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1. d priser ce groupe vieillissement maladie isolement poids conomique pour la soci t Les th mes plus valorisants sont moins abondants puisqu on ne recense que la richesse apport e par les s niors Nonobstant ces consid rations les enseignants valuent les st r otypes comme tr s rares M 2 21 m me si certains reconnaissent que les s niors peuvent tre pr sent s comme impotents syst matiquement malades dans des clubs du troisi me ge ou encore des s niors privil gi s passant leur retraite au soleil Plus g n ralement il manque des informations positives et optimistes sur la situation des s niors enseignante en secr tariat L examen des manuels nous a conduit distinguer plusieurs cat gories de repr sentations qui rel vent pour certaines d entre elles du st r otype notamment lorsque les personnages sont pr sent s comme inactifs et fragiles par exemple un enfant qui aide une personne g e marcher dans un chapitre sur la solidarit voire oisifs comme c est le cas d un clich titr des retrait s Nice montrant des personnes g es sur un banc face la mer Le probl me r side surtout dans le fait que les contre exemples de s niors actifs ne s av rent pas toujours tre g n ralisables soit parce que ces activit s se trouvent tre ancestrales vendeur sur un march chasseur de truffes soit en raison d une distance culturelle s niors au trav
2. n appara t pas justifi e dans l ensemble des mati res Aussi en d pit de la bonne volont exprim e par la plupart des ditrices interview es de lutter contre les st r otypes par exemple par des recommandations lors de la prise de contact avec une quipe d auteurs il y a des consignes pensez que toutes les secr taires ne sont pas des femmes et que tous les patrons ne sont pas des hommes ou encore par la composition des quipes d auteurs en privil giant les quipes mixtes mais ce n est pas toujours possible la mixit apporte beaucoup les efforts amorc s et non syst matis s dans la mesure o ils d pendent davantage d un engagement personnel de la part du ou de la responsable que d une proc dure standardis e de contr le se d roulant l chelle de la maison d dition s av rent insuffisants pour garantir l radication des st r otypes notamment de genre dans les manuels 4 3 L origine De l ailleurs autrefois l ici aujourd hui Les ph nom nes de racisme x nophobie et discriminations li es l origine sont pour les enseignants et l ves interrog s durant les entretiens des th mes r currents qui peuvent aussi bien tre abord s dans le cadre d un cours que lorsque des circonstances ext rieures l exigent comme une mise au point sur des remarques racistes que les l ves ne consid rent pas comme telles sur un personnage indien du manuel ou encore des insultes entre l ves
3. t une brave petite ch vre Figure 1 Extrait du Cours de langue et de civilisation fran aises MAUGER 55 pp 192 193 La pr sence continue de ce manuel dans le catalogue de l diteur manifeste la permanence de son int r t pour les enseignants et la lenteur du processus de renouvellement des m thodologies Cas extr me cet exemple voque fortement l isomorphisme des m thodes d enseignement Face aux successions rapides des volutions p dagogiques certains enseignants ou certains d cideurs inscrits dans des cadres institutionnels sp cifiques choisissent de conserver les m thodes4 qui ont d j cours dans leurs classes d autant plus lorsque celles ci sont consid r es comme tant dot es d un prestige particulier Par ailleurs dans cet exemple comme dans ceux que nous pr senterons plus loin l exemple pr sent est litt raire Per u comme un document qui permet la fois de traiter la langue et la culture le texte litt raire est consid r comme le degr le plus lev de l expression culturelle et artistique d un pays DE CARLO 98 Certains th oriciens de l poque utilisent aussi un autre lieu commun qui veut que lorsqu on a tout oubli seule la culture reste Le texte litt raire serait alors id al car il permettrait de conserver en m moire ces aspects culturels lorsque la comp tence linguistique aura disparu On comprend d s lors que cette m thodologie ait perdur notamment
4. 2 80 1 30 Tableau 1 R sultats de l analyse iconographique comparaison de la repr sentation quantitative des hommes et des femmes dans diff rentes situations Outre cette diff rence de proportions dans les sph res professionnelles et domestiques le tableau ci dessus nous indique que les situations dans lesquelles un personnage appara t dominant ou se trouve avoir un statut social sup rieur au second se font majoritairement au profit des hommes Qualitativement on constate que ces in galit s peuvent tre de nature diff rente comme un chirurgien avec une infirmi re un manager avec une candidate un emploi ou encore un pilote et une h tesse de l air pour les hommes et une m re et son enfant une enseignante et ses l ves ou une ministre et des citoyens s agissant des femmes Les enseignants interrog s dans le cadre du questionnaire expriment n anmoins un d saccord M 2 94 avec le fait que les femmes puissent se trouver dans des r les ou situations moins valorisantes que les hommes dans les manuels Ceux ci ne consid rent pas non plus M 3 75 que les femmes soient individualis es dans les manuels au point que leurs caract ristiques personnelles prennent le pas sur leur appartenance ce groupe On observe ce sujet des diff rences selon les disciplines F 8 76 2 999 p lt 01 Les enseignants en SES M 5 87 se d clarent davantage en accord avec cet item que les enseignants en Histoire M 3 250 ou de
5. L enseignant qui dispose d une certaine libert dans sa pratique professionnelle peut donc d sormais utiliser un manuel communicatif tendance actionnelle en le compl tant par diff rents documents authentiques ou fabriqu s En un si cle le sch ma antique de l apprentissage appliqu par la m thode traditionnelle a laiss place une m thodologie beaucoup plus libre clectique et motiv e par les besoins des apprenants et par l acquisition effective d une r elle comp tence communiquer Cette volution ne s est pas faite sans heurts ce qui explique sans doute qu il n est plus question aujourd hui d appliquer une m thodologie directive identique dans toutes les classes D ailleurs comme le dit C Vargas des degr s divers pour des causes diverses le manuel est un mauvais outil irr m diable VARGAS 06 Il est donc sans doute pr f rable de laisser l enseignant form en didactique la libert d exploiter en classe ce qui lui semble p dagogiquement le plus int ressant 7 Bibliographie BESSE 95 Besse H M thodes et pratiques des manuels de langue Paris Cr dif Didier 1995 CONSEIL DE LA COOPERATION CULTURELLE 01 Conseil de la coop ration culturelle Comit de l ducation Un cadre europ en commun de r f rence pour les langues apprendre enseigner valuer Paris Conseil de l Europe Division des Langues Vivantes Didier 2001 CUQ 03 Cuq J P dir Dict
6. Parall lement les principaux utilisateurs des manuels savoir les enseignants et les l ves ont t rencontr s dans le cadre d entretiens 34 l ves de tous niveaux de la sixi me la terminale et 18 enseignants d Histoire G ographie et ducation civique juridique et sociale Sciences conomiques et Sociales Math matiques Sciences de la Vie et de la Terre Langues Fran ais et pour les disciplines professionnelles lectricit et secr tariat ont accept de r pondre nos questions Nous avons cherch savoir s ils avaient d j t confront s des st r otypes dans les manuels qu ils utilisent s ils avaient constat ou non une volution vis vis de ces questions s ils estimaient que la mani re dont tait repr sent e la diversit au regard des diff rents crit res au centre de cette tude s av rait leurs yeux satisfaisante ou encore s ils avaient des suggestions d am lioration Ces entretiens exploratoires nous ont entre autres permis de construire un questionnaire en ligne adress aux enseignants de toute discipline Ce questionnaire apr s une br ve description des caract ristiques professionnelles de l enseignant exp rience professionnelle discipline enseign e caract ristiques de l tablissement interrogeait les participants sur leur utilisation des manuels fr quence puis se souciait plus pr cis ment de l image des femmes minorit s visibles personnes en situati
7. de vrais probl mes en posant et en affinant leurs questions en d battant des id es en formulant des hypoth ses en r unissant de l information en recueillant et en analysant des donn es en tirant des conclusions et en communiquant leurs id es et leurs r sultats d autres GR GOIRE amp LAFERRI RE 98 01 Aujourd hui les plates formes d eLearning offrent d ailleurs la plupart du temps plusieurs outils de travail collaboratif HENRI amp LUNDGREN CAYROL 01 LEBRUN 07 On le voit l utilisation des TIC dans le domaine des apprentissages offre de nombreux avantages par rapport l utilisation des manuels scolaires Cependant les manuels scolaires ont encore un bel avenir devant eux et cela pour diverses raisons d abord pour des raisons strictement mat rielles et conomiques M me si les prix ont fortement diminu le mat riel n cessaire co te cher Pour atteindre une v ritable implantation il semble aujourd hui qu il est n cessaire de disposer d un mat riel au sein m me de chaque salle de cours comme c est le cas dans de nombreuses coles en Flandre et non pas au sein de laboratoires informatiques qui ne sont accessibles qu certains moments et pour certains l ves Cela signifie qu il est n cessaire de multiplier le mat riel entra nant un investissement important dont le retour n est pas garanti Le manuel scolaire outil efficace mais d cri 21 ensuite
8. inactivit illustrations _ Fragilit Tableau 2 Synth se des st r otypes n gatifs rencontr s pour chaque crit re 52 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 L analyse iconographique met en vidence que 80 9 des illustrations mettent en sc ne au moins un homme alors que 47 8 d entre elles seulement repr sentent au moins une femme Les enseignants mettent au jour des diff rences selon leur discipline les d crivant comme assez souvent repr sent es en langue et significativement moins en Sciences Histoire G ographie conomie et gestion technologie ainsi que d autres disciplines professionnelles techniques Ces consid rations sont rapprocher des observations de HERMANN 2006 propos des fili res sexu es litt raires vs scientifiques et techniques Bien que cette s gr gation d crive une r alit on peut s interroger sur le r le de participation la reproduction des in galit s que peuvent Jouer des supports comme les manuels scolaires en l gitimant implicitement ces repr sentations par l absence de d construction de celles ci D autant plus que les contextes dans lesquels apparaissent les femmes et les hommes ne concourent en l occurrence manifestement pas cette d construction puisque les premi res sont par exemple trois fois moins nombreuses que les seconds tre illustr es dans le cadre de leur sph re professionnelle Du reste plus de 2 8 des illustrations
9. 6 Comme le souligne G rard 2006 il serait fort surprenant que les diteurs en Communaut fran aise de Belgique ne respectent pas les conditions d agr ment et d veloppent des manuels ne respectant pas les conditions de labellisation et qui ne font pas l objet de subsides d autant que les livres usage scolaire repr sentent 13 4 du chiffre d affaire total des diteurs soit 31 5 millions d euros chiffres provenant de l Adeb L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences 71 de rem diation imm diate de d marche scientifique de manipulation partir des prescriptions l gales et de plusieurs r sultats de recherches anglo saxonnes et francophones les auteurs d terminent les caract ristiques d un manuel de qualit en les illustrant Il s agit d expliciter la d marche employ e dans la recherche mentionn e et de montrer qu un manuel peut tre con u en respectant les crit res d agr ment en s adaptant aux diff rents profils d l ves tout en octroyant un degr de libert aux utilisateurs Le domaine des sciences est d actualit puisque les r cents r sultats de l enqu te PISA OCDE 2006 ont r v l des lacunes dans notre syst me d enseignement au niveau de l enseignement des sciences De plus comme le montrent Cook et Tulip 1992 les manuels influencent les contenus la fa on de les enseigner et de les apprendre Wang 1998 sur la bas
10. 60 40 20 Maroc Liban France a MB aMPS Figure 3 Pourcentages du MB et du MPS dans les images des manuels scolaires des 3 pays En examinant l volution du mod le biom dical versus mod le promotion de la sant en tenant compte des diff rents groupes d ge il est possible de voir qu il y a une tendance g n rale pour l augmentation de l approche biom dicale avec l ge figure 4 L analyse des images a montr que pour la tranche 6 9 ans les manuels scolaires fran ais adoptent 100 le MB et ce pourcentage se r duit 69 pour la tranche d ge 10 12 ans Par contre pour le cas du Maroc le pourcentage du MB croit de 48 88 puis 100 pour les manuels scolaires du lyc e Images 6 9 ans 100 80 NT 80 60 60 40 Vo 20 N 20 R 0 0 Images 10 12 ans 7 Maroc Liban France Maroc Liban France MB p MPS MB noMPS Images 13 15 ans Images 16 18 ans 120 120 100 100 80 80 RQ 60 60 40 40 NN 20 20 x BR Maroc Liban France 0 Maroc Liban France aMB oMPS m MB m MPS Figue 4 Pourcentages du MB et du MPS dans les images des manuels des 3 pays selon les groupes d ge
11. Cette s gr gation professionnelle se retrouve galement en SVT dans un manuel dont chaque chapitre se cl t par la pr sentation d un m tier ou d une activit qui par les images qui l accompagnent ou parfois les accords choisis sugg rent une masculinisation ou une f minisation de cette profession ou de ce loisir un ing nieur g ologue un volcanologue un chauffagiste un soigneur animalier un pisciculteur un m decin un neurochirurgien un acousticien un endocrinologue et une gyn cologue une sage femme une infirmi re scolaire Ces constats surprennent d autant plus que les ditrices d clarent tre vigilantes pour ne pas masculiniser ou f miniser des situations professionnelles ou encore les filles dans les manuels scolaires ne sont plus cantonn es aux r les qui leur sont d volus les diteurs ont t attentifs ces questions ces derni res ann es suite aux critiques qui leur ont t faites et montrent quel point les st r otypes sont enracin s dans l inconscient collectif Enfin des exercices de math matiques tendent associer quasi syst matiquement certains sports des pr noms f minins d autres des pr noms masculins pour une randonn e VTT Th o le pr sident d un club de rugby Safi fait de la danse moderne on retrouve galement des m tiers masculinis s un chocolatier un agriculteur un leveur un professeur d EPS tandis que les femmes ach
12. Conseil de l ducation et de la Formation 04 Conseil de l ducation et de la Formation Probl matique de l usage des Manuels Scolaires Avis n 87 Conseil du 26 mars 2004 EHRI NUNES STAHL amp WILLOWS 01 Ehri L C Nunes S R Stahl S A amp Willows D M M Systematic phonics instruction helps students learn to read Evidence from the National Reading Panel s meta analysis Review of Educational Research 71 2001 p 393 447 FREINET 28 Freinet C Plus de manuels scolaires St Paul ditions de l Imprimerie l cole 1928 GERARD 2003 Gerard F M Les manuels scolaires d aujourd hui de l enseignement l apprentissage Option n 4 2003 p 27 28 GERARD 2006 Gerard F M Un manuel scolaire n est un carcan que pour celui qui s y laisse enfermer Carte blanche Le Soir 29 juin 2006 p 18 GERARD amp ROEGIERS 03 Gerard F M amp Roegiers X Des manuels scolaires pour apprendre Concevoir valuer utiliser Bruxelles De Boeck Universit 2003 GOIGOUX 00 Goigoux R Apprendre lire l cole les limites d une approche id ovisuelle Psychologie fran aise 45 2000 p 233 243 HENRI amp LUNDGREN CAYROL 01 Henri F amp Lundgren Cayrol K Apprentissage collaboratif distance Qu bec PUQ 2001 JADOULE 91 Jadoule J L Tout d pend de l usage qu on en fait chec l chec Dossier Manuels scolaires Bruxelles CGE n 82 1991 LEBRUN 02
13. E e O enrichissement et utilisation des id es neuves plus d activit s ludiques comme de petites pi ces th trales ou des sketches assurer un cours plus communicatif d rapant des bornes impos es par l tablissement Changements d ordre p dagogique plus de temps libre qui tend devenir un luxe pour produire un mat riel attrayant et de 2s2 g qualit S 2552 on g z 8 plus d analyse tude du mat riel didactique personnel Sg aiT ERRE f D D OSR des illustrations plus attrayantes a 5 re f gt R l int gration de documents sonores authentiques EE 5 ue 5 amp l exploitation de documents authentiques dans les manuels pE i D E l exploitation des bandes dessin es Nn 25 de a 8 des dialogues authentiques et non fabriqu s 2E Ss S O la suppression du manuel de langue Kel z o z l absence de toute pression de la part des parents concernant le rythme de la progression des D 4 cours oN amp ET l 5 plus de soutien financier de la part de l cole pour lachat du mat riel pour des constructions en classe Tableau 2 Les changements souhaitables au mat riel utilis 150 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 2 2 2 2 L interpr tation des donn es En effet selon les r ponses obtenues les changements signal s par les enseignants se regroupent en cinq cat gories des ch
14. La complexit d une situation est donc d pendante de l exp rience de l l ve Rey et al 2006 une situation in dite pour l un peut tre une situation fr quemment rencontr e pour l autre 4 Quid en veil initiation scientifique Si Demeuse et Monseur 2000 expliquent qu en sciences et en math matiques les manuels scientifiques sont tr s peu utilis s par les enseignants en Communaut fran aise de Belgique 24 en veil initiation scientifique le D cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire 2006 contribue r implanter le manuel scolaire dans les pratiques enseignantes Cependant il n est pas question que les enseignants aient recours n importe quel manuel Des conditions ont t fix es pour qu un manuel re oive l agr ment de la Commission de pilotage mais qu en est il en veil initiation scientifique Dans le cadre d une recherche Dehon et al 2009 l Institut d Administration Scolaire et le Carr des Sciences de l Universit de Mons se sont conjointement lanc le d fi de construire en collaboration avec diff rentes classes et enseignants de l enseignement secondaire un outil d veil initiation scientifique capable de r pondre aux besoins des enseignants en termes de mat riel p dagogique et didactique ainsi qu aux besoi
15. PISA 2006 Les comp tences en sciences un atout pour r ussir Volume 1 Analyse des r sultats Paris les Editions de l OCDE PAIVANDI 07 Paivandi S 2007 L individu dans les manuels scolaires en Iran Cahier d tudes sur la M diterran e Orientale et le Monde Turco lranien 36 En ligne http cemoti revues org document36 html page consult e le 11 avril 2008 REY 01 Rey B 2001 Manuels scolaires et dispositifs didactiques In Y Lenoir G R Roy B Rey et J Lebrun Ed Le manuel scolaire et l intervention ducative pp 25 40 Sherbrooke ditions du CRP REY et al 06 Rey B Carette V Defrance A et Kahn S 2006 Les comp tences l cole apprentissage et valuation Bruxelles De Boeck SCALLON 07 Scallon G 2007 L valuation des apprentissages dans une approche par comp tences Bruxelles De Boeck SCRUGGS 88 Scruggs M M 1988 What research says about textbooks Science and Children 25 4 24 25 TULIP et COOK 91 Tulip D Cook C 1991 A comparison of author intentions and student perceptions about textbook characteristics Research in Science Education 21 313 319 TULIP et COOK 92 Tulip D Cook C 1992 The importance of selected textbook features to science teachers Research in Science Education 22 91 100 TURMEL 07 Turmel S 2007 Constructivisme et manuel scolaire au coll gial Une rencontre interactive sociale et r flexive
16. influence des enseignants est consid rable dans la plupart des cas ils optent pour le manuel utilis en classe sans envisager les manuels quivalents propos s sur le march Tulip amp Cook 1991 Scruggs 1988 explique que la lecture et la compr hension d un manuel scolaire scientifique ne sont pas toujours faciles et que la perception d un tel ouvrage peut tre influenc e par la mani re dont sont juxtapos s les concepts th oriques En veil initiation scientifique les manuels foisonnent de termes techniques allant jusqu 2500 nouveaut s par livre ils doubleraient le quota d un manuel en langue trang re Scruggs 1988 Ces r sultats sont un indice int ressant pour comprendre le refus des enseignants d utiliser ce support p dagogique Harder 1989 parle lui de frustration lorsque les l ves utilisent un manuel de sciences ils se sentent d sarm s au point qu ils arrivent la conclusion qu ils n aiment pas les sciences Tulip et Cook 1991 expliquent qu il est important de prendre en compte ces constats afin d am liorer l image que peut avoir le recours aux manuels Anderson 1984 insiste galement aupr s des auteurs de manuels sur la qualit de la communication la structure et la coh rence des manuels scolaires scientifiques qui repr sentent une part importante dans la perception du lecteur Une tude men e par Cook et Tulip 1992 s int resse aux crit res des enseignants pour c
17. l encontre de l augmentation du recours ce type d outils dans la plupart des autres pays industrialis s MONSEUR amp DEMEUSE 00 Ainsi par exemple une tude IEA TIMSS 1995 in MONSEUR amp DEMEUSE 00 fait appara tre que le manuel est rejet par 58 73 des enseignants belges francophones et que ces m mes enseignants ne le per oivent pas comme un support didactique ad quat qui tient compte de la spontan it des l ves mais bien comme pr sentant des pratiques p dagogiques d pass es Une tude men e par Nyssen en Communaut fran aise 1998 in MONSEUR amp DEMEUSE 00 fait galement appara tre le faible pourcentage d instituteurs de l enseignement primaire 7 qui ont recours au manuel scolaire avec leurs l ves dans le cadre des cours de sciences Dans l enseignement secondaire l tude IEA TIMSS 1995 in MONSEUR amp DEMEUSE 00 met en avant des r sultats qui convergent avec ceux de Nyssen En effet selon cette tude seulement 49 2 des l ves de deuxi me secondaire disposent d un manuel de math matiques et 24 d un manuel de sciences Une autre recherche men e par van der Rest PULG VAN DER REST 97 confirme la faible pr sence des manuels scolaires dans l enseignement secondaire belge En effet entre 40 et 55 des tudiants interrog s seulement disent avoir eu des manuels scolaires de fran ais math matiques et seconde langue pendant toutes les ann es de leur scolarit
18. l ves de cinqui me fait appara tre au travers de ses exercices un seul personnage dont le pr nom voque des origines maghr bines Samira et qui l on pr te la r alisation erron e d une figure g om trique On voquera encore les propos d une enseignante en anglais qui regrette que les textes portant sur la d linquance ou la violence aux tats Unis soient g n ralement symbolis s par des images de personnes de couleur intensifiant les amalgames Les enseignants et l ves rencontr s dans le cadre des entretiens d crivent en outre en Histoire G ographie l association syst matique entre le continent africain et la pauvret dans les manuels de g ographie les chapitres sur l Afrique et le Maghreb montrent trop souvent la pauvret avec des photos d enfants de rue ou de paysans traditionnels mais on ne parle pas assez du dynamisme de ces pays de la modernit qu on y trouve Sont galement rapport s les liens syst matiques avec la question de l esclavage en Histoire et avec celle de la s gr gation raciale aux tats Unis qui conduit pour certains l ves des amalgames spatiaux temporels qui ne leur semblent pas suffisamment ou syst matiquement recadr s durant le cours pour les Fran ais Noir gal esclave dans les livres par exemple il faut qu on tudie Candide les Noirs c est des esclaves l ve de premi re Ces images de l Afrique que l on retrouve dans de nombreuses illustration
19. orientation culturelle il modifie son cours tout en conservant une grande partie de ses habitudes Il peut aussi choisir de s adapter aux besoins de ses apprenants mais ce n tait pas fr quent cette poque partir des ann es 1960 de nombreux cours actifs vont proposer des enregistrements sonores d exercices grammaticaux Il s agit la plupart du temps d exercices d entra nement enregistr s et int gr s la m thode qui peuvent s appuyer sur le texte figurant dans le manuel ou sur une diapositive projet e dans la salle de classe Conform ment la volont d clectisme affich e l image d j exploit e dans la m thode directe se voit aussi introduite dans les processus d enseignement clectique en tenant compte des volutions techniques Elle peut tre consid r e comme une illustration du texte de base ou tre employ e en tant qu image document dont le commentaire sera fait en classe Elle permet alors simultan ment une prise de contact avec la r alit trang re et l acquisition de comp tences linguistiques Ces images sont de nature diff rente selon les orientations adopt es par les manuels Si l orientation est culturelle il peut s agir de photographies reproduites dans les manuels auxquelles s ajoutent les diapositives d accompagnement L enseignant est par ailleurs encourag introduire lui m me en classe des reproductions d images de photos de bandes dessin es ou de
20. perception de la valeur de l activit 4 62 4 04 0 03 sa comp tence 3 46 3 47 0 97 la contr labilit de la t che 4 80 3 8 0 01 Indicateur engagement dans la t che 3 18 3 13 0 80 Score motivationnel global 4 01 3 61 0 03 Tableau 2 La motivation des enseignants par rapport la collection Construire l Histoire composantes et diff rentiels Belgique FESEC et Luxembourg Les enseignants belges et luxembourgeois recueillent des scores comparables ceux des professeurs belges en ce qui concerne la perception de leur propre comp tence 3 47 contre 3 46 pour les enseignants belges et leur engagement dans la t che 3 13 contre 3 18 pour leurs homologues belges les diff rences de score ne sont pas statistiquement significatives seuil de signification p lt 0 05 Par contre les diff rences au plan de la perception de la valeur de l activit d une part de la contr labilit de la t che d autre part sont significatives la mesure de ces d terminants est respectivement de 4 04 et 3 8 pour les professeurs luxembourgeois au lieu de 4 62 et 4 8 pour les professeurs belges Aussi le score motivationnel moyen des enseignants luxembourgeois 3 61 est inf rieur celui de leurs homologues belges 4 01 ce diff rentiel est galement statistiquement significatif L effet de l appartenance au syst me ducatif luxembourgeois ou belge a aussi t mesur non plus partir des moyennes mais partir
21. pour viter l aspect parfois arbitraire du choix de ces termes tout comme la grammaire dont l apprentissage suit une progression rigoureuse Par ailleurs l usage de l image est consid r comme un support qui permet l enseignant d viter de faire des pitreries PUREN 88 n cessit es pr c demment par l obligation de mimer d exprimer le vocabulaire avec tous les moyens la disposition de l enseignant autres que l crit L image est aussi utilis e en grande quantit car elle apporte de la lisibilit aux dialogues du manuel Les machines parlantes de nouveau utilis es sont destin es d velopper les automatismes tandis que les dialogues sont pr sent s en situation avec des personnages psychologiquement typ s Ceux ci doivent faire vivre les dialogues ils sont cens s permettre de les dramatiser et d amener les apprenants y adh rer Ces objectifs ne seront pas toujours atteints et les personnages seront parfois trop st r otyp s mais on observe l une attention port e aux dialogues qui va au del de la gradation de l acquisition des comp tences lexicales Cette m thode voit enfin le d veloppement d un mat riel compl mentaire qui lui est ext rieur Entre 1960 et 1975 la France conna t un engouement important pour les exercices structuraux ce qui va amener les diteurs publier des batteries d exercices ind pendantes de tous cours De la sorte les enseignants ont la
22. 4 3 Les styles p dagogiques dans les manuels Nous avons tudi le style p dagogique instructif injonctif persuasif participatif ou la nature du message utilis par les concepteurs des programmes et des manuels pour convaincre leur public cible Les r sultats ont montr que le style informatif a t utilis dans le contenu des manuels de tous les pays N anmoins pour le Maroc et le Liban il a t identifi l utilisation d un style injonctif ou persuasif sp cifiquement pour la pr vention des IST Au contraire le style ducatif participatif est quasiment absent de tous les manuels analys s alors que cela pourrait tre efficace pour d velopper des comportements des l ves qui leur permettent d viter tout risque pour leur sant Par ailleurs la probl matisation peut tre pr sente dans certains manuels mais donn e les solutions sont impos es sans argumentation ni action L information est ainsi transmise de mani re dogmatique avec des consignes ou des directives appliquer La pr dominance du style informatif sur les autres styles dans les manuels analys s des trois pays traduit une faible probl matisation et une tr s faible incitation l autonomie et la r flexion Dans ce type de discours la probl matisation peut parfois tre pr sente mais donn e dans le manuel 64 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 les solutions sont impos es sans argumentation ni action Dans ce type de me
23. Breen M The Koreans Who They Are What They Want Where Their Future Lies New York St Martin s Press 1998 BRUCKNER 83 Bruckner P Le sanglot de l homme blanc Tiers monde culpabilit haine de soi Paris Seuil Points 1983 CASTELLOTTI 10 Castellotti V R flexivit et pluralit diversit h t rog n it soi m me comme DES autreS in Robillard D de Sociolinguistique et r flexivit vers un paradigme r flexif ou herm neutique Rennes Cahiers de sociolinguistique n 14 2010 p 129 144 COURANT 06 Courant M Bibliographie cor enne in Madec L amp Saint Guilhem C Cor e voyageurs au Pays du matin calme R cits de voyage 1788 1938 Paris Omnibus 2006 p 45 66 CYR 98 Cyr P Les strat gies d apprentissage Paris CLE International 1998 DOSSE 1997 Dosse F L empire du sens L humanisation des sciences humaines Paris La D couverte 1997 DOMINIQUE et al 02 Dominique P Girardet J Verdelhan M amp Verdelhan M Le Nouveau Sans Fronti res 1 Paris CLE International 2002 DUPLEX n d Dupleix D DELF A2 Habilitation des correcteurs et examinateurs S vres CIEP Conseil de l Europe n d ELLIS 94 Ellis R The Study of Second Language Acquisition Oxford University Press 1994 FABRE 00 Fabre A Histoire de la Cor e Paris Langues amp Monde L Asiath que 2000 FINKIELKRAUT 87 Finkielkraut A La d faite
24. De m me nombreuses sont les raisons qui pourraient mener l enseignant ce qu il accompagne compl te ou remplace le manuel en classe Tout d abord selon LEMEUNIER QUER 04 il n est pas toujours acquis que l enseignant dispose d un manuel qui peut tre impos par le programme officiel ou trouve le manuel correspondant la particularit linguistique ou l ge des apprenants p 29 D ailleurs comme CUQ amp GRUCA 03 soutiennent il est possible de remplacer une le on d un manuel par l exploitation d un document authentique soit pour actualiser le manuel ou rajeunir un th me soit pour introduire des donn es absentes du manuel mais motivantes pour le public En outre d autres impertinences possibles des manuels qui peuvent conduire leur accompagnement ou m me leur substitution par du mat riel didactique pr par par l enseignant sont la proposition d un discours purifi et fabriqu d activit s mornes et scolaires d objectifs invraisemblables ainsi que l indiff rence des apprenants face aux sujets trait s l ethnocentrisme et l obsolescence des contenus De plus la confection du mat riel didactique pourrait aussi interpr ter une volont de rompre avec la routine et la monotonie manant de ce que PROSCOLLI 99 appelle monoculture p dagogique p 154 savoir l application aveugle et fastidieuse du manuel et par extension de donner du plaisir
25. Facult des Sciences de l ducation Rue de Damas BP 17 5208 Mar Mikha l Beyrouth 1104 2020 Liban fadi el hage usj edu lb Universit Claude Bernard Lyon1 43 boulevard du 11 novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex sandie bernard univ lyon1 fr bergerdomi wanadoo fr clement grave free fr RESUME Ce travail pr sente une analyse comparative de manuels scolaires de trois pays m diterran ens France Liban et Maroc en utilisant la m me grille sp cifique d analyse Nous travaillons principalement dans le domaine de la biologie et de la sant Notre point de vue est r solument didactique c est dire que nos analyses et donc nos instruments sont centr s sur des contenus et objectifs relatifs un enseignement disciplinaire et un th me pr cis au sein de cette discipline celui de l ducation la sant et de la pr vention Quelle est la nature des images pour l ducation la sant Quel mod le d ducation la sant et de pr vention est privil gi dans ces manuels Quels sont les styles p dagogiques utilis s Telles sont les trois questions qui sont au centre des enjeux de la promotion et de l ducation la sant l cole et auxquelles nos analyses essaient d apporter une r ponse MOTS CLES Education la sant styles p dagogiques mod le biom dical promotion de la sant manuels scolaires tude comparative KEY WORDS Health education educational styles biomedical model
26. La variable Je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique mon exp rience me permet de voir si ellle va fonctionner appara t comme une variable caract ristique d un des deux chemins de ce r seau en T2 L autre chemin est caract ris par la variable Pour chaque s quence j labore ma progression en m appuyant sur mes connaissances acquises lors de formations ou de lectures L hypoth se d un rapport au support fond sur une utilisation est interroger car les deux variables suppl mentaires caract ristiques diff rent La premi re indique un rapport au support fond sur la conception et la seconde un rapport au support fond sur une utilisation avertie 5 Conclusion L ge l anciennet professionnelle mais aussi le niveau d enseignement interviennent donc dans le rapport des enseignants aux supports propos s par les diteurs Deux cat gories distinctives apparaissent On observe une cat gorie d enseignants qui dans le cadre du travail de r flexion n cessaire la pr paration de la classe ont un rapport au support fond sur l utilisation Les enseignants de plus de 50 ans et les enseignants exer ant en Cours Pr paratoire semblent constitutifs de cette cat gorie Toutefois ce rapport fond sur l utilisation doit tre d clin de la simple utilisation l utilisation avertie Si pour le travail de r flexion le rapport au support rel ve de l utilisation il n en est
27. Lebrun M Des technologies pour enseigner et apprendre Bruxelles De Boeck Universit 2002 LEBRUN 06 Lebrun M dir Le manuel scolaire Un outil multiples facettes Qu bec Presses de l Universit du Qu bec 2006 M TOUDI amp DUCHAUFFOUR 01 M toudi M amp Duchauffour H Des manuels et des ma tres Paris Belin 2001 MINGAT amp SUCHAUT 00 Mingat A amp Suchaut B Les syst mes ducatifs africains Une analyse conomique comparative Bruxelles De Boeck 2000 MONSEUR amp DEMEUSE 00 Monseur C amp Demeuse M Politique et usage des manuels scolaires en math matique et en sciences Les cahiers du Service de p dagogie exp rimentale Universit de Li ge 3 4 2000 MUGNY amp CARUGATI 91 Mugny G amp Carugati F Th orie du conflit sociocognitif In G Mugny Psychologie sociale du d veloppement cognitif Berne Peter Lang 1991 PARMENTIER amp PAQUAY O1 Parmentier Ph amp Paquay L Quels ingr dients de situations d enseignement apprentissage favorisent ils le d veloppement de comp tences Louvain la Neuve UCL 2001 VAN DER REST 97 van der Rest M Les manuels scolaires dans l enseignement secondaire en questions Informations P dagogiques n 33 Minist re de la Communaut fran aise 1997 p 8 25 R f rences sur le WEB GERARD 05 Gerard F M Le d fi de l auteur de manuel scolaire d aujourd hui Communication la rencontre d bat des auteurs d
28. MOTS CL S l autre confucianisme contextes individu posture progression relativisme Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 116 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Koreans students silenced by exams c est le titre quelque peu nigmatique d un article paru dans The Guardian 1 mais qui rend compte d une r alit de l enseignement des langues trang res LE en Cor e du Sud Cette poign e de mots refl te en effet un des dysfonctionnements de l apprentissage des LE dans la p ninsule cor enne savoir que les apprenants sont r duits au mutisme cause du concours d entr e dans les universit s ph nom ne que je relaterai dans une premi re partie qui traitera plus g n ralement des contextes socioculturel et didactique propres la Cor e du Sud et indispensables la compr hension de la situation laquelle doivent faire face les lecteurs de fran ais langue trang re FLE Dans une seconde partie le cadre d analyse tant pos je traiterai la probl matique de cet article quels manuels de FLE utiliser en Cor e avec un public peu enclin la production orale Avec un public qui semble a priori difficile inscrire dans l approche communicat
29. R SUM Souhaitant favoriser la diffusion des manuels scolaires au sein de l enseignement fondamental et secondaire le 11 ao t 2006 le Gouvernement de la Communaut fran aise a tabli un d cret les concernant Toutefois la mise en place de ce d cret et plus g n ralement l objet manuel scolaire sont au centre de nombreux d bats au sein de la litt rature En outre peu d tudes nous informent sur les utilisations de cet outil dans les classes Par cons quent l objectif de cette recherche est de mettre en exergue les utilisations qui en sont faites par les l ves et enseignants Pour ce faire dans un premier temps un entretien a t men avec des enseignants de premi re et deuxi me ann es primaires de la province du Brabant Wallon Dans un second temps des observations de l utilisation de manuels scolaires ont t r alis es dans la classe de certains des enseignants interrog s Les donn es r colt es ont permis de mettre en vidence que peu d l ves utilisent de tels outils En outre cette faible utilisation est peu diversifi e A contrario tous les enseignants avancent avoir recours aux manuels scolaires pour pr parer leurs s quences d enseignement apprentissage Par ailleurs ils justifient la non utilisation de ces outils par les l ves par diverses raisons Certaines sont d ordre didactique tandis que d autres ne le sont pas En bref cette recherche tend conclure que la mise en place du d cret d
30. appr hender les exigences impos es par l environnement Pour peu qu il soit bien conscient d avoir su s accommoder des contraintes qu il soit motiv l enseignant natif de FLE saura exercer pleinement et selon une expression cor enne tr s usit e 451 yeolsimhi avec z le son m tier de formateur Comme le rappelle Olivier P l enthousiasme du professeur est communicatif 5 Remerciements L auteur tient remercier chaleureusement Madame Lee Sang hee dont la diligence lui a permis de mieux cerner certains l ments d un syst me ducatif particuli rement complexe Les remerciements vont galement aux lecteurs qui ont accept de livrer leurs r flexions sur l usage qu ils font des manuels de FLE en Cor e du Sud 6 Bibliographie BEACCO 00 Beacco J M Les dimensions culturelles des enseignements de langue Paris Hachette FLE 2000 BERGER amp SPICACCI 00 Berger D amp Spicacci N Accord Niveau 1 Paris Didier 2000 BIANQUIS GASSER 02 Bianquis Gasser I Observation participante in Mucchielli A dir Dictionnaire des m thodes qualitatives en sciences humaines et sociales Paris Armand Colin 2002 p 146 152 BOUVERESSE 98 Bouveresse J Le philosophe et le r el Paris Hachette Litt ratures 1997 BOUVERESSE 99 Bouveresse J Prodiges et vertiges de l analogie De l abus des belles lettres dans la pens e Paris Raison d Agir 1999 BREEN 98
31. auteur dans le petit march belge francophone r compensent souvent bien mal il existait le risque que la labellisation d courage certains auteurs pourquoi perdre son temps et son nergie cr er un outil qui risque de ne pas tre agr ou ne reconnaisse pas le travail de ceux qui auront pourtant r alis un investissement important Globalement cela ne semble pas avoir t le cas essentiellement parce que les diteurs ont accept la nouvelle donne ils y avaient tout int r t et ont d s lors convaincu leurs auteurs de continuer travailler en s adaptant la situation 3 D placement des processus de cr ation et de validation Il est d ailleurs int ressant de constater dans l histoire du manuel scolaire en Belgique le d placement du processus de cr ation En 1938 Maurice GREVISSE confiait directement un imprimeur l impression d un manuscrit qui allait devenir pour des d cennies la grammaire fran aise de r f rence pour des milliers d l ves d tudiants et d enseignants cette poque l initiative et la r alisation du manuel scolaire appartenaient quasi int gralement son auteur Petit petit les maisons d dition sp cialis es ont pris en charge la r alisation du manuel mais l initiative restait dans les mains des auteurs Ceux ci souvent des inspecteurs crivaient leur manuscrit et venaient ensuite le proposer aux diteurs Progressivement ce sont ces
32. ce titre tous les enseignants quelle que soit leur discipline peuvent tre concern s et tre amen s traiter ce sujet parfois sans support parfois en se r f rant au manuel d autres fois encore en faisant appel des documentaires illustrations coupures de presse ou films par exemple En ducation civique les chapitres traitant de discrimination ou du principe d galit s int ressent selon les r pondants assez souvent M 5 24 la question des minorit s visibles Plus g n ralement les enseignants sont moyennement d accord M 4 5 avec le fait que les manuels rendent compte des efforts que la soci t doit r aliser pour lutter contre les in galit s ou d autres pr judices que les minorit s visibles subissent De ce point de vue les manuels de SES M 5 83 sont videmment plus enclins aborder ces questions F 8 102 2 548 p lt 015 que les manuels de sciences M 3 53 L analyse des ouvrages taye par ailleurs ces impressions dans la mesure o 69 illustrations sur 3097 d noncent les in galit s et pr judices subis par les personnes appartenant une minorit visible En termes de fr quence d apparition les enseignants valuent la pr sence des personnes appartenant des minorit s visibles comme rares M 3 39 et souhaiteraient les voir appara tre davantage M 5 08 Cette raret de la repr sentation de certains groupes surtout dans certaines circonstances
33. dans 68 des cas aboutit un meilleur travail des l ves e dans 66 des cas construit une plus grande autonomie 10 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Lorsque nous demandons notre chantillon de se situer face ces conclusions nous obtenons le classement suivant r duction des photocopies 88 meilleure r ussite 71 meilleur travail des l ves 54 plus grande autonomie 38 Certes notre chantillon n est pas repr sentatif et le contexte est diff rent toutefois la diff rence de r sultats interpelle Une certaine concordance existe sur la relation avec une meilleure r ussite Nous sommes cependant assez circonspect sur le poids de la variable manuel sur la r ussite Sans aucunement nier cet effet potentiel nous pensons qu il ne peut s agir que d un l ment parmi d autres pour g n rer un taux de r ussite sup rieur N y a t il pas des variables parasites expliquant et le recours au manuel et la r ussite comme le niveau socio conomique des apprenants ou des caract ristiques des enseignants par exemple Les r pondants de la Communaut fran aise de Belgique voient un effet plus grand sur un recours moindre la photocopie Cet l ment tr s factuel semble cr dible mais rel ve surtout des aspects conomique et juridique D autres questions ainsi que celles ici bauch es font l objet d analyses plus fouill es que nous
34. dans une moindre mesure la discrimination l gard des personnes en situation de handicap constitue le cheval de bataille des programmes scolaires vis vis de ces questions notamment en ducation civique ou dans le cadre de r flexions plus larges propos de d fis ducatifs relever GUIMOND 04 D une mani re g n rale les cinq groupes auxquels nous avons pr t une attention particuli re se trouvent n anmoins sous repr sent s dans les manuels scolaires Le tableau ci dessous recense les diff rents types de st r otypes rencontr s Fr quence Types de st r otypes n gatifs d apparition Genre femmes 47 des Activit s professionnelles ou loisirs traditionnellement associ s aux illustrations femmes ou d valoris s contre 80 9 pour les hommes Origine 16 7 des Pauvret maladie mode de vie traditionnel pos illustrati ane minorit s visibles rustranons Domination esclavage amalgames Echec scolaire Violence et d linquance Handicap 25 Apparitions li es la pr sence du handicap illustrati m EEAS Fragilit d pendance Handicap li une caract ristique morale du personnage Comp tences ou statut hors norme Orientation sexuelle 1 illustration D ni vitement ou repr sentations ambig es homosexuels Th matiques limit es et ou n gatives PACS discriminations Sida ge s niors 15 5 des Passivit
35. en arriver aux conclusions suivantes plus l immersion est pr coce et totale plus les r sultats sont positifs HAMERS et BLANC 001 MOUSTY et alii 02 03 sugg rent qu une exposition plus intense la langue cible semble augmenter l tendue des comp tences orales dans cette langue sans pour cela perturber ni m me ralentir le d veloppement des comp tences orales dans la langue maternelle Aussi ces enfants poss dent un niveau de vocabulaire en fran ais tout fait comparable celui des enfants suivant un parcours traditionnel en fran ais 4 Objectifs A long terme les buts de l immersion sont les suivants e D velopper un haut niveau de comp tence dans la compr hension l utilisation orale la lecture et l criture de la langue trang re MED 87 e D velopper une attitude positive vis vis de ceux qui parlent cette langue et vis vis de leur culture PERREGAUX et DASEN 02 e D velopper des comp tences dans la langue maternelle correspondant ce qu on peut attendre normalement des enfants ne se trouvant pas en immersion en fonction de leur ge et de leurs capacit s MED 87 e Acqu rir des comp tences et des connaissances dans les autres mati res du programme scolaire et en rapport avec les objectifs fix s CURTAIN 851 Il est noter que les enfants passent par une p riode de silence Cette p riode est une phase d apprentissage de plusieurs mois durant laquelle la connaissanc
36. en expliquait que 6 7 que le sexe de l l ve n en expliquait que 2 3 et que des variables comme la nationalit ou la langue parl e la maison taient non significatives Une autre tude portant directement sur les conditions de choix et d utilisation des manuels scolaires a t initi e par l IUFM de Paris et l association SAVOIR LIVRE De 1995 1999 tous les l ves de 63 classes de CP au CM2 Paris en le de France et en province ont t dot s et ont utilis des manuels et des cahiers d exercices choisis par leurs enseignants Les constats exprim s par les enseignants au terme de l exp rience sont significatifs M TOUDI amp DUCHAUFFOUR 01 Oui Non Moins de photocopies sont effectu es 78 22 Les l ves ont plus d autonomie 66 34 Les enfants r alisent un meilleur travail 68 32 Les enfants r ussissent mieux 70 30 Tableau 1 Constats d enseignants face l utilisation du manuel scolaire 2 La mauvaise r putation des manuels scolaires Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les manuels n avaient pas si mauvaise presse Depuis la fin des ann es 1980 comme une r miniscence de mai 1968 les manuels scolaires sont d cri s dans les milieux p dagogiques ce qui constitue en soi un paradoxe c est dans leur propre univers de r f rence savoir le monde scolaire qu ils parviennent difficilement trouver leur place Cette perte
37. la pr gnance du manuel appara t clairement ici Absent des classes dans les premi res ann es d application de cette m thode il revient rapidement pour aider l enseignant et lui permettre de disposer du mat riel n cessaire sa pratique p dagogique Cette m thode peut sembler relativement moderne pour un enseignant du XXIe si cle elle tait toutefois bas e sur une r flexion th orique peu d velopp e qui ne r solvait pas de nombreuses difficult s comme celle des supports d enseignement pour les niveaux 2 et 3 La priorit l oral ne peut suffire lorsque les apprenants parviennent au niveau 2 et le recours l crit consistait essentiellement pratiquer l explication de texte La litt rature et l exercice de version qui lui tait appliqu taient destin s v rifier les comp tences des apprenants tandis que les r citations avaient un usage phon tique et civilisationnel L quilibre oral crit restait donc trouver D s 1908 en France des contestations vont appara tre et les enseignants peu form s ces nouvelles pratiques reviennent aux m thodes pr c dentes Mais ce qui est particuli rement int ressant ce sont les possibilit s nouvelles offertes aux enseignants de compl ter le manuel avec du mat riel didactique pr vu par les diteurs pour un usage de classe Les tableaux muraux sont uniquement destin s la p dagogie Leur pr sence et leur usage vont perdurer dans les classes quell
38. n ral lyc es de langues trang res universit s public sexe ge activit exp rience du fran ais exp rience de l tranger cours dispens s conversation audio visuel 24 composition crite civilisation fran ais quotidien pr paration au DELF DALF statut charg de cours pay l heure professeur invit professeur titularis enseignant son compte charge de travail hebdomadaire d une dizaine d heure l universit au double voire au triple ailleurs Si c est travers ma propre exp rience que je d sire traiter la probl matique des manuels de FLE en Cor e du Sud j ai toutefois d cid de contacter quelques uns de mes coll gues moins pour donner un aper u de leurs pratiques que pour circonscrire au maximum gr ce leurs r flexions les tenants et les aboutissants li s ma probl matique En toute logique ces enseignants approch s par courrier lectronique et par messagerie instantan e enseignent le FLE dans les universit s cor ennes Choisis a priori pour leur capacit livrer des commentaires utiles sur un sujet que je n avais jamais abord avec eux de pr s ou de loin ces lecteurs se sont vu poser une question volontairement g n rale sur les m thodes de FLE libres eux de traiter la question comme ils l entendaient du moins au d but car en fonction de leurs premiers l ments de r ponses j ai t amen me montrer plus pr cis
39. p 233 28 New Spring 6e Hachette ducation 2007 p 31 St r otype et manuels scolaires 49 personnage de sexe masculin se trouve face deux personnages l un de sexe f minin et l autre de sexe masculin le texte devient he likes them malgr l ambigu t g n r e par la pr sence du coeur le verbe utilis est bien like Un autre exemple de situation quivoque est point par une enseignante de math matiques qui d signe l nonc d un exercice Claude et Dominique vivent ensemble donc je pense qu ils se mouillent pas non plus ils laissent la porte ouverte c est vrai que ces livres l ils sont quand m me assez j ai l impression assez ouverts ils laissent chacun penser ce qu il veut quoi Lors des entretiens il est apparu que les utilisateurs l instar de ce que nous avons pu observer consid rent que les homosexuels y a rien dessus ou alors ils parlent deux minutes et apr s ils passent autre chose l ann e derni re pour dire que le mariage tait interdit l ve de troisi me Les r sultats du questionnaire destin aux enseignants abondent dans le m me sens ces derniers per oivent les personnes homosexuelles dans leurs manuels comme entre jamais et rarement pr sentes M 1 6 A contrario les repr sentations de l h t rosexualit ne manquent pas ainsi on ne d nombre pas moins de 134 couples h t rosexuels dont 55
40. parer la classe constitue une des t ches professionnelles aff rentes chaque enseignant Cette t che dont l action d enseignement men e aupr s des l ves r sulte s effectue dans un espace temps distinct de celui de la classe L enseignant doit entre autres concevoir les s ances qu il va mettre en uvre et notamment choisir ou laborer les supports d apprentissage destination des l ves Comment les enseignants du premier degr l qui l inverse des enseignants du second degr doivent enseigner toutes les disciplines r alisent ils cette t che Quelles ressources utilisent ils Eric Bruillard BRUILLARD 05 crit Quand les enseignants sont cens s tre des sp cialistes des domaines qu ils ont en charge ils les ont tudi s longuement l universit ils incarnent leur discipline et sont jug s peu d pendant des manuels scolaires Quand leur expertise est moins affirm e l impact des manuels est certainement plus important C est le cas en l mentaire mais galement en g ographie enseign e majoritairement par des historiens et sans doute de mani re moins visible dans des disciplines scolaires bas es sur plusieurs champs universitaires Le lien moindre expertise d pendance aux manuels s exprime aussi dans les programmes d enseignement de l cole primaire Ainsi pour enseigner le fran ais au cycle des apprentissages fondamentaux l appui sur un manuel de qualit
41. qu il ne corresponde pas aux particularit s du public cible il s adapte mieux au niveau et aux int r ts des apprenants car il est plus souple tandis que le manuel est plus global il constitue le fruit d une enqu te men e par un groupe de sp cialistes et l enseignant par lui m me ne pourrait pas proposer quelque chose de comparable Toutes les classes n avancent pas du m me rythme et le mat riel didactique personnel parait mieux satisfaire cette h t rog n it la production du mat riel didactique est une question d exp rience avec de classes diff rentes il offre une palette d activit s pr tes utiliser ainsi que la facilite du temps pour les utiliser volont selon le public Les apprenants prennent du plaisir avec tout ce qui est en dehors du livre et ainsi ils participent tous m me les plus faibles Il y a aussi l impression que lorsque l enseignant ne travaille pas sur le manuel il n y a pas de cours les nouveaux manuels sont tr s agr ables le mat riel didactique personnel implique une grande responsabilit ainsi que plusieurs comp tences didactiques et p dagogiques de haut niveau il peut tre actuel ce qui n est pas le cas pour le manuel le mat riel didactique personnel exige beaucoup de travail lors de sa pr paration ainsi que la possibilit d avoir acc s plusieurs sources le manuel fournit le CD audio
42. r pondre aux diff rents besoins exprim s par les apprenants ou per us par les enseignants Pour cela la langue autrefois au centre de l apprentissage laisse la place l apprenant pour qui tous les moyens doivent tre mis en uvre Cette permutation entra ne une transformation en profondeur de l apprentissage Le statut de l l ve de la mati re enseign e et des modalit s d enseignement changent L apprenant est actif la relation p dagogique prend davantage en compte les caract ristiques du groupe classe et de chaque individu en particulier Ses besoins sont analys s pour laborer la progression de l enseignement progression qui n est plus lin aire mais soumise aux progr s effectu s Il s agit donc d une tape r ellement importante dans l volution des m thodologies du fran ais langue trang re Le point de vue adopt change ce qui invite penser que les ressorts des modifications m thodologiques voluent eux aussi L apprenant est d sormais le point central du cours tout comme ses besoins et ses attentes Les manuels doivent s adapter en cons quence et proposer de nouvelles progressions Il ne s agit plus de suivre un programme lin aire mais de construire la succession des apprentissages en spirale La m thode pr sente des savoirs et des savoir faire que l enseignant enseigne en fonction des besoins d cel s chez ses apprenants Il doit donc pouvoir s lectionner les le ons et les
43. secondaire Pour les autres disciplines les r sultats sont encore plus faibles De plus dans la majorit des disciplines peu d tudiants consid rent que les manuels ont t utilis s fr quemment VAN DER REST 97 Il semble galement int ressant d ajouter que outre la faible utilisation des manuels scolaires Spallanzani et al SPALLANZANI et al 01 soulignent une pauvre diversification de cette utilisation En effet ils font r f rence aux tudes de Gentil et Verdon 1995 et de Tournier et Navarro 1985 qui ont mis en vidence que ces ouvrages servent principalement de source d exercices in SPALLANZANI et al 01 Les diff rentes tudes rapport es confirment donc la faible utilisation des manuels scolaires en Communaut fran aise D s lors nous pouvons nous demander si le d cret a chang la donne et a favoris l utilisation de ces derniers Nous pouvons galement nous interroger sur la mani re dont ils sont r ellement utilis s par les enseignants et l ves 6 M thodologie L analyse du d cret relatif au manuel scolaire la mise en exergue des critiques qui sont adress es l gard de cet outil et du d cret le fait que la litt rature est peu fournie quant l utilisation des manuels scolaires et les quelques tudes qui pointent la faible utilisation de ces ouvrages nous ont amen s poser la probl matique centrale de notre recherche les utilisations qui sont faites des manuels scolaires p
44. sence d l menits int ressants partir desquels j labore et mets en uvre mes La pr sence d l ments qui compl tent le s autre s support s utilis s en classe Un contenu conforme aux programmes s ances La lisibilit des documents La souplesse d utilisation l adaptation possible du support PRIE Des documents pr ts tre utilis s FRERE EE Une programmation des s quences s ances cl s en main FRERE III TITI Une iconographie un habillage attractif pour l l ve La solidit du support T TTIII Le nombre maximum d l ves avec lesquels on peut utiliser le support N N Une correction rapide N La maniabilit du support La possibilit de r assort en mat riel perdu ou cass COTTON LL LE LA Des apports th oriques qui sous tendent l utilisation du support F7 o _ 200 300 400 Poids 500 600 Figure 2 Poids des crit res de s lection d un support d enseignement commercialis parmi les crit res se rapportant au contenu et au contenant HD Crit res propos s La consultation d un sp cimen Mes recherches et investigations personnelles L avis d un coll gue qui conna t le s support s L usage de supports de la m me collection dans les classes ant rieures et suivantes continuit e L usage de supports identiques dans les
45. sultats et conclusions Il faudrait pour cela consid rer un chantillon plus repr sentatif de la population scolaire de deuxi me secondaire immersion non immersion de tous les tablissements proposant cette forme d apprentissage des langues en Communaut fran aise de Belgique et prendre en compte toutes les variables ind pendantes milieux socio conomiques type d immersion apprentissage de la lecture en LM ou L2 Nous tenons galement souligner que les carts en ce qui concerne l origine socio conomique ne sont pas marqu s dans nos chantillons Il serait toutefois int ressant de v rifier nos hypoth ses avec des chantillons pr sentant des diff rences contrast es dans les milieux conomiques et sociaux des apprenants Aussi nous pourrions envisager des tudes compl mentaires sur une population plus tendue et plus diversifi e pour questionner les r sultats observ s De m me des tudes comparatives entre diff rentes langues d immersion l anglais par exemple et diff rentes formes d immersion immersion tardive par exemple s av reraient fort utiles L aspect le plus int ressant selon nous r side surtout dans la sp cificit de notre tude savoir une premi re valuation des performances d l ves de deuxi me secondaire compar es celles d l ves pr sentant les m mes caract ristiques socioculturelles dans un m me tablissement de la r gion de Charleroi menant de
46. tait que les enseignants de FLE en Gr ce transgressent le manuel qu ils utilisent proposant du mat riel didactique personnel Pour confirmer cette hypoth se nous avons pos notre chantillon la question Pour r aliser votre cours vous utilisez a le manuel b le manuel combin avec du mat riel personnel c exclusivement du mat riel personnel et pourquoi 146 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 2 2 1 1 Les donn es recueillies Les r ponses obtenues sont pr sent es dans le diagramme ci dessous 17 2 13 ma Le manuel Bb Le manuel accompagn du mat riel personnel Oc Du mat riel personnel 12 80 Figure 3 Le mat riel utilis par l chantillon en classe D apr s le diagramme circulaire nous constatons qu un bon nombre des sujets de notre enqu te privil gient l utilisation d un manuel en combinaison avec du mat riel didactique personnel r ponse b En effet ceci ne doit pas para tre trange vu que dans l ducation publique d o sont issus la plupart des enseignants interrog s l utilisation d un manuel pour l enseignement des langues trang res est obligatoire Pour ce qui est du nombre consid rablement limit des r sultats re us pour les deux autres r ponses possibles nous pouvons fournir les explications suivantes concernant l utilisation exclusive du manuel r ponse a elle a t choisie seulement par deux personnes un enseignan
47. tre r ellement d pass e et permettre aux TIC d apporter toutes les richesses qu on veut bien leur accorder Il nous semble que c est par une interaction et une compl mentarit entre manuels scolaires et outils multim dias que l on sera m me de tirer pleinement profit de chaque support L utilisation des TIC dans l univers p dagogique devrait permettre de faire voluer le processus d enseignement apprentissage au niveau de quatre de ses l ments cl s l enseignant le contenu le ou les apprenants et le contexte LAFERRI RE BRACEWELL amp BREULEUX 01 Chacun de ces l ments peut tre consid r comme un continuum dont les extr mit s correspondent grosso modo d un c t au mod le p dagogique transmissif et d un autre c t au mod le constructiviste et qui pr sente les caract ristiques suivantes Mod le transmissif Mod le constructiviste Enseignant Transmetteur Facilitateur Contenu Pr organis Construit Apprenant s Acc s s lectif l information Acc s ouvert l information Contexte Aide limit e Aide soutenue Tableau 2 Organisation des mod les transmissif et constructiviste d apprentissage Les extr mit s de chaque continuum d finissent deux mod les oppos s d utilisation des supports p dagogiques Aujourd hui encore de nombreuses classes tendent vers l extr mit gauche de chaque continuum l enseignant transmet des connaissances
48. un enseignement de math matiques l cole primaire MARGOLINAS amp WOZNIAK 08 Notre recherche qui peut se positionner dans ce champ se fonde sur plusieurs hypoth ses dont les trois suivantes l utilisation par les enseignants de supports d enseignement commercialis s pour pr parer la classe est une r alit il existe des relations entre le rapport au support utilisation adaptation cr ation la formation et les conceptions de l enseignant le rapport au support est conditionn par diff rentes variables anciennet professionnelle niveau de classe Nous pr senterons successivement le cadre th orique sur lequel nous nous appuyons le cadre m thodologique utilis et les premiers r sultats de cette recherche 2 Une recherche qui sollicite plusieurs champs th oriques Afin de mieux comprendre comment se pose la question des supports dans le travail de pr paration de la classe des enseignants du premier degr en math matiques nous utilisons plusieurs champs th oriques en r f rence aux travaux d A Robert et de J Rogalski ROBERT amp ROGALSKI 02 Une premi re approche didactique conduit d finir l activit de pr paration de classe Cette activit pour F Wozniak constitue un des probl mes prax ologique du professeur consistant r pondre la question comment organiser l tude d un objet de savoir math matique pour et dans la classe cet objet de savoir tant r f re
49. uvre l une ou l autre s quence au d part du manuel ou de repenser de mani re assez fondamentale leurs cours au d part de la collection Le questionnaire a t envoy entre le 16 avril et le 17 juillet 2008 aux 914 enseignants d histoire belges francophones travaillant dans les tablissements de la FESEC et aux 83 professeurs d histoire qui enseignent au Grand Duch de Luxembourg Le taux de r ponse a t de 14 3 N 131 914 dont 120 soit 13 1 utilisent effectivement Construire l Histoire en Belgique francophone FESEC et de 34 9 N 29 83 dont 11 soit 13 2 utilisent effectivement Construire l Histoire au Grand Duch de Luxembourg En Belgique francophone la comparaison du profil des r pondants avec celui des enseignants de la population de r f rence ne met en exergue aucune diff rence statistiquement significative ni au plan de leur genre ni au plan de leur ge moyen Les diff rences de moyennes et d carts types entre la distribution du profil socio conomique des l ves qui fr quentent les tablissements o les r pondants enseignent d une part et la distribution du profil socio conomique de l ensemble des l ves inscrits dans les coles affili es la FESECS d autre part est galement non significative Par contre parmi les r pondants il faut souligner une surrepr sentativit des enseignants qui par leur statut ma tres de stages collaborateurs p dagogique
50. vu que ce n est pas toujours facile de trouver des documents sonores pertinents pour travailler chaque objectif il est plus souple il ne contraint pas l enseignant et ne l oblige pas de mettre son enseignement dans des mod les m thodologiques il offre des simulations des preuves pour les examens de certification il s adapte mieux aux difficult s des apprenants il permet une meilleure organisation de la mati re enseigner pour la r ussite des objectifs d enseignement il offre une progression dans l acquisition des connaissances Tableau 3 Les crit res du choix entre le manuel et le mat riel didactique 2 2 3 2 L interpr tation des donn es En ce qui concerne les r sultats obtenus cette question ils sont tonnants En effet si nous essayons d tudier ces r sultats en les mettant en rapport avec ceux obtenus la question pr c dente nous nous trouvons face une r alit contradictoire Plus pr cis ment nous constatons que bien que les enseignants pl biscitent la combinaison du manuel avec du mat riel personnel pour assurer leur cours dans une situation hypoth tique o ils devraient choisir entre le manuel et le mat riel personnel peine la moiti d entre eux opteraient pour l utilisation du mat riel personnel Cet cart consid rable s explique surtout par certaines entraves possibles rep r es peut tre sous forme de st r otypes ou m m
51. 18 4 33 0 26 4 16 9 permet tent la mise en uvre d une programmation d une progression de s ances sans trop se poser de questions car j ai confiance en les r dacteurs ce qui est crit doit tre enseign le contenu et la d marche sont conformes aux programmes 8 4 19 9 18 4 6 9 46 4 14 6 23 4 28 7 10 0 23 4 J ai d cid d investir un autre domaine d enseignement 2752 20 3 16 1 6 5 29 9 l enseignement des math matiques m int resse peu 44 8 18 8 2 7 0 8 33 0 je ne ma trise pas suffisamment l enseignement des math matiques manque de formation F0 162 7 de Su vite nt les photocopies 13 0 16 5 23 8 30 7 16 1 donne nt voir aux parents le travail men en classe 20 3 21 5 28 0 12 3 18 0 fournit ssent des l ments th oriques accessibles tous 9 2 17 6 39 8 14 6 18 8 propose nt souvent une gestion des diff rences 16 5 28 7 24 5 13 0 17 2 est sont souple s d utilisation on peut utiliser uniquement le guide de l enseignant z SEX 9 2 25 7 33 0 13 8 18 4 ou uniquement le support de l l ve est sont souple s d utilisation on peut am nager la programmation propos e 4 6 19 5 40 2 18 8 16 9 propose nt des situations facilement modifiables adaptables 3 8 23 4 37 9 18 0 16 9 permet tent un travail en diff rents groupes dans une classe plusieurs niveaux 8 0 23 8 26 4 27 2 14
52. 6 propose nt un d roulement des situations souvent identiques 11 9 31 8 29 9 5 7 20 7 r duit r duisent le travail de correction 20 3 39 1 17 2 5 0 18 4 propose nt une valuation en fin de s quence 12 6 22 6 34 1 13 8 16 9 Tableau 3 Pourcentage de r ponse pour chaque argument concernant les supports d enseignement commercialis s pr sent s 4 3 Mise en vidence des diff rents rapports aux supports Si la diversit des r ponses obtenues laisse supposer des usages vari s des supports d enseignement commercialis s les tris op r s ne permettent pas de mettre en relation l ensemble des r ponses L analyse statistique implicative permet de rep rer des organisations de logique de r ponses et permet d appr cier les diff rents rapports aux supports dans le travail de pr paration de classe Au seuil de significativit de 0 98 les r sultats de l analyse implicative men e font appara tre 11 r seaux dont cinq plus cons quents compos s d au moins trois chemins Au seuil de significativit de 0 98 Dans chacun de ces cinq r seaux R1 R2 R3 R4 et R5 de fortes liaisons implicatives entre les variables principales existent La transitivit des chemins est assur e partout En se r f rant la signification des variables principales qui composent chaque r seau il est possible d interpr ter chacun de ces r seaux 90 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 rg345v11 E
53. 99 Enfin la collection Construire l Histoire entend favoriser la mise en uvre de s quences d apprentissage plus proches de la th orie socio constructiviste JADOULLE 98 amp 09 et de la p dagogie de la m diation promue notamment par Britt Mari Barth JADOULLE 04b 04c et donc s agissant d apprendre l histoire amener l enseignant d passer l expos r cit et le discours d couverte et s orienter vers la conception de s quences d apprentissage recherche En effet jusque dans le courant des ann es 1960 l enseignement de l histoire l cole secondaire en Belgique est marqu par la pr dominance du r cit du professeur Celui ci s lectionne et organise les contenus essentiels sous forme d un r cit synth tique qui doit offrir l l ve une vision pr tablie du pass Elle trouve ses fondements dans l auctoritas de l enseignant et le cas ch ant dans les mat riaux documentaires qu il donne voir et qui au del de leurs vertus illustratives et ou r cr atives constitue autant de preuves l appui de son r cit Celui ci est transmis l l ve lequel a pour t che d couter au besoin de recopier puis de m moriser et de restituer le discours du professeur Cette pr dominance du r cit n emp che toutefois pas le recours au document L examen des programmes et des manuels scolaires sugg re toutefois que si le professeur utilise assez fr
54. CECR ont mis huit ans avant d appara tre r ellement dans les manuels Dans de nombreuses classes les manuels ont chang mais la m thodologie qui s y d ploie est encore largement communicative L volution est lente d autant plus que l ensemble des apprenants ne souhaite pas faire un usage professionnel de la langue apprise Il y a donc certaines situations o comme l explique le CECR l approche communicative peut tre plus adapt e Quoi qu il en soit rationnalis e de nouveau dot e d une progression cette approche communicative r orient e b n ficie des interrogations suscit es par la nouvelle perspective actionnelle Les typologies d exercice et d activit s sont repens es et les choix des auteurs sont justifi s Les activit s sont mises en relation les unes avec les autres ce qui leur donne une nouvelle coh rence Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE 141 On peut donc affirmer qu il s agit d une avanc e positive mais malgr les affichages des centres de langues il est encore t t pour affirmer que la perspective actionnelle est appliqu e dans les classes Plut t destin e aux futurs employ s de soci t s internationales qu aux futurs touristes d sireux de pouvoir s orienter et se renseigner dans la langue cible elle demande une grande autonomie de l apprenant et du temps comme pour la mise en place et la r alisation de projets Cette
55. En admettant qu tu ne pas retrouver ton maillot de bain je t en pr terai un supposer que vous venir me voir nous passerons ensemble de bonnes journ es j tre parenth ses Nous serions Mettez au plus que parfait du subjonctif les verbes en de faire un dur dans la montagne condition que ne pas y avoir de neige En admettant Qu il ne retrouver pas son maillot de bain je lui en aurais pr t un supposer qu ils venir me voir nous aurions pass ensemble de bonnes journ es i if th ses aux Qtiitor ls pays de Gascogna nction et si adverbe interrogatif Mettez los verbes entre paren fs M bi penses Dites moi si vous partir apr s demain Si nous parbr apr s demain Gustave NADAUD Chansons dire Stock ous yous pr viendrons S la neige ire assez dure demain nous prendrons nos shis de sais si demain elle tre Je me de si w nir cette ne Sie pouvoir dormir demain tout ira bien Si je pouvoir dormir tout irait bien Nous OLE y a huit jours Nice pour savoir si on pouvoir nous r server deux chambres on je Carnaval Si on pouvoir naus les r server nous nous mettrions en route tr s prochai Remeni La pelite ch vre de M Seguin se demanda si elle combattre jusqu au jour Sale e itre jusqu au jour ce serait une brave patite ch vre Si elle com atire jus A y A ar A patite ch vre Si elle ne pas combattre jusqu au jour ce n aurait pas
56. En effet tant donn les critiques adress es aux manuels scolaires et les r sultats de certaines tudes qui d montrent que les enseignants les utilisent peu et les rejettent nous avancions que ces derniers n y ont pas recours dans leurs pratiques Or bien que peu d enseignants de notre population utilisent des manuels scolaires avec leurs l ves pr s de la totalit d entre eux affirment y avoir recours pour rechercher des id es d exercices m thodologiques ou de progression pour construire leurs le ons ou les documents qu ils remettent aux l ves En outre ils sont plus de deux tiers avancer qu ils puisent dans diff rents manuels des exercices et ou des textes pour construire les feuilles qu ils remettent aux enfants Il appara t donc que les enseignants ne suivent pas un ou des manuels mais qu ils s inspirent de ce que ces outils proposent N anmoins outre les manuels scolaires il appara t que les enseignants utilisent de nombreuses autres sources dans leurs pratiques En effet Internet les fichiers photocopiables les guides p dagogiques les revues pour enfants et les coll gues semblent tre galement des ressources largement utilis es 32 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Cette divergence entre notre hypoth se personnelle les r sultats de certaines recherches et ceux de notre tude peuvent notamment s expliquer par la diversit des d finitions attribu es au manuel scolaire En e
57. Je tire trois enseignements des r flexions des personnes qui ont des degr s divers accept de coop rer en soulignant tr s t t dans leurs remarques implicitement Alain B J ai tendance choisir des m thodes locales pour viter le silence complet ou explicitement Christophe D Un tudiant apprenant cor en a besoin de beaucoup de choses tr s explicites lise F Il faut comprendre comment 23 Il existe une discrimination contre les francophones non fran ais tout comme les enseignants latino am ricains sont discrimin s l embauche par rapport leurs coll gues espagnols En 1996 j ai eu l occasion d enregistrer en compagnie d une enseignante suisse une m thode audio d apprentissage du fran ais mise au point par un universitaire sud cor en un moment ma coll gue assise comme moi dans le studio fait remarquer l auteur quelques erreurs dans le manuel Lui de l autre c t de la vitre ignorant la fois que l Helv te comprend le cor en et que les micros sont allum s confie au technicien a va a va continuons elle n est m me pas fran aise 24 Bon nombre de facult s sud cor ennes font le distinguo entre conversation et audio visuel alors que la quasi totalit des m thodes de conversation sont accompagn es de supports audio visuels 25 Elles apparaissent toutes dans ce texte sous un pseudonyme FLE de l enfer en Cor
