Fichier G. PEREC Janvier-Février 22 11 2011_Maquette
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1. il s agisse du bureau de la chambre ou de l appartement Ou encore avec la mani re dont une ville un r seau de bus un magasin comme celui de Madame Marcia une entreprise le vaste consortium de L Augmentation un immeuble une biblioth que un tiroir se structurent crire cristallise cette dimension essentielle de notre infra ordinaire cette pratique quotidienne de la vie si habituelle et minuscule qu elle s efface dans nos esprits Mais jamais de terme n est donn ce jeu des poup es russes qui est aussi un Jeu du chat et de la souris une sorte de dialectique permanente entre l ordre et le d sordre le contr le et le hasard Je sais que si je classe si j mventorie quelque part ailleurs il y aura des v nements qui vont intervenir et brouiller cet ordre Cela fait partie de cette opposition entre la vie et le mode d emploi entre la r gle du jeu que l on se donne et le paroxysme de la vie r elle qui submerge qui d truit continuellement ce travail de mise en ordre et heureusement d ailleurs Tragique et comique d sesp rant et salvateur est le jeu altern de la r gle et du clinamen de la vie qui se refuse se laisser mettre en bo te et du mode d emploi qui ne convient jamais tout fait MAXIME DECOUT 7 Y aurait il alors un mode d emploi de la litt rature si tout porte croire que celui ci fait d faut pour le r el Car ce r el puisant et in puisable c est bien2. t l num ration peine ouverte des j cris dans Esp ces d espaces n est pas un renoncement mais un appel au lecteur continuer sa mani re la liste Madeleine pour le lecteur crire que l on crit est aussi la madeleine de l crivain Celle ci est une impulsion initiale pour crire chez celui qui a toujours eu besoin de stimuler sa racontouze par le biais de la contrainte de la citation de la description ou de la liste crire que Pon crit pour inscrire le mouvement premier d arpentement parti la recherche d un puisement de toutes les possibles ramifications Ecrire crire que l on crit crire ce que l on crit crire que l on crit ce qu on a crit crire qu on crit qu on crit etc Une chose reste s re ce vertige la Leiris qu il soit celui de la bo te de cacao ou de la bo te de Vache qui rit n est peut tre pas aussi effroyable que celui du saut en parachute qui est aussi pour Perec le saut dans le vide blanc de la page banche aussi blanc que cette blanche baleine d un autre ma tre de la racontouze Melville Blanche baleine saut en parachute chute dans la blanche page n oublions pas que l animal abyssal inapprochable Moby Dick sonne comme le Maudit bic Le stylet ou la plume sont assur ment les instruments d un saut terrifiant mais d licieux dans un inconnu qui a tous les traits de l infini Auss
3. de Georges Perec Enrique VILA MATAS 9 Caf Perec Claude BURGELIN et Jean Pierre MARTIN 13 Georges Claude et Perec Christelle REGGIANI 26 Perec avant l Oulipo Le regard sur le r el l infra ordinaire et l archive Gianni CELATI 33 Georges Perec et l homme qui dort Dominique RABAT 43 Comme tout le monde je suppose Michael SHERINGHAM 52 La vie quotidienne Maryline HECK 62 L infra ordinaire une po tique du regard Claude BURGELIN 71 Perec et l archive Pierre GETZLER et Jean Charles DEPAULE 83 Perec la langue la ville La Vie mode d emploi Gabriel JOSIPOVICI 95 propos de La Vie mode d emploi Alain SCHAFFNER 123 Perec romanesque Fran ois SOUVAY 132 Biblioth que mode d emploi Jean Luc JOLY 142 L vis mode d emploi Pierre FURLAN 158 La vengeance de Perec Identit et m lancolie Julien ROUMETTE 166 La circulation des images m lancoliques Maxime DECOUT 183 Les jud it s bricol es de Georges Perec Un dialogue avec la litt rature Raoul DELEMAZURE et Yannick S IT 195 Perec dans le XVIII si cle Marcel B NABOU 214 Le page et la plume Proust la lumi re de Perec Florence PLET NICOLAS 223 Une amiti scientifique et litt raire Perec et Gotlib Denis COSNARD 232 Perec Modiano un dialogue imaginaire Rencontres amicales Ralph SCHOCK 237 Une amiti travers les langues Georges Perec et Eugen Helmil Maurice OLENDER 244 Quelques minutes d une rencontre avec Georges
