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Controverse avec M. Bueno sur la société du spectacle

1. Il faudrait savoir les biens n auraient aucun usage social mais ils n ont d usage que de parure sociale L usage comme parure sociale n est t il pas l usage social par excellence attest par toute l ethnographie En fait comme le soulignent d ailleurs Canjuers et Debord cet usage de parure sociale choue puisque les signes de prestige et de dif f rentiation sont obligatoires pour tous et ne sont donc pas des signes de prestige et de diff rentiation mais de soumission En fait plut t que de se distinguer il s agit de ne pas se distinguer ou bien de se distinguer dans la soumission comme le font les ressources humaines patins roulettes Donc les biens n ont en effet aucun usage social autre que de soumission comme chez certains singes le m le domin montre son post rieur au m le dominant en guise de soumission En voil un difiant spectacle mais seulement parce que l usage de parure sociale choue pitoyablement 3 Le monde de la consommation est en r alit celui de la mise en spectacle de tous pour tous Voil donc cette fameuse d finition qui n est pas celle du spectacle comme m diatique Or pour les m me raisons nonc es ci dessus par les auteurs eux m mes il n en est rien La mise en spectacle de tous pour tous n a pas lieu ne peut avoir lieu puisque les signes de distinction sont obligatoires et aboutissent au plus grand conformisme la plus grande gr garit La gr garit la commun
2. mais osez seulement lui dire que sa viande est mauvaise alors qu il a encore son couteau d sosser la main Un accident est si vite arriv L loignement de l esprit est la mat rialisation de l utilitarisme L loignement de l esprit engendre non certes l utilit mais le spectacle de son triomphe c est dire sa pr tendue existence unilat rale en l absence de toute communication l utile seul semble exister le monde semble tre conforme la pens e bourgeoise D ailleurs d o vient cette pens e comment cette pens e pour rait exister si le monde ne semblait pas tre de lui m me existence du seul utile Avec l ali nation de la communication le monde prend un aspect utile Voil quel est l effet de spectacle C est ce qu il faut expliquer Foutre Encore un pourquoi Il n y a donc que des pourquoi ici Les choses taient plus simples Auschwitz o il n y en avait pas Enfin le spectacle de l utile est bien absence de l esprit 6 l utile seul semble exister ce qui ne signifie pas qu il soit spectacle de l absence de l esprit les choses seraient trop simples Si cette absence n tait pas masqu e si elle paraissait comme absence propre ment dite et non comme grosse et merdeuse positivit de l utile elle serait instantan ment supprim e En 1971 je subodorais d j la nature du seul spectacle qui soit et ne soit pas pour autant mass media Si le spectacle est absence de l esprit et que cette absence ne para
3. on ne la verra jamais la t l vision J emprunte le mot d tail M Le Pen J esp re qu il ne va pas me r clamer de droits d auteur Ce n est qu une juste compensation apr s le plagiat universel de mon titre Reich mode d emploi qui est certainement le titre le plus plagi dans toute l histoire de la litt rature M L vy flanqu de l in vitable James Bond girl grand amateur de ce genre de d tails difiants est l un de ces agents de d sinforma tion tr s actifs du Maussade voil donc pourquoi il ne sourit jamais sur ses photos La n gation effective de la vie ce qui nie effectivement la vie demeure invisible secret Et pour cause c est la vie m me qui nie la vie l esprit qui nie l esprit la communication qui nie la communication Si la n gation de la vie devenait visible le probl me serait r solu imm diatement Quand les dix mille hoplites h las ils n taient plus que cinq mille alors voulaient d poser un de leurs officiers trois cents d entre eux se baissaient et ramassaient une pierre et cela suffisait si l on en croit X nophon La ph nom nologie de l esprit n est pas un spectacle Comme le remarque tr s justement Weber les sauvages voient beaucoup mieux leur propre soci t que nous ne voyons la n tre et la leur par la m me occasion C est cela l ali nation La communication s loigne de chacun et devient invisible ou plut t visible mais m connaissable Vous l avez sous les yeux mais
4. autres temps Marco Polo nous parlait de ce qui existait en Chine Sous les yeux de l homme bahi se d roule sans qu il y soit convi l humanit essentielle Le spectacle moderne est le devenir monde de la marchandise la substan tialisation du monde il est vraiment la religion mat rialis e Comme Dieu autrefois de nos jours le d veloppement des rapports entre les marchandises m diatis s par les hom mes ne laisse aucun endroit o le regard puisse se poser sans y rencontrer le spectacle l uvre Avec des d finitions comme a on est bien avanc Manifestement M Bueno me croit aussi stupide que lui pour me satisfaire de quelque chose d aussi peu int ressant Si c est a le spectacle alors ce n est rien du tout pour la tr s simple raison que l on ne peut observer aucune chose dans le monde qui correspond t ces d finitions sinon les orga nes de propagande Ces d finitions corroborent le sens spectacle propagande J avais bien autre chose en t te quand j crivis ces phrases et je l ai toujours car contrairement M Bueno je ne me suis pas satisfait de ces d finitions J P Voyer Et propos j ai d cid de vous r pondre rapidement ici malgr ce que je vous ai d j dit plusieurs fois sur ce site parce que quelqu un y a post un texte de Rapha l Pallais avec ma signature sous le titre Debord Voyer mode d emploi M me si je suis totalement d accord avec ce que dit Pallais je ne suis pas l
5. Illusions perdues et la r clame Au moins les journalistes du temps de Balzac taient ils cyniques Les Lousteau et Bixiou en plaisantaient en priv et faisaient des mots d esprits sur leur sc l ratesse Ceux d aujourd hui sont de gauche et intimement bien pensants et non plus seulement dans les colonnes des journaux c est dire inf mes Regardez ces lyc ens pr tendument cyniques de Lib ration Chargeurs toujours ricanants pas dupes n est ce pas toujours pr ts faire un bon mot grin ant L chez devant eux je ne dirais m me pas les mots Heil Hitler mais simplement le mot d tail et c en est fini de leur cynisme et de leur goguenardise L ils ne rigolent plus Mais ce n est pas une raison pour dire que le monde est spectaculaire que la soci t est spectaculaire Seuls l id ologie l est devenue Les loisirs des esclaves sont tout sauf une image d unification heureuse C line ne se trompait pas sur ces questions comme en t moigne notamment sa partie de canotage Chatou Il ne rate pas ces cochons d h donistes suppos s C est bien ce monde qu il d crivit de fa on v ridique La pr ten due f licit le pr tendu h donisme de ces loisirs spectaculaires sont en v rit abjection b tise ennui terreur h b tude concours de thermom tres C est dans ces loisirs sp ci alement produits pour lui que l esclave peut r v ler toute sa bassesse et son ignominie d esclave Le ma tre est son balcon il
6. r elle n est pas vue et ce qui est vu n a presque pas de r alit L objet est d abord montr pour qu on veuille le poss der puis il est poss d pour tre montr en r ponse Des ensembles d objets admirables sont donc constitu s qui ont pour fonction de signifier un standing pr cis et m me une pseudo peronnalit exactement identique aux objets qui la repr sentent I S N 10 mars 1966 page 45 Ce n est pas moi qui ai d fini le spectacle comme usage spectaculaire des marchandises comme pseudo usage et pseudo besoins induits comme dispersion de repr sentations du bonheur dans une infinit de gadgets comme consommation essentiellement spec taculaire parce que r ponse une d finition spectaculaire des besoins comme spectacle des objets multiples qui sont vendre n en jetez plus la cour est pleine Si cela n est pas une d finition du spectacle comme usage spectaculaire des marchandises alors qu est ce que c est Le spectacle c est donc a une dispersion de repr sentations du bonheur Or cela porte un nom c est la pub mon cher Monsieur ou la propagande Le spectacle c est la pub Ce texte cit du n 10 de l IS figure pr cis ment sous la reproduction d une affiche pub licitaire qui repr sente quelques cr tins lors d une surprise partie Ils boivent du cidre doux Ou bien le spectacle est le spectacle des objets multiples qui sont vendre dans les vitrines je suppose ce qui est une
7. s tr s frip Apr s tout c est son monde il en est l un des propri taires Il en fait ce qu il veut avec ses amis du moins jusqu maintenant M L vy comme Debord est fou de reconnaissance comme d autres sont fous de Dieu C est un militant infatigable de l id ologie faite spectacle C est comme Debord un fanatique de la reconnaissance L art post p d c est dire l art apr s l affreux p d albinos Warhol ne se pr occupe que de la mise en sc ne de la reconnaissance Dans l id ologie devenue spectacle tout est r duit la pure op ration Lorsque Fukuyama publia son article puis son livre o il affirme que c tait la fin de l histoire toute la canaille m diatique se leva comme un seul homme N oublions pas qu une bonne partie est constitu e de staliniens et de staliniens antistaliniens tel M July de crypto staliniens et de philostaliniens Or le raisonnement de Fukuyama est impec cable Comme ses ma tres Hegel et Koj ve Fukuyama pense que l histoire est lutte pour la reconnaissance je le pense aussi Il pense d autre part que la reconnaissance a eu lieu comme le pense la totalit de la canaille m diatique conduite en France par le singe Minc singe abstrait lui aussi bien entendu singe r duit la pure op ration de singer Donc la canaille m diatique est tr s mal plac e pour critiquer Fukuyama et pas un seul ne daigna faire part de l argumentation de Fukuyama selon leur habitude Alla
8. sente comme la soci t m me est le fait d une partie de la soci t m me si tous les habitants de la soci t sont victimes de cette apparence Tous les habitants de la soci t peuvent tr s bien voir la soci t m me dans les repr sentations que leur en donne un secteur sp cialis dans l illusion et la mise en sc ne ce qui reste prouver sans que pour autant la soci t m me soit un spectacle ni spectaculaire ni une mise en sc ne Au contraire la soci t m me la main invisible d Adam Smith ne para t jamais et c est bien ce d faut de paru tion qui permet au spectacle de s panouir et de prosp rer Ce n est pas le spectacle qui cache la soci t et l emp che de para tre c est le d faut de parution de la soci t qui permet au spectacle d exister Contrairement aux soci t s tudi es par L vi Strauss o les r gles des syst mes d change portant sur des biens des signes des femmes parais saient n anmoins tout en demeurant incompr hensibles pour l ethnographe dans les soci t s modernes ces r gles ne paraissent pas Ensuite ce secteur sp cialis de la so ci t peut tr s bien tre un instrument d unification mais il n unifie que l abrutissement et non pas la soci t Si la soci t m me paraissait tous les probl mes seraient instan tan ment r solus C est du fait de l invisibilit de la soci t que les hommes font autres chose que ce qu ils croient faire et qu ils l
9. terme peu appropri pour cet ivrogne boire ou bander il faut choisir en Debord l Admirable grand d tecteur d octosyllabes devant la post rit Seule l industrie des loisirs s annonce comme une immense accumulation de spectacles qui sont aussi des marchandises mais le plutonium aussi est une marchandise Et l industrie des loisirs n est pas le monde ni la soci t C est seulement dans l industrie des loisirs dans l id ologie audiovisuelle que les images se sont d tach es de chaque aspect de la vie et non pas dans le monde et la soci t bien que l industrie des loisirs soit une partie de ce monde et de cette soci t Mais il est possible que l industrie des loisirs et seulement elle se d ploie dans sa propre unit g n rale en tant que pseudo monde part objet de la seule contemplation et tout d abord parce qu elle est industrie de spectacles que ce qu elle fait est fait pour tre vu qu elle y emploie les moyens ad quats Le spectacle en g n ral th se 2 n existe pas N existent que ses formes particuli res information ou propagande publicit ou consommation directe de divertissement th se 6 II ne peut donc tre inversion concr te de la vie mouvement autonome du non vivant Encore moins un rapport social entre des personnes m diatis par des images le capital devenu image bla bla bla Mais en tant qu industrie des loisirs il peut tr s bien tre une vision
10. Donc oui en ce sens tout ce qu on voit est le spectacle de la magnificence de l argent Cela culmine avec le spectacle moderne r f rence intransitive Le prol tariat spectaculaire a disparu Merde pour le prol tariat spectaculaire Merde pour le spectacle du prol tariat Les prol taires sont entr s en clandestinit Ils sont de ce fait essentiellement anti spectaculaires ils sont ce qui ne para t pas Ils sont d finitivement l abri de toute repr sentation de tout spectacle et de toute police c est bien vrai Il ne peut y avoir de syndicat pour la mis re essentielle tandis qu il y a des syndicats de p d s D aucuns regrettent le bon vieux temps du prol tariat spectaculaire Et ce progr s est le fait du spectacle lui m me Le but du spectacle est la suppression spectaculaire du pro l tariat II n est parvenu qu supprimer le spectacle du prol tariat c est bien vrai m me si la disparition du spectacle du prol tariat c est dire de sa repr sentation n est pas l uvre du spectacle n est pas l uvre de la propagande mais celle du monde J emploie deux fois ici le mot de spectacle dans un sens intransitif substantiel sans le d finir On peut donc entendre ce que l on veut c est dire rien en fait exactement comme dans la prose de Debord Le prol tariat comme classe est le spectacle du prol tariat Conclusion O ont lieu ces spectacles des d finitions transitives Non pas directement da
11. bombardent New York Tandis que si cette con sommation consistait boire de la vraie bonne bi re parce qu elle est bonne et manger de vraies bonnes tomates parce qu elles sont bonnes tout en devisant avec des gens de bonne compagnie alors l on n aurait plus de pseudo usage et donc de consommation spectaculaire Et videmment le seul r le effectif de cette consommation spectaculaire est comme change conomique n cessaire au syst me Tout s explique donc finale ment C est magnifique ne trouvez vous pas Cette originale conception tombe sous la malicieuse remarque de Weber dans De l objectivit de la connaissance dans les sciences et la politique sociales La soi disant conception mat rialiste de l histoire dans le vieux sens primitif et g nial du Manifeste du parti communiste n exerce sans doute plus d empire de nos jours 1904 que sur quelques profanes et dilettantes En effet c est dans ce milieu que se trouve encore r pandue cette curieuse id e que le besoin d explication causale d un ph nom ne historique n est pas satisfait aussi longtemps que l on n a pas trouv ou apparemment trouv d une fa on quelconque l intervention de causes conomiques que dirait Weber aujourd hui M Debord savait ce qu tait le v ritable usage de m me que son complice Lebovici savait lui qui avait critiqu Marx et m me Hegel mais ils ont emport leur secret dans la tombe et le durafour cr matoire Ni M Debo
12. ce Debordel n est pas l endroit pour parler s rieusement et je suis toujours plus convaincu d avoir raison mais je n ai jamais dit que ma bo te postale serait cet endroit Et si je ne suis pas d accord avec ce que vous dites a ne veut pas dire que je ne vous comprend pas sauf si vous avez la pr tention de faire de la qu quettologie exacte 4 Tout comme Debord vous tes trop convaincu d tre l objet des attentions des services de renseignement de l tat il faudrait dire M Von Nichts de ne jamais rentrer tout seul dans les parkings souterrains de Strasbourg Maintenant il ne vous manque qu crire v tre propre Pan gyrique avec beaucoup de citations de Weber et tr s peu de lumi re frisante Ce n est pas moi qui ai crit propos de la pub ou de la propagande comme vous voudrez qu elle parle de ce qu elle ne vend pas pour vendre ce dont elle ne parle pas Il m est tout fait impossible de croire que vous ne savez pas de quoi vous parlez donc si vous dites n importe quoi c est parce que vous avez des raisons dont nous pauvres mortels ne savons rien Et franchement en vue de ce que vous dites vos raisons ne m int ressent plus Et d une fois pour toutes si vous tenez me r pondre ici vous avez bien le droit de choisir vos compagnies Quant moi hay que ser coherente c est la derni re fois qu on me verra signer des messages dans cette assembl e d idiots diodes comme dirait Bartolucci Vous v
13. chacun a pu s en rendre compte C est la raison qui fit que je publiai votre lettre sur ce site parce que c est seulement l que j accepte d y r pondre Cela carte une des deux objections de Proust la conversation on ne saurait se mettre ici la port e de son interlocuteur puisqu on ne conna t pas son v ritable interlocuteur c est dire celui qui tirera profit de sa lecture l immensit du monde Wide Wild World fait qu il existe certainement au moins un tel lecteur ce qu exclut pratiquement la conversation Il n est dialogue que de sourds except ceux de Platon puisque c est lui qui faisait les demandes et les r ponses Ces dialogues sont en fait des monologues Evidemment on s expose ainsi quelques d sagr ments Sur cette Pnyx a et l quelques roquets peuvent vous mordre les mollets C est un des ces l gers inconv nients de la d mocratie Mais cet inconv nient n est qu apparent car ainsi chacun peut r v ler son caract re au su de tous Aristophane fut f roce et surtout injuste avec son ami Socrate L ali nation chez Weber Citation de Weber Essai sur quelques cat gories de la soci ologie compr hensive 1913 Le progr s que l on constate dans la diff rentiation et la rationalisation sociale signifie donc sinon toujours du moins normalement quand on consid re le r sultat que dans l ensemble les individus s loignent de fa on croissante de la base rationnelle des techniques et des r glements ration
