Le panier de la ménagère pauvre: étude quantitative
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1. Index 100 101 59 101 66 102 99 105 18 Revenu minimum 100 101 49 103 46 103 46 105 58 Graphiquement cela donne ceci 106 105 104 Index 103 Revenu minimum 102 101 100 janv 06 juil 06 janv 07 juil 07 janv 08 Le revenu moyen aurait marqu davantage encore la tendance mais cette tendance est d j pr sente avec le salaire minimum et nous nous en contenterons ici Si l on compare l volution du revenu minimum l volution de l indice des prix la consommation on ne peut que constater que les prix augmentent comme tout le monde le sait et le dit La vie devient effectivement plus ch re pour tout le monde N anmoins le revenu compense cette croissance du co t Il n y a donc pas contrairement ce que tout le monde dit une diminution du pouvoir d achat 32 Si l on peut raisonnablement prendre ce revenu comme r f rence il faut n anmoins tre conscient qu une personne b n ficiant d un salaire minimum garanti est elle aussi tr s sensible toute augmentation des prix 23 5 Evolution du revenu d int gration et de l index pr carit janvier 2006 juillet 2006 janvier 2007 juillet 2007 janvier 2008 Index pr carit 100 104 55 105 46 108 23 109 86 Revenu d int gration 100 100 103 02 105 08 109 33 Graphiquement cela donne ceci 112 110 108 1062. Index pauvret Revenu d int gration 104 102 100 janv 06 juil 06 janv 07 juil 07 janv 08 On voit par contre ici que le revenu d int gration ne couvre pas l augmentation des prix pour les produits de base achet s par les b n ficiaires On peut d s lors affirmer que pour les b n ficiaires du revenu d int gration il y a v ritablement une perte de pouvoir d achat Et celle ci est d autant plus grave que les b n ficiaires nous l avons vu ont une consommation tr s limit e et o leurs achats correspondent l indispensable La moindre augmentation dans les prix aggrave leur d j tr s grande pr carit Pour tre pr cis et complet nous devrions appliquer l index pauvret toute cat gorie de personnes qui a un revenu inf rieur au revenu moyen ou tout le moins ce que nous avons consid r dans notre tude partie 2 III 2 1 comme un revenu de dignit soit 1 113 net Pour ces revenus on peut consid rer qu il y a bel et bien une perte de pouvoir d achat 24 6 Au del du concept de pouvoir d achat la capacit d acheter Nous avons bien dit que le pouvoir d achat tait un rapport entre les prix et le revenu et plus sp cifiquement le rapport de l volution du premier par rapport au second Si l on raisonne en moyenne et l index est calcul moyenne nous pouvons dire que le pouvoir d achat ne diminue pas N anmoins nous ne disons pas pour a
3. rales Depuis 1994 c est cet indice qui permet l indexation des salaires des loyers des allocations sociales etc 3 L volution des 2 indices Voyons cette volution en consid rant que janvier 2006 est gal 100 106 105 104 Indice prix la consommation Indice sant 102 101 103 100 janv 06 juil 06 janv 07 juil 07 janv 08 L indice sant on s y attendait volue de la m me mani re mais l g rement moins fort que l index Mais pour les deux indices en deux ans la progression se situe aux alentours de 5 Elle est de 4 89 pour l indice sant et 5 18 pour l index C est une progression assez soutenue Nous verrons plus loin dans l tude comment volue l indice qui est li la consommation d un public pr caire voir point 1 1 SPF Economie Direction g n rale statistiques et informations conomiques L indice des prix la consommation 2007 16 12 V STRUCTURE DES D PENSES DES BENEFICIAIRES DU REVENU D INTEGRATION Il s agit pour nous d interroger un chantillon de b n ficiaires du revenu d int gration de mani re connaitre la r partition de leur allocation par type de consommation nous tenons compte bien videmment de toutes les recettes dont peuvent b n ficier les personnes Nous avons propos les postes repris dans le listing ci apr s Sur base de notre chantillon et en fonction de notr
4. charges qui est alors de 47 6 On arrive un co t moyen global de 399 6 pour le logement au sens large soit 58 4 du montant du revenu d int gration 1 2 Les familles 12 1 Les familles dans un logement social Tout comme pour les isol s 35 4 des familles b n ficient d un logement social qui leur co te en moyenne 299 8 et dont les charges s l vent cette fois 195 4 Soit un total de 495 2 Par rapport au revenu d int gration m nage qui tait au moment de l enqu te de 911 93 cela repr sente 54 3 12 2 Les familles sans logement social 64 6 des familles vivent dans un logement qui n est pas un logement social Le co t de ce logement est en moyenne de 370 et les charges s l vent 131 Notons ici que seuls 13 des logements ont les charges comprises Le co t global est d s lors de 501 soit 54 9 du revenu d int gration 1 3 De mani re g n rale On ne peut faire ce genre d tude sans prendre en consid ration non pas le simple revenu d int gration mais l ensemble des revenus des m nages La photographie que nous proposons est d s lors celle d une moyenne de l ensemble des personnes ayant r pondu l enqu te Dans cette moyenne le revenu moyen est alors de 997 55 par mois il faut en effet prendre en consid ration par exemple les allocations familiales les pensions alimentaires Sur notre photographie un m nage moyen est compos de 2
5. enqu te quantitative Nous avons tabli un questionnaire assez long pouvant selon nous permettre une mesure de la r alit v cue par les b n ficiaires Nous l avons accompagn d un mini mode d emploi afin de nous assurer d une homog n isation des r ponses 70 enqu tes ont t remplies chaque fois le document tait trait par un travailleur social et un b n ficiaire Chacune des enqu tes a demand en moyenne une heure et demie pour tre compl t e Les septante personnes qui ont r pondu au questionnaire pr sentaient des profils vari s famille isol homme femme diff rents ges urbaines ruraux Nous avons d s lors une diversit des r pondants qui nous permet de consid rer que l on touche un chantillon assez repr sentatif 3 L enqu te qualitative Sur base d un questionnaire Madame Xhauflaire Charg e de mission la F d ration des CPAS a rencontr les b n ficiaires r unis en groupe gt chacun des groupes avait des particularit s groupe de femmes groupe mixte avec des ch meurs groupe de personnes g es groupe de personnes engag es par le biais de l art 60 par 7 qui ont enrichi notre recherche les groupes taient soit d j constitu s soit ont t constitu s par le CPAS Dans ce cas nous avons laiss libre le choix du CPAS Les groupes taient de petite taille afin de permettre un change plus dynamique moyenne de 6 personnes les profils rencontr
