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POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILITÉ

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1. tre un poids pour les autres d avoir trop parl de n avoir pas assez parl d avoir dit ce que je pensais de ne pas l avoir dit d prouver de la haine envers telle personne d avoir une attirance affective sexuelle pour une personne mari e du choix et de l chec de notre enfant d avoir chou dans notre ducation de sa rupture avec l glise de faire souffrir mes parents de ne plus les comprendre du repos que je m accorde de tout ce que je fais comme si je faisais toujours tout faux de ne pas assez aimer de trop aimer de vivre d exister etc Le terme culpabilit traduit d abord une motion un ressenti angoissant un sentiment crasant C est comme 12 POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILIT quelque chose qui mord l int rieur d o le terme de remords La morsure s cr te un poison Daralysant crainte d tre jug honte peur de l exclusion d go t de soi crispation et repli sur soi L impression d avoir mal fait peut devenir tellement empoisonnante qu elle tourne alors l obsession Dans ce cas on parlera de complexe ou de culpabilit maladive pathologique 2 Vraie et fausse culpabilit L impression d avoir faut ou le sentiment de culpabi lit ne correspond pas forc ment la culpabilit elle m me c est dire une faute objective et r ellement commise Nous pouvons nous croire coupables sans l tre r ellement ou
2. en sortir Mame Chalet Tournai 2001 p 60 14 POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILIT Ces t moignages permettront de tracer une ligne entre la vraie et la fausse culpabilit pour sortir du flou chap 1 Le discernement pos il s agira ensuite de proposer des armes spirituelles pour combattre ce qui fait mal Lorsque l on souffre de culpabilit la voie royale en terre chr tienne d bouche naturellement sur le sacrement du pardon ou la confession sacramentelle Ce sacrement mis 1 honneur au c ur de l ouvrage r v lera rapidement ses vertus th ra peutiques pour l me angoiss e Lorsque l alarme signale une trop grande d tresse flirtant avec la maladie le pasteur orientera sagement le patient vers un m decin l un et l autre demeurant compl mentaires chap 2 et 3 Cependant comme une b te toujours tapie sur le seuil de notre conscience le sentiment de culpabilit ne meurt jamais compl tement toujours pr t resurgir la moindre occasion et nous mordre cruellement Dans le chapitre suivant 4 des points de rep re utiles seront propos s pour l accompagnement des personnes assaillies par des scrupules et autres pens es de type obses sionnel qui demandent un soin tout particulier Il m a paru aussi important de sugg rer des conseils pratiques pour ne pas se laisser envahir par ce genre de pens es n gatives notamment dans les moments de d couragement de stress de fatigu
3. gles ou l ordre d finis par les entit s supra humaines ou supra mondaines qui d terminent son monde La culpabilit est une exp rience difficile qui isole et qui m me si elle est li e un acte coupable ne s estompe peu peu que dans la restauration d une confiance patiemment reconstruite dans la relation autrui la collectivit Dans ce sens l ouvrage de Jo l Pralong exprime une belle invi tation tisser maille apr s maille cette toile qui va relier la personne en proie la culpabilit autrui et au monde dans lequel elle vit Cet ouvrage tend la perche aux souf frants de la culpabilit en les incitant toute une s rie de dialogues par le t moignage avec d autres exp riences de Pr face 9 vie avec le pr tre avec les critures et tout cela gr ce cette magnifique complicit qui lie le lecteur l auteur L ancrage religieux de cette d marche s inscrit assur ment dans son sens tymologique le plus profond savoir celui de ce qui relie les hommes Cet ouvrage repr sente dans ce sens une belle opportunit de soigner l tre en proie la culpabilit en le reliant l Autre et au monde ric Bonvin M decin chef du D partement des Institutions Psychiatriques du Valais romand Suisse 12 juin 2012 Introduction CULPABILIT QUAND TU NOUS TIENS 1 Je me sens coupable d avoir p ch de ne pas avoir r ussi comme on l attendait d
4. JOEL PRALONG POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILITE EdB Preface LE POINT DE VUE DU PSYCHIATRE Une des formes de repr sentation du monde parmi les plus r pandues dans notre culture consiste consid rer que la vie serait exclusivement d termin e par l effet conjoint de l embo tement de la mati re des choses et de l encha nement des faits concrets qu il produit C est sans doute pourquoi notre soci t tendance n accorder d importance qu aux regards objectifs sur les choses et les tres Les exp riences telles que les sentiments les ressentis les motions sont souvent appr hend es comme si elles taient des choses des organes ou des appareils anim s d un m canisme dont il suffirait de d chiffrer le fonctionnement pour en prendre les commandes D termin du fond de la mati re vivante qui le constitue l individu contemporain est du m me coup devenu d tenteur du droit de disposer de lui m me autant que du devoir de r pondre de la cons quence de ses actes c est dire des faits qu il produit dans le monde cette repr sentation r pond implicitement l id e selon laquelle l individu est galement responsable de ses exp riences subjectives savoir ses sentiments son humeur ses pens es son imagination et au bout du compte sa souffrance et ses maladies Lorsque le vivant dysfonctionne dans sa mati re comme dans ses m canismes psychiques il devrait d s lors en assu
