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REFLEXIONS ET PROPOSITIONS

1. 3 UN AUTRE RAPPORT A SOI Ces derni res d cennies ont t marqu es par une mancipation individuelle et collective sans pr c dent Progr s social immense mais situation difficile aussi pour l individu Alors qu auparavant chacun grandissait au sein d univers de sens de syst mes de r f rence relativement clos chacun est somm aujourd hui de se construire lui m me de construire sa propre vision du monde alors que de plus en plus l initiation au monde est assur e par la marchandise et que la tyrannie des marques les valeurs de la soci t marchande tendent s imposer comme unique code culturel Parall lement les m dias contribuent rendre le monde inintelligible nous inondant d informations de moindre importance qui noient les v ritables enjeux nous racontant le monde de mani re uniforme et biais e et contribuant engranger l insignifiant dans la m moire des r sign s1l Certains se trouvent compl tement d sempar s coinc s entre ins curit identitaire et impuissance agir incapables de trouver du sens leur vie et au monde qui les entoure incapables d assumer cette nouvelle autonomie Ces volutions de l acc s au sens favorisent des comportements suivistes mim tiques transformant des individus en qu te d identit en moutons de panurge d autant plus que nous sommes dans une soci t qui cherche discipliner les corps et les esprits qui permet le d foulement mais pas souvent l panou
2. la fin des ann es 80 qu au rythme actuel de la hausse de la productivit 14h voire 12h semaine et par actif seraient n cessaires pour faire fonctionner nos soci t s occidentales On met en place un revenu d existence inconditionnel qui compl te le salaire et permet terme le partage de l emploi Il permet de ne pas peser sur les entreprises et maintient dans certains cas augmente le pouvoir d achat et par l m me l conomie Cela r duit galement les carts de revenus puisqu ils se jouent sur la base d un mi temps par rapport aujourd hui Le temps non salari est consacr l auto production et l change l engagement dans une ou des associations un syndicat un parti sur le quartier et au del la famille soi m me sous la forme de pratiques diverses sport musique lecture tudes etc Cela repr sente un apport important pour la vie conomique et retisse les liens sociaux On promeut un mode de vie bas sur la simplicit de vie le vital le luxe n cessaire comme l art le sport l engagement sur l utilisation collective d appareils et outils 2 La vie politique Elle est favoris e par la baisse du temps de travail salari A c t de toutes les instances de d cision sont mise en place des conseils consultatifs ouverts tous les citoyens qui le souhaitent Cela favorise la rotation des responsabilit s vite de nombreux d rapages responsabili
3. les temps d ateliers pratiques et d expression artistique ont t beaucoup plus d velopp s avec en particulier le Slam le th tre le conte et pendant la f te avec des danses traditionnelles et participatives l organisation a gagn en coh rence par rapport la charte de principe de RECIT 150 personnes ont particip la pr paration des rencontres 140 ont particip l h bergement solidaire 23 voitures ont pratiqu le covoiturage Les repas taient locaux bio et li s l agriculture paysanne La buvette et les croissants autog r s ont bien fonctionn Tout cela a t possible gr ce un norme 4 Nous pensions tre moins nombreux mais il s av re que beaucoup de participants ont particip aux ateliers sans passer par l accueil 5 Suisse Belgique Allemagne Luxembourg B nin Congo Kinshasa 6 Mais il reste beaucoup faire pour mobiliser les porteurs d exp riences potentiellement concern s par les th mes des ateliers 7 Nous avons retrouv le prix des produits dans la bo te 10 travail de mobilisation et d organisation de l quipe des permanents et des b n voles l chelle locale et nationale une quipe images et sons s est constitu e et a commenc constituer des archives sonores et audiovisuelles sous forme de courtes interviews d acteurs de terrain et d animateurs d ateliers ainsi qu un reportage sur l ensemble des rencontres Certaines r unions par secteurs
4. Lisa Watson Dans ce monde complexe o les repr sentations collectives se sont peu peu effac es nous ne savons pas toujours sur quoi prendre appui pour fonder notre vision et notre action Pourtant dans le demi si cle venir nous aurons subir ou porter des changements essentiels g rer la transition vers d autres modalit s d tre au monde d autres fa ons d tre avec les autres et avec soi m me Dans ce processus l ducation doit jouer un r le central car elle rendra possible la transition vers ces nouvelles modalit s d existence et elle permettra aussi de faire merger les acteurs qui conduiront ces changements Nous avons d s aujourd hui besoin d une ducation qui nous permette de r pondre aux d fis du monde pr sent et de pr parer les g n rations futures aux enjeux des temps venir 1 NOUS AVONS BESOIN D UNE EDUCATION QUI PERMETTE DE PENSER LE MONDE ET LES MUTATIONS A L UVRE Nous ne sommes pas tant aujourd hui dans la perte de sens que dans l impens dans l mergence du nouveau que nous avons du mal appr hender Nous avons besoin de briques de concepts neufs pour renouveler nos analyses sortir des cadres de pens e existants et construire une pens e r ellement mancipatrice Il s agit comme l a crit Michel Foucault propos de la philosophie d entreprendre de savoir comment et jusqu o il serait possible de penser autrement Les d marche
5. partenariat entre associations et institutions Soit mais ce qui para t important au regard de l ducation citoyenne c est de faire de ce partenariat un outil au service d une cause et donc des valeurs citoyennes et non une fin en soi Il s agit bien de produire de l ducation citoyenne sur un territoire avec tous les acteurs concern s en s assurant bien que les uns et les autres servent les valeurs fondamentales de la r publique et qu il ne s agit pas d un contr le social d guis et largi pour tre plus efficace Ce pourquoi les institutions comme les associations doivent s interroger et ceux qui les repr sentent ne sont pas plus exempts que les ducateurs d avoir faire un travail sur soi un travail assur ment de transformation personnelle en rapport avec les valeurs pour d gager des attitudes qui permettent la r alit d une transformation sociale en profondeur Une t che infinie sans doute dans la mesure o les institutions sont l pour d fendre un ordre tabli et d abord le leur Toutes sortes de conditions doivent tre r unies et si l on veut commencer changer les choses le dialogue la circulation des paroles l coute est sans doute la condition premi re Un dialogue a galit o les savoirs et les pratiques des uns et des autres sont reconnus Aller vers l autre en faisant en sorte de l aider s autonomiser et s manciper est une uvre de conviction et non de suspicion ou d
6. Quand on r fl chit une p dagogie de la citoyennet on constate que cela passe par l exercice d une citoyennet active tous les ges de la vie Par citoyennet nous n entendons pas seulement l exercice des droits et des obligations qui s attachent la condition de citoyen Etre citoyen c est se sentir coresponsable de l avenir de la cit du local au mondial La p dagogie de la citoyennet ne peut tre qu une p dagogie active Plusieurs ateliers abordent cette question sous diff rents angles l engagement des jeunes le travail en r seau niveau international la consommation le r le ducatif des parents le sport etc Ce travail permettra de faire progresser la r flexion collective Il montrera aussi la permanence d un certain nombre de fondamentaux dans les valeurs les m thodes et les comportements cf Rencontres de Lille Nous soutenir nous entraider partager une culture commune Nous sommes nombreux ici agir l o nous sommes pour constituer un monde meilleur Beaucoup de gens beaucoup d organisations ont accumul une exp rience extraordinaire et la somme des exp riences rassembl es dans cette salle est impressionnante nous soyons simples citoyens parents enseignants ou ducateurs membres d associations d ducation populaire de mouvements p dagogiques d associations de consommateurs des associations citoyennes militants de l ducation l environnement la sant la citoyennet
7. Un cadre d fini qui s applique chaque livret avec 2 grandes parties l une concernant la description de l action l autre concernant les questions pos es par Capacitation qui sont les m mes pour toutes les actions L engagement pour les collectifs concern s venir aux rencontres collectives du r seau La mobilisation de moyens financiers dans diff rents cadres qui sont mutualis s pour faire vivre cette action Sur des effets produits rep r s dans les groupes concern s En terme de valorisation la fiert par rapport ce qui est fait le voir crit dans le livret confirme la valeur de ce qu on fait En terme d changes permet de communiquer avec d autres ailleurs de nourrir les rencontres collectives dans le r seau Capacitation d tablir des liens directs avec des personnes qui m nent des actions proches Sur les obstacles la r alisation 78 Le blocage vis vis de la forme utilis e ici l crit la tentation vouloir rester dans l oral Le fait que cette d marche ne r pond pas n cessairement un besoin spontan QUE METTONS NOUS EN AVANT POUR DECRIRE A D AUTRES DES PROJETS CITOYENS Une s quence de l atelier a permis d entendre des t moignages sur les actions que voici o Le sommet citoyen organis par le centre d cologie urbaine de Montr al www ecologieurbaine net o L exp rience des chantiers du hameau coop ratif le Viel Audon en Ard che depuis une trentaine d a
8. ces rencontres ouvrent des perspectives qu il s agit maintenant de pr ciser certains ateliers envisagent de prolonger leur travail dans la dur e Des pistes d action communes ont t trac es de multiples propositions ont t faites la mutualisation des exp riences doit se traduire par des r f rences pour l action certaines questions seront reprises l assembl e g n rale de RECIT et dans le cadre de l universit d t 8 Selon le mot de Claire Heber Suffrin Lille Du 8 au 14 juillet Saint Gildas des Bois en Loire Atlantique 11 QUELLE EDUCATION EMANCIPATRICE TOUT AU LONG DE LA VIE Par Albert JACQUARD et Agn s ROUSSEAUX Vice Pr sidente du MRJC Introduction du dialogue par Agn s ROUSSEAUX Quelle ducation mancipatrice tout au long de la vie renvoie pour moi deux questions 1 Qui va na tre Quel tre humain voulons nous voir merger Quelle est la finalit au fond des processus ducatifs que nous voulons mettre en oeuvre 2 Dans notre monde en mutation quelles d marches ducatives sont n cessaires pour permettre l mancipation des personnes et la transformation des soci t s De quelle ducation avons nous besoin I QUI VA NAITRE QUEL ETRE HUMAIN DOIT EMERGER Nous vivons une p riode de mutation plan taire dans laquelle s op re un changement de civilisation Changement structurel dans les rapports sociaux d placements des lie
9. change mobile bus roulotte Organisation de forums temps forts pour se rencontrer b second groupe Se conna tre et se reconna tre D couvrir les ressources les savoirs faire et r flexions collectives Les bonnes conditions de cette coop ration travers un projet commun objectifs et modes de faire synergies et travailler sur ces objectifs Adh rer ensemble un objectif commun __ Mutualisation des ressources travers la connaissance et la valorisation de l existant Communiquer mettre en place un suivi et une valuation pour influer les d cisions Agir penser le lien entre le macro et la micro l individuel et le collectif c Troisi me groupe S inscrire dans une histoire Education populaire conomie sociale et solidaire Formation pour que chacun puisse conna tre et reconna tre les courants dans lesquels il s inscrit Favoriser la mise en r seau et le croisement entre les petites structures le rep rage de ces structures Favoriser les connexions interpersonnelle pr alables au collectif Favoriser la convivialit le plaisir de faire ensemble prendre le temps pour lever la t te du guidon Mutualisation des r flexions autour du sens des objectifs politiques de la strat gie mutualisation de la communication avec les m dias alternatifs des ressources r ciproques avec monnaie qui facilite ces changes inter associatifs d Quatri me groupe Travail ensemble l
10. chelle d un territoire en d cloisonnant D cloisonnement de nos actions en permettant diff rentes cat gories d acteurs habitants professionnels de travailler ensemble Attitude du professionnel o Se d centrer par rapport son public cr er du vide pour que des initiatives voient le jour o Donne la parole aux personnes elles m mes et ne pas se constituer soi m me en porte parole o Accepter le temps de maturation des groupes des gens impliqu s au risque de perdre des financements Ne pas se laisser embarquer par l exigence des appels d offre des dispositifs o Encourager le b n volat la responsabilit de personnes qui ne sont pas des professionnels ou des gens ayant une culture associative gt Fragilit de ce positionnement risque humilit 62 2 Echange Question de la professionnalisation tendance actuelle confondre comp tence et professionnalisation Importance de la m moire Il faut que les b n voles s investissent dans la formation des professionnels Le lien professionnels lus a toujours t en question est ce un probl me interne nos mouvements ou une question li e l ducation populaire Est ce que cela interroge nos pratiques associatives Importance de conna tre l histoire les courants pour savoir vers quoi on peut aller ensemble Aller vers des personnes en situation de difficult aussi pour chercher des b n voles Difficile de t
11. les effets et les impacts Productions concr tes Effets directs de changements sur les participants le groupe Effets directs de changement sur les acteurs locaux l environnement la population la dynamique locale les relations Effets indirects li s la d marche et la m thode de participation Formes d valuation de l action et es effets Le patrimoine constitu la m moire la transmission Traces de l action les crits r alis s Moyens pour formaliser les savoirs produits Constitution de la m moire collective Souci de transmission vers qui sous quelles formes 80 ORGANISATIONS PRESENTEES AUX RENCONTRES COLLECTIVITES ET INSTITUTIONS Conseil R gional Ile de France Conseil R gional Rh ne Alpes Conseil G n ral de l Is re La M tro Communaut d agglom ration de Grenoble Ville de Grenoble Conseil G n ral de Meurthe amp Moselle Conseil G n ral de Loire Atlantique Service jeunesse ducation populaire Conseil G n ral des Bouches du Rh ne Communaut de communes Rh ne Valloire Inspection acad mique Is re Ville de Roubaix Ville de La Verri re Service jeunesse Ville de Noisy le Sec ORGANISATIONS ETRANGERES QUEBEC gt gt gt deux mains Head amp Hands Centre Ecologie Urbaine Montr al Centre de documentation sur l ducation des adultes et la condition f minine CDEACF Coop rative de la mais
12. Ils demeurent inspir s par les id aux contenus dans la D claration Universelle des Droits de l Homme mais il importe de les repr ciser J en retiendrai trois L unicit l galit et la responsabilit 1 L unicit L unicit n est pas la m me notion que celle d unit cette derni re exprime le souhait de former un tout coh rent Unicit est le substantif de unique qualificatif que je voudrais appliquer l humanit et la plan teZ3 Parler d unicit de l humanit c est affirmer qu il n y a qu une seule humanit L unicit c est le refus inconditionnel de sa division qualitative que ce soit en soit disantes races en groupes sociaux ou en genres hi rarchis s en un mot c est le refus du racisme du classisme domination de classe et du sexisme L unicit relativise tous les nationalismes et autres particularismes r gionaux Croire que l humanit est unique c est penser que pour avoir un comportement humain il faut agir en consid rant chaque tre humain comme un semblable Surtout l heure de la mondialisation croire l unicit de l humanit et de la plan te c est penser que les solutions aux d fis majeurs qu elle rencontre doivent se r fl chir et se r aliser pour l ensemble de l humanit et pas seulement au profit des pays ou des personnes les plus riches gt Concr tement je vois aujourd hui trois traductions concr tes de ce principe e L unicit de tous les droits humain
13. Interroger nos pratiques associatives au niveau du pouvoir Ne pas n gliger les d tails peut tuer la confiance ex viande hallal N cessit d un temps de parole pour se r approprier les pratiques Attention nos propres projections faire avec et respecter les places individuelles attention aux tiquettes Avoir des projets transversaux N cessit d une formation la diff rence aller retour r ciprocit 69 Freins Concernent trois cat gories d acteurs les personnes le public les structures associatives les institutions La personne Statut de la victime une repr sentation de la relation l autre Pr carit sociale d valorisation de soi int riorisation d une image n gative de soi par rapport sa condition Institutionnels et Structures associative M canisation des cultures Financement des projets transversalit freins au financement Le pouvoir et les limites du partenariat dans les structures associatives Leviers et pistes de r flexion D marche de projets interculturels cr ation de lieux d change Cr ation d espace de communication respectueux des diff rences prendre en compte le feed back ne pas oublier le ressenti des individus Favoriser la parole D mocratie participative gage de respect de la diversit S inscrire dans un r seau associatif Partenariats institutionnels l institution doit tre l interface du public et du r seau Formation
14. Michel ARISTIDE Paris Comment assurer la juste participation de chacun dans nos groupes d appartenance et d action Pas toujours facile de laisser de la place l autre de prendre pleinement la sienne ou de se laisser enrichir par la rencontre pour cr er ensemble Au cours de cette exp rience exploratoire et ludique nous chercherons ressentir cette justesse par la rencontre de nos voix sans parole sans effet ou le moins possible mais avec des jeux de vibrations mim tiques d accord on nous et d improvisations vocales 6 QUARTOKOD Dominik PICOUT APTE Poitiers D couvrez les cartes d information un outil simple utilisable par tous pour r fl chir et organiser collectiviser des informations visualiser des ph nom nes complexes permettre l expression de tous tes Venir au choix avec un papier un stylo ou ordinateur portable 7 AQUAGRAPHIE Maryse du SOUCHET ROBERT RECit Viroflay L aquagraphie est une technique d aquarelle sur papier tr s mouill L int r t p dagogique de cette technique que l on peut rapprocher du jeu des nuages est qu elle duque le regard et l imagination partir d une proposition de cr ation artistique Celui qui peint r alise lui m me ses images Il est actif il apprend voir partir de taches color es L aquagraphiste est invit crire un court texte ha ku par exemple en relation avec l aquarelle selon la technique des ateliers d criture 8 ATELIER PHILO Sylvi
15. agriculture p riurbaine des changes avec la France et le Qu bec un rapprochement entre membres de conseils de d veloppement participant RECIT etc Les fiches d valuation des participants soulignent leur int r t pour les changes d exp riences notamment avec les Br siliens et Qu b coises m me si ces changes auraient pu tre plus approfondis notamment pour faire d avantage ressortir les l ments de m thodologie transf rables d autres projets Les participants sont conscients qu il s agissait l de l amorce d changes qui doivent et qui vont se poursuivre au del ANNEXE 1 Nos valeurs dans le d veloppement durable Valeurs Cardinales Attitudes 24 SOLIDARITE SOLIDAIRE 8 bas e sur l entraide RESPONSABILITE 7 individuelle EGALITE EQUITE PARTAGE 2 RESPECT 3 de des l Autre s ECOUTE VOLONTE Valeurs de Participation citoyenne 13 PARTICIPATION 2 INTERVENTION du CITOYEN CITOYENNETE EDUCATION 3 populaire FORMATION CONSCIENCE 2 prise de personnelle CONSCIENTISATION et CROISSANCE SENTIMENT d APPARTENANCE IDENTITE CULTURELLE Valeurs li es directement au D veloppement Durable 11 VIE 4 qualit de milieu de plan te en danger choix de VIVABLE soc env VIABLE co env VIABILITE EQUITABLE soc co SOUTENABLE POSSIBLE RESPECT de la NATURE Valeurs de Gouvernance Organisation 10 DEMOCRATIE I
16. fournisseurs locaux collectivit s locales Les entreprises sont elles m mes b n ficiaires car elles ont int r t organiser leur activit dans la dur e fid liser leur personnel pr server leur r putation Ce point a t d battu dans le groupe certains consid rant que les entreprises peuvent r ussir avec un comportement cynique Les principes sur lesquels nous nous accordons L entreprise doit tre un lieu de la citoyennet individuelle et collective On peut aussi dire de fa on quivalente que le salari peut et doit exercer ses droits fondamentaux au travail tre inform s organiser collectivement n gocier sur ses conditions de travail et d emploi engager sa responsabilit professionnelle personnelle Il est possible d influer sur le comportement des entreprises pour les amener prendre en compte les impacts conomiques sociaux et environnementaux de leurs activit s Cette capacit d influence passe par une action avec l ensemble des parties prenantes les salari s pas seulement les dirigeant et les cadres mais tous les salari s les syndicats les consommateurs individuels les organisations de consommateurs et toutes les autres parties prenantes les collectivit s locales les associations de d fense du cadre de vie de protection de l environnement de d fense des droits humains les actionnaires et les investisseurs etc La responsabilit sociale des entreprises se jou
17. l Europe auraient paru l poque aux courants humanistes fussent ils de tradition conservatrice relever du fameux mur viter Nous sommes en r alit en plein dans le bain de la grenouille que lon bouillante progressivement pour viter qu elle ne saute de la bassine Nous avons d j fait un long chemin avec l inacceptable et paradoxalement notre peur du mur viter a pour effet de nous rendre aussi impuissants que le lapin face au boa D o la n cessit d un renversement de perspective susceptible en nous rendant beaucoup plus lucide que nous le sommes habituellement sur notre pr sent et notre pass proche de nous ouvrir paradoxalement des voies d avenir plus lumineuses en rep rant dans ce mur dans lequel nous sommes d j bien entr s quelques br ches largir pour mieux en sortir Certes le mur en question se pr sente davantage comme une s rie de murailles entrelac es que comme une simple barri re franchir Et il est vrai que si nous avons rencontr d j nombre de murets percut des murs plus costauds qui ont d j beaucoup bless ou tu il y a toujours un ensemble de remparts plus lourds encore qui dans le gymkana o l humanit est engag e peuvent produire encore beaucoup plus de d g ts voire dans l hypoth se de la sixi me grande extinction mettre fin sa br ve aventure dans le cosmos Mais si nous restons dans l analogie de l enchev trement de murailles plut t que du mur simple
18. passement des int r ts particuliers parfois contradictoires pour aller vers l int r t g n ral 3 Place de l ducation et du travail en r seau Comment contribuer au d veloppement durable des territoires Nous avons d j d passer la ligne rouge au niveau cologique et le d veloppement durable est peut tre d j un concept d pass pour les pays occidentaux Comment r agir face l urgence La sensibilisation est elle suffisante Dans quelle mesure ne faut il pas aussi prendre des mesures contraignantes pour faire face l urgence Les mesures contraignantes doivent trouver leur place en parall le d un travail d ducation individuelle car on est vraiment au pied du mur N anmoins il faut rester vigilant ne pas c der aux sir nes de la dictature cologique dont la fin justifierait les moyens Et ne pas oublier que si le d veloppement durable nous propose de r pondre cette urgence c est uniquement dans le respect du bien tre et des droits des g n rations pr sentes autant que des g n rations futures dans le respect des valeurs d mocratiques Contredire ces valeurs dans les faits nous mettrait en incoh rence avec les fondements du d veloppement durable au risque de sortir de notre humanitude comme le dit Albert Jacquard En effet ce n est pas la plan te qui est en danger c est 43 l humanit La plan te a v cu des millions d ann es sans humains et le fera encore longtemps La
19. trouver Sur le processus pour avancer proposition d un parcours en 3 temps tester sur Grenoble 1 Un premier noyau de quelques personnes d crit par un texte assez g n ral ce que les citoyens attendent des entreprises amorce du cahier des charges du r f rentiel valeurs et principes 2 Ceci fait on constitue le groupe porteur du projet avec des acteurs du territoire 3 Ce groupe apr s avoir valid ou amend le cahier des charges propos r dige les questions pr cises que l on veut poser aux entreprises le r f rentiel proprement dit prenant en compte les autres r f rentiels d j existants Plusieurs questions sont pr ciser e Quels acteurs met on autour de la table dont certains peut tre dans le premier noyau On a cit les syndicats des lus locaux des associations de consommateurs et du cadre de vie des associations de d fense de l environnement de d fense des droits de l homme des associations d ducation populaire On n en a pas parl mais on peut aussi se demander si l on fait aussi appel aux citoyens individuels e A quel stade interviennent des entreprises volontaires d s le d part une fois le projet pr cis avec les organisations de citoyens Participent elles la r daction du r f rentiel Un d bat a eu lieu sur l approche d velopper vis vis des entreprises Faut il surtout avoir une approche positive en identifiant et valorisant les bonnes pratiques
20. un BP Afin de d velopper parmi les d l gu s une vision d ensemble du territoire communal et des diff rents probl mes qui existent hors de leurs quartiers ils sont emmen s en bus faire le tour des quartiers Cela facilite une vision globale du territoire pour prioriser les projets selon les besoins d autant plus que beaucoup d habitants ne sont jamais sortis de leur quartier Enfin la ville compense la perte de revenu en prenant en charge la formation et pourvoir aux besoins du d l gu pendant son mandat La p rennit de ce dispositif au del des alternances politiques a t assur e par son inscription dans la loi municipale Qu en est il de la participation des habitants au Qu bec e jacinthe MAILHOT agente de d veloppement rural Qu bec Le Pacte rural qu b cois qui concerne toute la province sauf les trois principales villes depuis 2002 oblige les municipalit s constituer des comit s de citoyens s ils veulent obtenir des financements de l Etat jusqu 80 Les citoyens sont sens s porter les projets Les projets sont d cid s lors des r unions mensuelles apr s un diagnostic du territoire men par les habitants eux m mes sondages visites Les agents de d veloppement sont l pour accompagner ces groupes et leur apporter des outils prendre des notes organiser des r union pr senter son projet Toute la difficult r side dans la cr ation d un langage commun et le d
21. La logique de guerre ne voit en l autre que hostis l ennemi r el ou potentiel La logique de la soci t voit en l autre hospes l h te mot extraordinaire qui d signe tant l accueillant que l accueilli peut tre parce que dans toute soci t qui se respecte chaque membre doit tre alternativement l un et l autre La soci t est ainsi bas e sur le changement de regard port vers l autre l ennemi potentiel l trange autre l tranger peut devenir un h te un alli un partenaire Une exp rience a peut tre favoris cette conversion du regard l asile ou l accueil du r fugi de la victime des guerres et des pers cutions Le r fugi est en effet une figure particuli re et contradictoire car il est la fois per u un danger potentiel en tant qu autre hostis et il est lui m me en danger Ainsi l accueillant potentiel et l accueilli en demande se retrouvent faire la m me exp rience de la peur de l autre ils se d couvrent alors semblables craignent avec raison d tre d pouill s de leur dignit de leurs biens ou de leur vie Tous les deux deviennent alors des hospes des alli s pour un v cu commun L hospitalit est l alternative la guerre elle constitue le mouvement de base de la soci t de toute soci t Cela se traduira par des expressions comme Tu es ici chez toi Fais comme chez toi 26 Tu seras toujours chez toi car l hospital
