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Matières à (re)penser le Développement Durable et d`Autres

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1. Aujourd hui la soci t a besoin de projets auto construits qu il s agisse du DD et d AD s Sur ce chemin il y a les citoyens les politiques et les chercheurs Pour ces derniers il y a la place pour la recherche confin e et la recherche de plein air C est au prix d une coop ration organis e entre les deux recherches dans le contexte de la participation citoyenne que l laboration du projet est possible Il a des conditions conceptuelles et m thodologiques rigoureuses BI Voir r f 31 232 Callon et alias r f 97 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Un tel projet implique la compr hension de l tat actuel du monde et de ses espaces europ en et fran ais des processus dont ils sont le si ge l mergence partir du r el et du concret d un syst me objectif des finalit s des buts des objectifs un construit mental collectif des th ories permettant d interpr ter et d expliquer la situation d tat et des processus de passer l anticipation des futurs de mettre en uvre des m canismes it ratifs entre les repr sentations successives du pr sent et des futurs Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s
2. ininterpr tables On inclinerait penser que les projets DD et AD s impliquent une interface forte avec l environnement socio conomique Selon Levarlet l interface faible ne prend pas en compte l environnement cologique par rapport au syst me conomique de r f rence qui est l l ment analytique central L environnement naturel n est per u que comme une externalit L interface faible s inscrit dans une approche monodisciplinaire stricte Les enjeux interdisciplinaires pourront tre qualifi s de faibles L essentiel des mod les de durabilit faible auxquels appartiennent la plupart des mod les n oclassiques s inscrivent jusqu pr sent dans cette perspective Les mod les d interface faible se caract risent par Un objectif essentiellement conomique et ou formul en termes conomiques Une structure interne qui traduit une dominance du module conomique sur le module environnement cologique ou inversement sans qu il y ait d interd pendances fortes Un niveau d agr gation refl tant une optique analytique conomique Une dimension spatiale propre aux cat gories conomiques Une dimension temporelle choisie en fonction des seules variables conomiques Un outil d optimisation privil gi des descripteurs mon taires Dans l interface forte l environnement cologique acquiert une tout autre stature L interface se pr sente comme un concept m thodo
3. une remise en question du capitalisme lui m me ou pour user d une expression d apparence plus savante et donc plus neutre un d bat sur le caract re souhaitable d un changement de paradigme 136 D bat rendu plus difficile par la perte de r f rences du positivisme du XTXe si cle la fin des certitudes la remise en cause de la notion de la de progr s et l croulement des grandes id ologies du XX me 132 On peut rapprocher cette citation de la d marche qui a domin les exercices prospectifs de l INRA et en particulier de la prospective prot ines On a rejet les sc narios simplets rose ou noir o tous les facteurs favorables ou d favorables sont partitionn s Cette coh rence l ne correspond pas aux ph nom nes sociaux o simultan ment entrent en jeu l ordre et le d sordre la rationalit et le chaos la coop ration et le conflit La r flexion men e au cours de la prospective Prot ines avait conduit l id e d laborer les grandes lignes d un Macrosc nario de rupture intentionnelle Le sc nario d un autre d veloppement La mondialisation alternative Ce sc nario est fond sur le paradigme mixte de la r versibilit et de l irr versibilit Il r pond une modification des valeurs et exigences de la soci t et d un autre mode de gestion Voir annexe 5 du rapport Prot ines Michel Sebillotte sous la dir Prospective les prot ines v g tales et animales enj
4. Jacques M l se Edgar Morin Jean Louis Le Moigne Bernard Paulr et d autres Il y a une r ticence des sciences sociales accepter le paradigme naissant de la complexit Le panorama des relations syst mique prospective commence bouger Le transfert de l une vers l autre via les sciences sociales se met en marche La parution de deux livres significatifs atteste du mouvement L interdisciplinarit et la complexit restent des probl mes mais il y a des avanc es Les recherches dans ces domaines montrent qu il y a des conditions conceptuelles et organisationnelles remplir La premi re cl est l laboration d un mod le minimum commun et de passer d un mod le dans la t te individuel une repr sentation collective La seconde cl est le type d organisation sociale des participants variable selon les situations La conclusion est que les processus social et intellectuel de l interdisciplinarit sont ins parables Ces constats ont inspir les essais qu on trouvera dans le chapitre 5 L interdisciplinarit gagne du terrain Et ce n est pas un mince v nement que le CNRS prenne une position sans quivoque ce sujet e R volution interdisciplinaire au CNRS 30 Barel Yves Prospective et analyse des syst mes la Documentation fran aise 1971 Le paradoxe et le syst me PUG 1979 l Melese Jacques La gestion par les syst mes Hommes et techniques 1967 L analyse modul
5. Seattle et se sont mondialis es Un 17 Voir par exemple Groupe de Lisbonne Limites la comp titivit Pour un nouveau contrat mondial La D couverte 1995 128 Voir par exemple Robert Heilbronner 21st century capitalism Norton amp company New York 1993 Ren Passet L conomie et le vivant Payot 1996 L conomie repens e qui traite des nouvelles th ories Sciences Humaines N 22 septembre octobre 1997 1 Le Monde diplomatique Sc narios de la Mondialisation Mani re de Voir N 32 novembre 1996 Le Monde diplomatique Anatomie de la crise financi re Mani re de Voir N 42 novembre d cembre 1998 Sciences Humaines La mondialisation en d bat N 17 juin juillet 1997 130 Trait s des organisations non gouvernementales et des mouvements sociaux Sommet de la terre Rio de Janeiro juin 1992 BI Lire l entretien avec Michel Mousset pr sident du Comit fran ais pour le sommet mondial du d veloppement durable Jo burg souffre d un manque de leadership Alternatives conomiques N 205 Depuis la r daction de cet ouvrage la conf rence a eu lieu et ses r sultats sans doute non n gligeables semblent confirmer le pronostic de Michel Mousset Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s monde nouveau sort des brouillards de d cembre 1999 La situation est fondamentalement complexe La premi re mondialisation comporte de
6. Ces principes concernent aussi le niveau local En effet tous les grands probl mes du monde contemporain ont leur expression au niveau local qu il s agisse des probl mes sociaux politiques conomiques ou cologiques De plus c est l chelle locale apr s les checs de politiques d finies un niveau central sectoris es et mises en uvre de fa on uniforme que s inventent actuellement les r ponses alternatives Ces constats donnent aux autorit s locales une responsabilit d ampleur nouvelle Dans une soci t mondiale devenue majoritairement urbaine elles sont en face d un d fi historique et doivent tre la hauteur de ce d fi La force potentielle des collectivit s locales est de relier les probl mes entre eux et d y chercher des r ponses plus diverses plus coh rentes et plus partenariales Cela suppose souvent une r forme de la gouvernance locale fond e sur une thique partag e et sur une approche globale et innovante des probl mes Roger Winterhalter Alliance France Alliance estime que le d veloppement local durable met en chec la globalisation n olib rale Voici un r sum de son argumentation par Yves de Morsier Suisse Paul Maquet Makedonski P rou et Ina Ranson Allemagne La logique de l entreprise et du march dominante dans l actuel mod le de d veloppement fait de l change marchand la r f rence quasi unique des relations humaines ph nom ne qui s accentue avec la mondialis
7. Un programme d action avait t adopt qui relu avec le recul du temps conserve son actualit Les premi res approches avaient conduit au livre Construire une science des techniques Une mod lisation avait t esquiss e Les pr alables constituant l axiomatique de la recherche venaient d Edgar Morin et de Jean Louis le Moigne Apr s avoir identifi les l ments de la probl matique de la ma trise de la technologie ceux ci ont t mis en relations Des mappings successifs d gageaient les relations intentionnelles et inintentionnelles ce qui constituait une innovation m thodologique Ces mappings aboutissaient une vision de l instrumentation pour la ma trise sociale de la technologie et des ordres des instruments De l on pouvait en d duire des strat gies d action Malheureusement la disparition de la Direction des Affaires Scientifiques de l UNESCO n a pas permis de mettre en uvre le Plan d Action Toutefois le projet de l Encyclop die Syst mique de la Technologie qui tait un des instruments du Plan a pu en partie tre entrepris comme projet de l Union Europ enne sous le titre de l Encyclop die Multim dia Europ enne de la Technologie EMET Les probl mes principaux de la ma trise sociale avaient t r sum s comme suit Il n y a probl me que pour ceux qui ont la conscience de la n cessit de la ma trise c est dire qui constatent ou vivent un
8. du pr sent ANTICIPATION modelisation systemique T2 complexit du pr sent ANTICPATION Imodelisation systemiqu Ta Tn PFG mai 2002 wW Prospective en continu et d bat d mocratique El ments de Prax ologie politique La demande sociali P Lss entr es pim e Bon m complexit du pr sent lt gt e L L futurs envisag s futurs voulus Action situation d tat configuration choix des combinaison S nat mise en uvre prospective Ti hypoth ses des hypoth ses nait du projet processus en cours temporalisation MODELISATION SYSTEMIQUE ANTICIPATION T T Phases du d bat fi T 1 PFG mai 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s R capitulation On est parti d une analyse du D veloppement Durable Les questions ont port sur le fond et les probl mes par disciplines La question principale est apparue celle de la capacit de la ma trise sociale d orienter le d veloppement On a rapport une exp rience internationale con ue comme une op ration syst me o la volont politique et l action peuvent rompre le cours aveugle du d veloppement et donner des r sultats On a pass en revue diff rentes mod lisations et la pr f rence va plut t des mod les disciplinaires distincts que l on mettra en relation On a relat la probl matique du DD et des AD s qui c
9. intervention forte de l Etat dans secteurs primordiaux Etats favorisent la globalisation financi re Etat adaptateur et organisateur de la coh rence du syst me productif survivance de la nation comme communaut de destin d un capital et d une force de travail La mondialisation est un ph nom ne historique Ce fait conduit certains en ne retenant que la part des changes commerciaux dans la proportion de la production mondiale contester l originalit du ph nom ne C est une vue tr s restreinte de celui ci La mondialisation du XXIe si cle r sulte de la convergence du libre change avec la r volution des communications et la domination des tats Unis Son tape actuelle est marqu e par le ralentissement de la croissance conomique mondiale mais surtout par le changement structurel du capitalisme mondial Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Comme on le sait un processus exprime toujours un changement dans le temps Avec les processus on passe de la description d tat sa mise en mouvement L association des processus conduit des ensembles de plus en plus complexes agr gats combinaisons configurations La mondialisation est un processus d agr gation tr s lev Elle caract rise son tour un autre tat du syst me On retrouve ici la dialectique description d tat description de processus d Herbert Simon Ces processus comme il a t n
10. le d veloppement durable est celui qui r pond aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures r pondre leurs propres besoins Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s contenu normatif que dans ses implications scientifiques Ces derni res tant entendues la fois comme instrument d analyse et outil pour l action Sans sous estimer l int r t de ce d bat en partie s mantique entre les notions connexes et ins parables de d veloppement de croissance d environnement de durabilit il para t pr f rable provisoirement de s en tenir la d finition initiale 1 5 La recherche bibliographique La litt rature est devenue immense les sites sur le WEB se comptent par centaines qui de pr s ou de loin en traitent La perspective du 2 sommet de la Terre Johannesburg a suscit une inflation d articles de dossiers et de sites sur le Net Le pr sent projet qui a d marr durant le second semestre 2000 s est concr tis dans l identification des travaux par deux dossiers Il faut dire que le bilan de cette recherche est quivoque On ne peut pas ignorer ce qui s est fait encore que personne ne pourrait pr tendre aujourd hui conna tre tout ce qui s est crit et il faut parmi cette litt rature le plus souvent grise encombr e de r p titions de commentaires comme disent pudiquement les psychologues extraire les uvres o
11. replis identitaires interdit d en comprendre les ressorts politiques et sociaux l utopie de la guerre technologique masque la nature historique des situations conflictuelles la th se des guerres sans fin ne rend pas compte du caract re tr s mouvant des conflits durables cinquante millions de r fugi s et d plac s vivent une pr carit durable l Union europ enne appara t comme ue tentative unique de construction multinationale organis e par des tats progr s de la construction europ enne et r veil des nationalismes l tat reste pr sent dans l conomie mais la mani re d un strat ge et non plus d un pilote m me all g de certaines fonctions l tat reste un cadre privil gi de r gulation politique des soci t s les lites des pays post communistes appartiennent de moins en moins l ancienne nomenklatura espace post sovi tique L impossible reconstruction de l empire clat les migrations internationales concernent essentiellement les pays du Sud mais la pression s accentue vers ceux du Nord la gestion des risques technologiques tend chapper au contr le des seuls experts les nouvelles fronti res de la vie sont au coeur du d bat bio thique la life industry tente de faire main basse sur le patrimoine g n tique de la plan te le secteur de l nergie est embl matique des bouleversements entra n s l hypoth se d une prochaine convergence des capitalisme
12. tat de tension entre la finalit laquelle ils aspirent et le constat de la situation de leur environnement qui peut aller du local au mondial 1g Colloque international Probl matique instrumentation Ma trise Sociale de la Technologie MASTEC Lyon 9 12 septembre 1991 19 Construire une science des techniques pr face de Maurice Godelier ouvrage coordonn par Jacques Perrin 416 pages L interdisciplinaire 1991 2 Pierre F Gonod Probl matique de la ma trise sociale de la technologie Analyse de syst mes Vol XVI n 3 septembre 1990 2 Edgar Morin La m thode tomel la nature de la nature Seuil 1977 2 J L Le Moigne La mod lisation des syst mes complexes Dunod 1990 7 R f 17 4 Voir le site http emet idefi cnrs fr Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le premier probl me de la ma trise est la fixation des finalit s du syst me objectif c est dire la conscience de la n cessit L mergence en cours de cette conscience est un processus culturel et politique complexe Le second probl me est la transformation des finalit s en missions op ratoires et objectifs proprement dits Processus de transformation des aspirations et des besoins en demandes et en commande sociale formul es en termes op ratoires Ce qui requiert un m canisme politique une information organis e et une culture technologique des m canismes d valuat
13. 5 3 2 LES PRINCIPES DE LA GOUVERNANCE Les diff rents chantiers de l Alliance ont permis de d gager dix principes communs pour la gouvernance au XXIe si cle Ces principes r sum s par Pierre Calame FPH France s appliquent aux diff rents niveaux de la gouvernance sont les suivants 1 La gouvernance se fonde sur une approche territoriale et sur le principe de subsidiarit active 2 travers la gouvernance des communaut s plurielles s instituent depuis l chelle du voisinage jusqu l chelle de la plan te 3 La gouvernance remet l conomie sa place et d limite ce qui rel ve du march et ce qui n en rel ve pas 4 La gouvernance se fonde sur une thique universelle de la responsabilit 5 La gouvernance d finit le cycle d laboration de mise en uvre et de contr le des politiques publiques 6 La gouvernance organise les coop rations et les synergies entre acteurs Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s 7 La gouvernance est l art de concevoir des dispositifs coh rents avec les objectifs poursuivis 8 La gouvernance ma trise les flux d changes entre les soci t s et entre elles et la biosph re 9 La gouvernance permet de g rer la dur e et de se projeter dans le temps 10 La gouvernance cr e les conditions d un exercice non seulement l gal mais aussi l gitime du pouvoir assure la stabilit court terme et pr pare l volution long terme
14. B Enfin place au prospectiviste face aux temps Le DD et d AD s impliquent de prendre en compte la dur e ce qui impose une r flexion sur le temps long D s lors on est dans le domaine de l anticipation et de sa forme moderne la prospective Mais de quelle prospective s agit il Une r ponse est propos e en annexe Dans la conception d une prospective syst mique l identification des processus en cours intentionnels et inintentionnels est une tape d cisive pour passer de la repr sentation syst mique l anticipation Pour aussi surprenant la notion de processus est pourtant absente des m thodes explicites de prospective Tout aussi trange on constate que paradoxalement le temps qui est le fondement de la prospective en est le grand absent Sans doute lui fait on r f rence par le choix de l horizon vis l an 2000 2010 2020 2050 les sc narios sont cens s l incorporer dans leurs cheminements En fait ne sont pratiquement jamais pris en compte la dur e des choses des processus naturels et sociaux de leurs d lais et vitesses pour la simple raison que cette information n existe amp Bruno Villalba Les temps de l cologie politique r f 62 65 Jean Paul Bozonnet La repr sentation sociale du temps dans l opinion environnementaliste r f 62 S Sur le temps en prospective voir P Gonod Contribution au d bat sur la m thodologie prospective Grasse 1994 67 Gaston Berger Ph nom
15. Cela conduit mettre en avant par exemple une thique cens e pr sider au d veloppement Cela pose le probl me d une thique correspondante et celui de la d finition des objets de recherche et de la d marche de recherche Ne faudrait il pas alors r fl chir une d marche d analyse qui permettrait de mieux consid rer et formaliser le rapport l incertain pour d passer une approche en termes d thique qui exprime sa fa on les limites auxquelles se heurte jusqu ici l analyse 2 2 La question principale Elle est formul e par Olivier Godart et concerne la ma trise sociale du d veloppement Au terme d une analyse serr e o il questionne sur le neuf et le pertinent l id al et la r alit sur le vrai visage du d veloppement durable au del de l opportunisme institutionnel sur l environnement soutenu ou la croissance durable sur le partage du m me concept de d veloppement par la science et l action sur la prise en compte du temps long il en arrive la conclusion que la vis e d un d veloppement durable traduit 15 partir de Marcel Jollivet La notion de durabilit quelles pistes pour la recherche dans Le d veloppement durable de l utopie au concept de nouveaux chantiers pour la recherche doc cit r f 4 Remarque dans le document de travail interne l INRA de juin 2002 son auteur avait reproduit de larges extraits des textes cit s Les contraintes du copyright excluant cette faci
16. Fran ois Perroux Unit s actives et math matiques nouvelles r vision de la th orie de l quilibre conomique g n ral Dunod 1975 45 Voir P F Gonod Cl s pour le Transfert Technologique Institut de D veloppement conomique BIRD Washington ao t 1974 46 Voir notamment sur ce point Ignacy Sachs Transfer of technology and Strategy of Industrialisation Economic and Political weekly vol V N 29 31 July 1970 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La connaissance approfondie du syst me existant est donc fondamentale pour engager une diplomatie technique latino am ricaine et des politiques nationales C est la fonction de l tude strat gique d apporter cette connaissance de base Ce programme d action pour modifier la r alit actuelle est con u lui m me comme un syst me D s lors le probl me pos est de rechercher comment mettre en uvre les possibilit s de connaissance et d action pour b tir ce syst me partir d un tat initial de fait la situation d un march international de la technologie et des objectifs des pays comment d finir et viser un syst me objectif et s en approcher progressivement en suivant une trajectoire d am lioration et de transformation de la situation et m me de la structure actuelle des m canismes de transfert technologique Con u comme un syst me un programme doit en poss der alors les propri t s essentielles la
17. anmoins cette liste a l int r t de permettre une visualisation des diff rences de contenu entre DD et AD s Ce Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s dernier est plus large Les questions de la d mocratie de la paix et des conflits du crime organis de l cart entre les riches et les pauvres par exemple sont au c ur d autres d veloppements alors que m me avec une conception tr s large du DD elles n y sont pas incluses Une autre repr sentation des d fis d AD s prend la forme de Chantiers qui donnent lieu des propositions concr tes Elle mane de la Fondation Alliance Fig 5 Chantiers P le humanit biosph re Agriculture et d veloppement durable Agriculture durable Nutrition OGM et agriculture OMC et agriculture Privatisation du vivant R forme fonci re S curit alimentaire Synth se Eau Ecologie industrielle Education l environnement Energie For ts Sols Temps et d veloppement soutenable P le gouvernance et citoyennet Autorit s locales Conversion des industries d armement Droit et gouvernance Etat et d veloppement Formation des leaders sociaux Gouvernance mondiale Gouvernance principes communs Habitants Militaires Paysans P cheurs Territoires Violence urbaine P le socio conomie de solidarit Organisation Mondiale du Commerce Versions finales et synth ses R sum s Tr
18. aux tudes conomiques techniques et juridiques du transfert l aide pour la r alisation des syst mes d information scientifique et technique Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La formation tait effectu e pour des sp cialistes des m canismes de transfert et de l information technique en Am rique Latine L exp rimentation portait sur les fonctions de recherche de l information sur les alternatives technologiques d valuation et de s lection des technologies de renforcement du pouvoir de n gociation des entreprises et gouvernements latino am ricains dans l achat de la technologie d adaptation et de cr ation de techniques appropri es Les n gociations taient men es pour aider d finir une plate forme commune latino am ricaine afin d am liorer les conditions d acc s la technologie trang re de faciliter le dialogue et les accords dans ce sens avec les pays industrialis s La m thodologie de l action mise en uvre au sein l OEA a t inspir e par les principes d velopp s par Jacques M l se alors directeur la CEGOS Les syst mes dominent les op rations l mentaires de toute entreprise et mettent en vidence leurs interactions et leur finalit globale la prax ologie ainsi que l crit J M l se domine les disciplines sp cialis es et a pour objet la recherche d une logique de l tude et de l action La direction du programme de t
19. bien s r le DD est une n cessit et qu il faut uvrer dans ce sens Cependant si certaines acceptent sans tat d me la conception anglo saxonne dominante d autres d placent la v ritable probl matique vers celle d AD s Le flou conceptuel et op rationnel du DD incite ce qui peut ressembler une fuite en avant Le DD et les AD s sont donc des objets de d bat Les d cisions prises ne devraient pas les fermer mais les ouvrir Peut tre est ce enfoncer des portes ouvertes que de recommander l identification syst matique au sein de l INRA de toutes les recherches ayant trait au DD et d organiser diff rents chelons hi rarchiques une r flexion critique sur les activit s les processus en cours et les corrections apporter concr tement pour modifier les trajectoires de recherches voir la prax ologie pr c demment Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le d bat g n ralis sur ces processus l identification des probl mes qui en d coulent permettrait la discussion des exigences du DD et des AD s Ainsi l Institut se forgerait son propre corps doctrinal en la mati re L unit de pens e collective dans la diversit est la condition de l adh sion et de la participation dans l action Les orientations mettent aussi l accent sur l interdisciplinarit la transdisciplinarit et la formation des chercheurs dont les g n rations seront renouvel es part
20. bourgs quartiers grandes usines QUELLES SONT LES STRUCTURES SPECIFIQUES NATIONALES Chaque Nation chaque Etat ont ils des structures sp cifiques caract ris es par des variations des syst mes constituants leurs inter relations des constituants manquants et d autres singuliers des intensit s et vitesses des Processus diff rents P F G 8 92 r v 2002 LES SYSTEMES environnement A A li Les questions Comment le syst me r gional est il op r par les autres syst mes en amont et en aval Comment les op re t il culturel EXEMPLES d mographique D 4 LES ACTEURS Mondial ONU International Organisations internationales grandes puissances Multinational Firmes multinationales A Etats gouvernements organisations politiques et sociales institutions tatiques nationales National institutions et associations r gionales villes R gional Autorit s r gionales Local Municipalit s associations entreprises groupes sociaux familles individus QUELLE EST LA STRUCTURE DU SYSTEME REGIONAL Quels sont ses constituants leurs articulations l intensit de leurs inter actions Y a t il une liaison forte du syst me Quelles sont les dur es des Il y a t il une culture r gionale si oui comment c xiste t elle avec les autres cultures les h g monies culturelles l homog neisation internatio
21. canique o syst matiquement tel processus et probl me appellent telle valeur Il ne s agit ici que de points de rep res En r alit c est une combinaison de valeurs qui peuvent op rer les sous syst mes dimensionnels et le syst me dans son ensemble Il en allait de m me pr c demment pour les conditions permissives pour la mise en uvre des exigences d un DD voir figure 6 Le m me exercice matriciel est faire pour les valeurs que celui pr sent ci dessus pour les processus probl mes voir 5 3 4 1 matrices des interd pendances Des valeurs peuvent tre contradictoires ou le devenir dans le temps et les conflits au niveau des valeurs sont les plus s rieux L pith te de nouvelles pour les valeurs ne doit pas laisser supposer qu elles surgissent brusquement la plupart d entre elles se frayent actuellement un chemin Enfin il s agit d une repr sentation personnelle de l auteur qui n a d autre ambition que de servir ventuellement de base de discussion 118 LAER FE Le futur peut para tre comme le McWord ma s il n y ressemblera pas 119 Gina ou Ce texte a t crit en juin 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG 10 situation d tat et processus en cours mondialisation e r volution de l information r volution des transports multiplication des changes mod les de consommation standards technologiques l environnement glo
22. dont il est porteur La transformation de cette vis e en actions politiques programmatiques temporelles est videmment en dehors de cet exercice La mondialisation alternative requiert non seulement des programmes aT mais des outils conceptuels Des travaux existent d autres sont en cours des dossiers se constituent Des associations apportent des id es des principes et des propositions Voir 3 2 1 Une vision de la gouvernance et 5 3 2 les principes de la gouvernance La gouvernance internationale a pris position sinon pour d autres d veloppements du moins pour le d veloppement durable Un impressionnant arsenal juridique a vu le jour des programmes d action ont t labor s 11 y a donc de la r forme dans l air La rencontre au sommet de Johannesburg en septembre continuera vraisemblablement dans ce sens bien que l atmosph re ne soit pas l optimisme Les entreprises sont moins indiff rentes aux questions de l environnement un march se cr e En bref le mouvement vers la mondialisation alternative existe Le pari de cette tude quand elle a t entreprise est qu il se d veloppera Depuis les v nements ont t dans ce sens Les mouvements anti mondialisation se sont d velopp s Ils ont fait irruption sur la sc ne internationale Seattle Porto Alegre Rome Pour Edgar Morin le XXT si cle a commenc Seattle Il crit Les prises de conscience fragmentaires se sont rassembl es
23. dont on conna t le retentissement des travaux dans les ann es 1970 vient de produire un nouveau rapport de grande importance L auteur Yehezkel Dror est politologue Le leitmotive du livre est de redessiner la gouvernance pour guider les transformations globales Sa mission est de renforcer les capacit s pour gouverner ce qui requiert des fondations de la philosophie politique Il constate l impr paration des soci t s et l obsolescence de la gouvernance actuelle les situations difficiles et les opportunit s les obstacles dans la culture politique Apr s avoir d crit les transformations en cours la 50 Jean Pierre Raffarin Pour une nouvelle gouvernance l humanisme en actions L archipel 2002 5 Yehezkel Dror The capacity to govern a report to the club of Rome 264 pages Frank Cass Publishers 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s fois pour le meilleur et pour le pire il tire la conclusion que face celles ci la gouvernance actuelle n est pas quip e pour pr parer un meilleur futur et en cons quence un redesign radical est essentiel Il apporte sa contribution sous la forme de principes et propositions pour la nouvelle gouvernance Il crit que la pens e d pend de concepts et que de nouveaux concepts sont essentiels pour la nouvelle pens e En cons quence Y Dror a invent un certain nombre de nouveaux concepts et employ quelques uns peu fa
24. gionaux et conditionnent les r ponses sociales et conomiques locales qui y seront apport es D o les questions comment lier les pr occupations locales de d veloppement aux dynamiques globales On retrouvera ce probl me plus loin quel niveau doit on d finir ce qui est durable et non durable en sachant que souvent les dynamiques complexes de structuration sont la fois cr atrices et destructrices l interface les mod les r gionaux sont souvent les plus utilis s Ils apparaissent comme un bon compromis entre les mod les conomiques nationaux et internationaux et les mod les biophysiques fortement ancr s dans un territoire Une autre fa on de traiter de l int gration et des espaces rel ve de la repr sentation syst mique du territoire Probl me abord concernant notamment la coh sion mais qu il est utile de pr ciser Il faut acc der l intelligence de l organisation du syst me territorial L organisation territoriale est un ensemble de relations entre ses composants syst mes urbains et ruraux 58 Levarlet r f 13 5 Voir P Gonod L amont de la prospective territoriale atelier Prospective et complexit http www mexapc org atelier php Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s de communication et de services Elle est le produit de forces coh sives et de d sint gration de coh rences et d incoh rences Ces forces internes sont op r es pa
25. par terre c est une autre chose et cette autre chose est je le r p te dangereuse pour l esprit public La d mocratie c est autre chose C est m me chez Montesquieu ou Tocqueville l exact contraire de ce mauvais mirage Parce qu elle implique des lois des droits et des institutions parce que l institution c est l cart et que le droit c est la m diation parce qu elle a pour premier effet en un mot de refroidir les passions communes en g n ral et la passion communautaire en particulier elle s pare la communaut d elle m me en m me temps qu elle la rassemble Proximit Non Distance Jeu r gl plus exactement de la proximit et de la distance C est la quadrature du politique Et c est une assez bonne raison de s inqui ter de cette obsession du proche qui est en train d envahir le champ du d bat public L image est famili re penser globalement agir localement La trag die du 11 septembre 2001 la r v lation du caract re international du terrorisme ont renforc les partisans de la gouvernance mondiale Au slogan pense globalement agit localement il faut d sormais ajouter pense globalement et agit globalement Mais pour cela bien des conditions doivent tre r unies politiques certes mais aussi morales thiques et intellectuelles Pens e globale pens e locale complexe action globale action locale ces termes associ s ne sont pas sp cifiques de la politique internationale ils sont aussi ce
26. pendance du pouvoir judiciaire et appui celui ci acceptation de vivre ensemble reconnaissance du positif de la construction europ enne consentement opinion publique l admission de nouveaux membres coop ration internationale pour cr er des emplois dans les PVD volont politique en concordance avec les exigences populaires de sant permanence de l thique et du principe de pr caution conomiser l nergie d velopper les nergies de substitution au p trole volont politique europ enne programmes de R amp D continuation progr s de la m decine et de la di t tique solidarit interg n rationnelle dans le cadre d une autre croissance conscience des limites du mod le dominant exp rimentation sociale pr f rences pour le temps de travail partiel et les changements choisis inaccepration sociale de la continuation du ch mage solidarit nouvelle n gociation des partenaires au sein de l entreprise cr ativit collective d sir du citoyen et des communaut s de d cider de leur destin r actions des consommateurs aux crises sanitaires volont de contr le continuation de la pression de l opinion publique l gislation technologies propres autres nergies pour les automobiles diminution concentration des levages ma trise zootechnique r vision conventions internationales mise la casse des navires poubelles consensus sur une r forme profonde de l infrastru
27. res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s cr dits publics Cette pratique fait partie de la culture des chercheurs Pour le dire brutalement nul n est scandalis lorsqu un chercheur d tourne intelligemment un probl me socialement pos vers les enjeux particuliers de sa discipline Lorsqu un chercheur r ussit sans m me y croire montrer que son objet puzzle de recherche est essentiel une question d finie comme d int r t g n ral il aura aux yeux de la plupart de ses coll gues fait son m tier car loin de d tourner l argent du contribuable il l aura au contraire ramen vers les seules questions o cet argent puisse tre valablement investi les questions qu une discipline scientifique d finie comme bonnes Ma perspective aboutit dans ce cas un probl me tr s concret la mentalit de puzzle solver et la relative phobie qui lui est corr lative par rapport aux probl mes ouverts par opposition aux puzzles ne seraient elles pas des attributs ins parables de la pratique scientifique Si la r ponse tait positive il y aurait bel et bien une menace associ e l esprit scientifique en tant que tel et la construction de ce qu exige le d veloppement durable devrait se faire contre les scientifiques C est donc ce stade que ma proposition s expose au risque et devient de ce fait int ressante Il devient int ressant de souligner que si la mentalit en question
28. sentation du monde est tonnamment simple et puissante Il y a deux grandes forces qui op rent l explosion d mographique et la nouvelle conomie mondiale r sultant des r volutions technologiques et conomiques Ceci conduit pour la d mographie des stress sans pr c dents et pour l conomie mondiale la fois des tensions et des opportunit s sans ant c dents Les stress d mographiques se d clinent dans l urbanisation l alimentation l nergie les maladies infectieuses la d forestation l puisement de la p che les pertes de la biodiversit la pollution maritime les d ficits en eau le vieillissement de la population les migrations la pauvret Les stress conomiques se caract risent par l adoption de nouvelles r gles du jeu la croissance des disparit s la turbulence et la fragilit une croyance et une satisfaction excessives dans le march Les opportunit s sont les nouveaux produits les nouveaux march s les nouvelles voies de faire les choses moins d inflation le cycle des affaires la productivit plus haute Ces deux forces majeures d mographique et conomique engendrent une complexit sans pr c dent dans les domaines conomique social politique et environnemental Les probl mes humains sont devenus plus pressants plus globaux et plus difficiles r soudre techniquement et politiquement Une crise de la complexit infuse Ces deux forces sont exponentielles alors qu en regard l
29. sormais de c t aucun d partement scientifique La construction coop rative d objets transdisciplinaires doit notamment permettre de redonner toute leur place aux sciences humaines et sociales au del d une simple contribution aux autres secteurs de la recherche en termes d humanisation de la science D fis et enjeux de la complexit Il s agit l d un v ritable d fi pour la connaissance Il faut d velopper de nouveaux instruments de pens e permettant de saisir des ph nom nes de r troaction des logiques r cursives des situations d autonomie relative Ce triple branlement qui transforme la fois les mani res de concevoir et de faire la recherche et les conditions de son institutionnalisation trouve son origine dans la n cessit qui s impose aujourd hui d approcher dans des termes nouveaux la question de la complexit Dans tous les domaines de la recherche il n est question que d objets complexes ou de syst mes complexes Cela ne signifie pas qu un accord d finitif existe entre les scientifiques sur la nature de cette complexit surabondamment rep r e et invoqu e D un point de vue g n ral la notion de complexit repose sur l id e fondamentale selon laquelle un syst me articulant des l ments divers constitue un tout qui est diff rent de la somme de ses parties Elle implique que l organisation m me de ces l ments produit des mergences autrement dit q
30. veloppement durable et d autre s d veloppement s Le Tiers Monde a clat De nouveaux pays industriels les tigres asiatiques ont merg tir s par la croissance externe Leur int gration au march mondial a fait leur dynamisme mais aussi leur fragilit Les pays pauvres en Afrique notamment restent loin derri re ce qui conduit leurs ressortissants migrer massivement en Europe Les pauvres du sud de l Afrique et de l Inde sont d cim s par le Sida Pour sortir du sous d veloppement profond les recettes des Organisations internationales Gouvernementales mondiales ont ici chou Il faut mettre en uvre un autre type de d veloppement et une politique de solidarit internationale Le Sud de la Chine d colle et avec elle se pose la question du type d industrialisation et des choix nerg tiques qui pourraient s av rer dramatiques pour l environnement mondial Le d veloppement du continent chinois n est pas une affaire qui ne concerne que les Chinois Ainsi de fait une solidarit internationale na t de la communaut des probl mes affronter 5 6 2 Un autre type de d veloppement Il s agit de passer un autre type de d veloppement une conomie et une soci t de responsabilit Responsabilit est le mot cl du macrosc nario Responsabilit pour la soci t pr sente et pour les g n rations futures Responsabilit pour la reproduction durable de l humanit et de la nature
31. R gions les lus les partis politiques les organisations non gouvernementales les syndicats les entreprises les associations les citoyens La prise de conscience des probl mes de l environnement par la population les blocages constat s dans la prise de d cision publique du moins en France la crise de la repr sentation politique conduisent des mouvements citoyens pour combler le vide Il s ensuit des conflits de l gitimit 75 Voir le livre de Andrew M Scott The dynamics of interdependence The University of North Carolina Chapel Hill and London 1982 Il d finit un processus agr g quand un nombre substantiel d acteurs est impliqu chaque acteur poursuit ses propres int r ts et agit en cons quence aucun simple acteur ou un petit groupe est en position de fa onner le r sultat les acteurs ne planifient pas ou ne coordonnent pas leur comportement avec un il sur les cons quences que leurs actions peuvent apporter quand elles sont prises ensemble c est dire quand elles sont agr g es Des centaines de processus sont en sc ne dans un temps donn et sont en interactions Il appelle combinaison l agr gation de ces processus agr g s 76 M Crozier et E Friedberg L acteur et le syst me Seuil 1977 TT F Perroux Pouvoir et conomie Bordas 1973 18 J W Lapierre L analyse des syst mes L application aux sciences sociales Syros 1992 Mati res re penser le d veloppement durable et d a
32. Responsabilit pour une croissance moins in galitaire Responsabilit individuelle et collective au niveau des pratiques Car le nouveau d veloppement ne peut se faire uniquement par la voie de la r glementation par ailleurs n cessaire mais par un comportement de responsabilit Il concerne tous les acteurs Un autre d veloppement concerne on l a vu tous les niveaux d action du local au global de la base au sommet des Organisations de leurs sommets la base avec la mobilisation de tous les citoyens Si l on se place du point de vue d une prospective interg n rations il convient d viter l erreur fr quente de penser que ceux qui d cideront dans les d cennies venir auront les m mes conduites que ceux qui sont au pouvoir maintenant Les cohortes qui acc deront aux commandes ont t marqu es par l ins curit de leur avenir par le ch mage ambiant mais aussi par davantage de solidarit avec le prochain par une conscience plus forte des probl mes de l environnement Dans vingt ans l cologie sera une culture et cela changera beaucoup de choses Dans ce macrosc nario la croissance serait sans doute moins lev e que celle dans le macros nario de l ultralib ralisme mais elle serait mieux r partie Au del des deux ou trois prochaines d cennies o les pyramides d mographiques sont sauf grande pand mie pr visibles un nouveau d veloppement dans les pays pauvres une meilleure ducation e
33. Sebillotte Clementina Sebillotte Recherche finalis e organisations et prospective la m thode SYSPAHMM Syst me Processus Agr gats d Hypoth ses Micro Macrosc narios dans dossier Revue OCL r f 126 Les auteurs traitent des fondements de la conception et de son mode op ratoire La conception repose sur une analyse syst mique sur la connaissance du pr sent et la description dynamique des processus pour explorer efficacement les futurs possibles En opposant clairement la prospective la pr vision ils r servent la prospective un r le d aide la r flexion et la d cision Ils abordent enfin des aspects originaux de la m thode la construction de la repr sentation partag e et dynamique du syst me par le groupe charg du travail l laboration des hypoth ses partir des processus actuels ou nouveaux et leur utilisation pour construire des microsc narios c est dire des futurs possibles leur d pendance vis vis des tats du monde c est dire des macrosc narios enfin la d duction par l organisme de recherche des microstrat gies de recherche 210 Michel Sebillotte sous la dir 1998 Prospective avenir du secteur semencier r percussions pour la recherche 2 tomes DADP INRA Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Ainsi la m thode engendre une autre innovation la constitution de microsc narios qui sont les supports de microstrat gies de recherche
34. a gu re d autre moyen de faire sauter ces verrous que de d finir un projet entra nant proactif anticipant sur l volution scientifique et technologique et agissant sur elle Dans cette conception l INRA n est pas un organisme seulement r actif aux stimulus et commandes externes mais une unit active c est dire capable d initiative recevant de son milieu et agissant sur lui lib rant des espaces d op ration et fortifiant son espace de d cision La figure 13 Mod lisation du syst me INRA bien que datant de 1994 est cependant reproduite car elle peut tre utile pour aider r fl chir en quoi et comment les nouvelles orientations en particulier l interdisciplinarit peuvent op rer le syst me 158 Le Document d orientation 2001 2004 voluer vers l INRA du futur INRA janvier 2001 remplit d sormais ce r le moteur Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG 13 Mod lisation du syst me INRA module de pilotage intrants fixation des D programmes R amp D allocation des financement hommes niveau des information resssources public priv recrutement Kn perm abilit du syst me inra ES dynamique interne combinaison et r duction de la demande logique des coop rations chercheurs fonctionnement finalit s de la recherche ing nieurs verticalisation et pilotage du patrimoine profils sp cialisation g n
35. aliser n est pas une force aussi entra nante qu ont pu l tre les grandes utopies modernes Y a t il place aujourd hui pour l Utopie 5 7 2 Utopies L Utopie n a cess d tre en d bats Elle a son histoire L uvre de Thomas More 1516 doit tre resitu e dans son contexte Son esprit appara t alors celui du r alisme Utopie est une le de la vertu pol mique les utopiens ont des m urs radicalement diff rentes des terriens principalement de ceux de l Angleterre C est aussi l esprit du v u r formiste du progr s et de la spiritualit C est encore le proc s de la tyrannie r gnante l oppos de celle ci dans Utopie tout est ordre raison et mesure La critique socio politique se double d un combat spirituel pour la r demption de l humanit La querelle des interpr tations n a pas alt r le dynamisme de l uvre et le genre qu elle a cr a transcend le temps Aujourd hui l utopie a un statut paradoxal d un c t elle subit par amalgame le recul des id ologies de l autre l absence de projets soci taux ayant du souffle en fait esp rer le retour Deux publications l une am ricaine l autre Fran aise font le point de la situation Dans la premi re Michael Marien observe que le terme d utopie a pratiquement disparu de la litt rature Ce qui ne veut pas dire que le courrant de pens e ait disparu Il le nomme pens e du meilleur devenir social thinking on social betterment Dans les d
36. alit d mographique de l autre etc On croit que ces cat gories cr s par les universit s sont des r alit s E Morin Introduction la pens e complexe 1990 page 92 Jean Claude Lugan La Syst mique sociale PUF 1993 Une excellente introduction de lecture claire pour un large public Jean William Lapierre L analyse de syst mes l application aux sciences sociales Syros 1992 Ce livre montre notamment l avance prise par les sciences politiques au sein des sciences sociales dans la r flexion syst mique Plus r cemment le livre de Fran ois Kourilsky Ing nierie de l interdisciplinarit un nouvel esprit scientifique L Harmattan d cembre 2002 fait le point de la situation en rendant compte de la conf rence d bat Mod lisation de la Complexit H A Simon organis e le 25 octobre Paris 37 Voir ces th ses dans l article de Pierre F Gonod nterdisciplinarit et technologie dans Construire une Science des techniques ouvrage coordonn par Jacques Perrin L interdisciplinaire 1991 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le CNRS a d cid d aller vers l inter et la transdisciplinarit Un texte fort marque une volution sinon une r volution En voici des extraits significatifs L tude des syst mes complexes nouveaux d fis de la science appelle une d marche strat gique et scientifique une vision d ensemble coh rente et non
