Home

Vol. 2 No 3

1. Tweet o domine le genre po tique Nous observons ici deux tendances a les tweets o s imposent la qualit du dis cours et des images m taphores compa raisons b les tweets qui r v lent une certaine musi calit allit rations assonances 7 Un mot savant pour designer une maxime philosophique Ces caract ristiques s appliquent tout particu li rement de petits textes qui ont toutes les caract ristiques d un po me miniature et qui ressemblent souvent au ha ku japonais Bien videmment ces tweets ne forment pas de strophes compl tes mais apparaissent plut t comme de petits po mes en prose on pourrait alors parler de verset o dominent l image et le jeu sonore Tweet dominance prosa que Les tweets prosa ques peuvent raconter de courtes histoires rapporter une l gende imiter pasticher un type d criture o le genre bref domine lhoroscope la d finition de mot le mode d emploi etc Lorsquon raconte une histoire la limite de 140 caract res peut constituer un obstacle de taille Mais certains twitt rateurs r ussissent crire un court r cit avec un ou deux person nages en proposant une situation initiale un v nement perturbateur et une conclusion le tout en moins de 140 caract res Et pour terminer Des sc narios p dagogiques illustrent d j d autres utilisations possibles notamment celles d velopp es par annierikiki et ses l ves dep
2. la lumi re de ces r sultats il nous appa rait pertinent de proposer une clarification conceptuelle menant l laboration et la validation d un r seau conceptuel des termes g n riques propres aux m thodes en duca tion Nous poursuivons donc notre recherche doctorale en ce sens Nous tenons d ailleurs remercier sinc re ment tous les membres de PAQPF et le conseil d administration de l Association qui ont contribu la mise en uvre de cette en qu te Doctorante en ducation l UQAM Charg e de cours et superviseure UQAM R f rences Develay M 1998 Boire et d boires des m thodes en p dagogie ou Comment penser l impossible et n cessaire m thode Dans M So tard amp C Jamet d Le p dagogue et la modernit l occasion du 250e anniversaire de la naissance de Johann Heinrich Pestalozzi 1746 1827 Actes du Colloque d Angers 9 11 Juillet 1996 pp 121 135 Berne P Lang Goupil G et Lusignan G 1993 Apprentissage et enseignement en milieu scolaire Boucherville Ga tan Morin Guay M H 1996 L approche interdisciplinaire de l enseignement du fran ais langue maternelle dans les classes du primaire au Qu bec tat de la question appr ciation crifique et voies de recher che M moire de ma trise in dit Universit du Qu bec Montr al OUR QUE RAYONNE F F F LPS Pr EF Fi EE CRT PLAT D a gt i Meirieu P 2005 M thodes
3. l UQAM L cole o j ai enseign le fran ais durant neuf semaines est une cole de brousse pri maire priv e dont les enfants sont parrain s par un organisme canadien Il est 5h30 J ai programm une alarme sur mon t l phone cellulaire burkinab pour me r veiller mais j aurais pu compter sur les bruits du quartier qui s anime et les cris des nes du voisin Je rejoins mes deux coll gues dans le salon Nous sommes re ues pour neuf semai nes dans l une des deux chambres de la mai son d une famille de cinq Nous mangeons du pain et buvons du th noir avant d enfourcher nos v los achet s au march le jour de notre arriv e L cole o nous travaillons b n vole ment est une cole de brousse primaire priv e dont les enfants sont parrain s par un orga nisme canadien Elle se trouve une vingtaine de minutes de v lo de chez nous Comme tous les matins notre arriv e sur le terrain de l cole la centaine d enfants qui fr quente l tablissement court notre ren contre et nous fait la haie jusque sous l arbre karit o nous laissons nos v los pour la jour n e Il est 7h Le directeur de l cole annonce le d but des classes d un coup de sifflet Les enfants rejoignent en courant l une des quatre classes de l cole J ai dix sept l ves dix gar ons et sept filles qui ont entre cinq et sept ans Ils sont de ni veau CP1 selon le mod le fran ais Dans cet quivalent de l
