Du bon usage de l`OCDE
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1. comprendre l volution technique des machines dont il est le servant pour passer de l ancienne la nouvelle il lui suffit de conna tre m caniquement la nouvelle check list comme il connaissait l ancienne Bon il faut qu il sache lire Nous ne parlerons pas de la validit th orique du raisonnement qui consiste exporter ce type de th orisations l ensemble de la soci t sous pr texte que l entreprise est une petite soci t ou l enseignement sous le pr texte partag par les diff rents courants de l Ecole Nouvelle que l cole est aussi une petite soci t Quoi qu il en soit l innovation est bien un concept central pour Peter Drucker puisque il le d fend ainsi dans le num ro d Octobre 1998 de Forbes Magazine Dans un monde en perp tuel changement ce qui marchait hier ne marche probablement plus aujourd hui Un des p res du management moderne vous affirme ici que ce qui est actuellement enseign et admis sur la pratique du management est soit faux soit tr s s rieusement d pass Mais rep rer l origine de ces th ses explique tout fait que leur application l enseignement met en avant les comp tences n cessaires pour aller l cole consid r e essentiellement comme un lieu de vie et r duit les apprentissages non comportementaux l apprentissage de proc dures En ce sens ces proc dures n ont videmment aucun sens pour l l ve ce qui explique la marotte actuelle qui est de donner du sens2. en allant la plus souvent le chercher dans l apprentissage des comportements puisque aller le chercher m me s il n y est peut tre pas totalement dans la discipline enseign e elle m me est un crime contre les fh ories de la complexit qui sont les vrais ennemis d une compr hension rationnelle de la liaison entre par exemple les math matiques et la physique les sciences et la philosophie ou la philosophie les sciences et l histoire 1 Lorsque ce savoir et sa d livrance deviennent de plus des marchandises con ues comme prestation de services il y a d autant plus d int r t en pr senter la derni re version comme innovation absolue pour la fois d valoriser les prestations concurrentes et promouvoir la vente de la nouvelle version 2 In a fast changing world what worked yesterday probably doesn t work today One of the fathers of modern management theory herein argues that much of what is now taught and believed about the practice of management is either wrong or seriously out of date In Management s New Paradigms http user txcyber com wd5igr tel drucker htm Je peux cependant ajouter que le th or me de Pythagore marchait hier marche aujourd hui et marchera demain il existe donc une cat gorie de connaissances que Rudolf Bkouche appelle les connaissances p rennes qui marchent toujours et qui se trouvent tre la base de toutes les autres connaissances Il est donc n cessaire de les ma t
3. cialisation invisible et rapide Quant aux professeurs ils seront autres voil tout Bulles de savon l g res incolores et inodores souffl es au gr des uns et ballott es par les brises craignant d clater au moindre choc group es au plus imperceptible frisson d air vous tes ce qu ils seront Les professeurs des tablissements de demain seront des esprits dociles sans vigueur ni relief et aussi semblables entre eux que possible Leur r le sera de vanter indirectement une soci t qui les crasera un monde qui les m prisera un syst me qui les touffera Dans un pays o l loge du PIB est tout l intellectuel n est rien de plus que l cho des cris d alarme qu il pousse il n y aura plus d cho puisqu il n y aura plus de cris Enseignant et pr nant des valeurs qui pr cis ment repoussent au bas de l chelle celles qui faisaient jusqu ici sa force et son prestige l enseignant d gringolera au sein de la soci t Manipul par les uns improductif pour les autres domestique de la soci t pour tous le professeur de nos futurs tablissements sera donc bien diff rent de ce qu il est aujourd hui son caract re aura la minceur du papier cigarettes sa personnalit sera celle d un objet de Prisunic La tension entre ce pan de l universit et la soci t aura alors enfin disparu et ce sera bien ainsi Il Gilles Gagn Main basse sur l ducation Gilles Gagn professeur au d partement de sociologie de l Univers
4. con u comme organisation de l acte d apprendre Et c est cela qui transformera le plus profond ment le r le des enseignants Ce sera galement un facteur d cisif en faveur de l efficacit de leur propre formation Le passage ne se fera pas facilement tant donn que les m thodes traditionnelles constituent souvent pour les enseignants le noyau partir duquel s exerce leur autorit C est pourquoi des changements radicaux dans le caract re de l enseignement devront tre accompagn s de changements importants dans la formation des enseignants Les contributions des experts t moignaient d un accord de fond sur la direction vers laquelle tendent les changements du processus d acquisition des connaissances et vers laquelle il y aurait int r t aller plus vite L enseignant aurait davantage organiser les divers moyens d acquisition du savoir et moins faire fonction de transmetteur de ce savoir Il a t admis que l enseignement tradi tionnel tait souvent inefficace et dans le cas d adolescents non motiv s fr quemment inutile Les changements envisag s peuvent se r sumer comme suit e _l enseign doit tre rendu v ritablement responsable de son propre apprentissage e l organisation de l apprentissage doit faciliter non seulement l acquisition du savoir en soi mais l obtention des m canismes permettant l acquisition ult rieure des connaissances e le d veloppement des aptitudes en mati re sociale et personnelle
5. auxiliaires dans les coles comme partenaires d une entreprise OCDE74 pages 8 10 Cette parti st r dig pour l OCDE par Gilles Ferry que nous retrouverons plus bas il y r sume les exp riences p dagogiques innovantes faites en France r sum dont nous ne citerons que deux Apres vingt ou trente d une application mondiale de ce type de th ses qui aboutissent au fait qu une proportion non n gligeable des tudiants de niveau universitaire ne savent ni crire leur langue ni calculer un nombre restreint de managers de grandes entreprises commencent r agir car ces orientations ne permettent m me plus de recruter une lite efficiente notamment dans le domaine non pas de l utilisation des nouvelles technologies mais dans celui de leur conception qui demande un fort niveau scientifique ceci est une explication des succ s r actions contre les fuzzy maths sp cialement en Californie et dans le Massachusetts Voir pour la Californie Mathematically Correct 2 2 4 http www mathematicallycorrect com pour l est des USA NYC HOLD Honest Open Logical Debate on Mathematics Education Reform http www math nyu edu mfdd braams nychold 14 Et non la restauration de la transmission des connaissances de l autorit de l enseignant de l autorit du ma tre qui sont les th mes essentiels de la future r flexion sur le m tier d enseignant domaines les changements associ s au r
