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Questions d`actualité en procédure civile

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1. Il est int ressant de noter que l arr t a t rendu sur les conclusions con traires du minist re public qui tait d avis que l introduction d une demande par voie de conclusions contre un tiers qui n est pas encore une partie consti tue un mode introductif d instance irr gulier m conna t une r gle qui rel ve de l organisation judiciaire et entra ne l inadmissibilit de la demande L arr t du 22 octobre 2004 r alise une application judicieuse du prin cipe d conomie de la proc dure Il est vident qu une demande en interven tion qui tend la condamnation d un tiers doit en principe tre form e par voie de citation art 813 al 2 C jud Toutefois il aurait t totalement contre productif de d clarer non recevable la demande form e par voie de conclusions contre le tiers avant son intervention volontaire la cause d s lors qu une telle demande aurait ensuite tr s bien pu tre nouveau intro duite r guli rement par voie de conclusions apr s son intervention art 809 et 813 al 2 C Jud En d autres termes l intervention volontaire a poste riori du tiers permet de r gulariser les demandes ant rieurement form es contre lui par voie de conclusions Il en aurait videmment t autrement si ce tiers n avait pas pu se d fendre contre ces demandes compte tenu par exemple du stade avanc de l instruction de la cause Mais d s lors que comme en l esp ce le tiers a pu prendre
2. Les pi ges op cit pp 34 37 108 J T 2004 p 823 et obs de J F van Drooghenbroeck La technique du d faut malmen e pp 823 et 824 75 Actualit s en droit judiciaire duction laquelle le d faut avait t requis la remise de l affaire devant une chambre de plaidoiries sous le b n fice de l article 802 du Code judiciaire n tait pas valable et qu au contraire les articles 803 et 804 alin a 1 du Code judiciaire taient applicables et imposaient d s lors l envoi d un pli judiciaire la partie d faillante l audience d introduction pour l aviser de la nouvelle fixation cette audience cette partie est autoris e comparaf tre et solliciter le renvoi de la cause au r le g n ral ou la fixation de d lais pour conclure pour que la proc dure puisse se poursuivre contradictoire ment Cet arr t qui a pour effet pratique de remettre totalement en cause le syst me efficace mis en place par la 1 chambre bis de la cour d appel de Bruxelles repose sur une erreur d interpr tation de la notion de prendre le d faut vis e l article 803 du Code judiciaire Heureusement par un arr t subs quent du 25 f vrier 2005 10 la 9 cham bre de la cour d appel de Bruxelles est revenue sur cette jurisprudence Dans ce second arr t la cour rel ve que les articles 802 et 803 du Code judiciaire n imposent pas qu un jugement par d faut doive imp rative ment
3. D un point de vue purement pratique c est videmment dans le cadre de l article 1066 du Code judiciaire l audience d introduction ou une audience de remise que la suppression par la cour d appel du caract re ex cutoire par provision du jugement de premi re instance doit tre demand e Une br ve mise en tat limit e cette seule question peut le cas ch ant tre mise en place Une fixation tr s br ve ch ance en vue d entendre les parties sur cette seule question devrait pouvoir tre obtenue tant entendu que les parties doivent elles m mes mettre tout en uvre pour que la cause soit mise en tat dans les plus brefs d lais b Le premier juge a statu ultra petita EUX Sauf dans les cas o elle a lieu de plein droit l ex cution provisoire doit tre demand e par la partie 2 On consid re d s lors que le premier juge viole un principe g n ral du droit de la proc dure autorisant l annulation imm diate de l ex cution provisoire lorsqu il a d cr t celle ci d office au m pris du principe dispositif 24 246 Voy pour les r f rences les plus r centes Li ge 27 mars 1997 J T 1998 p 1616 somm Anvers 24 mars 1998 Lim Rechts 1998 p 212 note H van Gompel Bruxelles 10 mars 2000 J L M B 2000 p 1166 Bruxelles 30 octobre 2001 R D J P 2002 p 47 note K Wagner Li ge 28 mars 2002 J T 2002 p 734 Bruxelles 24 janvier 2003 J T 2003 p 272 Li
4. Malines 24 juin 1991 RG D C 1994 p 140 note K Broeckx qui approuve la solution p 144 n 4 261 Li ge 27 mars 1997 J T 1998 p 1616 somm Actualit s en droit judiciaire 9 Possibilit de demander au juge d appel d ordonner la partie intim e de constituer une garantie ou de fournir une caution E faut encore envisager la possibilit pour l appelant de demander au juge d appel d ordonner la partie intim e b n ficiaire du droit d ex cution pro visoire de constituer une garantie ou de fournir une caution pour les dom mages qui pourraient lui tre caus s en raison de l ex cution provisoire du jugement attaqu en appel Aux termes de l article 1398 alin a 2 du Code judiciaire l ex cution provisoire n a lieu qu aux risques et p rils de celui qui la poursuit Cette dis position instaure un r gime de responsabilit objective sans faute charge du gagnant provisoire qui prend l initiative de poursuivre l ex cution d une d cision assortie de l ex cution provisoire ce qu il n est videmment jamais oblig de faire 262 Si la d cision assortie de l ex cution provisoire est infirm e la partie poursuivante s expose non seulement une restitution ou une remise en tat mais galement l indemnisation de la partie adverse si celle ci a subi un pr judice sans qu il soit n cessaire de d montrer qu il y a eu mauvaise foi ou faute lors de cette ex cutio
5. de Leval Les Dialogues Justice Rapport de synth se r dig la demande de Laurette Onkelinx Vice premier ministre et ministre de la Justice juillet 2004 Ce rapport est disponible en version PDF sur le site du SPF Justice publication 161 Une proposition de loi modifiant l article 747 du Code judiciaire en vue d y introduire la notion de conclusions de synth se a bien t d pos e le 18 juillet 2003 Doc parl Chambre n 51 0097 001 Elle n a ce jour pas connu de suite 100 Questions d actualit en proc dure civile On rappellera qu en vertu de Particle 780 du Code judiciaire le juge ment doit contenir peine de nullit outre les motifs et le dispositif notamment la r ponse aux conclusions ou moyens des parties Or il est admis mais nous y reviendrons que cette obligation existe l gard des moyens et demandes d velopp s par les parties tant dans lacte introductif d instance que dans les divers crits de proc dure et ce m me si tous les moyens et demandes ne sont pas repris dans les derni res conclusions Les magistrats demandent d s lors aux plaideurs 6 l audience de plaidoiries qu ils confirment que leurs conclusions de synth se se substi tuent remplacent et annulent les pr c dentes conclusions d pos es et ce afin de se mettre esp rent ils labri du reproche qui pourrait leur tre fait dans le cas contraire de ne pas avoir r pondu un
6. ibidem notre avis cette possibilit ne devrait lui tre r serv e que dans l hypoth se o cette partie n a mat riellement plus eu le temps de d poser une requ te en r ou verture du droit de conclure 143 Th Werquin ibidem Actualit s en droit judiciaire Il peut toutefois se rencontrer des situations o une partie surprise par une pi ce nouvelle laquelle elle ne peut plus r pondre ne souhaite pas deman der une r ouverture de son droit de conclure ni m me une remise l audience au motif qu il y a urgence ce que le juge tranche le litige et que ces deux branches de l option conduiraient in vitablement un retard dans le r glement du litige il peut d ailleurs s agir du but inavou et d loyal poursuivi par la partie qui communique des pi ces nouvelles au stade ultime de la mise en tat C est d une telle situation qu a eu conna tre la Cour de cassation dans son arr t du 3 octobre 2002 En l esp ce la demande portait sur un probl me urgent de non pr sen tation d enfant Le dernier d lai fix par ordonnance rendue sur la base de 747 2 du Code judiciaire expirait trois jours avant l audience Le deman deur qui n avait d une part mat riellement pas le temps d introduire une demande en r ouverture du droit de conclure et qui ne souhaitait pas d autre part que l affaire soit remise avait demand que ces pi ces nouvel les soient cart es des d bats d
7. laquelle l intervenant volontaire s est ralli perd son int r t agir ou voit son action devenir sans objet La r ponse est premi re vue simple L intervention doit tre d clar e irrecevable On consid re en effet traditionnellement que la demande en inter vention purement conservatoire suit le sort de la demande principale sur laquelle elle se greffe Est partant irrecevable la demande en intervention 97 RG D C 2005 p 497 Comp avec Cass 15 mars 2001 Pas 1 420 propos d une cession de cr ance 98 Cass 5 f vrier 1998 Pas l n 71 99 G Closset Marchal Demande principale et demande incidente d pendance ou autonomie in Le proc s au pluriel Bruxelles Bruylant Kluwer 1997 p 38 n 18 et p 41 n 24 Actualit s en droit judiciaire volontaire qui s est greff e sur la demande d une partie qui devient sans objet ou sans int r t Il ne pourrait en aller autrement que si on reconnais sait l intervention un caract re propre et non accessoire 100 Mais dans ce cas elle serait alors prohib e par l article 812 alin a 2 du Code judiciaire puisqu elle tendrait obtenir pour la premi re fois en degr d appel une condamnation au profit de son auteur C est ce qu a confirm la Cour de cassation dans un arr t du 15 mars 2001 01 en cassant sur le visa de l article 812 le jugement qui avait admis que le cessionnaire qui avait fait intervention volontai
8. le juge n est pas tenu d carter des d bats des conclusions communiqu es la par tie adverse auxquelles celle ci a r pondu avant l expiration du d lai pr cit fix par le juge pour le d p t des conclusions On peut l gitimement se demander d o provient cette r gle Il s agit d une exception celle dict e pr c demment par la Cour de cassation selon laquelle les conclusions d pos es post rieurement au d lai fix par le juge doivent tre cart es Pourquoi la Cour de cassation est elle contrainte de cr er de toutes pi ces une telle exception Parce qu elle est ici face une situation bien dif f rente de celles qui ont justifi sa pr c dente jurisprudence Il ne s agit plus ici de sauver le plaideur n gligent qui a d pos ses conclusions dans le d lai fix par le juge mais qui a oubli qu il fallait surtout en vertu de l article 747 2 du Code judiciaire les communiquer l autre partie pour viter la sanction de l cartement et donc de d cr ter contre le texte clair de la loi que seules les conclusions d pos es tardivement doivent tre cart es Au contraire en l esp ce les conclusions ont t communiqu es de longue date mais le plaideur a par contre n glig de les d poser Faut il le sanctionner comme l imposerait normalement la jurisprudence pr cit e de la Cour de cassation Cela serait un comble que des conclusions communi qu es depuis pl
9. leurs effets subsistent tout le moins l gard des pr tentions et moyens qui y taient d velopp s et qui sont in fine repris dans les derni res conclusions Cette analyse est confirm e par la Cour de cassation fran aise dans son avis rendu le 10 juillet 2000 17 Toutes les conclusions successives en demande ou en d fense qui avant la cl ture de l instruction d terminent l objet du litige ou soul vent un incident de nature mettre fin l instance doivent exposer l ensemble des pr tentions de la partie la totalit des moyens qui les fondent sans que les juges d appel tenus de ne r pondre qu aux conclusions derni res en date aient se reporter des critu res ant rieures sauf pour v rifier s il y a lieu les effets de droit que le d p t que ces critures au regard notamment de l interruption de la prescription ou de la p remption a pu entra ner Mais quelle est la solution qui pr vaut en droit positif belge Selon G de Leval si les parties entendent conserver les effets produits par le d p t de conclusions ant rieures remplac es par des conclusions de syn 168 Qui concerne la proc dure en appel Les parties doivent reprendre dans leurs derni res critures les pr tentions et moyens pr c demment pr sent s ou invoqu s dans leurs conclusions ant rieures d faut elles sont r put es les avoir abandonn s et la cour ne statue que sur les der ni res con
10. manait d un co d fendeur originaire et tendait la condam nation d un autre co d fendeur originaire Une telle demande ne peut tre qualifi e de nouvelle et partant soumise l article 807 Il s agit en r alit d une demande en intervention agressive qui ne peut en vertu de l article 812 alin a 2 du Code tre introduite pour la pre mi re fois devant le juge d appel 68 Questions d actualit en proc dure civile la condamnation d un tiers qui n tait pas encore pr sent la cause Ce tiers avait ensuite fait intervention volontaire et n avait pas soulev l irrecevabi lit des demandes form es contre lui Le premier juge avait d clar toutes les demandes recevables La cour d appel de Bruxelles avait r form ce juge ment et d clar les demandes dirig es contre l intervenant volontaire irre cevables au motif que celles ci avaient t introduites contre un tiers qui n tait pas encore partie la cause La Cour de cassation a cass cette d cision en consid rant que le juge n est pas sans pouvoir de juridiction lorsqu une partie est intervenue volontairement dans l instance prend des con clusions et se d fend l gard des autres parties qui ont conclu contre elle avant m me qu elle ne soit intervenue dans l instance et que les parties comparaissent ensuite devant le juge pour demander un jugement sans soulever l irrecevabilit de la demande pr matur e
11. p 13 n 7 135 Actualit s en droit judiciaire b Les d nominations l gales REX Quelle que soit la langue de la proc dure il est constant qu une adresse ou un lieu c est dire tant le nom de la ville ou de la commune que celui de la rue avenue doit peine de nullit tre mentionn en utilisant sa d nomina tion l gale 28 Si cette adresse est situ e dans l agglom ration bruxelloise o elle existe l galement dans les deux langues elle doit tre mentionn e dans la langue de la proc dure En revanche si ce lieu est situ en dehors de l agglom ration bruxelloise il doit en r gle tre mentionn dans la langue de sa d nomi nation l gale m me si celle ci est diff rente de celle de la proc dure Dans un arr t du 26 f vrier 2001 2 la Cour de cassation a tr s logi quement rejet le moyen de cassation qui reprochait la d cision attaqu e de m conna tre la d nomination l gale en langue fran aise des villes de Tongres et Gand alors que la d nomination l gale de ces villes n existe qu en n erlandais M me dans une proc dure en langue fran aise l adresse des parties domicili s ou tablies dans ces villes doit en effet tre r dig e en uti lisant leur d nomination l gale soit le n erlandais 2 Sanction WA L ventuelle irr gularit linguistique entachant un acte entra ne en r gle sa nullit art 40 alin a 1 L 15 juin 1935 sans qu
12. pos es dans les d lais fix s Il n appartient en effet pas au juge de la mise en tat de r gler cette question Conform ment l article 747 2 alin a 5 le juge d termine les d lais pour conclure Ce n est pas lui de pr ciser la formalit accomplir pour viter la sanction de l cartement puis que la loi r gle express ment cette question au sixi me alin a du m me article 2 L article 52 du Code judiciaire pr cise que le d lai comprend tous les jours m me le samedi le dimanche et les jours f ri s l gaux et qu il se compte jusqu minuit Pour le surplus cette disposition ne pr sente gu re d int r t en l esp ce On comprend en effet que ce n est pas la prise de cours mais bien l ch ance du d lai qui importe d s lors que les d lais sont arr t s une date fixe En outre les conclu sions devant tre selon la loi communiqu es et non d pos es le second alin a de l article 52 n a pas d objet sous r serve de la juris prudence pr cit e de la Cour de cassation l 3 3 L article 53 pr cise que le jour de l ch ance est compris dans le d lai et que lorsqu il s agit d un samedi d un dimanche ou d un jour f ri l gal l ch ance est report e au plus prochain jour ouvrable Plut t que de se r f rer cette disposition n aurait il pas t plus constructif que le juge de la mise en tat veille ne fixer comme ch ances que des jours ouvrab
13. rents jeux de conclusions doit alors faire un travail minutieux de com pilation prenant beaucoup de temps Le pr sent texte vise donc introduire le principe selon lequel les conclusions d pos es par une partie ult rieurement ses conclusions principales et premi res additionnelles annulent ces derni res Les nouvelles conclusions d pos es par la partie seront des conclusions de synth se englobant outre son argumentation nouvelle tous les l ments d velopp s dans ses conclusions pr c dentes 167 Qui vise la proc dure en premi re instance Les parties doivent reprendre dans leurs der ni res conclusions les pr tentions et moyens pr sent s ou invoqu s dans leurs conclusions ant rieu res d faut elles sont r put es les avoir abandonn s et le tribunal ne statue que sur les derni res conclusions d pos es 102 Questions d actualit en proc dure civile tions et moyens pr sent s ou invoqu s dans leurs conclusions ant rieures les parties sont r put es les avoirs abandonn es Et le juge n est tenu de statuer que sur les derni res conclusions d pos es 16 Selon la doctrine fran aise cette pr somption d abandon des pr ten tions et moyens non repris dans les derni res conclusions revient dire en bon fran ais processuel que ces pr tentions et moyens sont caduques 70 Ce syst me a pour effet que les conclusions ant rieures ne sont pas annul es et
14. s lors qu il n avait de facto pas la possibilit de prendre une connaissance suffisante des dites pi ces et que la partie adverse n tablissait pas qu elle n avait pas t m me de les communiquer ant rieurement La cour d appel fit droit la demande par les motifs suivants Attendu que l ordonnance fixant le d lai pour conclure ne pr voit ni pos sibilit de d poser des pi ces nouvelles ni d lai de r plique pour le demandeur Attendu que partant il y a lieu d carter des d bats les pi ces n du dossier de la d fenderesse auxquelles le demandeur n a pu r pondre La Cour de cassation casse cet arr t au motif qu il n a pas justifi l ga lement sa d cision En effet rappelle la Cour il se d duit des articles 736 740 et 743 du Code judiciaire que les parties se communiquent leurs pi ces en m me temps que leurs conclusions or il n est pas d rog cette r gle lors que par application de l article 747 2 de ce Code le juge a fix des d lais pour conclure Le juge d appel ne pouvait donc pas se contenter de constater que l ordonnance ne pr voyait pas la possibilit de d poser des pi ces nouvelles ni un d lai de r plique pour l autre partie pour justifier sa d cision 94 Questions d actualit en proc dure civile EZH Cette d cision n tait manifestement pas l galement justifi e et c est juste titre que la Cour de cassation a
15. tre prononc l audience d introduction ni qu d faut la proc dure devrait se poursuivre par l envoi d un pli judiciaire Lorsqu une partie ne compara t pas et que l autre requiert qu il lui soit accord une d cision par d faut la situation est fig e la date de l introduction m me si l affaire est remise pour tre plaid e par d faut ult rieurement Dans ce cas il n est plus n cessaire de convoquer une nouvelle fois la partie d faillante par un pli judiciaire puisque le d faut a d j t requis contre elle l appui de cette d cision la cour d appel consid re juste titre que le verbe prendre utilis aux articles 802 et 803 du Code judiciaire doit tre interpr t dans le sens de requis repris aux articles 751 et 804 alin a 1 du Code judiciaire 10 109 9 chambre RG n 2003 AR 1632 in dit dont de larges extraits sont cit s par J Englebert Les pi ges op cit n 46 pp 35 et s 110 La cour rel ve avec pertinence cet gard que la version n erlandaise du Code judiciaire utilise le verbe vorderen c est dire demander ou requ rir savoir la m me expression que celle qui est employ e aux articles 751 et 804 alin a 1 76 Questions d actualit en proc dure civile La fixation sur la base de l article 803 du Code judiciaire ne se justifie que lorsqu l audience d introduction face une par
16. un autre acte Dans un arr t du 21 mai 2004 l la Cour a d s lors pr cis que l exploit de d nonciation au d biteur saisi d une saisie arr t conservatoire auquel est annex e une copie du jugement ayant servi de titre la saisie arr t ne vaut pas signification de ce jugement au d biteur saisi et ne fait pas courir le d lai de recours en l occurrence d appel 4 191 Voy r c Cass 22 mars 2004 S 03 0115 F www cass be action en paiement d une indemnit en mati re de licenciement d un travailleur prot g vis par la loi du 19 mars 1991 Cass 10 mars 2003 Pas I 504 n 161 licenciement pour motif grave d un travailleur pro t g Pour d autres exemples voy J Englebert Les pi ges op cit p 48 note 55 192 Cass 17 janvier 2005 R A B G 2005 p 841 note P Vanlersberghe De kennisgeving in sociale zaken als vertrekpunt van de termijn voor het instellen van een rechtsmiddel En l esp ce le litige originaire concernait le caract re indu de prestations de l assurance contre la maladie et l invalidit du r gime des travailleurs ind pendants mati re vis e par l article 704 C jud D autres demandes entre les m mes parties non vis es par l article 704 y avaient t jointes pour cause de connexit Le pourvoi en cassation ne portait que sur la partie de la d ci sion attaqu e qui statuait sur ces autres demandes La Cour le d clare irrecevable car form pl
17. 1 ou 2 12 On peut d ailleurs s interroger sur le caract re proportionn de cette mesure au regard des articles 10 et 11 de la Constitution Est il raisonnablement justifi d offrir dans toutes les mati res relevant de la comp tence du tribunal du travail et sans distinguer ni les contentieux vis s ni la qualit du demandeur la possibilit d agir par voie de requ te contradictoire alors qu il n est pas contest que ce mode d introduction de l instance pr sente des garanties d effectivit et de s curit juridique nettement inf rieures celles de la citation Voy dans ce sens les amen dements propos s la Chambre Doc parl Chambre 51 1309 3 et 1309 4 et au S nat Doc parl S nat n 3 1207 2 ainsi que la discussion en Commission de la Justice de la Chambre Doc parl Chambre 51 1309 12 sp c pp 39 45 48 Questions d actualit en proc dure civile b Les frais de citation BEM Dans les hypoth ses o la loi pr voit l introduction par requ te en ce compris les deux nouvelles hypoth ses mentionn es ci dessus l utilisation de la citation demeure possible 1 la requ te n est qu une faveur accord e au demandeur dans le but de faciliter son acc s la justice En cas de recours au minist re d un huissier se pose n anmoins la question de savoir si les frais de ce dernier peuvent tre recouvr s titre de d pens Conform ment un enseignemen
18. 172 ici sp cialement pp 160 164 et Les pi ges op cit n 33 35 78 Questions d actualit en proc dure civile Le d veloppement d une argumentation substantielle voire en partie ou totalement nouvelle dans les derni res conclusions lorsqu en raison d un calendrier contraignant fix par le juge l autre partie n a plus la possibilit de r pliquer en est un autre exemple 11 C est galement la loyaut des d bats qui justifie le bien fond de la th orie des dominos qui semble pourtant tr s s rieusement mise mal par une partie croissante de la jurisprudence trouvant un appui certain dans des arr ts contestables de la Cour de cassation 1 Il nous a r cemment t rapport la pratique suivante qui nous semble par faitement illustrer la d loyaut dans la mise en tat En lesp ce la mise en tat s inscrivait dans le cadre de l article 747 2 du Code judiciaire Chaque partie avait d j pris un premier jeu de conclusions Le calendrier leur accordait encore la possibilit chacune de conclure une fois encore et au seul d fendeur de prendre le cas ch ant d ultimes conclusions Lorsqu il lui appartient de le faire le d fendeur s abstient de conclure additionnellement mais communique n anmoins l autre partie des pi ces nouvelles tout en se r servant le droit de conclure ult rieurement sur l incidence et la port e de ces pi ces par rappo
19. 2005 S 04 0161 F www cass be qui casse l arr t qui avait d clar nul Pacte d appel au motif que l appelant ne peut se contenter de simplement mentionner les dispositions du jugement qu il d sapprouve sans s expliquer plus avant quant la motivation de ses critiques Voy g Anvers 16 mars 2004 RD J P 2005 p 87 qui rappelle en outre que les griefs peuvent concerner tant le fond de la cause que la conduite du proc s devant le premier juge Cass 19 mars 1999 Pas l 167 117 Actualit s en droit judiciaire b D rogation obligation d noncer l ensemble des griefs dans l acte d appel Alors qu en droit commun il n est pas interdit l appelant d invoquer ult rieurement d autres griefs l encontre du jugement dont appel certaines dispositions l gales d rogent parfois ce principe Tel est notamment le cas comme a eu l occasion de le rappeler la Cour de cassation de l article 11 1 alin a 2 de la loi du 19 mars 1991 portant un r gime de licenciement particulier pour les travailleurs prot g s qui pr voit que seuls les moyens formul s dans la requ te sont recevables 21 4 Appel incident a Forme L appel incident est en principe form par voie de conclusions crites art 1056 4 C jud La Cour de cassation a rappel que lorsque tel est le cas l appel incident n est soumis aucune autre r gle de forme que celles pr vues pour les conclusio
20. 5 BEM La solution doit incontestablement tre applaudie Il est en effet certain que dans les litiges qui concernent des questions tr s techniques et en particu 109 Actualit s en droit judiciaire lier d ordre m dical l essentiel du proc s se joue au stade de l expertise Par tant les garanties du proc s quitable et sp cialement l galit des armes et le contradictoire doivent galement y tre appliqu es 86 Si le respect de ces garanties n cessite l intervention d un conseil technique la partie qui ne dis pose pas de moyens financiers suffisants doit pouvoir b n ficier d une prise en charge du co t de ce dernier Il reste que les cons quences de l arr t sont difficiles appr cier 187 Faut il d duire de la r ponse apport e par la Cour que l article 692 du Code judiciaire doit tre cart en tant qu il n inclut pas les frais et honoraires du conseil technique et que ceux ci doivent par cons quent tre pris en charge dans le cadre de l assistance judiciaire Ne s agit il pas plut t d une lacune l gislative qu il appartient au l gislateur de combler La question demeure ouverte 168 186 Voy C E D H 18 mars 1997 Mantovanelli c France Rec 1997 II 36 C E D H 2 juin 2005 Cottin c Belgique 31 187 Sur l utilisation de la r ponse la question pr judicielle pour le juge a quo voy r c G de Leval M F Rigaux et Ch Horrevoets La pertinence de la quest
