15e FORUM LE MANS - Forum Le Monde Le Mans 2013
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1. AU PALAIS DES CONGRES DE LA CULTURE entr e libre salle A TABOU film de F W MURNAU 1931 la projection sera suivie d un d bat anim par Jean Fran ois RAUGER du journal Monde DIMANCHE 26 OCTOBRE TABOUS ARTISTIQUES ET TABOUS INTELLECTUELS Samuel BLUMENFELD Les derniers tabous du cin ma Marc DACHY Tabous et avant garde ric MARTY Le cas Jean Genet et la lev e du tabou Daniel DOBBELS Le tabou la danse et le corps ORLAN Voici mon corps Voici mon logiciel o j ai donn mon corps l art Pause FORUM COMBATTRE LES TABOUS VERITE ET FICTION D UNE MODE INTELLECTUELLE Sandra LAUGIER L usage id ologique actuel du terme tabou Joseph MAC SCARON Libert de penser tabou et franchise Daniel LINDENBERG Ne pas confondre tabous et interdits Pascal BRUCKNER Le mythe de la destruction des tabous Pause FORUM POUR NE PAS FINIR par Nicolas WEILL et Equipe du Forum 47 LE 15 FORUM Se Monde LE MANS est organis par Se Monde 74 Universit Maine AVEC LE SOUTIEN DE 2 2 nE LES LIBRAIRES DU MANS 7 Renseignements DIRECTION DES AFFAIRES CULTURELLES SERVICE ANIMATIONS CULTURELLES T l 02 43 47 38 60 Fax 02 43 47 49 04 clara herin ville lemans fr IMPRESSION IMPRIMERIE COMMUNAUTAIRE REALISATION COMPO 72 IMPRIMERIE LE MANS2. Ce spectacle t cr au terme de la r sidence de la Compagnie De l Entre Deux L espal tout au long de la saison 2002 2003 qui s est d velop p e aupr s d un groupe de danseurs amateurs Daniel Dobbels est chor graphe et crivain Il intervient dans le cadre du Forum fe Monde Le Mans 18 Alain Szczuczynski PEINTURES Fabien JOMARON su cr er un univers pictural la puissance intemporelle Dans une mise en page tr s structur e l aide d une p te paisse et de tons sourds il montre des sc nes nigmatiques comme fig es o l homme tournant le dos l horizon dialogue avec les l ments d un bestiaire fantastique Ses travaux les plus r cents traduisent les meurtrissures de l actualit travers des s ries comme Intifada ou Irak Cette peinture trange comme venue d un autre monde participe sans nul doute aux r flexions du 15 forum philosophique Monde Le Mans qui pose la question Que reste t il de nos tabous Exposition visible du 05 septembre au 31 octobre 2003 de 8h30 17h le samedi de 8h30 11h30 l H tel de Ville Place Saint Pierre VIF D 3 i 19 SAMEDI 25 TABOUS POLITIQUE ET HISTOIRE L un des paradoxes du long apr s mai 1968 n est il pas d avoir permis qu un discours de style libertaire finisse par constituer aujourd hui l habillage d une critique du politiquement
3. l Universit de Poitiers Cornelius CASTORIADIS 1 Philosophe Patrick CHAMPAGNE Sociologue et au Centre de sociolo gie europ enne 5 5 Pierre CHAUNU Professeur m rite la Sorbonne membre de l Institut vice pr sident de l Acad mie des Sciences Morales et Politiques Catherine CLEMENT Philosophe romanci re J r me CLEMENT Directeur du Centre National de la Cin matographie Pr sident d Arte Dany COHEN Avocat Professeur de droit priv l Universit de Cergy Jean Marie COLOMBANI Directeur du Journal fe Monde Andr COMTE SPONVILLE Philosophe Ma tre de conf rences l Universit de Paris I Marcel CONCHE Professeur m rite de Philosophie l Universit de Paris I Jean Marie CONSTANT Professeur d histoire moderne la Facult des Lettres et Sciences Humaines de l Universit du Maine Gilles COTTEREAU Ancien Pr sident de l Universit du Maine Boris CYRULNIK Psychiatre Directeur d enseignement l Universit de Toulon Fran ois DAGOGNET Professeur m rite l Universit de Paris I philosophie Jean DANIEL Editorialiste et crivain Fondateur du jour nal le Nouvel Observateur ric DEBARBIEUX Directeur du d partement des sciences de l ducation l universit de Bordeaux Christian de BOISSIEU Professeur l Universit de Paris I et l Institut d Etudes Politiques de Paris Pr sident de l Association Fra
4. Eric MARTY Le cas Jean Genet s agira de comprendre les caract ristiques tr s singuli res entourant Genet l usage par Genet lui m me du tabou Hitler le nazisme l antis mitisme et la recherche qu il fait de situations extr mes de tabou la compromission de la cause palestinienne dans nazie et antis mite On s efforcera de comprendre au travers des analyses des strat gies discursives tr s complexes de Genet et celles tout aussi complexes de la r ception de son uvre s il y a des raisons objectives au paradoxe qui nous semble d finir la situation de cet auteur un sujet de scandale qui aboutit une neutralisation du scandale une tension inou e pr sidant aux op rations de lecture et bien videmment le scandale provoqu par la publication de Jean Genet Chatila 29 10h30 Daniel DOBBELS Le tabou la danse et le corps Que serait un corps dont le mouvement d sarmerait toute forme d agression d tournerait ou suspendrait toute forme d agressivit Une redoutable exposition certainement Un tat d tre peu tol rable sujet aux pires malentendus une sorte d irresponsabilit qu un corps social ne saurait admettre tr s longtemps sans se d juger gravement Car qu en serait il d un corps dont l unique tourment serait cette recherche de la diff rence plut t que d en tre la proie Le tourment de celui qui n a pas d adversaire Bec
5. Professeur l Universit de Harvard USA litt rature compar e Richard SHUSTERMAN Professeur de philosophie Temple University Philadelphie Peter SLOTERDIJK Philosophe Professeur l cole des Beaux Arts de Karlsruhe et Professeur de philosophie et d esth tique Vienne Philippe SOLLERS crivain Isabelle STENGERS Universit libre de Bruxelles histoire des Sciences Jacques TESTART Directeur de Recherche l INSERM Ren THOM 1 Professeur m rite l Institut des Hautes tudes scientifiques M daille Fields membre de l Acad mie des Sciences de Paris Mark C TAYLOR Professeur au Williams College Amherst Massachusetts USA Jean Marie THIVEAUD Historien Tzvetan TODOROV Philosophe Directeur de recherche au CNRS Alexandre TOURRAIX Ma tre de conf rences l Universit du Maine Histoire ancienne Paul VALADIER Professeur de philosophie morale au centre S vres Paris et l Universit catholique Lyon Pr tre de la Compagnie de J sus Francisco VARELA Directeur de recherche au 5 Membre fondateur du C R E A Ecole Polytechnique Patrice VERMEREN Charg de recherche au C N R S sciences du politique Paul VEYNE Professeur au Coll ge de France Jean Pierre VERNANT Professeur honoraire au Coll ge de France Claude VIALLAT Plasticien VIEILLARD BARON Philosophe Professeur l Universit de Poitiers Directeur du Centre de Recherche et de
6. au cin ma si celui de l acte sexuel dans ses formes extr mes semble avoir t balay sans retour par le film franco japonais de 1976 L Empire des sens de Nagisa Oshima la repr sentation de la mort aussi bien la t l vision qu au cin ma et hormis la mort th trale reste l objet de r serves souvent d ailleurs pour des motifs respectables le refus de montrer l extermination des d port s dans les chambres gaz par exemple Toutefois nombre de cr ateurs prennent comme mati re de leur art les franchissements de la limite Tel fut le cas de l actionnisme viennois ou celui du Body qui est un tra vail de transformation du corps de l artiste Tel est galement le cas en litt rature de certaines des uvres de Jean Genet comme l illustrent les pol miques qu elles suscitent encore Dans le m me temps une mode intellectuelle tend prendre syst matique ment le contre pied d une soit disant police de la pens e cens e drainer abusi vement le flux de la libre expression comme du libre d bat Cette r sistance de l esprit rel ve t elle de la v rit ou d une fiction forg e pour les besoins de la cause 28 26 Matin A T IL ENCORE DES TABOUS DANS gt 9h Samuel BLUMENFELD Les derniers tabous du cin ma Trois films au moins portent le titre de Tabou le chef d uvre de Murnau proje t samedi 25 octobre un obscur film autrichien de
7. e Depuis 1989 un tr s large public s interroge une fois par an sur des questions de fond li es l actualit des savoirs et aux perplexit s de notre temps O B J E 65 Plusieurs milliers d auditeurs 3 jours de d bats de 9h du matin 23h de grands noms de la pens e fran aise et internationale une expression claire directement accessible des discus sions pluridisciplinaires tonalit philosophique sur les sujets majeurs de pr occupation de ce d but de si cle science et philosophie thique culture europ enne modernit de la pens e antique argent art et connaissance bonheur avenir tol rance valeur violence techniques Le Forum e Monde LE MANS c est aussi la d mocratie du d bat la libert du dialogue entre le public o figurent beaucoup de jeunes et les philosophes historiens scientifiques conomistes artistes penseurs de toutes disciplines Un journal une Ville une Universit ont su dans le domaine de la r flexion organiser cette rencontre internationale unique en Europe avec une triple intention 1 Rassembler des esprits de haut niveau propos de questions fondamentales susceptibles d int resser un large public 2 Leur demander de s exprimer sans termes techniques d entamer un dialogue pluridisci plinaire entre eux et avec la salle de s efforcer de r pondre toutes les questions impr vi sibles d auditeurs non sp cialis s 3 D montrer q
8. 1 h 45 de Nantes 1 h 30 de Rennes e au Mans suivre la direction Centre Ville puis Palais des Congr s et de la Culture Par le train plus de 70 trains chaque jour 1 train toutes les heures au d part de Paris Montparnasse e Paris Le Mans 55 mn par le TGV Atlantique le Palais des Congr s et de la Culture deux pas de la gare 5 MUS E TESSE BORDEAUX H BERGEMENT RESTAURATION 1500 chambres proximit imm diate du Palais des Congr s et de la Culture larges possibilit s de restauration sur place renseignements Palais des Congr s et de la Culture t l 02 43 43 59 59 Office du Tourisme H tel des Ursulines rue de l toile t l 02 43 28 17 22 L QUIPE DU FORUM Maurice HENRY Pr sidence Jacqueline PEDOYA Maire Adjoint la Culture Nicolas WEILL Conception pr sentation SERGUEI Affiche Clara HERIN Organisation coordination Et naturellement LE CERCLE DES AMIS DU FORUM 45 D UN COUP D IL 9H00 9H30 10H00 10H30 11H00 11H30 11H45 11H45 13H00 15H00 15H30 16H00 16H30 17H 17H15 17H15 18H15 20H30 46 VENDREDI 24 OCTOBRE SCIENCES ET TABOUS NAISSANCE D UNE NOTION LE TABOU Ouverture du Forum par les organisateurs Bernard VALADE Tabou histoire et migration d une notion Sophie de MIJOLLA MELLOR Le tabou entre l interdit et l
