Lisibilité de l`écrit didactique
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1. 1 3 Les escargots et les limaces Ce ne sont pas non plus des vert br s Leur ventre pr sente des plis muscl s qui se contrac tent tour de r le Ils s cr tent un mucus gluant qui facilite le glissement 2 Consid rons ensuite les animaux qui sautent etc 7 Jean Louis Dumortier 16 On me fera remarquer et je n en disconviendrai pas qu un crit didactique comme celui l n est pas un document de travail On ajoutera peut tre qu il est incompatible avec la m thode d apprentissage pr co nis e en biologie et cela je le contesterai Je ne vois pour ma part nulle incompatibilit entre un crit de ce genre et une d marche didactique qui fait la part belle aux activit s de l l ve qui les invite observer comparer mettre des hypoth ses les v rifier qui les confronte des probl mes qu ils doivent analyser et tenter de r soudre Je ne vois nulle incompatibilit parce que bien s r je n envisage pas une minute que le professeur puisse se borner ex poser et illustrer un texte comme celui l Mais vient un moment o l on doit consigner les r sultats des activit s du moins ceux qui permettent de progresser dans la connaissance du domaine les consigner et les articuler peut tre certaines savoirs qu il faut bien se r soudre transmettre on n a pas le temps de tout faire d couvrir C est ce moment l qu un texte comme celui qui figure ci dessus devient i2. en bleu les phalanges les doigts Comment l homme tente t il d imiter les digitigrades pour tre rapide la course Cite un animal onguligrade particuli rement rapide la course L homme poss de nnensersersnneeennenn doigts au pied alors que la patte compl tement redress e de la vache en poss de nnnn et celle du cheval Le chien est un animal digitigrade plantigrade onguligrade souligne la bonne r ponse E Quelques records de vitesse d animaux terrestres Document faisant tat de ces records E Que peut on remarquer en fait d organisation et d indicateurs d organisation sur ces deux pages qui selon toute vraisemblance devraient fournir mati re une le on d une heure Tout d abord qu aucun surtitre aucun bandeau n indique son rapport avec quelque ensemble plus vaste Ensuite que l introduction qui a trait la relation entre la locomotion terrestre et la satisfaction des be soins fondamentaux laisse l tat d implicite les param tres milieu et conditions de vie En troisi me lieu que les indicateurs utilis s intertitres indices alphab tiques A B C D E mettent sur le m me plan des choses tout fait h t rog nes et n aident gu re l l ve faire lui m me la distinction entre ce qu il doit prioritairement retenir et ce qu il peut ventuellement n gliger En quatri me lieu que les informations figur
3. lire au niveau microstructurel ici identifi celui de la phrase et du paragraphe tant entendu que les unes et les autres doivent s enchainer pour former un texte pourvu de coh sion a La densit de l information La tendance de plus en plus sensible accorder une place importante la composante non verbale de l crit didactique a pour cons quence une r duction proportionnelle de la place r serv e au texte II s ensuit que la densit de l information dans ce dernier est souvent plus forte que de raison l auteur li mine les redondances et il choisit souvent des ressources syntaxiques permettant d asserter plusieurs choses dans les limites d une m me phrase typographique la suite de mots comprise entre deux points Comparons par exemple le texte A et sa r criture B visant diminuer la densit de l information TEXTE A original TRAJET DES ALIMENTS ET RESULTAT DE LA DIGESTION Les aliments consomm s sont modifi s le long du tube digestif Souvent fragment s l entr e ils de viennent liquides dans l estomac puis dans l intestin gr le Leur digestion sous l effet des sucs digestifs se termine alors Transform s de cette mani re et souvent rendus solubles ils peuvent passer dans le sang travers la paroi de l intestin gr le pour tre distribu s aux or ganes qui les utilisent Dans le gros intestin les produits non dig r s consti tuent les excr ments qui s
4. de jeu les l ves aux relations entre des ph nom nes que la n cessaire lin arit de l approche p dago gique et de l crit didactique est de nature lui masquer Si l l ve travaille sur le r gime alimentaire des animaux puis sur la locomotion terrestre par exemple si sur l un et l autre de ces sujets il s adonne une fois par semaine et parmi la foule des activit s propres aux diff rentes disciplines scolaires des pratiques de recherche comme celles dont il a t question plus haut il est craindre je pense que les savoirs relatifs au r gime alimentaire des animaux et ceux ayant trait a la locomotion terrestre demeurent cloisonn s dans son esprit Le risque me parait d autant plus grand que ces savoirs figureront l tat implicite pour une bonne partie d entre eux sur des documents de travail class s vaille que vaille dans les fourre tout qui servent aujourd hui de cahiers la plupart des coll giens Les connaissances interconnect es dans la t te du professeur de biologie par la force de la sp ciali sation demeurent parses dans celle de l apprenant moins que l enseignant en question ne veille r gu 4 au 5 BER r m Je ne suis pas un sp cialiste de la didactique de chaque discipline mes connaissances relatives aux diff rents cours sont trop rudimentaires pour que je me hasarde g n raliser et peut tre m avance je d j ainsi plus que de raison FE
5. l interpr tation d une anaphore est conditionn e par la pr sence dans le texte de mots auxquels ren voient l anaphorique selon la seconde l interpr tation d pend de ce qui est saillant dans l esprit du coenonciateur du lecteur de l auditeur au moment o il traite le s mot s qu il consid rera comme des anaphoriques 7 Jean Louis Dumortier 12 d anaphore o d une part il n y a pas d alt ration sensible du sens transport o d autre part ce sens subit une telle alt ration Sans chercher tre exhaustif je dirai que l anaphore fid le d un groupe du nom peut tre r alis e par la r p tition du m me nom d termin par un article d fini un adjectif d monstratif ou des adjectifs comme tel pareil semblable qui indiquent la similitude mais qu elle peut l tre aussi bien au moyen d un parasynonyme ou d un pronom Ainsi D abord les aliments sont ing r s c est dire introduits l int rieur de l tre vivant On a vu qu ils sont alors souvent fragment s Ensuite la nourriture passe dans l estomac puis dans l intestin gr le Dans ces deux organes sous l action des sucs digestifs elle devient en partie liquide la digestion est alors termin e L anaphore fid le d un groupe du verbe peut tre r alis e au moyen d un nom appartenant ou pas la m me famille de mots que le verbe
6. le ons par certains crits didactiques le plus souvent non d sign s mais correspondant des chapitres ou des sec tions de chapitres envisageables durant soit une seule heure de cours soit une s rie d heures cons cutives Ces ensembles l retiennent tout particuli rement l attention de l l ve qui tendance les cloisonner Or il est exceptionnel qu une le on soit ind pendante et sa lisibilit est en partie d termin e par les possibi lit s de l apprenant de la rapporter ce qui pr c de et ce qui suit de voir quel rapport elle entretient avec les paquets d informations qui l incluent La lisibilit de la le on d pend galement de l organisation en paquets des informations qu elle m me inclut Pour rendre perceptibles les rapports de la le on avec les ensembles sup rieurs ainsi que son organisation propre les auteurs de manuels usent de divers indicateurs tels les titres surtitres intertitres indices nu m riques ou alphab tiques codes de couleurs logos etc Il arrive que les professeurs qui r digent un syl labus s inspirent des proc d s utilis s par les auteurs de manuels Mais ces professeurs sont rares Quant ceux qui distribuent des photocopies au jour le jour ils ne pensent pas toujours employer les indicateurs les plus susceptibles de sensibiliser les l ves soit aux relations entre l unit le on et les unit s sup rieures soit aux relat
