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Concurrences - Autorité de la concurrence

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1. art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 2 jsi o 2 Un outil plastique 46 Si nous sommes sollicit s dans de bonnes conditions notre prise de position peut tre tr s utile comme l illustre un bref panorama des objectifs recherch s en mati re consultative veille concurrentielle 2 1 conseil strat gique aux d cideurs publics et priv s 2 2 expertise technique sur des projets de textes 2 3 valuation ex post 2 4 2 1 La veille concurrentielle 47 Dans une premi re s rie d hypoth ses l avis de l Autorit vise analyser en amont le fonctionnement concurrentiel d un march et r fl chir aux suites donner ce constat Les demandes en ce sens sont surtout venues jusqu ici des pouvoirs publics Par exemple l avis rendu l automne 2009 sur le fonctionnement de la fili re laiti re a conduit l Autorit faire un examen d ensemble de la situation concurrentielle du secteur et proposer des solutions alternatives aux recommandations de prix manant des interprofessions qui comportent le risque d tre conomiq
2. Mais ce r le l Autorit doit le jouer pleinement si elle ne d fend pas la concurrence de fa on objective mais sans complexes comme la loi lui en a confi la responsabilit personne ne le fera Or m me si ce qu elle a dire n est pas toujours ce que l on veut entendre son analyse et ses propositions n en sont pas moins utiles voire n cessaires Dans un contexte de mondialisation et de crise conomique o les gouvernements ont parfois moins d influence qu autrefois quand ils agissent isol ment et o ils n ont plus toujours les ressources budg taires pour stimuler eux seuls la demande il est important que l on puisse leur signaler des gisements de croissance inexploit s des secteurs qui fonctionnent de fa on inefficace des barri res et des rentes qui brident l conomie ou p sent sur les consommateurs 56 Article L 461 5 C Com 57 Avis n 09 A 48 de l A utorit de la concur fonctionnement du secteur laitier rence du 2 octobre 2009 r elatif au 58 Avis n 10 A 08 de l Autorit de la concur rence du 17 mai 2010 relatif au projet de loi portant nouvelle organisation du march de l lectricit 59 Avis n 09 A 56 de l A utorit de la concur rence du 18 d cembre 2009 relatif une demande d a vis du ministr e de la cultur eet dela comm unication portant sur le li vre num rique 60 Avis de l Autorit de la concur rence n 09 A 21 du 24 juin 2009 relatif la
3. apprendre en marchant Mais je voudrais revenir avant d entrer dans le vif du sujet sur la port e et les limites de l exercice du bilan IL 4 Ce n est pas tant je crois le bilan de l Autorit qu il faudrait dresser 1 que celui de la r gulation concurrentielle des march s la fran aise 2 On passe en effet c t des bonnes questions si l on se m prend sur les objectifs de la r forme 1 P Hubert E Durand M de Dr ouas L Autorit de la concur rence un an apr s P oints de vue d usa gers Concur rences N 2 2010 pp 34 43 2 Loi n 2008 776 du 4 ao t 2008 de modernisation de l conomie 3 Ordonnance n 2008 1161 du 13 novembre 2008 de modernisation de la r gulation de la concurrence 4 Pour m moire celle ci a fait l objet d une pr sentation d ensemble dans le rapport annuel de l Autorit de la concurrence pour 2008 p 9 46 La r forme de la r gulation de la concurrence 5 Voir notamment Br uno Lasser re La nouv elle Autorit de la concur rence Concurrences n 1 2009 http www autoritedelaconcurrence fr doc concurrences_1_2009_itv_bl pdf et The New F rench Competition Authority mission priorities and stra tegy for the next five years in Trustbusters Competition Policy Authorities Speak Out 2009 http www autoritedelaconcurrence fr doc intervention_bl_autorite_trustubusters_09 pdf Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lass
4. des probl matiques concurrentielles et conomiques sous jacentes Plusieurs affaires en cours d examen donneront l occasion de le rappeler prochainement 2 4 L valuation des r sultats concrets 50 Enfin l Autorit peut tre conduite intervenir ex post pour tablir le bilan concurrentiel d une l gislation ou d une r glementation en vigueur La loi s inscrit sur ce point en continuit avec le pass puisque c est au vu des avis rendus par le Conseil de la concurrence en 20047 et en 200777 que le Gouvernement avait profond ment modifi avec la LME la l gislation relative l quipement commercial afin de rem dier aux effets n gatifs des lois dites Royer Galland et Raffarin sur la concurrence 3 Le cadre proc dural Comprendre couter aider 51 Le point de vue publi dans le pr c dent num ro de la revue montre que les conseils des entreprises ont bien per u les avantages d une intervention consultative de l Autorite possibilit d obtenir un clairage concurrentiel sur des questions nouvelles aide l auto valuation pr vention des risques contentieux int gration de la concurrence au d bat public etc Il fait aussi ressortir certaines attentes notamment quant la proc dure suivie Comme pour le contr le des concentrations celle suivie en mati re consultative est diff rente de celle pr vue pour les affaires d ententes et d abus de
5. On peut sourire de l id e selon laquelle le syst me ant rieur la LME m nageait un triple regard le bureau B 3 la direction de la DGCCRE et le cabinet du ministre charg de l conomie fonctionnaient videmment de mani re hi rarchique On ne peut pas dire non plus que la r forme cr e un risque de pens e unique regardons les faits plut t que de nous en tenir des impressions 28 En phase 1 la proc dure s inscrit en continuit avec l ancien syst me La d cision qui tait prise autrefois par le ministre charg de l conomie est aujourd hui du ressort du pr sident ou du vice pr sident d l gu par lui Le dossier est suivi par le service d di comme il l tait autrefois par le bureau B 3 Les changes techniques extr mement fr quents prennent la forme de points d ensemble sur l tat du dossier des moments clefs de la proc dure l image des state of play meetings de la Commission ou de r unions consacr es des aspects particuliers comme les tudes conomiques fournies par les parties la demande des entreprises ils peuvent tre compl t s par un dialogue direct entre d cideurs dans les cas o c est utile Le d jeuner d bat a montr que cette facult est tr s appr ci e par les entreprises 29 Comme je l avais annonc une pratique nouvelle s est mise en place qui consiste mobiliser en amont un r f rent membre du coll ge ou
6. recrut s depuis Une partie d entre eux sont des fonctionnaires venant de la direction nationale des enqu tes DNE de la DGCCRE sp cialis s dans la conduite des enqu tes de concurrence et disposant d un savoir faire pr cieux en mati re de perquisitions informatiques Beaucoup d autres viennent d autres horizons Si l on fait abstraction des services administratifs de l Autorit budget ressources humaines etc plus du tiers des agents sont aujourd hui issus du secteur priv et plus de 25 d entre eux y ont pass plus de 5 ans De plus 57 des personnes ayant le statut de rapporteur sont des juristes magistrats avocats et 28 des conomistes le solde poss dant un ventail d expertises vari es ing nieurs comptables etc 9 Ce panachage des profils est le r sultat d une politique active partag e avec la rapporteure g n rale Il garantit une vari t de points de vue l int rieur de la maison Le traitement des dossiers individuels concentrations pratiques anticoncurrentielles avis et la r alisation de nos autres projets tudes de march participation aux affaires europ ennes etc ont tout y gagner 1 2 Un bilan compl ter aux plans quantitatif et qualitatif 10 Le bilan entrepris m rite d tre compl t et le sera le moment venu J en prends l engagement en travaillant dans deux directions D une part il faudra consulter l ensemble des cat g
7. 23 En pratique comment ce dernier a t il fonctionn depuis sa cr ation On constate d embl e que la proc dure d int r t national n a pas trouv s appliquer Il ny a pas non plus eu de demandes minist rielles d ouverture de phase 2 Cela confirme qu il s agit de dispositifs d exception comme l avaient soulign les parlementaires lors de l adoption de la LME de m me que la Ministre Christine Lagarde 24 Faut il en d duire que le ministre charg de l conomie n est plus conduit s int resser au contr le des concentrations Les auteurs du point de vue publi dans le pr c dent num ro de la revue estiment que non en voquant la propension des entreprises et de leurs conseils faire du lobbying aupr s de la DGCCREF ou du cabinet du ministre 25 C est effectivement une tactique envisageable comme dans d autres domaines o des int r ts conomiques importants sont en jeu mais notre syst me est pens pour garantir la transparence et faire preuve de r silience Un m canisme que l on ne retrouve pas ma connaissance dans la plupart des syst mes trangers est notamment pr vu pour que le ministre prenne officiellement position sur l affaire de fa on motiv e et publique par l interm diaire du commissaire du Gouvernement Compte tenu de la s paration plus claire entre le politique et l expert op r e par la r forme ainsi que des int r ts dont le Gouvernement a la
8. charge 1l n est pas exclu que dans ses observations crites ou en s ance le commissaire du Gouvernement ne s en tienne pas aux seules questions de concurrence En pratique cela se produit d ailleurs davantage que dans le pass Mais de son c t l Autorit ne fait en aucun cas de la politique Tout a au contraire t fait pour que les parties et les tiers aient l absolue certitude que ses d cisions sont prises en toute ind pendance sur le seul m rite des arguments 20 Article L 430 4 C Com 21 Article L 430 7 1 C Com 22 Article R 311 1 du Code de justice administrative 23 Voir notamment le rapport n 413 du S nat du 24 juin 2008 fait au nom de la commission sp ciale de moder nisation de l conomie par Laur ent B teille Elisa beth Lamure et Philippe Marini p 333 334 http www senat fr rap 107 413 1 107 413 11 pdf 24 Articles L 430 6 L 463 2 et L 463 7 C Com Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 38 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende opyright treaties Non authorised use of this document Code de la Propri
