entreprises Paris 1992 Rodolfo Livingston Cirug a de Casas Buenos Aires CP67 editorial 1990 Yona Friedmann Pour une architecture scientifique d Pierre Belfond 1971 Adriana Rabinovitch Behrend Participation et architecture mythes et r alit th se EPFL n 1514 1996 Conf rences Dominique Bourg Apres le D veloppement Durable conf rence Forum de l cole durable Unil Lausanne 2011 Patrick Berger critique de projet de master ll l EPFL 2010 Roger Diener La maison et la ville Das Haus und die Stadt EPFL Lau sanne 19 mai 2011 Cr dits iconographiques Couverture Croquis de Alvar Aalto qui le montre lui et ses fr res entrain de d battre de la soci t finlandaise sur leur pots de chambre avec un feu au milieu Dans Goran Sc
69. ues tridimensionnels et les enfants ont construit une maquette 1 10 selon les plans des architectes Cette production a t pr sent e aux m dias et aux parents puis le processus traditionnel du dessin a repris son cours mais il contenait dans ses traits la magie de l exp rience et de la participation des enfants 29 Peter Blundell Jones Peter H bner Building as a social process d Axel Menges London 2007 p 91 _ Wikiplanning co creation in urban planning and design Peter Tattersall Helsinki Peter Tattersall est un jeune architecte fra chement dipl m en architecture de l cole polytechnique de Helsinki TKK Son travail de dipl me traite de la participation et explore comment int grer les habitants ala planification de l espace urbain En comparaison avec l exemple pr c dent l chelle change mais l id e de base reste la m me l expression Wikiplanning vient de wikipedia qui est une encyclop die online sur laquelle les gens partagent leurs connaissances mises ainsi la disposition de tous ll a mis en place diff rents ateliers pour changer avec les habitants Il construit des maquettes virtuelles et lors des ateliers chacun a son tour peut agir sur la maquette et modifier ce qui lui semble mal planifi ceci dans un d lai de dix minutes
70. usions sous la direction de Marie H l ne Bacqu et Yves Sintomer d Yves Michel 2010 p 83 14 Ibidem p 83 19 20 La description de ces jurys montre aussi que tres peu d institutions renouvellent l op ration apres lavoir conduite une fois Le m me probleme se pose au sein des coop ratives l change des savoirs demande peut tre tellement d effort qu il souffre de ce mal illustr par la formule une fois mais pas deux Malgr cela ces jurys se sont d velopp s sur de longues p riodes et il est possible d en mettre en vidence les avantages et inconv nients suivants et d en faire ressortir certains aspects similaires avec ceux du processus d un projet architectural Selon Hans Liudger Dienel les avantages sont les suivants 5 a Ind pendance vis a vis des groupes de pression d e a la courte dur e des sessions les jurys peuvent donc proposer des solutions impopulaires puisqu ils ne visent pas une lection _b Recherche de l int r t g n ral C est le theme pour la collectivit qui est mis en avant ici et non les int r ts personnels c Acceptation des conclusions le tirage au sort garantit une chance quivalente a tous les citoyens de participer aux jurys ce qui donne aux participants une l gitimit et aide les politiciens a argumenter en faveur d une d cision Dans certain cas cela peut att nuer d

ARCHETHIQUE_Architecture et éthique

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