58. Maroc Liban France Maroc Liban France DMB oMPS a MB aMPS Figure 2 Pourcentages du MB et du MPS dans le texte des manuels des 3 pays selon les groupes d ge L analyse du texte des manuels scolaires des trois pays a montr que pour la tranche 6 9 ans les manuels scolaires marocains adoptent 100 le MPS et pour les autres tranches ils adoptent 100 le MB Pour le Liban le pourcentage du MB croit de 58 62 puis 98 pour la tranche 13 15 Les manuels scolaires du lyc e au Liban adoptent le MPS 22 Les manuels scolaires fran ais adoptent 100 le MB pour les deux tranches concern es par l analyse 4 2 2 Analyse des images Comme pour le texte il y a plusieurs images qui donnent seulement des informations scientifiques On ne peut les associer ni au MB ni au MPS Cependant d autres images peuvent tre plus associ es aux deux approches biom dicale et promotion de la sant La proportion entre MB et MPS contribue donc donner la perspective de PES du manuel Education la sant analyse comparative de 3 manuels scolaires de biologie 63 L analyse globale des manuels scolaires des 3 pays a montr que des images peuvent tre associ es au mod le biom dical avec des pourcentages de 99 pour la France 72 pour le Maroc et 48 pour le Liban figure3 Analyse des images 120 100 80
59. Rey REY 01 les situations probl mes exigent certaines contraintes que le manuel ne peut remplir En effet ce dernier ne peut prendre en consid ration les repr sentations de tous les l ves pour proposer une situation adapt e chacun Il ne peut pas non plus tenir compte du temps n cessaire chacun pour traiter la situation probl me Ensuite le manuel ne peut que faiblement soutenir et motiver les l ves dans la recherche de la solution Enfin il peut difficilement favoriser les changes entre l ves tel que le demande une conception socioconstructiviste REY 01 Ensuite il semble que l autonomie et la recherche d informations sont peu favoris es par les manuels scolaires En effet une tude men e par le Service de didactique de ULB CARETTE 01 a permis de constater que ces ouvrages sont peu ou pas consultables et utilisables de mani re autonome par les l ves et par cons quent qu ils ne favorisent pas le d veloppement de la comp tence de consultation de r f rences et de recherche d informations Ceci rejoint ce qu affirme Bruillard BRUILLARD 05 lorsqu il dit que les l ves ne peuvent utiliser le manuel scolaire en toute autonomie sans l appui de l enseignant En outre selon certains auteurs le manuel semblerait tre davantage un outil pour l enseignant l aidant dans l organisation des activit s et moins pour l l ve BRUILLARD 05 CARETTE 01 Par ailleurs l tude men e par le
60. Service de didactique de l ULB a permis de constater que les manuels sont prioritairement con us pour les enseignants CARETTE 01 Enfin d autres auteurs d noncent le caract re absolu du savoir pr sent dans les manuels En effet pour beaucoup ce type d outils sert de r f rence et pr sente des certitudes qui paraissent naturelles et videntes CHOPPIN 06 En outre les savoirs contenus dans les manuels se pr sentent comme d finitifs et ternels et leur construction n y est pas expos e REV 01 Par cons quent un tel discours ne permet pas aux l ves d adopter une position critique l gard des savoirs CHOPPIN 06 Le retour des manuels scolaires 29 En bref plusieurs aspects des manuels se retrouvent au centre des d bats ce qui nous am ne nous interroger davantage sur les utilisations qui sont faites de ces outils par les enseignants et l ves 5 L utilisation des manuels scolaires Le questionnement sur l utilisation des manuels scolaires se fait d autant plus grand lorsque l on constate que la litt rature est peu fournie dans ce domaine Plus g n ralement peu d tudes semblent porter sur l objet manuel scolaire En effet selon Aubin AUBIN 06 cet ouvrage n est honor dans la communaut scientifique que depuis peu alors qu il a longtemps t ignor voire m pris Dans le m me ordre d id es Stray STRAY 93 constate que les manuels ont rarement t consid r
61. achat de ce type d outils Et le Gouvernement ne semble pas justifier son choix d intervention dans l achat de manuels scolaires parmi l ensemble des outils p dagogiques ni la raison de d finir d une telle mani re ce qu il entend par manuel scolaire La pr occupation premi re du Gouvernement de la Communaut fran aise est donc de permettre aux coles d acqu rir des manuels scolaires qui r pondent la d finition telle qu tablie dans le d cret Mais cela ne suffit pas Encore faut il pour le Gouvernement que ces outils soient de qualit Pour ce faire par le biais de ce d cret la Commission de pilotage s est vue assigner une nouvelle mission qui est d octroyer l agr ment indicatif de conformit aux manuels scolaires et aux collections de manuels scolaires qui lui sont soumis article 3 Pour recevoir cet agr ment les ouvrages doivent respecter des crit res thiques c est dire les principes d galit et de non discrimination et des crit res p dagogiques c est dire tre conformes aux socles de comp tences comp tences savoirs profils de formation et aux autres prescriptions d cr tales dont notamment plusieurs articles du d cret Missions article 3 1 2 et 3 D ores et d j nous pouvons nous demander si le respect de ces crit res thiques et p dagogiques suffit aux yeux des enseignants produire des manuels de qualit Le retour des manuels scolaires 27 I
62. ann es d tudes il demeurait bas 7 toutes ann es confondues Ce constat Demeuse et Monseur 2000 l tayent en pr sentant plusieurs r sultats de recherches Comber amp Keeves 1973 Keeves 1992 TIMSS 1995 De fa on g n rale en Communaut fran aise le manuel scolaire contrairement d autres pays consid r s dans les enqu tes tait un outil p dagogique peu utilis par les enseignants et les l ves et qui tendait dispara tre Pour Sol 2005 cette entr e en d su tude n tait pas un ph nom ne r cent puisqu il remontait aux ann es 60 Si l on prend les donn es disponibles aupr s de l Adeb Association des diteurs belges on peut constater que les chiffres d affaires des ditions scolaires ont commenc diminuer partir de 1975 et n ont repris une tendance croissante qu en 2002 Conseil du livre 2008 p 6 Depuis 2006 afin de r habiliter les manuels scolaires le Parlement de la Communaut fran aise a adopt un d cret 2 permettant aux tablissements d enseignement obligatoire 3 d obtenir des budgets pour l achat de manuels scolaires ayant re u l agr ment indicatif de conformit de la Commission de pilotage sur avis des Services d inspection de l enseignement concern Actuellement trois crit res sont retenus pour lab liser les manuels article 3 du d cret p 1 le respect des principes d galit et de non discrimination la conformit avec les So
63. autres classes de m me niveau Le conseil d un formateur IN L tude du support en formation continue L tude du support en formation initiale La renomm e de l diteur Les propos du repr sentant retours sur l utilisation Le conseil d un IEN A E Z Z n Un auteur connu Les attentes des parents a Fun 200 300 Poids 400 500 600 700 Figure 3 Poids des crit res de s lection d un support d enseignement commercialis parmi les crit res se rapportant au contexte la formation et l aspect commercial III Support d enseignement et pr paration de classe 89 L analyse de la partie du questionnaire portant sur les opinions des enseignants relatives ces supports permet d envisager des usages de ces supports tr s vari s Le tableau 3 t moigne de la diversit des opinions relatives aux supports d enseignement commercialis s chez les enseignants Pour chaque argument soumis l valuation de l enqu t le pourcentage de r ponse obtenue est indiqu de l appr ciation la plus n gative la plus positive facilite nt mon travail de pr paration li la r flexion 3 4 73 43 7 33 3 12 3 facilite nt ma pr paration mat rielle Pr 6 5 46 0 33 7 11 1 r duit r duisent mon temps de pr paration li la r flexion 6 5 18 0 38 3 23 8 13 4 r duit sent mon temps de pr paration mat rielle 5 4
64. comme originaire d Afrique du Nord ou du Moyen Orient se trouvent en proportion importante dans les manuels d Histoire G ographie 40 7 anglais 25 9 et ducation civique 17 5 En moyenne les enseignants estiment que les r les ou situations dans lesquels sont repr sent es les personnes appartenant des minorit s visibles ne tendent pas forc ment les d valoriser M 2 48 avec certaines diff rences selon les disciplines F 7 101 2 359 p lt 05 ce sont les enseignants en lettres et philosophie M 3 5 Histoire G ographie M 3 1 et Economie Gestion M 3 qui estiment le plus que les minorit s visibles se trouvent dans des r les ou des situations d valorisantes dans leurs ouvrages l inverse les disciplines professionnelles techniques M 1 d enseignements scientifiques M 1 643 ou encore SES M 2 3 et langues M 2 4 consid rent le moins que ces r les et situations soient d valorisants Les enseignants jugent les st r otypes comme rares M 2 06 surtout en sciences o ils sont d crits comme presque absents M 1 32 tandis que la moyenne bien que faible est significativement sup rieure F 2 88 5 519 p lt 01 pour les lettres langues et philosophie M 2 3 et pour l Histoire G ographie M 2 43 46 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Malgr leur raret des st r otypes peuvent tre r f renc s Ainsi un ouvrage de math matiques point par des
65. compliqu car c est la fa on dont les 29 Math matiques 1 re STG Nathan 30 New goals plus BEP Foucher 31 SVT terminale S Bordas 2000 32 SVT terminale S Bordas 2007 50 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 enseignants s en emparent qui est probl matique il y a des enseignants qui ne nous prennent pas le manuel parce qu il parle des familles homoparentales et toujours avec cet argument conomique nous en tant qu diteurs on a deux imp ratifs on va tout faire pour rester au plus pr s du programme et pour faciliter le travail de l enseignement un exercice o on va parler d un couple Bernard et Pierre qui vivent ensemble a risque de provoquer un probl me en classe D autres encore voquent des motifs qui rel vent davantage de l id ologie l homosexualit rel ve de la vie priv e donc on ne l aborde pas voire on ne souhaite pas mettre en avant les homosexuels on ne va pas chercher mettre ce probl me sur le devant de la sc ne je tiens le dire D une mani re g n rale le discours h sitant de quelques enseignants le rictus narquois de plusieurs l ves ou encore l opposition patente de certaines ditrices d s lors que ce th me a t abord durant les entretiens nous indiquent qu il s agit indubitablement du crit re qui aura le plus de mal trouver sa place dans les manuels 4 6 Les s niors Inactifs ou hors du temps Les s niors constituent un autre
66. compte des recherches dans le domaine des didactiques et de la p dagogie et en octroyant un degr de libert aux utilisateurs Dans le cadre d une recherche en didactique des sciences Dehon et al 2009 l Institut d Administration Scolaire et le Carr des Sciences de l Universit de Mons ont labor un dispositif d enseignement impl ment dans les classes via un outil p dagogique Cet outil p dagogique test empiriquement sur la base d une m thodologie inspir des cha nes prototypiques Van der Maren 2005 et du mod le de Lapointe Th rien et Veillette 1991 int gre un dossier destin l enseignant des fiches de diagnostic et de rem diation le mat riel p dagogique et pr ne une d marche scientifique dans une perspective socioconstructiviste Les r sultats des recherches tant francophones qu anglo saxonnes prises en r f rence ont permis de structurer et de fournir des pistes pour construire l outil p dagogique l Energith que dont il est question N anmoins lors de l laboration d un tel outil il ne faut pas n gliger la phase de mise l preuve de l outil sur le terrain Effectivement des outils p dagogiques peuvent tre appr hend s de fa on tr s diff rente selon les contextes et les publics Dans la recherche sur laquelle cet article se base une m thode inspir e des Cha nes sur prototype initial de Van der Maren 2003 p 119 a t employ e Cette m thode pro
67. comptons publier prochainement Citons un dernier l ment la sensibilisation aux valeurs v hicul es par les manuels Alors que nombreuses sont les recherches en la mati re l instar de Choppin par exemple il est frappant de constater dans notre chantillon le peu d int r t port cet aspect et notamment que celui ci ne semble pas intervenir dans le fait de recourir ou non un manuel ou de choisir tel ou tel manuel Un seul questionnaire modeste avec un chantillon r duit ouvre on le voit un ensemble tr s vaste d hypoth ses possibles Nous attendons la fin de nos analyses pour les recenser et en valider la pertinence par un tat de la question En mati re de manuels et de mat riel didactique les variables explorer sont tr s nombreuses et la communaut des sciences de l ducation n a pas fini de voir la fin de leurs tudes Les pistes de recherches et les mani res de les aborder sont multiples Ainsi les articles de ce num ro explorent diverses orientations de recherche nonc es dans l introduction l exception de l approche socio conomique qui m riterait pourtant pr occupation et de la motivation des auteurs Un premier ensemble traite du manuel en g n ral le manuel utile mais contest son utilisation par l apprenant et par l enseignant les st r otypes qui y sont pr sents Fran ois Marie G rard du BIEF Louvain la Neuve soul ve le paradoxe du manuel consid
68. crit res pour leurs pratiques et les apprentissages des l ves En outre comme l affirment les enseignants les supports crits ne peuvent suffire pour les l ves de premi re et deuxi me ann es primaires En effet des outils de manipulation sont indispensables pour leurs apprentissages En bref nous pouvons mettre l hypoth se que la diffusion de manuels scolaires agr s ne pourra tre effective tant qu il existera des divergences entre d une part le d cret et les besoins des enseignants et de leurs l ves et entre d autre part les diff rentes d finitions attribu es au manuel scolaire 34 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Bibliographie ADEB 05 Association des diteurs Belges M morandum des diteurs scolaires membres de l Association des diteurs belges 2005 ADEB 07 Association des diteurs Belges M morandum des diteurs scolaires 2007 ARENA 06 Arena M Communiqu de presse Les manuels scolaires remis l honneur dans les coles Gouvernement de la Communaut fran aise Belgique 13 01 2006 AUBIN 06 Aubin P L cole entre les mains des enfants in Aubin P dir 300 ans de manuels scolaires au Qu bec Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Les Presses de l Universit Laval Qu bec 2006 BRUILLARD 05 Bruillard E Les manuels scolaires questionn s par la recherche in Bruillard E dir Manuels scolaire
69. d exercice professionnel d terminent fortement le r seau R3 et R4 Dans le r seau R4 la variable suppl mentaire commune aux enseignants d clarant que les supports ne r duisent et ne facilitent pas leur travail de pr paration et utilisant le guide en rep rant les l ments qui font avancer la s ance correspond la caract ristique anciennet professionnelle inf rieure 5 ans Dans le r seau R3 qui exprime un a priori n gatif mais o les apports th oriques des supports sont mis en avant les caract ristiques typiques sont les suivantes g de moins de 30 ans et nombre d l ves inf rieur 20 Le rapprochement op r entre R4 et R3 est renforc par la pr sence de variables suppl mentaires corr l es l ge dans le r seau R3 moins de 30 ans et l anciennet professionnelle pour le r seau R4 inf rieure 5 ans Les variables suppl mentaires li es l ge l anciennet professionnelle mais aussi au niveau d enseignement constituent les variables les plus typiques des r seaux R1 et R2 Le r seau R1 d fini par une distanciation des individus aux supports comporte deux chemins o la variable CM2 est impliqu e La variable g de 30 39 ans en lien avec une anciennet de 11 15 ans participe des deux autres chemins Ces deux variables donnent voir une cat gorie d enseignant ayant d j acquis une certaine exp rience On peut penser que cette exp rience p
70. d inspection un agr ment des manuels scolaires Cet agr ment qui aura une fonction indicative attestera de la conformit du manuel avec le prescrit du d cret Missions et les r f rentiels p dagogiques communs Il prendra galement en consid ration la pr sence de strat gies de rem diation les besoins sp cifiques particuliers l enseignement sp cialis le dialogue interculturel l galit hommes femmes et l inclusion sociale Il ne s agira nullement d interdire certains manuels et certains outils p dagogiques mais bien d agr er et de mettre en vidence ceux qui s inscrivent dans la concr tisation des objectifs poursuivis p 34 La proc dure a t d finie dans le D cret du 19 mai 2006 relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire Elle a permis ce jour l agr ment de 1728 manuels dont l achat peut tre rembours aux coles par la Communaut fran aise selon les modalit s du D cret C est vraisemblablement un beau r sultat qui semble t il n est pas amoindri par le risque que nous noncions l poque GERARD 2005 de d courager les auteurs potentiels r diger des manuels scolaires En effet alors que le travail d auteur de manuel scolaire pr sente de hautes exigences de disponibilit de cr ativit et de rigueur exigences que les droits d
71. d cret En effet cette association d diteurs soutient que le d cret n est pas suffisant Selon elle il est n cessaire que les enseignants soient inform s et form s au choix et l utilisation des manuels pour que leur r habilitation au sein des classes soit effective et efficace Soulignons que l Association des Editeurs Belges ADEB et G rard des auteurs pr c demment cit s sont engag s dans la conception de manuels scolaires Et les critiques qu ils adressent envers le d cret peuvent d ores et d j nous amener nous interroger sur la mise en place effective du d cret et plus g n ralement sur l utilisation des manuels scolaires agr s 4 Le manuel scolaire au centre des d bats Outre les critiques nonc es l gard du d cret relatif aux manuels scolaires il appara t que de mani re g n rale l objet manuel scolaire est souvent au centre de d bats qui peuvent tre divers et engag s par des protagonistes tr s diff rents CHOPPIN 06 En outre ces critiques peuvent alt rer l utilisation qui est faite de cet outil En effet de mani re plus pr cise premi rement plusieurs auteurs d noncent le fait que l utilisation d un manuel scolaire peut repr senter une contrainte m thodologique ou didactique car tout manuel comporte un certain dispositif didactique une certaine progression des apprentissages une pr sentation particuli re des savoirs REY 01 D s lors cet
72. de pr paration l enseignant doit d signer les ouvrages ou les documents qu il a lus ou parcourus et pr ciser dans quel cadre ont eu lieu ces lectures Une question portant sur la formation continue en math matiques est aussi pos e Il s agit ici de d terminer dans quelle mesure la formation institutionnelle ou personnelle intervient dans la relation supports enseignants A ceci s ajoutent deux questions relatives la proximit de lieux de ressources 2 En France l acad mie est l instance institutionnelle organisant l enseignement l chelle d une r gion depuis la maternelle jusqu aux classes post lyc e 18 ans 3 D finit la relation qui existe entre l action de l enseignant et le support d enseignement On distingue trois modes principaux l utilisation l adaptation et la conception 86 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 et l utilisation des TIC4 Enfin une derni re question est consacr e l volution de la pratique professionnelle de l enseignant En s appuyant sur l utilisation ou non des supports d enseignement et la mani re de les utiliser au cours de ses ann es de pratique celui ci doit indiquer les modifications op r es dans son travail de pr paration Travail intellectuel R flexion Travail mat riel Pr paration mat rielle Li la th orie Li l exp rience Mat riel r cup r Mat riel cr Pour chaque s quence Je con ois moi m
73. de Rodin etc et enferm l allemand dans les partitions de Bach de Beethoven de Mozart 193 emploie cet adjectif afin de rendre compte au mieux des conditions des challenges comme le r p tent l envi les contributeurs de Teaching English to Koreans OAK amp MARTIN 03 auxquelles doivent faire face les enseignants de LE en Cor e du Sud en particulier les n ophytes J ai le souvenir d un Allemand en poste dans une universit de province depuis environ trois mois et qui d sempar par le mutacisme de ses tudiants et le peu de soutien de son d partement songeait profiter des vacances de No l pour rentrer et rester au pays sans en informer quiconque Tr s angoiss il me demanda si les autorit s sud cor ennes allaient essayer de le retrouver Toujours au chapitre fuite lors de mes entretiens avec des professeurs anglo saxons certains ont voqu leurs midnight run ou ceux de leurs coll gues Internet regorge d ailleurs de t moignages d enseignants qui font part de leurs exp riences malheureuses en Cor e du Sud et parfois de leurs d parts en catimini Lire par exemple http www roadjunky com article 647 teaching english in south korea 20 Le public f minin est largement majoritaire dans l apprentissage du fran ais en Cor e du Sud 65 d apprenantes dans les lyc es en 2008 source Center for Educational Statistics FLE de l enfer en Cor e du Sud 121 coll g
74. de biologie 59 vies L ducation la sant y est une des strat gies importantes et vise le renforcement des capacit s individuelles agir vis vis de sa sant Les autres strat gies sont la r orientation des services d action sanitaire et m dicale soins de sant primaires vers la d tection examen de sant le d pistage la protection vaccination l action environnementale mesures de protection et de modification de l environnement l apport communautaire participation et ressources les mesures l gales r glements et lois en faveur de la sant La promotion de la sant vise aussi le maintien et l am lioration de la bonne sant par une approche participative de l ducation la sant o les jeunes sont plac s en situation de d cideurs ou de cod cideurs avec les professionnels tant pour la d termination des questions et sujets de sant traiter que pour le choix des m thodes et des moyens 2 2 L ducation la sant La conception actuelle de l ducation la sant est au c ur de l ducation de la personne et du citoyen WHO 97 99 dans une perspective d apprentissage de la libert et du vivre ensemble plut t que d int gration de pr ceptes normatifs Cette conception int gre l ensemble des dimensions de la sant TONES amp TILFORD 94 dans une perspective syst mique L ES prend ainsi en compte la fois la dimension n gative de la sant el
75. de choix la collection Construire l Histoire b n ficie de l absence de concurrence En effet mise part la collection Racines du Futur GENICOT amp GEORGES 91 93 publi e chez le m me diteur et que Construire l Histoire est destin e remplacer il n existe pas d autre s rie de manuels pour l enseignement de l histoire aux deuxi me et troisi me degr s du secondaire Cette situation explique sans doute le taux de p n tration du march qu enregistre la collection Construire l Histoire au deuxi me degr elle est utilis e par environ 68 des l ves Cette collection Construire l Histoire se distingue nettement tant de la production ant rieure que des collections existantes ailleurs en francophonie Son caract re innovant s explique par une triple pr occupation JADOULLE 05 amp 07 Il s agit d abord d offrir les mat riaux n cessaires pour permettre l enseignant de mettre en uvre une p dagogie de l int gration c est dire une p dagogie orient e vers le d veloppement des comp tences que les programmes d histoire enjoignent aux enseignants de faire apprendre leurs l ves JADOULLE 00 04a et 06 JADOULLE amp BOUHON 01 BOUHON amp DAMBROISE 02 Le projet consiste ensuite offrir la classe des mat riaux de travail qui refl tent davantage les processus de connaissance l uvre dans la fabrication de la pens e historique MARTINEAU
76. de futurs enseignants MADEC 05 mais il leur faut en outre affronter un univers pesant 12 Bien qu officiellement inscrit en 1997 au septi me programme d enseignement du minist re de l ducation l arabe n est appris dans aucun lyc e de Cor e du Sud 13 Je fais r f rence ici aux lyc es d enseignement g n ral et non aux lyc es dits de langues trang res rares litistes et o travaillent des natifs 14 Lorsque ce m me enseignant voque les d penses par habitant des Cor ens en mati re d ducation le ton devient alarmiste Their per capita is insane It s a massive amount But it s not much substance to it 15 Dans certaines facult s des universit s s oulites les plus cot es une deuxi me langue trang re est demand e aux tudiants s inscrivant en premi re ann e Cette contrainte ne s impose qu aux meilleurs lyc ens et n influe aucunement sur l atmosph re g n rale qui p se sur les deuxi mes LE 16 Les nombreux articles d enseignants anglo saxons relatant la mauvaise ma trise de l anglais par leurs coll gues cor ens dans le secondaire mais aussi l Universit donnent une id e de la situation dans laquelle se trouvent les autres langues 120 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 caprices des politiques d enseignement des langues trang res 7 arbitraire du choix des langues enseign es dans les tablissements 8 et hostilit rampa
77. de la variance des r ponses Les r ponses au questionnaire de motivation ont en effet fait l objet d une analyse factorielle en composante principale Celle ci a permis d identifier un premier facteur qui explique 35 de la variance cf tableau 3 L examen des items les plus satur s saturations gt 0 40 en valeur absolue sur ce facteur met bien en vidence la dimension motivation que le questionnaire cherchait justement mesurer Plus les enseignants obtiendront un score lev positif plus ils auront la perception que le manuel facilite le choix des contenus des activit s et de leur pr paration que son usage les conduit remanier en profondeur leur cours que la collection aide leurs l ves acqu rir un esprit critique et comprendre le pr sent que l orientation didactique qui a pr sid sa conception est pertinente Items Saturations Facilite le choix des contenus et des activit s 0 77 Facilite la pr paration des activit s 0 76 Usage pour un remaniement complet du cours 0 73 Facilite l acquisition de comp tences 0 71 Facilite la conception d un fil conducteur 0 65 Usage pour quelques s quences 0 63 Facilite l exploitation critique documents 0 61 Aide l l ve comprendre le pr sent 0 57 Orientation didactique satisfaisante 0 55 Facilite l acquisition de connaissances 0 55 Structure adapt e l apprentissage 0 51 T che qui en vaut la peine 0 50 Conception confirm e 0
78. de se d velopper Il est question d une construction de l exp rience personnelle et des apprentissages En m me temps l l ve d veloppe des capacit s s adapter des familles de situations 16 d apprentissages vari es auxquelles il est confront et fait appel ses ressources personnelles pour ma triser son apprentissage En Belgique francophone la comp tence est d finie comme l aptitude mettre en uvre un ensemble organis de savoirs de savoir faire et d attitude permettant d accomplir un certain nombre de t ches Communaut fran aise de Belgique 1997 art 5 1 Perrenoud 1997 p 7 parle de capacit d agir efficacement dans un type d fini de situations capacit qui s appuie sur des connaissances mais ne s y r duit pas tandis que Rey et ses collaborateurs l assimilent au fait de savoir accomplir efficacement une t che c est dire une action ayant un but 2006 p 33 Ces d finitions mettent en vidence que l approche par comp tences n cessite une action physique et ou intellectuelle de l apprenant Celle ci est intentionnelle car elle se d clenche dans une optique pr cise un but est atteindre En ce sens on d passe la vision b havioriste du comportement de l apprenant toute action est r ponse un stimulus sans r elle finalit aux actions perp tr es Selon G rard 2007 Le Botref cit par Carette 2007 Letor 2004 et Rey et ses coll gues 2
79. de son enseignement leur motivation apprendre l histoire Enfin la pr sente recherche laisse galement dans l ombre la question des usages de ce manuel il nous para trait du plus grand int r t de l explorer en lien avec celles des effets de l utilisation de la collection 4 Bibliographie C BE amp GOIGOUX 06 C be S amp Goigoux R 2006 Concevoir un instrument didactique pour am liorer l enseignement de la compr hension de textes Rep res 35 185 208 BOUHON amp DAMBROISE 02 Bouhon M amp Dambroise C 2002 valuer des comp tences en classe d histoire Louvain la Neuve Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL BOUHON 08 Bouhon M 2008 d cembre D crypter le pr sent comprendre ses enjeux Prises de position didactiques et repr sentations des enseignants d histoire face aux nouvelles injonctions p dagogiques CD ROM Texte pr sent au Colloque International des didactiques de la g ographie de l histoire et de l ducation la citoyennet Nantes BOUHON 09a Bouhon M 2009a Entre logique lin aire et logique de recherche la conception du fil conducteur aupr s des enseignants d histoire du secondaire Diversit canadienne 7 61 68 BOUHON 09b Bouhon M 2009b Quelles strat gies d enseignement en classe d histoire Les repr sentations des enseignants d histoire du secondaire dans le contexte des r formes p dag
80. de statut du manuel scolaire en tant qu outil didactique correspond une volont de revalorisation ou plut t de responsabilisation des acteurs du processus didactique savoir les enseignants La professionnalisation de ceux ci et leur transformation en praticiens r flexifs ont conduit estimer qu ils pouvaient qu ils devaient se passer des manuels scolaires pour tre les v ritables ma tres du processus d enseignement apprentissage Le discours p dagogique officiel soutenu par les inspecteurs sauf ceux bien s r qui taient eux m mes auteurs de manuels a alors consist dire qu un bon enseignant tait celui qui tait capable de se passer des manuels scolaires per us comme des outils emprisonnant tant les enseignants que les l ves dans un dispositif pr con u et d contextualis L av nement de plus en plus pouss des moyens de reprographie favorisa le mouvement les enseignants pouvaient photocopier sans difficult et cr er ainsi leurs propres outils didactiques On sait que cela ne fit pas dispara tre pour autant des mains des l ves de nombreuses pages de manuels scolaires simplement celles ci se retrouvaient dans les classeurs en noir et blanc sous forme de feuilles dispers es voisinant ou non des feuilles originales pr par es par l enseignant avec une qualit technique parfois douteuse Il semble malheureusement que souvent la photocopie ait ainsi conduit un pho
81. derniers qui ont pris l initiative analysant les besoins tant du terrain que de leur catalogue ils se sont mis la recherche d auteurs ou plut t d quipes d auteurs susceptibles de combler une niche du march Aujourd hui le projet de manuel scolaire est d s lors le plus souvent construit conjointement par l diteur et l quipe d auteurs La mise en uvre d une proc dure d agr ment va dans le sens d un nouveau d placement de l initiative de la cr ation des manuels scolaires comme cela se fait d ailleurs dans de nombreux pays la cr ation d un nouveau manuel pourrait finalement n tre qu une r ponse un appel d offres ou un cahier de charges dict par les pouvoirs publics Le travail d auteur consisterait alors satisfaire les exigences exprim es dans ce cahier de charges dans un espace cr atif plus ou moins limit Il faut d ailleurs relever que la mise en place d une proc dure d agr ment n a fait qu ent riner le d placement d un autre processus celui de la validation des manuels scolaires En effet m me dans un cadre tout fait lib ral du march du manuel scolaire il existe de facto une labellisation d cern e par les enseignants eux m mes Dans ce cadre les seuls manuels qui peuvent survivre sont ceux qui r pondent aux besoins des enseignants qui eux m mes r pondent aux exigences exprim es dans les programmes Ainsi un manuel non conforme aux
82. des r ponses obtenues un questionnaire envoy aupr s d environ 1700 enseignants du premier degr ayant une classe temps plein dans l Acad mie de Caen Ce questionnaire est compos essentiellement de questions ferm es de formes diff rentes choix uniques choix multiples avec chelle de mesure afin de favoriser un maximum de r ponses et de permettre un traitement quantitatif des r ponses obtenues Il se divise en plusieurs parties Apr s avoir donn des renseignements sur son ge ses dipl mes son niveau d enseignement son anciennet de service etc l enseignant doit indiquer le ou les supports d enseignement qu il utilise actuellement pour pr parer sa classe Ceci a pour objectif de r pondre une premi re interrogation les enseignants ont ils majoritairement recours des supports commercialis s dans leur pratique et quels sont ces supports Afin de comprendre ce qui conduit un enseignant utiliser un ou des supports d enseignement propos s par les diteurs et de d terminer pourquoi certains supports sont plus utilis s que d autres l enseignant qui a fait le choix d utiliser un ou plusieurs supports commercialis s doit s lectionner et hi rarchiser dans une liste propos e les crit res partir desquels il a op r son ou ses choix au regard de la diversit des offres des diteurs Une liste d arguments concernant l utilisation de supports d enseignement propos s par les di
83. dessins comiques qui compl tent l offre de la m thode la suite de la m thode directe il a ainsi la possibilit de personnaliser son enseignement et de proposer des documents qui lui semblent adapt s Dans l orientation pratique les dessins sont privil gi s car ils sont plus conformes aux vis es explicatives et au r emploi linguistique voulu par la m thode L image sert la r p tition phon tique l explication de mots isol s l illustration de petites situations bri vement d crites au r emploi et au contr le mais toujours dans le cadre de l enseignement linguistique PUREN 88 Photos d une part images de l autre le document iconographique est pens selon deux modes bien loign s dans chacune de ces orientations tout en permettant d aborder des th matiques proches comme celles des le ons de choses ou de la vie quotidienne qui taient tr s pr sentes dans les premi res le ons Manuels disques d exercices affiches illustrations diapositives le mat riel didactique se fait donc plus complexe dans cette m thode clectique qui offre aux enseignants de nouvelles possibilit s Le texte litt raire est toujours pr sent en plus ou moins grande quantit selon les orientations adopt es mais avec constance dans les cycles 2 et 3 et l coute va devenir une comp tence privil gi e gr ce au d veloppement de nouveaux supports L observation des discours didactiques portant sur les enregist
84. dimension suppl mentaire orient e vers les professionnels Elle r pond galement aux nouveaux besoins cr s par le d veloppement de l Union Europ enne 140 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Par ailleurs dans le CECR aucune indication pr cise ne figure au sujet des descriptions grammaticales particuli res chaque langue ou des l ments socioculturels enseigner conjointement ces langues Des outils dit s localement seront ensuite destin s diffuser ces descriptions Ceci a pour objectif d homog n iser le champ de l enseignement apprentissage des langues tout comme les tableaux ins r s dans l ouvrage qui pr sentent les diff rents niveaux de comp tence atteindre par l apprenant Dans cette perspective les manuels doivent permettre d enseigner les comp tences g n rales de l utilisateur de la langue comp tences d compos es en savoirs savoir faire savoir tre et savoir apprendre Les choix faits par les concepteurs des premiers manuels actionnels r pondent actuellement de mani res diverses ces objectifs mais peuvent tre regroup s en deux grandes tendances Dans la premi re l avant propos affiche une inscription actionnelle qui se limite en r alit l utilisation des niveaux pr conis s par le CECR et l exploitation de quelques documents sous la forme de projets restreints Dans la seconde le manuel est organis pour l application de la p dagogie de proj
85. disait propos de cette pratique que d aucuns vont jusqu qualifier d obsession KIM 00 Dans certains pays asiatiques elle prend des proportions normes au Japon ou en Cor e du Sud les l ves qui prennent des cours particuliers peuvent passer de quatre six heures par semaine dans les officines sp cialis es contre une deux heures en France 0 Les chiffres rapport s par l auteur de l article ne constituent cependant qu une moyenne Si effectivement 70 des parents sud cor ens envoient leurs enfants dans les hagwon environ 7h par semaine KWAK 041 le lot d un lyc en surtout s il est en derni re ann e est de quinze vingt heures hebdomadaires Les proportions sont donc dans ce cas non pas normes mais colossales Pour les quelque 580 000 l ves de terminale qui tentent de d crocher une place en premi re ann e de licence sur les campus sud cor ens la politique d enseignement des hagwon est plus que jamais ax e sur l entra nement aux questionnaires choix multiples QCM soumis dans toutes les mati res lors de la journ e d examen 1 Afin de pleinement appr cier le contexte local et ici le poids du suneung la n cessit du d tail signifiant BIANQUIS GASSER 02 cher l ethnographie m invite pr ciser que en vue du concours les enseignants qui pr parent les questions sont v ritablement s questr s pendant une trentaine de jours aucun contact ave
86. disciplines scientifiques M 2 611 L analyse iconographique ne met en avant qu 1 d illustrations repr sentant des femmes pour mettre en avant leur appartenance ce groupe Dans le cadre des entretiens les utilisateurs observent la pr sence de st r otypes certaines activit s persistent tre naturellement associ es aux hommes ou aux femmes C est ce que nous signifie un l ve de sixi me rencontr dans le cadre des entretiens en s exclamant dans le livre de maths c est les gars qui ont raison avant de d signer les illustrations de l ouvrage en question sur lesquelles figurent deux personnages accompagnant l l ve au fil du manuel une petite fille posant chaque chapitre des questions na ves qui traduisent d importantes lacunes et un petit gar on la corrigeant avec conviction et exactitude Dans le cadre du questionnaire les enseignants consid rent toutefois les st r otypes comme tr s rares en moyenne M 2 72 Nous pouvons en distinguer quatre cat gories d apr s les exemples rapport s dans le cadre de ce questionnaire ceux associant syst matiquement les femmes aux activit s domestiques et l ducation des enfants des activit s professionnelles d valoris es et ou st r otyp es la fragilit ou la soumission ou encore l incomp tence Une analyse plus qualitative de certains manuels permet de rendre compte de la nature des in galit s observ es titre d exemple un
87. du Sud3 alors que les questions d identit et d alt rit sont centrales dans mon projet de recherche serait se conformer la doxa relativiste et adopter une attitude qui va rebours d un projet scientifique de lecture et de compr hension du social entre autres M thodologiquement ces deux premiers imp ratifs impliquent de tenir en haute estime les mat riaux sociaux ordinaires parce qu ils rendent audibles perceptibles visibles des ph nom nes que souvent nous ne voyons plus tant ils sont vidents CASTELLOTTI 10 Parmi ces mat riaux sociaux ordinaires les mots du quotidien occupent une place de choix et c est avec eux par un exemple concret que je vais pr senter la troisi me exigence en soulignant l inclination des Fran ais lors de discussions conclure leurs argumentations par une formule du type Enfin mon avis Cette pr caution langagi re traduire Ce que je viens d exprimer ne constitue en rien un d fi votre propre point de vue est tr s symptomatique d une quasi incapacit hexagonale au cours de d bats assumer un jugement et donc discuter de mani re constructive aujourd hui on consid re plut t que c est croire et aimer et non juger qu il faut encourager le public Qu on le veuille ou non la tendance contester la libert de jugement au nom de la libert de pens e est bien depuis un certain temps une sp cialit
88. du lecteur avec le savoir In M Lebrun P Aubin M Allard et A Landry Ed Le manuel scolaire d ici et d ailleurs d hier demain cd rom Qu bec Presses de l Universit du Qu bec VAN CAMPENHOUDT et al 04 Van Campenhoudt L Franssen A Hubert G Van Espen A Lejeune A Huynen Ph 2004 La consultation des enseignants du secondaire Bruxelles Minist re de la Communaut fran aise Administration g n rale de l Enseignement et de la Recherche scientifique Service g n ral du Pilotage du syst me ducatif rapport de recherche VAN DER MAREN 05 Van Der Maren J M 2005 La recherche appliqu e en p dagogie Des mod les pour l enseignement Bruxelles De Boeck VARGAS 06 Vargas C 2006 Les manuels scolaires imperfections n cessaires imperfections inh rentes et imperfections contingentes In M Lebrun Ed Le manuel scolaire un outil multiples facettes pp 13 36 Qu bec Presses de l Universit du Qu bec WANG 98 Wang H C A 1998 Science textbook studies reanalysis teachers friendly content analysis methods Paper presented at the Annual Meeting of NARST San Diego SOL 05 Sol C 2005 Du manuel scolaire Bulletin d information de l Administration G n rale de l Enseignement et de la Recherche Scientifique Tables rondes 2 5 7 Revue en ligne http www enseignement be index php page 24674 amp navi 3D135 83 Supports d enseignement et p
89. dure d agr ment mise en place en 2006 en Communaut fran aise de Belgique a pour objectif de revaloriser les manuels scolaires Cette revalorisation pourrait avoir des accents diff rents en fonction de certains types de manuels Une mod lisation de ceux ci est propos e selon deux axes didactiques celui du savoir et celui de la didactisation Elle permet de nuancer la perception n gative Pour r pondre au d fi de l enseignement d aujourd hui les auteurs et les diteurs devraient proposer des manuels scolaires ouverts en interaction avec les technologies de l information et de la communication MOTS CL S manuel scolaire efficacit didactique auteur outil p dagogique Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 14 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 L efficacit des manuels scolaires Les manuels scolaires ont d j fait couler beaucoup d encre sans compter celle qui fut n cessaire pour les imprimer On a beaucoup crit sur les diff rentes conceptions de l histoire qu on peut y trouver sur l quilibre entre les diff rentes composantes de la soci t sur les valeurs qu ils transbahutent sur le fait qu ils pourraient brimer la cr ativit des enseignants et par l
90. e la r alit de l enseignement de l histoire au Grand Duch de Luxembourg Sur le plan statistique si ces diff rences sont significatives 1l convient de remarquer que la part de variance expliqu e par l appartenance au syst me ducatif Eta reste tr s faible entre 3 7 et 4 6 de variance expliqu e si l on prend comme base les scores calcul s sur base de l chelle six positions qui a servi d instrument de mesure des d terminants de la motivation et de son indicateur l engagement 6 si l on prend appui sur le score factoriel Motivation Cette faible part de variance expliqu e invite s interroger sur les autres facteurs qui peuvent expliquer les diff rences de moyenne ou la variance entre les sujets 2 Motivation des enseignants utiliser Construire l Histoire quels facteurs explicatifs Pour approcher cette question nous avons pris appui sur trois variables suppl mentaires 2 1 La proximit avec l Unit de recherche conceptrice de la collection Construire l Histoire Lors de la description des r pondants au questionnaire nous avons mis en vidence la surrepr sentation des enseignants proches de l Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL qui est la promotrice de la collection Construire l Histoire Cette proximit a t appr ci e d une part en termes de participation aux formations que cette Unit a organis es d autre par
91. e du Sud 123 l tudiant cor en fonctionne et comme le Cor en n est pas autonome alors il faut faire avec le caract re malais du contexte sud cor en ces lecteurs informateurs ont de fait justifi tout l int r t d un article sur le sujet ils font parfois ressortir un l ment important la particularit du contexte propre chaque enseignant Ainsi lise F arriv e en cours d ann e universitaire s est elle sentie contrainte de poursuivre l utilisation du manuel choisi par le professeur qui la pr c dait et que poss dait donc tous les tudiants G raldine H a quant elle t mise devant le fait administratif accompli et a r cup r des apprenants d butants pour tudier avec elle en fran ais des cours de litt rature Elle ironise d ailleurs l vocation de cette incongruit Vive ma fac 1 26 pour le reste les commentaires de ces lecteurs confirment le point que je comptais mettre en avant en conclusion de ma contribution mais que je peux d j exprimer ici travers cette remarque de Ivan J La r alit de terrain commande l action didactique 3 2 Question de m thodes Comme le font donc ressortir les propos de mes coll gues le choix d un support de cours ne d pend pas que des variables socioculturelles qui construisent la classe Viennent en effet se greffer des contraintes propres l environnement imm diat dans lequel se trouve l ens
92. enseignement de l histoire en Communaut fran aise de Belgique Le Cartable de Clio Revue romande et tessinoise sur les didactiques de l histoire 4 209 221 JADOULLE 04b Jadoulle J L 2004b Conceptualisation et m diations des savoirs l approche sociocognitive de l apprentissage de Britt Mari Barth In J L Jadoulle M Bouhon amp A Nys Conceptualiser le pass pour comprendre le pr sent Conceptualisation et p dagogie de l int gration en classe d histoire pp 15 36 Louvain la Neuve Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL JADOULLE 04c Jadoulle J L 2004c Apprendre l histoire dans une perspective sociocognitive In J L Jadoulle M Bouhon amp A Nys Conceptualiser le pass pour comprendre le pr sent Conceptualisation et p dagogie de l int gration en classe d histoire pp 53 75 Louvain la Neuve Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL JADOULLE 05 Jadoulle J L 2005 Construire l Histoire un manuel scolaire pour demain In J L Jadoulle d Les manuels scolaires d histoire Pass pr sent avenir pp 176 212 Louvain la Neuve Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL JADOULLE amp GEORGES 05 08 Jadoulle J L amp Georges J d 2005 2008 Construire l Histoire Namur Didier Hatier R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 109 JADOULLE 06 Jadoulle J L
93. est un gage de succ s pour cet enseignement d licat MINISTERE DE L EDUCATION NATIONALE 08 Les manuels scolaires souvent accompagn s d un livre du ma tre repr sentent une grande part des supports propos s et commercialis s par les diteurs A ces supports s ajoutent d autres ressources tels que les ouvrages p dagogiques les revues sp cialis es les documents de formation initiale ou continue ou bien encore les sites internet Le travail de recherche que nous menons actuellement vise contribuer une meilleure connaissance de l activit enseignante dans sa dimension non observable et plus particuli rement celle qui est d ploy e dans les phases de pr paration de la classe Cette recherche s articule autour de la question suivante comment se pose la question des supports dans le travail hors la classe des enseignants du premier degr et plus particuli rement dans le travail de pr paration de la classe dans le domaine des math matiques Les recherches sur la documentation professionnelle des enseignants constituent actuellement un nouveau champ d tude en didactique des math matiques en t moigne le cours de G Gueudet et L Trouche en 2007 l cole d t de didactique des math matiques intitul Vers de nouveaux syst mes documentaires pour les professeurs de math matiques GUEUDET amp TROUCHE 08 ainsi que le cours de C Margolinas et F Wozniak Place des documents dans l laboration d
94. et de mat riel didactique qui taient destin s participer l apprentissage et l optimiser Nous reprenons ainsi l histoire r cente des m thodologies d apprentissage du fran ais langue trang re pour tablir la nature des supports d apprentissage mis la disposition des enseignants et pour observer les modalit s d volution de l un l autre Cette observation permet d envisager l volution actuelle et l arriv e de la perspective actionnelle MOTS CL S Manuel m thode m thodologie fran ais langue trang re tradition p dagogique innovation p dagogique clectisme volution Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 130 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Dans les classes occidentales de langue vivante les supports d apprentissage ont depuis longtemps pris la forme d ouvrages reli s que l on nomme aujourd hui manuels Avec ou sans image en noir et blanc ou en couleur ces manuels sont devenus des l ments essentiels des processus d apprentissage mais galement des m thodes d enseignement En effet lorsqu il pr pare son cours partir d un manuel l enseignant s appuie sur la m thodologie propos e par ses concepteurs I
95. et la d ficience intellectuelle plus pr cis ment la trisomie 21 Les r sultats du questionnaire confirment et compl tent ces donn es parmi les types de handicap dont les r pondants ont d j observ la pr sence dans les manuels qu ils utilisent le handicap moteur est s lectionn dans 38 4 des cas le handicap visuel 20 la d ficience intellectuelle dans 16 8 des cas suivis des maladies invalidantes 15 3 du handicap psychique 12 6 du handicap auditif 12 1 et enfin du polyhandicap 6 3 L analyse experte montre galement que le handicap est surtout repr sent sous la forme du handicap moteur notamment n cessitant l usage d un fauteuil roulant mental trisomie 21 ou encore des maladies g n tiques L ensemble des donn es r colt es nous permet de distinguer quatre grands types de repr sentations figurant dans les manuels Tout d abord d une mani re g n rale l une des critiques que l on peut adresser aux ouvrages scolaires vis vis de ce crit re est la s gr gation dont ils font preuve les personnes en situation de handicap tendent tre massivement rel gu es des contextes qui leur sont propres en lien avec leur handicap associations sp cialis es jeux paralympiques besoin d assistance chapitre d ducation civique sur la solidarit discriminations subies ou explication de leur pathologie Ce type de repr sentation co ncide parfois avec une seconde forme qui est celle de
96. et peut tre plus fondamentalement pour des raisons p dagogiques en r f rence aux trois l ments constitutifs du triangle didactique le savoir l apprenant et l enseignant Les TIC apportent des possibilit s puissantes pour accro tre et optimaliser le rapport que l apprenant entretient avec le savoir On ne peut qu appr cier sa juste valeur la plus grande ouverture des TIC vers une logique d apprentissage entretenue par les nombreuses interactions avec le savoir d une part et avec d autres apprenants d autre part que vers une logique d enseignement Cet acc s direct au savoir peut il pour autant faire l conomie de la relation directe avec l enseignant en tant que personne On peut en douter la relation didactique restera toujours une composante essentielle de l apprentissage cet gard il semble que le manuel scolaire de par sa souplesse d utilisation en situation offre une plus grande potentialit que les outils multim dias Il convient d ailleurs de constater que l introduction des TIC dans le processus enseignement apprentissage constitue encore actuellement un l ment perturbateur dans la mesure o elle cr e une zone d incertitude pour les enseignants et pour les apprenants ce qui les entra ne dans un processus de risque et d exploration pour quelque temps LAFERRI RE BRACEWELL amp BREULEUX 01 Il est sans doute encore trop t t pour savoir si cette zone d incertitude pourra
97. fin ao t 1997 fut amplement couvert par les medias cor ens une tiare sur le haut du cr ne d concerta plusieurs tudiants 34 Selon moi le recours la vid o pour l enseignement apprentissage du FLE en Cor e est vain En plus de son efficacit douteuse il occasionne une perte de temps fort dommageable lors de cours d j distill s dans des portions congrues 126 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 montpelli rains etc les variations sociolinguistiques sont quasi absentes exception faite de l accent m ridional de Mireille Morin agricultrice en Camargue unit 4 Le registre du NSF1 est donc neutre la langue y est norm e On ne rencontre pas d expressions du style Bon moi vos histoires de v lo hein ou La province c est l angoisse ch res la frondeuse milie personnage du Nouvel Espaces 1 Cette caract ristique du NSF1 est l encore conforme mes vues quitte acqu rir une somme de vocabulaire r duite autant se concentrer sur le lexique standard et apprendre argent au lieu de fric agent de police au lieu de flic Registre standard mais en revanche pr sence forte et vivante de ph nom nes expressifs la malice Attention Les femmes n aiment pas les mauvais danseurs p 33 la crainte Robert j ai peur C est peut tre un voleur p 73 l impatience J attends mon contrat moi p 112 etc Cette importa
98. fran ais 157 3 Cadre th orique Dans tout bilinguisme la dur e les conditions d exposition et d apprentissage ainsi que les motivations et les contextes familiaux sociaux politiques et culturels varient d un individu l autre Tous ces facteurs ont une incidence non n gligeable sur la qualit du bilinguisme L approche immersive est bas e sur deux postulats e A l ge de l immersion pr coce du moins une L2 est apprise de fa on semblable une LM e Une langue est bien apprise dans un contexte stimulant qui met en vidence les fonctions langagi res et expose l enfant un mod le naturel de la langue BRAUN et HAMERS 08 Quelques principes doivent tre respect s afin de placer l enfant dans un bain linguistique et d offrir un enseignement de qualit RONDAL et COMBLAIN 93 e Le contact avec la langue cible doit tre qualitativement important e La langue cible doit tre le v hicule de la communication entre les enseignants et les apprenants et ce d s que possible entre les apprenants eux m mes e Des mati res du programme doivent tre enseign es dans la langue cible des jeux et diverses activit s doivent tre organis s dans cette langue e L apprentissage immersif doit tre men d une mani re structur e et syst matique visant faire acqu rir dans un d lai assez court tous les l ments essentiels de la langue e Un soutien dans la langue maternelle doi
99. hypoth se mise pr c demment selon laquelle le rapport au support relevait de l adaptation ou de la conception Trait es en variables suppl mentaires dans le r seau R2 les variables suivantes Je fais confiance aux concepteurs je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique et J utilise le s support s propos s avec le guide p dagogique utilis deviennent des caract ristiques qui d terminent respectivement deux et sept chemins sur huit du r seau Trois nouvelles caract ristiques apparaissent Je m appuie sur les propositions du guide p dagogique mais mon exp rience m am ne modifier ce qui est propos Je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique mais mon exp rience me permet de voir si elle va fonctionner et J utilise le s support s propos s avec le guide p dagogique utilis mais je le s modifie souvent Les caract ristiques li es au travail de r flexion Je m appuie sur les propositions du guide p dagogique mais mon exp rience m am ne modifier ce qui est propos et Je mets en uvre la s ance Support d enseignement et pr paration de classe 95 propos e par le guide p dagogique mais mon exp rience me permet de voir si elle va fonctionner d terminent chacune un seul chemin Par contre la caract ristique li e au travail de pr paration mat rielle J utilise le s support s propos s avec le guide p dagogique utilis mais
100. insuffisamment repr sent es en tant qu individu et non en tant que membre d un groupe Par ailleurs celles ci se trouvent souvent d valoris es ou distanci es d un point de vue g ographique culturel ou temporel de la soci t d accueil majoritaire et caucasienne fran aise Les st r otypes rencontr s bien que rares tendent tablir des connexions syst matiques entre l Afrique la pauvret et la maladie ou encore associer des repr sentations d afro am ricains la violence aux tats Unis S agissant des personnes originaires d Afrique du Nord ou du Moyen Orient nous avons mis en vidence un st r otype d l ve en difficult s scolaires Ce qui rend probl matique ce type de repr sentation tient en l absence de contre exemple de r ussite ou une fois de plus la mise distance g ographique de tels exemples 18 Hatier 2006 19 Par exemple ECJS terminale Magnard 2002 p 75 et SVT 3e Bordas p 163 20 Histoire G ographie terminale STG Magnard 2007 21 SES Bordas 2007 St r otype et manuels scolaires 47 4 4 Le handicap Une identit qui enferme La pr sence de personnes en situation de handicap dans les manuels est rare c est rare a peut tre amen dans le cadre de la solidarit mais pas sp cifiquement non en ECJS au programme y a la sant des Fran ais donc on va l aborder mais pas en tant que tel quoi enseignante en Histoire G ographie C est pourquoi l anal
101. je le s modifie souvent d termine trois chemins Ce constat am ne pr ciser l interpr tation r alis e ant rieurement dans laquelle le rapport au support tant dans la pr paration mat rielle que dans celle li e la r flexion se fondait sur l utilisation En effet si la variable suppl mentaire J utilise le s support s propos s avec le guide p dagogique utilis commune la majorit des chemins met en exergue un rapport au support fond sur l utilisation dans le cadre de la pr paration mat rielle il convient de prendre en compte dans ce m me cadre l existence d un rapport au support fond sur l adaptation La pr sence conjointe de la variable ge sup rieur 50 ans et J utilise le s support s propos s avec le guide p dagogique utilis mais je le s modifie souvent donne peut tre voir un lien ventuel entre l anciennet professionnelle et l adaptation des supports du point de vue mat riel le rapport au support li au travail de r flexion relevant de l utilisation Les variables suppl mentaires Je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique mais mon exp rience me permet de voir si elle va fonctionner et Je fais confiance aux concepteurs je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique concernant le travail de pr paration li e la r flexion permettent d affirmer quant elle un rapport au support bas sur l utilisat
102. l utilisation de ces diff rents m dias qui combinent l crit l oral et l iconographie et parvenir les exploiter en les mettant en relation Il se d place aussi puisqu il dispose d sormais du laboratoire de langue en plus de la salle de classe Cet espace d di la correction phon tique peut sans doute tre consid r galement comme un mat riel didactique dans la mesure o son usage est r serv la classe de langue Supports et espaces d apprentissage se multiplient pour permettre une optimisation de l apprentissage et l acquisition d une comp tence communicative r elle Impuls e par des propositions scientifiques et des moyens technologiques et techniques accrus la m thode audio orale met diff rents moyens au service d un objectif pratique pr cis l acquisition rapide d une comp tence effective en langue trang re En marge de ces progr s techniques et tel un fil conducteur le texte litt raire se maintient dans les manuels des niveaux avanc s Lorsque les apprenants atteignent une comp tence orale lev e le retour l crit devient une n cessit pour poursuivre l apprentissage Le document crit est ainsi convoqu la plupart du temps par la litt rature accompagn e d exercices d explication de texte de lecture et parfois de traduction Ces t ches d apprentissage ne correspondent jamais aux m thodologies adopt es dans les niveaux d butants et sont r serv es aux appren
103. la collection Construire l Histoire MOTS CL S didactique de l histoire manuels scolaires innovation p dagogique motivation pens e historique curriculum Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 98 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Entre 2005 et 2008 les professeurs d histoire travaillant dans les tablissements affili s la F d ration de l Enseignement secondaire catholique FESEC se sont vus proposer une nouvelle collection de manuels scolaires Construire l Histoire JADOULLE amp GEORGES 05 08 Depuis 2008 cette collection est l objet d une adaptation pour les enseignants et les l ves des tablissements secondaires du r seau officiel HASQUIN amp JADOULLE 08 09 En 2007 2008 et 2008 2009 le troisi me tome de la collection Construire l Histoire a t adopt par le Minist re de l Education du Grand Duch de Luxembourg Durant ces deux ann es scolaires l usage de ce manuel a donc t impos tous les enseignants de 4 ann e de l enseignement secondaire En Belgique francophone le choix d un manuel rel ve par contre de la libert de chaque professeur et ou de chaque quipe enseignante Dans le contexte belge de libert
104. larmes et les d robades de la conscience coupable Troisi me exigence donc qui ach ve de pr ciser ma posture celui de l engagement et de la revendication Puisque le relativisme culturel au d part salutaire mais devenu confort intellectuel aveugle entrave la pens e il est imp rieux de le d noncer d o l importance de la rupture qui consiste pr cis ment rompre avec les pr jug s et les fausses vidences qui nous donnent seulement l illusion de comprendre les choses La rupture est donc le premier acte constitutif de la d marche scientifique QUIVY amp VAN CAMPENHOUDT 95 15 2 Contextes 2 1 Contexte sociohistorique Consid rablement influenc e par le puissant voisin chinois dont elle a tr s longtemps t la vassale la Cor e l av nement de la dynastie des Vi 1392 1910 adopte le confucianisme comme doctrine d tat L importance capitale de ce moment de l histoire de la p ninsule peut se mesurer la lecture des lignes clairantes du sinologue Maurice Courant En arrivant au confucianisme nous touchons le centre de la pens e cor enne constitution sociale et administrative id es philosophiques conception de l histoire et de la litt rature tout part de l pour le Cor en sp culation observation et critique enthousiasme sens pratique curiosit tout l y ram ne Il n est pas possible de se faire une id e du mouvement intellectuel de ce coin du monde si l o
105. learning and instructional reform Educational Researcher 25 6 8 14 BRUILLARD et BARON 98 Bruillard E Baron G L 1998 Vers des manuels scolaires lectroniques R sultats d une tude en math matiques en classe de sixi me HERMES Science Sciences et techniques ducatives 5 4 1 28 CARETTE 02 Carette V 2002 Le manuel scolaire outil pour l l ve In Y Lenoir B Rey G R Roy amp J Lebrun Ed Le manuel scolaire et l intervention ducative Regards critiques sur ses apports et ses limites pp 41 56 Sherbrooke Editions du CRP 80 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 CARETTE 07 Carette V 2007 Les implications de la notion de comp tence sur l valuation Education Formation 286 51 61 CHOPPIN 92 Choppin A 1992 Les manuels scolaires histoire et actualit Paris Hachette CONSEIL DU LIVRE 08 Conseil du Livre 2008 Avis sur le manuel scolaire du 11 mars CRAHAY et DETHEUX 05 Crahay M et Detheux M 2005 L valuation des comp tences une entreprise possible Mesure et valuation en ducation 28 1 57 58 DEHON et al 09 Dehon A Demeuse Demierbe C Derobertmasure A Gillis P Lo Bue F Melin S 2009 D veloppement d outils de diagnostic et de rem diation imm diate au travers d activit s scientifiques au premier degr de l enseignement secondaire Bruxelles rapport interm diaire de la deuxi me ann e de recherche no
106. les milieux politique et industriel issues de quelques universit s s oulites et qui comme autrefois usent et abusent de la 4 Dans mpostures intellectuelles Odile Jacob 1997 les physiciens am ricain et belge r v lent les mystifications de certains gourous universitaires fran ais et montrent que derri re un jargon imposant et une rudition scientifique apparente le roi est nu 5 On trouve une remarque identique propos du s jour am ricain du sociologue Laurent Th venot il d couvre des r gles de l exercice de la profession tr s diff rentes de celles qu il connaissait dans le milieu bourdieusien Les exigences de la discussion critique la n cessit de rendre explicite l argumentation de toute d monstration offrent un s rieux contraste avec les batailles d insinuations des notes de bas de pages DOSSE 1997 94 6 C est sous ce nom que j ai d sign les hyper relativistes qui en didactique et en enseignement des langues pr tendent rencontrer l autre mais qui par leur compr hension bienveillante qui n est en r alit que credo doctrinaire de tout ph nom ne socioculturel passent compl tement c t de cet autre 118 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 cooptation et du copinage La collusion mais aussi la corruption persistantes parmi les lites des pays gravitant dans la sph re historique chinoise font d ailleurs dire Odon Vallet que le confu
107. leurs caract ristiques personnelles prennent le pas sur leur appartenance ce groupe On observe ce sujet des diff rences selon les disciplines F 8 76 2 999 p lt 01 Les enseignants en SES M 5 87 se d clarent davantage en accord avec cet item que les enseignants en Histoire M 3 250 ou de disciplines scientifiques M 2 611 L analyse iconographique ne met en avant qu 1 d illustrations repr sentant des femmes pour mettre en avant leur appartenance ce groupe 4 Notons que cette discipline dont l objet d tude est l analyse de la soci t et de ses composantes semble privil gi e concernant le traitement de ces questions 5 Les deux chapitres consacr s ces questions dans les manuels d ducation civique de cinqui me que nous avons analys faisaient syst matiquement appara tre les discriminations en raison du genre ou de l origine ce qui s explique par la mention de ces deux crit res dans les programmes St r otype et manuels scolaires 43 Hommes Femmes illustrations qui repr sentent au moins un homme une femme 80 90 47 00 illustrations dans lesquelles les personnages sont mis en sc ne dans la sph re professionnelle 37 00 12 10 dans la sph re scolaire 5 00 4 10 dans la sph re domestique 5 00 5 60 un statut dominant par rapport au second en faveur des 2 20 1 00 un statut social sup rieur celui du second en faveur des
108. mettent en sc ne des hommes dont le statut est asym trique et sup rieur celui d une femme galement pr sente un pilote d avion et une h tesse de l air un chirurgien et une infirmi re tandis qu 1 3 soit moiti moins des illustrations proposent des situations inverses une enseignante et ses l ves une ministre et des citoyens Ce dernier exemple qui place une femme dans une position r ellement plus valorisante peut en outre appara tre anecdotique et rendre la g n ralisation complexe au regard de la position occup e Ainsi d un point de vue strictement quantitatif il nous appara t difficile de conclure une volution puisque nos constats tendent rejoindre ceux de RIGNAULT et RICHERT 1997 mettant en vidence une sur repr sentation des hommes par rapport aux femmes dans les manuels et une tendance assigner ces derni res des r les subalternes Si les st r otypes outranciers sont tr s peu r pandus voire inexistants notamment gr ce la surveillance accrue dont ce crit re fait l objet de la part des concepteurs la domination masculine BOURDIEU 88 n en appara t pas moins avoir de beaux jours devant elle en juger par la persistance d omissions dans l Histoire ou la Litt rature le manque d h ro nes et de sources d identifications positives ou encore la mani re parfois insidieuse dont certaines professions et activit s valoris es continuent d appara tre naturellement d volues aux hommes L
109. mis leur disposition pr sentant et approfondissant tous les points n cessaires l utilisation de la valise en classe 4 2 3 R sultats La mise l preuve empirique de l outil p dagogique s est entendue sur deux ann es La premi re ann e Dehon et al 2008 a port sur la construction proprement dite et l analyse de la faisabilit de l outil dans les classes Pour cela l outil a t test aupr s d un chantillon de 194 sujets grades 7 et 8 issus de trois coles de trois r seaux d enseignement secondaire enseignement officiel enseignement provincial et enseignement catholique Trois prototypes ont donc t n cessaires pour aboutir la version finale C est partir notamment de grilles d observation d observations in situ d interviews d enseignants que les diff rents prototypes ont t valu s L ensemble de ces donn es a permis d apporter des ajustements de plusieurs ordres ajout de fiches d aide certaines difficult s n ayant pas t envisag es a priori adaptation de certaines fiches d aide et de rem diation changement de vocabulaire de la forme du contenu pr cision des explications et ajout de sch mas changement de mat riel solidit quantit prix consignes d utilisation La seconde ann e Demierbe Franquet M lin Demeuse amp Gillis 2009 a port sur l efficacit de l outil p dagogique en comparaison d autres outils
110. mise en avant leurs capacit s et ou comp tences concernent les jeux paralympiques plusieurs illustrations montrent les prouesses sportives r alis es par des personnes paralys es ou mutil es ou encore des l ves trisomiques int gr s une classe ordinaire ainsi qu une personne en fauteuil roulant sur son lieu de travail Les enseignants dans le cadre du questionnaire qui leur a t soumis se d clarent moyennement d accord M 4 15 avec l item avan ant que les manuels insistent sur les difficult s que peuvent rencontrer les personnes en situation de handicap dans leur vie quotidienne ou leur fragilit plut t que sur les comp tences sp cifiques qu elles d veloppent mais sont plut t en d saccord M 2 08 avec litem qui propose que les manuels pr sentent les personnes en situation de handicap dans des situations ou des r les qui tendent les d valoriser Globalement on peut dire que ce crit re n appara t que trop rarement dans les manuels et qu il convient d tre vigilant quand bien m me les intentions sont louables au type de repr sentation qui encourage la compassion en risquant de centrer l identit de la personne ou du personnage mis en sc ne sur son handicap nous avons vu qu l exception d une seule toutes les illustrations montrant des personnes en situation de handicap taient orient es vers ce handicap au d triment de l individualit de ces personnes 4 5 L homose
111. parfois sujet caution on joue sur le crit re homme femme mais pas sur l ge en invoquant le fait que on s adresse aux jeunes donc on n est pas concern par la question des s niors et par cons quent la non ad quation entre le produit et sa cible les l ves ont entre 10 et 18 ans et on a surtout tendance illustrer les manuels avec des photos de jeunes Ces arguments ne privent toutefois pas certaines autres de souscrire la suggestion on peut mettre en avant des exercices avec des s niors c est une bonne id e mais il manque encore pour le moment de la volont je n y avais pas pens jusqu ici Il s agirait pour ce crit re de mettre en sc ne davantage de s niors dans des contextes professionnels ou encore en interaction avec des nouvelles technologies car m me lorsque les repr sentations ne portent pas atteinte l image de ces personnes le fait d insister sur la passivit ou le besoin d assistance est de nature renforcer une s gr gation de ce groupe en dehors de certaines sph res notamment professionnelle 5 Conclusion D cat goriser pour lutter contre les st r otypes et discriminations Parmi les cinq crit res que nous avons tudi s les in galit s que les manuels sont le plus enclins d noncer sont celles faites aux femmes et aux personnes appartenant des minorit s visibles Ce constat n est gu re surprenant dans la mesure o la lutte contre le sexisme et le racisme
112. plus qu il ne facilite l apprentissage le contenu est organis l avance par l enseignant ou fix dans un manuel scolaire ou un CD Rom plut t que construit par l apprenant les apprenants ont assez peu acc s des ressources et des outils en ligne le contexte se pr te assez peu pour l enseignant et sa classe de nouvelles initiatives et l emploi de nouvelles ressources l inverse les travaux de recherche qui portent sur les effets des technologies en ligne tendent mettre en exergue l extr mit inverse de chaque continuum per ue comme souhaitable l enseignant facilite avant tout l apprentissage de l tudiant le contenu du curriculum est construit par les apprenants ces derniers ont librement acc s des ressources en ligne le contexte est favorable l utilisation et l expansion des ressources Pour que ce mod le d passe le champ de la recherche et s inscrive dans celui de la pratique p dagogique il convient d offrir aux acteurs ducatifs les enseignants comme les apprenants des outils performants et structur s qui permettent la fois une construction par l apprenant de son apprentissage avec l aide de l enseignant en tant que garant de la progression p dagogique Plus que de savoir si un outil ou un mod le p dagogique peuvent remplacer un autre c est l le v ritable d fi qui se pose aux concepteurs e
113. pouvant dans certains cas tre consid r e comme ill gitime la colonisation on utilisait le mot n gre par exemple le mot Noir tait pr sent comme inf rieur au Blanc mais c est des photos d poque donc je trouve que l y a pas discrimination parce qu on tait s rs de a l poque enseignant en Histoire G ographie Au niveau des st r otypes par exemple vous allez avoir heu comment faire des proportions des l ves qui sont pass s de seconde en premi re y a tant de pour cent et parmi ces l ves y a tant de filles qui sont pass es en STG donc on va dire effectivement qu il y a une grosse proportion de filles mais je pense que a refl te aussi la v rit enseignante en math matiques Nous prendrons toute la mesure de ces difficult s au travers d une analyse plus fine de chaque crit re afin de tenter de situer le r le des manuels qui doivent rendre compte de la complexit de la r alit impliquant la fois la d nonciation des in galit s subies par certains groupes tout en ne contribuant pas les entretenir par exemple par la prise en compte d autres aspects de cette m me r alit plus valorisants pour les personnes concern es et ce m me si ces aspects sont plus minoritaires 4 2 Le genre tat des lieux d un sexisme ordinaire Globalement la question des rapports hommes femmes appara t pour les enseignants et les l ves vraiment int gr e dans les ma