4. fin qui contenue dans l acte graphique m me dans la trace du stylet sur la page se met instantan ment d border l criture Un vertige qui ne se fixe qu peine qui surgi de l criture comme il peut surgir de l espace semble ne plus devoir finir Il y a l comme un n ud gordien celui du r el et de l criture Et ce r el chez Perec est assur ment in puisable Aussi faut il tenter de l puiser en l crivant tentative d puiser des aliments des objets des lieux de la litt rature des mots des lettres jusque dans sa plus extr me banalit jusque l o il n a plus rien nous dire jusque l o il ne semble pas pouvoir ou devoir signifier jusqu cette zone liminaire imperceptible pr cieuse et fragile que Perec nomme l infra ordinaire Cet infra ordinaire appara t ainsi comme extra sensible parce que cach oubli n glig il est 4 LES MADELEINES DE GEORGES PEREC toujours surprenant et par cons quent extra ordinaire c est dire hors de ou au del de nos habitudes ordinaires Perec en effet depuis le d but de son uvre a pris le parti des choses Mais pas n importe lesquelles Les plus petites les plus d risoires les plus minuscules Qu il s agisse d objets de vies d intrigues ou de jeux litt raires c est toujours l que se tient Perec dans cette zone trouble et infraliminaire autour de laquelle la litt rature avant lui n a cess de tourner
5. la litt rature qui semble lui r pondre Aussi le premier chapitre d Esp ces d espaces livre con u selon l embo tement des espaces qu arpente Perec s ouvre t il sur l espace le plus petit qui soit pour l crivain mais aussi l espace premier la page Choix d concertant louverture d un texte sur l espace de notre vie dans sa simplicit la plus quotidienne Ce journal d un usager de l espace qu est le livre affirme donc d s son ouverture que la page et surtout cette page que le lecteur a entre les mains appartient l espace quotidien autant que le bus ou la rue qu elle s embo te dans une topologie singuli re qui la liera au lit la chambre l appartement l immeuble la rue au quartier la ville la campagne au pays l Europe au monde et enfin l espace tout entier crire serait ainsi une question de topologie Une topo graphie assur ment Pour une uvre que Perec lui m me r partissait comme un agriculteur soucieux de l organisation spatiale de ses cultures en plusieurs champs L uvre de Perec largissant en cela la volont de Nizan de dresser un herbier des conditions sociales est la mani re de celle du vicaire savoyard un herbier des espaces du quotidien des personnages des histoires Comme Rousseau le Perec botaniste est un collectionneur et un fl neur Reste aussi que au del d une certaine l g ret l arpenteur
6. ne pas laisser dispara tre derri re la pression du signifi le charme envo tant de l intrigue et de l aventure ce titre on le voit plus nettement d sormais notre inaugural et scriptural vertige crire que l on crit que l on l o il passe l o il trace laisse finalement des cases forge des places Bref il ordonne il structure il range J cris J cris J cris cris J cris que j cris cela s embo te cela se laisse embrasser du regard cela se laisse classer penser En sorte que c est assez rassurant Et c est bien ici l pineux probl me des poup es russes qui surgit au creux de l articulation de l criture et du r el le rangement chez Perec est toujours vertigineux la typologie la nomenclature et les cat gorisations ouvrent des ab mes L crivain r aliste que s est voulu Perec a ainsi toujours tent d interroger le lien de l criture au r el Parce que dans l criture c est l organisation la structuration qui importe chez lui Il n est qu observer le vaste Cahier des charges de La Vie mode d emploi ou encore les brouillons de 53 jours pour en avoir la certitude crire chez Perec n est pas une activit lin aire mais tabulaire et structurante Aussi cette pratique n est elle pas sans cho avec la fa on dont tout un chacun tente d organiser sa vie depuis son emploi du temps au rangement de ses espaces de vie qu
