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Jeux et jouets dans l`éducation des jeunes enfants - unesdoc

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1. Amewusika K B Tay Unit de coop ration avec l UNICEF et le PAM Paris f vrier 1988 v I LE JEU DANS L EDUCATION DES PAYS EN DEVELOPPEMENT par Martine Mauriras Bousquet1 Avant d entrer en contact avec les pays industrialis s les soci t s d Afrique d Am rique et d Asie poss daient toutes des syst mes d ducation Ces syst mes formels ou non formels taient plus ou moins sophistiqu s et efficaces mais ils existaient ils taient le produit de la soci t elle m me et lui correspondaient Tel tait le cas par exemple des coles de pagodes dans les pays bouddhistes du petit v hicule des coles coraniques dans le monde mulsuman du poro en pays Senoufo des rites d initiation kongo IT est remarquable que l cole moderne quand elle a t introduite dans le Tiers monde n ait jamais cherch se greffer sur l ducation existante mais qu elle l ait ou combattue ou ignor e Ainsi les soci t s dites en d veloppement ont elles aujourd hui des syst mes ducatifs qui malgr des adaptations de d tails sont souvent profond ment trangers Au d but de la p riode coloniale le ma tre m me tait tranger depuis les corps enseignants ont t nationalis s c est dire que des hommes et des femmes du pays ont t form s remplir le r le des professeurs trangers et assurer un type d enseignement con u pour une tr s large part dans un contexte socio culturel dif
2. l occasion de d velopper ses aptitudes en vue d apprentissages ult rieurs l occasion de travailler et de jouer avec d autres enfants une aide pour faciliter le passage de la maison L cole 83 IT vous offre un appui pour assumer votre r le de parents une aide pour comprendre comment les jeunes enfants apprennent et se d veloppent des directives pratiques en vue d assurer le fonctionnement des programmes S y assocter signifie faire fonctionner le programme avee vos enfants d une fa on informelle et souple compte tenu des t ches qui vous incombent la maison vous tenir en contact r gulier avec le ma tre de votre enfant en lui crivant ou en lui communiquant des audio cassettes enregistr es et des chantillons du travail de votre enfants votre choix en ce qui concerne votre participation un groupe de jeux SPAN 2 Le th me du programme et les moyens d appui L enfant et son univers constitue le th me du programme d ducation pr scolaire par correspondance Il est pr sent sous une forme multim dias Les mat riels envoy s aux familles intervalles r guliers pendant toute l ann e sont r partis en un paquet destin introduire le programme et quatre paquets th matiques Tout sur moi Ma famille Les gens et les lieux Iei l et partout Chaque paquet contient un livre d histoire un livre de programme qui propose des id es et 84
3. num rer les diff rentes parties du corps en touchant ou en pin ant les diff rentes parties d sign es25 Un autre petit jeu connu dans le monde entier apprend aux bambins les noms et les particularit s de leurs doigts2 Ce jeu permet de transmettre des l ments cognitifs et des informations de croyance de caract re social et religieux comme le montre le jeu de doigts chez les Ghrib qui est caract ristique cet gard et qui fait intervenir le petit doigt l annulaire le gros doigt qui prend Allah t moin que l on remue quand on dit la pri re la illah ila allah Allah est le seul dieu 25 Zerdoumi Nefissa Enfants d hier L ducation de l enfant en milieu traditionnel alg rien premi re dition 1970 302 p Fran ois Masp ro bibl Paris 1982 26 Voir Zerdoumi Nefissa pp 114 115 et F d ration inter nationale pour l ducation des parents pp 39 40 70 le doigt qui crase les poux le pouce doit tre utilis pour craser les poux B Jeux de ma trise de soi2 Un jeu de ma trise de soi tr s r pandu est celui qui consiste garder un visage impassible Il existe d autres jeux que je pr f re appeler des jeux de taquinerie et qui sont galement courants Dans ma collection de jeux des enfants Ghrib une dizaine de jeux entrent dans cette cat gorie Ils vont d un jeu qui consiste provoquer quelqu un combattre au dessus d un petit trou dans lequel le pied
4. Construire un jouet c est un jeu d enfant The Unesco Courrier Janvier 1979 pp ill E De Wereldtentoonstelling van de Fotografie De kinderen van deze wereld 515 foto s uit 94 landen van 238 fotografen UNICEF Gruner Jahr AG amp Co Druck und Verlagshaus Hamburg 1977 S p ill F FLEPZIG Frits Kinderspiele der Bantu Verlag Anton Hain Meisenheim am Glan 1972 608 p bibl ill G BEART Ch Jeux et jouets de l Ouest africain M moires de l Institut fran ais d Afrique noire No 42 Dakar 1955 888 P bibl ill Les sept ouvrages choisis sont sp cialement d sign s par les lettres A G Les r f rences figurant dans les notes infrapaginales correspondent aux pages o des illustrations sont indiqu es sous les points trait s dans cet article Voir par exemple la note 3 de la page 58 De m me les r f rences C3 E93 173 363 dans la note infrapaginale 4 de la page 59 indiquent que d autres illustrations sur le tissage apparaissent la page 3 de l ouvrage qui figure sous la lettre C dans la liste ci dessus et aux pages 93 173 et 363 de l ouvrage qui figure dans la liste sous la lettre E 79 V L EDUCATION PRESCOLAIRE PAR CORRESPONDANCE UN PROGRAMME AUSTRALIEN POUR LES ENFANTS EN HABITAT ISOLE par Ananda W P Gurug l 1 Introduction En 1978 le rapport national de l Australie pr sent la Quatri me Conf rence r gionale des Ministres de l ducation et des Ministres
5. la palabre ou au tribunal aux soins donn s aux malades aux rites et aux sacrifices aux initiations aux fun railles aux travaux champ tres et m nagers l homme blanes on s adonne la petite chasse la construction de huttes et de villages miniature au jeu de la poup e la fabrication d outils et d instruments de musique Les enfants n imitent pas seulement les l ments que leur fournit la tradition mais aussi toutes les nouveaut s qui se pr sentent Les jeux ne sont souvent crit K nyatta ni plus ni moins qu une r p tition avant l accomplissement s rieux du r le que doit tenir chaque membre de la communaut e 1 Cette osmose entre jeu et travail cette transition progressive cette relative indistinction ont fait dire de nombreux observateurs que l enfant dau ne jouait gu re ou ne savait pas jouer d Mais E Franke est sans doute plus pr s de la r alit quand il crit que le jeu est la forme d activit par laquelle la jeunesse d Afrique s duque elle m me dans une large mesurel 2 c J Kenyatta Au pied du Mont K nya p 99 d cf M T Knapen L enfant mukingo p 171 e Die Geistige Entwicklung der Negerkinder p 216 2 Pierre Erny L enfant et son milieu en Afrique Noire Essai sur l ducation traditionnelle Payot Paris 1972 pp 131 132 Le cas du Laos J ai pu pour ma part faire des observations analogues en Asie3 Dans un village du Laos par exemple les d
6. Jean Le jugement moral chez l enfant Paris 1932 19 Illustrations A7 2 B173 177 179 184 197 233 243 C34 E290 291 293 331 F273 376 393 G244 245 257 262 265 277 67 Tout comme les autres enfants dans le monde entier les enfants du Sahara et de l Afrique du Nord font rouler un tonneau se laissent rouler le long des dunes marchent sur des chasses font pivoter sous leur bras un b ton dont ils tiennent l extr mit avec les deux mains Deux jeux des enfants Ghrib d un caract re plus acrobatique consistent se tenir sur une jambe apr s avoir plac l autre jambe sur sa nuque et ramasser avec la bouche un petit objet sur le sol tout en restant en position accroupie C Jeux de force20 La caract ristique de certains jeux est de d velopper la force des enfants L exemple d un jeu de cette nature pratiqu spontan ment et presque quivalent un travail est celui qui consiste pour le gar on Ghrib de trois ans apporter sa m re la cuisine un fagot de bois mort Dans la m me population diff rentes sortes de jeux sont pratiqu s qui renforcent les muscles des jambes et des bras tels que ceux qui consistent soulever les petits enfants les objets jourds ou se balancer aux branches d un arbre 3 Jeux d action A Jeux de mouvements21 Certains de ces jeux sont fond s sur des mouvements de rotation du corps Dans d autres jeux de la m me nature les enfants doivent saut
7. L av nement de l enseignement logico math matique a rel gu les jeux sensoriels au profit des jeux de manipulations op ratoires Il a bien fait dans la mesure o repr sentant la seule conception des jeux sensori moteurs les jeux sensoriels comme nous l avons vu propos de l encastrement ont d bord dans tous les domaines leur fonction d apprentissage des donn es de base pour la raffiner la prolonger la compliquer et enliser l enfant dans des s ries complexes d activit s menant une impasse Les jeux sensoriels pr tendaient former la pens e alors qu ils n accumulaient souvent inutilement que des notions SEGUIN avait bien enseign il y a cent quarante ans que seule l activit combinatoire est en rapport avec l intelligence mais l enseignement y est rest sourd et faisait obstin ment des jeux sensoriels Il a fallu PIAGET avec ses manipulations op ratoires DIENES avec ses jeux sur les ensembles pour ouvrir une voie f conde Elle m me a souvent t appliqu e arbitrairement abusivement mais elle a eu le m rite de montrer qu partir de quelques notions sensorielles l mentaires comme la forme la couleur l paisseur il est possible d introduire une infinit de jeux de diff rences de disjonctions de diagrammes etc Exactement l oppos de ce que permettent les encastrements Et cependant il faut peu de chose pour redonner un encastrement la libert qui permet l activit combinatoir
8. Par moment il pourra tre n cessaire de diriger doucement la t te de celui qui coute vers la source sonore Recourir aux jeux pour reconna tre les divers sons et l utilisation fonctionnelle des bruits tel que celui du riz en train de cuire de la poule qui pond du porc en train de manger de la vache qui demande tre traite Utiliser les sch mas rythmiques tels que ceux des berceuses des chansons des tambours c r moniels et les bruits du travail tels que ceux produits en coupant du bois en trayant les 32 vaches et les bruits de la nature de l eau dans un torrent du vent de l herbe du fourrage et les chants des oiseaux Imiter les sch mas rythmiques en marquant la cadence par exemple avec deux tiges de bambou ou des coques de noix de coco Comme dans la section B ces activit s peuvent conduire des progr s ult rieurs dans divers domaines de l aptitude auditive distinguer les sons comme ceux indiqu s ci dessous mais ceci exigerait l apport soigneusement pr par des parents un niveau plus lev d laboration b Aptitude la distinction auditive une dimension Recourir la distinction entre la fr quence hauteur la force le nombre des sons la cadence laquelle ils se produisent la dur e la nature la localisation tant les sons du langage que les autres sons peuvent tre utilis s cette fin Les bruits produits dans le jardin par les animaux domestiques
9. ation cela est bien illustr par les exemples pr c dents ne doit rien au hasard Il est la concr tisation d une conception de l ducation autrement dit d une certaine image de l intelligence de l homme Le mat riel qui figure dans nos classes issu de ces diverses origines de l volution de Ja p dagogie qui apporte des perfectionnements de la fantaisie de certaines innovations ou imitations pas toujours respectueuses des normes ducatives peut lui rassembler un fatras d objets disparates Cela peut se pr senter dans le domaine des encastrements et des puzzles si r pandus sur le march Si l abondance des biens ne nuit pas si un grand choix est le gage de la libert de l enfant essayons cependant de voir quelles sont les grandes lignes p dagogiques qui doivent pr sider l emploi raisonn de ces jeux A De 1 encastrement au puzzle Y a t il une hi rarchie une progression de difficult qui puiserait les apports de l encastrement pour permettre l acc s au puzzle Cela n est pas vident Certes l encastrement a t con u pour guider les mains inhabiles et approcher la reconnaissance des formes par le biais d une direction mat rielle l approche du puzzle est d embl e plus complexe puisqu elle part d un d coupage fragmentaire de l image qu il repr sente 105 Si l on voulait essayer de donner une d finition de l encastrement et du puzzle c est cette diff rence qu il faudrait retenir dan
10. des activit s une audio cassette de chansons de carillons d histoires de comptines de jeux et de puzzles En outre des activit s des enregistrements et des jeux suppl mentaires seront s lectionn s pour votre enfant par son ma tre Les enfants inscrits au programme d ducation pr scolaire par correspondance peuvent pr tendre une allocation du Commonwealth Department of Education d un montant de 120 dollars par an payable en quatre versements Cette allocation est destin e aider les parents acheter du mat riel ducatif comme un magn tophone et ou un polaro d La continuation des versements de cette allocation est subordonn e la r gularit et au s rieux des communications entre les parents et le ma tre tout au long de l ann e La biblioth que de l tablissement d ducation pr scolaire par correspondance assure un service l intention des enfants des parents et des ma tres qui travaillent en liaison avec cet tablissement Une collection importante de livres d enfants ouvrages de fiction ou non figure dans la section Biblioth que enfantine La Biblioth que des parents contient des livres et des brochures portant sur divers aspects de la fonction parentale le d veloppement et le comportement de l enfant la sant et l ducation de la petite enfance Les parents re oivent un catalogue qui donne une liste d ouvrages s lectionn s de la section Biblioth que des parents qu ils peuv
11. e du temps pass dans les tablissements d ducation pr scolaire ne peut tre que faible par rapport au temps que l enfant passe la maison 2 Suggestions pour un cadre d activit s m nag res en vue du d veloppement de l enfant La s quence3 choisie titre d illustration qui est pr sent e ci dessous vise offrir un cadre d activit s m nag res en vue du d veloppement de l enfant 3 La s quence donn e ici titre d illustration s inspire d observations empiriques effectu es par l auteur Q 23 Aux composantes indiqu es on peut ajouter le d veloppement du langage et le d veloppement de la perception mais en raison de leur degr lev de sp cificit en fonction d une culture donn e on ne les a pas inclus dans la pr sente s quence A Apprentissage de la perception et apprentissage moteur Dans tout ce qui suit les parents verbalisent les actions chaque fois que cela est possible Nous sommes maintenant en train de maintenant nous sommes en train de etc a Coordination motrice l mentaire Se coucher sur le sol ou sur une natte et rouler le corps de fa on contr l e en mani re de jeu Ramper sur les mains et sur les genoux de fa on normale doucement en imitant des animaux comme le lapin l l phant le crabe en mani re de jeu S asseoir en position droite normale pencher le corps en avant en arri re et sur les c t s en position assise mouvemen
12. en conclure ue le jeu n cessite la TV ou le micro ordinateur la m thode des centres d int r t ou l am lioration tude travail productif Le jeu n est li aucune formule particuli re On peut jouer avec n importe quel programme et dans n importe quel type de classe pourvu que l on ait envie de jouer L apport le plus important que puisse faire l cole en ce sens est de donner aux enfants des ma tres ludiques Certains ma tres sont des meneurs de jeu n s Il y a une dizaine d ann es j eus l occasion de visiter une cole ma tre unique dans la province de Man en C te d Ivoire Le village tait assez cart et l cole n tait pas encore int gr e au r seau d ducation t l visuelle mais le jeune ma tre non titulaire valait toutes les t l visions du monde Il dirigeait sa classe comme un chef d orchestre ses musiciens ou mieux comme un ma tre de ballet ses danseurs Sa le on tait une v ritable danse et il n y a pas d autre mot pour cette communication globale dans laquelle tait engag le corps autant que la parole Les l ves fascin s emport s par le rythme participaient de toute leur personne la classe qui devenait une sorte de chant altern et de ballet psalmodi Cependant si libre et spontan que f t cet v nement ce happening il n entra nait aucun d sordre Le ma tre tait arriv faire vivre sa petite communaut d un coeur unanime et l apprentissage ne se dis
13. face une cole import e et ali nante ressentie tant par les ma tres que par les l ves comme une r alit part sans rapport intime avec la r alit quotidienne v cue c est en grande partie le jeu qui continuait apporter l enfant la culture nationale que l cole ne pouvait plus lui donner Le jeu est tout d abord une cole apparemment tr s efficace d adresse physique et de dext rit Le jeu apporte un premier apprentissage professionnel apprentissage de la maison et du march pour les filles apprentissage de la chasse et de la p che pour les gar ons mais aussi apprentissage du travail manuel au travers de la fabrication des jouets Le jeu est surtout une cole de vie sociale A cet gard il faut signaler que le jeu lao semble tr s profond ment impr gn de culture bouddhique l esprit 5 La grande f te religieuse de printemps dans les villages lao de collaboration l emporte sur l esprit de comp tition et la possession d un jouet est exceptionnelle Ainsi le jeu aide t il le jeune lao s int grer dans les groupes o le grand probl me est beaucoup moins de d passer les autres que d tre l aise avec eux et moins de poss der que d tre l aise avec soi Je puis imaginer qu il en est de m me dans la jeune R publique d mocratique populaire et que les jeux de coop ration contribuent l ducation socialiste des enfants Au Laos comme en Afrique l importance du jeu dans l
14. fonctions de ces jeux il ne semble pas y avoir d inconv nient commencer y avoir recours En fait ils apparaissent comme des instruments efficaces et polyvalents C est ainsi qu ils ont d j t utilis s avec succ s dans de nombreux domaines tels que le divertissement le domaine militaire et celui des affaires la psychoth rapie l ducation le diagnostic la recherche anthropologique et l ducation physique On remarque souvent que l une des principales causes qui semblent faire obstacle au d veloppement cognitif et affectif des enfants de condition pauvre r side dans le fait qu ils n ont pas la possibilit de s abstraire de leur situation imm diate et de remettre de l ordre dans leurs points de vue sur leur propre vie leurs comportements leurs fa ons de penser et leurs attitudes Les tudes portant sur la vie quotidienne de ces enfants l ont d montr de la mani re la plus pertinente La plupart des enfants m me d un ge tr s tendre sont le plus souvent associ s toutes sortes d activit s concr tes par exemple prendre soin d enfants plus jeunes faire des courses nettoyer la maison garder les ch vres ou aider leurs parents de diverses mani res La plus grande partie de leur temps s coule de fa on monotone et ce n est que rarement qu ils ont le temps de jouer De nombreuses tudes ont d montr qu un accerotssement de la capacit d abstraction constitue une condition tr s n cessaire de la
15. le du d ficit culturel rapprochant d un mod le plus en rapport avec la justice sociale et les principes d galit ceci dans la mesure o sa conception se fonde sur les dimensions essentielles de chaque enfant qu il vienne d un pays favoris ou d favoris sans violer sa culture en mobilisant et en mettant profit tout l ventail des activit s des v nements des coutumes et des mat riaux fournis par le foyer et l environnement d favoris s pour renforcer et largir le d veloppement de l enfant dans ses dimensions essentielles En outre si les infrastructures destin es atteindre les parents sont mises en place dans le cadre de syst mes de prestations fond s sur L orientation des parents on peut pr voir qu un taux lev de mise en oeuvre est assur puts les co ts y compris les co ts en temps qui sont tr s pr cieux sont bas au point d tre presque se n gligeables Il suffira d orienter les parents pour qu ils apprennent consid rer les activit s m nag res dont ils ont d j la ma trise les mat riaux et les v nements avec lesquels ils sont d j familiers et du d veloppement de l enfant de telles activit s m nag res dans l optique du d veloppement de l enfant Un tel d veloppement de la premi re enfance fond sur les activit s m nag res pourrait bien en fin de compte fournir les solutions les moins co teuses pour la formation des comp tences cognitives et non cogniti
16. le toucher le go t l odorat 2 la r ception visuelle en particulier s int gre dans les activit s de la section A ci dessus qui a trait la coordination de la perception et la coordination motrice Identifier les formes les couleurs les lettres les chiffres ult rieurement d objets m nagers ou d objets de jardinage courants en observant les diff rences Tracer le contour d objets courants de la maison ou du jardin sur le sable l argile la terre mouill e etc Assortir les dessins trac s sur le sable l argile ou la terre mouill e etc aux objets r els qui se trouvent dans la maison ou au jardin Identifier les couleurs et les formes de dessins peintures etc sur les murs des temples dans les d corations effectu es l occasion des f tes ou sur les rideaux des th tres populaires Identifier des formes dans les nuages Modeler des formes avec de l argile ou de la terre mouill e Identifier les parties manquantes de dessins trac s sur l argile le sable ou la terre mouill e etc Identifier les parties manquantes d objets r els manche de couteau anse d un pot Identifier les parties manquantes de dessins trac s sur l argile le sable la terre mouill e etc Assortir les mots aux objets de la maison ou du jardin 29 Assortir les mots et les phrases aux objets et aux v nements de la vie r elle par exemple les vaches qu on accompagne les fe
17. me de la soci t scolaire discussion et laboration des lois du groupe planification et valuation des activit s lection des divers responsables compte rendus de gestion sl etc Ces activit s offrent une foule d occasions d ap prentissage peu pr s tous les niveaux De telles m thodes ont t fr quemment r alis es dans des tablissements d lite des coll ges de J suites par exemple La difficult est de les g n raliser dans toutes les coles d un pays du Tiers monde C est ici qu intervient la t l vision pour lancer les id es et les mots d ordre et apporter des exemples vivants Elle permet aussi des interactions entre diff rentes coles des concours des tournois Au bout d un certain temps les l ves peuvent participer la pr paration des missions suivant un syst me analogue celui de l imprimerie scolaire de C Freinet L esprit communautaire est en g n ral beaucoup plus fort dans le Tiers monde qu il ne l est dans le monde industrialis Centrer l ducation sur un grand jeu communautaire devrait donc normalement r ussir En Afrique par exemple la soci t scolaire ne ferait que reprendre l organisation traditionnelle des groupes de camarades et des classes d gel Les exp riences de liaison TV enseignement mutuel r alis es dans le cadre du projet T l Niger et celles plus restreintes conduites par le Centre National de Formation Permanente de Bouak en C te
