20 résumés
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1. 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 TA 72 73 74 75 BANQUE PT 2008 NONC 21 c der parfois la r alit des faits l ID E que chacun d eux doit repr senter aux yeux de la post rit enfin sur la diff rence que je vois entre la V RIT de l art et le VRAI du fait De m me que l on descend dans sa conscience pour juger des actions qui sont douteuses pour l esprit ne pourrions nous pas aussi chercher en nous m mes le sentiment primitif qui donne naissance aux formes de la pens e toujours ind cises et flottantes Nous trouverions dans notre c ur plein de trouble o rien nest d accord deux besoins qui semblent oppos s mais qui se confondent mon sens dans une source commune l un est lamour du VRAI l autre lamour du FABULEUX Le jour o l homme a racont sa vie l homme l Histoire est n e Mais quoi bon la m moire des faits v ritables si ce n est servir d exemple de bien ou de mal Or les exemples que pr sente la succession lente des v nements sont pars et incomplets il leur manque toujours un encha nement palpable et visible qui puisse amener sans divergence une conclusion morale les actes de la famille humaine sur le th tre du monde ont sans doute un ensemble mais le sens de cette vaste trag die qu elle y joue ne sera visible qu l il de Dieu jus qu au d nouement qui le r v lera peut tre2. Tous les concours demandent des dissertations ac compagn es ou non de r sum s Lo dissertations Qu est ce qu une bonne dissertation Comment en faire une ae Apprenez la technique gr ce une m thode claire et efficace Entra nez vous sur 20 sujets qui peuvent tomber ils sont analys s en d tail et int gralement corrig s dans les 20 Dissertations Bonus 100 citations et 15 extraits comment s des uvres au programme Pr pa Magazine Le magazine des pr pas scientifiques La vie en pr pa Comment a marche L preuve de lettres Civilisation am ricaine Biogra phies Histoire des sciences Bien r diger Muscler l intuition La vie en cole a y est j y suis coles Jeux D j 35 000 lecteurs www prepamag fr H amp K 2010 D p t l gal f vrier 2010 ISBN13 978 2 35141 053 X Mode d emploi Deux concours phares Centrale Sup lec et CCP demandent aux candidats de produire en quatre heures un r sum et une dissertation Pour rendre une bonne copie dans un d lai aussi court il est indispensable de ma triser ces exercices Le r sum semble plus facile puisque l on dispose d un texte de d part qu il suf fit de retravailler alors que la dissertation n cessite de cr er un texte de toute pi ce Mais ce n est qu une illusion Produire un bon r sum demande des qualit s vari es comprendre les moin dres d tails d un texte ardu retro
3. affirmation individuelle mais ce cadavre vi vant quoique r duit l tat d outil anim aura juste ce qu il faudra d individua lit pour reconna tre son n ant et la souverainet du ma tre Et effectivement les ma tres sont toujours suivis de sous individualit s esclaves bouffons flagor neurs po tes gages courtisans grotesques morts vivants dont la pr sence sa tellite t moigne du soleil La d cadence des instincts de protection sp cifique et l irruption orgueilleuse de l individualit impliquent donc la barbarie c est dire le meurtre Dans son affirmation barbare l individu est libre par rapport l esp ce peut tre est ce l le sens de la myst rieuse phrase de Hegel La libert c est dire le crime Edgar Morin L homme et la mort Seuil 1951 r dit Points Seuil 1970 chap 4 p 77 82 R sumez en 250 mots le texte ci dessus Un cart de 10 en plus ou en moins sera tol r Indiquez avec pr cision en marge de chaque ligne le nombre de mots qu elle comporte et la fin du r sum le total 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 CENTRALE SUP LEC 2009 NONC 73 Concours Centrale Sup lec 2009 Fili res MP PC PSI R SUM DE TEXTE Le moi ne se conna t pas plus comme individu que comme personne et moins encore comme personn
4. autant les tribunaux les plus puissants ne peuvent rien pour elle Au surplus ces tribunaux laissent indemnes les guerres conomiques entre nations et les guerres entre classes 1 La paix n est pas l absence de la guerre mais une vertu qui na t de la force de l me Spinoza 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 ai 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 24 CCP 2003 NONC La paix faut il le redire apr s tant d autres n est possible que si l homme cesse de mettre son bonheur dans la possession des biens qui ne se partagent pas et s il s l ve l adoption d un principe abstrait et sup rieur ses go smes en d autres termes elle ne peut tre obtenue que par une am lioration de sa mora lit Or non seulement comme nous l avons montr l homme s affirme aujour d hui dans le sens pr cis ment contraire mais la premi re condition de la paix qui est de reconna tre la n cessit de ce progr s de l me est fortement mena c e Une cole s est fond e au XIX si cle qui invite l homme demander la paix l int r t bien entendu la croyance qu une guerre m me victorieuse est d sastreuse surtout aux transformations conomiques l volution de la produc tion en un mot des facteurs totalement trangers son am l
5. c est dire une r alit pro prement humaine Que la violence de la haine puisse se traduire par la torture mort et le meur tre voil qui nous r v le sans peine que le tabou de protection de l esp ce ne joue plus Le meurtre c est la satisfaction d un d sir de tuer que rien n a pu arr ter Mais ceci n en est que la face n gative La face positive ce sont les volupt m pris sadisme acharnement haine qui traduisent une lib ration anarchique mais v ritable des pulsions de l individualit au d triment des int r ts de l esp ce Ces pulsions ne sont pas qu agressivit biologique incontr l e Le meurtre c est non seulement la satisfaction d un d sir de tuer la satisfaction de tuer tout court mais aussi la satisfaction de tuer un homme c est dire de s affirmer par la destruction de quelqu un Cet au del de la n cessit du meurtre manifeste l affir mation de l individualit meurtri re par rapport l individualit meurtrie Freud a cliniquement mis en lumi re l existence des souhaits de mort que l enfant nourrit l gard de ses parents et des personnes qui lui d plaisent Nous pou vons en inf rer qu un processus fondamental de l affirmation de l individualit se manifeste par le d sir de tuer les individualit s qui entrent en conflit avec la sienne la limite l affirmation absolue de son individualit appelle la destruc 36 37 38 39
6. dat du texte en particulier dans le traitement et le sens qu il fallait donner aux nombreux exemples repris par Julien Benda dans ce passage L num ration aborde diff rents points aveugles qui caract risent les limites du pacifisme En effet La Trahison des clercs publi en 1927 critique les intellectuels de l Ac tion Fran aise et le pacifisme d extr me droite mais aussi les engagements paci fistes des diff rentes gauches Le texte de Julien Benda d nonce le fait que des intellectuels renoncent aux valeurs de justice et de raison universelle pour s enga ger en politique arm s d une rh torique pacifiste g n ralis e par le traumatisme de la premi re guerre mondiale La r dition du texte en 1946 co ncide d une part avec la confirmation que Benda pense devoir tirer de la collaboration comme fi gure ultime de la trahison des clercs et d autre part avec la gen se de l ONU ou les pr misses de la CEE tentatives illusoires ses yeux de propager la paix comme la SDN avant elles Le jury insiste sur le fait que les candidats doivent s attacher au mouvement du texte et ce d autant plus qu ils n en connaissent pas le contexte L attention au raisonnement ainsi qu ses diff rentes tapes permet de d gager la logique du 84 CCP 2003 CORRIG texte ind pendamment de ses r f rences implicites Il reste certain toutefois que la connaissance de la chronologie historique facilite la compr hension des
7. de l uvre anti cipent ou reprennent d autres passages en termes de psychologie cela veut dire qu il ny a pas de version des fantasmes de Marcel qui fasse plus qu une autre autorit Le sujet s parpille all grement dans les facettes de ses masques il lui est possible d tre fous ces masques dans toute leur vari t La connaissance de soi est toujours provisoire elle est continuellement remise en question On pour rait dire que le drame qui est au centre du roman de Proust est un conflit entre une transcendance verticale et une transcendance horizontale L uvre a bien s r un aspect r p titif obsessionnel qui pourrait contrarier cette tendance la diss mination active et rattacher le fonctionnement de l esprit du narrateur un centre de d sirs et de craintes facilement identifiables caract re pathologique Mais le travail de la composition d la recherche du temps perdu joue contre cette tendance centrip te Chez Proust le style s efforce d emp cher que les divers pas sages ne fassent r f rence une v rit psychologique sous jacente et de les obliger renvoyer d autres passages qui ne sont pas encore crits et qui n ont 5 Septi me et derni re partie de la Recherche Lieu en partie cr par l imagination de Proust qui s inspire de la ville de Cabourg en Normandie Le Narrateur de la Recherche situe cette station baln aire sur les c tes de la Manche il y fait la connaissanc
