1 Les Actes de la Journée Professionnelle des
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1. ece cnam cole management amp soci t ASSOCIATION R GIONALE d fi m tiers Le carif oref francilien rends pour Eniblol Foimat h A rral DES MISSIONS LOCALES e m leFrance D ILE DE FRANCE re Lt Pom Les Actes de la Journ e Professionnelle des Missions locales franciliennes 2014 L art d accompagner de comprendre d exprimer les praticiens de l insertion des jeunes l uvre La rencontre annuelle de formation de 76 Missions locales franciliennes a eu lieu le mercredi 5 02 14 avec la pr sence de 121 participants C tait une journ e de rassemblement d changes de t moignages et un lieu de r flexion et de synth se sur les pratiques professionnelles des Missions locales Probl matique g n rale Dans la plupart des pays d Europe les jeunes occupent une position particuli re sur le march du travail par rapport aux autres actifs taux de ch mage lev part tr s importante des emplois de courte dur e ph nom nes de d classement salaires faibles compte tenu du niveau de dipl me Les jeunes l expression d signe conventionnellement les 16 25 ans en mati re d emploi sont traditionnellement plus affect s que les autres cat gories de la population active lors des pisodes de r cession Une tude du Conseil d analyse conomique dresse un bilan alarmant Aujourd hui pr s de 1 9 million de jeunes de 15 29 ans ne sont ni en emploi ni en ducation ni en form2. diation le temps semble jouer un r le fondamental pour faire le pont entre le jeune et l entreprise Par ailleurs la mobilisation du conseiller sur une cat gorie de dispositifs jette de l ombre sur la n cessit d un accompagnement global o le suivi de l avant et l apr s d une mission dans l entreprise permettrait de consolider l exp rience du jeune mais galement le rapport de la Mission locale avec l entreprise Pour pallier en partie cette difficult l innovation sociale la recherche action la participation l observation sociale le travail en r seau et l valuation partag e sont des m thodes d actions n cessairement compl mentaires aux politiques et dispositifs d insertion descendants car cr ant du lien de mani re horizontale entre acteurs Suite de l atelier 4 Illustration 2 exemple de la Mission Locale du nord Essonne fable ronde n 2 La 2 table ronde du matin a valoris un dispositif ascendant et exp rimental qui consiste en une collaboration jeunes professionnels sur une base galitaire Ce dispositif l chelle de la r gion est men par la Mission locale de Nord d Essonne Dans ce type de collaboration on mesure quel point l change est possible par rapport une relation duelle en face face dans laquelle le conseiller a la responsabilit de trouver la solution Cette m thode de travail a donn des bons r sultats par rapport un public des jeunes d crocheurs Suite de
3. rences de culture de langage et de 3 communication Les comp tences num riques des jeunes contribuent modifier la relation conseiller jeune Les outils imposent galement une certaine distance affective vis vis du processus d accompagnement distance n cessaire ce dernier de point de vue de l efficience Par contre certains outils si on n y prend pas suffisamment garde pourraient engendrer des effets de normalisation l usage diff renci et cibl de ces outils par rapport leur mission finale l insertion du jeune constitue un l ment de professionnalisme des conseillers Suite de latelier 2 illustration de l usage des outils 10 conseils de la Cnil pour rester net sur le web Facebook et autres m dias sociaux Atelier 3 Quelle posture pour le conseiller Probl matique sp cifique L accompagnement du jeune par le conseiller n est pas non plus qu une simple affaire d outils ou de proc dures mais aussi et surtout la question de la relation complexe et pluri dimentionnelle qui s tablit entre eux Cet atelier a t conduit par Roselyne Orofiamma ing nieure formation au Cnam Une des contradictions de base de cet accompagnement r side dans l ambivalence entre la d marche volontaire de la personne demandant assistance mais tant cens e rester actrice de son histoire et de son devenir En cela il se distingue d un suivi ou d une tutelle Pour sortir du face face individuel le be
4. ation La France conna t un taux de ch mage des jeunes proche de la moyenne de l Union europ enne environ 20 Face cette probl matique les Missions locales concentrent les efforts de l Etat et des Collectivit s Territoriales pour rem dier ce ph nom ne depuis maintenant un peu plus de trois d cennies Tout l acquis de ces ann es de r flexion et d actions ont t mobilis s lors de la Journ e Professionnelle du r seau francilien qui compte 76 structures implant es sur 1 gt r Les notes du Conseil d analyse conomique n 4 avril 2013 l ensemble de la r gion Conf rence tables rondes et ateliers anim s par le Cnam ont constitu l ensemble du programme de formation qui a t propos tous les professionnels des Missions locales suite une enqu te participative r alis e aupr s d eux en amont A partir de l tout au long de la journ e une multitude d acteurs chercheurs formateurs et salari s ont abord et explicit diff rentes th matiques la question du recrutement en France les pratiques professionnelles des Missions locales les initiatives innovantes entreprises sur les territoires l insertion des jeunes sur le march du travail les objectifs quantitatifs par rapport l emploi les probl matiques li es la sant au logement et la vie familiale du jeune De plus face au constat de l inad quation des emplois vacants et des demandes d emploi disponibles e