22. accro tre formidablement les in galit s de multiplier les exclus Il faut r pondre l urgence par un projet plus g n ral Il ne s agit pas seulement d un projet politique et d un champ politique La d fiance par rapport au politique est li e cela La crise est une crise des repr sentations politiques Les hommes politiques peuvent faire ce qu ils disent C est une bonne le on pour les citoyens Le champ politique n est pas un chaud partisan Nous faisons de la politique tout le temps Il y a une conception de la d mocratie reconstruire Cela passe par un projet un programme des hommes politiques Nous devons avoir l ambition de reconstruire Enfin les citoyens peuvent agir VISION DE GUSTAVE MASSIAH ATTAC CRID CEDETIM RECIT agit pour le renouvellement de l ducation populaire de l ducation citoyenne ce travail f d rer un grand nombre d actions Ce travail trouve son sens dans une perspective de transformation de la soci t car ces actions r pondent des situations insupportables C est contre ces situations insupportables qu on d cide d agir La mise en lien la mise en perspective de ces actions c est un projet que peut porter RECIT Nous devons prendre conscience des liens entre toutes ces situations insupportables Elles participent un m me syst me et ce syst me est toujours du mondial Quelles sont les forces antisyst miques celles qui s opposent au syst me et ne se co
23. adopt s le 16 d cembre 1966 par l assembl e g n rale des Nations Unies 25 Mais pas leur disparition car en droit sans fronti res signifie sans droits 24 gt Concr tement je vois aujourd hui plusieurs traductions de ce principe e L acc s au droit et la justice ne devrait pas avoir de barri re financi re e Pour que l ensemble des Droits humains fondamentaux 26 deviennent universel il faudrait cr er une sorte d Organisation Mondiale des Droits Humains d pendant des Nations Unies et ayant pouvoir de contrainte sur les Etats l instar de l Organisation Mondiale du Commerce e _L instauration d un revenu d existence universel et inconditionnel serait une fa on de se donner les moyens de r aliser le principe d galit 27 e Cela devrait aller de pair avec l instauration d un revenu maximum car ce sont les grandes fortunes qui sont en grande partie l origine de multiples d r glements conomiques et de la mis re e La notion de biens publics mondiaux propose que les biens n cessaires l ensemble de l humanit mais localis s seulement sur certains territoires soient g r s par des instances supra nationales pour le bienfait de toute l humanit en tenant compte des g n rations venir28 3 La responsabilit La responsabilit est litt ralement la capacit de r pondre on dira aujourd hui d assurer face une situation donn e Elle devrait tre la premi re ca
24. agir car d autres l ont fait d mystifier la complexit de l engagement et des actions De plus le fait de valoriser des actions de jeunes peut mobiliser plus de jeunes car ils se reconnaissent davantage dans ces actions B2 LES CITOYENS ET LA RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES Comment le citoyen individuellement et collectivement peut agir pour amener les entreprises tre socialement plus responsables Animation et synth se Michel TISSIER RECit Beno t MOLLARET MCAE Grenoble Jo l HUTA RECit Is re Introduction RECit se saisit de la question de la Responsabilit sociale des entreprises dans l objectif de donner des moyens aux citoyens d influer sur le comportement des entreprises Cet objectif concerne la fois les grandes entreprises et les plus petites Avant de pr ciser les actions concr tes que nous envisageons et proposons de conduire nous avons explicit pourquoi et pour qui nous voulons organiser l action sur ce sujet Les b n ficiaires de l action sur la RSE L enjeu global d un comportement plus responsable des entreprises concerne l humanit dans les trois volets du d veloppement durable r ponse aux besoins fondamentaux des populations pr servation des ressources de la plan te et reconnaissance des droits civiques conomiques sociaux et culturels Sont aussi b n ficiaires les parties prenantes directes de l entreprise salari s riverains consommateurs locaux
25. cf Alinsky est une cole tr s riche de cette conflictualit non violente Rep rer les potentialit s cr atrices il ne suffit pas d affirmer qu un autre monde est possible en fait une autre mani re d tre au monde est d j l et il nous faut apprendre voir pour donner voir et mettre en r seau toutes les initiatives de ce que l on appelle souvent l mergence des cr atifs culturels cela permet d articuler l instar de l exp rience du mouvement ouvrier mutualiste et coop ratif au 19 me si cle trois postures compl mentaires et non contradictoires la lutte la proposition transformatrice donnant lieu bataille juridique par exemple et l exp rimentation sociale tout ce qui est imm diatement r alisable est entrepris principe de coh rence importance de la coh rence de la forme et du fond et de la capacit vivre r ellement nos valeurs affich es en se souvenant du sens fort du mot valeur la force de vie 20 CHANGER LE MONDE MODE D EMPLOI Jean Pierre CAVALIE INTRODUCTION Le titre de ce papier m a t propos alors je le garde un peu comme d fi pour une question tellement ambitieuse qu elle fait sourire et pourtant je la crois terriblement actuelle et r aliste C est pourquoi je commencerai par poser la probl matique par dire ce qu implique pour moi de poser une telle question qui correspond je pense une volution majeure du monde et de notre id ologie
26. chait d agir aujourd hui Souvenons nous que l anti intellectualisme a t mis en avant par la Nouvelle Droite au d but des ann es 80 poussant comme dans la publicit r agir motionnellement et surtout pas r fl chir Or l quivalent de la publicit en politique c est la propagande discours par excellence des totalitarismes L activisme peut en ce sens tre une expression ou une r action inconsciente d une forme de totalitarisme La seconde objection c est le pessimisme Ca ne fait pas de mal de r ver mais de toute fa on rien ne changera vraiment dans le fond Dans ce type de r action je trouve pas mal de militants qui survalorisent le pouvoir des magnas de la finance et du commerce de certains personnages politiques etc J ai appris des anciens que l on tait s rs de perdre les batailles que l on ne m ne pas Gandhi disait que c est notre peur et notre soumission qui font avant tout la force des totalitarismes et des dominations Changer le monde est donc une question sens avant d tre une question technique Alors oui l image de Martin Luther King je vais faire un r ve en se souvenant de la parole du po te nicaraguayen Petre Rez c est seulement un r ve mais si nous r vons tous peut tre demain sera t il un jour nouveau Cf Francis Fukuyama et sa notion de fin de l histoire article en juin 1989 Le capitalisme n est peut tre pas l id al mais l humanit ne p
27. d mocratie participative tous les niveaux et dans toutes les instances e Elle repose sur le d bat public et n cessite pour cela un autre ordre de l information qui garantisse l impartialit et l honn tet ce qui signifie que l information ne devrait faire partie des biens communs de l humanit et ce titre ne plus tre consid r comme une marchandise ni d pendre du march e Elle pourrait se traduire par la mise en place syst matique de conseils consultatifs parall les toutes les instances exer ant un pouvoir de d cision comme cela existe d j dans certains lieux municipalit s conseils r gionaux et g n raux mais galement coles coll ges et lyc es entreprises etc L id e de base est que toutes les personnes qui le C est dire les deux piliers adopt s par les Nations Unies en 1966 les Droits Civiques et Politiques ainsi que les Droits Economiques Sociaux et Culturels 27 C est la proposition formul e notamment par Yoland Bresson l origine du collectif AIRE qui le situe aujourd hui 300 par personnes y compris les enfants L argumentation est accessible sur internet tapez aire 28 La liste serait bien entendu objet de d bats mais on peut voquer au moins les nergies la plupart des mati res premi res l eau mais aussi l information les connaissances 25 souhaitent soient inform es correctement voire form es pour donner leur avis sur les q
28. de perdre du temps pour en gagner mais consid rerait le temps du d bat comme le premier temps celui des fondations d une pratique authentique d cole citoyenne Notons aussi que la libert qui entendrait se penser sans la fraternit et qui n accorderait l galit qu une attention formelle serait une libert lib rale r duite des droits accord s des individus plac s les uns c t des autres qui n auraient que peu voir avec la libert fraternelle Au surplus cette libert lib rale aurait aussi un rapport fauss avec l galit qui ne serait plus l galit des droits comme cela est pourtant dit en particulier dans la d claration universelle des droits de l homme mais l galit des chances avec ses chanceux et ses malchanceux de l galit produits d une comp tition o chacun est le rival et l adversaire de l autre soit le spectacle de l cole actuelle Dans cette cole comme le dit justement Albert Jacquard les gagnants sont des fabriquants de perdants et donc les perdants il en faut bien sont des fabriquants de gagnants La fraternit qui est attention universelle chacun chaque un singulier et l cole de la fraternit visent la r ussite de tous donc une promotion collective et non pas individuelle D autant que la r ussite individuelle dans l cole lib rale a peu voir avec la r ussite ou l accomplissement humain Tout cela reste approfondir bien s r pour
29. de chacun dans la r ciprocit Importance de la pr paration et du sens de la rencontre gt Pendant Ecoute et adaptation permanente la situation accueil de l impr vu qui peut reconditionner le projet Trouver la bonne distance pour que la rencontre soit possible Acter ce qui merge et laisser une trace gt En aval Accepter la non ma trise de qui s approprie quoi et la f condit qui en r sulte Accepter de faire le choix de ne pas avoir d exigence et de r sultat syst matiques Cr er les conditions pour que les exp riences circulent et soient accessibles et puissent permettre chacun de recr er de r inventer et non de reproduire Consommer responsable ne veut pas dire quitable Il y a besoin d une transversalit entre les diff rentes th matiques agriculture nergie alimentation sant N cessit de clarifier la complexit de notre approche globale qui int gre diff rentes dimensions S appuyer par exemple sur une plateforme de la consommation pour que les institutions puissent identifier une t te de r seau exemple la plateforme genevoise Apus Les phrases et expression qui ont le plus frapp On est s r de perdre les combats qu on n a pas men Les citoyens ont le droit et le devoir d ing rence sur les pratiques des entreprises Allier le pessimisme de l intelligence l optimisme de la volont Bouger dans l espace pour bouger dans sa t te L interculturel c est
30. de force etc Jeux d acteurs locaux les entit s en pr sence accueil de la d marche par la population Leviers les soutiens d terminants les freins Valeurs et principes g n raux de la d marche Conception du r le et de la place de chacun dans le processus collectif capacit d expertise autonomie Dispositions de fonctionnement r glements int rieurs r gles du jeu chartes orientations conditions de leur production Liens avec d autres exp riences collectifs r seaux Niveau de participation du collectif dans son environnement info consultation concertation co op ration d cision Acteurs parties prenantes participants et invit s participer diversit nombre origine statuts qualit le degr de partage des enjeux Organisation la structure modalit s de fonctionnement les fonctions et les r les le partage des responsabilit s et des taches R gles d entr e et d appartenance au collectif degr de volontariat Niveau de pouvoir de participation des participants en interne Modes de d cision Les moyens et ressources pour mobiliser Strat gies de mobilisation supports mat riels ou v nementiels m dias relais de communication pour donner envie de participer Moyens techniques supports mat riels utilis s lieux mise en sc ne et leur capacit tre appropri s Moyens humains de l animation Moyens financiers fonctionnement investissement
31. des entreprises d conomie solidaire des associations de solidarit internationale acteurs du d veloppement local de l action sportive culturelle lus ou agents des collectivit s et de territoires etc L enjeu de ces rencontres est de montrer chacun qu il n est pas seul de se soutenir mutuellement s entraider et partager une culture commune Nous allons changer sur des exp riences et des pratiques r fl chir collectivement aux enjeux de nos actions Cela permet de savoir comment r sister et construire l o nous sommes et de prendre conscience que nous repr sentons une force si nous savons agir ensemble faire de nos diff rences une richesse Comment d passer la singularit des exp riences pour aller vers une vision globale int grant l action de chacun Chacun fait des choses particuli res vient avec des convictions et des sensibilit s diff rentes parfois oppos es gt Certains veulent avant tout travailler sur le terrain se raccrochent leurs actions D autres veulent d velopper des d marches plus globales gt Certains estiment qu il faut transformer la soci t dans ses fondements alors que d autres estiment qu il faut travailler au quotidien pour changer peu peu les choses Dans les ateliers il sera important de soulever ces contradictions Il sera important de faire un inventaire des questions d passer En effet ce ne sont pas seulement les personnes qui s opposent ce sont aussi
32. en g n ral au del du seul environnement En amont les diff rents candidats seront interpell s sur ce point au cours de la campagne lectorale 42 Comment sont g r es les d marches participatives au Br sil dans des villes bien plus peupl es qu en France e Pompilio CANAVEZ Maire de la petite ville d Alfenas 100 000 hab r gion de Minas Gerais exemple du budget participatif Le BP est une partie du budget municipal dont l affectation est d cid e par la population de mani re plus directe A Alfenas le BP repr sente 1 du budget municipal Cela ne parait pas norme mais il faut savoir que la constitution br silienne impose un certain nombre de d penses aux communes 25 pour l ducation 15 pour la sant il reste peu pour l investissement Pour d cider de la r partition du BP la ville est divis e en 10 secteurs sur lesquels la population lit 2 d l gu s qui les repr senteront dans les n gociations Ensuite les habitants peuvent pr senter des projets un sera s lectionn par secteur vote Une association aide l lection des d l gu s Capacitation des d l gu s tous les citoyens sont sens s pouvoir participer ce processus quel que soit leur s moyens financiers et intellectuels De ce fait pour capaciter les d l gu s comme on dit au Br sil un partenariat est sign par la ville avec l Universit pour les former au fonctionnement d un budget municipal et d
33. er un lieu de parole dans un village r sidentiel d le de France Elle s adresse en vain aux quelques groupes existants mais peine pr ciser son projet A regret elle finit par se tourner vers la MJC de Rambouillet la commune voisine de plus grande importance Dans un autre contexte un groupe d habitants dont un bon nombre de jeunes femmes r uni autour de questions de qualit de la vie b n ficiant de l appui de la municipalit s est constitu en groupe stable Au vu de ces deux t moignages il semble qu il a manqu au premier cas un petit noyau un r seau de sociabilit Le projet initial tait sans doute un peu flou Emergence de l expression d une opposition dans une municipalit de droite T moignage de Trait d union une association de participation la vie locale association de gauche dans une commune acquise la droite Outre l attribution d une salle l association a obtenu un volet d expression de l opposition dans la publication municipale qui para t trois fois 73 par an L association organise une fois par an un d bat public auquel des lus participent et qui sont suivis d effets en terme d am nagements par exemple Mobilisation sans suite durable sur les questions d ducation Dans un quartier p riph rique de Grenoble les habitants de ce quartier class en REP se sentent insult s les propos du principal du coll ge relat s par la presse locale Suit une importante mobil
34. et les temps informels la f te du samedi soir Certains ont pr cis que les rencontres leur avaient fourni un cadre d analyse plus coh rent construit avec du long terme Mais les perspectives ne sont pas obligatoirement les m mes pour tous Des intervenants ont d velopp une perspective humaniste Albert Jacquard d autres ont montr comment l ducation populaire peut contribuer la reconstruction d un champ politique et de la d mocratie D autres encore ont montr que l ducation citoyenne trouve son sens quand elle participe la transformation de la soci t et l mergence d un autre monde possible Par rapport aux pr c dentes rencontres plusieurs progr s qualitatifs ont t r alis s un style de fonctionnement s est pr cis avec la qualit de l coute au sein des ateliers une grande convivialit et la g n ralisation du travail en petits groupes afin que chacun puisse parler et avoir une attitude active les r unions pl ni res ont t mieux pr par es par un travail pr alable avec les intervenants et un temps en petits groupes avant de donner la parole la tribune environ la moiti des ateliers ont t pr par s en amont par un noyau de trois six participants avec en particulier des conf rences t l phoniques pour se mettre d accord sur les objectifs et le d roulement On a pu observer une grande diversit des m thodes d animation dans les diff rents ateliers
35. g ographiques n ont pas bien fonctionn pour certains ces ateliers g ographiques taient de trop dans l emploi du temps et n ont pas t suffisamment pr par es alors que la structuration du r seau sur le territoire devrait tre l une des priorit s de 2008 Certaines de ces r unions ont permis cependant d changer et de cr er des liens entre participants g ographiquement proches de se donner des rendez vous et de mettre en place des projets collectifs l chelle locale Certains qui d couvraient RECIT ont eu l image d un r seau tr s ouvert bien organis riche de sa diversit Un vaste potentiel est l Le r seau doit s organiser pour mutualiser les comp tences cr er des passerelles entre les personnes et les r seaux de sensibilit s diff rentes cologiques sociales culturelles d mocratiques devenir un activateur d nergie Mais RECIT est un lieu un r seau d change pas un f d rateur de tous les r seaux Des difficult s sont apparues avec ceux qui taient en situation de non r ciprocit o venaient seulement pour pr senter un produit Certains animateurs d ateliers pressentis ont renonc participer d s lors qu ils n taient pas eux m mes en attente d changes Cela permet de mieux d finir l espace que constitue les rencontres comme un r seau d changes de savoirs et d exp riences o chacun est riche de ses manques 8 et vient pour changer En r sum
36. garantir des fondations solides l difice de l ducation citoyenne et aussi pour permettre aux ducateurs d avoir le sentiment qu ils participent bien une uvre commune ce qui n est gu re le cas aujourd hui 3 Les pratiques p dagogiques Bien entendu les pratiques p dagogiques doivent s ancrer dans les valeurs mentionn es pour les incarner Elles n existent pas en soi et pour soi et ne sont pas non plus une poudre magique charg e de r soudre coup de m thodes chaque fois plus modernes les probl mes pos s l cole et par l cole Ce pourquoi notre atelier n a retenu que les pratiques p dagogiques fond es sur la coop ration en r duisant la comp tition la portion congrue ce qui n exclut pas l mulation bien au contraire dans la mesure o dans l mulation chacun se mesure d abord soi m me dans la stimulation que nous procure les autres apprenants de concert avec nous Retenons aussi les pratiques qui prennent en compte la r alit psychique sociale culturelle des enfants et des jeunes Des pratiques qui accordent par principe un potentiel et un d sir d apprendre chacun ce que v rifie d ailleurs l exp rience universelle Un des promoteurs de l cole exp rimentale de Mons en Baroeul une cole Freinet dans le Nord a r sum ainsi l axe central de l approche p dagogique de l cole faire une vivre une organisation coop rative Ce qui nous donne penser qu u
37. issue de ce travail collectif nous organisons le travail de l apr s midi trois groupes de 4 et 5 personnes qui travailleront sur trois questions suivantes lier groupe Quelle l gitimit et quelle pertinence y a t il cr er des quipes qui cherchent changer les choses 2i me groupe Comment constituer une quipe locale Comment travailler En r ponse quels besoins de ses membres et de la population 3i me groupe Quelles actions Quels modes d organisation Compte rendu des groupes de travail du samedi 05 01 08 apr s midi lier groupe Quelle l gitimit et quelle pertinence y a t il cr er des quipes qui cherchent changer les choses La r flexion s est appuy e sur l exemple du groupe Ecoute Accueil Viroflay Les l ments de l gitimit suivants ont t retenus S appuyer sur le terrain __ S appuyer sur des personnes connues Pr f rer le dialogue la transmission d un message viter les projets ficel s Partir des pr occupations des personnes Offrir des possibilit s d implication vari es Laisser tranquilles ceux qui ne souhaitent pas s engager Aller vers ceux qui n osent pas r pondre recueillir leurs v ux La question des outils n a pas t abord e et devra faire l objet d une r flexion le lendemain 2i me groupe Comment constituer une quipe locale Les principes Une quipe locale implique les citoyens to
38. l ments communs de compr hension du monde et une culture commune de terrain par les rendez vous de l ducation citoyenne la primaut accord e aux pratiques Il faut d passer la singularit des exp riences pour aller vers une vision globale int grant l action de chacun C est quand les gens agissent sur ce qu ils peuvent faire au quotidien par un travail de fourmi qu ils contribuent changer le monde Mais s ils agissent c est parce qu ils ont re u des questions et des pr occupations qui les poussent agir APPROFONDIR LES VALEURS COMMUNES Nous avons constat depuis cinq ans que tous nous travaillons malgr notre diversit l mergence une soci t solidaire d un monde finalit humaine Cette convergence s est manifest e travers la charte de RECIT et ses 9 principes d action communs gt respecter les droits et la dignit humaine lutter contre toute forme de discriminations et d in galit s gt donner chacun des moyens de s manciper par rapport aux conditionnements impos s par la soci t notamment les m dia dominants et la publicit gt promouvoir des logiques de coop ration et de fraternit et non de comp tition et de lutte de tous contre tous gt concevoir la solidarit comme une coresponsabilit et une r ciprocit et non une assistance 1 x p Fear o lt s Le capitalisme est d fini comme une exigence d accumulation illimit e du capital sans auc
39. la production abondante face la p nurie nous voyons bien aujourd hui que l abondance est porteuse de d pression si les communaut s humaines sont sans rep res sur leurs projets de vie 3 Placer la construction de la joie de vivre au c ur des projets alternatifs non seulement pour r sister au mal tre et la maltraitance du capitalisme et du productivisme mais aussi pour chapper aux d rives sectaires et non d mocratiques de que l on pourrait appeler le militantisme sacrificiel ie il est significatif de remarquer que les principales mesures pr n es par Lutte ouvri re et la LCR aux derni res lections taient encore mise en uvre sous Pompidou et Giscard contr le des changes fort secteur public politique de relance par la consommation etc 19 Changer notre rapport la richesse et l argent au pouvoir mais aussi la vie elle m me l art de vivre la bonne heure opposer la puissance cr atrice et la capacit d merveillement et d indignation la puissance dominatrice et au cynisme d sabus Promouvoir la haute qualit d mocratique l instar de la haute qualit environnementale construire le conflit comme alternative la violence le d saccord f cond comme outil de progression de la discussion dans un d bat la d mocratie tant notamment l art de transformer des ennemis en partenaires adversaires la pratique des arts martiaux et du judo de masse
40. les 5 ans d avoir r inventer des pratiques et permettre une appropriation par les g n rations suivantes Quelques pistes fortes l issue des r flexions en ateliers La d mocratie est un processus toujours en danger r inventer construire et prot ger en permanence qui associe le gouvernement d cisions et la gouvernance propositions des personnes concern es consultation transversalit et r seaux Elle exige du temps et donc une nouvelle perception de l organisation 33 Pour favoriser les propositions il faudra cr er gt Des conseils consultatifs gt Des conseils conomiques et sociaux conseils de d veloppement qui peuvent rassembler des acteurs conomiques et associatifs pour faire remonter les propositions gt Cr er des instances de consultations populaires L action sociale pour tre citoyenne doit tre repositionn e dans un tryptique entre politiques professionnels et usagers Ce qui interroge les pratiques professionnelles horizontalit de la relation entre citoyens et usagers Ce qui interroge le risque d mocratique la coop ration avec les usagers peut apporter visions analyses et propositions diff rentes des repr sentations L interculturel passe par la rencontre spontan e ou volontariste avec ou sans m diation Comment cr er les conditions de cette rencontre gt En amont Respect des deux parties prenantes de la rencontre et tenir compte du d sir et des besoins
41. les associations de parents d l ves et les enseignants Ce cadre ext rieur l tablissement devrait favoriser l change car l ambiance y est plus d tendue Education des enfants aux m dias la fabrication et l utilisation des images en fonction de ce qu on veut leur faire dire Analyse critique des programmes en classe ou avec les parents et en dernier ressort intervention de l association Point Virgule qui traite de l addiction aux m dias Exposition des uvres r alis es par des jeunes qui avaient eu affaire la justice action risqu e mais tr s appr ci e elle permet une certaine renarcissisation des parents 3 Nous en avons tir quelques pistes pour mieux nous situer et des questions approfondir D velopper l change d exp riences et le soutien au niveau horizontal d j entre parents entre enfants entre enseignants ou autres professionnels puis des exp riences de communication r ussie Par exemple pour lever des malentendus par rapport l cole il peut tre utile de favoriser l change entre parents l exp rience des uns b n ficiant aux autres et participant leur valorisation en compl ment de l information donn e par les enseignants Ou bien un enseignant en difficult avec une famille un l ve peut demander un coll gue de prendre le relais 64 e Pour arriver r fl chir ensemble il faut un cadre o la place de chacun soit bien d finie et respec
42. monde mais aussi nous m mes qui nous invite penser les changements du monde tout en nous rendant capables de changer nous m mes de posture par rapport au monde Pierre Bourdieu Ce que parler veut dire 5 Edgard Pisani 15 2 NOUS AVONS BESOIN D UNE EDUCATION QUI TRANSMETTE UN DESIR DE CHANGEMENT ET LA NECESSITE DE L UTOPIE Nous avons perdu les grandes narrations du futur les grands r cits qui fa onnaient un monde commun et tra aient les contours d un monde en projet Nous nous sommes enferm s dans un pr sent autarcique 6 Nous manquons d un r cit collectif ou du moins de br ches dans le r cit qui s impose nous cette histoire d un monde dans lequel le lib ralisme serait l horizon ind passable Nous avons besoin d utopie au sens que lui donne Paul Ricoeur r cit d un autre monde qui autorise les individus ne pas se soumettre l ali nation du monde pr sent Pour que chacun puisse contribuer laborer ce r cit d un autre monde possible nous avons besoin de corps interm diaires qui assument leur r le politique des associations qui ne soient pas seulement sous traitants de l impuissance publique mais lieux de rencontres d bullition de production de sens de construction d un monde commun et d une parole collective Des lieux o chacun peut apprendre prendre la parole structurer sa pens e formuler un id al se confronter d autres construire des co