6. l cole d autres organismes ducatifs de fa on former un v ritable syst me d enseignement est venu galement de certains partisans d une augmentation de l efficacit de la scolarisation plus traditionnelle dans la mesure o on y voit un appui pour les enseignants et ventuellement une possibilit d utilisation plus rationnelle des ressources en mati re d enseignement Les changements dans le domaine de l enseignement num r s ci dessus reposent sur un nombre limit de cas d innovation Leur extension exigera une profonde modification de la structure du contenu et des m thodes g n ralement en vigueur dans les syst mes actuels d enseignement C Comme le montre l exemple su dois il ne sera pas possible d aboutir un nouveau type d enseignement et d acquisition des connaissances sans des changements appropri s affectant le cadre traditionnel de l cole de la salle de classe de la le on du livre et bien entendu du travail de l enseignant B CHANGEMENTS DANS LE ROLE DE L ENSEIGNANT IMPUTABLES AUX MODIFICATIONS DANS LE PROCESSUS ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE Modifications dans le processus d acquisition des connaissances Les volutions pr vues dans la nature m me de l enseignement impliquent qu on modifie la fa on dont l acquisition des connaissances est organis e dans les coles Il y aura sans doute 5 glissement d accent d un enseignement con u comme transmission d un savoir vers un enseignement
7. modernes trouvent qu il s agit d une forme scolastique pire que la pr c dente il continuera s en r clamer mais principalement sous l angle des m thodes actives qui correspond aux recommandations de l OCDE Voir le chapitre MATHEMATIQUE Bien noter qu il n y a pas de s MD in L Educateur Perspectives de l ducation populaire Num ro Sp cial Novembre 1978 pages 40 41 http michel delord free fr freinet_math pdf 10 L enseignant face l innovation Rapport g n ral Organisation de Coop ration et de D veloppement Economique Paris 1974 Volume I 616 pages ISBN 92 64 21234 5 Extraits disponibles http michel delord free fr ocde74 pdf Not OCDE74 OCDE74 page 8 signifie page 8 des extraits Les modifications de plus en plus fondamentales qui sont apport es par les pays membres aux objectifs m mes de leur syst me d enseignement appellent des changements parall les dans les fonctions requises de l enseignant et dans la mani re dont ce dernier peut les exercer C Les autorit s nationales responsables cherchent en effet actuellement r pondre deux grandes questions sous quelle forme le r le de l enseignant appara t il modifi et quelle politique mettre en uvre pour favoriser cette transformation Replac dans le contexte plus g n ral de l volution des syst mes ducatifs et culturels le probl me cl para t tre le suivant comment l en seignant r agit il face l innovat
8. nationale qui am nent la situation actuelle Michel Delord Forc d crire des textes presque politiques pour que l on consente en primaire apprendre aux l ves la division ainsi que quelques autres broutilles Homepage http michel delord free fr 12 Annexes illustratrices I Henri Gunsberg Pour bien montrer que les reformes de l enseignement avaient des r sultats pr visibles bien avant 1990 et qu ils avaient t pr vus par ceux qui ne partageaient pas l aveuglement moderniste que ce soit de bonne foi ou par arrivisme il n est pas inutile de citer un passage d un livre de Henri Gunsberg de 1971 Le lyc e unidimensionnel dans lequel il d crit le m tier de professeur dans l avenir D ailleurs les d penses pour l enseignement ne peuvent atteindre un niveau insupportable c est dire dans le cadre de la soci t actuelle un niveau freinant l expansion conomique habituelle aussi le surcro t de travail remplacera t il l introuvable surcro t de capital La chose est tellement vidente que les plus chaleureux sympathisants de l cole nouvelle s ils d taillent avec soin toutes les mesures susceptibles de transformer les lyc es et coll ges s enveloppent dans un nuage lorsqu il est question de gros sous Cela afjirment ils co tera de l argent c est tout ce qu on peut tirer d eux Eh bien disons le cela ne co tera pas un centime sinon peut tre les premi res ann es et cela gr ce au
9. rassure d autres pharaons ont pris la rel ve B Les contenus C C est le principe de la modularit principe qui est maintenant la base de la programmation en informatique mais qui a t invent in realiter par la General Motors 6 moteurs 6 transmissions et 6 carrosseries combin s en 216 mod les chacun livrable en 6 couleurs L universit du Qu bec a fait de ce principe sa doctrine en appelant par m tonymie modules les regroupements d tudiants expos s des combinaisons typiques de modules d enseignement Quand l Universit Laval se pr sente elle m me ses futurs tudiants elle le fait de la mani re suivante L Universit Laval c est 7 500 cours regroup s en 475 programmes ouverte sur le monde elle r pond tous ses besoins 16
10. simple Un autre aspect m rite d tre soulign les liens avec l OECE ou l OCDE ne sont pas dissimul es puisque le premier grand manuel de Maths Modernes le Papy Edition Didier 1964 ne s en cache d ailleurs pas et l on trouve sa pr face Le choix des mati res et les m thodes d enseignement sont conformes au Synopsis de Dubrovnik OCED 1960 B Les ann es 70 80 Sus l archa sme La p riode des maths modernes finit aux USA des le d but des ann es 60 mais s impose en France plus de dix ans apr s puisque les programmes correspondants du primaire ne seront publi s qu en 1970 Comme le contenu en est strictement non enseignable ces programmes sont retir s d s le milieu des ann es 70 date laquelle m me les promoteurs de cet enseignement comme Jean Dieudonn se d clarent atterr s Beaucoup de math maticiens et de scientifiques sont v ritablement atterr s lorsqu ils voient que l ancienne scolastique qu ils avaient accept e comme un fait in luctable et qu ils avaient appris tol rer tait remplac e par une forme encore plus agressive et stupide plac e sous la banni re du 8 modernisme Ceci produit une contre tendance qui va mettre au premier la plan l activisme p dagogique et la question des m thodes d enseignement th me qui n tait pas absent de la p riode pr c dente puisque les m thodes actives tait discut es et recommand es mais qui va prendre partir de maintenant
