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Les 40 ans de l`Enseignement Spécialisé

1. exhaustif quelques points de rep res l gislatifs et institutionnels qui balisent cette histoire 1819 Li ge cr ation d un Institut Royal pour handicap s de l ouie et de la vue IRHOV 1901 Uccle cr ation d un institut pour enfants irr guliers 1902 cr ation d un cours de p dagogie des anormaux 1909 l institut Charles BULS cours d initiation aux troubles du langage 1903 la ville de Bruxelles mise en place par le Dr Decroly d un service pour enfants arri r s au sein de sa polyclinique PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 15 1931 loi du 25 Mars extension de l obligation scolaire aux anormaux ducables 1937 loi Missiaen cr ation de classes sp ciales pour retardataires ou anormaux 1951 Montignies sur Sambre cr ation d une l cole pour enfants pr sentant des difficult s motrices Les initiatives prises et les institutions cr es dans ce courant de pr occupations ont eu un r el souci d ducation Elles ont constitu le creuset d approches m thodologiques et technologiques Elles ont contribu l insertion de personnes diff rentes dans notre soci t Elles ont aid la diffusion de l int r t port la sp cificit la compr hension des m canismes d apprentissage et la mise au point de m thodes originales L apparition de plusieurs coles d enseignement sp cial Auderghem en 19
2. Coup d il dans le r troviseur Par Marie France PONCELET Directrice du Centre P M S CF de Ch n e enseignement sp cial vocable diff rent met h qualit d experts de toys ceux et celles qui travaillent dans enseignement plut t que sur le caract re autres de ceux qui le fr quentent abroge les textes pr c dents et a l avantage de regrouper dans un seul texte tout ce q iconcerne le sp cialis de maturit et d inte introduit les notions de niveav gration parle d enfants a besoins sp cifique lut t que de handicap s gt PS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 32 2 Le D cret du 05 f vrier 2009 portant des dispositions en mati re d enseignement sp cialis et d accueil de l enfant et de l adolescent besoins sp cifiques dans l enseignement obligatoire Ce D cret d veloppe la notion d int gration 3 Le protocole justificatif L article 12 8 1er du D cret de 2004 aborde la question du rapport d inscription II souligne toujours le caract re tridisciplinaire document et des interventions qui le sous tendent Donc pas de changement beau travail clinique d quipe et qu il servira de base l quipe du sp cialise qui prendra l enfant en charge 1 est donc important de le nuancer de d tailler le QI d expliciter le choix Le mod le de ce rapport est repris dans la circulaire 1188 du 19 05 0
3. LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 9 Parall lement les missions CPMS se sont diversifi es leurs outils et leurs approches se sont actualis s Les courants syst miques souvent antipsychiatriques en provenance de Palo Alto ont permis d largir le regard sur le syst me scolaire ou familial et de nuancer le concept d l ve patient identifi Les notions relatives au handicap ont volu d une forme de s gr gation vers le concept d inclusion En 1973 l OMS d finissait le terme handicap comme un d savantage r sultant d une d ficience ou d une incapacit qui limite ou interdit l accomplissement d un r le normal en rapport avec l ge le sexe les facteurs sociaux culturels Cette id ologie dite de la s gr gation gt supposant diagnostic cat gorisation medicalisation psvchologisation traitement institutionnalisation s est vue progressivement rejet e pour faire place une id ologie de l int gration voire de l inclusion L implication active d associations de parents d enfants autistes trisomiques dyslexiques dvsphasigues polyhandicap s n est videmment pas trang re cette nouvelle tendance Dans l volution des concepts le mod le bio psycho social tend consid rer la d ficience comme un probl me m dical alors que le handicap est envisag comme relevant d une question sociale voire politique En 2009 la Belgique a ratifi la Convention d
4. A force de ne pas vouloir stigmatiser on n identifie plus on ne sait plus de qui on parle Cette position d analyse fait actuellement l objet d un proc s d intention et d une confusion qui contaminent m me certains coll gues Une prise en charge de l l ve ne peut se faire sans une lecture la plus fine possible de ses sp cificit s dans toutes les dimensions Le vrairespect de la diff rence ne peut se confondre avec le d ni Une approche strictement comportementaliste centr e sur le sympt me est st rile synonyme de perte de temps et d efficience Soyons prudents ne confondons pas une vision sociale avec ses distorsions de l appr hension de la diff rence et une lecture plus objective et op rationnelle de celle ci Et maintenant Ces quarante ans se situent Un moment charni re Les cartes doivent tre redistribu es et repens es la lumi re des r centes r flexions sur l int gration Tous les partenaires doivent revoir leurs strat gies et leurs modes de prise en charge La soci t d couvre peu peu la diff rence Restent en percevoir les richesses et oeuvrer pour lui donner sa place L enseignement ordinaire sera sans doute de plus en plus sollicit pour accueillir en son sein des l ves diff rents et cela pour le b n fice de tous II devra peu peu y adapter son environnement acc s aux personnes mobilit r duite par exemple et ses approches en visant plus l panouissement de
5. Un bilan psycho m dico social complet est n cessaire pour situation de l l ve conna tre les besoins les difficult s les ressources les capacit s d adaptation de l l ve ainsi que ceux de son entourage L int gration est une solution qui tient compte de tous ces l ments Travailler avec tous les Cinq partenaires signent le protocole d accord deux coles partenaires coles deux Centres PMS les parents L l ve ne le signe pas mais Centres PMS les parents son engagement est sous entendu et l l ve PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 35 Associer les parents Les parents sont des partenaires essentiels de l int gration Leur soutien l enfant sera indispensable la r ussite du projet Les informer de la proc dure du suivi des bilans les rencontrer r guli rement pour avoir leur avis sont Un gage d obtenir leur coop ration Un des CPMS les recevra pour leur pr senter le projet lors de la pr paration de l int gration Ils pourront expliquer leur objectif dans le cas ou ils ont eux m mes initi le projet lis peuvent aussi assister la s ance de signature du protocole participer la discussion et ainsi faire connaissance avec tous les intervenants Recevez les en cours d ann e Centre PMS ordinaire ou Centre sp cialis pour refaire le point Enfin invitez les la derni re r union d valuation de l int gration ils pourront donner leur avis
6. entendre celui des intervenants notamment propos de la reconduction du projet pour l ann e scolaire suivante Associer l l ve L l ve est l acteur principal du projet Expliquez lui ce projet assurez vous qu il a compris la situation Assurez vous de son accord de sa motivation de son engagement Faites le point r guli rement avec lui galement Un l ve qui subit la situation q peu de chances de progresser Donnez lui des renforcements positifs encouragez le f licitez le de ses progr s Revoyez ventuellement la fa on de lui apporter le soutien aide en classe ou aide individualis e Se concerter entre D finissez ensemble qui fait quoi dans les bilans les entretiens Centres 5 avec les parents les concertations avec les coles partenaires Dans la phase de pr paration rencontrez vous pour analyser les besoins de l l ve et les particularit s de la situation Rep rer tudier faire Les cultures d cole ne sont pas semblables Certaines connaissance avec le coles sont favorables l exp rience de l int gration terrain d accueil d autres moins Certains titulaires de classe accueillent volontiers Un second professeur dans leur classe d autres Rappelez vous qu il peut y avoir des enjeux narcissiques Un professeur peut percevoir n gativement la comp tence ou la popularit de l accompagnateur aupr s des autres l ves de la classe Un autre sera ench
7. mais aussi des perspectives incertaines du devenir apr s l cole pour tout l ve besoins sp cifiques Port s par le souci constant d am liorer la qualit des services rendus il incombe aux CPMS ordinaires et sp cialis s de renforcer leur cr dibilit tout en accompagnant l volution soci tale En 40 ann es beaucoup fut fait Ind niablement il reste beaucoup entreprendre PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 13 MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 14 L Enseignement Sp cialis une identit construite sur la diff rence Par Daniel VANDENBORRE Directeur honoraire du Centre P M S CF Sp cialis d Auderghem Anormaux handicap s estropi s cr tins idiots d biles retard s arri r s malvoyants aveugles sourds malentendants ou plus actuellement enfants besoins sp cifiques en situation de handicap Un floril ge de mots qui volue ou est edulcore au fil des resonances positives n gatives condescendantes et du regard port sur la diff rence Les mots t moignent de la perplexit de notre soci t face ces tres dont la fatalit la biologie les in galit s les accidents de parcours de la vie en ont fait des tres part enti re diff rents Si on y est attentif ils apportent les richesses de leurs sp cificit s Mais ils sont mal adapt s un environnement qui privil gie de plus
8. ve en pensant d j son int gration professionnelle via les aides et le soutien de l AWIPH sont autant de possibilit s d interventions Les autres Centres P M S peuvent tre amen s aux m mes types d action avec des l ves pr sentant handicap reconnu qu ils soient en int gration ou pas Cependant m me pour des l ves sans diagnostic pr cis de l handicap l AWIPH peut intervenir et les Centres PMS conseiller les familles dans cette voie l PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 41 En effet pour b n ficier d un service d aide pr coce ou d aide l int gration un diagnostic pr cis d handicap ne doit pas n cessairement tre pos Si l enfant pr sente un retard de d veloppement des difficult s relationnelles importantes des troubles du comportement majeurs il pourrait b n ficier de ces aides Les Centres 5 sont comp tents pour la r daction du rapport pluridisciplinaire demand aux parents selon l article 39 de l arr t du Gouvernement wallon du 4 juillet 1996 portant ex cution du d cret du 6 avril 1995 relatif l int gration des personnes handicap es sont agr s en qualit de Centres qui peuvent communiquer des donn es l Agence 1 les Centres Psycho Medico Sociaux agr s par la Communaut fran aise Les services d aide pr coce et d aide l int gration interviennent au sein de leur centre et ou en famille mais peuvent galement intervenir po
9. 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 65
10. 132 enfants en l int gration En 2004 05 157 enfants en int gration dont 17 dans le secondaire En 2005 06 169 enfants en int gration dont 28 dans le secondaire PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALSE 49 Six cents heures soit 25 enseignants sont mises disposition par le minist re de la C G pour accompagner les 169 enfants en int gration durant l ann e scolaire 2005 2006 En conclusion c est seulement si nous sommes galit tous ensemble que nous pouvons tre solidaires dans ce monde qui est unique pour tous Ces enseignants rel vent des coles sp cialis es Pour un enfant int gr trois heures d accompagnement sont pr vues D s lors si quatre enfants sont int gr s dans cycle enseignant mi temps peut tre pr sent en renfort Une trentaine d coles soit environ des coles fondamentales accueillent des l ves en int gration L cole qui souhaite organiser l int gration doit laborer dossier de candidature Ce dossier reprend le projet d cole adapt et les strat gies qui seront d velopp es Les demandes d int gration d un enfant proviennent le plus souvent des parents mais aussi des coles ou du CPMS Chaque demande doit tre accompagn e d un dossier incluant le diagnostic de d veloppement ainsi que le programme individuel de d veloppement et d apprentissage Pour l ann e scolaire 2005 2006 191 projets d int gration ont t pr sent
11. accompagnement face aux plus d munis les plans individuels d apprentissage P I A en sont une belle illustration L int gration n a de sens que si elle correspond un projet qui tienne la route Les acteurs professionnels ont un r le essentiel jouer pour aider et accompagner le jeune et sa famille dans cette dynamique R flexions Analyses Transparence Visibilit autant de mots auxquels l l ve diff rent et ses parents pourront adh rer L int gration est une belle alternative Que la personne handicap e puisse avoir le droit de vivre et d tre respect e dans un environnement qui correspond ses besoins et ses limites c est aussi une belle alternative i RA ntegration MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 25 MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 26 MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 27 PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 28 Par Marie France PONCELET Directrice ff au Centre P M S CF de Ch n e INTRODUCTION La majeure partie de ma carri re professionnelle dans les Centres PMS de la Communaut fran aise s est d roul e dans des tablissements d enseignement ordinaire L enseignement sp cial repr sentait pour moi quelque chose de diff rent de mal connu qui me faisait Un peu peur et mon seul contact avec cet enseignement se r sumait aux changes t l p