6. femmes avec enfant s On peut raisonnablement estimer en nous r f rant l enqu te qualitative qu il s agit d une pargne en vue d offrir un cadeau aux enfants ou une pargne qui vise pr voir le coup dur Cette pargne sera rapidement consomm e 8 Les impay s permanents Impossible pour les b n ficiaires de faire face leurs besoins En moyenne par m nage et par mois ils ont un impay qui correspond l quivalent de 1 5 du budget soit 14 9 par mois 28 On peut s en rendre compte p e la lecture de Esping Andersen G Palier B Trois le ons sur l Etat providence Seuil et la R publique des id es 2008 16 9 L aide accord e par le CPAS En plus du revenu d int gration par m nage et par mois l aide est de 42 4 Nous devons davantage expliquer ce poste Nous ne reprenons ici bien entendu que les b n ficiaires ayant rempli notre enqu te Et les montants refl tent les cas o les CPAS interviennent r guli rement D s lors le b n ficiaire qui a t aid il y a 3 ou 4 mois ne l a pas indiqu Ce poste est on s en doute beaucoup plus important en r alit Mettons en vidence 3 points o tant donn les montants actuels des revenus d int gration les CPAS doivent en parall le intervenir sur fonds propre afin de permettre aux personne d esp rer quilibrer leur budget o de plus en plus souvent pour compenser des difficult s r elles auxquelles doivent faire face le
7. la plus grande agence publicitaire des Etats Unis dans les ann es 1950 d clarait que les personnes ne se reconnaissent pas du tout dans le besoin d une 2 voiture moins qu on le rappelle avec insistance leur attention Ce besoin doit tre cr dans leur esprit Parfois ils sont m me hostiles cette id e consid re la publicit comme une force d ducation et d activation capable de provoquer les changements de la demande qui nous sont n cessaires Galbraith l avait d j dit le consommateur est bien au service de la production 10 CESRW Regard sur la Wallonie 2007 CESRW 25 ans A Quinet dir Rapport de la Commission Mesure du pouvoir d achat des m nages in Documentation fran aise 6 2 2008 pp 5 6 12 Ph Maoti et R Rochefort montrent bien galement que l euro n a pas eu d impact sur le pouvoir d achat en tant que tel mais bien sur l impression de perte de pouvoir d achat 175 V statistiques BNB Eurosyst me Enqu te aupr s des consommateurs mai 2008 14 EQLS Enqu te paneurop enne sur la qualit de vie 2003 Tous ces l ments ne sont pas de nature cr er un climat enthousiaste dans notre soci t Et au contraire les personnes imaginent que demain sera plus difficile qu aujourd hui et cette impression p se tr s certainement dans l appr ciation de leur possibilit d achats Pour en revenir au pouvoir d achat en tant que tel ce que l on peut dire avec certitude c est que sur ba
8. tude que les b n ficiaires ne savent pas vivre avec leur revenu habituel En effet nous montrons dans cette tude e qu ils ont un impay permanent de 14 9 par mois en moyenne e que le CPAS tait de plus en plus sollicit par les b n ficiaires mais aussi par l ensemble de la population qui a des revenus modestes et qu en tout cas le CPAS intervenait en moyenne pour 42 4 par mois et par m nage Nous avons galement vu que si le pouvoir d achat n a pas diminu cela ne remet pas en question qu il y ait pour les revenus inf rieurs aux revenus moyens un v ritable probl me de capacit d acheter La deuxi me partie de l tude nous montrera que leur consommation est r duite au strict minimum et qu elle est souvent de tr s basse qualit D s lors non seulement il leur est impossible de faire face leurs besoins l mentaires mais en plus ils sont tr s sensibles la moindre augmentation des prix Et nous avons montr que l indice pr carit voluait beaucoup plus rapidement que l index Les achats des b n ficiaires se font en majorit dans des magasins beaucoup plus sensibles la moindre augmentation des mati res premi res p e c r ales car ces magasins proposent des produits o les co ts sont r duits au maximum peu de publicit s peu d emballages peu de personnel etc d s lors ces produits augmentent proportionnellement plus fort que dans les autres magasins A la lecture de ces diff r
9. une mani re g n rale la lecture des diff rents auteurs qui ont tudi ce probl me on peut affirmer que ce qui change beaucoup ce n est pas tant notre pouvoir d achat que nos standards de consommation et nos fa ons de consommer Prenons un exemple simple et clairant Auparavant un m nage disons un couple avec un adolescent avait un t l phone fixe Sa consommation tait admettons de 25 par mois Aujourd hui chacun a un gsm Si le couple a une consommation assez raisonnable ils consomment au moins 25 chacun L enfant a lui aussi un gsm qu il recharge tous les mois avec une carte de 15 Par ailleurs ils ont conserv leur ligne fixe pour le connexion internet qui revient pr s de 30 par mois Voici donc un m nage qui sans v ritablement s en rendre compte est pass d une consommation de 25 par mois 95 par mois Aux diff rents points qui expliquent l impression de perte de pouvoir d achat dans la population en g n ral nous pouvons ajouter galement un climat de m fiance conomique g n ralis En effet si l on observe les indicateurs de confiance des consommateurs ceux ci ont une tendance d croitre 9 points en mai 2008 assez fort Si l on observe les indicateurs europ ens de bien tre subjectifs ceux ci vont dans la m me direction 11 de la population sont enti rement pessimistes et 26 sont assez pessimistes 5 Resor Pr sident de la J W Thompson
