prevention et port des equipements de protection individuelle
Contents
1. eS notes tit Sehen TUES et tecnnicues de l in rS DECEMBRE 2001 1 3 PREVENTION ET PORT DES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE 4 L UTILISATION DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES Christian DAVILLERD D partement Homme au Travail Laboratoire Ergonomie et Psychologie Appliqu es la Pr vention Publication r alis e dans le cadre de la convention avec le Minist re de l Agriculture et de la P che n 807 du 28 novembre 2000 N Edition NS 213 IN RS Pr sentation g n rale des travaux de l INRS sur le th me du port des EPI Les Directives Europ ennes relatives la s curit prescrivent la fabrication et l utilisation d quipements de protection individuelle EPI normalis s et certifi s conformes par les organismes habilit s Et cependant le port de ces quipements appara t assez in gal dans l ensemble des secteurs professionnels en particulier dans les activit s agricoles et foresti res Au del de fr quentes questions sur le choix de protecteurs appropri s diff rentes situations de travail les pr venteurs se trouvent plus g n ralement confront s une r ticence diffuse des utilisateurs potentiels Pour r pondre ces questions et mieux comprendre les causes potentielles de non port ainsi que les facteurs d acceptation l INRS D partement Homme au Travail Laboratoire Ergonomie et Psychologie Appliqu es la Pr vention a initi une s rie d tudes destin2. l INRS Sommaire Introduction Caract ristiques g n rales de la population interrog e La t che et les risques Principales activit s rencontr es Les risques per us au cours du travail normal La prise de conscience de ces risques Des facteurs aggravants Pr vention et protections possibles La protection collective La protection individuelle Cette s curit que l on invente Organisation du travail travail en quipe rapport la pr vention Le profil des porteurs non porteurs d EPI La s curit reposerait avant tout sur Les quipements de protection individuelle Le casque L cran facial Les lunettes Le masque Les v tements Les gants Les chaussures Les bottes Equipements combin s Obligation ou conviction Le temps de mettre sa protection Le fait de se prot ger La gestion des EPI Fourniture et achat des quipements Formation ou essais pr alables l utilisation Information l achat Le marquage d informations sur les EPI La dur e pr conis e d utilisation Contr le entretien stockage Les accidents et l EPI Les accidents Les risques pervers La peur de l accident Priorit travail faire ou s curit Conclusion Bibliographie Page 2 Introduction Origine de la demande Malgr une avanc e incontestable de la r glementation les efforts port s sur la normalisation et la certification des quipements de protection individuelle et la prescription obligatoire de port
3. claboussent c est d l humidit qui est entr e dans les sacs perc s e _ Echapper un bidon d bouch dont le contenu se r pand sur le sol 1 Pr vention et protection possibles La protection collective 63 des personnes rencontr es voquent l existence d une protection collective dans le cadre de leur activit e La cabine de tracteur est le plus souvent cit e 9 personnes o on rappelle l origine de son apparition la cabine est venue tr s t t pour garder le salari il fallait lui apporter un confort afin de le faire rester o Cette cabine est souvent pressuris e avec filtrage au charbon actif assez herm tique o Mais certaines ne sont pas climatis es alors on ne peut pas y rester une journ e on ouvre le pare brise devant e Les mesures prises au niveau de l organisation 5 o on vite de traiter les plantes la lance par pulv risation on pulv rise la nuit quand il n y a personne la lutte raisonn e diminue les quantit s par rationalisation et optimisation apr s le traitement on ne va pas sur la zone pendant une journ e la r duction des stocks ce qui est emb tant notre coop rative c est que les commandes d hiver y sont moins ch res on est donc oblig s de stocker et de faire des compl ments au fur et mesure des besoins e Des petits r servoirs disposition sur place pour se laver les mains pendant ou apr s le traitement 2 e Les ve
4. donn ont d j pas mal de s quelles et ne veulent pas recommencer mais aussi celle des plus jeunes et des int rimaires qui ont d j travaill plusieurs endroits Une exp rience qui peut aussi avoir un aspect tr s n gatif comme chez ces agriculteurs sans salari s qui n ont jamais t contr l s e Le statut des personnels Le salari est videmment favoris par la fourniture d quipements ad quats impliquant aussi dans la foul e une certaine obligation Mais on trouve encore dans la hi rarchie des gens qui seraient tent s de demander le m me rendement avec la protection que sans Les CDD seraient moins sensibilis s ils n y pensent pas L origine socioculturelle Les gars de la ville se prot gent mieux car mieux sensibilis s c est plus difficile faire passer aupr s de celui du fin fond de la campagne Par ailleurs les jeunes arriv s n ont pas toujours le bon quipement tout de suite l embauche ils commencent alors travailler sans contraintes et on leur fait mettre apr s e Le contexte de travail jouerait ici un r le surtout n gatif l t on ne supporte pas les tracteurs sont bien climatis s mais il y a toujours un trou dans la cabine pour laisser passer les c bles ou la fen tre ouverte pour les manipulations Et on cite pour m moire les situations ant rieures nos parents qui devaient produire tout va ont utilis les phytos sans savoir avec de belles coch
5. es mieux orienter les actions de pr vention sur ces probl mes La premi re tude a consist faire un point des connaissances bibliographiques dans ce domaine qui a t d j publi en 1997 sous le titre Conditions d acceptation des quipements de protection individuelle tude bibliographique et position du probl me Note Scientifique et Technique INRS NS 152 Un ensemble d tudes men es dans diff rents secteurs d activit offre l opportunit d une r flexion plus approfondie sur la sp cificit de la protection individuelle dans la Pr vention Certaines discussions classiques sur les EPI par exemple sur le conflit de crit res entre confort et protection de l utilisateur pourraient sans doute tre peu peu clair es gr ce aux retomb es de la normalisation et l am lioration des mat riels mais aussi comme le montre la majorit des tudes au niveau de l organisation m me de la gestion des EPI en entreprise Pr vention et port des quipements de protection individuelle 1 Les activit s de b cheronnage NST n 210 Novembre 2001 2 Les activit s d lagage NST n 211 Novembre 2001 3 Les m tiers du cheval NST n 212 Novembre 2001 4 L utilisation de produits phytosanitaires NST n 213 Novembre 2001 5 Une usine sid rurgique NST n 214 Novembre 2001 6 Un centre hospitalier NST n 215 Novembre 2001 Ces publications peuvent tre obtenues sur simple demande
6. es ont eu un accident avec arr t et une personne trois accidents L analyse des douze accidents fait appara tre la r partition suivante Chute ou projection d objets Tendeur de fil de fer dans le genou Morceau de ferraille sur la t te Projection de terre _ Ridelle de remorque sur les reins Li s l utilisation des produits phytosanitaires Bidons vid s suite renversement de tracteur __ Dysfonctionnements digestifs Br lure de peau Interaction produit coup de soleil Chute entra nement 3 Pied accroch lors d une chute Main entra n e dans capot Chute depuis une chelle Probl me musculaire Entorses Dans le r cit de ces accidents 3 personnes font r f rence l EPI une estime que ce sont les gants de protection qui ont contribu entra ner sa main sous un capot de machine deux autres pensent qu une protection ad quate ce moment l aurait pu viter les s quelles si j avais eu des lunettes de s curit a aurait suffi a aurait t att nu si j avais port des gants Les risques pervers une protection peut parfois entra ner elle Une protection ne peut pas entra ner Total m me des risques impr vus de risques impr vus r pondants 7 Page 28 Presque la moiti des personnes interrog es pensent qu une protection peut dans certains cas tre elle m me l origine de risques particuliers Perception visuelle auditive Brouillard de p
7. matiquement ou p remption estim e Les trois quart des utilisateurs renouvellent leur masque ou leur cartouche de masque de mani re d clar e syst matique ce qui recouvre en fait plusieurs cas de figures chaque nouveau traitement chaque saison en fonction d un nombre d heures d utilisation estim es souvent tr s grossi rement Et quatre personnes le changent lorsqu elles ressentent des difficult s particuli res respirer un crit re dont la fiabilit peut tre sujette caution Ce qui conduit des exp riences hasardeuses je mets du parfum pour voir si a traverse ou des conclusions h tives chaque fois que je fais de la r sine a sent alors je me dis il est foutu Une seule personne d clare changer son masque en fonction d une date indiqu e Modifications e 5 personnes ont remarqu des modifications positives r centes sur ces masques o polyvalence plus besoin de changer de cartouche il fait les deux poussi res et produits chimiques o confor 3 casque ventil plus l ger mieux molletonn moins de condensation o efficacit plus enveloppant e et 17 personnes soit 59 attendraient encore de nouvelles modifications o de confort 11 chaleur irritation transpiration absence de mauvaises odeurs o d efficacit 3 des masques sp cifiques pour le gaz carbonique allonger la long vit des filtres on change bien les cartouches mais le reste reste sale c
