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Pour la ville de demain - Club Ville Aménagement

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1. et donc la ville C est la fa on dont la soci t se saisira de ces questions qui permettra le changement la capacit de faire des parcours de r ussite et de grandes choses partir de petits groupes Cette transformation passe par la m diation de l organisation Il s agit d inven ter des trajectoires locales diff renci es Il n y a pas de mod le c est la m thode qui est importante Chaque territoire invente son mod le qui le distingue le num rique la g othermie La France est riche d une extraordinaire diversit La r invention des territoires constitue un potentiel de croissance important insiste t il alertant au passage avoir souvent au quotidien l impression de parler une langue trang re par rapport la r alit des gens que l on rencontre la vie en ville Le parti pris est alors d aborder la question urbaine non comme une juxtaposition de probl matiques relevant de politiques diff rentes mais comme un enjeu global et transversal de mettre en avant non des mesures ponctuelles mais des dispositifs op rationnels complets de consid rer la ville non seulement comme un lieu de crises mais aussi et surtout comme une r ponse la crise Ville cr ative du mythe au projet En quoi les cr atifs peuvent ils contribuer la fabrication urbaine et renouveler la fa on de faire des am nageurs Comment inscrire les activit s cr atives dans les logiques de tranformation
2. Les grandes op rations urbaines ne se d veloppent plus selon les m mes principes qu la fin du xx si cle La recherche de mixit s est un objectif g n ral qui sous tend les mutations urbaines mixit sociale visant ce que les nouveaux quartiers jusqu aux lots urbains voire jusqu aux b timents m lent logements sociaux et priv s mixit programmatique qui s tend des programmes qui m langent bureaux habitations commerces quipements publics con u comme de nouveaux types d lots troitement imbriqu s d sign s sous le nom de macrolots Une autre fabrique de la ville et de nouvelles formes urbaines en r sultent Un 5 7 ces v nements o selon son animatrice Ariella Masboungi la soci t interpelle les am nageurs cette fois ci intitul Marier formes urbaines et mixit autour de Jacques Lucans a tent d en reconstituer la gen se et d en cerner les caract ristiques Partant de l lot haussmannien l historien dresse une histoire de l lot de sa dissolution jusqu aux ann es 1960 et de son renou veau dans les ann es 1970 II montre que m me lorsque l lot en tant que forme urbaine est jug d pass anachronique il est quasiment impossible de se passer de l usage du mot pour d signer ne serait ce que des unit s fonci res La consultation pour le quartier Mass na 1995 remport e par Christian de Portzamparc marque Paris l abandon du n o hauss mannisme
3. pilotage technique quipe projet r le d ensemblier Dans un contexte marqu par l largissement ou le changement de nature des missions et la recomposition du syst me d acteurs la conduite des projets doit mieux distinguer le pilotage strat gique de la fabrication des op rations tout en les articulant fortement le pilotage strat gique prend le pas sur le pilotage op rationnel De fait la ma trise d ouvrage urbaine se situe au c ur de quatre familles de fonctions interd pendantes entre lesquelles elle doit assurer en permanence la coh rence dans une d marche interac tive le cadrage strat gique la conception et l invention du projet les relations partenariales et la concertation le passage l acte Les acteurs de l am nagement sont ainsi conduits d velopper de plus en plus de missions et comp tences la p riph rie de l am nagement classique travers un chantillon tudi par le Club se dessine l volution du m tier d am nageur son passage d un urbanisme op rationnel classique une ma trise d ouvrage urbaine complexe qui quelles que soient les postures souvent adapt es aux contextes locaux trouve des r ponses diverses Il n y a pas de mod les rassure ric Bazard regrettant au passage le cloisonnement des profes sions qui concourent la ville Jean Luc Poidevin d plore que les professionnels n aient pas t capables de s adapter ces nouveaux m
4. Quelques mois plus tard lors d une r union la SEMAPA la direction de l urbanisme et des paysages DUP annonce sans pr avis son intention d arr ter Tout le monde s est tourn vers moi se souvient avec d lectation Olivier Piron alors secr taire g n ral du PUCA J ai simplement dit moi je continue Et cela a continu aE Apr s trois ann es de fonctionnement dans la perspective des premiers Entretiens de l am nagement le Club publie son pre mier ouvrage L am nageur urbain face la crise de la ville W y fait le point sur les diff rentes facettes du m tier d am nageur financement des op rations programmation coordination archi tecturale concertation La nouvelle situation de l am nageur se d finissait alors par une grande incertitude et un largissement de la chaine de produc tion laquelle participent d sormais la structure commerciale l exploitant voire l usager tandis que les territoires enjeux se d placent se transforment sans tre n cessairement les m mes qu hier Condamn se transformer le m tier d am nageur ne pouvait voluer qu en se donnant une nouvelle l gitimit Jean Louis Subileau jetait un certain froid en invitant les am nageurs apurer les comptes de leurs op rations ne pas mentir aux lus Fran ois Ascher appelait encore plus de professionnalit plaidant pour que la capacit des am nageurs transformer la vil
5. S agissant du r le de l tat dans la prise en compte du d veloppement durable dans le d veloppement suburbain il lui tait sugg r de renforcer l interdit par la loi que ce soit globalement via le r glement national d urbanisme mod le allemand ou de mani re plus sectorielle dans le domaine du d veloppement commercial exemple anglais plut t que de multiplier les proc dures contraignantes pour limiter l talement urbain de conditionner par contractua lisation entre l tat et les collectivit s les aides de l tat des obligations de r sultat pour les collectivit s concern es en mati re de consommation fonci re de d veloppement des transports collectifs de mixit sociale et d conomies d nergie d valuer l impact des mesures gouvernemen tales relevant d autres volets que l am nagement quant leurs effets sur l am nagement du territoire et de l espace et la durabilit souhait e en la mati re 80 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain amp L mergence des acteurs priv s Au del du cumul des moyens et comp tences la coop ration public priv en ce qu elle remet en question les r flexes strat giques traditionnels invite repenser les jeux d acteurs Cette question des rapports publics priv s traversera les d bats du Club sur ses 20 ann es d existence De Jean Paul Ba etto qui pensait que les op rateurs priv s dans le tertiaire paieraient la Ville
6. introspection relative au m tier de la ma trise d ouvrage classique gestion fonci re urbanisme op rationnel Alain Bourdin alors professeur l Institut fran ais d urbanisme relevait que dans l avenir le c ur du m tier sera un m tier de strat gie un m tier de transactions un m tier de n goce Ces 23 Actes des entretiens de l am nagement op cit 24 Entretien avec Fran ois Ascher op cit EN N Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 4 trois m tiers regroupent des savoir faire compl mentaires le m tier de concepteur qui s attache l laboration d un ou plusieurs projets sur des territoires d finis dans une d marche strat gique et marketing le m tier de d veloppeur qui favorise le d veloppement de l activit conomique en mobilisant des comp tences marketing communication vente montage financier direction d op ration enfin le m tier de gestionnaire d quipe ments et de services pour le compte de la puissance publique Car les pr occupations de gestion et particuli rement de gestion urbaine repr sentent un domaine qui p se de plus en plus dans les d cisions de programmation L am nagement est fonctionnellement tourn vers l avenir sa mani re il conduit la repr sentation du futur en tablit les conditions de possibilit C est pourquoi il me semble que l am nageur ne peut fonctionner en des termes qui seraient pri
7. nergie AEU approche environnementale de l urbanisme AFTRP Agence fonci re et technique de la r gion parisienne ALUR le projet de loi pour l acc s au logement et un urbanisme r nov Alur AMO Assistance ma trise d ouvrage ANAH Agence nationale de l habitat ANR Agence nationale de la recherche ANRU Agence nationale pour la r novation urbaine ANVAR Agence nationale de valorisation de la recherche APD Avant projet d taill APS Avant projet sommaire BTP B timents et travaux publics CDT Contrat de d veloppement territorial CERTU Centre d tudes sur les r seaux les transports l urbanisme et les constructions publiques CGEDD Conseil g n ral de l environnement et du d veloppement durable CIDB Centre d information et de documentation sur le bruit CNOUS Conseil national des uvres universitaires et scolaires CNRS Centre national de la recherche scientifique CQHE Concept qualit habitat nergie CQFD Co ts qualit fiabilit d lais CSTB Centre scientifique et technique du b timent DALO Loi du 5 mars 2007 sur le droit au logement opposable DATAR D l gation interminist rielle l am nagement du territoire et l attractivit r gionale DAU Direction de l architecture et de l urbanisme DCE Dossier de consultation des entreprises DGALN Direction g n rale de l am nagement du logement de la nature DGUHC Direction g n rale de
8. reconna t Daniel Delaveau le maire de Rennes et pr sident de Rennes M tropole invite les lus malgr les crises et les muta tions penser de nouvelles organisations urbaines au service d un projet social d une ville active et incluante avec une capacit d ouverture d change d initiative au b n fice des citoyens Rappelant que l am nagement est destin une population d usagers qui vit sous fortes contraintes Martin Hirsch ancien Haut commissaire aux solidarit s actives contre la pauvret insiste sur le nombre tr s lev de personnes pr carisables au moindre incident ce qui compte pour elles c est le reste vivre ce qui permet de faire des choix ou de faire face l inattendu souvent inf rieur 5 euros par personne par mois Aussi invite t il travailler sur le co t complet du logement sur cinquante ans sur un mode d habiter plus conome d plorant l absence d espaces en ville pour r pondre aux besoins sociaux espaces pour que les Rmistes puissent travailler ateliers d artistes Les r ponses existent qui n cessitent des coop rations une combi naison d acteurs l image du service civique et de l conomie solidaire une des mani res de r pondre aux besoins sociaux croissants avec moins de moyens Pour faire la ville incluante l urbaniste Jean Yves Chapuis vice pr sident de Rennes M tropole invite aborder toutes les questions sur la
9. un syst me hypersp cialis o les villes sont rentr es par le guichet alors que ce sont elles qui devraient tre porteuses de la transformation des quartiers sensibles Le vice originel de l ANRU tait d avoir une vision excessivement immobili re alors que les professionnels de l am nagement ont une d marche sur l urbain et le social Il est vrai que les am nageurs avaient aussi une faiblesse c t social t moigne Bruno Depresle aujourd hui directeur g n ral de l EPA S nart rappelant que personne n avait jamais rencontr les ensei gnants Clichy Montfermeil contrairement ce qui s tait fait Lyon La Duch re Pour Fran ois Delarue alors directeur g n ral de l AFTRP missionn e notamment Clichy Montfermeil le Club a contribu faire appr cier la dimension am nagement que l ANRU dans une vision classique de la politique de la ville les HLM r sidentialisent et la collectivit prend en charge la voirie et l espace public n avait pas prise en compte tout leur corpus financier tait b ti autour de ce syst me Ils ont invent le OPCU avant de progressivement mieux prendre en compte l am nagement Puis peu peu l am nageur est pass d une fonction de pres tataire un v ritable r le de partenaire de la r novation urbaine Les sp cificit s du m tier d am nageur ont t de plus en plus 88 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de
10. une complexification du code de l urbanisme la mise en place d une r glementation de la ma trise d ouvrage publique loi MOP et de ceux qui l exercent loi Sapin tandis que les partenariats public priv se d veloppent Adopt es en 1990 les lois Voynet d orientation pour le d veloppement et l am nagement durable du territoire LOADDT et Chev nement coop ration intercommunale modifieront en profondeur le cadre institutionnel et juridique de la politique urbaine alors que le th me du renouvellement urbain devient un des enjeux majeurs de l avenir des villes 2 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 1993 vems pr occupent les am nageurs L id e de cr er un Club des am nageurs merge en 1993 des changes entre Jean Fr bault Fran ois Ascher et Jean Paul Ba etto Il y avait alors une quinzaine de membres issus de structures d am nagement SEM EPA face l tat se souvient Genevi ve Dubois Taine la premi re secr taire g n ral du Club 1993 1999 Jean Paul Ba etto souhaitait que ce soit vraiment un club litiste r unissant les grands am nageurs d op rations complexes t moigne Jean Louis Subileau alors directeur g n ral de la SCET p Ouvertes dans l euphorie du boom de la construction et de l im mobilier les Trente glorieuses se sont achev es par une crise de la ville aux sympt mes visibles qui bouleversent l opinion et l univers des p
11. La fa on dont cette conception est mise en uvre peut changer hier l am nageur public tait incontest comme outil unique de la volont politique il peut aujourd hui tre mis en concurrence ou remplac sur son propre terrain par la collectivit elle m me Mais l essentiel est de pr server cette ambition d int r t g n ral et tant mieux si la collectivit devient aussi am nageur ou si un am nageur priv porte les m mes ambitions les unes et les autres ont d ailleurs fait leur entr e au Club Les am nageurs m me s ils portent d sormais des habits divers se retrouvent au Club dans une m me approche op rationnelle dans un m me souci de qualit et d efficacit conomique et avec la m me ambition qui est celle de faire progresser l am nagement au service de la soci t Ces vingt derni res ann es attestent s il en est besoin de la capacit des am nageurs voluer avec le temps et anticiper Le Club est un bon reflet de ces volutions gr ce aux apports de tous ses membres et aussi de ses membres associ s dont le r le pourrait tre accru Si je ne suis pas hostile l largissement du Club sans doute aussi faudra t il veiller ce que ses effectifs n augmentent pas trop afin de permettre une efficacit maxi mum tout en maintenant une certaine diversification entre les membres diversification qui a beaucoup apport ces derni res ann es aux d bats du Club La vigueur de ces d
12. Parthena Sepimo Opac de Paris Sagi et 17 architectes In La SEMA IP r v le l lot ouvert in Traits urbains Hiver 2008 2000 L ADN du Club aurait il chang interpelle Sophie Schmitt observant qu aujourd hui ceux qui font la politique ce sont les SEM et les EPA Mais l am nagement est devenu beaucoup plus complexe depuis 2007 dans ses missions et ses relations Les nouvelles r gles de la mise en concurrence ont fait tomber les faux contrats de concession imposant une redistribution des r les des am nageurs sont devenus des SPLA en fait une forme de r gie directe Les maires ont peur des ZAC des concessions d am nagement Il n y a plus de diff rences en termes d outils ce qui change c est qui porte le risque qui fait les quipements publics L am nageur qui tait un marchand de biens s achemine aujourd hui vers des missions plus sociales Avec le d veloppement durable il y a une attente des lus pour un profil d am nageurs qui poursuive sa mission au del de l investissement pour le rendre performant Les deux m tiers existent l am nageur de l amont l am nageur de l aval souligne t elle Jean Luc Poidevin constate que l ouverture la concurrence fait que les am nageurs sont d sign s apr s le dossier de cr ation de ZAC un processus anti conomique qui conduit des op rations de plus en plus d ficitaires car le foncier est valoris par le dossier de cr ation si on ne peut pas
13. action publique territoriale et d affirmation des m tropoles dite loi Lebranchu Elle a r introduit sous un autre nom le pacte de gouvernance territorial qu avait rejet le S nat Elle a dit oui au Grand Paris tel que voulu par le gouvernement la suite de la concertation L acc s au statut de m tropole a t ouvert de nouvelles agglom rations Un haut conseil des territoires serait cr L examen par les assembl es parlemen taires est en cours Koj N Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 93 Les choix urbanistiques radicaux de l apr s guerre ont impos le principe d un zonage brisant la pratique s culaire d une ville s diment e construite par accumulation et racontant en continu un r cit urbain Dans les ann es 1970 nous nous sommes install s dans un syndrome de la r paration Dans l indiff rence g n rale un autre drame s est nou celui de l talement urbain L int r t pour la ville diffuse r v l e par Bernardo Secchi fait suite en France une sorte de passage vide de l urbanisme qui s est exprim dans le mirage d une ville mergente qui na trait spontan ment des forces du march Si dans les ann es 70 l espace a volu plus vite que la soci t cause notamment de la logique routi re c est maintenant la soci t qui se transforme plus vite que l espace La mobilit est devenue un droit g n rique La conne
14. e par un comit de pilotage ou une structure de pilotage formalis e en cas de partenariat complexe GIP de GPV Avec de nouvelles priorit s dans la demande sociale les usages la notion de projet urbain ne peut plus tre limit e par la notion de d ficit ou d quilibre budg taire de la ZAC Car l am na gement a volu d op rations relativement norm es avec un mod le fond sur la transformation fonci re et l externalisation des charges d am nagement mod le qui n est plus le seul aujourd hui des projets de long terme sur un espace souvent urbain dot s d un contenu social et conomique souligne Jean Luc Poidevin alors EPAMSA travers l analyse de cinq sites et de cinq organisations observ s par le Club Alain Bourdin chercheur distingue un certain nombre de relations ayant une influence majeure sur l quipe projet sur la production d un r cit d un sens donn l op ration le rapport interne entre culture du projet et culture de la conception entre culture politique et culture op rationnelle entre les chelles entre les r flexions strat giques et les mises en forme op rationnelles la nouvelle place des intercommunalit s etc 28 Antoine Loubi re Revue Urbanisme n 326 oct 2002 29 Une quipe projet pour l le de Nantes une SEM pour Lyon Confluence un GIP pour la ville renouvel e de la m tropole lilloise deux tablissements publics pour la Plaine de France et
15. fait cole Via les r gles europ ennes la concurrence se pr pare entrer aux forceps dans les m urs des ma tres d ouvrage et des am nageurs En ao t 2000 la loi de programmation relative la mise en uvre du Grenelle de l environnement vient modifier l article L 10 du code de l urbanisme pour prendre en compte la lutte contre l talement urbain et favoriser la revitalisation des centres urbains L article 7 de la loi pr cise l tat encouragera la r alisation parles collectivit s territoriales d op rations exemplaires d am nagement durable des territoires et lance un concours d cocit s Y P Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 5 Nantes de F F la posture des am nageurs La longue marche de l am nagement plan guide d Alexandre Chemetov 2000 et projet de l quipe Marcel Smets et Anne Mie Depuydt 2010 D 7 VO n s L le de Nantes Vue a rienne de l ouest 2010 Andr Bocquel Samoa Page suivante reconqu te des berges de l le de Nantes Parc des Chantiers jardin de l Estuaire 2013 Jean Dominique Billaud Nautilus Samoa Le Club conna t un premier largissement au d but des ann es 2000 afin de combler des trous dans la couverture du territoire Il passe alors de 15 25 membres Les n cessit s budg taires ne seront pas trang res aux motivations des largissements successifs diminution tendancielle des subvention
16. l urbanisme de l habitat et de la construction DHUP Direction de l habitat de l urbanisme et des paysages DIACT D l gation interminist rielle l am nagement et la comp titivit des territoires DPE Diagnostic de performance nerg tique DRE Direction r gionale de l quipement DRI Direction de la recherche et de l innovation EPA tablissement public d am nagement EPADESA tablissement Public d Am nagement de La D fense Seine Arche EPAMSA tablissement public d am nagement du Mantois Seine Aval EPAMARNE tablissement public d am nagement de la ville nouvelle de Marne la Vall e EPAORSA tablissement public d am nagement Orly Rungis Seine Amont EPASE tablissement public d am nagement de Saint Etienne EPF tablissement public foncier EPFL tablissement public foncier local EPFY tablissement public foncier des Yvelines ESSP tude de s ret et de s curit publique EUROPAN Programme architecture nouvelle en Europe GIP EPAU Groupement d int r t public L Europe des projets architecturaux et urbains GPU Grand projet urbain GRIDAUH Groupement de recherche sur les institutions et le droit de l am nagement de l urbanisme et de l habitat S lo Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 17 HABISOL Habitat Intelligent et Solaire HQE Haute qualit environnementale LATTS Laboratoire techniques territoires et soc
17. les pr occupations sociales et culturelles s imposent OIM OIN des op ra tions d int r t national ou m tropolitain 2011 S inscrire dans une cha ne d acteurs de production de la ville 2012 Grandeur et d cadence du macro lot La s curit une composante de la qualit des op rations d am nagement 2013 Rennes la ville un enjeu global et transversal R interroger certaines th matiques Le foncier une pr occupation r currente 12 propositions pour combattre la pr carit Conclusion Annexes R alisations et projets en cours Conf rences 5 7 Quand la soci t interpelle les am nageurs Lexique des sigles et organismes cit s Bibliographie r capitulative LES NOUVEAUX CONTOURS DES PROJETS URBAINS Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain mue a Jean Audouin Alain Gar s vous tes devenu membre du Club Ville Am nagement au d but des ann es 2000 au moment o le Club entreprenait un premier largissement pour assurer une meilleure couverture du territoire national par ses membres Vous en tes le sixi me pr sident Au del du bilan dress dans cet ouvrage l occasion du vingti me anniversaire du Club qu en retirez vous personnellement Alain Gar s Je suis entr au Club en 2002 parrain par Jean Fr bault qui en est l un des fond
18. n cessit d une adaptation architecturale et urbaine aux contraintes fonci res corr l e la diversit des cadres juridiques ZAC hors ZAC Alors que la mise en concurrence sur le foncier retarde largement l intervention des am nageurs le groupe de travail interroge le d couplage foncier am nagement partir des exemples du projet urbain Massy Atlantis Plus que de n gociation il faut parler de culture commune o l arme fatale est le portage politique souligne Fabienne Cresci directrice g n rale de l am nagement et du d veloppement durable au Grand Lyon propos du site ouvrier du Carr de Soie cheval sur les villes de Vaulx en Velin et Villeurbanne Rennes on tient la n gociation par le PLU qui depuis 2004 a ouvert la possibilit de cr er du logement sans l outil ZAC t moigne Nicolas Ferrand directeur g n ral de l am nagement Rennes M tropole Le cas de villes comme Rennes ou Montpellier o s est instal l e une tradition du portage foncier et op rationnel n a plus faire ses preuves Pour les autres cas c est plus compliqu car il faut n gocier synth tise Jean Luc Poidevin qui d nonce les effets de l arriv e tardive de la mise en concurrence impos e par l Union europ enne les collectivit s ont pris l habitude de d signer l am nageur seulement apr s le dossier de cr ation de ZAC Public ou priv l am nageur va la confrontation de la
19. par tapes quilibr es autonomes et qui ne soient pas tributaires de la suite de l am nagement le tout l int rieur d une grande trame avec une ambition finale mais des tapes non fig es en ouvrant la mixit fonctionnelle en permanence pour ajuster le contenu de la programmation et en donnant des signes lisibles de l adaptabilit Ceci sans oublier que la gouvernance d alors en d pit des premi res lois de d centralisation complexifie la t che de l am nageur La complexit du syst me politico institutionnel fran ais o la planification strat gique rel ve des agglom rations dans le meilleur des cas comme Montpellier avec le SCOT alors que l urbanisme r glementaire PLU demeure du ressort des com munes sans parler du d veloppement conomique du ressort des R gions alors qu elles ne disposent d aucune comp tence op rationnelle d am nagement sauf pour les ports et a roports transf r s ces comp tences crois es au sein d une aire urbaine ne permettent pas l mergence d un am nageur r f rent au service du projet urbain souligne ric B rard alors directeur g n ral de la SERM LT Ll s engagent agir en faveur du d veloppement durable uite une premi re d claration mise le 15 octobre 2007 dans le cadre de la pr paration du Grenelle de l Environnement le Club confirmait son adh sion aux objectifs essentiels du Grenelle en int grant l
20. Ascher ses croisements entre recherche et pratiques ont marqu une poque Mais nous travaillons recr er ce lien nous engageons notamment un renforcement des relations avec le PUCA avec un travail continu et des changes entre nos d marches respectives Deux de nos th mes nergie ville incluante vont faire l objet d un travail en commun contractualis avec cet organisme Et les groupes de travail mobilisent aussi chacun dans son domaine les comp tences de chercheurs qui sont indispensables pour faire progresser notre r flexion Cet anniversaire est donc l occasion vous l avez dit d observer le chemin parcouru mais aussi de jeter des bases vos r flexions pour l avenir de l am nagement et aussi du m tier d am nageur L avenir de l am nagement est il celui des am nageurs Nous voulons le croire m me si les deux notions se transforment et ce sont ces transformations qu il faut comprendre et anticiper Le m tier d am nageur demeure largement une sp cificit fran aise comme nous le mesurons lors de nos voyages d tudes Le Club pourrait s inscrire comme un lobby de pr servation de cette pro 12 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain fession mais ce n est pas notre approche Ce que nous voulons pr server c est une certaine conception de l am nagement qui porte du sens pour la soci t et qui pr serve une certaine id e de l int r t g n ral
21. Complexes en une nouvelle appellation o figurerait le mot ville notion beaucoup plus large que urbanisme et bien s r le mot am nagement en r f rence au champ professionnel de ses membres une mani re de bien affirmer la responsabilit de l am nageur sur l ensemble des composantes de la ville construction certes mais pour un d veloppement conomique social culturel Le Club devient le Club Ville Am nagement Les th matiques qu il aborde conditionnent alors l am nagement dans le futur s curit mixit d veloppement durable EN e Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 4 Les premiers Entretiens de l am nagement se tiennent Lille Ils ont ouvert la voix une s rie de manifestations la p riodicit r guli re mais espac e tous les deux trois ans car il faut le temps de nourrir le d bat et nous ne sommes pas tenus au rythme annuel comme d autres organismes plus institutionnels commenta ric B rard alors directeur g n ral SERM Montpellier De Lille en 1997 Rennes en 2013 les sept Entretiens se sont r v l s un excellent barom tre de la situation de l am nagement dans les grandes agglom rations fran aises et plus globalement des volutions urbaines Le Club s ouvre il organise des conf rences d bat au cours desquelles des penseurs philosophes cono mistes sociologues t moignent des volutions de notre temps et interpe