5. e recul s est manifest ainsi qu une volont de construire individuellement et collectivement des am liorations aux situations et aux pratiques existantes ceci bien videmment dans le but d apporter aux jeunes un meilleur service dans un contexte conomique et social pour eux difficile Ce faisant cette journ e de formation semble avoir constitu un vrai moment de professionnalisation des acteurs interrogations dans un environnement conomique et l gislatif pas nouvelle mais a pris de l ampleur avec la crise financi re de 2008 et ne semble pas manifester d embellie ou d am lioration significative et durable Il n est pas sans int r t de rappeler que les Missions Locales leur origine avaient t con ue de mani re provisoire en 1982 en attendant la sortie de crise Dans ce contexte l insertion des jeunes dans l emploi devient parfois une gageure ou tout le moins semble relever du principe du tonneau des dana des Le nouveau contexte l gislatif de la formation professionnelle issu de la loi du 5 mars 2014 en navette entre l Assembl e Nationale et le S nat la date de cette journ e En particulier la cr ation du Service Public R gional de l Orientation du Compte Personnel de Formation du Conseiller en Evolution Professionnelle les nouveaux r les du Conseil R gional et les l ments nouveaux de la gouvernance r gionale de la formation et de l orientation ne seront pas sans impact sur le fonctionnem
6. ent des Missions Locales A plus long terme les diff rentes r formes aff rant la d centralisation et l organisation territoriale de la R publique concomitante la restriction des transferts de cr dit de l Etat aux collectivit s territoriales et renfor ant notamment le r le des intercommunalit s ne peut pas tre sans incidence forte sur les Missions Locales acteurs territoriaux par excellence qui plus est dans le contexte particuli rement complexe de l Ile de France Le flou qui r gne encore sur la nature exacte de ces r formes et de leur application concr te rend n anmoins toute projection ou hypoth se pr matur e 3 La professionnalisation par l innovation et l engagement de travaux en r seau Les table rondes et les ateliers ont d montr de multiples reprises que malgr le contexte difficile l innovation tait n anmoins pr sente et active dans le r seau de multiples chelles sur diff rents objets et outils de la part d acteurs diversifi s et avec des effets concrets identifiables On peut m me pousser le raisonnement plus loin l innovation est d autant plus n cessaire que le contexte est difficile qu il faut faire plus et mieux avec des moyens stagnants ou en r gression Peut tre aussi faut il sans remettre en cause les missions et le cahier des charges faire autrement De ce fait l innovation sous toutes les formes possibles cr ation d outils ou de proc dures mais surtout m t
7. hodes regards et positionnements nouveaux changes et capitalisation des pratiques maillage d actions et d acteurs etc est une des conditions pour relever les d fis y compris en n h sitant pas sortir des sentiers battus effectuer des remises en cause prendre des initiatives non prescrites priori Ce faisant l innovation peut tre assimil e une forme particuli re de formation action en tous les cas de professionnalisation des diff rents acteurs internes et peut tre aussi externes du r seau 4 L accent mis sur quelques th matiques fortes et un retour un questionnement de fond Le d fi pos aux missions Locales de contribuer l insertion des jeunes en p riode de rar faction de l emploi les ont conduites lors de cette journ e faire retour sur quelques notions de base souvent constitutives d ailleurs des missions d origine du r seau Les trois plus pr gnantes semblent tre L accompagnement des jeunes tant au niveau que des outils des m thodes que de la posture la plus ad quate adopter dans un environnement de contraintes fortes mat riellement et temporellement L insertion dont la d finition r glementaire donne une version peut tre trop limitative le placement trois mois l insertion dans l emploi peut en effet tre diff r e d cal e et au del de l emploi tre aussi sociale et culturelle La notion de r seau qui concerne aussi bien les jeunes que les missions l