37. aux d fis globaux Mais son apport le plus original est la nouvelle approche pour r soudre les probl mes globaux Il part du constat que les voies actuelles pour traiter les questions globales complexes ne sont pas tr s efficaces Les trait s et des conventions ont un bilan tr s m lang Les grandes conf rences intergouvernementales mont es par l ONU sont trop longues pour les d clarations et trop courtes pour les suites Les groupements de pays comme le G7 ne fournissent pas des r ponses fortes la plupart des questions globales et multilat rales Les agences de l ONU la Banque mondiale et le FMI l OCDE l OMC sont incapables d aborder ces questions globales seules et elles sont souvent tr s faiblement dot es Il n y a donc aucune chance pour un gouvernement hi rarchique du monde L option est alors pour chaque question globale de cr er un m canisme appropri un v hicule de r solution de probl mes Ce v hicule embarquerait des membres ayant une forte connaissance pour r duire au minimum les couches excessives de rituel et d incomp tence Son architecture serait ouverte une direction en r seau avec un d marrage rapide et des d lais de livraison Un nouveau type d espace public serait cr travers ces 20 r seaux de questions globales Chaque r seau constitu d experts gouvernementaux des affaires et de la soci t civile passerait par trois phases une phase constitutionnelle convocation et mise en mouve
38. capacit de contr le l adaptabilit la capacit d apprentissage la fiabilit La capacit de contr le concerne le r le fondamental d crit par J M l se d un syst me de pilotage tre capable de contr ler l volution d un autre syst me c est dire de le placer et de le maintenir sur une trajectoire L adaptabilit r pond la conception dynamique que l on se fait de tout syst me cette propri t est n cessaire d s lors qu on admet que tous les tats futurs de toutes les variables ne peuvent tre connus l avance donc qu il est impossible de pr voir toutes les transformations et toutes les perturbations que le syst me devra contr ler La capacit d apprentissage est la facult de cumuler les effets pass s de l adaptation L apprentissage consistera d un c t am liorer les d cidantes reconnaissance d une situation et de l autre acc l rer et perfectionner la s lection des images de r f rence permettant le choix La fiabilit mesure le degr de confiance que l on peut accorder un syst me D finir ces propri t s est une chose les faire passer dans la pratique en est une autre C est en effet une entreprise difficile de r aliser une op ration internationale au sein d une Organisation qui comme d autres institutions internationales pr sente un certain degr de cloisonnement une structure hi rarchis e et un m canisme compliqu et lourd de prise de d cision La diffic
39. celui ci se substitue directement le projet Mais la s lection parmi les projets est sous la contrainte des temps Le jeu des processus temporalis s activ s volontairement leurs convergences et divergences les ruptures cons cutives leurs synchronisations et d synchronisations leurs vitesses et d lais rompent avec les images lin aires des sc narios et des horizons pr d termin s Dans cette fa on de proc der l horizon est d duit La discussion porte alors sur les possibilit s d acc l ration ou de freinage en fonction du syst me objectif de l acceptabilit ou non du projet s lectionn dans la configuration du temps t Sinon cela remet en cause le choix et entra ne une nouvelle it ration M me r troaction ventuelle au cours de la phase de r alisation des projets quand ils ne sont pas charg s de trop d irr versibilit Parmi les difficult s de mise en uvre de cette conception celle de la participation citoyenne est particuli rement importante C est pourquoi il est indispensable de suivre les exp riences en cours en France la RATP Saint Denis aux forums de diverses formations politiques et les r alisations trang res dans les pays Scandinaves et au Br sil Le point commun toutes ces exp riences est la remise en cause de la gouvernance d autorit Des recherches sont en cours La recherche op rationnelle moderne est mise contribution Une m thode l aide multicrit res la d
40. d veloppement qui assure la satisfaction de besoins futurs potentiels m me si cela implique quelque sacrifice de satisfaction de besoins pr sents Il d nonce l erreur que le d veloppement humain est un processus lisse et lin aire Le d veloppement durable repr sente t il un tat stable Faut il le privil gier ou prendre des risques pour chercher un avenir sup rieur dans des conditions d incertitude C est la question principale qui est un jugement de valeur L avancement des secteurs potentiellement risqu s mais tr s prometteurs de la science l investissement dans de grands projets pour changer l habitat physique de l homme la tol rance des id ologies qui peuvent menacer le statu quo sont des illustrations qui sapent le concept du d veloppement durable et ses implications d immobilit comme un tat pr f r du monde Si le d veloppement durable avait t accept dans le pass il aurait gel le progr s humain Aucun tat stable ne doit tre une finalit ni aucun suppos quilibre humain ne peut tre plus qu une phase provisoire qui sera perturb e par l nergie et le dynamisme qui caract risent l histoire humaine Pour cette raison la terminologie du d veloppement durable quand elle est mal appliqu e comme une raison d humanit comme un principe d avancement de l humanit dans son ensemble plut t qu quelques projets et ressources doit tre rejet e La raison
41. de Rischard Voir 5 3 la r gulation des ph nom nes globaux 10 Edgar Morin et Jean Louis Le Moigne L intelligence de la complexit L Harmattan 1999 141 Pierre F Gonod Prol gom nes la prospective technologique Analyse de Syst mes vol XV N 2 juin 1989 182 Voir r f 76 143 L incr mentalisme peut se d finir comme la m thode qui consiste ne jamais consid rer l action collective qu partir des probl mes que pose l ajustement mutuel de tous ses acteurs Aucune action raisonnable ne peut tre men e partir de synth se a priori Michel Crozier La soci t bloqu e Seuil 1970 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Comme il a t observ le d senchantement de l id e de progr s l croulement des id ologies n olib rale et communiste laissent un vide C est ce vide que tentent de combler ceux qui ont la conviction que l histoire n est pas pr d termin e et que la globalisation est un m canisme qui peut tre r gul Mais si forte soient ces motivations chez une minorit le manque de perspective et de projet pour la grande majorit conduit la fatalit si ce n est la d sesp rance Comment redonner espoir d faut de lendemains qui chantent dans des futurs plus exaltants Car le DD dans sa version dominante de pr servation de l environnement et de legs aux g n rations futures pour autant qu il soit indispensable et difficile r
42. de la fin des certitudes et des paradigmes heureux des espoirs et des craintes de la mondialisation de la recherche du sens pour la jeunesse Oui si le point de d part est l anticipation du citoyen et le v cu de ses probl mes s il s agit de sortir du dire d experts Oui encore si le chemin se trouve facilit vers le projet et sa prise en consid ration Oui enfin la philosophie des rapports entre le savoir et l action Mais il y a des conditions incontournables La premi re est qu on ne peut faire l conomie de la compr hension du syst me et des processus qu il engendre La deuxi me est la mise en pratique de l interdisciplinarit et de la transversalit il faut d clencher simultan ment la rationalit et l imagination la troisi me condition est de passer d un savoir faire ali n un savoir faire socialis Conclusion OUI mais Apr s l exp rience de quatre colloques qui t moignent d une belle pers v rance on peut penser que la prospective du pr sent r pond des aspirations fortes de la soci t et un projet maintenant clairement affich Elle a donc un potentiel de d veloppement Elle explore de nouveaux terrains telle l pist mologie de l action collective Elle peut contribuer d une certaine fa on la reconstruction d une th orie du mouvement social Voir 7 En guise de conclusion th orie s Cela ne signifie pas malgr la sympathie qu inspire l entreprise qu elle dispose pour
43. de la violence ou par la menace de l une et de l autre Les troisi mes impliquent la dur e de l action coercitive ou de la possibilit de cette action c est le domaine des emprises de structure On signalera que les sciences politiques ont d velopp leur propre formalisme de la structure ce qui conduit d finir les formes possibles de structure du syst me politique bas es sur une typologie des relations de pouvoir Le positionnement des acteurs et de leurs relations de pouvoir est essentiel pour l anticipation En partant d une configuration positionnelle des acteurs on activerait celle ci par les intentions les strat gies et projets des acteurs on tablit une configuration positionnelle activ e Crois e avec des jeux d autres hypoth ses on aboutit des configurations prospectives Beaucoup de travail de recherche reste faire d ordre aussi bien conceptuel qu op rationnel On pressent n anmoins travers la probl matique ci dessus une potentialit de d veloppement instrumental Il semble possible d identifier la correspondance processus acteurs de relier les jeux de pouvoir aux relations au sein du syst me Le DD et d AD s sont des entreprises soci tales ce titre ils concernent et mobilisent la plupart des acteurs sociaux Leurs int r ts et projets sont compl mentaires ou oppos s Ils sont port s par les institutions gouvernementales internationales les tats les
44. de sch mas de mappings des jeux des unit s On retiendra ensuite la clarification entre probl mes prax ologique politique international et les niveaux de ces derniers dimensions inh rentes aux projets DD et AD s La notion de bien collectif qui est sinon au centre du moins inspire la politique du DD Enfin le contenu de l Organisation et de la Culture d une unit active dont on peut tirer des implications pratiques Reste appliquer cet ensemble intellectuel aux projets DD et AD s e 4 2 M canismes du syst me politique L une des fonctions des m canismes du syst me politique est de transformer des intrants en extrants Ce proc s peut se r sumer comme suit les attentes aspirations et besoins de la soci t sont les inputs du syst me ils se constituent en flux de demandes qui entrent dans le syst me politique celui ci en fait le traitement des demandes disparaissent d autres sont combin es et r duites cette transformation s op re par des points de r duction et de combinaison ces points sont constitu s par les syndicats les partis politiques les associations les demandes sont ensuite converties en issues ce qui signifie approximativement en fran ais questions d battre les issues font l objet de d cisions les outputs du syst me politique sont diffus s dans l environnement soci tal par un m canisme de r troaction ils agissent sur les besoins de la so
45. discuter expliquer proposer t moigner allier spontan it et m thodologies empiriques de l action pression des parents et des l ves de condition modeste ou d favoris e politique du Minist re de l Education programmation des activit conjonction de courants de pens e des enseignants et des p dagogues compr hension du syst me technologique nouveaux curricula et formation tol rance soci tale avec les acceptation du ph nom ne ne pas rejeter sur les autres les difficult s de l tat parental Assumer olutions et les nouvelles formes de la famille surmonter la contradiction entre la r alisation de l individu et la solidarit revenir une vision critique des exc s de la soci t de consommation assumer sa responsabilit en tant que concepteur et producteur lib rer et d velopper la ressource humaine de la cr ativit PFG 12 2000 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s L chelle spatiale comprend 80 barreaux En regard des probl mes on trouve les exigences d un AD et les conditions permissives de ces derni res La constitution de cette chelle appelle quelques commentaires Par exemple les risques naturels sont bien un probl me il en est ainsi pour ceux qui vivent dans des zones sismiques telles que la r gion de Nice la topographie aussi ils ne r sultent pas de processus sociaux Les fondamentaux l homme la femme la fa
46. du r chauffement dans un si cle les estimations vont de 1 6 degr s laisse dubitatif sur les sc narios catastrophes annonc s Mais dans le doute plut t que de s abstenir il faut quand m me mieux pr venir On est au c ur des d bats sur le DD et de la pol mique sur l tat r el de la plan te qui a bien servi la position am ricaine de non ratification du protocole de Kyoto En restant sur le plan des r alit s territoriales on observera que le croisement de l endog ne et de l exog ne permet entre autres d tablir une typologie des syst mes territoriaux En consid rant les caract ristiques de l int gration interne nulle faible forte avec celle des influences externes dominante quilibr e domin e on aboutit la classification suivante l ments territoriaux assujettis emprise de structure syst me domin interd pendances faibles syst me quilibr syst me d autonomie relative interd pendances fortes Si par ailleurs on ajoute dans les caract ristiques les degr s d ouverture externe faible forte qui n ont pas un rapport m canique avec les degr s d influence la combinatoire s enrichit et permet de distinguer notamment syst me territorial externalis et syst me entra nant et dominateur C est un clairage compl mentaire la g opolitique Prospective fond e sur la mod lisation syst mique et d anticipation les processus la coh sion du syst me tels taient en bref
47. du DD ou et le changement du d veloppement leur mise en uvre ne requi rent ils pas une autre prax ologie politique Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s M EN GUISE DE CONCLUSION Entre le DD et l AD s il y a une partie commune et des diff rences Si l on s en r f re aux d fis globaux Voir 5 2 Les d fis et figure 4 le DD fait partie de l AD s Les contenus thiques incorporer dans le DD ont des points communs avec ceux de l AD s Mais le cadre plus large de ce dernier l ve les exigences la hauteur de la gouvernance globale d crite par Yehezkel Dror dans son rapport au club de Rome Voir 3 1 La gouvernance globale Les questions de la d mocratie de la paix et du conflit des femmes de l cart entre les riches et les pauvres de la sant de la lutte contre le terrorisme pour ne prendre que quelques exemples sont prises en compte frontalement dans l AD s alors qu elles ne le sont pas ou le sont par un biais dans le DD Cela ne conduit pas cependant sous estimer l importance du DD Des questions communes globales comme le r chauffement de la terre la diversit biologique et les pertes de l cosyst me l puisement de la p che le d boisement les multiples pollutions l encore en se limitant quelques cas forment un vaste ensemble pour la communaut et la politique internationales Aujourd hui le DD a t int gr du moins en principe dans
48. du tout ne conduit pas cependant cette attitude Le Tout est un ensemble de syst mes Sa compr hension passe par l analyse de ceux ci et de leurs articulations Il faut s parer sans disjoindre C est un Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s des principes de la pens e complexe L analyse du syst me pr sent de sa situation d tat et de ses processus implique la d sagr gation du syst me en ses sous syst mes et composants et leur agr gation Cette circularit dialectique est d une autre nature que le holisme La description du syst me n est pas du domaine de la rationalit absolue mais de la rationalit limit e Nul ne peut pr tendre l exhaustivit dans la description et la compr hension des syst mes complexes Dans les sciences sociales les lois ne sont jamais observ es l tat pur le champ d observation est le r sultat de l action qui exercent les op rateurs sociaux dot s de projets de strat gies et de moyens d action c est dire de la politique Mais avec ce mod le de la rationalit limit e il est possible de fonder nos choix de finalit sur l exp rience v cue des int ress s Il s ensuit que la fixation d un syst me objectif participatif du DD et d AD s devient possible et n cessaire Voir 4 3 Vers un nouveau m canisme politique 5 7 1 Globalisme et Incr mentalisme Le DD et d AD s imposent de surmonter le dilemme globalisme incr men
49. et cognitive et de r fl chir aux conditions qu elles l gueront aux g n rations suivantes Il s ensuit aussi une fonction de veille sur les rythmes d volution le rep rage des facteurs d irr versibilit potentielle des points critiques et des bifurcations On notera que les composants d une strat gie de d veloppement durable selon Godart rejoignent ici la m thodologie prospective sugg r e dans ce document et notamment l attention port e la description d tat et celle des processus Le d veloppement durable met l preuve les relations entre g n rations Il faut comprendre que les g n rations pr sentes ne peuvent faire vis vis des g n rations futures qu une promesse libre Et il y a plusieurs mani res pour les g n rations pr sentes de faire cette promesse En d autres termes il existe une pluralit d interpr tations possibles Au passage Godart note que cette pluralit n a rien voir avec une pr sum e insuffisance de la d finition de la notion Il y a trois mani res principales pour les g n rations pr sentes de faire une promesse pour l avenir le r f rent industriel le r f rent marchand le r f rent patrimonial Le r f rent industriel la viabilit est appr hend e et organis e partir des notions d investissement et de technologie Le r f rent marchand la notion cl est celle de contrat d change entre g n rations imbriqu es c est dire entre les diff rentes g n
50. et par l introduction du temps des choses En d autres termes mettre en uvre une m thodologie de l action plus rigoureuse une prax ologie politique reste inventer La politique est bien l art du possible celui d utiliser les opportunit s offertes un instant donn La vie bouscule toujours les plans les mieux tablis L homme politique ne peut dominer totalement son calendrier veut il se consacrer pleinement la r solution des probl mes internes qu un v nement international subit d place l ordre de ses priorit s Tout cela est in luctable Mais c est une raison de plus pour disposer de rep res dynamiques des cheminements prospectifs pour appr cier comment les v nements subis ou inadvertants font d vier les itin raires envisag s comment il faut r agir sans perdre le contr le de la direction Deux styles politiques coexistent le spasme d cisionnel Hatchuel cit par J P Bailly r f 95 et le m canisme organis des d cisions gt Le spasme d cisionnel est celui d actions imm diates r actives aux v nements et prises en l absence de vision du futur et de projet long terme C est le style dominant Le m canisme organis des d cisions est clair par les visions prospectives et organise partir du projet long terme les actions moyen et court terme C est vers celui ci qu il faut tendre Une autre exigence se fait jour maintenant On l a
51. europ en 39 d mocratie participative France 40 sant et s curit alimentaire 41 crise fili re bovine 42 pollution atmosph rique 43 pollution des eaux 44 s curit maritime 45 structure administrative 46 communication politique 47 am nagement des transports 48 s curit des personnes 49 dysfonctionnements sociaux 50 d localisations industrielles 51 ch mage r gion d partement 52 topographie accident e 53 difficult s de circulation 54 vacuation des d chets 55 b tonnage de la c te 56 d sertification haut pays 57 fragilit cologique 58 norme population touristique 59 ins curit 60 non respect de la loi 61 p nurie logements sociaux localit 62 monoindustrie des parfums 34 abandon culture florale 64 circulation 65 absence usine incin ration ociation 66 formation de r seaux solidaires 67 mouvement bottom up 68 formulation des projets 69 r alisation des projets cole 70 enseignement de masse 71 qualit de l ducation 72 enseignement interdisciplinaire 73 ducation technologique famille 74 volution de la famille 75 famille monoparentale 76 responsabilit parentale homme femme T7 individualit et solidarit 78 consommateur 79 producteur 80 cr ateur Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Global Local EXIGENCES D UN AD CONDITIONS PERMISSIVES renforcement de la pr vision i
52. grandes surprises les wild cards Des quilibres ponctuels sont soumis des v nements qui provoquent des cha nes de r actions des effets synergiques positifs et n gatifs Des r gles de constitution des wild cards sont nonc es Leurs caract ristiques sont la vitesse de changement plus celui ci est rapide plus l impact est fort l tendue plus elle est large plus l impact est fort la vuln rabilit moins l adaptation est possible plus la vuln rabilit est forte l aboutissement plus il est incertain plus l impact est fort le timing les v nements les plus r cents ont un meilleur aboutissement l opposition les r sistants au changement vs leurs avocats le facteur de puissance plus l effet est individuel plus l impact est fort La pond ration de ces facteurs permet de d terminer un index d impact Voil une tentative qui r pond en partie une interrogation souvent soulev e A 5 3 SIGNAUX FAIBLES En voici une autre qui apporte du nouveau au sempiternel probl me de la d tection des signaux faibles ou selon le vocable de Pierre Mass des faits porteurs d avenir En dehors du pifom tre de certains animaux politiques l auteur de cette tude n a pas rencontr jusqu alors la moindre indication sur le comment faire dans la litt rature prospectiviste La base sugg r e est l aussi l approche syst mique S Dyer Harris et Steven Zeisler expliquent que ni les syst mes sociaux et p
53. habille des projets politiques contradictoires l cologie politique prend des formes tr s diff rentes au Nord et auS ud l acc s l ducation est un des miroirs des in galit s Nord Sud les in galit s entre hommes et femmes bien que toujours globalement criantes tendent se r duire la modernit n a teint ni le fait religieux ni la qu te de spiritualit PFG 1 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les parenth ses dans la colonne des hypoth ses signifient que les id e force ont t positionn es en face d autres probl mes et sont donc communes plusieurs d entre eux Le m canisme intellectuel d veloppant celui expos pr c demment voir 5 3 3 Retour sur le global local peut tre r capitul ainsi pd es force hypoth ses situation d tat processus probl mes d fis ce qu on exigences veut changer nditions permissives Mais ces id es force et les hypoth ses qui en r sultent sont des opinions critiques des tendances consid r es habituellement et des jugements sur ce qu elles vont advenir que des choix thiques et politiques inspir es par un syst me de valeurs Il faut donc consid rer celles qui sont en ad quation avec d AD s et qui vont en d terminer les orientations principales 5 5 Les valeurs force motrice Si les id es peuvent se transformer en force mat rielle K Marx il faut pour cela une autre force m
54. la science des activit s humaines organis es appr hend es sous l angle de l exercice du pouvoir La prax ologie raisonne sur des composantes t z a 0 l mentaires appel es unit s actives Une unit active concept voqu pr c demment est un groupe humain dont les membres individuels les personnes physiques qui appartiennent ce groupe sont li s par un syst me stable de pratiques de r f rences et de croyances autrement dit une Culture avec une majuscule pour viter toute ambigu t avec d autres emplois du mot culture par une Organisation effective sur l ensemble du groupe et tendue vers des buts la fois l int rieur et l ext rieur Encore pour viter toute ambigu t il utilise une majuscule ce qui permet le cas ch ant de parler de l organisation de l Organisation Partant de ces concepts Thierry de Montbrial d finit avec rigueur ce qu est un probl me prax ologique un probl me politique un probl me international l Organisation de l unit active et dans une approche syst mique la notion de rationalit proc durale avanc e par H Simon et qui est la cons quence de la complexit et de l incertitude Que retenir de ces propositions 3 Thierry de Montbrial L action et le syst me monde PUF 2002 472 pages On supposait que l quipe de l Institut fran ais des relations internationales IFRI qui publie chaque ann e le ra
55. la simple agr gation de politiques disciplinaires Les priorit s affich es actuellement par les pouvoirs publics pour les sciences du vivant les sciences de l information et de la communication et les sciences de l environnement en interface avec les sciences de l homme et de la soci t ne peuvent se d cliner de fa on efficace que dans un tel cadre d interdisciplinarit Un sentiment fort de vivre un moment de r volution scientifique La complexit Une recherche en mouvement La soci t et la communaut des chercheurs partagent aujourd hui un sentiment fort de vivre un moment de r volution scientifique Les distinctions classiques m ritent d tre repens es e Le premier registre est celui de la distinction entre recherche fondamentale et recherche finalis e Voir la recherche non comme un espace distribu en diff rents secteurs plus ou moins tanches les uns aux autres mais comme un espace int gr d activit s Les scientifiques ne sont ni les seuls intervenants ni les seuls juges dans ce champ de pratiques Il savent par exemple que leur activit est de plus en plus tenue de se d velopper dans des directions et selon des temporalit s qui sont influenc es sinon prescrites par des exigences sociales politiques et conomiques Cette situation ne change pas la nature du processus d laboration des connaissances en tant que tel mais el
56. les d clarations et les programmes politiques On peut s en r jouir si l on y voit travers sa banalisation une manifestation positive de convergence Le premier homme politique d envergure qui ait pris conscience des nouvelles r alit s et interd pendances de notre poque est probablement Mikha l Gorbatchev D autres leaders dont le Pr sident de la R publique Fran aise ont pris une position sans quivoque en faveur du DD Le mouvement des coop rations internationales gouvernementales et non gouvernementales qui r sultent de la prise de conscience des dangers encourus se d veloppe malgr les obstacles La question qu on peut se poser au terme de cette analyse est si en d finitive le DD du moins dans sa version interface faible ne d bouche pas en fait in luctablement sur l AD s En d autres termes l accomplissement d un DD n est il pas subordonn des modifications contextuelles soci tales conomiques politiques d un autre ordre N y a t il pas un rapport dialectique entre le DD phase d fensive de r alisations concr tes et de mise en mouvement citoyenne et l AD s continuateur et amplificateur et qui cr e les conditions permissives du DD D s lors on peut entrevoir les implications de ce positionnement r ciproque 16 Voir The Millennium project 2002 State of the future CD Rom Jerome G Glenn and Theodore J Gordan American Council for the United Nations University 16 Voir J F
57. les fronti res politiques la globalisation engendre une d territorialisation et une re territorialisation des espaces socio conomiques et politiques e Les pouvoirs elle impose des contraintes aux pouvoirs respectifs Le pouvoir est en effet un attribut fondamental de la globalisation Dans un syst me global de plus en plus connect l exercice du pouvoir par les d cisions actions ou inactions d agences sur un continent peut avoir des cons quences significatives pour des nations des communaut s et des m nages sur d autres continents La globalisation selon Held ne doit pas tre confondue avec des concepts comme l interd pendance l int gration l universalisme et la convergence L interd pendance assume g n ralement des relations de pouvoir sym triques entre des acteurs sociaux ou politiques alors que le concept de globalisation ouvre la possibilit de hi rarchie et d in galit de dissym tries et donc d un processus de stratification globale e L int gration se r f re aux processus d unification conomique et politique de communaut s et d institutions partag es de gouvernance e L universalisme n est pas synonyme du global l interconnexion globale n est pas prouv e par tous les peuples ou des communaut s dans la m me mesure ou m me de la m me mani re e La convergence pr sume l homog n it de la croissance ou l harmonie il n en est pas de m me de la globalisation qui peut contr
58. leurs pairs On les accusera de faire de la politique de ne pas d montrer mais de sp culer Pour pouvoir prendre des risques par rapport la discipline qui les autorise et la culture disciplinaire qui les s curise les chercheurs doivent pouvoir faire confiance ceux qui les valueront savoir que ces derniers seront guid s par des crit res de pertinence non de conformit des r gles bureaucratiques aveugles Une nouvelle configuration des rapports entre sciences et savoirs telle qu elle peut tre d crite partir d une question comme celle du d veloppement durable implique galement la cr ation de lieux et de situations o les chercheurs puissent discuter en toute s curit sachant notamment que leurs incertitudes qui traduisent le caract re ouvert de toute question o il s agit d apprendre prendre en compte ne seront pas utilis es contre eux la cr ation de lieux et de situations o c est celui qui haussera it les paules en 47 6 66 6e affirmant que ce n est pas prouv c est secondaire c est de la sp culation si on prend a en compte on ne fait plus de la science qui se verrait demander des comptes quant la pertinence de ses crit res Modifier la culture disciplinaire contribuer la nouvelle approche qu appelle le d veloppement prendre les risques de la vuln rabilit introduire de nouveaux crit res d valuation le
59. loin B 6 3 L institution L INRA est partie de la communaut scientifique et technique Il re oit de celle ci et est un de ses contributeurs Il est un syst me ouvert non seulement avec ses pairs mais avec correspondants mandants et clients professionnels de l agriculture et de l agro industrie ainsi qu avec les consommateurs Si l on prend l exemple des semences il est soumis des pressions contradictoires des grandes firmes obtenteurs de vari t s qui lui demandent la production de connaissances fondamentales et de celles des artisans qui lui demandent la fourniture de cr ations vari tales Les agriculteurs lui demandent eux des semences performantes r pondant des sp cifications d termin es et susceptibles d avoir des effets sur l conomie des intrants En regard de cette recherche finalis e la mouvance de la communaut scientifique internationale les motivations d une partie de ses chercheurs leurs besoins de reconnaissance et de notori t leurs cursus scientifiques poussent vers la recherche fondamentale L INRA est dans un champ d influences contraires L INRA a une histoire et une culture d entreprise Cette histoire est faite de diff rentes p riodes marqu es par des contingences externes et des volont s internes Il occupe solidement certains cr neaux que la recherche priv e ne lui dispute pas Dans d autres domaines il a d c der du terrain celle ci ou s associe
60. mais locataire de celle ci la responsabilit de laisser un monde vivable et m me plus harmonieux pour les g n rations futures l anticipation long terme et non la jouissance imm diate du profit l individu et sa r alisation pl ni re au centre de tout projet de soci t politiques vivre dans un monde en paix rendre irr versible les progr s de la d mocratie conomiques la croissance mais diff rente l conomie de march mais sans concurrence sauvage sociales le primat de la sant un emploi et un revenu pour chacun une nouvelle signification du travail la continuation de l essor des classes moyennes et de la promotion des femmes etc les finalit s peuvent ou non se combiner et tre en contradiction antagoniste Ce niveau est g n ralement occult pourtant les conflits les plus profonds sont des conflits de valeurs Buts missions strat giques et tactiques de la d fense nationale conomie d nergie diminution des pollutions cr er des technologies propres mergence d un nouveau secteur d activit pr parer l utilisation de l informatique diminuer le ch mage r duction des in galit s sociales les buts peuvent tre compl mentaires ou antagonistes e Objectifs r duire le taux de pollution du CO de 15 en 15 ans amener dans une classe d ge 80 de bacheliers en l an 2000 recruter 17 000 policiers en 2004 Finalit s buts et objectifs peuvent leur
61. majeurs la population mondiale contine d augmenter mais son rythme de croissance s est nettement infl chi les migrations internationales concernent essentiellement les pays du Sud mais la pression s accentue vers ceux du Nord la plan te devrait compter 25 m gapoles de 7 25 millions d habitants en 2025 la fracture des in galit s entre riches et pauvres ne cesse de se creuser la sant progresse globalement dans le monde mais de grands carts opposent le Nord et le Sud l acc s l ducation est un des miroirs des in galit s Nord Sud seul un tr s petit club de pays a acc s aux r sultats de la recherche les r formes des politiques de coop ration Nord Sud restent ambigu s dans leurs finalit s malgr ses volutions le financement du d veloppement reste inadapat aux besoins des pays pauvres famines et malnutrition ont des racines plus politiques qu conomiques ou d mographiques la globalisation des risques environnementaux rend n cessaire un renforcement des r gulations internationales parler de culture mondiale uniformis e sous estime les rapports entre le singulier et l universel la th se du choc des civilisations est une vision fausse de l avenir de l humanit les fusions g antes se sont multipli es mais peu de multinationales sont v ritablement globales la mondialisation de l conomie n est pas synonyme d abolition des territoires la constitution d ensembles r gionaux accompagne le mouvem
62. niveau respectif pr senter des compatibilit s et compl mentarit s ou des contradictions antagonistes ou r conciliables Il en est de m me verticalement d un niveau l autre C est pourquoi il est important d identifier les degr s de coh rences des syst mes objectifs d autant que ceux ci ne sont pas toujours explicites ce qui masque leurs incoh rences ventuelles Ainsi il peut y avoir conflit entre finalit s et buts entre ceux ci et les objectifs entre ces derniers et les moyens d action La combinatoire de ces conflits d finit une grille de probl mes Les conflits les plus importants sont entre les valeurs elles m mes Le DD et les AD s supposent des changements de valeurs et donc des conflits avec celles qui dominent e 3 8 La mod lisation du DD On l a dit plus le syst me est complexe plus l approche syst mique devient n cessaire Surgit alors le dilemme pos par Levarlet r f 10 entre des mod les interface faible des probl mes interdisciplinaires qui r pondent une durabilit faible et ceux interface forte qui sont en correspondance avec une durabilit forte plus satisfaisants mais qui risquent d tre techniquement invalidables et concr tement Sur la typologie des probl mes voir Pierre Gonod Prol gom nes la prospective technologique Analyse de syst mes N 2 juin 1980 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s
63. nouveau l hypoth se que l humanit peut r soudre les probl mes qu elle se pose et que ces probl mes sont d ores et d j clairement pos s 5 6 1 Probl mes de la mondialisation alternative Ces probl mes sont entre autres ceux de la biosph re La prise de conscience mondiale des dangers qui p sent sur elle de ceux qui sont n s du gaspillage des ressources non renouvelables a conduit des d clarations d intention de la Communaut internationale L environnement commun impose une coop ration de tous les acteurs Mais les n gociations jalonn es par les conf rences de Rio Kyoto Buenos Aires opposent le Nord et le Sud et aussi les tats unis et le Japon d un c t PUE de l autre Les compromis sont difficiles et longs Ces probl mes sont aussi ceux de la pauvret de l exclusion et des in galit s sociales Les pauvret s autant que les opulences d gradent l environnement La croissance inconditionnelle n est plus l imp ratif des pays riches C est la qualit de la croissance qui est maintenant recherch e D autant que le taux de croissance n est plus aussi d cisif en raison des nouvelles technologies pour cr er d sormais des emplois 123 Jean Pierre Boutinet Anthropologie du projet PUF 1990 124 Lester Thurow Les fractures du capitalisme Paris Village Mondial 1997 125 Alain Cotta R flexions sur la grande transition PUF 1970 Mati res re penser le d
64. ou d mographiques a globalisation des risques environnementaux rend n cessaire un renforcement des r gulations internationales parler de culture mondiale uniformis e sous estime les rapports entre le singulier et l universel ela th se du choc des civilisations est une vision fausse de l avenir de l humanit les fusions g antes se sont multipli es mais peu de multinationales sont v ritablement globales la mondialisation de l conomie n est pas synonyme d abolition des territoires ela constitution d ensembles r gionaux accompagne le mouvement de la mondialisation ela mondialisation de l conomie du crime s accompagne de la criminalisation de l conomie mondialis e la fin de la guerre froide a modifi la carte mondiale du crime organis la globalisation financi re a profond ment modifi le fonctionnement de l conomie mondiale ela cr ation de l euro modifie le fonctionnement du syst me mon taire international eles crises r currentes du Syst me financier international ont soulign la n cessit de r formes profondes eles tats Unis et l Union europ enne proposent deux conceptions tr s diff rentes de l ordre mondial ela fin de la guerre froide permet l mergence laborieuse d une justice p nale internationale l ing rence des tats est tout la fois cause et cons quence du d clin du droit international apr s la fin de la guerre froide la prolif ration et
65. que certains appellent aujourd hui la gouvernance d une conception de la prospective comme pr paration amont de la d cision une prospective exerc e en continu accordant une large attention au pr sent organis e de mani re multipolaire et anim e en r seau d une conception du d bat public encore formel et souvent tr s aval des processus interactifs d coute de dialogue de d lib ration d valuation accompagnant d s l amont la construction de la d cision strat gique Page 130 Sa d marche est syst mique aussi bien pour la compr hension du pr sent que pour l anticipation Elle r pond aux crit res inh rents la philosophie m me des relations sugg r es entre prospective et d cision processus en continu pr dominance du bottom up interpr tation des besoins et de la demande sociale construction collective des 95 L auteur en est Jean Paul Bailly pr sident de la RATP Il a donn lieu un avis du CES C est un acte important qui relance en France la prospective avec des acteurs diff rents Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s visions de l avenir des choix et des d cisions Il ne s agit plus d aide la d cision mais d laboration du projet de son choix de sa r alisation et de son contr le Il y a changement de probl matique et c est celle ci qui est en phase avec le DD et AD s Sa base est l tat du pr sent
66. quences r quilibrage des pouvoirs territoriaux parler vrai et clair endiguer le flot croissant du transport routier r duire les il ts d ins curit n gocier la solution de situations aberrantes n gociation sociale des d localisations reste la priorit N 1 principe de pr caution dans les POS concertation sur les trac s des autoroutes construction d usines de traitement arr t et application de la loi du littoral maintien activit s existantes cr ation d autres protection des sols et des for ts viter les surcharges saisonni res renforcement police locale rigueur judiciaire construction prioritaire diversification industrielle et des services maintien vari t s locales jasmin et rose CDF ligne Grasse Cannes rocade Grasse traitement intercommunal des d chets d veloppement de la vie associative nouvelle fa on de faire de la politique int ressement de la population mobilisation de la population galit des chances conjuguer le quantitatif et le qualitatif apprendre comprendre ma triser la technologie vivre avec son poque adapter aux nouvelles situations responsabilit tre la fois individu et solidaire ne pas tre seulement un consommateur tre un producteur responsable tre un cr ateur progr s scientifiques dans la connaissance et la mod lisation accession de la pr servation du patrimoine c
67. r f 126 212 Voir ce sujet Michel Sebillotte sous la dir 2001 Prospective les prot ines v g tales et animaux enjeux de soci t et d fis pour l agriculture et la recherche DADP INRA Paris et Pierre Gonod Un moteur de la R amp D prospective la DADP l INRA janvier 2001 r f 199 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s 1 La compr hension de la complexit du pr sent 2 La construction du projet issu de l analyse critique du pr sent et des processus en cours 3 La r flexion et l action sur le global et le local 4 L approche prospective la base et l engagement citoyen A 3 1 Les modifications Ces donn es incitent op rer des modifications par rapport la m thodologie pr c dente Voir Al et A2 Au lieu d une s quence 1 mod lisation situation d tat processus gt hypoth ses cadrage macrosc nario lt gt sc narios Le sch ma devient 2 E EE E configuration syst mique t0 mod lisation situation d tat gt processus gt complexit du pr sent critique du pr sent critique projective projet s choix hypoth ses configuration prospective t Dans les deux sch mas la mod lisation de la situation d tat et la description des processus en cours sont communes La bifurcation se produit pour le passage aux sc narios 1 En 2 sur la base du d cryptage de la complexit du pr sent et des p
68. res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le DD comme sous ensemble de l AD s a les m mes exigences initiales d crypter et comprendre la complexit du pr sent et des processus en cours Les finalit s du DD et de l AD s ne sont pas contradictoires elles se recoupent en partie mais elles diff rent par leur niveau le syst me objectif du second concerne un ensemble plus large Elles rel vent cependant selon la conception d velopp e ici d une m me approche prax ologique Cette approche est r sum e dans la figure 14 De la prospective la prax ologie politique FIG 14 DE LA PROSPECTIVE A LA PRAXEOLOGIE POLITIQUE monde activ syst me objectif issues probl mes processus a Europe configurations projets grand projet prospective syst mique anticipations visions interrogations majeures complexit mergence du g aN th orie du E m thodologie 5 prax ologie temps du pr sent svst me objectif 7 mouvement social prospective politique sociaux gt eco PB incrrciaions de ta th orie PFG 1 2003 Ce sch ma est la prolongation graphique des m canismes d crits pr c demment Voir 4 2 M canismes du syst me politique et de la nouvelle probl matique esquiss e Voir 4 3 Vers un nouveau m canisme politique Comme il a t dit le nouveau m canisme politique envisag associe la prospective le projet la d cision pol
69. saisir est de consid rer les relations internes de ses composants Plus un syst me aura de relations entre ses constituants plus il aura la probabilit d tre coh sif plus forte raison si ces relations sont positives et constituent des cha nes cumulatives La forme m me de ce r seau de relations est clairante Ainsi quand le nombre des l ments est sup rieur celui des relations entre eux ce syst me est d nomm compliqu ou froid l inverse quand le nombre de ses relations fonctionnelles est sup rieur celui de ses processeurs ce syst me est complexe ou chaud Or les syst mes compliqu s et complexes ont des capacit s de r activit et des comportements diff rents Exprim sous une autre forme un syst me chaud a une vari t sup rieure un syst me froid il est plus apte r agir aux perturbations de son environnement On retrouve l une expression de la loi de la vari t acquise de Ashby selon laquelle un syst me ne peut contr ler un autre que s il a une vari t au moins gale ou sup rieure Beaucoup de syst mes et en particulier des syst mes r gionaux sont plus compliqu s que complexes et manquent de coh sion Leurs comportements ne sont du reste pas simples Un syst me totalement int gr sans autonomie relative de ses constituants risquerait de voir sa structure d stabilis e ou s effondrer dans le cas de perturbations ext rieur
70. soci t et l on voit mal comment cette force motrice pourrait tre absente du DD et des AD s la seconde est que la n cessit la volont politique et l action sont des hypoth ses qui peuvent rompre le cours aveugle du d veloppement Il n en demeure pas moins que les remarques de Olivier Godart m me si certains peuvent en contester la ligne g n rale sont valables notamment en ce qui concerne l humilit des exercices et surtout les conditions permissives conceptuelles et op rationnelles 2 3 Approches par disciplines Ces probl mes ont leur expression dans les diff rentes disciplines Comment se situent elles par rapport cette notion Ont elles contribu la construire Si oui travers quels cheminements Sont elles au contraire en l utilisant sollicit es de l ext rieur Si Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s oui comment se les approprient elles Une revue des sciences nuance le panorama Ainsi dans les sciences sociales seule l conomie a fait un r el effort de construction th orique de la notion de d veloppement durable mais il n en est pas de m me pour la plupart des sciences sociales qui ne se sont pas souci es de formaliser le passage de la notion de d veloppement celle de d veloppement durable Pour les sciences de la vie le terme y a une signification bien diff rente Une seule discipline l cologie a des orientations de rec
71. successives et par la discussion des valeurs impliqu es du sens du projet Il se construit ainsi pas pas un syst me objectif en r f rence au syst me actuel ses tendances la temporalit des processus et ce qu on veut modifier Ici il y a couplage entre la prospective syst mique et la participation citoyenne La prospective ne se traduit pas par des sc narios mais par des configurations qui sont des r sultantes des descriptions d tat et des processus en cours telles qu elles se d gagent du collectif et des vis es le plus souvent imm diates de celui ci Le d bat sur les configurations conduit au projet s Il s agit par rapport celles ci de faire des choix Voir figure 2 Prax ogramme de la prospective la d cision et l action de la prospective en continu On rappelle que la s lection parmi les projets est sous la contrainte des temps de ce qu on peut changer dans les convergences et bifurcations des processus en cours et dans les d lais vitesses et dur es des processus intentionnels qu on se propose d introduire Dans cette fa on de proc der l horizon est d duit Il est acceptable ou inacceptable et dans ce dernier cas on cherche comment le rapprocher ou l loigner Le DD et l AD s ont faire face des situations communes les relations entre le global et le local la synth se entre le globalisme et l incr mentalisme la place de la th orie e Global Local Comme il a t argumen
72. vu la gouvernance globale Dror ou plut t la bonne gouvernance se fait par le haut ce qui n cessite un ensemble de conditions beaucoup d thique une force morale entra nante une vari t sup rieure et simultan ment l l vation de la capacit de compr hension des probl mes complexes par la population C est une condition n cessaire mais insuffisante L autre condition est d associer le bas l laboration et la r alisation de la politique Il y a une difficult majeure Distinction qui rappelle celle faite par Henry Kissinger entre les d cisions fortuites incidental o les v nements d clenchent l action et les d cisions organized o l action cr e les v nements La guerre du Vietnam appartient au premier type le plan Marshall au second Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s On sait que la vision long terme n est recevable par la population que si elle se traduit par des satisfactions imm diates si quelque chose change Spontan ment ce n est pas le long terme qui est privil gi dans une soci t d mocratique l inverse du totalitarisme D o une contradiction surmonter La r troaction long terme court terme la saisie du bon maillon imm diat qui permet de tirer la cha ne vers l avenir sont des d fis politiques majeurs Concr tement se pose la dialectique des actions imm diates du programme par exemple de l gisl
