Grenouilles et crocodiles :
Contents
1. t cr s pendant une p riode tr s br ve sans doute de quelques d cennies par un atelier sp cialis dans le travail de petits objets en st atite gla ur e qui a diffus assez largement sa production Plusieurs papyrus d di s la protection magique de la petite enfance 49 ainsi que des tombes de magiciens mises au jour H liopolis ou au Ramesseum 50 datent de la fin du Moyen Empire une p riode qui semble correspondre un v ritable essor des pratiques apotropaiques C est dans ce contexte que sont cr s les ivoires et les b tons en st atite glagur e t moins de rituels sans doute largement r pandus mais ph m res puisque ces objets disparaitront en peine quelques d cennies Notes Communication pr sent e l Acad mie Royale des Sciences d Outre Mer lors de la s ance du 19 mars 2013 Conservateur Egypte dynastique et gr co romaine Mus es royaux d Art et d Histoire Bruxelles 1 Au sujet des ivoires magiques voir notamment Steindorff 1946 Altenm ller 1965 Altenm ller 1986 Bourriau 1988 p 114 115 Pinch1994 p 40 42 etc 2 Au sujet des b tons magiques voir notamment Bourriau 1988 p 115 116 Pinch 1994 p 78 79 Friedman Ed 1998 p 110 207 n 68 Loeben 2008 p 279 281 3 Inv E 9010b longueur 4 8 cm hauteur 1 8 cm largeur 2 cm 4 Inv E 9010a longueur 4 1 cm hauteur 1 cm largeur 1 9 cm 5 Pour une liste de neuf2. 340 pp 33 pll Loeben C 2008 Ein Riesen Luxus Zaubermesser vielleichtvonK niginHatschepsut sowiezweiweitere mit gyptischer Magie assoziierteObjekteimKestner Museum Hannover Hommages Jean Claude Goyon offerts pour son 70 anniversaire textes r unis et dit s par Luc Gabolde Le Caire Institut fran ais d Arch ologie orientale Biblioth que d Etude 143 275 284 Malek J 1993 The Cat in Ancient Egypt London British Museum Press 144 pp Pantalacci L 1983 Ounem Houaat Gen se et carri re d un g nie fun raire Bulletin de l Institut fran ais d Arch ologie orientale 83 297 311 Parkinson R B 1991 Voices from Ancient Egypt An Anthology of Middle Kingdom Writings London British Museum Press 160 pp Piankoff A 1944 Le Livre des Quererts Seconde division Bulletin de l Institut fran ais d Arch ologie orientale 42 1 62 Pinch G 1994 Magic in Ancient Egypt London British Museum Press 192 pp Pinch G 2006 Magic in Ancient Egypt London British Museum Press 192 pp Raven M 2012 Egyptian Magic The Quest for Thoth s Book of Secrets Cairo New York The American University in Cairo Press 208 pp Roberson J 2009 The Early History of New Kingdom Netherworld Iconography A Late Middle Kingdom Apotropaic Wand Reconsidered Silverman D P Simpson W K amp Wegner J Ed Archaism and Innovation Studies in the Culture of Middle Kingdom
3. Egypt New Haven Department of Near Eastern Languages and Civilizations Philadelphia University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology pp 427 445 Roth A M amp Roehrig C H 2002 Magical Bricks and the Bricks of Birth Journal of Egyptian Archaeology 88 121 139 Steindorff G 1946 The Magical Knives of Ancient Egypt Journal of the Walters Art Gallery 9 41 51 106 107 Van de Walle B 1953 La tortue dans la religion et la magie gyptienne La Nouvelle Clio 5 M langes A Carnoy 173 189 Vernus P amp Yoyotte J 2005 Bestiaire des Pharaons Paris Agn s Vi not Editions Editions Perrin 816 pp Wallis H 1898 Egyptian Ceramic Art The MacGregor Collection A Contribution Towards the History of Egyptian Pottery London Taylor amp Francis XXIV 85 pp 30 pll Wegner J 2009 A Decorated Birth Brick from South Abydos New Evidence on Childbirth and Birth Magic in the Middle Kingdom Silverman D P Simpson W K amp Wegner J Ed Archaism and Innovation Studies in the Culture of Middle Kingdom Egypt New Haven Department of Near Eastern Languages and Civilizations Philadelphia University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology pp 447 496 Zandee J 1960 Death as an Enemy According to Ancient Egyptian Conceptions Leiden Brill Studies in the History of Religions 5 344 pp
4. Moyen Empire Bruxelles Mus es royaux d Art et d Histoire inv E 9010a OKMKG MRAH La forme trapue de l animal et le type de la statuette la queue recourb e droite sont conformes aux autres figurines de crocodiles attest es sur les b tons magiques du Moyen Empire En outre la face inf rieure de la statuette est creus e d un petit trou de fixation circulaire dont les dimensions correspondent celles du petit tenon encore visible la face sup rieure du prisme Le raccord entre les deux objets est donc hautement probable sinon certain Fragment de b ton magique avec figurine de crocodile St atite glacur e Moyen Empire Bruxelles Mus es royaux d Art et d Histoire inv E 9010a b OKMKG MRAH La trace laiss e dans la gla ure de la face sup rieure de l objet par la base de la statuette de crocodile permet d affirmer que celle ci tait orient e vers l extr mit intacte du prisme d cor e de la t te de f lin de face Les inventaires de la section gyptienne des Mus es royaux d Art et d Histoire ne fournissent malheureusement aucune information sur la provenance de ces deux objets La statuette de crocodilea t trouv e dans les r serves en juin 1992 dans un ensemble d objets non inventori s et sans indication de provenance Quant au segment de b ton d couvert en 2012 il porte encore sur la face sup rieure quelques traces d un ancien num ro d inventaire inscrit l encre rouge illisibles et trop