12. chacun que la s lectivit et l litiime PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 19 L enseignement sp cialis garde toute sa place dans le dispositif ducatif II doit sans doute repenser ses structures et le positionnement qu il occupe la lumi re de l volution de la soci t des savoirs et des motifs qui ont anim sa cr ation Et les Centres PMS Ils devraient jouer un r le essentiel dans la prise en charge gt de la diff rence Un petit retour aux sources devrait les aider repenser leur r le et leur vraie place au sein des structures Restent actualiser et mobiliser les moyens pour assumer cette t che Choix des outils d analyse formations savoirs ma triser strat gies partenariats mettre en place cr er et recr er et garder les sources en m moire et les questionner Ce n est pas une autre histoire c est la suite de l histoire PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 20 Int gration Oui Mais pas n importe quel prix l Et surtout pas n importe comment Par Michel SEGARD Directeur du Centre P M S CF pour l enseignement sp cialis MONS www pms21 be Le Pav dans la mare gt N 2 de PMS21 f vrier 2010 L galit des chances est d avoir toutes les chances de vivre ses in galit s Sylvie CANAT Quelques rep res historiques Cette ann e nous f tons les 40 ann es de l enseignement sp cialis C es
13. cifiques Pour l enseignement libre c est l cole sp ciale Pater Damian Eupen qui reprend une mission semblable Les missions d ce Centre sont vari es Les coles sp cialis es Une deuxi me ion est l organisation et la mise en pratique des projets d int gration en collaboration avec les coles primaires et secondaires ordinaires Le Centre met la disposition des coles les moyens personnel d accompagnement PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 52 Le centre de comp tence Kompetenzzentrum Projet Un centre de e un 5 concernant l autisme est cours de developpement e un projet pilote destin la pr vention et au d pistage pr coce de la dyslexie un enseignement pour enfants malades l accompagnement des enfants immigrants une cole de devoirs un time out y projet d accompagnement d l ves temporairement difficult s psychosociales et ou d ordre psychoaffecti est en cours de d veloppement II s agit d l ves qui sont d pass s par les exigences d adaptation l cole 2 Am lioration de la com A partir de l ann e scolaire 2014 2015 les institutrices instituteurs dvant cette formation suppl mentaire pourront tre d sign s dans les coles primaires pour soutenir les titulaires de classe dans le diagnostic et dans la r ducation des difficult s scolaires La conseil
14. e PMS ordinaire et sp cialis les parents et les pouvoirs organisateurs respectifs Cette proc dure administrative peut para tre assez lourde mais elle garantit la pertinence du projet Notons galement que chacun des partenaires engag s peut initier l int gration Cela permet d envisager une autre analyse une autre lecture des trajectoires scolaires de nos jeunes Le Centre PMS pour l enseignement sp cialis de la Communaut fran aise MONS a sa population augment e de plus de 30 en 10 ans Nous sommes pass s de 1500 plus de 2100 l ves PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 22 L ouverture tous les types de handicap appelle certains commentaires Afin de clarifier au mieux mon propos il me semble opportun de parler d int gration par type de handicap existant dans les typologies actuelles En ce qui concerne les personnes handicap es physiques type 4 polyhandicap type 6 d ficience visuelle type 7 d ficience auditive sans troubles mentaux mod r s ou s v res il appara t clairement qu une int gration en milieu scolaire normal pourrait se d rouler de mani re harmonieuse Mais pour ce faire il faut imp rativement s en donner les moyens en termes d encadrement humain pu ricultrices infirmi res logopedes personnes sp cialis es dans le langage des signes kines mais galement de mat riels adapt s accessibilit des b timents scolaires am nagement des loca
15. e comme une avanc e certaine en faveur de la reconnaissance des r les et missions PMS en lien avec l enseignement sp cialis Coup d il dans le r troviseur Avis n 136 c Actualisation de l attestation d inscription dans l enseignement sp cialis di PAS MARS 201 1 Les 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 44 LES CENTRES P M S SPECIALISES AU QUOTIDIEN AT MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALSE 45 PMS PMS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 46 L enseignement int gr en Communaut Germanophone Le Petit 21 me N 11 Novembre 2005 Par Anne Directrice ff du Centre P M S CF de Verviers INTRODUCTION Apr s quatre rencontres entre les agents CPMS de la Communaut fran aise C F et de la Communaut germanophone C G l int r t et le plaisir taient bien pr sents ils restaient demandeurs d une cinqui me occasion A l invitation de Ferdel SCHR DER directeur du Centre PMS d EUPEN ce fut le th me de l enseignement int gr organis par d cret en C G qui a retenu notre attention Le 18 mai dernier la visite commen a sous les meilleurs auspices dans les nouveaux et lumineux locaux du Minist re de la CG Monsieur Georges HECK inspecteur dans l enseignement fondamental et conseiller p dagogique du Ministre de la CG est l initiateur du projet l enseignement int gr Il nous en a parl en
16. istre Arena des 11 mesures en faveur de ants besoins sp cifiques les classes des quipes ducative insi que leur Ce gt stabilit restent des attentes des personnels travaillant dans le z cadre de ces classes sp cifiques PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 62 Accompagnement d une l ve s ropositive Le Petit 21 me N 16 Juin 2008 Par Birgit DUFOUR Infirmi re au Centre P M S CF Sp cialis de Mons Voil bient t quatre ans que Stella je l appellerai ainsi est arriv e au sein de notre cole d enseignement sp cialis Au fil de ces ann es nous avons tiss des liens particuliers la confiance s est tablie et elle m a fait partager un petit bout de chemin de sa vie N attendez pas dans cet article des conseils ou une quelconque proc dure suivre je souhaite simplement relater le v cu professionnel la relation entre une infirmi re PMS et une adolescente s ropositive Etre s ropositive est un combat Pas comme on pourrait le penser un combat contre la maladie car celle ci est bien g r e par les professionnels mais c est un combat contre l intol rance l incompr hension l tiquette l lt anormalite En 2008 peut on encore parler de manque d information de rejet 2 Malheureusement oui Stella en a fait les frais et ce n est pas faute d efforts des autorit s sanitaires et autres organismes de pr vention qui mettent beaucoup de choses en plac
17. l analyse de l ensemble des donn es pluridisciplinaires il est essentiel de s lectionner des chelles cognitives r centes et diversifi es afin d affiner les diagnostics Il convient encore d ajouter que les missions CPMS en lien avec l enseignement sp cialis supposent la r daction de protocoles justificatifs ou d avis motiv s L thique professionnelle recommande une l mentaire r serve Des documents destin s aux repr sentants scolaires ne peuvent s carter de leur objectif L change d information dans le cadre du partenariat avec l cole doit pouvoir se limiter aux donn es pertinentes en vue d une collaboration fructueuse au b n fice de l l ve Cependant dans certains protocoles rapports ou avis il arrive que des confusions soient perceptibles entre le fait par exemple de justifier l orientation et le fait d exposer des suspicions de maltraitance S il peut s av rer n cessaire pour la protection du bien tre de l enfant ou de l adolescent de transmettre des donn es consid r es sensibles il serait particuli rement hasardeux de se tromper de destinataires PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 12 Perspectives En guise de conclusion il appara t urgent d actualiser les r f rences l gales de l orientation et de la guidance en enseignement sp cialis et ce la lumi re des volutions psycho m dico sociales du nombre croissant d l ves en int gration
18. les enfants et indispensables au bon fonctionnement du projet L accent est mis sur le diagnostic de d veloppement de chaque enfant Ce diagnostic est tabli soit par le P M S soit par le service d aide pr coce Un plan individualis d apprentissage est tabli pour chaque enfant en fonction de ses difficult s des ressources aux diff rents niveaux coles service d aide famille et des limites de ces ressources Les enseignants sont invit s d velopper d autres p dagogies d autres m thodes d enseignement la diff renciation la p dagogie active l enseignement par cycles le travail en ateliers le travail libre L accent est mis sur la formation continu e des enseignants Sept modules d enseignement distance ont t n goci s avec l universit de HAGEN en Allemagne Quatre vingts enseignants s y sont inscrits l Chiffre bien sup rieur aux pr visions Les parents sont des partenaires privil gi s troitement li s au processus d int gration Ils furent l un des moteurs importants initiateur du projet et ils restent un maillon essentiel du processus actuel Aspects techniques Trois coles sp cialis es existent en Communaut germanophone Elles accueillent environ 320 enfants soit 2 1 de la population des enfants de l enseignement fondamental volution du nombre d enfants int gr s En 1997 98 3 enfants en int gration 2000 01 29 enfants en int gration En 2003 04
19. personnes handicap es AWIPH pour mener bien la politique wallonne en mati re d int gration des personnes handicap es II s agit d un organisme public plac sous la tutelle du Ministre wallon de la Sant de l Action sociale et de l Egalit des chances 2 Fonctionnement Concr tement ce sont 7 bureaux r gionaux r partis sur le territoire wallon et une administration centrale situ e Charleroi abritant les services g n raux Le r le des bureaux r gionaux est de recevoir et de traiter l ensemble des demandes introduites par les personnes handicap es sur le territoire de leur comp tence Les bureaux r gionaux comprennent une quipe d accueil charg e d informer et de conseiller les personnes handicap es et ou leur famille sur les possibilit s d intervention destin es l ensemble de la population et si n cessaire sur les aides sp cifiques l AWIPH Des services administratifs g rent l instruction de la demande examinent son admissibilit notifient les d cisions la personne concern e assurent le paiement de certaines prestations Le bureau r gional comprend galement une quipe pluridisciplinaire avec m decin psychologue assistants sociaux ergotherapeutes attach s en int gration professionnelle et en int gration sociale Le r le de cette quipe est d valuer les besoins de la personne ayant un handicap d appr cier la pertinence d une action ou d une intervention de proposer des r orien
20. s continuit d int gration ou nouvelles int grations pour le fondamental et pour le secondaire Chaque dossier est examin par un comit compos de trois inspecteurs Vingt deux projets n ont pas t accept s AU cours de l ann e scolaire trois rencontres de bilan sont organis es pour chacun de ces enfants Y participent l enfant partir de huit ans environ 20 des enfants y assistent es parents e C PMS a direction de l cole e titulaire le titulaire d int gration le service d aide pr coce l inspecteur Georges HECK toute autre personne ou tout service participant l exp rience ue ee En tout six douze personnes participent une r union de 45 60 minutes par enfant organis e en dehors des heures scolaires encore c est ENSEMBLE que ce D fi 2020 pourra tre relev Au terme de cette pr sentation notre groupe a chemin dans les rues eupenoises sous un soleil radieux temp r par un air frais et fagnard PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 50 Cette promenade nous conduits l cole communale dirig e por G nter Cette cole compte 520 enfants 200 en maternelle et 320 en primaire Vingt cinq enfants sont en int gration Par petits groupes nous nous sommes gliss s dans les classes les t tes brunes et blondes s y m lent une quinzaine d enfants deux enseignants Des enfants qui bougent assumant leu
21. se justifie surle plan ducatif l cole pour tous les enfants labore des m thodes p dagogiques qui r pondent aux diff rences individuelles surle plan social l cole int gratrice aide changer les attitudes l gard de la diff rence elle encourage ainsi une soci t non discriminatoire et par l plus juste surle plan conomique une seule et m me cole pour tous n est elle pas moins on reuse qu un ensemble de diff rents types d coles N est ce pas l ultime tape de l cole pluraliste 2 Mais j aborde l un sujet complexe y tr s complexe que je laisse d autres l PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 5 Coup d il dans le r troviseur R daction Toni WEBER Directeur f f du Centre 5 CG d Eupen Traduction Rose Marie LAFFINEUR et Eliane MERTENS APM au Centre P M S CG d Eupen Communaut Germanophone D veloppement de Pali l enseignement int gr depuis l ann e scolaire 2005 2006 lt gt e a des l ves besoins s D importantes r formes qu niveou de ce sera l enseignement sp cialis 1 Cr ation du Centre de promotion de la p dagogie des l ves besoins p dagogiques sp cifiques Zentrum f r F rderp dagogik Cette nouvelle instifution t cr e suite au d cret sus cit Elle coordonne et centralise tout ce qui concerne la p dagogie des l ves besoins p dagogiques sp
