l`art vidéo
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1. On constate des interactions du son et de l image 1963 Exposition of Music Electronic Television la premi re exposition personnelle de Nam June Paik qui y pr sente douze t l viseurs montrant des images distordues des interf rences ces t l viseurs pr par s s en ajoute un autre qui est tout simplement teint Figurent galement dans l exposition une s rie de pianos farcis de corps trangers et divers autres objets un mannequin de femme d sarticul e dans une baignoire ou suspendue TERMINALE L OPTION HISTOIRE DES ARTS BRIE NES RO EUR l entr e de la galerie une t te de taureau Les exp riences lectroniques de Paik consistent dans l application aux appareils de t l vision de relay amplificateur resistor ou d magn tiseur qui provoquent des perturbations des missions asym triques des modulations des courbures des lignes L artiste intervient sur les composants du medium comme l alimentation lectrique la sortie du signal vid o la grille des lignes horizontales et verticales Il inverse n gatifs et positifs renverse les images modifie leurs dimensions les transforme en spirales inattendues _D collage lectronique 1963 New York la galerie Smolin Wolf Vostell expose son premier d collage lectronique IL y pr sente une sculpture compos e de six t l viseurs d r gl s dont les crans sont macul s de peinture et trou s de balles cela s ajoute la projection d un pe2. plus en plus tablir une convergence entre art et technique La t l vision joue un r le de plus en plus envahissant dans la vie quotidienne de l am ricain moyen 2 1963 LA NAISSANCE DE L ART VIDEO En 1963 appara t l art vid o comme forme d expression artistique dont la paternit revient Nam June Paik ou Wolf Vostell Ce sont les premiers utiliser l image lectronique comme nouveau m dium artistique Ils appartiennent au mouvement Fluxus fond par George Macianas En se r f rant l insolence et la d rision dada ste Fluxus pr nait l id e d un art total empruntant indiff remment la danse au th tre la musique ou au cin ma et en y incluant des gestes de la vie quotidienne _T l viseurs pr par s 1963 Nam June Paik expose la Galerie Parnass de Wuppertal en Allemagne une CE de ses premi res uvres bas es sur un empilement de postes de t l vision 13 Distorded TV Sets 13 t l viseurs pr par s qui n est pas sans rappeler l utilisation de pianos pr par s chez Cage Qualifi e d exposition de musique et de t l vision lectronique elle inaugure ce qui deviendra par la suite l art vid o Branch s sur 13 magn tophones diffusant des fr quences lectroniques et jouant le r le de sources d information constitutives du signal les t l viseurs produisent toutes sortes de z brures de distorsions ph nom nes visuels s apparentant des accidents ou des parasites
3. TERMINALE L OPTION HISTOIRE DES ARTS RAISON SO SN ES 9 J Q A la crois e des m dias sons et images dialoguent au cours des ann es 60 Le son p n tre fortement le camp des arts plastiques en raison de l apparition des nouveaux moyens technologiques comme le disque et le magn tophone 1 LE CONTEXTE ART TECHNOLOGIE VERS L HYBRIDATION L art vid o tait tr s li l poque de sa naissance au d veloppement de Fluxus 2 en Europe et aux Etats Unis S il est n fortuitement de la perturbation de l image t l vis e on peut dire que c tait dans un climat propice D s la fin des ann es 50 aux tats Unis Allan Kaprow David Tudor Morton Feldman Jasper Johns et Robert Rauschenberg au Black Mountain College tentent de faire clater les conceptions traditionnelles de l art Rauschenberg ose installer le public au milieu d une pi ce et lui pr senter des peintures miroirs sur lesquels jouaient la lumi re et l ombre tandis qu un pianiste tapait toujours la m me note sur son instrument Ce fut l un des premiers concerts Fluxus aux tats Unis A partir de 1959 Rauschenberg fit de plus en plus p n trer la technologie dans ses combine paintings tandis qu au d but des ann es 60 Andy Warhol s criait Je veux peindre comme une machine je veux tre une machine Wesselman incorporait des postes de t l vision ses tableaux et Cl ment Greenberg crivait Cr er une uvre d art c est de
4. ard des formes d art traditionnelles _ la recherche d un rapport troit avec la vie quotidienne _ la lib ration du processus cr atif et l ouverture l ind termination th oris e par John Cage Choses que l on conna t d j par la pens e things the mind already knows