14. d sert la cit dortoir l autoroute le parking Le lieu de la consommation est le d sert Il faudrait savoir le lieu de la consommation est le spectacle ou le lieu de la consomma tion est le d sert L esclave d pense son salaire seul La consommation est ce d sert o l esclave d pense son salaire seul Pour Debord la consommation est spectacle voir extrait n 3 Or que voit on On voit les esclaves d s uvr s racler leurs semelles sur l asphalte des trottoirs encombrer les rues avec leurs pots de yaourt roulettes quelque chose de sinistre et de r pugnant mais en aucun cas une image d unification heureuse comme le pr tendra le Monsieur Voil quel spectacle est la pr tendue consommation le grouillement abject de la res source humaine d s uvr e c est dire une image de l unification malheureuse Res source humaine est un euph misme pour b tail Tandis que l esclave demeurait humain n gativement parce que l humanit lui tait d ni e le b tail est seulement le b tail en lui l humain n existe m me plus titre d humain ni Le b tail est pure positivit La res source humaine qui consomme est comme le b tail qui pa t avec cette diff rence que la ressource humaine ne pa t pas paisiblement comme le b tail mais dans la hantise de ne pas tre conforme et de payer trois centimes de trop Il semble pourtant dans ce passage que pour Canjuers et Debord le v ritable usage des biens soit l usa
15. d h donistes et les syndicats de p d s d filent dans les rues pour exiger le droit au divorce Voil donc quoi s emploie la canaille culturelle m diatique et autre elle s emploie la mise en sc ne de la reconnais sance et en tout premier lieu la mise en sc ne de sa propre reconnaissance L activit de la canaille intellectuelle est l id ologie v cue et militante Et c est pourquoi M L vy bien que pi tre metteur en sc ne c est en quoi il est excellent il ne cherche m me pas donner le change contrairement Debord est parfaitement repr sentatif de ces gens c est en quelque sorte le secr taire perp tuel de cette acad mie C est l crivain r duit la pure op ration d crire et donc totalement d livr de l obligation d crire quelque chose N riche ami de riches et puissants capitalistes capitaliste lui m me il n a pas se soucier comme ses cong n res pauvres de l or n cessaire mais seulement de la gloire des lauriers comparable en cela et pas seulement en cela au vicomte d Arlincourt Telle Mme Barbie L vy la vicomtesse entrait dans les librairies pour acheter les livres de son mari celui ci faisait faire simultan ment plusieurs impressions de ses livres pour se targuer de r ditions rapides il se ruinait en soupers o il invitait toute la presse de son poque etc La vicomtesse tait elle aussi jolie que Mme Barbie L vy ba issait elle sa petite culotte avec autant de gr ce c est
16. dire peu de chose Puisque vous tes si malin faites le donc vous donnez donc une d finition du spectacle qui ait un sens qui ne soit pas celui du concept restreint et qui n est pas restreint d ailleurs puisque jusqu preuve du contraire il n y en a pas qui serait plus g n ral ou bien contentez vous de me montrer le passage o Debord donne cette d finition le passage donc o il ne se contente pas de faire de la phrase son habitude Je sais bien que Debord protestait contre ceux qui pr tendent r duire son concept de spectacle ce concept r duit Je sais bien que pour Debord le concept de spectacle devait tre celui de l usage spectaculaire de la marchandise et non un abus des images et du monde des images L o il n y aurait eu qu accumulation de marchandises du temps de Marx il y aurait aujourd hui accumulation de spectacles du fait de l usage spectaculaire de la marchandise Les marchandises sont donn es l admiration des con sommateurs Les objet sont poss d s pour pouvoir tre montr s etc comme c est vilain En faisant d un pr tendu spectacle une caract ristique de notre monde Debord t moigne seulement de son pais utilitarisme de son pais marxisme dans le pire sens du terme Pour Debord le v ritable usage est celui qui consiste manger ce qui peut tre mang boire ce qui peut tre bu habiter ce qui peut tre habit et puis le reste du temps on construit des situations t
17. discussion mais la conception de Debord Je vous mettais au d fi de me citer une d finition de Debord donnant une d finition du spectacle qui ne soit pas dans le sens de mass media et non de citer une des miennes qui sont nombreuses et toutes insatisfaisantes Ensuite le passage que vous citez corrobore ce que j affirmai longtemps j ai pens que le mot de spectacle avait un sens qui ne soit pas celui de mass media et qui m chappait Le passage que vous citez t moigne de mes efforts constants pour donner un sens au mot de spectacle Et comme vous pouvez le constater le r sultat n est pas brillant Le seul sens auquel je parvienne est celui de Platon ce qui existe r ellement ne para t pas donc ce qu on voit est une illusion un spectacle Les ans passant je constate que la mis re para t Houellebecq le prouve d ailleurs La n gation de la visibilit de la mis re n a pas lieu dans le monde en g n ral mais encore une fois dans la pub et dans les mass media C est d ailleurs l dans l dition que Houellebecq lance son pav G n ralement j employai toujours spectacle dans la forme spectacle de et non pas de mani re intransitive et incantatoire comme les perroquets Ainsi par exemple la mise en sc ne antiraciste par l infamie vichisto socialiste vichy rouge est un spectacle du racisme et un spectacle de r volte Aux derni res nouvelles sous la pression de l OTAN les Serbes se retirent de Mme L v
18. el se change en simples images les simples images devien nent des tre r els th se 18 mais aussi pourquoi se g ner un sophiste prouve toute chose et son contraire Le spectacle n est pas un ensemble d images th se 4 Pour Debord les marchandises et leur consommation sont des promesses de bonheur le spectacle n est qu une image d unification heureuse encore des images th se 63 Le titre du deuxi me chapitre est d ailleurs La marchandise comme spectacle Pour Debord donc le spectacle est le monde marchand dans son ensemble et non pas seule ment un seul secteur de ce monde D abord je vous le demande o donc le monde r el se change t il en de simples im ages comme le pr tend le monsieur Nulle part Vous verrez peut tre des images la t l vision notamment qui se pr tendent images du monde ou qui sont tenues pour des images du monde Mais cela ne signifie pas que le monde se transforme en images Allez dire a aux bougnoules irakiens Il produit et contient peut tre beaucoup d images de ce fait il est spectacliste mais ce n est pas pour autant qu il se transforme en images C est tout le contraire Quelques images quelques femmes nues sur des affiches essay ent de se faire passer pour le monde et cela n est possible qu cause de la d ficience de parution du monde Le monde ne para t pas Comment pourrait il tre un spectacle Le monde r el ne se change en rien du tout sinon en
19. essentiellement spectaculaire est une pure sottise pr tentieuse en plus C est une sottise mais pas videmment comme peut l entendre un cr tin du calibre de Bueno C est une sottise de bon utilitariste parce que ce pr tendu pseudo usage est dans toute autre soci t que la n tre le v ritable usage l usage social le seul usage qui vaille Et le fait que notre soci t soit une soci t de marchandises o les besoins ont remplac l espoir songez la d go tante d finition du socialisme chacun selon ses besoins fait justement que cet usage social choue ici lamentablement par une d go tante parodie d usage social dans une solitude totale L usage social dans une solitude totale mais pourquoi appeler cela spectacle Qu est ce que a apporte sinon de l obscurit comme le souligne tr s bien Le Manach Lisez Houellebecq Les p d rastes ont l air d avoir une vie passionnante C est ce que Debord appelle ailleurs l imposture de la satisfaction Et il est vrai que dans un certain sens certains p d s se vantant de se faire enculer mille fois par an en effet de ce c t Guermantes ou Swann ils sont satisfaits Quel est le v ritable usage qui s oppose l usage utilitariste l usage du syst me des besoins l usage de la soci t civile c est dire de la soci t non pas des citoyens mais des bourgeois comme Hegel prend la peine de le pr ciser en fran ais dans sont texte Le v ritable usage de ce
20. jette sa ch chia dans la cour les esclaves sursau tent Quant au monde ou la soci t ils sont toujours ce qu ils taient d j du temps de Marx et de Balzac l industrie des loisirs et l id ologie transform e en spectacle Hitler et Goebbels n en esp raient pas tant n en tant qu un des logiques aboutissements l esclave doit pouvoir d penser son salaire La consommation c est l esclave qui doit d penser son salaire Ce n est pas cette industrie des loisirs qui fait que les esclaves sont esclaves c est parce que les esclaves sont des esclaves que cette industrie est possible qu elle peut coloniser la fameuse vie pr tendument quotidienne pr tendument au sens o Wittgenstein parle des lois pr tendument naturelles de l esclave Elle consiste occuper l esclave le temps qu il ne travaille pas La pleureuse tr s bouffie Finkielkraut pr tend que c est l industrie des loisirs qui emp che que les esclaves puissent acc der la pens e C est seulement le fait que les esclaves sont des esclaves qui emp che qu ils puissent acc der la pens e et que l industrie des loisirs est possible facile et rentable C est seulement parce que les esclaves n ont pas acc s la communication et la reconnaissance qu ils n ont pas acc s la pens e C est parce qu ils ne peuvent rien faire d autre que d penser leur salaire que l industrie des loisirs est possible et a t tout sp cialement con ue pour d penser ce salaire enfin
21. la seule chose qui risque d tre diff rente et qui int resserait fort Stendhal aujourd hui De plus il est d j reconnu par ses pairs de son vivant contrairement au vicomte Il est donc totalement libre de travailler sa propre reconnaissance posthume Il se coltine directement la post rit sans se soucier d accomplir la moindre uvre ou le moindre exploit Il ne prend m me pas la peine de signer une pissoti re comme le tout venant des artistes post p d Il travaille la post rit main nue L artiste spectaculaire travaille directement sur la reconnaissance la femme de l artiste est aussi tr s spectaculaire Elle tient un r le important dans l id ologie faite spectacle Effectivement quand elle baisse avec gr ce sa petite culotte dans le roman photo grandiose que son mari lui a consacr on a bien une image du bonheur Elle nous apprend d autre part dans les colonnes du Monde que son mouillom tre d borde quand elle d tecte une soci t du spectacle tandis que son mari fait du grand journalisme avec les cadavres des bougnoules alg riens Je sais d ailleurs pourquoi il ne s est pas ru sur les cadavres des Tutsis et des Hutus pourtant innombrables c est qu il craignait que les n gres ne coupent ses arbres en repr sailles faute de pouvoir lui couper les couilles Or la Mitidja est tr s peu bois e Un bon n gociant ne prend jamais de risques inconsid r s M Babette L vy s en va t en guerre avec son ami Vacherin tr
22. lui m me Il se contente de ne pas para tre II continue d tre tranquillement Il tremble dans ses profondeurs et pourtant il n est pas inquiet Quant ce qui para t ce n est pas le monde mais ce n est ni une image ni un spectacle pour autant ni plus ni moins que les Alpes Ensuite o peut on voir des images qu elles soient d unification heureuse ou de ce qu on voudra qu elles se pr tendent images du monde ou non qu elles soient tenues pour des images du monde ou non Je vous le demande o peut on voir de telles choses Dans la pub la t l vision et nulle part ailleurs Le seul endroit o les marchandises sont un spectacle au sens de mise en sc ne le seul endroit o leur consommation est une image d unification heureuse le seul endroit o les marchandises sont des images c est la pub n en d plaise Debord cet homme qui ne se corrigeait pas mais qui baissa sa culotte devant un merdeux qui esp rait h riter et qui finalement h rita Tout le reste c est de la phrase Ailleurs que dans la pub ailleurs qu la t l vision dans les supermarch s notamment vision d enfer que ne pouvait imaginer Dante les marchandises et leur consommation ne sont pas une image d unification heureuse ni aucune autre image mais un spectacle d pouvante et de d solation grouillement abject d esclaves pacifi s et apeur s Et l il ne s agit pas de mise en sc ne mais de r alit L le mot spectacle n a pas le s
23. mass media Donc Debord n est jamais parvenu donner une d finition du spectacle qui ne soit celle de mass media Quand il en donne une autre comme ici elle est absurde et contredite par l observation Et si vous ne pouvez pas m indiquer une d finition du spectacle qui ne soit pas celle de mass media alors indiquez moi o l on peut observer un tel spectacle d faut de sa d finition C est quand m me le pire qui puisse arriver un spectacle que de demeurer invisible et de ne jamais para tre Je ne cherche plus M Voyer M Bueno s est content vite et de peu J P Voyer October 10 1998 Vous l avez vous m me si bien dit il y a tr s longtemps M Voyer a vaut pas la peine de faire de l arch ologie debordienne pour trouver une bonne d finition du spectacle Comme en t moignent mes publications j ai cherch d s 1971 en fait d s 1967 donner un sens qui ne soit pas trivial au pseudo concept de spectacle Pour autant que je m en souvienne je n y suis jamais parvenu M Bueno s est content lui de ces tentatives de d finition Il en para t m me tr s satisfait Comme tous les gens de son esp ce il se contente vite et de peu Voil certaines de ces d finitions cit es par lui qui ont tant sat isfait M Bueno le spectacle n est rien d autre chose que le discours de la marchandise et ce discours est une encyclop die Le spectacle est ce qui nous parle tout instant de tout ce qui existe comme en d
24. pas son d chiffrement Donc le spec tacle n est pas comme le pr tend le monsieur th se 10 la n gation de la vie devenue visible Le cr tin a galement crit dans ses Commentaires Le secret domine le monde et d abord comme secret de la domination II faudrait savoir La n gation de la vie est devenue visible mais la domination demeure secr te Pour un homme qui ne se corrige jamais Pr tentieux imb cile La vanit l a perdu C est comme ce Bounan qui pr tend que le secret de la domination est connu depuis un si cle Mais on chercherait en vain dans le monde le plus minime effet de ce savoir s culaire Mais cr tins le monde lui m me est un secret Personne hormis Hegel et Allah ne peut se vanter d en produire le concept Le monde seul peut produire son concept Durkheim dirait que seule la soci t peut expliquer la soci t C est exactement le contraire Comme toute id ologie le spectacle le m diatique a pour mission de dissimuler la n gation effective de la vie qui sans cela risquerait de devenir visible Au besoin le spectacle le m diatique insiste complaisamment sur des n gations de la vie bien sanglantes en un mot bien spectacu laires massacres camps de concentration chambres gaz g nocides guerres locales charniers ce qu il faut bien appeler des d tails face la g n ralit et la permanence de la v ritable et universelle n gation de la vie qui demeure secr te Celle l
25. point l tre n est pas r el il doit le devenir Consid r s par ment l tre est la m me chose que le n ant C est ainsi que d bute l Encyclop die des sciences philosophiques si je ne me trompe Seul est r el ce qui est rationnel De ce fait Hegel est le premier th oricien du spectacle g n ralis du fait que la majeure partie de ce qu on voit n est pas r elle n tant pas rationnelle ce qu on voit est donc bien une illusion de r alit un spectacle de r alit et non pas la r alit elle m me la chose m me pour parler comme Hegel Pour le bourgeois seul l utile est r el de m me que pour le singe Minc seules les tables sont r elles La mis re essentielle r side dans la d sertion de la communication qui est aussi bien la d sertification de la soci t comme l ont crit heureusement Canjuers et Debord Or tant donn qu on ne voit que l utile qu on ne d bat que de l utile tant donn qu on ne voit pas la communication on ne voit pas non plus la mis re Avec Aristote il faut distinguer entre les mis re essentielle et la mis re accidentelle La mis re essentielle frappe aussi bien l aristocrate dans son palais le bourgeois dans son appartement et le vagabond sur le trottoir La mis re accidentelle ne frappe que le vagabond ou le bourgeois et l aristocrate quand ils sont ruin s La mis re essentielle est la mis re de l esprit du rationnel et du r el La mis re essentielle est le triomphe appar