73. 0 probl mes est une repr sentation provisoire biais e par une vision personnelle Les exp riences 1 d montrent la n cessit d aboutir une repr sentation collective qui joue le r le d un mod le conceptuel 1 Le taux de remplissage de la matrice globale est de 29 celui du Monde de 32 de l Europe de 54 de la France de 36 mais les remplissages des matrices int gr es sont beaucoup plus faibles Peut tre cela tient il la surestimation assez fr quente dans ce genre d exercice des relations directes 2 La comparaison des graphes Monde Europe France Monde Europe Monde Europe France Monde Europe Universaux montre la permanence de certains facteurs forts et une relative mobilit d autres 3 Une logique forte se d gage des relations d influence et de d pendances dans les matrices AD selon les niveaux spatiaux Il va de soi que plus on se rapproche du local plus les influences donn es sur le global sont faibles Les influences du global sur le local varient selon la nature du territoire leur degr d ouverture leur force de coh sion interne mani re qu il influence ou est influenc On passe facilement de la matrice MSC la matrice NPN On peut donc d terminer si une variable influence ou est influenc e positivement ou n gativement par une autre A ce stade il est possible de d compter s par ment les relations et On commence ainsi identifier les contradictions qui affectent les probl mes
74. 15 Voir Edgar Morin r f 32 174 Les 20 v hicules des probl mes globaux de Rischard r f 108 les 60 chantiers de l Association L opold Mayer pour le Progr s de l Homme r f 107 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s retraites celle de la s curit sociale la d centralisation Assur ment ces chantiers correspondent des probl mes r els qui n cessitent des solutions Mais l ensemble ne forme pas pour autant un projet de soci t Or c est celui ci qui donnerait du sens aux actions partielles en clairant le Pour Quoi et le Pour Qui et ventuellement am nerait les corriger Il est vain d esp rer qu un projet de soci t surgira des instances des formations politiques seules Il requiert aujourd hui une prax ologie plus complexe dont on a essay de d gager quelques lignes Voir 4 3 Vers un nouveau m canisme politique La m thode prospective syst mique en est un des instruments Elle permet de situer le local quel qu il soit dans les chelons du global les m diations et partir des probl mes d identifier les exigences et les conditions permissives de l AD s Voir 5 3 4 Retour sur le global local et figure 6 e Global incr mentalisme L exigence de surmonter ce dilemme rejoint la situation pr c dente Les micro projets les chantiers sont d essence incr mentale L action sur le global elle m me n y chappe pas Mais la contrepartie l in
75. AD s Les nouvelles technologies ont aussi une influence d cisive et sans doute cause de leur dynamique interne semblent moins d pendantes que la gouvernance mondiale qui r sulte de la politique mondiale Dans la m me zone on trouve la mondialisation globalisation ph nom ne qui pr sentement ne para t pas tre susceptible d tre endigu Avec la m me forte influence se situent les conflits que cinquante ann es de paix en Europe de l Ouest ont eu tendance faire oublier mais soumis la n gociation internationale ils ont une sensibilit plus forte Les pand mies les pollutions la faim dans le monde ont des influences non n gligeables dans le syst me mais des degr s de d pendance croissants Celle ci est encore plus forte pour les in galit s Nord Sud qui n ob issent pas une fatalit et sont sous l emprise des relations internationales Par contre le mod le de consommation malgr la globalisation marque en g n ral une r sistance identitaire Bien s r les risques naturels sont quasi autonomes dans cet ensemble Parmi les ph nom nes de la biosph re le trou d ozone n exerce pas d influence actuellement et n est pas sous contr le D autres probl mes ont aussi une autonomie relative et ont une influence limit e l effet de serre la d sertification la pr servation du patrimoine les maffias la mont e de la violence la domination financi re l hypercomp tition
76. INFLUENCES ET DE D PENDANCES DANS LA MATRICE D UN AUTRE DEVELOPPEMENT MONDE influences donn es D D D D D On D OS EU D D DUO DS E Oo 1 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 a influences re ues LEGENDE 1 risques naturels 2 pr servation du patrimoine 3 effet de serre 4 trou ozone 5 pollutions 6 pand mies 7 d mographie du Sud 8 m tropolisation Sud 9 in galit s Nord Sud 10 faim dans le monde 11 ressources en eau 12 d forestation 13 d sertification 14 mondialisation globalisation 15 mod le de consommation 16 nouvelles technologies 17 domination financi re 18 hypercomp tition 19 gouvernance internationale 20 domination USA 21 mont e de la violence 22 drogue 23 maffias 24 corruption 25 conflits Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s 5 4 Id es force pour un autre d veloppement La vie politique montre cruellement qu il faut des id es pour l alimenter et qu d faut elle d g n re Les d bats autour du d veloppement durable et de la recherche d autres d veloppement et d une alternative la mondialisation jouent un r le positif n gentropique en regard de l entropie politique Parall lement ceux ci des r flexions sont men es pour mettre des id es forces dans le cadre g opolitique Une analyse particuli rement pertinente en recense un certain nombre qui travers l analyse cr
77. Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Institut National de la Recherche Agronomique Bilan et prospective Mati res re penser le D veloppement Durable et d Autres D veloppements Pierre F Gonod Juillet 2003 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s 1 ORIGINE ET POURQUOI DU PROJET AUTRE S DEVELOPPEMENT S L id e de ce projet a germ au fil des exercices prospectifs de la D l gation Permanente l Agriculture au D veloppement et la Prospective DADP de l Institut National de la Recherche Agronomique et particuli rement du macrosc nario d un autre d veloppement la mondialisation alternative Elle est n e de la rencontre d un besoin d anticiper des d veloppements globaux de l aspiration de projets citoyens de futurs meilleurs et d une r flexion sur les finalit s de la recherche de l INRA 1 1 Constats Ces trois composants sont li s Chaque exercice prospectif de la DADP aboutissait au constat qu il s ins rait dans un vaste ensemble g om trie variable selon l objet prospectif Chaque fois se posait la question des finalit s du pourquoi et du pour qui de la recherche Les finalit s sont de l ordre de l thique elles subordonnent les missions et les objectifs Elles sont du ressort de l individu et de la collectivit Il est donc dans l air du temps marqu par les incertitudes et les risque
78. NRA janvier 2001 dans La prospective en mouvements www mcxapc org ateliers 17 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les travaux ont port sur les secteurs des semences de la for t et du bois et des prot ines d autres sont en cours sur l eau les fili res vigne et vins les ol agineux au CETIOM La synth se de cette exp rience conduit aujourd hui proposer une m thode prospective g n rale alternative et op rationnelle Cette m thode le SYSPAHMM Syst me Processus Agr gats d Hypoth ses Micro Macrosc narios contient des innovations m thodologiques et pratiques Un logiciel utilis en linguistique le logiciel Leximappe auquel a succ d la version Sampler a t transf r en prospective et appliqu la matrice d interd pendances il permet de s parer en fonction des co occurrences dans la matrice des groupes d hypoth ses des clusters selon leur intensit d association Une autre innovation a t d viter de se pr cipiter faire une matrice des relations exercice lourd qui se pr te difficilement des corrections et qu il ne faut entreprendre que quand la repr sentation est suffisamment m re C est pourquoi on a recul l tablissement de la matrice d interd pendances apr s la formulation des hypoth ses quand le groupe a un mod le commun dans la t te Les clusters constitu s restituent une log
79. R f 201 222 Pierre Gonod Regards pist mologie m thode prax ologie politique dans Prospective territoriale et action publique sous la direction de Robert Fouchet et Jean Claude Cohen Datar para tre Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s A 5 1 CREATIVITE L imagination est le produit d une donn e inn e et de l acquis travers le v cu On en a ou l on n en a pas y compris chez les prospectivistes N anmoins des m thodes peuvent d velopper la cr ativit Un proc s imaginatif et cr atif doit accompagner la rationalit renforc e La cr ation peut ne pas seulement tre le fruit de l imagination d brid e Elle peut tre un proc s heuristique Il y a l heuristique al atoire qui d signe l ensemble des m thodes utilisant la psychologie des groupes pour susciter et favoriser les associations d id es brainstorming synectique etc mais il s agit d une sorte de p che la ligne pas toujours convaincante Il y a plus s rieusement des proc d s intellectuels reposant sur des processus mentaux qui sont fondamentalement les m mes que ceux qui sont utilis s en math matique et sont de ce fait en nombre fini Il en est ainsi de l analogie On peut se demander pourquoi une transformation constat e dans un pays ou une r gion ne s est pas produite ailleurs Un autre proc d est l inversion On peut se demander qu est ce qui se passerai
80. Rischard r f 108 166 Mikha l Gorbatchev Perestro ka vues neuves sur notre pays et le monde Flammarion 1987 Il crivait Une autre r alit de notre poque est l mergence et l aggravation d enjeux globaux qui sont devenus vitaux pour le destin de la civilisation Je veux parler de la pr servation de la nature de la condition critique de l environnement de l atmosph re et des oc ans et enfin des ressources traditionnelles de notre plan te qui se sont r v l es ne pas tre illimit es en ajoutant avec l mergence des armes de destruction massive et donc globale appara t une limite objective la confrontation de classe dans l ar ne internationale la menace d une destruction universelle Cette nouvelle fa on de voir le monde est particuli rement significative venant d un dirigeant d un pays dont pendant 70 ans la croyance dans l homme ma tre et possesseur de la nature a conduit aux d sastres cologiques que l on conna t aujourd hui et qui subordonnait sa politique trang re au rimat de la lutte des classes internationale 67 T moins les trait s des ONG r capitul s l occasion du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en juin 1992 par le Collectif Environnement D veloppement International et le Comit de Liaison des Organisations de Solidarit Internationale 168 On pense la non ratification du protocole de Kyoto par les Etats Unis et certains autres pays 1 Voir Levarlet r f 10 Mati
81. Ronald MCDonald dans The futurist march april 2001 et le site http wvs is umich edu Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s conomique Les relations culturelles ont deux dimensions avec chacune un doublet tradition vs rationalit et s cularisation survie vs individualit de l expression des valeurs self expression values B La figure 9 Two Dimensions of Cross Cultural Variation r sume le contenu de ces valeurs FIG 9 DEUX DIMENSIONS DES VARIATIONS CULTURELLES DEUX DIMENSIONS DES VARIATIONS MULTICULTURELLES 1 VALEURS TRADITIONNELLE VS VALEURS LA QUES 2 SURVIE VS VALEURS D AUTO EXPRESSION Les valeurs traditionnelles soulignent Que Dieu est tr s important dans la vie de la personne interrog e Que pour le d fendeur de ces valeurs il est plus important pour un enfant d apprendre l ob issance et d avoir une foi religieuse que l ind pendance et la libre d termination Que l avortement n est jamais justifiable Que le d fendeur de ces valeurs a un sens fort de la fiert nationale Qu il favorise plus le respect pour l autorit Les valeurs la ques rationnelles soulignent l oppos Des valeurs de survie soulignent 1 Que la personne interrog e donne la priorit l conomie et la s curit physique sur la libert d expression et la qualit de la vie Qu elle se d crit comme n tant pas tr s heureuse Qu elle n a pas sign et ne signerait pas de p ti
82. a on int gr e c est dire la fois en tant que support d activit s productives lieu de renouvellement des ressources et cadre de vie Pour contribuer au d veloppement d une ing nierie cologique au service d une gestion durable et multi fonctionnelle l INRA doit d velopper l tude du fonctionnement des cosyst mes cultiv s forestiers et naturels terrestres et aquatique L Institut a imp rativement besoin de construire ses propres visions du monde pour fonder ses strat gies de recherche et de partenariat Or ceci n est pas ais tant les volutions qui affectent les domaines o s inscrivent les activit s de l Institut sont rapides et marqu es par l incertitude Dans ces conditions la n cessit d anticiper pour tenir compte des temps longs de la recherche conduit s appuyer moins sur la pr vision qui essaie de dire ce qui a le plus de chance de se produire court terme et davantage sur la prospective qui explore les futurs possibles selon que telle rupture ou telle volution se produira et examine quelles en seraient les cons quences La premi re tape d une d marche prospective consiste construire une repr sentation dynamique du syst me tudi et de ses environnements europ en et mondial 6 2 Interdisciplinarit assemblage et int gration des connaissances Le renouvellement des g n rations qui se profile horizon 2010 risque d amenuiser brutalement les comp tences
83. a courbe des institutions humaines est lin aire Le mod le des institutions humaines cerne trois nouvelles r alit s La premi re est le changement des formes d organisation de la hi rarchie traditionnelle vers une organisation plus souple La seconde est l agonie de l tat nation o la souverainet sur les syst mes conomique politique et environnemental d cro t La troisi me est la 108 J F RISCHARD High noon 20 global issues 20 years to solve them The Perseus Press 2002 Le titre nigmatique High noon fait r f rence un western de Gary Cooper et au moment angoissant o une communaut attend une fusillade pour midi et compte le tic tac de l horloge o les minutes sont longues et terriblement courtes Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s nouvelle configuration du partenariat o interactent le secteur public le priv et la soci t civile Partant de ce mod le Rischard regroupe les questions globales en trois cat gories celles qui sont communes la plan te celles qui exigent une obligation globale et celles qui ont besoin d une r gulation globale De tr s loin la partie la plus int ressante de l ouvrage concerne les options la r gulation Sans aucun doute le mod le est expressif et permet par sa simplicit d organiser l information L auteur consid re juste raison la partie High noon comme de la documentation Il n ajoute rien qui ne soit connu
84. actions et de leurs r sultats La Figure 2 Prax ogramme de la prospective la d cision et l action de la prospective en continu repr sente le cheminement de l acte prospectif l laboration de projets et la d finition des actions Voir G raldine Robert Pascal Oberti Gouvernance et d veloppement durable L aide multicrit re la d cision participative dans Autour du d veloppement durable Dossier coordonn par Alain Alcouff Sylvie Ferrari et Laurent Grimal Sciences de la Soci t N 57 2002 Presses universitaires du Mirail L application de l AMCDP en Corse se fait selon dix tapes Voir P Oberti M thodologie multicrit re d evaluation ex ante de projets orient s vers un d veloppement durable application en r gion Corse in actes des journ es internationales de l Aprema D veloppement durable et processus d valuation d cision Universit de Corse 22 23 mai 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Fig 2 Prax ogramme de la prospective en continu La demande sociale Ps entr es probl mes enjeue aspiratione projets D Les sorties temps complexit du pr sent Situation d tat 2 configuration rospective T processus en cours FE 177 MODELISATION SYSTEMIQUE choix des combinaison futurs voulus P hypoin ses des hypoth s cheminement temporalisation ANTICIPATION complexit
85. agricoles et bilan effet de serre favorable le tout irrigation devient impossible d mographie fournir les aliments alors que les besoins par t te augmentent nourrir la population croissante des villes et des campagnes d veloppement des aliments fonctionnels par les IAA lutte contre la malnutrition et aide alimentaire internationale conomie nouvel quilibre intensif extensifif de la production agricole dans les PD accords de r gulation entre les pays producteurs exportateurs agricoles l Etat doit veiller la coh sion sociale de ses citoyens augmentation des prix des carburants et taxes cologiques assurer un revenu suffisant aux agriculteurs des PED pour s autofinancer permettre la modernisation raisonn e des fili res agroalimentaires concertation entre les habitants les salari s et les entreprises soutien despaysans des PED pour substituier des cultures aux narcotiques audit international des FM de l agroalimentaire et de la biotechnologie contribuer la consolidation des ensembles r gionaux renforcement et cr ation d OIG de l environnement et du d veloppement technologie l informatique est d sormais un bien d quipement pour l agriculture les biotechnologies sont la base d une nouvelle r volution verte social maintenir d sormais dans les PD les paysans la terre pratiquer des formes d agriculture forte densit de main d uvre les femmes vect
86. aire tre une source de conflit intense plut t que de coop ration de craintes partag es et de profondes animosit s L intelligence de la globalisation conduit ensuite identifier ses degr s dans les activit s les territoires et les pouvoirs et en cons quence les situations concr tes r sultantes 103 Cependant on peut aussi consid rer que les interd pendances ont des modalit s fortes et faibles dans l change composite qui caract risent des rapports de domination et de d pendance Voir F Perroux r f 77 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La typologie de Held remarquable par sa simplicit permet d identifier celles ci Elle part des formes historiques de la globalisation dont les dimensions essentielles sont spatio temporelles et organisationnelles Ses crit res sont l extensivit du ph nom ne son intensit et sa v locit son impact qui peuvent tre haut ou bas Le croisement de ces crit res conduit d finir quatre types de globalisation 1 La globalisation dense thick globalization associe hautes extensivit intensit v locit et impact 2 La globalisation diffuse associe hautes extensivit intensit v locit et faible impact 3 La globalisation expansive associe haute extensivit basses intensit et v locit et un haut impact 4 La globalisation l g re thin globalization associe haute extensivit et basses intensit v loc
87. aire des syst mes de gestion Hommes et techniques 1972 Approche syst mique des organisations Vers l entreprise complexit humaine Hommes et Techniques 1979 Syst mique mode d emploi interview dans G rer et Comprendre annales des Mines juin 1993 32 Morin Edgar La m thode tome I la nature de la nature Seuil 1977 tome 2 1980 tome 3 1986 tome 4 1991 Introduction la pens e complexe ESF 1990 Pour sortir du XX si cle Nathan 1981 Science avec conscience Fayard 1982 et 1990 avec Sami Na r Une politique de civilisation Arl a 1997 Des op rateurs conceptuels pour la transdisciplinarit dans Transversales janvier f vrier 1997 3 Le Moigne J L La th orie du syst me g n ral th orie de la mod lisation PUF 1977 Elle est dans la ligne de pens e d H A Simon dans La science des syst mes science de l artificiel Epi 1974 dans la 2 me dition 1984 se r alise la convergence avec La M thode d Edgar Morin La mod lisation des syst mes complexes Dunod 1990 le dernier ouvrage Les pist mologies constructivistes PUF 1995 relie le syst misme des uvres ant rieures l pist mologie Bernard Paulr La causalit en conomie PUF 1985 35 La vision non complexe des sciences humaines des sciences sociales est de penser qu il y a une r alit conomique d un c t une r alit psychologique de l autre une r
88. al aussi bien pour comprendre la dynamique en cours que de d clencher une r flexion critique sur leur devenir La Figure A Synoptique des processus r sume les op rations qui peuvent tre faites et en montre la richesse La Figure A 1 part de la situation du syst me en sous syst mes et composants c est dire d une configuration positionnelle Sur cette base les processus en cours sont identifi s On passe une configuration actionn e On tablit une matrice d interd pendance de leurs relations On a recours une matrice de type Neutre Positive N gative qui permet de prendre en compte le sens des processus Le traitement des relations directes de processus permet de les hi rarchiser Un traitement informatique reposant sur l l vation en puissance de la matrice permet de tenir compte des influences indirectes ente eux En effet ils peuvent s influencer positivement ou n gativement tre neutres les uns par rapport aux autres tre compl mentaires ou conflictuels Les processus sont repr sent s graphiquement sous forme de mapping leurs relations sont g n ralement en boucles Matrice et mapping sont isomorphes On identifie les processus inintentionels et intentionnels On ouvre ainsi une d marche heuristique La Figure A 2 poursuit l analyse des contradictions du syst me leur d p rissement et leurs formes de r solutions antagonistes ou non Les temps des processus sont introduits Ils ont en effet
89. ale Chaque probl me et chaque exigence n cessiteraient un mapping positionnel et relationnel voir l annexe Prospective d faut dans le cadre de cette tude on s est born la recherche des arc boutants qui supportent l difice et des relations entre eux Ce qui a conduit faire des matrices d interd pendance des probl mes 5 3 4 1 Matrices des interd pendances Les matrices sont une machine se poser des questions La mise en relation des 80 probl mes soul ve 6 320 questions Cet exercice est un d clencheur d id es Deux types de matrices ont t faites 1 celles des relations directes 2 celles des relations Neutre Positif N gatif NPN ne 113 A l occasion d un exercice de prospective dans la r gion PACA l auteur de cette tude avait test en 1982 dans les Hautes Alpes les tendances nationales identifi es par l quipe de sociologues Louis Drin dans le livre La soci t fran aise en tendances sa grande surprise sur les 60 tendances consid r es les Hauts Alpins ne se reconnaissaient seulement que dans 7 d entre elles Depuis les travaux de W R ZHANG et alias Pool 2 a generic system for cognitive map development and decision analysis in IEEE transactions on systems man and cybernetics january february 1989 vol 19 n 1 on dispose d outils qui permettent une analyse dialectique les matrices du type N gatif Positif Neutre NPN Au lieu de s en tenir la constatation de l exist
90. alement leurs sources dans l tat de la science et de la technique exemples Jules Verne et Thierry Gaudin dans son 2100 R cit du XXIe si cle L attaque des tours de New York avait t anticip e par 23 Voir l essai de Pierre Gonod Entrer en prospective sur le site www mexapc org ateliers 17 24 Voir particuli rement le livre de Bernard Zimmern D veloppement de l entreprise et innovation ditions Hommes et Techniques 1969 Zimmern quand je l ai crois la Cegos tait d tenteur de 80 brevets depuis il s est b ti un empire aux USA un moindre titre mais non sans int r t voir le livre de Michel Fustier Pratique de la cr ativit ESF diteur 1991 signaler l apparition du groupe XXY ax sur la cr ativit en prospective et de la lettre de l conovateur www econovateur com 2 Extraits de Pierre Gonod Dynamique des syst mes et m thodes prospectives r f 186 2 E de Bono expose dans Serious creativiy Futurist Bookstore 1993 une m thode s duisante bas e sur un m canisme intellectuel la pens e parall le qui est elle aussi une piste pour la recherche Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s la science fiction le sc nario de l impensable pour la CIA et d autres Penser l impensable c est le paradoxe Mais c est possible La base est celle de la dynamique des syst mes et du comportement de ceux ci Il devient possible d imaginer de
91. alisation le champ de la mondialisation les forces sociales qui cherchent un autre mode de d veloppement d finissent leurs actions directement dans le champ de la mondialisation Seattle mobilisation citoyenne internationale gt th mes des d bats th mes des d bats critique du mod le n olib ral d finir un projet post radicalisation enjeux mondiaux identifier le projet global consat d un d ficit politique s PA m thodes d action organiser lesr sistances de coordination et de repr sentation internationalisation du mouvement positionnement international national local utilisation d internet moyen de mobilisation citoyenne l bat sur la violence onclusions onstruire une th orie laborer unedoctrine de la mondialisation d but d un mouvement citoyen mondial L mergence du concept le biens publics globaux oursuivre le d bat d mocratique entation radicalisation propositions Al volontarisme politique r gulation de l conomie partir du respect des droits conclusion enjeu un autre monde est possible p capacit transformation en une alternative PFG 15 02 2002 5 7 Nouveau mode de penser et d agir Penser globalement et agir localement ef globalement cette correction apr s le 11 septembre 2001 au slogan Penser globalement et agir localement s applique au DD et d AD s La globalisation veille par analogie l holisme La consid ration
92. amplifi s Intervient alors un proc s d amplification des signaux faibles weak signal amplifier Un filtrage qualitatif est fait pour liminer le bruit et d autres signaux faibles en comparant leur potentiel causer le changement dans un SAC Il s agit de d terminer si le signal faible a une potentialit d entrer dans le 27 Voir l essai de Pierre Gonod L anticipation et le sc nario de l impensable 11 septembre 2001 le mardi noir de la prospective sur le site www mcxapc org ateliers 17 2 Noter une perc e dans ce domaine avec le livre de John L Petersen Out of the blue wild cards and other big surprises how to anticipate and respond to profound change Danielle LaPorte book 1997 2 S Dyer Harris and Steven Zeisler Weak signals detecting the next big thing The Futurist november december 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s jeu du changement game changing potential S il en est ainsi il faut confirmer que le syst me ou l environnement dans lequel le signal faible jouera est bien un SAC et se trouve bien au bord du chaos De m me il faudra revoir en fonction des cinq caract ristiques pr c dentes si le signal faible est bien incorpor dans un SAC S il ne l est pas il n aura pas d influence et devra tre abandonn Le pas suivant est la r ponse la question Quelle sera sa propagation will it catch fire Il faut examiner ce qui est susceptible
93. ange de concepts de mod les et de techniques d analyse La troisi me pratique plus ambitieuse rel ve de la transdisciplinarit qui vise construire en commun des objets de recherche et les outils de pens e que ceux ci requi rent Loin de d valuer les investissements sp cifiques que la constitution des corps de savoir propres aux diff rentes disciplines appelle cette pratique de la transdisciplinarit exige au contraire le renforcement constant du noyau dur de chacune d entre elles l identit propre des pratiques disciplinaires trouve ainsi dans la pratique transdisciplinaire un nouveau mode d affirmation La seconde orientation est la red finition n cessaire des modes d valuation et de prise en consid ration de la demande sociale Celle ci s exprime de plus en plus fortement et surtout elle est port e par des acteurs extr mement diversifi s Les collectivit s publiques la justice le corps m dical les m dias les diteurs les entreprises les banques et institutions financi res les associations de consommateurs les associations caritatives les organisations non gouvernementales ou les groupes confessionnels etc mettent tous en avant un titre l gitime intervenir dans le processus de la production scientifique au nom de la rationalit propre dont ils se proclament d positaires celle de l int r t g n ral de la rentabilit conomique des principes du droit des imp r
94. ant faciliter am liorer la formulation et la r solution des probl mes en jeu adapter les d cisions en pr paration aux attentes des acteurs pour rendre les d cisions acceptables 2 une redistribution du pouvoir de d cision La notion d AMCDP se distingue de celles de n gociation d cision prise d un commun accord de cod cision partage de la d cision et de consultation simple coute r ciproque des points de vue Quelles que soient les modalit s envisag es il ressort clairement des diverses approches qu un espace public ne peut fonctionner que s il est quip organis structur profil pour re 92 permettre la mise en uvre des proc dures dialogiques C est dans cet esprit qu est sugg r e une nouvelle prax ologie politique syst mique Elle pr sente par rapport d autres propositions la singularit de d gager des visions de l avenir travers la complexit du pr sent et de partir de celles ci pour poursuivre la dialogique Le m canisme envisag conduit huit phases du d bat 1 la participation la mod lisation syst mique 2 la discussion de la configuration prospective initiale 3 Le choix des hypoth ses d anticipation 4 la participation la combinaison des hypoth ses 5 l association la sortie des futurs envisag s 6 la contribution l laboration des projets 7 l association aux choix et d cisions 8 un regard sur la mise en uvre des
95. assistons est le r sultat d une recherche internationale en profondeur des temporalistes Il s agit l d apports fondamentaux D autres travaux t moignent d un renouveau d int r t pour l tude du temps Cela s explique par sa r sonance dans notre soci t o le milieu temporel est caract ris par l assemblage et l association de l allongement de la vie humaine de la libert de consommer et de jouir du temps de l in galit sociale et des relations de pouvoir pour la disponibilit des temps individuels et collectifs Les prospectivistes sont plus que d autres concern s par le transfert interdisciplinaire d une science des temps On se bornera en signaler quelques th ses Leur application la prospective est du domaine de la recherche faire dans la pratique des exercices prospectifs Les r flexions sur les temps distinguent le cadre le milieu la culture temporels leurs conjonctions et leurs interactions c t des quations temporelles personnelles elles consid rent la repr sentation collective d un temps social dominant et particuli rement le temps de la production et la production de la repr sentation du temps Montrant l illusion d un temps fondamental unique ces r flexions d gagent les notions des temps comme expression des vies mais aussi des ph nom nes elles r v lent une mati re en 68 Yves Barel avait signal l absence d algorith
96. atifs de sant publique des valeurs fondamentales etc L enjeu principal est alors de mettre en place des proc dures permettant d organiser et de rationaliser le d bat public autour des enjeux de la science Il est galement d organiser la discussion sur les diff rents aspects des m tiers de la recherche et sur les pratiques de mobilit qui leur correspondent La troisi me orientation est l imp ratif de renforcer syst matiquement au sein de l tablissement une pratique collective de lauto r flexivit scientifique Celle ci ne se r sume pas la r flexion pist mologique que requiert en tout tat de cause l activit de recherche Elle se fonde sur l existence de lieux permanents d change et de d bats qui puissent permettre aux chercheurs de sp cialit s diverses de mettre en commun leurs Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s exp riences et leurs interrogations sur la science qu ils font Cela implique un dispositif transversal aux diff rents d partements qui offre aux chercheurs la possibilit de discuter la fois des orientations des pratiques et des modes de finalisation de la science Il est important dans cette perspective de donner leur place au c ur des dispositifs de recherche la philosophie l histoire l anthropologie et la sociologie de sciences qui sont en charge de produire les outils conceptuels de cette r flexion Ce ma
97. ation et a pour cons quence la perte de la fonction int gratrice du territoire Ce mod le de d veloppement est remis en question car il a fini par engendrer une crise profonde des relations entre les tres humains entre les soci t s et entre l humanit et la biosph re Dans ce contexte le territoire constitue une brique de base fondamentale de la gouvernance qui permet entre autres choses de r apprendre la citoyennet et de mettre en place un syst me de relations interd pendant et solidaire Cependant nos modes de gestion actuels des territoires sont en contradiction avec l importance que rev tent les territoires et dans de nombreux pays la conception f odale du pouvoir renforce la centralisation et ne permet pas l invention de r ponses locales adapt es Le document propose donc et c est sa proposition principale d inventer localement des formes alternatives de d veloppement de faire voluer la gouvernance des territoires et de transformer le local en global par le biais d alliances concr tes entre territoires Il ne s agit pas de s opposer globalement l id e de mondialisation ni de s ancrer dans le local mais de parvenir ce que les changes internationaux qui vont en s amplifiant dans de nombreux domaines prennent corps selon l esprit du d veloppement durable Sans doute de nombreuses actions concr tes relevant du DD sont elles relativement plus faciles mettre en uvre sur le plan local Mais l applicati
98. ature et du projet long terme Ce dernier peut tre au croisement d une vision de l avenir et d un construit chemin faisant L avenir construit est aussi l mergence progressive des finalit s des buts op ratoires qui en d coulent des objectifs r aliser au fil du temps L exigence du temps pr sent et des projets du DD et d AD s est de mettre en uvre un m canisme politique qui associe la vision des futurs les r ponses imm diates des pouvoirs aux besoins le choix des projets et le contr le de leur r alisation dans les conditions d une participation d mocratique toutes les tapes d un processus non lin aire 43 Vers un nouveau m canisme politique Le nouveau m canisme politique envisag associe la prospective le projet la d cision politique et le contr le citoyen Il est dans la ligne du rapport au Conseil conomique et Social Prospective D bat D cision publique des 7 et 8 juillet 1998 suivi du livre Demain est d j l Le point de d part est le nouveau mod le des relations entre prospective et d cision tel qu il a t esquiss dans Demain est d j l dont le passage suivant est extrait Le nouveau mod le des relations entre prospective et d cision conduit passer d une conception de la d cision publique comme un choix op r un moment pr cis par la puissance publique la construction de d cisions strat giques inscrites dans la perspective de ce
99. autant d une prax ologie On pressent qu il y a une connexion entre la d marche sugg r e ici et celle de la prospective du pr sent Un essai a t fait pour une fusion entre les deux d marches A 5 MATERIAUX POUR LE PROGRES DE LA PROSPECTIVE Les avanc es de la m thodologie prospective Voir A1 et A2 sont loin d avoir r solu tous les probl mes On voquera seulement ceux de la cr ativit de la Science fiction de Penser l impensable des Signaux faibles de l innovation et de l exp rimentation sociales du d bat public 20 Dans Prospective pour une gouvernance d mocratique coordonn par Edith Heurgon et Jos e Landrieux l aube 2000 pages 354 355 21 noter que sur la prospective participative un programme de recherche avait t propos la DATAR dans les termes suivants L exp rimentation sociale dans les territoires repr sente un enjeu important dans l optique de la mobilisation des acteurs et du red ploiement de la base conomique Or le relais par la prospective participative et l expression collective d une logique d anticipation restent limit s actuellement des initiatives d acteurs souvent tr s actifs mais sans v ritable m thodologie Une recherche devrait tre entreprise cet gard pour recenser les m thodes de cr ativit participative du pont de vue de la prospective au sens pro actif du terme Pierre Gonod et Guy Loinger M thodologie de la prospective r gionale
100. autonomie politique de sous ensembles les capacit s pour diriger la science et la technologie Dans un autre registre Harlan Cleveland ancien collaborateur des pr sidents John F Kennedy et Lindon B Johnson traite du profil n cessaire aujourd hui du leaderhip dans son livre Nobody in charge essays on the future of leadership Jossey Bass a Wiley company San Francisco 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s L obsession de la proximit et de l imm diat fait d sormais probl me On en traitera plus loin dans la prax ologie politique Retenons cependant les remarques de Bernard Henry Levy Que les lecteurs aient souhait des maires plus proches d eux plus attentifs leurs probl mes leurs soucis quotidiens leur vie qu ils aient sanctionn l arrogance de certains sortants et donn une prime l humilit de tels ou tels nouveaux venus c est une chose Que de cette proximit en revanche on fasse un principe et un programme qu elle devienne le premier et le dernier mot de toute politique digne de ce nom qu on la transforme en id ologie et que cette id ologie vienne tout coup nous dire la seule d mocratie qui vaille c est la d mocratie de proximit une once de distance une nuance un maire qui par exemple ne passerait pas sept jours sur sept dans sa commune et oserait faire un peu de politique nationale et c est la d mocratie m me qui est fichue
101. avail Emploi Activit Entreprise et Solidarit Production technologie et Investissement Consommation thique Commerce International Commerce quitable Politique fiscale et protection sociale Politique conomique id ologie et dimension g oculturelle Femmes et conomie Economie solidaire Monnaie sociale Dette Finance solidaire Vers une finance durable D veloppement durable Chefs d entreprise Pr caires et Exclus Sant Syndicats Tourisme P le valeurs culture art ducation soci t Art Artistes Dialogue interculturel Education Education citoyenne Femmes Inter religieux Jeunes Journalistes Nouvelles Technologies de l Information et de la Communication Restaurer l Humanit Sciences Scientifiques Universit Universitaires Contexte 106 Observation rapprocher de la critique de Y Dror du DD r f 51 107 Fondation Charles L opold Mayer pour le Progr s de l Homme http www alliance2 1 org Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Il s agit en l occurrence d un mouvement important dont la devise est pour un monde responsable pluriel et solidaire Un de ceux qui pr pare d autres d veloppement et une mondialisation alternative 5 3 M thodes de Gouvernance Comment manager les ph nom nes globaux aux diff rents niveaux spatiaux On traitera d abord des principes de la gouvernance ensuite de la r gulation au ni
102. balisation des probl mes de l environnement effet de serre et r chauffement de la plan te pollution atmosph rique pollution des mers pollution des eaux fluviales et des nappes d mographie croissance population mondiale urbanisation chaotique vieillissement de la population dans les PD poids croissant de la jeunesse dans la d mographique des PED conomie croissance ralentie hyperconcurrence d r glementation et primat du march remise en cause du r le conomique de l Etat stabilisation des prix la consommation dans les PD baisse desprix des mati res premi res d sarticulation sph re financi re avec l conomie productive mouvements sp culatifs de capitaux e fluctuations mon taires perturbatrices d localisation d activit s et production partag e corruption tendue et r le croissant de maffias r le majeur des firmes multinationales augmentation plus que proportionnelle des changes e crises conomiques localis es faiblesse de la r gulation internationale technologie l informatique envahit tous les secteurs perc e des biotechnologies et de l ing ni rie g n tique social ch mage de masse dans les pays de POCDE arriv e en masse de jeunes sur la march du travail dans les PED entr e massive des femmes dans le march du travail les nouvelles technologies d truisent plus d emplois qu elles n en cr ent accro
103. ce une n cessit mais qui peut devenir une faiblesse si l organisation ne dispose pas d une autonomie relative et particuli rement d une autonomie t l onomique qui consiste fixer ses propres buts et objectifs Le risque de tout syst me est l inversion du contr le dans ce cas c est l ext rieur qui contr le l organisation Le type de recherche induit aussi le type de coop ration Si l INRA confirme et accentue son orientation vers la recherche fondamentale il est conduit adapter son recrutement et passer des accords de coop ration avec le CNRS et l Universit partenaires avec lesquels l Institut n est pas toujours sur ce terrain en position de force La n gociation entre partenaires du secteur public n est pas plus ais e que celle entre la recherche publique et le priv L INRA comme institution n chappe pas la sociologie des organisations Son histoire et ses succ s ont favoris avec la sp cialisation la verticalisation de la structure alors que la voie agr gative des connaissances la recomposition des savoirs impliquent la transversalit l organisation de l interdisciplinarit Le dynamisme d une organisation son momentum se traduisent par des processus enracin s dans son histoire Mais cette force peut d cliner avec le temps et se transformer en inertie Il y a donc vraisemblablement des programmes de recherche qui perdurent par inertie du syst me Il n y
104. ci t et la relation circulaire continue s auto entretenir Mais ce processus de transformations successives besoins demandes issues d cisions n est pas automatique il peut tout moment tre interrompu Son accomplissement d pend du support qu il re oit de la soci t Ce support peut tre fort positif et croissant ou l autre extr mit bas n gatif et d croissant la soci t pouvant marquer une acceptation passive v ritable ou de l indiff rence La politique c est aussi la science des temps On sait que la r alisation d un but n cessite presque toujours la mise en uvre de plusieurs moyens Ce but peut tre repr sent par une cible pour qu il soit atteint il faut que les coups arrivent avec le moins de dispersion possible l cart type dans une p riode donn e S ils arrivent trop t t ou trop tard leur effet dispara trait ou serait trop faible dans la zone d utilit Or les processus d clench s par les actions ont des temps de r solution diff rents S ils sont lanc s tous ensemble leurs impacts seraient dilu s dans le temps et 92 Sur les sous ensembles des Unit s actives voir Pierre Gonod Nouvelles repr sentations des transferts technologiques Mondes en d veloppement N 20 1977 et sur leur graphisme Transferts et ordre technologique Institut International d tudes sociales BIT Gen ve ao t 1983 3 Voir note 74 Mati res re penser le d veloppeme
105. cision 6 Tout projet est un mode d anticipation de caract re flou Le projet est flou en ce sens qu il est le seul parmi les figures anticipatrices pouvoir tre consid r comme anticipation op ratoire de type partiellement d termin travers le projet il s agit de faire advenir pour soi un futur d sir souhait dans sa perspective op ratoire le projet ne peut porter sur le long terme conjectural il ne peut non plus se limiter au court terme trop imm diat c est dire que tout projet travers l identification d un futur souhait et des moyens propres le faire advenir se donne un certain horizon temporel l int rieur duquel il volue nous le d finirons donc comme une anticipation op ratoire individuelle ou collective d un futur d sir J P Boutinet r f 41 Voir en particulier dans le livre de Michel Callon Pierre Lascoumes et Yannick Barthe Agir dans un monde incertain essai sur la d mocratie technique Seuil 2001 les parties concerant les forums hybrides Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s participative AMCDP propose des outils rigoureux et originaux facilitant l mergence d une action collective en mati re de D veloppement durable Un processus d AMCDP se caract rise principalement par 1 une s rie d changes de recherches d ajustements des positions de propositions et de contre propositions vis
106. continuer essor des classes moyennes ne pas revenir sur les acquis sociaux cr er un mod le social europ en exemplaire pour le monde politique maintenir la paix dans le XXI si cle quilibrer la puissance am ricaine r gler pacifiquement les conflits locaux rendre irr versible le progr s de la d mocratie d velopper la s cularisation culturelle organisation internationale contre le terrorisme pr gnance g n rale de l cologie dans la vie politique Nouvelles valeurs pour un autre d veloppement agricole nouvelle donne pour l agriculture la qualit sanitaire et di t tique des aliments devient d terminante la ruralit attire les citadins les services urbains les ruraux la multifonctionnalit de l agriculture revalorise le travail agricole la solidarit est une tradition rurale la mondialisation PUE cr ent le sentiment d appartenir une communaut l agriculteur devient le premier gardien du patrimoine naturel le mod le de l agriculture productiviste est dans une impasse l environnement la politique agricole est d sormais associ e celle de l environnement fin du matraquage de la nature r glementation de l environnement diminution de la densit des levages d localisation solutions techniques comportement respectueux de l animal retrouver le statut de l agriculteur s largit dans un sens plus polyactif utilisation de mati res
107. cr mentalisme incontournable dans l action est de ne pas perdre de vue la signification et l impact de ce qu on fait par rapport la configuration globale Voir dans l annexe Quelle Prospective A 1 3 Les configurations prospectives C est l int rieur et en fonction de cette configuration qu on peut d couvrir les points cl s les n uds syst miques pour y 242175 concentrer les ressources de la soci t Th orie s Le XXe si cle a t caract ris par la pr gnance des th ories du si cle pr c dent Les paradigmes du XIX si cle taient ceux de la foi dans le progr s du positivisme de l homme ma tre et possesseur de la nature de la causalit lin aire du d terminisme de la pr vision et des certitudes En bref des paradigmes heureux Ce qui a chang pour les projets du XXIe si cle c est le d senchantement dans le progr s la reconsid ration de nos rapports avec la nature la critique du positivisme la mont e de la complexit le passage de la certitude l incertitude g n ralis e Les paradigmes sont remis en cause par les nouvelles vues sur le monde de l infiniment petit au cosmos l incertitude introduite en physique avec la th orie des quanta le principe d incompl tude de G del l incertitude du langage la th orie du chaos la r versibilit l analyse syst mique la relation de l homme et de la nature la complexit des probl mes plan taires la nouvelle perception du temps et le cu
108. crypter la complexit du pr sent et les mouvements en cours L anti syst me est actuellement du domaine protestataire contre la mondialisation Voir 5 6 Mondialisation alternative C est plus actuellement une id e de projet qu un projet dont on sait que c est une anticipation de type partiellement d termin C est un non encore tre une figure aux caract res flous La prospective MA syst mique d crite ci dessous est le premier pas pour en faire en tre A 1 LA METHODOLOGIE PROSPECTIVE MODELISATION SYSTEMIQUE ET D ANTICIPATION Le cadre th orique initial qui a servi d hypoth se m thodologique g n rale l auteur de cette tude tait marqu particuli rement par l attraction de la pens e d Herbert Simon Il tait aussi influenc par les apports de Jean Louis Le Moigne concernant la mod lisation et la syst mique La m thode suivie consiste partir des descriptions d tat et de processus La premi re phase est donc celle de la repr sentation ou mod lisation syst mique la seconde est avec le passage aux hypoth ses celle de la mod lisation d anticipation a La repr sentation syst mique doit en premier rechercher les sous syst mes et leurs composants les acteurs et les processus Avec lidentification des processus on passe du monde per u au monde actionn Le syst me est en mouvement On essaye de le comprendre diff rents niveaux d entendement Sur l tat actuel de
