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La Liberte d`Expression et les Reseaux de Communication

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1. du principe peuvent toujours tre tay es par de solides arguments il convient toutefois de ne pas perdre de vue que ce sont pr cis ment l les arguments invoqu s pour justifier les syst mes de censure officiels S agissant des biblioth ques l American Library Association Comit des libert s intellectuelles de l Association 1986 a d fini la censure comme tant les modifications apport es par l autorit ou par ses repr sentants au droit d acc s certains mat riaux Sont consid r es comme de telles modifications l exclusion la restriction la suppression et tout changement 4 of 60 de l ge ou du niveau ouvrant droit l acc s La censure officielle peut tre l expression formelle de craintes populaires fort communes touchant la libert d expression Ces craintes se manifestent avec une vigueur particuli re propos de certains sujets la pornographie impliquant des enfants par exemple ou de modes donn s de communication tels l Internet Sous l empire de ces craintes des groupes associ s une religion un mode de vie une philosophie des int r ts conomiques ou une tendance politique d termin e peuvent chercher persuader les l gislateurs les tribunaux ou le public de supprimer une certaine forme d expression Le pr sent rapport appellera l attention sur diverses organisations groupes de pression et censeurs putatifs Il s attachera galement au travail des organisations
2. la pudeur et notamment de pornographie impliquant des enfants l utilisation des r seaux pour porter atteinte aux droits de propri t intellectuelle sous la forme de textes de mat riel audio visuel de logiciels et sous d autres formes la diffusion d attaques et d insultes de caract re personnel adress es des individus des organisations des groupes sociaux ethniques ou autres Ces craintes ont trouv une expression dans quelques affaires publiques c l bres dont un ou deux exemples donneront une id e A la fin des ann es 1980 les services secrets am ricains suivaient r guli rement les Bulletin Boards lectroniques pour d celer les communications ayant trait aux activit s des groupes de pirates dont ils pensaient qu ils voulaient monter une op ration de sabotage contre les r seaux de t l communication Sterling 1992 Un faux Bulletin Board avait galement t cr dans l espoir de recueillir des messages incriminants qui r v leraient des activit s soup onn es d tre ill gales Dans ce cadre avait t organis e sous le nom de code Sun Devil une descente de police contre des personnes soup onn es d tre des pirates descente durant laquelle on avait fouill 28 locaux et confisqu plus de 40 ordinateurs et 23 000 disquettes Une soci t la Steve Jackson Games qui semblait n avoir qu un lien des plus lointains avec le d lit pr sum avait fait l objet d une enqu te et dans ses
3. caires prenaient en fait un engagement thique en choisissant de ne pas se renier Swan 1982 Toutefois il va sans dire qu en choisissant de s en remettre trop litt ralement des orientations ext rieures le g rant d un point d acc s public l information peut en arriver ne plus jouer d autre r le que celui qui consiste appliquer passivement les d cisions des autres Il est important de ne pas oublier que en fonction de la nature des influences externes subies une telle position peut exposer les g rants aux ambigu t s morales de la libert tout aussi bien qu elle peut faire d eux les agents d un syst me de censure Dans un ou deux pays dont la Grande Bretagne et les Pays Bas par exemple certaines instances ont t institu es pour servir d interm diaires entre les autorit s charg es de faire appliquer la loi et les fournisseurs d information Ces entit s peuvent aussi permettre au g rant de points d acc s publics de se d fausser sur un organisme externe pr cis de toute responsabilit en mati re de strat gie et de d cision Ainsi la Internet Watch Foundation IWF en Grande Bretagne g re un service t l phonique auquel le public peut s adresser pour signaler les contenus de l Internet qu il estime contestables En une ann e de fonctionnement de ce service la IWF a re u 781 signalements concernant au total plus de 4300 cas g n ralement li s des sites de pornographie impliquant des en
4. propri t intellectuelle de responsabilit quant au contenu de l information de moyens de contr ler ce contenu et de facturation des transactions commerciales sont les principales questions li es au contenu de l Internet Les ordinateurs d Internet ou serveurs informent leur propri taire de la capacit de l ordinateur ou comme dans le cas des serveurs de Usenetnews fournissent des ressources suppl mentaires des tiers 3 of 60 Pour la plupart des utilisateurs certaines des sources d information et de communication disponibles par l interm diaire d Internet ont plus d importance que d autres Les newsgroups ou groupes de discussion pr sentent un immense int r t en tant que moyen de communication publique Les utilisateurs postent des articles c est dire adressent des messages un ou plusieurs des milliers de groupes qui traitent de domaines sp cifiques titre souvent de contribution un d bat suivi sur le th me en question C est l un mode relativement ph m re de communication car le mat riel est en g n ral limin apr s un certain laps de temps Les messages sont toutefois fr quemment r affich s habituellement sans le consentement explicite de leurs auteurs et adress s un ou plusieurs autres groupes Les sources publiques d information de caract re plus permanent se trouvent g n ralement sur le World Wide Web WWW Les sites du Web donnent acc s des fichiers HTML acronyme d signant le H
5. s mettre au point une chelle ou une matrice d valuation C est toutefois l une d marche fonci rement diff rente de celle qui consiste concr tement examiner des ressources et d cider de la cote attribuer dans chaque cas Il semble peu probable qu un organisme relativement mineur qui ne soit pas financ par l industrie ou les pouvoirs publics puisse faire plus qu attribuer des cotes ratings une fraction des sites les plus permanents profil lev Marshall 1997 Les petites organisations ne disposeront ni du temps ni des fonds n cessaires pour valuer les dizaines de milliers de sites Web sans m me parler des contributions Usenet Les syst mes existants qui valuent des produits audio visuels n ont juger qu un nombre beaucoup plus restreint de produits tels que les longs m trages destin s une distribution cin matographique les cassettes vid o destin es la vente ou la location et les jeux et simulations informatiques L valuation par une tierce partie est chose courante de longue date dans les industries audio visuelles Ainsi le British Board of Film Certification BBFC pr c demment connu sous le nom de British Board of Film Censors a appliqu un syst me de codification rating aux films destin s tre projet s dans les salles de cin ma depuis des d cennies Le syst me n a pas force l gale mais il constitue une norme pour les autorit s locales charg es de l octroi de licence
6. t l phone ne dissimulez pas votre ge rappelez vous que les gens ne sont pas n cessairement ce qu ils pr tendent tre n ouvrez pas les annexes manant de personnes que vous ne connaissez 32 of 60 pas si vous avez peur dites le a vos parents si vous vous sentez mal l aise sauvegardez le message et quittez n allez pas rencontrer seul une personne dont vous avez fait la connaissance en ligne L ALA de m me dit aux parents que la meilleure mani re d assurer la s curit de leurs enfants sur Internet est d y tre pr sents avec eux et de convenir avec eux de r gles Librarian s Guide 1997 A l instar de plusieurs autres organisations elle ajoute a ce conseil une active recommandation indiquant les sites qui devraient a son avis amuser et informer les enfants Une premi re liste de 50 sites a t largie et on en compte actuellement plus de 700 choisis suivant les crit res affich s sur le site Great Sites 1997 7 Conclusions de la Premiere Partie On est a bon droit fond a se pr occuper de la nature de certains des mat riels disponibles sur Internet Ces pr occupations ne diff rent toutefois de celles que peuvent susciter les mat riels imprim s radiodiffus s ou t l vis s que par l absence relative de r glementation de l information qui p n tre dans les foyers les biblioth ques et les milieux scolaires ou universitaires par le biais des r seaux L inqui tude des pouvoirs publics e
7. veut pas dire que la l gislation ne pr sente pas d importance ni qu on ne continue pas rechercher des solutions fond es sur l laboration de nouvelles lois 4 1 Pertinence de la l gislation en vigueur L assertion de John Perry Barlow que le cyberespace est ind pendant et que les gouvernements existants n ont aucun droit de le r gir exprime un sentiment commun voire une crainte Nous cr ons un monde o tout un chacun et partout peut exprimer sa ou ses croyances pour singuli res qu elles soient sans craindre d tre contraint au silence ou au conformisme Vos notions juridiques de propri t d expression d identit de mouvement et de contexte ne s appliquent pas nous Elles sont fond es sur la mati re or il n est pas de mati re ici Dority 1996 Ce propos est toutefois l expression d une vision romantique de l espace virtuel Le juriste britannique Graham Smith d crit une r alit sensiblement plus dure L id e qu internet n est soumis aucune loi proc de d un v u pieux plut t que d une m re r flexion Les lois locales de chaque juridiction s appliquent aux activit s men es en utilisant Internet Bien que l application de ces lois pose de nouveaux d fis la nature panpolitique d internet l expose en fait plus tomber sous le coup des lois des diverses juridictions du globe plut t qu elle ne le met l abri de ces lois Smith 1996 Il est vrai que dans nombre de cas les juridictions comp ten
8. 05 www wired com wired 4 05 cyber rights html Lasica J D 1997 Censorship devices on the Internet American Journalism Review July 19th p 56 Lessig L 1997 Tyranny in the infrastructure the CDA was bad but PICS may be worse Wired 5 07 www wired com 5 07 cyber rights html Librarians Guide 1997 to cyberspace for parents and kids www ala org parentspage greatsites safe html McMurdo G 1997 Cyberporn and communication decency Journal of Information Science 23 1 pp 81 90 Makkula Center 1997 for Applied Ethics Access Internet and public libraries www scu edu ethics practicing focusareas technology libraryaccess Marshall J M 1997 Internet ratings bureaus how many will there be Internet Legal Practice Newsletter 2 www collegehill com ilp news Mason M G 1997 Sex kids and the public library American Libraries June July pp 104 106 New FBI Draft 1997 encryption legislation www cdt org crypto fbi_draft_text html Newey A Networking for God Index on Censorship 4 pp 132 137 Parents 1996 and the Information Superhighway an action sheet for getting involved www childrenspartnership org bbar pbpg html Pedlars 1996 of child abuse we know who they are Observer UK Aug 25th Perkins M 1997 Barriers to technical solutions FLA Journal 23 pp 23 29 Policing the Internet 1997 Conference Report London Association of London Government Recommender systems 1997 Special section ed Resnick
9. Allemagne et du Portugal taient quip es d ordinateurs Thorhauge 1997 En 1997 on ne d nombrait en Allemagne que 20 biblioth ques publiques ayant leur propre site Web mais la situation a rapidement volu depuis puisque des biblioth ques publiques aussi modestes que celle de Zadar en Croatie se sont dot es en 1998 d un site pr sent de mani re professionnelle Les centres d archives disposent galement de stations de travail en libre acc s en premier lieu pour la consultation de leur propre r seau de recherche et de r cup ration de documents Un raccordement l Internet permet alors l acc s aux r seaux lectroniques et aux pages Web d autres centres d archives Dans ce contexte certaines cat gories de restrictions sont d ores et d j impos es dans le cadre normal du fonctionnement d un service d archives restrictions qui rel vent g n ralement de la protection de la confidentialit de l information et de la vie priv e Conseil de l Europe 1998 Toutefois un autre principe important de la pratique archivistique consistant assurer le meilleur acc s possible aux documents anciens quel que soit leur support le fait pour les archives de proposer des points d acc s public s inscrit tout naturellement dans leur philosophie 2 3 Institutions culturelles Il est d sormais pratique courante pour les mus es de proposer leurs visiteurs une forme quelconque de pr sentation multim dia consacr e leurs
10. Journal 123 8 p 12 Schuyler M 1997 When does filtering turn into censorship Computers in Libraries 17 5 pp 34 38 Schneider K G 1997 A practical guide to Internet filters New York Neal Schuman Swan J C 1982 Ethics at the reference desk comfortable theories and tricky practices Reference Librarian 4 pp 99 116 Thorhauge J et al 1997 Public libraries and the information society Luxembourg European Commission DGXIII Quelques Sites Web Acceptable Use Policies of Selected Internet Service Providers http www jmls edu cyber statutes Very full list of the policies of the main ISPs American Civil Liberties Union http www aclu org Led campaign against CDA Site has documents American Library Association http Awww ala org The best site for documents on library related aspects America Online AOL http www aol com nethelp news newsnetiquette html Sets out AOL s policy on acceptable use Bluehighways http www bluehighways com Has The Internet Filter Assessment Project TIFAP and other documents Campaign for Internet Freedom UK http www netfreedom org The site that was closed down for carrying dangerous material Censorship and Intellectual Freedom Page http php indiana edu quinnjf censor html 57 of 60 Provides links to many other relevant sites and Usenet groups Censorware Search Engine http cgi pathfinder com Reports on filtering products but some doubts about reiability Center
11. Libraries Aug pp 100 102 Burt D 1997 In defense of filtering American Libraries Aug pp 46 48 Capitanchik D and Whine M 1996 The governance of cyberspace racism on the Internet London Institute for Jewish Policy Research Carol A 1996 A feminist argument against censorship www fiawol demon co uk FAC Cavazos E A and Morin G 1994 Cyberspace and the law Cambridge Mass MIT Press Censorware Search Engine 1997 Netly News http cgi pathfinder com Cormack A 1997 Web security www niss ac uk education jisc acn authent cormack html Cyber Rights 1997 and Cyber Liberties UK Who watches the watchmen Internet content rating systems and privatized censorship www leeds ac uk law pgs yaman watchmen html Dempsey L and Heery R 1998 Metadata a current review of practice and issues Journal of Documentation forthcoming Diamond E and Bates S 1995 Law and order comes to cyberspace MIT Technology Review 98 Oct pp 22 33 Dority B 1997 Ratings and the V chip The Humanist May June pp 16 19 Elliott C 1995 Paedophiles on the Internet use codes to avoid detection Guardian UK Nov 21st Elmer DeWitt P 1995 On a screen near you Its popular pervasive and surprisingly perverse Time International July 3rd p 38 European Commission 1996 Illegal and harmful content on the Internet www2 echo lu legal en internet wp2en html European Commission 1997 Action plan on promoting safe use of the
12. Policy for student and staff access to the Internet gopher inspire ospi wednet edu 70 00 accept_use_policies IN_policies txt Bibliographie de la Deuxieme Partie Annual Internet Survey 1998 Which Online www which net nonsub special ispsurvey foreword html Berry J N 1998 Practising free expression Library Journal 123 7 p 6 Blamire R 1998 The information rich and the information poor avoiding a new divide in Britain In Carr J and Mullins A eds Children on the Internet opportunities and hazards London NCH Action for Children pp 7 11 Branch B and Conable G 1997 To filter or not to filter American Libraries 28 8 pp 100 102 Burt D 1997 In defense of filtering American Libraries 28 8 pp 46 48 Campbell S 1998 Guidelines for writing children s Internet policies American Libraries 29 1 pp 91 92 Censorship ruling 1998 Library Association Record 100 5 p 238 Child porn 1998 verdict stuns Net lawyers Guardian UK 29th May Children s attitudes 1998 towards teachers and school environment a research study among 11 16 year olds London Association of Teachers and Lecturers Coping with challenges 1996 Chicago American Library Association Council of Europe 1998 Draft recommendation No R 97 on a European policy on access to archives Strasbourg Council of Europe Cyber Patrol 1998 in Austin Public Library www realtime net bladex apl apl htm Federal Republic of Germa
13. acc s aux r seaux de l information Aux fins du pr sent rapport nous nous proposons d assimiler l acc s dans les biblioth ques scolaires et universitaires et scolaires une forme d acc s public offert par les tablissements d enseignement en g n ral et non l acc s propos par les biblioth ques Nous n en ferons pas de m me toutefois pour les biblioth ques de recherche et autres biblioth ques sp cialis es qui de par leur client le troitement d finie et limit e diff rent des biblioth ques publiques pour ce qui est de l acc s public aux r seaux Au m me titre que ceux des centres d information sp cialis s dans le domaine du tourisme de l ducation de l emploi et autres themes importants pour le citoyen les points d acc s mis la disposition du public dans ces tablissements r pondent un objectif clair et bien d fini Le cas des biblioth ques publiques est manifestement diff rent elles qui commencent proposer un acc s aux r seaux dont on peut v ritablement dire qu il est public Un grand nombre de biblioth ques publiques en Grande Bretagne et au Danemark sont assez largement quip es en ordinateurs et beaucoup proposent un acc s l Internet Les autorit s britanniques ont promis que toutes les biblioth ques publiques de Grande Bretagne seraient prochainement raccord es au r seau New Library 1997 En 1996 cependant on consid rait que 20 seulement des biblioth ques publiques d
14. actuellement en cours d laboration Le Dublin Core est un ensemble de m tadonn es comportant quinze l ments qui vise donner aux chercheurs la possibilit de d busquer des ressources lectroniques sur le Web Ses objectifs et crit res sont les suivants simplicit davantage que les syst mes biblioth caires comme l AACR2 de fa on pouvoir tre utilis par des personnes non sp cialis es dans les techniques de catalogage interfonctionnement entre plusieurs disciplines ayant chacune leurs propres normes pour la description des ressources agr ment international souplesse suffisante pour qu il puisse tre utilis en combinaison avec des formes de description de structure plus sophistiqu e renvoyant par exemple au caract re confidentiel des ressources ou leurs conditions juridiques d exploitation au regard de la propri t intellectuelle Ces caract ristiques sont tr s souvent requises lorsque l on souhaite avoir un syst me de m tadonn es efficace et il serait tout fait l gitime qu on les retrouve dans un syst me tel que PICS pr cis ment con u pour identifier les documents qu un utilisateur ne veut pas voir ou n entend pas tre consult s par d autres personnes Les modalit s d application des m tadonn es sont multiples La plus vidente consiste les int grer dans les documents HTML proprement dits l aide de l tiquette lt META gt pr vue cet effet La version HTML 4 0 sortie en juin
15. applications elles peuvent ainsi servir filtrer des ressources non recommand es trier et dresser des listes de ressources tablies selon des valuations num riques ou encore pr senter des valuations en faisant appara tre l cran les produits et services auxquels elles se r f rent On aurait tendance penser que l usage le plus int ressant qui peut en tre fait est de s en inspirer pour s orienter dans les sites Web pour autant d aucuns affirment que des articles diffus s dans le cadre du r seau Usenet ont pu eux aussi faire l objet d valuations et de recommandations fort efficaces Divers produits et services fournissent d ores et d j des recommandations fond es sur une combinaison des diff rentes m thodes expos es ci dessus C est notamment le cas pour GroupLens Fab Referral Web PHOAKS et Siteseer tous d crits et analys s par le menu dans un num ro de Communications of the ACM Recommender Systems 1997 5 2 2 Filtrage visant exclure un contenu d termin 21 of 60 La d monstration ayant t faite que le filtrage est simplement une application des m tadonn es et un aspect seulement de la fonction de filtrage et de recommandation la question centrale n en reste pas moins comment traiter le contenu choquant diffus sur les r seaux Avant m me que la Cour supr me des Etats Unis ait rejet la CDA en juin 1997 le filtrage apparaissait comme une s rieuse alternative a l intervention des
16. cision de la Cour supr me connue sous le nom de Reno versus ACLU qui le 26 juin 1997 a d clar la CDA inconstitutionnelle en vertu des dispositions du 8 of 60 premier amendement de la Constitution des Etats Unis fond e au motif suivant Conform ment a la tradition en mati re constitutionnelle et en l absence de preuve contraire nous pr sumons que la r glementation par les pouvoirs publics du contenu de la libert de parole est davantage de nature interf rer avec le libre change d id es qu l encourager L int r t qu il y a encourager la libert d expression dans une soci t d mocratique l emporte sur les avantages th oriques mais non av r s que peut pr senter la censure Le d bat suscit par la CDA et les actions judiciaires qui l ont suivie ont t l origine de discussions sur la question de la r glementation des r seaux non seulement aux Etats Unis mais dans le reste du monde Apr s la d cision jugeant la Loi inconstitutionnelle le Pr sident a imm diatement r uni la Maison Blanche un Internet Decency Summit le 16 juillet 1997 A cette r union la discussion a essentiellement port sur des formes de r gulation telles que syst mes d tiquetage de codification rating de filtrage et de blocage Une tentative a presque aussit t t faite de renforcer cette d marche par voie l gislative lorsque le s nateur McDade de Pennsylvanie a pr sent un projet de loi intitul Family Friend
17. collections et leurs expositions mais nombre d entre eux leur offrent galement la possibilit d acc der des ressources culturelles ext rieures mises disposition du public sur les r seaux informatiques Nombreux sont aussi les institutions vocation culturelle telles que les m diath ques les centres d action sociale et artistique et diverses petites entreprises artistiques de toutes sortes qui offrent un acc s aux r seaux L ampleur et la nature de l acc s propos par ces institutions sont tr s variables selon les cas mais d une mani re g n rale possibilit est donn e au public non seulement de consulter le 36 of 60 travail d autrui mais aussi de fabriquer lui m me ses propres contenus culturels ou ducatifs Pour ne citer que quelques uns de ces tablissements d ja nombreux et dont le nombre est en constante augmentation mentionnons Artec a Londres la Society for Old et New Media a Amsterdam Public Netbase a Vienne Terravista a Lisbonne et Mikro a Berlin exemples tir s d une contribution in dite de Marleen Stikker de la Society for Old et New Media Limposition d une restriction d acc s aux r seaux quelle qu elle soit serait totalement contraire a la philosophie de ces centres et constituerait une s rieuse entrave la libert d innover gr ce aux nouveaux m dias qui est leur v ritable raison d tre 2 4 Bornes d information et caf s Internet Enfin il est une autre forme
18. d acc s dont on peut dire qu elle est publique dans la mesure o elle est disponible moindre co t pour quiconque souhaite y recourir Mais cet acc s est en m me temps souvent priv en ce sens qu il est assur par des entit s priv es ou dans une enceinte priv e Les caf s Internet ou cybercaf s sont de plus en plus nombreux dans les grandes villes ou dans les villes moyennes Il s agit de caf s o l on peut moyennant consommation et pour un co t modique se servir d un ordinateur raccord au r seau un peu l instar de la lecture gratuite de journaux et de magazines que les caf s continuent de proposer leurs consommateurs dans certains pays europ ens On trouve aussi des terminaux ou bornes publics d information dans l entr e d difices publics les galeries marchandes les infrastructures de transport ainsi que dans la rue Il s agit dans la plupart des cas pour le public d acc der a un r seau unique et d di d informations en mati re d administration locale de consommation de voyages ou autres renseignements divers Touchpoint constitue un exemple de ce type de services au Royaume Uni Aux Pays Bas KPN Telecom l op rateur national de t l communications a install dans les rues des bornes partir desquelles on peut acc der l Internet avec une simple carte t l phonique nationale D abord exp riment dans 25 sites pilotes Amsterdam ce syst me est en cours de g n ralisation et int r
19. ducation centr e sur l enfant ou de celle de la biblioth conomie centr e sur l utilisateur ces deux perceptions voquent la position traditionnellement adopt e par certaines professions savoir que le premier devoir du professionnel est celui qu il a envers le client Comme Hill 1997 le souligne dans le cadre du travail de celui qu il qualifie de professionnel moderne de l information il est parfois difficile de savoir qui de l colier du parent ou du conseil scolaire de l usager de la biblioth que ou de l employeur du biblioth caire est en r alit le client Cependant la position de principe consiste dire que le client est celui dont on cherche satisfaire les besoins sp cifiques Il est courant pour les professionnels dans tous les domaines m decine droit finances etc de consid rer que leur client a droit un certain degr de confidentialit et un traitement l gal des autres clients Une telle position n est pas sans comporter de r percussions si le professionnel de l information consid re un jeune comme un client En effet il se pose alors la question de savoir quel moment les opinions du parent priment sur celle de leur enfant et vice versa Il semblerait que dans bien des cas le professionnel de l information privil gie les pr f rences exprim es par l enfant avec toutes les cons quences qu un tel choix pourrait avoir en ce qui concerne l usage de l Internet Dans son expos sur l thiqu
20. en vigueur En janvier 1996 le NILP une association de fournisseurs hollandais de services a t encourag cr er une fondation pour contr ler le mat riel de caract re offensant Cette fondation cherche persuader les fournisseurs contrevenant la l gislation de retirer le mat riel ill gal et signale les d linquants la police s ils n obtemp rent pas Vitiello 1997 On retrouve plus ou moins ce m me quilibre entre un constant respect de la libert d expression et la d fense de la loi en Grande Bretagne L Internet Watch Foundation intitul e l origine Safety Net Foundation a t cr e en septembre 1996 par les deux principales associations de fournisseurs de services ISPA et LINX voir liste des sites Web pour URL Elle poursuit activement les trois buts d valuation de d nonciation du mat riel de caract re offensant et de responsabilit Le deuxi me des buts ainsi poursuivis est d encourager le public signaler les sites offensants la Fondation qui demandera la police de prendre des mesures le cas ch ant Le nombre de sites britanniques ainsi signal s a t r duit et il n y a pas eu ce jour de poursuite devant les tribunaux Dans le cadre de son programme la Fondation continue galement insister pour la mise au point de syst mes d valuation Watson 1997 4 2 4 Pays asiatiques L Asie fournit des exemples de toute la gamme des politiques l gard d Internet La Tha lande l