5. est de couleur bleue verte avec quelques zones qui ont vir en un vert plus fonc Les contours des figures sont rehauss s de traits de peinture bleue fonc e L extr mit avant est cern e de cinq cannelures dont la plus externe est l g rement plus large La petite face carr e intacte est orn e d une t te de l opard de face assez grossi rement model e en relief accus Les deux longs c t s portent des d cors identiques galement en relief un oeil oudjat dont le sourcil le trait de fard ainsi que le larmier caract ristique de l oeil du faucon sont anim s de petits motifs en chevrons et une flamme ou une lampe dont le dessin est sur chaque face interrompu par la cassure Le dessous de l objet est uniform ment glacur et d pourvu de d cor En revanche la gla ure est moins homog ne sur la face sup rieure laissant transparaitre la st atite blanch tre autour d un petit trou de fixation qui contient encore un petit tenonde bois fibreux Cet l ment indique que comme le montrent les exemplaires parall les une figurine animale tait fix e sur le dessus de l objet L enqu te men e dans la collection gyptienne a rapidement permis de localiser une statuette de crocodile galement en st atite gla ur e et de m me coloris dont les dimensions concordent parfaitement avec celles de l empreinte laiss e dans la gla ure bleue de la face sup rieure du prisme 4 Figurine de crocodile St atite glacur e
6. gories d offrandes pr sentes sur la table Mais ce nom est aussi riche de sens en ce qu il contient l opposition fondamentale pain bi re soit solide liquide Habitante du milieu aquatique cette tortue appartient au genre Trionyx carapace molle un animal l enveloppe souple comme celle d un sac que les anciens Egyptiens assimilent traditionnellement aux poissons tout comme le crocodile 33 Tortue de l esp ce Trionyx triunguis En tant que r ceptacle des liquides la tortue avale et recrache l eau de la crue et elle est donc li e aux cycles de l inondation et de la v g tation Dans les Textes des Sarcophages du Moyen Empire elle personnifie le g nie Wnm hw3wt celui qui mange les humeurs en d composition savoir les fluides corruptibles issus du corps d Osiris assimil s l eau fertilisante de la crue 34 En outre toujours dans les Textes des Sarcophages elle est mentionn e dans un groupe de chapitres qui ont pour titre Ne pas marcher la t te en bas et qui contiennent des formules devant viter au d funt de devoir manger des excr ments sa bouche occupant la place de son anus et vice versa L association de la tortue Trionyx avec ce th me est probablement n e de la capacit de cette esp ce se remettre sur ses pattes lorsqu elle se retrouve sur le dos ceci gr ce la souplesse de sa carapace peu bomb e alors que la plupart des tortues terrestres la carapace plus rigide et arrondie pro
7. lacunaires cependant pour fournir un indice quelconque sur les circonstances de son arriv e dans la collection Les objets parall les publi s sont rares mais il est probable que plusieurs b tons magiques in dits existent dans les collections publiques ou priv es certains faisant de temps autre leur apparition sur le march des antiquit s 5 Un exceptionnel exemplaire complet galement en st atite gla ur e est conserv au Metropolitan Museum de New York 6 B ton magique St atite avec traces de glacure Moyen Empire New York Metropolitan Museum of Art inv 26 7 1275 d apr s Arnold 1995 p 35 n 38 Compos de trois segments un l ment central plus long que les deux segments terminaux il est accompagn d une s rie de sept figurines animales une tortue deux grenouilles deux lions couch s et deux crocodiles semblables celui du Mus e de Bruxelles fix es par de petits tenons de bois Aucun exemplaire de b ton magique n a t d couvert avec les statuettes animales en place et la disposition des figurines de New York a d s lors fait l objet d hypoth ses diverses celle qui a t finalement adopt e avec la tortue au centre et les autres statuettes divergeant autour d elle se fonde sur un examen minutieux des traces laiss es dans la gla ure par la base des statuettes Les segments terminaux du b ton de New York sont identiques l objet des Mus es royaux d Art et d Histoire l oeiloudja
