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Enquête STED - Santé et Sécurité au Travail en PACA

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1. Janvier 2001 CONCLUSION Face aux questions l origine de cette enqu te concernant les caract ristiques de la mobilit des salari s dans la sous traitance de la maintenance des installations nucl aires et l tude de l volution des conditions de travail et de vie et de leurs effets sur la sant des salari s enqu t s les r sultats de l enqu te longitudinale apparaissent importants Stabilisation dans la sous traitance nucl aire et accroissement de la polyvalence des t ches En termes de mobilit il est clair que la population de sous traitants disposant de contrats de travail stables qui constitue l essentiel de la population revue est durablement ancr e dans les activit s de maintenance nucl aire sa mobilit prenant plut t la forme d une polyvalence croissante au sein de l ensemble des t ches relevant de ce domaine d activit ce qui appara t comme une source de difficult s et de probl mes de sant pour les salari s concern s Les contraintes et le v cu du travail des volutions contrast es L volution des conditions de travail fait appara tre que les contraintes horaires sont stabilis es un niveau toujours lev tandis que les contraintes de rythme se sont encore accrues rejoignant en cela les donn es nationales les plus r centes sur l volution des conditions de travail La p nibilit physique du travail a un peu diminu mais pas l exposition aux facteurs environnementaux classiques
2. ge moyen tait de 34 ans ont t enqu t s en 1993 et 1494 sujets ont t revus en 1998 Les r sultats pr sent s ici portent sur l chantillon des salari s revus soit 61 de la cohorte initiale de 1993 Ainsi malgr la mise en place du suivi annuel des salari s enqu t s en 1993 par les m decins du travail pr s de 40 d entre eux n ont pu tre retrouv s Cela est d la mobilit professionnelle et g ographique des salari s mais aussi celle des m decins du travail De plus il a t sensiblement plus difficile de suivre sur 5 ans les salari s qui taient sous un statut contractuel pr caire en 1993 Ainsi 82 des salari s en CDI en 1993 ont t r interrog s en 1998 contre seulement 51 des salari s en CDD int rimaires ou en contrat dur e de chantier en 1998 Les principaux r sultats de 1993 ont t publi s en 1995 dans un ouvrage intitul Les intermittents du nucl aire nous n y reviendrons donc pas sp cifiquement R f rences de l ouvrage Les intermittents du nucl aire G Doniol Shaw D Huez N Sandret Editions Ociares Toulouse 1995 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 R SULTATS DE L ENQU TE A CARACT RISTIQUES SOCIO D MOGRAPHIQUES DES SALARI S ENQU TES EN 1993 ET EN 1998 Po Salari s r enqu t s en 1998 Effectifs 2503 1494 100 61 SITUATION EN 1993 SITUATION EN 19
3. 35 1 7 7 D gradation 25 1 1 Inqui tude vis vis du Bonne stabilit 22 1 risque de contamination Am lioration 15 0 8 Mauvaise stabilit 49 1 7 7 D gradation 14 13 Disponibilit temporelle Bonne stabilit 19 1 pour soi et la famille Am lioration 14 1 3 Mauvaise stabilit 49 0 9 D gradation 18 1 6 3 bonne stabilit situation de travail favorable aux deux dates mauvaise stabilit situation de travail d favorable aux deux dates am lioration passage d une situation d favorable une situation favorable d gradation passage inverse d une situation favorable une situation d favorable 21 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 c TROUBLES DIGESTIFS Les troubles digestifs concernent d une part les douleurs ressenties r cemment sur les aspects suivants difficult s dig rer br lures ou aigreurs d estomac ou douleurs abdominales et d autre part le fait d avoir souffert au cours des 12 derniers mois ou de souffrir encore d un ulc re l estomac ou au duod num Selon cette d finition 15 des salari s enqu t s souffraient de troubles digestifs en 1993 contre 18 en 1998 ce qui correspond donc une augmentation mod r e de ces troubles entre les deux ann es d enqu te c 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les troubles digestifs en 1998 analyse m
4. Dr Gournay Dr Jacques Dr Monestier Dr Rondeau du Noyer Dr Vallayer M decins du travail Dr Devaux Dr G raud Dr Forest Dr Huez Dr Issartel Dr Luc Dr Requin Dr Rivas Dr Surribas M decins inspecteurs r gionaux du travail coordonnateurs de l enqu te Dr Brillet NORD PAS DE CALAIS Dr Est ve et Dr Abecassis BOURGOGNE Dr Gournay BASSE NORMANDIE Dr Jacques HAUTE NORMANDIE Dr Monestier RHONE ALPES Dr Rondeau du Noyer CENTRE LIMOUSIN PAYS DE LOIRE POITOU CHARENTE AQUITAINE Dr Sandret ILE DE FRANCE CHAMPAGNE ARDENNES PICARDIE Dr Schucht et Dr Brom ALSACE Dr Signoret PROVENCE ALPES COTE D AZUR Dr Vallayer et Dr Poupel LORRAINE M decins du travail enqu teurs en 1993 et ou en 1998 NORD PAS DE CALAIS Dr Bezu Dr Degand Dr Dutoit Dr Fontaine Dr Harle Dr Kniola Dr Portier Dr Rivas Dr de Schamphelaere Dr Schichan Dr Wattrelos BOURGOGNE Dr Binder Dr Calmettes Dr Chaneau Dr Delavareille Dr Duchesne Dr Le Gall Dr Hamonic Dr Belville Parayre BASSE NORMANDIE Dr Barr Dr Challes Dr Depezeville Dr Fernagu Dr Masson Dr Mauny Dr Navez Dr N e Dr Ruelland HAUTE NORMANDIE Dr Bailly Comte Dr Buisset Dr Brayczewski Dr Cingotti Dr Drubay Dr Duchamp Dr Issartel Dr Lepape Dr Lormeau Dr Olczyk Dr Pille Dr Sauvaget Dr Taberlet Dr Th venin RHONE ALPES Dr Achiary Dr Baud D Dr Baud J P Dr Chabert Dr Champion Dr Decrette Dr Dejarnac Dr Desgrand Dr Estrabaud Dr Flu
5. mettre en place car les salari s ont une conscience aigu de leurs responsabilit s et ils ne sauraient sans en souffrir prendre leur travail avec d tachement Dans ce cas il n y a plus gu re de d fense efficace face la hi rarchie et l on peut comprendre que le v cu n gatif prolong de cette situation soit une source de souffrance agissant en retour sur la qualit du sommeil La qualit du sommeil d pend aussi de la qualit de la vie hors travail Du c t des facteurs en relation avec les conditions de vie on observe que la diminution des trajets de nuit diminue l incidence des troubles du sommeil ce qui montre que lorsque l on am liore les conditions de travail ici travers les conditions de d placement on cr e effectivement des conditions plus favorables la sant Selon un point de vue plus subjectif on note du c t des conditions de vie que la permanence d un sentiment de faible disponibilit temporelle pour soi m me et la famille augmente le risque d incidence de troubles du sommeil On peut noter ici une grande proximit entre les facteurs associ s l incidence des troubles du sommeil tous pouvant en effet tre interpr t s en termes de marges de man uvre et de ma trise de son travail et de sa vie personnelle Ces r sultats confirment que cette dimension de la sant est particuli rement sensible aux aspects organisationnels et relationnels du travail dont les effets se font sen
6. probl mes de sommeil Le facteur mauvaise entente avec les agents EDF n apparaissait pas en 1993 mais il s agit d un facteur o le pourcentage de salari s concern s a sensiblement augment entre 1993 et 1998 Parmi les facteurs li s au hors travail le manque de temps disponible pour soi m me ou sa famille ainsi que l insatisfaction dans sa vie priv e accroissent comme en 1993 le risque de pr senter des troubles du sommeil ce risque tant plus que doubl en 1998 pour les salari s insatisfaits de leur vie priv e par rapport aux salari s satisfaits OR 2 3 Troubles du sommeil et conditions de travail et de vie en 1998 Conditions de travail de salari s Odds ratio Sens de Pr sence en 1998 concern s OR variation du du facteur Risque relatif risque pour en 1993 estim la sant Travail dans le bruit non 58 1 oui 42 1 8 a Oui Trajets de nuit plut t rares 75 1 plut t fr quents 25 1 8 a Non V cu du travail et conditions de vie en 1998 Rythme de travail supportable 77 1 peu insupportable 23 1 5 d Oui Int r t du travail plut t lev 82 1 plut t faible 18 1 8 a Oui Entente avec les plut t bonne 70 1 agents EDF plut t mauvaise 30 1 6 a Non Temps pour soi m me suffisant 33 1 et la famille insuffisant 67 1 8 d Oui Vie priv e satisfaisante 78 1 peu satisfaisante 22 2 3 d Oui 24 Enqu te
7. s recherch es par les entreprises travers l annualisation du temps de travail le passage au travail en quipes alternantes certaines p riodes de l ann e le travail du samedi et du dimanche ou encore les horaires al atoires s opposent le plus souvent aux souhaits des salari s pour qui la stabilit des horaires de travail ou au moins leur contr le est une condition n cessaire une organisation satisfaisante de la vie familiale et sociale Il est clair aussi que des horaires de travail tr s d sorganis s dans un contexte d intensification du travail non seulement limitent les marges de man uvre des salari s par l incertitude dans laquelle elle les place mais font galement obstacle la coop ration dans le travail et par l m me la construction des collectifs Or c est essentiellement dans les collectifs de travail que se consolident entre pairs les r gles de m tier qui permettent de faire voluer l organisation du travail Les r sultats de cette enqu te montrent ainsi tr s nettement qu c t de l tude des contraintes physiques et environnementales du travail perceptibles par les salari s et aux effets connus il est incontournable d investiguer les contraintes organisationnelles dans un objectif de pr vention de protection et de construction de la sant des sujets au travail 28