22. souvent il s agit de rechercher un fragile compromis entre les besoins sp cifiques d un l ve les ressources ducatives d une famille les seuils de tol rance d une cole et plus globalement l offre d enseignement et de transports scolaires d une r gion Les enjeux restent d licats il arrive que la cr dibilit des CPMS s en trouve donc mise mal La typologie Ainsi il semblerait que certains s interrogent sur les comp tences des CPMS pouvoir orienter judicieusement vers les types 1 3 ou 8 caricatur s pour la cause en type cent trente huit gt 1 Plus que jamais il convient de privil gier une approche caract re syst mique aiguis e la multiplicit des contraintes et des paradoxes pour finalement tre formul e en toute transparence Mais il y a lieu aussi de ne pas occulter le caract re obsol te des r f rences l gales en particulier celles d terminant l attribution des types obsolescence qui participe entretenir les confusions 4 Circulaire Minist rielle de 1992 Orientation d un enfant ou d un adolescent vers un des types d enseignement sp cial PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 11 Combien est flou en effet le concept de troubles des apprentissages sachant l volution des recherches en neuropsychologie comme celles qui mettent l accent sur les fonctions ex cutives et les troubles attentionnels avec ou sans hyperactivit avec ou sa
23. termes positifs et chaleureux comme un partisan enthousiaste qui convainc et conquiert son auditoire Ensuite Toni WEBER psychologue au CPMS de la CG nous a fait une pr sentation claire des diff rentes tapes qui ont permis la construction du projet l enseignement int gr et de la structure actuelle de ce projet PRESENTATION DU PROJET 1 HISTORIQUE Au d but des ann es nonante les premiers projets d int gration sont n s spontan ment Il s agissait d exp rimenter les effets positifs et n gatifs d une pr sence d enfants handicap s au sein de l enseignement ordinaire Ces premiers projets ne disposaient d aucune base l gale on pouvait donc parler d une int gration sauvage b Ces premi res initiatives r sultaient de l impulsion de parents d enfants handicap s Pour r clamer l insertion sociale de leurs enfants ils se pr valaient de la D claration de SALAMANQUE proclam e en 1994 par l UNESCO La R gion Wallonne n est pas rest e insensible de telles exp riences Gr ce son intervention quelques 5 purent accompagner diff rents enfants handicap s dans l enseignement ordinaire Je voudrais ici remercier tout particuli rement Monsieur HECK pour l accueil et la disponibilit qu il nous accord s lors de cette visite Je lui sais pareillement gr d une seconde avant midi qu il m a consacr e en septembre pour expliciter certains aspects du projet et permettre une meilleure comp
24. une porte sur le plan scolaire ainsi que parfois en prolongement sur le plan professionnel sur des apprentissages des niveaux d autonomie ant rieurement inaccessibles PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 18 Il conviendra sans doute de relire la typologie et les strat gies de prise charge des l ves besoins sp cifiques pour les aborder sous l angle de ces d couvertes de ces appuis technologiques Non pas dans le souci de classer ou de stigmatiser mais de structurer l enseignement les ressources mat rielles et humaines en termes de besoins de comp tences affiner et d objectifs atteindre Les centres PMS conservent une place privil gi e incontournable mais aussi inconfortable dans ce dispositif R gulateurs et garants d une approche rigoureuse ils sont au coeur de l identification de l analyse de la diff rence 115 contribuent au choix des apprentissages les plus ad quats susceptibles d apporter l l ve une place dans l cole et dans la soci t qui soit au mieux en accord avec les ressources dont il dispose La position est difficile analyser rigoureusement classer ou diriger mais avec toutes les implications collat rales au sein d une structure d enseignement Le Centre PMS doit privil gier une approche scientifique aider l l ve d velopper au mieux ses ressources trouver son identit dans un souci d galit de qualit de vie tiens nos missions
25. 5 Il est toutefois question de le revoir Ce sujet est actuellement largement d batt au niveau des Conseils Sup rieurs des CPMS et de l Enseignement Sp cialis 5 forme et les modalites de sa mise en uvre feront l objet d un projet d Avis ces deux organes de consultation 4 L attestation d orientation La formuldtion obsol te de l attestation d orientation doit tre actualis e Un avis commun a t rendu r cemment par le Conseil Sup rieur de l Enseighement Sp cialis et le Conseil Sup rieur des CPMS Avis n 136 du CSES et Avis n 24 du ducatifs et de ses possibilit s psychop dagogiqu s l l ve peut b n ficier d un enseignement adapt dans un tablissemem sp cialis Cette fa on de dire les choses est plus g n re se et elle tient compte des proc dures d int gration temporaire et permanente totale qui ne n cessitent pas la fr quentation effective d un tablissement d enseignement sp cialis PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 33 MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 34 Par Mich le Gaspard Directrice du Centre P M S sp cialis de la CF de Fl malle Les textes l gaux relatifs aux int grations des l ves besoins sp cifiques dans l enseignement ordinaire sont cit s en fin de cet article Je vous invite les consulter pour conna tre les d finitions les formules et les directives officielles relatives aux
26. 61 Wasmes 1965 Saive 1966 est l tape ultime qui conduira la cr ation de l enseignement sp cialis En juillet 1970 l ensemble de ces initiatives le dynamisme des proches d enfants diff rents souvent moteurs d innovations la mobilisation de personnalit s politiques sensibilis es cette probl matique ont abouti la cr ation d un enseignement sp cialis Le contexte de ce d but des ann es 70 la dynamique conomique positive la foi en l ducation la technologie les textes universels D claration des droits g n raux et particuliers des d ficients mentaux en octobre 1968 la D claration des Droits de l enfant en novembre 1969 ont tr s vraisemblablement nourri l enthousiasme des promoteurs de cette id e et inspir le mod le d enseignement adopt Le concept tait ambitieux Dans sa forme et dans son offre syst matique il est unique au monde Dans ses intentions il offre un tr s large droit d acc s l ducation ne rel guant au champ de la prise en charge parle secteur de la sant qu une frange tr s limit e d enfants ce qui n tait pas le cas dans d autres pays limitrophes Des enfants ou adolescents pr sentant des difficult s d apprentissage tr s lourdes peuvent entrer dans un rythme scolaire avec tout l impact d une telle mesure sur la progression de l enfant et le v cu des familles Le dispositif mis en place en 70 a l ambition de quadriller tout le royaume d un e
27. ES est un organe consultatif qui met des avis relatifs eu l enseignement sp cialis depuis 1971 Ses avis sont disponibles en version lectronique sur le site www enseignement be gt Tous les 4 ans sa composition est renouvel e fut le cas r cemment AGt de la communaut fran aise du 19 06 09 MB 24 09 09 Le CSES compte environ 30 participants La pr sidence est assur e par Danielle PECRIAUX Inspectrice honoraire Les 24 membres effectifs et leurs suppl ants se r partissent en repr sentants du monde scolaire non confessionnel et confessionnel de repr sentants des Associations de Parents d enfants besoins sp cifiques et de repr sentants syndicaux Les CPMS disposent de 2 repr sentants titre de membres effectifs J y repr sente les CPMS de la CF Quant aux CPMS libres ils sont repr sent s par Luc Van Enst Des assesseurs compl tent encore la liste de membres il s agit notamment de repr sentants du D partement minist riel de la Justice de repr sentants de l AWIPH ainsi que du D l gu g n ral aux droits de l enfant gt Les missions du CSES sont pr cis es sur enseignement be de la mani re suivante Le Conseil organise en totale ind pendance une r flexion de fond permanente et adresse au Gouvernement de la Communaut fran aise ainsi qu au Conseil G n ral de Concertation de l Enseignement sp cialis des propositions de sa propre initiative ou leur demande II
28. H pour des demandes de d rogation Comme je ne connaissais pas du tout les l ves et ne disposais que de peu de temps j ai proc d de la fa on suivante Apr s avoir lu attentivement le rapport d inscription dans l enseignement sp cial r dig par mes coll gues du Centre PMS ordinaire je faisais une synth se constructive des l ments significatifs relatifs la situation familiale de l l ve sa sant ses aptitudes son comportement PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 29 Munie de ces renseignements je pouvais alors rencontrer l quipe param dicale de l tablissement les professeurs l l ve lui m me et ou sa famille pour faire le point sur la situation actuelle et valuer son volution La confrontation entre les donn es de base consign es dans le protocole justificatif et les informations r centes me permettaient alors de r diger un rapport coh rent De 1998 2002 j ai travaill pendant quatre ans sur le site de Dison de I AR Verdi Sur cette implantation vocation technique et professionnelle la classe d accueil accueillait chaque ann e quatre ou cinq l ves en provenance de l cole primaire d enseignement sp cial Maurice Heuze type 8 Les professeurs de Dison taient Un peu d sar onn s par ces l ves g n ralement faibles et vivant des situations personnelles souvent compliqu es Afin de mieux conna tre ces l ves de mieux les encadrer et de tra
29. PNS Les 40 ans de l Enseignement Sp cialis Le petit 21 Hors S rie N02 Mars 2011 Table des Mati res gt Mot de la Pr sidente Page 04 Par Marie France PONCELET REFLEXIONS SUR LE SPECIALISE gt C P M S Enseignement sp cialis une articulation r ussie Par Andr a DUPONT Page 09 PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 2 gt L Enseignement Sp cialis une identit construite sur la diff rence Par Daniel VANDENBORRE Page 15 gt Int gration Oui Mais pas n importe quel prix Et surtout pas n importe comment Par Michel SEGARD Page 21 gt Entre Sp cial et Ordinaire Page 29 Par Marie France PONCELET gt L int gration mode d emploi Page 35 Par Mich le GASPARD gt L AWIPH Quels liens avec les Centres P M S Page 39 Par Aline HENNART gt LE C S E S ou Conseil Sup rieur de l Enseignement Sp cialis Par Andr a DUPONT Page 43 LES CENTRES P M S SPECIALISES AU QUOTIDIEN gt L Enseignement int gr en Communaut Germanophone Page 47 Par Anne YLIEFF gt CG D veloppement de l Enseignement int gr depuis l ann e scolaire 2005 06 Par Toni WEBER Page 52 gt Un pont entre deux mondes Page 57 Par Fabienne DAWIR gt Les Classes TEACCH une approche comportementale Page 59 Par Anne Mich le BERTIAUX gt Accompagnement d une l ve s ropositive Page 63 Par Birgit DUFOUR PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 3 B
30. S Enseignement sp cialis une articulation r ussie Par Andr a Dupont Directrice du Centre P M S Sp cialis de la Communaut fran aise Verviers De 1970 2010 Siles premiers Centres Psycho M dico Sociaux ont t institu s en 1947 d embl e selon un mod le tridisciplinaire les Centres PMS pour l enseignement sp cialis apparaissent quant eux dans le sillage la loi sur l enseignement sp cial du 06 07 19701 l poque sont alors cr s de nombreux tablissements scolaires pour enfants et adolescents handicap s parall lement les CPMS sp cialis s de l Etat voient le jour d s 1968 celui de Jambes puis en 1969 Fl malle en 1970 Mons en 1971 Auderghem et finalement en 1974 les quatre derniers Chatelet Marloie Philippeville et Verviers Depuis plus de 40 ans la fois pour la guidance l orientation et la promotion de la sant ces huit Centres se consacrent exclusivement l ensemble des l ves qui fr quentent l enseignement sp cialis organis par la Communaut fran aise Chaque tablissement scolaire d enseignement sp cialis organis par la Communaut fran aise est donc appari gt l un de ces huit CPMS sp cialis s C est l toute la sp cificit et l une des richesses de l enseignement sp cialis communaut fran aises L volution Les pionnier e s les directions et les conseillers psychop dagogiques assistants sociaux et auxiliai
31. a sp cificit de leur pratique professionnelle Progressivement toute une panoplie d outils psycho p dagogiques d valuations personnalis es se met en place et offre cette scolarit ses lettres de noblesse Malgr toutes ces avanc es l enseignement sp cial restait dans une dynamique s paratiste face l cole ordinaire Deux approches tr s diff rentes sans communication sans passerelles s affrontent dans le paysage de l ducation M me l loignement g ographique tait plus ou moins consciemment souhait PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 21 Les implantations scolaires sp ciales se situaient souvent en dehors des villes et des villages probablement pour profiter du grand air de nos campagnes Cette distanciation n est pas anodine et elle engendrera pendant des d cennies un foss entre deux mondes ordinaire et special qui ne se voient pas qui ne se connaissent pas ou plus Cela laisse des traces L int gration contribue peut tre aujourd hui les att nuer R flexions sur l int gration Au moment o la population dans l enseignement sp cialis ne fait que cro tre chaque ann e des mouvements au sein de l Europe pr nent de plus en plus l int gration d enfants et adolescents ayant des besoins sp cifiques C est une d marche g n reuse et louable mais elle ne doit pas occulter les r alit s et les diff rences qui r gissent le quotidien de ces l ves pas c
