Sélection participative en AB : "point de vue d`agronome"1
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1. mode de conduite dans un milieu donn il est bien ques tion d IGEC au sens agronomique large o le choix de l un influe sur le choix de l autre soit que le cahier des charges fixe la vari t et qu il faille en d duire la conduite soit s inverse Est ce que cela passe correctement par l expression et l analyse des GEC statistiques Cij Vi Mj lij Eijk Pour le crit re C de la vari t en situation culturale j r p tition k lij repr sente l interaction vari t conduite lij est par construction amoindri la part non lin aire de l interaction reste dans l erreur Eij une autre part est tampon n e dans le calcul de la moyenne le r seau d essais n est en g n ral pas b ti pour maximiser l interaction 8 et de plus il manque de puissance statistique pour l exprimer degr s de libert Ou plus par des effets simples sur crit res d int r ts de poids diff rents s exprimant en situations contr l es Pour illustrer cette r flexion notre r seau bl dur bio offre l exemple de la vari t A 1823 pour faire simple disons que A est simplement peu productif et que rien d autre ne le diff rentie du t moin T En situation N 240u dispo conventionnel rdt T 65qx A 50qx 75 prot T 13 5 A16 En situation N 120u dispo bas intrants bio rdt T 43qx A 33qx 78 prot T 10 5 A 13 5 Sur rdt comme sur prot l interaction statistique est faible et s rement non significativ2. cultiver dans un syst me choisi ou subi d objectifs et contraintes en fait sp cifique chaque situation culturale terroirs bassins de production auquel il faut faire corres pondre un choix conjoint de type vari tal et d itin raire technique 2 En conventionnel AOC IGC comme en agri bio En bio cependant comme les degr s de libert sur l itin raire technique sont r duits le choix vari tal a plus de poids Il requiert m me une meilleure pr vision et pond ration des facteurs limitants biotiques parasites et adventices et abiotiques structure du sol eau azote et une meilleure connaissance des tol rances et exigences des vari t s Il est ainsi raisonnable que l agri bio formule de fa on pressante la demande d une large gamme de types vari taux bien d crits plut t que celle d id otypes sp cifiquement bio 2 l interaction GXE est forte par rapport aux effets simples effet vari tal et effet environnemental ce qui justifie une valuation au plus pr s des conditions finales d utilisation de la vari t Il faut reformuler la question L IGEC statistique n est pas si lev e que cela et les essais conduits en bio n ont pas la puissance n cessaire pour r v ler des IGEC moyens faibles Ceci ne remet pas en cause l int r t de r seaux d essais participatifs utiles comme lieux de rencontre o s laborent en amont le diagnostic de facteurs limitants et le choix des crit res de s lection et en
3. de paradigme une question plus sociale que technique de revisiter les proc dures valuer plus pour d crire que pour classer de faire glisser les comp tences g n tiques exp rimentales agronomiques juridiques sur d autres cibles Cela demande s rement un effort de g n ricit de l approche pour r pondre la g n ricit des besoins d am lioration et peut tre de redistribuer un peu les fonctions s lection participative Que le cadre en place manque d agronomie vous aura saut aux yeux Le besoin d agronomie pour diversifier les modes de production les types vari taux et les crit res d valuation impose aussi la recherche de m thodes et outils g n riques mod lisation partage des bases de donn es et s rement pas mal d agronomie participative Pour l agronome il est clair que l agriculture biologique est une fa on de produire parmi d autres pas sp cifique au point d exiger une autre agronomie Ce qui peut s illustrer par l exemple de l action de recherche d veloppement bl tendre bas intrants comment recoupler vari t conduite avant d aborder le r le de l agronome en s lection participative bl dur Le r seau bl tendre bas intrants Ce tout petit r seau d essais interprofessionnel initi avant 2000 par l INRA GAP B Rolland et les s lectionneurs du Club des 5 conceptualis et amplifi en 2000 par la participation de l INRA EA JM Meynard C Loyce agronomes de l itin r