18. normes sommes d argent tandis que l ducation dirig e demande des ma tres hautement qualifi s qui eux aussi constituent une denr e rare La notion de l apport que peuvent fournir les jeux familiers de rue peut dans cette perspective appara tre comme tr s pr somptueuse A y regarder de plus pr s cependant il est possible qu ils comportent une part non n gligeable de caract ristiques communes avec un environnement enrichi et une instruction dispens e directement 48 Leur vari t et leur diversit encouragent certainement L invention l activit autonome et l interaction entre les personnes et ils exercent une forte influence directe sur le d veloppement cognitif En outre il est tout fait concevable que le recours s lectif certains jeux puisse fortement influencer le d veloppement d un large ventail de fonctions cognitives sp cifiques Des fonctions telles que le contr le moteur la mattrise de soi la capacit de diff rer la satisfaction l aptitude parcourir du regard la perception de la position la plus propice l attention qui sont toutes essentielles pour le d veloppement affectif et cognitif et qui sont toutes hautement susceptibles d tre d velopp es par l entra nement peuvent tr s probablement tre prises en charge par les jeux de rue Le dernier jeu d crit les osselets constitue un bon exemple d un programme qui assure naturellement la coordination de l oeil et de
19. poursuite du d veloppement L accroissement de la capacit de travailler avec des symboles l invention et l imagination le langage et la 45 cr ativit sont li s la capacit d abstraction ou fond s sur elle cette capacit tant la facult de s isoler de la situation imm diatement donn e Les jeux stimulent ce processus Gr ce aux jeux les enfants sont m me d chapper leur environnement mat riel imm diat En jouant ils se lib rent non seulement affectivement mais aussi moralement et sur le plan cognitif Dans les jeux les enfants et aussi les adultes manipulent la situation qui est la leur ce qui montre qu ils s en abstraient Sans cette abstraction il ne peut y avoir ni manipulation ni jeu Le jeu du voleur donne aux enfants l occasion de jouer des r les diff rents de devenir roi voleur ou commandant Le jeu leur permet de s carter de leur r le r el par exemple filles de cultivateurs et d acqu rir des personnalit s multiples Dans le premier jeu le katar les enfants doivent s abstraire compl tement et sont amen s se repr senter des situations futures qui ne sont pas parvenues l existence Une deuxi me caract ristique importante des jeux est qu ils sollicitent l activit de l enfant Les enfants deviennent le centre des activit s qui se d roulent autour d eux Ils subissent les cons quences de leurs actes et ce faisant apprennent du m me coup ma triser l
20. tablit la distinction entre les NOTIONS que nous appelons les acquisitions sensorielles et les id es qui sont les RAPPORTS que l on peut tablir entre les notions Pour avoir cru que l apprentissage des notions donnait des id es ITARD a rencontr un chec il croyait la philosophie sensualiste qui affirme que les id es viennent des sens SEGUIN d montre que la v ritable ducation est celle qui entra ne former des id es Ce n est que pour les enfants d biles mentaux incapables de construire spontan ment leur syst me de r f rence sensorielle distinction d nomination que l ducation sensorielle est n cessaire SEGUIN n a jamais pr conis l encastrement pour les enfants normaux Il n a exig vraiment pour eux qu un seul jeu ducatif le jeu de construction qui exerce l activit structurante et propose librement la cr ation par l tablissement de RAPPORTS entre ses diverses pi ces L encastrement en d terminant la place des l ments en les isolant op re un conditionnement fort propre l apprentissage des notions En immobilisant ces l ments dans leur matrice il s oppose leur combinaison possible qui serait le fait de l id e Ainsi par exemple la s riation de grandeurs d croissantes ne s apprend pas par l encastrement de chaque l ment de grandeur qui reste un objet isol n ayant de relation qu avec sa propre matrice mais par la manipulation libre qui conduit l activit op r
21. Devant la difficult de reconnaissance des formes manifest e par le Sauvage 1 M Andr Michelet est le Pr sident du Conseil inter national pour le jeu de l enfant 99 ITARD imagine le proc d analytique et le recours ce que nous appellerions aujourd hui l ativit sensorimotrice Il crit Je collai sur une planche de deux pieds carr s trois morceaux de papier de forme bien distincte et de couleur bien tranch e C tait un plan circulaire et rouge un autre triangulaire et bleu le troisi me de figure carr e et de couleur noire Trois morceaux de carton galement figur s et color s furent au moyen d un trou dont ils taient perc s dans leur milieu et de clous dispos s cet effet sur la planche appliqu s sur leurs mod les respectifs Jean ITARD cr era de nombreuses et complexes variantes de ce mat riel pour la distinction de formes de plus en plus voisines la reconnaissance des couleurs persuad qu il provoquait de nouvelles comparaisons et de nouveaux jugements et que dans ces exercices tout allait l esprit Edouard SEGUIN dans Traitement moral hygi ne et ducation des idiots 1846 nous explique comment il reprend et adapte le mat riel de son ma tre ITARD devant duquer des enfants bien moins capables que Victor qu on nous montre les formes peintes ou en relief l idiot sera presque toujours indiff rent leurs caract res respectifs si l on n a soin de faire in
22. de jeu pour la socialisation dans les soci t s fond es sur la tradition orale et fi res de l originalit de leur litt rature orale C Jeux d expression musicale36 A partir d un certain ge les enfants aiment jouer d un instrument de musique en imitant les musiciens adultes Les gar ons Ghrib ont une fl te de bambou qui leur est propre et dont il est tr s difficile de jouer Elle 35 Illustrations D23 26 E139 142 147 148 171 36 Illustrations D24 E169 170 174 176 F54 277 388 G232 666 681 27672 se compose d un sifflet et d un tube Le m me type de fl te est utilis par des gar ons Chaouia chez les Berb res de l Aur s en Alg rie Les gar ons Ghrib jouent aussi du tambour sur de vrais instruments qu ils confectionnent eux m mes Les enfants aiment chanter et accompagnent de chansons de nombreux jeux D Jeux d expression dramatique37 Les jeux qui consistent danser et jouer un r le sont comme partout tr s r pandus dans toute l Afrique du Nord et au Sahara Les enfants Ghrib s exercent danser Par exemple deux gar ons dansent la danse caract ristique des gardeurs de troupeau et sont accompagn s par un joueur de fl te et par des enfants qui battent des mains Pour ce qui est des jeux consistant jouer des r les les enfants Ghrib jouent au jeu pr c demment mentionn qui consiste en un dialogue entre les enfants qui se moquent l un de l autre et une
23. de l encastrement Pour certains enfants on le remarque sp cialement avec les d ficients mentaux m me en l absence de trac 115 sur le fond la recherche de l assemblage est longtemps recherch e en priorit par la concordance des formes Ce qui n est possible qu avec des l ments assez gros donc peu nombreux et des d coupes simples L habitude est maintenant r pandue de fournir les puzzles avec un dessin placer dessous ou utiliser en r f rence et m me pour les mod les assez importants de donner un poster la taille de la figure termin e Cette pr caution r introduit l int r t de la r f rence l illustration du puzzle Ces premi res pr cautions prises la progression n est qu une question de nombre de morceaux parfois aussi des couleurs et du graphisme de l image Mais cela sort de notre pr occupation L approche du puzzle la seule d marche qui int resse notre activit ducative a t tudi e par Hildegard HETZER dans l Analyse des apprentissages requis par le puzzle Dans les conditions n cessaires pour l ex cution de ce jeu trois points sont isoler tre assez m r pour cette activit c est dire comprendre que l on peut fabriquer quelque chose par des modifications que l on apporte avec des choses ou des choses comprendre que chaque l ment du puzzle fait partie d un tout doit tre retourn pour trouver sa place dans l ensemble compre
24. de la modernisation qu imprimer en eux une v ritable aversion pour le mode de vie de la famille dans laquelle ils sont lev s 2 Jeux d adresse A Jeux de dext rit manuellel7 Divers petits jeux sont utilis s par les parents ou les fr res et soeurs plus g s pour d velopper la dext rit des petits enfants Parfois rien d autre que leurs propres mains n est n cessaire cet effet 15 Transports modernes A16 26 C2 5 33 50 51 D23 26 E288 289 303 307 315 F228 230 G137 138 178 182 16 Technologie moderne C21 32 40 E185 G124 127 17 Illustrations A5 35 B158 162 171 175 247 250 262 C10 17 41 F61 84 254 348 353 464 G345 364 382 389 404 412 Voir galement van Oudenhoven Nico 1983 p 4 65 C est ainsi que les filles et les gar ons Ghrib amusent le jeune bambin qui leur est confi avec un jeu de doigts Dans cet exercice il faut placer les doigts de chaque main l un au dessus de l autre en commen ant par placer l annulaire sur l auriculaire puis le medius sur l annulaire et l index sur le medius Au cours de ce jeu on r cite une p tite comptine qui a trait aux doigts et quand on arrive au dernier mot les deux mains s ouvrent brusquement ce qui fait rire les tout petits gorge d ploy e Ils veulent alors essayer leur tour Ce jeu d veloppe en m me temps la dext rit manuelle et les capacit s verbales des bambins tout en cr ant a
25. direction en faisant face la maison ou la chemin e ou en faisant face la maison de l ext rieur ou en faisant face l int rieur depuis l ext rieur de la maison utilisant pendant toutes ces op rations la ligne m diane de la personne comme point de r f rence Utiliser les dessins trac s mentionn s la section c pour l orientation vers la gauche ou vers l droite pour changer de direction f Perception de la proximit Distance approximative par rapport aux autres en cours de communication avec eux mani re dont les gens structurent le micro espace c est dire distance entre les personnes au cours des rapports quotidiens y compris l am nagement de l espace dans la maison et un stade ult rieur dans Ta communaut du village Ceci varie consid rablement selon les cultures Les activit s peuvent s inspirer de la reconnaissance de 1 la zone intime 2 la zone personnelle 3 la zone sociale et 4 la zone publique B Aptitude la distinction visuelle a Discernement visuel Aptitude tirer une signification de symboles visuels savoir des indications visuelles essentielles le balayage du champ de perception dans la recherche consciente de l information organisation des indications visuelles re ues 28 en un tout identifiable en affectant d une signification les symboles per us 1 comme pour le discernement visuel des composantes quivalentes sont valables pour l ou e
26. doit entrer jusqu au jeu qui consiste ridiculiser Certains de ces jeux sont fond s sur des comptines bien connues 2 Un autre exemple est le dialogue entre deux jeunes Ghrib qui se moquent l un de l autre au milieu d un public enthousiaste Ces jeux apprennent aux enfants acqu rir une plus grande ma trise d eux m mes et ne pas 21 Illustrations A10 F263 G558 560 638 28 Les enfants sont assis en cercle sur leurs genoux et posent leurs deux mains sur le sol devant eux Le meneur de jeu chante une comptine en passant au dessus de chaque main La main qu il touche doit tre plac e sous l aisselle de l enfant devant lequel il s arr te Le meneur de jeu continue de cette fa on jusqu ce que toutes les mains soient sous les aisselles Il demande chaque main l une apr s l autre et les contr le pour voir si elles sont chaudes ou froides en mettant la main sur sa joue Si la main d un enfant est chaude il est b ni par le meneur de jeu qui utilise la formule consacr e Baraka Allah fik que la b n diction d Allah soit sur toi Cependant si la main est froide le meneur de jeu crache dessus 71 se laisser emporter rapidement l irritation et la col re Ils donnent aussi un moyen de ritualiser l expression des sentiments agressifs par des moyens socialement acceptables C deux de concentration et de compr hens ion2 Les enfants jouent diff rents jeux dans lesquels il faut r agir
27. du corps en indiquant les possibilit s de chacune d entre elles Dessiner sur le sable l argile humide ou la terre humide si possible le corps des autres et le sien Compl ter des dessins inachev s des parties du corps Au cours de la marche des courses d obstacles de l accomplissement des activit s m nag res exprimer verbalement ce que font les parties du corps o sont les mains et o sont les pieds pendant qu ils s acquittent de ces activit s Imiter les mouvements du corps d un autre et les commenter d Gestes La derni re activit de la section c pourrait conduire r pondre aux gestes des autres la d monstration et la pratique suivie cet gard selon l idiome culturel Des gestes aussi nombreux que possible peuvent tre inclus depuis les gestes simples effectu s pour se rapprocher ou s loigner jusqu aux gestes de salut utilis s dans une culture ou les expressions de diverses motions e lLat ralit et sens de la direction Faciliter l orientation vers la droite ou vers la gauche partir de la ligne m diane du corps 20700 en vernissant des ongles de la main gauche ou de la main droite les utilisant comme point de r f rence au cours des activit s m nag res Utiliser les pratiques traditionnelles gauche droite telles que se servir de sa main droite pour manger pour donner et de sa main gauche pour se laver apr s tre all aux toilettes Changer de
28. ducation g n rale des enfants demeure donc consid rable En cons quence avant m me que de songer introduire le jeu l cole il convient de le prot ger en dehors de l cole Pratiquement cette protection signifie laisser aux enfants le temps de jouer et dans les faubourgs urbains des villes leur laisser l espace pour jouer Ce sont l des probl mes d horaires scolaires d une part et d urbanisme d autre part Enrichir le jeu sans le d former Chaque soci t a un stock sp cifique de jeux correspondant sa culture propre Le r le essentiel du jeu dans les pays du Tiers monde est de d velopper la personnalit de base menac e par toutes sortes de processus scolaires commerciaux d ali nation Cependant dans une optique oppos e de nombreux auteurs ont insist sur la pauvret en stimuli intellectuels du milieu dans 6 M Mauriras Bousquet Les jeux lao et leur emploi possible en p dagogie op cit p 29 7 Le jouet industriel d importation peut tout comme les programmes et les m thodes cosmopolites tre un instrument d ali nation culturel voir ce sujet Aida Reboredo Jugar es un acto politico Mexico Caracas Buenos Aires Ed Nueva Imagen 1983 8 M T Knapen L enfant Mukango Louvain 1962 p 157 cit par P Erny op cit p 146 beaucoup de soci t s de pays en d veloppement Un enfant dans la brousse note R Maistriaux est terriblement d savantag par rapp
29. es de la soci t les programmes d ducation de la petite enfance tendent adopter ce que l on peut d crire comme un mod le fond sur le d ficit culture1 en attendant qu intervienne un changement radical d attitude quant la possibilit d utiliser les points forts que comportent les pratiques suivies pour lever les enfants dans les foyers traditionnels 1 Conseiller r gional en ducation Bureau r gional de l Unesco pour l ducation en Asie et dans le Pacifique PROAP Bangkok Tha lande 2 I1 repose sur le postulat que les enfants d favoris s n ont pas l exp rience d autant d objets et de situations que les enfants de 1 lite et que de par sa fonction m me l cole maternelle doit compenser ce d ficit et se concentrer sur les jouets les puzzles les jeux les excursions et mettre l accent sur les op rations cognitives zi 22 POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES DE DEUX ENVIRONNEMENTS POUR LE DEVELOPPEMENT AU COURS DE LA PETITE ENFANCE Climat social d un foyer ais a Forte interaction entre adultes et enfants Interaction avec les pairs limit e g n ra lement l occasion de c r monies comme les f tes d anniversaire Peu ou pas d apprentissage par les pairs Atmosph re protectrice restreignant la libre exploration physique et les activit s dangereuses Le manque de nettet et le d sordre sont fortement d sapprouv s Entourage verbal vigoureux et rich
30. la bouche sur l poup e de leur soeur repr sentant la mari e En jouant aux c r monies du mariage ou aux autres v nements qui marquent la vie sociale de leurs poup es les petites filles chantent et dansent comme le font leurs m res dans la r alit Les gar ons Ghrib ne font pas de poup es Toutefois en Afrique du Nord et dans le Sahara la confection de poup es par des gar ons a t attest e chez les Touareg nomades Ces gar ons Touareg fabriquent des poup es du sexe masculin aussi bien que des poup es de sexe f minin Les poup es de sexe masculin repr sentent un guerrier Touareg ou un homme avec tous leurs ornements Les enfants maures de Mauritanie confectionnent aussi des chameaux et des chevaux en terre mont s par un homme et on trouve dans la collection du Mus e de l Homme un homme mont sur un chameau fabriqu par un enfant de la vall e du Saoura Nord ouest du Sahara avec du fil lectrique plastifi Les petites filles Chaamba Nord ouest du Sahara confectionnent galement des poup es du sexe masculin qu elles appellent le mari comme le font les filles Ghrib ma connaissance dans la r gion de l Afrique du Nord et du Sahara l existence de poup es de sexe masculin n a pas t attest e dans les soci t s traditionnelles ailleurs que dans le Sahara Les poup es repr sentant des enfants sont extr mement rares dans le Sahara et en Afrique du nord La poup e dans ces r gions repr s
31. la compr hension de l addition de la soustraction et surtout de la multiplication et de la divisionl3 Cette instruction math matique est acquise dans un climat d changes humains particuli rement important semble t il pour l enfant africainl4 Insuffler _du _ludisme dans la vie scolaire plut t qu introduire des jeux p dagogiques dans l enseignement De nombreux pays du Tiers monde ont donc song utiliser le jeu pour vitaliser l enseignement scolaire En Inde par exemple le D partement d enseignement pr 11 R P Dominique Noye La grammaire par le jeu chez les Peuls du Nord Cameroun Recherche p dagogie et culture No 43 sept oct 1979 Audecam O 12 Charles B art Histoire des jeux in Jeux et Sports Encyclop die de la Pl iade pp 237 240 13 J Raabe dans L enfant et le jeu op cit p 62 14 A Deledicq A Popova Wari et solo le jeu de calcul africain Suppl ment au Bulletin de liaison des rofesseurs de math matiques No 14 d cembre 1977 p 158 Minist re de la Coop ration Paris primaire et primaire du Conseil national pour la recherche et la formation en mati re d ducation New Delhi a en 1974 apr s exp rimentation et valuation dans plusieurs provinces s lectionn et lanc dans les coles 54 jeux p dagogiques destin s aux deux premi res ann es d tudesl Le Centre d enseignement distance du Lesotho a men en 1975 76 un projet pilote sur l utilisa
32. la main et la perception de la position Ce sont l des fonctions vitales pour l apprentissage de l criture et de la lecture Comme le rythme du jeu peut tre acc l r et le nombre des osselets et des joueurs augment le jeu par la gradation qu il comporte repr sente un excellent concurrent par rapport aux nombreux programmes officiels de formation de la perception et des aptitudes motrices C Les jeux l cole L introduction des jeux l cole ne doit pas susciter de complications Dans certains cas elle peut se heurter une r sistance de la part des parents le plus souvent et m me des ma tres certains d entre eux ayant tendance croire que les jeux n ont rien voir avec l ducation et que l cole n est pas un endroit pour jouer Les arguments en faveur des jeux qui ont t d velopp s pr c demment peuvent aider surmonter cette r sistance 49 En pr sentant les jeux aux ma tres il y a lieu d accompagner leur description de br ves indications sur la fa on de les utiliser pour atteindre des objectifs ducatifs sp cifiques Il convient que les ma tres aient la libert de modifier les jeux en fonction des situations propres aux l ves et aux classes concern es Ce sont l des probl mes mineurs mais qui appellent une certaine attention si l on veut viter qu ils ne se transforment en obstacles majeurs Dans cette perspective on entend parfois invoquer un autre argument celui q
33. largement tendu aux plus jeunes enfants que ces types de jeux ont disparu regardez dans les catalogues de l ann e vous y verrez des alignements de formes d croissantes nous avons d j vu que si les formes s abordent par l encastrement la s riation n y a aucun sens des formes voisines qu une nuance de d tail ou de position fait seulement distinguer par exemple la rotation des ailes d un moulin Toutes les planches de jeux visuels de DECROLY ont t ainsi plagi es sur ses cartons pour tre creus es dans le contreplaqu Heureusement l ing niosit des diteurs et des artisans cr e de nombreuses variantes l encastrement le m lant parfois m me avec bonheur d autres activit s 111 Figure A L objet est fixe sauf quelques parties dessin es sur les pi ces mobiles C est le fond qui doit tre minutieusement reconstitu d apr s 24 pi ces diff rant par des d tails infimes dans leur d coupage Du point de vue de la reconnaissance tactile ou visuelle de la motivation ludique de la gestalt ce mat riel concr tise un non sens par rapport la conception decrolyenne dont il est issu Figure B Huit formes d croissantes chacune d coup e arbi tratrement en 4 parties soit 32 pi ces Iei l acquisition de la notion de grandeurs d crois santes passe d abord par de s rieuses qualit s de pond ration Ces deux mod les diffus s vers 1930 35 semblent t moigner d une s
34. les mat riaux requis sont fr quemment le sable les galets les morceaux de bois ou d autres mat riaux analogues qu on trouve partout gratuitement ils comportent une forte charge de motivation intrins que ce sont des jeux ils touchent ou concernent tous les aspects du d veloppement humain moteur cognitif affectif ainsi que le comportement moral et social ils sont faciles apprendre et enseigner Le ma tre ne rencontrera aucune difficult dans le maniement de ces auxiliaires de l enseignement l abondance des jeux leur assure une gradation et une diversification magnifiques qui leur permet de convenir aux diff rents groupes d ge du jardin d enfant aux adultes aux deux sexes et des groupes r duits ou importants les r gles du jeu se pr tent facilement des modifications et des adaptations en fonction des diff rentes situations qui se pr sentent dans la classe Exemples a Le katar Ce jeu est r pandu dans toute l Asie et sans doute ailleurs Le graphique suivant est trac sur le sol 41 b GRAPHIQUE Chacun des deux joueurs a neuf cailloux ou neuf noix qui diff rent d une fa on ou d une autre de ceux de l adversaire par exemple les uns sont lisses et les autres rugueux Les joueurs placent tour de r le leurs pions sur le tableau de jeu l intersection de deux lignes ou davantage Lorsque tous les pions ont t plac s le joueur qui a commenc d
35. nom qui n a pas encore t pris Lorsque tout le monde a un nom le jeu commence Le cultivateur va trouver le commandant pour se plaindre que son cheval ou quelque chose d autre a t vol Le commandant envoie l agent de police la recherche du voleur L agent de police am ne le voleur au commandant pour qu il l interroge Le commandant envoie alors le voleur au ministre qui l envoie au roi En fin de compte les joueurs tiennent une r union pour d cider si le voleur tait coupable ou innocent Ils peuvent d cider de le punir ou de le lib rer Les osselets Il existe de nombreuses versions de ce jeu universel Dans l une des versions chaque c t de l osselet a une certaine valeur qui d termine l osselet frappeur et l osselet frapp 43 Parfois les enfants dessinent sur le sol un cercle d un diam tre de 30 centim tres environ Chaque joueur ou joueuse donne son ou ses osselets un autre joueur Lorsqu un joueur a tous ses osselets les lance en l air de fa on ce qu ils retombent tous et restent l int rieur du cercle Si un osselet est l ext rieur du cercle son propri taire ne peut pas S en servir pour jouer Le propri taire l osselet le plus proche du centre du cercle commence la partie Il ou elle essaie de faire sortir les autres osselets du cercle en les frappant avec sien S il y r ussit il prend l osselet et joue nouveau Son propre osselet doit rester l int rie