32. adie la pr vention la l gislation en vigueur et cela aupr s de toutes les personnes concern es Stella avait 14 ans lorsque je l ai rencontr e elle en a 18 aujourd hui PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 63 Vous pensez bien que comme toute adolescente ses hormones c titillee gt Comment faire comprendre l cole qu elle a le droit de vivre sa vie d ado sans tre surveill e Comment respecter ses penchants naturels tout en sachant les risques qu elle pouvait faire encourir ses partenaires intra et extra scolaires 2 Cela n a pas t chose ais e thiquement parlant surtout lorsque la compr hension et l importance de la situation sont compromises par le retard mental mod r Il a fallu faire preuve de patience et de confiance pour arriver l int gration du danger l importance des moyens de pr vention Des heures et des heures de choses r p t es par petits bouts par tous les moyens en y associant certains moments la famille Il m est arriv de jouer sa demande le r le de m diateur de couple afin d expliquer son copain du moment sa maladie et ses implications dans leur couple J ai en quelque sorte t le t moin de ses relations affectives en gardant toujours l esprit Un m lange de respect de craintes et de pr vention A c t de cela l accompagnement consiste suivre l volution m dicale de l l ve entrer en contact avec les inte
33. aires et d ajuster les objectifs et les modes interm diaires de r alisation de ceux ci Cela donne des pistes pour reparler avec les parents et avec l l ve Prendre l initiative N attendez pas qu un autre service coles ou Centre PMS partenaire prenne l initiative d organiser ces r unions Foites le Si un autre le fait avant vous c est tant mieux Plus simplement encore d s la signature du protocole ouvrez vos agendas et convenez d une date pour la premi re r union Et lors de celle ci pr voyez la suivante R unir un maximum Vous aurez ainsi des avis multiples sur l volution de l l ve d intervenants pour ces directions des coles agents PMS professeurs r unions accompagnateur Les intervenants vont se parler nuancer leur point de vue s apprendre mutuellement des choses Vous pourrez clairer le d bat avec des donn es int ressantes Le travail de tous les partenaires s en trouve valoris et reprend g n ralement de l lan Faire un compte rendu Un des participants se chargera de le r diger et puis de de ces r unions l envoyer aux autres Ainsi chaque institution aura le bulletin du projet pr cieux aide m moire pour la suite PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 37 Textes l gaux D cret du 3 mars 2004 tel que modifi organisant l Enseignement sp cialis Chap articles 130 158 Circulaire 1341 du 17 01 2006 Int gration des personne
34. ant de faire cette exp rience L enseignant titulaire devra toujours tre d accord d accueillir l accompagnateur dans sa classe PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 36 Se centrer sur les besoins Le choix du soutien accord l l ve dans le cadre de l l ve pour d cider l int gration et celui de l accompagnateur sont essentiels Le du soutien type de soutien doit tre d cid partir du bilan des besoins des difficult s et des ressources de l l ve La personne d sign e pour apporter ce soutien logopede prof de maths de fran ais ducateur doit en avoir les comp tences Il ne s agit pas d utiliser la procedure d int gration pour compl ter l horaire d un enseignant de l cole sp cialis e Etre concret dans la Ce qui se con oit bien s nonce clairement Boileau r daction du protocole Mettez au bac les formules fourre tout abstraites ou n buleuses Fixez des objectifs clairs concrets et pr cis pour l int gration en termes de comp tences atteindre par exemple Utiliser l avis L avis circonstanci est une annexe au protocole circonstanci d int gration Il est compl t par les deux CPMS Il est facultatif Il peut tre utile pour pr ciser notamment la formule de soutien choisie pour l l ve Organiser des r unions Cela permet de faire une valuation continue de l int gration trimestrielles de bilan avec tous les parten
35. catif Ce r le attribu aux Centres PMS inspirera la cr ation du r seau toujours actuel des Centres PMS pour l enseignement sp cialis Leurs missions rencontrent la fois celles qui sont propres aux CPMS et celles qui leur sont confi es parles lois et plus r cemment les D crets sur l enseignement sp cialis et l int gration Cette g n reuse initiative mobilise toujours des moyens importants mais elle n a pos chapp au sort r serv aux grandes utopies Si la structure q t largement mise en place certaines modalit s importantes formation reconnaissance p cuniaire des enseignants engagement de certains sp cialistes ambitions m thodologiques ont t oubli es abandonn es ou n glig es La coexistence d autres r formes de l enseignement le contexte conomique devenu moins favorable les in vitables contingences de rivalit s internes ont sans doute mis mal certains de ses aspects En d pit de ce b mol l enthousiasme des acteurs sur le terrain le dynamisme certains acteurs cl s formateurs inspecteurs responsables administratifs responsables d coles directions et agents de Centres PMS ont donn corps cette entreprise qui a apport de r els moyens aux coles tout en laissant une large place la cr ativit L engrangement de nombreuses pratiques de terrain les changes interdisciplinaires la collaboration avec les familles ont t tr s f conds Son impac
36. d enseignement sp cialis assist es troitement por les centres PMS sp cialis s a permis beaucoup d entre eux de retrouver un certain go t la vie d laborer au mieux un projet personnel C est une fiert J en suis intimement convaincu L aussi il serait possible d envisager des synergies avec l enseignement ordinaire si toutefois celui ci accepte les d rives comportementales certains moments de la vie de ces enfants et adolescents C est une question de mentalit de regard sur l autre de plasticit d esprit de volont de comprendre celui qui n est plus en phase avec les exigences du milieu scolaire Quant aux enfants et adolescents ayant des retards mentaux plus ou moins importants type 1 et Type 2 la cohabitation avec des enfants normaux suscite de r els probl mes Si on peut concevoir que des l ves pr sentant retard mental l ger puissent s int grer plus ou moins harmonieusement dans un milieu PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 23 ordinaire cela se fera que si celui ci accepte d adoucir sa vision tr s normative en termes de comp tences acqu rir Il n est pas inutile de rappeler que la r elle debilite mentale emp che d acc der des notions complexes des concepts abstraits entra nant in vitablement des ressentis n gatifs tant chezl enseign que chez son professeur Et que dire des troubles mentaux mod r s ou s v res Placer ces jeune
37. de son pupitre l enfant r alise chaque t che dans un ordre pr cis D s que l enfant termine une il doit placer son panier dans une bo te destin e r cup rer les t ches termin es PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 60 Les routines pr disent l ordre des activit s elles visent emp cher l installation de routines inadapt es mais surtout elles diminuent le taux d anxi t chez l enfant en lui assurant la pr visibilit Pas d improvisation le calme en classe TEACCH Pour Marie Christine le TEACCH permet une meilleure connaissance de l enfant par une observation syst matique durant le temps de la classe Une grosse partie du travail p dagogique de l enseignant est r alis e en amont de la pratique classe Le programme de l enfant la pr paration des t ches individuelles r pondent une valuation approfondie de l enfant et ses int r ts L enseignante se rend vite compte l inad quation de la t che propos e en cas d chec de l enfant L organisation du TEACCH lui offre aussi la s r nit requise pour faire en sorte que l enfant n abandonne pas une activit au premier signe d impatience La concentration et la discipline de l enfant vont en augmentant lorsqu on exige de lui des efforts croissants Lorsqu un enfant a d j r alis une t che il est imp ratif qu il l ex cute seul Le travail autonome est favoris Les stimulations habituelles sont la persp
38. e et font preuve de volont dans ce domaine C est notre niveau que l intol rance se passe lorsque l on touche notre int grit physique Nous sommes en principe tous d accord pour accepter et consid rer une personne atteinte du sida comme une personne normale mais que se passe t il lorsque cette personne nous pr pare manger tousse devant nous boit dans notre verre embrasse un autre l ve ou nous touche car c est bien ce qui arrive quotidiennement l cole 2 Certains ressentent de la peur parfois inconsciente et le manifestent de diff rentes fa ons souvent inad quates mais qui de toutes mani res blessent la personne malade La compr hension de cette peur chezles autres a t une partie du travail d accompagnement de Stella Cette intol rance n a pas lieu d tre en milieu scolaire me direz vous puisque nous sommes soumis au secret professionnel Enti rement d accord mais lorsque l information fuit gt de la part d une condisciple et arrive aux oreilles d un membre de l quipe p dagogique ou ducative voire m me de l quipe param dicale ne nous voilons pas la face elle file comme une tra n e de poudre Avec toutes les cons quences que cela peut avoir sur la fa on de consid rer l l ve elle flirte avec un tel il faut l en emp cher l gt Une autre partie de mon travail a donc t d informer ou de r informer voire de d sinformer concernant les risques li s la mal
39. ective d une t che privil gi e commentaire positif ou une r compense mat rielle Marie Christine alterne avec soin les t ches propos es et est attentive aux pr f rences de l enfant L enseignante appr cie que lors de l valuation d un enfant il est tenu compte des habilet s mergentes L valuation ceci de particulier que les instruments de mesure retenus ne reposent pas sur une base dichotomique r ussi non r ussi Est mergente une habilit non encore acquise par l enfant mais dont il poss de une certaine notion pour r aliser une t che Travailler sur des habilit s mergentes c est s offrir une plus grande probabilit de succ s Parents et enseignant une r elle d marche co ducative Initialement con u pour aider les parents des enfants autistes le jouit d une certaine aura aupr s des parents qui s adressent l Arbre Vert Dans tablissement la communication parents enfant est une priorit La qualit du dialogue instaur entre les partenaires ducatifs profite largement l enfant La communication est quotidienne via le carnet de bord de l enfant ou de rencontres informelles Cette communication est structur e lors des tables de concertation sorte de conseils sp cifiques o ensemble parents quipe ducative largie agent PMS changent propos de l enfant font le point sur ses habilet s sociales et d terminent des priorit s ducatives A l issue de ces
40. emandes de formation d aide l emploi et d aide mat rielle la pr sence d une d ficience mentale ou psychique d au moins 20 ou d une d ficience physique d au moins 30 gt pour les demandes relatives l accueil et l h bergement l appartenance l une des cat gories pr vues par la l gislation Par exemple la cat gorie 111 correspondant un handicap mental l ger gt pour les demandes en mati re d aide pr coce ou d accompagnement une attestation m dicale de handicap suffit appartenance une cat gorie de handicap n est pas n cessaire La pertinence de la demande par rapport la situation de la personne L insuffisance ou l inadequation des services destin s l ensemble de la population pour r pondre cette situation PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 40 Dans la plupart des cos le bureau r gional besoin d l ments compl mentaires pour pouvoir statuer sur l admissibilit d une personne ou sur l opportunit de lui accorder l aide demand e Des bilans m dicaux des rapports pluridisciplinaires des entretiens avec le m decin ou le psychologue du bureau r gional peuvent alors tre demand s Au niveau de la scolarit Plus sp cifiquement au niveau de la scolarit d l ves pr sentant un handicap ET fr quentant l enseignement ordinaire AWIPH propose des interventions dans les frais de mat riel sp cifique en classe condition que ce