8. ider formuler son exp rience de mani re ce qu il puisse se pr senter comme offreur de comp tences plut t que comme demandeur d emploi L atelier dirig par Richard Wittorski professeur au Cnam et Emmanuelle BETTON ma tre de conf rences au Cnam a d velopp cette th matique en posant directement la question du Comment comment rendre formatrice l exp rience des jeunes notamment par la valorisation et la formalisation des comp tences transverses et transf rables c est dire des comp tences g n rales qu on peut mobiliser dans diff rentes situations sociales et professionnelles et diff rents moments d une activit parce qu elles renvoient des capacit s g n rales par exemple de communication d organisation etc Le temps d un tel accompagnement est n cessairement plus long car il oblige la prise en compte non seulement de l exp rience professionnelle du jeune mais aussi de son exp rience sociale son exp rience de vie pass e mais surtout pr sente Dans ce travail la mise en mots de son exp rience et de son parcours n cessite la construction collective d outils avec un partage de bonnes pratiques et l usage des grilles de l analyse de l activit Les conseillers expriment le besoin de mieux conna tre les comp tences demand es du c t des employeurs mais comme nous le rappelle Emmanuelle Marchal on observe en France une profusion de crit res d appr hension de la comp tence et une modulati
9. ission locale du Val d Oise table ronde n 3 Une exp rience coop rative de montage de projet sur un territoire a t identifi e dans le 95 ML Milnovoise et ML AVEC et a t d crite la table ronde 3 le montage d un chantier d insertion avec les jeunes de missions locales du d partement impliquant diff rentes fa ons de faire dans le management des quipes et la conduite de projets le montage d un chantier de mobilit europ enne avec l Espagne Cette exp rience a d montr que la confiance la fa on de faire de partenaires est un travail de longue haleine qui n cessite une forte conviction et une humilit de la part du leader de l action Suite de la table ronde 3 El ments de synth se et de perspectives Quel regard pourrions nous porter sur cette premi re Journ e Professionnelle du r seau francilien 1 2 Des particuli rement changeant et pr occupant Les missions Locales se trouvent en effet dans la mouvance de trois grandes volutions a La d gradation de la situation conomique et de l emploi qui certes n est Une r ussite en termes de mobilisation et de production L organisation de cette journ e a r v l par le nombre des participants aussi bien que par l ampleur et la qualit des travaux produits une forte capacit de mobilisation des agents des Missions Locales sur toutes les fonctions repr sent es Un grand besoin d changes d approfondissements de prise d
10. la table ronde 2 Atelier 5 l organisation interne de la Mission locale Probl matique sp cifique les modes d organisation et de fonctionnement internes des Missions Locales sont souvent h t rog nes et diversifi s Or il existe des liens entre le mode d organisation et la nature du service final fourni aux jeunes Cet atelier a t conduit par Genevi ve DAHAN professeure au Cnam Il a notamment soulev quelques difficult s r currentes e Comment la Mission locale peut se positionner en offreur de services quand elle ma trise peu son environnement institutionnel et local e Les modalit s de recrutement au sein des Missions locales induisent un turn over qui entrave le besoin de faire quipe et de d l guer dans la m me structure e Les salari s sont souvent partag s entre les fonctionnements du public et du priv e Ils ont besoin d analyser leur place et leurs interactions par rapport leur environnement ce dernier constituant un milieu particuli rement mouvant Peut tre un l ment de r ponse se trouve dans l am lioration du projet associatif partag entre les conseillers les jeunes et l ensemble de la gouvernance induire de mani re plus forte dans les pratiques et les concepts de management une d marche d ducation populaire qui tait l origine de cr ation des Missions locales Suite de latelier 5 Atelier 6 environnement territorial de la Mission Locale et partenariats Pr
11. n France du principe de rendement d chelle et de la saturation des institutions charg es de r aliser les recrutements P le emploi Mission locale il a t d cid de d marrer cette journ e le plus en amont possible savoir les pratiques de recrutement des entreprises C est ainsi qu Emmanuelle Marchal responsable de recherche au CNRS sp cialiste des politiques d embauche a t invit e introduire la journ e par une conf rence sur la base d une enqu te r alis e aupr s de 4000 employeurs L tude du mode d emploi des recrutements en France r v le une place minoritaire des interm diaires publics 10 et priv s 2 La premi re source de recrutement en France est les candidatures spontan es 38 et la deuxi me source les relations avec 20 des embauches Pour diversifier les candidats il faut diversifier ces m thodes de recrutement et au niveau du candidat il faut r fl chir au mode d embauche qui valorise mieux son profil Suite de la conf rence Trois tables rondes de t moignages sur des exp riences innovantes de missions locales franciliennes iens ci dessous et six ateliers de travail ont ensuite ponctu cette journ e de formation et de r flexion Atelier 1 valorisation des comp tences des jeunes Probl matique sp cifique pour mieux valoriser le profil du candidat le conseiller de la Mission locale doit se servir de techniques complexes pour cerner le profil du jeune et l a
