DE L`APPRENTISSAGE PAR LES MEDIAS A L
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1. t il n y a pas de raison que la liste s arr te l 2 Gas F A R qui sont des m dias de communication quand ils sont au service de messages verbaux iconiques compor tementaux L accumulation de ces n ologismes n est pas que ludique ou provocateur elle vise illustrer une th se profonde de cet article le besoin humain de s instrumenter conceptuellement via cet instrument qu est la langue Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 4 24 4 LA SUPPLANTATION remplacer les op rations mentales par le m dia Gavriel SALOMON 1974 sp cialiste des rapports entre m dias et apprentissage a avanc l id e que m diatiser est parfois plus que prolonger ou d multiplier le processus mental humain c est aussi le remplacer le supplanter Il parle de supplantation quand le m dia se substitue au processus c r bral Nous avons donn ailleurs LECLERCQ 1997 chap 5 p 19 des exemples de supplantations par les images fixes en voici qui sont puis es parmi les plus prototypiques de la supplantation par le cin ma Exemples de supplantations m diatiques par le film Au lieu d inviter le spectateur focaliser son attention son2. heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 16 24 Un exemple d acc l ration par l cole d un apprentissage spontan Dans sa recherche T l cole F Am lioration de la connaissance du m tier de cam raman THOMAS 1995 a fait des observations P LA mesure de connaissances Avant et Apr s 90 7 formation Nous pr sentons ces r sultats 2 TN f lt L n sous la forme des deux courbes ci apr s al A 7 pe 07 f toutes deux en S majuscule mais avec un 5 f o ps point d inflexion beaucoup plus gauche 4 donc pr coce pour les l ves du groupe 0 4 apr s graphique de droite ci dessus OP A 4 0 2 prim 32 4 prim 5 6 prim sec inf sec sup 40 5 Exemples de comp tences DEMULTIPLICATRICES sur les m dias Les comp tences d multiplicatrices sont celles qui permettent la personne d acqu rir seule de fa on autonome de nouvelles comp tences sp cifiques Par exemple savoir lire prendre des notes et savoir les relire savoir t l phoner faire une recherche sur Internet utiliser les logiciels de bureautique le courrier lectronique parler les langues trang res etc L exemple qui suit porte SUR les m dias Texte et Texte illustr Nous laissons au lecteur le soin d extrapoler des comp tences communes tous les m dias Exemples de comp tences DEMULTIPLICATRICES sur des m
3. nouveau diff renci e et in gale dans les familles une exploitation scolaire de ce JT serait pr cieuse Objectif 2 Amener tous les l ves s approprier des savoirs et acqu rir des comp tences qui les rendent aptes apprendre toute leur vie et prendre une place active dans la vie conomique sociale et culturelle Pour les m dias c est donner acc s aux instruments que sont les m dias pour acc der et traiter l information en tant que consommateur ou pour la mettre en forme et la diffuser en tant que producteur Exemple d enjeux math tiques li s aux ordinateurs l cole La m thode des PARMS Projet d Animation R ciproques Multim dias d crite par JANS et al 1998 consiste permettre aux tudiants de dominer les techniques de communication telles que la num risation d images la cr ation de diapositives digitales le traitement de sons la cr ation d hyperliens dans le but coop ratif de s enseigner les uns aux autres codidaxie Objectif 1 Promouvoir la confiance en soi et le d veloppement de la personne de chacun des l ves Les m dias peuvent aussi bien aider les jeunes comprendre et appr cier le milieu dans lequel ils voluent et s exprimer travers les instruments culturels de ce milieu qu se couper du milieu humain C est ce dernier sc nario que favorise le recours forcen aux jeux vid os solitaires v ritable drogue comportement
4. cles le principe fondateur des mass m dias que sont les livres et les journaux Ce n est qu en 1980 que l ordinateur personnel et plus sp cialement le traitement de texte a d bouch sur le self m dia correspondant connu sous le nom de desktop publishing ou publication assist e par ordinateur Cette ressource technologique a gr ce des logiciels comme VENTURA PAGE MAKER et m me WORD transform chacun d entre nous en un imprimeur potentiel donnant nos productions scripto une qualit quasi professionnelle une bonne partie des hi roglyphes gyptiens ont une signification syllabique Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 2 24 La diffusion elle est rest e l apanage des maisons d dition Ce n est qu en 1990 que gr ce internet chacun d entre nous devient aussi via son site web son propre diteur son propre diffuseur 2 Une triple explosion et une fusion On pourrait raconter une histoire semblable avec la lecture de l imprim Par le m me m dium internet chacun est devenu le lecteur potentiel de toutes les biblioth ques comme il tait devenu vingt ans avant le spectateur potentiel de tout
5. de se passer m me de taper au clavier On pourrait dire la m me chose des correcteurs d orthographe et des machines calculer En viendra t on ne plus apprendre crire sans faute sans ces aides Est ce souhaitable C est d j le cas pour le calcul des racines carr es Sera ce aussi le cas pour les multiplications et les divisions Au lieu de demander au lecteur d oraliser un texte crit certains logiciels OCR Optical Character Reader en donnent une version orale Ce qui est une aubaine pour les personnes aveugles comme les chats et les e mails d internet en sont une pour les personnes sourdes Mais se pensera t on un jour dispens d apprendre lire l crit Pour le moment ces consid rations semblent relever de la science fiction Or actuellement beaucoup font l hypoth se que l engouement pour la t l vision et les jeux vid o explique un d sint r t pour la lecture Ainsi lors d une enqu te sur les difficult s de compr hension des manuels scolaires par les l ves du secondaire les professeurs interrog s par HOUGARDY et al 1999 taient quasi unanimes attribuer ces difficult s un manque de pratique de la lecture 4 SALOMON recourt aussi la supplantation dans une perspective long terme voir plus loin 5 x z mais en partie seulement et de fa on moyenne c d avec des exceptions heureusement nombreuses Leclercq D amp Poum
6. ge Mardaga Mac Luhan M 1967 La galaxie Gutenberg Paris Ed Marne Mac Luhan M 1968 Pour comprendre les m dias Les prolongements technologiques de l homme Paris Ed du Seuil traduit de Understanding Media New York Mac Graw Hill 1964 Osborne D K amp Endsley R C 1971 Emotional reactions of young children to TV violence Child development 42 321 331 Piaget J 1974 La psychologie de l intelligence Paris Armand Collin 1974 Piaget J 1970 The moral judgement of the child London Routledge amp Kegan Paul Piaget J 1970 Structuralism New York Basic Books Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 23 24 Pikler E 1971 Se mouvoir en libert d s le premier ge Paris PUF Rabardel P 1995 Les hommes et les technologies Approche cognitive des instruments contemporains Paris Armand Colin 1995 Salomon G amp Leigh T 1984 Predispositions about learning from print and television Journal of Communication 1984 34 119 135 Salomon G 1979 Interaction of media cognition and learning San Francisco Jossey Press Salomon G 1974 Internalization of filmic operations in relation to individual diff