41. en plus l apparence la performance et trouvent mal leur place en son sein Les lectures soci tales de la diff rence ont vari au fil du temps et des attitudes individuelles charit d nigrement limination certains y ont pens empathie int r t d couverte des richesses n gation d ni vision magique etc Comment d finir l approche actuelle Respectueuse enthousiaste rigoureuse empreinte d un souci de l galit Tiens Progr s 2 La comm moration du 40 me anniversaire de la loi de juillet 1970 sur l enseignement sp cial nous donne l opportunit de d velopper une r flexion sur la mani re dont la Communaut Fran aise de Belgique travers l organisation de son enseignement a pris en consid ration cette r alit de la diff rence Un bref survol de l histoire pourrait nous permettre de mieux appr hender l origine les fondements de la cr ation de cet enseignement et d apporter un clairage essentiel dans le d bat actuel int gration enseignement sp cialis Notre pays a t Un pr curseur et depuis bien longtemps le monde de l cole a t sensible la place que devaient y occuper les enfants diff rents A l initiative de personnes priv es de personnalit s politiques de pouvoirs organisateurs inspir s por divers courants philosophiques des lois ont t promulgu es des formations ont t mises en place et des institutions ont t cr es Citons titre d exemple
42. es Droits de la personne handicap e Cette convention q pour objectif de promouvoir de prot ger d assurer la pleine et gale jouissance de tous les droits de l homme et de toutes les libert s fondamentales pour les personnes handicap es ainsi que le respect de leur dignit intrins que La convention pr cise que par personnes handicap es il faut entendre les personnes qui pr sentent des incapacit s physiques mentales intellectuelles ou sensorielles durables dont l interaction avec diverses barri res peut faire obstacle leur pleine et effective participation la soci t sur la base de l galit avec les autres Comme tous les tats signataires de la Convention des Droits de la Personne Handicap e la Belgique s est engag e en mati re d ducation mettre en place des mesures efficaces d accompagnement individualis afin d optimiser les progr s scolaires et la socialisation conform ment l objectif de pleine int gration L int gration Si l enseignement sp cialis promotionne effectivement l int gration la structure de cet enseignement travers une diff renciation typologique reste inchang e Cecine manque pas de susciter des paradoxes entre l volution des concepts la justesse des diagnostics et l attribution des types MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 10 Les Centres PMS ordinaires habilit s orienter vers l enseignement sp cialis sont videmment co
43. honiques avec des coll gues lors de la r orientation d un l ve Avec au moment de r diger le fameux protocole justificatif toujours les m mes questions Que faut il noter Par qui sera t il lu 2 A quoi va t il servir 2 gt Et puis ces derni res ann es j ai deux occasions diff rentes eu des contacts plus directs avec l enseignement sp cial Et gr ce cette exp rience ma vision des choses mes connaissances relatives ce type d enseignement se sont quelque peu modifi es Enfin r cemment une jeune coll gue temporaire m a exprim sa d ception par rapport la formation qu elle venait de suivre sur l enseignement sp cial On y avait beaucoup parl des diff rents types d enseignement sp cial mais pas beaucoup du rapport d inscription Elle se posait donc les m mes questions que moi il y q 25 ans J imagine qu elle ne doit pas tre la seule jeune temporaire confront e au sein de nos Centres PMS ce type de questionnement D s lors il me semble utile de transmettre ces quelques r flexions personnelles EXPERIENCES PROFESSIONNELLES En 1997 98 au hasard de mes affectations successives j ai t rappel e l activit au Centre PMS sp cialis de la Communaut fran aise J y ai travaill dans les coles secondaires de et Hannut Pendant dix mois la majeure partie de mon travail q consist r diger des rapports pour les allocations major es pour l AWIP
44. int grations Ce document est un inventaire de bonnes pratiques destin aux agents des Centres PMS Il se veut concret Il repose sur une exp rience de deux ans de situations d int gration dans le ressort du Centre PMS sp cialis de la Communaut fran aise de Fl malle C est donc le fruit d une r flexion en cours Il sera actualis au fil des exp riences S y prendre temps Les d marches pr alables l tablissement du protocole d accord sont nombreuses et prennent du temps En vue d une int gration partir du 1 septembre de l ann e en cours d butezles op rations ou du moins la r flexion sur le dossier partir de mars d avril Ce sera plus confortable pour tous les services et les responsables de l l ve Analyser la demande La demande peut maner de l cole d origine de l l ve de ses parents Elle est analys e comme toutes les autres demandes adress es un Centre PMS L int gration peut aussi tre propos e par le Centre PMS Garder en m moire que L int gration n est pas un rem de miracle ni une panac e ni l int gration c est c une une solution tendance C est une possibilit int ressante possibilit d orientation envisager notamment la charni re primaire sp cialis secondaire lorsque le CPMS sp cialis donne un avis d orientation en fin de primaire Elle peut tre envisag e aussi tout moment de la scolarit de l l ve Faire le point sur la
45. l re p dagogique sp ciale reprend d j actuellement cette fonction PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 53 3 Modifications importantes dans la proc dure d organisation d un projet d int gration L inspection p dagogique n intervient plus ni lors de l acceptation d une demande d un projet d int gration ni concernant l attribution des moyens en personnel mis la disposition de ce projet Les diff rentes tapes de la proc dure sont les suivantes Les parents ou l cole avec les parents adressent une demande au Centre PMS concern afin d tablir un rapport concernant les besoins p dagogiques sp cifiques pour l ann e scolaire 2011 2012 ce rapport devait tre rentr pour le 1er f vrier 2011 Le Centre PMS tablit Un rapport pour d terminer s il besoin p dagogique sp cifique ef si c est le cas les mesures d aides p dagogique et ou th rapeutique n cessaires Ce rapport est envoy aux parents l cole et l cole sp cialis e concern e au plus tard pour le 01 04 2011 pour les projets de 2001 2012 e le directeur de l cole actuellement quent e par l l ve organise une participer enfant par exemple le nombre d heures qui lui seront consacr es et de l accord d finitif du projet entre les diff rentes parties concern es faire avant le 20 05 2011 pour les projets 2011 2012 4 Evaluation du nombre de projets d i
46. ler la communication spontan e Nous constatons que les techniques de travail instaur es par le TEACCH sont efficaces et qu elles satisfont et rassurent parents et enseignants L approche s adapte aux comportements autistiques qu elle canalise positivement et procure l enfant un certain calme En se basant sur une valuation minutieuse elle permet de formuler des objectifs limit s et concrets Des r sultats r els mais mesur s sont obtenus par l application de strat gies m ticuleuses Toutefois il convient de rappeler que le TEACCH s appuie sur une conception de l autisme que jugent r ductrice certains auteurs L autisme selon eux ne peut tre assimil une s rie de d ficiences fonctionnelles La classe serait une r ponse adaptative pour scolariser un l ve autiste Mais au fait qu est ce qu un l ve autiste 2 Merci Marie Christine et Magali qui m ont fait partager leur enthousiasme p dagogique Ce sch ma correspond aux 4 d marches de l approche comportementale tablissement d un diagnostic fonctionnel recueil des faits permettant de poser des hypoth ses explicatives choix d une strat gie en fonction des hypoth ses retenues valuation syst matique des r sultats obtenus r valuation constante des m thodes d intervention Coup d il dans le r tro Par Anne Mich le BERTIAUX Directrice f f du Centre P M S CF de Soignies Depuis la mise en place en 2008 pa
47. mat riel soit l usage unique de l enfant Attention il est obligatoire d envoyer sa demande avant d acheter aide technique pour laquelle on sollicite l intervention de l AWIPH interventions dans les frais de d placement entre l cole et le domicile pour les enfants et les jeunes qui fr quentent l enseignement ordinaire et qui en raison de leur handicap doivent tre accompagn s dans les transports en commun ou conduits en voiture voire en taxi interventions dans les frais de s jour lorsque en raison de leur handicap les enfants ou les jeunes doivent r sider dans un internat interventions dans les frais d accompagnement p dagogique explications orales r p titions tutelle scientifique pour les tudiants d ficients sensoriels ou moteurs s inscrivant aux tudes sup rieures Et les Centres P M S dans tout ca Au del de ces aides plus sp cifiques li es directement la scolarit les Centres P M S peuvent tre amen s dans de nombreux cas envisager l intervention de Les Centres 5 sp cialis s sont bien videmment de par leur population concern s en premier lieu Conseiller la famille vers un service pouvant les aider au quotidien service d aide pr coce service d aide l int gration service r pit envisager avec la famille une orientation vers Un service r sidentiel proposer une aide mat rielle pr parer la fin des tudes d un l
48. nctuellement pendant le temps scolaire sur base d une convention tablie entre les diff rentes parties cole service famille Les Centres P M S peuvent galement tre impliqu pour une admissibilit en service de jour ou r sidentiel L appartenance une cat gorie d handicap doit alors tre explicit e La situation qui semble qui semble la plus rencontr e en enseignement ordinaire concerne les l ves relevant de la cat gorie 140 Celle ci est d finie pour des jeunes ayant des troubles caract riels pr sentant un tat n vrotique ou pr psychotique et n cessitant une ducation appropri e Un volet recommandations est pr vu afin de r diger ces rapports et peut tre obtenu dans tous les bureaux r gionaux L avis compl mentaire d un m decin pourra tre demand par le bureau r gional comp tent Il est difficile de tout expliquer d envisager toutes les possibilit s Le plus utile serait probablement que les professionnels des Centres 5 et des bureaux r gionaux se rencontrent afin de travailler ensemble sur les pistes d aides apporter face un l ve pr sentant un handicap Besoin d un conseil d informations un num ro vert existe 0800 160 61 ainsi qu un site Internet www awiph be Agence 15 ans L Wallonne pour l int gration des Personnes Handicap es PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 42 gt Le CS
49. ne s agit pas de travailler dans l urgence mais bien de r fl chir en profondeur tr s ouvertement en y associant entre autres les parents sur la philosophie sp cifique et sur l volution de l enseignement sp cialis Ce Conseil est le consultant privil gi du Ministre pour des probl mes de fond lors de l adaptation de la l gislation existante ou de la cr ation de nouvelles l gislations gt Depuis janvier 2007 s est constitu e une Commission dite Mixte qui vise favoriser les changes et l laboration d avis conjoints entre le Conseil Sup rieur des CPMS et le CSES PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 43 Cette commission constitue un point de contact entre les deux conseils pour les questions d orientation et de guidance en enseignement sp cialis C est un groupe de r f rence dont les travaux ne peuvent tre que pr paratoires d avis soumis la validation des 2 conseils Deux avis communs ont effectivement t pr par s par la Commission Mixte savoir Avis 130 Guide l intention des parents gt Avis 134 Propositions concernant les missions d orientation et de guidance en enseignement sp cialis Ce dernier avis souligne notamment l importance d actualiser la l gislation relative aux missions des CPMS regard de l enseignement sp cialis La Commission mixte manation tant du Conseil Sup rieur des CPMS que du CSES peut tre consid r
50. nfront s ces paradoxes Les CPMS sp cialis s galement puisqu ils sont charg s de r orienter ventuellement les l ves inscrits en enseignement sp cialis soit en modifiant le type soit en mettant des avis non contraignants relatifs un ventuel retour vers l enseignement ordinaire Les proc dures d int gration pr voient l accord des CPMS ordinaires et sp cialis s concern s mais leurs modalit s d intervention restent encore peu d finies Dans certains cas ces impr cisions risquent de favoriser des contingences trang res aux besoins sp cifiques de l l ve Il convient aussi de ne pas occulter le mal tre des l ves et des parents L orientation vers l enseignement sp cialis est tr s souvent per ue douloureusement elle peut m me se confondre avec l annonce du handicap Sans pouvoir l viter totalement l int gration att nue cette repr sentation prouvante Plus que jamais il convient que les missions des CPMS ordinaires ou sp cialis s relatives notamment au rep rage des difficult s au diagnostic la guidance l orientation au soutien la parentalit au partenariat dans le cadre de l int gration se fondent sur des valeurs de respect d empathie d analyse et de rigueur m thodologique Tout avis mis par le CPMS devrait pouvoir tre clairement formalis explicit et motiv aupr s des l ves de leurs parents et de l quipe ducative T che difficile alors que trop