9. y pr tent Je ne reviens pas davantage sur son contenu qui a d j t voqu dans la revue et qui fera l objet d une pr sentation d taill e dans le prochain rapport annuel de l Autorit C est naturellement un texte qui a vocation vivre et s enrichir le moment venu des d veloppements futurs de notre pratique d cisionnelle 38 Je voudrais simplement attirer l attention sur un point nous avons cherch assurer non seulement la pr visibilit du contr le des concentrations mais aussi la coh rence d ensemble de la r gulation concurrentielle C est ce qui nous a conduit int grer notamment des d veloppements sur les restrictions accessoires Comme au niveau europ en les entreprises sont maintenant assur es que les restrictions de concurrence directement li es une fusion et n cessaires la r alisation de celle ci sont pr serv es contre le risque de remise en cause ult rieure au regard du droit des pratiques anticoncurrentielles dans les conditions pr vues par nos lignes directrices C est un facteur de progr s tr s net qui n aurait pas t possible sous le r gime ant rieur puisqu on voyait mal comment la pratique d cisionnelle du ministre aurait pu lier m caniquement l autorit ind pendante 6 La mise en r seau europ enne 39 Pour finir le nouveau syst me me semble porter des fruits prometteurs en mati re europ enne C est vrai d abord parce que nou
10. B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 42 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection D a parlementaires ont fait usage deux reprises de la facult nouvelle dont elles disposent de discuter avec nous de questions g n rales de concurrenceS l initiative de son pr sident la commission de l conomie du S nat nous a demand un diagnostic sur la situation concurrentielle de la fili re laiti re et sur les moyens de contribuer la sortie de crise De son c t la commission
11. Campenon Bernard e a et du 19 mars 2008 Soci t Dumez e a 13 Ce guide est accessib le en ligne sur le site du minist r e de l conomie de l industrie et de l emploi http www dgccrf bercy gouv fr concurrence commande_publique guide_ actioncivile htm 14 Voir le rapport n 499 du S nat du 26 mai 2010 fait au nom de la commission des lois par MM Laurent B teille et Richard Yung http www senat fr rap r09 499 r09 4991 pdf 15 L article L 420 7 C Com r serve depuis 2001 la comp tence pour conna tr e des litiges relatifs l applica tion des r gles na tionales ou eur op ennes de concur rence au sein de l ordre judiciaire une liste de tribunaux de grande instance et de tribunaux de commerce fix s par d cr et en Conseil d ta t Cette sp cialisation n est toutefois effective que de puis 2005 ann e de publication du d cret en question Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 37 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende opyright treaties Non authorised use of this document Code de la Propri t Intellectuelle Personal use
12. de contr le exclusif par le goupeTF1de la soci t NT1 et Monte Cato Participations groupe AB 33 Voir le rapport n 167 du S na t du 14 janvier 2009 fait au nom de la commission des affaires conomiques par Mme Elisabeth Lamure sur le pr ojet de loi pour l acc l ra tion des programmes de constr uction et d in vestissement publics et pri v s p 98 http www senat fr rap 108 167 108 1671 pdf 34 Article L 430 6 C Com Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 39 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of
13. de vue d autorit 1 44 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende opyright treaties Non authorised use of this document Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 2 jsi C ARAF et de mieux garantir la s paration des fonctions de gestionnaire de r seau et d exploitation Dans l attente de cette volution les lignes de force d gag es par l avis ont clair tr s concr tement les acteurs sur les enjeux et les risques concurrentiels de la nouvelle donne cr e par la lib ralisation Ils ont en effet jou un r le d terminant dans la construction d un diagnostic commun avec l entreprise notifiante dans l affaire SNCF Keoli
14. dissuasion et n gociation mais aussi les innovations le dialogue concurrentiel avec les pouvoirs publics ou la surveillance des march s par exemple Ensuite ce que fait l Autorit et ce que font ses homologues l tranger car la r gulation concurrentielle n a de sens dans une conomie globalis e que si ses acteurs dialoguent et convergent dans la mesure n cessaire pour garantir l galit de traitement aux entreprises et prot ger efficacement les consommateurs Enfin ce que les objectifs de l Autorit pourraient conduire entreprendre et ce que ses moyens lui permettent effectivement de faire 2 0U premier bilan du fonctionnement de la nouvelle r gulation concurrentielle 11 Ind pendamment des questions de moment et de m thode il faut s interroger sur l objectif m me d un bilan c est dire sur le but 2 1 et la port e 2 2 de la r forme de 2008 2009 si l on veut tre s r de ne pas se tromper de cible 6 17 avocats et 3 conomistes de la concur rence ont t inter rog s par t l phone par les auteurs du point de vue publi dans le pr c dent num ro de la revue 7 Voir le compte rendu de la s ance de la commission des afaires conomiques de l Assembl e nationale du 7 janvier 2009 http www assemblee nationale fr 13 cr cpro 08 09 c0809027 asp P6_404 Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un po
15. dynamique nouvelle gage de la cr dibilit de notre institution et de la confiance de la Commission envers le nouveau syst me se poursuivra 40 L autorit administrative ind pendante responsable de la r gulation concurrentielle est depuis sa cr ation 1l y a pr s de vingt cinq ans investie non seulement de comp tences d cisionnelles mais galement d une mission de conseil Cette mission est si importante qu elle lui a d ailleurs dans un premier temps valu son nom Conseil de la concurrence avant que la r forme ne la transforme en Autorit pour ne pas mettre l accent sur telle ou telle fonction particuli re Ce r le n est videmment pas rest lettre morte entre 1986 et 2008 Les r cents entretiens du Conseil d tat consacr s aux rapports entre pouvoirs publics et concurrence ont ainsi t l occasion pour Marie Dominique Hagelsteen et Patrick Hubert qui furent pr sidente et rapporteur g n ral du Conseil de rappeler quel point l institution l avait d velopp L Autorit n a donc jamais pratiqu le tout r pressif comme on a pu le dire pour l opposer d autres autorit s suppos es plus modernes qui privil gieraient la p dagogie Ce qui est vrai en revanche c est que l o le Conseil d pendait de l existence d une saisine par une personne publique ou priv e pour intervenir la LME a permis l Autorit de rendre des avis et de faire des recommandations su
16. le paysage 1 1 mais aussi que certaines conditions doivent tre r unies pour qu elle puisse tre mobilis e utilement 1 2 1 1 Le conseil ind pendant 43 La possibilit donn e l Autorit de rendre des avis est tr s importante en termes de planification strat gique Il est videmment des probl matiques sur lesquelles l intervention au cas par cas n est pas la meilleure solution parce qu il est pr f rable de prendre de la hauteur C est notamment le cas lorsque la situation concurrentielle du march m rite un examen panoramique du fait par exemple de l existence de nombreuses barri res l entr e ou lorsque les pouvoirs publics r fl chissent la modification du cadre l gislatif Notre activit consultative a aussi vocation cibler des sujets enjeux transport ferroviaire distribution crise du lait etc Il faut les anticiper et les int grer dans un programme de travail coh rent Mais ce besoin d anticipation ne doit pas nous conduire nous mettre des ill res Nous devons rester en prise constante avec le contexte conomique et en particulier tre attentifs aux chocs exog nes qui n cessiteraient une mobilisation rapide quitte bousculer notre agenda 44 Ce qui me frappe depuis la mise en place de la r forme c est que les pouvoirs publics ont tr s vite compris le parti qu ils pouvaient tirer de cette comp tence Les commissions Concurrences N 3 2010 Doctrines
17. of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 2 jsi C homologues europ ens a manifestement pour cons quence d attirer vers elle des affaires dans lesquelles l int r t public intervenir est limit bien que la pratique concern e cause un pr judice priv a tel ou tel fournisseur distributeur client etc La sp cialisation des juridictions op r e par le d cret de 2005 sous le contr le de la cour d appel de Paris n a pas fondamentalement chang la donne les plaignants potentiels continuant pr f rer s adresser l autorit sp cialis e Cette situation n est pas propice l appropriation du droit de la concurrence par les juges de droit commun ce que l on ne peut que regretter Il faut donc garder en t te avant d baucher un bilan de l ann e coul e que la r forme n a touch qu un maillon absolument central mais non totalement exclusif de la r gulation concurrentielle Et former le v u que l
18. une deuxi me s rie d hypoth ses l Autorit peut intervenir pour proposer dans des d lais rapides et donc en phase avec la vie conomique des orientations aux pouvoirs publics ou un guidage aux entreprises Un certain nombre d avis ont d ores et d j t rendus pour aider le Gouvernement ou le Parlement prendre une d cision sur l opportunit d une r forme sur la base d un diagnostic concurrentiel ind pendant multiplication des pratiques d exclusivit d acc s aux contenus audiovisuels situation concurrentielle des d partements d outre mer etc Les avis rendus en urgence sur ce dernier sujet ont par exemple mis en vidence des dysfonctionnements concurrentiels marqu s li s l existence de pratiques d exclusivit territoriale dans la fourniture de biens de consommation et de carburant aux modalit s de fixation du prix de l essence et la gestion des facilit s essentielles de stockage du carburant Cette situation a conduit l Autorit faire un certain nombre de propositions qui ont contribu structurer la r flexion des tats g n raux de l outre mer Mais l intervention de l Autorit peut aussi viser guider les acteurs priv s comme en t moigne le premier avis rendu en vertu de son nouveau pouvoir d auto saisine propos du transport public terrestre de voyageurs L Autorit y analyse le cadre r glementaire europ en et national et ses cons que