9. Ministre de la Jeunesse de l Education Nationale et de la Recherche Anne FILLON Professeur d histoire l Universit du Maine Alain FINKIELKRAUT Philosophe Professeur l Ecole polytech nique Elisabeth de FONTENAY Agr g e de philosophie ma tre de conf rences de philosophie l Universit de Paris I Genevi ve FRAISSE Philosophe Directrice de recherche au CNRS D put e europ enne GUE NGL Gilles Gaston GRANGER Professeur au Coll ge de France Robert GROBORNE Plasticien Pierre GUERLAIN Professeur de civilisation am ricaine l Universit du Maine et l Institut d tudes politiques de Paris G raud GUIBERT Conseiller r f rendaire la Cour des Comptes Marc GUILLAUME Professeur l Universit de Paris IX Dauphine sciences conomiques d l gu g n ral de l association Descartes Minist re de la Recherche Marek HALTER crivain Fran ois HARTOG Directeur d tudes l E H E S S Pierre HASSNER Directeur de recherches au Centre d tudes et de recherches internationales CERI Michel HENRY 7 Philosophe Professeur honoraire l Universit de Montpellier Fran oise H RITIER AUG Anthropologue Professeur au Coll ge de France Directeur d tudes 5 5 Marie Ang le HERMITTE Directeur de recherches au C N R S sciences du droit Gilbert HOTTOIS Professeur l Universit Libre de Bruxelles codirecteur du Centre de rec
10. pend il de nous avec la participation de Robert BARBAULT Patrick BESNIER Patrick BRAOUEZEC Stanley CAVELL Jacques CHEVALLIER J r me CL MENT Jean Marie COLOMBANI St phane DOUAILLER Julien DRAY Olivier DUHAMEL Marc FRAYSSE Mr Jacques GAILLOT Maurice de GANDILLAC Fran oise H RITIER AUG Michel HULIN Alain LEBAUBE Dominique LECOURT Alain MINC Jo l de ROSNAY Ronnie SCHARFMAN Jacques SCHLANGER Judith SCHLANGER Philippe SOLLERS Jacques J r me VIGNON 420 p 21 34 Septi me Forum JUSQU OU TOL RER avec la participation de Jacques ATTALI Etienne Emile BEAULIEU Fawzi BOUBIA Monique CANTO SPERBER Jean Marie CONSTANT Jean DANIEL Souleymane Bachir DIAGNE Arlette FARGE Marie Odile GOULET GAZE Claude No lle LENOIR Pierre LEPAPE Alain de LIBERA Jean Fran ois LYOTARD Jean No l PANCRAZI Jean Marie PAUL Emile POULAT Richard RORTY Richard SHUSTERMAN Catherine SIMON Lily SZENASI Yves TERNON Suzanna VILLA VICENCIO 347 p 22 87 Textes r unis et pr sent s par Thomas Ferenczi publi s par Le Monde Editions Huiti me Forum DE QUOI SOMMES NOUS RESPONSABLES avec la participation de Etienne BALIBAR Michel BORNANCIN Jean Denis BREDIN Laurence COLLET Catherine COLLIOT THELENE Philippe Gilles COTTEREAU Mgr G rard DEFOIS Laurence ENGEL Fran ois EWALD Alain FINKIELKRAUT Elisabeth de FONTENAY Nathalie HEINICH Jean No
11. sident de la Ligue de l enseignement et du Coll ge international de philosophie Jacques LESOURNE Professeur au Conservatoire National des Arts et M tiers conomie Ex Directeur g rant du journal Se Monde Bernard Henri L VY crivain philosophe Jean Marc L VY LEBLOND Professeur l Universit de Nice sciences physiques Directeur des collections scienti fiques des Editions du Seuil Robert LION Ancien directeur de la Caisse des D p ts et Consignations Nicole LORAUX Directeur d tudes 5 5 Denis MAC SHANE D put travailliste ancien syndicaliste Bernard MARIS Ma tre de conf rences l Universit de Toulouse I sciences conomiques collaborateur du journal Se Monde Jean Fran ois MATT I Philosophe Professeur l Universit de Nice Maurice M NARD Professeur honoraire de litt rature fran aise l Universit du Maine Mich le M NARD Professeur d histoire moderne l Universit du Maine Directrice du Centre Universitaire de recherche en iconographie et histoire des mentalit s et du Centre audio visuel de l Universit du Maine Alain de MIJOLLA Pr sident de l Association Internationale d Histoire de la Psychanalyse Alain MINC Pr sident de la Soci t des Lecteurs et du Conseil de surveillance de la S A Le Monde caract res Economiste Edgar MORIN Directeur de recherches au C N R S Directeur du centre d tudes transdisciplinaires E H E S S C
12. Documentation sur Hegel et sur Marx Salvatore VEGA Professeur de philosophie politique l Universit de Pavie pr sident de la fondation Giangiacomo Feltrinelli Milan Jean Didier VINCENT Pr sident du Conseil National des Programmes ducation Nationale Neurobiologiste Directeur de l Institut Alfred Fessard C N R S Nathan WACHTEL Professeur au Coll ge de France Titulaire de la chaire d histoire et anthropo logie des soci t s m so et sud am ricaines Annette WIEVIORKA Historienne directrice de recherche au CNRS Michel WIEVIORKA Sociologue Directeur d tudes l EHESS Directeur du Centre d analyse et d interven tion sociologiques 1 8 Heinz WISMANN Historien de la philosophie Directeur de l Institut de recherches inter disciplinaires de Heidelberg Directeur d tudes 8 5 MODE D EMPLOI DU FORUM GRATUIT La participation au Forum est libre et gratuite Aucune inscription pr alable ou droit d entr e ne sont exig s Une simple participation aux frais de 5 7 5 sera demand e pour la soir e danse Au del le temps manque de Brigitte ASSELINEAU et de Daniel DOBBELS Cr ation Compagnie de l Entre Deux l Espal D BATS Pour que la discussion entre la salle et la tribune se prolonge plus longtemps les expos s durent trente minutes et sont regroup s par ensembles de quatre Cette s ance de deux heures est suivie de quinze minutes de p
13. Membres lus le 28 janvier 2003 Monsieur Armand BRAUN Monsieur Serge NIKITINE Monsieur Michel COLOMA Madame Fr d rique PITOU Monsieur Michel CROUZIER Monsieur Richard THOLONIAT Monsieur Pierre DAVOUST Monsieur St phane TISON Madame Annie Monsieur Alexandre TOURRAIX Monsieur Philippe LHERMINIER Monsieur Michel TREMBLAIS Madame Fran oise LUCBERT Monsieur Alain VERGNIOUX Madame Mich le MENARD Monsieur Valentin VILLARME soutenus par La Ville du Mans Le Conseil G n ral Le Conseil R gional Le Pr fet de la Sarthe remercient galement les partenaires principaux du Forum La F d ration des Associations La ques de la Sarthe La librairie DOUCET la librairie THUARD et toutes les personnes qui ont contribu la mise en uvre du 15 Forum 4 n y a pas d id e philosophique LE FORUM si profonde ou si subtile soit elle Monde qui ne puisse et ne doive s exprimer LE MANS dans la langue de tout le monde Henri BERGSON COMMENCEMENTS Cette rencontre interdisciplinaire entre chercheurs et grand public se tient chaque ann e au Mans depuis 1989 Organis par le journal Le Monde La Ville du Mans et l Universit du Maine le Forum est con u et pr sent depuis 2003 par Nicolas Weill du journal e Monde e Cette exp rience de dialogue entre chercheurs et grand public est n e d une initiative du Dr Henry LELIEVRE l poque Maire adjoint la culture du Mans
14. correct qui ressemble s y m prendre aux acquis des mutations culturelles des ann es 1960 le f minisme la reconnaissance de la diff rence sexuelle de la m moire des ann es sombres etc Depuis une vingtaine d ann es en France comme en Allemagne c est au nom de la libert qu on attaque l antiracisme l antisexisme ou la vigilance contre une renaissance du fascisme du populisme etc La culture d mocratique y gagne t elle ou bien faut il voir dans cet esprit du temps l indice d une r gression De nouveaux territoires vitaux pour la vie r publicaine comme l cole ont par ailleurs t livr s la joie mauvaise de tout jeunes leveurs de tabous en mati re d antis mitisme ou de sexisme En s interrogeant sur les rela tions entre d mocratie et tabous aboutirons nous n cessairement la conclusion que l une ne peut se passer des autres Ou bien constater que secouer le joug des tabous est chose plus facile que de se passer d une thique En histoire et notamment dans l histoire europ enne la prise en compte de certains v nements de certains bouleversements de certaines catastrophes auparavant pass s sous silence t moigne t elle d une lev e des tabous ou plus simplement de l loignement du temps du passage des g n rations ou des progr s de la connaissance comme de la mentalit thique ou civique 20 25 matin UNE DEMOCRATIE SANS TABOU EST ELLE PO
15. dans les r ts de l argumentation d mocratique D limitation politiquement et thiquement correcte du champ de la discussion publique censure et auto censu re la r gulation du discours d mocratique semble de fait ob ir des logiques de prohibition dont il peut tre int ressant de se demander s il n est pas contradictoire de penser qu elles puissent elles m mes relever de la d lib ration publique Penser les marges ou les bornes de la discussion d mocratique est ce toujours penser en m me temps les limites voire les faillites de la vie d mocratique 21 10h30 Anne Marie CORBIN L Allemagne d apr s 1945 entre normalisation et lev e des tabous A la Conf rence de Casablanca en 1943 les Alli s consid rent le peuple allemand dans son ensemble comme responsable des crimes nazis Selon la c l bre formule du philosophe Adorno il n est plus possible d crire de la po sie apr s Auschwitz 1990 l crivain G nther Grass demande de confronter la c sure la rupture de civilisation d Auschwitz l app tit allemand de r unification Mais quelques ann es plus tard il est l un de ceux qui voquent la normalisation de P Allemagne Au travers de quelques exemples la r volte des tudiants 1968 la querelle des historiens autour d Ernst Nolte la controverse entre Martin Walser et Ignatz Bubis la pol mique autour de l exposition sur la Wehrmacht le roman de G nther Gra