11. 1973 L ducation permanente au niveau de son principe est tout fait honorable et m me plus Mais son r le change du tout au tout lorsque l on veut en faire le mod le de la formation initiale C est la lumi re de ces orientations g n rales qu il faut lire l excellent article de Philippe Potard Les GRETA premier laboratoire de la casse de l Education nationale d Petite conclusion l Rapport du Groupe de travail Emploi Formation La Documentation Fran aise Paris 1980 Page 84 2 In University students attitude to lifelong learning in Hungary by Torkos Katalin http www iff ac at hofo CHER_ 2002 pdf ch02tork pdf FIELD J 1997 The Learning Society and European Union a critical assessment of supranational education policy formation Journal of Studies in International Education Vol 1 No 2 pp 73 92 Note 2 d http www webzinemaker net tousensemble index php3 action page amp id_art 34079 amp comments 1 11 Le seul but de ce texte est d attirer l attention sur le fait que la marchandisation de l cole tout comme la privatisation ou la d centralisation sont des processus dont il faut conna tre l volution et qu il est peut tre plus important de comprendre cette volution que de coller une tiquette dessus J essaierai de poursuivre cette tude pour montrer l encha nement des ph nom nes de la st rilisation des contenus enseign s en passant par les modes de gestion de l ducation
12. 973 J Kuntzmann la r sume dans un raccourci frappant i http www sauv net nticd htm La math matique moderne appara t ainsi comme fille de Bourbaki et de Piaget De Bourbaki elle h rite son formalisme De Piaget les r formateurs explicitement ou de fa on plus diffuse retiennent deux id es celle de structure et celle de p dagogie active Fin de citation Nous avons donc d s les ann es 50 une influence pr pond rante de l OCDE qui favorise la fois les nouveaux contenus mais aussi la p dagogie active On pourrait s interroger sur les raisons qui aboutissent ce choix mais il y en a une qui hors de la parent avec les th ories du management industriel et soci tal est fondamentale bien que peu voqu e Comme le dira ensuite l APMEP il s agit d enseigner directement ce qu on appelle un peu vite la math matique moderne ce qu il conviendrait mieux d appeler la conception constructive axiomatique structurelle des math matiques et l id e que l on puisse enseigner plus ou moins directement l abstraction appara t comme une possibilit de raccourcir les tudes et les frais qu engendrent de longues tudes argument auquel ne pouvait qu tre sensible l OCDE This meeting the Royaumont Seminar took place in the autumn of 1959 in France Together with an associated survey of current practice it had been conceived within the OEEC earlier in 1959 for the purpose of improving mathematics education fo
13. How Drucker invented management at General Motors http www peterdrucker at en bio bio_08 html 17L ivre blanc sur l ducation et la formation Vers la soci t cognitive Commission europ enne 1995 18e Monde 25 septembre 1999 Mots ou expressions associ s apprendre apprendre autodidaxie autonomie formation individualisation Petit vocabulaire de la d route scolaire de Guy Morel et Daniel Tual Loizeau Cette conception a t l origine th oris es partir du fonctionnement de grandes entreprises production automatis e et couvre donc la fois la gestion des comportements des employ s savoir tre faire savoir et la gestion des connaissances n cessaires pour travailler la cha ne c est dire essentiellement un ensemble de proc dures qui sont des sortes de mode d emploi des machines assorti de consignes de s curit Il est tout fait logique alors de pr senter ces proc dures comme p rissables puisque le changement de machine rend caduque son mode d emploi et n cessite une formation au nouveau mode d emploi Vu au travers de ce prisme il est galement tout aussi logique de pr senter le progr s de la connaissance non comme un processus d accumulation de savoirs d nonc comme empilement des savoirs mais comme innovation absolue et permanente sans lien rationnel avec l innovation pr c dente dans un processus de production automatis e l employ n a pas
14. Marchandisation Du bon usage de l OCDE http michel delord free fr march pdf Version 1 0 12 Juin 2003 O0000000000000000000 A Les ann es 1950 1960 Soyez modernes en math matiques Page ji B Les ann es 70 80 Sus l archa sme Page Rapport G n ral de l OCDE de 1974 L enseignant face l innovation Page 4 Un dernier archa sme supprimer la classe ouvri re Page 8 C Trois remarques et une conclusion provisoire Page 8 a Apr s Ferry Luc voici Ferry Gilles cadre d entreprise Page 8 b Peter Drucker charlot des temps modernes Page 9 c Lifelong Learning Education permanente Page Il d Petite conclusion Page 11 Annexes illustratrices I Henri Gunsberg Le lyc e unidimensionnel 1971 Page 12 IT Gilles Gagn Main basse sur l ducation 2002 Page 14 O0000000000000000000 Ce petit texte est la mise en forme d un d bat qui a eu lieu sur Lettres et D bats Elodie Walck y citait le texte L enseignement sous la coupe des march s qu a publi Nico Hirtt en 1999 Elle le pr sentait en disant Un article de Nico Hirtt Un peu long mais tellement lucide ce quoi je r pondais Quelques restrictions cependant et je citais ensuite la premi re phrase de l article Depuis un peu plus d une dizaine d ann es nous sommes les t moins d une mutation cruciale dans les syst mes ducatifs des pays industrialis s Ce bouleversement marque le passage de l re de la mass
15. Stone de l Universit de Chicago L objectif de ce colloque est de promouvoir une r forme du contenu et des m thodes de l enseignement des math matiques l cole secondaire 12 19 ans D s 1959 le Colloque de Royaumont veut pr ciser les mat riels nouveaux et les m thodes d enseignement r nov es correspondant ces conceptions Onze ans apr s G Walusinski crit Dans ce que pour aller vite on appelle r novation de l enseignement math matique il y a heureusement conjonction d une r forme des contenus et d une r forme non moins importante des m thodes didactiques c est un v ritable changement d orientation une r forme en profondeur une nouvelle conception de l enseignement math matique Quelles seront les bases de cette nouvelle p dagogie math matique Elle doit tre fond e sur l heureuse conjonction des id es dites modernes en math matiques et des d couvertes des sciences de l ducation sur la formation des concepts dans l esprit de l enfant ainsi que sur les techniques des divers apprentissages Il faut cependant tout de suite insister sur l accord parfait qui existe entre les exigences de la math matique dite moderne et les recommandations que les chercheurs en psychologie et en p dagogie peuvent faire ceux qui enseignent G W Cette id e d une harmonie pr tablie entre math matique moderne et psychologie moderne est souvent avanc e par les promoteurs de la r forme En 1