43. monde des adultes pr paration du d bat public au sein du coll ge et du lyc e l aide de questionnaires labor s par les l ves eux m mes Avec des r sultats dans les t tes et sur le terrain une aire de stationnement cr e pour les gens du voyage mise en place d une commission extra municipale sur les difficult s des personnes mobilit r duite circuler dans la ville et les quipements publics avec des travaux en cours la mairie Par ailleurs l occasion de l adoption du Plan local d urbanisme PLU Trait d union a pris l initiative d organiser un d bat public sur ce th me apr s d pouillement d un questionnaire con u par l association et distribu dans tous les foyers de la ville Pour enrichir le d bat entre la municipalit pr sente et les habitants de Mennecy Trait d union avait fait appel d une part l expertise technique d urbanistes et d autre part au t moignage de l association Regards d habitants de Grande Synthe rencontr e RECit Apr s les lections municipales Trait d Union veut organiser un d bat public avec la future municipalit sur l int r t de lancer une d marche participative exemplaire pour l laboration d un Agenda 21 du d veloppement durable local L association s est d j rapproch e d une association environnementaliste de la ville pour travailler ensemble sur ce projet ce qui a permis de faire voluer le partenaire vers la promotion du d veloppement durable
44. nationales sont compl tement revoir Les solutions passent par des changements des efforts demand s tout le monde m me s ils n auront pas la m me port e pour chacun Il est vident que les plus ais s les plus pollueurs auront le plus changer mais les comportements risque concernent aussi les plus pauvres sur la plan tezz V LES ETAGES DE LA MAISON COMMUNE Outill de ces principes qui sont comme les fondations d une maison oikos en grec qui se retrouve notamment dans co nomie la r gle de la maison et co logie la connaissance de la maison et de ses piliers nous pouvons essayer d en b tir les tages J en ai retenu cinq importants mais a n est pas limitatif il faudrait y rajouter les tages de l ducation de la culture et d autres encore Chacun peut s y essayer En termes de d marche j ai essay d appliquer chaque tage la r gle des principes et des piliers Pour chaque domaine je me suis demand Que donne les principes d galit d unicit et de responsabilit Comment peut s appliquer la r gle de la limite de la paix et de subsidiarit On comprend bien que ces principes et ces piliers sont interd pendants et coh rents entre eux Ils sont en m me temps compl mentaires par colonne La subsidiarit permet l exercice de la responsabilit je rappelle qu elle est une alternative la logique de pouvoir dont souffre actuellement le politique tant au plan local que mond
45. nous pouvons dans le m me temps o nous rep rons les obstacles les plus dangereux encore devant nous nous diriger vers les br ches et tenter d entra ner vers des paysages plus doux un maximum de compagnons d infortune Le projet SDM Sortons du mur esquiss ici pour provoquer la discussion l imagination et l action se nourrit d abord de d sir dont l nergie est tr s sup rieure la peur Car il existe aussi des brouillards artificiels que nous prenons pour des remparts et ceux ci sont parmi les principaux obstacles que nous rencontrons car ils nous bloquent la racine m me de tout processus d imagination alternative Il s agit en particulier de l effet de sid ration que produit le capitalisme contemporain Sid ration car il provoque une panne d imaginaire telle que m me ce qui reste de r volutionnaires professionnels n ont pour tout programme que de revenir au bon temps des trente 18 glorieuses et de sa croissance pilot e par l tat nation 18 Quant aux plus radicaux des cologistes tels de nouveaux cathares ils n ont pour tout message que de pr cher une d croissance peu propice mobiliser les nergies Or quel est le contraire de la sid ration L tymologie nous renseigne sur ce point Face au sidus de l immobilit de la vo te c leste laquelle croyaient les grecs et les latins la terre et le monde sublunaire taient le si ge de la vie et de son corollaire la mort et du mouv
46. ois LUXEREAU RECIT Paris Pourquoi cet atelier Article 2 de la Constitution La France est une R publique indivisible la que d mocratique et sociale Elle assure l galit devant la loi de tous les citoyens sans distinction d origine de race ou de religion Elle respecte toutes les croyances Au moment o se cl ture l Ann e europ enne de l Egalit des chances pour tous pour laisser place l Ann e europ enne du dialogue interculturel nous constatons qu un long chemin reste faire dans une soci t malade o le rejet de l autre devient monnaie courante nous emp che de vivre en harmonie et vient miner la coh sion sociale Si la doctrine de l galit des chances s impose comme une figure souveraine de l galit et nous fait la promesse d une justice sociale parfaitement ajust e aux exigences de l individualisme moderne nombreuses sont les injustices commises en son nom Il faut la repenser pour qu elle ne soit plus telle que nous la pratiquons aujourd hui un facteur d coh sion sociale mais une galit des chances soutenable Patrick Sauvadet Pr sident de l Observatoire des in galit s Repenser l galit des chances L Egalit est le fondement de notre R publique mais n est pas une r alit pour des millions de femmes et d hommes rel gu s stigmatis s en marge d une citoyennet pleine et enti re C est donc bien l galit des droits qu il faut conqu r
47. participative en Europe et l chelle mondiale Cela implique de se battre ici et ailleurs pour obtenir un nouveau droit fondamental le droit des citoyens participer aux d cisions qui les concernent jusqu son inscription dans la Constitution et dans les lois Cela s appelle le partage du pouvoir avec le peuple Dans ce sens je pense que la d mocratie participative est porteuse de radicalit de rupture de construction d alternatives Nous ressentons tous le besoin de ne pas en rester au local d articuler notre pens e et notre action tous les niveaux o se prenne des d cisions depuis la commune la r gion jusqu au plan national europ en et mondial Au d but de mon mandat en 2004 il y avait beaucoup de scepticisme par rapport la d mocratie participative aussi bien chez les lus que parmi les habitants de la R gion Je crois que nous avons d montr en peu de temps que la R gion est un espace pertinent pour cr er et d velopper des chantiers de d mocratie participative avec les citoyens dans les territoires l chelle r gionale m me mondiale comme l a montr la rencontre mondiale de la d mocratie participative qui vient de se d rouler Lyon avec 1500 participants Cela est encourageant car si on r ussit au niveau d une R gion on peut galement r ussir en France en Europe et dans le monde Ce dernier point me servira de conclusion l action au niveau mondial devient indispensabl
48. pour am liorer leur quartier ou organiser des changes pouvant m me aborder des sujets au del du quartier Interg n rationnel Favoriser les rencontres entre g n rations en cr ant des contextes r guliers permettant la convivialit et l change o la parole est donn e chacun et que celle ci soit cout e conseil voisinage f te de quartier conseil des jeunes et a n s maison des jeunes D cloisonner tous les conseils regrouper tout le monde Au sein des structures ou associations qu il y ait des personnes relais m diateurs pour faire le lien entre les g n rations et favoriser la compr hension L id e du mentorat 3 Quelles propositions d action ou de mobilisation et quels outils pour promouvoir une citoyennet active durable Reprise des points forts de la session pr c dente notamment la notion de proximit des relations interpersonnelles et de la construction progressive de l engagement Nous rappelons aussi divers niveaux ou stades d engagement qui sous tendent des probl matiques sp cifiques Personnes pas du tout engag es qui n y pensent pas ne le souhaitent pas ou ne se sentent pas concern es comment les sensibiliser la notion d engagement Personnes avec l envie de s engager mais pour qui le passage l action comporte des difficult s diverses Comment les aider ou les accompagner pour effectuer cette transition Personnes d j en action de mani re plus ou
49. r el aux mots libert galit fraternit Voil une t che laquelle on ne peut se soustraire sans dommages Les valeurs constitutives de la citoyennet l cole ne peuvent tre bien diff rentes des principes et des valeurs de la r publique si celle ci ne veut pas se renier Mais qu en est il du contenu r el et par cons quent du sens Nous pensons que ces trois principes d s lors qu on les investit comme valeur en donnant valeur son sens pl nier de ce qui rend vivant ce de qui fortifie donc humanise nous donnent d j beaucoup penser et int grer notre substance humaine imparfaite Il y a d abord une question de lecture Accordons que la lecture de cet ensemble complexe doit proc der d une approche syst mique soit libert galit fraternit en un seul souffle de mot Et non pas comme on le lit ordinairement libert puis galit puis enfin hissons nous s il nous reste quelques forces au firmament de la fraternit Ce qui n est pas s r du tout tant donn on le sait que la fraternit a toujours t consid r e comme le parent pauvre de la devise r publicaine ou bien on la rel guait dans la sph re priv e et religieuse ce qui montre en particulier la difficult que la r publique et donc son cole ont eu et ont toujours avec la fraternit Nous n entrerons pas ici dans ce qui au del d une amorce de d bat n cessite une vraie r flexion qui n aurait pas peur
50. sume pas son travail Ces changements r cents t moignent d attentes mergentes d espoirs nouveaux d une plus grande autonomie de pens e et d action mais ils portent galement en germe des risques majeurs face auxquels nous pouvons tre inquiets alors que demain des choix collectifs cruciaux seront faire quel tre humain laisserons nous l avenir Comment l cole les lieux d ducation non formelle peuvent ils r pondre aujourd hui cet enjeu Comment peuvent ils tre des lieux de construction d tre humains capables de fa onner un rapport quilibr eux m mes aux autres et au monde Des tres autonomes capables de trouver du sens dans leur existence et dans le monde qui les entoure capables de se construire eux m mes par la relation aux autres Comment aider structurer ce qu Hannah Arendt d finit comme l articulation entre identit ce qui vient de notre ducation nos origines ce qu on ne choisit pas mais qui nous fa onne et singularit ce que nous inventons en agissant avec d autres en nous lib rant de nos appartenances d origine Quels sont les lieux pour accompagner cet tre humain qui n a jamais fini de na tre 5 Miguel Benasayag 13 Hannah Arendt 14 IT DE QUELLE EDUCATION AVONS NOUS BESOIN Si tu viens pour m aider Tu perds ton temps Mais si tu viens parce que tu penses que ta lib ration est li e la mienne Alors travaillons ensemble
51. une prise de conscience des enjeux de la mobilisation citoyenne Et le lien avec la campagne Au Br sil 80 de la population est urbaine et c est sur ce terrain que l UNMP agit En milieu rural ce sont les mouvements Camp sino et des Sans Terre qui luttent pour obtenir une r forme agraire qui se met en place doucement depuis 15 ans L objectif est de maintenir 15 20 des paysans la campagne L UNMP soutient les r formes agraires et la lutte du Mouvement des Sans Terre par des manifestations quand c est n cessaire La communication est beaucoup assur e par des radios alternatives communautaires L organisation est financ e par les contributions des membres les sans toits par celle des universit s celle des communaut s religieuses Ses statuts interdisent tout lien avec les partis politiques par autonomie ind pendance Pour plus de d tail voir la fiche exp rience sur le site de RECIT rubriques Exp riences www recit net 46 A4 LE TRAVAIL EN RESEAU AU NIVEAU INTERNATIONAL DIMENSION ESSENTIELLE DE L EDUCATION CITOYENNE Animation et synth se Charles MARCOS LAFI BALA Delphine LEROUX ASTIER Mondes Plurielles Synth se des travaux sur les r seaux Qu est ce qu un r seau Quelles sont les difficult s que l on rencontre lorsque l on travaille en r seau R seaux internationaux d ducation citoyenne Condition d existence Probl me r soudre Compr hension des enjeux
52. Actions europ ennes e Se garder du temps pour prendre du recul et r fl chir au fond HISTOIRE MEMOIRES ET TRAJETOIRES Id es Force L gitimit de tous les parcours Etre conscient que l histoire est un objet construit support d un projet id ologique et donc politique qui est r valuable Croire la plus value de l action collective Freins e Nos repr sentations id es pr con ues clich s images v hicul es e Le contr le de l histoire travers le pouvoir politique manuels scolaires e Des crispations sur les cultures Leviers e L ducation citoyenne l cole e La production d outils de r f rence communs Pistes d action e Vivre l exp rience le faire ensemble favoriser une culture du d bat quitter le consensus mou rechercher le compromis e Rendre visibles nos pratiques les banaliser e Construire un rapport d galit gale dignit des cultures et des personnes 68 Travail de reconnaissance des m moires et des cultures Remise en perspective des syst mes qui nient les individus ANALYSER ET DEMONTER LES MECANISMES DU SYSTEME Id es Force Le politique est partout il fait syst me et nous impose une vision la politique Tout est marchandis le productivisme tue le politique rupture pist mologique ce qui influe sur tous les comportements y compris la culture et le monde associatif via les subventions charge de travail administratif Situations de d liaison socia
53. NTERET GENERAL ORGANISATION GLOBALITE TRANSVERSALITE LOI JUSTICE SOCIALE POUVOIR de CHANGEMENT MILIEU de VIE et DYNAMIQUE REFLEXION ACTION COLLECTIVE INTERCONNEXION moderne VUE LULU S TUUUUUTU RU URI URUR RUE ANNEXE 2 Pr sentation de l Union pour l Habitat Populaire du Br sil Jos Abra o et Donizete Fernand s appartiennent l Union Nationale pour l Habitat Populaire UNMP Abra o est coordinateur de l UNMP pour l tat de S o Paolo et Donizete est coordinateur f d ral le Br sil est un tat f d ral de 26 provinces 45 L UNMP est un mouvement populaire urbain qui se mobilise depuis les ann es 80 issu du mouvement de la th ologie de la lib ration et de Paolo Freire pour que les personnes vivant dans des conditions pr caires puissent acc der un logement et un niveau de vie d cent Cette r ponse un besoin vital des Sans Toit s inscrit cependant dans une logique plus large La recomposition du tissu social et communautaire l appropriation de pratiques collectives autogestionnaires et coop ratives ainsi qu une plus grande participation populaire au sein des politiques publiques sont autant de priorit s d fendues par l UNMP Leur lutte pour un monde sans exclusions sociales et pour le droit au logement pour tous se traduit au quotidien par des n gociations permanentes avec les pouvoirs publics Parall lement l occupation d immeubles inutilis s et la construction collective de l
54. Ou doit on m ler cette approche avec une autre plus critique qui souligne aussi les probl mes que les pratiques des entreprises posent du point de vue du d veloppement durable On a soulign qu un tel lieu ou un tel dispositif permettrait de travailler particuli rement sur les relations entre les grandes entreprises et les moyennes petites et tr s petites sur les relations entre les entreprises but lucratif et celles de l conomie sociale et solidaire sur les relations entre ces entreprises et les administrations 53 On a mis l accent sur le fait que le processus engag devait permettre l expression des salari s des entreprises concern es quel que soit leur niveau de responsabilit hi rarchique Il doit contribuer renforcer la capacit des salari s prendre la parole dans leur entreprise On a pas mal parl aussi sans rentrer dans le vif du sujet du r f rentiel c est dire de la grille de questions ou d objectifs ou d attentes relatifs un comportement responsable des entreprises la contribution des entreprises au d veloppement durable C est certainement un passage oblig On peut travailler sur ce sujet en tudiant les r f rentiels existants mais il faut aussi faire attention rester simple pour que tous les citoyens puissent comprendre ce dont on parle et participer au dialogue Autre projet voqu lors de l atelier La charte du citoyen pour agir sur la responsabilit so
55. RS EMES RENCONTRES DE L EDUCATION CITOYENNE lt um 5 ee 8 sx r cons doc rnlec de ritea a 7 ve __ 7 Devenir citoyen et acteur d un monde solidaire 4 5 et 6 Janvier 2008 A l IUFM de GRENOBLE SOMMAIRE REMERCIEMENTS 4 PRO GRAMME PREPARER AUJOURD HUI LES CITOYENS CAPABLES DE RECONSTRUIRE DEMAIN UN MONDE SOLIDAIRE Par Didier MINOT 6 9 UN PREMIER BILAN APRES LES RENCONTRES DE GRENOBLE 9 10 QUELLE EDUCATION EMANCIPATRICE TOUT AU LONG DE LA VIE Par Albert JACQUARD et Agn s ROUSSEAUX Vice Pr sidente du MRJC 11 16 SORTONS DU MUR Par Patrick VIVERET 17 19 CHANGER LE MONDE MODE D EMPLOI Par Jean Pierre CAVALIE 20 29 COMMENT AGIR ENSEMBLE POUR CONSTRUIRE UN MONDE SOLIDAIRE SOUTENABLE ET FRATERNEL VISION DE MME CLAIRE VILLIERS Vice pr sidente de la r gion le de France 30 VISION DE GUSTAVE MASSIAH ATTAC CRID CEDETIM 30 CONCLUSIONS DES RENCONTRES PAR FRAN OIS AUGUSTE Vice pr sident de la R gion Rh ne Alpes 31 32 SYNTHESE ET NOTE D AMBIANCE A L ISSUE DES ATELIERS Par Paul BRON directeur de ADATE 33 34 ATELIERS PRATIQUES 36 37 ATELIERS ARTISTISTIQUES 38 ATELIERS THEMATIQUES 39 80 ORGANISATIONS PRESENTEES AUX RENCONTRES 81 84 REMERCIEMENTS Nous remercions vivement le Conseil G n ral de l Is re la R gion Rh ne Alpes la Ville de Grenoble ainsi que la M tro de leur soutien et de leurs encouragements pour l organisa
56. TES SOULIERS DIMANCHE 6 JANVIER Troisi me temps de travail des ateliers Comment agir ensemble Quelle place pour l ducation Quelle mobilisation locale et quelle mise en r seau groupes par secteurs g ographiques Restitution de quelques id es force des ateliers par Paul BRON Directeur de ADATE Table ronde interactive avec les participants Comment agir ensemble pour construire un monde solidaire soutenable et fraternel avec Gustave MASSIAH Claire VILLIERS vice pr sidente du Conseil r gional d le de France charg e de la d mocratie r gionale et Fran ois AUGUSTE Vice Pr sident de la R gion Rh ne Alpes Didier MINOT pr sident de RECIT Conclusions par Fran ois AUGUSTE Vice Pr sident de la R gion Rh ne Alpes RAPPELONS LES OBJECTIFS DES RENCONTRES DE GRENOBLE PREPARER AUJOURD HUI LES CITOYENS CAPABLES DE RECONSTRUIRE DEMAIN UN MONDE SOLIDAIRE Par Didier MINOT Nous sommes rassembl s autour d une affirmation centrale qui figure sur les cartons d invitation pour qu un autre monde soit possible il faut une autre ducation tout au long de la vie Il faut permettre chacun de devenir acteur de sa propre vie et citoyen d un monde solidaire L enjeu de ces rencontres et de pr parer des citoyens capables de reconstruire demain un monde solidaire RASSEMBLER TOUS CEUX QUI AGISSENT POUR UN MONDE A FINALITE HUMAINE POUR PROMOUVOIR UNE CITOYENNETE ACTIVE Promouvoir une citoyennet active
57. a ade des satisfactions de nombreuses demandes sans pour autant d gager les moyens d appliquer les d cisions prises La communication gouvernementale devient sans rapport avec les d cisions r elles L accroissement des in galit s est encourag et s affiche ouvertement Dans ce climat on observe une grande dispersion des attitudes Nombreux sont ceux qui refusent le politique cons quence la fois de 25 ans d immobilisme face aux besoins de la mont e de l individualisme et de l abandon des missions civiques de l cole Certains se r fugient dans l harmonie individuelle et la paix int rieure Les citoyens qui gardent des convictions sont d sarm s car ils ne sont pas habitu s tant de cynisme et de d magogie Beaucoup sont r volt s d prim s ou malades Ceux qui se l vent et luttent pour un monde finalit humaine le font souvent de fa on isol e chacun croyant qu il est seul agir dans son coin Et se replient sur le travail de terrain Mais le travail de terrain est aussi de nature politique puisqu il influe sur l organisation et l avenir de la cit Les associations doivent assumer la part de politique qu elles portent en elles car leur action est un facteur important au renouveau du politique Nous pouvons contribuer d mystifier la crainte du politique de deux mani res Aux uns et aux autres les rencontres proposent une autre perspective en pr parant le chemin de nouveaux rapports au politiqu
58. a situation d urgence plan taire actuel Peut il y avoir une conception pacifique de l conomie de la politique et tout simplement de la vie Oui car la d marche de soci t c est la paix Voici l histoire de hostis et de hospes La relation l autre est quelque chose de fondamental d attirant de vital mais aussi d angoissant l alt rit est difficile car l autre tout autre est d abord per u comme potentiellement hostile en latin on disait hostis Deux alternatives se pr sentent alors la guerre ou la soci t La logique de la guerre c est ou toi ou moi ou ma vie sera ta mort l inverse revient bien entendu au m me c est une logique du sacrifice qui peut tre tout aussi bien militaire que politique conomique ou religieuse Dans cette d marche le bonheur des uns est inenvisageable sans le malheur des autres La logique de la soci t c est toi avec moi ou ma vie sera ta vie c est une logique de solidarit qui signifie que l on est plus solide ensemble Celle ci est ancr e dans l thique ou la philosophie de la faiblesse La conscience de la faiblesse peut tre le lieu du d sespoir mais peut aussi devenir le choix de la solidarit c est parce que je suis faible que j ai besoin de l autre C est l le fondement de la soci t mot tir du latin socius qui d signe l autre avec lequel je passe un accord pour un v cu commun
59. able avec la m thode des post it chacun crit 3 valeurs sur 3 post it puis l animateur les lit en essayant de les rapprocher Les deux valeurs les plus cit es sont la solidarit et la responsabilit Puis viennent le respect et l ducation la conscience la participation et le partage voir annexe 1 40 2 Implication de la soci t civile organis e et non organis e M thode des Rendez vous de l ducation citoyenne T moignages d exp riences et questionnement collectif contenu impacts et m thodes La soci t civile organis e Comment les associations peuvent elles prendre part au d veloppement durable de leur territoire gt Jean Fran ois MERLING le Collectif d associations du quartier de la Villeneuve les Salines La Rochelle Le quartier de Villeneuve les Salines est le dernier quartier populaire construit la p riph rie de La Rochelle Construit dans les ann es 70 il b n ficie au niveau de l urbanisme des erreurs commises dans la construction des grands ensembles des ann es 50 Sa particularit en ce qui nous concerne est que la municipalit de l poque au lieu de le munir d une maison de quartier a pr f r financer une structure sans murs un Collectif des associations qui a pour mission d aider les groupes se structurer mettre en uvre des projets cr er des liens entre les associations autour de leur territoire commun pour un mieux tre des habitants
60. aboration en huis clos administratif ce que les commanditaires n assument pas toujours 41 ne mesurant pas quel point cette perte de temps sert gagner du temps de l argent et de la l gitim dans la r alisation du projet Un d lai d un an a t obtenu en optant pour une r elle concertation avec les acteurs organis s et institutionnels du quartier relais aupr s de l ensemble de la population Par contre les moyens mat riels n ont pas t suffisants La d finition du projet s est bas e sur un travail sur les valeurs des 120 repr sentants participants aboutissant 4 axes structurant le projet ducation environnement et cadre b ti emploi et formation vie associative et d mocratique Les lus qui ont au final le pouvoir de d cision n ont pas ent rin ce projet labor collectivement preuve de l importance d une volont politique dans tout projet qu il soit ou non directement port par une collectivit N anmoins le processus mis en place a cr des liens entre acteurs du territoire que les suites du projet n ont pas pu d faire Et en interne la collectivit cette exp rience a permis de faire reconna tre la comp tence de manager territorial et de cr er un poste sur les autres quartiers Quel r le les associations peuvent elles jouer pour stimuler le d bat publicet la capacitation citoyenne e Daniel Royer les d bats citoyens Mennecy par l associa
61. acun peut construire sa propre individualit sa personnalit une conscience de soi pr alable toute conscience collective toute vie en soci t sans laquelle l adh sion au groupe est dangereuse car le collectif n est alors qu une agglom ration d individus une masse et non une multitude la merci de toutes les influences L volution du travail pose aussi des questions sur la perception que nous avons de nous m mes et de notre place dans la soci t En 1850 en France la dur e de travail repr sentait 70 du temps veill sur l ensemble de la vie alors qu elle repr sente aujourd hui 14 du temps veill Pourtant la reconnaissance sociale repose encore sur le travail on en reste mesurer l utilit sociale de chacun l aune de la valeur travail Alors que la mondialisation se traduit de plus en plus par une mise en concurrence des travailleurs du monde que le ch mage fait partie du paysage que certains accumulent les heures suppl mentaires tandis que d autres sont exclus du travail comment aider chacun trouver du sens dans son travail et dans son parcours m me chaotique Dans une soci t de travailleurs sans travail 13 comment accepter cette survalorisation du travail compl tement d structurante pour les personnes Alors que l cole renvoie sans cesse la pression de l insertion sur le march du travail comment chacun peut construire une identit sociale qui ne se r
62. ant les conditions d exercice d une pleine citoyennet politique et sociale que l on pourra la conjurer Robert Castel Une r publique multiculturelle est elle possible Nous savons bien que la volont et l engagement citoyen sont n cessaires mais ne suffisent pas Pour les combattre avec la plus grande nergie il faut que tous les acteurs d un territoire prennent le probl me bras le corps pour promouvoir un v ritable traitement parit tenant compte de toutes les composantes de la population et que chacun puisse chacun puisse tre acteur de sa propre vie parcours personnel professionnel ou social quelle que soit sa singularit Ce travail requiert que l on conjugue la fois surle long terme la transformation des structures car nous sommes bien pass s de l action sociale l acc s aux droits et le non acc s aux droits c est la non citoyennet Texte de J P CAVALIE changement des mentalit s regards et repr sentations multiformes on ne peut pas les modifier par un texte C est un travail de longue haleine Il n existe pas de solution simple ou de levier unique mais les multiples actions de tous les acteurs sur les territoires permettent d entrevoir de nombreuses pistes d action commune En effet bon nombre de collectivit s d institutions se sont d j engag es avec la soci t civile dans le combat pour l galit cl de vo te du vivre ensemble exemples Nord Pas de Ca
63. ar Deux outils disponibles le sentier de la guerre ou comment l viter pour les 10 14 ans et j y vais j y vais pas pour les 7 10 ans Quant nos formations nous intervenons en coles primaires sur les th mes de la loi et l autorit et les comportements sexistes et violences sexuelles il s agit d un projet copilot avec la ville de Grenoble depuis 2004 Au coll ge et au lyc e la demande s accentue sur les violences verbales Un module de formation a t co cr e avec une quipe p dagogique de lyc e professionnel en 2006 2007 Nous continuons former les quipes p dagogiques et animons avec des enseignants d j form s ce module aupr s des secondes pour cette ann e Ce module a t adapt pour des 4 mes de coll ge Pour consulter des fiches d exp riences je vous propose le dossier de l Ecole de la paix sur le site www irenees net ainsi que le site de l association www ecoledelapaix org 2 LOGICIELS LIBRES Samuel CHOPIN EVE Grenoble Un logiciel libre est un logiciel dont la licence dite libre donne chacun le droit d utiliser d tudier de modifier de dupliquer de donner et de vendre le logiciel Richard Stallman a formalis la notion de logiciel libre dans la premi re moiti des ann es 1980 puis l a popularis e avec le projet GNU et la Free Software Foundation FSF Depuis la fin des ann es 1990 le succ s des logiciels libres notamment de Linux suscite un vif int r t dans l indust