21. engag e pour l usage susceptible d tre fait de leurs installations Toutefois il s agit d une responsabilit que la loi tend faire porter tr s clairement aux fournisseurs desdits contenus Ainsi les fournisseurs d acc s l information sont eux aussi largement d gag s de cette responsabilit l gard des contenus qu ils mettent disposition des usagers moins d tre intervenus un titre ou un autre dans leur dition leur r daction ou leur conception Mais en mai 1998 les tribunaux bavarois n en ont pas moins d clar Felix Somm ancien directeur de CompuServe en Allemagne coupable d avoir favoris et encourag la pornographie impliquant des enfants Ce verdict semble aller l encontre de la r cente l gislation allemande en mati re de multim dia qui d gage les fournisseurs d acc s l information de toute responsabilit eu gard aux contenus mis en r seau par leurs clients moins qu ils naient eu connaissance de la nature desdits contenus et aient manqu de prendre des mesures pour les retirer Child porn 1998 Il ressort donc clairement que les g rants de points d acc s publics ne courent aucun v ritable risque l gal du fait des contenus auxquels leurs clients sont susceptibles d acc der a partir des stations de travail mises leur disposition En fait c est essentiellement l utilisateur lui m me qui doit assumer la responsabilit des contenus qu il choisit de consulter sur le r se
22. est la meilleure d fense qui soit La formulation des politiques est le domaine dans lequel le Conseil de l Europe peut intervenir le plus utilement par le biais de l laboration de lignes directrices fond es sur les principes qu il a vocation d fendre Ces lignes directrices seront utiles aux gouvernements qui envisagent une l gislation ou une r glementation de l acc s public l Internet Elles aideront galement les responsables de points d acc s publics formuler des politiques adapt es leurs propres circonstances Bibliographie de la Premiere Partie ACLU 1997 Fahrenheit 451 2 Is cyberspace burning www aclu org issues cyber burning html 53 of 60 ALA 1986 Intellectual Freedom Committee Books materials challenge terminology Chicago ALA Ang P H and Nadarajan B 1996 Censorship and the Internet a Singapore perspective Communications of the ACM 39 6 pp 72 78 Arthur C 1997 Ratings plan for Internet sparks censorship fears Independent UK Oct 6th Atton C 1996 Anarchy on the Internet Anarchist Studies 4 pp 115 132 Barme G and Ye S 1997 The great firewall of China Wired 5 06 www wired com wired 5 06 china html Bennahum D S 1997 The Internet revolution Wired 5 04 http www wired com wired 5 04 internet revolution html Borger J 1997 Hamas accused of using Internet as terror tool Guardian UK Sept 27th Branch B and Conable G 1997 To filter or not to filter American
23. fausse identit Il existe galement des l ments tendant prouver que l information d tenue par ces services n est pas s re et qu il n existe pas de moyen dans le cadre du syst me d emp cher une personne d utiliser l identit d une autre Markkula Center 1997 5 5 R sultats des recherches Une bonne partie des observations relatives au filtrage sont centr es sur ses imperfections videntes ou pr tendues Les adversaires du syst me avancent r guli rement comme argument principal l encontre de ce proc d la mani re imparfaite dont le filtre op re en se basant habituellement sur des mises l essai assez superficielles Ainsi un essai de port e r duite a t fait au Centre Markkula l Universit de Santa Clara pour voir si les filtres bloqueraient les sites contenu sexuel explicite les sites consacr s l ducation sexuelle ceux consacr s aux rapports sexuels sans risque les sites contenant un mat riel factuel sur le lesbianisme les sites analogues comportant des informations sur les homosexuels Il a t constat que tous les filtres essay s bloquaient tous les sites de la premi re cat gorie permettaient d acc der aux sites d ducation sexuelle produisaient des r sultats mitig s pour ce qui est des sites sur les rapports sexuels sans risque laissaient passer le mat riel sur le lesbianisme mais bloquaient les sites d homosexuels Ces r sultats int ressants mais peu concluants refl tent as
24. fausses trompeuses inappropri es ou pr judiciables aux yeux de certains pr sente certes des risques Ces risques doivent toutefois tre accept s comme tant l envers des avantages qu offre la libert d expression dans toute soci t Internet ne constituant pas une exception cet gard 1 2 2 Libert d expression et censure La libert d expression est d finie de mani re positive l article 10 de la Convention europ enne des droits de l homme dans d autres conventions internationales et dans les constitutions et l gislations de divers pays Elle l est au premier chef dans la Constitution des Etats Unis dont le premier amendement interdit au Congr s de restreindre la libert de parole ou de la presse La protection de la vie priv e telle que pr vue l article 8 de la Convention europ enne pr sente galement une tr s haute importance notamment en ce qui concerne l laboration et l articulation d opinions peu conformes l orthodoxie et aux vues officielles Les d clarations en faveur de la libert d expression visent manifestement prot ger les id es tant populaires qu impopulaires mais pr voient presque invariablement certaines limites au champ des libert s offertes L article 10 de la Convention europ enne mentionne dans ce contexte la s curit nationale la pr vention des atteintes l ordre public et la d linquance la protection de la sant et de la moralit etc Les exceptions l universalit
25. for Democracy and Technology http www cdt org Advocates public policies advancing civil liberties in the networked environment Child Safety on the Information Highway http www 4j lane edu safety childtoc html The National Center for Missing and Exploited Children s brochure on the site of Eugene Oregon School District Citizens Internet Empowerment Coalition http Awww ciec org Organization formed to campaign against the CDA Computer amp Information Ethics Resources on WWW http www ethics ubc ca papers computer html Canadian site with many links Computer Professionals for Social Responsibility http cpsr org dox cpsr about cpsr html Presents the computer professional s approach Computers and Academic Freedom http www eff org CAF Has extensive archive relating to the academic community and the Internet CyberPatrol http www microsys com Site for a leading filtering product Cyber Rights amp Cyber Liberties UK http www leeds ac uk law pgs yaman yaman htm Many links and documents and a regular Cyber Rights amp Cyber Liberties Newsletter CyberSpace Law Center http www cybersquirrel com clc expression html Has many links to other sites and documents on this and other law related topics Electronic Frontier Foundation http Awww eff org Many links and extensive archives on the site of the major libertarian campaigning body Electronic Privacy Information Center http epic org Site has many basic legislative do
26. forme de censure C est certes l un compromis mais les compromis font normalement partie du tissu de toute vie Il est actuellement difficile d arriver des compromis en mati re de filtrage et de blocage parce que les effets du processus de filtrage sont assez grossiers et que le mat riel bloqu et les raisons du blocage ne sont pas transparents Pour que le filtrage et le blocage puissent tre accept s par tous les partisans de la libert d expression il faudra beaucoup am liorer la technologie et disposer de syst mes de haute qualit pour l valuation et l tiquetage du contenu PICS constitue d j une plate forme acceptable d valuation des m tadonn es qui en d pit de l hostilit 33 of 60 manifest e son gard par les partisans d une totale libert d expression n agit pas automatiquement comme un instrument de censure C est plut t le syst me d valuation auquel PICS devrait servir de support qui pourrait constituer un moyen de censure Les syst mes de codification supposent une s rie valable de normes et les normes existantes d valuation qui pour l essentiel ont t con ues pour du mat riel contenu r cr atif ne sont pas ad quates Id alement c est aux fournisseurs de contenu qu il incombe de joindre des m tadonn es d valuation au contenu mais des syst mes efficaces d valuation par des tiers sont galement acceptables Il convient de cr er des organismes d valuation et de codificatio
27. humain en toute chose 2 Observer les m mes r gles de conduite en ligne que dans la vie r elle 3 Conna tre sa place dans le cyberespace 4 Respecter le temps et la bande passante d autrui 5 Se pr senter sous son meilleur jour 6 Echanger les connaissances sp cialis es 7 Aider ne pas laisser les guerres d insultes flame wars d g n rer 8 Respecter l intimit d autrui 9 Ne pas abuser de son pouvoir 28 of 60 10 Etre indulgent l gard des erreurs d autrui Le fait que ces listes sont plus qu un discours pieux de la part de quelques utilisateurs inquiets est attest par le nombre de messages indign s qui apparaissent en r action a ce que l on consid re tre des violations flagrantes de la conduite tenir sur le r seau Il n est galement pas difficile de trouver des newsgroups ou se tiennent des discussions pouss es sur le bien ou le mal fond de quelques pr tendues infractions du code Le souci de l thique n est toutefois pas la note dominante dans les changes sur Internet Comme le fait observer un commentateur La nature fragment e d internet a emp ch l laboration d une v ritable doctrine thique Les utilisateurs de longue date observent peut tre des r gles tacites mais ils se trouvent tr s rapidement dilu s par l norme afflux d utilisateurs nouveaux et inexp riment s Langford 1995 Dans ces conditions il est manifestement besoin de r gles labor es avec plus
28. la libert d expression et d acc s l information Le premier principe directeur de la biblioth conomie est aujourd hui la lutte contre la censure et non plus le souci de la qualit et de l opportunit de l information Lun des grands facteurs ayant conduit a une telle volution semble avoir t l engagement des biblioth caires am ricains dans la lutte contre les injustices de l poque McCarthy Parall lement on assistait en Grande Bretagne l mergence d une neutralit qui s est exprim e au travers du credo du biblioth caire pas de politique pas de religion pas de morale Foskett 1962 Mais pouss l extr me ce raisonnement revient a exon rer le biblioth caire de toute d cision d ordre moral Les effets pratiques d une foi aveugle en la libert d acc s l information sont faciles illustrer En 1976 dans le cadre d une exp rience simple Hauptman 1976 Hauptman s est rendu dans 13 biblioth ques pour se renseigner sur les propri t s chimiques de la cordite en laissant fortement sous entendre qu il avait l intention d utiliser cette substance pour faire exploser une maison de banlieue Chacun des biblioth caires consult s s tant pli a sa demande sans poser de questions il en a conclu que ces derniers ne semblaient pas ce faisant avoir l impression de faire un choix thique Les conclusions de Hauptman ont t contest es par certains qui ont fait valoir notamment que les biblioth
29. la s lection des logiciels de filtrage qui ont t num r s la section 6 2 2 ont t labor s en grande partie l intention des biblioth ques David Burt de 27 of 60 Filtering Facts a r pondu a certains arguments avanc s contre le filtrage y compris ceux fond s sur les anomalies d ment reconnues qui r sultent du fonctionnement des produits actuellement disponibles Burt 1997 Parmi les sites appuyant le filtrage figurent encore Family Friendly Libraries Enough is Enough Library Watch National Coalition for the Protection of Children and Families voir la liste des sites Web pour URL La forme que peut rev tir le d bat entre biblioth caires ayant opt pour le filtrage et ceux qui n en veulent pas est abondamment illustr e par le d bat entre les biblioth ques d Austin Texas et de Monroe County Michigan qui a t publi par Branch et Conable 1997 6 Approches Ethiques La tendance assez r pandue que l on a de d crire Internet comme un organisme anarchique ne tient pas compte de l immense volont qu ont nombre d utilisateurs de promouvoir une utilisation raisonnable Elle revient aussi m connaitre l effort qu ont fait les fournisseurs publics d acc s les prestataires de services et au moins autant qu eux les bilioth caires pour mettre au point des mesures permettant aux communaut s et aux familles d avoir acc s au contenu d Internet des fins d termin es et dans le respect des utilisateurs
30. les points d acc s publics 1 Introduction L apparition des r seaux lectroniques a transform l environnement dans lequel s effectue la communication d informations aux utilisateurs de mani res qui ne sont pas sans pr occuper vivement les acteurs de l conomie traditionnelle du Livre On entend exprimer couramment le sentiment que l information et les id es sont plus que jamais une libre monnaie d change qui ne peut ni ne doit faire l objet d aucune intervention Cependant la capacit de plus en plus r pandue 1 of 60 x du public d acc der a la technologie et a en faire usage ne laisse pas d inqui ter les gouvernements les organismes responsables de la s curit les d fenseurs des diverses orthodoxies et des conceptions tablies de la morale publique qui voient dans ces r seaux une menace pour leur vision de la soci t Les questions du contr le des communications lectroniques et des interventions portant atteinte a la libert d expression font l objet d amples d bats et des restrictions sont souvent propos es On trouve d ailleurs sur Internet nombre de sites Web et de groupes de discussion consacr s a ce theme Des organisations professionnelles ou autres ont produit des codes de pratique et des documents sur la question qui a t discut e dans maints articles de revues et de bulletins et a un moindre degr dans des ouvrages et journaux d informatique de droit de politique de gestion de l information
31. locaux un jeu en cours d laboration avait t qualifi par les enqu teurs de 6 of 60 manuel de d linquance informatique La soci t et ses employ s avaient ensuite d engager une longue et co teuse proc dure pour obtenir la restitution des biens confisqu s sur la base de ces soup ons En 1991 un newsgroup groupe de discussion a t cr sous le titre alt religion scientology pour discuter des questions touchant ce culte ou la religion Des membres oppos s cette initiative ont commenc partir de d cembre 1994 mener par divers moyens une action hostile contre le groupe Pr tendant notamment que les messages post s au groupe contenaient du mat riel relevant du droit d auteur ils ont tent de mettre un terme aux activit s du groupe Des actions judiciaires ont galement t intent es contre des individus qui avaient particip aux critiques formul es l encontre de la scientologie par l interm diaire du groupe Malgr le peu de succ s rencontr aupr s des tribunaux les s ries complexes d actions men es par les scientologistes constituaient une menace susceptible de porter atteinte la libert de discussion et de critique Elles ont en fait eu un r sultat assez oppos la notori t de l affaire contribuant multiplier et propager les d bats et les citations de documents relatifs la scientologie Wallace et Mangan 1996 En juillet 1993 deux citoyens californiens R
32. lors des relations sexuelles ou se renseigner sur les probl mes de drogues est plus b n fique qu un parent ayant tout fait pour tenter d interdire aux jeunes l acc s aux informations en question Quoi qu il en soit on constate que les enfants n ont qu un acc s restreint l information parfois en raison du fait que de nombreuses coles par exemple s en remettent enti rement a l information fournie par l enseignant et issue des manuels En fait les biblioth ques scolaires offrant v ritablement un vaste choix de mati res et de contenus constituent l exception plut t que la r gle dans la plus grande partie de l Europe M me aux Etats Unis o les biblioth ques ont le plus souvent de grandes dimensions et bien fournies on constate une tendance garder un contr le assez strict sur les ouvrages disponibles Doyle 1997 Pour reprendre les propos d un auteur r cent Les pr c dents juridiques et historiques ne manquent pas qui t moignent de l imposition de la censure sur tout support utilis dans les coles financ es gr ce aux deniers publics Lamont Johnson 1996 En cons quence si la restriction de l acc s des jeunes aux r seaux de l information porte certes atteinte cette pr cieuse libert d explorer et d apprendre par l exploration qu offre ce moyen de communication il faut admettre que la pratique n est pas inhabituelle dans les syst mes scolaires 3 4 La lutte contre les attentats la pude
33. par des pertes pour l individu ou l organisation en question Inversement on peut faire valoir que le fait de ne pas filtrer comporte galement certains co ts Ainsi l une des raisons qu une institution peut avoir d imposer des restrictions d acc s aux r seaux tient au fait qu une bonne partie des utilisateurs se servent de l Internet des fins de divertissement Il faut simplement reconna tre que de telles pratiques ont non seulement pour r sultat d occuper l employ ou l tudiant pendant un temps qu il est cens consacrer d autres fins directement li es aux objectifs de l tablissement mais elles peuvent ais ment faire peser une charge trop lourde sur la largeur de bande et la m moire des syst mes d information de ce dernier au d triment d usages plus pertinents Les gestionnaires n ont gu re de difficult se laisser convaincre qu il est n cessaire dans l int r t de leur entreprise d imposer des mesures de restriction d acc s pour viter les utilisations non pertinentes de leurs syst mes d information et que le meilleur moyen de parvenir cet objectif consiste bloquer l acc s certains contenus disponibles sur le r seau Il faut galement mentionner le co t des pr judices r put s subis par ceux ou celles qui ont t expos s a des contenus pr judiciables Ceux qui souhaitant restreindre ou barrer l acc s a certaines cat gories de contenus font valoir que ces derni res encouragent des com
34. pens qu une telle solution ne serait pas pratique dans les tablissements ne disposant que de deux ordinateurs 45 of 60 utilis s de surcro t par une majorit d adultes La g ne occasionn e aux usagers dans les biblioth ques o ce syst me a t introduit posait un r el probleme Des exp riences ont t men es qui ont consist filtrer certains terminaux par souci de protection de la vie priv e et de l intimit de l usager mais cette solution ne s est pas av r e enti rement satisfaisante Schuyler 1997 Pour toutes ces raisons on peut dire de la ville d Austin qu elle a fait office de laboratoire d exp rimentation du filtrage dans les biblioth ques publiques Les r sultats de l exp rience ont livr quelques enseignements utiles quant la gestion pratique du filtrage Il est int ressant de remarquer que depuis son adoption Austin le filtrage est de moins en moins fr quent et intensif et gr ce l exp rience au quotidien que biblioth caires et usagers ont pu vivre des effets du filtrage Il s agit d sormais de tenter de concilier les pr occupations ayant men l adoption du filtrage et la n cessit d offrir un service d information qui r ponde aux exigences des usagers 4 3 2 Loudoun Virginie Le cas de Loudoun est important de par l int r t dont il a fait l objet de la part du public et de la mani re dont il a t jug devant les tribunaux En intentant des poursuites judic
35. plus loin que d habitude l analogie habituelle avec la s lection de livres et de documents op r e par les biblioth ques Il a t fait valoir que les ces derni res taient libres de retenir certains ouvrages et d en rejeter d autres et qu elles n avaient aucune obligation de se conformer aux pr f rences des lecteurs pas plus qu elles n taient contraintes de recourir au pr t inter biblioth ques pour emprunter les livres qu elles avaient choisi de ne pas acheter Mainstream Loudoun a r fut l argument en faisant valoir que l Internet constituait en fait une seule et m me acquisition et que le fait de refuser un usager le droit de r cup rer un contenu sur le r seau mondial quivalait retirer un ouvrage des tag res de la biblioth que ou de d couper les articles d une encyclop die Comme nous l avons indiqu au point 3 5 le juge a finalement rejet l argument de Loudoun St Lifer et Rogers 1998b le 7 avril 1998 au motif que la politique de la biblioth que n tait pas comparable une d cision de s lection mais quivalait en fait interdire l usager l acc s a des contenus d j pr sents dans une collection de biblioth que Le cas de Loudoun montre a quel point le filtrage peut faire l objet d une nergique d fense mais il est int ressant de l opposer celui du comt voisin de Prince William en Virginie toujours qui a opt pour une politique assez diff rente Le Conseil de la biblio
36. pouvoirs publics par voie l gislative Il est maintenant au c ur des d bats Cette approche qui a t qualifi e de privatisation de la censure Lasica 1997 peut tre r alis e par deux voies principales La premi re est l application de logiciels de blocage au niveau des utilisateurs individuels Divers produits tels que Cyber Patrol Cyber Sitter Net Nanny Net Shepherd Smart Filter Surfwatch et Websense sont disponibles sur le march Quand ils emploient ce type de produit les utilisateurs d pendent pour l essentiel des m thodes et des standards choisis par le fournisseur de logiciels Ces derniers qui auraient pu tre fond s sur un quelconque syst me d valuation tendent l heure actuelle l tre sur l exclusion de mots cl s de sites et de types d images graphiques d termin s Les utilisateurs ont une certaine latitude et peuvent ajuster le logiciel en fonction de leurs pr f rences particuli re mais les en croire cela n est en g n ral pas particuli rement facile ou commode La deuxi me voie consiste se fier aux valuations jointes au contenu par les fournisseurs de contenu et de services ou par quelque organisme ext rieur Cet organisme peut cr er lui m me l chelle qu il emploie aux fins d valuation et de codification ou utiliser une chelle type offerte par un bureau de rating tel que le Recreational Software Advisory Council s RSACi am ricain ou le syst me offert par SafeSurf Les
37. r gulateur de l industrie mais sous l effet des pressions exerc es sur un fournisseur de services 5 Filtrage et Etiquetage 5 1 Les m tadonn es Le pr sent chapitre s int resse essentiellement aux moyens de filtrage et d tiquetage employ s pour emp cher l acc s certains types de mat riel Pour autant ils sont aussi de plus en plus souvent exploit s aux fins d adjoindre des m tadonn es aux informations diffus es sur l Internet et partant pour en faciliter l acc s Dempsey et Heery para tre en 1998 Le World Wide Web Consortium W3C principal forum normatif du Web a travaill sur une architecture qui permettrait d accueillir les m tadonn es Ce Cadre de description des ressources Resource Description Framework RDF entend r pondre aux besoins extr mement divers et vari s que rencontrent en la mati re ceux qui cr ent et utilisent du mat riel sur le Web Il devrait pouvoir g rer toute une s rie de mod les de descriptions de ressources cens s satisfaire ces diff rentes exigences Pour la syntaxe de transfert le RDF fera appel au XML le langage de balisage en passe de succ der au SGML de sorte que l on pourra tirer parti des divers outils qui seront bient t issus de cette technologie La PICS dont nous parlerons plus avant constitue a cet gard un exemple d activit fond e sur les m tadonn es Autre illustration importante des mod les de descriptions de ressources le Dublin Core
38. r gulation mais elle revient en fait d l guer le r le de censeur des organisations commerciales M me s il tait en principe raisonnable de leur demander d assumer une telle t che les fournisseurs de services n ont ni la volont ni une comp tence juridique voulue pour s en acquitter efficacement Une approche l g rement diff rente semble avoir d sormais remplac ces formes d interventions indirectes de la police Il s agit de la cr ation de la Internet Watch Foundation mentionn e sous 4 2 3 ci dessus Bien que ce soit un organisme qui s auto r glemente contr l par un conseil d administration compos de membres de l industrie et de groupes ducatifs de consommateurs et de libertaires il reste aux yeux de certains une menace permanente et une incitation aux fournisseurs de services pratiquer une censure Qui plus est l intervention de la police semble n avoir pas cess La Campaign for Internet Freedom UK la Campagne pour la libert d Internet au Royaume Uni a vu 19 of 60 fermer son site par les fournisseurs Easynet en septembre 1997 apparemment a la demande de la Branche anti terrorisme de la police Watson 1997 Ce site est d sormais accessible par l interm diaire d un fournisseur am ricain voir la liste des URL il convient toutefois de ne pas oublier qu il a t ferm non pas suite la censure directe des pouvoirs publics ou par voie d accord conclu en bonne et due forme au sein de l organe auto
39. renoncer son action 3 6 Secrets officiels 13 of 60 De m me la capacit d Internet a rendre publics des secrets officiels d passe de loin celle des media qui l ont pr c d Une fois post un message tend l tre nouveau sur d autres groupes Usenet ou sites Web Des sites miroirs dans des pays autres que celui o le message a t post l origine sont fr quemment utilis s pour faire chec toute tentative de supprimer une information donn e Cette possibilit a t exploit e par Richard Tomlinson un ancien membre des services secrets britanniques M16 qui souhaitait publier un ouvrage sur son activit aupr s du service Lorsque la loi britannique relative aux secrets officiels a t invoqu e pour l en emp cher il a menac de publier le texte sur Internet en utilisant pour se faire un ordinateur secret o le texte tait conserv pr t tre diffus Katz 1997 Dans un autre cas le rapport de la commission d enqu te du Conseil de Nottingham au Royaume Uni sur une affaire de violence rituelle satanique intervenue Broxtowe en 1988 n a pas t port la connaissance du public Il a toutefois t diffus titre non officiel sur Internet par un groupe qui jugeait important que le public en connaisse le contenu Le Comt de Nottingham a intent des poursuites judiciaires pour infraction au droit d auteur en 1997 imm diatement apr s l affichage du rapport sur Internet 35 sites miroirs a
40. ressemblent la presse imprim e dont l acc s enti rement d centralis en a toujours fait le moyen d expression des opinions dissidentes Les r seaux diff rent toutefois sensiblement des m dias audio visuels qui d pendant d un moyen central de transmission ont habituellement t soumis avec succ s un degr ou un autre de r glementation Le fait que la majorit de la population m me dans les pays industrialis s ne connaisse Internet que de r putation ou n en ait qu une connaissance personnelle limit e signifie que les craintes et les paniques que le r seau suscite peuvent librement se d velopper Une partie des journalistes et autres auteurs qui en commentent le contenu et des agents de la puissance publique dont les comp tences englobent les questions de communication t moignent eux aussi d une connaissance et d une compr hension tr s limit es de ce nouvel outil La br ve histoire d Internet a de ce fait t assez turbulente Parmi les craintes exprim es son sujet figurent la menace qu internet pr sente pour la s curit du pays et celle des entreprises du fait des activit s de pirates l utilisation du r seau pour des causes politiques extr mes qu il s agisse de la circulation publique de certaines opinions ou des communications priv es crypt es la mise disposition du public de mat riel dangereux sur des questions telles que la drogue les armes etc la diffusion de mat riel attentant