36. nombre de mat riaux diff rents tels que des excr ments d ss ch s des pierres les machoires de moutons et de ch vres des feuilles s ch es des feuilles de palmiers tress es du bois des champignons de la poterie du fil lectrique plastifi et du fer blanc Au Sahara et en Afrique du Nord d autres animaux tels que les chevaux les ch vres les vaches les z bus les gazelles les nes et les chiens les oiseaux sont galement repr sent s Ce qu il importe d observer ici c est que gr ce aux jeux qui ont trait au monde animal les enfants acqui rent un grand nombre de connaissances relatives aux caract ristiques de leur environnement zoologique et socio conomiquell Dans les populations d leveurs comme les Ghrib les gar ons s amusent des activit s pastorales mais en m me temps tils s adonnent diff rents aspects de l levage du b tail en se pr parant 10 Jouets repr sentant des animaux CA 6 15 16 18 36 46 47 49 52 D2426 E30 139144 274 302 346 353 406 428 436 F207 320 421 450 G136142 596 604 11 Deux exp riences p dagogiques r alis es en Jama que montrent l importance des jouets figurant des animaux voir L enfant et le jeu Etudes et documents d ducation no 34 Unesco Paris 1980 pp 42 43 62 mentalement et socialement au r le qui va leur incomber de gardien et de responsable de la subsistance du b tail Dans le jeu du voleur de b tail l
37. peux pas leur donner plus simple Dans son livre L ducation des enfants arri r s Alice DESCOEUDRES d crivait des comportements d chec aux encastrements grossis par la d ficience mentale Ems 9 ans s vertue sans y renoncer faire entrer une bo te plus grande dans une bo te plus petite Un autre gar on mongolo de de 7 ans en faisant un jeu de formes s efforce de faire entrer un triangle dans un cercle plus petit ou une toile dans un ovale de plus petite dimension aussi 106 Alice DESCOEUDRES interpr tait ces difficult s par une aberration de la perception et pr conisait le retour des exercices d entra nement sensoriels Nous savons aujourd hui que ces comportements relatifs la perception des formes ne sont pas des aberrations sensorielles mais qu elles sont le fait d une tape par laquelle passent tous les enfants qui pr c de les rep res de dimensions d angles de c t s etc et ne tient compte que de la position de l emplacement de l aspect g n ral de la forme per ue travers sa reconnaissance pratique mais non g om trique Cette tape qualifi e de stade topologique par la psychologie g n tique en particulier gr ce aux travaux de Jean PIAGET correspond une perception de l espace qui chappe l id e de mesure et la r f rence la m trique et la g om trie Elle est orient e vers d autres rapports contenu contenant transvasements positions r ci
38. pinceau colle de votre sacoche d quipement donner votre enfant des ciseaux coupants et assez petits pour qu il puisse les manier commod ment Souvenez vous qu avant que votre enfant sache suffisamment se servir des ciseaux pour d couper une silhouette ou une image il doit s exercer longuement en entatllant des cartes minces vieilles cartes de No l ou d anniversaire en les coupant en deux en les coupant le long d un trac droit pais puis en suivant une ligne courbe S il prouve des difficult s se servir des ciseaux il pourrait commencer en d chirant au lieu de couper ET CONSTRUCTION Pour commencer ne lui pr senter que quelques mat riaux Votre enfant peut avoir besoin qu on l aide maintenir les morceaux en place couper un ruban adh sif et se servir d une agrafeuse Au bout de deux semaines les parents doivent r pondre aux questions suivantes Quelles sont celles des exp riences de jeux quotidiens que vous avez pu proposer votre enfant Pri re de me dire celles qui l ont particuli rement amus Avez vous fait des remarques particuli res sur la fa on de jouer de votre enfant dont vous aimeriez me faire part Pri re de me signaler les difficult s que vous avez eues mettre ces exp riences de jeux la disposition de votre enfant 92 J aimerais aussi savoir comment votre enfant passe en g n ral ses journ es A t il des jouets des jeux ou des end
39. place un de ses pions Un pion ne peut se d placer que jusqu la halte suivante et doit se d placer en ligne droite L objectif est de faire un katar en pla ant trois pions en ligne 0 0 0 Le joueur ou la joueuse qui y r ussit peut prendre son adversaire n importe lequel de ses pions l exception d un seul dans un katar Il doit aussi avertir son adversaire qu il a un pion qui lui permet de faire un katar au tour suivant Pour cela il dit d fais On peut d faire son propre katar et le r organiser au tour suivant Le perdant est celui qui a perdu tous ses pions Le jeu du voleur C est un jeu afghan fond sur les r les que jouent les joueurs Des enfants au nombre de quatre six prennent une bo te d allumettes et donnent chacun 42 c de ses c t s le nom d un repr sentant de l autorit publique ou d un personnage Il y a toujours un voleur un agent de police un juge ou un commandant ou quelque autre personnalit de caract re public GRAPHIQUE Agent de police 7 Roi Commandant Voleur Un des joueurs prend la bo te d allumettes et la lance en l air Avant qu elle ne retombe il demande Qui suis je Il devient celui dont le nom figure sur le dessus de la bo te une fois qu elle est retomb e Chacun proc de de m me jusqu ce que tout le monde ait un nom Si un nom qui est d j sorti se pr sente nouveau le joueur doit relancer la bo te jusqu ce qu apparaisse un
40. pp 32 34 16 Lesotho Distance Teaching Centre Learning Games A report on the trial of games to help rural children Maseru Lesotho 1977 17 Comoe Krou La fonction ducative du jeu in Dossiers p gagogiques No 8 nov d c 1973 vol II L enfant en Afrique et ses jeux p 9 utilisent essentiellement des jeux traditionnels qui permettent l enfant de d velopper sa personnalit de basel8 Mais partir du primaire c est dire dans des classes o ne r gne plus une atmosph re de jeu l introduction occasionnelle d un jeu ducatif risque d tre une op ration tout la fois artificielle et difficile Plut t que d ins rer des jeux isol s dans la classe il faudrait faire de la classe un grand jeu et insuffler du ludique dans l ensemble des activit s scolaires Une telle ambition peut premi re vue para tre parfaitement utopique Cependant dans la pratique elle est moins irr alisable qu il semble tout d abord Le Tiers monde en effet dans son effort pour cr er un syst me d ducation adapt ses besoins et ses possibilit s essaie actuellement toutes sortes d innovations parmi lesquelles notamment la t l vision ducative les programmes int gr s centr s sur le milieu la liaison de l instruction et du travail productif l enseignement mutuel Aucune de ces innovations prise isol ment n a jusqu pr sent donn pleine satisfaction On peut se demander si ces demi checs n
41. que des enfants jouent la marchande ils jouent ici une sorte de jeu de simulation sur le village Le caract re de simulation peut effectivement tre renforc par l introduction d un grand jouet concr tement d une maquette Si l on dispose du local suffisant classe vide grange grenier il est tr s utile pour mat rialiser le centre d int r t de construire une maquette du village ou du quartier maquette vers laquelle convergera toute l activit de l cole Premi rement les enfants devront faire la carte du village et des environs imm diats en se bornant au trac des rues des routes des cours d eau et la position respective des principaux points de rep re Cette carte entra nera toutes sortes d exercices int ressants 24 1975 25 Id pp 97 98 Depuis l av nement de la R publique d mocratique populaire lao une formule d cole villageoise dont les principes p dagogiques semblent ne pas tre sans rapport avec les CREC a t g n ralis e 15 mesures des distances par le nombre de pas l ments tr s simples et pratiques de g om trie pour reconna tre les formes dessin Chacun des l ves charg s de ce travail ex cutera une ou plusieurs cartes seul Puis on comparera les r sultats on les corrigera l un par l autre et tous ensemble collaboreront la carte d finitive Ceci fait on passera au relief t che d j difficile et qui devra tre r serv e aux grand
42. responsables du d veloppement conomique de l Asie et de l Oc anie Colombo Sri Lanka a signal une approche novatrice en mati re d ducation de la prime enfance En 1974 le Queensland Education Department D partement de l ducation du Queensland a entrepris un programme d ducation pr scolaire par correspondance le premier du genre en Australte Ce programme vise fournir une ducation pr scolaire la maison et dispens e par les parents l intention des enfants de 4 ou 5 ans dont les familles vivent dans des r gions loign es et tsol es de l Etat et qui n ont pas la possibilit de fr quenter les coles maternelles qui fonctionnent selon un calendrier scolaire normal Les mat riels consistent en un programme imprim avec des suggestions d activit s l intention des parents pour qu ils les utilisent avec l aide d un mat riel enregistr sur cassettes les ressources mises leur disposition par les biblioth ques et une sacoche d quipement En 1975 afin de fournir ces enfants et leurs parents certaines exp riences de socialisation le D partement de l ducation 1 Ambassadeur de Sri Lanka aupr s de l Unesco 8l a suscit la cr ation de groupes de jeux SPAN Ces groupes de jeux tout en tant ouverts aux familles qui ont de jeunes enfants et qui vivent dans les communaut s locales sont directement li s la composante ducation domicile du programme d ducation pr scolai
43. sorte de repr sentation th trale pour laquelle ils peuvent utiliser des attributs particuliers comme une toison de ch vre pour repr senter des moustaches ou du papier d argent pour repr senter des dents en or Comme exemple de jeux rituels j ai d j mentionn un jeu de balle mais galement le jeu de la balan oire a une signification rituelle dans certaines parties de l Afrique du Nord Les enfants Ghrib jouent la divination et accomplissent sous forme de jeu une sorte de rite selon lequel un petit enfant est transport d un foyer un autre imitant le rituel r el suivi de fa on analogue pour l enfant qui se pr pare marcher 37 Illustrations E172 278 284 286 320 322 F323 325 329 331 341 384 385 440 441 G568 77 5 Conclusion 1 On entend exprimer un peu partout des opinions n gatives concernant l existence ou la valeur des jouets ou des jeux des pays faible revenu J esp re que cet article aura d montr que ces opinions sont fond es sur des observations superficielles et h tives Ceci dit il est vrai que les jeux et les jouets locaux sont menac s par un mode de vie qui vise la modernit 2 Il y a lieu de s opposer une telle volution Il y a de nombreuses raisons de respecter de valoriser et d utiliser ces tr sors culturels Bien entendu ceci ne veut certainement pas dire que les jeux et les jouets doivent tre fig s dans leur forme traditionnelle Au contraire le
44. vide cr par la disparition des types d ducation anciens et traditionnels non formels pour la plupart et qu un syst me d ducation tranger et inadapt a remplac s Ce n est pas seulement en raison de leur beaut ou de leur int r t historique et culturel que ces jeux m ritent qu on en tablisse la liste Une tude minutieuse montre qu ils s av rent tre des auxiliaires tr s puissants de l ducation et de l enseignement et qu ils peuvent 1 Directeur ex cutif adjoint pour les activit s op rationnelles Bernard van Leer Foundation La Haye Pays Bas 39 fr quemment stimuler le d veloppement intellectuel et affectif Cette affirmation a sans doute une validit gale pour les pays en d veloppement ou d velopp s Chaque groupe de pays peut invoquer sa propre s rie d arguments selon ses propres pr misses ducatives 2 La sp cificit de la pertinence Les pays faible revenu Le succ s du d veloppement de l ducation dans les pays faible revenu d pend souvent de strat gies ducatives vigoureuses qui peuvent tre efficacement mises en oeuvre pour l essentiel par des ma tres mal pay s d un niveau d ducation m diocre et non qualifi s et sans autres d penses importantes en b timents fournitures scolaires livres et autres auxiliaires de l enseignement Il est tout fait courant en abordant les probl mes d un pays en d veloppement de raisonner en termes de d ficie
45. 13 l valuation d une exp rience de ce type s talant sur plus de 10 ans En 1961 le gouvernement lao cherchant un moyen simple et peu co teux de scolariser le plus grand nombre possible d enfants avait encourag c t de 1 enseignement primaire habituel la cr ation de Centres ruraux d ducation communautaire C R E C qui en fait prenaient souvent la rel ve des anciennes coles de pagode Les CREC donnaient un enseignement de 3 ann es quivalent pour la suite de la scolarit au premier cycle de l enseignement primaire Le programme d tudes des CREC est le village m me Il s agit essentiellement de faire comprendre aux enfants le monde qui les entoure de leur faire saisir concr tement ce qui dans leur village n cessite des am liorations simples de les amener amorcer eux m mes ces am liorations 22 A cet effet chaque mois de l ann e scolaire tait consacr un aspect de la vie du village l cole la pagode la famille et la maison familiale les cultures du village la nature autour du village l artisanat dans le village les voies et les moyens de communication etc C est donc au travers des probl mes du village pris comme centre d int r t que l enfant apprendra lire crire et compter c est partir du village qu il va acqu rir les premi res id es d histoire de g ographie de sciences naturelles de technique et d conomie pratiques 23 Au CREC le petit lao acq
46. Digest 25 van Oudenhoven Nico Les jeux familiers de rue pour un jeu afghan galement bas sur le jeu des r les 13 Jeux repr sentant des armes 63 imitations des armes plus modernes comme les armes feu Les enfants aiment imiter les d tonations de fusil qui caract risent les mariages et les circoncisions C Jeux d imitation li s aux changements socio conomiques r cents 1 Jeux li s la s dentarisation Au printemps 1977 un gar on Ghrib jouant avec ses amis dans le sable humide pr s des sources naturelles d El Faour Sahara tunisien a confectionn un joli jardin d oasis en miniature il l a enclos et divis en parcelles gales avec des digues utilisant des roses sauvages figurant les plantes cultiv es puis il a commenc irriguer son jardin Cette activit ludique montre l impact subi par ce peuple nomade de s dentarisation r cente commenc e il y a environ 20 ans seulement L importance de cet v nement appara t accrue lorsqu on sait que les pasteurs Ghrib ont une aversion marqu e pour le travail agricole manuel et qu ils ne pr taient gu re d attention jusqu ici leurs jardins d oasis Un jeu comparable qui consiste irriguer les jardins des oasis a t d crit chez les enfants noirs de la r gion Ahaggar Tidikelt du Sahara alg rien bien que dans ce cas l eau reste imaginairel4 Les enfants nomades qui jouent avec une charrette en miniature et avec une mule comme anima
47. Digest 29 Jeux et jouets dans l ducation des jeunes enfants Contributions de M Mauriras Bousquet J Ratnaike N van Oudenhoven J P Rossie A W P Gurug A Michelet programme de coop ration unesco unicef paris 1988 TABLE DES MATIERES Page PREFACE iii I Le jeu dans l ducation des pays en d veloppement par Martine Mauriras Bousquet 1 II Les jeux d activit s m nag res par Jayananda Ratnaike 21 III Les jeux familiers de rue par Nico van Oudenhoven 39 IV Jeux et jouets dans une population du Sahara tunisien Un exemple de contri bution de la recherche anthropologique au d veloppement de l enfant par Jean Pierre Rossie 57 V L ducation pr scolaire par correspondance Un programme australien pour les enfants en habitat isol par Ananda W P Gurug 81 VI Encastrements et puzzles par Andr Michelet 99 i ED 88 WS 25 PREFACE Ce Digest Les jeux et jouets dans l ducation des jeunes enfants r unit six articles consacr s aux jeux per us comme moyens d ducation de la petite enfance Suivant les auteurs le jeu est abord soit en un lieu particulier comme la rue Nico van Oudenhoven le domicile familial Jayananda Ratnaike et Ananda W P Gurug le Tiers monde Martine Mauriras Bousquet soit comme un exemple d volution de m thodes d ducation sp ciale en p dagogies pr scolaires Andr Michelet ou encore comme un sujet de recherche anthropologi
48. Etat Ils semblent permettre aux enfants et leurs parents de partager leurs points de vue leurs exp riences et le plaisir de faire partie d un groupe ainsi que les exigences qui en r sultent dans une atmosph re heureuse et d tendue Les groupes de jeux SPAN sont des groupes d auto assistance constitu s et organis s par les parents Chaque groupe de parents d cide du lieu et de la fr quence des r unions et des dispositions prendre pour les s ances de groupes de jeux de l cole Les ma tres de l cole pr scolaire de l ducation par correspondance aident les parents assurer le fonctionnement de ces groupes et dans la mesure du possible des ma tres conseillers des zones ducatives l chelle r gionale offrent souvent eux aussi leur concours aux groupes de jeux SPAN Le programme est ouvert aux enfants des familles vivant plus de 3 kilom tres de l cole maternelle d Etat ou du Centre d ducation de la prime enfance les plus proches et qui ne fr quentent pas r guli rement l un ou l autre de ces types d tablissement Il est aussi mis la disposition des enfants des familles du Queensland en cours de d placement dans un autre Etat ou vivant temporairement l tranger Un dossier attrayant qui est adress aux parents d crit ce programme comme suit L EDUCATION PRESCOLAIRE PAR CORRESPONDANCE offre votre enfant la possibilit d apprendre gr ce aux situations de jeux quotidiennes
49. activit d apprentissage des jeunes coliers Perspectives vol XVI No l 1986 Unesco 32 H P tt Da Lehrer als Spielleiter und Animateur in K J Kreutzer dir publ Handbuch der Spielp dagogik D sseldorf Scham vol 2 pp 47l TT 33 M Mauriras Bousquet L apprentissage du ma tre meneur de jeu L ducation par le jeu__ et l environnement Paris No 21 ler trimestre 1986 19 II LES JEUX D ACTIVITES MENAGERES par Jayananda Ratna ke 1 1 Pourquoi faut il adopter une nouvelle approche On estime actuellement qu un grand nombre des programmes d ducation de la petite enfance en particulier ceux qui sont destin s aux enfants pauvres des r gions rurales sont peu appropri s en raison du manque de validit des conceptions sur lesquelles ils reposent Les points forts qui se d gagent comme des caract ristiques sp cifiques des traditions ancestrales selon lesquelles les enfants taient lev s et qui ont une valeur p dagogique continuent ne faire l objet d aucune recherche ni d aucune reconnaissance dans les syst mes scolaires Aux fins d une comparaison des diff rents points forts et des diff rents points faibles d un foyer ais d une bonne cole maternelle et d un foyer rural d favoris voir le Tableau page 22 Le syst me scolaire continuant se conformer aux exigences de normes qui trouvent leur origine dans les couches les plus ais es et les couches privil gi
50. alors que la forme reste constante des vaches qui gardent la m me forme des distances diff rentes ult rieurement des lettres avec des caract res de formes diff rentes h Perception visuelle de la position dans l espace Reconna tre des objets comme des fruits des l gumes des cailloux des graines apr s les avoir renvers s 31 retourn s soumis une rotation etc d terminer la direction dans laquelle se trouvent par rapport soi divers objets comme la chemin e les toilettes la porte le pot eau rep rer les objets domestiques d apr s des indications verbales imiter les positions du corps i Positions relatives dans l espace Appr cier la distance entre un objet et un autre par exemple entre la chemin e et la natte entre le pot eau et la natte c est dire la distance plus ou moins grande couvrir en marchant et ult rieurement la distance de la maison du chef du village sa propre maison du temple sa maison et plus tard encore du march au temple et de la rivi re au temple C Aptitude la distinction auditive a Attention auditive aptitude la distinction auditive Attirer l attention sur les bruits de la maison et du jardin et pour commencer amplifier les sons pour accro tre la diff rence entre le son et l absence de son utiliser des sources sonores telles que pots coques de noix de coco rapes noix de coco pendant l accomplissement des travaux m nagers
51. ar es et en actions int gr es aux travaux m nagers Lancer des objets avec pr cision sur des fruits pour les cueillir une corde par dessous la branche faire des ricochets avec des cailloux la surface de l eau d un tang toujours sous forme de jeu consistant en actions s par es et en actions int gr es aux activit s m nag res ou au jardinage Utiliser sa force musculaire pour porter ou empiler par exemple du bois de chauffage des ustensiles de cuisine des v tements de l outillage agricole des pots d eau principalement dans le cadre des activit s m nag res Danser et faire des exercices rythmiques en position debout en mouvement et en position assise en int grant les exercices aux activit s m nag res dans toute la mesure du possible par exemple en essorant le riz en ber ant les b b s en coupant les l gumes c est dire dans toutes les activit s qui comportent des p riodes rythm es et une s quence Coordination motrice fine Surtout dans le cadre d activit s m nag res Plier et empiler des v tements dans le cadre des travaux m nagers 25 Arracher les petites ou les vieilles feuilles des l gumes trier le riz avant de le faire cuire ou trier divers objets au cours des activit s m nag res en fonction de la taille de la couleur de la forme etc Epouiller la chevelure et en retirer les lentes Se peigner et peigner les cheveux de quelqu un d autre E
52. ases pour les plus de seize ans Personne ne contestera la valeur p dagogique tout fait notable d une telle s rie de jeux qui tend constamment les possibilit s du raisonnement strat gique et logique chez des enfants qui grandissent hors du syst me scolaire formel 32 Jeux de dames A13 17 60 B20 33 38 99 150 F183 187 191 308 310 406 519 G429 455 516 33 Quemeneur Le jeu de la Khargba dans la Revue de l Institut des Belles Lettres Arabes Tunis 1944 No 28 pp 463 471 34 o Oo 000 0 0 0 0 0 O00000O00 e 75 5 Jeux artistiques Dans cette cat gorie j ai group diff rents jeux dans lesquels les enfants montrent leur cr ativit dans les domaines de l expression visuelle musicale et dramatique A Jeux d expression plastique35 I peut arriver que la confection des poup es d animaux en miniature de maisons d ustensiles de voitures ou d autres jouets r v le un v ritable sens artistique chez les enfants La confection de ch teaux de sable est un jeu tr s appr ci sur les plages Les enfants Ghrib eux difient ceux ci apr s de rares pluies sahariennes ou la source naturelle d El Faouar B Jeux consistant d peindre par les mots Partout les filles et les gar ons aiment les jeux consistant raconter des histoires fond es sur des devinettes r citer des po sies enfantines et r p ter des proverbes On devine l importance de cette sorte