26. qui veulent liminer l observateur Je profite de cette r ponse pour r cuser les vues erron es de Pallais ou de vous m me sur ce site Web Ce site n est ni anar ceci ou debordiste cela Contrairement un torchon comme Lib ration Chargeurs o le fait d y crire tache votre pens e et pas seulement vos doigts ici crit qui veut et lit qui veut y compris nos amis les b tes de la NSA de la CIA du FBI du GCHQ de la DGSE sans oublier mes fid les lecteurs des renseignements g n raux Ce qui caract rise ce site est jusqu pr sent qu il n y a pas eu l ombre d une tentative de censure ce qui n existe nulle part ailleurs que je sache Ainsi mes lettres falsifi es par le tandem Debord Lebovici sont d sormais visibles dans le monde entier Il est bien clair que s ils n avaient pas falsifi ces lettres je n aurais jamais song les publier Les deux comp res n avaient certainement pas pr vu cela malgr leur th orie exacte et ils avaient tout fait raison de se d fier de l informatique et du langage bi naire de l ordinateur Mais l n est pas l important Contrairement la presse ou au livre ce qui s crit et se lit ici s crit et se lit en public Ici vous voulez r pondre vous r pondez comme Ath nes C est pourquoi je ne veux entretenir aucune correspondance lec tronique priv e Le lecteur n est jamais le bon C est toujours peine perdue Surtout avec vous M Bueno qui n tes jamais content comme
27. se contente vite et de peu Mais comme d habitude la question n est pas l Comme d habitude Bueno r pond c t de la question en bon gauchiste La question porte sur les d finitions donn es par Debord et non sur celles que j ai tent de donner vu l insuffisance de celles donn es par Debord Et je r cuse toute ces d finitions que j ai tent de donner O peut on constater dans le monde une seules de ces pr tendues cho ses que j num re ci dessus et que cite Bueno O notamment peut on voir le spectacle l uvre J P Voyer Pr cis ment Seconde r ponse M Bueno Cher M Bueno Ce n est pas moi qui ai crit Le capitalisme parvenu au stade de l abondance des marchandises disperse ses repr sentations du bonheur et donc de la r ussite hi rar chique en une infinit d objets et de gadgets exprimant r ellement et illusoirement autant d appartenance des stratifications de la soci t de consommation Le spectacle des objets multiples qui sont vendre invite tenir des r les multiples parce qu il vise obliger chacun se reconna tre se r aliser dans la consommation effective de cette production r pandue partout N tant que r ponse une d finition spectaculaire des besoins une telle consommation demeure elle m me essentiellement spectaculaire en tant qu elle est pseudo usage elle n a de r le effectif qu en tant qu change conomique n cessaire au syst me Ainsi la n cessit
28. t on parler et discuter de reconnaissance c eut t parler de corde dans la maison d un pendu Vous vous demandez peut tre pourquoi Fukuyama pense que la reconnaissance a eu lieu Moi je sais J ai vu une photo de ce classe moyen o il tait v tu d un complet veston rose Nul doute qu un classe moyen qui gagne cent mille dollars par an et qui porte un costume rose ne se sente reconnu Et tous les gens qui l ont attaqu sont de m me Seule la couleur du complet diff re Il faut quand m me admettre que dans ce monde tout et pas seulement les marchan dises est susceptible de faire l objet d une mise en sc ne Mais cette mise en sc ne n en demeure pas moins le fait d un secteur particulier et sp cialis La CIA et le Mossad par exemple or que je sache la CIA et le Mossad ne sont pas encore le monde et cette mise en sc ne elle m me malgr son abondance n en demeure pas moins un secteur sp cialis m me s il abuse la totalit des habitants du monde ce qui reste prouver En fait la seule v ritable soci t spectaculaire fut la soci t stalinienne Celle ci ne fut qu une r dition gigantesque et sanguinaire des mises en sc nes Potemkine La r volte sur le cuirass Potemkine en 1905 ne fut donc qu un sinistre pr sage Tintin chez les soviet est un reportage v ridique et clairvoyant le Nord d Herg Au contraire malgr l estime que j ai pour C line je trouve son Mea culpa brouillon incompr hensible et mensonge
29. ternit car la communication n est pas n cessairement r conciliation Je suis persuad que Debord se tenait pour un grand critique de Marx Apr s la paru tion fin 1976 d une Enqu te o je me risque critiquer page 41 deux passages de la V ritable scission le fonctionnement du syst me conomique est lui m me entr de son propre mouvement dans la voie de l autodestruction et Le capitalisme a enfin apport la preuve qu il ne peut plus d velopper les forces productives quel grand critique de Marx en effet que celui qui crit de telles phrases En fait encore plus que la culture l cologie sera le grand march du prochain si cle source d immenses profits Debord me dit avec un air pinc Tu as sans doute mal lu la V ritable scission Je vous laisse imaginer la t te qu il fit quand il prit connaissance de mon affiche Le Tapin de Paris o j affirmais que personne n avait critiqu Marx C tait un crime de l se majest une attaque personnelle 4 La sph re directoriale est le metteur en sc ne s v re de ce spectacle En dehors du travail le spectacle est le mode dominant de mise en rapport des hom mes entre eux C est seulement travers le spectacle que les hommes prennent une connaissance falsifi e de certains aspects d ensemble de la vie sociale depuis les exploits scientifiques ou techniques jusqu aux types de conduites r gnants en passant par les rencontres des gr
30. vivent en fait dans un commerce puisque commerce a aussi un sens plus g n ral qui signifie avoir des relations avec comme dans l expression le commerce des filles vous expose la chaude pisse De m me le remplacement d conomie par commerce a pour humble m rite de rappeler que commerce suppose commer ants et de rappeler ainsi l existence de ces derniers qui n ont de cesse de se faire oublier qui n ont de cesse de se dissoudre dans l int r t g n ral et dans la classe universelle Or il est clair que le commerce est seulement l int r t des commer ants tandis que le mot conomie a pour but de faire oublier l existence du commerce et surtout des commer ants C est bien connu nous r p te le singe Minc en agitant ses quatre petites mains l conomie existe de toute ternit et existera donc de m me On ne peut en dire autant du commerce Et si l conomie existe de toute ternit il faut bien vivre n est ce pas comment les com mer ants pourraient ils tre tenus pour responsables de quoi que ce soit Et comment pourrait on imaginer pouvoir se passer d eux et des quatre petites mains du singe Minc 3 Ma foi pour que la th orie du spectacle puisse tre critiqu e il faudrait d abord qu elle existe Dans l tat actuel des choses je ne peux que critiquer les extravagantes pr tentions de Debord avoir fait la th orie exacte ce mot dont il ne mesure pas toute la cruaut est de lui de cette soci t L
31. Boorstin contrairement ce que pr tend Debord son gard entend image dans un sens tr s large Debord le plagiaire et le dissimulateur permanent 2006 Comme c est original Mais alors tout est spectacle Les monts d Auvergne sont aussi un spectacle On comprend que devant l inconsistance d une telle d finition M Debord ait travaill l obscurcir avec art dans son livre Il savait bien que plus ses th ses deviendraient fumeuses plus il deviendrait fameux mais que la simplicit de Weierstrass ou de Poincar lui seraient fatale car ces auteurs taient plus qualifi s que lui pour construire une th orie exacte Vous avez bien lu une telle consommation demeure spectaculaire parce qu elle est pseudo usage Alors qu elle est spectaculaire parce qu elle est le vrai et le seul usage social qui a d j lieu dans les soci t s archa ques o des pyramides d objets admi rables sont d j constitu es mais que cet usage choue pitoyablement ce qui n est pas le cas dans les soci t s archa ques Cet chec ne trompe personne ce qui entra ne que ce spectacle est tr s peu spectaculaire C est pourquoi on voit partout se d velopper des milices d imposture de la satisfaction des milices de la pseudo satisfaction dont les plus connues et les plus infectes sont les p d s revendicatifs les patineurs roulette et les cr tins techno Ils donnent en spectacle la fiert qu est cens e donner leur satisfac tion
32. Ces gens donnent le spectacle de la satisfaction qu est cens e leur procurer leur hardie soumission Des cohortes de conformistes s affichent comme d extravagants originaux th me d j pr sent chez Baudelaire Ils pr tendent faire de leur soumis sion une r volte Ce n est pas le monde r ellement renvers bla bla bla c est la r volte r ellement renvers e le spectacle de la r volte la soumission arrogante pride signifie fiert mais aussi arrogance Dans une autre poque ces gens auraient t gauchistes certains l ont d ailleurs t les vichy rouge Les ouvriers de M Ford ne suffisent plus mais les m urs du temps ont pourvu le monde de suffisamment de canailles pour les remplacer Ce sont des meutes de Homais Ho mais satisfait A quand un ministre de la r volte un ministre de la satisfaction et un ministre de la fiert Paris a d j un maire et des adjoints qui mettent en sc ne la satisfaction et la fiert qu elle procure leur concitoyens Mais tout cela ne nous donne pas une d finition g n rale du spectacle qui permettrait d affirmer que la spectacle est la soci t m me Ici c est seulement cinq cent mille connards qui s affichent c est dire rien ou presque quoiqu Nuremberg aussi ils n taient que cinq cent mille et cinq cent mille Nuremberg ou Paris ne peuvent pas se tromper argument du maire surin n est ce pas Propagandastaffel l H tel de ville Pendant ce temps des b douins
33. Controverse sur la soci t du spectacle Lettres de Jean Pierre Voyer sur Debord off 1997 98 Premi re r ponse M Bueno Rapha l Tr s bien continuons le monde est domin par le commerce nous sommes d accord car tout commence avec l change et l histoire du monde est l histoire de l change Mais qu est ce qui fait que le commerce puisse continuer dominer qu est ce qui fait que tous continuent d accepter la mis re dominante et que chaque individu d fende avec z le son droit tre un simple porteur de marchandises 1 L conomie est une id ologie 2 de nouveau nous sommes d accord mais de quoi Qu est ce que cette id ologie refl te quel moment de la r alit concr te s y est congel De tout ceci Voyer ne nous dit rien malgr ses circonvolutions dialectiques ses inversions de g nitif 6 ses argumenta tions circulaires Substituer au mot conomie le mot commerce est une jonglerie th orique 5 pas une solution L impression que j ai et c est de a qu il s agit d une impression mais nous y sommes souvent forc s est que Voyer apr s avoir commenc si bien ses premiers livres tomba amoureux de sa propre argumentation et la d veloppa bas e sur elle m me prenant chaque concept ant rieur comme pr misse du suivant et en oubliant de les baser ad hominem La th orie du spectacle n a toujours pas t critiqu e 3 et l urgence de la n cessit de cette critique esquiss e
34. ance et reconnais sance avec la m me abjection la m me vulgarit et la m me d ch ance de la reconnais sance que pour la fornication dans les films porno Ce n est pas parce que dans ce monde existe une industrie des loisirs pour qu aussit t ni jamais ce monde devienne un monde du spectacle ou des loisirs comme d aucuns l ont pr tendu 10 Il est parfaitement injustifi de pr tendre que toute la vie rien que a des soci t s dans lesquelles r gnent les conditions modernes de production s annonce comme une immense accumulation de spectacles et que tout ce qui tait directement v cu s est loign dans une repr sentation C est seulement l id ologie qui s est loign e dans une repr sentation C est seulement toute la pr tendue vie pr sent e par l industrie des loisirs qui parait comme une accumulation de spectacles C est seulement l accumulation de spectacles qui parait comme une accumulation de spectacles et rien d autre Quant tout ce qui tait directement v cu il a purement et simplement disparu La vie telle qu elle est ou son absence ne paraissent jamais Personne ne sait ce qu est toute la vie ni ici ni ailleurs L encore la remarque de Weber garde tout son sel Quelques hommes ont conquis une gloire immense pour avoir tent de dire ce qu tait toute la vie notam ment Stendhal Balzac Proust Joyce C line Un Debord n en sait rien et surtout ne veut rien en savoir Seule l int ressait son rection
35. andis que vouloir poss der un objet pour pouvoir le montrer ensuite voil le mal spectaculaire L ethnographie montre au contraire que l ou ne s vit pas le mal marchand c est effectivement ce qui a lieu Le v ritable usage c est dire l usage humain tait de montrer pour tre reconnu puis videmment de manger aussi Les Grecs mangeaient les animaux qu ils sacrifiaient mais aucun animal n tait mang sans avoir t sacrifi L utilitariste crie l l hypocrisie Les utilitaristes sont des imb ciles Et chez les jardiniers des Trobriand du temps de Malinowski observez la complication et le temps que n ces sitent le transport et l exposition de la r colte Les ignames sont cultiv es avec force magie d abord pour tre montr es et puis finalement consomm es videmment C tait donc d j une soci t de consommation Ainsi ce pr tendu usage spectaculaire de la marchandise est en fait une trace fossile de l usage tel qu on le pratiquait chez les vrais hommes le rayonnement fossile tr s dilu de la cr ation de l humanit apr s des mill naires d expansion Il est parfaitement r jouissant que ce monde pr tendument mat rialiste go ste h doniste calculateur bla bla bla ne puisse se passer de ce type d usage sinon de cet usage lui m me qui n existe presque plus au pays des si je t attrape je t encule et des pousse toi de l que je m y mette du moins de son vocation et de son incitation perp
36. ands C est la d finition du spectacle comme mass media Voil donc ce fameux rapport social entre des personnes m diatis par des images c est le rapport des personnes avec le monde par l interm diaire des mass media Comme c est int ressant Effectivement comme le disent Canjuers et Debord on peut d finir la culture comme l ensemble des instruments par lesquels une soci t se pense et se montre elle m me Simplement aujourd hui dans la pure logique du capitalisme telle qu on peut la con stater depuis deux cents ans la culture est industrialis e comme tout le reste Apr s l industrialisation de l assassinat par Hitler le spectacle d fini par Canjuers et Debord n est rien d autre que l industrialisation de la culture de l id ologie et de la propa gande avec l aide des services secrets videmment Mais rien de plus Jusqu pr sent r serv e aux aristocrates et aux grands bourgeois l archiduc Rodolphe pouvait tenir la partie de violoncelle dans le trio qui lui est d di la culture est d sormais produite en masse destination de masses incultes C est l enculture avec son minist re gu re distinct du minist re de l industrie Quand j employai pour la premi re fois les termes d individualisme de masse je pensai faire une plaisanterie mais depuis j ai pu constater que de nombreux auteurs emploient ces termes avec le plus grand s rieux sans m me prendre conscience de la contradiction dans les te
37. assez savoureux apr s ce qui s est pass Ce sans pr ciser ne donne qu une faible id e des faits de dissimulation de ma v ritable position une habitude chez Debord qui ont eu lieu Mais personne n est ici pour d fendre Debord qui a tr s bien su se d fendre lui m me avant d avoir sa cervelle picl e en alcool On sait tr s bien et vous tes mieux plac que quiconque pour le savoir que 1 Debord n a jamais dit une pareille sottise Tiens donc Le capitalisme parvenu au stade de l abondance des marchandises disperse ses repr sentations du bonheur et donc de la r ussite hi rarchique en une infinit d objets et de gadgets exprimant r ellement et illusoirement autant d appartenance des stratifications de la soci t de consomma tion Le spectacle des objets multiples qui sont vendre invite tenir des r les multiples parce qu il vise obliger chacun se reconna tre se r aliser dans la consommation effective de cette production r pandue partout N tant que r ponse une d finition spectaculaire des besoins une telle consommation demeure elle m me essentielle ment spectaculaire en tant qu elle est pseudo usage elle n a de r le effectif qu en tant qu change conomique n cessaire au syst me Ainsi la n cessit r elle n est pas vue et ce qui est vu n a presque pas de r alit L objet est d abord montr pour qu on veuille le poss der puis il est poss d pour tre montr e
38. ationniste que moi Selon lui la causalit est une superstition Comment peut il oser soutenir une telle normit parmi tant de bon sens si g n reusement r parti Pourtant apr s deux secondes de r flexion et la premi re surprise pass e c est vident En fait jamais le monde n a t aussi peu spectaculaire qu aujourd hui puisque le spec tacle au sens d v nement illusoire y est r duit la t l vision et la pub La pub et la t l vision montrent communication et reconnaissance l o il n y a aucune communi cation ni aucune reconnaissance ou bien ils la montrent telle qu elle n est pas Ce qui n emp che pas communication et reconnaissance d avoir lieu mais autrement et ailleurs C est bien parce que communication et reconnaissance existent en d pit de tout que pub et t l vision peuvent pr tendre les montrer ou du moins s y r f rer et que la pub peut avoir quelque effet et pouvoir Chaque Rolls Royce que je vois prolonge ma vie d un quart d heure a c est une belle pub que jamais un pubart n aurait pu concevoir Ou bien quand je roule au volant de ma n HP carte toi po te sinon je ferais de toi un fait divers Le mal marchand consiste justement en ce que l on puisse montrer si peu exactement le contraire de ce que pr tend Debord car ce que l on peut montrer tout le monde peut le montrer Qu a donc de spectaculaire un monde ou tout spectacle se r duit quelques images sur des affiches ou sur des tubes catho