19. vice pr sident lorsque l affaire tout en ne justifiant pas un examen approfondi m rite un regard additionnel Cela a t fait avec succ s dans plusieurs dossiers ayant d bouch sur la prise d engagements comme les op rations Banque Populaire Caisse d pargne SNCF Keolis et TLP Novatrans 25 Article L 430 6 C Com 26 Article L 461 1 C Com auquel il faut ajouter l article L 461 2 relatif au sta tut des membres de l A utorit lui m me pr cis par le r glement int rieur et la charte de d ontologie de l institution 27 Article L 461 3 C Com 28 Voir parex emple la d cision del A utorit de la concur rence n 09 DCC 16 du 22 juin 2009 relative la fusion entre les groupes Caisse d Epargne et Banque Populaire 29 D cision n 09 DCC 16 pr cit e 30 D cision de l Autorit de la concur rence n 10 DCC 02 du 12 janvier 2010 relative la prise de contr le conjoint des soci t s K eolis et Effia par les soci t s SNCF Participations et Caisse de D p t et Placement du Qu bec 31 D cision de l Autorit de la concur rence n 09 DCC 54 du 16 octobre 2009 relative la prise de contr le exclusif de la soci t Novatrans SA par la soci t Transport et Logistique Partenaires SA 30 Certains praticiens ont estim qu il faudrait aller encore plus loin en instaurant une cassure entre les services d instruction et les d cideurs dans ces affaires Mais com
20. 09 de nous donner un an pour exp rimenter avant de publier nos propres lignes directrices relatives au contr le des concentrations engagement qui a t tenu 37 Ce document publi la suite d une consultation publique ayant permis d enrichir notre projet initial en int grant les suggestions faites par les entreprises et leurs conseils constitue un v ritable mode d emploi du contr le des concentrations Il rappelle l conomie du syst me institutionnel issu de la LME explique le fonctionnement concret de notre proc dure d crit notre grille d analyse juridique et conomique signale les probl mes de concurrence qui peuvent se poser dans le cadre d une op ration de concentration et aide les entreprises rechercher les meilleures solutions ces probl mes Il assure 43 Lignes directrices pr cit es pts 298 528 550 551 et 553 44 Lignes directrices pr cit es pts 298 et 528 45 Lignes directrices pr cit es pt 525 46 Lignes directrices pr cit es pts 263 et suivants 47 Ces observ ations sont en ligne sur le site Inter net del A utorit http www autoritedelaconcurrence fr user standard phpd_rub 325 galement davantage de coh rence avec le droit de l Union en int grant dans notre pratique tout un ensemble d l ments utiles pour la communaut d affaires du traitement des restrictions accessoires la possibilit de pr senter un dossier simplifi dans les cas qui s
21. Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection D a l ann e 2008 2 d cisions Cinq d cisions d engagements ont cependant t rendues au cours du premier semestre 2010 ce qui donne penser que si la crise a d abord ralenti les projets envisag s par les entreprises elle d clenche pr sent des restructurations dans certaines industries Toutes ces d cisions ont t prises dans les d lais r duits institu s par la LME Mais ce qui importe peut tre davantage que cet indicateur moyen c est que conform ment l objectif fix en d but de mandat la gestion des affaires est d sormais mieux hi rarchis e Celles qui ne posent pas de difficult s font l objet d un traitement plus rapide elles peuvent aussi dans certains cas donner lieu au d p t d une notification simplifi e Cela permet de consacrer plus de temps et de ressources aux cas plus complexes 33 D un point de vue qualitatif on peut constater qu une partie des notifications ont port sur des op rations importantes notamment dans des secteurs comme la banque le transport ferroviaire l agro alimentaire ou les m dias Dans ces domaines et dans d autres les entreprises ont pu se rendre compte qu elles pouvaient compter sur l Autorit pour obtenir une r ponse constructive dans des d lais rapides De son c t l abaissement des seuils de contr le intervenu en 2008 pour le commerce de d tail n a
22. Concurrences Revue des droits de la concurrence La regulation concurrentielle un an apr s sa r forme Un point de vue d autorit I Doctrines Concurrences N 3 2010 pp 35 46 Bruno LASSERRE bruno lasserre autoritedelaconcurrence fr Pr sident Autorit de la concurrence Paris Institut de droit de la concurrence G CoMm PETITIONS Bruno LASSERRE bruno lasserre autoritedelaconcurrence fr Pr sident Autorit de la concurrence Paris Abstract The Act of Economic Modernization of 4 August 2008 has deeply modernized the French competition enforcement framework The current article published in two parts makes a first assessment of the work done during the first year of activity of the new Autorit de la concurrence It comes back on the roadmap of the institution before dwelling on the two highlights of the reform The transfer of merger review to the independent authority has taken place swiftly and yielded benefits both on substance and on transparency thanks to new guidelines The boom of advocacy has illustrated the manifold potential of this tool in terms of market knowledge of business guidance and of advice to public policy makers The second part of the article will deal with antitrust enforcement and with a set of broader issues La loi de modernisation de l conomie du 4 ao t 2008 a profond ment modernis la r gulation concurrentielle Au terme d une ann e de travail le
23. L 3835 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection 2 a Concurrences est une revue trimestrielle couvrant l ensemble des questions de droits communautaire et interne de la concurrence Les analyses de fond sont effectu es sous forme d articles doctrinaux de notes de synth se ou de tableaux jurisprudentiels L actualit jurisprudentielle et l gislative est couverte par dix chroniques th matiques Editorial Elie Cohen Laurent Cohen Tanugi Claus Dieter Ehlermann Ian Forrester Thierry Fossier Eleanor Fox Laurence Idot Fr d ric Jenny Jean Pierre Jouyet Hubert Legal Claude Lucas de Leyssac Mario Monti Christine Varney Bo Vesterdorf Louis Vogel Denis Waelbroeck Interview Sir Christopher Bellamy Dr UIf B ge Nadia Calvino Thierry Dahan John Fingleton Fr d ric Jenny William Kovacic Neelie Kroes Christine Lagarde Mario Monti Viviane Reding Robert Saint Esteben Sheridan Scott Christine Varney Tendances Jacques Barrot Jean Fran ois Bellis Murielle Chagny Claire Chambolle Luc Chatel John Connor Dominique de Gramont Damien G radin Christophe Lemaire Ioannis Lianos Pierre Moscovici Jorge Padilla Emil Paulis Jo lle Simon Richard Whish Doctrines Guy Canivet Emmanuel Combe Thierry Dahan Luc Gyselen Daniel Fasquelle Barry Hawk La
24. avenir voie les autres pi ces du puzzle s assembler progressivement 20 La mise en place d un contr le ind pendant des concentrations conomiques tait l une des propositions phares de la commission pour la lib ration de la croissance fran aise CLCF pr sid e par Jacques Attali C tait aussi le point essentiel sur lequel j avais indiqu que nous serions jug s C est donc un chantier qui nous a mobilis s en continu Examinons ce qui a t fait en regardant les diff rents changements li s la r forme le partage des r les entre l expert ind pendant et le politique 1 la mise en place du guichet unique 2 analyse concurrentielle des cas individuels 3 le suivi des d cisions 4 la politique de transparence 5 et les relations entre Paris et Bruxelles 6 1 Le partage des r les 21 L objectif de la LME tait de rendre plus claire et efficace la r partition des r les entre l autorit ind pendante et le pouvoir ex cutif La ligne de partage retenue est celle propos e par la CLCF le contr le des concentrations est revenu l expert ind pendant tandis qu un m canisme de coordination avec d autres objectifs d int r t g n ral a t cr au b n fice du ministre charg de l conomie En pratique la loi a transf r l ensemble des tapes du processus l Autorit de la notification des projets de concentrations au suivi de la mise en uvre d v
25. d celer des probl mes dont aucune entreprise en particulier n est responsable comme une barri re l entr e d origine l gislative Elle peut aussi d boucher sur le constat que certains types de comportement consid r s globalement et a priori posent question Pour nous permettre de nous forger une opinion 1l peut dans un cas comme dans l autre tre utile d entendre des personnes priv es ou publiques ayant un point de vue pertinent compte tenu de leur position ou de leur expertise Cette contribution n est pas seulement importante d un point de vue intellectuel ou technique elle est aussi l assurance que l avis rendu par l Autorit intervient au terme d une d marche transparente fond e sur le dialogue avec les parties prenantes et sur la recherche de la meilleure information possible 53 Tout autre est le cas des prises de position sur des cas individuels Dans cette hypoth se le pouvoir d entendre les personnes que nous estimons int ressantes ne suffit pas Autorit a aussi le devoir d entendre les personnes que le Code de commerce consid re comme int ress es c est dire les parties la proc dure dont la position individuelle ou les droits particuliers sont susceptibles d tre affect s de fa on directe et effective par la d cision finale Le Code de commerce refl te parfaitement cette distinction en pr voyant un r gime proc dural d rogatoire et plus contraignan
26. de faire uvre utile ce qui n a pas toujours t le cas au cours des derniers mois Enfin il faut prendre garde ne pas d tourner le sens de notre fonction consultative Notre intervention fait sens lorsqu il s agit d aider concevoir une volution l gislative ou d obtenir un clairage sur une question g n rale de concurrence L Autorit n a en revanche pas vocation expertiser une multitude d accords individuels comme le faisait la Commission europ enne avant que le r glement n 1 2003 ne renonce ce syst me h rit des ann es 60 au profit d un m canisme d exception l gale et d auto valuation de leurs pratiques commerciales par les acteurs eux m mes Il est troublant que le l gislateur fran ais qui avait toujours responsabilis les entreprises en privil giant la voie de l exception l gale ait r cemment pr vu la notification individuelle l Autorit des contrats par lesquels des f d rations sportives ou des organisateurs d v nements sportifs permettent des tiers d organiser des paris en ligne ou encore des contrats types mis en place par les interprofessions agricoles en mati re de prix et de calendriers de livraison L exp rience des 34 accords interprofessionnels d rogatoires en mati re de d lais de paiement examin s par l Autorit d ailleurs avec beaucoup de soin dans un d lai extr mement court aurait d suffire montrer les limites de l ex
