transposition du concept d`heterosis du mais aux professionnels
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1. Il me semble que le savoir scientifique est indispensable et que les savoir faire tout ce qui est du domaine du senti de l exp rience que l on acquiert avec le temps et la pratique quotidienne d un m tier doivent venir compl ter ce savoir de base Pour travailler il faut les deux savoirs mais l un ne va pas sans l autre Or nous n avons pas trouver de publication reliant savoir et savoir faire Les auteurs placent le savoir savant d un c t et le savoir faire d un autre c t mais aucun lien n est fait entre les deux Le praticien acquiert une ANRA partie de son savoir savant de fa on orale par le technicien agricole qui passe dans sa ferme pour lui vendre des engrais des semences des machines et qui lui explique oralement le mode d emploi par ses enfants qui suivent une formation agricole Nous n avons malheureusement pas analys ce type de savoir qui est pourtant pour l agriculteur un important moyen de construction de sa connaissance Patricia MARZIN LIRDIS Lyon 1 Laboratoire d Intelligence Artificielle Ecole Nationale V t rinaire de Lyon ASTOLFI Jean Pierre DEVELAY Michel 1989 La didactique des sciences Paris PUF 125 p CHEVALLARD Yves amp JOHSUA M A 1982 Un exemple d analyse de la transposition didactique la notion de distance in Recherche en didactique des math matiques 3 2 pp 157 239 Grenoble la Pens e sauvage CHEVALLARD Yves 1985 La transposition didactique Grenoble la2. agr dauph A Les r sultats sont donn s en nombre et en pourcentage d occurrences 182 SJUUO1J2 2S S214431 PP 10101 AquOU nv 110ddv 1 avd S29U914N990 p 28vrua94nod 27 juanbtput S21ffry9 s27 ydnep 18e 2410819007 JUTA HW aliansi nug E STE ont DE t rp do o oug 8 E ToU NBILI STNOLLNVINAS SAWVH AVd SHONANNNAII9O A AYVLNAJAN Od 183 Nous avons montr deux niveaux de reformulations un niveau o le vocabulaire biologique est pr sent un autre o les termes employ s sont tr s g n raux et appartiennent au langage courant MM Il faut compl ter cette analyse lexicale par une analyse phrasique c est dire l analyse de la structure de la phrase et une analyse propos du sens du concept d h t rosis 2 4 Analyse des champs s mantiques Pour chaque texte nous relevons les principaux champs s mantiques que nous avons d termin s au d part c est dire que nous regroupons des termes en fonction de leur sens pr sents dans le cotexte texte qui se trouve autour du terme pivot du concept d h t rosis et nous avons compt le nombre d occurences par champ s mantique Puis nous valuons quantitativement par texte l importance de chacun des champs s mantiques Tableau n 2 Analyse par champ s mantique G n tique On constate de grandes variations dans le champ s mantique g n tique Le pourcentage de termes g n tiques employ s varie de 14
3. Termes pivots On constate que trois termes pivots du texte de r f rence ne sont pas r employ s dans les textes du corpus Ces termes pivots sont all le gam te et linkat H t rozygotie est em ploy une seule fois dans le texte 1 Les termes pivots que l on retrouve dans le plus grand nombre de textes sont h t rosis dans 9 textes sur 12 crois dans 8 textes sur 12 et hybride dans 8 textes sur 12 Tous les textes utilisent des termes scientifiques sp cifiques autres que les termes pivots Certains textes n utilisent aucun des termes pivots du texte de r f rence Il s agit des textes 5 et 12 Les textes qui utilisent la plus grande vari t de termes pivots sont les textes 1 6 8 10 On remarque une utilisation importante de termes biologiques aussi bien des termes pivots que d autres termes scientifiques Les deux textes o l on note l absence de termes pivots sont du m me type c est dire des revues techniques destin es aux agriculteurs Le r sultat montre un certain respect de la d finition r f rence car les auteurs changent tr s peu le voca bulaire technique presque la majorit des termes pivots est pr sente dans ces textes Des changements sont effectu s dans quelques cas pr cis c est ce que nous allons voir dans le r sultat des reformulations e Reformulations et termes ajout s Nous avons observ quatre grands types de reformulation La reformulation du terme pivot all le reformul par o