41. sur la forme que pourrait rev tir l auto r glementation de l industrie par le biais de codes de pratique 6 2 Politiques des biblioth ques Un des th mes que l on retrouve constamment dans les documents portant sur l auto r gulation d Internet est un hommage l utilit des mesures prises par les biblioth ques pour r gler le probl me Ainsi Computers and Academic Freedom publient un article tudiant la mani re dont les principes labor s par les biblioth ques pourraient tre appliqu s l utilisation publique et universitaire des ordinateurs Kadie 1994 Les principes analys s sont essentiellement tir s de documents tablis par diverses biblioth ques et par l American Library Association ALA D autres organisations importantes groupant des biblioth ques n ont pas de position clairement articul e La F d ration internationale des associations de biblioth ques IFLA a adopt une r solution acceptant le rapport d un Comit sur la libert d acc s l information et la libert d expression CAIFE sa r union de Copenhague de septembre 1997 Les recommandations formul es dans ce document taient toutefois extr mement g n rales et ne disaient rien de pr cis sur les r seaux Par la suite cependant un Comit permanent de l IFLA a t cr pour traiter de ce probl me La Library Association britannique dont les membres et le secr tariat suivent et analysent les questions touchant la libert d expression
42. sur les r seaux n a elle aussi que des documents de politique g n rale tels que la D claration relative la censure qui a t r vis e pour la derni re fois en 1989 L ALA en revanche a toujours pris fermement position en faveur de la libert d expression et admet qu il lui appartient donc de montrer comment on peut utiliser cette libert sans danger et de mani re responsable L essentiel de la position de l ALA est nonc dans le Library Bill of Rights r vis en 1980 qui a t adopt en m me temps que les r solutions relatives L acc s l information lectronique de 1996 et I Utilisation de logiciels de filtrage dans les biblioth ques de juillet 1997 voir le site Web ALA dans la liste URL Ces documents t moignent d une position extr mement ferme en ce qui concerne les libert s constitutionnelles am ricaines qui sont consid r es comme s appliquant tous ind pendamment de leur ge sous r serve seulement d autorisations parentales pour ce qui est des enfants L Internet est consid r comme assimilable une biblioth que et les principes r gissant les biblioth ques sont par cons quent r put s s tendre naturellement l acc s Internet dans les locaux occup s par des biblioth ques Markkula Center 1997 Le filtrage est accept par certains biblioth caires qui y voient une analogie de plus avec la s lection des livres et l acc s normal pour une raison ou une autre certai
43. un des extr mes n impose pratiquement pas de restriction et a des taux les plus lev s d utilisation de l Asie du Sud Est La Birmanie l autre extr me proscrit totalement l acc s Internet Les politiques restrictives sont plus communes en Asie que les approches lib rales En novembre 1997 le Vietnam a octroy des licences quatre organisations les autorisant vendre des services Internet partir d un fournisseur unique soumis au contr le de l Etat Avant que ce stade ne soit atteint le politouro du parti avait h sit parce qu il craignait la fois l introduction au Vietnam d informations sur des cultures et styles de vie malsains et le vol de secrets nationaux 18 of 60 Le trafic sur Internet sera contr l et filtr par des organismes gouvernementaux et l change d informations crypt es est proscrite Jellinek 1997 Singapour a adopt une approche con ue de mani re concilier le but qu elle s est fix e d tre le pays le plus connect de la plan te et une attitude autoritaire l gard de toutes les formes de dissension Depuis 1996 les fournisseurs de services doivent tre d ment enregistr s les utilisateurs sont l galement responsables du mat riel qu ils re oivent et envoient et une bonne partie du contenu diffus est bloqu pour des motifs d ordre politique moral ou religieux Le d veloppement d Internet Singapour est une sorte d exp rience de laboratoire o l on tend contr ler l infor
44. 1997 autorise une forme de description plus riche que ne le permettait jusqu alors l tiquette lt META gt Les donn es ainsi incluses font partie int grante des ressources Web en question et sont reprises par ceux qui les indexent en m me temps que tous leurs autres l ments distinctifs Autre possibilit les organismes qui collationnent et g rent des m tadonn es non int gr es aux ressources proprement dites comme les biblioth ques qui cataloguent leurs titres peuvent tiqueter lesdites ressources d autres fins ils pourraient notamment s en servir pour proc der une valuation du contenu des ouvrages en indiquant s il est ou non adapt telle ou telle cat gorie de lecteurs Enfin on peut envisager que les enregistrements de m tadonn es soient g r s par un seul service qui s assurerait de l interfonctionnement des divers mod les descriptifs en veillant ce que les usagers puissent cerner avec pr cision la forme et le contenu des ressources qu ils ont demand es par le biais d un masque d interrogation unique 20 of 60 5 2 Systemes de filtrage et de recommandation du contenu Examinons a pr sent que nous avons vu ce qu il en tait de l tiquetage au regard des m tadonn es dans quelle mesure celles ci peuvent contribuer le cas ch ant a mettre en place un processus de filtrage lequel va bien au dela de la simple d tection d un contenu d plaisant m me si c est l le sens qui lui est g n ralement c
45. 7 On peut galement trouver des informations manifestement dangereuses et parfaitement publiques sur Internet Ainsi un manuel de fabrication de bombes The big bok of mischief the terrorists handbook tait disponible par l interm diaire du newsgroup rec pyrotechnics Capitanchik et Whine 1996 Un site Web fourni par quelqu un utilisant le pseudonyme Candyman offre une collection de renseignements sur des sujets tels que la drogue le piratage des communications t l phoniques les techniques permettant de tuer main nue et de confectionner des bombes Il justifie son activit au nom de la libert d expression dans les termes suivants Mes actions sont celles d un bilioth caire ou d un archiviste L acte de cr er d archiver et de publier de l information est prot g par la Constitution des Etats Unis en vertu du premier amendement Wallace et Mangan 1996 En d pit de telles assurances ces exemples expliquent l anxi t qui se fait jour 3 5 Contenu diffamatoire L Internet et notamment les groupes Usenet sont connus pour la libert avec laquelle les opinions individuelles y sont exprim es et le langage injurieux qui y est souvent employ La pratique du flaming ou envoi de torpilles consiste a adresser aux personnes qui pour une raison quelconque ont offens un tiers des messages publics les accablant sans retenue d injures Ces messages peuvent ais ment tre diffamatoires Bien qu on ne compte jusqu ici qu
46. 97 une grande majorit de la population reste tributaire des points d acc s publics pour acc der aux r seaux de communications et l information qu ils v hiculent Cet acc s public est in gal selon les pays et m me au sein d une m me nation Ce sont les tablissements d enseignement qui offrent le plus grand nombre de points d acc s aux r seaux Viennent ensuite les biblioth ques et autres centres d information les institutions culturelles et les bornes d information Le nombre de points d acc s publics en dehors du secteur de l ducation varie consid rablement d un organisme l autre et selon les cat gories d tablissements L importance de la notion d acc s public tient au fait qu elle est l origine de toute affirmation selon laquelle les r seaux seraient universellement disponibles Par cons quent les politiques et l administration des tablissements offrant cet acc s public aux r seaux jouent un r le essentiel lorsqu il s agit de faire de la libert d expression et de la libert d acc s aux contenus disponibles sur les r seaux une r alit et pas seulement des principes 2 1 Etablissements d enseignement Dans les pays europ ens la quasi totalit des universit s et autres tablissements d enseignement sup rieur offrent un acc s aux r seaux de m me que les coles sont de plus en plus nombreuses le proposer au personnel et aux l ves Ainsi plus de 85 des coles secondaires britann
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48. Avec l Internet aucune s lection motiv e par des raisons de manque d espace ou d argent n tant justifi e tous les points de vue peuvent d sormais tre pris en compte D ailleurs le juge d une cour am ricaine f d rale de grande instance a directement rejet l analogie entre s lection et filtrage faisant remarquer que puisque les contenus stock s sur l Internet ne n cessitent pas d tag res ou d entretien il est en r alit plus co teux une biblioth que de restreindre l acc s certains d entre eux que de laisser carte blanche aux utilisateurs Censorship ruling 1998 En d pit des arguments passionn s invoqu s pour la justifier Burt 1997 l installation d un syst me de filtrage n est pas une pratique acceptable dans les points d acc s aux r seaux v ritablement publics 3 6 Co ts et cons quences du filtrage Le filtrage des contenus comporte des co ts directs presque tout au long de la cha ne de l information Le co t de l achat et de l installation de logiciels de filtrage et de blocage d acc s probablement le poste le moins important est une d pense qui incombe directement au propri taire du point d acc s m me si le logiciel est fourni avec le reste du syst me A Boston au Massachusetts o des syst mes de filtrage ont t install s sur 200 bornes en acc s public on a estim le co t de l op ration a 10 dollars par ordinateur raccord au r seau et 40 dollars par ordinateur a
49. Ce souci conduit insister sur la s curit de la communaut et mettre l accent sur la mise l essai de dispositifs de filtrage Le Plan d action de Thessalonique davantage centr sur les moyens de promouvoir la libert d expression tudie cependant la question de l usage impropre des r seaux et des moyens ventuels de se pr munir contre ces abus L un et l autre plan pr nent vivement l auto 17 of 60 r glementation la sensibilisation du public et la prise de mesures de soutien par le biais d un d veloppement de la l gislation Bien que les deux plans abordent des questions telles que le filtrage et les lois et reglements nouveaux de points de vues assez diff rents ils invitent tous deux les parties concern es a s attacher aux m mes domaines et ne formulent aucune proposition ou indication qui ne soit conciliables 4 2 3 Gouvernements europ ens Les gouvernements europ ens ont abord la question au moyen d une action l gale et en encourageant l auto r glementation Le Gouvernement allemand s est senti oblig en vertu des lois contre la propagation de la haine raciale et contre certains aspects de la pornographie de poursuivre certains groupes Usenet En d cembre 1995 sur l initiative des services du Procureur bavarois il a ordonn a CompuServe d emp cher l acc s diverses sources de mat riel pornographique ill gal et de mat riel d incitation la haine raciale Pour se conformer cette injonction CompuS
50. Internet www2 echo lu legal en internet actpl cp html Family Research Council 1997 Press release June 26th www ciec org SC appeal 970626 FRC html Faucette J E 1995 The freedom of speech at risk in cyberspace Duke Law Journal 44 pp 1155 1182 First Report 1997 on UK Encryption Policy Cyber Rights and Cyber Liberties UK www leeds ac uk law pgs yaman ukdtirep htm Great Sites 1997 www ala org parentspage greatsites amazing html Hoffman D L and Novak T P 1995 A detailed critique of the Time article On a screen near you www hotwired com special pornscare hoffman html Internet censorship 1997 and freedom of expression www surfwatch com surfwatch censorship html Jeffreys D 1997 Do we want our schools linked to a world that obeys no law Daily Mail UK Oct 6th Jellinek D 1997 Beyond the bamboo cybercurtain Guardian UK Nov 27th Kadie C M 1994 Applying library intellectual freedom principles to public and academic computers www eff org CAF 54 of 60 cfp94 kadie html Katz 1997 Internet escapes censor s web Guardian UK Nov 7th Kleiner K But who guards the guards New Scientist Mar 29th p 50 Kuner C 1996 Federal law to regulate the conditions for information and communication services http ourworld compuserve com homepages cjuner multimed1 htm Langford D 1995 Law and disorder in Netville New Scientist June 17th pp 52 53 Lappin T 1996 Cyber rights now Wired 4
51. P and Varian H R Communications of the ACM 40 Mar pp 56 89 Resnick P and Miller J 1996 PICS Internet access controls without censorship Communications of the ACM 39 Oct pp 87 93 Resnick P 1997 Filtering information on the Internet Scientific American Mar pp 54 56 Right turn 1995 in cyberspace Economist Aug 26th pp 77 78 Robot as censor 1997 IBM Networked World www iom park org censor2 html Rodriguez F 1997 Bad thing Policing the Internet www teleport com room101 badthing police htm Safeguards 1997 library alert www enough org safeguards_lib htm Shea V 1994 Netiquette San Francisco Albion Books Smith G 1996 nternet law and regulation London FT Law and Tax Sterling B 1992 The hacker crackdown New York Bantam Usdin S 1997 The great firewall of China Computer Life 23 Mar pp 44 47 UK JET Report Controversy 1997 Cyber Rights and Cyber Liberties UK www leeds ac uk law pgs yaman htm Vitiello G 1997 Freedom of expression online Focus 28 55 of 60 Wallace J and Mangan M 1996 Sex laws and cyberspace New York Henry Holt and Co Wallich P 1997 Parental discretion advised Scientific American Aug p 21 Watson D 1997 Internet censorship demands for content controls Library Association Record 99 12 p 638 Winner L Electronically implanted values MIT Technology Review 100 p 69 Wolf C J 1994 Developing a school or district Acceptable Use
52. Pour ceux qui rejettent l id e d une r glementation en bonne et due forme et le recours la technologie pour restreindre l acc s au contenu d internet les efforts faits pour tudier des approches thiques constituent le meilleur moyen de convaincre le public et les dirigeants politiques qu lInternet est en fait une force pour le bien plut t qu une menace pour la structure de la soci t 6 1 Netiquette et les formes admissibles d utilisation 6 1 1 Netiquette Inonder les newsgroups les mailing lists ou autres l ments du r seau de messages destin s faire conna tre les vues d un individu ou a faire de la publicit pour un produit ou un service spamming ou pour envoyer des messages injurieux et se livrer une guerre pistolaire flaming sont un aspect seulement de l utilisation du r seau Face cette tendance le sentiment se fait jour que de bonnes mani res sont requises pour rendre l utilisation du r seau commode et exempte de menaces pour tous Les codes de conduite destin s aux utilisateurs du r seau sont connus sous le nom de netiquette parfois aussi de nettiquette Leur contenu pour la plupart est peu remarquable dans la mesure o il consiste en une r affirmation des l ments composant un comportement correct et courtois de rigueur dans toute soci t Un des codes de pratique les plus r pandus constituant la netiquette Shea 1994 est articul autour des 10 r gles suivantes 1 Ne jamais oublier l
53. Strasbourg juin 1998 CC Cult 98 18 Conseil de l Europe Conseil de la Co operation Culturelle http culture coe fr La Liberte d Expression et les Reseaux de Communication Document tabli pour le Projet Edition lectronique livre et archives Report tabli par Paul Sturges D partement de l information et de la biblioth conomie Universit de Loughborough Royaume Uni Remerciements Nous prions les personnes dont les noms suivent de trouver ici l expression de notre gratitude pour l aide qu ils nous ont apport e de diverses mani res mais toujours titre personnel et non pas au nom de leurs organisations Barbara Buckley British Library Research and Innovation Centre and Coalition for Public Information CoPI Alan Cooper Library Association Graham Cornish IFLA Universal Availability of Publications Office Michael Day UK Office for Library and Information Networking UKOLN John Feather Loughborough University John Lindsay Kingston University and British Computer Society lan Murray Loughborough University Andrew Oldfield International Electronic Publishing Research Centre IEPRC Franck Parry Loughborough University Library Mark Perkins Overseas Development Institute Alan Poulter Loughborough University Ross Shimmon Library Association Nos remerciements s adressent en particulier Goff Sargent pour ses pr cieux conseils et appuis Premiere Partie La Libert d expression et
54. ant qu il incombe de les prot ger et de les d fendre La lutte de principe engag e par la American Library Association contre la CDA et la campagne qu elle continue de mener contre le filtrage sont des exemples concrets d actions pour la protection des libert s constitutionnelles cet 47 of 60 organisme ayant choisi de prendre les devants plut t que d attendre passivement les orientations l gislatives Dans des syst mes plus restrictifs comme celui de l ex Union sovi tique ou les r gimes autoritaires en place dans bien d autres r gions du monde le r le du g rant d un point d acc s public aux r seaux peut fondamentalement se d grader pour n tre plus que celui d un administrateur de restrictions d acc s l information et de la libert d expression venues d en haut Si une telle strat gie peut porter croire la sup riorit d une thique fond e sur les libert s constitutionnelles les solutions qu elle apporte aux probl mes ne sont pas toujours simples Ainsi la position morale de la biblioth conomie moderne n est pas aussi claire qu on le dit g n ralement Dans la premi re moiti de ce si cle elle a t domin e par un certain activisme incitant le biblioth caire orienter la lecture et par ce biais fa onner la pens e de la collectivit tout enti re Harris 1976 Ce n est que depuis une cinquante d ann es que l on assiste l apparition d une philosophie ax e plut t sur
55. ant v hicul sur Internet est que ce mat riel est intrins quement mauvais et nocif et particuli rement insidieux dans le cas d internet du fait de la mani re dont il p n tre dans les foyers les coles et les 11 of 60 biblioth ques Les partisans d un contr le soutiennent en outre que les utilisateurs et notamment les enfants peuvent tomber accidentellement sur un mat riel contenu sexuel explicite Il ne fait certes pas de doute que les principaux moteurs de recherche permettent ceux qui le d sirent de r cup rer sans difficult le mat riel teneur sexuelle La mesure dans laquelle les images les plus explicites c est dire celles qui suscitent les objections les plus vigoureuses peuvent tre trouv es par l utilisateur imprudent ou simplement curieux pr tent davantage discussion Faucette 1995 En fait cela pourrait plut t sembler un argument commode pour ceux qui craignant la libert cherchent justifier des restrictions 3 2 Discours de haine Il ne fait pas de doute qu internet est utilis par les personnes et organisations qui veulent s pancher et d verser des insultes et menaces qui souvent sont dirig es contre une race une religion ou une orientation sexuelle particuli re Ainsi les sentiments antis mites y sont chose commune et exprim s de fa on virulente Le mat riel de I Institute for Historical Review IHR organisation r visionniste qui a son si ge en Californie et dont l activi
56. au C est ainsi que des enseignants ont t suspendus ou cong di s pour avoir t l charg des contenus caract re pornographique sur des crans susceptibles d tre vus par des jeunes dont ils avaient la garde 3 2 La responsabilit relative aux contenus pr judiciables La question des contenus dits pr judiciables mais pas n cessairement illicites pose un probl me plus d licat Suite aux protestations v h mentes de certains groupements bien organis s suscit es par certains contenus de l Internet li s au sexe la drogue a la politique et autres th mes controvers s mais b n ficiant l vidence de la protection de la loi dans la plupart des pays d mocratiques le d bat relatif cette cat gorie de contenus est d sormais assimil celui dont font l objet les contenus ill gaux Il s agit la d un dangereux amalgame qui menace de saper l objectif central des points d acc s publics ainsi que les institutions qui les h bergent Lorsque des contenus ne sont pas ill gaux chacun a clairement le droit d opter pour leur consultation Si le g rant d un point d acc s public n est pas fondamentalement responsable des contenus m mes il l est par contre de veiller garantir le libre acc s a ces contenus Si le d bat sur ce point a essentiellement port jusqu pr sent sur les biblioth ques il concerne en fait toutes les cat gories de centres d information Les services d archives par exemple
57. aut des exp diteurs tels que les cr ateurs de sites Web et autres fournisseurs de contenus ou des correspondants de courrier lectronique et des participants aux discussions de groupe Les changes se font par l interm diaire des ordinateurs et des liaisons de t l communication Il lui faut en fait des destinataires autres usagers de l Internet qui avec une agr able circularit sont galement exp diteurs quand ils fournissent eux m mes des contenus aussi fragmentaires soient ils Les messages v hicul s par linternet ne sont pas fondamentalement diff rents de ceux des autres formes de communication humaines mais tout simplement plus riches plus vari s et plus ais ment accessibles Ce sont pr cis ment la richesse et l apparente tranget de l Internet qui sont sources d inqui tudes voire de peurs Et cette appr hension explique les appels lanc s une gestion de l Internet dans l int r t de la protection des usagers en particulier les jeunes Ces exhortations ont une incidence consid rable sur les responsables de points d acc s publics qui se sentent oblig s de mettre au point des strat gies susceptibles d apaiser les inqui tudes et les craintes du public de ses repr sentants et des m dias qui commentent la situation Ils font appel ce faisant des principes et des interpr tations labor s pour traiter de formes pass es et pr sentes de m dias et de contenus La validit de ces principes n est pas f
58. aux r seaux destin a des jeunes serait alors en mesure de conseiller et d aider les usagers partir des informations fournies par ces diff rents avertissements et m canismes de blocage A ce stade il serait possible ceux qui estiment que certains contenus sont inutilement bloqu s de d sactiver ou d adapter le filtrage au terme d une n gociation La situation serait autre dans un point d acc s public destin des personnes de tous ges dans une biblioth que publique par exemple Un adulte peut tout fait souhaiter tirer parti des avertissements pour s viter des contenus susceptibles de lui d plaire Par ailleurs ce m me adulte peut d sirer acc der des contenus licites mais inconvenants et ce pour toute une s rie de raisons parfaitement l gitimes Il se peut que les avertissements soient plus ou moins opportuns et que le dispositif de v rification de l ge de l usager ne pose aucun probl me mais la mise en place d un m canisme de filtrage des contenus fond sur les d sirs des parents quant aux sites auxquels ils souhaitent autoriser l acc s leurs enfants constituerait une atteinte manifeste du droit de l adulte la libert d acc s l information Ainsi aussi louable que soit la 43 of 60 Recommandation a bien des gards tout code de conduite relatif aux points d acc s publics susceptible d en tre inspir devra veiller ce que le souci de protection des mineurs ne porte pas attein
59. bl me que nous avons voqu ici concerne les contenus ill gaux ou pr judiciables dont le pr texte est invoqu pour justifier la mise en place de restrictions d acc s Certains aspect importants tels que la question de savoir comment les gouvernements peuvent assumer les co ts d une d mocratisation de l acc s aux r seaux ou celle qui consiste d terminer comment on peut mettre la disposition du public des contenus qui r pondent aux besoins de toutes sortes d individus quel que soit leur sexe de leur situation sociale de leur langue et de leur culture n ont pas t abord s ici Nous mentionnerons simplement que le dossier des contenus ill gaux et pr judiciables est indissociable de celle de l acc s des jeunes l Internet Compte tenu des probl mes d velopp s dans les quelques sections pr c dentes de ce Volume et dans une grande partie du Vol on peut tirer plusieurs conclusions 1 le g rant doit accepter la responsabilit de la mani re dont il donne 51 of 60 acc s aux r seaux lectroniques de l information 2 les lois et les r glementations nationales et internationales offrent un certain nombre de cadres de travail mais elles ne d gagent en rien le responsable de son obligation de prendre des d cisions en mati re de gestion 3 le filtrage ne remplacera jamais une gestion clair e et suivie des installations et des quipements 4 les principes professionnels donnent au g rant d
60. ce qui est important dans la mesure si des dispositions devaient effectivement tre prises en ce sens en particulier dans les endroits fr quent s par des jeunes de tous ges elles auraient des r percussions sur lesquelles il serait important de se pencher S agissant des points d acc s aux r seaux exclusivement destin s des jeunes coles ou biblioth ques pour la jeunesse la recommandation europ enne autoriserait le recours un syst me de filtrage qui permette un acc s aussi large que possible tout en donnant aux parents des garanties de s curit quant aux conditions de la consultation Les fournisseurs veilleraient ce que les jeunes ne puissent pas tomber ais ment sur des contenus r put s ne pas leur convenir Une page d avertissement donnerait l usager la possibilit de ne pas r cup rer certains contenus s il ne le souhaite pas les consulter En outre l adjonction d un dispositif d tiquetage descriptif permettrait un filtrage encore plus pr cis fond sur des valuations de contenus soigneusement pes es l avance Quant aux m canismes de v rification de l ge de l usager ils interdiraient aux jeunes l acc s a certains sites bloqu s par les fournisseurs de contenus ou laisseraient aux jeunes en question la possibilit d endosser eux m mes la responsabilit d une consultation rendue possible par un contournement quelconque du dispositif de protection Le responsable d un point d acc s public
61. cents homosexuels et les arguments pour et contre la l galisation de la drogue Ces r sultats signifient que tous les filtres exc dent dans une certaine mesure le r le pour lequel ils ont t con us savoir emp cher l acc s par inadvertance ou d lib r un mat riel offensant ou ind cent Ils font en fait obstacle la recherche d une information parfaitement l gitime et utile 5 6 Le d bat Le d bat sur le filtrage s est poursuivi avec une grande intensit depuis que le rejet de la CDA a sembl probable Comme en t moigne le nombre des sites Web repr sentant des organisations int ress es totalement ou partiellement cette question suscite un vaste int r t et une nette polarisation d opinion Le partage semble se faire entre les tenants d une totale libert d expression d un c t et de l autre tout un ventail de groupes comprenant aussi bien des partisans de la censure que des opposants favorables la mise en place de moyens accrus d viter la diffusion de mat riel offensant Le d bat tourne en bonne partie sur l utilisation des logiciels de filtrage dans les biblioth ques pour le compte des utilisateurs plut t que sur leur utilisation par les familles dans les foyers L ACLU et l American Library Association ne se sont pas born s tre les instigateurs et les animateurs de la campagne contre la CDA mais s opposent tous deux vivement au filtrage Leur position repose sur le principe du respect du droit d