8. 152 50 p MAYER A 1995 Limites d exposition des quipements de protection individuelle le point de vue d un organisme notifi Cahiers de Notes Documentaires INRS n 160 3 trimestre 1995 pp 441 444 VANDEVYVER B 1995 Aspects psychologiques lies au port des v tements de protection en salle propre Colloque ASPEC Association pour l Etude de la Contamination 1995 WHITE M K and HODOUS T K 1987 Reduced work tolerance associated with wearing protective cloting and respirators Acc Ind Hyg Assoc J 48 4 pp 304 310 Page 33
9. Pendant l op ration de traitement le sens du vent est primordial certains se r fugient d ailleurs derri re cet argument pour ne pas porter leur masque Dans les serres l op ration se situe souvent le vendredi soir laissant ainsi le produit se d poser et s inactiver tout le week end Le port des EPI se heurte d autres obstacles l image de pollueur que l on ne veut pas donner aux voisins en quipant trop son ouvrier ou m me aux clients potentiels si l agriculteur se prot ge comme cela qu est ce Page 31 que sa production doit nous empoisonner L quipement simultan de nombreux travailleurs occasionnels r serve aussi quelques soucis d approvisionnement et de co t L apr s traitement laisse aussi un certain nombre de questions en suspens partir de quel laps de temps peut on consid rer le produit comme devenu inoffensif Et comment se d barrasser de ces emballages qui poss dent encore des traces de produit actif ainsi que des restes de produits non utilis s ou p rim s D autant que la logique conomique a tendance forcer sur les ventes en quantit s pendant les p riodes creuses de non traitement Et les op rateurs font parfois tat suite au traitement de certaines s quelles qui les inqui te naus es troubles digestifs cheveux d color s Pour justifier un non port d EPI ou le port d un EPI inadapt les utilisateurs se r f rent souvent l absence de rep res pr cis Outre l information souvent
10. chantillons ou d signe des gens au hasard pour recueillir leurs avis e La coop rative qui demande l avis des utilisateurs une d marche facilit e par la proximit g ographique e Dans le cadre de la concertation MSA inspection du travail bas e sur le volontariat e Dans les entreprises plus structur es silos ou le responsable s curit organise des essais de nouveaux mat riels tester Information l achat 75 des personnes interrog es d clarent recevoir une information lors de l achat de l EPI dont la nature est r capitul e dans le tableau ci dessous Cote ie Li 2 DRE RC DS ME US EX Le mode d emploi accompagnant l EPI avec le masque notamment vient largement en t te puisque cit par 61 des personnes interrog es mais on ne le lit que quand c est un nouveau produit On voque aussi parfois 2 citations une notice accompagnant ce mode d emploi et renseignant sur la dur e de p remption des cartouches Quant aux informations qui pourraient s av rer plus adapt es et plus interactives une seule personne voque des explications orales les gens qui vendent ont l air de s y conna tre une autre un suivi possible ult rieur Mais aucune ne parle de prise en main ils ne nous disent rien c est donc nous de choisir c est un probl me parce que on prend le plus adapt AU TRAVAIL et non la protection qu on ne conna t pas c est bien ce que je reproche c est vendu comme si vous t
11. d EPI se font g n ralement aupr s de nsp entreprise qui magasin de N Total bricolage de donne sans dire o se surfaces r pondants mat riel fournit distributeur de mat riel professionnel coop ratives grandes La majorit des achats d EPI se fait aupr s du fournisseur de produits phyto g n ralement distributeurs de produits ou coop rative agricole 56 des citations On voque ici les nombreux distributeurs de produits qui d cident de fournir concomitamment les protections th oriquement adapt es au produit lunettes gants L int r t de la d marche est soulign ce n est pas toujours vident de trouver la protection ad quate ce que l on utilise comme cela le probl me est r solu a incite se prot ger on s habitue et apr s on ne peut plus s en passer Mais quelques r serves sont mises il ne faut les consid rer que comme des EPI de secours pour d marrer car a parait assez l ger les gants fournis ne sont pas toujours adapt s aux produits ce ne sont que du plastique pur et simple On extrapole d autres quipements qui eux ne font pas partie du package dans ce cas il faudrait aussi mettre la combinaison et le masque pour aller au bout de la logique Et il faut rester particuli rement attentif aux effets pervers que peuvent induire le d tournement de ces EPI vers d autres utilisations non pr vues une marque de traitements herbicides donnait des gant
12. dans les activit s industrielles et agricoles rapport INRS oct 96 afin de poser le probl me dans sa g n ralit e application plus sp cifique l agriculture de ces probl mes Analyse des difficult s de port des EPI dans les activit s industrielles et agricoles 2 me phase pr tude dans diff rents secteurs d activit rapport INRS d cembre 97 Cette tape interm diaire a permis d tudier la faisabilit d une enqu te plus intensive par le biais d une approche progressive depuis le minist re de l agriculture jusqu aux utilisateurs d EPI en passant par les institutions r gionales les pr venteurs de terrain et quelques employeurs Cette d marche aura notamment permis de recenser et de caract riser diff rents contextes d utilisation potentielle des EPI en agriculture et d tablir un pr diagnostic des situations analyser en priorit Objectifs de l tude La derni re phase pr vue objet du pr c dent rapport beaucoup plus intensive devait permettre de recueillir l opinion des utilisateurs sur les difficult s du port afin de fournir une meilleure connaissance de la r alit du terrain e part relative des prescriptions de s curit par rapport aux multiples prescriptions qui peuvent se c toyer dans l entreprise ou sur un chantier agricole objectifs atteindre consignes d utilisation du mat riel e cart existant entre s curit prescrite et s curit r elle selon les diff rents types
13. de la population totale d clarer ne pas rencontrer de probl me particulier la lecture des informations qui devraient s adresser clairement tous les 12 personnes apparaissant en non r ponses tant ceux qui n ont pas remarqu ce marquage D clare ne pas rencontrer de probl mes de compr hension du marquage Total r pondants Non D clare rencontrer des probl mes r ponse de compr hension du marquage Une phrase illustre bien cet tat de fait diff rents niveaux j ai bien du mal m y retrouver un distributeur phyto me vend les cartouches je lui fais confiance mais il ne me donne pas d explications de justification Vous demandez mon ouvrier il ne saura pas Les probl mes portent sur e Les dates Une personne particuli rement bien renseign e fait remarquer ce sujet qu il serait souhaitable d harmoniser la nature de ces dates indiqu es comment en effet s y retrouver entre date de fabrication indiqu e sur casque et harnais date de p remption m me si le produit n est pas ouvert indiqu e sur le masque date limite d utilisation si utilis masque date calculer soi m me en fonction de l usage effectif cartouches de masques e Les codes sous forme de lettres de chiffres de couleurs les gens ne savent pas lire les codes c est moi qui g re tout cela d clare un chef d exploitation lettres ou num ros on ne conna t pas la signification gants filtre et qui signifient
14. de situations rencontr es e raisons du non port difficult s r elles rencontr es par les op rateurs M thode La m thode retenue consiste en une combinaison d entretiens semi directifs d observations sur le terrain et de confrontations avec les avis des pr venteurs gt Un guide d entretien semi directif aupr s des utilisateurs dans une optique permanente d approche globale de la situation incluant un maximum de facteurs environnants Page 3 gt des observations sur le terrain d l ments concrets d gag s lors de la discussion objectivant ainsi l approche gt une confrontation avec les avis des pr venteurs pr sents aspects l gislatifs normatifs ou comparatifs d une r gion ou d un secteur l autre Secteurs et r gions retenus Jug s repr sentatifs de l importance du probl me de non port des EPI quatre secteurs ont t retenus pour cette tude exploitation foresti re b cheronnage lagage m tiers du cheval utilisation de produits phytosanitaires Ce choix induisant les r gions o ces secteurs sont les plus repr sent s Limousin b cheronnage Haute Normandie lagage Ile de France m tiers du cheval Centre utilisation produits phytosanitaires Mais secteurs et r gions g ographiques n ont pas t syst matiquement li s On a plut t souhait attribuer une certaine diversit des secteurs d activit pour chaque r gion permettant ainsi une approche plus compl te et