21. additionnel les m me prises sous forme de conclusions de synth se n auraient dans ce cas pas d effet d effacement des conclusions ant rieures 80 Tout d pend selon nous de la volont exprim e par le concluant C est en ce sens qu il convient d interpr ter l enseignement du procureur g n ral Dumon lorsqu une partie a d pos des conclusions successives ou qu apr s avoir formul des demandes d fenses ou exceptions dans un m moire ou un acte de recours elle d pose encore des conclusions le juge doit r pondre toutes les demandes d fenses et exceptions ainsi successivement formul es moins qu il ne puisse d duire des derni res conclusions que des griefs ant rieurement formul s ont t abandonn s 8l Ainsi en pr sence de conclusions qui annulent et remplacent les pr c dents crits de proc dure il y aurait lieu de consid rer que la partie renonce aux demandes moyens et exceptions compris dans ces crits ant rieurs et ne demande au juge de n avoir gard qu aux demandes moyens et exceptions contenus dans les derni res conclusions 8 177 Cass 14 juin 1995 Pas I 630 178 Not Bruxelles 3 mai 1990 J L M B 1991 p 77 Gand 24 juin 2004 R D J P 2004 p 126 179 G de Leval obs sous Li ge 28 juin 1984 J L 1984 p 546 et Trait des saisies p 554 note 2429 K Broeckx Is het verbod voor de appelrechter om de uitvoerbaarverklaring bij vooraad te schorsen
22. alin a 1 in fine J Englebert Les pi ges op cit p 14 n 10 Questions d actualit en proc dure civile b Le cas particulier de la subrogation E Dans un arr t du 3 septembre 2003 rendu en mati re p nale la Cour de cassation a pr cis que l organisme assureur subrog dans les droits de son assur peut lorsque ce dernier a r clam la condamnation du tiers responsa ble en premi re instance postuler pour la premi re fois en degr d appel la condamnation de ce tiers lui rembourser les d caissements op r s en faveur de la victime d s lors qu il n exerce pas une autre action que celle de son assur dans les droits duquel il est subrog en vertu de l article 136 2 de la loi coordonn e du 14 juillet 1994 La solution peut tre g n ralis e La partie subrog e peut intervenir pour la premi re fois en degr d appel pour postuler la condamnation du d fendeur contre lequel le subrogeant avait d j form une demande en premi re instance c La demande en intervention pour solliciter la confirmation du jugement entrepris BEM Selon la formule consacr e en mati re civile une partie peut intervenir pour la premi re fois en degr d appel lorsqu elle se borne se rallier la th se d une autre partie et que son intervention ne tend pas obtenir une condamnation nonobstant le r glement des d pens 8 Qu advient il lorsqu en degr d appel la partie
23. appel d un des co d fendeurs en premi re instance du jugement le condamnant in solidum avec un autre co d fendeur r parer int gralement le pr judice du demandeur les juges d appel ne peuvent r duire la condamnation de cet autre co d fendeur l indemnisation de la moiti de ce dommage en raison d une faute de la victime 21 b Effet d volutif En vertu de l article 1068 alin a 1 du Code judiciaire Pappel saisit le juge d appel du fond du litige Cette r gle re oit toutefois une exception lorsque le juge d appel confirme m me partiellement une mesure d instruction ordonn e par le jugement entrepris art 1068 alin a 2 C jud 72 Si la Cour a t appel e pr ciser les contours de la notion de mesure d instruction elle a plus r cemment t contrainte de rappeler le principe m me de l exception pr vue l article 1068 alin a 2 du Code judiciaire dans une esp ce o le juge d appel apr s avoir confirm l expertise ordonn e par le premier juge et constat que celle ci avait d j t ex cut e avait d cid de se prononcer lui m me sur les r sultats de l expertise 24 231 Cass 19 mars 2004 R G n C 03 0386 F www cass be La solution aurait bien entendu t diff rente si cet autre co d fendeur mis la cause en degr d appel avait son tour interjet appel principal ou incident 232 Reste discut e la question de savoir si cette exception touche l ord
24. applicables en la mati re et sur l analyse des faits qu il convenait d avoir et qui r pondait parfaitement aux moyens qu elle avait d velopp s moyens qu elle n a fait que r p ter en degr d appel 235 Cass 12 mai 2005 C 04 0275 F www cass be 236 Cass 31 octobre 2003 J T 2004 p 135 note J F van Drooghenbroeck 237 Cass 3 mars 2005 C 04 0296 F www cass be Actualit s en droit judiciaire 7 Suppression par le juge d appel du droit de cantonner EZE La prohibition faite aux juges d appel l article 1402 du Code judiciaire d interdire l ex cution provisoire du jugement dont appel ou d y faire sur seoir ne s applique pas la question du droit au cantonnement Celui ci autoris par le premier juge peut toujours tre retir par le juge d appel Inversement le d biteur de la condamnation priv du droit de cantonner par le premier juge peut solliciter la restitution de ce droit en appel 78 Dans un arr t de 17 mars 2005 la Cour de cassation apporte une pr cision importante quant au pouvoir du juge d appel de statuer sur la question du cantonnement des condamnations prononc es en premi re ins tance En l esp ce le demandeur en cassation reprochait au juge d appel d avoir exclu le cantonnement sur lequel le premier juge ne s tait pas pro nonc alors qu un d clinatoire de comp tence territoriale avait t soulev Apr s avoir rappel la port e de l artic
25. arr t de la cour d appel de Bruxelles du 14 juin 1995 fait encore appara tre un autre probl me r current Dans cette esp ce la partie intim e disposait d un d lai de six semaines dater de la communication des conclusions de l autre partie pour conclure Cette fa on de fixer les d lais contraignants pour l change des conclusions doit imp rativement tre vit e d s lors qu elle est in vitablement source de confusion En pratique elle se rencontre heureusement de moins en moins fr quemment Pour viter toute discus sion il convient que le juge de la mise en tat donne des dates fixes pour chaque ch ance Dans ce cas la date de la communication effective des conclusions est sans incidence sur la computation des d lais C est toutefois cette hypoth se particuli re qui a justifi le d velop pement que l on retrouve dans les travaux parlementaires propos de l article 745 alin a 2 du Code judiciaire qui constitue un commentaire trop r ducteur de la port e exacte de cette nouvelle disposition En effet le rap port de la commission de la Justice du S nat contient le passage suivant Dans la mesure o les d lais pour conclure peuvent tre contraignants il y a lieu d viter toute discussion quant la date de prise de cours des d lais pour conclure lorsque celle ci est li e la communication par l autre partie de ses conclusions 1 Ce n est videmment pas la seule hypoth se o il c
26. cass cet arr t Il convient toutefois d insister sur le fait qu une autre motivation fond e sur l abus de droit aurait sans doute permis de mettre l cartement de ces pi ces labri de la sanction de la Cour de cassation C est ce que souligne avec beaucoup de pertinence et en cadrant par faitement le pouvoir du juge l avocat g n ral Werquin dans ses conclusions avant l arr t Il nous semble que en vertu des principes de loyaut et de bonne foi qui doivent r gir les relations des parties dans le d roulement de la proc dure judiciaire ainsi que du respect des droits de la d fense principe g n ral du droit qui domine l ensemble du proc s civil et compte tenu de l objectif du l gislateur de combattre les situations pouvant conduire des audiences blanches et ainsi de r sorber en partie l arri r judiciaire si une partie retardait volontairement la production d une pi ce nouvelle et pertinente en attendant l expiration du d lai qui lui est imparti pour conclure dans le but de retarder la proc dure et partant de nuire aux int r ts de la partie adverse m me en respectant le prescrit de l article 740 du Code judiciaire son adversaire qui ne dispose plus du droit de prendre des con clusions pr judici par un tel comportement qui fautivement notamment parce que la communication de la pi ce nouvelle aurait pu tre faite avant l expiration du d lai pour conclure de mani re ce que
27. commentaires J Laenens De kennisgeving van een rechterlijke beslissing als vertrekpunt van een vervaltermijn een rechtsspraakommekeer R W 2003 2004 p 1145 E Brewaeys Kennisgeving bij gerechts brief een nieuwe benadering R D J P 2004 p 49 et Kennisgeving bij gerechtsbrief a never ending story Juristenkrant 2004 p 6 D Pire Notifications ce n est plus le cachet de la poste qui fait foi J L M B 2004 p 140 T Litanie et X Lurquin Le point de d part du d lai de recours en cas de notification par pli judiciaire R G C F 2004 p 35 J F van Drooghen broeck Revirement spectaculaire d termination de la date de la notification par application de la th orie de la r ception J T 2004 p 45 45 J Laenens op cit p 1147 46 Afin d tablir cette date le destinataire d un pli judiciaire sera donc bien avis de conser ver lavis de passage d pos par le pr pos de La Poste dans sa bo te aux lettres En revanche son adversaire ainsi que le greffe resteront dans l ignorance de la date de pr sentation de ce pli et partant de la date laquelle le d lai a commenc courir 47 Tr s concr tement pour respecter le d lai de comparution ordinaire 8 jours le greffier veillera laisser au minimum un d lai de onze jours entre la date d audience et le jour o il remet le pli judiciaire aux services de la poste S il poste le pli le vendredi ou la veille
28. conclusion tr s audacieuse est toutefois exclue compte tenu de la qualification de r gle d organisation judiciaire conf r e la r gle de l introduction de la demande principale par voie de citation En revan che on peut se demander si l absence totale de r paration d une telle irr gularit ainsi que le caract re absolu de ses cons quences se justifient raisonnablement au regard des articles 10 et 11 de la Constitution 22 b Sanction disproportionn e BU Apparemment convaincu par cette derni re suggestion le tribunal du travail de Bruxelles a par un jugement du 28 avril 2005 interrog titre pr judiciel 19 Cass 27 mai 1994 pr cit Cass 30 octobre 1997 Pas I n 437 Cass 17 f vrier 2003 Pas l n 354 RA B G 2003 p 756 note B Maes propos de la requ te civile Voy g r c Anvers 3 ch 12 mai 2004 R G n 1999 AR 3215 in dit Anvers 1 d cembre 2004 R D J P 2005 p 81 20 X Taton Les recours objectifs de pleine juridiction et les pouvoirs limit s du juge judiciaire R D C 2005 p 804 n 8 note 52 21 Voy d ailleurs bien que cette d cision ne tranche pas clairement la question Cass 17 f vrier 2003 R A B G 2003 p 756 note B Maes qui rejette l application des articles 860 867 du Code judiciaire la m connaissance de l introduction par citation de la requ te civile Voy g s agissant de l introduction d un appel par re
29. d un jour f ri il aura int r t majorer encore ce d lai de trois jours si c est un vendredi qui pr c de un week end suivi d un lundi f ri le d lai sera utilement major de quatre jours Comme on le constate la th orie de la r ception qui prend en consid ration la date de la pr sentation effec tive du pli judiciaire au domicile du destinataire est de nature retarder l introduction de la PU te que les frais de celle ci puissent tre imput s au demandeur supra n 5 56 Questions d actualit en proc dure civile b La r action de la Cour de cassation E La solution consacr e par la Cour d arbitrage n a pas entra n de modifica tion imm diate par la Cour de cassation de sa jurisprudence ant rieure puis que dans un arr t du 26 novembre 2004 elle a d cid qu en cas de notification le d lai se compte partir du jour de la remise du pli judiciaire la poste et non partir du jour suivant sa r ception par le destinataire Cependant dans un arr t du 17 janvier 2005 la Cour semble avoir infl chi sa position puisque pour d cr ter le caract re tardif d un pourvoi en cassation elle constate non seulement que l arr t attaqu a t envoy par le greffe la demanderesse par pli judiciaire le 18 novembre 2003 mais galement ce qui para t constituer une application implicite de la th orie de la r ception que ce pli a t remis par l
30. de 1935 l exigence de traduction pr vue par l article 38 est prescrite peine de nullit prononc e d office par le juge Dans l hypoth se o une traduction n a pas t jointe lacte qui doit tre notifi dans une r gion linguistique diff rente de celle de la langue de la proc dure c est par cons quent la notification de l acte du jugement ou de l arr t qui est nulle et non l acte le jugement ou l arr t En d autres ter mes la nullit ne concerne que les cons quences attach es la notification par exemple la prise de cours du d lai pour former un appel 4 mais non lorsque l acte de proc dure mane d une partie au d p t de cet acte sp cia lement lorsque cette derni re formalit interrompt un d lai de d ch ance de forclusion ou de prescription 2 302 Anvers 3 ch bis 2 mars 2004 R G n 2003 AR 2988 in dit 303 Cass 23 novembre 1981 Pas 1982 l 399 304 Cass 10 avril 2003 pr cit 305 Voy H Boularbah La notification d un acte dans une r gion linguistique autre que celle de la langue de la proc dure conditions responsabilit et sanctions note sous Civ Nivelles 14 mars 2003 J J P 2005 p 269 n 6 140
31. des conclusions et se d fendre con 92 Cass 22 octobre 2004 J T 2005 p 641 93 Voy P Vanlersberghe La recevabilit d une demande incidente introduite par voie de conclusions l encontre d un intervenant volontaire Dr Circ 2001 p 173 n 8 69 Actualit s en droit judiciaire tre les demandes ant rieurement dirig es contre lui il n y avait aucune rai son de d clarer celles ci non recevables 4 3 Demande en intervention en degr d appel a Principe Illustrations En vertu de l article 812 alin a 2 du Code judiciaire la demande en inter vention tendant au prononc d une condamnation ne peut avoir lieu pour la premi re fois en degr d appel Par les arr ts pr cit s des 29 octobre 2004 et 16 d cembre 2004 la Cour de cassation a confirm que cette disposition prohibait la demande incidente form e pour la premi re fois en degr d appel par un d fendeur au principal contre un autre co d fendeur De mani re plus g n rale la Cour a consid r que lorsqu une partie en premi re instance n a pas introduit de demande contre une partie d termi n e l article 812 alin a 2 exclut qu en degr d appel une demande tendant obtenir une condamnation soit introduite entre ces parties Ce sont par cons quent toutes les demandes incidentes entre parties la cause autres que les demandes additionnelle nouvelle et reconventionnelle qui sont vis es
32. du Code judiciaire est ici consid rable puisqu elle concerne un nombre tr s important de contentieux sans distinguer la nature du litige ou la qualit du demandeur 9 Doc parl Chambre 51 1309 15 10 Doc parl S nat 3 1207 5 Le texte a t tr s l g rement amend par le S nat et renvoy la Chambre Les amendements ne concernent toutefois pas les questions pr sent es ici 11 Le nouvel article 704 se d compose en quatre paragraphes dont le premier dispose que devant le tribunal du travail les demandes principales peuvent tre introduites par une requ te contradictoire conform ment aux articles 1034bis 1034sexies sans pr judice des r gles particu li res applicables aux comparutions volontaires aux proc dures sur requ te unilat rale et aux pro c dures sp cialement r gies par des dispositions l gales qui n ont pas t explicitement abrog es La requ te bilat rale d formalis e actuellement pr vue par l article 704 1 en mati re de contentieux de la s curit sociale au sens large est vis e au deuxi me paragraphe L article 704 3 reprend pour les contestations en mati re de louage d ouvrage l actuel paragraphe 2 en ladaptant l introduction de la requ te contradictoire Enfin le dernier paragraphe de l article 704 dispose que dans les mati res num r es au pr sent article l opposition peut gale ment tre introduite selon les cas dans les formes vis es au
33. est r gie sur le plan de la proc dure par les articles 811 814 du Code judiciaire E Comme deux arr ts de la Cour de cassation des 29 octobre 2004 et 16 d cembre 2004 7 ont permis de le rappeler ces dispositions ont toutefois un champ d application plus large Elles concernent en r alit toutes les demandes form es en cours d instance par des parties d j la cause mais qui ne peuvent tre qualifi es de demandes additionnelle nouvelle ou reconventionnelle Le r gime des demandes en intervention s applique par qu elle repose sur un fait ou un acte invoqu par celui ci l appui de sa demande reconventionnelle de premi re instance Cependant selon une partie de la doctrine n erlandophone il y aurait lieu de renforcer les conditions de recevabilit de la demande reconventionnelle form e pour la premi re fois en degr d appel afin de pr server l galit entre parties et dans une certaine mesure le droit du demandeur d fendeur sur reconvention un double degr de juridiction Ainsi selon J Laenens Een nieuwe tegeneis in hoger beroep R W 1981 82 2178 et K Broeckx Het recht op hoger beroep en het beginsel van de dubbele aanleg in het civiele geding Maklu Anvers 1995 p 298 n 656 une demande reconventionnelle form e pour la premi re fois en degr d appel serait uniquement recevable si het voorwerp ervan pas in hoger beroep vaststaat of rechtstreeks verband houdt met de procedure in
34. fendeurs ont eu l occasion de se d fendre 7 En revanche on peut se demander si cette solution serait encore justifi e dans la mesure o la demande d ex cution provisoire a t uniquement mentionn e dans l acte introductif d instance sans plus jamais l tre dans les conclusions ult rieures qu il s agisse des conclusions principales des conclu sions additionnelles ou encore et surtout des conclusions de synth se 255 Civ Malines 24 juin 1991 RG D C 1994 p 140 note K Broeckx Bruxelles 30 octobre 2001 R D J P 2002 p 47 note K Wagner 256 T Not 2004 p 592 note S Mosselmans 257 S Mosselmans Kan de appelrechter de tenuitvoerlegging van het beroepen vonnis tegenhouden note sous Cass 1 avril 2004 T Not 2004 p 595 n 3 128 Questions d actualit en proc dure civile Il faut cet gard constater que la jurisprudence qui refuse de suppri mer l ex cution provisoire accord e par le premier juge sous le couvert d une violation des droits de la d fense ou d un d faut de motivation prend chaque fois le soin de souligner express ment que la demande d ex cution provisoire a t formul e dans le dispositif des premi res conclusions auquel renvoient les conclusions ult rieures 8 ou encore dans la citation introduc tive d instance et dans les conclusions de synth se 2 En revanche il a t jug qu il tait contraire aux droits de la d fense po
35. hoger beroep J Laenens K Broeckx et D Scheers op cit p 443 n 949 voy g mais plus nuanc s K Wagner et B Allermeersch Stand van zaken op cit p 1137 n 38 qui rappellent qu l inverse la doctrine franco phone incline d fendre que la demande reconventionnelle peut tre form e sans limitation m me pour la premi re fois en degr d appel 84 Bruxelles 27 juin 2003 R D J P 2003 p 375 85 Pour un expos de synth se r cent du r gime proc dural des demandes en intervention voy J Laenens K Broeckx et D Scheers op cit pp 447 et s 86 Cass 29 octobre 2004 R A B G 2005 p 817 note R Verbeke 87 Cass 16 d cembre 2004 RA B G 2005 p 820 note R Verbeke Actualit s en droit judiciaire exemple aux demandes incidentes form es entre deux co d fendeurs ou encore par le demandeur originaire contre une partie appel e en interven tion par le d fendeur Ces demandes incidentes pr sentent la caract ristique de cr er un lien processuel 88 entre des personnes d j parties la cause 8 S il ne les syst matise pas le Code judiciaire les envisage express ment en les qualifiant de demandes en intervention puisqu il pr voit l article 813 alin a 2 du Code judiciaire qu entre parties la cause l intervention peut avoir lieu par voie de conclusions L int r t de ces distinctions et classifications n est pas th orique puisqu il s agit de
36. int r t bien compris de toutes les parties Manifestement le respect du contradictoire reste pour certains diffi cile accepter Le d bat judiciaire civil est un d bat loyal En ce sens qu il implique une mise plat de l ensemble des pi ces des faits et des moyens par toutes les parties pour que tous ces l ments puissent faire l objet d une tude et d un d bat contradictoire dont la synth se sera ensuite pr sent e au juge Le proc s civil n est pas le lieu de la surprise de l argument soulev en derni re minute ni l vidence de la tromperie Tous les plaideurs n acceptent pas ces principes et souvent la victoire est recherch e par le contournement du contradictoire Les demandes de fixation introduites sur la base des articles 730 2 ou 803 du Code judiciaire en dehors des conditions d application de ces disposi tions en sont des exemples fr quents 2 111 Civ Charleroi 11 d cembre 1998 J L M B 2001 p 973 112 Nous n y reviendrons pas Sur cette question voy H Boularbah et J Fr van Drooghen broeck L abus du droit de conclure vivacit d une th orie M langes Philippe G rard Bruy lant 2002 pp 481 482 n 17 J Englebert Abus du droit de la proc dure l argument de proc dure est il juridiquement correct Dix ans d application de la loi du 3 ao t 1992 et ses r formes volution et projet d avenir la Charte 2004 pp 151
37. lorsqu il a le moindre doute sur l ventuel caract re indivisible du litige le plaideur appelle la cause toutes les autres parties la d cision attaqu e 195 Supra n s 14 et s Voy g J Englebert Les pi ges op cit pp 44 n 57 61 pour des illustrations concr tes de computation de d lais de recours 196 Le demandeur sur tierce opposition doit dans tous les cas que le litige soit ou non indivi sible mettre la cause toutes les parties la d cision attaqu e art 1125 alin a 1 C jud 197 Cass 24 f vrier 2005 www cass be appel d une d cision rendue en mati re de filiation Cass 10 mai 2004 C 98 0513 F www cass be pourvoi contre une d cision autorisant la vente de gr gr d un immeuble par le curateur Voy g Mons 7 ch 1 f vrier 2005 R G n 2003 RG 976 in dit appel d un jugement ordonnant l envoi en possession d un h ritier sur la base d un testament olographe 198 Voy r c s agissant du jugement d claratif de faillite Cass 26 janvier 2004 C 02 0608 F WWW cass be 199 Cet appel en d claration de jugement ou d arr t commun ne pourra tre qualifi de fautif et partant donner lieu l allocation de dommages et int r ts pour proc dure t m raire et vexa toire lorsque le recourant pourra d montrer qu il existait un doute l gitime sur le caract re indi visible du litige 113 Actualit s en droit judiciaire B Oppos
38. moyen d velopp dans de pr c dentes conclusions et non express ment repris dans les conclusions de synth se l6 Moyennant cette pr cision les magistrats consid rent en effet qu il ne leur appartient plus que de r pondre aux derni res conclusions prises sous forme de conclusions de synth se Comme on a d j eu l occasion de le souligner 164 en g n ral les plai deurs de bonne gr ce acceptent qu il soit act que leurs conclusions de synth se annulent et remplacent les conclusions pr c dentes s ils ne Pont pas d j expres s ment mentionn eux m mes dans leurs conclusions sans n cessairement s interroger sur les cons quences concr tes qu une telle mention peut avoir Il convient en effet d analyser quelles sont les cons quences juridiques qui peuvent d couler du fait qu une partie d clare annuler et remplacer des con 162 Et le font g n ralement acter la feuille d audience 163 G n ralisant cette exigence le pr sident du tribunal de premi re instance de Dinant sti pule express ment dans une ordonnance rendue sur pied de Particle 747 2 du Code judi ciaire que les derni res conclusions pr vues au calendrier qu il fixe devront tre prises sous forme de conclusions de synth se annulant et rempla ant toutes les pr c dentes Civ Dinant Pr s ord 747 2 25 ao t 2005 in dit RG n 05 339 A notre avis le non respect d une telle exigence qui ne peut trouv
39. par l article 812 alin a 2 du Code judiciaire Le plaideur veillera donc y tre particuli rement attentif S il envisage de former une demande inci dente contre une autre partie la cause qui n est pas encore son adversaire il conviendra qu il l introduise au premier degr de juridiction et d faut dans le cadre d une nouvelle proc dure s par e 94 Il faut cependant r server l hypoth se pingl e par P Vanlersberghe op cit p 173 n 8 o la demande en intervention serait prescrite avant que le tiers soit volontairement intervenu dans l instance Dans ce cas la demande ant rieurement form e par voie de conclusions un moment o la prescription n tait pas acquise pourrait certes tre r it r e mais devrait tre d clar e prescrite Ceci suppose toutefois que le tiers intervenant soul ve l irrecevabilit d duite de la prescription ce qui n tait pas le cas en l esp ce 95 Cass 29 octobre 2004 pr cit traduction libre 96 La vigilance du plaideur est fondamentale car si l action qu il entend former est assortie d un d lai de prescription celle ci risque d tre acquise si apr s des ann es de proc dure il voit sa demande incidente form e pour la premi re fois en degr d appel d clar e irrecevable sur pied de Farticle 812 alin a 2 du Code judiciaire comp avec l hypoth se o la demande en intervention est d clar e irrecevable en raison de l article 812
