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Les fondamentaux de la man&oelig;uvre interarmes

1. Le CCPF chelon d int gration interarmes des forces terrestres l entra nement interarmes est aujourd hui limit en garnison ou dans les ECI par la structure m me des unit s les contraintes de programmation des activit s et la disponibilit des mat riels du PSP Le CCPF dont la mission est d appuyer la pr paration op rationnelle des unit s des forces terrestres en mettant leur disposition dans le domaine du commandement du combat et du tir des moyens d entra nement et de contr le r pond ce besoin d int gration interarmes En organisant des exercices du niveau 3 brigade interarmes 5 SGTIA le CEPC le CENTAC le CENZUB et le 1 RCA GAO d veloppent la synergie interarmes tous les stades de la man uvre DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre Propri t CENZUB L approche interarmes est une vidence dans l organisation des exercices de PC de niveau 3 et 4 dans lesquels la plupart des fonctions interd pendantes op rationnelles et d environnement sont int gr es La cr ation l t 2011 d un centre d di la pr paration op rationnelle multi capteurs CPOMUC int gr au CEPC contribue d sormais mieux prendre en compte la fonction renseignement tout en apportant une expertise tant au niveau des PC de brigade que des unit s sp cialis es dans le renseignement De la man uvre L approche interarmes est galement une r alit au CENTAC et
2. 3 Nouvelles technologies de l information et de la communication 4 Syst me d information du commandement des forces DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Les nouveaux syst mes fourniront de mani re automatique l information utile chaque niveau et chaque combattant avec pour objectif de lib rer l utilisateur de l outil de communication en automatisant les changes et les traitements d information intersyst mes Il en d coulera une meilleure fluidit des changes d information entre le haut et le bas mais aussi avec les voisins Cela impliquera certainement des volutions en termes de man uvre La capacit de partage d information s affranchissant des r seaux hi rarchiques principes historiques de commandement militaire pourra par ailleurs contribuer une volution de processus de combat compter de l arriv e de SCORPION 2018 dans un r seau d op ration s appuyant sur des syst mes de communication modernes Les syst mes d information SIO 0 3 ou SICS en particulier m me s ils partagent des mod les de donn es compatibles et offrent les services d change n cessaires la conduite de la man uvre devront s appuyer sur des supports de communication adapt s La NEB et la circulation d un volume toujours croissant d informations respectant les exigences de disponibilit et de confidentialit notamment ne peut se satisfaire des syst mes de communication existants pour
3. Apr s avoir ainsi rappel les cons quences parfois d mesur es d une simple action tactique le pr sent article se propose de retracer grandes lignes l volution des r gles de la man uvre depuis Guibert jusqu nos jours en d gageant les permanences que l on y observe ainsi n S S amp S 8 D B D semblent majeurs et intemporels le nombre et la puissance des armes qui ont connu une volution parall le partir du moment o le fer a t relay par le feu Dans cette lutte multis culaire entre le boulet et la cuirasse la r volution industrielle va apporter un nouvel l ment la mobilit Plusieurs raisons militent pendre comme point de d part de cette r flexion la seconde partie du XVII si cle En premier lieu force est de constater qu avant cette p riode sauf cas exceptionnels Turenne et Cond en furent en termes Henri de la Tour d Auvergne Viscount of Turenne que les grandes ruptures qui s y sont produites Ainsi dans la mesure o la bataille finalit de la tactique vise la r solution de la guerre et ne se contente plus d tre un simple pisode guerrier les g n raux qui se trouvent en charge de la conduite des op rations cherchent videmment les moyens de l emporter de fa on d cisive Parmi ces moyens deux de chefs de guerre man uvriers la man uvre tait r duite sa plus simple expression du fait de l indissociabilit
4. tre engag e par une force terrestre Ceci suppose de d montrer l ennemi que la force amie dispose d une capacit frapper les avenues d approche qu emprunteraient les renforts l attrition port e sur ces unit s les rendrait alors incapables de faire basculer le rapport de force local Si les obus explosifs peuvent tre utilis s pour ces tirs pr ventifs les munitions fumig nes et clairantes seront privil gier pour agir sur la psychologie de cet adversaire tout en pr servant une population dont il faut gagner les c urs De plus cet effet dissuasif s tend au del de la seule zone battue par les feux car la r alisation des tirs r v le galement la pr sence d un dispositif d obser vation dont lennemi ne pourra pas estimer les capacit s exactes Si ce proc d n engendre pas d attrition chez l adversaire il permet de concilier l objectif d isoler une zone de terrain ou un adversaire sans causer de destruction dans une logique de dislocation de l ennemi plut t que d annihilation DOCTRINE TACTIQUE N 25 5 SEPTEMBRE 2012 L artillerie dispose donc d une r elle capacit dissuader l adversaire en actualisant le concept de fortification autours de la compl mentarit entre protection et agression Pour autant ces capacit s techniques atteignent leur pleine efficacit condition d tre illustr es par une communication op rationnelle atteignant vers le
5. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Colonel R Georges Michel R DACTRICE EN CHEF Capitaine Gwena lle Denonin 01 44 42 35 91 PNIA 821 753 35 91 MAQUETTE Christine Villey amp 01 44 42 59 86 PNIA 821 753 59 86 SCH MAS Nanci Fauquet TRADUCTIONS CDEF COUVERTURES Arm e de Terre DIFFUSION amp RELATIONS AVEC LES A3ONN S Major Claudine Vacquier amp 01 44 42 43 18 PNIA 821 753 43 18 IMPRESSION Imprimerie BIALEC 95 boulevard d Austrasie BP 10423 54001 Nancy cedex DIFFUSION tablissement de diffusion d impression et d archives du commissariat de l arm e de Terre de Saint Etienne TRAGE 2 500 exemplaires D P T L GAL parution ISSN 2110 7386 Tous droits de reproduction r serv s REVUE TRIMESTRIELLE Conform ment la loi informatique et libert s n 78 17 du 6 janvier 1978 le fichier des abonn s DOCTRINE TACTIQUE a fait l objet d une d claration aupr s de la CNIL enregistr e sous le n 732939 Le droit d acc s et de rectification s effectue aupr s du CDEF Centre de Doctrine d Emploi des Forces 1 place Joffre Case 53 75700 PARIS SP 07 WEB www cdef terre defense gouv fr MEL pub dad cdef terre net defense gouv fr DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 e centre de doctrine d emploi des forces CDEF poursuit le renforcement du corpus doctrinal de l arm e de Terre Cette d marche qui s inscrit dans la continuit de la dynamique
6. Entra nement au Tir Interarmes G CEPC Centre d Entra nement des PC X CENTAC Centre d Entra nement au Combat a CENZUB Centre d Entra nement en Zone Urbaine F CFT Commandement des Forces Terrestres D DIA d tachement interarmes ECI Espace Collectif d Entra nement T EOC El ment d Observation et de Coordination des feux de l artillerie v GOMI Groupe des Op rations Militaires d Influence 4 JTAC Joint Tactical Air Controller OMI Op rations Militaires d influence PSP Parc de Service Permanent 1 RCA GAO Groupement d Assistance Op rationnelle pour l Afghanistan SGTIA Sous Groupement Tactique Interarmes DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Le fait interarmes dans la conduite des op rations terrestres un acquis entretenir rifi et confirm par les enseignements de l histoire confort par les facteurs nouveaux des engagements actuels et pr visibles l imp ratif de prise en compte du facteur interarmes dans la conception et la conduite de toute man uvre a roterrestre est la base de la formation des officiers d tat major Cependant cet acquis demeure fragile et soumis aux mesures de r organisation successives affectant le contenu m me du cursus de formation des futurs officiers brevet s peut sembler surprenant d insister encore aujourd hui sur l importance du facteur inter armes dans la conduite des op rations
7. Symbolisant le renouveau tactique fran ais par une combinaison optimale des armes ce combat servira de bataille mod le2 l enseignement militaire de l apr s guerre Pourtant ce savoir faire fut curieusement oubli dans les ann es 30 concourant certainement au d sastre de 1940 Ce mod le impr gne encore aujourd hui fortement le corpus doctrinal de l arm e de terre qui encadre l engagement des forces terrestres En effet face la pr minence du contexte de stabilisation et la forte incidence de la ma trise de l espace physique et humain sur les op rations la doctrine actuelle3 pr conise une adaptation de nos proc d s militaires aux imp ratifs d une man uvre globales tout en respectant les principes fondamentaux cit s plus haut Pilier de cette man uvre l approche indirecte repose ainsi sur l alternance de la concentration et de la dispersion des effets Afin de r pondre cette exigence seul un emploi combin des diff rentes armes peut permettre au chef de remplir sa mission de fa on optimale dans un environnement non lin aire et lacunaire o s att nuent les notions de ligne de contact d arri re et de profondeur dans un milieu encombr de nombreux protagonistes Ainsi le FT o2 pr cise que la concordance des effets permettant la concentration des tactique G n rale efforts sera obtenue par la n cessaire et syst matique compl mentarit interarmes Par a
8. en 2009 et 2010 un grand mouvement de r flexion pour tirer toutes les le ons des conflits iraquien et afghan et analyser les d fis du futur Par le m lange des deux elle cherche viter de reproduire ce qui a d j t fait Elle a d bouch sur le d veloppement de deux nouveaux concepts les comp tences de r f rence CAM Combined Arms Maneuver et WAS Wide Area Security Elle confirme son effort de modernisation principalement fond sur la mise en r seau des forces et l introduction d une nouvelle culture du commandement le Mission Command L US Army en arrive la n cessit de concilier deux comp tences D s qu elle d veloppe ces deux concepts auxquels elle ne donne d abord pas de statut dans la hi rarchie qui leur est d di e PUS Army est confront e une difficult La monopolisation du terme Man uvre Interarmes par la CAM a tendance laisser penser que la WAS exclut la man uvre et l action interarmes Pour r pondre ces interrogations il est pr cis qu un concept n exclut pas l autre et il est d cid de les d signer sous la forme de comp tences de r f rence et non de modes d action Il s agit de pr ciser PUS Army les deux comp tences qu elle doit acqu rir Ce sont donc des outils qu il faut ma triser si l Army veut pouvoir mener de mani re efficace les deux types de combats d crits ci dessus Malheureusement les choses n tant pas encore m res ces deux comp tences n
9. la paix es Les FT dans Les conflits le comment le comment Style de probl matique le pourquoi niveau haut niveau bas commandement L arm e de Terre dispose ainsi d un corpus doctrinal actualis et coh rent Ces documents sont volontairement con us de taille r duite R dig s dans un style simple appuy s sur des exemples historiques ils ont vocation tre les r f rences d emploi incontournables pour tous nos cadres DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Trois d entre eux sont d j traduits en langue anglaise terme ils le seront tous les cinq La pens e doctrinale fran aise p sera et influera davantage vers l tranger avec des publications traduites en langue anglaise A titre d exemple un r cent manuel de retour d exp rience du combat en montagne US4 fait r f rence de nombreuses publications trang res Sovi tiques en Afghanistan Russes en Tch tch nie Pakistanais Argentins Ouzb ks etc mais ne fait aucune mention de l exp rience des troupes de montagnes fran aises dont le savoir faire est pourtant appuy sur un tr s solide palmar s op rationnel de la seconde guerre mondiale des massifs d Afrique du Nord aux mandats afghans hiver de Kapisa en passant par le Mont Igman contr lant Sarajevo tout simplement par d faut de publications en langue anglaise disponibles sur ces th matiques Ces documents sont galement en cours de publication en
10. normes du mois d ao t 19144 La Grande Guerre a t marqu e par une strat gie totalement prise en d faut et inop rante car les premiers engagements du moins sur le front occidental5 avaient abouti une impasse tactique totale le feu faisait sentir sa tyrannie et le mythe de la perc e ne se r alisera jamais Mais au del de cette image ultra connue le colonel Goya a d montr comment ce conflit s est galement impos sur le plan tactique comme le premier conflit moderne s il est patent que la cavalerie mont e n a plus sa place sur le champ de bataille elle est irr m diablement supplant e par le moteur combattant l infanterie y a trouv des structures adapt es et qui perdurent encore aujourd hui la plus petite cellule de combat tant le groupe de combat command par un sous officier et articul autour d une arme automatique Mais la notion de front continu tenu par des masses d infanterie appuy es par une artillerie puissante domine les esprits A contrario comme l emploi des chars en autonome Berry au Bac le 16 avril 1917 n a pas t un succ s probant la doctrine en vigueur se limitera tr s rapidement l accompagnement d infanterie ce qui va s av rer drama tique vingt ans plus tard La France ne concevra l emploi de ses chars qu au rythme des formations d infanterie qu ils sont cens s soutenir et mettant en uvre un armement d une port e
11. interarm es r pond la n cessit d une vision coh rente de l engagement terrestre Loin d enfermer la pens e tactique dans un carcan elle offre la r flexion des bases communes et solides mais suffisamment simples pour permettre au chef tactique la libre adaptation de ces principes son appr ciation de situation dans sa zone d action C est nouveau l ambition du nouvel opuscule des Forces Terrestres FT 04 diffus en fin d ann e derni re Ce document met tout d abord en exergue un aspect du combat fondamental mes veux la man uvre Peut tre est ce le tropisme de l officier de reconnaissance que j ai t dans une prime jeunesse mais je pense que cette combinaison du mouvement du feu ou d autres effets qui doit permettre de prendre ou de reprendre l ascendant sur l adversaire a conserv toute sa pertinence et son acuit dans les combats d aujourd hui et ceux de demain Plus que jamais dans une p riode o l engagement op rationnel dans la dur e peut s av rer contreproductif par rapport aux finalit s militaires ou politiques la conservation de l initiative appara t comme un des facteurs clefs du succ s Il importe donc de pouvoir en permanence d stabiliser l adversaire de savoir lui imposer notre rythme et enfin de rendre notre action de son point de vue la moins lisible possible en un mot le surprendre N anmoins la r f rence aux fondamentaux rappelle clairement que
12. man uvri re des unit s l habitude acquise par les commandants de sous groupements de mixer syst ma tiquement leurs unit s de changer d attitude en fonction de l volution de la situation d int grer syst matiquement les appuis dans leur man uvre et gr ce au respect draconien de la proc dure d mettre des ordres et des comptes rendus pr cis et concis Il est significatif de constater que tout au long de cette man uvre si Schlesser n a command sa division qu la voix son tat major n a cess quant lui de planifier l action suivante et fournir au commandant de division un plan de man uvre jour Enseignements La rupture en un point central du dispositif ennemi suivie dans la foul e de l attaque revers des ailes par des unit s d exploitation rapides et puissantes a abouti une victoire compl te Ce constat avait d j t effectu dans l Histoire Cond Rocroi ou Seneffe n tait oppos qu une infanterie peu man uvri re tr s lente se mouvoir Sa cavalerie avec le trot et un peu de galop arm e de ses sabres et de ses pistolets constituait un outil suffisamment fort et rapide pour man uvrer dans toute l tendue du champ de bataille effectuer la perc e et prendre l ennemi revers Cond disposait d un tr s bon outil il a eu le m rite de savoir remarquablement s en servir Apr s Cond et avant l av nement des divisions blind es i
13. ont toujours pas trouv une place claire dans la chaine des concepts La d finition de la CAM est l application de la puissance de combat par une action unifi e pour vaincre les forces terrestres ennemies pour s emparer occuper et d fendre des compartiments de terrain pour gagner un avantage physique temporel et psychologique sur l ennemi et pour pr server la libert d action Elle se construit sur l emploi combin traditionnel des armes Infanterie Cavalerie Artillerie etc Ses composantes modernis es sont des unit s reli es en r seau qui conduisent des op rations d centralis es a compr hension du r seau ennemi a conduite continuelle de reconnaissances pour s emparer de et conserver l initiative Le d veloppement de la situation par l action la conservation de la sup riorit dans le combat rapproch Le combat interarm es La CAM s applique parfaitement aux op rations d entr e en premier et en force qui sont actuellement l objet de nombreuses r flexions La d finition de la WAS est l application de la puissance de combat par une action unifi e pour prot ger la population les forces les infrastructures et la continuit de l activit pour interdire l ennemi de s emparer de positions d avantage et pour consolider les gains tactiques et op rationnels La WAS se construit sur la man uvre interarmes et concentre les efforts sur la pr sence de l
14. Niveau 3 niveau brigade DEM dipl me d tat major OPEX op rations ext rieures EdG cole de guerre SIC syst mes d information et de commandement DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Les fondements de la man uvre interarmes dans l US Army apr s dix ans de guerre e paradigme de la guerre ayant consid rablement volu depuis la fin de la guerre froide l US Army l instar de toutes les arm es occidentales a du revoir les fondements de la man uvre interarmes qui devaient guider l action de ses moyens militaires Depuis son engagement en Irak elle cultive un nouveau savoir faire combinant la haute intensit par l entr e en premier sur un th tre avec un mode op ratoire moins coercitif la stabilisation Cette d marche a pour corollaire une d centralisation du commandement et la primaut de l initiative sur celle de la coordination ce qui constitue une r elle remise en cause de la culture militaire am ricaine traditionnelle Pour quel futur COLONEL BERTRAND DARRAS EX OFFICIER LIAISON TERRE AU TRADOC ETATS UNIS CHARG DE MISSION AU CFT s the paradigm of war has changed dramatically since the end of the Cold War the US Army like all Western armies had to review the founding principles of the combined arms maneuver These were to govern the action of its military resources However since its engagement in Iraq the US Army has been developing new
15. RAZAT CICDE ORA TERRE a doctrine interarm es d emploi des forces couvre tout l ensemble du spectre des engagements des forces arm es en s attachant fixer les missions majeures des arm es partir d un triangle strat gique qui oint doctrine for forces employment covers the whole spectrum of engagements of the armed forces defining the main missions of the Services It is based on a strategic d finit des situations g n riques d engagement triangle which determines generic engagement Apr s avoir pr cis quelles sont les fonctions situations After specifying the key functions cl s le document s arr te sur le r le des the document deals at length with the role of composantes d arm es notamment celui de la Service components and particularly the Army composante terrestre Celle ci joue un r le component The Army plays a major part since majeur toute crise se nouant et se r solvant au all crises arise and are resolved on the ground sol le plus souvent au sein des populations most often among populations de fa te Capstone dans le vocabulaire de l OTAN du corpus doctrinal interarm es fran ais CDIA FRA a t promulgu e en juillet 2011 Ce document fondateur auquel doivent se r f rer les travaux de doctrine de milieu formalise la strat gie op rationnelle des forces arm es fran aises pour les prochaines ann es Elle explicite les principes fondamentaux qui doiven
16. apportant un outil pour compenser un rapport de force d favorable par des feux indirects Cette capacit est galement utile dans les engagements en contre r bellion par la grande r activit et la protection des quipages face aux actions d insurg s D autre part la bascule du rapport de force pourra tre atteinte par la paralysie du syst me de commandement En effet la mise en service du lance roquette unitaire offrira la possibilit de d truire un objectif jusqu 70 kilom tres et de percer jusqu 30 centim tres de b ton D s lors dans un contexte d inter vention il sera possible de d truire des postes de commandement de niveau op ratif pour annihiler toute capacit de coordination des actions ennemies En conclusion si l artillerie est caract ris e par la puissance et la pr cision des feux elle doit d sormais adapter ses d ploiements et sa man uvre afin de cr er davantage de brouillard et de friction contre le commandement adverse La compl mentarit des effets cin tiques et non cin tiques doit tre une pr occupation perma nente en exploitant au maximum le bin me concentration des feux et dispersion des feux pour produire une dissociation mat rielle et morale Cette transformation sera facilit e par la mise en service de nouveaux mat riels et de nouvelles munitions Pour autant les quipements actuels permettent d ores et d j d obtenir un r el effet dissuasif et de
17. au CENZUB En effet La priorit donn e par le CFT pour l entra nement du niveau du SGTIA engag au sein d une brigade num ris e est maintenue De notables progr s ont t r alis s ces derni res ann es notamment dans le domaine des appuis feux au profit des commandants de SGTIA et pour accro tre l int gration syst matique des fonctions logistique et renseignement dans les exercices Pour maintenir lev le niveau d exigence de l entra nement des forces terrestres le CFT impose dans les centres du CCPF une structure interarmes minimum comprenant quatre entit s de man uvre du niveau 6 de la composante contact une section de combat du g nie et un EOC aux ordres d un capitaine commandant le SGTIA Au c ur de la cible p dagogique le capitaine est mis en situation de conjuguer les effets des composantes qui lui sont subordonn es lors des phases quotidiennes et formalis es de dialogue interarmes et de formulation LA i 7 E Entra nement interarmes dans les centres du CCPF en zone urbaine des ordres Il d cide de l articulation du SGTIA partir des moyens qui lui sont donn s en renforcement avec la possibilit de cr er des DIA jusqu au plus bas niveau C est notamment le cas pour les actions en zone urbaine au CENZUB Dans la phase d ex cution de la man uvre le capitaine coordonne les moyens pour obtenir les effets recherch s Pour largir le cadre usuel d int gration