53. ation attrayante renseigne les parents sur la fa on de commencer REGARDEZ DANS LA POCHE DE VOTRE SACOCHE VOUS Y TROUVEREZ 1 La liste de la sacoche d quipement Lire les indications qui figurent sur la feuille Le mat riel est fourni votre enfant pour qu il l utilise toute l ann e Votre sacoche d quipement devrait vous parvenir au cours des semaines qui viennent 2 L allocation du gouvernement du Commonwealth pour les enfants isol s Cette allocation est offerte toutes les familles qui inscrivent les enfants ce programme N oubliez pas que l allocation 86 4 ne continuera tre vers e que si vous communiquez r guli rement avec le ma tre ou la ma tresse d ducation pr scolaire de votre enfant approximativement toutes les trois semaines La brochure d information de la famille Examinez ARR ALL EU ALL A4 Se EC LEA le contenu de cette brochure Pri re de r pondre aux questions aussi compl tement que vous le pouvez et retournez rapidement la brochure l tablissement d ducation pr scolaire par correspondance dans l enveloppe ci jointe Ces renseignements aident le ma tre ou la ma tresse de l enfant mieux le conna tre dans son mieu familial L audio cassette conversation avec les parents Dans cette AEST Margaret Harley responsable p dagogique de l ducation pr scolaire par correspondance vous fait part de quelques id es sur la fonction parentale et s
54. atoire de s riation C est parce qu il a t repris par deux autres grands ducateurs que le principe de l encastrement est venu en force jusqu nous Tous deux l ont connu en commen ant leur carri re avec des enfants d biles mentaux pour lesquels tait utilis le mat riel de SEGUIN Tous deux l ont vuigaris dans des optiques diff rentes Maria MONTESSORI et presque simultan ment Ovide DECROLY Dans la P dagogie Scientifique 1921 Maria MONTESSORI qui se r clame pourtant d Edouard SEGUIN en retient le mat riel mais non l esprit et emploie les encastrements dans une optique totalement oppos e m me objet m me utilisation pour des observateurs superficiels mais l action p dagogique engag e diff re Pour SEGUIN le mat riel est un outil avec lequel l enfant s approprie les l ments de ce qui constitue son monde et construit son intelligence par son activit Aspect essentiellement moderne qui est celui de la psychologie g n tique Pour Madame MONTESSORI le monde et l intelligence sont donn s mais celle ci demande une mise en ordre Pour elle l esprit de l enfant est un lourd chaos et il doit apprendre comment ranger l immense quantit de connaissances accumul es Les encastrements sont donc des objets de d monstration qui vont expliquer par la manipulation comment on analyse ses perceptions V ritables mod les math matiques ils sont une concr tisation de la pens e g om trique adul
55. autres enfants et avec les adultes En se consacrant au jeu les enfants mettent au point leurs id es organisent leurs pens es et acqui rent progressivement de nouvelles comp tences C est parce qu une grande partie de l apprentissage du jeune enfant s effectue par son activit quotidienne de jeu que nous avons choist dix grands domaines de jeux qu ils peuvent facilement pratiquer chez eux les jeux de plein air l eau le sable la boue la peinture et Le dessin l argile et la p te le collage et les constructions les cubes la menuiserie et le d guisement Vous verrez les diff rentes fa ons dont ces activit s peuvent tre pr sent es et ce que chaque exp rience de jeu peut offrir votre enfant comme possibilit s d apprentissage En tant que parents vous pouvez aider votre enfant apprendre par ses jeux quotidiens en prenant le temps d observer la fa on dont il utilise les diff rents mat riels en l coutant exprimer ses id es et en parlant avec lut en l encourageant utiliser les mat riaux sa fa on en faisant de temps en temps une suggestion qui l aide d velopper ses propres id es en montrant de l int r t pour ce qu il fait et parfois en vous associant ses activit s 89 Surtout vous pouvez aider votre enfant en Lu donnant a Libert d apprendre sa fa on et son rythme dans L atmosph re de s curit et d amour de L entourage familial Chaque se
56. ction est abondamment illustr e de photographies d enfants au cours de leurs activit s le texte est crit de fa on claire et fournit aux parents des suggestions compl tes Voici par exemple la page consacr e la boue LA BOUE N avez vous jamais remarqu combien une flaque de boue attire les enfants restent au bord et la remuent avec leurs doigts de pied d autres plongent dedans tout simplement sans s occuper de rien Pour nous cela repr sente g n ralement une pile de lessive en plus mais cette fois plus sale que d habitude Mais n avez vous jamais r fl chi que la boue peut tre un mat riau de jeu valable pour votre enfant La boue peut tre remu e faire des claboussures tre comprim e et cras e avec les doigts et les orteils et elle permet votre enfant d tre parfaitement d go tant et de se r jouir la vue l odeur et au toucher de la boue Creuser dans une flaque de boue c est dur et l effort que cela exige est particuli rement bon pour d velopper les muscles des bras et des mains comme pour contribuer au d veloppement du corps tout entier Construire des routes faire des digues sur les cours d eau lever des montagnes tout cela est possible dans une flaque de boue lorsque l imagination de l enfant se donne libre cours Votre enfant voudra peut tre ajouter des planches des rochers des pierres des petites voitures et des bulldozers etc Lorsque le jeu s enrichit et se perfectionne et qu
57. ctions Il am ne sans contrainte participer il oblige chaque participant instruire les autres en expliquant et d fendant sa d cision et en r futant les d cisions des autres Dans la pratique un certain nombre d missions de t l vision pr senteraient des jeux de groupe Elles donneraient les r gles du jeu oralement et si besoin est par sch mas anim s et enfin montreraient pour exemple les premi res sc nes du jeu jou es par des enfants dans une classe Certains jeux pourraient occuper une seule mission d autres les jeux de r les en particulier pourraient comporter de nombreuses suites Beaucoup les jeux de calcul ou d alphab tisation sont susceptibles d tre r p t s fr quemment Au d but il conviendrait que les jeux cherchent surtout tre divertissants Leur premier but en effet n est pas d instruire mais d aider l installation dans la classe des groupes d enseignement mutuel Ils doivent moins poursuivre par cons quent l acquisition de connaissances que l habitude de chercher et de trouver ensemble la solution d un probl me On joue en groupe Il faut donc que la classe soit une soci t de jeu divis e en quipes de jeu qui seront aussi des quipes de travail En fait pour les enfants jouer et faire un groupe sont peu pr s synonyme Lorsque la bande se constitue le jeu a d j commenc Le jeu t l vis pourra donc tre dans une tr s grande partie l organisation m
58. d tente divertissement r cr ation divagation anarchique et tumultueuse pour calmer les nerfs qu il tend de plus en plus devenir pour l enfant d Occident Dans les civilisations traditionnelles on peut encore observer des conduites ludiques en quelque sorte l tat pur caract ris es par une attitude active cr atrice s rieuse L ob issance des r gles pr cises le go t de l effort et le plaisir qu on y trouve Tout en apprenant conna tre le r el l enfant y prend conscience de lui m me et de son empire sur les choses Le jeu puise ses pr textes dans le milieu culturel environnant mais sans s y enliser et sachant l utiliser avec une libert souveraine 4 L univers ludique est en Afrique Noire d une extr me vari t toutes les enqu tes qui l ont pris pour objet en t moignent b a p Bellin L enfant saharien travers ses jeux b M Griaule Jeux dogons M T Centner L enfant africain et ses jeux dans le cadre de la vie traditionnelle au Katanga C B art Jeux et jouets de l Ouest Africain S Comhaire Sylvain Jeux congolais Jeux des enfants noirs L opoldville etc L enfant jouit souvent d une tonnante libert pouvant s loigner du village ou rester dehors au clair de lune pour s adonner au jeu alors que ses parents dorment d j L imitation sous toutes les formes possibles des occupations adultes pr domine dans le jeu enfant on joue la m re et l enfant au martage
59. d Ivoire appara ssent encourageantes Ainsi t l vision enseignement mutuel et jeu se soutiennent ils r ciproquement associant un moyen d information distance TV avec un champ de communication soci t de classe et une incitation l interaction et l apprentissage ludique La t l vision cependant si elle est un moyen tr s puissant d information distance 19 pP Erny op cit p 84 20 M Kouyat Comment l enseignement mutuel pourrait il aider r soudre les probl mes d ducation de l Afrique M moire pour le D E A Paris VIII juin 1977 polycopi chap 4 Les possibilit s de l enseignement mutuel dans le projet d ducation t l visuelle de Ta C te d Ivoire pp 26 32 M Mauriras Bousquet La t l vision scolaire les jeux de simulation et l enseignement mutuel dans L Ecole permanente No 90 Sp cial enseignement mutuel Abidjan juin 1977 pp 8 9 SALE n est pas le seul Elle peut tre remplac e par la radio moins ch re et beaucoup moins compliqu e tant en ce qui concerne la pr paration des missions que le hardware la presse la correspondance ou mieux un m lange de ces diff rents moyens Les moyens d information distance particuli rement la TV et la radio qui ont une forte pr sence ont l avantage de lancer et de soutenir efficacement le jeu et la soci t de classe ou le jeu de la soci t de classe TV et radio peuvent animer de loin les groupes
60. d enfants les incitant se constituer en soci t scolaire leur donnant des explications sur les moyens de le faire les encourageant par des concours des tournois des changes de toutes sortes participer un grand jeu scolaire national Les ma tres alors m me qu ils seraient au d part peu int ress s ou peu enthousiastes seront pris dans le mouvement et suivront TV et radio ne remplacent pas un bon ma tre mais elles compl tent utilement les ma tres moins bons Toutefois les moyens d information distance ont diff rents d savantages Ils ne voient pas ceux auxquels ils s adressent et surtout leur message est st r otyp et ignore les particularit s sociales Excellents pour animer le grand jeu de la soci t scolaire et tous les jeux qui en d coulent ils ne conviennent gu re un enseignement centr sur le milieu La combinaison centre d int r t jeu Une autre combinaison possible serait celle du ludique avec un enseignement centr sur l observation de l environnement Ici les stimuli seraient fournis non par un syst me d information mais par le milieu m me o se trouve l coleZl J ai pu assister au Laos en 1974 21 Il n est pas d ailleurs interdit d associer TV jeu et centre d int r t voir par exemple J Bisiliat Ecologie et enseignement l tude du milieu T l Niger Recherche p dagogie et culture No 15 janvier f vrier 1975 Audecam Paris pp 20 32
61. de fa on st r otyp e une information verbale ou visuelle Une variante Ghrib de ce genre de jeu se joue assis en cercle le meneur de jeu nonce l une apr s l autre des informations qui peuvent tre exactes ou fausses par exemple l homme marche la porte mange Si l affirmation est correcte les enfants doivent lever la main Le meneur de jeu essaie d induire les joueurs en erreur en levant lui m me la main d une fa on incorrecte Si un enfant r agit de fa on erron e il doit s allonger sur le sol sur le ventre au milieu du cercle les joueurs placent alors leurs mains sur son dos l une au dessus de l autre Le meneur de jeu demande qui est la main du dessus Si l enfant allong devine correctement il peut se lever mais s il se trompe les enfants le frappent parfois m me un peu trop fort Une autre s rie de jeux intellectuels importants pratiqu s par les Ghrib est fond sur le dessin dans le sable Certains d entre eux sont bien connus ailleurs par exemple le dessin effectu pendant la narration d un r cit qui concerne quelqu un qui travaille la maison ou qui va aux toilettes 1 qui nettoie la maison 2 qui s en va apr s avoir ferm la porte et qui suit le chemin 3 jusqu l Oasis 4 Quand le travail dans l oasis est termin la personne rentre chez elle mais quelle surprise elle a perdu sa 29 Illustrations C38 F81 234 G308 311 413 418 743 744 72 clef Le conteur demande o
62. dessin es leur semblerait pr f rable Ce n est pas le cas la motivation v ritable est ailleurs dans l acte d embo tement C L encastrement diff rents niveaux Les encastrements d objets C est le premier stade de l encastrement qui consiste replacer un objet entier dans son logement 2 Les outils de l enfance A Michelet Delachaux et Niestl 108 Les formes g om triques bien qu assez rarement pr sent es y figurent toujours elles ont m me retrouv un regain d int r t gr ce des r alisations nouvelles plus attrayantes que les anciennes planches dispositions rigides Les th mes abord s dans ces encastrements sont tr s clectiques objets usuels animaux v hicules etc Parfois un m lange Les int grations d objets Le principe est le m me replacer des objets d tach s dans leur logement Mais ici le support n est pas un carton ou une planche de contreplaqu uni I figure un tableau auquel se rapportent logiquement les pi ces mobiles Du point de vue du globalisme ce type de jeu est plus riche Il peut tre effectivement le sujet d une observation d un r cit qui lie l objet replac l ensemble dont il est issu Cette activit conf re un sens suppl mentaire l encastrement initialement destin la simple reconnaissance d une forme Les reconstitutions d objets Il s agit ici de rassembler les diverses pi ces formant un m me objet Celui ci ne doit pas t
63. du d veloppement physique et mental du petit enfant L auteur recommande le recensement de ces jeux dans lesquels tous les enfants du monde se reconnaissent En y jouant ils s initient la tol rance culturelle universelle C est entre autres cette t che de recensement que s est livr J P Rossie qui a tudi les jeux d enfant d une population du Sahara tunisien par la m thode anthroplogique de l observation participante Il fournit dans son article d int ressants exemples de jeux reflets de la structure sociale et de la culture de la soci t iv observ e Sa contribution milite fortement en faveur de la recherche scientifique sur les jeux et contre la disparition de ceux ci Enfin Andr Michelet apr s avoir retrac l historique de l utilisation p dagogique des encastrements et des puzzles nous donne une tr s fine analyse logico psychologique de ces deux formes de jeux ducatifs voisins certes mais non point identiques Cette tude d taill e d une cat gorie sp cifique de jeux ducatifs compl te heureusement la diversit des points de vue sur le jeu du jeune enfant pr sent s dans ce num ro de Digest Il va sans dire que les points de vue et les opinions exprim s dans ce Digest appartiennent leurs auteurs et non n cessairement l Unesco L Unit de coop ration Unesco UNICEF remercie Mme Mauriras Bousquet qui a contribu au choix des articles et la pr paration de ce num ro
64. e Reportons nous un encastrement donn comme le plus l mentaire le Baby cherche aux grosses formes g om triques Diviser ces formes de mani re ce qu il en faille toujours plusieurs pour remplir une matrice et que celle ci puisse tre garnie de mani res diff rentes Vous avez le Baby cherche formes compos es qui fait appel une activit d agencement Le jeu reste sensoriel il devient combinatoire La d marche essentielle de l enseignement moderne est Sans n gliger la base n cessaire des notions sensorielles de mettre aussit t ces donn es en oeuvre dans des op rations de l esprit L encastrement peut parfaitement y contribuer E Le principe du puzzle Nous avons vu qu il n y a pas de hi rarchie entre l encastrement et le puzzle les puzzles tr s simples 114 proposent une t che voisine de celle de l encastrement Mais n anmoins les formes y tant d coup es arbitrairement la signification peut tre moindre aux yeux de l enfant Dans l encastrement toute l activit concourt l int gration de pi ces guid e par la forme en creux Dans le puzzle la t che est plus complexe plus disparate et porte sur des activit s d identification ext rieures au sens de l objet repr sent Tr s g n ralement il sera donc souhaitable de commencer par l encastrement ou par les formes interm diaires qu on nous propose aujourd hui Mais les puzzles par leur difficult croissante vont b
65. e Exigence de r sultats cognitifs et scolaires Esprit de comp tition fortement encourag dans les mati res scolaires Atmosph re tr s marqu e par la vis e du futur Sens des responsabilit s fortement d velopp dans ce contexte Climat social d un foyer rural d favoris b Forte interaction avec les pairs Apprentis sage et son contr le surtout par les pairs Contacts surtout unilat raux avec les parents en tant que garants des normes Adaptation aux pairs requise pour un d veloppement notable de la coop ration El ment de socialisation constitu par l apprentissage de la culture Absence d interdits concernant les activit s physiques permissivit relative en mati re d action et de coop ration avec les pairs D sordre et manque de soin consid r s comme faisant partie des conditions d existence quotidienne de ceux qui vivent les uns sur les autres Entourage verbal m diocre Communication non verbale tr s d velopp e D veloppement du courage du sens des responsabilit s vis vis des biens familiaux les plus importants par exemple le b tail faisant partie du style de vie Peu d int r t pour le niveau scolaire mais accent sur un niveau physique et culturel lev particuli rement sous la forme de normes int rioris es La marginalit liminant la notion de ma trise du destin peu ou pas de vis e d avenir La satisfaction pr sente essentielle Le mythe et l imaginaire a
66. e d autres enfants s y associent il y a place pour l change d id es la conversation et la coop ration Un endroit creuser un tuyau d arrosage une b che c est tout ce dont il a besoin pour faire une flaque de boue Sous chaque section il y a une page illustr e donnant la liste de mat riaux suppl mentaires qu on peut tirer de l environnement Une de ces pages est reproduite ci dessous 90 MATERIAUX SUPPLEMENTAIRES POUR LE COLLAGE ET LA CONSTRUCTION Bo tes de carton emballages cylindres venant d emballages de d jeuner bo tes oeufs coton laine vierge herbes feuilles graines bates corce sable terre plume paille bates d eucalyptus diff rentes sortes de papier et d toffes capsules de bouteilles papier d argent coquilles d oeufs copeaux de bois sceiure de bois agrafes lastiques colle bois rubans adh sifs Le choix des mat riaux est facilit s ils sont tri s et conserv s dans les bo tes s par es Les agrafes Les lastiques et les rubans adh sifs peuvent s employer la place de la colle Les emballages de mar garine sont commodes pour conserver les morceaux d objets de toutes sortes Utiliser un chif fon pour absor ber l exc dent de colle 91 POUR COMMENCER LE COLLAGE Consulter les indications concernant la colle de p te Commencer avec seulement quelques mat riaux la fois Utiliser une colle de p te paisse en vous servant du
67. e fille et qu une chamelle a beaucoup plus de valeur qu un chameau la signification profonde de ce petit jeu appara t aussit t Dans la r gion d autres jeux largement r pandus reposent sur la dext rit manuelle faire tourner une toupie tenir un long b ton en quilibre sur la main ouverte diff rents jeux consistant lancer ou viser les osselets les silhouettes dessin es avec des ficelles et les billes remplac es chez les enfants Ghrib par de petits cailloux Ces jeux d adresse lorsqu ils sont jou s selon des r gles et accompagn s d expression verbale pr sentent une grande importance pour le d veloppement d ensemble de la personnalit de l enfant Pour s en convaincre il faut se rappeler l tude importante consacr e par Jean Piaget au d veloppement du sens moral chez les enfants suisses dans laquelle il a analys leurs attitudes l gard des r gles pour le jeu de billesi B Jeux de souplesse et d quilibrel9 Un jeu original des Ghrib combinant l quilibre et la souplesse pourrait tre appel ski de dune Pour y jouer les enfants utilisent quelque chose comme une planche de surf le rejeton d un dattier d une dimension de quelque 20 centim tres Le gar on s accroupit sur sa planche appuyant avec un de ses pieds sur les tiges dirig es vers l avant Le ski de dune est particuli rement amusant apr s une averse le sol mouill permettant d aller plus vite en glissant 18 Piaget
68. e la mani re dont la vie des femmes est imit e dans les activit s ludiques des filles Ghrib Dans leurs 2 Je mentionnerai certaines illustrations et certains dessins concernant des jeux et des jouets d autres r gions analogues ceux des Ghrib reproduits dans les publications de l UNICEF et de l Unesco dans l ou vrage de Klepzig sur les jeux Bantous et dans l tude de B art consacr e aux jeux de l Afrique de l Ouest J esp re ainsi largir le champ des r f rences en recou rant aux r f rences culturelles crois es Les sept publications qui suivent sont d sign es par une majus cule voir bibliographie suivie du num ro de la page et de l illustration 3 Tissage C3 E93 173 363 LEE jeux elles s initient au filage de la laine ou du poil de chameau avec un fuseau en miniature depuis l ge de quatre ans et au montage du m tier et au tissage depuis l ge de huit ans Les filles Ghrib se confectionnent les jouets dont elles ont besoin partir de huit ans dans le cas du fuseau ou de dix ans dans le cas du m tier Dans ce dernier cas avant qu une petite fille puisse commencer tisser il arrive que sa m re v rifie la position des fils de la cha ne et ajuste certains d entre eux Ce qui prouve que pour cet ge le jeu du tissage peut tre consid r comme un v ritable cours de formation pr parant une des t ches fondamentales de la femme Ghrib Ces jeux peuvent tre pratiqu s soit seul soi
69. e pourra l tre que partiellement C est pour ces raisons que la plupart des ducateurs se sont tr s largement consacr s des recherches pour d terminer le type d environnement qui stimule le plus le plein d veloppement cognitif De leurs travaux au moins deux th ories distinctes sommairement esquiss es ici semblent se d gager L une des approches insiste sur l importance d un environnement enrichi comportant des l ments tels qu une grande vari t de mat riels une interaction intensive entre les personnes des coles un langage labor et la possibilit d exercer son imagination ainsi qu une activit autonome Pour simplifier disons que dans un tel environnement les enfants sont cens s parvenir spontan ment leur d veloppement cognitif optimal L autre cole consid re qu un d veloppement significatif n est pas tellement un produit de 1 autodidaxie et rejette l ducation indirecte du type pr c dent mais consid re le d veloppement chez les enfants comme une r sultante d ensembles de programmes sp cifiques et directifs Les deux raisonnements peuvent l un et l autre se r clamer d une exp rience th orique et pratique impressionnante et il y a en fait tout lieu de penser que l un et l autre se justifient et qu ils ne s excluent certainement pas Mais les conclusions auxquelles ils m nent l un et l autre ne sont gu re encourageantes pour de nombreux pays pauvres Un environnement enrichi requiert d
70. e proviennent pas du fait que chacune aborde un seul aspect du probl me et s il ne faudrait pas pour r ussir combiner ces diverses innovations entre elles et avec le jeu La combinaison t l vision jeu La t l vision scolaire par exemple de m me que la plupart des moyens de communication de masse offre le grave danger d amener les l ves et de surcro t le ma tre une attitude passive face l information Toutes les t l visions scolaires butent sur le probl me de l exploitation 18 C est l un point que souligne le Prof B Comoe Krou un laboratoire de Iludistique a t cr cet effet l Universit d Abidjan B Comoe Krou Les potentialit s ducatives de la conception africaine du jeu Perspectives No 60 Unesco 1986 p 552 10 de l mission Tout le monde sent plus ou moins clairement que le message t l visuel ne devrait tre dans un syst me de r ception collective qu une incitation la discussion et au travail en groupe c est dire l enseignement mutuel Mais parler de l enseignement mutuel est une chose le r aliser en est une autre Il faut donc des instruments qui facilitent la pratique de l enseignement mutuel C est une facilit de ce type qu offrent les jeux de simulation et toutes les techniques ludiques dans l ducation en g n ral et particuli rement dans la r ception collective des enseignements distance Le jeu de simulation est un syst me d intera