109. cture institutionnelle volution des comportements des hommes politiques saturation des routes favoriser les autres modes de transport participation des populations concern es pr vention et r pression d sir de mettre fin des situations d phas es l aube du XXIe si cle substitution des n gociations ex ante aux n gociations ex post vigilance et non rel chement de la politique entreprise surveillance des POS et attention aux zones non constructibles d sir de tenir compte des positions des riverains pression des populations et des lus volont de mettre en chec les coalitions d int r t et les f odalit s solidarit des habitants du d partement reconnaissance par les habitants et les touristes du patrimoine naturel compromis entre les int r ts touristiques les r sidents et l environnement sympathie de la population envers la police de proximit personnalit et caract re des dirigeants de la judice d partementale pression conjointe des int ress s et des entreprises concern es infrastructures de la ville et appel aux investisseurs prise de conscience municipale de l int r t de conserver ce patrimoine chec lobby routier financement d partement et r gional revendication de la population d sir profond d aider les autres d tre solidaire de se rencontrer reconnaissance de l insuffisance du seul plan politique conditions vivre au milieu couter
110. d finie des projets DD et AD s Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s ESSAI Le D veloppement Durable s inscrit dans la continuation des d bats autour de l co d veloppement des ann es 70 Il y a continuit dans le contenu l harmonisation des objectifs sociaux cologiques et thiques Depuis la conf rence pionni re de Stockholm de 1972 des progr s bien que tr s lents ont t accomplis La rencontre de Johannesburg permettra sans doute d autres petits pas en avant Quel que soit le jugement que l on porte sur les modifications intervenues dans les institutions internationales et les politiques gouvernementales il faut noter que les d bats autour du DD ont eu un impact sur les sciences sociales Ils ont permis de r introduire la probl matique du rapport entre les ph nom nes tudi s par les sciences sociales d une part et les ph nom nes physiques et biologiques d autre part On est loin cependant avec l co socio conomie de faire converger l cologie et l conomie projet qui va bien au del du projet de l conomie cologique qui tente d int grer les pr occupations environnementales dans l conomie n oclassique Dans l tat actuel l co d veloppement n est pas un mod le de d veloppement c est comme le d clare Y Sachs une m thode qui consiste formuler dans des contextes concrets des propositions concr tes Elle s applique aussi bien au d velop
111. d entraver la diffusion de son nergie et juger du r sultat Enfin si les r ponses sont positives c est dire s il s agit bien d un game changer qui a la potentialit to catch fire la question est alors tes vous capable d allumer le feu light the fire En d autres termes est ce sous votre pouvoir ou non ou sous la d pendance d autres personnes ressources institutions Si la conclusion est qu un faible signal est praticable il est possible ensuite d utiliser des outils traditionnels du planning Telle est en substance la th se et la m thode propos e qui sont illustr es d applications Ces tentatives ne r pondent que partiellement aux interrogations mais elles permettent de sortir du verbiage habituel et ouvrent des voies de recherche Elles montrent aussi que la cr ativit peut ne pas tre seulement un processus spontan mais une heuristique A 5 4 LE DEBAT CITOYEN L innovation principale mettre en uvre pour le DD et l AD s n est pas pour autant d ordre scientifique m thodologique mais sociale et prax ologique Au d part du processus en boucle Prospective Projet Prax ologie Politique le d bat public est pr sent comme constructeur de l anticipation Il s ensuit que le d bat citoyen n entre pas seulement en le finalisant par la perspective d un projet long terme il est partie de son laboration et il est l occasion d couter le citoyen On sait que le syst me politique fran ais est aujour
112. d hui bloqu C est le constat du rapport Bailly voir r f 95 Apr s celui ci l auteur de cette tude a r dig un essai explicatif du blocage de la d cision publique dont voici un extrait et qui est avanc avec la modestie qu impose un sujet aussi complexe qui requi rerait un travail interdisciplinaire de politologues sociologues et conomistes Le grippage du syst me politique est la cons quence d une part du contexte global et de l volution de la soci t fran aise d autre part par la structure institutionnelle fran aise grands traits on peut penser que la mondialisation l Union Europ enne la croissance les nouvelles technologies la soci t du risque influent sur la soci t fran aise La convergence de ces ph nom nes avec des caract ristiques historiques et politiques internes de notre pays conduit des fragmentations socioprofessionnelle et ethnique des fractures sociales au d veloppement des in galit s la pr carit de l emploi Il s ensuit un sentiment d ins curit La lib ralisation conomique jointe au recul de l id ologie poussent l individualisme l augmentation des demandes particuli res et des pr f rences Ce qui accentue le flot des exigences adress es au syst me politique 230 Inspir du m canisme du syst me politique de Easton r f 159 et chapitre 4 2 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le syst me politique
113. d humanit est donc un concept plus large et plus riche que celui du DD Il passe surtout d une position d fensive voire conservatrice une attitude plus offensive et dans une certaine mesure plus optimiste plus confiante dans l avenir de l humanit sans pour autant qu un avenir radieux soit tout trac Cet avenir d pend de la qualit de la nouvelle gouvernance e 3 2 Le rapport global local La th se de Dror est qu une premi re t che pour la philosophie politique est de r affirmer la primaut de la politique et de la gouvernance comme responsable du choix collectif et de fournir une base normative permettant de r pondre aux conditions du vingt et uni me si cle Il privil gie ainsi le r le de l tat Sa conception pourra para tre litiste En fait sans faire abstraction du bottom up et des relations de proximit il pense que la gouvernance mondiale se situe aux sommets 55 On s en est tenu ici l essence de la critique de Dror On signalera toutefois un original code de conduite d ontologique pour les dirigeants le d veloppement d une philosophie de la d mocratie la formation de ceux ci pour jouer avec la complexit les efforts pour am liorer le niveau moral du public et la compr hension populaire des questions complexes la refonte des organismes de gouvernement et des institutions internationales la gouvernance du secteur priv la concentration excessive des pouvoirs la n cessaire
114. de mod les sont prendre comme des cat gories polaires relativement abstraites qui d finissent un espace qualitatif l int rieur duquel on peut regrouper l essentiel des mod les qui se r clament du d veloppement durable On pourra donc adopter une chelle continue de graduation qui m ne des mod les d int gration faible aux mod les d interface forte Dans cette optique les mod les ayant le plus grand nombre de crit res faibles se rapprocheront des mod les d interface faible et r ciproquement Les mod les DD et AD s requi rent la durabilit forte et partant l interface forte d faut d un m talangage on s orientera plut t vers des mod les disciplinaires distincts que l on mettra en relation 88 Mis en italique par PFG Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s 4 La prax ologie politique Divers aspects de la mod lisation de l action ont t abord s travers l exemple d une op ration syst me internationale la gouvernance le global et le local les chelles spatiales et temporelles Il faut aller plus loin Un livre de Thierry de Montbrial enrichit la prax ologie de nouveaux concepts qui leur tour f condent l action e 4 1 Concepts Parmi les 25 concepts et d finitions que Thierry de Montbrial propose il y en a qui sont particuli rement pertinents pour les projets DD et AD s Il appelle prax ologie
115. de par exemple les femmes jouent un r le majeur C est pourquoi les acteurs de la vie quotidienne hommes et femmes producteurs consommateurs cr ateurs individus et r seaux solidaires la famille mais aussi l cole sont des unit s actives du DD Voir dans le chapitre 5 Essais le Retour sur le global local Enfin il ne faut pas perdre de vue que le DD et d AD s sont la fois des jeux sociaux mais aussi des jeux avec et contre la nature et son artificialisation Multiples combats o les scientifiques sont impliqu s 3 6 Les scientifiques et le d veloppement durable Les scientifiques sont des acteurs du DD en tant qu experts vis vis du principe de pr caution de d couvreurs et d innovateurs pour mettre disposition de la soci t des produits et proc d s en phase avec ses demandes et ses objectifs On fera part plus loin des r sultats d un questionnement au sein de l INRA mais sans anticiper sur leur pr sentation on peut dire que la conception du DD est loin d tre claire et de faire l unanimit parmi ses membres Deux raisons expliquent cette attitude l ambigu t du concept qui a t analys plus haut et le statut de scientifique Ce dernier m rite qu on s y arr te Olivier Godart montre que le d veloppement durable et la recherche scientifique sont une difficile conciliation des logiques de l action et de la connaissance Apr s avoir pos la question qu il y a t il de neuf et de p
116. de question pour viter le danger d une tendance totalitaire qui le formulerait sous forme d injonction Comment pouvons nous cr er pour l an 2100 une soci t humaine plan taire compos e de 12 milliards d individus avec un standard de vie am ricain et le dixi me de l impact n gatif que la soci t humaine a pr sentement sur l environnement Cette perspective propos e est bas e sur un n o modernisme qui accepte la critique postmoderne du prix exag r du modernisme Ce n est pas pour autant la posture de nombre de r veries sur un retour aux temps pass s La seconde publication fran aise est un mixte d articles et d entretiens de la Revue des Deux Mondes Elle traite notamment des utopies moteurs de l histoire de l utopie d mocratique de Marx le communisme l utopie de l utopie comme r enchantement de la politique de la fraternit comme utopie du XXIe si cle des nouvelles utopies sociales de l utopie cyber noosph re et cybercosmos de l utopie urbaine De cet ensemble on a retenu quelques id es et visions essentielles D abord le constat que derri re le sens unique de l histoire r appara t un ventail des possibles dont faisaient pleinement partie les projets et pratiques qualifi s aujourd hui d utopique Pendant des p riodes d incertitudes et de ruptures elles taient actuelles rendant tangible la sp cificit du moment Cette historicit ne na t pas des programmes mais de la
117. dente Il a donc fallu en construire c est ce qu on a appel les macro sc narios On a ensuite connect les microsc narios avec le macrosc nario La liaison macro micro sc narios au demeurant n est pas automatique Elle implique un double mouvement sortir les implications du macro sc nario sur le syst me objet prospectif et l inverse remonter de ses composants vers les l ments du macro sc nario d faut les relations entre l interne et son environnement restent un placage superficiel Comme il a t soulign l quation g n rale de la Nouvelle M thodologie Prospective Voir Al contient avec la rationalit et la cr ativit la propri t d adaptabilit Il faut examiner quelles adaptations sont n cessaires en cons quence du corpus conceptuel et m thodologique pr c dent Voir Al et A2 et pour tre en ad quation avec le dernier fondement de la nouvelle conception de la prospective int gr e dans une prax ologie politique une prospective dans les conditions d une participation d mocratique comme puissant moyen et condition pour passer au x projet s A3 L ADAPTATION CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE DE LA PROSPECTIVE POUR L AD S Les donn es du DD et de l AD s dont il faut tenir compte sont 211 Voir Antoine Messean Pierre Gonod Yves Dronne H l ne Lec ur Miche Sebillotte La prise en compte du contexte macro conomique mondial l approche par macro sc narios dans Revue OCL
118. des dur es des vitesses et des d lais diff rents Les temps sont caract ristiques du syst me consid r cependant les vitesses des processus et leurs temps d impact peuvent tres acc l r s ou frein es par des circonstances naturelles ou et par le jeu des acteurs La Figure A 3 int gre apr s la situation d tat et les temps le troisi me constituant des processus les acteurs Ainsi les acteurs se positionnent sur les processus qu ils contr lent plus ou moins et qu ils cherchent orienter selon leurs int r ts strat gies et projets et qu ils peuvent engendrer Leur jeu est modifi par l apparition de nouveaux acteurs et de processus nouveaux La configuration prospective change alors Finalement une m thodologie prospective tr s d velopp e ne devrait pas seulement consid rer les sens et les temps des processus mais les rapports de causalit des ph nom nes dont ils sont issus On peut distinguer la relation causale traditionnelle ou d ordre la causalit finale ou t l ologique la causalit r ciproque le feedback vrai la r cursivit Consid rations qui prennent toute leur importance quand les changements qu on veut introduire sont de nature t l ologique ou que les processus qu on veut modifier sont li s entre eux non par de simples r ciprocit s mais par des relations r cursives Entre les processus sous contr le et dont les r sultats peuvent tre anticipables et ceux qui sont compl tement n
119. des g n rations futures Certains besoins seront probablement identiques ceux de la g n ration actuelle mais d autres nous sont encore totalement inconnus S agit il d une d finition ou d un concept Il semble en effet que son effet mobilisateur l apparente plus la seconde fonction S il s agissait d une d finition elle serait si complexe et multiface que l on ne pourrait compter un tel impact Il me semblerait int ressant de cadrer les sujets ou la probl matique importants quand on parle de DD et de les traiter individuellement 160 R flexion pertinente qui entre autres raisons nous a incit modifier l intitul du projet et d introduire le pluriel d veloppement Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le DD repose sur la capacit valuer les cons quences d actions dans des syst mes complexes Si la d finition convient La difficult est pour la suite conception pouss e laboration de mod le inter temporel d optimisation en grande incertitude fonction des objectifs des p riodes lointaines Puis mise en uvre des d cisions qui d coulent de ce mod le D finition peu op rationnelle Elle requiert un exercice de prospective et recherche difficiles et d licats pour diverses raisons dont la prise en compte des dynamiques d volution et de l incertitude Comment Avec quels outils m thodologiques quelle approche prospective Quelle valida
120. destin es clairer la direction de l INRA sur ses choix strat giques ceci s ajoute une d marche m thodologique essentielle La compr hension du syst me faisant l objet de la prospective est le primat l int rieur avant l ext rieur En effet trop de prospectives partant de l id e juste que les syst mes sociaux sont ouverts font de l analyse de leur environnement le point de d part Malheureusement l int r t premier port au contexte se fait le plus souvent au d triment de l intelligence du syst me lui m me Le risque est alors par la suite l impossibilit de relier le cadre g n ral l organisation interne du syst me qui a t vue trop superficiellement Il convient cependant videmment d appr cier la sensibilit du syst me aux grandes modifications du contexte socio politique On s est donc orient au fil des travaux de la DADP vers des macro sc narios de cadrage On a cherch s appuyer sur les tudes existantes concernant les sc narios mondiaux Il en existe de nombreuses dans la litt rature prospectiviste notamment aux USA L exigence requise tait que des sc narios globaux devaient comprendre les dimensions principales d une analyse g opolitique mondiale le politique le social inclus la d mographie le culturel les sciences et la technologie l environnement Le constat g n ral hormis quelques exceptions est que ces prospectives globales ne r pondaient pas l exigence pr c
121. disponibles en mati re d int gration et d assemblage des connaissances alors m me que l volution de nos objets de recherche et de nos missions en particulier le d veloppement de la demande d expertise fait de plus en plus appel l interdisciplinarit et la synth se Il appara t clair que les syst mes de formation initiale ne suffiront pas former les g n ralistes chercheurs double comp tence et autres assembliers dont le besoin ne cesse de cro tre et que l INRA devra mettre sur pied un dispositif propre de formation requalification 156 Document d orientation 2001 2004 voluer vers l INRA du futur INRA janvier 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le document d orientation de l INRA est ant rieur au manifeste transdisciplinaire du CNRS et des jalons ont t pos s il y a plus de dix ans Il est concernant l interdisciplinarit de m me inspiration et sans nul doute la m me orientation conduit aux m mes d fis et probl mes Contribuer la nouvelle approche qu appelle le d veloppement I Stengers pour les chercheurs de l INRA c est participer au nouveau mouvement de pens e Et comme il n y a pas d cole de l interdisciplinarit comme les nouvelles g n rations de chercheurs seront pour l essentiel le produit d une monoculture disciplinaire la question se pose d ores et d j d une formation sp cifique qui sera examin e plus
122. du paysage et de la biodiversit ressources renouvelables pour l nergie arbitrer utilisation de l eau irrigation autres usages d mographie stabiliser la population mondiale la ville p le d entra nement vivre vieux et bien augmenter l esp rance de vie conomie croissance mais diff rente conomie de march mais sans concurrence sauvage Vultralib ralisme n est pas souhaitable VEtat ne doit pas abandonner des fonctions essentielles augmentation de certains prix la suite d une politique cologique arr t de la d gradation des prix des mati res premi res des PED primaut des investissements productifs la sp culation financi re doit tre stopp e limitation des oscillations mon taires les d localisations d activit s doivent tre n goci es lutte contre la corruption et le blanchiement de l argent sale les activit s des FM doivent tre r gul es d veloppement plus fort des changes intra r gionaux viter la propagation des crises aux conomies nationales et r gionales la r gulation internationale doit tre d velopp e et organis e echnologie l informatique constitue une force motrice du XXI si cle la biotechnologie soul ve des probl mes thiques peurs et esp rances r sorber le ch mage priorit n 1 procurer un emploi et un revenu continuer la progression des femmes dans le march du travail moderniser en ma trisant la technologie r sorber les in galit ssociales
123. du point de vue des influences qu elles exercent ou et de celles qu elles subissent La voie est alors ouverte des analyses moins superficielles sur la nature de ces contradictions contradictions antagonistes irr conciliables l un des contraires veut supprimer l autre contradiction non antagonistes r conciliables une nouvelle forme d unit entre les deux contraires conduit l tablissement d une nouvelle forme d identit les dialectiques des contradictions trinaires et quaternaires les contradictions surd termin es par la logique des autres contradictions etc L analyse permet aussi de d celer les influences contradictoires que peut engendrer une variable effets multiples et ventuellement les effets pervers non imm diatement visibles Ce rep rage n est pas toujours vident notamment dans des strat gies ambigu s d acteurs on peut avoir faire des variables influence floue f Une autre cat gorie non envisag e dans la logique NPN est celle des influences alternatives Dans certains cas l l ment consid r peut tre activ positivement ou n gativement 115 Exemples la matrice semences et celle des prot ines dans les exercices prospectifs de la DADP INRA Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Au niveau Monde qui fait l objet de la figures 7 comme on pouvait le supposer la gouvernance mondiale exerce la plus forte influence sur le syst me d
124. du projet et conforte le m canisme prax ologique sugg r figure 2 de d gager des finalit s travers le v cu et partir d exercices prospectifs C est le v cu de la mondialisation par des millions de citoyens qui conduit la recherche d autres finalit s et de projets alternatifs 5 6 Mondialisation alternative La mondialisation alternative ne surgit pas du n ant ni du r ve d un proph te Elle merge de la situation d tat et des processus en cours On rappelle que la mondialisation est l expression territoriale de la globalisation On reste bien dans ce macrosc nario l int rieur de cette derni re On est aussi dans une soci t avec le march Mais on n est pas dans une soci t r gie par le seul d terminisme conomique Les m canismes de march sont sans doute irrempla ables mais non irr prochables On est encore dans le capitalisme aucun autre syst me ne paraissant actuellement devoir s y substituer Mais son contenu voire sa nature changent 124 L alternative n est pas la mondialisation mais une autre fa on de la vivre et de l organiser L hypoth se est qu une grande transition est en cours Des futuristes la voient comme une transition violente marqu e par une concurrence f roce et des march s impitoyables o l ordre ancien dispara tra au profit d un ordre nouveau qui reste une terra incognita cette perspective s oppose celle de l invention de cet ordre
125. duction de nouvelles la Configuration n exclut pas mais au contraire facilite les hypoth ses de changements radicaux des structures par les ouvertures externes les d stabilisations et r gulations internes du syst me 7 La Configuration prospective processus d organisation des connaissances est issue de modules syst miques successifs Parall lement ce proc s d organisation des connaissances c est aussi un proc s cr atif continu Chaque module provoquant des questions et stimulant l imagination et permettant la constitution d un stock d id es dans lequel on puisera pour formuler les hypoth ses et les assomptions Les configurations peuvent tre construites partir des probl mes des d fis globaux de chantiers Voir 5 1 D fis du local Voir 5 3 4 Retour sur le local global dans tous les cas la m me r gle s impose il faut que l objet consid r soit contextualis Chacun a un niveau d int gration Concr tement par exemple partant du local la configuration devra positionner les l ments internes du syst me avec l ext rieur tel que se le repr sentent en premi re instance les acteurs impliqu s dans l exercice Cette repr sentation pourra tre am lior e au fur et mesure par d autres clairages On aura not que le point de d part de la configuration du pr sent implique pour son tablissement une m thodologie syst mique et des apports venant aussi bien de la recherc
126. durable Il est certainement tentant de faire communiquer le concept de d veloppement durable avec la n cessit d un champ de recherche fondamentale Mais une telle proposition ratifie la s paration entre les questions que l on dira fondamentales correspondant aux grands enjeux d une discipline et les recherches que l on pr sente comme instrumentales ou op rationnelles ayant composer prendre en compte n gocier le possible et d bouchant directement sur une proposition d action Cependant la question est de savoir si cette s paration et la division du travail qui lui correspond ne font pas partie de l ancienne approche celle qui ne nous a pas aid s r sister la tentation de ne pas penser c est dire celle qui a permis de dissocier la question du d veloppement de celle de sa durabilit Que les recherches op rationnelles ou instrumentales puissent tre reconnues porteuses de questions fondamentales signifierait en revanche l impossibilit de subordonner des jugements g n raux c est dire des principes d conomie et de hi rarchisation la multiplicit pratique des terrains o s labore la question comment prendre en compte La De fait le mod le de recherche inspir par les sciences exp rimentales conjugue deux traits remarquables d une part la mani re cr ative dont est construit un probl me dont sont exhib s ses aspects les plus int ressants ceux partir desquels les qu
127. e de l Institut de relations internationales et Strat giques IRIS publi par cet institut en collaboration avec l Etudiant et Radio France 10 David Held amp alias Global transformations Stanford University Press 1999 suivi par le d bat The global trasformations reader Polity Press 2000 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La globalisation est prise comme contexte concret dans le sens assign par David Held et alias d un processus ou d un jeu de processus plut t qu une condition singuli re elle ne refl te pas une logique lin aire simple du d veloppement et ne pr figure pas non plus une soci t ou une communaut du monde Elle refl te l apparition de r seaux interr gionaux et de syst mes d interaction et l change La globalisation par ses processus cr e une structure volutive et dynamique Elle affecte les activit s les territoires et les pouvoirs e Les activit s c est dire les domaines sociaux du culturel de l conomique du politique du l gal du militaire et de l environnemental Comprendre la dynamique et les cons quences de globalisation exige donc quelque connaissance des mod les diff renci s d interconnexions dans chacun de ces domaines Par exemple les mod les d interconnexion cologique globale diff rent tout fait des mod les d interaction culturelle ou militaire globale e Les territoires en coupant travers
128. e state of the art une date relativement r cente Ceci a conduit privil gier comme r f rence centrale le livre de Marcel Jollivet voqu pr c demment r f 4 et qui n est pas la simple juxtaposition des communications de quinze auteurs parmi lesquels Franck Dominique Vivien Olivier Godart Jean Pierre Deffontaines Fran ois Levarlet Jacques Theys Il faut noter que ce livre succ dait l essai Tendances nouvelles en mod lisation pour l environnement Ce serait une gageure de faire un compte rendu d taill de ces deux livres riches et fouill s Le lecteur y trouvera notamment une magistrale analyse de l histoire du d veloppement sous la plume de Franck Dominique Vivien E On retiendra quelques conclusions essentielles dont on partira En prolongation des Tendances nouvelles en mod lisation pour l environnement Fran ois Levarlet qui a d velopp la mod lisation conomique de l environnement estime que les questions de la qualit scientifique et de la validation des mod les restent pos es La complexit des probl mes conduit une approche interdisciplinaire et la r ponse d pend de l art du mod lisateur Il estime que des mod les formels d interface forte peuvent malgr leurs qualit s structurelles tre techniquement invalidables et concr tement ininterpr tables Ce qui pousse r duire le nombre des variables endog nes de son mod le et privil gier un cadre de r sol
129. e club of Rome Frank Cass Publishers 2002 Thierry de Montbrial L action et le syst me du monde 470 pages PUF 2002 8 N G R lling and M A E Wagemakers Faciliting Sustainable Agriculture Cambridge University Press 2000 Cow up a tree knowing and learning for change in agriculture case studies from industrialised countries editors M Cerf D Gibboon B Hubert R Ison J Jiggings M Paine J Proost N G R ling une bibliographie essentielle Environmental issues and sustainable futures by Michael Marien World Future Society 1996 Brian J Ford The future of food Thames amp Hudson 2000 Models of sustainable development introduction by Sylvie Faucheux David Pearce John Proops editions Edward Elgar 2000 Guy Paillottin l agriculture raisonn e rapport au Ministre de l Agriculture et de la p che f v 2000 Dans L agriculture raisonn e Guy Paillotin explique qu avec la promotion du concept il ne s agit plus d une d marche de qualit mais d un mode de production r ellement codifi Traitant des divergences sur les voies et moyens d acc der un r el DD l auteur ne pense pas que les seules r gles du march suffisent il faut compter davantage sur des initiatives citoyennes et des r gulations des pouvoirs publics Il note les diff rences entre une agriculture biologique et une agriculture raisonn e Cette derni re correspond une gestion optimalis e globale de l environnement Il opte pour un
130. e comme dans la nature du travail et les changements des institutions D fi 10 Paix et conflit Comment les valeurs partag es et les nouvelles strat gies de s curit peuvent elles r duire des conflits ethniques le terrorisme et l utilisation des armes de la destruction de masse D fi 11 Les femmes Comment le statut des femmes peut il am liorer la condition humaine D fi 12 Le crime transnational Comment la progression du crime organis de plus en plus puissantes et sophistiqu es peut elle tre stopp e D fi 13 l nergie Comment la demande nerg tique croissante peut elle tre satisfaite sans risque et efficacement D fi 14 La Science et technologie Comment les perc es scientifiques et technologiques peuvent elles tre acc l r es pour am liorer la condition humaine D fi 15 L thique Comment les consid rations thiques peuvent elles tre incorpor es aux d fis pr c dents American Council for the United Nations University The MILLENNIUM project 2002 State of the Future by Jerome C Glenn and Theodore J Gordan CD Rom Dans l identification de J F Rischard les d fis sont class s selon la fa on dont ils peuvent tre trait s Dans celle du projet Millennium ils le sont par cat gories et par th mes On remarquera que dans ce projet le D veloppement Durable est envisag assez troitement on serait tent d y adjoindre les questions de l eau et de l nergie N
131. e de l utopie Ce trouble ne permet pas de conceptualiser une imagerie positive du futur comparable la dystopian imagerie Il conclut que l Utopie comme but n a pas de sens Ce qui manque est une discussion d taill e de ce qu une soci t id ale pourrait tre et comment nous pourrions la promouvoir incr mentalement pour approcher cet id al Dans un autre essai Tsvi Bisk r habilite la pens e utopique Il argumente en faveur d un utopisme pratique La soci t humaine ne peut pas elle m me se conduire rationnellement sans avoir une id e claire d o elle souhaite aller Les valeurs peuvent tre per ues non par la voie des statistiques mais par des images des visions et des sc narios Ainsi ces derniers sont en v rit des sortes de mini utopies La vision doit tre r aliste et ne pas consister en une vague image du monde ce qui implique une s rie de conditions intellectuelles Il ajoute une dimension sa conception du n o utopisme la valeur d un n o romantisme Il utilise ce terme dans le sens du genre litt raire qui consid re l humanit comme une cr ation h ro que et la vie humaine comme elle devrait tre Le futurisme est dans un sens un romantisme r aliste Ce n est pas une pens e fantaisiste ou une r verie mais une organisation rationnelle ou empirique pour nous assister dans la construction de visions positives et alternatives du futur titre d exemple il formule un d fi n o utopique sous forme
132. e nouveau Faut il pour autant rompre avec l id e d utopie Non car la description d une utopie n est pas une production imaginaire totalement d connect e du r el c est une fiction certes mais qui indique que l humanit est hautement perfectible et si les m diations politiques manquent pour r aliser concr tement les utopies celles ci ne sont pas une impossibilit absolue Ce qui conduit la conclusion le propre des utopies de demain ne devrait il pas tre de penser les m diations susceptibles de mener la soci t d sir es ne devraient elles pas porter en priorit sur ces m diations et n y a t il pas l un espace formidable pour l imagination utopique Ce dont nous avons le plus besoin de voir surgir c est d utopies politiques d utopies qui permettraient de r enchanter la politique Remplacer la notion de m diations par celle de processus et l on rejoint les propositions de la nouvelle prax ologie politique Voir 4 3 155 Michael Walzer Les nouvelles utopies sociales r f 147 154 Philippe Qu au L utopie cyber noosph re et cybercosmos r f 147 155 Michel Wieviorka L utopie comme r enchantement de la politique r f 147 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s R capitulation Le D veloppement Durable n est pas un mod le de d veloppement mais une m thode qui consiste formuler dans des contextes concrets des propositions concr tes La globa
133. e politique de contrats portant sur les moyens c est dire sur les itin raires techniques Le champ d action de l agriculture raisonn e est fix par un niveau minimum et maximum d exigences environnementales La politique pr conis e part du principe que le concours des agriculteurs ne peut tre con u que comme une adh sion faite sur des bases d ontologiques une d marche environnementale visant r ponde une demande de la soci t 2 Philippe Lacombe directeur d ouvrage L agriculture la recherche de ses futurs L Aube Datar 2002 Dans L agriculture la recherche de ses futurs Philippe Lacombe fait la synth se d un travail de groupe de la DATAR Il en r sulte quatre sc narios l adaptation de la Pac l ordre industriel la qualit d origine l agriculture de services Il pr vient et regrette que des sc narios extr mes n aient pas t tudi s des sc narios de crise g n ralis e de lib ration compl te de l conomie de gestion de d serts Mais il faut noter que contrairement d autres exercices prospectifs il introduit une dimension volutive aux sc narios leur compatibilit leurs possibilit de glissement Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Questions et probl mes Parmi la quantit de travaux il a fallu faire le tri Cette s lection a eu pour crit res leur caract re interdisciplinaire la somme qu ils contenaient le statut d
134. elle aussi sp cifique de chaque r gion Bien qu aucune r gion ne constitue un syst me clos elles sont plus ou moins ouvertes et elles sont op r es par diff rents niveaux de leur environnement Ainsi le niveau de rattachement de la r gion toulousaine avec ses activit s a rospatiales et a ronautiques est le plan mondial Telle autre r gion ou grande ville est sous l influence europ enne et non mondiale la Lorraine est sous influence europ enne par son entourage Saar Luxembourg e La Figure 1 Les interactions horizontales et verticales des syst mes symbolise cette repr sentation Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG 1 LES INTERACTIONS HORIZONTALES ET VERTICALES DES SYSTEMES aux niveaux international national et r gional Quelles sont les interactions des syst mes sur le plan global Les r ponses sont influenc es par la repr sentation du monde et le cadre th orique du mod lisateur ordre 4 10000K Les pays continents Les espaces canadiens et sib riens m ordre 3 1000K pays moyens grandes r gions Amazonie grands tais des USA Texas ordre 2 100K les r gions fran aises ordre 1 10K m tropoles massifs forestiers ordre 0 kilom tre iles gr ordre 0 1 100 m ordre 0 _2 10 m maisons ordre 0 _3 1 m homme r gions naturelles fran aises granlles grandes exploitations 7 s
135. elle gouvernance l humanisme en actions r f 50 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Un processus global par exemple celui qui conduit au probl me de la pollution de l air a toujours un certain degr d agr gation de multiples processus et nombre d acteurs y sont impliqu s Ce qui pose un probl me de correspondance entre le niveau de description de la dynamique du syst me et l identification des acteurs L analyse des acteurs requiert une probl matique Une de celle ci est le concept de jeu une autre est celle des unit s actives Des matrices des jeux d acteurs des mappings des relations de pouvoir sont faisables Ce n est pas compliquer la situation d ajouter qu il faudrait aussi analyser quel niveau le contr le est exerc par un acteur sur un autre Celui ci peut porter selon l axiomatique des unit s actives sur les espaces d op ration ou de d cision les espaces conomiques sociaux technologiques d information politiques territoriaux Il s ensuit qu tre sous contr le de ses activit s ou de ses d cisions n est pas la m me chose pour un agent Ce qui conduit distinguer les degr s d influence que sont les actions d influence d imposition ou coercition et de subordination Les premi res tendent modifier les comportements Les secondes contraindre agir ou s abstenir sans l usage de la force ou
136. eloppement durable que pour l action l unit de compte est le temps long les rapports avec des g n rations loign es alors que l horizon d cisionnel des collectifs et des individus est le court terme et souvent le tr s court terme Avec un temps long de nouvelles incertitudes jalonnent les trajectoires de d veloppement tant sur les pr f rences des g n rations futures que sur le monde dans lequel elles se formeront Ces incertitudes plus radicales que les al as usuels emp chent les d cideurs d appr hender le d veloppement durable comme un exercice d optimisation conomique d marche qui supposerait en fait que le choix doive tre fait une fois pour toutes pour viter les ph nom nes d incoh rence temporelle structurelle Elles emp chent galement de se r f rer une norme intangible de soutenabilit qui serait dict e par la connaissance parfaite de contraintes ou limites naturelles Une approche s quentielle ou par tapes comme l on parle d une course par tapes s impose alors Avec une telle approche l enjeu d une tape donn e est circonscrit cette tape tout en tant port par une intentionnalit qui va au del D o il d coule une valuation permanente et un retour sur les finalit s initiales Dans une probl matique de d veloppement durable l enjeu pour les g n rations actuelles est de se prononcer sur la viabilit des trajectoires de d veloppement sur lesquelles elles ont une prise pratique
137. els et futurs 3 examiner les m thodes de gouvernance la r gulation des ph nom nes globaux et celle du global local 4 juger de l volution des valeurs qui sous tendent le DD et AD s 5 1 1 LES PROCESSUS GLOBAUX EN COURS La figure 3 Processus en cours dans la mondialisation a t faite l occasion de la prospective Prot ines Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG3 PROCESSUS ECONOMIE et SOCIETE pr pond rance de l conomie pr pond rance de la sph re financi re mouvements de capitaux court terme lib ralisation des changes et d r gulation changements de propri t du capital gt cr ation de moyens de production nouveaux changements des principaux acteurs domination entreprises transnationales apparition defirmes r seaux constitution de l offre en oligopole mondial espace de rivalit d localisation nomadisme activit s attractivit zones de bas salaires production partag e d veloppement sous traitance internationale apparition Nouveaux Pays Industriels croissance extravertie vs march int rieur flux biens finis et interm diaires gt mati res premi res m tropolisation et r seau de m tropoles urbanisation croissante internationalisation des consommations d veloppement sous traitance internationale apparition Nouveaux Pays Industriels croissance extravertie vs march int rieur flux biens finis et interm diair
138. ement durable Si oui lesquelles 3 Avez vous de projets pour le futur entrant dans la probl matique du d veloppement durable 4 Autres commentaires Le guide de discussion suivant a compl t le questionnaire de janvier 2002 et qui a servi de fil pour des interviews PFG 22 04 2002 QUESTIONS COMPLEMENTAIRES 1 Pensez vous qu on peut pr juger des besoins des g n rations futures Si oui comment et quels sont leurs l ments essentiels 2 Quelles seraient les caract ristiques et les voies et moyens de projets long terme d un DD et d Autres D veloppements 3 Est ce que le DD et d Autres D veloppements impliquent des changements de valeurs de la soci t Si oui lesquels 4 Quelles sont les autres conditions permissives du DD et ou d autres d veloppements Comment lier les revendications imm diates la vision long terme 5 Comment voyez vous l articulation du global et du local ou en d autres termes l articulation des mouvements top down et bottom up 6 Comment envisagez vous les diff rents niveaux de la gouvernance visant promouvoir le DD ou et d autres d veloppements 7 Pensez vous qu on peut on ma triser l hypercomplexit spatiale et temporelle qu impliquent le DD ou et le changement du d veloppement Si oui comment 8 La mod lisation du DD ou et le changement du d veloppement est elle une entreprise utopique 9 Les finalit s missions et objectifs li s aux projets
139. ence d une relation entre deux variables on note le sens de celle ci Comme dans une matrice Matrice Structurelle Courante on a la m me comptabilisation du nombre de fois qu un param tre influence ou est influenc mais on a aussi une premi re indication de la Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les sommes en lignes et en colonnes des influences permettent de faire un sch ma des relations d interd pendance et de distinguer 4 zones par rapport la m diane influences donn es fortes et influences re ues faibles influences donn es faibles et influences re ues fortes etc Les matrices d interd pendances suivantes ont t trait es Monde Europe France Alpes Maritimes Pays Grassois fondamentaux Association cole Famille Homme et Femme Ces cinq matrices de base ont ensuite t agr g es pour donner les quatre matrices suivantes Monde et Europe Monde Europe et France Monde Europe et Universaux France et D partement Les relations d influences donn es et d influences re ues ont t traduites en graphes L analyse de ceux ci montre les modifications qui interviennent avec le changement d chelle Parall lement l identification des relations directes le travail a t entrepris du relev du sens des relations La matrice NPN des interd pendances au niveau mondial est r sum e dans le graphe ci dessous Figure 7 Commentaires La liste des 8
140. ent de la mondialisation la mondialisation de l conomie du crime s accompagne de la criminalisation de l conomie mondialis e la fin de la guerre froide a modifi la carte mondiale du crime organis parler de culture mondiale uniformis e sous estime les rapports entre le singulier et l universel l utopie de la guerre technologique masque la nature historique des situations conflictuelles la globalisation financi re a profond ment modifi le fonctionnement de l conomie mondiale la cr ation de l euro modifie le fonctionnement du syst me mon taire international les crises r currentes du Syst me financier international ont soulign la n cessit de r formes profondes les tats Unis et l Union europ enne proposent deux conceptions tr s diff rentes de l ordre mondial la fin de la guerre froide permet l mergence laborieuse d une justice p nale internationale l ing rence des tats est tout la fois cause et cons quence du d clin du droit international apr s la fin de la guerre froide la prolif ration et la diss mination des armements se sont poursuivies la mont e en puissance d une internationale islamique un mythe qui a fait long feu la s curit collective repose plus que jamais sur les tats Unis et chappe l ONU la mondialisation de l conomie du crime s accompagne de la criminalisation de l conomie mondialis e Gdem Gdem r duire certains conflits des
141. ent durable et d autre s d veloppement s international de transfert technologique la prise de d cision pour r guler les conditions de l importation de la technologie la constitution de m canismes organis s du transfert la mise en uvre d une diplomatie technique la cr ation de capacit innovatrice chacun de ces niveaux correspondait une batterie de moyens d action Ils taient en phase avec les objectifs que pouvaient se fixer des pays qui disposaient d j d une IST et ceux qui n en avaient pas exemples la Bolivie et le Paraguay La crise conomique latente d s 1969 et patente en 1975 a fait voler en clats l unit du groupe des 77 et avec elle la force de pression internationale pour r guler les transferts technologiques Le triomphe de l conomie de march l id ologie lib rale la mondialisation de l conomie et des communications ont g n r un flot de transferts incontr l s si ce n est par les metteurs Ce retournement de situation dure depuis vingt ans et avec lui il est vident que les l gislations d fensives devenaient des barri res de papier dans le nouveau rapport de force qui s est tabli Le retrait am ricain donna le coup de gr ce au programme de l OEA Il n en demeure pas moins que les quipes latino am ricaines engag es dans le programme continu rent et continuent encore de s en inspirer Bien que datant de presque 30 ans des enseignement
142. er un mod le social europ en exemplaire pour le monde politique maintenir la paix dans le XXI si cle quilibrer la puissance am ricaine r gler pacifiquement les conflits locaux e rendre irr versible le progr s de la d mocratie d velopper la s cularisation culturelle organisation internationale contre le terrorisme pr gnance g n rale de l cologie dans la vie politique PFG 23 10 1998 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le m me exercice a t fait concernant l agriculture La figure 11 Nouvelles valeurs pour l agriculture a t constitu e de la m me fa on que celle globale pour un autre d veloppement C est dire qu on trouve les valeurs dans la colonne de droite de la situation d tat et des processus en cours dans la colonne de gauche fig 11 nouvelles valeurs primat de la sant et de la s curit alimentaire r actions identitaires la mondialisation bien tre existentiel plein emploi et nouvelle signification du travail solidarit sociale nationale et internationale responsabilit vis vis du patrimoine anticipation long terme recherche d un autre mod le de d veloppement modification des logiques l environnement politique l chelle mondiale des probl mes globaux de l environnement rejet des nuisances des engrais et pesticides rejet des nuisances de l levage intensif respect bien tre animal respect
143. erche et cat gorie pour l action Canevas pour une probl matique hybride Dans Le d veloppement durable de l utopie au concept De nouveaux chantiers pour la recherche diteur scientifique Marcel Jollivet Elsevier d c 2001 5 Dossier 1 pour la pr paration de l tude 14 octobre 2000 141 pages Dossier 2 pour la pr paration de l tude 4 novembre 2000 139 pages La mise au point du pr sent document a t arr t e au 30 juin 2002 Depuis cette date des tudes importantes ont t disponibles qui n ont pas t incorpor es ici Par exemple le num ro 57 d octobre 2002 de Sciences et soci t s Autour du D veloppement Durable Presses universitaires du Mirail Un projet de soci t alternatif l conomisme Transversales nouvelles s ries N 3 troisi me trimestre 2002 Futuribles num ro sp cial Les valeurs des europ ens les tendances long terme N 277 juillet ao t 2002 Peter Mederly and alias How to measure progress towards sustainability The sustainable development index Futures Research Quaterly summer 2002 volume 18 number 2 deux livres importants et d orientation diff rente R Alan Hedley Running out of control dilemnas of globalization Kumarian Press 2002 et J F Rischard High noon 20 global issues 20 years to solve them The Perseus Press 2002 sans oublier Le Monde Diplomatique N 585 d cembre 2002 dans le D veloppement durable l article de Jean Marie Harribey Une contradictio
144. erni res d cennies trois grandes tendances ont merg de la fiction la non fiction de la soci t aux propositions sectorielles du secteur public l action du secteur priv Mais en d finitive on est loin de la pens e d une bonne soci t Un autre futuriste am ricain Joseph F Coates pense que l utopie n a pas sa place dans la pens e contemporaine Apr s en avoir pass en revue l histoire politique il montre l apparition d un ph nom ne des images du futur qu illustrent les films r cents L imagerie du futur bas e sur la science fiction a pour mati re les conflits les d sastres les d mons 14 Jean Servier Histoire de l Utopie Folio Essais Gallimard 1991 145 More I Utopie pr sentation de Simone Goyard Fabre GF Flammarion 1987 146 Viable utopian ideas shaping a better world edited by Arthur B Shostack M E Sharpe Armonk New York 2003 Ce livre est constitu de 47 essais On notera aussi l existence d un forum sur l utopie dans le web http www uronto ca utopia 1T Utopies Revue des deux mondes avril 2000 148 Michael Marien Utopia revisited new thinking on social betterment r f 146 14 Joseph F Coates Utopia an obsolete concept r f 146 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s et les stress Les images positives du futur en sont absentes Pour caract riser le ph nom ne il cr e le mot dystopian qu on peut traduire par troubl