39. aussi pour moi Vous vous enfoncez toujours plus dans les cons quences de votre querelle personnelle avec le duo Debord Lebovici et les r sultats de cette plon g e ne sont pas du tout int ressants On m a d j dit au sujet de toute cette discussion que la vraie question est ailleurs et je suis d accord Ceci dit passons aux trivialit s 1 Je n ai jamais rien lu de Weber mais je l ai toujours entendu dans la bouche de ceux qui n ont jamais su quoi faire de l ali nation Vous imaginez ma surprise quand je l ai entendu aussi de vous Vous avez bien raison l essence des choses ne para t jamais et tre capable d crire une introduction la science de la publicit ne vous emp che pas de citer le sociologue Weber vingt ans plus tard 2 Quand un imb cile est c l bre et prestigieux je laisse aux imb ciles le soin de s occuper de lui Vous imaginez ma surprise quand j ai vu que vous vous occupez de cette nullit de L vy avec tant de passion Le c t r cursif de v tre choix d adversaires appara t en pleine lumi re Les gens c l bres sont c l bres parce qu ils sont c l bres c est dire parce qu on trouve toujours quelqu un pour en parler Dites ce que vous voulez pourvu que ce soit sur moi voil le fin mot de tous les imb ciles prestigieux 3 Je ne tiens absolument pas ce que vous m crivez personnellement je ne sais pas d o vous avez tir cette fausse impression Tout ce que j ai fait c est dire que
40. auteur de ces justes remarques et je ne les aurais jamais mises dans une si mauvaise compagnie Pour ce qui est de ma contribution la fin du voyerisme paisible veuillez patienter en core un peu M Voyer j y pense de temps en temps l attente a toujours ses r compenses m me si ce ne sont pas celles qu on attend Cr tin gauchiste malveillant imb cile Vous avez dit spectacle Voil bien les pens es et les discours qu on peut entendre d tres en d mence Un pareil v u ne d nonce t il pas une folie compl te Ses fureurs se rel chent elles Vous qui compatissez ses douleurs loignez vous en h te de ces lieux pour viter que l affreux mugissement de la foudre ne remplisse vos mes de stupeur Eschyle Cher Monsieur Bueno Gr ce l dition Internet d Une Enqu te j ai pu r pertorier rapidement les occurrences du mot spectacle avec un simple contr le F Cette exploration confirme ce que je vous disais pr c demment j emploie habituellement le mot spectacle dans une forme transi tive J ai souvent lou la beaut du Fuji Yama et rarement la Beaut Spectacle de l insatisfaction Spectacle de la satisfaction Il n y a de spectacle que du d tail donc surtout pas un spectacle de la soci t ou un spectacle du monde soci t et monde ne paraissant jamais sinon par l interm diaire de la propagande industrialis e tv pub police culture Si la soci t ou le monde parais saient directement tout
41. ce partout le m me ab tissement un ab tissement universel L universel progresse par le mauvais c t ce qui ne devrait pas vous tonner Voil le n gatif au travail II n en n est pas moins vrai que la soci t m me n est ni spectacle ni spectaculaire ne serait ce que parce que si elle tait spectacle vous la verriez or vous ne l avez jamais vue ni Marx ni Durkheim ni Mauss ni tant d autres qui auraient tellement aim la voir Hegel fut certainement le meilleur visionnaire de la soci t Hegel est cat gorique la soci t est communication la soci t est savoir la so ci t est un syst me g n ral d apparence L histoire du monde est celle du para tre dans soi du monde Si toute illusion est une apparence toute apparence n est pas une illusion et cette soci t ne vit pas travers son syst me g n ral d illusion comme le pr tend la pens e Canal plus mais comme toute soci t travers un syst me g n ral d apparence qui ne parait jamais Dans les soci t s tudi es par L vi Strauss il paraissait encore Pr tendre le contraire c est confondre l enculage proprement dit avec la vaseline Ce savoir vous ignore et r ciproquement vous l ignorez C est de bonne guerre Plus pr cis ment Hegel et les sauvages savent que la soci t est savoir Weber et vous l ignorez Donc finalement le spectacle se r duit l industrie des loisirs culture sport mode loisir t l vision show business pub pres
42. ce qui n est pas d pens en p tes Panzani et en huile Lesieur Seuls parmi tous que vouliez vous qu ils fassent L industrie des loisirs est calqu e sur la bassesse des esclaves marketing oblige ce n est pas la bassesse de cette industrie florissante qui est la cause de la bassesse de l esclave L industrie des loisirs est un r sultat de la s paration et non la cause Donc il est stupide d crire que la s paration est l alpha et l om ga du spectacle th se 25 d autant plus stupide que le ton est plus pompeux et pompant Au contraire l id ologie devenue spec tacle est spectacle de la r conciliation de la reconnaissance et de la communication La s paration est l alpha et l om ga du monde le r sultat de l loignement de la communi cation et de la reconnaissance dans le monde Le commerce est la cause de la s paration Dans le monde c est la communication elle m me c est la reconnaissance elle m me l argent qui s parent Le commerce est un surg n rateur de s paration il produit plus de s paration qu il n en consomme Le commerce ne peut avoir lieu que l o existe d j la s paration mais l o il a lieu il produit sans fin de la s paration C est parce que la fornication est interdite par la censure que dans les film porno il n y a que fornication h las De m me c est parce que la reconnaissance est interdite dans le monde que dans l id ologie devenue spectacle il n y a que reconnaissance reconnaiss
43. cursif du prestige appara t en pleine lumi re Les gens c l bres sont c l bres parce qu ils sont c l bres Le cas de M L vy n est pas sans voquer la fonction r cursive universelle de Church M L vy aussi bien que ses coll gues philosophes de t l vision pour reprendre l expression du professeur Bourdieu dont le physique de gar on charcutier libidineux m est de plus en plus sympathique est une lambda personne Son couple est bien assorti car sa poup e Barbie est une lambda poup e Tout homme r ve comme un vulgaire sinus x qu on lui applique contre tout contre une lambda poup e au moins une fois dans sa vie Et on se moque bien des vrais besoins non spectaculaires de la vraie bonne bi re et des vraies bonnes tomates Cela dit il faudrait quand m me empaler ceux qui font des mauvaises tomates et de la mauvaise bi re simplement parce qu ils manquent de respect eux m mes et qu en se manquant de respect ils manquent de respect l humanit qui est en eux Toute l affaire des Arginuses est l Les anciens Grecs ne plaisantaient pas avec ces questions Un jour Debord me confia que lui et Bri gitte Bardot auraient form un beau couple Je pense pour ma part que lui et Mitterand en auraient form un encore meilleur Vous le dites tr s bien vous m me dans votre r ponse M Bueno Ecrire que le spectacle consiste dans l usage spectaculaire de la marchandise c est dire dans le pseudo usage comme consommation
44. d j pas mal Toute l id ologie des soci t s dans lesquelles r gnent les conditions modernes de communication se r duit une immense accumulation de spectacles Ce qui tait seulement crit et prononc est aujourd hui photographi film t l vis chant et dans comme l avait bien compris C line qui y voyait en tant qu crivain de la concurrence d loyale l id ologie est devenue audiovisuelle et se r duit une mise en sc ne I n est m me plus la peine d argumenter et les n o professeurs et n o auteurs sont seulement des cabotins dont le succ s d pend de leur passage de la rampe ils ram pent d ailleurs Le seule spectacle qui soit est seulement l id ologie devenue spectacle C est tout Et l id ologie n est pas le monde que je sache mais seulement un discours sur le monde Aujourd hui ce discours si on peut appeler cela ainsi est photographi film t l vis et m me v cu les prides et les proud Voil donc ce concept de spectacle C est la seule diff rence avec le monde du temps de Marx et Balzac l id ologie est devenue un spectacle et n a m me plus besoin de pr tendre tre une pens e C est seulement dans cette id ologie audiovisuelle que la marchandise est image d unification heureuse encore que les p tes Panzani ou l huile Lesieur ne soient pas tellement bandantes C est pourquoi on leur adjoint g n ralement une pisseuse dont la culotte est mouill e oui mais de pisse Aujourd hui l id ol
45. diques Merde alors a n a rien de pharaonique et quand quelque chose de pharaonique se produit par exemple la bataille comme disent les am ricains du Golfe on ne voit rien sauf quand on est bougnoule irakien M me les anti utilitaristes d clar s ne comprennent pas a Quand j expliquais Alain Caill du Mauss la similitude des pyramides de marchandises expos es dans Play boy et reproduites dans IS n 10 avec les pyramides d ignames expos es Kirivina il me disait ne pas comprendre ce quoi je faisais r f rence La raison d tre s loigne mais en s loignant elle se diversifie et elle s enrichit Ce n est pas parce qu elle s loigne qu elle se diversifie c est sa diversification qui entra ne son loignement Sa diversification n cessite son loignement C est l ali nation selon Hegel Au commencement la raison d tre est proche mais fruste voir citation de Weber Quand elle se diversifie elle s loigne Le probl me est comment faire pour qu elle revi enne chez elle Cela fait deux si cles que le commerce r gne sans partage Le voil donc le Reich mill naire Il n y a plus que 800 ans patienter Toute la reconnaissance s est loign e non pas dans une repr sentation comme dit le monsieur mais dans l argent qui n a rien d une repr sentation 1 Je vais r pondre encore plus explicitement votre question Qu est ce qui fait que le commerce continue dominer Mais c est le commerce mo
46. du monde qui s est objectiv e th se 5 c est dire une id ologie qui s est objectiv e th se d Anders mot pour mot publi e en 1956 Et ce titre il ne peut tre le monde r ellement invers mais seulement un mondeillusoire qui pr tend tre le monde m me renvers ou non mais qui ne l est pas Pendant ce temps le vrai monde c est dire le monde tel qu il existe et qui contient et produit ce monde illusoire continue tranquillement dans l indiff rence g n rale Cependant ce monde illusoire qui bien que n existant pas semble exister n en n est pas moins r v lateur il est un monde o la reconnaissance aurait lieu il est mise en sc ne de la reconnaissance Ainsi en devenant spectacle l id ologie change galement de contenu Aux s v res le ons de morale anglo saxonnes et protestantes a succ d une c l bration d brid e de l h donisme L il y a effectivement un changement qualitatif On ne c l bre que ce que l on n a pas justement L id ologie de l h donisme c est avant tout le spectacle d un monde o la reconnaissance aurait lieu c est dire tout le contraire du monde tel qu il est si l on en juge par le peu qu on en voit Mais la mise en sc ne de la reconnaissance n est pas la reconnaissance c est seulement un spectacle assez d go tant Pendant ce temps le m tro est bond d h donistes les autoroutes vomissent des h donistes pleins embouteillages et pleins gaz les bureaux regorgent
47. du prol tariat Spectacle des difficult s marchandes La bourgeoisie entend passionner les foules avec le spectacle de ses aventures Comme il appara t de mieux en mieux que la mis re proprement humaine est le mo ment r el du monde le centre du monde cette mani re dont on nous fait vivre selon le premier Debord comme le signale pertinemment Le Manach dans son Artichaut de Bruxelles Je ne pense plus aujourd hui qu il appara t de mieux en mieux La mis re proprement humaine la pauvret en monde la pauvret en communication de meure secr te et honteuse Il faut un Houellebecq pour la r v ler La propagande fait tout ce qu elle peut pour que cette mis re ne paraisse pas Ce faisant par sa propre navrante mis re elle r v le quand m me la mis re en voulant repr senter la richesse La pub veut repr senter la richesse mais elle la repr sente mis rablement Ainsi plut t que dans le monde directement c est dans la pub que para t la mis re proprement humaine mais indirectement travers la pauvret de la richesse repr sent e On ne voit que clones robots ressource humaine tandis que la bande son susurre individu individu la bourgeoisie en donnant le spectacle de ses propres malheurs La bourgeoisie tire une vigueur nouvelle du spectacle de son ignorance et de son im puissance La bourgeoisie ne peut que lui opposer le spectacle des crises de son action Le v ritable malheur de la bourgeoisie est que le
48. e toujours autant myst rieuse la question du prestige Elle est int ressante du fait de ce myst re non r solu justement C est Bueno pas moi qui pense que c est une sottise J P Voyer et l l gance de vos ethnologismes ne change rien cela Tr s bien c est un atavisme d poques plus heureuses et moins mis rables ma s et alors On n est pas ici pour parler de ce que ceci ou cela a t mais de ce qui est et quoi a sert Eh bien vas y mon gars qu est ce qui t en emp che Le prestige est toujours de ce monde et il est ce qui est le plus recherch dans ce monde Et la consommation spectaculaire est un ph nom ne du genre femme barbue chien deux t tes tr s voyant et tr s bien sonnant dans les d bats la t l ou la oueb mais essentiellement secondaire mineur facile comprendre a c est la meilleure M Bueno ne nous a jamais fait part de ses lumi res Quel cachottier Il est facile de comprendre pourquoi le prestige est prestigieux et encore plus facile r p ter comme perroquet M me si on arrivait a me prouver que le concept de spectacle chez Debord chez vous et chez tous ceux qui remplissent la bouche pour en parler est bien ce concept r duit et banal de mass media et de poss der des objets pour les montrer aux voisins je serais forc admettre que tout continue et que j ai cru voir dans La soci t du spectacle une chose qui n tait pas l Je suis exactement dans le
49. e une maison d dition H las ce pauvre M L vy n a pas eu la chance de na tre dans une picerie de banlieue il n a pas d se faire lui m me Le mot conomie joue le m me r le que le mot Dieu dans une autre poque C est bien parce qu il est vide de sens qu on peut remplir ce mot avec des marchandises de contrebande introduites en fraude Si ce mot avait un sens il expulserait de lui m me tout contenu frauduleux Enfin les utilitaristes sont bien capables d admettre que l homme subvient ses besoins par la communication mais ce sera pour ajouter aussit t que le but c est de subvenir ses besoins et que le moyen c est la communication qu il est donc souhaitable de laisser ce moyen dans des mains avis es quatre dans le cas du singe Minc pour que chacun puisse atteindre le but qui est de manger Or la communication est le but le seul but le seul enjeu Et le seul moyen Elle est donc n cessaire et suffisante Quand le pr tendu objet economy se fait il jour Quand les Anglais enclosent leurs champs pour y lever du b tail et en chasser les paysans quand ils suppriment les lois sur le bl pr f rent en importer bon march faisant de ce fait des paysans qui le produisaient grand frais en Angleterre une main d uvre disponible pour les fab riques C est alors que des masses immenses d hommes sont tenues l cart de toute communication ce qui fournit une preuve facile de la non existence de cette commu nicat
50. e font toujours contre leur gr Tout le probl me consiste selon Hegel dans le para tre dans soi du monde la ph nom nologie de l esprit stricto sensu si je ne m abuse ce qu tait bien incapable de comprendre L vi Strauss et fortiori M Derrida absorb par la recherche de son pr puce perdu Ce qu est la soci t m me Debord l ignore moi aussi et vous sans aucun doute Seule m importe ce qu est la soci t seule m importe la r ponse la question pourquoi y a t il des esclaves plut t que rien choses dont Debord s est moqu dans tous les sens du terme Ce qu est la soci t m me elle l tait d j du temps de Balzac et de Marx et elle l est toujours aujourd hui Le spectacle comme partie de la soci t et comme production d une partie de la so ci t le seul qui existe contrairement ce que pr tend Debord est d une mani re plus g n rale l industrie des loisirs et s il est vrai que cette industrie concourt l unification de l abrutissement dans la soci t ce n est qu en tant que branche particuli re du com merce Le commerce est l instrument d unification unique de ce monde Il est certaine ment vrai que l industrie des loisirs concentre tout regard et toute conscience mais justement parce qu elle est industrie de loisirs spectaculaires destin s par d finition au regard et la conscience Il est certainement vrai que cette industrie est un puissant instrument d ab tissement mais au moins est
51. e repr senter la soci t elle m me Dans les dictatures cette partie est la propagande dans les soci t s commercia les cette partie est la pub et le journalisme c est dire encore la propagande ou plus g n ralement l industrie des loisirs Quand Debord dit que le spectacle se pr sente c est une fa on chic de parler plut t une fa on chic de phraser a lui ferait mal d crire comme tout le monde que le spectacle est d une part la soci t m me et d autre part une partie de la soci t Debord a toujours soutenu que le spectacle tait la soci t elle m me Toute la vie dans les soci t s th se 1 et non pas seulement un secteur s par qui concentre tout regard et abuse toute conscience Il n a cess d insister l dessus faisant maintes remontrances ceux qui entendaient ce terme dans un sens restreint Ces derniers m connaissaient ainsi le g nie du grand homme et insultaient ce g nie On a assez entendu la chanson M me M L vy aujourd hui tance ceux qui transforment Debord en pourfendeur de spectacle entendu au sens d images ou de m dia Com die p 249 C est la meilleure celle l vous voil donc du m me avis que M L vy Lebovici et Debord ont toujours eu de r jouissants d fenseurs Cependant n en d plaise M L vy nous pouvons lire Le spectacle est le capital a un tel degr d accumulation qu il est devenu image th se 34 ou bien L ou le monde r