15. emporte maintenant avec moi dans la cabine un bidon pour me laver les mains je me lave tout le temps les mains d s que je suis en contact avec le produit on a maintenant mis la tonne sur roulettes pour pouvoir l emmener partout et faciliter l acc s e Communication entre personnes de l quipe information transmise par tiquetage d une ann e sur l autre on ne sait plus alors je colle des tiquettes informatives Organisation du travail travail en quipe rapport la pr vention Important pour la pr vention l organisation du travail le travail en quipe Total r pondants Dans une optique d optimisation de la pr vention l organisation du travail est jug e tr s importante pour les trois quarts des r pondants Page 12 e Avant le traitement o choix judicieux des produits o pr paration des produits avant le d part comme cela on peut se laver les mains avant de partir c est plus facile doser on n a pas transporter les produits et il n y en a qu un qui manipule o ne pas mettre du produit partout notamment la pes e o les travaux qui devaient tre pr par s avant la t che et qui ne le sont qu apr s entra nent des maux de dos e Pendant le traitement o choisir des personnes comp tentes pour ce travail jug d licat fout ce qui est vraiment dangereux on s en occupe nous m me un responsable d exploitation o int grer le traitement dans les activit s des autre
16. exploitation Conducteur engin Directeur de centre Bucheron agricole chef d entreprise g rant Abatteur Conducteur installation Formateur Elagueur houpeur D bardeur monteur grimpeur Exploitant agricole Moniteur Scieur Paysagiste Magasinier Lad Sylviculteur Chef d entreprise Mara cher Jockey Technicien de rivi re Forestier P pini riste Entra neur Conducteur d engin Chauffeur polyvalent Horticulteur Exploitant agricole Chef d quipe Formateur Viticulteur Journaliste hippique Op rateurs de mesures Responsable mat riel de et de relev s traitement Responsable s curit Quelques retomb es imm diates de l enqu te Une des retomb es directes les plus probantes de cette enqu te souvent nonc e par l entreprise elle m me est d avoir permis un auto diagnostic permettant information mutuelle dialogue amorce de r flexion ult rieure voire d cision d agir sans tarder sur des points concrets A partir d une approche compl te de la situation de travail gt l op rateur a pu se situer par rapport aux probl mes de s curit valuer les points forts et faibles induits par son comportement habituel gt l quipe de travail en a b n fici par l in vitable confrontation entre op rateurs au sujet des r ponses fournies n oublions pas que sur un chantier agricole les opportunit s de contact et les visites d institutions sont rarissimes gt les employeurs ont enfin pris le temps de r f
17. le masque non plus penser que m me quand on conduit on a pollu le volant e Certains enfin 2 n en voient l utilit qu au moment de la pr paration du produit donc pas pendant le traitement proprement dit Cette s curit que l on invente Eprouvent le besoin d inventer N prouvent pas le besoin E re a Re Total r pondants leur propre s curit d inventer leur propre s curit 100 59 des personnes interrog es d clarent prouver parfois le besoin d inventer leur propre s curit Des inventions qui n en sont pas vraiment puisqu il s agit l surtout de e Am lioration de l organisation du travail 5 lorsque je suis oblig de vraiment mettre le doigt dans le produit je mouille bien avant comme a a tache moins quand il y a un vent d ouest on vite de couper la salade de ce c t l on va de l autre c t e Choix des produits lors de l approvisionnement 3 on essaie de privil gier les produits en sachets hydrosolubles les pastilles effervescentes ou les sachets ouverture facile les p pites a va c est bien impeccables les bidons sont bien propres je cherche toujours les produits moins dangereux mieux adapt s moins volatiles ceux qui se m langent bien et ne bouchent pas les machines e Mesures l mentaires de lavage des mains ce qui prouve qu apparaissant ici dans cette rubrique cette pratique n est pas syst matiquement int gr e au geste professionnel j
18. rale cependant de l avis des interview s o les plus jeunes seraient plus motiv s plus mall ables plus ouverts plus prudents mieux sensibilis s o les anciens auraient plus d exp rience mais aussi des mauvaises habitudes et supporteraient moins les contraintes e La personnalit de chacun appara t ensuite sous diff rents aspects le dynamisme personnel l y en a toujours qui vont plus de l avant que d autres la curiosit j ai un voisin qui a tendance tout vouloir essayer tout ce qui sort pour comparer l ouverture ceux qui ont une vision plus large du monde les pr occupations personnelles celui qui veut rester en bonne sant le c libataire endurci qui s occupe de lui ou le jeune qui vient de se marier ou d avoir un enfant On conclut d ailleurs sur ce th me en disant il y a de toutes fa ons une corr lation entre l aspect de la personne sa fa on de travailler et sa mani re de se prot ger e Une bonne formation rend les personnels plus r ceptifs on a maintenant plus la mentalit on nous a ouvert les yeux en nous apprenant mieux travailler dans le calme On pense ici bien s r la formation initiale re ue par de plus en plus de jeunes arrivant sur le march qui a donn beaucoup l habitude de travailler avec les EPI mais aussi au travail de sensibilisation effectu par des organismes comp tents Page 13 e L exp rience celle des plus anciens qui ont d j
19. rouler dans d excellentes conditions que gr ce une pr paration et une participation tr s active des correspondants ayant accept de collaborer cette tude Qu ils en soient ici remerci s Minist re de l Agriculture et de la P che e _ ARCONTE Urbain directeur adjoint du travail charg d tude au Bureau R glementation et S curit au Travail Centre e GOBAUT Patrice technicien r gional de pr vention SRITEPSA e SERGENT Fabienne technicien r gional de pr vention SRITEPSA Ile de France e GALLIEN Marc technicien r gional de pr vention SRITEPSA Limousin JUSTIN Patrick technicien r gional de pr vention SRITEPSA CHASSAGNARD Odile technicien conseil MSA Haute Vienne DEBORD Jean Michel technicien conseil MSA Haute Vienne MENEYROL Francis technicien conseil MSA Corr ze MICHAUD Jean technicien conseil MSA Creuse PRADINAS Jean Michel technicien conseil MSA Corr ze Normandie RICHARD Jean Jacques technicien r gional de pr vention SRITEPSA BERTRE R my technicien conseil de pr vention MSA Eure LE BIHAN Jean Mary technicien conseil de pr vention MSA Eure e e e e PLOTEAU Daniel technicien conseil de pr vention MSA Seine Maritime Page 8 Caract ristiques g n rales de la population interrog e La population interrog e se compose de 28 personnes 27 hommes et une femme rencontr s entre mars 99 et juin 2000 23 personnes sont issues de la r gion Centre 4 de Haute N
20. and il y a un truc faire en tr s peu de temps je d cide Page 23 Le fait de se prot ger d pendrait plut t des chefs et de leur mani re d aborder le de l tat d esprit qui r gne dans le Total ME groupe m L tat d esprit qui r gne dans le groupe semble important une majorit de r pondants il y a bien s r une pression du groupe on voit bien des quipes qui se prot gent mieux que d autres que ceux qui travaillent plus isol s a arrive que l on se fasse des remarques entre nous Mais les responsables ont bien entendu leur r le jouer ils n ont pas imposer mais organiser avoir toujours du mat riel en stock insister sur la s curit Et 10 personnes soit 50 des r pondants insistent malgr que la modalit n ait pas t pr vue dans le questionnement sur la n cessit d une implication personnelle dans cette t che de traitement o l op rateur se retrouve finalement tr s isol chacun sait ce qu il doit prendre on n a pas besoin d influences ext rieures chacun fait pour soi a d pend surtout de ce que lon pense personnellement Car fait on aussi tr s lucidement remarquer si je ne venais pas avec mes protections je me demande bien si on me les demanderait La gestion des EPI Fourniture et achat des quipements 15 personnes soit 54 de l chantillon d clarent recevoir leurs EPI de leur entreprise essentiellement en fonction des besoins Les achats
21. che la premi re date d utilisation pour pouvoir s y r f rer par la suite selon des crit res qui semblent assez flous car d pendant la fois du nombre de produits utilis s de leurs dangerosit s respectives si je vois qu il n y a pas beaucoup de produits je change moins souvent e D autres se cr ent des r f rences l odeur qui traverse le filtre la difficult respirer 20 jours une fois que la bo te est ouverte un certain nombre de cycles de traitements une dur e de traitement dans l absolu alors que ceux ci varient de plus en plus en fonction des conditions climatiques un charbon actif devenu obsol te mais selon quels crit res Contr le entretien stockage non contr le p riodique de ces quipements par vous ou par d autres contr le p riodique de Non r ponse ces quipements par vous ou par d autres Total r pondants 57 des personnes interrog es d clarent qu il n y a aucun contr le p riodique des EPI dans leur entreprise Lorsqu un contr le existe 36 il se r partit en e Un autocontr le r alis par l op rateur lui m me qui fait ensuite part son sup rieur des l ments de protection renouveler Ce type de contr le est le plus souvent visuel casque harnais cartouches de masques Une pratique encourag e par certains responsables on essaie de les sensibiliser l dessus que l EPI deviennent un effet personnel qu ils y fassent attention qu ils l en