64. ation et les questions de sant les questions environnementales locales et globales Bref toute la pelote de la globalisation qu on appelle n olib rale Nous avons pourtant du mal sortir dans nos t tes des fronti res nationales Depuis le milieu du 17 si cle avec les trait s de Westphalie en 1648 nous avons t duqu s vivre dans des Etats Nations et nous penser d abord comme des nationaux A certains gards les deux grandes guerres mondiales du XX si cle sont des guerres des Etats Nations et en m me temps elles en ont sonn le glas car partir de ce moment l nous sommes entr s rapidement dans la mondialisation m me si nous savons qu on peut la faire remonter bien avant avec des accords et des structures internationales comme l ONU les deux organes des accords de Bretton Woods la BM et le FMI la DUDH de 1948 les conventions de Gen ve sur les R fugi s et le Droit de la Guerre etc Dans les ann es 60 la finance s est internationalis e puis dans les ann es 70 ce fut le tour de la production industrielle et des services Dans les ann es 80 apr s deux chocs p troliers qui n ont t que des avertisseurs nous sommes entr s dans ce que l on a appel la mondialisation et la globalisation En fait nous avons forg un monde de plus en plus interd pendant dans lequel les fronti res et les souverainet s nationales ont t en grande partie transf r es des instances ou organismes supranationau
65. ative Aucun de nous quelle que soit notre position ne d tient la v rit absolue DEMYSTIFIER LA CRAINTE DU POLITIQUE Les principes f d rateurs sont n cessaires mais ils ne sont pas suffisants Il faut aussi analyser les situations r elles pour parvenir plus de lucidit et de conscience critique Au niveau mondial nous sommes confront s de multiples enjeux de survie de l humanit et des soci t s o nous vivons menaces sur l environnement de la plan te et l esp ce humaine mondialisation financi re conomique culturelle carts croissants entre les riches et les pauvres logiques de guerre mont e des fondamentalismes religieux marchandisation qui banalise la vie humaine Les guerres les catastrophes cologiques les risques de crise financi re se multiplient cr ant un climat d ins curit et un besoin de protection Sous couvert de lutte contre le terrorisme l Europe et l ensemble des pays du monde acceptent sous la pression des Etats Unis de dangereuses remises en cause des libert s publiques En France nous subissons aujourd hui un v ritable plan d ajustement structurel une v ritable r volution r gressive avec l av nement d un pouvoir personnel un m lange d ultralib ralisme d action dynamique La d mocratie n est plus qu une apparence Avec un grand sens de l opportunisme et de la communication le gouvernement r cup re de nombreuses critiques parfois fond es accorde en f
66. au sens o l employait Roland Barthes notre repr sentation du monde et de notre place et r le dans ce monde Je aborderai ensuite en quoi il y a n cessit de changer le monde aujourd hui en mettant l accent sur l tat d urgence de cette situation Je ferai apr s une proposition de grille de lecture en exposant les trois principes fondamentaux et les trois piliers sur lesquels fonder une autre mondialisation I QU EST CE QU IMPLIQUE LE FAIT DE POSER UNE TELLE QUESTION Nous pouvons parler de changer le monde parce que _Ilest en train de changer et m me de muter de fa on tr s cons quente doit changer A bien des gards l ordre actuel du monde est sur le plan thique un d sordre inacceptable Cf Les quatre sc narios tudi s par le GIEC Il peut changer Le fatalisme qu il soit religieux philosophique ou politique1 est contraire la notion de Droits humains car il est l alli de fait de toute domination nous pouvons influer sur la nature de ce changement aussi faible soyons nous individuellement e Parler de changement sous entend que l on accepte de se projeter dans un avenir qui sera diff rent En effet lorsque je parle de changer ou repenser le monde avec des amis ou lors de conf rences on me renvoie r guli rement deux objections D accord c est tr s beau tout a mais tu fais comment aujourd hui pour y arriver comme si penser un lendemain diff rent emp
67. autres dans nos r seaux respectifs que nous allons dans le mur si nous continuons dans la voie d un productivisme insoutenable aggrav par un capitalisme financier de plus en plus autoritaire posons nous la question et si le mur nous ne l avions pas d j percut Et si donc la question tait d sormais non pas d viter d y aller mais de commencer en sortir Car apr s tout que voyons nous si nous regardons un peu le r troviseur de ces trente cinq derni res ann es pour prendre avec 1972 une date qui soit cologiquement significative d un d but de prise de conscience la conf rence de Stockholm mais cette date est aussi int ressante sur le plan culturel et politique la suite proche des mouvements internationaux de 68 l apr s Breton wood sur le plan conomique par exemple Nous constatons que quantit de situations que nous vivons actuellement r guli rement parfois au quotidien auraient paru l poque relever du fameux risque de percussion mural l l vation gravissime du CO2 et son cort ge de catastrophes naturelles s cheresses canicules inondations temp tes etc l exp rience de catastrophes technologiques majeures Seveso Bhopal Tchernobyl en constituent des exemples sur le plan cologique Mais le creusement des in galit s sur le plan social l explosion du capitalisme financier la mont e de l intol rance se traduisant par une influence d mesur e de courants x nophobes au c ur m me de
68. bert la seule qui m rite ce beau nom la libert de faire le bonheur des autres de tout autre 3 La subsidiarit Le principe de la subsidiarit a deux aspects Il consiste tout d abord essayer de r soudre les probl mes au niveau o ils se posent Cela signifie par exemple que nous n allons pas demander Bruxelles de r soudre des probl mes locaux de voisinage et qu l oppos les risques majeurs qui se posent l ensemble de la plan te doivent tre pos s au niveau d une instance mondiale l invite galement n utiliser tel ou tel moyen que dans la mesure o l on en a besoin o il est v ritablement n cessaire Ainsi en est il de la monnaie de telle technologie de tel moyen de transport etc La subsidiarit est en fait une fa on de cr er un autre rapport aux choses en les utilisant en fonction des besoins au lieu de les exploiter au maximum pour les transformer en richesse financi re l image des alchimistes du Moyen Age un autre rapport aux biens en les empruntant le temps n cessaire au lieu de se les approprier pour la nuit des temps Il s agit de sortir de la culture infantile et infantilisante du d sir roi du d sir nombriliste et souvent go ste qui atrophie notre relation autrui Le d sir et le plaisir sont avant tout un cadeau offert l autre leur fin est le bonheur partag ils sont pervertis d s lors qu ils sont instrumentalis s pour le profit La subsidiarit est une v
69. ble MCAE aide la cr ation d entreprises Grenoble MDSL maison pour un d veloppement solidaire Paris 11 MEYDIA citoyennet active Meylan MJC Dijon Monde Pluriel Grenoble Oxalis Savoie PAIZA Grenoble Passerelles 78 PILES 27 P le d information et de liaison de l conomie solidaire Regards d habitants Grande Synthe 59 R gie de quartier La Villeneuve Grenoble REPCIP 29 ducation populaire la citoyennet plan taire Repousser les murs Loos 59 RES R Marivel r seau d changes de savoirs 78 R veillons la d mocratie GAP St Quentin Solidarit Saint Quentin en Yvelines Starting Block Stratinges Sur le Pont des Echanges le monde change Paris Trait d Union Mennecy T moignage Chr tien Universit Paris VIII St Denis Cause Commune Grenoble YORANOO Paris Lyon 84 85 www recit net 15 avenue Robert Fleury 78 220 VIROFLAY France Pour RECit national Julie BANZET julie recit net 06 67 05 58 95 Denise MAIL a_denise_mail yahoo fr 06 74 63 59 73 s aa n R gion Isere AR Rh nelpes MAEAPALIE MES IN M 86
70. ces Nous sommes face un tournant historique une poque o nous devrons remettre en question de mani re radicale nos modes de vie de consommation de production et d change Alors que l urgence des changements ne fait plus aucun doute les logiques court terme pr dominent toujours et nous laissons la situation se d grader Aurons nous aujourd hui le courage de prendre les d cisions qui s imposent avant qu il ne soit trop tard Comment pouvons nous transmettre un autre rapport au monde que celui qui pr vaut aujourd hui Comment permettre chacun de se situer dans le monde de ne pas percevoir son environnement seulement comme une ressource ou une contrainte mais comme un lieu d appartenance un territoire de vie et de projets Comment permettre les prises de conscience n cessaires Quelles d marches ducatives susciteront des changements de comportements individuels et collectifs un passage l action 12 2 UN AUTRE RAPPORT A L AUTRE Nous sommes pass s en quelques ann es d une conomie de march une soci t de march o l argent est devenu le m diateur de tous les rapports sociaux Ce fondamentalisme de march s attaque au vivre ensemble d structure les relations sociales et entra ne la destruction des solidarit s collectives en remettant en cause par exemple les syst mes de r partition sociale Tout espace semble devoir tre soumis aux lois de l offre et de la demande les espaces pro
71. ci t rechercher une coh rence entre ses convictions ses paroles et ses actes agir l o il est pour changer la situation et construire des alternatives La soci t ne changera pas sans la transformation personnelle des citoyens Nous savons aussi que l action individuelle et l action locale sont n cessaires mais ne sont pas suffisantes pour faire changer le monde La soci t ne changera pas sans une transformation collective de la soci t Aussi la transformation personnelle et la transformation collective sont les deux faces de la transformation sociale cologique et culturelle dont ont besoin notre soci t et la plan te toute enti re Etre attentif la mani re de d battre Dans le d bat il est essentiel de ne pas disqualifier la position de l autre mais de cr er un climat d coute et de compr hension Si les protagonistes prennent des points de vue radicaux et ferm s ils n ont plus rien changer Nous avons toujours RECIT donn une dimension conviviale nos activit s et d velopp un climat de confiance et d changes ce qui n exclut pas les d bats anim s et le dissensus Cela suppose un travail sur l coute la confiance Cela nous permet de revenir sur notre propre comportement que nous devons tout le temps questionner par rapport la position des autres Comment ne pas tre en adversaire ou bien en consommateur d id es mais d tre co constructeur d une action d une initi
72. ciale des entreprises Il s agirait de pouvoir plus facilement e sepositionner individuellement en tant que citoyen plus qu en expert e prendre en compte la diversit des situations des entreprises y compris celles de tension et de crise risques de d localisation etc e identifier les groupes et personnes sous repr sent es parties prenantes faibles e d cliner l impact d une approche de la RSE dans nos diff rents r les salari parent voisin consommateur lecteur adh rent d une association etc C1 QUELLE EDUCATION A LA CITOYENNETE POUR LES JEUNES A L ECOLE ET HORS DE L ECOLE Comment construire des lieux dans l cole et dans la ville qui permettent le vivre ensemble et d velopper l entraide la r flexion commune la coop ration de tous les acteurs ducatifs en rapport avec les m mes jeunes Animation et synth se Bruno MATTEI ATD Nord Pas de Calais Andr B RANGER D clic 38 Maud CESBRON MRJC La question pos e dans l introduction de notre atelier peut se r sumer de la fa on suivante tant donn l usage large et tr s libre de la notion d ducation la citoyennet qui est fait un peu partout demandons nous quelles conditions et quel prix on peut soutenir avec quelque clart et rigueur un engagement r el dans une ducation la citoyennet Il s agit de situer cette probl matique et donc de nous situer dans les enjeux actuels de cette ducation r c
73. cs nfl chir les politiques publiques Risque d instrumentalisation des organismes d ducation populaire et de sous traitance de missions de service publics d Quelle pr sence dans l espace public a Facilitateur par l acquisition de savoirs pouvoirs pour s approprier l espace public a Valorisation des pratiques exp riences v cus sociaux et collectifs e Quatri me groupe La transformation sociale Changer les rapports sociaux de domination Transformation personnelle et collective et inter personnelle reconnaissance de l autre La transformation est toujours en cours il s agit de l infl chir dans un sens d autres mondes sont possible Soci t plus humaine et moins marchandis e moins agressive vis vis de l environnement Cela passe par a Des prises de conscience a des prises de paroles collectives et personnelles a de r sistances toutes les formes de pouvoir f Nos sp cificit s Une vision de d mocratie participative Finalit mancipation des personnes diff rence par rapport aux partis politiques Formations d acteurs politiques futures lites ne s agit pas de convaincre les partis Un rapport au temps diff rents pas la m me pression on peut plus travailler sur du long terme Pas la vocation prendre le pouvoir m me si il y a des rapports de pouvoir l interne comme toute organisation g Rapport aux pouvoirs publics Probl me de l gitimit d autant
74. d ration des AIDE agences internationales pour le d veloppement vyv VNVNNVY Y YY FFMJC F d ration fran aise des MJC CNFR Conf d ration nationale des foyers ruraux FRANCAS national GFEN Groupe fran ais d ducation nouvelle ICEM p dagogie Freinet La Vie Nouvelle National L Age de faire MDS mouvement pour le d veloppement solidaire MRJC mouvement rurale jeunesse chr tienne national RECIT R seau RIC R seau des 10vousinitiatives citoyennes RITIMO EDUCASOL Secours Catholique ADEPES Asso pr le d vt de l conomie solidaire Midi Pyr Advocacy IdF Alliance Paysans Ecologistes Consommateurs Rh ne Alpes APEAS Agce proven ale co alternative et solidaire 82 YVYNNNYNNNNN YVNNN YVYNYNNYNNNN vyv Yvy YVNYNNYNNYNNYNNNNNNNN Yv Y AREFEP Actions Ressources Emploi Formation Education Permanente Carrefour des Pays Lorrains UNADEL CCFD Rh ne Alpes CEPPI Is re r seau parents enfants professionnels Dauphin Savoie CIMADE PACA Artisans de Nouveaux D veloppements CRIPS Ile de France pr vention du sida FRMJC M diterran e ICEM p dagogie Freinet Nord Pas de Calais ICEM Poitou Charentes IUFM Grenoble MRJC Anjou ORGANISATIONS DEPARTEMENTALES OU LOCALES ABCD Services ACTEAS Finist re ACTERRE ADATE Agence comobilit Agir ici 54 Agora d bats Annecy AJIR associaition jeunesse informations rencontres La Verri re Alpes solidair
75. d et de reconsid rer ses propres repr sentations Et cela que ce soit des rencontres entre journalistes et associations au niveau des m dias gt Que ce soit des rencontres des jeunes gt Que ce soit des changes d exp riences entre parents enseignants et enfants pour r tablir une confiance r ciproque gt Que ce soit pour renforcer les passerelles interg n rationnelles N cessit de la formation Organiser des cycles de formation l interculturel en direction des institutions Organiser la formation d change et de r flexion sur les m dias avec trois regards et trois postures diff rentes celle des associations celle des journalistes et celle des intellectuels Importance de la pratique culturelle Pour permettre une relation soi aux autres et au monde gage d une ducation citoyenne prenant en compte les dimensions relationnelles motionnelles et de l imaginaire Besoin d outils et de textes fondateurs n cessit de capitalisation Elaborer une charte pour l action dans le domaine de l conomie solidaire Constitution d un agenda 21 scolaire aupr s des maternelles avec des passerelles parents et acteurs locaux Besoin d une charte de r f rence porteuse d mancipation et de transformation sociale Site web blog qui servent de r pertoire de lieux de r f rence Espaces ressources de diffusion d informations et d outils N cessit de capitaliser les exp riences pour viter tous
76. des institutions des acteurs des financeurs comprendre les sp cificit s l interculturalit Cr ation de m diation aupr s des institutions comit de pilotage N cessit d un financement pluriannuel et de fonctionnement 70 E1 DES EQUIPES LOCALES LIEUX DE PAROLE DE DEBAT ET D ACTIONS COMMUNES ET DE CONSCIENTISATION Comment le dialogue au sein de petits groupes permet d entrer en relation d acqu rir des points de rep re face aux v nements Comment r aliser des actions concr tes m me limit es Animation et synth se Catherine BRETON La Vie Nouvelle Lyon Didier MINOT RECIT L atelier r unissait une douzaine de personnes y compris les deux animateurs Catherine Breton et Didier Minot Apr s un rapide tour de table o chacun s est pr sent et a expos bri vement les raisons de sa participation cet atelier chacun a not par crit ce qui pour lui pouvait relever de la probl matique de l atelier Le tableau suivant restitue l essentiel des probl matiques exprim es Autour de l coute et de la communication Autour du fonctionnement d mocratique Comment favoriser une coute v ritable comment changer partager Comment assurer une h t rog n it g n rationnelle Comment permettre aux sans voix de participer Comment prendre en compte le voisinage imm diat Comment garder la s r nit quand il n y a plus d espoir Comment s
77. du quartier Ce collectif association 1901 employant 4 personnes publie un journal mensuel depuis 30 ans Il r unit les associations signataires de sa Charte de Valeurs tous les mois sur des questions concernant le quartier en moyenne 20 sont pr sentes sur 45 et organise chaque ann e pour la St Jean une grande f te avec les associations et les habitants plus de 200 b n voles en 2007 En 2005 confront des difficult s et une baisse de participation le collectif a centr son s minaire annuel sur la red finition de ses missions Identification des dysfonctionnements d finition d actions correctives et objectifs 3 ans ont men la formation d un groupe de suivi dont la mission est l valuation des progr s Il s agissait partir d outils d valuation partag s de d velopper une vision partag e de l volution du collectif et de ses relations avec les associations Jean Fran ois MERLING est membre du bureau de ce collectif et plus particuli rement charg d animer ce groupe de suivi Le groupe s attache produire des outils permettant aux associations d avoir une vision partag e de ce qui se fait et de la progression dans l atteinte des objectifs d finis voire de rediscuter de leur pertinence Jean Fran ois a partag avec nous le sentiment qu autour de cette dynamique se d veloppe plus de citoyennet et de solidarit Les r sultats de cette d marche sont l hausse de la participation aux r unio
78. e LES RENCONTRES UN POINT DE DEPART POUR LA MOBILISATION LOCALE Les rencontres constituent un point de d part pour la mobilisation locale En mars 2007 RECIT et 10 autres organisations ont lanc un appel la mobilisation civique pour inciter chacun s engager personnellement et collectivement face ces enjeux Cela s est traduit par des liens nouveaux avec des groupes existants qui se reconnaissent dans cet appel et par la cr ation de petites quipes de six huit personnes qui constitue des lieux de parole de d bats face aux v nements et d actions concr tes sur le terrain Une des t ches des ateliers sera d laborer des savoirs des m thodes et des outils utilisables par les quipes locales et tous les groupes qui participent la dynamique du r seau Certains ateliers envisagent d ores et d j de constituer des ateliers permanents avec des objectifs d exp rimentation et de formation si possibles inter r seaux Dans une situation difficile pour tous nous devons inventer des outils communs mutualiser nos moyens et nos savoirs Quand les bl s sont sous la gr le Fou qui songe ces querelles Fou qui fait le d licat Au c ur du commun combat 3 ADELS MRJC La Vie Nouvelle Action consommation EMI CFD Intol rage Marseille Agora d bats Annecy ADPSL St Lys Hte Garonne Interm des Longjumeau UN PREMIER BILAN APRES LES RENCONTRES DE GRENOBLE Au retour de Grenoble nous avons r alis un p
79. e Vous ne vous tes pas tromp s de th me en vous donnant comme objectif de devenir citoyens et acteurs d un monde solidaire Je pense m me que la d mocratie participative la participation des citoyens la d cision publique va devenir une question mondiale et peut tre la voie principale d une alternative 32 SYNTHESE ET NOTE D AMBIANCE A L ISSUE DES ATELIERS Par Paul BRON directeur de ADATE TENDANCE ET LIGNES DE FORCE ENTRE LES ATELIERS N cessit de r apprendre l utopie Acqu rir une ducation qui forme l action mais qui est aussi un lieu d affrontement Richesse et complexit du travail en r seau Qui donne de la force dans le plaidoyer et qui offre d autres fa ons de travailler et o les hi rarchies sont horizontales et non pas verticales La complexit du travail en r seau due aux facteurs interculturels la distance la difficult de p renniser l action dans la dur e Mais trouve une nouvelle fa on de travailler et de permettre la transparence dans les enjeux transforme la difficult des r seaux en atouts Cependant il ne faut pas confondre responsabilit et pouvoir LE travail en r seau peut permettre le multipartenariat menant une action plus pertinente en prenant en compte les ressources locales les besoins et les ressources disponibles Espace de rencontre Le travail dans les ateliers tait un temps de convivialit de participation de mixit qui permet de changer le regar
80. e BREL Asphod le Paris Dans un atelier philo nous choisirons une question discuter Chacun prend part l animation rechercher des d finitions rechercher des exemples et contre exemples rechercher des raisons entre autres L objectif est d apprendre penser par soi m me non pas d apprendre des concepts philosophiques 37 ATELIERS ARTISTISTIQUES DECOUVERTE DU SLAM pr sent et anim par Bastien Mots Paum s Le Slam est la mode mais de quoi s agit il Est ce qu on parle tous de la m me chose D monstration de SLAM histoire thique philosophie enjeux citoyens et politiques d un mouvement d une WE pratique Cette s ance a regroup une centaine de participants qui ont manifest un grand int r t au slam comme moyen d expression Bastien a pris le temps d expliquer la p dagogie du Slam et a invit plusieurs participants exprimer des r flexions des envies des col res travers cet outil interactif et facile pour la compr hension et la transmission des motions Paun s THEATRE ABSURDE ET DECALE DOMINO pr sent par la compagnie KOLEXI ieventions aristas Cr ation th trale sur le th me des rapports de domination partir de textes de Louis CALAFERTE Alejandro JODOROWSKY Eug ne DURIF C est un peu comme un jeu de dominos Il y a de courtes sc nes qui s encha nent et se r pondent quatre personnages qui changent de r les au gr des situa
81. e aussi dans leur capacit d velopper des relations mutuellement avantageuses avec leurs clients et leurs fournisseurs 52 La capacit d influence des citoyens s exerce par l information veille sur les pratiques et valorisation des bonnes pratiques et le dialogue avec l entreprise Les administrations et tablissements publics sont aussi concern s par la RSE la fois parce qu ils ont eux m mes un impact sur leurs salari s et leur environnement et parce qu ils sont parties prenantes des entreprises priv es Principal projet d action sur lequel a travaill l atelier Organiser un dispositif local de regards crois s sur la responsabilit sociale des entreprises Un groupe sur Grenoble serait dispos engager une initiative pilote Objectif g n ral Organiser sur un territoire bassin d emploi et de vie un dialogue entre les citoyens et les entreprises sur leurs pratiques de responsabilit sociale Pour ce dispositif local il faut trouver un nom court et dynamique On a parl de Conseil de surveillance en critiquant le terme comme trop agressif Autres termes employ s observatoire local des pratiques de RSE veille dialogue regards crois s r ciprocit mise en valeur des bonnes pratiques exemplarit positive R f rence a t faite aux Agendas 21 tout en soulignant la diff rence entre la gouvernance d une collectivit locale et celle d une entreprise La d nomination reste
82. e domination des uns par les autres Comment agir ensemble Les quatre points de r flexion qui ont t esquiss s dans l atelier sont assur ment autant de vecteurs d action et implique l invention de communaut s ducatives fraternelles pour aller vers un ensemble social humain meilleur C2 UNE EDUCATION POPULAIRE PORTEUSE DE DEMOCRATIE D EMANCIPATION ET DE TRANSFORMATION SOCIALE Comment articuler l ducation populaire et l ducation citoyenne Comment peut elle promouvoir des formes de d mocratie qui impliquent les citoyens la lumi re des actions men es sur le terrain quelles sont les formes d action qui r pondent aujourd hui le mieux aux besoins fondamentaux des citoyens Comment agir ensemble dans le contexte de crise actuelle pour construire ensemble une ducation populaire porteuse de transformation sociale et d mancipation Quelles sont les formes d ducation populaire qui r pondent aujourd hui aux besoins fondamentaux des citoyens Animation et synth se Alain MANACH FNER Marc LACREUSE EP amp TS Gilles LE BAIL FFMIC Agn s ROUSSEAUX MRJC I Mini d bat Pr cision comment on inclut dans l ducation populaire le pouvoir de l apprenant La question du label pose des questions financement Le label est une coquille vide Un combat mener pour redonner un sens l ducation populaire Troubl par le fait un accent trop mis sur les valeurs Elles se retournent leu
83. ement Desidere racine tymologique du mot d sir c tait donc tre dans une situation inverse de l ternelle immobilit la vie et le mouvement Voil pourquoi comme nous le disons dans le cadre du processus international Dialogues en humanit nous avons besoin de r inventer du d sir un d sir d humanit Face aux logiques mortif res de Thanatos nous avons besoin comme le notait d j Freud en 1930 de retrouver la force de vie de l Eros Il nous faut pourrions nous dire construire la SEM la strat gie rotique mondiale Cet enjeu renouvel des logiques de vie face aux sid rations mortif res nous permet de traiter le plus difficile notre propre barbarie int rieure Rien n est plus facile que de se construire un ennemi suppos cause de tous nos maux Rien n est plus difficile que d organiser le travail d une communaut sur elle m me afin de progresser dans sa qualit d humanit C est la raison pour laquelle les effondrements les plus graves viennent de crises int rieures des collectivit s qui sont alors source de d sespoir et pas seulement de d faite ou d chec Ce n est pas la force du capitalisme qui a conduit l chec du communisme Et pour prendre des exemples fran ais r cents sur le plan politique l chec d une candidature de la gauche antilib rale aux pr sidentielles la crise gravissime incluant la fraude au sein d Attac l autodestruction du parti socialiste organ
84. encontrerons pas contribuer quelque chose qui nous d passe Nous avons besoin de d marches ducatives qui nous apprennent la fois l ambition des changements mettre en uvre et l humilit n cessaire dans l action Toute ducation est un combat Toute d marche ducative est un affrontement car elle vise une transformation de notre rapport au monde aux autres nous m mes Et cette transformation ne se fait pas sans r sistance C est un processus de deuil Deuil de nos anciennes perceptions conceptions certitudes de ce qui fondait notre regard sur le monde de ce qui tait constitutif de notre tre Et c est un processus de construction par lequel assemblant des briques des embryons de sens cr ant des connexions nouvelles nous structurons un nouveau rapport au monde et tra ons les contours d une nouvelle fa on d tre au monde L ducation mancipatrice ce sont ces d marches qui ne nous laissent pas tout fait indemnes et qui cr ent aussi en nous un d sir de changement Dans notre soci t de d sordre tabli o tout nous pousse nous fondre dans la masse l ducation mancipatrice est sans doute celle qui nous fait entrer en minorit entrer en dissidence 17 CHANGER LE MONDE MODE D EMPLOI Avec Patrick VIVERET philosophe et Jean Pierre CAVALIE d l gu r gional de la CIMADE SORTONS DU MUR Patrick VIVERET L IDEE Depuis le temps que nous disons les uns et les
85. ernet Alpes Solidaires est significatif dans la d marche d appropriation collective de la communication Chaque association est mise en position de ma triser sa communication Il y a une proc dure pour int grer progressivement les structures Au 1 niveau chacun crit un article sur sa propre association Ainsi l association ma trise sa propre communication Au 2 me niveau l association crit un article sur ce qui se produit sur le territoire Actuellement il y a 200 contributeurs Cette m thode a progressivement permis aux acteurs locaux de s approprier l outil et de devenir un outil de communication par et pour tous C est essentiel pour contribuer une culture commune QUE RETIRE T ON D UNE EXPERIENCE QUI CONCERNE LA TRANSMISSION L apport des livrets du r seau Capacitation Citoyenne Capacitation Citoyenne propose de prendre le temps pour que les gens du collectif se disent se racontent ainsi que leur fonctionnement leur champ d action leur cheminement personnel et collectif Nous leur disons que leur exp rience est importante et qu elle int resse d autres collectifs qui sont comme eux m me si leur champ d action est d une autre nature Cela aboutit au bout de trois ou quatre rencontres laborer un livret qui reprend tout ce qui a t partag et dont le but est de le communiquer tous ceux qui font partie du r seau Chaque groupe qui r alise un livret propose de se tenir disponible avec tel ou te