52. elle reconnaissance r ellement ali n e et personne ne peut participer cette communication et cette reconnaissance chacun y est obligatoirement spectateur hormis les commer ants videmment je r ponds encore une fois au point 1 de votre question Il n y a rien de plus r el Et c est bien autre chose que la t l vision la pub la presse et la canaille qui s y agite pour gagner son pain Mais comme je le disais d j dans mon bauche de r ponse Nabe il n est pas cause il est seulement effet S il y a un spec tacle du monde comme il y a un spectacle de la nature comment pourrait il ne pas y en avoir d ailleurs cela ne signifie pas que le monde soit intrins quement un spectacle ni que son principe est le spectacle Ce qui caract rise ce monde est justement que l usage pr tendument spectaculaire de la marchandise choue d risoirement et parodiquement sans pour autant constituer une illusion comme le pr tend la pens e Canal plus L incitation la reconnaissance est r elle m me si la reconnaissance n a jamais lieu l o on l attend Mais si la tentative de reconnaissance choue ce n est pas parce qu elle est spectaculaire comme le pr tend le moraliste Debord mais parce que les esclaves sont des esclaves et que les moyens de la reconnaissance leur sont d ni s Les bons docteur Kraft Ebbing Havelock Ellis Freud et Reich nous ont d j suffisamment renseign s sur la v ritable mis re que toutes ces ten tati
53. ens de mise en sc ne et d illusion l nifiante mais simplement le sens de vision d horreur ce que l on voit quand on ouvre les yeux si les mots veulent encore dire quelque chose Encore une fois le seul endroit o il y ait image d unification heureuse c est la propagande ou la pub le seul endroit o les marchandises et leur consommation soient une promesse de bon heur c est la pub le seul endroit o la marchandise soit un spectacle c est la pub Partout ailleurs c est une vision de terreur et de d solation et il ne s agit pas d images Les mots image d unification heureuse environn e de d solation et d pouvante sont de Debord lui m me th se 63 II reconna t donc il n est pas une contradiction pr s du moment qu il peut faire de la phrase que l image de l unification heureuse a lieu au milieu de quelque chose qui n est ni image ni spectacle ni mise en sc ne ni unification heureuse mais atroce r alit quasi invisible pour la plus grande part La mis re et le malheur sont secrets ou bien quand ils paraissent c est pr cis ment sous une forme spectaculaire au sens vulgaire tr s vulgaire m me la t l vision Le con de Mme Ockrent est si large que son mari peut y p n trer avec un sac de riz sur l paule Je serais encore plus pr cis ce n est pas tout ce qui tait directement v cu quoi donc d ailleurs qui s est loign dans une repr sentation mais seulement l id ologie ce qui n est
54. ent et d sesp rant de l utile Aujourd hui dans le monde bourgeois qui triomphe dans le monde de tables du singe Minc la po sie se r fugie dans la guerre qui est la n gation de l utile beau comme un missile de croisi re et les policiers sont les seuls po tes En ce sens le spectacle de l utile n est pas la forme secr te ou non de la mis re publique 3 ni la cause de cette mis re mais seulement la cause ou l effet de son invisibilit Le spectacle de l utile n est pas spectacle de l invisibilit de la communication 4 mais cause ou effet de cette invisibilit Comment quelque chose d invisible pourrait il tre un spectacle C est une contradiction dans les termes Par contre l invisibilit d une chose peut cr er un spectacle une illusion comme l invisibilit des id es chez Platon cr a it des ombres dans la caverne L invisibilit de la communication entra ne l illusion que l utilit est la seule chose au monde Dans le spectacle de l utile la mis re demeure secr te puisqu elle est mis re de ce que d nie et cache le spectacle de l utile mais le spectacle de l utile n est pas pour autant la forme secr te ou non de la mis re En ce sens le monde tel qu il para t et non tel qu il est je suppose est bien mat rialisa tion au sens de mat rialisation d un spectre non pas de l id ologie mais d une id olo gie l utilitarisme Adressez vous donc selon Adam Smith l go sme de votre boucher
55. ez malgr vous Vous ne pouvez que contempler la communication ali n e laquelle vous participez malgr vous L ali nation est quelque chose de terrible qui est d crit dans l Apocalypse ou dans Hegel et qui s panouit maintenant sous nos yeux mais qui n en demeure pas moins invisible Que ceci soit bien clair vous pouvez contempler la communication ali n e vous ne pouvez faire autrement mais vous ne pouvez voir l ali nation pour autant ce qui entra ne que vous ne voyez pas non plus la communication C est parce que l ali nation n est pas visible que la nature a l air naturelle Le commerce continue dominer parce qu il est l unique et universelle forme de com munication et de reconnaissance qui a lieu dans le monde et que pour qu il cesse de dominer il faudrait communiquer autrement ce qui est supposer le probl me r solu Je vais prendre le probl me dans l autre sens le commerce continue dominer parce que rien ne s oppose lui sinon le sub commandante Marcos et ses compagnons El men taire mon cher Bueno 2 Pour la ni me fois je r p te j ai d j donn de nombreuses preuves de mon opin i tret que l conomie economy n est pas une id ologie c est seulement un mot vide de sens Quand l conomie economics c est une science une id ologie si vous y tenez mais peu m importe ce que economics refl te peut m importe qu il s y cong le ou non un moment de la r alit j abandonne economics aux conomi
56. ge social Notez les in vitables r f rences utilitaristes a la grande question pour une soci t se rait l emploi de la plus value l organisation de ce qui d passe les n cessit s imm diates de sa reproduction et non pas la question de la totalit b On ne peut ter quoi que ce soit l activit productive car l activit productive est ce qui reste quand le capitalisme a vid l activit de toute signification pour elle m me Pour l utilitariste Debord il y aurait une activit productive pleine de sens qu il voque dans la seconde partie du document d placement du centre de la vie depuis les loisirs passifs jusqu l activit productive de type nouveau Mais une activit productive pleine de sens n est plus une activit productive C est une contradiction dans les termes Ce qui fait qu une activit est une activit productive c est sa pauvret sa s paration Par exemple l activit de l artiste n tait pas une activit productive quoique l on puisse juste titre parler de la production d un artiste comme on parle de la production de pommes de terre L activit des jardiniers de Kirivina n tait pas une activit productive quoique l on puisse parle juste titre de la production d ignames 2 Le v ritable usage des biens est simplement de parure sociale tous les signes de prestige et de diff rentiation devenant obligatoires pour tous comme tendance fatale de la marchandise industrielle
57. grande nouveaut de notre poque mais qui tait totalement inconnue du temps de Marx qui m dite pourtant devant l une d elle brillamment clair e dans une rue de Londres fameux texte des Grundrisse La v ritable nouveaut de notre poque et qui n existait pas du temps de Marx est que Henry Ford comprit que s il voulait vendre ses voitures bon march volkswagen ah ah Hitler imitateur de Henry Ford et Henry Ford m c ne de Hitler il fallait pour cela que les ouvriers soient pay s convenablement et les agences du pub am ricaines surent faire par la suite ce qu il fallait pour donner aux gens l envie d achat pour le cas o ils ne l auraient pas eu d j Les ouvriers n entraient pas dans la boutique de Londres devant laquelle m ditait Marx Evidemment une fois que les ouvriers eurent achet des Ford T ils se firent les meilleurs propagandistes des productions de M Ford certainement mieux que les agences de pub Conclusion le spectacle est le spectacle des gens qui ont achet des marchandises Or ce spectacle est un triste spectacle sauf quand passe une Rolls Royce ou une Bugatti Debord dit ailleurs que les gens se donnent en spectacle les uns aux autres Boorstin que Debord a lu disait d j cela en 1961 non seulement les marchandises sont bien connues mais il est bien connu qu elles sont bien connues De l selon Boorstin provient leur prestige ce qui ne r sout pas cependant la question primordiale et toujours non r
58. ion Les hommes dans leur grande majorit tant devenus du b tail c est bien la preuve que la communication n existe pas ou bien qu elle est peu de chose Le b tail ne veut il pas avant tout tre nourri Comment oseriez vous parler de communication et de reconnaissance alors que ce b tail a peine de quoi manger et que sa s curit sociale est en grand d ficit Or c est la confiscation de la communication son accaparement par une classe qui fait de ces hommes du b tail Vous vouliez du raisonnement circulaire en voil mais il n est pas de mon fait Les commer ants sont des gens qui s autorisent du mal qu ils ont d j fait pour exiger le droit de continuer en faire Si personne n y met fin a peut durer encore longtemps R ponse M Voyer Premi re Partie la vraie Cher Monsieur Comme chacun peut le constater vous dites n importe quoi et vous fondez votre argumentation sur ce qui vous semble plus convenable chaque instant Maintenant 3 selon vous pour Debord le concept de spectacle devait tre celui de l usage spectacu laire de la marchandise dans le sens de la notoire marchandise prestigieuse comme la nouvelle cuisine que Mme L vy ach te pour faire enrager Mme Sollers ou la nouvelle cuisine que le con sans sens de go t affirme aimer pour montrer qu il est au courant des nouveaut s Surpris dans la tentative journaputiste de r duire le spectacle aux mass media vous jouez maintenant a
59. ion dans la soumission et la s paration a remplac la communaut Elle est comme la nostalgie du paradis terrestre de la com munaut C est d ailleurs l explication de l attrait sexuel par Platon Cet attrait ne serait que l expression d une unit perdue du temps o l homme et la femme taient un tre unique Au lieu de a on a comme le disent tr s bien les auteurs un d sert atroce qui para t comme tel c est dire comme le triste spectacle d un triste conformisme et non pas seulement de tristes tropiques Donc tout le contraire d un spectacle puisque les choses semblent para tre comme elles sont Vous en savez quelque chose M Bueno puisque vous habitez juste sur le tropique du Capricorne Si je devais penser n anmoins qu il s agit bien d un spectacle ce serait parce que je pense qu en fait sous ce triste spectacle la communication est l uvre et qu on ne la voit pas On voit un d sert tr s peupl d ailleurs pourtant la cause de ce d sert est la communication Si je devais penser qu il y a spectacle ce serait donc pour des raisons exactement oppos es celles de Debord La communication a lieu et cependant on ne la voit pas Donc tout ce qu on voit est spectacle Cette conception rappelle celle de Platon avec cette diff rence que la communication bien qu invisible a lieu dans le monde Notamment ni Marx ni Debord n ont vu la communication l uvre contrairement Hegel La communication existe de toute
60. isse pas pour telle ce spectacle ne peut donc qu tre spectacle de l utile illusion de l existence unique de l utile La comparaison avec le sens que Platon donne au spectacle dans la caverne s arr te ici Tandis que dans celle l l esprit est l ext rieur ici l utile baigne dans l esprit C est la conception exacte de Hegel l ali nation de l esprit est nature cependant l esprit n en existe pas moins dans la nature qu il n a de cesse de supprimer Pouvoir il ne suffit pas de vouloir constater l absence de l esprit c est con stater l esprit Pouvoir constater l absence de l esprit c est r aliser ipso facto sa pr sence Pleurs pleurs de joie C est pourquoi dans un monde si dur les paysages sont si beaux ils n ont aucune utilit contrairement aux commissariats de police Jusqu une date r cente l art n avait d autre utilit que de manifester le n ant de l utilit L esprit sourd de la n gation de l utile dans le petit pan de mur jaune d une vue de Delft Le tintement d une cuiller dans une tasse de th le mouvement d une pierre in stable sous le pied le go t d une madeleine abolissent en un instant l utile mieux qu un coup de d s Aujourd hui l art est devenu utile il n a de cesse de manifester le n ant de l esprit dans des foires Enfin l effet du spectacle de l utile est que le spectateur n est confront d sesp r ment qu l utile ce qui revient bien ce qu il soit confront l invisibilit de
61. l esprit puisque la visibilit omnipr sente de l utile se confond avec l invisibilit de l esprit Je subodorais ces choses d j dans Reich mode d emploi puisque j y cris que la circula tion des marchandises peut bien para tre comme une kermesse de l usage J attaquai d j Debord sans le savoir ce Debord qui se soucie du vrai usage des choses entendu au sens d utilit tout en r v rant l usage qu en font les Kwakiutl qui est une violente n ga tion de l utilit H catombe de l utilit sur l autel de la communication Debord n tait pas une contradiction pr s Le contact spectaculaire avec la totalit n est pas le contact via la propagande indus trialis e pub presse mass media coups mont des services secret mais le contact permanent et universel via le spectacle de l utile c est dire le monde tel qu il para t un monde qui joint l utile au d sagr able Le capital qui devient image Cher M Bueno Je viens de trouver l occasion de la lecture d un livre par ailleurs m diocre ce que peu vent signifier les mots Le spectacle est le capital un tel degr d accumulation qu il est devenu image II s agit simplement des marques commerciales et de la lutte publicitaire mondiale que se livrent ces marques commerciales Cela justifie pleinement ce qu crit Le Manach dans un de ses artichauts La th orie du spectacle ne semble avoir eu pour seul objectif que de cr er un glacis d opacit in
62. lectro dynamique quantique due entre autres Feynman obtient une dizaine de d cimales de pr cision et pourtant la renormalisation de l lectron est tenue pour un ing nieux bricolage A combien de d cimales pr tend donc l exorbitant Debord pour qualifier sa th orie d exacte Qu y a t il de plus cruel pour une th orie exacte de n avoir aucune cons quence mesurable Au moins on a fait trente millions de morts au nom de Marx qui avait pr tendu que sa th orie tait scientifique Et une th orie exacte de ce monde n aurait d autre effet que d exciter quelques journalistes post p d s ou quelque vieux poupon joufflu rid et bordelais Debord s est content de faire de la phrase et phraser n est pas penser Un jour ou l autre a finit par de la lumi re frisante sur les peupliers 6 Je serais heureux que vous me montriez un passage de mon uvre permettez moi ce mot puisque vous semblez y croire et surtout vous en satisfaire ce qui n est pas mon cas o je me livre l inversion du g nitif Vous en trouverez peut tre un mais je doute que vous en trouviez deux Le pluriel que vous employez me semble excessif Vous me traitez ailleurs de Schr dinger de je ne sais plus quoi Si vous permettez je pr f rerai G del D abord ce Schr dinger tait un vilain monsieur qui mit un chat dans une chambre gaz Oh en pens e seulement Mais preuve qu on ne peut plaisanter avec les chambres gaz les nazis pour le remercier d a
63. m me cas que M Bueno mais contrairement lui je ne me suis jamais content ni jamais r sign et donc que je n ai rien compris de toutes mes lectures Et redonc c est moi qui sait ce qu il est ce fameux spectacle Qu attend il pour le dire Une seule petite d finition et je serais r fut Veuillez vous adresser moi la prochaine fois que vous voudrez en parler Sous note du 3 juillet C est vous qui faites le malin vous savez tr s bien ce qu est le spectacle Mais si vous tenez absolument que je vous le dise quand m me voil le spectacle n est rien d autre chose que le discours de la marchandise et ce discours est une encyclop die Le spectacle est ce qui nous parle tout instant de tout ce qui existe comme en d autres temps Marco Polo nous parlait de ce qui existait en Chine Sous les yeux de l homme bahi se d roule sans qu il y soit convi l humanit essentielle Le spectacle moderne est le devenir monde de la marchandise la substantialisation du monde il est vraiment la religion mat rialis e Comme Dieu autrefois de nos jours le d veloppement des rapports entre les marchandises m diatis s par les hommes ne laisse aucun endroit o le regard puisse se poser sans y rencontrer le spectacle l uvre Voil donc ce qui n est pas une s rie de phrases bien cousues qui vont du rien au d j dit avec beaucoup d l gance et tr s peu de substance Qu est ce que c est alors M Bueno