16. effet autour de la sexualit que se n gocie aujourd hui le partage entre public et priv Si les savoirs sciences sociales et politiques prennent en compte aujourd hui ces objets nouveaux qui mergent avec les questions sexuelles c est qu il en va de la d finition m me du politique et de ses limites est il rien qui chappe la politisation dans une soci t d mocratique C est la fronti re entre public et priv qui devient ainsi du m me coup enjeu de savoir et de pouvoir gt 11h30 11h45 Pause gt 11h45 13h FORUM 13 Bernard VALADE Professeur l Universit de Paris V directeur de l Ecole doctorale Facult des sciences humaines et sociales Sorbonne Directeur de Sociologique Conseiller scientifique Encyclopaedia Universalis Auteur de Pareto La nais sance d une autre sociologie PUF Paris 1990 Introduction aux Sciences sociales PUF Paris 1996 Sophie de MIJOLLA MELLOR Professeur en psychopathologie et psychanalyse l Universit Paris VII Denis Diderot agr g e de philosophie directrice de l Ecole Doctorale Recherches en psychanalyse de l Universit Paris VII psychanalyste membre du 4 Groupe Parmi ses ouvrages Le Plaisir de pens e PUF 1992 Meurtre familier Dunod 1995 Penser la psychose Dunod 1998 Le Besoin de savoir Dunod 2002 ric FASSIN Sociologue et am ricaniste professeur agr g l Ecole normale sup rieure a longte
17. l JEANNENEY August Von KAGENEK R mi LENOIR Jean MAUREL Olivier MONGIN Aquilino MORELLE Jean Luc NANCY Edwy PLENEL Denis SALAS Alain G rard SLAMA 410 p 22 87 Neuvi me Forum QUELLES VALEURS POUR DEMAIN avec la participation de Catherine AUDARD Daniel BENSAID Rony BRAUMANN Pierre BURAGLIO Philippe DAGEN Mireille DELMAS MARTY Chantal DELSOL Servet ERTUL Max GALLO G rard GENETTE Fran ois GUERY Marie Jeanne HEGER ETIENVRE Patrick KECHICHIAN Andras Balint KOVACS Jack RALITE Alain RENAUT Dani le SALLENAVE Dominique SCHNAPPER Denis SCHANE Tzvetan TODOROV Paul VALADIER Michel WIEVIORKA Heinz WISMANN 328 P 21 34 36 Dixi me Forum L IRRATIONNEL MENACE NECESSITE avec la participation de Olivier ABEL Jean Pierre BERGER Jean Michel BESNIER Fran oise BONARDEL Barbara CASSIN Jean Fran ois DENIAU Roger Pol DROIT Jean Claude FAYET Marek HALTER Guy HASCOET Anne Marie HEINTZ GRESSER Andr JACOB Blandine KRIEGEL Henry LELIEVRE Roger LESGARDS Francis MARMANDE Chantal MOUFFE V ronique NAHOUN GRAPPE Tariq RAMADAN Myriam REVAULT D ALLONNES Rainer ROCHLITZ Elisabeth ROUDINESCO Salvadore VECA 355 P 18 29 Onzi me Forum FAUT IL S ACCOMMODER DE LA VIOLENCE avec la participation de David APTER Sophie BODY GENDROT Alain BROSSAT Patrick CHAMPAGNE Jacques CHEVALIER Boris CYRULNIK DEBARBIEUX Fran oise GAILLARD
18. remercie chaleureusement la fois le journal fe Monde les partenaires et les participants pour leur contribution Jean Claude BOULARD Conseiller d tat Maire du Mans LE FORUM Monde LE MANS ORGANIS PAR LA VILLE DU MANS Jean Claude BOULARD Maire du Mans Conseiller d tat LE JOURNAL Monde Jean Marie COLOMBANI Pr sident du Directoire Directeur de la publication Dominique ALDUY Directeur g n ral Edwy PLENEL Directeur de la r daction Anne CHAUSSEBOURG Directeur d l gu L UNIVERSIT DU MAINE Maurice HENRY Pr sident de l Universit du Maine LE CERCLE DES AMIS DU FORUM LE MONDE LE MANS Membres de droit Jacqueline PEDOYA Maire Adjoint d l gu e au d veloppement et l action culturels Anne CHAUSSEBOURG Directrice charg e de la coordination des publications au Journal Monde Nicolas WEILL Journaliste la S quence France Journal Monde Maurice HENRY Pr sident de l Universit du Maine et du Cercle des Amis du Forum Se Monde Le Mans Henry LELIEVRE Pr sident d Honneur co fondateur du Forum fe Monde Le Mans Roger Pol DROIT Pr sident d Honneur co fondateur du Forum Se Monde Le Mans Membres associ s Monsieur Jean Claude BOULARD Maire du Mans et Pr sident de la Communaut Urbaine du Mans Monsieur Roland DU LUART Pr sident du Conseil G n ral de la Sarthe Monsieur Jean Luc HAROUSSEAU Pr sident du Conseil R gional des Pays de la Loire
19. s l Universit du Maine par la projection de deux films Psychose d Alfred Hitchcock et dipe Roi de Pasolini Par ailleurs la soir e du vendredi traditionnellement r serv e l ouverture sur d autre forme d expression pr sente cette ann e la double originalit d tre une cr ation chor graphique r alis e au Centre Culturel de l ESPAL lors d une r sidence de Daniel DOBBELS et ex cut e par des danseurs non professionnels Enfin l int gration du Forum dans les activit s culturelles de la ville se traduit cette ann e par une association avec les Mus es du Mans qui pr sentent en septembre et octobre une exposition de Fabien JOMARON dont les th mes ne sont pas sans r sonance avec le sujet de 15 FORUM Que reste t il de nos tabous Maurice HENRY Pr sident du Cercle des Amis du Forum QUE DE NOS TABOUS Tabou s applique toutes choses qu il est interdit de toucher JAMES COOK Si notre psychanalyste n tait pas habitu d signer les personnes qui se sont cr es elles m mes des prohibitions sous le nom de malades atteints de n vroses obsessionnelles il trouverait que le de du tabou convient tr s bien pour caract riser leur tat SIGMUND FREUD Supposons qu une sensibilit particuli re soit de fait li e aux victimes d un exc s pass ainsi qu leur descendants peut tre la conscience d une obliga
20. sous presse dont la publication est pr vue pour 2004 Barbara LEFEBVRE Professeur d histoire g ographie et ducation civique dans le secondaire coll ge de r gion parisienne et collaboratrice de l ouvrage paru en octobre 2002 Les Territoires perdus de la R publique ditions Mille et une nuits Paris 23 25 apr s midi LES DERNIERS TABOUS DE L HISTOIRE EUROPEENNE gt 15h Marc FERRO Les historiens et leurs tabous Les historiens travaillent a priori sans censure aucune pour autant que les archives leur sont accessibles Mais pendant longtemps les r gles de leur m tier ne les pr disposaient pas en tant qu analystes de la construction de l Etat ou de la nation des forces conomiques et sociales de l histoire des id es aller d bus quer les tabous Les archives alors consult es manaient des institutions publiques peu propices ce genre d enqu te allaient elles r v ler la vie priv e des institu tions les secrets de famille Aussi pour d celer les tabous faut il reconsid rer les modes de production du discours historique quelle est leur fonction de quel type d archives ils manent Les Tabous de l histoire Nil ditions Paris 2002 gt 15h30 Danielle ROZENBERG Le tabou de la guerre civile espagnole Deux d cennies durant depuis la mort du g n ral Franco en 1975 une chape de silence a recouvert les ann es de guerre civile et de r pression franquiste rendant pos
21. 15 FORUM LE MANS TE QUE RESTE T IL DE NOS TABOUS VENDREDI 24 SAMEDI 25 ET DIMANCHE 26 OCTOBRE 2003 PALAIS DES CONGR S ET DE LA CULTURE LE MANS SOMMAIRE LETTRE DE MONSIEUR JEAN CLAUDE BOULARD Maire du Mans Conseiller d tat REMERCIEMENTS DES ORGANISATEURS LE FORUM fe Monde LE MANS Objectifs LE MOT DU PR SIDENT QUE RESTE T IL DE NOS TABOUS Introduction au d bat Nicolas WEILL VENDREDI 24 OCTOBRE SCIENCES ET TABOUS Soir e danse Au del le temps manque l Espal Exposition peinture SAMEDI 25 TABOUS POLITIQUE ET HISTOIRE Soir e cin ma Tabou au PCC DIMANCHE 26 OCTOBRE TABOUS ARTISTIQUES ET TABOUS INTELLECTUELS PUBLICATIONS COMIT INTERNATIONAL DE PARRAINAGE MODE D EMPLOI NOTES INFORMATIONS PRATIQUES LE PROGRAMME D UN COUP D IL 11 17 18 19 20 26 27 44 45 46 47 DE L ACTUALIT DES TABOUS DANS NOS SOCI T S MODERNES Et si nos soci t s avaient nouveau besoin de recourir une des grandes inventions des soci t s traditionnelles les tabous Les Guayakis au fond de la for t amazonienne et les Lobis en pleine savane du Burkina Fasso taient confront s une question d cisive quant au fonctionnement de leur soci t comme faire respecter des r gles sociales sans disposer d un appa reil r pressif Comment sans police et sans institution jus
22. ASK Chercheuse dans un laboratoire du CNRS EHESS Marseille Elle est l auteur de L Opinion publique et son double en 2 volumes Livre I sond e Livre John Dewey philosophe du public l Harmattan Paris 1999 Sa traduction du Public et ses probl mes de John Dewey est parue aux ditions Universit de Pau Farrago L o Scheer 2003 Jo lle Zask vient de publier Art et d mocratie Peuples de l art coll Intervention philosophique PUF Paris 2003 Patrick SAVIDAN Ma tre de conf rences en philosophie politique et morale l Universit de Paris Sorbonne Paris 4 il a notamment publi Comprendre les in galit s d en col laboration avec Jean Paul Fitoussi Paris Presses Universitaires de France 2003 et La R publique ou l Europe d Livre de Poche coll Biblio sous presse Il est galement r dacteur en chef d une nouvelle revue de philosophie politique et d thique appliqu es Raison publique dont le premier num ro vient de para tre Anne Marie CORBIN Professeur d tudes germaniques l universit du Maine Le Mans et co directrice du d partement d allemand Auteure de nombreux ouvrages dont une tude sur Man s Sperber un combat contre la tyrannie 1934 1960 Peter Lang Berne 1996 et La Force de la parole des intellectuels face la RDA et l unification allemande Septentrion Villeneuve d Ascq 1998 Immigration et guerre froide ed PUM Le Mans