22. d faillante il est aussi mentionn que la plupart des indications sont donn es dans un cadre jug trop global qui gagnerait tre d clin en fonction des nombreuses situations particuli res rencontr es La fourniture d EPI adapt s avec le produit lui m me est bien une amorce de solution qui reste malheureusement comme nous l avons vu bien imparfaite Quelques solutions techniques pourraient tre mises l tude comme le changement de couleur de la cartouche en fonction de sa dur e exposition ou une intensit proportionnelle des odeurs manant des produits en fonction de leur toxicit Mais aussi tout simplement en premier lieu par une simplification et une clarification des indications port es sur l EPI lui m me date limite d utilisation en clair par exemple Page 32 Bibliographie ABEYSEKERA J D A and SHAHNAVAZ H 1990 Adaptation to discomfort in personal protective devices an example with safety helmets Ergonomics vol 33 n 2 pp 137 145 AKBAR KAHANZADEH F and BISESI M 1995 Comfort of personal protective equipments Applied Ergonomics vol 26 n 3 pp 195 198 ARTEAU J et GIGUERE D 1992 Efficacit fiabilit et confort comme crit res d valuation des quipements de protection individuelle In Ma triser le risque au poste de travail Moncelon B Ed Presses Universitaires de Nancy pp 339 344 BAEZA M 1996 De la pr sentation des EPI leur utilisation en sit
23. de r pandre du produit o quand on nettoie les buses et qu on les enl ve le probl me c est de nettoyer ses mains et on n a pas toujours de l eau o toucher les fruits pendant la cueillette o souiller le clavier de l ordinateur confort tr s confortable assez confortable peu confortable pas du tout Total r pondants confortable Les gants sont jug s plut t confortables pour 74 des personnes rencontr es Les r serves mises concernent la pr hension rendue parfois plus difficile la chaleur l int rieur leur raideur lorsqu ils sont neufs leur mauvaise odeur en milieu humide g ne Cerf Li a Peu de g ne au travail ressentie pour 84 des personnes rencontr es Quelques r serves concernent e la dext rit pour d boucher les buses ouvrir les petits boutons de l lectrovanne tirer un tuyau fermer une vanne jet bouch e le m lange produits eau qui les rend alors gras et glissants protection Css Le 7 Ce Le LEE Une protection efficace reconnue par 96 des op rateurs Page 20 Dur e de vie causes de renouvellement 3 lusieurs Total 1 jour semaine demi ann e p j ann es r pondants RERENENSNSNSEE Leur dur e d utilisation varie entre un mois et un an d t rioration apparente rayures d chirures trous syst matiquement Total r pondants Ils sont essentiellement renouvel s lorsqu ils sont d t rior s Modifications e 2 personnes o
24. donc plus repr sentative de la r alit Conception du guide d entretien A partir des r sultats obtenus lors des pr c dentes tapes et de l exp rience d interventions similaires dans d autres secteurs d activit h pitaux m tallurgie une premi re version du guide d entretien a vu le jour fin octobre 98 qu il convenait de tester en situation r elle avant son adoption d finitive La r gion Limousin a t choisie pour cette op ration de test notamment en raison de la diversit des secteurs qu elle pouvait offrir Cette premi re bauche du guide d entretien a t administr 6 personnes dans les quatre secteurs retenus pour l enqu te milieu hippique dans des haras utilisation des produits phytosanitaires sur des exploitations de vergers lagage et b cheronnage aupr s de salari s d une grande entreprise Une pr enqu te qui a permis d en affiner les modalit s de passation formulation des questions laboration de certaines modalit s de r ponses conditions mat rielles temps n cessaire son administration et int r t d une observation concomitante de la situation de travail D roulement de l enqu te Chaque correspondant r gional se chargeait de trouver et de convaincre des entreprises r pondant aux crit res d finis au d but de l enqu te notamment en termes d appartenance aux secteurs retenus Les difficult s ce stade taient d j nombreuses tenir compte des surcharges d activit s sai
25. e est de r pandre le produit au bon moment limiter le nombre de traitements utiliser les pr dateurs Un centre technique suit la m t o les maladies risque de mildiou pr sence de vers de grappe vols de papillons envoie r guli rement des bulletins d info et indique par fax ou t l phone la date de traitement recommand e e La lutte biologique par introduction de pr dateurs bannit l emploi d insecticides incompatibles avec la faune utile serres ou encore par la disposition de plaquettes troublant la f condation interdisant ainsi toute ponte e La gestion informatis e des serres supprimant l utilisation des fongicides e Dans certaines serres on se dirige vers la suppression totale des produits phytosanitaires exemple des tomates qui ne n cessitent plus maintenant qu un traitement anti pucerons e Les cultures hors sol sur plastiques ont supprim l emploi des pesticides et d sherbants e L apparition de produits naturels de substitution comme les algues de Norv ge apparues il y a plus de dix ans en mara chage et plus r cemment en viticulture incorpor es aux bouillies elles permettent de diminuer la dose de 20 30 par le biais d une photosynth se am lior e et d un produit moins dilu Ces nouvelles m thodes sont aussi induites par une meilleure connaissance de certains ph nom nes volution des champignons absence de germination la nuit et une assistance technique comp tente vitant les grav
26. e les risques inh rents l utilisation des produits l exclusion de tout autre risque sp cifique aux activit s rencontr es Ces risques se r partissent autour du traitement proprement dit e avant le traitement pendant la pr paration 7 citations o c est surtout lorsque l on met le produit dans l appareil quand on p se Car apr s le produit est mouill dans plusieurs litres d eau il y a donc moins de risques o quand on vide le sac de produits o maintenant heureusement on a de plus en plus les granul s en sachets hydrosolubles et des ouvertures facilit es o projection d acides lorsque je pr pare le m lange e pendant le traitement 15 citations o quand on traite et qu il y a du vent ou que le temps est orageux o au moment des pulv risations deux ou trois fois par an o les traitements chocs de courte dur e comme le pyragrain o insecticides de conservation des c r ales o il faut veiller faire aussi attention aux autres personnes dans le champ e apr s le traitement 3 o lorsque l on re oit du grain en provenance d autres silos on ne sait pas toujours quel traitement il a subi o projection de terre souill e dans l il branches trait es qui se rabattent o en pr sence de restes de fonds de cuves o lors de la destruction des emballages La prise de conscience de ces risques Les op rateurs ont appris l existence de ces risques par Par responsables tout
27. e masque est utilis e Au moment de la pr paration des produits 4 citations pour faire certaines bouillies telles que acaricides ou poudres quand on n a pas de cabines e Au remplissage des produits dans les citernes 3 e Pendant le traitement 12 pulv risations en tracteur quand il y a du vent e Pour se prot ger des mati res trait es de la poussi re de la fermentation des gaz un cas de figure surtout rencontr dans les silos en phase de nettoyage de balayage ou dans les serres On d cide par contre de ne pas l utiliser dans certains cas particuliers e Lorsque l on est dans le tracteur 3 l int rieur c est insupportable cause de la chaleur e Lorsque l on juge qu il devient inutile 4 o Lorsque le contact ne se fait plus avec un produit pur quand c est dilu avec 10001 d eau ce n est plus la peine Page 15 o En pr sence des produits les moins dangereux ou jug s tels quand c est inodore que c est neutre ou quand l aspect rassure o En fonction de situations quand je recharge en eau je le retire le vent balaye tout ce qui est vapeur quand je mets un produit dans le pulv risateur et qu il n y a pas d vaporation a permet de respirer un peu de le s cher o Apr s la pr paration e Pour effectuer certaines t ches conduite r parations de tuyaux endommag s Les types de masques utilis s sont le demi masque cartouche nez de cochon le masque ant
28. e temps il aura eu tout loisir de capter quelques uns des produits manipul s ou en suspension Mais on pr cise aussi que quand je l ai oubli je ne retourne pas pour aller le chercher ou encore si le gant se d chire en fin de traitement fongicide on ne va pas en chercher un autre on finit comme a Le fait de se prot ger on nous recommande des protections mais dans la pratique je ne peux pas toujours les porter des protections individuelles nous sont recommand es et les utilise presque toujours j ai l habitude de mon travail je sais me prot ger autrement Total r pondants RS PTS DNS ES La moiti des r pondants d clare utiliser presque toujours les protections qui leur sont recommand es les protections c est un bienfait pour nous a me parait logique de ne pas prendre de risques et puis a ne g ne pas tant que cela dans les traitements c est trop important je les mets toujours d autant souligne t on que l on a tout ce qu il faut notre disposition Les 39 d clarant ne pas pouvoir toujours porter ces protections pourtant recommand es voquent surtout l inconfort g ne respiratoire irritations br lures chaleur transpiration Quelques uns enfin pr f rent garder une certaine distance par rapport ces recommandations qui leur sont faites et d clarent juger par eux m mes en fonction des situations c est fonction du travail c est nous qui voyons bien qu