62. cessitent des d marches et des solutions diff rentes Le document met l accent sur l auto r glementation et la responsabilit et en particulier au point 5 de la Recommandation appelle a des mesures susceptibles de faciliter la recherche et la consultation de contenus et de services de qualit pour les mineurs notamment dans les tablissements d enseignement et les lieux d acc s publics Cette insistance sur la n cessit de faciliter l acc s des contenus de qualit et non d emp cher celui aux contenus pr judiciables constitue une affirmation importante de la notion selon laquelle l action doit tre guid e par des principes positifs et non dict e par la crainte Le texte poursuit en indiquant que l auto r glementation doit passer par un ou plusieurs codes de conduite Si l on veut qu un tel code puisse effectivement assurer la protection des mineurs il faudrait que les fournisseurs de services d information signalent les contenus potentiellement pr judiciables au moyen d une page d avertissement d un tiquetage descriptif et de syst mes permettant de v rifier l ge des usagers Il est galement mentionn que les parents devraient tre aid s dans leur mission de surveillance par un logiciel de filtrage configur l avance certaines options pouvant tre choisies par l utilisateur final Mais aucun moment dans le texte on ne fait r f rence la question du filtrage sur les points d acc s publics
63. ciales int ress es La liste qui suit est instructive cet gard American Library Association America Online Inc American Booksellers Association American Booksellers Foundation for Free Expression American Society of Newspaper Editors Apple Computers Inc Association of American Publishers Association of Publishers Editors and Writers Citizens Internet Empowerment Coalition Commercial Internet Exchange Association CompuServe Inc Families Against Internet Censorship Freedom to Read Foundation HotWired Ventures Interactive Services Association 10 of 60 Microsoft Corporation Microsoft Network Netcom Online Communication Services Inc Newspaper Association of America Opnet Inc Prodigy Services Co Society of Professional Journalists Wired Ventures Ltd Il existe entre ces organisations des liens plus troits dans certains cas L EFF partage un espace d ordinateur avec Computers and Academic Freedom qui tient des dossiers sur l acc s a l information dans le monde universitaire Le Center for Democracy and Technology s int resse aux politiques qui tendent a promouvoir les libert s civiles constitutionnelles et les valeurs d mocratiques dans les nouvelles technologies de l information et de la communication Le Centre partage une adresse a Washington D C avec la Citizens Internet Empowerment Coalition Cette Coalition qui a t cr e en f vrier 1996 dans le but expr s de combattre la CDA se d finit comme un
64. conf rence sur L espace cybern tique et le r ve am ricain s est tenue Aspen dans le Colorado en ao t 1995 sous les auspices de la fondation Progr s et libert groupe de r flexion tr s proche du Pr sident de la Chambre des repr sentants am ricaine Newt Gingrich et de la tendance libertaire de droite du Parti r publicain Right turn 1995 Parmi les intervenants figuraient des membres de l Electronic Freedom Foundation EFF pr c demment li s aux milieux gouvernementaux du Parti d mocrate du Pr sident Clinton qui toutefois avaient t d us par la politique officielle sur toute une gamme de questions touchant la libert d expression L analyse et les conclusions des participants taient dans leur norme majorit oppos es toute r glementation et toute ing rence gouvernementale L id e de r glementation du r seau est fortement encourag e par des groupes religieux ou a vocation familiale qui se disent pr occup s par le type de mat riel auquel pourraient avoir acc s des enfants Ainsi la r action d un de ces groupes le Family Research Council la d cision prise dans l affaire Reno v ACLU a t que Les portes restent grandes ouvertes tous les marchands d ordures En l absence de loi pr voyant la responsabilit juridique de ceux qui poursuivent les enfants au moyen d images et d un langage des plus 9 of 60 explicites sur Internet il nous faut agir rapidement et fermement pour vei
65. cuments Electronic Rights and Ethics http www zip com au pete ere htm Developing an ethical standard for the Internet Enough is Enough http Awww enough org Has materials for campaign to promote filtering in libraries Ethical Spectacle http www spectacle org Online magazine covering ethical issues generally and Internet censorship particularly Families Against Internet Censorship http shell rmi net fagin faic Accepts filtering as part of an anti censorship programme Family Friendly Libraries http www fflioraries org Opposes social involvement of ALA particularly on gay issues 58 of 60 Filtering and Censorware in Libraries http www geocities com Athens Delphi 7382 Anti filtering site Filtering http www filteringfacts org Site supporting filtering in libraries Has links to other similar sites articles and details of filtering products First Amendment Cyber Tribune http w3 trib com FACT Monitors freedom of expression issues worldwide Global Internet Liberties Campaign http Avww gilc org International campaigning organization for human rights on the Internet Internet Content Register http www internet org uk icop html Promoters of the Internet Code of Practice ICOP Internet Content Coalition http www netcontent org Represents major media companies providing Internet content Internet Watch Foundation http www iwf org uk UK industry self regulatory body Library Watch http netwinds com libra
66. d Service aux Etats Unis le Liberty Lobby organisation groupant des associations racistes parraine le BBS Logoplex Capitanchik et Whine 1996 La droite religieuse am ricaine utilise abondamment Internet et la page d accueil de Pat Buchanan ancien candidat la pr sidence des Etats Unis qui contient ses id es sur la famille la foi et la libert est accessible gr ce aux liens fournis par les sites Web sur le contr le des armes manuelles la supr matie des Blancs l avortement et autres grands th mes de l extr me droite Newey 1996 Le Euskal Herria Journal journal en ligne soutenant l ind pendance basque a t accus de favoriser l organisation terroriste ETA Watson 1997 Les groupes anarchistes sont des utilisateurs enthousiastes d internet dont ils aiment la structure distribu e et incontr l e si conforme leurs convictions Atton 1996 On pourrait multiplier ainsi les exemples de contenu politique pr tant controverse L utilisation d Internet des fins politiques et son efficacit lors des troubles de 1996 1997 en Serbie a t vivement discut e Bennahum 1997 Une campagne d action politique et de d sob issance civile men e dans le pays et baptis e du nom de R volution par l Internet s y heurtait au contr le rigoureux des moyens tablis de communication exerc par le gouvernement Milosevic Bien que le pays n ait probablement compt qu une dizaine de milliers d utilisateurs d Internet d apr
67. d afficher un classement neutre ACLU 1997 24 of 60 La possibilit de lois rendant la codification rating obligatoire a t tudi e aux Etats Unis et elle semble une cons quence logique d un tel syst me Il ne fait pas de doute que sans un syst me de p nalit s pour l tayer l auto valuation risque d tre d tourn e leur profit par certains fournisseurs de services qui d lib r ment attribueront leurs sites une cote trompeuse Au sein de la communaut Internet l accord ne s est pas fait sur la mani re d administrer un syst me d auto valuation pour viter l imposition d un syst me obligatoire Elle n a pas d id e claire sur les moyens de faire en sorte que tous les cr ateurs de sites quelque pays ou continent qu ils appartiennent puissent tre amen s adh rer au syst me d auto valuation Or ne pas le faire ils risquent de voir leurs sites exclus par filtrage par de nombreux utilisateurs pour la simple raison qu ils ne sont pas class s 5 4 Authentification des utilisateurs L ultime composante des syst mes d valuation et de codification est en fait un classement des utilisateurs Le cr ateur d un site Web ou le mod rateur d un newsgroup peut en restreindre l acc s toute personne autre qu un utilisateur d ment authentifi ce qui quivaut en fait faire des utilisateurs des membres d un club ou des abonn s Cette solution emp cherait les enfants d acc der au mat riel diffus s
68. de boutiques ventaires de livres cin mas et soci t s de vente par correspondance Il convient galement de noter que bien que la t l vision am ricaine n autorise g n ralement pas la diffusion de mat riel contenu sexuel explicite celui contenu pornographique repr sente un l ment de plus en plus important des missions de stations de t l vision dans des pays tels que l Allemagne et la France Le type de mat riel diffus sur Internet n est donc pas diff rent en principe de celui qui l est dans les autres media Il n en reste pas moins que le contenu sexuel est le principal probl me soulev dans la campagne visant contr ler les communications sur Internet Des groupes tels que la National Campaign to Combat Internet Pornography ou People against Pornography voir liste des sites Web se focalisent sur ce point qui tait au centre des dispositions de la CDA Ces groupes sont surtout pr occup s par la pornographie impliquant des enfants mais les groupes f ministes l vent galement de vigoureuses objections contre la pornographie consid r e par eux comme un moyen de rabaisser et de contr ler les femmes Ce th me a t d velopp dans les contributions pr sent es la Conference on Policing the Internet tenue Londres en f vrier 1997 par Gerstendorfer Hugues Kelly Butterworth et Muhonen Policing the Internet 1997 L argument principal avanc en faveur d un contr le du mat riel de caract re offens
69. de l Universit divers secteurs du syst me et notamment aux groupes Usenet d sign s par alt sex Cette mesure s est heurt e l opposition de l ACLU et d autres groupes de pression uvrant en faveur de la libert d expression pour des raisons de principe et parce qu elle avait pour effet de d nier aussi au public l acc s nombre de mat riaux fort int ressants et 7 of 60 parfaitement l gaux tels que ceux ayant trait aux rapports sexuels prot g s La mesure avait de surcro t suscit des inqui tudes en raison de son effet possible sur d autres institutions l Universit Carnegie Mellon occupant une position charni re dans les activit s informatiques men es en coop ration par diverses universit s Faucette 1995 En d pit des doutes qui ont t publiquement exprim s sur la validit des chiffres de Rimm ces chiffres et la r action de l Universit servent d sormais en quelque sorte de r f rence lors de tous les d bats publics sur le sujet Hoffman et Novak 1995 La presse a fr quemment publi des articles inflammatoires sur les pr tendus dangers d Internet faisant souvent tat de cas tels que celui de l Universit Carnegie Mellon Ici encore quelques exemples suffiront La revue Time a publi en premi re page un article de Philip Elmer DeWitt fond sur les observations de Rimm qui a t cit comme un des principaux documents suscitant l inqui tude du public aux Etats Unis Elmer DeWitt 1995 L Obs
70. de soin et largement accept es et non pas simplement de la bonne volont assez vague qui s exprime dans netiquette 6 1 2 Formes admissibles d utilisation Alors que netiquette est pour l essentiel un guide de conduite individuelle on entend par r gles acceptables d utilisation les directives et prescriptions mises par les organisations au sujet de la conduite des usagers au sein de leurs syst mes L effort investi dans l laboration de ces r gles est consid rable et prises ensemble elles font appara tre un tr s large consensus en ce qui concerne l utilisation raisonnable d Internet Si tous les utilisateurs se conformaient aux principes inspirant ces r gles les probl mes que pr sente apparemment le contenu d internet disparaitraient pratiquement d un jour l autre Il existe de multiples r gles de ce genre On peut en trouver sur Internet de nombreux exemples manant d tablissements scolaires Nombre d entre eux sont affich s sur le site Web de Robbinsdale Minnesota School District voir la liste des URL Les auteurs de documents de ce genre peuvent obtenir des conseils et un de ces conseillers groupe les probl mes en jeu sous les rubriques suivantes 1 Libert intellectuelle 2 Propri t intellectuelle et r elle 3 Limites des ressources 4 D n gation plausible rubrique aussi intitul e clauses de sauvegarde d ni de responsabilit Wolf 1994 D autres institutions universitaires serveurs et
71. e coalition assez l che de biblioth ques et de groupes de d fense des libert s civiles de fournisseurs de services en ligne et d associations des industries de la presse du livre et du disque et plus de 56 000 membres individuels 3 Diffusion de Contenu Pretant a Controverse sur les Reseaux 3 1 Contenu sexuel ll ressort de tous les travaux d analyse et de recherche faits sur Internet que les mat riaux teneur sexuelle sont les plus fr quemment recherch s Le terme sexe est le plus fr quemment utilis pour les recherches et diverses permutations des termes pornographie rotique et les titres de revues telles que Playboy et Penthouse ainsi que d autres termes apparent s y pr dominent Markkula Center 1977 D s 1994 trois des groupes les plus fr quent s sur Usenet avaient un contenu sexuel Faucette 1995 Il est ind niable que l on peut trouver sur Internet des textes et des images suffisamment explicites pour satisfaire toutes les formes et fantaisies imaginables en mati re de curiosit sexuelle Le fait ne devrait pas tre pour surprendre D apr s une estimation r cente le chiffre d affaires annuel de l industrie am ricaine du sexe en incluant dans cette rubrique le mat riel imprim enregistr sur video ou autre serait de huit milliards de dollars Une fraction de ce chiffre correspondrait a des activit s ill gales mais une bonne partie aussi une activit parfaitement l gale men e par l interm diaire
72. e dans la mesure ou pour l instant les entreprises offrant ce service r cup rent leur mise gr ce aux redevances qu elles facturent leurs clients M me tous les ordinateurs du monde taient quip s de m canismes de filtrage et de blocage il resterait les co ts aff rents la surveillance du syst me et les frais des poursuites judiciaires Ces derniers ne seraient pas n cessairement r duits tant donn qu une r glementation plus stricte des contenus pourrait en r alit se traduire par une augmentation du nombre de cas litigieux signal s l attention des autorit s charg es de faire appliquer la loi et de la justice 41 of 60 La question des co ts ne se pose pas simplement en termes mon taires Il y a galement ce que l conomiste appelle les co ts d opportunit En imposant des restrictions sur l Internet on peut priver certains usagers des avantages qui r sultent d une navigation relativement plus libre sur le r seau utilis pour d velopper leurs comp tences et leur exp rience en mati re d information Par ailleurs on risque galement d entraver les possibilit s de cr ation d coulant pour l usager de d couvertes fortuites et de la juxtaposition inattendue d images et d id es L Internet repr sente actuellement un univers trop chaotique pour que son utilisation puisse tre facilement canalis e dans des directions totalement pr visibles et toute tentative en ce sens risquerait de se traduire
73. e de nombreuses sources d information que l on pourra utilement consulter pour conna tre les l ments que d autres institutions ont choisi d inclure dans leurs propres politiques voir la fin de ce Volume la liste des sites d information sur les politiques relatives l Internet Il existe galement un certain nombre de publications sur le processus m me d laboration d une politique Fishman et Pea 1994 Campbell 1998 Les partenariats avec les associations de parents avec les organisations professionnelles avec les organisations non gouvernementales uvrant dans le domaine de l ducation et de la protection de l enfance et avec d autres instances comp tentes jouent un r le important lorsqu il s agit de r diger une politique qui soit acceptable pour le plus grand nombre Certaines de ces organisations sont mentionn es dans le Volume I Section 6 3 tandis que les sites Web pertinents sont indiqu s dans la liste figurant la fin du Volume I Les principaux l ments prendre en compte dans la formulation d une politique sont les suivants la d finition de la collectivit desservir ses caract ristiques et ses besoins les facteurs qui influent sur ses attitudes l gard de l acc s l information et l incidence des lois et des r glementations Il est important de bien comprendre quels sont les organismes ou individus r put s responsables des contenus consult s les fournisseurs de contenus les fou
74. e de l information Hill fait notamment allusion a deux principes essentiels au d bat sur les points d acc s publics l Internet e un professionnel moderne de l information doit en tout temps d fendre et promouvoir le droit la libert de l information lorsqu il s agit d acc s l information et de communication d informations des tiers e un professionnel moderne de l information ne doit pas tenter de censurer ou de dissimuler d information moins qu il n y soit contraint par la loi m me dans ce cas il doit s en abstenir si un tel choix est contraire aux droits de l homme universellement accept s Bien que la formulation des ces propositions de principes ne soit pas des plus claires leur intention g n rale est vidente et susceptible d tre largement accept e par les professionnels de l information Ils obligent notamment le g rant assumer l enti re responsabilit de son point d acc s public sans s en remettre pour la d finition de sa strat gie a une forme quelconque de r glementation ext rieure ou pour la gestion au quotidien a une forme quelconque de dispositif lectronique 6 Conclusion de la Deuxieme Partie Dans le pr sent Volume nous avons cherch savoir comment il convient de g rer les points d acc s aux r seaux de mani re offrir au public un acc s vraiment aussi large et complet que possible l information mise sa disposition sur les r seaux lectroniques Le pro
75. e pose consiste savoir si le responsable d un point d acc s public au r seau qui filtre certains contenus et bloque l acc s d autres cat gories de contenus pratique en fait une forme de censure Le filtrage a t qualifi par certains de privatisation de la censure Lasica 1997 et par d autres comme une v ritable solution de rechange la censure de l Internet Internet censorship 1997 Ces affirmations rec lent toutes deux une part de v rit variable selon les circonstances Pour l individu ou la famille d termin s limiter leur propre degr d exposition a certains types de contenus le filtrage peut effectivement appara tre comme une solution de rechange acceptable par rapport la censure Il faut noter ici la formulation retenue dans la D claration de Bonn sur le filtrage et l valuation aux termes de laquelle l important consiste Donner aux usagers la possibilit de s lectionner les cat gories de contenus qu ils souhaitent ou au contraire ne souhaitent pas r cup rer compte tenu de la surcharge d information et de la pr sence sur le r seau de contenus ind sirables ou pr judiciables Conf rence minist rielle 1997 Ce texte fait r f rence aux utilisateurs des r seaux informatiques plut t qu ceux qui agissent en leur nom Il mentionne le recours au filtrage pour aider les usagers d terminer eux m mes ce qu ils souhaitent consulter avant m me de parler de ce qu ils ne veulent
76. eiller les activit s du mouvement politique de la droite religieuse et les contrer est une organisation du m me genre mais vocation plus large qui prend vivement fait et cause pour la libert sur Internet L EFF qui a jou un r le important dans la pr sentation des arguments en faveur d une non r glementation d Internet se d finit comme une organisation d int r t public et de d fense des libert s civiles but non lucratif uvrant pour prot ger la libert d expression la vie priv e et l acc s aux ressources et la formation en ligne Elle est d orientation enti rement libertaire et ses d clarations refl tent souvent la pens e de John Perry Barlow auteur de Une d claration de l ind pendance de l espace virtuel r dig e le 8 f vrier 1996 c est dire a la date laquelle le Pr sident Clinton a sign la loi portant cr ation de la CDA Dority 1996 L EFF compte des branches locales dans diverses parties du monde et a lanc la campagne du Blue Ribbon le Ruban bleu qui vise encourager les sites favorables la libert d expression arborer ce motif Une organisation qui lui est associ e la Global Internet Liberty Campaign GILC se veut plus explicitement internationale et relie 38 organisations membres situ es principalement aux Etats Unis et en Europe Les poursuites judiciaires men es contre la CDA ont rassembl un groupe compos d organismes du m me genre ainsi que d organisations commer
77. elle que soit la fa on dont elles sont exprim es les recommandations constituent un type de m tadonn es Le principe des syst mes lectroniques de recommandation consiste r unir des informations recueillies aupr s de personnes int ress es pour les diffuser ensuite ceux qui souhaitent se faire conseiller Leur originalit tient pr cis ment au fait qu ils rassemblent de multiples renseignements ou qu ils sont capables d tablir les correspondances ad quates entre ces deux cat gories d usagers Les recommandations figurent parfois de mani re explicite d autres syst mes en revanche pr f rent travailler sur des valuations extraites implicitement de l exploitation des ressources par ceux qui formulent les recommandations sur la base des r f rences des URL contenues dans des enregistrements Usenet des listes de signets personnels ou encore du temps que passent les utilisateurs sur une ressource donn e Les recommandations peuvent tre anonymes elles peuvent aussi recourir des pseudonymes ou renseigner clairement le nom de l auteur La somme des informations consign es peut r sulter de votes pond r s selon des modalit s d termin es accord pass pr alablement entre les personnes dont on prend l avis par exemple ou selon des crit res individuels Certains syst mes combinent les valuations et les analyses de contenu pour aboutir une recommandation Les recommandations peuvent ensuite avoir de nombreuses
78. entissage individuel tel que l Internet doivent s efforcer de laisser l apprenant la plus grande libert possible lui donnant les moyens d utiliser le r seau en fonction de ses propres besoins Les biblioth caires et autres professionnels de l information reconnaissent galement la place centrale de l utilisateur de l information et ce parfois de mani res totalement nouvelles La politique de neutralit voqu e au point 5 1 si elle peut tre synonyme d acceptation passive d un contr le ext rieur a galement pour objectif de donner aux individus le plus de libert possible dans leur entreprise d exploration Les biblioth ques et les centres d information progressistes reconnaissent qu ils se doivent non seulement de comprendre les besoins et les pr f rences changeants de leur public par la recherche l analyse et le suivi des r sultats de leurs efforts mais aussi d utiliser ce savoir pour mettre en place des syst mes qui facilitent l autonomie de l utilisateur final Une telle position peut s av rer inconfortable pour un professionnel dont le r le a toujours t celui d un interm diaire form trouver et s lectionner des contenus pour autrui mais elle ne diminue nullement l importance du professionnel de l information dont l usager a toujours besoin pour mener efficacement ses recherches et tirer le meilleur parti possible des 50 of 60 contenus qu il aura trouv s Qu il s agisse de la vision de l
79. ents pour aider les biblioth caires r pondre ceux de leurs usagers qui contestent la nature des ouvrages mis leur disposition Coping with challenges 1996 Questions and answers 1997 Si ce d bat existe galement en Europe il est loin d avoir atteint le m me degr d intensit qu outre atlantique 4 Filtrage Legislation et Application Le d bat sur les points d acc s publics aux r seaux porte essentiellement sur des questions de filtrage et de blocage de l acc s certains contenus Il concerne en substance la totalit ou la plupart des aspects abord s dans la section pr c dente Il tend tre ax en priorit sur deux grands domaines les tentatives de l gislation et les pol miques auxquelles donnent lieu les efforts d ploy s par certains pour introduire le filtrage dans leurs biblioth ques et coles 42 of 60 4 1 Le droit europ en Depuis la r daction du premier volume de ce rapport d cembre 1997 la principale nouveaut survenue en Europe dans le d bat politique sur le filtrage concerne la Recommandation sur la protection des mineurs et de la dignit humaine dans les services audiovisuels et d information Commission europ enne 1998 Ce texte a t promulgu par le Parlement europ en le 14 mai 1998 a une majorit de 513 voix contre 1 et adopt le 28 mai par le Conseil Il y est pr cis que contenus ill gaux et contenus pr judiciables constituent deux probl mes diff rents qui n
80. ents sexuels entre personnes v tues et un langage dru et vulgaire des gestes obsc nes et des pith tes raciales 5 3 2 Auto valuation volontaire Si comme on l a indiqu plus haut il s av re impossible d tendre l valuation par un tiers au nombre vaste et croissant de ressources Internet un syst me d auto classement constitue une possibilit plus pratique Dans un tel syst me un site s value volontairement par rapport une s rie de crit res du type d crit plus haut et indique ensuite la cote qu il s est attribu e sur son site Le logiciel de filtrage utilis par les particuliers pourrait tre ajust de mani re n accepter que des sites comportant une cote et parmi eux seuls ceux correspondant un certain niveau de notation Cela suppose un d ploiement d activit s d une norme ampleur En octobre 1997 45 000 sites sur les millions figurant sur Internet s taient auto class s en fonction de quelques crit res tels ceux fournis par RSACi Arthur 1997 Les implications de l auto valuation pour la libert de parole ne laissent pas elles aussi d tre normes Les personnes ayant des opinions sujettes controverse risquent soit de se voir interdire de communiquer avec nombre de personnes si elles s valuent honn tement par rapport aux cat gories sommaires offertes par les syst mes de codification rating ou d tre dissuad es de s exprimer librement et sans restriction parce qu elles se sentent oblig es
81. erait le logiciel PGP le Gouvernement am ricain leur a offert un autre moyen de cryptage encore plus s r Le Congr s am ricain tudie actuellement une mesure intitul e Security and Freedom through Encryption ou SAFE qui est destin e assurer la s curit et la libert au moyen de l encryptage Elle consisterait imposer des contr les sur la fabrication et l utilisation des outils d encryptage aux Etats Unis Aucun logiciel d encryptage ne pourrait tre commercialis s il ne contenait un dispositif permettant de d crypter imm diatement les messages de l utilisateur son insu New FBI Draft 1997 Nouveau projet de loi FBI 1997 Le Gouvernement britannique avant le changement de pouvoir en mai 1997 avait publi un Document consultatif sur l octroi de licences des tiers dignes de confiance pour la fourniture de services d encryptage Licensing of Trusted Third Parties for the Provision of Encryption Services qui dans ses grandes lignes tait sensiblement le m me Premier rapport 1997 4 Le Droit et les Reseaux Trois cat gories de r ponses ont t donn es aux probl mes pos s par les contenus sujets controverse voqu s la section 3 savoir d abord la l gislation puis en deuxi me et troisi me lieu les syst mes de filtrage et d tiquetage section 5 et les approches thiques section 6 A la suite de l chec de la CDA am ricaine l attention s est report e sur les autres approches ce qui ne