8. ou ferm e 19 ou plus exceptionnellement des griffons ail s 20 des grenouilles 21 une tortue 22 un uraeus 23 un motif de la flamme 24 ou les hi roglyphes apotropaiques sa protection 25 et dnkh vie 26 Au total si l on inclut l exemplaire de Bruxelles quinze segments de b tons magiques en st atite gla ur e sont actuellement connus ainsi qu un nombre ind termin de petites figurines animales destin es tre fix es sur la face sup rieure des objets La litt rature concernant ces b tons magiques en st atite gla ur e du Moyen Empire est relativement peu abondante et en g n ral ils ont t compar s aux c l bres ivoires apotropaiques contemporains dont on connait de tr s nombreux exemplaires dispers s dans tous les mus es du monde KMKG MRAH Ivoire magique Moyen Empire Bruxelles Mus es Royaux d Art et d Histoire inv E 2673 OKMKG MRAH Ces objets sont r alis s dans des canines d hippopotames un mat riau associ la d esse Thou ris qui leur conf re des vertus protectrices en relation avec l enfance et la protection des femmes en couches Lorsque ces ivoires portent des inscriptions elles appellent toujours la protection des divinit s repr sent es sur une femme ou un enfant sans doute en bas ge 27 De multiples hypoth ses ont t mises propos du mode d emploi de ces ivoires magiques mais celui ci reste globalement mal connu Il est possible qu ils ai
9. pas le ranger de mani re certaine dans la cat gorie des b tons magiques Wallis 1898 p 15 Fig 23 17 Collection priv e Cat vente Berg 2012 p 25 n 35 18 Cambridge inv E 2 1986 Bourriau 1988 p 115 116 n 104 Hanovreinv 1949 50 Loeben 2008 p 279 281 283 Abb 4 9 New York Metropolitan Museum of Art inv 10 130 1709 in dit Louvre inv E 9940 Loeben 2008 p 280 n 35 collection priv e Loeben 2008 p 280 n 36 19 Cambridge inv E 2 1986 Bourriau 1988 p 115 116 n 104 collection priv e Loeben 2008 p 280 n 36 20 Hanovreinv 1949 50 Loeben 2008 p 279 281 283 Abb 4 9 21 Londres British Museum inv EA 22892 Loeben 2008 p 280 n 33 collection priv e Cat Vente Phoenix Ancient Art 2011 p 19 21 n 6 22 Londres British Museum inv EA 22892 Loeben 2008 p 280 n 33 23 Collection priv e Cat Vente Phoenix Ancient Art 2011 p 19 21 n 6 24 New York Metropolitan Museum of Art inv 10 130 1709 in dit 25 Cambridge inv E 2 1986 Bourriau 1988 p 115 116 n 104 New York Metropolitan Museum of Art inv 10 130 1709 in dit Louvre inv E 9940 Loeben 2008 p 280 n 35 collection priv e Loeben 2008 p 280 n 36 collection priv e Cat Vente Phoenix Ancient Art 2011 p 19 21 n 6 26 Collection priv e Cat Vente Phoenix Ancient Art 2011 p 19 21 n 6 27 Altenm ller 1965 p 64 77 28 Pour un r sum r cent de nos connaissa
10. 88 p 116 48 Voir les datations propos es par Bourriau 1988 p 110 127 49 Voir par exemple Parkinson1991 p 129 130 50 Pour un r sum sur ces tombes Bourriau 1988 p 110 111 Bibliographie Altenm ller H 1965 Die Apotropaiaund die G tterMittel gyptens Eine typologische undreligionsgeschichtlicheUntersuchung der sog Zaubermesser des MittlerenReichs M nchen Ludwig Maximilians Universit t 2 vol Altenm ller H 1986 EinZaubermesser des MittlerenReichs StudienzurAlt gyptischenKultur 13 1 27 Arnold D 1995 An Egyptian Bestiary Metropolitan Museum of Art Bulletin 38 7 64 Bierbrier M L Ed 2012 Who Was Who in Egyptology Fourth Revised Edition London Egypt Exploration Society 600 pp Bourriau J 1988 Pharaohs and Mortals Egyptian Art in The Middle Kingdom Cambridge Cambridge University Press Fitzwilliam Museum 168 pp Burlington Fine Arts Club 1922 Catalogue of an Exhibition of Ancient Egyptian Art London Burlington Fine Arts Club XXIX 120 pp 56 pll Cat Vente Berg 2012 Pierre Berg Arch ologie Paris Salle Drouot Richelieu 1 juin 2012 197 pp Cat Vente Phoenix Ancient Art 2011 Faiences New York Dunand M 1958 Fouilles de Byblos II 1933 1938 Paris Librairie d Am rique et d Orient Adrien Maisonneuve 2 vols Fischer H G 1998 Ancient Egyptian Representations of Turtles New York Metropolitan Museum of Art Metropolita
11. Grenouilles et crocodiles Objets et pratiques magiques dans l Egypte du Moyen Empire Luc DELVAUX MOTS CLES Egypte Moyen Empire Pratiques magiques Divinit s animales R SUM Les 12 et 13 dynasties gyptiennes vers 2000 1650 avant notre re ont livr quantit d objets qui t moignent de l existence de pratiques magiques tr s complexes et labor es Il s agit surtout de lames d ivoire taill es dans des dents d hippopotames et d cor es de s ries de g nies dangereux Si ces ivoires magiques sont relativement nombreux d autres objets sont plus exceptionnels comme d tranges segments de b tons de section carr e en st atite gla ur e orn s de d fil s et de statuettes d animaux protecteurs La d couverte d un de ces b tons nigmatiques dans la collection des Mus es royaux d Art et d Histoire de Bruxelles permet d mettre de nouvelles hypoth ses sur les pratiques magiques gyptiennes et sur leur importance dans la soci t du Moyen Empire TREFWOORDEN Egypte Middenrijk Toverpraktijken Dierengodheden SAMENVATTING Kikkers en krokodillen Magische voorwerpen en toverpraktijken in Midden Rijk Egypte Uit de 12 en 13 Egyptische dynastie n c 2000 1650 v Chr bezitten wij een groot aantal voorwerpen die van het bestaan van zeer ingewikkelde toverpraktijken getuigen Het gaat vooral om ivoren plaatjes gesneden uit nijlpaardtanden versierd met reeksen gevaarlijke demonen Deze voorwe