7. rations mentales d interiorisations d actions L op ration l addition est l int riorisation de rassembler par exemple avec une brosse ou avec les deux mains etc L op ration la soustraction est l int riorisation de retirer par exemple un clou avec une tenaille une pomme de terre avec une fourchette des pi ces de monnaie avec les mains L op ration la division est l int riorisation de couper par exemple partager une tarte avec un couteau un tas de cartes la main L op ration x la multiplication est l int riorisation de reproduire par exemple des figurines multiples avec un cachet encr ou par ron otypie Ce n est pas par hasard que dans les classes maternelles on joue si longuement avec des marrons ou avec des capsules de bouteilles pour pr parer le mentalisation progressive de tous ces actes la construction par l apprenant d un univers int rieur sur base de ses interactions avec l univers ext rieur Selon le constructivisme th orie labor e par PIAGET cette pens e humaine ne se re oit pas toute faite par d calque ou trace photographique ou sonore de ce que nous avons vu ou entendu ou par adoption intellectuelle d une structure mentale transmise par autrui elle se construit Notre monde mental s labore partir du monde ext rieur et de nos actions sur ce monde Ce qui vient d tre dit pour les actions l e
8. R alisation de Tests SMART du Lab SET voir ci apr s et du service Guidance Etude Ses enseignements l ULg portent sur la Psychologie Educationnelle la Technologie de l Education la P dagogie des Audio Visuels et des Moyens de Diffusion Evaluation des apprentissages A l universit de Paris XIII l UFR de m decine de Bobigny ils portent sur la Psychologie de l apprentissage Il est membre du Conseil de l Education aux M dias CEM Marianne POUMAY chercheur senior en Technologie de l Education au STE ULg est sp cialis e en Enseignement Distance EAD Elle a collabor durant deux ans la formation et la communication interne la RTBF Vice Pr sidente du chapitre wallon de l Internet Society ISOC et membre actif de plusieurs comit s directeurs CUNIC CERTNEEF ELECTRALIS Elle est aussi Directrice du LabSET ULg Laboratoire de Soutien l Enseignement T l matique qui accompagne diff rents op rateurs publics et priv s dans la mise en place de dispositifs d Enseignement A Distance EAD Campus Virtuels Elle coordonne des tudes et recherches internationales et nationales dans diff rents domaines de la technologie de l ducation et des TIC Technologies de l Information et de la Communication Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Et
9. comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 17 24 Certaines comp tences d multiplicatrices sont tellement automatis es en nous qu elles nous paraissent videntes au point qu il nous arrive d oublier de les mettre en uvre Un exemple d une telle comp tence est la compr hension et la connaissance que nous avons des conventions et des codes scripto iconiques pour respecter les habitudes de lecture des r cepteurs vis s Un exemple de comp tence d multiplicatrice sur le texte illustr Respecter le sens de lecture du public cible ici non respect Dans nos pays occidentaux nous lisons 1 de gauche droite et 2 de haut en bas Alors que c est devenu une vidence totalement respect e avec l crit simple ce principe pose probl me certains d s qu il s agit de bulles phylact res dans une BD ou un dessin isol T moins ces deux vignettes extraites d une brochure illustr e concernant la pr vention des accidents domestiques la premi re vignette transgressant la r gle 1 et la seconde la r gle 2 non l tu sais tr s bien que tu ne peux pas toucher un interrupteur ni aucun appareil lectrique J quand tu as les mains mouill es c est tr s dangereux oui mais tu sais j ai d abord demand Maman at je suis bien ses conseils j ai ouvert la f
10. de suivre en direct les v nements se d roulant l autre bout de la plan te voire sur la lune L tre humain est d sormais dot d une supralocalisation L obstacle du temps est supprim par le magn toscope qui permet d observer et ainsi d imiter le comportement de personnes mortes depuis des ann es D o un gain en supratemporalit La barri re du nombre de copies disponibles par exemple de textes crits est surmont e par les journaux papier qui mettent quotidiennement la disposition de millions de lecteurs des donn es fra ches et les r flexions de nos contemporains les plus vari s ce qui nous conf re une supralectoralit la radio nous conf rant une supra auditorialit Nos limites sensorielles sont d pass es par les vues a riennes les gros plans les ralentis les acc l r s les zooms les cam ras infrarouge les microscopes qui permettent d observer le non perceptible jusqu alors Ces m dias nous dotent d une suprasensorialit Nos limites motrices sont compens es par la bicyclette la voiture le train le bateau l avion qui nous permettent des d placements des vitesses inaccessibles nos muscles Un grapheur EXCELL par exemple permet des visualisations graphiques d une rigueur et avec une rapidit impossible atteindre la main l encre de chine et la latte Par ces m dias nous b n ficions d une supra motricit d une supra dext rit Nos limites
11. l Education aux M dias Bruxelles page 14 24 r partis sur les quatre niveaux de l architecture des comp tences suivante Chacune pouvant comporter des Savoirs des Savoir tre et des Savoir Faire DYNAMIQUES STRATEGIQUES DEMULTIPLICATRICES COMPETENCES SPECIFIQUES 3 Des comp tences de diverses cat gories Pour s aider cerner les nombreux objectifs pertinents les nombreuses comp tences acqu rir SUR et PAR les m dias on peut se donner des crit res des cat gories La distinction SUR PAR en est une mais les fronti res entre ces cat gories sont floues De m me pour la distinction entre mass m dias self m dias et interm dias qui pr sentent beaucoup de comp tences communes N ayant pas l ambition ici de pr senter un panorama exhaustif nous n utiliserons pas syst matiquement ces crit res mais ils pourraient s av rer utiles dans un autre contexte et c est pourquoi nous les repr sentons dans le sch ma ci dessous SUR Comp tences communes Savoirs Savoir tre Savoir faire Mass m dias PAR 4 Exemples de comp tences SPECIFIQUES sur les m dias Les comp tences sp cifiques sont les plus nombreuses ce qui ne veut pas forc ment dire les plus importantes Il s agit de comp tences techniques propres une cat gorie de m tiers de mati res ou de techniques et peu transf rables d autres activit s ou apprentissages Ainsi la grammaire du portug
12. la canne 1972 459 Cet exemple rel ve totalement de la m diatisation Le pas suppl mentaire est le prolongement permanent quasi internalis des m dias comme le sont les lunettes correctives ou plus intimement encore les verres de contact Dans le domaine non plus sensoriel mais intellectuel les concepts port s par le langage et incorpor s par les individus sont de puissants m diateurs culturels permettant l individu de se r approprier l exp rience mill naire de l humanit les syst mes de notation l alphabet la num ration digitale les conventions alg briques et chimiques etc sont autant de m diateurs d artifices d instruments externes qui s int riorisent Pour VYGOTSKY 1929 139 l esprit ne s arr te pas la t te ni m me au corps mais peut tre consid r comme distribu dans ce que COLE et WERTSCH 1999 appellent les outils artificiels artefacts dont certains rendent non n cessaires des processus naturels car ces outils font le travail On constate aussi qu il n y a pas d outils appropri s toutes les t ches un peu comme les sous marins sont utiles pour explorer le fond des mers et les montgolfi res les nuages mais ne sont pas interchangeables Le d veloppement de l esprit c est l appropriation de l h ritage culturel conceptuel et mat riel des g n rations ant rieures Si les activit s fa onnent la pens e comme le dit PIAGE