27. des affaires conomiques de l Assembl e nationale a consult l Autorit la demande de son pr sident sur le projet de loi relatif la nouvelle organisation du march de l lectricit NOME Dans un cas on demande l expert concurrentiel de se mobiliser en urgence pour aider les pouvoirs publics r soudre une situation conomique difficile dans l autre on attend d elle une analyse r active sur une question structurante sur le long terme Les ministres ne sont pas en reste puisqu ils sont de plus en plus nombreux nous saisir aux c t s du ministre charg de l conomie qui reste notre interlocuteur principal pour le compte du Gouvernement ce fut le cas pour l avis sur le livre num rique demand par le ministre de la culture et ceux sur l outre mer rendus au secr taire d tat en charge de ce dossier 1 2 Les conditions d un partenariat r ussi 45 Cette demande croissante d intervention consultative nous fournit d j de premiers enseignements sur les conditions r unir pour assurer son succ s Tout d abord il faut tre conscient du r le de l Autorit Ses avis ont vocation fournir un diagnostic concurrentiel et contribuer la r flexion charge pour les pouvoirs publics de prendre leurs responsabilit s politiques C est ce qui est en train de se faire par exemple dans le cadre du projet de loi de modernisation de l agriculture et de la p che PLMA
28. entuels engagements en passant par l examen rapide phase 1 ou approfondi phase 2 et la prise d une d cision finale sur 16 D cret n 2005 1756 du 30 d cembre 2005 fixant la liste et le ressort des juridictions sp cialis es en ma ti re de concur rence de pr opri t industrielle et de dif ficult s des entreprises 17 Article L 430 3 C Com 18 Article L 430 5 C Com 19 Articles L 430 6 et L 430 7 C Com lop ration Celle ci est donc devenue le guichet unique charg du contr le des rapprochements entre entreprises comme dans la quasi totalit des autres tats membres de l Union europ enne 22 Au terme du processus le ministre charg de l conomie a la facult d voquer un dossier qui soul verait des enjeux d passant la concurrence Plusieurs m canismes ont t pr vus pour que cette proc dure d int r t strat gique ne t lescope pas la proc dure d valuation concurrentielle dont elle ne constitue en aucun cas une phase 3 elle ne peut intervenir qu une fois cette derni re termin e elle ne peut conduire le ministre qu examiner une op ration au regard de param tres autres que la concurrence sans pouvoir revenir sur l analyse de l Autorit elle doit d boucher sur une d cision motiv e et susceptible de recours Le Conseil d tat juge la fois des d cisions de l Autorit et de celles du ministre assure donc la coh rence du syst me
29. ercice Mieux vaut mobiliser les ressources en publiant des lignes directrices guidance vocation g n rale que de s engager dans un micro management d responsabilisant des accords individuels 62 R glement CE n 1 2003 du Conseil de l Union eur op enne du 16 d cembre 2002 relatif la mise en uvr e des r gles de concurrence pr vues aux articles 81 et 82 du trait CE devenus articles 101 et 102 du TFUE 63 Article 63 de la loi n 2010 476 du 12 mai 2010 relative l ouverture la concur rence et la r gulation du secteur des jeux d ar gent et de hasard en ligne qui donne un d lai de 15 jours l Autorit pour rendre son avis 64 Article 7 du PLMA tel qu adopt par le S nat le 29 mai 2010 65 Article 21 de la LME Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 43 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende opyright treaties Non authorised use of this document Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection
30. erre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 35 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 2 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection 1 Premier bilan d activit de la nouvelle Autorit 5 Il est un peu pr matur de dresser un premier bilan d activit de l Autorit 1 1 Lorsque le moment de faire cet exercice n cessaire sera venu il faudra par ailleurs veiller au choix de la m thode retenir cet effet 1 2 1 1 Une r forme au long cours 6 Pr matur cet exercice l est essentiellement pour deux raisons La pre
31. es N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 45 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection D a Cette proc dure n chappe pas l imp ratif d ouverture et de rigueur qui doit constituer notre boussole permanente Mais cet imp ratif se d cline diff remment selon que notre intervention vise d boucher sur une prise de position caract re g n ral ou sur un acte de port e individuelle L examen de la situation concurrentielle d un secteur peut conduire
32. int de vue d autorit 1 36 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 2 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection 2 1 Une r forme de fond 12 La r forme n a pas cr de toute pi ce une autorit administrative ind pendante charg e de faire fonctionner la concurrence sur les march s Ce choix politique fait 1l y a un quart de si cle avec l ordonnance sur la libert des prix et de la concurrence a effectivement t confirm en 2008 13 L objectif tait plut t de moderniser en profondeur la fa on de r guler la concurrence Ce qu il faut donc voir derri re les innovation
33. ints de vue d autre part On peut m me relever que tous les aspects de la d cision rel vent d sormais du coll ge de l Autorit l o le ministre tait seul comp tent pour d cider d ventuels rem des apr s avoir sollicit le diagnostic du Conseil 3 Le traitement des cas et le recentrage sur l analyse conomique 32 Qu a donn ce nouveau syst me jusqu ici L Autorit a re u 115 notifications depuis le 2 mars 2009 dont 94 avaient donn lieu une d cision finale au 31 d cembre Si l on ajoute les notifications adress es au ministre charg de l conomie avant le 2 mars le total 118 est en ligne avec celui des ann es pr c dentes 127 notifications en moyenne entre 2005 et 2008 Mais l effet crise est bien l si l on fait abstraction de la quarantaine d op rations notifi es en vertu du seuil sp cifique au commerce de d tail cr par la LME L ensemble de ces affaires a donn lieu une d cision d autorisation Trois d entre elles ont d bouch sur la prise d engagements auxquelles il faut ajouter une d cision prise par le ministre avant l entr e en vigueur de la r forme D un point de vue quantitatif les d cisions d engagements 4 sont donc moins nombreuses qu au cours des ann es pr c dentes 8 par an en moyenne depuis 2002 si l on fait abstraction de 32 D cision de l Autorit de la concur rence n 10 DCC 11 du 26 janvier 2010 relative la prise
34. it es pts 484 et suivants Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 41 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 3835 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection 2 a comportementaux Deux autres renvois sont intervenus dans les mois qui ont suivi Si l on met part quelques affaires de moindre importance notamment dans le secteur de la distribution sp cialis e ce m canisme n avait plus t mis en uvre depuis l affaire Seb Moulinex de 2002 J ai toute raison de penser que cette
35. ite que dans les cas qui posent question cela devienne l un de nos outils de pilotage Nous devons centrer le dialogue avec les entreprises sur l histoire conomique du cas d esp ce en regardant tant le c t n gatif du bilan la theory of harm que son c t positif les gains d efficacit ou efficiencies Mais en amont de l analyse prospective des faits 1l faut se pr occuper du choix des donn es pertinentes et des m thodes d examen Sur le premier point les informations r unies par les entreprises en vue de monter leur dossier sont videmment pr cieuses Mais elles peuvent parfois pr senter des limites risque de biais ou de lacune Nous n h siterons donc pas lorsque c est utile les confronter avec celles que nous pouvons r unir par ailleurs gr ce l exercice de notre pouvoir g n ral de surveillance des march s la mise en uvre de nos facult s d enqu te au recours aux tests de march etc Sur le second point nous sommes ouverts la discussion Mais il faudra que chacun joue le jeu Pour tre utile l change de points de vue sur l impact concurrentiel d une op ration et les m thodes appliquer pour l appr hender doit en effet tre fond sur des hypoth ses robustes convenues d entr e de jeu Cela vaut en particulier pour les tudes conomiques ou conom triques qui seront a priori plus utiles si les objectifs les hypoth ses de d part et les m th
36. lectronic versions e bulletin Renseignements Subscriber details lns taton I SULON D D Die cer eee dodo Dino oc dose RUSSES LR nn ie D dns Vie l GP 3 5 ee eines Code postal Zip COS 1 422 22 En tester horiresaeeates Pays Country iii diarssrs N TVA intracommunautaire VAT number EU Formulaire retouner Send your order to Institut de droit de la concurrence 21 rue de l Essonne 45 390 Orville France contact webmaster concurrences com Fax 33 0 1 42 77 93 71 Conditions g n rales extrait Subscription information Les commandes sont fermes L envoi de la revue ou des articles de Concurrences et l acc s lectronique aux bulletins ou articles de e Competitions ont lieu d s r ception du paiement complet Tarifs pour licences monopostes nous consulter pour les tarifs multipostes Consultez les conditions d utilisation du site sur www concurrences com Notice l gale Orders are firm and payments are not refundable Reception of Concurrences and on line access to e Competitions and or Concurrences require full prepayment Tarifs for 1 user only Consult us for multi users licence For Terms of use see www concurrences com Frais d exp dition Concurrences hors France 30 30 extra charge for sending hard copies outside France p