7. ne peut manquer de faire r sonner en lui les sombres angoisses d un K la mani re dont l homme qui dort ou Gr goire Simpson dans La Vie mode d emploi reprennent et renouvellent explicitement des interrogations kafka ennes C est cette fopo graphie au c ur de la vie et de l criture que ce volume se propose d interroger Les madeleines de Perec qui articulent le temps l espace s offrent en partage au lecteur l issue d un long immense et raisonn d r glement de nos habitudes de notre regard et de l criture nous de nous y engager sa suite Maxime DECOUT Je tiens tout particuli rement remercier Jean Baptiste Para et Claude Burgelin pour leur active participation ce num ro Sa conception et sa r alisation leur doivent beaucoup 8 LES MADELEINES DE GEORGES PEREC l Pas 1001 Perec Esp ces d espaces Paris Galil e 2000 1974 p 21 2 lbi 101 3 Ca De Je suis n Paris Seuil La librairie du XX si cle 1990 p 83 4 Georges Perec Esp ces d espaces op cit p 101 5 Georges Perec Entretiens et Conf rences 2 dit s par Dominique Bertelli et Mireille Ribi re Nantes Joseph K 2003 p 172 6 Michel Leiris L Age d homme Paris Gallimard Folio 1973 1939 p 34 35 7 Georges Perec Je suis n op cit p 33 45 ore a La Disparition Paris Gallimard L Imaginaire 1989 1969 p 85 P 10 Georges Perec Esp ces d espace
8. qu elle n a cess de regarder de contempler fascin e sans jamais y plonger pleinement la plume Avec le minuscule Perec lui fait entrer la litt rature dans un autre ordre des choses Et c est bien cette approche qui fait de La Vie mode d emploi une sorte de d fi crire une somme une sorte de roman encyclop dique d mesur tentaculaire partir du plus infime compos de petits riens d risoires Assembler des bribes des fragments les composer les structurer les suturer puiser le petit Ce minuscule h rit de Flaubert sans pour autant tre le rien que l on trouve le long des vastes trottoirs que sont ses pages trouble d finitivement l ordre du r cit les hi rarchies que toute litt rature est amen e constituer d s qu elle se penche de pr s ou de loin sur notre r alit Depuis ce secret qu entretient le minuscule la qu te de sens devient infinie L attention au d tail est ducation du regard relance in puis e de la d marche herm neutique C est ainsi que le conqu rant de la page blanche qu est Perec se livre avec ses moyens propres la plus exigeante des luttes celle que l homme et surtout l auteur a toujours voulu livrer contre le r el Et dans ce conflit nachevable et inachev c est toujours la r alit qui emporte Pourtant nul chec ne s y dit la rixe a fait na tre l criture Un constat s impose alors le vertige qui ouvre Esp ces d espaces nous av
9. Perec Paul FOURNEL 256 Georges Perec beau pr sent CAHIER DE CR ATION Marek KEDZIERSKI 259 Aurach Un protocole Julien HERTZ 279 Les jours volants Pilar GONZ LEZ ESPA A 282 Vers le fond de la mer Peter SWANBORN 285 En attendant que le vent m emporte aussi Annie SALAGER 290 Travaux de m moire Fran ois RANNOU 293 D amour si longtemps tu DIRES ET D BATS Tomas TRANSTR MER 298 Un r ve que je fais en tat de veille CHRONIQUES La machine crire Jacques L BRE 304 L actualit Melville Henri BEHAR 311 Aragon Breton au temps de l amiti stellaire Les 4 vents de la po sie Olivier BARBARANT 317 Nos livres d heures Le th