8. la vie les diverses esp ces de rongeurs et de carnassiers Ces sombres pronostics ne me paraissent pas devoir tre modifi s autant que certains le croient par la vue d actes r solument dirig s contre la guerre comme l institution d un tribunal supernational et les conventions r cemment adopt es par des peuples en conflit Impos es aux nations par leurs ministres plut t que voulues par elles dict es uniquement par l int r t la crainte de la guerre et de ses dommages nullement par un changement de moralit publique ces nouveaut s si elles s opposent peut tre la guerre laissent intact l esprit de guerre et rien n autorise penser qu un peuple qui ne respecte un contrat que par des raisons pratiques ne le violera pas le jour qu il en trouvera la violation plus profitabld P P guerre mais sur l amour de la paix elle ne sera pas l abstention d un acte elle sera l av nement d un tat d me En ce sens autant le moindre crivain peut la servir autant les tribunaux les plus puissants ne peuvent rien pour elle Au surplus ces tribunaux laissent indemnes les guerres conomiques entre nations et les guerres entre classes La paix faut il le redire apr s tant d autres n est possible que si l homme cesse de mettre son bonheur dans la possession des biens qui ne se partagent pas et s il s l ve l adoption d un principe abstrait et sup rieur ses go smes en d autres termes elle ne peut tre
9. naliste ou qu ils ex crent galement agresseurs et agress s parce qu ils sont com battants ind pendamment des mobiles de leur action ou qu ils tentent de conci lier mollement de l int r t national avec l int r t de l humanit ils affaiblissent la paix 66 mots Total provisoire 194 mots CCP 2003 CORRIG 85 V Ler sum riger en valeur essentielle l int r t particulier des groupes entra ne la guerre qu elle oppose les hommes par le nationalisme ou l conomie Et cr er un arbi trage international apporte une solution illusoire faute de modifier les rapports des groupes et de bannir les sentiments belliqueux R aliser une paix positive n cessite l l vation vers un id al rationnel com mun d passant l int r t go ste Or les tenants de l int r t et du progr s cono mique pr tendus garde fous contre la guerre contestent cette condition Faute d arguments les pacifistes sapent la paix ils simplifient la guerre dans une caricature nationaliste ex crent tous ses combattants concilient mollement l int r t national avec celui de l humanit 110 mots a N N
10. nant des t ches aux fonctions bien d limit es elle permet en outre d aller plus vite sur le principe du taylorisme Au lieu de consacrer deux heures au r sum vous pourrez viser une heure et de mie et r investir dans la dissertation le temps conomis 5 Ce que vous trouverez dans les corrig s Pour laborer les corrig s pr sent s dans cet ouvrage nous suivons bien en tendu la m thode pr sent e dans ce chapitre Nous tentons aussi de reproduire fid lement chacune des tapes mais ce n est pas toujours possible litt ralement Ainsi tandis que c est dans votre esprit que s op re le travail de compr hension du texte nous en proposons sur papier une reformulation destin e clarifier son sens d samorcer ses difficult s expliciter les sous entendus et les arguments im plicites C est une aide la compr hension Ces analyses sont r dig es la troi si me personne d apr s l auteur ce qui dispara t dans le r sum final Nous pr sentons aussi d un seul mouvement les tapes 1 et 2 l explication du texte est ins r e dans des sections correspondant aux grandes parties 20 r sum s Comment compter les mots Les concours demandent de r sumer un texte en 100 mots CCP ou 250 mots Centrale Sup lec avec une tol rance syst matique de 10 Un cart sup rieur 10 peut se traduire par une p nalit ou par un z ro Le comptage des mots est une t che triviale mai
11. qui ne conna t que la haine aveugle de la guerre et refuse de rechercher si elle est juste ou non si ceux qui la font attaquent ou se d fendent s ils l ont voulue ou la subissent Ce paci fisme qui est essentiellement celui du peuple c est celui de tous les journaux po pulaires dits pacifistes a t incarn fortement en 1914 par un crivain fran ais lequel ayant juger entre deux peuples en lutte dont l un avait fondu sur l autre au m pris de tous ses engagements et l autre se d fendait n a su que psalmodier J ai l horreur de la guerre et les renvoyer dos dos sous une m me fl trissure Fi a 67 68 69 CCP 2003 NONC 25 3 Le pacifisme pr tention patriotique je veux dire qui pr tend exalter lhu manitarisme pr cher le rel chement de l esprit militaire de la passion nationale et cependant ne pas nuire l int r t de la nation ne pas compromettre sa force de r sistance en face de l tranger Julien Benda La trahison des clercs 1927 Vous r sumerez le texte en 100 mots 10 en ne vous attachant qu aux grands mouvements de la pens e 1 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 CCP 2009 NONC 37 A CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES SESSION 2009 PREUVE COMMUNE FILI RES MP PC PSI TSI FRAN AIS PHILOSOPHIE La Recherche est un immense t moignage qui affirme le pouvoir de d sagr
12. textes marqu s par une poque S il ne s agit pas de reprendre la liste sous sa forme dans le r sum il est im portant de monter les cueils que pr sentent chacune des formes du pacifisme qu voque Julien Benda Or le manque d attention au mouvement du texte d plor par le jury ajoute la difficult de reformuler correctement les exemples et leur fonction IV Premier essai de r daction Partie I L id ologie selon laquelle l int r t particulier des groupes humains constitue la valeur essentielle conduit l humanit la guerre qu elle oppose les hommes par le nationalisme ou l conomie Et la tentative de cr er un arbitrage supranational apporte une solution illusoire car inefficace faute de modifier les rapports entre les groupes et de mettre un terme aux sentiments belliqueux 62 mots Partie II L amour de la paix et sa r alisation positive n cessitent une l vation morale des hommes vers un id al rationnel et commun qui permette de d passer lin t r t go ste Or cette condition est battue en br che par les tenants de l int r t et du progr s conomique pr tendus garde fous contre la guerre qui deviennent les ennemis de la cause qu ils pr tendent d fendre en proposant une solution illu soire 66 mots Partie III Les courants pacifistes sapent la venue de la paix par manque d arguments s rieux contre la guerre Qu ils simplifient la guerre dans une bouffonnerie natio
13. tion qu en un r le moins dans ce r le que dans le personnage qu il permet de mettre en sc ne et moins dans ce personnage que dans l expressivit de la per sonnalit qu il manifeste Une personnalit c est dire une nergie un rythme un tempo une tonalit et solidairement un style plus ou moins souple ou plus ou moins heurt plus ou moins harmonique ou plus ou moins dissonant de re lation avec les autres Notre vie va donc se passer jouer ce personnage imagin ou plut t comme dans la commedia dell arte en improviser le r le selon les si tuations et les circonstances o nous nous trouvons engag s Notre moi ce moi que nous avons imagin comme un mod le ce moi lu dans lequel nous nous re connaf trions si nous en lisions l histoire ou si nous le voyions repr sent il mest rien d objectivement constitu Nous le sch matisons plut t que nous ne lima ginons C est un type Mieux c est un style Pour caract riser ce moi paradigma tique l analogie la plus pertinente serait peut tre celle que nous emprunterions une improvisation musicale ayant lu un style avec ses rythmes sa couleur ses timbres ses modulations propres nous n interpr tons pas notre vie comme une partition qu on joue nous l improvisons plut t en lui donnant chaque ins tant ce caract re expressif et inimitable qui fait qu on reconna t Beethoven dans une bagatelle ou Brahms dans le plus bref inter
14. trait c est impossible Chacun de ces points fait l objet d une tape de la m thode Aucune ne peut tre limin e sans faire vaciller les suivantes tape saut e erreur assur e La premi re tape est une lecture approfondie du texte ligne ligne pour en comprendre tous les l ments et d gager son sens exact Cette tude locale consacr e suivre la pens e de l auteur est suivie dans un deuxi me temps par une tude globale du texte qui d termine comment l auteur l a construit Elle s at tache au texte dans son ensemble pour identifier les moments clefs s parer les arguments des exemples et retrouver le plan suivi par l auteur que vous crivez noir sur blanc sur une feuille part Apr s ces deux tapes le travail pr liminaire est termin La r daction commence Vous condensez d abord chaque partie du plan d taill pour obtenir un unique paragraphe sans chercher encore le bon nombre de mots ni une criture l gante Lors de cette tape cruciale vous cartez ce qui doit tre limin et vous reformulez le reste Enfin il reste r crire enti rement les paragraphes de l tape pr c dente en portant une attention soutenue au nombre de mots et la qualit de la langue Cette m thode est la plus efficace car chacune de ses tapes fait appel une capacit distincte on a en quelque sorte s par les variables Les rapports du jury la confortent point par point En encha
15. travaill es s par ment Pour partir sur de bonnes bases lisez en entier la m thode et la FA Q Mais ne vous lancez pas encore dans un r sum lisez plut t un nonc et son corrig afin de v rifier que vous avez bien compris tous les points de la m thode Pre nez alors 1h30 pour travailler vous m me un nonc et crire son r sum puis comparez votre travail au corrig Ceci doit vous permettre d valuer laquelle des tapes vous pose le plus de difficult s partir de l r servez une demi heure chaque semaine montre en main pour l un des exercices suivants 4 MODE D EMPLOI Le sens du texte Prenez une demi heure pour lire et relire un nonc Insistez sur les passages difficiles et v rifiez que votre interpr tation est en accord avec le reste du texte Pour savoir si vous avez tout compris imaginez que vous expliquez les id es un camarade sans avoir le texte sous les yeux Si le sens est devenu limpide les explications viendront sans trop de mal Le plan du texte Reprenez un texte sur lequel vous aviez d j planch une demi heure Cette fois l objectif est de retrouver le plan d taill parties et sous parties que l auteur a suivi R digez ce plan sur une feuille part avec des titres synth tiques Puis lisez l analyse du texte dans le corrig et comparez son plan d taill au v tre La synth se Reprenez le texte pr c dent ou lisez un autre nonc puis directement le