7. permet de satisfaire le besoin en ques tion Le castor le cam l on la gazelle le h risson l homme Les conditions de vie correspondant un milieu de vie donn peuvent se modifier et cela oblige les tres vivants s adapter ACTIVITE 9 Prends connaissance de l article de journal ci dessous en te demandant quel rapport il peut avoir avec la phrase ci dessus LES CIGOGNES SONT DE RETOUR Depuis 1983 moins de cinq couples de cigognes sont revenus nicher sur les toits alsaciens En d cembre les grands oiseaux quittent leurs quartiers d hiver africains pour un voyage de 10 000 kilom tres travers l Europe o ils arrivent d s la mi f vrier Certaines de ces cigognes se dirigent vers de petits villages de la r gion de Stapelholm en Allemagne du Nord L elles trouvent de riches marais et des terres labourables capables d offrir les ressources alimentaires qui leur sont n cessaires Mais de tels lieux deviennent de plus en plus rares en Europe mettant en danger la survie du porteur de tr sors R ponds oralement aux questions 1 Les conditions de vie des milieux africains qu habitent les cigognes se modifient elles Qu est ce quite le fait dire 2 Que font les cigognes pour s adapter 3 D apr s l article quel besoin fondamental cherchent elles satisfaire en migrant 4 L auteur de l article dit que la raret grandissante des lieux comme la r gion de Stapelhorn met en d
8. quatre phrases s par es par un double interligne mises sur le m me plan par un tiret cache plut t qu elle ne manifeste 7 Jean Louis Dumortier 10 qu il est question de deux modes de locomotion le saut la reptation et que diverses esp ces animales ont des caract ristiques morphologiques diff rentes quoique adapt es a la reptation En septi me lieu qu une conclusion partielle semblable celle de la premi re page devrait figurer apr s les informations donn es sous l intertitre B la seconde page En huiti me lieu que le r sum de cette seconde page portant de mani re exclusive sur les modes de d placement est peu pertinent tant donn l objectif de faire d couvrir que les caract ristiques morpho logiques des animaux conviennent aux modes de d placement requis pour satisfaire leurs besoins fonda mentaux En neuvi me lieu que les exercices cens s favoriser l appropriation de toute la mati re portent exclusi vement sur les informations relatives l intertitre et qu condition d tre bien distingu s comme exer cices ils pourraient tre opportun ment d plac s sous A En dernier lieu que les informations figurant sous E n ont pas fournies telles quelles avoir de rapport avec le sujet de la le on 3 3 La microstructure Je m en tiendrai quelques caract ristiques linguistiques qui rendent l crit didactique plut t facile ou plu t t difficile
9. Beispiele aus dem Biologieunterricht in der ersten Klasse der Sekundarstufe I Schl sselw rter didaktischer Text Lesbarkeit Leseverst ndnis Biologieunterricht 7 Jean Louis Dumortier 19
10. C est s interesser des probl mes qui concernent les milieux de vie et les tres vivants qui s y trouvent Etres vivants milieu de vie probl mes que d signe t on par l au cours de biologie 1 LES ETRES VIVANTS ACTIVITE 1 Barre ceux des mots suivants qui ne d signent pas un tre vivant On te demandera de dire oralement pourquoi tu as ou n as pas barr tel ou tel mot avion papillon homme crayon arbre ordinateur abeille fleur ballon poisson moule tulipe fu m e pomme de terre cigarette ver de terre Tous les tres vivants sont capables de faire des choses que ne peuvent pas faire les tres inanim s On en envisagera trois 1 ils sont capables de se maintenir en vie c est la capacit d autoconstruction 2 ils sont capables de r agir aux agressions du milieu o ils vivent c est la capacit d autod fense 3 ils sont capables de propager la vie c est la capacit d autoreproduction ACTIVITE 2 1 Dis ce que fait un homme pour se maintenir en vie 2 Dis ce que fait un chat pour se maintenir en vie 3 Dis ce que fait une plante pour se maintenir en vie 4 Dis ce que fait un caillou pour se maintenir en vie ACTIVITE 3 1 Cite oralement une agression que l homme peut subir dans son milieu de vie mais pas de la part d un tre humain et dis comment il y r agit 2 Cite oralement une agression qu un animal de ton choix peut subir dans son milieu
11. Dans le premier cas l anaphorique pose moins de probl mes de com pr hension aux jeunes lecteurs que dans le second Que l on compare ainsi Beaucoup de phytophages ont des besoins alimentaires pr cis et choisissent l aliment qui convient le mieux leur organisme Ce choix peut voluer selon les saisons et de nombreux vert br s effectuent la fin de leur approche un bond de capture Le saut met en jeu comme la marche ou la course des muscles des os et des articulations L anaphore infid le d un mot quel qu il soit se r alise au moyen d anaphoriques qui en modifient la d ter mination Cela peut se faire notamment en ajoutant des caract ristiques aux objets dont il est question en alt rant la quantit d objets auxquels il est fait r f rence ou en affectant ces objets une classe sup rieure Par exemple Depuis 1983 moins de cinq couples de cigognes sont revenus nicher sur les toits alsaciens En d cembre les grands oiseaux quittent leurs quartiers d hiver africains pour un voyage de 10 000 kilo m tres travers l Europe o ils arrivent d s la mi f vrier Certaines de ces cigognes se dirigent vers de petits villages de la r gion de Stapelholm en Allemagne du Nord La elles trouvent de riches marais et des terres labourables capables d offrir les ressources alimentaires qui leur sont n cessaires Mais de tels lieux deviennent de plus en plus rares en Europe me
12. Jean Louis Dumortier 4 lierement rendre vidents leurs rapports moins qu il ne fasse en sorte que l l ve s approprie un cadre et des cat gories de pens e lui permettant d effectuer les connexions n cessaires de mani re autonome Pour qu il se les approprie sans attendre on pourrait songer commencer le cours par une r flexion sur la table des mati res ou et par une le on consacr e au r seau conceptuel de la discipline Il est toutefois es sentiel que cette le on ne se situe pas un niveau d abstraction hors de port e de l entendement des jeunes l ves Pour cela au lieu de multiplier les tiquettes conceptuelles les termes techniques et les d finitions on s en tiendra quelques mots cl s que l on rendra intelligibles par des exemples Barth 1993 Ce qui importe n est pas d avoir survol l ensemble du r seau et cern en compr hension chacun des concepts essentiels mais d avoir sensibilis les l ves aux relations cardinales entre milieux de vie caract ristiques fonctionnelles des vivants particularit s structurelles des esp ces interaction adaptation et vo lution de ces derni res Je prends le risque dans les pages suivantes de soumettre un exemple compl ter de cette le on inau gurale En r alisant ce travail je m attache mettre au point un crit didactique qui soit particuli rement lisible O Apprendre la biologie qu est ce que c est
13. ai prises en consid ration pour r diger ces pages 2 La vari t de ces indicateurs tr s grande dans les manuels r cents est g n ralement moindre dans les documents labor s par les professeurs eux m mes Lorsque l crit didactique qu utilise le professeur ne rev t ni la forme du manuel ni celle du syllabus mais celle d une suite de documents polycopi s il me parait indispensable qu il comporte lui aussi une table des mati res Non seulement cette derni re constitue un outil de r f rence pour l l ve qui classe ses documents mais encore elle donne l occasion en d but d ann e en fin de p riode au moment de la r vision dirig e de prendre en consid ration l ensemble du cours de r fl chir son organisation d en situer chaque partie par rapport au tout 7 Jean Louis Dumortier 3 le plan du cours s il n a pas saisi la logique disciplinaire qui constitue l armature invisible du propos et que peut manifester une table des mati res il lui sera tout aussi malais de constituer en s aidant des organi sateurs textuels ad hoc des paquets d information s emboitant les uns dans les autres 3 1 La macrostructure La macrostructure de l crit didactique est d termin e par le paradigme mod le explicatif et par les concepts cruciaux de la science correspondante Envisageons l exemple de la biologie Tout probl me de biologie doit s analyser l aide d une diza