4. 72 Les textes 6 8 et 11 sont ceux qui emploient la plus grande proportion de termes g n tiques Les autres textes ont tous la m me proportion de termes g n tiques sauf le 12 Agronomique Le champ s mantique agronomique est important dans les textes 5 10 11 et 12 Ces textes s adressent directement aux agriculteurs Il s agit de journaux agricoles d un document publi par la Coop rative Agricole Dauphinoise qui est une pr sentation des nouvelles vari t s catalogue Agricole Tous les textes du corpus emploient des lexies appartenant au champ s mantique agricole Le texte 5 poss de un pourcentage tr s fort Les autres textes ont un pourcentage quivalent autour de 10 On remarque que les textes ayant un important champ s mantique agronomique ont aussi un champ s mantique agricole important Economique Tous les textes saufle 5 utilisent des termes conomiques C est le texte 3 qui d tient le plus fort pourcentage de termes conomiques Il n existe pas de diff rences significatives entre les autres textes ils se situent tous autour de 10 Publicitaire Il y a un champ s mantique publicitaire dans les textes 3 4 5 et 11 Les publications 3 4 et 5 sont produites par des firmes dont la finalit est le commerce des semences de ma s Le texte 11 est publi par un journal agricole En dehors de ces deux groupes de textes les autres n utilisent pas de termes apparte nant au champ s mantique publicita
5. ne n appara t plus explicitement mais il est sugg r Le deuxi me groupe est plus homog ne car il s agit de deux journaux agricoles les textes 9 et 11 Enfin le troisi me groupe est constitu par les textes o il n y a pas de reformulation Reformulation de mati re s che et poids de graine On retrouve ici aussi deux niveaux de reformulation Un premier niveau est constitu par une reformulation plus g n rale que mati re s che et graine qui est organe 1 2 Et un deuxi me niveau o les termes employ s sont encore plus g n raux d veloppement v g tatif r colte plante 1 3 5 10 Le troisi me groupe est celui o il n y a pas de reformulation Reformulation propos du m canisme en cause On retrouve trois fois stimulation physiologique textes 1 2 7 il s agit bien entendu du m me auteur Si l on compare les deux premiers types de reformulation il appara t qu il n existe pas de termes communs entre les diff rents niveaux de reformulation sauf pour les textes 1 et 2 crits par le m me auteur e Termes biologiques et reformulations Le tableau n 1 donne le nombre et le pourcentage des termes biologiques et des reformulations Les textes utilisant le plus d occurrences biologiques sont les textes 8 6 4 10 Les textes 6 et 8 sont crits par le m me auteur Les textes utilisant le moins de termes biologiques sont les textes 5 et 12 Ces deux textes sont aussi ceux qui n utilise
6. t rosis la d finition de Yves Demarly citant Schull Nous analyserons pour chaque texte la d finition donn e pour expliquer le concept et nous v rifierons si le sens global du concept donn par Demarly est respect Le tableau 3 indique la r partition des trois parties du concept effets m canismes cause Les r sultats sont donn s en pourcentage d occurrences 186 ANALYSE DU COEUR DU CONCEPT Tableau n 3 Encyclop die pratique Semences de ma s Cahiers techniques La Recherche M Rives La Recherche J P Gay Cultivar M Rives Cultivar C Laffont Entragricoles M H Vincent Schull texte r f rence effets N ON U3 U3 tv O R Les r sultats sont donn s en pourcentage d occurrences il s agit bien de transposition didactique le savoir est d contextualis et dogmatis 187 Interpr tation Concernant le c ur du concept on remarque que dans tous les textes sauf 5 6 7 et 9 les trois parties effets cause m ca nismes sont pr sentes Les faibles r sultats observ s dans les textes de La Recherche sont dus la m thode qui consiste analyser une partie de texte Le texte 7 traite en d tail les m canismes de l h t rosis dans une autre partie de l article Le texte 6 traite tr s rapidement du concept d h t rosis car ce n est pas le sujet de l article Nous pouvons donc dire que dans la majo
7. le c ur du concept est conserv La cause le croisement de deux lign es inbred et les m canismes la diff rence de constitution des gam tes parentaux qui s unissent sont pr sents et peu transform s part l utilisation massive du mot g n tique On remarque des diff rences concernant les effets du concept Il semble que le contexte dans lequelest plac l article tudi influe sur le contenu Il existe des points communs entre certains des textes tudi s On remar que une dogmatisation du savoir avec une d shistorisation une d contextualisation une d personnalisation et une absence d argumentation Les explications sont succinctes et transfor m es selon le contexte dans lequel se trouve le concept S il s agit d un texte produit par une firme semenci re le concept sera entour de termes conomiques dans une revue techni que agricole les termes seront techniques Il y a deux excep tions l article de J P Gay paru dans La Recherche o l auteur contextualise et personnalise le concept et celui de M Rives qui est chercheur l INRA paru dans Cultivar o l auteur produit une argumentation Ces deux articles constituent 188 le contenu scientifique n est pas modifi en fonction du public vis mais le savoir a la couleur de l auteur peut tre un chelon interm diaire entre les publications de recherche et les publications de vulgarisation 3 DISCUSSION ET CONCLUSION