10. 08 personnes Dans notre chantillon nous sommes l g rement en dessous de la composition moyenne d un m nage wallon qui est de 2 31 en 2005 et consid rons que ce chiffre diminue chaque ann e 22 SPF Economie Direction statistiques et informations conomiques Taille moyenne des m nage pour 2005 1998 2008 14 Et dans ce cadre la part du logement est en effet de 31 47 des 997 55 euros auquel il faut ajouter les charges soit 11 08 Plus concr tement encore le co t moyen d un logement pour un b n ficiaire est de 313 110 de charges Soit un total de 423 Le poste logement au sens large logement et charges s l ve alors 42 55 Notons la part respective du co t de l lectricit 5 37 et du mazout 2 6 de ces charges Il est int ressant de comparer ce poste celui d un Wallon moyen Le Wallon moyen a un co t logement quivalent 25 9 de son budget C est un poste qui augmente fortement lorsque le revenu baisse En effet une famille ais e aura un co t qui avoisine plut t les 20 Les m nages les plus pauvres allant jusqu 36 8 Pour tre complet ajoutons encore que 6 des m nages b n ficiaires habitent leur propre logement En R gion wallonne en 2001 enqu te sur les m nages 68 1 des logements sont occup s par leur propri taire copropri taire usufruitier 2 La nourriture Ce poste consomme 27 35 en moyenne du revenu d int gration soit enc
11. 2 80 104 89 Graphiquement cela peut tre plus clairant 112 110 108 Indice pauvret 106 Index Indice sant 104 102 100 janv 06 juil 06 janv 07 juil 07 janv 08 Que peut on en retirer comme enseignement On le voit m me si l volution de l indice sant est tr s l g rement inf rieure celui de l index les deux indices voluent de mani re assez identique Ce n est pas le cas du nouvel indice que nous avons cr Celui ci volue beaucoup plus rapidement Il y a un effet concret et imm diat cela d s que les prix augmentent c est dans la consommation des biens indispensables que cette augmentation se fait le plus ressentir Les personnes les plus d favoris es sont d s lors les premi res touch es 22 4 Evolution index et revenu L id al aurait t de calculer l volution conjointe du revenu moyen par rapport l index pour montrer que d une mani re g n rale pour la population moyenne on ne peut pas proprement parler d une perte de pouvoir d achat Le revenu moyen d pend des ann es d imposition ant rieures Nous n avons d s lors pas les chiffres pour comparer avec les volutions r centes des indices d faut nous avons pris le revenu minimum garanti Comme pour les autres indices nous consid rons que 2006 100 janvier 2006 juillet 2006 janvier 2007 juillet 2007 janvier 2008
12. S du pays dans leur m morandum f d ral de juin 2007 d non aient que ni le revenu d int gration ni les autres allocations sociales ne sont un rempart suffisant contre la pr carit et l exclusion Au regard du co t de la vie leur montant ne permet pas de mener une vie conforme la dignit humaine C est de ce constat que nous sommes partis dans cette tude nous demandant si ce public n tait pas beaucoup plus expos que la moyenne aux variations des prix 1 L O 8 7 1976 art 1 II METHODOLOGIE Nous avons men deux types d tudes distinctes mais compl mentaires l une qualitative l autre quantitative Nous ferons part ici de l tude quantitative tout en mentionnant quelquefois des l ments que nous retrouverons dans la partie 2 savoir l tude qualitative Cette derni re fera en effet l objet d un autre document qui va au del de la question du pouvoir d achat raison pour laquelle nous avons scind les deux tudes 1 La s lection des CPAS Il s agissait pour nous de rencontrer un chantillon de CPAS correspondant la diversit rencontr e dans la r alit Nous avons d s lors pris attention avoir une repr sentation de chacune des provinces de CPAS ruraux et urbains selon la taille des CPAS Concr tement pour l enqu te quantitative nous avons s lectionn 15 CPAS Pour l enqu te qualitative 11 CPAS dans 2 cas plusieurs CPAS se sont mis ensemble pour former un groupe 2 L
13. SERVICE INSERTION PROFESSIONNELLE F d ration des CPAS I 11N Le panier de la m nag re pauvre Partie 1 Etude quantitative Ricardo Cherenti ao t 2008 Le Service Insertion professionnelle est soutenu par R GION WALLONNE REMERCIEMENTS e Les 125 b n ficiaires pour le temps qu ils ont accept de nous consacrer et pour la capacit exprimer leurs difficult s 55 pour la partie 2 et 70 pour la partie 1 e Les 26 CPAS ayant accept de nous consacrer du temps et sans lesquels cette tude n aurait pas pu voir le jour Les travailleurs sociaux des CPAS germanophones pour avoir fait le travail sur base d un formulaire r dig en fran ais e Sandrine Xhauflaire Charg e de mission au Service Insertion professionnelle pour avoir men les enqu tes de terrain e Trang Phan pour le secr tariat et les longs encodages Cette publication est disponible et t l chargeable sur notre site l adresse www uvcw be cpas Pour citer cette tude R Cherenti Le panier de la m nag re pauvre F d ration des CPAS UVCW ao t 2008 Contacter l auteur rch uvcw be Contacts pour la presse Claude Emonts Pr sident de la F d ration des CPAS 04 220 58 04 Christophe Ernotte Directeur g n ral de la F d ration des CPAS 081 240 650 Je suis pour une augmentation du go t de la vie Jacques Dutronc I INTRODUCTION Si beaucoup dans la population commencent s inqui ter de leur pouvo
14. TURE DES DEPENSES DES BENEFICIAIRES DU REVENU D INTEGRATION 13 L Ledogement 13 1 1 Les isol s 14 111 Isol s occupant un logement social 14 11 2 Isol s sans logement social 14 1e LES familles NES Rd 14 12 1 Les familles dans un logement social 14 1 2 2 Les familles sans logement socialiste tenta 14 ne ad en An ne NN 14 2 La 15 3 Les SOINS d sant RSR mn a a ss nn 15 4 Le t l phone et le transport 16 Les loisirs le sport la culture 16 6 Les frais de formation recherche d emploi 16 Ta Anne Re ee TE 16 8 Les impay s 1 16 9 L aide accord e par le 17 VI LES LIEUX D ACHAT 18 27 VII ACHATS DE BIENS DURABLES VIII LES GSM IX LES VETEMENTS X LES CREDITS VIII EVOLUTION DU PANIER DE LA MENAGERE PAUVRE Evolution index et revenu O1 8 amp ND XII CONCLUSION Cr ation d un index pauvret L indice pauvret et son volution Comparaison des diff rents indices 28 Evolution du revenu d int gra