37. me beaucoup de participants l ont rappel avec force lors du d jeuner d bat c est sans doute plus une id e de juriste qu une id e business Les entreprises sont en effet extr mement attach es pr server la nature coop rative du contr le des concentrations et notamment au fait de pouvoir nouer tr s t t un contact avec les d cideurs et pas seulement avec les services afin d tre certaines que les engagements qu elles proposent ont une chance d tre accept s en bout de course Cela serait videmment impossible si l on greffait une s paration des fonctions sur une proc dure enserr e dans un d lai tr s bref de 25 jours ouvr s soit cinq semaines 31 S agissant de la phase 2 la d cision qui relevait jusqu ici du ministre se fait maintenant sous le signe de la coll gialit soit potentiellement cinq sept ou dix personnes voire plus Cette coll gialit est extr mement vivante comme l illustre l affaire TF1 AB qui a conduit organiser trois d lib r s pour affiner le diagnostic concurrentiel et finaliser les engagements propos s par l entreprise en cause Comme l ont not les parlementaires l int gration de la proc dure s est donc faite sans remettre en cause l quilibre ant rieur entre les imp ratifs d efficacit et de c l rit d une part et le souci de soumettre les affaires difficiles un contradictoire approfondi et une pluralit de po
38. mi re tient au tempo de la r gulation concurrentielle au temps court des proc dures d urgence 3 4 mois en moyenne s oppose le temps long des proc dures au fond 18 mois en moyenne mais videmment davantage en cas de notification de griefs compte tenu des exigences du contradictoire De ce fait aucun des dossiers de fond ouverts par les services d instruction en vertu de leurs nouveaux pouvoirs d enqu te depuis le 2 mars 2009 date de mise en place de l Autorit n a encore d bouch sur une d cision du coll ge Sym triquement toutes les d cisions prises jusqu ici en mati re de pratiques anticoncurrentielles font suite une proc dure initi e par le Conseil de la concurrence avant cette date 7 La seconde raison est que l ann e 2009 ne constitue videmment pas une ann e de r gime de croisi re mais de transition adoption d un nouveau r glement int rieur en mars r organisation des services entre mars et septembre nomination du conseiller auditeur en juillet arriv e progressive des nouveaux rapporteurs rodage des nouveaux outils etc 8 Je voudrais revenir sur l l ment central de cette transition qui tient non pas aux textes mais aux personnes appel es les faire vivre L Autorit emploie aujourd hui 182 personnes auxquelles s ajoutent les 17 membres du coll ge contre 130 pour le Conseil la fin de l ann e 2008 En tenant compte des d parts 52 nouveaux agents ont t
39. n ou de non lieu d une injonction comportementale ou structurelle ou d une sanction p cuniaire 84 Article L 462 3 C Com 55 On ne voit donc vraiment pas qui hormis peut tre quelques plaideurs professionnels h ritiers de ceux d peints par Racine pourrait avoir int r t ce que l on donne suite l id e quelque peu baroque avanc e dans le pr c dent num ro de la revue d instaurer un droit de recours gracieux contre les avis de l Autorit Ni le bon sens ni les entreprises n y gagneraient en tout cas Cela ne doit pas pour autant nous interdire de progresser dans la fa on de compl ter notre information dans le cadre des affaires consultatives Il faudra simplement veiller dans le m me temps pr server la flexibilit et la rapidit qui font l int r t de la comp tence consultative de l Autorit Pour ne reprendre qu une des id es exprim es par certains praticiens on pourrait par exemple r fl chir la tenue de consultations publiques dans les cas qui s y pr tent que ce soit sous la forme de questionnaires publics ou m me de tables rondes r unissant les int ress s en amont de la s ance et de l adoption de l avis Cela me para t tre dans certains cas un bon moyen d aider l Autorit se faire une conviction sur telle ou telle question de concurrence 4 L articulation avec les cas individuels 56 Une seconde crainte a semble t il t exprim e par
40. nces sur les modalit s pratiques de gestion des gares Elle y value aussi le r le de la diffusion de l information essentielle l intermodalit dans l animation de ce secteur Au terme de cet examen elle recommande d largir le pouvoir de contr le ex ante sur les tarifs des services en gare de la future Autorit de r gulation des activit s ferroviaires 68 D cisions de l Autorit de la concurrence n 10 SOA 01 du 25 f vrier 2010 relative une saisine d office pour avis portant sur les contra ts d affiliation de ma gasins ind pendants et les modalit s d acquisition def oncier commer cial dans le secteur de la distrib ution alimentaire et n 10 SOA 02 du 19 mars 2010 relative une saisine d of fice pour avis portant sur les contrats de management cat goriel entr e les op ra teurs dela grande distribution alimentaire et certains de leurs fournisseurs 69 Article L 752 26 C Com 70 Avis n 09 A 42 de l A utorit de la concur rence du 7 juillet 2009 sur lesr elations d exclusivit entre activit s d op rateurs de comm unications lectroniques et acti vit s de distribution de contenus et de services 71 Avis n 09 A 21 et n 09 A 45 pr cit s 72 Avis n 09 A 55 de l A utorit de la concur rence du 4 novembre 2009 sur le secteur du transport public terrestre de voyageurs Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point
41. ntellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 Code de la Propri t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection D a que des mesures correctives de nature comportementale peuvent tre envisag es non seulement en compl ment de mesures structurelles mais aussi dans certains cas en tant que substituts temporaires ou non de telles mesures en particulier lorsqu une cession est difficilement envisageable ou que l atteinte la concurrence r sulte d une int gration verticale Elle a n anmoins rappel qu elle recherche en priorit des mesures structurelles qui visent garantir des structures de march comp titives Elle a aussi pr cis que quelle que soit leur nature les mesures correctives doivent r pondre certaine
42. odes suivies sont discut s et test s en amont L Autorit s est engag e offrir cette opportunit aux entreprises en publiant en annexe ses lignes directrices un guide concernant la constitution des tudes conomiques elles maintenant de la saisir 4 Le suivi des d cisions et la culture du r sultat 35 L autre sujet sur lequel la premi re ann e illustre d ores et d j une volution par rapport la pratique ant rieure est le suivi des engagements c est un aspect central de la cr dibilit et de l efficacit du syst me La pratique minist rielle des engagements se caract risait par une app tence marqu e pour les engagements comportementaux L Autorit s est inscrite dans une certaine continuit avec cet h ritage en indiquant dans ses lignes directrices relatives au contr le des concentrations 39 Lignes directrices pr cit es pts 295 et 488 511 40 D cision n 10 DCC 11 pr cit e 41 Voir The New French Competition Authority mission priorities and stra tegy for the next five years in Trustbusters cit la note 4 ci dessus p 10 11 42 Lignes directrices pr cit es annexe B Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 40 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t i
43. on de leur pr judice avec le soutien du juge administratif qui a rendu des arr ts tr s innovants ce sujet La DGCCRE a depuis lors publi un guide tr s p dagogique destin les aider faire valoir leurs droits Comme l ont rappel de leur c t les membres du groupe de travail du S nat relatif aux actions de groupe qui a recommand leur mise en place rapide en droit de la consommation boursier et de la concurrence on voit mal pourquoi les personnes priv es en particulier les plus vuln rables comme les consommateurs individuels et les petites et moyennes entreprises devraient rester au bord du chemin En d finitive ce sont elles qui souffrent le plus gravement des cartels 19 Enfin on pourrait poursuivre la r flexion sur l articulation entre l Autorit et les juridictions sp cialis es en mati re de concurrence L absence d opportunit des poursuites qui diff rencie l Autorit de la plupart de ses 10 Voir le rapport du gr oupe de tra vail sur la d p nalisation de la vie des af faires pr sid par M Jean Marie Coulon Premier pr sident honoraire de la cour d appel de Paris remis au garde des Sceaux ministr e de la Justice en janvier 2008 La Documentation fran aise p 63 65 11 Herv Novelli allocution d ouv erture des entr etiens du Conseil d ta t du 7 mai 2010 Pouvoirs publics et concurrence 12 Voir les arr ts du Conseil d tat du 19 d cembre 2007 Soci t
44. on de pr senter un ensemble de points de vue d usagers sur T Autorit de la concurrence un an apr s Cette contribution a t compl t e depuis sa publication par un d jeuner d bat organis le 10 mai dernier sur le m me th me 2 Le pr sent article fait suite ce d jeuner d bat Il ne revient pas sur la r forme op r e par la loi de modernisation de l conomie LME et l ordonnance de modernisation de la r gulation de la concurrence Celle ci a fait l objet d une pr sentation d ensemble dans le premier rapport annuel de l Autorit et je me suis d j exprim son sujet plusieurs reprises Il voque ce qui a t fait au cours de l ann e coul e en comparant les initiatives prises et les premiers r sultats atteints avec les objectifs de la r forme Il traite dans un premier temps le contr le des concentrations II et l activit de veille de conseil et de recommandation IV qui constituent les deux principaux pans de cette r forme La seconde partie de l article para tre dans le prochain num ro de la revue portera sur le contr le des pratiques anticoncurrentielles V et sur certaines questions d ordre plus g n ral VI 3 Sur l ensemble de ces sujets l article met en lumi re les gains importants et tr s concrets que la r forme a permis d engranger mais aussi les points m ritant de mon point de vue de continuer r fl chir progresser et