5. tes li s Fluxus donnent alors leurs travaux le titre g n rique d Instruction pieces il s agit bien en donnant ces instructions r gles de jeu ou de mode d emploi de susciter des exp riences esth tiques in dites mais aussi de renvoyer l affaire de l interpr te l artiste vous moi ou un autre lui de juger si le r sultat le satisfait ou non _Happenings Au cours du festival NeoDada in der Musik D sseldorf Maciunas photographie Nam June Paik quelques secondes avant que celui ci ne brise un violon sur une table en un geste qu on devine sans retour Le clich qui montre Paik lui aussi tr s concentr les yeux ferm s semble saisir et signifier le moment pr cis o la virtuosit classique du musicien tout en force et d licatesse se transforme en pure violence Our for Violon est ainsi l exacerbation d actes provocateurs envers la musique classique envers ses instruments les plus r v r s violon piano ses us et ses rites New York avec Charlotte Moorman Paik r alise une s rie de happenings exp rimentaux et d sacralisateurs des combinaisons de performances musicales et d installations vid o comme TV Bra for Living Sculpture en 1969 et TV Cello en 1971 dans lesquels il installe respectivement deux t l viseurs sur Les seins et trois sur le violoncelle de sa partenaire _Une gesamtkunstwerk La manifestation de 9 Evenings Theater and Technology qui eut lieu en octobre 1966 New York dans le b
6. timent qui abrite jadis le Armory Show Ces neufs soir es pr sentent des performances de dix artistes de disciplines diverses associ s des ing nieurs des Bell Labs autour de dispositifs parfois complexes On y retrouve des plasticiens comme Rauschenberg et Fhalstrohm les musiciens John Cage et David Tudor des chor graphes comme Lucinda Childs Steve Paxton ou TERMINALE L OPTION HISTOIRE DES ARTS MUDAM TMN Yvonne Rainer Rauschenberg par exemple pr senta Open Score une partie de tennis interpr t e par Frank Stella et Mimi Kanarek les raquettes taient munies de micros sans fil et la captation du son d terminait Le dispositif lumineux Cage y pr senta Variations VIT un dispositif complexe visant rendre audible linaudible l aide de capteurs de l activit corporelle c ur cerveau estomac de compteurs Geiger et de capteurs d ondes lectromagn tiques Ces soir es furent suivies par plus de 10 000 personnes et incit rent Kl ver poursuivre cette d marche au sein d une structure qu il nomma EAT Experiments in Art and Technology CONCLUSION L apparition de la vid o comme forme d art la fin des ann es 50 s inscrit dans un contexte de d structuration de l uvre o la notion d art elle m me a t mise en question L art vid o c est _ l utilisation d objets extra artistiques et industriels _ la transformation en actions et happenings qui se consomment en pr sence du spectateur _ la rupture l g
7. tit film en 16mm reproduisant le d filement d un programme t l vis dont les images ont t brouill es et d form es 3 FLUXUS George Maciunas invente le nom Fluxus en 1961 et organise des soir es dans sa galerie AG New York il collabore avec La Monte Youg qui tait au d part un musicien de Jazz Lorsqu il quitte les EU pour voyager en Europe il prend contact avec trois personnalit s artistiques dont deux musiciens Sylvano Bussotti et Nam June Paik Ce dernier tait arriv de Cor e en Allemagne pour y tudier la musique et consid rait alors son travail comme exclusivement musical Il r alise en 1959 Hommage John Cage Music for Tpa Recorder and Piano qui prend la forme d une v ritable performance th trale __Une utopie Avec Fluxus il n y a jamais eu aucune tentative pour se mettre d accord sur des buts ou des m thodes des individus se sont simplement et naturellement r unis pour publier et jouer leurs uvres Fluxus incarne une utopie tr s pr sente en ce d but des ann es soixante celle de la cr ativit qui permet de saisir comment l on peut ainsi glisser de la possibilit d tre l interpr te d une pi ce celle d tre son cr ateur C est pr cis ment cette conception h ro que de l art et de l artiste qui est remise en cause par les artistes li s Fluxus lesquels refusant tout expressionnisme lui opposent anti subjectivit l g ret et sens de l ironie Remarquons que nombre d artis
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