8. rosis maximum pour offrir une gamme compl te d hybrides productifs et adapt s vos besoins Texte 4 Ici l auteur s adresse directement aux agriculteurs par le biais des semences hybrides L utilisation du terme offrir pr sente le fruit du travail de la s lection comme un cadeau port l agriculteur par la firme Cette analyse fait appara tre des champs s mantiques publi citaire conomique et agricole dans le cotexte du concept d h t rosis Les champs varient en fonction de l organisme qui publie l article Malgr l apparition de ces champs s mantiques on remarque que le champ s mantique biologique et le champ s mantique g n tique en particulier sont pr sents dans tous les textes et en quantit importante Le texte du savoir est habill et certain termes biologiques sont remplac s par des expressions du langage commun ou anthropomorphique mais un nombre important de termes biologiques sp cialis s sont employ s par les auteurs Ces termes sont en nombre moins important dans les revues agricoles 9 10 11 que dans les revues scientifiques et on en trouve tr s peu dans les publi cations techniques destin es directement aux agriculteurs 5 et 12 2 5 Le sens du concept Le but de cette analyse est de v rifier si le sens du concept est conserv dans les diff rents publications destin es aux profes sionnels de l agriculture Nous avons pris comme d finition de r f rence du concept d h
9. tissage entre deux parents homozygotes poss dant des caract res g n tiques command s par deux paires d all les identiques obtenus par autof condations successives l orga nisme h t rozygote r sultant de ce croisement est uniforme comme ses parents mais il est tr s vigoureux et tr s productif Plus les caract res g n tiques des parents sont de nature diff rente et plus le ph nom ne d h t rosis sera fort A propos du concept d h t rosis l auteur cite le g n ticien Schull Je sugg re que ce soit l interpr tation de l accroissement de vigueur de taille de fertilit de vitesse de croissance de r sistance aux maladies et aux insectes ou accidents climatiques de tous ordres manifest par les organismes crois s par rapport aux lign es inbred correspondantes et r sultant sp cifiquement d une diff rence de constitution des gam tes parentaux qui s unissent Puis il compl te cette citation propos de l h t rozygotie de la vigueur hybride c est dire des effets de l h t rosis L h t rosis qui r sulte de l hybridation est d autant meilleure que les lign es comprendront dans leur linkats homologues des s quences d all les de nature diff rente Demarly Y 1977 A propos de la vigueur hybride l auteur dit ceci Cette dimi nution de vigueur dans l inbreeding et l accroissement corres pondant dans l h t rosis ont ceci de particulier qu ils concer nent l ensemble des caract
10. 1 12 Nous avons montr une utilisation de la science comme argument de vente texte 4 en particulier Et la pr sence dans de tr s nombreux textes de termes publicitaires ou conomiques En particulier dans les textes dit s par les firmes semenci res et dans les journaux agricoles mais aussi dans les revues scientifiques L agriculture tant un m tier une source de revenus il est logique que l on retrouve des termes comme productivit rendement dans le texte En nous appuyant sur ces r sultats nous pouvons dire que l organisme qui produit un texte y laisse une empreinte correspondant son activit sa finalit L empreinte de l auteur sera diff rente suivant sa fonction chercheur journaliste En g n ral il y a une d contextualisation d shistorisation d personnalisation une dogmatisation du savoir Sauf pour les textes 7 et 8 Le texte 7 est publi dans La Recherche et l auteur adopte la r gle de publication des scientifiques Le texte 8 est crit par un chercheur il continue adopter les r gles de la publication scientifique dans un journal non pas de savoir savant pour les agriculteurs 189 scientifique Mais il ne semble pas que le contenu scientifique soit modifi selon le public vis Selon que l auteur s adresse aux chercheurs aux techniciens aux agriculteurs ou aux ing nieurs la d finition d h t rosis qui est donn e ne change pas Par contre selon le prod
11. 3 1 Les r sultats Nous avons constat une importante utilisation de lexies biologiques aussi bien dans dans les revues scientifiques comme La Recherche que dans des revues agricoles et particuli rement de lexies appartenant au champ s mantique g n tique En g n ral les termes biologiques employ s sont les m mes que dans le texte de r f rence Seuls les termes pivots all les gam tes linkats et h t rozygote sont reformul s les autres termes pivots figurent sans changement On constate des variations du pourcentage de termes biologiques utilis s dans les diff rents textes Plusieurs param tres d terminent la coloration des textes c est dire la pr sence ou non d un vocabulaire biologique le niveau de reformulation les champs s mantiques pr sents Ces param tres sont l auteur l organisme qui publie le texte la forme du support livre revue technique le public vis Concernant le vocabulaire utilis l analyse lexicale montre que l auteur joue un r le d terminant Dans le tableau n 1 les r sultats des textes 6 et 8 sont semblables alors que les r sultats des textes 8 et 9 m me revue sont dissemblables De m me dans les textes 1 2 et 7 l auteur emploie les m mes reformulations Concernant les champs s mantiques utilis s il semble que l organisme joue un r le important On observe ceci dans le tableau n 2 concernant le champ publicitaire textes 3 4 5 et agricole 5 10 1