71. eaucoup plus loin et durent plus longtemps que les encastrements T che fastidieuse Leur succ s aupr s des enfants le d ment Ils aiment presque tous refaire avec une patience souvent inlassable le m me mod le de puzzle sa reconstitution tant chaque fois une entreprise diff rente Cependant il leur faut pouvoir disposer de th mes renouvel s qui multiplient chaque fois leur plaisir et de mod les gradu s en difficult afin de suivre leurs progr s Le puzzle traditionnel se pr sentait toujours avec la d coupe sinueuse que nous lui connaissons Depuis DECROLY il existe pour les mod les l mentaires une d coupe g om trique Celle ci ne semble pas faciliter la reconstitution sur le plan de la perception de l image et supprimant l embo tage des fragments qui peut tre simple rend la coh sion de l ensemble difficile des mains malhabiles Il convient alors de placer le puzzle dans un cadre Des s ries existent en bois d coup ou en carton fort Dans ce cas la marque de la d coupe l emporte pi ce appara t nettement sur le fond du cadre chose curieuse on remarque que les jeunes enfants reconstituent le puzzle en se r f rant au contour de la d coupe et de sa concordance entre le trac en fond et la pi ce La r f rence la forme repr sent e ou du moins son fragment n est pas recherch e sans doute assez vide de sens encore et ce niveau la technique du puzzle proc de d avantage de celle
72. en fait la totalit de l individu qui per oit pense et agit ensemble Les objets et les faits les pens es s imposent d eux m mes comme des touts Les perceptions de l enfant et ses actions rev tent ainsi un caract re global d o le nom de la m thode appel e aussi synth tique analytique car apr s l activit synth tique ou globale de l enfant le but de l ducation intellectuelle est de lui donner les moyens de classer ses impressions pour les combiner et les associer avec d autres Les implications p dagogiques sont videntes Faire appel l activit spontan e de l enfant qui est le jeu 103 Ne pas s parer les l ments de jeu de l environnement Les pr parer pour proposer l enfant une d marche analytique Parmi les nombreux jeux ducatifs invent s par DECROLY les encastrements qu il reprend son compte dans un esprit nouveau paraissent tout indiqu s pour r pondre ces crit res ils Seront utilis s librement et spontan ment leur illustration motivant le jeu par son th me concret sSouvent m me ayant une connotation affective Ils ne proposeront pas des formes abstraites mais reproduiront des objets ou des sc nes de la vie courante les pi ces d coup es correspondant des grands l ments logiques de ces tableaux Voil l origine des multitudes d encastrements figurant aujourd hui sur le march B Les puzzles Les puzzles ne sont pas comme le
73. ent emprunter Un petit nombre de jouets de jeux et d enregistrements sont galement mis la disposition des participants Les enfants inscrits au programme ainsi que leurs parents deviennent automatiquement membres de la biblioth que de pr t et sont habilit s recevoir des mat riels choisis par le ma tre et qui leur sont exp di s r guli rement Tous les enfants inscrits au programme d ducation pr scolaire par correspondance re oivent une sacoche d quipement cette sacoche est envoy e par la Section 85 des fournitures et du mat riel du D partement de l ducation partir du mois de janvier Les mat riels fournis dans cette sacoche comprennent de grandes feuilles de papier blanc de la peinture en poudre rouge jaune bleue une loupe des crayons de cire gros crayons des crayons de couleur de la colle blanche des pinceaux pour la peinture des pinceaux pour la colle un pinceau aquarelle Les ciseaux ne sont pas fournis mais votre enfant en aura besoin d une paire solide des ciseaux de chirurgie ou une paire de ciseaux de bonne qualit conviendra parfaitement Le mat riel fourni est cens durer pendant toute la p riode de l ann e pour laquelle votre enfant est inscrit au programme Pri re de noter qu au cas o le mat riel arriverait endommag l cole d ducation par correspondance doit en tre imm diatement inform e 3 Comment commencer Une autre brochure de pr sent
74. ent en Union Sovi tique Ency clop die fran aise tome XV 15 18 11 28 id 15 18 13 Z9 Abu Dhabi 1977 Mexico 1979 Harare 1982 Bangkok 1985 Bogota 1987 30 Voir A Pain L interaction entre l ducation et le travail productif Gen ve Unesco BIE 1982 Cet ouvrage pr sente notamment la Recommendation No 73 sur la liaison ducation travail productif vot e par la Conf rence Internationale de l Education en sa 38e session en 1981 Gen ve 17 en 1927 a d revenir en grande partie aux programmes s quentiels par discipline et la plupart des pays en d veloppement qui ont tent l exp rience ont rencontr et rencontrent les plus grandes difficult s harmoniser de fait travail productif et acquisition des connaissances C est ici peut tre que pourrait intervenir le jeu comme cadre et ressort communs l activit productrice et l tude Les enfants jouent imiter le travail des adultes mais comme l a bien vu C Freinet c est parce qu ils n ont pas un vrai travail d adulte accomplir A condition bien s r que la t che ne soit jamais accablante et surtout qu elle demeure toujours clairement volontaire le travail productif est pour les enfants le plus typique des jeux une participation la grande aventure humaine de transformation du monde Le ma tre meneur de jeu Nous venons de voir que le jeu s allie heureusement certaines innovations p dagogiques I1 ne faudrait pas
75. ente presque toujours un adulte 6 En 1961 une cole primaire a t cr e dans l oasis El Faouar La majorit des l ves sont Sabria une population s dentaris e Les gar ons Ghrib fr quentent plus ou moins r guli rement cette cole primaire mais en revanche on n y trouve presque aucune fille Ghrib voir Claus Gilbert J M 1983 pp 137 138 17 Bellin P L enfant saharien travers ses jeux Journal de la Soci t des Africanistes Paris 1963 tome XXXIII fasc l pp 4 7 103 p 99 jeu No 70 60 et non un b b la diff rence des poup es avec lesquelles jouent les enfants europ ens Dans la collection du Mus e de l Homme j ai trouv des poup es repr sentant une m re avec un enfant dans les bras confectionn es par les petites filles Chaouia dans les communaut s berb res de Tl Aur s en Alg rie On trouve quelques poup es repr sentant des gar ons et des filles Touareg et des petites filles maures Dans certaines r gions de l Afrique du Nord et du Sahara la confection de certaines poup es et le jeu avec ces poup es sont en rapport avec la pluie mais ce n est pas le cas chez les Ghrib8 Ainsi qu il a t observ les petites filles Ghrib confectionnent des tentes en miniatures Dans d autres parties de l Afrique du Nord et du Sahara les enfants ne vivent pas dans des tentes mais dans des maisons Aussi construisent ils des maisons en miniatures Un exemple tr s significatif en es
76. entifier les d tails ou les principaux caract res d une histoire ou d pisodes r els de la vie pr voir la fin de phrases incompl tes puis d histoires incompl tes h M moire auditive rem moration de ce qui a t entendu m moire auditive s quentielle La section Be plus haut peut tre combin e avec la m morisation visuelle mais en insistant sur l aspect auditif le jeu d association de mots comme sarong chemise 35 hache bois avec ult rieurement des encha nements plus longs se rappeler les sons de la ferme de la maison du temple imiter les sch mas d expression parl e des autres entendre des sons dans sa t te apr s les avoir mis couter des s quences sonores avec des supports visuels par exemple de la coupe du bois au stockage du bois et ensuite sans support visuel annon ant l op ration qui est en train d avoir lieu m moriser chansons et plaisanteries rires etc Le mixage sonore synth tiser et int grer des sons isol s et la finition sonore en compl tant un mot dont une partie a t articul e peuvent tre combin es la m morisation auditive Le d veloppement du vocabulaire et de l expression verbale sont d ores et d j int gr es en particulier aux sections B et C 3 Avantages des activit s m nag res Le cadre des activit s m nag res d crit ci dessus peut conduire des programmes propres assurer des progr s qui vont au del de ce qu on peut attendre du mod
77. er ou sautiller Dans d autres jeux il faut se cacher chercher s chapper et poursuivre 20 Illustrations A15 B206 208 E309 F373 374 G280 285 21 Illustrations A56 B164 180 184 217 244 245 C14 E292 319 F60 119 126 134 139 379 381 391 494 495 G177 249 269 68 La plupart de ces jeux sont combin s avec la narration d histoires et se r f rent quelquefois des situations des attitudes et des r les sociaux sp cifiques C est en particulier le cas dans les jeux de cache cache au cours desquels les enfants Ghrib se r f rent au r le particulier des oncles maternels chez qui on va se cacher la punition des m faits par Allah si celui qui doit fermer les yeux triche la protection par un cercle trac par des objets qu on a d pos s le camp qu il faut atteindre et o on ne peut tre touch B Jeux de balle22 Le jeu de balle le plus courant en Afrique du Nord est celui qu on joue en frappant une balle de bois de cuir de poil ou de chiffons avec un b ton recourb La balle est lanc e d un camp l autre mais non pas n cessairement dans un but par les deux camps adverses d adolescents ou d adultes du sexe masculin ou f minin sans que les deux sexes soient m lang s Ce jeu est le sport national des Maures de Mauritanie Dans certaines populations comme chez les Berb res Chaouia de l Aur s en Alg rie ce jeu s identifie une c r monie en rapport avec le pri
78. es contours Vers l agencement d s que les formes sont reconnues il faut les lib rer de l encastrement afin qu elles puissent se combiner entre elles La logique veut que les activit s pratiqu es avec l encastrement s accordent l ge o le geste d encastrer pr sente lui m me l int r t d une conqu te motrice Les exercices plus compliqu s peuvent tr s bien se pratiquer l aide de repr sentations sur carton L encastrement est d pass et n a plus de sens c tait une motivation et un guide en m me temps qu un moyen auto correctif qui doit s effacer rapidement Pourquoi alors a t on pu voir des encastrements complexes qui consid rent l enfant comme un attard moteur en lui proposant des exercices qui demandent un autre support Nous trouvons dans un catalogue datant de quelques ann es un mod le ainsi d crit Encastrement nuanc chaque bo te comprend quatre socles contenant quatre sujets de m me taille et de m me couleur mais de nuances diff rentes tr s clairs ces sujets sont d coup s de mani re graduer la difficult de deux cinq morceaux Tout y est complexit gradu e reconstitution de formes triage de couleurs et dans chacune discernement de nuances voil un mat riel tr s riche qui apprend Quoi Les illustrations donnent d autres exemples d encastrements aberrants en voici 2 exemples page 118 I ne faut pas croire parce que le domaine du mat riel ducatif s est r cemment
79. es gar ons Ghrib nous donnent un exemple pertinent de socialisationl2 A pr s que les policiers ont lib r ces voleurs de b tail ceux ci courent trouver le gardeur de troupeau et se moquent de lui en disant le gardeur de troupeau quelle vie d sagr able il m ne Son lit ce n est qu un rejeton de dattier et son oreiller c est sa besace Mais le gardeur de troupeau r pond le gardeur de troupeau c est une pomme au milieu des petites fleurs de pommier Rester la maison n a jamais rien donn de bon 2 Jeux imitant les activit s agricoles Les m mes remarques que celles faites propos des enfants qui jouent aux activit s pastorales peuvent tre r p t es propos des enfants d une communaut agricole qui se pr parent devenir cultivateurs C est ainsi que dans la collection de jouets du Mus e de l Homme on trouve des imitations de charrue de diff rents types de la r gion de l Aur s en Alg rie D autres enfants par exemple chez les Tedda du Tibesti au Tchad ont r alis des imitations de puits locaux 3 Jeux imitant la chasse et la guerre Un autre groupe de jeux favoris des gar ons est fond sur l imitation de la chasse et de la guerre Les jeux repr sentant des armes sont fr quents dans le Sahara et en Afrique du Nordl3 On trouve des imitations des armes traditionnelles telles que les catapultes les arbal tes les boomerangs les p es les poignards ainsi que des 12 Voir dans le pr sent
80. es jeux portant sur le nom et les phrases comme Qui aboi e un lapin ou un chien ou Je pense un mot qui nous dit que nous avons l habitude d amener l eau du puits une grande partie du savoir populaire par exemple en ce qui concerne le comportement des animaux et la vie des plantes le temps les rem des locaux les coutumes peuvent tre incorpor s des jeux des fins de compr hension verbale les sermons au temple les conversations les histoires racont es par les autres en dehors de la famille peuvent tre analys s et repris avec l enfant afin d am liorer sa compr hension verbale partir de stimuli auditifs formes vocales diff rents des sons auxquels l enfant est habitu g Association auditive Elle comprend essentiellement la classification verbale des objets et des sons l organisation des mots en cat gories en gardant un ou deux concepts pr sents l esprit et en les examinant dans la relation mutuelle les expliquant dans ses propres termes On pourra commencer par une classification des objets de la maison de la ferme et de la communaut apr s en avoir entendu les noms verbaliser les contraires par exemple assis debout ouvert ferm dans le contexte de l accomplissement de l une des activit s et plus tard sans leur support Former les concepts de diff rences et de ressemblances en expliquant comment un groupe d objets emprunt s la ferme la communaut sont semblables ou diff rents id
81. est alors facile partir d une s rie de fiches de produire un simple et petit livret 54 3 Au dessous de 4 ans ans et ptus 5 ans et plus Expression verbale Appr ciation 5 IV i JEUX ET JOUETS DANS UNE POPULATION DU SAHARA TUNISIEN UN EXEMPLE DE CONTRIBUTION DE LA RECHERCHE ANTHROPOLOGIQUE AU DEVELOPPEMENT DE L ENFANT par Jean Pierre Rossie 1 1 Introduction Cette tude emprunte l essentiel de ses l ments aux travaux que j ai effectu s sur le terrain sur la socialisation des enfants Ghrib leurs jeux et leurs jouets le travail sur le terrain a t fait d octobre d cembre 1975 et de mars mai 1977 J ai analys quelque 180 jeux ainsi que les jouets utilis s pour ces jeux tels qu ils sont pratiqu s chez les Ghrib population en cours de s dentarisation dans l oasis d El Faouar dans la partie nord ouest du Sahara tunisien J ai analys ensuite la collection de jouets sahariens et nord africains du D partement d Afrique Blanche et du Proche Orient du Mus e de l Homme de Paris Enfin j ai d pouill de ce point de vue la bibliographie ethnographique et linguistique Le jeu activit humaine fondamentale n est pas seulement fond e sur les jouets et les jeux mais elle fait aussi appel aux devinettes la narration d histoire aux chants la danse l art dramatique aux arts plastiques etc En outre il importe de consid rer l activit ludique comme une activit dy
82. est sa cl et les petits Spectateurs doivent trouver la cl qui est dessin e dans le sable Le m me jeu se joue sur d autres th mes tels que celui d un homme se rendant dans un pays loign indiqu par le dessin d un avion Deux autres exemples que je consid re comme d une valeur p dagogique consid rable sont fond s sur une histoire dans laquelle un enfant doit chapper un danger La premi re est fond e sur une situation cologique et la seconde sur une situation sociale i Un enfant doit r ussir sortir d une situation tr s dangereuse en s chappant par l une des quatre routes obstru es Deux animaux sauvages le tueront ou il sera expos la mort par le feu et la noyade Ce probl me comporte une solution elle consiste prendre de l eau pour teindre le feu et s enfuir en courant tout le long du chemin 2 L enfant doit s chapper apr s avoir commis un m fait tout fait s rieux en passant c t de quatre adultes arm s d un b ton Les quatre adultes sont le p re le grand p re l oncle maternel et l oncle paternel La Seule fa on de s chapper est de courir jusque chez l oncle maternel Les enfants Ghrib qui m ont fait conna tre ce jeu m ont appris que le mot Khali qui veut dire l oncle maternel signifie galement rien Ainsi il y a lieu de r agir la deuxi me signification du mot khali et c est ainsi que l enfant peut s chapper Autre explication que je consid re comme
83. et les oiseaux peuvent tre utilis s cet effet aussi bien que les bruits de la maisonn e y compris le ronflement Les sons caract ristiques d une saison ou les sons intermittents tels que le bruit de la pluie et du vent peuvent tre utilis s cette fin Les sons du langage m ritent une attention particuli re apr s l exposition aux bruits de la nature c Distinction auditive dimension multiple Ici les combinaisons de variables indiqu es la section b sont utilis es pour favoriser la distinction toujours en utilisant les bruits de la nature et les sons de la parole d Aptitude la distinction auditive des formes sur un fond La pratique de la s paration entre les stimuli pertinents et ceux qui ne le sont pas peut tre combin e 2335 avec b et c et donner lieu des instructions telles que coute le grognement du cochon au milieu des bruits de la ferme le matin passant ensuite coute les poulets Une distinction analogue entre les formes et le fond peut galement tre pratiqu e avec les bruits de la maison tel que le cri du b b qui a faim les autres bruits de la maison et le bruit du riz qui bout qui domine galement d autres sons La pratique des exercices suivants est consid r e comme essentielle pour la distinction auditive Elle est g n ralement pratiqu e par la m re et par les pairs lorsque l enfant commence parler chez lui et forme la base du d veloppement consc
84. eur environnement Les enfants passifs ne per oivent pas les cons quences de leurs actions et adoptent une attitude qui leur fait croire que leur comportement est d termin par des facteurs ext rieurs eux ce qui conduit la fa on bien connue d interpr ter la vie selon laquelle tout est un don de Dieu ou r gi par les lois de la nature ou le destin Dans Ia premi re hypoth se au contraire les enfants actifs se voient comme des personnages qui agissent sur leur environnement de fa on pr visible et comprennent ainsi qu ils peuvent ma triser ou modifier cet environnement Malgr leur importance la pens e abstraite et la manipulation de l environnement ne constituent pas les seuls objectifs de l ducation La 46 formation du caract re le d veloppement affectif le comportement social sont aussi importants et selon les ducateurs non occidentaux ont m me plus de prix que bien des objectifs de l ducation finalit cognitive Les jeux de rue prennent aussi en compte ces aspects du d veloppement de l tre humain Le jeu du voleur illustre la mani re dont un comportement agressif peut tre ma tris Le ch timent inflig au voleur ne sera jamais excessif car si un enfant d cide de se montrer tr s agressif lorsqu il devient le voleur il peut s attendre une revanche De m me d autres jeux para ssent assurer le d veloppement moral affectif tous les pays semblent avoir leur p
85. eux d enfants ne se distinguent gu re des activit s pratiques Les petites filles jouent faire et vendre des g teaux pr par s de mani re tr s r aliste avec de la terre parfois leur m re leur donne un peu de vraie farine pour faire de faux g teaux que personne ne mangera et le lendemain elles aideront faire des g teaux v ritables Les gar ons eux arm s d arcs ou de frondes qu ils ont fabriqu s eux m mes jouent la chasse en attrapant des rongeurs des l zards des oiseaux ils organisent parfois ainsi de v ritables petites exp ditions dans la for t voisine Ou bien ils S en vont jouer p cher dans la rizi re mais s ils attrapent un poisson chat ce sera bien quand m me pour la marmite O s arr te le jeu et o commence le gagne pain Nous sommes ici dans une soci t plus fluide que ne le sont les soci t s europ ennes et o la vie aussi est plus fluide Il n y a pas de fronti re absolue entre le loisir et l exercice d un m tier entre le jeu et l apprentissage entre la distraction et le travail Quand on les interroge sur les saisons de l ann e ou les heures de la journ e o l on joue les Lao r pondent on joue quand il y a un temps vide nous jouons lorsque nous en avons envie Il faut noter aussi qu il existe peu de diff rence entre joueurs et public tout le monde habile ou non participe aux jeux il n y a m me pas de diff rence tr s tranch e entre adultes et enfa
86. f rent Dans trop d coles africaines am rindiennes ou asiatiques le seul l ment authentiquement indig ne est l enfant qui apprend D o l importance de promouvoir dans les pays en d veloppement les techniques de libre jeu comme contrepoids un enseignement qui par la force des choses reste encore tr s marqu par ses origines trang res T Martine Mauriras Bousquet docteur s lettres et sciences sociales travaille au Secteur de l ducation l Unesco Co auteur de L enfant et le jeu Unesco 1979 auteur de Th orie et pratique ludiques Paris 1984 dis Pr server le jeu libre des enfants des pays en d veloppement Aujourd hui encore le jeu a sans doute dans l ducation informelle de la jeunesse un r le sensiblement plus grand dans les pays en d veloppement que dans les pays industrialis s Cela est vident pour ceux des enfants nombreux encore qui ne fr quentent pas l cole mais cela reste vrai pour les coliers en tous cas en zones rurales o le jeu en dehors de l cole contrebalance en partie l ali nation scolaire et continue constituer le processus principal de socialisation Cet tat de choses a des causes multiples d une part les groupes d ge y ont plus de force et d autre part la distinction moderne entre jeu et s rieux y est peut tre moins tranch e Je crois ici devoir faire une longue citation de Pierre Erny Le jeu n est pas d abord pour l enfant d Afrique
87. iale et e aux commentaires g n raux Les renseignements contenus dans le livre d information sur la famille apporte au ma tre l essentiel de ce qu il doit savoir de la situation de chaque enfant et de sa famille Les renseignements re us sont consid r s comme confidentiels par l tablissement d ducation pr scolaire par correspondance LIVRE DE SUGGESTIONS LA PARTIE UN est une publication feuillets mobiles sur le th me LE JEU QUOTIDIEN COMMENT APPREND LE JEUNE ENFANT Son introduction dit ceci aux parents Nous avons souvent entendu dire que le jeu est la fa on d apprendre du jeune enfant Nous lisons qu on apprend par le jeu et que le jeu est le travail de l enfant Mais qu est ce que cela signifie Comment les jeunes enfants apprennent ils par le jeu Qu apprennent ils en jouant Les enfants apprennent de tant de fa ons Ils sont constamment en mouvement toujours curteux en train de poser des questions de vouloir toucher tenir sentir mettre les choses ensemble et les mettre en morceaux Tout comme les adultes ils ont besoin de pouvoir manipuler des objets de fa on d couvrir par eux m mes comment les choses marchent Ceci constitue une partie 88 importante de leur apprentissage quotidien Les enfants apprennent en observant en coutant et en se rappelant ils apprennent utiliser des mots nouveaux en parlant avee les autres et ils apprennent mettre en commun en jouant avec les