145. ert une autre prax ologie Le d bat citoyen en est une des cl Cette condition est n cessaire mais elle n est pas suffisante Il s en ajoute deux autres eIl faut d abord qu travers la participation citoyenne se d gage un syst me objectif dans le sens d fini par J Mel se L mergence de ce syst me objectif est un processus partant de la base o se pose la question de la place et du r le de la recherche socio politique e Il faut donc que les repr sentations spontan es d en bas soient compl t es et articul es avec la recherche sociale Il est en effet illusoire de penser qu un projet de soci t surgira spontan ment de l expression des demandes imm diates Il y en a besoin mais l exp rience montre quel point il est dangereux qu il puisse tre pr d termin par la th orie Pour prendre l exemple du communisme comme projet de soci t son chec est celui d un projet flou et pr d termin Ce qui est en cause n est pas son caract re flou mais sa pr d termination La th orie marxiste dont les sources sont interdisciplinaires et l id ologie qui en d coulait constituaient le soubassement du sovi tisme Bien que la th orie s appuyait dans son versant socialiste sur l exp rimentation sociale elle venait n anmoins de l ext rieur des masses populaires sur la base d un d terminisme historique Cette exp rience historique montre d sormais que c est chemin faisant qu il faut d finir le futur d sir
146. ertinent dans le DD il poursuit son interrogation environnement soutenu ou croissance durable il aboutit la question centrale Science et action peuvent ils partager le m me concept de d veloppement I R f 4 et 17 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s De cette analyse tr s fine on retiendra quelques traits principaux Il y a deux visages du d veloppement celui que pr sente la d marche scientifique et celui qu il pr sente pour l action Dans le premier cas l action humaine de d veloppement est repr sent e comme un processus de lib ration d un potentiel pr existant qui ne demandait qu s exprimer mais qui se trouvait touff par un ensemble d obstacles Cependant le d veloppement durable ne peut pas tre r duit la seule chasse aux entraves de potentiels de transformation Le second cas consiste alterner dans le temps les deux figures de la n cessit et celle du projet s imposant contre la n cessit Ce qui soul ve cependant une question principale les hommes ont ils les moyens de peser sur les bifurcations en fonction de leurs projets Interrogation essentielle qui rejoint a remarque initiale sur la capacit de ma trise du d veloppement Voir La question principale Il est difficile aux hommes de sciences et aux hommes d action de partager un m me concept de d veloppement malgr ces deux solutions De son point de vue et sur le plan scientifi
147. es gt mati res premi res m tropolisation et r seau de m tropoles urbanisation croissante internationalisation des consommations informatisation des activit s robotisation de la production modifications organisation du travail ch mage structurel rapport de force en faveur capital sur travail accroissement des in galit s sociales exclus pays d velopp s exclus pays et populations Tiers Monde augmentation population mondiale dynamique jeunesse dans les PVD allongement dur e de la vie dans les PD probl mes environnement biosph re nuisance circulation automobile croissante mont e exigences cologiques mergence probl mes globaux CULTURE pens e complexe transdisciplinarit uniformisation culturelle habitudes culturelles nationales et locales remise en question concepts espace temps TECHNOLOGIE r volution des transports r volution des t l communications estandards technologiques mondiaux innovations majeures de rupture innovations de perfectionnement changements technologiques substitutifs aux mati res premi res de base acc l ration transferts technologiques POLITIQUE disparition monde bipolaire d militarisation guerres moyenne intensit domination USA mergence puissance chinoise affrontement conomies dominantes continentalisation concurrence interne aux blocs r gionaux int gration internationale qui int gre qui affaiblissement du r le des Etats
148. es fortes ou de la disparition d une relation interne dominante On sait que des cha nes cumulatives positives conduisent des explosions et des cha nes cumulatives n gatives des blocages La pr sence simultan e de relations positives et n gatives n est pas forc ment une manifestation d instabilit le moins r gule le plus Il est donc important de faire la cartographie du syst me consid r partir des composants de la situation d tat et des processus en vue soit de conforter sa stabilit ou au contraire de le d stabiliser et de construire une autre structure Ainsi dans la nature nombre de ph nom nes naturels qui s influencent positivement sont r gul s par d autres qui agissent n gativement sur eux La question de l volution du climat et du r chauffement de la terre constat s depuis un si cle sont des exemples d un syst me hypercomplexe chaud et l on est actuellement dans l incapacit de mod liser les interf rences des sous syst mes solaire des nuages et de la mer Nul n est en mesure 17 Ainsi la r gion Paca apparaissait plus compliqu e que complexe L tat des lieux sugg re la conclusion d une faible coh sion manifest e par la d ficience relations entre l agglom ration marseillaise Aix en Provence et Fos sur Mer L Agglom ration M tropolitaine Marseillaise n exerce pas le r le directionnel d une m tropole La logique de d veloppement ni oise est plus extravertie que tou
149. estions d cidables pourront tre formul es d autre part le caract re extraordinairement s lectif de cette construction Lorsqu il s agit d un ensemble probl matique ouvert comme le d veloppement durable la libert cr ative et la s lectivit qui font le succ s de la d marche exp rimentale peuvent bien entendu devenir extr mement dangereux L intervention explicite de termes tels que int grer adapter tenir compte etc signifie alors que le chercheur doit apprendre r sister au mod le de r ussite que constitue la d marche exp rimentale comme aussi tous ceux qui lui reprocheront de trahir ce mod le L int r t de la question du d veloppement durable est donc ici la possibilit de mettre en probl me ce qui satisfait le chercheur ou ce qui est usuellement exig de lui un probl me bien pos qui devrait permettre de juger si la solution est r ussie ou rat e Ce que Thomas Kuhn appelait la mentalit de puzzle solver Et c est cette mentalit de puzzle solver qui encourage de fait bien des chercheurs d tourner relabelliser un projet de recherche de telle sorte que ce projet puisse b n ficier des opportunit s de Mis en italique par P Gonod 3 Assertion qui pr te discussion La syst mique permet pr cis ment de sortir de l ancienne approche de la division du travail et de prendre en compte les jugements g n raux y compris les valeurs qui soustendent le DD Mati
150. et es La troisi me a trait aux relations entre la d mocratie d l gative et la d mocratie dialogique Si la participation de la soci t civile notion d finir est assez claire au niveau d action envisag par Callon et alias elle l est beaucoup moins et semble confin e aux experts 10 Michel Callon et alias r f 97 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s dans la conception des r seaux globaux Il reste encore beaucoup r fl chir pour la r activation de l action internationale Enfin pos plus largement le probl me est d sormais travers la r gulation des syst mes celui des projets de soci t de l articulation des processus de la prospective exploratoire dont les d fis sont une expression partielle avec ceux de la formulation d mocratique des projets des d cisions du contr le et de l valuation Et il reste peu de temps before sun set 5 3 4 RETOUR SUR LE GLOBAL LOCAL Au risque de nous r p ter il faut rappeler sans cesse la nouvelle probl matique r v l e par le 11 septembre 2001 Au slogan pense globalement agit localement il faut d sormais ajouter pense globalement et agit globalement Les th ses pr c dentes de Rischard sont des propositions et une mani re d agir globalement avec les gouvernements les entreprises et la soci t civile pour d AD s Le globalisme est scind en 20 v hicules Pour la Fondation Alliance il l es
151. et environnementale Chaque niveau peut tre d crit par un ensemble de descripteurs indicateurs les mod les ont un niveau plus ou moins agr g Plusieurs th ses s opposent dans la construction de ces agr gations et le passage d un niveau d analyse un autre Dans le cas de la soutenabilit forte la reconnaissance de la sp cificit du capital naturel et des services conduit d finir un capital naturel critique non agr geable l inverse dans le cas d une approche de soutenabilit faible l hypoth se de la substitution entre les diff rentes formes de capitaux conduit n gliger les ressources naturelles Seul le capital est exprim en monnaie B L espace Levarlet note que l espace a longtemps t vacu dans les analyses d interface Cependant la plupart des ph nom nes d environnement s inscrivent dans un contexte spatial bien pr cis La question de l espace est g n ralement abord e dans la litt rature conomico cologique par les notions d espace environnemental de capacit de charge et d empreinte cologique La difficult est de d finir un cadre homog ne de mod lisation prenant en compte les diff rences dans les chelles institutionnelles et biophysiques ainsi que leurs interactions Il y a donc un probl me de l articulation des chelles particuli rement dans le cas des mod les du changement climatique Alors que l accroissement de la temp rature est global ses impacts sont r
152. eur d un nouveau d veloppement dans les PED valuer l int r t conomique et social des innovations technologiques am liorer les statuts et les revenus des agriculteurs surmonter la contradiction de la mondialisation et du progr s social mettre en uvre une mondialisation alternative politique renforcer le pouvoir de n gociation europ en notamment en agriculture les organisations paysannes doivent tenir compte d autres partenaires Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les valeurs d gag es ici ne sont pas sans rapport s agissant du plan global avec les principes de gouvernance expos s voir dans 5 3 Les m thodes de la gouvernance 5 3 1 Vision de la gouvernance En r alit certaines d entre elles sont sous jacentes aux principes de la gouvernance Le sch ma prax ologique d AD s s enrichit Valeurs Principes de gouvernance pd es force hypoth ses situation d tat gt processus probl mes d fis ce qu on gt exigences veut changer nditions permissives Reste y incorporer la d marche prospective pour ouvrir des visions du futur partir de la situation d tat et des processus en cours Dans la Figure 2 Prax ogramme de la prospective la d cision et l action de la prospective en continu Voir dans les chapitre 4 La prax ologie politique 4 3 Vers un nouveau m canisme politique on avait repr sent le c
153. eux de soci t et d fis pour l agriculture et la recherche DADP INRA 2001 133 R f 17 134 C est le cas dans les Nations Unies o il a t cr e dans ce but the United Nations D velopment Group 133 Levardet r f 13 136 Christian Cormeliau Nouveaux enjeux du d veloppement dans Pour aborder le XXIe si cle avec le D veloppement Durable dans Pour aborder le XXIe si cle avec le d veloppement durable Textes dit s par Solange Passaris et Krystina Vinaver conomie et Soci t s s rie D veloppement Croissance et Progr s N 1 1998 PUG 137 F David Peat From certainty to uncertainty the story of Science and Ideas in the twentieh century Joseph Henry Press Washington D C 2002 18 Voir Christopher Lasch Le seul et vrai paradis Une histoire de l id ologie de progr s et ses critiques traduit de l anglais Climats 2002 et La modernit en questions sous la direction de Fran oise Gaillard jacques poulain Rischard Schusterman Cerf 1998 1 Au demeurant la formidable souplesse du capitalisme lui conf re la capacit de r cup rer le DD tout au moins dans sa version interface faible voir 3 8 la mod lisation du DD Pour les AD s c est une autre hitoire Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La figure 12 r sume la situation des mouvements pour la mondialisation alternative en f vrier 2002 apr s la manifestation de Seattle FIG 12 Une autre mondi
154. ff rentes dimensions conomique et environnementale par exemple le choix d une analyse r gionale comme lieu d interaction entre le local et le global Des niveaux d agr gation sp cifiques des diff rents flux et stocks 7 Bien videmment il s agit l d une intention et loin du souhait sa r alisation Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Des pas de temps capables de rendre compte des dimensions des ph nom nes dans le long terme voire le tr s long terme conomique une approche des ph nom nes dans l incertain et le recours la m thode des sc narios Des outils math matiques de simulation plus que d optimisation Des descripteurs mixtes mon taires et physiques plus m me d aborder la multidimensionnalit que des descripteurs mon taires uniques Si on estime que l approche de d veloppement durable doit conjuguer une repr sentation des interrelations entre le syst me spatialement d fini et son ext rieur une prise en compte des nombreuses dimensions qui structurent tout ph nom ne de d veloppement et l int gration du temps et l incertitude qui l accompagne alors la d nomination de mod le de d veloppement durable doit tre restreinte aux seuls mod les d interface forte l inverse une approche plus faible conduira se satisfaire de mod les moins sp cifiques laissant une moindre place l interdisciplinarit Ces deux cat gories
155. finition tait un avenir ouvert L adjectif ind fini sugg re un d veloppement diff rent et r alis autrement Mais il ne pr juge pas de son contenu et de ses voies et moyens L analyse critique du DD conduit au demeurant d autres concepts 1 3 Pluriel Ensuite on a mis au pluriel autre et d veloppement accentuant ainsi le caract re ouvert de la r flexion non vers l avenir unique fatal ou choisi la one best way mais des futurs pluralistes alternatifs voire oppos s Le d veloppement durable restait l axe hypoth tique mais il pouvait tre englob modifi transform dans d autres projets 1 4 D veloppement s Le succ s de la th matique du D veloppement Durable ne doit pas occulter l rosion de la notion de d veloppement depuis la fin de la seconde guerre mondiale et la fin de la d cennie 1970 Sa r duction la croissance le recul du tiers mondisme les avanc es de la mondialisation et son corollaire le repli de l inf rence tatique l accentuation de la sp cialisation disciplinaire expliquent que le d veloppement soit un concept remettre sur le chantier Il s agit d en construire une acception nouvelle plus contemporaine qui int gre les transformations r centes des faits conomiques et sociaux et des outils analytiques renouvel s Le projet du DD est une opportunit d ouvrir ce chantier Si la notion trouve son origine dans le discours politique Commissi
156. he en plein air que de la recherche confin e des experts Il est tentant de rapprocher cette conception du mouvement de la prospective du pr sent A 4 LES CONNEXIONS AVEC LA PROSPECTIVE DU PRESENT Le mouvement de la prospective du pr sent a pour origine le rapport Bailly au CES Voir 4 3 Vers un nouveau m canisme politique et r f 95 Ce mouvement s est concr tis par trois colloques annuels au Centre Culturel International de Cerisy la Salle en 1999 2000 et 2001 sous le titre g n rique La prospective d un si cle l autre Il s en est suivi la publication d une vingtaine d ouvrages L analyse de ce mouvement a t faite dans l tude La prospective en mouvements Dans cette analyse la prospective du pr sent tait caract ris e par une r flexion critique sur le caract re et le blocage de la 718 Voir Callon et alias r f 97 219 Voir P Gonod La prospective en mouvements http www mcxapc org atelier Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s d cision publique une distance vis vis des m thodes prospectives actuelles l intention de d mocratiser la r flexion prospective et partant favoriser le d bat public L auteur de cette tude participait au premier colloque et voici son appr ciation l poque telle qu elle est r sum e Pierre Gonod La prospective du pr sent a un avenir dans la mesure o elle r pond une attente de la soci t
157. heminement de lacte prospectif l laboration de projets et la d finition des actions Il est possible d sormais de donner un contenu plus concret pour aboutir aux projets sous la contrainte et le choix que ceux ci doivent auto construit avec le haut et le bas en articulant le global et le local Dans l annexe sera d velopp e Quelle prospective pour ce nouveau m canisme politique 5 5 2 Finalit s v cues et finalit s choisies Les valeurs sont les finalit s du syst me objectif voir 3 7 Les valeurs Comment se constituent elles Il y a la pr gnance du religieux souvent sous estim dans la pens e rationnelle Mais il y a surtout l influence du v cu M Crozier rappelle la critique du mod le rationnel inspir e par Albert O Hirchman 1 Les hommes et les d cideurs ne 120 Ce titre est repris d un chapitre du livre de M Crozier et E Friedberg L acteur et le syst me r f 72 121 Et dont Marcel Gauchet r evalue l importance dans La d mocratie contre elle m me Gallimard 2002 12 A Hirschamn Development projects observed Washington Brookings Institution 1967 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s savent jamais tr s bien ce qu ils veulent 2 ils d couvrent leurs buts souvent des buts nouveaux travers leur exp rience c est dire travers leurs d cisions Cette observation rejoint le constat du caract re initialement flou
158. herche donnant une place importante la notion de d veloppement durable Les sciences de la terre ignoraient la notion de d veloppement et pourtant la notion de d veloppement durable y fait une entr e en force avec la mise en vidence des incidences de toutes sortes des activit s humaines sur l int grit des milieux naturels des ressources naturelles renouvelables ou non et sur les grands cycles biog ochimiques Pour les sciences de l ing nieur agronomie comprise enfin elle s incarne dans la conception des proc d s et des techniques qui visent une gestion des ressources plus soucieuse de l environnement une ing nierie cologique est en train de na tre qui proc de elle de l application des connaissances sur les cosyst mes les paysages la biodiversit etc Des dispositifs d action de l ordre de la technique du r glement de la proc dure apparaissent qui sont fond s sur l id e de d veloppement durable Partant de ces constats Jollivet estime qu un double travail doit tre r alis 7 un approfondissement conceptuel discipline par discipline pour une meilleure d finition par chacune d elles de ce qu elles veulent ou peuvent faire de la notion de d veloppement durable 2 une confrontation interdisciplinaire pour une clarification r ciproque des diff rents points de vue disciplinaires travers lesquels la notion de d veloppement durable est construite et pour un ajustement des d marches discipli
159. hi rarchiser un traitement de la matrice permet de tenir compte des influences indirectes entre eux forces op la matrice Neutre Positive N gative tient compte du sens des processus A BICID E FIG H 1 J F CEE het r 4 Le sens des processus Les processus peuvent s influencer positivement ou n gativement tre neutres les uns par rapport aux autres tre compl mentaires ou conflictuels PFG 1 08 1998 r v 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG A2 SYNOPTIQUE DE L ANALYSE DES PROCESSUS 5 L analyse des contradictions troaction positive et effets cumulatifs A A Le r gule le explosion situation de r troaction n gative et quilibre d part situation accroissement des quilibre de d part situation de Convergence d part vers un but temps temps Les ph nom nes cumulatifs plus de conduit l explosion plus de conduit au blocage changement qualitatif et d p rissement des contradictions zone autoexplosive zone de d compression l non s contradictions exp osives er suppression explosives d un contraire talement dans le temps formes de r solution des contradictions contradictions antagonistes de d p rissement zone de contradictions non antagonistes blocagede la contradiction expl
160. il d explication scientifique lui m me la reconnaissance de la dimension de l impr dictibilit Un des outils principaux de l approche de la complexit dans les divers champs du savoir est la mise en uvre de la diff renciation des temporalit s et des changements d chelle Celle ci peut engendrer des implications de diverse nature Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le contexte g n ral d volution de la science et notamment l importance prise par les d fis et enjeux de la complexit conduisent le CNRS d finir sa politique scientifique autour de trois orientations principales La premi re est la priorit centrale accord e au sein de l organisme la pratique et la pens e de l interdisciplinarit Cette notion se d cline elle m me en diff rentes pratiques qu il importe de distinguer La premi re pratique est la pluridisciplinarit qui a en propre de rassembler les diff rentes disciplines de la recherche elle concerne des objets carrefours approch s avec les outils de ces diff rentes disciplines et elle est d j mise en uvre de fa on tr s large dans tous les d partements scientifiques du Centre et entre ces d partements La seconde pratique concerne de fa on plus restrictive un certain nombre de secteurs de recherche o se d veloppent de v ritables m thodologies interdisciplinaires travers l ch
161. ilise d autres armes et elle est conduite en cr er de nouvelles Voir La diplomatie technique dans les pays du Tiers Monde dans P F Gonod Cl s pour le Transfert Technologique institut de d veloppement conomique et social Banque Mondiale Washington 1974 Pour la suite de cette exp rience voir P F Gonod Chronique Actualit des transferts technologiques conomie et Soci t s s rie D veloppement Croissance et Progr s S rie NI F n 39 pp 1543 1560 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s R capitulation La question principale est celle de la ma trise sociale du d veloppement Est il possible de ma triser l ensemble complexe de processus qu englobe la notion de d veloppement durable Par qui Comment Le d veloppement durable soul ve l exigence d une approche interdisciplinaire aussi complexe que possible des ph nom nes l interface de l environnement cologique et du d veloppement Il requiert un approfondissement conceptuel discipline par discipline pour une meilleure d finition par chacune d elles de ce qu elles veulent ou peuvent faire de la notion de d veloppement durable et une confrontation interdisciplinaire Mais l interdisciplinarit et la complexit restent des but es La syst mique qui est partie int grante de la pens e complexe est une approche des probl mes complexes Une mani re de penser autrement La
162. ine de concevoir et mettre en uvre un anti syst me destin corriger les d fauts des m canismes internationaux des transferts techologiques dans l esprit et en fonction des objectifs tiers mondistes de l poque Il s agit en l occurrence d un programme international o participaient 16 pays d Am rique Latine et qui a t conduit comme une op ration syst me Le programme de transfert technologique de l OEA avait pour objectifs de faciliter l acc s aux connaissances techniques des pays latino am ricaines au moindre co t et dans les conditions les plus appropri es de r gulariser les m canismes du transfert international de technologie pour permettre le d veloppement d une capacit innovatrice propre fondement v ritable d changes plus quilibr s dans une conomie moderne Il int grait les activit s d tudes d assistance technique de formation d exp rience pilote et de n gociations Les tudes concernaient l analyse du march de la technologie la fois en Am rique latine et dans les pays et entreprises exportatrices de technologie les aspects conomiques juridiques et techniques du transfert les syst mes d information scientifique et technique l information technique comprend la fois l information libre et celle li e au syst me des brevets les m canismes nationaux sous r gionaux et r gionaux du transfert technologique L assistance technique portait sur l aide la r alisation
163. ion d tat demandaient une grille d analyse Il tait clair qu il fallait r introduire les relations de pouvoir dans 2 Jacques M l se La gestion par les syst mes ditions Hommes et Techniques octobre 1968 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s l analyse Cette r introduction fut possible par la fusion dans l analyse de l axiomatique des Unit s actives L conomie et la politique des transferts technologiques commen a sortir du flou acad mique La compr hension des transferts souleva la question de la compr hension de la technologie elle m me Ceci conduisit d gager une typologie des formes sociales de la technologie moins aseptis e que la distinction anglo saxonne de la technologie embodied et disembodied On parla de technologie socialis e ali n e capitalis e incarn e Ces notions ouvrirent la voie la d finition d une diplomatie technique pour les pays du Tiers Monde Les sorties de l tude strat gique prennent la forme de synth ses provisoires qui constituent des hypoth ses successives 6 ont t consid r es d finissant le plan masse du syst me objectif Les tudes tactiques ont pour r le de transformer ces avant projets en projets d taill s qui pr cisent les m thodes les r gles les proc dures et les moyens ainsi que le projet de r alisation Dans le cas du program
164. ion et de d cision participatifs Le troisi me probl me est celui de la perception de la compr hension m me du syst me technique de sa mod lisation isomorphe avec sa r alit C est le hot core de la technologie comme science des techniques En raison de la dialectique signal e entre la perception de la situation et la fixation des missions objectifs la repr sentation du syst me technologique induit la d termination des objectifs L norme vari t du syst me technologique la part de l impr visible et de l inintentionnel dans son volution peuvent conduire la conclusion que le syst me est si complexe qu il est inop rable et que sa ma trise est une chim re laquelle il faut renoncer Au contraire l estimation de la vari t aux diff rents niveaux de l difice technologique le rep rage des entr es dans celui ci o le syst me peut tre op r peuvent amener une autre vision de l avenir C est sans doute le probl me principal Car d s que l opinion se forge d une non fatalit et qu existe une conscience sociale sur l obligation de la ma trise on se donne les moyens n cessaires Cet exemple de la ma trise sociale de la technologie est rapport pour deux raisons la premi re est que la mod lisation de la ma trise sociale de la technologie est partie int grante de celle du d veloppement durable et d autres d veloppements La technologie est une construction sociale qui en retour influe sur la
165. ion et la sp cialisation de la structure la division des t ches et celle d implantations g ographiques Elle a des inerties et des forces d impulsion interne momentum Les unit s disposent de degr s d autonomie relative r sultant souvent de l intensit de leur couplage avec l ext rieur Le module de pilotage d finit les programmes proc de l allocation des ressources financi res et celle du mat riel et des instruments au recrutement et la formation des chercheurs Il re oit des informations et il en met Ce sont ses variables essentielles Les stades du proc s de l innovation scientifique et technologique requi rent des profils de comp tence de savoir et de savoir faire successifs La carte de ceux ci volue avec le temps l volution des connaissances disponibles et l objet de la recherche La cr ation de nouvelles connaissances incr mentales ou r sulter de perc es L offre les sorties du syst me peut tre r active en r ponse la demande et pro active l initiative de l INRA Ainsi la politique d cid e en direction du DD a la fois le caract re r actif aux demandes soci tales concernant l environnement et pro active dans la mesure o l Institut prend l initiative de recherches nouvelles et anticipe sur la demande Le personnel de l INRA et le DD Avec l assistance de la DADP et dans le cafre d un contrat un coup de sonde a t fait pour conna tre les r actions de quelques cadres de
166. ique sont de faible complexit et s ins rent implicitement dans un contexte de certitude sur les tats futurs du monde l inverse les mod les non lin aires concernent le tr s long terme sont de forte complexit structurale dans un contexte de tr s forte incertitude sur les tats futurs et sont donc d une faible capacit de pr diction L essentiel des probl mes d environnement s inscrit dans une perspective d incertitude forte sur le futur qui ne peut par d finition faire l objet d anticipations En cons quence l analyse prospective appara t comme une technique utile dans la prise en compte exacte de l incertitude et du long terme La multiplication des sc narios m me labor s partir de mod les d terministes am ne mieux saisir la multiplicit des trajectoires de d veloppement qui s offrent a priori aux acteurs sociaux C est une des rares m thodes qui restent op rationnelles dans le cas d une incertitude forte On reviendra plus loin sur les rapports entre la prospective et les projets B Le point de vue du sp cialiste du d veloppement durable Godart sp cialiste du d veloppement durable soul ve la question suivante Que veut dire prendre en compte le temps long dans une perspective de d veloppement durable Voici en r sum sa r ponse r f 13 61 mis en italique par PFG Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Il d coule du d v
167. ique de groupe Dans ces clusters ont t retenus des agr gats d hypoth ses Une fois les agr gats retenus leur interpr tation se fait en revenant aux relations directes avec leurs signes un graphe complet des relations entre les hypoth ses de l agr gat devenant alors possible Si la clusterisation d hypoth ses passe par un traitement de type math matique le prospectiviste retrouve sa libert en choisissant l agr gat puis le moteur de l agr gat et en formulant un r cit partir d un graphe de relations entre hypoth ses autour du jeu de ce moteur Chacun de ces groupes form de boucles marqu es des influences neutres positives n gatives re ues et donn es est un mapping qui a la signification d un micro sc nario c est dire une vision partielle du futur qui permet d crire un r cit 2 Michel Sebillotte sous la dir 1998 Prospective avenir du secteur semencier r percussions pour la recherche 2 tomes DADP INRA Paris 206 Michel Sebillotte sous la dir 1998 Prospective la for t sa fili re et leurs liens au territoire 2 tomes DADP INRA Paris 207 Michel Sebillotte sous la dir 2001 Prospective les prot ines v g tales et animaux enjeux de soci t et d fis pour l agriculture et la recherche DADP INRA Paris 208 Clementina Sebillotte Laurent Ruck Antoine Messean 2002 Prospective Comp titivit des ol agineux dans l avenir CETIOM Paris 2 Michel
168. ir de 2010 Ces deux probl mes pourraient tre li s Ainsi qu on l a montr interdisciplinarit et transdisciplinarit requi rent des processus sociaux et intellectuels qui sont ins parables Le mod le commun dans la t te pourrait se construire par le d bat sur la mod lisation du DD et d AD s Les passerelles disciplinaires n cessaires la conception et la r alisation des projets pourraient tre identifi es Cette d marche incr mentale finalis e par les enjeux construirait par le dialogue pas pas la transdisciplinarit con ue comme de l interdisciplinarit tendant vers un but Le dialogue c est une pens e ouverte et le courage d abandonner l imp rialisme disciplinaire tout en restant soi m me C est reconna tre que chaque discipline est loin d tre un ensemble int gr et homog ne et qu il existe des courants transdisciplinaires en son sein D s lors cela ouvre la possibilit d y ench sser des l ments cr ant ainsi les conditions d une transdisciplinarit cr ative et selon l expression d E Morin de ce discours multidimensionnel non totalitaire th orique mais non doctrinal Le chemin de la transdisciplinarit n est pas toujours bord de roses L acceptation des interd pendances et la reconnaissance de la d pendance sont des pines qui font mal Il est douloureux de quitter le domaine familier et d entrer dans des terres vagues Mais la d pendance d s lors qu elle devient mutuelle est
169. issement des in galit s sociales l essor des classes moyennes dans les PED est compromis le ch mage favorise les atteintes aux statuts sociaux L Europe est la recherche d un autre mod le social politique la fin de la guerre froide n est pas la fin de l histoire les USA mergent comme superpuissance des conflits locaux d intensit moyenne sont attis s la d mocratie progresse mais reste fragile dans certains pays les fondamentalistes religieux se d veloppent le terrorisme international constitue une menace l cologie constitue une force politique dans certains pays Nouvelles valeurs pour un autre d veloppement nouvelles valeurs primat de la sant et de la s curit alimentaire r actions identitaires la mondialisation bien tre existentiel plein emploi et nouvelle signification du travail e solidarit sociale nationale et internationale responsabilit vis vis du patrimoine anticipation long terme recherche d un autre mod le de d veloppement modification des logique l environnement politique l chelle mondiale des probl mes globaux de l environnement rejet des nuisances des engrais et pesticides e rejet des nuisances de l levage intensif respect bien tre animal e respect du paysage et de la biodiversit e ressources renouvelables pour l nergie arbitrer utilisation de l eau irrigation autres usages d mographie e stabili
170. it et impact Ces formes qui ne sont pas exclusives donnent une m thode pour d crire la globalisation et viter la simplicit et l hyperglobalisme Ainsi titre d exemples le r chauffement climatique et le commerce mondial correspondent bien au type 1 Les transports et communications aussi l informatique dans les pays avanc s est au demeurant un vecteur essentiel de la globalisation Par contre dans les pays de sous d veloppement profond elle n est pas intensive ni rapide et son impact est faible ce qui est plus proche du type 4 La globalisation culturelle pour aussi tendue intense et rapide qu elle soit peut avoir des impacts limit s sur des communaut s territoriales o la culture populaire et l identit sont fortes ce qui concorde avec le type 2 Les mouvements migratoires m me peu intenses et rapides dans des localit s peuvent avoir des impacts politiques forts ainsi qu il est apparu maintes reprises dans les lections en France ils sont de type 3 Il est possible aussi de comparer la globalisation contemporaine avec ses formes historiques ant rieures et ainsi d valuer les continuit s ou les ruptures intervenues Ainsi la globalisation contemporaine est faite des entrelacs de processus anim s d intensit de v locit et d impacts diff rents Le r sultat est d une grande complexit Il faut faire avec elle et pour cela 1 identifier les processus en cours 2 sp cifier les d fis actu
171. itique d opinions r pandues sur les tendances dominantes conduit implicitement formuler des hypoth ses Voici ces 80 id es forces dont le nombre est par hasard le m me que celui des 8 barreaux de l chelle globale locale extraites de l ouvrage et reclass es 80 id es forces pour le XXI me si cle monde ele risque climatique est l occasion d exp rimenter une r gulation par les m canismes de march eles recherches sur l environnement se sont intensifi es mais leur organisation ne permet pas de r pondre des d fis majeurs la population mondiale continue d augmenter mais son rythme de croissance s est nettement infl chi eles migrations internationales concernent essentiellement les pays du Sud mais la pression s accentue vers ceux du Nord la plan te devrait compter 25 m gapoles de 7 25 millions d habitants en 2025 la fracture des in galit s entre riches et pauvres ne cesse de se creuser la sant progresse globalement dans le monde mais de grands carts opposent le Nord et le Sud acc s l ducation est un des miroirs des in galit s Nord Sud seul un tr s petit club de pays a acc s aux r sultats de la recherche es r formes des politiques de coop ration Nord Sud restent ambigu s dans leurs finalit s malgr ses volutions le financement du d veloppement reste inadapat aux besoins des pays pauvres famines et malnutrition ont des racines plus politiques qu conomiques
172. itique et le contr le citoyen Le DD et l AD s partent du pr sent et de la r alit en mouvement et donc du monde per u et du monde actionn La syst mique est une mani re de d crypter leur complexit Elle sera mise en uvre pour l anticipation On passera de la mod lisation syst mique la mod lisation d anticipation Celle ci est le passage du monde actionn par les processus en cours au monde activ par les acteurs Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le m canisme inclut d s le d part les partenaires sociaux La repr sentation du pr sent en mouvement d gage les probl mes et d fis actuels et ceux qui sont entrevus La confrontation des points de vue doit d gager progressivement un mod le mental commun L analyse critique de la situation d tat et des processus s accompagne de l identification des besoins des demandes des souhaits ventuellement des projets des participants Il s agit l identification des revendications imm diates des participants ce qu ils consid rent primordial dans l urgence On aboutit travers cet afflux des attentes une premi re identification des aspirations esp rances des participants des pr projets flous et d une vision plus ou moins vague de l avenir souhait Voir 4 3 Mais cette vision est une premi re reconnaissance de ce qu on veut changer au cours actuel Elle se pr cisera progressivement par it rations
173. jet du DD les relations global local Le DD est la fois une politique r active la situation de la plan te aux dangers pour la biosph re et un projet proactif pour laisser nos descendants un monde sinon meilleur du moins vivable Une typologie situe le projet et la prospective selon les modes d anticipation Ceux ci peuvent tre adaptatif cognitif imaginaire ou op ratoire Le projet est le seul parmi les figures anticipatrices pouvoir tre consid r comme une anticipation op ratoire individuelle ou collective d un futur d sir de type partiellement d termin C est le non encore tre la recherche confuse de ce quoi les individus aspirent En tant que mat rialisation de l intention c est une figure aux caract res flous Les projets DD et AD s sont des figures floues pourrait on dire au second degr Leur construction requiert la combinaison de diff rents modes d anticipation ou parties de ceux ci la cognition bien s r l empirisme l imaginaire aussi bien logique qu onirique Le mode op ratoire du projet est lui m me fonction de son mode d laboration par le Michel Sebillotte Avenir de l agriculture et de l INRA INRA 1993 Ce rapport fut la base de la cr ation de la D l gation l Agriculture au D veloppement et la Prospective DADP 41 Jean Pierre Boutinet Anthropologie du projet PUF 1992 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d vel
174. l INRA aux th ses du DD On trouvera en fin de chapitre le questionnaire utilis Voici une br ve Synth se des r ponses Il y a un consensus sur la d finition de la Commission Brundland Il y a cependant des oppositions Je n aime pas cette d finition et encore moins l usage pr tentieux qui en est faite en mati re scientifique Je pr f re 1 noter que le 15 David Easton A systems analysis of political life John Wiley amp sons 1965 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s d veloppement implique des changements de syst mes 2 retenir les entr es suivantes notamment au plan r gional de la convergence et de la coh rence des objectifs conomiques sociaux et de l environnement coh sion nationale et soci tale Au lieu de DD on devrait parler de durabilit au sens technico soci tal Je pr f rerai pluralit de mod les une r flexion sur un autre mod le En effet remplacer un mod le par un autre f t il durable risque de conduire la dictature cologique Qui peut oser tre contre cet objectif Personne c est un concept flou et consensuel ainsi qu en t moigne l APAD initi e par le groupe Monsanto Il est souvent observ que la question est de savoir quel est son contenu qu il faut largir la conservation de l environnement qu il manque des pr occupations concernant la gestion des ressources naturelles renouvelables e
175. l identification des coups partis le d cryptage de la complexit des hypoth ses d anticipation des processus partir de la Configuration t la discussion critique des processus inintentionnels est engag e simultan ment avec l identification des revendications imm diates des participants ce qu ils consid rent primordial dans l urgence Ce flux ne fait pas l objet comme dans le mod le d Easton d une r duction et combinaison mais travers cet afflux des attentes une premi re identification des aspirations esp rances des participants des pr projets flous en se rappelant que le projet est par essence de type flou ou partiellement d termin et d une vision plus ou moins vague de l avenir souhait Progressivement un syst me objectif non pr d termin se d gage des it rations Il r sulte de la d termination des finalit s buts et objectifs au cours d un m canisme de r vision continu des valeurs et buts flous premiers la lumi re des configurations successives qui r sultent de l introduction de nouveaux processus du maintien et ou la suppression des processus en cours Il y a un rapport dialectique entre les projets et les configurations Ces derni res sont le pass et le pr sent en mouvement les premiers le futur incorpor qui op re l ensemble La forme sc nario ne devient plus n cessaire Les configurations les remplacent Elles sont aussi bien le sc nario tendanciel que le sc nario normatif
176. la domination des USA Mais il faut rappeler qu il s agit l du constat de relations directes et il est probable que la prise en consid ration des relations indirectes amplifierait le r le des effets de domination Des probl mes d intensit moyenne d influence sont in galement d pendants La drogue en raison de la connexion entre les int r ts des trafiquants des paysans et des consommateurs est moins d stabilisable que la d mographie et l urbanisation galopantes du Sud La corruption n est pas in luctable bien qu il faille tre r aliste Les ressources en eau ont la potentialit d engendrer des conflits internationaux ils peuvent n anmoins tre contenus La d forestation est plus susceptible d tre r gul e Ces commentaires sont un exemple pour sugg rer ce qu il est possible de faire tous les niveaux d observation des probl mes En partant du local jusqu au monde un double mouvement d int gration se produit L internalisation des influences ext rieures d une part et les influences des unit s actives consid r es sur leur environnement d autre part Par exemple celles que la France exerce sur l Union Europ enne et celle ci sur le monde vice versa L tude des forces d entra nement ne peut videmment pas tre un exercice solitaire comme celui rapport ici mais un construit collectif Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Fig7 RELATIONS D
177. la diss mination des armements se sont poursuivies la mont e en puissance d une internationale islamique un mythe qui a fait long feu 116 80 id es forces pour entrer dans le XXIe si cle sous la direction de Serge Cordelier La d couverte 1999 On notera que ce travail selon son diteur n a t possible que parce qu il s appuyait sur la collection de vingt ans de L tat du Monde et d une quarantaine d autres titres collectifs publi s dans les collections associ es et auxquelles ont collabor 4000 auteurs du monde entier Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s la s curit collective repose plus que jamais sur les tats Unis et chappe l ONU r duire certains conflits des replis identitaires interdit d en comprendre les ressorts politiques et sociaux l utopie de la guerre technologique masque la nature historique des situations conflictuelles la th se des guerres sans fin ne rend pas compte du caract re tr s mouvant des conflits durables cinquante millions de r fugi s et d plac s vivent une pr carit durable Europe lUnion europ enne appara t comme une tentative unique de construction multinationale organis e par des tats progr s de la construction europ enne et r veil des nationalismes l tat reste pr sent dans l conomie mais la mani re d un strat ge et non plus d un pilote m me all g de ce
178. la prospective voir Pierre F Gonod et Jean Luc Gurtler volution de la prospective revue OCL dossier Prospective et recherche agronomique Volume 9 N 5 septembre octobre 2002 John Libbey 19 R f 41 et 96 1 Herbert A Simon dans La science des syst mes science de l artificiel Epi 1974 d finit comme suit les descriptions d tat et de processus les premi res caract risent le monde tel que nous le percevons elles nous donnent un crit re pour identifier les objets souvent en mod lisant les objets eux m mes Les secondes caract risent le monde dans lequel nous agissons Elles nous donnent les moyens pour produire ou pour engendrer des objets ayant des caract ristiques d sir es Le passage d un type de description l autre signifie celui du monde per u au monde actionn or la r solution des probl mes demande un transfert permanent des descriptions d tat aux descriptions de processus au sein d une m me r alit complexe Nous posons un probl me en donnant une description de sa solution Notre t che consiste d couvrir une s quence qui produise l tat d sir partir de l tat initial 9I Action d laboration et de construction intentionnelle par composition de symboles de mod les susceptibles de rendre intelligible un ph nom ne per u complexe et d amplifier le raisonnement de l acteur projetant une intervention d lib r e au sein du ph nom ne raisonnement vi
179. le Leur objectif est maintenant d avoir une capacit de transformation en une alternative Il s ensuit que Penser globalement et agir localement et globalement requi rent un nouveau mode de penser et d agir Il faut notamment surmonter le dilemme globalisme incr mentalisme La question controvers e des utopies est r valu e dans le contexte d aujourd hui comme r enchantement de la politique et m diation avec les futurs d sir s Leur prospective est alors ins r e dans la nouvelle prax ologie politique esquiss e Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s M L INRA et le DEVELOPPEMENT DURABLE Le message du Document d orientation 2001 2004 voluer vers l INRA du futur est tr s fort L INRA s engage r solument dans la politique du d veloppement durable De ce manifeste programme on a extrait les passages suivants qui sont directement en rapport avec l objet de cette tude L INRA fonde sa strat gie sur une vision globale l chelle mondiale des probl mes agricoles agro alimentaires et environnementaux dans la perspective d un d veloppement durable 6 1 Axe strat gique Am liorer le cadre de vie et produire durable Le d veloppement durable implique une mise en valeur des ressources physiques et biologiques qui conjugue l efficacit technico conomique et la pr servation long terme Il implique aussi que l espace rural soit g r de f
180. le crit re de d cision guidant tous les niveaux de gouvernance Le concept raisons d humanit est le centre et la finalit de la nouvelle gouvernance Elle est en r sonance avec l AD s dans la mesure o cette hypoth se exprimait une distance avec le DD Ici il ne s agit plus de distance mais d une critique forte du DD Apr s avoir not que le concept de d veloppement durable est aujourd hui largement consid r comme une norme pour l action Y Dror en fait la critique Son argumentation est que sa d finition classique le d veloppement qui rencontre les besoins du pr sent sans compromettre la capacit de g n rations futures pour rencontrer leurs propres besoins soul ve la question comment les besoins doivent tre d finis tant donn que le concept est culturel et n a aucune signification inh rente une fois que des exigences biologiques minimales ont t satisfaites Dans le m me sens il questionne pourquoi les besoins pr sents re oivent la priorit sur les besoins futurs Une 5 Position partag e par l auteur de cette tude 5 Pour l application op rationnelle de cette loi voir P Gonod Le syst me de la Drogue dans Dynamique de la prospective Cpe Aditech 1 trimestre 1990 54 En fran ais dans le texte Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s formulation alternative du d veloppement d sirable pourrait tre le