4. te acception incluant non seulement l environnement agronomique mais galement socio conomique Oui la conduite de culture n a pas d autre effet que de contr ler ou modifier le milieu les contraintes qui p sent sur la conduite de culture sont elles d ordre conomique co ts acc s aux ressources organisationnel concurrences entre actions sur des ressources limit es au sein du syst me de production psycho sociologiques le d cideur des aversions et des pr f rences il est ou non en position de valoriser des images il s ins re dans un territoire ces consid rations s int grent dans le choix ou non de cahiers des charges Ce choix d finit les crit res d valuation de la vari t et leur pond ration ce qui est une fa on de reformuler l IGEC en l largissant au contexte socio conomique 5 l agriculteur dispose d une comp tence particuli re pour choisir les g notypes pertinents qui peut tre exclusive ou compl mentaire de celle du s lectionneur Cette comp tence est perdue chez nous depuis d j longtemps plusieurs g n rations Mais il est int ressant que des agriculteurs cherchent se la r approprier en partie pour sortir de la spirale de la standardisation et de la d pendance r duction de diversit appauvrissement des crit res d valuation pour se rendre compte du poids temps moyens des fonctions remplir gestion des RG croisement s lection fixation valuation producti
5. Chaque vari t concourt 2 ans sur un r seau de 10 15 lieux repr sentatifs de sa zone de culture cible Le protocole suivi est assez standard dispositif blocs de fisher 2 ou 3 r p titions avec une conduite productive la m me pour tous ou par s ries vari tales quand les candidats sont nombreux avec parfois une conduite r v latrice des sensibilit s aux mala dies non trait fongicide Les essais sont conduits par le GEVES INRA les ICTA et les obtenteurs mais chaque essai subit une preuve d homologation garantissant le respect du protocole et une qualit statistique seuil CVr coefficient de variation r siduel de 5 pour les c r ales 7 pour les ol o prot agineux La cotation finale de chaque vari t est la moyenne des ses performances rendement t moins bonifications p nalit s dans sur les essais retenus on inscrit les vari t s qui d passent 103 Dans notre nouveau contexte de diversification des fa ons de produire cr ant l attente de cette fa on de faire pose des questions de frein la diversification du mat riel v g tal et de repr sentativit de son valuation La nouvelle vari t doit marquer un progr s sur ce qui se fait d j ce qui stabilise implicitement les orientations de s lection et favorise la bonne vari t passe partout L originalit est appr ci e par bonification p nalisation Changer le r glement nouveaux crit res et seuils retenus poids donn requi
6. INRA Domaine Exp rimental d Auzeville 1 20 12 2005 Pt de vue Agronome nolot doc S lection participative en AB point de vue d agronome J M Nolot INRA Domaine d Auzeville De quelle agronomie s agit il Depuis 30 ans j exerce dans le contexte de la grande culture du Sud Ouest la fonction d exp rimentateur de plein champ en agronomie et en am lioration des plantes dans le cadre d une agence r gionale ITCF puis d un domaine exp rimental INRA conduisant des essais de syst mes de culture et d valuation vari tale Mon objet d tude est l agro syst me cultiv ensemble de relations climat sol plante choix techniques pour en comprendre les dysfonctionne ments diagnostic de facteurs limitants et en am liorer la gestion outils et m thodes permettant d adapter la d cision des objectifs et contraintes diversifi s Comprendre donc pour pr voir et agir l chelle de la parcelle cultiv e Avec cette posture particuli re d agronome au champ en tension entre probl me concret et solution g n rique entre d cision et valuation entre recherche et d veloppement dans une r gion o les facteurs limitants brillent par leur multiplicit et leur expression al atoire texture compaction exc s d eau s cheresse azote maladies fluctuation des rendements et qualit s je n ai pas servi le seul productivisme mais plut t recherch la coh rence des choix techni ques avec l tat du sol et de la pla
7. aire technique et d Arvalis I Felix relay par des chambres d agricultures soutenues par l ADAR fournit l exemple d une action alternative mergeant du constat que des vari t s int ressantes pour leur rusticit passent difficilement les preuves d inscription au catalogue et n ont pas la carri re commerciale qu elles m ritent L objectif tait de r v ler l importance d IGEC de les formaliser en r gle de choix conjoint vari t conduite d en convaincre la fili re agriculteurs Arvalis Coop ratives sur une base conomique chiffr e calcul de marge brute Le dispositif a comport chaque ann e 10 sites en France Il croise 5 vari t s t moins de productivit et de rustici t avec 4 conduites de culture coh rentes offrant en combinant diff rents niveaux d azote de densit de r gulateur de croissance et de fongicide une large gamme de niveau d intrants Les observations et mesures sont orient es vers la formalisation des choix techniques et du diagnostic a posteriori des facteurs limitants rencontr s Le r sultat assez pr visible est que dans le contexte actuel les conduites les plus rentables sont le plus souvent les conduites bas intrants surtout avec des vari t s rustiques s lectionn es pour cela et d autant plus que le prix du bl est bast Plus surprenant elles sont conomiquement plut t moins al atoires que la conduite dite d assurance La premi re limite la r duction d i