40. pas inint ressant d en dresser une br ve synth se Demande nouvelle 1 Notion et champ d application BAM En vertu de l article 807 du Code judiciaire la demande nouvelle est celle form e par le demandeur originaire quelle que soit ensuite l volution de sa 58 Voy not R Verbeke Tussenvorderingen in hoger bereop en artikel tweede lid 812 Ger W R A B G 2005 pp 825 et s B Allermeersch et K Wagner Stand van zaken op cit pp 1135 1138 n s 36 39 P Thion De tegenvordering en de vordering tot tussenkomst in Goed procesrecht Goed Procederen Cyclus Willy Delva 2002 2003 Malines Kluwer 2004 pp 259 308 J De Mot et Ph Thion Effect van de tegenvordering op het procesverloop Rechtseconomisch onderzoek van dagvaardings en schikkingsbereidheid N j W 2004 pp 434 441 S Mosselmans Tussenvorderingen in het gerechtelijk privaatrecht R W 2004 2005 pp 1601 1610 De aanpassing van de vordering in de zin van artikel 807 Ger W in Goed procesrecht Goed procederen op cit pp 309 352 et La modification de la demande dans le cadre de l article 807 du Code judiciaire Rapport annuel de la Cour de cassa tion 2002 ed Moniteur belge 2003 pp 177 201 61 Actualit s en droit judiciaire situation dans le cadre du proc s afin de modifier ou d tendre l objet ou la cause de sa demande tout en ne modifiant toutefois pas compl temen
41. peut donner lieu la prise de cours du d lai de recours m me dans des mati res qui ne sont pas vis es par l article 704 alin a 1 1 du Code judiciaire auquel renvoie 189 J Englebert Les pi ges op cit pp 48 50 n 5 62 64 190 Bient t 704 2 la suite de la modification de cette disposition par le projet de loi sur les d lais et la requ te contradictoire voy supra n 4 111 Actualit s en droit judiciaire l article 792 alin as 2 et 3 lorsque cela peut se d duire des dispositions l ga les applicables la mati re D autre part dans l hypoth se o le litige est mixte c est dire qu il concerne des mati res dans lesquelles pour certaines le d lai court partir de la signification et pour d autres compter de la notification la Cour de cassation d cide que c est la notification qui donne lieu la prise de cours du d lai et ce m me si le recours ne porte que sur la partie de la d ci sion attaqu e qui rel ve d une mati re pour laquelle le d lai prend cours partir de la signification 2 b D nonciation au d biteur de la saisie arr t conservatoire Pour qu elle puisse faire courir le d lai de recours il faut que l objet m me de la signification soit de communiquer la d cision entreprise Il ne suffit d s lors pas que cette communication ait lieu de mani re indirecte ou accessoire l occasion de la signification d
42. pouvait pas dans son arr t du 14 juin 1995 cass mais pas sur ce point par l arr t d j cit de la Cour de cassation du 20 d cembre 2001 1 apr s avoir constat que les conclusions avait t remises au greffe le 5 avril 1994 en d duire qu d faut d autres l ments il y a lieu d admettre que ces conclusions ont t envoy es le m me jour la partie adverse C est cette pr misse de son raisonnement qui est erron il n y a pas de pr somption d envoi Par contre n est pas critiquable en soi bien que ce soit sur ce point que l arr t est cass le fait que la cour d appel en d duise ensuite qu en vertu de l article 745 alin a 2 du Code judiciaire ces conclu sions pr sum es envoy es le 5 avril doivent tre pr sum es communi 129 C est toutefois en partie sur la base de cette appr ciation erron e que s est d velopp e la jurisprudence de la Cour de cassation quant la formalit prendre en consid ration pour v ri fier si le d lai contraignant a t respect voir supra n 48 et s 130 Pas l 2180 86 Questions d actualit en proc dure civile qu es le 10 avril soit cinq jours plus tard avec la cons quence qu elles sont hors d lai c L article 745 alin a 2 du Code judiciaire ne vise pas uniquement l hypoth se o le d lai pour r pliquer commence courir dater de la communication des conclusions de la partie adverse L
43. sais 26 septembre 2005 J T 2005 p 664 le recours la signification parquet pr vue l article 40 du Code judiciaire suppose que le demandeur ait loyalement effectu toutes les recherches utiles pour d terminer le domicile ou la r sidence du cit Partant l tat belge ne peut recourir ce mode de signification envers une per sonne dont la r sidence lui a t r v l e dans le cadre de poursuites p nales mues par le procureur du Roi contre cette m me personne et galement propos d une signification parquet Comm Bruxelles 26 mai 2005 J T 2005 p 559 si certes Mme tait radi e d office de son dernier domicile il ressort des pi ces du dossier que M ne pouvait ignorer l existence du lieu de travail de celle ci ceci d montre que Mme tait accessible ladite adresse et que M ne pouvait l ignorer Voy encore Bruxelles 2 mars 2005 J T 2005 p 271 54 Questions d actualit en proc dure civile sous peine d une nullit absolue qui rel ve de l ordre public tre proc d une signification l tranger L exigence de loyaut permet selon la Cour de cassation de contourner cette obligation et de signifier au domicile ou la r sidence l tranger La prudence laquelle n est en proc dure jamais excessive conduit cependant recommander au demandeur de proc der la signification tant au domicile lu en Belgique qu au domicile o
44. teneur 27 reproduite dans la langue de la proc dure 276 273 Sur le principe et ses implications voy r c N Clijmans De vereiste ntaligheid van de akten van rechtspleging R A B G 2005 pp 860 P Verguts Taal van de procedureakten Dura lex sed lex Dr europ transp 2004 pp 220 et s 274 Cass 18 octobre 2004 R A B G 2005 p 854 note N Clijmans voy g J Englebert Les pi ges op cit pp 11 13 n 7 275 Ou encore leur substance ou leur contenu r el selon les diff rentes formules utili s es par la Cour de cassation 276 Cass 16 septembre 2004 C 04 0132 F www cass be 133 Actualit s en droit judiciaire Il est parfois d licat de d terminer quelles sont les mentions requises pour la validit d un acte de proc dure Il para t aller de soi qu est nul le pourvoi en cassation qui contient un moyen invoquant une pi ce tablie dans une autre langue que celle de la proc dure 77 L expos de ce moyen est en effet une condition de validit de la requ te en cassation art 1080 C jud Mais qu en est il des actes dont la loi ne pr cise pas le contenu ou tout le moins le r glemente de mani re incompl te Ainsi s agissant d une requ te d appel nous avons vu que seul l nonc des griefs l exclusion des moyens ou arguments invoqu s l appui de ces griefs est prescrit peine de nullit 278 La Cour de cassation d cid
45. 04 la Cour de cassation a confirm sa juris prudence selon laquelle les demandes reconventionnelles peuvent tre for m es pour la premi re fois en degr d appel uniquement lorsqu elles sont fond es sur un fait ou un acte invoqu dans la citation ou lorsqu elles cons tituent une d fense l action principale ou tendent la compensation 79 Voy not J Laenens K Broeckx et D Scheers op cit p 443 n 948 80 B Allermeersch et K Wagner Stand van zaken op cit p 1136 n 38 81 Cass 31 mars 2003 Pas I 618 n 217 J T T 2004 p 19 R W 2003 2004 p 1378 En l esp ce l employeur dont l O N SS poursuivait la condamnation au paiement de cotisations sociales dues pour le 2 trimestre 1989 au 4 trimestre 1990 avait form une demande recon ventionnelle pour obtenir le remboursement de cotisations ind ment vers es pour le 4 trimestre 1988 82 Demeure en revanche discut e la question de savoir si l article 807 du Code judiciaire est applicable la modification ou l extension par le d fendeur de sa demande reconventionnelle et notamment si cette extension ou cette modification doit se fonder sur des faits ou actes invo qu s par le d fendeur dans ses premi res conclusions voy sur ce point l analyse tr s pertinente de A Fettweis Manuel op cit p 97 La m me question se pose galement au sujet de la modi fication ventuelle d une demande en intervention par applica
46. 05 p 814 300 Le projet de loi d j cit portant des dispositions diverses relatives aux d lais la requ te contradictoire et la proc dure en r glement collectif de dettes vise pr cis ment compl ter l article 38 de la loi de 1935 par un dernier alin a r dig comme il suit Par d rogation aux alin as 1 2 3 4 et 5 la notification vis e l article 1675 9 du Code judiciaire avise le destinataire qu il peut exiger une traduction du contenu de cet envoi et des actes ou d cisions ult rieurs pour autant qu il en fasse la demande au greffe peine de d ch ance dans le mois de la notification et par lettre recommand e la poste avec accus de r ception au moyen d un formulaire dont le mod le sera tabli par le Roi Un cr ancier ne peut toutefois demander cette traduction si le contrat qui a donn naissance la dette a t conclu dans la langue de la proc dure 301 Voy L Lindemans Taalgebruik in gerechtszaken APR Gand Story scientia 1973 p 100 n 170 qui rel ve juste titre qu on ne peut consid rer comme une acceptation de la langue de la proc dure le fait de se d fendre dans cette langue lorsque le d fendeur n est pas autoris demander le changement de la langue de la proc dure Actualit s en droit judiciaire teriori et r gulariser la notification pr c demment intervenue sans traduc tion 02 3 Sanction EEJ Conform ment l article 40 de la loi
47. 9 la solu tion d gag e par l arr t du 17 f vrier 2003 para t plus contestable dans la mesure o l article 1134 alin a 1 du Code judiciaire pr voit express ment contrairement l article 700 que les r gles qu il nonce en ce compris l introduction par voie de citation sont prescrites peine de nullit 131 Actualit s en droit judiciaire 2 Causes Bi Dans un arr t du 27 mai 2005 26 la Cour de cassation a consid r que les articles 702 3 et 807 du Code judiciaire ne sont pas applicables la requ te civile en sorte que celle ci doit contenir conform ment l article 1134 alin a 1 du Code judiciaire d s sa signification tous les moyens justifiant la r tractation de la d cision attaqu e Il n est par cons quent pas permis au demandeur de modifier ou d tendre sa requ te civile pour invoquer ult rieurement en cours de proc dure d autres causes ou de nouveaux motifs m me si ceux ci sont fond s sur les m mes faits ou actes que ceux invoqu s dans lacte introductif d ins tance 3 D lai BE Selon l article 1136 du Code judiciaire la requ te civile doit tre form e peine de d ch ance dans les six mois partir de la d couverte de la cause invoqu e Le respect du d lai implique que la requ te civile soit signifi e dans le d lai de six mois et non simplement d pos e au greffe de la juridic tion qui a rendu la d cision attaqu e 270 BEM On rappell
48. C trav Gand 7 juin 2002 5 ch AR n 6 02 qui se prononce en faveur de l irrecevabilit de la demande incidente 8 M B 3 mai 2005 p 20760 voy O Michiels La r serve d office des int r ts civils par le juge p nal et la mise en tat des causes J T 2005 pp 685 et s 47 Actualit s en droit judiciaire directement la proc dure civile Son article 2 modifie en effet l article 4 du titre pr liminaire du Code de proc dure p nale pour notamment r server le droit de la personne l s e par une infraction p nale de saisir la juridiction civile conform ment aux articles 1034bis 1034sexies du Code judiciaire c est dire par voie de requ te contradictoire Le l gislateur apporte ainsi une d rogation suppl mentaire au principe de l introduction de l instance par voie de citation D sormais toute action civile fond e sur une infraction peut tre port e devant la juridiction civile comp tente par la voie d une requ te contradictoire L article 4 du projet de loi portant des dispositions diverses relatives aux d lais la requ te contradictoire et la proc dure en r glement collectif de dettes vot la Chambre le 26 mai 2005 et au S nat le 27 octobre 2005 1 modifie l article 704 du Code judiciaire pour g n raliser la requ te contra dictoire dans toutes les mati res relevant de la comp tence d attribution du tribunal du travail La d rogation l article 700
49. Commission Universit Palais Universit de Li ge Avec l aimable autorisation des ditions Larcier Extrait de Actualit s en droit judiciaire CUP83 Sous la coordination de Georges DE LEVAL 2005 LARCIER LD Questions d actualit en proc dure civile Hakim BouLARBAH et Jacques ENGLEBERT ma tres de conf rences l U L B avocats sommailre SECTION 1 Introduction de l instance 47 SECTION 2 Demandes incidentes 61 SECTION 3 Mise en tat 75 SECTION 4 Assistance judiciaire et expertise 109 SECTION 5 Voies de recours 111 SECTION 6 Emploi des langues 135 REMARQUE PR ALABLE BI Si la proc dure civile belge a pendant longtemps t priv e d ouvrages g n raux il faut relever la publication ces deux derni res ann es de trois pr cis en droit judiciaire priv 2 Il convient galement d y ajou ter une importante chronique de jurisprudence ainsi que diverses contributions des recyclages ou formations permanentes 4 Compte tenu de cette abondante doctrine on ne trouvera pas dans les lignes qui suivent un expos global de la proc dure civile Sans aucune pr tention l exhaustivit nous nous limiterons pin gler quelques questions ayant fait l objet d arr ts r cents de la Cour de cassation et de la Cour d arbitrage ou de nouveaux d veloppements sur le plan l gislatif 1 On r serve bien entendu le Manuel de proc dure civile 2 d Fac Dr Li ge 1987 du
50. Dans cette perspective d s qu une partie ne conclut plus elle met d finitivement un terme au processus de mise en tat Il n y a videment rien r pondre ou r pliquer l absence de conclusions Ainsi si une partie d cide de ne pas conclure en r plique aux derni res conclusions en date de l autre rien ne peut justifier que celle ci puisse encore prendre ult rieu rement de nouvelles conclusions additionnelles m me si elle dispose encore d un d lai en vertu du calendrier d change de conclusions Dans ces conditions pour revenir notre exemple il suffirait la partie qui re oit les pi ces sans les conclusions de ne plus conclure privant ainsi auto matiquement l autre partie de la possibilit d encore conclure ult rieure ment Dans ce cas notre avis les derni res pi ces communiqu es sans conclusions devraient par ailleurs tre cart es puisqu elles n ont pas t communiqu es au plus tard avec les derni res conclusions valablement pri ses art 740 C jud Une telle interpr tation des r gles de la mise en tat permettrait une acc l ration de celle ci d s lors que les parties veilleraient r ellement ce que leurs premiers crits soient imm diatement les plus complets Elle garan tirait par ailleurs de fa on remarquable le respect du contradictoire Il nous faut cependant admettre que cette analyse est malheureuse ment peu compatible avec la jurisprudence r cente
51. La communication ult rieure des conclusions l autre partie est donc sans incidence Mais qu en est il dans ce cas des pi ces Rappelons qu en vertu de l article 740 du Code judiciaire tous m moires notes ou pi ces non commu niqu s au plus tard en m me temps que les conclusions sont cart es d office des d bats Faut il en d duire que les pi ces doivent tre communi qu es l autre partie au plus tard au moment du d p t des conclusions au greffe 13 Voire m me quelles devraient en r alit tout comme les conclu sions tre d pos es au greffe N est ce pas exactement ce que pr voit l article 737 du Code judiciaire lorsqu il pr cise que la communication des pi ces a lieu par le d p t des pi ces au greffe Certes le m me article pr cise que cette communication peut aussi tre faite l amiable sans formalit Mais lorsqu on inscrit une proc dure de mise en tat dans le cadre de l article 747 2 du Code judiciaire c est pr cis ment parce que la mise en tat l amiable a chou e Nous ne croyons pas un instant qu en introduisant l article 747 2 dans le Code judiciaire le l gislateur a voulu contraindre les parties d po ser leurs pi ces au greffe au plus tard en m me temps que le d p t des conclusions Il est clair qu en pr cisant la r gle nouvelle fix e l article 740 l id e du l gislateur tait qu une partie ne
52. a son tour estim que la communication de cette note qui selon lui contenait elle m me des moyens nouveaux la veille de l audience tait tardive et qu il convenait en cons quence de l carter La cour d appel a fait droit cette argumentation et a cart la note au motif que son d p t l audience viole les droits de la d fense de l autre partie Cet arr t qui fait enti rement fi du principe du contradictoire constitue manifestement une prime au non respect des ordonnances rendues sur la base de l article 747 2 du Code judiciaire La partie qui a respect les d lais fix s par cette ordonnance se voit imposer des conclusions suppl mentaires en dehors de tous d lais de l autre partie conclusions qui con tiennent des l ments nouveaux et auxquelles elle ne pourrait r pondre que verbalement en quelques minutes plus d un mois apr s l audience laquelle la cause a t plaid e sans qu cette date les derni res conclusions de synth se de l autre partie naient d j t communiqu es Heureusement la Cour de cassation y remet bon ordre en d cidant que c est en refusant d avoir gard la note du demandeur qui compte tenu de son objet pouvait tre d pos e nonobstant l expiration des autres d lais que la cour d appel de Bruxelles a viol les droits de la d fense du demandeur 7 Les conclusions de synth se L usage de r diger ses derni res conclusion
53. a soci t de l asso ciation ou du groupement La citation ou le pli judiciaire peuvent en ce cas tre remis un pr pos de l employeur ou un de ses employ s nous soulignons 14 Voy r c Civ Eupen 1 mars 2004 J L M B 2005 p 1426 o l utilisation de la citation est admise compte tenu de l urgence et en mati re fiscale Civ Bruges 28 avril 2003 RG CF 2004 5 p 31 avec la note de synth se de B Beeldens Citer l administration fiscale compara tre la voie la plus on reuse qui rel ve s agissant des contestations vis es l article 1385decies du Code judiciaire que le recours la citation est totalement inutile 15 Voy la discussion et le rejet de l amendement propos par Mmes Claes et Meyer lors de la discussion du projet de loi sur la g n ralisation de la requ te contradictoire devant les juri dictions du travail Doc parl Chambre 51 1309 12 pp 48 49 49 Actualit s en droit judiciaire li rement introduit sa cause par la voie d une requ te contradictoire peut introduire une demande subsidiaire par la m me voie m me si introduite titre principal cette derni re demande devait l tre par voie de citation 6 d L opposition Aux termes de l article 1047 alin a 2 du Code judiciaire l opposition contre un jugement rendu par d faut doit tre form e par citation m me lorsque l action originaire a t introduite par voie de requ te contradictoir
54. aise en mati re de droit judiciaire priv RT D Civ 2005 p 455 l Actualit s en droit judiciaire agir de la partie qui avait obtenu cette condamnation en premi re instance n a pas pour cons quence de transformer l intervention volontaire en inter vention agressive L intervenant ne demande en effet pas le prononc d une nouvelle condamnation son profit mais la confirmation de la condamna tion d j intervenue au profit d une autre partie au premier degr de juridic tion Par contre comme l a d cid la Cour dans son arr t pr cit du 15 mars 2001 14 l intervention volontaire en degr d appel est irrecevable lorsqu elle tend obtenir au seul profit de l intervenant la r formation d un jugement qui avait d bout l appelant de sa demande de condamnation laquelle est devenue sans objet ou sans int r t en appel Dans cette hypoth se l interve nant postule en effet qu une condamnation soit prononc e son profit pour la premi re fois en degr d appel Il faut cependant reconna tre que ces distinctions sont quelque peu byzantines et qu il serait peut tre bon qu l occasion le l gislateur s inter roge notamment l aune du r gime applicable en France 5 sur le maintien de l article 812 alin a 2 dans sa r daction actuelle 106 104 Pas l 420 105 Lequel suscite cependant galement de nombreuses discussions voy R Perrot op cit p 455 106 Qui malg
55. ambiqu e Rappelons qu il ne convient pas d accorder un m me ultime d lai toutes les parties L change des conclusions doit suivre un ordre logique et s inscrire dans le stricte processus de r ponses r pliques 97 Actualit s en droit judiciaire Conform ment aux termes de cette ordonnance le demandeur en cas sation a d pos ses derni res conclusions sous la forme de conclusions de synth se le 17 juillet 1998 soit plus de deux mois avant l audience l audience du 18 septembre la cause est plaid e mais elle est mise en continuation par la cour d appel de Bruxelles afin de permettre aux d fendeurs en cassation de communiquer des conclusions de synth se au plus tard le 20 octobre 1998 au conseil du demandeur La cour d appel fixe en continuation la cause son audience du 30 octobre 1998 pour dix minutes en vue de permettre au demandeur de r pondre verbalement aux conclu sions de synth se du d fendeur Une nouvelle fois cette fa on de proc der est incompr hensible et contraire toutes les r gles de la mise en tat Il y avait une ordonnance fixant les d lais pour conclure Cette ordonnance a t respect e par les parties Aucune demande en r ouverture du droit de conclure n a t introduite sur la base de l article 748 2 du Code judiciaire Il n appartenait pas la cour d appel d accorder un nouveau d lai pour conclure la partie qui n avait pas conclu en dernie
56. ans le proc s verbal de comparution volontaire Que cette demande n est gu re tay e 243 Ibidem p 10 244 Fettweis Manuel de proc dure civile p 606 n 957 245 Voy not K Broeckx Is het verbod voor de appelrechter om de uitvoerbaarverklaring bij vooraad te schorsen art 1402 Ger W absoluut RG D C 1994 pp 143 et s J L Ledoux Les saisies Chronique de jurisprudence 1989 1996 Les dossier du J T n 15 Bruxelles Larcier 1997 p 37 n 24 F Georges Cantonnements et consignations J T 2004 pp 125 et s n 15 in fine et les r f cit es la note 61 G de Leval l ments de proc dure civile op cit p 261 n 181 125 Actualit s en droit judiciaire LM Cette solution est tr s largement appliqu e par la jurisprudence 2 Elle a t express ment consacr e par la Cour de cassation dans un r cent arr t du 1 avril 2004 2 qui estime que l article 1402 tend viter que le juge d appel remette en cause l opportunit de l ex cution provisoire accord e en premi re instance mais que cette disposition n interdit pas au juge d appel d annuler la d cision entreprise relative l ex cution provisoire lorsqu elle a t accord e en violation des droits de la d fense ECJ appartient en cons quence l appelant de d montrer que l ex cution pro visoire a t accord e en violation d un principe g n ral de la proc dure
57. art 1402 Ger W absoluut R G D C 1994 p 144 n 6 180 Voy g infra n 110 181 Note sous Cass 7 d cembre 1972 Pas 1973 I 329 C est nous qui soulignons 182 G de Leval l ments de proc dure op cit p 149 note 34 La position d fendue par cet auteur est toutefois empreinte d une certaine ambigu t puisqu il d fend que le fait de ne pas reprendre dans les conclusions une demande formul e en termes de citation ne peut tre con sid r comme un abandon de celle ci mais semble r server l hypoth se des conclusions de syn th se ou r capitulative 106 Questions d actualit en proc dure civile Il s ajouterait en d autres termes la non reproduction de la demande dans un crit de proc dure ult rieur une circonstance suppl men taire qui permet de consid rer que la partie a renonc la demande qui aurait t contenue dans son acte introductif d instance ou dans ses pr c dentes conclusions l8 De la notion m me de conclusions de synth se et de la mention expresse qu elles remplacent les pr c dents crits de proc dure le juge devrait donc d duire que la partie a abandonn les demandes d fenses moyens et exceptions non reproduits dans ses conclusions r capitulatives Dans ce cas le juge n aurait plus prendre en consid ration ces l ments ant rieurs abandonn s et ne devrait notamment plus y r pondre 84 L abandon d un moyen ou d une demande
58. ass 26 septembre 2005 05 0017 N www cass be 281 Cass 29 octobre 2004 C 03 0284 N www cass be 134 Questions d actualit en proc dure civile il consid rer que ces conclusions peuvent contenir des citations ou extraits dans une autre langue que celle de la proc dure sans entra ner leur nullit pour violation de la loi du 15 juin 1935 sur emploi des langues en mati re judiciaire La jurisprudence pr cit e de la Cour de cassation pourrait le lais ser penser 22 La prudence recommande toutefois de veiller traduire ces r f rences ou reproduire leur substance dans la langue de la proc dure S agissant des d cisions judiciaires la Cour de cassation consid re que doivent tre r dig s dans la langue de la proc dure les motifs et mentions qui fondent le jugement ou l arr t Partant la Cour a consid r que n est pas entach de nullit l arr t qui reproduit sans traduction une citation en lan gue fran aise clairant la d cision du juge d appel mais ne fondant pas cette d cision ou encore le jugement qui num re quelques fonctions de direc tion sous les d nominations anglaises utilis es au sein de l entreprise 284 Est en revanche nul l arr t fond sur un document dont il reproduit un extrait r dig dans une langue autre que celle de la proc dure 2 ou encore sur une citation libell e dans une langue autre que celle de la proc dure 2 sans tra duction ni reprodu
59. ate que les conclusions ont t envoy es par la poste l autre partie le dernier jour du d lai et qu en cons quence elles doivent tre pr sum es communiqu es cinq jours plus tard soit hors d lai il ne r duit nullement le d lai accord cette partie pour conclure par le juge fixant le calendrier contraignant C est au contraire la partie qui choisi comme mode de communication de ses conclusions le simple envoi postal qui se place volontairement dans l hypoth se vis e l article 745 alin a 2 du Code judiciaire Elle doit vi demment en tirer les cons quences et veiller envoyer ses conclusions au minimum cinq jours avant l ch ance du d lai Si cette partie ne veut pas voir son d lai amput de cinq jours il lui appartient de recourir un autre mode de communication De m me nous ne partageons nullement l enseignement de la Cour de cassation qui dans son arr t du 20 d cembre 2001 d cide que les conclu 132 Pour d terminer quand le d lai pour conclure prend cours il suffit de se r f rer l article 747 1 C jud pour les premi res conclusions du d fendeur c est partir de la com munication des pi ces du demandeur pour les autres conclusions c est partir de la commu nication des conclusions de l autre partie 133 Voir J Englebert La mise en tat op cit n 5 pp 117 et s 134 Contrairement ce qu crit l av g n Dubrulle ce n es