tre Karim HAOUADEG 323 La roue des p ch s capitaux Le cin ma Rapha l BASSAN 327 Partition en six mouvements pour une apocalypse La musique B atrice DIDIER 331 L ann e Liszt Les arts Jean Baptiste PARA 335 La magie discr te de Markus Raetz NOTES DE LECTURE 339 Max ALHAU G rard ARSEGUEL Odette ASLAN Marie Claire BANCQUART Didier CAHEN Blanche CERQUIGLINI Patrice CONTI Claude DANDR A Jacques DARRAS Michel DELON Jacques DEMARCQ B atrice DIDIER Sylvie FABRE G Sylvie GENTIL Matthieu GOSZTOLA Jean GU GAN Tristan HORD Charlotte KRAUSS Jacques L BRE Jean Christophe MARTIN Vincent METZGER Claude MINI RE Anne MOUNIC Pierre SCHOENTIES Bertrand TASSOU David VERDIER Alain VIRMAUX Francis WYBRANDS Philippe ZARD Notre cou
10. europe revue litt raire mensuelle _ a nl fer f vrier 2014 On a aujourd hui dans l il le visage que Perec s est fabriqu au fil des ann es soixante dix figure comme triangulaire barbichette et chevelure assyrienne buissonnant sur les hauteurs Mais au del de cette image ce qui frappe c est un visage travaill par l intelligence avec son regard clair souvent visit par l humour Le destin de Georges Perec 1936 1982 fut pourtant pr cocement visit par la trag die Son p re engag volontaire est mort pour la d fense de la France en juin 1940 Evacu en zone libre en 1941 l enfant fut d s lors s par de sa m re d port e quelque temps plus tard et morte Auschwitz Si les premiers livres publi s de Perec lui valurent l estime de critiques perspicaces c est en 1978 qu il connut un succ s consid rable avec La Vie mode d emploi bient t traduit dans le monde entier Saluant la parution de ce chef d uvre Italo Calvino estima que Perec avait l art de r sumer toute une tradition narrative et d englober dans une somme encyclop dique des savoirs qui donnent forme une image du monde le sens du pr sent qui inclut aussi tout un pass accumul et le vertige du vide On peut comme Calvino consid rer La Vie mode d emploi comme le dernier v nement v ritable dans l histoire du roman un puzzle dans lequel le puzzle lui m
11. i Esp ces d espaces qui s ouvre sur les vertiges d une criture d multipli e se ferme t 1l sur un constat lucide et modeste quant au r le assign l criture crire essayer m ticuleusement de retenir quelque chose de faire survivre quelque chose arracher quelques bribes pr cises au vide qui se creuse laisser quelque part un sillon une trace une marque ou quelques signes Le ton est feutr calme voire neutre froid C est celui de la pudeur M me plus celui du dictionnaire de la notice de la d finition En tout cas le recours la neutre autorit du discours encyclop dique s affiche comme une tentative de r sister au vide mettant en sc ne dans la forme utilis e le processus m me de l criture tel qu il est ici d fini La r sistance la r silience peut tre de l criture est mat rielle graphique Mais elle est si simple qu on a tendance l oublier J cris je trace de mots sur une page ajoute Perec d s le d but d Esp ces d espaces Une vidence Peut tre mais elle est essentielle Car nous ne devons jamais l oublier m me lorsque nous nous laissons emporter par l ivresse des histoires 6 LES MADELEINES DE GEORGES PEREC romanesques qui composent le puzzle de La Vie mode d emploi Il faut donc dit Perec toujours essayer de regarder les mots comme des choses comme des d tails infimes mais pr cieux des p pites minuscules et grav es d busquer