23. ASSA Alain DIECKHOFF Jean Marie DONEGANI Roger Pol DROIT Marcel GAUCHET Bruno GIULIANI Dani le HERVIEU LEGER Nancy HONICKER Jeffrey HOPES Denis LACORNE Micka l LOWY Michel MORINEAU Henri PANA RUIZ Jean Luc POUTHIER Isabelle RICHET Olivier ROY Dani le SALLENAVE Paul THIBAUD Odon VALLET Gianni Brigitte WACHE A para tre en septembre 2003 es livres sont edites EDITIONS Ces livres sont dit s par 6 EXE D 37 COMIT INTERNATIONAL DE PARRAINAGE Olivier ABEL Professeur de philosophie thique l Institut protestant de th ologie de Paris Miguel ABENSOUR Professeur de Philosophie l Universit de Paris VII Jean ANDREAU Directeur d tudes l Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales E H E S S David APTER Professeur de sociologie Yale University Etats Unis sp cialiste de Afrique et de la Chine Mohamed ARKOUN Professeur d histoire de la Pens e Islamique Henri ATLAN Professeur m rite de m decine l Universit de Paris VI et l Universit h bra que de J rusalem Directeur Centre de Recherche en Biologie Humaine H pital Hadassah J rusalem Directeur d tudes 8 5 Jacques ATTALI Ancien El ve de l Ecole Polytechnique de l Ecole des Mines et de PENA Conseiller d Etat Ecrivain Marc AUG Ethnologue ancien Pr sident de l E H E S S Directeur du Centre Anthropologique des Mondes Contemporains C A M
24. C Alain BADIOU Professeur l Universit de Directeur de programme au Coll ge International de Philosophie Lothar BAIER Ecrivain Georges BALANDIER Professeur m rite l Universit de Paris V Directeur d tudes l E H E S S Chroniqueur au journal Le Monde tienne BALIBAR Agr g de philosophie Professeur de philosophie l Universit Paris X Nanterre Sophie BODY GENDROT Professeur l Universit Paris 4 et l Institut d tudes politiques de Paris Fran oise BONARDEL Professeur de philosophie des religions l Universit de Paris I 38 Fawzi BOUBIA Ecrivain Professeur la Facult des Lettres et sciences humaines de Rabat R mi BRAGUE Professeur l Universit de Paris I philosophie arabe Guy BRAIBANT Juriste BREDIN Avocat crivain membre de l Acad mie Fran aise Peter BROOKS Professeur de litt rature l Universit Yale Etats Unis Alain BROSSAT Ma tre de conf rence l Universit Paris Pierre BURAGLIO Peintre professeur l Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris Monique CANTO SPERBER Directeur de recherches au 5 Dirige aux Presses Universitaires de France la col lection Philosophie morale Stanley CAVELL Professeur de philosophie l Universit de Harvard U S A Barbara CASSIN Charg e de recherche au C N R S philoso phie Monique CASTILLO Professeur de Philosophie
25. ONS Textes r unis et pr sent s par Roger Pol Droit publi s par Le Monde Editions Premier Forum SCIENCE ET PHILOSOPHIE pour quoi faire Avec la participation de Claire AMBROSELLI Henri ATLAN Blandine BARRETKRIE GEL Claude DEBRU Jean Toussaint DESANTI Gilles Gaston GRANGER Albert JACQUARD Dominique JANICAUD Jean Marc LEVY LEBLOND Bruno PINCHARD Jean PETITOT Isabelle STENGERS Ren THOM ainsi que pour les tables rondes Georges BALANDIER Guy Andr COMTE SPONVILLE Fran ois DAGOGNET Mireille DELMAS MARTY Christian DESCAMPS Pierre DROUIN Bernard EDELMAN Marie Ang le HERMITTE Marie Jos PERNIN Patrice VERMEREN 374 p 21 34 Deuxi me Forum LES GRECS LES ROMAINS ET NOUS L Antiquit est elle moderne avec la participation de R mi BRAGUE Jacques BRUNSCHWIG Barbara CASSIN Cornelius CASTORIADIS Michel DEGUY Marcel DETIENNE Fran ois HARTOG Christiane INGREMEAU Marie Dominique JOFFRE Bertrand LAN ON Nicole LORAUX Jean Fran ois Edgar MORIN Christian NICOLAS Maurice OLENDER Jocelyne PEIGNEY Jean P PIN Jean Dominique POLACK Giulia SISSA Emmanuel TERRAY Alexandre TOURRAIX Jean Pierre VERNANT Paul VEYNE 486 p 22 87 Troisi me Forum COMMENT PENSER L ARGENT avec la participation de Jean ANDREAU Christian de BOISSIEU Henri BOURGUINAT Pierre CHAUNU Dany COHEN Alain COTTA Gilles COTTEREAU Jean DEFLASSIEUX Jacques DERRIDA Pa
26. Pierre HASSNER Marie France HIRIGOYEN Steven L KAPLAN S verine LABAT Judith LAZAR Marie Louise MARTINEZ Yves MICHAUD Jean Marie MULLER V ronique NAHOUN GRAPPE Angelina PERALVA Marie Jos Paulo Sergio PINHEIRO Jacques SEMELIN Alain VERGNIOUX Michel WIEVIORKA 390 P 18 29 Douzi me Forum O NOUS EMPORTENT LES TECHNIQUES avec la participation de Daniel D ADAMO Dominique BOURG Luc FERRY H l ne FRAP PAT Pierre GERVASONI Pierre GERLAIN Fran ois GUERY Marie Ang le HERMITTE Gilbert HOTTOIS Julien HUSSON Dominique Axel KAHN Catherine LARRE RE Dominique LECOURT Jean Yves LE D AUT Philippe LHERMINIER Catherine PERRET Jo l de ROSNAY Jean Jacques SALOMON Lucien SFEZ Peter SLOTER DIJK Jacques TESTART Dominique THOUVENIN Monette VACQUIN 5 recueils 18 29 Treizi me Forum DEVOIR DE M MOIRE DROIT L OUBLI Avec la participation de Christian BOLTANSKI Peter BROOKS Jean Louis BRUGU S Fran ois FEJT Val rie HAAS Alexandra LAIGNEL LAVASTINE Claude LANZMANN Nicole LAPIERRE Bernard Henri L VY Fran oise LUCBERT Isabelle NEUSCHWANDER Claire PAULHAN Ren R MOND Paul RICOEUR R gine ROBIN Jean Michel RODES Nathan WACHTEL Nicolas WEILL Annette WIEVIORKA 290 21 34 e Quatorzi me Forum RELIGION ET POLITIQUE UNE LIAISON DANGEREUSE Avec la participation de Jean BAUBEROT Sadek BELOUCIF Esther BENB
27. SSIBLE 9130 Jo lle ZASK Mise en cause des valeurs ou relativisme Si la critique des tabous fait naturellement partie du jeu d mocratique il ne semble pas pour autant qu une d mocratie puisse survivre la disparition de toute valeur Comme l a d ailleurs affirm le philosophe am ricain John Dewey la d mocratie est un terme la fois factuel et normatif On voudrait montrer que la mise en cause des valeurs admises n implique pas un relativisme g n ral et l inverse qu affirmer le r le constitutif de valeurs en d mocratie notamment celle de la libert et de l individualit n implique en rien ce moralisme qu il est devenu courant de d noncer gt 10h Patrick SAVIDAN Comment penser les limites de la d lib ration d mocratique Quel que soit le type de r gime politique auquel nous songions la d termination du champ du dicible et du discutable est un enjeu de tout premier ordre L exigence de transparence renvoyant la possibilit qu aurait chacun d acc der toujours pleinement l int gralit de l information disponible a t identifi e comme un moteur de la transition d mocratique de certains r gimes totalitaires Mais quelles sont v ritablement dans les soci t s dites d mocratiques la port e et la nature de cette transparence Comment se d finit elle elle m me dans le contexte des soci t s d mocratiques Tout y est il dicible Tout peut il tre res saisi
28. Wolfgang Krieger qui pr tend pouser le point de vue d un tueur en s rie et un film pornographique o les membres d une m me famille ont des changes sexuels Le cin ma a toujours t confront la question du tabou Soit pour s y soumettre par l interm diaire des diff rentes commissions de censure pr sentes dans chaque pays ou l inverse pour s y confronter afin de r pondre aux souhaits des producteurs qui voient dans la mise nu de l acte sexuel ou de la violence un argument de poids pour attirer le spectateur De cette surench re vient l id e de plus en plus r pandue que le cin ma moderne se d barrasse progressivement des tabous Pourtant si le cin ma est un art de la repr sentation il est aussi un art de la dissimulation Le style d un r a lisateur se distingue autant par les interdits raciaux politiques sexuels religieux qu il brave que par ceux qu il s impose Confront la censure et aux diff rents tabous le cin ma a toujours eu du mal respirer Mais abstrait de tout tabou il ne peut simplement plus exister 9130 Marc DACHY Tabous et avant garde On traitera des r volutions verbales et plastiques dans les avant gardes artistiques en constatant qu est en train de redevenir tabou tout travail en profondeur sur la repr sentation au profit d un retour des formes d expression assur ment conventionnelles m me si elles sont modernis es gt 10h
29. a phobie ric FASSIN La sexualit entre public et priv Pause FORUM SCIENCES DURES TABOUS LA QUESTION DU CLONAGE Henri ATLAN Les raisons d interdire le clonage sont essentiellement sociales et anthropologiques Marcela IACUB Le clonage un crime contre l humanit Marc FELLOUS Le clonage face la biologie et les biologistes Bruno LATOUR Un nouvel espace de diplomatie Pause FORUM le 24 SOIR E DANSE A L ESPAL le 25 AU DELA LE TEMPS MANQUE Chor graphie de Daniel DOBBELS et Brigitte ASSELINEAU Spectacle cr au terme de la r sidence de la Compagnie De l Entre Deux l Espal interpr t par 21 amateurs de danse SAMEDI 25 TABOUS POLITIQUE ET HISTOIRE UNE DEMOCRATIE SANS TABOU EST ELLE POSSIBLE Jo lle ZASK Mise en cause des valeurs ou relativisme Patrick SAVIDAN Comment penser les limites de la d lib ration d mocratique Anne Marie CORBIN L Allemagne d apr s 1945 entre normalisation et lev e des tabous Barbara LEFEBVRE Antis mitisme racisme et misogynie en 2003 lev e des tabous en milieu scolaire Pause FORUM LES DERNIERS TABOUS DE L HISTOIRE EUROP ENNE Marc FERRO Les historiens et leurs tabous Danielle ROZENBERG Le tabou de la guerre civile espagnole Ronan LE COADIC L identit bretonne un tabou Jan GROSS Le tabou du comportement des Polonais envers les Juifs pendant l occupation allemande Pause FORUM
30. an Buirge et la compagnie Accor Christine G rard Il cr e ses propres chor graphies parfois co sign es avec M Fossen F Verret C G rard puis sin guli res Parall lement il publie Martha Graham aux ditions Coutaz Danses tra c es d Dis Voir Saporta Armand Colin Brueghel ditions Maeght Sta l Hazan Critique d art Lib ration de 1982 1992 chroniqueur France Culture de 1987 1997 il est depuis 1995 charg de mission l Inspection des enseigne ments artistiques fonde la compagnie de l Entre deux en janvier 2000 ORLAN Artiste plasticienne multidisciplinaire travaille sur le statut du corps dans la soci t Son uvre complexe et polyvalente probl matise les diverses pressions sociales qui selon elle sont exerc es sur le corps dans une pratique o se rencon trent la performance la vid o la sculpture l installation les objets la photogra phie num rique et la chirurgie plastique 31 26 5 LES TABOUS VERITE FICTION D UNE MODE INTELLECTUELLE gt 15h Sandra LAUGIER L usage id ologique actuel du terme tabou On s int ressera un r cent usage du terme tabou usage id ologique double titre d abord parce qu il fait passer le tabou du registre de l action interdite du fait ou de l objet intouchable celui d id e ou de conception bannie d o un pre mier affaiblissement ensuite parce qu en p