13. 80 Pour RABARDEL 1995 137 l instrumentalisation est tourn e vers l art fact ex cr er un mot ou un outil c est un processus d enrichissement de l art fact par le sujet 140 alors que l instrumentation est tourn vers soi m me ex utiliser un mot pour penser recourir un outil pour apporter une solution un probl me En instrumentalisant la soci t a instrument chacun d entre nous Nous sommes d autant plus pertinents dans nos analyses et performants dans nos actions que nous disposons d instruments internalis s ou non L humoriste ne dit il pas Pour celui qui ne sait manier qu un marteau le monde entier est vu comme un clou Pour PAYNE 1991 qui s inspire de PIAGET et de BRUNER la pens e est mise en forme par les outils Etudiant ce que VYGOTSKY a appel lacte instrumental RABARDEL a observ que c est la conception m me du monde sur lequel on agit via l instrument qui est transform e 1995 53 On est proche de ce CLAPAREDE en 1930 appelait technique int rieure L instrument est porteur des op rations de travail qui sont comme cristalmlis es en lui RABARDEL 1995 36 cit par RABARDEL 1995 52 Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du m
14. Colloque du Conseil d Education aux M dias Bruxelles D cembre 1999 DE L APPRENTISSAGE PAR LES MEDIAS A L EDUCATION AUX MEDIAS R flexions pr alables la d finition de comp tences acqu rir Dieudonn LECLERCQ et Marianne POUMAY Service de Technologie de l Education Universit de Li ge d leclercq ulg ac be m poumay ulg ac be fax 32 4 366 29 53 Devant l impossibilit de faire le tour m me superficiellement d une question aussi vaste que la d finition des comp tences acqu rir dans le cadre d une ducation aux m dias nous n avons pas trait ici du probl me des strat gies En outre nous n apporterons qu un clairage essentiellement celui de psychop dagogues sur un sujet tr s complexe qui demande la conjugaison d une s rie d apports venus d horizons tr s diff rents comme la sociologie la communication la philosophie la politique Le pr sent article se d cline en quatre points qui ne pourront tre que survol s Les m dias et la m diatisation Les m dias et leur m diation dans le d veloppement de la pens e humaine Les comp tences d velopper SUR les m dias L cole et le d veloppement des comp tences sur les m dias Jawe Dieudonn LECLERCQ est Professeur Ordinaire l Universit de Li ge ULg o il dirige le Service de Technologie de l Education STE Il y est aussi responsable acad mique du Syst me M thodologique Aide la
15. T les outils artificiels ou culturels fa onnent les activit s et donc la pens e comme le dit VIGOTSKY La culture n est donc pas seulement ce qui nous aide apprendre c est aussi ce qu il y a apprendre pour penser dans un environnement donn et pour comprendre ce qu est penser A c t de l outil le plus universel le langage oral et crit se multiplient des langages diversifi s celui du cin ma de la TV de la BD du PC etc Arr tons nous aux seuls m dias film et TV Ils ouvrent leur tour comme l avait fait le langage une autre fen tre encore par laquelle s engouffre le monde ext rieur dans la pens e individuelle Cit par COLE et WERTSCH 1999 Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 11 24 L effet d tayage des m dias cr er une zone proximale de d veloppement On peut attribuer aux m dias ces formidables outils culturels un r le de m diation pour la pens e dans le cadre de ce que VIGOTSKY a appel la zone proximale de d veloppement ou ZPD Par l il entend ce que l apprenant est capable de faire avec aide et qui lui ouvre d s lors la perspective d tre capable un jour de f
16. aire seul ce que CAZDEN 1981 a appel performance avant comp tence On retrouve ici le concept de supplantation cher SALOMON Le chemin d autonomisation que va faire l apprenant cette conqu te de la zone proximale de d veloppement c est dire cette capacit progressive de faire les d marches mentales SANS aide ext rieure est largement facilit par le fait qu il a interioris tout ou partie des proth ses des tais des art facts C est l hypoth se qu avait fait SALOMON 1974 en proposant une strat gie de compensations des limitations DEPOVER et al 1998 161 non seulement pour assurer la r ussite court terme de l apprentissage mais surtout en esp rant cette appropriation des artefacts qui jusque l avaient supplant l activit mentale Cette hypoth se a fait l objet de tentatives de v rifications exp rimentales par SALOMON lui m me et par DONNAY 1981 3 L apprentissage social bandurien imitation et mod lisation Pour BANDURA bon nombre d apprentissages se font par observation d autrui chaque fois que l apprenant fait une exp rience vicariante c est dire observe les exp riences des autres il constate les effets de leurs actions sans avoir les ex cuter lui m me Cela constitue g n ralement un gain de temps consid rable et aussi dans certains cas une solution de s curit Il existe en effet des choses que l on ne peut apprendre par
17. ais aide peu apprendre la g ographie de la Chine Les exemples de cette section rel vent tous de comp tences sp cifiques sur le m dia TV Le lecteur jugera de la facilit de les r crire en comp tences communes tous les m dias 11 LECLERCQ et DENIS 1998 chap 4 81 106 Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 15 24 Exemples de comp tences SPECIFIQUES sur le m dia TV Savoir faire Scruter la mosa que TV pour zapper utiliser la t l commande programmer l enregistrement sur un magn toscope donn manipuler un journal pr cis pour y retrouver la grille des programmes On notera que si l apprenant apprend seul utiliser la t l commande l aide du mode d emploi cela devient une comp tence d multiplicatrice utiliser des appareils nouveaux via le mode d emploi Savoir tre N gocier quitablement le partage de m dias dans un groupe la famille les copains savoir r sister l attraction de la TV et aller dormir des heures d centes etc Savoirs La structure de production les m tiers de la TV les principes et techniques de l audimat certaines formes d missions les types de rubriques d
18. ale parce que donnant lieu des pratiques compulsives Exemple d volution dans le d veloppement de la personne Le passage du jeu vid o la cr ation en groupe donc socialis e de reportages sur des v nements scolaires familiaux associatifs CONCLUSIONS D finir les comp tences acqu rir sur et par les m dias est affaire de sp cialistes divers du champ de l ducation et d ailleurs parents enseignants politiques sociologues communicateurs philosophes psychologues p dagogues artistes citoyens Tous doivent pouvoir s exprimer sur le sujet qui n est jamais clos Comme le dit le po te qu becquois Raoul DUGUET Tout le monde est appel au parloir Nous avons voulu baucher un cheminement qui part du r le des m dias dans la pens e et qui aboutit des objectifs d appropriation des m dias par la pens e D autres cheminements sont possibles utiles et plaisants D ailleurs le plaisir du voyage n est pas dans l atteinte de la destination mais dans le cheminement tout au long du parcours T S ELIOT Ce petit parcours n est donc pas une fin mais un commencement Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelle
19. ateur encourage t il l expression verbale la structuration l autonomie dans la recherche d informations Des comp tences transversales telles que la planification la r solution de probl me la consultation de ressources sont elles d velopp es 2 Des comp tences transversales en plus des sp cifiques Les ducateurs ne peuvent se contenter de r agir de voir venir pour improviser des rectifications Leur mission proactive leur impose d tablir des plans d action partir d une vision long terme des objectifs de formation de la personne Or l ducation a un effet retard ce qui est appris aujourd hui sera peut tre r utilis plus tard mais dans quel contexte pour r soudre quel probl me Devant une telle incertitude les ducateurs s attachent aider au d veloppement l int rieur de toute personne de ressources internes d instruments propres dans lesquelles elle ira puiser le moment venu pour CONSTRUIRE une r ponse SA r ponse au probl me du moment Dans cette perspective pour tout apprentissage sur ou par les m dias nous recommandons de poser la question Les b n fices personnels attendus sont ils Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de