114. que l on pouvait attribuer une approche id ovisuelle de la lecture centr e presque exclusivement sur des activit s de recherche de sens et d anticipation dans des situations fonctionnelles de lecture sans enseignement explicite des r gles de d codage Ces r sultats ont depuis lors t confirm s par plusieurs recherches EHRI NUNES STAHL amp WILLOWS 01 GOIGOUX 00 Les analyses de r gression r alis es dans cette tude apportaient une information int ressante qui a t peu exploit e les enseignants qui utilisaient un manuel scolaire ou un guide m thodologique obtenaient des r sultats nettement sup rieurs leurs coll gues qui organisaient les activit s de lecture sans cet outil de r f rence diff rence significative 0 0001 aux deux preuves De m me les l ves qui apprenaient lire l aide d un manuel scolaire obtenaient un rendement sup rieur en lecture lorsqu on les comparait aux l ves qui ne disposaient pas de ce type de mat riel Scores moyens de 80 23 vs 67 65 en compr hension de 22 21 vs 18 17 en d codage diff rence significative 0 0001 aux deux preuves Cette variable tait en r alit celle qui avait le plus grand pouvoir explicatif dans les analyses de r gression multiple Par exemple pour la variable D codage l utilisation par l l ve d un manuel scolaire expliquait elle seule 17 8 de la variance alors que la profession du p re et ou de la m re n
115. question du manuel scolaire est bien d actualit et qu elle est loin encore d tre puis e Du grain moudre pour les chercheurs en ducation Conception effets aspect conomique usage par les enseignants et par les apprenants ouverture l interaction compl mentarit des supports formation l utilisation la liste est longue des champs explorer Bibliographie GERARD et ROEGIERS 02 Gerard et Roegiers X Des manuels scolaires pour apprendre Concevoir Evaluer Utiliser De Boeck Bruxelles 2002 METOUDI et DUCHAUFFOUR 01 M toudi M et Duchauffour H Des manuels et des Ma tres Cahiers de Savoir Livre Savoir Livre 2001 MONSEUR et DEMEUSE 00 Monseur C et Demeuse M Politique et usage des manuels scolaires en math matiques et en sciences Les cahiers du Service de P dagogie exp rimentale Universit de Li ge 3 4 2000 12 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 13 Le manuel scolaire un outil efficace mais d cri Fran ois Marie Gerard BIEF Place des Peintres 5 1348 Louvain la Neuve fmg bief be R SUM Si le manuel scolaire est un outil efficace pour a der les l ves dans leurs apprentissages comme le montrent toutes les tudes connues il reste souvent per u comme une entrave la libert p dagogique des enseignants et l adaptation du processus d enseignement apprentissage la vie et aux besoins de la classe Une proc
116. r f rentiels p dagogiques n a que peu de chance d avoir une viabilit conomique et dispara tra de par la r gulation du march exerc e par les enseignants Les diteurs le savent videmment tr s bien et c est pourquoi ils ont cr leur propre dispositif de validation travers des comit s de lecture La labellisation n est donc que le d placement de cette r gulation du march passant des enseignants la commission de pilotage charg de l agr ment apr s un passage par les diteurs nouveau le d placement du processus de validation la suite de celui du processus de cr ation va dans le sens d un accroissement du r le des pouvoirs publics au d triment de celui des utilisateurs que sont les enseignants Il est d ailleurs int ressant de prendre conscience que ce 2 Liste consultable sur http www enseignement be index php page 25137 amp type 1 amp navi 2332 Le manuel scolaire outil efficace mais d cri 17 mouvement va exactement dans le sens inverse de celui que les pays en voie de d veloppement essaient de favoriser notamment sous l impulsion de la Banque mondiale 4 Diff rents types de manuels scolaires Un enjeu important aujourd hui est de savoir quels types de manuels privil gier que ce soit dans le processus d agr ment ou plus pragmatiquement par les enseignants en termes d efficacit Plusieurs classifications des manuels scolaires peuvent tre utilis es ce niveau GERA
117. reprocher cette libert prise avec le cadre scolaire reproche qui sera moins fr quent si ce m me document authentique est pr sent dans un manuel destin l enseignement de la langue vivante concern e Le manuel et les ouvrages compl mentaires qui sont mis la disposition des enseignants sont donc des supports d apprentissage s curisants 1 1 faut entendre par document authentique tout message labor par des francophones pour des francophones des fins de communication r elle CUQ 03 Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE 131 Sans aborder encore son contenu et sa pertinence p dagogique le manuel appara t n anmoins d j comme un outil d enseignement et d apprentissage essentiel dans de nombreuses classes de fran ais langue trang re ou d autres langues vivantes la fois garant de l application de principes m thodologiques et support pour l enseignant il offre une certaine libert d utilisation tout en s inscrivant dans une tradition p dagogique La question se pose alors des modalit s d volution du manuel et du mat riel compl mentaire lorsqu une nouvelle m thodologie est propos e par les didacticiens Les manuels ont une dur e de vie de plusieurs ann es pendant lesquelles l enseignant s approprie les activit s propos es il compl te les th matiques bref il adopte le manuel ce qui peut rendre difficile au bout de qu
118. ressort galement dans le cadre des entretiens o une enseignantes de SVT fait part de la surprise de ses l ves alors qu elle exposait des sch mas de corps humains qui comportaient un humain Noir et un humain Blanc et c est vrai que l j ai eu des l ves qui taient pas choqu s mais frapp s du fait que ha il est Noir parce que dans tous les bouquins c est que Blanc ou encore une enseignante de math matiques qui rapporte le cas d un exercice de proportion o le couple s appelait Ana s et Brahim et o la r action amus e des l ves a fait penser cette enseignante que a les a vraiment interpell s L analyse des illustrations nous conduit aux observations suivantes 10 4 N 276 sur 3097 repr sentent au moins un personnage de couleur 6 3 au moins un personnage pouvant tre per u comme tant originaire du Maghreb ou du Moyen Orient Parmi les illustrations repr sentant des groupes de personnes non d nombrables 27 4 comportent des personnages appartenant des minorit s visibles De plus ces groupes ne figurent pas dans tous les manuels de la m me mani re la majorit des personnages de couleur r pertori s est repr sent e dans des manuels d Histoire G ographie 31 1 d anglais 29 9 et d ECJS 20 5 ces trois disciplines concentrent donc elles seules 81 7 des observations De la m me mani re les illustrations repr sentant au moins un personnage principal pouvant tre per u
119. revenir des processus d enseignement plus traditionnels Il va donner lieu la cr ation de manuels d un nouveau type Les manuels actifs autorisent en effet une souplesse d utilisation qui n tait pas permise par les manuels pr c dents L enseignant est laiss libre de ses choix il peut puiser dans les exercices comme bon lui semble et n est pas soumis l obligation de respecter une progression rigoureuse En raison de l clectisme affich par les indications m thodologiques les concepteurs de ces manuels proposent des ouvrages qui peuvent se situer pr s de la m thode traditionnelle ou au contraire proximit de la m thode directe On peut ainsi distinguer les cours clectiques dominante traditionnelle orientation pratique ou orientation culturelle Dans les premiers et les seconds le manuel pr sente des listes de vocabulaire des exercices de grammaire des textes et parfois des images mais aucun mat riel compl mentaire n est utilis Dans les troisi mes le texte litt raire est un document de base qui semble r pondre un double objectif formatif et culturel de formation des esprits autant que des comp tences Cette diversit des propositions est destin e permettre l ensemble des enseignants de trouver le manuel qui lui convient Un enseignant form la m thode traditionnelle peut avoir des difficult s changer ses m thodes d enseignement En utilisant un manuel clectique
120. riel personnel la pr paration du mat riel didactique personnel n cessite beaucoup de temps rem die de d ficits ventuels du manuel utilis au sujet des objectifs atteindre sert faire une r vision au d but de la rentr e offre une aide suppl mentaire aux apprenants difficult s sert rendre plus clairs les points sombres compl te le manuel avec de documents sonores authentiques peut servir de d clencheur pour l exploitation du contenu du manuel offre d exercices suppl mentaires concernant surtout la grammaire et le vocabulaire Param tres d odre situationnel Le manuel utilis est impos par l tablissement faute du manuel et vu les besoins sp cifiques du public cible Tableau 1 Les param tres du choix du mat riel utilis par l chantillon 148 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 2 2 1 2 L interpr tation des donn es Nous avons t positivement tonn e de constater d apr s les r ponses fournies par les enseignants que dans leur quasi totalit ils transgressent le manuel en le combinant avec du mat riel personnel Ce biais positif pourrait traduire une certaine tendance aupr s de la nouvelle g n ration des enseignants de FLE qui selon CUQ amp GRUCA 05 ne fonctionnent plus dans le respect de l intangible coh rence du manuel mais dans l effort d actualiser le mat riel ou rajeunir un th
121. rubriques du manuel qui vont lui convenir et les exploiter sans suivre la progression envisag e par les auteurs sans que cela ne pose probl me L apprenant doit galement tre conduit vers une autonomie progressive ce qui est r alis par une situation d apprentissage o il n est plus captif Il exerce un contr le r flexif sur son apprentissage et les choix faits pour lui et construit son savoir en collaboration avec l enseignant Celui ci ne fait plus mais am ne les apprenants faire C est ainsi qu ils pourront acqu rir les savoirs les savoir faire et les savoir tre fix s par les objectifs construits conjointement et r unis sous forme de syllabus La construction de ces programmes d enseignement partir desquels seront r alis s les manuels se fait en termes de notions et de fonctions L influence du Niveau Seuil CONSEIL DE L EUROPE 76 se fait sentir puisque ses auteurs y d finissent les l ments qui constituent une comp tence de communication minimale op rante dans un certain nombre de situations suppos es correspondre aux besoins des apprenants L application de ces th ories s av re cependant difficile car si la comp tence linguistique est ais ment d crite la comp tence culturelle ou la comp tence socioculturelle sont plus d licates tablir ce qui ne permet pas de les enseigner facilement 138 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Les manuelsS relevant de l approche co
122. s agit car c est tr s souvent elle qui d termine les autres progression notionnelle et progression culturelle ROBERT 08 1761 Elle doit tre lente avec notamment un lexique mesur et des l ments de grammaire soigneusement dos s POISSON QUINTON et al 2005 03 Le caract re progressif de l apprentissage qui soumet les contenus doit m me constituer un aspect essentiel dans le choix d une m thode de FLE l attention des faux d butants cor ens Le fait que la progression soit revendiqu e par les auteurs de manuels permet d ailleurs de juger de son importance dans la conception des ouvrages Ainsi Christophe D soucieux lui aussi de cette progression d plore t il le fait que dans le premier dialogue du premier chapitre d un manuel on trouve la question O est le bureau 318 alors que les chiffres n ont pas encore t tudi s Impossible de passer en revue tous les l ments l aune desquels il est judicieux d opter pour un manuel destin au public cor en Je ne vais donc pas ici faire appel l une ou l autre des grilles classiques d valuation de manuels celles d E B rard de J M Dochot de J Courtillon mais s lectionner et d velopper les crit res qui me semblent les plus importants Organisation g n rale Il est pr f rable que les unit s didactiques qui structurent les manuels soient organis es autour d histoires et de dialogues faisant interv
123. s comme des objets d tude pertinents p 71 En ce qui concerne l utilisation qui est faite des manuels scolaires dans les classes de mani re plus pr cise plusieurs auteurs soulignent une carence dans les tudes qui traitent de ce sujet LENOIR et al 01 SPALLANZANI et al 01 De son c t Weibrenner 1992 in LENOIR al 01 ajoute que nous savons galement peu de choses sur les fonctions didactiques et m thodologiques des manuels Par contre il existe de nombreuses tudes sur leur contenu tant dans leur coh rence interne que dans les aspects id ologiques et culturels qu ils peuvent v hiculer Il semble galement que du c t francophone beaucoup d crits sur les manuels scolaires portent sur leur conception et valuation LENOIR et al 01 SPALLANZANI et al 01 Alors que le d cret pr ne un retour des manuels scolaires au sein des classes il est tonnant de remarquer que peu d tudes s interrogent sur la question de l utilisation ou des fonctions de ces ouvrages De plus ces sujets sont galement peu abord s dans le d cret ou dans les motifs avanc s par le Gouvernement pour justifier la mise en place de celui ci En outre les quelques tudes qui traitent de l utilisation des manuels scolaires en Communaut fran aise de Belgique et qui ont t men es avant la mise en place du d cret d montrent pour la plupart une faible utilisation de ces outils et leur rejet par les enseignants ce qui va
124. sc ne des exemples de r ussite et de performance acteur talentueux atteint de trisomie 21 jeux paralympiques ou plus commun ment travailleur en fauteuil dans le cadre d une activit professionnelle qui ne se trouve pas tre r serv e sa condition Pourtant des images pouvant tre consid r es comme p joratives coexistent ainsi sans que cela ne rel ve d une mauvaise intention bien au contraire certaines repr sentations pour inciter la solidarit et la compassion tendent renvoyer les personnes en situation de handicap leur d ficience renfor ant le st r otype de la d pendance et de la fragilit VILLES 02 Plus marginale on trouve galement une forme de repr sentation proche de ce que COMBROUZE 2005 observe concernant les images du handicap la St r otype et manuels scolaires 53 t l vision ou BONNEFON 2004 au cin ma et qui r pond la th orie de psychologie sociale de la croyance en un monde juste LERNER 80 qui se r sume dans le postulat na f suivant dans la vie les gens m ritent ce qu ils ont et ont ce qu ils m ritent avec la mise en sc ne de personnages aux caract ristiques morales contestables et dont l volution passe par une forme de punition divine qui leur conf re un handicap jouant le r le de catharsis ou au contraire dont la gu rison du handicap correspond une r habilitation du personnage du point de vue de sa personnalit et de ses valeurs L ho
125. scolaires regards crois s Sc ren CRDP Basse Normandie Octobre 2005 288 p CLOT 99 Clot Y La fonction psychologique du travail Paris PUF 1999 248 p GRAS amp KUNTZ 07 Gras R Kuntz P Nouveaux apports th oriques l Analyse Statistique Implicative et Applications L Analyse Statistique Implicative A S en r ponse des probl mes fondateurs A S Z n 4 Universit Jaume I Cstellon Castellon Espagne 2007 p 15 40 GUEUDET amp TROUCHE 08 Gueudet G Trouche L La documentation des professeurs de math matiques Actes du s minaire national de didactiques des math matiques octobre 2008 IREM Universit Paris 7 p 249 269 MARGOLINAS amp WOZNIAK 07 Margolinas C Wozniak F Place des documents dans l laboration d un enseignement de math matiques l cole primaire Actes de la 14 cole d t de didactique des math matiques Ste Livrade ao t 2007 MARGOLINAS et al 05 Margolinas C Canivenc B De Redon M C Rivi re O Wozniak F Que nous apprend le travail math matique hors classe des professeurs pour la formation des ma tres Actes du 31 congr s Copirelem Toulouse 2005 IREM MINISTERE DE l EDUCATION NATIONALE 08 Minist re de l ducation nationale Horaires et programmes d enseignement de l cole primaire B O H S n 3 du 19 juin 2008 RABARDE 95 Rabardel P Les hommes et les technologies approche cognitive des in
126. situation est peut tre due au fait que la perspective actionnelle se veut une nouvelle orientation de l approche communicative et non une nouvelle m thodologie Mais le fait est qu elle est plus souvent consid r e comme telle 6 Conclusion L exemple actuel de l volution de l approche communicative vers la perspective actionnelle nous montre bien qu il est difficile de faire voluer les pratiques de classe Les m thodologies ne se succ dent pas d un jour l autre dans les usages des enseignants Ces bouleversements demandent des formations de nouveaux mat riels p dagogiques et une mise en valeur des b n fices offerts par la nouvelle m thodologie Or ces b n fices sont de divers ordres Dans le panorama des volutions m thodologiques du fran ais langue trang re que nous venons de pr senter les volutions successives ont t motiv es par des l ments variables L abandon de la m thode traditionnelle s est fait en r action contre les mauvais r sultats des apprenants tout comme pour la m thode directe De m me la n cessit de pouvoir faire usage de la langue apprise objectif qui para t aujourd hui incontournable est un des facteurs les plus fr quents car on le retrouve quasiment chaque changement m thodologique Mais il en est d autres La m thode directe a montr ses limites quand les travaux scientifiques de la linguistique appliqu e et les volutions technologiques ont pu su
127. style utilis est de type informatif avec des consignes ou des directives appliquer l information est transmise de mani re dogmatique il ne s agit en g n ral pas d une ducation L essentiel dans cette approche est de faire transmettre le maximum de connaissances et de consignes La probl matisation peut tre pr sente mais donn e dans le manuel les solutions sont impos es sans argumentation et l action si elle est propos e est impos e 2 4 3 Le style persuasif Les phrases donnent des solutions en nuan ant emploi du conditionnel pr sentation de diff rents arguments vous pouvez conclure vous devrez faire ceci voyez les avantages de prendre cette solution ou le d rangement si vous ne suivez cette solution Dans ce cas la probl matisation est tr s g n ralement pr sente avec une argumentation ne s int ressant qu une seule solution sp cifique et une forte suggestion pour les actions propos es qui sont aussi les seules justifier 2 4 4 Le style participatif Les phrases pr sentent plusieurs points de vue ou plusieurs solutions Elles am nent les l ves lecteurs se questionner elles sollicitent leur r flexion l expression de leurs propres id es Dans ce style la probl matisation est quasiment syst matiquement pr sente et c est parfois aux l ves la d couvrir eux m mes Elle peut mener une discussion ou un d bat en classe dont l issue la plus positive serait une act
128. t compos De mani re plus pr cise la population est compos e de quatorze enseignants de premi re ann e primaire et de huit enseignants de deuxi me ann e primaire Nous avons choisi de constituer notre population de classes de premi re et deuxi me ann es primaires car ces ann es sont les premi res avoir t concern es par le d cret En outre le d cret s est mis progressivement en place dans les ann es sup rieures Cibler les ann es d enseignement de la population a donc permis d viter un effet d une diff rence dans les ann es d anciennet de la mise en place du d cret En ce qui concerne les instruments de recherche premi rement un entretien semi directif a t men avec chaque enseignant des diff rentes classes de la population Ces entretiens avaient pour principaux objectifs de r colter les repr sentations et pratiques d clar es des enseignants quant au manuel scolaire et son utilisation ainsi que les raisons de l ventuelle non utilisation de cet outil Suite aux entretiens nous souhaitions r aliser des observations de l utilisation de manuels scolaires agr s afin d une part de relier les propos des enseignants r colt s durant les entretiens avec leur pratique effective et d autre part de compl ter les informations r colt es durant les entretiens quant l utilisation des manuels scolaires agr s par les l ves Toutefois nous avons t confront une limite de f
129. texte se trouvent encore dans le groupe des filles de la section non immersive 71 72 suivies de tr s pr s par les filles de la section immersive 68 72 Maximum N Moyenne cart type possible 25 Immersion Gar ons 9 14 56 6 876 Filles 11 17 18 2 676 Non immersion Gar ons 7 15 57 4 198 Filles 14 17 93 2 235 Tableau 2 Moyennes et carts types l preuve de compr hension en lecture Texte 1 selon d tre en immersion ou pas et selon les sexes Le groupe de gar ons en immersion obtient en moyenne 58 24 et celui des gar ons qui ne sont pas en immersion 62 28 l preuve d orthographe Le groupe de filles en immersion obtient en moyenne 68 72 et celui des filles qui ne sont pas en immersion 71 72 l preuve d orthographe Influence de l immersion linguistique sur la ma trise du fran ais 161 Maximum N Moyenne Ecart type possible 11 Immersion Gar ons 9 8 89 1 364 Filles 11 9 36 1 286 Non immersion Gar ons 7 8 29 2 289 Filles 14 9 00 1 359 Tableau 3 Moyennes et carts types l preuve de compr hension en lecture Texte 2 selon d tre en immersion ou pas et selon les sexes Le groupe de gar ons en immersion obtient en moyenne 80 81 et celui des gar ons qui ne sont pas en immersion 75 36 l preuve d orthographe Le groupe de filles en immersion obtient en moyenne 85 et celui des filles qui ne sont
130. tre un obstacle leur professionnalisation sur la n cessit de fournir aux l ves des manuels de qualit y compris d un point de vue strictement formel sur l agr ment des manuels en fonction des programmes etc LEBRUN 06 Au bout du compte il semble qu on ait peu crit propos d une question fondamentale les manuels scolaires sont ils efficaces Bien s r les sp cialistes se sont pos s la question mais une particularit de celle ci est qu il est difficile d y r pondre Comment en effet isoler l effet du manuel scolaire qui n est qu un outil dans un attirail p dagogique Dans les pays en voie de d veloppement la question a fait l objet de plusieurs tudes tant il est vrai que le manuel est per u a priori comme tant un l ment cl pour l am lioration de la qualit de l enseignement en fournissant si possible chaque l ve un outil susceptible de l accompagner directement dans son apprentissage MINGAT amp SUCHAUT 00 fournissent ainsi une synth se de plusieurs tudes Il appara t que la disposition personnelle d un manuel par l l ve a un impact plus fort d une part dans le domaine de la langue lecture grammaire que dans celui des math matiques et d autre part dans les premi res ann es du cycle primaire que vers la fin du cycle p 133 c t de cet impact individuel les auteurs notent la possibilit d un effet collectif ou contextuel
131. valider Quels sont les poids respectifs des choix p dagogiques des contenus pr sent s de la facture de l ouvrage dans l estimation de la qualit R diger un manuel c est aussi s engager C est d s lors s ouvrir la critique Quelles sont les motivations des auteurs qui prennent ainsi le risque de s exposer plut t que garder l attitude de l utilisateur souvent critique et insatisfait Mais plus que tout il revient de justifier ou non la fonction du manuel et de l expliciter Document de r f rence source d exercices ensemble p dagogique mod le de progression qu attendre d un manuel Peut tre aussi conviendrait il de souhaiter que le manuel comprenne son mode d emploi tant pour l enseignant que l apprenant qu il s ouvre la m tacognition En outre la conception d un manuel est porteuse de significations plus ou moins explicites Elle renvoie des choix didactiques Ceux ci sont ils libres impos s ou inf r s Par qui par quoi De m me les situations d apprentissage pr sent es font souvent r f rence la vie quotidienne dans laquelle s articulent nombre de valeurs et d l ments socio culturels Ne faudrait il pas d velopper cet gard une approche critique quant l id ologie d velopp e apprendre lire entre les lignes pour d tecter ses traces vision politique ou sociale sexisme Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi
132. veloppement de comp tences dans ce domaine notamment en physique pr paration l exp rimentation r alisation de montages et l l ve dans son cheminement intellectuel et dans son apprentissage au travers d activit s individuelles et collectives Dans les Socles de comp tences en veil initiation scientifique plusieurs types de comp tences sont pr sent es D s lors les situations propos es l l ve doivent permettent de d velopper et d valuer des comp tences disciplinaires et transversales cibl es Le dispositif propose des situations complexes li es la th matique de l nergie transformations d nergie et notions d lectricit Au d part d une probl matique l enjeu est d amener chaque l ve d velopper certaines comp tences 18 des Socles dans le domaine de l veil initiation scientifique La situation complexe propos e dans le dispositif construction fonctionnelle de deux objets techniques complexes un jeu lectro ou une mini olienne n cessite de la part de l l ve une mobilisation de diff rentes ressources savoirs savoir faire attitudes dans un but ducatif Cette situation permet l l ve de mettre en application la d marche exp rimentale dans deux cas concrets Chaque l ment de construction tient compte d un param tre dont il faut valuer l influence Dans le cas de la construction du jeu lectro la source de courant les raccords en
133. veut les faire en relation avec la mati re progresser les faire voluer abord e on doit tr s souvent partir de z ro Cadre de Cadre coute Cadre exerc Cadre appr travail Pour que les l ves puissent Pour que les l ves puissent Pour que les l ves puissent apprendre apprendre dans un cadre apprendre dans un cadre adapt il dans un cadre adapt il faut que le adapt il faut qu un climat faut que les l ves soient attentifs et climat soit propice aux changes d coute soit garanti que les bien actifs fassent attention aux l expression l implication de l ves soient calmes consignes de travail ex cutent les chacun Il faut que l l ve n ait crainte concentr s qu ils disposent t ches r pondent aux questions de prendre la parole pour avancer une de leurs affaires qu ils soient prennent note lorsque c est le r ponse une id e une nouvelle attentifs et pr ts entrer dans moment explication m me si elle s av re la mati re et suivre le fil erron e conducteur de l expos R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 113 Erreur Erreur corriger L l ve a le droit de se tromper lorsqu il apprend mais une fois les corrections apport es il est de son devoir de ne plus refaire les m mes erreurs Erreur auto valuer L erreur peut tre b n fique l apprentissage si l l ve en devient conscient Il faut appren
134. 006 une comp tence est mobilis e en vue de faire face une situation complexe c est dire une situation qui n cessite la mobilisation et la mise en relation de connaissances de natures diff rentes d claratives proc durales Une comp tence appara t donc comme tant h t rog ne et n cessite de la part de l apprenant plus que la ma trise de chacune des proc dures appliquer Crahay amp Detheux 2005 15 Lenoir et Larose situe ce mod le dans la p dagogie de la d couverte et du d voilement 1998 p 200 Il est proche du courant b havioriste 16 Une famille de situations regroupe des situations semblables dans leur niveau de complexit 74 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 La complexit d une situation est distinguer de sa difficult Selon Roegiers cit par Gerard 2007 la complexit d une situation n est pas en lien avec le type de savoirs ou de savoir faire mobiliser mais avec le nombre de savoirs ou savoir faire mettre en relation C est le choix et la combinaison des proc dures qui rend une t che complexe Carette 2007 Une situation complexe est une situation qui d une part combine des l ments que l l ve conna t qu il ma trise qu il a d j utilis plusieurs fois mais de fa on s par e dans un autre ordre ou dans un autre contexte Gerard 2007 p 3 et qui d autre part est irr ductible un mod le fini ibid p 2
135. 02 sur le mode r actif c est dire la situation p dagogique o c est l ordinateur qui a l initiative en tant que source du savoir et o l l ve r pond ses questions ou sollicitations de par leur nature et leur structure relativement fig e la plupart des manuels scolaires d marche p dagogique s inscrivent plut t dans une logique d enseignement que d apprentissage ils offrent alors surtout l enseignant des outils pour l aider dans sa d marche d enseignement selon une didactique privil gi e par les auteurs Peu de manuels sont con us pour fournir l l ve un mat riel certes structur mais devant avant tout permettre l l ve de construire son apprentissage de se laisser guider par celui ci et non par la d marche propos e par le manuel Les outils multim dias offrent ce niveau des possibilit s nouvelles parce qu ils permettent une plus grande interactivit entre un mat riel brut mais qui peut tre structur et le cheminement et ou les besoins de l apprenant Les TIC inscrites alors dans le mode proactif dans lequel l apprenant a le plus souvent l initiative face un ordinateur qui r pond ses sollicitations pourraient donc s inscrire davantage dans une logique d apprentissage que d enseignement C est un avantage important dans une perspective constructiviste de l apprentissage mais cela peut bien s r d stabiliser les enseignants dans la m
136. 2 Origines de l enseignement du fran ais langue trang re L apparition d une demande sociale de connaissance pratique des langues modernes est fix e par C Puren la fin du XVIIIe si cle PUREN 88 cette poque l industrie et le commerce connaissent une p riode de prosp rit qui entra ne le d veloppement des rapports internationaux Il devient alors important de disposer de moyens de communication qui permettent les changes commerciaux Pour r pondre cette demande les ouvrages portant sur les langues trang res vont se multiplier et les grammaires et recueils de textes vont galement tre plus nombreux Par isomorphisme3 ou par d sir de se conformer aux enseignements les plus prestigieux de cette poque que sont ceux du grec et du latin les enseignants privil gient l aspect culturel et s appuient sur la grammaire et la traduction de textes litt raires dits classiques Cette m thode nomm e traditionnelle parfois appel e grammaire traduction n cessite des manuels dont la forme perdurera pendant longtemps Le texte est mis en regard de sa traduction et est accompagn d exercices de grammaire ou de liste de vocabulaire Les le ons de grammaire sont parfois galement pr sent es de fa on bilingue l l ve pouvant ainsi lire dans la langue cible les explications donn es ou lire dans sa langue les exemples choisis Ce mod le implique que ces manuels s adressent un publ
137. 2006 Les nouvelles orientations de l enseignement de l histoire l cole secondaire en Communaut fran aise de Belgique In B Caulier amp L Courtois Ed Qu bec Wallonie Dynamique des espaces et exp riences francophones pp 183 198 Sainte Foy Presses universitaires de Laval JADOULLE 07 Jadoulle J L 2007 Construire l Histoire Quels manuels scolaires d histoire pour demain CD Rom In M Lebrun Ed Le manuel scolaire d ici et d ailleurs d hier demain Montr al Presses universitaires du Qu bec HASQUIN amp JADOULLE 08 09 Hasquin H amp Jadoulle J L d 2008 2009 FuturHist Namur Didier Hatier JADOULLE 09 Jadoulle J L 2009 Du r cit du professeur au r cit construit par la classe Regard sur l volution de l histoire enseign e l cole secondaire en Belgique francophone In Ph Georges Ed Malmedy Art amp Histoire 20 anniversaire pp 197 225 Li ge Malmedy Universit de Li ge MARTINEAU 99 Martineau R 1999 L histoire l cole mati re penser Paris Montr al L Harmattan 110 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 ANNEXE 1 QUESTIONNAIRE Depuis quelques d cennies l enseignement de l histoire au secondaire est soumis des transformations Les professeurs d histoire sont confront s de nouveaux programmes de nouvelles finalit s de nouvelles m thodes p dagogiques de nouveaux manuels L introduc
138. 49 Remise en question positive 0 43 Variance totale expliqu e apr s rotation varimax 35 Tableau 3 La motivation des enseignants par rapport la collection Construire l Histoire analyse factorielle Alpha de Cronbach 0 82 Mesure de pr cision de l chantillonnage de Kaiser Meyer Olkin 0 85 et niveau de signification du test de Bartlett 0 000 Seules les saturations importantes sup rieures 0 40 ou inf rieures 0 40 sont prises en consid ration pour interpr ter le facteur L analyse ne produit aucune saturation inf rieure 0 40 R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 103 La comparaison des moyennes des scores obtenus sur cette dimension factorielle entre les professeurs luxembourgeois et ceux de l enseignement catholique en Belgique francophone montre galement une diff rence statistiquement significative Moyenne du score sur le facteur motivationnel unit cart type p valeur 0 005 Eta 6 Tableau 4 Les perceptions des enseignants par rapport la collection Construire l Histoire d pendent elles du syst me ducatif auquel ils appartiennent Ces diff rences de r ception de la collection Construire 1 Histoire dans les deux syst mes ducatifs doit tre rapproch e de la d cision du Minist re de l Education du Grand Duch de Luxembourg d interrompre l utilisation de la collection dans les classes de 4 ann e dans lesquell
139. 92 le manuel scolaire en raison du statut de repr sentant d un savoir l gitime incontestable qui lui est conf r s est trouv au coeur de nombreuses pol miques Les ouvrages scolaires ne peuvent en effet qu tre le reflet de la soci t dans laquelle ils ont t con us et c est principalement pour cette raison que la Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit a command une tude visant au rep rage d ventuels st r otypes pouvant se glisser dans les manuels du secondaire Cette synth se atteste d une sous repr sentation des cinq groupes consid r s femmes minorit s visibles personnes en situation de handicap personnes homosexuelles et s niors avec certaines particularit s Si la lutte contre les in galit s en raison du genre de l origine et dans une moindre mesure du handicap est prise en compte des asym tries subsistent les femmes sont moins pr sentes dans la sph re professionnelle ou rel gu es des postes subalternes les minorit s visibles et plus encore les personnes en situation de handicap et les personnes homosexuelles n apparaissent qu un niveau collectif en tant qu objet de d bat plut t qu en tant que sujet part enti re Les s niors sont quant eux associ s l inactivit MOTS CL S st r otypes manuels scolaires femmes minorit s visibles handicap homosexualit s niors discrimination repr sentation Education amp Formation e 292
140. Communaut fran aise pour agr er ces outils En effet alors que ce dernier tient compte des crit res thiques et p dagogiques les enseignants sont quant eux plus attentifs la pr sentation des manuels scolaires aux mati res qu ils abordent et au fait qu ils leur apportent quelque chose pour leur pratique En outre il ne semble pas y avoir de diff rences entre les crit res de choix des enseignants qui utilisent des manuels scolaires agr s avec leurs l ves et ceux des enseignants qui n en utilisent pas 8 Conclusion Alors que le manuel scolaire semble tre un objet d tude peu exploit et que le Gouvernement de la Communaut fran aise souhaite son retour et sa diffusion sur les bancs de nos l ves notre tude avait pour objectif de prendre connaissance des utilisations qui sont faites de cet outil par les l ves et enseignants en Communaut fran aise de Belgique En outre nous avons d cid d approfondir les utilisations des manuels scolaires apr s que la revue de la litt rature nous ait permis de mettre en exergue d une part que ces ouvrages et le d cret s y rapportant sont au centre de nombreux d bats et d autre part que ces outils sont fort peu utilis s par Le retour des manuels scolaires 33 les enseignants et l ves Ces apports de la litt rature nous avaient amen s formuler les deux hypoth ses centrales de notre tude savoir que les l ves et enseignants n utilisent p
141. ER O RN M th expo Erreurs apprendre l A a J o y O R cit Pens e hist e PR A SCENE N 1 0 7 Pog M thode e 8 7 e Doc illustr e c 0 E Y Comp tence e Apprentissage Recherche R EL 0 1 5 Y Finalit 1 5 1 0 5 0 0 5 1 0 1 5 Dimension 1 L intitul complet des items du graphique est reproduit en fin d article dans l annexe 2 Figure 2 Les prises de position didactiques analyse factorielle de correspondance multiple BOUHON 09 Chaque sigle de la l gende de la figure 2 correspond un des 8 aspects par rapport auxquels les enseignants ont d choisir une des trois positions qui leur taient propos es Chacun de ces aspects par exemple la m thode ou se d cline donc en trois positions m th expo m th dialog et m th rech qui renvoient respectivement l expos r cit au discours d couverte et l apprentissage recherche On constate que les affirmations relatives un mod le didactique se regroupent de mani re coh rente entre elles Ce regroupement est mis en vidence par les trois ensembles de traits en pointill s Un enseignant qui choisit un item correspondant un des trois mod les aura donc tendance choisir les autres associ s ce mod le Nous en avons donc d duit BOUHON 09 que ces trois mod les didactiques qui ont impr gn les programmes les outils d enseignement et les discours sur l ense
142. Health education approaches in school textbooks of 16 countries biomedical model versus health promotion In proceedings of International Organisation for Science and Technology Education IOSTE conference Critical analysis of school sciences textbooks Tunisia 7 10 February 2007 CARVALHO et al 09 Carvalho G S Berger D Bernard S Munoz F Cl ment P Health education Analysis of teachers and future teachers conceptions from 16 countries Europe Africa and Middle East WCCES Volume on Teacher Education and Teaching and Learning International Study Center at Michigan State University College of Education 2009 COOPE amp SCHOONBROODT 92 Coop M Schoonbroodt C Guide pratique d ducation pour la sant Bruxelles De Boeck Universit 1992 CURRIE et al 04 Currie C Roberts C Morgan A Smith R Settertobulte W Samdal O Barnekow Rasmussen V Young people s health in context Health Behaviour in School aged Children HBSC study international report from the 2001 2002 survey Copenhague OMS Bureau r gional pour l Europe 2004 237 p EL HAGE et al 07 El Hage F Saab O Khalil I L ducation la sant au Liban entre simplification et complexit L int gration du paradigme de la complexit dans l ducation la sant travers l analyse des manuels scolaires libanais des sciences de la vie Actes de l IOST Analyse critique des manuels d
143. Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 36 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Par leur statut familier et incontournable repr sentants du savoir et supports indissociables de l enseignement les manuels scolaires occupent une place privil gi e au sein de l ducation consid r s comme le livre des livres rassemblant l tat des connaissances d une soci t Enseignant e s parents et l ves leur font spontan ment confiance FONTANINI 07 La position strat gique et l influence qui leur sont reconnues ou suppos es ont souvent pour cons quence de situer ces ouvrages d un genre particulier au coeur de d bats passionn s et de vives pol miques et revendications qui les remettent en cause tant sur le plan de la forme ces derni res ann es c est notamment leur poids qui est r guli rement fustig que du fond contenu politique et id ologique En France les programmes sont impos s par le gouvernement et l Etat n exerce aucun contr le sur le contenu des manuels qui est dict par la seule loi du march les diteurs se conforment aux prescriptions du programme dans le seul et unique but de ne pas tre boycott s par les enseignants Pourtant si la fid lit des manuels au programme n est pas remise en cause i
144. LEMEUNIER QUER 04 Lemeunier Quer M 2004 janvier f vrier Cr er du mat riel didactique In Le fran ais dans le monde No 331 pp 29 30 Paris LEMEUNIER 05 Lemeunier V Franc parler La Communaut mondiale des professeurs de fran ais laborer une unit didactique partir d un document authentique Trouv sur Internet l adresse http www francparler org dossiers lemeunier2006 htm le 20 d cembre 2008 PROSCOLLI 99 Proscolli A 1999 Diff rencier les composantes du cours de FLE pour optimiser l apprentissage Patras Universit Ouverte Hell nique 154 155 Influences de l immersion linguistique sur la ma trise du fran ais Influence d une immersion linguistique de huit ans en n erlandais sur la ma trise du fran ais en orthographe et en compr hension la lecture Alain Braun Emilie Vergallo Universit de Mons Service M trologie et sciences du langage 21 place du Parc 7000 Mons alain braun umh ac be Universit de Mons 20 place du Parc 7000 Mons vergallo_emilie yahoo fr R SUM Dans le contexte actuel il semble acquis par le plus grand nombre que le fait d tre bilingue ou multilingue conf re plus d avantages que d inconv nients tant sur les plans conomique professionnel culturel social et personnel Il est donc important de s interroger sur la meilleure fa on d enseigner une langue trang re en milieu scolaire afin de fourn
145. MANN 96 e t t en revanche plus adapt mais outre leur relative lourdeur prises de rendez vous enregistrements transcriptions analyses ils auraient surtout phagocyt ma 21 Interview e le 20 septembre 2008 une Am ricaine apr s avoir d crit dans le d tail la baguette dont dispose une de ses co teachers cor ennes voque la premi re correction laquelle elle a assist au d but des ann es 2000 The first time I saw it I screamed I was so surprised Cette m me enseignante estime qu aujourd hui les parents sont plus vigilants et que le fait que les t l phones portables soient quip s d appareils photos est un moyen de dissuasion Cela reste voir http www voutube com watch v hMTXnf 7mnZI 22 Une assertion que la lectrice informatrice G raldine H cf 3 0 en voquant les cours de ses coll gues cor ens r sume de fa on lapidaire Le prof balance son savoir encyclop dique des tudiants silencieux 122 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 volont initiale d tre ici le t moin principal des situations en Cor e du Sud En effet m me en disposant de suffisamment de temps pour proc der une vaste tude qualitative ces longs entretiens avec les informateurs auraient abouti la production de r cits de vie forc ment riches m me circonscrits la seule vie professionnelle qui compte tenu du format de l article auraient empi t voire rendu impo
146. Plus la proportion d l ves qui disposent d un livre est grande plus en moyenne chaque l ve profite d un contexte favorable aux acquisitions m me pour les l ves qui ne poss dent pas personnellement le manuel puisqu il s agit d un effet contextuel p 134 Une explication propos e cet effet collectif est le partage du manuel entre l ves mais les auteurs privil gient une explication plus p dagogique Lorsqu il y a peu de manuels le ma tre conserve une p dagogie relationnelle fond e sur le tableau et la craie alors que lorsque le nombre des l ves ayant un manuel augmente il est incit utiliser une p dagogie diff rente dans laquelle il y a progressivement substitution du tableau et de l oral collectif vers le manuel et le travail individuel Il est probable que ce dernier style soit plus efficace le manuel aurait donc un r le catalytique au del de son r le technique sp cifique p 134 Les tudes pour les pays occidentaux sont plus rares voire inexistantes ce qui ne veut pas dire qu il n y a pas d indicateurs Il semblerait par exemple qu en Communaut fran aise de Belgique huit l ves du primaire sur dix n ont pas de manuels alors qu en Flandre ceux ci sont quasiment pr sents en permanence On sait aussi que les r sultats des l ves flamands aux preuves PISA sont largement sup rieurs ceux des l ves francophones m me si ce constat doit tre nuanc
147. RD amp ROEGIERS 03 Conseil de l ducation et de la Formation 04 mais parce qu elle parle aux enseignants nous reprenons celle qui a t propos e par l chevin de l Instruction publique de la Ville de Li ge M Jules Jasselette lors du Colloque Le manuel scolaire un outil au service des apprentissages de base organis le 19 janvier 2005 Frameries par le Minist re de la Communaut fran aise Celui ci identifie 4 types de manuels de l l ve JASSELETTE 05 les manuels de r f rence ou manuels outils atlas dictionnaire encyclop die les manuels synth tisant les connaissances et structurant les acquis qui deviennent ainsi une r f rence les manuels int grant la d marche p dagogique les manuels d exercices M Jasselette affirmait dans son intervention rejoignant ainsi l avis dominant des autres intervenants que les deux premiers types de manuels ne sont pas l objet d un d bat un large consensus se d gage pour insister sur la n cessit de ces outils indispensables pour les premiers dans la phase de recherche de construction des savoirs et comp tences pour les seconds dans la structuration des savoirs p 3 En appart M Jasselette qui g re les commandes pour toutes les coles de la Ville de Li ge nous a confi que les manuels d exercices taient ceux qui taient les plus demand s par les enseignants Il d clarait par contre dans son in
148. Revue Education amp Formation E D Manuels scolaires et mat riel didactique N e 292 Janvier 2010 Editeurs De Li vre Bruno Braun Alain Carette Vincent Lahaye Willy Coordinateur du num ro th matique Braun Alain Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif Revue Education amp Formation 2010 ISSN 2032 8184 Universit de Mons Belgique Table des mati res e Editorial Ha ti ch rie Ayiti cheri 5 De Li vre Bruno Universit de Mons Belgique e Introduction les manuels du grain moudre pour la recherche en ducation 7 Braun Alain Universit de Mons Belgique Le manuel scolaire un outil efficace mais d cri 13 Gerard Fran ois Marie Bureau d Ing nierie d Education et de Formation BIEF Belgique Le retour des manuels scolaires pour quelles utilisations 25 Dubois Aurore Carette Vincent Universit Libre de Bruxelles Belgique e St r otypes et manuels scolaires Synth se d une tude sur les st r otypes li s au genre l origine au handicap l orientation sexuelle et l ge dans les manuels scolaires du secondaire 35 Wagner Anne Lorraine Tisseran
149. a ti est un pays qui doit retenir toute notre attention pour une fois de plus se relever des injustices politiques ou naturelles qui tentent de l affaiblir de toute part De l aide et du soutien doivent lui parvenir du monde entier Notons que l investissement de la communaut universitaire belge n a pas attendu cet pisode douloureux pour tre pr sente aux c t s de toutes les volont s de ce pays qui uvrent l am lioration de la situation de leurs compatriotes La qualit de la formation est un des axes de collaboration qui nous a permis de faire la connaissance de nombreux acteurs du monde de la formation et de l ducation actifs en Ha ti Dans le cadre de la coop ration universitaire au d veloppement des changes des d placements mutuels vers et depuis Ha ti des collaborations existantes depuis une dizaine d ann es maintenant ont donn naissance des projets de formation mais aussi des relations plus personnelles plus amicales Parmi celles ci nous avons eu la chance de travailler avec Pierre Vernet doyen de la Facult de Linguistique Appliqu e de l Universit d Etat d Ha ti Une grande partie de son activit tait centr e sur l introduction du cr ole dans le syst me scolaire Pierre Vernet tait convaincu que c tait la meilleure voie pour sortir son peuple de l analphab tisme et il y mettait chaque jour tout son savoir et toute son nergie avec passion et avec humour Dans ce context
150. acente Les r sultats d analyse des diff rents manuels scolaires ont montr que la majorit des images utilis es pour l ducation la sant sont illustratives Ces images expriment un message scientifique pr sentent des informations empiriques elles peuvent tre non figuratives pour les conceptualisations scientifiques ou figuratives r sultant d une observation macroscopique ou microscopique L analyse de ces images a montr aussi qu elles pr sentent un d terminisme lin aire ou une causalit lin aire Cause effet Il s agit d images esth tiques images pr sentant une s paration isolation diff renciation comparaison s lection opposition entre les l ments d un syst me images qui s appuient sur les pr cisions des d tails au d pend des liens entre les l ments images empiriques qui tendent limiter les connaissances ce qui est mesurable quantifiable images montrant que la connaissance du tout est r duite la connaissance additive de ses l ments Tr s rares sont les images heuristiques qui expriment une situation probl me contenant des questions qui incitent la participation active des l ves l exception de deux manuels l un libanais et l autre fran ais riches en images heuristiques Ces images voquent un probl me de la vie courante pr sentent une situation probl me et demandent l avis des l ves ou leur participation r soudre le probl me 4 2 Le mod
151. adieu J F Discriminations l embauche de l envoi du CV l entretien Observatoire des discriminations Paris 2004 BEBEAR 04 B b ar C Des entreprises aux couleurs de la France Minorit s visible relever le d fi de l acc s l emploi et de l int gration dans l entreprise Rapport au premier ministre La documentation fran aise coll Les rapports officiels 2004 BERTON SCHMITT 05 Berton Schmitt A La place des femmes dans les manuels d histoire du secondaire L observatoire de la parit entre les hommes et les femmes Grenoble Universit Pierre Mend s France 2005 BONNEFON 04 Bonnefon G Handicap et cin ma Lyon Chronique sociale 2004 BOURDIEU 88 Bourdieu P La domination masculine Paris Editions du Seuil 1988 BREWER et al 84 Brewer M B Miller N Beyond the contact hypothesis Theorical perspectives on desegregation In N Miller M B Brewer Groups in contact The psychology of desegregation New York Academic Press 1984 p 281 302 CHOPPIN 92 Choppin A Les Manuels scolaires Histoire et actualit Paris Hachette ducation 1992 CINTRAT 83 Cintrat I Le migrant Sa repr sentation dans les manuels scolaires Ecole Normale Sup rieure de Saint Cloud Paris CREDIF Didier 1983 COMBROUZE 05 Combrouze D Personnes handicap es et fictions Deux exigences contradictoires T moins n 4 2005 CROMER et al 05 Cromer S Brugeilles C Analy
152. ail au Japon soit parce qu il s agit de figures ayant marqu l Histoire des s niors ternels tels que des hommes politiques Jean Jaur s prix Nobel Kofi Annan scientifiques crivains artistes Il existe bien que plus rares d autres repr sentations qui valorisent les s niors tout en rendant possible l identification des l ves c est le cas de s niors pr sent s dans le cadre de leur activit professionnelle comme un proviseur Nous pouvons all guer d une autre repr sentation pertinente qui est celle d un ancien combattant situ c t d un super h ro et d un sportif dans un manuel d anglais Alors que la l gende au dessus des deux 33 Education civique Grandir ensemble 5e Hatier 2006 34 Histoire G ographie 4e Hatier 2006 35 SVT 4e Nathan 2007 36 Histoire G ographie 4e Hatier 2006 37 Education civique Grandir ensemble 5e Hatier 2006 38 Education civique Grandir ensemble 6e Hatier 2005 39 Insight 2nde Hatier 2005 St r otype et manuels scolaires 51 derniers personnages questionne le lecteur h ro l ancien combattant se trouve associ l appr ciation h ro Il manque toutefois aux s niors la reconnaissance de leur singularit puisque les enseignants estiment que leurs caract ristiques personnelles ne sont pas vraiment mises en avant par rapport leur appartenance cette classe d ge M 3 11 Dans les discours des ditrices ce crit re est
153. aires de leurs l ves les deux premi res variables nonc es ci dessus exercent un effet n gatif coefficients standardis s n gatifs du tableau 6 sur la r ception par les enseignants de la collection Construire l Histoire les professeurs luxembourgeois auront tendance tre moins satisfaits par cette collection que leurs coll gues belges De m me les enseignants qui partagent les pr suppos s de l expos r cit ou du discours d couverte seront moins satisfaits que ceux partageant les pr suppos s de l apprentissage recherche 10 l inverse les trois autres variables exercent un effet positif coefficients standardis s positifs sur la r ception de la collection aupr s des professeurs d histoire ceux ci seront d autant plus satisfaits de la collection Construire l Histoire qu ils sont proches de l Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL qu ils ont particip aux formations qu elle organise et qu ils ont la perception de travailler dans des classes int ress es par l histoire homog nes et d un bon niveau scolaire Il faut noter l importance de l effet de la proximit statutaire avec l Unit de didactique et de communication en histoire de PUCL 0 27 soit le coefficient standardis positif le plus fort 9 Un r sultat qu on ne manquera pas de relativiser puisque 80 de cette variance reste inexpliqu 10 L appart
154. aisabilit car dans notre population initiale seulement huit classes disposent d un ou de plusieurs manuels scolaires agr s Et parmi ces huit classes certaines n utilisent pas les manuels agr s dont elles disposent et d autres ne les utilisent que rarement D s lors nous n avons pu r aliser des observations que dans cinq classes de la population initiale Cette limite de faisabilit et la taille de l chantillon initial ne nous permettent donc pas de g n raliser nos r sultats Toutefois ces derniers nous permettent de mettre en doute les int r ts du d cret Pour ce qui est des observations dans les cinq classes nous sommes all s observer l utilisation des manuels scolaires agr s par les l ves deux reprises De mani re plus pr cise nous avons observ l utilisation de deux manuels scolaires agr s dans trois classes et l utilisation d un manuel scolaire agr dans deux classes tant donn que les l ves de ces cinq classes utilisent tous le r f rentiel Eur ka nous avons observ son utilisation dans chaque classe Ensuite dans deux de ces classes nous avons galement observ l utilisation du manuel M mo 2 Et dans un autre classe nous avons galement observ l utilisation du manuel Graffitis 2 Enfin les donn es r colt es par le biais des entretiens et observations ont t soumises une analyse de contenu 7 R sultats Pour commencer alors qu une partie de notre
155. analys s en profondeur de mani re cours pour aider les l ves d extraire les principaux savoirs Leur critique en laissant les l ves chercher imaginer une situation fixer exploitation par les l ves n cessite par eux m mes en suscitant les une id e concr tiser Les une d marche bien encadr e le changes les mises en question et en l ves ont besoin de temps professeur doit poser des questions variant les points de vue Cela en temps d illustrations aux l ves les guider dans l analyse n cessite videmment d y consacrer d exemples pour et cela de fa on avancer sans perdre beaucoup de temps comprendre de temps dans le cours Connaissances Conn page blanche Conn erron es Conn point de vue pr alables des Les l ves ont peu de Les l ves ont des repr sentations du Les l ves ont d j des connaissances l ves connaissances en histoire ce pass Elles proviennent entre autres en ce qui concerne les mati res qui pose probl me pour de films de BD de toutes sortes de abord es Elles proviennent entre aborder une mati re riche et m dias qui nous entourent Elles sont autres de films de BD de toutes complexe part l un ou cependant souvent pauvres et sortes de m dias qui nous entourent Il l autre qui dispose d un bon erron es Il faut donc leur enseigner est indispensable de bien en tenir bagage culturel et notionnel des connaissances correctes compte si l on
156. angements techniques p dagogiques sur la pr paration du mat riel sur la forme et la nature du mat riel et finalement des changements situationnels Cette pluralit de cat gories montre que malgr les efforts reconnus d aller au del d une voie trac e il reste encore du chemin parcourir pour une int gration optimale du mat riel didactique personnel en didactique des langues trang res En gros la possibilit d int gration des moyens d enseignement audiovisuels ainsi que l utilisation de la salle d informatique paraissent tre en premi re place dans les changements n cessaires d apr s les enseignants L ventail du reste des changements voqu s varie consid rablement surtout au sujet de la forme du mat riel utilis e ce qui d montre que d une part la chasse au mat riel id al serait une utopie et d autre part que l id al dans l utilisation du mat riel didactique est une notion subjective En effet outre les positionnements favorables envers l utilisation du mat riel didactique personnel selon les r ponses recueillies les changements souhait s l gard de ce mat riel sont consid rables ce qui nous permet de v rifier cette hypoth se sur l existence de d ficiences concernant l exploitation du mat riel didactique personnel 2 2 3 La troisi me hypoth se Enfin une troisi me hypoth se d importance gale tait que les enseignants opteraient volontiers pour le m
157. anmoins tant donn que tous les enseignants de notre population affirment utiliser ces outils pour construire leurs s quences d enseignement apprentissage ceux ci ont uniquement justifi leur non utilisation par les l ves D s lors nous ne pouvons mettre l preuve une partie de notre seconde hypoth se En ce qui concerne les raisons voqu es par les enseignants pour justifier la non utilisation des manuels scolaires par les l ves certains ont nonc des raisons de mani re g n rale tandis que d autres ont distingu les raisons en fonction des disciplines du fran ais et des math matiques Premi rement les raisons les plus fr quemment voqu es pour justifier le non recours aux manuels scolaires par les l ves de mani re g n rale sont que les enseignants n en trouvent pas qui leur conviennent pleinement et qu ils ne veulent pas suivre la m thode propos e par ce type d outils Deuxi mement la non utilisation de manuels scolaires en fran ais est principalement justifi e par les trois raisons suivantes les enseignants ne veulent pas suivre la m thode propos e par un manuel scolaire d autres outils d j existants dans la classe entravent son utilisation et suivre un manuel scolaire ne permet pas de proposer les apprentissages en fonction de la vie de la classe Troisi mement les enseignants justifient la non utilisation de manuels scolaires en math matiques principalement par le fait qu ils n
158. ans les deux premi res ann es de l enseignement primaire est compromise car ce dernier ne semble pas rencontrer les besoins et volont s des enseignants MOTS CL S manuels scolaires utilisation outils p dagogiques d cret Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 26 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Depuis plusieurs ann es diff rents auteurs et d cideurs politiques constatent que les manuels scolaires ne sont plus suffisamment pr sents sur les bancs de l cole Pour pallier leur absence le Gouvernement de la Communaut fran aise de Belgique a d cid de mettre en place un d cret ayant pour objectif de rendre une place de choix ces outils au sein des tablissements scolaires D CRET n 40487 De mani re plus pr cise ce d cret pr voit un Programme budg taire destin aux coles d sireuses d acheter des manuels scolaires agr s par la Communaut fran aise N anmoins au sein de la litt rature les manuels scolaires sont plus largement critiqu s qu honor s et peu d tudes nous informent sur les utilisations qui en sont faites ainsi que sur leurs fonctions LENOIR ROY amp LEBRUN 01 SPALLANZANI et al 01 En outre le d cret se voit d ores et d
159. ants qui poursuivent leur apprentissage plusieurs ann es C est ce qui a fait dire de nombreux didacticiens que le texte litt raire tait un support d apprentissage r serv une lite sociale seule susceptible de pouvoir acc der aux niveaux les plus lev s des classes de langue vivante Quant la m thode audio orale elle va conna tre de fortes critiques venues de toutes parts d s les ann es 1950 Malgr sa coh rence certains th oriciens comme Chomsky lui reprochent un aspect m caniste qui d nie toute capacit de cr ation l individu Les apprenants eux m mes la rejettent en raison de ses exercices trop r p titifs peu motivants et coup s de la r alit MARTINEZ 96 Les avanc es obtenues lors de son utilisation ont cependant permis de d velopper une autre m thodologie qui int gre progressivement les nouvelles technologies 136 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 3 3 La m thodologie audiovisuelle En Europe la m thode audio orale est rest e peu d velopp e mais ses proc d s d apprentissage taient connus S appuyant sur cette connaissance les ann es 1960 1970 vont voir le d veloppement de l utilisation conjointe de l image et du son La gradation est lin aire et construite partir du Fran ais fondamental En 1954 les fr quences d utilisation du vocabulaire et d laborer une progression tablie scientifiquement Comme dans la m thode audio orale il est d sorma
160. approche communicative est toutefois bien implant e dans de nombreuses classes Beaucoup d enseignants ont t form s son usage depuis trente ans et cette m thode semble convenir un large public Elle pr sente toutefois quelques lacunes qui sont apparues la suite de changements socioprofessionnels internationaux que la perspective actionnelle propos e la suite de la publication du CECR propose de r soudre 5 Une m thodologie en formation la perspective actionnelle En 2001 la publication du CECR par le conseil de l Europe est effectivement venue bousculer l ordre des choses Les avant propos des manuels ont ensuite t moign de l volution en cours actuellement en faisant appara tre progressivement l appellation perspective actionnelle qui n est pourtant pas toujours appliqu e dans les pages qui suivent En r alit il s agissait l origine de donner une nouvelle orientation la m thodologie en vigueur actuellement et non de la remplacer La communication en langue trang re se pense d sormais en termes d usage professionnel ce qui n cessite d autres comp tences Travailler dans une langue trang re demande une adaptation la culture de l autre pour communiquer mais aussi pour aller au del r aliser des projets en commun et mener bien l action collective Cette action commune est ainsi au c ur de la perspective actionnelle ce qui ajoute l approche communicative une
161. ar contre majoritaire en langue maternelle et en langues trang res noter aussi que le nombre de r ponses positives varie sensiblement d un pouvoir organisateur l autre au secondaire beaucoup moins au primaire Ce sont surtout au secondaire les coles libres subventionn es qui utilisent le manuel Son usage y est majoritaire 64 en moyenne quels que soient le niveau et la mati re La deuxi me question vise d terminer quand il y a usage de manuel qui le choisit Il appara t que rares sont les enseignants qui choisissent seuls le manuel 14 Dans la majorit des cas 72 il s agit d un choix collectif de l quipe disciplinaire Pour le reste le choix est effectu par la direction 8 ou par Introduction 9 l association des parents qui ach tent alors les ouvrages 4 noter que 4 des r pondants n ont pas r pondu la troisi me question de savoir sur quels crit res s tablit le choix nous observons en le regroupant des raisons p dagogiques pour 61 savoir m thodologie progression clart des objectifs approche par comp tences des raisons pratiques pour 25 savoir prix de l ouvrage qualit de la couverture solidit de la reliure et enfin des raisons qui tournent autour de l attractivit du manuel pour 8 c est dire l utilisation de la couleur la qualit des illustrations Une quatri me question destin e aux enseignants n utili
162. ar les l ves et enseignants en Communaut fran aise de Belgique 30 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 En outre la litt rature nous a galement permis de poser les deux hypoth ses centrales de notre recherche En effet alors que la litt rature nous a d montr la faible pr sence et utilisation des manuels scolaires dans les classes de l enseignement belge francophone ainsi que leur rejet par les enseignants nous avons pos la premi re hypoth se suivante 1 En Communaut fran aise de Belgique les l ves et enseignants n utilisent pas de manuels scolaires Ensuite compte tenu des divers d bats men s autour du manuel scolaire au sein de la litt rature nous avons pos la seconde hypoth se suivante 2 Les enseignants justifient la non utilisation de manuels scolaires par les l ves et par eux m mes par des raisons didactiques Pour tenter d en conna tre davantage sur l utilisation des manuels scolaires et mettre l preuve mes hypoth ses nous avons men une tude de type qualitatif et exploratoire En effet puisque peu d tudes portent sur l utilisation des manuels scolaires dans les classes LENOIR et al 01 SPALLANZANI et al 01 nous avons d cid de nous rendre sur le terrain et d y rencontrer les acteurs Pour ce faire un chantillon de vingt deux classes de premi re ou deuxi me ann e primaire issues de six coles diff rentes de la province du Brabant Wallon a
163. as de manuels scolaires et que cette non utilisation est justifi e par les enseignants par des raisons didactiques Or notre tude men e dans des classes de premi re et deuxi me ann es primaires de la province du Brabant Wallon ne nous a pas permis de confirmer ou infirmer enti rement nos hypoth ses En outre tant donn que nous n avons pu observer qu un nombre restreint d utilisations de manuels scolaires agr s nous ne pouvons rien d montrer quant cette utilisation par les l ves en classe Toutefois les r sultats de notre tude nous am nent nous interroger sur la pertinence du d cret pour les deux premi res ann es de l enseignement primaire Premi rement nous avons pu constater qu avoir connaissance de l existence du d cret ne suffit pas favoriser le retour des manuels scolaires sur les bancs de nos l ves En effet bien que la plupart des enseignants de notre tude aient connaissance du d cret peu utilisent ce type d outils avec leurs l ves En outre parmi les classes qui en utilisent une minorit des enseignants seulement noncent qu ils ont t achet s dans le cadre de ce d cret Par contre les enseignants affirment utiliser des manuels scolaires non en classe avec leurs l ves mais lors de la pr paration de leurs s quences d enseignement apprentissage D s lors bien que peu d l ves utilisent de tels outils les documents qu ils exploitent ou les activit s que l
164. at riel didactique personnel s il fallait choisir entre celui ci et le manuel de langue En vue de confirmer cette hypoth se nous avons pos aux sujets de notre enqu te la question suivante Si vous avez la possibilit de choisir pour votre cours entre un manuel et votre propre mat riel didactique quel serait votre choix et pourquoi 2 2 3 1 Les donn es recueillies 6 42 Ole manuel de langue D le ret iel didactique personnel 8 57 Figure 4 Le choix entre manuel et mat riel didactique personne Selon le diagramme circulaire pr sent ci dessus les r ponses re ues la question concernant le choix exclusif entre le mat riel didactique personnel et le manuel de langue sont presque partag es Dans le tableau qui suit nous pr sentons de mani re horizontale les raisons voqu es par les enseignants qui les am neraient op rer leur choix Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel 151 Les enseignants opteraient pour leur propre mat riel didactique au d triment d un manuel de langue parce que Les enseignants opteraient pour un manuel de langue parce que il s adapte mieux aux besoins des apprenants vu que l enseignant les conna t personnellement en effet cette raison a t voqu e par la quasi totalit de ceux qui ont choisi le mat riel personnel il y a le risque que le mat riel personnel ne couvre pas toute la mati re enseigner mais aussi
165. au niveau avanc Document de prestige manifestation culturelle la litt rature est un refuge s r quand les enseignants n ont pas de manuels leur disposition Elle permet de proposer des activit s valorisantes appuy es sur un support p dagogique r put difficile Cependant la permanence de cette m thodologie dat e mais valoris e dans certaines situations de classe ne doit pas faire oublier les diff rentes m thodologies qui ont t propos es pendant le XXe si cle dans le domaine du fran ais langue trang re apportant dans les classes de nouveaux manuels et parfois m me de nouvelles mani res d enseigner exploitant de nouveaux supports Ces innovations p dagogiques et didactiques taient chaque fois destin es perfectionner l enseignement des langues vivantes combler les lacunes des m thodologies pr c dentes comme cela fut le cas lorsque la m thode traditionnelle a t remplac e dans les instructions officielles par la m thode directe pour cause d inefficacit pratique 4 Nous distinguons ici le manuel qui est le livre de l l ve et la m thode qui recouvre les proc d s et les techniques ayant cours dans les classes les mani res de faire La m thodologie englobe ensuite une r alit plus large puisqu elle d signe les conceptions th oriques qui r gissent ces m thodes et la conception de ces manuels Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl m
166. aux l ves Il se pr sente sous la forme d un menu dans lequel l enseignant navigue en fonction de ses motivations Le premier pr sente le mat riel disponible dans la valise p dagogique et explique les manipulations et constructions possibles Des reportages informatifs t moignages de professionnels et de particuliers sont galement propos s Le deuxi me DVD pr sente un reportage r alis dans une classe qui exploite l outil en situation r elle et permet aux enseignants de mieux se rendre compte des exploitations possibles de l outil 78 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Hormis quelques l ments tels que du papier aluminium les enseignants en recevant la valise disposent de tous les l ments n cessaires la mise en place du dispositif p dagogique dans leur classe Facilement transportable tout le mat riel de la valise est regroup dans une bo te en plastique avec couvercle de la taille d une manne linge Elle peut ainsi tre utilis e dans tous les locaux d une cole sans contrainte Elle a t labor e en collaboration avec des enseignants de mani re se plier aux diff rents profils des enseignants plusieurs entr es en mati re sont propos es l enseignant qui d couvre la valise Il peut d couvrir le mat riel et les manipulations propos es dans l nergith que soit via le DVD qui est fourni soit pour les enseignants qui pr f rent la lecture via un dossier enseignant
167. auxiliaires mais tout aussi importants gravite autour du manuel tels que par exemple des fiches d utilisation des aide m moire des cahiers d exercices D un point de vue commercial certes mais galement didactique ces l ments annexes contribuent s duire les enseignants en proposant une bo te outils o les professeurs sont cens s puiser selon leurs besoins Borne 1998 Bruillard et Baron 1998 quant eux qualifient les manuels scolaires de ressources traditionnelles qui se sont complexifi es au fil des ann es leur identifiant certaines limites que le support papier lui seul ne peut r soudre Sur la base de ces affirmations l option de construire une structure didactique complexe et organis e en rubriques a t retenue pour la recherche L enjeu tait donc de construire un dispositif qui par le biais d un outil p dagogique am ne chaque apprenant d velopper des comp tences cibl es et se conforme la d finition de l article 2 du D cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires De mani re rendre l outil conforme aux r alit s de terrain une d marche m thodologique dynamique et cyclique a t privil gi e Elle s inspire du mod le de Lapointe Th rien et Veillette 1991 qui compte sept tapes de mise au point du mat riel didactique sur le terrain l analyse du probl me le choix du contenu notionnel le choix du m dia les choix
168. avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 8 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Enfin suite au progr s des techniques de l dition les manuels scolaires se sont mu s en objets complexes exercices ressources d apprentissage aux l ves outils documentaires plus ou moins interactifs En liaison avec le multim dia ils pr sentent de nouveaux modes de communication et d interaction mais aussi une palette de supports plus vari e Y a t il compl mentarit ou concurrence Dans un but uniquement exploratoire titre indicatif uniquement et pour enrichir cette introduction nous livrons une partie des r sultats d une enqu te aupr s d enseignants Les r pondants sont 362 Quatre vingt deux enseignent au primaire et deux cent quatre vingts au secondaire inf rieur apprenants de 12 14 ans g n ral non technique et non professionnel Ces derniers se ventilent comme suit sur base de la mati re principalement enseign e Langue Langues math matiques Sciences Sciences maternelle trang res g ographie humaines physique histoire chimie conomie Secondaire 58 62 51 68 41 20 7 22 1 18 2 24 2 14 6 Tableau 1 ventilation des r pondants du secondaire Les 3 GL enseignants rel vent de diff re
169. avril 2005 KIM 04 Kim S J Coping with Cultural Obstacles to Speaking English in the Korean Secondary School Context Asian EFL Journal septembre 2004 http www asian efl journal com september 04 ksj html page consult e le 24 avril 2005 KWAK 04 Kwak B S Struggle against Private Lessons in Korean Education Context 28th annual conference of the Pacific Circle Consortium Hong Kong Institute of Education 21 23 Avril 2004 http iediis4 ied edu hk pcc2004 F K PaperOnPrivateLessons pdf page consult e le 18 septembre 2008 ROBERTSON 02 Robertson P The Pervading Influence of Neo Confucianism on the Korean Education System Asian EFL Journal juin 2002 http www asian efl journal com june2002 conf htm page consult e le 24 avril 2005 129 Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE De la m thode traditionnelle la perspective actionnelle Estelle Riquois Universit de Rouen Laboratoire LiDiFra Ired 7 rue Thomas Becket 76821 Mont Saint Aignan Cedex Estelle riquois univ rouen fr R SUM Dans le domaine du fran ais langue trang re les m thodologies ont volu tout au long du XXe si cle et ont chaque fois apport leur lot de nouveaux manuels Reposant sur des processus et des th ories d apprentissage qui se sont plusieurs fois renouvel s ces ouvrages se sont galement accompagn s de diverses publications
170. bution des outils de l anthropologie et de la sociologie TESSIER et al 04 p 98 D autres auteurs se r f rent pour en parler soit aux m thodes soit aux acteurs soit aux concepts de sant soit aux th mes aux populations cibl es ou encore l histoire de son d veloppement JOURDAN 041 L ducation la sexualit s int gre dans l ducation la sant PELEGE amp PICOD 06 2 3 L ducation la sant par r solution de probl mes Dans le cadre de cette tude notre approche m thodique est articul e un cadre th orique d apprentissage constructiviste permettant d analyser les processus de mise en texte des savoirs et des apprentissages scientifiques dans les manuels scolaires Nous nous int ressons surtout au courant p dagogique qui a vu le jour la Facult de m decine de McMaster University Hamilton Ontario Canada lors de sa cr ation en 1970 le Problem based learning PBL expression traduite en fran ais par DES MARCHAIS et al 88 par apprentissage par probl mes et par POCHET 95 par apprentissage par r solution de probl mes Le PBL est une approche d apprentissage qui d fie les l ves apprendre apprendre en travaillant en groupes pour r soudre de vrais probl mes du monde Watson 04 L id e principale est que le point de d part de tout apprentissage doit tre un probl me un questionnement ou un puzzle que les l ves souhaiteraient r soudr