86. es MDA Grenoble Amis du Monde Diplomatique Is re ANACEJ 05 Conseils de jeunes APTE ducation l image et aux m dias Poitiers Aquagraphie Ecriture Arc en Ciel d veloppement Rouen CCAS de Grenoble ARDELAINE Rahila HASSANE ARGOS 2001 ARHEVIE Espace Vie Etudiant EVE Association EVEIL Arpenteurs Art de Vivre Artisans de Nouveaux D veloppements Association Umagny Terre Magny les Hameaux Association Lires Sarrant Association 100 Transitions Gonesse Association Villeneuve Tanga Burkina Atelier Rubens Marseille ATTAC 31 ATTAC Aubagne ATTAC Is re ATTAC Paris centre Projet BOB Bastien Mots paum s Slam Caf des id es Ivry Cap Berriat YVNNNNN Yv V v VV Y A4 VNNVY Y YVNYNNYNNYNNYNNNNNN ONNNN Yv Y CCFD Grenoble CEN coop rative de la nouvelle ducation populaire Centre Inter peuples Grenoble Centre social de La Verri re 78 Centre social Grenoble CHRS Grenoble Citoyens du Blanc Mesnil CLCV Grenoble consommation logement cadre de vie Collectif Fusion Villiers le Bel Sarcelles Collectif Grenoblois Collectif Le groupe de Chaussons Comit de d veloppement de La Rochelle Comit de Quartier de l Hommelet Roubaix Comit M tallos Paris 11 me Comit de quartier Voiron Compagnie Kokoya Consommer changer autrement Nanterre Court Circuit Grenoble Culture et solidarit Grenoble Culture Sans Fronti res Paris 20 Culture XXI relig
87. es adapt s travail en petits groupes accompagnement individuels Freins e In galit s dans la petite enfance gt gt cr ation de cr ches d accueil dans les maternelles e Trajectoires personnelles histoires de familles gt gt n cessit d un travail de m moire et d expression 67 e Pauvret habitat ghettos e Ch mage qui entra ne des conomies parall les avec risque de petite d linquance la plus stigmatis e e Illettrisme ignorance de la langue du pays d accueil e Regard des autres sur la lutte contre le racisme l exclusion apprendre la tol rance e Violences conjugales Leviers Vitalit des associations Mobilisation citoyenne et m diatique enfants de Don Quichotte DAL RESF Mobilisation des institutions religieuses Appel aux collectivit s locales pour appui aux actions et subventions Conventions internationales europ ennes chartes des droits de l homme Les faire appliquer les am liorer viter les d rives Financement par les collectivit s locales l Europe les Fondations les Entreprises Collectifs de d fense les personnes concern es se prennent en charge Pistes d Action e Croiser les r seaux d Associations les recenser les publier e Assistance juridique Droits d Urgence collectifs d avocats e Mobilisation citoyenne e Implication des divers courants philosophiques et spirituels e Utilisation des m dias et d Internet e
88. es citoyens Etavec une plus grande r serve dans nos positionnements personnels ducation populaire et Pouvoirs public les forces nfluer sur les politiques publiques en mobilisant en innovant Jouer un r le de service public en compl mentarit Jouer un r le de contre pouvoir et de co pouvoir Les faiblesses D pendance financi re a Instrumentalisation a Marchandisation Les enjeux pour l ducation populaire S approprier les ouvertures existantes programmes Montrer qu elle peut tre ressource sur de nombreuses questions tre pr sent dans l espace public c est tre pr sent dans tous les lieux o il y a du public Permettre l appropriation de l espace public par tous tre plus visible et mieux communiquer T moigner valoriser des pratiques et des exp riences II Proposition un travail en petit groupe une question 61 Comment dans la diversit de nos champs d action et de nos statuts militants associatifs salari s lus etc pouvons nous avancer ensemble vers cet objectif commun d mancipation et de transformation sociale a Premier groupe Une charte de r f rence principes et valeurs Un site Web qui sert de r pertoire sur un lieu donn et de lieu d change Une maison de l ducation populaire ou de la citoyennet lieu de rencontre de ressource de visibilit d change Maison ouverte aux scolaires Lieu d
89. es obstacles et les freins pour favoriser les dynamiques et la r ussite des projets Rappel des grandes lignes et des principaux points abord s le matin qui ont permis de pointer quelques freins Qu est ce qu on peut faire face ses freins pour lever les obstacles R flexion sur th matique relation jeunes d cideurs D velopper le lien entre techniciens lus et jeunes pour permettre une mise en confiance exemple un espace g r par les jeunes eux m mes structur s dans le cadre d une association G n ralisation du concept de maisons des associations espaces de ressources qui permet un recensement efficient des structures associatives intervenant dans la collectivit permettant ainsi de cr er le lien entre jeunes et associations G n ralisation des contrats d objectifs et de moyens D avoir dans chaque commune un lu de la vie associative La cr ation maison culturelle vocation sociale par quartiers Comment mieux int grer et faire une place aux jeunes pour lui permettre d avoir envie de s engager Leur fait on confiance Comment les responsabiliser L accompagnement et le tutorat D velopper les actions visibles et positives Promouvoir des actions de formation et d velopper l information Rendre cr dible l image du jeune en d veloppant des actions visibles et positives R former les modes de fonctionnement associatif pour les rendre plus attrayants R inventer les initiatives pour attirer les j
90. eunes revoir les comit s de quartier Comment am liorer l image et l estime de soi Rendre naturel le fait que les jeunes peuvent exprimer leur avis D velopper les rencontres dans l espace public Valoriser l engagement positif et d montrer le fait que c est totalement reconductible Ne pas stigmatiser le fait d tre jeune ex le fait de dire je ne participerai pas telle chose parce que je suis jeune Prendre conscience qu au quotidien et de part les comportements on peut avoir des actions r ellement engag es et militantes Temps et mobilit Proposer des services int grant les r alit s de temps et mettre l accent sur les proximit s D calage entre la vision de l engagement par les jeunes et celle de la g n ration ant rieure 50 Deux initiatives atelier d avenir d marche participative sans cadre sans engagement obligatoire Si on veut que les jeunes s engagent il faut accepter leur mode de fonctionnement et ne pas imposer la vision de leurs a n s tout en respectant les r gles de la soci t Une initiative pour permettre la cr ation d un lien port par les habitants eux m mes L animation dessine ton quartier Sortir du mod le exclusif de l association mise en place d actions hors du mouvement associatif volont de garder une ind pendance il est propos en exemple la cr ation de conseil ville voisinage un espace o tous les habitants peuvent mettre des proposition
91. fa on d tre humain Avant de b tir les tage je dois en dire quelques mots car le syst me de r f rence que j ai pr sent leur donne un certain sens J entends par Mode de vie l art de rechercher son propre bonheur en faisant celui des autres Politique l art de gouverner les biens communs en tenant compte de tous et en associant tous ceux qui le souhaitent Economie l art de faire des conomies de temps d nergies de mati res pour g rer les biens La pauvret est l une des causes de la d forestation et de la d sertification 28 universels en vue du bien tre collectif pr sent et venir Finance l art de favoriser les changes conomiques culturels et relationnels au moyen d outils multiples et ma trisables permettant de franchir les distances spaciales et temporelles S curit l art de cr er et pr server la paix dans la justice VI JE FAIS UN REVE A la fa on de Martin Luther King mais s rement pas avec autant de brio j aimerais avec vous faire un r ve en rajoutant avec le po te nicaraguayen Peter Rez C est seulement un r ve mais si nous r vons tous peut tre demain sera un jour diff rent 1 La vie personnelle Onne travaille plus que 20h semaine D apr s Roger Sue33 les Fran ais ne consacrent plus en moyenne que 14 de leur vie veill e un emploi salari Par ailleurs un groupe de chercheurs fran ais et allemands affirmaient
92. i de 11 35 ans de 10 40 ans d ailleurs pour luder ce d bat on aime dire ici et l que la jeunesse au fond c est une question d tat d esprit ainsi on ne limite plus dans la dur e le terme jeune A quel moment la jeunesse prend elle fin le fait de quitter le domicile familiale constitue t il le rite de passage via l ge adulte le fait de commencer travailler est il lui aussi le rite de passage qui permet d acc der au statut d adulte Bref vous l aurez compris on peut donner moult sens au terme jeune A chacun de s approprier la meilleure d finition Introduction de la sous th matique On aime dire que les jeunes sont plus spectateurs qu acteur de leur destin et que par extension ils ne veulent pas s engager Est ce bien juste ne voit on pas ici et l nombre de jeunes qui se mobilisent ouvertement sur les grandes questions de soci t exprimant ainsi une capacit de r volte face ce qui peut para tre injuste tout en parvenant promouvoir des solution alternatives 48 Mais tre acteur a ne se d cr te pas a se construit mais avec qui et comment l est tout le d bat Dans les relations interg n rationnelles laisse t on suffisamment de place au jeune public dans les relations d cideurs jeunes ne faut il pas imaginer une red finition de ce lien voil une s rie de question qu il serait bon d aborder sans tabou Plus simplement comment se structure l engagement des jeu
93. ial La notion de limite permet de faire de celle d galit autre chose qu une bel id al on la retrouve dans l affirmation que notre libert s arr te o commence celle d autrui La paix est sans doute l unique moyen d arriver vivre heureux sur une m me plan te et membre d une m me humanit S agit il l d un syst me Oui dans le sens o c est un ensemble qui veut tre coh rent mais je sais que les syst mes font peur juste titre apr s les exp riences totalitaires du XX me C est pourquoi je pr cise bien que je n ai pas choisi des principes pour les appliquer ensuite la r alit j ai eu au contraire une d marche inductive c est dire que j ai essay de voir partir des exp riences et recherches alternatives que je connaissais quels taient leurs ressorts leur socle Par ailleurs je ne crois que l on puisse penser en dehors de tout cadre de r f rence philosophique thique voire religieux Rolland Barthes disait que tout le monde regardait le monde et la vie avec des lunettes id ologiques c est dire partir d une certaine repr sentation du monde et de notre place dans celui ci Le probl me n est donc pas l id ologie en soi mais l id ologie qui justifie la domination le malheur des autres fussent ils une minorit Si c est un syst me il est compl tement ouvert et provisoire il a la fonction que Paul Ricoeur attribua it au symbole aider penser ce qui est une
94. ions de r seaux de groupes constitu s Les outils RECit On peut les classer en trois rubriques objectif de parole r action l v nement pour mener des actions concr tes Un r pertoire des actions envisageables sans moyens actions concr tes Les rendez vous de l ducation citoyenne 2 journ e dans l exp rience d un groupe actions concr tes Le p lican r action l v nement Documents audio visuels propres initier des d bats objectif de parole et de r flexion 14 publications ou guides mener des r unions t moignages selon des domaines d intervention a T moignages Pour terminer son travail le groupe tente d approcher le processus cr atif d un espace de mobilisation travers quelques t moignages des participants L association PILE ou l mergence et le suivi d un groupe local Des petits d jeuners solidaires sont organis s un samedi matin par mois dans un caf publicit s par le biais de tracts et de communiqu s dans la presse locale 6 7 personnes qui se sont connues l occasion de ces petits d jeuners organisent la projection d un film sur les SEL et la monnaie en pr sence d un des auteurs d un v nement r gulier a merg un petit groupe de militants qui a pu organiser l v nement d o une association p renne est n e Tentative de cr ation d un lieu de parole dans une commune d le de France Une habitante isol e voudrait cr
95. ions et cultures de paix DECLIC 38 ducation nouvelle D mocratie et solidarit Grenoble D mocratie et spiritualit Grenoble Duo Soma groupe musical Ecole de la paix Grenoble Ecole des m tiers de l Information Ecole du possible coute et partage Nancy Education et Devenir EMMA S service h bergement d urgence ECLER Et si on se parlait Rennes 83 VNNYN A4 A4 A4 VNYNNYNNYNNNNNN A4 A4 vY V V FAC Formation et Action Citoyenne Lyon FCPE 05 Fds de participation des habitants Gd Bruneti re Voiron F d ration centres sociaux de la Dr me Foyer rural grand secteur clunisois Cluny Francas Is re Traces avenir Handicom IES 91 Initiatives d conomie solidaire IFRASS inst de form Rech animation sanitaire et sociale Toulouse ILEP institut lillois d ducation permanente Impulsion 38 cadres en recherche d emploi Interm des Longjumeau 91 INTOLERAGE Marseille Juristes solidarit KOLEXI 38 L Oeil du monde Lagny La Bifurk Grenoble La Boite mots Lille La Vie Nouvelle Lyon Lafi Bala outils p dagogiques sur la citoyennet internationale LAHGGLO Union de quartiers de l agglo grenobloise Le temps d agir Aude Librairie tartinerie de Sarrant Gers Lille Monde Maison de la Citoyennet Mondiale MCM Mulhouse vyv VNYNNNYNNN YV A4 VV Y Y YYYY Maison de la Justice et du Droit St Quentin en Yvelines Maison des enfants Greno
96. ir le plus compl tement possible Parce l Egalit est la base du vivre ensemble elle est fondamentale aujourd hui ici comme ailleurs L Union Europ enne vient d installer son Agence des droits fondamentaux dont les comp tences sont d sormais largies toutes les formes de discriminations Quand une soci t maintient dans ses rapports sociaux les facteurs de discrimination elle peut difficilement faire la le on ses citoyens et pour nous citoyens acteurs d un monde solidaire les actions que nous sommes amen s r aliser constituent l essentiel de la p dagogie C est pourquoi le travail de r flexion men dans l atelier Egalit Diversit culturelles et lutte contre les discriminations s est appuy sur la richesse des exp riences et la motivation des participants La question de la lutte contre toutes les formes de discrimination est cruciale origines sant handicap genre ge apparence physique orientation sexuelle situation familiale opinions 65 politiques appartenance religieuses quartiers activit s syndicales Elle est aussi complexe et ne saurait se satisfaire de pansements Il faut cesser de penser qu elle se distingue de la lutte contre l exclusion La coagulation des discriminations et des facteurs les plus graves de dissociation sociale que l on observe actuellement fait peser sur l ensemble de la soci t une menace de s cession Ce n est qu en restaur
97. is e par ses responsables l incapacit des verts porter une question cologique d sormais reconnue comme centrale ont pour point commun d tre des ph nom nes int rieurs li s notamment une incapacit traiter les enjeux motionnels en leur sein Toute action transformatrice surtout si elle se veut radicale doit donc tenter de traiter la difficult de la question humaine sa racine et ne pas se contenter de pr ner le changement pour les autres SEPT PRINCIPES PEUVENT NOUS GUIDER DANS CETTE DIRECTION 1 articuler principe d esp rance et de responsabilit nous avons juste titre insist les uns et les autres depuis le livre majeur de Hans Jonas sur le principe de responsabilit Mais il nous faut aussi retrouver le principe d esp rance bien repris par Edgar Morin travers trois modalit s qui peuvent nous tre tr s utiles dans les temps chaotiques que nous allons de plus en plus traverser l improbable les potentialit s cr atrices la m tamorphose 2 articuler transformation personnelle et sociale tension dynamique du personnel et du mondial et pas seulement du local et du global Car le plus difficile n est pas la production conomique mais l organisation d un vivre ensemble qui fasse sens et r ponde la demande fondamentale de tout tre humain le d sir de trouver sa place dans une histoire qui fasse sens L o les conomistes croyaient que la question pr alable r soudre tait celle de
98. isation de particuliers et d associations qui s organisent en collectif et d finissent leurs objectifs Des contacts sont pris avec la nouvelle principale du coll ge mais la mobilisation retombe et ne permet pas l implication des forces vives du quartier dans le domaine ducatif alors m me que le classement des tablissements scolaires du quartier en R seau Ambition R ussite le recommande Chaque association revient ses moutons et cesse de faire des questions d ducation une priorit Peut tre a t il manqu des v nements conviviaux ou m diatiques f te conf rence Peut tre ce groupe ne devait il pas se p renniser et le classement en RAR tait il un r sultat de cette mobilisation Bilan de travail du groupe Les participants s accordent pour dire qu ils ont progress dans l analyse du processus cr atif d un espace de mobilisation et expriment leur satisfaction sur la qualit de r flexion qu a permis le fonctionnement du groupe les cueils du bavardage et de l activisme ont t vit s Personne ne dit avoir t g n par l expression encombrante de l ego de l un e ou de l autre 74 E5 TRANSMETTRE ET VALORISER DES PRATIQUES DE COOPERATION ET DE PARTICIPATION CITOYENNE Comment s y prend on pour transmettre Valoriser des pratiques de coop ration et de participation citoyenne Transmettre c est aussi Faire na tre faire merger passer le relais informer transposer const
99. issement Nos d sirs nos besoins voluent sans que nous en soyons pleinement conscients et leur satisfaction s enlise souvent dans les mirages de la consommation Comment permettre l acquisition de l autonomie C est dire la capacit construire du sens structurer son propre rapport au monde sa propre vision du monde faire le tri dans le 10 Patrick Viveret 11 e gas Raoul Vaneigem Nous qui d sirons sans fin 13 flot continu des informations qui s offrent chacun ne pas devenir esclave de ces d sirs de consommation Quels processus ducatifs peuvent aujourd hui permettre l acquisition de cette autonomie Nous sommes aussi dans une soci t qui produit de l occupation Notre cerveau est disponible pour ce qu y d versent les m dias mais souvent indisponible nous m mes Comme si nous avions peur du vide et du silence qui nous laissent seuls avec nous m mes et nos angoisses Nous avons pourtant besoin d espaces o chacun peut se poser et avancer dans ses questionnements nous avons besoin de temps o nous ne sommes pas happ s par le travail les loisirs Comme le soulignait Gilles Deleuze le probl me n est plus de faire que les gens s expriment mais de leur m nager des vacuoles de solitude et de silence partir desquelles ils auraient enfin quelque chose dire Quels sont les lieux aujourd hui dans nos soci t s o on peut apprendre construire un rapport soi Des lieux o ch
100. it chasse les fronti res temporelles et spatiales il n y a plus de chez toi ou de chez moi mais un chez nous commun qui fait de l humanit une m me famille et de la terre une seule maison 2 La limite Comme je l ai abord propos de l urgence plan taire l id ologie des Lumi res a fait de l illimit une valeur absence de limites dans les domaines de recherche et ses applications 2 dans la possibilit d accumulation de capitaux et de biens dans l utilisation des ressources de la nature30 et voil qu partir des ann es 70 nous allons d couvrir que l absence de limites devient probl matique et m me source de nombreux risques majeurs pour l humanit que ce soit la sur exploitation des ressources source de pollutions ou la sur accumulation source de crises financi res ou la superposition de pouvoirs source de totalitarismes Nous sommes en train de nous rendre compte que le domaine de l humain c est la limite et la faiblesse et qu au contraire l infini est le domaine du divin que l on y croit ou pas Lorsqu il veut se situer lui m me dans ce domaine de l infini infini de l avoir du pouvoir du savoir l tre humain se prend pour une divinit et devient irr m diablement sans mauvais jeu de mots d moniaque et totalitaire t Au fond nous faisons l exp rience que si notre libert s arr te l o commence celle d autrui la limite est la condition essentielle de la li
101. ituer la m moire donner l envie l app tit partager aider faire mouvement La transmission c est aussi La transformation la contamination positive la courroie le lien l nergie le transfert Introduction R sum de l objectif initial propos pour l atelier Les savoirs coop ratifs les comp tences d mocratiques sont peu promus dans l environnement actuel Pourtant travers de multiples espaces et exp riences dans des domaines tr s divers des pratiques se d veloppent et sont productrices de mieux disant politique social d mocratique en permettant aux citoyens de mieux se situer et d agir sur leur environnement Comment proc dons nous pour formaliser des pratiques de coop ration et de participation citoyenne les faire conna tre et les transmettre vers d autres R sum du bilan de l atelier Un petite quinzaine de personnes ont particip cet atelier Ce th me n avait jamais fait l objet de r flexion collective dans un contexte du type de ces rencontres o l on a une grande h t rog n it d acteurs tant dans les terrains d action que dans les positions des personnes professionnel habitant b n vole De fait l atelier a contribu d broussailler la mani re dont on pouvait aborder ce th me de la transmission qui s av re assez vaste et que l on peut aborder sous des angles bien diff rents De ce point de vue s il n est pas all au c ur des q
102. l autre groupe qui en a d j r alis un pour que son exp rience puisse clairer et aider d autres Le partage collectif des difficult s et des aspirations permet chacun de se r aliser un peu de briser l isolement de d passer les cassures de la vie de d couvrir que l on a des talents et qu il y a cach dans chaque vie des immenses p pites d espoir La vie associative permet cette d couverte 77 provoque des cheminements individuels et collectifs tonnants et largit le regard Chaque groupe prend le temps de r fl chir des questions autour de son dispositif Cette d marche contribue s approprier une histoire donner du sens l action collective Pour situer la production des livrets au sein du r seau Capacitation citoyenne Les livrets Capacitation Citoyenne permettent de faire une auto valuation collective de sa propre pratique Chaque groupe prend le temps de r fl chir des questions autour de son dispositif Cette d marche contribue s approprier une histoire donner du sens l action collective Le livret est aussi un premier pas du groupe qui participera ensuite aux diff rentes rencontres Les rencontres pl ni res rassemblent une fois par an l ensemble des groupes pour notamment d finir le programme d actions pour l ann e suivante Les rencontres th matiques sont des temps d changes qui rassemblent des groupes voulant travailler sur des sujets particuliers Chaque liv
103. la f condit Traiter le social par le social permet de subsister traiter le social par le culturel permet d exister LE pouvoir d achat et le non achat est une pouvoir d action Vivre simplement pour que les autres puissent simplement vivre La transmission c est le transfert la transformation c est l nergie et le mouvement Comment pouvons nous devenir des femmes et des hommes merveilleux Albert JACQUARD Le droit de vivre debout dans la vie est central bien plus que tous les autres risques de la plan te Patrick VIVERET VNYNNYNYNN VNNN A4 34 ATELIERS PRATIQUES ARTISTIQUES ATELIERS PRATIQUES 1 OUTIL PEDAGOGIQUE POUR EDUCATION A LA PAIX S verine AMIAUX Ecole de la paix Grenoble Cet atelier exploratoire d initiation la r gulation des conflits a rassembl 25 participants lors des rencontres Le p le Education de l association intervient dans le domaine de la pr vention de la violence en milieu scolaire de l cole primaire au lyc e Pour cela nous proposons des outils p dagogiques et des formations Nous nous servons de l imaginaire dans notre p dagogie pour concourir l enrichissement des repr sentations mentales de chacun Ainsi que ce soit partir de nos outils p dagogiques ou de nos formations l objectif est de favoriser l exp rience afin de construire de nouvelles images mentales donnant naissance au processus de symbolisation source de la capacit penser m
104. lais Ville de Grenoble Communaut d Agglo de ST Quentin en Yvelines en mettant en place des plans locaux de lutte contre les discriminations I DEROULEMENT DE L ATELIER Il s agit de rencontres nutritives destin es ce que nous nous enrichissions collectivement Proposition de travail en trois temps se d composant comme suit Fonctionnement de l atelier pr sentation des participants et de leurs exp riences Travail en groupes analyse de situations Mise en commun des travaux D bat 66 Quatre groupes de travail se sont constitu s Diversit et Interculturalit galit quit Id es forces Freins blocages Leviers pistes d action Analyser et d monter les m canismes du syst me Histoire M moires et trajectoires vigilance citoyenne II TRAVAUX DES 4 GROUPES EGALITE ET EQUITE Id e Force Egalit respect des droits r publicains respects des droits humains fondamentaux acc s aux biens communs nourriture eau habitat sant ducation famille et mariage culture Il faut se battre en permanence pour les affirmer les d fendre veiller ce qu ils soient r ellement appliqu s et les tendre Equit justice sociale ce qui suppose de corriger les in galit s de d part Exemple de l cole l galit c est de revendiquer 25 l ves par classe l quit c est de revendiquer en plus des traitements sp cifiqu
105. lam e corps et cri un peu partout et d abord par l ducation nationale Ces enjeux sont ceux d une soci t et d une culture qui a bien du mal transmettre un message de vie la g n ration qu elle entend former et duquer La vague du n olib ralisme qui envahit peu pr s tout a bien du mal faire croire quelle est en consonance avec d authentiques pratiques soci tales d mocratiques Et le retour d un fort courant autoritariste qui fait alliance avec le lib ralisme n est certainement pas compatible avec une ducation la citoyennet qui nouerait le lien social autour des valeurs universelles d une r publique humaniste Si elle n est pas un retour mythique un pass imaginaire ni le fruit d un laisser faire r gul par la seule sph re conomique l ducation la citoyennet doit se frayer un chemin sem d emb ches pour ne pas servir de caution ou de couverture des projets contre ducatifs et fort peu humanisant Le travail en petit groupe de trois pour dire et d gager les conditions favorables n cessaires pour installer la sc ne l ducation de la citoyennet nous a permis de produire une grille de travail d clin e en quatre points 54 quelles v rit s derri re les mots quelles valeurs sont constitutives de l ducation la citoyennet quels sont les pratiques p dagogiques en rapport avec elle quels liens avec les institutions et donc leur r le dans cet
106. le Processus ou finalit Vos d finitions Quelles sp cificit s des acteurs de l ducation populaire par rapport d autres corps interm diaires syndicats partis politiques ou autres a Quelles relations on envisage aux pouvoirs publics Quelle pr sence dans l espace public Objectif avoir une production crite par groupe r ponse de 5 10 lignes pour chaque question EN petit groupe de 4 5 personnes R sultat des travaux des groupes I Premier groupe a Transformation sociale Facilit a failles creuser Action politique ducation Utopie Vision Situation 0 sociale politique Objectifs politiques 58 b Sp cificit Nous sommes tous des acteurs de l ducation populaire Deterrain De population de temps d intervention de finalit politique de prudence de r serve dans le positionnement a Relations aux pouvoirs publics N cessit d ind pendance politique Devrait tre n service public Actuellement inf od e aux pouvoirs publics Pr sence dans l espace public e ducation populaire pr sente tous les lieux r unissant du public ex cole 0 o 9 II Deuxi me groupe a La transformation sociale Soci t c est un tat de fait La transformation sociale c est la transformation des rapports sociaux la fois processus et finalit au pluriel L enjeu c est donc pas de changer la soci t mais de ma triser d orienter les processus b N