82. erm diaire de syst mes de t l communications connectant des sites g ographiquement pars r seau grande distance ou WAN Ces r seaux peuvent permettre aux utilisateurs d acc der non seulement des quipements partag s fichiers logiciels bases de donn es imprimantes t l copieurs mais aussi des services de communication messagerie lectronique et conf rence Les r seaux peuvent tre raccord s d autres r seaux par l interm diaire de passerelles Lorsqu est utilis un protocole et un syst me d adressage tcp ip commun un Internet est cr Le r seau global et public d acc s connu sous le nom d Internet est la somme de tous les r seaux de ce type en communication les uns avec les autres La caract ristique de l Internet en tant que v hicule de l information est qu il n a ni centre ni autorit de contr le Il cro t de fa on organique mesure que de nouveaux r seaux y sont ajout s A l origine aux Etats Unis l Internet avait une fonction essentiellement militaire et sa structure distribu e tant en ce qui concerne les canaux de communication que l introduction de l information en faisait un outil l preuve de toute attaque ou contr le militaire Sa robustesse conjugu e son caract re international en fait aussi un moyen de communication difficile contr ler pour les autorit s civiles Les questions concernant les protocoles Internet et autres questions touchant l ensemble du r seau tel
83. ernier par l interm diaire desdits r seaux ll suffit pour se convaincre qu il s agit la d un souci bien r el et non d un ph nom ne cr par les m dias pour attirer lecteurs auditeurs et t l spectateurs de se pencher sur les r sultats de quelques sondages d opinion men s r cemment en Grande Bretagne Dans le cadre de la 34 of 60 premiere de ces enqu tes intitul e Which Online et r alis e par le cabinet d tudes de march MORI Annual Internet Survey 1998 cinquante huit pour cent des personnes interrog es se ont d clar estimer que l Internet menagait la moralit nationale en donnant a tout au chacun la possibilit d acc der des contenus caract re pornographique et autres sites ill gaux treize pour cent seulement ayant indiqu n avoir aucune h sitation laisser leurs enfants surfer sur l Internet sans aucune surveillance Par ailleurs un autre sondage men galement par MORI sur l attitude des enfants a montr que les parents ont peut tre raison d avoir parfois le sentiment de ne pas tre enti rement ma tres de la situation dans ce domaine puisque 30 des enfants interrog ont affirm en savoir davantage sur l Internet que leurs professeurs et instituteurs Children s attitudes 1998 Enfin un sondage r alis peu de temps auparavant pour conna tre le sentiment des enseignants sur les nouvelles technologies de divertissement a r v l que ces derniers taient remplis d i
84. erve a d suspendre titre temporaire les newsgroups concern s sur toute l tendue du globe Tous les groupes l exception d un petit nombre dont le contenu a t sp cifiquement identifi comme tant ill gal ont par la suite t r tablis CompuServe a commenc l poque offrir ses clients l utilisation du logiciel de filtrage CyberPatrol pour permettre aux parents et aux tablissements scolaires de contr ler l acc s au contenu en g n ral Le Gouvernement allemand a aussi tent d interdire l acc s du mat riel d incitation la haine diffus par des sites Web canadiens mais a d y renoncer lorsqu un certain nombre de sites miroirs aux Etats Unis ont offert au public une solution de rechange A la suite de cette affaire et d autres de m me nature le Gouvernement f d ral allemand a labor une loi visant r glementer les conditions r gissant les services d information et de communication Cette loi pose le principe de la responsabilit des fournisseurs de services d information pour ce qui est du mat riel transitant par leurs services Kuner 1996 Les Pays Bas et la Grande Bretagne en revanche ont favoris l auto r glementation sous une forme parfois laquelle s appliquerait mieux l expression d auto contr le Aux Pays Bas on a jug n cessaire de tenter de limiter la propagation de mat riel p dophile et les autorit s ont cherch le faire dans le cadre des dispositions de la l gislation
85. erver Royaume Uni a publi dans son num ro du 25 ao t 1996 le nom de personnes qu il a accus es d tre de vils marchands colportant une culture de violence l encontre des enfants sur Internet Il a violemment rejet les arguments avanc s par les fournisseurs qui pr tendaient vouloir viter une censure inadmissible en disant lls plaident non pas pour la libert mais pour que la soci t leur donne licence de propager de parfaites horreurs Cet argument est inadmissible L Observer apporte sans h siter son appui tous ceux qui de la police aux groupes de protection de l enfance appellent un contr le et une totale interdiction Pedlars 1996 Le Daily Mail Royaume Uni a soutenu dans son num ro du 6 octobre 1997 qu Internet portait atteinte a la souverainet de la nation et constituait une menace pour le commerce la morale la paix l application des lois et la coh sion sociale L auteur de l article soutenait que Les entrepreneurs qui gagnent des milliards gr ce Internet devraient d penser une fraction plus grande de leurs b n fices pour contr ler et filtrer les mat riaux qui passent par leurs syst mes S ils manquent le faire il nous faudra cr er une police des mondes virtuels qui ait le pouvoir de regarder partout et d effacer la salet Jeffreys 1997 Ces affaires ont donn naissance un norme volume de commentaires Quelques mesures ont t prises contre les d linquants pr s
86. es enfants ou de pr f rer au filtrage d autres dispositifs tels que les crans priv s sur certaines de leurs stations de travail Les conseils et les d tails que donne Schneider montrent bien que les filtres sont loin de constituer pour le g rant un moyen facile d chapper l obligation pour lui d assumer pleinement la responsabilit de ses choix en mati re d acc s 5 3 L auto administration Il s agit ici pour le g rant d assumer la pleine et enti re responsabilit de son administration de l acc s du public aux r seaux de l information Il n est plus question alors de s en remettre a une interpr tation rigide des textes de loi et de r glementations impos es de l ext rieur ni de d pendre de dispositifs qui exon rent le g rant de la n cessit de prendre des d cisions au cas par cas Certes c est la strat gie la plus exigeante qui soit supposant a la fois une certaine pr paration et une vigilance de tous les instants Pour ce qui est du premier point il suffit pour le g rant d laborer des politiques en mati re d acc s aux r seaux Il doit par ailleurs faire preuve de 49 of 60 vigilance afin de pouvoir proposer en permanence une interpr tation de la politique en vigueur en fonction des cas qui se pr sentent lui On retrouve les principes inh rents cette d marche dans la philosophie des m tiers de l information et de la biblioth conomie modernes de m me que de mani re implicite dans la phi
87. es individus et des familles d cider par eux m mes ce qu ils souhaitent voir et sur la conviction que le filtrage porte atteinte ce droit On peut galement trouver des arguments contre le filtrage sur les sites Web de Censorware Search Engine Cyber Rights et Cyber Liberties RU Ethical Spectacle MIT SAFE et Peace Fire voir la liste des sites Web pour URL Ont galement paru un certain nombre de compte rendus dans la presse et d articles de revues appelant l attention sur les incidences possibles du filtrage dont ceux num r s ci apr s constituent une s lection Kleiner 1997 Lasica 1997 Wallich 1997 Watson 1997 Winner 1997 Le rapport de Cyber Rights et de Cyber Liberties RU intitul Who watches the watchmen Internet content rating systems and privatized censorship Qui garde les gardiens syst mes d valuation des contenus d internet et censure privatis e Cyber Rights 1997 constitue une tude exhaustive des questions qui se posent et de la technologie existante vues sous cet angle Ce sont surtout les responsables des sites notamment Paul Resnick des Laboratoires AT amp T Pr sident du Groupe de travail PICS de W3C qui se prononcent nergiquement en faveur du filtrage pour des raisons d ordre essentiellement technique Resnick et Miller 1996 Le principe du filtrage est appuy vivement par Filtering Facts qui s int resse surtout l utilisation des filtres dans les biblioth ques Ses crit res pour
88. es orientations g n rales quant la mani re dont il doit se comporter mais ils doivent tre faire l objet d interpr tations au cas par cas 5 il faut une politique en mati re d acc s l Internet qui guide le g rant et signale aux usagers les param tres l int rieur duquel l acc s aux r seaux leur est offert Si la n cessit d une politique figure ici en derni re position sur la liste elle constitue pourtant l l ment le plus important d une bonne gestion des points d acc s publics Arm d une politique pleinement accept e par toutes les parties en pr sence et clairement affich e le g rant peut aborder les diff rents probl mes susceptibles de se poser avec la certitude que ses d cisions seront fond es Pour ce qui est de l laboration de cette politique en mati re d acc s l Internet il lui est possible de se tourner dans un certain nombre de directions notamment la l gislation national les buts et les objectifs de l institution a laquelle il appartient et les codes de d ontologie Il est galement essentiel d avoir pour commencer par une parfaite connaissance des normes des besoins et des pr f rences de la collectivit autant d informations qu il est possible de recueillir l occasion d enqu tes sp ciales et de trouver en consultant des sources d j publi es ou par ailleurs disponibles Cet exercice de formulation d une politique ne doit pas se faire de mani re isol e Il exist
89. esse d autres r gions du monde A de nombreux gards il s agit de points d acc s au r seau dont on peut v ritablement dire qu ils sont publics et libres du type de contraintes strat giques et administratives qui se posent aux autres tablissements proposant un tel service l int rieur de leurs murs 3 Aspects du Probleme Bien que nombre des probl mes se posant aux responsables de points d acc s publics aient t abord s dans le Vol de ce rapport il convient ce stade de faire la synth se des principaux th mes de pr occupation Il y a d abord les aspects relatifs la responsabilit des points d acc s au r seau eu gard aux contenus mis la disposition du public par leur interm diaire et aux contenus effectivement consult s par les usagers Se posent notamment les questions suivantes e la responsabilit relative aux contenus ill gaux e la responsabilit relative aux contenus pr judiciables e la protection des mineurs e la lutte contre les attentats la pudeur Se posent ensuite les probl mes inh rents l adoption ventuelle de syst mes de filtrage des contenus et de blocage d acc s certains sites notamment e la justification morale du filtrage des contenus e co ts et cons quences du filtrage 3 1 La responsabilit relative aux contenus ill gaux 37 of 60 Les personnes ou institutions offrant des points d acc s publics au r seau redoutent de voir leur responsabilit
90. et de biblioth conomie de science et de technologie sans parler des journaux et revues populaires Certains de ces crits peuvent juste titre tre consid r s comme contribuant semer la panique sous couvert de moralit Il importe donc qu une organisation telle que le Conseil de l Europe puisse former une opinion d ment fond e sur la question La Cinqui me Conf rence minist rielle europ enne sur la politique des communications de masse tenue Thessalonique en Gr ce les 11 et 12 d cembre 1997 a donn suite l engagement pris lors du Deuxi me Sommet du Conseil de l Europe Strasbourg les 10 et 11 octobre 1997 de chercher des r ponses communes aux probl mes pos s par le d veloppement des nouvelles technologies de l information en prenant pour th me La soci t de l information un d fi pour l Europe La Conf rence a produit une d claration et deux r solutions riches en implications pour les communications et les r seaux d information Ces documents soulignent la n cessit d une auto r gulation des fournisseurs et op rateurs des services d information et d une ducation du public aux nouvelles technologies A cette insistance se m le l inqui tude suscit e par l exploitation de la technologie par des personnes et organisations qui encouragent la violence et l intol rance et ne montrent aucun respect pour la dignit humaine La notion de service universel communautaire invoqu e a titre de principe direc
91. f rable de disposer de deux textes diff rents Le document interne pourra donner le contexte et l argumentation tandis que celui destin l usage du public sera fait de d clarations br ves et claires faisant tat de ce que propose le point d acc s public et de la conduite attendue de l usager La compilation des principaux l ments contenus dans un total de 72 documents de politique en mati re d acc s l Internet destin s au public montre que l on retrouve dans la plupart d entre eux sinon la majorit certaines d clarations types Lake Oswego Public Library 1996 Il ne s agit pas n cessairement des l ments les plus pertinents mettre en relief mais la compilation fournit au moins une indication des tendances qui se d gagent de la mani re dont les politiques sont pr sent es l usager Il s agit le plus souvent de d charges et d avertissements ainsi on met en garde l usager contre le fait qu il est susceptible de trouver sur l Internet des contenus inconvenants ou choquants 57 des clauses d exon ration de responsabilit pour les contenus que l usager est susceptible de trouver 79 et des d clarations de responsabilit parentale pour ce que les enfants sont susceptibles de trouver 58 Dans un grand nombre de documents on trouve aussi des avertissements g n raux quant aux sanctions que l usager encourt en cas d atteinte au r glement 43 de m me que l on attire l attention de l usager sur certa
92. fants Internet Watch Foundation 1998a Dans la moiti environ de ces cas la Fondation a pu contacter le fournisseur de services Internet concern l invitant a retirer les contenus jug s choquants La IWF s tant galement int ress e aux questions d acc s elle recommande l utilisation du filtrage et de l valuation pour favoriser la libert d expression sur le Net et la libert de choix des consommateurs Internet Watch Foundation 1998b Comme nous le verrons au point suivant le filtrage peut effectivement tre b n fique pour le consommateur mais pas n cessairement pour l usager d un point d acc s public aux r seaux de l information 5 2 La gestion automatique 48 of 60 Le filtrage et le blocage automatiques de certains contenus de l Internet constituent des moyens en apparence s duisants de r soudre les probl mes d acces Comme nous lavons indiqu plusieurs reprises dans le Vol I le principe des filtres n est pas n cessairement contestable L id e de filtrer amas chaotique de ressources que contient l Internet que ce soit pour s lectionner les contenus que l on souhaite r ellement r cup rer ou pour liminer ceux que l on souhaite viter est une r ponse tout fait valable au probleme de la surcharge de l information Le fait d installer des syst mes de filtrage au nom d autrui ce qu un biblioth caire par exemple peut tre amen faire est galement tout fait raisonnable pour auta
93. iaires contre la biblioth que de Loudoun en d cembre 1997 l association locale baptis e Mainstream Loudoun a contest l installation de filtres sur tous les terminaux de la biblioth que St Lifer et Rogers 1998a Cette politique de filtrage avait t adopt e pour les m mes raisons qu Austin savoir la n cessit de prot ger les mineurs mais aussi pour emp cher les adultes de r cup rer des contenus choquants de nature favoriser un climat d hostilit propice d ventuelles accusations de harc lement sexuel Il s agissait galement d viter que la biblioth que ou ses employ s ne soient tenus responsables des contenus ill gaux consult s par les usagers La biblioth que de Loudoun a opt pour le logiciel de filtrage X Stop auquel l on a reproch comme de nombreux autres produits de filtrage de bloquer l acc s un nombre de sites bien plus important qu on ne l aurait voulu l origine notamment un certain nombre de sites tout a fait respectables comme Zero Population Growth Safer Sex Education et le Women s site de la American Association of University Women La biblioth que de Loudoun a r pondu ces critiques en indiquant que les usagers pouvaient demander le d blocage de certains sites la d cision finale tant soumise l appr ciation des biblioth caires En assimilant pour sa d fense le filtrage aux diverses pratiques accept es en mati re de biblioth conomie Loudoun a pouss un peu
94. ice n est impliqu e que lorsqu une plainte sp cifique est d pos e et port e devant les tribunaux Ces deux approches mises part il est des cas o la police est appel e jouer un r le Le Service des clubs et de la police des m urs de la police m tropolitaine londonienne Clubs and Vice Unit of London s Metropolitan Police a encourag activement les fournisseurs de services Internet emp cher la diffusion de mat riel obsc ne et notamment de mat riel contenu p dophile En ao t 1996 le Service a r uni les prestataires de services en question New Scotland Yard D apr s le Superintendant Martin Jauch on les a inform s que la police pensait qu ils enfreignaient la loi et qu il tait temps que l industrie s attaque ce probl me Policing the Internet 1997 p 30 Cette d marche qui fait peser une menace sur les fournisseurs de services semble con ue pour les encourager faire fonction de censeurs quand l Etat lui m me ne veut pas s arroger des pouvoirs de censure et que les tribunaux ne se sont pas prononc s sur la question de savoir si le mat riel consid r est ill gal ou non D apr s les informations dont on dispose un certain nombre de newsgroups ont t supprim s par les fournisseurs de services comme suite ces pressions et cela bien que la majeure partie du contenu diffus par eux soit probablement l gale en Grande Bretagne Rodrigues 1997 Cette forme de contr le est cens e encourager l auto
95. in de ces municipalit s que les divergences d opinion au sujet du filtrage se sont le plus clairement exprim es Le cas de certaines d entre elles fait d ailleurs figure de mini causes c l bres Nous nous proposons de d velopper ci apr s deux affaires importantes celle de Austin au Texas et celle de Loudoun en Virginie 4 3 1 Austin Texas Dans la ville d Austin au Texas les biblioth ques publiques pratiquent le filtrage depuis 1997 Branch et Conable 1997 une d cision pr cipit e par deux incidents ayant troubl le personnel D abord un usager a t surpris en train d imprimer des crans r cup r s sur des sites caract re p dophile un autre adulte ayant par la suite t pris en flagrant d lit au moment o il montrait de jeunes enfants comment acc der des sites pornographiques Dans un premier temps il a donc t d cid d installer le logiciel de filtrage Cyber Patrol la ville d Austin n ayant pas cess depuis de revoir sa position sur la question Trois raisons ont t invoqu es pour justifier la d cision d introduire le filtrage la n cessit de mettre les enfants l abri de contenus susceptibles de leur tre pr judiciables la n cessit de prot ger le personnel contre ce que certains consid raient relever du harc lement sexuel et celle la n cessit d viter aux usagers r cup rant des contenus ill gaux tout risque de voir leur responsabilit engag e devant la loi Les bibli
96. ins comportements pr cis faisant l objet d une interdiction au nombre desquels les atteintes aux droits de propri t intellectuelle 32 ou la s curit du syst me 35 et autres types d actes illicites 35 Une s rie d autres th mes sont galement mentionn s mais moins fr quemment Il s agit notamment des dur es maximales d utilisation des stations de travail de l obligation faite l usager de signer une sorte de r glement sur les pratiques acceptables de l interdiction d amener ses propres logiciels ou de harceler les autres etc En d pit du volume de travail d ores et d j accompli en mati re d laboration de politiques par les institutions offrant des points d acc s publics aux r seaux et du nombre de documents de politique g n rale publi s l usage du public il reste beaucoup faire dans ce domaine Il est indispensable de disposer de politiques tr s solides si l on veut pouvoir assurer la d fense de la libert d expression et d acc s l information contre la censure ou contre les d bordements des syst mes de filtrage Il s agit d adopter une d marche positive l gard de la fourniture d un acc s public aux r seaux sans borner vouloir le d fendre contre les pressions ext rieures Il convient en premier lieu de bien comprendre les raisons pour lesquelles on choisit d offrir cet acc s et de faire tat de cette compr hension dans un document tay par de solides arguments Telle
97. ins d information de la collectivit dans son ensemble Il a galement t fait remarquer que de nombreuses biblioth ques refuseraient toute subvention li e l introduction obligatoire d un dispositif de filtrage McCain a lui m me d fendu son projet de loi La pr vention ne consiste pas censurer les contenus plac s sur l Internet mais plut t filtrer ce qui peut tre r cup r sur les ordinateurs que nos enfants utilisent en dehors de chez eux Flagg 1998 Dans ce cas la pr vention s exercerait en r alit l encontre des adultes comme des enfants sans faire non plus de distinction entre jeunes d ages diff rents Or un site relatif par exemple aux pratiques sexuelles sans risque susceptible de ne pas convenir a un enfant de 6 ans peut tre tout fait indiqu pour un adolescent de 16 ans On assiste par ailleurs a une activit l gislative consid rable au niveau des diff rents Etats am ricains Si l intention de ces projets de loi est variable d un cas l autre tous les textes visent g n ralement la protection des mineurs contre les contenus pr judiciables Oder 1998 Dans divers Etats comme le Nouveau Mexique et l Ohio quelques projets de loi ont t d pos s qui 44 of 60 cherchent r glementer les contenus mis en r seau par les fournisseurs d acc s l Internet Ces diff rentes initiatives n ont pas pour l instant fait norm ment de progr s et semblent promi
98. iques offrent un acc s l Internet contre 5 seulement des coles primaires Blamire 1998 Etant donn la multiplicit des initiatives gouvernementales destin es faciliter l acc s l Internet dans les coles britanniques on peut penser que celles ci y auront toutes acc s au d but du prochain mill naire en outre les autres pays europ ens vont eux aussi de rapides progr s en ce sens Les universit s visent g n ralement l objectif d un ordinateur raccord au 35 of 60 r seau par bureau et nombre d entre elles commencent galement proposer la possibilit d un raccordement dans chacune des chambres des r sidences destin es aux tudiants Toutefois l acc s aux r seaux se fait encore le plus souvent dans une salle informatique un laboratoire ou une biblioth que Le taux d quipement est tr s variable puisque certaines coles ne poss dent qu un seul ordinateur branch au r seau tandis que quelques universit s disposent litt ralement de centaines d appareils connect s dans leurs centres d apprentissage C est ainsi que l essentiel des contenus v hicul s sur le r seau et mis la disposition des enseignants dans les coles et des tudiants ou l ves tous les niveaux de l enseignement sont consult s partir de points d acc s public 2 2 Biblioth ques et autres centres d information Les biblioth ques et centres d information sont de plus en plus nombreuses proposer au public un
99. islateurs dans d autres pays Des pr occupations ont t exprim es au Parlement europ en en avril 1997 les membres appelant une action europ enne et internationale pour liminer la pornographie la p dophilie et le mat riel raciste d Internet L Union europ enne a toutefois vit jusqu ici d mettre sur ce sujet des directives qui auraient force de loi dans les Etats membres Le d bat intervenu en avril a d bouch sur un appel aux membres de l Union les invitant s accorder sur une d finition juridique commune de la notion de contenu ill gal afin que ce contenu puisse faire l objet de poursuites ind pendamment du lieu o est tabli celui qui le fournit Dans un document de politique g n rale intitul Communication sur la diffusion de mat riel pr judiciable et ill gal sur Internet publi en f vrier 1996 la Commission europ enne a d j exprim ses vues sur la question Commission europ enne 1996 D crivant en termes succincts 16 of 60 la complexit de la situation juridique en Europe et les problemes a r soudre la Commission non ait clairement l importance qu elle attache au r le conomique des fournisseurs de services Internet et r affirmait que la responsabilit des contenus incombe aux auteurs et aux fournisseurs de contenus Toute tentative de poursuite contre les fournisseurs de services tait consid r e comme portant atteinte la capacit des utilisateurs d acc der d autres contenu
100. les telles que le trafic de drogue la p dophilie et le terrorisme Un haut fonctionnaire de la police britannique a ainsi soutenu que Les personnes qui diffusent de la pornographie sur Internet y joignent des instructions sur la mani re de les crypter pour se munir contre des poursuites II faut poss der la cl pour les d chiffrer Elliott 1995 3 7 2 Cryptage Dans la citation ci dessus l auteur se r f rait l encryptage avec une cl publique syst me par lequel le destinataire potentiel de messages peut g n rer une cl publique permettant d encrypter les messages Il d tient lui m me une cl priv e qui est le seul moyen de d coder un message encrypt au moyen de la cl publique Le recours ce type de m thode est une r action naturelle au sentiment r el ou imaginaire que les organismes surveillant Internet peuvent p n trer le secret d un message quelconque Le logiciel PGP Pretty Good Privacy qui est disponible gratuitement sur Internet a mis l encryptage la port e des utilisateurs ordinaires l aide d une cl publique s re Il est significatif de noter que le cr ateur de ce logiciel Phil Zimmermann a t arr t et poursuivi en justice par le FBI qui craignait que ce programme ne soit la disposition des ennemis 14 of 60 des Etats Unis qui pourraient l utiliser des fins d espionnage Pour persuader ou obliger les utilisateurs du r seau renoncer en partie la s curit que leur assur
101. les que les noms de domaines les adresses IP des ordinateurs interconnect s sont trait es par la Soci t Internet L efficacit de l ensemble du syst me de communication d pend de l acceptation par les utilisateurs des directives de la Soci t L utilisateur a acc s Internet par l interm diaire d un fournisseur d acc s qui est en r gle g n rale une institution universitaire ou une organisation commerciale qui se consacrent cette forme de service La navigation sur Internet des utilisateurs est facilit e par l existence de divers fournisseurs qui peuvent offrir une sorte d annuaire ou de catalogue de r f rence des sites qui donnent des informations sur des fournisseurs de services ou des moteurs de recherche qui permettent l utilisateur de trouver des informations sur le contenu de son choix partir de mots cl s L information stock e sur Internet est mise la disposition des utilisateurs par une gamme vari e de fournisseurs de contenu individus enthousiastes groupes ou grosses organisations commerciales dont beaucoup voient dans l Internet une source de profit Bien que la majeure partie des contenus se pr sentent sous forme de textes on observe une quantit croissante de contenus en modes plus sophistiqu s sur le plan technique tels que l audio l animation ou la vid oconf rence Le contenu est soit accessible en temps r el soit par t l chargement sur l ordinateur personnel de l utilisateur Les probl mes de