12. 82 semis 1983 public agriculteurs et techniciens agricoles Les r f rences pr cises des textes analys s figurent en fin d article Nous avons s lectionn ces textes de fa on avoir un chan tillon des diff rents supports d information dont disposent les agriculteurs les techniciens agricoles les agronomes et les chercheurs Certaines revues touchent un large public vari d autres sont plus cibl es En plus de la variable support d information nous avons introduit dans notre corpus des articles provenant du m me auteur mais touchant un public diff rent afin de v rifier les changements existants en fonction du support utilis Dans ce corpus on distingue les textes provenant des revues scientifiques 6 7 qui devraient tre proches du savoir savant des revues de vulgarisation 8 9 10 11 des firmes semenci res ou des groupes de producteurs destin s un large public 1 2 3 4 ou un public d agriculteurs 5 12 2 3 Analyse lexicale On rel ve les termes pivots utilis s dans chacun des textes du corpus partir de ces donn es on cherche les reformulations ventuelles on analyse le lexique utilis pour chaque texte On respect du vocabulaire scientifique savant mais d autres termes non Scientifiques sont aussi pr sents 179 entend par reformulation la traduction en langage commun d un terme scientifique Par exemple fils ou fille la place de g n ration F1
13. Pens e sauvage 126 p DARR Jean Pierre 1985 La parole et la technique Paris L Harmattan 196 p DEMARLY Yves 1977 G n tique et am lioration des plantes Paris Masson 290 p 192 DEVELAY Michel 1987 A propos de la transposition didactique en biologie in revue Aster N 4 pp 119 138 Paris Publication INRP GAILLARD Sylvie 1986 Changements techniques et industrialisation capitaliste de la culture du ma s en France depuis 1945 l ments pour une approche syst mique Th se de doctorat de troisi me cycle Lyon II pp 20 75 GALLAIS Andr 1988 Quelques d finitions relatives l h t rosis Gif sur Y vette CNRS INRA UPS 4 p GEORGE Susan 1981 Les strat ges de la faim Gen ve ed Grounauer JACOBI Daniel SCHIELE Bernard 1988 Vulgariser la science collection milieux Champ vallon Seyssel PUF 284 p JACOBI Daniel 1985 Diffusion et vulgarisation des savoirs scientifiques in La Pens e N 246 Juillet Ao t 1985 pp 55 64 JACOBI Daniel 1987a Quelques formes du savoir savant dans les discours de vulgarisation scientifique Paris in revue Aster N 4 pp 91 117 Publication INRP JACOBI Daniel 1987b Textes et Images de la vulgarisation scientifique Berne Peter Lang 170 p JEANTET Alain TIGER Henri 1988 Des manivelles au clavier Paris Syros alternatives coll alternatives sociales 152 p MARTINAND Jean Louis 1983 Questions pour la recherch
14. TRANSPOSITION DU CONCEPT D HETEROSIS DU MAIS AUX PROFESSIONNELS AGRICOLES Analyse lexicale et phrasique Patricia Marzin La recherche qui est pr sent e ici a t men e en m moire de DEA de didactique des disciplines scientifiques Lyon 1 Nous avons effectu une analyse linguistique de textes de professionnels du milieu agricole Par ce travail nous voulions analyser la transposition didactique d un savoir biologique agronomique dans le cadre non formel de l information professionnelle les transformations que ce savoir subit et le type d information qui parvient aux agriculteurs 1 INTRODUCTION La recherche que nous pr sentons ici a pour th me l analyse de textes de vulgarisation scientifique en milieu agricole Quelles sont les transformations linguistiques que subit le concept d h t rosis qui est un concept de g n tique en fonction du support crit o il est publi Quels sont les facteurs de cette transformation Voil les questions qui ont servi de fil con ducteur notre recherche Nous nous sommes uniquement int ress s l information crite c est dire les livres les revues les brochures Un chantillon de l information de une analyse dela vulgarisation scientifique qui peut passer entre les mains d un transposition agriculteur d un technicien agricole d un ing nieur agronome didactique en Notre hypoth se est double nous sommes parti des travaux de milieu agricole Daniel Jacob