12. ent servi tracer autour du lieu d accouchement ou d allaitement un cercle apotropaique ainsi plac sous la protection des divinit s protectrices des ivoires L hypoth se selon laquelle on les appliquait sur le ventre arrondi de la femme enceinte auquel se serait parfaitement adapt e leur forme bomb e et incurv e 28 est moins probable tant donn que leurs occasionnelles inscriptions mentionnent par leurs noms les enfants prot ger des noms qui leur taient n cessairement attribu s apr s la naissance Si les modalit s de l utilisation pratique des ivoires magiques restent tr s hypoth tiques on en sait encore moins sur le r le jou par les b tons en st atite gla ur e A l vidence ceux ci appartiennent une autre cat gorie d objets magiques comme l indique clairement la t te de l opard de face qui figure sur leurs petits c t s Celle ci associ e aux tenues des pr tres orne g n ralement une des extr mit s des ivoires magiques probablement celle qui tait tenue en main par l officiant l autre portant l image d une t te de chacal galement de face voquant probablement Anubis ou Oupouaout Outre ces correspondances videntes la comparaison entre les deux types d objets s av re riche d enseignements Ainsi il faut d abord constater que si on trouve sur les ivoires tous les animaux et autres signes que l on rencontre sur les b tons en st atite toutes les repr sentations des ivoires ne sont pa
13. is s pendant l accouchement proprement dit alors que les ivoires contemporains sont certainement employ s post rieurement comme l indique la pr sence dans leurs inscriptions des noms des enfants prot ger n cessairement attribu s apr s leur naissance S ils sont donc les vecteurs d un discours complexe mettant en jeu plusieurs concepts fondamentaux des croyances gyptiennes relatives la naissance le mode d utilisation concret des b tons reste cependant inconnu Comme le sugg re la pr sence de la t te de l opard qui orne leur extr mit ils faisaient certainement partie de la panoplie des magiciens ou pr tres ritualistes qui les manipulaient lors des op rations de l accouchement Mais leur pr sence dans le d p t de fondation du Temple aux Ob lisques de Byblos indique qu ils pouvaient galement jouer un r le votif gr ce la symbolique de renaissance qui impr gne leur d cor A d faut de contextes arch ologiques bien document s la datation de la plupart des b tons magiques reste hypoth tique cependant la typologie de certains objets qui leur sont associ s dans la tombe d H liopolis ou le d p t de fondation de Byblos comme les statuettes f minines de fertilit ou les figurines animales permet de les dater entre la fin de la 12 dynastie et la 13 dynastie 48 Le petit nombre d exemplaires conserv s leur homog n it typologique ainsi que la coh rence de leur datation sugg rent que ces objets ont
14. le repr sente traditionnellement la d esse Heqet protectrice des accouchements Le r le des f lins repr sent s sur les b tons magiques semble au premier abord distinct de cette opposition th matique entre liquide et solide L animal au corps souvent grav d un quadrillage incis et qui peut tre couch ou marchant est probablement le chat sauvage africain ou chat gant Felissilvestrislibyca 43 dont le pelage jaun tre est tigr de noir Selon la mythologie gyptienne le chat destructeur de serpents protecteur du soleil durant sa navigation nocturne voire image de R lui m me est aussi un auxiliaire du d funt lors de ses chasses dans les marais m taphore de la victoire du mort contre le chaos Quant au lion outre ses potentialit s dangereuses et donc apotropaiques il voque l horizon dans lequel se l ve le soleil bord des deux lions aqer 44 Chat sauvage d Afrique ou chat gant Felissylvestrislibyca L association babouin signe de la lampe il oudjat se rencontre sur plusieurs b tons et elle est mise en vidence aux extr mit s de l exemplaire complet du Metropolitan Museum de New York Elle est en relation avec le r le de Thot babouin protecteur et sauveur de l ceil solaire pendant la nuit et donc garant de la renaissance de R au matin et du retour de la lumi re 45 Les autres motifs pr sents sur les b tons en st atite gla ur e sont investis de fortes potentialit s protectrice