60. cas 27 Pas l 1076 n 345 J L M B 2001 p 1728 28 Pas 1 2002 942 n 241 avec les conclusions de l avocat g n ral Werquin R C J B 2003 p 317 avec la note pr cit e d E Leroy 29 Pas 1 2300 n 644 30 C 02 0159 F et C 02 0239 F www cass be 31 C 01 0150 N www cass be 32 Voy E Leroy Repenser le formalisme op cit pp 352 356 33 Cass 18 d cembre 2003 pr cit 34 H Boularbah L introduction de l instance et la notification in Le point sur les proc dures 2 partie CUP D cembre 2000 vol 43 p 61 Voy cependant E Leroy Repenser le formalisme op cit pp 344 345 Comp g la note sous Cass 18 d cembre 2003 C 01 0150 N www cass be cet arr t qui raison s oppose tout formalisme inutile implique toutefois une interpr tation extensive des dispositions de l article 867 du Code judiciaire qui excu sent l omission ou l irr gularit de la forme ou de la mention d une formalit nous soulignons ma gt 53 Actualit s en droit judiciaire exclu que la th orie des nullit s puisse s appliquer dans l hypoth se o la citation est signifi e selon un mode qui n est pas pr vu par la loi 2 Absence d effets d une signification r guli re mais d loyale l inverse dans deux arr ts du 29 mars 2001 et du 8 mars 200277 la Cour de cassation a consid r qu une signification bien que r guli re en la form
61. clusions d pos es 169 G Bolard Les derni res conclusions JCP doctrine I 297 pp 357 et s 170 J H ron R G D P 1999 pp 78 79 171 Avis n 02020007 du 10 juillet 2000 disponible sur le site de la Cour de cassation fran aise www courdecassation fr avis classement annees 2000 avis 00 07 10 1 htm 172 On notera que dans le m me avis la Cour de cassation pr cise c tait d ailleurs l objet de la demande d avis formul e par la cour d appel de Paris que toute formule de renvoi ou de r f rence des critures pr c dentes ne satisfait pas aux exigences du texte et est d pourvue de port e exigeant ainsi que les moyens et pr tentions soient express ment et formellement repris dans les derni res conclusions sans que les parties puissent se contenter de renvoyer simplement aux conclusions ant rieures 103 Actualit s en droit judiciaire th se p ex C jud art 746 elles doivent prendre la pr caution de le pr ciser express ment dans leur crit r capitulatif afin de pr venir tout incident irritant 3 On peut en d duire a contrario que selon cet auteur la partie qui ne fait aucune r serve verrait dispara tre tout effet g n ralement quel conque li au d p t de ces pr c dentes conclusions ou qu tout le moins c est un risque qu elle court La r f rence expresse faite par l auteur l article 746 du Code judiciaire est int ressante en ce q
62. consid r que l article 812 alin a 2 du Code judiciaire ne conduit pas l irrecevabilit de la demande en intervention volontaire conservatoire form e en degr d appel qui devient agressive ensuite de la disparition de l objet de la demande princi pale et que la Cour aurait ainsi admis l instar de l article 555 du Nouveau Code de Proc dure civile fran ais qu une demande en intervention agressive puisse exceptionnellement tre form e en degr d appel lorsque l volution du litige l exige 10 Nous ne le pensons pas La solution retenue par la Cour dans son arr t du 8 avril 2005 doit tre strictement limit e l hypoth se o une partie intervient en degr d appel pour solliciter la confirmation d une condamna tion d j prononc e en premi re instance sans que celle ci soit d une quel conque fa on modifi e en degr d appel D s lors elle ne choque pas au regard de la ratio legis de l article 812 alin a 2 du Code judiciaire qui est de pr server le droit un double degr de juridiction En se bornant solliciter le maintien d une condamnation d j ordonn e par le premier juge linter venant volontaire ne tente pas d obtenir pour la premi re fois une condam nation en degr d appel Par cons quent la disparition en appel de l int r t 103 Voy dans ce sens les concl pr cit es de l av g n Thijs Sur l article 555 du N C P C voy r c R Perrot Jurisprudence fran
63. continuer puiser puisqu il n y a pas de d saveu propos de ces conclusions les l ments qui l int resseraient notamment si elles contiennent un aveu ou des l ments de fait ou de droit d monstratif d une cer taine mauvaise foi 176 Mais si les conclusions ant rieures subsistent permettant aux autres parties de continuer y puiser leurs propres arguments ne convient il pas alors d admettre qu elles subsistent galement l gard du juge et plus parti culi rement l gard de l obligation impos e celui ci de motiver son juge ment et de r pondre tous les moyens et demandes formul s dans tous les actes de proc dure Dans ce cas le recours aux conclusions de synth se perdrait videm ment une grande partie de son attrait 176 Li ge 7 ch 22 juin 2004 in dit RG n 2003 RG 1612 Un arr t de la Cour de cassation de France Civ 1 20 mai 2003 Bull civ I n 117 D 2003 IR 1547 a statu dans le m me sens Le litige portait sur l existence d une dette dont la partie d fenderesse une action en paie ment avait fait l aveu dans ses premi res conclusions aveu dont il n tait plus question dans ses derni res critures La d fenderesse se fondait sur l article 954 alin a 2 N C P C qui r pute abandonner les moyens et pr tentions pr sent s ou invoqu s dans les conclusions ant rieures d s lors qu ils n ont pas t repris dans les derni res critures pour e
64. ction de leur teneur dans la langue de la proc dure Il est cependant simple d viter toutes ces difficult s et atermoiements De mani re tr s pragmatique le plaideur ou le magistrat qui souhaite faire r f rence dans l acte ou la d cision qu il est appel r diger une r f rence ou un document r dig s dans une langue autre que celle de la proc dure veillera toujours les traduire m me de mani re libre ou reproduire sa teneur dans la langue de la proc dure 7 282 N Clijmans op cit p 861 n 4 note 74 Voy toutefois dans le sens de la nullit des con clusions qui contiennent des citations en langue fran aise Anvers 3 ch bis 26 juillet 2005 R G n 2003 AR 1702 in dit On remarquera sur le plan pratique que si une partie se voit opposer que ses conclusions sont nulles au motif qu elles ne respectent la loi du 15 juin 1935 il lui est loisible conform ment l article 40 alin a 3 de ladite loi infra n 129 de d poser de nouvelles conclusions expurg es de leurs ventuelles irr gularit s linguistiques m me si le d lai dont elle dispose pour conclure est expir 283 Cass 20 novembre 2003 C 01 0412 N www cass be 284 Cass 7 mars 2005 S 04 0103 N www cass be 285 Cass 16 septembre 2004 pr cit 286 Cass 27 mars 2003 C 02 0159 F et C 02 0239 F www cass be Cass 14 avril 2000 Pas I n 255 287 Voy J Englebert Les pi ges op cit
65. d terminer les conditions de recevabilit de ces demandes incidentes entre parties la cause Celles ci ont t pr cis es par la Cour de cassation Elles ne sont pas r gies par l article 807 du Code judiciaire En revanche l article 812 alin a 2 leur est applicable 2 Conditions de recevabilit Forme BAM Comme on vient de le rappeler il r sulte des articles 809 et 813 alin a 2 du Code judiciaire que les demandes en intervention sont form es entre parties la cause par voie de conclusions La Cour de cassation a eu conna tre d une esp ce tr s particuli re dans laquelle certaines des parties avaient sollicit par la voie de conclusions 88 C est dire qu une des parties la cause demande la condamnation d une partie avec laquelle elle n tait jusqu alors pas oppos e 89 S Mosselmans Tussenvorderingen op cit p 1606 n 16 90 Cass 29 octobre 2004 pr cit 91 Cass 29 octobre 2004 et Cass 16 d cembre 2004 pr cit s C est comme a rappel S Mosselmans Tussenvorderingen op cit p 1607 n 16 ce r gime qui explique les arr ts de la Cour de cassation des 9 mars 1972 24 novembre 1972 et 2 d cembre 1982 qui paraissaient exiger que la demande tendue ou modifi e ait t d j port e devant le premier juge Ces d cisions visaient en r alit des cas dans lesquels la demande incidente form e pour la premi re fois en degr d appel
66. de la Cour de cassation propos de la th orie des dominos 16 2 D p t ou communication On ne reviendra pas en d tail sur la controverse quant savoir si la forma lit accomplir en cas de mise en tat contraignante sur la base de l article 747 2 du Code judiciaire est la communication des conclusions 116 Voy infra n 65 et s 80 Questions d actualit en proc dure civile l autre partie comme le pr cise le texte ou le d p t au greffe comme le sou tient une partie de la jurisprudence dont notamment celle de la Cour de cassation De pertinentes tudes y ont d j t r cemment consacr es nous y renvoyons le lecteur 7 Il faut toutefois s y arr ter la suite d un nouvel arr t de la Cour de cassation sur la question Pour rappel selon le texte clair et exempt de toute ambigu t de l article 747 2 dernier alin a du Code judiciaire les conclusions qui sont commu niqu es apr s l expiration des d lais fix s par le juge sont d office cart es des d bats Nonobstant ce texte la Cour de cassation estime depuis un arr t du 23 mars 2001 que seules les conclusions d pos es au greffe en dehors du d lai d termin par le juge sont d office cart es des d bats 18 En d autres termes peu importe pour la Cour de cassation si les conclu sions sont communiqu es hors d lai l autre partie pour autant qu elles aient t d pos es avan
67. diciaire si elle prouve que le document lectronique ne lui a pas t d li vr dans un d lai raisonnable pour pr server ses droits de la d fense ou si elle ne peut prendre connaissance de son contenu en raison d un virus ou de toute autre instruction nuisible affectant le document lectronique ou encore si celui ci est illisible 3 Couverture de la nullit r sultant du non respect du d lai de comparution Dans un arr t du 19 mars 2004 la Cour de cassation a confirm que depuis la modification de l article 867 du Code judiciaire par la loi du 23 novembre 1998 la nullit r sultant du non respect du d lai de comparution peut tre couverte lorsque le destinataire du pli judiciaire a pu prendre connaissance de celui ci en temps utile pour pr parer sa d fense 7 57 Cass 19 mars 2004 J T 2004 p 573 note J F van Drooghenbroeck MECE Demandes incidentes E Selon l article 13 du Code judiciaire les demandes incidentes sont celles for m es au cours du proc s et qui ont pour objet soit de modifier la demande originaire ou d introduire des demandes nouvelles entre les parties soit de faire entrer dans la cause des personnes qui n y avaient point t appel es La mati re a r cemment fait l objet d importants arr ts de la Cour de cassation qui ont largement retenu l attention de la doctrine du Nord du pays 8 mais qui ont t peu comment s du c t francophone Il n est d s lors
68. e tort selon nous que l on entend parfois fonder la solution sur les arr ts de la Cour de cassation du 16 janvier 1989 Pas I n 287 et du 8 janvier 1998 Pas 1 n 14 Ces d cisions sont totalement trang res cette question 63 Cass 19 d cembre 2003 C 02 0147 F www cass be 62 Questions d actualit en proc dure civile 2 Conditions de recevabilit BEM La demande nouvelle doit tre introduite un moment o le d bat est con tradictoire et non r put contradictoire 54 Elle doit en outre tre form e contre le d fendeur originaire agissant en la m me qualit 6 La demande nouvelle doit encore tre fond e sur un fait ou un acte invoqu dans l acte introductif d instance Il est en revanche indiff rent que le demandeur n ait pas op r de d duction de ces faits ou actes quant au bien fond de la demande 7 La demande tendue ou modifi e ne doit en outre pas tre fond e exclusivement sur ces faits ou actes 8 mais peut gale ment tenir compte de faits ou actes le cas ch ant survenus depuis l intro duction de l instance 6 Mis part le rappel de ces quelques lignes directrices qui se d gagent de la jurisprudence de la Cour de cassation il est particuli rement d licat de pr ciser de mani re abstraite quand la demande nouvelle est fond e f t ce en partie sur un acte ou un fait invoqu dans lacte introductif d instance 0 La Cour de cassation oscille mani
69. e une telle exigence Voy g infra n 24 en ce qui concerne la dispense de respecter la conciliation dont b n ficient les demandes incidentes 17 MB 8 avril 2005 p 14822 J T 2005 p 321 18 On peut galement s interroger sur le caract re proportionn de cette mesure et sa con formit aux articles 10 et 11 de la Constitution Pourquoi avoir r serv l introduction de l oppo sition par voie de requ te dans les mati res vis es l article 704 du Code judiciaire alors que dans les autres hypoth ses o l instance est introduite par requ te l opposition doit tre form e par voie de citation 50 Questions d actualit en proc dure civile 2 Sanction a Absence de r paration ou de couverture BEM Selon la Cour de cassation le non respect de l article 700 du Code judiciaire et l introduction de l instance par requ te dans un cas non pr vu par la loi entra nent l inadmissibilit de la demande sans possibilit d application des articles 860 867 du Code judiciaire et donc sans qu une r paration ou une couverture de l irr gularit soit envisageable Selon X Taton la jurisprudence r cente de la Cour de cassation rela tive la r paration du choix d un mode erron de signification devrait con duire appliquer l article 867 du Code judiciaire la m connaissance de l article 700 du m me Code infra n 12 M me si elle nous para t souhai table une telle
70. e Un tel r gime viole t il les articles 10 et 11 de la Constitution en ce que le deman deur sur opposition aurait plus de difficult s et de frais exposer pour formaliser son recours que le demandeur originaire pour introduire sa demande Non estime la Cour d arbitrage dans un arr t du 23 f vrier 2005 n 43 2005 17 car s il est vrai que lorsqu il doit tre fait usage de la citation les frais expos s sont plus importants que lorsqu il peut tre fait usage de la requ te ceci ne porte pas atteinte de mani re disproportionn e aux droits du justiciable Le projet de loi g n ralisant la requ te contradictoire devant les juridictions du travail modifie cette solution en pr voyant dans un nouvel article 704 4 du Code judiciaire que l opposition peut tre form e par voie de requ te contradictoire dans les mati res vis es l article 704 1 ou par voie de requ te bilat rale d formalis e dans les cas pr vus l article 704 2 l8 16 Cass 8 janvier 2004 R A B G 2004 p 621 note B Maes R W 2004 05 p 64 note J Laenens J J P 2004 p 388 note S Mosselmans Dans sa note pr cit e sous cet arr t J Laenens souligne que la solution d gag e par la Cour de cassation pourrait tre transpos e l hypoth se o la demande subsidiaire devrait en principe faire peine d irrecevabilit l objet d une conciliation pr alable alors que la demande principale ne serait pas soumis
71. e peut tre consid r e comme inexistante lorsqu elle a t r alis e de mani re d loyale 58 Il en va ainsi lorsqu une d cision est signifi e au domicile judiciaire d une partie lorsque le signifiant sait pourtant qu elle n y habite plus car l ensemble des pr c dents actes de proc dure ont t tablis son nom en mentionnant un domicile lu chez son conseil De m me est galement cart e la signification r alis e au domicile lu en Belgique d une partie r sidant l tranger lorsque cette lection de domicile est manifestement d pass e par les circonstances et que la signi fication cet endroit ne s explique que par la volont de cacher aux d fendeurs la proc dure men e contre eux Cette derni re d cision est remarquable d s lors qu en cas d lection de domicile en Belgique il ne peut 35 E Leroy Repenser le formalisme op cit p 356 J Englebert Les nullit s in Le point sur les proc dures 2 partie CUP D cembre 2000 vol 43 p 86 36 Cass 29 mars 2001 Pas l 524 37 Cass 8 mars 2002 Pas l 688 n 171 38 Voy E Leroy Repenser le formalisme op cit pp 356 359 ainsi que M Th Caupain et E Leroy La loyaut un mod le pour un petit suppl ment d me M langes Jacques van Compernolle Bruxelles Larcier 2004 pp 86 95 39 Cass 29 mars 2001 pr cit 40 Cass 8 mars 2002 pr cit Comp avec Civ Li ge
72. e cassation a nonc qu une partie n est inti m e que lorsqu un appel principal ou incident est dirig contre elle ce qui implique qu une partie appelante a formul devant le juge d appel une pr ten tion autre qu une demande en d claration d arr t commun qui est de nature porter atteinte ses int r ts L exigence d introduction d une demande con tre une partie pour qu elle soit intim e para t donc tre vinc e Il suffirait d sormais de formuler contre elle une pr tention de nature porter atteinte ses int r ts Mais la nouvelle condition plus souple 222 que la premi re est tout aussi obscure que celle laquelle elle pr tend se substituer 272 Sous r serve d une ventuelle demande incidente l appelant ne formule pas en degr d appel d autre pr tention que celle qui tend obtenir la r for mation de la d cision attaqu e Faut il alors comprendre l exigence comme signifiant que la partie intim e serait tout simplement celle dont la r forma tion de la d cision attaqu e postul e par l appelant serait de nature porter atteinte ses int r ts f t ce de mani re indirecte 224 Reste galement discut e la question de savoir si pour formaliser un appel incident la partie intim e doit l avoir t r guli rement c est dire que l appel dirig contre elle soit recevable en raison du lien d instance qui l a oppos e l appelant au premier degr de j
73. e cependant que les arguments invoqu s l appui d un grief dans l acte d appel doivent galement tre r dig s dans la langue de la proc dure 27 Plus r cemment la Cour va m me jusqu consid rer que les ventuels l ments de faits invoqu s l appui du bien fond de l appel doivent gale ment tre r dig s dans la langue de la proc dure m me s ils figurent dans la requ te sous le titre faits et non griefs ou moyens 260 La Cour de cassation consid re galement qu elle ne doit pas avoir gard une fin de non recevoir soulev e dans un m moire en r ponse r dig partiellement dans une autre langue que celle de la proc dure 8 Les articles 1092 et 1093 du Code judiciaire ne pr voient cependant pas que le m moire en r ponse doit contenir peine de nullit les conclusions du d fendeur et a fortiori une ventuelle fin de non recevoir Que dire des conclusions propos desquelles le Code judiciaire art 741 et s C jud n dicte peine de nullit aucune exigence s agissant de leur contenu et en particulier des moyens qui y sont d velopp s Faut 277 Cass 8 juin 2000 Pas l n 351 278 Supra n 92 279 Cass 18 octobre 2004 pr cit Voy g Gand 12 ch 11 mai 2005 R G n 2004 AR 807 in dit Anvers 4 ch 11 avril 2005 R G n 1997 AR 2025 in dit Anvers 4 ch 28 f vrier 2005 R G n 1997 AR 583 in dit 280 C
74. e cependant que le d lai prend cours partir de la d couverte de la cause invoqu e et non de la connaissance du fait dont la preuve obtenue plus tard a pr cis ment permis cette d couverte 7 C est ainsi par exemple que le d lai prend cours compter de d couverte de la preuve d un fait d j pr tendu et affirm l occasion du litige initial 272 269 Cass 27 mai 2005 pr cit 270 Cass 17 f vrier 2003 pr cit 271 Cass 24 juin 1999 Pas I n 395 272 Li ge 5 janvier 2004 J T 2005 p 53 132 MSE Emploi des langues A Unit de la langue de la proc dure 1 Principes EAH ne para t pas superflu compte tenu du grand nombre d arr ts r cents de la Cour de cassation rendus en la mati re de rappeler qu en vertu du principe de l unit de la langue de la proc dure un acte de proc dure ou une d cision judiciaire doit peine de nullit tre r dig e int gralement dans la langue de la proc dure 2 a Les citations ou extraits dans une autre langue EA La Cour de cassation d cide qu un acte de la proc dure est r put avoir t fait int gralement dans la langue de la proc dure lorsque toutes les mentions requises en vue de la r gularit de lacte ont t r dig es dans cette lan gue 74 Si celui ci contient des citations ou des extraits dans une autre lan gue essentiels pour la validit de l acte ceux ci doivent d s lors tre traduits ou leur
75. e de sai sie ex cution immobili re que Pappel soit interjet par exploit d huissier Elle en d duit de mani re p remptoire que l appel interjet par requ te est nul et que la violation de cette r gle touchant l organisation judiciaire cette nullit n est pas soumise aux articles 862 et 867 du Code judiciaire 210 3 Expos des griefs a Principe En vertu de l article 1057 7 du Code judiciaire hormis les cas o il est form par voie de conclusions l acte d appel doit peine de nullit noncer les griefs de l appelant l encontre du jugement entrepris La Cour de cassa tion a confirm qu il s agit uniquement des reproches adress s au jugement attaqu et non point des moyens ou arguments invoqu s l appui de ces griefs 211 II faut mais il suffit que l nonciation des griefs soit suffisamment claire pour permettre l intim de pr parer ses conclusions et au juge d appel d en percevoir la port e 209 Mons 12 mai 2005 J T 2005 p 502 210 Voy dans le m me sens propos de l irrecevabilit d un appel introduit par lettre recom mand e dans un cas non pr vu par la loi G Closset Marchal L acte d appel et sa motivation R G D C 2002 p 233 n 9 10 On a d j eu l occasion de relever ci avant voy supra n 10 le caract re disproportionn de la non applicabilit des articles 861 et 867 du Code judiciaire cette forme d irr gularit 211 Cass 2 mai
76. e erron de signification BEM Dans des arr ts fort remarqu s des 7 juin 200127 19 avril 2002 28 29 novembre 2002 2 27 mars 2003 0 et 18 d cembre 2003 5 la Cour de cassation rompant avec sa jurisprudence ant rieure a consid r de mani re audacieuse que l article 867 du Code judiciaire permet de couvrir l irr gula rit r sultant de l utilisation d un mode erron de signification lorsque celle ci a n anmoins atteint le but que la loi lui assigne C est ainsi par exemple que lorsque le d fendeur d faillant qui forme opposition invoque unique ment l appui de son acte d opposition qu en raison de circonstances ind pendantes de sa volont il n avait pu tre pr sent l audience introductive d instance il faut consid rer que la citation a en r alit atteint le d fen deur qui a fait d faut pour des raisons trang res l irr gularit de la cita tion Il s ensuit que bien que la signification f t irr guli re le but que lui attache la loi a t atteint savoir la communication de la citation la par tie cit e en vue de lui permettre d exposer ses moyens de d fense L application de l article 867 du Code judiciaire peut para tre surpre nante d s lors que le choix erron d un mode de signification ne constitue pas nos yeux une irr gularit de forme r gie par les articles 860 et s du Code judiciaire Relevons cependant avec E Leroy qu il est en tous
77. e juge se d clare com p tent que celle par laquelle il s estime incomp tent et renvoie la cause un autre juge 206 La Cour a r cemment confirm que lorsque le juge se prononce la fois sur la recevabilit de la demande et sur sa comp tence sa d cision est susceptible d un appel imm diat puisqu elle comporte un dispositif d finitif sur une autre question litigieuse que la comp tence 207 2 Forme de lacte d appel a Appel par t l copie En l absence de mise en vigueur des articles 32 52 et 863 du Code judiciaire tels que modifi s par la loi du 20 octobre 2000 introduisant l utilisation de moyens de t l communication et de la signature lectronique dans la proc dure judiciaire et extrajudiciaire et dans l attente de l av nement de la loi sur la proc dure lectronique la cour du travail de Mons a d ores et d j admis la recevabilit d un appel introduit par une requ te d appel envoy e par t l copie au greffe dans le d lai d appel 28 Cette jurisprudence doit tre approuv e d s lors que Particle 1056 du Code judiciaire ne pr voit aucune r gle particuli re en ce qui concerne le d p t de la requ te au greffe et que 206 Cass 13 f vrier 2003 JLMB 2003 p 1568 obs G de Leval Voy g Anvers 23 novembre 2004 R D J P 2005 p 83 Reste en revanche discut e la question de savoir si un jugement statuant sur le pouvoir de juridiction des cours et tribunaux belges lorsque celui ci est co
78. en degr d appel Celle ci n est pas soumise d autres condi tions suppl mentaires ou restrictives que celles nonc es par l article 807 du Code judiciaire Il n est notamment pas requis que l extension ou la modi fication de la demande l gard de la partie contre laquelle la demande originaire a t dirig e ait t port e devant le premier juge 7 ou soit impli citement ou virtuellement contenue dans la demande originaire B Demande reconventionnelle 1 Notion La demande reconventionnelle est celle form e par un d fendeur quel qu il soit 8 originaire sur intervention voire m me sur reconvention contre un demandeur originaire sur reconvention ou sur intervention en vue d obte nir sa condamnation art 14 C jud 2 Conditions de recevabilit En premi re instance la demande reconventionnelle n est assortie d aucune condition de recevabilit particuli re Elle est soumise aux seules exigences 76 Cass 29 novembre 2002 Pas l 2297 n 643 et Pas I 2301 n 645 avec les conclusions de l avocat g n ral d l gu Thijs Voy g Cass 16 d cembre 2004 R A B G 2005 p 820 note R Verbeke Les arr ts du 29 novembre 2002 clarifient ainsi l ambigu t qui pouvait r sulter des arr ts des 9 mars 1972 Pas l 639 24 novembre 1972 Pas 1973 I 293 et 2 d cembre 1982 Pas 1983 I 412 qui avaient pu tre interpr t s comme exigeant que la demande tendue ou mod
79. er aucun appui en droit positif ne saurait avoir la moindre con s quence sur la validit de la proc dure Quelque soit la l gitimit du souhait exprim par les juges et l int r t notre avis tout aussi l gitime que pr sente pour le justiciable et les plaideurs le recours aux conclusions de synth se dans l tat actuel du droit il nous para t certain que les parties restent enti rement libres de pr senter leurs arguments moyens et demandes sous la forme qu elles entendent et ce l exclusion de toute injonction contraignante du juge 164 J Englebert Les pi ges op cit p 33 101 Actualit s en droit judiciaire clusions ant rieurement communiqu es et d pos es au greffe Cette annula tion des conclusions peut elle avoir pour cons quence de faire dispara tre tous les effets de droit issus du d p t et de la communication des pr c dentes conclusions Quelle peut tre la cons quence de cette annulation sur l effet interruptif de la prescription d une demande nouvelle introduite dans des conclusions ant rieures annul es La m me question se pose en ce qui con cerne la prise de cours des int r ts pour une demande introduite par de pr c dentes conclusions On peut m me poussant le raisonnement l extr me s interroger si annulation des conclusions ant rieures n entra ne pas de facto le non respect de l ordonnance fixant un calendrier pour l change des conclusions les co