15. appelait consommation ostentatoire C est dire des achats qui sont effectu s non pas par besoin mais pour montrer aux autres qu on tient son rang social ou que l on est d un niveau social sup rieur La logique est ici encore celle de l augmentation de consommation au del du n cessaire avec comme cons quence une impression de perte du pouvoir d achat mais qui ne correspond pas la r alit Ajoutons de mani re rapide que nombre d auteurs ont d nonc le raccourci qui consiste penser que le bonheur ou le bien tre est dans la consommation ou l accumulation de richesse Amartya Sen Anat Itay ont par exemple t dans cette direction D autres chercheurs encore basent leurs tudes sur des indicateurs alternatifs plus m me de mesurer le bien tre C est le cas par exemple du Professeur Ruut Veenhoven de l universit de Rotterdam qui tente avec beaucoup de s rieux et de comp tence de mettre le bonheur en quation Mais plus officiellement avec une reconnaissance internationale c est le cas du PNUD Programme des Nations Unies pour le D veloppement qui calcule un indice de d veloppement humain l TDH Pour ce qui nous concerne dans une tude en cours nous construisons des indicateurs de pr carisation de la soci t qui nous montrent que la richesse cr e galement de la pr carit Cit par A Gorz Ecologica Galil e p 34 2008 7 Cit par Gorz Ecologica Galil e p 93 2008 8 V
16. ati et Rochefort et est loin d tre anecdotique ou purement intellectuelle C est tout le contraire Il s agit d une question qui ouvre un d bat sur les perceptions qu ont les personnes de leur consommation sur le niveau de vie sur le bien tre ou l inverse le mal tre sur l volution des produits des d sirs de consommation sur le r le de la publicit sur le r le des pouvoirs publics bref c est un norme champ d investigation qui s ouvre et qui m rite d tre analys Il est vident que nous ne pouvons pas dans cette tude embrasser l ensemble de ces questions Ce serait trop long et ce n est d ailleurs pas notre mission Nous en aborderons certaines qui nous semblent essentielles pour comprendre le sujet qui est le n tre Ilya dans nos soci t s une pr carit des salari s de plus en plus d incertitudes dans l emploi de plus en plus de temps partiels de plus en plus de contrats dur e d termin e etc ce qui fait dire par exemple Robert Castel que l on institutionnalise la pr carit Par ailleurs 4 3 de travailleurs belges sont pauvres Ces diff rents l ments cr ent un sentiment de peur et une confiance n gative dans le futur Ceci peut expliquer que dans l estimation que font les personnes de leur pouvoir d achat ils ne se r f rent pas tant leurs ressources actuelles qu la fragilit de celles ci au regard de l avenir Albert Hirschman dans son livre Bonheur priv acti
17. aussi Ph Guibert A Mergier Le descenseur social Enqu te sur les milieux populaires Plon 2006 L ensemble de ces tudes montre qu il n y a pas de parall le vident entre accumulation de richesse et bien tre Pourtant on peut constater que la consommation est une mesure officielle de progr s dans nos soci t s Que ce soit collectivement par le PIB ou m me individuellement Il a donc une incitation institutionnelle la consommation puisque le progr s et le bien tre sont assimil s la consommation c est galement le message v hicul par la publicit dont l objectif est bien de provoquer la Et les effets secondaires de cette consommation sont on l a mentionn la d ception et la frustration mais galement un sentiment de pouvoir d achat en baisse Dernier point d importance que nous souhaitions mettre en vidence ici c est la pond ration actuelle dans le calcul de l index qui pose un s rieux probl me En effet par exemple le logement a une pond ration de 6 dans le calcul de l index Alors que l on sait que son poids dans le budget des m nages des Wallons est de 25 9 1 Nous verrons dans le point 5 que le budget des m nages b n ficiaires du revenu d int gration consacr au logement est lui de 31 47 Il y a l une inad quation entre la th orie et la r alit que nous proposons de modifier dans notre tude Il serait important que l index colle davantage la r alit D
18. e liste on peut dire qu en moyenne un revenu d int gration se r partit de la mani re suivante le logement 42 55 la nourriture 27 35 les soins de sant 415 les v tements 3 45 les frais de transports 3 02 le t l phone communication 2 47 les taxes 0 9 les assurances 2 32 le tabac 261 l alcool 0 2 les soins corporels 2 20 les loisirs sport culture 1 39 les frais li s aux animaux 0 83 les pensions alimentaires et autres contributions alimentaires 0 37 les frais li s la formation et la recherche d emploi 0 53 les cr dits 223 l pargne 0 1 autres 8 09 les ventuelles aides suppl mentaires accord es par le CPAS 4 25 les impay s permanents 1 5 Reprenons maintenant certains de ces points qui m ritent une information suppl mentaire 1 Le logement 42 55 des moyens des b n ficiaires vont au logement au sens large 31 47 sans les charges Il y a n anmoins ici d importantes remarques faire D abord il faut faire une distinction entre isol s et familles Ensuite entre logement social et autres Voyons ces aspects de plus pr s 20 Il s agit du logement comprenant les charges Dans le d tail le logement 31 47 l eau 1 76 le gaz 1 34 l lectricit 5 37 le mazout 2 6 En ce qui concerne l nergie l tude ne tient pas compte de la hausse du co t de
19. e publicit de personnel d emballage etc D s lors la marge de man uvre du magasin lors d une hausse du prix des mati res premi res est tr s r duite et le produit augmente d s lors proportionnellement davantage que dans d autres magasins Les b n ficiaires en ressentent forc ment tr s rapidement les effets Notons cependant que plus de 80 des CPAS sont dans des communes rurales Communes o l on ne trouve pas n cessairement de grandes surfaces ou des hard discounts Dans nombre de cas les b n ficiaires devront se contenter de petites piceries et ils subiront alors davantage encore les hausses de prix 18 VII ACHATS DE BIENS DURABLES Un bien durable est un bien qui n est pas d truit lors de son utilisation Son usure se fait sur le long ou tr s long terme Par cette question nous visions les biens li s l quipement du foyer Nous voulions savoir si durant les 12 mois pr c dant l enqu te les personnes avaient achet un tel bien Il ressort que 23 7 des personnes ont achet des biens durables Quels types de biens ont t achet s Citons machine laver t l vision dit s choir frigo gsm lecteur dvd salle manger cuisini re 32 ont t achet s en seconde main 32 dans un magasin d lectrom nager Et 25 en grande surface les 11 restant n ont pas indiqu le lieu d achat 25 ont re u une aide pour faire face cet achat Cette aide est