171. c de par successions de prototypes de l outil qui doivent conduire un prototype final Les modifications de prototypes se basent alors sur un ensemble de donn es issues d observations en classes d observations li es l usage qu en ont les l ves et les enseignants Il s agit de rep rer un maximum d informations sur l utilisation de l outil en vue d accro tre sa pertinence Dans un second temps il est int ressant galement de se pencher sur l efficacit de l outil Par un dispositif tr s simple de classes exp rimentales et classes contr le il est possible sur la base d une comparaison entre des pr tests et postests portant sur les comp tences vis es de mesurer l impact de l outil sur les apprentissages Les r sultats concernant l outil pr sent dans cet article montrent qu en termes de d veloppement de comp tences l outil p dagogique permet une plus forte progression que d autres supports p dagogiques dans ce cas ci un support audio visuel commercialis ainsi qu une diminution des carts initiaux entre l ves faibles et l ves forts 6 Bibliographie ANDERSON et al 84 Anderson R C Osborn J Tierney R J 1984 Learning to Read in American Schools Basal Readers and Content Texts Hillsdale N J Erlbaum BALL et COHEN 96 Ball D L et Cohen D K 1996 Reform by the book what is or might be the role of curriculum materials in teacher
172. c l ext rieur n tant autoris Rien ne doit filtrer du bunker selon l expression d un enseignant ayant particip la pr paration des QCM de l preuve de fran ais Fait av r ou affabulation il est en tout cas dit que m me les ordures sont gard es l int rieur des locaux pour viter tout risque de fuite Quand le concours national s annonce enfin chaque ann e en novembre la tension est palpable Ayant d j eu l occasion d voquer ailleurs ce moment crucial de la vie des familles sud cor ennes et dans la mesure o la description qui en est faite me para t loquente et donc la reformulation inutile je me permets de me citer un peu longuement Le jour J c est toute la p ninsule qui vibre au rythme des angoisses des familles Chacun retarde le moment du d part pour le travail afin de d sengorger les voies de communication et faciliter les d placements des lyc ens Des milliers de policiers et de b n voles sont mobilis s pour acheminer les 7 Des pratiques qui ont eu pour cons quence la quasi banqueroute du pays fin 1997 obligeant le Fonds Mon taire International op rer un sauvetage financier d une ampleur in gal e 8 Nous sommes plus habitu s rencontrer cette expression forte mais justifi e propos du syst me ducatif japonais Elle est toutefois parfaitement transposable la Cor e KWAK 91 colonis e par l Archipel entre 1910 et 1945 qui y a
173. ce du d cret il semble que ceux ci ainsi que le d cret part enti re soul vent certains d bats En effet alors que le Gouvernement pr cise qu il ne s agit pas par ce d cret d aller l encontre de la libert p dagogique des enseignants l Association des diteurs Belges souligne que ces derniers n acceptent que difficilement ce qui leur est impos de l ext rieur Elle pr cise que les manuels ne sont que faiblement utilis s s ils ne sont pas l objet d un choix libre Par cons quent selon cette association la proc dure d agr ment ne participerait pas au retour du manuel mais au contraire le freinerait Elle avance galement que l agr ment pose de nombreuses questions et est difficilement g rable ASSOCIATION DES EDITEURS BELGES ADEB 05 De plus comme nous le fait remarquer G rard G RARD 05 la proc dure d agr ment a repris une t che jusqu alors assign e aux enseignants En effet auparavant la validation des manuels scolaires reposait entre les mains de ces derniers qui jugeaient de leur ad quation avec les programmes et leurs besoins Il y aurait donc eu 28 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 un d placement dans la r gulation du march ce qui a accentu le r le des pouvoirs publics et par cons quent a diminu celui des enseignants qui ne peuvent plus juger seuls de leurs besoins GERARD 05 Enfin l ADEB ADEB 07 met encore une autre critique l gard du
174. ci du soutien du projet de recherche europ en Biohead Citizen Biology Health and Environmental Education for better Citizenship STREP CITZ CT62004 506015 E C Brussels FP6 Priority 7 coordonn par Gra a Carvalho Universit de Minho Portugal assist e de Pierre Cl ment Universit Claude Bernard Lyon France et Franz Bogner Universit de Bayreuth Allemagne Nous sommes particuli rement redevables aux 3 quipes qui chacune dans son pays ont analys les diff rents manuels utilis s dans ce travail 8 Bibliographie ABROUGUI et al 06 Abrougui M Lassaad M Hadj Ameur M Aloui M Abdelli S Pr sentation et exploitation de grille d analyse des styles p dagogiques dans des manuels scolaires tunisiens relativement des contenus de Sciences de la Vie et de la Terre Actes de l AIPU Tunisie Mounastir 15 18 mai 2006 ABROUGUI et al 07 Abrougui M Abdelli S Berthou G Khalil I Youssef R Alaya A Hadj Ameur M Mouelhi L Agorram B Selmauoi S El Abboudi T Khzami S Ecologie et ducation l environnement les styles p dagogiques dans les manuels scolaires de 4 pays francophones Actes de l IOST Analyse critique des manuels de sciences Tunisie 7 10 F vrier 2007 BERGER amp JOURDAN 08 Berger D Jourdan D ducation la sant et pr vention des conduites addictives quelles formations en IUFM Etat des lieux des pratiques et recherches Pr
175. cianisme a totalement chou dans son appel la vertu du monarque VALLET 97 49 Qu en est il en revanche de l ducation si ch re Confucius Echec l encore Pour des observateurs occidentaux le proverbial enfer des examens 8 et le bachotage forcen qui l alimente sont sources d tonnement permanent Il leur faut pourtant garder l esprit que fondamentalement les fins du syst me ducatif sud cor en ne sont pas de permettre de futurs citoyens de d velopper leur esprit critique mais d int grer des individus parfaitement alphab tis s et ayant totalement assimil la civilit qui huile la m canique sociale sud cor enne 2 2 Contexte didactique Appr cions tout d abord l imposante assise sur laquelle repose tout le syst me ducatif sud cor en savoir le T5 suneung le concours annuel d entr e dans les universit s Puis partir de ce socle massif dressons un tableau synth tique de l enseignement apprentissage des langues trang res et plus particuli rement du fran ais 2 2 1 Objectif suneung Pour des raisons li es la place et l honneur des familles cor ennes dans une soci t extr mement concurrentielle MADEC 09b les coliers sont tr s t t contraints de suivre des le ons compl mentaires dans les incontournables SF 21 hagwon ces innombrables instituts priv s qui font partie int grante du syst me ducatif sud cor en Un article du Monde
176. cles de comp tences et la prise en compte de neuf articles du D cret missions 1997 avec une attention particuli re donn e aux strat gies de rem diation L octroi d un agr ment n est pas sp cifique la Belgique puisqu au Qu bec Lebrun B dard Hasni amp Grenon 2006 notamment le gouvernement a galement instaur un processus de subvention proche de celui appliqu en Communaut fran aise N anmoins par rapport la Communaut fran aise les crit res retenus au Qu bec sont plus nombreux Gouvernement du Qu bec 2004 et ont d ailleurs d tre revus la baisse Chouinard in Lebrun B dard Hasni amp Grenon 2006 afin d acc l rer les d marches de labellisation Cette comparaison avec le Qu bec montre que les intentions de la Communaut fran aise en limitant les crit res de s lection ne sont pas de standardiser ou d imposer un type pr cis de manuel qui r pondrait des conditions didactiques p dagogiques m thodologiques strictes mais plut t de proposer une diversit de manuels G rard 2006 et d orienter indirectement peut tre l dition du livre scolaire en balisant le march et en s assurant que les manuels respectent les orientations ducatives en vigueur Se pose alors la question de la qualit d un manuel et de ses caract ristiques afin qu il s int gre dans une d marche d apprentissage par comp tences Existe t il des m thodes d laboration et d val
177. constructiviste dans la perspective piag tienne d quilibration majorante int grant l assimilation et l accommodation Bertrand 1998 et dont l apprentissage est construit partir d investigation spontan e d investigation structur e et de structuration r gul e Larose amp Lenoir 1998 p 200 Le dispositif p dagogique propos l enseignant se d cline donc en plusieurs tapes 17 Teacher utility student cognition and student affect 76 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 R solution de la situation probl me Situation probl me Conceptualisation Sch ma collectif Conflit Synth se Repr sentations mentales DT co Structuration sociocognitif Exp rimentation Construction et manipulations Modifications des conceptions initiales Annonce d un d fi Sch mas individuels Figure 3 Dispositif p dagogique mis en place dans l nergith que 4 2 2 Pr sentation de l outil L nergith que se pr sente sous la forme d une batterie d outils compl mentaires grille autodiagnostique fiches de rem diation imm diate DVD dossier pour l enseignant et l l ve L une des conditions d agr ment pour un outil p dagogique est son ad quation avec une approche par comp tences de l enseignement L nergith que a t con ue dans l optique d accompagner l enseignant souvent d sempar face aux questions d veil initiation scientifique et au d
178. d couverte Ce faisant il hypoth que pour une large part la possibilit de d ployer en classe des logiques d enqu te qui soient en concordance tant avec l pist mologie de l histoire que les attendus du socio constructivisme qui fait autorit en sciences de l ducation Ces limites invitent orienter la didactique de l histoire dans une voie qui tout en maintenant la possibilit pour l enseignant de proc der des apports d informations comme dans l expos r cit ou de mettre en uvre des d marches dirig es dans l esprit du discours d couverte ouvre des espaces d apprentissage recherche o l l ve avec ses pairs au d part d une probl matique de recherche et ou d une r flexion sur des enjeux pr sents ou pass s est mis en situation de mener l enqu te charge pour lui et la classe au fur et mesure de leur recherche et son terme de structurer les connaissances qu ils auront construites et ainsi de fabriquer leur r cit Cette triple pr occupation quiper les enseignants pour faire apprendre des comp tences leurs l ves refl ter davantage les processus de construction de la connaissance historienne et orienter les pratiques d enseignement dans le sens de l apprentissage recherche a donn lieu la conception d un moyen d enseignement qui rompt avec le mode d organisation traditionnel des manuels scolaires d histoire et offre des ressource
179. dagogique tout en ne brimant pas celle des l ves et des enseignants Il s agit la fois de favoriser la cr ativit des auteurs et de provoquer un espace de libert et de cr ativit pour les l ves et les enseignants en termes de cr ativit les manuels d exercices ne privil gient ni celle des l ves ni celle des enseignants ni celles des auteurs Par contre ces manuels d exercices en plus d tre vraisemblablement les plus directement rentables pour les diteurs favorisent certainement l indispensable activit de l l ve m me s il ne s agit pas d une activit cr atrice tout en offrant l enseignant il faut bien l avouer un certain repos p dagogique ce n est pas le cas des manuels de r f rence et de synth se ceux ci n cessitent une activit importante de la part de l enseignant qui va devoir mettre en place tout l appareil p dagogique permettant le d veloppement des comp tences des l ves partir d un mat riel brut 3 Ces manuels sont ceux qui sont traditionnellement d velopp s Dans de nombreux pays notamment les pays en voie de d veloppement il s agit quasiment des seuls manuels disponibles 4 L analyse r alis e ici est g n rale et devrait plus que vraisemblablement tre affin e et diff renci e selon les disciplines et les niveaux scolaires 5 Y compris en termes de construction de r seaux de savoirs Le manuel scolaire outil eff
180. dans certains cas tout fait satisfaisants On soulignera n anmoins comme PREVOST 2001 la r sistance de certaines repr sentations quelque peu rudimentaires qui associent syst matiquement l Afrique la pauvret et la maladie conduisant les l ves des repr sentations p joratives et simplistes que d plorent notamment les l ves n s sur ce continent en qu te de sources d identifications positives et prouvant parfois des difficult s faire la part des choses entre leur situation g ographique imm diate et celle d un autre espace g ographique et ou temporel D autre part comme l exprimait NARS 2001 les st r otypes issus du colonialisme se sont certes dissip s mais se trouvent bien que rarement avoir t supplant s par des repr sentations pernicieuses qui refl tent dans certains cas une forme de racisme moderne ou implicite McCOHAHAY 86 l ve d origine maghr bine en chec scolaire violence et d linquance aux tats Unis illustr es par une personne de couleur dans les manuels d anglais Les personnes en situation de handicap sont avant tout insuffisamment repr sent es dans les manuels 25 images sur 3097 analys es qui ne semblent faire appel ces personnes ou personnages que pour traiter de ce qui tend les distinguer rendant par cons quent saillante cette seule caract ristique Certaines repr sentations sont n anmoins profitables aux personnes en situation de handicap car elles mettent en
181. de s ances sans trop se poser de questions et qu ils font confiance aux concepteurs et au contenu de ces supports Cette confiance se manifeste aussi par la mise en uvre de la s ance propos e par le guide p dagogique conjointement avec l utilisation des supports l ves propos s avec le guide Ces deux aspects r duisent et facilitent le travail de pr paration li la r flexion et la pr paration mat rielle La pr sence d valuation en fin de s quence dans ces supports y contribue Les enseignants reconnaissent aussi que les supports fournissent des l ments th oriques accessibles tous et donnent voir le travail men aux parents Le rapport au support est ici fond sur l utilisation ce rapport est confirm par la pr sence des variables relatives la caract risation de travail de pr paration 92 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Je fais confiance aux concepteurs et je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique Permettent la mise en J utilise le support propos Donnent voir le uvre sans trop se avec le guide R dagogique travail men aux poser de questions parents R duiserlt mon temps de pr patation li la Proposent une car j ai valuation en fin de confiance en les s quence r dacteurs Utilise toujours et conjointement le sukport l ve et le support enseignant situations souvent identiques p
182. de Laval LENOIR et al 07 Lenoir Y Hasni A Lebrun J Larose F Maubant Ph Lis e V Oliveira A et Routhier S 2007 L utilisation des manuels scolaires dans les coles primaires du Qu bec R sultats de quinze ans de recherche In M Lebrun P Aubin M Allard et A Landry Ed Le manuel scolaire d ici et d ailleurs d hier demain cd rom Qu bec Presses de l Universit du Qu bec LENOIR et al 02 Lenoir Y Larose F Deaudelin C Kalubi J C et Roy G R 2002 L intervention ducative clarifications conceptuelles et enjeux sociaux Pour une re conceptualisation des pratiques d intervention en enseignement et en formation l enseignement Esprit critique 4 4 revue en ligne LENOIR et al 01 Lenoir Y Rey B Roy G R et Lebrun J 2001 Le manuel scolaire et l intervention ducative Regards critiques sur ses apports et ses limites Sherbrooke Editions du CRP LETOR 04 Letor C 2004 L valuation des comp tences depuis la diversit des d finitions et des proc dures d valuation leur standardisation quelques pistes de r flexion sur la mise en place d une valuation centralis e et ses implications Actes du 3 me Congr s des chercheurs en ducation Bruxelles 16 et 17 mars 2004 L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences 81 OCDE 06 Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques OCDE 2006
183. de d part plusieurs cheminements possibles plusieurs documents de r f rence plusieurs types d exercices plusieurs outils d apprentissage ou d valuation etc L enseignant devrait parmi toutes ces propositions choisir celles qui sont le plus appropri es sa d marche sa classe ses besoins ou encore laborer lui m me une autre piste plus adapt e Il s agit l sans doute du d fi principal pour les auteurs des manuels scolaires d aujourd hui Ce n est pas un d fi facile relever d autant plus qu il y a sans doute un probl me conomique laborer un manuel scolaire ouvert est par d finition laborer un outil g om trie variable et donc un outil dont certains pans ne seront pas ou peu utilis s Comment alors justifier l achat d un outil qui ne serait utilis qu moiti Un tel manuel ne b n ficierait d ailleurs pas n cessairement de l agr ment en Communaut fran aise de Belgique Les auteurs et les diteurs devraient tre cr atifs cet gard par exemple en utilisant de mani re appropri e et dynamique les possibilit s offertes par les nouvelles technologies Il est vraisemblable que les p dagogues universitaires et ceux charg s de l encadrement des enseignants privil gieront toujours les manuels de r f rence ainsi que ceux de synth se et de structuration des acquis des l ves car ce sont ces outils qui n cessairement exigeront un travail actif de la pa
184. de la pens e Paris Gallimard Folio Essais 1987 GIRARDET 88 Girardet J Le Nouveau Sans Fronti res 1 Le livre du professeur Paris CLE International 1988 KAUFMANN 96 Kaufman J C L entretien compr hensif Paris Nathan Universit 1996 KIM 00 Kim H J Korea s Obsession with Private Tutoring S oul Korea Focus on Current Topics vol 8 n 5 2000 p 76 89 KWAK 91 Kwak B S Examination Hell in Korea Revisited An Eternal Malady in Education S oul Koreana vol 5 n 2 1991 p 45 55 LEE 03 Lee H Developing the Oral Proficiency of Korean University Students through Communicative Interaction in Oak S amp Martin V d Teaching English to Koreans S oul Hollym 2003 p 29 48 LI 98 Li D It s Always More Difficult Than You Plan and Imagine Teachers Perceived Difficulties in Introducing the Communicative Approach in South Korea TESOL Quarterly vol 32 n 4 1998 p 677 703 128 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 MADEC 05 Madec L L entretien kaufmannien comme outil d analyse de la situation du FLE en Cor e du Sud M moire de Master 2 Recherche Universit Fran ois Rabelais Tours 2005 104 p MADEC 09a Madec L Au chevet de Magnanime pour un enseignement lucide du FLE en Cor e du Sud Vys ee gumanitarnoe obrazovanie XXI veka probdemy i perspektivy Enseignement sup rieur au 21 si cle probl mes
185. delusion New York Plenum Press 1980 LEYENS et al 94 Leyens J P Yzerbyt V Schadron G Stereotypes and social cognition Thousand Oaks CA Sage Publications 1994 LORENZI CIOLDI 88 Lorenzi Cioldi F Individus dominants et groupes domin s images masculines et f minines Grenoble PUG 1988 LORENZI CIOLDI 02 Lorenzi Cioldi F Les repr sentations des groupes dominants et domin s collections et agr gats Grenoble PUG 2002 MEYER 03 Meyer L Prejudice Social Stress and Mental Health in Lesbian Gay and Bisexual Populations Conceptual Issues and Research Evidence Psychological Bulletin n 129 2003 p 674 697 McCONAHAY 86 McConahay J B Modern racism ambivalence and the modern racism scale In J F Dovidio S L Gaertner Prejudice discrimination and racism New York Academic Press 1986 p 91 125 NARS 01 Nars M Les Arabes et l Islam vus par les manuels scolaires fran ais Paris ditions Karthala 2001 OUESLATI et al 04 Oueslati B McAndrew M Le traitement de l Islam et des Musulmans dans les manuels scolaires de langue fran aise du secondaire qu becois Rapport de recherche Montr al CEETUM 2004 PACHANKIS 07 Pachankis J E The psychological implications of concealing a stigma a cognitive affective behavioral model Psychological Bulletin n 133 2007 p 328 345 PERRY et al 99 Perry E L Finkelstein L M Toward a broader view of age di
186. des d terminants et l indicateur recueillent des scores moyens sup rieurs 3 avec un score motivationnel global de 3 97 ce qui confirme le caract re majoritairement positif de la r ception de la collection Construire l Histoire Les scores les plus lev s concernent la perception de la valeur de l activit 4 57 et la perception de la contr labilit de la t che 4 67 La dispersion des scores carts types 0 84 et 1 21 confirme toutefois le fait que ces perceptions positives ne sont pas partag es par tous Les l ments qui semblent peser le plus sur la moindre ou la faible motivation de certains enseignants sont relatifs la perception de sa propre comp tence 3 46 et l engagement dans la t che 3 17 Ces r sultats se ventilent diff remment suivant le syst me ducatif d appartenance des enseignants soit la FESEC pour les professeurs belges francophones le syst me luxembourgeois pour les professeurs du Grand Duch 3 59 de femmes parmi les r pondants 56 dans la population de r f rence chiffres de 2001 4 Un ge moyen de 43 2 pour les r pondants 42 8 pour la population de r f rence chiffres de 2001 5 Moyenne 0 26 et cart type 0 55 6 Moyenne 0 16 et cart type 0 61 TP valeur 0 547 BOUHON 09 102 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Moyenne Des FESEC Luxembourg diff rences N 120 N 11 significatives P valeur D terminants
187. dg taire destin l enti ret des ann es de l enseignement primaire et aux deux premi res ann es de l enseignement secondaire afin qu elles puissent se procurer gr ce l intervention de ce programme des manuels scolaires agr s par la Commission de pilotage En effet le d cret vise la r introduction d un certain type de manuels scolaires Ainsi une d finition assez pr cise est attribu e cet outil livre imprim destin l l ve et s inscrivant dans le processus d apprentissage Ne sont pas consid r s comme manuels scolaires au sens du pr sent d cret les fichiers constitu s de feuilles reproductibles et les cahiers d exercices pr imprim s article 2 1 Nous pouvons donc constater que le d cret n int gre pas dans sa d finition les livres qui contiennent uniquement des exercices ni les guides d enseignement destin s aux enseignants et qui sont souvent li s un manuel scolaire En effet ces ouvrages sont regroup s sous l appellation outil p dagogique Ce dernier est d fini dans le d cret comme un outil soit destin l enseignant afin de l aider dans la conception et les pr parations des activit s p dagogiques comme dans la mise en uvre de celles ci soit destin l l ve afin de l accompagner dans son processus d apprentissage l exclusion des manuels scolaires article 2 4 Pr cisons que le d cret ne pr voit pas d intervention budg taire pour l
188. didactiques de cette nouvelle collection me satisfont Par rapport ma mani re de concevoir l enseignement de l histoire ce manuel 1 me confirme dans mes conceptions 2 suscite des remises en questions que je consid re d une mani re globalement positive 3 suscite des remises en question qui globalement m inqui tent et m ins curisent Par rapport au manuel pr c dent disposition de mes l ves le manuel Construire l Histoire 4 permet d exploiter de mani re plus critique les documents notes informatives notices biographiques des auteurs lexique cartes et lignes du temps comporte des contenus trop classiques qui ne sont pas assez jour sur le plan historiographique pr sente une structure plus adapt e l apprentissage de l histoire on 6 7 pr sente une structure plus adapt e l pist mologie de l histoire 8 ne pr serve pas assez la libert p dagogique de l enseignant 9 pr serve davantage la cr ativit de l enseignant 10 n est pas assez novateur Du point de vue de l l ve l usage de ce manuel dans le concret de la classe 11 devrait faciliter l acquisition de connaissances 12 devrait faciliter l acquisition de comp tences 13 n aide pas les l ves donner plus de sens aux cours d histoire 14 devrait les aider mieux comprendre le pr sent au regard du pass 15 n aide pas les l ves leur donner une conscience de leurs racin
189. didactiques et p dagogiques la r alisation l exp rimentation du mat riel l analyse et les cons quences des choix effectu s Turmel 2007 p 5 Une participation active des enseignants la recherche est un l ment essentiel pour la validation de l outil construit Elle s est r alis e par la mise l essai d une succession de prototypes en trois temps utilisation valuation et modification m thode de la cha ne sur prototype initial reprise et adapt e de Van der Maren 2005 p 119 Sur la base de leur exp rience de leurs remarques et propositions d am lioration le produit a t modifi et ajust pour s adapter au mieux aux conditions de terrain En effet l objectif principal de ces am nagements tait d am liorer la praticabilit de l outil lisibilit du manuel enseignant description d une m thodologie conseill e Tout outil p dagogique doit tenir compte du processus d apprentissage que l l ve d veloppe au cours de ses diff rentes activit s une situation probl me qui induit une action une d marche de r solution au cours de laquelle des comp tences sont exerc es et de nouvelles connaissances sont rencontr es Cette action est suivie d activit s de consolidation des acquis et le tout est accompagn d une valuation formative Sol 2005 p 1 Dans cette recherche le mod le d intervention ducative mis en place est tr s proche de l apprentissage
190. diff rentes variables du questionnaire L utilisation de cet outil math matique permet d appr cier dans quelle mesure tel comportement de r ponse tel item entra ne statistiquement parlant tel comportement de r ponse tel autre item GRAS amp KUNTZ 07 Ainsi s il existe une implication statistique entre la variable v1 et la variable v2 on peut dire que quand un individu choisit v1 alors il y a de fortes chances pour qu il choisisse aussi la variable v2 Et ainsi de suite des cha nes d implications apparaissent partir d une s lection de variables les r ponses aux questions ferm es du questionnaire ont t analys es avec le logiciel CHIC Il s agit des variables li es la caract risation du travail de pr paration aux opinions des enseignants sur les supports commercialis s la fr quence d utilisation des ressources sur la toile aux crit res de choix des supports commercialis s et la lecture formation A ces variables que l on qualifie de principales s adjoignent des variables suppl mentaires relatives aux caract ristiques des enseignants ayant r pondu au questionnaire tels que l ge l anciennet professionnelle le niveau d enseignement etc 4 Technologie de l Information et de la Communication 5 Organisation du premier degr par niveau cole maternelle Petite moyenne et grande sections cole l mentaire a ann e CP Cours Pr paratoire CE1 Cours El menta
191. dinaire 80 en moyenne contre 81 8 qui elles m mes pr sentent de moins bonnes performances que les filles en immersion 81 8 contre 85 01 8 Conclusions Les diff rents r sultats obtenus dans notre tude nous permettent de conclure dans le contexte qui est le n tre au moins une quivalence de performance aux preuves d orthographe et de compr hension en lecture chez les l ves immerg s et leurs pairs unilingues En effet les r sultats obtenus ne montraient aucune diff rence significative entre les deux groupes Soulignons toutefois une sup riorit des filles toutes les preuves cit es ci dessus ceci en accord avec les nombreuses tudes r alis es ult rieurement Au niveau des comp tences en orthographe nous pouvons conclure que statistiquement les deux groupes parviennent un m me niveau de comp tence en deuxi me secondaire et que l apprentissage d une seconde langue en immersion pr coce n a pas d influence significative sur l acquisition du code orthographique en langue maternelle Les l ves qui suivent le programme de type immersif n prouvent pas plus de difficult s en orthographe que leurs pairs unilingues et commettent le m me type d erreurs Au niveau de la compr hension en lecture les deux groupes pr sentent des scores relativement quivalents Nous pouvons cependant noter un score l g rement sup rieur moyenne 17 14 du groupe non immerg s par rapport au groupe
192. disponibles dans le commerce En l occurrence la valise p dagogique a t compar e un outil audiovisuel C est pas sorcier portant sur les m mes th matiques Ainsi tous les sujets N 249 des classes de l exp rimentation ont t valu s par un pr test et un postest Les classes se distinguaient alors par l utilisation ou non de la valise Les r sultats montrent que malgr des diff rences significatives p lt 0 05 entre les moyennes des deux groupes au pr test moyenne du groupe exp rimental 57 52 moyenne du groupe contr le 66 70 les moyennes au postest moyenne du groupe exp rimental 60 60 moyenne du groupe contr le 65 75 ne sont pas significativement diff rentes p gt 0 05 Le recours l outil p dagogique a donc permis des l ves initialement plus faibles d am liorer leur progression Ce r sultat est renforc par l analyse des cart types pour chacun des groupes au pr test et au postest Bien qu il reste sup rieur au pr test et au postest dans le groupe utilisant l outil Spr test 18 98 et Spostest 16 1 il diminue alors qu il augmente dans le groupe contr le Spr test 11 75 et Spostest 14 82 Ceci signifie que l utilisation de l outil p dagogique permet de r duire les carts entre l ves faibles et l ves forts 5 Conclusion Pendant des dizaines d ann es le manuel scolaire a t mis l cart des classes Demeu
193. disponibles et ne pas vouloir tre contraints par ces derniers En effet les enseignants justifient la non utilisation de manuels scolaires par les l ves principalement par le fait qu ils ne veulent pas suivre la m thode propos e par ces ouvrages et qu ils n en trouvent pas qui leur conviennent pleinement Ces raisons expliquent notamment pourquoi tant d enseignants s inspirent des diff rents outils qui leur sont disponibles afin de proposer des apprentissages en correspondance avec la vie de la classe et adapt s aux niveaux et besoins des l ves De plus remarquons que la raison voqu e par les enseignants suivant laquelle ils ne veulent pas suivre la m thode d un manuel peut tre rapproch e des critiques nonc es dans la litt rature concernant la contrainte didactique et m thodologique des manuels scolaires Par contre peu d enseignants justifient la non utilisation de ces outils par des raisons conomiques alors que c est ce que soutient le Gouvernement de la Communaut fran aise ARENA 06 D s lors il semble que le Programme budg taire n est pas suffisant pour favoriser l achat de manuels scolaires agr s Il semble galement que le processus d agr ment mis en place n est pas suffisant En effet alors que selon la Communaut fran aise les manuels scolaires de qualit doivent respecter des crit res thiques et p dagogiques les enseignants sont la recherche d outils respectant d autres
194. donn es proprement parler 3 5 Entretiens avec les diteurs Dans le but de mieux comprendre l organisation mise en place par les diteurs et la mani re dont les questions de diversit et d galit taient prises en compte ou non dans le processus d dition des manuels scolaires nous avons galement sollicit les repr sentants des principales maisons d dition Cette enqu te a r v l la n cessit d introduire chez les diteurs une d marche de conception du manuel scolaire centr e sur le respect de la diversit de ses utilisateurs TISSERANT et al para tre 4 Les manuels scolaires comportent ils des st r otypes 4 1 Constats g n raux des utilisateurs en apparence satisfaits La majorit des enseignants interrog s dans le cadre de l enqu te par entretien affirment tre satisfaits de leur manuel vis vis de ces questions Les manuels maintenant sont quand m me tr s bien faits enseignant en Histoire G ographie Peu de st r otypes sont mis en vidence au point que certains supposent que les diteurs ou les ceux qui crivent les bouquins ont un cahier des charges respecter enseignante en SVT et dans les situations ventuellement probl matiques si le livre fait des fautes quelques fois ou qu on juge que c est litigieux oh ben on corrige enseignante en Histoire G ographie Quoi qu il en soit tous les interview s l ves et enseignants s accordent su
195. dont le document 4 rend compte et un second comprenant des crit res ayant trait au contexte la formation ou l aspect commercial pr sent dans le document 5 Le poids global de chaque crit re a t calcul en affectant un coefficient aux diff rentes positions possibles chaque enseignant devait choisir et hi rarchiser cinq crit res dans une liste de 14 propositions On peut sur ces deux graphiques faire un premier commentaire tous les crit res propos s ont t retenus mais avec des poids qui varient dans des chelles fort importantes Dans la figure 2 les crit res choisis en position 2 pr sence d l ments int ressants partir desquels j labore et mets en uvre mes s ances 4 souplesse d utilisation adaptation et 6 programmation cl s en mains quand la r f rence des apports th oriques 88 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 n appara t qu en position 9 avec un poids nettement inf rieur nous permettent ils de dire que les postures d utilisateur et d adaptateur seraient les plus d velopp es Dans la figure 3 les trois premiers crit res retenus par pr s des deux tiers des enseignants appartiennent chacune de trois cat gories contexte formation et aspect commercial Ils mettent en vidence l importance de la recherche personnelle de l change entre pairs et de la n cessit de se faire un avis partir d un sp cimen Crit res propos s La pr
196. dre aux l ves rep rer et corriger par eux m mes leurs erreurs Erreur apprendre L erreur est le reflet d une autre fa on de comprendre de raisonner d appr hender le monde Elle permet l enseignant de mieux adapter son enseignement 115 FLE de l enfer en Cor e du Sud Comprendre les contextes pour s adapter Lo c Madec Dynadiv Dynamique et enjeu de la diversit Universit Fran ois Rabelais 3 rue des Tanneurs 37041 Tours cedex 1 loicmadec yahoo fr R SUM Enseigner une langue trang re des apprenants vivant dans un milieu socioculturel qui tend r primer l individualit et museler la libre expression peut d router l enseignant natif qui doit alors imp rativement comprendre les contextes afin d adapter son enseignement tout particuli rement le choix et l usage des m thodes de FLE Pour bien appr hender l environnement tr s particulier sud cor en auquel doit faire face le lecteur francophone il faut en amont se soucier de la description des r alit s locales et compte tenu de l aspect d licat de tout discours sur l autre affirmer r solument une posture qui bat en br che la compr hension automatique des cultures La construction en classe d un rapport privil gi avec l apprenant sud cor en passe par le choix raisonn d un manuel qui lui m me d pend de la lucidit de l analyse contextuelle et du degr d affranchissement du regard
197. e BOUD 85 Le PBL pourrait tre d fini comme tant une approche globale de l enseignement qui favorise l autonomie de l tudiant et abandonne la le on magistrale C est la confrontation de l tudiant avec un certain nombre de situations probl mes POCHET 95 p 96 L un des premiers traits de l apprentissage par r solution de probl mes est le fait qu il est centr sur l l ve Les objectifs atteindre sont dans ce cas l au moins en partie d termin s par les l ves eux m mes Ceci ne veut point dire que l enseignant doit abdiquer son r le en tant que r f rence ou son autorit concernant ce que l l ve doit apprendre De ce fait l ducation la sant nous appara t comme une r ponse un probl me r soudre Elle doit r v ler la complexit des probl mes sanitaires dans l objectif d apprendre l l ve les identifier ou m me les anticiper les affronter et y apporter des solutions Pour atteindre ses finalit s l ducation la sant doit viter de dissoudre la complexit des apparences et de simplifier ou de r duire un probl me multifactoriel une seule cause puisque ceci ne r sout pas un probl me complexe de la vie courante surtout que la connaissance progresse principalement non pas par sophistication formalisation et abstraction mais par capacit contextualiser et globaliser 60 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Signalons en
198. e gt EXPRIMER UNE INTENTION 1 lettre d excuses 2 lettre de motivation Naus avons l intention de faire un reportage Outils pour 3 demande de renseignements Notre bec est accomptgner une tribu gt EXPRIMER UN SOUHAIT 3 cos ltenlr E C retisez Vrai ou Faux Justifiez Nous avons envie d aller vivre chez eux 2 A DE EEE Camo Nous voudrions pr senter notre candidature re mie si at z Nous aimerions retourner en Libye faire un reportage lanishini PET QUE es bleus Nous souhaiterions partager leurs aventures photo sur les hommes bleus du d sert Tr s bien Dans quel pays voulez vous aller Dur e du projet En Libye E votre tour t l phonez pour vous renseigner Pendant combien de t sur le concours ci dessous Jouez la sc ne deux Pendant les vacance septembre Heu Quel e pe France IE 27 Vous d cidez de participer au concours de er L Europe est nous voir Activit 5 p 16 aw Relisez Qu ont ils fait l ann e derni re Par deux d finissez un projet puis crivez une Qu ont ils l intention de faire cette ann e lettre de motivation aux organisateurs D Z Le grand jour est arriv vous tes l a roport pr ts embarquer pour l aventure Un journaliste vous interviewe vous et votre partenaire Jouez La sc ne trois Figure 3 Extrait du livre de l l ve de la m thode de fran ais Sc nario DUBOIS 08 Comme on le voit les recommandations du
199. e R ducation Orthophonique 31 157 173 1993 COMBLAIN et RONDAL 01 Comblain A et Rondal J A Apprendre les langues O quand comment Sprimont Belgique Mardaga 2001 CURTAIN 85 Curtain H A The immersion approach principle and practice Milwaukee public schools 1985 EURYDICE 01 Eurydice L enseignement des langues trang res en milieu scolaire en Europe Eurydice Bruxelles 2001 FORGES 03 04 Forges G Enseignement Apprentissage d une Langue Universit Mons Hainaut Mons 2003 2004 FORGES 03 Forges G Langue trang re pour enfant Universit Mons Hainaut Mons 2003 GENESEE 84 Genesee F Beyond bilingualism social psychological studies of French Immersion Programs in Canada Canadian Journal of Behavioural Sciences 16 4 338 352 1984 HAMERS J F amp BLANC M Hamers J F amp Blanc M Bilingualit et bilinguisme Bruxelles Mardaga 1983 Influence de l immersion linguistique sur la ma trise du fran ais 163 HAMERS et BLANC 00 Hamers J F amp Blanc M Bilinguality and bilingualism UK Cambridge University Press 2000 MED 87 Med M Twenty questions the most commonly asked questions about starting an immersion program in Foreign Language Annals 1987 MOUSTY et coll 02 03 Mousty P Lecocq K Kolinsky R Goetry V Morais J et Alegria J valuation de programmes d immersion en Communaut fran aise une tude longitudinale comparative du d v
200. e i au les phrases de l exercice 1 en mettant aux formes convenal et de l indicatif H du conditionnel pr sent les verbes qui sont entre parenth ses Ex S il faisait beau nous sortirions y les du plus que hrases de l exercice 1 en mettant aux formes convenabl Petait do l indicatif et du conditionnel pass les verbes qui sont entre parenth ses Ex S il avait fait beau nous serions sortis rmes convenables les verbes entre parenth ses Si Chaque fois que Si nous entendre au r veil gazouiller d innombrables oiseaux si un rayon clair danser 71 dans noire chambre nous savons qu il aller faire tr s beau ef tr s chaud Vite on sauter bas du lit on prendre dans la cuisine un bon petit d jeuner Une visite au jardin ef la basse cour puis on partir travers los champs et les pr s Mais si le bavardage des oiseaux ne nous r veiller pas si le soleil ne paraltre pas si la pluie frapper nos vitres pelits coups hous ne avoir plus qu faire la grasse matin e en rester longtemps au lit r insi is deux mois uveau le texte de l exercice IV en commen ant ainsi Depuis deu trader campagne Attention il faut changer les temps des verbes forme personnelle Une suite d actions habituelles dans le pass joncti ri nth ses Nous irons faire un a Mettez au pr sent du subjonctif les verbes entre paren o D Me montagne condition que ne pas y avoir de neige
201. e identifier si un mot crit correspond ou non l image qui lui est associ e et une preuve de compr hension crite choisir parmi 4 images celle qui correspond un nonc crit Les analyses r alis es ont montr que des coles g ographiquement tr s proches l une de l autre toutes situ es dans un rayon de 10 km enregistraient des rendements tr s diff rents en lecture tant en d codage qu en compr hension crite De plus et contrairement une opinion fort r pandue cette h t rog n it n tait pas li e uniquement des diff rences de recrutement des l ves mais aussi l in gale qualit de l enseignement de la lecture dispens dans les classes Ainsi certaines classes accueillant un public socialement et linguistiquement tr s d favoris s enfants de migrants issus de milieux modestes et dont la langue parl e la maison n est pas le fran ais obtenaient d excellents r sultats qui pouvaient s expliquer par le fait que les enseignants utilisaient principalement une m thode phonique de l enseignement de la lecture avec une place importante r serv e au Le manuel scolaire outil efficace mais d cri 15 d codage enseignement progressif et syst matique des r gles de correspondance lettres sons l inverse plusieurs classes accueillant des l ves socialement et culturellement privil gi s enregistraient des r sultats tr s m diocres pour ne pas dire catastrophiques
202. e la question des manuels scolaires l interpellait et il nous a fait l honneur de participer la r alisation de ce num ro Pierre a disparu sous les d combres de sa facult en pr sence de nombreux tudiants et coll gues lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010 Nous souhaitons lui d dier ce num ro e 292 ainsi qu tous les Ha tiens touch s de pr s ou de loin par cette catastrophe A l heure de la construction d un savoir une des questions essentielles qu il nous faut chaque fois prendre en compte est celle de la pertinence des outils que nous voulons employer pour permettre la connaissance d tre stable et durable A l heure de la reconstruction en Ha ti nous ne pouvons que souhaiter que se poseront galement les bonnes questions qui permettront la population Ha tienne d en retirer une plus value certaine et tant attendue stabilit et durabilit Pour ce num ro e 292 consacr aux manuels scolaires et au mat riel didactique coordonn par Alain Braun nous avons re u vingt neuf propositions d articles un record Onze d entre elles ont t s lectionn es Dans l introduction qui suit cet ditorial Alain Braun nous pr sente les trois th matiques abord es e Les analyses traitant des usages et des st r otypes pr sents dans les manuels G rard Dubois amp Carette Wagner amp Tisserant e Les particularit s des usages des manuels dans diff rentes discipl
203. e nous avons voulu retracer les tendances dans les repr sentations et les r ticences de la nouvelle g n ration des enseignants de FLE en Gr ce concernant l laboration et l utilisation en classe du mat riel didactique personnel par rapport au manuel utilis En particulier l enqu te que nous avons r alis e tait d ordre qualitatif ce qui veut dire que nous avons comme but d tudier les repr sentations d un groupe de personnes restreint Plus pr cis ment notre enqu te a t men e sous forme d interviews durant lesquelles l chantillon a t invit porter son opinion sur de divers sujets concernant la cr ation et l utilisation en classe de FLE du mat riel didactique personnel Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel 145 2 1 L chantillon de l enqu te Le public interrog consiste en 14 enseignants de FLE dont un homme et 13 femmes tous de nationalit hell nique ayant de 26 38 ans figure 1 et travaillant dans la r gion de Thessalonique et d autres villes de la province grecque Nombre de personnes A 26 29 ans 30 35 ans 36 40 ans Figure 1 L ge de l chantillon Pour ce qui est du statut professionnel de notre chantillon vu que nous avons voulu pr senter de donn es issues d un public le plus h t rog ne possible nous nous sommes adress e des enseignants travaillant aussi bien au secteur public qu au priv et dans tous les d
204. e suffisent diminuer cette pratique Le Gouvernement avance galement que les mesures prises dans le d cret sont dans la continuit des perspectives du Contrat pour l cole qui sont d aboutir une cole de meilleure qualit plus quitable et plus efficace Plus pr cis ment ces mesures visent la priorit 6 du Contrat pour l cole qui est de doter les l ves et les enseignants des outils du savoir PARLEMENT DE LA COMMUNAUT FRANCAISE 06 p 4 Cependant le Gouvernement a bien conscience du fait que pour atteindre un tel objectif il est n cessaire d une part que les tablissements scolaires et pouvoirs organisateurs disposent de moyens financiers suffisants et d autre part de garantir la qualit des outils C est pourquoi le Programme budg taire sp cifique et la proc dure d agr ment ont t tablis Enfin toujours dans son communiqu de presse le Gouvernement tient pr ciser que la volont n est pas d imposer l utilisation d un manuel unique ni d aller l encontre de la libert p dagogique des enseignants C est notamment pour cette raison que l agr ment est indicatif et non coercitif L ambition est plut t de permettre aux enseignants d op rer leurs choix de manuels en connaissance de cause ARENA 06 3 Critiques nonc es l gard du d cret Malgr les divers motifs avanc s par le Gouvernement de la Communaut fran aise pour justifier la mise en pla
205. e classe 93 Facilitent mon travail de pr paration li la r flexion Facilitent ma pr paration Je mets en uvre la s ance propos e par dui Mon temps de mat rielle le guide p dagogique je rep re les la r flexion l ments qui font avancer la s ance R duisent mon temps de pr paration mat rielle Le r seau RS s inscrit dans une logique inverse au r seau R3 les enseignants t moignent d un a priori positif relatif mais si les supports d enseignement commercialis s r duisent et facilitent le travail de pr paration les enseignants constitutifs de ce r seau d clarent qu ils ne permettent pas la mise en uvre d une programmation d une progression de s ances sans trop se poser de questions Les enseignants qui constituent ce r seau d clarent qu ils ma trisent suffisamment l enseignement des math matiques que les math matiques les int ressent quand m me et qu ils n ont pas d cid d investir un autre domaine d enseignement Figure 8 R seau R4 R duisent mon temps de car je ne ma trise pas suffisamment pr paration mat rielle l enseignement des math matiques R duisent mon temps de Permettent la mise en uvre sans Car l enselgnement des pr paration li la r flexion trop se poser de questions math matiques rh int resse peu Facilitent motra pr paration li la r flexion Facilitent ma pr paration mat rie
206. e de ces pratiques n est possible qu certaines conditions documents et activit s disponibles temps d laboration int gr dans les horaires de travail des enseignants etc p 94 En effet toutes ces constatations nous donnent de la mati re r fl chir concernant le vrai statut du mat riel didactique con u par l enseignant par rapport au manuel utilis au moins pour le cours de FLE en Gr ce Ainsi il est ind niable que pour la nouvelle g n ration des enseignants de FLE en Gr ce le manuel fonctionne comme un agent compensateur vitant aux enseignants beaucoup de peines et de soucis surtout au cas de difficult s d laboration ou d application d autre mat riel didactique Cela veut dire que les enseignants ne sont pas pour le moment pr ts supprimer le manuel utilis et le remplacer par du mat riel didactique personnel Peut tre qu l avenir les apports de la technologie conduiront soit une transformation de la forme traditionnelle du manuel soit sa substitution par le mat riel personnel de l enseignant Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel 153 4 Remerciements L auteur tient remercier les enseignants de FLE qui ont accept de participer son enqu te et dont la contribution a t inestimable Ses remerciements s adressent galement Madame Marina Vihou conseill re aupr s de l Universit Ouverte Hell nique qui a surveill cette enqu
207. e de la troisi me enqu te TIMSS arrive la m me conclusion en ce qui concerne les manuels de sciences Avant de pr senter la d marche de construction de l outil p dagogique les notions de manuel scolaire et de comp tences sont d finies Pour tester empiriquement l outil p dagogique nous avons eu recours une m thodologie inspir e des Cha nes sur prototype initial de Van der Maren 2003 p 119 Cette m thodologie se base sur une construction successive de diff rents prototypes chacun tant mis l preuve en classe valu et ensuite modifi de mani re laborer un prototype final qui soit le plus pertinent et le plus efficace possible Pour cela deux ann es ont t n cessaires une premi re ann e bas e sur la construction et la pertinence de l outil et une seconde ann e pour tester l efficacit de l outil en comparaison des classes contr le Demeuse amp Strauven 2006 2 Manuel scolaire collection de manuels scolaires logiciel scolaire et outil p dagogique 2 1 D finitions Dans l article 2 du D cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire 2006 p 1 le manuel scolaire est d fini comme un livre imprim destin l l ve et s inscrivant dans le processus d apprentissage cette d finition s ajoutent celles de collecti
208. e en langue cible se construit progressivement KRASHEN 84 Le manque d outils linguistiques et lexicaux risque de nuire l expression spontan e de l enfant c est pourquoi la plupart des exp riences d immersion autorisent les enfants utiliser leur langue maternelle lors des premi res ann es souvent un an et demi deux ans N oublions pas non plus l importance de contextes vari s n cessitant l utilisation de la langue cible ainsi qu un environnement crit livres attractifs et int ressants en langue cible COMBLAIN et RONDAL 01 Plusieurs tudes font tat d un retard dans les diff rentes mati res scolaires en d but d immersion Cependant ce retard est rapidement r sorb et compens par la suite Ensuite il est n cessaire pour que l enfant immerg acqui re les subtilit s de la langue et puisse adapter son discours aux diff rentes situations sociales qu il puisse interagir avec des locuteurs natifs et dans le milieu naturel de ceux ci RONDAL et COMBLAIN 93 La comp tence linguistique en L2 des enfants immerg s est tr s nettement sup rieure celle de leurs pairs suivant un enseignement traditionnel des langues D ailleurs en ce qui concerne des capacit s r ceptrices les comp tences sont excellentes voire quivalentes apr s deux trois ans d immersion celles d enfants du m me ge dont la langue cible est la langue maternelle En revanche les capacit s de production r
209. e en papier est elle bien construite Consulte la fiche 6 L ampoule L ampoule est elle bien fix e Consulte la fiche 2 8 La LED est elle bien fix e dans le bons sens Consulte la fiche 38 Si l ampoule est trop gourmande en nergie elle ne brille pas Consulte la fiche 3 BR La soufferie As tu essay toutes les directions pour diriger l air du s che cheveux Consulte la fiche Ds Les connexions Les contacts sont ils bons Les fils sont ils bien torsad s Consulte la fiche 488 Figure 4 Correspondance grille autodiagnostique ffiches de rem diation imm diate Les difficult s sont regroup es par type construction organisation compr hension pannes rythme et class es en familles chacune repr sent e par une couleur et une ic ne Ces moments d valuation au sein des situations d apprentissage s appuient sur des crit res pertinents et transparents pour l l ve au regard du degr de d veloppement des comp tences vis es Les fiches de rem diation s adressent directement aux l ves et les invitent se poser les questions ad quates par rapport au probl me rencontr Leur utilisation permet l l ve sur la base de son autodiagnostic de rem dier aux difficult s qu il rencontre Ces deux outils ont t labor s sur la m me base et concourent aux m mes objectifs favoriser la r flexion et permettre l apprentissage autonome de l l ve Les moyens d valuation diagnostiq
210. e faute d une formation ad quate D ailleurs les exigences d une telle entreprise sont nombreuses dont certaines selon LEMEUNIER QUER 04 sont 152 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 v une solide formation initiale de base v de l imagination de la cr ativit et de la polyvalence de l enseignant savoir qu ils disposent des comp tences pour d finir le niveau le th me les objectifs et pour proposer une exploitation didactiquement coh rente et l gitime du document v du sens de l esth tique et du travail bien fait du potentiel logistique de l tablissement v du temps professionnel et donc r mun r et tr s souvent personnel non r mun r que l on accepte de consacrer ses pr parations de cours p 30 En outre la substitution d un manuel par du mat riel labor par l enseignant lui m me est synonyme l adoption d un clectisme m thodologique ce que COURTILLON 95 appelle zapping p dagogique impliquant toujours le risque du manque d un projet p dagogique directeur ainsi que celui de la perplexit des l ves faibles face une succession trop rapide d approches diversifi es p 30 Au terme de l interpr tation de donn es recueillies nous constatons que les r sultats obtenus au sujet du choix entre le manuel ou le mat riel didactique personnel sont mitig s vu que huit enseignants ont choisi le mat riel didactique et six le manue
211. e guide J utilise des supports existant dont je avart p dagogique je p dagogique mon exp rience dispose rep re les l ments me permet de voir si elle va X qui font avancer la fonctionner Putilise le s support s propos s s ance avec le guide p dagogique utilis simple Je fais confiance aux concepteurs je mets en uvre la utilisateur s ance propos e par le guide p dagogique Tableau 1 Typologie a priori du travail de pr paration en fonction du rapport au support de l enseignant 3 2 Traitements statistiques des tris plat l analyse statistique implicative 261 questionnaires ont t compl t s et retourn s par les enseignants de la maternelle au CM2 S ils autorisent un traitement statistique Dans un premier temps des tris plat et des tris crois s ont t r alis s et ont permis l obtention de r sultats int ressants que nous exposerons Toutefois cette analyse pr sente des limites car les informations sont juxtapos es et le travail sur des similarit s de r ponses conduit identifier des groupes d individus restreints Cette analyse ne permet pas de mettre en vidence des logiques de r ponses Nous avons donc fait le choix d utiliser un autre outil math matique l analyse statistique implicative BAILLEUL 01 permet de d gager des r seaux orient s de r ponses c est dire de mettre en vidence des liens orient s ventuels entre les diff rentes r ponses des enqu t s aux
212. e manuels scolaires Le d fi du manuel scolaire parole aux auteurs Assucopie Centre La Marlagne 4 mai 2005 www fmgerard be textes paradoxeMS html Consult le 1 juillet 2009 GERARD 08 Gerard F M NTIC et manuels scolaires concurrence ou congruence Communication la rencontre d bat Manuel scolaire et nouvelles technologies Le manuel en mutation Assucopie Centre Ferme de Profondval 16 avril 2008 www fmgerard be textes ntic html Consult le 10 janvier 2010 Gouvernement de la Communaut Fran aise 05 Gouvernement de la Communaut Fran aise Contrat pour l cole Communaut Wallonie Bruxelles Communaut fran aise de Belgique 2005 www contrateducation be contenu_ telechargements asp Consult le 1 juillet 2009 GR GOIRE amp LAFERRI RE 98 01 GREGOIRE R amp LAFERRIERE T Apprendre ensemble par projet avec l ordinateur en r seau Guide l intention des enseignants et des enseignantes R seau scolaire canadien RESCOL http www schoolnet ca 1998 2001 http www tact fse ulaval ca fr html sites guidep html Consult le 10 janvier 2010 HIRTT 08 Hirtt N Pourquoi les performances PISA des l ves francophones et flamands sont elles si diff rentes L cole d mocratique 2008 www skolo org spip php article452 Consult le 10 janvier 2010 24 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 JASSELETTE 05 Jasselette J Manuels scolaires C
213. e o il devrait y avoir de l ducatif doit mener les concepteurs des manuels se questionner sur les objectifs r els de la mise en texte des contenus d enseignement 2 Quant il s agit d ducation les formulations articul es sur des styles injonctifs traduisent une conception d une ducation dirigiste et normative 3 Les phrases de type persuasifs li es uniquement aux dimensions scientifiques et traduisant n anmoins une conception d une ducation par explication par recherche d arguments ne pr sentent souvent qu un aspect de la question et incitent implicitement au dogmatisme ABROUGUI et al 07 En France plus qu au Maroc et au Liban la sant est pr sent e avec une vision exclusivement biom dicale tr s curative o le m dicament est la solution tous les maux le microbe le seul agent infectieux Dans les manuels scolaires fran ais plus de 95 des vocations en mati re de sant concernent cette facette biom dicale les 5 restants abordent un registre pr ventif Or actuellement toutes les actions en ducation la sant sont bas es sur une conception globale de la sant qui cherche d velopper des citoyens autonomes et responsables en mati re de sant au d pend de la conception biom dicale qui consid re que la sant est limit e aux maladies ce qui correspond une vision m caniste et r ductionniste de l homme L tude d taill e de la conception biom dicale concernant l insistance su
214. e par certains enseignants je pense qu apr s 68 a a commenc changer mais l c est vrai qu on fait attention la discrimination a fait une dizaine d ann es peut tre enseignante en Histoire G ographie Un sentiment de satisfaction qui ne se retrouve que partiellement dans les donn es issues du questionnaire comme l illustre le graphique ci dessous 3 Sur ce point aucune v rification n a t entreprise et certaines observations r centes tendent au contraire r affirmer des r sultats pass s St r otype et manuels scolaires 41 100 75 58 50 25 0 x Genre Origine Handicap Orientation sexuelle Age Figure 1 Sentiment de satisfaction des enseignants l gard de la pr sence des femmes des personnes appartenant des minorit s visibles en situation de handicap homosexuelles et des s niors dans les manuels scolaires Les ditrices interview es nuancent galement l enthousiasme initialement ressenti en d peignant des pratiques beaucoup plus versatiles en termes de gestion de la diversit que ce que per oivent les enseignants et l ves En effet si certaines ne rechignent pas donner quelques consignes aux auteurs notamment vis vis des crit res du genre et de l origine et consid rent avoir progress sur ce point on fait des efforts les manuels scolaires sont vraiment bien faits ils sont repr sentatifs ces prises en compte demeurent info
215. e peut se r v ler f cond l impl mentation d un outil innovant peut en lui m me et certaines conditions constituer un levier de changement des pratiques enseignantes C BE amp GOIGOUX 06 L tude de l impact des conditions de travail tant du point de vue de l tablissement que des l ves gagnerait tre approfondie notamment pour tenter de d passer le registre des perceptions et toucher celui des conditions de travail objectives Il serait galement int ressant d analyser dans quelle mesure la motivation des enseignants utiliser Construire l Histoire perdure Le questionnaire qui a servi de base cette tude pourrait sans doute 108 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 tre r administr compl t par des items qui permettraient d appr hender les deux indicateurs de la motivation que nous n avons pas pris en compte la pers v rance et l engagement cognitif Ces donn es permettraient d affiner la mesure de la motivation utiliser Construire l Histoire Le dernier indicateur propos par Viau la performance et que cette recherche n a pas pris en compte invite engager un tout autre type de recherche Elle viserait valuer l efficacit et ou l quit de l utilisation de la collection Construire l Histoire Le projet serait dans ce cas d appr cier ses effets sur les apprentissages des l ves leur conception de l histoire et ou
216. e que soit la m thodologie adopt e par l enseignant ouvrant galement de nombreuses possibilit s pour les diteurs 3 1 La m thode clectique charni re m thodologique La m thode directe que nous venons d voquer avait t impos e dans les classes par les instructions officielles fran aises d s 1902 La m thode qui va lui faire suite l inverse s installe progressivement puisqu il s agit dans de nombreuses situations d un compromis entre m thode traditionnelle et m thode directe d o l appellation de m thode clectique qui lui sera appliqu e Elle est galement nomm e m thode mixte ou active et est attest e dans les instructions officielles fran aises en 1925 134 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Officiellement utilis e jusque dans les ann es 1960 elle replace l crit aux c t s de l oral et non plus sa suite elle autorise l usage de la langue premi re pour l apprentissage du vocabulaire et introduit un apprentissage raisonn de la grammaire Martinez 96 La volont de ses concepteurs est de s inscrire dans la continuit puisque l activit de l l ve ce caract re actif qui avait donn son nom la m thode faisait d j partie de la m thode directe Ce souci constant de maintien d un compromis permet d viter les querelles entre anciens et modernes entre les enseignants adeptes de la m thode directe et ceux qui souhaitaient
217. e sciences Tunisie 7 10 F vrier 2007 EL HAGE 05 El Hage F Le morcellement des connaissances en physiologie du constat la rem diation Int gration du paradigme de la complexit dans l tude de la construction des liens entre diff rents concepts enseign s en physiologie aux niveaux des pratiques enseignantes et des productions des l ves Th se de Doctorat en didactique de la biologie Universit de Montpellier 2 et Universit Saint Joseph 2005 245 p JONES amp NAIDOO 97 Jones L Naidoo J Theories and models in health promotion In J Katz and A Peberdy Eds Promoting health knowledge and practice London Macmillan Press 1997 pp 75 88 KHZAMI et al 08 Khzami S Berger D El Hage F De La Forest V Bernard S Abrougui M Joly J Jourdan D De Carvalho G Description et d terminants des conceptions des enseignants de 4 pays m diterran ens sur l ducation la sexualit Revue Sant publique vol 20 n 6 2008 pp 527 545 LARUE et al 00 Larue R Fortin J Michard J L cole et sant le pari de l ducation Centre national de documentation p dagogique Paris Hachette 2000 155 p MERINI et al 04 Merini C Jourdan D Victor P Berger D de Peretti C Guide ressource pour une ducation la sant l cole l mentaire Rennes ENSP 2004 204 p OMS 86 Organisation mondiale de la sant Charte d Ottawa pour la promot
218. e vise appr cier la motivation des professeurs d histoire de l enseignement libre catholique et des enseignants d histoire du Grand Duch de Luxembourg motivation utiliser la collection Construire l Histoire Celle ci se d marquant nettement des manuels existants par son projet innovant la question se pose de savoir dans quelle mesure elle suscite chez les professeurs d histoire une motivation en exploiter en classe les ressources et quelles sont les variables qui influencent cette motivation Celle ci a t approch e au d part du mod le de la motivation scolaire de Viau Les r sultats tendent montrer que la majorit des enseignants se montrent motiv s Cette motivation est d autant plus grande que les enseignants sont belges les professeurs luxembourgeois manifestant des diff rences significatives au plan de leur motivation globale et de leur perception de la valeur de l activit et de la contr labilit de la t che Les professeurs nourrissant des conceptions didactiques loign es de l histoire r cit sont galement plus enclins tre motiv s de m me que ceux qui sont proches de l Unit de didactique et de communication en histoire de UCL au sein de laquelle cette collection a vu le jour Enfin les professeurs qui nourrissent la perception de travailler dans des classes int ress es par l histoire homog nes et d un bon niveau scolaire sont aussi davantage motiv s utiliser dans leurs classes
219. ec un appareil p dagogique complet Didactisation pouss e Axe du savoir Savoir Savoir A Savant transpos Aucune didactisation Axe de la didactisation Figure 1 Axes de cat gorisation des manuels scolaires 18 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Didactisation Manuels int grant la D marche Manuels Axe du savoir D exercices p dagogique Savoir Savant Savoir transpos Manuels de Manuels de r f rence Synth se et de atlas dictionnaire Structuration Des acquis Aucune didactisation Axe de la didactisation Figure 2 Cat gorisation des manuels scolaires Ces axes tant pos s on peut essayer de placer les diff rents types de manuels les manuels de r f rence pr sentent le savoir savant tel qu il est sans aucune didactisation les manuels de synth se et de structuration des acquis appel s parfois des pr cis ou encore des manuels de fixation ne proposent pas de dispositif p dagogique ils viennent quand l apprentissage est termin mais ils pr sentent le savoir sous une forme transpos e permettant l l ve d en faire une synth se les manuels int grant la d marche p dagogique proposent de ce fait un dispositif p dagogique et pour cela font subir une transposition plus ou moins prononc e au savoir les manuels d exercices enfin contiennent u
220. egr lev d incertitude quant sa r ussite value ses capacit s l accomplir de mani re ad quate VIAU 03 55 Le troisi me d terminant concerne la perception de la contr labilit de l activit c est dire la perception qu une personne a du degr de contr le qu elle poss de sur le d roulement et les cons quences d une activit qu on lui propose de faire VIAU 03 64 Dans ce mod le le poids de ces trois d terminants explique l importance de la motivation du sujet Celle ci peut s appr cier au d part de quatre indicateurs Le premier indicateur est le choix de s engager ou non dans l activit La dur e durant laquelle le sujet maintient son engagement dans l activit peut tre variable la pers v rance ou la t nacit qui peuvent tre ainsi mesur es constituent le deuxi me indicateur Le troisi me est l engagement cognitif d fini comme l utilisation par le sujet de strat gies d apprentissage et de strat gies d autor gulation lorsqu il accomplit une activit VIAU 03 77 Le quatri me indicateur est la performance du sujet Produit de l apprentissage elle est une cons quence de la motivation et donc un indicateur de celle ci De plus la performance devient pour le sujet une source d information qui influence les perceptions qu il a de lui m me et qui sont l origine de sa motivation VIAU 03 93 1 2 Dispositif de recherche S
221. egr s et cat gories du syst me ducatif grec enseignement priv public primaire secondaire d adultes Sur ce point nous tenons pr ciser qu un enseignant peut aussi appartenir dans plusieurs formes ou degr s d ducation surtout s il n est pas nomm dans le secteur public Nombre de personnes O N R el v o Q v O O 9 O D 0 6 D gt 5 Lun D oO me RE E E v u5 0 5 d E O Er BJ 220 C SRE 5 o O D a w a Do 5 5 OZU 5 gt ceS O oO W Q Figure 2 Le statut professionnel de l chantillon 2 2 Les hypoth ses de l enqu te GALISSON 95 sugg re l existence d un nouveau type d enseignant dont la g n ration est mieux form e plus critique refuse toute v rit r v l e et ne se sent plus li e aux m thodes ou aux manuels qui d faut de m thodologie dominante se partage le march p 70 En outre contrairement leurs devanciers ces nouveaux enseignants n adoptent plus un manuel ils l adaptent et le transgressent ibid p 71 Partant de ces postulats nous avons form un groupe d hypoth ses concernant l enseignement du FLE dont trois touchent de l utilisation du mat riel didactique con u par l enseignant par rapport au manuel de langue utilis En particulier il s agit de trois hypoth ses suivantes 2 2 1 La premi re hypoth se En effet une des deux hypoth ses principales de notre enqu te
222. eignant dynamisme du d partement nombre d tudiants par classe homog n it h t rog n it des classes en termes de niveaux En Cor e du Sud ces contraintes p sent en g n ral n gativement dans une balance penchant d j du mauvais c t en raison de la passivit de l apprenant En effet les heures de cours d volues chaque groupe sont r duites 2 3 heures par semaine les effectifs des classes peuvent tre ou trop lev s ou trop faibles et l homog n it n est jamais garantie Il m est ainsi arriv d enseigner la conversation des classes de quelque 40 tudiants et d autres de deux tudiantes l une de niveau Delf C1 l autre de niveau Delf A1 lise F crit avec d pit qu hormis une de ses classes elle a de tout et de rien ensemble Dans presque tous les cas de figure avec les apprenants faux d butants j estime qu une m thode de FLE est n cessaire car ces tudiants cor ens ont sans doute plus que d autres besoin de se sentir guid s27 besoin d une structure coh rente laquelle se r f rer sur laquelle s appuyer Un manuel implique de surcro t une progression visible et donc rassurante de l apprentissage Progression est d ailleurs le ma tre mot de l enseignement apprentissage du FLE avec les apprenants sud cor ens Il conditionne tous les autres aspects du travail didactique Je pr cise que c est de progression linguistique qu il
223. el et sont consacr es la mise en pratique de ces pr ceptes Tr s dirigistes les manuels n cessitent un strict respect de la d marche pr vue mais ce caract re directif tait fr quent l poque en p dagogie Le co t de cette m thode tait videmment lev et pour pallier des manques techniques potentiels de nombreux manuels permettaient de suppl er les enregistrements par la voix du professeur et les diapositives par les images du manuel D autres manuels davantage encore adapt s aux difficult s techniques taient d s l origine pr vus pour une utilisation restreinte ne comprenant que le manuel Le mat riel compl mentaire n est pas id al Il demande un investissement en temps de la part de l enseignant une formation technique et peut se r v ler trop complexe utiliser Trop simple il n a que peu d int r ts trop technique il est trop co teux en temps et en moyens financiers Le retour un manuel unique semble alors in vitable face l inflation de moyens demand e Ces manuels uniques proposent dans un premier temps des images avant d aborder les textes crits Cette volution tape est destin e viter les interf rences entre l coute la prononciation et la graphie Atteindre une prononciation correcte et d velopper la compr hension orale sont deux objectifs plac s au premier plan que l usage de l crit pourrait entraver De m me le vocabulaire est limit et gradu
224. eloppement de comp tences linguistiques d enfants francophones immerg s en n erlandais 2002 2003 O NEIL 93 O neil C Les enfants et l enseignement des langues trang res extrait de l ouvrage Les Programmes d Immersion au Canada LAL Didier Hatier 1993 PERREGAUX 94 Perregaux C Les enfants deux voix des effets du bilinguisme sur l apprentissage de la lecture Peter Lang Bern 1994 SWAIN et LAPKIN 82 Swain et Lapkin Evaluating Bilingual Education A Canadian Case Study Clevedon Multilingual Matters 1982
225. elques ann es le passage un autre titre plus r cent et au go t du jour Mais lorsqu il s agit d un changement de m thodologie il est n cessaire de remettre en cause l ensemble des habitudes prises jusque l ce qui peut tre encore plus malais La publication r cente du Cadre Europ en Commun de R f rence pour les Langues2 Conseil de la coop ration culturelle 2001 a introduit dans le champ du fran ais langue trang re de nouvelles propositions m thodologiques qui invitent faire voluer l approche communicative vers la perspective actionnelle Plusieurs manuels proposent d ores et d j de se conformer ces pr conisations mais pour nombre d entre eux il s agit pour le moment d affirmer dans l avant propos du manuel que celui ci s inscrit dans une perspective actionnelle Peu de projets sont propos s et les t ches figurant dans les le ons sont encore majoritairement communicatives partir de ce constat on peut s interroger sur l volution effective des manuels lors des changements m thodologiques Quels sont les facteurs qui ont suscit ces changements et comment se manifestent ils dans ces ouvrages et dans le mat riel compl mentaire Destin s diff rents usages les supports p dagogiques ext rieurs au manuel peuvent avoir t pr vus pour tre utilis s en classe ou hors de celle ci Mais quand sont ils apparus et quels sont les champs de l apprentissage qu ils concernent
226. ement noncent que le ou les manuels scolaires agr s dont ils disposent ont t achet s dans le cadre de ce d cret Il ne semble galement pas y avoir de lien entre les critiques nonc es par les enseignants l gard du d cret et la non utilisation de manuels scolaires agr s par les l ves Ensuite alors que la litt rature concernant l utilisation des manuels scolaires en classe semble peu cons quente nous d sirions approfondir cet axe en compl tant les donn es r colt es lors des entretiens par des observations Or comme d j soulign nous avons t confront s une limite de faisabilit tant donn le nombre restreint de classes qui ont recours des manuels scolaires agr s N anmoins nous pouvons mettre en vidence les r sultats r colt s quant l utilisation de ces outils dans certaines classes Tout d abord les observations ont permis de constater que les utilisations des manuels scolaires agr s par les l ves diff rent peu d une classe l autre ainsi que dans une m me classe Ce qui tend donc confirmer les propos de Spallanzani et al 2001 qui soulignent la pauvre diversification des utilisations du manuel scolaire En effet il semble que la dur e et la fr quence d utilisation diff rent d une classe l autre et d un manuel l autre pour les classes qui en utilisent plusieurs Par contre il ne semble pas y avoir de variabilit dans les activit s ou apprentis
227. en trouvent pas qui leur conviennent pleinement Il semble donc que certaines raisons voqu es sont d ordre didactique tandis que d autres ne le sont pas En outre pour les enseignants qui noncent qu ils ne trouvent pas de manuels scolaires qui leur conviennent pleinement nous ne savons pas quels sont les aspects de ces outils qui ne les satisfont pas Toutefois la non utilisation de manuels scolaires en fran ais semble tre justifi e principalement par des raisons didactiques N anmoins tant donn la diversit des raisons voqu es par les enseignants nous ne pouvons confirmer totalement notre seconde hypoth se Outre ces raisons nonc es par les enseignants pour justifier le non recours aux manuels scolaires avec les l ves nous pouvons nous demander si la non utilisation ou faible utilisation des ouvrages agr s disponibles dans certaines classes de notre population ne peut s expliquer par le fait qu ils n aient pas t l objet d un choix libre tels que le soutient l ADEB ADEB 05 Or pour la plupart de ces manuels la raison de leur non utilisation ou faible utilisation ne semble pas tre une imposition ext rieure tant donn qu ils ont t l objet d un choix en quipe Enfin il semble important de souligner que notre recherche nous a permis de constater que les crit res de choix des enseignants en mati re de manuels scolaires ne correspondent pas ceux tablis par le Gouvernement de la