181. le d place les rep res traditionnels permettant de distinguer entre une recherche soucieuse en principe exclusivement d avanc e th orique et une recherche orient e vers des implications plus directement pratiques en fait il faut voir la recherche non comme un espace distribu en diff rents secteurs plus ou moins tanches les uns aux autres mais comme un espace int gr d activit s e Le second registre est celui de la distinction entre les priorit s th oriques de la CAT connaissance et les outils de la recherche e Le troisi me registre et probablement le plus fondamental est celui de la distinction entre des disciplines distinctes assign es des champs et des m thodes sp cifiques et disjoints au moins relativement les uns des autres Une s rie de rep res fondateurs de la pens e et de l action se trouvent aujourd hui bouscul s par l avanc e des connaissances Les grands secteurs de l innovation scientifique se situent d finitivement l intersection de plusieurs espaces disciplinaires dont ils font du m me coup voler en clats les fronti res traditionnelles 38 Sch ma strat gique du CNRS 2002 Mis en italique par P F Gonod Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s De fa on plus g n rale le d veloppement de nouveaux secteurs de connaissance l interface des disciplines ne laisse d
182. les composants principaux de l hypoth se g n rale A2 LES MODIFICATIONS ET APPORTS CHEMIN FAISANT L hypoth se g n rale pr alable A1 a t test e au cours d exercices prospectifs successifs de la DADP On peut dire qu elle a t valid e Mais le sch ma initial a t modifi en raison des conditions de r alisation de l valuation des modes op ratoires et des r sultats de l apprentissage de l apport d id es nouvelles La conduite d un exercice prospectif a t con ue comme devant reposer sur et donc n cessiter une repr sentation commune pour le groupe porteur non par un consensus mou ou une proc dure de type Delphi mais par un processus cumulatif et it ratif aboutissant des repr sentations successives du syst me travers la repr sentation du syst me le groupe fabrique sa propre th orie du syst me 201 La th se sur l autor gulation de la terre consid r e comme fantaisiste n est plus rejet e syst matiquement voir J E Lovelock la terre est un tre vivant l hypoth se Ga a Rocher 1979 202 Voir la pol mique d clench e par Bjorn Lomborg r f 25 203 Voir P Gonod et G Loinger M thodologie de la prospective r gionale rapport final prospective et am nagement du territoire tude pour la DATAR LO FL N 1032 204 Pour les d veloppements et les diff rences avec la m thodologie dominante voir Pierre Gonod Un moteur de la R amp D prospective la DADP l I
183. lisation a t prise comme contexte concret qui affecte les activit s les territoires et les pouvoirs L intelligence de la globalisation a conduit ensuite identifier ses degr s et les situations concr tes r sultantes Ses crit res sont l extensivit du ph nom ne son intensit et sa v locit son impact qui peuvent tre haut ou bas On a ainsi une m thode pour d crire la globalisation et viter la simplicit et l hyperglobalisme La globalisation contemporaine est ainsi faite des entrelacs de processus anim s d intensit de v locit et d impacts diff rents Le r sultat est d une grande complexit Pour avancer dans sa compr hension il faut identifier les processus en cours Partant de ceux ci on peut discerner les probl mes et les d fis aff rents On aboutit des repr sentations des d fis et probl mes globaux En poussant plus avant la d sagr gation de ceux ci on ouvre des chantiers qui donnent lieu des propositions concr tes Mais l interrogation demeure comment manager les ph nom nes globaux aux diff rents niveaux spatiaux Une vision de la gouvernance se d gage avec ses principes La r gulation des ph nom nes globaux est pr sent e selon une nouvelle approche celle de r seaux de questions globales pour cr er un nouveau type d espace public Les articulations global local y restent incontournables Pour essayer d avancer une chelle spatiale a t dress e qui relie probl mes e
184. lit ont conduit dans cette dition essayer de r sumer ces analyses fines et parfois difficiles avec le souci de ne pas trop en alt rer la pens e 16 En italique passages soulign s par P F Gonod 17 Olivier Godart Le d veloppement durable et la recherche scientifique ou la difficile conciliation des logiques de l action et de la connaissance dans Le d veloppement durable de l utopie au concept de nouveaux chantiers pour la recherche doc cit r f 4 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s l affirmation d un projet et d une volont touchant au contenu du d veloppement conomique et social de la soci t D o l interrogation si le d veloppement technologique et conomique r sultait fondamentalement d une n cessit historique que pourrait il rester de cette pr tention la ma trise Pour sortir d une utopie creuse il faut pr ciser les conditions pratiques de cette ma trise Concernant l activit scientifique si le d veloppement durable est un r f rent de justification elle ne gagnerait pas passer tout enti re sous sa banni re bien que son programme requi re des recherches sp cifiques de plusieurs disciplines La m me interrogation sur la possibilit de la ma trise sociale s tait pos e propos de la technologie Sous l gide de l UNESCO et du CNRS un colloque international avait t organis dont l auteur de ce document tait l initiateur
185. logique plus riche que pr c demment il d signe le complexe d changes dans leur nature et leur contenu entre les sous syst mes d un syst me plus complexe ou macro syst me constitu du syst me et de son environnement socio conomique Le concept cl est celui d interrelations entre diff rents syst mes L id e est qu on ne peut saisir la dynamique de d veloppement qu en rendant compte de toutes les dynamiques la fois socio conomiques et cologiques qui l animent Il a des modalit s selon une approche holistique ou pragmatique La premi re implique l adoption d un langage unifi ou m ta langage commun l ensemble des disciplines permettant d aborder les objets l aide d une m thode de mod lisation universelle la seconde cherche r unir des mod les disciplinaires distincts construits ind pendamment les uns des autres mais dont les sorties d un mod le serviront d entr es pour un autre L essentiel des mod les cologico conomiques qui appartiennent aux mod les de soutenabilit forte s inscrit dans cette perspective d interface forte Les mod les d interface forte se caract risent par Un objectif de mod lisation mixte d objectifs conomiques et d objectifs environnementaux Une structure interne d interd pendance causale r sultant d une vision int gr e et non hi rarchique dans les relations d interface conomie environnement Une chelle spatiale selon les di
186. lte de l instantan Sans oublier l apparition de nouveaux champs scientifiques et technologiques l informatique le nucl aire la biotechnologie les sciences de la cognition la psychanalyse Les connaissances scientifiques ont une croissance exponentielle Oppenheimer estimait en 1967 que la vitesse de croissance de la science doublait tous les 10 ans ce rythme ne para t pas avoir ralenti depuis Personne ne peut plus en avoir une vision d ensemble Il y 5 corantir a des hommes de sciences il n y a plus de savants Nul n est omniscient 115 Voir Michel Crozier r f43 116 Voir F David Peat r f 137 177 Voir Paul Virillo Cybermonde la politique du pire Textuel 2001 178 Cependant le g nie de grands cr ateurs a t d avoir acquis un large ventail de connaissances de relier des disciplines entre elles Leur proc s mental suit dans le fond un des m canismes de l innovation qui na t le plus souvent de la rencontre d id es qui n ont pas de rapport apparent Le ph nom ne de la bissociation illustr par la d couverte de l imprimerie par Gutenberg est g n ral quoique le plus souvent implicite Ce ph nom ne a t reconsid r r cemment dans un cadre plus vaste celui de l ingenium Le paradigme de l ingenium d velopp d s 1710 par G Vico est une rupture avec le paradigme cart sien Sans d velopper ici ses fondements on se bornera signaler que sa pratique vise relier intentionnellement par proje
187. matrice 4 Neutre Positive N gative tient compte du sens des processus et de l introduction de processus nouveaux f nouveaux processus K L gt 8 Les formes principales de la causalit ERHEELEEE RELATION CAUSALE TRADITIONNELLE ou ordre un ph nom ne A ant rieur est la cause d un ph nom ne B B succ de obligatoirement A A CAUSALIT FINALE OU T L OLOGIQUE un ph nom ne A est reli d une fa on ou d une autre des ph nom nes futurs e CAUSALIT R CIPROQUE F la causalit circulaire est un pseudo feedback r FEEDBACK le syst me manifeste un Ke comportement intentionnel tendant vers la r alisation d un but ce qui signifie l existence de B m canismes m diateurs entre l action de A et B et l action en retour de B sur A Dans un sens le feed gt gt 4 back est t l ologique R CURSIVIT processus par lequel une organisation produit les l ments n cessaires sa propre g n ration ou existence PFG 1 08 1998 r v 2002 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s A 1 3 La coh sion La coh sion est une notion centrale dans l analyse et par la suite pour l anticipation elle subordonne la stabilit et l instabilit des syst mes Elle est cependant absente des m thodes de la prospective Un des moyens de la
188. me de transfert technologique la notion d exp rimentation pilote a t substitu e au concept d tudes tactiques Le niveau de r alisation enfin voit ces projets se transformer en application sur le terrain L laboration d un Projet d action suit ainsi un cheminement logique B L intervention sur le syst me Transfert de Technologie con ue comme un syst me Les m canismes du transfert technologique sont assimilables un syst me fonctionnant comme un mode de liaison entre le scientifique et technique et le syst me productif 5 Dans les conditions de l Am rique Latine le sous syst me de l offre est d s quilibr en raison de la d bilit de l innovation locale en regard de l importation de la technique le sous syst me de la demande est connect induit par l offre trang re en raison tant de l influence des mod les culturels et de consommation que des prises de positions du capital tranger dans l conomie Le sous syst me juridique des brevets et accords de licence renforce cette d pendance et occasionne des pratiques commerciales restrictives pr judiciables et un co t lev du transfert cette situation il convient de substituer un m canisme organis o le transfert technologique soit initi par le pays r cepteur et ne freine pas mais au contraire favorise l offre innovatrice locale Sur les relations de pouvoir en conomie voir Fran ois Perroux Pouvoir et conomie Bordas 1973
189. ment une phase de production de normes valuation rigoureuse des options et des alternatives vote lectronique de milliers de participants pour atteindre un consensus brut et une phase de mise en uvre o le r seau par sa r putation aiderait les normes manifester leur influence Rischard a incontestablement le grand m rite d explorer des voies nouvelles et de ne pas sombrer dans la d sesp rance de l impossible ma trise d un monde complexe Il r duit cette derni re en vingt morceaux manag s par des instances nouvelles en dehors du machin Il fait appel aux ressources de la communication lectronique et celles du triptyque gouvernement priv soci t civile Cette d marche a quelque analogie avec la conception des forums hybrides de Michel Callon la diff rence qu elle porte sur le plan mondial voie haute on peut comme le souhaite l auteur mettre trois remarques La premi re est que s il faut r duire la complexit en la divisant la difficult est qu il faut s parer sans disjoindre La plupart des issues envisag es aussi bien par Rischard que par le projet Millenium fig 4 ne sont pas ind pendantes Pour le moins il faudrait faire initialement la cartographie de leurs relations La seconde concerne la prise en compte des processus Il ne suffit pas de fixer un calendrier aux r seaux des questions globales il faut encore temporalit les temps des processus en cours et des r gulations proj
190. mes sociaux dans son ouvrage Prospective et analyse de syst me La documentation fran aise 1971 Cette lacune n a pas t combl e depuis Un r seau de chercheurs int ress s par les travaux sur le temps dans les sciences humaines dita en 1984 une lettre de liaison diffus e dans 21 pays qui prit le nom de temporalistes Un Comit Conseil international a t constitu en 1990 7 William Grossin est le fondateur de la lettre Son livre Pour une science des temps introduction l cologie temporelle Octares ditions 1996 expose les r sultats des recherches 71 Herv Barreau Le temps PUF 1996 Sciences Humaines Le temps dossier n 55 novembre 1995 R Sue Temps et ordre social PUF 1994 Claudine Attias Donfut Sociologie des g n rations l empreinte du temps PUF 1988 Futures Times and space special issue may june 1997 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s mouvement incertaine de son devenir et que les pr sents sont multidimensionnels Voil des th ses susceptibles de fournir une substance nouvelle la prise en consid ration des temps en prospective Un vocabulaire du temps est labor Des classifications sont esquiss es qui ne sont pas reproduites ici les typologies des temps montrent ainsi qu il y a des temps naturels et des temps construits Les premiers concernent les rythmes biologiques Les seconds sont de
191. miliers Il est inhabituel d ouvrir un livre par un glossaire c est pourtant ce que fait l auteur soulignant ainsi l importance des concepts On a r sum ceux qui entrent dans le cadre des projets DD et AD s JEU CONFUS C est un paradigme fond sur l incertitude C est pourquoi dans la plupart des domaines d laboration de la politique et de pr paration de l avenir les gouvernements s engagent n cessairement dans un jeu politique confus LOI DE LA VARI T REQUISE nonc e par Ross W Ashby cette loi dit que la condition permissive pour dominer un message est au moins le m me degr de vari t que dans le message lui m me Appliqu e aux capacit s pour gouverner cette loi exige des gouvernements au moins les m mes niveaux de complexit que la r alit avec laquelle ils ont affaire META COMPLEXIT Elle implique un niveau plus haut de complexit interne qui est n cessaire pour dominer la complexit externe RAISONS D HUMANIT En contre point avec le terme raison d tat d velopp par les penseurs de la Renaissance en Italie la raison d humanit se r f re aux int r ts et besoins de l humanit comme un tout et est propos e comme un imp ratif normatif Ce dernier concept est le plus simple mais aussi le plus radical et le plus difficile pour le changement exig dans la gouvernance Il se situe au niveau des valeurs concernant l avenir La Raison d humanit doit devenir une force morale motrice et
192. mille les associations l cole font partie de la structure de tous les niveaux spatiaux et d organisation consid r s La localit la France l Europe sont soumises des processus mondiaux comme l effet de serre Mais chacune a une relation sp cifique avec ses environnements cologique conomique et politique les processus ont plus ou moins d impact Les exigences issues de la tournure des processus et de la d termination d agir sur eux ont un caract re r actif ou pr ventif Dans le premier cas il s agit de corriger et de r agir le plus souvent un danger dans le second qui correspond au principe de pr caution il faut viter que le probl me r sultant du processus en cours se d ploie Il y a anticipation Celle ci peut tre de nature pro active quand on a reconnu que la situation vis e requiert l introduction d une autre exigence ne r sultant pas des probl mes mais de l introduction de processus intentionnels Ces probl mes peuvent engendrer nombre de contradictions entre eux Leurs exigences respectives se t lescoper dans un pas de temps donn Les contradictions peuvent exploser et d p rir C est pourquoi la prise en compte des temps est essentielle voir chapitre 3 3 La lecture de la figure 6 ne doit pas conduire penser que face en ligne chaque probl me il n y a qu une exigence requise Il en est de m me des conditions permissives On n a retenu dans ce synopsis que la caract ristique jug e princip
193. n insurmontable Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s l histoire L ensemble en interactions forme syst me et rel ve des principes et m thodes de la pens e complexe Il faut donc tenter d int grer les apports nouveaux en mati re de gouvernance de prospective et de m thodologie de l action d analyse de syst mes Enfin des documents r cents d origine officielle d finissant des strat gies ont t pris en compte en particulier Propositions pour une strat gie nationale du d veloppement durable Contribution du gouvernement fran ais mars 2002 r solution de la Commission europ enne Document d orientation 2001 2004 voluer vers l INRA du futur Institut National de la Recherche Agronomique janvier 2001 En ce qui concerne l agriculture pr cisons d embl e que la pr sente tude n est pas centr e sur elle et qu il n est pas d velopp ici l aspect technique du d veloppement durable en Agriculture Le lecteur int ress pourra se reporter des tudes sp cifiques Une attention particuli re s attache toutefois deux publications L une concerne l agriculture raisonn e l autre les futurs de l agriculture En d finitive la bibliographie du DD atteste par son ampleur que le champ couvert est un immense chantier et sa mod lisation sans doute un d fi impossible Yehezkel Dror The capacity to govern a report to th
194. naires qui doivent n cessairement tre associ es les unes aux autres dans une approche du d veloppement durable D s lors un certain nombre de th mes sont tudier parmi lesquels L outillage n cessaire aux diff rentes disciplines pour aborder le d veloppement durable Le traitement du temps et de l espace La prise en compte de la complexit et la construction des pratiques interdisciplinaires Le passage des r sultats de la recherche aux recommandations sociales et politiques Les crit res du passage de l analytique au normatif L application des th ories de l apprentissage et de la d cision s quentielle La conception des processus d innovation pour la mise en uvre de techniques propres La r alit du fond cologique comme le soubassement du D veloppement Durable Un pav dans la mare cologique vient d tre lanc par l conomiste danois Bj rn Lomborg qui soutient que la situation de la plan te est moins dramatique qu on le dit L conomie de march devrait apporter des solutions Cette th se provocatrice est en 23 Bj rn Lomborg The skeptical environmentalist measuring the real state of the world University Press 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s contradiction avec le rapport alarmiste des Nations Unies qui envisage que 70 de la nature pourrait tre d truits en 2032 La position de Lomborg provoque de nombreuses
195. nale de la technologie Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s e 3 4 Les Pas de temps Il y a diff rentes fa ons d aborder la question des temporalit s Du point de vue de l conomiste du sp cialiste du DD de l environnementaliste du prospectiviste B Le point de vue de l conomiste Dans ses r flexions sur les mod les conomiques du d veloppement durable sous le feu de l interdisciplinarit Levarlet fait l analyse r sum e ci dessous Apr s avoir not que tous les ph nom nes ont une dur e de vie une dynamique de d veloppement et un horizon de d veloppement qui leur sont propres il s ensuit des dissociations parfois fortes entre temps de la d cision et temps physiques Une des difficult s majeures dans la mod lisation du d veloppement durable r side dans les incertitudes et les irr versibilit s qui jalonnent les trajectoires de d veloppement Celles ci ont pour cons quence de r duire l horizon de planification des mod les et expliquent les checs r p t s dans les pr visions de long terme On peut alors classer les mod les en fonction de leur degr de pr diction de l incertitude laquelle ils renvoient du degr de complexit i e le nombre de variables et de relations entre celles ci et enfin en fonction de l horizon de d veloppement Les mod les lin aires comme les mod les inputs outputs s inscrivent dans un court terme conom
196. narios contrast s ne sont pas inutiles dans la d interd pendances l analyse de l intensit et du sens des relations des cha nes de relations des temps des processus des types d incertitudes configuration actionn e le troisi me niveau est celui de l acc s la pleine explication du syst me par l introduction des relations causales et de leur positionnement Ce troisi me niveau celui de la dimension d une configuration relationnelle causale reste un objectif atteindre R f 201 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s mesure o ils d crivent des situations extr mes et imaginaires et surtout s ils montrent les dangers pour le futur Mais si l on admet que la vie sociale est un mixte de positifs et de n gatifs de conflits et de coop rations de processus en cours de coups partis volontaristes amplifiant ou r agissant aux processus inintentionnels le tout anim de vitesses et de d lais propres il serait plus utile de saisir les situations complexes cr es au cours du temps et de penser aux processus proactifs aux projets d action n cessaires pour les ma triser 6 Alors que les sc narios bas s sur des matrices ind ment appel es structurelles qui ont un nombre fixe de variables d termin d s leur constitution ne peuvent pas servir imaginer les changements de structure qui s op rent par modification de la composition des variables et l intro
197. ne peut plus alors faire face cet afflux des attentes et la croissance des besoins de la soci t Dans le m me temps la complication de la structure institutionnelle la multiplication des niveaux de d cision sont des goulets d tranglement du processus de d cision La complication de la structure institutionnelle n est pas fortuite elle est en rapport avec l volution de la soci t fran aise et de son contexte international Le syst me politique ne peut plus traiter r duire et combiner la demande croissante parce que les points de r duction de la demande constitu s par les partis les syndicats et g n ralement les corps interm diaires ne fonctionnent plus ou sont affaiblis Il devient alors difficile de transformer les demandes en issues trait es dans le syst me politique l gitime La soci t ayant horreur du vide cherche d autres voies d expression L impuissance combiner les demandes provoque une flamb e de revendications corporatives sp cifiques La possibilit d aboutir de changer n est per ue que dans l environnement de proximit et non plus dans des ensembles plus vastes Les associations se multiplient car elles r pondent une n cessit mais leur tour elles accentuent la fragmentation du syst me et compliquent la r duction et la combinaison de la demande Les outputs politiques ne correspondent pas avec le niveau des exigences Le d blocage du syst me est d ordre politique et requi
198. nifeste du CNRS est un tournant majeur pour la recherche mais aussi pour l pist mologie Mais entre les prises de position aussi explicites soient elles et leur mise en uvre il y a beaucoup de distance et d obstacles surmonter Il n est pas d plac d voquer ici le pr c dent de l INRA En effet d s 1993 un rapport tait anticipait cette orientation et sur certains ponts tait plus avanc Presque dix ans apr s force est de constater les difficult s rencontr es dont une des principales est l obstacle structurel entre des structures hi rarchiques verticales et une formation horizontale appel e op rer transversalement ces derni res et heurter les imp rialismes disciplinaires Cependant des jalons ont t pos s et comme on le verra plus loin voir le chapitre INRA l INRA op re un tournant dans le m me sens Son exp rience montre qu il faut du temps et beaucoup de volont politique pour instituer la pratique interdisciplinaire 2 5 L approche prax ologique et syst mique Le tournant transdisciplinaire du CNRS est significatif d une autre mani re de penser Le DD requiert aussi cette autre mani re de penser ou pour le dire autrement la pens e complexe et la syst mique D s lors celles ci conduisent dans l action une autre mani re de faire de la politique une approche prax ologique et syst mique Deux raisons essentielles justifient cette approche nouvelle le caract re flou du pro
199. nnelles et la ques aboutiront des conflits L analyse des valeurs sugg re aussi une autre conclusion Le monde est h t rog ne L imp ratif de la survie pour une partie de la population du globe est tr s loin des pr occupations environnementales des soci t s riches Or qu il s agisse du d veloppement durable ou et d un autre d veloppement c est bien du global qu il s agit Les niveaux de conscience diff rent et les d lais de r alisation ne sont pas les m mes D o l importance de l tablissement de strat gies spatiales et temporelles au sein des institutions gouvernementales internationales pour cr er des convergences 5 5 1 Valeurs pour d AD s On a essay de d gager les valeurs en ad quation avec le DD et d AD s On les a donc mis en concordance avec la situation d tat et aux processus en cours La figure 10 Nouvelles valeurs pour un autre d veloppement illustre cette recherche La situation d tat et les processus en cours figurent sur la colonne de gauche du tableau Des l ments de la figure 3 Les processus et 6 Global local probl mes exigences d un DD ont t utilis s et ventil s selon une nomenclature multidimensionnelle mondialisation environnement d mographie conomie technologie social politique En regard dans la colonne de droite on trouve des valeurs correspondantes n cessaires pour impulser d AD s Ce tableau ne doit pas conduire une lecture m
200. nologie du temps et prospective ouvrage posthume PUF 1964 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s pas ou tr s partiellement En cons quence les cheminements prospectifs tant des itin raires hors des temps les sc narios r sultants sont des pseudos sc narios Le jugement pourra sembler dur pourtant quand on va au del des apparences au fond des choses il est conforme la r alit Cette question est d autant plus essentielle que le territoire est le r ceptacle d une pluralit de temps La compr hension du temps en prospective se situe sur deux plans g n ral et sp cifique Au niveau g n ral l id e principale est qu il faut d mystifier le temps unique homog ne et lin aire Il n y a pas le temps mais des temps Il y a une pluralit temporelle et une discordance des temps Cette conclusion qui tend s imposer est r cente Les recherches sur le temps reposaient sur l hypoth se pos e a priori du temps unique homog ne et r gulier inaccessible et dominateur L interrogation sur les temps jusqu alors une nigme philosophique est abord e autrement La nouveaut a consist consid rer les temps comme un objet scientifique et emprunter des voies de recherche qui vont rebours de celles qui sont suivies jusqu ici Ce travail de recherche quasi clandestin remonte une quinzaine d ann es La reconsid ration du temps laquelle nous
201. notion de d veloppement durable et a fortiori celle d autres d veloppements ont un caract re normatif Il s ensuit la n cessit de d finir des finalit s du syst me objectif de la transformer ces finalit s en missions op ratoires et objectifs proprement dits Une hypoth se forte est que la volont politique et l action peuvent rompre le cours aveugle du d veloppement Mais en corollaire d une autre mani re de penser ceci implique aussi une autre mani re d agir de faire de la politique Dans le DD et d AD s il s agit de penser globalement et d agir la fois globalement et localement avec ceux d en haut et ceux d en bas Cela suppose une articulation conceptuelle m thodologique et op rationnelle pour r unir les plans entre eux Ce qui conduit une nouvelle approche de la prax ologie politique Cette nouvelle approche inspir e par la syst mique peut tre op rationnalis e et se r v ler efficace et bien que l interdisciplinarit et la complexit restent des but es il y a des avanc es ainsi que le montre l exemple d une op ration syst me internationale Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s ELEMENTS DE LA STRUCTURE DU DD ET DE L AD S D embl e il appara t que le DD et les AD s concernent tant le global que le local Ils soul vent donc la question de la gouvernance multiniveaux Ils s inscrivent dans des territoires et donc dans une chelle s
202. nouvelle conception de la prospective int gr e dans une prax ologie politique Sa d marche est syst mique aussi bien pour la compr hension du pr sent que pour l anticipation Elle r pond aux crit res inh rents la philosophie m me des relations sugg r es entre prospective et d cision processus en continu pr dominance du bottom up interpr tation des besoins et de la demande sociale construction collective des visions de l avenir des choix et des d cisions Il ne s agit plus d aide la d cision mais d laboration du projet de son choix de sa r alisation et de son contr le Il y a changement de probl matique et c est celle ci qui est en phase avec le DD et AD s Cette conception a pour fondements 1 la d marche syst mique en prospective 2 Le changement de cap de passer d une prospective d aide la d cision l laboration du projet 3 La th se qu une telle prospective dans les conditions d une participation d mocratique est un puissant moyen et une condition pour passer au x projet s La question se pose alors de Quelle Prospective avons nous besoin pour penser anticiper agir pour le DD et d AD s On ne part pas de z ro Une nouvelle approche prospective a t labor e Voir ci dessous Al en phase avec celle ci les exercices de la DADP l ont enrichie et conduisent une m thodologie alternative op rationnelle Voir A2 la nouvelle prax ologie politique envisag e c
203. ns le temps Autrement dit assumer sans l puiser son irr ductible complexit per ue intelligemment par le mod lisateur L ingenium rappelait G Vico est cette trange facult de l esprit humain qui est de relier Il a t donn aux humains pour comprendre c est dire pour faire Les cahiers de L onard de Vinci en constituent l illustration la plus manifeste surtout depuis que P Valery en a d gag la m thode et a relanc son argumentation pist mologique Le Moigne La lettre chemin faisant N 38 mars 2001 17 Voir sur la th orie du Tout le Num ro sp cial de Sciences et Avenir de juin juillet 1999 et en particulier les travaux en physique sur la th orie unifi e des quatre forces fondamentales 180 Progogine et I Stengers La nouvelle alliance m tamorphose de la science Gallimard 1986 181 Voir J W Lapierre r f 78 182 Particuli rement aux USA il existe des dizaines si ce n est des centaines de sites Internet d essence radicale 18 http www alliance 1_ org 184 http www Espaces Marx eu org Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s sugg rer avec modestie des mati res pour repenser le DD et AD s Et comprendre pour agir ANNEXE QUELLE PROSPECTIVE Dans la nouvelle prax ologie politique sugg r e la prospective joue un r le fondamental Voir 4 3 Vers un nouveau m canisme politique et figure 2 On rappellera les grandes lignes de la
204. ns pour lesquelles la recherche propos e ne pouvait ou ne pouvait que tr s difficilement tre envisag e si l imp ratif du d veloppement durable n avait t formul une description pr cise des questions qui sans ce probl me n auraient pu tre prises en consid ration et enfin une discussion lucide des autres contributions de recherche issues de sciences diff rentes qui apparaissent n cessaires pour que les r sultats de celle qui est propos e aient une pertinence par rapport au d veloppement durable M me sous contrainte il est int ressant que les chercheurs relevant des sciences exp rimentales trouvent par exemple les moyens de mettre en sc ne d eux m mes les raisons pour lesquelles sont n cessaires des recherches relevant des sciences humaines et sociales ainsi que le r le indispensable des savoirs non scientifiques Un m me savoir Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s n aura pas la m me pertinence ou la m me signification selon que les chemins de la d cision associent ou non des groupes citoyens mobilis s autour d un probl me mettant en cause les effets ou les cons quences d un d veloppement Cependant il importe de ne pas n gliger le fait que les chercheurs qui accepteraient ce genre de d fi seront par l m me en situation de vuln rabilit ils ne pourront s appuyer sur aucun consensus disciplinaire et seront expos s la critique de
205. nt durable et d autre s d veloppement s ils n atteindraient pas l objectif Il faudrait donc les chelonner D o le dilemme politique Un nouveau gouvernement respectueux de ses engagements envers le corps lectoral sera tent s il est honn te respecter ceux ci et disposant d un tat de gr ce toujours provisoire en r gime d mocratique de faire au maximum dans les premiers mois de son pouvoir les 100 jours Ou bien il diff re pour r guler son programme et court le risque d tre accus de trahir ses promesses En r alit si l on exclue le non respect intentionnel de programmes politiques fallacieux cela existe dans la majorit des cas les programmes lectoraux ne sont pas directement des programmes op rationnels de Gouvernement Pour passer des uns aux autres il faudrait hi rarchiser le syst me objectif en finalit s buts et objectifs proprement dits mettre en relations logiques et s quentielles ceux ci avec les mesures envisag es valuer les d lais des processus et en tirer les cons quences quant l engagement des mesures temporaliser celles ci en tranches op rationnelles recenser si cela n a pas t fait au cours des tudes pr alables les processus en cours contraintes internes et externes h ritages et forces d opposition et anticiper leurs r actions Dynamiser en quelque sorte les programmes par la connaissance des relations syst miques de leurs constituants
206. nt se situer dans le cadre de la pens e complexe qui englobe la syst mique Le sch ma est alors le suivant DD et AD s complexit et incertitude syst mique gt pens e complexe to Jt 2 x 28 j La pens e complexe a maintenant un manifeste Certes ce n est pas la bible mais une RS 29 base qu on a int r t s approprier L laboration de cette pens e s est faite durant les vingt cinq derni res ann es Elle a emprunt les chemins de l analyse des syst mes et de l pist mologie de la M thode jusqu ce que ceux ci convergent et se fondent Elle est jalonn e en France notamment 26 Nations unies The Global Environment Outlook 22 mai 2002 77 Voir le dossier D bat sur le pessimisme colo la plan te est elle foutue Courrier International N 607 du 20 au 26 juin 2002 le site www anti lomborg com celui de l Union des chercheurs responsables www ucsusa org celui du World Watch Intitute www world warch org 38 Nicolescu Basarab La transdisciplinarit manifeste Rocher 1996 2 Sur l appropriation de la pens e complexe voir Pierre Gonod Prospective et complexit rencontre 1997 du Programme europ en mod lisation de la complexit ce texte ainsi que celui sur l interdisciplinarit se trouve sur le site www mcxapc org ateliers 17 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s par les uvres de Yves Barel
207. ntelligence de la pr servation diminution missions CO2 terdiction des a rosols CFC application normes internationales pr vention et contr le sanitaire r gulation des nais r quilibrage du territoire r duction des in galit s aide d urgence et au d veloppement utilisation plus conome arr t destruction for ts zone humide travaux ruraux d endiguement mondialisation alternative non g n ralisation mod le dominant mettre au service de l homme contr le mouvements sp culatifs conomie de march non sauvage instances de r gulation mondiale quilibrer la puissance am ricaine ducation de la non violence cultures de substitution rentables traque internationale transparence et r pression r gler par la voie de la n gociation ces aller vers les Etats Unis de l maitriser le calendrier travailler au pays cr er agence europ enne d bat permanent diminuer la d pendance diminuer la d pendance envisager les cons quences long terme maintenir le niveau des retraites mod le alternatif nouvelles formes de l emploi radication du ch mage structurel invention nouvelles relations sociales l ment de la gouvernance savoir ce que l on mange tra abilit et confiance diminution rejets gaz nuisibles minution effluents agricoles et autres r duire les naufrages et leurs cons
208. nthropique et le t l ologique On notera travers des monographies locales des apports int ressants sur des questions g n rales telles que les relations entre le temps l am nagement et le d veloppement les dynamiques spatio temporelles de l espace temps et des paysages le temps long et l anthropisation Essais qui t moignent du rapprochement disciplinaire entre sciences de la nature et de la soci t L impression qui ressort de cet ensemble de travaux est bien celle d un mouvement naissant o les sciences de la nature li es l cologie ont un r le moteur Les sciences sociales n en sont pas absentes mais ainsi qu on le verra ci dessous l occasion des temps prospectifs elles ont beaucoup de travail faire dans ce domaine 2 Les temps de l environnement dition pr par e par Monique Barrue Pastor et Georges Bertrand Presses Universitaires du Mirail 2000 amp Monique Barrue Pastor et Georges Bertrand Introduction r f 62 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le ph nom ne de l cologie politique et son histoire qui p se fortement sur la probl matique du DD est par ailleurs analys Ce livre montre que la conception environnementaliste du temps conduit s interroger sur le curieux paradoxe pour l action induit par l imp ratif du long terme et les contradictions qui s ensuivent pour les cologistes politiques Cette contradiction peu
209. nues l int rieur d une discipline C est pour viter une confusion possible qu il est sugg r l expression ego interdisciplinarit pour caract riser l internalisation de diff rentes disciplines par un individu 163 C est m me sans doute la condition pour rendre op rationnels les projets d ducation et de recherche scientifique transdisciplinaires Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s chemins fl ch s en technique documentaire d s lors qu un ensemble a t pr d fini et faire l objet d it rations permanentes La logique des options de la direction de l INRA implique un renouvellement de la conception et de la pratique de la formation des chercheurs QUESTIONNAIRE DADP PREPARATOIRE AUX RECHERCHES D UN AUTRE DEVELOPPEMENT Ce questionnaire a t diffus au cours du s minaire pour et sur le d veloppement r gional de la DADP 8 9 janvier 2002 Montpellier Nom Fonction 1 Il y a un grand nombre de d finitions du d veloppement durable dont celle ci donn e en 1988 et qui fait date Un d veloppement qui r pond aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures de r pondre aux leurs Commission Brundland Avez vous des commentaires cette d finition 2 Dans vos activit s professionnelles jugez vous qu elles se situent en totalit ou en partie explicitement ou implicitement dans le cadre du d velopp
210. od lisation d une part de d couper l ensemble constitu par le syst me consid r et son environnement d autre part de d sagr ger le syst me objet de l exercice prospectif en ses constituants Ces op rations sont comme le syst me des abstractions et pourtant tout para t partir du r el des faits Mais le philosophe Gaston Bachelard expliquait que le fait n existe pas ind pendamment de la m thode qui le provoque Le fait est conquis construit constat Il est int gr dans le savoir d une poque Nous sommes dans le domaine de la philosophie Le d coupage empirique du syst me est non pas un acte scientifique mais philosophique La philosophie trace des lignes de partage son discours produit des cat gories alors que le discours scientifique produit des concepts et le discours id ologique des notions La prospective globale interdisciplinaire complexe multidimensionnelle historique synth se du temps pass pr sent et futur en bref une histoire globale des futurs requiert un remembrement intellectuel des cat gories concepts et notions Leur mise en r seau implique un choix parmi les divers sens propos s et r ciproquement ce sont ces sens sp cifiques qui conduisent tablir des relations entre elles On partira de l observation de Bachelard L v nement est une s lection parmi les faits Par exemple quand la r daction pr pare un journal t l vis elle s lectionne les fait
211. oirs politiques eux aussi sont sous influence et doivent agir en fonction et sur les processus qui sont de leur niveau Les processus globaux de l environnement de la biosph re sont du ressort des Institutions Internationales comme l ONU et les Organisations R gionales Internationales comme l Union Europ enne Les tats donnent leurs mandats aux Institutions Internationales elles agissent aussi sur une partie des processus globaux et sur ceux qui sont sp cifiques leurs espaces de d cision par exemple ceux qui concernent l adaptation et l organisation de la coh rence de leur syst me productif les processus sociaux comme l endiguement du ch mage Les pouvoirs sont plus ou moins d centralis s et la tendance en France est de renforcer les pouvoirs de d cision plus pr s des citoyens Au niveau local il y a des processus particuliers mais il y a aussi la manifestation de processus nationaux europ ens et mondiaux D o encore la n cessit de comprendre chaque niveau territorial et politique l articulation des processus L cart entre les processus en cours les coups partis et les exigences d un DD et d AD s d finissent des probl mes Avec toutefois cette pr cision que le DD permet de formuler dans des contextes concrets des propositions concr tes alors que d AD s moins d tre issu d une id ologie pr d termin e ont besoin d auto construire leurs projets partir aussi d un contexte donn mais en foncti
212. olitiques ni les affaires suivent un chemin en ligne droite de pr dictibilit Leur comportement est non lin aire parce qu ils sont chaotiques Les Syst mes Adaptatifs Complexes SAC ont les caract ristiques primaires suivantes sensibilit un petit changement adaptabilit aux changements de l environnement complexit possibilit de pr vision court terme en regard la pr vision long terme est consid r e une futilit Dans cet ensemble les signaux faibles sont de petits v nements qui ont la potentialit de faire une grande diff rence Hormis le concept de SAC jusque l il n y a rien de neuf L originalit tient l identification des signaux faibles Le point de d part pour la recherche de ceux ci est de d terminer si l environnement dans lequel on regarde est chaotique ce qui se r v le notamment par l existence d interactions non lin aires au sein d un SAC Le proc s sugg r est de consid rer chaque SAC comme un continuum allant du pur d terminisme au hasard total Entre ces deux extr mes il y a une mixture d ordre et de d sordre Cependant ce continuum n est pas pour autant lin aire au sens math matique du terme il se pr sente comme une aire mal d finie d nomm e le bord du chaos edge of chaos Dans cette p riph rie les signaux faibles abondent Leur d tection est le premier pas Le second est leur valuation Les signaux faibles qui sont plus de nature qualitative demandent tre
213. omme valeur de l humanit progr s scientifiques et accords des USA et de la Chine progr s scientifiques dans la connaissance et la mod lisation auto discipline Etats industries particuliers et r glements contraignants information des populations veille scientifique quipement m dical ducation des femmes et planning familial dans certains pays du Sud promotion p les de d veloppement d centralis s ruralit activ e coop ration internationale transferts N S justice distributive au Sud application raisonn e et n goci e de la nouvelle r volution biotechnique prise de conscience des gaspillages irrigation rationalis e compensation conomique substitution autres nergies pour les paysans diffusion techniques et mobilisation des ruraux formation d une alternative cr dible er op rationnelle crise syst mique conscience de l impossibilit de g n raliser le mode de consommation des PD interrogation sur le pourquoi et le pour qui de l innovation technologique volont politique et mesures techniques financi res intemationales consensus des Etats et des Firmes multinationales recul id ologique et politique de l ultra lib ralisme mont e en puissance de l UE coute et travail de proximit dans les ghettos urbains r le des m dias volont politique coop ration N S encouragement conomique renforcement de la coop ration des polices nationales ind
214. omprend la gouvernance globale les valeurs sous jacentes aux changements les rapports global local les chelles spatiales et les pas de temps La volont de redessiner la gouvernance pour guider les transformations globales conduit une critique radicale du concept de DD et lui substituer celui de la raison d humanit Les relations global local voluent du penser globalement agir localement vers le penser et agir globalement et localement Les chelles spatiales soul vent les probl mes des niveaux d int gration et de la description syst mique du territoire Les pas de temps font l objet de regards du point de vue de l conomiste du sp cialiste du DD de l environnementaliste du prospectiviste Les divers aspects de la mod lisation sont compl t s par un enrichissement prax ologique de nouveaux concepts qui leur tour f condent l action On a propos un m canisme politique o la prospective est un outil conceptuel n cessaire pour d gager les visions du long terme inh rentes au DD et aux AD s L int gration de la prospective dans ce m canisme pose la question de quelle prospective s agit il et conduit certains renouvellements m thodologiques Ce m canisme est fond sur des r troactions aux diverses tapes du processus prospective projets d cision action valuation contr le Il s agit maintenant d essayer de mettre en uvre certains l ments de la probl matique re
215. on Brundtland et non dans le discours scientifique elle trouve d sormais sa place dans le discours des sciences de la terre de la vie ou de l ing nieur et dans celui des sciences sociales Elle s ouvre ainsi sur les sciences de la nature comme l agronomie l hydrologie la p dologie l cologie mais aussi la physique et la chimie de l atmosph re et du c t des sciences sociales sur l conomique le social et le politique Projet normatif le DD et a fortiori d autres d veloppements supposent des logiques de l action des prax ologies et il ne va pas de soi que logiques de l action et de la connaissance aillent de paire La science et l action peuvent ne pas partager le m me concept du d veloppement La notion est soumise au d bat et la critique tant dans son La remise sur le chantier de l laboration du concept de d veloppement est entreprise dans le cadre de l ISMEA de feu Fran ois Perroux Voir Pascal Bye et Alain Mounier Avant Propos conomie et Soci t s s rie D veloppement Croissance et Progr s D veloppement II N 3 2001 ISMEA Les Presses On notera pr c demment une publication importante dans la m me collection pour aborder le XXIe si cle avec le d veloppement durable Textes dit s par Solange Passaris et Krystina Vinaver conomie et Soci t s s rie D veloppement Croissance et Progr s N 1 1998 PUG 3 La d finition classique du DD est la suivante