16. 40 ai a2 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 TA 72 73 74 75 CENTRALE SUP LEC 1998 NONC 41 par la loi guerre ou ennemi de la loi crime Que de cr nes fracass s depuis le premier meurtre On pourrait reprendre cette occasion ce que nous avons d j dit de la s pulture Aux fronti res du no man s land le meurtre appara t pas seport tach de sang comme un ph nom ne ce point humain que la Bible avec le crime de Ca n en fait le premier fait divers de la famille terrestre et que Freud y voit l acte originaire de l humanit assassinat du p re par les fils dans la horde primitive De m me qu il existe un cannibalisme de famine il est un meurtre de n ces sit d termin par le struggle for life darwinien que ce soit la lutte pour la nourriture ou la lutte de vie ou de mort que se font deux collectivit s Par ailleurs le meurtre d fense de la cit qui frappe le criminel le tra tre ou lennemi r pond l imp ratif du groupe et chappe pour le moment au probl me que nous po sons il pose le paradoxe de la soci t qui se comporte tant t en esp ce tant t en instrument de l individu Nous examinerons plus loin ce paradoxe Mais m me d j dans la guerre le meurtre va au del de la n cessit ce qui appara t dans l h catombe e
17. 8 69 70 71 72 73 74 74 CENTRALE SUP LEC 2009 NONC de comportements Encore y a t il bien de la diff rence entre l image que je forme alors de ce moi et celle qu en forment les autres Diversement per u compris ou interpr t du moins ce moi est il comme n importe quel autre corps ou n im porte quel autre discours un des objets du monde Comme tel il est toujours distinct de la conscience qui s en prouve aussi dif f rente que cependant ins parable D une part en effet comme sujet de sa repr sentation la conscience s prouve toujours hors du monde Parce que le monde est toujours devant elle elle ne peut que s en prouver en de Elle y voit toutes choses mais elle ne s y voit pas Le propre de la conscience est de s prouver distance et comme en retrait de tout ce dont elle a conscience D autre part en l unissant ce qui n est pas encore l attente la d sunit du monde d j l Par ailleurs tant pure ouverture au temps l attente qui la constitue fait que je trans cende tous les temps sans tre affect par le temps Je suis donc le m me la m me conscience apr s avoir tant v cu qu en commen ant vivre Mais ce que je suis alors n est rien de repr sentable n a ni qualit ni d termination ce que jesuis en ce sens n est pas du tout quelque chose Il en va bien s r tout autrement de moi Le moi est l objet que je deviens pour moi m me et po
18. Benda d fend ici une conception de la paix qui d passe l absence de guerre C est ainsi que la paix ne peut advenir selon lui que par l l vation morale des hommes Elle d pend en effet de l aspiration des biens communs qui ne r pondent pas l int r t particulier mais une conception rationnelle du bonheur Or nombre d id ologies d velopp es au XIX si cle font d pendre la paix non de ses conditions positives mais de conditions n gatives qui visent l absence de guerre comme un id al de l int r t particulier bien compris n gligeant les luttes d int r t et les violences qu elles engendrent Dans de telles conceptions le progr s conomique est la va leur et le moteur du d veloppement humain au d triment de son l vation mo rale alors que celle ci est n cessaire l acquisition et la stabilit des avanc es conomiques Lignes 43 69 C est ainsi que diff rentes formes du pacifisme loin de servir la cause de la paix lui nuisent car elles abordent la question de la guerre d un point de vue r ducteur et sans construire de r flexion sur les conditions de possibilit s de la paix et l analyse des mobiles r els de la guerre Julien Benda ach ve le texte par un inventaire qui renvoie dos dos ces diff rents pacifismes et leurs insuffisances respectives L num ration permet Julien Benda de s rier les principaux tra vers qui caract risent chaque position et l invalident les pa
19. CONCOURS D ENTR E AUX GRANDES COLES SCIENTIFIQUES 20 r sum s nonc s et corrig s de sujets pos s aux concours CENTRALE SUP LEC CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES BANQUE PT Sous la coordination de C line BOHNERT et Natalia LECLERC Par Aude BANDINI Sophie FORTIN Agr g e de Philosophie Professeur agr g de Lettres modernes Docteur en Philosophie ATER au Coll ge de France Marianne ISOLA ESCLANGON Certifi e de Philosophie C line BOHNERT Conservateur des biblioth ques Agr g e de Lettres modernes Docteur s Lettres Fabrice JAMBOIS Ma tre de conf rences l universit Professeur agr g de Philosophie G raldine DERIES Natalia LECLERC Professeur agr g de Lettres modernes Professeur agr g de Lettres modernes Ancienne l ve de HEC Docteur en litt rature compar e Docteur s Lettres Ancienne interrogatrice en CPGE Les auteurs remercient C line CHEVALIER et S bastien DESREUX pour la pr cieuse aide qu ils ont apport e la pr paration de cet ouvrage 20 fiches sur les uvres au programme Qui a le temps de lire plusieurs fois les uvres au 3 AE programme et de les tudier stylo en main PR T Et d ailleurs que faut il faire exactement a Gagnez du temps pour aborder analyser et r viser les uvres gr ce aux 20 fiches r sum s des uvres ce qu il faut savoir des auteurs 10 fiches de synth se 128 pages Anciennement CQER 20 dissertations Apr s le fond la forme
20. Centrale 1999 43 Centrale 2009 73 CORRIG S Banque PT 2008 seen 76 C ntrale 2000 us es 126 CCP2003 sind mas bases 81 Centrale 2001 132 CCP 2004 e rss nas eus 86 Centrale 2002 137 CCP2005 sr ass E ess ae sed 90 Centrale 2003 144 CCP2006 emission 95 Centrale 2004 150 COP2007 28e case EEE 100 Centrale 2005 156 CCP 2008 sue mamdeansesedes 104 Centrale 2006 161 CCP 2009 Rennes mets 109 Centrale 2007 sssarvssuen isense 166 Centrale 1998 iessen eseas 114 Centrale 2008 171 Centrale 1999 120 Centrale 2009 177 La m thode pour r ussir ses r sum s I Prologue 1 Qu est ce qu un r sum Les textes que l on vous demande de r sumer aux concours sont toujours ex traits de livres qui sont des documents dans lesquels l auteur dispose d autant de place qu il le d sire Imaginez que l on ait demand l un d eux d exprimer la m me id e que dans le texte s lectionn pour l nonc mais dans un espace contraint fa on Twitter L auteur aurait condens son raisonnement limin des exemples pas forc ment tous mais pr serv l esprit du texte et son ton Cette deuxi me version hypoth tique est celle que l on vous demande d crire Un r sum c est
21. alit il ne se conna t pas du tout Condition de toute repr sentation il n est pas repr sentable Conscience de toutes les d ter minations il n est pas d terminable Aussi la certitude que nous en avons ne correspond elle aucun degr ni aucune forme de connaissance Elle ne fait qu exprimer de fa on path tique cette pr sence soi de la vie dans la sensation Aussi est il bien remarquable que nous perdons toute conscience et tout senti ment de notre identit lorsqu une anesth sie ou un sommeil suffisamment pro fonds nous tent toute sensation l inverse nous avons une conscience d autant plus intense et plus vive d exister que nous sommes plus intens ment et plus vive ment affect s par ce que nous sentons Mais ce nous n est pas quelque chose peine est ce quelqu un Si boulevers que je puisse tre par l ex cution d une pi ce musicale il est certes vrai que je n en prouverais rien si mon corps n en tait affect pourtant ce n est pas mon corps qui est si intens ment mu mais seulement cette part de moi que je reconnais seule comme v ritablement moi quoique je ne puisse pas plus l identifier que la situer la qualifier ni la d termi ner Seule une commodit de langage nous fait alors nommer sujet cette sorte de phosphorescence de la vie qui se reconna t elle m me en chacune des ma ni res dont elle est affect e Qu un tel sujet soit la condition de possibilit de t
22. au dernier homme Toutes les philo sophies se sont en vain puis es l expliquer roulant sans cesse leur rocher qui n arrive jamais et retombe sur elles chacune levant son fr le difice sur la ruine des autres et le voyant crouler son tour Il me semble donc que l homme apr s avoir satisfait cette premi re curiosit des faits d sira quelque chose de plus complet quelque groupe quelque r duction sa port e et son usage des an neaux de cette vaste cha ne d v nements que sa vue ne pouvait embrasser car il voulait aussi trouver dans les r cits des exemples qui pussent servir aux v rit s morales dont il avait la conscience peu de destin es particuli res suffisaient ce d sir n tant que les parties incompl tes du TOUT insaisissable de l Histoire du monde l une tait pour ainsi dire un quart l autre une moiti de preuve l ima gination fit le reste et les compl ta De l sans doute sortit la fable L homme la cr a vraie parce qu il ne lui est pas donn de voir autre chose que lui m me et la nature qui l entoure mais il la cr a VRATE d une V RIT toute particuli re Cette V RIT toute belle tout intellectuelle que je sens que je vois et vou drais d finir dont j ose ici distinguer le nom de celui du VRAI pour me mieux faire entendre est comme l me de tous les arts C est un choix du signe carac t ristique dans toutes les beaut s et toutes les grandeurs du VRAI visi