14. connotati ons disparaissent dans l emploi qui en est fait ici Ce n est pas bien ou mal que l anaphore soit fid le ou infid le c est apropri ou non la r alisation de l intention de l nonciateur J ajoute que dans l usage que je propose d en faire la fid lit et l infid lit constituent les deux extr mes d un axe sur lequel se situent des cas plus ou moins discutables 7 Jean Louis Dumortier 13 On peut sur ce point comparer les textes A et B figurant ci dessus A ne contient aucun indice de l nonciateur ou du destinataire Ben compte trois Envisageons 1 1 2 On a vu 82 1 3 Rappelle toi 2 1 4 d La progression et les ruptures th matiques D une phrase l autre des informations sont rappel es et d autres in dites sont port es la connaissance du lecteur L apport d informations nouvelles assure une progression de l information indispensable la coh sion textuelle Comme cet apport d informations correspondant au rh me de la phrase s articule une reprise d informations correspondant au th me de celle ci on parle de progression th matique Cette locution qui ne signifie pas progression du th me mais progression partir du th me Trois sortes de progression ont ainsi t distingu es la progression th me constant la progression th mes d riv s et la progression lin aire Dans le cas de la progression th me co
15. de l Universit de Metz DARRAS F 1988 Des exemples d analyses textuelles Rencontres p dagogiques n 23 DUMORTIER J L amp DISPY M 2009 Des textes pour comprendre le monde Propositions pour tayer la lecture des crits non fictionnels Namur Presses Universitaires de Namur DUPONT D FAUVAUX T et GHENET M 1994 La dynamique de l information Bruxelles De Boeck Duculot FUNKHOUSER G R et MACCABY N 1984 Information scientifique et lisibilit dans F Richaudeau Recherches actuelles sur la lisibilit Paris Retz GAPAILLARD C amp FEUTRY LE PENNEC S 2006 Maitriser le discours scientifique Lettres sciences de la vie et de la terre Caen CRDP de Basse Normandie GIASSON J 1990 La compr hension en lecture Bruxelles De Boeck GINSBURGER VOGEL Y 1988 Se rep rer et circuler dans un ouvrage Rencontres p dagogiques n 23 GRANDATY M amp TURCO G dir JAUBERT M 2007 Langage et construction des connaissances l cole Un exemple en sciences Pessac Presses universi taires de Bordeaux LAPARRA M 1986 Analyse des difficult s des l ves en mati re de lecture et d criture des textes explicatifs Pratiques n 51 MARIN B CRINON LEGROS D amp AVEL P 2007 Lire un texte documentaire scientifique quels obstacles quelles aides la compr hension Revue fran aise de p dagogie n 160 RECHT D R amp LESLIE L 1988 Effect of pr
16. FI forumlectu re ch Plate forme internet sur la litt ratie Lisibilit de l crit didactique L exemple du cours de biologie au premier degr de l enseignement secondaire Jean Louis Dumortier R sum Toute r flexion sur l chec scolaire conduit s interroger sur le rapport au savoir disciplinaire c est dire sur la relation cognitive et socio psycho affective que les l ves et les maitres entretiennent avec ce der nier v hicul entre autres par l crit didactique Les difficult s qu amp prouvent de nombreux apprenants comprendre ce dernier certaines personnes l imputent exclusivement une carence de savoirs lexicaux et grammaticaux relatifs la langue de scolarisation Je me suis attach faire admettre que ces difficult s pouvaient aussi s expliquer en partie par un d faut de lisibilit de l crit en question que j ai cru pouvoir rep rer trois niveaux celui de l organisation g n rale du cours la macrostructure celui de la structure des le ons la m sostructure et celui de la mise en texte du savoir la microstructure Les exemples concernent le cours de biologie donn au premier degr du secondaire Mots cl s Ecrit didactique lisibilit compr hension en lecture biologie Titel Lead und Schl sselw rter auf Deutsch am Schluss des Artikels Auteur Pr Jean Louis Dumortier Service de Didactique du Fran ais Universit de Liege www forumlecture c
17. aient se r duire aux connaissances lexicales et grammaticales des l ves il faut les chercher aussi du c t du sens que ces derniers pouvaient donner aux pratiques discipli naires du c t de la logique propre chaque discipline logique laquelle les apprenants doivent tre initi s du c t enfin de l crit disciplinaire lui m me dont les caract ristiques peuvent faciliter ou au contraire g ner la compr hension C est ce troisi me c t que j ai tent d clairer quelque peu Certains estimeront que j en ai trop dit d autres me reprocheront de n en avoir pas dit assez Quelques uns peut tre m en voudront d avoir voulu car je lai voulu et j assume cette intention faire endosser l ensemble du corps professoral des responsabilit s dont il est commode de charger les seuls professeurs de fran ais Ceux l m en voudront encore davantage sans doute de terminer en rappelant ceci ce n est pas un sp cialiste de l histoire ou de la biologie de la g ographie ou des math matiques du latin ou de la physique des sciences conomiques ou de la chimie qui se trouve face aux l ves c est un sp cialiste de la didactique de ces diff rentes disciplines scolaires c est quelqu un qui aide l l ve apprendre l histoire la biologie la g ographie les math matiques etc toutes connaissances qui ont pour v hicule entre autres des crits Aider un l ve apprendre une disci
18. anger la survie des cigognes Pr cise en quoi consiste le danger Entre le moment o la vie est apparue sur la plan te terre et le d but des temps historiques c est dire l poque laquelle les hommes ont laiss des traces crites de tr s importantes modifications des condi tions de vie se sont produites Certaines esp ces se sont adapt es ces modifications et ont surv cu d autres n ont pas r ussi s adapter et ont disparu ACTIVITE 10 Cite oralement des esp ces vivantes qui ont disparu et d autres qui se sont adapt es E Jean Louis Dumortier 7 EN CONCLUSION Apprendre la biologie en classe c est acqu rir des connaissances qui permettent de savoir gr ce quelles caract ristiques et gr ce quels comportements les diff rentes esp ces d tres vivants parviennent sa tisfaire leurs besoins fondamentaux dans leur milieu de vie Les probl mes de biologie sont toujours des probl mes complexes tant donn qu un milieu de vie est habit par diff rentes esp ces d tres vivants en constante interaction tant donn aussi que les milieux de vie se modifient et que ces modifications obligent les tres vivants s adapter O Dois je ajouter que les diff rentes activit s propos es ci dessus sont envisager dans une optique d valuation formative Je n imagine pas un instant que chacun des l ves qui entament le cycle de l enseignement secondaire devrait pouvoir
19. ant sous les intertitres A et B se chevauchent que ces inter titres eux m mes ne cernent pas l essentiel du propos enfin que la distinction mammif res non mammif res incite faire des inf rences inacceptables Epinglons pour ce qui est du chevauchement la remarque finale de A qui s applique particuli rement bien la grenouille figurant logiquement sous B puisqu il ne s agit pas d un mammif re Pour ce qui est du choix des intertitres l un fait tat de trois d marches propres aux mammif res terrestres l autre la locomotion chez d autres animaux que les mammif res or en comme en B le propos est centr sur l adaptation de la morphologie animale un mode de d placement Pour ce qui est des inf rences inacceptables on pourrait penser que la marche ou la course sont des modes de d placement propres aux seuls mammif res terrestres or les oiseaux quand m me En cinqui me lieu que la remarque de la premi re page ne constitue pas du tout un propos en marge comme le laisse attendre l indicateur remarque puisqu il est comme ce qui pr c de centr sur l adaptation En sixi me lieu que l organisation des informations d veloppant l intertitre B ainsi que les indices de cette organisation sont d routants L intertitre B annonce qu il va tre question de la locomotion chez d autres animaux que les mammif res mais l organisation du propos et ses marques