216. on au niveau global des principes bien qu ils soient accompagn s de propositions qui constituent des mat riaux Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s pour un d veloppement responsable pluriel et solidaire n est pas vidente Elle implique non seulement une thique partag e mais aussi une prax ologie politique nouvelle voir chapitre 4 la prax ologie politique C est pourquoi il est important de poursuivre plus avant la r flexion dans ce domaine 5 3 3 LA REGULATION DES PHENOMENES GLOBAUX Est il possible de r guler les ph nom nes globaux et si oui comment Le livre de J F Rischard dont a t extrait pr c demment des d fis voir figure 4 essaye de r pondre ces questions La premi re partie est une explication de sa repr sentation du monde actuel La seconde est un message dans le contexte de son mod le o apparaissent une vingtaine de questions globales br lantes burning global issues qui doivent tre r solues bien avant les vingt prochaines ann es on est dans le domaine de la documentation La troisi me est du ressort de la sp culation o l auteur souhaite nous engager Il constate que les institutions internationales ne sont pas en mesure de r guler les questions globales et il cherche voie haute thinking aloud des options Position d autant plus int ressante qu elle mane du vice pr sident pour l Europe de la Banque Mondiale Sa repr
217. on de finalit s qui doivent tre concr tis es en buts objectifs et actions Un chemin plus long 104 Le texte de base sur l agr gation des processus est le livre de A M Scottt The dynamics of interdependance Chapel Hill and London 1982 105 Cet exemple est pris parce que l auteur de cette tude y habite Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s 5 2 Les d fis Processus probl mes d fis forment une cha ne Les d fis sont des provocations un combat singulier Ce combat ce sont les probl mes r soudre En voici une liste FIG 4 Les d fis globaux selon J F RISCHARD Questions communes globales 1 R chauffement global 2 Diversit biologique et pertes de l cosyst me 3 Epuisement de la p che 4 D boisement 5 D ficits en eau 6 S curit maritime et pollution Questions exigeant une obligation globale 7 R duction de la pauvret du monde 8 Sauvegarde de la paix et r solution des conflits 9 Lutte contre le terrorisme 10 Education pour tous 11 Maladies infectieuses globales 12 Division du digital 13 Pr vention des catastrophes naturelles Questions ayant besoin d une approche r gulatrice globale 14 R invention de la taxation pour le XXIe si cle 15 R gles de biotechnologie 16 Architecture financi re mondiale 17 March mondial des drogues ill gales 18 R gles triptyque commerce investissement comp tition 19 R gles du commerce lect
218. on dirig s il existe des positions interm diaires La position d un processus peut voluer au cours du temps le long de ce continuum La question se pose de ma triser des processus qui apparaissent comme des contraintes un moment donn Quand cette ma trise est effective elle engendre des changements de structure Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG A 1 SYNOPTIQUE DE L ANALYSE DES PROCESSUS 1 La situation d tat du syst me sa d sagr gation en sous syst mes et composants leur positionnement permettent d identifier les processus en cours syst me l espace niveau d impact sous syst me dialectique et hologramme local global mondial continental national r gional local 2 Un mapping est une repr sentation des relations entre processus qui sont g n ralement en boucles Un mapping permet une d marche heuristique Les processus sont inintentionnels et ou intentionnels mapping matrice relations directes _Htelciol sell fl F la 3 AB jA Pak E 3 2 u ln ce E r a D E J l x sH il JF Le HH eHe m me E F G I J J a 3 Une matrice d interd pendance est une repr sentation isomorphe d un mapping l analyse syst matique des interd pendances permet de compl ter le mapping Le traitement des relations directes des processus permet de les
219. ondance entre un autre d veloppement et 80 id es PROBL MES monde 1 risques naturels 5 pollutions Td mographie du Sud 8 m tropolisation Sud 9 in galit s N S 10 faim dans le monde 14 mondialisation globalisation 15 mod le de consommation 16 nouvelles technologies 17 domination financi re 19 gouvernance internationale 20 domination USA 22 drogue 23 maffias 24 corruption 25 conflits Europe 26 faiblesse Europe politique 27 int gration pays de l Est 28 immigration 29 s curit alimentaire 30 bio thique 31 d pendance nerg tique 35 mod le productiviste 36 emploi 38 mod le social europ en 39 d mocratie participative France 41 et 42 pollutions 46 communication politique 49 dysfonctionnements sociaux association 66 formation de r seaux solidaires 67 mouvement bottom up 68 formulation des projets cole Tenseignement de masse 71 qualit de l ducation 73 ducation technologique homme femme 77 individualit et solidarit 78 consommateur Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Global Local force HYPOTH SES 80 ID ES FORCES POUR ENTRER DANS LE 21 SI CLE le risque climatique est l occasion d exp rimenter une r gulation par les m canismes de march les recherches sur l environnement se sont intensifi es mais leur organisation ne permet pas de r pondre des d fis
220. onduit des modifications conceptuelles et m thodologiques Voir A3 L approche syst mique en prospective r sulte d une critique de l tat courant de la m thodologie prospective Il faut dire que les rares m thodes prospectives explicites pr taient et continuent de pr ter la critique Leurs d fauts essentiels sont le d ficit syst mique leur statisme l absence des temps et le statut de l incertitude Une 185 Pierre F Gonod Dynamique de la prospective Aditech Centre de Programmation et d Evaluation 1990 186 Notablement celle d velopp e par Michel Godet auteur majeur en la mati re Voir Manuel de prospective strat gique Dunod ditions 1997 et 2001 187 Sur la critique de l tat de la m thodologie prospective et la proposition d une nouvelle m thode voir Pierre Gonod Dynamique des syst mes et m thodes prospectives Travaux et Recherches de Prospective N 2 mars 1996 Futuribles International Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s m thodologie alternative se construisit progressivement par un cheminement la fois th orique et pratique Le projet d une prospective du second ge se poursuit jusqu maintenant Si l on consid re le DD et plus forte raison d autres AD s comme des anti syst mes pour modifier le syst me actuel Voir l exemple des transferts technologiques en Am rique latine 2 5 Il faut comprendre celui ci d
221. oppement s haut par le bas avec le haut et le bas L croulement des projets pr d termin s incite faire de la politique autrement avec une participation d mocratique tre proximit l coute des citoyens style qui semble faire l unanimit de la classe politique fran aise apr s les lections du printemps 2002 L exemple souvent invoqu de la participation citoyenne Porto Al gre montre qu il ne s agit pas d une improvisation mais d un processus d laboration des solutions d une m thodologie de l action qui s est labor e chemin faisant Dans le DD et d AD s il s agit de penser globalement et d agir la fois globalement et localement Cela suppose une articulation conceptuelle et m thodologique pour r unir les plans entre eux Comme on le verra la nouvelle m thodologie prospective voir annexe prospective bas e sur le d cryptage syst mique de la complexit du pr sent et des processus en cours est une v ritable t te de pont dans le d veloppement d une prax ologie politique pour l laboration des projets la participation aux choix aux d cisions et au contr le d mocratique Voir chapitre 3 2 5 1 Un exemple d une approche prax ologique et syst mique le programme de Transfert technologique de l Organisation des tats Am ricains OEA Cet exemple montre comment il a t possible partir d une analyse syst mique des transferts technologiques vers l Am rique Lat
222. osives Q dominante obstacle ap externe non explosives 6les temps des processus blocage Les processus ont des temps des dur es des vitesses et des d lais diff rents ils refl tent les caract ristiques des syst mes les vitesses des processus peuvent n anmoins tre acc l r es ou frein es par des circonstances naturelles ou et par le jeu des acteurs vitesse de changement temps d impact impacts des mg temps g ologiques si cle d cennie Le n e L d part des IEE mis mesures jour instant Ce mapping tient compte les temps d impact d un processus mais aussi des boucles de relations entre processus et du sens de celles ci gt Ce mapping tient compte des temps d impact d un processus Une matrice au temps T3 par exemple ne contiendrait que les processus A D C et I PFG 1 08 1998 r v 2002 proces A process Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s FIG A3 SYNOPTIQUE DE L ANALYSE DES PROCESSUS 7 Les acteurs et les processus Les acteurs se positionnent sur les processus qu ils contr lent plus ou moins et qu ils cherchent orienter selon leurs int r ts strat gies et projets kag x 4 m E F G HI J j fa KAX Ce mapping comprend les temps E F G d impact d un processus les boucles te Y entre processus le sens de celles ci de processus nouveaux B ai La
223. ot propos des crit res d extensivit d intensit de vitesse et d impact op rent les activit s les territoires et les politiques de fa on in gale M me si le cadre g n ral est la globalisation et bien qu il existe des similitudes de situation l int rieur de ces cat gories chacune des entit s consid r es est sp cifique D o la n cessit incontournable d identifier avec leur situation d tat les processus en cours internes et externes significatifs et les relations entre ceux ci Ainsi pour prendre l exemple de la prospective Prot ines vaste ensemble qui forme un hypersyst me avec des fragments des syst mes agricole v g tal et animal de la consommation de la sant de l environnement de la science et de la technologie des relations internationales la plupart des processus pr c dents sont en prise avec lui Il n en est pas de m me pour des secteurs d activit plus troits comme les semences La m me remarque s applique aux territoires Toulouse par exemple avec l a rospatiale est en connexion avec le march mondial le jeu des multinationales et des tats les conflits internationaux et en cons quence tous les processus qui leur sont aff rents La r gion de Grasse est sensible aux d localisations industrielles de la chimie fine aux flux migratoires et ceux du tourisme international l accroissement des nuisances de la circulation et l vacuation des d chets etc Les pouv
224. otrice les valeurs qui donnent du sens aux id es aux actions la collectivit et aux individus Elles ne tombent pas du ciel Elles sont le produit complexe de l histoire du v cu du pr sent des aspirations pour l avenir Les g n rations successives sont porteuses du pass du pr sent et du futur Elles transmettent des valeurs mais elles sont aussi cr atrices de nouvelles et destructrices d anciennes Au sein de la m me soci t peuvent aujourd hui coexister cinq g n rations cette pyramide est h t rog ne stable et instable en partie Les changements culturels peuvent tre brutaux et rapides exemple le Qu bec des ann es 70 des cultures radicales peuvent voisiner avec un conservatisme profond l Angleterre d aujourd hui On peut se demander si la mondialisation et la domination culturelle des tats Unis qui l accompagne ne va pas craser toutes ces diff rences De nombreuses tudes cernent la question Parmi celles ci l analyse des valeurs dans 65 pays par l University of Michigan s Institute for Social Research brise l image d un d terminisme implacable Elle montre que bien que l influence de la mondialisation soit incontestable il ne se produit pas cependant une convergence vers le mod le des pays industriels avanc s Dans cette analyse sont crois es les relations entre les valeurs culturelles et la globalisation 17 Voir Modernization s challenge to traditional values Who s afraid of
225. patiale Ils sont tributaires du temps et donc d chelles temporelles Ils sont normatifs volontaristes ils expriment des changements de valeurs C est sous le mot de Gouvernance que se situe d sormais la d marche politique nationale et internationale Elle a surgi comme une cons quence de la globalisation et de la reconnaissance de la complexit croissante Ainsi le premier Ministre fran ais appelle une thique de la complexit et cr er une pratique thique complexe qui conduit un projet politique de gouvernance humaniste Le mot gouvernance n tant pas fait pour se substituer au mot gouvernement Il d signe l art de gouverner tandis que gouvernement se r f re aux institutions L approche syst mique du DD et de l AD s conduit identifier les l ments principaux de leur structure l ments qui sont videmment en interrelations Parmi ces l ments on analysera ci dessous e la gouvernance globale et les rapports entre le global et le local e les chelles spatiales et les int grations des territoires du local au global e les Pas de temps rythmes vitesses des processus et des actions e les acteurs impliqu s dans le syst me e le DD et les scientifiques acteurs essentiels dans les r les d experts et de chercheurs e les valeurs sous tendant les d veloppements envisag s e la mod lisation du DD en reconnaissance de sa structure e 3 1 La gouvernance globale Le club de Rome
226. pement local et r gional que national et plan taire Partant de ces remarques on est conduit 1 identifier les contextes concrets 2 situer les d fis et probl mes attenants de DD et AD s et leurs relations 3 explorer la ou les m thodes s appliquant aux divers niveaux spatiaux 4 les valeurs impliqu es dans le DD et AD s C est le sens de cet essai 5 1 Les contextes concrets La globalisation dont la mondialisation est l expression g opolitique est le contexte g n ral et le ph nom ne dominant L tat du monde n est pas r inventer il fait l objet d valuations p riodiques et de qualit on se doit donc d utiliser leurs clairages On notera toutefois que les travaux sur le syst me monde sont surtout conomiques les dimensions sociales politiques culturelles et environnementales en sont g n ralement absentes C est pourquoi le livre Global transformations qui au moins articule avec l conomie la politique le militaire la gouvernance le pouvoir des multinationales les migrations la culture et l environnement est une exception Il permet d aller plus loin dans le d chiffrage de la mondialisation et l tude de sa structure 100 Vers l co socio conomie 2 entretien avec Ignacy Sachs Sciences Humaines N 92 mars 1999 101 On citera outre les rapports Ramses de l IFRI les tats du monde annuels publi s aux ditions La D couverte L ann e strat giqu
227. porteuses de sens mais la question de leur identit et de leur repr sentativit reste pos e eles pouvoirs locaux s affirment y compris sur la sc ne internationale aux d convenues suscit es par l id ologie d veloppementaliste ont succ d de nouveaux credo lid ologie nationaliste a trouv une vigueur renouvel e mais elle habille des projets politiques contradictoires l cologie politique prend des formes tr s diff rentes au Nord et au Sud homme femme eles in galit s entre hommes et femmes bien que toujours globalement criantes tendent se r duire la modernit n a teint ni le fait religieux ni la qu te de spiritualit EE N Extraits et class s par P F Gonod Un rapprochement entre les probl mes figure 6 issus des processus en cours figure 3 et les 80 id es forces a t esquiss Le sch ma suivant figure 8 Global Local correspondance avec la matrice d un autre d veloppement et 80 id es forces montre quels sont les probl mes qui ont une relation avec des id es force centr es sur l conomie et la politique Ces derni res peuvent tre consid r es comme autant d hypoth ses qui ont t codifi es L anticipation d autres types de d veloppement pourrait partie de cette premi re identification et consid rer aussi l oppos de ces hypoth ses pour ouvrir le champ des sc narios envisageables dans la partie conomico politique du syst me Fig 8 corresp
228. pport Ramses avait un sousbassement th orique qui lui permettait d organiser son information et de l interpr ter Le livre de Thierry de Montbrial le rend explicite Et ceci permet de comprendre pourquoi Ramses est un document majeur pour la prospective internationale qui tranche par sa qualit avec celle des productions du cercle troit des prospectivistes parisiens De Montbrial dit qu il emprunte le terme Fran ois Perroux in Unit s actives et math matiques nouvelles Dunod 1975 Le terme prax ologie a t forg par le sociologue fran ais Alfred Espinas en 1897 repris en 1937 par le philosophe polonais Tadeusz Kotarbiski puis par l conomiste autrichien Ludwig Von Mises dans son ouvrage Human Action publi en 1949 enfin par Raymond Aron dans Paix et guerre entre les nations Calmann L vy ler d 1962 2 d 1966 l Sur l utilisation op rationnelle des unit s actives voir Pierre Gonod Vers un re quilibrage des relations entre l agriculture et l industrie Mondes en D veloppement 31 32 1980 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s D abord l axiomatique des Unit s Actives Elle est plus riche que la notion commune et vague d acteurs Elle permet de situer des espaces de d cision et d action et leurs sous ensembles les relations de leurs sous ensembles les conflits coop rations entre acteurs Elle est susceptible de s exprimer aussi sous formes
229. que De l analyse de Godart on retiendra notamment la pluralit des contenus et des cheminements l id e d action s quentielle et donc d une politique incr mentale du DD Ce qui implique une prax ologie politique renouvel e question trait e plus loin Les temps de l environnement ont fait l objet de journ es scientifiques dans le cadre du programme interdisciplinaire de Recherche Environnement Vie et Soci t s du CNRS Elles ont donn lieu des conf rences et environ 40 communications dont il est difficile d extraire l essentiel d une mati re aussi riche Le constat est que l interdisciplinarit environnementale bouscule le temps des disciplines L environnement nous contraint inscrire notre probl matique dans la longue dur e l chelle des grands rythmes plan taires Les jeux d chelle longtemps r serv s l espace prennent de plus en plus le temps en consid ration Le multitemporel et le spatio temporel ouvrent de nouvelles perspectives la recherche environnementale qui a tout particuli rement en charge l analyse de la durabilit Ainsi on constate un mouvement d id es qui ne fait que commencer ce mouvement d id es contribuent notamment Jean Marie Legay avec les temps de l environnement Jean Chesneaux avec les temps de l histoire naturelle et temps de l histoire humaine Jean Louis Le Moigne avec les trois temps de la mod lisation des cosyst mes l entropique l a
230. que il serait judicieux de r server le terme d veloppement l tude des processus qui correspondent soit au mod le de la lib ration d un potentiel de ses entraves soit au mod le de trajectoires tout la fois cologiques techniques conomiques et sociales En revanche Godart estime toujours de son point de vue et sur le plan scientifique qu il serait sage pour les chercheurs travaillant dans le cadre de l tude g n rale des interactions entre les soci t s humaines et leur environnement biophysique de ne pas se r f rer au d veloppement comme terme g n rique qualifiant leur objet scientifique les interactions homme nature ne peuvent pas s appr hender globalement comme un d veloppement Il est sceptique sur le paradigme du d veloppement durable dans l activit scientifique de la majorit des chercheurs En d finitive estime Olivier Godart pour des chercheurs en sciences sociales le champ du d veloppement durable constitue un domaine d observation int ressant Par contre pour la plupart des autres chercheurs et en particulier pour les sp cialistes des sciences de la nature le d veloppement durable ne peut tre qu un r f rent p riph rique pour assurer la justification sociale de leurs travaux ou pour g rer une interface avec d autres disciplines Seules certaines recherches peuvent l gitimement pr tendre faire de l tude des formes de d veloppement durable ou non du
231. que des d clarations de principe pour aussi fond s soient ils il faut en examiner les conditions permissives Le m canisme intellectuel en boucles peut alors tre sch matis ainsi situation d tat processus probl mes d fis 4 ce qu on exigences veut changer onditions permissives La figure 6 est un synoptique des probl mes exigences et conditions permissives 110 Voir ce sujet la contribution de Thierry de Montbrial r f 89 HI voir r f 57 112 Michel Crozier et Erhard Friedberg L acteur et le syst me Seuil 1977 FIG 6 PROBL MES monde 1 risques naturels 2 pr servation du patrimoine 3 effet de serre 4 trou ozone 5 pollutions 6 pand mies 7 d mographie du Sud 8 m tropolisation Sud 9 in galit s N S 10 faim dans le monde 11 ressources en eau 12 d forestation 13 d sertification 14 mondialisation globalisation 15 mod le de consommation 16 nouvelles technologies 17 domination financi re 18 hyper comp tition 19 gouvernance internationale 20 domination USA 21 mont e de la violence 22 drogue 23 maffias 24 corruption 25 conflits Europe 26 faiblesse Europe politique 27 int gration pays de l Est 28 immigration 29 s curit alimentaire 30 bio thique 31 d pendance nerg tique 32 d pendance technologique 33 allongement dur e de la vie 34 financement des retraites 35 mod le productiviste 36 emploi 37 ch mage 38 mod le social
232. r actions et un d bat passionnel entre scientifiques conomistes et militants cologiques 2 4 L approche inter et transdisciplinaire Le DD est d une grande complexit Il recouvre de multiples relations et niveaux d observation et d action Les activit s entre elles les plans global local et leurs chelons interm diaires l international et les communaut s de base l conomie de march la r gulation conomique des forces oppos es entre le profit imm diat et la sauvegarde du patrimoine des conflits de valeurs des changes composites de luttes concours la r versibilit ou non des processus en cours leurs temporalit s Toutes ces dimensions doivent tre articul es d o le d fi avec la complexit du recours l inter et la transdisciplinarit dont on sait depuis longtemps que ce ne sont pas des mots solution mais des mots probl me Ce sont des but es conceptuelles et op rationnelles Mais on ne peut en faire l impasse C est ce qu ont compris de grandes institutions scientifiques comme le CNRS et l INRA qui annoncent leur intention de donner leurs programmes une orientation interdisciplinaire Le DD est donc un d fi conceptuel et m thodologique Il requiert une autre mani re de penser et d agir C est le sens du titre de cet ouvrage et de son objectif de procurer des Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppements La mani re de penser autrement signifie maintena
233. r l ext rieur mais elles peuvent aussi influencer leur environnement Les rapports endog nes exog nes sont aussi des relations dissym triques dans un sens ou l autre ou quilibr es Il convient en cons quence d avoir une vue d ensemble sur les relations endog nes c est dire l int gration interne du territoire sa coh sion et ses relations exog nes c est dire son int gration externe La densit des relations externes internes renseigne sur le degr d int gration du syst me dans son environnement Chaque territoire est sp cifique mais il y a toujours une double int gration du syst me consid r horizontale par rapport aux autres syst mes dans le m me espace verticale par rapport aux syst mes similaires et aux autres syst mes d espaces diff rents Ces espaces sont des entit s locales r gionales nationales internationales mondiale Chaque syst me a des niveaux d int gration horizontale et verticale sp cifiques Les syst mes territoriaux int grent verticalement des sous ensembles et sont int gr s dans des ensembles plus vastes L int gration horizontale caract rise la combinaison sp cifique dans chaque r gion de secteurs conomiques de forces productives d histoire et de culture Ces composants sont li s entre eux par des relations plus ou moins stables ce qui conf re l ensemble une plus ou moins grande coh sion L int gration verticale est
234. r P F Gonod Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s L analyse suivante claire les probl mes et les difficult s 2 1 Probl mes de fond Le plus important des probl mes th oriques majeurs que soul ve la notion de d veloppement durable est sans conteste celui du temps qu implique le qualificatif durable Chaque ph nom ne se d roule son pas de temps et chaque discipline a une fa on qui lui est propre de tenir compte du temps et de l int grer dans ses d marches Comment articuler toutes ces temporalit s qui interf rent dans tout processus de d veloppement Il convient videmment tout d abord de les rep rer et de les mettre en rapport les unes avec les autres Cela renvoie par ailleurs la d finition des espaces correspondant chacune d elles Un autre probl me est celui de la possibilit de ma triser l ensemble complexe de processus qu englobe la notion de d veloppement durable Ce probl me a deux dimensions les temps multiples ayant leurs rythmes propres et les diff rents niveaux d int gration des processus qui interviennent qu il faut identifier ainsi que la fa on dont ils interagissent les uns avec les autres et leurs degr s d autonomie Un troisi me probl me est celui du caract re normatif de la notion de d veloppement durable C est en partant du constat des effets pervers que produit le d veloppement actuel que cette notion a t forg e
235. r avec cette derni re dans des accords de coop ration qui peuvent faire probl me en raison de la dissym trie des apports et des b n fices Le poids du financement externe de la recherche hors personnel est un facteur essentiel d influence de la commande externe D o un dilemme d une part l Institut doit tre branch sur les demandes de ses partenaires et s vertuer leur donner une r ponse d autre part il doit conserver sa strat gie de recherche les finalit s de la recherche publique pouvant ne pas toujours pouser celle de la recherche priv e ou plus exactement avoir des missions suppl mentaires L quilibre l int rieur de son syst me d objectif risque d tre rompu dans la pratique surtout si une strat gie long terme n est pas explicite C est pourquoi la vis e prospective est une condition essentielle pour fixer le cap et le garder dans la tourmente des v nements anticipables et des coop rations indispensables 157 Cette analyse reprend des parties de celle faite par PFG l occasion de la prospective Semences en 1995 des remarques du collectif et de la conclusion de Michel Sebillotte au rapport Prospective les prot ines v g tales et animales enjeux de soci t et d fis pour l agriculture et la recherche INRA octobre 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s L osmose de ses chercheurs avec la profession est la fois une for
236. rable leur propre objet scientifique Et seule une partie de ces recherches contribue par leurs travaux faire avancer la probl matique du d veloppement durable Isabelle Stengers dans un article montre une autre facette des rapports entre le DD et la recherche scientifique 0 On notera incidemment que c est l objet des programmes pour et sur le d veloppement de la DADP l Isabelle Stengers Le d veloppement durable une nouvelle approche Le courrier de l environnement de l INRA N 44 octobre 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Elle crit La question comment prendre en compte le DD peut appara tre comme e un nouveau d fi Si nouvelle approche il doit y avoir en mati re de recherche scientifique celle ci ne d coulera pas d un concept qui la justifierait mais du diagnostic des raisons pour lesquelles on estimait pouvoir viter de poser certaines questions et des obstacles qui d courageaient les chercheurs de les poser En d autres termes si la nouvelle approche li e au d veloppement durable peut tre susceptible de r sister au scepticisme elle ne pr c dera pas mais suivra l ensemble ouvert et multiple des transformations pratiques que pourra susciter l obligation de penser laquelle elle correspond La premi re cons quence de cette position porte sur l organisation de la recherche en mati re de d veloppement
237. ransfert technologique de l OEA est une adaptation dans des conditions particuli res de la vision globale d crite par un prax ogramme g n ral d une op ration syst me qui met en vidence quatre niveaux essentiels la formulation des objectifs l tude strat gique les tudes tactiques et les r alisations La formulation des objectifs de l ensemble des op rations r sulte g n ralement d un diagnostic dont les inputs dans le cas du transfert technologique taient les pr occupations et volont s de changement de la situation de la part des pays latino am ricains ainsi que le caract re m me du transfert technologique L tude strat gique a pour entr es les objectifs ainsi formul s et pour output le plan masse du syst me objectif c est dire le syst me vis long terme Elle comprend aussi la d finition de la trajectoire qui permettra stade par stade de guider vers cet tat final Elle comporte galement la description du ou des premiers stades sous la forme d avant projets concernant les premiers sous syst mes tudier Dans le cas du programme de transfert technologique c est la conjonction des diverses tudes conomiques juridiques techniques nationales internationales du march de la technologie des m canismes de transfert de l information scientifique et technique qui a jou le r le de l tude strat gique Il en ressortait que les tudes empiriques r v latrices de la situat
238. rapport une mondialisation qu il ne ma trise pas Il estime que nous avons besoin d une utopie capable de nous donner du go t de penser et d agir en prenant en compte de nombreux niveaux de r alit la fois parfois contradictoires Il appelle cette culture utopique la cyberculture Ce n est pas juste une culture du cyberspace mais du gouvernail et du gouvernement dont l enjeu est de civiliser la mondialisation et de permettre l humanit de passer un nouveau stade de conscience d elle m me Ceci est envisageable par un r seau des r seaux l utopie d un Internet imagin comme une toile isotrope non centr e non hi rarchis e parfaitement non biais e o il s agit de d battre sur l avenir de la soci t mondiale avec la participation la plus large possible des int ress s c est dire des six milliards de citoyens plan taires Michel Wieviorka constate que la critique contemporaine de la politique se d ploie tr s largement sur le mode du d senchantement L horizon de l action semble se limiter au court terme voire au pr sent imm diat et si la prospective voire la futurologie ont quelques adeptes la r flexion politique sur l avenir n est gu re soutenue par de fortes attentes qui la stimuleraient lui imposant d avoir du souffle de l enthousiasme L exp rience du XXe si cle a rendu prudente sur les projets pr d termin s combinant la mise en place d un nouvel ordre social et la formation d un ordr
239. rations qui coexistent la m me poque Godart d crit quel pourrait tre le contenu de ces contrats sur la production et l usage de biens dont la dur e de vie exc de celle d une g n ration ou sur celle de biens produits par une g n ration sur les supports de ces contrats explicites ou implicites sur leurs termes de l change les obstacles ou d faillances surmonter etc En bref des propositions essentielles qui demandent tre exp riment es Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le r f rent patrimonial diff re de la notion de contrat d change Le patrimoine ici d signe de fa on plus s lective les biens naturels ou pas auxquels est attach e une valeur identitaire ou essentielle sous tendant le d sir des g n rations pr sentes de les transmettre aux g n rations suivantes Dans la soci t moderne ces mani res diff rentes de prendre en charge le temps long et de faire des promesses aux g n rations futures ne sont pas exclusives les unes des autres mais devraient plut t tre combin es du fait des limites inh rentes chacune d elles Godart estime qu il y a l l armature de formes sociales sur laquelle des strat gies de d veloppement durable pourraient s appuyer la jonction de la n cessit interne et de la volont externe il y a l interpr tation strat gique et de l la conclusion que la voie du d veloppement durable ne saurait tre uni
240. re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Une conception modulaire de la m thodologie par niveaux cognitifs ouvre de nouveaux horizons de travail on obtient une flexibilit plus grande pour le concepteur et l utilisateur Les d formations morphologiques de la structure sont le fait de processus anim s de vitesses et de dur es diverses acc l r s ou frein s dans certaines limites par des agents On d croche de la conception courante des sc narios o la structure est fixe On pressent l int r t de cette conception dans la relation prospective projet pour valuer les contraintes de la configuration actionn e par le mouvement des processus et en retour l impact du projet sur la structure impacts souhait s ou inadvertants Elle rompt avec la conception et la philosophie des sc narios classiques dont elle diff re par les caract ristiques suivantes l Elle est une organisation des connaissances qui utilise non pas une mais les deux formes d expression de la prose et de la graphique La r gle tant qu on puisse passer de l une l autre et vice versa 2 Les configurations syst miques configuration de positionnement configuration actionn e sont activ es dans la mod lisation d anticipation par les acteurs Les Configurations prospectives sont l output du traitement d hypoth ses d volution des configurations syst miques Comme ces derni res elles ont
241. rencontre avec les acteurs r els de l histoire qui rendent l utopie r elle quand ils se l approprient Pour Jacques Attali notre devise nationale contient curieusement trois des grandes utopies la libert r alis e au XVIIIe si cle l galit r alis e au XXe si cle la fraternit qui sera celle du XXIe si cle parce qu elle rend compatibles libert et galit et correspond par essence aux tendances mergentes de notre poque cette vue un 150 Tsvi Bisk Utopisme comes of age r f 146 15 Eric Aunoble Les utopies moteurs d histoire r f 147 152 Jacques Attali La fraternit utopie du XXIe si cle r f 147 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s professeur am ricain de sciences sociales observe que cela suppose un pr alable que nos soci t s aient r solu les principes d galit et de libert et je crains qu il ne faille faire un constat d chec face la mont e des in galit s et de la privation de libert dans le monde Cependant l id e est s duisante car je pense que nous sommes contraints la solidarit et donc la fraternit si nous ne voulons pas courir un risque plan taire majeur Cette solidarit ne rel ve pas du principe utopique mais de la n cessit Philippe Qu au constate que la mondialisation conomique et technique ne s est pas accompagn e d une mondialisation politique et que l esprit humain est en retard par
242. riginales porteuses d id es de concepts nouveaux l examen il y a peu de ma tres livres Au demeurant les r f rences de base ne concernent pas exclusivement les travaux sur le D veloppement D et le D veloppement Durable DD Traiter de ceux ci dans une optique de mod lisation et d action n cessite de mobiliser des apports venant d autres sources Par exemple la globalit conduit aux m thodes de la gouvernance internationale les relations global local celles de la gouvernance multiniveaux Le D et le DD sont des anticipations normatives ils sont donc du ressort de l approche prospective Par nature interdisciplinaire leurs dimensions sont spatiales et temporelles Au socle de l conomique du social et du politique s agr gent l thique et les valeurs la g ographie et 4 Ainsi au terme d une analyse dont il sera fait tat plus loin Marcel Jollivet note Au terme de ces analyses on peut compl ter la d finition habituelle du d veloppement durable en pr cisant que c est un d veloppement soucieux de m nager l environnement reposant sur le respect du principe de pr caution fond sur une thique patrimoniale c est dire sur l id e d un patrimoine transmettre dans son int gralit et d une responsabilit des g n rations pr sentes par rapport aux g n rations futures vrai dire toutes ces pr cisions ne font que r p ter ce que l on sait d j Voir Le d veloppement durable notion de rech
243. rn e vers la r gion etc Marseille en particulier a t jusqu alors un remarquable creuset d int gration Les natifs ont souvent gard malgr le flux migratoire la commande territoriale Mais il faut constater que des forces de dislocation existent aussi l externalit de centres de d cision d entreprises importantes en est une P Gonod Prospective PACA lectures syst miques N 2 Ao t 1992 198 L effondrement politique des d mocraties populaires de l Est europ en et de l URSS est des exemples frappants d croulement des structures ayant des points communs la liaison principale du syst me par les partis communistes et des diff rences de situation L analyse du livre de M Gorbatchev la perestro ka r f 166 montrait l existence de relations cumulatives positives et n gatives et leur coexistence ce qui rendait quasi impossible la restructuration projet e Voir P Gonod Dynamique de la prospective r f 183 1 Voir Jo l de Rosnay Le macroscope vers une vision globale Le Seuil 1975 200 Voir le mod le Global environnemental problems de J Kondo president Science councel of Japan Europrospective III Wiesbaden june 3 5 1993 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s de pr voir si la coh sion du syst me climatique sera d stabilis e par l activit humaine ou ob ira des fluctuations cycliques tr s long terme L incertitude des pr visions
244. rocessus en cours la configuration syst mique t et dans les conditions d une participation citoyenne est enclench e une critique du pr sent comment la situation d tat est elle v cue une critique projective des processus en cours quelles sont les contraintes in liminables et celles qu on peut ma triser quels sont les processus qu on veut conserver supprimer modifier acc l rer freiner ajouter Se dessine alors la fois une premi re vision du futur et une image encore floue du des projet s Cette image se pr cisera par le m canisme it ratif de la prospectif en continu Voir 4 3 Vers un 213 Yves Barel distingue les contraintes in liminables et celles qui sont ma trisables L limination de ces derni res caract rise un changement de structure Voir Prospective et analyse des syst mes r f 30 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s nouveau m canisme politique et figure 2 Les projets t t 2 configurations syst miques t t t conduiront aux configurations prospectives t t Un exemple permet de comprendre la diff rence entre ces deux modes op ratoires t int gr s dans les 2 t La DATAR a labor un projet qui a du souffle Le rapport contient 5 sc narios et en conclusion un Plaidoyer pour le polycentrisme maill les politiques publiques qui en d coulent Or le cheminement partir de la configuration pr sente est plus
245. ronique 20 Travail international et r gles de migration R seaux de questions globales J F RISCHARD High noon 20 global issues 20 years to solve them The Perseus Press 2002 DEFIS GLOBAUX Les d fis globaux selon MILLENNIUM project D fi 1 Le d veloppement durable Comment le d veloppement durable peut il tre r alis pour tous D fi 2 L eau Comment chacun d entre nous peut il avoir une eau suffisamment propre sans conflit D fi 3 Population et ressources Comment peut on quilibrer les ressources face une population grandissante D fi 4 La d mocratie Comment la v ritable d mocratie peut elle merger de r gimes autoritaires D fi 5 Perspectives globales long terme Comment les politiques peuvent tre plus sensibles aux perspectives globales long terme D fi 6 Globalisation de la technologie de l information Comment la globalisation et la convergence des technologies de l information et de communications peuvent elles fonctionner pour chacun D fi 7 L cart entre les riches et les pauvres Comment les conomies de march thiques peuvent elles tre encourag es pour aider r duire l espace entre les riches et les pauvres D fi 8 La sant Comment la menace des nouvelles et r emergentes maladies ainsi que des micro organismes immunis s peut elle tre r duite D fi 9 La capacit de d cision Comment la capacit de d cision peut tre am lior
246. rtaines fonctions l tat reste un cadre privil gi de r gulation politique des soci t s eles lites des pays post communistes appartiennent de moins en moins l ancienne nomenklatura espace post sovi tique L impossible reconstruction de l empire clat la gestion des risques technologiques tend chapper au contr le des seuls experts les nouvelles fronti res de la vie sont au c ur du d bat bio thique la life industry tente de faire main basse sur le patrimoine g n tique de la plan te e secteur de l nergie est embl matique des bouleversements entra n s hypoth se d une prochaine convergence des capitalismes et des r gimes de croissance est improbable le Japon n est plus consid r en Europe comme l unique creuset du mod le productif de demain ela crise et les transformations des formes de l emploi ne signifient nullement la fin du travail a mobilit des investissements a chang la g ographie de l emploi et des in galit s es grandes entreprises occidentales favorisent une organisation du travail qui repose sur une autonomie contr l e les progr s du multipartisme cachent la persistance du manque de d mocratie ele gouvernement repr sentatif ne para t plus suffisant pour r pondre l exigence d mocratique internet n est pas intrins quement un outil contribuant la d mocratie France l exception fran aise au d fi de l ouverture l international Association eles ONG sont
247. s temps sociaux individuels collectifs Mais ces typologies sont subordonn es la description pr alable des temps et la cr ation d un vocabulaire qui rende compte de la diversit temporelle Ces implications sont d velopp es dans l annexe Quelle Prospective On se bornera au constat que la cl m thodologique pour traiter des temps prospectifs est celle de la cat gorie de processus aussi bien dans la description syst mique que dans l anticipation Il faut prendre en compte les temps de r alisation les d lais d calages simultan it ou s quences oblig es des processus des inerties li es la structure des possibilit s d activer les vitesses de processus C est la condition pour r introduire le temps dans la prospective La perspective se dessine alors d op rer un renversement de probl matique Au lieu de se fixer un horizon pr d termin les temps prospectifs seraient d duits des dur es d lais et vitesses de r alisation des processus D autres questions importantes concernent la prise en compte des g n rations et celle des mergences et des ruptures li es l anticipation des convergences bifurcations r unions ou fusions de processus temporels et l apparition de processus nouveaux leur synchronisation avec la disparition d anciens leurs modifications qui conduisent aux changements et l croulement des structures L homme politique remarque La politique sera to
248. s contre courants positifs n s de l exc s m me de d veloppement des courants n gatifs La seconde mondialisation doit maintenir une alliance complexe entre les souverainet s nationales et la nouvelle souverainet internationale de la Terre patrie Les fronts sont entrecrois s et se chevauchent les uns les autres Ce sont ces complexit s qu il faut penser affronter et non luder afin de bien d gager une voie Voil Ce n est pas la lutte finale C est la lutte initiale du si cle venir qui dessine son visage l chelle humaine l chelle plan taire La premi re conclusion de ces rassemblements protestataires tait qu un autre monde est possible L objectif est maintenant d avoir une capacit de transformation en une alternative Le devenir de ce vaste mouvement est incertain Est ce qu il se dirige vers la transformation du syst me capitaliste et si oui en a t il la capacit Interrogation qui rejoint la question principale voir 2 2 pos e par Olivier Godart concernant la possibilit de la ma trise sociale du d veloppement 3 Et qui r ouvre le d bat sur le d veloppement Ainsi qu il avait t soulign la question du d veloppement durable a le m rite d exiger une approche interdisciplinaire des ph nom nes l interface de l environnement et du d veloppement Plus au fond le r examen du capitalisme en regard du renouvellement des finalit s du d veloppement conduit il en d finitive
249. s croissants que chacun en tant que citoyen m dite sur ses activit s et sur celles dans lesquelles le collectif est engag Les exercices prospectifs taient par ailleurs un r v lateur de plusieurs ph nom nes D abord l croulement des grandes id ologies laissait b ant une r f rence centrale Seul le D veloppement Durable DD faisait figure de substitut Objectivement pour les uns subjectivement pour d autres il apparaissait comme une r gulation ou une alternative au mod le conomique dominant Bien que les principes du D veloppement Durable aient t d finis la distance entre ceux ci et leur application laissait appara tre une multitude d interpr tations possibles et un grand flou politique Concernant les participants de l INRA la tonalit pr pond rante tait une certaine r serve vis vis du D veloppement Durable dans la mesure o le th me tait pris par des cologistes radicaux aux connaissances sommaires 1 2 Autre Voir les macrosc narios de cadrage mondiaux dans Prot ines v g tales et animales enjeux de soci t et d fis pour l agriculture et la recherche sous la direction de Michel Sebillotte INRA juin 2001 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s On parla donc d un autre d veloppement Ce n tait pas une ruse tactique mais l expression d une riche ambigu t voulue car l autre d veloppement dans son ind
250. s et cr e l v nement Cela ne soul ve gu re de difficult d entendement et ob it une d marche empirique Les relations v nement propri t ph nom ne processus sont moins ais es 1 Voir Alain Badiou Le concept de mod le Fran ois Maspero 1972 et de Louis Althusser Philosophie et philosophie spontan e des savants Maspero 1974 collection Cours de philosophie pour scientifiques l cole Normale Sup rieure Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Le ph nom ne peut tre consid r comme une survenance d v nements d une cat gorie donn e Par exemple l v nement d c s correspond le ph nom ne mortalit Le ph nom ne est donc une sorte de signifiant de faits et d v nements Envisag synchroniquement il caract rise une qualit propre une propri t Exemple en chimie la propri t est un ensemble de constantes de ph nom nes de r action d une substance Envisag diachroniquement il est la base de la d finition du processus ensemble de ph nom nes con u comme actif et organis dans le temps La science traite des lois des ph nom nes et de leurs propri t s Mais dans les sciences sociales plus qu ailleurs l identification des faits et v nements suit une d marche empirique la d marcation du syst me et de ses composants est sous la d pendance de cat gories philosophiques voire de l id ologie pratique Ce n es
251. s et des r gimes de croissance est improbable le Japon n est plus consid r comme l unique creuset du mod le productif de demain la crise et les transformations des formes de l emploi ne signifient nullement la fin du travail la mobilit des investissements a chang la g ographie de l emploi et des in galit s les grandes entreprises occidentales favorisent une organisation du travail qui repose sur une autonomie contr l e les progr s du multipartisme cachent la persistance du manque de d mocratie le gouvernement repr sentatif ne para t plus suffisant pour r pondre l exigence d mocratique internet n est pas intrins quement un outil contribuant la d mocratie T exception fran aise au d fi de l ouverture l international voir aussi H13 les recherches sur l environnement se sont intensifi es mais leur organisation ne permet pas de r pondre des d fis majeurs la communication repr sente un nouvel horizon des utopies totalisantes prenant le relais du progr s sans fin la fracture des in galit s entre riches et pauvres ne cesse de se creuser les ONG sont porteuses de sens mais la question de leur identit et de leur repr sentativit reste pos e les pouvoirs locaux s affirment y compris sur la sc ne internationale aux d convenues suscit es par l id ologie d veloppementaliste ont succ d de nouveaux credo l id ologie nationaliste a trouv une vigueur renouvel e mais elle