29. en cas de risque r siduel les pr venteurs observent encore fr quemment sur le terrain une inapplication des prescriptions de s curit et des r ticences au port r gulier des EPI Les causes invoqu es de cet tat de fait sont souvent les difficult s d application sur le terrain Ce constat a conduit le Minist re de l agriculture et de la p che proposer l INRS une convention de collaboration portant sur l analyse des difficult s du port des quipements de protection individuelle dans les travaux agricoles Ce sujet rev t une importance paradoxale dans la mesure o e les prescriptions de s curit sont de plus en plus associ es voire int gr es des proc dures de travail e les activit s ont tendance se m caniser s automatiser soustrayant ainsi de mani re croissante l homme aux risques qui l entourent e l acceptabilit des EPI se renforce constamment par le biais d am liorations techniques ou ergonomiques e l poque n est plus aux injonctions ou obligations non argument es une d marche positive tend se d velopper d inciter au port par mise disposition r guli re persuasion recherche concert e d adaptation au contexte ou par le biais d essais pr alables bas s sur le volontariat Rappel des phases pr c dentes e recherche bibliographique sur les conditions d acceptation et de rejet des EPI dans diff rents secteurs industriels et agricoles Analyse des difficult s de port des EPI
30. en fait respectivement vapeurs gaz poussi res pour les lettres et niveau d exposition pour les chiffres Seulement il faut lire la traduction sur la notice La dur e pr conis e d utilisation Non ont g n ralement connaissance de N ont g n ralement pas z la dur e d utilisation pr conis e de connaissance de la dur e d utilisation r ponse l EPI RTE i pr conis e de l EPI Total r pondants 39 seulement des personnes interrog es d clarent avoir connaissance de la dur e pr conis e de l EPI ce qui n en conduit plus que 6 21 de la population globale d clarer la respecter Page 26 Cette soi disant connaissance de la dur e pr conis e et son respect regroupent en fait bon nombre de situations h t rog nes e 4 personnes se r f rent ce qui est marqu sur la cartouche sans toujours bien savoir ce que signifie cette date comme nous l avons vu plus haut e Certains employeurs remplacent le mat riel selon une p riodicit qu ils ont eux m mes tablie 3 citations il faut renouveler le mat riel m me si vous ne vous en servez pas ou encore d cident tout d un coup d liminer tous les vieux mat riels L cueil r side ici dans le fait que parfois ce calcul est fait une fois pour toutes souvent apr s une sensibilisation ou une formation sur le sujet alors que les conditions d utilisation ou les mat riels vont voluer par la suite e Deux personnes d clarent marquer sur la cartou
31. es erreurs et permettant une meilleure interpr tation des seules indications inscrites sur les paquets de produits Cette recherche de la diminution des traitements et de leur dangerosit est donc souvent pr sent e comme une premi re mesure de pr vention Les utilisateurs se sentent par contre encore bien d munis en ce qui concerne l information quant la protection vis vis de ces produits oblig s de faire confiance un vendeur qui ne ma trise pas toujours tout on est souvent plus demandeur qu inform Le choix d une cartouche ad quate doit en effet r pondre de nombreux crit res nature du produit utilis les choses ses compliquant lors de la r alisation de m langes conditions d utilisation chaleur humidit condensation parfois peu pr visibles l avance dur e d utilisation qui sera souvent comme on l a vu fix e par le centre technique mais qui reste une inconnue au moment pourtant crucial de l achat Cette absence d information conduit choisir l EPI non pas en fonction de son degr de protection potentiel mais en fonction de sa seule ad quation au travail r aliser il arrive que l on soit tent d utiliser un simple masque antipoussi re pour effectuer des traitements de viticulture qui n cessiteraient naturellement un EPI tout autre Et l absence de rep res clairs fait aussi cruellement d faut on se contente d appr cier des degr s d odeur des difficult s respirer crit res minemmen
32. essit d avoir un quipement en bon tat et adapt condition de le changer souvent et de bien le stocker avec les masques papier il n y a qu un Page 16 lastique qui se d tend vite il devient donc inefficace celui deux lastiques est trop contraignant e Mais lorsque l on entre un peu dans le d tail on constate tout de m me certaines interrogations issues du fait que cette efficacit reste floue immat rielle o je pense qu actuellement les filtres sont devenus efficaces mais o on ne sent plus l odeur on pense qu on est bien prot g s mais est ce vraiment efficace o normalement a prot ge bien mais on ne peut pas voir l efficacit r elle j esp re mais aucune preuve o des fois on se pose des questions on a des produits tellement agressifs qu on les sent quand m me O Dur e de vie et causes de renouvellement lusieurs Total 1 jour semaine mois demi ann e p ann es r pondants DER BRU ES ER CS ER CE La dur e de vie d un masque est estim e d un mois plusieurs ann es Une variation importante qui traduit le fait que diff rents types de masque se c toient masques l gers usage unique recommand jusqu masques caoutchouc dont on peut renouveler les cartouches d t rioration d t rioration suppos e quand apparente rayures choc sans s quelles difficult d chirures trous apparentes respirer Total r pondants Syst
33. est donc vident que selon les activit s rencontr es les items retenus peuvent parfois tre plus ou moins pertinents voire m me dans certains cas limites sans objet L tude se propose donc d aborder les grands th mes suivants et de les d cliner selon leurs composantes li es au port de l EPI Page 4 e La t che et les risques partir de la description de la t che effectu e on aborde tout d abord la perception des risques pr sents au cours d un travail habituel Puis ceux plus sp cifiques pouvant survenir dans des conditions particuli res Ainsi que les modalit s de prise de conscience de ces risques par l op rateur e La pr vention et les protections possibles Une approche tr s g n rale des diff rentes formes de protections mises disposition afin d en appr hender leur int r t respectif et leurs limites per ues On essaie aussi ici de d gager un profil des personnes qui seraient les plus enclines se prot ger dans la branche d activit e Les quipements de protection individuelle partie la plus importante du questionnement tous les EPI y sont voqu s casque visi res lunettes antibruit masque v tements gants chaussures bottes harnais cordes Le r pondant se situe sur une chelle en quatre points selon diff rents crit res fr quence de port effectif confort ressenti g ne ventuelle dans la r alisation du travail efficacit suppos e La d claration faite par la pers
34. est pas bon de les garder il faudrait qu ils soient plus jetables Page 17 o d encombrement les casques ventil s nous emp chent de bouger avec le volume du caoutchouc on a l air d un cosmonaute o de conditionnement il faudrait que tout soit vendu en kit un masque et dix cartouches Les v tements Non r ponse tout le temps Minaa geemps en presque jamais A Total r guli rement r pondants 87 Le port voqu ici concerne tous types de v tements dont beaucoup ne sont pas des EPI combinaisons 7 bleu 4 k way 1 cir 1 cotte 4 blouse 1 Certains sont jetables d autres non 12 personnes d clarent les mettre pour le traitement proprement dit et 4 pour la pr paration Les causes d inadaptation de ce v tement lors de certains travaux e la chaleur l t e le d sherbage trop salissant cause de la couleur orange e pour pandre de l engrais en poudre car pas de risque alors de p n tration du produit confort Le confort des v tements ne semble pas poser de probl me particulier On voque ici simplement nouveau les nuisances de chaleur La combinaison semble pr f r e la cotte pour la libert de mouvement qu elle permet sa souplesse qui permet son port par dessus les bottes et la possibilit de mettre d autres V tements en dessous g ne au travail Cu Lie Li PU A A EX Pas de g ne particuli re au travail rencontr e Page 18 protectio
35. iez un ma on pas pour les utilisateurs de phyto il faudrait des explications sp cifiques pour les agriculteurs le distributeur vous savez il ne va pas trop savoir vous dire si c est toxique les seuls conseils qu ils savent donner au niveau du masque c est si vous avez trouv le bon gardez le car le plus important c est de s y habituer mais jamais de conseil technique Pour essayer de pallier ce manque ressenti un membre de CHSCT explique l utilit et l utilisation pr conis e des lunettes l aide de petits dessins affich s Page 25 Le marquage d informations sur les EPI 54 des personnes interrog es ont remarqu un marquage d informations sur les EPI e Des dates 6 citations dont on pense souvent qu elles sont les dates de p remption pour masques casques alors que ce n est pas toujours le cas e Des conseils d utilisation 5 ne pas percer ni peindre masque ne rien inscrire sur les harnais cause des solvants de l encre ind l bile remettre le bouchon du masque apr s usage e Des informations jug es sot riques 4 lettres sur masques num ros sur gants e Des normes 5 niveau de protection sous forme de chiffres et de lettres sur le masque type de cartouches correspondant tel type de produit e Des informations jug es absolument inutiles pour l utilisateur telles que sur le harnais le num ro qui correspond la personne qui l a fabriqu Ce qui ne conduit que 14