22. bats et leur niveau montrent que le Club est plus actif que jamais Ses membres se renouvellent et la qualit de ce renouvellement me rend extr mement confiant dans l avenir Les nouvelles pistes de travail retenues qui pour certaines s inscrivent logiquement dans la suite de nos r flexions ant rieures t moignent d un Club d am nageurs bien en phase avec les interrogations de nos concitoyens et de leurs lus Bon anniversaire Propos recueillis par Jean Audouin 20 ANS L avenir tu n as point le pr voir mais le permettre Antoine de Saint Exup ry The best way to predict the future is to implement it Alan Kay E Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain Le d but des ann es 1990 est marqu par une situa tion de crise r sultat de la d rive inflationniste de la fin des ann es 80 avec des taux d int r t qui vont grever pour longtemps la confiance et les capacit s des investisseurs priv s De plus le co t prohibitif de l argent entra ne le lourd impact des frais finan ciers sur les op rations engag es et le portage foncier En 1901 la Guerre du Golfe joue le r le de d tonateur du blocage de l conomie fran aise et mondiale Fruits d une bulle sur l immobilier haut de gamme logements et bureaux les prix s envolent les op rations stagnent tandis que les op rations nouvelles se rar fient En 1993 sur une id e de Fran ois Ascher conseiller
23. concurrence a tendance rigidifier le processus d am nagement voire renvoyer les am nageurs vers l aval comme op rateurs D o l int r t des Soci t s publiques locales d am nagement SPLA qui permettent la continuit ont un savoir faire et ma trisent les risques de l am nagement Fin 2012 on comptait 300 entreprises publiques locales d am nagement se r partissant en 223 SEM 40 SPLA et 37 SPL Et 12 tablissements publics d am nagement EPA Densification des quartiers pavillonnaires mesures pour freiner l artificialisation des sols et limiter l ta lement urbain laboration des plans locaux d urba nisme par les intercommunalit s renforcement de la participation du public le projet de loi Alur loi Duflot pour l acc s au logement et un urbanisme r nov pr sent fin juin en Conseil des ministres trace une vaste r forme des r gles d urbanisme Ce texte qui vise lutter contre la fracture r sidentielle et le d sordre urbanistique selon les termes de la ministre du Logement entend la fois engager la transition cologique des territoires et moderniser les r gles d urbanisme Notre ambition est de r pondre la crise du logement en construisant plus et mieux tout en pr servant les espaces naturels et agricoles a affirm C cile Duflot La commission des lois de l Assembl e nationale a adopt le 3 juillet 2013 le projet de loi de modernisation de l
24. d une nergie bon march s est aussit t enray e Aujourd hui la sobri t nerg tique s inscrit comme une nouvelle donn e du projet urbain et territorial et ce boom met tout le monde sous tension note Philippe Labro directeur de projets Ville Durable chez EDF D au tant plus que la part des nergies renouvelables demeure tr s r duite 10 de la d pense nerg tique mondiale alors m me que les besoins nerg tiques et les consommations augmentent dans le temps et en valeurs Le chauffage premier poste de consommation dans le logement est fortement individualis dans un parc globalement mal isol En 2000 il fallait chauffer 2 milliards de m l horizon 2050 ce sera plut t de l ordre de 3 milliards de m diss que Mindjid Ma zia architecte urbaniste et chercheur au CITERES CRS relevant que l on a endog n is des usages nerg tiques qui n existaient pas dans le logement comme l ordinateur ou la t l vision dans les chambres g n rant une croissance num rique des besoins en nergie tandis que les utilisateurs sont confront s des prix unitaires en hausse quasi exponentielle On a beaucoup focalis sur des b timents hyper performants d plore Franck Boutt architecte urbaniste sp cialiste de la question qui pr ne un changement de paradigme pour un urbanisme int gr passant de l chelle du b timent l chelle du territoire de l nergie blanche l nerg
25. dans une logique de p r quation aux d bats sur l largissement du Club en passant par la mise en concurrence des contrats perdure une r alit la Ville est entre autres un territoire conomique que le public essaye selon les situations d animer ou de contr ler C est uniquement la combinaison du public et du priv dans les processus de fabrication qui volue parfois avec des acc l rations qui font d bat mais aussi des retours en arri re Cette combinai son ouvre la voie de multiples formes d innovation favorisant notamment des ententes pr coces sur les relations entre espaces publics et priv s et une meilleure anticipation des risques visant une ma trise et une mod ration des marges et des taux ma tris s La p riode a suscit une implication croissante des d veloppeurs priv s pour certains avec des structures d di es ING Nexity Villes amp Projets Icade Sogeprom Am nagement Villes amp Terri toires C l os Altar a direction des grands projets urbains chez Bouygues Immobilier Sodearif Vinci Immobilier Immochan etc On observera que la posture des am nageurs face au priv a volu Herv Dupont alors EPA Plaine de France qui se d fend d tre un nostalgique de la grande poque Pellerin o il arrivait avec son ch que et pr tendait prendre la place du maire souligne que le Club a fait bouger les lignes du rapport public priv Les priv s reviennent sous une forme pl
26. de la loi sur le Grand Paris le Club d fendait le concept d Op rations d Int r t M tropolitain OIM cf page 102 Avec cette avanc e majeure sur l urbanisme de projet on est pass d un syst me de planification classique suivie d une ex cution l id e que l urbanisme se fait en m me temps que le projet rel ve Herv Dupont tandis qu Ariella Masbounsgi regrette que l urbanisme de projet se soit traduit par assez peu de choses sauf le terme qui existe d sormais ce qui est un progr s car il avalise les avanc es men es par les villes innovantes en la mati re Fran ois juge abrupt l urbanisme de projet a fait pschitt Pour sa part Laurent Th ry note qu on en retrouve certains l ments dans la concertation Duflot 86 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 87 Les am nageurs et la r novation urbaine Jean Louis Borloo ministre d l gu la ville fait de la r no vation urbaine une cause nationale la loi d orientation et de programmation pour la ville et la r novation urbaine fixe des objectifs ambitieux pour la p riode 2004 2008 200 ooo d mo litions 200 000 constructions neuves 200 000 r habilitations et l installation d un guichet unique l Agence nationale pour la r novation urbaine ANRU La r novation urbaine des quartiers sensibles s invite ainsi tar divement l agenda des am nageurs Si lors des Entretiens de Nantes f vrie
27. de la premi re tranche du programme de logements Urban Park 2011 Livraison du Parc Fran ois Mitterrand 13 ha du skatepark de la place Carnot 2016 Livraison de La Com die 2013 Livraison du b timent de l Imprimerie le Mixeur la p pini re d entreprises 2025 230 000 m SHON de surfaces construites ou r habilit es France 3 France Bleu le Club de la presse Altavia 25 ha d espaces publics reconvertis 158 159 lot Stephenson Tourcoing SEM Ville renouvel e 2007 en cours S bastien Jarry Une dynamique citoyenne Situ au sud de Tourcoing au nord de l coquartier de l Union le projet urbain pr voyait initialement la d molition de 54 maisons sur l lot Stephenson Les mai sons ont t conserv es et r habilit es la suite d une d marche qui d passant le seul geste architectural a cr sur la dur e une dynamique citoyenne 24 d entre elles garderont leurs occu pants 30 seront rachet es par l EPE revendues la Communaut urbaine puis la SEM Ville Renouvel e Celles ci seront r habilit es dans le cadre d une d marche participative originale dont 12 seront acquises par le bailleur social Lille M tropole Habitat et 16 seront propos es la vente des particuliers La 29 est la maison t moin La 30 deviendra l Atelier lectrique o se r uniront l ensemble des acteurs du projet pour d battre faire connaissance imaginer et am liorer ensem
28. des EPFL actuels ainsi qu une nouvelle g n ration d tablissements publics fonciers de l tat au sein desquels les collectivit s territoriales sont majoritaires Les plus importants sont membres du Club depuis 2010 Sur le plan juridique ces EPF locaux ou d tat sont des tablissements publics caract re industriel et commercial EPIC statut qui leur conf re la personnalit morale et l au tonomie financi re Il implique galement une distinction entre l ordonnateur le directeur et le comptable comp table direct du Tr sor une section d investissement et une section de fonctionnement ainsi que le respect des r gles applicables en mati re de droit budg taire et le contr le budg taire d un repr sentant de l tat et de la chambre r gionale des comptes Les EPF sont r gis par le Code de l Urbanisme principalement respectivement aux articles L 321 1 ou L 324 1 et suivants le Code G n ral des Imp ts et le Code de la Construction et de l Habitation ainsi que pour les EPFL le Code G n ral des Collectivit s Territoriales Aux Entretiens de Lyon 2004 Bertrand Rouzeau Plaine de France s inqui tait du portage de plus en plus fr quent de l immobilier par les am nageurs le temps de remise sur le march tant plus long que celui des missions op rationnelles qui leur sont confi es le risque doit tre assum dans un contexte de valorisation incertaine et les moyens disponibles
29. est pas le seul loin de l la ville se d veloppe pour l essentiel en dehors de toute d marche d am nagement raisonn e encadr e par des PLU rarement volontaristes et encore plus rarement intercommunaux C est ce qui rend encore plus cruciale la notion m me d am nagement dont nous voyons maintenant qu elle peut et doit se traduire non seulement travers quelques op rations forc ment localis es mais aussi dans une vision et des actions territo riales plus larges C est le sens des travaux r cents du Club Ville Am nagement qui milite pour 51 Fran ois Xavier Roussel La ville sans cesse renouvel e Regard sur un demi si cle de politiques du logement d habitat et d urbanisme 2012 140 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 141 la prise en compte de pr occupations nouvelles dans la conception de la ville et pour des outils et des pratiques nouvelles dans sa mise en uvre Le m tier des am nageurs int gre maintenant de nouveaux domaines d intervention comme l nergie l action culturelle et le vaste champ en mergence des services ou encore la pr servation des quilibres sociaux Il a fait sienne de nouvelles pratiques notamment avec l irruption de la concertation dans un domaine qui tait jusque l il faut bien le dire assez technocratique Il va int grer de nouveaux outils comme ceux qui sont en pr paration notamment suite ses initiatives dans le domaine l gislat
30. faisabilit de services dominante publique pour irriguer la soci t des plus d favoris s la prise en compte des m nages pauvres dans l am nage ment sur les plans prioritaires du logement et de la mobilit la s ret et la s curit dans la conception des op rations d am nagement la densit la centralit et la mobilit le d veloppement conomique et les territoires avec notamment la question de la localisation des entreprises la faible mixit urbaine des op rations les nouveaux mod les conomiques de l am nagement la culture l art et la ville l conomie de la connaissance avec notamment les r flexions sur l implantation des quipements universitaires et de recherche dans l espace urbain w N Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 3 19 g L L am nageur urbain face la crise de la ville Apr s un changement de gouvernement le minist re tente l issue du premier mandat de Jean Paul Ba etto une reprise en main du Club Certains plaident pour une alternance la pr sidence du Club Encourag e par le minist re de l quipement Th r se Cornil qui ma pas souvenir d un jeu de pouvoir se pr sente Jean Paul Ba etto est r lu par 9 voix contre 8 lors d un vote bulletin secret dans une urne C est la seule fois qu on a proc d de cette mani re se souvient Jean Luc Poidevin alors tr sorier du Club
31. l espace urbain avec les usages s ouvrir d autres cultures professionnelles en tablissant des passerelles en croisant les comp tences et en faisant preuve de cr ativit ne pas figer l avance les projets d am nagement mais saisir les opportunit s et les initiatives s incrire dans un dialogue avec la collectivit dans la coproduction d une vision strat gique produire de l espace urbain avec des marges de libert et en laissant place des initiatives promouvoir une empreinte sociale et solidaire Aux Entretiens de Rennes le Club semble avoir renou avec une forme de militantisme qui correspond une programma tion g n reuse a salu Val rie Granger directrice des tudes chez PRO d veloppement Depuis quelques ann es l approche syst mique est devenu le ma tre mot de l am nagement avec la mont e en puissance de l intercommunalit Les ph no m nes de m tropolisation augmentant il faut penser et agir sur la ville plus grande chelle affirme Emmanuel Couet vice pr sident de Rennes M tropole d l gu l am nagement Le SCOT qui adopte quasiment la valeur de projet urbain pourrait tre l outil le plus pertinent coupl et bien articul au PLU intercommunal probablement g n ralis par la nouvelle loi de d centralisation Le projet de loi propose galement l lar gissement de l exercice de la comp tence de l am nagement op rationnel une piste h
32. n gociation dans un rapport n gatif Cette question de fond sera une des pistes prioritaires de travail du Club avec pour cl d entr e l anticipation comme int r t g n ral 126 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 127 n 1996 un rapport du Conseil conomique et Social soulignait il ne peut y avoir de relance de la construction sans foncier accessible Tous les obser vateurs d ploraient alors le manque d outils pour la constitution de r serves fonci res ou pour le montage d op rations entre les acteurs du march foncier D s 1996 le Club consacrait ses r flexions au foncier son acquisition et son maintien en patrimoine financ s par recours l emprunt constituant alors une op ration ren table gr ce l inflation puis la sp culation Mais les taux d int r ts r els positifs et l effondrement des prix de vente sont venus inverser la situation L euphorie sp culative a c d la place la morosit Chute brutale et importante des prix de l immobilier ralentissement des cessions de droits construire apparition de friches neuves blocage d op rations la dynamique financi re des grandes op ra tions d am nagement tait en panne Parmi les nombreuses causes conjoncturelles ou structurelles de cette crise le co t du portage foncier est souvent d sign comme une cause majeure de difficult s Les effets cumul s d une baisse du prix des charges fonci re
33. politique forte d un changement dans l approche des enseignes et des 42 Agir sur les grands territoires op cit 100 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 101 op rateurs et d un dialogue permanent entre les partenaires de l am nagement En p riph rie des villes on d plore fr quemment un mitage mono produit un empilement d objets bo tes com merciales lotissements logistique etc de franchises de centres commerciaux mais aussi de zones industrielles de lotissements fruits de nombreux acteurs non coordonn s qui investissent go stement l espace selon leurs int r ts et logiques propres Progresser dans le diagnostic de production des grands territoires permet donc de proposer des modes d intervention Ainsi est il possible de faire d un centre commercial un levier d urbanit pour fabriquer un quartier de passer d un complexe a roportuaire un corridor a roportuaire pour int grer l infrastructure la m tropole de faire voluer la logique de la logistique Alain Gar s plaide pour que les m tropoles jouent un r le pilote en mati re d exp rimentation et appelle travers ces projets un r le accru de l tat Ces exp rimentations sont une occasion de penser et faire autrement Les grands territoires sont une chelle de r flexion pertinente qui ne correspond pas n cessairement une chelle d intervention rench rit Laurent Th ry Encor
34. pollution des sols lors des op rations d am nagement r les responsabilit s financements relev s par le groupe de travail pr paratoire aux Entretiens de Rennes Dans des d lais impos s plus courts l am nageur se voit parfois dans l impossibilit technique d valuer les risques D R Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 125 L empilement des r gles devient ing rable d nonce Vincent Sol avocat associ chez Winston amp Strawn La nouvelle loi Urbanisme et Logement devrait int grer des l ments comme la prise en compte de la pollution dans les documents d urbanisme et clarifier les responsabilit s en appliquant le principe de pollueur payeur Sur une installation class e le premier responsable est l exploi tant d faut il s agira du propri taire moins qu il ne prouve son innocence par un certain nombre d l ments Par ailleurs les am nageurs appellent la r alisation d un audit pour toute construction sur un terrain potentiellement pollu Enfin l article 514 20 du code de l environnement sur les terrains class s en zone de vigilance est restructurer afin de composer un ensemble qui donne les outils pour la reconversion des friches La qualit et l homog n isation de l information qui couvre mieux le risque op rationnel et politique est am liorer Par ailleurs les rapports entre valuation fonci re et am nagement demeurent souvent pro
35. r v le l lot ouvert in Traits urbains Hiver 2008 2009 Am nagement et s curit l ESSP une d marche int gratrice Paris d Club Ville Am nagement 2012 dit 2000 exemplaires par le Club Ville Am nagement PU C A Grande Arche Sud 92055 La D fense Cedex 04 www club ville amenagement org Coordination ditoriale Marie Claude Dalibard Design graphique Sandra Chamaret grand ensemble Imprim sur Shiro Alga Carta 250 g et Munken Lynx 120 g par Escourbiac en octobre 2013 Typographies Gering Sans Perrine Saint Martin 2013 Bizmeud Quentin Bodin VTF 207 Rupture J r my Landes Nones VTF Num roBis Sandra Chamaret 2013
36. s pow 527 big Hed4 u0AJ Une m thode de projet l interdisciplinarit Depuis 2010 la Mission Part Dieu croise les analyses et les outils et s attache promouvoir l interdisciplinarit Les techniciens du Grand Lyon ont confront leurs regards ceux des acteurs de la ville sociologues philosophes archi tectes urbanistes experts en mobilit et promoteurs Les workshops th matiques 2000 2010 ont t des instances de r flexion d changes ouverts et de production d id es et de points de vue permettant de prendre du recul sur le projet d avoir un regard critique de confronter les positions d experts de construire et de partager des fondamentaux th oriques conceptuels et pratiques Ces r flexions ont abouti la copro duction d un projet urbain pr curseur et innovant conduit par les urbanistes de l AUC Le projet de la Part Dieu quartier d affaires de la future m tropole lyonnaise associe le d veloppement immobilier tertiaire et r sidentiel la qualit de vie et de services pour ceux qui y vivent et y travaillent La Part Dieu aujourd hui 45000 emplois 2200 tablissements 3500 logements et 5000 habitants 7500 places de parking public 500000 d placements par jour 125000 usagers de la gare SNCF Et l horizon 2030 650000 m de bureaux suppl men taires 150000 m de logements en plus 200000 m suppl mentaires Validation de la
37. seulement l volution du Club et l volution de l am nagement mais il permet aussi de nous donner des bases pour l avenir alors que les p rim tres de l am nagement et les pratiques actuelles nous imposent de r fl chir sur les nouvelles fa ons de conduire les projets urbains en int grant les pr occupations de nos conci toyens en s effor ant de toujours innover Pouvez vous nous donner quelques exemples d apports dont vous pouvez aujourd hui cr diter les membres du Club Personnellement j y ai trouv par exemple la fa on de faire le meilleur usage en leur temps des march s de d finition ou encore des concours architectes promoteurs D autres y ont trouv les incitations prendre en compte des pr occupations de d veloppement durable quand on n en parlait pas beaucoup ou encore agir sur le terrain de la pr vention situationnelle Par fois comme dans ce dernier cas il y a constitution d un groupe de travail ad hoc et publication d un ouvrage de synth se Ces changes et confrontations d exp riences peuvent aussi avoir lieu dans d autres cadres comme celui des 5 7 o sont abord s des th mes larges mais parfois aussi des sujets plus techniques comme celui des macro lots Mais au del de ces changes tr s concrets et pratiques le Club est aussi un lieu de r flexion et de d bats actifs sur des questions plus prospectives qui concernent l volution de l am nagement dans n
38. soci t avant de passer au projet il fustige la vision sacrificielle de la ville sous pr texte de d veloppement durable La ville est partout Il faut accepter de remettre en cause un certain nombre de choses d intervenir sur les comp tences des autres La vision spatiale ne veut rien dire s il n y a pas une volont politique un projet social Aussi faut il tre humble couter les autres pour pouvoir inventer et prendre en compte l al atoire l objectif tant de permettre que les usagers puissent choisir o habiter en fonction de leurs envies et de leurs contraintes Un d fi qui pousse la cr ation d un territoire multiple et volutif R interroger certaines th matiques Un des principaux enjeux pour les am nageurs consistera donc s adapter aux mutations de la soci t Quitte para tre trop optimiste Pierre Veltz Pdg de l EP Paris Saclay encourage voir 120 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 121 sous la crise la mutation Alors que la fin du mod le industriel annonce le d but de l ge des conomies m tropolitaines il estime l poque l origine d une vague d innovations sociales voque notamment les effets indirects du num rique qui cr e tr s peu d emplois ne g n re pas d imp ts mais induit des transformations des secteurs traditionnels de l conomie tels que l ducation la sant la mobilit
39. sont souvent insuffisants au regard des besoins Le Club avait esquiss d autres pistes telles que la cr ation de soci t s anonymes de portage immobi lier de locaux d activit s de commerces de copropri t s d grad es ou comme Boulogne Billancourt une meilleure association en amont entre Ville propri taire promoteurs et am nageurs Pour peser sur les prix fonciers en p riph rie mais aussi dans la ville constitu e notamment lors des cr ations d in frastructures de transport valorisantes il reste n cessaire de revivifier les politiques fonci res d anticipation non ait on aux Entretiens de Bordeaux 2010 cet effet les col lectivit s doivent davantage mobiliser en amont le couple op rateur foncier et am nageur Dans le tissu complexe des projets de renouvellement urbain au foncier miett et non ma tris l am nageur doit apprendre conduire une politique tr s fine une acupuncture fonci re base d acquisitions ponctuelles v ritables leviers d avancement de l op ration partir d interventions financi res limit es Par ailleurs au sein des cadres traditionnels des op rations d am nagement essentiellement en ZAC comme l chelle des grands territoires o l ouverture des jeux d acteurs pour mobiliser autour d un projet n cessite des accords avec leurs propri taires majeurs comme les centres commerciaux il faut d velopper une culture du partenariat avec l
40. souvent t d us par les r sultats obtenus par les cher cheurs car ceux ci parvenaient difficilement s approprier la fois l information et la logique des acteurs Cette forme d valuation externe nous a donc sembl limit e C est pourquoi nous avons labor une m thode qualifi e de proc durale d une toute autre nature qui a consist apprendre aux ma tres d ouvrage et aux chercheurs travailler ensemble Cela suppose que les chercheurs jouent un r le d expert mais aussi qu ils ne consid rent pas les ma tres d ouvrages en tant qu objet d tudes mais en tant que personnes avec lesquelles ils partagent les l ments du projet Le r le des chercheurs consiste alors extraire de cette pratique commune un certain nombre de donn es analysables transmissibles et informatives De l est n e cette notion de club Nous avons cherch cr er certaines conditions d changes dont la convivialit favorisant une qualit et une pertinence de r flexion fond es sur la compl mentarit des uns et des autres Le Club s est propos de retrouver cette orientation origi nelle dans une d marche plus volontariste en renfor ant ses croisements th matiques avec les programmes du PUCA en accueillant des chercheurs de disciplines vari es en son sein en les faisant participer ses groupes de travail en assurant la promotion chez ses membres d op rations exp rimentales aptes tester
41. strat gie Prospective et du Plan concept d quipements d di s aux services aux Validation du Plan de r f rence t o commerces aux loisirs et l h tellerie Lancement de la concertation pr alable et premi re r union publique de k 35000 emplois en plus pr sentation du projet Lyon Part Dieu la bourse du Travail Organisation i et deux fois plus de voyageurs dans de trois conf rences d bats mobilit s quartier vivre espaces publics la gare SNCF 2013 Lancement de la concertation pr alable sur le projet de r am nagement Conception l AUCas Pro D veloppement CITEC RFR l ments du P le d changes Multimodal et cr ation de la voie L Arriv e du tramway T4 la Part Dieu Fin 2013 Validation de l actualisation et du d veloppement du projet travers la V2 du Plan de r f rence D lib ration de principe de la cr ation de la SPL Lyon Part Dieu Vers un lot nergie positive Cette op ration s inscrit dans l urbani sation de l axe Deux Rives qui terme doit transformer des friches industrielles portuaires en quartiers d habitat d activit s et de loisirs Danube nomin l appel projet coquartiers 2009 est aujourd hui engag dans la labellisation nationale coQuartier terme sont pr vus 650 logements dont 50 de logements sociaux 18000 m de bureaux un EHPAD et une cole maternelle dans ce nouveau quartier proche du cent
42. tropole Ouest Atlantique SCET Soci t centrale pour l quipement du territoire SCOT Sch ma de coh rence territoriale SDAU Sch ma directeur d am nagement et d urbanisme SEM Soci t d conomie mixte SEMAEST Soci t d conomie Mixte d Am nagement de l Est de Paris SEMAPA Soci t d tude de ma trise d ouvrage et d am nagement de la ville de Paris SETOMIP Soci t d quipement de Toulouse Midi Pyr n es SERL Soci t d quipement du Rh ne et de Lyon SERM Soci t d quipement de la R gion Montpelli raine SERS Soci t d am nagement et d quipement de la R gion de Strasbourg SFA Soci t fran aise d acoustique SHON Surface hors uvre net remplac e par surface de plancher SPLA Soci t publique locale d am nagement SRU La loi du 13 d cembre 2000 relative la solidarit et au renouvellement urbains TIC Technologies de l information et de la communication UNHAI Union nationale pour l habitat des jeunes USH Union sociale pour l habitat VUD Villas urbaines durables ZAC Zone d am nagement concert e N 17 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 173 BIBLIOGRAPHIE RECAPITULATIVE Fran ois Ascher entretien avec Le Club des ma tres d ouvrage d op rations complexes in Urbanisme n 294 mai juin 1997 Fran ois Ascher La soci t change la politique aussi Paris Odile Jacob 2007 Fran ois Ascher Org