252. s propositions d Isabelle Stengers sont explosives pour les Institutions de recherche scientifique e 3 7 Les valeurs Le 4 La raison d humanit de Dror est un syst me de valeurs Pour sortir du vague qui domine g n ralement en la mati re il est utile d avoir recours la notion de syst me Tii ie alaca objectif d gag e par J M l se Un syst me objectif comprend trois niveaux les finalit s les buts ou missions les objectifs proprement dits e Finalit s ou valeurs elles sont le plus souvent exprim es en termes thiques e Buts ils assignent une mission op ratoire aux finalit s e Objectifs les objectifs pr cisent les buts en leur assignant des temps de r alisation et des quantit s 84 Sur les valeurs voir les num ros sp ciaaux L volution des valeurs des Europ ens Futuribles juillet ao t 1995 N 200 Les valeurs des Europ ens les tendances long terme Futuribles juillet ao t 2002 N 277 Br chon et Techernia L volution des valeurs des fran ais N 253 mai 2000 85 g r f 42 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s On peut d river de cette d finition les exemples suivants e Finalit s ou valeurs Ces valeurs sont d ordre moral la solidarit et la fraternit thiques la responsabilit vis vis du patrimoine naturel l homme non plus ma tre et possesseur de la nature
253. s sens positif et n gatif des relations entre processus ou entre hypoth ses et incorporer dans la compr hension du syst me et de son volution les contradictions dont il est le si ge L quation de l hypoth se g n rale de la Nouvelle M thodologie Prospective NMP peut tre crit par le raccourci prax ologique suivant Les 3 t Rationalit x Cr ativit x Adaptabilit x Les 3 ique Syst mique x Graphique x Informatique Syst mique rationalit cr ativit graphisme sont les ingr dients des mod lisations Mais en raison de la diversit des objets et situations des exercices prospectifs encore faut il que la m thode ait une capacit d adaptation Cette exigence conduit proposer une s rie de modules r pondant des utilisations et des niveaux d analyse diff rents L informatique enfin est un outil encore faiblement utilis en prospective notamment pour les repr sentations syst miques et leurs modifications morphologiques en fonction des temps et des configurations du futur On traitera de quelques aspects de la NMP la repr sentation du syst me et de ses cat gories les processus inintentionnels et intentionnels la coh sion A 1 1 Le probl me de la repr sentation du syst me Le DD et les AD s sont des mosa ques de territoires de secteurs d agents de probl mes Leur mod lisation comporte une description synchronique d tat et une description diachroniq
254. s sont tirer de cette exp rience qui reste exceptionnelle et dont des l ments peuvent tre utiles pour les projets DD et AD s D crire le syst me actuel dans lequel se situe le DD est videmment plus complexe que de d crire le syst me technologique qui n est pourtant pas simple C est pourquoi plus le syst me est complexe plus l approche syst mique devient n cessaire Il resort de cette exp rience en grandeur nature que L approche syst mique peut tre op rationnalis e et se r v ler efficace L empirisme du descriptif a pour contrepartie n cessaire un cadre th orique d interpr tation ici la r introduction des relations de pouvoir en conomie et l axiomatique des unit s actives Un programme d action doit tre multidimensionnel et int grer les activit s d tudes d assistance technique de formation d exp rience pilote et de n gociations En raison de la diversit et des niveaux des situations il faut aider le policy making d finir ses propres finalit s missions et objectifs et lui proposer les batteries correspondantes de moyens d action La diplomatie technique tait d finie par l ensemble coordonn des conduites de la politique des relations ext rieures d un pays ou d un groupe de pays pour l acquisition de la technologie afin de contribuer la r alisation des buts de sa politique cette conduite sort des canons de la diplomatie traditionnelle Elle mob
255. sant notamment anticiper les cons quences de ces projets d action possibles Jean Louis Le Moigne La mod lisation des syst mes complexes Dunod 1990 1 Voir P Gonod r f 185 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La mod lisation d anticipation s appuie sur le continuum situation d tat processus hypoth ses d anticipation Il y a continuit et discontinuit Avec la mod lisation syst mique on est dans le champ de la rationalit plus ou moins limit e avec la mod lisation d anticipation l on est dans celui de la cr ativit Non pas qu il n y ait pas de passerelles entre les deux champs au contraire on passe de l examen critique des processus en cours l laboration des hypoth ses mais maintenant on cr e on imagine on invente des futurs possibles Les hypoth ses d anticipation concernent le maintien ou la suppression la bifurcation de processus en cours l introduction de processus nouveaux par les acteurs Et avec l introduction des jeux d acteurs des strat gies et de leurs projets on passe alors des mondes per u et actionn au monde activ Les mod lisations syst miques et d anticipation sont faites en recourant des formes litt raires mais aussi des formes graphiques d expression les mappings qui facilitent au moins pour certains une d marche heuristique On peut ainsi plus ais ment enregistrer le
256. semble bien caract riser la plupart des chercheurs elle ne tient pas tout fait une forme d ad quation spontan e mais r pond bien plut t un mixte d agents incitants et inhibiteurs En d autres termes elle rel ve de ce que l on peut appeler une culture disciplinaire culture qui doit comme telle tre entretenue confirm e promue au rang de valeur mais peut galement tre modifi e S il s agit non d une mentalit attribut mais d une culture modifiable la question devient comment inciter comment reconna tre comment proposer de mani re modifier cette culture disciplinaire toute pr te profiter de l opportunit du d veloppement durable mais beaucoup moins reconna tre qu il implique en effet une nouvelle approche De m me il n existe pas de bonne d finition du d veloppement durable et la limite tout ce qui peut le cas ch ant contribuer au progr s humain semble apte s y inscrire Une solution pourrait tre de demander aux chercheurs d sireux de contribuer au programme de recherche de participer la construction non de ce qu est ce a d veloppement mais de la nouvelle approche qu il appelle Il s agirait que chacun pr cise concr tement ce que le d veloppement durable impose de modifier dans ses habitudes de recherche et la culture disciplinaire laquelle il appartient A nsi pourraient tre exig es une analyse d taill e des raiso
257. ser la population mondiale e la ville p le d entra nement e vivre vieux et bien augmenter l esp rance de vie conomie croissance mais diff rente conomie de march mais sans concurrence sauvage Pultralib ralisme n est pas souhaitable PEtat ne doit pas abandonner des fonctions essentielles augmentation de certains prix la suite d une politique cologique arr t de la d gradation des prix des mati res premi res des PED primaut des investissements productifs e la sp culation financi re doit tre stopp e limitation des oscillations mon taires les d localisations d activit s doivent tre n goci es lutte contre la corruption et le blanchiement de l argent sale les activit s des FM doivent tre r gul es d veloppement plus fort des changes intra r gionaux viter la propagation des crises aux conomies nationales et r gionales e la r gulation internationale doit tre d velopp e et organis e technologie l informatique constitue une force motrice du XXI si cle la biotechnologie soul ve des probl mes thiques peurs et esp rances social e r sorber le ch mage priorit n 1 procurer un emploi et un revenu continuer la progression des femmes dans le march du travail moderniser en ma trisant la technologie r sorber les in galit ssociales continuer l essor des classes moyennes ne pas revenir sur les acquis sociaux cr
258. sont ni volontaires ni recherch es Il convient de noter que toute situation pr sente est v cue par une nouvelle g n ration comme le r sultat de processus inintentionnels et donc comme des h ritages qui ont la signification de contraintes 1 Pour L Althusser les id ologies pratiques sont des formations complexes de montages de notions repr sentations images dans des comportements conduites attitudes gestes L ensemble fonctionne comme des normes pratiques qui gouvernent l attitude et la prise de position concr te des hommes l gard des objets r els et des probl mes r els de leur existence sociale et individuelle et de leur histoire 195 Voir notamment l uvre d Edgar Morin r f 32 1 C est ainsi que Jean Louis Le Moigne crit dans Les pist mologies constructivistes PUF Que Sais je 1995 Les r ponses du constructivisme n autorisent pas un d coupage fondamental entre connaissances dites objectives ou philosophiques toute connaissance est construite projectivement et il ne saurait y avoir de diff rence de statut entre connaissance scientifique et philosophique Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les processus intentionnels sont sociaux ils sont les r sultats de projets de strat gies d actions volontaristes d acteurs ils visent maintenir ou changer l tat du syst me dans le court ou le long terme Le traitement des processus est capit
259. t il faut d sormais penser globalement et agir globalement et localement Comme on rejette sur la base de l exp rience historique un projet pr d termin et qu on privil gie une d marche auto construite il va de soi que la substance du global va tre constitu e de myriades de micro projets Ce qui pose la question des relations des parties et du Tout Car le Tout n est pas la simple somme des parties son tour le Tout r agit sur les parties selon une relation r cursive L absence d un Tout laisse les parties dans une errance chaotique Le micro projet est comme une pi ce d un puzzle il n a de r elle valeur que dans l ensemble On sait qu il n y a pas d autres voies pour ma triser la complexit que de diviser la difficult en parties sans pour autant les disjoindre Des propositions sont faites dans ce sens En France apr s le choc de l lection pr sidentielle du 21 avril 2001 le gouvernement issu des lections l gislatives a mis en uvre un certain nombre de chantiers notamment ceux de la s curit des citoyens la r forme du r gime des 170 Voir sur la participation Callon r f 92 171 Les exercices prospectifs de la DADP ont t men s ainsi Voir dans l annexe Quelle Prospective r f 170 174 172 Pour la logique Tout Partie en g ographie voir Georges Nicolas dans G ographie s et Langages s interface repr sentation interdisciplinarit Actes du colloque IUKB IRI UNIL de Sion 1997
260. t tre r sum e ainsi la pens e cologiste classique se fonde sur le principe small is beautiful qui privil gie une m diation technique courte des quipements chelle humaine pour viter la d rive des moyens et assurer une obtention optimale des fins Ce principe explique pourquoi l cologisme est li indissolublement la d mocratie directe l autonomie la revendication d une conomie et d une politique locales Or l imp ratif d une justice pour les g n rations futures impose des contraintes et des privations pour les g n rations pr sentes En outre elle n cessite la d signation d une instance pour contraindre les contemporains et implique l existence d un pouvoir n cessairement au dessus des citoyens actuels et assez loign d eux pour repr senter nos descendants En somme paradoxalement le principe de prudence et la finalit report e sur des futurs lointains ont certes l avantage de garantir le d veloppement durable mais ils contredisent le principe small is beautiful et en privil giant les circuits temporels longs dans le domaine de l conomie ou de la politique ils ouvrent la porte aux abus et aux d rives Remarque qui n est pas sans implications sur les quivoques des politiques qui cherchent concilier les revendications imm diates des citoyens par un rapport de proximit et la vis e du d veloppement durable L encore se dessine le besoin de prax ologies politiques renouvel es
261. t la promotion des femmes favoriseraient la transition d mographique et freineraient l augmentation de la population 1 Michel Sebillotte Environnement et Soci t DADP INRA octobre 1998 Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Ces probl mes maintenant identifi s n auraient aucune chance de solutions si celles ci n taient pas impos es par de nouvelles valeurs et exigences soci tales Ce sont elles qui transformeront ce qui risque de rester des v ux pieux en r alit En effet l examen de la situation d tat et des processus de la mondialisation a conduit au constat qu au sein de la soci t se d veloppent de nouvelles valeurs et exigences Voir 5 5 1 Valeurs pour un autre d veloppement Elles poussent l mergence d un nouveau d veloppement Ce sont les entr es du syst me politique Celui ci les traite Voir 4 2 M canismes du syst me politique Ses sorties sont les d cisions On a consid r ici que ces valeurs et exigences seraient prises en compte et qu il s ensuivrait un autre d veloppement Il s agit d une alternative critique la mondialisation et ses tendances actuelles alternative mettant l accent sur la responsabilit vis vis des g n rations futures et sur la vision long terme Ces exigences forment un vaste programme pr actif par la modification des processus en cours et proactif par le projet de soci t
262. t le ph nom ne per u complexe ses contextes en le d crivant par des actions trans forme action ou des Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les grandes id ologies du XXe si cle lib ralisme d mocratie socialisme communisme fascisme se r f raient des corpus id ologiques ou dans le cas du marxisme une th orie globale Elles s taient d velopp es dans un champ scientifique qui a t boulevers Avec l croulement des grandes id ologies il n y a plus de boussoles en dehors de la morale et de l thique d faut d une grande th orie sociale unificatrice il est plus n cessaire que jamais d en mobiliser les l ments qui vont l encontre de la tendance la d sagr gation des connaissances scientifiques En effet s oppose celle ci un grandiose mouvement de restructuration de la science qui s effectue par des fusions de champ des recompositions des savoirs Observation plus valable pour les sciences de la nature que pour les sciences sociales C est pourquoi une importance particuli re s attache au d senclavement de disciplines la g ographie nouvelle en est un exemple l conomie s ouvre la sociologie voire la psychologie les sciences politiques l analyse syst mique Le mouvement social a besoin d apports th oriques La perception populaire spontan e de l imm diat et du futur proche est n cessaire mais insuffisante L exemple d
263. t en 60 chantiers Dans tous les cas les articulations global local sont incontournables Pour essayer d avancer une chelle spatiale a t dress e Cette probl matique a t ordonn e selon une chelle spatiale qui est le plus souvent aussi un niveau d organisation Elle peut se lire aussi bien du haut vers le bas que du bas vers le haut Elle comprend l chelle mondiale l Europe la France le d partement et au sein de celui ci la localit o je vis le pays grassois enfin l chelle de la vie quotidienne qui est aussi celle des fondamentaux l association l cole la famille l homme et la femme On est pass pr c demment des processus aux probl mes Ceux ci rappelons le sont l cart entre le per u travers le v cu et l aspiration un autre d veloppement Le probl me est l cart entre les deux Comme le monde voulu n est pas pr d termin au contraire des id ologies globalisantes il faut en regard de ces probl mes situer les exigences d un AD au moins au titre d hypoth ses provisoires Ces exigences conduisent le plus souvent des lignes d actions autant qu des objectifs politiques On est ici dans la logique des relations des fins et des moyens mise en avant il y a longtemps par Michel Crozier Les exigences sont command es par les processus et par les objectifs Les premiers r sultent de l observation les seconds de la volont Pour aller plus loin au niveau des exigences
264. t pas l objet ici de traiter des rapports science philosophie Il suffit seulement de rappeler que jusqu Descartes la philosophie tait la science supr me absolue rigoureuse universelle la science des sciences La science moderne est celle du savoir par les concepts c est la recherche et la connaissance ind pendantes des lois des ph nom nes fond es sur l exp rience et le raisonnement Les sciences ont conquis progressivement leur autonomie vis vis de la philosophie et de la th ologie sur la base de la rationalit exp rimentale La science fait avancer le savoir et la philosophie elle m me Mais la science pose elle m me des probl mes philosophiques qu elle n est pas en mesure de r soudre par ses propres moyens La dialectique science philosophie joue en amont et en aval du scientifique La remise en cause ou plus exactement le d passement du cart sianisme par le paradigme de la complexit 5 incite certains auteurs remettre en cause le statut des connaissances scientifiques et philosophiques On retiendra s agissant de la mod lisation du syst me que la d marche empirique suivie ne peut se r clamer de concepts scientifiques il s agit bien de cat gories Et il vaut mieux en tre conscient A 1 2 Les processus inintentionnels et intentionnels Des processus inintentionnels sont des manifestations des lois de la nature mais aussi de lois de la soci t et de l conomie par exemple les crises conomiques ne
265. t si les relations entre sous syst mes s inversaient si par exemple dans un secteur industriel un march de vendeur devenait un march d acheteur ce qui a t le cas de la sid rurgie Il s agit l d un des proc d s intellectuels les plus importants pour la prospective une des sources permettant de multiplier la question cl de celle ci What if Et de poser avec audace les questions que la prospective g n ralement ne pose pas celles des changements de structure celles de l apparition et de la r solution des contradictions Une voie d exploration plus syst matique mais plus difficile est la combinatoire morphologique rendue c l bre depuis les travaux de F Zwicky Il n est pas exclu de pouvoir transformer les matrices d analyse structurelle en matrices de d couverte L essai ne para t pas avoir t entrepris La rationalit peut donc tre une assise et un stimulant de l imagination Les anciens disaient raison imaginative Il faudrait se fixer pour r gle que le processus analytique devrait engendrer un stock d id es Parall lement aux m thodes rationnelles de cr ativit on peut esp rer que la participation d mocratique sugg r e ici devrait tre une nouvelle source A 5 2 SCIENCE FICTION ET PENSER L IMPENSABLE Les questions des Utopies et de la Science fiction ont t pr c demment vues comme une des formes de l anticipation Voir 5 7 2 Ses auteurs puisent g n r
266. t surtout non renouvelables il est clair que l incertitude et les degr s de libert sont encore grands mais on ne sait pas ce qui compromet ou non le futur sans parler de d couvertes futures il me semble qu il manque les notions de r gulation et r partition quitables des ressources naturelles pour le DD La phrase commencerait alors ainsi un d veloppement r gul et une r partition quitables des ressources qui r pondent aux besoins du pr sent Plus fondamentalement Il y a un gros manque que la d finition ne mentionne pas les conflits d objectifs imputables aux besoins nergie pollution urbanisme transports mod les de consommation et de production et donc une hi rarchisation citoyenne C est une d finition des pays d velopp s Quels sont les besoins des populations actuelles Y a t il des besoins diff renci s d un pays l autre d une r gion l autre d un urbain par rapport un rural Les besoins des g n rations futures iront ils toujours en augmentant et jusqu o ne faut il pas d finir le besoin id al La d finition a le m rite d inscrire les activit s dans des cadres temporels qui au del des effets imm diats vise au profit des cons quences long terme Cependant les g n rations futures sont invoqu es un peu facilement et chacun peut les faire parler selon ses int r ts dans le m me sens Sommes nous vraiment en mesure de savoir quels seront les besoins
267. talisme Pour plusieurs raisons D abord il faut penser globalement tous les niveaux et les actions qui en d coulent doivent tre prises une par une et chelonn es dans le temps Ensuite l action collective part des probl mes et se construit chemin faisant La planification politique globale r sulte d une synth se et d un raisonnement a priori Ce raisonnement peut prendre diff rentes formes les extrapolations qui prolongent les tendances du pr sent dans l avenir des visions volontaristes et ou intuitives D o l importance d une m thode d anticipation qui permette la synth se et l action incr mentale Voir annexe Quelle prospective Car comme l crit M Crozier pour d passer cette opposition incr mentalisme globalisme il faut refuser le dilemme et chercher le renouvellement au del des principes et des plans globaux d action dont l impact est toujours plus faible qu il ne semble dans l analyse des r gulations r elles des multiples syst mes sur lesquels on doit agir et o l action ne peut jamais se faire qu incr mentalement Il faut en cons quence d couvrir les points clefs de ces syst mes de fa on y concentrer les ressources limit es de la soci t Cette m thode pr conis e il y a plus de trente ans trouve une application actuelle avec l approche partir des probl mes et des d fis dans le projet Millenium les Chantiers de la Fondation Alliance Voir 5 2 les d fis et dans les propositions
268. tion Qu elle croit que l homosexualit n est jamais justifiable Qu elle pense que vous devez tre tr s prudents pour faire confiance aux gens Les tenants des valeurs d auto libert soulignent l oppos Source World Values Survey http wvs isr umich edu Sur ces bases il a t possible de dresser une carte o sont situ s 65 pays selon les couples pr c dents et leur revenu par t te Il s ensuit entre autres r v lations que les USA sont un mod le d viant dans les pays industrialis s En effet pour la dimension tradition vs rationalit et s cularisation les tats Unis ont un rang comparable avec les niveaux de religiosit et d orgueil observ s dans les pays en d veloppement alors que concernant la dimension survie vs individualit de l expression des valeurs ils sont parmi les soci t s les plus avanc es mais d pass s par la Su de et les Pays Bas C est pourquoi la Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s conclusion en est tir e The future may look like McWord but it won t feel like 118 a one Constat qui sort des conclusions et extrapolations h tives L volution politique am ricaine et le renforcement de la droite religieuse dans les an mFS i instances du pouvoir de la pr sidence de George W Bush laisse supposer pour l avenir que certaines des contradictions pr sentes telles celles entre les tenants des valeurs traditio
269. tion patronale am ricaine The Council of Americas qui diligenta des contre tudes Mais celles ci ne purent d mentir l vidence Il s ensuivit de nouvelles r gles du jeu pour les investissements internationaux et un code de conduite des transferts technologiques La nouvelle prax ologie d velopp e o le transfert international tait consid r comme un syst me et un anti syst me d action destin corriger les d fauts du premier tait compl t e par l introduction de la notion de niveaux d action et de niveaux de conscience La notion de niveaux de conscience technique tait d finie par le degr d acceptation par le policy making des finalit s et des buts dans le sens de leur d finition en analyse de syst me Un niveau de conscience technique est donc un ensemble de finalit s et de buts communs au policy making national charg de la politique de d veloppement technique Une chelle de 8 niveaux avait t dress e allant du laissez faire au laissez passer la constitution d un minimum d infrastructure scientifique et technique IST la prise de conscience des d fauts de l actuel m canisme R solution N 24 R gimen comun de tratamiento a los capitales extranjeros y sobre marcas patentes licencias regalias tercer periodo de sesiones extraordinarias de la comisi n 14 31 diciembre 1970 Lima Per Mati res re penser le d veloppem
270. tion pour valuer les besoins des g n rations futures La recherche peut aider expliciter les pr suppos s Par ailleurs une majorit de personnes ayant r pondu au questionnaire estime que leurs activit s au sein de l INRA se rattachent au DD par quelques aspects peu se consid rent comme pleinement impliqu es Elles ont en g n ral des projets mais l accent est mis par certaines sur les possibilit s hi rarchiques de les r aliser Implications pour l INRA Pour faire passer dans l Institut l orientation forte d cid e en faveur du DD il faut reconna tre que la partie est loin d tre gagn e malgr l engagement de la Direction D abord si l on en juge par les r ponses obtenues il se d gage l impression d un consensus plus citoyen que scientifique Ce qui est une condition n cessaire mais non suffisante La probl matique du DD est loin d tre acquise dans l Institution si ce n est au sommet La seconde strate qui la constitue en gros les directeurs de D partements ont des projets scientifiques forts dans une trajectoire historique et sous la contrainte du regard des pairs de la communaut scientifique laquelle ils appartiennent Il est difficile dans ces conditions de changer ventuellement de cap La troisi me strate les autres n a gu re le pouvoir de d cider Leur acquiescement la probl matique du DD reste de l ordre du citoyen Les discussions avec les personnes interview es soulignent que
271. tique ede Kn de la structure contribution au progr s ede know transversalit g n tique how autonomie interne s tion marges de degr s diversification progression implantations division des g ographiques missions th matique de t ches ecapaciti recherche objectifs fondamentales cr ations vari sauto d termination th matique des chercheurs motivations des chercheurs esyst me promotionnel interne osmose avec R amp D en cours dur es temps a vitesse de r action entreprise agriculteurs CNRS Universit dominante de recomposition recherche sp cialis e estade proc s d innovation corpus scientifique et de thodes envisag es technologique requis ii innovations gt techniques routin relations actuelles et techniques mergentes potentielles m thodes esp ces techniques exploratoires engagements contractuels pour le futur extrants LEGENDE OFFRE REACTIVE p OFFRE INRA a en r ponse A connaissances fondamentales Know how OFFRE PROACTIVE cr ations vari tales Momentum force en mouvement contrats sp cifiques de recherche syst me interne de l inra diffusion des produits inra valorisation des produits inra relations essentielles transfert de technologies et de m thodes autres relations P F G 8 94 l initiative de l inra lt L INRA consid r comme un syst me ouvert comprend des entr es un m canisme interne qui abou
272. tit des sorties Un module de pilotage r gule ses transactions externes amont aval et son m canisme de transformation interne Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Son syst me est en phase avec les m canismes du syst me politique d crit pr c demment Voir 4 2 et du mod le de Easton Les attentes et les besoins forment un flux de demande qui est trait par des points de combinaison et r duction des demandes lesquelles sont converties en issues et finalement en d cisions Les demandes sont de nature diverse elle portent aussi bien sur la production de connaissances fondamentales et des recherches finalis es Aux demandes externes s ajoutent les projets et la th matique des chercheurs ce que les anglo saxons d signent par within inputs elle m me sous influence externe La combinaison et la r duction de la demande s op rent par un proc s complexe qui associe les projets scientifiques et la demande externe en regard d une part des capacit s scientifiques et techniques de l organisation d autre part des apports en moyens financiers et mat riels des partenaires Les finalit s de la recherche sont donc la fois induites et autod finies L orientation d cid e en direction du DD par le Document d orientation 2001 2004 voluer vers l INRA du futur en sont un t moignage La dynamique interne c est aussi une organisation hi rarchique domin e par la verticalisat
273. tre en ad quation avec celle ci qu a t propos e la cat gorie de configuration Elle repose sur les principes de la mod lisation syst mique et d anticipation d crits pr c demment La description d tat et celle des processus acheminent vers la compr hension du syst me et de son fonctionnement Le mot Configuration ayant aujourd hui le sens de disposition relative d l ments tr s voisin de celui de structure Il convient l ambition de viser la compr hension des structures de leurs volutions et au positionnement de ses constituants Cette compr hension peut tre plus ou moins profonde selon les diff rents niveaux cognitifs de la description du syst me 24 Am nager la France de 2020 mettre les territoires en mouvement La documentation fran aise DATAR 2000 215 P F Gonod Contribution au d bat sur la M thodologie prospective Grasse juin 1994 216 T faut noter que les exercices prospectifs de la DADP n ont pas t faits selon cette partition simpliste 77 Ainsi le premier niveau est celui du d coupage empirique du syst me et de son environnement l identification des relations directes et l analyse des processus le positionnement des acteurs et des relations de pouvoir configuration positionnelle le second niveau est celui de l interpr tation et de la compr hension du syst me par le d veloppement de la description d tat et de processus le recours aux matrices Mati res
274. u elle d veloppe des propri t s sp cifiques qui ne sont pas d ductibles de la connaissance de chacun de ces l ments La seule prise en consid ration des interactions entre les l ments ne suffit plus il faut d velopper de nouveaux instruments de pens e permettant de saisir des ph nom nes de r troaction des logiques r cursives des situations d autonomie relative Il s agit l d un v ritable d fi pour la connaissance aussi bien sur le plan empirique que sur le plan th orique S attacher la complexit un v ritable renversement pist mologique C est reconna tre que la mod lisation se construit comme un point de vue pris sur le r el L exploration de la complexit se pr sente comme le projet de maintenir ouverte en permanence la reconnaissance de la dimension de l impr dictibilit S attacher la complexit c est introduire une certaine mani re de traiter le r el et d finir un rapport particulier l objet rapport qui vaut dans chaque domaine de la science de la cosmologie la biologie des mol cules de l informatique la sociologie C est reconna tre que la mod lisation se construit comme un point de vue pris sur le r el partir duquel un travail de mise en ordre partiel et continuellement remaniable peut tre mis en uvre Dans cette perspective l exploration de la complexit se pr sente comme le projet de maintenir ouverte en permanence dans le trava
275. u marxisme a montr pour le meilleur et plus souvent pour le pire la n cessit d une conscience externe le r le des intellectuels Concr tement dans le nouveau m canisme politique sugg r les experts les chercheurs ont pour fonction d aider l mergence des repr sentations populaires et de les clairer par la mobilisation des th ories utilisables Ils sont partie de l laboration th orique collective Il faut compl ter la recherche acad mique confin e par la recherche de plein air Callon Une coop ration doit tre organis e entre les deux recherches L une et l autre sont indispensables En retournant la figure 14 on comprendra alors pourquoi la th orie du mouvement social fait partie des interrogations majeures du synoptique De la Prospective la Prax ologie Politique La reconstruction d une th orie du mouvement social fait l objet de diverses tentatives et avec des approches diff rentes En France des recherches sont men es notamment par la Fondation pour le progr s de l homme Voir 5 2 Les d fis et figure 5 Chantiers la revue Transversales et l association Espaces Marx Les d fis globaux Voir figure4 constituent une immense t che pour ceux qui abordent le XXIe si cle avec un esprit de responsabilit Ce n est pas l objet de cette tude d explorer les r ponses y apporter ni des recettes et des prescriptions Ce dossier a t con u pour processus s exer ant da
276. ue de processus La description synchronique d tat comprend le d coupage et le positionnement du syst me et de son environnement et un m canisme de d sagr gation agr gation Le niveau 0 du d coupage est le syst me consid r Le niveau 1 de son entourage est celui des syst mes de proximit Ensuite les niveaux 2 et 3 d signent des zones externes qui s loignent de la proximit Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s La structure interne du syst me consid r au niveau 0 se compose de sous syst mes au niveau 1 ceux ci ont des composants de niveau 2 et ces derniers des l ments de niveau 3 qui sont ins cables Selon le syst me la d composition peut tre plus ou moins fine Au niveau 0 s op re vers l ext rieur et l int rieur un traitement qui part de la masse des faits s lectionne des v nements des propri t s qui se manifestent par des ph nom nes qui s agr gent forment des combinaisons et des combinaisons de combinaisons des configurations La description diachronique des processus part de l tat du syst me qui en est le si ge Les processus observ s sont en correspondance avec le positionnement des niveaux Leurs temps dur e vitesse d lais sont introduits actionnant ainsi le mod le Les concepts retenus demandent cependant une explication A 1 1 1 Les cat gories de la description syst mique Il s agit dans cette phase initiale de la m
277. ujours la science du temps Xa Observation qui prend tout son poids d s qu il faut mettre en actions une multitude de processus globaux et locaux et dans des pas de temps en phase avec les aspirations de la soci t 3 5 Les acteurs positionnement et relations de pouvoir Les acteurs font partie du syst me et ce sont eux qui l activent de l int rieur et de l ext rieur Il faut donc identifier ceux qui tirent les ficelles et comment quels sont leurs espaces de libert leurs objectifs strat gies et moyens leur disposition Alors que les processus actionnent c est dire mettent en mouvement la situation d tat les acteurs activent les processus en les acc l rant ou les freinant en modifiant leurs directions et leurs vitesses en supprimant ou en introduisant des nouveaux processus 72 Grossin note Comme pour toute science appliqu e on devrait s efforcer de distinguer de d crire les temps puis selon leurs particularit s et ressemblances les r pertorier dans des cat gories Toute science commence par des classifications provisoires et r vis es Rien de tel ne se fait pour les temps parce que la th orie uniciste les efface Elle en interdit l observation approfondie B Voir sur l croulement des structures P Gonod Dynamique de la Prospective Aditech 1990 le chapitre La d b cle des r gimes de d mocratie populaire 7 Jean Pierre Raffarin Pour une nouv
278. ult est accrue du fait du caract re multinational du programme et des conditions de collaboration avec des pays dont les relations g n rales avec l Organisation sont diversifi es ces contraintes internes et externes s ajoute celle du cadre mental des id es re ues consistant par exemple raisonner en fonction l objectifs immuables faire de l tude et de l action des s quences s par es aspirer la simplicit des repr sentations et des sch mas d organisation alors que ceux ci sont en contradiction avec la diversit et la complexit des situations r elles Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les pesanteurs inh rentes tout syst me bureaucratique national ou international font obstacle par nature la n cessit de l adaptabilit des programmes L id e n est pas encore compl tement admise qu il est n cessaire de se fixer un syst me objectif et une trajectoire permettant ainsi de d finir une succession de stades de r alisation et de se demander apr s r alisation de chacun de ces stades si l objectif et la trajectoire doivent tre r vis s Ces difficult s ne sont cependant pas insurmontables Les obstacles surmonter ou contourner conduisent une marche en zigzags marqu e par des avanc es et des reculs Mais plus le pilotage est complexe plus il est n cessaire de disposer d une vision globale et d une prax ologie claire pour ma triser l
279. un change entre le donn et le re u L aune n est pas l quilibre mais la g n rosit Le sentiment de participer avec la transdisciplinarit un moment de la sociologie de la connaissance pousse la g n rosit Un exercice prospectif s il comporte cette dimension cognitive et si les objectifs poursuivis sont mobilisateurs est un g n rateur de g n rosit Entrer en trans par la voie de la prospective est un apprentissage collectif mais c est aussi un effort personnel Les limites de la culture monodisciplinaire peuvent tre repouss es par l auto formation l ego interdisciplinarit za C est ici que la liaison avec la formation des recrues et le recyclage interdisciplinaire des anciens pourrait se faire par l examen des proximit s disciplinaires l omniscience tant impossible il s agit bien de proximit s partir de la formation initiale de chacun des ancrages ext rieurs seraient jet s Il n est pas utopique de penser qu on pourrait dresser des cartes des itin raires de contenus transdisciplinaires utilisables par tout un chacun Les lectures pourraient individuellement s organiser par analogie comme des 161 Ce paragraphe est repris de la conf rence de Pierre Gonod Entrer en prospective au s minaire INRA DAPD le 13 f vrier 2002 162 Le terme d intradisciplinarit serait au demeurant appropri mais on a tendance aussi de parler d intradisciplinarit quand il s agit des sp cialit s conte
280. une expression graphique et litt raire 3 Dans une Configuration prospective l horizon de temps n est pas pr d termin mais d duit des positions des processus de leurs convergences et divergences bifurcations fusions et disparitions Ce sont les temps de r solution des processus qui d terminent les dates des paysages prospectifs et non l inverse La Configuration est la reconnaissance explicite des temps des processus notion absente de la pratique des sc narios et de la m thodologie prospective courante qui n identifie pas clairement les processus Les situations r sultantes et le cheminement des v nements sont la fois le r sultat de situations objectives et d une activation sociale 4 Une Configuration consid re explicitement les processus inintentionnels et intentionnels alors que la non identification des processus par la prospective courante exclue cette distinction pourtant capitale 5 La philosophie de la Configuration est l acceptation que les processus sociaux sont un m lange de coh rence et d incoh rence alors que les sc narios ne retiennent que le principe de coh rence Ce qui conduit dans la pratique op rer une partition dans le syst me en consid rant s par ment d un c t les plus les positifs et de l autre les moins les n gatifs Caricaturalement les plus dessinent le contour des sc narios roses les moins celui des sc narios noirs Ces sc
281. utile que l image ou les images 2020 Le cheminement est celui de l action politique et il est plus important que les images finales Selon les convergences bifurcations arr ts de processus d lais et dur es des actions envisag es des situations appara tront en cours de marche et dont les dates ne seront pas fix es l avance En ne discutant ni de la teneur de ces sc narios ni du projet propos le v ritable probl me politique est de d finir comment et dans quel pas de temps on passe au projet normatif Et s il s av re que cette avanc e est irr aliste cela devrait conduire revenir sur le projet initial Mais diff rence essentielle le point de d part ne serait pas des sc narios mais la configuration de la complexit du pr sent Tl faut donc pr ciser la cat gorie de Configuration A 3 2 Les configurations prospectives D s 1994 l analyse critique de la m thodologie existante conduisait l auteur de cette tude une r flexion qui se rattachait celle de la logique floue et la formulation de l hypoth se de la coexistence au sein de la m me formation sociale de coh rence et d incoh rence d ordre et de chaos Or les sc narios de l poque faisaient et continuent faire la partition entre sc narios noirs et roses qui peuvent avoir une certaine utilit pour susciter des craintes et des espoirs mais qui ne correspondent pas au mouvement r el de la soci t C est pour mieux
282. ution analytique math matiquement plus l gant au risque de verser dans une approche faible des probl mes interdisciplinaires Il note que l absence de m thode universelle de prise en compte de la complexit am ne plut t s interroger sur la proc dure elle m me En ce sens la question du d veloppement durable aurait avant tout le m rite d inscrire au c ur de la m thode des mod les l exigence d une approche interdisciplinaire aussi complexe que possible des ph nom nes l interface environnement et d veloppement Et encore ne s agit il que de la mod lisation conomique Des mod lisations pertinentes concernent des sous ensembles Mais l exigence interdisciplinaire est encore plus forte d s qu il s agit de faire la relation avec les autres composants du syst me Cela revient constamment dans les travaux il faut le faire mais on ne sait pas le faire Il faut revenir sur les probl mes de fond et les approches par disciplines 11 Je suis redevable Olivier Cl ment de la station hydrobiologique de Saint P e de m avoir au cours de mes interviews avec des membres de l INRA mis sur la piste de ce livre 12 Franck Dominique Vivien Histoire d un mot histoire d une id e le d veloppement l preuve du temps 13 Fran ois Levarlet Les mod les conomiques du d veloppement durable sous le feu de l interdisciplinarit quelques l ments de r flexion 14 Conclusion soulign e en italique pa
283. utre s d veloppement s La multiplicit des acteurs leur positionnement sur les processus les probl mes de niveaux et de temporalit diff rents la diversit des int grations spatiales verticales et horizontales les pouvoirs in gaux des unit s actives sur leurs espaces d op ration et de d cision constituent des jeux d une extr me complexit D autant qu en France la structure publique territoriale s est compliqu e de la superposition d instances de d cision cette situation s ajoute le fait que modifier le d veloppement en cours ne peut se faire que par la participation des pouvoirs et des citoyens L imp rieuse n cessit du dialogue m ne au renouveau de la prax ologie politique la fois comme cons quence et condition permissive Voir ci dessous le chapitre La prax ologie politique Les th tres du DD vont des grandes sc nes internationales au village L acc s l eau est une source de conflit entre tats au Moyen Orient La ratification du protocole de Kyoto oppose les USA la majorit de la communaut internationale La production et la diffusion des OGM divise l Organisation Internationale du Commerce Le DD est aussi une lutte au quotidien Contre les gaspillages les pollutions de toutes sortes la sauvegarde du patrimoine pour d autres projets que ceux qui sont inspir s par les int r ts imm diats et une expertise arrogante Dans ces combats modestes dans les pays en d veloppement en In
284. ux des projets DD et AD s Il est clair pour ne prendre que l exemple des pollutions qu il faut la fois l action locale de base l action nationale et hors fronti res des r glements internationaux comme ceux de l Union Europ enne ou des consensus mondiaux comme celui de Kyoto dont on sait les difficult s d application D s lors se posent les probl mes de l articulation spatiale des ensembles concern s c est dire la fois ceux de leur repr sentation syst mique de leur temporalit et d une prax ologie politique ad quate e 3 3 Les chelles spatiales 5 Le bloc notes de Bernard Henry Levy Le Point N 1488 vendredi 23 mars 2001 57 Kimon Valaskakis The issue is global Governance L ancien ambassadeur canadien aupr s de l OCDE et encore futuriste r pondait une interview apr s le 11 septembre de la World Future Society On trouvera son analyse sur le site de celle ci www wfs org Mati res re penser le d veloppement durable et d autre s d veloppement s Les rapports global local s inscrivent dans des relations spatiales Il y a plusieurs fa ons de les consid rer dans la mod lisation selon le niveau d agr gation entre syst mes et selon la repr sentation syst mique du territoire Concernant la premi re fa on Levarlet proc de l analyse suivante B Le niveau d agr gation Il existe plusieurs niveaux d organisation partir desquels s appr hende la r alit conomique
285. veau le plus lev de la gouvernance locale et l on reviendra sur les relations global local voir chapitre 3 2 page 25 5 3 1 UNE VISION DE LA GOUVERNANCE L Alliance dont on a r sum les chantiers actuels r sume ainsi sa position sur la gouvernance Depuis cinquante ans se sont mis en place des rudiments de gouvernance mondiale Mais dans le m me temps les interd pendances entre les soci t s du monde et entre l humanit et la biosph re se sont d velopp es beaucoup plus vite La gouvernance mondiale actuelle rest e fond e sur des relations entre Etats souverains n est pas en mesure de relever les d fis du monde actuel et souffre de plus d un d faut de l gitimit Une nouvelle architecture est n cessaire Elle est fond e sur les principes applicables tous les niveaux de gouvernance et sur les r flexions et innovations apparues au fil des ann es et dans les domaines les plus divers Elle comporte six dimensions cr er les fondements thiques et constitutionnels d une gouvernance l gitime instituer la communaut internationale d finir des bases communes pour la gestion des diff rentes cat gories de biens ma triser les changes et ma triser le rythme d volution organiser les relations entre niveaux de gouvernance et entre acteurs renouveler les m thodes de d bat de prise de d cision de contr le et de gestion Trente six propositions viennent concr tiser ces diff rentes dimensions
286. volution des programmes e Les r sultats La r v lation des scandales du pillage du Tiers Monde par le canal des transferts technologiques provoqua une riposte d envergure en Am rique latine Sous l impulsion de la Direction des Affaires Scientifiques et technologiques de l OEA un vaste programme d tudes et de recherches avait t entrepris Il portait sur le march et l information technologique mots cl s pour les am ricains qui financ rent le programme Les pratiques commerciales restrictives selon l euph misme de l Unctad y taient incontestablement d montr es Les travaux en Inde aboutissaient aux m mes constats La pr sentation des r sultats provoqua une explosion au sein du Directoire du Pacte Andin Il faut dire que la d monstration de l over pricing et des restrictions du licenci tait particuli rement forte notamment dans le secteur pharmaceutique d j et ceci au moment o l tat de la sant publique dans les pays en d veloppement faisait l objet d une valuation critique dans les instances internationales comme l OMS Il s ensuivit la d finition d une nouvelle r gle du jeu par le Pacte Andin Cette r solution eut une r sonance mondiale Elle entra na la solidarit des trois grands d Am rique Latine Argentine Br sil Mexique et transfert vers les sources historiques une nouvelle r glementation en Espagne Elle mit en moi la puissante organisa
287. xigences de l AD s et conditions permissives Les interd pendances des relations entre les probl mes ont t examin es Les d bats autour du DD de l AD s et d une alternative la mondialisation ont incit incorporer des r flexions qui sont men es d id es forces dans le cadre g opolitique Celles ci ont t consid r es comme des hypoth ses pour le XXIe si cle Ces hypoth ses d pendent d une force motrice les valeurs qui donnent du sens aux id es aux actions la collectivit et aux individus On a donc essay de d gager des valeurs en ad quation avec le DD et d AD s et on les a mises en concordance avec la situation d tat et les processus en cours Ces tapes successives d finissent un sch ma prax ologique d AD s m canisme intellectuel et fa on de faire L inclusion des valeurs qui sont les finalit s du syst me objectif d AD s soul ve la question de leur constitution et des rapports entre finalit s v cues et choisies C est le v cu de la mondialisation par des millions de citoyens qui conduit la recherche d autres finalit s et de projets alternatifs La mondialisation alternative ne surgit pas du n ant ni du r ve d un proph te Elle merge de la situation d tat et des processus en cours Ses probl mes sont tels qu ils appellent des outils conceptuels pour un autre type de d veloppement Les rassemblements protestataires ont abouti la conclusion qu un autre monde est possib

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