20. ay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 6 24 5 LES PRECONCEPTIONS MATHETIQUES SUR LES MEDIAS influencent l apprentissage SALOMON a aussi attir l attention sur la conception que se font les apprenants des ressources mentales qui doivent tre engag es pour apprendre efficacement l aide de divers m dias La plupart de ces apprenants pensent que le m dia livre est exigeant en ressources mentales et donc se concentrent font un effort mental parce qu ils en anticipent la difficult Par contre consid rant tort que le m dia TV est facile ces m mes apprenants s y engagent avec peu de ressources attentionnelles suivent du bout du cerveau et immanquablement apprennent moins bien comme le montrent des r sultats exp rimentaux SALOMON 1983 1984 CENNAMO 1983 SALOMON et LEIGH 1984 SALOMON appelle cela une pr conception sur les m dias Par questionnaires il a mis en vidence que les apprenants a per oivent la t l vision comme plus facile que le texte crit b avouent y investir moins d effort mental capprennent moins par ce m dia t sa th se est que a induit b qui induit c Pr cisons que SALOMON d finit l effort mental comme le nomb
21. cation aux M dias Bruxelles page 12 24 De la m diatisation la m diation le cas du traitement de texte Un traitement de texte que l on s est appropri nous offre la possibilit de reformater un crit de mettre certains mots en vidence par l italique le gras le soulign la couleur le barr etc de composer le texte en colonnes en pav s en encadr s Ces actions nous sont sugg r es par le logiciel lui m me et nous les d couvrons peu peu la cognition est distribu e dans les objets Tant que le travail tait fait pour nous il y avait SUPPLANTATION MEDIATISATION A partir du moment o nous nous servons de fa on autonome des m mes outils ils constituent une MEDIATION entre nous et le monde Tout est donc dans l usage que la personne fait de l outil Consommation Production Les concepteurs Microsoft Borland ont m diatis les fonctions de mise en deux colonnes encadrement de paragraphe indentation gauche et droite etc Quand nous nous sommes appropri s ces concepts ils deviennent une m diation dans notre fa on de voir le monde Devant un texte classique en une colonne avec des erreurs d orthographe sans mise en page ni mise en vidence des mots trangers nous ne pouvons plus nous emp cher de regretter qu il ne soit pas dispos autrement en italique exempt de fautes alors qu il suffit de presser quelques touches le traitement de texte influen
22. ce notre perception et notre sentiment de pouvoir d action sur le monde Depuis l existence de la reconnaissance de caract res nous Voyons tout texte imprim comme ne devant pas n cessairement tre redactylographi pour tre nouveau disponible sous forme informatique Gr ce l enregistreur sonore nous ne voyons plus une interview comme un dialogue o l on est forc en qualit d interviewer de perdre le contact visuel avec l interview pour pouvoir noter ce qu il dit Pour nous les m dias sont donc des instruments de savoir pour savoir et ce titre sur lesquels il importe d avoir aussi des savoirs d o l enjeu de se construire des comp tences SUR les m dias de b n ficier d une ducation AUX m dias Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 13 24 C QUELLES COMPETENCES SUR LES MEDIAS 1 Comp tences inspir es par la pratique quotidienne des m dias Nous ne disposons pas de statistiques jour de l usage quotidien des diff rents m dias aux diff rents ges mais nous savons tous que bon nombre d enfants sont de gros consommateurs de TV de jeux vid os de BD Nous savons aussi qu une cer
23. classes il aurait rang les Apple II et les PC de l poque dans les self m dias Aujourd hui devant le r le jou par internet il aurait probablement parl de t l self m dias Nous proposons plut t de parler d interm dias non seulement pour emprunter les cinq premi res lettres du mot internet mais aussi parce que la t l matique constitue l interm diaire entre mass et self m dias dans le rapport des activit s de Consommateur et de Producteur pour la masse des hommes le grand nombre Les interm dias seraient la fois mass et self m dias en fonction de l usage qui en est fait Exemple de l impact des m dias sur les performances humaines du grand nombre l histoire de l criture imprim e Comme l attestent les hi roglyphes sur les ob lisques 3000 ans ACN l criture existait mais comme mass m dia car le commun des mortels ne savait probablement pas lire let encore moins crire De m me la majorit des hommes de l Antiquit a recouru une minorit de scribes le Moyen Age celle des copistes et le XIX si cle celle des lettr s et des crivains publics Ce n est qu en 1882 en France et en 1914 en Belgique avec l cole primaire gratuite et obligatoire pour tous que l criture deviendra pour le grand nombre un self m dia Alors seulement chacun a pu devenir auteur d crit Depuis son invention en 1434 par Gutenberg l imprimerie est rest e pendant des si
24. dias TEXTE Dans un livre ou un rapport s y apparentant Structurer un texte par des titres ou sous titres constituant ainsi ce que AUSUBEL appelle des structurants pr alables Cr er un titre de bas de page permettant aux lecteurs de citer la r f rence dans les termes exacts souhait s par les auteurs Choisir une chelle des titres fabriqu e par soi m me ou propos e par un logiciel Se cr er un sommaire une table des mati re automatiqueS Construire un index Cr er des liens hypertexte y compris renvoyant des r f rences sur internet Dans un journal ou un document s y apparentant Cr er et savoir pourquoi une UNE premi re page avec ses titres d accrochage et ses renvois l int rieur ses photos phares etc Dans un manuel scolaire Naviguer retrouver l information cherch e en utilisant les sous titres le glossaire les index la table des mati res l chelle des titres les encadr s les couleurs les notes de bas de page ou de fin de chapitre les l gendes des graphiques Dans un document internet Formater l cran pour optimiser la lecture Combiner les termes pour optimiser les requ tes Utiliser les fonctions telles que back homepage etc Utiliser les favoris naviguer par liens hyper Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des
25. ectif 4 Assurer tous les l ves des chances gales d mancipation sociale Notre monde conna t un tel flux d information que ceux qui n ont pas la possibilit d en avoir une mise jour quotidienne ou au pire hebdomadaire n ont pas objectivement les m mes chances d mancipation sociale que les autres Et il ne s agit pas du seul acc s physique aux quotidiens ou aux cha nes de t l vision mais de l acc s intellectuel et m me motivationnel car bon nombre de jeunes qui seraient par exemple intellectuellement capables de lire les journaux ou de comprendre certaines missions TV n en ont tout simplement pas l envie Le d fi p dagogique est donc au niveau de la dynamique de l apprenant et on se fixera donc des objectifs du type suivant tous pris dans l interm dia qu est internet Exemples d objectifs d mancipation sociale li s la t l matique AIMER communiquer par courrier explorer internet sur divers sujets apprendre de fa on autonome par les multim dias sur le web participer des forums de discussion coop rer distance dans des projets c est aussi se rendre disponible sur un march de l emploi moins local en conna tre les possibilit s choisir en meilleure connaissance de cause L cole combat la dualisation mena ante de la soci t en r duisant les in galit s entre l ves face aux m dias l acc s et au traiteme