16. a transformation de l universit en cole de m tier a d cupl le nombre de types d enseignants que l on y produit il y quelques mois l UQUAM tait la recherche d un docteur en tudes touristiques ayant de pr f rence une exp rience de travail dans le domaine de la gestion d installations touristiques pour un poste quivalent au CEGEP on aurait laiss tomber l exigence du doctorat et on se serait content d une exp rience de Gentil Organisateur et une cole secondaire la recherche d un pr pos au cours d conomie familiale se serait content du baccalaur at en consommation Mais tout cela n est encore que le d but de l affaire Plus typique de l volution des ressources humaines est la multiplication des personnels de soutien l enseignement ou la recherche cause des si nombreux besoins des s duquants l cole s est remplie de concepteurs d orienteurs de conseillers et d valuateurs qui soit tournent autour des professeurs sur le terrain soit les dirigent de puis la commission scolaire et le Minist re l infirmi re fait quipe avec le sexologue le psychologue avec l orienteur le conseiller p dagogique avec le docimologue et le pr pos aux moyens audiovisuels avec le directeur de la pastorale Toutes ces quipes n cessitent de nombreux comit s de coordination pour former l quipe globale et toutes ces coordinations ajout es aux efforts d arrimage inter niveaux et aux consultation
17. ans ce dernier exemple les structures autoritaires des foyers des classes ouvri res sont un autre l ment qu il faut prendre en consid ration cf Leila Sussmann OCDE74 page 4 b Tir justement de l tude de Leila Sussman La question grave que soul vent les exp riences d enseignement ouvert tent es Saint Jean et Beecher Kerr par les enseignants est de savoir si les suppositions qu ils ont nonc es au sujet des enfants en g n ral ne sont pas particuli res la haute bourgeoisie et peut tre m me une faible partie seulement de cette classe La libert dont jouit la haute bourgeoisie dans les coles de banlieue o l on pratique l enseignement ouvert est fond e sur la ma trise des impulsions int rioris es des enfants Ils ont tr s t t appris l ind pendance les suj tions et agr ments de la facult de choisir et de l autonomie ne leur sont pas trangers lorsqu ils les rencontrent l cole OCDE74 page 6 Ce n tait donc peut tre pas la peine de faire de vastes tudes sociologiques pour montrer que la s lection sociale s tait accru depuis une bonne dizaine d ann es puisque l on savait depuis trente ans que les mesures appliqu es la produisait C Trois remarques et une conclusion provisoire a Apr s Ferry Luc voici Ferry Gilles cadre d entreprise Gilles Ferry est le r dacteur de la partie Le r le de l enseignant dans un chantillon d coles novatrices en France dans le rappo
18. antes Dans ce nouveau syst me les m diocres les minuscules ambitieux les malins triqu s triompheront dans la soci t telle qu elle est c est le conformisme qui assure les plus brillantes perspectives lorsque votre carri re d pend de juges locaux Lamin par son travail et peu d sireux de conflits car justement le conflit prouverait votre gaucherie dans vos nouvelles attributions l enseignant pratiquera l autocensure et apprendra courber l chine Risquant sans cesse d tre discut il vitera de donner des aliments ces discussions et adoptera les points de vue et les attitudes les plus conventionnels Le laminage du professeur sera quotidien Dans ces futurs tablissements le ma tre chahut ou simplement rabrou avec grossi ret par un l ve sera au fond le v ritable responsable du conflit puisque sa t che sera de socialiser les l ves et le jugement des l ves sur leurs ma tres aura une autre importance que celui des ma tres sur les l ves Cela ne signifie pas que l enseignement des disciplines habituelles dispara tra ni que les professeurs souffriront davantage dans le nouveau syst me que dans l ancien Simplement le niveau sera moins lev on se pr occupera de techniques beaucoup plus que de contenu on n attachera gu re d importance aux mati res non fondamentales sauf sp cialisation et le tout entra nera un appauvrissement de l esprit critique et de la culture ainsi qu une sorte d autosp
19. devient aussi important que l acquisition des connaissances cognitives e la responsabilit de l appr ciation du travail doit revenir aussi bien l enseign qu l enseignan e les efforts de l enseign pour organiser ex cuter et appr cier son propre travail doivent tre reconnus comme l gitimes par l enseignant Etant donn que l attitude des enseignants peut tre d cisive pour le succ s ou l chec des in novations il est vident que l enseignant devra disposer d un niveau lev de comp tence Remarquez bien Pas un niveau lev de connaissances mais de comp tence MD qui lui donnera la possibilit de cr er un environnement ducatif mieux appropri aux besoins individuels de ses l ves L on a effectivement reconnu tous les th mes de la doctrine p dagogique actuelle et l importance centrale des education schools aux USA et des IUFM en France pour imposer la nouvelle doctrine C est pourquoi des changements radicaux dans le caract re de l enseignement devront tre accompagn s de changements importants dans la formation des enseignants mais je voudrais simplement insister sur un point Lorsque l OCDE crit Le glissement d accent d un enseignement con u comme transmission d un savoir vers un enseignement con u comme organisation de l acte d apprendre ne se fera pas facilement tant donn que les m thodes traditionnelles constituent souvent pour les enseignants le noyau partir duq
20. e revendique pas des contenus enseign s pr cis en clair essentiellement les programmes ne peut aboutir qu une aggravation de la situation Le reste du rapport fourmille d orientations qui sont quasiment mot pour mot ce qui est devenue maintenant la doctrine officielle ou quasi officielle et qui m le des notions de management des justifications pseudo scientifiques et des th ories p dagogiques OCDE page 4 travaux individualis s en fonction de l l ve un horaire journalier au sch ma moins rigide une valuation finale reposant sur le travail dans sa continuit plut t que sur des examens fixation d objectifs la motivation des l ves et l appr ciation du travail individuel plut t que la pratique de l enseignement devant la classe une aptitude travailler en troite collaboration avec les parents les divers conseillers et les travailleurs sociaux pour rem dier aux blocages et stimuler les motivations de la valeur et de la l gitimit d une certaine quantit de savoir acquise par les l ves dans leurs contacts avec leur entourage et avec les mass media de l id e d avoir se soumettre aux observations et ventuellement aux critiques des enfants et des coll gues en particulier en cas de participation des quipes d enseignants de la responsabilit d coulant d une participation aux processus de d cision l int rieur de l cole de para professionnels et d