23. ble mais ce n est pas lui m me c est mieux que lui c est un ensemble id al de ses prin cipales formes une teinte lumineuse qui comprend ses plus vives couleurs un baume enivrant de ses parfums les plus purs un lixir d licieux de ses sucs les meilleurs une harmonie parfaite de ses sons les plus m lodieux enfin c est une somme compl te de toutes ses valeurs cette seule V RIT doivent pr tendre les uvres de l art qui sont une repr sentation morale de la vie les uvres drama 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 22 BANQUE PT 2008 NONC tiques Pour l atteindre il faut sans doute commencer par conna tre tout le VRAI de chaque si cle tre imbu profond ment de son ensemble et de ses d tails ce n est l qu un pauvre m rite d attention de patience et de m moire mais ensuite il faut choisir et grouper autour d un centre invent c est l l uvre de l imagina tion et de ce grand BON SENS qui est le g nie lui m me quoi bon les arts s ils n taient que le redoublement et la contre preuve de l existence Eh bon Dieu nous ne voyons que trop autour de nous la triste et d senchanteresse r alit la ti dieur insupportable des demi caract res des bauches de vertus et de vices des amours irr solus des haines mitig es des amiti s tremblotantes des doctrines varia
24. bles des fid lit s qui ont leur hausse et leur baisse des opinions qui s vaporent laissez nous r ver que parfois ont paru des hommes plus forts et plus grands qui furent des bons ou des m chants plus r solus cela fait du bien Si la p leur de votre VRAI nous poursuit dans l art nous fermerons ensemble le th tre et le livre pour ne pas le rencontrer deux fois Ce que l on veut des uvres qui font mouvoir des fant mes d hommes c est je le r p te le spectacle philosophique de l homme profond ment travaill par les passions de son caract re et de son temps c est donc la V RIT de cet HOMME et de ce TEMPS mais tous deux lev s une puissance sup rieure et id ale qui en concentre toutes les forces On la reconna t cette V RIT dans les uvres de la pens e comme l on se r crie sur la ressemblance d un portrait dont on n a jamais vu l original car un beau talent peint la vie plus encore que le vivant Pour achever de dissiper sur ce point les scrupules de quelques consciences litt rairement timor es que j ai vues saisies d un trouble tout particulier en consi d rant la hardiesse avec laquelle l imagination se jouait des personnages les plus graves qui aient jamais eu vie je me hasarderai jusqu avancer que non dans son entier je ne l oserais pas dire mais dans beaucoup de ses pages et qui ne sont peut tre pas les moins belles L HISTOIRE EST UN ROMAN DONT LE PEUPLE EST L AUTEUR L esp
25. cifismes voqu s re prennent des positions assez partag es par une g n ration traumatis e par la guerre de 14 18 antinationalisme antimilitarisme des associations d anciens combattants humanitarisme d Alain ou de Rolland CCP 2003 CORRIG 83 Il Plan d taill du texte I L int r t particulier alimente l esprit de guerre 1 L int r t particulier prime parmi les hommes et accro t leur division L 1 12 2 Lesinstances internationales n abolissent pas l esprit de guerre L 12 18 3 La crainte de la guerre n est pas une garantie suffisante de la paix L 18 22 IT La paix repose sur l amour de la paix et la moralit 1 La paix est un effet du progr s moral de l homme L 22 27 2 Cet id al se heurte l id ologie de l int r t L 28 32 3 L homme est confort renoncer au progr s moral qui serait n cessaire L 32 42 II Les dangers du pacifisme mal compris 1 La posture simplifiante des antinationalistes L 43 56 2 Le refus d examiner les mobiles de la guerre L 57 64 3 Le risque de l humanitarisme L 66 69 IHI Les conseils du jury Le jury souligne que le texte propos favorisait une lecture efficace vers la th se centrale du texte et ses deux volets le premier critique l encontre des instances pacifistes inop rantes et le second prescriptif pr nant les conditions n cessaires tablir une paix v ritable La difficult a tenu pour les candidats au c t
26. compl t par deux questions de compr hension du texte 2 points Enfin dans la Banque PT un r sum en 180 mots pour 8 points est compl t par une dissertation 12 points Quel que soit le concours l preuve dure toujours quatre heures Le libell de la dissertation est toujours constitu d une phrase extraite du texte r sumer R sum et dissertation sont donc li s dans la mesure o le travail effectu sur le texte en vue du r sum constitue un bon point de d part pour la construction d une probl matique Selon le rapport CCP 2005 l preuve devrait tre un tout et les deux heures de r sum c est un grand maximum une heure et demie tant un id al ne sont pas perdues pour la dissertation Le nombre de mots doit tre indiqu il doit se trouver dans une fourchette de 10 de l objectif Le comptage doit tre exact voir Comment compter les mots page 16 les d passements sont sanctionn s par des correcteurs aussi pris sur ce point de rigueur arithm tique que leurs coll gues scientifiques rapport Cen trale 2008 Un comptage d faillant ou mensonger entra ne soit une lourde p na lit soit un z ro 20 r sum s 8 LA M THODE POUR R USSIR SES R SUM S 4 Survol de la m thode Le jury teste d une part votre compr hension du texte et de son dispositif ar gumentatif de l autre vos capacit s de synth se et d expression N essayez pas de tout faire d un seul
27. cor rig jusqu la fin du rapport du jury L objectif est toujours en une demi heure d crire un premier jet de r sum compos d un paragraphe par partie La formu lation n a pas besoin d tre parfaite En revanche votre texte doit refl ter fid le ment la pens e de l auteur dans l ordre en reprenant ou non certains exemples et comporter environ le bon nombre de mots moins de deux fois le total vis La r daction Partez d un premier jet de r daction qu il provienne de vous ou d un corrig crivez le r sum final en faisant attention choisir les mots justes et encha ner logiquement les parties Cette tape ne doit pas tre sous estim e comme le souligne le rapport de Centrale 2007 on est toujours jug sur ce qu on a crit et sur la fa on dont on l a crit N oubliez pas d obtenir un nombre de mots situ dans la fourchette impos e par l nonc Les textes propos s par les concours sont souvent difficiles Ils contiennent r guli rement des r f rences historiques philosophiques ou litt raires appuy es sur des termes techniques qui peuvent faire obstacle la compr hension Il faut avoir acquis le niveau de culture g n rale exig pour int grer une grande cole scientifique selon le rapport de Centrale 2006 Aussi n h sitez pas poser des questions ou ouvrir un dictionnaire ou un site web s rieux lorsque vous ren contrez en cours ou dans un livre
28. de puissance de l orgueil Et ce d sir va se heurter celui des autres consciences de soi dans une lutte mort Selon Hegel la victoire qui suit le duel mort appara t d risoire la conscience de soi triomphante puisque le mort qui n est plus rien ne peut reconna tre la souverainet de son vainqueur D o la vie sauve au vaincu mais qui devien dra esclave La servitude va en effet comporter les effets civiques du meurtre le vaincu sera d sormais mort l affirmation individuelle mais ce cadavre vi vant quoique r duit l tat d outil anim aura juste ce qu il faudra d individua lit pour reconna tre son n ant et la souverainet du ma tre Et effectivement les ma tres sont toujours suivis de sous individualit s esclaves bouffons flagor neurs po tes gages courtisans grotesques morts vivants dont la pr sence sa tellite t moigne du soleil La d cadence des instincts de protection sp cifique et l irruption orgueilleuse de l individualit impliquent donc la barbarie c est dire le meurtre Dans son affirmation barbare l individu est libre par rapport l esp ce peut tre est ce l le sens de la myst rieuse phrase de Hegel La libert c est dire le crime Edgar Morin L homme et la mort Seuil 1951 r dit Points Seuil 1970 chap 4 p 77 82 R sumez en 250 mots le texte ci dessus Un cart de 10 en plus ou en moins sera tol r Indique
29. do cannibalisme est de plus un des moyens les plus s rs d viter la d composition horrible du cadavre Mais nous voulons surtout insister sur l aspect barbare du cannibalisme le meurtre suivi de consommation c est dire l absence du respect de la personne humaine comme dit le jargon moraliste qu il manifeste Il y a paradoxe entre le m pris anthropophage de l individu et notre donn e anthropologique qui est affirma tion de l individu Mais nous pouvons entrevoir l claircissement du paradoxe En effet le cannibale t moigne de la r gression absolue de l instinct de protection sp cifique Si les loups ne se mangent pas entre eux les hommes eux se d vorent belles dents et le cannibale ne r pugne pas la chair de son confr re en humanit Ce n est pas sous la pression de l esp ce que le cannibalisme va se r sorber au cours de l histoire puisque au d part cet instinct sp cifique de protection est absent mais au fur et mesure que l homme sera en principe reconnu comme individu c est dire comme valeur Alors le tabou de protection qui tait celui de l esp ce se fixant sur l individu se r pandra sur la collectivit humaine mais en tant que conqu te de l individualit Entre la d cadence pr historique de l instinct sp cifique et la promotion de l individualit comme valeur incomestible il y a une br che mortelle La br che cannibale n est pas la seule