31. ance Poches Odile Jacob Paris 2003 galement dirig Le Livre noir du colonialisme Robert Laffont Paris 2003 Danielle ROZENBERG Chercheuse au Laboratoire d analyse des syst mes politiques CNRS Universit de Paris 10 Nanterre Parmi de nombreuses publications consacr es l histoire de l Espagne on lui doit la M moire de la Seconde R publique dans la construction de la la cit en Espagne in Histoire et m moire de la Seconde R publique espa gnole Regards sur le si cle espagnol Universit de Paris 10 Nanterre 2002 Ronan LE COADIC Sociologue ma tre de conf rence l IUFM de Bretagne membre du Centre d tude et de recherche sur les relations inter ethniques et les minorit s Il est l auteur d une th se publi e aux Presses Universitaires de Rennes PUR consacr e L Identit bretonne et r cemment d un Bretagne le fruit d fendu PUR 2002 Jan GROSS Sociologue polonais vivant aux Etats Unis professeur de Sciences politiques la New York University NYU s est sp cialis dans l tude de l histoire de Pologne contemporaine La version fran aise de son livre Les Voisins traduit de l anglais par Pierre Emmanuel Dauzat est parue chez Fayard Paris 2003 26 25 soir e CIN MA D BAT Entr e libre 20h30 Palais des Congr s et de la Culture Salle TABOU Film de W Murnau 1931 La projection sera suivie d un d bat anim pa
32. arlant de tabou en finir avec le tabou de mettre en cause branler les tabous on fait de l id ologie on reven dique quelque chose de son propre discours Les intellectuels n ont plus peur des affirmations r actionnaires et par exemple s en prennent au tabou de la d mo cratie de la d linquance des immigr s etc Quand on parle de tabou aujourd hui dans le discours politique et intellectuel on ne dit rien on ne d crit rien de r el c est un terme m talinguistique comme dirait les philosophes du langage Il ne dit rien car quand on pr tend s attaquer un tabou on s attaque quelque chose qui est de toute fa on largement mis en cause un peu partout le tabou du f minis me de l ins curit du politiquement correct Bref tabou veut dire exactement le contraire de son sens premier et s en prendre un tabou signifie s en prendre quelque chose que tout le monde bien envie d envoyer promener L usage id o logique de tabou est un renversement de son sens ordinaire 15H30 2 Joseph MACE SCARON Libert de penser tabou et franchise Penser librement ne signifie pas qu il soit permis de dire tout le mal que l on pense du prince des gouvernements des juges ou des v ques On aura l honn te t d admettre que Montaigne ne s est gu re brid en la mati re Mais notre gentil homme prise peu cette libert qui est tellement de commande qu elle en dev
33. ause Apr s cette pause une heure et quart de Forum permet chacun de d battre librement avec les inter venants en formulant une question s adressant telle personne en particulier ou l ensemble des sp cialistes pr sents QUESTIONS Pour avoir un micro il suffit de lever la main Plusieurs personnes r parties dans la salle veillent vous l apporter aussit t Nous vous remercions par avance d tre aussi concis que possible pour laisser aux autres la possibilit d intervenir galement et d indiquer si vous le souhaitez votre nom et votre activit facultatif mais utile pour la publication de ces d bats TRIBUNE LIBRE Une salle annexe de 300 places est la disposition des associations ou de ceux qui en feront la demande pour y exposer leurs points de vue et analyses Ce programme compl mentaire prendra place dans le temps libre du Forum 14 15 h 19 21 h dans la mesure des disponibilit s LIBRAIRIE Ouverte en permanence sur les lieux du Forum elle pr sente les principaux ouvrages des intervenants ainsi que les publications du journal Monde 43 Notes 44 INFORMATIONS PRATIQUES CONTACT FORUM e Monde LE MANS DIRECTION DES AFFAIRES CULTURELLES SERVICE ANIMATIONS CULTURELLES Clara HERIN T l 02 43 47 38 60 Fax 02 43 47 49 04 Internet clara herin ville lemans fr POUR SE RENDRE AU PALAIS DES CONGR S ET DE LA CULTURE DU MANS Par l autoroute e 2 h de Paris
34. e la fascination qu il exerce et l enchantement que provoque le langage des interdits la condensation dont il est l expression d imparfaites renonciations et de d sirs de transgression cette condensation marqu e au coin de l ambivalence sont rapporter aussi bien la soumission poli tique activement consentie que ce qui est plaisamment appel l envie du p nal aujourd hui prouv e 10h30 Sophie de MIJOLLA MELLOR Le tabou entre l interdit et la phobie Ce que personne ne d sire faire on n a pas besoin de l interdire Par cette remarque ad hominem Freud pose d s 1912 dans Totem et Tabou la signification psychanalytique du tabou comme une ambivalence originaire qui pousse simulta n ment et intens ment d sirer et fuir le m me objet Les sens oppos s du mot tabou lui m me confirment cette perspective puisque tabou d signe aussi bien le sacr que l impur brouillage qui le rend d autant plus dangereux La notion de tabou occupe dans la psychanalyse la place d une sorte de fossile de la conscience morale sous sa forme originaire m me si la notion d interdit donne aussi lieu de 12 tout autres d veloppements On l voquera dans la dimension plus g n rale de l archa que o les recherches actuelles en psychanalyse continuent le dialogue avec l anthropologie Au del de la persistance religieuse des tabous on s interro gera aussi du point de vue clinique sur leur r
35. el Dobbels et Brigitte Asselineau Lumi res Fran oise Michel interpr t par 21 amateurs de danse production Compagnie De l Entre Deux L espal soir e en partenariat avec le Forum fe Monde Le Mans La danse intime de 21 danseurs pour r v ler le myst re de chacun et faire vivre une histoire commune Une mise en jeu engag e du corps qui rend possible l extr me attention l autre Cr e en mai 2003 l espal par Daniel Dobbels et Brigitte Asselineau cette chor gra phie r v le un espace commun o chacun peut d velopper en toute qui tude le r cit d une part intime de lui m me Aventure fragile partage possible sans jugement et sans pr vision o chacun sur sc ne et en regard par la qualit de sa pr sence accueille et est accueilli dans ce qu il a de plus singulier Pour Daniel Dobbels cette extr me pr venance est possible car danse veille cela elle d place les zones qui seraient trop intenses trop expressives ou trop retir es L espace est aussi un partenaire bienveillant En danse il n est pas indiscret S il r v le c est dans le temps et non violemment Un temps qui feuillette une une les mues et les mutations infinies du corps mais qui est toujours menac par la brutalit ambiante Ici partie int grante des d bats Au del le temps manque ne pointera t il pas sans le dire l extr me subversion d un corps dont le mouvement d sarmerait toute forme d agression
36. est la plus repr sent e dans le monde du vivant Quels sont donc les avantages de la reproduction sexu e Biologiquement un grand nombre de barri res biologiques existent pour emp cher qu un organisme reproduction sexu e comme les mammif res dont l homme utilise la reproduction asexu e ou clonage quelles sont ces barri res Quels sont les risques biologiques pour l esp ce des les contourner voire de les transgresser Une enqu te r alis e aupr s des g n ticiens fran ais sur le clonage reproductif et le clonage th rapeutique sera aussi pr sent e et discut e 16h30 Bruno LATOUR Un nouvel espace de diplomatie Un tabou est toujours ce quoi notre ennemi tient dur comme fer Ce quoi nous tenons en revanche porte le nom d exigence de valeur d absolu S attaquer aux tabous est donc toujours moins int ressant que d explorer ce quoi nous tenons le plus et de chercher savoir comment le nommer et peut tre le n gocier Les sciences biologiques offrent un riche r pertoire de sites aussi bien pour d truire les tabous que pour en inventer d autres J essaierai avec le nouveau n principe de pr caution de montrer comment l on peut d passer la lutte traditionnelle contre les tabous pour d finir un nouvel espace de d mocratie Henri ATLAN Professeur m rite de biophysique au CHU Broussais H tel Dieu Paris directeur d tudes l Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales e
37. gulier Objet de la curiosit des voyageurs au long cours au XVIII si cle puis de celle des ethnologues partir de la fin du le tabou se m tamorpho au en concept dans la partie de l uvre de Freud consacr e au d velop pement de l histoire collective et de la civilisation 11 24 matin NAISSANCE D UNE NOTION LE TABOU gt 9h30 Ouverture du forum par les organisateurs gt 10h Bernard VALADE Tabou histoire et migration d une notion A suivre de trop pr s la migration du mot tabou des les Hawa i vers un lieu nagu re c l bre de Saint Germain des Pr s on manquerait de voir qu il fait son entr e dans l espace mental europ en au moment m me o une exigence nouvelle est fermement formul e laissez faire laissez passer Une fois r pertori es les illustrations et r capitul es les interpr tations de ce qui est commun ment d fini comme un interdit d ordre religieux et ou culturel pesant sur le comportement le langage et les m urs il resterait expliquer la fascination exerc e par cet objet de pens e successivement d plac des configurations magico religieuses au plan scientifique et de la logique l thique Dans la perspective ouverte par Sigmund Freud et Claude L vi Strauss le tabou doit tre plac au fondement d une l gisla tion qui entrave la communication la libre circulation et la libre jouissance On aper oit d s lors ce qui d termin