26. en tre j ai ferm la veilleuse du chauffe bain et ja rebouche tout de suite la bouteille tu vois 1 commence faie nor Vite un peu de lurmure oh I tu as fait une tache sur ta belle robe heureusement a part avec du d tachant De telles transgressions peuvent appara tre b nignes car le lecteur corrige mais il faut avouer dans l inconfort Un exemple de non comp tence d multiplicatrice appliqu e au m dia affiche ici non respect galement Elles peuvent faire chouer compl tement une communication t moin ce fac simile d une affiche destin e recommander gt l emploi de gouttes oculaires pour venir l est bout d infections SES RS y Con u par des Europ ens pour tre lu de 4 f PES tt p I gauche droite Si vous avez de CRIE s i ee ne i am l infection oculaire versez y des gouttes et CN Co GSS vos yeux seront gu ris ce message NS ANNE NP DE iconique a en r alit t lu par la y reari population de culture arabe lisant de droite gauche comme Si vous avez la chance d avoir des yeux sains n allez surtout pas y verser des gouttes qui vous am neraient de l infection Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d E
27. erences Journal of Educational Psychology 66 4 499 511 Salomon G 1981 La fonction cr e l organe formes de repr sentation des m dias et d veloppement cognitif Communication 75 101 Salomon G 1993 Distributed Cognitions Psychological and Educational Considerations New York Cambridge University Press Salomon G 1985 Television is easy and print is tough The differential investment of mental effort in learning as a function of perceptions and attributions Journal of Educational Psychology 76 647 658 Salomon G 1983 The differential investment of mental effort in learning from different sources Educational Psychologist 18 42 50 Thomas F 1995 T l cole Fondation Roi Baudouin Thomas M H Horton R W Lippincott E C et Drabman R S 1977 Desensitization to portayals of real life aggression as a function of exposure to television violence Journal of Personality amp Social Psychology 35 450 458 Vygotsky L 1985 La m thode instrumentale en psychologie 1930 trad dans Beonckart amp Schneuwly Vygotsky aujourd hui Neuchatel Delachaux et Niestl 39 47 Vygotsky L 1935 Le probl me de l enseignement et du d veloppement mental l ge scolaire dans le livre Le d veloppement mental de l enfant dans le processus d enseignement trad fran aise dans Bronckart amp Schneuwly 95 117 Vygotsky L Les bases pist mologiques de la psychologie titre at
28. ermedia a Case Study proceedings of ED MEDIA 96 Boston USA Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 24 24
29. es les cha nes TV gr ce la cablo distribution Le d cor est plant nous tions habitu s parler et penser en termes d une dichotomie claire les mass m dias d un c t les self m dias de l autre Il nous faut d sormais penser en termes d un continuum le lien entre les deux extr mes de la consommation de masse et de la production de masse tant assur par les interm dias L volution ne tient pas seulement dans le passage d une opposition binaire entre Mass m dias et Self m dias un continuum instaur gr ce aux interm dias L volution se caract rise aussi par l int gration la cop n tration beaucoup plus grande entre ces trois cat gories de m dias au point que pour l utilisateur l apprenant il n y a plus de fronti re et que les trois sont de plus en plus entrem l s L expression multim dias semble avoir pour vocation de prendre son compte cette multiplicit en intersection De fa on sch matique on peut dire qu en cette fin du XX si cle s est produite une triple explosion dans les ressources m diatiques d apprentissage une explosion dans chacune de ces cat gories de m dias Les mass m dias ont connu l explosion de l audio visuel la TV la cablo distribution la num risation de l image Les self m dias ont connu l explosion de l interactivit gr ce l informatique personnelle Les interm dias d j pr sents avec la poste et le t l phone absen
30. eux l a t et l est pour nous Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 10 24 Dans cette mentalisation le monde tel qu il est n est plus seulement la nature mais ce qu Arnould CLAUSSE 1975 29 appelait la nurture faite de produits et concepts accumul s par les g n rations pr c dentes ou si l on veut la culture L exp rience individuelle ne se r alise pas dans le vide mais dans un environnement culturel et celui ci est m diateur interm diaire entre le monde et notre pens e et ce dans les deux sens Un exemple d instrument m diateur de la pens e la canne de l aveugle A propos de la m diation de nos actions par la culture Gr gory BATESON avait attir l attention sur les messages qui circulent l int rieur et l ext rieur de la peau et qui sont int gr s dans le syst me mental peu importe qu ils soient ext rieurs ou int rieurs l homme Il donne l exemple suivant Supposons que je sois aveugle et que j utilise une canne Je marche en faisant tap tap tap O commence et o finit mon syst me mental Au pommeau de la canne A ma peau Commence t il la pointe de la canne A mi longueur de
31. nerveuses sont d pass es voire r par es quand on capte l activit c r brale d un sujet totalement paralys et par amplification on met son message un appareillage ex cuteur Ces personnes paralys es peuvent ainsi d placer des curseurs en se concentrant sur certains concepts d action On peut parle de supraneuralit Nos limites intellectuelles sont supprim es par les feuilles lectroniques qui permettent d effectuer des calculs bien plus vite et plus fiablement que notre cerveau les browseurs de rechercher des expressions dans des textes volumineux les navigateurs comme le NESTOR de R ZEILIGER 1999 par exemple de retrouver les concepts et les documents que NOUS avons associ s entre eux le tout nous donnant une supra intellectualit une supracognition Nos limites relationnelles sont att nu es gr ce au courrier postal et au t l phone et maintenant l email et au chat sur internet qui permettent d entrer en relation avec autrui sans contact physique visuel en non pr sentiel soit en synchrone pour le t l phone et le chat soit en asynchrone pour la lettre et le courrier lectronique On voit fleurir les messageries du c ur pour personnes en qu te de nouvelles relations Des forums de discussions permettant des scientifiques de doubler les colloques pr sentiels par des colloques virtuels Il s agit de suprarelationnalit
32. ns le d veloppement individuel Dans l instrumentalisme de VYGOSTSKY le langage tient une place centrale parce qu il est un outil et qu il est social 2 L instrumentalisme vygotskien et la m diation de la culture Si la plupart de nos exp riences se d roulent travers les objets que nous manipulons dans l exemple de la perspective il n y a eu intervention d aucun m dia m me pas l instrument m diateur le plus universel chez l humain le langage Or comme l a montr VYGOTSKY la plupart du temps des objets sont m diateurs dans cette int riorisation Selon Lev VYGOSTKY la culture offre aux apprenants modernes que nous sommes nombre d instruments m diateurs Nous adultes savons combien tous les m dias sont artificiels des constructions humaines d une ing niosit qui n a t permise que par l accumulation d exp riences s culaires et la r union de talents individuels nombreux Les jeunes enfants eux ne font pas de diff rence entre le monde naturel repr sent par les arbres les animaux les rivi res le ciel etc et le monde artificiel dont des exemples sont les horloges la t l vision les voitures les stylos les ordinateurs etc Pour les enfants ces environnements artificiels sont tout naturellement le prolongement de leur action ou l inverse le coup de pouce dans le d veloppement de leur pens e et m me une composante de leur pens e Et ce qui est vrai pour