228. enance aux trois mod les didactiques tant l origine une variable cat gorielle trois modalit s deux de ces modalit s expos r cit et discours d couverte ont t transform es en variables muettes BRESSOUX 08 La troisi me modalit apprentissage recherche qui est exclue du mod le sert alors de r f rence aux deux premi res variables muettes cr es R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 107 Variables pr dictives HETEN P valeur Appartenance au syst me ducatif du Grand Duch de Luxembourg 0 18 0 03 Proximit statutaire avec l Unit de didactique et de communication 0 27 0 01 Participation aux formations de l Unit didactique et de communication 0 26 l 0 01 Enseignants adh rant l expos r cit 0 27 0 00 Enseignants adh rant au discours d couverte 012 0 20 Classes motiv es et impliqu es dans leur scolarit 0 13 0 10 Classes fortes homog nes et int ress es par l histoire 0 19 0 02 R ajust 0 20 R gression pas pas variables ind pendantes score sur le facteur Motivation cf tableau 3 Tableau 6 R ception d un manuel innovant quelles variables pr dictives 3 Conclusions et discussion La pr sente recherche a permis d appr cier le degr de motivation utiliser la collection Construire l Histoire Alors que le caract re innovant de ces manuels aurait pu amener pr dire
229. enant peut travailler en autonomie Trois types de supports sont dissoci s les manuels les documents authentiques et les mat riels compl mentaires Ces derniers sont destin s apporter des r ponses ad quates aux besoins exprim s par un public d apprenants tr s divers Les manuels ne peuvent s adapter toutes les classes il est donc n cessaire de les compl ter par des documents qui peuvent tre r partis sous diff rentes typologies OT Z ISLL civilisation de mani re tr s classique Avec la diversification des supports des coffrets comprenant diff rents types de documents comme des documents authentiques des documents audio des publicit s ou des documents de presse accompagn s de fiches d exploitation p dagogique ont vu le jour Depuis quelques ann es l accent est mis sur les quatre comp tences et le mat riel portant sur chacune d entre elles s est d velopp ainsi que des livres d activit s r parties selon les diff rents niveaux du CECR Les manuels de civilisation de grammaire et de vocabulaire sont toujours disponibles et utilis s si l on en croit les catalogues des diteurs qui les placent en bonne position Ils se compl tent de livres d activit s aux orientations vari es activit s en relation avec Internet pr paration aux examens et certifications tels que le DELF atelier d criture La litt rature se voit consacrer des manuels sp cifiques teint s de tradition comme Litt ratu
230. enants d butants Quels manuels de FLE utiliser avec ces faux d butants cor ens silencieux Comme la plupart des lecteurs avec qui j ai t en communication pour les besoins de cette contribution j estime qu aucune m thode n est compl te Monique M ni totalement satisfaisante Le contexte local nous incite nous montrer relativement directifs dans notre enseignement l apprenant cor en souhaite tre suivi chaque tape de sa progression Christophe D opter pour un manuel tr s modul viter les ouvrages trop denses pour des Cor ens lise F Comme la m thode de FLE id ale ne semble pas exister il est n cessaire ensuite de faire s a tambouille G raldine H 7 autrement dit d adapter le manuel et le cours 35 Il incombe videmment l enseignant de faire montre de mesure et de ne pas survaloriser le choix et la diversit fran aises afin de ne pas cr er une r action de d fiance voire de rejet 36 l inverse G raldine H s e targue de ne pas faire de baby sitting mais vraiment d enseigner 37 Karl L Je puise un peu dans chaque m thode FLE de l enfer en Cor e du Sud 127 Reste que le choix d un manuel tape certes cruciale ne constitue que le d but de l acte didactique La t che incombe ensuite l enseignant d animer la classe ce qu il fera d autant mieux qu il aura su en amont en quelque sorte
231. endances dans les pratiques de la nouvelle g n ration des enseignants de fran ais langue trang re FLE en Gr ce concernant l utilisation du mat riel didactique labor par leurs soins par rapport au manuel de langue utilis Pour le faire nous allons nous appuyer sur les donn es d une enqu te qualitative personnelle aupr s d un chantillon repr sentatif de la nouvelle g n ration d enseignants de FLE en Gr ce Plus pr cis ment il s agira dans un premier temps d tudier si et comment les jeunes enseignants de FLE en Gr ce transgressent le manuel qu ils utilisent Dans un deuxi me temps nous allons consid rer les changements souhaitables sur le mat riel utilis Finalement dans un troisi me temps nous allons examiner leurs dispositions et motivations pour supprimer le manuel de leur enseignement en faveur du mat riel didactique labor par leurs soins Le traitement des donn es obtenues nous conduit de r sultats int ressants qui illustrent avant tout l esprit critique de la nouvelle g n ration des enseignants de FLE au moins dans l enceinte scolaire grecque l gard du mat riel qu ils utilisent MOTS CL S FLE manuel mat riel didactique personnel transgression substitution compl mentarit Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scienti
232. enir et revenir les m mes personnages au fil des pages Certes privil gier la vari t des situations et la distribution des protagonistes peut constituer un choix adapt pour certains publics Toutefois avec les apprenants cor ens une familiarisation est n cessaire Dans le contexte qui est le n tre cette accoutumance n est pas synonyme de routine voire d ennui mais de confort Changer de personnages chaque le on est un facteur de d sorientation avec des apprenants sud cor ens qui attendent des rep res clairs et donc 26 M me ton chez lise F lorsqu elle voque le d partement de fran ais qu elle a rejoint J ai demand ma directrice quels sont les objectifs de l enseignement apprentissage et elle m a dit il faut que les tudiants aiment ton cours Et Elise F de conclure ironiquement suite cette mince information Super 27 C est ce que mont galement confi au cours d une longue enqu te nombre d hommes d affaires fran ais de S oul propos des employ s sud cor ens travaillant dans leurs soci t s MADEC amp ARNAUD 97 124 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 des personnages centraux r currents facilement identifiables28 Selon lise F si tu changes de personnages tu peux plus librement changer de th me jouer avec l imagination ce qui est difficile je l avoue avec les Cor ens Des changements syst matiques d acteurs emp chent sur
233. enseignant et d une m diation cognitive processus interne processus d apprentissage 12 r pondant des buts et des objectifs ducatifs Il ne peut donc pas tre totalement neutre car outil de m diation il v hicule une dimension id ologique et culturelle Choppin 1992 Paivandi 2007 dans le sens vygotskien du terme Kozulin Gindis Ageyev amp Miller 2007 Le manuel est donc un outil portant sur deux m diations et peut m me les englober c est d ailleurs pour cette raison que les manuels peuvent contenir deux niveaux de langage l un destin l l ve l autre l enseignant Carette 2001 2 2 Fonctions Dans cette perspective les outils p dagogiques occupent alors plusieurs fonctions dans le processus d enseignement apprentissage G rard amp Roegiers 2003 Ils sont donc la fois destin s l l ve fonctions de transmission de connaissances de d veloppement des capacit s et des comp tences de consolidation des acquis et d valuation de ceux ci et d interface avec la vie quotidienne et l enseignant fonctions d information de formation d aide aux apprentissages et la gestion des cours et une fonction d aide aux valuations des acquis De ces fonctions G rard 13 2005 p 3 distingue diff rents types de manuels pouvant tre rencontr s manuels d exercices manuels int grant des d marches p dagogiques manuels de r f rence et manuels de synth se
234. enseigner et apprendre Tout cela nous am ne consid rer que la fixation stricte de l enseignant sur le manuel et la consid ration de ce dernier comme l Evangile du cours non seulement peuvent engendrer l ennui mais paraissent elles tre l origine de conditions d apprentissage infructueuses Or pourrait on envisager un cours fix exclusivement sur le mat riel didactique labor par les soins de l enseignant La r ponse que nous allons tenter de donner ne s appuie pas sur de r flexions th oriques personnelles mais sur de donn es r elles et pr cises Plus pr cis ment ces donn es consistent en les r sultats obtenus lors d une enqu te men e dans le cadre de notre m moire de master 2 sur la didactique du FLE aupr s de l Universit Ouverte Hell nique et ayant comme titre Le mat riel didactique de la conception l application en classe de FLE DAMASKOU 091 2 Les pratiques de jeunes enseignants grecs concernant le mat riel qu ils utilisent La pertinence du choix du mat riel effectu selon des crit res d ordre situationnel et p dagogique est un atout tr s important pour g n rer le plaisir d apprendre Certes tous ces crit res contribuent une meilleure d limitation des documents et des activit s convenables tir s d une mine des ressources disponibles face laquelle les enseignants se trouvent tr s souvent d sempar s En effet par le biais d une enqu t
235. ent cette adaptation parce qu il suffit d ajouter ou de modifier certaines parties le co t de transfert sur le support tant tr s r duit Il en est de m me pour Internet un site peut tre actualis de jour en jour voire d heure en heure sans entra ner d autres frais que ceux li s la maintenance le nombre d informations contenues dans un manuel est n cessairement limit Cette limitation se fait en fonction du choix des auteurs et non pas du choix des utilisateurs Les exigences actuelles en mati re de mise en page d illustrations etc limitent d ailleurs aussi la quantit d informations pouvant figurer dans un manuel Cet lagage des contenus n est pas n cessairement un d faut car il permet de se concentrer sur l essentiel et de mettre l accent sur le d veloppement de comp tences plut t que sur l acquisition de connaissances Mais la limitation du volume d informations entra ne d une part certaines d formations de celles ci par exemple dans des manuels d histoire et d autre part ne permet pas aux enseignants et aux l ves de d gager eux m mes ce qui est vraiment important ce qui r pond leurs pr occupations Si d un point de vue technique la limitation du volume d informations est a priori moindre en ce qui concerne les TIC elle est sans doute de m me niveau d un point de vue p dagogique du moins en ce qui concerne les outils con us selon la typologie de LEBRUN
236. ent utilisable Les premiers manuels communicatifs taient parfois incoh rents du fait de l ouverture de la m thode L oral occupait une place trop importante la grammaire n tait que survol e obligeant les enseignants revenir des cours de grammaire hors contexte tr s proches de ce qu ils faisaient pr c demment Les documents pr sent s taient galement trop largement fabriqu s 5 Dans le cadre de notre th se nous avons observ un corpus de 21 m thodes de fran ais langue trang re dit es en France entre 2000 et 2008 Les observations qui suivent sont r alis es partir de ce corpus Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE 139 La deuxi me g n ration de manuels a permis de rem dier ces lacunes dans les ann es 1990 en ins rant de nombreux documents authentiques dans leurs pages en nombre parfois sup rieur celui des documents fabriqu s Le lexique et la phon tique sont galement l objet d exercices plus nombreux et l on voit l crit reprendre une place pr pond rante et avec lui les ouvrages didactiques compl mentaires Cette p riode a en effet t propice pour l organisation de la classe Les manuels deviennent des supports d apprentissage parmi d autres mis la disposition des enseignants et dans la plupart des cas des apprenants L enseignant construit les s quences partir de diff rents supports tandis que l appr
237. entaires en FLE 133 3 M thodologies innovantes et mat riel sp cifique 2 1 Manuels directs et tableaux muraux D s le d but du XXe si cle les instructions officielles fran aises pr conisent l adoption de ce que l on a nomm la m thode directe Elle a pour objectif principal la pratique de la langue et vise d velopper chez les apprenants une comp tence de communication r elle et non une connaissance empirique et culturelle de la langue La m thode traditionnelle a form des l ves qui connaissent les r gles de grammaire et la litt rature fran aise mais elle n a apparemment pas su former des locuteurs capables de s exprimer cette poque la n cessit de communiquer engendr e par le d veloppement des moyens de transport et de communication se fait sentir et les apprenants ne se contentent plus de ce que pourrait offrir la m thode traditionnelle Le prestige des lettres classiques c de la place aux imp ratifs pratiques De plus il faut pr ciser que cette m thode tait d j pratiqu e par de nombreux pr cepteurs et r p titeurs dont la langue maternelle n tait pas celle de leur l ve Elle est syst matis e et impos e dans les classes en France d s 1902 Dans cette m thode la priorit est donn e l oral et l coute sans appui sur l crit L apprenant doit tre actif et l enseignant ne recourt jamais la traduction La pr sence d un manuel dans la classe semble alo
238. er les apprenants de capacit s langagi res Ainsi retrouve t on chacune des 60 s quences de l ouvrage quatre unit s cinq le ons par unit trois s quences par le on des activit s de r p tition phon tique et des exercices structuraux de transformation appel s M canismes sur support audio34 suivis d activit s crites et orales de r emploi Pr cisons que les nonc s de ces activit s sont simples et ne d routent pas les apprenants Contrairement certains manuels qui l attention d un public identique formulent des questions trop complexes Regardez le tableau du pr sent des verbes en er puis soulignez dans les publicit s ci dessous les verbes au pr sent le NSF1 se contente quant lui de dire Compl tez avec Choisissez Trouvez les questions R pondez Cette organisation s explique par le fait que les auteurs ont pris le parti d une progression rigoureuse GIRARDET 88 3 Ainsi et malgr la pr sence d une rubrique Grammaire dans la table des mati res ce qui pourrait faire croire de prime abord que la grammaire tient une place importante dans la m thode les deux pages Vocabulaire et grammaire de chacune des 20 le ons comportent en fait des explications et une terminologie m talangagi res tr s r duites Ces pages pr sentent en effet essentiellement le contenu lexical des tableaux partiels de conjugaison et des tableaux de conceptualisation grammat
239. ermet un rapport au support relevant de l adaptation ou de la cr ation De m me on peut envisager que les enseignants de CM2 niveau de classe o les apprentissages tant termin s et solidifi es dans la deuxi me ann e du primaire s autorisent adapter ou cr er des supports Toutefois si ces enseignants se lib rent des supports enseignement commercialis s il serait int ressant de voir quels supports ils cr ent ou quelles sont les adaptations r alis es l exception d un chemin la variable CP appara t comme variable la plus typique dans tous les chemins du r seau R2 r seau o s exprime l adh sion des enseignants aux supports commercialis s et o les enseignants mettent en uvre ce qui est propos par ces supports On constate aussi la pr sence de la variable g de plus de cinquante ans pour trois des chemins de ce r seau L utilisation des supports d enseignement commercialis s au CP signifie t elle que l enseignement des math matiques est un enseignement jug trop complexe trop compliqu mettre en uvre par les enseignants ce qui les conduirait utiliser et faire confiance aux propositions de sp cialistes contenues dans les supports d enseignement commercialis s Le r seau R5 ne fait pas appara tre de variable suppl mentaire typique plusieurs chemins composant le r seau 4 5 Rapport au support et travail de pr paration des liens pr cis s par une analyse comp
240. ersit de Sherbrooke Canada Universit catholique de Louvain Belgique Les FLE de l enfer en Cor e du Sud Comprendre les contextes pour s adapter Madec Lo c Universit Fran ois Rabelais Tours France Les volutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE De la m thode traditionnelle la perspective actionnelle SE Rep nn nd E ne OS a rs A ei Riquois Estelle Universit de Rouen France Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel Le cas de l enseignement du FLE en Cr e SC nine han Damaskou Eftychia Universit Ouverte Hell nique Patras Gr ce Influences de l immersion linguistique sur la ma trise du fran ais Influence d une immersion linguistique de huit ans en n erlandais sur la ma trise du fran ais en orthographe et en compr hension la lecture Braun Alain Vergallo Emilie Universit de Mons Belgique 403 117 Editorial Ha ti Ch rie Ayiti Cheri Bruno De Li vre Universit de Mons Ha ti Ch rie est une chanson patriotique qui r sonne dans le c ur et la m moire collective Si elle n est pas l hymne national elle n en demeure pas moins un hymne patriotique populaire et affectif pour le peuple Ha tien Tremblements de terre stupeurs du monde entier Ha ti est un pays dont une des richesses est certainement le merveilleux sourire de ses habitants H
241. es N 1 et l homophobie N 1 Toutefois les r sultats du questionnaire montrent que m me voqu e en dehors du manuel l homosexualit appara t dans des contextes redondants que sont les aspects normatifs l volution des attitudes des pers cutions la lutte contre les discriminations l ducation la sexualit les revendications concernant l galit des droits ou encore les enseignants mentionnant des vocations plus contextuelles faisant suite des incidents agressions verbales et physiques Toutefois on remarque et ce particuli rement pour ce crit re certaines omissions ou choix de pr sentation qui interpellent le PACS est cit dans un manuel d Histoire de terminale g n rale comme concurrent du mariage sans faire mention de la possibilit qu il offre aux couples homosexuels de sceller leur union par un contrat qui leur permet de b n ficier d une reconnaissance relative au niveau de la soci t L homosexualit fait ici l objet d une exclusion m me dans un contexte o elle pourrait l gitimement tre voqu e Dans un manuel de SVT section Terminale S un encadr explique les transformations physiques li es l tape de la pubert en les illustrant par la photographie d un jeune couple h t rosexuel enlac sur un banc De cette mani re le manuel passe de faits objectifs savoir les changements physiologiques intervenant lors de l adolescence des faits id ologique
242. es enseignants per oivent la pr sence des personnes appartenant des minorit s visibles comme rare dans les manuels et souhaiteraient les voir davantage repr sent es Les comptages r alis s sur les illustrations mettent en vidence que 16 7 d entre elles affichent au moins une personne appartenant une minorit visible avec des proportions qui divergent selon la discipline plus importantes en Histoire G ographie anglais et ducation civique En revanche dans d autres contextes la r f rence demeure les personnes de couleur blanche comme le cas des sch mas repr sentant des corps humains en SVT l image des observations r alis es pour les femmes vis vis des hommes les relations hi rarchiques entretenues par les personnes pouvant tre per ues comme appartenant des minorit s visibles et les personnages de type caucasien ne peuvent tre qualifi es d galitaires puisque 62 illustrations mettent en sc ne les seconds dans une situation de dominants contre 6 images pour lesquelles la situation est invers e Notons toutefois que ces chiffres apparemment accablants sont resituer au regard du contexte d apparition savoir pour une grande part dans les manuels d Histoire G ographie qui se doivent de d noncer ces in galit s pass es et pr sentes et sans doute pour cette raison les repr senter Les diteurs rapportent par ailleurs tre particuli rement vigilants ce sujet et les r sultats sont
243. es historiques De mon point de vue d enseignant l usage de ce manuel dans le concret de la classe devrait 16 faciliter le choix des contenus et des activit s 17 faciliter la conception de fil conducteur de nouvelles s quences 18 faciliter la pr paration des activit s de la classe R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 111 L exploitation de ce nouveau manuel dans mon cours m appara t comme une t che 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 qui n cessite un investissement personnel lourd qui implique des remises en question importantes complexe cette t che me para t en valoir la peine L ann e scolaire prochaine je compte ne pas utiliser le manuel d une mani re ou d une autre utiliser le manuel comme une biblioth que de documents compl mentaires mon cours mettre en oeuvre l une ou l autre s quence d enseignement en fonction des possibilit s offertes par le manuel essayer de repenser de mani re assez fondamentale la structure de mes s quences en fonction des possibilit s offertes par le manuel je ne sais pas encore 112 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 ANNEXE 2 PRISES DE POSITION PAR RAPPORT AUX TROIS MOD LES DIDACTIQUES BOUHON 09a Facettes Expos R cit Discours D couverte Apprentissage Recherche Finalit Culture g n r Savoir SF Pens e hist Elle est l acquisition d une Elle est
244. es principes d galit et de non discrimination conformit avec les Socles de comp tences et prise en compte du D cret missions 1997 avec une attention particuli re donn e aux strat gies de rem diation Le but est donc de s assurer que les manuels qui seront utilis s dans les classes correspondent aux pr rogatives p dagogiques actuelles sans toutefois imposer l utilisation de manuels r pondant des crit res stricts et exhaustifs Les r sultats de plusieurs tudes relev es dans la litt rature ont permis de d terminer les caract ristiques de ce qu est un bon manuel aux yeux des enseignants et des apprenants Dans l laboration de l outil p dagogique ces caract ristiques ont t retenues Ainsi un outil p dagogique r pond aux besoins des enseignants et des l ves s il facilite leur travail en les accompagnant dans leurs d marches Pratique et polyvalent un outil est adapt s il tient compte des p dagogies constructivistes pr conis es dans les r f rentiels officiels Il doit proposer des situations concr tes et contextualis es Tulip amp Cook 1992 variant les supports de communication papier lectronique vid os pour entretenir l int r t et l attention des l ves Bruillard amp Baron 1998 Au niveau de l laboration des manuels et autres outils p dagogiques le d cret pose un nouveau d fi concevoir des manuels respectant les conditions d agr ment tout en tenant
245. es son usage avait t impos aux enseignants en 2007 2008 et 2008 2009 et de ne pas l tendre comme il avait t initialement pr vu aux classes de 5 et 6 ann es Notre recherche montre en effet que la nouveaut de l outil semble avoir t moins favorablement per ue par les enseignants luxembourgeois que par les professeurs belges La perception de la valeur de l activit et de sa contr labilit y est sensiblement moins positive ces raisons s y ajoutent d autres que nous avons pu d gager la faveur de plusieurs s ances d information et de formation organis es au b n fice des enseignants luxembourgeois fort juste titre la plupart ont en effet regrett l absence de documents et d informations relatifs l histoire du Grand Duch de Luxembourg et d une mani re plus g n rale le peu de place accord e l histoire du monde germanique Ces professeurs ont galement estim que la collection tait d un acc s trop difficile pour des l ves de langue maternelle luxembourgeoise qui comme c est le cas en 4 ann e secondaire pour la premi re fois dans leur scolarit entament l apprentissage de l histoire en fran ais En effet jusqu en 3 ann e l enseignement de l histoire se pratique en allemand La collection Construire l Histoire ayant t con ue pour les l ves fr quentant l enseignement secondaire en Belgique francophone elle leur est apparue comme inadapt
246. esses universitaires du Sud collection Ecole et Sant Toulouse 2008 BERGER et al 09 Berger D Pizon F Bencherif L Jourdan D ducation la sant dans les coles l mentaires repr sentations et pratiques enseignantes Didaskalia n 34 accept 2009 France BERNRD et al 07 Bernard S Cl ment P Carvalho G S M thodologie pour une analyse didactique des manuels scolaires et sa mise en uvre sur un exemple In Le Manuel scolaire d ici et d ailleurs d hier demain Coord M Lebrun Presses de l Universit du Qu bec CD BERNARD et al 08 Bernard S Cl ment P Carvalho G Alves G Berger D Thiaw M Selmaoui S Khzami S Skujiene G Sami A Florbela G Yammine A Sexual transmitted infections and the use of comdoms in biology textbooks A comparative analysis across sixteen countries Review Science Education International SEI vol 19 n 2 2008 pp 185 208 66 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 BRUILLARD 05 Bruillard E Les manuels scolaires questionn s par la recherche Manuels scolaires regards crois s E Bruillard Ed Caen CRDP Basse Normandie 2005 pp 13 36 BURY 88 Bury J ducation pour la sant concepts enjeux planifications Bruxelles De Boeck 1988 CARVALHO et al 07 Carvalho G dantas C Ranna A L Luzi D Ruggier R Geier C Caussidier C Berger D Cl ment P
247. estent inf rieures celles d enfants locuteurs natifs du m me ge 5 Questions de recherche L immersion linguistique est un programme con u pour l apprentissage d une seconde langue De plus en plus d coles 195 pour l ann e 2008 2009 dont 126 au niveau primaire et le reste au secondaire pour un total de 12 301 l ves mais aussi de parents tendent vers ce mode d enseignement afin de donner un maximum de chances leurs enfants de devenir bilingues Comme expliqu pr c demment une crainte exprim e par les parents d enfants en immersion est que ces enfants ma trisent moins bien leur langue maternelle contrairement des enfants du m me ge suivant un cursus traditionnel Les tudes que nous avons examin es pr c demment d montrent que l immersion n a pas d effet n faste sur l acquisition de la langue maternelle orale ou crite en ce compris la lecture et l orthographe Ainsi de nombreuses valuations r alis es au Canada expliquent que les programmes d immersion ne nuisent pas l acquisition de la langue maternelle GENESEE 84 L tude de l exp rience immersive men e au Lyc e L onie de Waha depuis 1989 COMBLAIN et RONDAL 93 va dans le m me sens En effet elle prouve qu un enseignement dans une langue autre que la Influence de l immersion linguistique sur la ma trise du fran ais 159 langue maternelle ne constitue en rien un frein l acquisition de sa langue mate
248. esure o ils perdent une certaine ma trise du cheminement de leurs l ves Il y a l une volution qui semble in luctable et qui conduit une r duction de la transposition didactique par un acc s direct l information les TIC offrent des possibilit s importantes d apprentissage en r seau Au lieu d tre confront son seul manuel et aux seuls l ves enseignants de sa classe l apprenant peut gr ce aux TIC inscrites alors dans les modes mutuel et interpersonnel entrer en contact avec de nombreux autres apprenants Des d marches d apprentissage par r seau orient es autour de projets communs sont ainsi d velopp es Ces r seaux enrichissent les possibilit s de conflits sociocognitifs MUGNY amp CARUGATI 91 et d apprentissage coop ratif BOURGEOIS amp NIZET 97 Ils contribuent un acc s dynamique fonctionnel et interactif au savoir Par exemple des classes d l ves de 10 12 ans d une douzaine de pays ont uni leurs efforts pour effectuer une enqu te sur les habitudes t l visuelles d environ 4000 jeunes de leur ge Ils ont observ leurs propres pratiques compil les r sultats et les ont analys s notamment en diff renciant filles et gar ons Le courrier lectronique a permis la compilation et la diffusion des informations ainsi recueillies Le r seau ainsi cr a permis aux enfants non seulement d acc der une vaste information mais aussi rechercher des solutions
249. et centrale dans la perspective actionnelle et propose des t ches d apprentissage orient es vers le d veloppement de comp tences nouvelles comme l expression crite en interaction ou la m diation crite ou orale Une double page extraite de l un des manuels les plus aboutis actuellement est pr sent e ci dessous Cet extrait du manuel Sc nario met en application les nouvelles recommandations tout en gardant une pr sentation relativement traditionnelle Ce n est que relatif dans la mesure o les auteurs ont ajout de nombreux l ments comme les encadr s outils pour qui permettent l apprenant de disposer d outils compl mentaires ou les projets qui inscrivent l ensemble des activit s pr sent es dans cette double page sous un objectif plus vaste et dans une t che d apprentissage plus complexe Q UN CONCOURS JE PARTICIPE E Observez cette affiche Vrai ou Faux 1 Ces Fondation Terre Monde Je ventuviers joine L v que appelle pour du concours 2 se renseigner El r coutez et dites si c est la secr taire ou Antoine qui demande d inscription EJ 7 Recopiez et compl tez le formulaire d inscription d Antoine L v que ation et renseignements Conditions de particip tr J T amp L 01 46 89 74 77 concours terre du monde TITRE DU PROJET Les homm E Observez la pr sentation de cette lettre Z Qui crit qui Jui pPovr E Lisez La lettre 1 s agit d un
250. et perspectives Universit p dagogique d tat de Samara Quatri me conf rence internationale vol 2 2009 p 222 226 MADEC 09b Madec L Avoir le FLE sacr en Cor e du Sud Comano Babylonia n 1 2009 p 56 61 MADEC amp ARNAUD 97 Madec L amp Arnaud J F Vivre en Cor e les expatri s fran ais t moignent S oul Cor e Affaires n 31 1997 p 46 57 MEULEMANS et al 08 Meulemans D dir La m moire outil et objet de connaissance Paris Aux forges de Vulcain 2008 MONNERIE 91 Monnerie A Bienvenue en France Tome 1 Paris Didier 1991 NAKAMURA 03 Nakamura T Educational Aspirations and the Warming up Cooling down Process A comparative Study between Japan and South Korea Tokyo Social Science Japan Journal vol 6 n 2 2003 p 199 220 NUCH ZE n d Nuch ze V de Th ories pragmatiques et analyses d interactions en situation didactique Poitiers Grenoble CNED Universit Stendhal n d OAK amp MARTIN 03 Oak S amp Martin V d Teaching English to Koreans S oul Hollym 2003 PAILL 02 Paill P Sensibilit th orique in Mucchielli A dir Dictionnaire des m thodes qualitatives en sciences humaines et sociales Paris Armand Colin 2002 p 225 PIEL 98 Piel J Cor e temp te au pays du Matin Calme Arles Philippe Picquier 1998 POISSON QUINTON et al 05 Poisson Quinton S Mah o Le Coadic M amp Vergne Sir
251. et de structuration des acquis Les outils p dagogiques tels que d finis dans le D cret remplissent plusieurs fonctions et peuvent tre associ s plusieurs cat gories de manuels puisqu ils peuvent par exemple la fois int grer des r f rentiels dans lesquels rechercher des informations des fiches d aide dans un but de r gulation des apprentissages et de fiches de synth se afin de structurer les connaissances et savoirs pr sent s 2 3 Une diminution de l utilisation Malgr cette position centrale occup e par le manuel dans lacte d enseignement apprentissage on a pu observer une p riode de plusieurs dizaines d ann es durant laquelle le manuel a t relativement absent des classes Outre les donn es chiffr es qui appuient ce constat au niveau p dagogique la question importante est de d terminer les causes qui ont entrain cette diminution de l utilisation des manuels Ball et Cohen 1996 qui reprennent les r sultats de plusieurs recherches d terminent trois causes qui ont conduit les enseignants aux Etats Unis ne plus se r f rer au manuel la non prise en compte des besoins des enseignants par les concepteurs la n cessit de remanier les manuels afin de s adapter au public 14 et l image pr gnante qu un bon enseignant est un enseignant autonome qui ne se conforme pas un manuel Demeuse et Monseur 2000 Lebrun B dard Hasni et Grenon 2006 puis plus r cemment Lenoir et ses collaborat
252. et le travail des g n rations pass es comme si nos savoirs n taient pas la reconstruction amplifi e des savoirs transmis Il n est pas pensable d appr cier la litt rature sans livres Pourquoi d couvrir la science sans organisation l histoire sans rep res temporels la grammaire sans r f rents Utiliser un manuel scolaire ne signifie pas n cessairement le suivre scrupuleusement de la premi re la derni re page Ce n est pas parce qu un enseignant utilise un manuel qu il ne peut pas partir des situations de vie des enfants et de la vie de classe Le manuel n est qu un outil au service des apprentissages Libre chacun de l utiliser de la mani re qui lui para t la plus appropri e pour assurer l efficacit des apprentissages de ses l ves Ceux ci y trouveront diff rentes pistes structur es pour mieux ma triser leurs d couvertes une information nouvelle une aide la structuration des exercices d approfondissement des prolongements ludiques Et il ny a pas de raison que cela les emp che de cr er leurs propres rep res avec leurs mots personnels Tous les manuels ne sont pas mettre dans le m me panier Un ouvrage de r f rence comme un atlas ne peut pas tre strictement compar un cahier d exercices Une grammaire structur e en fonction des apprentissages ne peut tre assimil e un manuel qui proposerait un cheminement didactique avec des situations d apprentissage pour d couvrir
253. et sur les conditions de r ussite de leur action ils favorisent une valuation centr e sur l l ve en les associant l valuation de leurs apprentissages et de leurs productions ils visent la structuration par l l ve des acquis nouveaux en pr voyant des moments de synth se dans une perspective d int gration et de transfert ils visent l int gration par l l ve de ses ressources personnelles en lui proposant des t ches l incitant faire des liens entre les diverses choses apprendre et les mettre en perspective d utilisation ult rieure ils visent la recherche de sens dans chaque apprentissage en aidant voquer les situations de vie professionnelle sociale ou personnelle dans lesquelles l l ve va pouvoir mobiliser ses savoirs ses savoir faire et autres ressources 8 Bibliographie BOURGEOIS amp NIZET 97 Bourgeois amp Nizet J 1997 Apprentissage et formation des adultes Paris PUF BRAIBANT amp GERARD 96 Braibant J M amp Gerard F M Savoir lire une question de m thodes Bulletin de psychologie scolaire et d orientation 1 1996 p 7 45 Le manuel scolaire outil efficace mais d cri 23 CARETTE 01 Carette V Le manuel scolaire outil pour l l ve In Y Lenoir B Rey G R Roy amp J Lebrun dir Le manuel scolaire et l intervention ducative regards critiques sur ses apports et ses limites Sherbrooke Editions du CRP 2001
254. eurs 2007 proposent plusieurs explications ce ph nom ne en synth tisant les r sultats de recherches anglo saxonnes et francophones Le principal argument avanc porte sur le d calage entre le manuel scolaire et les avanc es dans le domaine p dagogique les manuels s ancrent un mod le d intervention ducative de types h t ronome et coactif Lebrun B dard Hasni et Grenon 2006 p 41 c est dire qu ils induisent un 10 Habboub 2005 distingue les dispositifs d ordre instrumental en termes d quipement et les dispositifs d ordre proc dural c est dire comme processus de formation Lenoir et ses coll gues consid rent le manuel la fois d une fa on instrumentale et d une fa on proc durale 11 Substitution for learning processes substitution for teaching potential substitution for the program p 61 12 1 faut consid rer les termes externe et interne en fonction de l apprenant 13 La cat gorisation s effectue partir de deux indicateurs le niveau de savoir savoir savant ou a contrario savoir transpos et le niveau de didactisation de faible importante 14 Ce que Vargas 2006 stipule comme imperfection inh rente c est dire qui est in vitable par la nature m me du manuel con u dans une optique de diffusion une large chelle et par cons quent qui ne peut tenir compte des sp cificit s propres chaque utilisateur L utilisation des manue
255. eurs enseignants leur proposent en sont inspir s En outre alors que le Gouvernement de la Communaut fran aise critique les photocopies en affirmant qu elles ne forment pas un outil suffisamment structur ARENA 06 nous pouvons remarquer que le recours aux manuels scolaires par les enseignants ne freine pas leur usage En bref nos r sultats nous permettent de constater que les manuels scolaires sont davantage utilis s par les enseignants que par les l ves ce qui va donc l encontre de la volont du d cret qui est de r habiliter leur utilisation par les l ves ARENA 06 Toutefois nous devons tre prudents dans cette affirmation tant donn que les enseignants ont affirm avoir recours ces outils en se r f rant leur d finition alors que nous avons analys l utilisation de manuels scolaires par les l ves en nous r f rant la d finition de la Communaut fran aise En effet alors que la Communaut fran aise d finit le manuel comme un outil destin l l ve dans son processus d apprentissage les enseignants le d finissent comme une aide p dagogique qui guide leurs pratiques Il n est donc pas tonnant que ce dernier se retrouve davantage entre les mains des enseignants que des l ves En outre le retour des manuels scolaires sur les bancs des l ves de premi re et deuxi me ann es primaires ne semble assur tant que les enseignants affirmeront ne pas tre convaincus par les outils
256. faisant Pour pallier cette lacune l id e d une immersion linguistique lanc e au Canada dans les ann es soixante s est progressivement implant e dans diff rentes r gions du globe Les nombreuses valuations r alis es au Canada sugg rent que les programmes d immersion ne nuisent pas l acquisition de la langue maternelle Il n y aurait pas de diff rences long terme entre les l ves d immersion et les monolingues GENESEE 84 HAMERS et BLANC 001 Quatre grandes difficult s mergent du bilan de l apprentissage traditionnel des langues trang res Premi rement l apprentissage d bute trop tard Au vu de la plasticit c r brale enfantine la p riode sensible pour les aspects phonologiques du langage s tendrait de la naissance huit ou neuf ans Apr s cet ge des apprentissages seront toujours possibles mais ils seront plus lents et plus difficiles FORGES 03 Deuxi mement l apprentissage scolaire est trop peu intensif Au cours de la scolarit secondaire quatre heures sont accord es l apprentissage d une langue trang re ce qui est d risoire en regard du nombre d ann es qu un enfant passe apprendre sa langue maternelle RONDAL et COMBLAIN 01 L apprentissage scolaire des langues est galement trop normatif La priorit devrait tre accord e l aspect essentiel de l apprentissage d une langue la communication et non pas la grammaire RONDAL et COMBLAIN 01 E
257. familles h t roparentales lors de l analyse experte On peut citer le cas d un manuel d anglais de 2nde professionnelle et terminale BEP sur lequel on peut voir le dessin d un jeune homme couch en train de r ver son avenir Ce type de repr sentations est probl matique en ce sens qu il r pond la norme dominante sans se pr occuper de l existence du groupe minoritaire consid r ici En d pit de ces constats certaines disciplines semblent plus que d autres appropri es pour traiter de l homosexualit Nous avons notamment constat dans des manuels d ducation civique de 5e au sein du chapitre consacr au refus des discriminations qu il est parfois fait mention de l orientation sexuelle mais ce crit re est rarement approfondi De la m me mani re un enseignant de SES consid re sa discipline comme particuli rement riche pour aborder cette question il cite d ailleurs un certain nombre de documents consacr s homosexualit contenus dans des manuels qu il utilise ou a utilis titre d exemple sur le th me de la famille il se souvient d un texte qui tend dispara tre sur les mariages entre femmes au Soudan expliquant que les femmes st riles taient consid r es comme des hommes ces mariages taient alors per us comme des mariages h t rosexuels L analyse experte des chapitres en lien avec un groupe discrimin met en relief la revendication de certains droits par les personnes homosexuell
258. ffet pour notre part nous nous r f rons la d finition du Gouvernement de la Communaut fran aise et nous avons analys les utilisations des manuels scolaires agr s par les l ves en nous r f rant cette d finition Par contre dans notre tude seulement pr s d un quart des enseignants attribuent une d finition qui semble s approcher de celle du d cret car ils y incluent l l ve et ses apprentissages A contrario plus de la moiti des enseignants donnent une d finition au manuel scolaire qui ne semble s accorder celle du d cret En effet ils d finissent cet outil comme une aide p dagogique pour leurs pratiques La Communaut fran aise de son c t pr cise que le manuel scolaire est un outil destin l l ve En outre certains enseignants incluent dans leur d finition les livres qui contiennent des d exercices ou les guides p dagogiques destin s aux enseignants au contraire du d cret qui les exclut de sa d finition Par cons quent cette diversit et les quelques divergences entre certaines d finitions attribu es par les enseignants et celle de la Communaut fran aise nous am nent tre prudents dans l analyse de l utilisation des manuels scolaires par les enseignants Nous pouvons pr sent nous pencher sur notre deuxi me hypoth se laquelle non ait que les enseignants justifient leur non utilisation de manuels scolaires et celle des l ves par des raisons didactiques N
259. fin que le choix a t fait sur l approche par r solution de probl mes mais d autres approches peuvent tre tudi es telle que l approche par l int gration des acquis en particulier une approche par les comp tences Celle ci apporte une plus value incontestable tant en termes d efficacit interne qu en termes d efficacit externe ou d quit ROEGIERS amp DE KETELE 01 2 4 Styles p dagogiques L axe d analyse relatif aux styles p dagogiques est construit de fa on permettre de r pertorier les types d approches pr conis s par les diteurs des manuels Cet axe d analyse pr sente quatre styles p dagogiques visant cat goriser les contenus textuels ABROUGUI et al 07 Chaque phrase peut tre r f renc e suivant l un des styles en fonction du degr de la probl matisation de la participation et du d veloppement de l esprit critique de l l ve Le tableau 1 pr sente les quatre styles p dagogiques et leurs indicateurs Le paragraphe suivant clarifie bri vement cette cat gorisation 2 4 1 Le style informatif Dans ce style les phrases apportent uniquement des informations ce sont des donn es des faits Il n y a pas de probl matisation pas de demande de r flexion pas de proposition d action 2 4 2 Le style injonctif Dans ce style les phrases ont un style imp ratif ou injonctif vous devez faire ceci Faites comme a parce que la science le montre Le message ou le
260. fique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 144 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Probl matique A l re o le foisonnement des ressources la port e de l enseignant est un fait incontestable l utilisation exclusive du manuel pour l enseignement d une langue trang re en l occurrence du fran ais est consid r e non seulement comme d pass e mais constitue t elle une utopie En outre les apports du progr s de la technologie ainsi que ceux de courants p dagogiques modernes dans le domaine de la didactique des langues tels que la centration sur l apprenant la notion d interdisciplinarit et d interculturalit etc nous ne permettent plus de consid rer l enseignant d une langue trang re comme un simple applicateur d un manuel Cela veut dire que l enseignant doit transgresser le manuel soit occasionnellement soit compl tement En effet les motivations qui pourraient pousser les enseignants de FLE s atteler la confection de son propre mat riel didactique sont plusieurs Consid rons tout d abord ce que LEMEUNIER QUER 04 appelle le plaisir personnel et la valorisation de soi p 29 mergeant de la cr ation didactique D ailleurs le fait de se prendre la peine d laborer son propre mat riel montre un autre degr d int r t de la part de l enseignant pour les besoins langagiers et affectifs particuliers de ses apprenants
261. ge d une langue qui ne sera selon eux peut tre pas attrayante 10 ou 12 ans mais sont conscients que cette langue leur sera utile L apprentissage de l anglais se fera par la pratique de la culture mondiale dominante De nombreuses tudes montrent que les performances des enfants immerg s sont significativement inf rieures celles des enfants non immerg s tant dans les preuves de lecture que dans les preuves d orthographe en d but de parcours immersif et que cette diff rence tend diminuer fortement dispara tre g n ralement d s la troisi me ann e primaire voire s inverser par la suite pour la plupart des habilet s test es Une revue presque exhaustive de cet aspect a t r alis e par HAMERS et BLANC 00 L originalit de notre tude r side dans la comparaison de performances en langue maternelle en orthographe et en compr hension la lecture des l ves de deuxi me secondaire ayant suivi un programme immersif depuis huit ans ceux ayant suivi un cursus traditionnel tous dans le m me tablissement scolaire et avec le m me bassin de recrutement Pour collecter les donn es nous avons proc d la passation dans le groupe immersion et dans le groupe non immersion de diff rentes preuves afin de comparer les performances de ces deux groupes Les l ves de cette tude sont tous scolaris s en deuxi me ann e secondaire de l enseignement g n ral dans la m me co
262. giques et pist mologiques typiques de l historien lesquelles sont consid r es comme essentielles dans le cadre d un cours d histoire qui progressivement volue dans une optique de formation historique et citoyenne Ce passage au discours d couverte va donc de pair avec une volution au plan des finalit s de l enseignement de l histoire Essentiellement orient depuis l apr s seconde guerre mondiale dans le sens de la transmission d une culture historique celle de l honn te homme il devient un cours qui par la formation m thodologique offerte aux l ves et les contenus essentiels qu ils auront t amen s construire travers l analyse et l interpr tation de la documentation vise d abord et avant tout donner aux jeunes les cl s pour comprendre et agir dans le monde qui les environne Ce mod le d apprentissage de l histoire nous semble cependant comporter un certain nombre de limites En effet en conf rant l enseignant la t che d organiser les contenus apprendre en une synth se pr tablie le discours d couverte prive l l ve d une dimension centrale de l apprentissage la mise en relation des contenus qu il a pu d couvrir et leur organisation constituant notre sens un moment cl de l acte d apprendre Il conduit galement l enseignant dans bien des cas privil gier la logique d exposition du savoir avant sa logique de
263. graphe Le groupe ayant obtenu les meilleurs scores en orthographe est celui des filles inscrites dans un cursus traditionnel 90 02 Maximum N Moyenne Ecart type possible 38 Immersion Gar ons 9 28 89 6 373 Filles 11 32 45 1 695 Non immersion Gar ons J 30 57 3 207 Filles 14 34 21 2 665 Tableau 1 Moyennes et carts types l preuve d orthographe selon d tre en immersion ou pas et selon les sexes Le groupe de gar ons en immersion obtient en moyenne 76 02 et celui des gar ons qui ne sont pas en immersion 80 44 l preuve d orthographe Le groupe de filles en immersion obtient en moyenne 85 39 et celui des filles qui ne sont pas en immersion 90 02 l preuve d orthographe Nous pouvons remarquer que les erreurs sont assez similaires dans les deux groupes immersion non immersion Les mots ou sons ins r s dans la dict e afin d valuer l influence du n erlandais sur la ma trise du code orthographique fran ais ne semblent pas avoir perturb les l ves de la section immersive puisque les erreurs de ce type sont tr s rares Ces donn es confortent les conclusions de nombreuses recherches selon lesquelles il n y a aucune influence n gative du n erlandais appris depuis huit ans en immersion sur la ma trise du code orthographique fran ais 7 2 En compr hension la lecture Les meilleures performances en compr hension la lecture pour le premier
264. groupe sous repr sent dans les manuels scolaires 15 5 des illustrations analys es montrent un s nior 2 images seulement sont li es aux in galit s qu ils subissent et sur 14 chapitres traitant de probl matiques li es la discrimination un seul voque les s niors avec les th mes de la retraite et de la sant Quant aux exercices de math matiques 3 font mention d un personnage pouvant tre per u comme appartenant ce groupe d ge Les enseignants confirment la raret de la mise en exergue de ce crit re dans les chapitres abordant les discriminations en ducation civique M 2 29 la d nonciation des in galit s qu ils subissent dans l ensemble des manuels M 3 46 et plus g n ralement leur pr sence dans les ouvrages M 2 95 tout en d plorant ces manques M 5 43 Par contre les r pondants n estiment pas que ce groupe soit d valoris dans les manuels M 2 52 m me si cette moyenne diff re d une discipline l autre F 2 76 3 33 p lt 05 pla ant les s niors dans des situations plus valorisantes en sciences M 2 12 qu en Histoire G ographie M 3 43 Pour ces participants les s niors sont essentiellement cit s en cours en abordant le th me du travail et dans des contextes plut t n gatifs voire stigmatisants discrimination l embauche adaptation des s niors au travail et du travail aux s niors ch mage d part la retraite ou encore relativement d autres sujets qui participent
265. health promotion textbooks comparative study Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 58 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Le manuel est un outil didactique travers lequel la soci t garantit la scientificit didactique scientifique p dagogique et la comp tence professionnelle des enseignants Par ailleurs l influence des manuels appara t encore plus pr pond rante dans les pays en voie de d veloppement o ils constituent le vecteur essentiel de l actualisation des r formes et de la r ussite ducative UNESCO 02 Le choix des contenus de savoir enseigner se fait par rapport aux programmes scolaires et aux instructions officielles Les manuels scolaires sont l un des premiers lieux de la mise en texte du contenu de ces programmes Ils pr sentent d veloppent et interpr tent le programme travers un contenu con u dans et pour un cadre scolaire Ils repr sentent ainsi un niveau sp cifique dans le mod le de transposition didactique C est le r sultat de plusieurs strat gies comme a strat gies menant l laboration de programmes officiels et programmes impliquant l influence de parties prenantes diff rentes minist re de l ducation la famille les associa
266. hoisir un manuel scientifique Les l ments qui ressortent peuvent tre rassembl s en trois cat gories utilit pour l enseignant L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences 75 potentialit s d apprentissage et approche concr te des contenus 17 Voici quelques exemples des l ments cit s par les enseignants l utilisation de mots cl s et leur identification dans le texte la pr sence de sch mas le degr de difficult int gration d exp rimentation de sujets et de situations probl me contextualis s et en lien avec la r alit Les enseignants sont la recherche d outils utiles qu ils peuvent exploiter dans leur classe directement avec les l ves et qui facilitent leur apprentissage 4 2 L nergith que un outil p dagogique en veil initiation scientifique 4 2 1 M thodologie Compte tenu des besoins actuels des enseignants et des l ves il convenait de s interroger sur le type d outil construire S interrogeant sur l utilit d un manuel dans une optique d volution la fois mat rielle et p dagogique Allard Aubin amp Lebrun 2007 les chercheurs sont arriv s au constat que outre les qualit s auxquelles un manuel doit satisfaire il ne peut servir d unique outil pour l enseignant Rarement propos seul par les diteurs le manuel scolaire n est qu une partie d un outil p dagogique Borne 1998 Un ensemble de produits
267. hotocopies de pr palaetfTi la Proposent un d roulement des Evitent les r flekion Facilitent ma pr paration mat rielle Le r seau R3 ci dessous est constitu essentiellement de variables relatives l opinion des enseignants sur les supports d enseignement commercialis s S il semble exprimer un a priori n gatif en raison de l opinion n gative port e sur certains arguments c est une opinion positive qui constitue le fondement de ce r seau Ainsi les enseignants constitutifs de ce r seau d clarent que les supports commercialis s ne permettent pas un travail dans une classe plusieurs niveaux ne proposent pas d valuation en fin de s quence ne r duisent pas le travail de correction mais ces supports donnent voir le travail men en classe et surtout fournissent des l ments th oriques accessibles de tous Ces supports apportent donc un contenu th orique qui permet d clairer et de comprendre les choix op r s par les concepteurs du ou des supports utilis s La variable connexe relative l importance du travail de r flexion participe de cette dimension L hypoth se d une relation enseignant support d enseignement fond e sur l adaptation est envisageable tout comme une utilisation allant au del de l application Figure 6 R seau R2 Proposent un Permettent un travail en Proposent une d roulement des diff rents groupes dans une valuation de fin situations so
268. i AMADIEU 04 il appara t fondamental d informer les l ves de cette r alit Ceci est d autant plus pr judiciable cette classe d ge que les manuels tendent repr senter des s niors inactifs de fa on r it r e De plus des s niors actifs mis en sc ne peuvent faire figure d exception personnalit s politiques grands scientifiques philosophes crivains et rendre difficile la g n ralisation L individualisation des membres de groupes discrimin s constitue l une des pr conisations essentielles ressorties de notre tude et un th me voqu de mani re r currente par les sp cialistes de chaque domaine contact s Les groupes minoritaires au sens du prestige et du pouvoir tendent en effet tre per us et m me se percevoir comme un tout homog ne et indissociable un agr gat tandis que les membres des groupes majoritaires ou dominants sont per us et se per oivent comme des collections d individus distincts les uns des autres LORENZI CIOLDI 88 02 Cette repr sentation de chaque groupe qui s impose tout individu est de nature exacerber la cat gorisation et par cons quent les st r otypes pr jug s et discriminations Depuis la fin de la seconde guerre mondiale la psychologie sociale cherche comprendre comment est produite la discrimination mais aussi quels sont les moyens de l enrayer De nombreuses hypoth ses et th ories ont t d velopp es parmi lesquelles la d cat gorisation le pa
269. ic cibl locuteur d une langue et souhaitant s int resser une seconde langue Ainsi si le manuel s adresse des francophones souhaitant apprendre l italien un anglophone ne pourra pas l utiliser Cela implique galement d utiliser deux types d ouvrages qui se confondent parfois le recueil de textes traduits et le manuel de grammaire Ces diff rents manuels sont identiques ceux propos s pour l enseignement du grec et du latin Leurs concepteurs n ont pas seulement emprunt les m thodes d apprentissage Ils ont galement calqu leurs ouvrages sur ceux qui existaient d j Cr er une m thode ex nihilo peut tre difficile et comme nous l avons dit plus haut le grec et le latin sont des langues prestigieuses Il semble alors logique de s en inspirer voire de copier les m thodes d apprentissage qui leur sont associ es Pensons galement au public qui tait habitu ces m thodes Il les acceptait donc d autant plus facilement Cette m thodologie d enseignement a perdur plusieurs si cles Parmi les h ritiers de la m thode traditionnelle nombreux sont ceux qui ont abandonn la traduction pour proposer des ouvrages r dig s uniquement en langue cible Ils trouvent encore aujourd hui leur public car dans un grand nombre de classes de langue vivante notamment universitaires en France ce que l on nomme le th me version est toujours bien pr sent malgr les diff rentes m thodologies
270. icace mais d cri 19 5 Les manuels d marche p dagogique le d fi de l ouverture Qu en est il des manuels int grant la d marche p dagogique ceux qui sont souvent consid r s comme des carcans et vraisemblablement le sont parfois En 1991 d j Jean Louis Jadoule titrait dans un dossier Manuels scolaires de la revue chec l chec Tout d pend de l usage qu on en fait JADOULE 91 Un outil quel qu il soit n a jamais enferm son utilisateur celui ci est toujours libre de l utiliser comme il le veut N anmoins il est vrai que plus l outil est sophistiqu plus cette libert de l utilisateur est limit e ou difficile exercer Si les enseignants veulent se sentir libres d utiliser les manuels scolaires comme ils le souhaitent m me en s en d tachant fortement ils pourront toujours le faire tout en continuant b n ficier de leurs avantages notamment en termes d efficacit Nous pensons n anmoins que cet espace de libert doit tre favoris par les auteurs Pour cela il convient d laborer des manuels ouverts c est dire des manuels o l on peut facilement connecter ou d connecter l une ou l autre option et o on peut entrer de diff rentes mani res Ces manuels ouverts proposeraient certes une d marche p dagogique mais de mani re explicite le feraient en ouvrant plus de portes qu en en fermant GERARD 2003 Ces manuels proposeraient plusieurs situations
271. icale Le choix des auteurs du NSF1 de restreindre le contenu grammatical et de privil gier les micro objectifs d finis en termes de moyens linguistiques th me lexical cat gorie des grammaires traditionnelles ou notionnelles ou en termes d actes de parole GIRARDET 88 4 l auteur souligne cadre tr s bien avec mon souci didactique de tenir compte des contraintes contextuelles avec ma volont d initier en douceur les apprenants au syst me de la langue Ce choix d une progression lente fait que les actes de paroles interviennent au fur et mesure des le ons de mani re classique Se pr senter par exemple s apprend dans les premi res le ons tandis que protester montrer son d saccord insister actes plus d licats et la fr quence moindre se retrouvent dans la quatri me et derni re unit Malgr la pr sence de personnages appartenant divers univers sociaux artistes parisiens leveurs aveyronnais retrait s bourguignons architectes 33 En juin 2005 pour les besoins d un examen final individualis j ai propos parmi des images de personnalit s une photographie on ne peut plus criante des Beatles Un nombre impressionnant d tudiants fut pourtant incapable de reconna tre les Fab Four Quelques uns parmi ceux qui les identifi rent leur attribu rent la nationalit am ricaine ou allemande M me la c l brissime Lady Di dont le d c s accidentel
272. iens ou les lyc ens c est aussi un p re une m re en puissance Nouveau parall le utile avec le Japon It s a teacher s job to assume a parental attitude ROHLEN 83 196 Une des cons quences de ce blanc seing accord par la soci t sud cor enne aux enseignants a conduit un autoritarisme qui bien que contest aujourd hui reste fort r pandu et prend encore parfois la forme de ch timents corporels les coups de baguette n ont pas disparu loin s en faut Les classes surcharg es peuvent tre une autre raison permettant de comprendre cet autoritarisme des enseignants Face une quarantaine d adolescents il peut en effet tre tentant d imposer la discipline par la coercition Pourtant en croire Defeng Li dans son analyse sur les difficult s de l approche communicative en classe d anglais en Cor e du Sud analyse qui tant donn la force d inertie du syst me reste pertinente aujourd hui les l ves sud cor ens entrant au coll ge semblent tre des mod les de sagesse As students have already been in school for at least 6 years by the time they enter middle school they have become accustomed to the traditional classroom structure in which they sit motionless take notes while the teacher lectures and speak only when they are spoken to LI 691 22 On peut ainsi affirmer sans exag rer que les six ann es suppl mentaires pass es dans l enseignement secondaire parach vent une f
273. ientifique les math matiques l histoire Salah Eddine Khzami de l cole normale sup rieure de Marrakech Maroc se livre l analyse comparative de manuels scolaires de biologie de trois pays m diterran ens France Liban Maroc du point de vue des contenus et des objectifs Il questionne les images pour l ducation la sant ce mod le privil gie l ducation la sant et la pr vention les styles p dagogiques utilis s L quipe du professeur Demeuse de l Universit de Mons Belgique a labor un outil p dagogique utilisable en veil scientifique en se r f rant aux qualit s attendues d un bon manuel sur base de la litt rature scientifique et de l approche par comp tences pr n e par la Communaut fran aise de Belgique Elle se concentre sur les caract ristiques influen ant la qualit du manuel Laurence Leroyer de l Universit de Caen France adopte un point de vue original les supports utilis s par l enseignant en math matiques hors du temps de classe Comment les manuels supports propos s par les diteurs sont ils utilis s pour la pr paration des activit s de classe Jean Louis Jadoulle et Mathieu Bouhon le premier de l Universit catholique de Louvain et de l Universit de Li ge Belgique le second de l Universit de Sherbrooke Qu bec Canada se concentrent sur la motivation des enseignants utiliser une collection de manuels Construire l histo
274. ieu au pass BERGER 09 mais aussi l avenir comme le propose l organisation mondiale pour la sant WHO 97 Mais quelle conception de PES a t privil gi e dans les programmes et les manuels scolaires de biologie et quel mod le de sant a t on voulu promouvoir dans l enseignement de cette discipline Nos questions de recherche ont t formul es comme suit Quelle est la nature des images pour PES Quel mod le de sant est privil gi dans ces manuels Quels sont les styles p dagogiques utilis s L objet du pr sent article est d analyser les contenus de manuels scolaires de trois pays m diterran ens France Liban et Maroc Ces trois pays appartiennent l aire culturelle m diterran enne L analyse des conceptions d enseignants et de futurs enseignants sur l ducation la sant effectu e dans le cadre du projet Biohead Citizen CARVALHO et al 08 a montr des diff rences significatives Partant de ce constat nous avons cherch mettre en vidence d ventuelles diff rences concernant le th me de PES dans les manuels scolaires utilis s dans ces trois pays 2 Contexte conceptuel 2 1 Le mod le de sant La sant est un processus volutif troitement d pendant d un environnement culturel social conomique et politique qui n cessite une approche pluridisciplinaire Deux mod les principaux participent d finir le concept de sant le mod le biom dical MB et le mod
275. ieys A Festival 1 Paris CLE International 2005 POUILLON 87 Pouillon J L uvre de Claude L vi Strauss in L vi Strauss C Race et histoire Paris Deno l Folio Essais 1987 1952 p 87 127 QUIVY amp VAN CAMPENHOUDT 95 Quivy R amp Van Campenhoudt L Manuel de recherches en sciences sociales Paris Dunod 1995 ROBERT 08 Robert J P Dictionnaire pratique de didactique du FLE Paris Ophrys 2008 ROBINSON 03 Robinson J H Teaching Koreans Within Their Own Linguistic and Cultural Contexts in Oak S amp Martin V d Teaching English to Koreans S oul Hollym 2003 p 213 228 ROHLEN 83 Rohlen T P Japan s High Schools Berkeley University of California Press 1983 SOH 03 Soh Y H Teaching EAP in Korean Universities A Tasked based Approach in Oak S amp Martin V d Teaching English to Koreans S oul Hollym 2003 p 125 142 SAINT GUILHEM 02 Saint Guilhem C Cor e du Sud Guides Bleus vasion Paris Hachette 2002 VALLET 97 Vallet O La victoire des dragons L Asie va t elle dominer l Europe Paris Armand Colin 1999 VAN WOLFEREN 90 Van Wolferen K L nigme de la puissance japonaise Paris Hachette Pluriel 1990 R f rences sur le WEB KIM 02 Kim J P Korea A Cross Cultural Communication Analyzed Asian EFL Journal juin 2002 http www asian efl journal com june 02_jk html page consult e le 24
276. iffusion analyse des circuits de production prise en compte de la recherche d un public le plus vaste possible tout en s ouvrant la gestion de l h t rog n it des apprenants relations avec les utilisateurs ou les prescripteurs recours l dition classique ou la micro dition ou la mise en ligne sont autant de domaines non exhaustifs qui peuvent tre explor s Sur le plan de la distribution peuvent aussi tre questionn es les conditions de p rennit de succ s d chec de r dition en relation ou non avec les prescriptions officielles Ce peut aussi tre l occasion de traiter du photocopillage et de ses effets p dagogiques financiers moraux ou thiques Face l objet dit et selon les choix de support il peut sembler pertinent de s interroger sur la variabilit de son usage entre les mains des enseignants des l ves des parents voire des inspecteurs Que sait on exactement en effet de l usage que les enseignant e s font en classe des manuels scolaires et des mat riels didactiques Pourquoi les praticiens de la p dagogie d cident ils d y avoir recours ou non Comment choisissent ils un ouvrage plut t qu un autre Sans oublier les usages impr vus ou d tourn s Vient aussi la discussion de la qualit des ouvrages Sans doute certains sont ils meilleurs que d autres mais selon quels crit res les distinguer avec quels outils Comment construire ces derniers et les
277. ifs Montr al 26 et 27 avril 2007 GERARD et ROEGIERS 03 G rard F M et Roegiers X 2003 Des manuels scolaires pour apprendre concevoir valuer utiliser Bruxelles De Boeck HABBOUB 05 Habboub E 2005 La didactique professionnelle et la didactique des savoirs professionnels dans la documentation scientifique francophone Sherbrooke Universit de Sherbrooke M moire de ma trise HARDER 89 Harder A K 1989 Attitudes towards reading science textbooks The American Biology Teacher 51 4 208 212 KOZULIN et al 07 Kozulin A Gindis B Ageyev V S et Miller S M 2007 Vygotsky s Educational Theory in Cultural Context Cambridge Cambridge University Press LAPOINTE THERIEN VEILLETTE 91 Lapointe J Th rien L Veillette M 1991 Mod le d laboration et de validation du mat riel didactique en formation professionnelle Revue des sciences de l ducation vol 17 n 1 57 75 LEBRUN LENOIR LAFOREST LAROSE ROY SPALLANZANI PEARSON 02 Lebrun J Lenoir Y Laforest M Larose F Roy G R Spallanzani C amp Pearson M 2002 Pas and Current Trends in the Analysis of Textbooks in a Quebec Context Curriculum Inquiry vol 32 n 1 51 83 LEBRUN et al 06 Lebrun J B dard J Hasni A et Grenon V 2006 Le mat riel didactique et p dagogique soutien l appropriation ou d terminant de l intervention ducative Sainte Foy Presses de l Universit
278. ignement de l histoire depuis les ann es 60 constituent des instances face auxquelles les enseignants d histoire prennent position de mani re structur e et coh rente Sur cette base nous avons proc d au moyen d une analyse en clusters m thode des K means un classement des enseignants en trois groupes en fonction de leur adh sion un des trois mod les didactiques de l histoire l expos r cit le discours d couverte ou l apprentissage recherche R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 105 2 3 Le contexte de travail des enseignants 2 3 1 L origine socio conomique des l ves Les enseignants uvrant avec un public plus favoris au plan socio conomique sont ils plus ou moins enclins percevoir positivement la collection de manuels Construire l Histoire Ou est ce plut t la tendance de leurs coll gues qui fr quentent des l ves moins favoris s Faute de donn es relatives cette variable pour le Grand Duch de Luxembourg nous n avons pas pu la prendre en compte dans l analyse de r gression qui suit Par contre le test de corr lation r alis sur base de l indice socio conomique qui qualifie le recrutement de chaque tablissement d enseignement secondaire en Communaut fran aise de Belgique donne un r sultat non significatifs l origine socio conomique des l ves ne pr dit donc pas la motivation des enseignants utiliser la col
279. il est associ d autres supports p dagogiques pr vus ou non pour la classe l origine Dans le domaine du Fran ais Langue trang re qui va nous int resser plus particuli rement il existe depuis plus de vingt ans des ouvrages destin s compl ter les manuels et proposer des documents didactis s et exploitables en classe par les enseignants Ces livres dont les orientations sont vari es permettent de travailler avec des documents s lectionn s et accompagn s par des activit s pour la classe ou cr s sp cifiquement en vue de cette utilisation comme peut l tre le manuel L enseignant travaille alors avec un support p dagogique valid par une quipe ditoriale et par une diffusion qui peut tre large Cela peut tre per u comme une position confortable face celle qu adopte ce m me enseignant lorsqu il utilise ses propres documents La conception de supports p dagogiques implique effectivement une certaine ins curit pour le professeur qui choisit de proposer sa classe une s quence p dagogique qu il a con ue lui m me Se pla ant en position de cr ateur il se soumet au jugement ventuel des apprenants et endosse la responsabilit du document et des activit s qu il introduit dans la classe Si les documents authentiques 1 sont la plupart du temps bien per us ils sont parfois regard s avec suspicion justement parce qu ils sortent de l ordinaire L enseignant peut d s lors se voir
280. immerg moyenne 16 pour le texte d un niveau de deuxi me secondaire Par contre nous observons l inverse pour le texte d un niveau de troisi me secondaire Immersion moyenne 9 15 non immersion moyenne 8 76 Ces diff rences statistiquement non significatives ne doivent pas occulter la pr sence d une performance meilleure du groupe immersif pour des t ches plus complexes telles qu identifier la signification de certaines structures d un texte Nous concluons donc que dans notre cas d l ves de 2e secondaire d une m me cole les l ves immerg s ne devraient pas en compr hension en lecture souffrir du dispositif scolaire immersif par rapport leurs pairs unilingues 162 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Ces conclusions ne sont videmment valables que pour des sujets de m me ge et de m mes caract ristiques dans le cadre d un programme immersif d butant en premi re primaire en langue n erlandaise commen ant l apprentissage de la lecture en fran ais Une tude qui s int resse un enseignement immersif entrepris des niveaux scolaires sup rieurs ou dans une langue diff rente serait susceptible d observer des r sultats diff rents En effet nous n avons valu que deux classes immersion non immersion il convient donc de consid rer ces r sultats avec prudence Des recherches ult rieures sont plus qu indispensables pour autoriser une g n ralisation de nos r
281. imprim sa marque dans maints domaines notamment celui de l ducation Aujourd hui encore the educational systems of Japan and South Korea are basically very similar NAKAMURA 03 201 9 Ce qu a crit ce sp cialiste du Japon propos de l ducation dans l Archipel est l encore tout fait convertible dans la Cor e d aujourd hui L environnement ducatif japonais est d autant plus hostile la cr ativit qu il per oit la curiosit intellectuelle comme une menace aux conventions et s empresse de la r primer VAN WOLFEREN 90 104 1051 10 Cet article est disponible dans son int gralit l adresse http www apmep aix mrs org ancienneslettres htm 11T existe m me des Sparta hagwon pensionnats non mixtes l entra nement particuli rement intensif comme le laisse sugg rer leur nom FLE de l enfer en Cor e du Sud 119 retardataires Jusqu au trafic a rien soumis pour la circonstance des r gles sp ciales afin d viter que le bruit des r acteurs ne perturbe les preuves de compr hension orale de cor en et d anglais Et pendant que les candidats l universit planchent sur leurs QCM devant les grilles des centres d examen dans les temples et les glises les m res prient MADEC 09b 57 2 2 2 Les langues trang res LE Elles sont au nombre de huit allemand anglais arabe 2 chinois espagnol fran ais japonais russe L anglais est
282. ines Khzami amp al Dehont amp al Leroyer Jadoulle amp Bouhon e Le cas sp cifique des manuels de fran ais langue trang re Madec Riquois Damaskou Pour la Revue Education amp Formation Bruno De Li vre Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif Introduction les manuels du grain moudre pour la recherche en ducation Alain Braun Universit de Mons 18 place du Parc 7000 Mons Alain Braun umons ac be Voie royale pour introduire de nouvelles pratiques de classe ou au contraire outil du conservatisme p dagogique les manuels sont tout le moins des traces concr tes de la vie scolaire ou d une certaine conception de celle ci En y incluant le mat riel didactique se complexifient la diversit et la convergence des formes et des contenus mais aussi la multiplicit de leurs usages selon les temps et lieux d utilisation les mati res les ges des l ves les objectifs des enseignants les injonctions officielles Cette publication s ouvre la probl matique de leur usage de leur production et conception tout comme de leur valuation Diverses pistes s ouvrent au chercheur qui aborde le manuel sur le plan du seul objet en construction Etudes des conditions de d
283. interactions significatives entre la connaissance scientifique et des repr sentations sociales ont t mises en vidence Les repr sentations sociales et les pratiques sociales d terminent ce qui est pr sent dans des manuels scolaires Elles influencent clairement les approches puisqu elles d terminent explicitement le contenu des programmes et semblent aussi influencer les strat gies adopt es par les auteurs de manuel La transposition didactique de l Education la Sant semble tre con ue selon une approche th matique dans la plupart des manuels scolaires marocains et libanais analys s L ES ne peut pas se r sumer en une num ration des prescriptions et interdits L ES l cole devrait tre con ue selon une logique interdisciplinaire d veloppant des comp tences de r solution de probl mes r pondant ainsi aux probl mes de sant du r el v cu En effet si l objectif de l enseignement des sciences de la vie est de d velopper l autonomie chez l apprenant il serait profitable de penser une transposition didactique qui permettra de cr er des situations p dagogiques o l apprenant est actif EI HAGE 07 Les manuels analys s ne permettent pas de former les l ves la recherche autonome de l information Ainsi se trouve d laiss e la construction d une comp tence dont chacun sait bien qu elle sera une des comp tences majeures du citoyen de demain 7 Remerciements Ce travail a b n fi
