Lire l`article intégral en pdf - WK-RH
Contents
1. mais elle est parfois plus complexe Lorsque nous plaidons sur l appr ciation du p rim tre des difficult s conomiques il y a des cas o l employeur pr tend des distinctions sub tiles voire m me identifier le secteur d ac tivit un march particulier une client le particuli re P Masanovic avocat Semaine sociale Lamy n 1385 p 15 Un deuxi me approche a t d fendue celle d une entreprise b n ficiaire qui li cencie en invoquant son appartenance un secteur d activit du groupe en difficult s conomiques Dans cette hypoth se tran ch e par la Cour de cassation Zes difficul t s conomiques s appr ciant au niveau du sec teur d activit du groupe auquel appartient l entreprise qui licencie la cour d appel qui n est pas sortie des limites du litige fix es par la lettre de licenciement n avait pas recher cher si les r sultats de la soci t ayant proc d aux licenciements taient b n ficiaires Cass soc 28 nov 2007 n 06 40 489 F Vaccaro avocat Semaine sociale Lamy n 1335 p 13 Le contr le des juges Alors comment cerner le secteur d acti vit Une chose est s re la notion rel ve du pouvoir souverain des juges du fond et n est pas contr l e jusqu ici par la Cour de cassation Apr s avoir relat les quelques arr ts ren dus sur le sujet Jean Chauvir rapporteur de Parr t se risque une d finition em prunt2. entreprise peut mobiliser Pour r pondre toutes les questions juridiques et pratiques les Rencontres Liaisons sociales 14 Semaine sociale Lamy 16 mars 2009 N 1391 vous proposent de confronter les analyses de professeurs de droit et d avocats avec les points de vue et l exp rience de DRH et de consultants gt Paris The Westin liaisonsformation liaisons sociales com www wk rh fr Formation Mercredi 29 avril G n ration Y La conf rence G n ration Y et Ressources humaines organis e par le Master 2 D veloppement des Ressources Humaines de l Universit de Paris I Sorbonne dirig par les Professeurs Ray et d Arcimoles qui devait se tenir le 12 mars a t report e au 29 avril La conf rence aura lieu aux m mes heures 18h30 20h Paris La Sorbonne colloque sorbonnerh com www sorbonne rh com
3. conomiques s appr cient dans le secteur d activit du groupe auquel appar tient l entreprise concern e Cass soc 25 juin 1992 n 90 41 244 Bull civ V n 420 Comment se d finit le secteur d ac tivit La Cour de cassation exerce t elle un contr le sur cette notion Ces questions sont d importance et ne font pas l objet d une jurisprudence nourrie Le d bat Jusqu ici elles ont donn lieu des r ac tions contrast es Selon les auteurs des grands arr ts du droit du travail ces solu tions prot gent les salari s contre les licencie ments mais elles portent une grave atteinte au pouvoir de direction de l employeur Il est excessivement rigoureux d interdire un chef d entreprise de fermer un tablissement qui engendre chaque ann e des pertes importantes au motif que l entreprise dans son ensemble ou le secteur d activit du groupe r alise des profits F P lissier A Lyon Caen A Jeammaud E Dock s 4 Ed p 532 Pour ces auteurs cette r gle n est pas op portune et n est pas de surcro t exig e par la loi Des praticiens ont pr sent la question sous un angle diff rent Selon une premi re approche la notion peutse pr ter des d coupages parfois artificiels travestissant la r alit conomique des entreprises cette notion est peu juridique Elle peut recouvrir une situation simple en pr sence de deux ac tivit s par exemple parfumerie et textile