18. ayant une exp rience op rationnelle diverse parait insuffisant En effet la priorit semble donn e l enseignement des m thodes et proc dures d tat major dans la planification et la conduite des op rations plut t qu la ma trise de l emploi des diff rentes armes La r introduction de l preuve de tactique l crit du concours d acc s l enseignement militaire sup rieur du second degr est une bonne chose pour s lectionner des officiers ayant une bonne connaissance interarmes dispens e lors du DEM Cette s lection pourrait tre utilement compl t e comme auparavant par des colles d armes int gr es l oral du concours d acc s l Ecole de Guerre Au del de cette prise en compte de l apprentissage th orique la ma trise conceptuelle de la man uvre interarmes pourrait de m me tre renforc e par un meilleur apprentissage pratique de celle ci La formation pratique des officiers s lectionn s pour suivre l enseignement militaire du deuxi me degr pourrait ainsi se concr tiser par une visite des coles d arme qui pourrait tre r alis e au cours du module sp cifique Terre de l Ecole de Guerre En effet l origine des laur ats au concours est diversifi e Ils n ont pas tous servi en unit de m l e Ce pourrait tre l occasion de leur dispenser une d monstration de la MEDO appliqu e chaque arme et associ e la mise en uvre pratique des capacit s de
19. cette livraison de Doctrine Tactique pr cise les fondamentaux de la man uvre interarmes Il d crit la mise en uvre du comment en explicitant la mani re dont doivent tre combin es les fonctions op rationnelles Celles ci ont cette occasion t red finies afin de coller aux volutions doctrinales otaniennes et interarm es e Le FT 05 de 2010 traite de l exercice du commandement en op ration Il s inscrit en coh rence avec les r flexions de nos alli s am ricains et leur concept de Mission Command un des outils de la transformation que l Army emploie pour relever les d fis du futur Il a pour but de r aliser l quilibre entre des aspects humains art de la guerre et techniques de maitrise de l information science de la guerre Il redonne l homme le primat la guerre tant d abord une entreprise humaine e enfin le FT 03 para tre traitera de l emploi des forces terrestres dans les op rations interarm es Il viendra clore cette s rie en explicitant le quoi savoir les sp cificit s milieu missions attribu es aptitudes etc d engagement des forces terrestres Gagner la bataille Conduire la paix TACTIQUE G N RALE Gagner la bataille ii L exercice du commandement Emploi des FT dans les Les fondamentaux Tactique g n rale op rations interarm es de la man uvre IA en op rations pour les chefs tactiques Titre conduire
20. commandement et la troupe adverses Contraindre l ennemi sans le d truire Contraindre l ennemi requiert notamment de faire peser sur lui une menace de cloisonnement tout en contrant sa capacit cr er la surprise Dans ce cadre le r le de l artillerie doit tre de restreindre la libert d action de l adversaire en cr ant une menace diffuse dans la profondeur de son dispositif A cet effet l artillerie doit en premier lieu r duire la r activit des unit s de l adversaire en influant sur l chelonnement de son dispositif avant m me l ouverture du feu L objectif atteindre est de faire reculer la r serve d intervention ennemie en profitant au maximum de la port e des vecteurs d ploy s Du fait du haut degr de perfectionnement technique n cessaire l effica cit des tirs de contre batterie la sup riorit technologique des interventions actuelles garantit une faible vuln rabilit face ces menaces Ainsi au cours de l engagement russe en Oss tie l artillerie g orgienne a subi de tr s faibles pertes par des tirs de contrebatterie en raison des d lais trop importants entre l acquisition du renseignement et le traitement par les feux d artillerie D s lors dans un contexte de sup riorit a rienne le d ploiement des pi ces amies au plus pr s de la ligne de contact sans s exposer au tir direct pr sente un risque tr s limit Ce principe de d ploiement au plus
21. curit e Op rations tactiques d information e Op rations de br chage interarmes e Op rations de franchissement e Relev sur position e Relev par depassement DOCTRINE TACTIQUE N 25 JA SEPTEMBRE 2012 La CAM et la WAS peuvent se d velopper partir de capacit s convergentes La ma trise de ces deux comp tences par PUS Army repose naturellement sur des capacit s qui devront tre adapt es modernis es et ou d velopp es Elles s inscrivent dans la continuit des le ons apprises des op rations mais elles sont guid es par la vision des d fis du futur Ainsi les capacit s que l US Army doit d tenir moyen terme pour pouvoir conduire cette man uvre peuvent tre d crites comme suit un m lange d organisations polyvalentes structur es selon le besoin reli es en r seau la capacit de conduire dans la continuit missions de reconnaissance et de s curit la capacit employer le feu man uvrer et survivre dans le combat rapproch pour capturer d truire ou neutraliser l ennemi des unit s et des chefs capables de mener des op rations interarmes simultan es et d centralis es dans des espaces lacunaires des unit s et des soldats plus m me de comprendre et de travailler avec la culture des populations qu ils prot gent des forces organis es et quip es pour mener des op rations interarm es d entr e sur un th tre dans un contexte permis
22. de son module sp cifique Terre qui reprendra cette formation Le combat interarmes norme des engagements des forces terrestres fran aises Les champs de bataille de la premi re guerre mondiale furent le laboratoire qui permit l labo ration d une v ritable doctrine interarmes Du c t fran ais le processus fut long et se d roula de fa on empirique au prix de lourdes pertes et d une adaptation progressive au travers de la r daction de nombreuses directives tactiques Il aboutit finalement la r daction de la directive n 5 du 12 juillet 1918 v ritable doctrine interarmes qui pr nait l int gration des armes jusqu au plus bas niveau et pr conisait par exemple un emploi plus DOCTRINE TACTIQUE N 25 39 SEPTEMBRE 2012 2 Michel Goya la chair et l acier TALLANDIER 2004 3 FT 02 tactique g n rale et FT 04 les fondamentaux de la man uvre interarmes 4 Qui cherche briser la coh sion de l adversaire contrairement l approche directe qui vise l annihilation progressive de l ennemi par l attrition adapt de l artillerie dont l objectif n tait d sormais plus de chercher d truire l adversaire mais seulement de le neutraliser afin d appuyer l offensive amie Cette directive fut appliqu e quelques jours plus tard lors de l attaque du plateau de Santerre le 8 ao t 1918 qualifi de jour de deuil de l arm e allemande par le mar chal Ludendorff
23. des r les respectifs de l infanterie et de la p DOCTRINE TACTIQUE N 25 P SEPTEMBRE 2012 cavalerie l enroulement des tercios espagnols par la cavalerie de Cond Rocroi ou encore de l emploi du feu de l artillerie la grande batterie Wagram pour ne consid rer que quelques exemples Cette bataille gagn e ou perdue au niveau tactique peut avoir des cons quences incal culables ainsi c est la charge furieuse des cavaliers de Sobieski contre les troupes turques de Kara Mustapha Pacha action minemment tactique sous les murs de Vienne en 1683 qui scelle pour plus d un si cle le sort de la puissance ottomane et qui ouvre la voie l iexorable d clin europ en de la Sublime Porte la journ e h ro que de Malplaquet et les judicieuses dispo sitions que le mar chal de Villars y a prises permet Louis XIV de sauver son r gne la m me ann e 1709 la journ e de Poltava efface la Su de des puissances europ ennes et y consacre l av nement irr vocable de la Russie enfin Fontenoy en 1745 place Louis XV en position d arbitre des puissances europ ennes et consacre l apog e de la France monarchique Dans ces deux derniers cas ce sont les redoutes construites par les Russes avant la bataille qui ont eu raison des attaques su doises et c est en crasant la colonne Cumberland que Maurice de Saxe a enlev la d cision Fontenoy deux actions encore relevant du niveau tactique
24. description qui est faite dans le FT 04 des diff rentes fonctions op rationnelles associ es leurs composantes mais il en dresse une image synth tique et souhaite en montrer l articulation X DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 FORCES TERRESTRES 4 FONCTIONS CLES 8 FONCTIONS OPERATIONNELLES 24 COMPOSANTES COMMANDEMENT ouwe COMMANDER Etats majors et techniques d EM SIC APPUI AU COMMANDEMENT Soutien de QG Renseignement RENSEIGNEMENT G ographie M t orologie m 5 a D a D 3 D 3 ri MAITRISER L INFORMATION d Combat embarqu CONTACT Combat d barqu Coop ration cvilo militaire ACTIONS SUR LES PERCEPTIONS EEE Operations militaires d influence ET L ENVIRONNEMENT OPERATIONNEL Communication op rationnelle APPUI A L ENGAGEMENT Appui La mobilit des blind s NRBC Ma trise des flux Maintien en condition des mat riels SOUTENIR LOGISTIQUE Soutien du personnel OP RER 1 Les fonctions op rationnelles d engagement 11 12 La fonction contact englobe les capacit s qui permettront d obtenir l avantage sur les forces adverses par une combinaison de mouvement tactiques et de feux d armes tir direct Les actions de contact peuvent tre conduites dans la toute la zone d action comme en zone arri re Le combat de contact engage principalement des unit s de chars combat embarqu d infanterie blind e ou l g re combat d barqu et des unit s
25. e l EdG la formation tactique des trois mois du module sp cifique Terre mais aussi le suivi du personnel avant et pendant la projection une cellule sp cifique sera cr e partir de la ressource actuelle du CSEM Son volume et ses moyens d action sont en cours de d finition La mission principale de cette cellule sera de prodiguer un appui direct au module Terre de l EdG au travers notamment de l apprentissage de la m thode de planification et du jeu des exercices Le nouveau dispositif qui sera mis en place devrait tre m me de minimiser les effets de cette nouvelle r forme de PEMS 2 et de garantir le niveau d apprentissage tactique des niveaux 2 et 3 ainsi que sa coh rence Apr s avoir tir les enseignements de la premi re mise en uvre du nouveau cursus et si le besoin s en fait sentir les ajustements n cessaires seront r alis s Garante de la coh rence du syst me de formation la sous direction de la formation veille avec le coll ge de l enseignement sup rieur de l arm e de Terre CESAT et PEEM faire voluer en permanence les contenus des stages en demeurant au contact et l coute de l op rationnel tout en conservant la ma trise des fondamentaux par les stagiaires GLOSSAIRE CFT commandement des forces terrestres EMS 2 enseignement militaire sup rieur du 2 degr CESAT coll ge de l enseignement sup rieur de l arm e de Terre CSEM cours sup rieur d tat major
26. la France sur la sc ne internationale Il faut enfin ajouter que depuis pr s de quinze ans les EMF constituent le r servoir de C2 de l arm e de Terre pour armer les tats majors multinationaux en op rations permettant la France de respecter ses engagements en mettant la disposition du CEMA de personnel form exp riment et comp tent 1 Au cours des derni res op rations dominante terrestre que la France a conduites ou auxquelles elle a particip Licorne en C te d Ivoire EUFOR RD Congo et EUFOR Tchad RCA le recours ce type de PC a montr toute sa pertinence au CCPF L entra nement interarmes TEMOIGNAGES Effort de la pr paration e sous groupement tactique interarmes unit de base de la man uvre demeure l chelon prioritaire d effort en mati re de pr paration op rationnelle Le commandement des centres de pr paration des forces dont la mission consiste appuyer la pr paration op rationnelle r pond ce besoin d int gration interarmes de la man uvre par sa nature son organisation et ses moyens L accent port jusqu pr sent sur le commandement et la man uvre se trouvera largi d s 2013 par l ouverture de nouveaux parcours de tirs combinant s quences tactiques et tirs r els de l ensemble des moyens de feux mis en uvre par ce niveau de commandement engagement des forces terrestres depuis E plusieurs ann es dans des op rations complexes au m
27. les aux liaisons filaires 10 Voir Brossollet avec l essai pour la non bataille le colonel Doly ou le g n ral Copel pour l arm e de l Air DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 pr s le franchissement du Rhin la 1 arm e fran aise se trouvait d ploy e sur la rive droite du fleuve dans un espace de man uvre barr par le massif de la For t Noire Agissant sur la position de moindre r sistance ennemie de Lattre a con u une man uvre visant s emparer du n ud de FREUDENSTADIT ce qui lui ouvrait des possibilit s d exploitation aussi bien vers Stuttgart que vers la fronti re autrichienne par le Haut Danube Cette man uvre demeure un exemple de conception de conduite et d ex cution tant toutes les fonctions op rationnelles ont t combin es de main de ma tre aussi bien au niveau de l arm e que des corps d arm e et des divisions me L action des 5 et 1 divisions blind es en exploitation de la rupture 1945 la 1 Arm e fran aise occupe toute l Alsace et borde le Rhin Pour faire irruption sur le territoire allemand elle se heurterait un triple obstacle le Rhin la Ligne Siegfried et la For t Noire Le g n ral de Lattre obtient du commandement alli un secteur en limite sud du Palatinat et le 31 mars le premier chelon de l Arm e franchit le Rhin Spire Germersheim et Lemersheim N pr s la r duction de la poche de Colmar en f vrier Le 4 a
28. modernes permettant d changer plus rapidement l information partir de 2005 la num risation des unit s de l arm e de Terre a v ritablement progress par la mise en place d quipements num riques offrant des syst mes d information adapt s aux diff rentes fonctions Elle apporte une ind niable plus value op rationnelle aux unit s la ma trisant Une r alit complexe La ma trise de la NEB n cessite un entra nement pouss Qu il s agisse de l utilisateur ou de l op rateur SIC2 la mise en uvre est relativement complexe et requiert un entretien permanent des savoir faire tactiques et techniques Pour l heure la NEB est en effet une superposition de syst mes d information h t rog nes d quipements informatiques et de moyens de communication dont l interconnexion et la mise en uvre rel vent d une v ritable prouesse technique La mise en uvre de la NEB manque de souplesse dans la pr paration et dans la conduite En amont de l engagement la r alisation des plans de r seaux l introduction des donn es tactiques dans les syst mes en fonction des ordres de bataille interd pendance des fonctions commandement et appui au commandement et des besoins en changes la gestion du chiffrement des donn es exigent un travail technique lourd qui nuit la souplesse du syst me En cours d action l adaptation des configurations n cessite des d lais Par ailleurs le moyen de communication majeur d
29. o la 5 D B a d bouch vers le Nord Est Sudre commandant la 1 D B d bouche de la ville de Freudenstadt le 19 avril en direction du Sud en suivant l est de la For t Noire avec comme objectif la fronti re suisse en vue de couper toute retraite au XVII A K La s ret de ses communications ainsi que la flanc garde de son flanc droit sont assur s par la 4 division marocaine de montagne de Hesdin qui re oit mission de d truire les forces allemandes qui tenteraient de d boucher de la For t Noire La puissance la mobilit et la vitesse des unit s blind es de Sudre sont le gage du succ s de sa mission La 1 D B atteint le Danube en deux jours le 21 avril par deux de ses groupements qui franchissent le fleuve dans la foul e M lheim et Donaueschingen L un d eux poursuit droit au Sud et le 23 avril boucle la fronti re suisse hauteur de Zollhaus au nord de Constance Les quatre divisions allemandes d ploy es dans la For t Noires sont coup es de leurs arri res Le commandant du XVIII A K r agit vigoureusement en lan ant des contre attaques visant rompre l tau qui l treint Les 1 D B et 4 D M M sont engag es dans de violents combats de plus en plus d cousus dans lesquels elles conservent l ascendant La man uvre d arm e la perc e et l enroulement des arri res ennemis a pleinement r ussi Le corps d arm e allemand est r duit Mais la 1 D B ne s est p
30. paix la complexit du combat interarmes dans toutes ses composantes de la planification de l engagement l appui logistique qui est une pr rogative uniquement divisionnaire La division est ainsi le niveau interarmes qui permet la brigade de se concentrer sur l atteinte de ses objectifs tactiques imm diats C est galement le niveau d tat major qui fait l interface avec le niveau op ratif qu il soit interarm es ou terrestre LCC Arm e de Terre FEM ETT er M gt At gt v E gt E LA La premi re mission d une division est de coordonner l action de plusieurs brigades interarmes Cette mission figure en filigrane des hypoth ses d engagement n 2 et 3 de nos forces arm es PIA 03 c Il s agit dans le cadre de l hypoth se d engagement la plus contrai gnante l hypoth se n 3 de devoir d ployer simul tan ment deux PC de niveau 2 capables de com mander chacun deux PC de niveau 3 L un dans le cadre d une op ration engageant 10 000 hommes sur le territoire national l autre une op ration multi nationale de 30 000 hommes l ext rieur Ce sont ces types d engagement extr mement dimensionnants qui mobilisent les EMF et le CRR FR lors des grands exercices comme Citadel Guibert 2011 Les EMF S y pr parent depuis 1999 et entretiennent des savoir faire multiples en termes de d ploiement de PC de man uvre des SIC de gestion de l information de planification op rationnell
31. par les feux indirects 45 SEPTEMBRE 2012 3 Ouvrage publi par des officiers de la F d ration Nationale de l Artillerie Le concept de forteresse trouve une nouvelle pertinence en abandonnant le caract re passif du rempart traditionnel expos dans Artillerie et fortification3 au profit d une logique d action pour affaiblir la volont ennemie d attaquer En second lieu il s agit de disposer d une capacit d agression sur les effecteurs adverse gr ce une sup riorit technologique A cette fin le d ploiement de radar COBRA constitue un message sans quivoque adress l adversaire qui sera donc moins enclin risquer ces effecteurs de premier rang dans les zones couvertes par ce radar Il en r sultera l utilisation de lanceurs plus rudimentaires et donc moins efficaces D s lors ces attaques auront un poids m diatique insuffisant pour tre exploit par des mouvements de r bellion Cette r ponse techno logique affectera galement le moral des combattants adverses par la disproportion entre les risques assum s et les r sultats minimes obtenus Par ailleurs l artillerie peut dissuader l ennemi d engager certaines forces par des man uvres de feux destin es frapper plut t la t te que le corps de la troupe Dans ce proc d caract re plus offensif l objectif recherch est d annihiler toute vell it de l adversaire de renforcer une unit sur le point d
32. peut tre atteint que par une combinaison complexe de deux types d actions des actions militaires classiques essentiellement physiques et des actions sur les perceptions et l environnement op rationnel souvent immat rielles Ces types d action ont tous les deux des effets selon une dynamique qui repose sur des interactions multiples et au moins pour certaines difficilement pr visibles La r ussite repose par cons quent sur le juste dosage de ces types d actions ACTION MILITAIRE Actions sur Les perceptions et l environnement op rationnel Ascendant moral Champs Es A physiques classiques R le des fonctions op rationnelles Role of operational functions Les fonctions clefs des forces arm es Les fonctions op rationnelles assurent la combinaison dynamique des capacit s op rationnelles pour d velopper l action militaire Quelle que soit la nature de l engagement l action conjointe des forces suppose toujours la ma trise des quatre fonctions cl s troitement li es que sont commander ma triser l information op rer et soutenir La fonction cl commander recouvre les attributions du commandement op rationnel et permet d engager et de man uvrer les capacit s d action militaires dans des champs physiques humains ou immat riels le plus souvent dans un cadre multinational et interminist riel afin de contribuer la r alisation d objectifs
33. politiques permanents ou contingents La fonction cl ma triser l information para t plus que jamais un enjeu majeur pour les forces arm es Elle recouvre non seulement la recherche et l exploitation de l information c est dire l acquisition de la connaissance mais aussi la gestion de l information notamment sa diffusion et sa protection la recherche de la d gradation des syst mes d information adverses la mise en uvre d actions sur les perceptions et l environnement op rationnel auxquelles contribue la communication op rationnelle La fonction cl op rer vise essentiellement faire peser physiquement une menace sur l adversaire l affecter concr tement et se soustraire ses actions physiques Elle met en uvre principalement en les combinant dans l espace et le temps les fonctions projeter combattre se prot ger et durer Cette fonction cl constitue l expression concr te de l action militaire et par le combat ou son ventualit en marque la sp cificit Dans le cadre des engagements op rationnels la fonction cl soutenir3 d signe la combinaison et l ordonnancement des fonctions administrative et logistique en vue de fournir en permanence aux forces engag es au niveau exig par le commandement les moyens les ressources et les services indispensables leur fonctionnement et leur action 3 L appellation de cette fonction cl est directement
34. pr s se traduit par des d lais suppl mentaires pour l intervention des renforts ennemis ainsi que des opportunit s nouvelles pour g n rer de l attrition sur les unit s en r action En outre les moyens de l artillerie contribuent limiter la libert d action de l ennemi par la connaissance de son dispositif En effet la Arm e de Terre ADJ Marc KLEIN capacit d livrer des feux sur le deuxi me chelon et au del pr c demment voqu e implique que la force dispose d une capacit observer dans la profondeur De ce fait apr s un premier d ploiement en arri re des positions amies un red ploiement des effecteurs au plus pr s de la ligne de contact sera interpr t par les services de renseignement adverses comme le signe de la mise en place d quipes infiltr es en profondeur dans son dispositif Ceci signifie pour l ennemi une incapacit cr er la surprise tactique prot ger son axe d effort ou dissimuler certains de ses moyens moins de red ployer plus en arri re ces unit s Un autre effet induit est l augmentation du volume des forces consacr es la s curisation de la zone de d ploiement donc une consommation et une usure accrue du potentiel ennemi Dans ce contexte la mise en service du lance roquette TOLL exercise Canjuers Provence Alpes C te d Azur region CAESAR trucks equipped with artillery systems unitaire constituera une plus value importante c
35. puis en attaquant revers les arm es fran aises prises au pi ge Lille et Dunkerque Man uvre r dit e quinze jours plus tard en per ant sur l Aisne et en enroulant toutes les arm es de l Est par une man uvre d exploitation jusqu la fronti re suisse En 1944 en Normandie Bradley a de m me rompu le front allemand au nord d Avranches permettant l introduction des divisions de la 3 arm e US dont la 2 D B et l attaque revers de la 5 arm e blind e et de la 7 arm e coinc es dans la poche de Falaise Le G n ral de Lattre en avril 1945 ach ve la campagne par une victoire en per ant et attaquant son tour revers Au lieu de livrer une bataille frontale au nord de la For t Noire o l ennemi l attendait entre Karlsruhe et Stuttgart il p n tre dans la For t Noire sur un terrain difficile cisaille le dispositif allemand hauteur de Freudenstadt d bouche dans la plaine du Neckar puis utilisant la puissance et la vitesse de ses deux divisions blind es il attaque revers au nord et au sud les deux ailes du dispositif allemand C est le succ s complet G n ral de Lattre de Tassigny Histoire de la Premi re Arm e Paris Plon 1949 Colonel Saint Martin L arme blind e fran aise T 2 1942 1945 dans le fracas des batailles Paris Economica 1998 Ecole Sup rieure de Guerre Recueil de conf rences d Histoire militaire Le 2 C A dans la m