64. mais pas termin e par Voyer peut tre vue dans la facilit chaque fois plus grande qu ont les r cup rateurs de toutes couleurs pour se l approprier Debord lui m me dans les Commentaires la Soci t du Spectacle avec la gel e d alcool qu il avait pour cerveau vingt ans apr s la r duit pas plus qu une norme et cach e conspiration des mass media et de ses commanditaires aussi cach s Dans R ponse Rideau malgr ses protestations contre cela Voyer fonde son argumentation sur ce concept r duit 4 rapprochant d une certaine mani re le Debord de la Soci t du Spectacle du Debord de la polyn vrite l gante et de l exposition au centre Beaubourg ou d un vulgaire journaliste nouvelobsquien quelconque Et ce type de man uvre je ne trouve pas d autre mot me laisse tr s nerveux surtout quand elle vient de quelqu un de la stature de Voyer de qui j attendais beaucoup plus At j Tom s Que j ai termin de lire aujourd hui 29 avril pour la premi re fois R ponse Tout l art de vivre c est de nous servir des personnes qui nous font souffrir Marcel Proust 4 Comme chacun peut le constater je ne fonde pas mon argumentation sur le concept r duit du spectacle Je dis simplement que Debord n a jamais pu malgr ses pr tentions et ses protestations d passer ce concept r duit t l vision pub presse m dia informa tion abus des images et du monde des images c est
65. n cher Monsieur qui fait que le commerce continue dominer parce que justement le commerce n est pas une chose neutre parmi d autres et qui aurait pour but de donner manger mais parce que le commerce est la communication et la reconnaissance toute la communication et toute la reconnaissance et que pour les Belges y en a plus Ce sont des mecs foutus Toute la communication et toute la reconnaissance ont lieu dans le commerce et selon les modalit s du commerce et cela donne cette mis re que vous voyez Le commerce n est pas une chose parmi d autres il n est pas non plus la derni re instance ch re Marx il est la seule instance Voil Monsieur pourquoi votre fille est muette Marx le dit mais il n y pr te pas attention il le dit en passant ou bien il s abrite derri re Goethe Balzac ou Shakespeare Le commerce est l ali nation de la communication et de la reconnaissance Dans le commerce la communication et la reconnaissance deviennent trang res Il faut s aviser que les mots ont peut tre un sens m me chez Hegel et ne pas imiter ces trous du cul qui utilisent le mot ali nation tout bout de champs Tu fais ceci ou cela alors t es ali n la bagnole t ali ne la consommation t ali ne bla bla La communication ali n e et la reconnaissance ali n e rev tent l aspect d une nature nature qui est pour Hegel comme chacun sait l tre autre de l esprit Vous ne pouvez que contempler la nature laquelle vous particip
66. n r ponse Des ensembles d objets admirables sont donc constitu s qui ont pour fonction de signifier un standing pr cis et m me une pseudo personnalit exactement identique aux objets qui la repr sentent LS N 10 mars 1966 page 45 J P Voyer 2 m me s il l avait dite a ne voudrait pas dire que le spectacle serait seulement l usage spectaculaire des marchandises rien ne pourrait nous emp cher d essayer d am liorer une th orie si instigante Eh bien vas y mon gars qu est ce qui t en emp che en effet Cela dit l usage spectaculaire des marchandises est la seule d finition que Debord ait pu produire et qui ne soit pas celle de mass m dia Le cr tin Bueno en demande une autre C est la seule qui ait un int r t la seule qui ne soit pas triviale le cr tin Bueno en demande une autre Si Debord est un homme qui ne se corrige jamais c est parce qu il en est incapable Le voudrait il qu il ne le pourrait pas Il n avait rien dire sur cette question et 3 cet aspect pyramide d ignames Des ensembles d objets admirables sont donc constitu s Kirivina aussi de la consommation n est qu une manifestation du cot pain et cirque du spectacle o le pain prend la place du lion et vice versa si l on consid re qu un monde qui devi ent toujours plus rond il y a plus de quatre si cles puisse avoir des cot s Je pense exactement le contraire videmment c est la seule partie int ressante et qui demeur
67. nels qui les concernent pratiquement et que dans l ensemble cette base leur est d ordinaire plus cach e que le sens des proc d s magiques du sorcier ne l est au sauvage La rationalisation de l activit communautaire n a donc nullement pour cons quence une universalisation de la connaissance relativement aux conditions et aux relations de cette activit mais le plus souvent elle aboutit l effet oppos Le sauvage en sait infiniment plus des condi tions conomiques et sociales de sa propre existence que le civilis au sens courant du termes des siennes Je profite de ce passage pour vous faire remarquer que si vous tez conomiques et sociales de l expression conditions conomiques et sociales de son existence le sens ne change absolument pas Un math maticien dirait que ces termes sont des l ments neutres dans une op ration de mystification qui a pour seul but de faire savant Ces termes n ajoutent absolument rien ce qui a pour cons quence que leur suppression n te absolument rien Perroquets Je reviendrai sur ce point par un commentaire de certains autres passages de Max Weber Essai de d finition de l conomie Le postulat mat rialiste et conomiste de Marx notamment est que l homme se car act rise par le fait qu il doive subvenir ses besoins L conomie serait donc suivant ce postulat l activit de l homme quand il subvient ses besoins Or que doit faire l homme po
68. ner six d finitions du spectacle Je lui r pond videmment que la question n est pas celle de ma propre d finition du spectacle mais de celle de Debord Selon moi il n y en a pas Toutefois mon texte prouve que je n ai pas attendu vingt ans pour ressentir la n cessit de donner un contenu au concept de spectacle mais que je m y attaquais d s 1971 M me apr s que vingt ans ont pass les perroquets ne ressentent encore aucune n cessit de ce genre Cependant cette r ponse de M Bueno The New Dubliner m incite pr ciser ce que je pense aujourd hui de ces tentatives de d finition Six d finitions du spectacle 1 Le spectacle est le d veloppement scientifique du f tichisme 2 Le spectacle est la circulation des marchandises qui absorbe tous les moyens de publicit disponibles 3 Le spectacle est la forme secr te de la mis re publique La valeur n appara t jamais C est le spectacle de l invisibilit de la valeur 5 Le spectacle est la forme secr te de la mis re publique 6 Le spectacle est l absence de l esprit Spectacle de l utile En fait le monde tel qu il para t est un spectacle de l utile Il y a d n gation de l esprit On voit l utile on ne voit pas l esprit Aussi bien dans le monde que dans la th orie En fait ce n est pas seulement la doctrine conomique qui est utilitariste c est le monde march and qui est devenu utilitaire et d abord parce que le b tail salari y est trait comme du b
69. ns le monde mais indirectement dans la propagande Ainsi ce n est pas le monde qui change tous les dix ans ann es crises ann es fric ann es morales ann es mon cul etc mais la propagande et seulement la propagande Les encul s intellectuels pr pos s la pro pagande propagandastaffel ne changent pas non plus On voit et on entend les m mes depuis trente ans Remarquez galement que spectacle en ce sens transitif est entendu au sens le plus courant du mot spectacle Quant aux d finitions intransitives ou substantielles elles sont fausses Vous oubliez M Bueno comme beaucoup d autres qu ici il n y a que des pourquoi ce qui nous change heureusement du camp d Auschwitz et de l Internationale situation niste o il n y en avait pas J P Voyer 27 octobre 1998 La soci t du spectacle est tr s peu spec taculaire R ponse M Bueno Debord et la Soci t du spectacle Je vais essayer s tre encore plus clair si possible ce qui d ailleurs semble tre peine per due avec vous mais le monde est si vaste Debord crit que le spectacle se pr sente comme la soci t m me comme partie de la soci t et comme instrument d unification th se 3 Pr cis ment il ne croit pas si bien dire si le spectacle se pr sente comme la soci t m me c est bien qu il n est pas la soci t m me mais seulement une partie de la soci t qui veut se faire passer pour la soci t ou qui se charge d
70. nt cach dans des temples et dans des porte monnaie Le fait que dans ce monde toute chose soit chang e en pens e avec l argent du fait que toute chose a une valeur ne constitue rien de spectaculaire l impuissance r elle de la bourgeoisie est son incapacit emp cher que les rapports humains n migrent toujours plus dans les choses et ce faisant ils ne se g n ralisent comme spectacle mondial du monde spectacle universel de l universalit Le spectacle universel de l universalit n a lieu qu la t l vision Le spectacle mondial du monde n a lieu qu la t l vision et non directement dans le monde Les rapports humains migrent mais pas dans les choses m me si on peut d noter leur trace dans les choses notam ment la valeur l change effectu en pens e Les rapports humains migrent mais pas dans une repr sentation Les repr sentations la t l vision dans la pub ne sont que leur caricature grin ante de mis re J crivais dans ma pr c dente communication que la mis re ne para t pas dans le monde En fait elle para t dans la repr sentation dans la pub la t l vision indirectement et n gativement La raison pour laquelle je ne regarde pas la t l vision est que la mis re m y prend la gorge Je ressens cette mis re sans pouvoir pour autant l identifier la voir en former le concept Le genre de richesse qui para t dans la pub est mis rable elle d note la mis re La m me mis re a lieu su
71. oci t Cette th orie exacte est vite jug e quand on voit quels sont ses thurif raires aujourd hui Nulle part je n ai pr tendu que Debord avait voulu crire ni m me qu il avait crit en fait une th orie des mass media Je pr tends seulement que le pr tendu concept de spectacle n est qu un mot vide de sens un de plus que jamais malgr ses pr tentions Debord n est parvenu lui donner un contenu Et donc que ses thurif raires actuels sont parfaitement fond s lui donner le sens qu il leur plaira De m me c est ce qui explique que vous pouviez entendre ce mot dans un sens qui vous convenait et moi dans un autre Tout l art de Debord a consist faire croire que ce mot quand il l employait pouvait avoir un sens qui ne soit pas trivial Mais ses films l ont montr quand il disait spectacle il voyait des femmes nues Et certes c est un tr s charmant spectacle Debord est donc un illusionniste comme le mari de Mile Claudia Schiffer Mais les illusions vieillissent et les illusionnistes aussi certaines id es jamais Ni le th or me de Thal s ni celui de Pythago pre n ont pris une seule ride J P Voyer Paris 3 octobre 1997 Une fois de plus vous vous garez M Bueno Une fois de plus vous vous garez M Bueno M Bueno cite sur le Debord off un large extrait de Reich mode d emploi o j avance quelques d finitions possibles du spectacle Ce n est pas ma conception du spectacle qui est en cause dans notre
72. ogie est audiovisuelle elle est non seulement presse dition mais culture pub t l vision cin ma mode pr tendu art post p d sport ou plus g n ralement industrie des loisirs o le b tail servile est engag ses frais on est loin de l dition compte d auteur comme figurant et pros lyte Mais tout cela n est qu un secteur sp cialis du monde et non pas le monde lui m me ni un rapport social entre des personnes m diatis par des images th se 4 quoique les billets de banque soient des images Disneyland n est pas le monde et ne le sera jamais Les bourgeois vomis par Marx Flaubert et Bloy taient cens s avoir myst rieusement disparus entre le XIXe et le XXe si cle Mais non ils sont toujours l L id ologie devenue spectacle c est la cochonnerie bourgeoise qui se donne en spectacle C est Cochon sur Sc ne M L vy est le cochon parfait capitaliste intello ou intello capitaliste Il est la quintessence du cochon S il est bien vrai que l id ologie ne devient un spectacle comme secteur s par de la soci t que lorsque le commerce a envahi tous les aspects de la vie il n est pas vrai pour autant que tous les aspects de la vie soient spectacle il n est pas vrai que la marchandise soit spectacle il n est pas vrai que la soci t m me soit spectacle il n est pas vrai que les marchandises ni leur consommation soient des images d unification heureuse Debord est bien un cin aste il voit des image
73. ontent sur le march mondial ne l ont pas attendu pour le savoir Et les marchandises sont de la pacotille non parce que les cigarettes les tomates ou la bi re seraient mauvaises mais parce que l appartenance et l identit qui est en fait vendue est illusoire Pourquoi les cr tins de l Encyclop die des nuisances ne devraient ils pas tre empoison n s avec le reste des esclaves comme l taient d j les ouvriers de Londres en 1860 Pourquoi les esclaves devraient ils tre bien trait s C est bien fait Les Hoplites qui fonderont la nouvelle Ath nes n existent pas http leuven pagesperso orange fr
74. ous garez M Bueno Cher Monsieur Bueno Vous vous garez Vous reprochez ma pr c dente lettre de n avoir aucune substance Elle en a au moins une vous me reprochiez de pr ter Debord une conception aussi stupide du spectacle ce sont vos termes et non les miens Pour ma part je ne trouve pas cette conception stupide elle a le m rite d essayer de traiter du prestige Je ne trouve stupide que son aspect utilitariste voir lettre pr c dente que celle d un usage spectac ulaire de la marchandise Donc je vous montre imm diatement preuves l appui que tel tait bien le cas que telle tait bien la conception du spectacle par Debord Pas un in stant je n ai pr tendu faire mienne cette conception comme vous me le reprochez Je l ai d j dit vous n tes jamais content comment pourrait l tre ce puisqu il ne r pond jamais aux objections de son interlocuteur et toujours c t de la question A la suite de quoi le monsieur n est pas content et ni la logique ni la vergogne ne vous touffent Je r sume la th se que j expose dans ma R ponse M E Nabe je soutiens que les pr ten dus ennemis de Debord sont parfaitement fond s comprendre la notion de spectacle au sens de mass media tant donn que nulle part et malgr ses intentions Debord n est parvenu en fournir une autre qui soit consistante ce qui est extr mement f cheux pour quelqu un qui pr tend avoir crit une th orie exacte de la s
75. qui est connu pour tre bien connu serait la bonne connaissance l mentaire Tout est dans le ton sentencieux Mais ce n est pas moi qui l ai crit Ce n est pas moi qui rabaisse le point de vue de mon adversaire il se rabaisse tout seul Ce n est pas moi non plus qui ai crit le ridicule Pan gyrique Apr s tout chacun est libre d crire comme il veut mais pas quelqu un qui trente ans auparavant s est moqu de Henri Lef vre parce ce dernier crivait des po mes comme on n osait plus en crire depuis 25 ans Mais Lef vre n a jamais os recourir lui la lumi re frisante Seul Paul G raldy pouvait le faire Je ne vois pas la diff rence qui existe entre la citation ci dessus et ce que dit le c l bre cr tin Baudrillard quand il parle de la soci t de consommation ou des simulacres Il faut quand m me rendre Baudrillard ce qui revient Baudrillard quand il r pondit fort bien la pub d une banque dont j ai d j oubli le nom et qui disait Votre argent m int resse Donnant donnant Vous me pr tez votre argent je vous pr te ma banque Donnant donnant vous me pr tez vos fesses je vous encule C est effectivement ce que disait cette pub et que tout le monde avait parfaitement compris comme quoi l essence para t parfois Cependant quand un acteur joue avec talent ou m me avec g nie une pi ce de Shake speare c est r ellement l esprit de Shakespeare qui est pr sent esprit qui est lui m me
76. r o donc a t il vu Popu l uvre en URSS En r sum la mise en sc ne n est pas le secret de ce monde C est au contraire ce secret demeur inviol qui permet l abondance et la facilit de la mise en sc ne qui permet que l id ologie devienne spectacle Il y a plus de mise en sc ne est ce certain et donc plus de metteurs en sc ne aujourd hui que du temps de Balzac mais c est une simple ques tion quantitative Bien qu abondante la mise en sc ne n est qu un d tail une anecdote du monde Ce qui fait que les esclaves ob issent est ailleurs Ce qui nie la vie demeure se cret Serait il connu que tout s effondrerait Et Debord n a pas crit une th orie du monde comme syst me g n ral d apparence comme ph nom nologie de l esprit J ai pens un moment que tel tait son projet Il n en est rien Il s en souciait comme de sa chemise ou de la culotte qu il baissa devant l h ritier Gallimard La marchandise contient le n gatif comme apparence certes mais elle n est pas spectacle La valeur est un change ef fectu en pens e mais cela n est ni spectacle ni mise en sc ne c est la r alit D ailleurs personne ne le voit C est le familier qui n est pas pour autant connu Comme je l ai crit M E Nabe les journalistes pour une fois sont innocents n en d plaise M L vy l crivain abstrait quand ils entendent le mot spectacle au sens de m diatique Il n y a pas d autre sens Debord n a que ce qu il m ri
77. r les plateaux de t l vision m me pas la mis re mais le mis rabilisme C est ce que j ai pu constater chaque fois que je fus pr sent sur de tels plateau Je fus interloqu d un tel mis rabilisme comme lorsque le magicien d Oz est d masqu par le petit chien qui passe derri re le rideau Le mis rabilisme n a pas lieu dans les romans de Houellebecq mais sur les plateaux de t l vision L essence de la mis re se manifeste dans la pub et non dans le monde La mis re qui para t dans le monde cache l essence de la mis re Elle est seulement mis rable et en elle ne para t jamais la richesse La mis re qui para t n est pas antinomie de la richesse pauvret de richesse pauvret en monde mais pauvret accidentelle non essentielle On pourrait donc dire qu elle est de ce fait spectaculaire u n faux semblant de la mis re essentielle La richesse telle qu elle para t dans la pub et la t l vision est mis rable et obsc ne Mais elle pr tend cependant repr senter la richesse De ce fait elle traite la fois de richesse et de la mis re J ai lu par hasard une citation de Heidegger qui disait Les animaux sont pauvres en monde Je pensai aussit t les hom mes aussi quand ils sont pauvres Il n y a de richesse essentielle que de monde il n y a de pauvret essentielle que de monde c est dire de savoir puisque le monde est savoir La pauvret en monde ne para t pas Il faut tre Heidegger pour la voir La vie q