107. le cr ation d antagonismes mouvements sociaux organis s plus en mesure d action jeunes des quartiers Construction du syst me par les hommes invisibilit des femmes dans l espace publique et politique Freins Diviser pour r gner ceux d en haut ceux d en bas les r gimes sp ciaux D tournement par le syst mes d actions nouvelles ex bio d mocratie participative Hi rarchisation rapports sociaux de sexe dans l entreprise Lois Politique de la ville gt subventions par projet valuation en fonction des r sultats Pr vention de la d linquance gt fichage des enfants d s 3 ans Dossier m dical gt lobby pharmaceutique Leviers Education au sens critique Penser autrement la politique R fl chir ce que l on veut groupes d action utopiques Faire de la politique Mettre en place des initiatives de groupe et de quartier Cr er des r seaux utiliser Internet Pistes d action Travail de m moire migration colonisation histoire des femmes changer des savoirs Chercher l information contradictoire historique Aider la conflictualit rapports de voisinage viter la judiciarisation Prouver l utilit de l associatif D construction des identit s f minines masculines Engagement dans les institutions d mocratiques statut des lus associatifs et politiques repenser le b n volat DIVERSITE ET INTERCULTURALITE Id es Force Trouver les personnes ressources
108. le mani re de gouverner etc tout en apportant ces aspirations des r ponses soit de fa ade soit r gressives ultralib rales Mais tout indique que les yeux vont s ouvrir progressivement au fil des reniements et des d g ts de cette r volution conservatrice en cours d autre part effectivement on constate en face une absence d alternative et de perspective progressiste vraiment transformatrice et rassembleuse une incompr hension des causes profondes de l chec de 2002 Que nous disent les Fran ais depuis 2002 Qu ils pr f rent l original la copie Autrement dit toute vell it de vouloir am nager r guler le capitalisme pour soi disant l am liorer est vou e l chec L alternance ne fonctionne pas si elle n est pas une alternative Je suis galement d accord avec Jean Pierre CAVALIE quand il parle d une crise majeure qui appelle un changement radical tout en montrant que les bouleversements en cours sont aussi une chance pour pouvoir construire du neuf Des pistes se sont d gag es de la multiplicit des exp riences et des actions Je pense que ce qui est important ce n est pas seulement de construire des contre pouvoirs c est de parvenir partager les d cisions et le pouvoir Jean Pierre CAVALIE insiste sur le respect de la diversit est aussi sur la n cessit d une union dans la diversit La question de l unit des exploit s des pr caires est devenue d cisive face un pouvoir et des pat
109. les situations qui sont contradictoires Il existe beaucoup de questions dont on n a pas la r ponse et certaines contradictions ont de profondes racines historiques FAIRE CONVERGER LES APPROCHES ECOLOGIQUE SOCIALE ET CULTURELLE Depuis deux si cles l volution du monde domin e par le capitalisme suscite de la part des citoyens beaucoup d indignations Quatre types de critiques sont formul s qui sont aussi quatre raisons d agir gt Critique cologique La crise cologique qui s acc l re depuis une vingtaine d ann es met en jeu l avenir de la plan te Elle exige un bouleversement de nos modes de production de consommation et de nos repr sentations du monde gt Critique sociale Le capitalisme mondialis est source de mis re et d in galit s croissantes entre les riches et pauvres au niveau mondial comme au sein de notre soci t En favorisant les seuls int r ts particuliers l individualisme et la consommation il se r v le destructeur des liens sociaux et des solidarit s communautaires Quelles r gles pour une conomie solidaire pour des changes mondiaux quitables gt Critique d mocratique La d mocratie est vid e de son sens par la manipulation de l opinion le d placement des lieux de pouvoir au niveau mondial et europ en les carences de l ducation citoyenne La surveillance g n ralis e qui s instaure entra ne un recul des libert s publiques et des droits humains Comment r in
110. lication au projet finalis A quelles conditions la r alisation d un projet peut permettre de participer la construction du monde et de se construire soi m me Animation et synth se Laurent LANYI lu jeunesse La Verri re Abdesslam BADID Centre social La Verri re Laura LE GUEN CRIPS IDF Maud DELEVAUX 1 Comment les jeunes s engagent aujourd hui et quelles sont les conditions et modalit s d implication l chelle locale nationale mondiale comment se mettent ils en mouvement TOUR DE TABLE pr sentation de chacun et explication sur les raisons quant l inscription cet atelier TOUR DE TABLE sur la d finition du terme jeunesse Introduction g n rale Je voudrais d buter mon propos en vous donnant une d finition du terme jeunesse trouv dans le petit Larousse jeunesse p riode de croissance et de d veloppement caract re de choses nouvellement cr es ou tablies et qui n ont pas encore atteint leur pl nitude La jeunesse c est bien cela une phase incontournable de la construction personnelle et essentiel pour la construction humaine La jeunesse est un concept qui a travers les ges n a eu de cesse d voluer ainsi au moyen age la jeunesse se situait elle entre 11 et 20 ans 25 ans on tait d j un ancien L esp rance de vie augmentant en m me temps que les dur es de formations le terme jeune a lui aussi subi toute une phase d volution Jeune aujourd hui c est quo
111. mes tous des cr ateurs La question de l expertise citoyenne que vous soulevez juste titre ouvre de ce point de vue des perspectives importantes En conclusion je voudrais souligner que votre action est porteuse de sens Elle doit s inscrire dans une histoire qu elle contribue crire Nous devons travailler tous ensemble pour savoir dans quelle histoire nous voulons nous inscrire CONCLUSIONS DES RENCONTRES PAR FRAN OIS AUGUSTE Vice pr sident de la R gion Rh ne Alpes Je voudrais d abord f liciter les responsables de RECIT d avoir pris cette initiative des troisi mes rencontres de l ducation citoyenne qui se tiennent cette ann e Grenoble Je veux aussi les remercier de m avoir invit les conclure Cela est en lien direct avec la qualit des relations que nous avons nou es ensemble et des convergences fortes que nous avons tablies sur la conception du monde et de la d mocratie participative J ai pu le constater lors de nos discussions en lisant les principes de votre charte et travers les d bats de vos rencontres Je suis assez d accord avec Patrick VIVERET lorsqu il dit que la victoire de la droite l lection pr sidentielle est une victoire par d faut La situation actuelle s explique par un double ph nom ne d une part cette droite a montr une capacit une intelligence saisir les aspirations de nos concitoyens en mati re de pouvoir d achat de travail de s curisation d une nouvel
112. moins ponctuelle comment renforcer leur action maintenir et faire voluer l engagement Il est propos de reprendre certaines pistes d actions nonc es dans la session ult rieure et de les d cortiquer afin d en d gager des m thodes et des outils Proposition pour changer le regard que les gens porte sur l engagement des jeunes en mettant en valeur des d marches d engagement d j existantes et port es par des jeunes audiovisuel faire un reportage des actions exemple de la vid o des jeunes de Umagnyterre et le faire partager avec le tout public ou des groupes de scolaires afin de susciter une r flexion une ouverture d esprit qui pourraient d boucher un engagement mettre en place des collectifs ou groupes de structures qui se mobilisent pour faire valoir des actions port es notamment en achetant des espaces publicitaires dans les m dias ou en sollicitant des m dias associatifs militants et alternatifs faire des interventions en milieu scolaires en prenant appui d initiatives de jeunes 51 Montrer le processus l historique l volution qui ont men l action la fois sur la construction du projet mais aussi le trajet personnel toujours pour d mystifier Ces actions ont un double objectif celui de changer le regard des anciens sur les jeunes afin de leur laisser plus de place au sein des associations et de leur faire confiance ainsi que celui de montrer aux jeunes qu ils peuvent aussi
113. ne cole citoyenne est possible m me dans l institution en usant de toute sa conviction et des marges de man uvre que l on peut conqu rir Un autre point est aussi relever les exp riences voqu es par les uns et les autres aussi bien l cole que hors de l cole font appara tre la n cessit d impliquer les jeunes dans des projets qui ont voir avec une transformation sociale 56 4 Le rapport aux institutions Ce rapport est important lucider tant l cole qu en dehors de l cole L institution ducation nationale d abord peut comme on l a vu freiner voire d naturer l ducation citoyenne ou bien encore la minimiser m me si des textes officiels peuvent donner penser que les bonnes intentions sont l Le rapport l institution consiste d abord utiliser toutes les marges de man uvre possibles pour tendre autant que faire se peut une ducation citoyenne L exemple de Mons en Baroeul parmi d autres le montre bien Il faut aussi compter sur des conjonctures favorables dans la hi rarchie administrative qui rendent possible une cole citoyenne Tout en sachant que l difice est fragile et peut tre remis en cause en fonction de changement d humeurs administrativo politiques Concernant le hors cole des associations notamment d ducation populaire ont galement faire des institutions pour une ducation hors scolaire Il est de bon ton de parler aujourd hui de
114. nes et sous quelles conditions et avec quelles modalit s s organise t il Et m me comment s op re la mise en mouvement L int r t de notre atelier vous l aurez compris c est en nous appuyant sur les exp riences des uns et des autres d avoir un d but de r ponse toute ces questions D but de la discussion De mani re g n rale chaque participant admet le fait que les jeunes sont impliqu s dans la soci t dans des formes qui peuvent tre diverses m me si aujourd hui on constate que l implication est plut t pragmatique Exemple on s oppose quelque chose comme contre Le Pen en 2002 mais apr s comment fait on pour maintenir la dynamique Le d bat a tourn pour partie sur l implication r elle du politique dans les actions vers les jeunes M me si on constate une am lioration de ce point exemple conseil municipal des jeunes Conseil R gional des jeunes on s aper oit tout de m me qu un v ritable manque en terme de portage politique est constat particuli rement dans la dur e La notion de vitrine la politique de saupoudrage a t constat e dans cette relation avec le politique La question du lien entre acteurs ciblant le public jeunes la superposition de structures rend parfois illisible les actions r elles vers les jeunes Cela renvoie aussi au probl me de l information qui passe mal aupr s de ce public probl me d identification D cloisonnement des quartiers et d veloppeme
115. nflits laborer une proposition collective Des lieux de r flexion et d action structurants pour les personnes et qui rendent possible l mergence de projets communs Il est galement n cessaire d apprendre trouver le bon lieu du combat remonter la source Les probl mes qui se posent nos soci t s ne sont bien souvent que des sympt mes Il s agit en premier lieu de cerner ce qui les conditionne C est une n cessit pour que nous puissions penser le changement et non pas seulement changer le pansement apporter des r ponses politiques et pas seulement techniques aux probl mes qui se posent Nous avons besoin de d marches ducatives qui suscitent un d sir de changement en rendant lucide sur les situations d oppression de domination d exclusion mais aussi en montrant des possibles Nous avons besoin de d marches ducatives qui nous mettent en marche et qui nous aident cerner sur quoi agir 3 NOUS AVONS BESOIN D UNE EDUCATION QUI FORME A L ACTION Nous avons besoin de d marches d apprentissage et de r flexion critique favorisant des prises de conscience individuelles et collectives pour que des citoyens puissent se prendre en main et m nent collectivement des actions qui am nent des changements sociaux conomiques culturels et politiques C est tout l enjeu aujourd hui de l ducation populaire qui invite chacun poser des actions de transformation sociale et
116. nn es http vielaudon free fr o Le r seau Capacitation Citoyenne www capacitation citoyenne org o L exp rience d aide la cr ation d associations Grenoble www grenoble fr jsp site Portal jsp page id 135 o Les fiches DPH aliment par Ritimo http base d p h info fr fiches organisme index html Pour avoir des informations concernant le contenu diff rentes actions voir les sites indiqu s La pr sentation de ces exp riences tr s diff rentes a permis de d gager travers les diff rents aspects mis en avant les principales rubriques qui peuvent aider structurer d crire et transmettre vers d autres des actions qui int grent la dimension citoyenne de la participation Les voici class es et pr sent es sous forme du tableau que voici 79 Les registres du projet Les aspects concern s Identit et Finalit s Origine statut du groupe porteur Finalit s changements vis s par la d marche conomiques sociaux environnementaux urbanistiques d mocratiques Contexte et volutions du projet Principes et lignes de conduites structurant la participation Organisation jeu collectif esprit collectif Gen se l histoire et volution de la d marche dans son contexte op rationnel strat gique g ographique Registre de l action sensibilisation conscientisation mise en synergie organisation de moyens construction de propositions changements de rapports
117. ns et du nombre de b n voles autour des actions du collectif Apr s ce travail sur la participation et l valuation en interne le collectif souhaite maintenant travailler sur l int gration de crit res environnementaux dans ses activit s Apr s le succ s de la f te de la St Jean 2007 organis e avec une association environnementaliste autour de la gestion des d chets les associations ont sollicit des actions sur la sensibilisation l environnement en 2008 Capaciter et reconna tre la ma trise d usage des citoyens quelles conditions un projet port par une ville peut il tre ouvert aux acteurs du territoire e Jos DHERS le Programme de D veloppement Social de Territoire du secteur Plateau Nord du Havre En tant que responsable de ce programme de d veloppement social urbain men par la ville du Havre Jos Dhers devait laborer un plan d action de mani re concert e avec les acteurs du territoire en un mois D s le passage de la commande par la ville la contradiction tait visible entre les valeurs affich es dans le projet et la r alit des moyens consacr s par la ville leur concr tisation x Le temps est un ingr dient indispensable la mise en place d une d marche sinc re de d veloppement local durable la r ussite d un tel projet d pend avant tout de la mani re avec laquelle il sera men Les moyens d animation d un tel processus sont galement sup rieurs ceux d une l
118. nt des liens interg n rationnels sont des l ments essentiels de l action vers les jeunes Concernant la mise en mouvement Les jeunes peuvent se mettre en mouvement spontan ment ou d faut cette implication peut tre suscit e en d mystifiant les risques en mettant en avant leurs comp tences mise en confiance du jeune Exemple les jeunes de Passerelles et le projet Madagascar Le tutorat peut tre aussi un outil pour permettre l aide la mise en mouvement Qu bec l exp rience donne de bons r sultats La mise en mouvement et son r sultat L implication des jeunes peut permettre la gestion par eux m me d espaces et de lieux exemple la gestion d un espace J par les jeunes du quartier mais organis en association Autre r sultat de cette mise en mouvement le fait de s impliquer peut permettre l mergence d une orientation professionnelle ex Justine de Passerelles Multiplier les d bats et discussions entre jeunes et moins jeunes entre citoyens et lus permettrait de lever un certain nombre de barri res 49 Le fait de s impliquer une premi re fois permet l autonomisation du jeunes qui s impliquera plus facilement dans d autres exp riences L implication crescendo des jeunes doit permettre aussi une meilleure appropriation du politique sur ces questions Un certain nombre de freins ont t soulev s la deuxi me partie de la journ e sera consacr e cette question 2 Comment lever l
119. ntentent pas d en att nuer les effets Ma proposition est que ces forces sont repr sent es aujourd hui par le mouvement altermondialiste Pas seulement par une organisation particuli re mais par l ensemble de ceux qui ne consid rent pas ce syst me comme in luctable qui pensent qu il peut tre d pass et qu une autre mondialisation est possible En disant cela nous refusons la fin de l histoire nous pensons qu il est possible encore de l crire Cette d marche est possible diff rents niveaux local national et mondial Le mouvement altermondialiste s inscrit dans une perspective qui est celle des luttes sociales depuis deux si cles du mouvement ouvrier de la d colonisation et du mouvement de mai 68 Que ces mouvements sont porteurs des libert s et de la d mocratie Il s inscrit dans cette perspective et il la renouvelle car la situation est nouvelle Ce qui est important c est cette convergence autour d une orientation commune que vous organisez au niveau des actions men es par chacun mais qui doit s organiser diff rents niveaux Cette m me convergence est celle des forums sociaux mondiaux Elle repose sur un refus de la r gulation par le 30 march l acc s aux droits pour tous La question de l acc s aux droits est une question centrale Elle se traduit par une cr ation collective pour savoir vers quelle d mocratie nous allons La construction du projet d mocratique et l affaire de tous Nous som
120. ogements mutir es sont des moyens d action courants La grande capacit de mobilisation et les valeurs fortes qui caract risent le mouvement repr sentent un r el potentiel d action En l espace de 10 ans 30000 logements ont pu tre construits pour et avec les habitants des favelas rien que dans l Etat de S o Paolo La revalorisation du travail de chaque individu dans le respect de sa personne et de ses comp tences les liens de solidarit tiss s entre les personnes marginalis es sont autant de facteurs qui permettent de nombreuses familles de retrouver une place au sein d une soci t qu ils r vent plus juste En s unissant et se mobilisant il est possible d apporter une r ponse concr te aux probl mes sans cesse croissants de l habitat en milieu urbain Au Br sil les villes sont satur es et il y a un besoin imp rieux de r forme urbaine pour une meilleure qualit de vie S o Paulo c est 17 millions d habitants 2 millions de ch meurs 2 millions d habitants vivant dans les 2010 favelas Pour Abra o et Donizete dans les villes le d veloppement durable ne peut se concevoir qu travers la qualit de vie de chacun logement et environnement urbain et social Pour cela Donizete insiste sur l importance de construire un nouveau type de citoyen respectueux de l environnement et qui profite aussi dans sa vie des avanc es de la technologie L UNMP fait donc un travail d ducation populaire pour la d mocratie et pour
121. oie pour sortir de la relation f tichiste au monde qui se traduit par le fait que nous sommes poss d s dans le sens religieux du terme par ce que nous voulons poss der La subsidiarit est en ce sens un chemin de lib ration et d mancipation et A propos des limites souhaitables et au moins d battre on peut voquer par exemple la bombe nucl aire ou fragmentation le klonage Les divers comit s thiques essayent aujourd hui de palier ce manque 30 Il ne s agit pas pour moi de pr ner un nouvel obscurantisme mais le principe de pr caution et d humanit c est dire la primaut du bien tre de chaque humain sur la recherche la technologie le commerce l enrichissement 31 Hannah Arendt dans sa remarquable tude sur le totalitarisme dit que l essence du totalitarisme n est pas de penser que tout est permis a c est le voyou mais que tout est possible ce qui est un pouvoir divin en soi 27 EN CONCLUSION Quand nous parlons de changer le monde nous nous engageons changer d chelle pour aborder les d fis majeurs qui menacent l humanit Les solutions se posent en termes globaux il ne s agit pas simplement de changer de mod les conomiques ni seulement politiques mais de modes de vie il faut tout repenser Les solutions se posent ici et l bas elles ne sont pas d abord dimension nationale m me si elles passent aussi par ce niveau Les notions de fronti res et de souverainet
122. on verte Community Economic Development and Employability Committee CEDEC pour la communaut anglophone des les de la Madeleine Table Jeunesse Gatineau BELGIQUE gt GBEN belge d ducation nouvelle Conseil Communautaire Notre Dame de Gr ce Montr al Forum jeunesse Lanaudi re Forum jeunesse Longueuil Institut de d veloppement communautaire Qu bec Regroupement Action Jeunesse forum jeunesse de la r gion du Saguenay Lac Saint Jean Table jeunesse de l Outaouais 81 SUISSE gt gt Atelier du R cit Friburg Suisse Trait d uni o Suisse BR SIL gt gt gt Uni o Nacional da Moradia Popular UNMP A o da Cidadania Alfenas KINSHASA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO gt gt gt YVY YY YYVVY VV Y YVVYNNYNYN A4 VVYNY NV Action Pour le Changement Social FADOC Forum Social Congolais ORGANISATIONS NATIONALES OU REGIONALES Action Consommation ADELS UNADEL Advocacy APAJH association pour adultes jeunes handicap s Artisans du Monde Association fran aise de lecture L association internationale Culture sans fronti re AICSF ATD Quart Monde ATTAC CCFD Paris CEDAL CEMEA CMR Chr tiens monde rural Collectif ducation populaire et transformation sociale CRID centre de recherche et d information pour le d veloppement Semaine de la solidarit internationale EDUCASOL F d ration Des malades et handicap s F
123. onfiance entre les gens sont galement essentiels pour s approprier collectivement des choses Il y a des dimensions tr s affectives dans la participation qui impliquent d obtenir cette confiance Les gens d une entreprise coop rative de la Dr me pratiquent l exercice de l autobiographie raisonn e pour faciliter l instauration d un climat de confiance entre des gens qui seront amen s travailler ensemble C est gr ce cette confiance que l on va pouvoir exp rimenter et tester des pratiques innovantes En effet l apport d l ments nouveaux de changements implique une certaine forme d ins curit il s agit d aller vers l inconnu de faire le deuil de ce que l on sait faire Or nous ne sommes pas form s ce type d usage du changement ni dans notre environnement ni dans ce que nous a l gu l Education Nationale o les enfants ne sont pas acteurs de leur propre apprentissage L apprentissage par l exp rience Vivre les choses est le meilleur moyen de changer ses mani res de faire voir et exp rimenter permet de changer ses propres pratiques L action est une source d apprentissage 76 Dans une mise en situation autour du jeu dans le cadre d une formation je me suis rendu compte que mon comportement n tait pas en coh rence avec mes envies plus proches de la comp tition que de la coop ration 6 mois apr s cette formation m a servi pour changer ma mani re de voir les autres De m me que dans la
124. ons tre force d action de proposition voire d opposition et cr er des lieux de pouvoir citoyen au besoin Chacun a d abord le devoir de profiter des opportunit s professionnelles et personnelles quand on occupe des positions cl pour faire levier sur le d veloppement durable Dans le m me sens il est important de commencer par investir les instances d mocratiques existantes afin de profiter de leur potentiel Un certain nombre sont en effet sous investies et n offrent donc pas tout le dynamisme d mocratique qu elles pourraient C est le cas des conseils de d veloppement l chelle des pays qui regroupent des repr sentants de la soci t civile en majorit non lus pour travailler sur les actions des pays De quoi a t on besoin dans un projet de d veloppement durable Au niveau individuel comme au niveau collectif nous avons besoin de rep res d indicateurs d valuation des progr s accomplis et des progr s faire Ils sont indispensables pour mesurer les impacts des projets de d veloppement durable et ainsi pouvoir r orienter ou renforcer un choix communiquer et sensibiliser l importance de cette approche Des indicateurs prospectifs et non statiques qui prennent en compte toutes les dimensions d une action pas seulement les chiffres financiers comme le fait le PIB Des outils cr er collectivement pour nous donner une vision globale du chemin suivre et des avanc es r alis es Les d fini
125. organiser sans hi rarchie Comment s appuyer sur ce qui existe le dynamiser le valoriser sans multiplier les structures Comment promouvoir la participation sans utiliser les structures d une soci t qui est responsable de la marginalisation S interroger sur les raisons pour lesquelles les gens maintiennent leur implication dans un groupe Comment f d rer des gens autour d un projet Comment promouvoir une participation non institutionnelle la vie civique Comment faire tomber les r sistances aux associations communes Quels outils pour aider au travail des quipes locales Autour de la r flexion de la prise de conscience Autour du passage l action et de sa l gitimit Comment travailler sur le sens des mots Comment cr er du questionnement qui d passe les r actions motives Comment travailler sur les repr sentations comment sortir des id es re ues comment nourrir la r flexion des groupes Comment la r flexion d un groupe peut elle retourner la population Comment acqu rir des points de rep re par rapport l actualit Comment passer de la parole l action Au nom de quoi mobiliser Comment saisir les institutions des aspirations des populations Comment prendre en compte les probl mes des personnes et notamment ceux des populations en grosses difficult s Comment motiver les gens pour qu ils s impliquent dans la dur e A l
126. orteur de changement social PROGRAMME VENDREDI 4 JANVIER Accueil des participants par Jean Philippe MOTTE Adjoint la politique de la ville et la solidarit Patrick MENDELSOHN Directeur de l IUFM et Didier MINOT pr sident de RECit Ouverture des travaux par Christine CRIFFO Vice Pr sidente charg e de la Politique de la Ville au Conseil G n ral et par Michel BAFFERT Vice Pr sident de la Communaut d agglom ration Grenoble Alpes M tropole La M tro D bat interactif Quelle ducation mancipatrice tout au long de la vie Introduction par Albert JACQUARD et Agn s ROUSSEAUX Vice Pr sidente du MRJC Ateliers pratiques et d exploration cf D tails ci dessous R unions par secteurs g ographiques Informations mutuelles sur les actions men es localement Echanges libres pr sentation d exp riences et Stands Repas local servi par PAIZA Soir e d bat interactive Changer le monde mode d emploi avec Patrick VIVERET philosophe et Jean Pierre CAVALIE d l gu r gional de la CIMADE SAMEDI 5 JANVIER Introduction sur le sens du travail en ateliers Rappel des objectifs des rencontres avec un r sum des travaux de la veille par Nac ra AKNAK KHAN Coordinatrice des rencontres Premier temps de travail des ateliers L Art et l ducation citoyenne en trois repr sentations Deuxi me temps de travail des ateliers Echanges libres pr sentation d exp riences et Stands BAL FOLK avec CIRE
127. os DHERS IDELIF IRDSU Serge DEPAQUIT ADELS Maurice JAKUBOWICZ Yves GORGEU Mairie Conseils De quels nouveaux enjeux est porteur le d veloppement durable des territoires A quelles conditions celui ci est r ellement porteur de participation des acteurs et des habitants Quelle ducation citoyenne n cessaire pour cela Avec quels besoins de travail en r seau Cet atelier a r uni 20 personnes d horizons divers dont trois Br siliens deux Qu b coises et un Suisse engag es des degr s divers institutionnel associatif b n vole ou professionnel dans des politiques locales de d veloppement durable conseils de d veloppement associations de d veloppement local d ducation l environnement de droit au logement agentes de d veloppement rural d veloppement social urbain agendas 21 Les d bats anim s ont altern avec des temps en petits groupes et des pr sentations d exp riences afin de suivre une progression entre les trois temps d atelier notre d finition du DD et des valeurs que nous pla ons derri re changes d exp riences autour de trois t moignages et discussion sur les cl s qui permettent de passer d une prise de conscience des enjeux un changement dans les actes avant de conclure avec une bourse d changes sur les besoins et les richesses de chacun en termes d informations et de contacts 1 D finition et Valeurs Apr s un tour de pr sentation qui nous a permis de me