20. ces 7 Jean Louis Dumortier 14 anterieures Quels sont donc les cing sens et anticiper Comme dans chaque phrase paragraphe c est un sens qui est choisi pour th me peu de choses pr s la progression th matique correspond peu de choses pr s une liste qui lui est famili re Dans le cas de la progression lin aire peut tre vaudrait il mieux dire progression th me emprunt le th me d une phrase est tir du rh me de la phrase pr c dente Ce mode de progression peut tre source de difficult s dans la compr hension et la m morisation d une chaine de phrases En effet ayant affaire une progression th me constant le lecteur peut se dire sans peine Il est question de X et propos de X on me dit A B C etc Ayant affaire a une progression th mes d riv s il peut tout aussi facilement se dire surtout si l hyperth me est explicit C est de X qu il est question X se subdivise en un certain nombre de parties propos de chaque partie on me donne telle information En revanche confront une progression lin aire le lecteur peut certes constater que les phrases s enchainent mais il s interroge sur l unit s mantique de la chaine Comparons par exemple les deux textes suivants LA REPRODUCTION SEXUEE LA REPRODUCTION SEXUEE DES PLANTES A FLEURS DES PLANTES A FLEURS Les plantes fleurs se reproduisent partir de Ce sont les graines qui permette
21. de vie et dis com ment il y r agit ACTIVITE 4 1 Enum re oralement les conduites de l homme qui correspondent la capacit d autoreproduction 2 D apr s toi tous les autres animaux se reproduisent ils en se comportant ainsi Si tu penses que non pr sente oralement un des cas diff rent s 3 A ton avis les v g taux ont ils la capacit d autoreproduction Pr cise oralement sur quoi tu te fondes pour dire cela 7 Jean Louis Dumortier 5 2 LES MILIEUX DE VIE Tous les tres vivants occupent un espace sur la plan te terre L espace qu ils occupent c est leur milieu de vie Des synonymes de milieu de vie sont habitat ou biotope mot savant form partir des noms grecs bios et topos le premier signifiant vie et le second lieu chaque milieu de vie correspondent des conditions de vie particuli res ACTIVITE 5 Choisis un tre vivant animal ou v g tal que tu connais bien soit par exp rience personnelle soit par tes lectures Limite ton choix ceux qui vivent en libert R fl chis son milieu de vie puis num re oralement quelques unes des conditions de vie correspon dant ce milieu Songe par exemple la nature du sol aux caract ristiques de l eau au degr d humidit la temp rature moyenne aux variations climatiques aux autres esp ces animales ou v g tales que l on trouve dans le m me milieu On peut r
22. e celle ci Il me parait judicieux de pr senter les anaphoriques comme une panoplie d aide m moires moyens que l nonciateur soucieux du succ s de son acte verbal doit prendre sa charge En effet plus un nonc prend de l ampleur plus il importe de faciliter le travail de m morisation et de compr hension du destina taire Et l une des mani res de faciliter ce travail est de multiplier dans l nonc les mots qui avivent le souvenir des repr sentations mentales suscit es par d autres mots ant rieurement utilis s Pr senter l anaphore comme un ensemble de moyens de constituer et d entretenir la m moire des repr sentations mentales que le texte a suscit es a l avantage de rendre les l ves sensibles au ph nom ne en question sans les encombrer pr matur ment de termes techniques Le maitre qu il enseigne le fran ais ou toute autre discipline peut ainsi les engager dans une recherche qu il ne voudra pas d entr e de jeu exhaustive des mots ou des groupes de mots m moire Non sans avoir bien entendu donn lui m me plusieurs exemples de cette recherche partir de textes o les anaphoriques seront soulign s ou surlign s et mis en relation avec les mots ou les groupes de mots dont ils transportent le sens Les anaphoriques ont fait l objet de plusieurs tentatives de classement par les chercheurs en linguistique mais ces tentatives n ont pas abouti au m me r sultat La transposit
23. e ir nd nn et ie nd lee mrans tee TO dematche a snunleiannakiitestte typen aranensis EXEM Ple S sainte TYPE Ci descripti ON eroinei nn Rens ER E S KoK J a1 Tz g 1 RURFRPRPEENFERR VER EP RIEF EENEFEREETENVERVEETELEIPRIFESPIE PFTELRFER SER CESES TEPES STORTE EESE K ASSIETTES 13140 1 FIRPFTRFOFPFELEFEPEEFOPHERTEFELTERTEITEFELEFORER EX MPICS En errsrisrnemersse Conclusion Le plantigrade est bien adapt la marche Le digitigrade est bien adapt la course L onguligrade est bien adapt la course Remarque Les animaux adapt s au saut poss dent des pattes post rieures plus d velopp es que les autres Les muscles sont renforc s et les os plus longs EXEMPISS Essrnrssissrsetssateniit ienrisrers rcasnanster creer ess t at tentisnneusede tes B Locomotion chez d autres animaux que les mammif res La grenouille se d place par sin Le l zard le serpent se d placent par ondulation du tronc et de la queue les cailles ventrales et m me les c tes prenant appui sur le sol C est la REPTATION Les mollusques terrestres comme les escargots les limaces se d placent par ondulation de la face ven trale de leur corps Les vers de terre ont de petites pines qui emp chent le corps de reculer lors des ondulations C En r sum Quelques modes de d placement terrestre ss E Jean Louis Dumortier 9 D Exercices Repr sente en rouge le tibia et le p ron en vert les os du tarse le talon
24. egrouper les diff rents milieux de vie en deux grandes cat gories 1 la cat gorie des milieux terrestres 2 la cat gorie des milieux aquatiques Et les milieux a riens demanderez vous peut tre Il n y a que des vivants microscopiques qui se trouvent tout le temps dans l air Les autres insectes oiseaux plantes etc ne vivent pas dans l air mais s en ser vent pour s autoconstruire s autod fendre ou s autoreproduire ACTIVITE 6 1 Cite oralement deux exemples de milieux de vie terrestres auxquelles correspondent des conditions de vie bien distinctes et pour chacun de ces exemples deux esp ces d tres vivants que l on y trouve d habitude 2 Cite oralement deux exemples de milieux de vie aquatiques auxquelles correspondent des condi tions de vie bien distinctes et pour chacun de ces exemples deux esp ces d tres vivants que l on y trouve d habitude 3 Cite oralement deux esp ces d tres vivants qui peuvent vivre successivement dans des milieux ter restre et aquatique 3 LES PROBLEMES Pour se maintenir en vie pour se prot ger des agressions pour propager la vie tout cela dans les condi tions propres aux diff rents milieux les tres vivants doivent satisfaire des besoins fondamentaux On peut citer entre autres le besoin de se nourrir le besoin de respirer le besoin d eliminer les d chets alimentaires et respiratoires le besoin de se d f
25. ences de connais sances lexicales et grammaticales 2 Du discours l crit didactique Ceux qui raisonnent ainsi ignorent ou oublient que les connaissances dont dispose pr alablement le lec teur sur le sujet du texte qu il lit facilitent grandement sa compr hension Recht amp Leslie 1988 Un l ve qui ne comprend pas le texte de sa le on de disons biologie n est donc pas forc ment un l ve qui ne peut pas s appuyer sur des bases linguistiques solides Sans exclure cette possibilit le professeur de bio logie devrait envisager galement l ventualit que l apprenant ne dispose pas des connaissances fonda mentales relevant de la discipline consid r e Je me borne momentan ment identifier ces connaissances un syst me de concepts tels ceux de milieu de besoin de fonction de structure organique ou chimique d adaptation de d veloppement qui permettent d entrer dans la logique disciplinaire Non seulement le professeur de biologie devrait se dire Si tel l ve ne comprend pas les documents que je lui fournis ce peut tre parce que la logique de ma discipline lui demeure trang re mais encore il de vrait consid rer l hypoth se que les documents en question manquent de lisibilit Certaines de leurs carac t ristiques peuvent en effet tre des obstacles la compr hension Je songe notamment une insuffisante organisation du document c