8. ance sur le crit re marge brute du fait des p nalit s prot ines La d monstration du bien fond du choix conjoint vari t conduite est tout fait convaincante Du point de vue socio conomique ce modeste r seau qui a connu une forte audience est en mesure d infl chir la posture productiviste les prescripteurs Arvalis coop ratives Comme il a t conduit avec les partenaires de la fili re semence on peut aussi penser qu il contribuera infl chir le r glement d inscription des vari t s au catalogue Du point de vue scientifique il peut donner l impression d avoir enfonc des portes ouvertes En fait il offre un terrain int ressant pour mod liser conjointement la construction d itin raire technique et le choix vari tal C Loyce mod le b tha pour identifier les param tres vari taux pertinents des mod les de culture Il constitue aussi un dispositif proto type pour les estimer Ce faisant il initie le couplage exp rimentation mod lisation indispensable une valuation vari tale pour l expression et la valorisation des IGEC Exp rience Bl Dur en agriculture biologique de quelle IGEC s agit il Cette fili re naissante 2000 peine trouver sa place dans le cadre conventionnel outre les griefs g n raux prix des semences et ou prix de march attente insatisfaite d innovations vari tales adapt es la fili re se heurte un pro bl me technique majeur l incapacit produire
9. aval l valuation du travail d am lioration des plantes Le r seau actuel bl dur bio 20 Cet exemple illustre aussi le r le que peut jouer le mod le de culture cheval de bataille actuel de l agronomie il permet ici compte tenu de la disponibilit en azote 120u et de la contrainte qualit 13 5 prot de choisir un niveau de rendement ne pas d passer 35qx en combinant choix vari tal A d crite de productivit 75 et ITK densit 120pieds 21 A est le bon choix en N si 43qx prix p nalit prot de T gt 33 prix bonif prot de A Economiquement c est le m me probl me le poids relatif du rendement et de la qualit doit tre objectiv Tout ceci motive l effort actuel de mod lisation de la vari t dans les mod les de culture 22 Pour passer d un cahier des charges ou ensemble d objectifs et contraintes un id otype il faut un mod le de culture 23 Approche raisonn e qui remet la balle dans le camp de l agriculteur lourde et toujours incertaine qui r siste mal la concurrence du tout g n tique plus ou moins rationnel faisant aussi chercher en bio la vari t passe partout productive de qualit tol rant tout INRA Domaine Exp rimental d Auzeville 6 20 12 2005 Pt de vue Agronome nolot doc trop petit pour suffire au travail de s lection remplit assez bien cette fonction Pris dans son sens large l IGEC attitude choix conjoint vari t milieu conduite loigne de
10. des bl s de qualit seuil en exploitation sans levage avec les vari t s du catalogue actuel Par opportunit la premi re voie explor e a t celle de l am lioration des plantes et la motivation de la fili re bio est suffisante pour qu elle ait propos ses services en s lection participative Elle mobilise sensiblement les m thodes de travail du conventionnel RG p pini res essais vari t s butte sur l inscription et la faible puissance statistique des essais conduits en bio Posant la question g n rique des GEC elle peut permettre de la reformuler Pour le bl dur le probl me est d abord agronomique comment ma triser l laboration conjointe du rendement et de la qualit sous une large gamme de ressources en azote En d coule la question assez nouvelle du choix de vari t la situation culturale tant fix e combinaison plus ou moins pr visible de facteurs limitants On a peut tre un peu rapidement eu l intuition qu il s agissait d exprimer des GEC l chelle de r seaux d essais de s lection et admis que pour des raisons de co t de la repr sentativit cela relevait videmment de s lection participative Sans nier mainte nant le r le des GEC apr s les avoir mises en avant pendant plus de 20 ans prenons le temps d approfondir la ques tion et osons d gonfler leur importance et donc la sp cificit du probl me de l agri bio La question g n rique tant celle du choix conjoint vari t