33. nt de I information Les centres cyberm dias sont la pointe de ce combat Objectif 3 Pr parer tous les l ves tre des citoyens responsables capables de contribuer au d veloppement d une soci t d mocratique solidaire pluraliste et ouverte aux autres cultures Pour les m dias c est aider les jeunes comprendre les m canismes d influence exerc s par et sur les m dias y compris ses propres possibilit s d intervention de r action d interaction en tant qu individu ou en tant que membre d un groupe L analyse des processus aussi bien que des contenus les messages ne suffit pas encore faut il rendre les apprenants autonomes dans cette analyse et cette capacit de r action Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 21 24 Exemples d enjeu de citoyennet li s au m dia TV L cole am nera VIVRE des situations de production d valuation de consommation active et m me r active On peut esp rer que c est ce genre d implication scolaire qui sera favoris e par les nouveaux projets m diatiques On sait que la RTBF lance un journal TV pour enfants 8 11 ans en mars 2000 Pour viter le risque d une exploitation
34. ntr al Cole M amp Engestrom Y 1993 A cultural historical approach to distributed cognition In G Salomon Ed Distributed Cognitions Psychological and educational considerations New York Cambridge University Press Cole M 1996 Culture in mind Cambridge MA Harvard University Press Cole M et Wertsch J V Beyond the Individual Social Antinomy in Discussions of Piaget and Vygotsky Retrieved from http www massey ac nz Alock virtual colevyg htm Depover C Giardina M amp Marton Ph 1988 Les environnements d apprentissage multim dia Paris L Harmattan Giordan A 1984 Signes et discours dans l ducation et la vulgarisation scientifiques Sixi mes Journ es Internationales sur l Education scientifique Chamonix 835p Hougardy A Saenen F ef al 1999 Quatre clairages sur l utilisation de manuels scolaires de sciences dans le cycle sup rieur de l enseignement secondaire Article de synth se de la recherche 13 97 98 STE ISLV Fr ULg d cembre para tre dans Le point de la Recherche en ducation de l Organisation des Etudes Minist re de l Education de la Communaut fran aise de Belgique Leclercq Audio Visuel et Apprentissage Service de Technologie del Education STE Universit de Li ge Ulg 1997 Leclercq D amp Denis B 1999 Jeux vid os enjeux et leurres Education Formation Leclercq Ed 1998 Pour une p dagogie universitaire de qualit Li
35. ons par l action et que nous appellerions l interpr tation visuelle par les jambes LECLERCQ 1997 chap 1 Comme le dit Albert JACQUARD nous apprenons de plus en plus croire ce que nous savons et non ce que nous voyons croire notre cerveau et non nos sens Dans les deux exemples pr c dents les op rations arithm tiques et l interpr tation de la perspective chacun est condamn refaire ses propres exp riences sans aide externe Ce n est heureusement pas vrai pour tous les apprentissages Pour certains d entre eux nous pouvons b n ficier de l apport de nos contemporains ou m me de nos pr d cesseurs en h ritant ainsi des acquis culturels du pass Et ce gr ce des instruments PIAGET lui m me l avait mis en lumi re en donnant une importance norme ce qu il appelle la fonction s miotique dont le recours au langage Si pour PIAGET l intelligence est la capacit de r soudre des probl mes d ajuster ses actions des situations non pr vues par l instinct la pens e est plus que cela c est en quelque sorte un discours sur ses propres actions Selon cette conception les animaux sont intelligents mais n ont pas de pens e car toujours selon PIAGET il n y a pas de pens e avant le langage Or le langage est la porte largement ouverte la m diation de la culture c est la porte par laquelle l histoire de la civilisation peut s engouffrer da
36. partag appartenant tous qu est la plan te terre Exemple de comp tence STRATEGIQUE appliqu e au m dia carte g ographique Etre capable de se d centrer d adopter le point de vue de l autre M me sans tre averti du principe de centration nationaliste dans les repr sentations iconiques du monde un observateur devrait s en rendre compte spontan ment l examen de l une des cartes du monde pr sent es par Andr GIORDAN 1984 p 28 29 Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 19 24 7 Exemples de comp tences DYNAMIQUES sur les m dias Au niveau le plus lev de la pyramide des comp tences celui de la motivation sont les comp tences dynamiques Qu est ce qui me pla t qu est ce que je d teste Ai je envie d apprendre tel contenu d en faire un objet de loisirs Par quelle m thode Cette motivation est ce qui doit tre le plus aff t de ces ressources internes en forme de m che 12 sn X de foreuse car c est par elle que la personne p n tre dans les nouvelles mati res Un exemple d atteinte de comp tences dynamiques vis vis de la vid o Le haut degr d engagement volontaire dan
37. re d associations non automatiques appliqu es une unit de contenu et que par non automatique il entend d lib r conscient guid par l apprenant lui m me lent laborieux SALOMON fournit une explication ces diff rences de rendement d apprentissage en fonction des m dias Pour lui en effet un effort mental accru provoque une plus grande activation des sch mas mentaux pr existants c est dire des r seaux de connaissance organis s incluant des concepts des faits des habilet s des s quences d action tels qu ils peuvent servir structurer les l ments enregistr s en m moire Il est peut tre int ressant de rappeler ici la d finition de l apprentissage Celui ci ne se r sume pas la seule modification durable du comportement ce qui est la d finition behavioriste Il consiste aussi en une modification durable de structures mentales c d des concepts actions possibles sur un objet caract ristiques de cet objet images mentales exemples d nominations etc et des liens entre concepts Apprendre c est encore modifier durablement ses mod les mentaux que YOUNG 1983 d finit comme des repr sentations ou m taphores labor es par le sujet pour guider ses actions La fin de cette d finition explique que la repr sentation est laconique elle ne comprend que les l ments pertinents pour l action On peut comme RABARDEL 1995 148 parler de d forma
38. regard sur un d tail de la peinture le cameraman zoome dessus Au lieu d inviter le spectateur se souvenir d une sc ne ant rieure le film le plonge dans un flash back Au lieu de laisser imaginer la naus e qui vient l h ro ne du film la cam ra va tourbillonner en un travelling circulaire infernal La supplantation a pour but d augmenter l efficacit de l apprentissage Il s agit cependant souvent d une strat gie court terme car pour chaque type de supplantation on peut relever des dangers potentiels D une supplantation l autre les enjeux varient comme le montrent les exemples suivants tous pris cette fois ci dans le domaine de l informatique Les enjeux de supplantations par l informatique Au risque de perdre quoi Au lieu d inviter le r dacteur de texte s appliquer calligraphier les lettres de mots le clavier et l imprimante les lui fournissent parfaites r guli res standardis es lisibles La plupart d entre nous b n ficient abondamment de cette facilit sans dominer la technique dactylographique dix doigts et sans regarder le clavier mais par contre nous savons bien crire la main Verra t on un jour l inverse De parfaits dactylographes incapables de former des lettres avec un crayon Quels avantages et quels inconv nients pr senterait un tel renversement Les logiciels de reconnaissance vocale permettent d j