26. endre le besoin de s abriter le besoin de trouver un partenaire sexuel le besoin d assurer la survie des petits E Jean Louis Dumortier 6 ACTIVITE 7 Choisis un tre vivant que tu connais R fl chis aux conditions de vie caract ristiques du milieu ou il se trouve Choisis un besoin fondamental dans la liste pr c dente Dans la premi re colonne d un tableau num re ce que fait l tre vivant pour satisfaire ce besoin l Dans la seconde colonne num re ce dont il se sert pour pouvoir faire ce que tu as not dans la premi re colonne Les diff rentes esp ces d tres vivants poss dent des caract ristiques propres chaque esp ce qui leur permettent de satisfaire leurs besoins fondamentaux compte tenu du milieu de vie o elles se trouvent ACTIVITE 8 1 Voici des esp ces d tres vivants Pour chacune d elles cite une caract ristique lui permettant de satisfaire le besoin de nourriture compte tenu du milieu de vie o elle se trouve d habitude Tu diras oralement pourquoi tu penses que cette caract ristique l permet de satisfaire le besoin en ques tion Le tigre le cam l on la vip re la chouette l cureuil 2 Voici des esp ces d tres vivants Pour chacune d elles cite une caract ristique lui permettant de satisfaire le besoin de protection compte tenu du milieu o elle se trouve habituellement Tu diras oralement pourquoi tu penses que cette caract ristique l
27. est envisager l ensemble des forces lecteur texte et contexte qui interviennent dans l acte de lecture et dont la r sultante est la compr hension Giasson 1990 Abor der la question de la lisibilit de l crit didactique c est focaliser l attention sur le texte tant entendu car les linguistes d signent comme texte aussi bien un nonc oral qu un nonc crit que l nonc a pour vecteur un crit Mais cette notion d crit pr te au malentendu elle engage consid rer de mani re exclusive la compo sante verbale des supports didactiques et peut tre selon une perspective plus restrictive encore les ca ract ristiques de cette composante relevant des domaines grammatical et lexical en particulier Or l crit didactique qu il s agisse du manuel ou du polycopi comporte g n ralement une composante verbale et une composante non verbale photos dessins sch mas graphiques cartes diagrammes auxquels s ajoutent des indicateurs de composition divers comme les tailles et les graisses de caract res les ita liques les blancs les couleurs les encadr s les soulign s les tram s les fl ches les logos etc et cette part l de l information a consid rablement augment au cours du dernier quart de si cle Envisager la lisi bilit de l crit didactique c est envisager l une et l autre des composantes susdites dont les caract ris tiques propres et les relations peuve
28. h www leseforum ch 3 2012 1 Lisibilit de l crit didactique L exemple du cours de biologie au premier degr de l enseignement secondaire Jean Louis Dumortier 1 Introduction Confront s au probl me de l chec scolaire un assez grand nombre de professeurs incriminent le savoir lire des l ves les moins performants Et de se tourner vers leurs coll gues charg s du cours de fran ais Comment expliquez vous cela vous les sp cialistes de l enseignement et de l apprentissage de la lec ture Que comptez vous faire au moins pour viter que le mal ne se g n ralise au mieux pour soigner ceux qui en sont atteints et dont le nombre augmente sans cesse Je pense que beaucoup de professeurs qui interpellent ainsi les enseignants de fran ais pensent avoir la solution ad quate au probl me qu ils mettent en vidence Ils postulent que si les l ves ne comprennent pas ce qu ils lisent c est faute de connaissances solides en mati re grammaticale et lexicale Bien s r ils pr supposent en toute bonne foi que leurs crits disciplinaires sont hors de cause ne sont ils pas r di g s ces crits dans ce bon fran ais un peu spartiate des scientifiques dans ce fran ais sans aff teries litt raires o l on n utilise pas trois phrases quand trois mots peuvent suffire Si les l ves ne comprennent pas ces crits l c est vraiment qu ils manquent de comp tences de lecture dues des car
29. ine de concepts interd pendants et que l on ne doit pas dissocier sous peine de manquer une partie de l explication L tude d une fonction est en liaison troite avec une structure organique ou chimique et un milieu donn s Cette fonction vo lue au cours du d veloppement embryonnaire et de l volution des esp ces Caract riser un vivant comme un syst me une organisation fonctionnelle implique enfin de pr ciser les flux de mati re et d nergie les boucles de r gulation et les transferts d information Rumelhard 1995 Pour le sp cialiste de la discipline scolaire qui aurait b n fici d une formation initiale de bonne qualit cette repr sentation holistique ensembliste est devenue une vidence et il per oit bien lui que les informations contenues dans l crit didactique sont s lectionn es et organis es de telle sorte que l l ve fasse progressivement sienne cette vision syst mique et diachronique des vivants Mais l l ve le jeune l ve surtout ne peut adopter de mani re spontan e la conception du professeur Au sortir de l cole primaire l outil dont il use le plus souvent pour organiser les informations est l axe chronologique et il proc de du concret l abstrait du particulier au g n ral Laparra 1986 Par ailleurs il prouve beaucoup de difficult s synth tiser les savoirs mettre en relation les donn es qu il trouve par exemple sous des t
30. ion didactique du fruit de leurs efforts a elle m me d bouch sur diff rentes propositions de classement usage scolaire sans qu aucune de ces derni res ne se soit impos e pour le moment La classification et les tiquettes qu elle g n re favorisant souvent h las des pratiques d tiquetage qui contreviennent une mise en uvre des savoirs relatifs l anaphore dans les pratiques de communication j estime judicieux de ne pas multiplier les distinctions et de s carter d une pr sentation que l on trouve la fois dans des ouvrages scientifiques et suivant l un ou l autre de ces derniers dans des ouvrages destin s l enseignement pr sentation qu organisent tant t la conception textuelle ou cognitive de l anaphore tant t la distinction de la classe de mots dont rel ve l anaphorique tant t encore la dichotomie entre anaphore pronominale et anaphore lexicale En donnant la priorit des pratiques qui privil gient le rapport entre l anaphorique et le groupe de mot s dont il transf re le sens je ne conteste pas l int r t d une distinction tablie sur la base de la classe de mots dont rel ve l anaphorique je mets seulement en garde contre un usage pr matur de cette dis tinction Ce qui doit pr c der cet usage c est me semble t il une observation attentive des charges s mantiques respectives du groupe de mot s auquel se rapporte l anaphorique et de l anaphorique
31. ions entre les composantes de l unit le on elle m me J ajoute que pour autant que j en puisse juger partir des documents que j ai examin s les entr es en mati re ou les conclusions qui sont des espaces textuels particuli rement propices au rappel de la vision holistique du cours de biolo gie sont souvent r duites la portion congrue quand elles ne brillent pas par leur absence Consid rons le document suivant reproduit l identique l exception de ce qui figure dans les cartouches 5 En fait je n ai parl que de sa macrostructure cach e du r seau conceptuel qui constitue l armature latente du propos Je n ai rien dit de l usage des indices de la macrostructure que l on trouve dans l avant propos la table des mati res l index de certains crits didactiques Il s agit de composantes iconographiques de l original que je n ai pas t capable de reproduire 7 Jean Louis Dumortier 8 LA LOCOMOTION TERRESTRE Introduction Les animaux doivent se d placer Ils sont continuellement la recherche de nourriture d eau ils doivent fuir leurs ennemis Ils se d placent aussi pour assurer leur reproduction A Les 3 d marches des mammif res terrestres sch mas de d marche TYPE gt descripti nennnen seen anne RR ele tenant iinn tee dematche sr A den a ire td lenhane tien tenssese N LYDRT anal EXMples sister TYPE B descripti neun nassen t