8. 17 16 1998 60 68 21 21 22 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 INTENTION DE CHANGER DE TRAVAIL e Les salari s sont nettement plus nombreux qu en 1993 avoir l intention de chercher un autre travail rapidement ou terme la proportion de ceux souhaitant partir rapidement ayant plus que doubl entre 1993 et 1998 pour atteindre 9 des salari s r enqu t s en 1998 soit pr s d un salari s sur 10 Au total 45 des salari s d clarent en 1998 avoir l intention de rechercher un autre travail rapidement ou terme contre 36 en 1993 Intention de rechercher rapidement terme total un autre travail 1993 4 31 35 1998 9 36 45 Par ailleurs certaines conditions du travail comme l exposition des horaires atypiques ou plus encore le manque de moyens pour faire un travail de qualit augmentent aussi sensiblement l intention de changer de travail de m me que des facteurs plus subjectifs comme les risques du travail ou le faible int r t du travail ou encore le faible usage de son savoir faire Les risques du travail sont aussi la raison qui augmente le plus l intention de changer de travail cette intention tant multipli e par 4 contre 2 en 1993 pour les salari s noncant cette raison par rapport ceux qui ne l noncent pas Seul le fait d avoir un cr dit en cours diminue comme en 1993 l intention de changer de tra
9. STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 d 2 Relations entre les volutions des conditions de travail du v cu du travail et des conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de troubles du sommeil en 1998 analyse multivari e longitudinale sur l incidence des troubles du sommeil en 1998 L incidence des troubles du sommeil concerne 37 de sujets soit 168 nouveaux cas en 1998 sur 447 sujets non atteints en 1993 L alt ration de la qualit du sommeil du fait de contraintes de rythme mal support es En termes de contraintes de rythme le v cu n gatif des rythmes de travail est un facteur important d apparition des troubles du sommeil ce qui rejoint des donn es connues dans la litt rature de l inqui tude nouvelle face aux risques radiologiques Il appara t aussi un facteur en lien avec l exposition aux rayonnements ionisants l accroissement de l inqui tude vis vis du travail en zone contr l e faisant plus que doubler l incidence des troubles du sommeil OR 2 1 Une telle relation s explique assez naturellement la peur ou l inqui tude vis vis des risques affectant presque in vitablement les conditions du sommeil Il est toutefois important de remarquer que c est la d gradation de la situation c est dire le fait de d clarer un sentiment d inqui tude en 1998 contrairement 1993 qui est un facteur de risque pour la qualit du sommeil alors qu une inqui tude
10. affective et familiale toujours fragilis e Un autre constat important est celui de la persistance d un v cu familial difficile pour une proportion toujours plus importante de salari s en d pit d une am lioration des contraintes et des conditions de d placement Ainsi au contraire de la perception des contraintes professionnelles qui peuvent tre masqu es par des proc dures d fensives psychiques les contraintes du nomadisme m me si elles s att nuent tendent peser de plus en plus sur la vie affective et familiale On peut penser que leur att nuation ne suffit pas compenser les probl mes rencontr s par les salari s du fait de l avance en ge de leurs enfants ou du v cu douloureux constant de leur situation mais aussi du fait des cons quences importantes que ces conditions particuli res de travail ont sur leur travail dans toutes ses dimensions On peut alors comprendre qu une des strat gies efficaces pour sauvegarder sa vie personnelle soit la soustraction au risque de nomadisme ce qui passe le plus souvent par un changement d activit professionnelle Les donn es montrent qu entre le souhait de changement et la r alit de ce changement l cart est important ce qui peut expliquer aussi l accroissement du v cu douloureux de la situation lorsque les salari s constatent qu ils ne disposent pas de possibilit s d chapper aux contraintes professionnelles qui ont le plus de r percussions sur leur vi
11. avoir un rythme de travail impos et une surcharge de travail continue La proportion de salari s jugeant leur rythme de travail plut t insupportable a aussi largement augment puisqu elle est pass e de 13 en 1993 22 en 1998 Les temps d attente n ont pas diminu mais ils apparaissent occasionner une g ne sensiblement moins importante qu en 1993 ce qui peut tre associ une volution des conditions de cette attente en partie li e au constat tr s n gatif fait dans la premi re enqu te de 1998 Les attentes en cours de chantier sont un peu mieux organis es de telle sorte que les salari s sont plus souvent pr venus des retards possibles de leur intervention avant qu ils ne p n trent en zone contr l e Leur attente peut alors se faire dans des locaux adapt s c est dire exempts d exposition aux rayonnements ionisants ce qui n est bien s r pas le cas lorsque l attente se fait en zone contr l e Par ailleurs le cadre de l astreinte est aujourd hui mieux d fini du moins par certaines entreprises ce qui permet que lattente son domicile soit en partie r mun r e ce qui n tait presque jamais le cas auparavant Travaux Surcharge Interrup Rythme Rythme Temps G ne par Contraintes de urgents de travail tions impos jug peu d attente rapport rythme et fr quents fr quente fr quentes sup lev s aux temps perception des portable d attente rythmes de travail 199
12. comme s il tait seul demandeur alors que tous ces d placements sont effectu s pour le m me donneur d ordres EDF e les moyens de travail qui doivent tre adapt s aux besoins et les rythmes de travail qu il est indispensable de contr ler afin qu ils soient supportables par les salari s toutes conditions n cessaires pour assurer la ma trise des salari s sur leur activit et garantir leur s curit ainsi que la qualit et la s ret des interventions e le respect de la qualification des agents ce qui veut dire aussi la reconnaissance des savoir faire de l exp rience et de l engagement professionnel par la hi rarchie des entreprises sous traitantes mais galement par le donneur d ordres EDF largement responsable des conditions et de l organisation du travail des prestataires Des r sultats qui d passent le cadre de la sous traitance nucl aire L enqu te STED apporte aussi des r sultats qui clairent au del de la sous traitance nucl aire les effets de certaines volutions plus g n rales du travail dans la p riode r cente Ainsi la mise en vidence du poids de l irr gularit et de l impr visibilit des horaires de travail sur la sant psychique est un r sultat majeur que tr s peu d tudes avaient jusque l soulign Un tel constat peut tre mis en relation avec les politiques de gestion du temps de travail qui se d veloppent aujourd hui dans le cadre du passage aux 35 heures Les flexibilit
13. constante n affecte pas plus le sommeil OR 0 9 que l absence continue d inqui tude qui est la modalit de r f rence OR 1 On peut comprendre qu une inqui tude qui na t quelle qu en soit la raison ne produise pas les m mes effets qu une inqui tude avec laquelle on doit composer depuis longtemps et vis vis de laquelle ont pu se d velopper des strat gies d fensives inconscientes mais efficaces pour en quelque sorte la g rer au mieux Une inqui tude naissante est au contraire un facteur motionnel et une source de stress et il n est donc pas surprenant de la voir peser fortement n gativement sur le sommeil et de l absence constante de reconnaissance du travail par la hi rarchie En termes de support social au travail l volution des relations avec la hi rarchie p se sur l incidence des troubles du sommeil le sentiment d une absence permanente de reconnaissance de son travail par la hi rarchie doublant presque le risque de voir appara tre des troubles du sommeil OR 1 8 Ici les probl mes de sommeil sont associ s une situation constamment d grad e ce qui peut aussi s expliquer par le v cu probablement toujours plus difficile de ce manque de reconnaissance de son travail En effet il est fr quent dans des situations de ce type de voir les salari s se mettre en retrait par rapport au travail Mais dans la maintenance nucl aire une telle strat gie est particuli rement co teuse
14. e longitudinale sur l incidence des troubles du sommeil en 1998 C Conclusion Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 INTRODUCTION Depuis une vingtaine d ann es le travail en sous traitance ne cesse de se d velopper dans les entreprises et de plus en plus ce sont des t ches centrales pour la production qui sont transf r es des travailleurs ext rieurs l entreprise L enqu te STED a t r alis e dans l objectif d identifier les effets de cette sous traitance sur les conditions de travail les conditions de vie et la sant des salari s concern s Au sein des industries de process l industrie nucl aire avec plus de 14 millions d heures annuellement sous trait es est largement en t te pour ce qui concerne le poids des activit s de maintenance r alis es en sous traitance Plus de 22000 salari s DATR Directement affect s aux Travaux sous Rayonnements ionisants et environ un millier d entreprises sous traitantes sont concern s Ces salari s DATR interviennent sur l ensemble des centrales nucl aires en particulier lors des arr ts de tranche o ils effectuent plus de 85 des travaux de maintenance dans des conditions d urgence et de contraintes importantes dont celle de l exposition aux rayonnements ionisants Les travaux r alis s par ces entreprises peuvent relever de sp cialit s techniques particuli res comme les contr les non destructifs ou
15. l analyse transversale les facteurs associ s aux probl mes de sant se pr sentent selon deux modalit s les salari s expos s ou concern s n gativement par le facteur d un c t et les salari s non expos s ou concern s positivement par le facteur de l autre c t ces derniers repr sentant la modalit de r f rence Ainsi dans le tableau de la page 16 il faut lire que les 43 salari s soumis des horaires atypiques en 1998 ont 2 fois plus de risque de pr senter des sympt mes d pressifs OR 2 que les salari s ne subissant pas cette contrainte soit 57 des sujets Le risque pour la sant tant augment par cette exposition la fl che est montante J Sur ce m me tableau on peut lire que les 23 de salari s qui estiment leur rythme de travail peu supportable ont 1 6 fois plus de risques OR 1 6 de pr senter des sympt mes d pressifs que les 77 de salari s qui le trouvent supportable et qui constituent la modalit de r f rence OR 1 Ici aussi le risque tant augment pour les salari s d clarant ce v cu n gatif de leur rythme de travail la fl che est montante J Analyse longitudinale Dans le cadre de l analyse longitudinale les facteurs sont pr sent s en termes d volution et le plus g n ralement en quatre modalit s la d gradation quand la contrainte pesant sur le salari est devenue plus forte en 1998 par rapport 1993 l am lioration dans le cas contraire la mauvaise stabilit ou l