20. ents l ments nous ne pouvons que rappeler qu il est impossible de vivre dignement avec pour seule rentr e le revenu d int gration Concr tement cela veut dire que les b n ficiaires vivent mal Et c est la raison pour laquelle les 3 F d rations de CPAS du pays demandent dans leur m morandum f d ral une augmentation du revenu d int gration Mais n oublions pas galement une demande essentielle des f d rations un financement 90 des revenus d int gration sans quoi la difficult des CPAS et des communes aura des cons quences en cascade sur l ensemble des b n ficiaires et nous l avons vu sur tous ceux qui ont un revenu faible et en sont amen s s adresser aux CPAS Ce sont en effet les citoyens qui doivent tre trait s quitablement Or la politique actuelle tend localiser la solidarit et ainsi faire payer la politique de lutte contre la pauvret aux personnes les plus pauvres 26 TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS 2 I INTRODUCTION 4 II METHODOLOGIE 5 1 a selechion des don ne tete Ni 5 2 L enqu te quantitative 5 3 L engu te qualitative side ben 5 III LE POUVOIR D ACHAT ET L INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION __7 IV L INDEX EN BELGIQUE 11 1 L index c est dire l indice des prix la consommation 11 2 L indice sant sperme a iso nn nee NN En 12 3 L volution des etes ei eat eee 12 V STRUC
21. ersonnes diversifiant et augmentant leurs achats ont d s lors l impression d un pouvoir d achat qui diminue quand en r alit c est le type et le nombre d achats qui augmentent Il faut mettre ceci en parall le avec le ph nom ne de l acc l ration de l obsolescence La durabilit des produits est de plus en plus courte De m me il devient de plus en plus difficile de r parer ces produits On en arrive ainsi une augmentation du volume des achats Cela oblige les firmes inventer continuellement des besoins et des d sirs nouveaux et leur conf rer une valeur symbolique Ajoutons que d s lors qu un bien devient accessible au plus grand nombre prenons l exemple du gsm il devient g n ralement aussi un standard de consommation et tout le monde va se sentir oblig de l acheter Il y a une forte pression sociale pour cela Avec un m me revenu la consommation doit d s lors augmenter Ce n est pas le pouvoir d achat qui est ici en cause c est l attitude du consommateur et c est la pression sociale Cette attitude de consommation tait d j parfaitement d crite par Marcel Boiteux Directeur g n ral d EDF en 19727 qui estimait qu il y avait belle lurette que l on ach te plus des habits mais de la mode Le public n ach te plus des produits mais des satisfactions des significations On ne peut pas ignorer que Hirschman appelle la consommation de rivalit sociale ou ce que l conomiste allemand Thorstein Veblen
22. ir d achat qui serait en baisse et si les m dias se sont fait tr s r guli rement le relais de ces inqui tudes il faut bien reconna tre que peu se sont pos la question de ce que pouvait devenir le pouvoir d achat des plus d munis Or quand la personne revenu ais voit diminuer sa capacit choisir les biens qu il d sire le pauvre doit lui restreindre la quantit et la qualit de ce qu il va pouvoir manger On peut en conclure que l on ne parle pas vraiment de la m me chose dans l un ou l autre cas D abord parce que ce qui est d rangeant pour les premiers les personnes avec un revenu assez lev est tout simplement catastrophique pour les seconds Ensuite et nous nous poserons la question en d tail si l on r fl chit partir de la population moyenne peut on v ritablement parler de perte de pouvoir d achat Nous ne le pensons pas Et nous le montrerons dans ces pages Concernant le public des CPAS il nous semblait important de v rifier si leur allocation leur permettait de subvenir leurs besoins ou pour le dire autrement en r f rence la loi organique sur les CPAS leur allocation leur permet elle de vivre dignement Notre objectif dans cette tude est de mesurer le pouvoir d achat du public des CPAS d estimer leur consommation de rep rer les probl mes li s la consommation et d tablir une estimation de ce que devrait tre une allocation minimum Rappelons que les trois f d rations de CPA
23. l nergie qui a touch les m nages en 2008 De m me dans leur r ponse les m nages n ont pas mentionn la part r elle du co t de l nergie mais uniquement ce qu ils en payaient le CPAS prend galement en charge une partie D s lors il faut prendre ce chiffre comme un minimum 2 Sp cifions que nous avons retir du calcul du co t du logement 4 dossiers qui ne pr sentaient aucun frais pour le logement ni pour les charges ce qui tr s probablement correspond des personnes propri taires mais la propri t n exclut pas des charges ni m me le revenu cadastral Les r ponses n taient d s lors pas utilisables dans notre enqu te 13 1 1 Les isol s 111 Isol s occupant un logement social 35 5 des isol s occupent un logement social dont le co t moyen est de 218 et dont les charges s l vent 101 en moyenne Il leur faut d s lors d bourser 319 chaque mois pour leur logement Au moment de l enqu te le revenu d int gration pour un isol tait de 683 95 Le logement au sens large charges comprises absorbait 46 6 de leur revenu d int gration 11 2 Isol s sans logement social 64 5 des b n ficiaires isol s ne b n ficient pas de logement social et on doit alors remarquer que pour eux le co t du logement est beaucoup plus important soit 352 Par contre il faut remarquer que dans 35 des cas les charges sont comprises ce qui diminue consid rablement le co t li aux