78. rairement aux perroquets qui r p tent le mot ou Debord qui pr tendait le savoir Debord et Lebovici pr tendaient aussi savoir qui avait critiqu Marx Aujourd hui je sais que hors du sens m diatique c est un mot vide de sens un de plus Debord m a aid dans cette compr hension par sa conduite Il me dit un jour que l on pouvait toujours discuter et transiger sur la th orie mais jamais sur les actes Oui en effet J applique lui m me ses sages principes Ceci dit o avez vous jamais vu Debord ou un seul de ses disciples discuter de th orie ou de quoi que ce soit d autre En avez vous vu un seul penser En avez vous vu un seul argumenter Ils sont tellement au dessus de a Vous me dites galement que vous avez cru voir dans la Soci t du spectacle quelque chose qui ne se r duisait pas au m diatique comme je le vis moi m me Je vous en prie faites part ici m me de ce que vous avez cru voir Vous Br silien avec un sac de caf sur l paule je l esp re C est une question d int r t mondial sans commune mesure avec les histoires m diatiques et difiantes de p d s ou de chambre gaz D ailleurs toutes les histoires m diatiques sont difiantes tandis que chez Juv nal les bites font trois m tre de long les couilles p sent une livre chacune et les trous du cul sont pil s Chez Bloy les histoires sont d sobligeantes on assiste des ruptions de crotte qui constituent de 11 nos jours le q
79. rchandises n taient pas bien connues personne n aurait m me l id e d en acheter n ayant connaissance de leur existence d autre part 2 qu elles soient bien connues est la raison magique de l achat Mais la magie s arr te l cette bonne connaissance n est pas transf r e l acheteur qui n est pas transform en Brigitte Bardot par un coup de baguette magique dommage imaginez l effet Cette bonne connaissance s vanouit lors de l achat C est cette bonne connaissance qui est le but de l achat C est de la magie Oui mais de la magie qui rate tandis qu elle r ussit chez les sauvages Seuls les jeunes gens des banlieues parviennent faire un usage humain des guenilles marqu es qu ils paient fort cher condition indis pensable D s qu ils ont rev tu ces guenilles ils deviennent connus comme tant bien connus pas seulement des services de police n est ce pas Effectivement ils sont des sauvages puisqu ils parviennent faire de nouveau ce que les sauvages savaient faire et qui s est perdu pour le reste de l humanit 2006 Plus loin nous avons droit aux besoins v ritables de l homme et la d r alisation du monde Tout au contraire la communication la lutte pour la communication et la domination de la communication par les marques commerciales appara t en plein jour Le journaliste utilitariste d couvre soudain qu il s agit de vendre de l appartenance et de l identit Les soci t s qui s affr
80. rd ni M Lebovici ne nous ont dit avant de rendre l me pourquoi une pyramide d ignames Kirivina ou une pyramide de marchandises Paris sont admirables La question int ressante n est pas de savoir si c est bien ou mal que des ensembles d objets soient admirables mais pourquoi ils le sont ef fectivement S ils ne l taient pas effectivement dans un monde ou si peu de choses sont effectives personne ne se donnerait la peine d en tablir L essence des choses ne para t jamais Si elle paraissait toutes les questions possibles et imaginables seraient r solues Le but est pr cis ment que l essence paraisse enfin Cependant on ne peut pas dire que ce qui appara t n est pas essentiel et que ce qui est essentiel ne para t pas Si les pyramides en question on tant de pouvoir c est justement parce que l essence des choses s y manifeste mais comme Delphes Tout a un sens mais on ne sait pas lequel on sait seulement qu il en a Ainsi plus une personne c l bre est connue pour sa nullit et son insignifiance plus la puissance l effectivit et le myst re de son prestige apparaissent en pleine lumi re tandis que lorsque ce prestige repose sur des qualit s et talents reconnus comme dans le cas de C sar de Napol on ou de Hitler on est encore tent d imputer une relation de cause effet entre ces talents et ce pres tige Quand un imb cile est c l bre et prestigieux comme M L vy on a affaire au pres tige pur Le c t r
81. rmes Que peuvent avoir de commun un individu tel qu Alcibiade et une ressource humaine sur patins roulettes Quant la consommation comment pourrait elle tre le mode dominant de mise en rapport des hommes entre eux puisque Debord le dit lui m me la consommation c est le d sert c est dire pas de rapport du tout La consommation c est l esclave qui d pense son salaire seul On peut constater que Debord n a jamais pu progresser par la suite et qu il s est content d habiller Pomp i ces d finitions de 1960 Le mot le plus int ressant dans les passages cit s est le mot d sert Derni rement en France Michel Houellebecq a fait d tonnantes descriptions de ce d sert et des res sources humaines qui l habitent dans Extension du domaine de la lutte et dans Les Particules l mentaires Mais de m me que Debord ou Flaubert Houellebecq ne voit pas sous ce d sert la communication l uvre C est pourquoi en guise de bon c t il doit recourir au mysticisme Le bon c t est de ce monde En r sum selon les extraits qui pr c dent le spectacle c est la consommation la mise en sc ne de tous pour tous Or la consommation est le d sert de l aveu m me de Debord La consommation est le lamentable spectacle de la ressource humaine qui pa t dans l angoisse Donc je l avais bien dit le seul lieu o la consommation est image d une unification heureuse c est la pub et plus largement les
82. s partout Le spectacle au sens de Debord est l endroit o les marchandises sont des images et le seul endroit de cette sorte est la pub ou plus g n ralement l industrie des loisirs et des spectacles proprement dits Voici donc ce puissant concept qui selon son auteur explique tant de choses demeur es jusque l inexpliqu es Lesquelles d ailleurs Voil donc cette th orie exacte Debord a pens tre le th oricien d un monde il ne fut que le th oricien de Disneyland C est pourquoi il a entretenu avec tant de soin la confusion entre monde et spectacle Debord a certainement r ussi stigmatiser cette partie de la soci t dont le r le est de concentrer et d abuser tout regard et toute conscience il aurait certainement mieux r ussi d ailleurs s il avait t moins pr tentieux et moins pr cieux car que je sache les stigmatis s ne se portent pas trop mal et se r clament tous juste titre de Debord mais il a totalement chou montrer que le spectacle tait un rapport social entre des personnes que le spectacle tait le capital qui se change en image que le monde se change en de simples images bla bla bla Il n a m me jamais essay Cet ivrogne s est vite fatigu et vite content Certes le spectacle se donne comme la soci t m me mais il n est pas la soci t m me La soci t m me n est pas non plus spectaculaire mais au contraire h las strictement invisible Ce spectacle qui se pr
83. s r f rent Parce que sous ce nom est accumul depuis plus de deux si cles par une propagande bourgeoise incessante propagande dans laquelle les savants ont jou un r le important C est la raison pour laquelle comme le note Malraux l art de pro aristocratique qu il tait devient au XIXe si cle anti bourgeois Aujourd hui ce qui se pr tend art est pro bourgeois c est dire post p d une montagne de pr jug s mat rialistes et utilitaristes II n est donc pas un simple nom vide mais le mot magique qui fait imm diatement surgir dans l esprit la n buleuse confuse des pr jug s utilitaristes qui peut se condenser en un il faut bien vivre n est ce pas qu il faut entendre comme un il faut bien manger n est ce pas car c est ainsi que ces gens l con oivent la vie tel ce Debord finalement incapable de remplir son contrat anti utilitariste et Marx videmment En fait les bourgeois feignent seulement de concevoir ainsi la vie puisqu ils se r servent la meilleure part la passion nante activit de communication et de reconnaissance qu est le commerce Cependant cette passionnante activit ne doit pas tre totalement satisfaisante car sur ce point le riche bourgeois L vy pense comme Lacenaire rien ne vaut une clatante revanche litt raire Cependant ce pauvre M L vy n a pas de chance A peine manifeste t il une vague vell it de r volte contre sa condition bourgeoise que paf son riche papa lui ach t
84. s rapports marchands la marchandise sont absence totale de rapports humains Ils sont r alis s ils sont enti rement r alis s mais comme activit des choses comme spectacle Voici une d finition non transitive qui est fausse comme toutes celles non transitives que j ai pu tenter de donner Le spec tacle serait l activit des choses Or je ne vois aucune activit des choses nulle part Je vois seulement beaucoup de clones et de ressource humaine s agiter partout L absence des rapports humains est seulement ressentie elle n est jamais visible Quand on est absent c est qu on s est absent dirait Monsieur de la Palisse Or c est le cas des rapports humains Qu ils soient absents signifient qu ils se sont absent s Ils sont donc ailleurs mais on ne les voit pas On voit une nature Comme dit le po te ailleurs existe mais on ne sait pas o Quand on voit des rapports humains c est une caricature dans la pub ou la t l vision Encore des clones de la ressource humaine Les rapports humains se sont loign s mais pas dans une repr sentation ni dans rien de visible Dans ce monde toute la reconnaissance s est loign e et concentr e dans l argent Or l argent qui est un rapport social ne para t pas comme un rapport social mais comme une chose tr s peu spectaculaire A la limite l argent est invisible II ne para t que dans la valeur comme un change avec l argent r alis en pens e Sinon il est tenu soigneuseme
85. se Le monde entier n est pas une industrie des loisirs n est pas un spectacle n est pas spectaculaire n est pas une mise en sc ne n est pas illusoire n est pas une accumulation de spectacles ou d images Pour qu il soit illusoire au moins faudrait il qu il paraisse ce qu il se refuse faire Il s abstient de para tre tout bonnement Et quand il parait c est comme une nature Le spectacle du monde r el est comme le spectacle des Alpes Comme Hegel devant les Alpes nous ne pouvons que dire das ist C est la naturalisation de l esclavage Dans la soci t telle qu elle para t l esclavage est naturel Il va de soi J crivais pr c demment qu il n y avait pas de soci t du spectacle mais seulement un spectacle de la soci t H las non il n y a m me pas de spectacle de la soci t seulement un spectacle d une nature La pr tendue soci t du spectacle est tr s peu spectaculaire On ne la voit jamais sinon la t l vision La soci t que l on voit ailleurs qu la t l vision est tout fait ordinaire tout fait naturelle ce qui est la pire des choses pour une soci t Les soci t des sauvages sont bien moins naturelle que la n tre C est ce qui a frapp les ethnographes Le monde cache bien son jeu Le monde para t dans lui m me secr tement l insu de tous et de lui m me videmment Le monde est plus fort en secret que la CIA et le Mossad r unis Le monde est un message secret dont le sens ne pr existe
86. serait tr s simple Ce qui caract rise les habitant de ce monde c est pr cis ment leur pauvret en monde c est dire leur pauvret en acc s au monde Leurs seuls acc s sont leur salaire et la propagande industrialis e Le spectacle de l insatisfaction est insatisfaction portant sur le d tail les antiracistes les p d s et les cin astes les tomates le plutonium et la bi re Spectacle de la fin du monde Spectacle de l insatisfaction mondiale des boueurs les r criminations des cologistes en fait merveilleux espace infini pour le big business Spectacle de la crise Ridicule spectacle de la domination d compos e Il faut voir comment Debord et autres op rent un total revirement avant les dirigeants taient incapables et ridicules et sou dain les voici parfaitement capables et notamment capables de tout Spectacle de l esp ce comme menace pour l esp ce Spectacle des difficult s mondiales L conomie n est autre que le spectacle des aventures bourgeoises du monde l conomie ainsi entendue n existe qu la t l vision et dans la presse Le spectacle est la religion mat rialis e D finition non transitive En fait ce n est pas le spectacle qui est la religion mat rialis e c est le commerce qui est mat rialisation de Dieu Et le spectacle pub t l culture etc n est que la religion de ce Dieu Plut t que mat rialis e elle est industrialis e comme tout le reste Spectacle
87. solue pourquoi le prestige est il prestigieux pourquoi le prestige est il recherch Boorstin donnait ainsi en 1961 la formule de la c l brit vingt ans avant Barwise I montre d j que dans cette situation la connaissance de la situation est un l ment de la situation Mais de cela Debord ne souffle mot et exp die Boorstin en une phrase ou deux Il ne pouvait faire autrement que de le citer puisque contrairement Anders Boorstin conna t un grand succ s aux Etats Unis tandis que qui connaissait la revue Dissent o est publi Anders sinon Debord Voici quels sont les termes de Boorstin L image 2 Ill La c l brit est une personne connue pour tre bien connue Ses qualit s son absence de qualit s devrait on plut t dire illustrent bien quel probl me particulier est le n tre Cette personne n est ni bonne ni mauvaise ni noble ni mesquine c est le pseudo v nement humain qui a t fabriqu tout ex pr s pour satisfaire nos espoirs chim riques en mati re de grandeur humaine Leur notori t les rend notoires Et voici ce qu il dit des objets multiples qui sont vendre 5 IV 2 Le produit dont on fait la publicit sur le plan national et une c l brit du monde de la consommation Il est connu pour sa renomm e qui constitue l un de ses composants les plus attirants Oui les marchandises aussi sont bien connues pour tre bien connues C est l que r side leur prestige
88. spectacle est la manipulation des mass media je ne dis pas que le spectacle est la manipulation des mass m dia je dis que malgr ses pr tentions affich es Debord n a jamais pu d passer cette conception ensuite apr s avoir t surpris flagrante de lictu dans ce genre tr s peu l gant de journaputisme vous dites que non que le spec tacle est bien la consommation spectaculaire encore une fois non je ne dis pas que le spectacle est la consommation spectaculaire je dis que Debord l a dit maintenant vous affirmez citation l appui qu il est l usage spectaculaire des marchandises ce qui est presque la m me chose mais tr s diff rente j affirme seulement que Debord l a dit et je le cite pour le prouver Si l on insiste beaucoup si l on vous instigue suffisamment vous arriverez peut tre avoir du spectacle la m me opinion que vous aviez quand vous et le vieux p d tiez encore de bons amis Mais je crois qu il vaut mieux d dier le peu de temps et d nergie que nous avons encore des choses plus importantes Comme par exemple essayer de partir d o vous vous tes arr t voil presque un quart de si cle Toute une vie enfin Je n tais pas seul croire qu il vaudrait la peine d essayer de comprendre ce qui se passe avec vous Mais je vois que le nombre de ceux qui pensent le contraire ne fait qu augmenter tous les jours et je suis forc admettre que tout continue m me pour vous Et h las
89. stes seul m importe que economy n existe pas Economy n est rien seulement un mot vide de sens r p t par des perroquets bien dress s Economy est une superstition au m me titre que Dieu La religion est peut tre une id ologie et une pratique mais Dieu non Dieu est seulement une superstition C est la m me chose pour economics et economy 5 C est quand m me un comble de se voir reprocher d appeler les choses par leur nom de nommer commerce le commerce plut t que de le nommer conomie C est quand m me un comble de voir tax e de jonglerie th orique le fait d appeler une chose par son nom de remplacer un mot conomie que personne ne comprend commencer par les conomistes qui ne d signe aucune chose mais seulement une notion par un mot commerce que tout le monde comprend et qui d signe une chose que tout le monde conna t Monsieur vous ne vous sentez plus pisser On en a vu d autres et on en verra encore Je vois que vous tes un adepte de la solution finale Moi pas Je suis un adepte des commencements modestes Le remplacement d conomie par commerce a au moins l avantage d emp cher d crire une sottise du genre les Fidjiens vivent dans un commerce de chasse et de cueillette alors qu il se trouve des trous du cul pour crire tranquillement que les Fidjiens vivent dans une conomie de chasse et de cueillette Le plus tonnant est qu ind pendamment du fait qu ils vivent dans des les les Fidjiens