36. rendre utilisable et de diffuser les informations sur les forces adverses ou la population et le milieu N cessaire pour lever les incertitudes sur les possibilit s et les intentions de l adversaire ainsi que sur les options qui s offrent aux forces amies elle contribue laborer des modes d action adapt s d finir des objectifs assurer la s ret de la force et valuer les r sultats des actions Au sein de cette fonction le renseignement pr sente un caract re transverse avec une composante g n rale laquelle chacun participe mais aussi une composante sp cifique mise en uvre par des unit s sp cialis es de capteurs Le recueil d informations sur le milieu g ographie et m t o agit en appui du travail des tats majors et des formations d ploy es 24 Fonction interarmes transverse interarm es souvent multinationale structur e pour la projection et devant s adapter aux circonstances sur le terrain la fonction logistique vise fournir aux formations les moyens ou effets logistiques n cessaires l accomplissement de leurs missions Elle recouvre les domaines de la sant du soutien de l homme de la maintenance du transport et de l infrastructure Le concept logistique est fond sur deux grands principes la conduite et le soutien d une op ration sont indissociables il est donc imp ratif de prendre en compte les contraintes logistiques d s la phase de conception la capaci
37. rise un type d actions en fonction des effets produire sur l adversaire ou sur le milieu Il s agit de l offensive de la d fensive de la s curisation et de l assistance C est en principe au niveau op ratif si possible parall lement la g n ration de force que le choix du mode tactique dominant est arr t pour une op ration donn e le mode offensif met en jeu des actions ponctuelles et limit es des pics de violence notamment lors de l entr e sur le th tre ou pour reprendre l initiative les actions offensives sont d terminantes pour emporter la d cision le mode d fensif est ponctuel et limit dans l espace et le temps les actions d fensives peuvent constituer un mode temporaire pr alable l offensive soit dans le m me espace de man uvre soit dans un espace diff rent enfin ce mode peut proc der de dispositions visant s opposer une menace impr vue ou inopin e le mode s curisation s applique sur des zones de dimensions variables notamment urbaines et porter assistance aux populations ou aux ressortissants il peut s agir de la mission principale d volue la force ou d une mission secondaire ce mode trouve toute sa place dans la phase de stabilisation d crite par le continuum le mode assistance consiste venir en aide des populations victimes d un conflit ou de catastrophes naturelles ou technologiques et participer la reconstruction de l Et
38. tactique actuels G r par le m me syst me d change que les syst mes d information interconnect avec les autres syst mes de communication offrant la redondance n cessaire pour limiter les ruptures de communication il sera le syst me de communication tactique par excellence Il situera les unit s et combattants dans un v ritable r seau du champ de bataille Le Plug and Play tactique L interconnexion native des syst mes d information op rationnels entre eux et avec les syst mes de communication offrira un v ritable Intranet de th tre L information parviendra chaque niveau souhait et chaque pion diffusera ses informations pour enrichir une situation tactique partag e Les pions tactiques des niveaux 4 7 en particulier b n ficieront alors d une souplesse d emploi sans limite avec un fonctionnement des SIOC en v ritable Plug and Play limage des NTIC dont chacun b n ficie titre priv tout en respectant les sp cificit s militaires notamment en termes de s curit de l information La coh rence des syst mes d information op rationnels apport e par la d marche programmatique actuelle globale et rationnelle am liorera singuli rement la num risation d ici la fin de la d cennie la pleine appropriation par les unit s sera d autant meilleure Avec ces nouveaux syst mes d information op rationnels et de communication et l adaptation des m thodes de travail des postes de c
39. terrestres tant cette dimension appara t incontournable dans les conflits terrestres modernes Toutefois la notion de combat interarmes est beaucoup plus complexe qu il n y para t de prime abord et comme souvent il n est jamais inutile de revenir la d finition r glementaire afin de d finir pr cis ment la notion Le TTA 106 pr cise que l interarmes entendu ici comme adjectif ou comme substantif consiste en l emploi synchronis ou simultan de plusieurs armes pour produire sur l ennemi un effet sup rieur la mise en uvre ind pendante de ces armes 1 Association coordonn e de plusieurs facteurs qui concourent une action un effet unique Il s agit donc bien d employer les diff rentes armes en synergie en vue d obtenir un effet de plus grande ampleur tout en respectant les principes DOCTRINE TACTIQUE N 25 A SEPTEMBRE 2012 CBA JEAN JACQUES GRUND STAGIAIRE DE LA 125 2 PROMOTION DU CSEM COLE DE GUERRE he necessity for taking into account the combined arms aspect in the design and conduct of any air land maneuver has been proven and corroborated in the lessons learned from history Today the new factors of current and foreseeable conflicts have confirmed this requirement This necessity forms the basis for officers training in the Cours Sup rieur d Etat major French Command and General Staff College However that basis is still not quite firmly established as it can chan
40. uvre Ce potentiel se d cline en de multiples capacit s Alors que le potentiel op rationnel s appuie sur l histoire et la culture militaires ainsi que sur l exp rience op rationnelle r cente la formation et l entra nement en constituent le ciment permet la mise en coh rence Les trois piliers du potentiel op rationnel de l ensemble pour l emploi imm diat des forces The three pillars of operational potential 2 Hypoth se d emploi des forces familles d engagements types des forces arm es d finissant les conditions g n rales et les cadres d emploi de ces forces partir d un contexte g ostrat gique donn DOCTRINE TACTIQUE N 25 i SEPTEMBRE 2012 Principes d emploi dans la pr paration et la conduite de l action militaire L action militaire est complexe et par essence interarm es La DIA 01 d crit comment cette action militaire met en uvre de fa on dynamique le potentiel op rationnel des forces Fond e sur la l gitimit le maintien de la coh rence des buts et la r versibilit elle s appuie sur des principes dont les modalit s d application sont adapt es chaque situation Foch En outre l action militaire s inscrit presque toujours en synergie avec d autres types d actions notamment dans le cadre de l approche globale dans la gestion des crises ext rieures L action militaire recherche g n ralement la prise de l ascendant moral sur un adversaire Cet ascendant ne
41. Elle est d terminante dans les op rations de contre insurrection dans le processus de stabilisation ou dans une approche globale D sormais dans chaque conflit la force doit mener la bataille des perceptions Cela se traduit par de actions de coop rations CIMIC qui permettent d agir sur l opinion d influence OMI et de communication COMOPS qui visent orienter les sentiments l attitude et le comportement de milieux hostiles neutres ou amis La fonction appui l engagement regroupent les capacit s d appui qui vont faciliter l action des autres fonctions op rationnelles en favorisant la circulation des troupes et le d placement des blind s appui aux mouvements appui la mobilit des blind s Ces actions interviennent aussi bien au cours de la mont e en puissance de la force que durant les phases tactiques Il a t d cid d int grer la composante d fense NRBC cette fonction op rationnelle pour insister sur l importance que rev t l id e de protection dans la pr paration d un engagement 2 Les fonctions op rationnelles universelles 21 22 La fonction commandement fournit au chef en op ration les hommes et les moyens lui permettant de concevoir d cider transmettre ses ordres en contr ler l ex cution valuer et rendre compte Cette fonction se traduit sur le terrain par une autorit d sign e commandement et une quipe exerc e la conception et la conduite de l
42. En conclusion on pourrait dire que la man uvre interarmes telle qu elle se dessine pour l US Army conserve ses fondamentaux Elle se caract rise par plus de d centralisation et par la primaut donn e la culture de l initiative sur celle de la coordination sachant que l autorit conserve toute libert de faire effort sur l un ou l autre en fonction des circonstances Elle int gre totalement la dimension interarm es multinationale et interminist rielle Elle s appuie sur un r seau largi qui fonctionne l horizontal comme la verticale Elle se construit sur la souplesse la flexibilit et l adaptabilit dans l emploi des moyens qui ne doivent pas tre contraints par des sch mas intellectuels trop directifs issus des doctrines Elle se con oit autour d une comp tence duale et d une structure g n rique qui sera adapt e l environnement taill e pour prendre en compte les volutions de situation potentielles au del du succ s imm diat et donc pour basculer de la mise en uvre d une comp tence l autre en cours d op ration Son outil principal reste la brigade Cette id e duale de la man uvre ne fait pas encore l unanimit Elle s inscrit donc dans des logiques anciennes avec de nouveaux moyens et de nouvelles m thodes pour coller un nouvel environnement dont la caract ristique principale est la diversit Il s agit l d une tentative de changement de style de r organisation et d
43. Pour am liorer sa puissance au combat en augmentant les effets de son feu tout en la rendant moins vuln rable aux effets des boulets de canons le vieux carr pilier de l ordre profond se fragmente et s tire les bataillons se rangeant en ligne les uns c t des autres les escadrons de cavalerie passant aux ailes de ce dispositif g n ral et cet ensemble devient une ligne mince sur quatre rangs puis trois Le front des arm es devient ainsi tr s tendu et il devient impossible au g n ral d en observer tous les mouvements qui plus est de commander la voix Simul tan ment au cours de la guerre de Succession d Autriche de fa on tout fait empirique lors de la campagne de Boh me cons cutive l abandon de Prague conquise un peu t m raire ment pour chapper la cavalerie autrichienne lanc e sa poursuite le mar chal de Broglie avait divis son arm e pour la diluer dans plusieurs vall es entre la Thuringe et le Rhin avec ces divisions 1 La participation a la guerre d ind pendance am ricaine n a touch qu un tr s petit corps de volontaires et a surtout constitu pour la France en un effort naval La France ne retrouvera des interm des de paix comparables qu entre 1870 et 1914 et apr s 1962 DOCTRINE TACTIQUE N 25 51 SEPTEMBRE 2012 d arm e le syst me divisionnaire tait n Il restera Guibert le codifier Enfin par le choix de Gribeauval de pi ces d art
44. a romobiles a rocombat Les unit s appartenant cette fonction ont en commun de r pondre aux m mes crit res de r versibilit de l engagement de polyvalence ou de compl mentarit des moyens et de modularit des structures afin de pouvoir s adapter aux diff rentes situations tactiques Chacune en revanche se caract rise par des capacit s propres qui les rendent indispensables suivant le type d engagement contr le de zone dans la dur e et sur des terrains difficiles pour le combat d barqu force de frappe survivabilit et renseignement de contact pour le combat embarqu surprise allonge et puissance de feux pour l a rocombat La fonction appuis vise fournir une aide directe aux l ments engag s dans les actions de combat Elle agit en usant d effets directs sur le terrain o sur l ennemi feux indirects de l artillerie appui g nie la contre mobilit actions de brouillage d intrusion et de d ception de l appui lectronique ou en favorisant engagement des forces amies appui la mobilit aide au d ploiement d fense lectronique En outre elle participe l acquisition du renseignement DOCTRINE TACTIQUE N 25 k SEPTEMBRE 2012 13 14 La fonction actions sur les perceptions et l environnement op rationnel agit dans le domaine de l information et de l influence La compr hension de l environnement humain des op rations est devenue une des cl s du succ s
45. a force et ses interactions avec la population Elle reconna t le lien entre les succ s des op rations militaires et la s curit des populations civiles Elle souligne l importance des fonctions d environnement Globalement quelque soit la comp tence mise en uvre la man uvre implique de produire des effets multiples de mani re simultan e dans un environnement complexe La CAM semble induire l id e d une comp tence qui s applique plut t de mani re ponctuelle contrairement la WAS qui sugg re la permanence La premi re fait r f rence un m canisme de d faite et la seconde un m canisme de stabilit Quelque soit la comp tence mise en uvre le c ur de l action reste le m me La man uvre est essentiellement constitu e de engagement au contact la recherche de renseignement a coordination des moyens propres et des renforts a recherche de l avantage par l action 1 Ces deux lignes directrices de la modernisation ne seront pas abord es car si elles influencent naturellement la man uvre elles ont des retomb es plus larges et correspondent aux efforts de modernisation connus par ailleurs DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 D autres invariants perdurent la diff rence entre les op rations d cisives d influence et de soutien la r partition entre la profondeur le contact et la s curit la distinction entre l effort principal et l action se
46. a man uvre tats majors et techniques d tat major Dans le contexte des engagements actuels elle doit tre interop rable pour permettre la coordination voire l int gration op rationnelle de forces de diff rentes arm es et nations Elle s acquiert par la mise en uvre de syst mes de communications permettant de travailler ensemble mais aussi par la mise en application de doctrines et proc dures compatibles sinon communes En cela elle est tr s li e aux performances d velopp es par la fonction appui au commandement La fonction appui au commandement rassemble les capacit s qui vont permettre la fonction commandement d agir en lui garantissant l ensemble des ressources des techniques et des services qui combine les moyens de l informatique avec ceux des t l communications SIC ainsi que des structures de commandement mobiles aptes durer et s curis es soutien de QG Arm e de Terre J R DRAHI Le commandant d unit de la 2 Cie du 35 RI en utilisation d un SIC Commanding officer of the 2 Co of the 35 Infantry Reg using a CIS DOCTRINE TACTIQUE N 25 f SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre CCH Jean Baptiste TABONE EE Convoi logistique du BCS Bataillon de commandement et de soutien en Afghanistan CSB Command and support battalion logistics convoy in Afghanistan 23 La fonction renseignement repr sente les capacit s qui permettent d acqu rir de
47. ajout un cadre existant Au del et si la man uvre interarmes reste au c ur de la r flexion de US Army elle ne doit plus tre pens e sans int grer le contexte automatiquement interarm es et multinational des op rations actuelles DOCTRINE TACTIQUE N 25 6 SEPTEMBRE 2012 De l interarmes TEMOIGNAGES l approche globale e fait interarmes tant acquis la vraie probl matique revient d finir la parfaite compr hension du mot op ratif Il s agit du niveau de responsabilit strat gique d port sur un th tre d op ration qui s appuie sur une structure militaire et civile en charge de planifier et conduire des actions relevant des trois lignes d op rations s curit d veloppement et gouvernance Enfin il symbolise l instrument de mise en uvre concr te de l approche globale au niveau du th tre car si cette approche globale est impuls e par le niveau strat gique et se d cline jusqu au niveau tactique C est le niveau op ratif qui est sans aucun doute l acteur central de ce concept probl matiques qui ne doivent plus faire d bat tant les engagements modernes apportent clairement des r ponses aux questions pos es Par exemple le fait interarmes s impose avec une vidence telle qu il peut difficilement tre trait dans cette revue autrement qu en compilant au mieux des exemples au pire des truismes F n mati re de combat a roterrestre il est de
48. an uvre de Freudenstadt LCL Daumont Paris 1955 Premi re Arm e Fran aise ORDRE DU JOUR N 8 Officiers Sous Officiers Caporaux et Soldats de la Premi re Arm e Fran aise Vous venez d inscrire sur vos Drapeaux ef sur vos Etendards deux noms charg s d Histoire t de Gloire Iran aise RHIN et DANUBE En un mols de campagne vous avez travers la LAUTER lorc la ligne SIEGFRIED et pris pied sur la terre allemande puis lranchissant le RHIN de vive lorce largissant avec l nacht les t tes de pont de SPIRE et de GERMERSHEIM vous avez cras la r sistance d un ennemi d sesp r ment accroch son sol et conquis d une traite deux capitales KARLSRUHE l STUTTGART le Pays de BADE et le WURTEMBERG enfin d bouchant sur le DANUBE le traversant aussit t vous avez voulu renouvelant la victoire de la Grande Arm e que llotient nos couleurs sur ULM Combatiants de la Premi re Arm e Francaise fid les l appel de notre Chel le G n ral de GAULLE vous avez retrouv la tradition de ta Grandeur Fran aise celle des Soldais de TURENNE des Volontaires de la R volution ei des Grognards de NAPOL ON P le 24 avril 1945 LE G N RAL D ARM E DE LATTRE DE TASSIGNY J de LATTRE DOCTRINE TACTIQUE N 25 57 SEPTEMBRE 2012 ACTUALIT DE LA COMMUNAUTE DOCTRINALE TI AVRIL 2012 R UNION DE COORDINATION CDEF COMMANDANTS D ECOLES DEP journ e des commandants d organism
49. ann e sur le th me suivant Sauvegarde des populations engagements terrestres sur le territoire national et en pr vention des crises l ext rieur Les r flexions conduites permettront d apporter un clairage sur l engagement des forces terrestres dans les fonctions protection et pr vention sur Le territoire national en appui du dispositif de s curit int rieure et de s curit civile mais aussi l tranger Ce colloque pr sid par le CEMAT r unira un panel d intervenants civils et militaires de haut niveau fran ais et trangers ainsi qu un parterre d invit s concern s par l emploi de nos forces terrestres inscription sur invitation Le prochain Doctrine Tactique n 26 para tre en d cembre 2012 aura pour th me Les engagements terrestres sur le territoire national Cr dits photos Arm e de Terre DOCTRINE TACTIQUE N 25 58 SEPTEMBRE 2012 DOCTRINE D EMPLOI DES FORCES TERRESTRES EN ZONE URBAINE ET PERIURBAINE EMP 70 42 DOCTRINE DES ACTIONS SUR LES PERCEPTIONS ET L ENVIRONNEMENT OPERATIONMEL DES FORCES TERRESTRES AU NIVEAU TACTIQUE en e a g e EMP ZLI DOCTRINE D EMPLOI DU GROUPEMENT TACTIQUE INTERARMES GTIA GENERIQUE Bush EMP 24 701 DOCTRINE DE MISE EM UVRE DU PC DE GROUPEMENT TACTIQUE INTERARMES EE r COT 24 201 Cahier de la recherche doctrinals LA DOCTRINE D EMPLOI DE TSAHAL ENTRE RUPTURE ET CONTINUIT
50. appuyant sur une bretelle de la Ligne Siegfried le cours de l Enz affluent du Neckar et enfin le cours du Neckar lui m me B thouart commandant le 1 C A quant lui buttera successivement sur le Rhin la Ligne Siegfried et la For t Noire L id e de man uvre Le G n ral de Lattre s oriente vers l id e suivante ne pas attaquer l ennemi frontalement ce qui n am nerait aucune solution d cisive et un risque d enlisement des op rations dans un terrain favorable au d fenseur A contrario attaquer sur un point o lennemi ne l attend pas dans une r gion a priori de progression difficile D o la man uvre envisag e tout en se livrant des d monstrations face aux d fenseurs de Stuttgart aborder la For t Noire par ses lisi res Nord o la d fense est moins toff e puis d clencher une attaque en force sur la direction Nord Sud en vue de gagner la trou e de la For t Noire o passe la route Ouest Est de Kehl Stuttgart et qui aboutit Freudenstadt dans la plaine du Neckar L effet majeur de la man uvre de l arm e visant percer le dispositif ennemi hauteur de Freudenstadt G n ral d arm e Antoine B thouart Army General Antoine B thouart Wilimedia Commons En effet la saisie de Freudenstadt coupe les communications des Allemands qui couvrent Strasbourg depuis la plaine de Bade ouvrant en cela la progression au 1 C A de B thouart Par ailleurs depuis Fre
51. ar la destruction de la XIX arm e allemande Deux objectifs s offrent lui tous deux d importance majeure au Nord Stuttgart et le gros de la XIX Arm e et au Sud le XVIII C A qui interdit la For t Noire face l Ouest Ces deux volumes de forces ennemis sont tourn s par le d bouch soudain des Fran ais Freudenstadt Le G n ral commandant l arm e estime qu il tait en mesure de conduire simultan ment les deux man uvres sur les arri res ennemis et attaquer revers la fois les d fenseurs de Stuttgart et ceux de la For t Noire La rupture une fois effectu e et r ussie l outil d ex ploitation s il est suffisamment puissant peut clater comme un projectile et agir sur plusieurs directions simultan ment Le g n ral de Lattre dispose de deux excellents outils aguerris et recompl t s savoir ses deux divisions blind es Il d cide en cons quence de lancer la 5 D B Schlesser sur Stuttgart et la 1 D B Sudre sur les d fenseurs de la For t Noire La 5 Division Blind e tourne Stuttgart par le Sud Sans d semparer le lendemain de la prise de Freudenstadt le 18 avril la 5 D B d bouche en empruntant la vall e du Neckar Schlesser re oit comme objectif Stuttgart atteindre par le sud et le sud est La le on de l offensive sur Mulhouse du mois de novembre a t retenuel la s curit des communications de la division est assur e par un groupement d infa
52. as content e de ce fait d armes Sudre regroupe le gros de sa division sur le Danube hauteur de Siegmaringen 2 effectue une conversion face l est descend le cours de la vall e du fleuve et atteint Ulm le 23 avril et borde l Iller Ce large mouvement enveloppant fait tomber les d fenses du Jura Souabe massif montagneux situ au nord et l ouest d Ulm entre Danube et Neckar 2 O il manque de faire prisonniers les derniers dignitaires de Vichy repli s L audacieuse man uvre de Freudenstadt a totalement r ussi Ayant forc le passage du Rhin le 31 mars la 1 arm e fran aise a atteint le 23 avril le Danube Ulm et Stuttgart3 au c ur de l Allemagne ayant d truit une arm e allemande et ouvert tous les itin raires en direction de l Allemagne du Sud et du Tyrol autrichien Entr de vive force au centre du dispositif ennemi le commandant de l arm e a fait clater son attaque comme un projectile il a lanc ses divisions rapides sa cavalerie blind e de part et d autre sur les arri res d un ennemi dont le dispositif avait t tourn Ces divisions on rencontr de fortes r sistances qu elles ont du r duire dans la foul e de leur progression les sous groupements de t te b n ficiant de l appui direct d une artillerie puissante et mobile dont l emploi tait d centralis leur chelon Le succ s de cette man uvre face un ennemi encore coriace est du l aptitude