16. non destructifs 14 29 13 60 19 23 40 18 65 30 Servitudes nucl aires 10 20 16 59 18 12 38 19 57 18 Entretien b timent 7 51 20 65 21 7 44 26 68 33 Echafaudage calorifugeage 7 29 22 60 20 23 49 23 66 26 Tuyauterie soudage 12 38 15 64 22 15 47 16 68 21 Robinetterie 13 24 15 55 22 14 38 20 61 26 Electricit 9 32 15 56 17 15 39 19 63 23 Electronique automatismes 10 37 13 57 14 7 52 14 52 19 M canique 7 31 13 55 15 16 33 19 54 30 Autres 10 29 17 55 14 19 45 16 61 23 Ensemble des activit s 11 30 15 58 18 17 40 18 62 25 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 D 2 Analyse des relations entre les probl mes de sant et les conditions de travail et de vie et leur volution entre 1993 et 1998 Les r sultats sont issus des analyses dites multivari es qui reposent sur des m thodes statistiques Nous avons choisi de pr senter dans cette brochure les r sultats de deux s ries d analyses La premi re est une analyse transversale qui montre quels sont les facteurs du travail ou des conditions de vie de 1998 qui sont en relation avec les probl mes de sant des salari s en 1998 La seconde s rie est une analyse longitudinale qui met en vidence les relations existant entre les volutions des conditions de travail et de vie entre 1993 et 1
17. ont vu augmenter On peut donc penser que si la diminution globale des expositions est mettre au compte d une meilleure pr paration des chantiers elle r sulte aussi d un partage des doses touchant aujourd hui des salari s auparavant peu expos s Dosim trie Dosim trie Pas d acc s Exposition au moyenne moyenne la dosim trie risque annuelle de annuelle des film radiologique l ensemble salari s ayant des salari s t expos s 1993 4 97 mSv 7 94 mSv 12 1998 2 96 mSv 5 64 mSv 10 N anmoins malgr cette diminution moyenne des expositions les salari s sont un peu plus nombreux juger leur exposition l irradiation importante en 1998 par rapport 1993 Le v cu de cette exposition n a pas non plus notablement chang l inqui tude vis vis du risque de contamination et d irradiation et vis vis du travail en zone contr l e restant un niveau lev et m me dans ce dernier cas un peu sup rieur celui de 1993 Autrement dit loin de dissiper les inqui tudes l exp rience du travail tendrait au contraire les accro tre On peut faire l hypoth se que la meilleure connaissance des risques n tant dans la sous traitance que faiblement associ e une plus grande capacit de les g rer c est dire d agir pour les limiter la persistance des expositions et l accumulation des doses qui en r sulte est un facteur anxiog ne Exposition F
18. r veil la nuit en pensant des probl mes professionnels difficult s se lever et ne pas se sentir repos au r veil La p riode de r f rence par rapport ces questions tait comme pour les probl mes digestifs la p riode r cente 62 des salari s ont r pondu oui au moins l une de ces questions en 1998 contre 58 en 1993 ce qui repr sente une volution assez faible des salari s pr sentant des probl mes de sommeil mais il est certain aussi que la proportion de salari s affect s de troubles du sommeil en 1993 tait d j tr s importante d 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les troubles du sommeil en 1998 analyse multivari e transversale sur les troubles du sommeil en 1998 Sur les facteurs repr sentatifs des conditions de travail l exposition au bruit et le fait de faire souvent des trajets de nuit accroissent le risque d avoir des probl mes de sommeil Ces r sultats ne sont pas surprenants Le bruit est en effet connu pour tre la fois une source de fatigue et de d r glement des rythmes internes et le fait de devoir effectuer fr quemment des trajets de nuit est in vitablement une source de d r glement du sommeil Au niveau des facteurs en relation avec le v cu du travail le fait de mal supporter ses rythmes de travail et le faible int r t du travail sont des facteurs qui comme en 1993 accroissent le risque de d clarer des
19. 3 Les contraintes de charge physique et les contraintes organisationnelles horaires et rythmes de travail de m me que la mauvaise entente avec les coll gues et une vie familiale peu satisfaisante sont comme en 1993 des facteurs de risque accru de voir appara tre des sympt mes d pressifs On observe cependant quelques changements dans les facteurs associ s aux sympt mes d pressifs entre 1993 et 1998 en particulier par l apparition de nouveaux facteurs de risque Ainsi le manque de reconnaissance du travail par la hi rarchie qui a beaucoup augment entre 1993 et 1998 ou le fait de d clarer que l activit exerc e lors de la derni re intervention tait nouvelle pour le salari sont des facteurs qui accroissent le risque de pr senter des sympt mes d pressifs Il est certain que les salari s revus apr s 5 ans ont vu leur niveau de qualification augmenter et que tout ce qui vient entraver la ma trise du travail et la possibilit de r aliser des op rations de qualit en toute s ret est susceptible de provoquer des effets d l t res sur la sant Ces conditions sont sans doute d autant plus n cessaires qu il s agit d op rations de maintenance en centrale nucl aire et que la s curit des installations est en jeu dans la qualit des interventions des prestataires Sympt mes d pressifs et conditions de travail et de vie en 1998 Conditions de travail de salari s Odds ratio Sens de Pr sence du e
20. 3 64 18 30 31 13 55 52 1998 64 24 31 36 24 54 28 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 e Les moyens de travail se sont galement d grad s en particulier en ce qui concerne la qualit de la transmission des informations 32 des salari s estiment ne pas avoir les moyens de faire un travail de qualit en 1998 contre 21 en 1993 et 40 estiment que les informations sont mal transmises contre 24 en 1993 Outils plut t Plut t pas de Qualit de Connaissance Moyens de inadapt s moyens de faire transmission des fa ons de travail un travail de des informations travailler plut t qualit plut t mauvaise difficile 1993 18 21 24 12 1998 24 32 40 17 e Au niveau des relations de travail les collectifs de travail apparaissent toujours fortement soud s m me si l entente avec les coll gues s est un peu d grad e Par contre les relations de travail avec les agents ou l encadrement EDF pour ceux qui travaillent toujours dans le nucl aire et plus encore avec leur propre hi rarchie se sont tr s sensiblement d grad es entre 1993 et 1998 Les salari s estimant ne pas disposer de reconnaissance de la part de leur hi rarchie sont ainsi devenus majoritaires en 1998 passant de 45 d insatisfaits en 1993 54 en 1998 Plut t mauvaise Plut t faible Plut t mauvaise Relations de entente ave
21. 93 SITUATION EN 1998 Age moyen 33 9 ans 34 3 ans 5ans Situation maritale c libataire 26 23 13 mari ou en m nage 69 72 79 veuf divorc s par 5 5 8 Cat gorie professionnelle ouvrier 53 49 44 technicien 39 42 39 cadre 8 9 12 autre 5 Type de contrat CDI 80 86 91 CDD 8 8 3 Int rim 3 1 1 Dur e de chantier 6 5 2 Inconnu 3 Retrait 2 Demandeur d emploi 1 Les salari s qui ont pu tre r interrog s en 1998 taient donc en 1993 statutairement plus stables que l ensemble des salari s interrog s et leur taux de stabilit a encore augment en 5 ans puisque 91 d entre eux taient en CDI en 1998 Il reste toutefois encore 6 de salari s sous un statut pr caire et 1 en situation de demandeur d emploi Parmi les salari s pr caires en 1998 40 d entre eux taient sous un contrat en CDI en 1993 ce qui signifie ainsi une trajectoire de pr carisation de l emploi en 5 ans et 60 taient donc d j sous un statut pr caire dont ils n ont pu sortir apr s 5 ans Les salari s revus en 1998 taient en 1993 un peu plus g s en moyenne que l ensemble des salari s de l chantillon 34 3 ans contre 33 9 ans et sans doute en relation avec cette diff rence un peu moins souvent c libataires Si logiquement la proportion de salari s mari s ou vivant en couple a augment entre 1993 et 1998 il reste que la proportion de salari s
22. 998 et l apparition d une pathologie en 1998 c est dire son incidence MODE DE LECTURE DES TABLEAUX DE R SULTATS DES ANALYSES MULTIVARI ES Les donn es se pr sentent sous forme de tableaux dont la pr sentation et le mode de lecture sont un peu diff rents selon qu il s agit de l analyse transversale ou de l analyse longitudinale Nous vous pr sentons sur cette page un mode d emploi que nous avons essay de rendre le plus clair possible Il reste que nous avons bien conscience que cette lecture ne va pas de soi et pour cette raison nous vous conseillons de ne pas h siter revenir sur ce mode d emploi au fur et mesure que vous rencontrez les tableaux de r sultats Les tableaux comportent d un c t les facteurs associ s aux probl mes de sant et la proportion de salari s concern s et de l autre des odds ratio OR L odds ratio ou risque relatif estim repr sente la probabilit que des salari s ayant une caract ristique donn e aient plus ou moins de risque de pr senter une pathologie X par rapport aux salari s n ayant pas cette caract ristique Ces derniers repr sentent ce qu on appelle la modalit de r f rence et par d finition l odds ratio qui leur est affect est 1 La fl che indique le sens dans lequel se situe le risque J correspond un accroissement du risque pour la sant et une diminution Exemple de lecture des r sultats de l analyse transversale tableau page 16 Dans