15. les de le blesser magiquement ou de lui conf rer des difformit s Cependant si elles ont renouvel la r flexion au sujet des b tons magiques en st atite les hypoth ses de Wegner n en ont certainement pas puis toutes les significations et certaines de ses conclusions restent m me sujettes caution Ainsi la comparaison entre la forme parall l pip dique des briques d accouchement et celle des b tons n est pas totalement convaincante En r alit ces derniers de section approximativement carr e pr sentent des proportions tr s diff rentes de celles des briques et avec leurs repr sentations de ligatures transversales ils voquent davantage des nattes comme celles repr sent es de mani re standardis e sur les tables d offrandes monumentales ou dans le hi roglyphe hetep Autrement dit s ils sont bien associ s un contexte de naissance les b tons magiques n voqueraient pas les briquesmeskhenet mais plut t la natte sur laquelle l accouchement peut se d rouler Cette analogie formelle des b tons en st atite avec les nattes repr sent es sur les tables d offrandes est confirm e par la pr sence au centre du b ton magique complet du Metropolitan Museum de New York d une tortue qui occupe la place du traditionnel pain conique Or un des noms possibles de la tortue attest plusieurs reprises dans les textes tardifs est t3 hnqt le pain et la bi re 32 Elle symbolise donc elle seule toutes les cat
16. n Museum of Art Papers 13 36 pp 20 pll Friedman F D Ed 1998 Gifts of the Nile Ancient Egyptian Faience London Thames and Hudson 288 pp Goyon J Cl 2007 L Egypte antique travers la collection de l Institut d Egyptologie Victor Loret de Lyon Lyon Mus es des Beaux Arts 120 pp Gutbub A 1979 La tortue animal cosmique b n fique l poque ptol maique et romaine Hommages la m moire de Serge Sauneron 1927 1976 I Egypte pharaonique Le Caire Institut fran ais d Arch ologie orientale Biblioth que d Etude 81 391 435 Hayes W C 1990 The Scepter of Egypt A Background for the Study of the Egyptian Antiquities in the Metropolitan Museum of Art Part I From the Earliest Times to the End of the Middle Kingdom New York The Metropolitan Museum of Art 424 pp Hornung E 1963 Das Amduat Die Schrift des verborgenenRaumes Wiesbaden Otto Harrassowitz AgyptologischeAbhandlungen 7 2 vols Hornung E amp Abt T Ed 2007 The Egyptian Amduat The Book of the Hidden Chamber translated by David Warburton Zurich Living Human Heritage Publications 446 pp Keimer L 1929 Sur quelques petits fruits en faience maill e datant du Moyen Empire Bulletin de l Institut fran ais d Arch ologie orientale 28 49 97 Kemp B J amp Merrillees R S 1980 MinoanPottery in Second Millenium Egypt Mainz Verlag Philipp Von Zabern DeutschesArch ologischesInstitutAbteilungKairo
17. nces sur les ivoires magiques Raven2012 p 91 93 29 Hanovre inv 1949 50 Loeben 2008 p 279 281 283 Abb 4 9 30 Wegner 2009 31 Roth amp Roehrig 2002 32 Van de Walle 1953 p 185 Gutbub 1979 p 392 394 33 Gutbub 1979 p 402 406 34 Gutbub 1979 p 408 Pantalacci 1983 35 Voir le Spell 173 o le d funt d clare parce que je ne mangerai pas pour vous des excr ments parce que je ne boirai pas pour vous de l urine parce que je ne descendrai pas pour vous la t te en bas Gutbub 1979 p 405 36 Voir ce sujet Zandee 1960 p 75 78 37 Hornung 1963 p 182 Hornung amp Abt Ed 2007 p 344 38 Piankoff 1944 p 13 28 42 Pl X XVII etc 39 Hornung 1963 p 182 40 Voir aussi le b ton Londres British Museum inv EA 22892 dont les faces sont d cor es d une tortue au centre encadr e de deux grenouilles Fischer 1998 p 33 PI 19 41 Voir les exemplaires Cambridge inv E 426 1982 Bourriau 1988 p 115 116 n 104 Collection priv e Cat vente Berg 2012 p 25 n 35 42 Vernus amp Yoyotte 2005 p 213 43 Malek 1993 p 24 25 Fig 12 44 Voir r cemment Roberson 2009 p 435 sqq 45 Pinch 2006 p 29 46 Londres British Museum inv EA 22892 Loeben 2008 p 280 n 33 47 L exemplaire in dit Cambridge Fitzwilliam Museum inv EGA 1146 1943 serait inscrit au nom de S sostris III de la fin de la 12 dynastie voir Bourriau 19
18. objets parall les voir Loeben 2008 p 280 A ceux ci il convient d ajouter Lyon inv G 102 IE 1458 Goyon 2007 p 32 n 1 New York Metropolitan Museum of Art inv 10 130 1709 in dit collection MacGregor Wallis 1898 p 15 Fig 22 collection priv e Cat Vente Phoenix Ancient Art 2011 p 19 21 n 6 collection priv e Cat vente Berg 2012 p 25 n 35 6 New York Metropolitan Museum of Art inv 26 7 1275 Fischer 1968 p 32 Fig 21 PI 19 Arnold 1995 p 35 7 Burlington Fine Arts Club 1922 p 83 n 8 pl XIX Sur George Herbert 5 Lord Carnarvon 1866 1923 voir Bierbrier Ed 2012 p 253 8 Sur Maurice Nahman 1868 1948 voir Bierbrier Ed 2012 p 397 9 Sur cette d couverte voir Kemp amp Merrillees 1980 p 163 164 10 Sur G D Hornblower 1864 1951 voir Bierbrier Ed 2012 p 265 11 Voir les listes d objets provenant de la tombe publi es par Keimer 1929 p 49 50 Kemp amp Merrillees 1980 p 164 12 Sur Jean Capart 1877 1947 voir Bierbrier Ed 2012 p 103 104 13 Dunand 1958 p 772 Pl XCV n s 15462 15463 14 Dunand 1958 p 767 Pl XCVIII n s15379 15383 15 Lyon inv G 102 IE 1458 Goyon 2007 p 32 n 1 16 Wallis 1898 p 15 Fig 22 Il est possible qu un autre exemplaire ait fait partie de la collection MacGregor mais le d cor de la seule face connue qui montre un lion s attaquant un bouquetin couch est exceptionnel et n autorise