102. ller a ce que notre pays ne donne pas a la pornographie de droits sp ciaux Family Research Council 1997 Des groupes f ministes appuient eux aussi vigoureusement l id e d une r glementation d Internet Estimant que la doctrine de la libert de parole pr domine sur Internet ils demandent une stricte r glementation d un support qui leur sens peut conduire une escalade des violations des droits des femmes Il est vrai aussi qu il existe des f ministes oppos es cette d marche qui estiment qu en donnant quiconque le pouvoir de censurer une forme donn e d expression soit en l occurrence la pornographie ou en ent rinant un tel pouvoir elles accordent le pouvoir de censurer le discours f ministe aux m me sources officielles o disent elles domine une opinion sexiste et antif ministe Carol 1996 Le groupe de pression anti censure est constitu par un certain nombre de groupes de pression aux liens assez l ches dont certains sont occup s d fendre la libert d expression en tant que droit de la personne humaine tandis que d autres sont pr occup s par les questions d information et de communication L ACLU est un exemple du premier groupe et l EFF du deuxi me L ACLU fond e en 1920 pour prot ger et largir les droits constitutionnels et libert s civiles am ricaines a son actif nombre de campagnes importantes et d instances devant les tribunaux La People for the American Way cr e en 1980 pour surv
103. losophie contemporaine de l ducation S agissant tout d abord de ce dernier aspect les pr ceptes ayant guid la r forme et l volution de l ducation tout au long de la seconde moiti de ce si cle placent l enfant au c ur du processus d apprentissage Dans le cadre de cette d marche centr e sur l enfant on consid re que le d veloppement de l colier commence des niveaux d exp rience tr s diff rents selon les cas qui donnent lieu des besoins uniques et particuliers en mati re d apprentissage Puisque c est finalement l enfant lui m me qu il appartient de satisfaire ces besoins l enseignant doit s abstenir de jouer les arbitres du processus d apprentissage Son r le devient alors celui de conseiller et de soutien Bien que cette philosophie soit r guli rement attaqu e par les tenants d une p dagogie plus traditionnelle on retrouve ce respect du jeune apprenant dans tous les syst mes scolaires d Europe et d Am rique du Nord Voici en quels termes une association d enseignants aussi traditionnelle soit elle formule son code d ontologique par rapport l individualit de l enfant L enseignant professionnel reconna t l individualit de chaque l ve respecte sa personnalit favorise un environnement propice l ducation et l apprentissage exerce son autorit avec compassion veille ce que ses actions disciplinaires ou autres mesures punitives soient constructives s abstient de prononcer de
104. ly Internet Access qui obligerait les fournisseurs de services Internet fournir leurs clients un logiciel de filtrage du contenu gratuitement ou au prix co tant La phase de la discussion suivant le rejet de la loi CDA semble constituer une clatante victoire du groupe de pression en faveur de la libert d expression mais la nouvelle insistance sur l tiquetage le filtrage et le blocage des sites a t d crite comme tant plus insidieuse et tout aussi dangereuse ACLU 1997 Lessig 1997 2 3 Principaux acteurs Le d bat se d roule avec la participation des parties suivantes pouvoirs publics organismes charg s de l application des lois divers groupes d int r ts politiques de caract re libertaire comprenant notamment des d fenseurs de la libert d expression glises groupes de pression d tenteurs de la morale media soci t s appartenant l industrie des t l communications et de l informatique et leurs organes repr sentatifs biblioth caires et autres professionnels de l information En ce qui concerne les gouvernements le d sir de parer aux dangers de l information sur les r seaux n est pas limit aux Etats Unis Le 30 juillet 1996 le Groupe G7 des pays industrialis s et la Russie sont convenus en principe de soumettre Internet des contr les et notamment de mener une action contre les cryptages que les gouvernements ne peuvent p n trer L opinion politique peut se diviser de mani re inattendue Une
105. mation tout en cherchant obtenir les avantages d un acc s aussi large que possible aux ressources d information Ang et Nadarajan 1996 En Chine depuis 1996 tous les utilisateurs d Internet ont d s inscrire aupr s de la police suivant une proc dure complexe et co teuse pour les bourses chinoises En outre l unique fournisseur de services China Internet bloque le mat riel politique et maintient un haut niveau de surveillance de l activit d Internet accompagn e d une intervention lorsque cette activit est jug e inappropri e Le nombre de personnes poss dant des ordinateurs les ressources financi res n cessaires pour acc der a Internet et la ma trise de l anglais n cessaire pour pouvoir l utiliser est a l heure actuelle r duit si bien qu il est relativement facile d en contr ler l utilisation Ce mode de restriction de l acc s au contenu d internet est g n ralement connu sous le nom de firewall ou pare feu L objectif long terme de cette politique semble tre de combiner ces restrictions avec une alternative chinoise au WWW savoir le Chine Wide Web qui sera un r seau commercial mais galement soumis des contr les Usdin 1997 Barme et Ye 1997 4 3 R le des organismes d application des lois Dans certains des exemples mentionn s plus haut la police et d autres organismes d application des lois jouent un r le dans l administration au jour le jour de l acc s Internet Dans d autres cas la pol
106. mation un mandat tr s large notamment les biblioth ques publiques Comme nous l avons indiqu dans le Vol le plus ardent d fenseur de ce point de vue est la American Library Association ALA invoquant le premier amendement de la Constitution am ricaine texte qui a inspir par la suite la Library Bill of Rights Ce dernier texte a t adopt par l ALA le 16 juin 1948 et cit a plusieurs reprises depuis la derni re fois remontant au 23 janvier 1996 Library Bill 40 of 60 1996 Cette charte nonce sans la moindre ambigu t possible Les biblioth ques doivent mettre la disposition des lecteurs un ventail d ouvrages de documents et d informations pr sentant l ensemble des points de vue exprim s sur les questions d actualit et historiques Aucun contenu ne doit faire l objet d une interdiction ou d un retrait pour des raisons partisanes ou doctrinales On fait parfois valoir qu tant donn que les biblioth caires ont toujours exerc une certaine s lection dans les ouvrages qu ils ach tent et mettent la disposition du public le recours au filtrage constitue le prolongement logique d une telle pratique S il est probablement vrai que certains biblioth caires ont invoqu le commode argument de la n cessaire s lection pour justifier leur non acquisition d ouvrages controvers s le Bill of Rights fait clairement tat de la n cessit de prendre en compte la totalit des points de vue exprim s
107. matique l association Computer Professionals for Social Responsibility s est pr value des dispositions de l US Freedom of Information Act Loi am ricaine relative la libert de l information pour obtenir des d tails sur les activit s des services secrets Bien que dans le cas de Robert et Carleen Thomas les accus s aient ouvertement reconnu qu ils gagnaient leur vie en vendant de la pornographie l affaire a t prise en main par des organismes tels que Electronic Frontier Foundation EFF et l American Civil Liberties Union ACLU La condamnation prononc e donnait en effet entendre que les communications sur Internet consid r es comme l gales dans une juridiction pouvaient tre jug es ill gales dans une autre Dans l affaire de l Eglise de la scientologie la EFF est intervenue pour dire qu il valait mieux viter de poursuivre l affaire en justice en raison de ses effets dommageables pour les petits fournisseurs L affaire qui probablement a le plus conduit une polarisation de l opinion publique a pour origine une tude sur le mat riel pornographique disponible sur Internet faite par Martin Rimm du D partement du g nie lectrique de l Universit Carnegie Mellon All guant en 1994 qu il avait identifi plus de 900 000 images contenu sexuel sur le r seau durant une courte p riode Martin Rimm a port le fait l attention de l administration de l Universit qui a r agi en barrant l acc s via les ordinateurs
108. ment Celui qui ach te un logiciel de filtrage n est pas toujours enti rement au fait des modalit s de son fonctionnement et prouve parfois quelques difficult s s habituer son mode d emploi Dans son guide complet des filtres disponibles et de leurs conditions d utilisation Schneider 1997 pr cise qu un filtre ne doit pas constituer la seule solution au probl me et que son adoption suppose norm ment de travail Il s agit tout d abord de tester tout produit de filtrage dont on envisage l acquisition Ces essais doivent se d rouler dans le contexte o l on pr voit d utiliser le futur filtre et permettre d en valuer les performances en situation r elle Comme pour la plupart des produits logiciels Schneider a montr lors de ses travaux de recherche que les filtres disponibles sur le march ont des performances parfois meilleures parfois plus mauvaises que pr vu mais de toute fa on diff rentes par rapport aux attentes Il ressort de ses tudes de cas sur l usage des filtres dans un certain nombre de biblioth ques que dans la mesure o ces derni res se dotent d une strat gie d ensemble en mati re d Internet elles peuvent y int grer le filtrage au niveau souhait Ainsi elles peuvent d cider d installer un filtrage sur tous leurs ordinateurs sur quelques uns d entre eux seulement d introduire certains l ments de filtrage dans un programme destin par exemple promouvoir l usage de l Internet par l
109. n convenablement financ s b n ficiant de la confiance de l industrie et des utilisateurs d Internet si l on entend poursuivre s rieusement cette approche L auto r glementation des r seaux et de leur contenu au moyen de codes de pratique du contenu et de codes l usage des fournisseurs de services et des utilisateurs est en principe et pour des raisons techniques le moyen le meilleur de donner confiance au public dans la valeur des r seaux en tant que moyen de communication Ces codes devront tre am lior s et encourag s si l on veut qu ils puissent tre efficacement appliqu s par les groupes auxquels s adressent leurs dispositions Auto r glementation ne devant pas n cessairement dire auto contr le il faut d finir clairement les champs de comp tence respectifs des organismes d application des lois et des organismes r glementaires L auto r glementation doit enfin tre tay e par des programmes propres encourager une utilisation responsable et inform e des r seaux du type de ceux fournis par l ALA et d autres organisations Deuxieme Partie Application de la libert d expression dans les points d acc s publics 1 Introduction x L acc s aux r seaux de communication en particulier a l Internet constitue un sujet de pr occupation pour le simple citoyen et pour les gouvernements mais aussi pour les personnes responsables de la gestion d un point d acc s public ces r seaux De toute vidence il a
110. n nationale de parents d l ves et la National Urban League Children s Partnership met plus l accent sur la participation des parents la qualit de l enseignement des rudiments de l informatique dans les tablissements scolaires et l galit d acc s dans la soci t de l information que sur les aspects n gatifs de l utilisation d Internet Parents 1996 En ce qui concerne la participation des parents il existe des jeux proposant des r gles l intention des parents et des enfants Le National Center for Missing and Exploited Children voir URL pour la s curit des enfants sur l autoroute de l information propose aux parents les sept directives suivantes ne jamais donner d information permettant d identifier l Internaute apprendre conna tre les services utilis s par l enfant ne jamais permettre un enfant d organiser une r union face face avec un autre utilisateur ne jamais r agir aux articles de nature offensante se rappeler que les personnes en ligne peuvent ne pas tre ce qu elles semblent ou pr tendent tre se rappeler que tout ce que l on lit en ligne n est pas n cessairement vrai fixer des r gles et des directives raisonnables aux enfants Pippin une organisation qui cherche promouvoir une utilisation positive d Internet a formul un jeu analogue de r gles que les parents peuvent encourager leurs enfants suivre ne donnez pas votre nom de famille votre adresse ou votre num ro de
111. nel affect l appui de ces syst mes brouiller ou d truire les donn es d autres utilisateurs violer l intimit de tiers perturber le travail d autrui utiliser JANET de mani re emp chant d autres utilisateurs d avoir recours ses services par exemple surcharge d lib r e ou imprudente de connections d acc s ou de mat riel de commutation continuer utiliser un l ment de logiciel ou de mat riel du r seau apr s qu UKERNA ait demand qu on cesse de l utiliser parce qu il perturbe le bon fonctionnement de JANET tout autre usage impropre de JANET ou des ressources du r seau tel que l introduction de virus Les fournisseurs de services Internet ont eux aussi d fini une politique que l on peut trouver en ligne voir la liste des URL du site Acceptable Use Policies R gles acceptables d utilisation America Online AOL a pour politique de d finir les principes qui le r gissent en ajoutant d utiles explications sur les divers l ments composant ses services messagerie lectronique Usenet et discussions chat voir la liste pour URL Le probl me tient au fait que les fournisseurs d acc s du secteur public tablissements scolaires universit s biblioth ques services publics sont en mesure de faire appliquer les r gles qu ils dictent par leurs membres et employ s tandis qu il est beaucoup plus difficile aux fournisseurs commerciaux de limiter les activit s des clients qui r mun rent leurs se
112. nes de l ducation et de la culture Ce principe de la libert est particuli rement important pour des tablissements tels que less biblioth ques publiques qui ont les attributions les plus larges qui soient en mati re de contenus et de disciplines Leur vaste fonction culturelle permet tout naturellement leurs utilisateurs de suivre 38 of 60 des pistes de recherche susceptibles de le mener a des contenus faisant l objet de controverses intellectuelles politiques et artistiques Si d aucuns pr tendent que les tablissements financ s par l Etat devraient emp cher l acc s aux contenus r put s pr judiciables une telle interdiction constituerait une violation flagrante de la libert d acc s l information 3 3 La protection des mineurs Dans tout ce d bat la question la plus d licate concerne les jeunes toujours sous la tutelle l gale de leurs parents L cole et autres institutions assumant une partie de cette responsabilit in loco parentis doivent s efforcer d agir dans le m me esprit que le feraient les parents Toutefois m me si les parents et leurs substituts sont l galement habilit s imposer des restrictions d acc s aux jeunes dont ils ont la garde on peut se poser la question de savoir s ils ont enti rement le droit moral de le faire On pourrait faire valoir qu un point d acc s public partir duquel les jeunes peuvent obtenir des informations sur la mani re dont il convient de se prot ger
113. nes parties des 31 of 60 collections de biblioth que par l interm diaire d un biblioth caire La grossi ret des filtres disponibles a toutefois pos de r els probl mes a nombre de biblioth caires qui cherchaient a concilier leur foi profonde dans la libert de l information et le recours des filtres Mason 1997 Lorsqu elles s en tiennent a une politique favorable a une libert d acc s sans entrave les biblioth ques subissent la pression d organisations telles que Enough is Enough Cette organisation fournit un jeu de questions et d arguments ceux qui souhaitent encourager les biblioth ques utiliser des filtres pour prot ger les enfants contre un contenu offensif Safeguards 1997 6 3 Responsabilit personnelle et parentale Il faut enfin compter les organisations qui soulignent qu en derni re instance les individus doivent assumer personnellement la responsabilit du mat riel qu ils choisissent de consulter sur Internet Ils doivent en outre accepter qu ils sont responsables du contenu auxquels leurs enfants sont expos s Cet argument appelle l attention sur des r gles de responsabilit personnelle et familiale et sur les moyens d op rer une s lection positive o ne sera retenu que le mat riel de haute qualit C est l l argument qui sous tend l orientation d une organisation intitul e Children s Partnership qui son tour collabore avec d autres organisations am ricaines la National PFA Associatio
114. nqui tude Les trois quarts des personnes interrog es environ se sont d clar es convaincues qu il existait une relation de cause effet entre l usage fr quent de l ordinateur des fins de divertissement et diverses formes de probl mes d apprentissage Miller 1994 Ces pr occupations sont peut tre plus ou moins fond es mais il n en reste pas moins qu elles contribuent cr er un climat g n ral dont les responsables doivent tenir compte dans leur gestion des points d acc s publics aux r seaux Le pr sent rapport reprend les m thodes du premier volume Il porte plus particuli rement sur la question des points d acc s publics aux r seaux partir de l tude du premier volume mais aussi d un chantillon r cent d informations et d opinions recueillies au cours des six premiers mois de l ann e 1998 Le but vis consiste ici contribuer la pr paration par le Conseil de l Europe de Recommandations qui aideront les gouvernements envisager une action l gislative ou autre susceptible de retentir sur l administration des points d acc s publics et d avoir des cons quences galement pour ceux qui sont directement responsables de la gestion au quotidien de ces endroits 2 Les Points d Acc s Publics aux Reseaux Bien que les foyers europ ens soient nombreux poss der un ordinateur la maison 38 en Grande Bretagne un peu plus encore pour les m nages ayant des enfants scolaris s Nation Dividea 19
115. nt que les desiderata d autrui soient pleinement connus et aient fait l objet d un commun accord Par contre l installation de syst mes de filtrage au nom d une collectivit tout enti re faite comme il se soit d une multitude d individus aux int r ts aux go ts et aux sensibilit s divers comporte l vidence un risque d atteinte la libert de tout ou partie des membres de cette collectivit Il va sans dire que le g rant d un point d acc s public a besoin de pouvoir b n ficier d orientations judicieuses sur la question du filtrage Les cas voqu s au point 4 3 illustrent les probl mes que ce dernier peut poser de m me qu ils montrent quel point il est difficile de rechercher dans l exp rience de m dias plus connus comme la presse des interpr tations utilisables L exemple concret le plus int ressant est peut tre celui de la ville d Austin au Texas suffisamment ancien d sormais pour illustrer abondamment le dialogue entre principe et pratique Ce cas montre galement quel point il y a beaucoup faire si le g rant veut faire du filtrage plus qu un simple moyen de tenir distance le probleme des contenus de l Internet Si l on veut s rieusement faire en sorte que les adultes et les enfants aient l galement un acc s aussi large que possible aux r seaux de l information alors il faut avoir une compr hension approfondie des syst mes de filtrage disponibles et apprendre s en servir correcte
116. nu Washington du 1 au 3 d cembre 1997 n a pas vraiment permis de d gager un consensus Dans une contribution peut tre plus loquente par ce qu il n y tait pas dit le vice pr sident Al Al Gore s est d clar tr s favorable l utilisation par les parents de m canismes de filtrage mais l instar des autres participants ce sommet il n a gu re abord la question des points d acc s publics Cette manifestation n ayant pas r ussi pas plus d ailleurs que d autres initiatives calmer l indignation et l inqui tude populaires au sujet des contenus de l Internet de nouveaux projets de loi ont t pr sent s depuis au corps l gislatif am ricain Le plus important d entre eux a t celui du s nateur John McCain sur le filtrage de l Internet dans les coles St Lifer 1998 visant r server les remises sur les services de t l communications aux coles et biblioth ques ayant accept d introduire des m canismes de filtrage sur leur acc s a l Internet Ce projet de loi a franchi avec succ s les premi res tapes de la proc dure habituelle m me si l on soup onne le pr sident Clinton et le vice pr sident Al Gore de pr f rer un amendement r servant les subsides aux seuls points d acc s ayant adopt une strat gie de protection des mineurs Le texte a t rejet par ALA pour des raisons de principe l association estimant que ce projet de loi emp cherait les biblioth ques de r pondre aux beso
117. ny 1997 Information and Communication Services Act Bonn Federal Parliament www iid de rahmen iukdgebt html Doyle R P 1997 Books challenged or banned 1997 Chicago American Library Association European Commission 1998 Recommendation on the Protection of Minors and Human Dignity in the Audiovisual and Information Services http europa eu int en comm dg1 0 avpolicy new_srv comlv en htm Fishman B J and Pea R D 1994 The Internetworked school a policy for the future Technos Quarterly for Education and Technology 3 1 pp 22 26 Flagg G 1998 Senate Committee approves Filtering Bill American Libraries 29 4 p 13 Foskett D J 1962 The creed of a librarian London Library Association Harris M 1976 Portrait in paradox commitment and ambivalence Libri 26 4 pp 281 301 Hauptman R 1976 Professionalism or culpability An experiment in ethics Wilson Library Bulletin 50 8 pp 626 627 Hill M 1997 Facing up to dilemmas conflicting ethics and the modern information professional FID News Bulletin 47 4 pp 107 117 Internet censorship 1997 and freedom of expression www surfwatch com surfwatch censorship html Internet Watch Foundation 1998a First annual report December 1996 November 1997 www iwf org uk about annual97 htm Internet Watch Foundation 1998b Rating and filtering Internet content a United Kingdom perspective www iwf org uk label index htm 56 of 60 Lake Oswego Public Library 1
118. obert et Carleen Thomas qui fournissaient des mat riaux pornographiques par l interm diaire de leur Amateur Action Bulletin Board System ont fait l objet d une enqu te de la part de fonctionnaires des services postaux du Tennessee lls ont ensuite t accus s d avoir commis un certain nombre de d lits dans cet Etat et notamment d avoir transport d un Etat un autre des dossiers contenant des mat riaux obsc nes L affaire et la condamnation des accus s ont soulev un certain nombre de questions portant sur le point de savoir si ce mat riel tait effectivement obsc ne s il risquait ou non d tre vu leur corps d fendant par des membres du public et si le mat riel achemin par un r seau est en fait envoy ceux qui en obtiennent possession Wallace et Mangan 1996 La conclusion qui se d gage de ce genre d affaires est que les communications transmises sur des r seaux par certains individus ou par des groupes r duits ou insignifiants tendent attirer l attention des organismes publics ou de puissantes organisations Les mesures prises ensuite sur la base des dispositions de diverses lois et r glements aboutissent de pr tendues injustices qui suscitent l int r t d organisations cr es pour d fendre la libert d expression Le cas de la soci t Steve Jackson Games soulevant tout un groupe de questions touchant la libert de parole aux informations pr tendument dangereuses et la d linquance infor
119. obl mes et les mesures labor es en la mati re au sein de l Union ce texte expose un plan comportant quatre lignes d action savoir 1 Cr er un environnement s r en encourageant l auto r glementation de l industrie 2 D velopper des syst mes de filtrage et de classification dans le but notamment de promouvoir leur utilisation en Europe et d encourager l tablissement de syst mes europ ens 3 Encourager les actions de sensibilisation afin de promouvoir une utilisation s re d Internet dans les familles tablissements scolaires etc 4 Des actions de soutien comportant notamment le suivi et l valuation du droit et de la proc dure en cours d laboration Ce Plan d action a t publi le 26 novembre 1997 et le Parlement europ en ainsi que le Conseil des ministres devront en tre saisis avant qu il ne puisse tre adopt Il vaut d tre not que la Conf rence minist rielle du Conseil de l Europe tenue Thessalonique en d cembre 1997 voir section 1 a adopt des r solutions et approuv un Plan d action qui en gros compl te celui de l Union europ enne Alors que le Plan d action de l UE est centr sur l utilisation s re d Internet celui du Conseil de l Europe vise la libert d expression et d information Le Plan d action de l Union europ enne manifeste un vif int r t pour les questions commerciales dans la mesure notamment o il cherche prot ger les fournisseurs de services
120. ondamentalement remise en cause dans les circonstances actuelles mais il faut d cider de l interpr tation a leur donner par rapport aux nouvelles technologies A notre avis trois d marches principales s offrent aux responsables de points d acc s publics aux r seaux savoir e la d marche r glementaire le responsable se bornant alors appliquer des lois et des r glements strictement interpr t s e la gestion automatique le responsable confiant alors le soin de d cider un syst me qui va se charger de filtrer et de bloquer l acc s l information selon des crit res pr tablis e l autogestion d marche dans le cadre de laquelle le g rant va devoir laborer des strat gies fond es sur des principes et assumer la responsabilit de ses d cisions au cas par cas 5 1 La d marche r glementaire Cette strat gie quivaut accepter que le r le du g rant consiste ni plus ni moins comprendre la loi et en appliquer les exigences strictement et la lettre Une telle position est g n ralement adopt e par le g rant pour s viter toute marge de man uvre sur les points au sujet desquels la loi ne dit rien ou est trop vague Les cons quences d une telle strat gie varient selon la nature des lois en vigueur en un lieu donn Ainsi aux Etats Unis et dans certaines autres d mocraties la Constitution et la loi qui en d coule pr voyant d importantes libert s c est alors tout naturellement au g r
121. onf r dans le cadre des d bats sur la libert d expression L extraordinaire profusion de ressources sur l Internet et la difficult qu il y a en appr cier la pertinence et la qualit ont fait que l on a cherch mettre au point des syst mes de filtrage en s aidant des outils logiciels d velopp s cet effet capables par divers moyens d identifier des ressources pour le compte de ceux qui les installent ou de ceux qui ont recours des services d aide au filtrage des informations Les premiers instruments de ce genre ont souvent t d nomm s syst mes coop ratifs de filtrage collaborative filtering systems aujourd hui on les d signe davantage sous le vocable de syst mes recommandeurs recommender systems tant donn qu il y a dans le terme filtrage une id e d exclusion et que par ailleurs la notion de coop ration n est pas pr sente dans la totalit desdits syst mes Recommender Systems 1997 5 2 1 Filtrage aux fins de recommandation Les syst mes recommandeurs sont comparables dans leur philosophie aux ouvrages qui testent et valuent divers services et produits de consommation tels que restaurants et h tels ils entendent faire profiter autrui des appr ciations nonc es par une ou plusieurs individus profanes ou experts en la mati re Souvent ils attribuent des r compenses symboliques sous forme d toiles ou autres macarons qui r sument elles seules le r sultat final de ce processus Qu