15. ction des semences technique et conomie Cultivar sp cial ma s 206 p novembre 1980 p 35 10 VINCENT M H Quand 1 1 3 Entreprises agricoles n 187 87 p F vrier 1986 p 45 11 TALLON P Am lioration du ma s le classicisme performant La France agricole 44 p suppl ment au n 2167 du 9 janvier 1987 p 17 12 Coop rative agricole dauphinoise 1983 Informations ma s r colte 1982 semis 1983
16. e La r f rence et le possible dans les activit s scientifiques scolaires Atelier international d t recherche en didactique de la physique La Londe les Maures MARTINAND Jean Louis 1987a Conna tre et transformer la mati re Berne Peter Lang 315 p MARTINAND Jean Louis 1987b Pratique de r f rence transposition didactique et savoirs professionnels en sciences et techniques Expos au congr s AIPELEF ROQUEPLO Philippe 1974 Le partage du savoir Paris Seuil Coll science ouverte 255 p 193 R F RENCES DES TEXTES ANALYS S Les r f rences des textes qui constituent notre corpus sont les suivantes 1 GAY J P Fabuleux mais histoire et avenir d une plante AGPM Pau 295 p 1984 pp 208 209 2 Ouvrage collectif dont J P GAY Encyclop die pratique du ma s AGPM Pau 1981 3 DUPONT P Les semences de ma s Agri Nathan 96 p 1986 p 27 4 LES CAHIERS TECHNIQUES FRANCE MAIS Bien semer pour r colter plus deuxi me s rie n 2 France ma s 36 p 1987 p 6 5 MAISCOPE Guide technique 87 51 p n 19 d cembre 1986 pp 35 et 39 6 RIVES M L am lioration des plantes La Recherche n 155 mai 1984 num ro sp cial la g n tique et l h r dit p 756 7 GAY J P Le ma s La Recherche n 187 avril 1987 pp 460 464 465 8 RIVES M S lection technique objectifs et perspectives Cultivar sp cial ma s 206 p novembre 1980 p 25 9 LAFONT C Produ
17. i et de Yves Chevallard Selon Yves Chevallard dans le milieu qu il a tudi c est dire le milieu scolaire lors du passage du savoir savant au savoir enseign il se produit une transformation de ce qu il a appel le c ur du concept il y une rupture du sens du concept Au contraire Daniel Jacobi montre que le savoir vulgaris et non enseign subit des transfor mations notamment dans le m talangage il dit on observe une s rie de glissements de sens de transformations par l g res touches les unes anodines les autres plus drastiques qui petit petit partir du noyau r f rentiel conduisent conf rer une forme nouvelle Jacobi D 1987a p 111 mais le sens du concept est conserv Au plan m thodologique nous avons effectu une analyse linguistique de diff rents textes en nous appuyant sur les ASTER N 11 1990 Informatique regards didactiques INRP 29 rue d Ulm 75230 Paris Cedex 05 176 par l analyse de textes d information scientifique et technique agricole travaux que Daniel Jacobi Jacobi D 1987 a effectu s propos de la vulgarisation scientifique Nous voulons d terminer les caract ristiques du discours de vulgarisation scientifique en milieu professionnel agricole En quoi la pratique intervient elle dans la mise en texte du savoir savant et dans sa trans formation Selon Yves Chevallard pour le didacticien la transposition didactique est un outil qui pe
18. ire 184 de la publicit dans les textes savants mais aussi de l conomie et de lanthropomorphisne Anthropomorphique Les lexies employ es sont anthropomorphiques on trouve les termes parents m le femelle famille Les termes anthropomorphiques sont souvent utilis s dans les textes de vulgarisation Les textes 7 9et 10 utilisent beaucoup de termes anthropomorphiques Autres On trouve dans cette rubrique beaucoup de termes impr cis Ce sont des termes du langage courant employ s par l auteur la place d un terme biologique ou d une paraphrase expli cative On trouve par exemple diff rents d passe chance e Analyse par texte Voici ce que produit l analyse du champ s mantique pour le texte 1 TEXTE 1 G n tique h t rosis 2 crois lign e croisement g n ration F1 h t rozygotie Agronomique vigueur hybride Biologique physiologique origine Agricole r colte Economique Publicitaire luxuriance Anthropomorphique Autres dimension nombre diff rente On remarque une grande utilisation des termes appartenantau champ s mantique g n tique et l absence du champ s manti que publicitaire et psychologique Les autres champs s manti ques sont pr sents dans des proportions comparables e Conclusion Le champ s mantique g n tique est le plus repr sent globalement mais aussi dans chaque texte du corpus saufle 5 Dans notre corpus les auteurs emploient un vocab