80. es droits de la d fense de la partie appelante Peut on consid rer que le premier juge qui accorde l ex cution provisoire alors que cette demande tait uniquement formul e comme une clause de style dans lacte introductif d instance sans tre appuy e par une quelcon que motivation et sans tre ult rieurement reprise dans les conclusions vio lerait les droits de la d fense de l autre partie L absence de motivation de la demande d ex cution provisoire a parfois t retenue comme emportant une violation des droits de la d fense de la partie appelante 7 Au contraire par son arr t du 1 avril 2004 76 la Cour de cassation a cass l arr t pr cit de la cour d appel de Bruxelles du 30 octobre 2001 au motif que les juges d appel n avaient pas l galement pu d cider que le pre mier juge avait viol les droits de la d fense de l appelant en accueillant la demande d ex cution provisoire de l intim m me non motiv e Pour retenir cette solution la Cour de cassation prend toutefois le soin de constater que la demande d ex cution provisoire avait t express ment formul e tant dans la citation introductive d instance que dans les conclu sions d pos es devant le premier juge Dans de telles circonstances proc durales la Cour supr me estime logiquement que le premier juge n a pas viol les droits de la d fense en fai sant droit cette demande expresse m me non motiv e contre laquelle les d
81. es services de la poste au si ge de la demanderesse le 19 novembre 2003 Cependant il est d licat de d duire de cette seule constatation il est vrai inhabituelle dans les arr ts de la Cour de cassation un quelconque revirement de jurisprudence d autant que dans le cas d esp ce le pourvoi signifi le 12 mars 2004 tait tardif quelle que soit la date envoi ou r ception retenue 48 J T 2005 p 554 note J F van Drooghenbroeck R W 2004 2005 p 1671 note K Wagner 49 Voy D Sterckx Le mariage refus ou l re du soup on obs sous Bruxelles 13 janvier 2005 J T 2005 p 329 J F van Drooghenbroeck La date de la notification quand l unit de la jurisprudence J T 2005 p 554 K Wagner Kennisgeving bij gerechtsbrief als aan vangstpunt van de termijn Hof van Cassatie contra Arbitragehof R W 2004 2005 p 1671 En revanche la solution d gag e par la Cour d arbitrage a t retenue par certaines juridictions de fond voy not C trav Gand 9 mars 2004 B 1 I N A M 1 2004 p 237 C trav Li ge 2 ao t 2004 RRD 2005 p 44 50 RA B G 2005 p 841 note P Vanlersberghe 51 J Englebert Les pi ges de la proc dure op cit p 22 n 20 52 Quoique v rification faite elle appara t d j dans un arr t du 22 mars 2004 S 03 0115 F www cass be mais pas dans un arr t du 10 mars 2003 Pas I 504 n 161 pourtant rendu dans la m me
82. eut para tre tr s s v re et particuli rement irritante il ne faut pas oublier que les actes d cla r s nuls pour contravention la loi du 15 juin 1935 interrompent la pres cription ainsi que les d lais de proc dure impartis peine de d ch ance art 40 alin a 3 L 15 juin 1935 Par cons quent lacte d clar nul peut tre r it r dans le d lai imparti Il est constant que le nouveau d lai d une dur e quivalente au d lai initial puisque celui ci a t interrompu prend cours compter de la d cision qui d cr te la nullit du chef de violation de la loi du 15 juin 1935 2 le d lai tant suspendu depuis le jour de lacte d clar nul jusqu celui de la d cision qui constate cette nullit 2 Il faut toutefois signaler que l alin a 3 de l article 40 du Code judi ciaire ne concerne que les d lais de prescription et les d lais de proc dure prescrits peine de d ch ance Selon la Cour de cassation il ne profite pas aux d lais pr fix qui sanctionnent de forclusion le non exercice d un droit dans un d lai 2 Cette jurisprudence se fonde sur le caract re d ordre public de ces d lais qui ne peuvent tre ni interrompus ni suspendus et dont l expiration entra ne la perte du droit lui m me Cette justification est toute fois peu pertinente d s lors que la m me disposition s applique aux d lais de 292 Cass 30 mars 2001 Pas I 548 Voy g propos de la citation du
83. festement entre deux tendances Selon la premi re extensive un lien m me tr s l che entre un fait ou un acte invoqu dans la citation et l objet de la demande modifi e ou tendue para t 64 S Mosselmans La modification de la demande dans le cadre de l article 807 du Code judiciaire op cit p 181 65 Cass 26 octobre 1995 Pas I 947 66 Cass 19 avril 2002 Pas 1 939 R W 2003 2004 p 419 et Cass 26 mars 2004 R W 2004 2005 p 1613 67 Cass 11 mars 2004 R W 2004 2005 p 1612 68 Cass 6 juin 2005 C 02 0351 F www cass be 69 Cass 11 mai 1990 Pas I 1047 C est dans cette mesure qu on peut parler de demande nouvelle par changement de cause Voy toutefois Cass 6 juin 2005 pr cit qui consid re que n est pas recevable la demande nouvelle en indemnisation fond e notamment sur la non ex cution par lautre partie d une d cision judiciaire pr c demment rendue au cours de la m me instance par la cour d appel 70 L tude pr cit e de S Mosselmans publi e dans le Rapport annuel de la Cour de cassation 2002 contient un tableau qui r sume de mani re sch matique et chronologique la jurispru dence tr s contrast e de la Cour 71 G de Leval l ments de proc dure civile op cit pp 43 44 note 109 Actualit s en droit judiciaire suffire 72 Par contre et c est manifestement le courant majoritaire une interpr tation plus stricte condu
84. ge 5 f vrier 2004 J T 2004 p 643 247 T Not 2004 p 592 et note S Mosselmans 248 A Fettweis op cit p 605 n 957 249 A Fettweis op cit p 606 n 597 E Dirix et K Broeckx Beslag APR Kluwer 2001 p 221 n 350 K Broeckx op cit p 143 n 3 126 Questions d actualit en proc dure civile E Par contre la majorit de la jurisprudence 250 et de la doctrine 251 est fix e en ce sens que le premier juge peut r guli rement accorder l ex cution pro visoire lorsque celle ci a t demand e dans l exploit introductif d instance m me si elle n a pas t reprise dans le dispositif des conclusions ult rieure ment d pos es 2 Cette jurisprudence se comprend ais ment eu gard la position de la Cour de cassation selon laquelle de la seule circonstance qu une demande form e dans des conclusions principales n a pas t reproduite dans le dispositif des conclusions additionnelles de la partie demanderesse le juge ne peut l gale ment d duire que celle ci aurait renonc ladite demande Il convient toutefois de r server comme nous l avons d j analys ci dessus le cas des conclusions de synth se qui annulent et remplacent les con clusions ant rieures 24 Ainsi une demande d ex cution provisoire formul e uniquement dans lacte introductif d instance mais qui ne serait pas reprise dans des conclusions de synth se annulant et rempla ant les concl
85. iciaire pr voit d ailleurs l hypoth se o le d faut constat c est dire pris ou requis l audience est rabattu avant la fin de l audience Dans ce cas un jugement par d faut ne pourra pas tre prononc Mais l alin a 2 pr cise que le d faut sera rabattu et l instance poursuivie contradictoirement si les parties le sollicitent conjointement au cours de l audience o le d faut a t requis Il s en d duit n cessairement qu d faut d accord le d faut n est pas rabattu et dans ce cas l instance se pour suivra par d faut et une d cision par d faut sera ult rieurement prononc e notre sens cette jurisprudence ne fait nullement pr valoir un quelcon que r glement interne la cour d appel de Bruxelles sur les r gles du Code judi m Actualit s en droit judiciaire ciaire mais constitue au contraire une correcte application des dispositions du Code judiciaire qui r gissent les cons quence du d faut de comparution B L change des conclusions et des pi ces 1 Comportement d loyal dans la mise en tat Pour que la mise en tat d une cause puisse se r aliser efficacement et dans le strict respect des droits des parties et tout particuli rement de la r gle du contradictoire il est n cessaire que ce processus se d roule loyalement Cela semble une vidence Malheureusement il faut constater que certains plaideurs ne jouent pas le jeu au d triment de l
86. iers acqu reur qui n tait pas l ayant droit du pr teur avait obtenu pour la premi re fois en degr d appel une condam nation savoir l annulation de la convention de bail S cartant des conclusions du minist re public qui concluait l accueil du moyen la Cour a rejet celui ci en consid rant que 100 Cass 19 mars 1991 J T T 1991 p 445 101 Pas l 420 n 137 J L M B 2002 p 316 102 C 02 0108 N www cass be pr c d des conclusions contraires de l avocat g n ral Thijs 72 Questions d actualit en proc dure civile conform ment l article 812 du Code judiciaire une partie peut intervenir pour la premi re fois en degr d appel si son interven tion ne tend pas au prononc d une condamnation mais la confir mation du jugement attaqu et qu elle se range uniquement la position d une autre partie l intervention doit rester dans les limites du d bat tel qu il est men devant le juge d appel lorsque dans le cours du litige en degr d appel la partie laquelle la partie intervenante s adjoint modifie sa demande parce qu elle a dans l intervalle re u un paiement ceci n entra ne pas l irrecevabi lit de la demande en intervention l ventuelle cons quence profitable indirecte d une demande en intervention volontaire n affecte pas la recevabilit de celle ci BEM Faut il en d duire que la Cour de cassation aurait
87. ifi e en degr d appel ait d j t introduite devant le premier juge Tel n tait cependant pas le cas Ces arr ts condamnaient en r alit plus la cr ation d une nouvelle relation proc du rale au sens des articles 811 814 du Code judiciaire que la modification de la relation proc durale entre parties originaires au sens des articles 807 810 du Code judiciaire concl pr cit es de lavo cat g n ral Thijs Pas 2002 1 2304 On reviendra ci apr s sur cette question lors de l examen des demandes incidentes form es entre parties d j pr sentes la cause infra n 30 77 Voy g Cass 11 f vrier 2005 R W 2004 2005 p 1619 78 S Mosselmans Tussenvorderingen op cit p 1605 n 12 Actualit s en droit judiciaire des articles 17 et 18 du Code judiciaire Elle ne doit par cons quent pas pr senter de lien de connexit avec la demande principale 80 Dans un arr t du 31 mars 2003 la Cour de cassation a rappel que l article 807 du Code judiciaire n est pas applicable la demande reconven tionnelle et a partant cass l arr t qui avait d clar non recevable une telle demande form e au premier degr de juridiction au motif qu elle ne consti tuait pas une d fense contre la demande principale et qu elle ne se fondait pas sur un acte ou un fait invoqu dans la citation 82 3 Demande reconventionnelle en degr d appel Par une d cision du 22 janvier 20
88. il y ait lieu de d montrer un quelconque grief Toutefois cette nullit peut tre couverte infra a et en outre l acte d clar nul peut tre r it r dans un nouveau d lai infra b a Couverture EZF Selon l article 40 alin a 2 de la loi du 15 juin 1935 tout jugement ou tout arr t contradictoire qui n est pas purement pr paratoire couvre la nullit de 288 Voy la note de synth se de G de Leval R D J P 1999 p 15 289 Voy pour une illustration r cente en mati re p nale Cass 12 avril 2005 P 05 0149 N www cass be Voy g Civ Gand 1 ch 7 avril 2004 R G n 02 4287 4 in dit propos de la mention dans une proc dure en n erlandais d une inscription au registre de commerce de Li ge 290 Pas l 363 291 Cass 9 juin 1999 Pas I n 344 136 Questions d actualit en proc dure civile l exploit et des autres actes de proc dure qui ont pr c d le jugement ou l arr t La Cour d clare partant irrecevable le moyen dirig contre la d cision des juges d appel rejetant la nullit de la d claration de cr ance introduite pour des motifs de langue qui est invoqu e pour la premi re fois en degr d appel lorsque l ventuelle nullit de la d claration de cr ance est couverte par un jugement non purement pr paratoire rendu contradictoirement l gard du demandeur 2 b Nouveau d lai M me si la sanction pr vue par la loi du 15 juin 1935 p
89. imaginer que dans le cadre d un ch ancier contraignant une partie communique lautre partie ses conclusions bien avant l ch ance qui lui est impartie pour ce faire et que l autre partie d cide d y r pondre sans d lai et en tous cas avant l ch ance du d lai accord son adversaire Et qu enfin apr s l ch ance de ce d lai la premi re partie d pose ses conclusions 125 C est nous qui soulignons 126 Pas l 2177 84 Questions d actualit en proc dure civile EZH cet gard l article 745 alin a 2 du Code judiciaire n a d autre port e que d instaurer une pr somption l gale selon laquelle si une partie se contente en vue de communiquer ses conclusions de les envoyer par la poste l autre partie la communication sera dans ce cas r put e accomplie cinq jours apr s l envoi Cette pr somption est r fragable en ce sens que l exp diteur pourra toujours apporter la preuve que le destinataire a effectivement re u les con clusions plus t t et qu en cons quence la communication est elle m me inter venue plus t t Cette preuve peut tre apport e par un accus de r ception du desti nataire soit que l envoi ait t fait par pli recommand la poste avec accus de r ception soit que l exp diteur ait choisi un autre mode d envoi par t l copieur par e mail par porteur etc tout en sollicitant du destina taire qu il accuse r ception des dites conclusi
90. ion juridique invo qu e par le demandeur implique une qualification juridique diff rente de l objet de la demande sans pour autant que le quantum ou le contenu concret de celui ci ne change Ainsi par exem ple lorsque le demandeur se fonde dans un premier temps sur le contrat de travail pour obtenir le paiement de sa r mun ration et se base ensuite sans changer le montant demand sur l infraction de non paiement de la r mun ration pour solliciter des dommages et int r ts La Cour de cassation consid re qu il s agit d une modification de la demande au sens de l article 807 du Code judiciaire Cass 19 juin 2000 Pas I n 380 ce qui n est pas sans d impor tantes cons quences notamment sur le plan de l interruption de la prescription pour une criti que justifi e de cette jurisprudence voy J F van Drooghenbroeck Cassation et juridiction Bruxelles Bruylant 2004 p 233 n 233 62 G de Leval l ments de proc dure civile op cit p 44 n 25 Voy dans ce sens mais propos d une demande originaire non juridiquement qualifi e Cass 8 septembre 1986 Pas 1987 I 28 n 13 Adde r c en mati re de contentieux fiscal Civ Hasselt 23 juin 2003 FJ F 2003 p 993 Les moyens nouveaux ne modifient pas la demande Fiscologue 2004 n 932 pp 1 2 et G de Leval et J F van Drooghenbroeck Principe dispositif et droit judiciaire fiscal R G C F 2004 p 13 n 7 C est par contr
91. ion pr judicielle et l usage de la r ponse par le juge a quo in Les rapports entre la Cour d arbitrage le Pouvoir judiciaire et le Conseil d tat La Charte Bruges 2005 pp 270 et s 188 Concr tement on signale que la personne contrainte d avancer les frais et honoraires de conseil technique pourrait introduire un r f r provision contre l tat belge fond sur la faute commise par ce dernier par l adoption d une loi d clar e contraire la Constitution et ainsi obtenir le paiement d une indemnit provisionnelle couvrant ces frais 110 SECTIONS Voies de recours D lais de recours 1 Point de d part a Signification ou notification BEM Le d lai d opposition d appel ou de cassation prend en r gle cours compter de la signification art 57 du Code judiciaire Toutefois dans certains cas la loi pr voit que ce d lai court partir de la notification de la d cision atta qu e faite conform ment l article 792 alin as 2 et 3 du Code judiciaire art 1048 alin a 1 1051 alin a 1 et 1073 alin a 1 du Code judiciaire Comme on n a pas manqu de le souligner compte tenu de la juris prudence de la Cour de cassation il convient de se montrer particuli rement vigilant lorsque l on examine dans un cas donn quel est v nement signification ou notification qui donne lieu la prise de cours du d lai D une part la Cour consid re que la notification
92. ionnelles en vue de sanctionner un com portement proc dural d loyal 51 Il faudra donc que la partie qui sollicite cartement des co io tionnelles au moti aucune co io l cartement des conclusions additionnelles au motif qu aucune conclusion 145 J T 2005 pp 418 et 419 146 J Englebert La mise en tat op cit n 22 pp 135 et 136 147 Selon l expression de H Boularbah et J Fr van Drooghenbroeck La mise en tat des cau ses perdues J T 2000 pp 813 825 148 J T 2005 p 419 149 Voir les r f rences cit es dans la br ve note sous l arr t publi e au J T 2005 p 419 150 Gand 4 mai 2005 in dit RG n 2003 AR 1148 151 Cass 27 novembre 2003 J T 2005 p 419 96 Questions d actualit en proc dure civile principale n a t communiqu e dans le d lai l gal d montre que la commu nication de ces fausses conclusions additionnelles constitue un acte d loyal Pour nous une telle communication sera toujours d loyale puisqu elle emporte n cessairement une violation flagrante du principe du contradictoire Pour la cour d appel de Gand dans arr t pr cit du 4 mai 2005 tel ne sera pas le cas lorsque l autre partie dispose encore d un ultime d lai pour r pliquer aux conclusions additionnelles prises dans le d lai pour ce faire par la partie qui n a pas valablement conclu dans le d lai qui lui tait accord pour ses conclusions princ
93. ipales Il reste n anmoins d loyal de d velopper pour la premi re fois l ensemble de son argumentation dans des conclusions additionnelles parce que cette fa on d agir retarde abusivement l instauration du d bat contradictoire et prive injustement l adversaire de l une des ch ances qui lui taient judiciaire ment imparties pour d velopper sa propre argumentation Il en est ainsi m me si la partie adverse a la possibilit de d poser des ultimes r pliques la perte d une potentialit proc durale restant acquise 6 Violation des droits de la d fense Par un arr t du 2 septembre 2005 la Cour de cassation se prononce sur la violation des droits de la d fense d une partie r sultant d une libert exces sive que s est autoris le juge du fond par rapport l am nagement des d lais arr t par le juge de la mise en tat L ordonnance rendue en vertu de l article 747 2 du Code judiciaire accordait chacune des parties un dernier d lai pour conclure quatre mois avant l audience tout en pr cisant que si une partie concluait dans ce d lai l autre partie pourrait encore elle m me conclure au plus tard deux mois avant l audience 54 fix e au 18 septembre 1998 152 M Regout La mise en tat des causes J L M B 2004 p 520 n 42 153 Cass 2 septembre 2005 C 99 0347 F www cass be 154 Une nouvelle fois les probl mes rencontr s r sultent d une ordonnance al
94. it rejeter l extension ou la modification de la demande qui ne pr sente aucun lien direct avec un fait ou un acte invo qu dans la citation mais ne s y rattache que de mani re tr s loign e 7 Tout est donc en la mati re question de cas d esp ce et les pronostics s av rent toujours risqu s 74 Dans un arr t du 3 avril 2003 7 la Cour de cassation a par ailleurs fort logiquement consid r que le pr liminaire de conciliation impos par l article 1345 alin a 1 du Code judiciaire en mati re de bail ferme s applique uniquement la demande principale et non la demande nou velle qui peut tre form e par voie de conclusions 72 Ainsi dans son arr t du 19 d cembre 2003 C 02 0147 F www cass be la Cour admet que les juges d appel aient d clar recevable la demande tendant l annulation d un commande ment pr alable saisie ex cution immobili re non vis par l opposition du saisi laquelle visait un autre commandement d s lors que ces commandements et saisie sont la suite d une applica tion contest e de l astreinte et sont donc virtuellement vis s dans l exploit d opposition Voy g Cass 11 mars 2004 pr cit qui admet la recevabilit d une demande nouvelle fond e sur le d faut de conformit du produit vendu d s lors que la citation invoquait l insuffisance de l information figurant sur l tiquette contenant le mode d emploi dudit produit 73 Par exemple la Cour de cas
95. ition S agissant du mode d introduction de l opposition nous rappellerons bri ve ment que la Cour d arbitrage a consid r que l obligation pour le demandeur sur opposition de former son opposition par voie de citation alors m me que le demandeur a eu la possibilit d introduire la demande originaire par voie de requ te contradictoire n est pas contraire aux articles 10 et 11 de la Constitution 200 le projet de loi g n ralisant la requ te contradictoire devant les juridictions du travail modifie cette solution en pr voyant dans un nouvel article 704 4 du Code judiciaire que l opposition peut tre form e par voie de requ te contradictoire dans les mati res vis es l article 704 1 ou par voie de requ te bilat rale d for malis e dans les cas pr vus l article 704 2 C Appel 1 D cisions susceptibles d appel En vertu de l article 616 du Code judiciaire toutes les d cisions sont suscep tibles d appel sauf si la loi en dispose autrement voy infra a et b Cet appel peut en outre tre interjet imm diatement d s le prononc du juge ment except lorsqu il s agit d une d cision rendue sur la comp tence voy infra c a Taux du ressort Pour calculer le taux du ressort vis l article 617 alin a 1 du Code judi ciaire il y a lieu de prendre en consid ration le montant qui figure dans lacte introductif d instance l exclusion des int r ts
96. judiciaires et de tous d pens ainsi que des astreintes art 557 et 618 alin a 1 C jud 201 200 M B 8 avril 2005 p 14822 J T 2005 p 321 201 Voy sur cette question G Closset Marchal L appel in Actualit s et d veloppements r cents en droit judiciaire CUP Vol 70 Bruxelles Larcier 2004 pp 275 et s 114 Questions d actualit en proc dure civile Si la demande a t modifi e en cours d instance il convient de pren dre en consid ration la somme demand e dans les derni res conclusions art 618 alin a 2 C jud mais toujours l exclusion des int r ts judiciaires des d pens et des astreintes Pour d terminer le ressort le juge d appel ne peut par cons quent pas tenir compte d int r ts conventionnels chus post rieurement la citation introductive d instance et r clam s dans les derni res conclusions 202 Conform ment l article 620 il faut en outre cumuler avec le mon tant de la demande principale celui de l ventuelle demande reconvention nelle lorsqu elle d rive du contrat ou du fait qui sert de base l action originaire ou du caract re t m raire et vexatoire de cette action Toutefois selon la Cour de cassation lorsque la demande reconventionnelle a t intro duite dans le seul but d luder l application des r gles du ressort l int r t poursuivi par celle ci est illicite et partant elle ne doit pas tre prise en con sid ration pour
97. l adversaire puisse en prendre con naissance utilement avant les d bats l se les droits de celui qui en raison de l urgence av r e de trancher le litige devrait choisir entre une remise qui lui est pr judiciable et un d bat imm diat pour lequel l autre partie est mieux arm e pourrait faire carter des d bats la pi ce nouvelle et pertinente tant entendu que l cartement de la pi ce nouvelle ne peut tre ordonn e par le juge sans que les parties ne soient invit es s expliquer sur la sanction et les conditions de son application Il importe d s lors de sanctionner tout comportement abusif et d loyal qui ne permet pas l adversaire d exercer utilement son droit de d fense en cartant des d bats une pi ce nouvelle et pertinente qui sans juste motif est communiqu e un moment o toute r plique est impossible 1 4 5 Marche fun bre pour la th orie des dominos B M La Cour de cassation n a pas eu l occasion notre connaissance de revenir sur le sort des conclusions additionnelles communiqu es dans le d lai alors 144 Pas 2002 I 1834 95 Actualit s en droit judiciaire que les conclusions principales sont tardives depuis son arr t du 27 novem bre 2003 1 d j comment lors de la derni re CUP consacr e au droit judi inire 146 ciaire 146 Rappelons que la Cour de cassation y enterre d finitivement la th orie des dominos selon laquelle il n tait pas c
98. le 1406 du Code judiciaire 240 la Cour de cassation pr cise qu il suit de cette disposition que la demande d exclusion du cantonnement doit tre trait e avec c l rit La Cour ajoute ensuite qu en raison de cette c l rit lorsqu elle est soumise au juge d appel celui ci peut d s lors statuer son sujet avant d examiner le d clinatoire de com p tence dont il est saisi et qui est fond sur l incomp tence du premier juge 8 Suppression par le juge d appel de l ex cution provisoire accord e par le premier juge BU Un r cent jugement du tribunal de premi re instance de Bruxelles 4 offre l occasion de faire le point sur la d licate question des conditions de la sup pression ventuelle par le juge d appel de l ex cution provisoire accord e par le premier juge 238 G de Leval l ments de proc dure civile op cit n 184 B 239 JLMB 2005 pp 1314 et s 240 Selon lequel le juge qui statue sur le fond de la demande peut d cider qu il n y a pas lieu cantonnement pour tout ou partie des condamnations qu il prononce si le retard apport au r gle ment expose le cr ancier un pr judice grave 241 Civ Bruxelles 4 ch 11 mars 2005 in dit RG n 2004 8099 A 124 Questions d actualit en proc dure civile En l esp ce apr s avoir constat que la demande d ex cution provi soire avait t formul e dans l acte introductif d instance sans aucune moti va
99. les 4 La r f rence l article 745 alin a 2 du Code judiciaire est quant elle des plus obscures Quelles cons quences convient il de donner cette prorogation de chaque d lai de la dur e indiqu e par l article 745 alin a 2 Que ce n est en r alit pas le premier mais le six de 138 Voir supra n 49 90 Questions d actualit en proc dure civile chacun des mois indiqu s que les d lais se terminent concr tement Mais quelle port e convient il dans ce cas de donner la pr cision le cas ch ant Faut il en d duire que le d lai ne sera prorog que si la partie adverse envoie ses conclusions par la poste moins de cinq jours de l ch ance du d lai fix par le juge N est ce pas compliquer bien inutilement un processus de mise en tat qui pourrait tre si simple Voil en tout cas un exemple des d rives auxquelles condui sent les interpr tations discutables des r gles de la mise en tat par la Cour de cassation 5 Enfin la fixation du dernier d lai pour les ultimes r pliques est tota lement incompr hensible et conduit des situations parfaitement absurdes Comment peut on accorder aux deux parties le m me d lai pour leurs ventuelles ultimes r pliques La partie qui vient de con clure en l esp ce la demanderesse n a videmment pas r pliquer r pondre une r ponse ses propres conclusions les derni res communiqu es Pe