11. e Au CTPS actuellement r seau plut t N A est limin en productivit la bonification prot ine ne peut le rattraper Noter que ce m me r sultat est aussi probable en essai N 15 L attitude dominante ant rieure tant plut t comment cultiver telle vari t pour qu elle exprime son potentiel 16 Or l interaction n est en g n ral pas lin aire puisque l effet de tout facteur de production suit la loi dite du facteur limitant 17 lij mesure en fait un cart l interaction fonctionnelle normale entre vari t et milieu noy e dans les effets simples 18 il est m me souvent biais par le choix de situations productives ou l limination d essais irr guliers exprimant un facteur limitant Noter aussi que l on a vite tendance interpr ter une interaction non significative comme une absence d interaction Tout ceci ne pose d ailleurs aucun probl me pour une fili re qui privil gie nettement les effets simples ou la bonne vari t passe partout 19 Note liminatoire de productivit 80 pour une vari t au top pour tous les crit res de qualit prot ines mitadin moucheture jaune PMG INRA Domaine Exp rimental d Auzeville 5 20 12 2005 Pt de vue Agronome nolot doc Ce r sultat s explique par la relation physiologique forte loi de dilution reliant rdt et prot loi qui n est pas correctement prise en compte dans le syst me de cotation ni dans l id e qu on se fait du progr s g n tiqu
12. e qui ne r ve la vari t M miracle qui avec 120u d azote fera plus 43qx et 14 de prot ines en fixant de l azote sans doute Or les situations en bio 120u d azote disponible sont fr quentes et A est la seule vari t qui peut y satisfaire un seuil de prot dans ce cas on choisira A non pour son lij positive en cette situation mais simplement pour son gros d faut de productivit D o l expression d un besoin fort de reformulation de ce qu on entend par progr s g n tique plut t que de classer et liminer d crire sur une large gamme de crit res d int r t ventuel Rdt lev ou faible Qualit s R sistances Tol rances l usager choisissant pour sa propre situation en pond rant lui m me ces crit res index Car il n y a pas douter que actuellement non inscriptible puisse tre un progr s g n tique conomiquement rentable2 simplement parce qu il est une solution au probl me du bl dur bio sans levage Conclusions Vouloir valuer le progr s g n tique par des preuves de VAT FRR prot ger les acteurs de la fili re par des preu ves de DHS garantir le s rieux des r sultats par leur analyse statistique tout cela peut bien rester un objectif de fili re irr futable m me s il faut contester quelques usages qui rel vent plut t de glissements disciplinaires implicites et de l oubli que les pratiques d finissant la norme en place ont t initialement justifi es pour un autr
13. e contexte avec d autres objectifs Il faut donc remonter assez haut pour reb tir la norme et viter le risque r el de faire plus mal que l existant Nous avons pass en revue les fonctions remplir la plupart interpellent l agronome choix d id otypes et de crit res de s lection relations physiologiques fortes contradictions ou synergies entre crit res gestion de r seaux de s lection et d valuation inscription outils amp m thodes expression de modes d emploi ITK contr le qualit DHS VAT ou AQR formation et apprentissage financement de la recherche et la plupart m ritent un effort de re formulation et aucune ne rel ve que de l agronomie Il y a travailler en interdisciplinarit sciences biotechniques et sociales pour recr er un langage commun faire fondre les pr jug s expliciter les a priori disciplinaires et partenariaux en incluant dans la r flexion quelques fronts de recherche agronomique actuels changements d chelle de la parcelle au terri toire normes et cahiers des charges gouvernance projet AGIR de l UMR Arche INRA Toulouse 5 questions pos es hypoth ses de travail 1 les cahiers des charges crit res de s lection ou id otype varient selon les terroirs ou les bassins de production Les cahiers des charges expriment et de plus en plus combinent 2 types d obligations obligation de moyens et obligation de r sultat Cela ne nous sort pas du cadre g n ral