36. ipoussi re ou encore le masque complet avec la visi re Le confort Tr s assez confortable Peu pas du tout confortable Total r pondants Le masque n est pas jug tr s confortable On lui reproche e le confinement qu il occasionne 16 citations entra nant sensation de chaleur 4 ou d touffement 3 condensation 1 transpiration 4 difficult respirer 2 irritation 2 e son poids 1 son encombrement 3 La g ne Pas du tout un peu e o Total r pondants Il ne semble par contre en g n ral ne pas trop entraver le bon d roulement du travail sauf dans les cas d efforts particuliers fournir qui deviennent alors plus difficiles cause des difficult s engendr es de respiration 6 c est une g ne au rendement tous les quarts d heure il faut sortir lorsque effort et chaleur se combinent il faut l enlever L encombrement est cit deux fois il faut faire attention de ne pas taper la cartouche quand on traite on regarde devant et que l on se retourne le masque se prom ne Une seule personne voque un champ de vision qui se trouverait r tr ci protection pratiquement pas Total r pondants e Son efficacit protectrice n chappe quasiment personne c est indispensable d s que l on a de la poussi re quand on voit toute la poussi re coll e dessus il vaut mieux la voir l que dans les poumons ils sont tanches e On met videmment l accent sur la n c
37. l chir quelques instants sur un sujet qui bien souvent les pr occupe mais qui se trouve la plupart du temps noy dans des contraintes plus imm diates Certains n h sitant pas nous remercier de cette visite qui leur aura beaucoup apport D autres retomb es secondaires non n gligeables sont d j constat es gt les demandes de renseignements sus mentionn es de la part des employeurs et des op rateurs gt la vision par le correspondant MSA d une r alit parfois diff rente de ce qu il conna t habituellement En quelques occasions celui ci a m me pu p n trer des milieux qui lui taient inconnus ce type de d marche ayant favoris le contact ou simplement permis une discussion sereine d barrass e de tout enjeu imm diat Page 7 gt Sans parler de retomb es tr s concr tes telles qu exigences des employeurs d sormais plus soutenues aupr s de fournisseurs qui pourraient tre tent s parfois en toute bonne fois d ailleurs d couler des mat riels p rim s gt Citons encore pour m moire cette demande spontan e d changes de l inventaire Forestier National afin de l aider r diger un cahier des charges pour des EPI adapt s son activit qui a donn lieu une action d assistance d bouchant sur des prise de d cisions concr tes au sein de l entreprise et dont les r sultats on pu tre int gr s cette enqu te Remerciements Il est bien vident que cette enqu te n a pu se d
38. n La protection est jug e bonne pour 91 des personnes rencontr es Les quelques r serves portent sur la perm abilit l eau de certaines combinaisons blanches plusieurs ann es Dur e de vie et causes de renouvellement Les dur es d utilisation constat es varient bien entendu en fonction de la nature m me du v tement s il est jetable ou non On le renouvelle d t rioration apparente rayures d chirures trous Quelques causes de d t rioration du v tement e tissu les produits cristallisent fondent et le rendent sec elle tiendrait debout e plastique les coutures l chent cause de l acide Modifications e 4 personnes ont remarqu des am liorations positives de ces v tements notamment au niveau des nouvelles mati res qui les rendent plus souple plus solides plus l gers e 3 personnes souhaitent y voir apporter quelques modifications surtout en terme de portabilit plus de place l int rieur plus a r e Gants Page 19 9 personnes d clarent les utiliser plut t pour la pr paration des produits phytosanitaires 7 pendant le traitement proprement dit Les situations o ces gants paraissent inadapt s e pendant le traitement pour deux personnes rencontr es e lors de t ches requi rant dext rit pr cision conduire visser lier des sacs crire rincer un jet manipulation de boutons ouverture de sacs plastique e lorsque l on a peur de salir
39. nne n est l pour contr ler j utilise donc lorsque je me rends compte que c est dangereux On voque aussi le respect de sa famille dans la machine laver tous ces produits a polluerait les autres Page 22 Les quelques personnes voquant un port d EPI qui serait plus conditionn par l obligation qui leur en est faite parlent toutefois de compl mentarit le fait qu ils nous obligent a nous fait r fl chir l obligation vient en premier et force on se rend compte Le temps de mettre sa protection Ont toujours le temps de N ont pas toujours le temps de Total r pondants mettre leurs protections mettre leurs protections p Pour la majorit des personnes rencontr es le temps n cessaire la mise en place de l EPI n est pas un obstacle Les traitements se d roulent g n ralement sur une dur e assez importante et le temps mis s quiper parait donc en regard vraiment d risoire D autant que ce genre de t che ne semble pas tre soumis des contraintes temporelles personne ne nous dit de nous d p cher personne ne nous pousse on nous laisse faire quand on traite il faut prendre son temps S organiser Pour la combinaison on la met en le matin et on l enl ve la fin de la journ e Le masque pose de ce point de vue un probl me plus complexe quand je l enl ve dans la journ e je le laisse autour du cou j ai juste le raccrocher lorsque j en ai besoin On imagine bien qu entr
40. nsi aux objectifs initiaux d une meilleure compr hension des m canismes conduisant certains comportements Les donn es chiffr es sont toutefois pr sent es sous forme de pourcentages afin notamment de permettre de d celer des tendances entre cat gories ou items Bilan global 118 personnes au total ont t interrog es se r partissant comme suit R partition r gionale Haute pe Ti Total Page 5 R partition par secteurs hippique phytosanitaire Total r pondants D tail des activit s rencontr es par secteur Arboriculture Achat de bois Gestion de structures encadrement de Plantations sylviculture personnel Viticulture Abattage Entretien d bourrage Mara chage Taille tonte entretien soins monte D montage sciage d broussaillage fa onnage d busquage sylviculture Apprentissage de AU branchage lagage l quitation Silos qergalierg Horticulture Plantations SR D bardage transport am nagements Enseignement de Explorations agricoles acheminement formateurs et moniteurs Abattage d montage FAYSEQRIES Empilage cubage nettoyage Organisation d activit s P pini res estimation marquage b cheronnage sp cifique de loisirs Le E Serres Fabrication Entra nement chevaux de course D limitations mesures levers de terrain Commerce de chevaux Page 6 Les principales fonctions rencontr es par secteur d activit Arboriculteur Chef entreprise
41. nt remarqu des am liorations positives r centes en termes notamment de r sistance et de finesse e 9 personnes attendent de nouvelles am liorations en termes de o protection 2 jusqu mi bras o adaptation 2 qu ils collent plus aux mains o souplesse 3 moins raides mati re plus fine o confort 3 chaleur transpiration changes thermiques o taille 2 un probl me li l approvisionnement que l on ait pas tous la m me taille chaussures port confort g ne protection dur e Non r ponse tout le temps assez de temps en resque jamais Total p p r guli rement temps presque r pondants Un port assez irr gulier une satisfaction quasi unanime quant leur confort et aucune g ne au travail ressentie caract risent ici cet EPI L efficacit de leur protection est reconnue par la totalit des r pondants Leur dur e moyenne d utilisation est de un an Page 21 bottes port confort g ne protection dur e Non r ponse tout le temps ee detempe en presque jamais el r guli rement temps r pondants pe fef e ef 4 Les bottes semblent ici assez peu utilis es Elles sont jug es plut t confortables par 80 des personnes ayant r pondu ne g neraient quasiment pas le bon d roulement du travail et offriraient une protection satisfaisante Elles durent de un an plusieurs ann es Equipements combin s Portent parfois Ne portent jamais Non r ponse simultan ment plu
42. ntilateurs extracteurs 6 rencontr s dans les silos et donc pas seulement install s pour le traitement proprement dit une ventilation pour viter que les grains ne chauffent des extracteurs de CO2 dans les fosses une aspiration centrale un groupe d aspiration pour les vapeurs d acide O O O O La protection individuelle La quasi totalit des personnes interrog es fait tat d une protection individuelle pr sente lors des traitements et plus de la moiti d entre elles s empresse de souligner son caract re utile voir indispensable dans notre activit tout l int r t est de se prot ger individuellement On pense ici bien s r au masque aux gants et aux combinaisons Et on d plore au passage que les gants ne soient pas syst matiquement fournis dans chaque carton de produit Page 11 Une seule personne fait tat d un certain scepticisme leur gard elle doit bien servir quelque chose mais Les limites cependant souvent voqu es concernent e La volont qu il faut avoir de les porter entraves e Le fait que pour certains elles ne feraient que limiter la casse sans offrir la protection infaillible que l on en attendrait e Leur portabilit en fonction de la dur e du traitement de la chaleur de la g ne occasionn e il faut pouvoir continuer travailler normalement avec e Les pr cautions prendre lorsqu on les retire il ne faut alors pas toucher les robinets pas