53. at et ou de son infrastructure dans ce cadre les forces terrestres agissent en soutien des moyens locaux interminist riels nationaux ou multinationaux d ploy s sur le th tre et non en primo intervenants non exclusives Le c ur du manuel FT 04 combine les composantes des huit fonctions op rationnelles terrestres avec les quatre modes tactiques sachant que le mode assistance n est que soulev Cette pr sentation exhaustive des capacit s de man uvre des forces terrestres met en vidence qu aucune fonction op rationnelle et a fortiori aucune composante ne peut s engager sans la coop ration d une ou plusieurs autres d monstration s il en tait besoin de l in luctable imp ratif interarmes d s lors que l on parle man uvre a roterrestre L objectif de ce manuel pour lequel un effort de simplicit r dactionnelle a t recherch est d tre concret er de r pondre aux attentes des utilisateurs des forces et des organismes de formation voire des simples praticiens quels que soit Le niveau consid r Son ambition vise galement constituer un r f rentiel pour les candidats aux preuves du concours de l Ecole de Guerre insi partir de d finitions claires ne pr tant g n ralement pas interpr tation et de cat gorisations DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 La coh rence des SIOC d terminant de la man uvre des unit s tactiques LIEUTENANT COLONEL PHILIPPE DRUON EMAT BPSIC erma
54. bas chelons ob rant ainsi partiellement la libert de man uvre du chef interarmes du niveau sup rieur en le privant de possibilit s d actions d ensemble ou combin es De plus le nombre limit de moyens pr c demment voqu se traduit logiquement par un d ploiement prioritaire au profit des unit s projet es au d triment de celles rest es en m tropole C est le cas notamment des capacit s a romobiles Il est donc plus compliqu pour le chef interarmes d acqu rir la ma trise de ce type de combat lors des phases d entra nement faute de moyens disponibles Celle ci en est encore compliqu e par la mise en uvre de la PEGP6 qui p nalise l entra nement interarmes des petits chelons tactiques au quotidien Par ailleurs les op rations ext rieures ne sont pas toujours plus favorables l acquisition de cette ma trise En effet les moyens attribu s aux grandes unit s pour 5 Aviation L g re de l Arm e de Terre 6 Politique d emploi et de gestion des parcs DOCTRINE TACTIQUE N 25 f SEPTEMBRE 2012 7 Voir pour plus de d tails le Cahier du retex la guerre de juillet 8 JANUS Simulation constructive destin e l entra nement des PC de GTIA ou des tats major de brigade 9 EHT Sedan Lib ration de Paris et Normandie les op rations de stabilisation qui sont aujourd hui la norme ne correspondent pas n cessairement ceux dont disposerait le chef interarmes en
55. bord l artillerie peut apporter une meilleure connaissance de la situation tactique dans le cadre de la protection de la force Le d ploiement d un CMD3D5 en appui d un poste de commandement interarmes permet ce PC de disposer d une situation a rienne en temps r el Ainsi le chef interarmes dispose d une capacit unique appr hender l ensemble de ses zones de responsabilit et d int r t en visualisant les d tections de l ensemble des capteurs interarm es de d fense a rienne D s lors les forces terrestres disposent en premier lieu des d lais suffisants pour diffuser les alertes a riennes ce qui r duit d autant les effets des raids ennemis En second lieu cette visualisation de l activit a rienne facilite le travail de la cellule renseignement puisque la concentration des vecteurs a riens sur une zone ou une direction r v le l effort adverse La mise en uvre d un CMD3D permet donc une v ritable lecture en trois dimensions de la man uvre a roterrestre adverse Le PC interarmes dispose ainsi d une capacit unique pour conserver ou reprendre au plus vite l ascendant L artillerie est aussi en mesure de renforcer la libert d action amie en contribuant l autonomie de d cision du chef interarmes En effet une structure comme le d tachement de liaison d observation et de coordination et des quipe ments de la cha ne MARTHA apportent de nouvelles connaissances et de n
56. bordonn s ainsi que les relations avec les autorit s locales et de l autre le niveau strat gique qu il soit national de l OTAN ou de l UE Selon la mission confi e il serait renforc par des personnels de l arm e de l air de la marine des forces sp ciales et de la gendarmerie DOCTRINE TACTIQUE N 25 BKk7A SEPTEMBRE 2012 Conclusion La division est donc un niveau essentiel de la combinaison du combat interarmes terrestre Le dispositif d tat major fran ais souple et modulaire repr sent par les EMF est une r ponse juste et suffisante pour assumer cette mission Capable d engerber plusieurs brigades fran aises ou trang res en cas de crise majeure le syst me EMF permet de g rer la complexit du combat terrestre actuel et de donner aux brigades la libert d action la l g ret et la souplesse leur permettant d atteindre leurs objectifs tactiques imm diats Nos r f rences d OPEX r centes sont trompeuses Depuis la guerre du Golfe nous n avons plus d ploy de division en op ration Mais nos alli s Am ricains ou Britanniques l ont fait r cemment en Irak et le font encore aujourd hui en Afghanistan Les Allemands eux m mes s appuient sur un tat major de division pour armer le RC N en Afghanistan N oublions pas ces exemples d engagement op rationnels r cents dans nos d bats sur le C2 des forces terrestres Disposer de PC de niveau 2 entra n s et comp tents signe l ambition de
57. caract ristiques physiques villes d serts zones montagneuses etc Or le contr le du milieu terrestre dans toute sa diversit est indispensable pour ma triser les actions s y d roulant Il est surtout un espace d occupation humaine permanente que doit prendre en compte l action militaire au sol Dans un tel contexte op rationnel l engagement d une composante terrestre rel ve g n ralement de trois imp ratifs compl mentaires disposer d un nombre suffisant de combattants engag s pouvoir agir sur un large spectre de modes d action et durer De m me l engagement au milieu des populations dans la r solution de crises complexes n cessite non seulement des aptitudes sp cifiques combat en zone urbanis e mais galement une interaction permanente avec les autres acteurs C est pourquoi la composante terrestre est le relais privil gi au niveau local de l approche globale Elle dispose des aptitudes et des capacit s pour inscrire son action dans la dur e car tout retrait pr matur peut avoir comme cons quence le retour la situation de crise ante Le r le de la composante terrestre tel que d finit ci dessus trouve son prolongement dans les principes fondamentaux de l action interarmes du combat a roterrestre pr cis s par le document FT 04 lequel s inscrit bien dans les principes g n raux de l action militaire d crits par la DIA 01 4 Appel es aussi par commodit composantes d arm e
58. coercition notamment les moyens d acquisition du renseignement De fait il n y a pas eu d action de coercition de grandes unit s fran aises avec l ensemble de leurs capacit s depuis la premi re guerre du Golfe en 1991 avec la Division Daguet Le chef interarmes n a par cons quent plus l habitude de mettre en application ses connaissances th oriques un niveau sup rieur celui du GTIA Ce constat a t mis en exergue lors de r cents engagements ayant ponctuellement n cessit l emploi optimal et coordonn des capacit s interarmes de certaines unit s Il ne touche d ailleurs pas uniquement la France Ainsi lors de l offensive isra lienne au Liban l t 2006 des chars Merkava ont t engag s dans la ville de Bint Jbeil7 avant l intervention de l infanterie ce qui a occasionn des pertes lourdes et un retrait pr cipit des troupes de l agglom ration L arm e isra lienne tait pourtant dot e d quipements modernes mais ses chefs tous les niveaux taient plus habitu s mener des op rations de police en Cisjordanie Aussi l imp ratif de la prise en compte du facteur interarmes n tait il pas suffisamment pr gnant pour eux ce qui a par ailleurs occasionn d autres d convenues face aux milices du Hezbollah dot es quant elles d quipements performants et d une doctrine adapt e Ces r cents v nements ont ainsi montr la ma trise partielle de la dimension in
59. condaire La man uvre peut aussi tre men e front continu ou dans des espaces lacunaires Elle con oit l emploi des armes Infanterie Cavalerie etc sous l angle de la flexibilit et de la souplesse loin des carcans doctrinaux autrefois paralysants Le tableau ci dessous d taille la hi rarchie des termes qui structure cette nouvelle conception de la man uvre Hi rarchie des termes Types principaux et secondaires d op rations militaires Op rations tactiques sp cifiques e Marche l ENI e RECO offensive e Attaque e Embuscade e Contre attaque e D monstration de forces e Diversion o Feinte e Raid e Exploitation e Poursuite e Op rations de reconnaissance e Op rations de Suret e Mouvement de Troupes Assistance sur le territoire nationale e D fense de zone e D fense mobile e D fense r trograde e Freinage e Repli e Rupture de contact Op rations de r tablisse ment maintien de la paix Soutien de d fense dans un pays h te Aide en mati re de s curit Aide humanitaire Soutien Contre insurrection e Soutien aux op rations ani drogue e Lutte anti terroriste e Evacuation de ressortissants populations e Contr le des armenents e D monstration de forces Assistance humanitaire l tranger Aide aux populations Assistance aux incidents relatifs aux armes de destruction massive Appui des forces de s
60. contraindre la man uvre ennemie par une prise de risque mesur e La cr dibilit de ces dispositifs repose cependant sur une ferme volont politique et un effort de communication sur les capacit s des quipements en dotation d s le temps de paix Le rapprochement strat gique franco britannique devrait d ailleurs ouvrir de nouvelles pistes de r flexion du fait des tudes men es actuellement outre manche sur des concepts tel que la munition planante 6 Selon les conditions voqu es dans le sch ma directeur interarm es de coordination des intervenants dans la 3 dimension dition 2010 7 Intervenants dans la 3 dimension DOCTRINE TACTIQUE N 25 P SEPTEMBRE 2012 La tactique de Guibert nos jours ou la p rennisation de la man uvre interarmes LIEUTENANT COLONEL CLAUDE R FRANC CHARG DE MISSION LA DIVISION DOCTRINE orsqu on survole l volution de l histoire militaire depuis un peu plus de deux si cles c est dire depuis les premiers crits en mati re tactique on ne peut qu tre surpris par certaines constantes En effet les p riodes victorieuses sont toujours cons cutives d intenses phases de r flexion et souvent de r organisation Ensuite les fondements tactiques de la man uvre ont t identifi s pratiquement depuis la mise en place du syst me divisionnaire et se sont r v l s p rennes depuis Enfin la mise en service d quipements nouveaux si e
61. cours ou CDT pour les PC e pour les documents relatifs une seule fonction op rationnelle le trigramme correspondant ABC INF SIC GEN etc Ces trois lettres sont suivies d une s rie de deux chiffres puis trois chiffres s par s par un point DOCTRINE D EMPLOI Un exemple la doctrine ZUB de l arm e de Terre DES FORCES TERRESTRES e le premier chiffre correspond au type de document 2 doctrine EN ZONE URBAINE e le deuxi me correspond au niveau 4 niveau GTIA ET PERIURBAINE e Le troisi me est relatif La cat gorie du sujet 4 milieux e le quatri me au sous domaine selon une liste sp cifique chaque domaine pour la cat gorie milieux 2 zone urbaine Ecru EMP 20 422 e enfin le dernier est un num ro d ordre dans le cas o plusieurs ouvrages traiteraient d un m me sujet 2 2 ouvrage relatif ce sujet Pour en savoir plus consultez le site intraterre www cdef defense gouv fr r f rentiel doctrinal nouvelle num rotation 4 Mountain Warfare and Other Lofty Problem Foreign Military Suties Office Fort Leavenworth Kansas 2011 5 Pour information les droits d auteurs issus de ces ditions sont vers s l association Terre Fraternit pour nos bless s en op rations DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 La doctrine interarm es d emploi des forces document fondateur du corpus doctrinal national COLONEL PIERRE
62. d clin e de la mission g n rale soutenir qui consiste pour une unit tre en mesure d intervenir au profit d une autre unit par le feu par la man uvre ou par la fourniture de moyens et de services glossaire interarm es DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 COMMANDER OPERER RQ TRE a SOUTENIR Interd pendance des quatre fonctions cl s Interdependence of the four key functions R le des composantes Au niveau tactique l action des composantes d une force interarm es participe de fa on d terminante ces fonctions cl s en donnant sa consistance la man uvre op rative Chaque composantes qu elle soit terrestre maritime a rienne dispose de capacit s et d expertises cl s qui renforcent l action interarm es en y contribuant de fa on sp cifique Il convient de pr ciser toutefois que toutes les composantes ne sont pas syst matiquement repr sent es au sein d une Force interarm es en particulier si engagement a une forte dominante de milieu ou s il a une faible ampleur R le de la Composante terrestres Les crises se nouant et se d nouant presque toujours au sol leur r solution passe souvent par une man uvre de contr le du milieu terrestre dans la dur e et au contact de la population C est le r le privil gi de la composante terrestre au sein d une Force l espace a roterrestre se singularise par l extr me diversit de ses
63. d terminent et produisent les effets n cessaires l atteinte des objectifs du niveau strat gique soit directement soit par l interm diaire d objectifs op ratifs R ciproquement le niveau op ratif claire le niveau strat gique sur la r alit du th tre d enga gement Il assure notamment l valuation de la campagne et en d duit les mesures correctrices apporter son niveau ou proposer au niveau strat gique voire politico strat gique 5 operational design concr tis par le plan de campagne 6 DIA o1 para Ho19 TEMOIGNAGES Rapport au cas afghan l illustration la plus claire en est le dialogue permanent entre le COMTFLEF et le chef du CPCO fixe le tempo des op rations et les priorit s d effort L encore tout est crit Pr rogative de l art op ratif le rythme des op rations est impos par le COMANFOR l adversaire en exploitant au mieux la vari t des capacit s d actions interarm es qui lui sont allou es Ce rythme r sulte d un choix et non des contraintes ext rieures la d cision circuits logistiques stocks de munitions m t orologie attrition etc Il suppose une gestion ma tris e du temps L emploi de la force et de ses points d application sont synchronis s dans le temps dans l espace et dans les effets recherch s Ce sujet est tout fait central De fait dans une zone relativement r duite comme celle de la brigade La Fayette il s a
64. de et de ligne qui aura comme r le de cr er l v nement sur le champ de bataille en d truisant une formation ennemie d j branl e jamais un ennemi intact2 S agissant de la lutte entre la cuirasse et le boulet Napol on se montrera un fervent adepte du feu il n engagera jamais une attaque qui n ait t pr par e par l artillerie La r serve de cavalerie disposera d une artillerie organique au m me titre que ses corps d infanterie Sauf en cas de m l e de cavalerie comme Kranowitz sur le versant ouest de Pratzen toutes les charges de cavalerie sont pr c d es par une pr paration d artillerie C est dans le m me esprit qu il s est efforc la fin de l Empire de doter sa grosse cavalerie cuirassiers carabiniers et grenadiers cheval de la Garde de mousquetons de mani re tre en mesure de fixer un ennemi par le feu avant de le d sorganiser par une charge La le on sera malheureu sement perdue par Ney Waterloo et par ses successeurs en 1870 3 Cuirassier Regiment charge at Elsasshausen Wilimedia Commons Jusqu en 1870 confront e des conflits asym triques l arm e fran aise d couvre lors de la conqu te de l Alg rie la guerre de colonnes et d implantation dans des bordjs qu elle red couvrira sur le m me th tre un si cle plus tard dans un contexte diff rent Contrainte de s adapter une forme de contre gu ril
65. de mise en uvre du PC de groupement tactique interarmes s adresse aux chefs interarmes et leurs tats majors mais aussi tous ceux qui ont besoin de rester au fait des volutions qu ont connues les PC tactiques ces derni res ann es G n rique elle pr sente l organisation le fonctionnement et les proc dures des divers PC de GTIA a Doctrine d emploi militaire Tsahal entre rupture et continuit est marqu e par l absence de profondeur strat gique de l tat d Isra l et le caract re extr mement minoritaire de la population juive dans un environnement arabe Ceci lui a impos un choix strat gique ambivalent principe g n ral fond sur la d fensive mais posture op rationnelle privil giant l offensive Cependant les trait s de paix successifs avec les pays riverains et le d veloppement des milices islamistes ont totalement modifi pour Tsahal les formes de la guerre mener Entre rupture et continuit Tsahal doit aujourd hui surmonter ces contradictions en tenant compte des volutions des opinions publiques Ces documents sont retrouver en ligne sur le site du CDEF Intraterre amp Internet www cdef defense gouv fr DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012
66. des arm es lesquelles agissaient toujours group es en une masse unique et sur une seule direction d o le succ s de la guerre de si ge alors en vogue cette poque donnant lieu des man uvres lentes dans des espaces i L3 E k f jd r T 9 MERS A de i R y A k RS S A bema 1 ere mg 1 BEN LS i amp EA oi 3 Te NA troits En deuxi me lieu c est de cette poque que datent les premiers crits et trait s de tactique domin s en France par Folard Bourcet et Guibert Enfin de 1763 date du trait de Paris qui met fin la guerre de Sept Ans au 20 avril 1792 qui voit la L gislative d clarer la guerre au roi de Boh me la France a connu sa plus longue p riode de paix depuis l av nement d Hugues Capett huit cents ans auparavant et cette p riode de paix a t sup rieure au recouvrement de deux g n rations de l poque d o une v ritable r g n ration de l outil militaire par une r forme en profondeur conduite par le comte de Saint Germain ministre de la Guerre de Louis XVI Ce sera cette vieille arm e royale amalgam e aux jeunes et ardents bataillons de volontaires qui formera l arm e de la R volution creuset de la Grande Arm e qui plusieurs reprises vaincra l Europe coalis e A l poque moderne l av nement du feu individuel a d abord contribu l essor d une infanterie m pris e comme vulgaire pi taille au Moyen Age
67. des fonctions op rationnelles interarmes le CCPF en partenariat avec le GOMI envisage d ins rer des quipes tactiques des OMI lors des exercices dans ses centres la man uvre tirs r els Afin de compl ter le panel des exercices interarmes utilisant aujourd hui des moyens importants de simulation des tirs le CCPF offrira d s 2013 aux forces terrestres des parcours autorisant une v ritable man uvre tir r el au sein du CETIA d abord Suippes Symphonie r nov puis Canjuers De fait le CETIA remplacera progressivement le CEITO d di exclusivement au tir de l infanterie sans pour autant n gliger l valuation de la qualit du tir de celle ci L objectif du CETIA est de proposer des s quences tactiques pour un SGTIA qu il soit dominante infanterie ou blind e combinant la fois la man uvre et le tir en conformit avec la politique de tir interarmes de l Arm e de Terre La conception des parcours du CETIA r pondra aux exigences de r alisme du sc nario avec la prise en compte d un environnement vari et naturel et la mise en ambiance du chef interarmes d couvrant en cours d action les objectifs traiter La composition du SGTIA comprendra outre les composantes embarqu e ou d barqu e la composante g nie et artillerie ainsi que les appuis troisi me dimension de l ALAT l entra nement interarmes des forces terrestres est aujour d hui pratiqu essentielle ment dans les centre
68. e Commander 15 20 000 hommes en op rations dans un environnement multinational et sous com mandement de l OTAN ne s improvise pas Pour caract riser le r le des EMF il est crit dans le FT 04 les lignes suivantes L tat major de force qui met sur pied le poste de commandement de niveau 2 est organiquement le plus haut niveau d tat major op rationnel qui d tient la totalit des fonctions op rationnelles de niveau tactique Il dispose aussi des noyaux interarm es permettant d assurer l interface avec les comman dements de composantes des autres arm es qui pourraient tre engag s A ce titre il est le premier niveau de man uvre complet et ce quel que soit le volume de la force engag e Totalit des fonctions op rationnelles premier niveau de man uvre complet les expressions ne manquent pas pour signifier qu l instar des PC de niveau 1 les PC de niveau 2 poss dent l ensemble des 24 composantes qui concourent l action des forces terrestres Ce sont d ailleurs les cellules et les personnels armant ces composantes qui viennent renforcer les tats majors de BIA lors des missions de J A Pa e mi B LEMF1 au cours de l exercice N m sis Sword 2010 Force HQ 1 during the Nemesis Sword exercise 2010 DOCTRINE TACTIQUE N 25 LX SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre ADC Gilles GESQUIERE Le 35 RAP participe un tir d artillerie en commun avec les G6 Emiri
69. ement d une v ritable culture interarmes soit initi d s la formation initiale de nos jeunes cadres officiers et sous officiers et irrigue constamment leur pr paration op rationnelle m me si nombre d entre eux ont d j connu la r alit de l engagement interarmes dans les op rations ext rieures Car pour pouvoir utiliser correctement il faut avant tout conna tre o d faut savoir couter d barrass de ses pr jug s et parfois de certains r flexes mono culturels G n ral d arm e Bertrand RACT MADOUX Chef d tat major de l arm e de Terre DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Les documents d emploi des forces terrestres un corpus coh rent G N RAL DE DIVISION OLIVIER TRAMOND COMMANDANT LE CENTRE DE DOCTRINE D EMPLOI DES FORCES e corpus doctrinal Terre est hi rarchis selon une structure pyramidale Il constitue un r f rentiel figurant dans une base documentaire restructur e1 Au sommet des documents fondateurs constituent la r f rence en mati re d emploi des forces Quatre d entre eux ont d j t publi s les FT2 01 02 04 et O5 et le cinqui me FT 03 est en pr paration Cette s rie constitue un ensemble coh rent qui couvre tous les domaines de l action des forces terrestres Au milieu se trouve le c ur du corpus doctrinal de l arm e de Terre constitu des documents transverses interarmes r alis s sous la respon
70. ens et les CAESARS Fran ais pendant l exercice GULF The 35 Parachute Artillery Regiment takes part in artillery fire with the UAE G s and French CAESARS during the GULF exercise niveau interm diaire comme celle de la Task Force La Fayette en Afghanistan g ographie m t orologie d fense sol air guerre lectronique coop ration civilo militaire op rations militaires d influence communication op rationnelle appui l engage ment appui mouvement appui la mobilit des blind s NRBC Toutes ces fonctions dont les brigades ne sont pas dot es existent dans les tats majors de type EMF qui depuis leur renforcement en personnel en 2010 et 2011 atteignent un DUO significatif de 300 personnes A ces fonctions cit es dans le FT 04 nous pourrions ajouter la fonction ciblage qui n est pas des moindres comme on l a constat en Afghanistan N oublions pas que si elle est con ue au niveau LCC elle est coordonn e et souvent mise en uvre au niveau division 3 Une nouvelle dimension l interarm es tactico op ratif En compl ment de sa mission interarmes classique les EMF sont galement en mesure de mettre sur pied le PCTIA ou le FHQ qui serait d ploy en cas de d clenchement d une op ration dirig e par l OTAN alerte NRF ou l UE alerte BG 1500 Dans ce cas l EMF prend une dimension tactico op rative interarm es in dite et g re d une main le combat interarmes des GTIA qui lui sont su