14. er et D Desclaux pour leurs conseils et corrections 2 La s lection participative doit soit s int grer dans ce cadre soit faire mieux au dehors dans les 2 cas avoir l existant comme t moin CTPS comit technique permanent de la s lection labore les r gles d inscription des vari t s au catalogue GNIS groupement national interprofessionnel de la semence promotion et contr le les semences certifi es 4 Repr sent par ses organisations professionnelles ANDA Instituts Techniques ICTA en tant qu acheteur ou multiplicateur de semences INRA Domaine Exp rimental d Auzeville 2 20 12 2005 Pt de vue Agronome nolot doc pouss des fonctions de s lection INRA ressources g n tiques m thodes obtenteurs croisements s lection fixation inscription au catalogue GEVESS production agriculteurs conditionnement et diffusion des semences obtenteurs coop ratives contr les SOCS et conseil technique coop ratives ICTA Elle a fait merger un secteur conomique de 1 re ampleur en France 1900 ME de chiffre d affaire 150 M l export qui d gage sur la dur e les moyens de soutenir et orienter un effort lev de recherche priv publique L efficacit de la fili re semence peut s appr cier par la pression de s lection qu elle pratique en grande culture on admet 1 vari t inscrite pour 10 000 vari t s observ es par le flux d innovations vari tales qu elle produit par an 1100 inscri
15. ert un consensus n goci et s inscrit dans du temps long8 Ce mod le multicrit res additif occulte aussi que les crit res ne sont pas ind pendants entre eux et que des qualifications sont parfois contradictoires Emerge aussi la question de la faible durabilit des r sistances Le CTPS r sout au cas par cas les probl mes les plus criants mais leur occurrence semble cro tre et une solution g n rique serait bien venue La cotation effets simples tablie sur 10 15 situations repr sentatives satisfait la cible productiviste mode de conduite de culture nivelant les disparit s de milieu mais comment prendre en compte maintenant les GEC dont l importance pour l instant encore peu valu e cro t sans doute avec la diversification des modes de conduite L utilit ou l efficacit d un r seau sp cial en agriculture biologique demande non satisfaite n est pas av r e Pour permettre la r solution de tous ces probl mes il pourrait tre explor un autre paradigme d am lioration des 5 GEVES groupe d tude des vari t s et semences 250 agents organise les preuves de VAT valeur agronomique et technologique rende ment qualit FFR facteurs de r gularit du rendement r sistance verse maladies la VAT n existe que pour les grandes cultures les fourra ges et les gazons et DHS distinction homog n it stabilit d inscription des vari t s au catalogue SOC service officiel de c
16. ien la vari t ses atouts ses faiblesses sans pr voir les GEC Ce parcours explique sans doute que je sois assez ignorant sur tout pour m autoriser un point de vue d agronome sur la s lection participative en agriculture biologique Je commence par une rapide description de la fili re semence conven tionnelle en tant que membre mais sans autorit pour le faire pour identifier les fonctions remplir pour s lectionner valuer et diffuser de nouvelles vari t s et pour en d gager quelques performances et limites2 J voquerai ensuite des pistes de recherche actuellement ouvertes pour adapter l am lioration des plantes au contexte actuel d une demande vari tale diversifi e pour une agriculture durable dont l agriculture biologique est un cas particulier Je r pondrai enfin aux 5 questions pos es pour amorcer la r flexion sur le concept d IGEC la place de l agronomie en s lection participa tive ce que l agronomie peut attendre des autres disciplines Organisation et fonctions de la fili re semence conventionnelle en grandes cultures Depuis plus de 50 ans la fili re semence est solidement structur e en une interprofession o sont repr sent s de fa on paritaire agriculteurs obtenteurs et fonction publique qui offre un cadre stable et prot ge les int r ts de ses acteurs et peut s enorgueillir d avoir g n r un progr s g n tique soutenu Cette organisation a permis un partage 1 Merci P Burg
17. la recherche de la bonne vari t passe partout et d place le probl me vers la pond ration particuli re de crit res s exprimant plus en effets simples qu en IGM Ce qu illustre l exemple ci dessus qui fera choisir en situation N une vari t peu productive c est devenu une qualit si on veut atteindre un seuil de prot ines Mais il y a l des obstacles psychologiques 3 cette interaction GXE est li e des conditions locales sols et ou pratiques qu on ne peut pas simuler en station ou un co t r dhibitoire La repr sentativit a un co t lev particuli rement en bio o les combinaisons de facteurs limitants sont nombreuses et o l exigence exp rimentale de milieu homog ne est difficilement remplie A moins de revenir une attitude de s lection naturelle de populations en situations dont la repr sentativit serait jug e suffisante2 l alternative d une approche factorielle en conditions contr l es station serre doit tre explor e N cultures associ es maladies inocul es au moins pour une pr s lection dont la validit serait d montr e en situation Cette option plus proche de l organisation actuelle des savoirs exp rience bl bas intrants m langes vari taux cultures associ es c r ales l gumineuses te de sa sp cificit au bio au profit d une diversification g n rique des types vari taux2s 4 le terme E dans l interaction doit tre pris dans sa plus compl