4. rieure qu il ne peut limiter ses recherches de reclassement et ses offres en fonction de la volont de ses salari s exprim s sa demande et par avance en dehors de toute proposition concr te Et attendu que la cour d appel qui a relev que l employeur s tait born solliciter de ses salari s qu ils pr cisent dans un questionnaire renseign avant toute recherche et sans qu ils aient t pr alablement instruits des possibilit s de reclassement susceptibles de leur tre propos es leurs v ux de mobilit g ographique en fonction desquels il avait ensuite limit ses recherches et propositions de reclassement a exactement d cid qu il n avait pas satisfait son obligation de reclassement que le moyen n est pas fond L PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi gt Cass soc 4 mars 2009 n 07 42 381 P B R L agenda V NEMENTS Lundi 23 mars Salari s trangers L Institut de recherche en droit des affaires de l Universit Paris 13 et la Commission ouverte de droit social du barreau de Paris organisent un colloque sur l emploi de salari s trangers en France sous la pr sidence de Dani le Lochak Professeur m rite l Universit Paris Ouest du 23 mars au 29 avril 2009 Nanterre La D fense gt Paris Maison du barreau irda univ paris13 fr Jeudi 26 mars Licenciement conomique Comment g rer les effectifs en p riode de crise Quelle est la palette des instruments que l
5. valoir de prises de position ant rieures du salari laissant supposer un refus de sa part pour se dispenser de rechercher les em plois disponibles en rapport avec les capaci t s de l int ress et s il en existe de lui faire des propositions de reclassement C est en tout cas en ce sens qu est fix e la jurisprudence C est ainsi qu il a t d cid que le refus de principe exprim par le salari avant toute proposition de re classement d accepter une modification de son lieu de travail ne dispensait pas l employeur de son obligation l gale de reclassement Cass soc 11 juill 2001 n 98 46 392 ou dans le cas de salari s qui avaient refus pour des raisons per sonnelles ou familiales des propositions de reclassement en France et auxquels Pem ployeur n avait de ce fait pas jug utile de leur d offrir d autres postes disponibles l tranger que l employeur ne peut limiter ses offres en fonction de la volont pr su m e des int ress s de les refuser Cass soc 24 juin 2008 n 06 45 870 et a en cours de publication au Bulletin En l esp ce la cour d appel a relev que pr alablement sa recherche des possibi lit s de reclassement la soci t Bosni avait soumis chaque salari un questionnaire envisageant quatre limites g ographiques au reclassement 50 km autour de la Charit sur Loire le d partement de la Ni vre les d partements limitrophes de la Ni v
6. distance Cass soc 13 nov 2008 n 06 46 227 En pratique l employeur doit donc re censer puis proposer aux salari s les offres dis ponibles y compris l tranger Ce n est que dans un second temps que le salari peut lui indiquer que des postes trop loign s ne sont pas susceptibles de l int resser Selon Pierre Bailly car tout comme il peut refuser une offre de reclassement le salari peut aussi poser des conditions pourvu qu il ne dispense pas ainsi l employeur de son obligation de re classement L analyse ressemble fort un mode d emploi qui enterre d finitivement les questionnaires de mobilit m F C Extraits du rapport de Jean Chauvir conseiller la chambre sociale de la Cour de cassation P RIM TRE D APPR CIATION DES DIFFICULT S CONOMIQUES Lorsque l entreprise qui emploie le ou les salari s licenci s appartient un groupe les difficult s conomiques doi vent s appr cier au regard du secteur d ac tivit dont elle rel ve Cass soc 5 avr 1995 n 93 42 690 et n 93 43 866 Bull civ V n 123 deux arr ts sans qu il y ait lieu de r duire le groupe aux soci t s ou entreprises situ es sur le territoire natio nal Cass soc 12 juin 2001 n 99 41 571 Bull civ V n 214 Le secteur d activit La jurisprudence n a donn aucune d finition pr cise du secteur d activit Pour autant il existe des d cisions qui manifes