32. ior knowledge on good and poor reader s memory of text Journal of Educational Psychology 80 RUMELHARD G 1995 De la biologie contemporaine son enseignement dans M Develay dir Savoirs scolaires et didac tique des disciplines Paris E S F SCHNEEBERGER P amp VERIN A 2009 D velopper des pratiques d oral et d crit en sciences Lyon INRP VIGNER G 1997 La repr sentation du savoir mise en page et mise en texte dans les manuels scolaires dans M Marquillo Laruy coord Ecritures et textes d aujourd hui Cahiers du fran ais contemporain n 4 Auteur Jean Louis Dumortier a enseign pendant une quinzaine d ann es dans le secondaire et a t charg pen dant dix ans de la formation continue des enseignants de fran ais Il est actuellement professeur ordinaire l Universit de Li ge o il dirige le Service de Didactique du Fran ais Auteur ou coauteur d une douzaine de livres et de quelque deux cents articles consacr s pour la plupart la didactique du fran ais langue de scolarisation il s est int ress tous les niveaux de l enseignement obligatoire Sur des sujets voisins de celui qu il aborde ici il a r cemment publi en collaboration avec Micheline Dispy Des textes pour com prendre le monde Propositions pour tayer l apprentissage de la lecture des crits non fictionnels Namur Presses universitaires de Namur 2008 en collaboration avec Micheline Dispy e
33. itres ou des intertitres diff rents On ne peut donc s attendre ce que de lui m me il acc de la logique sous jacente de la discipline Les jeunes apprenants et encore beaucoup de leurs ain s peinent situer une question un fait dans un ensemble et aborder cette question ce fait en tenant compte des relations qu il entretient avec d autres Or des concepts cruciaux comme en biologie ceux de milieu ou biotope de conditions de vie de fonction de structure qui sont les organisateurs sous jacents de l crit disciplinaire forment un r seau dont la connaissance pr dispose une rupture avec le mode accumulatif d appropriation des savoirs dominant encore vers l ge de douze ans D ou la n cessit d agir de telle sorte que l apprenant entre dans la logique disciplinaire Qu il y entre le plus vite possible afin que les proc dures d acc s aux savoirs notamment l observation la comparaison la mise en relation deviennent sans tarder significatifs et que ces savoirs eux m mes se structurent dans son esprit au lieu de s y empiler On pourrait m objecter que c est de mani re progressive que l l ve doit entrer dans cette logique l ne suppose t elle pas des capacit s d abstraction qui font encore d faut au jeune apprenant cela je r pon drai qu il me semble possible dans certains cours tout au moins dont la biologie de sensibiliser d entr e
34. l est le plus sou vent localis au niveau de la langue ou des pi ces buccales chez les insectes Diff rents sens peuvent intervenir dans la reconnais sance et le choix des aliments L odorat localis au niveau des narines chez le che vreuil au niveau des antennes chez les insectes est le principal d entre eux La vue des oiseaux frugivores et granivores leur permet de rep rer certains fruits ou certaines graines L odorat et la vue peuvent fonctionner ensemble chez l abeille par exemple qui per oit le parfum la couleur et la forme des fleurs Le gout localis au niveau de la langue et des pi ces buccales chez les insectes permet aux animaux de s lectionner les aliments dont ils se nourrissent Le texte original issu d une le on intitul e La reconnaissance et la r colte chez les phytophages traite des sens qui interviennent dans le rep rage et la s lection des aliments Non seulement ce sujet l hypertheme n est pas explicitement nonc mais encore ce qui est th matis s avere fort h t rog ne un sens l odorat l est deux fois puis un animal l abeille puis un organe sensoriel les yeux puis nou veau un sens le gout deux fois Dans la r criture l hyperth me fait l objet d une explicitation ce qui facilite le travail du lecteur Il rep re une annonce les diff rents sens qui il peut vraisemblablement dans ce cas mobiliser ses connaissan
35. lui m me Ces charges peuvent tre exactement les m mes ou tre plus ou moins diff rentes Dans le pre mier cas je propose de dire que l anaphore est fid le et dans le second qu elle est infid le C est ainsi tendre une distinction que certains linguistes limitent au cas des noms anaphoriques Pour eux l anaphore fid le c est exclusivement la reprise du m me nom ventuellement pr c d d un d terminant d fini ou d monstratif qui n apparaissait pas dans la premi re occurrence du nom en question Corollaire ment l anaphore infid le est la reprise d un nom par un autre nom Il ne me parait pas d raisonnable d appliquer les adjectifs fid le et infid le dont l acception n a ici rien de technique tous les cas Tce paragraphe et les trois suivants sont extraits mutatis mutandis de Dumortier J L amp Dispy M Note sur l enseignement de l anaphore en F d ration Wallonie Bruxelles paraitre en 2012 dans la revue Enjeux 8 Reicher B guelin M J et al 1988 Ecrire en fran ais Coh sion textuelle et apprentissage de l expression crite Neuch tel Paris Delachaux amp Niestl pp 70 97 B guelin M J dir 2000 De la phrase aux nonc s grammaire scolaire et descripti ons linguistiques Bruxelles De Boeck pp 289 305 Denyer M Rosier L amp Thyrion F 2003 Langue R f rentiel Bruxel les De Boeck pp 110 117 x Selon la premi re
36. me de la derni re phrase du second paragraphe les ovules il provient de la der ni re phrase du premier autre exemple de progression lin aire qui permet de renouer avec le th me des phrases constituant ce premier paragraphe les graines La rupture th matique En r gle g n rale le scripteur ne garde pas le m me type de progression pendant plus de trois ou quatre phrases On ne saurait affirmer qu il passe d lib r ment de l une l autre ce qui provoque le changement c est pour une part sans doute un r flexe de vari t et c est surtout la contrainte d noncer l une apr s l autre des informations qui dans son esprit s organisent de diff rentes mani res Je reviens un instant sur l exemple pr c dent l auteur du texte entend expliquer la reproduction sexude des plantes fleurs Pour ce faire il a besoin de faire connaitre des cellules des organes des op rations entretenant des rapports divers Ce sont ces rapports qui g n ralement emp chent de poser un th me de le garder jusqu puisement des rh mes qui peuvent s y rattacher puis de passer un autre th me Graine ayant t th matis un rh me est consacr leur provenance Il est alors question d ovaire l auteur de l crit didactique estime n cessaire ne s adressant pas des initi s de pr ciser ce qu est l ovaire il ne peut plus garder le th me graine il doit inter
37. ndispensable Indispensable qui Evidemment pas au professeur qui sait bien tout a et bien d autres choses encore Indispensable aux l ves qui vont devoir tudier leur cours 4 CONCLUSION Toute r flexion s rieuse sur les performances des l ves dans les diverses disciplines scolaires donc en fin de compte sur l chec scolaire conduit s interroger sur la culture de l crit laquelle l cole s efforce d initier tous les apprenants et mettre en question non seulement le savoir lire de ces derniers mais leur attitude face au savoir livresque Cette probl matique cruciale suscite divers discours manant d instances qui s expriment en plus ou moins bonne connaissance de cause Quelque peu conscient de la complexit des probl mes j ai voulu r agir ici contre le discours simpliste que tiennent certaines personnes disons pour faire vite celles pour qui il n y a qu discours faisant bon march du rapport au savoir Charlot 1997 et se d veloppant dans l ignorance peu pr s compl te de ce qu est la compr hension en lecture Giasson 1990 Pour ceux qui tiennent ce discours l une meilleure connaissance du fran ais c est dire dans leur esprit du vocabu laire et de la syntaxe suffit assurer le progr s en compr hension et donc de meilleures performances dans les activit s donnant lieu une valuation Les facteurs de compr hension ne saur