19. ont probablement des auxiliaires dans les op rations de l accouchement la sc ne tant flanqu e gauche et droite de deux embl mes de la d esse Hathor d esse de la f minit et de la maternit Les longs c t s de la brique malheureusement tr s fragmentaires sont d cor s de toute une s rie de divinit s apotropaiques identiques celles que l on rencontre sur les ivoires et les b tons magiques un uraeus diverses divinit s ma trisant des serpents une d esse de face qui rappelle le dieu combattant Aha des ivoires et m me un f lin passant identique ceux que l on rencontre sur plusieurs b tons Selon Wegner les b tons magiques en st atite seraient des repr sentations r duites de telles briques d accouchement et leur d cor rappellerait celles ci Le seul exemplaire de b ton qui soit int gralement conserv celui du Metropolitan Museum est d ailleurs compos de quatre segments en r alit deux simples et un double comme les quatre briques traditionnelles sur lesquelles la femme gyptienne s agenouillait pour accoucher 31 A l appui de cette hypoth se il faut rappeler que certaines repr sentations des ivoires apotropaiques ne se retrouvent pas sur les batons comme les images de couteaux ou celles de monstres composites Il est possible que l on ait craint d introduire dans l environnement imm diat du nouveau n sur ces mod les de briques d accouchement ce type d images dangereuses susceptib
20. r contre pas pr sentes sur les b tons Ainsi l image du dieu Seth y est absente tout comme celle des couteaux pourtant omnipr sents dans le d cor des ivoires De m me alors que de nombreuses entit s hybrides et composites sont repr sent es sur les ivoires l unique animal fantastique rencontr sur les b tons est le griffon ail exceptionnellement attest sur l exemplaire du Kestner Museum de Hanovre 29 Peu d hypoth ses ont t mises quant au r le effectif jou par les b tons magiques et ce qui les distingue des ivoires La th orie la plus novatricea t publi e r cemment par Josef Wegner dans un important article consacr unemeskhenet c est dire une brique d accouchement d couverte Abydos sud dans l ancienne ville de Ouah Sout au sein d un important ensemble domestique du Moyen Empire 30 s PLINY v fies o oot EON uen 2 N DNA AN moo 7 T TAR i N Y j N gt cm Brique d accouchement d Abydos face principale et c t s Moyen Empire d apr s Wegner 2009 p 454 Fig 6 Il s agit d une brique en terre s ch e superficiellement stuqu e et peinte sur toutes ses faces de sc nes particuli rement rares et int ressantes malheureusement aujourd hui tr s mal conserv es La plus importante montre une femme qui vient d accoucher et tient son enfant dans les bras elle est accompagn e de deux autres femmes qui s
21. ries de divinit s dangereuses et donc protectrices et li es aux rituels de la naissance et de la protection de l enfance sont de loin les plus nombreux et les mieux tudi s 1 Une autre cat gorie d objets g n ralement associ s aux pratiques magiques de cette p riode est plus rarement attest e Il s agit de petits parall l pip des de section approximativement carr e en st atite gla ur e g n ralement qualifi s de b tons magiques Magicrods ou magicalrods en anglais Zauberstab en allemand 2 Connus peine par une quinzaine d exemplaires ces objets sont d cor s sur leurs longues faces lat rales de repr sentations divines proches de celles des ivoires magiques ils servaient en outre de supports de petites figurines d animaux lions tortues crocodiles ou grenouilles traditionnellement associ s aux th mes de la naissance et de la petite enfance Un fragment d un de ces b tons magiques a t r cemment remis au jour lors d une op ration de classement entreprise depuis 2012 dans les r serves de la collection gyptienne des Mus es royaux d Art et d Histoire de Bruxelles Fragment de b ton magique St atite glacur e Moyen Empire Bruxelles Mus es royaux d Art et d Histoire inv E 9010b OKMKG MRAH Il s agit d un segment de prisme parall l pip dique dont la partie arri re est bris e 3 Comme le r v le la cassure l objet est en st atite gla ur e la surface