284. ion choisie et labor e par les l ves Cette cat gorisation permet de rep rer dans chaque manuel travers l analyse des phrases l importance accord e la participation des l ves et ce pour un th me concern la fois par un apport de connaissances et par un important volet ducatif 3 Contexte de la recherche et pr sentation de la m thodologie d analyse de contenus Cette recherche s int gre dans le projet de coop ration scientifique Biohead Citizen visant d terminer la part que peuvent avoir les manuels scolaires dans le d veloppement de la citoyennet et ce travers l analyse critique des parties concernant l enseignement actuel de la Biologie de l ducation la Sant et l Environnement Dans cet article nous pr senterons les r sultats d analyse de contenus de manuels scolaires articul e autour d une probl matique relative l ducation la sant 3 1 Instrument d analyse Nous avons utilis partiellement la grille construite et valid e dans le cadre du projet Biohead Citizen Cette grille a t construite pendant l ann e 2005 2006 et valu e pr alablement avec quelques manuels dans la plupart des pays La grille originale a t alors am lior e et la grille modifi e a t appliqu e dans tous les pays participant dans le projet CARVALHO 2008 Education la sant analyse comparative de 3 manuels scolaires de biologie 61 La grille permet une valuat
285. ion d images heuristiques Ces images expriment des situations probl mes et entra nent une implication des l ves dans une d marche de r solution de probl mes Or les images heuristiques sont absentes dans tous les manuels scolaires des sciences de la vie l exception de quelques rares manuels Ce nombre r duit d images heuristiques ne facilite pas la participation active des l ves pendant les s quences de cours L utilisation de grilles de cat gorisation des styles p dagogiques permet de prendre conscience de l cart entre les textes officiels et leur transposition dans les manuels scolaires Un rejet des messages injonctifs de la part des l ves est possible PICOD et GUIGNE 05 Pour promouvoir la responsabilit des l ves il ne suffit pas de transmettre des messages hygi nistes injonctifs MARZIN 96 Il est ainsi regrettable de constater que dans les manuels traitant de th matiques li es l ducation la sant o la participation de l l ve la prise de conscience et l autonomie sont primordiales que les concepteurs de certains manuels utilisent tr s peu le style participatif Le style ducatif utilis est surtout le style informatif au d pend des styles ducatifs persuasif et participatif La transposition des prescriptions officielles dans les manuels scolaires semble tre probl matique Il convient donc de retenir que 1 La pr sence tr s dominante du style informatif dans une parti
286. ion de la sant Premi re conf rence internationale pour la promotion de la sant Ottawa Ontario Canada 21 novembre 1986 OMS Organisation Mondiale de la Sant http www euro who int eprise main who informationsources publications catalogue 20040518 1 Derni re consultation le 17 08 2008 PERRIN ESCALON amp HASSOUN 04 Perrin Escalon H Hassoun J Adolescence et sant Constats et propositions pour agir aupr s des jeunes scolaris s Saint Denis ditions Inpes 2004 114p PICOD amp GUIGNE 05 Picod C Guign C Education la sexualit au coll ge CRDP Acad mie de Grenoble 2005 ROEGIERS amp DE KETELE 01 R giers X De Ketele J M Une p dagogie de l int gration Comp tences et int gration des acquis dans l enseignement De Boeck 2 dition 312p SEGUIN 89 Seguin R L laboration des manuels scolaires guide m thodologique UNESCO 1989 89 p SEMPRINI 96 Semprini A Analyser la communication Comment analyser les images les m dias la publicit L harmattan 1996 TESSIER et al 04 Tessier S Andreys J B Ribeiro M A Sant publique sant communautaire Editions Vigot Maloine 2004 TONES amp TILFORD 94 Tones K Tilford S Health education effectiveness efficiency and equity London Chapman et Hall UNESCO 02 Manuels scolaires et mat riels didactiques l ments de la qualit de l ducation contribuant pr
287. ion des contenus essentiels en un r cit articul demeurent du ressort du professeur Mais le r cit ainsi pr construit n est plus transmis de mani re directe l apprenant mais masqu par un ensemble documentaire qui d livr l l ve l Ce r seau est subventionn par le Minist re de l Education de la Communaut fran aise de Belgique et scolarise pr s de 60 des l ves de l enseignement secondaire en Belgique francophone R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 99 progressivement lui permet de d couvrir pas pas les contenus qui balisent le r cit du professeur et donc ce r cit lui m me dans son organisation initialement pr vue L l ve se voit ouvrir du m me coup un espace d activit qui n existait pas dans le mod le de l expos r cit l l ve n est plus seulement r duit couter copier m moriser restituer Cet espace d activit lui permet par la confrontation active la documentation que lui soumet le professeur de d velopper progressivement toute une s rie de savoir faire li au traitement de la documentation et dans le m me temps de mettre au jour les savoirs essentiels qui balisent le r cit que le professeur a entrepris de lui faire d couvrir Ces objectifs de savoir faire visent quiper l l ve au plan du traitement de la documentation et sur un plan plus fondamental lui faire apprendre un certain nombre de postures m thodolo
288. ion du concept de la sant entre le p le biom dical et le p le de la promotion de la sant mais aussi une analyse de plusieurs th mes la nutrition et l usage de certaines substances tabac alcool et d autres drogues Elle permet aussi d identifier le type de style p dagogique informatif injonctif persuasif et participatif utilis 3 2 Corpus analys s Dans le cadre g n ral du projet dans lequel s int gre cette recherche les contenus des manuels scolaires de 18 pays diff rents ont t appr hend s avec la grille d analyse labor e dans le cadre du projet CARVALHO 2008 Nous pr senterons dans cet article les r sultats de l analyse des manuels de trois pays m diterran ens Maroc Liban et France Cette analyse a port sur le th me de l ducation la sant dans les manuels de biologie Le corpus de cette tude a t compos d un total de 27 manuels du primaire et du secondaire dans les 3 pays Liban 14 manuels scolaires Maroc 7 manuels scolaires et France 6 manuels scolaires Chaque quipe a analys le manuel ou les manuels le s plus utilis s pour chaque niveau scolaire 4 R sultats 4 1 La nature des images pour l ducation la sant L analyse des images est plus complexe dans la mesure o elles pr sentent un aspect polys mique rendant parfois leur interpr tation subjective SEMPRINI 96 Leur contenu n est jamais choisi au hasard mais refl te une conception sous j
289. ion qui peut tre qualifi e de simple ou avertie Trois variables suppl mentaires relatives au travail de pr paration d terminent fortement trois chemins du r seau R3 Il s agit de Je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique je rep re les l ments qui font avancer la s ance J utilise le s support s propos s avec le guide p dagogique utilis mais je le s modifie souvent et partir de plusieurs supports je s lectionne ce qui m int resse pour r aliser mon propre support L hypoth se mise pr c demment est renforc e On distingue dans le cadre du travail de r flexion un rapport au support fond sur une utilisation que l on qualifie d avertie par opposition une simple utilisation et dans le cadre de la pr paration mat rielle une adaptation plus ou moins experte La disparition de la variable Je mets en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique mon exp rience me permet de voir si ellle va fonctionner en variable principale conduit modifier l interpr tation du r seau R4 r alis e ant rieurement Le r seau R4 constitu de deux chemins se rapproche du r seau R3 car les enseignants qui le constituent ont un a priori n gatif sur les supports d enseignement commercialis s Les enseignants qui contribuent sa constitution consid rent que les supports qu ils utilisent ont peu d impact sur leur pr paration mat rielle et sur leur travail de r flexion
290. ionnaire de didactique du fran ais langue trang re et seconde Paris ASDIFLE Cl international 2003 DE CARLO 98 De Carlo M L interculturel Paris Cl international 1998 142 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 DUBOIS 08 Dubois A L Sc nario livre de l l ve Paris Hachette 2008 MARTINEZ 96 Martinez P La didactique des langues trang res Paris Puf coll Que sais je 1996 MAUGER 55 Mauger G Langue et civilisation fran aises Paris Hachette 1955 MERIEUX 05 M rieux R dir Connexions m thode de fran ais Paris Didier 2005 PUREN 88 Puren C Histoire des m thodologies de l enseignement des langues Paris Cl international 1988 re ge Ce RIQUOIS 09 Riquois E Pour une didactique des litt ratures en fran ais langue trang re du roman l gitim au roman policier Universit de Rouen th se de doctorat 2009 VARGAS 06 Vargas C Les manuels scolaires Imperfections n cessaires imperfections inh rentes et imperfections contingentes Le manuel scolaire un outil multiples facettes Qu bec Presses de l Universit du Qu bec coll Education Recherche 2006 pp 13 35 143 Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel Le cas de l enseignement du FLE en Gr ce Eftychia Damaskou Universit Ouverte Hell nique Patras Gr ce e_damaskou yahoo gr R SUM L ambition de cet article est de pr senter les t
291. ions ou dans son r le d handicap l ve en terminale Plus pr cis ment sur les illustrations relev es la question du handicap merge dans des manuels de SVT afin de traiter de l tiologie ou des cons quences d une pathologie ou d un accident 12 illustrations dans des manuels d anglais dans le cadre de la pr sentation des jeux paralympiques 4 illustrations et dans le cadre d un exercice de grammaire vocabulaire afin d illustrer les mots disabled et wheelchair 1 illustration en ducation civique dans les chapitres sur les discriminations ou la solidarit ou encore afin de pr senter une association 7 illustrations et en SES 1 illustration repr sentant l affiche du film Les aristos dans un chapitre traitant des in galit s sociales Cette derni re apparition est la seule o la personne en situation de handicap n est pas mise en sc ne en raison de ce handicap dans un chapitre en lien avec celui ci et ou dans laquelle l accent n est pas mis sur sa situation Les enseignants interrog s dans le cadre du questionnaire estiment que les manuels tiennent compte des efforts que doit r aliser la soci t pour s adapter aux sp cificit s des personnes en situation de handicap M 4 7 Concernant les types de handicap les entretiens avaient mis en vidence que les formes les plus fr quemment voqu es sont le handicap moteur le plus souvent n cessitant l usage d une chaise roulante
292. ir aux enfants un bagage linguistique ad quat qui leur permettra de s ins rer au mieux dans la soci t Cette question est d autant plus cruciale dans un pays officiellement plurilingue comme la Belgique MOUSTY et coll 2002 2003 Une r ponse se dessine qui consiste d velopper l enseignement par immersion linguistique Mais celle ci a g n r de nombreuses interrogations des parents sur l incidence que cela pourrait avoir sur l volution de leur enfant BRAUN DE MAN DE VRIENDT et DE VRIENDT 2001 C est pourquoi travers notre tude exploratoire nous avons valu les comp tences en orthographe et en compr hension en lecture en langue maternelle d l ves inscrits dans un programme immersif n erlandais depuis huit ans actuellement en deuxi me secondaire compar s leurs pairs unilingues MOTS CL S immersion linguistique acquisition de l orthographe compr hension la lecture Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 156 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Une tude men e par la COMMISSION EUROPEENNE COMBLAIN et RONDAL 01 note que bon nombre de jeunes europ ens terminent leurs tudes secondaires avec un niveau de comp tence linguistique jug insatis
293. ire con ue par Jadoulle et Georges 2005 2008 Un dernier lot s articule plus particuli rement autour du fran ais langue trang re F L E prise en compte du contexte lien avec l volution m thodologique utilisation unique du manuel ou combinaison de ressources promotion de la litt rature nationale des apprenants Lo c Madec de l Universit Fran ois Rabelais Tours France pose dans le cadre du choix d un manuel de fran ais langue trang re la n cessaire prise en compte du contexte culturel dans lequel il sera utilis Estelle Riquois de l Universit de Rouen France se basant sur le fort parall lisme entre l volution des manuels de fran ais langue trang re et celles des m thodologies tablit dans une perspective historique l volution des supports d apprentissage et l arriv e de la perspective actionnelle Eftychia Damaskou professeur certifi e de fran ais de la Direction secondaire de Chios Gr ce veut aborder les pratiques des enseignants de FLE l gard de l usage des manuels Elle questionne cet usage vu comme unique combin ou absent tout comme les modifications attendues par les enseignants dans la conception des manuels Elle am ne finalement les utilisateurs dichotomiser leur choix usage exclusif des manuels ou recours uniquement leur propre mat riel didactique Des regards multiples vari s qui ouvrent des pistes et qui d montrent souhait que la
294. ire 1 CE2 Cours El mentaire 2 CM1 Cours Moyen 1 5 ann e CM2 Cours Moyen 2 6 Classification Implicative et Coh sitive Support d enseignement et pr paration de classe 87 4 Des r sultats qui valident les hypoth ses mises 4 1 Les supports d enseignement propos s par les diteurs une ressource utilis e pour pr parer la classe Les tris plat op r s partir des donn es recueillies attestent d une utilisation importante par les enseignants des supports d enseignement commercialis s pour pr parer la classe cf tableau 2 Dans la liste qui leur tait propos e 98 1 des enqu t s ont indiqu utiliser actuellement un ou plusieurs supports Toutefois on observe des diff rences quant au nombre de supports utilis par chaque enseignant On distingue ainsi trois cat gories d enseignants des enseignants qui n utilisent pas de support commercialis 1 9 des enseignants qui utilisent un seul support 19 1 et des enseignants utilisant plusieurs supports 69 L utilisation par les enseignants d un seul ou de plusieurs supports commercialis s laisse supposer des relations aux supports diff rentes Effectif Pourcentage de la population enqu t e Fr quences cumul es 0 support 5 1 9 1 9 1 support 50 19 1 21 2 supports 46 17 6 38 6 3 supports 43 16 5 55 1 4 supports 32 12 3 67 4 5 supports et plus 85 32 6 100 Tableau 2 Nombre de supports comme
295. is possible d tablir des curriculum bas s sur des observations scientifiques Dans ce cadre la m thode propose d utiliser le manuel en association avec des enregistrements magn tiques eux m mes associ s des supports visuels fixes qui prennent la forme d une diapositive ou d un film fixe L int gration voulue par les concepteurs n cessite d exploiter conjointement tous ces supports pour d velopper les comp tences orales en relation avec les comp tences crites et visuelles Un nouvel quilibre est propos pour permettre l acquisition d une comp tence plus globale de la langue cible En r alit les supports p dagogiques sont tr s nombreux et peuvent tre uniquement visuels ou oraux ou crits Ils peuvent cumuler l image et le texte court comme la bande dessin e par exemple ou tre scriptovisuels L int gration n est jamais totale et les exercices sont parfois uniquement visuels ou seulement oraux H ritiers des tableaux muraux les figurines en papier floqu dispos es sur un tableau de feutre sont un autre mat riel didactique qui connait un grand succ s Plus simples d utilisation et imm diatement disponibles ces outils sont ais ment maniables et peuvent tre agr ment s d autres figurines ou d l ments ajout s par l enseignant Le laboratoire de langue est utilis dans cette m thode comme il l tait dans la pr c dente Les classes sont quip es en mat riel audiovisu
296. istinguent les types de supports les conditions d agr ment demeurent identiques quel qu ils soient non discrimination approche par comp tences et ad quation au d cret mission T Textbooks have a considerable influence on what and how teachers teach and what and how students read and learn p 91 8 science textbooks have great influence over how content is delivered and even what should be taught p 3 9 Ne sont pas consid r s comme manuels scolaires au sens du pr sent d cret les fichiers constitu s de feuilles reproductibles et les cahiers d exercices pr imprim s 72 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Outre ces d finitions d ordre instrumental le manuel scolaire peut s appr hender galement dans une logique proc durale 10 et occuper une position centrale dans l acte d enseignement apprentissage en rev tant une triple fonction de substitution Lebrun et al 2002 une substitution aux proc dures d apprentissage une substitution l acte d enseigner et une potentielle substitution aux programmes d tudes 11 en tant une traduction du curriculum formel Lenoir et al 2007 Il est ainsi troitement li la notion de dispositif d fini au sens du mod le de l intervention ducative Lenoir Rey Roy amp Lebrun 2001 Lenoir Larose Deaudelin Kalubi amp Roy 2002 comme l intersection d une m diation p dagogicodidactique action externe de l
297. it s visibles ne sont pas forc ment pour les r pondants dans des situations dans lesquelles elles sont en interaction avec des personnes de m mes origines M 3 38 Les moyennes diff rent selon les disciplines F 8 102 3 349 p lt 001 les enseignants en sciences M 1 96 estiment ces situations encore plus rares que les enseignants en lettres et philosophie M 4 21 ou Histoire G ographie M 4 13 En Histoire G ographie M 2 67 les personnes appartenant des minorit s visibles sont pour les enseignants significativement F 2 77 16 832 p lt 05 moins repr sent es en tant qu individus en mettant en avant leurs qualit s et d fauts plut t que leur appartenance un groupe qu en Sciences M 4 29 et bien que la diff rence ne soit pas significative en Lettres langues ou Philosophie M 3 75 Ce constat rejoint l observation des manuels qui met en vidence que si 8 6 N 83 des illustrations soulignent l origine des minorit s visibles repr sent es plut t que leurs caract ristiques personnelles L origine fait partie avec le genre des crit res auxquels les ditrices annoncent tre les plus attentives on fait surtout attention aux femmes et aux minorit s visibles et a commence avec les s niors qui commencent tre un sujet comme les personnes handicap es En d pit de ces efforts les personnes appartenant des minorit s visibles restent globalement trop rares dans les manuels ou
298. ive qui pr vaut dans la plupart des m thodes de FLE Apr s de br ves consid rations d ordre m thodologique j exposerai l aune de mon exp rience la conception que j ai du choix et de l usage des manuels de FLE avec les apprenants sud cor ens et pr senterai une m thode d enseignement apprentissage r pondant aux objectifs fix s en fonction des contraintes locales Trois exigences fortement imbriqu es sous tendent cette contribution et plus g n ralement tout mon travail sur le rapport des Sud cor ens l alt rit et aux langues trang res tout d abord l acuit de cet il anthropologique cette attention constante aux d tails les plus concrets et m me les plus triviaux de l existence humaine en particulier certaines caract ristiques de nos jeux de langage les plus familiers qui ont tendance nous chapper justement parce qu elles sont constamment sous nos yeux BOUVERESSE 98 112 2 Un souci du savoir observer qui doit deuxi me exigence s accompagner d un devoir rapporter Rapporter les r alit s de l autre en tant qu elles contribuent la construction de notre objet en particulier celles obscures ou d licates que nous serions tent s de contourner par peur des jugements dulcorer par exemple par crainte d tre accus de verser dans l extr me orientalisme la description des ph nom nes discriminatoires qui affectent les trangers en Cor e
299. j critiqu par certains auteurs D s lors nous pouvons nous interroger sur la mise en place effective du d cret et sur les utilisations qui sont faites des manuels scolaires par les enseignants et l ves en Communaut fran aise Afin de r pondre nos interrogations nous avons d cid de nous rendre sur le terrain et d y rencontrer les acteurs De mani re plus pr cise nous avons men des entretiens et observations dans des classes de la Communaut fran aise Cet article pr sente donc les r sultats de notre recherche Toutefois avant de rendre compte des donn es r colt es nous repla ons le cadre th orique de notre tude afin de mettre en vidence les apports de la litt rature qui nous ont amen s d finir notre probl matique 2 Une volont de r introduire les manuels scolaires dans les classes 2 1 Le d cret relatif aux manuels scolaires Le 11 ao t 2006 le Gouvernement de la Communaut fran aise de Belgique mettait en application le d cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire D CRET n 40487 Celui ci vise notamment la r introduction et la diffusion de manuels scolaires dans les coles fondamentales et secondaires de l enseignement ordinaire et sp cialis organis es ou subventionn es par la Communaut fran aise Il pr voit galement un Programme bu
300. l acquisition de savoirs de Elle est l acquisition du mode de culture g n rale d un bagage savoir faire critiques et d aptitudes pens e ou de connaissance historique historique d ouverture intellectuelles analyse synth se et la prise de conscience de la d esprit de curiosit rigueur dimension construite interpr tative de intellectuelle l histoire Comp tences Comp conna tre Comp capacit Comp mobiliser Un l ve comp tent en Un l ve comp tent en histoire dans Un l ve comp tent en histoire dans histoire c est d abord un mon cours c est d abord un l ve qui mon cours c est d abord un l ve qui l ve qui ma trise bien la d veloppe de mani re quilibr e des est capable de traiter des donn es chronologie les savoirs les savoirs et des savoir faire est capable nouvelles c est dire de r pondre notions fondamentales du d identifier d analyser de critiquer une question de recherche sur base de cours d histoire est capable un document l analyse de documents et en recourant de faire par lui m me des aux connaissances factuelles et liens entre les diff rents notionnelles du cours chapitres du cours M thodes M th expo Mag dialog Recherche Pour faire apprendre il faut Pour faire apprendre il est important Pour faire apprendre il faut donner le expliquer clairement de de bien encadrer la d couverte des temps et l occasion aux l ves mani re struct
301. l apprenant destin e lui permettre de r employer librement ce qui a t vu L oral et une forte exposition la langue cible sont ainsi mis au premier plan ce qui n cessite l utilisation intensive d enregistrements magn tiques qui sont destin s aux exercices de compr hension orale et de r p tition Pour r pondre ces nouveaux besoins les supports oraux se multiplient Le d veloppement de nouveaux moyens techniques les habitudes des apprenants face aux supports modernes d coute autorisent envisager l exploitation p dagogique de nouveaux mat riaux Les besoins de la m thode invitent galement la faire Les manuels qui s inscrivent dans ce cadre m thodologique sont accompagn s de nombreux auxiliaires qui vont tre utilis s conjointement ou successivement R dig par des linguistes le livre de l l ve pr sente des le ons et des exercices de grammaire un entra nement oral l coute de la langue cible des exercices de traduction et de lecture Des auxiliaires audiovisuels sous forme de films d extraits radiophoniques ou de disques peuvent tre utilis s par l enseignant de m me qu un magn tophone qui permet de faciliter la correction phon tique des productions orales Ces supports p dagogiques vari s d notent une nouvelle organisation de la le on de langue vivante qui n cessite d sormais des comp tences techniques et p dagogiques toutes autres L enseignant doit coordonner
302. l ce qui nous ne permet pas de consid rer cette hypoth se comme v rifi e car cette r partition des r ponses ne va pas du tout avec l adverbe volontiers contenu dans la formulation de l hypoth se 3 Conclusion En 1995 B RARD 95 pr voit la possibilit de l enseignant d une langue trang re dans un avenir proche de constituer son mat riel didactique partir de documents crits sonores vid o informatiques puis s dans un centre de ressources p 24 Ceci conduirait ce que les comp tences et la formation de l enseignant seraient tourn es vers la gestion du support ainsi qu l valuation et l utilisation de ressources diversifi es Ainsi dans cette perspective le manuel devient la trace des activit s d apprentissage r alis es par l apprenant individuellement ou dans un groupe ibid En effet au terme de notre enqu te nous sommes arriv e la conclusion g n rale que les enseignants de FLE en Gr ce cherchent des voies d vasion de l utilisation du manuel de langue qui para t plut t comme une rue sens unique En particulier les r sultats de l enqu te nous am nent retracer deux tendances oppos es d une part la volont des enseignants d adapter davantage leur cours aux sp cificit s de leur public en proposant du mat riel suppl mentaire au manuel utilis D autre part leur h sitation de prendre des risques et d utiliser en classe leu
303. l mentaire En compl ment de l analyse implicative pr sent e une nouvelle analyse a t men e en d finissant les variables principales li es la caract risation du travail de pr paration en variables suppl mentaires Cette modification change peu l organisation des r seaux mais am liore la compr hension de certains r seaux et des rapports aux supports des enseignants Ainsi pour les r seaux R1 et R3 o initialement aucune variable principale li e au travail de pr paration n tait pr sente des variables suppl mentaires li es au travail de pr paration ayant une responsabilit importante dans la constitution de ces r seaux apparaissent Pour les r seaux R2 et R4 on constate que les variables suppl mentaires li es au travail de pr paration initialement variables principales deviennent des caract ristiques qui d terminent fortement le r seau D autres variables suppl mentaires li es au travail de pr paration s y ajoutent Dans le r seau R1 deux variables suppl mentaires Pour chaque s quence j labore ma progression et partir de la lecture de plusieurs guides p dagogiques j labore ma progression relatives au travail de pr paration apparaissent comme les variables les plus typiques de deux chemins Toutefois elles ne viennent pas en compl ment des variables suppl mentaires qui d terminent fortement la majorit des chemins de ce r seau Elles ne permettent donc pas d tayer l
304. l est important de souligner que l octroi de l agr ment indicatif de conformit ne signifie pas que les coles peuvent uniquement acqu rir des manuels scolaires qui se seraient vus l accorder En effet ce titre est indicatif et non coercitif Cependant le Programme budg taire n intervient que pour l acquisition de manuels agr s par la Commission de pilotage article 10 En effet les tablissements ou les pouvoirs organisateurs peuvent entamer une demande d intervention du Programme budg taire chaque ann e pour l achat de ce type d outils article 11 4 et 5 De mani re plus pr cise en ce qui concerne le Programme budg taire pour l ann e scolaire 2008 2009 c est un soutien financier de 1 185 000 euros qui a t accord aux coles primaires pour l achat de manuels scolaires agr s Cette somme a permis de couvrir approximativement 5 70 euros de frais en manuels scolaires par enfant pour les coles ayant sollicit l intervention de ce Programme budg taire CIRCULAIRE n 2308 a Les motifs de la mise en application du d cret Pour justifier la mise en uvre du d cret relatif aux manuels scolaires le Gouvernement de la Communaut fran aise avance diff rents motifs Premi rement dans un communiqu de presse du 13 janvier 2006 le Gouvernement annonce que les mesures tablies ont t prises suite l vocation d une pr occupation de plusieurs enseignants lors de consultations ainsi que l
305. l n en est pas de m me de la mani re dont les auteurs s emparent de celui ci CHOPPIN 1992 voque l in luctable partialit dont souffrent les manuels le choix de la langue et du style la s lection des sujets et des textes l organisation et la hi rarchisation des connaissances ob issent des objectifs politiques moraux religieux esth tiques id ologiques le plus souvent implicites Pour cet auteur les premi res controverses marquantes visant le contenu de ces ouvrages remontent 1882 o quatre manuels d instruction civique et morale furent prohib s accus s d avoir viol la neutralit religieuse Apr s la religion et juste avant la premi re guerre mondiale ce fut le caract re nationaliste pour les uns antipatriotique pour les autres de certains manuels qui furent sujet controverses De nos jours les questionnements se poursuivent dans la mesure o les manuels scolaires participent au del de leur r le didactique non seulement l ducation des l ves mais aussi leur socialisation Ils ont un r le dans la formation des normes et des opinions des l ves FONTANINI 07 La recherche que nous nous appr tons pr senter r pond une requ te de la Haute Autorit de Lutte contre les Discriminations et pour l Egalit HALDE qui souhaitait conna tre le traitement fait de la discrimination dans les manuels de l enseignement secondaire et si ceux ci comportaient des s
306. l peut suivre la progression indiqu e et pr senter ses l ves que nous nommerons d sormais apprenants des exercices et des t ches d apprentissage dont les corrections sont disponibles dans le livre du professeur qui accompagne fr quemment le livre de l l ve En quelques mots le manuel se fait d j plus complexe Il est question de manuel de livre du professeur de livre de l l ve ce qui montre comme nous l aborderons plus loin que le manuel peut difficilement tre con u aujourd hui de mani re isol e comme une entit unique Il est penser davantage au sein d un ensemble p dagogique dont les diff rents l ments sont mis la disposition des futurs utilisateurs que sont les enseignants les apprenants les quipes p dagogiques et parfois galement les parents Il s agit l cependant de conditions id ales qui ne doivent pas faire oublier que certaines situations institutionnelles n offrent aucun choix l enseignant Le manuel est alors un ouvrage unique choisi par l institution scolaire qui doit tre suivi page apr s page et dont toutes les activit s doivent tre r alis es avec les apprenants L enseignement est guid voire contraint ce qui peut tre s curisant pour l enseignant mais ne lui laisse aucune libert notamment pour s adapter son public Or les groupes qui constituent les diff rentes classes auxquelles sont confront s les enseignan
307. la fragilit et de la d pendance mettant l accent sur les difficult s que peuvent rencontrer ces personnes c est plus centr sur ce qu ils pouvaient pas faire l ve de troisi me plut t que sur leurs capacit s et ressources personnelles les enfermant ainsi involontairement dans le st r otype de la personne d pendante voire incomp tente On peut ce titre rappeler l exemple tir du manuel d anglais pr sentant un personnage en fauteuil roulant associ la mention lan is disabled He can t walk This is his wheelchair Parfois cette repr sentation va plus loin par exemple dans un manuel d ducation civique de 5 me dans une partie traitant de l volution de la protection sociale en France une illustration expliquant le principe de la s curit sociale montre une entreprise qui contribue gr ce ses charges sociales de m me que les m nages par le biais de leur cotisations fournir des prestations sociales d autres personnages illustr s en dessous une personne g e avec une canne et un enfant en fauteuil roulant Malgr le fait que la 22 New Spring 6e Hachette ducation 2007 23 Ian est handicap Il ne peut pas marcher Ceci est un fauteuil roulant 24 Le Cahier du Citoyen 5e Hachette ducation 2005 p 45 48 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 pr sence de cette illustration se justifie dans la mesure o elle appara t dans un chapit
308. la perception que les enseignants ont de la discipline en classe Prenant appui sur ces r sultats nous avons r gress le score du facteur Motivation cf tableau 3 sur les six facteurs d crits ci dessus et relatifs aux perceptions par les sujets de leur cole et de leurs l ves Le traitement statistique permet de mettre en lumi re un mod le de r gression cf tableau 5 qui exclut tous les facteurs relatifs aux perceptions de l cole et ne retient que les deux premiers facteurs relatifs aux l ves 8 Variable d pendante score sur le facteur Motivation cf tableau 3 Variable ind pendante indice socio conomique disponible pour les enseignants belges Corr lation de Pearson 0 303 P valeur 0 723 106 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 R ajust 0 06 Coefficient P valeur standardis Facteur 1 El ves motivation et implication 0 20 0 02 g n rale dans les tudes Facteur 2 El ves int ress s par l histoire 0 19 0 03 classes fortes et homog nes R gression pas pas variable d pendante score sur le facteur Motivation cf tableau 3 variables ind pendants les 6 facteurs relatifs aux perceptions de l cole et des l ves Tableau 5 La satisfaction des enseignants d pend elle de leurs perceptions du contexte de travail Ce traitement sugg re donc de ne retenir parmi les six facteurs relatifs aux perceptions que les enseigna
309. lable stimgas and positive self perceptions Feeling better around similar others Journal of Personality and Social Psychology n 74 1998 p 909 922 GUIMOND 04 Guimond S Lutter contre le racisme et le sexisme en milieu scolaire In M C Toczek D Martnot Le d fi ducatif Paris Armand Colin 2004 p 169 200 HALL 79 Hall E T Au del de la culture Paris Seuil 1979 St r otype et manuels scolaires 55 HARDIN et al 04 Hardin M Hardin B Distorted pictures images of disability in physical education textbooks Adapted physical activity quaterly n 21 2004 p 399 413 HERMANN 06 Hermann C Les femmes et les sciences au del des id es re ues Association Femmes et Sciences Femmes et math matiques Femmes ing nieurs Paris 2006 ISAAC et al 86 Isaac L W Bearison D J The development of children s prejudice against the aged International Journal of Agint and Human Development n 23 1986 p 175 194 KEATER 95 Keater M Age old myths Training n 32 1995 p 61 66 LAVIN 07 Lavin M L image des immigr s dans les manuels scolaires Diversit n 149 2007 p 97 103 LEBRUN 06 Lebrun M La figure de l tranger dans les manuels qu b cois de fran ais langue maternelle Acte du colloque le manuel scolaire d ici et d ailleurs d hier demain Qu bec Multimondes 2006 LERNER 80 Lerner M J The belief in a just world A fundamental
310. le aucun n a t cart du traitement des donn es Au total quarante et un l ves francophones de deuxi me secondaire r partis en deux groupes ont t valu s Le premier groupe comporte dix huit l ves onze filles et sept gar ons Sept filles et trois gar ons se trouvent dans le programme immersif Les autres l ves de ce groupe suivent le cursus traditionnel Le deuxi me groupe est compos de vingt trois l ves quatorze filles et neuf gar ons dont quatre filles et six gar ons font partie du groupe immersif Gr ce un questionnaire destin r colter des informations personnelles niveau socio conomique lieu d habitation langue 1 des parents langues trang res ma tris es par les parents ainsi que des informations relatives l environnement intellectuel acc s aux m dias lecture visites culturelles nous pouvons qualifier nos deux chantillons groupe immersion groupe non immersion d quivalents ceci sur base de chi carr non significatifs comme le laissait pr sager l existence d un m me bassin de recrutement L chantillon certes assez r duit repr sente n anmoins une r alit dans une cole donn e Il va donc de soi que nos conclusions ne concernent que cette cole avec ses r alit s propres qui ne sont toutefois pas tr s loign es de celles de toute cole secondaire g n rale Divers outils ont t utilis s afin d valuer l effet de l appren
311. le contribue donc la pr vention des maladies et des handicaps et surtout sa dimension positive agir pour acc der au plus grand bien tre possible Elle s adresse la personne dans sa globalit mobilise savoirs croyances comportements interactions avec l environnement tant physique qu humain non pour dire ce qu il faut faire mais pour que cette personne soit en capacit de choisir autant que possible ce qu elle estime le plus favorable sa sant et celle des autres Dans un cadre scolaire l ducation la sant est un processus p dagogique qui vise d velopper chez les l ves un ensemble de connaissances d attitudes et de comp tences dans le but de les aider maintenir ou modifier des comportements li s leur sant COOPE amp SCHOONBROODT 92 Certains sp cialistes de PES la d finissent ainsi elle vise aider les personnes se construire une image positive d elles m mes et de leur sant afin d viter les comportements pr sentant un risque Elle repose sur des m thodes et techniques qui permettent d apporter l information l individu sous une forme qui soit appropriable sans le stigmatiser ni le culpabiliser L ducation pour la sant est donc sous tendue par une r flexion thique Elle est une composante des actions de promotion de la sant Travaillant sur les questions de repr sentations normes croyances et valeurs en amont des comportements elle met contri
312. le de promotion de la sant MPS Le mod le biom dical de la sant est focalis sur les maladies et la pr vention des conduites addictives dans une perspective r ductionniste de cause effet Dans ce mod le la sant est appr hend e comme l absence de maladie elle m me d finie comme un probl me organique biophysiologique objectivable d termin par une ou plusieurs causes qui doivent tre identifi es et trait es La pr vention est per ue comme le c t sant alors que son objet reste la maladie contre laquelle elle est un moyen de lutte anticip e BURY 88 Les actions ducatives issues de l application de ce mod le sont principalement dirig es vers l information objective sur les risques et les comportements pr ventifs mais parfois fond e sur une p dagogie de la peur La charte d Ottawa d finit la promotion de la sant comme le processus qui conf re aux populations les moyens d assurer un plus grand contr le sur leur propre sant et d am liorer celle ci OMS 86 L approche promotion de la sant insiste ainsi sur l aspect holistique de la sant individuelle et sociale elle prend en compte tous les aspects de la vie de l individu en tant centr e sur son d veloppement personnel et social sur son empowerment Elle a pour but d augmenter la capacit des gens r gler ou am liorer leurs propres Education la sant analyse comparative de 3 manuels scolaires
313. le de sant dans les manuels L ducation la sant ES est souvent bas e sur le mod le biom dical de la sant BERGER 09 qui d finit la sant par l absence de maladies ou de d sordres physiques L approche promotion de la sant insiste sur l aspect holistique de la sant individuelle et sociale elle prend en compte tous les aspects de la vie de l l ve en tant centr e sur leur d veloppement personnel et social sur leur empowerment Nous avons cherch savoir quelle est la conception dominante dans les manuels scolaires des trois pays conception biom dicale ou promotion de la sant 4 2 1 Analyse de texte Le texte li la biologie et PES est la plupart du temps neutre c est dire qu il donne des informations scientifiques qui n ont aucune connotation avec le mod le biom dical ou avec celui de la promotion de la sant Cependant dans chacun des manuels tudi s il est possible de trouver des expressions plus associ es au MB et d autres expressions plus associ es au MPS La proportion entre MB et MPS donne la perspective d ES du manuel Pour le calcul de la proportion du mod le biom dical versus le mod le promotion de la sant par pays deux tapes ont t effectu es D abord chaque manuel a t analys pour la proportion MB versus MPS par la suite la moyenne de la proportion MB versus MPS de tous les manuels de chaque pays a t calcul e 62 Education amp Formatio
314. lection Construire l Histoire 2 3 2 Les perceptions par les enseignants de leur cole et de leurs l ves Les sujets qui ont r pondu au questionnaire relatif leur motivation utiliser Construire l Histoire ayant t aussi soumis un questionnaire relatif leur perception de leur cole nous avons proc d une analyse factorielle Celle ci a permis de mettre en vidence trois facteurs Le premier renvoie la qualit de la communication et le r le de la direction sur le plan du climat relationnel Il explique 40 de la variance entre sujets Il dessine un axe qui structure les positions des r pondants autour d un p le positif qui met en vidence la qualit de la communication entre la direction les professeurs et les l ves l attention que cette direction apporte au climat relationnel et aux probl mes personnels des enseignants et un p le n gatif qui renvoie au peu de possibilit s de collaboration entre professeurs au plan p dagogique la faible satisfaction du m tier Les deux autres facteurs respectivement 9 et 8 de la variance expliqu e renvoient respectivement au travail collaboratif et au soutien que la direction apporte aux enseignants d une part facteur 2 la qualit de la communication avec les l ves et la satisfaction par rapport au m tier d autre part facteur 3 De m me ayant rassembl des informations sur la perception que les enseignants
315. lle Figure 9 R seau R5 La r partition des individus dans les diff rents r seaux pr sent e dans le tableau 4 ci dessous compl te cette interpr tation Le calcul des valeurs de typicalit des individus par rapport aux diff rents r seaux met en vidence une r partition assez quilibr e de la population enqu t e entre les r seaux R1 R2 R3 et R4 RI R2 R3 R4 R5 Pourcentage d individus repr sentatifs le 23 37 19 5 21 07 13 41 19 16 NB Quelques individus sont repr sentatifs de plusieurs r seaux Tableau 4 R partition des individus dans les diff rents r seaux 4 4 Influence du contexte d enseignement et des caract ristiques propres de l enseignant dans les rapports aux supports identifi s Le calcul des valeurs de typicalit des variables suppl mentaires8 met en exergue la responsabilit importante de l ge de l anciennet professionnelle de l enseignant ainsi que le niveau de classe d exercice dans la constitution des r seaux pr sent s pr c demment 7 Valeur qui permet d appr cier la part de responsabilit des individus dans le processus de constitution d un r seau BAILLEUL 94 8 Valeur qui mesure la responsabilit des variables suppl mentaires dans l apparition des r seaux de variables principales BAILLEUL 94 94 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Les caract ristiques li es l ge ou au nombre d ann e
316. ls scolaires au service de l enseignement par comp tences 73 cheminement unique auquel l l ve est oblig de se tenir 15 ils ne tiennent pas compte des orientations constructivistes et socioconstructiviste de l apprentissage et conservent une logique transmissive sans faire appel au d veloppement de comp tences Les didactiques inh rentes aux manuels ne correspondent pas ces nouvelles p dagogies Rey 2001 les manuels tant inadapt s la r alit de la classe loign s de l actualit locale contraires l esprit de la nouvelle p dagogie qui privil gie l exp rimentation l observation la discussion la manipulation Sol 2005 p 5 Ceci a donc eu comme cons quence un abandon progressif du manuel afin de se rapprocher davantage de la r alit des apprenants de favoriser la r solution de probl me le travail coop ratif et finalement le d veloppement de comp tences tout en conservant une certaine autonomie professionnelle Bien qu il ait connu cette p riode de d su tude un manuel scolaire de qualit est pourtant r clam par les praticiens notamment via les consultations men es en 2003 et 2004 aupr s des enseignants du fondamental Van Campenhoudt et al 2004 En Communaut fran aise avec l introduction du D cret et les conditions d agr ment les manuels doivent d sormais correspondre aux orientations p dagogiques actuelles et int grer une d marche par comp tences telle
317. man A W Kruglanski W Stroebe Eds Changing conceptions in theory and research New York Springer p 3 34 TAUB et al 00 Taub D E Fanflick P L The Inclusion of Disability in Introductory Sociology Textbooks Teaching Sociology n 28 2000 p 12 23 TEMPLE 05 Temple J People who are different from you heterosexism in Quebec High School textbooks Canadian Journal of Education n 28 2005 p 271 294 56 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 TISSERANT et al para tre Tisserant P Wagner AL Gestion de la diversit et conception de produits porteurs de diversit le cas des manuels scolaires In I Barth C Falcoz Le management de la diversit nouvelles perspectives pour les organisations Paris Pearson para tre VILLES 02 Villes I Identit repr sentations sociales et handicap D ficiences motrices et situations de handicap ed APF 2002 57 L ducation la sant analyse comparative des manuels scolaires de biologie de 3 pays m diterran ens Salah eddine Khzami Boujemaa Agorram Sabah Selmaoui Pierre Cl ment k Fadi El Hage Sandie Bernard Dominique Berger EREA amp LIRDEF Universit Montpellier 2 Place Eug ne Bataillon 34095 Montpellier sekhzami gmail com EREA Ecole Normale Sup rieure BP 4500 Marrakech Maroc bagorram gmail com sselmaoui gmail com Universit Saint Joseph
318. manuel d Histoire G ographie de cinqui me ne fait appara tre qu une seule h ro ne en 193 pages Jeanne d Arc D une mani re g n rale cette discipline continue repr senter les femmes lorsque c est le cas comme ic ne ou embl me Marianne mettant en avant un lien de parent avec un homme c l bre fille de femme de ou m re de ex Napol on et sa famille anonymes et entour es d enfants Math matiques 6e Nathan 2005 Hatier 2005 Histoire G ographie collection Ivernel 6e p 37 70 71 2000 et 4e p 208 2006 Hatier Histoire G ographie collection Ivernel 4e p 24 27 105 Hatier 2006 I 44 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 repr sentation d une famille bourgeoise ou encore en s ductrices les femmes apparaissant en tant qu actrices sont rares et souvent rel gu es des chapitres qui leur sont r serv s les femmes dans la r sistance l volution des droits des femmes Dans ce domaine certaines ditrices avouent se trouver parfois d sarm es parfois on cherche des femmes mais on n en trouve pas des cas de femmes c l bres en Histoire G ographie En anglais tandis que 3 figures individuelles masculines de militantisme sont mentionn es Gandhi Martin Luther King et Nelson Mandela on ne trouve qu une seule figure collective f minine les suffragettes De la m me mani re les professions ou activit s valoris es repr sent es so
319. me pour introduire des donn es absentes du manuel mais motivantes pour le public p 392 En particulier la profusion des arguments en faveur de la combinaison du mat riel didactique personnel surtout sur le plan p dagogique montre effectivement que dor navant les enseignants de FLE tirent parti des manuels dont ils utilisent et osent de faire feu de tout bois en vue de r pondre aux attentes et aux besoins de leurs apprenants qui sont d sormais au centre de leurs pr occupations GALISSON 95 Sur le plan fonctionnel la vari t des arguments pour l utilisation du manuel combin avec du mat riel personnel s explique du fait que le manuel tant con u pour un public mondialis ne constitue pour KAWECKI 04 qu un ensemble de choix linguistiques lexicaux et th matiques trop g n ralis pour tre en mesure de satisfaire les besoins de tout public chacun ayant ses particularit s p 31 Certes malgr toute cette vari t prometteuse de voix prononc es en faveur de la combinaison du manuel avec du mat riel personnel nous tenons consid rer qu en r alit 1l s agit d une voie moyenne entre le devoir et le vouloir Et ceci vu que dans la plupart de situations d enseignement apprentissage les enseignants sont oblig s d utiliser un manuel Ceci d ailleurs explique le nombre moins lev des param tres voqu s pour l utilisation exclusive du manuel qui ne voit pas de
320. me j labore ma progression Pour chaque s quence en m appuyant sur mes j labore ma progression connaissances acquises en m appuyant sur mon mes supports partir de mes lectures Je con ois moi m me Je fabrique moi m me mes supports en m inspirant d autres supports existants concepteur lors de formations ou de exp rience mes supports partir de lectures mon exp rience J utilise des supports existants autres Je m appuie sur les que ceux propos s par le guide propositions du guide Je m appuie sur les p dagogique utilis d i i itions du guid ai PECAROERQUE MAIS MISS PPS SOBNE J utilise le s support s propos s adaptateur connaissances acquises p dagogique mais mon j f S ee CRE avec le guide p dagogique mais je X averti lors de formations ou de exp rience m am ne Nes R le s modifie souvent lectures m am nent modifier ce qui est modifier ce qui est propos J utilise des supports existants dont propose je dispose et je les modifie en fonction de mes intentions N partir de plusi rts j adaptateur A partir de la lecture de plusieurs guides Pere P ere Supports Je s i 35 s lectionne ce qui m int resse pour X utilisateur p dagogiques j labore ma progression r aliser mon propre support Je mets en uvre la s ance propos e par Je mets en uvre la s ance lite le guide i propos e par l
321. ment ancr s dans l illustration attenante les pr misses d une vie amoureuse n cessairement repr sent e entre deux personnes de sexe oppos Le seul manuel de SVT analys abordant le cas du sida est celui de Terminale S Apr s avoir pr cis que les premiers cas de contamination ont t d couverts chez des homosexuels new yorkais deux encadr s sont ajout s plus loin et pr cisent que 70 des cas de contamination correspondent une transmission h t rosexuelle et que 29 des personnes atteintes du SIDA en France sont homosexuelles ou bisexuelles Un exercice intitul vrai ou faux la fin du chapitre contient l affirmation Le VIH se transmet essentiellement lors de rapports homosexuels La r ponse la fin de l ouvrage est que le VIH se transmet essentiellement lors de rapports h t rosexuels Bien que ces chiffres et exercices ne portent pas directement atteinte l image des personnes homosexuelles le SIDA est le seul th me o leur existence est mentionn e c est dire dans un contexte n gatif L importance de l exclusion dont sont victimes les personnes homosexuelles dans les manuels r pond bien videmment aux normes de la soci t et n est pas n cessairement le fruit de mauvaise volont de la part des diteurs N anmoins certaines interview es manifestent express ment leurs r ticences aborder un th me qui leur appara t sensible concernant l homosexualit c est encore plus
322. mmunicative sont labor s partir de t ches d apprentissage communicatives qui proposent des situations destin es faciliter l apprentissage Les jeux de r les les simulations sont propos s dans l ensemble des le ons car ces activit s permettent de s exprimer dans des situations d nonciation proches de la r alit Les apprenants sont alternativement les interlocuteurs de petits dialogues improvis s dont les th mes sont propos s en relation avec le sujet de la le on L interaction est ainsi plac e au centre du dispositif les changes sont suscit s et encourag s entre les apprenants et avec l enseignant Les documents propos s sont alternativement fabriqu s ou authentiques Les documents d clencheurs qui permettent de d buter une le on sont fr quemment des dialogues fabriqu s afin d introduire les notions ou les points de grammaire abord s dans cette partie du manuel Ensuite dans les exercices ou les pages portant sur la civilisation des reproductions de documents authentiques sont ins r es et servent de base aux activit s Dans la derni re g n ration de manuels communicatifs publi e dans les ann es 2000 2005 les documents authentiques sont plus fr quents et servent de base aux apprentissages dans l ensemble des rubriques des manuels L exemple qui suit est tir d un manuel de niveau 3 o un extrait de l Amant de M Duras est exploit en tant que document d clencheur a Li
323. mosexualit est globalement exclue des manuels Si cette orientation sexuelle est parfois mentionn e c est avant tout en tant qu objet de d bat SES ducation civique ou dans un contexte n gatif VIH en biologie Ainsi l observation des manuels nous conduit conclure l instar de TEMPLE 2005 ou encore SNYDER et BOADWAY 2004 la pr sence d une norme h t rosexiste ne reconnaissant les couples et les familles qu au travers de l orientation sexuelle dominante Comme nous l avons vu m me dans des contextes o elle pourrait appara tre l homosexualit est parfois vinc e ce qui rel ve dans certains cas d omissions dans d autres d un choix ditorial assum r fl chi et parfois revendiqu qui renvoie des motivations d ordre id ologique ou conomique crainte que les enseignants d laissent le manuel car il traite de ces questions Plus que tous les autres ce crit re ne semble donc pouvoir merger dans les manuels que sous l impulsion des programmes scolaires S agissant des s niors on rel ve galement quelques r ticences essentiellement li es l identification plus ais e des l ves des enfants adolescents ou personnages de m me ge qu eux La proportion de s niors sur les illustrations atteint 15 5 mais seules 2 images sur 3097 visent d noncer les in galit s qu ils subissent Or l heure o l ge est consid r comme le crit re g n rant le plus de discriminations sur le march de l emplo
324. n ei 1l7p om umr 19m 17mm Figure 4 Graphe implicatif obtenu au seuil de 0 98 Support d enseignement et pr paration de classe 91 Le r seau R1 pr sent dans la figure 5 est constitu uniquement de variables relatives aux opinions des enseignants sur les supports commercialis s Les enseignants constitutifs de ce r seau t moignent d une certaine distance l gard de ces supports Ainsi ils d clarent que les supports d enseignement commercialis s ne permettent pas une mise en uvre de s ances de progressions ou de programmations sans trop se poser de questions qu ils n ont pas n cessairement confiance en les r dacteurs et ce qui est crit que les supports ne fournissent pas d l ments th oriques accessibles tous et qu ils ne r duisent pas le temps de pr paration li la r flexion De plus ils ne r duisent ni les photocopies et ni le travail de correction Il est int ressant de remarquer que les enseignants d clarent aussi qu ils n ont pas fait le choix d investir un autre domaine d enseignement qu ils ma trisent suffisamment l enseignement des math matiques et que l enseignement des math matiques les int resse L utilisation de ces supports n est donc pas une r ponse un d sint r t ou un manque de formation pour l enseignement des math matiques et encore moins un choix professionnel consistant privil gier un aut
325. n e 292 Janvier 2010 Analyse du texte 120 100 80 60 40 20 0 Maroc Liban France a Mod le biom dical m Mod le promotion de la sant Figure 1 Pourcentages du MB et du MPS dans le texte des manuels scolaires des 3 pays Les r sultats de la figure 1 montrent que la France a le plus grand pourcentage concernant le mod le biom dical 99 suivie par le Liban 72 et enfin le Maroc 49 L attention est ainsi centr e sur les maladies Les manuels donnent les noms des maladies les agents pathog nes les sympt mes traitements pronostic pr vention Les donn es ont t organis es en quatre tranches d ge d l ves 6 9 10 12 13 15 et 16 18 Seuls les manuels scolaires du Maroc et du Liban ont t analys s en tenant compte des 4 groupes d ge En France les analyses n ont concern que 2 groupes 6 9 et 10 12 Les r sultats sont pr sent s dans les figures ci dessous Texte 6 9 ans Texte 10 12ans 120 100 80 N N 0 Maroc Liban France e Maroc Liban France m Mod le biom dical Mod le promotion de la sant Mod le biom dical m Mod le promotion de la sant Texte 13 15 Texte 16 18 120 120 100 100 80 80 60 60 40 n NN T
326. n J dir Le manuel scolaire et l intervention ducative regards critiques sur ses apports et ses limites ditions du CRP Sherbrooke 2001 REY 01 Rey B Un bon usage du manuel scolaire est il possible in Lenoir Y Roy G R Rey B amp Lebrun J dir Le manuel scolaire et l intervention ducative regards critiques sur ses apports et ses limites ditions du CRP Sherbrooke 2001 SPALLANZANI et al 01 Spallanzani C Biron D Larose F Lebrun J Lenoir Y Masselter G amp Roy G R Le r le du manuel scolaire dans les pratiques enseignantes au primaire ditions du CRP Sherbrooke 2001 STRAY 93 Stray C Qui nominor leo Vers une sociologie historique du manuel Histoire de l ducation 58 1993 p 71 102 VAN DER REST 97 van der Rest M Les manuels scolaires dans l enseignement secondaire en questions Informations P dagogiques n 33 Minist re de la Communaut fran aise 1997 p 8 25 35 St r otypes et manuels scolaires Synth se d une tude sur les st r otypes li s au genre l origine au handicap l orientation sexuelle et l ge dans les manuels scolaires du secondaire Anne Lorraine Wagner Pascal Tisserant Universit Paul Verlaine UFR Sciences Humaines et Arts Laboratoire ETIC EA 4432 InterPsy Ile du Saulcy 57006 Metz anne lorraine wagner univ metz fr tisserant univ metz fr R SUM Comme l a montr Choppin 19
327. n de la conception des supports p dagogiques afin de respecter les conditions de labellisation tout en octroyant un degr de libert aux utilisateurs Dans le cadre d une recherche en didactique des sciences les auteurs ont labor un outil p dagogique en se r f rant aux caract ristiques d un bon manuel relev es dans la litt rature et qui respecte l approche par comp tences pr n e en Communaut fran aise de Belgique Finalement l outil a t test empiriquement afin de r guler son niveau de praticabilit Dans cet article les caract ristiques influen ant la qualit d un manuel dans le domaine de l veil scientifique sont pr sent es et illustr es MOTS CL S outil p dagogique d veloppement de comp tences qualit des manuels scolaires KEYWORDS Textbooks Skills development Quality of textbooks Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 70 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction En 1998 une enqu te men e par Nyssen aupr s de 800 enseignants en Communaut fran aise de Belgique Demeuse amp Monseur 2000 montrait qu un faible pourcentage d enseignants avait recours au manuel scolaire en sciences Bien que ce pourcentage augmentait sensiblement au fil des
328. n ne se rend compte de ce qu est le confucianisme en lui m me et de ce qu il est devenu dans la p ninsule COURANT 06 56 Ce qu il est devenu pr cise Courant car la Cor e est connue pour avoir adopt et axiomatis plus encore qu en Chine les principes n o confuc ens tablis dans ce pays au XII si cle principes chinois qui furent selon Ren Grousset rig s en un positivisme d tat pour une bonne part responsable de l ankylose qui frappera la philosophie d Extr me Orient du XIN au XX si cle 1942 267 268 Ankylose de la philosophie mais aussi en Cor e de l conomie et du progr s social cause de l orthodoxie des gardiens du dogme confucianiste ces lettr s dont Courant reconna t certes le z le conceptualisateur mais dont il d plore la vanit le conservatisme et les intrigues COURANT 06 65 Plus proche de nous Andr Fabre parle quant lui de la fureur moralisatrice des n o confucianistes cor ens FABRE 00 222 Aujourd hui les pr ceptes confuc ens structurent encore totalement les r gles de vie dans la soci t sud cor enne donnant toujours un pouvoir sans pareil aux hommes aux a n s aux sup rieurs hi rarchiques aux lites On peut d ailleurs tablir une analogie op ratoire d un point de vue sociohistorique entre les lettr s de jadis qui avaient pass avec succ s les examens d tat et tenaient le pays et les lites actuelles dans
329. n publi DEHON et DEROBERTMASURE 08 Dehon A et Derobertmasure A 2008 Outils de rem diation imm diate pour plus d efficacit et d quit dans le processus d enseignement l cole fondamentale Actes du colloque international Efficacit et Equit en Education Rennes novembre 2008 DEMEUSE et MONSEUR 00 Demeuse M et Monseur Ch 2000 Politique et usage des manuels scolaires en math matiques et en sciences Cahiers du Service de P dagogie exp rimentale 3 4 177 183 DEMEUSE et STRAUVEN 06 Demeuse M et Stauven Ch 2006 D velopper un curriculum d enseignement ou de formation Des options politiques au pilotage Bruxelles De Boeck Universit Collection Perspectives en Education et Formation GERARD 05 G rard F M 2005 Le d fi de l auteur de manuel scolaire d aujourd hui Communication la rencontre d bat des auteurs de manuels scolaires Le d fi du manuel scolaire parole aux auteurs W pion 4 mais 2005 GERARD 06 G rard F M 2006 Un manuel scolaire n est un carcan que pour celui qui s y laisse enfermer Le Soir Carte blanche du 29 juin 2006 p 18 GERARD 07 G rard F M 2007 La complexit d une valuation des comp tences travers des situations complexes n cessites th oriques et exigences du terrain Actes du Colloque international Logique de comp tences et d veloppement curriculaire d bats perspectives et alternative pour les syst mes ducat
330. nc aux programmes d enseignement de l cole primaire WOZNIAK 07 Toutefois on ne peut restreindre l analyse de l activit de pr paration de la classe cette seule dimension Pour pr parer sa classe l enseignant dispose d un ensemble de ressources dont les supports d enseignement propos s par les diteurs L activit de pr paration de la classe doit alors tre envisag e d un point de vue de l instrumentation et de l instrumentalisation Il s agit alors d analyser comment l enseignant s empare des supports sa disposition Cette approche se r f re aux travaux de P Rabardel dans le champ de l ergonomie du l En France le premier degr de l enseignement correspond l cole maternelle 3 5 ans et l cole l mentaire 6 10 ans Les enseignants du premier degr autrefois instituteurs sont depuis 1989 d nomm s professeurs des coles Support d enseignement et pr paration de classe 85 travail RABARDEL 95 et 99 mais galement aux travaux en didactique des math matiques de G Gueudet et L Trouche qui s int resse la question de la documentation professionnelle des enseignants en math matiques et plus particuli rement des ressources num riques GUEUDET amp TROUCHE 08 Les ressources cit es pr c demment constituent des ressources extrins ques Les ressources intrins ques comme celles acquises par l exp rience sont elles aussi prendre en compte Diff ren
331. nce donn e l intonation se retrouve non seulement dans les dialogues mais aussi dans tous les activit s dites Exercices d coute Mais il n y a pas d ascenseur Et a c est un gros probl me p 63 C est bien Marseille Tu vas pouvoir aller la mer p 118 Le contenu culturel est lui aussi tout fait en ad quation avec le souhait d ouvrir les tudiants sud cor ens la diversit Non seulement les dialogues du NSFI qui assurent l entr e dans chaque le on montrent l h t rog n it fran aise r gion gastronomie et mettent en sc ne des personnages issus de tous les milieux tudiants artistes agriculteurs hommes d affaires mais le fait que les personnages f minins occupent des emplois valoris s socialement m decin journaliste crivain ou g n ralement masculins inspecteur de police offre une perspective qui contraste quelque peu avec la situation de la femme en Cor e travers de nombreux documents authentiques photographies tableaux affiches de cin ma programmes de spectacles couvertures de livres c est par ailleurs l image d une France dynamique qui est donn e Victor Hugo patrimoine litt raire Louis Pasteur patrimoine scientifique Yves Montand chanteur d origine italienne ou encore Eug ne Ionesco crivain d origine roumaine c toient C line Dion artiste qu b coise qui donne l occasion d voquer la francophonie Herbe
332. ne cat gorie d individus LEYENS et al 94 STROERBE et al 89 Comme le sugg rent ces d finitions les st r otypes sont habituellement tudi s en psychologie en tant que croyances partag es par un groupe de personnes vis vis d un autre groupe La singularit de cette tude est qu elle s int resse aux st r otypes non pas en tant que sch ma cognitif propre un sujet ou un groupe social mais comme repr sentation l int rieur d un manuel Si le caract re souvent p joratif des st r otypes est reconnu il est peu probable que les manuels scolaires v hiculent les images de groupes sociaux aussi pr judiciables que celles qui sont port es et transmises par la pens e commune N anmoins les manuels sont avant tout des produits d institutions de la soci t fran aise et nous consid rons qu ils constituent une projection culturelle de celles ci comme HALL 1979 l a d montr propos d autres objets De fa on plus pr cise nous nous int resserons au type de repr sentations que v hiculent les manuels propos des cinq groupes cibles sus cit s 2 1 La place des femmes dans les manuels Des pr occupations relatives la pr sence de st r otypes notamment sexistes dans les manuels scolaires sont exprim es d s 1964 dans la Convention des Nations Unies FONTANINI 07 Les raisons pour lesquelles il appara t toujours n cessaire de s int resser l existence de st r otypes sexistes dans les manuels s
333. ne certaine didactisation puisqu ils proposent des s ries progressives d exercices Dans cette progression le savoir travaill est parfois le savoir savant quand par exemple l l ve doit solutionner l exercice 15 x 27 383 et parfois un savoir transpos quand les exercices ne touchent qu une partie du savoir sous une forme simplifi e Cette mod lisation permet de mieux cerner ce qui est derri re la promotion de l un ou l autre des types de manuels privil gier avant tout les manuels de r f rence revient renforcer la cr ativit des enseignants puisqu ils devront construire la d marche p dagogique permettant leurs l ves d utiliser le savoir brut pour d velopper leurs comp tences la cr ativit des l ves sera renforc e par l utilisation des manuels de synth se et de structuration des acquis En effet avant d acc der ce savoir structur l l ve devra avec l aide de l enseignant d velopper une d marche lui permettant de construire son apprentissage avant de le synth tiser les manuels int grant la d marche p dagogique privil gient avant tout la cr ativit des auteurs C est sans doute une de leurs qualit s principales mais aussi une de leurs limites C est ce niveau que se situe le grand d fi pour les auteurs de manuels scolaires d aujourd hui comment laborer des outils qui leur permettent de donner libre cours leur cr ativit p
334. ne s agit donc pas d tudier ni son efficacit au regard des performances des l ves ni sa lisibilit ni son usage par les enseignants Dans un second temps nous tenterons d identifier quelques variables qui semblent influer sur la motivation des professeurs 100 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 1 Le mod le de la motivation de Roland Viau Pour appr hender la motivation des enseignants face la collection Construire l Histoire nous avons pris appui sur le mod le de la motivation en contexte scolaire de Viau 94 D terminants Indicateurs Perceptions de l l ve e de la valeur d une activit Engagement cognitif Contexte Choix Performance e de sa comp tence Pers v rance e de la contr labilit d une activit Figure 1 La motivation en contexte scolaire VIAU 94 Selon Viau la motivation est d termin e par trois facteurs Influenc s par le contexte ces facteurs orientent la mani re dont le sujet per oit l activit qui lui est propos e et ce sur un triple plan Le premier facteur d terminant concerne la perception que le sujet nourrit de la valeur de l activit il s agit d un jugement que le sujet porte sur l utilit de cette activit en vue d atteindre les buts qu il poursuit VIAU 03 44 Le deuxi me d terminant concerne la perception par laquelle le sujet avant d entreprendre une activit qui comporte un d
335. nfin l apprentissage traditionnel des langues trang res est de type essentiellement traductif Th mes et versions laissent peu de place l objectif premier de la communication langagi re pouvoir parler et comprendre EURYDICE 01 L enseignement de type immersif tente de pallier ces difficult s En effet la base de l immersion se trouve l hypoth se selon laquelle l apprentissage d une langue trang re peut se fonder sur des m canismes similaires ceux qui sous tendent l acquisition de la langue maternelle HAMERS et BLANC 83 L id e sous jJacente est pr cisent ces auteurs qu une premi re langue s acquiert de mani re relativement inconsciente La m thode immersive tente de reproduire ce processus d acquisition en se focalisant sur le contenu du message transmettre plut t que sur les aspects formels 2 D finition L immersion est un programme d ducation bi ou trilingue dans lequel des enfants appartenant une m me communaut ethnolinguistique re oivent leur ducation formelle dans au moins deux langues dont l une est la langue maternelle LM et l autre une langue seconde L2 une partie importante du curriculum scolaire est enseign e dans la L2 La planification scolaire inclut les deux ou les trois langues comme langue d enseignement sur l ensemble du curriculum scolaire L immersion vise des enfants d une communaut majoritaire ou socialement dominante et ne s adre
336. nique Il y a sans doute plusieurs raisons cet tat de fait mais on peut penser que certains ont trop rapidement cru que ces technologies pouvaient se substituer aux enseignants et ou aux supports didactiques classiques notamment les manuels scolaires Au moment o ceux ci b n ficient enfin de mesures politiques et p dagogiques tendant les revaloriser il est sans doute plus porteur de r fl chir en termes de congruence entre les manuels scolaires et les TIC plut t qu en termes de concurrence On ne peut cependant pas nier que les TIC offrent des avantages vidents par rapport aux manuels scolaires GERARD 08 GERARD amp ROEGIERS 03 le manuel scolaire m me tr s ouvert est un outil relativement fig il offre des possibilit s limit es d adaptation par les enseignants au contexte d utilisation la sp cificit des l ves etc Les TIC tant de par leur nature elle m me qu eu gard la vari t des utilisations qu elles permettent offrent ce niveau une puissance incomparable 20 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 le temps d adaptation d un manuel li tant la n cessit conomique d une certaine chelle de production qu au cycle adaptation agr ment distribution stockage fait que des manuels sont souvent d pass s l actualit modifie le monde les sciences n arr tent pas d apporter de nouvelles connaissances Un CD Rom permet plus facilem
337. nnellement dans une Cor e tr s confuc enne l enseignant le ma tre b n ficie d une aura prestigieuse preuve ce proverbe cor en selon lequel on ne saurait fouler l ombre d un professeur Des professeurs qui sont par ailleurs f t s tous les 15 mai lors du A amp O Seuseung eui nal Jour des enseignants qui est p 8 gn q Poccasion de leur offrir des coles primaires aux campus universitaires fleurs et cadeaux divers Le 4 professeur cor en tout particuli rement dans le secondaire est plus qu un m diateur entre le savoir et les 17 Entre 2000 et 2002 quelque 400 enseignants de fran ais et d allemand ont suivi la h te une formation en japonais et chinois pour pallier la d saffection des apprenants pour les deux langues europ ennes Surprenantes reconversions comment peut on abandonner plusieurs ann es de pratique d une langue et parvenir apr s seulement un an de stage en enseigner aussit t une autre radicalement diff rente 18 Dans un lyc e artistique de S oul par exemple seuls l allemand et le fran ais sont enseign s comme deuxi mes langues trang res fran ais pour les l ves apprenant la peinture la danse ou la sculpture allemand pour les l ves s initiant la musique Il semblerait que les instances administratives de l tablissement ont fig le fran ais dans le monde des ballerines de l Op ra celui des tableaux de Degas de Monet celui des statues
338. ns des l ves au cours de leur apprentissage Cette valise p dagogique intitul e l nergith que propose des situations complexes li es la th matique de l nergie transformations d nergie et notions d lectricit 4 1 Facteurs p dagogiques influen ant l utilisation d outils p dagogiques en veil initiation scientifique La r daction d un manuel scientifique est un choix une d cision p dagogique scientifique sociale Mathy 1997 La dimension sociale est un l ment prendre en consid ration en veil initiation scientifique elle conditionne du moins en partie les interactions entre pairs importantes en face d exp rimentation et le processus de r solution de probl me privil gi par les l ves lorsqu ils travaillent en groupe Jonnaert et Vander Borght 2002 expliquent que dans le cadre d une d marche constructiviste on retrouve trois points d ancrage de la dimension sociale celui des interactions sociales qui provoquent les conflits sociocognitifs inter et intra individuels celui de l inscription de l cole et des savoirs codifi s dans un environnement social finalis celui thique de la responsabilit de l apprenant face aux connaissances qu il construit qui sont n cessairement les siennes p 32 L appropriation d un manuel scolaire concerne la fois les enseignants et les l ves Lorsque les l ves choisissent un manuel scolaire l
339. nt es de fa on parall le selon de param tres p dagogiques fonctionnels et d ordre situationnel Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel 147 Utilisation exclusive du manuel Utilisation du manuel accompagn du mat riel personnel Utilisation exclusive du mat riel personnel Param tres p dagogiques Le manuel offre un parcours et une progression pr cis dans l acquisition des connaissances un sentiment de satisfaction ainsi que d ach vement chez les apprenants Le mat riel personnel est mieux adapt aux int r ts et besoins du public cible offre une vari t ce qui rend le cours plus agr able et motivant que le manuel permet l acc s des l ments culturels toujours actuels exploite plus facilement de documents authentiques met en contact direct avec la r alit fran aise travers l exploitation de documents authentiques est plus souple que le manuel peut rem dier des impertinences m thodologiques ventuelles du manuel utilis enrichit le manuel avec des l ments qui sont plus proches aux exp riences et les savoirs ant rieurs des apprenants ses diff renciation et originalit sont des facteurs de motivation Param tres fonctionnels pr sentation des contenus de fa on organis e para t tre la solution la plus facile le manque de temps pour l laboration du mat
340. nt dans des m tiers peu valorisants ou traditionnellement f minins BERTON SCHMITT 2005 dresse une conclusion quivalente apr s l analyse de 37 manuels d Histoire du secondaire 2 2 La question de l origine r elle ou suppos e S agissant de l origine il convient de pr ciser que nous avons t contraints de limiter ce crit re aux groupes de personnes d origine trang re r elle ou suppos e les plus discrimin es savoir les personnes Noires ou d origine maghr bine r elle ou suppos e BEBEAR 04 SABEG et al 04 FAURROUX 05 Cette restriction au groupe que nous nommerons minorit s visibles ne doit toutefois pas vacuer la prise en compte de deux autres dimensions souvent associ es cette visibilit et qui se trouvent tre sources de discriminations pour les personnes concern es comme le patronyme ou les convictions religieuses Au Quebec plusieurs tudes ont t r alis es sur le traitement de l Islam et des Musulmans OUESLATI et al 04 ou la repr sentation de la diversit culturelle LEBRUN 06 dans les manuels dressant un bilan positif sur le sujet en termes d volution En France les conclusions optimistes sur la question sont rares depuis le rapport de CINTRAT 1983 sur la repr sentation des migrants dans les manuels de lecture de l cole primaire M me si NARS 2001 dans ses travaux sur les Arabes les Berb res et l Islam observe la fin des ann es quatre vingt dix la disparition de