38. nstant le m me th me est conserv d une phrase l autre parfois sous la m me forme r p tition de mots le plus souvent sous des formes diff rentes celle d un pronom ou d un para synonyme Ce type de progression facilite la lecture et la m morisation condition que le nombre de rh mes articul s au m me th me demeure peu lev Par exemple La cigogne blanche est la plus connue des cigognes Elle peut avoir une envergure qui atteint deux m tres Elle p se de 2 7 4 4 kilos Elle se reproduit en Europe mais passe l hiver en Afrique au sud du Sahara Elle est donc un animal migrateur Dans le cas de la progression th mes d riv s les th mes de plusieurs phrases sont tir s d un hyperth me explicite ou implicite Chaque th me apparait ainsi comme la partie d un tout Ce type de progression est lui aussi de nature rendre plus ais e la t che de celui qui lit ou m morise Comparons par exemple C est le sens de l odorat qui intervient surtout dans la reconnaissance des aliments il est localis au niveau des narines chez un chevreuil sur les an tennes chez les insectes L abeille utilise aussi bien son odorat pour recon natre le parfum d une fleur que sa vue pour en dis tinguer la couleur ou la forme Les yeux des oiseaux frugivores et granivores sont sensibles la couleur de certains fruits ou de certaines graines Le gout enfin peut intervenir dans le choix I
39. nt aux plantes graines Celles ci sont contenues dans des fruits sauf fleurs de se reproduire Les graines se trouvent dans chez des arbres comme le pin ou le c dre des fruits sauf chez des arbres comme le pin ou le c dre Elles se forment partir des ovules contenus dans l ovaire Un fruit provient de la transformation du pistil or gane situ au centre de la fleur Les graines se for ment partir des ovules contenus dans l ovaire L ovaire est une partie renfl e du pistil organe situ partie renfl e du pistil au centre de la fleur L ovaire devient un fruit et les ovules qu il contient deviennent des graines Alors que le texte original est de nature laisser le lecteur perplexe De quoi est il question d abord dans ce chapitre consacr la reproduction des plantes fleurs de ces derni res des graines des fruits sa r criture elle lui donne clairement comprendre qu il est d abord question des graines Ce sont les graines qui permettent la reproduction elles se trouvent elles proviennent L identification de leur provenance donne lieu un changement de type de progression on passe d une progression th me constant une progression lin aire passage rendu n cessaire par le souci de pr ciser ce qu tait l ovaire Ce dernier ayant t th matis on revient une progression th me constant l ovaire est l ovaire de vient Quant au th
40. nt favoriser ou a l inverse contrarier la lecture des apprenants Je centre ici l attention sur les difficult s inh rentes au traitement de la composante verbale Je distinguerai trois niveaux d analyse de l crit didactique celui de la macrostructure celui de la m sos tructure et celui de la microstructure Par macrostructure je d signe l organisation d ensemble du ma nuel ou du cours polycopi celle que manifeste la table des mati res et qui proc de du systeme de con cepts fondamentaux propres la discipline La m sostructure est l organisation des chapitres ou des le ons Quant la microstructure c est l organisation des petites unit s d information la moindre tant la phrase Il s agit de trois niveaux autonomes c est dire r gis par des r gles d organisation propres mais certaine ment pas ind pendants la perception de l organisation de chaque niveau influence la perception de l organisation du niveau inf rieur ou sup rieur Par exemple si faute des facteurs d organisation ad quats le lecteur ne per oit pas que l ensemble des phrases s par es par un alin a ou tout autre indicateur typo graphique ainsi que les documents de toutes sortes s y rapportant constituent une unit de sens il pourra difficilement m moriser la structure d ensemble d une le on ou d un chapitre De m me s il n a pas en t te C tait le cas dans les classes que j
41. ont rejet s 7 Jean Louis Dumortier TEXTE B reecriture TRAJET DES ALIMENTS ET RESULTAT DE LA DIGESTION Les aliments consomm s sont modifi s le long du tube digestif Envisageons les diff rentes tapes de cette modification D abord les aliments sont ing r s c est dire intro duits l int rieur de l tre vivant On a vu qu ils sont alors souvent fragment s rappelle toi le r le des dents chez les mammif res et des pi ces buccales chez les insectes vu pr c demment Ensuite la nourriture passe dans l estomac puis dans l intestin gr le Dans ces deux organes sous l action des sucs digestifs elle devient en partie li quide la digestion est alors termin e La partie des aliments transform e en liquide donc dig r e passe travers les parois de l intestin gr le dans le sang et est distribu e aux diff rents organes qui en ont besoin La partie des aliments non dig r e passe elle dans le gros intestin C est cette partie qui constitue les excr ments que l tre vivant va rejeter b Le choix des anaphoriques Les anaphoriques les mots qui rappellent le sens d autres mots pr c demment utilis s assurent en par tie le liage des phrases L anaphore peut se d finir comme une reprise dans une phrase X d une informa tion figurant de mani re explicite dans une phrase ant rieure g n ralement la phrase X 1 ou qu il est pos sible d inf rer partir d
42. pline c est notamment l aider comprendre l crit discipli naire et nul n est mieux plac pour ce faire que le sp cialiste de la didactique de cette discipline Je ne pr tends pas qu il est irr prochable Davantage je souhaiterais qu il ne le soit pas je souhaiterais qu il comporte l un ou l autre d faut qui retienne l attention du sp cialiste de l enseignement de la biologie je propose un exemple de texte lisible non un mod le d crit didactique en biologie El Jean Louis Dumortier 17 Bibliographie ASTOLFI J P 1990 Les manuels de biologie dans Collectif On n a jamais fini d apprendre a lire Paris Hatier ASTOLFI J P 1997 L erreur un outil pour enseigner Paris Retz ASTOLFI J P PETERFALVI B amp VERIN A 2001 Comment les enfants apprennent les sciences Paris Retz AUDIGIER F 1990 Lisibilit et utilisation des manuels scolaires dans Collectif On n a jamais fini d apprendre lire Paris Hatier BARTH B M 1993 Le savoir en construction Former une p dagogie de la compr hension Paris Retz Coll 1993 Lire crire dans toutes les disciplines Toulouse CRDP Midy Pyr n es Coll 1996 Lecture criture Des approches de recherche Paris INRP COMBETTES B et TOMASSONE R 1988 Le texte informatif Aspects linguistiques Bruxelles De Boeck COMBETTES B 1992 L organisation du texte Metz Centre d analyse syntaxique
43. rce que leur milieu de vie est vaste et offre des conditions vari es Ils y sont oblig s parce que ce milieu se modifie et qu ils doivent en trouver un autre leur permettant de satisfaire leurs besoins fondamentaux IL EXISTE DIVERSES MANIERES DE SE DEPLACER SUR TERRE Les animaux qui habitent le milieu terrestre se d placent de diff rentes mani res habituelles ou occasionnelles ils sautent ils marchent ils courent ils rampent Leurs mani res de se d placer ou modes de d placement sont donc le saut la marche la course et la reptation LES ANIMAUX ONT DES CARACTERISTIQUES EN RAPPORT AVEC LES MANIERES DE SE DEPLACER INDISPEN SABLES A LA SATISFACTION DE LEURS BESOINS FONDAMENTAUX 1 Parlons d abord des animaux qui rampent 1 1 Les l zards et les serpents Ce sont des vert br s c est dire qu ils ont une colonne vert brale qui se distinguent les uns des autres par le fait qu ils ont ou n ont pas de pattes plac es sur le c t du corps Ce corps est allong et sa colonne vert brale est souple Cela permet les ondulations qui caract risent la reptation Les cailles ventrales ou les griffes aux doigts favorisent lappui sur le sol 1 2 Les vers de terre Bien qu premi re vue ils ressemblent aux serpents ce ne sont pas des vert br s la diff rence des serpents ils ne se d placent pas par ondulations mais en ligne droite gr ce l allongement puis au r tr cissement de leurs anneaux