19. nt aucun terme pivot Nous les avons caract ris s plus haut Le rapport X1 X2 exprime la quantit de lexies biologiques uti lis es par rapport aux reformulations et aux termes ajout s X2 reformulations termes ajout s On observe que ce rapport est tr s lev dans les textes 6 et 8 qu il est tr s bas dans les textes 5 9 10 11 12 et qu il est tr s au dessus de 1 dans les textes 1 3 4 7 10 Le vocabulaire employ change en fonction du public vis opposition 6 8 5 12 Il semble que dans ces textes le contenu scientifique explicatif du concept soit peu diff rent du texte de r f rence Nous le v rifierons dans la troisi me partie de notre analyse e Conclusion Cette analyse des termes pivots et de leurs reformulations a mis en vidence une utilisation importante de termes biologiques et de la majorit des termes pivots ainsi que la pr sence de termes biologiques autres que les termes pivots et d autres termes non biologiques Ces lexies seront analys es plus loin car cette analyse ne permet pas de les identifier 181 TERMES BIOLOGIQUES ET REFORMULATIONS Tableau n 1 bre total mS ae eg biologiques me lexies X1 Encyclop die pratique Semences de ma s Cahiers techniques DER La Recherche M Rives La Recherche J P Gay reformulations lexies X2 Cultivar M Rives _ Entr agricoles M H Vincent France agricole 11 Coop rative
20. onction du public vis 3 3 Continuit et rupture dans la diffusion de l information Il existe un continuum dans les pratiques de diffusion du concept d h t rosis il ne semble pas que le contenu scientifique soit modifi selon le public vis Selon que l auteur s adresse aux chercheurs aux techniciens aux agriculteurs la d finition du concept d h t rosis qui est donn e ne change pas Par contre selon l auteur de l article le concept va tre pr sent sous un angle diff rent il est habill Dans les publications techniques propos de la s lection du ma s destin es aux agriculteurs le concept d h t rosis n appara t plus il n est plus expliqu Il n est pas non plus reformul Il existe une rupture dans la transmission du savoir dans notre corpus soit le concept est pr sent dans le texte de vulgarisation et le sens est conserv soit il est absent Ici la vulgarisation vient renforcer l image de la science inac cessible on constate une absence d argumentation il y a une dogmatisation du savoir CONCLUSION A l int rieur de notre corpus concernant le concept d h t rosis nous avons deux types de publications pour les professionnels agricoles Des publications de vulgarisation scientifique o le concept est pr sent et expliqu Des publications techniques propos des s lections vari tales o le concept peut tre pr sent mais n est jamais expliqu Ces derni res publications sont en
21. r n existe pas pour rien mais il est fortement reli une pratique une t che faire une rentabilit atteindre comme l a montr Jean Pierre Darr 2 L ANALYSE FORMELLE COMME OUTIL D ANALYSE DU FONCTIONNEMENT DU SAVOIR Nous avons effectu une analyse linguistique de notre corpus en utilisant l analyse formelle Jacobi D 1987 b dont l id e de d part est qu partir des formes de la communication on peut rendre compte de tout le fonctionnement d une situation de communication Il s agit d analyser le lexique utilis On utilise pour cette tude le m me noyau r f rentiel le concept d h t rosis chez le ma s Nous effectuons une analyse lexicale s mantique du c ur du concept au sens de Yves Chevallard c est dire le sens et la fonction que donne son auteur un concept Par exemple dans la transposition didactique Yves Chevallard a le savoir savant le concept d h t rosis du mais 177 montr que en math matiques si le mot distance a t conserv lors du processus de transposition didactique le sens et la fonction que lui avait donn s les math maticiens avaient t d natur s L usage qui tait fait du concept apr s sa transposition n tait plus du tout le m me que celui pr t par les auteurs 2 1 Le savoir savant de r f rence Nous avons pris notre savoir savant de r f rence dans l ouvrage de Yves Demarly L h t rosis r sulte d une hybridation ou m
22. relation avec des pratiques de l agriculteur elles lui expliquent un savoir faire Elles ont une fonction p dagogique mais en r alit apr s une premi re lecture elles nous semblent d une utilisation tr s difficile et parfois illisibles Pour tester la v ritable valeur de ces publications il faudrait demander l avis des agriculteurs et des techniciens agricoles qui elles sont destin es Nous avons aussi t frapp par le fait qu une tr s grande part des publications provient des firmes semences engrais ma chines agricoles et par la qualit luxueuse de ces crits papier glac nombreuses photos couleurs Par l analyse textuelle nous avons montr que les firmes utilisent la science pour valoriser leur produit et leur image D o la pr sence de champs s mantiques conomique et pu blicitaire dans le texte du savoir la transmission orale un des principaux moyens d information en milieu agricole BIBLIOGRAPHIE 191 Ceci pose le probl me de l appropriation du savoir par les marchands pour vendre par les agriculteurs qui re oivent souvent une information scientifique transform e par les or ganismes qui la diffuse Mais quel est le savoir n cessaire un praticien Est ce un mode d emploi dont il a besoin sans information th orique et doit on consid rer le savoir savant comme une question annexe faisant ventuellement partie de la culture g n rale de l agriculteur ou du technicien agricole