23. ENTRE 1993 ET 1998 e Les r sultats diff rent selon le type de contraintes consid r es La p nibilit physique du travail a plut t diminu mais pas l exposition aux facteurs environnementaux classiques bruit chaleur toxiques Les contraintes horaires ont galement un peu diminu sauf en ce qui concerne les amplitudes horaires mais les pourcentages de salari s expos s des horaires difficiles apparaissent encore tr s lev s Charge physique Exposition fr quente Exposition fr quente Contraintes de charge lev e aux toxiques aux au bruit physique et poussi res et aux d environnement fum es 1993 83 23 40 1998 76 27 42 Horaires Horaires Amplitudes Contraintes horaires anormaux atypiques horaires lev es 3 fr quents 1 fr quents 2 1993 54 47 26 1998 51 43 29 1 Les horaires anormaux sont des horaires ill gaux plus de 46 heures de travail par semaine ou absence de deux jours de repos cons cutifs par semaine 2 Les horaires atypiques sont des horaires d cal s ou en poste des horaires obligeant se lever tr s t t avant 5h rentrer tard apr s minuit etc 3 L amplitude horaire correspond au temps entre le d but et la fin de la journ e de travail avec possibilit de pause prolong e au milieu ventuellement hors du site e Les contraintes de rythme ont augment notamment en ce qui concerne la proportion de salari s d clarant
24. MINIST RE DE L EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE INSPECTION M DICALE DU TRAVAIL DIRECTION DE L ANIMATION DE LA RECHERCHE DES TUDES ET DES STATISTIQUES AVEC LA PARTICIPATION DES SOCI T S DE M DECINE DU TRAVAIL DU VAL DE LOIRE DU SUD DE L LE DE FRANCE ET DE LYON STED 1993 1998 Enqu te pid miologique longitudinale aupr s des salari s DATR des entreprises sous traitantes d EDF intervenant lors des arr ts de tranche des centrales nucl aires Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 Comit de suivi et de coordination de l enqu te N Sandret m decin inspecteur r gional du travail D Huez m decin du travail G Doniol Shaw ergonome LATTS CNRS UPRES A 7082 F Derriennic pid miologiste INSERM U 170 M Goldberg pid miologiste INSERM Chinon E Imbernon m decin du travail pid miologiste IVS C Rondeau du Noyer m decin inspecteur r gional du travail H Surribas m decin du travail Bourgueil A Duburcq et C Marchand EVAL Paris Comit de pilotage de l enqu te Minist re de l emploi et de la solidarit DARES Mme Cristofari Mme H ran Leroy Mme Yahou Minist re de l emploi et de la solidarit DRT Dr Saux Dr Larche Mochel Direction de la s ret des installations nucl aires M Rico Chercheurs M Derriennic Mme Doniol Shaw Pr Goldberg Dr Imbernon M decins inspecteurs r gionaux du travail Dr Sandret Dr Brillet
25. Mauvaise stabilit 28 0 7 D gradation 24 1 3 Absence annuelle du domicile Plus courte 21 1 principal Stable 66 1 5 a Plus longue 13 2 0 d bonne stabilit situation de travail favorable aux deux dates mauvaise stabilit situation de travail d favorable aux deux dates am lioration passage d une situation d favorable une situation favorable d gradation passage inverse d une situation favorable une situation d favorable Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 b LES PROBL MES RACHIDIENS Les probl mes rachidiens concernent les douleurs ressenties au cours des 12 derniers mois l une ou plusieurs des diff rentes zones dorso lombaires douleurs du cou cervicalgie douleurs du haut du dos dorsalgie douleurs du bas du dos lombalgie ou sciatique En 1998 40 des salari s ont d clar avoir souffert au cours de l ann e ou souffrir encore de l une ou l autre des douleurs nonc es contre 30 en 1993 En 1998 ce sont 22 des sujets qui sont nouvellement affect s par des troubles rachidiens tandis que 12 ont au contraire vu leurs troubles dispara tre entre 1993 et 1998 b 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les troubles rachidiens en 1998 analyse multivari e transversale sur les troubles rachidiens en 1998 Les conditions de travail ou de vie qui augment
26. a bonne stabilit quand la contrainte est rest e pr sente ou absente en 1993 comme en 1998 Dans quelques cas lorsque les effectifs taient trop peu nombreux dans l une ou l autre des modalit s on a d regrouper selon deux modalit s bonne stabilit et am lioration d une part et mauvaise stabilit et d gradation d autre part Par ailleurs pour quelques facteurs l volution est d finie en trois modalit s notamment lorsqu il s agit de facteurs relatifs des dur es ou des fr quences d exposition Les modalit s se d clinent alors en stable plus longue ou plus courte La r f rence correspondant un odds ratio de 1 est alors la modalit la plus favorable c est dire la bonne stabilit ou l absence de contrainte en 1993 et 1998 dans le cas de l volution d finie en 4 modalit s et l am lioration de la fr quence de la contrainte dans le cas de la d finition en 3 modalit s Dans les tableaux de r sultats des analyses longitudinales les modalit s de chaque facteur associ es au probl me de sant consid r ont t surlign es en gris fonc et comme pour l analyse transversale la fl che indique le sens dans lequel se situe le risque J correspond un accroissement du risque pour la sant et Y une diminution Les modalit s non surlign es sont dites non statistiquement significatives c est dire que le risque pour la sant associ ces modalit s n est pas consid r d un point de vue statistiqu
27. acement entre 1993 et 1998 est un facteur d accroissement du risque d apparition de troubles d pressifs OR 2 0 de m me que l absence d volution positive stabilit de la contrainte par rapport une volution positive OR 1 5 Ce sont les conditions de la vie sociale et familiale qui sont directement concern es par l volution de cette contrainte 17 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 Incidence de la symptomatologie d pressive en 1998 et de Odds ratio Sens de volution des conditions de travail et de vie entre 1993 salari s OR variation du et 1998 concern s Risque risque pour relatif la sant estim Horaires atypiques Bonne stabilit 42 1 Am lioration 16 1 2 Mauvaise stabilit 30 2 0 7 D gradation 12 1 2 Niveau d exposition l irradiation et Bonne stabilit 33 1 la contamination Am lioration 19 0 6 Mauvaise stabilit 38 0 8 D gradation 10 1 8 3 Qualit des moyens de travail Bonne stabilit 65 1 Am lioration 9 1 7 Mauvaise stabilit 7 1 4 D gradation 19 1 9 a Activit d j effectu e Bonne stabilit ou 87 4 am lioration Mauvaise stabilit ou d gradation Me is Entente avec l quipe Bonne stabilit ou 750 4 am lioration a Mauvaise stabilit ou d gradation Saia Se Reconnaissance des sup rieurs Bonne stabilit 33 1 Am lioration 15 0 5 a
28. airement que pour cette population qui appr cie largement son travail et qui sait les responsabilit s que cela repr sente ce sont bien les conditions de sa r alisation qui selon qu elles donnent ou non la ma trise n cessaire garantir la qualit du travail sont d terminantes pour le bien tre psychique Effet n gatif de la rupture des collectifs de travail et effet positif de l am lioration des relations hi rarchiques Les volutions des relations dans le travail ou plus g n ralement de ce que l on appelle le support social au travail ont ici un poids particuli rement important sur la sant psychique Des relations de travail avec les coll gues constamment mauvaises ou plus souvent qui se sont d grad es entre 1993 et 1998 font plus que doubler le risque de voir appara tre des sympt mes d pressifs en 1998 Inversement le fait d estimer en 1998 que son travail est reconnu par la hi rarchie alors qu il ne l tait pas en 1993 am lioration est un facteur de diminution du risque la probabilit de voir appara tre des sympt mes d pressifs tant alors divis e par 2 OR 0 5 Un effet majeur des contraintes de d placement Les r sultats soulignent galement l importance de l articulation entre la sph re du travail et la vie affective et amoureuse Il ressort en effet que l volution n gative de la contrainte de d placement loin du domicile principal correspondant une augmentation de la dur e de d pl
29. ar le score obtenu dans les r ponses au questionnaire dit du CES D Il faut bien comprendre que le CES D ne mesure pas la d pression mais bien la symptomatologie d pressive ce qui est tr s diff rent d un diagnostic de d pression qualifi e Les sympt mes d pressifs touchent ainsi en 1998 25 des salari s contre 18 en 1993 On atteint ici une proportion de salari s pr sentant des sympt mes d pressifs correspondant aux niveaux parmi les plus lev s connus pour un m tier donn Les salari s revus en 98 pr sentent ainsi une d pressivit quivalente celle des personnels travaillant en milieu carc ral ou des personnels soignants exer ant dans des unit s de soins r put es difficiles r animation soins palliatifs La proportion de salari s pr sentant des sympt mes d pressifs en 1993 tait d j apparue comme lev e par comparaison avec les 11 relev s au sein d une population d agents EDF de la maintenance nucl aire d une part et avec les m tiers cit s plus hauts d autre part Il faut cependant pr ciser que les 25 de salari s pr sentant des sympt mes d pressifs en 1998 ne recouvrent pas les 18 de salari s concern s en 1993 auxquels se seraient ajout s 7 de salari s Les volutions de cette dimension de la sant sont au contraire importantes Ainsi parmi les salari s revus pr s de la moiti de ceux qui pr sentaient des sympt mes d pressifs en 1993 n en pr sentent plus en 1998 ce q