43. onne interrog e au sujet de l estimation de la fr quence de port par exemple aura ici beaucoup plus d int r t et de validit qu une observation instantan e sur le terrain alors que notre visite est annonc e de longue date Puis leur ad quation tout comme leur inad quation notoire certains travaux Le probl me particulier de l utilisation concomitante de plusieurs EPI sera ici galement abord ainsi que les motivations de l op rateur replac es dans le contexte des contraintes qu il peut avoir subir e La gestion des EPI mani re de se procurer ces quipements fr quence et crit res de fourniture p riode pr alable l utilisation formation essais comparatifs possibilit de choix information donn e avec l EPI forme perception compr hension respect maintenance et stockage dur e de vie moyenne de l quipement et raisons conduisant son renouvellement e Le rapport per u entre la protection individuelle et les accidents au travers notamment d une analyse rapide avec l int ress des accidents survenus Il est bien vident que l on ne saurait ici se contenter de simples r ponses de type binaire oui non qui ont videmment toute leur importance mais qu il convient chaque fois de faire expliquer et argumenter en s adaptant la personnalit de la personne interrog e au contexte professionnel L analyse des donn es pr sent es ici est donc essentiellement qualitative r pondant ai
44. onneries Mon p re fumait pendant les traitements La s curit reposerait avant tout sur Les Les responsables Les Lesop rateurs Les organismes s curit organismes s curit Total Total r pondants Plusieurs r ponses possibles Responsables et op rateurs auraient chacun leur r les jouer afin de favoriser un travail dans de bonnes conditions de s curit Les responsables doivent se documenter sur la dangerosit des produits valuer le niveau de risque des situations de traitement d cider de la conduite tenir informer inciter le salari lui fournir le mat riel ad quat surveiller la bonne mise en place des mesures et des quipements Et surtout assumer les responsabilit s qui sont les siennes et montrer l exemple Et ce sujet deux responsables font part de leur tat d me quant la l gislation et la probabilit de contr les ventuels a me fait rager d s qu on a un ouvrier les contraintes sont normes alors que tout seul absolument rien quand il n y a pas de salari dans l exploitation la MSA ne vient jamais alors je me souviens que chez mes parents on ne faisait jamais attention Quant l op rateur son r le en ce domaine consisterait plus respecter les consignes qui lui sont dict es refuser les situations dangereuses et informer au besoin ses coll gues es anciens doivent dire aux jeunes Les quipements de protection individuelle Les personnes
45. ormandie et une du Limousin Les fonctions rencontr es e chef entreprise responsable d exploitation g rant 9 exploitant agricole 1 arboriculteur 3 horticulteur 1 mara cher 2 p pini riste 1 magasinier 3 responsable s curit 1 responsable mat riel de traitement 1 chauffeur 2 conducteur installation 2 La diff renciation des statuts fait appara tre la r partition suivante employeur salari mensualis ind pendant BE S s o o O O S Par ailleurs 63 de ces personnes travaillent habituellement en groupe 11 tant t seules tant t en groupe et 26 toujours seules Les effectifs de leurs entreprises d appartenance se r partissent comme suit 1Ssaar s 610 salari s 6 10 salari s 1050 salari s 50 salari s Total Total r pondants Les 28 personnes se r partissent dans les tranches d ge suivantes es Et ont une anciennet dans leur activit de Page 9 La t che et les risques Principales activit s rencontr es Le traitement phytosanitaire n est pour personne une activit plein temps C est une t che dont on s acquitte ponctuellement et que l on retrouve ici dans plusieurs secteurs d activit tr s diff rentes viticulture silos c r aliers exploitants agricoles mara chage horticulture entreprises paysagistes p pini res serres Les risques per us au cours du travail normal Ne seront pris en compte ici qu
46. rencontr es n effectuent pas des traitements phytosanitaires temps plein Elles se sont donc plus globalement exprim s sur tous les EPI qu elles sont amen es utiliser m me en dehors de cette activit Les quipements non directement li s l activit qui nous int resse ici ne seront donc parfois que bri vement voqu s Page 14 Le casque Fr quence de port L utilisation du casque est plut t pisodique chez ces personnes puisqu un quart seulement d clare l utiliser et encore de temps en temps Les r ponses de ce fait peu nombreuses concernant les items de confort de g ne au travail de protection ne s tant jamais rapport es l activit de traitement il n en sera donc pas fait mention ici L cran facial Une seule personne d clare le porter pour effectuer les traitements Les lunettes Deux personnes d clarent les utiliser pour les activit s de poudrage ou de traitement Mais leur reprochent alors leur manque d efficacit a pique les yeux le produit passe c t les retomb es notamment au dessus de l il parce que elles ne sont pas assez enveloppantes De m me que la vision qui se trouve un peu alt r e lors des traitements Elles sont galement utilis es par deux autres personnes lorsqu elles transvident les produits partir de bidons Le masque N nrenonse toute tembs assez de temps en ue ae Total p p r guli rement temps presque r pondants EE DES EX DES L
47. roduit sur lunettes amoindrie Avec les gros masques on voit mal Avec les antibruits on n entend plus ceux qui appellent Les montures de lunettes cachent un peu V tements flottants liaison tracteur outils cardans Gants grosses coutures Masque accroch dans le volant lors de la conduite Irritation de la peau par chaleur Bandeau de plastique du casque qui entre dans la peau Allergie au caoutchouc Comment se d gager du scaphandre si le tracteur verse Avec le casque se cogner l o d habitude on passe Avec le masque on est moins souples Plus de la moiti des personnes interrog es d clarent penser parfois l accident ou la maladie les deux items tant cit s galit e _L vocation de la maladie est essentiellement li e l utilisation des produits phytosanitaires o je suis peut tre touch mais je ne le sais pas m me les professeurs ne savent pas me dire si mes probl mes viennent ou non de l o je me pose des questions par rapport aux poussi res pourquoi ne nous fait on plus de radios o apr s le traitement on est en contact permanent avec les plantes normalement la mati re active est pass e dans la plante mais on se pose des questions o survenue possible de cancers avec les produits on entend parler de cancers de la gorge o quand on voit des reportages l dessus a fait r fl chir e les accidents o dans les vignes en pente avec l enjambeur o accidents de tracteur re
48. s et des lunettes je m en sers maintenant pour la graisse la m canique ou encore on a tellement achet de produits phyto que l on avait beaucoup trop de lunettes j ai dit a servira se prot ger des tincelles et des projectiles aux tron onneuses fer Page 24 Mais il semble que le nombre de distributeurs potentiels se rar fie avant on en trouvait un peu partout mais plusieurs maisons ont brad leurs rayons a se concentre maintenant sur des gens plus sp cialis s Une seule personne se fournit en grande surface et encore s agit il l des bouchons d oreille et non de mat riel sp cifique aux traitements Deux personnes voquent aussi les dons de mat riel par la MSA notamment si je suis dans les premiers a me permet de comparer Disponibilit Pour 96 des r pondants les protections sont facilement disponibles Soit directement aupr s de l employeur qui a un petit stock d avance des mod les les plus couramment utilis s soit aupr s du distributeur de produits Formation ou essais pr alables l utilisation e Une formation l utilisation des EPI a t suivie par 6 personnes soit 21 de l chantillon total Formation l utilisation des harnais surtout mais aussi dans certains cas du masque Des formations dispens es soit par la MSA soit par la chambre d agriculture e 18 seulement 5 personnes font tat d essais pr alables l achat des EPI e Le fournisseur qui donne des
49. s intervenants de la m me entreprise mais aussi plus difficile r aliser avec les salari s d autres exploitations voisines car il arrive que tout le monde traite le m me jour sans concertation o prendre en compte les conditions climatiques vent notamment o traiter en une seule fois pour minimiser les risques d exposition accidentelle o traiter le soir en l absence des salari s mais aussi parce que le traitement aura l une meilleure efficacit la fra cheur de la nuit activant le produit e Apr s le traitement o se laver les mains o viter la pr sence de salari s l endroit trait un jour apr s le traitement mais est ce que a suffit en viticulture Mais 61 des personne interrog es voquent aussi le fait de travailler en quipe par l mulation l exp rience mutuelle ou encore l organisation des secours que permet cette quipe Mais on pr cise bien que l op rateur doit tre seul au cours du traitement Le profil des porteurs non porteurs d EP I Le nombre de citations relatives aux facteurs favorisant le port ou le non port de l EPI sont recens s dans le tableau suivant Facteurs favorisant le port d EPI favorisant le non port d EPI Age 12 6 Personnalit 7 3 Formation 5 Exp rience 3 m Statut 3 2 Contexte de travail 4 e L ge de l op rateur est le facteur plus souvent cit mais souvent associ aux autres crit res D une mani re g n