21. ent tayloris d une pens e tayloris e Mais reprenons dans l ordre pour donner dans ce texte sans ambition quelques l ments historiques A Les ann es 1950 1960 Soyez modernes en math matiques Faire des math matiques le plaisir du sens Rudolph Bkouche Bernard Charlot Nicolas Rouche Armand Colin 1991 p 11 46 Le v ritable coup d envoi de la r forme est donn en 1958 1959 par une organisation internationale caract re conomique l Organisation europ enne de coop ration conomique O E C E qui prendra en 1963 son nom actuel d Organisation de Coop ration et de D veloppement Economiques O C D E Pourquoi l impulsion d cisive vient elle d un organisme conomique D une part l U R S S a lanc en octobre 1957 son premier Spoutnik et le monde occidental domin par les U S A s inqui te de son retard technologique D autre part l expansion industrielle prend le relais de la reconstruction d apr s guerre et la modernisation industrielle est l ordre du jour La r forme des maths modernes va ainsi s inscrire tr s clairement dans une politique de formation au service de la modernisation conomique D s 1958 l O E C E cr e un Bureau du Personnel Scientifique et Technique dont l un des objectifs est de rendre plus efficace l enseignement des sciences et des math matiques En novembre 1959 l O E C E organise un s minaire de dix jours le Colloque de Royaumont anim par Marshall H
22. es et impr visibles des processus de production Il en r sulte deux cons quences Premi rement l cole doit avant tout se consacrer initier des comportements former une disposition d esprit dispenser des m thodes de l apprendre apprendre les connaissances consid r es comme p rissables tant r duites aux fondamentaux Deuxi mement des syst mes souples de formation doivent exister en dehors de l cole auxquels les individus pourront avoir recours de pr f rence leurs frais pour demeurer employables Le rapport de la Table ronde des industriels europ ens f vrier 1995 a insist sur la n cessit d une formation polyvalente fond e sur des connaissances largies d veloppant l autonomie et incitant apprendre apprendre tout au long de la vie Le rapport 1998 de l OCDE sur les politiques d ducation recommande s adapter l volution permanente des emplois et des parcours professionnels Monsieur Madelin pr f re d sormais parler de cr dit formation et d ducation tout au long de la vie comme Jacques Delors et Michel Rocard 13 http www changeonslecole org collectif Pr sentation sur http www cafepedagogique net divers collectif Voir le site http ecolesdifferentes free fr 16 Consulter le site consacr Peter Drucker http peterdrucker at o http michel delord free fr peter_drucker htm et notamment
23. fications et les formations l exemple du travail ouvrier La m me remarque vaut renforc e pour la plupart des emplois ouvriers en production automatis e seules seront requises initialement des connaissances fondamentales compl t es dans chaque cas par un apprentissage sur le site de dur e relativement br ve la parcellisation et la standardisation conduisent une banalisation des emplois qui autorise au mieux une initiation rapide avant ou apr s embauche le plus souvent on recourt une adaptation sur le tas Ces consid rations amorc es propos du travail ouvrier sont susceptibles d extension aux autres professions c Lifelong Learning Education permanente Il The history of lifelong learning as becoming a core policy principal of the European Union According to Field the European Union s role in education was minimal up to the mid 1980s except in respect of vocational training by trying to ease the school to work transition through support for youth training policy under the European Social Fund Lifelong learning became a significant item on the policy agenda in Europe only in the late 1960s and early 1970s It was formulated in that period by the Council of Europe in the form of education permanente 1970 and also featured widely in the 1972 UNESCO report Learning to be and the European 2000 Project of the European Cultural Foundation 1974 OECD introduced the idea of recurrent education in
24. ification de l enseignement l re de sa marchandisation y Cette opposition est g nante plusieurs points de vue elle n glige en quelque sorte toutes les mesures prises avant 1990 or il est impossible de comprendre ce qui s est pass dans la derni re d cennie sans l clairage des trois d cennies pr c dentes pour la France et m me de remonter au d but des ann es vingt ann es pour comprendre l volution am ricaine dont l influence est centrale ensuite sur l volution mondiale partir des ann es 50 comme la marchandisation est associ e par exemple l influence de l OCDE et celle du mod le manag rial sur l cole cette p riodisation semble signifier que l OCDE et le mod le manag rial n ont pas d influence avant 90 Ceci est absolument faux et la diff rence de l poque actuelle dans laquelle un ministre ne d clarera jamais qu il propose une r forme sous les auspices de l OCDE de nombreux mouvements p dagogiques ne s en cachent pas et l affirment ouvertement cette influence est fondamentale sur un sujet qui est galement non mentionn les contenus des enseignement propos s notamment en math matiques dont la reforme des ann es 50 aux USA inspirera l ensemble des reformes des contenus des autres mati res J ai abord ce sujet pour en donner les grands axes en Juin 2001 dans Nouvelles Technologies de l Information et de la manl Communication un pas de plus dans l enseignem
25. ion comment faire en sorte qu il en soit l un des principaux agents compte tenu de sa place dans le syst me C est travers l analyse de diverses exp riences novatrices qu on a tent dans le pr sent volume d apporter une premi re r ponse ces questions fondamentales L OCDE a demand des experts de tirer les enseignements de travaux et d exp riences entrepris dans un certain nombre de pays Un Rapport g n ral publi en premi re partie synth tise les grandes id es qui sont d gag es des tudes de cas que l on trouvera dans une seconde partie et des discussions des experts au cours d une r union organis e en mars 1972 Ce rapport qui est publi sous la responsabilit du Secr taire G n ral a t pr par dans le cadre du Programme du Comit de l Education Vers une ducation ouverte de pr f rence la scolarisation Tout laisse penser que la capacit des coles dispenser un enseignement qui soit la fois efficace et humain conomiquement valable tout en m nageant le maximum de chances pour tous ind pendamment des environnements familiaux et sociaux repose sur la coop ration avec d autres instances ducatives hors de l cole les parents en particulier les organisations communautaires locales les services sociaux les employeurs L expansion de l enseignement affecte la position monopolistique de l enseignant expert en enseignement C Le soutien en faveur des liens unissant