43. urbaine Quels projets nourrissent l attractivit territoriale a interrog ric Bazard directeur g n ral adjoint de l Epase Saint tienne lisabeth Campagnac chercheur au LATTS Laboratoire tech niques territoires et soci t s confirme la mont e en puissance des enjeux de la connaissance concept flou au sein duquel il 47 POPSU plateforme d observation des projets et strat gies urbaines lanc e par le PUCA s agit de faire ressortir ce qui int resse les dynamiques territo riales L conomie de la connaissance se caract rise au niveau macro conomique par des investissements beaucoup plus forts dans l immat riel enseignement recherche innovation formation sant par rapport aux investissements tangibles infrastructures ou quipements et s accompagne au niveau sectoriel de la mont e en force de certaines industries en lien avec la recherche et la formation Le programme Popsu 2 distingue trois types de dynamiques territoriales en lien avec la relation de proximit et la nature des externalit s associ es la dynamique m tropolitaine dans laquelle les externalit s sont li es tout ce qui concerne l urbanisation et le milieu urbain stimulant les dynamiques technopolitaines en lien avec les p les de comp titivit et les clusters enfin la contribution des organismes et des universit s la circulation de la connaissance l am nagement universitaire implique le c
44. viter le terme urba nisme trop connot planification sans doute et ses yeux le terme complexe d finissait donc parfaitement la nature de notre travail qui ne relevait ni de l ouvrage classique ni de la planification ou de la r glementation urbaine Le premier objectif de Fran ois Ascher tait sans doute d impliquer les chercheurs dans l action urbaine Je venais d une longue pratique de l urbanisme de terrain aupr s des collectivit s locales il a trouv en moi un complice vident La p riode tait favorable et j ai souhait aux c t s de la d marche lanc e par la DAU sur le projet urbain cr er ce club qui offrait l tat une nouvelle capacit de dialogue avec le local et les acteurs op rationnels dont il s tait loign Nous l avons propos Jean Paul Ba etto alors directeur g n ral d Euralille op ration phare de l poque et locomotive de la profession La copr sidence de l tat paraissait vidente du point de vue de Fran ois Ascher qui savait que l tat a toujours eu des difficult s mener un travail partenarial comme on le remarque lors des cofinancements d actions publiques par le priv Auparavant les am nageurs n avaient pas de r seau d changes hors corporation et il m est apparu souhaitable de susciter une capitalisation des savoir faire De plus Fran ois Ascher pensait que l exp rimentation urbaine tait impossible et qu il va
45. 20 ans g L Be 21 22 24 27 29 33 35 37 44 50 Un peu d histoire Les ann es 1990 1993 quand l argent et le temps pr occupent les am nageurs Le Club poisson pilote des voies nouvelles de l am nagement Fran ois Ascher et la naissance du club ville am nagement par Jean Fr bault Des op rations complexes la ville Le club la recherche urbaine et l exp rimentation 1996 l am nageur urbain face la crise de la ville Une r f rence dans un paysage mouvant 1997 Lille d sam nager l am nagement 1999 Montpellier le d veloppement d une politique contractuelle 18 propositions sur les outils et m thodes Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 52 55 60 62 68 71 78 81 85 87 Les ann es 2000 2002 Nantes de la posture des am nageurs Dedans dehors 2004 Lyon les am nageurs dans la ma trise d ouvrage urbaine Un ensemblier pour une ville plus dense plus verte plus mixte 2007 Marseille int grer l adaptabilit dans les m tiers de l am nagement Les am nageurs s engagent en faveur du d veloppement durable L mergence des acteurs priv s Pour un urbanisme de projet Les am nageurs et la r novation urbaine 90 93 94 102 106 109 13 n4 120 127 136 140 143 164 168 1 N 3 Les ann es 2010 Une ville la carte 2010 Bordeaux
46. Bordeaux Saint Jean Belcier Bordeaux Euratlantique Philippe Caumes Photographe De 2007 2010 les effectifs du Club se sont maintenus autour de 30 L vocation d un largissement suscite des tensions Certains voquent un conflit de g n ration Jean Badaroux pour qui le r le d am nageur a toujours t dans une volution ne croit pas l id e d un am nageur chimiquement pur Sans doute existe t il un clivage entre ceux qui s rigent en gardiens du temple et ceux qui sont partisans de ouverture et de l exp rimentation sans que cela corresponde des tranches d ges ou d anciennet au sein du Club Si La solution c est la ville comme le proclame l intitul des 6 Entretiens qui se tiennent Bordeaux elle est une solution com plexe fabriquer et mettre en uvre rappelant ainsi l intention originelle du Club qui s intitulait faut il le rappeler le Club des ma tres d ouvrages d op rations complexes Depuis les Entretiens Marseille en 2007 deux v nements majeurs se sont produits une crise conomique et financi re et une crise des mod les de production et de vie introduisit Laurent Th ry alors directeur g n ral de la SAMOA et pr sident du Club Ville Am nagement Ainsi les pr occupations sociales en particu lier la prise en compte de la pr carit se sont elles impos es d s la s ance d ouverture comme l ment crucial de la construct
47. CLUB VILLE AMENAGEMENT 20 ANS POUR LA VILLE DE DEMAIN 20 ANS DU CLUB MODE D EMPLOI Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain EAN AU DOULN Journaliste plus qu historien j ai abord la pr paration du document r aliser l occasion du vingti me anniversaire du Club Ville Am nagement selon la s rendipit ch re Fran ois Ascher Et comme l a r sum l un de ses pr sidents Jean Luc Poidevin la question qui est pos e ce n est pas celle des 20 ans du Club c est le Club aujourd hui et demain Le r sultat de cette enqu te men e travers questionnaires lectures des publications et Entretiens du Club ainsi que 22 inter views qui ont difficilement chapp la tentation du canap peut se r sumer ma philosophie paraphrasant une appr ciation du pionnier am ricain du marketing John Wanamaker la moiti de ce que je fais ne sert rien mais je ne sais pas laquelle Cette synth se appara tra au lecteur comme un parcours au croise ment de l histoire de l am nagement et de celle des am nageurs d clin suivant les grandes tapes qui ont marqu la vie et les mutations du Club Ville Am nagement Par facilit il sera men tionn ici sous l appellation r duite le Club avec un C majuscule Sauf exception les personnes voient leurs fonctions pr cis es la premi re fois qu elles sont cit es Les derniers v nements de c
48. Conception Christian de Portzamparc Ateliers Lion Associ s et Thierry Huau Nicolas Thouvenin 144 145 Paris Rive Gauche Paris SEMAPA 1991 2013 w 4 C4 FF n ne ye bias ALES 146 147 Le Val Fourr Mantes la Jolie EPAMSA 1992 2020 Beno t Grimbert EPAMSA Un territoire attractif au sein de l agglom ration mantaise La restructuration du Val Fourr Mantes la Jolie men e par l tablisse ment Public d Am nagement du Mantois Seine Aval EPAMSA a pour objectif principal de r ins rer le quartier dans la ville et de diversifier l offre de logements Une de ses r ussites est la construction d une nouvelle offre de logement en accession Elle doit se poursuivre dans les ann es venir par l ach vement des requalifications la desserte par un bus haut niveau de service et la restructu ration des p les commerciaux Les probl matiques urbaines et sociales de cette op ration ainsi que ses modes op ratoires originaux ont nourri les r flexions du Club Ville Am nagement notamment sur l articulation entre res tructuration urbaine et d veloppement territorial Conception Michel Ricard urbaniste du premier plan guide EPAMSA 1998 Ouverture du centre d affaires Cl menceau sur le foncier de 4 tours 2005 Premi re op ration de logements en accession signature de la convention d molies en 1992 Inauguration de l h pital Fran ois Quesnay ANRU du
49. Eurom diterran e Les am nageurs sont au service d un projet ce projet n est pas le leur mais un projet collectif impliquant de leur part une obligation de modestie une compr hension de la commande politique une attention particuli re l mergence des nouveaux modes de vie aux attentes en mati re de d veloppement conomique de solidarit de concertation Ces modes de vie se d ploient dans la p riph rie des villes et selon des logiques conomiques qui portent leur d veloppement car la qualit urbaine est indis sociable de la satisfaction des usagers ou des habitants et de la vitalit conomique Cette observation prend place dans un nouvel ouvrage du Club Un urbanisme des modes de vie favorisant ainsi la connaissance des grandes tendances sociales qui influeront de mani re d cisive sur le d veloppement des villes des tendances souvent relay es par le march Comment en effet rendre l ur banisme plus attentif aux le ons qui se d gagent de l observation des modes de vie redonner sens aux lieux de commerce et de loisir comme autant de leviers de projets urbains plut t que de d sagr gation de la structure urbaine comment cr er de nouvelles centralit s pour r pondre aux besoins de proximit de convi vialit de qualit d un vivre ensemble comment produire un urbanisme soucieux de la s curit en vitant le pi ge d un urbanisme s curitaire comment inscrire la nouvelle organisation de
50. Il s agit alors de conduire des projets plut t que de g rer des proc dures lourdes et rigides en passant d une strat gie d offre une strat gie d coute des besoins des logiques des diff rents acteurs de la ville Prenant acte du fait que la rentabilit financi re directe a pratiquement disparu et plaidant pour un renouvellement de l approche conomique l am nagement urbain doit d sormais tre consid r comme un investissement dont il faut assumer le bilan global avec un engagement direct UI e Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 51 et croissant des collectivit s publiques remise en cause du d ficit d op ration v rit des co ts exp rimentation de nouvelles formules de portages fonciers et de partenariat sont autant de termes pr cis s Cela implique de r nover le cadre juridique source de rigidit s et de blocages en favorisant le d veloppement de pratiques contractuelles et en modernisant les outils de l urbanisme op rationnel en particulier la ZAC Face une diversification accrue des modes de faire et des types d op rateurs la notion m me d am nageur suppose un repositionnement sur une assise territoriale et une masse critique suffisante pour garantir les conditions de viabilit l organisation de la fonction strat gique de pilotage de ma trise d ouvrage urbaine et du management de projet qui doivent faire l objet de r mun rations sp cifiques de prest
51. PRU du Mantois 2000 Am nagement de la ZAC Sully inauguration de la mairie de quartier 2010 Installation d un h tel du groupe Accord de la CPAM et du centre du Val Fourr des finances publiques sur l emplacement de 2 tours d molies en 2001 2004 Construction de l cole d infirmi re 2011 Inauguration de l Aqualude sur le terrain de 3 tours d molies en 2006 148 149 Monges Croix du sud Cornebarrieu SEM Oppidea 2002 2017 j G Apa iF nA gt Ta Faire de la ville un jardin F mic pyt m Ye Le quartier en chiffres Superficie 57 hectares 1000 logements collectifs et individuels Parc de 12 hectares 1000 arbres quipements publics une cr che en chantier actuellement une cole venir une m diath que et une salle des f tes venir Commerces de proximit Lignes de bus TAD proximit avec le tramway Ti et la gare de Pibrac Situ au nord ouest 10 km du centre de Toulouse Conception Bruno Fortier Obras Fr d ric Bonnet et Marc Bigarnet Michel Desvigne Techni Cit Sols Paysages Ingerop Plan de masse 201 J i z Nord 4 np s limite phase 1 ot 2 M diath que Salle des f tes Espace Monges Commerces et services P le enfance Equipement sportif polyvalent Centre de Comebarrieu Parkway Est Parkway ouest Rond point des Monges Rond point de Bouconne Rue du 11 novembre 2 Bassin du Rouchet w G Bassin de l Aussonneil
52. a dimension environnementale dans l exigence plus grande du d veloppement urbain durable coupl e aux crit res sociaux et conomiques ainsi qu l laboration d mocratique des projets Restait aux am nageurs r aliser leur propre mutation remettant en cause certains de leurs modes de faire afin de mieux r pondre aux enjeux du d veloppement durable notamment l chelle des grands territoires Aussi affirmaient ils leurs intentions et propositions au service de cette grande cause dans une note d engagement septembre 2008 e D velopper des strat gies conduisant des projets aux diverses chelles territoriales quelle que soit l chelle territoriale concern e le Club affirme le caract re pr alable d une pens e de la strat gie qui pour guider toute action urbaine assignera des buts essentiels un projet de d ve Les am nageurs Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 79 loppement durable dans l ensemble de ses dimensions urbaines culturelles conomiques et sociales fixera des horizons proposera une vision conf rera du sens permettra une lisibilit et ouvrira un d bat citoyen Penser de mani re strat gique am ne se sortir des logiques sectorielles pour multiplier les questionnements et les intentions susceptibles de nourrir une pens e f conde pour l am nagement Il s agira de d finir pour chaque territoire pertinent comment g rer une croissance raisonn e Le rappo
53. a r flexion sur les usages des futurs espaces publics ou collectifs l anticipation de la gestion ult rieure ou transitoire l troite collaboration avec la ma trise d uvre urbaine sont des l ments strat giques pour y parvenir L ouvrage invite tablir des passerelles entre le domaine de la conception et celui de la gestion d ve lopper une approche socio urbaine pour poser la question des usages poser l espace public comme l ment central de la strat gie de s curit positionner l ESSP dans la strat gie du projet 46 Am nagement et s curit l ESSP une d marche int gratrice d Club Ville Am nagement 2013 7 A T 13 Rennes la ville B un enjeu global et transversal EuroRennes Au del de la construction d un nouveau P le d changes multimodal PEM le projet EuroRennes est un des principaux piliers de la strat gie m tropolitaine de Rennes Il s agit de b tir le c ur de la m tropole en renouant durablement les liens entre le nord et le sud de Rennes Urbanistes Jacques Ferrier Philippe Gazeau Louis Paillard et l agence Ter FGP u Beauregard Vue a rienne du parc urbain central Au c ur d une trame v g tale de 17 ha il surplombe Rennes d une part et sa ceinture verte d autre part Urbanistes Groupe Ellipse paysagistes Agence Osty Rennes territoires et d veloppement MRW Zeppeline Bretagne Avec d sormais 43 membres le Club conna t une crise de croissanc
54. ais l appui du PUCA s tait fait plus l ger ses subventions qui devaient en principe cofinancer des quipes de recherche ont plut t servi r tribuer des bureaux d tudes Pour retrouver la recherche il faudrait continuer travailler avec des bureaux d tudes pour ani mer les groupes de travail mais aussi financer des contrats de recherche pour b n ficier de leurs acquis sur ces sujets Le Club a t invent par Fran ois Ascher pour exp rimenter sur l urbain in vivo encore faut il avoir la capacit ren voyer des questions pointues la recherche pour poursuivre dans cet esprit alerte aujourd hui Ariella Masboungi ins pectrice g n rale du d veloppement durable au CGEDD Le lien avec la recherche s est distendu observe Jean Fr bault soulignant que le profil de passeur est rare Fran ois Ascher savait jouer ce r le Il esquisse une expli cation l am nagement n a jamais t identifi comme un sujet important de recherche laquelle s inscrit dans un pro cessus de temps long Dans la fusion Plan construction PCA l urbain a finalement domin les th matiques du PUCA m me si les m thodes du PCA Ascher ont impr gn le PUCA et le Club En particulier l id e fondatrice de connec ter d immerger le monde de la recherche avec l action concr te sur le terrain laquelle il faut redonner de la force Et puis la commande politique au PUCA a fait d faut sauf r cemme
55. ale du Club pour mobiliser une nouvelle g n ration de chercheurs Une probl matique de chercheur s est en effet puis e dans le Club dont l id e initiale tait de faire travailler dans la dur e les chercheurs et les acteurs pour qu ils soient en phase dans l innovation Mais le temps n cessaire aux innovations urbaines n est pas le m me que celui consacr l invention d un nouveau concept dans le logement ou d un produit destin au b timent et l exp rimentation en la mati re s av re peu g n ralisable car chaque ville a ses caract ristiques et ses exigences sp cifiques soulevait il dans un entretien avec Thierry Paquot Autant le ma tre d ouvrage d un seul b timent ou une entreprise peut esp rer appliquer avec succ s une m thode qu il a utilis ailleurs autant celle ci ne peut aider un lu local r soudre des probl mes urbains qui lui paraissent toujours particuliers Nous avons alors r fl chi la mani re de tirer parti des solutions urbaines propres chaque ville Dans un premier temps nous nous sommes donn pour t che d identifier les op rations qui pr sen taient des caract ristiques d innovation afin de les analyser Organiser la ville hypermoderne Fran ois Ascher Grand Prix de l urbanisme 2000 d Parenth ses 12 Entretien avec Fran ois Ascher op cit Urbanisme n 294 mai juin 1997 les capitaliser et les diffuser Dans ce domaine nous avons
56. amme et projet devient une composante permanente et dans lequel le hasard l impr vu peuvent tre des facteurs positifs La primaut de cet urbanisme de projet sur l utilisation des r gles et proc dures doit donner toute sa place la n gociation entre acteurs utiliser bon escient le cadre r glementaire des op rations d am nagement ZAC lotissement sans s y subordonner ni s y limiter s adapter l intervention dans le diffus en ville comme l chelle des grands territoires Le d bat a port principalement sur les points suivants e les secteurs de projet con us pour que dans les documents d urbanisme certaines zones soient qualifi es de telle mani re que le projet puisse y pr c der la r gle il revenait la collectivit de d finir en amont les Orientations d Am nagement de Programmation OAP non sectoris es permettant de valider certaines d rogations par exemple le d plafonnement des hauteurs des constructions la DHUP envisageait de d signer 3 ou 4 sites pilotes pour exp rimenter la r forme et notamment y simuler des OAP notamment en s appuyant sur les EPA dont elle assure la tutelle Le Club a propos d tendre l exp rimentation d autres sites en ZAC ou hors ZAC dont la conduite rel ve d autres types d am nageurs SEM ou SPLA il tait envisag d int grer dans le futur dispositif des contrats franciliens de d veloppement territorial CDT issus
57. aniser la ville hypermoderne Marseille d Parenth ses 2009 Alain Bourdin et Ariella Masboungi Un urbanisme des modes de vie Paris d du Moniteur 2004 Alain Bourdin Du bon usage de la ville Paris ditions Descartes amp Cie 2009 Laurent Davezies La crise qui vient Paris d Seuil 2012 Bruno Depresle et Pierre Joutard Renouveler la ville les nouveaux d fis des professionnels de l am nagement Paris d du Moniteur 2008 Jean Fr bault sous la dir La ma trise d ouvrage urbaine Paris d du Moniteur 2006 Maria Gravari Barbas d apr s les travaux du Club Am nager la ville par la culture et le tourisme Paris d Le Moniteur 2013 Fran ois Grether La ville sur mesure Marseille d Parenth ses 2012 Jacques Lucan O va la ville aujourd hui Formes urbaines et mixit s Paris ditions de La Villette 2012 David Mangin et Ariella Masboungi Agir sur les grands territoires Paris d Le Moniteur 2009 Ariella Masboungi sous la dir Fabriquer la ville Outils et m thodes les am nageurs proposent Paris La Documentation fran aise 2001 J 2 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 175 Avant propos des Actes des entretiens de l am nagement Lille 23 24 janvier 1997 L am nageur urbain face la crise de la ville Club des ma tres d ouvrage d op rations complexes La Tour d Aigues d l Aube 1996 Paris Les Hauts de Malesherbes La SEMAVIP
58. aract res l gislatifs et r glementaires en d bats alors que nous mettons sous presse lois Duflot Lebranchu etc sont seulement voqu s En tout tat de cause s agissant des 20 ans du Club et de l am nagement comme le d crit l historien Antoine Prost l histoire n est pas une p che au filet l historien ne lance pas son chalut au hasard pour voir s il prendra des poissons et lesquels On ne trouve jamais la r ponse des questions qu on ne s est pas pos es Douze le ons sur l Histoire 1 La d couverte de quelque chose par accident et sagacit alors que l on est la recherche de quelque chose d autre selon Horace Walpole crivain britannique du xvire si cle Wikipedia Dans le langage courant c est le fait d effectuer une trouvaille inattendue par chance ou par malchance par erreur ou par maladresse la tarte tatin que l on traduit de fa on g n rale par avoir de la chance en oubliant la nature exacte des v nements ayant eu des cons quences heureuses 2 Le projet de loi ALUR pour l acc s au logement et un urbanisme r nov pr sent le 26 juin en Conseil des ministres trace une vaste r forme des r gles d urbanisme 3 Le projet de loi de modernisation de l action publique territoriale et d affirmation des m tropoles SOMMAR 4 20 ans du Club mode d emploi par Jean Audouin 8 Les nouveaux contours des projets urbains par Alain Gar s pr sident du Club Ville Am nagement 14
59. ateur et de critique constructive Puis il s est mis en retrait pour aller ailleurs inventer d autres dispositifs Jean Paul Ba etto a ensuite introduit l id e des Entretiens de l am nagement l image des entretiens de Bichat afin de communiquer et de d velopper l change Vingt ans apr s la mise en place de ce lieu d change aujourd hui d nomm Club Ville Am nagement on peut dire que les travaux du Club se sont appuy s pour une part significative sur un processus de co production entre praticiens et chercheurs portant notamment sur la compr hension et l volution des pratiques de l am nagement du contenu et du management des projets en lien avec les strat gies urbaines et les grandes mutations soci tales Avant de nous quitter Fran ois Ascher nous a alert sur une sorte d essoufflement du processus et invit retrouver de nouvelles synergies avec le monde de la recherche cf encadr page 29 26 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 27 La dynamique de cr ation du Club s est inscrite dans ce contexte avec des premi res pistes de recherche action D une premi re enqu te aupr s de tous les partenaires potentiels fut tir un premier projet de club et de programme de travail test s au moyen d une seconde enqu te D s l origine du Club am nageurs responsables des administrations centrales ont t associ s en permanence aux cherche
60. ateurs et que j avais connu beaucoup plus t t alors qu il cr ait l Agence d urbanisme de Toulouse jeune dipl m j ai t son premier recrutement En 2001 j avais pris la direction de la SEM Constellation Blagnac proche de Toulouse elle tait charg e d une op ration lourde mener en un temps record A roconstellation une ZAC cr e essentiellement pour accueillir l usine d assemblage du futur Airbus A380 et r alis e conjointement avec une autre SEM la Setomip Elle s accompagnait d un projet urbain cons quent avec la ZAC Androm de 210 hectares la ZAC Monges Croix du Sud 60 hectares ainsi que de divers quipements publics Il fallait faire face des difficult s de tous ordres pour monter aussi vite un projet aussi complexe avec une ambition d exemplarit et c est au sein du Club que j ai pu trouver les ressources m thodologiques pour le faire notamment en adaptant nos projets un ensemble de process qui constituaient alors des innovations J ai b n fici galement il faut le souligner d un soutien politique ouvert ces innovations et solide car l am nagement ne fonctionne que lorsqu il y a une volont politique port e par les lus et une relation de confiance entre lus et am nageurs Aujourd hui le Club a vingt ans et vingt ans a se f te En vingt ans beaucoup de choses ont chang c est donc l occasion de refaire un point L ouvrage d crit les vingt ann es pass es non
61. ations de services non li es aux t ches de r alisation la culture li e aux m tiers d expertise technique les professionnels doivent dor navant ajouter une culture de la concertation de la n gociation de la communication ce qui implique en parall le des efforts de formation L avenir des organismes am nageurs se joue dans leur capacit entrer dans une nouvelle culture de l action Apr s une longue p riode de crise immobili re qui a pes sur les op rations d am nagement les signes de reprise se sont multipli s partir de 1997 98 Le d but des ann es 2000 est marqu par la tentative du priv des banques des promoteurs et grandes entreprises du BTP de se porter sur le champ de l am nagement avec des structures ou des services d di s mais ils ne tarderont pas pour la plupart se recentrer quelques ann es plus tard sur leur c ur de m tier Le cadre institutionnel et juridique est en pleine volution du maire entrepreneur des strat gies globales d agglom ration avec les lois Voynet Chev nement SRU tandis que la Commission europ enne interpelle la France sur le respect des r gles de la concurrence et les conventions publiques d am nagement La mont e en charge des intercommunalit s s acc l re alors que le r le de l tat se r duit sensiblement l exception d une d marche politique ambitieuse sur le Grand Paris Le renouvellement
62. ations urbaines Les contrats d axes entre Autorit s Organisatrices de Transport et collectivit s concern es permettraient de d cliner ce couplage et de contractualiser les apports financiers respectifs et les d veloppements urbains correspondants e Faire des co quartiers un concept souple et ouvert le caract re exp rimental des co quartiers expression innovante de la prise en compte de l environnement dans les tissus urbains constituer m rite d tre soutenu sans les confiner dans une d finition normative labellis e qui leur ferait perdre leur r le d exp rimentation L co quartier serait alors un tat d esprit pionnier annon ant un futur meilleur par ses effets d entra nement et non une exception embl matique qui justifierait le laisser faire hors du quartier d fini comme cologique Des d marches exp rimentales devaient tre encourag es par les pouvoirs publics ce qui supposait notamment l acceptation d un hors normes pour la conduite de tels projets car l exp rimentation exige une libert d action qui ne peut s assortir d un carcan normatif a priori la d finition d un appui m thodologique et financier leur d veloppement une ouverture aux r gles et pratiques exemplaires d autres pays en Europe et ailleurs la cr ation d un label Projet de territoire du d veloppement durable dont l octroi serait soumis une valuation par un comit d experts national
63. baine cantonn e l crit pour agir sur ce qu il a appel les op rations complexes caract risant les op rations lanc es sous le label projet urbain dans les ann es 90 la complexit nous est alors apparue comme l une des caract ristiques les plus marquantes de notre champ d action En effet certaines op rations d am na gement sont de longue dur e ont donc r soudre des probl mes de phasage sp cifiques et engagent un grand nombre d acteurs qui doivent faire face de multiples incertitudes rappelait il C est ainsi qu il a eu l id e de cr er ce Club des ma tres d ouvrage d op rations com plexes comme une mani re de constituer des passerelles entre le monde des chercheurs l tat et les am nageurs chacun trouvant un b n fice une d marche partag e Nous avions retenu dans un premier temps l appellation Club des ma tres d ouvrage urbain Bien que la notion de ma trise d ouvrage urbaine f t alors quelque peu impr cise il nous semblait cependant important d int grer cette 6 Le Club des ma tres d ouvrage d op rations complexes Entretien avec Fran ois Ascher in Urbanisme n 294 mai juin 1907 N R Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 25 connotation de la grande chelle du territoire de la ville Mais pour des raisons tactiques internes l administra tion nous n avons pu adopter cette d nomination 7 Tactiquement il avait souhait