50. seul Total coll gues sur le tas r pondants L e 7 1 Une volont certaine d informer sur la nature des risques encourus traduit une certaine prise de conscience de la gravit du risque encouru 59 des utilisateurs ont t inform s de ces risques par des sp cialistes organismes ext rieurs formateurs ou encore CHSCT 12 l ont t par leurs responsables dans l entreprise et 29 ont du se d brouiller seul pour avoir quelque information Page 10 Des facteurs aggravants Environ la moiti des personnes interrog es soulignent que certaines conditions particuli res peuvent les exposer des facteurs aggravants lors de l utilisation des produits phytosanitaires e Conditions climatiques 4 le vent d rive les produits la chaleur d cuple les manations e Fatigue stress 4 on est plus press s pendant la moisson plus fatigu s aussi e Incidents mat riels jets ou buses bouch s 4 quand on d bouche les jets il y a un risque d absorber du produit d autant qu on n arrive pas le faire avec les gants parfois avec les m langes de bouillie quand tout se bouche on est oblig s d intervenir directement sur le produit on s en impr gne il faut desserrer avec les cl s sans les gants on voit m me encore des gens souffler dedans alors qu il suffit de tapoter e Utilisations de produits anciens 1 quand je vide les sacs d un produit de l ann e pr c dente des petits blocs tombent
51. sieurs EPI Total r pondants plusieurs EPI simultan ment Plus de la moiti de la population rencontr e porte parfois plusieurs EPI simultan ment e L ensemble le plus fr quemment rencontr est compos de lunettes masque 8 citations Le probl me r side alors dans la bu e qui se forme sur les lunettes M me avec un masque papier une personne d clare devoir enlever ses lunettes de vue pour carter ce d sagr ment L ensemble visi re masque plus rarement rencontr 2 notamment en pr paration est jug gros et encombrant le masque touchant alors souvent la visi re Parfois ce type d ensemble vient aussi se surajouter un casque sans que cela n apporte de g ne particuli re hormis l encombrement e Combinaison gants bottes ne sont pas jug s incompatibles e Ce qui semble le plus d ranger l op rateur lorsqu il se trouve contraint de porter plusieurs quipements c est l image de lui qu il projette alors vers l ext rieur je ressemble une past que je fais un peu scaphandrier j ai l air d un cosmonaute Obligation ou conviction Portent leurs protections parce que a prot ge quand m me bien Portent leurs protections parce que c est obligatoire Total pondants Les d clarations des r pondants font appara tre une pr dominance tr s nette de la conviction de l utilit des EPI qu ils utilisent On fait surtout valoir le fait que le travail se d roule souvent en ext rieur o perso
52. sonni res convaincre les entreprises prendre en compte l accessibilit aux chantiers Apr s une premi re prise de contact il exposait sommairement la d marche et ses modalit s Puis il accompagnait le responsable de l tude INRS sur le site L entretien toujours individuel durait en moyenne entre 1 h et 1 h 30 dans certains cas beaucoup plus Il tait compl t par des observations et des discussions sur le chantier lui m me Les conditions parfois pr caires de l entretien plein air climatiques ont parfois conduit le r aliser dans un v hicule Apr s les entretiens le correspondant pouvait tre amen fournir des r ponses concr tes et argument es sur certains points que le questionnement avait soulev s transformant alors la d marche en recherche action par le biais notamment de sensibilisation et d information cibl e L engagement tait pris de fournir l entreprise un rapport la fin de l tude lui permettant de se situer ult rieurement par rapport l chantillon complet demande souvent spontan ment formul e par l employeur Les entretiens se sont tal s entre mars 99 et juin 2000 Les th mes abord s Un souci d homog n it et surtout une volont de comparaison des r sultats entre les diff rents secteurs investigu s a conduit privil gier l emploi d un guide d entretien unique donc n cessairement standardis ne comportant pas de questions sp cifiques chaque secteur Il
53. t subjectifs ou on vite d acheter ceux qui provoquent des toux Devant la complexit du probl me et la dangerosit ressentie de l op ration de traitement bon nombre de chefs d entreprise pr f rent r aliser eux m mes cette d licate op ration de traitement Il faut en effet poss der une bonne exp rience du tracteur et des produits pour la mener bien Un autre aspect joue galement en faveur de cette d cision les produits sont tellement on reux que le chef d entreprise ne veut pas courir le risque d un gaspillage d une mauvaise ma trise Certains employeurs n h sitent pas avoir parfois recours une soci t sp cialis e notamment pour certaines op rations comme la d sinfection du sol au bromure de m thyle o une licence est n cessaire un type de traitement qui sera interdit en 2005 pour revenir la d sinfection vapeur L organisation du traitement le dosage la pr paration sont galement des phases d licates dont s acquitte souvent le chef d entreprise Les micro granul s et les sachets hydrosolubles sont jug s un progr s moins volatile dosage facilit manipulations simplifi es Les emballages aussi ont bien volu dot s maintenant de plus gros goulots Une bonne planification de la t che pr voit bien s r que l op rateur sera seul dans le champ ce moment l Mais le probl me se complique lorsque sur les parcelles voisines d autres personnes sont en pleine r colte ce moment l
54. tournements o dans les grands silos de 1000 tonnes on se sent vraiment tout petits Page 29 Priorit travail faire ou s curit entre votre travail faire et la s curit avez vous l impression de plut t privil gier Travail faire et s curit viennent strictement galit dans les pr occupations On insiste ici tout particuli rement sur la n cessit d une bonne organisation du travail Mais aussi une certaine anticipation pouvant m me aller jusqu faire r aliser certains travaux trop d licats par une soci t ext rieure sp cialis e II semble par contre que lors de traitements la s curit soit le r flexe pr alable je ne partirais alors jamais non quip Mais un obstacle auquel se heurte le chef d entreprise est la rentabilit soulign e ici il arrive que l on n glige beaucoup de choses par rapport un travail que l on vend parfois perte Comme on n arrive pas toujours imposer le juste prix il y a des investissements que l on ne peut pas faire C est un probl me de co t Derri re il y a toujours la comptabilit la s curit passe parfois c t Si la s curit tait prise au niveau des remises de cotisations ce serait mieux Page 30 Conclusion La tendance actuelle est de r duire autant que faire se peut les fr quences et les quantit s des traitements phytosanitaires De nouvelles formes de traitements apparaissent e La lutte raisonn e dont le princip
55. tretiennent et le nettoient e Des contr les effectu s soit par des responsables dans l entreprise hi rarchique s curit mat riel soit ext rieurs en ce qui concerne les harnais Le stockage le stockage de ces quipements ne pose pas de probl mes particuliers le stockage de ces Non r ponse quipements pose des probl mes particuliers Total r pondants Le Le Pour un peu plus de la moiti des personnes interrog es le stockage de ces quipements ne poserait pas de probl mes particuliers aux op rateurs On constate cependant que Page 27 e 2 personnes seulement d clarent poss der un local sp cifique pour le rangement de leurs quipements un bureau r serv herm tique et l abri de l humidit e 5 autres rangent leurs quipements dans leur vestiaire habituel les EPI y c toyant donc les autres v tements il faudrait pourtant un vestiaire phyto avec sanitaire car on n a que des vestiaires normaux o tout se m lange On essaie alors de pallier cette absence de local adapt en enfermant son mat riel dans des plastiques 3 mais l encore on a tendance tout rassembler casque gants masque e et 10 personnes parlent d un placard d une armoire r serv e cet usage mais o il n est pas rare que l on trouve aussi des outils des v tements ou m me les produits de traitement eux m me Les accidents et l EPI Les accidents Ce Lo 32 des personnes rencontr
56. uation r elle de travail S curit et M decine du Travail 1996 n 113 pp 6 8 BRION J P 1992 Protection individuelle ou facteur de risque In Ma triser le risque au poste de travail Moncelon B Ed Presses Universitaires de Nancy pp 363 367 DAMONGEOT A 1995 Pr vention des accidents dus la non perception des signaux sonores de danger Cahiers de Notes Documentaires INRS n 160 3 trimestre 1995 pp 389 398 FAYOMI B IZOHOUN T et IBRAHIM A 1994 De la disponibilit l utilisation du mat riel de protection par les ouvriers le cas d une usine textile de Cotonou Revue de M decine du Travail Tome XXI n 5 pp 247 250 FEENEY RJ 1986 Why is there resistance to wearing protective equipment at work Possible Strategies for overcoming this Journal of Occupational Accidents 8 1986 pp 207 213 GIRARD G 1969 Les composantes affectives du rapport travailleur entreprise dans l emploi et le non emploi des moyens de protection individuelle Commission des Communaut s Europ ennes Recherche n 12 001 FH Luxembourg KRAWSKY G 1995 Ergonomie normalisation et acceptation des protecteurs individuels Cahiers de Notes Documentaires INRS n 158 1 trimestre 1995 pp 113 116 KRAWSKY G DAVILLERD C 1997 Conditions d acceptation des quipements de protection individuelle tude bibliographique et position du probl me Note Scientifique et Technique INRS NS
Download Pdf Manuals
Related Search