7. e au Doyen Waquet rel vent d un m me secteur d activit les entreprises dont l activit conomique a le m me objet quelles que soient les diff rences tenant aux modes de production des biens ou de fourniture des services comme aux caract ristiques des pro duits ou services La Cour de cassation a eu aussi l occasion de pr ciser r cemment que le secteur d activit ne pouvait se confondre avec la sp cialit de l entreprise La sp cialisation d une entreprise au sein d un groupe ne suffit pas exclure son ratta chement un secteur d activit plus tendu au niveau duquel doivent tre appr ci es les difficult s conomiques Cass soc 8 juill 2008 n 06 45 934 Dans cette affaire la cour d appel est censur e pour avoir retenu un secteur d activit trop troit celui de la soudure par r sistance des pi ces automo biles alors que l entreprise faisait partie d un groupe comprenant 90 soci t s et ayant quatre divisions dont celle des tech nologies de l automobile elle m me divi s e en trois secteurs d activit dont celui des pinces souder Qu en est il dans l arr t comment L activit de sciage de bois de ch ne constitue t elle un secteur d activit dif f rent de celui du n goce de bois et ma t riaux de construction La cour d appel est dubitative Elle va reprocher l em ployeur de ne pas lui avoir fourni les l ments lui permett
8. tent l exercice d un contr le en cette ma ti re Ainsi un arr t a consid r qu une cour d appel qui avait constat que les ac tivit s exerc es par le groupe relevaient toutes du domaine m dical en avait d duit bon droit que les difficult s cono miques et la r organisation invoqu es de vaient tre appr ci es au regard de cet unique secteur d activit Cass soc 6 mars 2007 n 05 64 01 56 un autre a d cid qu une cour d appel apr s avoir exacte ment nonc que les difficult s cono miques invoqu es par la soci t devaient tre appr ci es dans le cadre du secteur d activit du groupe auquel elle appartient a pu retenir que ce secteur d activit tait celui du rayonnage mobilier m tallique Cass soc 9 mai 2006 n 05 40 554 un troisi me a consid r que la cour d appel qui avait constat que l activit de publicit de la soci t ne se r duisait pas au march publicitaire sur Internet a pu en d duire que le d partement publicit Internet ne pouvait tre s par du secteur d activit publicit du groupe Cass soc 20 juin 2007 n 06 1 725 Ces d cisions se r f rent implicitement une d finition du secteur d activit m me si elles ne la pr cisent pas Elle para t tre la suivante rel vent d un m me secteur d activit les entreprises dont l activit co nomique a le m me objet quelles que soient les diff rences
9. Jurisprudence MOTIF CONOMIQUE Si la Cour de cassation r it re ses positions sur le reclassement elle s int resse un sujet nouveau celui du secteur d activit cadre d appr ciation des difficult s conomiques L tendue du secteur d activit et du reclassement e menu est all chant Deux sujets pour un seul arr t sur des licenciements pour motif conomique promis de surcro t au prochain rapport de la Cour de cassation avec en prime des extraits de l analyse conduite par le rapporteur de Par r t Jean Chauvir Mais deux questions d in gale r putation La premi re peu ma tris e jusqu ici porte sur la notion de secteur d activit cadre d appr ciation des difficult s conomiques La seconde est au c ur de nombreux et r cents d veloppe ments jurisprudentiels elle concerne le re classement des salari s L INSONDABLE SECTEUR D ACTIVIT L affaire met en sc ne plusieurs salari s licenci s pour motif conomique dans une entreprise fran aise appartenant un groupe de dimension internationale De ce que l on comprend des faits rapport s par l arr t les entreprises situ es sur le sol fran ais sp cialis es dans le sciage de bois de ch ne conna traient des difficult s cono miques tandis que le secteur n goce et ma t riaux de construction bas aux Etats Unis eten Angleterre serait florissant La pr ci sion est d importance quand on sait que les difficult s