30. e d Albertine objet r current de son d sir 7 Romancier et dramaturge irlandais 1906 1989 61 62 63 64 CCP 2009 NONC 39 pas encore t d chiffr s dans le sujet Le sens est prospectif et ind fini La si gnification de chaque passage n est limit e que par l tendue de l espace roma nesque que le romancier aura eu le temps de couvrir dans le processus d expan sion du moi qui constitue sa vocation litt raire L o Bersani Le r alisme et la peur du d sir Litt rature et r alit 1982 Vous r sumerez le texte en 100 mots 10 en ne vous attachant qu aux grands mouvements de la pens e 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 40 CENTRALE SUP LEC 1998 NONC Concours Centrale Sup lec 1998 Fili res MP PC PSI R SUM DE TEXTE Le cannibalisme est chose originairement humaine Pratiqu d s la pr his toire il existe encore dans de nombreuses peuplades archa ques que ce soit l en do cannibalisme cannibalisme des fun railles ou l exo cannibalisme d vora tion des ennemis Si nous faisons abstraction du cannibalisme de famine can nibalisme des naufrag s du radeau de la M duse cannibalisme de l tat de si ge etc l exo cannibalisme et l endo cannibalisme ont tous deux une signification magique appropriation des vertus du mort L en
31. e de r sistance en face de l tranger I Analyse structur e du texte Le texte de Julien Benda constitue une critique radicale des formes que le pa cifisme emprunte tort ses yeux l av nement de la paix tient dans le progr s moral des hommes et non dans la crainte de la guerre Plusieurs r flexions paci 82 CCP 2003 CORRIG fistes ont t conduites politiques tant nationalistes qu internationalistes juri dique conomique mais Julien Benda souligne l absence d une r flexion morale et intellectuelle en faveur de la paix alors qu elle est la plus n cessaire selon lui Lignes 1 22 Le texte commence par articuler guerre et d veloppement de l int r t particu lier Il d nonce dans le r gne de l int r t un des facteurs de la guerre car l action conduite par l int r t ne vise que le bien de celui qui l accomplit La particularit habite ainsi le nationalisme mal entendu et l esprit de conqu te Paradoxalement la d nonciation de la guerre et l institution d instances internationales loin de contrer l esprit de guerre repose sur ce m me int r t envisag cette fois sous la forme de la crainte des tourments dont la guerre pourrait faire souffrir les simples particuliers D s que la crainte cesse la paix aussi Lignes 22 43 La seconde partie du texte est consacr e d finir les conditions positives de l tablissement de la paix et non plus des conditions n gatives Julien
32. ffr n e des vaincus femmes et enfants m l s et les volupt s du massacre et de la torture mort Que le meurtre soit une chose de col re de furie voire de folie lorsque les l gionnaires enrag s p n trent dans Co rinthe ou dans Numance qu il soit au contraire une d cision glac e lorsque l em pereur byzantin fait ex cuter ses prisonniers bulgares qu il soit la fois lucide et fou lorsque N ron voit p rir les chr tiens sous la griffe des fauves qu il soit enfin l industrie clef de l univers hitl rien il nous r v le un acharnement ou une haine ou un sadisme ou un m pris ou une volupt de tuer c est dire une r alit pro prement humaine Que la violence de la haine puisse se traduire par la torture mort et le meur tre voil qui nous r v le sans peine que le tabou de protection de l esp ce ne joue plus Le meurtre c est la satisfaction d un d sir de tuer que rien n a pu arr ter Mais ceci n en est que la face n gative La face positive ce sont les volupt m pris sadisme acharnement haine qui traduisent une lib ration anarchique mais v ritable des pulsions de l individualit au d triment des int r ts de l esp ce Ces pulsions ne sont pas qu agressivit biologique incontr l e Le meurtre c est non seulement la satisfaction d un d sir de tuer la satisfaction de tuer tout court mais aussi la satisfaction de tuer un homme c est dire de s affirmer pa
33. gation du d sir En un sens le sujet d sagr g est une cause de terreur Il suffit que Marcel affirme des d sirs ind pendants de ceux de sa m re pour qu il se sente douloureusement s par non seulement de sa m re mais encore de lui m me La col re de maman comme nous pouvons le constater dans l pisode o Marcel Venise lui d sob it pour pouvoir s attarder l h tel dans l espoir d une aventure sexuelle exerce un effet castrateur sur le monde et sur le moi Venise n est plus qu un m connaissable tas de pierres entour d une eau qui est r duite ses constituants chimiques et d pouill e par l m me de toute personnalit priv e de toutes ses associations artistiques et historiques et Marcel lui m me n est plus qu un c ur qui battait Qui plus est les d sirs des autres exercent sur leur personnalit un effet de d centrement qui nous emp che de parvenir les conna tre Ce qui est horrible dans la jalousie c est que l amant ignore de quoi il doit tre jaloux Le d sir divise le sujet en une multitude de r les sans liens et lamant se perd dans le labyrinthe des sujets partiels qu impliquent les d sirs changeants fuyants de l aim Le d sir met ainsi l tre m me en question l id e d un sujet coh rent et unifi est mise en p ril par les images discontinues et logi quement incompatibles d une imagination d sirante Mais si Proust est unique parmi les crivains dont
34. i clater les cadres du sujet en modifiant sa conception du pass la fin du Temps retrouv la r miniscence involontaire qui ram ne Mar cel Balbec tablit une continuit entre le pass et le pr sent mais en voquant des d sirs oubli s qui datent du jour de l arriv e Balbec elle contribue gale ment bouleverser la formulation coh rente du pass qui tait bien entendu rest e en permanence dans sa m moire consciente et volontaire C est sur un plan sp cifiquement litt raire qu est exploit e tout au long de l uvre la le on de la m moire involontaire par l usage de la m taphore comme moyen de dispersion ou de d centrement du sujet Il est vrai que les correspon dances m taphoriques de la Recherche permettent galement Marcel d apaiser sa crainte d une discontinuit psychique ces correspondances transforment les d sirs isol s et l uvre qui les transcrit en une unit ind pendante Mais elles ont aussi un effet de d sint gration psychologique en ceci qu elles rendent impos sible la localisation d un centre subjectif d o pourrait provenir l ensemble de ces images Comme je l ai sugg r quand j ai tudi Proust dans Balzac to Beckett la m tamorphose dans la Recherche produit un effet th rapeutique de diss mi nation elle est un d placement souvent comique et toujours lib rateur des fan tasmes les plus paralysants de Marcel Presque tous les passages
35. i t s n est pas moins n cessaire aujourd hui dans les crits que l analyse du c ur humain Nous sommes dans un temps o l on veut tout conna tre et o l on cherche la source de tous les fleuves La France surtout aime la fois l histoire et le drame parce que l une retrace les vastes des tin es de l HUMANIT et l autre le sort particulier de l Homme C est l toute la vie Or ce n est qu la religion la philosophie la po sie pure qu il appartient d aller plus loin que la vie au del des temps jusqu l ternit Dans ces derni res ann es et c est peut tre une suite de nos mouvements politiques l art s est empreint d histoire plus fortement que jamais Nous avons tous les yeux attach s sur nos Chroniques comme si parvenus la virilit en mar chant vers de plus grandes choses nous nous arr tions un moment pour nous rendre compte de notre jeunesse et de ses erreurs Il a donc fallu doubler l INT R T en y ajoutant le SOUVENIR Comme la France allait plus loin que les autres nations dans cet amour des faits et que j avais choisi une poque r cente et connue je crus aussi ne pas de voir imiter les trangers qui dans leurs tableaux montrent peine l horizon les hommes dominants de leur histoire je pla ais les n tres sur le devant de la sc ne je les fis principaux acteurs de cette trag die dans laquelle j avais dessein de peindre les trois sortes d ambition qu
36. i nous peuvent remuer et c t d elles la beaut du sacrifice de soi m me une g n reuse pens e Un trait sur la chute de la f odalit sur la position ext rieure et int rieure de la France au XVII si cle sur la question des alliances avec les armes trang res sur la justice aux mains des parlements ou des commissions secr tes et sur les accusations de sorcellerie n e t pas t lu peut tre le roman le fut Je n ai point dessein de d fendre ce dernier syst me de composition plus his torique convaincu que le germe de la grandeur d une uvre est dans l ensemble des id es et des sentiments d un homme et non pas dans le genre qui leur sert de forme Le choix de telle poque n cessitera cette MANI RE telle autre la devra repousser ce sont l des secrets du travail de la pens e qu il n importe point de faire conna tre quoi bon qu une th orie nous apprenne pourquoi nous sommes charm s Nous entendons les sons de la harpe mais sa forme l gante nous cache les ressorts de fer Cependant puisqu il mest prouv que ce livre a en lui quelque vitalit je ne puis m emp cher de jeter ici ces r flexions sur la libert que doit avoir l imagination d enlacer dans ses n uds formateurs toutes les figures principales d un si cle et pour donner plus d ensemble leurs actions de faire 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
37. ioration morale dont au surplus disent ces penseurs il serait peu s rieux de rien attendre en sorte que l humanit si elle avait quelque d sir de la paix est invit e n gliger le seul effort qui pourrait la lui donner et qu elle ne demande d ailleurs qu ne point faire La cause de la paix toujours si entour e d l ments qui travaillent contre elle en a de nos jours trouv un de plus le pacifisme pr tention scientiste Je marquerai ce propos d autres pacifismes dont j ose dire qu ils ont eux aussi pour principal effet d affaiblir la cause de la paix du moins pr s des esprits s rieux 1 D abord le pacifisme que j appellerai vulgaire en qualifiant ainsi celui qui ne sait faire autre chose que fl trir l homme qui tue et railler les pr jug s du pa triotisme J avoue que lorsque je vois des docteurs s appelassent ils Montaigne Voltaire ou Anatole France faire consister tout leur r quisitoire contre la guerre prononcer que les apaches de barri re ne sont pas plus criminels que les chefs d arm e et trouver bouffons des gens qui s entretuent parce que les uns sont v tus de jaune et les autres de bleu j ai une tendance d serter une cause qui a pour champions de tels simplificateurs et me prendre d affection pour les mou vements d humanit profonde qui ont cr les nations et qu on blesse l si gros si rement 2 Le pacifisme mystique en d signant sous ce nom celui