71. erarmes r affirm s Lieutenant colonel R Claude FRANC CDEF DEO La coh rence des SIOC d terminant de la man uvre des unit s tactiques Lieutenant colonel Philippe DRUON EMAT La formation la man uvre interarmes un continuum repens Lieutenant colonel Marcel BROSSIER DRHAT Les fondements de la man uvre interarmes dans l US Army apr s dix ans de guerre Pour quel futur Colonel Bertrand DARRAS ex OLT au TRADOC US charg de mission au CFT La R daction T MOIGNAGES 29 De l interarmes l approche globale G n ral Pierre CHAVANCY ancien Commandant TFLF actuel Commandant de la DIV EMP de l EMA 32 La part de la division dans le combat interarmes Colonel Herv BIZEUL Chef d tat major de l EMF1 35 L entra nement interarmes au CCPF effort de la pr paration op rationnelle Chef de bataillon Nicolas JAMES Bureau emploi CCPF TRIBUNE LIBRi 38 Le fait interarmes dans la conduite des op rations terrestres un acquis entretenir Chef de bataillon Jean Jacques GRUND Stagiaire de la 125 2 promotion du CSEM 44 l artillerie produire des effets autrement que par les feux classiques Chef d escadron Julien DEROUETTEAU Stagiaire de la 125 1 promotion du CSEM 50 La tactique de Guibert nos jours Lieutenant colonel R Claude FRANC CDEF DEO 54 La man uvre de Freudenstadt Lieutenant colonel R Claude FRANC CDEF DEO 58 Actualit du CDEF 59 Derni res publications du CDEF
72. es de formation ODF ainsi que des directeurs des tudes et de la prospective DEP s est tenue le 5 avril 2012 l Ecole militaire Organis e par le CDEF une fois par an cette rencontre de la communaut doctrinale est un rendez vous majeur Cette ann e le fil directeur tait orient autour de la synergie entre doctrine entra nement et formation Ainsi 14 commandants d coles et de centres de formation accompagn s de 16 DEP et des principaux acteurs du domaine du CDEF ont fait le point des tudes en cours et voqu leurs pr occupations Rendez vous est d ores et d j pris pour 2013 probablement dans l un des centres d entra nement du Centre de pr paration des forces CPF 21 25 MAI 2072 STAGE BRIGADOC stage BRIGADOC organis chaque ann e par le CDEF s est d roul du 21 au 25 mai 2012 l cole militaire IL a accueilli 20 stagiaires et 26 conf renciers Ce stage s adresse aux futurs commandants de brigade aux futurs adjoints directs colonels adjoints et chefs d tat major ainsi qu aux futurs g n raux adjoints et chefs d tat major DE e en ua jnm be I d EMF L objectif du stage est de pr parer ces derniers leur prochain emploi en actualisant y n 0 mnt mq y m KA T1 leurs connaissances sur la doctrine tactique d emploi des forces terrestres au niveau de la brigade dans un cadre interarm es Les interventions du CEMAT et du MGAT ainsi que des conf re
73. es unit s au contact PR4G ne r pond que partiellement l accroissement des d bits de donn es chang es entre les pions tactiques et tend ainsi contraindre encore davantage la man uvre 1 Syst mes d information op rationnelle de Commandement 2 Syst mes d information et de communication DOCTRINE TACTIQUE N 25 6 SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre C LEFEVRE La complexit est pr sente tous les niveaux et ce malgr les derni res volutions encourageantes Les syst mes d information actuels ont t b tis dans une logique m tier pour r pondre au besoin de chaque fonction op rationnelle Leur interop rabilit n est pas native La transmission de l information n est donc pas une op ration totalement intuitive Elle est aussi peu aid e par l ergonomie largement perfectible des outils bien en retard par rapport aux NTIC3 du monde civil La prise en main par les utilisateurs en est d autant plus difficile Des proc dures doivent tre suivies chaque niveau notamment pour les changes Et si les derni res volutions sont encourageantes une Ecran de num risation de l espace de bataille gr ce au syst me NEB a f i en lors de l exercice r gimentaire Vent d hiver 2012 le 28 mars 2012 appropriation simple et rapide est toujours difficile et la circulation de l information n est pas fluide Screen shot using the battlespace digitization system during the regi
74. eu d entre nous savent r pondre br le pourpoint cette question C est parfois vrai au sein de l arm e de Terre Cela l est encore plus en interarm es Illustrant le FT 04 qui vient d tre diffus par le CDEF cet article se propose d y r pondre rapidement F voquer le combat interarmes au niveau division DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 COLONEL Herv BIZEUL CHEr D ETAT MAJOR EMF 1 BESAN ON he division an archetypal combined arms formation as it includes the whole range of warfighting functions is primarily tasked with coordinating the engagement of several brigades within a joint and multinational context It must also handle the evolving complexities of land combined arms combat Lastly an additional mission for the division as part of the operational warning system which has been organized by NATO is the joint tactical operational aspect by setting up a PCTIA joint land oriented CP if necessary The French modular system for a Force HQ Staff is fit for these various requirements as it has the capability to meet them Dans le sillage du combat terrestre le combat interarmes s est complexifi La division g re cette complexit de deux mani res D une part c est elle qui combine l action de plusieurs brigades C est une vidence qu il faut tout de m me rappeler et qui cr dibilise nos hypoth ses d engagement Mais surtout c est elle qui g re d s le temps de
75. ge due to the successive re organization measures affecting the content of programs and curricula of the Ecole de Guerre French War College fondamentaux de la guerre que sont la libert d action la concentration des efforts et l conomie des moyens Or aujourd hui toute action militaire occidentale conventionnelle demeure subor donn e l assurance de disposer au pr alable de la sup riorit mat rielle qualitative et quantitative sur son adversaire afin de compenser le manque d effectif n cessaire au contr le de grandes zones d op rations Malheureusement cette abondance de mat riels distincts rend l obtention d une synergie interarmes plus ardue De plus la nature asym trique et ou dissym trique des conflits modernes oppose de nos jours des adversaires voluant dans des espaces lacunaires le plus faible cherchant syst matiquement profiter des possibilit s d abri et des capacit s de dissimulation et d imbrication que peuvent offrir les zones urbanis es Le chef interarmes rencontre Arm e de Terre D Combined arms combat donc de facto une difficult certaine employer au mieux ses moyens interarmes dans ce nouveau contexte physique d engagement qui limite l emploi optimal de nos syst mes d armes Par ailleurs de nombreux adversaires disposent d armements de technologie proche de la n tre pouvant rendre le combat ponctuellement sym trique Ainsi engag dans une
76. git de d imposer une pression continue sur l adversaire en variant les points d application de la man uvre leur style cin tique et ou non cin tique en donnant toute sa place la d ception et sans jamais r p ter deux fois le m me type d actions l est l instrument de mise en uvre concr te de l approche globale au niveau du th tre Si cette approche globale est impuls e par le niveau strat gique et se d cline jusqu au niveau tactique le niveau op ratif est sans aucun doute l acteur central de ce concept En effet le COMANFOR Force Commander est d embl e ou devient vite le correspondant privil gi des repr sentants politiques des puissances intervenantes des repr sentants des organisations gouvernementales ou non ainsi que des repr sentants civils ou militaires de la nation h te Le niveau op ratif est donc l l ment cl de la coh rence des actions conduites sur le th tre en particulier en veillant la bonne int gration des actions militaires avec celles des autres acteurs ainsi qu la prise en compte des aspirations de la population du pays h te En bref le commandant d une force en op ration doit donc respirer interarmes et interarm es savoir s inclure avec naturel et cr dibilit dans une coalition internationale tout en maitrisant les enjeux interminist riels nationaux Facile crire n est ce pas DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 La part de la d
77. iers ainsi que pour permettre la satisfaction de nos ambitions nationales en termes de positionnement au sein d une coalition Le niveau op ratif est donc celui de la coh rence op rationnelle sur les th tres d engagement qui r pond ainsi simultan ment aux quatre principes suivants est g n ralement associ une zone g ographique donn e M me si la notion de th tre d op ration ne doit pas tre comprise de fa on troite et d passe souvent la stricte zone d engagement a roterrestre le niveau op ratif reste le niveau de commandement relatif un th tre d engagement donn sur lequel il incarne la d termination du commandement strat gique et exerce un certain nombre de ses fonctions par d l gation comme celle porte parole de la commu nication strat gique sur le th tre l acception la plus aboutie de ce principe g ographique est la logique de battlespace owner en vigueur en Afghanistan Dans un espace donn elle fait du commandant de brigade aujourd hui demain peut tre du senior civilian representative qui lui est adjoint le seul et unique responsable des actions conduites quelle que soit la ligne d op rations dont elles rel vent est responsable de la coh rence interarm es c est dire de la combinaison des effets op rationnels notamment des diff rentes composantes afin d atteindre l tat final recherch La planification au niveau op ratif et la conduite
78. ilieu des populations et face un adversaire non conventionnel a acc l r l int gration interarmes jusqu aux plus petits chelons Le SGTIA unit de base de la man uvre est g n ralement compos de 7 ou 8 entit s appartenant plusieurs fonctions C est le cas en Afghanistan o l on retrouve aux c t s des fantassins des cavaliers des sapeurs des artilleurs des quipes JTAC ACM et OMI Pour autant le SGTIA est une construction ad hoc visant r pondre un besoin op rationnel cibl pour une p riode d termin e La question de l entra nement collectif des diff rentes composantes se pose donc naturellement si l on souhaite d passer la simple juxtaposition de moyens et obtenir une multiplication des effets sur l adversaire le terrain et l environnement op rationnelle CHEF DE BATAILLON NICOLAS JAMES BUREAU EMPLOI CCPF he combined arms company team is the basic unit of the maneuver Readiness efforts are subsequently focused on it The Army training centers command tasked with supporting pre deployment training meets the requirements for combined arms integration of the maneuver due to its very nature its organization and its assets The emphasis which has been placed so far on command and maneuver will be widened in scope from 2013 with the opening of new fire facilities combining both tactical sequences and live fire training with the whole range of weapons operated by this command level
79. illerie l g res chaque bataillon d infanterie devait tre dot de deux pi ces de 4 pi ces qui peuvent tre d plac es et man uvr es durant engagement au m me rythme que les unit s d infanterie l artillerie mobile tait n e et comme l crira Guibert elle deviendra tr s rapidement la troisi me arme C est ce triptyque des trois armes infanterie cavalerie artillerie qui dominera la man uvre et la tactique depuis la R volution jusqu nos jours H ritant de ce syst me Napol on y appliquera tout son g nie militaire pour l optimiser Il mettra un terme d finitif la guerre des ordres en faisant adopter l ordre mince pour le d ploiement au combat la ligne et l ordre profond la colonne pour les d placements de ses divisions qu il aura regroup es au sein de corps d arm e fraction de son arm e en mesure de conduire n importe quelle action en autonome Il va simplifier le syst me divisionnaire en mettant un terme l existence des divisions inter armes La bataille tant d sormais conduite au niveau du corps d arm e les divisions seront sp cifiques soit LL m S a un v T Q pa Kt T D O v TG GO _ Ww d infanterie soit de cavalerie mais man uvreront toujours en troite coordination Enfin il se constitue une masse de man uvre ses ordres la r serve de cavalerie soit un corps de cavalerie regroupant les divisions de cavalerie lour
80. illeurs cette com pl mentarit contri bue la modularit des unit s ainsi constitu es et participe en cela de fa on essentielle l application du principe d conomie des moyens Aussi la DOCTRINE TACTIQUE N 25 z SEPTEMBRE 2012 doctrine fran aise fait elle du combat interarmes une n cessit imposant de fait au chef militaire la prise en compte syst matique de ce facteur dans la conduite des op rations terrestres Depuis pr s d un si cle la doctrine fran aise fait du combat interarmes une obligation rendant ces deux termes intuitivement consubstantiels Cependant la guerre ne saurait en aucun cas tre une science exacte le brouillard et la friction qu elle engendre associ s l volution rapide des capacit s des diff rentes armes et des cadres d engagement rendant ind niablement complexe toute application pratique de la doctrine et faisant de la prise en compte du facteur interarmes une recommandation fondamentale Des difficult s dans l application pratique de la doctrine interarmes Apr s un long processus de formation tactique tout au long de sa carri re le chef militaire int gre spontan ment la dimension interarmes dans la pr paration et la conduite des op rations terrestres Cependant s il est entrain par le rythme de plus en plus rapide de la man uvre et au vu de la complexit et du nombre contraint des moyens dont il dispose le chef interarmes peut tre amen u
81. ion peloton que le Caesar ou le drone Par ailleurs je suis convaincu qu un cadre qui ne se sait pas se faire comprendre en langue anglaise militaire est inutile ses chefs et ses soldats A mon sens la vraie probl matique est celle de la parfaite compr hension du mot op ratif Il me semble que le sujet n est donc plus seulement l interarmes ni m me l interarm es ou l international mais bien le civilo militaire dans son acception la plus d velopp e c est dire profond ment interminist rielle De quoi s agit il Comme l illustre parfaitement le positionnement de l tat major de la brigade La Fayette en Afghanistan au moins pour la cha ne fran aise de l op ration le niveau op ratif doit tre compris comme le niveau de responsabilit strat gique d port sur un th tre 2 DIA 01 Paragraphe 1023 3 EMF dans l op ration Licorne CRR FR pour l op ration EUFOR TCHAD par exemple 4 Le strategic design DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 d op ration qui s appuie sur une structure militaire et civile en charge de planifier et conduire des actions relevant des trois lignes d op rations s curit d veloppement et gouvernance Le d bat sur ce niveau op ratif reste vif en France pour au moins quatre raisons essentielles la gestion interminist rielle des crises reste un sujet d licat au niveau national les op rations r centes illustrent le risque d un craseme
82. is la grande unit jusqu aux plus petits chelons Exigence des engagements modernes contemporains et certainement futurs l action interarmes est la combinaison des capacit s des fonctions op rationnelles composantes ou armes pour d multiplier l efficacit de la man uvre d ensemble Elle vise mettre en synergie la diversit des capacit s pr sentes sur le terrain et ce jusqu des chelons plus bas qu autrefois Pour illustrer cet imp ratif interarmes le manuel FT 04 s articule autour des fonctions op rationnelles des niveaux tactiques d engagement ainsi que des modes tactiques Il y a donc lieu d expliciter ces diff rentes notions Les fonctions op rationnelles terrestres La man uvre terrestre revient produire un effet donn sur un ennemi ou un adversaire identifi dans un cadre espace temps imparti C est la raison pour laquelle les forces terrestres sont r parties en fonction op rationnelles correspondant chacune des effets distincts Non forc ment homog nes en termes de volumes ces fonctions op rationnelles au nombre de huit sont articul es en deux grandes familles e Les fonctions op rationnelles terrestres d engagement ayant pour objet de produire des effets sur le milieu terrestre et ou l adversaire Ce sont les fonctions Contact Appui Appui l engagement et enfin Actions sur les perceptions et l environnement op rationnel e Les fonctions op rationnel
83. iste sur l imp rieuse combinaison de l ensemble des moyens s adresse l ensemble des acteurs concern s au sein de l arm e de Terre praticiens des forces comme stagiaires et instructeurs des organismes de formation S LIEUTENANT COLONEL R CLAUDE FRANC CHARG DE MISSION LA DIVISION DOCTRINE n line with previous founding documents FT 04 reiterates the basic tenets of the combined arms maneuver It is based on both the permanent factors of maneuver as well as on current and foreseeable future changes taking into account the new joint and multinational environment of engagements In this process land warfighting functions were reworked to be consistent with the joint key functions This document which emphasizes a crucial combination of all assets is intended for all concerned actors within the Army combat forces practitioners as well as trainees or trainers in Army schools 9 inscrivant dans la s rie des documents fondateurs du corpus doctrinal de l arm e de Terre en coh rence avec les documents interarm es ce nouveau document r pond un double but en premier lieu d crire la fa on dont doivent tre combin s les moyens des forces terrestres en op rations pour un emploi coh rent dans tous les cadres d engagement envisageables l exclusion de celui du territoire national qui a fait l objet d un document sp cifique par ailleurs il a galement vocation servir de
84. ivision dans le combat interarmes rande unit de nature interarmes par excellence puisque regroupant l ensemble des fonctions op rationnelles si la division a pour r le premier de coordonner l engagement de plusieurs brigades dans un contexte interarm es et multinational elle se doit en outre de g rer les nouvelles complexit s du combat interarmes terrestre Enfin une derni re mission lui choit dans le cadre du syst me d alerte op rationnelle mis en place par OTAN la dimension interarm es tactico op rative par la constitution le cas ch ant d un PCTIA Le dispositif fran ais modulaire de PC d EMF est tout fait adapt et en mesure de r pondre ces diff rents imp ratifs rel ve la fois du lieu commun et de la gageure Lieu commun car chacun sait que la division est un commandement de niveau tactique et donc par nature interarmes gageure car dans l inconscient collectif les anciennes divisions 84 ont t remplac es par les brigades interarmes Ce sont d ailleurs elles qui ont repris la plupart de leurs pr rogatives op rationnelles d alors Comme elles sont projet es r guli rement en op rations en tant qu tat major constitu et qu elles ont conserv le vocable interarmes dans leur appellation il est d autant plus d licat de discerner le v ritable champ d action des EMF nos tats majors de division actuels Quelle est leur part dans le combat interarmes P
85. l adversaire ce qui affaiblit son effort artillerie De plus l acquisition de cet avantage ne r duit en rien la menace qui p se sur l adversaire puisque le syst me ATLAS4 et les comp tences acquises en trajectographie permettent de frapper un objectif un instant donn partir d effecteurs de diff rents types et appartenant diff rentes unit s Outre la s curit accrue des moyens amis la dispersion des effecteurs rend les rapports de force locaux beaucoup plus difficiles estimer L ubiquit de la menace cr e un brouillard suppl mentaire pour le commandement adverse contraint de g rer davantage d impr visibilit et donc d augmenter ses r serves Par une prise de risque mod r e dans les dispositifs d artillerie il est donc possible de contraindre l adversaire par des effets immat riels cibl s sur le commandement ennemi Outre cette gestion de l incertitude par le risque l appui artillerie contribue la prise d ascendant non seulement par l usure mais aussi par la man uvre DOCTRINE TACTIQUE N 25 48 SEPTEMBRE 2012 Accro tre la libert d action amie Sans attendre de d livrer des feux l artillerie peut faciliter la conception et la conduite de la man uvre interarmes voire interarm es En effet ses syst mes de commandement num ris et la mobilit accrue des effecteurs facilitent l initiative et la saisie d opportunit s par l ensemble de la force Tout d a
86. l ny eut gu re d exemples de victoires obtenues par la perc e m me sous l Empire o Napol on privil giait l enveloppe ment et la poursuite Il convient n anmoins de se souvenir de la man uvre de Franchet d Esp rey en Mac doine en septembre 1918 o la brigade de cavalerie de Jouinot Gambetta 1 Spahis marocains et 1 et 4 Chasseurs d Afrique attaque en pleine montagne 3 La prise de Stuttgart qui ne se situait pas dans la zone d action de la 1 arm e fran aise mais dans celle de la 7 arm e US donnera lieu un grave incident politico militaire franco am ricain lorsque le g n ral de Gaulle donnera l ordre formel de Lattre d y installer une garnison permanente avec un officier g n ral Guillaume comme commandant d armes DOCTRINE TACTIQUE N 25 i SEPTEMBRE 2012 Li WWW ordredelaliberation fr images compagnons J f h Mar chal de Lattre de Tassigny rompt le front germano bulgare sur son point de moindre vuln rabilit et atteint Uskub sur l unique ligne de retraite de lennemi o elle se maintient avec un tr s faible soutien d infanterie Cette action contraint la 11 arm e germano bulgare totalement d moralis e mettre bas les armes et une nation la Bulgarie capituler Vingt deux ans plus tard l tat major allemand a le premier mis en uvre le nouvel outil blind en per ant le front fran ais sur la Meuse et en exploitant jusqu la Manche
87. lACTIQUE REVUE D INFORMATION ET DE R FLEXION DOCTRINE LES FONDAMENTAUX DE LA MAN UVRE INTERARMES 3 a publication Doctrine Tactique est une revue d information et de r flexion Elle vise pr senter sur un th me choisi et partir de t moignages individuels la fa on dont la doctrine de niveau tactique est appr hend e ou appliqu e au sein de l arm e de Terre Elle n est pas un document r glementaire de doctrine Les articles publi s dans les rubriques T moignages et Tribune Libre n engagent que leurs auteurs La formation l entra nement la pr paration op rationnelle l engagement sur les th tres d op rations en repr sentent Les principaux domaines d int r t Des aspects internationaux sont galement abord s DITORIAL Retrouver le go t de la man uvre G n ral d arm e Bertrand RACT MADOUX Chef d tat major de l arm e de Terre PR AMBULE 4 7 18 Les documents d emploi des forces terrestres un corpus coh rent G n ral de division Olivier TRAMOND commandant le Centre de doctrine d emploi des forces DOCTRINE La doctrine interarm es d emploi des forces document fondateur du corpus doctrinal national Colonel Pierre RAZAT CICDE Les fonctions op rationnelles recentrage sur la man uvre Colonel Paul GEZE Chef de corps du 21 RIMa ex chef de la section emploi synth se EMAT LE FT 04 Les fondamentaux de la man uvre int