5. amour vous gu rirez progressivement de la peur de ne pas tre aim e et vous serez lib r e de la culpabilit Et vous accepterez que votre entourage vous aime galement ainsi Vous serez aussi plus d tendue et tout le monde appr ciera Dieu vous aime dans tout ce qui vous rend heureuse Vous pouvez vous donner le droit de penser vous de vous faire plaisir en profitant pleinement de toutes les bonnes choses de la vie comme du temps r serv aux loisirs au repos aux balades en montagne etc C est une chape de plomb qui glisse des paules de Lydia Les murs de peur o elle s tait enferm e s croulent comme pour ces disciples verrouill s dans la maison par peur des Juifs J sus vint il se tint au milieu d eux et leur dit la paix soit avec vous En voyant le Seigneur les disciples furent remplis de joie Jn 20 19 23 Dans la conversion au Seigneur et son amour nous trouvons notre gu rison Cela n a plus rien voir avec la conception erron e d un Dieu l galiste aux aguets de nos moindres faits et gestes nous valuant au poids de nos bonnes actions
6. e ou de confusion Dire et se dire changer et partager ses motions en groupe ou en pr sence d une personne com p tente dans une ambiance fraternelle et de non jugement restent la meilleure des pr ventions L glise sensible aux pr occupations de l homme contemporain demeure un lieu privil gi de cr ativit dans ce domaine Chapitre 1 JE ME SENS COUPABLE MAIS SUIS JE VRAIMENT COUPABLE Les gens disent souvent lt Je me culpabilise pour un rien comme si c tait toujours de ma faute alors que je sais perti nemment que je n ai rien fait de mal Il est juste de souligner que c est moi qui me fais du mal en me culpabilisant la cause venant de l int rieur de ma propre psychologie Quel est donc le m canisme qui d clenche cette angoisse de culpabilit cette culpabilisation outrance parfois qui me fait douter de moi m me et de l int r t que me porte mon entourage En r alit de quoi suis je r ellement coupable Le sentiment de culpabilit ne correspond pas n cessairement la r alit de la faute Se sentir coupable ne prouve nullement qu on ait raison de se sentir tel La culpabilit peut tre imaginaire ou disproportionn e par rapport la faute commise O se situe la fronti re entre vraie et fausse culpabilit C est ce que nous allons essayer de comprendre dans ce chapitre 16 POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILITE 1 Les morsures de la culpabilit a Le com
7. l inverse tre coupables sans en avoir le sentiment Prenons le cas de ce jeune tudiant qui se sent coupable d avoir chou ses examens bien qu il ait travaill avec assiduit Son tourment ne rel ve d aucune faute Mais si au contraire par paresse et par pr somption il n a pas fourni l nergie n cessaire sa r ussite il ne peut s en prendre qu lui m me et sa n gligence Dans le premier cas on parle de fausse culpabilit et dans le deuxi me de vraie culpabilit La premi re est purement subjective psychologique se situant au niveau du ressenti tandis que la deuxi me se base sur des normes objectives admises par une soci t lois morales religieuses r gles d un tat Cette distinction tente de tracer la fronti re entre la faute volontaire qui engage la responsabilit de l individu et l angoisse li e une faute r elle ou illusoire autrement dit entre ce qui est commis et ce qui est subi L aveu de la faute et la prise de conscience de son engagement volon taire le poussent r parer ses erreurs et tout faire pour ne pas y retomber Introduction Culpabilit quand tu nous tiens 13 Sans cela nous restons dans le flou et le remords res semble une sale b te tapie dans les flancs de la culpabilit un f roce carnassier la solde de notre conscience pourvoyeur d un mutisme mortel moins qu il puisse tre formul confess e