90. tail Comme la vie du b tail la vie du salari est utile elle s ab me dans l utile et le d sagr able Elle n a jamais acc s l esprit En ce sens il n y a pas de spectacle de l utile on voit bien la chose m me la d sesp rante d go tation de la r signation l utile du b tail salari La r signation l utilit est effective Elle met des ondes de d moralisa tion Le b tail est utile 2006 C est ce qui d routa les ethnographes et les attira aussi chez les sauvages on ne voit pas l utile on ne voit que la communication la magie notamment En fait paradoxalement c est dans la pub honnie et dans l art quand il y en avait que la communication a droit de cit m me si c est de fa on d risoire Dans un monde o est cens r gner l utile la pub seule est habilit e traiter de l esprit de la communication on sait comment Dans le monde o est cens r gner l utile est cens r gner aussi l individu r put ratio nnel Or cet individu r put rationnel n est pas rationnel mais seulement raisonnable c est dire soumis L individu rationnel est souverain l individu raisonnable est soumis On reproche souvent Hegel son Tout ce qui est r el est rationnel Or peu de choses sont r elles donc peu de chose sont rationnelles Ce reproche Hegel est fond sur la confusion entre raisonnable bourgeois et rationnel sur la confusion entre tre et r alit Hegel est pourtant clair sur ce
91. te il a choisi ses lecteurs Il pla t furieusement aujourd hui Paris ce qui est f cheux pour quelqu un qui pr tendlit avec quelle insistance cf Cette mauvaise r putation s tre appliqu d plaire Il donne raison Buffon il n a que le style faisand puisqu il n a pas la pens e Si d aventure vous lisez son autopan gyrique vous apprendrez que dans l tre de sa maison de cam pagne Plusieurs b ches br laient ensemble Plusieurs Ensemble C est extraordinaire Quel grand homme II ne peut rien faire comme tout le monde Exclamation du g n ral Lef vre alors que son ancien camarade Bonaparte devenu entre temps directeur ce qui jetait un certain froid dans leurs relations disait qu il mangeait les artichaut la croque au sel Anecdote rapport par Paul Louis Courier Je suis certain qu il mangeait les ar tichauts la croque au sel comme Bonaparte nouveau je vous mets au d fi de citer un seul passage de Debord qui d finisse le spectacle dans un sens autre que celui de m diatique et qui ne soit pas une sottise comme ce monde qui se transforme en images ou cette conomie se d veloppant pour elle m me Je vous mets au d fi de m indiquer un seul ph nom ne que l on puisse nom mer spectacle et qui soit autre chose que m diatique Tout ce que vous avez trouv me r pondre jusqu ici c est que je sais moi ce qu est le spectacle Ce n est pas de chance je n ai jamais su ce qu tait le spectacle cont
92. terdisant toute p n tration de la critique Si j en crois le professeur Yoyotte Nike se pronon ait d j nique du temps des anciens gyptiens et s crivait avec les hi roglyphes non comme cela se prononce mais comme cela se fait J C Guillebaud dans La refondation du monde crit les soci t s qui s affrontent sur le march mondial sont litt ralement obs d es par la manipulation des symboles Elles sont conscientes juste titre que le succ s ou l chec de leurs produits en d pend Puis citant Benjamin Barber Les marques sont des codes porteurs d associations et d images soigneusement cultiv s par la publicit et le marketing Plus loin la conqu te des march s passant dor navant par la promotion victorieuse de signes d appartenance Apr s le journaliste Guillebaud d plore ce glissement progressif de la substance vers le symbole cette substitution du signe au contenu Il n a donc rien a envier l utilitariste Debord Pour Debord comme pour Guillebaud la substance c est la ciga rette la tomate ou la bi re Pas de chance La substance c est la communication et les signes et les symboles sont des moments minents de la communication Comme le note Boorstin d s 1961 les marchandises sont c l bres et il est vital pour leurs pro ducteurs qu elles le soient qu elles soient connues comme tant bien connues selon la formule de Boorstin D une part 1 si les ma
93. tuelles Ainsi Jacques Rigaud retardait son suicide d un quart d heure chaque fois qu il voyait une Rolls Royce Un monde o existent des Rolls Royce ne peut tre un monde tout fait mauvais Les marchandises sont une incitation perp tuelle la communication du fait qu elles sont pr reconnues mais elle en sont le d menti perp tuel du fait qu elles sont pr recon nues La communication et la reconnaissance ont bien lieu mais ailleurs Elle ne sont le fait de personne Ainsi s il y a un spectacle dans ce monde c est celui de la communica tion et de la reconnaissance g n ralis es Mais ce spectacle n est pas celui d une illusion car cette communication et cette reconnaissance ne sont pas des illusions mais au contraire bien r elles Elles sont tellement r elles que ce sont elles qui emp chent toute autre forme de reconnaissance et de communication Ainsi je r ponds en passant au point 1 de votre question et aux sottises qui se disent sur la pr tendue servitude volon taire Le mot spectacle peut avoir deux sens soit au sens de spectacle d un ph nom ne r el de la nature d un paysage soit spectacle d un v nement fictif tel l acteur gros et chauve qui joue Hamlet sur sc ne Or ce n est pas de chance pour Debord qui entendait spectacle au second sens Le spectacle du monde est spectacle de quelque chose de r el et non d un v nement illusoire il est spectacle de la r elle communication r ellement ali n e et de la r
94. u sous vaneigemisme Dans le cas de Vaneigem qui a pouss ce concept des extr mes ludicres dans son manuel de style au fond le pauvre vieillard n tait qu un barde de la construction de situations qui la fin il a t cras par toutes les Rolls Royce qu il essayait d carter de son chemin Dans le cas des journaputes c est normal qu ils essayent de r duire le monde une place dont on suppose qu ils sont les ma tres ou au moins les grand pr tres et d ailleurs c est pour a qu ils sont pay s Dans le v tre m me si j essaye de l viter il n y a qu un mot qui me vient la t te mau vaise foi En r alit ce sont deux mots mais vous voyez ce que je veux dire La r duction du point de vue de son adversaire quelque chose de risible ou de r futa tion facile est un artifice pauvre surtout quand cet adversaire voil plus de vingt ans n est plus l pour r pondre J esp re qu on n arrivera pas dire de vous ce qui a t dit de quelqu un d autre il y a tr s longtemps Cette mauvaise foi d lirante r v le assez bien la jalousie mis rable qui ravage Front Noir Et sa seule compensation est justement d adopter l chelle microscopique de son monologue le langage m me du pouvoir qui d nonce ses adversaires sans dire exactement qui ils sont et naturellement sans pr ciser leur v ritable position Funny C est exactement ce que Debord fit avec moi Le sans pr ciser leur v ritable position est
95. une manifestation de l esprit en g n ral C est la m me chose avec le spectacle des objets multiples qui sont vendre L esprit s y manifeste C est en quoi ils sont admirables et admir s La seule question int ressante est pourquoi le prestige est il prestigieux pourquoi la c l brit est elle c l bre J ai pens autrefois que Debord voulait traiter de cette question Je ne le pense plus Ce qui m int ressait l poque dans cette suppos e pens e c tait un c t antimat rialiste et anti conomiste que ma seule g n rosit in terpr tative lui pr tait J ai d me rendre l vidence Debord tait seulement un grossier marxiste mat rialiste conomiste qui savait envelopper sa pens e obscure dans un tour h g lien et surr aliste un gauchiste un peu moins b te que les autres Ce n est pas moi qui ait crit cette imb cillit Le spectacle n est rien que l conomie se d veloppant pour elle m me Comme c est profond a c est de la pens e Le point de vue de mon adver saire est suffisamment pr tentieux et ridicule pour que je n ai pas besoin de le rabaisser comme vous me le reprochez Il me suffit de le citer R ponse la r ponse la r ponse R ponse M Voyer derni re partie Cher M Voyer Je ne vais pas essayer de r pondre la substance de v tre r ponse parce que je crois qu au fond elle n en a pas Vous pratiquez une sorte de fuite en avant tout d abord vous dites que le
96. uotidien du personnel m diatique l envers du d cor qui ne para t jamais mais que Bloy et C line ont si bien perc jour L aussi l abjection est secr te Vous noterez qu il n y a pas une seule r f rence C line dans toute la prose situationniste ni dans sa po sie octosyllabique d ailleurs C est comme si C line n avait jamais exist Les situationnistes pensaient ils bien finalement C line est la pierre de touche de la mauvaise pens e c est dire de la pens e tout court Il est tellement facile d admirer Lautr amont aujourd hui Pourtant ce dernier annon ait les temps nouveaux N est ce pas lui qui a crit Beau comme un camp de concentration Vous l avez vue de pr s la femelle du requin pas seulement dans les d ners en ville mais pour de vrai Paris ne fut sauv que gr ce la d sob issance de von Scholtitz C est pourquoi depuis je nomme la salle manger Napol on III de l h tel Meurice salon von Scholtitz Cochonville a me rappelle Mickey chercheur d or cette merveille qui a berc mon enfance avec F lix le chat Derni rement j ai rachet ces deux opuscules prix d or Rosebud n est ce pas Spectacle de l utile Alors que le sujet de notre discussion tait la d finition par Debord de son pr tendu concept de spectacle qui n est surtout pas selon l homme la mauvaise r putation celui de mass media M Bueno pr tend m opposer un passage de Reich mode d emploi o je tente de don
97. uotidienne est la vie dont le monde s est retir la vie pauvre en monde bien qu elle ait lieu n ces sairement dans le monde D autant plus pauvre en monde que le monde est riche en monde Le seul acc s de la vie quotidienne au monde est le salaire la pub la t l etc et aucun acc s direct au monde Le spectacle moderne est le devenir monde de la marchandise la substantialisation du monde Le spectacle est bien la religion mat rialis e Le monde a d sormais une sub stance r elle et non plus seulement divine D finition intransitive Le monde a toujours une substance r elle plut t il est substance par d finition C est plut t la substantialisa tion de Dieu qui lui ne fut longtemps qu une chim re N oublions pas le fac tieux Hegel l ath e et l Ant christ Dieu est un r sultat La substance existe de toute ternit mais pas Dieu Cela ne dit pas pour autant quel est ce myst rieux spectacle et ce que cela ap porte d appeler spectacle la r alisation de Dieu Dieu n en demeure pas moins invisible et silencieux Ses angelots seuls donnent de la voix sur Canal plus Le salari est un esclave qui a acc s au march qui est le lieu o l argent d ploie son pouvoir le spectacle de sa magnificence son pouvoir c est certain le spectacle de sa magnificence c est voir D ailleurs tout ce qu on voit richesse ou mis re laideur ou beaut ville ou campagne bergerie ou centrale atomique est l uvre de l argent
98. ur subvenir ses besoins Il doit entrer dans des rapports d termin s c est Marx qui le dit autrement dit il doit communiquer il doit tre reconnu S il ne communique pas s il n est pas reconnu il ne peut subvenir ses besoins Donc qu est ce que cette fameuse activit conomique par laquelle l homme subvient ses besoins C est la communication Toutes les activit s particuli res ont lieu dans la communication et sont d termin es par la communication y compris les besoins d ailleurs L conomie est donc la communication ce qui revient dire que l conomie n existe pas Marshall Sahlins conclut lui l conomie est donc la culture Il argumente si l conomie est un moment de la culture l conomie n existe pas elles est culturelle inversement si la culture est un moment de l conomie la culture n existe pas elle est conomique de part en part Ce que soutient le professeur Bourdieu Il n y a pas de place pour les deux c est l une ou c est l autre Sahlins est encore g n reux l conomie n est pas m me un moment de quoi que ce soit elle n existe pas du tout elle est seulement une superstition Donc l conomie n existe pas puisqu elle n est qu un autre nom de la communication Et cet autre nom n est pas innocent Il est une d n gation de l existence de la communication Cachez cette communication que je ne saurais voir dit le tartufe utilitariste Pourquoi ce nom est il plus qu un nom vide sans objet san
99. ves parodiques recouvrent Les fameuses classes moyennes constituent la client le du Dr Freud Il est tout fait encourageant que dans le pire esclavage celui qui n ose plus dire son nom le besoin de reconnaissance subsiste et continue se manifester fut ce sous des formes burlesques et paradoxales Plut t que sur des illusions ce monde repose sur l exploitation du besoin irr pressible de reconnaissance Jamais les hommes n ont t si peu reconnus puisque m me l esclave n est plus reconnu comme esclave Il n a de cesse d tre tenu pour un homme libre comment un anti lepeniste un antiraciste ou un p d militant pourraient ils tre des esclaves puisqu ils sont d j anti lep niste antiraciste ou p d militant voire les trois la fois Quant au moindre journaliste post p d c est au moins un r volutionnaire debordiste Et si les hommes n ont jamais t aussi peu recon nus c est parce que la reconnaissance a lieu ailleurs et totalement ailleurs ce qui n a rien d une illusion h las Je r ponds nouveau en passant au point 1 de votre question Ceci dit il existe des illusions ou plut t des superstitions dans ce monde ainsi la super stition de la d mocratie ce qui ne veut pas dire que la d mocratie n existe pas dans ce monde mais pas celle qu on croit la superstition de la libert idem la superstition de l conomie la superstition de la production et de la consommation Wittgenstein est encore plus n g
100. voir eu cette excellente id e assassin rent un de ses fils en 1942 Il me semble que c est en fait un des fils d Heisenberg Ensuite G del ruina en un an de travail tous les espoirs des formalistes en math matique Il ne peut exister de machine produire toutes les propositions vraies d un syst me formalis Il ne peut exister de machine prouver la non contradiction d un syst me formalis C est pas de chance pour Leibniz G del montra qu un moment ou un autre on en est n cessairement r duit seulement voir la v rit car dans un syst me formalis donn on peut prouver qu on ne peut la prouver tandis qu on voit qu elle est vraie puisque cette proposition dit d elle m me qu elle n est pas d montrable Il appara t imm di atement d s lors que l on remarque que R q q affirme d elle m me qu elle n est pas d montrable que R q q est vraie puisque de fait R q q est ind montrable tant ind cidable Ainsi la proposition qui dans le syst me PM est ind cidable peut pourtant tre d cid e par des consid rations m tamath matiques Sur les propositions formellement ind cidables Kurt G del 1931 Les formalistes ne voulaient rien d autre qu liminer l observateur en math matique C est la solution finale en math matique Peine perdue G del a prouv la n cessit ternelle de l observateur en arithm tique C est l OBservateur l observateur avec un gros OB Je lutte moi aussi contre ceux
101. vous ne la voyez pas Ainsi selon Hegel la nature est l esprit mais m connaissable Dans son uvre Hegel tente juste ment de nous montrer que sous ses dehors peu avenants la nature est cependant l esprit devenu autre Les esclaves ont le devoir de d truire tout ce qu ils ont t contraints de produire mais contrairement ce qui se passait dans d autres soci t s ils peuvent produire et d truire autant qu ils peuvent la communication ne leur demeure pas moins trang re elle n en demeure pas moins toujours ailleurs et strictement invisible La com munication ali n e est tout le contraire d un spectacle Il faut vraiment beaucoup cher cher pour voir l esprit l uvre dans la nature ou la communication l uvre dans cette soci t Bien qu il ne s agisse pas du m me dieu je pourrais reprendre mon compte ces mots de Bloy Tout ce qui s accomplit ext rieurement n est qu une apparence un reflet nigmatique per speculum de ce qui s accomplit substantiellement dans l invisible Voil pourquoi Monsieur l homme ne peut demeurer au repos dans une chambre Gaza ou ailleurs La substance invisible dans laquelle l homme se meut r ellement et qui le meut p n tre et agit dans la chambre la mieux calfeutr e Effectivement cette industrie des loisirs extr mement r cente disons 1960 est bien caract ristique du monde pr sent et n existait pas du temps de Marx et de Balzac part la presse aux ordres cf
102. y Voyer Ne cherchez plus M Bueno Ne cherchez plus M Bueno j ai trouv une d finition du spectacle qui n est pas celle de mass media dans Pr liminaires pour une d finition de l unit du programme r volution naire Le capitalisme une soci t sans culture de Canjuers et Debord dat e du 20 juillet 1960 1 On peut d finir la culture comme l ensemble des instruments par lesquels une so ci t se pense et se montre elle m me et donc choisit tous les aspects de l emploi de sa plus value disponible c est dire l organisation de tout ce qui d passe les n cessit s imm diates de sa reproduction utilitarisme a Le capitalisme ayant vid l activit productrice utilitarisme b de toute signifi cation pour elle m me s est efforc de placer le sens de la vie dans les loisirs r orienter partir de l l activit productrice Pour la morale qui pr vaut la production tant l enfer la vraie vie serait la consommation l usage des biens Mais ces biens ne sont pour la plupart d aucun usage sinon pour satisfaire quelques besoins priv s hypertrophi s afin de r pondre aux exigences du march les d sirs authentiques tant contraints de rester au stade de leur non r alisation ou compens s sous forme de spectacles Ensuite et surtout ces biens n ont pas d usage social parce que l horizon social est en ti rement bouch par l usine hors de l usine tout est am nag en

Controverse avec M. Bueno sur la société du spectacle

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