88. la man uvre est une science ma triser avant de pouvoir laisser s exprimer l art du grand capitaine L engagement terrestre ne peut donc se limiter la r p tition de sch mas tactiques sinon risquer l chec cuisant par manque d intelligence de situation Ainsi le chef sera paradoxalement d autant plus libre de s affranchir des concepts qu il en ma trisera parfaitement les contenus f ARMEE JPE TERRE Man uvrer c est galement quelle que soit la nature du terrain savoir utiliser les atouts des diff rentes composantes de l arm e de Terre avec pour seul objectif la r ussite de la mission Notre arm e de Terre dispose en effet d un ventail tr s large de capacit s Sa force ne peut donc reposer que sur l utilisation optimale par le chef tactique ou op ratif de la compl mentarit de ces diff rentes fonctions op rationnelles selon un juste quilibre une alchimie subtile qui lui appartiendra de d terminer Tr s bel exemple de combinaison des feux de vitesse de mouvement et de r activit les combats d Abidjan en mars 2011 ont ainsi montr que m me sur un terrain a priori d favorable la man uvre de moyens compl mentaires avec pour cons quence la d stabilisation de l adversaire tait possible L engagement combin de nos moyens en Afghanistan donne aussi un bel exemple d adaptation de nos concepts d emploi Cette optimisation n cessite cependant que le d velopp
89. la tant en Alg rie que plus tard au Mexique l arm e fran aise va s y focaliser et la routine du temps de paix aidant n gligera de s adapter aux nouvelles formes de guerre mises jour tant lors de la guerre de S cession que lors du conflit austro prussien de 1866 Le r veil sera brutal au bout de quatre semaines de campagne le 1 septembre 1870 sur 84 r giments de cavalerie qu alignait l arm e fran aise un mois auparavant il n en reste que 3 Le feu a montr sa supr matie La p riode s parant 1870 de 1914 sera f conde en r flexion tactique Se fiant l exemple prussien l Ecole de Guerre nouvellement cr e va chercher renouveler la pens e tactique en se r f rant aux campagnes de l Empire Mais au del des principes p rennes par essence la doctrine s est parfois attach e rechercher des recettes sans toujours prendre en compte l volution de l armement qui donnait 2 Ce principe de ne jamais faire aborder par une charge de cavalerie un ennemi non pr alablement branl sera oubli par ses successeurs et source de graves d boires en 1870 DOCTRINE TACTIQUE N 25 52 SEPTEMBRE 2012 au feu une supr matie incontestable Si bien que en p chant un peu par dogmatisme au m pris des enseignements des guerres de Mandchourie et balkaniques la pens e tactique fran aise s est fourvoy e jusque dans l exc s de l offensive outrance3 La sanction en sera les pertes
90. les terrestres universelles indispensables la mise en uvre des pr c dentes Commandement Appui au commandement Renseignement et Logistique Ces fonctions se d composent en composantes qui regroupent des structures des effectifs des quipements des comp tences voire des proc dures ayant une finalit commune en termes d effets produire 24 composantes concourent l action des forces terrestres Les niveaux tactiques de commandement et d emploi Le niveau tactique est celui o sont planifi es conduites et ex cut es les man uvres a roterrestres en vue d atteindre les objectifs d finis par le commandant de th tre La responsabilit globale de la conduite de la man uvre tactique incombe pour les forces terrestres au commandant de la composante terrestre directement subordonn au commandant interarm es de th tre Cette man uvre tactique a roterrestre partie int grante de la man uvre op rative interarm es vis d truire neutraliser ou contr ler les centres ou points n vralgiques de l adversaire Elle vise galement tenir les points cl s du terrain permettant la surveillance le renseignement le contr le du milieu et la neutralisation de l adversaire par la man uvre des feux et du mouvement DOCTRINE TACTIQUE N 25 6 SEPTEMBRE 2012 Dans ce cadre et pour obtenir ces effets les unit s interarmes se r partissent en plusieurs niveaux de commandement et ou d em
91. limit e celle d un compartiment de terrain battu par les feux directs d un bataillon d infanterie Ayant eu souffrir entre les deux guerres d un magist re bleu horizon contrepartie in vitable de la victoire de 1918 et du rajeunissement outrance du haut commandement8 l arm e fran aise a abord le second conflit mondial avec une doctrine tactique ni en phase avec les potentialit s de son armement les chars notamment ni surtout coh rente avec celle de lennemi c est ainsi que l on a pu dire que si ce sont les Fran ais qui ont invent les chars ce sont les Allemands qui leur ont donn leur doctrine d emploi avec la Blitzkrieg trin me char avion et poste radio2 A force de s obnubiler sur les effets du feu la doctrine tactique fran aise avait perdu de vue l avantage que pouvait lui donner la mobilit Mais avant de subir le plus grand d sastre qu elle ait connu depuis Azincourt l arm e fran aise avait renou entre les deux guerres avec la guerre irr guli re en Syrie et au Maroc qui avait vu la constitution des groupes mobiles Cette notion de groupe mobile sera remise l ordre du jour en Indochine o le corps exp ditionnaire sera confront une gu rilla qui voluera progressivement vers une v ritable guerre du fait de la mont e en puissance du corps de bataille adverse et ce dans un milieu particuli rement hostile la jungle ou les rizi res En revanche e
92. lle fait voluer les proc d s de combat ou les modes d action n a pratiquement pas remis en cause les f we look at the evolution of military history over a little more than the past two centuries in other words since the first tactical writings appeared we are invariably amazed at a number of permanent features Indeed periods of victories always follow phases of intense research work and often reorganization Then the tactical foundations of maneuver were identified practically with the implementation of the division system and have since proved valid on a permanent basis Lastly the fielding of new equipment even if it entails gradual changes in the combat methods or courses of action has hardly ever challenged the intrinsic basic tenets of maneuver fondements intrins ques de la man uvre Cet article est la reprise revue et corrig e d un article pr c dent datant de 2008 destin illustrer la parution du FT 02 Tactique g n rale arfois d cri e comme relevant des arts mineurs seule la strat gie tant aux yeux de ses d tracteurs digne d int r t la tactique constitue n anmoins le fondement essentiel de l action guerri re Toujours troitement appliqu es au terrain les conceptions tactiques du g n ral rigoureusement ex cut es d cident toujours du sort de la bataille qu il s agisse du choix d une position l abandon du plateau de Pratzen par l Empereur ou
93. lons qui sont le plus soumis la pression La synchronisation et la pr cision sont toujours fondamentales mais elles se pratiquent leur niveau Ils requi rent donc une capacit d initiative pour pouvoir conduire leur man uvre Les moyens leur sont alors diffus s Le combat devient interarm es aux plus petits chelons et les forces terrestres ne peuvent se passer de cette dimension En 2012 ce type de conflit est dit de stabilisation et il rel ve de la comp tence de r f rence S curit sur des Espaces Etendus pour Wide Area Security WAS LUS Army va s adapter pragmatiquement ces nouvelles conditions Elle prend en compte le fait qu un conflit de contre insurrection comprend des phases des zones et des moments o la haute intensit retrouve ses droits Elle n abandonne donc pas pour autant certains l ments de sa culture strat gique qu elle consid re toujours Soldats am ricains de la 2 division d infanterie en Irak en 2007 comme valides le feu pargne le sang ami la American soldiers from the 2 infantry division in Iraq 2007 technologie est le principal support des feux efficaces la synchronisation est un des fondements de l efficacit Elle consid re toujours que la brigade reste le c ur des forces terrestres face un adversaire plus ou moins hybride DOCTRINE TACTIQUE N 25 f SEPTEMBRE 2012 Wikimedia Commons Pour pr parer la sortie des conflits en cours l Army a lanc
94. mations de l enseignement militaire de second degr EMS2 d arm e et interarm es Le cours sup rieur d tat major CSEM est donc appel dispara tre Il formera ses derniers officiers sur le cycle scolaire 2012 2013 Pourtant l arm e de Terre conserve plus que jamais le besoin d assurer une formation op rationnelle de haut niveau ses officiers brevet s D ans le cadre de la rationalisation de l enseignement militaire sup rieur il a t d cid de r duire une ann e les La scolarit l cole de guerre EdG sera compter de la rentr e scolaire 2013 d compos e en un module d arm e initial de trois mois et un module interarm es de 8 mois Elle s tendra de septembre juillet Sous la double direction de l EdG et de l arm e de Terre et partir d une reprise du niveau brigade le module Terre portera son effort sur le niveau de la division Afin de garantir le niveau de comp tences des stagiaires Terre de l EdG et la coh rence du continuum tactique interarmes un certain nombre de mesures ont t prises Elles couvrent principalement la p riode qui s tend du dipl me d tat major DEM au module Terre de l EdG Sans allonger la dur e du stage l cole d tat major EEM il a t d cid de s appuyer sur ce dernier pour porter l effort sur l enseignement du niveau brigade Ainsi compter de la rentr e 2012 la part d di e ce niveau sera d en
95. mental exercise Vent d hiver 2012 winter wind 2012 28 March 2012 Qui profitera pleinement de nouveaux syst mes nativement interop rables Fort de ce constat dans une logique de rationalisation et de coh rence en interarm es une nouvelle d marche a t entreprise Conjuguant la fois la vision prospective de nos arm es et la n cessit de plus en plus pr gnante d interop rabilit en interarm es et en interalli s les nouveaux outils ont vocation galement corriger les faiblesses des syst mes existants Ils changeront de mani re fluide et native en partageant des mod les d change et de donn es communs et les m mes processus m tiers impl ment s Le SIA syst me d information des arm es est le programme majeur garant de l interop rabilit des syst mes d velopp s au sein d une f d ration Les besoins des postes de commandement des niveaux hauts brigade et au dessus de fait peu mobiles et qui changent des volumes de donn es importants sont tr s diff rents de ceux des unit s au contact au c ur de l engagement terrestre plus contraints conditions de d ploiement ressource en op rateur n cessit d int gration aux syst mes d armes etc Et deux syst mes d information distincts r pondront l essentiel des besoins e de SIO 0 3 syst me d information op rationnel du commandement de la force jusqu au niveau de la brigade succ dant au SICF4 est d velo
96. n Alg rie l arm e fran aise a du revoir toutes ses r gles d emploi confront e un conflit irr gulier tant en milieu ouvert qu urbain et devant contr ler la population l arm e dut la fois quadriller le territoire le sanc tuariser par des barrages frontaliers tanches r duire les bandes par de vastes op rations et d truire simul tan ment l organisation politico admi nistrative rebelle De retour en m tropole et en Allemagne dans le contexte de la guerre froide l arm e fran aise se recentre sur la d fense des int r ts vitaux de la nation dans le cadre de la dissuasion nucl aire La pens e tactique est alors gel e et toute remise en cause du dogme en vigueur s v rement sanctionn e Il s agit par une man uvre un peu st r otyp e en second chelon de l Alliance de contre attaquer un ennemi peu ou prou fix de mani re le concentrer et en faire une cible significative pour l application du feu nucl aire pr strat gique ultime aver tissement avant le d clenchement de l apocalypse nucl aire strat gique t aujourd hui A nouveau confront e la guerre au milieu des populations l arm e de Terre red couvre des modes d action qu elle avait d velopp s il ya cinquante ans en Alg rie voire plus sous d autres cieux Mais l histoire ne se r p te jamais et seuls les principes demeurent p rennes La seule certitude que lon peut avoir dans le domaine tactique c es
97. n de contr le du syst me de simulation MARTHA 54 Artillery Regiment Hyeres Provence Alpes C te d Azur region MARTHA simulation system control screen En effet le d ploiement de certains capteurs et effecteurs de l artillerie peut avoir un r el effet dissuasif pour l adversaire Si la confrontation ne peut toutefois pas tre vit e une mise en uvre originale des moyens classiques et l emploi de nouvelles capacit s peuvent alors imposer des contraintes suppl mentaires lennemi et offrir une libert d action sup rieure la force Etre plus dissuasif L artillerie est au c ur de la guerre des perceptions qui caract rise les conflits limit s actuels D s lors le d ploiement de moyens d di s la protection tend cr er une forteresse technologique dont l effet dissuasif vient s ajouter la possibilit de r aliser des man uvres de feux caract re pr ventif L effet dissuasif de l artillerie au niveau strat gique n est pas uniquement cr par la puissance de feu d ploy e En particulier l engagement de moyens de d fense sol air m me limit s sur un th tre d op rations est un signe politique fort notamment dans le cadre des op rations d interposition Dans ce contexte outre la capacit d interception des vecteurs a riens ennemis la mise en uvre de centres MARTHA est significative par la ma trise offerte de la 3 dimension dans la zone de res
98. n emploi non optimal de ses ressources n obtenant pas la synergie recherch e Les nouvelles technologies ont conduit une modification de la man uvre terrestre qui par ailleurs se d roule d sormais dans le cadre d un espace non lin aire et lacunaire Leur apport a en effet consid rablement am lior les performances des moyens militaires contribuant ainsi ind niablement l ad quation de l action terrestre aux nouvelles conditions d j d crites en introduction caract ris es par la dispersion et l imbrication En contrepartie ces nouvelles technologies ont rendu la synergie des fonctions op rationnelles beaucoup plus complexes appr hender pour le chef interarmes De fait les performances de certains mat riels peuvent entra ner des interactions ind sirables qui sont plus difficilement perceptibles et doivent imp rativement tre prises en compte dans la Arm e de Terre Entrainement en milieu d sertique Training in desert environment r flexion tactique d s la phase de planification En effet n est il pas naturel qu un chef rencontre des difficult s ma triser l action simultan e d un appui combin ALAT5 artillerie au profit de l un de ses groupements quip de moyens anti a riens dans le cadre d un environnement lectromagn tique brouill par une unit de guerre lectronique agissant son profit C est pourquoi il dispose d un tat major compos de s
99. nciers provenant de divers horizons EMA CICDE CPCO et les changes qui les suivent constituent toujours des moments forts de ces journ es 1 JUILLET 2012 TRANSFERT DE LA SIMULATION SATORY Sd coeeecree le RES lis el e 27 juin 2012 la c r monie de transfert de la composante simulation du Centre de doctrine iij d emploi des forces Satory a eu lieu dans la cour d honneur de l Ecole militaire Si la Division simulation recherche op rationnelle dispara t comme entit du CDEF ses deux missions demeurent La partie Simulation transf r e Satory en tant que groupement simulation fusionnera en 2013 avec le D tachement d appui la num risation de l espace de bataille DANEB constituant ainsi le Centre d expertise pour l infovalorisation et la simulation CEISIM La Recherche op rationnelle reste au CDEF et int gre la Division recherche et retour d exp rience Le nouveau bureau Analyse Recherche Op rationnelle ARO sera responsable des tudes capacitaires et op rationnelles Les informations concernant la simulation et la recherche op rationnelle sont accessibles par le portail Intraterre EMAT onglet m tier simulation COLLOQUE DE DOCTRINE DE L ARM E DE TERRE 2012 d emploi des forces CDEF aura lieu le mardi 18 d cembre 2012 partir de 14 heures au e prochain colloque de doctrine de l arm e de Terre organis par le Centre de doctrine Palais Bourbon Paris Il portera cette
100. ne Command DOCTRINE TACTIQUE N 25 g SEPTEMBRE 2012 Une volution de la man uvre interarmes qui ressemble au retour au premier plan d un savoir faire modernis la stabilisation Au moment o elle entrait dans la guerre d Iraq l US Army donnait toujours dans sa conception de la man uvre la priorit au feu qui pr vaut dans son histoire militaire depuis la Premi re Guerre Mondiale Cette primaut est cens e pargner le sang am ricain et lib rer les chefs des al as de la man uvre contre un ennemi de nature identique Elle exige d abord de la technologie et de la coordination pour tre efficace Plus tard quand le souci des dommages collat raux rend l emploi massif des feux contre productif elle requiert de la pr cision grande consommatrice de technologie et de la synchronisation stade sup rieur de la coordination Au r sultat PUS Army intervient avec pour objectif de gagner par la destruction le plus vite possible et au moindre co t humain Elle pose dans la balance un outil dominateur qui crase rapidement l ennemi sous les feux avant d en cueillir les fruits par le mouvement Ce style de man uvre a pour cons quence imm diate et naturelle l emploi de grandes unit s et une culture de commandement qui laisse moins de place l initiative On retrouve les traits g n raux des le ons tir es par les forces fran aises l issue de la Premi re Guerre Mondiale On y retrouve aussi la r ponse classique au
101. nence of command is a key factor to a permanence du commandement est un success in tactical engagement The continuity facteur de succ s de l engagement tactique La i en i of command required is closely linked to continuit du commandement qu elle exige est A nu Re A i the structure of the communications network This is intimement li e l architecture du r seau de KN Sr especially true for digitized units particularly in communication Ceci est encore plus vrai avec les i EPS 7 j offensive operations Future information and unit s num ris es en particulier en mode offensif A 3 i i ue communications systems which are developed with Les syst mes d information et de communication l an approach that places the emphasis on futurs d velopp s dans une d marche de coh rence i i EA i comprehensive consistency and featuring cutting globale et b n ficiant des meilleures avanc es ee edge technology will ensure a less constrained technologiques promettent de lib rer la man uvre Na ess LS maneuver while paving the way for the optimization tout en ouvrant la voie l infovalorisation of information La num risation des unit s est une r alit complexe Une num risation r cente Au d but des ann es 2000 la d marche de la num risation de l espace de bataille NEB a consist fournir aux forces terrestres des moyens de communications
102. nt des niveaux de responsabilit le niveau strat gique pourrait avoir tendance diriger directement les actions tactiques et inversement les actions tactiques peuvent avoir une r sonance strat gique les moyens SIC modernes facilitent l change en temps r el d informations entre le terrain et les tats majors strat giques tr s souvent des tats majors initialement vocation tactique assurent en m me temps des respon sabilit s de niveau op ratifs Cependant l op ratif reste un niveau de responsabilit indispensable parce que c est le niveau de la concr tisation du concept strat gique sur le th tre d op ration par la conception et l ex cution du plan d op rations certaines fonctions ne peuvent tre coordonn es efficacement qu un niveau interm diaire entre la sph re strat gique et les composantes tactiques En Afghanistan c est par exemple le cas du soutien et de la logistique de th tre des relations avec les acteurs civils pr sents sur zone de la ma trise du rythme des op rations tempo de la boucle op rative de la synchronisation entre les op rations sp ciales et les actions des composantes conventionnelles enfin c est un niveau de responsabilit s clairement identifi par les alli s et les organisations internationales dont le maintien est n cessaire pour garantir l interop rabilit du syst me de comman dement fran ais avec ces dern
103. nterie tandis qu une division la 3 D I A couvre son flanc gauche face des r actions allemandes possibles Largement clair vers l avant par les escadrons du 1 Etranger de cavalerie Schlesser progresse vers son objectif avec deux groupements tactiques dont l action est d centralis e tandis que le troisi me tablit une t te de 1 Lors de l offensive sur Mulhouse les communications de la 1 D B taient r duites un axe unique longeant la fronti re suisse et que les Allemands ont coup hauteur de Delle DOCTRINE TACTIQUE N 25 j SEPTEMBRE 2012 pont sur la rive droite du Neckar en vue du d veloppement ult rieur des op rations La 5 D B atteint Stuttgart le 21 avril par son groupement de droite L irruption des chars fran ais Stuttgart surprend les arri res de l arm e allemande et force celle ci se replier tr s en d sordre en abandonnant un mat riel consid rable et de nombreux prisonniers La 1 Division Blind e encercle la For t Noire Le 1 C A auquel est rattach e la 1 D B est charg d envelopper les troupes allemandes qui d fendent la For t Noire soit les quatre divisions du XVIII A K Une des divisions fran aises la 14 Division d infanterie Salan d bouche de Kehl sur la rive droite du Rhin en direction de B le tandis que les gros du corps d arm e dont la 1 D B rejoint Freudenstadt par l axe dor navant libre Le lendemain du jour
104. offrir l utilisateur au chef interarmes le panel de services largi adapt la man uvre dont il a besoin Un vaste r seau du champ de bataille est mis en place Il s appuie sur les diff rents supports de communication transportant l information avec le protocole d adressage IP55 Les moyens satellitaires aux niveaux bas et une volution du RITA Les syst mes RITA et SYRACUSE fournissent les supports de communication adapt s aux niveaux hauts la mobilit peut tre r duite pour disposer de d bits tr s importants Les volutions respectives de ces deux syst mes ainsi que l acquisition de nouveaux moyens modernes permettent de r pondre la croissance exponentielle des besoins op rationnels en flux d information et d accroitre la qualit de service et l interop rabilit Certains moyens d volus jusqu pr sent aux niveaux hauts viennent aussi quiper le GTIA sans pour autant en r duire la mobilit Les VAB ML et stations REMO du r seau SYRACUSE notamment y offrent des d bits et des longations qui peuvent tre n cessaires la man uvre ASTRIDE volution du RITA pour le niveau 4 descend les capacit s du r seau de zone et converge avec les moyens SYRACUSE pour apporter une qualit de service de bout en bout jamais atteinte Une nouvelle radio plus performante Mais aux niveaux plus bas forte mobilit surtout en mode offensif CONTACT doit remplacer les moyens de communication radio