26. it Laval Editions Nota Bene 2002 L ECOLE AU QUEBEC 2 Les ressources L o la notion de besoins signe l oubli des finalit s collectives de l ducation celle de ressources signale la rationalisation administrative de ses op rations Vou es une imitation consciencieuse de l conomie de la firme o l entrepreneur classique est constamment la recherche de la meilleure combinaison des facteurs de production les organisations scolaires deviennent un lieu de la mobilisation des ressources usages alternatifs dit la th orie et de la recherche des combinaisons productives qui maximalisent la satisfaction des besoins Toute production implique en 14 effet des recettes technologiques qui r unissent plusieurs cat gories de personnel d instruments productifs et de mati res premi res et toute augmentation de l efficacit repose sur la d couverte de combinaisons qui accroissent la productivit de ces facteurs et qui entra nent la modification de l importance relative de chacun Le secteur alimentaire donne une bonne id e du degr de raffinement qui peut tre atteint par cette ing nierie des solutions alternatives quand il offre au consommateur des charcuteries qui portent sur l emballage des listes interminables d ingr dients facultatifs enfil s comme des perles au fil des et ou dans certaines de ces charcuteries base de et ou les prot ines animales les hydrates de carbone et les lipides sont annonc
27. l 1968 http membres lycos fr sauvezlesmaths Textes IVoltaire chambery htm C est aussi en 1968 qu est cr le Centre d tudes et de recherches sur l innovation CERI manant de l OCDE Il a pour mission de poursuivre des travaux de recher che et d analyse sur les innovations et les indicateurs essentiels explorer des strat gies d enseignement et d apprentissage coh rentes et prometteuses et favoriser la communication entre les pays membres pour rechercher des solutions aux probl mes communs Lire aussi Compte rendu d un d bat sur l OCDE et l ducation en juin 2001 Les intervenants taient Pierre Laderri re ancien Chef de service au CERI et Alain Michel membre du Comit directeur du CERI http www institut fsu fr ocde Ocde_debat_juin_2001 htm Le CERI existe toujours http www l oecd org cer mais sa nouvelle page est http www oecd org oecd pages home displaygeneral 0 3380 EN document 176 5 n0 27 21708 0 FF html Renegotiating secondary school mathematics A study of curriculum Change and stability Barry Cooper The Falmer Press 1985 http membres lycos fr sauvezlesmaths Textes Voltaire cooper htm 5 Par exemple la notion de groupe mais en ne l enseignant pas partir d applications o elle se transforme en verbiage et n a aucun int r t comme le groupe des entiers relatifs muni de l op ration addition mais par exemple partir du groupes des transformations laissant invariant un solide
28. le de l innovation p dagogique et les mod les de r l jou s par les enseignants dans ces exp riences Changements associ s Suppression des programmes et du d coupage horaire Constitution d quipes d enseignants Constitution d quipes ducatives Red finition du service des enseignants P dagogie de l image Action instituante clubs conseils nouveau mode d inspection etc Travail d quipe enseignants chercheurs techniciens R organisation de l acte d enseignement d coupage par phases alternance travail classe demi classe petits groupes Assouplissement de l organisation p dagogique M thodes actives Recrutement des professeurs sur crit res de personnalit Coop ration des parents R unions hebdomadaires professeurs psychologues Coordination des disciplines D bats interdisciplinaires Autodiscipline Travail de groupe R unions professeurs l ves psychologues R unions professeurs l ves parents psychologues Ma tre unique Mod les de r le Cadre d entreprise Adulte cr atif Animateur socioculturel Animateur psychosociologue Animateur socioculturel Moniteur de colonies de vacances Animateur Animateur facilitateur Educateur Un dernier archa sme supprimer la classe ouvri re a La progression vers des m thodes d auto instruction devra tre soigneusement m nag e surtout lorsqu il s agit d enfants venant de milieux culturellement d favoris s D
29. ns de s occuper d eux Les tudiants ne sont donc que les clients interm diaires dont s occupent chacune sa mani re de multiples cat gories de personnel Nous examinerons plus loin la bonne gestion des combinaisons de sp cialit s que requi rent ces quipes Nous laisserons de c t la cat gorie des ressources physiques comme les coles du Qu bec sont oblig es de changer de manuels r guli rement pour soutenir l industrie de l dition scolaire et comme les universit s font la concurrence Nautilus pour financer leurs installations sportives tout en ayant l air de se soucier de la sant publique il ya ici des consid rations macro conomiques qui d pasent notre propos La principale diff rence entre les ressources physiques et les ressources humaines c est qu en p riode de restrictions budg taires et de coupures les d penses affect es aux ressources physiques continuent d appaari tre comme des investissements rentables alors que les d penses affect es aux ressources humaines sont consid r es comme des co ts purs dits aussi co ts de fonctionnement on dirigera donc vers les ressources physiques les fonds recueillis aupr s des donateurs priv s pour avoir le droit d crire le nom des entreprises sur les murs de l cole amis on coupera dans les ressources humaines au nom du contribuable anonyme Je regrette disait Monseigneur Vachon de n avoir pu terminer le r seau des couloirs souterrain du campus Qu il se