100. mati re 53 G de Leval La pertinence de la question pr judicielle et l usage de la r ponse par le juge a quo in Les rapports entre la Cour d arbitrage le Pouvoir judiciaire et le Conseil d tat La Charte Bruges 2005 p 279 note 168 Il y a d ailleurs lieu de constater que certains commentateurs de l arr t du 17 janvier 2005 ne semblent m me pas avoir relev que celui ci aborde galement et tout le moins implicitement la question de la date de la notification voy P Vanlersberghe De kennisgeving in sociale zaken als vertrekpunt van de termijn voor het instellen van een rechtsmiddel R A B G 2005 pp 843 et s 57 Actualit s en droit judiciaire 2 Projets de loi Le projet de loi d j cit portant des dispositions diverses relatives aux d lais la requ te contradictoire et la proc dure en r glement collectif de dettes qui a t vot la Chambre le 26 mai 2005 5 et au S nat le 27 octobre 2005 ins re un article 53bis dans le Code judiciaire pour con sacrer la th orie de la r ception Selon cette nouvelle disposition l gard du destinataire et sauf si la loi en dispose autrement les d lais qui commencent courir partir d une noti fication sur support papier sont calcul s depuis 1 lorsque la notification est effectu e par pli judiciaire ou par courrier recommand avec accus de r ception le premier jour qui suit celui o le pli a t
101. n de domicile reste parfaitement applicable Il est vrai que dans une telle hypoth se le deman deur pourrait alors invoquer l article 867 du Code judiciaire pour couvrir l irr gularit de la signification supra n 12 mais ceci implique toutefois qu il d montre que la signification a atteint le but que la loi lui assigne 43 Voy not Cass 15 septembre 2003 R G 5 03 0005 F www cass be Actualit s en droit judiciaire et 11 de la Constitution Pour la juridiction constitutionnelle il convient donc d interpr ter les articles 32 et 46 du Code judiciaire en consid rant que la notification a lieu au jour o le pli judiciaire est pr sent au domicile du destinataire Comme on n a pas manqu de le remarquer cette jurisprudence suscite cependant des difficult s pratiques dans la mesure o l arr t minis t riel du 15 janvier 1987 relatif au conditionnement du pli judiciaire ne pr voit pas de syst me permettant de v rifier la date laquelle le pli a t pr sent au domicile de son destinataire 46 En outre le greffier qui proc de la notification devra pr voir entre la date de l envoi et la date de la convo cation une marge de s curit pour s assurer du respect du d lai de comparu tion lequel prendra cours le lendemain de la pr sentation du pli judiciaire au domicile du destinataire soit un moment inconnu du greffe 4 44 L arr t du 17 d cembre 2003 a fait l objet d une pluie de
102. n 263 L appelant peut il dans la mesure o l ex cution provisoire pourrait lui causer un pr judice d une certaine gravit solliciter du juge d appel que l ex cution du jugement dont appel soit subordonn e la constitution d une garantie par le partie intim e Malgr les termes de l article 1400 du Code judiciaire selon lequel cette demande doit se faire devant le premier juge nous pensons qu une telle demande peut tre introduite en degr d appel et ce m me si le premier juge n a pas statu sur celle ci ou l a rejet e Une telle demande a ainsi d j t admise par la cour d appel de Li ge 264 262 Cass 20 novembre 1953 Pas 1954 I 220 263 Cass 24 octobre 2003 C 02 0219 F www cass be Cass 7 avril 1995 Pas 1 396 R W 1995 1996 p 185 note K Broeckx 264 Li ge 7 juin 1997 J L M B 1997 p 1245 130 Questions d actualit en proc dure civile D Requ te civile BL D apr s la jurisprudence disponible la requ te civile semble conna tre ces 117 derniers temps un certain regain d int r t de la part des plaideurs La Cour de cassation a rappel ou pr cis certains principes qui lui sont applicables en faisant preuve d une approche particuli rement stricte compte tenu du caract re extraordinaire de cette voie de recours qui permet de remettre en cause une d cision coul e en force de chose jug e 26 1 Mode d introduction Malgr sa d n
103. n avait accord l ex cution provisoire La cour d appel a supprim celle ci consid rant qu il avait statu ultra petita 184 La r gle devrait d ailleurs tre qu il ne puisse plus en tenir compte ce qui permet l autre partie de ne plus prendre ces moyens et demandes en consid ration en toute s curit dans le respect du contradictoire en sachant que le juge n y reviendra plus 107 Actualit s en droit judiciaire Il y aura alors une renonciation aux effets strictement limit s mais non une annulation pure et simple des conclusions ant rieures Cette solu tion est de nature satisfaire le juge qui normalement verra son obligation de motivation limit e au contenu des derni res conclusions tout en pr ser vant les droits des parties qui ne renoncent pas tous les effets d coulant de la communication et du d p t des conclusions prises ant rieurement en cours de proc dure Enfin nous pensons qu il faut interpr ter cet abandon cette renoncia tion comme tant constitutif un d sistement limit un moyen ou une demande Il sera donc n cessaire que l avocat qui signe ces derni res conclu sions en cas de contestation l justifie d un mandat sp cial 185 Conform ment la jurisprudence de la Cour de cassation Cass 25 mars 1994 Pas l 311 en cas de d sistement d instance fait par le conseil de l une des parties le juge n est tenu d examiner le pouvoir sp cial de ce conseil
104. n d duire que le juge ne pouvait pas faire tat de son aveu ni la demanderesse s en pr valoir Cette argumentation n a t suivie ni par la juridiction d appel ni par la Cour de cassation consid rant que conform ment au Code civil fran ais article 1356 aveu judiciaire tait irr vocable La pr somption d abandon attach e au fait qu il n avait pas t r it r dans les derni res critures de la d fen deresse ne pouvait rien contre l irr vocabilit de cet aveu judiciaire En d autres termes la pr somption d abandon des pr tentions et moyens ant rieurement d velopp s n a pas pour effet de retirer aux conclusions ant rieures tout effet juridique 105 Actualit s en droit judiciaire Selon notre Cour de cassation de la seule circonstance qu une demande for m e dans des conclusions principales n a pas t reproduite dans le dispositif des conclusions additionnelles de la partie demanderesse le juge ne peut l gale ment d duire que celle ci aurait renonc ladite demande 177 C est en conformit avec l enseignement de cet arr t que la majorit de la jurisprudence 8 et de la doctrine 17 est fix e en ce sens que le premier juge peut r guli rement accorder l ex cution provisoire lorsque celle ci a t deman d e dans l exploit introductif d instance m me si elle n a pas t reprise dans le dispositif des conclusions ult rieurement d pos es Des conclusions
105. nclusions ant rieures annul es peuvent elles tre consid r es comme ayant t communiqu es dans le d lai Et cetera La question ne manquera pas de se poser avec encore plus d acuit lavenir si les propositions du rapport Les Dialogues Justice taient suivies par le l gislateur puisque les auteurs sugg rent on la vu que les derni res conclusions prises le cas ch ant sous forme de conclusions de synth se devront annuler et remplacer les pr c dentes tout en pr cisant que dans ce cas le juge ne devra alors r pondre qu aux arguments qui figurent dans les conclusions de synth se 66 En France selon les articles 753 167 et 954168 du N C P C en leur alin a second d faut de reprendre dans leurs derni res critures les pr ten 165 L expression est malheureuse d s lors qu il est commun ment admis que le juge ne doit pas r pondre aux arguments mais bien aux moyens 166 C est galement le syst me propos par la proposition de loi pr cit e du 18 juillet 2003 La pr sente proposition de loi part du constat selon lequel dans de nombreux proc s les magis trats croulent de plus en plus sous d innombrables jeux de conclusions conclusions additionnelles premi res conclusions additionnelles secondes etc dont le contenu est souvent constitu de redites ou de r f rences des conclusions ant rieures Le juge dans l obligation de r pondre tous les motifs compris dans les diff
106. ne pourrait donc pas se d duire de la seule et unique circonstance qu une partie n a pas reproduit dans des crits de proc dure ult rieurs une demande contenue dans un crit de proc dure ant rieur Cette analyse justifierait d s lors les demandes des juges de voir express ment mentionn que les conclusions de synth se annu lent et remplacent les conclusions ant rieures Cependant dans l tat actuel du droit d faut de r gles r gissant express ment les effets des conclusions de synth se le praticien se montrera extr me ment prudent Plut t que de prendre des conclusions r capitulatives qui annulent et remplacent les conclusions ant rieures avec les effets tr s dom mageables qu une telle annulation pourrait avoir nous lui conseillons de pr ciser que par ses conclusions de synth se il abandonne tous les moyens demandes et exceptions d velopp s dans ses crits ant rieures en compris le cas ch ant lacte introductif d instance ou d appel et qui ne sont pas express ment repris dans ses conclusions de synth se 183 Comp avec Bruxelles 30 juin 1999 A J T 1999 2000 p 433 la partie demanderesse ori ginaire d fenderesse sur opposition avait demand l ex cution provisoire dans son exploit de citation originaire mais n avait plus repris ce chef de demande dans ses conclusions d pos es dans le cadre de l opposition contre le jugement rendu par d faut Le juge statuant sur l oppo sitio
107. nication de nouvelles pi ces tout la fin du processus de mise en tat ne rel ve pas en r alit d une tentative de contournement du contradictoire Dans ce cas face la seule mauvaise volont de son adversaire la partie surprise par les nouvelles pi ces auxquelles elle ne peut plus r pondre n est pas d pourvue de moyens Il est admis qu elle peut recourir l article 748 2 du Code judiciaire pour obtenir une r ouverture de son droit de conclure 141 Il est m me admis que si cette partie n a pas d pos une telle requ te elle pourra n anmoins r pondre ces pi ces nouvelles lors des d bats et m me solliciter une remise au juge afin de pouvoir conclure sur ces pi ces 2 juste titre l avocat g n ral Th Werquin pr cise que de mani re g n rale le juge ne peut retenir dans sa d cision des moyens de droit ou des documents produits par les parties que si celles ci ont t m me d en d battre contradictoirement 140 Le m me probl me se rencontre lorsque cette partie d veloppe dans ses derni res conclu sions des moyens nouveaux ou des demandes nouvelles Tout ce qui sera dit ici propos des pi ces nouvelles est applicable ces moyens et demandes 141 G de Leval La mise en tat de la cause in Le nouveau droit judiciaire priv Dossiers du J T n 5 Larcier 1994 p 95 av g n Th Werquin conclusions avant Cass 3 octobre 2002 Pas 1833 142 Th Werquin
108. ns Partant l appel incident ne doit pas tre express ment mentionn au dispositif des conclusions Il faut mais il suffit qu il puisse se d gager des motifs de ses conclusions que l intim critique le jugement dont appel et sollicite sa r formation sur certains points m me si cette demande n est pas reprise formellement dans le dispositif 214 b Notion de partie intim e Selon l article 1054 alin a 1 du Code judiciaire l introduction d un appel incident est r serv la partie intim e Cette notion a toujours t particuli rement d licate d finir Les arr ts r cemment prononc s par la Cour de cassation n ont pas contribu clarifier le d bat 21 dans une mati re qui est 212 G de Leval l ments de proc dure civile op cit p 317 n 2218 213 Cass 31 janvier 2005 S 04 0083 F www cass be Ce r gime implique selon la Cour que les juges d appel ne peuvent se saisir d office d un moyen que la partie appelante n aurait pas invoqu dans sa requ te d appel 214 Cass 5 mai 2004 C 01 0372 N www cass be 215 Sur lequel on consultera l tude de synth se d A Decro s Les parties l appel incident R G D C 2005 pp 322 et s 118 Questions d actualit en proc dure civile pourtant d une importance capitale dans la pratique 216 Il est certes d sormais acquis que la partie intim e au sens de l article 1054 peut l tre tant par un appel principal q
109. ntest en raison de la comp tence d un juge tranger ou administratif ou encore d une clause arbitrale est une d cision sur la comp tence au sens de l article 1050 alin a 2 du Code judiciaire Alors que la jurisprudence semblait l instar de la doctrine s orienter vers une r ponse n gative voy not Anvers 7 avril 2003 R D C 2004 p 572 obs M Piers Li ge 5 mars 2002 J T 2002 P 8 note H Boularbah la cour d appel de Li ge a r cemment consid r de mani re fort peu compr hensible qu une telle d cision n est pas susceptible d un appel imm diat Li ge 13 ch 4 octobre 2005 R G n 2004 RG 494 in dit 207 Cass 24 juin 2005 S 04 0150 N www cass be Remarquons par contre que lorsque le jugement entrepris se prononce sur la comp tence et ordonne simultan ment une mesure d ins truction qui n est elle m me pas susceptible d appel production de pi ce ou comparution per sonnelle il n est pas susceptible d un appel imm diat Anvers 23 novembre 2004 R D J P 2005 p 83 208 C trav Mons 7 mars 2003 J T T 2004 p 234 116 Questions d actualit en proc dure civile l article 1057 n exige pas que la requ te d appel soit sign e par l appelant ou son conseil b Saisie ex cution immobili re Dans un arr t d j cit du 12 mai 2005 la cour d appel de Mons 21 a consi d r que l article 1625 alin a 1 du Code judiciaire exige en mati r
110. ntreprise l gard d une partie non appelante m me si cette derni re a d fendu les m mes int r ts en premi re instance 227 Voy not Cass 1 juin 2001 pr cit Cass 15 septembre 1997 Pas I 862 Cass 24 d cembre 1990 pr cit Cass 1 d cembre 1988 Pas 1989 I 358 Cass 24 juin 1982 pr cit On ne peut consid rer que l arr t pr cit du 19 septembre 2003 marquerait galement un infl chissement sur cette question Il est vrai qu en l esp ce comme le soutenait la premi re branche du moyen la partie qui avait interjet l appel incident le ma tre d ouvrage n avait pas eu de lien d instance au premier degr de juridiction avec la partie appelante au principal entrepreneur La Cour de cassation aurait d s lors pu casser l arr t attaqu sur cette branche mais a choisi de retenir la seconde branche d duite de l absence de demande devant le juge d appel de l appelant au principal contre l appelant sur incident Il serait particuli rement hasar deux d en d duire une quelconque conclusion quant au point qui nous occupe 228 En revanche est recevable l appel incident form contre une partie irr guli rement inti m e en raison de l absence de lien d instance entre elle et l appelant principal Cass 4 mai 2001 Pas l 777 229 J Englebert Les pi ges op cit p 50 n 65 230 Cass 19 septembre 2003 pr cit Actualit s en droit judiciaire Ainsi sur l
111. omination la requ te civile sign e par trois avocats dont deux au moins sont inscrits depuis plus de vingt ans au barreau 266 doit confor m ment l article 1134 alin a 1 du Code judiciaire tre signifi e avec citation dans les formes ordinaires devant la juridiction qui a rendu la d ci sion entreprise le tout peine de nullit La Cour de cassation a rappel dans son arr t d j cit du 17 f vrier 2003 67 que la signification de la requ te civile avec citation compara tre constitue en vertu des articles 700 et 1134 alin a 1 du Code judiciaire le seul mode valable d introduction de ce recours Elle a galement pr cis que l ventuelle inobservation de ces r gles n est pas r gie par les articles 860 et suivants 268 265 Cass 27 mai 2005 C 03 0368 N www cass be dat de wet voor het uitoefenen van die vordering bijzonder en dwingende rechtsregels bepaalt die bijgevolg strikt moeten worden nageleefd 266 L article 1134 du Code judiciaire n exige pas que la requ te soit sign e par trois autres avo cats que le propre conseil de la partie requ rante Gand 9 mars 2004 R D J P 2005 p 93 et la note de synth se de S Voet Enkele toelaatbaarhe ds aspecten van de herroeping van het gewijsde ontleed 267 Cass 17 f vrier 2003 Pas 1 n 354 R A B G 2003 p 756 note B Maes 268 Bien qu elle s inscrive dans la droite ligne de l arr t du 27 mai 1994 Pas I 51
112. on la cour d appel de Li ge une prescription sera valablement interrompue par une demande formul e dans des conclu sions prises en cours de proc dure m me si elles sont annul es et remplac es ensuite par des conclusions de synth se pour autant que cette demande soit reprise dans les conclusions de synth se 7 173 G de Leval l ments de proc dure civile op cit p 145 note 23 174 Li ge 20 d cembre 2000 somm J T 2001 p 388 175 tant toutefois entendu que cette demande peut tre modifi e en fonction des d velop pements survenus en cours de proc dure 104 Questions d actualit en proc dure civile On est ici plus proche du syst me fran ais m me si rien n est dit quant au sort de la demande ou du moyen d velopp s en temps utile dans des conclusions ant rieures mais non repris dans les conclusions de synth se qui dans ce cas ne prolongent pas les conclusions ant rieures Selon un autre arr t du 22 juin 2004 de la cour d appel de Li ge l change des conclusions entre parties litigantes est command par le principe de la contradiction des d bats et du respect du droit de d fense Que les parties recourent parfois des conclusions de synth se o elles reprennent en un tout structur et homog ne l ensemble de l argumentation d velopp e dans des con clusions ant rieures multiples qu elles disent annuler et remplacer mais o l autre partie peut n anmoins
113. oncevable de pouvoir conclure titre additionnel ou en r plique alors m me que ces conclusions intervenaient dans le d lai pr vu cette fin si des conclusions principales n avaient pas t au pr alable communiqu es dans les d lais Pour la Cour de cassation l conomie de l article 747 2 du Code judiciaire n est pas de priver n cessairement la partie qui n glige de d poser sic des conclusions dans le d lai ainsi fix du droit de d poser des conclusions dans un d lai ult rieur et d ajouter que le juge d appel ne viole donc pas l article 747 2 lorsqu il consid re qu il ne ressort pas de cet article que la tardivet des premi res conclusions et leur cartement des d bats donnent lieu l cartement des conclusions ult rieurement prises en temps utile 8 Malgr la critique unanime de la doctrine l cette jurisprudence sem ble favorablement suivie par certaines juridictions du fond Ainsi la cour d appel de Gand dans un arr t du 4 mai 2005 0 reprend int gralement son compte l enseignement de la Cour de cassation refusant d carter des d bats les conclusions additionnelles prises par l intim e dans le d lai qui lui tait imparti nonobstant le fait que l intim e n avait pas conclu titre princi pal avant l ch ance de son premier d lai La seule concession que fait la Cour de cassation est d admettre que le juge pourrait carter ces conclusions addit
114. ons Les conclusions seront con sid r es comme communiqu es dans le d lai fix par le juge pour autant que l accus de r ception intervienne avant ch ance de ce d lai 17 Il s agit donc d un simple probl me de preuve qui incombe l exp di teur BE Ce qui semble contrarier les magistrats dans ce syst me c est qu ils ne peu vent pas d autorit contr ler si les conclusions ont bien t communiqu es dans le d lai puisque la communication ne s adresse videmment pas eux Or il suffit qu l audience comme le font d j nombre d entre eux les magistrats interrogent les parties quant savoir s il y a eu un probl me au cours de la mise en tat de la cause et si une partie demande l cartement de conclusions Ce n est que si une telle demande est formul e et que les condi tions de l application de la sanction sont r unies communication tardive que le juge cartera les conclusions Quand la loi pr cise qu il doit le faire d office cela signifie qu il n a pas de pouvoir d appr ciation sur l application de la sanction d s que les conditions sont r unies 8 Cela ne signifie donc 127 Sur l ensemble de ces questions voy J Englebert La mise en tat op cit sp c n 4 12 128 Voy not J Englebert La mise en tat op cit n 5 13 et s Pour un rappel r cent du prin cipe voy Cass 10 octobre 2005 C 03 0522 N www cass be 85 Actuali
115. onvient d viter toute discussion laquelle peut certes concerner la prise de cours mais sur tout et avant tout l ch ance des d lais pour conclure Pour viter tout d bat quant la prise de cours du d lai il suffit on vient de le voir que le juge de la mise en tat impose des dates fixes pour chaque ch ance En pratique c est essentiellement la d termination de la date de la communication qui compte pour v rifier si pr cis ment les conclusions ont 131 Doc parl S nat 301 2 S E 1991 1992 pp 62 et 63 Actualit s en droit judiciaire t ou non communiqu es dans le d lai Peu importe dans ce cas quand le d lai prend cours l ce qui importe c est de savoir quand il prend fin C tait bien l le but initial quoique rat de l insertion du nouvel alin a 2 l article 745 l Le texte de cette disposition est clair Il n est nulle ment limit une hypoth se particuli re 134 Les travaux pr paratoires qui n envisagent qu un cas particulier ne peuvent videmment pas r duire la port e d un texte g n ral Nous ne pouvons donc pas suivre l avocat g n ral Dubrulle lorsqu il crit que le l gislateur ne peut pas avoir voulu que l application de l article 745 alin a 2 du Code judiciaire ait pour effet de permettre au juge du fond de r duire le d lai pour conclure fix par l ordonnance du juge mettant la cause en tat Lorsque le juge du fond const
116. ordinaire d introduction de l instance art 700 C jud La violation de cette r gle qui touche l organisation judi ciaire entra ne lirrecevabilit de la demande sans qu il soit n cessaire de d montrer un grief et sans aucune possibilit de r gularisation Tant la r gle 1 que sa sanction 2 connaissent ou sont appel es conna tre d importantes d rogations ou att nuations 1 Principe a D rogations l gales r centes BEM La loi du 13 avril 2005 modifiant diverses dispositions l gales en mati re p nale et de proc dure p nale en vue de lutter contre l arri r judiciaire 8 contient une disposition susceptible de passer inaper ue qui int resse 6 Voy r c X Taton Les recours objectifs de pleine juridiction et les pouvoirs limit s du juge judiciaire R D C 2005 p 804 n 8 B Beeldens Citer l administration fiscale compara tre la voie la plus on reuse note sous Civ Bruges 28 avril 2003 R G C F 2004 5 p 34 7 Cass 27 mai 1994 Pas I 519 Pour des applications r centes voy Anvers 1 d cembre 2004 RD J P 2005 p 81 Anvers 18 mars 2002 R W 2004 05 p 437 T Not 2004 p 157 J P Wuustwezel 2 d cembre 2003 T App 2004 n 2 p 41 Sur la question d licate de savoir si l irrecevabilit de la demande principale form e par requ te alors que la citation tait requise entra ne celle de la demande reconventionnelle voy
117. our de cassation relative la r gularit et la loyaut de la signification 26 Il r sulte de celle ci d une part qu une signification irr guli re peut n anmoins sortir ses effets dans la mesure o elle a atteint le but poursuivi par le l gislateur 1 et d autre part et l inverse qu une signification bien que r guli re peut tre consid r e comme inexistante lorsqu elle a t r alis e de mani re d loyale 2 23 M B 20 juin 2005 p 28 246 24 Voy par ex r c C E D H Zednik c R publique Tch que 28 juin 2005 29 25 Voy toutefois C A n 29 2002 30 janvier 2002 M B 27 avril 2002 p 17 878 o dans le cadre d une question pr judicielle portant sur la diff rence de traitement entre les personnes pouvant agir par requ te et celles soumises au droit commun de la citation la Cour d arbitrage a pris le soin de souligner qu elle n tait pas interrog e sur les cons quences que peut avoir l emploi d une requ te lorsqu une citation est exig e B 6 ce qui pourrait s interpr ter comme une invitation l interroger sur ce point 26 Cette jurisprudence a t analys e de mani re approfondie par E Leroy Repenser le formalisme note sous Cass 19 avril 2002 R C J B 2003 pp 325 et s On se permet d s lors de renvoyer le lecteur cette tude 52 Questions d actualit en proc dure civile 1 Application de l article 867 du Code judiciaire un mod
118. partie d fen deresse au 1 janvier 2006 la limite du d lai pour conclure de la partie deman deresse 135 Pas l 2180 136 De m me conform ment la loi les requ tes devraient tre notifi es aux autres parties dans les huit jours de leur d p t au greffe alors qu en pratique il n est pas rare de devoir atten dre plusieurs semaines voire plusieurs mois avant que n intervienne cette notification Rappe lons galement que contrairement une pratique largement r pandue au sein des greffes du Royaume les vacances judiciaires ne suspendent pas le processus de mise en tat r gl l article 747 2 du Code judiciaire Il n est cet gard pas admissible que sous divers pr textes aucune notification de requ tes ne soit effectu e durant les vacances judiciaires ni a fortiori qu aucune ordonnance ne soit rendue 137 Civ Nivelles Pr s 18 octobre 2005 RG n 01 2123 A in dit 89 Actualit s en droit judiciaire au 1 f vrier 2006 la limite de d lai pour d ultimes r pliques de chacune des parties Disons que chaque d lai est prorog le cas ch ant de la dur e indiqu e par l article 745 alin a 2 du Code judiciaire et que les articles 52 et 53 du dit Code sont d application Cette ordonnance appelle les observations suivantes 1 On remarquera d embl e avec satisfaction que le juge ne pr cise pas s il faut que les conclusions soient communiqu es ou d