88. ient du mod le des adultes e Articulation de la parole Articuler Tes sons s par s de la parole et en particulier corriger la prononciation des sons s par s de la parole les sons omis par celui qui parle les sons incorrects mis la place des sons corrects l adjonction de sons incorrects aux mots etc Ces exercices devraient normalement tre pratiqu s comme l ments de la communication ordinaire entre les parents et les enfants au cours des travaux m nagers f R ception auditive et compr hension verbale Suivre les instructions verbales donn es par les parents pour les travaux m nagers et verbaliser les travaux pendant qu ils sont effectu s par l un des parents et l enfant ensemble Les parents d crivent verbalement et font d crire l enfant ses actions les ressemblances et les diff rences entre les sons nombre volume hauteur les parents posent des questions relatives la maison la ferme la communaut questions qui demandent des r ponses par oui ou non et y r pondent Les parents r p tent des phrases qui ont trait la maison la ferme la communaut d une longueur et d une complexit croissantes et ils incitent l enfant faire de m me et lui donnent la r plique 2 34 L enfant apprend des chansons et des comptines de ses parents et les parents les d composent en phrases et en noms et expliquent le sens en r p tant les phrases de m me pour les histoires jouer d
89. inutilisables d s le moment o elles deviennent utiles m moire des couleurs des formes du contenu de l image pouvoir faire une r flexion critique sur l action contr ler ce qui va ce qui ne va pas avant d essayer pratiquement d assembler les pi ces par comparaison disposer d une habilet manuelle suffisante pour assembler les pi ces avec pr cision apprendre par l exp rience du jeu des modes de comportement des m thodes de r solution des probl mes commencer le puzzle par les bords assembler les morceaux quand on s aper oit qu ils MA ensemble les classer par couleur dominante etc 117
90. l de trait ou qui jouent aux marchands de village fournissent un autre exemple d acculturation Les gar ons Ghrib pratiquent ce jeu de fa on tr s r aliste en utilisant une imitation d argent et une balance de leur propre conception 2 Jeux en relation avec les moyens de transports modernes et la technologie Comme tous les enfants les enfants du Sahara et particuli rement les gar ons sont fascin s par les 14 Bellin P idem note 7 page 60 64 bicyclettes les voitures les camions et les avions15 Les voitures peuvent tre figur es par un gar on qu un autre gar on conduit par les paules ou une voiture en miniature faite de terre de bois de fil de fer ou de bo tes de conserve etc Les gar ons Ghrib passent m me l examen du permis de conduire en roulant un tonneau vide sur un chemin sinueux Les m mes gar ons jouent au t l phone et l un d entre eux a imit mon magn tophone sur une bo te d allumettes16 Tous ces jouets qui sont en rapport avec les moyens de transports et la technologie modernes et les jeux pour lesquels ils sont utilis s prouvent que les activit s ludiques des enfants sont un v hicule important de transformation socio culturelle et conomique N est ce pas par les jeux informatiques que les enfants des soci t s technologiquement d velopp es se pr parent actuellement une soci t informatis e Ces jeux modernes peuvent aussi bien pr parer l enfant relever le d fi
91. lasser selon le groupe d ge ou la fonction Dans ce cas le ma tre ou la ma tresse peut 253 se r f rer une cat gorie donn e d terminer le groupe d ge appropri et faire son choix Une m thode commode cet gard consiste r unir un groupe de ma tres et d ducateurs exp riment s pour examiner les jeux et les classer selon une liste de fonctions arr t e au pr alable En la combinant avec le groupe d ge il est possible d tablir une matrice qui peut se pr senter comme page 55 Pour tenir compte des th mes d int r t particulier la liste peut comporter bien d autres fonctions telles que la stimulation des aptitudes arithm tiques l criture la perception visuelle par exemple Un jeu pouvant tre porteur de plusieurs fonctions il est tout fait possible que le m me jeu apparaisse au titre de cat gories diff rentes Le jeu du voleur pourrait ainsi appara tre sous la rubrique invention et sous la rubrique socialisation Chaque jeu re oit un num ro qui est inscrit dans la case appropri e Une fois la matrice remplie le mattre ou la ma tresse n a plus qu choisir la fonction particuli re qu il ou qu elle veut d velopper compte tenu de l ge des l ves et faire son cho x Il peut y avoir int r t inscrire le nom de chaque jeu sur une fiche num rot e qui en plus du groupe d ge et des fonctions indique si ces jeux peuvent tre pratiqu s par un seul enfant Il
92. le de s habiller seul d identifier la manche de pull over et son bras et de les mettre en rapport R ciproquement l encastrement peut aider cette acquisition A ce moment l aussi l enfant tablira spontan ment quantit de rapports il ne se contentera plus de prendre contre lui son ours ou sa poup e il leur faudra un lit un landeau pour les placer et les retirer puis bient t il tablira des quantit s de rapports entre lui eux et leur environnement qui s tendra pour constituer un petit univers Le monde de ses jeux deviendra lui aussi non plus seulement un monde de reproduction mais un monde de relations de cr ations le dessin les jeux de construction les jouets th me structureront progressivement son monde Toutes les m thodes sont affirmatives L encastrement est un remarquable moyen d aborder la connaissance des formes les premiers rapports entre les choses S il est un instrument n cessaire pour l ducation des enfants ayant des difficult s de compr hension il s av re une exp rience utile pour tous les enfants qui le d daignent rarement Mais c est une br ve tape Aussi vite que possible l exp rience de Tl encastrement doit s ouvrir sur des exp riences d un niveau sup rieur vers la repr sentation Les proc d s classiques font suivre TlT encastrement de la superposition des figures leur dessin plein puis seulement figur par un contour ensuite l enfant trace lui m me 110 d
93. namique dans laquelle le facteur le plus important est l activit de l enfant lui m me Les jouets et les jeux sont donc charg s de potentialit s Ils s adaptent des situations de changement et refl tent directement l volution des familles et les soci t s telles qu elles sont per ues par les enfants et par ceux qui assurent leur socialisation 1 Anthropologue Direction des Affaires sociales de la ville de Gent Belgique 57 Il est vain d tablir une distinction entre les jeux et les jouets universels et ceux qui sont sp cifiquement locaux Un grand nombre d entre eux remontent la pr histoire et se retrouvent sous des formes variables dans le monde entier Toutefois chaque communaut les a fa onn s en fonction de sa sp cificit spirituelle et socio culturelle et de celle qui est li e son environnement et ses caract ristiques propres L activit ludique donne aux enfants la possibilit de cr er leur propre univers mais elle les pr pare galement s int grer l univers des adultes Le jeu a ainsi une valeur consid rable du point de vue du d veloppement et de la p dagogie non seulement en tant qu instrument de soctalisation informelle mais galement comme m thode de socialisation et d ducation formelles 2 Etude de quelques jeux du Sahara et de l Afrique du Nord 7 1 Jeux fond s sur l imitation A Jeux des filles fond s sur l imitation 1 Le filage et le tissage3 J analys
94. nastique et cela non seulement comme m thode pour accro tre la production sociale mais comme la seule et unique m thode pour produire des hommes complets 26 Effectivement d s le 16 octobre 1918 l Union Sovi tique d cr tait que la base de la vie de l cole doit tre le travail productif con u non pas comme un moyen de couvrir les d penses d entretien ni uniquement comme m thode mais comme organiquement rattach l enseignement _ clairant de sa lumi re la vie environnante 27 En d autres termes le travail productif devient un centre d int r t actif Cette id e domine la m thode la fois tr s radicale et tr s sophistiqu e dite des complexes g n ralis e dans toute l Union Sovi tique par le plan de 1922 et apr s les concessions consid rables faites en 1927 l ducation traditionnelle 1 cole polytechnique actuel1e28 Depuis 1950 la liaison ducation travail productif a t adopt e successivement par plusieurs pays en d veloppement la Chine l Equateur la Tanzanie et le B nin Depuis la Conf rence de Lagos 1976 elle est devenue un des grands th mes des Conf rences r gionales des ministres de l ducation et se place au premier rang des pr occupations de l Unesco30 Cependant si s duisante que soit l id e l application s est r v l e d licate L Union Sovi tique elle m me 26 Le capital 4e section La grande industrie XV 21 R Labry L enseignem
95. nces Les concepts les plus habituels caract risent cette attitude sous d veloppement inexistence d infrastructure manque d ducation bas niveau sanitaire absence de d mocratie pauvret et ainsi de suite Toutefois un nouveau mouvement se fait jour qui montre qu un mod le con u partir des d ficiences ne peut conduire la r ussite et que partir des atouts que comporte une situation donn e peut offrir de beaucoup plus grandes chances de succ s Cette approche va la recherche des points forts des ressources disponibles des atouts et des apports constructifs qui peuvent se pr senter dans la communaut A Les jeux familiers de rue instruments ducatifs bon march mais efficaces Les jeux familiers de rue semblent bien r pondre aux deux conditions nonc es pr c demment i le besoin de strat gies peu co teuses faciles mettre en place et efficaces et ii la concentration sur les ressources locales disponibles Il existe dans les pays en 40 d veloppement des centaines de jeux familiers de rue d une grande diversit du point de vue de la nature de la complexit et du potentiel d apprentissage Toute enqu te conduite l chelle nationale en fera appara tre l abondance Leur analyse indique clairement qu ils peuvent remplir avec succ s le r le d instruments ducatifs G n ralement les jeux de rue pr sentent les caract ristiques suivantes ils sont tr s bon march
96. ndre les t ches y tre apte ces t ches tiennent aux particularit s du mat riel et aux r gles suivre La t che dans le puzzle est de recomposer un ensemble partir de ses l ments pour la r aliser l enfant doit saisir cette possibilit et pouvoir effectuer les gestes n cessaires accepter les efforts faire pour atteindre le but pers v rance concentration L enfant doit pouvoir se mobiliser pour mener le jeu son terme 116 pour Le jeu de puzzle pr sente des exigences sp cifiques le joueur envisager les t ches avec un but clairement d termin avoir d j une activit assez structur e pour s engager dans un jeu d assemblage comprendre l image c est dire concevoir par la pens e la signification sens contenu de la repr sentation par l image Pour pouvoir reconna tre ce contenu il faut d j avoir une certaine connaissance des objets repr sent s en avoir l exp rience Les choses que les joueurs ne connaissent pas ne peuvent tre reconnues sur les images combiner r unir les diff rentes parties de l image par comparaison de la forme des pi ces par comparaison des couleurs du trac en compl tant chaque partie de l image qui joue un r le dans le contenu repr sent Cela r clame la perception la comparaison des donn es sensorielles et l effort de l observation minitieuse des pi ces se souvenir des pi ces que l on mises de c t comme
97. nfiler des perles Tracer des motifs d coratifs sur le sable la terre mouill e l argile humide les semences les grains ou la farine dispos s sur un plateau ou avec un balai d ekel en balayant le jardin Colorier la paroi ext rieure des murs de pis des huttes avec de la chaux hydroxyde de calcium pour les prot ger de la d gradation par les pluies et si cela ne soul ve pas d objection les orner de motifs de couleur avec du charbon de bois cras de la chaux de la lat rite des pinards cras s de la bouse de vache ou une d coction de racines de jaquier RAR aux billes avec des cailloux des graines etc Assembler divers objets comme des manches ou des couteaux mettre des v tements et les boutonner nettoyer vases et ustensiles Effectuer des travaux de couture faciles avec de grosses aiguilles de bambou ou lacer ou faire des motifs avec des lamelles de bambou c Image corporelle Prise de conscience de son corps et de ses potentialit s comme tape importante sur la voie de la valorisation de sa propre personnalit essentiellement quelles sont 2596 les parties du corps et quels sont leurs r les respectifs Comment leur fa sons nous jouer ces r les Quelle est la localisation spatiale du corps et de ses parties quand ils sont en actions Ici on pourra faire intervenir diverses pratiques culturelles inspir es par un souci de pudeur D signer les diff rentes parties
98. ns 50 artificiels pour retenir les l ves l cole Les ma tres comme les l ves doutent de la pertinence des mati res enseign es I semble que les programmes n abordent que des aspects tr s particuliers du d veloppement de l tre humain laissant de c t dans une large mesure au profit du d veloppement cognitif et intellectuel d autres qualit s humaines i L ali nation la r volte la perte d int r t le d veloppement incomplet de la personnalit et la passivit sont les r sultats de plus en plus courants de ce type d ducation Les jeux de rue dans ces pays deviennent de plus en plus rares ou chose plus grave encore ont t perdus jamais Les enfants de ces pays conomiquement prosp res jouent moins non seulement parce que la rue a cess d y tre s re mais aussi parce que les syst mes d apprentissage formels et l attrait de la t l vision ainsi que d autres facteurs g n rateurs d approches conflictuelles absorbent tout leur temps toute leur activit toute leur facult d invention et toute leur imagination Les jeux familiers de rue par le fait de requ rir une participation active qui met en cause la personnalit tout enti re en raison de leurs relations troites avec la vie r elle peuvent contribuer renverser la tendance que l ducation para t suivre Un cas_particulier l ducation pour le d veloppement Un des messages essentiels que l ducation pour le d vel
99. nt fabriquer ou faire avec les enfants 1 POUR S AMUSER AVEC DE LA LAINE VOUS AVEZ BESOIN DE Gros papiers de verre Un carton pais Un ruban adh sif ou n importe quelle colle forte Plusieurs longueurs diff ren tes de laine CE QU IL FAUT FAIRE Coller le papier de verre sur le carton Votre enfant peut faire des dessins en appliquant les mor ceaux de laine sur la surface rugueuse du papier de verre 94 2 2 TABLEAUX EN FILS IL VOUS FAUT Une feuille de contreplaqu de 30 cm x 30 cm Des elous Un marteau Des lastiques de la laine ou de la ficelle CE QU IL FAUT FAIRE Enfoncer les clous dans la planche approximativement ETS 4 cm les uns des autres l Tendre les lastiques la laine ou la ficelle autour des clous pour faire un dessin MODELAGE Votre enfant peut modeler tous ces mat riaux pour leur donner une forme Il peut les pilonner les tirer les aplatir les rouler les tordre les presser les ramasser les perforer 95 4 sotent durs Il peut aussi les d corer en se servant d al lumettes de cures dents de graines de cailloux de boutons de capsules de bou teilles de morceaux d toffe de papiers ondul s et de fil de nylon RS AE x RENSAS RRNA POUR CONSERVER LES FORMES P te de farine Cuire les objets qu on a fa on n s four doux jusqu ce qu ils Pl tre Lorsqu ils sont durs les objets fa onn s
100. ntemps et la demande de pluie23 Chez les Ghrib il n est pratiqu que rarement sans aucune r f rence rituelle ou magique Dans toute l Afrique du Nord le football est en train de remplacer le jeu de balle traditionnel C Jeux de combat24 Parmi ces jeux que les sp cialistes du comportement appellent aussi jeux agressifs les jeux de combat comme 22 Illustrations B200 204 215 E311 312 G376 23 Gaudry Math a La femme chaouia de l Aur s Etude de sociologie berb re Librairie Orientaliste Paul Geuthner Paris 1929 316 p pp 56 262 24 Illustrations E309 F31 396 400 508 511 515 G284 290 298 304 69 la lutte sont tr s r pandus Dans cette cat gorie de jeux les jouets figurant des armes sont souvent utilis s Avec ces jouets figurant des armes les enfants imitent le combat et la guerre et ils peuvent galement s en servir pour jouer la chasse ou pour la chasse elle m me Un jeu de combat caract ristique pratiqu par les enfants Ghrib est appel l enterr Un enfant a les jambes enfonc es dans le sable de la dune jusqu aux genoux D autres gar ons tournent autour de lui et essaient de l attaquer pendant qu il se d fend en agitant les bras 4 Jeux d intelligence A Jeux d apprentissage du corps Nefissa Zerdoumi donn des exemples de jeux d apprentissage gr ce auxquels les petits enfants apprennent de mani re amusante les diff rentes parties de leur corps On joue
101. nts Des fillettes de 6 3 M Mauriras Bousquet Les jeux lao et leur emploi possible en D LE in L enfant et le jeu Approches th oriques p dagogiques Unesco 1979 Etudes et documents d RTC No 34 4 Ces observations concernent des enfants tant des faubourgs de Vientiane que de villages de diverses provinces Vientiane Vang Vieng Houa Sa Savannaket dans la p riode 1974 1976 ou 7 ans commencent s exercer chanter les chansons des cours d amour les gamins se m lent aux masques du Boun Phavet9 et de la F te des fus es et il y a une vingtaine d ann es encore nul ne voyait malice ce qu ils manoeuvrent un de ces normes phallus symbole de la pluie f condante et divertissant pouvantail pour les jeunes filles qui s esclaffent en se cachant I arrive souvent que des jeux d enfants imitent les grands jeux r serv s aux adultes ainsi dans le jeu de la course de pirogues les enfants font glisser sur une surface plane pas sur l eau des bambous qui figurent la pirogue dans le mak Ti khi les enfants simulent assez librement d ailleurs le fameux jeu de polo de la f te du That Luang Ce sont en quelque sorte des jeux sur des jeux prestigieux Il n y a pas au Laos de jouets comparables aux jouets d Europe Les enfants font leurs jouets eux m mes la fabrication du jouet fait d j partie du jeu et le jouet dispara tra en g n ral avec le jeu Au cours des cinquantes derni res ann es
102. nture partout le papier la colle et la p te on explore la boue on explore le sable on explore l eau peindre et dessiner d guisons nous et faisons semblant sit on faisait semblant et la photographie et votre enfant 98 VI ENCASTREMENTS ET PUZZLES par Andr Micheletl Encastrements et puzzles ces deux cat gories de jeux voisines dans leur forme et leur conception semblent tre le symbole m me du mat riel ducatif si pr cieux pour certains si d cri par d autres Je ne veux pas voir un seul encastrement dans ma classe me disait l autre jour une institutrice exp riment e Elle a la fois raison et tort Raison par l abus qui a t fait de ces jeux Tout ou presque tout acquisitions sensorielles discriminations rep res spatiaux classements s riations soi disant logiques y est exploit sous une forme st r otyp e et souvent inad quate Tort par ce que les encastrements comme les puzzles troitement li s l histoire de l enseignement pr scolaire ne sont pas fig s ils ont volu comme lui et sont l exemple m me d un mat riel qui peut suivre la pens e p dagogique la plus moderne 1 Les origines A Les encastrements L indication de ce qui constitue le tout premier mat riel ducatif et qui devait devenir quarante ans plus tard le premier encastrement a t donn e en 1801 par Jean ITARD dans son M moire sur les premiers d veloppements de Victor de l Aveyron
103. oppement est appel e transmettre est que d autres cultures sont l quivalent de celle laquelle on appartient A la base de ce message on trouve la notion que les styles de vie peuvent tre diff rents mais qu ils sont galement importants int ressants respectables pr cieux et complexes Le but de l ducation pour le d veloppement est en outre de mettre en lumi re le fait que les tres humains y compris les enfants peuvent s adapter des environnements diff rents et que chaque situation comporte des probl mes diff rents qu il faut r soudre par des strat gies et des solutions diff rentes s GT Ces adaptations et ces cultures peuvent tre tr s loign es de celles auxquelles les enfants des soci t s des pays riches et industrialis s sont accoutum es Elles n en repr sentent pas moins des expressions comparables de ce qu il y a de d cent d attrayant et d inventif dans l homme et on ne peut les qualifier de meilleures ou de moins bonnes pour les comparer Admettre ces notions et s en p n trer profond ment pourra ouvrir la voie un dialogue plus sym trique et plus objectif entre pays riches et pays pauvres dialogue si fr quemment obscurci et bloqu par la puissance de sentiments gocentriques qu accompagne une note de m pris Les approches les plus traditionnelles en mati re d ducation pour le d veloppement ducation qui vise renforcer la solidarit avec les enfants d favoris s
104. ort un petit europ en il re oit peu d incitation du milieu et reste inactif durant de longues heures Il subit de la sorte une effrayante diminutio capitis dont il ne se rel vera jamais car les centres neuroniques de son cortex qui devraient tre normalement affect s l exercice de la pens e discursive ne recevront pas les incitations indispensables leur d veloppement r gulier 2 De telles remarques ne valent certainement pas pour la totalit des pays en d veloppement et l o elles s appliquent elles demandent tre nuanc es Comme l crit Pierre Erny propos de l Afrique s il s agit de voir comment s op re l entr e du jeune tre humain dans la culture propre laquelle sa naissance le destine on est frapp par le caract re coh rent adapt et abondant des apports qui lui sont fournis par son milieu Par contre s il s agit de voir comment l enfant est pr par entrer dans l univers iconique g om trique et m canique de la civilisation moderne on constatera qu incontestablement les l ments qui se trouvent sa disposition sont pauvres et inad quats 10 D une mani re g n rale les milieux ruraux du Tiers monde sont pauvres en l ments math matiques les objets isol s et les formes g om triques sont relativement rares et peu vari es Par cons quent les occasions d op rer sont moins nombreuses Ne faudrait il donc pas dans les zones les plus pauvres en stimuli de cet o
105. oyens dont ceux ci disposent sont les activit s domestiques Dans la m me veine A W P Gurug rend compte d une m thode d ducation pr scolaire par correspondance mise en oeuvre par le gouvernement australien en 1974 Elle consiste faire laborer par des sp cialistes des programmes d ducation pr scolaire avec des instructions d taill es concernant leur utilisation domicile Ces programmes sont ensuite envoy s aux familles loign es des centres habituels d ducation pr scolaire Ici encore bien que les programmes associent parents enfants et p dagogues c est la famille et au foyer que revient le r le essentiel de l ducation du petit enfant Par contre et pour des raisons fort pertinentes N van Oudenhoven voit plut t les enfants jouer et s duquer librement dans la rue Comme M Mauriras Bousquet il attire l attention sur le fait que les jeux familiers de rue fort ducatifs faciles comprendre et jouer par tous les enfants du monde sont malheureusement en d clin surtout dans les pays industrialis s o les petits enfants semblent avoir cess d inventer et de jouer aux jeux libres pour s adonner aux activit s ludiques produites par l industrie Pour le moment dans les pays en d veloppement qui manquent de moyens ducatifs les jeux familiers de rue peuvent constituer des recours efficaces pour l ducation dans la mesure o ils demeurent bon march et r pondent l ensemble des besoins