4. nages l enfant est confront des situations qui l am nent varier et donc discriminer diff rents tats mentaux cela favorisant leur prise de conscience de plus en plus explicite Il a t montr que les l ves dont la th orie de l esprit est plus d velopp e sont aussi de meilleurs communicateurs davantage capa bles de r soudre des conflits et sont plus com p tents socialement Astington amp Edward 2010 Un des enjeux de l cole est de conduire len fant s int grer une communaut lettr e literate world Olson 1994 mais aussi une communaut d esprit community of mind Nelson 2005 caract ristique d une culture partag e Lenseignant doit tre conscient de l importance de la m diation langagi re qu il exerce et de son r le dans la construc tion de la pens e de l enfant cela d s l entr e l cole et tout ge L utilisation juste et appropri e de verbes d tats mentaux comme savoir penser croire nest que l une des occa sions multiples d assumer ce r le mais c en est une importante de soutenir l mergence d une pens e m tacognitive si fondamentale dans l apprentissage scolaire Julie M lan on Professeure en d veloppement de l enfant Universit du Qu bec Rimouski campus de L vis Julie melancon uqar qc ca H l ne Ziarko Professeure retrait e D partement d tudes sur l enseignement et l apprentissage Universit
5. tre un pr curseur de la m ta cognition Flavell 1997 et a pu tre consi d r comme un facteur indispensable la r ussite scolaire Larzul 2010 Cet aspect du d veloppement de l enfant claire sa compr hension du monde au travers de sa prise de conscience de la pens e la sienne et celle des autres prise de conscience n cessaire son d veloppement social et cognitif L exemple de la t che rapport ci dessus illustre bien le r le essentiel du langage dans le d veloppe ment de la pens e et de nombreux travaux ont pu le d montrer Astington amp Baird 2005 Qu en est il de quoi du d veloppement de la pens e au moment de l entr e l cole Nos travaux M lan on 2005 nous ont ame n es constater que le d veloppement d une th orie de l esprit se poursuit au del de la p riode pr scolaire Les r sultats que nous avons obtenus ont montr que la majorit des en fants la fin de la maternelle ont construit une th orie de l esprit qui leur permet assez bien d attribuer des tats mentaux comme l ignorance et la fausse croyance et de com prendre que ce sont ces tats mentaux qui d terminent les comportements des individus Toutefois ces r sultats s observent surtout dans les t ches les plus simples lorsque les enfants sont eux m mes t moins du change ment de localisation du chocolat par exemple Ces capacit s augmentent de fa on significa tive la fin de la
6. Laval Bibliographie Astington J W amp Edward M J 2010 Le d veloppement de la th orie de l esprit chez les jeunes enfants Dans Tremblay R E Marr R G Peters R deV amp Boivin M Eds Enclyclop die sur le d veloppement des jeunes enfants sur internet Montr al Qu bec Centre d excellence pour le d veloppement des jeunes enfants pp 1 7 Disponible sur le site http www enfant encyclopedie com documents Astington EdwardFRxp pdf Astington J W amp Baird J Eds 2005 Why language matters for theory of mind Oxford Oxford University Press Astington J W amp Olson D R 1990 Metaco gnitive and metalinguistic language learning to talk about thought Applied Psychology An International Review 39 1 77 87 Auroux S Deschamps J amp Kouloughli D 2004 La philosophie du langage Paris QUA DRIGE PUF Bruner J 1996 Frames for thinking ways of making meaning In D R Olson amp N Tor rance Eds Modes of thought Explorations on culture and cognition pp 93 105 New York Cambridge University Press Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro3 15 Votre tour Cassidy K W Ball L V Rourke M T Werner R S Feeny N Chu J Y Lutz D J Perkins A 1998 Theory of mind concepts in chil drens literature Applied psycholinguistics 19 463 470 Doyon D amp Fisher C 2010 Langage et pens e la maternelle Qu bec Edition