64. bl matiques notamment quand il s agit de confronter la vision des am nageurs avec celles de France Domaine Pour Isidro Perez cet ancien de France Domaine sp cialiste de l expertise fonci re et immobili re ce service doit jouer son r le d examinateur et d expertise selon les situations auxquelles il est confront en expropriation application du code sans n gociation en soutien des collectivit s les aider se faire une id e de la valeur du terrain en s appuyant sur une large palette de proc dures comparaison capitalisation compte rebours enfin comme propri taire agissant pour le compte de l tat il d fend forc ment ses int r ts Mais il y a des tats dans l tat temp te Claude Bertolino alors directrice g n rale de l EPFY Les liens entre am nageurs et EPF sont galement r valuer ces derniers facilitateurs de moyens financiers poss dent une ing nierie solide mais doivent ils favoriser les portages longs jusqu l op rationnalit des projets ou s en tenir leur r le d anticipateur Souvent la simple menace de la pr emption fonctionne commente Caroline Gerber l affichage d une politique tr s claire s av rant une m thode efficace Les pratiques n gociations partenariats et anticipations vo lueront si le pilotage et la coordination dans les op rations favorisent le dialogue entre les acteurs pointe Manuel Verrier en rappelant la
65. ble l archi tecture du quartier Elle sera occup e pendant toute la dur e de la conception et des chantiers par les quipes de Pa trick Bouchain et de l agence Construire architectes atypiques auxquels la SEM Ville Renouvel e a confi le projet de r novation Conception K Le g Patrick Bouchain et l agence Construire d cembre 2008 La SEM Ville Renouvel e confie l agence d architectes Construire men e par Patrick Bouchain le programme de r novation des maisons vides 10 avril 2009 L Atelier lectrique est inaugur juin 2010 Les travaux de r novation d marrent avec la d construction mai 2000 Les habitants apprennent qu ils vont devoir partir car le c t ouest des maisons de la rue de la Toss e et l impasse Stephenson vont dispara tre 29 septembre 2010 La maison t moin est livr e et la premi re locataire s y installe 21 mai 2000 60 familles cr ent l association Rase pas mon quartier juin 2012 Les six premi res maisons r nov es sont livr es LMH fin 2002 La moiti des habitants a quitt les lieux octobre 2012 Six autres familles locataires LMH prennent possession 12 f vrier 2004 Le maire de Tourcoing d clare qu il n y a pas d utilit de leur maison d molir les maisons 2013 Les travaux se poursuivent avec les maisons vendre 160 161 La Part Dieu Lyon O 1 AT Mission Part Dieu Grand Lyon CD g 2010 2030 3 idap p
66. cales son intervention pr minente pour r quilibrer l am nagement du territoire avec les villes nouvelles Marne la Vall e S nart ou doter la France de p les conomiques et comp titifs au niveau mondial de premier plan comme La D fense Roissy Charles de Gaulle les complexes industriels et portuaires d Antifer Le Havre du Verdon Bordeaux et de Dunkerque am nager dynamiser recomposer r parer un territoire soumis la d sindustrialisation d chir par des infrastruc tures ferroviaires ou autorouti res obsol tes comme Seine Arche en souffrance conomique et ou sociale comme Seine Aval la vall e de la Seine entre Conflans Sainte Honorine et Bonni res sur Seine ou Saint tienne Orsa Orly Rungis Seine Amont ou Euratlantique Bordeaux ou EPPS Paris Saclay Introduite suite aux lois de d centralisation de 1983 qui ont transf r la comp tence de l urbanisme aux communes l OIN permet l tat de r investir un r le en mati re d ur banisme mais uniquement sur certaines op rations et dans des secteurs identifi s au sein desquels les comp tences en mati re d urbanisme sont partag es la r daction du docu 102 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 103 ment d urbanisme demeure une comp tence communale alors que l instruction la d livrance des autorisations d uti lisation des sols permis de construire la cr ation de ZAC redeviennent des comp tence
67. capitaliser les innovations Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 23 r alis es et b n ficier de l exp rience et des innovations d autres am nageurs Avec eux il ressentait la n cessit d une plus grande professionnalit dans tous leurs domaines d interventions dans tous les champs de leurs pratiques Aussi l id e d engager un partenariat entre l tat et quelques grands am nageurs s est elle concr tis e par la cr ation du Club des ma tres d ouvrages d op rations complexes Il est n en 1993 de la rencontre de pr occupations diverses du Plan Construction et Architecture d une part de la Direction de l urbanisme et de l Architecture et des grands am nageurs d autre part t moignait Olivier Piron alors secr taire permanent du Plan Construction et Architecture qui conduisait un programme de recherches et d exp rimentation intitul Cit projets visant am liorer la connaissance des relations entre ville et architecture et la qualit des interventions dans ce champ Pour l un des trois fondateurs du Club Jean Fr bault son r le tait d tre un poisson pilote des voies nouvelles de l am na gement la flamme qui anime le m tier des am nageurs une d marche collective en capacit de prise de recul Nous travail lions ensemble de mani re productive en nous appuyant sur des experts consultants chercheurs ext rieurs et en tant au maximum l coute de
68. changements de culture de projet et l affirmation de la ma trise d ouvrage urbaine les boulever sements du cadre juridique et ses effets parfois d stabilisants l irruption du priv dans la production urbaine la reconqu te des quartiers en politique de la ville les coquartiers l volution de la place de l tat etc Aussi l objectif du Club a t il t pendant ces vingt ann es et reste t il de prendre la mesure des bouleversements en cours et de r fl chir ensemble leurs cons quences sur le m tier d am nageur et le syst me de production urbaine La diversit des statuts et des contextes urbains qui caract risaient les membres du Club la pr sence au d part tr s active de l administration comp tente de l tat en ont fait un espace d change d id es aujourd hui encore unique en son genre l automne 2013 le Club Ville Am nagement c l bre donc son vingti me anniversaire Lille o il prit son d part Il a souhait cette occasion r aliser un document r trospectif permettant travers v nements et prises de position d appr cier les avanc es et influences de ses engagements surles outils et m thodes de l am nagement ainsi que sur les volutions des m tiers des am nageurs invit s r interroger sans cesse leurs pratiques travers une relecture des ouvrages publi s par le Club de ses nombreux groupes de travail des synth ses des sept Entretiens de l Am
69. cte urbaniste invite penser l universit ET la ville plut t que l universit dans la ville car si l universit n est plus une forteresse enferm e elle n est pas non plus soluble dans la ville La ville et l universit doivent tre dans le partage cet effet il faut des zones de frottement de contamination des lieux de rencontre pour cr er une dynamique et des changes Saclay le travail sur les rapprochements les polarit s la mobilit les implantations aca d miques a contraint les tablissements r v ler leur identit et ce qu ils partageaient atteste Lise Mesliand directrice de l am nagement de l EPPS Face la difficult pour les activit s plus r centes ainsi que pour les petites structures trouver une place dans les espaces urbains comment agir pour pr server une place ces activit s cr atives Le d fi pour les am nageurs est alors de faire en sorte que l espace urbain puisse accueillir une mixit fonctionnelle mais aussi une mixit sociale La solu tion passerait par une ma trise publique fonci re importante par des solidarit s financi res au sein des op rations en r servant une place des activit s qui ne correspondent pas aux attentes des investisseurs Le deuxi me enjeu pour les m tiers de l am nagement serait de concevoir des projets qui permettront une animation l activation de la proximit la r injec
70. cteur de la SERM Montpellier La premi re Lille montrait comment on se sert de l conomie tertiaire pour faire des projets urbains notamment en n gociant avec les investisseurs Jean Paul Ba etto tait alors convaincu que l am nagement de projets structurants dominantes conomiques pouvait s autofinancer dans les prin cipales agglom rations La deuxi me eut lieu Strasbourg avec Robert Adjedj alors directeur de la SERS sur la communication des op rations puis une autre la Semaest sur les jeux d acteurs avec les promoteurs et les architectes etc Et le Club des ma tres d ouvrage d op rations complexes devint peu peu une r f rence dans le paysage mouvant de l am nagement et de l urbanisme la fran aise Cette p riode d une aussi tonnante structure ni lobby ni syndicat mais lieu de r flexion et d change sur les projets et les pratiques anim s par quelques t nors on dirait aujourd hui think tank ind pendant l gard des lobbies professionnels est vue comme l ge d or du Club par certains de ses membres C tait certainement une p riode f conde que le 20 anniversaire invite revisiter pour orienter le fonctionnement du Club vers demain 28 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 29 eu avant sa disparition Fran ois Ascher regrettait les liens insuffisants entre la pratique et la recherche jugeant m me souhaitable de cr er une fili
71. ctivit va devenir une dimension fondatrice du fait urbain La ma trise du temps s est substitu e l obses sion de la vitesse L effet tramway introduit une nouvelle pratique de la ville Un espace temps nouveau s est install Cette cit lin aire ou arborescente organis e le long des lignes s est d tach e de l automobile Chacun se construit une ville la carte b tie autour de ses pratiques et de son imaginaire des boucles de d placements quotidiens tendant se substituer aux d placements pendulaires du type domi cile travail tandis qu appara t une nouvelle compl mentarit entre ville et nature partenaire de d veloppement et non pas simple variable d ajustement de l extension urbaine Dessiner le grand paysage s impose peu peu ainsi que la mise en uvre de techniques du r emploi du d j l du recyclage urbain impos par la mutation des friches industrielles r sumait avec force Bernard Reichen Grand Prix d urbanisme 2000 aux Entretiens de Bordeaux 2010 r Bordeaux les 2 F 1 F pr occupations sociales et culturelles simposent Garonne Eiffel Situ sur la rive droite de la Garonne Bordeaux et Floirac avec au premier plan la gare TGV Saint Jean Bordeaux Euratlantique Projet urbain Garonne Eiffel Agence TVK Architectes Robota lot Armagnac Ici le programme de logements de Nicolas Michelin promoteur ING dans le p rim tre du projet urbain
72. de la population les nouvelles attentes des jeunes la s curit ne pas instrumentaliser l urbanisme mais plut t concevoir et r aliser un urbanisme qui ne soit pas un urbanisme s curitaire mais soit producteur de s curit l conomie de l am nagement la valeur urbaine et la r mu n ration des am nageurs pour les op rations hors march la prise en compte du d veloppement durable compatible avec la rentabilit financi re selon Olivier Piron PUCA car le d veloppement durable s curise le projet ou le fait voluer afin de rendre l am nagement plus acceptable par l ensemble des acteurs impliqu s Ce th me sera largement d velopp aux Entretiens de Marseille Un ensemblier pour une ville plus dense plus verte plus mixte Quels territoires urbains fabriquer pour demain et avec quels outils analysant les sp cificit s et convergences des syst mes d acteurs et de partenaires propres aux contextes locaux les travaux du Club ont mis l accent sur de nouvelles pratiques de conduite des projets d am nagement sous la responsabilit des collectivit s sur la n cessaire volont politique porteuse de visions strat giques 36 La ville sur mesure Fran ois Grether Grand Prix de l urbanisme 2012 d Parenth ses 2012 68 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 69 et d intentions urbaines aux implications professionnelles fortes pour le passage l acte
73. demain 89 prises en compte souligne Vincent Bourjaillat alors Mission R gion Capitale et directeur du PRU de Clichy Montfermeil de 2004 2009 Ce qui fonctionne bien dans le PRU c est le triptyque ma trise d ouvrage conduite de projet intervention des op rateurs Et dans la plupart des projets qui fonctionnent bien l am nageur entre en jeu avec une offre de service toff e des pratiques professionnelles qui ont volu une capacit s inscrire dans la complexit tout en reconnaissant le r le cl de la ma trise d ouvrage m me quand elle n est pas forte Aujourd hui les am nageurs sont confront s un travail d en semblier qui fait appel de nouvelles comp tences une vision d ensemble la capacit tenir des objectifs dans le temps articuler des missions et tre l coute d acteurs compl men taires concertation relogement etc Ce th me a t repris aux Entretiens de Bordeaux 2010 go 91 Par la loi du 28 mai 2010 les collectivit s locales ou des groupements de collectivit s peuvent cr er des soci t s publiques locales SPL Ces nouvelles soci t s anonymes de droit priv au capital 100 public sont comp tentes pour g rer toute mission d int r t g n ral op rations d am nagement op rations de construction ou exploitation de services publics caract re industriel et commercial ou toutes au
74. des acteurs priv s en particulier des entreprises dans toutes les sph res concernant la vie sociale et les services collectifs Une multitude d int r ts divergents s expriment d taillait Alain Bourdin Un consensus se d gageait cependant selon lequel l am na gement de quelque mani re qu il soit organis n cessitait un grand professionnalisme et de nombreuses comp tences inventivit cr ativit et capacit de penser en termes de strat gie management des multiples acteurs de l urbain des processus et 16 N d l r jusqu l arriv e de Martine Aubry 17 Fran ois Ascher La soci t change la politique aussi Odile Jacob 2007 18 Alain Bourdin Du bon usage de la ville ditions Descartes amp Cie 2000 proc dures capacit d interpeller et de faire travailler ensemble des professionnels aux profils divers et compl mentaires urba nistes architectes paysagistes conomistes urbains juristes sociologues notaires et talents pour faire aboutir et r aliser les projets Il faut chapper la mal diction de l urbanisme op rationnel qui produit cette fausse harmonie o le temps est absent et retrouver une production d h t rog n it qui ne soit pas seulement esth tique mais aussi sociale li e la mixit la n gociation la diversification au plaisir d habiter au charme de la ville Une h t rog n it non plus comme un chappatoire une mal diction de la norme ma
75. des op rations d am nagement le risque est grand de bloquer les n cessaires allers retours et de confiner les op rateurs dans un r le traditionnel de m caniciens de la croissance urbaine Ils soutiennent enfin le transfert des com p tences d urbanisme aux agglom rations avec un ex cutif lu au suffrage universel direct incluant l autorit sur l laboration des PLU et des pr rogatives op rationnelles ce qui serait un minimum pour combattre l talement urbain et pouvoir assumer le portage d une strat gie urbaine l heure o institutions et groupes de pression pr parent des normes et des objectifs chiffr s pour d cr ter ce qu est une ville durable et ce qui ne l est pas alors que planification program mation montage r alisation le tout balis par des proc dures juridiques et financi res figent les d cisions alors que les r gles d urbanisme viennent limiter les possibilit s d volution du pro jet tout comme les subventions souvent li es des projets bien d finis l approche culturelle de la ville peut contribuer d passer l enfermement dans des normes et des pratiques convenues pour peu que l on laisse de l espace aux cr ateurs aux initiatives l impr vu Pour Laurent Th ry il faut que le projet pr c de l outil s adapte au lieu et permette une r versibilit C est aussi cette p riode que l on constate la g n ralisation des d marches de concertation Mon
76. des sujets abord s au sein du Club et de l apport de ces op rations parmi d autres aux r flexions et d bats du Club au cours de ces ann es Airimages L lot ouvert Le quartier Mass na Nord est la premi re application grand format d un concept urbain innovant cher Christian de Portzamparc celui de l ilot ouvert L architecte coordonnateur du secteur est parvenu y cr er en quelques mois une complexit nourrie de contrastes qu une ville met habituellement plusieurs dizaines d ann es construire Dans un p rim tre restreint d limit par la Seine l avenue de France et la rue Alice Domon et L onie Duquet ce territoire forme un creuset de diversit sociale qui fait cohabiter une concentration d activit s universitaires avec d im portants programmes de bureaux de logements et de commerces Une grande libert d expression a t laiss e aux architectes retenus pour la conception des divers immeubles dans les limites du cadre pr d fini de la trame viaire des emplacements et volumes pr vus pour les constructions Autour de l universit Paris Diderot Paris 7 et de l cole Nationale Sup rieure d Architecture Paris Val de Seine le p le d enseignement sup rieur forme le c ur battant du quartier Mass na Grands Moulins L universit occupe 155 700 m au total Elle a investi d s 2007 les b timents r nov s des Grands Moulins et de la Halle aux Farines
77. diver sit ma tre mot de l urbanisme contemporain et vari t Il interpr te la diversit qui rassemble l architecture gabaritaire aux profils obliques zoning as a design guideline et les formes sculpt es biaises molles ou plant es chapp es de quelques BD cologiquement bien pensantes comme l affranchissement de toute typologie ou du moins d une typologie expressive o l immeuble disait ce qu il tait conduisant se d faire de l image de l immeuble qui borde la plupart des voies parisiennes Mais quel est le sens de cette diversit interpelle Alain Lecomte pr sident de l Am nagement durable des territoires section 3 du CGEDD souvent r duite une gesticulation architecturale tr s loign e du quotidien des gens un peu comme dans les d fil s de mode o ce qu on voit n est pas ce qu on porte tous les jours les architectes eux m mes se plaignant comme ric Lapierre d tre soumis la tyrannie de la diversit Certes Christian de Portzamparc ne disait il pas propos de la ZAC Porte d Asni res dont il tait l architecte en chef les varia tions architecturales si elles sont cadr es peuvent devenir une vrai richesse L ternel d bat autour de la diversit n est pas encore tranch 45 R alis e par la SEMAVIP rebaptis e les Hauts de Malesherbes avec 7 op rateurs Pitch promotion Eiffage Franck Arthur remplac par Kaufman amp Broad
78. e des services peuvent ils se d velopper dans ces espaces temps pr mices d une programmation urbaine gt Co Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 139 Ces diff rentes prises de conscience clef de lecture des Ateliers sur lesquels nous avons travaill analyse Alain Gar s pr sident du Club tirent le fil d une nouvelle gouvernance urbaine associ e une gouvernance sociale d finir et repositionner l chelle europ enne l heure o l intensit urbaine fait foi les am nageurs vont devoir s riger en chefs d orchestre de cette nouvelle donne o la mutualisation pr vaut l interface des entr es politique technique conomique sociale voire citoyenne ils devront assumer leur r le de garants des nouveaux espaces temps qui conditionnent le projet urbain CONCLUSION Alain Gar s Dans son ouvrage La ville sans cesse renouvel e Fran ois Xavier Roussel voque la course pour suite en faveur du logement d abord quantitative apr s guerre puis plus qualitative la course pour suite entre une extension de la ville et une utilisation maximis e de la ville existante la course poursuite entre les nouvelles pr occupations environne mentales et la capacit des pouvoirs publics et des m nages prendre en charge leurs surco ts Au cours de ces ann es l am nagement a t et continue tre l un des champs de cette course poursuite Ce n
79. e 280606660080 2001 Dossier de r alisation de la ZAC Monges Croix du Sud 2007 gt 2011 Am nagement et viabilisation des espaces publics de la phase 1 2002 Arr t Pr fectoral pour la DUP travaux acquisitions ou expropriations 2013 Commercialisation des ilots de la phase 1 pratiquement achev e Dossier Police des Eaux approuv Lancement des tudes de d finition 2014 Engagement de la phase 2 des espaces publics d urbanisme lancement de la commercialisation des ilots 2004 Choix du projet et de l quipe laur ate 2016 Livraison de la phase 2 2004 Modification du dossier de r alisation de ZAC 150 151 La Duch re Lyon Mission La Duch re GPV SERL 2003 2016 SERL R unir autour d un centre de quartier Le projet d am nagement urbain du quartier a t d fini pour soutenir encadrer et favoriser la transformation de La Duch re Il s organise autour de 3 id es fortes cr er un v ritable centre de quar tier am liorer les liens entre La Duch re et les communes avoisinantes et valoriser les qualit s paysag res du site Les points forts du projet le travail sur la mixit fonctionnelle et la dynamisation conomique du quartier LO P rim tre d tude la diversification de l offre Mn Nouveaux logements n x 3 s de logements Importantes op rations de r habilitation F s 4 la qualit des espaces publics MM Services commerces et loge
80. e de la copie conforme Dans le m me temps notre civilisation urbaine socle de notre culture et de notre identit europ enne 10 Jean Paul Ba etto directeur g n ral d Euralille dans La lettre du Club n 2 Avril 1906 donne des signes d essoufflement Esp rons qu il ne s agit pas l de signes irr m diables de d cadence et r sistons Les am nageurs ont d apprendre se d gager de la tempo ralit de l action et admettre les cheminements qu implique la production de connaissances En trois ans 1993 96 la confiance entre les membres s est solidement tablie Le Club tait une instance o on s exprimait sur les m tiers la parole tait libre m apportant un peu d oxyg ne On mettait en commun nos exp riences Le fond du travail pour ses membres au long des r unions qui se tenaient chez les uns et chez les autres tait d avancer dans le management technique et financier de leurs op rations en s appuyant sur leurs pratiques Th r se Cornil L tat tait demandeur de cette vision op rationnelle Le Club avait une fonction d change et les r unions tournaient dans les diff rentes structures membres sur un jour et demi La veille au soir il y a avait un d briefing aliment par chaque am nageur conomie march environnement et le lendemain une s ance pl ni re centr e sur une des facettes du m tier d am nageur se souvient ric B rard l un des membres fondateur alors dire
81. e avec une vieille g n ration tr s pr sente et des jeunes qui arrivent et prendront le pouvoir suivant une organisation plus militante davantage politiquement active On ne peut plus fonctionner 43 comme quand on tait 25 interpelle Philippe Grand EPF92 Pour Nicolas Terrassier ADDRN jeune recrue du Club sa force est de porter des objectifs qui ne soient pas uniquement de l ordre op rationnel car le devoir de l am nageur est d avoir des visions plus politiques Nos politiques ne sont pas construites pour s appuyer sur les habitants il faut faire appel leur cr ativit pour trouver les leviers du changement alors qu une tendance de certains am nageurs est de cr er de l illusion Dans le contexte de crise si on ne fait pas appel l inventivit des acteurs pour b tir la ville m me si l imaginaire de chacun dessine un tableau impressionniste plut t qu une belle strat gie on va dans le mur L am nageur doit changer de posture et tre en alerte vis vis des politiques tre porteur d une approche plus humaine l heure o plus de la moiti des Fran ais prouvent un sentiment de pauvret expriment leur mal tre Se d fendant d une vision utopique il invite plut t faire la ville pour quelqu un une ville n8 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 119 incluante une ville pour tous pas une ville deux vitesses Le Club do
82. e europ enne de la culture Architecte Rudy Ricciotti Jean Fr bault Comment s organise la combinaison des acteurs dans le pro jet urbain videmment il y a les concepteurs les op rateurs priv s les lus Le Club est le lieu o peuvent se retrouver des professionnels de sph res diff rentes mais partageant des valeurs communes leur donnant une libert de pens e et d nonciation qu ils n ont pas dans leur activit quotidienne r sume aujourd hui Laurent Th ry pour qui l entr e des ta blissements Publics Foncier EPF est vidente Dans le nord mais aussi en PACA ce sont des acteurs essentiels qui ne peuvent faire leur travail que s ils ont une vision de cette matrice de la transformation urbaine L entr e des tablissements publics fonciers EPF a fait d bat Juridiquement ce ne sont pas des am nageurs mais pratiquement ils font le m me travail plus petite chelle en zone urbaine m me s ils ne font pas d quipements publics d fend Philippe Grand directeur g n ral d EPF 92 Aude Debreil alors directrice g n rale de l EPFY qui s tait battue pour les faire entrer argumente si on veut qu ils fassent du foncier intelligemment il faut qu ils soient branch s sur l am nagement Jean Luc Poidevin directeur g n ral d l gu Nexity t moigne que l ap port des nouveaux membres EPF a t tr s positif dans l atelier pr paratoire sur le foncier pour les En
83. e faut il savoir largir le regard viter de juxtaposer des op rations au gr des opportunit s fonci res inventer de nouvelles synergies entre op rations Cela implique du pragmatisme comme un art de saisir le moment opportun pour cr er un levier pour l action avec une prise en compte des logiques professionnelles et financi res l uvre et un niveau de gouvernance adapt l chelle du projet La transversalit des approches et la mise en place d une culture du partenariat avec les propri taires et op rateurs priv s pour donner vie un am nagement n goci encadr par des r gles publiques strictes constituent une clef de la r ussite des projets Jean Fr bault rappelle que le Club Ville Am nagement propose depuis quelque temps de d velopper des OIM Op rations d in t r t m tropolitain des op rations pilotes de taille raisonnable pour un seul am nageur soit 3 400 hectares indispensables laboratoires pour tester un savoir et des m thodes encore bal butiants et constituer des op rations de r f rence qui n ont pas vocation servir de mod les mais nourrir les projets avec la constitution de structures d di es ne OIN est une grande op ration d urbanisme parte nariale avec l engagement pr gnant de l tat sur un territoire consid r comme prioritaire Elle est cr e par un d cret minist riel en Conseil d tat lorsqu il juge avec l accord ou la demande des collectivit s lo
84. ement durable la gestion urbaine c est fortifier les ambitions m tropolitaines c est concevoir des projets pour les grands territoires c est faire avec une multiplication des parte naires publics et priv s Les am nageurs se retrouvent ainsi face au d fi d une nouvelle gouvernance la n cessit d un pilotage strat gique des projets qui conforte leur vocation d ensemblier alors que l volution des enjeux urbains et territoriaux pour une ville plus dense plus verte plus mixte g n re des changements de paradigmes dans la conception de l urbain co quartiers volution des modes de vie mixit sociale dans les PLU nouvelles pratiques fonci res projets ambitieux de renouvellement urbain Seine Amont Seine Aval St tienne tandis que se d veloppe une nouvelle g n ration de projets m tropolitains incluant des dimensions culturelles universitaires des p les de mobilit Euromed le de Nantes Lyon Confluent Euralille Plaine de France Euratlantique Bordeaux Faire de la prospective est une condition de survie pour tout professionnel qui veut avoir de l avenir Le Club ville am nage ment dont les membres sont des acteurs de la production de la ville europ enne de demain veut contribuer l interrogation des possibles en ce qui concerne les nouveaux territoires urbains invite ric B rard alors pr sident du Club directeur g n ral de la SERM Montpellier 37 Pr face de l