38. je viens de parler c est parce que ces processus de dispersion du sujet ne repr sentent pas uniquement une source d angoisse il les utilise galement comme une source in puisable d enrichissement de son uvre La th tralit du moi qui inspirait une telle crain te dans Mansfield Park et dans The Blithedale Romance devient dans la Re cherche le principe d une expansion psychologique et esth tique M me les r 1 Raccourci d signant l ensemble romanesque de Marcel Proust 1871 1922 intitul la recherche du temps perdu et publi de 1913 1927 L o Bersani t moigne par l usage de ce pr nom du lien troit et complexe unissant l auteur et le narrateur de la Recherche con ue comme entreprise d criture de soi 3 Roman de Jane Austen 1775 1817 publi en 1814 4 Roman de Nathaniel Hawthorne 1804 1864 publi en 1852 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 38 CCP 2009 NONC v lations qui semblent prot ger Marcel de la d sagr gation du sujet ont pour ef fet inattendu de mettre en valeur la s duction qu exerce cette d sagr gation Par exemple la red couverte du pass par la m moire involontaire du narrateur offre une preuve rassurante de l existence d un moi individuel identique et perma nent mais fait auss
39. mezzo Notre moi c est principa lement la mani re que nous avons choisie de faire sonner notre vie Nicolas Grimaldi Trait des solitudes PUE 2003 p 91 95 R sumez en 250 mots le texte ci dessus Un cart de 10 en plus ou en moins sera tol r Indiquez avec pr cision en marge de chaque ligne le nombre de mots qu elle comporte et la fin du r sum le total CCP 2003 CORRIG 81 CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES SESSION 2003 PREUVE COMMUNE FILI RES MP PC PSI TSI FRAN AIS PHILOSOPHIE Corrig propos par Marianne Isola Esclangon Si on se demande o va une humanit dont chaque groupe s enfonce plus prement que jamais dans la conscience de son int r t particulier en tant que particulier et se fait dire par ses moralistes qu il est sublime dans la mesure o il ne conna t pas d autre loi que cet int r t un enfant trouverait la r ponse elle va la guerre la plus totale et la plus parfaite que le monde aura vue soit qu elle ait lieu entre nations soit entre classes Une race dont un groupe porte aux nues un de ses ma tres Barr s parce qu il enseigne Il faut d fendre en sectaire la partie essentielle de nous m mes cependant que le groupe voisin acclame son chef parce qu il d clare en violant un petit peuple sans d fense N cessit n a pas de loi est m re pour ces guerres zoologiques dont parlait Renan qui ressembleront disait il celles que se livrent pour
40. ns d r ver fantasmer construire et nous repr senter imaginairement avant de le poursuivre comme un but de nous y efforcer comme une t che et de nous y identifier comme notre destin Sans doute est ce m me cette sub stitution d un telos imagin un telos inn d une finalit ext rieure et toujours contingente une finalit inh rente et toujours n cessaire laquelle on se r f re 1 telos mot grec pour but 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 CENTRALE SUP LEC 2009 NONC 75 implicitement en voquant la substitution de la culture la nature Car ce moi que nous projetons nous l imaginons partir des r les que notre milieu social nous pr sente Nous le composons en empruntant ses traits quelques person nages que nous admirons ou plus souvent ceux que l histoire la litt rature ou les diverses mythologies nous font imaginer Ainsi avons nous constitu presque notre insu une sorte de personnage mod le un moi paradigmatique qui va en quelque sorte r gler notre vie nous y faire choisir telle profession plut t qu une autre et moins sans doute pour son exercice intrins que que pour les attitudes l allure les gestes dont nous imaginons qu elle doive tre l occasion Le moi au quel nous tendons tout imaginaire qu il soit consiste donc moins en une fonc
41. ns le texte d origine suivent les m mes r gles que les exemples en r gle g n rale on les limine mais lorsqu elles constituent un l ment crucial de la r flexion il peut tre n cessaire de les reprendre Par exemple si un texte r sumer tait un commentaire du c l bre To be or not to be il serait absurde de ne pas reprendre cette citation dans le r sum D un point de vue typographique une citation incluse dans le texte et reprise dans le r sum doit tre entour e de guillemets si elle est reprise telle quelle Mais si elle est elle aussi r sum e on ne met pas de guillemets La r gle est la m me pour une intervention au discours direct dans le texte comme Docteur Livingstone je pr sume Si la phrase doit tre conserv e dans le r sum on l entoure de guillemets si elle est reproduite telle quelle ou simple ment tronqu e et on ne met pas de guillemets si elle est r sum e ou transpos e au discours indirect par exemple Il reconnut Livingstone Faut il donner un titre au r sum Non De nombreux rapports du jury s tonnent de cette pratique bizarre qui ne correspond aucune instruction 20 r sum s 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 20 BANQUE PT 2008 NONC Banque fili re PT preuve de Fran ais B L tude du destin g n ral des soc
42. obtenue que par une am lioration de sa moralit Or non seulement comme nous l avons montr l homme s affirme aujourd hui dans le sens pr cis ment contraire mais la premi re condition de la paix qui est de reconna tre la n cessit de ce progr s de l me est fortement menac e Une cole s est fond e au XIX si cle qui invite l homme demander la paix l int r t bien entendu la croyance qu une guerre m me victorieuse est d sastreuse surtout aux transformations conomiques l volution de la production en un mot des facteurs totalement trangers son am lioration morale dont au surplus disent ces penseurs il serait peu s rieux de rien attendre en sorte que l humanit si elle avait quelque d sir de la paix est invit e n gliger le seul effort qui pourrait la lui donner et qu elle ne demande d ailleurs qu ne point faire La cause de la paix toujours si entour e d l ments qui travaillent contre elle en a de nos jours trouv un de plus le pacifisme pr tention scientiste Je marquerai ce propos d autres pacifismes dont j ose dire qu ils ont eux aussi pour principal effet d affaiblir la cause de la paix du moins pr s des esprits s rieux 1 D abord le pacifisme que j appellerai vulgaire en qualifiant ainsi celui qui ne sait faire autre chose que fl trir l homme qui tue et railler les pr jug s du patriotisme J avoue que lorsque je vois des docteurs
43. ont tous deux une signification magique appropriation des vertus du mort L endo cannibalisme est de plus un des moyens les plus s rs d viter la d composition horrible du cadavre Mais nous voulons surtout insister sur l aspect barbare du cannibalisme le meurtre suivi de consommation c est dire l absence du respect de la personne humaine comme dit le jargon moraliste qu il manifeste Il y a paradoxe entre le m pris anthropophage de l individu et notre donn e anthropologique qui est affirma tion de l individu Mais nous pouvons entrevoir l claircissement du paradoxe En effet le cannibale t moigne de la r gression absolue de l instinct de protection sp cifique Si les loups ne se mangent pas entre eux les hommes eux se d vorent belles dents et le cannibale ne r pugne pas la chair de son confr re en humanit Ce n est pas sous la pression de l esp ce que le cannibalisme va se r sorber au cours de l histoire puisque au d part cet instinct sp cifique de protection est absent mais au fur et mesure que l homme sera en principe reconnu comme individu c est dire comme valeur Alors le tabou de protection qui tait celui de l esp ce se fixant sur l individu se r pandra sur la collectivit humaine mais en tant que conqu te de l individualit Entre la d cadence pr historique de l instinct sp cifique et la promotion de l individualit comme valeur income
44. oute connaissance cela est certain Mais il est aussi certain que lui m me ne peut pas tre connu Ce moi est comme la lumi re quoiqu elle nous fasse voir toutes choses aucune chose ne l claire et on ne la voit pas Un exemple rendra le fait patent que je souffre ou que je vois la mer bleue cela est aussi indubitable que la plus clatante des vidences Si certain que j en sois je ne sais toutefois rien de ce qui cause cette souffrance ni de ce qui constitue la couleur bleue ni moins encore de ce qu est ce moi qui dit je Car autre chose est le moi que je vois dans un miroir que je sais capable de certaines op rations que les autres recon naissent et autre chose ce qui en moi dit je vois ou je souffre En tant que je me sens vivre je suis une conscience je sens j endure j attends sans que rien ne caract rise l identit de cette conscience Comme tel je suis donc aussi insai sissable et aussi inconnaissable moi m me qu aux autres l inverse lorsque je veux prendre conscience de moi ce n est plus de ma conscience qu il s agit mais de cette individualit singuli re identifi e par les d terminations particuli res de ce corps par un certain nombre d aptitudes et par un certain type d attitudes et 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 6