30. ari s ayant d clar dispos de suffisamment de temps pour eux m mes et leur famille en 1998 contrairement 1993 OR 0 3 Incidence des troubles digestifs en 1998 et de salari s Odds ratio Sens de volution des conditions de travail et de vie concern s OR Risque variation du entre 1993 et 1998 relatif estim risque pour la sant Travail dans le bruit Bonne stabilit 44 1 Am lioration 15 1 3 Mauvaise stabilit 22 1 1 D gradation 19 1 8 a Temps de pr paration Bonne stabilit 47 1 Am lioration 18 1 2 Mauvaise stabilit 15 2 2 3 D gradation 20 1 6 Autonomie Bonne stabilit ou 86 r am lioration Mauvaise stabilit ou 5 d gradation iae 1 sd Disponibilit temporelle Bonne stabilit 19 1 pour soi et la famille Am lioration 14 0 3 a Mauvaise stabilit 49 0 9 D gradation 18 0 9 bonne stabilit situation de travail favorable aux deux dates mauvaise stabilit situation de travail d favorable aux deux dates am lioration passage d une situation d favorable une situation favorable d gradation passage inverse d une situation favorable une situation d favorable 23 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 d TROUBLES DU SOMMEIL Les troubles du sommeil ont t valu s par la r ponse positive l une ou l autre des quatre questions suivantes difficult s s endormir
31. ari s entre les diff rentes activit s professionnelles de la maintenance nucl aire en 1993 et en 1998 Contr les Servitudes Entretien Echaf Tuyauterie Robinetterie Electricit Electro M canique Autre non nuc a es b fiment audage soudage nique destructifs calorifu automa geage smes 1993 26 13 3 1 1 6 14 4 7 12 1998 30 14 5 6 9 8 14 2 4 8 On observe certaines diff rences dans la r partition des salari s entre les diff rentes activit s de la maintenance nucl aire entre 1993 et 1998 Les salari s des contr les non destructifs sont un peu plus nombreux en 1998 de m me que ceux de la tuyauterie soudage de la robinetterie ou de l entretien b timent Inversement les salari s de la m canique de l lectronique ou les salari s qui se sont class s dans la cat gorie autre activit sont moins nombreux en 1998 Ces volutions recouvrent en fait des mouvements importants entre les m tiers de la maintenance nucl aire car au total plus d un tiers des salari s r enqu t s a d clar en 1998 une activit professionnelle principale diff rente de celle d clar e en 1993 Ces mouvements sont le reflet d un accroissement sensible de la polyvalence Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 C VOLUTION DES CONDITIONS DE TRAVAIL DU V CU DU TRAVAIL ET DES CONDITIONS DE VIE
32. c reconnaissance entente avec les travail l quipe des sup rieurs agents et l encadrement EDF 1993 8 45 18 1998 14 54 30 e En quelque sorte en cho ces difficult s relationnelles avec la hi rarchie et avec les repr sentants du donneur d ordre EDF on observe que le v cu du travail est plus n gatif surtout en ce qui concerne son int r t Il est aussi remarquable de voir que les salari s sont plus nombreux estimer en 1998 ne pas pouvoir utiliser pleinement leur savoir faire alors m me qu on peut penser qu ils se sont largement d velopp s en 5 ans Travail peu Faible Faible V cu du travail int ressant autonomie utilisation des savoir faire 1993 12 12 16 1998 18 15 19 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 L EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS e L exposition l irradiation subie par les salari s a diminu sensiblement puisque la dosim trie moyenne annuelle de l ensemble des salari s est pass e de 4 97 mSv en 1993 2 96 mSv en 1998 Si l on ne consid re que les salari s ayant t expos s leur exposition moyenne annuelle est pass e de 7 94 mSv en 1993 5 64 mSv en 1998 soit une r duction d environ 25 de la dosim trie moyenne annuelle On peut cependant noter que la diminution n a pas touch tous les salari s seuls 46 d entre eux ayant vu leur dose moyenne diminu e tandis que 27 l
33. chaire Dr Frison Gelin Dr Gathie Dr Gerlier Dr Laporte Dr Lefebvre Dr Lemoine Dr Magnan Dr Piaton Dr Portal Dr Puech Dr Requin Dr Revil Dr Richard Dr Robin Dr Roux Dr Rousseau Dr Testud Dr Thual Dr Truche Dr Torossian Dr Valukhoff Dr Viaud PROVENCE ALPES C TE D AZUR Dr Barr Dr Charrier Dr F Loce Dr Loce Dr Souberan CENTRE LIMOUSIN PAYS DE LOIRE POITOU CHARENTE AQUITAINE Dr Bardeaux Dr Bardot Dr Bethune Dr Boyer Dr Brenier Dr Brizard Dr Caillet Dr Cappiau Dr Charlane Dr Chourrout Dr Daviaud Dr Deltreil Dr Demangeat Dr Depprey Dr Diavita Dr Dumause Dr Elliot Dr Gaucheron Dr Garreau Dr Gazagne Dr G raud Dr Gouin Dr Gosselin Dr Holstein Dr Huguet Dr Isambert Dr Lebras Dr Lema on Dr Levery Dr Meunier Dr Morel Dr Pillore Dr Ribault Dr Rondeau du Noyer Dr Roux Dr Surribas Dr Tavernier Dr Thomas Dr Vesperini Dr Vorger ILE DE FRANCE CHAMPAGNE ARDENNES PICARDIE Dr Barbat Dr Bataille Dr Beaufr re Dr Bejeau Dr Berger Dr Boulard Dr Devaux Dr Ditcharles Dr Dubucs Dr Fargeon Dr Fazer Dr Flandrin Dr Garcia Dr Ho Wan Dr Jardinier Dr Jean Louis Dr Lacharnaise Dr Lebouedec Dr Lefebvre Dr Lembeye Dr Loussert Dr Luc Dr Maillard Dr Michel Dr Mullender Dr Palmier Dr Perrier Dr Ravault Dr Rosier Dr Rustim Dr Salle Dr Sanquer Dr Schaff Dr Servant Dr Teng Dr Treguer Dr Vilaine Dr Viot ALSACE Dr Barthet Dr Hascher Dr Jaegert Dr Niederlander LORRAINE D
34. chaleur bruit toxiques poussi res l inverse de l exposition aux rayonnements ionisants qui a sensiblement diminu la dosim trie collective ayant t r duite de 30 Les d placements professionnels se sont aussi plut t am lior s tant dans leur dur e que dans leurs conditions Cependant malgr certaines am liorations on constate l accroissement du v cu n gatif du travail et de ses conditions qu il s agisse de son int r t de l autonomie ou des moyens dont on dispose pour le r aliser ou encore des rythmes auxquels il faut faire face ou du rapport sp cifique au risque radiologique le tout couronn par une augmentation sensible du sentiment de manque de reconnaissance du travail par la hi rarchie A l augmentation de l anciennet qui renvoie normalement une meilleure ma trise de son activit semblent ainsi r pondre des conditions qui s opposent la capitalisation des acquis professionnels Cette contradiction est sans aucun doute au c ur des questions pos es par le travail en sous traitance dont les conditions d ex cution restent largement d termin es par le donneur d ordres Les savoir faire d velopp s par les sous traitants trouvent difficilement place au sein des proc dures rigides d finies par le donneur d ordres et qui encadrent strictement leur travail La d gradation importante des relations avec les agents et l encadrement d EDF entre 1993 et 1998 peut s interpr ter dans ce sens La vie
35. e comme diff rent de celui correspondant la modalit de r f rence Exemple de lecture des r sultats de l analyse longitudinale tableau page 18 Ainsi par exemple dans le tableau page 18 les 19 de salari s qui ont vu la qualit de leurs moyens de travail se d grader entre 1993 et 1998 ont 1 9 fois plus de risque OR 1 9 de voir appara tre des sympt mes d pressifs en 1998 que les 65 de salari s qui ont constamment t satisfaits bonne stabilit Le risque pour la sant tant augment par cette d gradation de la qualit des moyens de travail la fl che est montante J Les autres modalit s am lioration OR 1 7 et mauvaise stabilit OR 1 4 sont non statistiquement significatives Sur ce m me tableau on peut voir l association d un facteur avec une diminution du risque pour la sant On observe ainsi que l am lioration du sentiment de reconnaissance de la part des sup rieurs divise par 2 OR 0 5 le risque de voir appara tre des sympt mes d pressifs par rapport aux salari s estimant avoir toujours b n fici de ce sentiment de reconnaissance bonne stabilit La fl che est donc ici descendante N Les autres modalit s mauvaise stabilit OR 0 7 et d gradation OR 1 3 ne sont pas statistiquement significatives 14 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 a LES SYMPTOMES D PRESSIFS Les sympt mes d pressifs sont mesur s p
36. e de proc dures d fensives inconscientes au sens o la psychodynamique du travail les a d velopp es c est dire prot geant de la souffrance qui pourrait surgir du fait de devoir supporter certains risques La souffrance si elle tait trop pr gnante serait en effet un obstacle majeur la possibilit de continuer r aliser son travail et nous retrouvons dans cette enqu te des r sultats quivalents ceux observ s dans d autres situations de travail o les salari s sont galement expos s des risques sp cifiques pour leur sant ouvriers du b timent personnels soignants dans certaines unit s pompiers Incidence n gative de la d gradation des moyens de travail et de l absence de ma trise de l activit La d gradation de la qualit des moyens de travail entre 1993 et 1998 et la nouveaut de l activit en 1993 et 1998 ou seulement en 1998 accroissent aussi le risque de voir appara tre des sympt mes d pressifs On peut interpr ter la pr sence de ces deux facteurs relatifs aux conditions d ex cution de travail en termes d autonomie et de marge de man uvres Il nous semble en effet coh rent d observer que la d gradation des moyens de travail entre 1993 et 1998 soient une source de souffrance psychique pour les salari s de m me que le fait d tre confront une activit nouvelle dans un environnement o les exigences de s curit et de s ret sont cruciales Il appara t tout fait cl
37. e personnelle L volution de la sant comme reflet de l volution des contraintes professionnelles Les r sultats acquis partir des donn es de cette enqu te sur les salari s de la sous traitance nucl aire montrent ainsi que l exposition durable certaines contraintes organisationnelles ou l apparition de nouvelles contraintes s appliquant des salari s exp riment s p sent n gativement sur leur sant mentale et sur les l ments ordinaires de leur sant physique qui rel vent de la probl matique de l usure 27 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 au travail atteintes rachidiennes et digestives et cons quences d l t res d un sommeil perturb Le corps du sujet r agit aux contraintes professionnelles auxquelles il est expos mais il y a aussi sommation corporelle des expositions aux effets encore renforc s par leur v cu n gatif Compte tenu du faible turn over de cette population du moins en ce qui concerne la part des salari s revus il semble particuli rement important de la suivre attentivement afin de mieux conna tre son devenir long terme mais aussi d agir du c t de l organisation du travail afin d en limiter les cons quences n gatives pour les salari s On peut en effet craindre que les cons quences d l t res des conditions de travail ne s aggravent encore avec le temps et que cela ne conduise un nombre croissant de salari