39. s page 22 24 BIBLIOGRAPHIE Atkinson R L Atkinson R C Smith EE amp Hilgard E R 1987 Introduction la psychologie Paris VIGOT 2 dition Ausubel D 1968 Educational psychology A cognitive view New York Ausubel D 1963 The Psychology of meaningful verbal learning an introduction to school learning New York Grune amp Stratton Bateson G 1972 Form substance and Difference Steps to an ecology of mind A revolutionary approach to man s understanding of himself New York Ballantine Brown J Collins A amp Duguid P 1989 Situated cognition and the culture of learning Educational Researcher 18 32 42 Bruner J et Olson D 1973 Apprentissage par exp rience directe et apprentissage par exp rience m diatis e Perspectives UNESCO 3 1 Cazden C Performance before competence Assistance to child discourse in the zone of proximal developement Quaterly Newsletter of the Laboratory of Comparative Human Cognition 3 5 8 Cennamo K S 1993 Learning from video factors influencing learners preconceptions and invested mental effort ETR amp D 1993 Vol 41 3 33 45 Clausse A 1975 La Relativit ducationnelle Esquisse d une histoire et d une philosophie de l cole Paris Nathan Bruxelles Labor Cloutier J 1973 La communication audio scripto visuelle l heure des self m dias L re d EMEREC Presses de l Universit de Mo
40. s des activit s recourant aux m dias peut s appr cier dans les activit s de production au fait de cr er ce qui est cr au caract re labor soign de la cr ation au caract re original la place de la production dans les loisirs ou la profession ou de consommation active ce qui est consomm le mode de consommation 12 Allusion la pyramides maya de l architecture des comp tences que l on peut repr senter comme une me che effil e de foreuse et dont la pointe la partie la plus per ante sont les comp tences dynamiques Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 20 24 D L ECOLE ET LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES SUR LES MEDIAS Tout ce qui vient d tre dit peut maintenant tre lu transversalement selon un autre fil conducteur celui des objectifs de l cole Les comp tences relatives aux m dias doivent tre articul es aux objectifs de l enseignement obligatoire tels qu expos s dans le D cret Missions du 24 7 97 Nous aborderons ici une fois n est pas coutume les 4 objectifs dans l ordre inverse et nous limiterons nos r flexions leurs liens avec les m dias de communication Obj
41. soi m me par exemple que les pr cipices d mant lent lorsque l on tombe dedans La t l vision met en abondance des mod les comportementaux la disposition des spectateurs r alisant souvent une situation de comp tence sans performance C est le cas heureusement de la plupart des actes violents auxquels la TV nous expose quotidiennement 4 L intelligence distribu e dans les artefacts culturels de communication La culture est un ph nom ne distribu dans la mesure o elle oriente l individu dans son interaction quotidienne avec la soci t et contribue construire un partage progressif des significations DEPOVER et al 1998 164 Un outil devient artefact quand l utilisateur en s appropriant cet outil d couvre et int gre de nouvelles formes d usage pour cet outil qui modifient ses repr sentations de la t che accomplir DEPOVER et al 1998 163 Le crayon tait depuis longtemps un tel artefact Par lui nous savons que nous pouvons transcrire une conversation orale reproduire grosso modo un paysage observ tracer des moustaches sur une photo 10 Expression sugg r e par J rome BRUNER Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Edu
42. st aussi pour la perception nous avons chacun pour soi construire par essais et erreurs les interpr tations de nos impressions sensorielles Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 9 24 Un exemple de la construction mentale de l interpr tation perceptive Dans nos interpr tations visuelles de tous les jours nous tenons compte de la perspective automatiquement Ainsi au moment o je pose mon regard sur la personne du dernier rang dans la salle je ne me dis pas comme elle est petite alors que l image que j en ai sur ma r tine est de fait tr s petite Si cette correction mentale est automatique elle ne l a pas toujours t Autrement dit elle n est pas inn e mais apprise Encore b b j ai appris interpr ter ces images r tiniennes et ce par mes actions D s que j ai su ramper et encore plus quand j ai su marcher j ai pu constater que la grandeur de l image r tinienne des objets ne d pendait pas seulement d eux mais aussi de moi Pour faire grandir cette image r tinienne il suffisait que je m approche de l objet et pour le faire r tr cir que je men loigne C est ce que PIAGET a appel la r gulation des percepti
43. taine d saffection se marque pour le livre mais l non plus n existent de statistiques jour Ce sont donc des r flexions qualitatives que nous proposerons ci apr s Dans un article r cent intitul Les jeux vid o enjeux et leurres LECLERCQ et DENIS 1999 nous avons d crit pourquoi tant de jeunes sont si attir s par les jeux vid os et comment on peut classer de tels jeux du point de vue formatif Sont r sum es ici les questions que nous recommandons de poser face des jeux vid os et auxquelles nous avons tent de r pondre dans l article Exemples de questions r actives partant des usages des jeux vid o Quelle est la transf rabilit de ce qui est appris Les joueurs se livrent ils une analyse m tacognitive de leurs processus mentaux de leurs strat gies Des instruments qui y incitent existent ce ne sont pas des jeux vid os au sens classique L utilisateur du jeu est il amen construire laborer cr er On sait que pour la plupart des jeux vid o il s agit du contraire Cr ativit et r solution de probl me sont ils au rendez vous et s opposent ils une attitude de simple consommation de produits finis L utilisateur est il le vrai ma tre du jeu Les interactions sociales sont elles encourag es Ne f t ce que parce que les joueurs sont mis par deux pour r aliser UN projet d finir par eux Dans cette perspective quel est le r le de l anim
44. tion et intrumentation Alors qu en anthropologie un art fact ou objet fabriqu d signe toute chose ayant subi une transformation m me minime d origine humaine y compris les syst mes symboliques RABARDEL prolonge cette d finition par susceptible d un usage labor e pour s inscrire dans des activit finalis es Chaque art fact a t con u pour produire une classe d effets et concr tise une solution une classe de probl mes socialement pos s 1995 59 Il r serve le mot instrument pour l art fact en situation inscrit dans un usage la logique de fonctionnement du syst me tant appr hend e en r f rence la logique de conception L automobiliste tient compte par exemple des contraintes li es au fonctionnement en surveillant la temp rature de son moteur le gonflage des pneus etc 1995 60 L instrument est une entit composite qui comprend une composante art fact produit par le sujet ou par d autres et une composante sch me d utilisation RABARDEL 1995 117 Pour SIMONDON 1968 1969 l instrument est l inverse de l outil qui prolonge et adapte les organes des sens il est un capteur et non un effecteur il sert pr lever de l information tandis que l outil sert exercer une action Tous deux marquent l av nement de la m diation entre l organisme et le milieu c d leur couplage RABARDEL 1995
45. tion fonctionnelle vu l accentuation des points les plus informatifs en fonction de la t che idem 6 et nous l appelons une pr conception math tique sur les m dias On trouvera ailleurs dans ce texte l explication tymologique de ce n ologisme 7 Cit par RABARDEL 1995 148 Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 7 24 6 Le pont entre MEDIATISER et MEDIER SALOMON et RABARDEL Les travaux de SALOMON on le voit font le pont entre le r le des m dias dans la facilitation de la communication et leur r le dans l apprentissage en tant que m diation dans le d veloppement de la pens e On a pu constater que dans l num ration de nos limites sensorielles intellectuelles etc nous n avons pas encore parl de nos capacit s d apprendre que nous appelons capacit s math tiques du grec Hav avo apprendre ni donc de supra math ticit Or les m dias changent notre fa on d tre des humains ce point de vue l aussi Pour expliciter la distinction entre m diatiser et m dier 1l nous para t utile de rappeler les concepts d velopp s par RABARDEL 1995 sur l instrument et la distinction qu il fait entre instrumentalisa