119. pel elle doit en effet pouvoir d terminer dans le d lai d appel si elle est intim e au sens de Particle 1054 du Code judi ciaire et pourra partant interjeter appel incident jusqu la cl ture des d bats ou si elle ne pos s de pas cette qualit et doit d s lors former un appel principal dans le d lai de l article 1051 du Code judiciaire si celui ci n est pas d j expir 217 Cass 1 juin 2001 Pas 1 1033 Cass 19 septembre 2003 J L M B 2003 p 1571 218 Cass 1 juin 2001 pr cit concl av g n Dubrulle avant Cass 4 mai 2001 Pas I 779 C est tort selon nous que l on pr sente parfois un arr t du 21 d cembre 1990 Pas 1991 I 404 et un autre du 24 juin 1982 Pas l 1251 comme consacrant galement cette solution Ces arr ts d cident au contraire que l appel incident n est pas recevable parce que l appel principal lui m me est irrecevable d faut d un lien d instance d une demande en premi re instance entre l appelant et l intim voy infra n 97 219 L appelant peut videmment introduire par ailleurs en degr d appel selon sa qualit en premi re instance une demande additionnelle nouvelle ou reconventionnelle voy supra ns 21 et s 220 J L M B 2003 p 1571 et la note de G de Leval L assouplissement des conditions de rece vabilit de l appel incident 119 Actualit s en droit judiciaire un obiter dictum 22 la Cour d
120. pouvait plus communiquer de pi ces l autre partie lorsque son d lai pour conclure et donc pour communi quer ses conclusions tait d pass N anmoins la jurisprudence de la Cour de cassation telle qu elle se d veloppe pourrait conduire la cons quence absurde voqu e ci dessus selon laquelle les pi ces devraient tre d pos es au greffe en m me temps que les conclusions sous peine d tre cart es pour communication tardive Telle serait la cons quence logique d une jurisprudence qui ne l est pas 139 Puisque c est cette formalit qui est retenue par la Cour de cassation pour constater le res pect des d lais fix s en vertu de l article 747 2 du Code judiciaire 92 Questions d actualit en proc dure civile b La communication abusive de pi ces EA l arrive assez fr quemment que la partie qui dispose du dernier d lai pour conclure communique avec ses derni res conclusions des pi ces nouvel les 140 La loyaut commande selon nous que cette partie propose spontan ment d accorder son adversaire une r ouverture du droit de conclure limit la port e des dites pi ces avec une ventuelle ultime r plique pour l autre partie ou qu tout le moins elle accepte une demande en ce sens de son adversaire L accord des parties pouvant pr voir tous les am nagements souhait s art 748 1 C jud Cette loyaut suppose videmment que cette commu
121. pr sent au domicile du destinataire ou le cas ch ant sa r sidence ou son domicile lu 2 lorsque la notification est effectu e par pli recommand ou par pli simple depuis le troisi me jour ouvrable qui suit celui o le pli a t remis aux services de la poste sauf preuve contraire du destinataire Le 1 qui reprend purement et simplement la solution de l arr t de la Cour d arbitrage du 17 d cembre 2003 suscite les m mes difficult s prati ques supra n 15 Les notifications par voie lectronique produiront leur effet selon l article 9 1 du projet de loi relatif la proc dure lectronique trois instants diff rents Selon les cas de figure il s agira du moment o le document de proc dure lectronique est introduit dans le syst me Ph nix lorsqu un acte doit tre accompli au greffe o le prestataire de service de communication re oit la demande de l exp diteur d envoi au destinataire lorsqu un tel prestataire intervient o l exp diteur donne l ordre irr vocable d envoyer le document en dehors des deux hypoth ses ci dessus 54 Doc parl Chambre 51 1309 15 55 Doc parl S nat 3 1207 5 56 Doc parl Chambre 51 1701 1 58 Questions d actualit en proc dure civile Le paragraphe 2 de l article 9 r serve la possibilit pour une partie de solliciter une prolongation du d lai conform ment l article 51 du Code ju
122. pr venu devant le tri bunal de police Cass 7 avril 2004 P 04 0074 F www cass be 293 Cass 8 ao t 1994 Pas I 674 Cass 5 mai 1971 Pas 1 813 Cass 22 janvier 1970 Pas I 428 294 Cass 6 f vrier 1997 Pas l n 66 295 Voy not Cass 21 novembre 1994 J T T 1995 p 26 licenciement d un travailleur pro t g pour motif grave Cass 1 mars 1993 Pas I 232 action en r vision d une indemnit vers e suite un accident de travail 137 Actualit s en droit judiciaire recours et notamment au d lai d appel qui touche galement l ordre public dont le non respect entra ne la perte du droit d interjeter appel et qui ne peut tre ni interrompu ni suspendu sauf en cas de force majeure Rien ne justifie d s lors selon nous la diff rence de traitement 2 B Changement de langue EEH La question de savoir si le d fendeur domicili ou tabli l tranger peut galement solliciter le changement de la langue de la proc dure conform ment l article 4 de la loi du 15 juin 1935 a longtemps t discut e 277 Dans un arr t du 6 d cembre 2001 la Cour de cassation a d cid que la rece vabilit d une demande tendant obtenir la modification de la langue n est pas d pendante du lieu du domicile de la partie qui le sollicite 8 Elle a par tant censur le jugement qui avait refus de faire droit la demande de changement de langue introduite par une
123. professeur A Fettweis mais qui n est compte tenu de l volution de la jurisprudence et de la l gislation plus d actualit sur de nombreuses questions 2 Il s agit du d sormais incontournable l ments de proc dure civile de G de Leval Bruxelles Larcier 1 dition 2003 et 2 dition 2005 et en langue n erlandaise de J Laenens K Broeckx et D Scheers Handboek Gerechtelijk recht Intersentia Anvers 2004 et de M Castermans Gerechtelijk privaatrecht Gent Academia Press 2004 3 J van Compernolle G Closset Marchal J F van Drooghenbroeck A Decro s et O Mignolet Examen de jurisprudence 1991 2001 Droit judiciaire priv R C J B 2002 pp 437 et s et pp 653 et s 4 B Allemeersch et K Wagner Stand van zaken en actuele ontwikkelingen inzake het geding R W 2003 2004 pp 1121 et s X Actualit s et d veloppements r cents en droit judiciaire CUP Volume 70 Bruxelles Larcier 2004 X Dix ans d application de la loi du 3 ao t 1992 et ses r formes Bruges La Charte 2004 J Englebert Les pi ges de la proc dure civile in Les pi ges des proc dures J B Bruxelles 2005 pp 7 et s 5 Sans exclure bien entendu l une ou l autre question qui malgr l absence d un arr t de la Cour de cassation para t d une actualit br lante ou irritante ME Introduction de l instance A Requ te versus citation E La citation est en principe le mode
124. qu te et non par citation en mati re de saisie ex cution immobili re Mons 12 mai 2005 J T 2005 p 502 22 H Boularbah La Cour d arbitrage et le droit judiciaire priv in La Cour d arbitrage et le droit priv Rev Dr ULB 2002 1 p 294 n 28 51 Actualit s en droit judiciaire la Cour d arbitrage sur le caract re proportionn de la sanction irr m diable s attachant l utilisation de la requ te contradictoire lorsque ce mode d introduction n est pas express ment pr vu par la loi alors m me que les droits de la d fense du d fendeur ne seraient pas mis en p ril par l absence de citation et tout le moins sur la conformit aux articles 10 et 11 de la Constitution de l absence d interruption des d lais proc duraux par la demande d clar e inadmissible car form e par voie de requ te en lieu et place de la citation notre avis un tel r gime viole les articles 10 et 11 de la Constitu tion sp cialement si on lit ces dispositions en combinaison avec l article 6 1 de la Convention europ enne des droits de l homme qui condamne tout exc s de formalisme portant atteinte quit de la proc dure Il est cependant aventureux de se livrer un pronostic de la r ponse que la Cour d arbitrage apportera ces int ressantes questions pr judicielles B R gularit et loyaut de la signification Il para t fondamental de rappeler ici la jurisprudence r cente de la C
125. que s il existe une contestation cet gard 108 SECTION 4 Assistance judiciaire et expertise Il serait impensable de passer sous silence l important arr t n 160 2005 rendu le 26 octobre 2005 par la Cour d arbitrage propos de l assistance judiciaire en mati re d expertise On sait que si les frais et honoraires de l expert judiciaire peuvent conform ment l article 672 du Code judiciaire tre pris en charge dans le cadre de l assistance judiciaire la m me disposition ne s applique pas aux co ts du conseil technique qui est appel assister une partie dans le cadre d une expertise judiciaire Dans le cadre d un litige relatif l octroi d allocations une personne handicap e la Cour d arbitrage a d s lors t interrog e sur la conformit avec le principe d galit et de non discrimination des articles 664 665 672 et 692 du Code judiciaire en ce qu ils ne permettent pas un assur social qui ne dispose pas de moyens financiers suffisants d obtenir l assistance judi ciaire pour la d signation d un m decin conseil et la prise en charge de ses frais et honoraires Elle constate une violation des articles 10 et 11 de la Constitution lus ou non en combinaison avec l article 6 1 C E D H et 23 alin a 3 2 de la Constitution en ayant gard au caract re d terminant de l expertise dans les litiges qui portent sur une question essentiellement m dicale consid rant B
126. r l arr t de la Cour d arbitrage n 47 2001 du 18 avril 2001 continue d inter peller en termes d galit proc durale voy H Boularbah La Cour d arbitrage op cit pp 278 et s n 20 74 ME Mise en tat D faut l audience d introduction et remise EJ faut revenir 1 bri vement sur une pratique mise en place par la cour d appel de Bruxelles en mati re de d faut qui a suscit la controverse Il est admis que lorsque l audience d introduction une partie ne com para t pas l autre peut requ rir d faut contre la premi re Cette r gle est galement applicable en appel Elle concerne tant le demandeur lappelant que le d fendeur l intim d faillant Devant la cour d appel de Bruxelles le d faut requis l audience d introduction ne peut pas y tre plaid La cause est en cons quence remise ou nouvellement fix e devant une chambre de plaidoiries La remise ou la nouvelle fixation a lieu dans ce cas sous le b n fice de l article 802 du Code judiciaire Il est act la feuille d audience que la partie qui a comparu a sol licit un jugement par d faut contre l autre partie BEM Par un arr t du 7 juin 2004 la 4 chambre de la cour d appel de Bruxelles 08 a cr la confusion en d cidant que d s lors qu un arr t par d faut n avait pas t prononc par la premi re chambre bis l issue de l audience d intro 107 Sur cette question voy J Englebert
127. r lieu Et encore moins apr s les plaidoiries 15 On rappellera cet gard que la Cour de cassation a juste titre rap pel par un arr t du 22 mai 2003 que le principe g n ral du droit relatif au respect des droits de la d fense n exclut pas que la loi puisse l gitimement fixer un moment o les parties seront contraintes de mettre un terme leurs critures 6 Faisant application de cette jurisprudence il suffisait que la cour d appel de Bruxelles constate que l ensemble des d lais pour conclure taient venus ch ance et qu en cons quence un terme tait mis aux critures des parties Il n y avait en aucun cas lieu autoriser une partie encore conclure Mais le pire reste venir En effet les conclusions de synth se du d fendeur contenaient divers l ments nouveaux Le demandeur a d pos en cons quence une note l audience du 30 octobre qu il avait commu niqu e la veille au conseil de la partie adverse par laquelle il sollicitait la remise de la cause afin de pouvoir r pondre aux dits l ments nouveaux qui 155 C est le contradictoire l envers on plaide avant de conclure 156 Cass 22 mai 2003 C 01 0490 F www cass be 98 Questions d actualit en proc dure civile n cessitent des explications ou r ponses dans le respect des droits de la d fense qu il estimait ne pas pouvoir d velopper f t ce succinctement dans sa note Le d fendeur
128. re public en sorte que le juge d appel serait toujours tenu de renvoyer la cause au premier juge nonobstant un accord contraire des parties en faveur de cette th se G Closset Marchal L appel op cit p 295 n 23 et Gand 15 novembre 2004 RD J P 2005 p 89 Voy dans le sens oppos G de Leval l ments de proc dure civile op cit p 346 n 249A 233 Voy not r c Cass 12 novembre 2004 C 02 0447 N www cass be la d cision par laquelle le juge dit conform ment l article 1358 alin a 2 C jud que la reddition de compte se fera devant l expert n est pas une mesure d instruction ou Cass 10 janvier 2003 Pas I n 24 la d cision par laquelle le juge demande au notaire l tablissement d un inventaire d une communaut conjugale n est pas une mesure d instruction Voy g G Closset Marchal L appel op cit p 295 n 23 234 Cass 10 octobre 2005 S 05 0040 N www cass be Questions d actualit en proc dure civile 6 Appel t m raire et vexatoire ELA Dans un arr t du 12 mai 2005 la Cour de cassation a transpos la mati re de l appel le crit re d appr ciation de la faute qu elle avait d j clarifi s agissant de l abus du droit d agir en justice Elle a partant d cid qu un appel principal est t m raire ou vexatoire au sens de l article 1072bis du Code judiciaire lorsque l appelant exerce son droit de recours soit dans une intention de n
129. re puisse suite l appel du c dant dont l action tait devenue sans int r t en degr d appel obtenir la r formation partielle du jugement entrepris et pour la premi re fois la condamnation son propre profit du d fendeur originaire Dans un arr t du 8 avril 2005 la Cour de cassation para t avoir apport un temp rament ces r gles dans une esp ce une fois encore tr s particu li re Un organisme de cr dit hypoth caire impay avait entam une proc dure de saisie immobili re conservatoire contre son d biteur Le pr teur avait par ailleurs d agir en annulation du bail consenti par emprunteur en violation du contrat de cr dit Le premier juge d clara cette demande fon d e Le d biteur interjeta appel Durant la proc dure d appel la proc dure d ordre se termina et l immeuble fut vendu un tiers ce qui permit de d sin t resser compl tement l organisme de cr dit Le tiers acqu reur intervint volontairement en degr d appel pour solliciter la confirmation du jugement qui avait annul le bail Les juges d appel apr s avoir constat que la demande originaire de l organisme pr teur tait devenue sans objet avaient d clar l intervention recevable et fond e confirm le jugement entrepris et d clar leur arr t commun l acqu reur Le d biteur forma un pourvoi en cassation Il pr senta un moyen pris de la violation de l article 812 du Code judiciaire faisant valoir que le t
130. rt au litige En d autres termes cette partie communique ses pi ces mais n entend pas d j d voiler les arguments qu elle compte en tirer se r servant de le faire un stade de la proc dure o il ne sera plus possible pour l autre partie d encore r pliquer Cette fa on de proc der n est pas admissible Pour pouvoir efficacement la contrer il faut revenir une application stricte des notions utilis es par le Code judiciaire en mati re d change de conclusions Il n y a pas un droit prendre autant de conclusions additionnelles que l on souhaite Le principe est que l ensemble de l argumentation doit tre d velopp e de la fa on la plus compl te d s les premi res conclu sions Ensuite pr voit le Code judiciaire il appartient aux parties de 113 H Boularbah et J Fr van Drooghenbroeck L abus du droit de conclure op cit pp 486 et s n 22 et s Voy aussi infra n 62 et s 114 Voy infra n 65 et s 115 Et en pratique de plus en plus d s l acte introductif d instance 79 Actualit s en droit judiciaire conclure en r ponse et le cas ch ant en r plique Il s agit donc essen tiellement de r pondre ou de r pliquer ce qui est d velopp dans les con clusions de l autre partie et non principalement d ajouter des l ments ses premiers crits qui appara traient en cours de proc dure insuffisamment d velopp s
131. s sous forme de conclusions de syn th se a tendance se g n raliser Il r pond un souhait manifeste des magis trats Il pr sente l avantage de rationaliser les critures des parties et de faciliter le travail du juge qui ne devra avoir gard qu un seul jeu de conclusions complet et coh rent Des conclusions de synth se sont dans l int r t d une bonne justice Elles rassemblent les diverses opinions qui d faut sont r parties entre divers crits au gr de leur apparition chronologique et donc le plus souvent sans coh rence interne Elles facilitent d s lors la discus sion et par cons quent la t che du tribunal 8 157 Voy not G de Leval l ments de proc dure civile op cit p 141 n 100 158 Comm Bruxelles 29 janvier 1998 J T 1998 p 533 99 Actualit s en droit judiciaire La validit des conclusions de synth se ne semble plus contest e 15 Le recours aux conclusions de synth se est vivement recommand dans le rapport Les Dialogues Justice remis la Ministre de la Justice en juillet 2004 Apr s avoir pr conis la limitation du nombre d crits de proc dure trois acte introductif d instance compris les auteurs du rapport pr cisent En outre pour donner aux d bats judiciaires le maximum de clart lui assurer une compr hension la plus lev e possible par les parties par le juge et par les tiers amen s intervenir tel qu un expert et par
132. sation a censur l arr t qui a d clar recevable une demande nouvelle en paiement des frais d assainissement d un terrain expropri au motif qu elle se fonde sur le fait de l expropriation laquelle elle est intimement li e lorsque la demande prin cipale en r vision d une indemnit d expropriation provisoire allou e repose dans la citation sur la contestation de l valuation du bien expropri Cass 19 avril 2002 pr cit De m me n est pas recevable la demande nouvelle en indemnisation form e par un fonctionnaire vinc en raison d une d signation fautive d un concurrent annul e par le Conseil d tat post rieurement la citation dans laquelle le demandeur d duisait la faute de l tat belge de deux autres d si gnations pr c demment annul es Cass 26 mars 2004 pr cit 74 J Laenens K Broeckx D Scheers op cit p 440 n 940 Tout l art de l avocat qui intro duit une demande nouvelle ou du juge qui entend l accueillir sera donc de motiver de mani re particuli rement soigneuse le lien qui peut exister entre celle ci et un fait ou un acte invoqu dans la citation 75 Cass 3 avril 2003 C 02 0505 F www cass be 64 Questions d actualit en proc dure civile 3 Demande nouvelle en degr d appel Dans deux importants arr ts du 29 novembre 2002 76 la Cour de cassation a lev toute ambigu t sur le r gime de la demande nouvelle form e pour la premi re fois
133. scite d incompr hensibles probl mes d interpr tation a L envoi ne vaut pas communication Conform ment l article 747 2 les conclusions doivent pour viter la sanction de l cartement des d bats tre communiqu es dans le d lai fix par le juge Communiquer ce n est pas d poser au greffe Ce n est pas non plus simplement envoyer ou adresser ses conclusions l autre partie Il n y a r el lement communication qu partir du moment o les dites conclusions sont remises ou pr sum es remises l autre partie Il est donc inexact d affirmer comme le fait l avocat g n ral Dubrulle dans ses conclusions prises avant l arr t de la Cour de cassation du 20 d cem bre 2001 qu il y a lieu d entendre par cette communication l envoi l la partie adverse ou son avocat 126 124 Cette derni re exigence d montre que cette exception ne vise qu rencontrer des situa tions similaires au cas d esp ce savoir lorsque des conclusions sont communiqu es mais non d pos es avant qu un ch ancier contraignant ne soit fix ce calendrier n intervenant qu apr s que l autre partie ait d j r pondu ces conclusions En effet si l on est en pr sence d une mise en tat contraignante d s le d but de la proc dure on imagine mal comment une partie pourrait r pondre avant l ch ance du d lai fix l autre partie pour d poser ses conclusions Il fau drait
134. soci t de droit italien au motif que son si ge est tabli en Italie et qu elle ne dispose pas de si ge d exploita tion ni de domicile lu en Belgique C Notification ou signification dans une autre r gion linguistique diff rente de celle de la proc dure 1 Principe BEN Selon l article 38 de la loi du 15 juin 1935 tout acte de proc dure juge ment ou arr t qui doit tre signifi ou notifi dans une r gion linguistique 296 Voy toutefois trib trav Bruxelles 22 ch 1 mars 2004 R G n A R 70 497 04 et AR 70 498 04 in dit qui a refus d interroger la Cour d arbitrage sur le point de savoir si inter pr t comme ne s appliquant pas au d lai de recours pr vu par l article 9 de l arr t royal du 15 mai 2003 relatif aux lections sociales l article 40 alin a 3 de la loi du 15 juin 1935 est con traire aux articles 10 et 11 de la Constitution en ce qu il traite de mani re discriminatoire des cat gories de d lais qui sont comparables et ce au motif que la diff rence de traitement d non c e ne r sulte pas dudit article 40 mais de la notion m me de d lai pr fix qui ne peut tre ni suspendu ni interrompu 297 Voy G Closset Marchal Consid rations sur l emploi des langues devant les juridictions civiles commerciales et du travail du premier degr Ann Dr Louvain 1989 p 186 298 Cass 6 d cembre 2001 Pas I 2030 138 Questions d actualit en proc dure ci
135. suffit qu il ait exist entre elles une con testation sous jacente exprim e dans les conclusions d pos es devant le premier juge Cass 10 octobre 2002 Pas I 1887 226 Voy les tr s nombreuses r f rences cit es par A Decro s op cit p 323 n 5 note 11 ainsi que les conclusions de l avocat g n ral Dubrulle pr c Cass 4 mai 2001 Pas 1 779 120 Questions d actualit en proc dure civile cependant de constater que la jurisprudence de la Cour de cassation ne para t pas fix e en ce sens 227 228 E Compte tenu des incertitudes qui demeurent autour de la notion de partie intim e comme condition de recevabilit de l appel incident le praticien veillera retenir l approche la plus restrictive de cette notion et dans le doute interjeter appel dans le mois de la signification du jugement entre pris sp cialement si cette signification intervient contretemps 22 5 Effets de l appel BEM Les effets de l appel sont bien connus La jurisprudence r cente de la Cour de cassation d montre qu il est parfois n cessaire de les rappeler a Effet relatif EUH En vertu des articles 1068 alin a 1 et 1138 2 du Code judiciaire la juri diction d appel n est saisie du recours que dans les limites de l acte d appel et celui ci ne profite en r gle qu la partie qui l a form 20 Partant sur le seul appel d une partie le juge d appel ne peut r former la d cision e
136. t s en droit judiciaire nullement qu il doit prononcer d office la sanction d une ventuelle commu nication tardive Seule cette fa on de proc der permet d assurer le respect de l article 748 1 du Code judiciaire qui r serve videmment l accord des parties pour admettre qu il n y a pas lieu d carter des conclusions tardives b L obligation d adresser les conclusions l autre partie simultan ment leur d p t au greffe 745 alin a 1 C jud Le premier alin a de l article 745 du Code judiciaire est sans la moindre inci dence sur la v rification du respect des d lais contraignants Lorsqu il pr cise que toutes conclusions sont adress es la partie adverse ou son avocat en m me temps qu elles sont d pos es au greffe cet article se contente de for muler une r gle non contraignante selon laquelle quel que soit le processus de mise en tat mis en uvre il faut envoyer la partie adverse ses conclu sions concomitamment leur d p t au greffe Cette r gle est justifi e par le respect du principe du contradictoire Pr existante la r forme de 1992 qui a introduit les d lais contraignants dans la mise en tat elle n a aucune inci dence sur le respect ou non de ces d lais C est tort que le juge estimerait qu il existe une pr somption d envoi des conclusions la partie adverse la date de leur d p t au greffe 2 Ainsi la cour d appel de Bruxelles ne
137. t d sormais classique l utilisation de la citation ne constitue pas par elle m me une faute et peut se justifier en fonction des circonstances de la cause c l rit effectivit 14 Bien qu ils soient ambigus sur ce point les travaux pr paratoires du projet de loi g n ralisant la requ te devant les juridictions du travail sem blent indiquer que le recours la citation m me sans utilit appr ciable ne pourrait pas tre sanctionn par la mise des frais de signification charge du demandeur 5 En toute hypoth se l utilisation de la citation pour les pro c dures en r f r devant le pr sident du tribunal du travail ou la cour du travail restera notre avis toujours justifi e compte tenu de l urgence c Demande form e titre subsidiaire EJ Par un arr t du 8 janvier 2004 la Cour de cassation a pr cis que le deman deur qui en application d une disposition pr voyant cette proc dure a r gu 13 Ceci est s agissant des mati res relevant de la comp tence du tribunal du travail implici tement confirm par l article 704 3 du Code judiciaire qui dispose que Dans les mati res num r es l article 578 l employeur peut tre cit ou convoqu par requ te contradictoire la mine l usine l atelier au magasin au bureau et en g n ral l endroit affect l exploitation de l entreprise l exercice de la profession par le travailleur ou l activit de l
138. t l ch ance au greffe elles ne peuvent tre cart es La justification incompr hensible de cette jurisprudence a d j t stigmatis e par la doctrine Malgr ces critiques la Cour de cassation a confirm sa position dans un arr t du 22 janvier 2004 0 en r affirmant imperturbablement qu il suit de la combinaison des articles 742 745 746 et 747 2 du Code judiciaire que seules les conclusions d pos es au greffe post rieurement au d lai fix par le juge sont cart es des d bats 1 117 J Englebert La mise en tat in Actualit s et d veloppements r cents en droit judiciaire CUP mars 2004 vol 70 Bruxelles Larcier pp 115 128 J F van Drooghenbroeck L v nement interruptif du d lai pour conclure le d p t ou la communication obs sous Cass 23 mars 2001 J T 2003 p 750 et Pour une r forme urgente de la mise en tat judiciaire obs sous Bruxelles 29 juin 2004 J T 2004 pp 784 et 785 M Regout La mise en tat des causes J L M B 2004 pp 510 et s 118 Cass 23 mars 2001 Pas l 462 Cass 20 d cembre 2001 Pas I 2175 119 Not J F van Drooghenbroeck Pour une r forme op cit p 784 n 2 et J Englebert La mise en tat op cit pp 121 125 120 J T 2005 p 417 et obs de J F van Drooghenbroeck p 418 121 Cette jurisprudence est malheureusement suivie par certaines juridictions du fond not Br