7. Saint J r me en f vrier Pour poursuivre sur cette voie nous proposons nos membres une troisi me activit p dagogique en avril prochain Montr al et Longueuil Voici un compte rendu des deux premi res acti vit s p dagogiques ainsi qu une pr sen tation de la prochaine activit 2 Les Cahiers de L AQPF volume 3 num ro 1 des sections L valuation de la lecture une approche par l enseignement des strat gies Nous rendrons compte d une recherche men e avec des enseignants de fran ais du secondaire Nous avons labor avec eux des outils d valuation de la comp tence Lire et appr cier en nous basant sur les processus et strat gies du PFEQ Les outils labor s ont t implant s l ann e derni ans les classe H tel Qu bec salle Renoir et Gauguin X l ves et leur motiva GRATUIT POUR LES MEMBRES DE L AQPF 15 po pour les tudiants Places limit es Date limite d inscription 1 crire Madeleine Gauthier l aqpf quebec hotm ri une ann e a rendre l adresse suivante uation geographique aspx Tout d abord l activit p dagogique anim e par monsieur Robidoux a attir une vingtaine de participants Pendant cette pr sentation l animateur a lui m me utilis l humour pour accrocher son public Il a abord plusieurs th mes dont les discours humoristiques en classe de fran ais les interf rences co miques dans la langue et l expl
8. videmment il ne s agit pas de refuser toutes ces fonctions on sait quelles ont leur importance dans des strat gies de gestion de classe notamment au moment de signaler un travail m ritant de rapporter un bon mot ou de donner une r f rence mais elles viendront apr s pour consolider des exercices sp cifiques ne proposant que des d marches textuelles pures Si nous d sirons cr er des situations d ap prentissage qui contribuent la hausse du ni veau de qualit des textes crits chez les l ves 2 Voir l article publi par Annie C T dans le num ro de septembre des Cahiers Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro3 5 Votre tour nous devons pouvoir isoler chacune des com posantes du texte afin attirer le regard du jeune apprenant sur cet objet pr cis pour que l objectivant il puisse le maintenir distance pour lobserver et le manipuler concr tement Hausser le niveau de l crit initial jusqu au texte soutenu coup de petites retouches de fragments de nano textes de tweet qui ap partiennent d sormais lunivers de la twit t rature Ceci semble un enjeu p dagogique int ressant l heure o les m dias sociaux ont envahi les pace citoyen Il ne reste que l cole conta miner Les twitt rateurs aiment composer avec des limites objectives celles ci se posent comme un d fi relever une contrainte de cr ation serait ce une nouvelle forme fixe une r gle d
9. Astington J W 2004 The effects of adding metacognitive language to story texts Cognitive development 19 253 273 Symons D K Peterson C C Slaughter V Ro che J Doyle E 2005 Theory of mind and mental state discourse during book reading and story telling tasks British journal of de velopmental psychology 23 81 102 Vygotski L S 1934 1997 Pens e et langage Pa ris La Dispute SNEDIT Wimmer H amp Perner J 1983 Beliefs about beliefs Representation and constraining func tion of wrong beliefs in young children s un derstanding of deception Cognition 13 103 128 Lectures sugg r es Astington J W amp Edward M J 2010 Le d veloppement de la th orie de l esprit chez les jeunes enfants Dans Tremblay R E Marr R G Peters R deV amp Boivin M Eds Enclyclop die sur le d veloppement des jeu nes enfants sur internet Montr al Qu bec Centre d excellence pour le d veloppement des jeunes enfants pp 1 7 Disponible sur le site http www enfant encyclopedie com documents Astington EdwardFRxp pdf Doyon D amp Fisher C 2010 Langage et pens e la maternelle Qu bec Editions PUQ Une journ e dans la vie d une stagiaire en enseignement du fran ais au Burkina Faso Alexie Miquelon ai effectu un cinqui me stage optionnel au Burkina Faso dans le cadre de mon baccalaur at en enseignement du fran ais au secondaire
10. Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 21 Entrevue Lors du dernier congr s de lAQPF madame Marie France Beaulac a pr sent un atelier qui a suscit beaucoup d int r t C est une confirmation qu il y a encore des enseignants passionn s d ouvrir de nouvelles voies p da gogiques permettant m me aux plus jeunes de vivre des exp riences scolaires stimulantes et propres d velopper certaines comp tences sp cifiques qui leur serviront tout au long de leur cheminement scolaire et social Nous lui avons pos quelques questions Pourriez vous nous d crire bri vement votre contexte scolaire J enseigne depuis 20 ans au cours desquels j ai surtout travaill avec des l ves de 5 et 6 ann es depuis cinq ans j interviens aussi en 2 ann e Je travaille l cole St Jacques de la Commission scolaire de l nergie une cole point de service compos e d l ves prouvant de grandes difficult s d apprentissage et de comportement et provenant d un milieu o l indice de d favorisation est lev Au congr s de l AQPF en novembre dernier vous avez intitul votre atelier Livre lectronique au primaire c est facile Est ce vraiment si facile Expliquez nous Bien s r mais pour mettre en uvre ce projet dynamique des activit s sont planifi es pour d velopper les comp tences suivantes e amener les l ves apprivoiser l ordina teur comme outil de travail avec Word et Powerpoint et a
11. de l Acad mie fran aise Les dictionnaires com merciaux et les grammaires scolaires suivent le mouvement ils int grent les nouvelles r gles et les graphies rectifi es VRAI O FAUX 1 La plus r cente dition du Dictionnaire de l Acad mie fran aise 9 dition signale la nouvelle orthographe 2 Le Petit Larousse illustr 2012 donne sous chaque mot touch la graphie rectifi e re command e 3 Le Bescherelle L art de conjuguer inclut les rectifications de l orthographe dans ses tableaux de conjugaison et son index al phab tique 4 Le correcteur du logiciel Word de Mi crosoft accepte par d faut l orthographe rectifi e et l orthographe traditionnelle depuis 2007 5 Les l ves ont le droit de m langer les deux orthographes dans un m me texte sans tre p nalis s Tous ces nonc s sont vrais Lorthographe moderne recommand e fait maintenant partie du quotidien et des ouvrages de r f rence Linguiste charg e de cours UQAM chantal contant uqam ca Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 29 Ateliers de litt rature de l AQP et de 26 et 27 mai 2012 Hotel Du Lac Region des Laurentides F Litt rature et po sie rendre le temps lors d une fin de semaine de printemps pour parler de litt rature dans un cadre enchanteur en pleine nature voil l invitation que vous lance l AQPF Cette ann e les Ateliers de litt rature se d rouler
12. en contact avec l crit Il faut partir de leurs acquis et se servir de leur environnement pour les initier la lecture qu il ne faut surtout pas r duire un apprentissage m canique et d contextualis Lire c est s approprier lunivers Ne pas savoir lire c est ouvrir la porte l exploitation l ennui aux limites intellectuelles sociales familiales etc C est pourquoi il est primordial que l ensei gnement de lacte de lire soit fait dans le plus grand respect de ce qui ouvre la voie du succ s cette entreprise Or les mesures propos es vont l encontre du raisonnable du r fl chi et des principes psychologiques et p dagogiques les plus l mentaires Le retour un balbutiement de lettres et de sons durant une p riode plus ou moins prolong e sans permettre aux tout petits de gouter des textes savoureux adapt s cr atifs est une aberration Nous esp rons que tr s rapidement les pen dules seront remis l heure et que le bon sens reprendra sa place x Orthop dagogue didacticienne du fran ais et auteure de mat riel didactique Directrice g n rale de l AQPE orthop dagogue et auteure de mat riel didactique Bonne nouvelle Godelieve De Koninck Coordonnatrice pour les Cahiers introduction de la nouvelle orthographe a cr bien des remous dans le milieu p da gogique comme dans le milieu en g n ral Peur du changement d sir de rester une orthographe ciment e