122. ont pour mission de garantir la libert d acc s a l information au m me titre que les biblioth ques L archivage des contenus de l Internet est une question importante qui n a encore t qu effleur e par les professionnels On pourrait gr ce un service de num risation des contenus de l Internet s efforcer de les archiver dans l int r t de la post rit en se concentrant se faisant sur les contenus d pourvus de support papier En poussant au maximum la logique de ce raisonnement les types de contenus controvers s qui posent probl me en d autres points d acc s publics pr senteront les m mes difficult s aux archives Il est important que le principe de la libert d acc s soit clairement compris l chelle de tous les m tiers de l information Lors de la conf rence consacr e la Soci t de l information du vingt et uni me si cle et au r le des associations de biblioth ques qui s est tenue Budapest du 11 au 13 mai 1998 le caract re central de cette libert a t fortement r it r ainsi par Barbara Ford Pr sidente de la American Library Association La libert intellectuelle est la valeur cl de la biblioth conomie ou par Bendik Rugaas de la Biblioth que nationale de Norv ge La libert est la seule raison d tre de la biblioth conomie De tels principes peuvent aussi s appliquer tout aussi bien d autres activit s professionnelles en mati re d information dans les domai
123. oth caires de la ville de Austin reconnaissent que le syst me bloque certes l acc s certains contenus l gaux et utiles mais ils ont accept de redonner l acc s environ 300 sites suite aux r clamations du public Afin d viter d tre accus s de porter atteinte aux droits des usagers en vertu du premier amendement de la Constitution les biblioth caires affichent un avertissement indiquant que les contenus sont filtr s sur toutes les stations de travail raccord es l Internet Ils n utilisent pas pour l instant toute la gamme des possibilit s offertes par le logiciel puisqu ils ont choisi au d part de ne bloquer l acc s qu aux seuls sites contenant des images de nudit partielle et totale des sc nes choquantes et d actes sexuels L int r t du cas de la ville d Austin tient au fait que le filtrage n y a t adopt qu titre provisoire et qu il a fait l objet depuis d une troite surveillance Cyber Patrol 1998 Le responsable de la programmation des syst mes de donn es a configur Cyber Patrol en fonction des besoins locaux tels qu ils les percevait l poque et les cat gories de contenus auxquels il est d sormais impossible d acc der ont t r duites pour ne concerner d sormais que les seuls actes sexuels On a envisag la possibilit de s parer les ordinateurs filtr s r serv s aux enfants des autres non quip s de m canismes de filtrage destin s aux adultes A l origine on a
124. pas r cup rer l cran Il voque le probl me de la localisation des ressources en situation de surcharge d information avant de faire allusion la question des contenus ind sirables Dans tous les cas il s agit de l individu et de sa capacit op rer un choix Mais aux yeux du particulier faisant usage d un point d acc s public aux r seaux l utilisation par l institution d accueil d un logiciel de filtrage s apparenterait incontestablement une forme de censure Par ailleurs dans la plupart des pays elle serait consid r e comme un abus l gislatif Etant donn que l objet du pr sent rapport concerne les points d acc s publics aux r seaux de l information il convient ici de se pencher plus particuli rement sur leur cas Comme nous l avons laiss entendre au point 3 3 la mise en place d un syst me de filtrage dans un tablissement scolaire ne serait pas incompatible avec la tradition dans un type d institution o l application du concept in loco parentis est tr s importante Elle peut galement se justifier dans les institutions o l acc s du public l information doit n cessairement rester dans les limites des buts et objectifs de ces derni res voir le point 3 4 et ce pour des raisons n ayant rien voir avec un quelconque jugement moral port sur les contenus susceptibles d tre consult s Une chose est certaine le filtrage na pas sa place dans les institutions ayant en mati re d infor
125. portements non d pourvus de co ts sociaux dont certains sont quantifiables Ainsi en supposant que l Internet incite la consommation de drogues cette situation pourrait avoir des cons quences sur le taux de d linquance et sur la n cessit de fournir certains services d aide psychologique et m dicale Dans certaines affaires de harc lement sexuel les victimes ont pr tendu avoir subi un traumatisme du fait de leur exposition accidentelle des contenus inconvenants et obtenu e ce fait des dommages et int r ts importants de m me que la condamnation des coupables de lourdes sanctions La plupart de ces questions ont donn lieu un d bat passionn dans les m tiers de l information aux Etats Unis La pol mique s est tel point d grad e dans le cadre du gestionnaire de messagerie lectronique Listserv tenu par le Office for Intellectual Freedom de l ALA qu il a fallu lancer quelques appels la mod ration Berry 1998 David Burt peut tre le plus ardent d fenseur du filtrage dans les biblioth ques et dans le monde de la biblioth conomie s est retir de la liste a la suite de ces v nements et refus de contribuer au d bat moins que l on n introduise une certaine forme de mod ration Bien que le point de vue de Burt semble ne concerner qu une minorit de personnes au sein de l ALA il est tr s largement partag par l opinion publique voir le Vol point 5 6 LALA publie un certain nombre de docum
126. ppartient a chaque individu de d cider lui m me de ce qu il souhaite consulter et lire Par ailleurs les gouvernements d mocratiques ont la responsabilit de veiller ce que l information soit conforme aux exigences de la loi en particulier sur des questions telles que la s curit nationale l ordre public la pr vention de la criminalit et la protection de la sant et de la morale Mais s agissant des points d acc s publics les responsables ont pour mission essentielle de donner a leurs clients le plus de libert possible dans la recherche de connaissances Ce r le est difficile remplir pour deux raisons La premi re tient la pr sence sur les r seaux de contenus ill gaux dans le pays partir desquels on y acc de mais pas n cessairement dans leurs pays d origine ou des contenus qui s ils ne sont pas ill gaux sont g n ralement r put s pr judiciables La seconde est li e au fait que ces m mes r seaux sont tr s souvent utilis s par des jeunes encore sous la tutelle l gale de leurs parents De lavis de beaucoup certaines cat gories de contenus repr sentent un danger potentiel pour ces jeunes internautes Le responsable d un point d acc s public doit trouver les moyens d affronter ce dilemme entre le principe fondamental en vertu duquel il est donn au public un acc s aux r seaux et les inqui tudes que font na tre dans l esprit du public la nature de certains des contenus mis la disposition de ce d
127. quement place dans un d bat sur le filtrage de l acc s aux ressources En faisant peser la responsabilit de l acc s au site sur les fournisseurs d informations elle r sout certains des probl mes inh rents aux autres approches de la question Elle revient en fait confier aux fournisseurs le soin de contr ler l acc s leurs ressources de mani re analogue celle impos e aux propri taires des sex shops britanniques qui sont tenus d en restreindre l acc s aux personnes g es de plus de 18 ans et ceux des bars de nombreux Etats am ricains qui doivent v rifier les permis de conduire pour s assurer que leurs clients ont bien plus de 21 ans Il existe des sites Web tels que Adult Check Adult Pass Adult Sights qui offrent des services de v rification de l identit Adult Check pr tend que pr s de 3000 sites Web qui ont un contenu adulte recourent ses services Les personnes qui souhaitent voir confirmer qu elles sont des adultes aux fins d acc s un site donnent au site leur nom adresse et num ro de carte de cr dit 25 of 60 et si elles sont accept es se voient attribuer un mot de passe moyennant 12 95 dollars E U par an M me si les proc dures utilis es par les responsables du site suffisent garantir que l information obtenue avant l attribution du mot de passe est exacte et consistante il est facile un enfant de donner les renseignements exacts correspondant un adulte et d utiliser ensuite cette
128. qui militent en faveur de la libert d expression Il convient galement de ne pas perdre de vue que nombre de contraintes autres que la censure p sent sur la libert d expression et d information Bien que dans une soci t m re et d mocratique elles puissent ne pas avoir l influence d terminante qu elles ont dans des pays moins d velopp s elles sont toujours pr sentes Parmi elles figurent au premier rang les droits de propri t intellectuelle et autres servitudes d coulant de la propri t de l information de la propri t des media par l interm diaire desquels l information est diffus e et des co ts aff rents l acc s l information pour les utilisateurs Vus sous l angle d un environnement futur o les communications seront soumises davantage de contraintes commerciales l accessibilit et le co t relativement faible d Internet ainsi que sa presque totale libert d utilisation pourraient fort bien appara tre comme un ge d or Cette question li e celle de l acc s en g n ral soul ve un ensemble trop vaste et complexe de questions pour tre mentionn es autrement qu en passant dans le pr sent rapport 1 3 M thodes Le pr sent rapport a t tabli partir d un chantillon des sources actuelles d opinion et d informations comportant Une revue des articles et ouvrages publi s y compris des articles de presse pertinents et des sites web Des consultations avec des membres des organisation
129. r seaux ont galement une politique propre Le Joint Academic Network JANET du Royaume Uni a d fini en avril 1995 une politique qui vaut pour tous les utilisateurs universitaires britanniques Dans sa neuvi me clause elle d finit clairement ce qui est son sens une forme d utilisation inadmissible 9 1 la cr ation ou la transmission des fins autres qu une recherche d ment supervis e et l gale de toute image donn e ou autre mat riel offensant obsc ne ou ind cent ou de toute donn e susceptible d tre r solue en image ou mat riel obsc ne ou ind cent 9 2 la cr ation ou la transmission de mat riel con u pour ennuyer incommoder ou susciter une inqui tude inutile ou de nature produire ces sentiments 9 3 la cr ation ou la transmission de mat riels diffamatoires 29 of 60 9 4 la transmission de mat riels enfreignant le droit d auteur d un tiers 9 5 la transmission de mat riel commercial ou publicitaire non sollicit a d autres organisations d utilisateurs ou a des organisations li es a d autres reseaux 9 6 l acc s non autoris d lib r des quipements ou des services accessibles par l interm diaire de JANET 9 7 des activit s d lib r es pr sentant l une quelconque des caract ristiques suivantes gaspiller les efforts du personnel ou les ressources des r seaux et notamment du temps sur des syst mes finaux accessibles par l interm diaire de JANET et les efforts du person
130. rit res savoir 1 Le m canisme de la liste d arr t doit tre suffisamment exact et capable de bloquer efficacement la pornographie 2 ll doit pouvoir tre ajust de mani re ne bloquer que le contenu pornographique 3 On doit pouvoir ajouter et retrancher des sites la liste d arr t 4 On doit pouvoir passer outre le filtre 5 On doit pouvoir d sactiver le mot cl permettant le blocage 6 On doit pouvoir d bloquer rapidement les sites qui ont t bloqu s par erreur 7 Le vendeur doit tre capable de d montrer que les affirmations touchant la performance et aux qualit s de son produit sont fond es et qu il m ne sa campagne de relations publiques de mani re responsable 5 3 Syst mes d valuation et d tiquetage L valuation la codification ou l tiquetage des ressources peuvent tre faits soit par quelque bureau d sign cette fin une tierce partie soit l tre titre volontaire par les cr ateurs ou distributeurs de ces ressources 5 3 1 Evaluation par un tiers Les cr ateurs de PICS envisagent dans W3C l existence de multiples services d valuation correspondant diff rentes nuances d opinion couvrant toute la gamme des pr f rences 23 of 60 humaines ce qui permettrait chacun de choisir celui qui refl te ses propres valeurs Il semble tout fait possible que toutes sortes d organismes ayant un point de vue religieux moral politique ou id ologique seront int ress
131. rnisseurs de services d information les usagers eux m mes ou les g rants de points d acc s publics La politique labor e doit voquer la mesure dans laquelle le point d acc s public fera tat de sa propre responsabilit par des mesures telles que l inscription et la formation des usagers l affichage d avertissements ou d crans de mise en garde l obligation pour les usagers de signer des d clarations indiquant qu ils assument l enti re responsabilit de leur utilisation du syst me l am nagement des stations de travail la surveillance des zones en acc s public ou le recours au filtrage Cette politique devra galement aborder des points tels que les actions mener en cas d atteintes aux r glements et la conduite tenir en cas de protestations relatives aux contenus 52 of 60 r cup r s par les usagers Toute institution ayant des jeunes dans sa client le doit veiller ce que les questions pertinentes tels que la mesure dans laquelle elle agit in loco parentis soient pleinement prises en compte La politique de l tablissement peut tre consid r e comme un document public part enti re ou alors elle peut servir de guide pour l laboration de lignes directrices l intention du public Etant donn que l on s adresse a deux publics diff rents bailleurs de fonds coll gues organismes charg s de faire appliquer la loi groupes de pression etc d un c t et usagers de l autre il est probablement pr
132. rvices 6 1 3 Codes de pratique de l industrie L laboration de codes pour toute l industrie est galement en cours Ces codes d finiraient de mani re plus compl te les obligations des divers types de fournisseurs Une organisation intitul e Internet Content Register Registre du contenu d Internet a avec la collaboration de l Association britannique des consommateurs labor un Code de pratique Internet ICOP Internet Code 1997 qui couvre 1 La nature du public et les moyens de veiller ce que l information qui 30 of 60 lui est transmise soit appropri e 2 La publicit et les normes qui devraient tre appliqu es 3 Les contrats 4 Le droit d auteur et la propri t de l information 5 L information et la qualit de cette information y compris la d cence 6 Les Applets les s quences types de browser et l utilisation du CGI 7 Les messageries lectroniques et les nouvelles et notamment les communications non sollicit es L organisation offre de d livrer des certificats aux fournisseurs de services qui s engagent op rer conform ment au Code de pratique Internet ICOP Ce Code sera tay par un service de suivi et d investigation des plaintes Un accord comportant une claire d finition de leurs responsabilit s mutuelles pourra tre sign entre l Internet Content Register et les fournisseurs de services Que cette initiative vienne tre couronn e de succ s ou non elle offre des id es
133. ry An online magazine opposing the ALA stand on censorship Markkula Center for Applied Ethics http www scu edu ethics Has the report on Access Internet and Public Libraries MIT SAFE http www mit edu activities safe MIT student organization against censorship which links to sample newsgroups National Campaign to Combat Internet Pornography http www nccip org Mostly about pornography but discusses attitude to the Internet Netparents http Awww netparents org Much information on filtering and rating Peacefire http Awww peacefire org Student group s site with links and documents People Against Pornography http earth vol com shark pap html Christian site mainly concerned with pornography as such PICS http www w3 org PICS The official site describing and promoting PICS Pippin Central http Awww pippin com indexen html Offers guidance on safe Internet use for children Recreational Software Advisory Council http www rsac org Responsible for RSACi rating system Robbinsdale Minnesota School District http www eta K12 mn us WMrdale 281 html Very full list of school acceptable use policies plus related documentation 59 of 60 SurfWatch www surfwatch com Editorial note January 2001 SurfWatch has recently been acquired by SurfControl and they have merged their Web sites www surfcontrol com Promotes the product as a means to fight Internet censorship VF INFOethics http www de3 emb net infoethics star
134. s b n ficiant d une protection l gale La Commission indiquait que Il peut tre n cessaire de modifier ou de clarifier la l gislation pour venir en aide aux fournisseurs d acc s dont le m tier de base est de fournir un service aux clients Cette conception a t d velopp e en juillet 1997 lors d une Conf rence minist rielle europ enne tenue en Allemagne ou a t publi un texte intitul la D claration de Bonn qui nonce clairement les contr les juridiques applicables Internet La D claration souligne l importance d une claire d finition des responsabilit s l gales incombant en mati re de contenu aux divers acteurs d Internet Elle reconna t en particulier qu il y a lieu de distinguer clairement entre les responsabilit s des auteurs et fournisseurs de contenu et celles des prestataires de services Internet qui agissent titre d interm diaires Depuis le Parlement europ en sa session du 24 octobre a recommand de mettre l essai des dispositifs de filtrage et de s lection du contenu et demand l laboration d un programme informant les parents des moyens de prot ger les enfants contre des contenus pr judiciables Depuis divers aspects de cette politique europ enne en cours d laboration ont t group s dans un document exhaustif intitul Plan d action visant promouvoir une utilisation s re d Internet Commission europ enne 1997 Apr s avoir pr sent dans leurs grandes lignes les pr
135. s d exploitation qui ne d cident qu occasionnellement dans des cas d esp ce d autoriser la projection d un film non class ou de ne pas autoriser celle d un film ayant une cote L application du syst me est en th orie assur e par les cin mas Le Conseil Board visionne les films et leur attribue un certificat de distribution qui pour l essentiel indique l ge 12 15 ans partir duquel de jeunes spectateurs peuvent son avis le voir ou encore comporte une mention PG Parental Guidance quand la pr sence de parents est requise Dans la pratique les cin mas semblent consid rer que le certificat s adresse davantage aux parents qu eux La Recreational Software Advisory Council organisme qui l origine s int ressait essentiellement aux jeux informatiques et aux jeux video a mis au point un syst me de codification destin express ment a Internet Le syst me appel RSACi le i d signant Internet value les ressources par rapport a une chelle allant de 0 4 pour quatre cat gories de contenu violence nudit sexe et langage Ainsi un produit ayant une cote 4 3 2 1 contiendra probablement de la violence d lib r e et gratuite de la nudit frontale de caract re non sexuel des attouchements sexuels entre personnes v tues et l usage d injures assez mod r es La structure 0 1 2 3 en revanche indiquera des conflits inoffensifs avec quelques d g ts des objets des attitudes suggestives des attouchem
136. s les estimations leur impact politique a t infiniment sup rieur leur nombre d autant que la plupart taient des tudiants Ils ont utilis Internet de diverses mani res dont des appels aux manifestations lanc es et coordonn es par l interm diaire d un service appel SezamPro qui ne disposait que de 22 lignes t l phoniques et ne comptait que 3 000 utilisateurs Une station de radio R dio B92 qui soutenait l opposition a t interdite mais ses missions ont 12 of 60 t rerout es par l interm diaire d Internet en utilisant RealAudio Les compte rendus a l tranger des v nements survenus dans le pays ont t sensiblement am lior s grace aux informations communiqu es sur Internet ce qui a permis d exercer des pressions sur le r gime 3 4 Themes dangereux drogue armes etc Internet diffuse une partie non n gligeable de l information portant sur des sujets et des dispositifs dangereux Les groupes de pression en faveur de la vente libre d armes a feu et autres groupes am ricains du m me genre affichent souvent des informations relatives aux armes Le service de renseignements isra lien Shin Bet pense que le groupe terroriste palestinien Hamas transmet des instructions crypt es a ses militants sur les attentats en pr paration y compris des cartes des photographies des directives des codes voire m me des d tails techniques sur le mode d emploi des bombes par l interm diaire d Internet Borger 199
137. s mots ou de commettre des gestes destructeurs ou n gatifs et respecte la dignit de tous les int ress s Professional Association of Teachers 1988 La reconnaissance de l autonomie de l apprenant individuel comporte un certain nombre de cons quences videntes pour les enfants ayant des besoins particuliers en mati re d apprentissage pour les minorit s et pour les enfants en marge des centres d ducation De m me elle d bouche tout naturellement sur le concept d apprentissage tout au long de la vie ou d ducation permanente sans parler de ses r percussions manifestes pour ce qui est de l acc s une source d autodidactisme telle que l Internet Cette philosophie se situe l oppos de la perception g n rale de l apprenant d fendue par ceux qui souhaitent une r glementation de l acc s l Internet Dans ce derniers cas les enfants sont consid r s comme constituant l objet et le non le sujet d un processus d apprentissage dirig par les enseignants avec le soutien et l orientation des parents ou la connaissance est transmise une cadence et a des niveaux d termin s au nom de l enfant par le syst me Les syst mes ducatifs actuels reconnaissent g n ralement que chaque individu apprend sa mani re a des besoins diff rents en fonction des disciplines tudi es progresse son rythme et poss de son propre degr de maturit affective Il s ensuit que les personnes charg es de g rer un outil d appr
138. s pertinentes et des observateurs ind pendants et des dialogues divers men s par l interm diaire du courrier lectronique du t l phone et de la poste Un examen de documents des organismes professionnels associations commerciales et groupes de pression int ress s Une valuation de l tat d avancement des propositions d ordre juridique ou relevant de l auto r glementation visant mod rer le flot de l information achemin e par l interm diaire des r seaux 1 4 R sultats escompt s Notre propos tait de produire un rapport contenant Un aper u des questions essentielles soulev es par l exercice de la libert d expression sur les r seaux de communication illustr par des exemples concrets lorsque faire se pouvait Une discussion et une valuation des initiatives propositions et menaces notamment celles se pr sentant sous forme de l gislation et des efforts d auto r gulation au moyen de syst mes de filtrage et de codification 5 of 60 Des suggestions sur la poursuite des recherches des exp riences et des discussions de nature contribuer l laboration d une Recommandation ou Charte de la libert d expression dans l dition lectronique 2 Le Debat Liberte ou Controle 2 1 Historique du d bat Les r seaux sont g n ralement per us comme tant dans une large mesure entre les mains des utilisateurs et cela d autant plus qu internet n est pas soumis a un contr le central En cela ils
139. ses au m me sort qu une loi de l Etat de New York State rejet e en 1996 par les tribunaux Les efforts l gislatifs ont remport davantage de succ s en ce qui concerne l imposition sur les points d acc s publics fr quent s par des mineurs de m canismes de filtrage des contenus caract re explicitement sexuel En 1998 divers projets de loi ont t introduits dans les Etats de l Arizona de Californie de l Indiana du Kansas du Missouri de Oklahoma du Tennessee de Virginie et de Washington qui malgr des diff rences en ce qui concerne les d tails de la d marche adopt e dans chaque cas ont tous en commun de concerner partiellement du moins les points d acc s publics Plusieurs de ces projets de loi s apparentent au texte de McCain en ceci qu ils tentent d une mani re ou d une autre de lier l attribution d un financement quelconque la mise en place d un m canisme de filtrage Dans la plupart des cas la American Library Association a mont des campagnes efficaces d information et de lobbying pour modifier les mesures propos es ou leur faire chec De toute vidence le combat est loin d tre termin et devrait se poursuivre un certain temps encore 4 3 La mise en uvre du filtrage Un certain nombre de municipalit s dont les exemples les plus fameux concernent les Etats Unis d Am rique ont cherch imposer le filtrage sur leurs points d acc s publics aux r seaux Et c est pr cis ment au se
140. sez fid lement ceux dont il est fait tat dans les d bats sur le sujet A ce jour il n a t effectu que peu de recherches ind pendantes tudiant en profondeur l efficacit du filtrage d Internet et ses implications pour l utilisation d Internet en tant que ressource d information L Internet Filter Assessment Project TIFAP constitue une exception cet gard dans la mesure o malgr des imperfections d ment reconnues sur un certain nombre de points il fournit maints renseignements int ressants sur les effets des syst mes de filtrage sur la personne cherchant des informations Au cours de ce petit projet ont t mis l essai 18 exemples de logiciels de filtrage en tudiant la fa on dont ils bloquaient le mat riel au moyen de mots cl s identifi s partir de leur contenu de noms de sites d termin s ce que TIFAP appelle une d s lection intellectuelle et de protocoles tous les groupes Usenet IRC ou Telnet Le blocage au niveau des sites s est r v l insatisfaisant parce que de nouveaux sites voient constamment le jour et qu ils restent l enti re disposition du public jusqu ce qu il apparaisse que leur contenu est probl matique Le blocage au moyen des protocoles s est r v l tre extr mement grossier et inclure une quantit exag r e de mat riel Le blocage l aide de mots cl s a t test en essayant d obtenir d Internet des r ponses plus de 100 questions du type de celles habituellemen
141. spectives de la libert d expression sur les r seaux de communication afin de mettre en lumi re les probl mes qui influent sur la pratique actuelle et forment le contenu du d bat D attirer l attention sur les exp riences initiatives et propositions pratiques qui ont affect ou pourraient affecter la capacit des utilisateurs de r seaux exercer cette libert d expression 2 of 60 De rendre compte autant que possible des exp riences et des opinions a travers le monde et dans les divers secteurs et notamment dans les industries de l dition des multim dia et des communications dans le monde des biblioth ques et de l information et dans les autres domaines professionnels et intellectuels pertinents 1 2 D finitions Il peut ne pas y avoir enti rement accord en mati re de terminologie entre fournisseurs et utilisateurs de l information qui op rent par l interm diaire de m dias tels qu Internet et les personnes ou organisations dont les pr occupations sont essentiellement d ordre thique et touchent aux droits de l homme Aussi trouvera t on ici une description un peu plus d taill e de ce que l on entend par r seaux et notamment par l Internet aux fins du pr sent rapport ainsi qu une indication du sens dans lequel des termes tels que libert d expression et censure sont utilis s 1 2 1 R seaux Les r seaux relient des ordinateurs l int rieur d un site unique r seau local ou LAN ou par l int