38. ectement le bruit On observe aussi que l volution de l exposition un facteur d environnement le bruit est associ e l apparition des probl mes rachidiens Le risque de voir appara tre des troubles rachidiens est ici diminu pour les salari s expos s en 93 et qui ne le sont plus en 98 La mauvaise stabilit de cette variable c est dire l exposition constante au bruit comme sa d gradation entre 93 et 98 vont dans le sens d une augmentation du risque d apparition de troubles rachidiens mais les r sultats ne sont pas statistiquement significatifs On peut faire l hypoth se que le facteur exposition au bruit recouvre des situations de travail dans lesquelles coexistent des contraintes de charge physique comme par exemple l exposition la chaleur ou le port de tenues sp ciales mais aussi que les salari s adoptent des strat gies particuli res pour se soustraire cette contrainte tr s imm diatement sensible acc l ration des rythmes de travail modification des postures et des modes op ratoires habituels ce qui accro t les risques rachidiens L intensit du rythme de travail un facteur de risque de plus en plus souvent relev dans les enqu tes L volution des contraintes de rythme a galement un effet sur l incidence des probl mes rachidiens le fait de d clarer devoir supporter une surcharge de travail en 1993 et en 1998 multipliant par 1 7 le risque de voir appara tre des troubles rachidi
39. ections Probl mes Probl mes Troubles du Sympt mes Etat de sant g n rale respiratoires digestifs rachidiens sommeil d pressifs plut t mauvaise 1993 11 22 15 30 58 18 1998 17 18 18 40 62 25 L analyse des volutions des diff rents param tres de sant pour chaque salari entre 1993 et 1998 montre que l volution n gative moyenne recouvre aussi une part d volution positive au sein de la population enqu t e Sur chaque probl me de sant analys on a ainsi environ 10 des salari s qui ont vu les troubles dispara tre entre 1993 et 1998 colonne am lioration du tableau volution de l tat d D gradation de Mauvais tat Bon tat Am lioration de a ae os i iog l tat de sant de sant de sant l tat de sant FANEEMNE e entre 93 et 98 en 93 et en 98 en 93 et en 98 entre 93 et 98 Sant g n rale 12 5 78 5 Affections respiratoires 11 7 68 14 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 tat de sant selon le type d activit professionnelle L analyse des donn es de sant selon les m tiers exerc s dans la maintenance nucl aire montre des volutions sp cifiques et certaines diff rences La comparaison est faite ici entre l ensemble des salari s de l chantillon de 1993 et les salari s revus en 1998 Il s agit donc ici de l analyse d une tendance plut t que de l volution d un tat de
40. elatif pour la estim sant Exposition aux non 52 1 postures p nibles oui 48 1 7 a Oui Exposition au port non 74 1 de charges lourdes oui 26 2 0 a Non Port de la tenue de non contraignant 50 1 protection contraignant 50 1 4 a Oui V cu du travail et conditions de vie en 1998 Reconnaissance oui 46 1 des sup rieurs non 54 1 5 a Non Niveau d inqui tude faible 50 1 en zone contr l e lev 50 1 3 Ed Oui Bricolage non 11 1 Oui 89 1 7 Ed Oui Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 b 2 Relations entre les volutions des conditions de travail du v cu du travail et des conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de probl mes rachidiens en 1998 analyse multivari e longitudinale sur l incidence des probl mes rachidiens en 1998 321 sujets sont nouvellement concern s par les troubles rachidiens en 1998 sur un total de 1040 sujets qui n taient pas concern s en 1993 soit 32 de nouveaux cas incidence sur lesquels porte l analyse Des facteurs de risque classiques directement les postures p nibles Au niveau des facteurs de charge physique classiquement associ s aux probl mes rachidiens seule l exposition constante c est dire d clar e la fois en 1993 et en 1998 aux postures p nibles accro t le risque de voir appara tre des troubles rachidiens OR 1 8 ou indir
41. ens Ce lien entre contraintes de rythme et probl mes rachidiens est de plus en plus souvent observ dans les enqu tes mais il est plus souvent repr sent par des facteurs comme tre souvent oblig de se d p cher ou encore avoir souvent des travaux urgents faire Il est certain que ces contraintes de rythme sont des facteurs de tension physique et nerveuse importants les gestes sont acc l r s la pr paration du travail est court e les postures adopt es sont souvent plus co teuses les coop rations sont limit es Des effets n gatifs de l inqui tude face aux risques radiologiques Les risques pour la sant physique du travail en milieu irradiant apparaissent galement C est ici l volution de la perception des contraintes qui p se sur la sant physique les salari s se d clarant constamment inquiets vis vis du risque de contamination ayant un risque presque doubl de voir appara tre des troubles rachidiens par rapport aux salari s ne d clarant pas d inqui tude OR 1 7 Il est int ressant d observer que ce v cu subjectif du risque est en relation avec une dimension physique de la sant alors que le lien avec la sant psychique repr sent e par les sympt mes d pressifs se situait en relation avec l volution d une variable objective relative l exposition l volution de la fr quence de l exposition l irradiation et la contamination On peut faire l hypoth se que
42. ent le risque de souffrir de probl mes rachidiens sont en quelque sorte classiques car elles rel vent des efforts physiques dont les cons quences dorsolombaires sont connues Le risque de pr senter des probl mes rachidiens en 1998 est ainsi accru pour les salari s d clarant devoir maintenir des postures p nibles porter des charges lourdes estimer contraignant le port des tenues de protection et avoir une activit de bricolage Au niveau du v cu du travail et des relations avec les coll gues et la hi rarchie l inqui tude vis vis de travail en zone contr l e accro t comme en 1993 le risque de pr senter des troubles rachidiens Ce r sultat n est pas surprenant car on sait que l inqui tude est un facteur qui modifie les fa ons de r aliser le travail par l acc l ration des gestes ou encore la rigidit des postures Par ailleurs l absence de reconnaissance de la hi rarchie appara t galement comme un facteur de risque accru de pr senter des troubles rachidiens Ce facteur n tait pas pr sent dans la r gression de 1993 et il est int ressant de voir appara tre un lien entre une variable purement subjective dans le registre du support social au travail et une dimension physique de la sant Troubles rachidiens et conditions de travail et de vie en 1998 Conditions de de salari s Odds ratio Sens de Pr sence du travail en 1998 concern s OR variation facteur en Risque du risque 1993 r
43. gnificatif et double ici le risque de voir appara tre des sympt mes d pressifs OR 2 0 et de l augmentation de la fr quence de l exposition aux rayonnements ionisants entre 93 et 98 L volution de l exposition aux contraintes physiques ou environnementales classiques bruit chaleur toxiques ne ressort pas comme facteur de risque d apparition de sympt mes d pressifs Par contre la d gradation du degr d exposition aux radiations ionisantes et au risque de contamination multiplie par 1 8 le risque de voir appara tre des sympt mes d pressifs Cette situation correspond au fait d avoir d clar en 1993 tre rarement expos et en 1998 tre souvent expos Ce r sultat est important noter car nous avons vu que le contexte g n ral allait dans le sens d une baisse moyenne de l exposition des salari s II est donc assez compr hensible que le risque de voir appara tre des sympt mes d pressifs soit accru chez ceux qui ont vu leur situation se d grader alors que la majorit des salari s l a vue s am liorer ou se stabiliser II est cependant aussi important d observer qu une exposition importante en 1993 et en 1998 mauvaise stabilit ne se pr sente pas comme un facteur de risque plus lev de voir appara tre des sympt mes d pressifs OR 0 8 par rapport une exposition faible en 1993 comme en 1998 bonne stabilit qui est la modalit de r f rence OR 1 Ce r sultat laisse sous entendre la mise en plac
44. intervention principal sur un site e Le v cu familial n est cependant pas influenc favorablement par cette volution apparemment positive de la plupart de ces conditions de vie associ es au travail Les salari s sont toujours plus nombreux estimer manquer de temps pour eux m mes et leur famille et tre insatisfaits des relations avec leurs enfants ou au sein de leur couple ainsi que dans leur vie sexuelle On a d j soulign que pour une population ayant presque 40 ans de moyenne d ge en 1998 la proportion de salari s c libataires veufs ou divorc s paraissait lev e puisqu ils repr sentent 21 des effectifs Ces donn es confirment la tendance d j not e en 1993 un taux plus important de salari s vivant seuls dans cette population des salari s de la sous traitance nucl aire l hypoth se sous jacente tant que cette situation n est pas choisie mais subie par les salari s et qu elle r sulte des difficult s construire un projet familial en raison de certaines conditions impos es dans le travail dont la contrainte majeure des d placements et de leur impr visibilit toujours plus grande pour ceux qui y sont confront s les soirs Manque Manque de Relation avec les Relation dans le Vie sexuelle V cu familial de temps temps pour enfants plut t couple plut t plut t pour soi la famille insatisfai insatisfai sante insatisfai sante sante 1993 55 65 16