44. rit par exemple a l absence de distinction sur les polycopi s des l ves entre ce qui est la trace d un processus de recherche et ce qui constitue le r sultat de cette recherche un d faut de rigueur dans le groupement des informations en paragraphes sections chapitres si gnal s par des titres et des intertitres un manque de reformulations et un insuffisant taux de redondance tenant des hypoth ses mal fond es sur les connaissances pr alables des l ves la succession d informations non enchain es en un texte pourvu d une forte coh sion une excessive densit d informations dans des phrases enchain es dont les anaphoriques mettent les l ves en difficult notamment parce que la cor f rence de deux mots diff rents le fait qu ils d signent la m me chose leur chappe ou parce qu ils ne saisissent pas le rapport entre un hypero nyme un mot d signant un ensemble comme f lin et un hyponyme un mot d signant un sous ensemble de cet ensemble l comme chat En outre le mode d emploi de l crit didactique disciplinaire devrait tre pr cis en classe par le sp cia liste de la discipline scolaire en question Je voudrais tre bien entendu sur ce point l tout particuli re ment 7 Jean Louis Dumortier 2 Lors de chaque le on les l ves s ils ne disposent pas de manuels ou de syllabus re oivent sous forme de photocopies de
45. rompre la progression th me constant et th matisant ovaire apparu dans un des rh mes relatifs au th me graine passer la progression li n aire 7 Jean Louis Dumortier 15 Ces changements de progression th matique ne doivent pas tre confondus avec les ruptures th matiques qui consistent introduire un th me non rattach ou plus ou moins difficilement rattachable au contexte De telles ruptures sont particuli rement fr quentes dans les crits didactiques con us par les professeurs qui au texte suivi pr f rent g n ralement une information fragment e o comme on a pu s en rendre compte mat riel d observation consignes de travail propos lacunaire s entrem lent moins d une orga nisation tr s rigoureuse et tr s clairement manifest e par des indicateurs pertinents cf supra la m sos tructure ce choix peut avoir un r sultat infiniment regrettable les l ves perdent le fil moins qu ils ne le trouvent jamais J invite reconsid rer par exemple la le on figurant aux pages 14 et 15 et la com parer avec l crit suivant O LA LOCOMOTION TERRESTRE LES ANIMAUX DOIVENT SE DEPLACER Afin de trouver la nourriture dont ils ont besoin e pour s autoentretenir e pour chapper aux pr dateurs et ainsi s autoproteger e pour rencontrer un partenaire sexuel et ainsi s autoreproduire les animaux doivent souvent se d placer Ils y sont oblig s pa
46. s acquitter honorablement de chacune des activit s Elles sont propices la mobilisation de certaines connaissances pr alables la mise en commun de certaines repr sentations compte tenu desquelles le professeur de biologie va devoir travailler Astolfi Peterfalvi amp V rin 2001 Pratiquer l valuation formative c est admettre le droit l erreur des apprenants c est tirer profit des erreurs pour leur pr ciser ou leur faire entrevoir les savoirs et les savoir faire qu ils doivent encore ac qu rir Astolfi 1997 Par ailleurs est il besoin de dire que sur cette le on inaugurale il convient de revenir constamment On ne saurait en effet tabler sur son efficacit pour supposer que tous les l ves sont en tr s dans la logique disciplinaire c est chaque nouvelle le on qu il faut rappeler la perspective d ensemble du cours qu il faut mettre en relation les caract ristiques des tres vivants avec le milieu et les conditions de vie les traits structurels avec les fonctions Apr s avoir trait de mani re fort incompl te j en suis conscient de la macrostructure de l crit didac tique5 je consid re pr sent sa m sostructure et sa microstructure limitant une fois de plus mon propos quelques consid rations importantes en rapport avec la question de la lisibilit 3 2 La m sostructure Il s agit je le rappelle de l organisation de ces ensembles moyens parfois d sign s comme
47. s documents didactiques g n ralement con us pour favoriser leur activit durant l heure de cours Ces documents contiennent des consignes de travail relatives un mat riel d observation Ils s accumulent de semaine en semaine dans le cahier des l ves jusqu ce que vienne le moment o ces derniers doivent les r utiliser en vue d un contr le de connaissances ou d un examen Les r utiliser cela signifie les lire successivement en vue d une appropriation des savoirs qu ils v hiculent La majorit des l ves sont incapables d operer seuls ce genre de lecture Et le professeur de biologie ne saurait raisonna blement demander son coll gue de fran ais de guider les l ves dans leur apprentissage du traitement ad quat de ces documents hybrides o le mat riel traiter les consignes de traitement le r sultat des recherches constituent les donn es partir desquelles il convient de d gager les savoirs dignes de m mori sation Apprendre lire apprendre tudier un document p dagogique de biologie c est l affaire du pro fesseur de biologie et d autant plus son affaire s il est le concepteur du document en question 3 L crit didactique J ai voqu jusqu ici le discours didactique du professeur de biologie Le discours didactique c est l ensemble des nonc s du savoir consid r s dans leur rapport avec les situations de communication Trai ter de la lisibilit du discours didactique c
48. t Julien Van Beveren Comp tences de communication et m tadiscours Proposition d une proc dure de formation des ensei gnants relative la lecture et criture des discours vis e informative ainsi que Compr hension d un crit non litt raire dominante informative et observation r fl chie de l usage de la langue dans Enjeux n 82 2011 et titre personnel Mettre les savoirs relatifs la langue et ses usages au service des pra tiques de communication dans Enjeux n 83 2012 E Jean Louis Dumortier 18 Lesbarkeit fachdidaktischer Texte Das Beispiel des Biologieunterrichts auf der Sekundarstufe Jean Louis Dumortier Abstract Die Auseinandersetzung mit schulischem Misserfolg f hrt zwangsl ufig zu Fragen nach dem fachspezi fischen Wissen bzw nach den kognitiven affektiven und psychosozialen Bez gen der Lehrpersonen und Sch lerInnen zu diesen Wissensbest nden die durch didaktische Texte mitgesteuert werden Die Schwie rigkeiten vieler Lernender beim Verstehen von Fachtexten werden oft einseitig ihren mangelhaften lexika lischen und grammatikalischen F higkeiten zugeschrieben In Erg nzung zu dieser Position befasst sich der Autor in seinem Beitrag mit der Lesbarkeit der Texte und identifiziert dabei M ngel auf Ebenen der Grundkonzeption des Fachunterrichts Makrostruktur der einzelnen Lektion Mesostruktur und der Tex tualisierung des Wissens Mikrostruktur Dazu verwendet er
49. ttant en danger la survie du por teur de tr sors Je m en tiendrai l sur la tr s importante question de l anaphore conscient de n avoir fait rien de plus que pointer le sommet d un iceberg Mais j ajouterai ceci il serait souhaitable que soit d tourn e son profit une bonne partie de l attention traditionnellement accord e par les enseignants aux mots de liaison qui jouent un r le bien moindre que les anaphoriques dans la coh sion des textes et qui par cons quent sont des facteurs de compr hension de bien moindre importance c L absence d ancrage du texte dans la situation de communication Il est relativement rare que l nonc didactique contienne des marques de l nonciateur et du destinataire Il semble venir de nulle part s adresser tout le monde et cela ne permet pas au jeune apprenant accou tum un propos plus personnalis d y entrer de plain pied L absence compl te ou la faible quantit des marques de l nonciation utilisation des ressources de la langue par quelqu un qui s adresse quelqu un dans des circonstances d termin es pour r aliser une intention a souvent cette autre regrettable cons quence nonc du savoir n est pas explicitement mis en relation avec ce qui a d j t enseign ou avec ce qui va l tre 19 Si dans l usage ordinaire les mots fid lit et infid lit ont des connotations axiologiques oppos es ces
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