10. ale applicable aux salari s trangers permet le reclassement Cass soc 4 d c 2007 n 05 46 073 Bull civ V n 204 L employeur se doit d tre particuli re ment diligent En effet s il choue sur le re classement le licenciement prononc sera sans cause r elle et s rieuse Son recense ment des postes disponibles et susceptibles d tre propos s aux salari s concern s doit tre minutieux Sa recherche doit tre ex haustive Aussi la pratique du question naire de mobilit invitant les salari s se prononcer sur l tendue des reclassements qu ils accepteraient par avance est pros crire C est l objet de l arr t comment Les questionnaires de mobilit En l esp ce pr alablement ses re cherches de reclassement au sein du groupe l employeur avait tabli avec chaque salari un curriculum vit et recueilli les mobili t s g ographiques de chacun laide d un questionnaire Quatre cat gories de limites g ographiques pouvaient ainsi tre coch es 1 entre 0 et 50 km de la Charit sur Loire 2 d partement de la Ni vre 3 d partements limitrophes 4 France enti re Fort des r ponses apport es l employeur pouvait ainsi adapter son offre de reclasse ment au plus pr s des d sirs des salari s Ce n est pourtant pas ainsi qu il convient de proc der pour satisfaire l obligation de reclassement Dans la continuit de la cour d appel la Cour d
11. ant de d terminer avec exactitude le secteur d activit du groupe auquel l entreprise tait rattach e Seule certitude l investigation doit d passer le territoire fran ais C est sur ce terrain probatoire que se place galement la Cour de cassation qui approuve l analyse des juges du fond L employeur doit produire l ensemble des l ments caract risant l tendue du secteur d activit d faut la r alit des difficult s conomiques n est pas tablie et le licencie ment est sans cause r elle et s rieuse L EXIGENCE DU RECLASSEMENT Ce deuxi me aspect de l arr t est plus classique Il confirme les derni res volu tions de la Cour de cassation sur le sujet L tendue du reclassement On le sait le p rim tre de reclassement est vaste Le reclassement du salari doit s effectuer sur un emploi relevant de la m me cat gorie que celui qu il occupe ou sur un emploi quivalent d faut et sous r serve de Paccord expr s du salari le reclassement s effectue sur un emploi d une cat gorie inf rieure C trav art L 1233 4 al 2 Les investigations de employeur doivent s tendre dans les entreprises du groupe auquel l entreprise appartient C trav art L 1233 4 al 1 y compris eee Semaine sociale Lamy 16 mars 2009 e N 1391 11 Jurisprudence ee lorsque celui ci comporte une dimen sion internationale d s lors que la l gisla tion loc
12. e cassation va sanction ner l employeur en lui reprochant de ne pas avoir instruit les salari s de l en semble des possibilit s de reclassement et d avoir restreint d embl e le champ g o graphique du reclassement Cette solution s inscrit dans le sillage d une autre un peu moins r cente Cass soc 7 nov 2007 n 06 43 108 pour l ensemble de cette question v Actualit jurisprudentielle du licenciement conomique P Bailly Semaine sociale Lamy n 1385 p 3 En r sum l obligation de reclassement p se sur l employeur et c est lui de proposer tous les emplois qui peuvent convenir sans se faire juge l avance de la position de l int ress P Bailly pr cit L employeur doit donc informer loyalement les salari s de l ensemble des postes disponibles Il ne peut pr sumer de leurs choix Ainsi un em ployeur doit proposer des postes de reclas sement situ s en Suisse et en Italie y com pris un salari bas Lyon qui aurait d clin une offre parisienne Cass soc 24 juin 2008 n 06 45 870 Semaine sociale Lamy n 1361 1362 p 13 Dans cet esprit la Cour de cassation a r cemment admis que l employeur d s lors qu il a accompli son obligation de reclasse ment en recherchant et en proposant les postes disponibles pouvait dans un second temps limiter le p rim tre de ses diligences en fonction des conditions pos es par le sa lari en termes de