341. nt essentiellement exerc es ou effectu es par des hommes 6 astronautes cosmonautes premier touriste de l espace chanteur acteur crivain contre une seule femme crivain Agatha Christie Les manuels de Fran ais n apparaissent pas en reste on peut citer l exemple d un ouvrage qui pr sente 143 documents dont 13 seulement r dig s par des femmes en dehors d une partie du livre qui leur est exclusivement consacr e Sur 87 notes bibliographiques 12 femmes sont cit es D autres manuels de fran ais offrent une part quantitativement parlant un peu plus tendue aux femmes 28 de l ensemble des auteurs mentionn s mais les disparit s continuent de s observer sur d autres plans aucun clich n est pris par une photographe sur 53 oeuvres d artistes on ne trouve que 3 femmes sur 12 photogrammes cin ma th tre 2 r alisatrices Des manuels d ducation civique bien que g n ralement cette discipline soit plus propice d noncer les injustices subies par diff rents groupes continuent parfois relayer des st r otypes notamment li s aux professions c est le cas d une double page intitul e qui travaille au coll ge sur laquelle on peut observer un Conseiller Principal d Education CPE un l ve le principal adjoint le gestionnaire le professeur principal le m decin le principal et la documentaliste la Conseill re d Orientation Psychologue COP l infirmi re ou encore l assistante sociale
342. nt un groupe d un genre particulier dans la mesure o chacun est vou y appartenir un jour sont consid r s dans le domaine du travail comme moins cr atifs plus d pendants moins efficaces moins actifs opini tres critiques r sistants au changement moins form s plus born s moins performants plus souvent absents moins productifs ne pouvant acqu rir de nouvelles comp tences et ayant un co t plus lev pour l organisation KEATER 95 PERRY et al 99 et sont victimes de discriminations massives dans le maintien et l acc s l emploi En dehors de l entreprise des tudes mettent en vidence d autres st r otypes associ s ce groupe comme des traits de personnalit grincheux de mauvaise humeur tristes d pressifs timides na fs plaintifs amers ou de mani re plus positives aimables sociables aimants et orient s vers la famille ou des comp tences sages souffrant de d ficits cognitifs ou incomp tents Ces st r otypes conduisent en partie l exclusion dans certaines circonstances Par ailleurs les enfants acqui rent tr s t t des st r otypes n gatifs sur les s niors avant m me leur entr e l cole primaire ISAAC et al 86 et le peu d exp rience qu ils peuvent avoir avec ce groupe social tend les renforcer ROBINSON et al 07 Ces constats nous invitent prendre en consid ration ce crit re dans la mesure o les manuels scolaires pourraient contribuer am liorer l image des s nio
343. ntation ne peut appara tre que logique L analyse de r gression a galement permis de mettre en vidence un effet significatif jou par l adh sion des enseignants l gard des diff rents mod les d enseignement apprentissage de l histoire et par leurs perceptions de leurs l ves La combinaison de l ensemble de ces variables permet de se donner une id e du r le sp cifique jou par certaines d entre elles sur la r ception de la collection Construire l Histoire Celles qui exercent un effet n gatif sont l appartenance au syst me ducatif luxembourgeois et le fait de partager les pr suppos s de l expos r cit les variables qui exercent un effet positif sont la proximit avec l Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL et le fait de travailler avec des classes per ues comme int ress es par l histoire homog nes et d un bon niveau scolaire Ces r sultats sugg rent un certain nombre de points de discussion et de pistes de recherche Si la proximit avec l Unit qui a con u la collection Construire l Histoire appara t comme un facteur favorisant son impl mentation cela signifie t il qu il serait vain d entreprendre l impl mentation d un outil p dagogique innovant sans un travail de pr paration du terrain un labour qui en l esp ce est l uvre de plusieurs d cennies Il nous semble que si pareil travail pr paratoir
344. nte entre coll gues KIM 041 Ainsi les lyc ens qui se sont frott s au fran ais et qui poursuivent leur apprentissage l Universit ont ils des comp tences d concertantes qui viennent se greffer sur un comportement non moins d concertant l et format par le milieu socioculturel 2 2 3 La construction de l apprenant sud cor en Dans le cours de ma trise de FLE Grenoble II CNED intitul Th ories pragmatiques et analyses d interactions en situation didactique les deux corpus dans lesquels figurent des apprenants cor ens caract risent ces personnes par la faiblesse de leur participation NUCH ZE n d 121 La lecture de ces commentaires n est gu re surprenante pour qui conna t la situation de l enseignement apprentissage des LE dans la p ninsule Sans tomber dans la d marche inductive abusive force est de reconna tre que ces donn es empiriques renvoient bien au portrait robot de l apprenant sud cor en de F LE Afin de comprendre comment se dessine ce p le portrait soulignons en premier lieu le caract re tr s vertical des relations entre individus Les hommes les seniors et les sup rieurs hi rarchiques ont en Cor e du Sud un ascendant ph nom nal Pour mieux discerner cette caract ristique de la soci t sud cor enne tout en restant dans le contexte ducatif qui est le n tre posons cette assertion un peu brutale mais tr s parlante tant donn qu il est dans l ordre des choses
345. nts ont de leur cole et de leurs l ves que les deux premiers facteurs relatifs aux l ves 2 4 R sultats finaux Sur base de l ensemble de ces variables pr dictives appartenance au syst me ducatif proximit avec l Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL adh sion aux diff rents mod les de l enseignement de l histoire et perceptions des l ves nous avons pratiqu une analyse de r gression cf tableau 6 La variable d pendante est le score obtenu par les sujets au regard du facteur Motivation cf tableau 3 Cette analyse permet de mettre en exergue les r sultats suivants la combinaison de l ensemble de ces variables ind pendantes permet de rendre compte de 20 R deux ajust de la variance entre l ensemble des sujets les variables qui exercent un effet significatif p lt 0 05 sont au nombre de cinq appartenance au syst me ducatif luxembourgeois les prises de position didactique relevant de l expos r cit la proximit statutaire ma tres de stages ou collaborateurs p dagogiques avec l Unit de didactique et de communication en histoire de PUCL participation aux formations organis es par la m me Unit perceptions des enseignants relatives l int r t que les l ves nourrissent pour l histoire et leurs impressions quant au caract re homog ne vs h t rog ne de leurs classes ainsi que des performances scol
346. nts types de pouvoir organisateur Communaut fran aise Enseignement libre Enseignement officiel subventionn subventionn Primaire 82 17 20 8 31 37 8 34 41 5 Secondaire 280 89 31 8 122 43 6 69 24 6 Tableau 2 ventilation des r pondants selon leur pouvoir organisateur Afin d assurer un retour maximal du nombre des questionnaires distribu s et compte tenu de la volont de pouvoir a posteriori identifier des hypoth ses nous nous sommes volontairement limit un nombre r duit de questions plus globales dont nous pr sentons quelques r sultats Notre chantillon n est pas a priori repr sentatif Aussi allons nous pr senter nos r sultats de mani re descriptive sans volont de g n ralisation La premi re question porte sur l utilisation du manuel Les r ponses dichotomis es se ventilent comme suit Oui Non Primaire 23 77 Secondaire Langue maternelle 54 46 Langues trang res 62 38 Math matiques 53 47 Sciences 28 72 Sciences humaines 25 75 Tableau 3 utilisation du manuel par niveau d enseignement et par mati re en pourcentage L utilisation du manuel est de 23 au primaire et au secondaire de 53 en math matique et de 25 en sciences Ces chiffres sont en coh rence avec ceux cit s par une autre enqu te MONSEUR et DEMEUSE 00 Elle est aussi minoritaire au secondaire en sciences humaines mais est p
347. nuels enseignante en SES ou du moins dans certaines disciplines les enseignants se d clarent moyennement d accord avec le fait que les manuels rendent compte des efforts que la soci t doit fournir pour lutter contre les in galit s et pr judices subis par les femmes M 4 25 Ce sentiment diverge selon les disciplines F 8 85 4 487 p lt 001 Les SES semblent ce titre tre une discipline privil gi e M 6 38 suivies de l conomie gestion M 6 l inverse les enseignements scientifiques M 2 83 les lettres et la philosophie M 3 78 apparaissent moins concern es par ces questions En ducation civique les enseignants estiment que les femmes sont assez souvent M 5 24 cit es dans les chapitres traitant des discriminations ou du principe d galit D apr s l analyse ic nographique 39 images soit 1 3 de l ensemble mettent en vidence les in galit s subies par ces derni res Concernant les fr quences d apparition on observe galement des diff rences significatives dans les d clarations des enseignants selon les disciplines F 9 155 5 458 p lt 001 les femmes sont d crites comme assez souvent pr sentes en langues vivantes trang res M 5 65 tandis qu elles se trouvent significativement moins repr sent es dans les manuels d enseignement scientifiques math matiques physique chimie biologie M 4 48 d Histoire G ographie M 4 45 Economie et gesti
348. obligatoire d s le primaire alors que les autres langues ne sont enseign es qu au lyc el3 raison de trois ou deux heures par semaine selon que les cours sont suivis sur deux cas majoritaire ou quatre des derniers semestres de l enseignement secondaire Malgr les v ux du minist re de l ducation appelant un enseignement des LE dans les langues enseign es les professeurs cor ens persistent ne pas r pondre favorablement ces injonctions Et pour cause l preuve d anglais du suneung seule langue obligatoire ce concours et dont le privil ge est sans commune mesure avec les sept autres n est constitu e que de cinquante QCM un tiers de compr hension orale et deux tiers de compr hension crite L enseignement de l anglais n accorde en cons quence pas d importance la production orale et prend au lyc e essentiellement la forme d un entra nement aux QCM On comprend donc pr sent le titre de l article du quotidien britannique cit au tout d but de cette contribution article qui voque par ailleurs des parents de lyc ens se plaignant aupr s d enseignants d anglais parce que ces derniers ont une approche communicative en classe au lieu d apprendre aux enfants cocher des QCM R sultat sur les campus sud cor ens Students of a university Time magazine reading club may struggle when you ask them the way to the station BREEN 98 68 cette remarque font cho dix an
349. ociales N 1 Les ouvrages sus mentionn s ont t soumis diff rentes grilles d analyse quantitatives et qualitatives construites sur la base d une revue de la litt rature Au total 3097 illustrations et les nonc s de 359 exercices ont t valu s en se basant sur la proportion des membres des diff rents groupes discrimin s par rapport au nombre total de personnes ou personnages cit s ou repr sent s ainsi qu la mani re et au contexte dans lesquels ceux ci apparaissaient rapports hi rarchiques entre les personnages situations de domination pr sence ou absence d autres membres du m me groupe ou de groupes diff rents dans la m me sc ne ou situation ou encore les motifs de la pr sence de ces personnes est ce pour illustrer le groupe social auquel elles appartiennent ou en tant que personnage individualis et distinct Afin d assurer la validit de l analyse les grilles ont t labor es test es puis modifi es plusieurs reprises par quatre codeurs Ces tests ont t r alis s sur des extraits d ouvrages par couples de codeurs jusqu l obtention d un accord inter juge presque parfait Par la suite chaque grille a t compl t e par deux codeurs Le traitement des donn es a t effectu sous SPSS 16 Nous avons r alis des statistiques descriptives et des analyses de variance pour comparer les moyennes 3 3 Analyses qualitative et quantitative de la repr sentation des utilisateurs
350. ogiques actuelles In J F Cardin M A Ethier et A Meunier Ed Histoire mus es et ducation la citoyennet pp 29 55 Qu bec MultiMondes BOUHON 09c Bouhon M 2009c Les repr sentations sociales des enseignants d histoire relatives leur discipline et son enseignement Th se de doctorat en psychologie et sciences de l ducation Universit Catholique de Louvain BRESSOUX 08 Bressoux P 2008 Mod lisation statistique appliqu e aux sciences sociales Bruxelles De Boeck GENICOT amp GEORGES 91 93 L Genicot amp J Georges d 1991 1993 Racines du Futur Namur Didier Hatier JADOULLE 98 Jadoulle J L 1998 Vers une didactique constructiviste Dans J L Jadoulle amp P de Theux d Enseigner Charlemagne pp 73 85 Louvain la Neuve Bruxelles Unit de didactique de l histoire de PUCL M dia Animation JADOULLE 00 Jadoulle J L 2000 mai D velopper des comp tences historiennes en classe d histoire In Actes du 1 Congr s des chercheurs en ducation pp 257 259 Bruxelles Minist re de l enseignement sup rieur et de la recherche scientifique JADOULLE 01 Jadoulle J L amp Bouhon M 2001 D velopper des comp tences en classe d histoire 2 d Louvain la Neuve Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL JADOULLE 04a Jadoulle J L 2004a Apprendre l histoire l heure des comp tences Regard sur l
351. ommunication propos e au Colloque Le manuel scolaire un outil au service des apprentissages de base organis le 19 janvier 2005 Frameries par le Minist re de la Communaut fran aise 2005 www jonfosse be discours jasselette colloque manuel_0105 pdf Consult le 1 juillet 2009 LAFERRI RE BRACEWELL amp BREULEUX 01 LAFERRIERE T BRACEWELL R amp BREULEUX A La contribution naissante des ressources et des outils en r seau l apprentissage et l enseignement dans les classes du primaire et du secondaire Rescol Schoo Net TeleLearning Network Inc 2001 www tact fse ulaval ca fr html revue revue0l html Consult le 10 janvier 2010 LEBRUN 07 Lebrun M Dans l eLearning ce n est pas le e qui compte le plus Conf rences donn es l Universit de Lyon les 19 et 20 novembre 2001 http spiral univ lyon1 fr 00 perso marcellebrun_111107 video_conference html Consult le 10 janvier 2010 25 Le retour des manuels scolaires pour quelles utilisations Recherche men e en premi re et deuxi me ann es de l enseignement primaire Aurore Dubois Vincent Carette Master en Sciences de l Education de l Universit Libre de Bruxelles Institutrice primaire l cole communale de Linkebeek dubois aurore hotmail com Professeur en Sciences de l Education l Universit Libre de Bruxelles Av FD Roosevelt 50 CP 186 1050 Bruxelles vcarette ulb ac be
352. omouvoir la paix les droits de l homme la compr hension mutuelle et le dialogue wWww unesco org education pdf note information _fr pdf WHO 97 Promoting health trough school Geneva 1997 Education la sant analyse comparative de 3 manuels scolaires de biologie 67 WHO 99 Preventing HIV AIDS STI and related discrimination an important responsability of health promoting schools WHO information series on school health WHO Editor Geneva 69 L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences Approche int gr e d un outil p dagogique en veil initiation scientifique Arnaud Dehon Marc Demeuse C line Demierbe Antoine Derobertmasure St phanie Malaise Audrey Vall e Institut d Administration Scolaire Universit de Mons 18 Place du Parc 7000 Mons inas umons ac be R SUM En r action la baisse d utilisation des manuels scolaires par les enseignants la Communaut fran aise de Belgique a adopt en 2006 un d cret afin de subsidier les coles se munissant de manuels scolaires homologu s pr alablement par la Commission de pilotage Cet agr ment est octroy aux manuels remplissant trois conditions respect des principes d galit et de non discrimination conformit aux Socles de comp tences et prise en compte du D cret missions avec une attention particuli re aux strat gies de rem diation L application de ce d cret pose actuellement la questio
353. on M 2 7 technologie M 3 2 ou encore d autres disciplines professionnelles techniques M 3 25 L analyse quantitative de l iconographie met en vidence d autres disparit s les hommes sont d une mani re g n rale sur repr sent s par rapport aux femmes et plus encore dans des contextes professionnels o ils sont trois fois plus nombreux que les femmes comme le montre le tableau suivant qui recense les r sultats en pourcentages de l analyse iconographique Outre cette diff rence de proportions dans les sph res professionnelles et domestiques le tableau ci dessus nous indique que les situations dans lesquelles un personnage appara t dominant ou se trouve avoir un statut social sup rieur au second se font majoritairement au profit des hommes Qualitativement on constate que ces in galit s peuvent tre de nature diff rente comme un chirurgien avec une infirmi re un manager avec une candidate un emploi ou encore un pilote et une h tesse de l air pour les hommes et une m re et son enfant une enseignante et ses l ves ou une ministre et des citoyens s agissant des femmes Les enseignants interrog s dans le cadre du questionnaire expriment n anmoins un d saccord M 2 94 avec le fait que les femmes puissent se trouver dans des r les ou situations moins valorisantes que les hommes dans les manuels Ceux ci ne consid rent pas non plus M 3 75 que les femmes soient individualis es dans les manuels au point que
354. on de handicap personnes homosexuelles et s niors dans les manuels tant en termes de fr quence d apparition que de qualit de la repr sentation Les enseignants d ducation civique juridique et sociale taient en outre consult s sur leur mani re de traiter des questions li es la discrimination dans le cadre de leur cours Au total 190 enseignants ont int gralement compl t ce questionnaire en ligne dont 80 font partie de l acad mie de Nancy Metz Les r pondants exercent pour la plupart leurs fonctions en coll ge N 84 ou en Lyc e G n ral et Technologique N 59 arrivent ensuite les Lyc es professionnels N 37 et d enseignement g n ral uniquement N 24 La majorit font partie d tablissements publics N 175 contre 15 dans des tablissements priv s 23 d clarent que leur coll ge ou lyc e se situe en Zone d Education Prioritaire S agissant des disciplines principales l Histoire G ographie 18 4 et les langues 18 4 galement sont l g rement sur repr sent es les enseignants en math matiques constituent 11 1 de l chantillon suivent le fran ais 9 5 les Sciences de la Vie et de la Terre SVT biologie 7 4 et Sciences conomiques et Sociales SES 6 8 Les pourcentages restants se distribuent essentiellement parmi des sp cialisations professionnelles ou techniques La plupart des participants sont exp riment s et ont plus de 20 ans d exp rience professionnelle N 49 38
355. on de manuels scolaires un ensemble de manuels scolaires dit s par un ou plusieurs m me s diteur s portant sur le ou les m me s discipline s et qui pr sentent une continuit p dagogique au travers du cursus scolaire de logiciel scolaire un programme ou une application informatique destin l l ve ou l enseignant s inscrivant dans le processus d apprentissage ou fournissant des informations caract re p dagogique ou informatif adapt es et d outil p dagogique outil soit destin l enseignant afin de l aider dans la conception et la pr paration des activit s p dagogiques comme dans la mise en uvre de celles ci soit destin l l ve afin de l accompagner dans son processus d apprentissage l exclusion des manuels scolaires vis s au 1 ci dessus conf re d finition de manuel scolaire Ces d finitions sont retenues puisque l agr ment n est octroy qu aux supports p dagogiques repris dans l une de ces cat gories et qui respectent les trois conditions nonc es pr c demment article 3 du d cret Dans le cas du support p dagogique pr sent dans cet article il peut tre rang dans la quatri me cat gorie outil p dagogique car il int gre la fois des outils destin s l enseignant et aux apprenants en tenant compte des volutions technologiques Internet support audio visuel Il faut souligner que si ces d finitions d
356. onsultez Dehon A amp Derobertmasure A 2008 Outils de rem diation imm diate pour plus d efficacit et d quit dans le processus d enseignement l cole fondamentale Rennes Actes du colloque international Efficacit et Equit en Education L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences 77 La fiche autodiagnostique permet aux l ves de d tecter la cause des difficult s rencontr es et ou des erreurs commises par l apprenant durant les activit s propos es et d utiliser les fiches de rem diation imm diate En fonction du type de probl me que l l ve rencontre cette grille lui permet de progresser en toute autonomie dans la r solution du probl me propos La difficult est cibl e et l l ve est aiguill vers l une ou l autre fiche de rem diation imm diate correspondant la difficult Fiche n 1 Tu utilises le moteur et l ampoule ne brille pas R n cn Tu utilises le moteur pour fabriquer ton olienne et celui ci ne permet pas ta lampe de briller W v rifie les diff rents param tres Change un seul param tre la fois l h lice ou l ampoule lectrique ou la soufflerie et recommence avec un autre param tre Pose toi des questions L h lice L h lice blanche est elle bien fix e Entraine t elle bien l axe du moteur Consulte la fiche A L h lice blanche est elle fix e dans le bon sens Consulte la fiche 6 EA L h lic
357. ont li es la St r otype et manuels scolaires 37 s gr gation volontaire que continuent de subir les femmes si leur niveau de dipl me s l ve d sormais plus rapidement que celui des hommes les fili res demeurent largement sexu es plus litt raires pour les filles plus scientifiques ou techniques pour les gar ons Hermann 06 et l int riorisation des st r otypes de genre n appara t gu re trang re cela ESTABLET 88 03 Un consensus semble r gner s agissant des observations r alis es que ce soit dans les albums pour enfants CROMER et al 97 98 05 ou dans les manuels RIGNAULT et al 97 les st r otypes persistent Plus pr cis ment RIGNAULT et RICHERT montraient il y a 13 ans que les femmes apparaissent moins souvent que les hommes que ce soit dans le texte ou les illustrations que les auteures taient plus rares et davantage associ es des genres mineurs tels que les lettres ou les journaux intimes que les auteurs Ce rapport d non ait galement le fait que les livres d Histoire ne repr sentaient pas peu ou mal les femmes qui l ont marqu e et se caract risaient par certaines omissions suffrage de 1848 pr sent comme universel et non universel masculin personnages historiques importants manquants que les h ros taient plus r currents que les h ro nes ou encore que lorsque les femmes taient repr sent es dans des situations professionnelles elles l taient le plus souve
358. ordonnancement peut entraver la personnalisation ou l adaptation de la progression propos e par les enseignants CARETTE 01 HASNI amp RATT 01 REY 01 Une autre critique nonc e l gard des manuels scolaires est qu il semble difficile pour ces outils de tenir compte de l h t rog n it du public auquel ils s adressent BRUILLARD 05 ce qui peut entraver la mise en place d une p dagogie diff renci e Cette difficult peut tre li e la critique pr c demment avanc e En effet la structure lin aire des situations d enseignement apprentissage que proposent les manuels permet rarement aux enseignants de les adapter aux caract ristiques sp cifiques de chaque classe HASNI amp RATT 01 Il appara t galement que les manuels scolaires prouvent certaines difficult s s inscrire dans une p dagogie constructiviste ou socioconstructiviste En effet d une part alors qu un des principaux enjeux de ces p dagogies est de rendre les l ves acteurs de leurs apprentissages la plupart des manuels d terminent les tapes chronologiquement et imposent donc une marche suivre REY 01 ce qui repr sente un obstacle la construction des savoirs par les l ves HASNI amp RATT 01 D autre part les conceptions constructiviste et socioconstructiviste demandent que les l ves soient confront s des situations probl mes Cependant rares sont les manuels qui en proposent REY 01 De plus selon
359. orme de dressage qui affecte durablement les adolescents et qui en classe les r duit au silence a fortiori en classe de deuxi me LE Autre facteur explicatif de ce mutisme de l apprenant cor en que doit affronter l enseignant natif de FLE un sens du collectif inculqu d s le plus jeune ge qui indiff rencie les individus le port obligatoire de l uniforme dans le secondaire pourrait tre le reflet d une volont de garder dans les rangs des individus qui ont normalement leur ge des vell it s d ind pendance et de d marcation plut t fortes et dans leurs attitudes et dans leurs go ts et dans leurs modes de pens e Une indistinction qu illustre l emploi du possessif P uri je notre nos m me pour signifier mon ma mes Il n y a pas dans la logique identitaire de place pour l individu FINKIELKRAUT 87 96 Comme le laisse entendre plus haut Li prendre spontan ment la parole en classe ou ne serait ce que poser une question l enseignant qui invite la classe le faire n est pas une attitude naturelle En r sum the pervading influence of Neo confucianism on the Korean Education System ROBERTSON 02 conditionne the learner s characteristics and dictates the Korean teachers teaching style ce qui se traduit par des rigid rules of communication KIM 02 En marge de ces causes culturelles un dernier l ment qui tendrait miner toute approche communicati
360. ors de soir es d bats qui portaient sur le Contrat pour l cole Cette pr occupation concernait la disponibilit d outils p dagogiques performants dont notamment les manuels scolaires qui peuvent aider les l ves dans leurs apprentissages et leur structuration ainsi que les enseignants dans leurs activit s p dagogiques ARENA 06 Outre l vocation des besoins des enseignants le Gouvernement pose le constat selon lequel depuis plusieurs ann es en Communaut fran aise le manuel scolaire n est plus suffisamment pr sent dans les classes Les causes seraient tr s diverses mais notamment conomiques En revanche il semble qu actuellement les photocopies constituent le support p dagogique privil gi alors qu elles ne devraient tre qu un compl ment aux autres outils utilis s De plus selon le Gouvernement les photocopies ne forment pas un outil suffisamment structur car les diverses feuilles paraissent peu souvent li es entre elles pour les l ves Par contre le manuel scolaire lui participerait la structuration des apprentissages et l autonomie dans le travail des l ves C est pourquoi il devrait tre plus pr sent dans les classes ARENA 06 Toutefois nous remarquons que le Gouvernement ne semble pas s interroger davantage sur les raisons qui poussent les enseignants utiliser principalement des photocopies D s lors nous pouvons nous demander si le d cret et l intervention budg tair
361. orte pr valence de troubles mentaux chez des populations homosexuelles Ces postulats font cho des recherches comme celle de FRABLE PLATT et HOEY 1998 qui mettent en vidence une augmentation de l estime de soi chez les personnes porteuses d un stigmate invisible en pr sence d autres personnes qui se caract risent par le m me stigmate les pairs jouent un r le protecteur ce qui justifie l importance y compris dans les manuels de ne pas taire l existence de l orientation homosexuelle notamment Or les tudes r alis es jusqu pr sent sur les ouvrages scolaires tendent d noncer un h t rosexisme institutionnalis TEMPLE 2005 apr s l analyse de textes en lien avec la sexualit et les relations intimes issus de manuels scolaires qu becois conclut que l existence de l homosexualit est clairement ignor e dans 95 de son corpus De plus lorsque celle ci se trouve mentionn e il y est fait r f rence de mani re n gative dans 80 des cas SNYDER et BOADWAY 2004 se sont focalis s sur huit manuels de biologie am ricains dont le niveau correspond au lyc e en France et ont constat que la quasi int gralit des illustrations recens es mettait en sc ne des couples h t rosexuels et des familles h t roparentales l exception d une seule repr sentant une personne d sign e comme homosexuelle et se trouvant tre un patient atteint du VIH 2 5 Le cas des s niors Les s niors bien que constitua
362. pas en immersion 81 81 l preuve d orthographe Les questions ayant t le mieux r ussies sont celles o les l ves devaient rechercher des informations explicites dispers es dans le texte Les moins bien r ussies sont celles o les l ves devaient mettre en relation des informations explicites et ou implicites et proposer une interpr tation personnelle en se fondant sur une expression plus complexe du texte Les sujets en immersion sont significativement meilleurs pour ce type de questions l inverse des preuves pr c dentes et mettant en vidence que cette activit est initialement destin e des l ves de troisi me secondaire les filles en immersion montrent de meilleures performances cette preuve 85 Notons que les gar ons en immersion pr sentent galement de meilleures performances cette preuve que leurs pairs unilingues Les questions ayant t le mieux r ussies sont celles o les l ves devaient rechercher des informations explicites et implicites dispers es dans le texte La moins bien r ussie est celle o les l ves devaient percevoir la position de l auteur et ses arguments De nouveau les donn es vont dans le sens qu il n y a aucune influence n gative du n erlandais appris depuis huit ans en immersion sur la ma trise du fran ais en compr hension la lecture Bien au contraire les gar ons en immersion font presque aussi bien que les filles dans le syst me or
363. pas exactement de m me pour le rapport au support dans le cadre de la pr paration mat rielle o l utilisation mais aussi l adaptation coexistent Le rapport au support relevant de l adaptation ou de la conception en ce qui concerne le travail de r flexion semblerait quant lui en lien troit avec la classe CM2 et une anciennet professionnelle de 11 15 ans Ces premiers r sultats de recherche conduisent interroger l volution des rapports au support des enseignants au cours de leur exercice professionnel La distance critique l gard des supports d enseignement commercialis s observ e chez les enseignants qui exercent depuis 11 15 ans semble se r duire lorsque l anciennet professionnelle augmente L adh sion ces supports se r v le entre autres tre le fait d enseignants de plus de 50 ans L enrichissement li l exp rience laisserait penser une situation inverse Comment expliquer ce fait Ce constat est il le fait d une renonciation la cr ation Si tel est le cas pourquoi La diff rence de parcours professionnel et notamment une formation diff rente formation au sein des IUFM pour les enseignants ayant 11 15 ans d anciennet et cole normale pour les plus g s avec un niveau de recrutement diff rent entre t elle en jeu C Margolinas crit que l exp rience acquise avec les ann es de 96 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 pratique interf re finalement as
364. possibilit d utiliser davantage d exercice en classe tandis que les apprenants peuvent poursuivre leur apprentissage de mani re autonome en puisant dans ces ouvrages Le travail personnel de l apprenant tait d j possible l aide des grammaires ou des recueils de texte publi s par les diteurs Il est pr sent facilit par ces ouvrages uniquement destin s la pratique grammaticale Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE 137 Cette m thode a connu trois g n rations Alors que la premi re pr nait une int gration totale l volution de la seconde la troisi me a vu un abandon progressif de cette int gration difficile mettre en place en classe L apparition d ouvrages proposant des exercices ind pendants a galement marqu le d but d une production de cahiers d exercices aujourd hui foisonnante Nombre d ouvrages destin s l entra nement grammatical et lexical sont disponibles dans les librairies Pourtant dans les ann es 1970 les valuations critiques de cette m thode sont assez n gatives amenant les diteurs faire d autres propositions 4 Approche communicative et d veloppement des mat riels compl mentaires Par r action face l absence de r sultats des m thodologies pr c dentes les ann es 1970 ont galement vu arriver de nouveaux manuels r alis s partir de propositions didactiques innovantes Le Conseil de l E
365. pour des raisons tant socio conomiques que culturelles ou p dagogiques HIRTT 08 On pourrait en d duire que cette efficacit du syst me ducatif flamand est due au large usage du manuel scolaire mais ce serait en r alit aller un peu vite en besogne Il y a plus que vraisemblablement d autres facteurs qui interviennent M me si le manuel scolaire expliquait une part de l efficacit du syst me ducatif ce serait certainement en interaction avec d autres facteurs Il existe aussi des tudes qui ne portent pas directement sur les manuels scolaires mais qui consid rent la pr sence de ceux ci comme une des variables explicatives de la part de variance de l efficacit p dagogique dans un domaine donn Ainsi les r sultats d une tude r alis e en 1996 sur le niveau de ma trise de la lecture en 2 ann e primaire en Communaut fran aise de Belgique apportent des donn es int ressantes m me si elles ne constituent pas son information principale BRAIBANT amp GERARD 96 Le but premier de cette tude tait de constituer un chantillon aussi repr sentatif que possible de la diversit des conditions d enseignement que l on rencontre dans une zone g ographique limit e tant au point de vue de l origine sociale des l ves qu celui des m thodes d enseignement de la lecture Deux tests standardis s ont t propos s en pr sence de l enseignant dans le contexte de la classe une preuve de d codag
366. ppl er certains de ses manques l inverse la m thode audiovisuelle ne pouvait tre appliqu e conform ment au projet de ses concepteurs cause d un co t trop lev et de la n cessit d une haute ma trise technologique Il semble actuellement que les volutions soient suscit es par l analyse des besoins des apprenants et de leurs r sultats Le facteur technologique est moins pr gnant tant l usage des nouvelles technologies s est d velopp et la r flexion scientifique est plus sp cifique au champ de l enseignement apprentissage du fran ais langue trang re Celle ci se consacre donc l observation des m thodologies en vigueur et de leurs r sultats chez les apprenants pour proposer des rem diations lorsque cela est n cessaire et signaler les m thodes d apprentissage particuli rement efficaces Il est alors logique que cette observation aboutisse de nouvelles propositions p dagogiques Le mat riel compl mentaire quant lui s est modifi par tapes successives Apparu dans les ann es 1910 comme un compl ment du manuel et du cours utiliser hors de la classe il a t enrichi ensuite par des supports destin s la classe avant d tre compl t par les enregistrements sonores des ann es 1960 Les cahiers d exercices notamment de grammaire ont galement commenc se d velopper d s cette poque pour devenir quasiment indispensables la pratique p dagogique actuelle
367. premi re hypoth se avan ait que les l ves n utilisent pas de manuels scolaires les r sultats de notre tude nous permettent de constater que pr s d un tiers des classes de premi re et deuxi me ann es primaires qui constituent notre population poss dent un ou des manuels scolaires agr s mais que tous ne sont pas utilis s par les l ves En effet seulement un peu plus d un quart des classes qui constituent notre population utilisent un ou plusieurs outils de ce type D s lors sans pouvoir la confirmer enti rement nos r sultats vont dans le sens d une partie de notre premi re hypoth se De plus parmi les classes qui utilisent des manuels scolaires agr s certains enseignants soulignent que ceux ci sont peu fr quemment utilis s En outre il est int ressant de constater que tous les manuels scolaires agr s pr sents dans certaines classes de notre population sont uniquement des manuels de fran ais Par contre il appara t que pr s de deux tiers des classes de notre population disposent d un ou de plusieurs autres livres scolaires en fran ais ou en Le retour des manuels scolaires 31 math matiques De plus au contraire des manuels scolaires agr s ces livres scolaires sont tous utilis s par les l ves Nos r sultats nous permettent galement de remarquer que les manuels scolaires et autres livres scolaires ne sont pas les outils les plus utilis s par les l ves de notre population En effet alors
368. progressivement le fonctionnement linguistique d une langue Pour viter d enfermer les enseignants et les l ves dans une d marche unique et lin aire les auteurs de manuels ont int r t envisager ceux ci comme des outils au service des apprentissages en proposant des pistes diverses selon les diff rents moments de l apprentissage et les besoins ducatifs Dans cette perspective on peut faire merger une s rie de caract ristiques de ces manuels scolaires ouverts qui seront plus ou moins d velopp es selon les objectifs poursuivis GERARD 03 adapt de PARMENTIER amp PAQUAY 01 ils organisent des situations probl mes confrontent l l ve des situations complexes qui sont contextualis es ou proches de situations de vie ils font exploiter des ressources vari es dont certaines issues des TIC en fournissant des pistes et du mat riel documentaire qu il s agit d exploiter pour r soudre les situations probl mes ils rendent l l ve le plus actif possible en structurant l apprentissage autour d activit s et de t ches qui lui permettent de r aliser des productions significatives et si possible utiles ils organisent des situations d interaction entre les l ves afin de favoriser les conflits sociocognitifs ils favorisent une r flexion des apprenants sur leur action en les invitant r fl chir aux ressources mobilis es pour r ussir une action ainsi que sur les effets
369. puis huit ans un projet immersif avec le souci de le r ussir Dans la perspective o d autres tudes compl mentaires celle ci et celles cit es pr c demment convergeraient quant leurs conclusions et pour autant que l immersion soit structurellement g n ralisable ce qui n est aujourd hui pas le cas le recours ce dispositif serait sans doute un l ment de r ponse aux besoins de multilinguisme 9 Bibliographie BIBEAU 82 Bibeau G L ducation bilingue en Am rique du Nord Culture langage et soci t Ed Gu rin Montr al 1982 BRAUN et HAMERS 08 Braun A et Hamers J Enseignement en immersion Wolters Plantyn 2008 BRAUN et coll 01 Braun A De Man De Vriendt M J et De Vriendt S L apprentissage d une langue nouvelle par immersion description et valuation des performances d l ves de 3e maternelle ducation Formation 261 3 14 2001 BRAUN 06 Braun A Immersion et compr hension en lecture in PUREN L BABAULT S L ducation au del des fronti res coll Espaces discursifs L Harmattan pp 217 250 2006 BRAUN et coll 04 Braun A De Man de Vriendt M J L apprentissage d une langue nouvelle par immersion Description et valuation des performances d l ves de 4e primaire ducation et Formation septembre 11 pages 2004 COMBLAIN et RONDAL 93 Comblain A et Rondal J A L apprentissage des langues trang res par la m thode immersiv
370. qu un peu plus d un quart des classes de notre population utilisent des manuels scolaires agr s les l ves de presque toutes les classes ont recours des outils de manipulation ou de repr sentations concr tes Ce r sultat nous semble coh rent car comme l ont soulign plusieurs enseignants pour de nombreux apprentissages les l ves de premi re et deuxi me ann es primaires ont besoin de manipuler Par cons quent les supports crits dont les manuels scolaires ne peuvent tre suffisants Outre les outils de manipulation et de repr sentations concr tes il appara t que d autres outils sont galement plus utilis s que les manuels scolaires En effet plus de la moiti des classes de notre population utilisent des panneaux r f rentiels ou sources litt raires Ces r sultats peuvent nous amener nous interroger sur l ventuelle influence de la connaissance du d cret sur l utilisation ou non de manuels scolaires agr s Or les entretiens nous ont permis de constater qu il ne semble pas y avoir de lien entre la connaissance du d cret et l utilisation de ce type d outils par les l ves En effet alors qu un peu plus d un quart des classes de notre population en utilisent presque tous les enseignants disent avoir connaissance du d cret et pr s de deux tiers savent que des manuels scolaires sont agr s et ou que des subsides sont octroy s pour leur achat En outre une minorit des enseignants seul
371. que des universitaires g s s adressent leurs jeunes assistantes souvent des tudiantes de master en usant de la forme la plus basse du langage comme on le fait avec les enfants que les corv er merci est une habitude il s ensuit que les rudoyer vertement passer ses nerfs sur elles est tout fait possible Et quand bien m me les jeunes filles trouvent fort injuste l attitude des mandarins elles se contentent de garder le silence Un exemple tr s symptomatique de cette soumission peut s observer via la m thode de fran ais Le Nouveau sans fronti res 1 Un exercice de production crite pour l apprentissage du futur proche pose cet nonc Qu est ce que allez vous faire si votre patron est d sagr able avec vous DOMINIQUE et al 02 118 Les r ponses des tudiantes 20 sont syst matiquement du type Je vais tre gentille avec lui Je vais sourire Je vais lui faire un cadeau Je vais lui demander pardon Je vais l inviter au restaurant Je vais pleurer Je vais quitter l entreprise Tr s rares sont celles qui sugg rent une rencontre avec leur sup rieur afin de discuter Une tr s large majorit des apprenantes lorsqu elles se projettent dans ce petit sc nario reconnaissent implicitement que ce patron d sagr able est dans son bon droit Cette verticalit des rapports hi rarchiques s observe bien entendu dans les salles de classe o traditio
372. quemment des documents c est essentiellement dans une perspective illustrative en support ou en appoint de son discours Il faut attendre les ann es 1970 1980 pour que les programmes recommandent aux enseignants l analyse par les l ves de documents d histoire et ce non plus au titre de simple illustration mais comme mat riaux au d part de l observation desquels les l ves pourront d couvrir l essentiel des savoirs prescrits Se met ainsi en place un mod le d enseignement de l histoire que nous avons qualifi de discours d couverte Les premiers curricula entamer ainsi le monopole de l expos du ma tre et promouvoir le document au rang de mat riau d activit pour l l ve datent de 1969 pour le r seau de l Etat et de 1972 pour le r seau catholique Ce faisant les auteurs des programmes sont amen s introduire c t des mati res qu il s agit toujours d enseigner un certain nombre de savoir faire exercer au d part des documents Ces insistances nouvelles seront confirm es durant les ann es 1980 1990 Tous les programmes du r seau libre catholique 1981 1989 1991 et 1994 et du r seau de l Etat puis de la Communaut fran aise 1985 et 1989 en t moignent Ce mod le du discours d couverte introduit un certain nombre de d placements par rapport la mani re ant rieure de concevoir et de pratiquer l enseignement de l histoire La s lection et l organisat
373. qui est plut t fran aise BOUVERESSE 99 135 Cette tendance plus pr gnante encore aujourd hui qu il y a dix ans plus Narcisse s impose plus le chacun ses go ts s installe n est malheureusement pas circonscrite au seul espace commun elle s vit galement dans le domaine scientifique Ainsi dans une note qui accompagne sa d monstration Jacques Bouveresse fait il r f rence un L http www guardianweekly co uk page editorial amp id 896 amp catID 5 2 Jacques Bouveresse fait r f rence dans cette page au second Wittgenstein et la s duction op r e sur lui et vraisemblablement sur Pierre Bourdieu par ce philosophe de l ordinaire et m me du plus ordinaire du concret et de la pratique 3 Un journaliste ayant travaill notamment comme enseignant quelques ann es S oul crit Le nationalisme en Cor e atteint un niveau difficile imaginer PIEL 98 145 146 M me s il aurait d se montrer plus pr cis quant ce ph nom ne identitaire car une gradation existe patriotisme chauvinisme nationalisme x nophobie racisme l auteur en osant rapporter une r alit cor enne connue de tous les trangers assume ce travail de description pr liminaire celui d explication Or l observateur occidental d o qu il vienne et quoiqu il observe affiche une f cheuse propension sauter cette tape primordiale et tout comprendre m caniquement se po
374. qui ont pu tre exp riment es au fil du XXe si cle 2 D sormais abr g CECR 3 propos de la loi d isomorphisme C Puren indique que cette loi bien connue des p dagogues veut que le formateur tende spontan ment reproduire dans sa pratique ce qui a pr sid sa propre formation PUREN 88 132 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Voici pour exemple un extrait de manuel dit en 1955 poque o la m thode traditionnelle de grammaire traduction n tait plus pr conis e dans les instructions officielles Pourtant le texte est plac en regard de sept exercices de grammaire bas s sur l extrait pr sent et l enseignant a recours sans contrainte la traduction facilit e dans certaines le ons par des notes explicatives pour le vocabulaire LE ON 68 SOIXANTE HUITI ME LE ON 193 nmm P EXERCICES 4 Ua gt re parenth ses aux formes convenables du pr sent 1 verbe et Atos Mettez los verbes ane rs aano Ta sanaa de baies baloes c S vous ner Se Aarona gu futur Ous s amuser blen Si nous faire trop de brult nous r veillerons les voisins Si pleuvoir la r colte sera belle Si le temps est tr s chaud et tr s sec des Lego clater dans la for t de pins Si vous emprunter Lo AR ne PoUrAN PUS pua paye vos dettes Si cette entreprise ne fait pas de Panair pa e our aolas A pont d Avignon et le ch teau des 1 Si la Garonne avait La K bles d
375. qui ont r pondu au questionnaire relatif Construire l Histoire nourrissent de leurs l ves nous avons tent d appr cier dans quelle mesure ces perceptions peuvent pr dire le degr de motivation des professeurs par rapport aux manuels de la collection Construire l Histoire Pour ce faire nous avons pris appui sur l analyse factorielle des r sultats d un questionnaire relatif aux perceptions que les enseignants ont de leurs l ves Cette analyse a permis de d gager trois facteurs dont le premier est principal Il renvoie la perception que les enseignants nourrissent propos de la motivation et de l implication g n rale de leurs l ves dans les tudes il dessine un axe qui s organise autour d un p le positif qui manifeste l impression d tre en pr sence de classes d sireuses d apprendre motiv es fortes et d un p le n gatif qui renvoie l impression d avoir affaire des classes h t rog nes peu respectueuses du professeur peu int ress es par l histoire Ce facteur explique 48 de la variance entre sujets Le deuxi me facteur 11 de variance expliqu e rassemble les perceptions des enseignants relatives l int r t que les l ves nourrissent pour l histoire et leurs impressions quant au caract re homog ne vs h t rog ne de leurs classes ainsi que des performances de leurs l ves Le troisi me facteur 11 de variance expliqu e renvoie
376. r comme un outil efficace mais pourtant d cri Paradoxe renforc par le photocopillage r gulier de manuels par des enseignants les d criant Il le met plat constatant quelques faits e efficacit des manuels est plus importante dans les premi res ann es de scolarit sp cialement pour l apprentissage de la langue e le manuel est per u comme une entrave la libert p dagogique ceci surtout si l enseignant s y enferme e diff rents types de manuels existent tous outils d apprentissage mais selon des modalit s d utilisation diff rentes e le manuel gagnerait tre moins fix interactif ouvert la m tacognition et ou un usage plus diff renci Aurore Dubois et Vincent Carette de l Universit libre de Bruxelles Belgique traitent de l utilisation du manuel en premi re et deuxi me ann es de l enseignement primaire par les l ves d une part et par les enseignants d autre part Anne Lorraine Wagner et Pascal Tisserant de l Universit Paul Verlaine Metz France se livrent l analyse des st r otypes pr sents dans les manuels du secondaire Ils constatent une sous repr sentation des femmes des minorit s visibles des personnes en situation de handicap des personnes homosexuelles et des seniors ainsi que des asym tries Introduction 11 Un deuxi me ensemble d cline le manuel selon diverses disciplines scolaires l ducation la sant l veil sc
377. r paration de classe Comment se pose la question des supports dans le travail hors la classe des enseignants du premier degr en math matiques Laurence Leroyer CERSE universit de Caen laurence leroyer ac caen fr R SUM L activit professionnelle de l enseignant ne saurait se r duire au seul espace temps de la classe L action d enseignement men e aupr s des l ves r sulte d un travail personnel de l enseignant effectu hors la classe Pour mener bien ce travail l enseignant dispose de nombreuses ressources dont les supports d enseignement propos s et commercialis s par les diteurs Le travail de recherche que nous menons actuellement s articule autour de la question des supports dans le travail hors la classe des professeurs des coles en math matiques Il vise une meilleure connaissance de l activit enseignante li e la pr paration de la classe Les premiers r sultats de recherche pr sent s s appuient sur les r sultats statistiques d une enqu te men e aupr s de 260 enseignants MOTS CL S pr paration de classe manuels scolaires supports d enseignement Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Publi avec l aide financi re du Fonds de la Recherche Scientifique FNRS et avec l appui de l Administration g n rale de la Recherche scientifique Service g n ral du pilotage du syst me ducatif 84 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 1 Introduction Pr
378. r pondants seulement ont moins de 5 ans d exp rience Les donn es ont galement t trait es sous SPSS 16 essentiellement l aide de moyennes et d analyses de variances pour les chelles en 7 points 1 Le questionnaire a t largement diffus dans cette acad mie gr ce au concours du Rectorat Si la g n ralisation des observations est rendue difficile par ce taux de r ponse lev dans une acad mie comparativement aux autres et par sa sp cificit au regard de deux crit res que sont l enseignement religieux dispens en Moselle uniquement et le taux d immigration important qu a connu la r gion cette acad mie appara t repr sentative du reste du territoire au regard d autres crit res tels que la proportion d tablissements en secteur urbain par rapport aux secteurs ruraux 2 47 participants d clarent enseigner en plus de leur mati re principale l ducation civique juridique et sociale 40 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 3 4 Entretiens avec les acteurs sp cialis s Les pr conisations quant la mani re de repr senter les diff rents groupes de personnes auxquels nous nous sommes int ress s dans le cadre de cette tude ont t recueillies en interrogeant des sp cialistes de chaque domaine membres d associations ou d organismes dans certains cas militants veillant au respect des droits des diff rents groupes concern s Ces entretiens relevaient davantage d une consultation que d un recueil de
379. r le pathologique le curatif et le pr ventif a montr qu une importance disproportionn e a t accord e ces diff rents concepts dans les niveaux scolaires Le pourcentage des images et des phrases voquant le pathologique est faible pour le primaire marocain mais tr s lev dans le cycle secondaire Par contre pour le Liban le pourcentage des images Education la sant analyse comparative de 3 manuels scolaires de biologie 65 pr ventives est lev dans le primaire et faible dans le secondaire Quant au Maroc on peut se demander comment la simplification injonctive de l ducation la sant en termes d images et de phrases dans le cycle secondaire marocain peut favoriser l ducation la sant chez l l ve marocain La disproportion injonctive induisant une simplification de l ducation la sant risque d ob rer le transfert des connaissances et la construction de comp tences par rapport aux situations de r f rences ou risques rencontr es dans la vie quotidienne 6 Conclusion Les manuels de la France plus que ceux du Liban et du Maroc sont toujours ancr s dans un mod le biom dical fournissant beaucoup de connaissances scientifiques mais m connaissant la promotion de comp tences Par ailleurs dans les manuels marocains des exemples de valeurs traditionnelles sont avanc s avec des contenus de pr vention en transmettant un contenu moral injonctif et des messages hygi nistes Des
380. r propre mat riel rempla ant ainsi le manuel En r alit cette h sitation de la part des enseignants d carter le manuel r v le un attachement sa structure solide fix e sur un sc nario pr cis ainsi que l organisation rigoureuse d objectifs et de contenus En outre selon les donn es recueillies la d cision de se lancer la cr ation du mat riel didactique implique au del des motivations incontestables certains enjeux que l enseignant doit prendre en consid ration Ainsi pour LEMEUNIER 05 g n rer le plaisir d enseigner et d apprendre impose un temps de pr paration du cours important et exige des comp tences professionnelles solides De plus selon COURTILLON 03 une poque o le march foisonne des produits d enseignement l enseignant se trouve d concert au sujet du choix pertinent de mat riel p 5 En cons quence faute de formation dans la plupart du temps il s gare et choue une inad quation du mat riel ainsi qu des impertinences m thodologiques Or la consid ration g n rale des r ponses obtenues malgr les attitudes positives et enthousiastes de l chantillon confirme les propos de BERARD 95 que la disparition du manuel pour le remplacer par un ensemble de supports organis s par l enseignant ne semble pas viable dans certaines situations le fait que les l ves disposent d un manuel repr sente au contraire un progr s la mise en plac
381. r une volution allant dans le sens d une ouverture la diversit notamment culturelle ethnique ou raciale de plus en plus manifeste qu il s agisse des livres de math matiques o ils essayent de diff rencier de mettre plusieurs noms d origine des noms consonance des pays africains l ve de 2nde SMS d Histoire G ographie dans mon livre d histoire y avait une grande photo de deux pages prise du ciel avec des gens de toutes les couleurs des personnes g es des jeunes tout ou plus g n ralement dans les livres y a presque toutes les nationalit s ou origines qui sont toutes au moins une fois discut es Il est explicitement pr cis que cet tat de fait est le produit d une volution moi quand j tais l ve c tait tendancieux quand m me y avait de la propagande y avait des choses qu on ne disait pas enseignante en Histoire G ographie Cette meilleure prise en compte de la diversit semble s tre acc l r e ces derni res ann es En effet en comparant les manuels qu ils utilisent actuellement aux souvenirs qu ils ont des ouvrages utilis s au coll ge des lyc ens constatent que y avait que des noms fran ais Julien et Alice et que plus c est r cent plus y en a plus on avance plus y a de diversification m me dans les photos l ve de seconde Cette impression d volution qui s acc l re est confirm
382. raison d existence que sur le plan fonctionnel et situationnel En effet eu gard aux r ponses obtenues nous consid rons avec toute certitude que notre premi re hypoth se est confirm e et voire par la quasi totalit de l chantillon 12 enseignants sur 14 2 2 2 La deuxi me hypoth se Selon la deuxi me hypoth se principale le fait que les enseignants utilisent du mat riel didactique personnel pour combler les d ficits ventuels du manuel ne s ensuit pas qu ils soient toujours contents de son exploitation Ainsi la question pos e aux personnes interview es pour la v rification de cette hypoth se tait Y a t il des changements que vous voudriez faire sur le mat riel que vous utilisez en classe Si oui lesquels 2 2 2 1 Les donn es recueillies D apr s les r ponses recueillies une enseignante para t tout fait contente du mat riel qu elle utilise Cependant les autres enseignants ne sont pas si contents et ainsi les changements souhaitables sur le mat riel utilis en classe sont de trois types et sont pr sent s dans le tableau ci dessous Mat riel didactique rempla ant ou collaborateur du manuel 149 Changements souhaitables plus de moyens d enseignement audiovisuels 2 8 TD l utilisation de la salle d informatique qui la plupart du temps est soit occup e soit n cessite le compromis de plusieurs enseignants E5 TPO 8 l utilisation d Internet
383. rcialis s utilis s par les enseignants dans leur classe L existence possible de relations vari es aux supports est renforc e lorsque l on observe les r ponses obtenues la question portant sur les modalit s d utilisation des supports d enseignement commercialis s Comme on peut le constater dans la figure 1 l utilisation des supports commercialis s comprenant souvent un support enseignant et un support l ve diff rent 55 66 des enseignants d clarent utiliser toujours ou souvent le support l ve et le support enseignant 52 14 d clarent n utiliser toujours ou souvent que le support l ve et 12 49 d clarent utiliser uniquement souvent ou toujours le support enseignant Support enseignant uniquement OJamais OParfois Support l ve uniquement Souvent E Toujours Support l ve et enseignant Figure 1 Utilisation des supports d enseignement propos s par les diteurs 4 2 Une diversit des crit res de s lection et des opinions relatives aux supports d enseignement commercialis s L analyse des crit res de s lection et des opinions relatives aux supports d enseignement commercialis s taye l existence d une diversit de rapports aux supports Dans le questionnaire soumis aux enseignants les crit res propos s pour justifier la s lection du ou des support s retenu s sont organis s en deux ensembles un premier contenant des crit res relatifs au contenu et au contenant
384. re R p ter c est r employer du vocabulaire ou des structures grammaticales fra chement apprises R p ter c est reproduire des situations rencontr es dans les dialogues rejouer des sc nes vues lors d une activit de production Activit s Lorsque Alain B d clare choisir des m thodes gr ce auxquelles les apprenants d butants n ont pas le stress de la prise de parole il met en vidence un point tr s important qui a trait aux activit s de production des manuels Compte tenu du silence des tudiants cor ens en g n ral on peut difficilement attendre de d butants qu ils prennent librement la parole Il est toutefois tout aussi illusoire d esp rer communiquer dans le cadre d une t che simple et courante ne demandant qu un change d information simple et direct sur des sujets familiers relatifs aux loisirs DUPLEIX n d 4 En effet une des difficult s majeures que rencontre l apprenant cor en essayant de construire un nonc est quelles que soient ses comp tences le manque de ressources personnelles go ts litt raires musicaux cin matographiques activit s sportives centres d int r ts en g n ral exp riences dans lesquelles puiser Dans l enseignement pr sup rieur les jeunes gens sont enti rement occup s par le bachotage en pr vision du suneung et sur les campus c est cette fois la constitution d un r seau de relations qui accapare tout leur temp
385. re domaine d enseignement L hypoth se d un rapport au support relevant de l adaptation ou de la conception peut tre mise Toutefois aucune variable relative la caract risation du travail de pr paration n appara t Permettent la mise Car j ai confiance en uvre sans en les r dacteurs ce trop se poser de qui est crit questions R duisent mon temps de pr paration SARA li la accessibles tous identiques r flexion Proposent une Proposent un Evitent les Fournissent des valuation de fin d roulement des photocopies l ments th oriques de s quence situations souvent Proposent une ps Ma trise gestion des cree pas suffisamment diff rences l enseignement des math matiques car l enseignement des math matiques m int resse peu Figure 5 R seau RI Le r seau R2 figure 6 s oppose au r seau R1 Deux variables portant sur les caract ristiques du travail de pr paration et une variable sur les modalit s d utilisation des supports s ajoutent aux variables li es l opinion des enseignants sur les supports d enseignement commercialis s Ce r seau traduit une adh sion ces supports l inverse des enseignants du r seau R1 les enseignants qui composent ce r seau d clarent que les supports d enseignement commercialis s permettent la mise en uvre d une programmation d une progression ou
386. re n a t que tr s rarement tudi dans les manuels scolaires ou accompagnant d autres crit res comme c est le cas de l tude de STEELER et GRANT 1991 sur les repr sentations de la race de la classe sociale du genre et du handicap dans les manuels On pourra galement mentionner une publication r alis e d apr s l observation de manuels d introduction la sociologie Selon cette tude ces manuels ne font appara tre que peu d informations sur le 38 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 handicap qui se trouve principalement d crit comme une caract ristique sociale et comme d finissant l appartenance des personnes consid r es un groupe minoritaire TAUB et al 00 Enfin HARDIN et HARDIN 2004 se sont attach s tudier les repr sentations du handicap dans les manuels d ducation physique pour conclure une exclusion marqu e de ce crit re tout en pr cisant que lorsque celui ci est repr sent il l est de mani re st r otyp e 2 4 Les repr sentations de l homosexualit La particularit de l homosexualit est son caract re imperceptible Pour PACHANKIS 2007 l invisibilit sociale de leur stigmate conduit les personnes homosexuelles des strat gies d vitement et de dissimulation MEYER 2003 fait appel la notion de stress minoritaire et explique par l absence d effet tampon de la reconnaissance et du sentiment d identification et d affiliation un groupe minoritaire la plus f
387. re progressive du fran ais ou Litt rature en dialogues chez l diteur Cl international Le paysage des supports d apprentissage s est donc ouvert depuis 1980 et doit d sormais permettre aux apprenants d tre confront s pendant leur apprentissage un ventail tr s vaste de situations de communication en langue cible qu elles soient orales ou crites Le bilan de cette m thodologie est encore d licat tirer car son usage est toujours tr s r pandu et la perspective actionnelle s installe lentement On peut n anmoins dire qu elle n a pas convaincu tous les enseignants Elle a t re ue son apparition comme une innovation int ressante qui s est rapidement impos e dans les classes N cessitant moins de mat riel technique et ouverte aux pratiques d j en usage chez les enseignants l approche communicative pouvait s imposer sans heurts Son aspect h t rog ne d louverture vers d autres supports p dagogiques que le manuel a n anmoins d plu de nombreux enseignants qui ne percevaient pas l int r t de ce brouillage de la progression p dagogique En outre le d veloppement de l autonomie de l apprenant est v cu comme une remise en cause de la position de l enseignant qui de fait devient un m diateur de l apprentissage et la progression est sans cesse susceptible d tre r am nag e en fonction des progr s des apprenants Sans avoir encore r solu ces critiques l
388. re traitant de la solidarit on peut s interroger sur les d rives stigmatisantes de ce type de sch ma caricatural il conviendrait par exemple de rappeler que ces personnes participent participeront ou ont galement particip ces cotisations et charges sociales et n en sont pas les seules b n ficiaires En effet bien que l intention premi re soit de sensibiliser le lecteur la n cessaire solidarit devant tre mise en oeuvre vis vis des personnes qui rencontrent des difficult s quelles qu elles soient et bien que ce type de repr sentation parvienne parfois ses fins c est tout fait normal de les int grer maintenant l ve en terminale SMS le risque est galement de les enfermer dans leur r le de personnes handicap es voqu plus haut Un troisi me type de repr sentation plus anecdotique mais n anmoins tendancieux puisque pouvant associer le handicap un ch timent divin visant punir la personne d un m fait pass nous a t rapport par des l ves d crivant des textes tudi s en Fran ais c est un homme en fait il tait orphelin et un peu fort et y avait une personne qui se moquait de lui tout le temps et en fait il l a revu des ann es plus tard et celui qui se moquait de lui tout le temps il tait handicap et la situation s tait un peu invers e quoi Le second texte est dans cet ordre d id e tout aussi int res
389. rements audio montre d ailleurs que l clectisme de cette m thode est la fois tourn vers les m thodes pr c dentes et vers celle qui se d veloppe partir des ann es 1930 Evolutions m thodologiques des manuels et mat riels didactiques compl mentaires en FLE 135 3 2 Innovation technique et m thodologique la m thode audio orale Peu apr s l apparition de la m thode clectique de nombreux travaux de linguistique appliqu e ont donn lieu dans les ann es 1930 l apparition d une nouvelle m thodologie qui se voulait plus scientifique Nomm e m thode audio orale ou m thode de l arm e elle s int resse particuli rement aux notions de situation et de structure linguistique L appui sur la linguistique appliqu e permet d tablir une s lection et une gradation des contenus et l oral est nouveau prioritaire Aux tats Unis la seconde guerre mondiale et les besoins li s au d placement des troupes suscitent le d veloppement de cette m thode qui a pour objectif la formation massive et intensive de milliers de soldats Le behaviorisme est d velopp en vue de permettre aux soldats de s exprimer dans les pays o les conduisent leurs affectations et les linguistes eux m mes mettent en place les principes qu ils ont propos s Bas e sur des activit s d coute et de r p tition ainsi que sur des exercices de manipulation cette m thodologie vise produire une impression chez
390. rmelles et certaines recadrent en rappelant qu il s agit d une question tr s p riph rique c est pas notre pr occupation premi re Le programme scolaire et les qualit s didactiques du manuel sont bien videmment d sign s comme tant prioritaires le premier objectif est de r pondre au programme le second concerne les usages dans les classes Les r sultats du questionnaire destin aux enseignants tendent n anmoins r affirmer les discours recueillis dans le cadre des entretiens avec les utilisateurs qui insistaient sur la raret voire l absence de st r otypes dans les manuels En effet la moyenne la plus haute obtenue en interrogeant les r pondants sur la fr quence d apparition des st r otypes est de M 2 6 correspondant un score se situant entre rarement 3 et tr s rarement 2 sur l chelle en 7 points et attribu aux femmes Le graphique ci apr s pr sente les moyennes de chaque crit re Genre Origine Handicap Orientation sexuelle ge Figure 2 Perception de la fr quence d apparition des st r otypes dans les ouvrages scolaires d apr s les enseignants 42 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Ces faibles estimations restent toutefois nuancer et mettre en relation avec la difficult exprim e par certains de faire la part des choses entre ce qui rel ve du st r otype et ce qui rel ve de la description d une r alit bien que
391. rnelle Les enfants terme ne m langent pas les deux codes linguistiques un nonc commenc dans une langue s ach ve toujours dans cette m me langue La ma trise du fran ais n est affect e en aucune mani re par l introduction de la langue seconde dans l environnement linguistique de l enfant Dans le cadre de notre recherche exploratoire nous avons souhait v rifier si pour notre chantillon compos d l ves expos s huit ans d immersion en n erlandais et ayant appris lire en fran ais les performances observ es en fran ais en orthographe et en compr hension en lecture en langue maternelle sont comparables celles de leurs pairs unilingues 6 M thodologie de la recherche Les valuations en orthographe et en compr hension en lecture qui constituent l essentiel de la phase exp rimentale se d roulent dans deux classes de deuxi me secondaire d un m me coll ge de la r gion de Charleroi Depuis huit ans convaincue de l exigence de la connaissance des langues et de l utilit d un apprentissage pr coce inscrit comme v hicule de savoir plut t que comme savoir part enti re la direction a explor propos initi et mis en uvre un projet d immersion La langue cible choisie est le n erlandais Les membres du comit d accompagnement soulignent que les enfants 6 ans ne se posent pas la question de la valeur marchande d une langue Ils sont donc ouverts l apprentissa
392. rs inutile et C Puren crit non sans humour que les armoires des classes de langue les serviettes et les poches des professeurs de LVE n ont jamais t aussi remplies qu cette poque PUREN 88 En guise de mat riel didactique 1l est effectivement n cessaire d avoir recours tout ce qui peut permettre de montrer de nommer et d expliquer sans traduire L obligation de recourir un support crit appara t cependant rapidement et des manuels sont dit s pr sentant des le ons de grammaire de type inductif et des textes qui se font de plus en plus nombreux lorsque le niveau monte Ces manuels ont la particularit d tre uniques c est dire que l enseignant a recours un seul livre dans lequel il peut puiser les exemples de grammaire les textes et les listes de vocabulaire Afin d viter les recherches fastidieuses d objets qui ne peuvent recouvrir toutes les r alit s d crites par la langue cible et afin de suppl er aux dessins au tableau qui n taient pas toujours compr hensibles les diteurs proposent aussi des tableaux muraux illustr s Regroup par th mes le vocabulaire est ainsi plus ais ment enseign En outre certaines classes ont pu disposer de machines parlantes pour l enseignement de la phon tique mais les difficult s techniques comme la qualit du son reproduit n ont pas encourag les enseignants utiliser ce mat riel Malgr l chec de ces machines parlantes
393. rs aupr s des l ves Pour explorer le type de repr sentation que les manuels diffusent propos de ces cinq groupes cibles nous avons mis en oeuvre plusieurs protocoles m thodologiques 3 Choix m thodologiques 3 1 Echantillonnage des manuels La premi re question laquelle nous avons t confront s a t celle de l chantillonnage des ouvrages analyser Si certains pays disposent de statistiques quant l utilisation ou aux chiffres de vente des manuels PINGEL 991 il nous a t impossible d acc der de telles donn es en France Nous nous sommes donc tourn s vers un millier d tablissements coll ges et lyc es g n raux technologiques et professionnels s lectionn s de mani re al atoire sur les sites de chaque acad mie et nous leur avons adress un courriel dans le but de recueillir la liste des ouvrages utilis s au sein de l tablissement Les 80 listes re ues nous ont permis de constituer un chantillon de manuels analyser sur la base du crit re de la fr quence d utilisation St r otype et manuels scolaires 39 3 2 Analyse quantitative et qualitative du contenu des manuels 29 manuels correspondant des niveaux diff rents du coll ge et du lyc e ont t retenus qui concernent les disciplines suivantes ducation civique N 7 Histoire G ographie N 5 fran ais N 3 anglais N 4 math matiques N 3 Sciences de la Vie et de la Terre N 6 et Sciences conomiques et S
394. rt tant des enseignants que des l ves Il est vraisemblable aussi que les enseignants du terrain continueront accorder beaucoup d importance aux manuels d exercices car ils savent combien ceux ci sont essentiels pour affermir l apprentissage Il revient aux auteurs de manuels scolaires de prouver que les manuels qui font le plus appel leur cr ativit savoir ceux qui proposent une d marche p dagogique ont aussi leur place dans l arsenal didactique en tant des outils ouverts et dynamiques Tel est vraisemblablement le plus grand d fi qui se pose aujourd hui aux auteurs de manuels scolaires 6 L autre d fi l interaction avec les techniques de l information et de la communication TIC Il est impossible aujourd hui de parler des manuels scolaires sans aborder la relation qui peut exister entre ceux ci et les TIC les Technologies de l Information et de la Communication Certains vont m me jusqu poser la question de l avenir des manuels face l expansion des TIC S il faut bien reconna tre que ces technologies ont suscit beaucoup d enthousiasme du moins du c t des chercheurs et des d cideurs il faut aussi constater que leur niveau d implantation dans les pratiques p dagogiques actuelles du moins en ce qui concerne l utilisation directe en classe par les l ves est relativement limit et n est certainement pas proportionnel au rythme d volution de leur dimension tech
395. rt von Karajan Modigliani Rachmaninov Paris la Bourgogne la Corse et Tahiti croisent galement les chemins de l gypte photo des pyramides du P rou exercice d coute du Vietnam l gende indochinoise 4 Conclusion Comme le souligne un professeur d anglais qui a travaill pour le Korean Educational Research Institute au d but des ann es 1980 l enseignant doit conna tre le background culturel de ses tudiants et utiliser ses connaissances pour accorder ses cours ROBINSON 03 226 Une analyse perspicace du contexte historico socio culturel est vrai dire la meilleure garantie d une compr hension des apprenants cor ens Ainsi strong collectivism and Confucianism KIM 04 sont les raisons originelles expliquant la difficult de l enseignement d une langue trang re en Cor e du Sud L oral en particulier est un vrai casse t te Monique N mais c est d abord un casse t te pour les apprenants oral proficiency is a serious challenge to Korean university students because they are from a school system that has not allowed them to interact in their language learning LEE 03 42 Quelles mesures prendre alors pour ne pas abdiquer comme ce lecteur fran ais interview en juin 2008 las d une communication sens unique fatigu de faire du gardiennage 6 et qui aujourd hui se contente d un cours magistral Pas de m thode pas de papier avec les appr