30. oulu se d barrasser de l mulation parmi les l ves celle ci va par contre trouver un autre champ parmi les professeurs Au niveau de l tablissement l enseignant ne sera plus ce fonctionnaire charg d un labeur pr cis et limit mais un adulte commis la formation psychologique sociale et morale de l adolescent Et l il faut pr ciser que contrairement une croyance commune beaucoup d enseignants le haut niveau culturel des ma tres du second degr n est pas du tout n cessaire la bonne marche de la soci t On peut m me supprimer sans aucun risque une bonne partie des disciplines enseign es car le d veloppement conomique d pend de l organisation de l enseignement sup rieur et non de l enseignement secondaire qui peut tre tr s m diocre sans graves inconv nients La culture est un vain mot pour les thurif raires de l id ologie du PIB car elle ne sert rigoureusement rien d imm diatement productif et l enseignement devrait selon eux distribuer une connaissance non plus abstraite mais socialisant l l ve et l int grant aux r alit s pr sentes Aussi n est ce pas sur son savoir et sa capacit v hiculer des connaissances que le professeur sera demain jug mais sur son habilet jouer un r le d adulte apprenant des adolescents l art de se comporter dans la soci t compr hension des signaux utilisation des institutions participation des t ches collectives etc A partir de l les
31. professeurs enserr s dans un cadre plus troit devront faire la preuve de leur s ret dans ce nouveau labeur de guides sociaux et une comp tition permanente s tablira entre eux pour la d signation des plus qualifi s Autrefois le Vous pourrez trouver l int gralit de trois de ses livres Le parti gris 1966 Le fascisme ing nu crit partir de 1966 publi en 1968 Le lyc e unidimensionnel 1971 sur http membres lycos fr styx anti textes gunsberg htm 13 professeur tait jug sur son savoir et sur sa technique de transmission des connaissances par une administration lointaine demain il sera sur place et en permanence pes selon son adresse manier les groupes et son d vouement la jeunesse Hier la vanit universitaire se maintenait au niveau de l individu et s arr tait l chaque enseignant tait convaincu d tre un petit g nie demain une confrontation permanente devant des juges permanents cr era une certaine mulation parmi tous les professeurs quelle que soit la mati re enseign e la transmission des connaissances sera remplac e par l art des public relations Et le professeur surveillera le professeur Ce syst me m nera une escalade d magogique et crasante pour l intellectuel salari Le travail proprement dit ne sera pas tellement alourdi mais la pr sence sera incessante et la vie de l enseignant sera d vor e par des t ches non pas p nibles mais multiples et contraign
32. r university capable pupils Since there is no turning back nor hope of lengthening the years of study devoted to mathematics there is a squeeze in the course of this study The only solution is for the secondary school to take on some of the burden now resting on the university perhaps as much as is compatible with the intellectual ability of secondary school pupils Si l id e d enseigner un certain nombres de notions des math matiques modernes partir de la fin du lyc e aurait pu tre extr mement positive puisqu elles correspondaient l abstraction de connaissances pr alables ce fut le contraire qui se produisit et comme le dit Roger Pradayrol qui tait cette poque l professeur de Math matiques Sp ciales Les math matiques modernes descendirent du sup rieur au primaire comme une coul e de lave que l on ne put arr ter En somme il a t impossible d enseigner des math matiques modernes au niveau o il aurait t judicieux de le faire car la math matique moderne avait t enseign e auparavant un niveau o elle ne pouvait pas l tre notamment en primaire o elle a chass depuis cette poque l enseignement de l arithm tique Le virage des Math matiques modernes Histoire d une r forme id es directrices et contexte de Bernard Charlot 1984 http membres lycos fr sauvezlesmaths Textes IVoltaire charlot84 htm in La Charte de Chamb ry bulletin de l APMEP de mars avri
33. riser si l on ne veut pas que les connaissances dur e de vie moins longue puissent tre remises en cause si justement elles ne sont pas p rennes 10 Philippe Meirieu avait tort de recommander d apprendre lire dans les modes d emploi d appareils m nagers car il faut savoir lire des textes plus compliqu s que ceux l pour arriver comprendre les modes d emploi des machines dans les r formes actuelles aussi bien en France qu aux USA la mise en avant exclusive et centrale de la question de la lecture comme lutte contre l illetrisme ne vise pas l apprentissage de la lecture comme base d une culture g n rale scientifique et humaniste mais strictement le fait de comprendre un mode d emploi ou des consignes de s curit pour assurer la future employabilit dans une soci t o la majorit des m tiers a disparu et o la grande majorit des activit s humaines aussi bien physiques qu intellectuelles a t automatis e Cette volution des syst mes de travail et de formation est reconnue depuis bien longtemps et l on peut citer par exemple et sans recherche d ant riorit qui remonterait beaucoup plus loin le rapport du Groupe de travail Emploi Formation du Commissariat G n ral au Plan pour la pr paration du huiti me plan 1980 12 Evolution des syst mes de travail et impact sur les formations 121 L effet des innovations technologiques le cas de l automation 122 Les impacts sur les quali
34. rt 1974 de l OCDE sur l Education Mais il n a pas disparu et nous le retrouvons actuellement dans le collectif qui a r dig l Appel pour un d bat national sur le Coll ge Unique qui propose la tenue d un colloque sur le sujet pour le 13 d cembre On trouve dans les organisateurs du colloque M Dubet Meirieu etc et Une dizaine d organisations Liguede l enseignement UNSA GFEN ICEM OCCE FCPE Education amp Devenir CEMEA OZP SGEN Prisme dont la pr sence n est pas tonnante puisque par exemple l ICEM l OCCE le GFEN continuent d fendre les positions de l OCDE de 1974 Comme les organisateurs demandent des contributions ce texte pourrait en tre une des premi res b Peter Drucker charlot des temps modernes J ai voqu l influence les th ses du management il ne faut pas oublier qu un de ses concepts centraux est le Longlife Learning de la Knowledge Society termes invent par Peter Drucker manager de General Motors dans les ann es 40 Tout au long de la vie It s a long way to Typerrary Jack Judge Traduction de l expression anglaise long life learning inspir e par les th ses de Peter Drucker th oricien du management des ann es 1960 sur la knowledge society ou learning society L apprentissage tout au long de la vie repose sur une vision particuli re de la formation essentiellement charg e de produire des individus adaptables et autonomes capables de suivre les transformations rapid