128. os sp cificit s L ducation populaire permet aux gens de r fl chir pour prendre des d cisions en connaissance de cause elle ne donne pas de mots d ordre c Relation complexe D pendance financi re Influence sur le d veloppement des politiques publiques par son pouvoir de mobilisation et d innovation et de lobbying Entre contre pouvoir et co pouvoir d Quelle pr sence dans l espace public L ducation populaire doit rester vigilante experte garder la parole pour garder la parole pour t moigner aller chercher les gens dans l espace priv pour tre reconnue dans l espace public III Troisi me groupe a La transformation sociale C est la mise en uvre d une force dynamique naissant de la prise de conscience pro active de la participation et la capacitation3 citoyenne dans le respect valeurs de la dignit des personnes en vue d une mancipation collective sens C est un processus Il y a des processus b Nos sp cificit s L ducation populaire n a pas les m mes finalit s Pas de projet de soci t pr d fini ni aboutit L ducation populaire explore les moyens les valeurs et le sens c Relation avec les pouvoirs publics Capacitation capacit d agir sur sa situation et son environnement concept br sielein qui n existe pas en fran ais 59 Le r le de l ducation populaire est de S approprier les ouvertures existantes dans les textes et organismes publi
129. ose l ducateur des contradictions ou du moins des tensions qui sont le lot quotidien de l ducateur p dagogue 2 Les valeurs de la citoyennet On voit que l interrogation sur le sens et le contenu des mots nous am nent assez logiquement nous interroger sur les valeurs constitutives d une ducation citoyenne L aussi ne faisons pas comme si ces valeurs nous taient connues ou inn es On a coutume de faire comme si et l encore l ducation nationale donne le mauvais exemple Dans la loi d orientation pour l avenir de l cole de 2004 dite loi Fillon celui ci tant alors ministre de l ducation nationale l article premier dit que la nation fixe la communaut ducative comme objectif prioritaire de l ducation donn e chaque l ve la conscience de ce que chacun doit aux valeurs fondatrices de la R publique On nage ici comme souvent dans l implicite Mais m me si les r dacteurs de la loi vot e par la repr sentation nationale avaient consenti dire par exemple que ces valeurs fondatrices taient la libert l galit la fraternit et sans doute aussi la la cit encore aurait il fallu se pencher sur le sens de ces vocables Dans le fascicule n 2 publi par R cit Quels projets pour une ducation la citoyennet f vrier 2003 on peut lire la page 6 dans le chapitre premier intitul quelle 55 ducation pour quels citoyens il s agit de redonner un contenu
130. ourra pas trouver mieux 21 IL L ETAT D URGENCE PLANETAIRE Une fa on de traiter la n cessit de changer le monde c est de parler d urgence plan taire l image du collectif associatif du m me nom impuls par le CRID pour exercer un travail de lobbying avant les derni res lections pr sidentielles Urgence plan taire deux mots deux notions qui ne sont pas employ es pour l effet d annonce mais parce qu elles correspondent une volution de notre monde 1 Pourquoi plan taire Je commencerai par la notion de plan taire Quand on parle de plan te on fait r f rence l ensemble de la terre ainsi que de l humanit mais aussi une cosmologie c est dire une certaine repr sentation du monde Nous vivons aujourd hui dans le fameux village plan taire Le documentaire br silien L le aux fleurs est ce titre tr s parlant Il raconte partir de l histoire d une tomate celle de la mondialisation car lorsque l on tire la pelote de l alimentation on tire celle de l agriculture de la technologie dont l industrie utilise les d couvertes pour accro tre sa production de la commercialisation et des moyens de transport du mode de production et des condition de travail ainsi que des conditions sociales globales et par l m me des r gimes politiques qui dirigent les soci t s en questions sans oublier les types de relation existant entre les soci t s les mod les de consomm
131. par tous les partenaires pour pouvoir r pondre aux besoins r els Rencontres physiques Compr hension mutuelle id al commun pouvoir changer pour r pondre aux besoins r els Bases communes Outils de travail pour changer travailler distance change d exp riences partager des outils Int r t du r seau Construire ensemble Force plaidoyer lisibilit nergie Lib rer la parole Horizontalit vs Hi rarchie Valorisation du travail fait individuellement donne du sens ce que l on fait dans son coin permet de diffuser des informations donne de la fiert ce que l on fait Coop ration Permet d viter les erreurs par l change d exp riences Difficult s du travail en r seau Probl me du financement des ONG et des r seaux Concurrence entre associations et entre personnes ego vs Collectif G rer la complexit du nombre de la distance Motivations parfois diff rentes Non r ciprocit dans les relations avec les partenaires du Sud visas acc s Internet etc Enjeux de pouvoir r cup ration du r seau par quelques uns appropriation lutte politique lutte de pouvoir r tention d information abus de confiance fraude Difficile de faire fonctionner un r seau dans la dur e stabilit du r seau engagement collectif sur le long terme Difficult s de communication interculturel distance langues trang res Th tre forum Sui
132. peut donc tre aussi une chance pour aller vers un mieux tre Les couleurs de l avenir d pendent de nous de notre prise de conscience de notre audace les fa onner comme nous le pensons bon pour toute l humanit pr sente et venir Je voudrais maintenant proposer des pistes pour r enraciner nos fa ons d tre et de faire Je commencerai par trois principes fondamentaux comme les fondations de la maison puis par trois 20 Programme des Nations Unies pour l Environnement 21 Dirigeant communiste italien dissident qui face l orthodoxie marxiste privil giant l engagement r volutionnaire et la ma trise de l conomie pour changer le monde affirmait le r le majeur de l id ologie 22 En grec cela se dit oikos qui a donn les mots conomie la r gle de la maison cologie la connaissance de la maison oecum nique la maison unique 23 piliers sur lesquels il serait possible de b tir les tages de l conomie de la politique des modes de vie etc IH LES TROIS PRINCIPES FONDAMENTAUX Les principes fondamentaux ont pour fonction de rassembler de concentrer les valeurs qui nous semblent les plus importantes celles qui ont le plus de chance de nous mener vers le bien tre partag Je n ai ni la pr tention ni l intention de remplacer le tryptique r publicain qui peut garder toute sa valeur mais de resituer aujourd hui l heure des d fis majeurs pos s par la mondialisation ces principes
133. place la place qui leur revient aux parents et en particulier aux parents d l gu s Les parents qui se font lire n ont souvent d int r t qu la scolarit de leur propre enfant Les parents ne connaissent pas l institution scolaire les dispositifs existant pour leur participation On ne regarde plus la t l en famille les parents en savent pas ce que regardent leurs enfants Les enfants n ont pas les moyens de faire des liens entre tout ce qui leur est d vers dessus par la t l 2 Nous nous sommes pr sent des exp riences Une enseignante filme sa classe pour montrer aux parents comment la vie s y passe Aider les enfants exprimer la violence par des mots partir d une histoire Participation de parents des activit s de la classe cuisine jeux de soci t contes qui leur donne le sentiment d tre utile l cole leur donne l occasion de mieux appr hender comment fonctionne la classe Caf des parents le samedi matin des parents d l gu s se relayent pour accueillir les autres parents Une ma tresse de classe d adaptation invite les parents des l ves qu elle suit cette occasion Ce jour l ils peuvent aussi rencontrer les enseignants la directrice Que se passera t il avec la suppression arbitraire du samedi matin Des habitants ont ouvert un caf associatif lieu de rencontre o il est souvent question de l cole Des d bats doivent tre organis s avec
134. plus fort que D pendance financi re Instrumentalisation Marchandisation appel d offre Les associations n ont pas r ussi convaincre qu elles pouvaient tre une ressource sur certaines questions a Difficult de communication L ducation populaire n est pas vendeur Les associations vivent en autarcies Image ringarde des anciens mouvements et nouvelles associations trop marginales pour tre connues 60 I Reprise des l ments de la veille propos e par Agn s a transformation sociale C est Transformer les rapports sociaux Orienter infl chir les processus de changement Permettre l mancipation personnelle et collective Vers une utopie une vision d autres monde possibles a passe par Des transformations personnelle inter personnelles et collectives Des prises de conscience pro active Dela participation et de la capacitation citoyenne a Des prises de parole collectives Des actions sur le plan MICRO et MACRO En prenant en compte La situation sociale et politique Les probl mes les failles de cette situation Les marges de man uvres Il peut y avoir des d marches sp cifiques Pas de projet politique de prise de pouvoir mais peut tre un projet de soci t pr d fini Pas de mot d ordre a Pas de prise de pouvoir politique L action se fait dans la dur e En faisant participer le maximum de personnes En formant d ventuels acteurs politiqu
135. position o l on cherche soi m me L cole de l ducation nouvelle propose aux professeurs de cr er d autres mani res de transmettre et leur fait vivre des situations de collaboration et d galit Au lieu de se mettre dans la position du chercheur ils sont dans celle de chercher Les modes vari s de transmission Plusieurs types d outils peuvent ainsi tre utilis s pour partager et transmettre des savoirs et des mani res de faire On peut privil gier l change verbal la parole collective pour faire avancer les choses Le r seau REPAS est ainsi un espace d changes entre 50 personnes autour de questions communes aux membres du r seau Les questions d une structure se posent tous Ainsi on ouvre notre structure au regard des autres Ils nous bousculent avec leurs questions On peut galement recourir des jeux moyens plus ludiques de formation Pour apprendre se conna tre il y a par exemple un jeu o chacun se d finit un r le dans un lieu pr cis Les changes entre les gens se tissent dans cet univers fictif Au bout d un temps d termin on reprend le cours de l histoire avec notre statut dans la r alit Cela permet de conna tre les gens de fa on diff rente de conna tre des traits de caract res Enfin la transmission par crit est galement un l ment important du processus Il faut veiller alors que les gens soient acteurs de leur communication Le site Int
136. pr sentent un processus Quand je veux obtenir des informations sur une exp rience je vais sur Internet ou dans des colloques Ensuite je vais la rencontre des exp riences des gens sur leurs sites C est incontournable Rencontrer les gens permet d acqu rir des usages faire des liens cr er de la confiance entre les structures et personnes diffuser la d marche s en inspirer ou de cr er autre chose Tout le monde est expert Dans une situation d change ou d apprentissage collectif il faut faire attention ce que chacun se sente sa place et que les capacit s de chacun ne soient pas musel es C est une question essentielle est donc savoir conjuguer les savoirs et de ne pas en mettre certains sur un pi destal Tout le monde a des capacit s il est int ressant de savoir s en servir Il faut faire en sorte qu il n y ait pas de hi rarchie dans la parole que tout le monde puisse tre sur un pied d galit sur ce plan Pour certains l animateur peut tre un expert qui introduit des nouvelles connaissances des pratiques innovantes le regard d experts de personnes sp cialis es peut venir enrichir la connaissance mais il est important avant tout de cr er des espaces d changes dans lesquels le d fi est de s approprier des connaissances Chacun est en fait expert de sa propre exp rience et peut apporter quelque chose la r flexion La confiance instaurer Au del de l galit les rapports de c
137. question est veut on poursuivre l aventure humaine et dans quelles conditions Alors quels sont les leviers d action en tant que citoyens Pour agir sur les pouvoirs publics lus les lections sont des moments propices pour solliciter les lus sur leurs engagements dans ce domaine De m me les pays et organismes internationaux ont tous des strat gies de d veloppement durable et de plus en plus de collectivit s ont un agenda 21 local Ces documents les engagent permettent d valuer les actions men es et sont un cadre pour en proposer d autres Il est par exemple important de veiller ce que les collectivit s qui ont un agenda 21 inscrivent leur d finition du d veloppement durable dans les cahiers des charges de leurs commandes publiques La condition sine qua non de tout projet de d veloppement local durable c est la volont politique des lus Sensibiliser et former ces lus est indispensable l volution des politiques publiques Mais c est insuffisant Apr s la d cision politique la mise en oeuvre d pend du bon vouloir et des comp tences des services techniques en charge des projets Du secr taire de mairie au haut fonctionnaires les technocrates ont en France le premier pouvoir de blocage des d cisions politiques cf Vous ne pouvez rien faire Mme la Ministre de Corinne Lepage Former et sensibiliser les agents publics est donc tout aussi incontournable Au niveau individuel nous citoyens dev
138. r contraire 57 Le rapport au politique dans nos pratiques Tension entre assurer les financements et les contre pouvoirs La question de la transformation sociale Est ce qu on sait valuer Qu est ce qui fait qu une action locale peut tre une action de transformation sociale Tant qu on n aura pas de r ponse sur la question de l valuation Multitude d engagements divers dans la proximit des pr occupations plus par r sistance ou par d faut La transformation sociale Je ne vois pas ou il y a de l utopie les engagements me servent tenir dans le quotidien Comment les engagements individuels nourri le collectif On per oit la diversit des champs dans lesquels on intervient Action sociale etc Il y a une premi re chose c est la diversit des champs d acteurs A un moment donn je fais de l ducation populaire Derri re les mots tre acteurs etc Quelques questions qui m ritent d tre clair es La question de la transformation c est quoi Laquelle et de quoi ducation populaire et association Il n y a pas que les associations qui font de l ducation populaire conomie sociale et solidaire Le rapport aux politiques Intervention sur le politique et l instrumentalisation Aujourd hui l ducation populaire n est ce pas apprendre a g rer le rapport entre le savoir et le pouvoir Travail en groupe sur quatre questions La question de la transformation socia
139. ract ristique de tout citoyen et par l m me de tout lu Au sens de la r volution fran aise le v ritable citoyen n est pas l adulte qui a la nationalit du pays dans lequel il vit mais toute personne qui se sent responsable de tout ce qui touche la vie collective qui l environne Face aux d fis majeurs qui menacent l humanit les vieux r flex de pouvoir ne me semblent pas adapt s Comment se sentir responsable dans une situation particuli re lorsqu on a pris l habitude de se d charger sur d autres on appelle a d l guer de la gestion de nos affaires communes Les lections ne sont elles pas en fait l organisation de la renonciation la responsabilit de l ensemble des citoyens La question centrale de la politique ne devrait pas tant tre l exercice du pouvoir que l organisation et la r partition de la responsabilit collective Pour cela la politique doit changer de logique Elle doit passer de la logique du pouvoir celle de la responsabilit La premi re vise acqu rir le plus de pouvoir possible pour le garder le plus longtemps possible elle est donc en permanence tent e par la violence et le mensonge La logique de la responsabilit est tout autre ses principes de base sont les suivants exercer des responsabilit s plusieurs dans un temps limit et un domaine limit car on ne peut tre comp tent en tout gt Concr tement je vois aujourd hui une grande traduction de ce principe e la
140. remier bilan des troisi mes rencontres de l ducation citoyenne qui se sont d roul es du 4 au 6 janvier 2008 partir de l expression des petits groupes le dernier jour et des premi res fiches d valuation Ces rencontres ont rassembl 450 personnes venues de toutes les r gions de France du Br sil du Qu bec et de six autres pays Beaucoup de contacts ont t nou s beaucoup d changes d exp riences informelles avec la joie de se rencontrer Beaucoup le dernier jour ont d clar se sentir moins seuls avoir repris espoir et avoir retrouv des perspectives mobilisatrices Le miracle des premi res rencontres s est reproduit D s le vendredi premier jour des rencontres l amphith tre de 400 places tait plein Beaucoup ont t frapp s par l importance du r seau sa vari t et sa jeunesse Il y a eu r ellement un m lange de g n rations La participation des jeunes et de personnes en situation difficile a t rendue possible par la prise en charge des frais de voyage d h bergement et de repas pour une quarantaine de participants mais aussi par le travail de sensibilisation en amont r alis pendant l ann e notamment travers les parcours du citoyen Mais la mixit sociale ne va pas de soi Tout au long des rencontres une dynamique d changes forte et une grande convivialit se sont d velopp es travers les ateliers les temps d expression et de pratiques culturelles et artistiques les repas
141. res Dans l un ou l autre cas il est n cessaire de se poser de temps en temps les questions suivantes Pourquoi continue t on Comment termine t on La question de la labellisation RECit a pos probl me Le passage de la r flexion l action n a pas ou peu t abord Ces deux questions devront faire l objet d une r flexion le lendemain 72 A propos du label RECit RECit ne se d finit pas comme une organisation mais comme un espace qui implique l adh sion une charte Le lien entre les quipes locales est celui d un r seau de savoirs et de pratiques Il s agit d un fonctionnement en r seau o chaque adh rent qui peut tre une personne physique ou morale apporte et re oit et qui n implique pas le renoncement une appartenance On peut distinguer 3 cas de figure Un groupe constitu souhaite participer la dynamique offerte par RECit exemple d ADVOCACI Paris Des groupes nouvellement constitu s se reconnaissent dans la charte Un regroupement au niveau local de groupes d j constitu s SEL AMAP collectifs associations d cident de constituer une espace RECit Aucun mod le n est privil gi De l opportunit et de la demande d pendra le cas de figure adopt Quelques pr cisions RECit comprend actuellement 2 salari s et 500 adh rents dont environ 70 personnes morales et ne cherche pas grossir sachant que les rencontres sont l occasion de cr at
142. ret est issu d un dispositif diff rent et labor dans un contexte particulier mais sa constitution suit le m me cheminement Lorsque le groupe est int ress par le r seau il r alise son livret Il choisit les personnes qui vont participer aux 3 4 s ances n cessaires sa r alisation Apr s un premier temps de description de l action effectu e par le groupe on r pond collectivement et contradictoirement une s rie de questions ouvertes Les animateurs fran ais et belges ext rieurs au groupe ont pour mission d animer ces r unions et de consigner par crit ce qui s y dit puis la s ance suivante on relit l int gralit des textes ensemble On prend alors le temps de modifier pr ciser amender la formulation Le groupe choisit les illustrations qui ponctueront le livret Il re oit ensuite une cinquantaine de livrets qui lui permettent de s en servir comme carte de visite plaquette ou document de pr sentation et de r flexion L ensemble des productions du r seau livrets et vid os est consultable et t l chargeable sur le site internet www capacitation citoyenne org La production des petits livrets a d marr en 1999 Depuis plus d une quarantaine ont t r alis s Chaque livret est dit 500 exemplaires De cette exp rience il ressort plusieurs enseignements Sur des conditions qui favorisent la r ussite Le fait de rester au plus pr s de la parole des personnes dans les livrets
143. rie informatique et les m dias Les logiciels libres constituent une option face ceux qui ne le sont pas qualifi s de propri taires 3 ATELIER DE LECTURE Smaille BENTALLAH EVE Grenoble L objet de l atelier de lecture consiste par la lecture des passages les plus importants du texte de lois lui m me de permettre de d battre afin de se forger une opinion personnelle et argument e Bref de d tenir les outils pour agir en toute connaissance de cause Ainsi il sera mis en place un atelier de lecture sur la r cente loi de pr vention de la d linquance titre d exemple mais aussi car cette loi est tr s importante pour les travailleurs sociaux et toutes les organisations d ducation populaire li es cette th matique Cette loi modifie de nombreuses pratiques institutionnelles et associatives elle donne de nouveaux pouvoirs aux lus locaux et mets en place un contr le social inqui tant car bas sur la d lation et la soumission des travailleurs sociaux aux lus et aux institutions 36 4 STRETCHING POSTURAL ET QI GONG Antoine VALABREGUE Ecole du possible Paris Corps et esprit ne sont que les facettes d une m me chose La citoyennet que nous imaginons passe par la responsabilit qui s applique notamment la gestion de son corps Le Qi gong et le stretching postural sont de puissants outils de bien tre dont nous aborderons quelques facettes 5 ATELIER EXPERIMENTAL DE VOCALE CHIMIE Guilhem GABORIAU et
144. rons tr s proches qui s emploient avec l aide des m dias diviser les salari s entre eux les Fran ais et les trangers le public et le priv les pr caires et ceux qui sont stables les jeunes et moins jeunes etc Pour construire une alternative il faut un projet de transformation en rupture avec le capitalisme et son syst me politique L aussi je suis sensible ce qu a dit Patrick VIVERET sur la question du rapport au pouvoir La d mocratie participative peut constituer un nouveau projet politique Elle est susceptible d inventer un nouveau syst me de repr sentation fond sur un partenariat entre trois l gitimit s celle du suffrage universel avec ses lus celle des citoyens organis s syndicats associations partis politiques et celle des citoyens non organis s pour lesquels il faut inventer de nouveaux espaces de participation La construction de cette nouvelle R publique repose sur trois piliers 31 la d mocratie sociale surtout les lieux de travail Il y a beaucoup de progr s faire de ce point de vue la d mocratisation des institutions parit proportionnelle non cumul des mandats statut de l lu r le accru du Parlement etc la d mocratie participative du local au mondial dans la gestion de toutes les collectivit s territoriales dans une laboration citoyennet loi est une pratique r guli re des r f rendums dans notre contribution l impulsion de la d mocratie
145. rouver des temps pour r fl chir ensemble entre b n voles et salari s impression qu ils perdent du temps change de savoirs est essentiel Valoriser les richesses humaines les b n voles Le rapport b n voles Salari s est incontournable C est un conflit f cond et permanent qu il faut savoir g rer Du temps d gag pour les responsables associatifs pour leur engagement comme les syndicalistes N cessit d organiser la conflictualit au sein des mouvements d ducation populaire Tendance soutenir en France le b n volat pas militant Exemple du Cong Cadre Jeunesse exp riment dans le pass pourquoi ne pas le relancer financ par les Conseils r gionaux Question de lauto organisation pourquoi les b n ficiaires ne deviennent pas b n voles Plut t que maisons de l ducation populaire rencontrer sur les Bourses du travail 63 C3 LE ROLE EDUCATIF DES PARENTS Parents et ducation citoyenne acteurs ou figurants Animateur Dominik PICOUT APTE Objectifs de l atelier Se conna tre partager nos exp riences R flexion sur quelle ducation Perspectives d action ensemble 1 Nous avons d plor que les parents ne s impliquent pas ou pas assez notre go t dans l cole ou bien les centres de loisirs il y a souvent des tensions entre parents et professionnels car chacun a du mal trouver sa place les tablissements scolaires ne laissent pas de
146. s ducatives doivent permettre chacun de s outiller pour pouvoir penser le monde pour structurer ses propres grilles de lecture Sans apporter de r ponses toutes faites elles doivent aider chacun trouver les bonnes questions poser ce monde elle doivent apprendre se d tacher du pr t penser Elles doivent faciliter l acquisition d outils intellectuels permettant de penser la complexit des probl mes et des situations autorisant penser autrement car comme le disait Mark Twain si votre seul outil est un marteau tous vos probl mes ressembleront des clous Nous avons besoin de d marches ducatives qui permettent de se r approprier le langage un langage d pouill des formules pr tes l emploi et des slogans un langage qui nous permette vraiment de construire du sens d appr hender le monde avec justesse de construire une analyse partag e de fa onner d autres possibles Nous avons besoin d une ducation qui permettre de penser le monde mais qui nous rende galement capables de regard critique sur nous m mes sur notre vision du monde sur nos certitudes sur ce qui nous conditionne sur les rapports de force de domination d exclusion dont nous sommes parties prenantes Une ducation qui permette une subversion cognitive 14 conversion de la vision du monde pr alable toute subversion politique Une ducation qui soit aussi in ducation qui nous invite explorer le
147. s fondamentaux les Droits civiques et politiques et les Droits Economiques Sociaux et Culturels que l on appelle les deux piliers des Droits Humains 1 e La mise en place d une gouvernance mondiale d mocratique et participative associ e une citoyennet cosmopolite e L ouverture des fronti res accompagn e de r quilibrages socio conomiques dans le style de ce qui s est fait avec l Union Europ enne mais avec une priorit donn e au social sur l conomique 2 L galit L galit en dignit et en droit est affirm e dans l article n 1 de la D claration Universelle des Droits de l Homme de 1948 D fendre l galit de tous les tres humains c est affirmer que l in galit scandaleuse n est pas celle des modes de vie mais des moyens de vivre dignement Parce que nous sommes tous et toutes gaux en dignit nous devrions l tre galement en droit et en fait gaux face au droit de travailler dignement au droit de s alimenter correctement au droit de se soigner efficacement etc car la mis re l exploitation l oppression la marginalisation repr sentent une rupture du pacte de fraternit humaine une violation grave des droits humains fondamentaux 23 S il n avait t accapar par les Eglises chr tiennes nous pourrions reprendre le mot d oecum nisme qui signifie litt ralement une seule maison ou une seule maisonn e 24 Il s agit des deux pactes internationaux
148. se donner les moyens de sa propre lib ration Agir avec d autres n cessite un apprentissage du travail collectif d une certaine thique du d bat qui permet d viter les proc s d intention les malentendus tout ce qui freine l action et la rend difficile Il y a souvent dans le d bat et dans l action collective la peur de ne pas sortir indemne de la confrontation avec l autre de mettre en p ril son syst me de sens la vision du monde que l on s est construit Il y a la tentation de viser la persuasion l efficacit de se baser sur du ressenti de ne pas remettre en question ses propres fa ons de fonctionner Nous avons besoin de d marches ducatives qui non seulement invite l action mais la rende possible en permettant chacun d acqu rir la capacit d agir avec d autres 16 Zaki La di 17 Maurice Bellet 16 Nous avons aussi besoin de d marches ducatives qui permettent l apprentissage des limites de l action L action surtout quand elle a une ambition politique doit se penser dans la dur e L apprentissage de la dur e est essentiel notamment pour des g n rations habitu es au zapping Apprendre la frustration de l chec la frustration des longs accomplissements la frustration des limites la finitude de l action humaine et le t tonnement est indispensable Cela nous invite laborer des possibles pour un futur que nous ne conna trons pas et pour des anonymes que nous ne r