45. ories de personnes concern es Le recours un chantillon r duit de conseils constitue un point de d part possible bien que ses r sultats m ritent sans doute d tre nuanc s D abord le d jeuner d bat a permis de constater que m me au sein de cette cat gorie de sond s les opinions pouvaient diff rer de fa on plus tranch e qu il n y para t premi re vue Ensuite il faut se poser la question du positionnement de cette population usagers de l Autorit ou plut t interlocuteurs engag s Enfin il serait instructif de sonder directement les entreprises mais aussi les consommateurs et les pouvoirs publics pour pouvoir disposer d un panel de regards plus large et plus directement en prise avec les imp ratifs de la vie conomique D autre part l valuation de la performance de long terme de l Autorit ne pourra pas s en tenir l examen de ses productions son output avis d cisions tudes etc Il devra aussi s tendre ses r sultats ses outcomes comme j en ai pris l engagement devant les parlementaires Sur ce plan il faudra mettre en regard plusieurs choses D abord ce que fait l Autorit et ce que faisait le Conseil ant rieurement la r forme cette comparaison mettra en lumi re la continuit de vues entre les deux institutions ax e sur un triple souci d agir en prise avec la vie des affaires de stimuler l analyse conomique et d quilibrer
46. pas dans l ensemble conduit l Autorit se pencher jusqu ici sur des projets soulevant des difficult s de concurrence significatives Mais ce travail de veille l a aid e acqu rir une connaissance plus fine et compl te du fonctionnement du secteur Cette base de donn es est tr s utile parce que des op rations non probl matiques en elles m mes peuvent tout de m me sensibiliser sur certaines pratiques et donner la mati re n cessaire au bon exercice de notre mission g n rale de surveillance et de conseil Sur le fond l volution principale de l ann e tient sans doute au recentrage sur les questions de concurrence Le test de fond qui r git le contr le des concentrations consiste depuis 2001 rechercher l existence d une atteinte sensible la concurrence en centrant l analyse sur les effets unilat raux coordonn s ou verticaux de l op ration sur le fonctionnement du march et le bien tre des consommateurs Les lignes directrices publi es par l Autorit la fin de l ann e expliquent sous une forme tr s fouill e et modernis e au vu des d veloppements r cents de l analyse conomique la m thodologie suivie pour appr hender ces effets dans le cadre des diff rents types de concentrations horizontale verticale ou conglom rale susceptibles de lui tre notifi es Elles exposent aussi les gains d efficacit conomique qui 35 D cisions de l A utorit de la concur
47. position dominante Cela se comprend bien les besoins auxquels ces trois formes d intervention r pondent et les r sultats sur lesquels elles d bouchent sont tr s diff rents 52 Le processus de construction des avis sur des questions g n rales de concurrence est con u pour permettre l Autorit de faire un diagnostic concurrentiel en r unissant les informations utiles sa prise de position cet effet l Autorit peut mobiliser ses pouvoirs d enqu te en commen ant par r unir des informations sur le terrain ou par demander des renseignements aux acteurs Elle peut aussi outre le saisissant lorsqu il en existe un entendre toute personne dont l audition lui para t susceptible de contribuer son information 76 Avis n 04 A 18 du Conseil de la concur rence du 18 octobre 2004 relatif aux conditions de la concurrence dans le secteur de la grande distribution non sp cialis e 77 Avis n 07 A 12 du Conseil de la concurrence du 11 octobre 2007 sur la l gislation relative l quipement commercial 78 Loin 73 1193 du 27 d cembre 1973 d orientation du commerce et de l artisanat 79 Loi n 96 588 du ler juillet 1996 sur la loyaut et l quilibre des relations commerciales 80 Loi n 96 603 du 5 juillet 1996 relative au d veloppement et la promotion du commerce et de l artisanat 81 I de l article L 450 1 C Com 82 Article L 450 3 C Com 83 Article L 463 7 C Com Concurrenc
48. pr sent article publi en deux parties fait un premier bilan d activit de la nouvelle Autorit de la concurrence La premi re partie revient sur la feuille de route de l institution et sur les deux l ments phares de la r forme Le transfert du contr le des concentrations l expert ind pendant s est d roul dans la s r nit en faisant progresser l analyse substantielle et la transparence gr ce de nouvelles lignes directrices La mont e en puissance de l activit de conseil et de recommandation a illustr la richesse de cet outil qu il s agisse de conna tre les march s d orienter les acteurs ou de conseiller les pouvoirs publics La seconde partie de l article reviendra sur le contr le des pratiques anticoncurrentielles et sur certaines questions transversales Rectificatif au sujet de la Doctrine de M Ereseo parue dans Concurrences 2 2010 A la suite d une erreur de montage la note 5 a disparu de la version impr im e Le texte de cette note tait le suivant Rapporteur de la loi Galland comme plus r cemment de la loi dite LME du 4 ao t 2008 En raison de cette suppression les r f rences sont d cal es d un num ro partir de la note 6 Ainsi la note 6 doit tre lue en note 5 la note 7 en note 6 la note 8 en note 7 etc Les versions html et pdf en ligne sur concurrencescom ont t mises jour 1 Une pr c dente livraison de la revue Concurrences a t l occasi
49. quelques unes des personnes consult es celle de voir les avis r guler des pratiques et devenir un r f rentiel incontournable pour des contentieux futurs Soyons clair si lavis de l Autorit est clair et rigoureux il sera pris en compte par les entreprises C est pr cis ment ce qu elles attendent m me si par sa nature m me cette mission de conseil ind pendant et objectif comporte la possibilit que l avis de l Autorit ne convienne pas toujours tout le monde Il faut cependant tre s rieux On ne peut pas soutenir que les avis de l Autorit imposeraient aux entreprises de se mettre l querre En s en tenant l examen de questions g n rales de concurrence et l nonciation de recommandations tout aussi g n rales nos avis se terminent l o commencerait la d marche intellectuelle qui se trouve au c ur de la prohibition des pratiques anticoncurrentielles qui consiste en une pes e individualis e des l ments factuels prendre en compte pour se d terminer sur le bilan pro ou anticoncurrentielle d un comportement donn Les entreprises le savent bien 57 En conclusion les cabinets de conseil juridique ne peuvent pas demander aux avis de pr senter toutes les caract ristiques des d cisions de son c t l Autorit ne peut pas attendre des avis toutes les cons quences d une d cision Ou bien il faudrait se r soudre appauvrir la palette des inst
50. r toute question de concurrence de sa propre initiative J avais annonc que cet outil g om trie variable et forte valeur ajout e serait amen monter en puissance L ann e 2009 le confirme Les avis rendus par l Autorit 62 font pour la premi re fois jeu gal avec les d cisions prises au titre du contr le des pratiques anticoncurrentielles 63 41 Mais l analyse quantitative ne renseigne gu re sur les r sultats recherch s ou atteints par Autorit un avis rendu de notre propre initiative peut tre plus clairant qu une dizaine d avis ou de d cisions faisant suite une saisine externe La loi en a pris acte en cr ant un dispositif extr mement 50 D cision n 10 DCC 02 pr cit e 51 D cision n C 2002 38 de la Commission eur COMP M 2621 Seb Moulinex op enne du 8jan vier 2002 cas 52 Accessibles en ligne http www conseil etat fr cde fr colloques pouvoirs publics et concurrence html 53 Voir Patrick Hubert et K atrin Schallenber g A Tale of two authorities Competition Law Insight 9 f vrier 2010 auquel fait r f rence le point de vue pub li dans le pr c dent num ro 54 Articles L 462 1 et L 462 2 C Com 55 Article L 462 4 C Com plastique par rapport beaucoup de ceux qui existent ailleurs valuation de l impact concurrentiel des projets de loi par l autorit de concurrence espagnole et possibilit d attaquer devant les tribuna
51. ran ois SOUTY St phanie VON Revue des revues Christelle ADJ MIAN Umberto BERKANI Alain RONZANO Bibliographie Centre de Recherches sur l Union Europ enne Universit Paris I Panth on Sorbonne Revue Concurrences Review Concurrences HT TTC Without tax Tax included France only LH Abonnement annuel 4 n version papier 445 454 35 1 year subscription 4 issues print version LI Abonnement annuel 4 n version lectronique acc s libre aux e archives 395 472 42 1 year subscription 4 issues electronic version free access to e archives HU Abonnement annuel 4 n versions papier amp lectronique acc s libre aux e archives 645 771 42 1 year subscription 4 issues print amp electronic versions free access to e archives L 1 num ro version papier 140 142 94 1 issue print version Bulletin lectronique e Competitions e bulletin e Competitions LI Abonnement annuel acc s libre aux e archives 575 687 7 1 year subscription free access to e archives Revue Concurrences bulletin e Competitions Review Concurrences e bulletin e Competitions M Abonnement annuel revue version lectronique e bulletin 745 891 02 1 year subscription to the review online version and to the e bulletin HU Abonnement annuel revue versions papier amp lectronique e bulletin 845 1010 62 1 year subscription to the review print amp e
52. rence n 10 DCC 01 du 12 janvier 2010 relative la prise de contr le exclusif par Mr Brico lage de la soci t Passer elle distribution au d tail d articles de brico lage et de jar dinage n 10 DCC 02 pr cit e transport de v oyageur n 10 DCC I1 pr cit e dition de cha nes gratuites de t l vision n 10 DCC 25 du 19 mars 2010 relative la prise de contr le exclusif d actifs du groupe Louis Delhaize par la soci t H Distribution groupe Hoio distrib ution alimentaire et n 10 DCC 51 du 28 mai 2010 relative la prise de contr le par le groupe Tereos du Groupe Quartier Fran ais sucre et spiritueux 36 IL de l article L 430 2 C Com 37 Article L 430 6 C Com 38 Lignes dir ectrices de l A utorit de la concur rence du 16 d cembr e 2009 r elatives au contr le des concentra tions conomiques http www autoritedelaconcurrence fr doc ld_concentrations_dec09 pdf pts 286 294 et 350 483 peuvent tre invoqu s pour justifier une concentration et compenser lorsqu il y en a d ventuels effets n gatifs sur la concurrence 34 Ce recentrage sur l analyse conomique illustr notamment par la premi re affaire ayant n cessit l ouverture d une phase 2 devrait se poursuivre au cours des mois venir Jai d j dit que l un des points sur lesquels je souhaitais que nous continuions progresser est l utilisation des raisonnements et des preuves conomiques Je souha