8. mer seul la 8 POUR EN FINIR AVEC LA CULPABILIT responsabilit Ainsi s il est une grande solitude dont souffre l individu contemporain face aux repr sentations du monde que lui fournit sa culture c est bien celle qu il prouve dans sa qu te devenue oblig e du mode d emploi de ses propres m canismes psychologiques comme celui des rouages du soulagement de ses souffrances existentielles Pourtant face ces souffrances les techniques les m thodes et autres appareils chimiques relationnels ou th oriques n ont mal heureusement que peu d effet Nous le savons aujourd hui ce qui permet essentiellement d apporter un tant soit peu de soulagement une personne abandonn e la solitude de sa souffrance demeure assur ment la rencontre avec l autre et avec le monde La culpabilit dont il est question dans cet ouvrage de Jo l Pralong ne repr sente t elle pas en l occurrence cette exp rience trange qui consiste porter dans la solitude de notre individualit le poids de la responsabilit d une erreur d un dysfonctionnement d une faute commise l encontre de l organisation du monde et des autres C est en tous les cas cette caract ristique qui incite certains anthropologues d finir notre civilisation comme celle de la culpabilit par opposition aux civilisations de la honte dans lesquelles les personnes perdent la face devant la collectivit pour avoir enfreint les r
9. plexe de la bonne tout faire Lydia a pris sa retraite depuis plus d une ann e S tant d abord r jouie de ce temps de vacances c est au contraire une chape de tristesse qui s abat maintenant sur elle Les loisirs qu elle s accorde comme des balades en montagne avec des amies la culpabilisent la rendant anxieuse Lydia prend rendez vous avec moi pour recevoir le sacrement du pardon dans l esp rance d tre lib r e de ses angoisses Mais que confesser Quel p ch avouer Le fait de prendre l gitimement du bon temps pour soi Je l invite y voir un peu plus clair Durant toute sa vie Lydia n a fait que travailler comme elle dit se d pensant sans compter pour sa famille avec en plus un emploi plein temps dans un supermarch pour boucler les fins de mois D j dans son enfance on ne restait jamais sans rien faire travailler tait le seul mot d ordre M me en marchant sur les routes entre la plaine et la montagne on tricotait pulls et chaussettes pour l hiver Dans son esprit travailler tre actif quivaut tre reconnu accept et enfin aim Tandis que ne rien faire s accorder des loisirs et du bien tre riment avec exclusion rejet et donc angoisse Ce sc nario mis en place pour toute sa vie Lydia n existera qu travers son travail et ce jusqu l puisement Et voil qu aujourd hui ce temps de retraite vol et indu gt engend
10. re chez elle un sentiment de culpabilit qui pourrait se traduire ainsi inconsciemment Puisque je ne suis plus hyperactive personne ne va m aimer et c est de ma faute Dans un premier temps je demande Lydia si sa p riode d hyperactivit l avait rendue heureuse 1 Par souci d anonymat les t moignages qui suivent ont t quelque peu arrang s portraits robots mais correspondent des situations r elles o chacun se retrouvera facilement Je me sens coupable mais suis je vraiment coupable 2 17 Je me sentais plut t continuellement sous pression J tais la boniche de tout le monde et jamais un merci une reconnaissance On trouvait normal que je fasse tout J tais parfois am re plaintive et souvent puis e car j avais l im pression de ne jamais en faire assez Parfois j en voulais un peu tout le monde et surtout mes proches En fait vous n tiez pas reconnue Et aujourd hui c est la m me angoisse le m me cercle vicieux le serpent qui se mord la queue Vous vous sentez coupable de ne plus ob ir la r gle dict e par votre conscience d s l enfance celle du faire de l hyperactivit pour tre aim e Je pense que le temps est venu pour vous de casser ce blindage du faire tout prix et d apprendre tre vous m me Dieu vous aime gratuitement non pas pour ce que vous faites mais pour ce que vous tes En accueillant pleinement son
11. t ainsi transform en repentir Pourtant il arrive que la lt sale b te poursuive ses ravages malgr l aveu la r paration et le pardon Que nous le voulions ou non nous avons tous fort faire avec le sentiment de culpabilit Otant la confiance en nous m mes il handicape nos choix et nos d cisions Sa gen se il faut aller la chercher dans notre pass psychologique lointain dans ces peurs paniques du tout petit d tre rejet et abandonn par ses parents comme s il avait commis une faute Par la suite toute exp rience de culpabilit r elle ou illusoire rallumera la peur de ne pas tre aim Par ailleurs ce sentiment ne comporte pas uniquement du n gatif Il agit aussi comme un alli de notre vie psychologique une sorte de signal d alarme qui d tecte des pannes dans notre mani re de fonctionner et d entrer en relation avec les autres 3 Un signal de d tresse Cet ouvrage est un essai Il commence par un signal d alarme un ressenti dou loureux confi l oreille de l coutant dans l espoir de d celer des pannes et d all ger la conscience Infirmier en psychiatrie avant d tre pr tre l auteur de ces lignes livre au lecteur des t moignages recueillis sur plus de vingt sept ans d exp rience pastorale tout en voilant de discr tion les situations abord es Chacun pourra s y reconna tre et d coder ses propres motions 1 D SoNET La culpabilit Comment s

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