105. ommandement la num risation pourra voluer vers une v ritable infovalorisation valorisation de la man uvre par la mise disposition et le traitement de l information 5 Internet Protocol DOCTRINE TACTIQUE N 25 6 SEPTEMBRE 2012 La formation la man uvre interarmes un continuum repens LIEUTENANT COLONEL MARCEL BROSSIER DRHAT e cycle de formation de l EMS 2 tant r duit ince the duration of the training in EMS2 un an le contenu de la scolarit de higher military education has been reduced l cole de guerre a du tre revu et partant to one year the syllabus of the Ecole de Guerre celui de l cole d tat major galement L ensei French War College and consequently that of the gnement dispens l cole d tat major sera Ecole d Etat Major French Army Staff School were centr sur le niveau brigade tandis que celui de reviewed The latter will provide training focusing on l cole de guerre privil giera le niveau de la the brigade level while the former will emphasize the division Des am nagements la marge permet division level Prior to their one year program tront de consolider le bagage tactique des subsidiary adjustments will make it possible to laur ats re us au concours de l cole de guerre increase the tactical knowledge of the students who pr alablement leur ann e de scolarit have passed the competitive entrance exam to the Ecole de Guerre for
106. ondition de disposer des moyens et des quipes pour observer dans la profondeur Enfin dans le cadre de la man uvre d fensive la contrainte pour l adversaire peut tre cr e par une plus grande dispersion des pi ces d artillerie Cette dilution des pi ces est rendue possible par un emploi optimis des nouvelles capacit s de mobilit et des port es accrues des effecteurs Ces nouvelles caract ristiques des vecteurs d artillerie permettent de conserver la capacit concentrer des feux donc les efforts pour faire basculer un rapport de force local tout en rendant plus difficile la neutralisation de l unit en appliquant le principe d une dispersion justement calcul e pr n par le lieutenant g n ral Bourcet La d concentration des sections de tir rend beaucoup plus incertaine la conqu te de la Un a M 2 nr 1 NE RP 0 TS PTS SN Alt se c e LE roa i se er tu Ee n en LR DET ig ne fire by the 3 battery of the 1 Marine Artillery Regiment of Laon Couvron Picardy region DOCTRINE TACTIQUE N 25 447 SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre ADC Jean Rapha l DRAHI 54 Artillery Regiment Hyeres MARTHA system MIDS Multifunctional Information Distribution System terminal NCS Network Control Station operator 4 Automatisation des Tirs et des Liaisons de l Artillerie Sol sol 5 Centre de Management de la D fense dans la 3 Dimension sup riorit des feux par
107. op ration avec une sup riorit globale qui le conforte le chef interarmes n est pas l abri de d convenues qui peuvent avoir un impact m diatique et partant strat gique non d sir Aussi la prise en compte du facteur interarmes s impose d autant plus comme un imp ratif pour le chef militaire dans la conduite des op rations terrestres que seul l emploi optimal de l ensemble des capacit s dont il dispose peut le pr server de toute surprise et ou de toute erreur fatale pour sa man uvre La man uvre interarmes qui s impose d sormais comme une vidence est le fruit d un appren tissage empirique qui s est fait au prix de lourdes pertes aboutissant ainsi une doctrine riche et compl te R nov e elle sert encore de cadre l action de l arm e de terre dans le cadre de ses engagements actuels Toutefois le chef interarmes peut tre amen rencontrer des difficult s employer de fa on optimale les moyens dont il dispose En effet les syst mes d armes modernes sont dot s de capacit s qui n ont jamais t aussi importantes mais leur emploi coordonn en est rendu d autant plus complexe dans l espace comme dans le temps La solution pourrait r sider dans un meilleur apprentissage de la man uvre interarmes tout au long du processus de formation des chefs militaires Le CSEM y contribue actuellement jusqu sa disparition en 2013 Ce sera alors l Ecole de Guerre au travers
108. ou dominante d arm e 5 Joint Force Land Component Command JF LCC 6 G n ral d arm e Kelche chef d tat major des arm es septembre 2000 DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Les fonctions op rationnelles recentrage sur la man uvre CoLoNEL PAUL GEZE CHEF DE CORPS DU 21 RIMA EX CHEF DE LA SECTION EMPLOI SYNTH SE EMAT n coh rence avec la doctrine interarm es l arm e de Terre a red fini les fonctions onsistently with joint doctrine the Army a has redefined the warfighting functions op rationnelles en les recentrant j clearly refocusing them on maneuver r solument sur la man uvre Elles sont A They are now organized into two families d sormais articul es en deux familles including four commitment functions essentially regroupant quatre fonctions d engagement essentiellement contact et appuis et quatre contact and combat support and four universal functions command command support fonctions universelles commandement appui au commandement renseignement et logistique intelligence and logistics es priorit s strat giques d crites dans le Livre blanc sur la d fense et la s curit nationale les retours d exp rience des op rations r centes et l mergence de nouveaux concepts ont conduit les arm es revoir les d finitions des fonctions op rationnelles A chacune de celles ci correspondent des effets distincts C es
109. ouvelles comp tences au sein du poste de commandement terre pour optimiser l emploi de la 3 dimension Il en r sulte tout d abord pour le PC terre la possibilit de r orienter rapidement ses moyens voluant dans la 3 dimension face l action ennemie soit par d l gation de gestion de l espace a rien local soit par les liaisons avec les orga nismes de contr le a rien ainsi mises en uvre Par ailleurs ces capacit s am liorent la r activit dans l emploi des 13D7 en permettant le d clen chement de missions inopin es en r action la surprise ennemie tout en pr servant la s ret des a ronefs et drones en vol dans la zone de respon sabilit Cette meilleure gestion de la 3 dimension associ e la num risation de l artillerie am liore la capacit produire un effort et d livrer des feux indirects ou air sol rapidement et sans compro mettre la s curit des unit s amies Enfin les futurs moyens de l artillerie vont contribuer faire basculer un rapport de force par la saisie d opportunit s tant au contact qu en profondeur du champ de bataille ou de la zone de responsabilit En premier lieu l acquisition de moyens particuli rement mobiles tels que le MEPAC permet de cr er une r serve d intervention particuli rement rapide Cette r serve de feux mobiles et prot g e peut galement avanta geusement appuyer une man uvre d exploitation tel qu un raid en lui
110. p cialistes de chaque arme charg d apporter la r flexion du chef une expertise technique lui permettant d obtenir la synergie recherch e Cela ne saurait toutefois exempter le chef interarmes de la ma trise des diff rentes composantes de la man uvre interarmes car au final il en demeure responsable et l ultime toujours l unique d cisionnaire Au del de la ma trise conceptuelle de la man uvre interarmes la ma trise de l emploi pratique de ces nouveaux moyens devient une contrainte pour le chef militaire En effet du fait de l importance de leur co t induisant une dotation restreinte de ces mat riels ne couvrant pas enti rement les besoins de la man uvre celui ci n en dispose pas de fa on permanente ni suffisante tout au long de son action Paradoxalement la nature nouvelle des engagements modernes n cessite une quantit de moyens la fois plus importante et disparate En effet ceux ci sont d sormais marqu s par une phase de stabilisation plus importante et parfois ponctu e par des op rations de coercition dans des milieux fortement cloisonn s montagneux et urbains Ainsi les forces terrestres voient leurs besoins capacitaires progresser dans les domaines du contr le du milieu de la s curisation et de la mobilit aux d pens des fonctions de destruction et d agression Les moyens tant compt s il en d coule donc une d centralisation n cessaire de ces derniers vers les plus
111. ploi E le niveau 1 pouvant armer un PC de corps d arm e ou de composante terrestre il poss de toute la panoplie des fonctions op rationnelles de l arm e de Terre C Le niveau 2 pouvant armer un PC de division ou de PCGTIA de type Gu pard ou Neptune sur le territoire national le cas ch ant il repr sente le niveau de synth se de la man uvre tactique dominante terrestre Le niveau 3 arme un PC de brigade interarmes il est le niveau de conception de la man uvre tactique interarmes C Le niveau 4 s applique au groupement tactique interarmes ou groupement a romobile le cas ch ant bataillon FE Le niveau 5 s applique au sous groupement tactique interarmes ou au sous groupement a romobile compagnie C escadron ou escadrille Selon ces d finitions les sections ou pelotons notamment des armes d appui ou les modules ou patrouilles d h licopt res ne constituent pas proprement parler des niveaux de commandement mais sont des niveaux de mise en uvre C est le niveau 3 soit celui de la brigade qui constitue d une part le niveau de coh rence op rationnelle autour duquel s organise l arm e de Terre et d autre part le premier niveau d interop rabilit multinationale les GTIA subordonn s demeurant eux strictement nationaux Les modes tactiques A ce jour les forces terrestres con oivent leur man uvre autour de quatre modes tactiques Celui ci caract
112. ponsabilit Pour autant cette capacit est menac e par ce que le g n ral Desportes appelle la strat gisation de la tactique L absence de d l gation dans louver ture du feu jusqu au plus petit niveau tactique rend inop rant ce dispositif puisque la libert d action des parties concern es n est pas entrav e Ainsi du fait de l absence de r ponse cin tique aux provocations sur le dispositif sol air de l op ration Daman en novembre 2006 l aviation isra lienne a acquis un sentiment d impunit qui lui permet de violer r guli rement l espace a rien libanais La cr dibilit du d ploiement tient donc la nature des moyens et la capacit juridique r pondre avec force sans forc ment d truire le vecteur d ventuelles man uvres d intimidation Face aux attaques indirectes la force de dissuasion peut galement se d cliner au niveau tactique par la r alisation de forteresses gr ce aux capteurs et effecteurs de l artillerie En premier lieu cet effet repose sur l inutilit des attaques indirectes par la construction de remparts technologiques gr ce au d ploiement des moyens CRAM2 tels que le PHALANX am ricain DOCTRINE TACTIQUE N 25 1 Maillage des Radars Tactiques pour la lutte contre les H licopt res et les A ronefs voilure fixe 2 Counter Rocket Artillery and Mortar syst mes d di s l alerte et l interception en cas d attaque
113. pp dans cette f d ration de syst mes dot e d un r f rentiel et d un socle technique commun e SICS syst me d information du combat Scorpion du combattant au groupement tactique fait aussi partie de ces syst mes d velopp s sous la gouvernance de SIA Il se veut d s les premiers travaux de conception interop rable avec le SIO 0 3 pour r pondre au besoin d changes entre le niveau tactique du groupement et celui de la brigade Les syst mes historiques SICF SIR ATLAS et SITEL notamment c deront ainsi progressivement la place un nombre plus restreint de syst mes f d r s Avec pragmatisme et une ferme volont de parvenir la r alisation des syst mes souhait s il s agit de construire des syst mes ergonomiques aux normes civiles intuitifs et n cessitant une formation minimale construire des syst mes nativement interop rables y compris en interalli s s appuyant sur des standards consolider la mod lisation des processus de combat impl ment s et proposer des modes d changes innovants d passer le simple change d information et construire des outils exploitant automatiquement l information optimiser l utilisation des supports de communication tout en augmentant leur capacit en d bit en distance et en mise en r seau d passer le syst me hi rarchique masquer pour l utilisateur la complexit des r seaux mis en uvre simplification d exploitation
114. r dominante multinationale sera maintenue Par ailleurs ils b n ficieront d un compl ment de formation dans le cadre d un contrat individualis Cet enseignement compl mentaire sera assur dans le cadre d un contrat individuel pass avec le laur at Ce contrat n aura pas vocation le contraindre mais bien identifier avec lui les domaines qui m riteraient d tre approfondis avant son entr e l cole de guerre langues op rationnel etc Il pourra prendre plusieurs formes enseignement distance participation des exercices majeurs des forces terrestres Aurige Guibert Fortel etc formations sp cifiques stage intensif de langues etc Il permettra gr ce au suivi p dagogique individualis d amener les laur ats de l arm e de Terre un niveau homog ne avant l EdG La projection de six mois est conserv e au cours de l ann e pr c dant l entr e l EdG Dans le cadre d un dialogue d sormais bien r d avec le CFT ces postes seront de pr f rence des postes 6 mois en milieu multinational sur un th tre d op ration L exp rience du travail en tat major et le cas ch ant les comp tences tactiques des laur ats selon le lieu de la mission seront ainsi confort es avant leur acc s l EdG en fonction de la nature des th tres ouverts et des tats majors qui y fonctionnent Le continuum de formation COLE DE Interarmees Fondamentaux Etat Major des A
115. r f rence pour l laboration des doctrines d emploi des fonctions op rationnelles terrestres Force Terrestre N 4 est disponible en ligne sur le site du CDEF www cdef defense gouv fr DOCTRINE TACTIQUE N 25 f SEPTEMBRE 2012 C est en fonction de ce double but que ce document de doctrine plus que tout autre est anim d un objectif dual la fois ambitieux car il veut r pondre l absolue n cessit d une vison coh rente de l engagement interarmes de la part de tous les acteurs concern s au sein de l arm e de Terre depuis la conception des op rations jusqu leur conduite et raisonnablement limit car les principes d action qu il dicte doivent toujours in fine faire l objet d adaptation la r alit op rationnelle qui combine complexit et besoin de r activit Cette r alit du terrain conduit forc ment extrapoler et combiner entre eux les sch mas d crits Les fondamentaux de la man uvre interarmes Si la man uvre terrestre se d finit comme la fa on d engager les forces sur le champ de bataille elle combine alors le mouvement le feu effectif et potentiel ainsi que les effets immat riels de mani re prendre l ascendant physique et moral sur nasui os exe r l adversaire et remplir la mission re ue Cette man uvre pr sente la caract ristique majeure de toujours rev tir un aspect interarmes quel que soit le niveau tactique consid r depu
116. r f rer l AJP 01 que la France a ratifi e DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Finalit s de l emploi des forces arm es Les finalit s de l emploi des forces s expriment travers les trois missions majeures qui leur sont confi es par l autorit politique partir des objectifs fix s aux forces arm es par le Livre blanc Assurer la protection des concitoyens et des int r ts nationaux contre les menaces et les risques effectifs et imm diats qui pourraient porter atteinte la vie de la Nation c est la sauvegarde g n rale Faire face une aggravation brutale de la situation internationale c est dire un conflit majeur Contribuer la stabilit internationale en agissant sur les foyers de crise et en pr venant leur embrasement Dans le cadre de ces trois missions majeures la DIA 01 explique comment les forces arm es doivent concevoir et conduire leur action sur l ensemble du spectre des engagements op rationnels Elle d finit les modalit s d emploi des forces aux diff rents niveaux strat gique op ratif et tactique de conception et de conduite des engagements op rationnels Engagement des forces et cadre de leur action La strat gie g n rale militaire impose ainsi aux forces arm es de pouvoir conduire des engagements op rationnels sur le territoire national comme l tranger jusque dans la profondeur d un dispositif adverse et ce de fa on permanente o
117. rm es de la man uvre interarm es Exercer des fonctions exigeant un haut niveau x ne ne d Re aux niveaux op ratif et strat gique e connaissance g n rales Module Terre EN a Ta Ma trise de la man uvre Exercer d s fonctions D a interarmes aux niveaux exigea t un hau niyeau deConnaissance g n rales brigade et COLE D TAT MAJOR Techniques d tat major Tenir des postes demandant et fondamentaux de la man uvre une qualification lev e interarmes our D Le nouveau syst me en place La rentr e 2013 Pendant la scolarit Ecole de Guerre les stagiaires b n ficieront d un module sp cifique d arm e de 3 mois EMS lerre Arm e de terre New system to be ready for use from September 2013 While at War College students will follow a specific service module for 3 months DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre ADC Olivier DUBOIS Un fantassin du 152 RI pendant l exercice FORTEL 2008 Infantryman from the 152 Infantry Reg during the FORTEL exercise 2008 Des travaux d ajustement de programmes sont actuellement en cours afin de s assurer de la coh rence de l enseignement tactique dispens couvrant l int gralit du cursus courant du DEM au stage sp cifique Terre de l cole de guerre Ainsi l exercice Faludja pr c demment jou au CSEM sera repris au stage du DEM Pour assurer l enseignement compl mentaire de l ann e pr c dant l entr
118. s Tout a d j t crit dans le document relatif aux fondamentaux de la man uvre interarmes1 Seule la combinaison judicieuse des capacit s des diff rentes fonctions op rationnelles permet de d multiplier l efficacit d une op ration tactique d ensemble visant la fois contraindre l adversaire contr ler le milieu physique et humain et influencer les perceptions Le concept de one army auquel tenait tant le g n ral Antoine Lecerf est une r alit depuis de nombreuses ann es 1 FT 04 NMR 263 DEF CDEF DDo B ENG IA NP du 27 juin 2011 G N RAL PIERRE CHAVANCY ANCIEN COMMANDANT DE LA TFLF ACTUEL COMMANDANT DE LA DIVISION EMPLOI DE L EMA s the combined arms concept is now a fully accepted reality the real problem is ensuring perfect understanding of the word This responsibility brought to a theatre of operations and operational is the strategy level of supported by a military and civilian structure in charge of planning and carrying out actions within the three lines of operations security development and governance Lastly it is an instrument for solidly implementing the comprehensive approach in theatres as while this comprehensive approach is promoted by the strategic level and ranges to the tactical level It is the operational level that plays the central role in this concept S il n est qu un exemple parmi d autres le cas particulier des op rations planifi es et cond
119. s depuis sa cr ation l artillerie conna t aujourd hui une v ritable mutation par le renouvellement de ses moyens de ses proc d s et de son emploi Outre le maintien de leurs capacit s traditionnelles les formations d artillerie disposent aujourd hui de r elles capacit s de dissuader un adversaire et de le contraindre par la seule pr sence de la menace de ses feux Enfin par sa capacit r cente d application de feux pr cis et ponctuels et non plus de saturation l artillerie est en mesure de participer la prise de l ascendant sur l adversaire tout en contribuant la libert d action du chef interarmes gr ce au syst me Martha L artillerie produire des effets autrement que par les feux classiques CEN JULIEN DEROUETTEAU STAGIAIRE 125 1 PROMOTION CSEM COLE DE GUERRE ince its creation artillery has been the army branch for powerful fire Today it is going through a radical transformation due to the renewal of its assets procedures and employment In addition to retaining their traditional capabilities artillery units now have the capacity to deter the enemy and exert control with the threat of fire alone Lastly through its recently acquired capability of accurate and temporary fire and no longer saturation fire artillery can help gain the advantage over the enemy Meanwhile it contributes to the freedom of action of the combined arms commander thanks to the Mar
120. s du CCPF Les deux cibles prio ritaires sont les PC de niveau 3 et 4 et les SGTIA A travers elles c est la quasi totalit des composantes de l arm e de Terre qui sont amen es raisonner et planifier ensemble la man uvre man uvre r alis e sur le terrain par toutes les fonctions op rationnelles Ce r sultat obtenu notamment lors des exercices de mise en condition avant la projection sur les th tres les plus exigeants devra tre maintenu Combined arms training in urban zone centres of the Army training centers command DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 TEMOIGNAGES Le CCPF s attache donc pr server pour l avenir un haut niveau d int gration interarmes l arriv e au CEPC fin 2012 d une nouvelle version du logiciel de simulation SCIPIO permettra d exercer les PC la phase de stabilisation des op rations faisant porter l effort davantage sur le contr le du milieu que sur la contrainte de l adversaire 2013 devrait galement tre une ann e exp rimentale pour tester l entrainement du niveau du GTIA au CENZUB incluant par cons quent davantage de composantes que lors d un exercice du niveau SGTIA Arm e de Terre Propri t CENTAC PHOTO CENTAC Exercices du niveau 3 phase d entra nement au combat L Level 3 exercises combat training phase ACM Action Civilo Militaire r CCPF Commandement des Centres de Pr paration des Forces S CETIA Centre d
121. s unit s et des mat riels sp cifiques en dotation au sein de chaque arme que tous n auraient pas eu l occasion de voir au cours de leur parcours op rationnel Chaque officier pourrait ainsi se repr senter de fa on concr te leurs contraintes pratiques d emploi comme les empreintes au sol des diff rentes unit s ou les temps n cessaires leur r articulation en fin de mission L importance du facteur interarmes dans la formation th orique des officiers est certes prise en compte tout au long de leur continuum de mn sys F a Tp o su 4 E e ea gt zi PIIN aero e e k DURE Ea Hs is ee pri Ecole de Guerre French War College formation en revanche celle ci demeure incom pl te pour les raisons cit es pr c demment l imp ratif de cette prise en compte demeure pourtant plus que jamais d actualit face la complexit des moyens mis en uvre et l volution incessante des cadres d engagement La probl matique de la disponibilit des mat riels est une contrainte r elle mais des solutions alternatives existent toutefois permettant de r pondre l imp ratif op rationnel qu est l entra nement pratique en m tropole dans des conditions similaires celles rencontr es sur les diff rents th tres d op rations ext rieures DOCTRINE TACTIQUE N 25 ECOLE MILITAIRE CDES SEPTEMBRE 2012 rme de feux puissants et massif
122. sabilit du CDEF et d clinant les grands th mes doctrinaux R dig s en coh rence avec les documents interarm es CIA 01 et DIA 01 du CICDE notamment 3 ces documents sont class s en neuf cat gories Enfin la base et d coulant de ces documents interarmes se situe la documentation op rationnelle r dig e par les coles d Armes Elle correspond aux grandes fonctions op rationnelles DOCUMENTS FONDATEURS 1 Lien vers la base documentaire www cdef defense gouv fr r f rentiel doctrinal 2 FT pour forces terrestres 3 CIA 01 Concept d emploi des forces N 004 DEF CICDE NP du 11 janvier 2010 et DIA 01 Doctrine d emploi des forces N 127 DEF CICDE NP du 12 juillet 2012 DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 S agissant des documents fondateurs de r f rence e Le FT 01 introduit et pr sent par le g n ral d Arm e Bruno Cuche CEMAT a t publi en 2007 Il s intitule Gagner la bataille conduire la paix Il est la charni re du corpus doctrinal terrestre et des documents de r f rence interarm es Il d crit le pourquoi de notre arm e de Terre e Le FT 02 Tactique g n rale de 2008 est pr fac par le g n ral de Corps d Arm e Antoine Lecerf Commandant des Forces Terrestres Il d crit le haut du spectre du comment en explicitant exemples historiques l appui les grands principes tactiques des forces terrestres ele FT 04 de 2011 et objet de