24. nateur Le mod le d ordinateur suivi a un prix qui diminue fortement au cours du temps Mais cet ordinateur au fil des mois n est plus une r f rence pour les utilisateurs Il est tr s vite d pass et le produit de r f rence en mati re informatique va contenir au fil des ans davantage de capacit s de gadgets de logiciels etc D s lors si l on suit l ordinateur en effet son prix diminue Mais il n est plus une r f rence On voit bien par ces trois exemples concrets qu il a une marge entre la simplicit th orique et la complexit pratique Et c est face cette complexit que les experts du minist re doivent apporter des r ponses qui seront jug es plus ou moins satisfaisantes 17 Ibidem 18 Ph Defeyt Pouvoir d achat index indexation qu en penser que faire s minaire de politique conomique UCL 22 1 2008 11 2 L indice sant Depuis 1994 la Belgique calcule en parall le avec l indice des prix la consommation un indice sant Il se calcule en partant des prix la consommation dont on retire une s rie de biens les produits alcoolis s le tabac les carburants l exception du LPG L objectif de cet indice est la sauvegarde de la comp titivit du pays en limitant la croissance des co ts de la main d uvre ainsi que l augmentation des loyers des tanti mes d administrateurs et de g rants et des r mun rations que re oivent les personnes exer ant des professions lib
25. ne et le transport Au niveau wallon dans l tude du CESRW les postes transport et t l phone sont cumul s et repr sentent 16 Si nous cumulons ces deux postes dans notre tude nous obtenons 6 47 On est tr s loin de la moyenne wallonne pour ces postes 5 Les loisirs le sport la culture C est un poste qui correspond 1 39 du budget L enseignement et ce poste occupent 8 5 dans la moyenne wallonne Cumul s ici cela donne 2 66 Les m nages les plus pauvres ont trop peu de moyens pour accorder ces postes l importance qu ils m ritent En effet et l un et l autre poste contribuent am liorer quantitativement et qualitativement l instruction des personnes 6 Les frais de formation recherche d emploi C est un poste qui correspond 0 53 du budget Notons toutefois que notre chantillon reprenait des personnes d horizons diff rents notamment des personnes g es des femmes avec b b des personnes loign es de l emploi des personnes la recherche active d un emploi et des personnes ayant trouv un emploi art 60 par 7 via le CPAS Tous ne sont donc logiquement pas la recherche d un emploi Reste trois postes importants 7 L pargne On s en doute tr s peu ont une pargne Sur l ensemble de nos questionnaires seuls quatre m nages ont l occasion de faire une pargne Cette pargne est tr s irr guli re et repr sente 0 1 du budget soit 1 en moyenne Il s agit de familles
26. nsabilit au niveau local 29 l exception des CPAS de grande taille qui per oivent un remboursement de 60 ou 65 217 VI LES LIEUX D ACHAT Le lieu d achat n est pas innocent et permet une meilleure compr hension des comportements des personnes pr caires Les achats se font le plus souvent dans des hard discounts c est dire des modes de distribution essentiellement alimentaire bas s sur une pratique de bas prix obtenus en diminuant consid rablement les services en limitant la publicit les emballages et avec une pr sence tr s limit e de produits de marque On peut citer titre d exemple les magasins Lidl Aldi Leader Price etc La fr quentation des hard discounts 42 des b n ficiaires y vont r guli rement 5 des b n ficiaires y vont rarement 5 des b n ficiaires n y vont jamais Ensuite viennent les grandes surfaces GB Delhaize etc 16 des b n ficiaires y vont r guli rement 22 des b n ficiaires y vont rarement 1 des b n ficiaires n y vont jamais Les autres types de points de vente sont beaucoup moins fr quent s C est le cas des banques alimentaires o 42 des personnes interrog es d clarent ne jamais aller Le fait que les b n ficiaires fassent leurs achats dans des hard discounts est une donn e tr s importante dans notre recherche En effet comme nous l avons mentionn dans la d finition ces distributeurs r duisent au maximum les frais d
27. on a montr que la consommation aboutissait la frustration Du moins pour les biens durables Les biens alimentaires par exemple peuvent bien entendu engendrer de la d ception et de la frustration mais l exp rience d cevante est alors rapidement int gr e La d ception s limine par elle m me Il n en va pas du tout de m me pour les biens durables dont la valeur est plus grande de surcroit les objets durables trainent en permanence sous nos yeux et rappelle de la fa on la plus aga ante toutes les d ceptions qu ils ont 2 Ph Maoti R Rochefort Mesurer le pouvoir d achat La Documentation fran aise Paris 2008 p 16 3 R Castel la protection sociale in Sciences humaines n 168 f vrier 2006 pp 42 43 4 Guio La pauvret mon taire en Belgique en Flandre et en Wallonie in Discussion Papers n 0401 f vrier 2004 IWEPS 5 A O Hirschman Bonheur priv action publique Fayard 1983 engendr es La d ception est alors beaucoup plus difficile dig rer Cette frustration tr s probablement conduit une surconsommation Il y a l comme un cercle vicieux Les personnes recherchent la satisfaction par la consommation Celle ci s accompagne de frustration Il a alors un autre achat qui sera n cessaire pour essayer de dig rer la premi re frustration par un nouvel achat satisfaisant Cette course la satisfaction est aussi une course la frustration Les p
28. onsommation pour les produits utilis s par les b n ficiaires janvier 2006 juillet 2006 janvier 2007 juillet 2007 janvier 2008 100 104 5 105 4 108 2 109 8 L volution est assez forte puisqu en deux ans celle ci est de pr s de 10 9 8 Cela prouve que d s lors que l on regarde de plus pr s la consommation des personnes les plus pauvres celle ci n volue pas comme le fait l index ou m me l indice sant mais de mani re beaucoup plus prononc e Ces personnes sont par le fait m me d avoir un budget r duit tr s sensibles l volution des prix Mais les produits consomm s eux m mes sont des produits qui 31 Par facilit nous avons ensuite report ce produit dans les l gumes 1 voient leur volution plus soutenue que la moyenne g n rale p e le prix des c r ales a beaucoup augment ces derniers temps Or une part importante de leur budget nourriture est consacr e ce poste Les b n ficiaires sont donc doublement sensibles une augmentation des prix 3 Comparaison des diff rents indices Si l on compare cet index pauvret aux deux indices classiquement utilis s en Belgique savoir l index et l indice sant nous avons les chiffres suivants janvier 2006 juillet 2006 janvier 2007 juillet 2007 janvier 2008 Indice pr carit 100 104 55 105 46 108 23 109 86 Index 100 101 59 101 66 102 99 105 18 Indice sant 100 101 39 102 04 10