18. n signe de qualit valorisable en temps que tel cf exp rience Berthelot en bl tendre 25 D accord cependant pour se m fier de la r duction de crit res complexes et subjectifs tol rances qualit des crit res simples et mesura bles donc incontestables r sistance prot W Cette r duction souvent li e une image de qualit faire science sp cialiser et profession naliser ne pas discuter le r sultat peut mener des impasses mildiou tanins du sorgho
19. nte la disponibilit des ressources et les objectifs poursuivis Itin raire technique syst me de culture Attitude qui pr dispose s int resser aussi r cemment l agriculture biologique En am lioration des plantes les essais vari t s de plein champ fin de s lection inscription reposent sur le principe contestable du toute chose gale par ailleurs essai factoriel qui n glige l interaction G notype Environnement Conduite de culture IGEC J ai formalis une d marche pour caract riser chaque situation exp rimentale par ses facteurs limitants 1981 pour si possible a priori les contr ler par une conduite d essai agronomiquement ma tris e r gles de d cisions et en tout cas a posteriori les diagnostiquer Cet effort pour comprendre et finalement pr voir les IGEC utile la gestion et la valorisation des r seaux d essais n a pas t adopt par le g n ticien plus ouvert la statistique qu l agronomie pour ses analyses de donn es Effort suivre donc par l laboration et la validation de m thodes indicateurs et mod les de repr sentation des IGEC projet de plate forme m thodologique GAP EA Comme exp rimentateur de syst mes de culture 1994 j ai rencontr la question g n rique de la r gle de choix conjoint de la vari t et de sa conduite quelle vari t pour telle conduite ou quelle conduite pour telle vari t Et but sur comment faire ces choix sans conna tre b
20. ntrants est la qualit du bl teneur en prot ines Les IGEC les plus significatives s expliquent par les maladies et la verse L interaction vari t azote est plus faible que pr vu sur les crit res de rende 12 Poids du contr le statistique li aux enjeux normes de l inscription il ne faut pas que les r sultats soient discutables La statistique symbolise la rigueur exp rimentale mais ne garantit pas la significativit du r sultat re u ou recal Comme il n y a pas de rattrapage vaut mieux aussi d poser 4 vari t s qui se ressemblent pour en inscrire 1 13 L exemple du mildiou du tournesol D Tourvielle INRA SPE Clermont Ferrand est aussi int ressant pour illustrer le besoin d interdisciplinarit et d int grations d approches pour faire durer les r sistances Revoir aussi la s lection de Renan Rennes GAP les travaux de Grignon SPE EA sur les m langes vari taux autant de questions qui n int ressent pas que les bio Int r t de s associer pour faire voluer les choses 14 La conduite d assurance n est jamais en t te sauf partir de 140 t il y a quivalence entre conduite raisonn e var productive et condui tes bas intrants vari t rustique le r sultat des conduites bas intrants n est pas plus al atoire sauf sur le crit re de qualit INRA Domaine Exp rimental d Auzeville 4 20 12 2005 Pt de vue Agronome nolot doc ment et teneur en prot ine mais prend de l import
21. on de semence commercia lisation protection des acteurs et pour co choisir raisonnablement ce qui peut tre vit ou all g ce qu il peut assumer lui m me et comment il g rera son r apprentissage Enfin il est vident que l agriculteur ou plut t la petite fili re de niche est le mieux plac pour choisir ce qui le d marquera des autres esth tique de la vari t sa place dans l image du produit jusqu nier l int r t d une am lioration des plantes choix de vieilles vari t s populations Elargir la question o commence le choix de la sp cification Au niveau des RG Berthelot ou en cours de s lection partenaire AO ou dans un catalogue ayant largi la gamme des types vari taux partenaire CTPS ICTA BioCivam ou par l utilisateur industriel contrat int gration totale tra abilit En compl ment entre maintien adaptation ou transfert de comp tence on voit se pr ciser le r le du s lectionneur priv public et de l agronome gestion dynamique de populations et choix des sites r seau exp rimental participatif et ou en station description vari t mode d emploi mise disposition d outils mod les et m thodes ch mage technique 24 ce qui finalement soulagerait grandement l agronome Pas si simple cependant de corriger les d rives intra peuplement bien connues vers la grande taille la vigueur l alternativit Justifiable si la m thode elle m me est u