85. en vraie grandeur les m thodes et produits qui na traient de ces rencontres Nous avons d mettre en place un syst me de m diation entre eux afin de faciliter l expertise des situations rencontr es Car il est souvent difficile d accorder des rythmes aussi diff rents que celui de la recherche et celui de l action Les acteurs sont pr ts investir dans des tudes et dans leur suivi proche mais ils ont moins l habitude des reformulations et des d tours de la recherche explicitait Fran ois Ascher Outre la difficult de rep rer au sein du vivier des cher cheurs ceux qui sont aptes tre des passeurs entre la recherche et l op rationnel les app tits du Club en mati re de recherche ont rencontr quelques obstacles d une part 13 Entretien avec Fran ois Ascher op cit w O Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 31 les chercheurs travaillent dans des d lais plus longs que ceux des am nageurs et avec des budgets lourds rendant le Club inapte passer des commandes de recherche d autre part la collaboration avec le PUCA a trouv sa limite dans le fait que ce dernier ne couvre pas certains th mes en d bat chez les am nageurs les co quartiers par exemple Le partenariat avec la recherche avait diminu bien avant la mort de Fran ois Ascher se souvient Jacques Pernelle secr taire g n ral du Club de 2004 2011 D j dans la p riode Jean Paul Bl
86. encore triomphant dans les premi res op rations Seine Rive Gauche pr ceptes de sa future th orie sur l lot ouvert o se m lent jardins privatifs et b timents discontinus La continuit de l enveloppe et le velum la cro te de l lot que d non ait Henry Bernard en 1965 volent en clats L lot s ouvre et se lib re pr t pour de nouvelles aventures atteste 43 O va la ville aujourd hui Formes urbaines et mixit s ditions de La Villette 2012 Jacques Lucan est architecte professeur l cole d architecture de la Ville et des Territoires Marne la Vall e et l cole polytechnique f d rale de Lausanne Philippe Panerai dans une analyse de l ouvrage Quasiment contemporain de l lot ouvert de Mass na l lot Saint Maurice Lille coordonn par Xaveer De Geyter constitue l arch type du macro lot que Jean Louis Subileau alors directeur g n ral de la SAEM Euralille d veloppera ensuite Boulogne Billancourt dans l op ration du Trap ze 2004 Pour Jean Louis Subileau qu Ariella Masboungi cr dite de l invention du terme macro lot le syst me de macro lot doit aider l am nageur prendre la main sur les promoteurs et d couper le programme D autres op rations comme le monolithe de Lyon Confluence l amphith tre de Metz le Tripode de Nantes l lot Armagnac de Bordeaux etc sont embl matiques ce titre En bref un macro lot serait un lot lot form de plusieur
87. enir encourager les op rations d initiative priv e Benoit Apparu alors ministre d l gu au logement lance des groupes de travail sur un urbanisme de projet flexible ouvert l impr vu co rs Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 85 articipant en 2010 2011 l un des groupes de travail minist riels consacr s l urbanisme de projet le Club Ville Am nagement a pu avec son pr sident Laurent Th ry nomm Grand Prix national de l urbanisme 2010 promouvoir certaines de ses id es Le besoin croissant d it ration entre strat gie et projet entre conception et mise en uvre la n cessaire ouverture du jeu d acteurs se heurtent au risque de la fragmentation croissante de la conduite des op rations d urbanisme r sultat de l application des r gles de la concurrence ou d une accumulation r glementaire nationale et europ enne qui tendent corseter le cadre de r alisation des op rations d am nagement En op rant notamment une rupture entre l amont et l aval des op rations d am nagement le risque est de bloquer ces n cessaires allers retours et de confiner les op rateurs dans un r le traditionnel de m caniciens de la croissance urbaine alors que la conduite des projets urbains ou des op rations urbaines suppose une large ouverture un ensemble d acteurs publics priv s entre prises associations dans un processus de production dans lequel l aller retour entre progr
88. er encore inachev e vers l estuaire a valoris les perspectives vers la mer et remodel le paysage de la baie pour en d voiler son ambiance oc ane et maritime Son succ s a r v l l image littorale de Saint Nazaire et r veill le plaisir et la convi vialit partag e d tre au bord de l eau Objectifs de la phase 3 Prolonger l esprit du front de mer vers le centre ville Privil gier la fonction promenade et inciter le d veloppement des modes doux Repenser la place du Commando avec la plage comme un lieu d arti en cours d tude culation ville mer port en y projetant azs de nouveaux usages Achever la requalification de la baie et pr parer la poursuite de la promenade jusqu la rive d estuaire Mettre en sc ne et enrichir la prome 3 nade de nouveaux usages conviviaux Requalification du front de mer ludiques ou r cr atifs Ocarane Conception Phase 1 Atelier de l le T Phases 2 et 3 Phytolab SCE Forum 6 2006 Livraison de la phase 1 800 m lin aire Cr oc an 2011 Livraison de la phase 2 1300 m lin aire voirie en cours tude de la phase 3 800 m lin aire rue L on Blum et place du Commando actions test en rive d estuaire 156 157 Manufacture Plaine Achille Saint tienne EPASE 2007 2025 a Le quartier cr atif m tropolitain deux pas du c ur de ville et du P E quartier d affaires Ch teaucreux moder
89. es propri taires et op rateurs priv s pour donner vie un am nagement n goci encadr par des r gles publiques strictes L absence habituelle d une gouvernance organis e met en premi re ligne l am nageur pour n gocier les cessions de droits de construire avec les op rateurs offrant le meilleur rapport qualit prix et non au plus disant Dans l univers urbain constitu o les grandes friches constituent souvent l enjeu majeur du renouvel lement de la ville toute enti re quand leur propri t est essentiellement publique l tat ou les organismes sous son contr le doivent c der leur bien au prix d termin par la faisabilit de l op ration d am nagement f t ce au d triment des objectifs budg taires de valorisation e Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 131 Sobri t nerg tique un levier pour le projet territorial En 2050 on produira au mieux 50 de nos besoins en nergie pr dit l Ademe L innovation nerg tique fa onnera un nouveau mod le conomique et cela se jouera en territoire urbain affirme Ariella Masboungi CGEDD laquelle avec les am nageurs qui se sont saisis de cette th matique jusque l r serv e aux techniciens est convaincue que le mod le urbain a une responsabilit tr s importante au del du b timent Le concept de sobri t nerg tique est apparu dans les ann es 1970 mais l id e l or e du d veloppement
90. eureuse pour l lu qui d nonce le choc frontal entre les rythmes acc l r s de la ville et les longues proc dures mises disposition des am nageurs S ajoutent cette difficult les disparit s de gouvernance des territoires Quand Lille on est face une forme d empathie au Sud de Saclay certains lus font de la r sistance au grand projet qui s installe constate Isabelle Menu architecte urbaniste L am nageur n a de l gitimit que celle que le politique lui donne Inversement l lu est intrins quement li aux comp tences de l am nageur pour rendre viable un projet Alors que l am nagement la fran aise est un exemple reconnu l tranger cette recon naissance internationale av r e sur les projets d envergure le hard requiert des efforts au niveau du soft en laissant la part belle aux cr atifs invite Ariella Masboungi rappelant que ce sont les territoires qui inventent non les tats En ces temps de crises un urbanisme humble et modeste plus proche du laboratoire social doit merger et entrer dans des logiques de terreau plut t que de grandes cultures intensives illustre V ronique Granger qui invite avoir constamment les yeux ouverts sur les petits riens les tendances mergentes Relevant que les lieux de l instabilit sont ceux de la mobilit quais de gares arr ts de bus stations de m tro autant de lieux o le brassage social op r
91. eut il ne pas se consid rer comme devant incuber des services Il faudrait pouvoir fabriquer des objets et incuber des services Il faut des emplois pour faire vivre un projet un quartier en d veloppement comme les conciergeries de quartier Si nous savons produire le hard il faut rassembler les acteurs qui feront fonctionner le soft Sophie Schmitt membre associ Sodearif Groupe Bouygues ne reniant pas sa filiation naturelle avec le monde de la construction observant que beaucoup d avanc es technologiques ont t faites l chelle du b timent propose d largir la d marche l chelle d un quartier Que le projet avec ses objectifs de d veloppement durable soit confirm dans son exploitation ce qui pourrait se traduire l avenir par des DSP d l gations de service public prises d s l am nagement pour g rer l eau les performances nerg tiques les Smart Grid les conciergeries etc Il faut que le Club accepte cette volution des choses et en fasse un moteur de l innovation D autant plus que des th mes poignants frappent la porte des am nageurs comment ne pas produire de la pr carit comment ma triser l nergie comment tricoter avec l existant interpelle Ariella Masboungi 108 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 109 ile Grandeur et d cadence du macro lot En 2012 les membres du Club passent de 39 42 Alain Gar s prend la pr sidence
92. faire voluer cela on assistera la mort de l outil ZAC tre am nageur ce n est pas tre ZACeur souligne t il s inqui tant du risque d assister avec les SPL SPLA un appauvrissement du m tier et une insuffisante remise en cause pour performer et inventer r guli rement des process nouveaux 112 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 113 j en 1995 l article 11 de la LOPS loi d orientation et de programmation relative la s curit pr voyait des tudes de s curit publique en pr alable certains projets d am nagement Un d cret 2011 324 relatif aux tudes de s curit publique ESP JO du 26 mars 2011 a tendu le champ d application aux op rations d am nagement partir de 70000 m de SHON Install en 2011 un groupe de travail du Club vient de produire un document intitul Am nagement et s curit l ESSP une d marche int gratrice I permettra aux am nageurs de mieux appr hender les enjeux de la conduite d une d marche s curit dans les projets et d aborder les ques tions pratiques de modalit s de r alisation de l tude de s curit et de s ret publique ESSP Il t moigne que la prise en compte de la s curit loin d tre consid rer comme une simple obligation r glementaire est bien une composante de la qualit des op rations d am nagement une v ritable plus value pour le projet Fran ois Wellhoff Bertrand de Larquier L
93. geur doit s accompagner d une transparence totale en amont de la d volution et de mise en concurrence des prestataires en aval L tat d esprit alors conduisait envisager la mutation vers un syst me pluraliste et ouvert qui offrirait le choix aux collectivit s entre diff rentes d marches le choix de l am nageur devant s accompagner d une transparence en amont et en aval d une mise en concurrence des prestataires selon une formule qui s apparente au cadre de la concession le projet la dimension des grands territoires Si la croissance urbaine affiche un rythme moins intense que dans les ann es 1970 1980 malgr les SCOT l talement urbain se poursuit Long temps les am nageurs n ont pas t mobilis s par leurs donneurs d ordres sur l arri re cour de la ville cette ville suburbaine en attente de projets et de gouvernance o est entass ce que l on ne veut pas voir ce dont personne ne s occupe r ellement o s est tabli un fonctionnement h t roclite faisant se chevau cher des int r ts priv s de lotisseurs ou de centres commerciaux qui faute de projets d am nagement ont construit un univers qu il est n cessaire aujourd hui de r parer soulignait Ariella Masboungi DGUHC Certes il n est plus temps d emp cher l talement urbain mais de l organiser en le freinant concluait le groupe de travail d di aux grands territoires qui fera l objet d une publicatio
94. i t s LOADDT La loi du 25 juin 1999 d orientation pour l am nagement et le d veloppement durable du territoire dite loi Voynet ou LOADDT LOV Loi d orientation pour la Ville du 13 juillet 1991 MOA Ma trise d ouvrage MOE Ma tre d uvre MOP Loi du 12 juillet 1985 relative la ma trise d ouvrage publique OIM op ration d int r t m tropolitain OIN Op ration d int r t national OPAC Office public d am nagement et de construction OPAH Op ration programm e d am lioration de l habitat OPAHTB Op ration programm e d am lioration de l habitat et de la thermique du b timent OPCU Ordonnancement pilotage et coordination urbaine PDU Plan de d placement urbain PIG Programme d int r t g n ral PIM Projet d int r t m tropolitain POPSU Plate forme d observation des projets et strat gies urbaines POS Plan d occupation des sols PREBAT Programme de recherche et d exp rimentation sur l nergie dans le b timent PREDAT P les r gionaux d changes sur le d veloppement et l am nagement des territoires PST Programmes sociaux th matiques PUCA Plan urbanisme construction architecture Ant rieurement PCA Plan construction architecture PLH Plan local de l habitat PLU Plan local d urbanisme PLUI Plan local d urbanisme intercommunal PRU Projet de R novation Urbaine SAEM Soci t anonyme d conomie mixte SAMOA Soci t d am nagement de la m
95. ie globale alors que la France ach ve une p riode dans laquelle se jouait l hyper per formance en poussant le curseur de la r glementation RT2o12 RT2020 L expert vise la juste valeur de performance qui s exprime par des collat ralit s des externalit s positives Si une mise en rapport des nergies induit une mutualisation celle ci ne doit pas uniquement tre technique Les op rations d urbanisme peuvent aider r duire le niveau de consommation globale dans une logique de performance tendue leur environnement Certains territoires d avant garde en t moignent La SERM am nageur mais aussi op rateur ner g ticien engage un deuxi me tournant induit par les nergies renouvelables apr s la cr ation en 2008 de sa filiale nergies du Sud comme l outil local de d veloppement des nergies renouvelables et de la ma trise des nergies 1 5 million de m chauff s ou refroidis avec des nergies renouvelables r partis sur l ensemble du territoire montpelli rain Son directeur g n ral Thierry Laget reconna t certains avantages aux r seaux mais rel ve toutefois que l efficience du projet est conditionn e par des op rations suffisamment denses et mixtes Si les limites sont avant tout financi res les am nageurs peuvent commencer jouer le temps long Malgr une gouvernance ad quate encore d terminer quelques op rations montrent le chemin de la sobri t nerg ti
96. if II va continuer voluer comme la ville et la soci t voluent Le sens m me de l existence du Club Ville Am nagement comme en t moigne largement cet ouvrage est d tre au c ur de cette volution la comprendre la rendre explicite l anticiper la provoquer le cas ch ant C est le sens de ses travaux de ses d bats parfois de ses d chirements ces avanc es ont un prix et les membres du Club savent qu il ne se limite pas la cotisation annuelle Mais s il est un point qui ne fait pas d bat c est bien celui justement de l investissement de chacun dans cette recherche d une progression collective La vie du Club telle qu elle appara t tout au long de ces pages montre bien que pendant ces vingt ann es cet investissement n a jamais fait d faut et c est certainement l sa plus grande richesse Notre engagement est que cet investissement se poursuive au long des ann es venir comme il a su prosp rer depuis vingt ans et que le Club continue apporter sa contribution l avanc e des id es et des pratiques en mati re d am nagement dans notre pays au service de tous ses habitants Fi R ALISATIONS ET PROJETS EN COURS Les quelques exemples pr sent s dans les pages suivantes ne pr tendent pas tre repr sentatifs de l ensemble de la production de la p riode voqu e en mati re d am nagement Ils t moignent seulement de l ventail
97. ille incluante la ville pour tous largira sa vision au del de la politique de la ville notamment en traitant la question de l volution des centres villes et de l intervention des am nageurs en milieu urbain constitu Enfin le quatri me th me qui prolonge galement un groupe de travail ant rieur sur l nergie et la ville approfondira les pistes que ce groupe a ouvertes et s int ressera au projet urbain comme outil de ma trise de l nergie Ce th me inclut non seu lement les approches purement nerg tiques mais galement les questions de formes urbaines avec les probl matiques de l talement urbain de la place de la voiture etc La synth se dessinera nous l esp rons une nouvelle approche du projet urbain plus conome sans doute plus largement ouverte sur les sujets qui pr occupent nos concitoyens plus adapt e une poque de ressources rares et de contraintes accrues mais pas moins ambitieuse et toujours innovante Ainsi le Club marque sa volont de revenir sa vocation premi re qui est de faire voluer la fa on de produire la ville et l am nagement Dans les fondamentaux du Club il y avait ce lien avec la recherche port notamment par Fran ois Ascher et qui semble aujourd hui distendu En effet beaucoup et surtout d ailleurs les membres les plus anciens voquent aujourd hui un lien distendu avec la recherche C est vrai la personnalit de Fran ois
98. imite du partenariat tant quand m me la non visibilit des perspectives de d veloppement d un site interpellait il En Grande Bretagne o le principe des documents d urbanisme opposables n existe pas l op rateur et la collectivit d terminent ensemble le projet et le prix des terrains est arr t au moment du permis de construire qui est lui m me un contrat Le syst me overage exc dent s applique particuli rement aux op rations dont la rentabilit n est pas assur e le prix du terrain est fix relativement bas et l op rateur s engage partager les b n fices avec la collectivit partir d un certain montant comme l ont constat les membres du Club lors de leur voyage sur la pr pa ration des JO 2012 Londres Manifestement le passage du syst me de la contrainte celui du contrat appelle un changement culturel profond Laurent Th ry ne croit gu re aux cahiers des charges tr s exigeants mais pr ne l obsession de la qualit comme r gle de conduite la qualit n tant pas le r sultat de l accumulation de r gles mais plut t d une relation Vand uvre l s Nancy Nicolas Sarkozy demandait le n d cembre 2007 Jean Louis Borloo ministre de l cologie du d veloppement et de l am nagement durables de pr parer une r forme des proc dures d am nagement qui facilitera grandement l implica tion des am nageurs priv s le Projet Urbain Partenarial PUP devait v
99. in de vie Val de Sa ne et so sur le reste de l agglom ration lyonnaise Ce programme de d molition recons truction est un ambitieux chantier urbain social et humain 248 familles relog es par l OPAC avec d autres bailleurs gr ce une charte de relogement l chelle de l agglom ration lyonnaise qui recon necte ce quartier au centre bourg par de nouveaux espaces vraiment publics 281 logements cr s dont 59 de logements sociaux 167 56 logements en accession la propri t 58 logements locatifs libres Conception CIVITA S bastien Sperto 152 153 2004 2006 2007 2007 2011 2013 La Norenchal Fontaines sur Sa ne OPAC du Rh ne 2004 2013 Cr ation de la ZAC 3 5 ha et concession l OPAC du Rh ne D molition de la 1 barre 126 logements D marrage des constructions sur la ZAC 14 familles alors relog es sur site D molition de la 2 barre 36 logements D molition de la derni re barre 126 logements Livraison des derniers lots et fin des travaux 154 155 Front de mer Saint Nazaire ADDRN 2006 en cours La rencontre de l estuaire et de la mer Projet pionnier de la m tamorphose de Saint Nazaire le projet Ville Port a r v l tour tour la destination portuaire enrichi et tir le centre ville vers le port l estuaire et la mer en le redimensionnant l chelle d un bassin de vie de 200 000 habitants La requalification du front de m
100. ion de la ville de demain L habitant des villes souffre du d calage croissant entre l offre de logements et sa solvabilit La crise du logement ne saurait se r sumer une crise immobili re Elle croise une mont e inqui tante de la pr carit qui recouvre des situations peu visibles en mati re de sant de rupture fami liale d emploi de transports etc et leurs cons quences sur le mal logement analysait Jean Fr bault pr sident du Conseil du d veloppement du Grand Lyon en d non ant le d calage entre la perception des professionnels et la r alit et en plaidant que la pr carit et le logement des plus pauvres doivent avoir Le Co Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 99 41 une place plus grande dans les projets d am nagement th me approfondi aux Entretiens de Rennes 2013 Selon Jacques L vy g ographe la politique sociale du logement qui ne peut se limiter une politique du logement social doit rejoindre la politique urbaine avec des aides spatialis es qui permettent aux pauvres de vivre dans les quartiers riches et encouragent les riches s installer dans les quartiers pauvres Ces nouveaux d fis soci taux appellent galement le d veloppement de la dimension immat rielle dans les projets d am nagement en plus de l action sur le cadre b ti insertion culture tourisme projets citoyens Longtemps ignor s du projet urbain tou
101. ironnement non lisible non continu et qui ont du mal se situer dans un avenir il d crit des trajectoires s quenc es fragment es entre naufrag s de l accession retrait s paup ris s hommes isol s apr s une s paration une partie des requ rants DALO Il analyse parall lement la spa tialisation de la pr carit l absence de mixit sociale est d e ceux qui partent les classes moyennes et non ceux qui s agr gent Aussi les leviers mobiliser sont ils l offre de produits de logement correspondant aux ressources r elles des m nages l inscription des gens dans un territoire o il convient 134 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 135 de produire toutes les am nit s n cessaires l acceptation de la visibilit de la pauvret En somme urbaniser la ville r elle et non la ville suppos e Jean Badaroux SEM Ville Renouvel e salue une approche triplement syst mique en agissant sur l ensemble de la cha ne en articulant l ensemble des segments et en agissant sur l organisation territoriale de mani re extr me ment quilibr e Cet atelier plein d espoir un peu surr aliste par rapport au terrain conduit Herv Dupont CGEDD ancien directeur de l EPA Plaine de France relever la triple question de la politique m tropolitaine des poches de pr carit tels les campements Roms que l on sait surtout vacuer et des quar
102. is comme r alit du rapport social invitait Christian Devillers architecte urbaniste aux Entretiens de Lille 1997 Un largissement du Club de nouveaux venus faisait l objet de discussions a t moign Fran ois Ascher car la connivence l intimit et la convivialit qui permettent notre structure de fonctionner nous incite en limiter d embl e l entr e De plus un minimum de culture commune se r v le indispensable pour int grer le groupe Nous avons par exemple rejet l ventua lit d ouverture A roports de Paris et la SNCF les ma tres d ouvrages se trouvant par ailleurs r guli rement confront s cette derni re L ouverture du Club aux GPU Grands projets urbains a galement t envisag e la demande de l tat mais les membres du Club h sitent pour l instant Autres nouveaux venus la SEM de Nantes celle de Rennes et l tablissement public Eurom diterran e dont les exp riences et les interrogations renouvellent nos approches 19 Entretien avec Fran ois Ascher op cit w eN Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 1997 Lille d sam nager l am nagement rbaine de Rem Koolhaas pour Euralille 1988 OMA la vision u sion de Expres En juin 1997 Jean Paul Ba etto qui souhaitait un intitul beaucoup plus parlant pour le Club propose de changer son nom du Club des Ma tres d ouvrage d Op rations
103. it se souvenir que comme l crivait le peintre Friedensreich Hundertwasser lorsqu un seul homme r ve ce n est qu un r ve Mais si beaucoup d hommes r vent ensemble c est le d but d une nouvelle r alit pn Id es et pratiques professionnelles sur l am nagement du territoire ont nouveau t diss qu es lors des Entretiens de Rennes Le printemps des villes villes en mouvement ville pour tous La ques tion urbaine comme enjeu global et transversal y est abord e sur des th mes nouveaux dans le champ de r flexion et d action des am nageurs tels cette ville incluante en cho la mont e de la pr carit qui accompagne trop souvent le d veloppement th me d j esquiss lors des pr c dents Entretiens Bordeaux en 2010 mais aussi les nouvelles attentes des classes cr a tives les interpellations propos de la ma trise des questions nerg tiques et des sempiternelles questions fonci res Autant de th mes qui constitueront le fond du travail du Club pour les ann es venir comme l indique en introduction cf page 9 Alain Gar s pr sident du Club Ville Am nagement directeur g n ral d Europolia soulignant que ces champs diff rents refl tent l mergence de pr occupations nouvelles dans le domaine de l am nagement Si faire en sorte que chacun trouve sa place dans la soci t est un enjeu simple noncer il est difficile mettre en uvre
104. lait mieux associer les chercheurs la capitalisation du travail en cours avec l opportunit d utiliser les op rations complexes comme laboratoire d hypoth ses et de recherches Le Plan Construction pr sid par Georges Mercadal dont Fran ois Ascher tait le conseiller scientifique souhaitait investir sur l urbain et avait cr le programme Cit s Projets qui s est trouv tout naturellement investi dans le club Le principe de d part tait celui d un investissement part gale de l tat 7 Entretien avec Fran ois Ascher op cit 8 Entretien avec Fran ois Ascher op cit 9 La DAU abandonnera cette copr sidence en 1995 pour se mettre en conformit avec les r gles de gestion des associations subventionn es et ne pas tre accus de gestion de fait t moigne Fran ois Delarue travers notamment le Plan Construction Architecture aujourd hui le PUCA et la DAU et des am nageurs Le Club reposait ainsi sur un tr pied l tat les am nageurs et les chercheurs Maintenir cet quilibre n est pas ais car il est souvent difficile d accorder des rythmes aussi diff rents que celui de la recherche et celui de l action Le Club s est mis en place en 1994 Fran ois Ascher a accompagn quelques temps la d marche pour la lancer proposant des th mes d tudes et de recherches ainsi que son r seau de chercheurs Jarreau Bourdin Villemin Janvier et jouant son r le de stimul
105. le gr ce leurs nouvelles missions et leurs comp tences et non pas du fait de leur savoir faire technique particulier apparaisse ainsi plus clairement Des volutions ne seraient possibles que si les am nageurs savaient g n rer une nouvelle dimension de l am nagement acceptaient de renouveler leur savoir faire et ne se contentaient pas d un simple accompagnement de tendances suppliaient Jean Paul Ba etto et Jean Fr bault Pour sa part Yves Dauge alors maire de Chinon mettait en garde ce qui compte ce n est pas le professionnalisme Nous en avons trop souffert il suffit de regarder ce que nous avons r alis pendant trente ans Ce qui compte c est l intensit du projet l extraordinaire mobilisation autour d une id e simple compr hensible par les gens c est de r ussir un partenariat entre les acteurs qui font le quotidien 14 23 et 24 janvier 1997 Lille dans une ville embl matique dot e d un grand projet urbain alors en difficult Euralille 15 L am nageur urbain face la crise de la ville op cit w Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 35 Une r f rence dans un paysage mouvant La crise apparaissait alors aux am nageurs comme une chance autant que comme un r v lateur une occasion de renouveler les modes de production de la ville La r partition des r les entre les lus les structures amont comme les agences d urbanisme ou les services propre