22. rpen zijn relatief talrijk maar er zijn ook zeldzamer magische objecten zoals vreemde staven in geglazuurd steatiet versierd met beeldjes en reeksen van beschermende dieren De ontdekking van een van deze raadselachtige toverstokjes in de verzamelingen van de Koninklijke Musea voor Kunst en Geschiedenis van Brussel maakt het mogelijk om nieuwe hypothesen over de Egyptische toverpraktijken en over hun belang in de maatschappij van het Midden Rijk naar voor te brengen KEYWORDS Egypt Middle Kingdom Magical practices Animal Divinities SUMMARY Frogs and Crocodiles Magical Objects and Practices in the Egyptian Middle Kingdom The 12 and 13 Egyptian dynasties circa 2000 1650 BCE have yielded many objects that testify to the existence of very complex and elaborate magical practices These are especially ivory blades carved from hippopotamus teeth and decorated with a series of dangerous spirits If these magical ivories are relatively numerous other objects are exceptional as strange segments of square rods in glazed steatite adorned with images and statuettes of protective animals The discovery of one of these enigmatic rods in the collection of the Royal Museums of Art and History of Brussels provides new hypotheses on Egyptian magical practices and about their importance in the society of the Middle Kingdom Parmi les objets magiques du Moyen Empire vers 2000 1650 avant notre re les lames d ivoires apotropaiques grav es de s
23. s et magiques Le griffon ail unique entit composite rencontr e sur les b tons est souvent pr sent sur les ivoires Cr ature imaginaire des d serts monde du chaos et de l inorganis son caract re dangereux est r cup r au b n fice des utilisateurs des objets magiques Les hi roglyphes sa protection et nkh vie affirment le r le apotropaique des b tons tout comme le signe nfr perfection compl tude grav la face sup rieure de l un d eux 46 En conclusion la diff rence des th ories de divinit s et g nies dangereux mobilis s des fins apotropaiques sur les ivoires magiques le r pertoire iconographique des b tons en st atite semble plut t organis autour d entit s pacifiques Ce d cor est construit sur deux concepts essentiels et compl mentaires le cycle des renaissances solaires et le passage du milieu nocturne et aqueux vocateur du Noun incr et inorganis la lumi re du jour Sur cette lecture de base se greffent probablement d autres concepts comme la protection contre le danger que pr sente pour le nouveau n le moment o il na t t te en bas o l absorption par la tortue qui constitue un l ment central du d cor des humeurs produites lors de l accouchement liquide amniotique et placenta Hi roglyphe B 3 femme en train d accoucher Epoque ptol maique Temple de KomOmbo Les b tons magiques du Moyen Empire sont donc probablement util
24. t donc par le r le magique de l animal susceptible selon les croyances du Moyen Empire d aider le nouveau n se redresser apr s la mise au monde et de consommer le placenta et le liquide amniotique expuls s au cours de l op ration En outre animal amphibie la tortue Trionyx est capable de passer de l eau l air libre tel le soleil mergeant du Noun lors de la cr ation Elle est donc une m taphore du cycle de la renaissance quotidienne du soleil et des naissances en g n ral Le comportement amphibie est d ailleurs commun d autres animaux dont l image figure sur les b tons magiques comme le crocodile ou la grenouille Le crocodile peut tre repr sent la gueule ferm e ou ouverte parfois sur deux faces oppos es des batons 41 Fragment de b ton magique St atite autrefois glacur e Moyen Empire Collection priv e d apr sCat Vente Berg 2012 p 25 Cette dualit correspond clairement deux attitudes compl mentaires de l animal gueule ferm e lorsqu il chasse sous l eau gueule ouverte lorsqu il se repose sur la rive et qu il se refroidit par vaporation de son humidit buccale donc lorsqu il est lui aussi pass du milieu liquide l air libre En parall le le comportement du crocodile qui se repose sous l eau pendant la nuit et merge l aube l associe la renaissance quotidienne du soleil mergeant du Noun l Oc an primordial 42 Quant la grenouille outre son caract re amphibie el
25. t est suivi du signe de la flamme et dans ce cas d un babouin assis queue lev e la verticale tandis que les extr mit s sont d cor es de t tes de l opards vues de face Les l ments centraux portent quant eux des repr sentations de crocodiles et de f lins passant ou accroupis Malheureusement les circonstances de la d couverte de cet extraordinaire objet sont assez obscures C est en 1922 qu il apparait dans une exposition du Burlington Fine Arts Club de Londres alors qu il fait partie de la collection de Lord Carnarvon 7 Celui ci l a acquis chez l antiquaire Maurice Nahman au Caire 8 avec un lot d autres objets provenant d une tombe du Moyen Empire d couverte et pill e par des B douins vers 1913 dans le d sert d Heliopolis pr s du Caire 9 Tous les objets de cette trouvaille achet s par Lord Carnarvon sont acquis par le Metropolitan Museum en 1926 En 1939 une autre s rie d objets provenant de la m me tombe est offerte au Fitzwilliam Museum de Cambridge par l gyptologue George Davis Hornblower 10 qui les avait galement achet s au Caire chez l antiquaire Nahman Enfin quelques autres objets de m me provenance sont aussi conserv s au British Museum Outre le grand b ton du Metropolitan Museum ce mat riel comporte une grande quantit de figurines animales en faience gerboises t tes d hippopotames grenouilles etc typiques du Moyen Empire et m me de la fin de la 12 et du d but de la 13 dynas