51. ns troubles des conduites pouvant alt rer les possibilit s d apprentissage M me la notion de d ficience mentale suscite d bat alors que comme chacun sait le type 8 ne peut concerner les enfants qui pr sentent un retard mental Selon les crit res pr cis s dans la circulaire de 1992 relative l orientation dans l enseignement special ise le type 1 se r f re un QI entre 69 et 55 ce qui correspond dans la classification de l OMS la d ficience mentale l g re Mais l OMS pr cise aussi que la d ficience mentale limite rel ve d un Ql entre 85 et 70 La notion de d ficience mentale d pend l vidence de sa d finition en particulier si on y inclut ou non la d ficience mentale limite Aussi il faut gu re s tonner de l heterogen it des l ves orient s en type 8 dont certains pourraient avoisiner tant t les l ves inscrits en type 1 tant t les l ves inscrits en type 3 Sachant aussi d une part que la repr sentation du type 8 est plus acceptable que celle des types I et 3 et d autre part que l offre d enseignement sp cialis relative aux types varie selon les situations locales L orientation Evidemment le QI ne peut suffire d terminer le type d enseignement sp cialis Si la circulaire minist rielle de 1992 est d pass e elle fut cependant une r f rence de qualit qui d j traduisait d importantes r serves l gard du seul QI Outre l accent port
52. nseignement adapt chaque sp cificit les types d enseignement Les motivations de cette loi sont int ressantes bien des gards souci d une offre accessible tous et gratuite souci d une formation adapt e des enseignants et reconnaissance de leur apport sp cifique souci d approches m thodologiques sp cifiques souci d une int gration des l ves au mieux de leurs ressources PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 16 souci de s inscrire dans la perspective des d couvertes scientifiques sur les handicaps souci d un renfort apport par la pr sence de reeducateurs de sp cialistes El ment important le tout est couronn par la r f rence une collaboration troite avec une deuxi me institution elle aussi originale d j implant e dans l ensemble du pays les Centres PMS Dans le dispositif mis en place ce mariage dont le contrat se concr tise encore largement l heure actuelle tait fondamental Pour le l gislateur les Centres PMS y exercent les missions suivantes identification des sp cificit s de leur causalit de leur contexte dans une perspective pluridisciplinaire collaboration au processus d orientation de choix le mieux adapt pour l l ve donc subsidiairement de r gulateur du syst me ducatif accompagnement de l l ve et de l quipe ducative pour mettre place un programme du
53. nsmettre aux professeurs des informations utiles j ai pris l habitude de susciter une rencontre en d but d ann e avec la psychologue du Centre PMS sp cialis ayant en charge l cole Maurice Heuze Ces changes se sont av r s extr mement riches Pour chacun des l ves concern s je recueillais des informations sur le QI sur les acquis p dagogiques et l volution du cursus scolaire sur la situation familiale et le comportement de l l ve sur les actions entreprises par le Centre PMS D s lors partir de ces observations compl mentaires communiqu es par l quipe PMS sp cialis e il m tait possible de transmettre directement aux enseignants de Dison les points essentiels partir desquels ils pouvaient adapter leur p dagogie En ce qui concerne notre quipe PMS au niveau des trois disciplines ces m mes l ments nous permettaient de fixer assez rapidement au moment de la nouvelle insertion scolaire les axes principaux sur lesquels se baseraient nos guidances d accompagnement ou de rem diation respectives LE PROTOCOLE JUSTIFICATIF Voici donc ind pendamment de ce qui est stipul dans l arr t minist riel du 01 08 1980 Arr t minist riel d terminant le contenu et les destinataires du rapport d inscription pr vu l article 5 de la loi du 6 juillet 1970 sur l enseignement sp cial ce qui mon sens doit surtout transparcitre dans le rapport d inscription dans l enseignement sp cial En deh
54. nt gration Dans le courant de l ann e scolaire 2005 06 169 l ves ont b n fici d un projet d int gration dont 28 dans l enseignement secondaire Pendant l ann e scolaire 2010 11 239 l ves ont b n fici d un projet d int gration dont 35 dans l enseignement secondaire qui repr sente 862 heures de cours d acgompagnement Entre 2006 et 2011 le nombre de projets d int gration dans les coles primaires a donc augment de plus ou moins 40 63 l ves et de 15 7 l ves seulement dans le secondaire PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 54 Cette forte augmentation dans le primaire montre que les coles primaires sont de plus en plus en demande d int gration d l ves besoins p dagogiques sp cifiques Ainsi le nombre d l ves candidats un projet d int gration dans le secondaire est fortement r duit Les l ves ayant un d ficit de d veloppement mental sont pratiquemen t exclus de l int gration Celle ci reste r serv e aux l ves ayant un besoin d accompagnement dans les domaines de l apprentissage de leur comportement social ou de leur attitude face au travail Les l ves qui apr s ce premier cycle d enseignement professionnel avec accompagnement ont toujours besoin p dagogique sp cifique devraient se diriger Vers l enseignement professionnel sp cialis mais dans la plupart des cas ce n est une solution satisfaisante ni pour l l
55. nt passer du temps des cerises Christophe Mae Arriv s ce stade du projet le premier objectif est atteint des liens se sont cr s entre les l ves et les personnes g es II suffit de voir les visages heureux et les gestes d impatience l approche du jour de rencontre pour comprendre leur joie de se retrouver D autres rendez vous sont pr vus afin de renforcer ces liens d assurer la continuit de ce projet qui a de beaux jours devant lui PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 58 Les Classes TEACCH une approche comportementale Le Petit 21 me N 12 Mars 2006 Pour donner suite la conf rence de Marc Minet sur les th rapies comportementales nous nous pencherons sur une application de l approche comportementale dans l enseignement sp cialis Initi e et d velopp e par Eric Schopler et collaborateurs depuis les ann es 70 aux Etats Unis le programme TEACCH Treatment and Education of Autistc an related Communication Handicapped CHildren est une approche destin e enseigner aux parents des techniques comportementales et des m thodes ducatives r pondant aux besoins de leur enfant autiste Schopler et collaborateurs d finissent l autisme en fonction de crit res diagnostiques tels que l apparition des sympt mes avant trente mois une absence de contact visuel une attirance pour les objets plus que pour les personnes des probl mes de communication Un retard intellect
56. omme les autres Avant de d velopper quelques r flexions sur cette th matique je d sire affirmer clairement ma position favorable par rapport cette volont socio politique Toute soci t d velopp e a le droit voire le devoir d int grer au maximum les personnes les plus fragilisees mais il faut le faire dans des conditions qui respectent la personne handicap e dans son fonctionnement Comme nous le disions en titre L int gration mais pas n importe quel prix et surtout pas n importe comment L orientation vers l enseignement sp cialis se r alise encore la plupart du temps quand on ne sait plus faire autrement L acceptation par les parents du handicap de leur enfant demeure une tape douloureuse difficile franchir C est une d chirure v cue souvent comme un chec personnel avec la culpabilit que cela comporte C est partir de cette r alit que la r flexion sur l int gration prend toute sa dimension et son sens Comment faciliter le maintien ou le retour d enfants et adolescents dans un milieu scolaire normal 2 Derni rement le d cret en date du 5 f vrier 2009 a largi l int gration tous les types de handicap hormis le type 5 qui concerne les enfants malades et surtout a facilit les d marches administratives pour la mise en place effective du processus Ce qui demeure incontournable c est l adh sion de tous les partenaires professionnels coles ordinaire et sp cialis
57. on Anniversaire PAS MARS 201 1 Les 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE Mot de la Pr sidente S OUVRIR LA DIFFERENCE gt Pourquoi un num ro sp cial pour les 40 ans de l enseignement sp cialis 2 PARCE que 40 ans c est dit on l ge de la maturit et des remises question ces dix derni res ann es il a bien volu cet enseignement un nouveau D cret en 2004 une nouvelle appellation de nouvelles perspectives avec l int gration PARCE que en consultant nos archives nous avons retrouv des articles crits ilya 3 5 ou 8 ans et nous avons eu envie de les actualiser de leur donner suite PARCE que des coll gues du sp cialis avaient des exp riences d communiquer des r flexions partager Cet anniversaire nous savons qu ils l ont pr par dans la joie et avec enthousiasme Ce num ro est pour nous PMS21 l occasion de rendre hommage tous ceux et celles qui s engagent au quotidien souvent avec passion pour accompagner ces jeunes enfants et adolescents lt pas ordinaires gt et de leur dire lt merci gt Marie France PONCELET Pr sidente PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 5 PMS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 6 REFLEXIONS SUR LE SPECIALISE PME MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 7 MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALIS 8 CPM
58. onsabilit la dignite egalite de chaque sujet plut t que l acte d enseigner M Georges HECK insiste particuli rement sur le mot ensemble Enseigner la condition humaine c est apprendre vivre dans seul et m me monde tous ensemble Nous sommes amen s vivre ensemble c est a la famille c est a l cole c est a la ville c est ca la nation c est a la vie l Chaque tre humain est gal aux autres en valeur et en dignit ce qui explique les 2 termes porteurs du projet GLEICHWERTIGKEIT GLEICH gale WERTIG valeur GLEICHW RDIGKEIT GLEICH gale WURDIG dignit PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 48 3 l b lt ORGANISATION DE L ENSEIGNEMENT Principes fondamentaux L cole ordinaire est autonome c est dire libre d accepter ou non l int gration La coop ration entre l cole sp cialis e et l cole ordinaire est indisoensable Ce sont d ailleurs les enseignants de l cole sp ciale qui viennent en renfort dans les classes ou des enfants sont int gr s Cette collaboration doit aussi prendre en compte les peurs les angoisses qu elle chezles enseignants peur de l inconnu peur du changement angoisse face son devenir professionnel etc Coop ration et solidarit entre les enfants Apprendre la diff rence accepter la diff rence s entraider sont des valeurs d velopper galement chez
59. ors d attester obligatoirement de cette orientation il me semble que ce rapport doit r pondre deux objectifs prioritaires 1 l utilit des donn es communiqu es 2 le respect de l enfant avec lequel nous travaillons N oublions pas qu il sera lu par plusieurs personnes le directeur de l cole dans laquelle l enfant est inscrit les agents du Centre PMS sp cialis ventuellement les membres de l quipe param dicale attach e l tablissement Notre but doit dont tre de transmettre tous ceux qui vont prendre cet enfant en charge les l ments n cessaires la mise en place rapide d un suivi adapt ses difficult s PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 30 Soyons efficaces allons l essentiel visons l int r t de l enfant Donn es de l tude sociale Apr s une br ve description de l environnement familial de l enfant les l ments suivants doivent tre mis en vidence 1 Les v nements marquants voire atypiques qui ont pu influencer l volution de l enfant 2 Les freins et ou les ressources du milieu familial Le degr de collaboration que l on peut en attendre 3 Eventuellement une hypoth se concernant l volution de la situation Donn es de l examen m dical Dans l hypoth se o l enfant est en bonne sant l anamn se m dicale et un constat g n ral sur sa sant son volution physique et pubertaire sont suffisants Si par contre l enfant pre
60. osition du pr sent t moignage PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 47 Ces aides r gionales toujours bienvenues dans l enseignement furent partag es entre les quelques communes qui avaient encourag une telle exp rience dans leurs coles La Communaut Germanophone a exprim un soutien tout particulier en faveur de l insertion sociale des enfants handicap s puisque l encadrement des enfants besoins sp cifiques se trouvait inscrit dans le d cret de 1998 relatif l enseignement fondamental en C G En septembre 1998 M Georges HECK prend ses fonctions d inspecteur et il soutient ce projet qui d marre SOUS l appellation D FI 2020 Ensemble l cole pour tous 2 CONCEPTS DE BASE L enseignement int gr repose sur des fondations philosophiques Sa base conceptuelle est la p dagogie du sujet Cette p dagogie envisage l enfant ou l adolescent comme un sujet Un sujet existe au travers d un contexte personnel sa biographie individuelle ses capacit s et ses infirmites individuelles Un sujet existe au travers d un contexte collectif sa rencontre avec d autres sujets sa confrontation avec toutes les angoisses existentielles mais aussi avec toutes les possibilit s d expansion existentielles La p dagogie du sujet privil gie l acte d apprendre les apprentissages au contact humain la d mocratie la solidarit la resp