106. les d abord avec un groupe de travail puis un atelier aux Entretiens de Marseille d di 4o cf l ouvrage issu du groupe de travail pr paratoire des 5 Entretiens de l Am nagement de Marseille Renouveler la ville les nouveaux d fis des professionnels de l am nagement de Bruno Depresle et Pierre Joutard Ed du Moniteur 2008 la r novation urbaine sur cette interpellation comment les m tiers de l am nagement doivent ils voluer pour r pondre aux d fis que posent ces d marches globales fort contenu social L ANRU a oubli l am nageur dans son proc s de production des op rations de r novation urbaine a regrett St phane Dambrine alors directeur g n ral de l OPAC 04 pr sident de l instance r novation urbaine de l Union sociale pour l habitat USH dont la position tait qu il fallait un am nageur pour assurer la coh rence des projets dans le respect des objectifs mixit sch ma direc teur budget Il tait de bon ton de fustiger le guichet Anru o les collectivit s se pr cipitaient pour soumettre des projets h tivement ficel s autour de vagues notions de mixit sociale remettant plus tard la question du projet urbain totalement absente de la r flexion et son pilotage sachant que le bailleur otage de la collectivit sort largement de ses comp tences pour assumer par exemple maladroitement le portage foncier Pour Laurent Th ry la d marche ANRU a entra n
107. lle d ensembliers en capacit la fois de faire et de s inscrire dans une vision strat gique et qui doivent trouver leur place dans une cha ne d acteurs de production de la ville Le groupe de travail pr carit am nagement qu il anime en vue des Entretiens de Rennes invite aussi promouvoir des postures plus militantes Il pousse relancer l am nagement public d essence publique pour mieux r pondre aux d fis de la soci t urbaine de demain la cr ation d emplois le d fi de la pr carit et de la s gr gation sociale et urbaine la crise du logement le d fi cologique et climatique Dans ce contexte Jean Badaroux propose au Club de ne pas tre un lobby d am nageurs mais de faire du lobbying pour l am nagement con u comme un processus collaboratif entre une volont politique et une pratique professionnelle par oppo sition une approche d encadrement r glementaire de processus conomiques On fabrique un urbanisme qui porte en germe des conflits il faut r pondre aux enjeux de la nouvelle conomie du vivre ensemble invite t il citant l exemple rennais o dans un quartier on demande chaque occupant quelques euros par mois pour faire vivre de l interg n rationnel Ainsi la question des services est elle ses yeux un th me essentiel La production de la ville est sur un mode de transition on remet des espaces que d autres prennent en gestion L am nagement p
108. llent les am nageurs Il s ouvre aussi des membres associ s Enfin il approfondit dans diff rents groupes de travail les pistes lanc es lors des Entretiens travers le filtre des pratiques professionnelles ce sont en effet des mutations poli tico institutionnelles conomiques soci tales culturelles qui sont chaque fois diss qu es et d battues Aux premiers Entretiens de Lille prenant la mesure d un envi ronnement marqu par l incertitude et la remise en cause des mod les de croissance de l apr s guerre par la complexit et la multiplicit des acteurs et par l essoufflement des m caniques conomiques traditionnelles les professionnels se sont efforc s de dresser un tat des lieux et des enjeux Ils ont appel la d finition l chelle des agglom rations de strat gies urbaines ambitieuses afin de r pondre aux besoins nouveaux n s des transformations des modes de vie et des attentes de la soci t urbaine Ariella Masboungi Alors que l incertitude est la r gle il s agit de programmer en un univers incertain d adopter de nouveaux modes de conception et de gestion des op rations d organiser les partenariats et la concertation en privil giant les projets modulaires capables de s adapter dans le temps ce qui suppose de r viser certaines proc dures administratives 20 Entretiens de l am nagement Lille 1997 Le xxi si cle en chantier un tournant pour l am nagement Montpe
109. llier 1999 Outils et m thodes les am nageurs pro posent Nantes 2002 Les nouvelles fronti res de l am nagement Lyon 2004 Les am nageurs dans la ma trise d ouvrage urbaine Marseille 2007 Fabriquer la ville nouvelles attentes nouvelles cultures Bordeaux 2010 La solution c est la ville Rennes 2013 Le printemps des villes villes en mouvement ville pour tous On obser vera qu partir de 2007 le terme ville remplace celui d am nagement eur dans l accroche des manifestations 21 Avant propos des Actes des entretiens de l am nagement Lille 23 24 janvier 1997 165 p 22 Ariella Masboungi Fabriquer la ville Outils et m thodes les am nageurs proposent La Documentation fran aise 2001 trop rigides et de r fl chir aux moyens de mieux coordonner les moyens financiers existants Car le propre d un projet urbain est bien de r ussir composer avec des l ments antagonistes comme la permanence d un projet maintenir et la mobilit par rapport une soci t qui volue sans cesse Il faut maintenir des options ouvertes invitait Th r se Cornil conseillant de ne pas distinguer successivement un temps de la conception et un temps de la mise en uvre mais au contraire continuer durant la r alisation le travail de conception et ajouter de nouvelles strates Dans la situation actuelle de crise de la ville de crise de la soci t Jean Louis Subileau d celait depui
110. locales ma tres d ouvrage priv s et publics urbanistes et archi tectes d o sont exclus les plus modestes Cette concentration 44 Urbanisme n 385 juillet ao t 2012 110 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 111 amenuise le r le et les pr rogatives des collectivit s territoriales Si les grandes villes bien dot es de services comp tents et appuy es sur des SAEM solides peuvent diriger les op rations et imposer leurs exigences qu en est il des villes plus modestes Le drame est de tout vouloir mod liser alerte Jean Luc Poidevin inquiet que l aspect conomique la raret du foncier nous poussent ce genre de choses Aussi Jacques Lucan conseille t il de r server le macro lot aux op rations urbaines qui le n cessitent exceptionnelles par leur ambition leur situation et leur densit la facilit de montage et d ex cution incite au permis de construire unique et la mutualisation des parkings ainsi qu un traitement unifi des espaces verts avec leur in vitable cons quence la division en volumes ch re aux grandes op rations sur dalle des ann es 1960 et 1970 Et de s interroger sur les diff rences autres que volum triques et stylistiques entre le macro lot et ces vastes op rations sur dalle dont la gestion et la maintenance long terme risquent de poser des probl mes pineux avec un air de d j vu e dans les objectifs du macro lot Jacques Lucan distingue
111. ments t tl d V Il ME cn quipements y notamment le nouveau parc du Vallon Bureaux A et des quipements publics Mn R serve fonci re vocation d finir s le travail exemplaire de concertation avec les habitants 1999 March de d finition Le projet a obtenu le label national 2004 Convention publique d am nagement approbation du dossier coQuartier en septembre 2013 de cr ation et de r alisation de ZAC Conception 2005 D molition de la barre 210 d signation promoteurs constructeurs Alain Marguerit et Bernard Paris 2008 Livraison des premiers programmes d accession le cabinet Tribu 2010 D molition de la barre 220 2012 Livraison de la halle d athl tisme Ouvrir le quartier vers le centre ville Dans les ann es 1950 l OPAC du Rh ne construit trois longues barres de 5 n tages et 288 logements sociaux qui coupent le quartier du reste de la ville Dans les ann es 2000 La Norenchal montre ses limites malgr des r habilita tions successives Dans le cadre de la politique de l ANRU un partenariat solide est alors mis en place entre l Opac du Rh ne le Grand Lyon la Ville l tat le Conseil G n ral et la R gion Rh ne Alpes et les communes riveraines pour recr er le centre ville de Fontaines sur Sa ne et reconstituer ce patrimoine social l chelle du bassin de vie 167 logements sociaux seront reconstruits sur le site 30 sur la commune 41 sur le bass
112. n 83 chose de plus contractuel observe Bertrand Parcollet directeur d l gu de l Icade Il est vrai que la place de l am nagement public a fortement diminu en France aujourd hui Lyon 20 de ZAC Montpellier 50 Rennes 80 ailleurs 10 m me s il demeure quelques op rations phares Ce qui n exclut pas dans certaines agglom rations comme Lyon un fort cadrage public des op rations priv es La coop ration public priv peut elle tre une r ponse la crise urbaine et immobili re que traverse la France Un groupe de travail mis en place par le Club a tudi deux ann es durant les conditions de cette coop ration comment passer du mod le tr s normatif fran ais fond sur la pr minence de la puissance publique une redistribution contractuelle des r les entre public et priv o chacun apporte sa valeur ajout e La redistribu tion des cartes a commenc dans la cha ne de production de l am nagement l immobilier analysait Olivier Th ry alors Caisse des d p ts la r partition entre public et priv reposant sur cinq grandes responsabilit s d finition du projet ma trise fonci re risque financier tudes de faisabilit mise en uvre du projet Mais faute de structures de portage long terme du foncier aux c t s des collectivit s ne risque t on pas de voir les p rim tres et les ambitions des projets se r duire et aller vers un urbanisme d opportunit la l
113. n de la ville voulons nous d fendre Quelle est la philosophie de l am nagement que porte le Club Aussi apr s des appels id es et une discussion internes avons nous d cid pour l avenir de recentrer les d bats travers plusieurs th mes qui restent videmment diff rents mais qui vont converger vers cette pr occupation centrale La m thode de travail est relativement innovante quatre th mes vont tre fouill s avec autant de groupes de travail tandis qu un cinqui me groupe de travail s efforcera de produire la synth se en marchant Le premier grand th me tr s op rationnel vise appr hender comment se construit le projet urbain aujourd hui Sa r flexion s inscrit dans deux grands axes l un consacr aux enjeux environnementaux et l impact des normes ou comment y chapper l autre l exp rimentation la concertation et aux nouvelles fa ons de produire le projet urbain En s appuyant sur les r flexions d j men es par le Club sur les grands territoires le deuxi me groupe travaillera sur une approche territoriale il s agira pour lui d imaginer comment se construit l espace m tropolitain et la place des am nageurs dans cette construction notamment avec leur implication croissante sur les th matiques conomiques les clusters etc S inscrivant en prolongement de la d marche initi e pour la pr paration des Entretiens de Rennes sur la pr carit le troisi me th me La v
114. n du Club en 20095 Pour le ma triser le groupe de travail a rep r quatre enjeux longtemps n glig s en France d abord la ma trise d ouvrage urbaine l chelle de grands espaces ralentie par la fragmentation des communes l av nement de l intercommunalit devait contribuer rattraper le retard le manque d op rateurs priv s d une certaine envergure pour compl ter les actions publiques l am nagement suburbain et son observation influenc par le d bat entre logement collectif social et maison familiale en accession retardant la constitution 35 Agir sur les grands territoires par Ariella Masboungi et David Mangin d Le Moniteur 2000 d un savoir faire en la mati re la r f rence aux doctrines h ri t es du xix si cle qui a conduit des urbanismes de secteur abandonnant les grands territoires des politiques utilitaires de r seaux La probl matique des grands territoires reste donc travailler tant en termes de gouvernance que de formes urbaines inventer Pour Fran ois Grether Grand Prix de l urbanisme 2012 l enjeu est d imaginer une organisation sup rieure utile et b n fique pour toutes les composantes en pr sence C est toujours aux lisi res que les potentialit s sont les plus riches cheval sur deux mondes D autant que l volution des modes de vie s acc l re avec les recompositions familiales les mutations du travail en lien avec les TIC le vieillissement
115. nagement 20 ans pour la ville de demain 123 la reconfiguration du jeu d acteurs ressemble presque plus de la culture qu du d veloppement conomique et la rencontre se fait travers la mutualisation d outils la construction de cadres collectifs d o l importance du lieu Autant de questions concr tes pos es la ma trise d ouvrage urbaine La question de gouvernance et d interactions se pose en par ticulier dans l int gration de l enseignement sup rieur dans les strat gies de territoire L acteur universitaire qui poss de beaucoup de foncier devient un acteur incontournable stra t gique souligne Pierre Bernard charg de projet au PUCA Les universit s doivent penser l avenir dans une strat gie de long terme apprendre se re territorialiser d velopper des coop rations avec les acteurs conomiques et les am nageurs l tat des agents contradictoires reconformer ces locaux pour des usages contemporains en vitant de tomber dans une stricte logique b timentaire La r ponse se trouverait dans une approche combin e traiter l immobilier globalement et avec une approche territoriale Mais les comp tences immobili res ne sont pas la hauteur des enjeux de la masse du patrimoine ou de l normit des sites seuls les am nageurs peuvent en m me temps valoriser le foncier des campus et r habiliter affirme t il Pour sa part Florence Lipsky archite
116. nagement des manifesta tions phares de type 5 7 mais aussi des voyages se dessinent les interrogations et apports du Club dans la mutation des outils et m thodes de l am nagement au long de ces vingt derni res ann es les points forts et ou les insuffisances retenus par Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain ses principaux acteurs pr sidents et secr taires g n raux successifs membres et partenaires associ s Si se d faire de la culture technocratique des Trente glorieuses int grer de nouvelles comp tences et assumer un r le de synth se et de coordination ont t des injonctions permanentes aux membres du Club conscients que ce n est pas un signe de bonne sant que d tre bien adapt une soci t profond ment malade Jiddu Krishnamurti le contexte de la nouvelle crise actuelle les incite la relance d une phase prospective plus militante pour s ouvrir de nouvelles probl matiques Car l avenir c est l que j ai d cid de passer le restant de mes jours d clare Woody Allen 19 Un peu d histoire Les ann es 1990 s inscrivent dans la mont e en puis sance d actions en faveur d une politique de la ville mais aussi d une prise en compte progressive de l cologie amorc es par un ensemble de lois visant le d veloppement et la protection de la montagne 1985 l am nagement la protection et la mise en valeur d
117. nit inventivit et pass industriel se conjuguent pour b tir le quartier cr atif m tropolitain Sur plus de 100 hectares le maillage entre mati re grise recherche innovation et m tiers cr atifs favorisent les changes entre entreprises universit s technologies design culture et loisirs Le projet renforce l attractivit et le dynamisme du quartier en d veloppant le mod le de ville parc La requali fication du quartier passe par un travail fertile d assemblage entre activit s conomiques habitat et espaces publics Ce projet est fond sur les principes de mutualisation et de r emploi tous les niveaux que ce soit dans le partage des espaces des fonctions et surtout des ressources ce qu Alexandre Chemetoff appelle l conomie inventive Manufacture Plaine Achille a obtenu le 1 prix Ecoquartier 20n dans la cat gorie renouvellement urbain Conception Alexandre Chemetoff et Associ s rer a nu id p TP Plan Guide d Alexandre Chemetoff juin 2009 De m Su 2007 Lancement des tudes et des march s de d finition 2013 Admission la d marche nationale de labellisation coQuartier 2009 Cr ation r alisation de la ZAC 107 ha de projet 2014 Livraison d un Groupe Scolaire de 13 classes au c ur de La Manufacture 2009 Accord cadre de ma trise d uvre urbaine avec A Chemetoff et Associ s 2015 Livraison
118. nt pour les coquartiers Jean Badaroux directeur de la SEM Ville Renouvel e reconna t on peut mieux faire et on a eu mieux fait Nous tirons trop de nous m mes produisant une approche impressionniste on loupe une l vation du d bat qu apporterait la recherche La r cente production de notre groupe de travail sur la pr carit illustre ce ph nom ne Il faut maintenir un haut niveau d exi gence en recherches les centrer sur l am lioration du bien tre de ceux qui occupent les op rations d am nagement insiste Nicolas Terrassier alors directeur de l ADDRN Le Club a une vocation de recherche appliqu e il ne faut pas qu il perde cette diff renciation par rapport aux nombreux club relationnels type AFDU Association fran aise du d veloppement urbain invite Sophie Schmitt directrice de l am nagement chez Sodearif ne dizaine de th mes propos s en 2010 paraissent encore d actualit et pourraient d boucher sur des journ es th matiques des groupes de travail d ateliers lors de prochains Entretiens des 5 7 des publications Outre le foncier l nergie la pr carit inscrits aux r cents Entretiens de Rennes 2013 on retiendra l am nagement des grands territoires poursuite des tra vaux en cours depuis 2005 en croisant diff rentes approches sectorielles commerce logistique transports eau nergie dans la d marche d un am nagement durable la ville et la voiture la
119. odes de faire Il faut qu ils apprennent concerter couter ne pas aller trop rapidement l op rationnel sans consacrer suffisamment de temps l amont Cela suppose la mobilit dans l organisation dans le temps un jeu d acteurs beaucoup plus ample un travail permanent aupr s des lus et des concepteurs sachant souligne Laurent Th ry alors directeur g n ral de la SAMOA que la transversalit est difficile faire appara tre dans le syst me d organisation des collectivit s le seul transversal dans la ville c est le maire Ce qui m importe c est que la dimension pilotage publique donne du sens au projet la mutation urbaine ce qui n exclut pas le partenariat avec le priv Cette mission d ensemblier d autres pr f rent assemblier doit tre clairement identifi e reconnue valu e et financ e La comparaison avec nos voisins europ ens o les collectivit s ont t amen es cr er des soci t s de type commercial par ticipation publique associant souvent plusieurs niveaux territo riaux dans une ma trise d ouvrage urbaine partag e permet de souligner que cet ensemblier ne saurait constituer une nouvelle exception fran aise mais afficher une convergence des outils de l am nagement urbain dans les pays europ ens Faire de l am nagement c est alors travailler sur un spectre plus large de missions incluant la politique de la Ville la s curit le d velopp
120. oir d s la conception du projet des locaux bien plac s pour l conomie sociale et solidaire un syst me de r cup ration pour le recyclage des v tements dans chaque immeuble etc Le projet peut tre largi aux personnes pr caires en mati re de logement mais aussi de services urbains d quipements d espaces publics favorisant le vivre ensemble pour fabriquer une ville incluante o toutes les compo santes de la soci t pourraient trouver une place toutes les chelles et non une ville faite de la juxtaposition d l ments h t rog nes Pour Gilles Duhem urbaniste animateur d une association au sein du quartier sensible Neuk lln Berlin la ville ne sera incluante que si elle donne du travail aux gens les moins qualifi s Moquant l exemple des Velib o tout est automatis au point de ne pas tre accessible certains dans ce pays tr s techniciste qu est la France il invite les am nageurs r fl chir l impact d internet l aube d un changement de civilisation le rapport l espace aux grands quipements publics sera compl tement diff rent ses yeux la pr carit n est pas synonyme de pauvret mais d absence de participation au mouvement soci tal Pour le sociologue Didier Vanoni FORS elle est li e l instabilit l incertitude sont pr caires des personnes pas forc ment confront es la pauvret mais qui se trouvent dans un env
121. ollectivit s convient elle 106 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 107 L am nagement de la ville a chang La mutation de la ville se fait davantage par recyclage urbain elle s approprie des zones d j construites L implication l gitime du citoyen est de plus en plus pr gnante De nouveaux champs d intervention appa raissent de nouveaux m tiers sont associ s Dans ce contexte l am nagement est mais devrait tre davantage un processus n goci plus qu un projet finalis Si le management de projet doit tre ferme dans ses objectifs il doit tre souple dans les m thodes pour les atteindre travers ce constat n cessai rement synth tique Vincent Heuz Villes amp Projets Nexity consid re que la priorit du Club est de comprendre ce qu il fait ces mutations pour tre un l acteur de premier rang de la construction de l environnement r glementaire juridique et institutionnel en priorit dans lequel s exprime la complexit du m tier de l am nagement Jean Luc Poidevin insiste sur la n cessit de garder le cap sur la r flexion prospective de notre m tier qui doit toujours voluer Pour sa part Jean Fr bault s inscrit contre la tentation toujours latente de posture technocratique et d autonomie des am na geurs et inversement contre la d rive issue de la concurrence qui en ferait de simples prestataires Sa vision des am nageurs est ce
122. on int gr e Et de miser sur l ouverture des usagers et leur responsabilit en jouant sur le montant des charges Le projet urbain est devenu un outil d optimisation nerg tique rel ve Alain Gar s pr sident du Club invitant tre tr s modeste et rechercher la solution adapt e Si la mutualisation arrive au premier rang des solutions elle soul ve toutefois des probl mes techniques de gouvernance et de mod le conomique Pr carit et am nagement fabriquer la ville incluante Apr s le constat alarmant de la mont e de la pr carit et de l ex clusion fait aux Entretiens de Bordeaux 2010 les am nageurs ne pouvaient esquiver une r flexion sur leurs responsabilit s sociales soci tales ou thiques On a le sentiment que les projets fabriqu s par les am nageurs sont un peu d cal s par rapport aux attentes de certaines populations car s adressant aux classes moyennes ou sup rieures La mixit sociale s av re tre un filet grosses mailles fait observer Jean Fr bault pr sident du Conseil de d veloppement du Grand Lyon Conscient que ce ne sont pas eux seuls qui radiqueront la pr carit les am nageurs apparaissent pour autant l gitimes sur ce sujet travers un devoir d alerte en amont de la commande en tant l coute de signaux faibles notamment venant des gens en situation d exclusion Alain R gnier d l gu interminist riel l h bergement e
123. ontenus des objectifs traduits par des outils et des proc dures un projet n cessairement multiforme et s inscrivant dans un temps long avec un jeu d acteurs diversifi s l am nageur tant alors d fini comme un ma tre d ouvrage d l gu Diff renciant la ma trise d ouvrage politique de la ma trise d ou vrage op rationnelle et technique Jean Louis Subileau Grand prix d urbanisme 2001 reprochait la m tropole nantaise sous des airs de modernit de re internaliser dans les services au moment o tout le monde externalise Pour faire du pilotage il faut partir d une l gitimit si l lu a naturellement une l gitimit l am nageur doit aussi en poss der une Il ne suffit pas d tre un chef d orchestre Et d inviter Nantes installer rapidement une structure op rationnelle capable de discuter avec les acteurs ce qui n est pas le cas du service d une ville au natio nal l international La ZAC et l am nageur c est la possibilit d int grer les concepteurs la capacit n gocier la libert du bilan sans oublier le probl me du contr le de la qualit qui doit tre assur par l am nageur alors que la collectivit d livre le permis de construirez Alors qu avec la d centralisation il y a une multiplication d acteurs qui se trouvent chacun en position de responsabilit observe Jean Luc Poidevin alors pr sident sortant du Club ric B rard nouveau pr sident
124. ori ceux du repli sur l existant ou ceux que dicteraient les incertitudes du court terme r sumait Jean Attali philosophe aux Entretiens de Lille Jean Paul Ba etto d c de le 2 janvier 1998 Jean Fr bault assure quelques mois l int rim de la pr sidence jusqu l arriv e de Jean Luc Poidevin alors EPAMSA qui sera pr sident de 1999 2003 Nous tions alors 15 membres se souvient il L instauration d une d marche strat gique appara t comme la seule voie pour assurer la r gulation de la r gulation La strat gie ne consiste pas avoir des projets ou un projet f d rateur Elle suppose la capacit se projeter dans un avenir inconnu et envisager une diversit de possibles d velopper une v ritable d marche r flexive donc d interrogation et de construction de connaissance et pratiquer des ajustements glissants Le projet r duit les incertitudes il garantit l efficacit et sous certaines conditions facilite l innovation contribue ventuellement une d marche strat gique mais n en tient pas lieu Alain Bourdin Du bon usage de la ville ditions Descartes amp Cie 2009 44 Montpellier le d veloppement d une politique contractuelle Port Marianne Ce projet urbain s est appuy sur le plan directeur tabli par Ricardo Bofill dans les ann es 80 et sur le sch ma directeur de paysage de Michel Desvigne Il se d veloppe au travers de plusieurs quartier
125. ortage politique des projets est n cessaire ce qui se v rifie m me Marseille o la collectivit si ge l tablissement public t moigne Laurent Th ry aujourd hui pr fet hors cadre charg du projet de la m tropole Aix Marseille Provence Et en allant un peu plus loin de pr ciser un vrai partenariat public priv suppose une reconnaissance r ciproque du r le des parties L action priv e doit s inscrire dans le sens d une orientation strat gique affirm e et port e par le politique pour pouvoir se d ployer efficacement Je parle videmment de mati re urbaine Cela ne signifie pas que l initiative le d veloppement la gestion ne puissent pas proc der du priv mais toutes choses qui auront trouv leur cadre de r f rence Nous vivons une r elle volution depuis quelques ann es Le mode de production tait assez simple l am nagement public le long terme la grande chelle les infrastructures lourdes le financement des quipements l am nagement priv le risque de march et le financement de la construction public et priv se succ daient Aujourd hui les collectivit s peuvent difficilement assumer en permanence le risque du long terme et veulent par tager le co t du foncier D o l mergence des acteurs priv s plus en amont On passe d un urbanisme tr s r glement quelque 39 lcade in Traits urbains n 22 82 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demai
126. otre pays Ces r flexions trouvent leur expression dans les publications et les ouvrages du Club dans les 5 7 les Entretiens de l Am nagement les voyages d tudes travers toutes ces occasions les id es avancent et se diffusent et la qualit de l am nagement progresse Le Club n est pas un club de th oriciens de la ville ni de sociologues c est un club de professionnels de l am nagement qui doit servir les pratiques professionnelles Dans ce sens il joue bien sa fonction de plate forme d changes la fois de bonnes pratiques et d id es nouvelles C est un angle de vue que je m emploie pr server Alors que vous allez f ter son vingti me anniversaire le Club ne souffre t il pas aujourd hui d une certaine forme d institutionnalisation au risque de d bats insuffisants Le paradoxe est que lorsqu on cr e des d bats leur richesse g n re de facto une frustration de d bats Je m explique au cours des trois ans pass s le Club a trait de sujets nouveaux Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain qui se pr sentent nous et qui semblent un peu disparates comme la ville cr ative l nergie et la ville la prise en compte de la pr carit dans l am nagement L introduction de ces th mes nouveaux dans les groupes de travail peut avoir suscit notamment aupr s de membres plus r cents un sentiment de manque de d bat sur un sujet plus fondamental quelle visio