12. me donne au livre le th me de l intrigue et le mod le formel et o le projet structurel et la po sie la plus haute coexistent avec un naturel prodigieux Mais c est l uvre enti re de Perec qui s av re captivante dans chacune de ses phases et qui nous invite une multiplicit de parcours qu il s agisse du Perec d avant Les Choses et Un homme qui dort de sa p riode dite sociologique des ann es oulipiennes de sa prise en compte des v nements de la vie quotidienne et de ce qu il appelait l infra ordinaire ou encore de la fa on si singuli re dont il aborde le th me autobiographique et renouvelle la narration de soi en inventant des architectures neuves complexes agrandissant le labyrinthe qu est toute vie TUDES ET TEXTES DE Maxime Decout Enrique Vila Matas Claude Burgelin Jean Pierre Martin Christelle Reggiani Gianni Celati Dominique Rabat Michael Sheringham Marilyne Heck Pierre Getzler Jean Charles Depaule Gabriel Josipovici Alain Schaffner Fran ois Souvay Jean Luc Joly Pierre Furlan Julien Roumette Raoul Delemazure Yannick S it Marcel B nabou Florence Plet Nicolas Denis Cosnard Ralph Schock Maurice Olender Paul Fournel CAHIER DE CR ATION Marek Kedzierski e Julien Hertz e Pilar Gonz lez Espa a Peter Swanborn e Annie Salager e Fran ois Rannou CHRONIQUES 90 ann e N 993 994 Janvier F vrier 2012 SOMMAIRE GEORGES PEREC Maxime DECOUT 3 Les madeleines
13. ons le partager Rappelons nous que les Je me souviens sont aussi des Tu te souviens des Nous nous souvenons que les madeleines chez Perec bien plus que chez Proust peuvent passer de bouche en bouche que le livre chez lui peut tre d un genre tonnamment humble et nouveau le genre sympathique que l uvre peut donc communiquer s changer dialoguer Rappelons nous que l autobiographie par exemple ce genre peut tre le plus ostracisant et le plus gocentr est parfois potentielle que la vie de l autre peut donc tre celle du Moi Vaste programme vastes ramifications d dale vertige nouveau Vertige d un vertige que nous avons donc pourquoi pas prolonger faire r sonner plus qu arraisonner nous lecteurs nous qui sommes invit s regarder autrement Regarde de tous tes yeux regarde rappelle le ma tre en tonnement de Perec Jules Verne Nous pourrions alors r inventer notre tour ce vertige sympathique au sein d une plate r alit que Perec nous MAXIME DECOUT 5 apprend ne pas tenir pour aussi plate qu elle veut bien le para tre C est peut tre aussi cela l infra ordinaire ce partage d un autre regard cette invitation au voyage infini dans le plus exigu et le plus minuscule de notre existence Par cons quent si Perec affirme qu il ne faut pas dire pas crire etc c est bien parce que le etc qui cl
14. s op cit p 180 11 Je suis n op cit p 90 91 12 Georges Perec Penser Classer Paris Seuil Librairie du XXT si cle 2003 1985 9 p 9 13 Paul Nizan La Conspiration Paris Gallimard Folio 1981 1938 p 303
15. verture Georges Perec Paris m tro Couronnes juin 1970 Photo Pierre Getzler Europe 2012 LES MADELEINES DE GEORGES PEREC J cris J cris j cris J cris j cris J cris que j cris Etc Au lieu d un vaste panorama sur une uvre aussi diverse et aussi singuli re que celle de Georges Perec au lieu d un regard surplombant r trospectif et synth tique qui bient t trente ans apr s la disparition de Pauteur entretiendrait l illusion de pouvoir faire le point de proposer un cadre des cases je pr f re penser mais peut tre est ce l une tout autre illusion que l on peut entrer dans une si grande uvre par un tout petit c t en apparence du moins celui de l infra ordinaire Aussi est ce par la porte d rob e par l entr e de derri re celle des artistes celle o un regard diff rent s tablit que nous p n trerons Dans cette approche d cal e oblique essayons comme nous y invite l crivain d effectuer quelques travaux pratiques Pour cela il faudra se forcer puiser le sujet m me si a a lair grotesque ou futile ou stupide s obliger voir plus platement mettre en uvre ici un regard pr cis scrupuleux sur un tout petit l ment les deux mots r p t s en cascade j cris qui ouvrent Esp ces d espaces Ces premiers mots du premier chapitre inaugurent un vertige celui d une autor flexivit sans
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