23. res d un v g tal poids de mati re s che poids de graines vitesse de croissance r sistance aux parasites et aux accidents climatiques etc et affectent les divers organes racines tiges feuilles pis Autrement dit la plante a un niveau g n ral de m tabolisme conditionn par sa structure plus ou moins h t rozygote ibid p 44 Les termes pivots qui vont nous servir de marqueur utilis s par l auteur sont les suivants h t rosis lign e all le crois inbred inbreeding consanguins h t rozygotie hybride hybridation vigueur hybride linkats gam te Nous avons retenus ces termes dans notre analyse lexicale 178 2 2 Les textes du corpus 1 GAY J P Fabuleux ma s histoire et avenir d une plante AGPM public vari ique du ma s GAY J P AGPM public vari et tendu 6 RIVES M L am lioration des plantes La recherche N 155 public ayant une culture scientifique 7 GAY J P Le Ma s La Recherche N 187 public ayant une culture scientifique 8 RIVES M S lection technique objectifs et perspectives Cultivar public milieu agricole 9 LAFFONT C Production des semences technique et conomie Cultivar public milieu agricole 10 VINCENT M H quand 1 1 3 Entrepri agricole N 187g 11 TALLON P Am lioration du ma s le classicisme performantpublic milieu agricole 12 Coop rative agricole dauphinoise 1983 Informations ma s r colte 19
24. rigine g n tique constitution g n tique origine famille pa rents plante Une deuxi me reformulation propos de la plante Les termes mati re s che et poids de graine sont reformul s par organe r colte v g tatif gabarit plante La troisi me reformulation concerne le m canisme de l h t rosis La quatri me concerne la croissance de la plante Les termes ajout s sont analys s dans l tude des champs s mantiques Nous pouvons dire que ces termes ne sont pas du domaine biologique ni agricole Reformulation d all le Il existe deux niveaux de reformulation Les reformulations qui emploient le terme g n tique d origine g n tique loigne ment g n tique Cette utilisation massive du terme g n tique est peut tre li e un ph nom ne de mode En effet on entend beaucoup parler dans les journaux de manipulations g n ti ques de code g n tique En biologie le g nie g n tique consti tue la recherche de pointe L utilisation de ce terme donne l article une image s rieuse scientifique Le terme g n tique est en quelque sorte un symbole scientifique utilis des fins publicitaires ce sont les textes 1 2 3 4 8 10 Il s agit de publications tr s vari es 180 le public vis a une influence sur le type de vocabulaire utilis Le deuxi me niveau est celui o all le est reformul par famille parent plante Ces termes sont tr s g n raux Ici le terme g
25. rit des textes le sens du concept est conserv par rapport la formule initiale de Schull Concernant la r partition des trois parties on remarque que les effets occupent une place plus importante en pourcentage que la cause et les m canismes sauf dans le texte 10 Il existe pourtant une rupture concernant le sens du c ur du concept Dans les textes 5 et 12 le concept n est pas expliqu Dans notre corpus soit le concept est _ pr sent et dans ce cas le sens est correct soit il est absent Le texte de r f rence est g n ral th orique s appliquant la plante dans son ensemble et toutes les esp ces Les textes de vulgarisation que nous avons tudi s sont appliqu s un savoir faire une pratique Dans de nombreux textes les auteurs s int ressent une plante en particulier le ma s et la partie exploit e de la plante l pi les feuilles Ils s int res sent aussi aux revenus que la plante est susceptible de leur procurer Le savoir est appliqu une pratique il n y a pas th orisation ni g n ralisation On constate aussi une absence d argumentation il y a une dogmatisation du savoir le concept est affirm sans limite sans discussion sans controverse Sauf dans le texte 7 o l auteur contextualise le concept dans la communaut des chercheurs Cette fa on de faire est une des r gles de la publication de recherche l auteur crivant dans ce contexte adopte les r gles existantes En g n ral
26. rmet de prendre du recul d interroger les vidences d roder les id es simples de se d prendre de la familiarit trompeuse de son objet d tude Chevallard Y 1985 p 13 A l aide de cet outil nous voulons tudier le fonctionnement du savoir l int rieur d un corps de m tier l agriculture C est dire qui transmet le savoir qui le diffuse sous quel forme quel est le type de savoir transmis quel public Nous nous sommes aussi r f r s aux travaux de Jean Pierre Darr Darr J P 1985 pour sa recherche sur l univers de pens e d un groupe d agriculteurs et de Alain Jeantet et Henri Tiger Jeantet A et Tiger H 1988 pour leur tude sur l ac quisition des connaissances des ouvriers et les savoirs en jeu dans leur pratique professionnelle Notre recherche se situe dans le cadre peu tudi en didactique des sciences exp ri mentales de l ducation non formelle Selon Jean Louis Martinand MartinandJ L 1987 il existe en physique un autre savoir que l on peut appeler savoir profes sionnel qui fait appel des pratiques professionnelles des savoir faire qui prennent leur source chez les chercheurs l ing nierie la production Cette recherche se situe dans le cadre de la didactique puisque nous nous int ressons la vulgarisation d un savoir biologique mais elle ne peut se passer d une r flexion sociologique Car en milieu agricole comme pour beaucoup de milieux profession nels le savoi