45. r la destruction de quelqu un Cet au del de la n cessit du meurtre manifeste l affir mation de l individualit meurtri re par rapport l individualit meurtrie Freud a cliniquement mis en lumi re l existence des souhaits de mort que l enfant nourrit l gard de ses parents et des personnes qui lui d plaisent Nous pou vons en inf rer qu un processus fondamental de l affirmation de l individualit se manifeste par le d sir de tuer les individualit s qui entrent en conflit avec la sienne la limite l affirmation absolue de son individualit appelle la destruc 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 42 CENTRALE SUP LEC 1998 NONC tion absolue des autres Et c est bien l la tentation n ronienne des rois et des puissants comme celle des SS concentrationnaires qui ressentent comme une insulte la simple existence d une t te qui ne leur revient pas et la suppriment Aussi le processus d affirmation de l individualit au cours de l histoire a un as pect atrocement barbare c est dire meurtrier Ce que Hegel avait d gag d une fa on sp culative dans sa Ph nom nologie de l Esprit comme moment fonda mental de la conscience de soi L irruption de la conscience de soi c est l irrup tion du d sir de la reconnaissance du prestige de l honneur de la volont
46. rit humain ne me semble se soucier du VRAI que dans le caract re g n ral d une poque ce qui lui importe surtout c est la masse des v nements et les grands pas de l humanit qui emportent les individus mais indiff rent sur les d tails il les aime moins r els que beaux ou plut t grands et complets Alfred de Vigny R flexions sur la v rit dans l art 1827 In uvres compl tes Gallimard la Pl iade p 5 8 Texte crit par Vigny propos de son roman historique Cinq Mars dont il constitue la pr face N B Le document respecte la typographie choisie par l auteur Vous r sumerez ce texte en 180 mots plus ou moins 10 et vous indiquerez le nombre de mots employ s 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 CCP 2003 NONC 23 A CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES SESSION 2003 PREUVE COMMUNE FILI RES MP PC PSI TSI FRAN AIS PHILOSOPHIE Si on se demande o va une humanit dont chaque groupe s enfonce plus prement que jamais dans la conscience de son int r t particulier en tant que particulier et se fait dire par ses moralistes qu il est sublime dans la mesure o il ne conna t pas d autre loi que cet int r t un enfant trouverait la r ponse elle va la guerre la plus totale et la plus parfaite que le monde aura vue soit qu elle ait lieu entre nations soit entre classes Une race dont un groupe porte au
47. s appelassent ils Montaigne Voltaire ou Anatole France faire consister tout leur r quisitoire contre la guerre prononcer que les apaches de barri re ne sont pas plus criminels que les chefs d arm e et trouver bouffons des gens qui s entretuent parce que les uns sont v tus de jaune et les autres de bleu j ai une tendance d serter une cause qui a pour champions de tels simplificateurs et me prendre d affection pour les mouvements d humanit profonde qui ont cr les nations et qu on blesse l si grossi rement 2 Le pacifisme mystique en d signant sous ce nom celui qui ne conna t que la haine aveugle de la guerre et refuse de rechercher si elle est juste ou non si ceux qui la font attaquent ou se d fendent s ils l ont voulue ou la subissent Ce pacifisme qui est essentiellement celui du peuple c est celui de tous les journaux populaires dits pacifistes a t incarn fortement en 1914 par un crivain fran ais lequel ayant juger entre deux peuples en lutte dont l un avait fondu sur l autre au m pris de tous ses engagements et l autre se d fendait n a su que psalmodier J ai l horreur de la guerre et les renvoyer dos dos sous une m me fl trissure 3 Le pacifisme pr tention patriotique je veux dire qui pr tend exalter l humanitarisme pr cher le rel chement de l esprit militaire de la passion nationale et cependant ne pas nuire l int r t de la nation ne pas compromettre sa forc
48. s et c est dire compte pour quatre mots comme tout l gout En revanche puisque socio n existe jamais seul son emploi comme abr g de sociologie dans le langage courant ne compte pas socio conomique compte pour un seul mot Le t pr sent dans a t il est purement euphonique il ne sert qu rendre compte de la prononciation sans repr senter un mot r el Il n est qu une notation 20 r sum s FAQ Foire aux questions Je ne suis pas d accord avec l auteur Pas de probl me condition que cela n apparaisse pas dans le r sum Le r sum doit tre fid le au texte de l auteur dont il est un mod le r duit M me si vous pensez que l auteur se trompe nul ne vous tiendra rigueur de rendre compte de sa pens e sans la d naturer ni l att nuer C est m me le contraire qui serait p nalis Vous devez tre neutre dans cet exercice Ne donnez en aucun cas votre avis jamais faites v tre celui de l auteur le temps du r sum Et d ailleurs vous aurez votre revanche dans la dissertation qui vous donnera l occasion de discuter les limites de la th se de l auteur L preuve forme un tout En passant ne confondez pas un r sum avec un commentaire les formules de prise de distance comme l auteur dit que ou d apr s l auteur n ont pas leur place dans un r sum Que faire d une citation Les citations incluses da
49. s de la famille terrestre et que Freud y voit l acte originaire de l humanit assassinat du p re par les fils dans la horde primitive De m me qu il existe un cannibalisme de famine il est un meurtre de n ces sit d termin par le struggle for life darwinien que ce soit la lutte pour la nourriture ou la lutte de vie ou de mort que se font deux collectivit s Par ailleurs le meurtre d fense de la cit qui frappe le criminel le tra tre ou lennemi r pond l imp ratif du groupe et chappe pour le moment au probl me que nous po sons il pose le paradoxe de la soci t qui se comporte tant t en esp ce tant t en instrument de l individu Nous examinerons plus loin ce paradoxe Mais m me d j dans la guerre le meurtre va au del de la n cessit ce qui appara t dans l h catombe effr n e des vaincus femmes et enfants m l s et les volupt s du massacre et de la torture mort Que le meurtre soit une chose de col re de furie voire de folie lorsque les l gionnaires enrag s p n trent dans Co rinthe ou dans Numance qu il soit au contraire une d cision glac e lorsque l em pereur byzantin fait ex cuter ses prisonniers bulgares qu il soit la fois lucide et fou lorsque N ron voit p rir les chr tiens sous la griffe des fauves qu il soit enfin l industrie clef de l univers hitl rien il nous r v le un acharnement ou une haine ou un sadisme ou un m pris ou une volupt de tuer
50. s qui ne laisse pas droit l erreur m me si elle est de bonne foi Il faut en conna tre les r gles Le principe g n ral est simple tout ce qui est isolable typographiquement et qui fait sens seul compte pour un mot Par exemple cette phrase comporte sept mots En outre tous les symboles qui ne sont pas des lettres ou des chiffres comptent pour rien Il en est ainsi des signes de ponctuation virgule point deux points point virgule point d exclamation point d interrogation traits d union tirets apostrophes guillemets parenth ses et crochets Mais comme d habitude le diable est dans les d tails Mots courts le la les un une des du de par en y leur mon Tous ces mots comptent pour 1 Mots lid s c d j l m n s t L apostrophe indique qu avec l usage un mot a t rabot pour condenser deux sonorit s en une On dit bien c est ainsi et non ce est ainsi Mais c est n est pas devenu pour autant un mot autonome il reste compos de deux termes ind pendants Le mot lid ici c compte donc pour un mot entier et c est ainsi compte pour trois mots Traits d union apr s midi cerf volant c est dire socio conomique a t il Chaque l ment d un mot compos compte pour un mot condition que cet l ment constitue un mot en lui m me Ainsi apr s midi cerf volant et grand m re comptent chacun pour deux mot
51. s un commentaire compos D abord ce n est pas un com mentaire puisque l on s exprime comme si l auteur du texte crivait le r sum ensuite il n est pas compos car les id es doivent tre pr sent es dans le m me ordre que dans le texte Un r sum n est pas un best of de citations du texte Il ne suffit pas de s lectionner des phrases ici et l et de les encha ner m me si on les reformule Cette approche tant un d faut tr s commun il faut souligner que m me dans le meilleur des cas lorsqu elle est appliqu e avec intelligence dans la s lection des passages et tact dans la r daction elle donne au mieux la moiti des points Il faut rendre compte de l ensemble du texte et non de morceaux choisis vous devez condenser et non couper Le rapport CCP 2004 d nonce ainsi le calque la reprise de formules et de phrases enti res le montage ou la mosa que de cita tions Un r sum n est pas une version pour les enfants Ce n est pas parce qu un passage est complexe qu il faut l laguer Il peut tout fait s agir d un argument crucial sans lequel le propos deviendrait bancal 3 La forme des preuves aux concours Les preuves de Centrale se composent d un texte r sumer en 250 mots et d une dissertation en moins de 1200 mots les deux exercices sont not s sur 10 Aux CCP le texte est r sumer en 100 mots pour 6 points la dissertation est not e sur 12 et l ensemble est