12. obl matique sp cifique toute Mission Locale est implant e sur un territoire qui constitue de fait son environnement tant sur le plan institutionnel que sociologique d mographique conomique ou social et avec lequel elle doit nouer et entretenir des relations multiples et complexes Cet atelier a t anim par Jean Luc Ferrand enseignant chercheur au Cnam Les travaux de l atelier ont fait appara tre que souvent les notions de territoire et de partenariats sont floues mal appr hend es et parfois confondues De plus il semble dans les pratiques de beaucoup de missions Locales que les partenariats se pensent et se constituent principalement avec les entreprises et relativement moins avec les autres acteurs institutionnels Une fa on de contribuer clarifier ces notions pourrait constituer faire un tat de lieux exhaustif des diff rents partenariats existants et cr er des Missions locales en Ile de France Une autre voie de progr s consisterait galement laborer une g ographie du territoire qui permettrait la Mission locale de conna tre ce qui se passe l o elle est cens e d intervenir Une connaissance plus fine que les donn es statistiques permettrait l laboration des projets coop ratifs strat gie des acteurs connaissance des identit s professionnelles de l historique des politiques d intervention et connaissance de ses partenaires Suite de latelier 6 Illustration 3 exemple de la m
13. ocales elles m mes dans la mesure o dans un espace territorial particulier il semble n cessaire d ouvrir le tissu de relations avec les autres acteurs individuels ou institutionnels du territoire En interne et au fil du quotidien des diff rentes Missions Locales ces questionnements devraient pouvoir donner lieu des actions de formation r guli res sous la forme de sessions d analyse de pratiques de formation action voire de formation recherche par exemple sur des th matiques telles que l accompagnement les outils et leurs usages pour mieux formaliser l exp rience des jeunes le management des structures en relation avec leur environnement liste non limitative En conclusion cette premi re professionnelle du r seau des Missions Locales d Ile de France d un avis g n ral ne devrait pas rester unique mais constituer la premi re tape de regroupements franciliens r guliers moments de prise de recul 8 d changes et de capitalisation donc moment de professionnalisation venant en point d orgues tous les autres plus quotidiens et internes chaque structure et participant de la dynamique r gionale Bibliographie de la journ e
14. on tr s importantes des proc dures d embauche Tout en restant attentif la demande des employeurs le conseiller doit aider le jeune personnaliser son profil pour objectiver le plus possible les crit res d valuation de son activit cible Suite de latelier 1 Illustration 1 exemple de la Mission Locale de S nart Accompagner le jeune dans son projet de cr ation d activit a t une fa on innovante utilis e par la Mission locale de S nart pour r pondre cette probl matique La mise en place dun SAS d mergence de projet combin d une formation livrant une certification a amen un certain nombre de jeunes trouver leur propre voie de r ussite m me s ils n ont pas tous adopt le statut d entrepreneur Voir la vid o Suite de la table ronde 1 Atelier 2 les outils d accompagnement des jeunes Probl matique sp cifique l usage des outils pour aider le jeune formuler par crit son exp rience et consolider sa relation avec le conseiller Cet atelier a t conduit par Andr Moisan Ma tre de conf rence dans l quipe p dagogique des M tiers du social et membre du laboratoire LISE du Cnam Les outils sont au c ur du parcours de l insertion du simple fait m me que la recherche d emploi implique la connaissance d outils de communication Web De plus utiliser le num rique comme outil d interfa age et de construction commune avec le conseiller constitue un moyen de pallier les diff
15. soin de r introduire des pratiques collectives dans les mani res d accompagner a t fortement exprim par les participants de cet atelier N anmoins dans ce cadre une confusion a t rep r e entre pratiques collectives et r unions d information collectives La posture du conseiller consisterait donc trouver la bonne distance avec le jeune pour le rendre autonome mais aussi pour cheminer avec lui Il s agit d une qu te ducative que l urgence de la mission rend parfois utopique car la finalit de cet accompagnement reste avant tout l emploi Suite de l atelier 3 Atelier 4 besoin d insertion du jeune et besoin de comp tence de l entreprise Probl matique sp cifique La jonction entre un parcours humain et une situation professionnelle n est pas toujours vidente Les entreprises poss dent leurs codes sociaux qui imposent des r gles et des tapes que les jeunes et les conseillers Missions locales ont parfois du mal d crypter Cet atelier a t anim par Anne BOUTHRY professeure associ e au CNAM et Anne Lise ULMANN ma tre de conf rences au Cnam Les entreprises ont une vision de leurs besoins de comp tences par rapport leurs situations de travail qui n est pas forc ment claire et une repr sentation des jeunes pas toujours exacte Le conseiller de mission Locale est l interface de ces deux visions avec pour mission de les faire se rapprocher Dans cette position singuli re de m diation ou d interm
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