45. it contractuelle en 1993 plus lev dans l chantillon initial que dans l chantillon des salari s revus Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 B TRAJECTOIRES PROFESSIONNELLES ENTRE 1993 ET 1998 Entre 93 et 98 89 des salari s ont travaill sans interruption ce qui correspond peu pr s aux salari s en CDI Inversement 11 ont connu au moins une p riode de ch mage au cours de ces cinq ann es Par ailleurs 7 des salari s ont d clar avoir travaill au moins une fois en int rim au cours des 5 ans 82 de l ensemble des salari s d clare une anciennet dans l entreprise sup rieure 5 ans ce qui repr sente donc la proportion de salari s n ayant pas chang d entreprise depuis 1993 11 ont travaill dans deux entreprises et 8 dans trois ou plus B 1 Secteur d activit dans les 5 ans secteur d activit au cours des 5 ans Certains salari s n ont pas r pondu cette question soit pour l ensemble des ann es soit sur certaines ann es seulement ce qui explique les variations d effectifs d une ann e sur l autre La proportion de salari s n ayant travaill qu en dehors du secteur nucl aire s est lev e entre 1993 et 1997 en restant toutefois limit e puisqu elle n atteint en 1997 que 12 Globalement on peut dire que la part de la population revue en 1998 est rest e tr s sp cialis e dans le nucl aire B 2 R partition des sal
46. l inqui tude v cue par les salari s face au risque suscite des r actions proches de celles d crites face aux contraintes de rythme qui viennent s ajouter aux effets propres la peur qui entra nent entre autres des rigidit s posturales et des tensions musculaires et articulaires multiples Le dos souffre aussi de la d gradation des conditions de la vie hors travail Enfin les effets n gatifs d une d gradation de la disponibilit temporelle pour soi m me ou la famille jouent sur l incidence des rachialgies les salari s pour qui cette disponibilit s est d grad e entre 1993 et 1998 c est dire ceux qui estimaient disposer de suffisamment de temps en 1993 et pour qui ce n est plus le cas en 1998 ayant un risque multipli par 1 6 de souffrir de troubles rachidiens en 1998 20 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 Incidence des troubles rachidiens en 1998 et des salari s Odds ratio OR Sens de volution des conditions de travail et de vie concern s Risque relatif variation du entre 1993 et 1998 estim risque pour la sant Postures p nibles Bonne stabilit 42 1 Am lioration 14 1 1 Mauvaise stabilit 26 1 8 7 D gradation 18 1 1 Travail dans le bruit Bonne stabilit 44 1 Am lioration 15 0 6 a Mauvaise stabilit 23 1 4 D gradation 18 1 2 Surcharge de travail Bonne stabilit 25 1 Am lioration 15 1 5 Mauvaise stabilit
47. le sur l incidence des sympt mes d pressifs en 1998 Be LES TROUBLES RACHIDIENS 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les troubles rachidiens en 1998 analyse multivari e transversale sur les troubles rachidiens en 1998 2 Relations entre les volutions des conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de troubles rachidiens en 1998 analyse multivari e longitudinale sur l incidence des troubles rachidiens en 1998 C LES TROUBLES DIGESTIFS 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les troubles digestifs en 1998 analyse multivari e transversale sur les troubles digestifs en 1998 2 Relations entre les volutions des conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de troubles digestifs en 1998 analyse multivari e longitudinale sur l incidence des troubles digestifs en 1998 De LES TROUBLES DU SOMMEIL 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les troubles du sommeil en 1998 analyse multivari e transversale sur les troubles du sommeil en 1998 2 Relations entre les volutions des conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de troubles du sommeil en 1998 analyse multivari
48. n 1998 concern s OR variation facteur en Risque du risque 1993 relatif pour la estim sant Exposition des non 57 1 Non horaires horaires atypiques oui 43 2 0 a anormaux Contraintes de charge non 23 1 physique Oui 77 1 7 a Oui Activit d j r alis e oui 85 1 non 15 1 8 a Non V cu du travail et conditions de vie en 1998 Rythme de travail supportable 77 1 peu supportable 23 1 6 a Oui Entente avec l quipe plut t bonne 87 1 plut t mauvaise 13 2 4 a Oui Reconnaissance des oui 46 1 sup rieurs non 54 1 5 a Non Vie priv e satisfaisante 78 1 peu satisfaisante 22 4 5 a Oui Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 a 2 Relations entre les volutions des conditions de travail du v cu du travail et des conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de sympt mes d pressifs en 1998 analyse multivari e longitudinale sur l incidence des sympt mes d pressifs en 1998 L incidence des sympt mes d pressifs concerne 206 salari s les nouveaux cas sur 1151 salari s ne pr sentant pas de sympt mes d pressifs en 1993 Effet n gatif de la persistance de contraintes horaires Parmi les contraintes horaires et les contraintes de rythme seule la permanence de l exposition des horaires atypiques travail de nuit non r gulier travail le week end joue un r le si
49. orte Forte V cu de l irradiation inqui tude vis inqui tude l exposition au jug e plut t vis du risque vis vis du risque importante de travail en radiologique contamination zone et d irradiation contr l e 1993 44 65 48 1998 46 64 50 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 D PLACEMENTS PROFESSIONNELS ET VIE FAMILIALE e Les conditions de vie associ es au travail notamment les d placements professionnels tr s sp cifiques des m tiers de la maintenance nucl aire se sont galement plut t am lior es Les salari s revus en 1998 rentrent plus souvent leur domicile principal tous les soirs et sont un peu moins longtemps absents de ce domicile au cours de ann e lorsqu ils sont appel s se d placer Les longues dur es de trajets entre le domicile et le travail ont aussi un peu diminu de m me que la proportion de salari s d clarant effectuer souvent des trajets de nuit Par contre le d lai de connaissance de la date d intervention sur un site s est encore raccourci entre 1993 et 1998 les salari s connaissant en moyenne peine plus de 8 jours avant le site sur lequel ils doivent se rendre Absence de plus de six mois du domicile Retour au domicile professionnels principal tous Dur e de trajet domicile travail sup rieure 2 heures Trajets de nuit fr quents D lai moyen de connaissance de la date d
50. r Brault Dr Bordier Dr Courrier Dr Dangelzer Dr Gauthier Dr Lanterno Dr Mellinger Dr Ponsar Dr Ravets Lesoin Dr Reiser Dr Silvestri Dr Vaytet Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 12 15 19 22 24 27 Introduction R sultats de l enqu te A Caract ristiques socio d mographiques des salari s enqu t s en 1993 et en 1998 B Trajectoires professionnelles entre 1993 et 1998 e B1 Secteur d activit dans les 5 ans e B2 Dur e de travail salari et nombre d entreprises en 5 ans e B3 R partition des salari s entre les diff rentes activit s professionnelles de la maintenance nucl aire en 1993 et en 1998 volution des conditions de travail du v cu du travail et des conditions de vie entre 1993 et 1998 De Sant e Di R sultats g n raux sur l tat de sant e D2 Analyse des relations entre les probl mes de sant et les conditions de travail et de vie et leur volution entre 1993 et 1998 A LES SYMPT MES D PRESSIFS 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les sympt mes d pressifs en 1998 ana lyse multivari e transversale sur les sympt mes d pressifs en 1998 2 Relations entre les volutions des conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de sympt mes d pressifs en 1998 analyse multivari e longitudina
51. s vers des ruptures psychologiques ou le renforcement des atteintes somatiques s inscrivant dans le cadre de l usure professionnelle dont les cons quences sur la vie personnelle et sur l emploi seraient alors d une tout autre ampleur Des orientations d action pour transformer les situations de travail et pr server la sant des salari s Les r sultats de l enqu te au del des connaissances apport es sur le travail en sous traitance nucl aire sont aussi et peut tre m me avant tout un point d ancrage essentiel pour la transformation du travail Les donn es recueillies et leur analyse permettent en effet de situer les aspects sur lesquels l attention doit tre port e en toute priorit et le sens dans lequel les actions doivent tre conduites e les horaires de travail afin qu ils respectent les exigences de repos et la qualit de la vie priv e c est dire qu ils soient avant tout r guliers et pr visibles e les conditions des d placements qui doivent favoriser l quilibre entre la vie professionnelle et la vie priv e ce qui signifie qu il convient non seulement de limiter les d placements mais aussi de faire en sorte que les salari s soient mis dans la situation de pouvoir les g rer ce qui implique d une part un d lai de pr venance suffisant dont on rappelle qu il s est encore raccourci entre 1993 et 1998 et d autre part leur organisation entre sites nucl aires afin que chaque site cesse d agir
52. sant pour un m me groupe de salari s Sur l appr ciation g n rale de la sant les diff rences sont peu importantes entre les salari s des diff rentes activit s Seuls les chafaudeurs calorifugeurs s estiment dans des proportions nettement sup rieures aux autres activit s en moins bonne sant en 1998 qu en 1993 et ils apparaissent aussi comme souffrant plus de probl mes rachidiens que les salari s de la plupart des autres activit s Au niveau des sympt mes d pressifs les r sultats sont plus contrast s Les salari s des contr les non destructifs sont les plus touch s par l volution n gative de cette dimension de la sant avec les salari s de l entretien b timent et de la m canique Les r organisations brutales des entreprises de contr le non destructifs en 1997 et 1998 peuvent en partie expliquer cette volution particuli rement n gative Pour les salari s des autres activit s l augmentation des sympt mes d pressifs est moins marqu e et pargne m me les salari s des servitudes nucl aires Cette activit est par ailleurs l une des rares avoir b n fici d une assez nette am lioration de ses conditions de travail entre 1993 et 1998 ce qui pourrait expliquer la moindre d gradation de son tat de sant notamment psychique tat de sant Sant g n ral Troubles Troubles Troubles du Sympt mes plut t mauvaise rachidiens digestifs sommeil d pressifs Contr les