127. ouvrage Un urbanisme des modes de vie d Le Moniteur 2004 N Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 71 ND Marseille A LE int grer l adaptabilit dans les m tiers de l am nagement Eurom diterran e Phase 2 quipe Francois Leclercq TER R my Marciano Jacques Sbriglio SETEC cbdesign La nouvelle fa ade maritime de Marseille Euromed 75 Le Club est pass de 25 membres en 2002 30 membres en 2007 Malgr la r sistance de certains membres le Club amorce un nouvel largissement son pr sident Laurent Th ry est favorable cette volution Il atteindra 39 membres en 2011 Cela s est concr tis par l ouverture puis le recrutement d une secr taire g n rale temps plein et un budget diss que Jacques Pernelle alors secr taire g n ral qui a pr par mais pas v cu l ouverture sauf pour des m tiers connexes l am nagement EPF tablissements publics fonciers Il s agissait notamment de mieux assurer la chaine des acteurs de l am nagement justifie Jean Fr bault Simultan ment le lien avec l administration s est distendu notamment apr s que j aie fait sortir les repr sentants de l administration des instances statutaires pour viter d tre accus de gestion de fait puisque le minist re finan ait en partie commente Fran ois Delarue QE Le Mucem inaugur pour Marseille Provence 2013 Capital
128. par l tat mais on serait content qu il soit l r sume Herv Dupont L id e des OIM d velopp e par le Club depuis les Entretiens de Marseille 2007 a t reprise dans la d marche minist rielle mais sous l appellation de projets d int r t m tropo litains PIM Ce concept qui vise notamment comme les CDT autoriser la collectivit ma tre d ouvrage contracter avec l tat et d autres collectivit s territoriales pour mener bien son projet appara t actuellement dans deux textes l tude la loi de d centralisation de Marylise Lebranchu et la loi Urbanisme et logement de C cile Duflot Le Club pr conise ainsi un engagement plus significatif de l am nagement initiative publique en partenariat avec les op rateurs sociaux et priv s dans la production de logements en zones tendues avec des outils imaginatifs pour ma triser les co ts du foncier et de la construction Afin de contribuer faire vivre cet urbanisme de projet les am nageurs r clament une large libert d initiative pour b tir des projets partag s et revendiquent le droit l exp rimentation Ils pointent les risques d enfermement dans des normes rigides qui pourraient encore se renforcer avec la tentation d tablir des mod les fa on co quartiers Ils d plorent aussi le saucissonnage des op rations g n r par la mise en concurrence en op rant une rupture entre l amont et l aval
129. que en France comme ailleurs d abord en agissant sur le b ti toutes les chelles puis avec des actions permettant le passage de l objet la ville Le bin me nergie et projet urbain doit se concevoir grande chelle notamment pour la lumi re tr s nergivore L efficacit prend autant sa source dans les infrastructures que dans les compor tements ajoute Ariella Masboungi La question nerg tique nourrit tr s largement l thique rel ve Yves Lion Grand prix de l urbanisme 2007 il pointe des ambitions autour des ques tions nerg tiques mais d nonce un manque de m thode Le m tier d am nageur ses yeux bout de souffle devrait se r g n rer Pourtant la position de l am nageur qui doit tenir le prix incluant les co ts de logement et de l nergie le place la bonne chelle au centre du jeu d acteurs d fend Alexandre Bouton architecte urbaniste Urban Act Le groupe de travail du Club pr conise la mutualisation par le contexte partir d une strat gie nerg tique pour organiser le territoire identifier les responsabilit s de chacun dans l optique d une 49 Production partir d une nergie primaire gaz naturel en g n ral trois nergies secondaires utilisables conjointement une nergie thermique une production de froid et une nergie lectrique 132 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 133 valuati
130. r 2002 l atelier consacr aux questions de r am nagement et de renouvellement urbain des quartiers d habitat social avait bien point certains enjeux dont le passage dans la logique de renouvellement de l offre d habitat de l chelle de l immeuble celle de la ville ce th me ne figurait pas dans les axes de travail du Club des ann es 2002 2004 Toutefois lors de la s ance de cl ture des Entretiens de Lyon novembre 2004 nombre d intervenants avaient soulev le probl me des projets ANRU en cours d mergence et Fran ois Delarue alors directeur de la DGUHC avait soulign le d ficit d am nageurs en r gion parisienne et d op rateurs pour la r novation urbaine Cette absence d am nageur posait de graves probl mes aux bailleurs les conduisant assumer des t ches qui ne sont pas les leurs donner la matrice du projet clarifier les questions fonci res coordonner le phasage des op rations et constituer un interlocuteur vis vis des collectivit s en capacit de les clairer sur les effets de leurs d cisions car le bailleur ne peut tre juge et partie La r novation urbaine conduisait la fois des changements d chelle et au d cloisonnement des acteurs En 2005 2006 le Club a donc souhait se projeter dans le contexte particulier des op rations de renouvellement urbain qui regroupent les projets de r novation urbaine mais aussi les interventions en centre ancien et dans les friches industriel
131. re ville historique Trois axes de travail L environnement prise en compte du bruit de la qualit de l air et de la pollution des sols mais aussi des co mat riaux habitat en terre paille et de l nergie avec un travail sur un lot nergie positive une tour galement nergie positive et un r seau de chaleur aliment 70 partir de la bio masse La mobilit au travers des aspects sta tionnement 0 5 place de stationnement par logement et places mutualis es et d placements par modes doux pass mobilit v lo auto partage Le vivre ensemble par un travail sur l appropriation par les futurs habitants d espaces communs terrasse jardins pieds d immeuble jardins partag s acquisition d une p niche projets pour permettre la tenue des r unions et1o des surfaces r serv es de l auto promotion 10 projets correspondant environ 60 logements Conception Christian Devillers Danube Strasbourg SERS 2010 2020 d fe RUE APT NES AN AN A sf 7 W Be L DAC amp x I JT is y JS cic i PER Sy EAUX y 2 2010 D signation de l am nageur apr s consultation R alisation des travaux en 3 phases d environ 29000m SP chacune 2013 D but des travaux de viabilisation 2014 D but des travaux des premi res constructions 4 2020 Fin de la concession CONF RENCES 5 A 1 Club ville am nagement 20 ans po
132. risme et culture se sont d velopp s c t faute de relations entre acteurs culturels et touristiques et acteurs du projet urbain Alors que plus que jamais les villes s inscrivent dans une comp tition mondiale restent alors conduire des strat gies de singularisation des territoires grands quipements culturels sportifs touristiques m ga v nements projets de requalification urbaine et patrimoniale visent permettre aux capitales nationales m tropoles r gionales ou villes moyennes d appara tre dans le concert mondial au rang des villes gagnantes Les interventions culturelles sur l espace urbain montrent la n cessit de laisser des marges d incertitude dans la fabrication de la ville laquelle doit tre po tique surprendre l interven tion culturelle favorisant une autre lecture des lieux parfois leur red couverte Cela implique pour l am nageur de changer de mode de faire d agir l o on ne l avait pas pr vu de faire preuve d ouverture d adaptabilit de souplesse de prise de risques t moigne fort de son exp rience nantaise Laurent Th ry Pour sa part le d fi cologique d j voqu lors des Entretiens de Marseille semble avoir provoqu un r el basculement culturel chez les professionnels Pour Alain Bourdin aujourd hui il faut faire la ville en fonction de l interd pendance dans une approche syst mique et en prenant au s rieux la ma trise d u
133. rofesseur l Institut fran ais d urbanisme Innovations urbaines sur les grands territoires en Allemagne Thomas Sieverts architecte urbaniste auteur de l Entre ville la Zwichen Stadt Los Angeles Jean Louis Cohen architecte et historien Les Flandres en mouvement Marcel Smets architecte urbaniste en chef du Gouvernement flamand L agriculture et la ville durable Jean Viard sociologue auteur de La lettre aux paysans et aux autres sur un monde durable ditions de l Aube La crise et les territoires Laurent Davezies conomiste professeur l universit Paris XII auteur de La r publique et ses territoires Seuil 2008 La durabilit sera urbaine ou ne sera pas Jacques L vy g ographe professeur l cole Polytechnique de Lausanne auteur de L invention du monde Sciences Po 2008 La ville sans fin Sophie Body Gendrot sociologue professeur la Sorbonne auteur de The Endless City Phaedon 2007 Am nagement urbain am nagement du territoire m me combat Pierre Veltz ing nieur et conomiste directeur g n ral de l tablissement public de Paris Saclay auteur de La grande transition Seuil 2008 Les espaces de vie contre l am nagement Michel Lussault g ographe professeur des universit s l universit de Lyon pr sident de l tablissement public de coop ration scientifique Universit de Lyon Auteur de 9 ouvrages dont le dernier De la lutte des classes la lutte des place
134. rofessionnels violence dans certains quartiers de banlieue exclusion sociale marasme de l immobilier annonciateur de friches opacit des d cisions mise en cause des modes de faire Les volutions d mographiques sociologiques et cono miques ne sont pas sans incidence sur les structures familiales d cohabitation le logement l habitat l urbanisation Issus de cette p riode faste certains am nageurs vivaient encore dans la nostalgie d une ville produite par morceaux entiers Dans un document de travail du 31 mars 1994 Fran ois Ascher retrace le chemin parcouru l am nageur tel qu il s est d velopp en France partir des ann es 1950 tait l op rateur qui acqu rait des terrains les am nageait puis en c dait des promoteurs des morceaux assortis de droits de construire et mettait le reste 4 Les statistiques du Club indiquent 10 membres en 1994 chiffre stable jusqu en 1997 o il passe 15 disposition des pouvoirs publics pour les quipements et voiries D un point de vue conomique l am nageur avait trois types de d penses l acquisition fonci re le financement des am nagements le fonctionnement de la soci t d am nagement L am nageur avait deux types de ressources principales des fonds publics l origine principalement de source nationale la vente de charges fonci res et de droits de construire compl t s parfois de quelques fonds de concours exc dentaires par rapport au
135. roisement de l conomie de la connaissance avec l approche territoriale Quelle offre territoriale cr er pour r pondre aux besoins de l conomie de la connaissance s interrogent les acteurs urbains qui ont pris conscience de l importance de la qualit urbaine pour r pondre ces nouveaux besoins Les entreprises de la connaissance g n rent et ont besoin de cr ativit O se fait la rencontre Comme le rappelle Ludovic Halbert chercheur au LATTS la ville cr ative n est pas la ville des classes cr atives mais une ville de transformation qui repose sur la cr ation de richesses pour d autres secteurs Pour transformer la place de la connaissance et de la culture l enjeu de la ma trise d ouvrage est de cr er des espaces permissifs de la rencontre et de la fertilisation crois e bien ins r s dans l espace urbain L expos de diverses exp riences a rappel l importance des relations entre acteurs pour la cr ation de richesse et fait merger avec la ville cr ative la diminution r currente de la taille des structures parties prenantes dans la recherche et le d veloppement souligne ric Bazard En effet si pendant longtemps il fallait miser sur de grands acteurs int grateurs aujourd hui il faut s interroger sur la cr ation d emplacements pour l accueil des acteurs de petite taille Si l innovation se nourrit de rencontres d hybridation d animation 122 Club ville am
136. rt strat gie projet est la base de la philosophie de l action pour un d veloppement durable de mani re it rative entre le particulier et le g n ral bottom up et top down condition dans laquelle peuvent ensuite se nouer les jeux d acteurs du politique aux citoyens des acteurs publics aux acteurs priv s et se red finir le r le des am nageurs e Souhaiter que l agglom ration territoire cl de l am na gement devienne ma tresse de son destin Son accession au rang d une collectivit issue du suffrage universel l gi timerait son niveau de d cision et la soumettrait au d bat citoyen une condition majeure du d veloppement durable du territoire une l gitimit qui ouvre la porte d un ordon nancement r el des outils de planification urbaine SCOT et PLU bien s r int grant les objectifs des PLH PDU et autres plans nergie climat afin d assurer en son sein la coh rence indispensable des outils de politique urbaine Refuser l talement urbain au profit d une croissance raisonn e Les urbanisations p riph riques n cessaires ont n anmoins r pondre des crit res qui g n reraient des espaces urbains respectueux des modes de vie des capacit s conomiques des m nages et de l cologie des territoires Coupler urbanisation et d veloppement des transports collectifs les plus divers m tro RER train tram train bus rapide taxis auto partage s adapterait l ventail des situ
137. s Grasset mai 2000 New York City la r gle et la qualit urbaine C cilia Kushner urbaniste adjointe d Amanda Burden directrice de l agence d urbanisme de New York City Elle a conduit le projet de la recomposition de Coney Island ainsi que celui de Brooklyn 166 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain Marier formes urbaines et mixit Jacques Lucan architecte professeur l cole d architecture de la Ville et des Territoires Marne la Vall e et l cole polytechnique f d rale de Lausanne Il a publi Composition non composition Architecture et th ories xIX et xx si cles PPUR Lausanne 2009 et vient de publier O va la ville aujourd hui Formes urbaines et mixit s ditions de La Villette Paris Les Favelas de Sao Paulo l intelligence est collective Eduardo Trani et Viviane Frost Br sil direction de la planification de Sao Paulo Revitaliser le Bronx Green the Ghetto Majora Carter New York strategist en r g n ration urbaine Elle a cr Sustainable South Bronx plaidant pour une justice sociale environnementale et le d ploiement d une conomie verte cr atrice d emplois LEXIQUE DES SIGLES ET ORGANISMES CIT S Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 169 ADEF Association des tudes fonci res ADDRN Agence pour le d veloppement durable de la r gion nazairienne ADEME Agence de l environnement et de la ma trise de l
138. s de l tat Entretiens de l am nagement d ficitaires etc Les nouvelles fronti res de l am nagement se pr cisent aux Entretiens de Nantes Certes la profession des am nageurs demeure mal connue cette cat gorie singuli re d hommes et de femmes un peu cach e derri re les tandems maire architecte 59 qui ont marqu la chronique urbanistique de ces derni res d cen nies Patrick Rimbert alors adjoint au maire de Nantes les d finit comme des passeurs l acte tandis que Jean Fr bault en dresse une typologie sans complaisance e le mod le classique de l am nageur tout puissant face une ma trise d ouvrage urbaine effac e un mod le quilibr plus r pandu celle o une collectivit locale ville agglom ration s organise au niveau politique et technique service structur organis sur la ma trise d ouvrage urbaine de projets pour encadrer et piloter un am nageur SEM d am nagement ou autre op rateur qui est confi la r alisation op rationnelle d ensemble d un projet un mod le int gr la ma trise d ouvrage urbaine s appuie sur un am nageur EPA ou certaines SEM structurellement pr sent la fois l aval et l amont avec une forte capacit de passage l acte et un mod le privil giant la ma trise d ouvrage urbaine la col lectivit organise en son sein une mission de ma trise d ouvrage urbaine quipe projet supervis
139. s de l tat L intervention de l tat aux c t s des collectivit s locales et territoriales peut permettre un apport massif de capitaux publics et priv s de savoir faire et d exp rience pour donner ces territoires la capacit de se replacer dans le jeu conomique et social qu ils avaient perdu au fil des ann es d faut de l accession rapide des communaut s au rang de collectivit s locales auxquelles les comp tences d urba nisme op rationnel seraient transf r es par la loi le Club a imagin pour des op rations complexes d initiative locale port es par une intercommunalit exer ant la comp tence urbanisme la cr ation d op rations d int r t m tropolitain OIM sur le mod le tatique des OIN op rations d int r t national mais dans le p rim tre desquelles seraient r unies les conditions d un portage m tropolitain associant l tat les collectivit s publiques et intercommunalit s les plus concern es par les enjeux de ces projets Le droit de l urba nisme autorisations de construire ou d am nager serait ainsi d volu aux structures d agglom rations se substituant aux communes pour ce faire Ces op rations pourraient s inscrire dans la politique contractuelle qu il s agisse des contrats de projet ou des contrats inter collectivit s territoriales r gion d partement m tropole etc L OIM n est pas tr s clairement d finie c est une sorte d OIN qui ne serait pas dirig e
140. s de l am nagement le gouvernement fran ais ayant t mis en demeure de les appliquer Il y a quatre ans on ressentait certaines menaces sur l am nagement en France en fonction de r gles communautaires mal connues sur la concur rence t moignait Bertrand Ousset EPA Marne Il apparaissait difficilement acceptable de pr server le statu quo mais gale ment impossible d appliquer purement et simplement les r gles de concurrence des march s de travaux Fran ois Delarue alors DGUHC affirmait qu il fallait mettre fin au monopole des am nageurs sur les conventions publiques d am nagement et s orienter vers un syst me galit de droits et de devoirs des 33 Antoine Loubi re in Urbanisme Mai Juin 2007 n 354 34 cf l ouvrage publi sur ce th me l issue de ces Entretiens La ma trise d ouvrage urbaine sous la direction de J Fr bault d Le Moniteur 2006 149 P 66 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 67 op rateurs Il s agissait soit de faire appel la concurrence pour choisir l op rateur d am nagement dans une approche int gr e ou un intervenant ensemblier pour la ma trise d ouvrage urbaine d op rations complexes soit d intervenir en r gie ou par l in term diaire de structures d di es un territoire et plac es sous un contr le direct quelle qu en soit la forme juridique SEM EPA national ou local OPAC auquel cas le choix de l am na
141. s des grandes collectivit s et les am nageurs m ri taient d s lors d tre clarifi e alors que des divergences existaient sur la posture de l am nageur au regard des d cideurs politiques Jean Luc Poidevin alors directeur de l EPAMSA se souvient de la contre posture de Jean Paul Ba etto sur la gouvernance des op rations d am nagement avec une volont marqu e de se substituer aux lus et l ambition peine voil e de cr er France Am nagement une SCET bis face ric B rard qui d fendait la position de l am nageur derri re le ma tre d ouvrage qu est la collectivit rejoint par Robert Adjedj SERS pour qui on ne peut pas avancer si on n est pas adoss la collectivit Aux Entretiens de Lille 1997 Catherine Trautmann alors maire de Strasbourg soulignera en cho que nous sommes en train de passer de ce que l on qualifie d tat Providence la ville providence ce que moi j appelle en fait la voiture balai de la d mocratie C est dire que la ville devient le territoire investi pour le r gle ment de tous les probl mes Fran ois Ascher observait que les processus urbains sont les objets d une action publique en pleine transformation La mise en cause du mod le de l tat Providence pilotant les transformations de la soci t l aide de politiques publiques classiques s accompagne d une mont e en puissance d acteurs publics locaux et
142. s dont chaque plan masse est labor par un urbaniste Rob Krier et Nicolas Lebunetel pour Consuls de mer Adrien Fainsilber pour Richter Architecture Studio pour Parc Marianne Gr goire Dupond D veloppement de la ville vers Port Marianne et la mer octobre 201 Claude O Sughrue 3 Sr T1 x ILE Int gration du nouvel h tel de ville de Montpellier au sein du quartier Port Marianne Architecte Jean Nouvel avents Si les Entretiens de Lille taient ceux de la crise ceux de Mont pellier printemps 1999 esquissaient la reprise et pr paraient leur mani re le projet de loi SRU Solidarit et renouvellement urbains Multiplication des acteurs et miettement des pou voirs longue dur e des op rations et incertitude inadaptation des m canismes financiers et conomiques traditionnels ces principaux facteurs de mutation du paysage de l am nagement 26 Antoine Loubi re Urbanisme Mai Juin 2007 n 354 49 27 identifi s lors des Entretiens de Lille sont alors toujours l uvre car on a toujours besoin d am nagement urbain Aussi apr s leur d sarroi exprim Lille les am nageurs adoptent une attitude plus confiante en l avenir avec l tablissement de 18 pistes d action pour r nover l am nagement cf encadr pages 50 1 formul es autour de six grands th mes portant aussi bien sur le renouvellement des m thodes et du cadre juridique loin des solutions toutes fai
143. s entit s fonctionnelles et formelles imbriqu es associant plusieurs ma tres d ouvrage associ s pour la r alisation d un m me ensemble qui est compos de plusieurs programmes de natures diff rentes avec ou non plusieurs architectes dont l un est le coordinateur Les objectifs affirm s sont la mixit sociale et programmatique la diversit architecturale la rapidit d ex cution d un urbanisme n goci lesquelles m dailles ont des revers diss qu s par Jacques Lucan il n y a plus de parcelle l lot est l unit d op ration propos duquel la question de la mutabilit est pos e moins que ce ne soient les b timents qui soient eux m mes mutables ce dont il doute proposant notamment d en finir avec la contrainte des voiles porteurs en b ton arm et de s interroger sur ce que les b timents qui composent le macro lot ont en commun pour composer un paysage urbain soulignant le risque de cr er des isolats une nouvelle population captive e un repositionnement des acteurs et de nouvelles pratiques de coordination accompagnant une nouvelle tape dans la concen tration des op rateurs le plus souvent priv s groupes bancaires et majors du b timent par leurs fili res am nagement se partagent le march dans une s rie de montages o chacun est son tour leader puis simple utilisateur cr ant ainsi de nouvelles relations et de nouveaux quilibres entre les acteurs collectivit s
144. s mobilit s et temporalit s urbaines etc Contrairement au projet d architecture qui se pense comme un objet fini le projet urbain ne doit pas se penser comme un aboutissement II s agit plut t d une d marche d un processus en devenir Un moyen plut t qu une fin car l ach vement de la ville c est la mort de la ville souligne l urbaniste Fran ois Grether3 Dedans dehors Ces Entretiens de Nantes resteront dans les m moires marqu es par un d bat passionn et passionnant entre Laurent Th ry et Jean Louis Subileau sur la posture des am nageurs int gr s ou non un peu comme le capitaine Haddock s interrogeant sur la position de la barbe en dessus ou en dessous de la couverture 30 Un urbanisme des modes de vie Ariella Masboungi Alain Bourdin d du Moniteur oct 2004 96 p 31 Fran ois Grether architecte urbaniste in Fabriquer la ville la nouvelle r volution urbaine La Documentation fran aise 2001 60 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 61 Laurent Th ry alors directeur g n ral des services de Nantes M tropole qui d fendait la place de la collectivit porteuse du projet urbain quels qu en soient les outils et d fendait le fait que les services pouvaient conduire un projet plaidait pour une nouvelle posture des am nageurs dans la production de la ville car une logique de projet se fonde d abord sur des objectifs et sur la mise en forme de c
145. s partenaires professionnels concepteurs lus et collectivit s op rateurs priv s soci t civile Et de souligner l ind pendance du Club l gard des lobbies profes sionnels En effet depuis sa cr ation en 1993 le Club a toujours eu le souci d une r flexion plus transversale et moins lobbyiste que les approches segment es des diff rentes cat gories d ac teurs une r flexion issue de groupes de travail qui rassemblent experts chercheurs et am nageurs autour de th mes clairement identifi s comme des enjeux d cisifs pour l avenir des villes Par le choix de ces th mes et l abandon d lib r des approches plus techniques d pollution arch ologie le Club a marqu sa volont d apporter sa contribution aux conceptions actuelles de restructuration des villes et d conomie du d veloppement durable Ce qui le distingua it nettement des congr s des organisa tions professionnelles promoteurs SEM agences d urbanisme n anmoins associ es ses r flexions 5 L am nageur urbain face la crise de la ville d l Aube La Tour d Aigues 1996 254 p Jean Fr bault Pr sident du Conseil de d veloppement du Grand Lyon lors que j tais directeur de l architecture et de l urbanisme au Minist re de l quipement j ai particip la fondation en 1993 du Club Ville Am nagement partir d une id e propos e par Fran ois Ascher Il souhaitait sortir d une d marche de recherche ur
146. s quelques ann es comme le signe d une g ne un silence des am nageurs qui est lourd de sens G ne en raison de la difficult trouver des r ponses la crise mais aussi en raison d un jugement r trospectif critique sur la ville que nous avons produite depuis quelques ann es lorsque nous avons g r des proc dures plut t que conduit des projets Il faut que l on passe rapidement d une approche en termes de proc dures une approche en termes de projet et maintenant la mise en uvre du processus de gestion des transformations d un territoire Nous devons d une certaine mani re d sam nager l am nagement et nous porter plus vite que nous ne l avons fait jusqu ici sur les terrains o se joue la crise urbaine les quartiers en difficult s invitait il La recherche de partenariats en aval de montages financiers innovants conduit r fl chir aux retomb es financi res et au partage des plus values de l am nagement con u comme une op ration d investissement pour laquelle le risque doit tre clairement partag L volution du m tier d am nageur appelle une r flexion de fond sur l avenir et l organisation des structures de ma trise d ouvrage et une clarification des rapports entre lus et am nageurs3 Apr s trois ann es de concertation au sein du Club il semble que recherche connaissance et action commencent interagir positivement analysait Fran ois Ascher Poursuivant l
147. s vendues par les am nageurs et des taux d int r ts r els devenus positifs p sent sur les bilans et tendent paralyser toute initiative D autant que cercle vicieux la r tention de terrain et le maintien de prix lev s contribuent un mauvais renouvellement du stock de projets Le Club confie alors une tude Jean Michel Roux afin d appr cier les d terminants de prix des terrains et explorer les moyens de faire face leur sur valuation Son verdict est sans appel la question fonci re reste aujourd hui diffici lement surmontable Il reste beaucoup inventer en poli tique fonci re m me si quelques initiatives apparaissent comme portant en germe des solutions depuis les ZAC sans acquisition des terrains par l am nageur ZAC Seine Rive Gauche avec la SEMAPA la Sncf acceptant de supporter une partie des risques la s paration entre la propri t du sol et celles des b timents ou leur usage l id e d une crise fonci re Olivier Piron alors secr taire g n ral du PCA pr f re d noncer la crise du mod le op rationnel dominant en France et l archa sme des th ories de la rente fonci re invitant reconna tre l existence de plusieurs march s fonciers et de diff rents type de situa tions urbaines il conseille d arr ter de faire de l acquisition de terrains un pr alable toute initiative Une autre tude galement command e par le Club Didier Bernateau alors directe