149. se et permet un meilleur contr le de la r alisation des d cisions Le syst me du budget participatif exp riment Porto Alegre peut tre tendu quasiment toutes les formes d organisation La citoyennet repose sur la r sidence effective les trangers y ont donc acc s La d mocratie reposant sur le d bat public un nouvel ordre de l information est cr les m dias ne sont plus de l ordre du march 3 i Dans Temps et ordre social 29 COMMENT AGIR ENSEMBLE POUR CONSTRUIRE UN MONDE SOLIDAIRE SOUTENABLE ET FRATERNEL VISION DE MME CLAIRE VILLIERS vice pr sidente de la r gion le de France L ducation populaire est au c ur du dialogue entre l individuel et le collectif On inscrit les d sirs dans une perspective collective La deuxi me chose qui est extr mement importante c est que l ducation populaire se dit populaire Or le peuple est un agent politique On assiste aujourd hui une dictature des experts qui ont un r le id ologique La troisi me chose que je voudrais dire ce souci que vous avez de lier l action concr te la construction d un projet plus global et le levier d une concertation qui se construit par en bas Nous devons avoir la conscience de l urgence dans laquelle nous sommes Il ne s agit pas de construire de l utopie L utopie c est de croire que le march va r guler la plan te Alors qu on est en train de d truire la plan te d
150. sent majeure Nous avons comme je l voquerai plus loin beaucoup de solutions en mains mais ils ne faut pas les envisager comme des recettes miracles elles ne sont pas les seules et nous devrons en inventer des tas d autres Mais surtout je crois qu elles sous entendent pour tre authentiques et efficaces une v ritable conversion transformation existentielle nous devons avoir le courage et l audace de changer radicalement notre fa on d tre de penser et d agir individuellement et collectivement l gard de nos semblables comme de la plan te Antonio Gramsci affirmait que pour changer v ritablement le monde il fallait le penser autrement Travailler dans ce sens n est pas perdre son temps mais un v ritable engagement La premi re chose faire est sans doute lorsque l on accepte de regarder la crise en face de la lire autrement que comme une simple catastrophe in vitable Les Grecs anciens avaient deux mots pour dire le temps kronos qui a donn le mot chronologie qui est le temps froid de la monde des minutes qui d filent imperturbablement quoi qu il arrive d une ternit l autre et ka ros qui d signe un temps de rupture un temps de crise majeure qui est en fait une invitation un appel un changement radical Crisis en grec signifie jugement la crise comme la douleur nous dit que quelque chose ne va pas dans notre tre et en cela elle nous appelle changer pour que a aille mieux Elle
151. serv e un temps pr cis et ne serait pas l uvre dans le continuum de la classe et de l cole Pour lever cette ambigu t il nous appara t pr f rable de parler d ducation citoyenne d s lors que le citoyen est non seulement celui qui est regard et reconnu comme une personne avec l gale dignit qui s attache toute personne mais qui a aussi des droits fondamentaux imprescriptibles Concernant la jeunesse ces droits des droits civils existent depuis 1990 lorsque la France a ratifi la convention internationale des droits de l enfant articles 13 14 15 16 sur le droit de penser librement le droit d expression le droit de r union et le droit d association donc de vrais droits corr l s bien s r avec des devoirs en regard de chacun d entre eux Ces droits citoyens s imposent tout ducateur dans l organisation d mocratique de l cole et doivent avoir des effets sur la conception m me des apprentissages la question est pos e qu est ce qu apprendre en citoyen Il est clair alors qu il ne s agit pas de contr ler de formater mais d ouvrir l mancipation individuelle et collective La citoyennet se vit dans l cole comme dans la classe en continu au regard de pratiques p dagogiques qui apprennent l mancipation travers des savoirs des savoirs faire et des savoirs tres Cela ne va pas sans des contradictions assumer entre le fonctionnement r el de l institution et ce qui s imp
152. surer la diversit des parcours nous avons commenc par un travail en groupes sur ce que repr sente pour les participants le d veloppement durable en tant que personne en tant que citoyen ne impliqu e dans des actions collectives et en tant que professionnel le Ce ne sont ici que des l ments de d finition notre objectif tant de partir de nos pratiques et non d une d finition canonique Pour le groupe le d veloppement durable gt s inscrit dans le temps ne pas d t riorer la qualit de vie des g n rations futures pr server les ressources de la plan te en visant un d veloppement humain sant ducation d veloppement du territoire avec une qualit de vie pour tous gt la sobri t heureuse peut tre un moyen incontournable gt approche globale ce n est pas seulement prendre en compte l environnement mais bien en m me temps et gale importance les aspects conomiques sociaux notamment culturels et environnementaux de toute question le pouvoir d action du citoyen est norme importance de la sensibilisation et de la participation des citoyens et du sentiment d appartenance une communaut gt la volont politique est une condition sine qua non toute r alisation les progr s technologiques doivent profiter chacun et au d veloppement durable des territoires A suivi un exercice collectif sur les valeurs que nous portons travers le d veloppement dur
153. t e par tous Cela s curise pour pouvoir partager ses questionnements e Pour ne pas bloquer la communication veiller ne pas juger ce qui est parfois implicite involontaire ou inconscient de parler en donnant des le ons Il n est pas toujours possible de savoir ce qu on mot ou une expression va toucher chez quelqu un l agressivit sera peut tre une forme d expression de sa souffrance ou de sa peur e Il n existe pas de bon mauvais parent professionnel Chacun a des d fauts et des qualit s e Veiller reformuler ce qu on a entendu ou demander l interlocuteur de reformuler pour v rifier que les mots ont le m me sens pour tout le monde pour tre s rs qu on se soit compris e Etre attentifs inviter plut t que convoquer d couvrir les productions des enfants participer des projets f d rateurs qui permettent de modifier le regard des uns sur les autres et mobiliser sur des causes collectives pour faire merger des repr sentants du collectif D2 D4 EGALITE DIVERSITE CULTURELLE ET LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS Quels sont les espaces d j existants o la parole se lib re et le dialogue se construit Animation et synth se Smai lle BENTALLAH EVE Grenoble Paul BRON ADATE et RECIT Is re Daniel DERIOT Emma s 71 Agn s RIGAUDIERE REAL Sur le Pont des Echanges le monde change Denise MAIL RECit Fatima MAZARI Atelier Rubens Jean Louis VIGNEAU APAJH Fran
154. t g s du march comme l ducation la sant les services publics r tr cissent sans cesse La vie en commun semble reposer de moins en moins sur un projet collectif mobilisateur et s envisage surtout sur le mode d fensif La garantie du pouvoir d achat semble tre devenue la demande principale de citoyens dans nos soci t s Il s agit de garantir chacun la possibilit de consommer selon ses d sirs et des d sirs chaque jour accrus La r ussite sociale rig e en finalit de l Homme renvoie la performance la capacit d adaptation et fait peser sur les paules des individus des responsabilit s d mesur es Chacun doit trouver sa place au sein de groupes sociaux o la comp tition est la r gle Pourquoi faut il forc ment des perdants pour que d autres puissent se sentir exister Quelle ducation formelle et non formelle permettra r ellement l apprentissage de la coop ration tous les ges de la vie Comment transmettre le go t de la construction collective la volont et la capacit pour chacun d tre acteur avec d autres du devenir du monde qui l entoure Comment permettre l mergence d une pluralit de lieux de m diation de corps interm diaires qui dialoguent entre eux se r pondent se confrontent pour construire le champ de nos d saccords1 Comment ces lieux de m diation peuvent tre structurants pour les personnes comment peuvent ils assumer un r le ducatif
155. te cette r flexion sur les r seaux un jeu de th tre forum a t mis en place pour illustrer les complexit s et les difficult s de travail dans un projet de d veloppement Nord Sud Le th tre forum est un outil au service du travail en commun une m thode qui permet de mettre en oeuvre de fa on critique les relations humaines entre les divers acteurs D couverte d un autre outil le Q Sort Le Q Sort est une m thode p dagogique destin e faire prendre conscience des pr jug s des repr sentations sur un concept donn Il donne lieu un change sur les divergences et les convergences et permet une mise en d bat Celui que nous avons fait portait sur alimentation et d veloppement durable Conclusions L atelier a abouti aux conclusions suivantes 47 il faut trouver de nouvelles fa ons de travailler en r seau transparence des enjeux formation de tous les acteurs sur les enjeux transformer des difficult s des r seaux en atouts modifier les rapports de force pour transformer les in galit s structurelles du syst me mondial co op ration r elle atour des besoins du sud et du nord La question du lien entre action et r flexion revient sans cesse on dit il faut agir passer l action or r fl chir est aussi une action La r flexion est indissociable de l action A5 L ENGAGEMENT DES JEUNES LES CONDITIONS D IMPLICATION AU PROJET FINALISE Des conditions d imp
156. te affaire VVYNY NV Les pratiques innovations voqu es ou d crites par les participants ont t en quelque sorte le terrain exp rientiel qui a permis de faire fonctionner cette grille pour avancer dans les claircissements dont nous avions besoin 1 Ce qu il y a derri re les mots C est le vieux Kant qui disait d j en son temps il ne faut pas laisser les mots penser notre place L ducation qui est un veil soi aux autres et au monde n a rien n a gagn mais tout perdre si en se donnant pour objet la citoyennet elle se s dimente en slogan ou cherche attirer la jeunesse rebelle dans une sorte de service d ordre ou de contr le social Il y a donc dans la relation ducative un travail personnel pour tout ducateur pour savoir l o il en est lui m me dans ses offres d ducation la citoyennet qui ont t re programm s l cole en 1985 un ducateur qui serait lui m me tellement conditionn par la servitude involontaire pourrait r pondre sans vergogne et sans s en apercevoir des demandes qui n ont avec l ducation la citoyennet que des rapports au mieux d analogie Est il l gitime et juste de parler d ducation la citoyennet quand celle ci pr tend la dignit d une discipline avec horaires et programmes Le moins que l on puisse dire c est qu il y a des ambigu t s possibles Cela pourrait inciter croire que la citoyennet serait r
157. tion Trait d Union Cr e depuis une vingtaine d ann es l association a pour objet de contribuer l animation de la vie publique locale organisation d changes de rencontres et de d bats publics dition du p riodique Trait d union site internet tout cela sur fonds propres adh sions et sans subvention aucune dans un souci d ind pendance Cr e pour soutenir les lus municipaux d opposition gauche elle joue un r le d observateur vigilant et de critique stimulant vis vis du conseil municipal de Mennecy et du conseil de la Communaut de communes du Val d Essonne Porteuse d ducation citoyenne elle s attache promouvoir dans la cit les principes qui animent toute action publique finalit humaniste sociale et d mocratique ayant pour objectif un meilleur vivre ensemble Depuis 2001 ses missions ont volu avec notamment l organisation de d bats publics sous forme de confrontations argument es entre le citoyen moyen de la commune et des cat gories de citoyens mal ressentis ou mal int gr s le tout avec la participation effective de la municipalit et des forces vives de la soci t civile C est ainsi par exemple que des d bats fructueux ont t organis s sur trois sujets sensibles les habitants s dentaires et les gens du voyage participation d un groupe de gitans les handicap s dans la ville t moignage de plusieurs handicap s moteurs le monde des jeunes et le
158. tion et la tenue des troisi mes rencontres de l ducation citoyenne Nous remercions galement toute l quipe de l IUFM pour leur accueil et leur disponibilit tout au long de la pr paration et pendant les rencontres Sans eux ces rencontres n auraient pas pu voir le jour Nous remercions aussi l quipe de b n voles qui a pr par ces rencontres Grenoble Paris et dans toute la France avec tr s peu de moyens et tous ceux qui se sont mobilis s pour la pr paration des ateliers l accueil l h bergement plus de 150 personnes au total qui ont mis leur engagement de c ur et leur force de conviction pour que ces premi res rencontres soient pleinement des rencontres participatives Nous les remercions chaleureusement pour leur implication d sint ress e si ch re notre r seau Nous voulons remercier tous les participants qui par leur pr sence et leurs changes ont fait ces journ es et ont renouvel le miracle des pr c dentes Nos doutes et nos inqui tudes se sont chang es en d termination et en espoir d un monde meilleur Gr ce l apport de chacun on entrevoit des solutions concr tes pour avancer dans ce sens globalement et localement Merci aussi tous ceux qui ont particip l organisation et aux t ches souvent ingrates de la pr paration des envois postaux la pr paration de la f te ou la pose de la moquette Cela d montre qu un travail d sint ress peut tre efficace et p
159. tions Il y a des dominants des domin s et ceux qui suivent le mouvement Il y a des suites logiques des ruptures inattendues et parfois a s effondre Il y a des cartons quelques bouts KO L X de tissus et du polystyr ne expans C est un peu comme un jeu de dominos mais dans un univers d humour grin ant tendance acide Cette repr sentation a t un v ritable succ s lors des rencontres Des artistes professionnels mettant en sc ne des probl mes concrets de tous les jours a suscit lint r t des participants et leur a permis d avoir envie de mettre en pratique cet outil indispensable aujourd hui pour toucher tous les publics avec toutes leurs sensibilit s CONTES DU MONDE pr sent s par Rahila Hassane Rahila a d velopp des registres diff rents de contes contes orientaux Les mille et une nuits occidentaux f Barbe Bleue Le Petit Poucet et les contes africains Elle raconte particuli rement les contes haussa et F arma deux ethnies dont elle est m tisse adapt s de son Niger natal Du merveilleux l ducatif et du sage vaa l horrible l Univers de ses contes et de ses chants fait r ver petits et grands 38 ATELIERS THEMATIQUES A3 DEVELOPPEMENT DURABLE ET SOLIDAIRE DES TERRITOIRES ET PARTICIPATION CITOYENNE Animation et pr paration Camille LENANCKER FLANDRIN UNADEL Carrefour des Pays Lorrains et Daniel ROYER Trait d Union Avec la contribution de J
160. tions multiples et non fix es du d veloppement durable permettent de toucher le grand public et toutes les composantes de la soci t en vitant l image r volutionnaire qui fait peur En m me temps cette ind finition implique une extr me vigilance chez ses promoteurs dans ce qui est qualifi parfois tort de d veloppement durable En effet certains projets disent prendre en compte les trois piliers conomique social et environnemental mais en consid rant que l un prime sur les deux autres et ou en oubliant la d marche d mocratique ou la finalit de d veloppement humain Mise en r seau bourse d changes Afin d amorcer la suite aux changes de cet ateliers nous avons termin la derni re s ance par une bourse d changes o chacun tait invit pr senter au groupe les ressources outils savoir savoir faire qu il peut partager et celles qu il recherche Ont ainsi t propos s des informations et outils sur la cr ation et l animation de comit s de citoyens sur un territoire des jeux et m thodes participatives gestion associative animation une invitation la mobilisation autour du Forum Social Mondial 2009 Bel n Br sil des documentation et outils de la Chaire de Recherche en d veloppement territorial de l Universit du Qu bec en Outawais Ont t notamment demand s des informations sur le fonctionnement et les 44 comp tences des collectivit s locales sur l
161. ts chimiques qui ab ment la couche d ozone mais des probl mes demeurent pour le moment sans solution L eau douce diminue d ici 2025 l utilisation d eau devrait selon les pr visions augmenter de 50 dans les pays en voie de d veloppement et de 18 dans le monde d velopp Selon GEO 4 le fardeau croissant de la demande d eau deviendra intol rable dans les pays qui conna ftront une p nurie d eau La qualit de l eau d cline aussi la contamination de l eau reste la cause la plus importante de maladies et de d c s l chelle mondiale Concernant la biodiversit les changements actuels sont les plus rapides dans l histoire de l humanit L extinction des esp ces se produit une vitesse 100 fois sup rieure celle indiqu e par les fossiles Parmi les groupes vert br s qui ont compl tement volu s plus de 30 des amphibiens 23 des mammif res et 12 des oiseaux sont menac s Par ailleurs la 8 conf rence internationale des 191 pays signataires de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la d sertification qui s est r unie Madrid en septembre de cette ann e affirme que les 2 3 des terres cultivables pourraient dispara tre d ici 2025 en Afrique 1 3 en Asie 1 5 en Am rique Latine 1 3 des Etats Unis si nous ne changeons pas radicalement nos modes de production et globalement de vie 3 Lire cette crise comme un ka ros Alors qu allons nous faire face cette crise que certains pen
162. uch s par la probl matique en jeu Les quipes permanentes ne sont pas les seules tre l gitimes Un espace spontan ou et un espace temporaire peut avoir sa l gitimit Dans une quipe locale on ne proc de pas par questions et r ponses priori mais avec une ouverture d esprit qui autorise les gens g n rer leurs propres r ponses La pratique N cessit de trouver les lieux o les probl mes se posent d identifier les gens touch s par la probl matique en jeu M nager des rencontres physiques et travailler la relation entre la parole des experts et la r ception des int ress s tout venant 3i me groupe Quelles actions Quels modes d organisation N cessit d tablir rapidement un document crit qui note ce qui rassemble les gens et qui comporte des valeurs Organisation de moments de convivialit pour se conna tre L coute le respect de toutes les paroles une attitude empathique fondent la communication au sein de l quipe Mise en place les outils de fonctionnement d mocratique et coll gial ordres du jour crits et communiqu s en avance listes de diffusion comptes rendus souplesses de fonctionnement et rigueur des mandats responsabilit s et t ches tournantes _ Proscription de la r gle de la majorit stricte 51 49 pour les prises de d cision Le consensus est souhaitable Les quipes locales peuvent tre des groupes permanents ou ph m
163. uestionnements initiaux il nous livre un certain nombre d enseignements int ressants pour aider travailler l avenir sur la transmission de nos savoirs citoyens Les principaux l ments qui ont t retir s des changes durant cet atelier portent sur les trois points que voici 1 Comment aborde t on l apprentissage l appropriation de nouvelles mani res de faire 2 Que retire t on d une exp rience qui concerne la transmission d exp riences 3 Que mettons nous en avant pour d crire communiquer d autres des d marches citoyennes COMMENT ABORDE T ON L APPRENTISSAGE L APPROPRIATION DE NOUVELLES MANIERES DE FAIRE S informer se former pour se mobiliser Dans un monde de surinformation chacun peut chercher se former et acqu rir des connaissances s il a un int r t creuser Quatre modes d acquisition des savoirs existent et peuvent de mixer dans nos trajectoires source Christian Hermelin du coll ge coop ratif 75 _ l h tero didactie le savoir est transmis par ceux qui savent d autres L auto didactie je vais chercher mes sources Il s agit d un savoir que je m approprie la socio didactie la production des savoirs du fait d tre en collectif d tre ensemble l co didactie il s agit des savoirs li s notre milieu notre culture par les rencontres l change le fait aller chez les autres Ces diff rentes configurations sont compl mentaires et re
164. uestions trait es par l instance en question Ces lieux n auraient qu un pouvoir consultatif mais auraient l immense avantage de former progressivement des personnes capables d entrer dans les instances de d cision permettant du m me coup une rotation relativement rapide vitant ainsi l ankylose politique d e sa professionnalisation IV LES TROIS PILIERS En lien avec ces trois principes je propose trois piliers la paix la limite et la subsidiarit dont je vais expliquer le contenu avant de voir comment ils peuvent se concr tiser 1 La paix La paix Existe t il un mot plus banal Et pourtant il est incroyablement alternatif tant la conception guerri re de la vie s est impos e dans quasiment tous les domaines La vie personnelle est per ue comme un combat pour se faire une place il faut savoir se battre ce que l on appelle l conomie de march et la libre concurrence sont en fait une v ritable guerre qui fait quantit de d g ts mat riels et surtout de victimes dans le domaine politique la d mocratie est con ue comme la victoire d un camps sur l autre et les partis ressemblent souvent des arm es en campagne Pourtant si le but de la guerre est la victoire des plus forts peut on r ellement penser qu elle est conciliable avec la d mocratie dans le sens de gouvernement du peuple Question plus d licate encore L tat de guerre permanente et totale est il compatible avec l
165. une sati t possible qui progressivement s largit toute la vie sociale 2 Cf Hanna Arendt La condition de l homme moderne d Pocket Agora 2003 avec la pr face de Paul Ricoeur p 11 7 gt lutter et changer de comportements pour pr server l avenir de la plan te et la poursuite de l aventure humaine gt permettre chacun de d velopper et d panouir ses potentialit s en particulier ses capacit s de ton de partager de non violence et ceux de l cole gt lutter pour maintenir la d mocratie et l tat de droit tout en favorisant la d mocratie participative gt s enrichir mutuellement de nos diff rences et de nos convergences avec un quilibre entre identit et ouverture entre culture propre et m tissage entre classes sociales et entre g n rations gt d velopper une coh rence entre l action est le sens donn par chacun son existence dans la diversit des options philosophique et spirituelles Ces rencontres constituent un temps fort pour renforcer ces convergences et trouver de nouveaux chemins pour l action ENGAGEMENT PERSONNEL ET MOBILISATION COLLECTIVE Ce travail comporte une part de transformation personnelle Chacun participe l organisation de la soci t par ses changes sa consommation ses choix et ses pr f rences Chaque citoyen est appel s engager personnellement pour faire un effort de responsabilit personnelle et de lucidit sur son r le objectif dans la so
166. ux de pouvoir transformations du rapport au temps et l espace tout contribue fa onner une soci t diff rente Trois grandes relations essentielles l quilibre de l Homme sont aujourd hui en mutation voire en crise relation au monde et notre environnement relation l autre rapport soi L enjeu aujourd hui est de pouvoir r pondre ces d s quilibres pour que chaque tre humain soit capable de construire un autre rapport soi un autre rapport l autre et un autre rapport au monde Toute d marche ducative doit prendre en compte ces mutations pour mettre fin la fabrique de l homme bancal tre humain fragilis dans ces relations qui fondent pourtant son identit son autonomie et le sens qu il peut donner sa vie 1 UN AUTRE RAPPORT AU MONDE ET A L ENVIRONNEMENT Notre rapport au monde a beaucoup volu depuis quelques d cennies De plus en plus d tres humains vivent dans un environnement construit par l Homme o la nature est minoritaire rel gu e une fonction d corative ou utilitaire L activit humaine a cr de nouveaux facteurs de risque cologique d r glements climatiques atteintes la biodiversit surexploitation des ressources naturelles privatisation du vivant rar faction de l eau Sur la plupart de ces probl mes nous n en sommes qu aux prises de conscience l o il faudrait d j passer l action pour r pondre ces fragilit s et mena
167. venter la d mocratie dans la soci t de l information du local au mondial gt Critique culturelle et philosophique La soci t de l information conditionne les consciences et les imaginaires pour fabriquer des individus passifs dociles et mim tiques L id ologie n olib rale en se proposant de fabriquer une humanit nouvelle atomis e et amorphe soumise aux lois du march d truit le sens que chacun peut donner sa vie et ruine la notion m me d humanit Quelle soci t pour des citoyens coresponsables de lavenir de la cit cultivant leur libert et leur cr ativit Beaucoup d actions esquissent des solutions ces questions Mais la plupart privil gient l un de ces axes en n gligeant les autres Le capitalisme int gre beaucoup plus facilement ces r ponses partielles pour se renouveler et se renforcer comme on le voit aujourd hui avec le Grenelle de l environnement Notre travail est de les mettre en lien Ces rencontres peuvent contribuer tenir ensemble de ces diff rentes raisons d agir et de les int grer dans un cadre coh rent de transformation de la soci t en s appuyant sur les nombreuses actions qui sont men es localement De m me qu au c ur du f odalisme naissaient les premi res exp riences capitalistes de m me au c ur du syst me actuel certaines exp riences esquissent une soci t solidaire Quels points d appui communs pour cela Cela est possible en d veloppant la fois des
168. vons devenir cum nique ce qui signifie comme vivant dans une seule maison et devant former une seule maisonn e 2 En quoi y a t il urgence Maintenant en quoi cette situation est elle d urgence Tout d abord en ce que les risques sont devenus globaux et que le temps est semble t il compt court terme 22 Les risques globaux majeurs sont le r chauffement plan taire et toutes ses cons quences l avanc e de la d sertification la d forestation l approvisionnement en eau potable la pollution les nouvelles pand mies les disparitions d esp ces animales et v g tales le contr le probl matique des nouvelles technologies des OGM aux nanotechnologies en passant par le clonage la possibilit d une crise financi re majeure le contr le de l nergie de nouveaux int grismes et totalitarismes id ologiques et politiques Il ne s agit pas de c der l affolement mais de prendre conscience que la situation est d j tr s s rieuse Le dernier rapport du PNUE20 le plus complet en la mati re labor par 390 experts et revu par un millier dit ceci Aucun des probl mes majeurs soulev s dans notre futur commun ne conna t de pr visions d volution favorables Mais il insiste l objectif n est pas de pr senter un sc nario catastrophe mais un appel urgent l action A titre d exemples Au cours des 20 derni res ann es la communaut internationale a r duit de 95 la production de produi
169. x Dans ces ann es Albert Jacquard crit un petit livre embl matique Voici venu le temps d un monde fini Notre monde a chang il faut maintenant que notre repr sentation du monde notre cosmologie change galement Car pendant cette p riode des Etats Nations nous avons galement t fa onn s dans l id ologie des Lumi res et du Progr s sans limite de la science et de la technologie et voil que dans l euphorie du sans fronti res nous d couvrons progressivement une nouvelle fronti re la plan te qui a ses propres limites en ressources et en capacit assumer les cons quences de nos modes de vie Les avertisseurs seront la d claration du Club de Rome en 1970 sur les limites de la croissance et des mati res premi res puis le choc de Tchernobyl 1986 dont le nuage radioactif fera le tour du monde Nous sommes en train de prendre conscience que toutes les questions essentielles tous les risques majeurs qui nous touchent ou risquent de nous toucher se posent au niveau du globe et engagent toute l humanit Les solutions et les alternatives se posent donc galement ce niveau Nous sommes par l m me invit s nous penser d abord comme tres humains Notre appartenance au genre humain doit passer aujourd hui avant nos autres appartenances qu elles soient nationales religieuses id ologiques ou autres Notre citoyennet doit devenir galement et peut tre d abord cosmopolite Cela signifie que nous de

REFLEXIONS ET PROPOSITIONS

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