13. iage et n goce de bois forment elles un secteur d activit En l esp ce employeur a soutenu que la r alit et le caract re s rieux des diffi cult s conomiques qu il invoquait devaient tre v rifi s au niveau de l activit sciage du groupe Wolseley secteur qui compre nait trois entreprises en France ce dont il r sulte que contrairement ce qu affirme le m moire en d fense de M B et des autres salari s ayant discut le motif conomique du licenciement le moyen ne para t pas nouveau Il semble donc recevable Mais est il fond La cour d appel a estim que les l ments fournis par la soci t Pinault Bois Mat riaux qui ne concernaient que les soci t s tablies en France ayant pour activit le sciage alors que le groupe Wolseley exer ait aux Etats Unis et au Royaume Uni une activit de n goce de bois et de mat riaux comportant de multiples filiales ne permettait pas de d terminer le p rim tre du secteur d activit prendre en consid ration pour l appr ciation de la r alit des difficult s cono miques du secteur d activit auquel appar tenait la soci t Bosni devenue la soci t Pinault Bois Mat riaux et en cons quence la situation conomique de ce secteur Si elle a ainsi voulu dire que des filiales nord am ricaines ou britanniques taient susceptibles d exercer comme les soci t s situ es en France une activit de sciage alors le moyen qui repr
14. me activit dominante et interviennent sur le m me march que l activit de sciage de bois de ch ne constitue un secteur d activit diff rent de celui du n goce de bois et mat riaux de construction qu en d clarant que la soci t Bosni n a pas donn de cause r elle et s rieuse aux licenciements conomiques qu elle a prononc s parce qu elle n a pas fourni d informations permettant d appr cier le p rim tre du secteur d activit du groupe Wolseley et la situation conomique et financi re de ce secteur alors que son secteur n goce et mat riaux de construction connaissait une progression avec d importantes filiales aux tats Unis et en Angleterre et que l appr ciation des difficult s conomiques ne pouvait se limiter au seul territoire fran ais la cour d appel qui a rattach le secteur d activit autonome du sciage de bois de la soci t Bosni qui tait limit au territoire fran ais au secteur d activit de n goce de bois et mat riaux de construction d autres soci t s du groupe Wolseley a viol l article L 321 1 du Code du travail devenu L 1233 3 et s Mais attendu que la cour d appel qui a constat que les l ments produits par l employeur limit s aux entreprises situ es sur le territoire fran ais ne permettaient pas de d terminer l tendue du secteur d activit du groupe dont relevait la soci t Bosni a pu en d duire que la r alit des difficult s conomiques invoqu es n tait pas
15. n d duire en l absence d informations sur la situation comptable et l organisation du groupe que la r alit des difficult s co nomiques n tait pas tablie Cass soc 19 mars 2002 n 00 40 324 En d autres termes en cas de contesta tion il appartient employeur qui a pro c d au licenciement de fournir au juge les l ments lui permettant de conna tre Por ganisation du groupe et notamment ses secteurs d activit d faut en application de la r gle selon laquelle le doute profite au salari impossibilit dans laquelle se trouve le juge de v rifier au niveau pertinent l exis tence de la cause conomique invoqu e lui impose de d cider que le licenciement est sans cause r elle et s rieuse L OBLIGATION DE RECLASSEMENT Il r sulte de l article L 321 1 alin a 3 du Code du travail dans sa r daction appli cable en l esp ce issue de la loi du 17 jan vier 2002 que le licenciement pour motif conomique d un salari ne peut intervenir que lorsque le reclassement de l int ress dans un emploi relevant de la m me cat gorie que celui qu il occupe ou d un emploi quivalent ou d faut et sous r serve de l accord du salari dans un emploi d une ca t gorie inf rieure ne peut tre r alis dans l entreprise ou le cas ch ant dans les en treprises du groupe auquel l entreprise ap partient les offres de reclassement propo s es au salari de