27. ucteur du document le concept va tre pr sent sous un angle diff rent Chaque organisme le syndicat qui cherche promouvoir le ma s la firme semenci re laisse une empreinte caract ristique sur le texte qui fait que l on peut reconna tre le producteur du texte presque sans en avoir lu la signature Dans les textes analys s on observe deux cas de figure soit le concept d h t rosis est trait et le sens du concept donn par Y Demarly Y Demarly 1977 p 37 est conserv soit le concept est tout fait absent Ceci est vrai dans les textes de notre corpus par rapport un concept donn mais on ne peut pas bien entendu g n raliser cette affirmation Nous n avons pas trouv d interm diaire entre ces deuxextr mes S il y a une rupture du savoir elle est entre la pr sence et l absence de texte du savoir Les documents o le texte du savoir est absent sont directement destin s aux agriculteurs A travers cette absence de texte th orique ne faut il pas voir l id e que se fait la soci t et les organismes agricoles en particulier des agriculteurs et de leur r le 3 2 Des champs s mantiques non scientifiques conomique publicitaire pr sents dans le texte du savoir vulgaris Cette analyse montre une utilisation importante de termes bio logiques et de la majorit des termes scientifiques pivots uti lis s dans le texte du savoir savant de r f rence On trouve des lexies du langage commun dans le cote
28. ulaire scientifique sp cialis tous les niveaux de la transmission du savoir En g n ral dans les revues agricoles la part des termes scientifiques sp cialis s est plus faible que dans La Recher che ou Fabuleux ma s Mais le texte 7 qui est un article publi dans La Recherche poss de peu de lexies biologiques sp cialis es L auteur semble jouer un r le important car les r sultats des textes 6 et 8 du m me auteur sont tr s ressem blants et les textes 6 7 et 8 9 m me revue mais auteurs la science utilis e comme argument de vente c est aussi vrai dans le domaine agricole 185 diff rents sont tr s dissemblables concernant les champs s mantiques utilis s Le champ s mantique publicitaire est pr sent dans trois pu blications qui sont mises par des firmes semenci res Il est absent dans les autres publications except e la 11 Les champs s mantiques agronomique et agricole sont importants dans les publications s adressant directement aux agriculteurs 5 10 11 et 12 Il existe des ressemblances entre les diff rents types de revues produites par les firmes journaux agricoles revues techniques Dans les textes publi s par les firmes la science et ses progr s sont utilis s comme argument de vente En effet nos r sultats montrent l existence de champs s mantiques publicitaires et conomiques dans le cotexte des termes pivots comme le s lectionneur recherche l h t
29. xte des termes pivots On constate que le champ s mantique g n tique est largement repr sent Et l on trouve un vocabulaire scientifique sp cialis tous les niveaux de la transmission du savoir dans les revues scientifiques dans les publications destin es aux cadres de l agricultures dans les revues distribu es par les firmes aux praticiens de l agriculture Les champs s mantiques publicitaires conomiques et agricoles sont pr sents dans le cotexte du concept d h t rosis La pr sence de l un ou l autre de ces champs varie en fonction de l organisme qui publie l article Cette introduction de champs s mantiques publicitaires nous semble une des caract ristiques principales de la vulgarisation scientifique du milieu des pro fessionnels agricoles En effet la notion de pratique de travail de rentabilit sans tre propre au milieu tudi est de la responsabilit du praticien Cette notion transpara t aussi dans le discours scientifique vulgaris Il y a des reformulations de termes biologiques mais elles sont peu nombreuses On trouve plus de termes biologiques sp cialis s dans les revues scientifiques que dans les publications techniques destin es aux agriculteurs 190 le concept est soit pr sent soit absent mais pas transform de quel savoir a besoin Un praticien L auteur semble jouer un r le important en ce qui concerne la transformation et la reformulation du texte scientifique en f
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