26. tie 11 Jean Capart 12 ancien conservateur de la collection gyptienne des Mus es royaux d Art et d Histoire tait en relations troites avec l antiquaire Maurice Nahman dans le magasin duquel il effectuait de fr quents achats lors de ses voyages en Egypte le segment de b ton magique de Bruxelles tant tellement proche de l exemplaire complet de New York on peut se demander si lui aussi ne viendrait pas de la tombe d H liopolis Un autre objet tr s proche du segment de Bruxelles a t d couvert par Maurice Dunand Byblos dans un des d p ts de fondation du Temple aux Ob lisques 13 Les deux segments de b ton magique mis au jour font certainement partie d un m me objet leurs hauteur et largeur respectives concordant parfaitement L l ment terminal comporte comme sur les exemplaires de Bruxelles et de New York l oeil oudjat le signe de la flamme et le babouin ainsi que sur le petit c t la t te de l opard de face L autre l ment est d cor sur une face de f lins passant et sur l autre d un crocodile la gueule ouverte Le m me d p t de fondation a livr cinq figurines animales en st atite gla ur e deux lions un crocodile une grenouille et une tortue perc es de petits trous la face inf rieure qui devaient certainement tre fix es sur les segments du b ton 14 Ce d p t de fondation de Bybloscontenait pas moins de 446 objets la plupart gyptiens et typiques de la fin du Mo
27. uvent davantage de difficult s se redresser La crainte de devoir marcher la t te en bas se rencontre plusieurs fois dans la litt rature fun raire depuis les Textes des Pyramides 35 La position t te en bas est le plus souvent tr s n gativement connot e dans l Egypte ancienne 36 Elle est associ e aux ennemis du dieu solaire tels qu ils apparaissent sacrifi s dans l Amdouat 37 ou de multiples reprises dans le Livre des Cavernes 38 Ces adversaires de R sont nomm s les shdw les retourn s ceux qui sont l envers 39 Or lors de l accouchement la parturiente tant agenouill e sur les briques meskhenet le b b na t la t te vers le bas puis est r cup r par les auxiliaires de l op ration et redress Cette phase de la naissance tait probablement consid r e par les Egyptiens comme p rilleuse puisque sa sortie du ventre maternel le b b devenait bri vement un shdw C est d ailleurs probablement pour viter de p renniser ce moment que les images de naissance montrent non pas la mise au monde proprement dite mais le nouveau n d j partiellement redress dans les bras d une accoucheuse Par ailleurs la naissance s accompagne de l expulsion du liquide amniotique et du placenta l ments corruptibles peut tre susceptibles d tre mang s par la tortue personnification du g nie Wnm hw3wt La place centrale occup e par la Trionyx sur les b tons magiques 40 s expliquerai
28. yen Empire statuettes d hippopotames en faience figurines de fertilit etc Un troisi me parall le est conserv l Institut Victor Loret de Lyon 15 Seule la portion post rieure de ce segment est conserv e De dimensions tr s proches du fragment de Bruxelles il pourrait m me s y raccorder la cassure traversant verticalement dans les deux cas le hi roglyphe de la flamme Dans son tat actuel ce fragment montre encore la succession classique de la flamme et du babouin compl t e cette fois par les images d un lion assis sur une face et d un f lin tapi sur l autre Deux autres segments terminaux sont encore recens s l un autrefois dans la collection MacGregor mais pr sent non localis montre nouveau un il oudjat suivi directement d un babouin assis sans signe de la flamme 16 De composition assez diff rente des autres exemplaires il pr sente des images de f lins passant dans un autre encadr s par du premier par un jeu de cannelures Enfin un segment priv de sa gla ure pass en salle de vente en 2012 est orn de la t te de l opard sur le petit c t et sur les faces lat rales d images de lions couch s suivis de crocodiles gueule ouverte ou ferm e 17 Outre l exemplaire complet du Metropolitan Museum et les segments d couverts Byblos quelques l ments interm diaires isol s sont connus dont les d cors pr sentent des f lins passants ou couch s 18 des crocodiles gueule ouverte
Download Pdf Manuals
Related Search