29. ore pour pr senter une image plus parlante une d pense par personne et par mois de 136 En comparaison avec la population moyenne wallonne le chiffre wallon est pour les postes nourriture boissons et tabac de 16 1 Si l on cumule les m mes postes pour les personnes de notre chantillon nous avons 30 16 Il est vident qu une tr s grosse part du budget d un m nage b n ficiaire du revenu d int gration est consacr au poste alimentation ce qui rend ces m nages particuli rement sensibles aux augmentations des prix des denr es alimentaires 3 Les soins de sant C est un poste qui correspond 4 15 du budget des m nages pauvres Au niveau wallon nous avons 4 7 On pourrait alors consid rer qu un m nage pauvre n est pas si loign de la moyenne C est vrai si ce n est que l acc s aux soins et d penses sant est diff rent Le public pr caire attend longtemps avant d aller voir un m decin ou un sp cialiste et ses probl mes sont alors g n ralement tr s importants C est en outre un poste o le CPAS intervient tr s r guli rement pour r gler en partie la note 23 CESRW Regard sur la Wallonie 2007 CESRW 25 ans 24 INS Enqu te sur le budget des m nages 2005 25 SPF Economie Direction statistiques et informations conomiques Enqu te 2001 R sultats concernant les logements 1998 2008 26 CESRW Regard sur la Wallonie 2007 CESRW 25 ans 27 Ibidem 15 4 Le t l pho
30. pain la farine les raviolis en boite et nous laissions un poste autre o les b n ficiaires pouvaient nous faire part d autres types de consommation de f culents Certains l ont fait mais cela repr sentait une tr s petite minorit aussi nous n avons rien ajout notre liste de d part Nous avons demand aux b n ficiaires pour chacun des biens de nous dire s ils en consommaient ou non Et si oui de nous dire la quantit consomm e par semaine mois ou ann e Nous avons r p t cette op ration avec chacun des postes f culent viande poisson produits laitiers etc Nous avons alors d termin en fonction de la consommation effective le poids de chacun de ces grands postes et nous avons galement cr une pond ration pour chacun des produits Prenons un exemple concret de notre pond ration le poste nourriture dans la consommation totale repr sente 27 35 int rieur du poste consommation de nourriture le poste fruits repr sente 10 l l int rieur de ce poste fruits les pommes repr sentent 40 Nous avons bien entendu cr une pond ration pour chacun des postes Nous avons consid r qu en janvier 2006 l ensemble de ces postes tait gal 100 et nous avons observ l volution des prix de chacun des produits au cours du temps Nous avons reproduit cette observation tous les 6 mois 2 L indice pauvret et son volution Nous avons ainsi cr un indice des prix la c
31. partiellement prise en charge par le CPAS Mais galement par la famille Une seule personne a fait un cr dit pour son achat On voit qu il s agit bien pour l essentiel des biens d utilit premi re Quant la tv le gsm et le lecteur dvd on peut estimer qu ils sont aujourd hui devenus des biens standards il semble difficile de ne pas penser qu il s agit d un bien courant L tat de besoin volue avec le temps VIII LES GSM 47 des b n ficiaires ayant r pondu l enqu te c est dire des adultes ont un GSM Pour 25 d entre eux il s agit de leur premier GSM 75 par contre en avaient d j un Les GSM sont relativement neufs 80 ont moins de trois ans Il faut cependant constater qu une grande part de biens durables est tr s rapidement obsolescente Non qu ils subissent une usure physique mais plut t se retrouvent d class s par l volution technologique ou par les effets de mode li s l objet m me Il en va ainsi par exemple pour les ordinateurs les t l viseurs ou les gsm IX LES VETEMENTS Les b n ficiaires vont davantage dans les magasins mixtes les magasins Trafic Wibra Zeeman etc Ils s y rendent dans 30 des cas Dans 21 des cas ils vont plut t dans les magasins de seconde main ceci dit une r ponse n tait pas exclusive et g n ralement les personnes ont diff rents lieux d achat 19 16 vont galement dans des chaines sp cialis es H amp M Zara etc Sans su
32. r l volution de ces t moins au cours du temps dans un espace donn la Belgique pour ce qui nous concerne 65 communes servent de r f rence 3 relev s des prix se font par mois dans chacune de ces communes Ces communes n ont pas toutes le m me poids En fonction de diff rents crit res on va donc leur octroyer une pond ration Tel que pr sent ici le calcul peut para tre assez simple Th oriquement il l est Mais la r alit est toute autre Moati et Rochefort d une part et Philippe Defeyt d autre part montrent tr s clairement la difficult pratique li e l volution des biens et services Prenons un exemple tr s simple que faire lorsque l on suit un t moin qui dispara t du march Ou lorsque ce t moin est modifi que ce soit pour son apparence o pour son contenu Soyons plus explicite encore le pot de yaourt fait partie des t moins Il est suivi depuis des ann es comme produit t moin Puis la firme qui produit d cide de ne plus commercialiser A Que fait on Quelle que soit la solution adopt e il y a bien une cassure dans la continuit des observations Deuxi me exemple le produit n est pas retir du march mais il est modifi Par exemple on y ajoute des p ches en plus des cerises Peut on encore consid rer que nous avons affaire au m me t moin C est toujours bien le produit mais sa composition a chang Troisi me exemple imaginons que dans les t moins il y ait un ordi
33. rprise c est pour les enfants que les b n ficiaires consacrent le budget le plus important pour ce poste comme pour les autres Le moment choisi pour faire l achat de v tements est l encore sans surprise puisqu ils privil gient le moment des soldes 57 des cas X LES CREDITS Seuls 13 ont d j fait une demande de cr dit Et la moiti 6 5 de ces demandes a t positivement re ue Cela reste relativement faible et souvent loign de l image g n ralement r pandue du public des b n ficiaires Pourtant contrairement aux id es re ues les m nages surendett s sont rarement les b n ficiaires du revenu d int gration Ceux ci repr sentent uniquement 6 47 de l ensemble des dossiers de surendettement 3 Observatoire du cr dit et de l endettement Pr vention et traitement du surendettement en R gion wallonne Rapport d valuation 2006 p 59 20 XI EVOLUTION DU PANIER DE LA MENAGERE PAUVRE 1 Cr ation d un index pr carit Nous avons comme pour l index cr un panier des produits les plus consomm s par les b n ficiaires 137 produits ont t s lectionn s Ensuite au vu de la consommation r elle nous avons r duit cet chantillon de produits 74 que nous avons alors suivi depuis le 1 janvier 2006 Prenons un exemple de notre d marche la consommation des f culents Nous avons dans le listing repris de mani re g n rale le riz les pommes de terre les p tes le