38. hantal MOUFFE Chercheuse l universit de Westminster Londres sp cialiste de philosophie politique Jean Marie MULLER Ecrivain V ronique NAHOUN GRAPPE Chercheuse 5 5 Isabelle NEUSCHWANDER Conservateur g n ral du patrimoine responsable de la section du XX me si cle au Centre historique des Archives nationales Vinh NGUYEN QUOC Professeur de Droit Public Christian NICOLAS Agr g de grammaire Universit du Maine Maurice OLENDER Ma tre de conf rences l E H E S S Jean P PIN Philosophe Directeur de recherches au CNRS Marie Jos PERNIN Professeur agr g e de philosophie Catherine PERRET Ma tre de Conf rences l Universit de Paris X directrice de programme au Coll ge international de philosophie Paulo Sergio PINHEIRO Professeur de sciences politiques et direc teur du Centre d tudes sur la violence l Universit de Sao Paulo Br sil Jean Dominique POLACK Charg de recherche au 8 sciences physiques pour l ing nieur Emile POULAT Sociologue et historien Directeur d tudes 8 S Fran ois RACHLINE Ma tre de conf rences l Universit de Paris X sciences conomiques Institut d tudes Politiques de Paris Tariq RAMADAN Professeur de philosophie et civilisation musulmane l Universit de Fribourg Ren R MOND Historien membre de l Acad mie fran aise Pr sident de la Fondation nationale des sciences politique
39. herches interdisciplinaires en bio thique Julien HUSSON Cin aste r dacteur en chef de Lettre du cin ma Christiane INGREMEAU Professeur de lettres classiques l Universit du Maine Albert JACQUARD Directeur du d partement de g n tique de l Institut national d tudes d mographiques Dominique JANICAUD 7 Philosophe Professeur l Universit de Nice Jean No l JEANNENEY Professeur d Histoire l Institut d tudes politiques de Paris Ancien Ministre August Von KAGENEK Journaliste ancien correspondant Paris de Die Welt et de la radio allemande Axel KAHN Directeur de recherches l Inserm Steven L KAPLAN Professeur d histoire europ enne Cornell University Etats Unis Denis KESSLER Directeur d tudes l E H E S S ancien Vice Pr sident du M E D EE P D G de la 5 Blandine KRIEGEL Philosophe Professeur de philosophie politique l Universit Paris X Nanterre Charg e de mission aupr s du Pr sident de la R publique Pr sidente du Haut Conseil l Int gration Julia KRISTEVA Professeur l Universit de Paris VII psychanalyste Bertrand LAN ON Universit du Maine Histoire ancienne Nicole LAPIERRE Historienne sociologue codirectrice du Centre d tudes transdisciplinaires sociologie anthropologie histoire Henry LELI VRE Docteur en m decine Fondateur du Forum fe Monde Le Mans et des Carrefours de la Pens e Roger LESGARDS Pr
40. ient une nouvelle ge le Sa libert lui c est la normale la simple franchise de tous les jours indispensable pour vivre et qui rel ve de l instinct bien plut t que de la r flexion une libert qui refusant d tre un absolu veut demeurer affranchie c est dire affranchie m me envers sa propre libert Montaigne notre nouveau philosophe Plon Paris 2002 32 gt 16h Daniel LINDENBERG Ne pas confondre tabous et interdits S il y a des tabous au sens vulgaire qu il faut transgresser c est en r alit de censure et de libert de penser qu il s agit Par contre il existe des interdits au sens la fois plus anthropologique ou m ta juridique du terme sans le respect desquels la civilisation comme le savaient d j les r dacteurs de la Loi h bra que ne serait pas possible On s appuiera sur l exemple des pr jug s de race ou de classe pour lesquels l approche purement sociologique ou g n alogique a contribu effacer notablement les fronti res n cessaires entre dicible et insup portable gt 16h30 Pascal BRUCKNER Le mythe de la destruction des tabous Contrairement au discours que la soci t tient sur elle m me les tabous ne sont pas d pass s Ils se sont d plac s 17h15 18h15 FORUM 33 Sandra LAUGIER Professeur de philosophie l Universit d Amiens membre de l Institut universi taire de France traductrice du philosophe am
41. kett Une faute de corps plus secr te et peut tre plus subversive que toute faute de frappe Sur quoi tombe la loi ambiva lente tabou gt 11h ORLAN Voici mon corps Voici mon logiciel ou j ai donn mon corps Orlan plasticienne multim dia toujours interrog le statut du corps dans la soci t ainsi que les pressions exerc es sur ce corps par la religion chr tienne et des tabous qui en font partie Elle montrera avec images et vid os l appui l aide de sa monographie multim dia sur CD rom son parcours de 1964 maintenant 11h45 13h FORUM 30 Samuel BLUMENFELD Journaliste cin ma au Monde dirige la collection Soul Fiction aux Editions de l Olivier consacr e la litt rature noire am ricaine et pr pare actuellement un ouvrage sur le cin ma yiddish Marc DACHY Historien d art directeur de la revue Luna Park a t 1993 commissaire de la Biennale de Lyon Rh ne dont le titre tait Et tous ils changent le monde ric MARTY Essayiste crivain et critique il est professeur de litt rature fran aise et contempo raine l universit de Paris VII Auteur de Bref s jour J rusalem coll L Infini Gallimard Paris 2003 il a galement publi des ouvrages consacr s Andr Gide Ren Char et Louis Althusser Daniel DOBBELS Chor graphe et crivain il a travaill avec le Danse Th tre Exp rience la compa gnie de Sus
42. le tabou crit ainsi le fondateur de la psychanalyse est une prohibition tr s ancienne impos e du dehors par une autorit et dirig e contre les d sirs les plus intenses de l homme La tendance la transgresser persiste dans son inconscient Cette ambivalence explique t elle aussi l utilisation politique de la notion qui d sormais d borde de plus en plus de son cadre Il semble devenu de bon ton de voir des tabous partout de s emporter contre les bornes injustes que ceux ci dressent devant notre volont de savoir ou d agir Dans un article p n trant paru dans le quotidien de Munich S ddeutsche Zeitung 6 juillet 2002 le philosophe allemand J rgen Habermas constatait en la d non ant cette volu tion Il fustigeait un certain confusionnisme d poque qui r duit les progr s de la morale et de l ducation civique par exemple l interdiction d exprimer publi quement des opinions antis mite ou raciste des tabous entretenus par un politiquement correct ou une pens e unique gr ce auxquels une minorit pr tendrait substituer ses normes celles de la majorit Notant qu il avait fallu des d cennies pour parvenir une condamnation de l antis mitisme qui soit lar gement partag e par la population de son pays le philosophe juge comme une v ritable r gression le fait de r duire un tel travail d apprentissage d mocratique un r flexe collectif de d fense stabilis pa
43. mps enseign dans des universit s am ricaines Il a co dirig Au del du pacs PUF 1999 et publie en octobre 2003 des entretiens avec Clarisse Fabre Le Monde Libert galit sexualit s actualit politique des questions sexuelles Belfond 14 24 apr s midi SCIENCES DURES TABOUS LA QUESTION DU CLONAGE gt 15h Henri ATLAN Les raisons d interdire le clonage sont essentiellement sociales et anthropologiques Le ministre de la sant Jean Fran ois Mattei projette de faire du clonage un crime contre l esp ce humaine Mais est il opportun de le criminaliser sur ce mode Le clonage reproductif est accus de porter atteinte la dignit de la personne humaine en ce qu elle a d unique et d irrempla able Mais deux individus g n tiquement identiques sont ne serait ce que sur le plan biologique des individus diff rents Sur un plan biologique la notion de copie humaine n a pas de sens et rel ve du fantasme de l immortalit ou de la r incarnation Mais il existe d autres raisons une ventuelle interdiction Par exemple emp cher le d veloppement d un racis me anti clones et les discriminations dont seraient victimes les individus n s par clonage ou pr venir toute confusion des filiations le clone est il le jumeau ou le fils de la personne chez qui le noyau aura t pr lev Plus g n ralement le clo nage pose le probl me de la condition humaine li aux
44. n aise de Finance Claude DEBRU Directeur de recherches au CNRS philosophie Jean DEFLASSIEUX Pr sident de la Banque des Echanges Internationaux Pr sident honoraire du Cr dit Lyonnais Mgr G rard DEFOIS Archev que de Reims Docteur en th olo gie ancien secr taire g n ral de la conf rence piscopale fran aise ancien recteur de l Universit catholique de Lyon Mireille DELMAS MARTY Professeur l Universit de Paris I droit Souleymane Bachir DIAGNE Professeur de philosophie des sciences l Universit Cheikh Anta Diop de Dakar Directeur de publication de la Revue S n galaise de Philosophie Conseiller l ducation et la Culture la Pr sidence de la R publique du S n gal Jacques DERRIDA Directeur d tudes l E H E S S Jean Toussaint DESANTI 1 Philosophe Christian DESCAMPS Philosophe Christiane DESROCHES NOBLE COURT Arch ologue gyptologie Professeur l Ecole du Louvre Inspecteur G n ral des Mus es Pierre DROUIN Ancien r dacteur en chef du journal Roger Pol DROIT Charg de recherche au CNRS Chroniqueur au journal Se Monde Bernard EDELMAN Avocat la cour de Paris charg d ensei gnement l Ecole Polytechnique Fran ois EWALD Directeur de recherche au CNRS Directeur des affaires publiques de la F d ration fran aise des soci t s d assu rances Thomas FERENCZI Journaliste au journal Se Monde correspondant Bruxelles Luc FERRY Philosophe