148. sage Cependant compl te t il si l urbanisme lib ral des ann es 1980 a permis d inventer des bo tes outils g n r un vivier d innovations et l mergence de grands concepteurs trop de responsables locaux s arr tent l Ce qui manque alors c est de savoir quel probl me on veut traiter quelle strat gie d velopper Am nager la ville par la culture et le tourisme Maria Gravari Barbas d apr s les travaux du Club d Le Moniteur 2013 Les am nageurs doivent savoir s ouvrir des m tiers qui ne sont pas les n tres aujourd hui Nous ne sommes plus seule ment des fabricants de m tres carr s il nous faut transformer les conditions dans lesquelles nous acceptons d tre d rang s dans nos m thodes Aujourd hui on ne va pas totalement dans le sens d une pens e globale de la ville confirme t il Nous sommes pouss s sectoriser alors que l on a besoin du contraire On d termine un programme des quantit s un op rateur c est tout sauf un projet Comment faire que les diff rents types d ac teurs interviennent dans la conception du projet La question de la transformation de la ville est publique politique elle peut s organiser avec une multitude de partenariats Ville diffuse ville hors la ville entre ville ces territoires hybrides se sont d velopp s autour et entre les villes Alors que ces grands territoires p tissent de la triple crise financi re sociale e
149. scientifique au Plan Construction Architecture Jean Paul Ba etto et Jean Fr bault alors respective ment directeur g n ral d Euralille et directeur de l Architecture et de l Urbanisme au Minist re de l quipement prennent l initiative de cr er un club rassemblant aux c t s de l tat des ma tres d ou vrage responsables de soci t s d conomie mixte d tablissements publics ou d OPAC en charge d op rations complexes Cette initiative portait d j la conviction que le m tier classique d am nageur issu des trente glorieuses et son positionnement d op rateur charg de r aliser des ZAC aux contours et contenus pr alablement d finis avaient fait long feu La quasi stagnation de l conomie et la r cession de l immobilier constituaient une occasion in dite de s interroger sur les modes de production de la ville voire de les renouveler Les origines des changements intervenus dans le monde de l am nagement taient connues de l volution des modes de vie mont e de l individua lisme et de la mobilit internet la d centralisa tion en passant par les pr occupations cologiques et la volont de reconqu te de la ville existante Comme le r sume aujourd hui Jean Fr bault il s est pass beaucoup de choses en 20 ans Avec la d centralisation le r veil des villes et l explosion des projets urbains commande politique une nouvelle g n ration de projets m tropolitains les
150. se d ouvrage urbaine au sein des collectivit s qui les cantonnent dans un r le quasi exclusif d op rateurs ou leur d l guent une partie du pilotage Les EPA tablissements publics d am nagement dont la sp cificit tait l int gration des fonctions amont et aval se voient critiqu s quant la confu sion des fonctions La notion de masse critique minimale en volume d activit pour pouvoir disposer d un capital de savoir faire diversifi appara t La ma trise d ouvrage urbaine s attache l urbain c est dire aux creux et non aux pleins de la ville qui eux rel vent de l architecture Or ce sont ces creux qui marquent la longue dur e Bertrand Ousset alors directeur g n ral adjoint d Epamarne Epafrance aux Entretiens de Lille 1997 es r flexions men es au sein du Club et les d bats qui ont marqu les deuxi mes Entretiens de l am nagement Montpellier ont permis d identifier un ensemble de propositions r unies autour de 18 grands th mes Il s agit avant tout de renoncer une vision totale corres pondant une conception de la ville finie et l laboration d un plan masse pr cis au profit d une conception plus ouverte un passage progressif du pr t porter au sur mesure en identifiant dans un sch ma de r f rences les grandes intentions du parti d am nagement qui dessinent l ossature du projet les invariants et les l ments susceptibles d voluer
151. t la ma trise d ouvrage urbaine devenait la r f rence fondamentale du Club qui insistait d sormais sur la n cessaire volont politique porteuse de visions strat giques et d inventions urbaines Mani re de renvoyer la balle dans le camp des lus 3 La mont e en puissance de la notion de ma trise d ouvrage urbaine proc dant de la collectivit et d une vision de la finalit publique de l am nagement constituait en fait une nouvelle donne structurante qui venait bousculer les am nageurs Cette notion de ma trise d ouvrage urbaine en amont de l op ra tionnel apparue lors des deuxi mes Entretiens Montpellier 99 atelier Avenir des structures d am nagement un peu comme un gros mot se souvient ric Bazard alors Cit internationale notion un peu m rie lors d un atelier sur ce th me aux troisi mes Entretiens de Nantes 2002 s est affin e aux Entretiens de Lyon 2004 dont le titre explicite tait Les am nageurs dans la ma trise d ouvrage urbaine Certains se sont impliqu s fortement dans cette posture SEM EPA SPLA d autres en ont t exclus les nouvelles r gles de mise en concurrence les tirant vers l aval Replac s dans cette probl matique globale les d bats de Lyon auxquels taient invit s les participants se sont orient s autour de nouvelles th matiques fouill es travers plusieurs ateliers les r gles europ ennes de la concurrence sont venues bousculer le syst me fran ai
152. t e en puissance la fin des ann es 2000 la suite de diverses mesures d ordre l gislatif ou r glementaire la pratique de la concertation va tr s vite d passer 104 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 105 les strictes obligations de la loi et donner lieu des interpr ta tions au cas par cas en fonction des contextes locaux rencontres avec des associations pr sentation des projets aux instances de d mocratie locale mise en place d ateliers de travail Chaque collectivit d roule son propre sc nario et les am nageurs s y impliquent parfois en r pondant une commande explicite parfois m me moteurs dans cette commande Avec la pratique de la concertation qui devient ins parable du projet l am na geur retrouve une proximit et un lien suppl mentaire avec le politique note Alain Gar s La prise en compte de plus en plus largie de pr occupations de d veloppement durable va dans ce sens et c est l approche globale du projet qui s en trouve compl tement transform e Le d bat de 2002 est d sormais compl tement tranch Laurent Th ry en t moigne avec force l axe strat gique essentiel c est de consid rer les habitants les entrepreneurs les associations comme des acteurs clefs de cette transformation urbaine acteurs qu il faut savoir accueillir dans nos projets au titre de leurs initiatives Pas de fa on d ma gogique dites nous ce qu il faut faire mais
153. t environnementale alors que se multiplient les projets territo riaux ces chelles en France comme chez nos voisins europ ens faire la ville durable implique d agir sur la ville existante grande chelle d explorer les m thodes pour mettre en uvre de v ritables sc narios d am nagement et des partenariats efficaces pour ces grands territoires en d ficit d images introduit Ariella Masboungi DGALN Comment agir sur ces grands territoires L actualit de cette r flexion amorc e depuis 2002 par un groupe de travail au sein du Club ne fait plus question Les r flexions sur chacun des th mes commerce agriculture urbaine transports logistique a roports habitat eau nergie ont permis d appr hender les enjeux l uvre et de mesurer quel point les dynamiques insuf fl es par chaque th matique imposent aux am nageurs d avoir une vision globale de d passer les cloisonnements op rationnels qui se cr ent du fait des logiques et temporalit s diff rentes et parfois divergentes des diff rents acteurs du territoire et de tenter de les faire converger au profit d une logique de projet Si le commerce compte tenu de son poids essentiel pour la composition des futures centralit s ne fabrique pas lui seul la structuration de la ville territoire il en est incontestablement un acteur essentiel Aussi faut il que la recherche d une mixit des fonctions b n ficie du support d une commande
154. t l acc s au logement DIHAL enfonce le clou les d cideurs publics auraient une responsabilit en ne passant pas du diagnostic l acte pour retrouver une ville o le vivre ensemble et le pacte r publicain repr sentent vraiment quelque chose Cela implique selon lui de changer les repr sentations en utilisant les r seaux sociaux pour cr er une dynamique participative dans une perspective d empowerment En relation avec beaucoup d autres acteurs les am nageurs sont sous utilis s en la mati re car on les voit comme des techniciens alors qu ils sont metteurs en sc ne et chefs d orchestre L am nagement ce n est pas seulement construire mais imaginer la rencontre ench rit Martin Hirsch pr sident de l Agence du 50 Une pratique de gestion du partage de l information les b n fices et le pouvoir avec les gens afin qu ils puissent prendre des initiatives et prendre des d cisions pour r soudre les probl mes et am liorer le service et la performance service civique Comment faire surgir des lieux des circulations pour permettre aux activit s sociales et solidaires de se d velop per Il invite d j celles et ceux qui prennent les d cisions et souvent ne vivent pas les contraintes et ne connaissent pas celles d une partie de la population aller une ou deux semaines dans l ann e au contact des acteurs de terrain afin de trouver des solutions tr s concr tes comme pr v
155. tes en pr t porter id ologique et juridique la relance de l conomie de l am nagement d sormais consid r comme un investissement suivant une approche conomique et financi re renouvel e Pourquoi ce qui vaut pour l objet simple de cr ation d espaces verts financ e sur budget communal ne donne lieu aucun bilan d op ration et donc aucun d ficit ne vaudrait il pas pour des op rations plus complexes interpelait Jacques Pernelle invitant alors repenser la notion de d ficit d op ration Le passage de l intention la r alisation du projet urbain fait l objet d analyses minutieuses tandis que le Club qui plaide d j en 1999 pour une reconnaissance du droit l exp rimentation ou d un droit la d rogation balis e s interroge sur la fin du mod le classique d am nageur et son indispensable repositionnement Leurs voyages d tudes sur le terrain et l analyse d exp riences trang res la Ruhr Bilbao Glasgow montrent la validit de structures l g res et tr s r actives dont le mod le d am nage ment la fran aise pourrait utilement s enrichir Le d veloppement d une politique contractuelle contrats de ville et d agglom ration lancement de 50 grands projets de ville GPV et leurs GIP premi res mesures en faveur des copro pri t s d grad es redessinent en d cembre 1999 le paysage d intervention des am nageurs Les SEM d am nagement voient merger une ma tri
156. tiers anciens d grad s o l on sait r gler la question techniquement mais mal socialement D autres pistes restent creuser quid de l accompagnement des gens qui passent de la pr carit la marginalit interroge Jean Luc Poidevin Nexity Les membres du Club donneront des suites cet atelier en vue de retravailler ses douze propositions cf page 136 et peut tre avec le Puca requestionner le monde de la recherche sur ces th mes 137 construire des indicateurs dans un r f rentiel d impact social un concept creuser la Responsabilit sociale des am nageurs l image de la Responsabilit sociale des entreprises agir sur l conomie l environnement le social qui a peut tre t mis en retrait Sur la base des constats et exp riences l atelier Pr carit affiner la production de logements et de services et am nagement a labor douze propositions imaginer des montages financiers et fonciers tenant compte de la solidarit Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain se donner les moyens de mieux conna tre les popu lations pr caires et de comprendre leurs attentes agir sur d autres dimensions que le logement social en mettant en jeu notamment l conomie sociale travailler sur la valeur sociale d un projet urbain et solidaire qui se transcrit dans du bien vivre et passe par de petites interventions penser l organisation de
157. tion de l nergie Passer d une ing nierie dure une ing nierie douce penser au fonctionnement et non la fabrication suppose une volu tion des m thodes de travail Reste aussi pos e la question du mod le conomique de l am nagement Sous la ville le foncier volution des pratiques Le Club qui a eu jusqu pr sent une production un peu timide sur le foncier a pris conscience que ce n est pas l am nageur seul qui apporte la valeur ajout e L am nageur est sur la dunette et EPF est dans la soute La vraie valeur ne s appuie pas n cessairement sur la ma trise fonci re fait observer Philippe Grand EPF 92 citant les exemples du d veloppeur Argent en Grande Bretagne d Atlantis Massy de Boulogne Billancourt etc Le voyage du Club en 2011 Londres sur les travaux pr J O puis les Entretiens de Rennes 2013 ont marqu le retour du Club sur le foncier cf page 127 Confront s une conjoncture conomique difficile la mont e des incertitudes et la diversification des acteurs les am nageurs ont cherch claircir leur r le dans la gestion du foncier et appr cier l volution des pratiques n gociations anticipations partenariats Une question de plus en plus complexe car le panel d acteurs concern s s est largement toff soul ve Caroline Gerber directrice de l ADEF Association des tudes fonci res Sans oublier les risques li s la d
158. travers leur capacit apporter leurs projets dans un projet urbain Auquel cas la question de base n est pas celle du programme qui s im pose mais du process fond sur des orientations qui donnent du sens et qui permettent ensuite d tre attentif au mouvement de l environnement conomique et social S inscrire dans une cha ne d acteurs de production de la ville En 2011 les membres du Club passent de 30 39 Laurent Th ry tait favorable une poursuite de l ouverture vers les concepteurs mais les gardiens du temple n ont pas voulu se souvient Jacques Pernelle A suivi une ouverture aux directions des agglom rations Alain Lorgeoux CUBordeaux participait d j au Club mais une r gle voulait qu il n y ait pas simultan ment une collectivit et son am nageur L abandon de cette limitation a permis l accueil simultan de Lyon Rennes Strasbourg Toulouse Le Club s est ouvert aux collectivit s d s lors qu elles font de l am nagement et de la strat gie raconte Fabienne Cresci directrice de l am nagement du Grand Lyon membre depuis 2011 encourag e par le sang des lyonnais Jean Fr bault dont le livre sur la ma trise d ouvrage a trac ma voie Pierre Joutard Lyon Confluence ric Brassart ISERL La richesse du Club c est sa diversit des gens des territoires des probl matiques je n aurai jamais adh r un club o il n y aurait que des c
159. tres activit s d int r t g n ral Les SPLA soci t s publiques locales d am nagement qui avaient t cr es titre exp rimental par la loi Engagement national pour le logement du 13 juillet 2006 sont maintenues et voient leurs comp tences renforc es en mati re de r novation urbaine de politique locale de l habitat ou d accueil de nou velles activit s L objectif du texte est notamment l adaptation du droit fran ais l volution des r gles europ ennes relatives la concurrence en effet les nouvelles SPL peuvent se voir confier des missions d int r t g n ral sans avoir tre mises en concurrence les collectivit s territoriales tant tenues d exercer sur la SPL un contr le analogue celui qu elles exercent sur leurs propres services Ainsi elles ont vocation intervenir pour le compte de leurs actionnaires dans le cadre de prestations int gr es quasi r gie ou in house Une enqu te t l phonique men e par Thierry Vilmin Logiville aupr s de 23 am nageurs membres du Club Ville Am nagement soit un dixi me des professionnels fran ais a r v l un clivage assez important entre les am nageurs sur la mise en concurrence selon qu ils y sont ou non soumis entre les SEM g n ralistes et les structures telles que SPLA SEM d di es quelques grandes op rations EPA avec une concurrence plus aigu dans les grandes agglom rations notamment en le de France Or la mise en
160. tretiens de Rennes les EPF peuvent participer au projet urbain en phase amont travers les tudes pr alables qu ils effectuent Le d veloppement durable th me de travail du Club depuis 2002 s est peu peu impos aux am nageurs Les Entretiens de Marseille Fabriquer la ville nouvelles attentes nouvelles cultures ont pris acte de l acc l ration de la prise de conscience en la mati re tout en notant la difficult de d passer l approche stric tement environnementale eau d chets chantiers non nuisants pour travailler aussi sur les aspects conomiques et sociaux Les nombreux d bats ont t moign la fois de l engagement des am nageurs et du long chemin qui reste parcourir en France sur ce th me Et comment passer du mod le tr s normatif fran ais fond sur la pr minence de la puissance publique une redistribution contractuelle des r les entre public et priv o chacun apporte sa valeur ajout e 38 On observera que le terme am nagement pr sent dans les titres des quatre premiers Entretiens dispara t pour faire place la Ville N e Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 77 Il s agit d int grer la notion d adaptabilit dans les m tiers de l am nagement une adaptabilit crois e simultan ment avec la programmation la conception et la gestion des espaces publics et la gouvernance D o le choix souhaitable d un am nagement
161. u littoral 1986 puis les lois relatives la protection et la mise en valeur des paysages 1993 le renforcement de la protection de l environnement 1995 l air et l utilisation rationnelle de l nergie avec l instauration des PDU 1996 Les questions majeures soulev es en juin 1996 lors du second sommet des villes Habitat II Istanbul sur le droit un logement convenable et sur le r le des autorit s locales soulignent la per manence des enjeux et leur poids sur les r flexions les strat gies et les d cisions urbaines Les volutions de l am nagement apparaissent souvent parall les celles du management public local tandis qu une demande croissante de services urbains conduit notamment au d veloppement d infrastructures de transports en commun tramway etc Les acteurs de la ville et ceux qui l observent et l analysent esquissent une d finition de la ville mergente Dubois Taine et Chalas 1997 travers six grandes figures la ville mobile la ville territoire la ville nature la ville polycentrique la ville au choix la ville vide la suite du rapport Sueur un ministre d l gu la ville Claude Bartolone est nomm fin mars 1998 De nouveaux champs d intervention mobilisent l am nagement le recyclage de certains produits urbains et de l immobilier le traitement de nouvelles friches casernes d saffect es infrastructures obsol tes En parall le on assiste
162. ur grands projets chez Coopers et Lybrand montre que la prise en compte des retomb es conomiques des projets d am nagement l int gration des externalit s peut permettre de r quilibrer leurs bilans financiers Consciente des difficult s croissantes des collectivit s poursuivre sur le long terme des politiques fonci res co teuses mais souvent indispensables la mise en uvre des pr rogatives qu elles se sont vues transf rer la Loi d Orientation sur la Ville LOV du 13 juillet 1991 avait instaur un outil mutualis dont la vocation principale tait le portage foncier cette disposition n a pas pour autant engendr la cr ation d EPFL tablissement public foncier local du fait notamment de freins au sein m me de cette loi notamment l obligation d une continuit territoriale 48 La Lettre du Club n 2 Avril 1906 128 Club ville am nagement 20 ans pour la ville de demain 129 de son p rim tre Loin de remettre en cause l utilit d un tel outil pour l am nagement et le d veloppement des territoires sur le long terme la loi SRU du 13 d cembre 2000 assoubplissait le mode de constitution et de finan cement des EPFL adh sion volontaire des communes et des EPCI adh sion possible des d partements et r gions versement l tablissement de la p nalit d e au titre de l article 55 Gr ce cela et au vu des march s fonciers haussiers les ann es 2000 ont vu na tre la plupart
163. ur la ville de demain 165 gt m I CA E M mAr rUe Saisir le sens de l action d am nagement au regard des volutions qui remod lent en permanence la ville tel est le projet que poursuit le Club Ville Am nagement depuis sa cr ation en 1993 au travers de ses manifestations et de ses publications Le cycle de conf rences prolonge cette d marche en largissant le champ de la r flexion des personnalit s invit es qui expriment lors de ces 5 7 ce qu ils analysent comme les tendances les plus r centes qui travaillent cette soci t urbaine Qu est il donc arriv aux villes Jean Attali philosophe Les mutations du monde de l entreprise Renaud Sainsaulieu Professeur des Universit s l Institut d tudes Politiques de Paris Les nouveaux espaces temps de la ville Fran ois Ascher Professeur l Institut Fran ais d Urbanisme Tol rance z ro des incivilit s aux violences urbaines S bastien Roche auteur de l ouvrage Tol rance z ro incivilit s et ins curit Odile Jacob avril 2002 La condition urbaine Olivier Mongin philosophe directeur de la revue Esprit auteur de l ouvrage ponyme Seuil octobre 2005 Projets urbanistiques internationaux Joan Busquets architecte urbaniste professeur Harvard auteur de l ouvrage Cities X lines Quand la ville se ferme J r me Monnet p
164. urbain prend une place impor tante dans les politiques nationales et locales sur le logement l habitat et la ville Le 13 d cembre 2000 la Loi relative la Solidarit et au Renouvellement Urbain SRU vient r former les instruments des politiques urbaines Les SCOT deviennent des documents d organisation des aires urbaines en remplacement des SDAU tandis que le Plan Local d Urbanisme PLU ex POS tend expri mer le projet urbain de la commune et que la carte communale s affirme comme un document d urba nisme adapt aux petites communes De plus la solidarit en mati re d habitat est organis e au sein des agglom rations avec le PLH Plan local de l habi tat outil central pour d finir les politiques de l habitat l chelle communautaire d sormais compatible avec le PLU Le Club qui d fend une vision large d un am nagement con u non pas comme une fin mais comme un moyen au service des strat gies urbaines de d veloppement ne peut que s en r jouir m me s il regrette que ce texte soit davantage orient sur le renouvellement des m thodes de planification que sur la pr occupation op rationnelle les conditions du passage l acte et de la mise en uvre du projet Un renouveau des politiques de d placement est encourag l chelle des agglom rations Le d ve loppement durable creuse son sillon L approche environnementale de l urbanisme AEU d velopp e par l ADEME d marche test e depuis 1005
165. urs non sans quelques incompr hensions certains ma tres d ouvrages supportant mal le regard des chercheurs ne se voulant pas objets de recherche mais sujets r els partenaires d un travail collectif Aujourd hui comme on le verra plus loin nombre de membres du Club regrettent sa d connexion progressive du monde de la recherche Des op rations complexes la ville Th r se Cornil alors directrice g n rale de la SEMAPA Paris Rive Gauche se souvient qu en 1993 c tait la crise Jean Paul Ba etto est venu me voir alors que notre PAZ venait d tre annul que notre endettement tait consid rable et qu il n y avait pas un client jusqu au d but de reprise mi 97 98 Rappelez vous qu en 1995 la Tr s Grande Biblioth que tr nait au milieu de rien Certes nous exercions dans des contextes diff rents face une agence d urbanisme lilloise moins pr sente que l APUR Jean Paul Ba etto jouait le r le d am nageur et fabriquait son projet avec une certaine libert de conception Ce qui ne l emp chait pas de s inqui ter dans La lettre du Club des limites de l exercice La crise immobili re que nous traversons sur fond d incertitudes conomiques de d stabilisation sociale et de tarissement de la pens e semble se traduire dans la production et la gestion de la ville par la mise au banc des b tisseurs la prise de pouvoir crois sante des censeurs la victoire annonc e du petit du m diocr
166. us int gr e Ils apportent en amont leur connaissance du march plus qu avant m me s ils ne prennent plus de positions fonci res comme dans les ann es fin 80 d but 90 mais vont plus loin aujourd hui que le commercial habituel des promo teurs Des am nageurs ont parfois sous trait des portions de projet des priv s t moigne Jean Fr bault citant Foncier Conseil l Isle d Abeau laiss le partenaire porter le foncier d bloqu au fur et mesure de l op ration Paris Rive Gauche avec la SNCF Aujourd hui certains am nageurs s essayent monter des op rations en impliquant des partenaires priv s cf Nexity sur le site Renault Trucks Lyon cf Boulogne Billan court ou promouvoir l effet de levier de l investissement public pour mobiliser les priv s dans certaines op rations Lyon Confluence Carr de Soie Le priv peut tre un alli efficace dans la requalification de la ville Birmingham Londres Hambourg dans certaines conditions qui peuvent aussi faire d bat conc de t il Il n y a pas de mod les et une diversit de situation du priv au public Ce qui m importe c est que la dimension pilotage public donne du sens au projet la mutation urbaine La question de la ville de la transformation urbaine est un acte public ce qui n exclut pas qu il ne puisse se faire avec le priv mais je ne suis pas d accord quand le priv pr tend pouvoir tre porteur du sens Le p
167. voit dans cette difficult le principal d fi de l am nagement parvenir accumuler les d cisions de tous les acteurs qui interf rent dans la ville habitants commer ants avec des d bats contradictoires pour pouvoir arriver au projet in fine Am nageurs et politiques ont une responsabilit partag e 32 N d lr quelques mois plus tard Laurent Th ry faisait appel Jean Louis Subileau pour une assistance au montage d une ma trise d ouvrage de l le de Nantes la mission cr e initialement au sein des services s av rant peu efficiente Et Nantes cr era la SAMOA soci t d am nagement de la m tropole ouest atlantique SEM d di e pour l essentiel au red veloppement de l le de Nantes et qui sera alors dirig e par Laurent Th ry 62 63 CIT lt lt INTERNATIONAL Part Dieu Porte d entr e et espace de redistribution de la m tropole lyonnaise l AUC l AUC as Pro D veloppement CITEC RFR l ments Insertion de Lyon Confluence dans le quartier Sainte Blandine 2012 Desvigne Conseil Jean Philippe Restoy Regard du ciel pour la SPL Lyon Confluence Avec l impact de la cr ation de l ANRU la r novation urbaine des quartiers sensibles s inscrivait sur l agenda des am nageurs Le d veloppement durable creusait son sillon Via les r gles euro p ennes la concurrence se pr parait entrer dans les m urs des ma tres d ouvrage et donc aussi des am nageurs Parall lemen
168. x quipements r ellement li s l op ration L am nageur g rait le d veloppement de son op ration en essayant d quili brer un bilan d op ration mais il tait conduit faire voluer ce bilan dans la mesure o aucune op ration d urbanisme ne peut se r aliser exactement telle qu elle a t con ue La plupart des op rations d am nagement tant d ficitaires les financements publics compl mentaires n taient jamais de trop Et de consta ter que le d roulement des grandes op rations d urbanisme contemporaines semble s loigner progressivement de ce mod le alors que les acteurs sont pratiquement les m mes Plusieurs l ments ont en effet chang aux trois postes de d penses existants s ajoutait le co t de l argent tandis que la notion de programme laissait place la strat gie et aux projets et que la nature m me des am nagements changeait et se complexifiait dans un contexte concurrentiel d attractivit des territoires Comment donc financer des am nagements urbains quand l tat n est plus l pour subventionner que l argent et le temps ont un co t lev qu il est impossible de s endetter sur tr s long terme et que les bureaux ne peuvent plus rien pour l am nagement interpellait Fran ois Ascher Le Club poisson pilote des voies nouvelles de l am nagement Jean Paul Ba etto soucieux de l op ration dont il avait la charge Euralille souhaitait pouvoir la fois

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