106. pertinente dans ce cas est que l oncle maternel et la famille maternelle dans la soci t Ghrib o la filiation s effectue en ligne paternelle sont les alli s naturels chez qui les adolescents et les adultes peuvent trouver un refuge quand ils sont en conflit avec ceux de leur propre lign e Une allusion cette situation est clairement formul e dans le jeu d action Ghrib pr c demment d crit le jeu de cache cache 73 Comme dernier exemple de jeu de compr hension et de concentration il me faut attirer l attention sur le tr sor que constituent les devinettes porteuses d une quantit tonnante de connaissances d attitudes de valeurs d motions ete D Jeu de logique de strat gie et de math matiques30 Certains jeux ont une influence directe sur le d veloppement du raisonnement logique le sens de la strat gie et le raisonnement arithm tique Dans ce domaine j ai vu chez les Ghrib deux petits jeux pratiqu s avec des enfants de trois ans afin de leur apprendre compter31 30 30 Illustrations A60 62 B263 275 Voir galement van Oudenhoven Nico 1983 p 3 Ces jeux sont pratiqu s l intention d un petit enfant par un enfant plus g une m re ou un autre adulte Pour le premier jeu on fait avec deux doigts d une seule main quatre rang es de deux petits trous dans le sable en disant j ai un jeune chameau qui a tr s chaud elle bien mang la plante de getanya com
107. peuvent tre peints et vernis Bouillie de savon en paillettes aa Placer dans un r frig rateur pen dant plusieurs heures jusqu ce que les formes soient consolid es 96 Papier m ch Une fois s ch s les objets fa onn s peuvent tre peints Sceture et argile Une fois secs les objets fa onn s peuvent tre peints et vernis Bouillie sal e Placer les objets model s sur un plateau mettre au four et cuire au four pendant approxima tivement une heure four mod r Les morceaux les plus pais peu vent demander plus longtemps Si votre enfant fait des perles enfiler n oubliez pas de percer un trou pour chacune d elles avant de mettre au four POUR FAIRE UNE POUPEE EN ETOFFE VOUS AVEZ BESOIN D un morceau d toffe assez grand pour le draper sur le bras de l enfant une charpe convient parfaitement CE QU IL FAUT FAIRE Draper l toffe sur le bras de l enfant l enfant serre l toffe dans ses doigts de fa on faire figurer le visage et la bouche de la marionnette Les toffes plu cheuses font des marionettes douillettes 97 Les parents re oivent bien d autres renseignements et suggestions sous la forme de dossiers et de brochures d une conception imaginative et illustr s de fa on vivante Produites par l quipe charg e de l laboration du programme ces brochures traitent de th mes tels que les plus beaux jeux de plein air on met de la pei
108. proques envers endroit int rieur ext rieur vide et plein etc qui pr sident la mani re dont le jeune enfant explore le monde et commence sa d marche d ductive Ceci explique l int r t qu il marque ouvrir et fermer une porte entrer et sortir d une pi ce vider et remplir un coffre jouet Devant le mat riel jusqu pr sent con u suivant des donn es g om triques dont on dispose pour l ducation pr scolaire certains jeunes enfants se comportent comme les d ficients mentaux d crits par Alice DESCOEUDRES mais pressentant sans doute une solution possible ne montrent pas la m me patience St r otyp e dans leur entreprise Ce qui les attire la forme d exp rience qu ils recherchent c est de mettre un objet dans un trou sans souci de correspondance exacte Dan 16 mois demande un trou Depuis l ge d un an il utilise tous les trous qu il rencontre la maison et y passe tout ce qui lui tombe sous la main le trou d a ration o disparaissent cueillers couteaux bobines le trou de serrure du tiroir qui absorbe tous les stylos et crayons les trous des chaises cann es la bouteille de lait qu il emplit de crayons b chettes pastels etc Il rit de joie quand on lui procure un nouveau trou Cet attrait du trou sous tend une recherche de l exp rience ph nom nologique le profond l absorption li e une exp rience d ordre topologique C est une 107 importante motivation sou
109. pter oh compteur et vous en trouverez huit Pour le second jeu on fait avec deux doigts d une m me main une rang e de deux petits trous et ensuite avec trois doigts six rang es de trois petits trous en disant la louve et le loup qui dit le loup je dis le loup le loup a deux pattes il a un nez et deux yeux compte oh compteur et vous en trouverez vingt 74 Comme on l a signal dans L enfant et le jeu diff rentes sortes de jeux de dames ont une valeur p dagogique consid rable32 En Afrique du Nord le jeu de dames le plus connu est le Kharbga jou par des adolescents et des adultes d une difficuit quivalente celle des checs33 Ce qui n est gu re connu propos des jeux de dames en honneur dans la r gion c est le fait que comme c est maintenant le cas chez les Ghrib il existe toute une s rie de jeux de dames d une difficult croissante Ils pr parent tout doucement les enfants la compr hension strat gique tr s complexe n cessaire pour jouer au karbga Ces jeux Ghrib de dames vont de la cat gorie trois l un apr s l autre pour la cat gorie des enfants de plus de six ans la cat gorie des 8 et 13 cases cat gorie des plus de dix ans le petit kittawa 3 x 3 cases pour les plus de six ans le khittawa 5 x 5 cases pour les plus de dix ans 54 et Le khittawa d intelligence 5 x 5 cases pour les plus de douze ans jusqu au kharbga 7 x 7 c
110. que Jean Pierre Rossie Quoique diff rentes ces approches ont pour d nominateur commun le plaidoyer pour une plus grande prise en consid ration du jeu dans l ducation des petits enfants domicile ou l cole Dans cette perspective Martine Mauriras Bousquet prenant des exemples dans des pays d Asie et d Afrique o elle a travaill souligne combien il est important de pr server le jeu libre des enfants des pays en d veloppement afin de sauvegarder l identit culturelle en ce qui concerne l cole elle pr conise plut t que d introduire des jeux ducatifs dans l enseignement d essayer d insuffler l esprit du jeu dans la vie scolaire elle montre comment par exemple le jeu pourrait s associer la t l vision scolaire la m thode des centres d int r t ou au travail productif Dans le m me ordre id e J Ratnaike d plore le manque d int r t de la recherche scientifique pour les traditions ancestrales qui contiennent pourtant des valeurs p dagogiques Dans nombre de pays asiatiques les syst mes d ducation pr scolaire sont fond s la fois sur les normes des couches sociales ais es et sur le concept de d ficit iii culturel des enfants pr scolaris s fondements qui supposent le recours possible a points forts des traditions pour quilibrer ce type ducation Avec d int ressants exemples l auteur a que les meilleurs ducateurs du petit enfant sont ses parents et que les meilleurs m
111. rdre enrichir le milieu de l enfant par des jouets qui incitent aux op rations logiques et math matiques Des tentatives ont t faites en ce sens par exemple par le Centre de technologie ducative du Conseil national de recherche et formation ducatives de la Nouvelle Delhi C est l sans doute une question qui n cessiterait de mani re prioritaire tudes exp riences et valuation 9 R Ma striaux L intelligence et son destin Bruxelles 1957 p 191 cit par P Erny op cit p 136 10 pP Erny op cit p 138 Le plus souvent l enfant qui s duque par le jeu le fait sans y prendre garde Il existe cependant des cas o en dehors de tout milieu scolaire le jeu a une vocation instructive plus ou moins avou e C est ainsi que le P re D Noye a pu tudier les jeux grammaticaux tr s sophistiqu s utilis s chez les Foulb du Nord Camerounll De nombreux pays ont des jeux de prononciation l quivalent du chasseur sachant chasser Dans toute l Afrique et dans plusieurs pays de l Asie du Sud Est le jeu des douze cases aw l des Baoul de C te d Ivoire wari ou mancala au Soudan papan dakon en Insulinde d riv peut tre d une sorte d abaque a t de temps imm morial le principal instrument de formation au calcull2 Aujour d hui encore ce jeu constitue une transition excellente entre le concret et l abstrait il permet de mieux saisir les notions de pair et d impair il favorise
112. re d coup arbitrairement mais selon les grands l ments qui le composent par exemple pour un camion la cabine le chassis les roues Ce type d encastrement correspond bien l esprit de la le on de choses qui montre comment tout ce qui nous entoure tout ce qui est fabriqu par l ing niosit de l homme est constitu de grands l ments fonctionnels dont l assemblage est coh rent nous retrouvons ici l id e de structure Nous m mes sommes ainsi constitu s DECROL ne pr conisait il pas un petit gar on une petite fille d coup s en plusieurs fragments Ce mod le ne se trouve gu re dans le commerce il choque sans doute la sensibilit des acheteurs mais il est utilis en r ducation souvent en grandeur presque nature pour aider certains enfants structurer leur sch ma corporel 109 L environnement de l encastrement On voit par l application pr c dente que l encastrement est un objet p dagogique efficace I est li l volution de l enfant et la place qu il prend dans le monde Il y contribue Inversement le principe de l encastrement ne peut tre saisi donc le jeu r alis si l enfant n est pas m r pour effectuer le rapprochement de deux formes reconnaissance de l identit et de la diff rence et un autre niveau pour comprendre comment des parties s assemblent pour former un tout Le moment o il est absorb par ces encastrements est aussi celui o il devient capab
113. re par correspondance Essentiellement le programme de groupes de jeux SPAN est un plan d auto assistance dans lequel les parents d enfants d ge pr scolaire des zones avotsinantes se r unissent parfois une fois par semaine ou seulement une fois par mois afin de donner leurs enfants l occasion de jouer avec leurs pairs Les sessions de jeux peuvent durer de deux heures une journ e enti re En 1985 le programme est entr dans sa dixi me ann e d existence On reconna t g n ralement qu il remarquablement r ussi atteindre ses objectifs programme dans toutes ses composantes le concept mise en oeuvre les mat riels m rite l attention ceux qui travaillent dans le domaine de l ducation de la protection de la petite enfance Ce programme qui associe les enfants les parents et les ma tres se fonde sur la conviction que les parents sont les premiers ducateurs de leurs enfants et beaucoup d gards les plus efficaces Un programme d ducation de la petite enfance la maison fournit aux parents l occasion d tendre leur r le naturel avec l appui du ma tre de l cole maternelle de l enfant a Ce la de et Les groupes de jeux SPAN font partie des services 87 ext rieurs d ducation pr scolaire par correspondance Ces petits groupes de jeux de caract re informel sont con us en vue de r pondre aux besoins sociaux des parents et des enfants qui vivent dans les zones loign es de l
114. recourent un talage de d tresse de pauvret d incomp tence et d autres conditions de vie effrayantes et on ne pourrait que s tonner st une telle information tait de nature avoir un autre effet que de cr er chez ceux qui la re oivent un sentiment de g ne En jouant un jeu issu d une culture trang re les enfants peuvent en revanche acqu rir spontan ment un sentiment d int r t v ritable pour ces jeux et pour la culture o ils trouvent leur origine Ils comprennent que ces cultures ont quelque chose de valable leur offrir et que les enfants qui appartiennent une culture donn e ont leurs occupations et leur mode de vie propres respectables et attrayants et qu ils sont capables de faire face la vie d une fa on diff rente de la leur mais cependant identifiable Ce sont ces sentiments que semblaient prouver les enfants d un camp am ricain de vacances qui pratiquaient certains de ces jeux de rue afghans Pour eux l Afghanistan tait devenu un pays o les enfants savent des choses En m me temps que ces sentiments on peut s attendre ce que les enfants manifestent un vif int r t pour en savoir davantage sur les enfants qui ont l habitude de pratiquer 52 ces jeux et sur les pays dont ils sont originaires Trouver un jeu amusant et savoir qu il vient d un certain pays selon toute probabilit rendra les enfants plus d sireux d acqu rir plus de connaissances sur ce pays ou pourra a
115. roits qu il aime particuli rement pour s amuser Pourriez vous me dire quels sont les int r ts particuliers de votre enfant Par exemple les animaux les machines la nature les poup es la musique les livres Pour m aider choisir des livres de la biblioth que pour votre enfant pri re de me dire quels sont les livres qui l amusent le plus Par exemple les livres d images les r cits les livres de po sies enfantines ou de po mes etc La Partie deux du LIVRE DE SUGGESTIONS est intitul e SUGGESTIONS DE JEUX RECETTES SCHEMAS CHOSES A FABRIQUER ET A FAIRE et contient les huit sections suivantes TABLE DES MATIERES 33 Commencer collectionner Choses faire avec 34 Peinture crates crayons de couleurs ou crayons de cire crayons feutres Choses faire avec 43 La colle de p te les ciseaux des petits bouts de ceci ou de cela 46 Choses fa onner modeler presser Choses faire avec 49 Les cordes les pneus les bo tes l eau Le sable la boue Choses 93 60 Enfiler enrouler coudre boutonner boutonner avee une fermeture clair fermer avec une boucle Choses faire avee 66 Des marionnettes des d guisements des mobiles Choses 77 Percer taper secouer Les pages suivantes donnent cinq exemples des pages du livre de suggestions qui d crivent de la mani re la plus int ressante possible plus de 150 choses que les parents pourraie
116. ropre jeu du mariage et physique B Les jeux le d veloppement cognitif et l enseignement des sciences Dans beaucoup de pays faible revenu l enseignement des sciences re oit un degr lev de priorit L un des principaux groupes de probl mes que la psycho p dagogie appliqu e l enseignement des sciences doit aborder est Comment la structure cognitive traite t elle l information scientifique ou Quelle est la structure cognitive requise pour le traitement des diff rents types d information Il est g n ralement admis que les jeunes enfants peuvent assez bien traiter les principes et les donn es scientifiques condition que ces informations correspondent leur style cognitif sp cifique Il est galement reconnu que seuls ceux qui sont parvenus au stade de la capacit de pens e abstraite sont en mesure de travailler de fa on optimale et rapidement sur l information scientifique La plupart des chercheurs s accordent penser que le sch ma et la s quence du d veloppement cognitif sont sensiblement les m mes pour tous les enfants et que seules varient la vitesse du d veloppement ainsi que sa richesse et sa pl nitude ses diff rents stades et que ces variations 47 sont dues aux conditions cr es par l environnement Ce facteur intervient dans une si grande mesure que dans certains environnements le stade des op rations formelles ou abstraites ne pourra sans doute jamais tre atteint ou n
117. s l ves puis on dessinera la carte sur une table aussi grande que possible des planches dispos es sur des tr taux et destin e supporter la maquette en indiquant les cotes d altitude par de petites baguettes ou des lames de carton fort de tailles proportionnelles aux hauteurs et fix es verticalement On peut ensuite faire les premiers essais de mod le en sable Puis on passe 1 argile ou au pl tre qui additionn de 5 de poudre de guimauve bien m l e ne s che que tr s lentement se travaille comme l argile et a l avantage de se peindre ais ment Dans la technique de la maquette les l ves travaillent par quipe de sp cialistes g ographes g ologues cultivateurs artisans commer ants administrateurs Chaque quipe r unit des enfants plus ou moins g s Plut t qu de tr s jeunes l ves cette technique relativement sophistiqu e conviendrait au second cycle primaire 9 11 ans et des pays un certain stade de d veloppement La technique de la maquette a t exp riment e notamment en Belgique en France et en Espagne mais n a jamais autant que je sache t g n ralis e nulle part La combinaison travail productif jeu Kari Marx commentant la loi anglaise de fabrique sur l ducation des travailleurs adolescents octobre 1865 crit que l ducation de l avenir unira pour tous les 16 enfants d un certain ge le travail productif avec l instruction et la gym
118. s morceau d toffe 30 associer des dessins trac s sur le sol ou la terre mouill e ou l argile ou des gens leurs activit s des animaux leurs petits dire pourquoi les objets sont inclus ou non dans un groupe constitu en fonction de la couleur ou de la forme e M moire visuelle Aptitude la m morisation visuelle m moire visuelle s quentielle Utiliser des auxiliaires auditifs et kinesth tiques pour susciter la r p tition de l image visuelle fournie par des dessins et retirer progressivement ces auxiliaires Exposer l image pendant quelques secondes fermer les yeux ouvrir les yeux fermer les yeux et faire r appara tre l image en se servant d un dessin reprendre ult rieurement cet exercice avec des lettres des chiffres et des mots verbaliser les s ries de sous op rations en lesquelles se d compose une op ration bien connue par exemple nourrir le veau planter le riz faire la cuisine laver placer les sous op rations en d sordre et demander la s quence correcte f Coordination visuelle de l oeil et de la main Les exercices de la section sont utiles cet gard ainsi que d autres activit s telles qu empiler jouer lancer et attraper jouer suivre de l oeil par exemple un jeune buffle qui court ou un poisson qui nage g Constance de la forme visuelle conservation de la forme visuelle Par exemple reconna tre les couleurs des vaches qui sont diff rentes
119. s encastrements n s de toutes pi ces pour les besoins de l ducation Ils furent des jeux traditionnels d s la vogue des jeux d dition Certaines collections en poss dent datant du 18 me si cle Toujours compliqu s ces puzzles taient comme les lotos ou les jeux de l oie souvent porteurs d enseignements histoire g ographie civisme etc On les appelait patiences ou casse t te Puzzle est leur nom anglais qui signifie embarras C est DECROLY qui reconnaissant le puzzle comme une bonne activit globale l a adapt au domaine des jeunes enfants Il en indique l application dans sa s rie de jeux visuels moteurs sous le nom de patiences Nous prenons deux gravures semblables dont l une reste enti re l autre tant coup e en deux en quatre six ou huit les fragments sont rectangulaires ou carr s ou triangulaires ou losangiques D autres cartons portent une image sur chaque face ce qui augmente la difficult et permet alors de 104 passer au jeu de patience ordinaire avec des cubes 6 faces Pour varier l exercice et former la repr sentation mentale nous supprimons le carton mod le Les collaborateurs et continuateurs de DECROLY ont dit de nombreux types de puzzles dont les illustrations comme celles des encastrements voquent des sc nes de l environnement jeux travaux la campagne sc nes de la rue etc 2 L enjeu p dagogique Ce mat riel ducatif n a rien d anecdotique et sa cr
120. s jacente de l activit d encastrement que sont les bo tes formes Au tonneau Kiddifraft ou aux jeux similaires de disparition d une pi ce apr s embo tement Dan pr f re la simple Bo te aux lettres munie d une seule ouverture qui avale tout sans discernement Ici l ajustement pr alable d une form est un obstacle la satisfaction de l exp rience du trou 2 En effet ce jeu cumule deux niveaux d exp rience diff rents Le passage de l exp rience topologique l exp rience logique dans la pratique de l encastrement peut tre favoris par des pr encastrements dont la correspondance exacte de la forme avec le logement n est pas n cessaire Cette premi re exp rience permet une mise en rapport d ordre topologique geste fondamental de l encastrement auquel peut s ajouter une premi re difficult de discernement par exemple celle de tenir compte de deux grandeurs nettement diff rentes On peut estimer que l exp rience topologique est l origine de l attrait vident de l encastrement manifest par presque tous les enfants et explique sa r cup ration par la p dagogie pr scolaire En effet s il n tait qu une direction impos e la main et au regard comme l employait SEGUIN rien ne justifierait sa recherche spontan e par les enfants et si dans cette exp rience taient seuls en jeu l un des premiers plaisirs intellectuels la reconnaissance des formes la superposition des planches
121. s l un des formes compl tes et logiques viennent s ins rer dans un socle dans l autre l ensemble est d coup arbitrairement M me s il n est divis qu en quelques morceaux et limit par un cadre le puzzle ne proc de que du rapport par contigu t d un fragment l autre soit compte tenu du dessin soit compte tenu de la d coupe et souvent des deux la fois Mais il est des encastrements complexes et des puzzles l mentaires du point de vue de la difficult globale Il existe aussi des proc d s que connaissent bien les ducateurs parfois m me employ s dans le commerce pour faciliter l ex cution du puzzle en lui conf rant certains caract res de l encastrement par exemple coller sur le socle les pi ces de bordure ou des pi ces rep re Il existe aussi des puzzles dont le d coupage n est pas arbitraire mais suit la forme des l ments du dessin Ainsi la fronti re entre encastrements et puzzles bien nette l origine est devenue parfois difficile discerner B Les encastrements topologiques Depuis l entr e l cole maternelle des enfants tr s jeunes bien des institutrices rencontrent des difficult s dans le choix du mat riel leur offrir L une d elles me disait Je leur donne les Baby encastrement Nathan gros socle stable formes g om triques l mentaires bien en mains mais ils n y arrivent pas Alors ils se mettent en col re et envoient le jeu travers la classe Pourtant je ne
122. son dans un contexte formel ou non formel afin d engendrer l apparition consciente de la capacit de l l ve d favoris utiliser l galit des chances dans le domaine de l ducation 38 III LES JEUX FAMILIERS DE RUE par Nico van Oudenhoven 1 1 Les jeux familiers de rue Une ressource naturelle Les jeux familiers de rue sont des jeux bien connus auxquels tous s adonnent gar ons et filles enfants et adultes On y joue dans les champs dans les rues ou la maison et dans bien des cas ils sont connus depuis des g n rations Ces jeux se trouvent partout et dans tous les pays Ils sont si nombreux si vivants et si originaux que leur description r jouira quiconque s int resse l enfance et aux jeux ou se soucie de leur influence sur l ducation et la culture Des centaines de jeux peuvent g n ralement tre d nombr s dans une r gion ou dans un pays donn chacun constituant une illustration en miniature de sa culture ou de sa civilisation Un des objectifs vis s en rassemblant ces jeux est d viter qu ils ne soient perdus pour la post rit Dans la plupart des pays industrialis s beaucoup de jeux authentiques ont d j disparu sans laisser de traces Des ph nom nes analogues sont signal s dans le cas des pays en d veloppement o l ducation occidentale est largement adopt e Dans ces pays il semble que les enfants aient souvent cess de jouer comme s ils taient enferm s dans un
123. t donn par les servantes des Maures de Oualata en Mauritanie Les filles Oualata jouent galement avec des meubles et des ustensiles de m nage en miniature que confectionnent ces servantes et que l on peut mettre dans une petite maison Les filles Ghrib ont leurs propres ustensiles de m nage pour jouer mais elles les confectionnent elles m mes B Jeux des gar ons fond s sur l imitation Les jeunes gar ons Ghrib jouent avec leurs soeurs ou avec d autres membres de leur famille du sexe f minin confectionner des maisons ou des tentes Cependant comme les autres gar ons du Sahara ils pr f rent jouer aux activit s pastorales 8 Champault Francine Dominique Une oasis du Sahara nord occidental Tabelbala Editions du Centre National de la Recherche Scientifique Paris 1969 486 p p 345 9 Huttes et maisons F205 206 455 G97 143 Ustensiles C5 6 11 23 28 46 51 E280 282 350 351 G123 129 61 1 Jeux imitant les activit s pastorales Dans le monde entier les enfants confectionnent des jouets repr sentant des animaux ou jouent avec eux et s amusent beaucoup avec les animaux vivantsi0 Les enfants des communaut s de pasteurs de chasseurs de cultivateurs et ceci n est pas surprenant accordent une attention particuli re aux animaux dont leur subsistance d pend quelquefois Ainsi les enfants de nomades du Sahara en particulier les gar ons fabriquent des chameaux en utilisant un grand