45. nde Le 10 juillet 1941 quelques jours apr s le d clenchement de l offensive allemande contre l Union sovi tique la population polonaise non juive de Jedwabne 3000 habitants s est pr cipit e sur les Juifs de la localit pour les massacrer L exhu mation de cette tuerie en mai 2000 a lev un v ritable tabou en Pologne celui de l attitude des Polonais non juifs face la Shoah On reviendra sur les tapes de r ception de la red couverte de cet pisode et sur la pol mique qui l a suivie ainsi que sur les deux ann es d investigation men e par les institutions charg es de pr server la m moire historique dans R publique polonaise celle qui a t institu e apr s 1989 notamment par l Institut de la m moire nationale organisme ind pendant cr sur d cision du Parlement polonais en 2000 gt 17h00 17h15 Pause 17h15 18h15 FORUM 25 Marc FERRO Directeur d tudes l Ecole des Hautes tudes en sciences sociales sp cialiste de l histoire de la Russie et des rapports entre cin ma et histoire co directeur de la revue Les Annales Auteur de plus d une vingtaine d ouvrages il a t l animateur pendant une douzaine d ann es de l mission Histoire parall le sur la Sept puis sur Arte Parmi ses derniers livres on compte Les Tabous de l histoire Plon Paris 2002 Le Choc de l islam si cle Odile jacob Paris 2003 et Histoire de Fr
46. possibilit s prom th ennes ou adamiques de ma trise de la nature par la connaissance Quel est le statut du hasard de la naissance du fortuit de l ignorance des causes que nous appelons le destin dans notre monde que nous savons de plus en plus ma triser o l incertitude elle m me semble devoir tre planifi e par l estimation probabiliste des risques Les Etincelles de hasard I Seuil 1999 gt 15h30 Marcela IACUB Le clonage un crime contre l humanit Les d bats sur la bio thique ont t lanc s en France dans les ann es 1980 au moment o se tenaient les grands proc s pour crime contre l humanit comme celui de Klaus Barbie Du coup un amalgame s est cr qui a abouti chercher faire rentrer des techniques comme le clonage dans cette cat gorie juridique Cette proposition a chou mais depuis la naissance de la brebis Dolly 1997 d autres propositions ont vu le jour Le clonage correspond il vraiment ce que le droit international consid re comme son interdit le plus important ou bien une telle comparaison est elle inexacte voire malheureuse 15 gt 16h Marc FELLOUS Le clonage face la biologie et les biologistes La reproduction par clonage ou reproduction asexu e l oppos de la reproduc tion sexu e existe dans la nature pour un tr s grand nombre d organismes du monde du vivant comme les bact ries ou pour certaines plantes Cependant la reproduction sexu e
47. r L usage en est d couvert par le capitaine James Cook en 1778 lors de son troisi me voyage Mais la r alit des pratiques que recouvre cette expression n est nullement limit e la sph re des les du Pacifique De nombreux quivalents remplissent une fonc tion de d signation analogue dans d autres aires g ographiques Comme la plu part des ethnographes l ont rapidement not le tabou s ins re dans un syst me d explication du monde dont il est un des instruments C est James Frazer l auteur du Rameau d or Golden Bough qui tenta le premier d en dresser l inventaire Sous plume des ethnologues la notion de tabou se transforme concept d signant une relation ritualis e des objets sacr s relation consid r e comme typique de la mentalit primitive laquelle ceux ci opposaient souvent la morale constitu e et la foi de m me que sont oppos es magie et religion Une autre caract ristique du tabou c est de cr er une distance symbo lique avec ce qui suscite des mouvements ambivalents de r pulsion et d attirance C est dans la complexit de ces sentiments que le sociologue mile Durkheim a cru d celer sur un mode archa que l bauche de la moralit m me si la morale sui generis ne se r duit pas pour lui l automatisme du r flexe la morale exige galement la force de la conviction Freud soulignera son tour dans son Totem et tabou de 1912 cette ambivalence
48. r Jean Fran ois RAUGER du journal fe Monde Connu en dehors de l Allemagne d s 1922 avec Nosferatu adaptation du roman de Bram Stocker Dracula Murnau tournera une s rie de chefs d uvre dans son pays dont le Dernier des Hommes avec Emil Jannings C est ce film accueilli aux tats Unis comme le meilleur film du monde qui lui ouvrira les portes des studios de Hollywood en 1927 Il y tournera 4 films dont Tabou pr sent en 1931 quelques jours avant sa mort 43 ans Commenc en collaboration avec le c l bre documentariste Robert Flaherty Nanouk L Homme d Aran Tabou se pr sente nous comme le testament artistique de Murnau Si Tabou prend la forme d un documentaire romanc tourn dans le Pacifique avec une distribution polyn sienne d acteurs non professionnels c est aussi un hymne nostalgique un amour impossible c l brant la beaut de la natu re des hommes et des paysages Film aussi r ussi par sa ma trise du montage et de l clairage que ceux qui l ont pr c d aux tats Unis dont l admirable Aurore en 1927 l uvre exalte la lumi re et la vie en m me temps qu elle rappelle la loi intangible du tabou travers le destin tragique des personnages 27 DIMANCHE 26 TABOUS ARTISTIQUES ET TABOUS INTELLECTUELS S il est un domaine o il ne reste en apparence plus gu re de tabou c est bien celui des beaux arts moins que chaque poque ne g n re les siens Ainsi
49. r des affects Le retour en force du recourt la notion de tabou doit il tre interpr t comme un nouveau d ficit en mati re d thique Telle est la raison pour laquelle il semble utile de consacrer le quinzi me Forum Monde Le Mans r fl chir en profondeur sur la notion de tabou son histoire et ses usages l gitimes ou non en pointant un certain nombre d exemples le clonage l histoire europ enne la m moire des catastrophes euro p ennes l art plastique le cin ma ou la litt rature Nicolas WEILL Se Monde 10 VENDREDI 24 SCIENCES ET TABOUS La lev e des tabous para t premi re vue constituer la condition de pos sibilit m me des avanc es en sciences La question du clonage sera ici abord e comme exemple d une confrontation entre les progr s des sciences dites dures et les limites thiques et juridiques que la soci t fixe celles ci Les sciences sociales aussi peuvent donner l impression de progresser selon le principe de la lev e des tabous Ainsi la science politique tend elle d sormais ses investigations au del de la seule sph re de l Etat et des partis pour explorer ces domaines nouveaux que constituent l intimit la diff rence sexuelle ou la vie priv e Si l on aborde la question du tabou d un point de vue pist mologique on remarque que dans les sciences sociales et humaines l itin raire de la notion t sin
50. ricain Stanley Cavell Elle vient de faire para tre Faut il encore couter les intellectuels coll Le temps d une ques tion Bayard Paris 2003 Joseph MACE SCARON Directeur de la r daction du Figaro magazine ditorialiste la Revue des deux mondes il crit ou dirig de nombreux ouvrages parmi lesquels La Tentation communautaire Plon Paris 2001 Pour ou contre Jacques Chirac Bayard Paris 2002 Montaigne notre nouveau philosophe Plon Paris 2002 Daniel LINDENBERG Professeur de sciences politiques l universit de Paris et conseiller la direction de la revue Esprit Il est l auteur notamment des Figures d Isra l Hachette Paris 1997 et du Rappel l ordre Enqu te sur les nouveaux r action naires coll La R publique des id es Seuil Paris 2003 Pascal BRUCKNER Essayiste romancier philosophe auteur de nombreux ouvrages il est laur at du grand prix de l Acad mie fran aise et du prix M dicis de l essai pour La Tentation de l innocence Grasset Paris 1995 du prix Renaudot pour Les Voleurs de beaut Grasset Paris 1997 et du prix du livre d conomie pour Mis re de la prosp rit la religion marchande et ses ennemis Grasset Paris 2002 gale ment publi Le Sanglot de l homme blanc coll L histoire imm diate Seuil Paris 1983 et de L Euphorie perp tuelle Essai sur le devoir de bonheur le livre de poche Grasset 2000 34 PUBLICATI
51. s Alain RENAUT Professeur de philosophie morale et politique l Universit de Paris Sorbonne Directeur de l UFR de philosophie Paul RIC UR Philosophe R gine ROBIN Historienne sociologue professeur l universit du Qu bec Montr al Jean Michel RODES Directeur de l Inath que de France Richard RORTY Philosophe Professeur l Universit de Charlottesville Virginie USA Jo l de ROSNAY Directeur du D veloppement et des Relations Internationales de la Cit des Sciences et de l Industrie de la Vilette Jacques ROUBAUD Directeur d tudes l E H E S S Directeur de programme au Coll ge International de philosophie lisabeth ROUDINESCO Historienne psychanalyste directeur de recherches l Universit de Paris Henry ROUSSO Historien directeur de recherche au CNRS Directeur de l Institut d histoire du temps pr sent IHTP Dani le SALLENAVE crivain Ma tre de conf rences l Universit de Parix X Nanterre Ronnie SCHARFMAN Professeur de litt rature fran aise l Universit de New York Jacques SCHLANGER Professeur de philosophie l Universit H bra que de J rusalem Judith SCHLANGER Professeur l Universit H bra que de J rusalem Jacques S MELIN Professeur l Institut d tudes politiques de Paris chercheur au CNRS et au CERI Jean Michel SERVET Professeur l Universit Lumi re Lyon II sciences conomiques Marc SHELL
52. sible une collaboration entre des hommes nagu re dans des camps oppos s et la mise en place de nouvelles institutions Depuis le milieu des ann es 1990 la perspective change avec la stabilisation de la d mocratie la voie des oubli s de l histoire se fait entendre Le Congr s des d put s espagnols a r cemment vot l unanimit une d claration qui condamne le soul vement militaire du 18 juillet 1936 et par l m me le franquisme En r habilitant la m moire des vaincus notamment des r publicains cette motion parlementaire ouvre le champ d une criture pacifi e de l histoire espagnole gt 16h Ronan LE COADIC L identit bretonne un tabou Pendant des d cennies les Bretons ont totalement refoul leur singularit de leur vie quotidienne et de leur conscience Ils se sont interdits de nombreux comporte ments linguistiques et culturels au sens large qu ils consid raient comme impurs leurs yeux la civilisation le progr s et m me l humanit allaient de pair avec la culture fran aise et avec l Etat r publicain devenu quasi sacr tandis que la bretonnit relevait de la barbarie de la r gression voire de l animalit Or on assiste depuis trente ans une revalorisation symbolique de la langue et de la culture bretonne S agirait il d une lev e du tabou 24 gt 16130 Jan GROSS Le tabou du comportement des Polonais envers les Juifs pendant l occupation allema