16. oche la cour d ap pel d avoir englob dans le m me secteur d activit les activit s distinctes de sciage et de n goce de bois et mat riaux de construction pourrait manquer en fait Si elle a entendu dire que les activit s de sciage d une part et de n goce de bois et de mat riaux d autre part constituent un m me secteur d activit la r ponse au moyen de vrait alors tre tributaire de l tendue du contr le qu il convient d exercer sur les d cisions des juges du fond en ce domaine La charge de la preuve Mais il semble que le sens r el des motifs de la cour d appel soit encore autre Elle se borne en effet seulement constater que les l ments produits ne permettent pas de conna tre l organisation du groupe et en cons quence la consistance de ses secteurs d activit puis en d duire l absence de cause r elle et s rieuse de licenciement Une telle solution est conforme la doctrine d un pr c dent arr t de la chambre sociale ayant d cid qu une cour d appel apr s avoir relev que la soci t faisait partie d un groupe pr sent dans plusieurs pays d Europe a fait ressortir que la soci t em ployeur n invoquait que ses propres diffi cult s pour justifier le licenciement de la salari e de sorte que les difficult s co nomiques s appr ciant au regard du sec teur d activit du groupe au sein duquel se situe l entreprise qui a licenci elle a pu e
17. re et la France enti re que la sala ri e lavait remplie en cochant la rubrique d partements limitrophes et en pr ci sant le Cher uniquement que la so ci t Bosni a transmis une partie seule ment des soci t s du groupe Wolseley les candidatures des salari s concern s par le licenciement en joignant celles ci leurs r ponses au questionnaire de mobilit ce dont elle a d duit apr s avoir constat que Mme B disposait d une exp rience poly valente garantissant sa permutabilit que l employeur m avait pas dans le cas de cette salari e ex cut loyalement son obliga tion de reclassement E 3 Cass soc 24 juin 2008 n 06 45 871 et a en cours de publication au Bulletin reprenant la solution d gag e sous l empire de la r daction ant rieure de l article L 321 1 du Code du travail par Cass soc avr 1995 n 93 42 690 et n 93 43 866 Bull civ V n 123 deux arr ts Semaine sociale Lamy 16 mars 2009 e N 1391 13 Extraits de l arr t Sur le premier moyen Attendu que la soci t PBM fait grief l arr t d avoir dit que les licenciements de Mme M et de MM B C H L et N tait sans cause r elle et s rieuse et de l avoir en cons quence condamn e leur verser diverses sommes alors selon le moyen que le secteur d activit du groupe servant de cadre d appr ciation des difficult s conomiques ne regroupe que les entreprises du groupe qui ont la m
18. t L 321 1 du Code du travail devenus L 1222 1 et L 1233 3 et s ensemble l article 1134 alin a 3 du Code civil 3 qu en d clarant que la recherche de reclassement de Mme D n a pas t loyalement men e par l employeur parce que s il justifie avoir diffus par affichage ou remise directe au personnel les bourses d emploi interne la liste et la description des emplois ainsi offerts ne sont pas port es la connaissance de la cour d appel qui est dans l impossibilit de v rifier qu aucun poste ne correspondait au profil pourtant g n raliste de Mme D la cour d appel qui n a pas recherch si d autres soci t s du groupe taient install es dans le d partement du Cher qui constituait la limit de mobilit accept e par la salari e a derechef priv de base l gale sa d cision au regard des articles L 120 4 et L 321 1 du Code du travail devenus L 1222 1 et L 1233 3 et s ensemble l article 1134 alin a 3 du Code civil Mais attendu que l employeur est tenu avant tout licenciement conomique d une part de rechercher toutes les possibilit s de reclassement existant dans le groupe dont il rel ve parmi les entreprises dont l activit l organisation ou le lieu d exploitation permettant d effectuer la permutation de tout ou partie du personnel d autre part de proposer ensuite aux salari s dont le licenciement est envisag tous les emplois disponibles de la m me cat gorie ou d faut d une cat gorie inf