35. s avec les services annexes la biblioth que et la s curit requi rent de plus nombreux administrateurs non moins sp cialis s videment C est donc une id ologie de l enseignement compris comme travail d quipe qui sert de lien cette poutine En cons quence tout le monde se vautre sa mani re dans une sorte de mensonge issu des sciences de l ducation le rapport social r unissant un ma tre et ses l ves aurait maintenant la forme d une pl ni re d mocratique pr sidant aux travaux d une gigantesque quipe de travail Dans certaines coles am ricaines la t che de former les jeunes g n rations ne peut plus s imaginer hors de la pr sence d un garde arm sans doute venu pauler le comit sur le harc lement sexuel bienvenu aux nouveau membres de l quipe p dagogique Dans les universit s on remet les jeunes professeurs aux mains des sp cialistes du plan de cours on leur apprend s objectiver devant la cam ra et on introduit aux arcanes de l valuation accr ditive sommative ou formative Le soutien p dagogique est partout y compris aupr s des clients sauf aupr s des tudiants compris comme tudiants La cantini re du r giment et l aum nier font partie de l quipe et ont comme clients ceux qui s occupent des clients finaux D ailleurs cette 15 analogie n est pas exacte les v ritables clients finaux sont les entreprises qui recrutent les tudiants et il appartient aux administratio
36. s chacun selon sept ou huit d nominations optionnelles la combinaison effectivement pr sente dans le p t que vous tenez entre les mains d pendant bien videmment du prix relatif des intrants au moment de la production Plus les l ments de base sont finement d coup s poudre d os de porc plus pr cise est la connaissance de la contribution de chaque micro item la production de l effet final recherch plus sera grande la marge de manoeuvre de l ing nieur du syst me productif et plus nombreuses seront les mani res alternatives d arriver une r sultat donn C est cet esprit d ment appliqu aux choses humaines qui a pr sid la d composition analytique des ressources du syst me scolaire A Les ressources humaines et physiques Si nous laissons de c t le vaste domaine des partenaires tout le monde est partenaire d un morceau ou de l autre du syst me scolaire les entreprises les parents les municipalit s les associations tudiantes les corporations professionnelles etc pour nous concentrer sur le seuls salari s du syst me il est clair que les enseignants sont loin d tre la cat gorie dominante et unitaire que l on imagine parfois tr nant au centre des ressources humaines de l cole D abord les conventions collectives ont depuis longtemps remplac les enseignants par des postes et par des d finitions de postes li s des sp cialit s et des t ches clairement d limit es De plus l
37. uel s exerce leur autorit elle avance un point fondamental car elle indique bien son intention de mise en place d un enseignement de la langue de bois c est dire d un enseignement qui permet de parler de tout sans rien savoir comme le dit la p tition primaire En Angleterre l an dernier je demandais un retrait ex cadre cadre d une grande 1 Ceci est m me explicit dans la suite du texte Le r le de l enseignant dans les situations ax es davantage sur l apprentissage et moins sur l enseignement voluera probablement dans les directions suivantes dans les techniques utilis es par l enseignant vers une meilleure ma trise des acc s au savoir et des m thodes de recherche plut t que du savoir lui m me OCDE74 page 4 a http www sauv net prim et http www educationnews org petition against french new cur htm entreprise comment traduire en anglais langue de bois et il m a r pondu Langage de manager On a donc bien l l obscurantisme de l entreprise elle montre bien que l autorit de l enseignant lorsqu elle ne d g n re pas en autoritarisme justement par incapacit disciplinaire est due son r le de transmetteur de connaissances et singuli rement au contenu des connaissances qu il poss de et pas au savoir apprendre Le laminage syst matique pendant 30 ans des connaissances disciplinaires ne peut aboutir qu la situation actuelle de d sordre g n ralis et toute position qui n
38. une importance consid rable Cette orientation va faire converger encore plus les th ses des mouvements p dagogiques P dagogie institutionnelle Mouvement Freinet et celles de l OCDE et l on va voir que l on y trouve tous les th mes et conceptions qui sont mis en avant maintenant en 2003 On peut s appuyer ce propos le Rapport G n ral de l OCDE de 1974 L enseignant face L innovation dont voici quelques extraits PREFACE Alors qu existe d s 1962 un appel des math maticiens am ricains contre les math matiques modernes sign par les plus prestigieux d entre eux et notamment par un bourbakiste fran ais Andr Weil dont L Lafforgue m daille Field 2002 a poursuivi les travaux 7 On va apprendre la g om trie sans figures mais d un autre cot le fait d avoir enseigner ce qui ne peut l tre va justifier la cr ation du concept de transposition didactique artefact destin r duire la distance entre le savoir savant justement non enseignable tel quel et le savoir enseign concept qui va ensuite s autonomiser pour devenir le prisme au travers duquel doit tre pens tout l enseignement 8 Devons nous enseigner les math matiques modernes par Jean A Dieudonn Bulletin de l APMEP n 292 F vrier 1974 http membres lycos fr sauvezlesmaths Textes IVoltaire dieudonn htm Le mouvement Freinet va m me r aliser un exploit remarquable en 78 alors que m me les promoteurs des maths
39. x habitudes acquises on ne peut du jour au lendemain imposer des salari es un statut qui les assomme mais l ordre nouveau s installera lentement insidieusement et peu de frais Une soci t se sacrifie rarement dans sa totalit sauf lorsque sa vie est en jeu dans une guerre qui risque d ali ner tout le pays habituellement elle se sacrifie travers des institutions des groupes sociaux et professionnels On sacrifie les vieux la productivit certaines cat gories de fonctionnaires au bon fonctionnement de la machine sociale les travailleurs qui ne disposent que de la force de travail la plus l mentaire et les femmes galement les militaires de carri re au temps des derni res guerres coloniales et les jeunes lorsque ces guerres r clamaient davantage de chair humaine etc la liste n est pas exhaustive Tr s naturellement la soci t demandera le sacrifice des enseignants pour des fins lev es qu elle estimera ne pas avoir les moyens d atteindre autrement Et les nouvelles structures les nouveaux rapports les nouvelles m thodes et les nouveaux programmes joueront peu peu en faveur de ce sacrifice l imposeront m me Cela n ira pas sans secousses ni lenteur bien des t tonnements et m me des reculs se produiront avant d en arriver l mais enfin le but est fix et les premiers moyens sont mis en uvre Le sacrifice permanent des enseignants sera facilit par l atomisation de l enseignement secondaire Si l on a v
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