53. ss La Marche du crabe etc on montrera comment Allemagne dif f remment de l Autriche se confronte son pass gt 11h Barbara LEFEBVRE Antis mitisme racisme et misogynie en 2003 lev e des tabous en milieu scolaire Aujourd hui encore il est difficile pour un grand nombre d enseignants d admettre que l cole r publicaine en laquelle ils croyaient en choisissant ce m tier puisse tre le th tre de d rives antis mites suffisamment graves pour que le ministre de l Education nationale ait jug n cessaire de s exprimer publiquement ce sujet en f vrier 2003 L cole publique est elle encore prioritairement un espace de savoir et de culture Voil une question qui se pose aux enseignants et au corps social dans son ensemble depuis plus de dix ans mais sous tendue par une question plus d licate l cole est elle encore le lieu d une transmission de valeurs universelles visant fonder un individu capable de penser par lui m me en s appuyant sur un h ritage culturel commun l humanit Si certains tabous peuvent tre lev s sous l injonction de l effort de penser d autres en revanche ne peuvent pas l tre car il en va de notre degr d humanit de notre capacit devenir humain Comment a t on pu alors laisser la parole puis l acte antis mite franchir un seuil celui du sanctuai re scolaire qu ils n avaient plus os passer depuis pr s de cinquante ans 11h45 13h FORUM 22 Jo lle Z
54. surgence non pas seulement dans l interdit moral mis mal dans les slogans d il y a quelques d cennies Il est interdit d interdire mais dans les m canismes inconscients qui pr sident la formation des phobies gt llh ric FASSIN La sexualit entre public et priv La psychanalyse nous le rappelle la notion de tabou a partie li e avec la sexua lit noli me tangere Ne porte pas la main sur moi Tout du moins sur le mode n gatif de m me que la modernisation sexuelle au d but du XX si cle pr ten dait nous affranchir de la r pression victorienne de m me dans les ann es 1960 l re de la r volution sexuelle a promis de nous lib rer des interdits de la soci t bourgeoise Mais en a t on jamais fini L actualit fran aise des derni res ann es nous montre l omnipr sence des questions sexuelles la fois dans le d bat public apr s le pacs et le harc lement la prostitution et la pornographie et dans les repr sentations de la litt rature au cin ma en passant par la t l vision Depuis le d but des ann es 1990 en jouant de l pouvantail am ricain la rh torique r publi caine renvoyait pourtant la sexualit dans l intimit Il n emp che depuis la fin des ann es 1990 la sexualit est de nouveau un champ de bataille Non que la discr tion s inverse en exhibition il ne s agit pas tant d affichage ni m me de transparence que d une politisation C est en
55. t directeur du Centre de recherche en biologie humaine l h pital Hadassah de J rusalem Il est notam ment l auteur des Etincelles de hasard 1 connaissance spermatique coll Librairie du si cle Seuil Paris 1999 de La Science est elle inhumaine Essai sur la libre n cessit Bayard Paris 2002 ainsi que des Etincelles de hasard T2 ath isme de l criture coll Librairie du si cle Seuil Paris 2003 Marcela IACUB Charg e de recherches au CNRS juriste sp cialis e dans la bio thique Parmi ses ouvrages les plus r cents Le Crime tait presque sexuel Flammarion 2003 et Qu avez vous fait de la r volution sexuelle Flammarion 2002 16 Marc FELLOUS Professeur de g n tique humaine l Universit Paris VII et l Institut Pasteur Il est pr sident de la Soci t fran aise de G n tique Humaine Il dirige une Unit de Recherche Inserm sur la G n tique de la Reproduction et l Infertilit Bruno LATOUR Professeur l cole des mines anthropologue Bruno Latour est l auteur de nom breux ouvrages sur les sciences et les techniques t r cemment commissaire d une exposition Iconoclash catalogue MIT Press 2002 sur l obsession des images Parmi ses derniers livres La Fabrique du droit ethnographie du Conseil d Etat La D couverte 2003 17 24 25 soir e DANSE 20h30 L espal Au del le temps manque Chor graphie Dani
56. ticiaire conf rer de la l gitimit quelques principes structurant leur groupe Pour r pondre cette question ces soci t s ont invent un m canisme ing nieux les tabous A travers la sacralisation d interdits elles ont assur durablement l incorporation de r gles essentielles dans les comportements Nos soci t s modernes se trouvent confront es une question analogue com ment faire respecter des r gles face la relative inefficacit de leur appareil r pressif Absence d appareil r pressif chez les Guayakis de la for t amazonienne et chez les Lobis de la savane africaine inefficacit de l appareil r pressif en banlieue des villes la probl matique de l incorporation de la r gle dans le comportement est fondamentalement la m me Pour r ussir r int grer des r gles dans les comportements nos soci t s devront reconstruire des tabous A ceux qui s insurgent contre toute forme de tabou rappelons que lorsque plus rien n est respect plus rien n est respectable Or une soci t qui ne peut mettre un policier et un juge derri re chaque individu ne parviendra redonner de l effectivit des r gles qu travers l adh sion que suscite le respect Cette probl matique explique le d bat soulev l occasion d un tabou tr s simple ne pas siffler la Marseillaise suis convaincu que les rencontres Forum Se Monde Le Mans sur les tabous permettront d clairer ces probl matiques et je
57. tion particuli re en tout cas le respect fond historiquement d une vuln rabilit cette pudeur est elle donc si opaque qu il faille la d crire en terme de tabou J RGEN HABERMAS QUE RESTE T IL DE NOS TABOUS Un mot semble hanter le discours public celui de tabou N dans le terreau d une ethnologie qui se constitue fin du XIX si cle relay par la psychanalyse ce terme a fini par prendre aujourd hui un sens proprement poli tique Briser les tabous en est venu signifier dans le contexte actuel renver ser les limites discursives reculer les fronti res de ce qu une pression sociale per met ou non de dire de faire ou de montrer Imperceptiblement le tabou a perdu le sens descriptif qui tait le sien dans les sciences sociales Consid r comme constitutif de la civilisation quand il s agit de la prohibition de l inceste par exemple le tabou s est insensiblement m tamorphos dans le creuset d une rh torique libertaire en symbole de ce qui fait obstacle une mancipation sans limites Alors qu un Freud y voyait les prodromes m mes du processus civilisa tionnel nous avons maintenant tendance voir d signer sous le vocable tabou tout ce qui para t faire ind ment obstacle au progr s des techniques et des m urs Tabou est mot polyn sien parfois prononc tabu tapu tambu tafu etc d signant toute r alit dont il convient de s carte
58. u il est possible de simplifier le langage sans pour autant rendre simplistes les propos et conjuguer la clart des id es la n cessaire complexit des analyses D cloisonner la vie intellectuelle fran aise et internationale 1465 par l ensemble des Collectivit s Territoriales les Forums sont relay s de nom breux m dias Monde Les Editions Complexe publication d un volume chaque ann e le Corriere della Sera Le Soir Bruxelles la Presse r gionale France Culture la Radiodiffusion Italienne R A L la t l vision etc Un Comit International de parrainage r unissant de grands noms de la pens e contemporai ne ainsi qu un Cercle des Amis des Forums contribuent leur succ s et leur renom Cette manifestation novatrice r pond c est clair un immense besoin de r flexion de paro le de d mocratie intellectuelle dans la soci t contemporaine LE MOT DU PR SIDENT La Ville du Mans le Journal e Monde et l Universit du Maine organisent cette quinzi me dition du Forum Monde Le Mans qui une nouvelle fois sera l occasion d une rencontre avec un large public Au cours de l ann e coul e le Cercle des Amis du Forum a renouvel son Conseil d Administration et s est donn un nouveau bureau dont l objectif est d largir les partenariats Ainsi les samedis philosophiques qui accompagnent tout au long de l ann e la r flexion sur le th me du Forum ont t prolong
59. ul FABRA Christophe GUETTIER Bernard GUIBERT G raud GUI BERT Marc GUILLAUME Michel HENRY Denis KESSLER Jacques LESOURNE Robert LION Bernard MARIS Maurice MENARD Alain de MIJOLLA Vinh NGUYEN QUOC Erik ORSENNA Fran ois RACHLINE Jean Michel SERVET Marc SHELL Mark C TAYLOR Jean Marie THIVEAUD Marc UZAN Jean Louis VIEILLARD BARON 430 p 22 87 Quatri me Forum L ART EST IL UNE CONNAISSANCE avec la participation de Alain BADIOU Bernard BOURGEOIS Mark BRUSSE Jean CLAIR Catherine CL MENT Guy COUTANCE Philippe DAGEN Hubert DAMISCH Olivier DEBR Jean Louis D OTTE Eliane ESCOUBAS Paolo FABBRI Luc FERRY Lydia FLEM Marc FUMAROLI Andr GREEN Philippe HAIM Fran ois HERS Philippe LACOUE LABARTHE Jacqueline LICHTENSTEIN Ren MAJOR Michel MAKARIUS Jacques MANDELBROJT Mich le MENARD Yves MICHAUD Michel MURAT Jacques ROUBAUD Karine SAPORTA Yves SIMON 430 p 21 34 35 Cinqui me Forum O EST LE BONHEUR avec la participation de Miguel ABENSOUR Marc AUGE Bernard ANDRIEU Mohammed ARKOUN Lothar BAIER Norbert BENSA D Jacques BIARNE Monique CASTILLO Olivier CLEMENT Marcel CONCHE Dominique DESANTI Anne FILLON Genevi ve FRAISSE Jean Michel FRODON Fran ois JULLIEN Julia KRISTEVA Federico MAYOR Michel ONFRAY Paul RIC UR Antonio TABUCCHI Francisco VARELA Jean Didier VINCENT Francis ZIMMERMANN 372 p 21 34 Sixi me Forum L AVENIR AUJOURD HUI D
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