396. s ne sont pas toujours contrebalanc es par des repr sentations plus avantageuses quand bien m me celles ci existent c est le cas de la couverture d un manuel d Histoire G ographie montrant un berger Massa au milieu de son troupeau souriant et un t l phone portable la main ou encore de celle d un manuel de SES sur lequel on peut voir trois visions de la modernit une personne asiatique marchant devant des buildings un homme en costume se d pla ant bicyclette et une femme Noire avec son t l phone portable Ces exemples opportuns sont vraisemblablement rapprocher des propos des ditrices qui affirment tre particuli rement scrupuleuses lors de la relecture de certains manuels ou chapitres dont le th me est complexe g rer comme les SES ou encore les chapitres abordant la colonisation il y a des manuels auxquels on pr te plus d attention par exemple en Histoire G ographie o nous sommes quatre le relire ma s ce ne sera pas le cas en math matiques Les relations hi rarchiques entretenues par les personnages repr sent s se font quant elles tr s largement en d faveur des minorit s visibles avec 62 illustrations pr sentant ces personnes dans un statut domin par rapport un ou plusieurs personnages caucasiens contre 6 situations inverses 1 en ducation civique 1 en anglais et 4 en Histoire Parmi les autres l ments li s au contexte les personnes appartenant des minor
397. s formateurs ou auteurs de publications de l Unit ou les formations qu ils ont suivies manifestent une proximit avec l Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL une Unit dont les auteurs de cette contribution ont t ou sont actifs et qui est l origine de la collection Construire l Histoire 1 3 Appr cier la r ception de la collection Construire l Histoire par les enseignants r sultats Deux questions sont donc au centre de cette recherche Elles concernent toutes deux la r ception par les enseignants de la collection Construire l Histoire Ceux ci sont ils motiv s l utiliser Quelles sont les variables qui permettent d expliquer leur plus ou moins grande motivation Le degr de motivation a t mesur partir de la moyenne arithm tique des positions 1 6 adopt es par les sujets pour les items relevant des diff rents d terminants et de l indicateur d engagement dans la t che Moyenne Ecart type D terminants perception de la valeur de l activit 4 57 0 84 sa comp tence 3 46 0 75 la contr labilit de la t che 4 67 1 21 Indicateur engagement dans la t che 3 17 0 67 Score motivationnel global 3 97 0 56 Tableau 1 D terminants et indicateur de la motivation des enseignants par rapport la collection Construire l Histoire chelle de 6 points Le tableau 1 permet de constater que l ensemble
398. s regards crois s Documents actes et rapports sur l ducation CRDP de Basse Normandie 2005 p 13 26 CARETTE 01 Carette V Le manuel scolaire outil pour l l ve in Lenoir Y Roy G R Rey B amp Lebrun J dir Le manuel scolaire et l intervention ducative regards critiques sur ses apports et ses limites ditions du CRP Sherbrooke 2001 CIRCULAIRE n 2308 Gouvernement de la Communaut fran aise Circulaire n 2308 Manuels scolaires logiciels scolaires et autres outils p dagogiques agr ments indicatifs de conformit budgets sp cifiques et mesures applicables dans l enseignement maternel primaire et du ler degr du secondaire ordinaire et sp cialis en 2008 Belgique 23 05 2008 CHOPPIN 06 Choppin A Les paradoxes du manuel scolaire in Aubin P dir 300 ans de manuels scolaires au Qu bec Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Les Presses de l Universit Laval Qu bec 2006 D CRET n 40487 Gouvernement de la Communaut fran aise D cret n 40487 D cret relatif l agr ment et la diffusion des manuels scolaires des logiciels scolaires et des autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire Belgique 11 08 2006 G RARD 05 G rard F M Le d fi de l auteur de manuel scolaire aujourd hui communication la rencontre d bat des auteurs de manuels scolaires Le d fi du manuel
399. s st r otypes explicites directement h rit s du colonialisme et l apparition de discours antiracistes L auteure r pertorie n anmoins de nombreux st r otypes LAVIN 2007 apr s l analyse des images pouvant de pr s ou de loin concerner le th me de l immigration contenues dans 20 manuels d Histoire g ographie et ducation civique distingue trois figures de l immigr l immigr en souffrance traite des Noirs guerre pers cution errance mis re l exception d une seule illustration repr sentant des adolescents immigr s en Italie auxquels peuvent facilement s identifier les l ves l immigr entre travail subi et r ussite scolaire main d oeuvre bon march et peu qualifi e Les exemples de r ussite sont en revanche plut t concentr s dans les chapitres consacr s aux tats Unis Enfin l immigr invisible non vocation de l origine trang re d une c l brit visage non perceptible ou vocation de l immigration clandestine au travers d illustrations repr sentant un mur ou une fronti re Pour finir FALAIZE 2007 constate que l Histoire de l immigration n est entr e que tr s r cemment dans les programmes scolaires apr s celle de la colonisation et de l esclavage et que les manuels de langues sont paradoxalement plus enclins en tenir compte que les manuels d Histoire qui s y int ressent surtout au lyc e 2 3 Les travaux sur le handicap Les personnes en situation de handicap victimes d une long
400. s 3 En outre et contrairement un Japon tr s internationalis la Cor e du Sud reste encore peu ouverte sur l tranger En mati re de musique par exemple autant une ville comme Tokyo a toujours offert un choix consid rable m me pour ce qui est des plus obscurs groupes de rock underground trangers autant S oul m me avant l essor du t l chargement ne proposait qu un choix extr mement limit En cons quence dans les manuels de FLE les r f rences des artistes cens s tre mondialement connus touchent difficilement les apprenants sud cor ens voquer Elton John ou Charlie Chaplin BERGER amp SPICACCI 00 17 dans une activit de production crite est la limite au del de laquelle 28 Sans aller comme dans Bienvenue en France Tome 1 excellent ouvrage au demeurant jusqu pr senter en d but d ouvrage sur une pleine page les personnages centraux de la m thode MONNERIE 91 3 Un minimum de diversit reste appr ciable N afficher un casting que de cinq acteurs tout au long des 159 pages que compte le manuel est un choix trop radical 29 Comme le d plorent assez r guli rement les medias locaux la Cor e du Sud est l un des pays du monde o on lit le moins et o l on regarde le plus la t l vision 30 On t chera en revanche de mettre notamment profit les activit s qui font r f rence la nourriture excellent ressort universel de motivation comme on sai
401. s permettant aux professeurs d laborer et de mettre en uvre des s quences d apprentissage renouvel es Celles ci conduiront les l ves tant t articuler l tude du pass et la compr hension du pr sent tant t confronter les repr sentations qu ils se font du pass avec les t moignages des hommes d hier et les savoirs historiens tant t explorer des corpus documentaires complexes pour r pondre une ou plusieurs questions de recherche La collection Construire l Histoire offre galement aux enseignants des ressources pour confronter les connaissances que les l ves auront d couvertes avec l tat des connaissances historiennes Le professeur y trouvera galement diff rents mat riaux pour apprendre aux l ves appr cier la valeur testimoniale d une ou de plusieurs traces du pass se doter de rep res temporels et spatiaux et enrichir leur vocabulaire historique Le caract re innovant de ces manuels pose la question de sa r ception D s la phase de conception de la collection directeurs auteurs et diteurs se sont interrog s sur les risques de voir les enseignants s en d tourner Quel accueil allaient ils leur r server 1 Appr cier la motivation des enseignants utiliser Construire l Histoire L objet de cette tude est de tenter de cerner la motivation des enseignants d histoire belges et luxembourgeois utiliser la collection Construire l Histoire Il
402. s plus tard les commentaires d un enseignant am ricain enregistr en septembre 2008 et qui voque les normes investissements des Cor ens en cours priv s d anglais Students go to hagwons for 10 12 years and can t speak a lick of English 4 Eu gard l engouement ph nom nal pour l anglais learning English has become a national pastime SOH 03 125 et pourtant des maigres capacit s langagi res observ es par tous aussi bien la communaut trang re que les chercheurs et les medias cor ens on imagine ais ment la situation des autres langues trang res optionnelles au suneung elles ne pr sentent aucun int r t En outre pour introduire une langue trang re dans la classe de langue il suffit d un locuteur comp tent natif ou non BEACCO 00 67 Or pour ce qui est du fran ais 6 les professeurs cor ens des lyc es poss dent fort mal cette comp tence Quant la construction de l objet culture civilisation que Jean Claude Beacco consid re bien plus probl matique que celle de l objet langue BEACCO 00 66 L histoire personnelle de ces enseignants cor ens de FLE ainsi que leur environnement expliquent galement la contre performance de l apprentissage du fran ais au lyc e En effet non seulement les carri res s embrassent par d faut car c est l chec vers d autres voies ou encore l influence de l entourage qui font de ces personnes
403. s que pr sent es dans les Socles de comp tences Toutefois plusieurs auteurs Rey 2001 Lebrun B dard Hasni amp Grenon 2006 mettent en vidence cette difficult le caract re m me du manuel mis en vidence pr c demment et retenu comme explication son d clin emp che cette association Quelles caract ristiques faut il int grer pour qu un manuel scolaire soit congruent avec une approche par comp tences 3 Apprentissage par comp tences La notion de comp tence est ancr e dans les discours p dagogiques et ducatifs contemporains Cependant elle existe depuis longtemps et s applique dans de nombreux domaines autres que l ducation Polys mique par nature Rop amp Tanguy cit s par Rey Carette Defrance amp Kahn 2006 Scallon 2007 elle se d cline en autant de formes que d emplois et de fonctions dans le monde du travail et de l entreprise La comp tence s oppose la qualification c est dire un ensemble de savoir faire et de techniques ayant fait l objet d une formation reconnue et officiellement sanctionn e par l obtention d un dipl me Rey Carette Defrance amp Kahn 2006 p 12 Il s est av r que l acquisition d une telle certification ne garantissait pas un travail efficace D s lors la demande s est tourn e vers une s rie de qualit s particuli res ma triser qu on nomme comp tences En ducation la comp tence permet l apprenant
404. sages durant lesquels les manuels scolaires sont utilis s dans les moments de l apprentissage durant lesquels ils sont utilis s dans les modes de regroupement des l ves et dans les types d interventions de l enseignant Puis aucun manuel n est suivi dans l ordre propos et n est enti rement parcouru En outre peu sont utilis s domicile et les l ves utilisent presque toujours un autre support en parall le du manuel scolaire Les observations nous ont galement permis de constater que la plupart du temps les l ves savent utiliser seuls le manuel scolaire mais qu ils y ont rarement recours de mani re autonome Il appara t galement que les utilisations de cet outil ne s inscrivent que fort peu dans une p dagogie ax e sur la construction des savoirs car lors des observations les l ves n ont jamais t confront s une situation probl me et n ont jamais t amen s construire leurs apprentissages Par contre lors de pr s de deux tiers des observations le manuel scolaire a t utilis comme outil de diff renciation En effet lors de ces observations les l ves recherchaient dans le manuel des informations en fonction de leurs besoins Enfin les manuels n ont jamais t utilis s dans des pratiques d valuation formative Alors que les r sultats de notre tude tendent confirmer une partie de notre premi re hypoth se ils nous am nent infirmer l autre partie de celle ci
405. sant car le handicap a symboliquement un lien pr cis avec le d faut du personnage qui discrimine sur la base de crit res physiques tout en tant aveugle et tout en poss dant les caract ristiques pour lesquelles il discrimine autrui sans le savoir en fait c tait un aveugle et raciste envers les Noirs et pour savoir il touchait la personne et il faisait attention si les cheveux ils taient pas fris s et s ils avaient pas des grosses l vres et un jour il s est fait op rer des yeux pour retrouver la vue et quand y avait le docteur il a fait ici c est votre reflet et c tait un Noir La conclusion peut laisser supposer qu en recouvrant la vue le personnage finira galement par se d barrasser de ses pr jug s racistes sa gu rison co ncide avec sa r demption x Enfin une derni re cat gorie de repr sentation plus positive et encourager met l accent sur les comp tences des personnes handicap es On peut citer quelques exemples Le premier est issu d un manuel de SVT dans lequel figure une photographie de Pascal Duquenne lors de la remise de la Palme d or r compensant sa prestation dans le Huiti me jour Lui il a la trisomie 21 et il est bien repr sent parce que a montre que m me si on a la trisomie 21 on peut devenir quelqu un l ve de troisi me Les autres illustrations de nature valoriser les personnes en situation de handicap par la
406. sant de fait en bienveillant connaisseur de l autre FLE de l enfer en Cor e du Sud 117 philosophe italien selon qui les r actions la publication du livre de Sokal et Bricmont4 montrent le degr auquel la notion de d bat argument est trang re la culture fran aise BOUVERESSE 99 157 5 D bats constructifs improbables autour de sujets pourtant d passionn s voire anodins et qui frisent alors l change autistique d s que l on aborde la question de l autre En didactique des langues trang res et plus g n ralement dans tout champ disciplinaire o l autre est central les analyses sont ainsi trop souvent noy es par le sanglot de l homme blanc BRUCKNER 83 qui en acceptant automatiquement l autre en l vitant donc ne fait nullement preuve d empathie et de compr hension mais de condescendance ethnocentrique Contrairement Magnanime MADEC 09a 6 qui sacralise tout ce qui lui para t ressortir au culturel et escamote l autre notamment les r alit s socioculturelles qui le g nent j estime que la compr hension de cet autre ne va pas de soi et qu elle passe n cessairement par ce que Jean Pouillon appelait une v ritable confrontation interhumaine POUILLON 87 91 Dans certaines sciences sociales l empathie m thodologique originelle s est sournoisement m tamorphos e en un dogmatisme qui tend liquider leur propre objet et leur raison d tre sous les
407. sant pas de manuel essaie d identifier si ce choix est volontaire ou non et quel mat riel didactique est alors utilis Quelque 70 des personnes concern es ne d cident pas volontairement d utiliser un manuel et quand un manuel n est pas utilis le recours est fr quent la photocopie consistant souvent en un panachage de diff rents manuels 84 Il a aussi t demand de r pondre par oui ou non une s rie d affirmations construites partir des qualit s que devrait poss der un manuel GERARD et ROEGIERS 02 Le manuel devrait oui non Non r ponse organiser des situations probl mes 71 8 21 rendre l l ve plus actif 62 24 14 exploiter des ressources vari es 64 18 18 organiser des situations d interactions entre l ves 54 32 14 favoriser une valuation centr e sur l l ve 58 21 21 viser la structuration par l l ve des acquis nouveaux 57 38 5 viser l int gration par l l ve de ses ressources personnelles 48 51 1 viser la recherche de sens dans chaque apprentissage 63 25 12 Tableau 4 qualit s attendues d un manuel par les enseignants pourcentage Toutes r ponses confondues quels que soient le niveau d tudes et la mati re les enseignants accordent une attention particuli re 4 propositions qui d passent le seuil de 60 de r ponses positives par ordre d gressif l organisation en situations probl mes Pexploi
408. scolaire parole aux auteurs Assucopie Centre La Marlagne 4 mai 2005 HASNI amp RATT 01 Hasni A amp Ratt S Le manuel scolaire dans l enseignement primaire le discours du minist re de l ducation et du Conseil sup rieur de l ducation depuis 1979 in Lenoir Y Roy G R Rey B amp Lebrun J dir Le manuel scolaire et l intervention ducative regards critiques sur ses apports et ses limites ditions du CRP Sherbrooke 2001 LENOIR et al 01 Lenoir Y Roy G R amp Lebrun J Enjeux des rapports entre manuels scolaires et intervention ducative in Lenoir Y Roy G R Rey B amp Lebrun J dir Le manuel scolaire et l intervention ducative regards critiques sur ses apports et ses limites ditions du CRP Sherbrooke 2001 MONSEUR amp DEMEUSE 00 Monseur C amp Demeuse M Politique et usage des manuels scolaires en math matiques et en sciences Les cahiers du Service de p dagogie exp rimentale Universit de Li ge 3 4 2000 p 177 183 PARLEMENT DE LA COMMUNAUT FRANCAISE 06 Parlement de la Communaut fran aise Projet de d cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire Belgique 27 04 2006 REY 01 Rey B Manuels scolaires et dispositifs didactiques in Lenoir Y Roy G R Rey B amp Lebru
409. scrimination in employment related decisions a joint consideration of organizational factors and cognitive processes Human ressource Management Review n 9 1999 p 21 49 PINGEL 99 Pingel F Guide UNESCO pour l analyse et la r vision des manuels Paris 1999 PREVOST 01 Pr vost N Image et enseignements de l Afrique en classe de cinqui me entre r alit imaginaire et repr sentations Trames n 9 2001 p 113 122 RIGNAULT et al 97 Rignault S Richert T La repr sentation des hommes et des femmes dans les livres scolaires Paris La Documentation fran aise 1997 ROBINSON et al 07 Robinson T Callister M Magoffin D Moore J The protrayal of older in Disney animated films Journal of aging studies n 21 2007 p 203 213 SABEG et al 04 Sabeg Y M haignerie L Les oubli s de l galit des chances Paris Institut Montaigne 2004 SNYDER et al 04 Snyder V Broadway F Queering high school biology textbooks Journal of research in science teaching n 41 2004 p 617 636 STEELER et al 91 Steeler C E Grant C A Race Gender Class abd dusability in current textbooks In M Apple C Smith The politics of the Textbook New York Routledge 1991 STICKER 82 Sticker H J Corps infirmes et soci t s Paris Aubier Montaigne 1982 STROEBE et al 89 Stroebe W Insko C A Stereotypes prejudice and discrimination In D Bar Tal C F Grau
410. se amp Monseur 2000 Sol 2005 Plusieurs raisons ont t avanc es pour expliquer le ph nom ne Ball amp Cohen 1996 les concepteurs n ont pas tenu compte des besoins des enseignants les manuels devaient tre r adapt s afin de correspondre au public et finalement l image forte qu un bon enseignant ne se conforme pas un manuel En croisant les r sultats de plusieurs recherches Demeuse amp Monseur 2000 Lebrun B dard Hasni amp Grenon 2006 Lenoir et al 2007 il ressort que le facteur principal de cette d su tude est le d calage entre l actualit p dagogique et le contenu des manuels En Communaut fran aise de Belgique la r action a t d introduire le D cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire 2006 tabli afin de r habiliter progressivement le manuel scolaire dans les coles Ce d cret stipule trois conditions qui permettent de lab liser un manuel ou une collection de manuels un 20 Ces pr tests et postests taient compos s de questions abordant des savoirs et des comp tences L objet de cet article tant le d veloppement de comp tences nous ne pr sentons que les r sultats qui y sont relatifs L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences 79 logiciel scolaire et un outil p dagogique respect d
411. ser les repr sentations du masculin et du f minin dans les manuels scolaires Paris Ceped Collection Les clefs pour 2005 CROMER et al 97 Cromer S Turin A Quels mod les pour les filles Une recherche sur les albums illustr s Paris Association Du C t des Filles 1997 CROMER et al 98 Cromer S Turin A Que voient les enfants dans les livres d image Des r ponses sur les st r otypes Paris Association Du C t des Filles 1998 ESTABLET 88 Establet R Subversion dans la reproduction scolaire Revue conomique n 1 1988 ESTABLET 03 Establet R Filles et gar ons l cole un changement social suivre In J Laufer C Marry Maruani M Le travail du genre Paris La D couverte MAGE 2003 p 181 189 FALAIZE 07 Falaize B Enseigner l histoire de l immigration l cole Rapport r alis l INRP pour la cit nationale de l histoire de l immigration 2007 FAURROUX 05 Faurroux R La lutte contre les discriminations ethniques dans le domaine de l emploi Rapport au premier ministre La documentation fran aise 2005 FONTANINI 07 Fontanini C Les manuels de lecture de CP sont ils encore sexiste Actualit de la recherche en ducation et en formation Strasbourg 2007 t l chargeable l adresse suivante http www congresintaref org actes pdf AREF2007_ Christine FONTANINI_108 pdf FRABLE et al 98 Frable D Platt L Hoey S Concea
412. sez cet extrait de roman et r pondez 1 Quelle est la nationalit de chaque personnage 2 Dans quel endroit et quel moment de la journ e cette rencontre a t elle lieu 3 D apr s vous quelle poque et dans quel pays la sc ne se passe t elle Imaginez la suite de la conversation entre les deux personnes et r digez un dialogue Lisez le texte une nouvelle fois et par deux r pondez l homme sur la femme les de l homme et dans celles de la femme Figure 2 Extrait du livre de l l ve de la m thode de fran ais Connexions MERIEUX 05 Dans cette double page la lecture du texte doit donner lieu la compr hension de l extrait qui donne elle m me l occasion de proposer un exercice d expression crite Ces t ches d apprentissage sont en relation avec la nature litt raire du document et le choix d un texte litt raire plac ainsi en d but de le on montre l ouverture de la m thode aux supports exploit s dans les m thodologies plus anciennes Il est conjugu ici aux th ories communicatives de l apprentissage comme on le voit dans le traitement de l acquisition grammaticale L apprenant doit conceptualiser son apprentissage ce qui occasionne le r emploi des explications grammaticales qui avaient t oubli es pendant quelques d cennies Exercices et t ches communicatives se compl tent pour permettre l acquisition d une comp tence linguistique r ellem
413. sez peu avec la pratique de pr paration en math matiques et que l impact effectif de la formation initiale semble donc tr s important Les documents qui sont pr sent s et tudi s en formation jouent souvent un r le d cisif comme mod le notamment pour les progressions et la conception des math matiques MARGOLINAS et al 05 Pourtant au regard des crit res de choix des supports s lectionn s prioritairement par les enseignants l impact de la formation institutionnelle et en particulier la formation initiale semble peu important Si ces premiers r sultats de cette recherche fournissent quelques l ments de connaissance ils ne suffisent pas r pondre nos interrogations Des analyses statistiques et des entretiens compl mentaires vont tre men s L existence d tapes caract ris es par un rapport au support particulier par lesquelles passerait un enseignant au cours de son exercice professionnel sera questionn e dans une phase ult rieure de ce travail 6 Bibliographie BAILLEUL 94 Bailleul M Analyse statistique implicative variables modales et contribution des sujets Application la mod lisation de l enseignant dans le syst me didactique Th se universit de Rennes 1 1994 407 p BAILLEUL 01 Bailleul M Des r seaux implicatifs pour mettre en vidence des repr sentations Math matiques et Sciences Humaines n 154 155 2001 p 31 46 BRUILLARD 05 Bruillard E Manuels
414. ssage d une identit collective une identit personnelle est reconnu comme permettant d att nuer les pr jug s BREWER et al 84 Concr tement il s agirait pour les manuels scolaires de banaliser davantage la pr sence des groupes discrimin s en mettant en sc ne leurs membres dans diff rentes situations notamment contre st r otyp es afin que chaque l ve puisse s y projeter Plus largement pour GUIMOND 2004 la d cat gorisation mais aussi la diff renciation ou encore la recat gorisation sont des outils permettant de lutter contre le racisme et le sexisme en milieu scolaire dont les b n fices sont envisager sur le long terme avec l appui de politiques renfor ant la prise en compte de ce ph nom ne Bien videmment ces pr suppos s th oriques n ont pas t v rifi s sur ce type de support et l heure actuelle la question de l impact des st r otypes ou l inverse de repr sentations allant plut t dans le sens d une valorisation des membres de chaque groupe social ventuellement contenus dans les manuels demeure enti re et reste explorer 6 Remerciements Nous tenons remercier toute l quipe impliqu e dans la r alisation de cette tude Nelly Ach Javier Barcenilla M lanie Becker Jane Laure Bonnemaison J r me Dinet Gautier Drusch Laurence Potvin Solis Sandrine Schoenenberger et Sabrina Sinigaglia Amadio Nous remercions galement la HALDE pour avoir initi et port ce projet jusq
415. ssage o le style utilis est de type informatif injonctif avec des consignes ou des directives appliquer l information est transmise de mani re dogmatique Dans ce style les phrases ont un style imp ratif ou injonctif Eviter absolument la prostitution la multiplication des partenaires sexuels l injection intraveineuse de drogues Adopter la fid lit vos conjoints l utilisation du pr servatif l utilisation des instruments per ant la peau bien st rilis s ou usage unique Ne pas utiliser des seringues non st rilis es Eviter les relations ill gitimes et les relations sexuelles anormales viter la drogue et surtout celle qui utilise des seringues Notons cependant que l utilisation d un style ducatif injonctif associ aux valeurs morales n est pas trouv e dans les manuels fran ais alors qu elle peut tre tr s pr sente dans les autres pays 5 Discussion L analyse des images et des textes dans le domaine de l ducation la sant r v le la dominance des images illustratives empiriques figuratives ou non figuratives au d pend des images heuristiques L apprentissage par r solution de probl mes est un outil p dagogique fondamental pour la construction d un savoir ayant du sens et n cessitant la mobilisation de liens construits entre les connaissances scientifiques E HAGE 2005 Cet apprentissage par r solution de probl mes pourrait tre fait travers l exploitat
416. sse pas des enfants de minorit sociolinguistiques d savantag s tels des enfants de communaut s immigrantes peu duqu es pour ces derniers un programme d enrichissement de la LM doit davantage tre envisag BRAUN et HAMERS 08 Elle vise une tr s bonne ma trise de la L2 permettant la fin de la scolarit de fonctionner professionnellement dans cette langue sans pour autant pr tendre l atteinte de comp tences de locuteur natif pour tous les l ves BRAUN et HAMERS 08 En Communaut Fran aise de Belgique un projet destin exp rimenter l enseignement immersif a t mis en place en 1989 dans la section fondamentale du lyc e L onie de Waha en province de Li ge Cette exp rience pionni re a ensuite essaim Les r sultats tr s satisfaisants obtenus par les l ves l examen cantonal en fin de scolarit primaire ont montr que l exp rience tait pertinente dans certains contextes du moins BRAUN et coll 01 BRAUN 04 et coll BRAUN 06 Au Canada et aux U S A il existe une formation sp cifique pour les enseignants travaillant dans en immersion ce n est pas le cas en CFWB Cependant les enseignants doivent tre capables de faire la distinction entre les malentendus de fond et les malentendus de forme entre les probl mes de compr hension de la mati re et les probl mes de compr hension des termes utilis s BIBEAU 82 Influence de l immersion linguistique sur la ma trise du
417. ssible les commentaires inspir s par mes treize ann es d exp rience de l enseignement du FLE en Cor e et plus particuli rement aupr s des apprenants l Universit propos d exp rience n oublions pas qu elle constitue bel et bien un outil m thodologique et que l on parle de la sensibilit exp rientielle du chercheur variante de la sensibilit th orique PAILL 02 225 Par ailleurs cette notion d exp rience est tr s li e celle de m moire Dans la mesure o en sociologie et en anthropologie les mat riaux du chercheur sont souvent issus d entretiens faisant appel la m moire celle de ses informateurs ou celle du chercheur elle est de facto la fois un outil de connaissance MEULEMANS et al 08 et un instrument m thodologique Cette pr cision tant apport e voyons en fonction de quelles variables se construisent les profils des enseignants natifs de FLE sexe ge nationalit la quasi totalit des enseignants de FLE en Cor e sont fran ais statut marital le conjoint est il cor en cursus les enseignants ne sont pas tous titulaires de dipl mes de FLE exp rience g n rale du FLE exp rience du FLE en Asie en Extr me Orient en Asie du Nord Est en Cor e zones g ographiques cor ennes S oul grandes villes de province province tablissements fr quent s instituts priv s cor ens alliances fran aises lyc es d enseignement g
418. struments contemporains Paris Armand Colin 1995 RABARDEL 99 Rabardel P El ments pour une approche instrumentale en didactique des math matiques Actes de la X cole d t de didactique des math matiques Caen 1999 IUFM p 202 213 ROBERT amp ROGALSKI 02 Robert A Rogalski J le syst me complexe et coh rent des pratiques des enseignants de math matiques une double approche revue canadienne de l enseignement des sciences des math matiques et des technologies 2 4 2002 p 505 528 WOZNIAK 07 Wozniak F Transposition didactique interne et dialectique des m dias et des milieux in diffuser les math matiques et les autres savoirs comme outils de connaissance et d action II congr s international sur la th orie anthropologique du didactique octobre 2007 97 R ception d un manuel scolaire d histoire innovant le cas de Construire l Histoire tude de la motivation des enseignants d histoire en Belgique francophone et au Grand Duch de Luxembourg Mathieu Bouhon Jean Louis Jadoulle Universit de Sherbrooke Facult d ducation 2500 Boulevard de l Universit Sherbrooke Qu bec QC JIK 2RI Mathieu Bouhon usherbrooke ca Universit catholique de Louvain 14 Place du Cardinal Mercier 1348 Louvain la Neuve Jean Louis Jadoulle uclouvain be Universit de Li ge 1b Quai Roosevelt 4000 Li ge jijadoulle ulg ac be R SUM Cette recherch
419. t tre apport aux enfants par un enseignant diff rent Deux variantes sont possibles en fonction de la proportion d heures r serv es l apprentissage de la L1 et de la L2 et en fonction de la dur e totale du programme Dans le premier cas l immersion peut tre e Totale 100 en L2 d s la premi re ann e du programme pour arriver progressivement une proportion de 40 en L1 et 60 en L2 en fin de programme e Partielle 2 3 du temps en L2 et 1 3 en L1 pendant la totalit du programme Dans le second cas quatre types de programmes sont possibles e Longue dur e de la maternelle jusqu la fin du secondaire e Dur e moyenne d but en troisi me ou quatri me primaire jusqu la fin du secondaire e Courte dur e d but en cinqui me ou sixi me primaire jusqu la fin du secondaire e Enseignement secondaire voir universitaire dans certains pays bilingue HAMERS et BLANC 83 proposent une typologie de l immersion en trois parties Les programmes d immersion ne sont en effet pas d velopp s de la m me fa on partout Nous avons donc e L immersion pr coce totale ou dite longue ou dite h tive situation dans laquelle la L2 est introduite d s la maternelle Durant trois ans tous les cours seront donn s dans cette langue Ensuite la langue maternelle est progressivement r introduite e L immersion pr coce partielle situation dans laquelle les deux langues sont utilis es propor
420. t En effet comme le notait sans d tour et avec perspicacit l auteur d un guide sur le Pays du Matin calme En Cor e la gastronomie est au centre de toutes les conversations SAINT GUILHEM 02 26 31 M me pendant les week ends et les vacances les tudiants se rencontrent sur les campus lieux privil gi s de la socialisation 32 Montrer uniquement la photo de l artiste DOMINIQUE et al 02 12 dans une activit li e la pr sentation Il s appelle Elton John il est chanteur il est anglais bloque la plupart des apprenants qui ne reconnaissent pas le Britannique excentrique FLE de l enfer en Cor e du Sud 125 le groupe classe sud cor en risque d tre perdu C est cette m me mise en garde qu effectue Christophe D lorsqu il note que certains manuels proposent aux d butants des r f rences culturelles inconnues ou connues par un public averti seulement Il faut donc favoriser les activit s ax es sur des dialogues ou les documents qui sont au c ur de la le on et ne pas s en loigner viter notamment de formuler des requ tes sauvages Demander par exemple aux apprenants cor ens s il y a beaucoup de mariages mixtes chez eux combien il y a d trangers et s ils vivent seuls ou en famille POISSON QUINTON et al 05 29 c est immanquablement aller au devant de difficult s Autant l vocation de cette r alit fran aise le m tissage est to
421. t Pascal UFR Sciences Humaines et Arts Metz France L ducation la sant analyse comparative des manuels scolaires de biologie d 3 pays m diterran ens orari oeer ter REA a EA a Ne eaa 57 Khzami Salah Eddine Agorram Boujemaa Selmaoui Sabah El Hage Fadi Cl ment Pierre Bernard Sandie Berger Dominique Universit Montpellier 2 France ENS Marrakech Maroc Universit Saint Joseph Beyrouth Liban Universit Claude Bernard Lyonl France e L utilisation des manuels scolaires au service de l enseignement par comp tences Approche int gr e d un outil p dagogique en veil initiation scientifique 69 Dehon Arnaud Demeuse Marc Demierbe C line Derobertmasure Antoine Malaise St phanie Vall e Audrey Universit de Mons Belgique Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Supports d enseignement et pr paration de classe Comment se pose la question des supports dans le travail hors la classe des enseignants du premier degr en math matiques 7 1 diin iideihesaeted eee eat t nteuus Leroyer Laurence Universit de Caen France R ception d un manuel scolaire d histoire innovant le cas de Construire l Histoire tude de la motivation des enseignants d histoire en Belgique francophone et au Grand Duch de Luxembourg Bouhon Mathieu Jadoulle Jean Louis Univ
422. t r otypes sur des groupes reconnus comme tant victimes de discrimination dans la soci t fran aise actuelle C est ce second point que nous aborderons au travers de cette synth se Apr s avoir pass en revue les principaux travaux existants sur les cinq crit res que nous avons choisi de consid rer dans le cadre de cette tude savoir les femmes les personnes appartenant des minorit s visibles les personnes en situation de handicap les personnes homosexuelles et les s niors nous dresserons un bilan des r sultats recoupant les diff rentes m thodologies mises en oeuvre La discussion finale permettra de mettre en relation ces observations avec les tudes ant rieures 2 Les travaux sur la place des groupes cibles dans les manuels scolaires Commen ons par apporter quelques pr cisions relatives notre objet d tude Le Grand Dictionnaire de la Psychologie d finit le st r otype comme un sch ma cognitif associ l un des crit res tels que l apparence physique le sexe l identit religieuse politique ethnique sexuelle etc crit res qui d finissent nos croyances et qui guident nos jugements sur les groupes sociaux et leurs membres Consid r s comme des biais cognitifs visant palier nos limitations en termes de capacit de traitement de l information les st r otypes peuvent galement se d finir comme un ensemble de croyances propos d attributs personnels jug s caract ristiques d u
423. t aux utilisateurs tant des manuels scolaires que des TIC 7 Conclusion Les quelques tudes qui ont cherch mesurer l efficacit des manuels scolaires semblent montrer qu il s agit d un outil efficace permettant d accro tre la qualit des apprentissages des l ves qui les utilisent Il est vrai que ces tudes semblent montrer que les manuels sont surtout efficaces dans les premi res ann es de scolarit sp cialement pour l apprentissage de la langue L absence d tudes d montrant l inefficacit de l usage 22 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 des manuels scolaires plaiderait plut t en faveur de ceux ci quels que soient le niveau scolaire et la discipline concern s N anmoins les manuels continuent tre per us comme des entraves la libert p dagogique des enseignants et la mise en uvre de m thodes actives En 1928 C lestin Freinet crivait d j Tout manuel distribu en autant d exemplaires que d l ves est un carcan et un outil totalitaire Si un manuel est bon qu il entre dans la biblioth que au m me titre que les autres livres il perdra sa position de monopole et sa nocivit de manuel FREINET 28 En r alit nous ne sommes pas en d saccord fondamental avec Freinet avec la nuance qu un manuel scolaire n est un carcan que pour celui qui s y laisse enfermer GERARD 2006 Rejeter le manuel scolaire n est ce pas refuser la structure
424. t en termes de collaboration dans l accueil des tudiants stagiaires comme ma tre de stages de supervision des tudiants comme collaborateur p dagogique ou encore en termes de collaboration comme auteur d outils p dagogiques 104 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 2 2 Les prises de position didactiques relatives l enseignement de l histoire Dans notre recherche doctorale BOUHON 09a nous avons mis en vidence sur base d une analyse factorielle des correspondances cf fig 2 l existence parmi les sujets qui ont particip cette tude de trois types de prises de position didactiques relatives l enseignement de l histoire Elles renvoient aux trois mod les d enseignement apprentissage de l histoire que nous avons mis en exergue au plan th orique l expos r cit le discours d couverte et l apprentissage recherche JADOULLE 98 amp 09 1 0 Discours d couverte Len SARIS Valeurs propres oo Com apacit s te Valeur propre Peai y s pgEreur comiper 1 30 a Cadre exefc LA 2 21 7 Doc d couv a Expos log e S R ci s ogade coute cit LR O Erreur 0 0 E Cadre de travail 3e ps onn point de vae cit interp eh A Pai Fecherche WY Culture g n r Connaissances Comp mobiliser pr alables de l l ve 5 l er y Cadre app BTN Document REP
425. t pr parant des apprenants l obtention d un dipl me en FLE et d apr s lui tout mat riel suppl mentaire concerne des photocopies d autres manuels L autre personne il s agit d une enseignante du FOS dans un Institut de Formation Professionnelle priv o elle est oblig e de n utiliser qu un ouvrage dit sp cialis Concernant la r ponse c l utilisation exclusive du mat riel personnelle a t choisie galement par cette derni re enseignante qui travaille en parall le dans un Institut de Formation Professionnel public n ayant comme boussole pour son cours qu une liste de savoir faire tre d velopp s chez un public ayant de besoins sp cifiques propos de cette derni re personne nous tenons pr ciser que son statut professionnel double bien qu il concerne le m me type d ducation est r gi des deux politiques diff rentes au sujet du mat riel utilis en classe cela tant nous sommes amen e consid rer 15 r ponses au lieu de 14 correspondant au nombre de personnes interrog es En effet un aper u des crit res voqu s par les enseignants nous r v le une palette vari e de param tres d ordre situationnel et p dagogique r gissant l utilisation de tout mat riel possible Ainsi il serait tr s int ressant de pr senter les crit res qui justifient le choix de leur r ponse A cet effet nous en dressons un tableau trois colonnes et dont les donn es sont pr se
426. tation de ressources humaines la recherche de sens dans chaque apprentissage le r le plus actif de l l ve Celles ci semblent bien correspondre aux besoins des enseignants confront s aux attentes des injonctions officielles attentes auxquelles ils prouvent souvent des difficult s pour y r pondre En ce sens le manuel peut appara tre comme un adjuvant afin d unifier les pratiques de classe et les injonctions officielles Trois items obtiennent entre 50 et 60 savoir dans l ordre d gressif l valuation centr e sur l l ve la structuration par l l ve des acquis nouveaux l organisation d interactions entre l ves Ce n est sans doute pas un manque d int r t pour ceux ci qui explique cette situation mais le fait que l enseignant se sent plus arm pour les organiser en classe sans devoir s appuyer sur l aide d un manuel Quant au moindre int r t d clar pour l int gration par l l ve de ses ressources personnelles il s explique sans doute par le fait que cet l ment ne para t pas important aux yeux des enseignants qu il prouve donc peu de besoins pour cet aspect par ailleurs peu pr gnant dans les injonctions officielles METOUDI et DUCHAUFFOUR 01 concluent d une recherche portant sur l usage du manuel qui celui ci dans 78 des cas r duit le recours la photocopie dans 70 des cas induit une meilleure r ussite
427. te en tant que directrice du m moire de l auteur 5 Bibliographie B RARD 95 B rard E 1995 janvier Faut il contextualiser les manuels In P cheur J amp Vigner G Coord Le fran ais dans le monde Recherches et Applications M thodes et M thodologies pp 21 24 Paris COURTILLON 95 Courtillon J 1995 janvier L unit didactique In P cheur J amp Vigner G Coord Le fran ais dans le monde Recherches et Applications M thodes et M thodologies pp 109 120 Paris COURTILLON 03 Courtillon J 2003 laborer un cours de FLE Paris Hachette CUQ amp GRUCA 03 Cuq J P Gruca I 2003 Cours de didactique du fran ais langue trang re et seconde Grenoble PUG CUQ amp GRUCA 05 Cuq J P Gruca I 2005 Cours de didactique du fran ais langue trang re et seconde Nouvelle dition Grenoble PUG DAMASKOU 091 Damaskou E 2009 Le mat riel didactique de la conception l application en classe de FLE M moire de Master 2 Universit Ouverte Hell nique Patras GALISSON 95 Galisson R 1995 janvier enseignant nouveau outils nouveaux In P cheur J amp Vigner G Coord Le fran ais dans le monde Recherches et Applications M thodes et M thodologies pp 70 78 Paris KAWECKI 04 Kawecki R 2004 janvier f vrier De l utilit des documents authentiques In Le fran ais dans le monde No 331 pp 31 32 Paris
428. tent un sweat shirt un forfait t l phonique quant aux loisirs ils sont eux aussi largement sexu s poup es confection de bouquets de fleurs et gommettes pour les filles voitures timbres livres et Internet pour les gar ons Le manuel ici pris en exemple comporte toutefois quatre nonc s incluant des contre st r otypes sur l ensemble du manuel Julie court les 100m Jonathan a achet 1 45m de tissu Pierrick veut acheter un vase Carine d sire acheter un lecteur enregistreur DVD disque dur et en se rendant son travail Pauline fait une halte chez son cousin Romain Bien que ces exemples puissent tre consid r s comme non repr sentatifs de l image que l ensemble des manuels proposent des femmes ils existent n anmoins sans tre forc ment compens s ou titre exceptionnel et 10 Histoire G ographie collection Ivernel 4e p 137 287 11 Histoire G ographie collection Ivernel p 89 140 12 Step in Hatier 2002 13 Textes litt raires livre unique 2nde 2006 14 Livre unique 5e Hachette ducation 2006 15 Education civique Grandir ensemble 6e Hatier 2005 16 SVT Nathan 4e 2007 17 Math matiques collection Phare 5e Hachette ducation 2006 St r otype et manuels scolaires 45 de mani re sporadique par la pr sence de contre st r otypes De plus il est ind niable que la sous repr sentation quantitative des femmes soit la moiti de l Humanit
429. tervention que le d bat concerne davantage le troisi me type de manuels ceux qui proposent une d marche p dagogique car ces manuels qui cherchent rencontrer les objectifs de la p dagogie d aujourd hui peuvent appara tre tort ou raison en opposition pr cis ment ces objectifs en prenant le risque de brimer la cr ativit diminuant la capacit d adaptation du d roulement de la le on au v cu des l ves en se privant de l aspect fonctionnel de l acte d apprentissage p 4 La classification tr s pragmatique propos e par Jules Jasselette peut tre mod lis e GERARD 2005 en positionnant les diff rents types de manuels selon deux axes en interaction en r f rence aux concepts de la didactique Le premier axe concerne le savoir le manuel peut pr senter celui ci sous forme de savoir savant c est dire le savoir tel qu il existe dans les sph res scientifiques ou l autre extr mit de l axe sous forme de savoir transpos ou enseign c est dire un savoir ayant subi une transformation la transposition didactique lui permettant d tre assimil par les l ves eu gard leur niveau de d veloppement et leur niveau de connaissances Le deuxi me axe concerne le dispositif didactique ou la didactisation une extr mit de l axe le manuel ne proposera aucun dispositif didactique alors qu l autre extr me il d veloppera une d marche pouss e av
430. tes pour chaque individu ces ressources intrins ques conduisent solliciter un dernier cadre th orique d velopp par Y Clot la clinique de l activit CLOT 991 L utilisation de ce cadre th orique nous am ne consid rer l enseignant comme un individu qui r pond de mani re singuli re une t che donn e pr parer la classe dans une situation contrainte par un contexte sp cifique cole l ves de la classe et des ressources disponibles 3 M thodologie de recueil et de traitement des donn es 3 1 Recueil des donn es A la diff rence de l activit enseignante en classe l observation directe de l activit enseignante hors la classe appara t difficile Enqu ter sur cette dimension du travail enseignant passe donc pour ce qui nous concerne quasi n cessairement par les propos que tiennent les enseignants sur ce temps de pr paration en math matiques Margolinas et al en 2005 ont men une recherche sur le travail math matique hors classe des professeurs MARGOLINAS amp al 05 Ce travail s appuie sur une m thodologie qui privil gie l entretien associ ou non des observations et qui porte sur de petits effectifs d enseignants Notre approche elle aussi fond e sur les avis des enseignants sur leur pratique se d ploie dans une autre logique Notre recherche est bas e dans un premier temps sur une approche quantitative Celle ci se fonde sur un recueil d informations r alis partir
431. teurs est ensuite soumise son valuation Il doit pr ciser si chaque argument est en ad quation avec ce qu il pense L enseignant qui n utilise pas de supports commercialis s est aussi amen donner son avis Il convient ensuite d appr cier comment sont utilis s les supports propos s par les diteurs L enseignant doit alors caract riser partir de propositions son travail de pr paration tant au niveau de la r flexion que de la pr paration mat rielle Il doit aussi dire ce qui est pour lui le plus important le plus difficile et le plus long lors de la pr paration d une s ance Ces questions visent valider une typologie construite a priori mettant en lien dans un premier temps le rapport au support avec le travail de pr paration pr sent e dans le document 1 page suivante et dans un deuxi me temps identifier les liens ventuels avec d autres param tres tels que l anciennet professionnelle le niveau d enseignement etc La question relative aux relations supports enseignants conduit aussi s interroger sur la professionnalisation des enseignants Les diverses utilisations des supports par les enseignants donnent elles voir un degr de professionnalisation diff rent Peut on lier des pratiques des caract ristiques sp cifiques Par exemple y a t il une relation entre la capacit laborer soi m me ces supports et la capacit s auto former Suite aux questions relatives au travail
432. tion de la r cente collection de manuels scolaires Construire l Histoire dans les lyc es publics en constitue un exemple parmi d autres travers ces nouveaut s les professeurs sont invit s mettre en activit leurs l ves les faire travailler sur documents mener des enqu tes en classe d velopper chez eux des comp tences critiques les initier des modes de pens e sp cifiques la d marche historienne M me s il existe de nombreuses variations entre les syst mes ducatifs nationaux entre les outils diffus s ces transformations souhait es dans l enseignement de l histoire sont replacer dans un contexte plus large d volution de la discipline historique de la p dagogie et de la didactique de l histoire 1 propos de la collection de nouveaux manuels d histoire Construire l histoire Poss dez vous ce jour un des manuels de la collection Construire l histoire Oui Non 2 Si oui r pondez cette question Si non passez directement aux questions de la page 29 En avez vous utilis un pour vos cours cette ann e ne f t ce qu une seule fois Oui Non 3 Si oui r pondez aux questions qui suivent Si non passez directement aux questions de la page 29 Cochez la case qui correspond votre appr ciation 1 pas du tout d accord lt gt 6 tout 1 2 3 4 5 fait d accord D une mani re g n rale les orientations
433. tion presque gale comme instrument d enseignement d s le d but de la scolarit e L immersion tardive ou courte situation concernant les l ves du secondaire ce syst me fonctionne de la mani re suivante en premi re ann e 85 des mati res sont enseign es en langue seconde de la deuxi me la cinqui me cette proportion se r duit 40 Nous parlons ici d immersion pr coce car l enfant est expos d s l ge de cinq ans la L2 La pr cocit a pour cons quence une perception de meilleure qualit FORGES 04 ainsi qu une prononciation et une syntaxe orale plus facilement acquises O NEIL 93 Les tudes men es par SWAIN et LAPKIN 82 prouvent une sup riorit des groupes en immersion pr coce totale par rapport aux groupes suivant d autres formes d immersion 158 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 Quoi qu il en soit par del ces diff rences les programmes d immersion poursuivent les m mes objectifs selon CURTAIN 85 les programmes d immersion visent conf rer aux tudiants une comp tence fonctionnelle dans la seconde langue maintenir et d velopper leurs habilit s dans la langue maternelle assurer une ma trise correspondant au niveau d tudes dans les autres mati res et d velopper la compr hension et l appr ciation de la langue cible et de la culture correspondante L valuation des diff rents programmes d immersion nous permet d
434. tions b Les strat gies des diteurs des manuels commercialisation C Les strat gies des auteurs des manuels prendre en compte les besoins des enseignants et des l ves Les strat gies des diffuseurs d images refl tent des bases de donn es etc BRUILLARD 05 BERNARD amp al 07 Et malgr le fait que les sources d acc s la connaissance se sont consid rablement diversifi es de nos jours le manuel scolaire joue encore un r le important dans la formation des mentalit s des jeunes coliers SEGUIN 891 L introduction de l ducation la sant ES dans les programmes et les manuels est r cente dans l enseignement de la biologie En effet L ES est un champ ducatif mergeant o se croisent diverses approches tant de l ducation que de la sant C est un ensemble d interventions qui vise informer motiver et aider les l ves adopter volontairement des comportements favorables la sant se construire une opinion raisonn e sur des questions vives o l intime et le social sont fortement li s BERGER amp JOURDAN 08 L ducation la sant vise donc placer de fa on intentionnelle les l ves dans un processus de changement En effet la sant repose la fois sur des savoirs sur la transmission de connaissances mais vise galement favoriser la constructions de comp tences personnelles et psychosociales la construction d un ensemble de rapports soi aux autres au mil
435. tissage d une seconde langue sur les capacit s en orthographe et en compr hension en lecture en langue maternelle d enfants immerg s en langue n erlandaise depuis huit ans Le but tant d examiner de quelle mani re le fait d tre en immersion linguistique depuis huit ann es en n erlandais influe sur l acquisition du code orthographique caract ristique du fran ais sur l acquisition des 160 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 correspondances graph mes phon mes pertinentes pour l orthographe Nous avons cr une preuve destin e l valuation des capacit s en orthographe influence du n erlandais sur le code orthographique fran ais Les capacit s des l ves en orthographe sont test es l aide d une liste de mots orthographier en contexte ces listes tant cr es partir de la comparaison des diff rentes relations phono graph miques pertinentes pour l valuation de l orthographe entre les deux langues fran ais n erlandais Deux preuves ont t utilis es pour mesurer la compr hension en lecture Ces deux preuves reposent sur un questionnaire relatif un texte donn les deux textes sont extraits d une batterie labor e par le groupe de travail charg de la conception de l valuation externe de deuxi me secondaire pour le premier texte et de troisi me secondaire pour le deuxi me texte en lecture f vrier 2007 7 R sultats 7 1 En ortho
436. toco pillage v ritable vol du travail des auteurs permettant certes l enseignant de cr er apparemment en toute impunit son propre parcours p dagogique mais propos duquel on peut l gitimement se poser certaines questions en termes de structuration et de coh rence des apprentissages des l ves Ce d bat n entre cependant pas dans notre propos la suite de cette perte de statut du manuel scolaire et face aux conclusions de certaines tudes ou analyses sp cifiques comme celles de VAN DER REST 97 de MONSEUR amp DEMEUSE 00 ou de CARETTE 01 conjugu es aux r sultats alarmants des tudes internationales de type TIMMS et PISA est n e progressivement en Belgique francophone une volont de revaloriser le manuel scolaire affirm e notamment l Il s agit d une association anim e par six diteurs scolaires Belin Bordas Hachette Hatier Magnard et Nathan 16 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 dans l avis 87 de mars 2004 du Conseil de l ducation et de la Formation CEF Conseil de l ducation et de la Formation 04 et formalis e dans le Contrat pour l Ecole adopt en mai 2005 par le Gouvernement de la Communaut fran aise Gouvernement de la Communaut fran aise 05 Ce document s engage dans la Priorit 6 Doter les l ves et les enseignants des outils du savoir charger la Commission de pilotage d accorder sur la base d avis remis par les services
437. tout l instauration d une intrigue aussi t nue soit elle la pose de jalons la progression Autre avantage d une organisation ax e sur des personnages connus la possibilit d tendre l usage d un outil didactique privil gier la r p tition R p tition Les m thodes d apprentissage en vigueur dans le pays d origine des apprenants ne peuvent tre ignor es ELLIS 94 Or en Cor e du Sud deux m thodes pr dominent largement dans l enseignement pr sup rieur m thodes auxquelles les tudiants fra chement d barqu s sur les campus sont donc parfaitement aguerris m morisation et r p tition Ainsi puisque d une part cette r p tition est la base de tout apprentissage et que d autre part en didactique des LE pour peu qu elle soit utilis e bon escient elle constitue m me un outil essentiel CYR 98 on comprend qu en Cor e du Sud il serait plus qu ailleurs totalement erron de rel guer la r p tition un rang secondaire La notion de r p tition n est pas univoque R p ter n est pas que reproduire machinalement l identique comme dans la Page d criture de Pr vert Non seulement la r p tition n est pas uniquement li e la production orale Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize mais par ailleurs elle n exclut pas la variation R p ter c est donc aussi retrouver des personnages familiers d une le on l aut
438. tre questions et r ponses et le signal validant la connexion sont quelques uns des param tres traiter Pour construire la mini olienne les l ves devront par exemple choisir une soufflerie un g n rateur de courant et un syst me d clairage Les l ves sont confront s des choix pour chaque param tre tel que par exemple utiliser du papier aluminium ou des fils de connexion conducteurs isolants placer une ampoule classique ou un autre type de lampe dans le circuit lectrique importance de la consommation lectrique choisir l h lice influence de la taille des pales ou la soufflerie effet de la vitesse du vent Les outils propos s ont pour fonction d assurer le mod le d intervention ducative sollicit en y int grant le diagnostic et la rem diation imm diate 19 notions centrales de cette recherche Rechercher et identifier des indices susceptibles d influencer la situation envisag e Concevoir ou adapter une proc dure exp rimentale pour analyser la situation en regard de l nigme Imaginer et construire un dispositif exp rimental simple Comparer trier des l ments en vue de les classer de mani re scientifique Sch matiser une situation exp rimentale Confirmer ou infirmer un raisonnement par des arguments v rifi s Valider des r sultats de recherche laborer un concept un principe 19 Pour en savoir plus sur la notion de rem diation imm diate c
439. ts ne sont pas tous identiques et ne sont pas constitu s de mani re homog ne Dans certains cas les niveaux de comp tence des apprenants peuvent tre h t rog nes tout comme leur ge ou leur appartenance sociale Dans d autres les parcours scolaires les relations avec la langue cible les attentes par rapport l apprentissage peuvent tre multiples ce qui implique des attitudes et des comportements en classe parfois tr s diff rents d un apprenant l autre L usage d un manuel identique dans toutes les classes associ une m thode reproduite fid lement par les enseignants ne prend pas en compte ces diff rences que l on peut aussi nommer de fa on positive ces caract ristiques qui influent parfois fortement sur l ensemble du processus d apprentissage L int r t du manuel et du mat riel compl mentaire qui peut l accompagner apparaissent alors Un ouvrage directif suivi fid lement permettra seulement un enseignant d appliquer en classe ce que pr conise l institution dans laquelle il enseigne l inverse la possibilit de compl ter le manuel en puisant dans des supports p dagogiques compl mentaires pourra tre un avantage certain pour tout enseignant qui souhaite proposer des activit s et des documents vari s et plus proches des besoins de son public C est alors que le mat riel didactique prend toute son importance car le manuel peut gagner en efficacit et en adaptabilit quand
440. u son terme ainsi que les membres du comit de pilotage pour leurs conseils et leur appui Cette tude n aurait pas non plus eu lieu sans la contribution de tous les enseignants et l ves qui ont bien voulu faire partager leurs constats et opinions que ce soit par le biais des questionnaires ou des entretiens Nous remercions ce titre les tablissements qui nous ont ouvert leurs portes Coll ges Philippe de Vigneulles et des Hauts de Bl mont Metz et Fran ois Truffaut Hettange Grande Lyc e de la communication Metz et Lyc e 54 Education amp Formation e 292 Janvier 2010 JB Colbert Thionville ceux qui nous ont fait parvenir la liste des ouvrages qu ils utilisent ainsi que le Rectorat de l acad mie de Nancy Metz pour son soutien tout au long de ces enqu tes Nous tenons enfin exprimer notre gratitude l gard des sp cialistes qui ont particip cette tude titre individuel ou en tant que repr sentant d un organisme ou d une association D l gation r gionale aux droits des femmes de Lorraine Association Femmes et Math matiques Association La Boucle le groupe de travail sur les st r otypes sexistes de Lorraine le CIFF CIDF de Moselle l ACS l Association des Paralys s de France l AGEFIPH Couleurs Gaies Metz la Ligue des Droits de l Homme la F d ration Nationale des associations de Retrait s et les associations Ensemble Demain et RESSAC volontariat 7 Bibliographie AMADIEU 04 Am
441. uation du manuel Quelle est son efficacit Comment l utiliser Dans cet article c est la question de la qualit d un manuel c est dire ses caract ristiques d laboration dans une optique d enseignement apprentissage par comp tences que les auteurs r pondent Demeuse amp Strauven 2006 Dans le cadre d une recherche portant sur l apprentissage de deux notions scientifiques l nergie et l lectricit au niveau de l enseignement secondaire inf rieur Dehon et al 2009 un outil p dagogique a t d velopp sur la base des Socles de comp tences Il int gre les notions de diagnostic l Trends in International Mathematics and Science Study International Association for the Evaluation of Education Achievement 2 D cret relatif l agr ment et la diffusion de manuels scolaires de logiciels scolaires et d autres outils p dagogiques au sein des tablissements d enseignement obligatoire MB 11 08 2006 31 s agit de l enseignement fondamental et secondaire ordinaires sp cialis s organis s ou subventionn s par la Communaut fran aise Article 1 du d cret p 1 4 D cret du 27 mars 2002 relatif au pilotage du syst me ducatif de la Communaut fran aise D cret d finissant les missions prioritaires de l enseignement fondamental et de l enseignement secondaire et organisant les structures propres les atteindre Articles 6 8 12 13 15 16 3 24 34 et 78
442. ue et formative propos s sont adapt s aux situations aux conditions d exp rimentation et aux apprentissages en cours et visent favoriser les interactions entre l l ve l enseignant et les pairs Les situations d valuation doivent permettre l l ve de s auto valuer de prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses dans un but d autor gulation Une farde enseignant reprend toutes les informations dont doit disposer l enseignant un dossier enseignant explique concr tement la mani re dont peut tre d velopp le dispositif en classe approfondit les concepts et savoirs qui sont abord s dans chaque th me et pr sente les diff rents outils qui sont mis disposition des l ves lorsqu ils sont en situation d apprentissage Ce support se pr sente selon une structure segment e en th matiques Chaque partie du manuel est constitu e d une table des mati res et d un lexique afin que les enseignants puissent le manipuler rapidement et efficacement Chaque tape du dispositif y est d taill e expliquant concr tement la mani re dont il peut tre d velopp en classe L outil approfondit les concepts et savoirs qui sont abord s dans chaque th me et pr sente les diff rents outils mis disposition des l ves en situation d apprentissage Deux DVD sont galement propos s Le premier DVD propose des reportages exclusivement r serv s l enseignant et d autres galement destin s
443. ue histoire de s gr gation et d exclusion au cours des si cles pass s STICKER 82 semblent toujours faire l objet de repr sentations particuli res notamment dans l Art et les m dias BONNEFON 2004 distingue titre d exemple plusieurs formes de repr sentations des personnes en situation de handicap au cin ma telles que la personne handicap e dot e de valeurs morales marqu es que ces valeurs morales soient positives ou n gatives elles caract risent d finitivement les personnages handicap s concern s leur refusant l ambigu t propre chaque tre humain une autre image renvoie la fragilit mais l auteur note galement une repr sentation inverse lorsque le personnage handicap se trouve tre le h ro dot de dons extraordinaires pouvant tre source d identification positive Les personnages handicap s prennent parfois le r le d annonciateurs hors normes ils sont les seuls pouvoir pr tendre ce statut ou encore ce que BONNEFON nomme la m taphysique de l innocence et qui conf re ces personnages un statut de visionnaires les d signant comme seuls pouvoir porter un regard lucide sur le monde Au niveau des repr sentations sociales les personnes en situation de handicap moteur se voient attribuer certaines caract ristiques comme l anxi t l introversion le calme le contr le de soi et la rationalit PAICHELER et al 84 ou encore l incomp tence ou la d pendance VILLES 02 Ce crit
444. une r ception tr s r serv e voire n gative celle ci appara t globalement plut t positive Cet accueil semble fortement affect par la proximit avec l Unit de didactique et de communication en histoire de l UCL au sein de laquelle cette collection a vu le jour Cet tat de fait est sensible tant travers le diff rentiel de motivation entre enseignants belges et luxembourgeois qu travers l effet de cette variable sur la motivation des professeurs belges Ce premier r sultat illustre l importance du travail de fond pr paratoire l impl mentation d une innovation p dagogique travail qui en Belgique francophone a t r alis par l Unit de didactique et de communication de l UCL Il convient galement de souligner travers l exemple luxembourgeois les conditions particuli rement peu favorables que semblent constituer d une part l importation d un manuel con u pour des l ves vivant dans un autre contexte culturel a fortiori quand cette diff rence de contexte se combine avec une diff rence de langue maternelle d autre part la non libert de choix du manuel en tout cas quand celui ci est innovant L impl mentation de Construire l Histoire au Grand Duch de Luxembourg combinant ces trois l ments absence de travail pr paratoire importation d un outil con u pour un autre contexte et r gime d imposition du manuel le choix d interrompre anticipativement son exp rime
445. ur e les principaux faits et notions en d observer de d couvrir de se poser principaux faits et notions en alternant efficacement des temps des questions propos de ces faits de veillant bien montrer les d analyse de documents et des temps ces notions Ils doivent pouvoir se liens entre eux notamment de synth se des phases de dialogue les approprier et pour cela les utiliser au plan chronologique de questions r ponses et des les manipuler par eux m mes les moments d explication exp rimenter les confronter R cit R cit mag R cit gt lt SF R cit interp Un r cit passionnant et bien Le r cit ne permet pas de d velopper L tude de r cits que ce soit celui du structur permet l l ve de des savoir faire et ne rend pas l l ve professeur du manuel ou celui comprendre une situation actif Or celui ci pour s approprier d historiens doit permettre la classe complexe de saisir un un savoir doit d abord tre mis en de construire le sien et de d couvrir contexte ou une volution activit avec des documents Par que tout r cit est construit et porteur d identifier des causes ou des contre le r cit permet de structurer d une interpr tation du pass cons quences les savoirs Document Doc illustr Doc d couv Doc rech Les documents en Les documents en classe permettent Les documents en classe doivent tre classe viennent en appui du de travailler les savoir faire et
446. ur base de ce mod le relatif la motivation de l l ve en contexte scolaire un questionnaire a t labor en vue de mesurer le degr de motivation des enseignants Les items qui le composent renvoient aux trois d terminants et au premier indicateur de la motivation selon Viau Les questions relatives la perception de la valeur de la t che questions n 4 9 et 14 15 portent sur les caract ristiques de la collection et visent cerner sa qualit aux yeux des enseignants et les b n fices qu ils en escomptent o qu ils ont exp riment s pour eux m mes et leurs l ves Les items relatifs la perception par le sujet de sa propre comp tence questions n 1 3 et 19 21 visent cerner le degr d ins curit de complexit et d investissement personnel que les enseignants per oivent ou ont ressenti en utilisant Construire l Histoire Les items relatifs la contr labilit de la t che questions 19 18 permettent de cerner le caract re facilitateur de la collection pour le travail enseignant Le choix de l activit est appr ci question 23 27 en demandant aux enseignants s ils ont fait ou comptent faire 2 Il est reproduit en fin d article dans l annexe 1 R ception d un manuel scolaire d histoire innovant 101 le choix de ne pas utiliser Construire l Histoire de l utiliser comme une biblioth que de documents compl mentaires leur cours de mettre en
447. urope par le biais du Comit de l ducation extrascolaire et du D veloppement culturel r alise diff rents travaux pendant cette d cennie qui vont mener l laboration d une nouvelle orientation p dagogique l approche communicative Elle s appuie sur plusieurs th ories scientifiques dont celles de la linguistique de l nonciation de l analyse du discours de la pragmatique ou bien encore de l ethnographie de la communication L objectif principal de cette m thodologie est de recentrer l apprentissage sur la communication et de proposer une p dagogie mieux adapt e aux nouveaux besoins d un public en volution En r action contre l autoritarisme des courants p dagogiques pr c dents cette m thodologie est d nomm e approche pour exprimer sa souplesse d adaptation et son ouverture aux diff rents contextes d apprentissage existants Comme pr c demment il y a donc une volont de prudence associ e des revendications p dagogiques D une part la souplesse et l adaptation permettent de laisser une place tout ce qui tait reconnu jusque l d autre part l arriv e d une nouvelle m thodologie bouscule les habitudes et exprime le refus de celle qui l a pr c d Dans les faits cette approche s est montr e particuli rement adapt e au public qui se d veloppait cette poque celui des adultes Fruit du croisement des recherches entre linguistique et didactique elle vise
448. ut fait compr hensible autant les questions telles qu elles sont pos es sont maladroites avec un public de d butants sud cor ens De mani re g n rale avec un tel public il est pr f rable de proc der la mani re de Karl L et de privil gier l emploi d un manuel tr s pur 3 3 Pr sentation d un manuel ad quat Si Le Nouveau Sans Fronti res 1 NSFT date un peu 1988 sa r dition en 2002 dans une version couleur partiellement am nag e changements graphiques essentiellement laisse penser que ce manuel continue de satisfaire les enseignants de FLE Outre les anachronismes li s son ge vocation du joueur de tennis Ivan Lendi utilisation de machines crire paiements en francs fran ais zones fumeurs en avion ce manuel n est pas exempt de d fauts Toutefois il reste globalement tr s bien adapt au public d butant sud cor en public avec qui il faut travailler dans un cadre clair opter pour une progression minutieuse et fixer des objectifs restreints Le NSF1 est une m thode qui s inscrit dans l approche communicative entam e la fin des ann es 1970 On y retrouve notamment car elles n avaient pas t abandonn es les fameuses structures h rit es des m thodes dites structuro globales audio visuelles SGAV Dans leur avant propos les auteurs emploient le terme syst matisation DOMINIQUE et al 02 en ce qui concerne les activit s destin es dot
449. uvent classe plusieurs niveaux de s quence identiques Donnent voir aux PE ete ef Le travail de parents le travail men R duisent te tya r flexion est le en class correctiof plus important Fournissent des l ments Proposent une valuation de th oriques accessibles tous fin de s quence Figure 7 R seau R3 Comme le montre la figure 8 le r seau R4 est constitu de trois chemins Il est caract ris par la pr sence d une variable relative la caract risation du travail de pr paration et de quatre variables relatives aux opinions enseignantes sur les supports commercialis s Ce r seau se rapproche du r seau R3 car les enseignants qui le constituent ont un a priori n gatif sur les supports d enseignement commercialis s Les enseignants qui contribuent sa constitution consid rent que les supports qu ils utilisent ont peu d impact sur leur pr paration mat rielle et sur leur travail de r flexion Pourtant font partie de ce r seau des enseignants qui mettent en uvre la s ance propos e par le guide p dagogique et rep rent les l ments qui font avancer la s ance La pr sence de cette variable nous autorise penser que le rapport au support est l utilisation toutefois et l identique du r seau R3 il ne s agit pas d une simple utilisation mais plut t d une utilisation avertie si l on se r f re au document 1 Support d enseignement et pr paration d
450. ve en classe de LE le fait qu apr s le long chemin de croix menant au suneung les lyc ens ayant d croch une place aussi modeste soit elle l Universit en profitent ensuite pour faire longuement rel che ce avec l approbation tacite de toute la soci t Le dilettantisme sur les campus est ainsi tristement proverbial MADEC 09a 225 3 Manuels Cette contextualisation essentielle tant faite le portrait de l apprenant sud cor en tant bross abordons pr sent notre probl matique savoir l utilisation des m thodes de fran ais avec les faux d butants public plus difficile encore et donc plus digne d int r t car sa propension l effacement est plus forte 3 1 Question de m thodologie Comment rendre compte du choix et de l usage des manuels de FLE en Cor e du Sud Les profils des enseignants natifs francophones travaillant au Pays du Matin calme ainsi que les param tres et les environnements p dagogiques qui ont forg ces profils sont si vari s on va le voir qu il tait d embl e exclu de mener une tude pr tendant donner des r sultats repr sentatifs des pratiques didactiques et enseignantes de FLE dans la p ninsule l chantillonnage puis la passation et le traitement informatique de questionnaires pr cod s tout comme l administration de questionnaires ouverts n taient pas une option Conduire des entretiens de type compr hensifs KAUF
451. xualit Un stigmate vraiment invisible entre vitement et d ni Comme le handicap l homosexualit souffre d un manque de repr sentation vident sur les 29 manuels et 3097 illustrations analys s une seule image est consacr e explicitement cette orientation sexuelle il s agit d une photographie prise lors de la Gay Pride Paris ouvrant un chapitre sur la diversification des objets et formes de l action collective dans un manuel de SES de Terminale L image repr sente en outre comme le commente un militant d association interrog un char commercial pouvant faire passer sous silence l aspect revendicatif fondement m me de cette manifestation Une seconde illustration plus difficile interpr ter int gr e dans un manuel d anglais pr sente plusieurs ombres de personnages dont on discerne le genre la tenue qu ils portent pantalon ou robe Entre ces personnages on distingue un petit coeur sugg rant qu il peut s agir de personnes ayant des sentiments amoureux l une pour l autre mais le texte qui accompagne ces illustrations est plus ambigu sous les deux personnages de sexe masculin est inscrite la mention he likes him lorsqu un personnage est de sexe masculin et l autre de sexe f minin he likes her Lorsque le 25 Extrait intitul le Reflet d un ouvrage de Didier Daeninckx Main courante aux ditions Verdier 26 SVT 3e Hatier 2007 27 Terminale SES Hatier 2007
452. yse que nous sommes sur le point de pr senter d faut d tre quantitative permettra de d crire de mani re exhaustive les observations que nous avons r alis es En effet les propos recueillis au cours des entretiens sont la fois confirm s par le questionnaire o la fr quence d apparition des personnes en situation de handicap est estim e tr s rare moyenne de 2 47 sur une chelle en 7 points allant de jamais tr s souvent et par l analyse des 3097 illustrations contenues dans 29 manuels qui montre que 25 illustrations seulement mettent en sc ne des personnes en situation de handicap seules ou dans un groupe restreint moins de 10 personnes 2 illustrations pr sentant un groupe de personnes repr sentent au moins une personne en situation de handicap au milieu d un groupe de plus de 10 personnes ou d une foule Enfin sur 359 exercices de math matiques analys s aucun ne mentionnait une personne en situation de handicap Rappelons que m me si le handicap est parfois pris en compte les ditrices avouent qu il n y a pas de consignes de donn es pour saupoudrer par rapport aux diff rents groupes ou encore on ne fait rien de pr cis par rapport au handicap on fait attention aux clich s mais on est l abri de rien Les personnes en situation de handicap ne sont en effet pas pr sent es au hasard et n apparaissent quasiment que dans des contextes bien cibl s pour les associat

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