52. stible il y a une br che mortelle La br che cannibale n est pas la seule une autre norme b ante reste toujours ouverte au flanc de l esp ce humaine le meurtre dont l exo cannibalisme est un des as pects Le meurtre qui contredit si violemment en apparence l horreur de la mort est un donn humain aussi universel qu elle Humain parce que l homme est le seul animal qui donne la mort son semblable sans obligation vitale si la trace du premier crime pr historique connu est beaucoup plus r cente que celle de la premi re tombe ce mis rable cr ne fracass par le silex t moigne sa mani re de humain Universel parce qu il se manifeste d s la pr histoire parce qu il se perp tre durant toute l histoire exprimant la loi talion ch timent encourag 36 37 38 39 40 ai a2 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 TA 72 73 74 75 CENTRALE SUP LEC 1998 NONC 41 par la loi guerre ou ennemi de la loi crime Que de cr nes fracass s depuis le premier meurtre On pourrait reprendre cette occasion ce que nous avons d j dit de la s pulture Aux fronti res du no man s land le meurtre appara t pas seport tach de sang comme un ph nom ne ce point humain que la Bible avec le crime de Ca n en fait le premier fait diver
53. un terme dont le sens ne vous semble pas clair Ce petit effort r gulier peut faire toute la diff rence le jour des crits Toute l quipe vous souhaite un bon travail et une belle r ussite aux concours Sommaire Mode d emplol ssiissinasedessienessutnsdtnsemensdenns EEEE ENESELE RE n es 3 La m thode pour r ussir ses r sum s 6 Qu est ce qu un r sum 6 Ce que n est pas un r sum 6 La forme des preuves aux concours 7 Survol de la m thode 8 Ce que vous trouverez dans les corrig s 8 Le paratexte 9 La lecture ligne ligne 9 Le plan d taill 10 Le premier jet 12 Le produit fini 13 Conseils pratiques 15 Comment compter leS Mots 2 2 ces see anses AEA ERANA 16 Foire aux QUESTIONS sus seras san comes diam ee E EENE EA ee 18 NONC S Banque PT 2008 32 443m 008 20 Centrale 2000 caves 46 CCP2008 rue reseau 23 Centrale 2001 49 CEP 2004 in ea ecaanie 26 Centrale 2002 2145 uemsiasamenes 52 CCP2005 inertie 28 Centrale 2003 55 CCP 2006 esse eas 30 Centrale 2004 58 CCP 200V o aroraa S e PE EIEEE 32 Centrale 2005 usruesms ex 61 CCP 2008 5h santa 35 Centrale 2006 64 COP 2009 scsi ie sa 37 Centrale 2007 67 Centrale 1998 40 Centrale 2008 70
54. un texte r crit dans un espace limit De cette exp rience de pens e d coulent les propri t s du r sum Pour crire comme l auteur l aurait fait s il avait d s exprimer en un nombre limit de mots vous devez tre fid le la pens e qu il exprime dans le texte Reprenez les m mes id es dans le m me ordre sans les modifier ni les att nuer m me si vous n tes pas d accord N utilisez que les arguments du texte liminez ce qui est accessoire illustratif et anecdotique et conservez la totalit de ce qui compte Apr s le fond la forme il vous est demand d crire la fa on de l auteur Ne transformez pas un style flamboyant en rapport de technocrate ni un passage proph tique en plaisanterie de bistrot N introduisez pas de distance selon l au teur avec le propos Utilisez je si et seulement si l auteur crit je Imaginez que l auteur regarde par dessus votre paule et qu il sera d u si vous le trahissez 2 Ce que n est pas un r sum Un r sum est un texte r dig Il ne peut en aucun cas se limiter une num ration Tout style t l graphique est en outre proscrit Un r sum n est pas un compl ment Il s agit d un document autonome pou vant tre compris sans avoir lu le texte d origine qu il remplace et dont il rend compte le plus exactement possible 20 r sum s LA M THODE POUR R USSIR SES R SUM S 7 Un r sum n est pa
55. une autre norme b ante reste toujours ouverte au flanc de l esp ce humaine le meurtre dont l exo cannibalisme est un des as pects Le meurtre qui contredit si violemment en apparence l horreur de la mort est un donn humain aussi universel qu elle Humain parce que l homme est le seul animal qui donne la mort son semblable sans obligation vitale si la trace du premier crime pr historique connu est beaucoup plus r cente que celle de la premi re tombe ce mis rable cr ne fracass par le silex t moigne sa mani re de humain Universel parce qu il se manifeste d s la pr histoire parce qu il se perp tre durant toute l histoire exprimant la loi talion ch timent encourag 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 40 CENTRALE SUP LEC 1998 NONC Concours Centrale Sup lec 1998 Fili res MP PC PSI R SUM DE TEXTE Le cannibalisme est chose originairement humaine Pratiqu d s la pr his toire il existe encore dans de nombreuses peuplades archa ques que ce soit l en do cannibalisme cannibalisme des fun railles ou l exo cannibalisme d vora tion des ennemis Si nous faisons abstraction du cannibalisme de famine can nibalisme des naufrag s du radeau de la M duse cannibalisme de l tat de si ge etc l exo cannibalisme et l endo cannibalisme
56. ur les autres en m effor ant de lui faire exprimer ce quoi je tends Comme sujet de ma repr sentation je suis l intemporel t moin de ma temporalit Comme objet repr sent l inverse c est n cessairement dans le temps que mon moi d ploie l activit qui m exprime est affect par ses rencontres d termin par les situations o il se trouve engag et appara t de la sorte d crit par sa propre histoire La dualit qui me constitue n est donc pas seulement celle de l int rieur et de l ext rieur d un sujet qui se re pr sente le monde et de l objet par lequel il prend place dans ce monde d une conscience qui attend et d un individu affect par ce qui lui arrive Elle est aussi celle d un ego intemporel qui dit je et d un moi dont tous les autres et lui m me parlent comme d un objet Enfin comme tout vivant tend sa forme ultime tout homme tend devenir ce qu il doit tre Mais nous l avons vu l homme est cet animal paradoxal au te los al atoire Ce qu il a tre il lui faut se l assigner s y d terminer le choisir et pour cela l imaginer Comment sa destination ne serait elle pas alors imaginaire puisqu elle ne lui est assign e que par son imagination Peut tre est ce d ailleurs ce qui avait fascin Val ry lorsqu il en concluait qu au d but tait la Fable Et en effet il n y a rien de si intime de si particulier de si propre notre moi que nous n ayo
57. uver son plan d taill synth tiser chaque sous partie sans tomber dans un pi ge classique reformuler avec rigueur et l gance Tout cela s apprend et se travaille nul ne sait faire un bon r sum par la gr ce d un don pas plus qu on ne sait nager sans s y tre entra n Objectif de cet ouvrage Vous apprendrez dans ce livre comment aborder m thodiquement tout texte r sumer Cette m thode tout terrain qui va de la lecture du texte la finalisa tion du r sum est compl t e par une EA Q puis appliqu e 20 sujets pos s aux concours ces derni res ann es Chaque corrig est compos de quatre tapes qui correspondent celles que vous devez faire vous m me dans le m me ordre analyse plan d taill premier jet de r daction r daction finale Nous avons galement ajout les passages es sentiels du rapport du jury de chaque preuve Vous verrez ainsi quelles sont les demandes r currentes des examinateurs et comment on pouvait surmonter les difficult s sp cifiques au texte Une fois que vous aurez vu compris et exp riment la m thode gr ce aux exemples vous serez en mesure d affronter sereinement n importe quel texte Quand et comment utiliser ce livre En pr pa vous n avez pas le temps de faire en d tail 20 sujets complets Heu reusement ce n est pas indispensable La m thode fait appel quatre tapes dis tinctes reposant sur quatre qualit s distinctes qui peuvent tre
58. x nues un de ses ma tres Barr s parce qu il enseigne Il faut d fendre en sectaire la partie essentielle de nous m mes cependant que le groupe voisin acclame son chef parce qu il d clare en violant un petit peuple sans d fense N cessit ma pas de loi est m re pour ces guerres zoologiques dont parlait Renan qui ressembleront disait il celles que se livrent pour la vie les diverses esp ces de rongeurs et de carnassiers Ces sombres pronostics ne me paraissent pas devoir tre modifi s autant que certains le croient par la vue d actes r solument dirig s contre la guerre comme l institution d un tribunal supernational et les conventions r cemment adopt es par des peuples en conflit Impos es aux nations par leurs ministres plut t que voulues par elles dict es uniquement par l int r t la crainte de la guerre et de ses dommages nullement par un changement de moralit publique ces nou veaut s si elles s opposent peut tre la guerre laissent intact l esprit de guerre et rien n autorise penser qu un peuple qui ne respecte un contrat que par des raisons pratiques ne le violera pas le jour qu il en trouvera la violation plus pro fitable La paix si jamais elle existe ne reposera pas sur la crainte de la guerre mais sur lamour de la paix elle ne sera pas l abstention d un acte elle sera l av nement d un tat d me En ce sens autant le moindre crivain peut la servir
59. z avec pr cision en marge de chaque ligne le nombre de mots qu elle comporte et la fin du r sum le total 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 42 CENTRALE SUP LEC 1998 NONC tion absolue des autres Et c est bien l la tentation n ronienne des rois et des puissants comme celle des SS concentrationnaires qui ressentent comme une insulte la simple existence d une t te qui ne leur revient pas et la suppriment Aussi le processus d affirmation de l individualit au cours de l histoire a un as pect atrocement barbare c est dire meurtrier Ce que Hegel avait d gag d une fa on sp culative dans sa Ph nom nologie de l Esprit comme moment fonda mental de la conscience de soi L irruption de la conscience de soi c est l irrup tion du d sir de la reconnaissance du prestige de l honneur de la volont de puissance de l orgueil Et ce d sir va se heurter celui des autres consciences de soi dans une lutte mort Selon Hegel la victoire qui suit le duel mort appara t d risoire la conscience de soi triomphante puisque le mort qui n est plus rien ne peut reconna tre la souverainet de son vainqueur D o la vie sauve au vaincu mais qui devien dra esclave La servitude va en effet comporter les effets civiques du meurtre le vaincu sera d sormais mort l
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