139. t la cause de celle ci L invocation de nouveaux moyens ou d arguments suppl mentaires ou encore la seule modification du fondement juridique de la demande origi naire sans modification de l objet de la demande 6 ne constitue pas en principe l introduction d une demande nouvelle 62 La Cour de cassation a confirm que l article 807 du Code judiciaire s appli que galement aux demandes introduites devant le juge des saisies et instrui tes dans les formes du r f r amp Sauf disposition l gale contraire la m me solution vaut pour l ensemble des proc dures en r f r et comme en r f r 59 L article 807 du Code judiciaire suit le demandeur originaire jusqu la fin de la proc dure m me s il rev t entre temps la qualit de partie appelante ou intim e concl av g n Thijs avant Cass 29 novembre 2002 Pas I 2303 ou encore de partie cit e sur opposition S Mos selmans La modification de la demande dans le cadre de l article 807 du Code judiciaire op cit p 181 60 Il ressort d sormais de la jurisprudence la plus r cente de la Cour de cassation et en par ticulier d un arr t du 14 avril 2005 J L M B 2005 p 861 obs G de Leval et J T 2005 p 661 obs J van Compernolle que la cause de la demande est constitu e des faits ou actes que le demandeur invoque l appui de sa demande 61 La question est plus d licate lorsque la modification de l argumentat
140. t pas la loi qui vise un cas particulier Pas 2001 I 2178 88 Questions d actualit en proc dure civile sions ne doivent pas tre envoy es la partie adverse cinq jours avant l expi ration du d lai pour tre r put es accomplies sic dans le d lai fix par le pr sident gt Il est vrai que la question ne se posait pas vraiment puis que pour la Cour de cassation c est le d p t au greffe qui est d terminant pour appr cier si le d lai a t respect et non la communication l autre partie d Analyse d une ordonnance 747 La r daction des ordonnances rendues sur 747 2 est primordiale Elle peut selon les cas viter bien des discussions ou au contraire tre source d innombrables probl mes Tout d abord les ordonnances devraient tre rendues dans les d lais fix s par le Code judiciaire 6 En pratique les d lais s parant le d p t des requ tes et le prononc des ordonnances sont excessivement longs souvent plusieurs mois Ensuite il convient que le juge de la mise en tat fixe des dates pr cises pour les ch ances Enfin il suffit qu il pr voie un nombre suffisant de conclusions en respectant l ordre pr vu par le Code judiciaire et la demande des parties titre d exemple analysons le dispositif suivant d une r cente ordon nance rendue sur 747 2 37 fixons au 1 d cembre 2005 la limite du d lai pour conclure de la
141. tant un examen plus rapide et plus ais pour le juge charg de trancher le litige les troisi mes conclusions devront tre des conclusions de synth se Pour le demandeur les deuxi mes con clusions devront annuler et remplacer les pr c dentes de mani re reprendre l ensemble de son argumentation Le cas ch ant le juge ne devra alors r pondre qu aux arguments qui figurent dans les conclusions de synth se ou dans le deuxi me et dernier jeu de conclusions du demandeur 160 N anmoins dans l tat actuel du droit judiciaire aucune disposition ne r glemente les conclusions de synth se dont la notion m me est ignor e par le Code judiciaire et n est issue que de la pratique l61 Il est manifeste qu outre les avantages que pr sentent de telles conclusions en termes de coh rence dans l expos des l ments d un dossier et de facilit de manipulation les magistrats recherchent avec de telles conclusions la s curit juridique En effet le souhait des juges qui insistent pour que le plaideur confirme bien que ses conclusions de synth se annulent et rempla cent les pr c dentes est videmment de voir limit e au contenu des seules conclusions de synth se leur obligation de r pondre aux moyens des parties 159 Voy not F Mourlon Beernaert Les conclusions de synth se un effort louable des plaideurs note sous Comm Bruxelles 29 janvier 1998 J T 1998 pp 533 et 534 160 F Erdman et G
142. te en fixation de d lais contraignants sur la base de l article 747 2 du Code judiciaire L ordonnance alloue au d fendeur un d lai de quatre mois pour le d p t des conclusions tout en constatant que le d fendeur n avait pas encore pris de conclusions En r alit les conclu sions principales du d fendeur n ayant pas t d pos es le juge fixant le calendrier ne pouvait videmment pas savoir que ces conclusions avaient d j t prises et communiqu es depuis plusieurs ann es au demandeur Ce n est toutefois qu apr s l ch ance du d lai fix par l ordonnance que le d fendeur a d pos au greffe ses conclusions principales dat es du 4 f vrier 1993 et des conclusions additionnelles 122 J F van Drooghenbroeck D p t ou communication Ou de la complication d une ques tion simple obs sous Cass 22 janvier 2004 J T 2005 p 418 123 Ibidem citant av g n G Dubrulle concl pr c d Cass 20 d cembre 2001 Pas l sp c p 2176 82 Questions d actualit en proc dure civile La Cour de cassation estime dans ces conditions qu elle n a pas sanctionner le juge du fond qui n a pas cart les premi res conclusions du d fendeur apr s avoir constat que le demandeur avait par ses conclusions d pos es en 1996 eu l occasion de r pondre aux moyens qui y taient d ve lopp s Elle d cide que eussent elles t tardivement d pos es au greffe
143. tie d faillante l autre ne requiert pas jugement par d faut Dans ce cas si ult rieurement en cas de d faut persistant la partie pr sente souhaite pouvoir obtenir un juge ment par d faut elle doit solliciter une fixation de la cause en informant l autre partie de ses intentions par pli judiciaire Il en va de m me si l audience d introduction la cause a t remise de fa on non contradictoire date fixe Au contraire si la partie pr sente la barre souhaite prendre lavan tage que la loi lui octroie et requiert donc qu il lui soit accord un jugement par d faut la proc dure se poursuivra ensuite par d faut jusqu la pronon ciation du jugement d finitif Il convient donc de ne pas confondre le fait pour la partie pr sente de prendre d faut et le fait pour le juge de prononcer effectivement le juge ment par d faut Le contenu de l article 805 du Code judiciaire qui pr cise express ment que la prononciation du jugement par d faut ne peut avoir lieu avant la fin de l audience o le d faut a t constat conforte la solution retenue par l arr t du 25 f vrier 2005 Ceci confirme bien qu une chose est le fait pour la partie pr sente de prendre ses avantages en faisant constater le d faut de son adversaire et en requ rant en cons quence qu une d cision par d faut lui soit allou e et qu une autre chose est le prononc du jugement par d faut L article 805 du Code jud
144. tion et n avait plus t reprise dans les conclusions le tribunal d cide pour la prononcer que vu la nature des condamnations prononc es par le pr sent jugement elle s impose n anmoins 2 Il nous a sembl int ressant de nous demander si l ex cution provi soire prononc e dans de telles circonstances pourrait tre remise en ques tion devant le juge d appel Apr s avoir rappel les principes infra a nous examinerons si l on peut consid rer que le tribunal a statu ultra petita infra b ou en violation des droits de la d fense de la partie appelante infra c a Principes L article 1402 du Code judiciaire interdit au juge d appel de surseoir l ex cution provisoire accord e par le premier juge Il est toutefois admis par une doctrine unanime que l interdiction contenue l article 1402 du Code judi ciaire de priver l intim du b n fice de l ex cution provisoire ne vaut que pour autant que celle ci ait t r guli rement accord e 2 En revanche il revient au juge d appel de prohiber d s l audience d introduction l ex cution provisoire lorsque l intim fait observer juste titre qu elle a t autoris e en violation d un principe g n ral du droit de la proc dure comme par exemple le principe dispositif ou celui commandant le respect des droits de la d fense 2 242 ibidem p 10 Attendu que le demandeur a demand l ex cution provisoire du jugement d
145. tion des articles 807 et 809 du Code judiciaire voy dans ce sens Li ge 8 novembre 1999 J L M B 2001 p 485 et notam ment quant au point de savoir si au premier degr de juridiction une demande en intervention conservatoire peut tre transform e en intervention agressive par voie de conclusions entre par ties la cause voy pour une r ponse n gative Civ Mons 25 juin 1999 RRD p 417 83 Cass 22 janvier 2004 R G n C 02 0506 N www cass be Voy pour une application r cente Bruxelles 12 avril 2002 J T 2002 p 668 RP S 2003 p 276 note et Bruxelles 27 juin 2003 J L M B 2004 p 872 RD C 2004 p 994 qui rappelle juste titre que il ne r sulte d aucune disposition qu une demande reconventionnelle ne peut tre form e en degr d appel qu la double condition qu elle ait t introduite par le d fendeur devant le premier juge et 66 Questions d actualit en proc dure civile Il faut galement y ajouter l hypoth se de la demande de dommages et int r ts pour appel t m raire et vexatoire laquelle constitue une forme particuli re de demande reconventionnelle de l intim contre l appelant et non un appel incident 84 C Demande en intervention 1 Notion Demande incidente entre parties d j la cause BA La demande en intervention est d finie par l article 15 alin a 1 du Code judiciaire comme celle par laquelle un tiers devient partie au proc s Elle
146. u la r si dence l tranger afin d viter toute incertitude 2 C Computation du d lai de comparution Date de la notification Lorsque l action est introduite par la voie d une requ te contradictoire le d lai de comparution pr vu peine de nullit par les articles 707 et s du Code judiciaire doit tre calcul compter de la notification Selon la juris prudence bien tablie de la Cour de cassation cette notification intervient la date o le pli judiciaire est remis aux services de la poste th orie dite de l envoi et non le jour o ce pli est re u par son destinataire th orie dite de la r ception Cette jurisprudence a toutefois t r cemment remise en cause par la Cour d arbitrage 1 et ensuite par le l gislateur 2 1 La jurisprudence de la Cour d arbitrage et ses suites a L arr t du 17 d cembre 2003 Par son arr t n 170 2003 du 17 d cembre 2003 la Cour d arbitrage a con damn la th orie de l envoi estimant que celle ci est contraire aux articles 10 41 Cass 9 janvier 1997 Pas l 54 42 On ne peut en effet exclure que dans un souci de loyaut le demandeur proc de la signification l tranger compte tenu par exemple du caract re ancien ou d pass de l lection de domicile en Belgique mais quand peut on consid rer avec certitude que tel est le cas et que le d fendeur lui oppose ensuite l irr gularit de la signification en indiquant que l lectio
147. u elle implique que selon G de Leval des conclusions de synth se ou conclusions r capitula tives pourraient avoir pour cons quence de faire dispara tre les effets des conclusions ant rieurement prises m me en ce que leur d p t valait signifi cation Cette cons quence pourrait produire des r sultats catastrophiques Notamment en cas de d p ts successifs de conclusions d anatocisme suivis du d p t de conclusions de synth se l inverse selon un arr t de la cour d appel de Li ge du 20 d cembre 2000 174 les conclusions intitul es conclusions annulant et rempla ant les pr c dentes annulent les conclusions ant rieurement d pos es mais les rem placent aussi en sorte que les demandes qu elles contiennent dans la mesure o leur principe avait d j t expos dans les conclusions annul es ne font que reprendre des demandes formul es en leur principe en temps utile en les modifiant ventuellement en fonction des d veloppements survenus depuis lors On en d duit cette fois ci mais l arr t n tant publi qu en sommaire il convient d tre prudent que les conclusions de synth se n tant que le pro longement des conclusions ant rieures m me si elles annulent celles ci il n en reste pas moins que les demandes formul es en leur principe en temps utile subsistent en tous cas dans leurs effets Cette pr cision en temps utile permet de penser que sel
148. ue par un appel inci dent 7 Mais quand peut on consid rer qu une partie est intim e par un appel principal ou incident infra n 96 En outre faut il que cette partie soit r guli rement ou valablement intim e c est dire que l appel dirig contre elle soit recevable parce qu il a exist entre elle et la partie qui l intime un lien d instance au premier degr de juridiction infra n 97 On enseigne pour la distinguer de la partie simplement appel e en d cla ration d arr t commun que la partie intim e est celle l gard de ou contre laquelle la partie appelante au principal ou sur incident a intro duit une demande 8 Ces termes sont obscurs Quand peut on en effet con sid rer que l appelant introduit une demande en degr d appel Par son seul appel l appelant ne dirige en r alit pas une demande contre l intim mais postule la r formation du jugement entrepris Faut il alors consid rer que sa demande est tout simplement celle qui tend la r formation de la d cision attaqu e La partie intim e serait alors celle l gard ou vis vis de laquelle l appelant sollicite que le jugement dont appel soit r form et dont par voie de cons quence les droits seront r duits ou les obligations seront aggrav es Par son arr t du 19 septembre 2003 220 dans ce qui ressemble fort 216 Lorsqu une partie se voit notifier ou signifier un acte d ap
149. uire soit d une mani re qui exc de manifestement les limites de l exercice normal de ce droit par une personne prudente et dili gente EEJ S il revient aux juges d appel d appr cier souverainement en fait l existence d un exercice manifestement d raisonnable du droit d appel la Cour de cas sation v rifie cependant si des constatations qu ils ont op r es ils ont l gale ment pu d duire l existence ou l inexistence d un tel abus La jurisprudence r cente permet de constater que la Cour a refus de censurer des juges d appel qui s taient montr s particuli rement s v res dans l appr ciation de la faute Ainsi dans un arr t du 3 mars 2005 7 la Cour a rejet le moyen qui critiquait la d cision des juges du fond qui avaient condamn l appelant au paiement d une indemnit du chef d appel t m raire et vexatoire au motif qu il tait abusif d attendre l issue de l expertise relativement longue et co teuse et le d p t des conclusions de la partie demanderesse originaire pour interjeter appel alors qu il n appara t en degr d appel aucun moyen nou veau par rapport ceux invoqu s devant le premier juge Dans l arr t pr cit du 12 mai 2005 les juges d appel avaient quant eux stigmatis sans tre censur s par la Cour l appelante qui avait introduit un appel principal l encontre d un jugement particuli rement bien motiv qui ne laissait aucun doute sur les principes de droit
150. ur le premier juge de faire droit une demande d ex cution provisoire non motiv e formul e dans les premi res conclusions et non plus dans les conclusions additionnelles d pos es 10 ans plus tard 260 La m me solution a t admise dans le cas o le demandeur avait sollicit le b n fice de l ex cution provisoire en termes de citation mais n avait pas reproduit cette demande en termes de conclusions 261 Dans de telles situations proc durales distinctes de celles ayant con duit l arr t de la Cour de cassation du 1 avril 2004 il y a lieu de consid rer qu il n y a pas eu de r el d bat contradictoire possible sur la question de l ex cution provisoire en sorte que le premier juge qui y fait droit sans veiller tout le moins provoquer ce d bat en recueillant les observations des parties sur ce point l audience ou en ordonnant la r ouverture des d bats viole les droits de la d fense Ainsi en pr sence d une demande mentionn e pro forma non tay e par la moindre consid ration ce que le juge rel ve d ailleurs express ment dans le jugement pr cit du 11 mars 2005 et qui n a pas t reproduite dans les crits de proc dure ult rieurs la partie d fenderesse n a pas eu r elle ment l occasion de contredire une demande qui paraissait avoir t abandon n e 258 Bruxelles 10 mars 2000 J L M B 2000 p 1166 259 Li ge 5 f vrier 2004 J T 2004 p 643 260 Civ
151. uridiction 22 M me si la majorit de la doctrine 26 semble actuellement r pondre par la n gative force est 221 Les circonstances de fait ayant donn lieu cet arr t ont t analys es en d tail par J Englebert Les pi ges op cit p 56 n 73 On peut qualifier le motif rapport d obiter dictum dans la mesure o la solution pr c demment retenue par la Cour et invoqu e par la seconde branche du moyen absence de demande de l appelant contre l intim aurait suffi emporter la cassation 222 G de Leval L assouplissement op cit p 1574 223 Voy les interpr tations divergentes de cette condition par G de Leval L assou plissement op cit p 1575 A Decro s op cit p 323 n 4 et G Closset Marchal L appel op cit p 292 n 18 224 Cette jurisprudence rejoindrait alors celle relative l int r t interjeter appel incident lequel peut r sulter du risque que la r formation du jugement entrepris par l appel principal ferait courir celui qui interjette cet appel Cass 15 septembre 1997 Pas I 862 Voy cet gard l exemple donn par G de Leval L assouplissement op cit p 1575 225 On rappelle que dans un arr t du 10 octobre 2002 la Cour de cassation a galement assoupli la d finition de lien d instance Elle n exige pas que les parties aient form des demandes l une contre l autre en premi re instance Il
152. us de trois mois apr s la notification de l arr t entrepris 193 C 03 0558 F www cass be 194 Comp avec l article 1491 du Code judiciaire qui pr voit que le jugement sur le fond de la demande constitue le cas ch ant concurrence des condamnations prononc es le titre ex cutoire qui par sa seule signification op re la transformation de la saisie conservatoire en saisie ex cution 112 Questions d actualit en proc dure civile 2 Computation BEM En ce qui concerne le calcul du d lai de recours sp cialement lorsque celui ci prend cours compter de la notification de la d cision attaqu e on se per met de renvoyer aux d veloppements d j consacr s cette question pro pos de l introduction de l instance 3 Litige indivisible EZH Faut il rappeler avec la Cour de cassation que lorsque le litige est indivisible au sens de Particle 31 du Code judiciaire l auteur du recours opposant appelant demandeur en cassation ou sur requ te civile 6 ne doit pas n gli ger de mettre la cause dans le d lai de recours les parties la d cision attaqu e dont l int r t n est pas oppos au sien et contre lesquelles n est pas d j dirig son recours 7 Il est vrai qu il n est pas toujours ais de d terminer quand un litige est indivisible et que l interpr tation que la Cour de cassation r serve cette notion est parfois surprenante 8 La prudence commande que
153. usieurs ann es soient cart es au seul motif qu elles n aient pas t d pos es au greffe La Cour de cassation se contraint d s lors elle m me cette pirouette sa propre r gle n est pas applicable si malgr le d p t tardif des conclusions pr c demment communiqu es l autre partie a r pondu ces conclusions avant l expiration du d lai fix pour leur d p t Cette exception est l vi dence cousue sur mesure pour le cas d esp ce Mais appliqu e la lettre elle revient conseiller aux plaideurs de ne surtout pas r pondre aux conclu sions qui leur seraient communiqu es dans le d lai fix mais qui seraient d pos es ne f t ce qu un seul jour hors d lai Puisque dans ce cas n ayant 83 Actualit s en droit judiciaire pas r pondu ces conclusions avant l expiration du d lai fix 24 les con clusions devront tre cart es Absurde n est il pas Rien de tout cela n aurait t n cessaire si la Cour de cassation plut t que de chercher prot ger les plaideurs n gligents et faire du cas par cas avait depuis le d but fait une juste application de l article 747 2 du Code judiciaire en ordonnant l cartement des d bats des seules conclusions com muniqu es hors d lai 3 L article 745 alin a 2 du Code judiciaire Une fois encore il est n cessaire de revenir sur cette disposition qui tout comme l article 747 2 du Code judiciaire su
154. usions ant rieures ne pourrait pas justifier que le juge s estime valablement saisi de cette demande ni en cons quence qu il accorde l ex cution provisoire Tel tait le cas dans l affaire ayant donn lieu au jugement pr cit du tribunal de premi re instance de Bruxelles du 11 mars 2005 en sorte que le tribunal nous para t avoir accord l ex cution provisoire en m connaissance du principe dispositif 250 Bruxelles 3 mai 1990 J L M B 1991 p 77 Gand 24 juin 2004 R D J P 2004 p 126 251 G de Leval obs sous Li ge 28 juin 1984 J L 1984 p 546 et Trait des saisies p 554 note 2429 K Broeckx op cit R G D C 1994 p 144 n 6 252 notre sens il est indiff rent cet gard que la demande d ex cution provisoire ait le cas ch ant t formul e dans un proc s verbal de comparution volontaire plut t que dans une citation ou une requ te d s lors que lorsque ce mode d introduction de l instance est utilis il doit galement contenir l expos de l objet de la demande et que c est cet expos qui fixe comme dans toute proc dure les limites de la saisine du juge A Fettweis op cit p 154 n 174 P Rouard Trait l mentaire de droit judiciaire priv Premi re partie Tome Il Bruxel les Bruylant 1975 p 463 n 583 253 Cass 14 juin 1995 Pas l 630 254 Voir supra n 51 et s Actualit s en droit judiciaire c Le premier juge a viol l
155. ut on par ailleurs admettre que cette m me partie prise en quelque sorte de remords d cide de conclure additionnelle ment l ch ance de cet ultime d lai pour compl ter ses conclu sions ant rieures alors que la partie d fenderesse n aurait pas encore elle m me conclu en r ponse Par contre si la partie d fenderesse utilise cet ultime d lai pour conclure en ne communiquant ses con clusions que le dernier jour du d lai la partie demanderesse ne sera plus mat riellement m me d y r pondre On laura compris ce dernier d lai commun deux parties ayant des int r ts oppos s n a aucun sens Il constitue la n gation m me du principe du contradictoire Cette fa on de proc der assez r pandue m riterait d tre d finitivement abandonn e 4 Quid des pi ces a Application la communication des pi ces de la jurisprudence de la Cour de cassation propos de la communication des conclusions BAM Seules les conclusions d pos es au greffe dans le d lai imparti ne sont pas cart es d office des d bats Telle est on vient de le voir la position de la Cour de cassation Il faudrait logiquement en d duire que la formalit qu il 91 Actualit s en droit judiciaire convient de prendre en consid ration pour s assurer si une partie a ou non respect les d lais contraignants fix s par le juge est contrairement au texte de l article 747 2 du Code judiciaire le d p t
156. uxelles 29 juin 2004 J T 2004 p 783 81 Actualit s en droit judiciaire Mais la Cour temp re selon J F van Drooghenbroeck sa jurispru dence en pr cisant imm diatement que les conclusions d pos es tardivement chappent l cartement si leur destinataire qui elles ont t r guli rement communiqu es y a r pondu 122 juste titre J F van Drooghenbroeck ajoute on peut se demander si au lieu de gommer bon escient les rugosit s d une solution contraire la loi il ne serait pas pr f rable d appliquer purement et simplement le texte clair de celle ci des conclusions non d pos es au greffe mais communiqu es dans les d lais ne peuvent tre cart es des d bats 123 En r alit la Cour emp tr e dans sa propre jurisprudence est contrainte d improviser en fonction des circonstances En l esp ce la mise en tat s tait d roul e de fa on quelque peu par ticuli re puisque le d fendeur avait communiqu en dehors de tout proces sus de mise en tat contraignante mais non d pos au greffe ce qu ignorait le demandeur ses conclusions en f vrier 1993 Le demandeur avait pour sa part d pos et vraisemblablement communiqu mais l arr t est muet sur ce point ses conclusions en r ponse en ao t 1996 Depuis le d fendeur restait en d faut de conclure en r plique En cons quence en mars 1997 le deman deur a d pos une requ
157. v rifier si le jugement est appelable 20 b Jugement d accord En vertu de l article 1043 du Code judiciaire le jugement qui acte l accord des parties sur la solution du litige n est pas susceptible de recours Pour suivant son uvre de d finition des contours de la notion de jugement d accord 204 la Cour de cassation a pr cis que l accord des parties sur le r sultat d une mesure d instruction ordonn e par le juge en l esp ce les conclusions de l expert n implique pas en r gle un accord conclu sur la solution du litige moins que le juge ne constate qu il s agit du seul point en litige entre ces parties 2 c D cision sur la comp tence En vertu de l article 1050 alin a 2 du Code judiciaire l appel imm diat n est pas autoris contre une d cision rendue sur la comp tence 202 Cass 19 f vrier 2004 C www cass be 203 Cass 8 janvier 2004 C www cass be 204 Voy d j Cass 20 septembre 2001 Pas 1 1430 l accord des parties conclu avant la d ci sion au fond et d signant un expert qui sera charg de la mission que le juge d terminera ne constitue pas un accord conclu sur la solution du litige dont le juge est r guli rement saisi 205 Cass 4 octobre 2004 04 0094 N www cass be 115 Actualit s en droit judiciaire Depuis l arr t de la Cour de cassation du 13 f vrier 2003 il est tabli que cette disposition vise tant la d cision par laquelle l
158. vile autre que celle de la langue de la proc dure doit tre jointe peine de nul lit une traduction dans la langue de cette r gion 2 D rogation Il peut toutefois tre d rog l exigence de traduction si la partie laquelle la notification doit tre faite a choisi ou accept pour la proc dure la langue dans laquelle lacte le jugement ou l arr t est r dig art 38 alin a 8 L 15 juin 1935 La Cour de cassation a d cid juste titre qu en mati re de r glement collectif de dettes cette acceptation ne pouvait se d duire tacitement mais certainement de la d claration de cr ance faite par le cr ancier dans la lan gue de la proc dure Si elle peut se justifier pour des raisons pragmati ques li es la proc dure de surendettement la solution contraire para t en effet proc der d une interpr tation trop souple de la notion d accepta tion Le simple fait de ne pas demander de pouvoir faire usage de la facult pr vue l article 36 de la loi de 1935 de plaider dans une autre langue que celle de la proc dure ne peut tre consid r comme emportant acceptation de cette langue 1 Il faut encore signaler que galement dans une proc dure de r glement collectif de dettes la cour d appel d Anvers a r cemment admis que l acceptation de la langue de la proc dure puisse intervenir a pos 299 Cass 10 avril 2003 C 02 0120 F www cass be Mons 18 octobre 2004 J L M B 20

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