46. tribu par Bronckart et Schneuwly 1985 25 38 l article Histoire du d veloppement des fonctions psychiques sup rieures 1931 Vygotsky L 1962 Thought and language Cambridge MIT Press texte russe original 1932 Vygotsky L S 1987 The collected works of L S VYGOTSKY Vol 1 Problems of general psychology Including the volume Thinking and speech New York Plenum N Minick Trans Vygotsky L S The problem of the cultural development of the child II Journal of Genetic Psychology 36 414 434 Vygotsky L S 1981 The instrumental method in psychology In J V Wertsch Ed The concept of activity in Soviet psychology Armonk NY M E Sharpe pp 134 143 1929 Wertsch J V 1991 Voices of the mind A sociocultural approach to mediated action Cambridge M A Harvard University Press Zeiliger R Reggers T Baldewyns L Jans V 1997 Facilitating Web Navigation Integrated tools for Active and Cooperative Learners in proceedings of the 5 International Conference on Computers in Education ICCE 97 December 97 Kuching Sarawak Malaysia Slide presentation Zeiliger R 1998 Supporting Constructive Navigation of Web Space Workshop on Personalised and Social Navigation in Information Space Hook K Benyon D Munro A eds 16 17 March 98 Stockholm Sweden slide presentation Zeiliger R Reggers T Peeters R 1996 Concept Map Based Navigation in Educational Hyp
47. ts on le notera de la classification de CLOUTIER qui ne reprenait que les deux autres cat gories a connu avec internet et le web l explosion de la t l matique Pour rappeler cette triple composante il nous para t utile d expliciter l expression compacte Multim dia en utilisant une locution plus compl te Multim dias Interactifs T l matiques MIT Avant 1980 Aujourd hui 2000 Mass m dias Self m dias Pee f m dias Mass m dias Interm dias Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 3 24 3 La m diatisation des proth ses pour d multiplier les capacit s humaines de communication M diatiser c est mettre l impossible notre port e c est nous quiper de proth ses Par m diatisation nous entendons l op ration par laquelle gr ce des supports appropri s gr ce des artifices on vise faciliter la communication c est dire vaincre les obstacles que sont la distance le temps le nombre nos limites sensorielles motrices intellectuelles relationnelles etc Exemples de m diatisations dans la communication La distance est vaincue par exemple par les missions de t l vision qui nous permettent
48. tude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 18 24 6 Exemples de comp tences STRATEGIQUES sur les m dias Les comp tences strat giques sont celles qui permettent de se conna tre soi m me dans ses relations avec les situations probl mes et avec autrui Quels sont mes modes privil gi s de pens e quel est le type de donn es ou de raisonnement que j oublie souvent ou que je sous estime Par quoi suis je influenc Jusqu o puis je m engager seul et partir de quel moment dois je faire appel autrui Avec quel genre de partenaire est ce que je fonctionne bien A quelles conditions suis je efficace Que serai je capable de supporter comme charge physique affective ou mentale comme frustration On le voit ce genre de comp tence ne se transmet pas mais s acquiert par le v cu En outre elles doivent se manifester spontan ment Il ne s agit plus seulement de savoir que encore faut il en tenir compte passer l acte Ainsi m me sans en avoir t averti pour chaque m dia et chaque message nous devrions avoir le r flexe de nous distancier de consid rer le potentiel d influence occulte ou bas bruit de l auteur d un article d un angle de prise de vues dans un reportage de JT du r cit d un t moin et m me d une repr sentation dessin e d un objet pourtant aussi commun dans le sens de
49. ude Eduquer aux m dias l heure du multim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 1 24 A LES MEDIAS ET LA MEDIATISATION 1 LES INTERMEDIAS le cha non manquant En 1973 Jean CLOUTIER alors directeur du Centre Audio Visuel de l Universit de Montr al opposait deux types de m dias les mass m dias pour lui usage collectif et les self m dias pour lui usage individuel Dans les premiers les mass m dias il rangeait le cin ma la t l vision le journal la radio le livre l affiche l exposition Dans les seconds les self m dias il rangeait l enregistreur sonore la photographie le cam scope la reprographie A c t de la distinction usage collectif vs usage individuel qui a des implications sociologiques faisant dire Mac LUHAN 1973 Le message est le m dia il importe de relever une autre diff rence qui elle a des implications sur les processus d apprentissage Avec les mass m dias le commun des mortels est consommateur lecteur de livres spectateur de films visionneur d affiches auditeur de radio Par contre avec les self m dias il a la possibilit d tre le cr ateur le producteur de message la notion de producteur se d clinant son tour en auteur metteur en forme diffuseur etc S 1l avait crit dix ans plus tard au moment o les ordinateurs apparaissaient dans les
50. ultim dias Conseil de l Education aux M dias Bruxelles page 8 24 Rappelons que pour nous m diatiser c est fournir le message ou les donn es via un m dia en facilitant la communication ou en en r duisant les obstacles Par contre m dier tre un interm diaire c est faciliter le passage entre le monde ext rieur et sa mentalisation C est faciliter la construction de sch mes mentaux de structures cognitives permanentes et de la connaissance c d ce qui de l information est conserv long terme Rappelons que pour PIAGET 1936 les sch mes sont les moyens par lesquels le sujet peut assimiler la situation et les objets auxquels il est confront Un m dia est donc aussi un artifice mi externe mi interne entre le monde et la pens e d un tre humain qui se d veloppe cognitivement B LES MEDIAS ET LEUR MEDIATION DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA PENSEE HUMAINE Nous ne traiterons pas ici des apprentissages motionnels qui n cessiteraient de faire appel entre autres aux m canismes d apprentissages pavloviens Nous nous limiterons aux aspects cognitifs pour lesquels trois apports th oriques compl mentaires sont clairants ceux de PIAGET de VYGOTSKY et de BANDURA 1 Le constructivisme piag tien et la mentalisation des actions PIAGET fait le lien entre l action et la pens e la vie mentale Pour PIAGET une op ration mentale est une action int rioris e Exemples d op
51. un journal le droit des m dias Rappelons qu un certain nombre de ces savoirs s acqui rent par la vie au rythme de celle ci c est dire assez lentement plus exactement sous la forme d une courbe des effectifs cumul s le taux de personnes comp tentes Le d veloppement moteur offre des exemples typiques de courbes en S majuscules pench s vers lavant de ce genre comme le montre le graphique de gauche d PIKLER 1979 Se tourner Se retourner S asseoir Premiers pas sur le c t sur x dos JE 0 pa t ee rt MT 0 50 Pa E f 4 o j ONE A 12548 910 1304 1710 21 22 26 26 29 0 IHA 97 08 41 42 45 46 40 50 59 54 57 50 DI A 05 48 71 72 78 78 19 40 KHO 07 A 106 DA FA UNE NB 10 10A 224 DTA 91 32 ISIO WAG AJAA 47 AN 59 52 35 50 50 00 GIAA 62 08 10 73 74 77 78 01 42 85 20 19 00 07 Age en semaines Age en semaines Courbes de distribution des ges d apparition des diff rents mouvements d apr s les donn es des enfants poids normal la naissance j d Contrairement ces apprentissages spontan s l acquisition de tr s nombreux savoirs est acc l r e par la scolarit Dans ce cas la courbe d apprentissage s loigne de la courbe naturelle ogive de Galton Leclercq D amp Poumay M 1999 De l apprentissage par les m dias l ducation aux m dias R flexions pr alables la d finition des comp tences acqu rir Journ es d Etude Eduquer aux m dias l
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