53. stifs en 1998 sur un ensemble de 1149 sujets non atteints en 1993 soit une incidence de 12 Le bruit un facteur de risque classique pour les troubles digestifs On observe que ni l volution des contraintes de charge physique ni celle des contraintes horaires ne sont li es l apparition de troubles digestifs Par contre l volution de l exposition au bruit est li e l incidence des troubles digestifs la d gradation de la situation c est dire le fait de d clarer tre expos en 1998 alors qu on ne l tait pas en 1993 multipliant par 1 8 le risque d apparition de troubles digestifs Cette relation entre troubles digestifs et exposition au bruit est par ailleurs connue dans la litt rature Impact de l volution des marges de man uvre au niveau du travail et du hors travail Parmi les autres facteurs associ s l incidence des troubles digestifs deux d entre eux peuvent tre interpr t s en termes de limitation des marges de man uvre C est le cas du manque constant ou de la diminution de l autonomie comme de l absence permanente ou nouvelle de temps de pr paration pour r aliser son travail Ces donn es r sonnent avec la dimension psychosomatique des probl mes digestifs largement identifi e dans la litt rature Dans ce m me ordre d id e on peut classer le lien avec l am lioration de la disponibilit temporelle le risque d apparition de troubles digestifs en 1998 tant divis par trois pour les sal
54. tir la fois dans la sph re professionnelle et dans la sph re priv e 25 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 Incidence des troubles du sommeil en 1998 et de salari s Odds ratio Sens de volution des conditions de travail et de vie concern s OR Risque variation du entre 1993 et 1998 relatif estim risque pour la sant Rythme de travail Bonne stabilit ou 83 4 insupportable am lioration Mauvaise stabilit 5 ou d gradation Mee l Inqui tude en zone contr l e Bonne stabilit 38 1 Am lioration 12 0 7 Mauvaise stabilit 32 0 9 D gradation 18 2 1 a Reconnaissance des Bonne stabilit 33 1 sup rieurs Am lioration 13 0 9 Mauvaise stabilit 29 1 8 a D gradation 25 1 1 Trajets de nuit Bonne stabilit 61 1 Am lioration 15 0 3 a Mauvaise stabilit 14 1 8 D gradation 10 0 8 Disponibilit temporelle pour Bonne stabilit 44 1 soi et la famille Am lioration 19 1 0 Mauvaise stabilit 22 2 1 3 D gradation 15 1 0 bonne stabilit situation de travail favorable aux deux dates mauvaise stabilit situation de travail d favorable aux deux dates am lioration passage d une situation d favorable une situation favorable d gradation passage inverse d une situation favorable une situation d favorable 26 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se
55. tre au contraire assez courants comme le calorifugeage L enqu te STED a port sur les salari s de ces entreprises sous traitantes d EDF Elle est le r sultat d une collaboration troite entre m decins du travail m decins inspecteurs du travail pid miologistes et ergonomes Il s agit d une enqu te par auto questionnaire ferm cherchant appr hender le plus largement possible les conditions de vie d emploi de travail et de sant des salari s intervenant en sous traitance dans la maintenance nucl aire Le questionnaire tait remis aux salari s par le m decin du travail dans le cadre de la visite de surveillance sp ciale effectu e syst matiquement tous les six mois pour tre habilit DATR et tre ainsi autoris travailler en zone contr l e Les salari s enqu t s la premi re fois en 1993 l ont t sur la base d un tirage au sort d fini en fonction du nombre de salari s suivis par chaque m decin du travail Ils ont t r enqu t s en 1998 toujours par le biais des m decins du travail qui avaient tenu jour les informations administratives concernant les salari s enqu t s en 1993 pour pouvoir les r interroger en 1998 En 1998 le questionnaire comportait en plus des questions d j pos es en 1993 une s rie de questions sur les trajectoires d emploi entre 1993 et 1998 secteur d activit dur e de travail et changements d entreprise au cours des 5 ans Au total 2503 sujets masculins dont l
56. ui correspond 8 de l chantillon et inversement 15 des salari s revus en 1998 ne pr sentaient pas de sympt mes d pressifs en 1993 alors qu ils en ont en 1998 incidence Comme indiqu pr c demment c est sur ces 15 de nouveaux cas que nous allons dans un deuxi me temps apr s l analyse transversale des donn es de 1998 montrer les relations que l analyse longitudinale a fait ressortir avec les volutions des diff rents facteurs du travail et des conditions de vie L chelle de d pressivit CES D Center for Epidemiologic Studies Depression Scale est un auto questionnaire de 20 questions questions 122 141 du questionnaire de 1998 Les variables sont cod es de 0 3 0 jamais tr s rarement 3 fr quemment tout le temps et le score de sympt mes d pressifs est gal la somme des r ponses On obtient donc un score pouvant varier de 0 absence de sympt mes d pressifs 60 d pressivit maximale Le seuil d limitant la tendance d pressive est fix 17 pour les hommes et 23 pour les femmes Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 a 1 Relations entre les conditions de travail le v cu du travail et les conditions de vie en 1998 et les sympt mes d pressifs en 1998 analyse multivari e transversale sur les sympt mes d pressifs en 1998 La majorit des facteurs explicatifs des sympt mes d pressifs en 1998 sont identiques ceux de 199
57. ultivari e transversale sur les troubles digestifs en 1998 Les facteurs explicatifs des troubles digestifs en 1998 sont peu nombreux Ce sont les contraintes de charge physique et le d faut de moyens pour faire un travail de qualit pour ce qui concerne les facteurs li s directement au travail et l insatisfaction dans sa vie priv e pour ce qui est des facteurs repr sentatifs des conditions de vie Ces facteurs taient d j associ s un risque accru de souffrir de troubles digestifs en 1993 Troubles digestifs et conditions de travail et de vie en 1998 Conditions de travail en de Odds Sens de Pr sence du 1998 salari s ratio OR variation facteur en 1993 concern s Risque du risque relatif pour la estim sant Contraintes de charge non 23 1 physique oui 77 1 6 ad Oui Qualit des moyens de plut t bonne 71 1 travail plut t mauvaise 29 1 6 dd Oui V cu du travail et conditions de vie en 1998 Vie priv e satisfaisante 78 1 peu satisfaisante 22 2 2 dd Oui 22 Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 c 2 Relations entre les volutions des conditions de travail du v cu du travail et des conditions de vie entre 1993 et 1998 et l apparition de troubles digestifs en 1998 analyse multivari e longitudinale sur l incidence des troubles digestifs en 1998 140 sujets sont nouvellement atteints de troubles dige
58. vail De plus comme on avait aussi pu le noter en 1993 des relations professionnelles d grad es avec les coll gues ou avec la hi rarchie et les difficult s propres aux d placements qui p sent directement sur la vie priv e sont aussi des facteurs qui augmentent fortement l intention de changer de travail rapidement ou terme Augmentation ou diminution de l intention de rechercher un autre travail Raisons professionnelles Risques du travail X 4 0 Horaires atypiques Raisons personnelles Vie priv e peu satisfaisante Conditions de vie hors travail Enqu te STED 1993 1998 Sous Traitance EDF DATR Document de synth se Janvier 2001 D SANT D 1 R sultats g n raux sur l tat de sant En 1998 17 des salari s estiment que leur tat de sant est plut t mauvais contre 11 en 1993 Compte tenu du vieillissement de la population interrog e pass e d une moyenne d ge de 34 ans en 1993 39 ans en 1998 cette volution n gative para t normale le taux de salari s s estimant en bonne sant restant cependant globalement lev La comparaison entre les donn es de 1993 et celles de 1998 sur les diff rents probl mes de sant analys s montre une l g re am lioration des probl mes respiratoires par ailleurs difficilement explicable mais surtout une aggravation tr s sensible des probl mes rachidiens et des sympt mes d pressifs Sant Aff
59. vivant seuls est importante en 1998 puisqu elle concerne 21 des salari s revus c libataires et veufs et divorc s ou s par s Pour une population masculine de pr s de 40 ans d ge moyen cette proportion semble importante et refl te les difficult s que rencontrent les salari s de la sous traitance pour construire durablement un projet de vie personnelle ou familiale en raison des d placements professionnels auxquels ils sont majoritairement soumis et des conditions particuli res de l organisation du travail notamment en termes d horaires et de rythmes Les salari s revus taient galement un peu plus qualifi s en 1993 que l ensemble de l chantillon et ce niveau de qualification s est aussi normalement accru en 5 ans La proportion de salari s ouvriers a ainsi diminu passant de 49 en 1993 44 en 1998 et celle des cadres est pass e de 9 12 Par ailleurs 5 des salari s se sont class s dans la cat gorie autre qui recouvre sans doute majoritairement des salari s pass s dans la cat gorie des employ s ou ayant pris le statut de travailleur ind pendant Tant sur le plan des conditions de travail que sur celui de la sant il faut souligner que la situation des salari s revus tait en 1993 identique celle des salari s de l ensemble de l chantillon La diff rence la plus sensible entre les salari s revus et l ensemble des salari s initialement enqu t s reste donc celle du niveau de pr car

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