142. t consiste nier l Holocauste nazi qui a entra n la mort de millions de Juifs et autres membres de minorit s est largement disponible sur divers sites Web Divers groupes Usenet accordent une place importante ce theme et l un d eux alt revisionism s y consacre enti rement Des termes et expressions injurieuses sont habituellement utilis es pour parler du peuple Juif dans les changes entre membres de ces groupes et diverses versions de l accusation de meurtre rituel y apparaissent souvent sous des formes devenues famili res depuis la diffusion sous forme imprim e depuis des d cennies du Protocole des Sages de Sion qui est connu pour tre un faux Capitanchik et Whine 1996 On peut galement trouver sans difficult d autres formes de racisme de misogynie de discours anti homosexuel anti religieux et autres propos injurieux sur Internet Bien que ce soit l un probl me d int r t g n ral il a davantage t soulev par les organisations repr sentant les groupes victimes de ces propos que par celles faisant campagne pour un contr le d Internet 3 3 Opinions politiques h t rodoxes L utilisation d Internet pour inciter la haine contre certains groupes est troitement li e son utilisation pour des d bats et un travail d organisation politique par des groupes marginaux et extr mistes Les groupes n o nazi communiquent par l interm diaire de serveurs BBS et de newsgroups tels que le Resistance Bulletin Boar
143. t Internet Censorship 1997 Deux objections principales peuvent tre oppos es aux logiciels de filtrage La premi re est que les m thodes pr cises par lesquelles les produits identifient le mat riel bloquer peuvent n tre pas pleinement transparentes La deuxi me est que ces produits sont r put s bloquer souvent un mat riel de valeur en raison simplement du caract re rudimentaire de ces m thodes Ainsi des sites Web de pubs anglais ont t bloqu s parce qu ils faisaient mention de l alcool un site consacr la propri t immobili re l a t parce qu il utilisait le m me fournisseur d acc s Internet qu un site pornographique une partie du site de la Maison Blanche am ricaine a t bloqu parce qu il utilisait le terme de couples propos des Clinton et des Gore Robot as censor 1997 Il est apparent qu un grand nombre de sites sont bloqu s par une bonne partie des produits Une liste du nombre des sites qui sont cens s avoir t bloqu s a t post e sur un site Web encore que cette information puisse ne pas tre fiable D apr s la liste diff rentes p riodes d essai CyberPatrol aurait bloqu 13 000 sites SurfWatch 4 500 Internet Filter 107 NetNanny 801 et CyberSitter 820 Censorware Search Engine 1997 L organisation qui souscrit au principe du filtrage Filtering Facts a test et ce jour recommande quatre produits Bess CyberPatrol SurfWatch et Websense qui r pondent ses c
144. t des organismes officiels s est exprim e sous la forme de trois approches au probl me les solutions l gislatives le filtrage et le blocage du contenu et l auto r glementation d Internet et de son utilisation Les solutions reposant sur une nouvelle l gislation sont g n ralement inad quates pour diverses raisons elles tendent enfreindre le principe fondamental de la libert d expression x elles sont difficiles appliquer parce qu Internet op re dans trop de juridictions diff rentes la nature du r seau est telle qu elle fournit des moyens techniques d viter les contr les tels que les sites miroirs l environnement des r seaux change trop rapidement pour que la l gislation puisse suivre Le filtrage et le blocage ne sont pas des solutions qui recueillent une adh sion totale pour des raisons la fois de principe et de pratique Les objections de principe sont plus ou moins insurmontables Des l ments mineurs de filtrage devraient toutefois tre utilis s par les parents et par ceux ayant des responsabilit s parentales sans s carter des normes sociales qui limitent l acc s des enfants d autres formes de mat riels L utilisation du filtrage et du blocage doit tre l effet d un libre choix et tre op r e si possible avec le consentement des int ress s Leur imposition sans ce consentement ou sans qu une objection puisse tre exprim e est n en pas douter aussi inadmissible que toute autre
145. t html Site based at the University of Constance Germany with links to many other sites WEBHITZ http web sbtcorp com infostar wd34 htm Links to sites related to parental control of Internet use Wired http Awww wired com Journal with many relevant articles Politiques Relatives a l Internet Public Library Internet Access Policies http www ci oswego or us pol ci htm Lake Oswego Public Library collection of policies from 126 libraries Rice University Collection of K 12 Policies Gopher riceinfo rice edu 1170 11 More Acceptable Contains policies and documents relating to creating policies Robinsdale Minnesota School District http Avww eta K12 mn us WMrdale 281 html Very full list of school acceptable use policies plus related documentation Technology and WWW Policies http www cc colorado edu Library Current wwwpol html Collection of academic policies and links to other collections World Wide Web Guidelines http cspmserver gold ac uk guidance html Mainly British academic policies 60 of 60
146. t pos es dans les biblioth ques tandis que le logiciel fonctionnait Ces questions visaient tudier la mani re dont le logiciel se comportait l gard des 11 domaines suivants 1 le sexe et la pornographie 2 l anatomie 3 les drogues l alcool et le tabac 4 les questions touchant l homosexualit 5 la d linquance y compris la p dophilie et la pornographie impliquant des enfants 6 le langage obsc ne ou contenu racial 7 la culture et la religion 26 of 60 8 les questions f minines 9 le jeu 10 les groupes d incitation la haine et l intol rance 11 la politique Les questions taient con ues de mani re approcher ces domaines directement en demandant de la documentation sur des sujets pr tant controverse et indirectement en demandant par inadvertance des termes et expressions susceptibles d tre bloqu s parce que double sens par exemple des recettes de blanc de poulet l quivalent anglais chicken breast comprenant le mot breast ou des instructions sur la culture de graines de colza le mot rape d signant le colza tant le m me que celui de viol en anglais Les chercheurs ont constat que les filtres bloquaient l information n cessaire pour r pondre aux questions dans plus de 35 pour cent des cas r agissant aux mots cl s et bloquant des sites contenant la documentation requise sur des sujets tels que la sexualit sans risque les organisations pour adoles
147. te aux libert s fondamentales A l chelon national l Allemagne a adopt assez r cemment une nouvelle l gislation en la mati re Un amendement la loi sur la diffusion de publications moralement nocives pour la jeunesse est entr en vigueur en ao t 1997 dans le cadre d un train de mesures de transposition de directives communautaires R publique f d rale d Allemagne 1997 Cet amendement fait r f rence un ensemble de mesure techniques destin es a faire en sorte que l offre ou la diffusion en Allemagne de publications moralement nocives par le biais de services d information et de communication lectroniques soient r serv es aux usagers d ge l gal Cette disposition a g n ralement t interpr t e de mani re telle qu elle oblige les points d acc s publics aux r seaux quiper de logiciels de filtrage celles de leurs stations de travail qui sont mises la disposition des moins de 18 ans bien que la formulation du moins dans sa version traduite semble sur ce point obscure Il semblerait que cette loi soit le texte le plus ferme qui soit en mati re de filtrage en Europe 4 2 La loi aux Etats Unis apr s la CDA Depuis 1997 ann e au cours de laquelle la Communications Decency Act CDA Loi sur la moralit des communications a t rejet e par les tribunaux pour cause d inconstitutionnalit le d bat politique aux Etats Unis a volu Le sommet consacr au th me de l Internet qui s est te
148. tes peuvent tre extr mement difficiles identifier Tentant de rem dier cette difficult le Computer Misuse Act britannique Loi sur l usage impropre de l informatique de 1990 donne express ment comp tence aux tribunaux britanniques pour juger de l infraction pr sum e que ce soit l accus ou l ordinateur qui se soient trouv s ou l infraction qui y ait t commise en Grande Bretagne au moment consid r Aucune des lois qui pourrait tre invoqu e dans les nombreuses juridictions o Internet est utilis ne l a t Aussi les actions en justice ayant trait des communications sur Internet n ont elles produit qu une jurisprudence relativement peu abondante Diamond et Bates 1995 Les principaux textes sur l applicabilit des lois en vigueur au cyberespace ont paru et d autres sans doute sont en cours 15 of 60 d laboration Cavazos et Morin 1994 Smith 1996 Qui plus est en d pit de l chec de la CDA on observe un renouveau de l activit l gislative et r glementaire 4 2 L gislation et syst mes r glementaires propos s 4 2 1 Etats Unis Le niveau d activit l gislative touchant aux r seaux est tellement lev dans les Etats am ricains que l on ne saurait faire un tour d horizon complet ici Quelques exemples illustreront la nature de l activit men e par les parlements de ces Etats L Alabama a adopt une loi interdisant la transmission lectronique de mat riel obsc ne aux mineurs Le Connec
149. teur dans les r solutions pourrait galement tre consid r e comme le principe qui implicitement sous tend le contenu du pr sent rapport Le rapport part de l id e que tous les citoyens doivent avoir librement acc s l information et la capacit d exprimer leurs opinions aussi librement que possible afin que la soci t r agissant de fa on dynamique aux changements puisse continuer m rir L auteur du rapport estime galement que ce principe vaut presque autant pour les enfants que pour les adultes Les enfants ont besoin de trouver des r ponses aux questions qui les pr occupent et doivent donc un stade donn de leur d veloppement tre autoris s juger par eux m mes des connaissances dont ils ont besoin Il est toutefois naturel que certaines personnes souhaitent viter d tre expos es certaines formes d expression ou d y exposer leurs enfants Ce d sir ne justifie pas que l on supprime totalement une cat gorie ou un mode quelconque d expression Il constitue en revanche une raison valable pour accepter titre d exercice l gitime de leur libert de choix que des individus des familles et des organisations telles qu coles groupes de jeunes voire m me biblioth ques pour autant qu elles assument le r le de famille recherchent des moyens de limiter le risque de se trouver expos s certaines formes d expression 1 1 Buts et objectifs Le pr sent rapport a pour but D examiner l tat et les per
150. teurs de logiciels de navigation browsers et de moteurs de recherche y compris Netscape et Microsoft se sont mis d accord lors de la Cinqui me Conf rence internationale WWW Paris en 1996 pour munir leurs syst mes des capacit s de PICS CompuServe a galement exprim l intention d utiliser PICS pour valuer et codifier son contenu mesure qu il passe au Web et de fournir ses membres pour utilisation le logiciel CyberPatrol La rapide acceptation de PICS par l ensemble de l industrie conduit tudier la possibilit d en tendre l utilisation la gestion de la signature de code des droits au respect de la vie priv e et des droits de propri t intellectuelle Les pages Web de PICS voir la liste des URL fournissent les d tails essentiels relient le lecteur d autres renseignements apparent s et traitent d un certain nombre de cl s FAQ 22 of 60 Le logiciel de filtrage qui utilise les valuations pr sent es par PICS de mani re a bloquer l acc s certaines ressources est un l ment central de l ensemble du syst me Un certain nombre de produits ont t cit s ci dessus Un des premiers et des plus connus est SurfWatch Il a sa propre page Web proclamant qu il constitue une v ritable alternative la censure d internet en donnant aux parents et aux ducateurs la possibilit de limiter la circulation de mat riel jug ind sirable localement sans restreindre les droits d acc s d autres utilisateurs d interne
151. th que y a vot contre l installation d un logiciel de filtrage pr f rant laisser libre acc s l Internet sur la plupart des ordinateurs L exception cette r gle devait concerner les terminaux de la section jeunesse o les enfants taient orient s en direction de des sites pr s lectionn s pour leur qualit gr ce au logiciel Library Channel On a reproch ce dernier de ne pas pr senter un chantillon repr sentatif des contenus de l Internet et de bloquer l acc s certains sites exactement comme les filtres utilis s 46 of 60 ailleurs Toutefois dans la mesure o la biblioth que de Prince William n a pas l intention de leur interdire l acc s aux stations de travail situ es en dehors de la salle qui leur est r serv e les jeunes pourront continuer de faire sur l Internet toutes les recherches qu ils souhaitent effectuer D apr s les sondages men s localement l opinion publique semble dans l ensemble favorable a une telle d marche Prince William ayant pour l instant r ussi viter les controverses que l on a connues dans la ville voisine de Loudoun 4 La Gestion de la Libert d Expression x Bien que l Internet appartienne a une nouvelle g n ration de m dias qui est en train de bouleverser la communication dans le monde entier il ne faut pas oublier qu il ne nous est pas enti rement tranger En effet l Internet a beaucoup en commun avec d autres moyens de communication Il lui f
152. ticut a adopt une loi criminalisant divers aspects des communications sur Internet y compris le type de langage injurieux utilis lors de l envoi de torpilles flaming La Floride a adopt des amendements aux lois existantes sur la pornographie qui pourraient ventuellement avoir pour effet d obliger les personnes transmettant du mat riel teneur sexuelle en ligne indemniser les victimes de d lits sexuels quand il est prouv que l utilisation de ce mat riel tait un l ment du d lit Le Maryland a adopt une loi r affirmant le caract re d lictuel de la distribution de mat riel obsc ne en ligne aux mineurs et imputant aux op rateurs de syst mes la responsabilit des actions des utilisateurs desdits syst mes Le New Jersey a adopt une loi sur la pornographie impliquant des enfants qui s applique m me aux images dans lesquelles il n est pas effectivement utilis d enfants r els D autres Etats ont galement adopt des mesures pr sentant des traits communs avec les exemples num r s plus haut Jusqu ici il semble ne pas avoir t possible de faire appliquer les mesures adopt es par les parlements des Etats Des recours ont en fait t introduits devant les tribunaux pour les motifs d j invoqu s contre la CDA 4 2 2 Union europ enne L Union europ enne a r ussi ne pas perdre de vue les questions essentielles en jeu en d pit de la force des sentiments qui ont influ sur l action des l g
153. um s par les organismes charg s de l application des lois ou par ceux qui estimaient avoir subi quelque pr judice du fait d activit s sur Internet On a souvent entendu exprimer le sentiment que quelque chose devrait tre fait ce sujet 2 2 Le Communications Decency Act des Etats Unis Le Communications Decency Act CDA introduit en 1995 dans le cadre d une s rie de r formes des t l communications l a t explicitement en r action aux pr occupations exprim es dans la presse et par divers groupes de pression Cette mesure parrain e par les S nateurs Exon et Gorton a eu pour effet de criminaliser l acheminement de mat riaux obsc nes sur des r seaux lectroniques et pr vu l imposition d amendes hauteur de 10 000 dollars et de peines d emprisonnement allant jusqu deux ans Elle interdit express ment d utiliser sciemment un service informatique interactif pour envoyer ou afficher tout mat riau de caract re manifestement offensant une personne de moins de 18 ans La loi a t adopt e le 1er f vrier 1996 et sign e pour entr e en vigueur par le Pr sident Clinton le 8 f vrier Le m me jour un groupe d organisations ayant a sa t te l American Civil Liberties Union ACLU intitul la Citizens Internet Empowerment Coalition CIEC a introduit une instance en contestant la constitutionnalit On trouvera une analyse d taill e de son argumentation dans Lapin 1996 L affaire s est conclue sur une d
154. un petit nombre d actions en diffamation faisant suite des d clarations transmises sur Internet ces quelques cas ne permettent pas de se faire une id e du volume r el de mat riel contenu diffamatoire Toute personne suffisamment r solue diffuser des d clarations diffamatoires en se servant du r seau peut ais ment chapper toute poursuite en raison du caract re pratiquement omnipr sent du mat riel Ainsi McDonalds a intent une action en diffamation au Royaume Uni contre deux personnes qui avaient distribu des brochures critiquant la soci t Pendant que l action tait en cours les d clarations originelles et maints autres mat riaux de caract re diffamatoire ont t post s sur un site Web intitul McSpotlight L information a t maintenue sur des serveurs en Hollande en Australie en Nouvelle Z lande et aux Etats Unis qui pouvaient en assurer la diffusion plus largement encore si besoin tait Katz 1997 Dans un autre cas un po me de James Kirkup condamn par les tribunaux britanniques en raison de son caract re diffamatoire et blasph matoire il s agissait d une m ditation homosexuelle sur la crucifixion du Christ a paru sur un site Web aux Etats Unis Le Minist re public britannique a tent d intenter une action contre le Lesbian and Gay Christian Movement au motif que leur site Web contenait un lien avec le site am ricain o tait diffus le po me Faute d arguments fond s en droit il a d
155. ur Dans un certain sens on peut dire que l usage des fins de divertissement des contenus mis en r seaux consult s dans les lieux publics peut contribuer distraire les vrais internautes Ainsi on peut citer l exemple des jeux vid o ou informatiques bruyants ou remplis de couleurs et de gadgets clignotants Dans certaines cat gories de centres d information les biblioth ques sp cialis es etc l acc s aux r seaux est offert grace des financements publics ou priv s a des fins qui bien que pouvant a l occasion comporter des l ments ludiques ou r cr atifs visent une finalit informative ducative ou culturelle sp cifiquement d finie On peut faire valoir que l internaute qui se connecte au r seau partir de ces points d acc s n a aucun droit particulier d acc der aux contenus autres que ceux se rapportant aux objectifs d finis par les institutions qui les h bergent Le fait pour ces derni res d interdire l acc s de tels contenus non pertinents ne constituerait donc pas une violation notable des droits fondamentaux Par ailleurs si le point d acc s est utilis par usager pour consulter des contenus ill gaux ou pr judiciables c est le plus souvent de pornographie qu il s agit dans ce contexte on peut parfois parler d attentats la pudeur de troubles de l ordre moral voire de harc lement aux dires de certains Nombreux sont ceux qui pr tendent que celui qui r cup re sur l ordinateur des te
156. ur des sites qui ne sont ouverts qu aux personnes pouvant prouver qu elles sont adultes Cormack 1997 Le syst me pourrait tre administr de l une des quatre fa ons suivantes V rification de l identit de l utilisateur et attribution d un mot de passe Cette d marche obligerait les utilisateurs potentiels fournir une preuve d identit de leur ge et peut tre d autres caract ristiques personnelles avant de se voir accorder le droit d acc der une ressource Les admis seraient identifi s par un mot de passe et seraient seuls pouvoir visiter un site ou participer un newsgroup Filtrage du destinataire par les fournisseurs d informations de mani re par exemple que seuls des universitaires ou des enseignants puissent se voir accorder l acc s un site x Validation des utilisateurs par un tiers mandat a cet effet Toutes les demandes d acc s feraient l objet d un processus de validation par un organisme ext rieur avant d tre envoy es un site Certificats de cryptographie Il s agirait de preuves d identit lectroniques pr sent es aux fournisseurs de services leur demande Cette solution est consid r e comme malcommode parce que les certificats doivent tre install s sur un logiciel de navigation browser avant d tre utilis s et retir s ensuite Bien que la question de l authentification touche essentiellement au respect du domaine priv on peut voir de ce qui pr c de qu elle a logi
157. utilisateurs peuvent fixer leurs pr f rences en se servant de l chelle offerte par le syst me de codification choisi L outil utilis pour se faire est la Platform for Internet Content Selection PICS PICS est un standard HTML qui permet de filtrer le mat riel sur Internet Resnick 1997 Il tablit un moyen constant d exprimer les valuations de contenu qui peut ensuite tre attach des ressources sp cifiques suivant un des syst mes disponibles le cas ch ant L utilisateur peut alors liminer par filtrage tout contenu qui se r v le ne pas satisfaire aux crit res de s lection qu il a lui m me fix s PICS n est pas en soi un outil dirig contre l un ou l autre type de mat riel il constitue une plate forme permettant de faire fonctionner des syst mes d valuation de contenu partir de toutes les sources possibles Le but recherch est de permettre aux individus aux familles aux organisations aux prestataires de services Internet voire m me aux nations de s lectionner les syst mes d valuation qu ils pr f rent et d utiliser le PICS pour les mettre en uvre Resnick 1997 C est aussi l la position de la Commission europ enne qui a d battu des syst mes d valuation et de codification des contenus en 1996 et reconnu l int r t que pr sente une multiplicit de syst mes dans la mesure o elle permet aux utilisateurs de choisir celui qui refl te leurs valeurs Commission europ enne 1996 Les cr a
158. vec acc s direct au cadran La plupart des autres co ts presque impossibles quantifier sont r partis entre les divers intervenants On ne peut donner leur sujet qu un ordre de grandeur La cr ation d une plate forme de m tadonn es telle que PICS suppose des co ts l chelle du syst me tout entier De m me la mise au point de dispositifs d valuation n est pas sans comporter de frais bien que les frais directs de tels syst mes puissent tre support s par un organisme int ress tel qu une association professionnelle la Recreational Software Association par exemple un groupe de lobbying ou une entit religieuse Le co t inh rent a l installation effective par un tiers tel une agence sp cialement cr e a cette fin de systemes d valuation sur certains sites Web ou contenus serait exorbitant ne serait ce qu en raison du nombre de contenus valuer M me l auto valuation comporte un co t lequel peut tre modeste lorsqu il s agit pour le fournisseur de contenus de consacrer temps et efforts s acquitter de cette mission mais nettement plus important quand on confie un organisme public ou non gouvernemental comme la Internet Watch Foundation en Grande Bretagne le soin d assurer la surveillance et de veiller l application du syst me Interdire aux mineurs l acc s aux sites r serv s aux adultes grace des syst mes d authentification de l utilisateur comporte galement un co t visibl
159. xtes des images voire des sons inconvenants partir d un terminal public ne doit pas ce faisant attenter a la pudeur d autrui Ainsi il est arriv que des individus soient surpris en train de se masturber en public devant des crans caract re pornographique de m me que des femmes 39 of 60 ont gagn le proc s pour harc lement sexuel qu elles avaient intent leur patron ou coll gues ayant t l charg des contenus caract re pornographique dans des fichiers qu elles avaient par la suite t appel es consulter Toutefois des arguments du m me ordre ont toujours t invoqu s et le sont encore sans grand succ s d ailleurs l encontre des personnes qui consultent des ouvrages ou des magazines caract re pornographique dans un lieu public quelconque comme une biblioth que Il existe une diff rence entre le fait de consulter discr tement ce genre de litt rature et ce pour quelque raison que ce soit et le fait de le faire ostensiblement ou par n gligence d une mani re susceptible d offusquer autrui Dans ce dernier cas de figure le g rant du point d acc s peut intervenir sans n cessairement emp cher l acc s aux sites en question par contre dans le premier cas de figure accepter son intervention revient reconna tre que les pr f rences morales ou personnelles d un individu peuvent l emporter sur celles d un autre 3 5 La justification morale du filtrage des contenus La question qui s
160. yant t cr s travers le monde la suite de cette action le Conseil de Nottingham a t oblig de retirer son action faute de pouvoir la faire aboutir UK Jet Report Controversy 1997 3 7 Contenu touchant la vie priv e Il convient de ne pas oublier que les r seaux contiennent aussi une masse de communications de caractere priv sous forme de courrier lectronique et sous d autres formes telles que les conf rences tenues sur r seau informatique Une partie des controverses relatives aux messages lectroniques circulant sur le r seau a trait la libert de pr server le domaine priv plut t qu la libert d expression publique 3 7 1 Surveillance Le caract re priv des communications sur les r seaux est prot g par le droit am ricain et par des lois et r glements du m me ordre dans quelques autres pays Dans les pays o la primaut du droit est pr caire ces textes sont habituellement viol s par les organismes charg s de l application des lois et par les services de renseignements dans les pays o pr vaut le respect du droit l autorisation de recourir des tables d coute peut tre l galement obtenue s il est prouv que ce recours est n cessaire pour un motif s rieux La National Security Agency NSA am ricaine et le GCHQ britannique sont r put s intercepter un nombre norme de messages internationaux tous les ans sous pr texte d emp cher l utilisation des r seaux des fins criminel
161. ypertext Markup Language c est dire le langage de description de page utilis dans le WWW et sont connect s par des liens en hypertexte Il est relativement facile toute personne ayant acc s un serveur et capable de travailler en HTML de publier des textes lectroniquement C est dire que les communications informelles et la publication sur Internet sont des activit s d mocratiques accessibles au grand public un degr inhabituel Cette facilit est son tour l origine des craintes exprim es dans les milieux officiels et populaires au sujet d Internet en tant que moyen d expression L Internet est toutefois un outil de recherche individuelle des fins pr cises Bien que la d couverte accidentelle d informations y soit chose fr quente elle ne peut tre assimil e a l exposition fortuite des id es et des images qui se produit in vitablement avec les mass media Cette possibilit d exposition inattendue et occasionnelle est une des principales raisons invoqu es l appui d un contr le du contenu des mass media mais elle ne saurait valoir pour l information achemin e par r seau dans la m me mesure Plut t que de se fixer sur les dangers d coulant de certaines des informations transmises par r seau il vaudrait mieux souligner la valeur de l acc s des informations d taill es sur une vaste gamme de sujets sans pratiquement de restrictions qu offre Internet Le fait qu on puisse trouver des informations

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