61. r autonomie ef leur travail avec beaucoup de calme et de s r nit Parfois nous remarquons des yeux r veurs un petit corps agit qui chappent aux paroles du ma tre du groupe de la classe ou encore un petit bonhomme qui quitte son pupitre en chaise roulante ou encore deux enfants qui jouent au magasin dans le fond de la classe supervis s par un adulte ou encore des petits bavards qui saisissent l occasion de faire causette avec nous plut t que de s cher sur les calculs suppl mentaires pour les La sonnerie a retenti ils se sont chapp s dans un joyeux brouhaha et nous nous sommes retrouv s avec l inspecteur Georges le directeur G nter et plusieurs enseignants pour changer propos de leur exp rience La discussion s est poursuivie autour d une longue table avec une longue vari t de pizzas pr par es par nos coll gues du CPMS de la C G EN CONCLUSION Ce D fi 2020 emmen avec enthousiasme par l inspecteur G et ses collaborateurs est projet attachant g n reux et tourn vers le futur La dimension modeste de la C G a probablement constitu l ment facilitateur Un tel projet n a pu se mettre en place que parce qu il a t accept par les d cideurs politiques et port par tous les acteurs ENSEMBLE Au terme de cette journ e et des r sultats obtenus par nos coll gues de la CG il m appara t que l enseignement int gr
62. r r soudre tous les probl mes auxquels elles taient confront es Tout au plus elles t moignaient d une volont d aborder le jeune d une mani re plus positive que celle qu il avait connue auparavant Notre soci t recherche de mani re parfois Un peu d magogique une dimension galitaire de l tre humain Si cette pr occupation est louable elle devient hypocrite si elle tente de gommer les in galit s de la vie L int gration constitue probablement une alternative int ressante pour plusieurs cat gories de handicaps comme les troubles physiques sensoriels de l apprentissage Elle peut faciliter la compr hension entre les tres mais elle n effacera jamais les diff rences li es au d veloppement Cr er des synergies entre l enseignement ordinaire et sp cialis favoriser des contacts entre enseignants parents et enfants de mondes diff rents Voil autant de contributions positives dans la d couverte et la reconnaissance de l autre PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT 24 Le professeur MAGEROTTE indique avec force que l int gration c est la seconde vie de l enseignement sp cialis Je pense au contraire que l int gration serait une seconde vie pour l enseignement ordinaire Les nombreuses exp riences men es dans notre enseignement sp cialis pourraient peut tre contribuer une nouvelle lecture des m thodes d apprentissage une autre approche en termes de soutien et d
63. ral de donner un autre clairage sur les apprentissages leurs originalit s les obstacles qu ils rencontrent et d approcher l origine des diff rences AU fil de ces d couvertes le regard sur les diff rences a volu s appuyant sur des assises plus scientifiques La vision de l autisme n est plus celle de Bettelheim La perception de la dysphasie des troubles sp cifiques de l apprentissage de l impact de l sions c r brales de sp cificit s du fonctionnement c r bral y compris celles li es des atteintes g n tiques s accompagnant de troubles cognitifs a consid rablement volu Reste en transf rer les connaissances acquises sur l approche des apprentissages Les neurosciences ont largement b n fici de ces d couvertes et des outils mis leur disposition De nombreuses zones d ombres sont videmment encore explorer et les intervenants que nous sommes ne disposent pas de l ensemble des param tres des quations qu ils doivent g rer Autres apports pr cieux l informatique les nouveaut s technologiques un exemple les voiturettes pour les l ves mobilit plus r duite qui ont pris une large place au sein des coles d enseignement sp cialis Elles fournissent au quotidien de nombreux l ves touch s par des difficult s de communication troubles sensoriels d ficience verbale atteinte motrice etc des outils qui ont consid rablement chang leur vie et leur ont ouvert
64. remi re r union en septembre 2010 a fait l objet d une r flexion propos de la population scolaire cible L cole Schaller propose un enseignement sp cialis organis par la Communaut fran aise et s adresse des l ves besoins sp cifiques Nous d cidons que des l ves de l enseignement secondaire de type 2 forme 2 prendront part au projet parce qu ils participent moins que d autres des activit s extra muros et que leur profil semble bien ad quat pour un tel partenariat Le choix des l ves s est fait en tenant compte de leur int r t pour la participation ce projet de leur situation personnelle au niveau encadrement affectif de leurs comp tences sur les plans de l expression verbale de l autonomie et de la socialisation Nous voulions former des paires un l ve une personne g e les plus compatibles possibles et allions de cette mani re proposer aux enfants Un papy ou une mamy d adoption ce qui serait sans nul doute b n fique chacune des g n rations Nous savons que cr er du lien renforce l estime de soi stimule la capacit communiquer le sens des responsabilit s l adaptabilit et d veloppe des attitudes de solidarit de coop ration et de respect des autres Sur quels contenus allaient s articuler les rencontres La premi re serait r cr ative et conviviale Les pr sentations se feraient autour d une collation et d un chocolat chaud C est ainsi que le 25 novembre de
65. rencontres peuvent tre instaur es des coordinations de t ches demand es l enfant des adaptations conjointes de l environnement l cole et la maison L quipe ducative est attentive couter les priorit s ducatives parentales elle veille clarifier les difficult s d apprentissage de l enfant et s entendre avec les parents sur des objectifs r alistes Ainsi par exemple c est la demande de la maman que l enseignante travaille largir les choix alimentaires de Tom de m me le kin initie Ludo lancer un ballon pour qu il puisse jouer avec son papa PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 61 Le sur lui m me Peu communicant A l Arbre Vert ces arguments sont vite refutes par mes interlocutrices Les enfants des classes pratiquent l hippoth rapie et en retirent des effets b n fiques Ils participent certaines activit s avec les autres enfants spectacles sorties Les enfants autistes ne sont pas exclus du monde des autres enfants fr quentant l cole les assurent que les enfants guid s par des visuels acqui rent assez rapidement une certaine autonomie au sein de l tablissement Les parents sont satisfaits des automatismes acquis Mes interlocutrices insistent sur le fait que le est plus ax sur la communication que sur le langage et que l am nagement de tout l environnement vise surtout stimu
66. res param dicales de ces CPMS ont impuls des m thodologies et des pratiques rigoureuses port es par des id aux humanistes en veillant favoriser la collaboration et le partenariat avec les coles et les parents Leurs r f rents th oriques taient alors PIAGET ZAZZO GEZELL WALLON OZERETSKI BRUNET LEZINE ANZIEU En 40 ans les connaissances m dicales et g n tiques ainsi que les sciences humaines n ont cess de progresser les neurosciences se sont impos es Les bouleversements soci taux l volution des id ologies ont suscit des modifications l gislatives 1 Loi sur l enseignement sp cial du 06 07 70 abrog e par le d cret du 03 03 04 sauf les articles 17 et 20 AR fixant les modalit s d organisation de la guidance des l ves fr quentant les tablissements d enseignement sp cial du 27 07 71 modifications AR 19 03 79 et AR 24 08 81 Circulaire Minist rielle du 18 08 75 r f rence JS YA IV lt La guidance des l ves de l enseignement sp cial gt 2 Les CPMS lt de l Etat gt deviendront par la suite les CPMS lt de la Communaut fran aise gt 3 Pour l ensemble de l enseignement francophone 2009 il y avait 15 CPMS sp cialis s dont 8 Comm fr 2 Prov 4 Libre Mais dans les autres r seaux la guidance des l ves de l enseignement sp cialis est majoritairement assur e par 39 C P M S dits mixtes 9Prov 7Comm 23Libre PAS MARS 201 1
67. rnier nous voyons nos l ves marcher d un pas enthousiaste vers la R sidence Reine Fabiola Des visages rides la chevelure blanche emanait un sourire engageant Il n a pas fallu longtemps pour que se m lent les petites histoires d cole et les grands souvenirs de guerre En se quittant ils se sont bien promis de se revoir bient t L enseignement de type 2 forme 2 s adresse des l ves pr sentant un retard intellectuel mod r et ayant un projet de vie professionnelle encadr e PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 57 D cembre et son ambiance de f tes imposait la carte de v ux comme support la deuxi me rencontre Impossible de d terminer laquelle des deux g n rations montra le plus d enthousiasme dans la r alisation du bricolage Lors de la rencontre suivante ce sont les personnes g es quirendaient visite l cole Schaller A cette occasion les l ves allaient initier papy mamy l utilisation d un PC Sous l il attentif de leur professeur d informatique ils leur apprennent envoyer un mail et Un fichier attach Cette activit leur fournira un moyen de communication suppl mentaire la possibilit d envoyer des photos Pour la suite d autres activit s se pr parent d j la section h tellerie de l cole organisera Un pique nique en for t de Soignes tandis qu une chorale fera ses d buts sur les deux sites pour chanter la fin d ann e scolaire en nous faisa
68. rvenants ext rieurs soutenir l l ve quand celle ci ne prend pas correctement son traitement car elle en marre d avaler toutes ces pilules C est cela aussi la s ropositivit un traitement lourd et jusqu pr sent vie L ecoute a t et reste encore la partie la plus dure et aussi la plus enrichissante du travail Accepter que certaines questions restent sans r ponse est parfois difficile Stella malgr son retard mental souffre encore d un sentiment d injustice elle se pose des questions telles que Pourquoi moi Je ne serai jamais comme les autres 2 Je ne trouverai jamais de gar on qui veuille rester avec moi Est ce qu on va me gu rir Un jour Je ne pourrai pas avoir d enfant 2 Enfin je tiens ajouter que je n aurais jamais pu effectuer bout de chemin sans le soutien de l quipe PMS et la collaboration avec des services ext rieurs et surtout sans la confiance que m a accord e Stella Bonne r flexion Coup d oeil dans le r troviseur Birgit DUFOUR Infirmi re au Centre 5 CF de Dour Plus de deux ans ont pass depuis cet article Stella me donne ses nouvelles va tr s bien et poursuit sa route PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 64 REJOIGNEZ NOUS gt Membres 8 2 C 5 sympathisant 106 VERSER SUR LE COMPTE 068 2114370 88 TOUTES NOS ACTIVITES SUR LE SITE www pms21 be PAS MARS 201
69. s pr sentant handicap ou maladies chroniques dans l enseignement obligatoire Circulaire 2727 du 27 05 2009 Proc dure d int gration des l ves de l enseignement sp cialis dans l enseignement ordinaire Circulaire 2879 du 16 09 2009 Vad m cum de l int gration des l ves besoins sp cifiques Vad m cum www enseignement be index php page 26101 Circulaire 3157 du 02 06 2010 relative l organisation des tablissements d enseignement sp cialis Chapitre 11 Int grations On retrouve cette circulaire dans les Directives et recommandations pour l ann e scolaire 2010 2011 du 17 06 2010 chapitre 11 Integrations pages 80 107 http wwvw gallilex cfwb be document pdf 35390 000 pdf voir notamment la Foire aux questions FAQ Personnes ressources au cabinet de la Ministre de l Enseignement obligatoire Jean Fran ois DELSARTE 02 801 78 64 jean francois delsarteQgov cfwb be Didier DURAY 02 801 8 54 didier duray gov cfwb be MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 38 Par Aline HENNART CPP au Centre P M S CF de Namur et Psychologue au Bureau r gional de l AWIPH de Namur AWIPH Agence Wallonne pour l Int gration des Personnes Handicap es L AWIPH en bref O Historique La politique des personnes handicap es rel ve de l autorit de la Region wallonne depuis 1994 Le d cret du 6 avril 1995 a d sign l Agence wallonne pour l int gration des
70. s d ficients mentaux dans un espace ou la performance demand e constitue une inaccessible toile g n rera n en point douter des dvsharmonies psycho sociales ind sirables et nuisibles Ce sont des mondes diff rents non hi rarchiquement positionn s Mais ce qui me g ne le plus c est quand on pourrait faire croire des parents d enfants ou adolescents ayant handicap mental lourd qu ils suivront une scolarit dans un milieu normal gt Agir de la sorte rel ve d une certaine malhonn tet intellectuelle et affective Ne pas stigmatiser la diff rence est humainement acceptable la nier est injuste Conclusions Le Vade Mecum sur l int gration que tous les centres PMS et les coles ont re u fait l apologie du retour des enfants et adolescents ayant des besoins sp cifiques dans l enseignement ordinaire Comme nous l avons soulign plus haut cette d marche est louable et g n reuse Mais l on va trop loin c est quand on commence mettre en doute la bonne foi des actions psycho p dagogiques men es au sein des tablissements d enseignement sp cialis On affirme sans nuance que l enseignement sp cialis doit proscrire l id e qu il est la r ponse C est fondamentalement ignorer la r alit professionnelle de cet enseignement Je travaille depuis plus de 20 ans dans l enseignement sp cialis et je n ai jamais eu le sentiment que les quipes ducatives avaient la pr tention de pouvoi