53. ruments de la r gulation concurrentielle que le Parlement et le Gouvernement ont justement voulu diversifier au b n fice des entreprises et des consommateurs Les deux outils ont leurs avantages et leurs limites intrins ques comme le signale le point de vue publi dans le pr c dent num ro parfois un bon avis vaut mieux qu une s rie de d cisions parfois l inverse est vrai L Autorit continuera comme elle l a fait jusqu ici s efforcer de choisir chaque fois le mode d intervention qui lui para t le plus appropri E Concurrences N 3 2010 Doctrines B Lasserre La r gulation concurrentielle un an apr s la r forme Un point de vue d autorit 1 46 Ce document est prot g au titre du droit d auteur par les conventions internationales en vigueur et le Code de la propri t intellectuelle du ter juillet 1992 Toute utilisation non autoris e constitue une contrefa on d lit p nalement sanctionn jusqu 3 ans d emprisonnement et 300 000 d amende art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international copyright treaties Non authorised use of this document constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art
54. s et aid s orienter vers des engagements de nature r pondre aux questions de concurrence soulev es par le cas L avis d initiative rendu sur l utilisation crois e des bases de client le dans le secteur des t l communications poursuit le m me objectif Il clarifie l intention notamment de l op rateur historique que cette pratique n est premi re vue pas susceptible d avoir elle seule un effet d viction et n est donc pas condamnable en soi Il rappelle aussi que dans le contexte actuel du secteur de la t l phonie mobile caract ris par des barri res l entr e et un nombre tr s r duit d op rateurs la g n ralisation des offres de convergence quadruple play pr sente des risques significatifs de verrouillage et de distorsion de la concurrence au b n fice des op rateurs install s Ces constats s accompagnent d un certain nombre de recommandations concr tes concernant notamment la dur e des engagements et les conditions de sortie des clients qui pourraient si elles taient mises en uvre par les op rateurs aider r quilibrer le bilan concurrentiel de ces strat gies 2 3 L expertise l gislative et r glementaire 49 L Autorit est de plus en plus souvent conduite intervenir dans une troisi me cat gorie de cas afin d aider l laboration d un projet de loi ou de d cret dont le principe a d ja t d cid L intervention peut po
55. s avons cherch dans nos lignes directrices faire progresser la coh rence intellectuelle et proc durale sur beaucoup de points Nous sommes tr s attach s l id e de garantir aux entreprises une galit de traitement Paris et Bruxelles J ai d j fait tat de l introduction dans la pratique fran aise des restrictions accessoires ou du rapprochement des approches en mati re de mesures correctives mais on pourrait citer aussi la mise en place d un dossier de concentration simplifi Ce m canisme a fait ses preuves Bruxelles o il concerne plus de la moiti des d cisions prises l issue d une phase 1 Il a aussi t import par un certain nombre d autorit s nationales de concurrence en Espagne au Portugal en R publique tch que etc Il n y avait pas de raison de rester l cart de ce mouvement qui permet de r duire les formalit s administratives au maximum dans les cas qui le permettent Mais ce qui me frappe c est surtout que comme l avait anticip la CLCEF la r forme a permis de r activer le dialogue entre autorit s La Commission europ enne a tr s vite accept de nous renvoyer notre demande une op ration importante qui a donn lieu une d cision d autorisation sous r serve d engagements structurels et 48 Voir Nadine Mouy Les nouv elles lignes dir ectrices concentra tions Concurrences n 1 2010 p 7 et suivantes 49 Lignes directrices pr c
56. s et les adaptations r sultant de la LME et de l ordonnance de 2008 c est leur philosophie d ensemble Je me suis d j exprim sur ce sujet et n y reviens donc que bri vement 14 Le droit de la concurrence ne comporte que deux interdictions celle de s entendre pour restreindre la concurrence et celle d abuser d une position dominante Ces interdictions ont une m me justification conomique les entreprises ne doivent pas profiter de leur libert pour acqu rir un pouvoir de march artificiel car cela aboutit la cr ation de rentes l abri desquelles elles cessent d inventer de produire et finalement de cr er de la valeur au profit de tous Leur raison d tre politique est tout aussi simple la libert donn e aux entreprises n est l gitime aux yeux du plus grand nombre les consommateurs qui sont aussi les citoyens que s ils y trouvent leur compte c est dire s ils tirent avantage de la comp tition qu elle entra ne gr ce aux efforts d ploy s par les entreprises pour leur offrir des produits et des services de meilleure qualit au meilleur prix 15 La mise en uvre des r gles de concurrence vise donc d fendre l int r t g n ral qui s attache ce que l conomie fonctionne de fa on optimale et non arbitrer entre des int r ts particuliers Elle impose l institution charg e d en assurer le respect d tre proactive en intervenant de sa propre initiati
57. s exigences efficacit autrement dit aptitude rem dier effectivement et rapidement l atteinte la concurrence identifi e clart tant du contenu que des modalit s de mise en uvre et contr labilit Dans les cas o un engagement comportemental appara t a priori comme la solution la plus adapt e ce n est donc que si l entreprise concern e prend ses dispositions pour r pondre ces exigences qu il pourra effectivement tre envisag Il est d s lors in vitable que de tels engagements soient r dig s l initiative des entreprises qui y ont d ailleurs int r t de mani re assez d taill e En pratique j ai demand au service des concentrations de faire de ce chantier une de ses priorit s parall lement au travail des mandataires avec lesquels il a vocation changer tr s r guli rement Mais 1l ne doit pas s en tenir l Il lui faut intervenir de sa propre initiative Nous ferons un premier bilan de cette activit la fin de l ann e 2010 5 Le renforcement de la transparence et de la pr visibilit 36 Je lai dit souvent une bonne autorit de concurrence ce n est pas seulement une Autorit qui intervient vite et bien en cas de difficult sur le march C est aussi une institution qui assure la transparence qui permet aux r gul s terme plus juste que celui d usagers de comprendre son approche et qui sait se mettre leur coute Nous avons d cid d s mars 20
58. situation de la concurrence sur les march s des carburants dans les d partements d outre mer et n 09 A 45 du 8 septembre 2009 relatif aux m canismes d importa tion et de distrib ution des produits de grande consommation dans les d partements d outre mer 61 Voir le dossier l gisla tif disponible sur le site du S na t http www senat fr dossierleg pJ109 200 html Ensuite la qualit de notre intervention est tributaire des conditions dans lesquelles nous sommes sollicit s Il faut en particulier que le Gouvernement veille nous parler avec franchise de ses objectifs afin de nous permettre de comprendre ce qu il recherche et de lui donner un avis la fois constructif et clair Dans l affaire du livre num rique par exemple il tait primordial d expliquer en amont Autorit dans quelle mesure les objectifs de la loi Lang galit des citoyens devant le livre maintien d un r seau dense de distribution et soutien au pluralisme dans la cr ation et l dition guidaient la demande d avis et si d autres buts nouveaux venaient les compl ter ou les adapter Dans le m me sens la qualit des changes techniques men s avec les minist res concern s en amont de la saisine sur le projet de loi NOME et de la tenue de la s ance devant le coll ge par exemple a beaucoup contribu clairer la r daction de lavis Il faut aussi que le Gouvernement s adresse nous dans un d lai nous permettant
59. t Intellectuelle Personal use of this document is authorised within the limits of Art L 122 5 Code de la Propri t Intellectuelle and DRM protection art L 335 2 CPI L utilisation personnelle est strictement autoris e dans les limites de l article L 122 5 CPI et des mesures techniques de protection pouvant accompagner ce document This document is protected by copyright laws and international constitutes a violation of the publisher s rights and may be punished by up to 3 years imprisonment and up to a 300 000 fine Art L 335 2 jsi o juridiques et conomiques figurant au dossier En particulier la r forme a recentr le test de fond applicable au contr le des concentrations sur les seules questions de concurrence Ce changement conjugu avec la confirmation du statut d autorit administrative ind pendante de l Autorit refl te le souhait du Gouvernement de soustraire l expert concurrentiel tout risque d interf rence politique 2 Le fonctionnement du guichet unique 26 En pratique comment est prise cette d cision La cha ne int gr e issue de la LME s est traduite par la mise en place d un service d di aux concentrations Il a de l avis g n ral remarquablement contribu assurer le succ s du nouveau syst me sur le terrain 27 Est 1l juste de dire que cette int gration est all e de pair avec un affaiblissement des checks and balances internes
60. t pour les avis intervenant la demande d une juridiction dans le cadre d un contentieux priv l Autorit ne peut alors donner un avis qu apr s une proc dure contradictoire sauf si elle dispose d informations d j recueillies au cours d une proc dure ant rieure 54 La flexibilit proc durale propre aux avis g n raux a une double contrepartie D une part lavis ne peut en aucun cas pr juger l appr ciation que l Autorit porterait sur le comportement individuel d une entreprise donn e si elle tait saisie au titre du contr le des pratiques anticoncurrentielles ni plus forte raison qualifier un tel comportement Contrairement ce qui peut parfois tre dit cette fronti re n a rien d artificiel et nous veillons ce qu elle soit scrupuleusement respect e dans les affaires consultatives dont nous sommes saisis On voit bien leur lecture les diff rences profondes qui s parent les avis portant sur des questions g n rales de concurrence et les d cisions individuelles Ils clairent sur une probl matique donn e sans valuer de fa on individualis e les l ments concrets qu il faudrait prendre en consid ration pour se d terminer sur le caract re pro ou anticoncurrentiel d une pratique sp cifique D autre part et surtout lavis ne peut videmment tre assorti d aucune mesure juridique affectant des int r ts particuliers qu il s agisse d un constat d infractio