19. tablie que le moyen n est pas fond Sur le deuxi me moyen Attendu que la soci t PBM fait grief l arr t d avoir dit que le licenciement de Mme D est sans cause r elle et s rieuse et en cons quence de l avoir condamn e lui verser des dommages int r ts alors selon le moyen 1 qu en d clarant apr s avoir constat que Mme D avait ajout aux quatre limites g ographiques de mobilit professionnelle la mention Cher uniquement d partement du Cher que la recherche de reclassement de celle ci n a pas t loyalement men e par l employeur parce qu il ne l a pas invit e modifier ses souhaits g ographiques au fur et mesure des recherches de reclassement la cour d appel qui n a pas tir les cons quences l gales de ses propres constatations a viol les articles L 120 4 et L 321 1 du Code du travail devenus L 1222 1 et L 1233 3 et s 2 qu en d clarant que la recherche de reclassement de Mme D n a pas t loyalement men e par l employeur parce que seuls ont t contact s les services ressources humaines du groupe Pinault Bois Mat riaux l exclusion des autres soci t s du groupe Wolseley et notamment celles du groupe Brossette la cour d appel qui n a pas recherch si des soci t s de ce groupe taient install es dans le d partement du Cher qui constituait la limite de mobilit accept e par la salari e a priv sa d cision de base l gale au regard des articles L 120 4 e
20. tenant aux modes de pro duction des biens ou de fourniture des ser 1 En ce sens Ph Waquet D termination du secteur d activit du groupe RDT juill ao t 2006 p 98 2 Cass soc 5 avr 2005 n 02 45 372 Cass soc 21 mars 2006 n 04 48 088 Cass soc 4 mars 2008 n 06 45 002 Cass soc S mars 2008 n 06 46 218 12 Semaine sociale Lamy 16 mars 2009 N 1391 vices comme aux caract ristiques des pro duits ou services Les choix d organisation des groupes Il reste que les groupes peuvent tre struc tur s en fonction des choix op rationnels de leurs dirigeants selon des mod les tr s diff rents par fili re par activit ou famille d activit s par produit ou famille de pro duits de sorte qu un groupe qui pourra disposer de donn es comptables relative ment ce qu il consid re comme un secteur d activit autonome sera en revanche dans l incapacit de fournir le moindre l ment concernant le secteur d activit tel que d fini ci dessus C est pourquoi un autre cou rant jurisprudentiel sans doute plus sen sible aux choix d organisation conomique des groupes qui conf rent au secteur d ac tivit un caract re prot iforme difficile ment compatible avec une d finition nor mative de celui ci para t consid rer que la question de l existence d un secteur d acti vit rel ve du pouvoir souverain des juges du fond Les activit s sc
21. vant tre crites et pr cises Le p rim tre du reclassement On sait que ce texte est interpr t par la jurisprudence lorsque l entreprise qui em ploie le salari concern par le licenciement comme faisant obligation employeur de rechercher s il existe des possibilit s de re classement au sein du groupe parmi les en treprises dont les activit s l organisation ou le lieu d exploitation leur permettent d effectuer la permutation de tout ou par tie du personnel m me si certaines de ces entreprises sont situ es l tranger moins que l employeur ne d montre que la l gis lation applicable localement aux salari s ne permet pas le reclassement Cass soc 4 d c 2007 n 05 46 073 en cours de pu blication au Bulletin L employeur peut il cependant r duire sa recherche des possibilit s de reclasse ment en se fondant sur l indication pr ala blement donn e par le salari selon laquelle il n envisageait pas une affectation dans un poste situ au del d une certaine distance Le questionnaire de mobilit D s lors que employeur est tenu de faire par crit des propositions de reclassement pr cises et individualis es ce dont il r sulte que le salari ne peut avoir une connaissance exacte des possibilit s de reclassement qui s offrent lui avant que l employeur ne lui ait soumis ces propositions il semble qu il faille en d duire que l employeur ne saurait se pr
Download Pdf Manuals
Related Search