123. sif ou non et apr s une projection d ampleur strat gique la modernisation de l entra nement afin de mieux reproduire l environnement et de procurer aux unit s et soldats l exp rience la plus pertinente Plus concr tement des efforts seront men s dans les domaines suivant le r seau la protection de la force l a rocombat le renseignement la capacit de man uvre renforc e des brigades de combat et de renseignement l affectation aux brigades d unit s de protection pour viter d hypoth quer les capacit s de man uvre a r forme du commandement Enfin l US Army peut s appuyer sur ses deux centres d entra nement majeurs pour faciliter la transmission des deux comp tences ses brigades en assurant une coh rence d ensemble et la capacit d adapter son entra nement au besoin Ces centres ont en commun le niveau d entra nement la brigade et en dessous l environnement op rationnel et la menace et le c ur de l action militaire connu sous le nom des Full Spectrum Operations combinaison des op rations offensives d fensives de stabilisation et d appui aux autorit s Ils se compl tent car l un le National Training Center se concentre plus sur le d veloppement de la comp tence CAM et l autre le Joint Readiness Training Center sur le d veloppement de la comp tence WAS Cette nouvelle construction de la man uvre interarmes n est pas pour autant stabilis e
124. skills which combine high intensity warfare through first entry into a theater with another less coercive type of operation the stability operations This approach results in the decentralization of command as well as primacy of initiative over coordination Such an approach actually calls into question traditional American military culture approche de la man uvre interarmes pour s adapter aux conflits iraquien et afghan Elle s engage maintenant dans D e la fin de la guerre froide son d veloppement l horizon 2020 US Army a du changer fondamentalement son un effort de synth se cens concilier une version modernis e des deux types de man uvres l ancienne et la nouvelle pour r pondre aux exigences des conflits de haute intensit et celles des conflits asym triques Cette tentative de synth se s est traduite par l mergence de deux comp tences de r f rence qui sont toujours intiment m l es sur un th tre d op ration mais des degr s divers selon le type de conflit La comp tence Combined Arms Maneuver CAM pr vaut dans les conflits de haute intensit La comp tence Wide Area Security WAS domine dans les conflits asym triques Cette articulation de la man uvre interarmes n est pas encore stabilis e et il n est pas certain que PUS Army ne revienne pas une concentration des efforts sur une comp tence unique comme cela tait le cas avant le 11 septembre 2001 TRADOC Training and Doctri
125. t la saisie d opportunit l enseignement dispens l Ecole Militaire est compl t par des tudes historiques sur le terrain EHT9 permettant aux stagiaires de mieux appr hender les difficult s de coordination interarmes rencontr es par diff rents chefs militaires dans le pass Cette combinaison de th orie de pratique et de simulation les pr pare autant qu il est possible la prise en compte optimale du facteur interarmes et leur emploi de brevet au sortir de l Ecole de Guerre Cependant cette prise en compte demeure fragile et semble insuffisante tout au long du continuum de formation Force est de constater que le temps consacr l enseignement tactique dans le cadre du continuum de formation de nos officiers occupe une place de moins en moins importante Le CSEM a vu sa dur e r duite quatre mois alors qu il tait d un an il y a plus longtemps Il dispara tra en 2013 au profit d un module sp cifique Terre de trois mois durant la p riode d enseignement l Ecole de Guerre Nous ne pouvons que nous interroger sur l ensemble des mesures prises qui concourent la r duction du temps consacr l enseignement de la tactique l heure o nous faisons face des menaces potentielles venant d un arc de crise clairement dessin Le temps consacr au DEM l enseignement sp cifique de chaque arme dans la formation des jeunes officiers venant d horizons diff rents et
126. t d adaptation doit permettre de r pondre au double d fi de la r activit et de la productivit en all geant les dispositifs logistiques tout en garantissant la qualit du soutien et la s curit de ses acteurs Cette pr sentation rapide des fonctions op rationnelles telles qu elles sont red finies dans le document fondateur FT 04 met en lumi re l importante interd pendance qui existe entre elles toutes C est tout l art du commandement que d en ma triser les fonctionnements pour constituer par une alchimie subtile un ensemble coh rent que l on m nera au succ s Cette combinaison harmonieuse qui met en synergie les capacit s de toutes les fonctions op rationnelles s exerce tous les chelons et n cessite plus que jamais d tre travaill inlassablement DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Le FT 04 Les fondamentaux de la man uvre interarmes r affirmes ans le droit fil des documents fondateurs pr c dents le FT 04 rappelle quels sont les fondamentaux de la man uvre interarmes en s appuyant aussi bien sur les facteurs permanents de la man uvre que sur les volutions actuelles et futures pr visibles compte tenu du nouvel environnement interarm es et multinational des engagements Ce faisant les fonctions op rationnelles terrestres ont t refondues de mani re se trouver en coh rence avec les grandes fonctions cl s interarm es Ce document qui ins
127. t guider ces derni res dans la conception et la conduite de leur action sur l ensemble du spectre des engagements op rationnels d finis dans le CIA o1 Par ailleurs elle forme le pendant national de la doctrine capstone interarm es alli e A P 011 avec laquelle elle est parfaitement compatible D ans la continuit du Concept d emploi des forces CIA 01 CEF la Doctrine d emploi des forces DIA 01 DEF pierre P rim tre couvert par la DIA 01 La DIA o1 couvre l ensemble du spectre des engagements d crits dans le concept d emploi des forces l exception des missions relatives la dissuasion nucl aire qui font l objet de textes particuliers Elle s attache principalement aux op rations de combat ainsi qu aux contributions militaires l action de l tat qui peuvent impliquer l usage de la force l gitime sp cificit premi re des arm es steam Gens Elle constitue en quelque sorte le mode d emploi de l outil militaire actuel sans pour autant imposer des solutions toutes faites qui ne r pondraient j qu imparfaitement la particularit de chaque situation op rationnelle Ses F Doctrine d Emploi dispositions sont imp ratives mais requi rent du jugement pour tre adapt es aux des Forces enjeux et contraintes de chaque engagement ous 1 Pour les engagements dans le cadre de l OTAN et pour tous les sujets qui n appellent aucune approche nationale sp cifique il convient de se
128. t leur combinaison judicieuse en fonction de l effet obtenir sur lennemi ou sur le terrain qui permettra d emporter la d cision Ainsi dans le premier chapitre du document FT 04 il est rappel que l action interarmes exigence des engagements terrestres contemporains et certainement futurs est la combinaison des capacit s des fonctions op rationnelles composantes ou armes pour d multiplier l efficacit de la man uvre d ensemble Au pr c dent classement par cat gories fonctions int grantes d engagement ou d environnement succ de une articulation en deux familles les fonctions op rationnelles d engagement visant produire des effets militaires sur le milieu et ou l adversaire et les fonctions op rationnelles universelles qui contribuent la mise en uvre des premi res L arm e de Terre a ainsi d crit quatre fonctions op rationnelles d engagement contact appui actions sur l environnement appui l engagement et quatre fonctions universelles commandement appui au commandement renseignement et logistique Dans un souci de coh rence avec la doctrine interarm es chacune de ces fonctions op rationnelles terrestres contribue l une des quatre fonctions cl s d finies dans la Doctrine d Emploi des Forces dit e par le centre interarm es de doctrines et d exp rimentations en juillet 2011 commander ma triser l information op rer soutenir Cet article ne vise pas reprendre la
129. t qu il n existe jamais aucun sch ma ou recette toute faite La bonne solution r sidera toujours pour une mission donn e dans une juste appr hension des modes d action de son adversaire confront s aux possibilit s de ses propres moyens et appliqu s au terrain Mais n est ce pas l la quintessence m me de toute m thode de raisonnement tactique 3 Non sans quelque opposition Les aphorismes de bon sens de P tain Le feu tue ou ironique de Lanrezac Attaquons attaquons comme la lune sont connus 4 300 000 tu s mois le plus sanglant de toute la guerre 5 La nette sup riorit doctrinale allemande en 1939 par rapport l arm e fran aise provient du fait que la Reichswehr puis le Wehrmacht avaient tir les enseignements du premier conflit mondial aussi bien depuis une guerre de position l Ouest que d une guerre de mouvement l Est 6 Michel Goya La chair et l acier Tallandier Paris 2004 7 En recevant le commandement d un groupe de combat c tait la premi re fois que les sous officiers subalternes se voyaient charg s d un r le tactique 8 P tain sera vice pr sident du Conseil Sup rieur de la Guerre jusqu en 1931 et exercera ensuite un v ritable pouvoir moral sur l arm e Gouraud sera membre du CSG jusqu sa retraite en 1937 Debeney major g n ral des arm es en 1918 commandera l Ecole de Guerre puis le CHEM avant d tre chef d tat major g n ral 9 Les Fran ais demeuraient fid
130. terarmes dans les engagements modernes du fait du manque de moyens r serv s pour l entra nement et d un format d engagement sp cifique adapt la nature des op rations men es de nos jours Or l ventualit d engagements haute intensit n cessitant l utilisation optimale de ces moyens n tant pas exclure il convient nouveau de faire de la ma trise du combat interarmes une priorit tous les chelons DOCTRINE TACTIQUE N 25 j SEPTEMBRE 2012 La prise en compte du facteur interarmes au CSEM La complexit du combat interarmes est prise en compte au travers de la formation au CSEM Que ce soit en lors des modules intervention ou stabilisation au travers des exercices La Rochelle Carthage et Iskander l emploi des diff rentes armes ou composantes est tout d abord pr sent sous forme de conf rences d experts pouvant tre suivies de travaux pratiques Les dossiers d exercices servent ensuite de base aux travaux de planification et ou de r daction d ordres men s par les diff rents groupes r articul s en tat major op rationnel L exercice de planification se d roulant lors de la phase intervention est suivi d un exercice de simulation qui se d roule dans un centre JANUS8 En effet seule la simulation permet de confronter les officiers stagiaires au ph nom ne de friction et de brouillard inh rents aux conflits arm s les pr parant ainsi la prise de d cision en conduite e
131. tha system heure o certains en Il convient donc de s interroger sur les moyens et concurrence les appuis sol sol et air sol il les m thodes dont dispose l artillerie pour influer est n cessaire de ne pas limiter l emploi de sur la volont de combattre de l adversaire et l artillerie aux seules destructions sur le champ de influencer sa perception de la puissance amie bataille Cette question est d autant plus pr gnante tout en limitant le recours aux feux classiques et que les engagements contemporains sont fond s les destructions sur la limitation des dommages l environnement en vue de pr parer le processus de normalisation Par d finition arme des appuis par les feux Le r le dissuasif de l artillerie dans la prise de indirects l artillerie peut accro tre ses effets l ascendant psychologique sur le commandement immat riels par une man uvre moins convention adverse et les populations hostiles ou ind cises nelle portant au plus loin une menace diffuse et constitue donc une piste de r flexion essentielle par une protection accrue de la force en facilitant pour optimiser son emploi sur les th tres l utilisation de la 3 dimension par le chef d op rations actuels DOCTRINE TACTIQUE N 25 B SEPTEMBRE 2012 interarmes Arm e de Terre ADC Jean Rapha l DRAHI a Dat 00 Area ns ET me a pT LA AISTE CM N oenas A ES 54 R giment d Artillerie Hyeres Ecra
132. u circon stancielle Ces engagements s av rent plus com plexes en particulier du fait de la multiplicit et de l imbrication de leurs cadres strat gique et d emploi du contexte et DISSUASION de leur environnement op rationnels des champs d affrontement ainsi que de leurs dimensions temporelles POSTURES PERMANENTES Les missions des forces se traduisent par le maintien de postures permanentes ainsi que par l engagement des forces arm es en op rations et dans d autres missions op rationnelles qui recouvrent de multiples situations g n riques d engagement SG Triangle strat gique et situations g n riques d engagement Strategic triangle and generic commitment situations Ces situations d engagement s inscrivent dans les diff rentes missions des arm es repr sent es par le triangle strat gique La combinaison des situations g n riques d termine les situations op rationnelles de r f rence retenues par le CEMA pour fixer les hypoth ses d emploi des forces2 et les contrats op rationnels Ces derniers d finissent le niveau possible d engagement des forces ainsi que leurs d lais d intervention Potentiel op rationnel des forces Pour remplir leurs missions les forces disposent d un potentiel op rationnel qui s appuie sur trois piliers que sont les ressources humaines et mat rielles la base conceptuelle et intellectuelle de leur emploi les forces morales de ceux qui les mettent en
133. udenstadt plaque tournante qui commande toutes les directions le commandant de l Arm e sera en mesure d exploiter son succ s et de d sorganiser le dispositif allemand en lan ant ses divisions en raids aussi bien vers le nord quevers le sud L ex cution fut conforme la planification Une division la 9 division d infanterie coloniale Valluy demeure l est de Karlsruhe et attire de ce c t l attention de lennemi par une attaque en direction de Rastadt tandis que deux divisions les 3 division d infanterie alg rienne Guillaume et 2 division d infanterie marocaine Linar s renforc es de groupements de tabors et d un groupement blind chacune attaquent du nord vers le sud depuis la trou e de Pforzheim avec effort par la 2 D I M sur la direction Bruchsal Illingen L attaque r ussit le 8 avril par la prise de Pforzheim La progression dans la For t Noire s av re lente car lennemi y a accumul les obstacles certains abattis mesurant plusieurs centaines de m tres de profondeur Freudenstadt tombe le 17 avril et la liaison avec Kehl et le 1 C A tablie L exploitation peut commencer dans la foul e Ayant ainsi bris le dispositif d fensif ennemi dans la For t Noire hauteur de Freudenstadt et en mesure de d boucher dans la haute vall e du Neckar le g n ral de Lattre dispose de deux divisions blind es pour exploiter cette rupture et en faire une victoire d cisive p
134. uites en Kapisa et en Surobi par les soldats fran ais de la brigade La Fayette est particuli rement illustratif de l vidence interarmes Pour leurs concepteurs comme pour ceux qui les ex cutent il s agit de faire preuve de comp tence s c est dire de parfaite connaissance des effets et des contraintes d emploi des capacit s utilis es mais aussi de maitrise du vocabulaire de chacun N oublions pas par exemple que le mot neutraliser n a pas la m me signification selon qu il est prononc par un fantassin un cavalier ou un sapeur J ai la conviction que cette comp tence est acquise du fait d un syst me de formation performant et du s rieux des mises en condition avant projection DOCTRINE TACTIQUE N 25 SEPTEMBRE 2012 Arm e de Terre Les POMLT Police Operational Monitoring Liaison Team dans le village de Tagab patrouille avec la police locale et un soldat am ricain The POMLT Police Operational Monitoring Liaison Team in the village of Tagab on patrol with local police and an American soldier Tout aussi indiscutables sont les faits interarm es et international Afin d viter les platitudes je ne fais que les voquer sauf pour indiquer que tout comme l interarmes ils sont une r alit prendre en compte d s les premiers niveaux de commandement l avion de chasse ou de transport comme le b timent de projection et de commandement sont aussi familiers au chef de sect
135. v RMIE es crises se nouent et se d nouent presque toujours au sol dans la p riph rie ou dans les centres urbains et au milieu des populations Ainsi l engagement en zone b tie et habit e exige la stricte application des principes de la guerre par une coop ration interarmes particuli rement pouss e d crite en d tail dans la Doctrine d emploi des Forces Terrestres en zone urbaine et p riurbaine onstituant la d clinaison et la mise en uvre au niveau tactique du concept interarm es relatif l influence en appui aux engagements op rationnels CIA 3 10 A du 31 mars 2012 la Doctrine des actions sur les perceptions et l environnement op rationnel APEO des Forces Terrestres au niveau tactique guide le chef en op ration agissant dans le cadre d une man uvre globale Elle s adresse prioritairement aux chefs tactiques de la composante terrestre engag s sur les th tres d op ration e groupement tactique interarmes est le premier niveau des forces terrestres capable d obtenir des effets dans tous les cas d engagement et dans la dur e De fait le GTIA peut int grer et commander des renforcements de toute nature afin d adapter la situation la gamme des effets disponibles La Doctrine d emploi du groupement tactique interarmes GTIA g n rique s adresse en priorit aux chefs op rationnels des niveaux op ratif et tactique comme aux officiers de leurs tats majors a Doctrine
136. version civile aux ditions Economica5 permettant de surcroit de valoriser et propager la Doctrine tactique fran aise dans le monde universitaire La ma trise des fondamentaux de la man uvre tout autant que la sup riorit mat rielle conditionne le succ s des op rations Vous constaterez la lecture de ce nouveau num ro de Doctrine Tactique que la man uvre interarmes est un sujet complexe et passionnant Apr s les focus sur la doctrine th orique interarm es terrestre ou telle que pratiqu e aux USA les t moignages et tribunes libres vous donneront des clairages originaux sur le sujet Enfin quelques rappels historiques vous montreront que ce domaine est depuis longtemps en constante volution Il est attribu au Mar chal Rommel le constat suivant les Britanniques ont crit une des meilleures doctrine du monde Heureusement leurs officiers ne la lisent pas Plus r cemment en guise de semie boutade le Commandant du TRADOC am ricain a pos en mod le la pratique isra lienne qui consiste pour les promotions sup rieures des officiers de Tsahal en un contr le obligatoire de la connaissance de la Doctrine Classement des documents de doctrine un exemple Les documents doctrinaux de l arm e de Terre sont num rot s selon une r gle bien pr cise Ils commencent tous par trois lettres e EMP pour les documents interarmes pour emploi l ancienne appellation TTA n a plus
137. viron 80 du temps imparti 1 Hors EMSST DOCTRINE TACTIQUE N 25 g SEPTEMBRE 2012 Pour atteindre cet objectif il a t n cessaire de revenir un stage unique de 4 mois destin tous les stagiaires De mani re simultan e il a t mis un terme l organisation du DEM modulaire qui consistait apr s un tronc commun de trois mois approfondir au cours d un quatri me mois les savoir faire interarmes propres chaque fonction op rationnelle et mis en uvre soit PEEM soit dans quatre autres organismes de formation s agissant de la logistique du renseignement des SIC et de l administration Les formations compl mentaires n cessaires chacune des fonctions op rationnelles seront d sormais dispens es dans le cadre des formations d adaptation d j existantes en fonction du strict besoin Le cadencement du DEM et du concours de l EdG reste inchang De ce fait et compte tenu d un enseignement tactique du niveau 3 plus complet au DEM l ventail des questions pos es lors de l preuve de tactique du concours relevant alors du niveau brigade pourra de ce fait tre largi Cependant cet effort port pendant le stage du DEM ne serait pas suffisant s il n tait consolid avant de rejoindre l EdG Au cours de l ann e pr c dant l int gration l cole de guerre les laur ats continueront tre plac s en situation de responsabilit s La projection de six mois en tat majo
138. vril capitale du Grand duch de Bade est atteint et de Lattre fixe l objectif suivant Stuttgart capitale du Wurtemberg dont la XIX arm e allemande a organis la d fense DOCTRINE TACTIQUE N 25 j SEPTEMBRE 2012 La EAT adt LIEUTENANT COLONEL CLAUDE R FRANC CHARG DE MISSION LA DIVISION DOCTRINE fter crossing the Rhine the 1 French Army was deployed on the right bank of the river within a space of maneuver limited by the Schwarzwald Black Forest mountain range Targeting the position where the enemy would show the least resistance de Lattre designed a maneuver aimed at seizing the FREUDENSTADT node This opened possibilities for exploitation towards Stuttgart as well as towards the Austrian border via the upper Danube That maneuver is still a typical example for concept conduct and execution of operations in the sense that all warfighting functions were masterfully combined at Army as well as Corps and Division levels La situation Le 5 avril la 1 arm e a d ploy dans la r gion de Karlsruhe le 2 C A fort de 3 divisions d infanterie et d une division blind e Le 1 C A articul en 2 divisions d infanterie et 1 division blind e se trouve encore en zone de d ploiement d attente sur la rive gauche du Rhin hauteur de Strasbourg Monsabert commandant le 2 C A se trouve oppos aux gros de la XIX arm e qui barrent la direction de Stuttgart en s
139. x d fis de la d fense de l avant qui s impose la France l entre deux guerres et l OTAN durant la guerre froide On y trouve enfin les exigences de l entr e en force sur un th tre et du d clenchement des phases offensives qui ont marqu la Seconde Guerre Mondiale Ce style de man uvre s applique beaucoup de situations et r pondait la culture strat gique am ricaine du moment Au plus bas chelons la man uvre interarmes est alors synchronis e entre les diff rentes armes Les fonctions d environnement occupent peu de place Synchronisation puissance rapidit sont les ma tres mots Le conflit est dit de haute intensit Il rel ve sommairement de la comp tence de r f rence appel e aujourd hui Man uvre Interarmes pour Combined Arms Maneuver CAM Le changement de l environnement op rationnel et les dix ans de guerre en Afghanistan et en Iraq remettent cette conception en cause L ennemi n est plus parit m me s il faut toujours le d truire Les fonctions d environ nement deviennent essentielles dans une man uvre qui reste le moyen principal de l action militaire avec ses capacit s l tales et aujourd hui non l tales Les pertes inutiles sont intol rables Il faut conduire la man uvre en pr servant l avenir Les unit s amies jusqu au plus petits chelons deviennent propri taires de leur zone d op ration sur de longues dur es Et ce sont ces petits che

Les fondamentaux de la man&oelig;uvre interarmes

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