124. t en pr sence de spectateurs qui commentent le travail en cours 2 Jeux reproduisant la vie de la maison Une autre activit ludique de ces petites filles Ghrib partir de six ans consiste confectionner des tentes et des poup es Cependant les petites filles de trois ans jouent d j avec une poup e de sexe f minin Normalement la construction d une tente jouet fait partie du jeu collectif Autour d une tente diff rentes activit s ludiques sont organis es telles que le tissage ou la c l bration des c r monies de mariage avec une poup e figurant la mari e et dans certains cas seulement une autre qui figure le mari La poup e du sexe f minin comme la poup e du sexe masculin sont en habit de mari s La mari e porte tous 4 Rossie Jean Pierre et Claus Gilbert Imitation de la vie f minine dans les jeux des filles Ghrib 1983 voir bibliographie 5 Poup es B235 Cli 19 28 D24 25 E271 273 283 287 G84 120 F12 14 198 202 453 454 Pour de plus amples informations sur le r le des poup es dans le processus d identification et pour les illustrations repr sentant des poup es alghane congolaise et ivoi rienne voir L enfant et les jeux pp 9 17 18 59 ses bijoux mais traditionnellement les diff rentes parties du visage ne sont pas figur es N anmoins j ai constat que certains gar ons sous l influence de leur ducation scolaire dessinaient les yeux le nez et
125. te transmise l enfant Donc Maria MONTESSORI multiplie les encastrements et les utilise diff rents niveaux les deux coffrets de 36 encastrements chacun combinables l infini pr sentent des l ments g om triques y compris des triangles droits quilat raux scal nes etc Des grandeurs d croissantes des formes botaniques stylis es On retrouve certaines de ces figures g om triques en encastrements de m tal cette fois sur les pupitres pour le dessin car le dessin dans sa m thode commence par la reproduction de ces formes Une autre pr sentation de l encastrement est celle des embo tements solides ces socles dans chacun desquels se placent 10 cylindres Si l encastrement plan ne permet aucune erreur chaque pi ce entrant seulement sa place les cylindres eux peuvent tre d cal s Mais il en restera alors un impossible placer et l enfant sera oblig de tout refaire c est l auto correction qui permet un 102 un entra nement individuel Car ce mat riel dans l esprit de sa cr atrice n est surtout pas un jouet C est un mat riel exp rimental qui permet rigoureusement d isoler l objet de la le on Puzzle global ou synth tique O Decroly IF NATHAN CEE EEE ler puzzle analytique E S guin Pour sa part DECROL envisage l ducation selon les donn es de la gestalt explication du comportement humain comme engagement direct dans son environnement C est
126. tervenir dans cet exercice le tact la pr hension et l imitation A cet effet on prend plusieurs planches dans lesquelles on a sculpt en creux les types que l on veut enseigner On remet l enfant une figure mobile par exemple un rond qui s adapte exactement au type de rond et non d autres figures creuses de la tablette Si la figure du type creux ne fixe pas suffisamment l attention on la peindra d une couleur qui attire le regard SEGUIN a en effet constat que les acquisitions sensorielles d part oblig de toute ducation sont presque toujours susceptibles de recevoir une direction mat rielle parlant de l encastrement il dit encore I m a fallu user de moyens que je crois pouvoir appeler forceps de l intelligence ce sont des planches dans lesquelles les figures sont sculpt es en creux D autres figures exactement semblables mais mobiles s y adaptent par inclusion de sorte qu aucune ne peut entrer que dans sa semblable L enfant a beau pousser t tonner chercher 100 il s agite en vain jusqu ce que sa main aid e du regard ait introduit le rond dans le rond le triangle dans le triangle Peu peu la reconnaissance s tablit Nous voyons ainsi que l origine des encastrements en fait un mat riel d ducation tr s sp cialis Leur extension de nombreux domaines de l enseignement des enfants normaux para t elle justifi e Elle ne l tait nullement dans l esprit de SEGUIN SEGUIN
127. tinguait en aucune fa on de l excitation du jeu Cet instituteur avait sans doute des dons exceptionnels et on ne saurait demander toutes les jardini res d enfants et tous les ma tres de la maternelle et de l cole primaire de r aliser au pied lev une performance de ce type Mais rien n interdit aux ma tres et aux jardini res d enfants d essayer de devenir plus ludiques Nous avons tous en nous un profond instinct de jeu qui trop souvent a t refoul Fr quemment nous aimerions bien jouer mais nous nous sentons inhib s nous n osons pas nous lancer dans le jeu Pour faire jouer les enfants l adulte doit tout d abord r apprendre jouer lui m me Pour que les enfants acceptent de transposer en classe le libre jeu auquel ils se livrent entre eux il faut que le ma tre accepte de jouer avec eux d gal gal et qu il puisse tre com dien en m me temps que p dagogue 31 Dans les pays en d veloppement comme partout ailleurs l avenir du jeu la maternelle et l cole l mentaire d pend de la s lection et de la formation d adultes qui sachent et aiment jouer32 Ce n est point l un voeu pieux Des techniques existent qui permettraient tant dans les coles normales que dans la formation continue de d s inhiber l adulte face au jeu et de l aider r apprendre jouer fin de pouvoir ensuite faire de son enseignement un jeu pour ses l ves33 f 31 C A Amonachvili Le jeu dans l
128. tion des jeux pour l enseignement de la lecture et de l arithm tique dans les coles rurales16 A 1a m me poque l auteur du pr sent travail a tent d adapter des jeux lao traditionnels le jeu des images ou makhoup le jeu de la mont e au ciel ou Kheun Savanh le jeu des sandales ou mak ti p k l apprentissage de l alphabet de l addition et de la soustraction Ces exp riences comme les exp riences similaires faites depuis trois quarts de si cle en Europe sont valables dans la mesure o il y a un ma tre capable de faire jouer les enfants Sinon les jeux deviennent des exercices scolaires comme les autres et plus frustrants encore peut tre que les autres parce qu ils pr tendent tre ce qu ils ne sont pas Nous retrouvons ici la proposition qui appara t tout d abord dans toutes les r flexions sur le jeu il n existe pas d activit ou de chose ludique en soi jeu ou jouet le ludique est une attitude un comportement A la limite l expression de jeu p dagogique est une contradiction dans les termes Comme le remarque justement un ducateur africain il y a un pi ge pour le p dagogue qui sait que le jeu a une fonction ducative mais qui ne peut pas le r cup rer comme il le d sire 17 Le jeu ducatif a tout son sens dans le pr scolaire et c est l en fait qu il se d veloppe et il est tr s important que dans le pr scolaire les pays en d veloppement 15 L enfant et le jeu op cit
129. ts analogues pour les mains et les jambes sous forme de jeux consistant en actions s par es et en actions incorpor es des travaux m nagers tels que cueillir des fruits ou enlever le linge sec de la corde linge dans des actions int gr es 3 suite de la page 23 sur les activit s des foyers ruraux de Tha lande et des foyers de r fugi s Khmers des centres d exploitation agricole pour les r fugi s galement en Tha lande En 1981 cette s quence en tant que composante d ducation des parents combin e avec le d veloppement de l enfant faisait l objet d une enqu te men e dans les centres d exploitation agricole Il apparaissait d j que la t che de convaincre les m res qu elles peuvent bel et bien contribuer au d veloppement de leur enfant constitue une difficult majeure 24 b Actions analogues en position normale debout droite et mouvements en position debout la fois sous forme de jeu consistant en actions s par es et en actions int gr es aux travaux m nagers Actions analogues consistant en mouvements en position droite de marche ici encore sous forme de jeux consistant en actions s par es et en actions int gr es aux travaux m nagers Actions analogues consistant en mouvements de marche et de course y compris la course sur piste ou la course d obstacles sans changement d allure avec des sauts de hauteurs diff rentes toujours sous forme de jeux consistant en actions s p
130. u rait l intelligence et le mode d emploi de son milieu Il n apprenait rien qu il puisse ensuite oublier tout lui tait familier Cinq ans apr s le lancement de la r forme 1222 CREC ont t cr s dans les zones rurales du Laos souvent l initiative des paysans eux m mes Ce mouvement prometteur fut malheureusement arr t par la reprise des 22 Khamphao Phonekeo Le d fi laotien une ducation non polluante Perspectives vol V No 1 Unesco 1975 p 97 23 Ibid 14 hostilit s sur le territoire _ laotien qui compte actuellement24 moins de 900 CREC 25 La m thode des centres d int r t n cessite la soci t scolaire Le CREC par exemple tait une cole de trois ann es ma tre unique Les l ves r p taient pendant ces trois ann es le m me programme mais des niveaux et avec des r les diff rents Durant la premi re ann e les nouveaux arriv s travaillaient comme apprentis sous la direction des plus grands la deuxi me ann e est celle de ce que l on pourrait appeler les compagnons et en troisi me ann e les l ves deviennent les r p titeurs des plus jeunes l ves Rythme annuel du passage d un groupe l autre rythme mensuel des centres d int r t la vie en petits groupes d ge et en soci t d cole sont autant d l ments de jeu Mais un autre ressort ludique est l effet miroir Dans la m thode des centres d int r t l cole refl te le village De m me
131. u coeur du climat culturel Malheureusement des consid rations financi res entre autres mettent hors de port e d un grand nombre d enfants des r gions o s vit la pauvret la possibilit de se voir offrir une ducation de la premi re enfance soit institutionnalis e soit semi institutionnalis e dans le cadre de la communaut A titre d exemple dans les pays en d veloppement de la r gion d Asie les plus importants programmes nationaux ne touchent ou ne visent toucher que 30 du groupe d ge concern L alternative consiste envisager la possibilit d activit s m nag res qui s efforceraient d assurer le d veloppement de l enfant par l interm diaire des parents notamment de la m re en greffant des actions d lib r es entreprises en vue du d veloppement de l enfant sur Les activit s m nag res existantes ou en mettant profit ces activit s quotidiennes pour les mettre au service du d veloppement de l enfant Il existe des indications qui montrent que d s l ge de trois ou quatre ans l enfant est d j d termin dans une mesure non n gligeable par l environnement N anmoins pour la plupart des programmes d ducation de la premi re enfance de type institutionnel il existe une limite sp cifique l ge minimum auquel le petit enfant peut tre retir de sa famille pour tre soumis une intervention ducative de ce type M me lorsque ce retrait intervient l ge minimum la dur
132. u moins jouer le r le d une sorte de t te de pont qui fournira une base pour de nouveaux l ments d informations 4 Collecte et groupement des jeux A La collecte La cr ation d une banque des jeux familiers de rue d un pays donn peut constituer un excercice satisfaisant et relativement simple L entreprise consiste pour l essentiel demander un nombre aussi grand que possible de personnes venant des diff rentes r gions du pays de rendre compte des jeux dont ils ont connaissance ou de les d crire en les incitant adresser la m me requ te leurs amis et relations En faisant appel des gens d origine et d horizon diff rents on augmente les chances d une riche moisson les commer ants les chauffeurs de taxis les cultivateurs les m caniciens et les m nag res sont souvent plus fertiles cet gard que les tudiants ou les enseignants Il est vident qu une petite r mun ration pour chaque jeu signal rendra la r colte plus abondante Il est indispensable d assurer la coop ration de repr sentants des diff rentes r gions ou sous r gions d un pays beaucoup de jeux n ayant qu une existence locale Une r gle pratique veut que la recherche des jeux s arr te lorsqu elle n apporte plus que des jeux d j connus La collecte des jeux peut constituer une entreprise utile pour un groupe d l ves ma tres B Le groupement La valeur ducative des jeux peut tre accrue s il est possible de les c
133. ui consiste dire pourquoi introduire les jeux l cole alors que les enfants peuvent les pratiquer l ext rieur dans leur temps de loisir Si les jeux peuvent jouer un r le pour contribuer au d veloppement ce r le est sans doute d j rempli et ils n auront pas davantage d effet une fois introduits dans le programme scolaire Ceci pourrait tre vrai si tous les enfants avaient l occasion de jouer et s ils taient au courant de tous les divers jeux Ainsi qu il a t observ pr c demment ceci n est pas toujours le cas dans de nombreuses soci t s Une autre consid ration m rite de retenir l attention c est que l cole peut tre rendue un peu moins rigide par les jeux De nombreux jeux par exemple ne peuvent pas tre pratiqu s ou par les gar ons ou par les filles Or la plupart des jeux pourraient tre pratiqu s par les deux sexes sauf peut tre quelques uns comme jouer la poup e ou imiter les cultivateurs et les ouvriers jeux qui refl tent les r les traditionnels assign s aux sexes dans une communaut donn e 3 Pertinence par rapport aux pays d velopp s IT y a lieu de penser que les jeux de rue peuvent galement enrichir la culture et les pratiques ducatives des pays d velopp s Dans beaucoup de ces pays l ducation a atteint une situation de crise au cours de son volution Contre des taux de d perdition consid rables ces pays emploient toutes sortes de moyens et d incitatio
134. uilles qu on enl ve le pr tre qui pr che etc Associer les mots et les phrases aux objets et aux v nements figur s par exemple sur les murs des temples Divers exercices de triage mis en relation avec les activit s m nag res comme dans Ces activit s peuvent mener diverses sortes de progr s ult rieurs en mati re d acuit visuelle mais elles exigeraient un apport soigneusement pr par par les parents apport se situant un niveau de complexit lev b Aptitude distinguer des formes sur un fond Trouver des formes cach es nombres lettres etc dans des dessins ce qui est diff rent dans deux dessins ou objets presque identiques par exemple quelques piquets d une cl ture qui ne sont pas verticaux dans une partie de la cl ture chercher du regard un objet pr cis dans une fresque murale d un temple ou dans un arbre plus tard isoler les mots r unis dans une phrase nommer des objets dont on voit l ombre c Finition visuelle Compl ter des dessins en allant d un point l autre ult rieurement d un chiffre l autre ou d une lettre l autre d signer les parties manquantes d objets ou de dessins assembler des objets partiellement dispers s ult rieurement compl ter les mots dont certaines lettres manquent compl ter des phrases dont certains mots manquent d Association visuelle Identifier des contraires par exemple ce qui coupe couteau et ce qui ne coupe pa
135. ur volution normale selon les exigences psychologiques p dagogiques sociologiques et technologiques du changement ne doit pas tre frein e par une sorte de nostalgie folklorique 3 Si l int gration des activit s ludiques des enfants fond es sur des jeux et des jouets li s la culture est une obligation il ne suffira pas pour autant de pr cher la bonne parole il faut entreprendre des actions concr tes dans le domaine du bien tre et de l ducation de l enfant Pour pr parer ces actions il y aura lieu d entreprendre les recherches interdisciplinaires sur le comportement ludique les jeux et les Jouets dans les peuples du Tiers Monde en ayant recours aux r f rences culturelles crois es La promotion de telles recherches et de telles exp rimentations orient es vers l action contribueront pr server et r aliser le droit de l enfant au jeu dans le cadre du septi me principe de la D claration des Droits de l Enfant de l Organisation des Nations Unies 78 BIBLIOGRAPHIE A L enfant et le jeu Approche th orique et applications p dagogiques 1980 Unesco Etudes et documents d ducation No 34 Paris bibl ill B GRUNFELD Fr d ric V e a Jeux du monde Leur histoire comment y jouer comment les construire UNICEF Editions Lied Gen ve 1979 280 p bibl ill C Jeux et jouets des enfants du monde Catalogue d exposition Novembre 1978 1978 Unesco Paris S p ill D
136. ur du cercle apr s avoir frapp l osselet de l adversaire S il ne r ussit pas c est au tour du propri taire de l osselet le plus proche du centre apr s le sien Le recours aux jeux contribue sans aucun doute assurer une meilleure perception des modes autochtones de pens e et de comportement et renforcer l identit et la transmission du patrimoine culturel d une soci t donn e IL est ind niable que dans les pays industrialis s de nombreux jeux ont t oubli s et se sont m me compl tement perdus M me dans de nombreux pays en d veloppement les gens duqu s ne connaissent plus gu re de jeux Mantfestement l ducation formelle dans sa forme actuelle n assure plus la pr servation des jeux familiers de rue La plupart des sp cialistes qui ont tudi les jeux ont d nombr leurs fonctions possibles entre autres pr adaptation compensation assimilation r gulation de l nergie 4 IT est probable que toutes ces fonctions puissent tre voqu es propos des jeux et que l on puisse en trouver d autres tant donn la grande vari t des jeux et le fait qu ils affectent la personnalit toute enti re En outre il est certainement possible que les jeux ou l activit ludique puissent avoir des fonctions qui sont encore inconnues IT serait dommage que ces jeux soient perdus avant m me que leurs fonctions ne soient compl tement comprises Mais m me sans conna tre les
137. ur la mani re dont les jeunes enfants apprennent Retournez au Jeu quotidien premi re partie du Livre des Id es Lisez toute l introduction du jeu quotidien qui a trait la fa on dont les jeunes enfants apprennent par leur exp rience de jeux Lisez tout ce qui est dit de chacun des dix grands domaines de jeux quotidiens La bande verte la fin de chaque section donne des suggestions pour la fa on de commencer Essayez de donner votre enfant plusieurs occasions de pratiquer ces exp riences de jeux pendant les deux premi res semaines du programme A la fin de cette p riode de deux semaines pri re de r pondre aux questions propos du jeu quotidien et de les retourner l tablissement d ducation pr scolaire par correspondance par l enveloppe qui vous est fournie vous trouverez cette feuille la fin de la premi re partie du Livre des Suggestions 87 10 Souvenez vous que votre ma tre se mettra en relation avec vous pendant les deux premi res semaines de la p riode initiale du programme La Brochure d information sur la famille est constitu e par une s rie de questions ayant trait a des renseignements d ordre g n ral sur l enfant et sa famille b aux moyens de communication dont dispose la famille c la sant sous des rubriques comme sant familiale sant de l enfant habitudes alimentaires et habitudes de sommeil vaccinations et immunisation d l exp rience soc
138. urench re dans l invention du mat riel pouss e jusqu l absurde 112 D Nouvelles perspectives sur l encastrement La communication S il est une activit solitaire c est bien celle de l encastrement o l enfant s absorbe sans parler s il est un jeu isol c est bien celui de l encastrement on place les formes dans leurs alv oles et voila Telle est en tout cas la conception traditionnelle Certes l encastrement pouvait servir un dialogue entre le petit enfant et la maman au niveau des jeux de nourrice Mais nous savons quel point il tait rel gu l cole Celle ci a volu de l enfant sage vers l enfant actif coop rant imaginatif Et l encastrement volue en cons quence De nouvelles productions on trouvera le m me ph nom ne au sujet des puzzles con oivent l encastrement comme support d une histoire inspir e par son tableau anim e par ses pi ces mobiles De l une s rie d encastrements induits pour la suite de l histoire et c est chaque fois une motivation pour aborder les formes les couleurs les grandeurs cette fois c est bien les comparaisons les constructions m mes C est toute une m thode qui est ainsi propos e fait nouveau dans l enseignement Il est galement remarquable que les deux quipes qui aient con u ces syst mes soient constitu es d enseignants de psychologues de r ducateurs L encastrement retrouve sa tradition La d marche logique
139. vec eux une relation affectueuse Dans cette perspective j ai regrett de devoir constater que chez les migrants Nord africains et turcs qui vivent dans des villes industrielles comme Gand en Belgique les parents les grands fr res et les grandes soeurs et les adultes en g n ral ne jouent que rarement des petits jeux de ce genre avec les enfants Ils ne semblent pas non plus transmettre aux enfants de migrants dits de la seconde g n ration pour une foule de raisons leurs chansons leurs devinettes leurs proverbes et leurs histoires De cette fa on non seulement un patrimoine socio culturel et p dagogique d une valeur inestimable est perdu sans tre remplac par quoi que ce soit d quivalent emprunt au nouvel environnement mais en outre cela laisse la porte ouverte un nombre excessif d heures pass es devant la t l vision Le jeu Ghrib qui va tre d crit inculque aux enfants des attitudes profond ment diff renci es l gard des gar ons et des filles IL donne l exemple d un apprentissage social caract ris L occasion d un jeu destin amuser les enfants Le jeu consiste tendre les doigts et les faire craquer Lorsque les doigts ne craquent pas on dit bint 66 une fille ou hashi un chameau mais lorsqu un doigt craque on dit uled un gar on ou bagara une chanki l l Pour qui sait qu il y a des r jouissances pour la naissance d un gar on mais non pour celle d un
140. ves l cole et l ge adultes Le contexte social du foyer d favoris plus particuli rement des foyers des r gions rurales des pays en d veloppement et de la r gion le terme parents doit tre tendu de fa on couvrir aussi bien les tuteurs que les fr res les soeurs les oncles et les tantes les cousins et les grands parents qui sont tous des membres hautement humains de la famille largie partageant les uns et les autres les responsabilit s ancestrales pour lever les enfants et assurer leur ducation Un des obstacles majeurs de la justice sociale et de la pratique des principes d galit en ce qui concerne l l ve d favoris est l interpr tation par le d cideur de ce qu on entend par galit des chances en mati re d ducation Cette notion est g n ralement consid r e comme ne consistant qu offrir la chance l ducation c est dire de faire des coles etc mais laissant l l ve la responsabilit de faire usage de cette chance particuli rement dans les milieux d favoris s Dans un tel contexte l galit des chances en mati re d ducation ne prend son sens que si une justice distributive se 3 Voir par exemple Psacharopoulos G Les quipements pour l enfant analyse conomique dans Analyse des services conomiques et sociaux OCDE CERI Paris 1982 37 g n ralise et inclut des actions dans le domaine ducatif partout o cela est possible la mai

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