61. uement inefficaces le lait peut tre import de pays voisins un prix inf rieur ne rem dient pas au d s quilibre des forces en pr sence les n gociations sont conduites au niveau national face des industriels puissants et ne sont pas s curis es juridiquement car non conformes au droit de l Union europ enne L Autorit a propos d autres pistes comme la contractualisation qui permettrait d inscrire les relations commerciales entre l agriculteur et l interm diaire auquel il vend son lait dans un cadre juridique crit et pr visible dans la dur e le regroupement des producteurs dans un cadre coop ratif ou encore la n gociation des volumes par le biais de courtiers tels que les organisations de producteurs La Commission europ enne s est int ress e ce que nous avions dit sur ce sujet qui concerne l Europe enti re et a repris son compte certaines de nos propositions la suite d une fructueuse r flexion au sein du R seau europ en de la concurrence REC Le lancement d un avis d initiative sur les contrats de management cat goriel d j voqu illustre aussi cette convergence progressive des priorit s des autorit s de concurrence d Europe et la mise en r seau de leurs activit s d enqu te sectorielle L avis a en effet vocation compl ter au terme d un examen pratique l analyse de ces contrats faite par la Commission dans ses nouveaux textes relatifs aux restrictions
62. urence Idot Fr d ric Jenny Bruno Lasserre Anne Perrot Nicolas Petit Catherine Prieto Patrick Rey Didier Theophile Joseph Vogel Pratiques Tableaux jurisprudentiels Bilan de la pratique des engagements Droit p nal et concurrence Legal privilege Cartel Profiles in the EU Horizons Allemagne Belgique Canada Chine Hong Kong India Japon Luxembourg Suisse Sweden USA Concurrences Mere corn drois d s Le cour r Droit et conomie Emmanuel COMBE Philippe CHON Laurent FLOCHEL Penelope PAPANDROPOULOS Etienne PFISTER Francisco ROSATI David SPECTOR Chroniques ENTENTES Michel DEBROUX Laurence NICOLAS VULLIERME Cyril SARRAZIN PRATIQUES UNILAT RALES Fr d ric MARTY Anne Lise SIBONY Anne WACHSMANN PRATIQUES RESTRICTIVES ET CONCURRENCE D LOYALE Muriel CHAGNY Mireille DANY Marie Claude MITCHELL Jacqueline RIFFAULT SILK DISTRIBUTION Nicolas ERESEO Dominique FERR Didier FERRI CONCENTRATIONS Olivier BILLIARD Jacques GUNTHER David HULL Stanislas MARTIN Igor SIMIC David TAYAR Didier TH OPHILE AIDES D TAT Jean Yves CH ROT Jacques DERENNE Christophe GIOLITO PROC DURES Pascal CARDONNEL Christophe LEMAIRE Agn s MA TREPIERRE Chantal MOM GE R GULATIONS Jo lle ADDA Emmanuel GUILLAUME Jean Paul TRAN THIET SECTEUR PUBLIC Bertrand du MARAIS St phane RODRIGUES Jean Philippe KOVAR POLITIQUE INTERNATIONALE Fr d rique DAUDRET JOHN F
63. ursuivre deux finalit s qui ne sont d ailleurs pas exclusives l une de l autre identifier de possibles risques juridiques autrement dit la possibilit que le texte sous examen viole les r gles de concurrence notamment le droit de l Union et valuer la port e du projet sur le fonctionnement du secteur concern autrement dit son effet sur le jeu concurrentiel et sur le bien tre des consommateurs L avis sur le cin ma num rique a ainsi contribu identifier les motifs susceptibles de conduire la Commission europ enne au titre de ses comp tences en mati re d aides d tat se poser la question de la compatibilit du projet de texte soumis l Autorit avec le trait sur le fonctionnement de l Union europ enne TFUE Mais il faut insister sur le fait que l Autorit ne doit pas se limiter dans ce type d affaires faire une analyse juridique troite ou formelle des textes ou des questions sur lesquelles elle se penche Son intervention a beaucoup plus de valeur ajout e pour les entreprises le Gouvernement et le Parlement si elle prend du champ et pr sente une vision grand angle 73 D cision n 10 DCC 02 pr cit e 74 Avis n 10 A 13 de l A utorit de la concur rence du 14 juin 2010 relatif l utilisa tion crois e des bases de client le 75 Avis n 10 A 02 de l Autorit de la concurrence du 1 f vrier 2010 relatif l quipement num rique des salles de cin ma
64. ut ce qui pouvait s imaginer n a pas pu tre discut et r alis dans le calendrier contraint de la r forme Par exemple la r flexion sur l articulation entre la r gulation administrative et le droit p nal de la concurrence lanc e par le groupe de travail sur la d p nalisation de la vie des affaires reste poursuivre 18 La discussion sur les moyens de renforcer le volet priv de la mise en uvre des r gles de concurrence est elle aussi en cours Quand on parle d action priv e on pense g n ralement la d fense de leurs droits par les entreprises et les consommateurs victimes de pratiques anticoncurrentielles Mais les victimes sont aussi bien souvent des personnes publiques Le Conseil a mis du temps construire une politique de dissuasion dans le secteur des march s publics Le Parlement l y a aid en modifiant le r gime des sanctions pour tenir compte de la r cidive et du fait que c est bien souvent au niveau du groupe et non des filiales que se d finissent les strat gies anticoncurrentielles et que s accumulent les gains illicites qui en d coulent Mais comme l a r cemment dit le Secr taire d tat charg du commerce de l artisanat des petites et moyennes entreprises du tourisme des services et de la consommation Herv Novelli le Gouvernement a voulu aller plus loin en encourageant les acheteurs publics victimes de pratiques anticoncurrentielles obtenir r parati
65. ux les textes r glementaires qui ne respecteraient pas les r gles de concurrence obligation faite l autorit de concurrence italienne de pr senter chaque ann e au gouvernement un projet de loi sur la concurrence enqu tes sectorielles la Commission europ enne etc En pratique le texte permet l Autorit de r aliser des tudes de march de faire des recommandations au Gouvernement ou au Parlement d expertiser l impact concurrentiel d un projet de loi ou de d cret de clarifier la r gle du jeu l intention des entreprises etc Ces valuations et ces prises de position qui interviennent en toute ind pendance seront cruciales pour approfondir la culture de concurrence qui est encore fragile et parfois vacillante au sein des pouvoirs publics des entreprises et du grand public Les d veloppement qui suivent dressent un premier bilan institutionnel de cette activit 1 avant d en esquisser une br ve typologie 2 d voquer son cadre proc dural 3 et de pr senter son articulation avec l intervention au cas par cas 4 Ils sont lire en combinaison avec l article consacr au sujet sp cifique des avis de l Autorit publi dans le m me num ro de la revue par Patrick Spilhaert vice pr sident de l Autorit 1 L insertion dans le paysage institutionnel 42 L ann e 2009 montre que la comp tence consultative largie confi e l Autorit s est bien ins r e dans
66. ve lorsque cela lui para t n cessaire s lective en concentrant ses ressources et ses projets sur les enjeux les plus importants pour les entreprises et les consommateurs et inventive parce que l application au cas par cas de r gles aussi plastiques que la prohibition des ententes et des abus implique un constant effort d analyse la fois pour qualifier les comportements et pour choisir la r ponse qu ils appellent sanction p cuniaire injonction de faire ou de ne pas faire n gociation d engagements etc 16 Cette triple exigence initiative hi rarchisation et flexibilit guide l Autorit dans la d finition d une politique de concurrence ax e sur la recherche permanente du meilleur rapport entre les co ts et les avantages de chaque forme d intervention possible Cela ne peut tre fait que si les outils pr vus par les textes le permettent Toute la r forme d coule de ce constat C est donc cela qu il faudrait valuer Mais il faut d abord que le passage du temps et l investissement constant des hommes et des femmes qui travaillent l Autorit permettent de donner corps ce projet 8 Ordonnance n 86 1243 du 1 d cembre 1986 sur la libert des prix et de la concurrence 9 Bruno Lasserre L office de l Autorit de la concur rence para tr e dans Justice et Cassation Dalloz 2010 2 2 La r gulation concurrentielle dans son contexte 17 N oublions pas cependant que to
67. verticales L Autorit a donc de plus en plus vocation prendre elle m me l initiative C est ce qu illustrent les deux auto saisines intervenues au printemps 2010 dans le secteur 66 Avis n 09 A 48 pr cit 67 R glement UE n 330 2010 de la Commission europ enne du 20 avril 2010 concernant l application de l article 101 paragraphe 3 du TFUE des cat gories d accords verticaux et de pra tiques concert es etcomm unication n 2010 C 130 01 de la Commission europ enne du 19 mai 2010 portant lignes directrices sur les restrictions verticales de la distribution alimentaire On sait que la LME a cr un r gime doublement sp cifique pour le commerce de d tail en soumettant les op rations de concentration intervenant dans ce secteur un syst me de notification d rogatoire au droit commun voqu plus haut et en pr voyant la possibilit pour l Autorit d imposer des injonctions structurelles Le Parlement s est aussi mu plusieurs reprises de la situation concurrentielle de ce secteur qui est fondamental pour les consommateurs et d j assez concentr en recommandant la plus grande vigilance son sujet Nos saisines visent examiner de plus pr s plusieurs aspects de son fonctionnement comme la port e des modalit s de gestion du foncier commercial et du recours aux contrats d affiliation et de franchise sur la concurrence 2 2 Le conseil strat gique aux d cideurs 48 Dans

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