71. s fermement l enfant ce qu on attend de lui Chaque l ve la classe compte 6 l ves dispose d un pupitre propre isoloir banc est orient face la cloison du local s par des autres pupitres par des tag res L enfant est ainsi moins distrait par le bruit ou les d placements des autres enfants C est l endroit o l enfant doit r aliser des t ches individuelles PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 59 Une grande table sert aux activit s collectives une autre est r serv e la prise des collations Un autre espace est am nag en zone de jeux Chaque lieu correspond une fonction comme dans une maison ou une ville Priorit absolue au visuel Le mat riel utilis est particulier est cr en vue des apprentissages organiser au profit de chaque enfant La m thodologie mise fond sur le visuel et le gestaltisme qui sont dominants chez la personne autiste L utilisation de visuels pour fonction d enseigner les concepts du combien y ainsi que ceux de fin et de ce qui vient en ensuite Le mat riel visuel est propos de haut en bas et de la gauche vers la droite Les caract ristiques techniques du mat riel restent les m mes des supports visuels plastifi s r pliqu s en double exemplaires dont un detachable et scratchable ceci pour faciliter l ordre et la supervision de l enseignant Le mat riel exploite tou
72. sente un probl me les anomalies doivent tre signal es au niveau de son quipement sensoriel de son volution physique ou pubertaire Si l enfant souffre d un handicap ou d une maladie il est bon de I expliciter quels sont les sympt mes et les caract ristiques quels traitements ont t administr quelle volution peut on en attendre Bilan p dagogique Il est utile e de noter le parcours scolaire de l enfant en mettant en vidence l accent sur les acquis d une sur les lacunes d autre part e de signaler les probl mes d adaptation de comportement et les difficult s relationnelles de communiquer les attitudes essentielles des parents et du milieu environnemental en vitant le pi ge souvent rencontr de les fixer d finitivement au niveau des incapacit s et des carences surtout si les approches ant rieures datent de plusieurs ann es Bilan psychologique e Le Ql doit tre d taill et explicit Toutes les donn es recueillies soit par la passation d un test projectif soit par tout autre mat riel contenu effectif dessins phrases compl ter sont extr mement int ressantes Pour m moire rappelons de mani re non exhaustive quelques param tres permettant d individualiser et d enrichir l approche globale de la personnalit de l enfant ses pr occupations ses faiblesses ses modes d entr e en relation ses r sistances ses attentes son humeur ses r actions lors d un
73. t a sans doute t consid rable tant en terme individuel que familial soci tal PAS MARS 201 1 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 17 L h ritage mais l enseignement sp cialis n est pas mort est significatif apparitions de m thodes sp cifiques de strat gies de modalit s d apprentissage implantation de technologies nouvelles l appui de l enseignement Quelques regrets cependant qui vont rejoindre les r flexions actuelles sur l int gration le cloisonnement des structures le peu d changes entre coles ordinaires et coles d enseignement sp cialis alors que les b n fices en termes d ducation de citoyennet sont vidents Au del des mesures concernant l int gration des l ves il faudrait donc y songer et promouvoir partage d activit s cours conjoints groupes de paroles groupes de profs etc Ces quarante ann es ont videmment vu le monde voluer Les d couvertes faites dans les domaines m dicaux l apparition de nouvelles technologies ont infl chi de mani re importante la vision et la compr hension de la diff rence et ont apport des outils pour la r duire et peut tre m me la r sorber Une utopie La science q poursuivi son chemin grands pas la g n tique a permis d identifier l origine de certaines diff rences et les r alit s biologiques qui leur taient sous jacentes L imagerie m dicale a permis de cerner de mieux en mieux le fonctionnement c r b
74. t en effet en 1970 que la Belgique se dote d une structure d enseignement sp cial afin de venir en aide aux enfants et adolescents pr sentant handicap Il est bon de rappeler que cette nouvelle structure a vu le jour sous la pression d associations de parents d sireuses que l on s occupe de leurs enfants quelque peu d laiss s dans l enseignement ordinaire Durant les premi res ann es l enseignement sp cial a v cu sous le r gime de la d brouille avec une volont clairement nonc e de justifier la pertinence de son action et par l de son existence C est en 1972 que l on voit l apparition des typologies et des attestations justifiant l entr e dans l enseignement special Cette mani re d agir permettait d viter des d bordements en terme de recrutement Les centres orienteurs pour la plupart les centres PMS ordinaires d pistaient les enfants et adolescents probl mes susceptibles de fr quenter enseignement sp cial Cette r alit institutionnelle a contribu une plus grande transparence et objectivit en mati re d orientation Cette loi sur l enseignement sp cial est une v ritable r volution Elle oblige les sp cialistes de l Education se pencher sur nos t tes moins bien pensantes Et si peut comprendre ais ment les balbutiements de cette nouvelle approche p dagogique eu gard aux handicap s on s aper oit assez vite que les personnes concern es par cette probl matique ont compris l
75. tations ventuelles d valuer les actions qui se d roulent au fil du temps PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 39 O Missions L AWIPH intervient dans 3 principaux domaines gt Les aides l emploi et la formation partir de 18ans formations en Centres sp cialis s semaine de stage d couverte formations chez l employeur primes l emploi entreprises de travail adapt gt Desinterventions financi res dans l acquisition ou l quipement de mat riel sp cifique qui favorise l autonomie au quotidien des aides pour la mobilit personnelle pour la communication des am nagements de la maison gt L AWIPH agr e et subventionne des services qui accueillent hebergent conseillent et accompagnent les personnes handicap es les services d aide pr coce les services r sidentiels les services d aide l int gration Toute personne souhaitant b n ficier d une de ces aides ou acc der un des services agr s doit faire une demande aupr s du bureau r gional comp tent Cela peut se faire en remplissant le formulaire ad quat t l chargeable sur le site Internet www awiph be ou en se rendant directement dans le bureau r gional concern Ce dernier v rifiera L admissibilit administrative de la personne conditions de nationalit d ge de domicile L admissibilit en fonction des crit res d handicap c est dire gt pour les d
76. tes les tapes g n tiques de l acc s au symbole en passant par l objet repr sentant la photo et le pictogramme pousse l enfant dans le jeu de la repr sentation et la communication symbolique La pr paration du mat riel est li e l apprentissage pr vu La t che pr vue tient compte des int r ts particuliers de l enfant et int gre les codes couleurs chiffres lettres Pour Magali si la t che est bien organis e et adapt e l enfant ce dernier devra obligatoirement la r ussir Dans le cas contraire l enseignante retravaille sa copie La routine une m thodologie La m thodologie TEACCH mise fond sur la routine de travail L enseignement est particuli rement attentif aux conditions dans lesquelles l enfant travaille Le lieu et les moments de la journ e o les activit s se d roulent sont invariables L enfant associe donc le moment et l endroit aux t ches demand es Les activit s sont structur es dans le temps D s qu il entre en classe l enfant prend connaissance de son horaire il dispose des informations guides qui vont g rer ses activit s sous forme de panneaux visuels Magali nous donne un exemple d tachant le premier visuel l enfant se rend au coin toilette ou il peut scratcher son panneau et se laver les mains et revenir ensuite le replacer sur son horaire pour passer l activit deux Les activit s individuelles sont dispos es chacune dans Un panier pr s
77. test ou d un entretien PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 31 Synth se La synth se conclusive doit int grer les diff rents aspects voqu s ci dessus ll s agit de montrer pourquoi cet enfant a sa place dans l enseignement sp cial pourquoi nous pensons que type d enseignement peut l aider ou le faire voluer Cette synth se peut d boucher sur une hypoth se de travail v rifier par nos coll gues du sp cialis ou sur la prise de d cision d une confrontation ult rieure indispensable EN CONCLUSION Ce rapport vous l aurez compris doit tre le plus succinct possible pour en faciliter la lecture et permettre l quipe ducative d en retirer les l ments n cessaires la mise en place d une rem diation efficace Inutile de se perdre dans les d tails mais au contraire mettez le doigt sur les l ments atypiques justifiant l inscription dans l enseignement sp cial Rappelons nous que cet enfant cet adolescent a droit comme tout autre au respect de sa personne quels que soient les probl mes qu il pose actuellement son entourage familial et scolaire Ciblez donc tous les l ments positifs les atouts de l enfant les ressources de l environnement les possibilit s d volution qui serviront d ancrage aux diff rentes formes d accompagnement ducatif tant pour les enseignants que pour les agents PMS afin d amener cet enfant son meilleur niveau de d veloppement
78. uel coexistant avec d autres troubles dus des atteintes c r brales des difficult s de communication fait un relev de d ficiences constat es Le programme se propose de compenser ces d ficiences et de favoriser le d veloppement de l autonomie de l enfant Pour r aliser ces objectifs il int gre principes l approche comportementale la collaboration entre les parents et les professionnels la cr ation d un enseignement structur ou classe Theo Peters introduit en Belgique ces classes sp cialis es En Communaut Fran aise c est le professeur Magerotte de I UMH qui assure la recherche scientifique La classe TEACCH offre un programme de traitement et d ducation pour les enfants et adolescents atteints d autisme et de troubles apparent s du d veloppement Dans la pratique les classes accueillent aussi un certain nombre d enfants handicap s s v res La pr sentation qui suit refl te la pratique p dagogique de l Arbre Vert cole d enseignement sp cialis primaire Mons Suivons Magali et Marie Christine dans leurs classes dont elles sont titulaires depuis plusieurs ann es La classe un espace socialement organis l image d une soci t La classe est un environnement structur qui a pour finalit l acquisition d habilet s fonctionnelles L espace de la classe est structur de telle sorte que son organisation indique doucement mai
79. ux quipements techniques La probl matique des enfants cat goris s en type 8 troubles de l apprentissage suscite de multiples interrogations non seulement dans leur prise en charge mais aussi au niveau de la justesse du d pistage en amont La lecture du cursus de ces enfants en fin de scolarit primaire engendre tout questionnement sur l ajustement des remediations les raisons des nombreux checs le bien fond osons le dire de certaines m thodes de lecture par exemple Le peu de retours dans l enseignement secondaire ordinaire t moigne du malaise v cu par bon nombre de professionnels face ces troubles de l apprentissage II est clair que la plupart de ces l ves pourraient poursuivre leur scolarit primaire dans l enseignement ordinaire si celui ci b n ficiait d aide individualis e comme des logopedes des kin s et des acteurs psycho sociaux Ces engagements sont indispensables pour la r ussite de tels projets En ce qui concerne les enfants et adolescents pr sentant des troubles du comportement type 3 force est de constater que l enseignement ordinaire n en veut plus ou tout le moins n arrive plus les g rer Cette population tr s attachante par ailleurs t moigne souvent son mal tre sa difficult se projeter dans la soci t son d sarroi face aux conditions de vie particuli rement p nibles Leurs blessures leurs d chirures en font des inadapt s La prise en charge parles coles
80. ve ni pour ses parents Des projets de transition sont donc souvent d velopp s pour ces l ves jusqu l ge de 18 ans ils p ient j is s por l AWIPH Ce d cretne pr voit plus explicitement l inclusion de tous les l ves avec des besoins p dagogiques sp cifiques dans l enseignement ordinaire ce qui repr sente un pas en arri re par rapport au projet initial PAS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 55 d veloppement etFimplantation de l id e au niveau de l enseignement secondaire n ont pas t men s terme PMS MARS 2011 LES 40 ANS DE L ENSEIGNEMENT SPECIALISE 56 Un pont entre deux mondes Par Fabienne DAWIR Directrice ff du Centre P M S CF Sp cialis d Auderghem D un c t des l ves fr quentant l enseignement sp cialis l cole Schaller et cinq cents m tres plus loin des personnes g es h berg es la R sidence Reine Fabiola Tout cela en bordure de for t de Soignes Auderghem Sans doute deux populations diff remment fragilis es et qui pouvaient bien trouver appui l une chez l autre Il n en fallait pas plus pour faire merger l id e d un projet interg n rationnel Un partenariat s est ainsi cr r unissant deux responsables de la R sidence deux professeurs de l cole secondaire sp cialis e et deux membres du personnel du CPMSS Auderghem II fallait concr tiser ce projet pour qui comment avec quels objectifs La p

Les 40 ans de l`Enseignement Spécialisé

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