34. s taient tr s variables tr s diversifi s Ce qui a permis un ventail large assez repr sentatif les groupes se sont r unis dans un lieu clos en la seule pr sence de Madame Xhauflaire Charg e de mission la F d ration des CPAS chaque r union s est d roul e durant 3 heures en moyenne la parole tait libre mais g r e au niveau du temps de mani re aborder l ensemble du questionnaire III LE POUVOIR D ACHAT L INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION Si tout le monde s entend pour d noncer une perte du pouvoir d achat dans notre soci t il n est pas s r que tout le monde parle v ritablement de la m me chose Tout d abord il faut bien faire la distinction entre le co t de la vie et le pouvoir d achat Le premier concept co t de la vie renvoie l index et de mani re g n rale aux prix des biens et services dans une soci t donn e ici la Belgique Le second concept le pouvoir d achat renvoie quant lui la quantit de biens et services que l on peut acheter au regard du revenu disponible Ce sont bien deux notions totalement distinctes Or g n ralement la plupart des personnes ont un r flexe de base qui est de dire j ai un euro et je peux acheter le bien Si demain pour acheter le bien il me faut un euro et 10 cents mon pouvoir d achat a baiss En r alit cela n est vrai que si mon revenu est lui rest au m me niveau Cette distinction est parfaitement d crite par Mo
35. s b n ficiaires le Gouvernement opte pour une politique d aide sectorielle plut t qu une hausse des revenus d int gration Le r sultat est d s lors une augmentation des aides du CPAS directes ou indirectes o de plus en plus de personnes n tant pas dans les conditions du revenu d int gration viennent demander une aide au CPAS Il s agit par exemple des ch meurs des handicap s des pensionn s etc Ces personnes peuvent d passer les 50 voire dans certains cas 75 du nombre de ceux qui obtiennent habituellement une aide du CPAS Ce chiffre est impressionnant et relate bien une pr carisation g n rale dans la soci t Il est important de dire ici que cela met en tr s grande difficult les CPAS Pour la Wallonie mais la r alit est la m me dans les trois R gions du pays dans la grosse majorit des chaque fois que le CPAS d pense 1 pour un revenu d int gration ou une aide sociale quivalente au revenu d int gration il re oit du F d ral 0 50 Et les 0 50 autres sont issus de la poche du CPAS donc de la commune Cependant chaque fois qu un CPAS octroie une aide sociale particuli re c est 100 sur fonds propre On place ainsi les CPAS dans une situation telle que la qualit des services risque un moment de se faire ressentir ainsi que la diversit de ces services et ce au d triment des citoyens La politique f d rale est irresponsable en d pla ant le co t et la respo
36. se des tudes faites en France ou en Belgique pour la plupart des personnes si les prix des biens et services augmentent bel et bien c est dire le co t de la vie cela est g n ralement compens par une hausse des revenus si l on calcule en fonction de la population moyenne Ce qui pose probl me c est lorsque l on d passe le cadre des revenus moyens et en particulier lorsqu on observe de plus pr s les m nages o les revenus disponibles sont les plus bas Dans ces m nages il est moins vident qu une augmentation de revenu compense l augmentation des prix Nous pensons m me le contraire et c est dans cette direction que nous avons souhait mener cette tude 15 Ph Maoti R Rochefort Mesurer le pouvoir d achat in La Documentation fran aise 2008 16 16 Ph Defeyt Indice des prix indexation et pouvoir d achat des m nages petits revenus IDD novembre 2007 10 IV L INDEX EN BELGIQUE Nous avons en Belgique deux indices de r f rence 1 L index c est dire l indice des prix la consommation C est l indice le plus connu C est aussi l indice le plus commun Bien que peu savent comment et de quoi il est constitu Pour calculer l index on d termine un ensemble de biens et services de r f rence on parle alors des t moins Lorsque l on met ensemble tous les t moins on parle alors g n ralement du panier de la m nag re 507 produits font partie de ce panier Ensuite il faut mesure
37. tion et de l index pauvret Au del du concept de pouvoir d achat la capacit d acheter 19 19 19 20 21 21 21 22 23 24 25 26
38. utant que la capacit d acheter soit suffisante En effet la notion de pouvoir d achat montre l volution des prix par rapport un revenu sans pour autant analyser ce revenu de d part Et nous pensons qu il faut ici faire une distinction entre les bas revenus et les hauts revenus Par ailleurs nous ne pouvons pas non plus passer sous silence les nouveaux standards de consommation qui eux m me s ils ne font pas diminuer le pouvoir d achat viennent alourdir le co t de la vie par l augmentation des achats ex PC gsm t l vision et mettent en vidence la capacit ou l incapacit faire face Dans une pr c dente tude sur les pi ges l emploi nous estimions que des aides devaient tre octroy es non plus en fonction d un statut revenu d int gration ch mage mais en fonction d un seuil de revenu en dessous duquel nous consid rions qu il avait lieu d intervenir Nous prenions l exemple de 1 500 bruts par mois Nous pourrions utiliser cette r f rence comme le seuil en dessous duquel on utiliserait non plus l index mais l indice pr carit Pour ces revenus nous aurions alors un pouvoir d achat n gatif Pour ces revenus nous pensons que la capacit d acheter est probl matique et qu il y a lieu d y pr ter une plus grande attention 33 R Cherenti Analyse 2008 des pi ges l emploi d cembre 2007 25 XII CONCLUSION Nous avons vu le long de cette premi re partie de notre
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