22. ontr le garantit puret vari tale et conformit au mod le d crit en DHS 7 Selon un syst me strict de notes liminatoires 8 Une fois admis la fili re accompagne les changements de norme avec efficacit r sistance au phomopsis aux nouvelles races de mildiou colza 00 sans acide rucique et glucosinolate sorgho sans tanins 9 la teneur en prot ines est un d faut en biscuiterie le colza rucique a un usage industriel antagonismes entre maladies forte contradiction productivit teneur en prot ines bl de force bl dur 10 La proc dure privil gie une r sistance forte vite contourn e une tol rance polyg nique plus durable mais partielle cf probl me du mildiou du tournesol Le t moin dont la r sistance est contourn e devient un faux t moin il rend optimiste sur le progr s g n tique 11 L option r seau sp cial Ma s Waxy ou OGM en isolement soja d termin en parcelles larges bl dur sur azot qui permet une conduite d essai particuli re est tr s co teuse INRA Domaine Exp rimental d Auzeville 3 20 12 2005 Pt de vue Agronome nolot doc plantes ne plus classer pour retenir les meilleurs mais plut t d crire finement sur une large gamme de crit res Cela r quilibrerait les crit res performance originalit rigueur moins de vari t s passe partout et plus de vari t s adap t es des cibles particuli res moins de poids au contr le statistique des r sulta
23. ptions au catalogue pour 8500 demandes par sa collection de r f rence de 30 000 vari t s GEVES Elle est aussi assez logiquement associ e au productivisme spirale de progr s quasi lin aire 1qal ha an depuis plus de 50 ans dont l innovation vari tale t le principal moteur en accompagnant et valorisant le progr s des techniques culturales azote fongicides Elle en re oit aussi maintenant les critiques soci tales mod le unique freinant la voie alternative de la diversification des fa ons de produire appauvrissement de la diversit g n tique de la qualit des produits recul du bien commun OGM et appropriation du vivant Un autre revers d une telle efficacit est aussi d avoir g n r chez tout agriculteur m me en agriculture biologique une attente d innovations vari tales plus o moins irrationnelle ou d mesur e comme voie automatique de r solution de tout probl me technique Pour les grandes cultures le progr s g n tique est valu sur des crit res objectifs mesur s dans l preuve de VAT pour tre inscrite la vari t doit tre sup rieure aux t moins rendement et sans d faut majeur qualit maladies verse un progr s prudent donc qui passe par un examen dont la rigueur est mise en avant Les 2 ou 3 vari t s les plus multipli es sont choisies comme t moins de productivit On leur adjoint des t moins de qualit amp et de pr cocit amp
24. ts et plus la valorisation des don n es accumul es sur les r seaux d essais diversification des crit res observ s et mesur s De quoi donner aux usagers agriculteurs coop ratives les l ments du choix quelle vari t pour telle conduite choix parmi les vari t s ou quelle conduite pour telle vari t mode d emploi M me si ces critiques sont plus ou moins fond es il faut appr cier leur juste valeur l int r t et la difficult d une organisation interprofessionnelle en bon tat de marche maintenir un quilibre durable entre des int r ts divergents soutien aux petites esp ces frein aux OGM COV contre brevetage du vivant l importance des comp tences et moyens qu elle mobilise et qui ne sont pas ailleurs l importance des risques financiers qu elle supporte Il faut aussi valuer sa capacit r elle d adaptation un nouveau contexte elle en a jusqu ici plut t fait la preuve et ne pas lui attribuer la responsabilit du temps long de l am lioration des plantes et ou des limites de ce que peut faire la g n tique se rappeler qu il faut 10 ans du croisement initial l inscription d une nouvelle vari t 15 ans ou plus si les ressources g n tiques ne sont pas directement disponibles peine moins avec le g nie g n tique Am liorer la situation quelles pistes de recherche dans quel cadre Faire mieux moyens constants suppose de changer un peu les attitudes changer
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