13. et certains auteurs en ducation entre autres par Develay 1993 Goupil et Lusignan 1993 Guay 1996 Meirieu 2005 Sauv 1992 Vial 1982 ont d montr que la compr hension des praticiens propos de ces concepts tait floue L analyse des r sultats de ces questions nous a conduits affirmer que pour plusieurs des r pondants il est difficile de distinguer le sens de ces concepts ou de confirmer les liens s mantiques qui les unissent En effet autant les r sultats quantitatifs que les commentaires qualitatifs nous r v lent une m connaissance ou une incompr hension des termes sugg r s termes qui sont g n ralement employ s pour qualifier les m thodes en ducation Par exemple pour plus de 60 des r pondants l attribution d un terme pour cat goriser une pratique particuli re par exemple la p dago gie de projet est elle une m thode une appro che une technique etc ne va pas de soi Aussi lorsque nous avons demand de proposer pour un concept donn un synonyme par exemple est ce que m thode est synonyme de technique la grande majorit des r pondants Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 19 Votre tour se sont abstenus de r pondre abstentions que nous avons interpr t es comme une m con naissance du sens des concepts une h sitation entre plusieurs r ponses ou une inqui tude quant la bonne r ponse donner Les com mentaires recueillis ces questions il
14. heure nous repartons l cole pour l apr s midi Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 17 Il est 15h J assiste au cours de math matiques de mes petits donn par leur enseignant habi tuel Vers 16h je reprends la charge du groupe et profite de la derni re heure de la journ e pour sortir avec eux devant notre classe o nous lisons des livres d histoires Il est 17h Le soleil commence descendre et l cole ma pas l lectricit Les enfants re prennent le chemin de la maison en rigolant pied ou deux ou trois sur un v lo Tout re commence demain 18 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Un stage dans un autre pays et plus forte raison un pays non occidental est selon moi un apport consid rable dans une formation l enseignement Le contact avec mes coll gues burkinab s nos discussions sur les pratiques enseignantes et surtout le temps pass en classe avec mes petits l ves mont fait r fl chir sur l importance de l galit des chances Mes deux mois au Burkina Faso ont confirm ma passion pour l ducation dont je connais mieux que jamais l importance tudiante la maitrise en didactique des langues fran ais langue d enseignement l UQAM Qu est ce qu une m thode une approche une technique Quelques r sultats sur leur compr hension et son importance Genevi ve Messier n d cembre 2010 dans le cadre des recherches de notre th se
15. ils sont capables de sortir dans la rue pour les d fendre Ce combat est inspirant et devrait nous inciter agir nous aussi col lectivement pour sauvegarder ce qui nous tient c ur la langue fran aise Les tudiantes et les tudiants nous donnent une le on de solidarit et de mobilisa tion Ne pourrions nous pas faire de m me pour d fendre notre langue qui un peu plus chaque jour semble perdre du terrain Suzanne Richard pr sidente Nouvelles Qu bec Est du Qu bec La section Qu bec et Est du Qu bec investit toutes ses nergies dans la pr sentation du congr s de l AQPF de novembre prochain qui se tiendra au Loews Concorde Nous vous r servons de belles surprises en lien avec notre th me Une langue de mots et d images D ici l nous organisons le 16 avril un atelier de formation portant sur l ensei gnement des strat gies de lecture anim par rick Falardeau professeur l Uni versit Laval Nous vous y attendons en grand nombre L quipe de la section Qu bec et Est du Qu bec Montr al et Ouest du Qu bec Depuis le congr s de l Association en novembre dernier Shawinigan les membres de la section Montr al et Ouest du Qu bec ont pu assister deux activit s p dagogiques La premi re celle de monsieur Guillaume Robidoux a t pr sent e en novembre Mon tr al La seconde anim e par madame ouzanne G Chartrand a t pr sent e Montr al et
16. in s r e dans un sc nario d apprentissage Il faut en effet toujours distinguer les TIC de l usage quon en fait il ne faut pas confon dre les outils et leur mode d emploi Il ne faut pas non plus confondre les proc dures avec les finalit s que lon poursuit L intelligence p dagogique nest jamais du c t du logiciel quelle bonne blague que cette expression lo giciel intelligent l intelligence est toujours du c t des sc narios c est dire du c t des enseignants et des l ves C est au professeur qu il appartient de cr er des conditions p da gogiques gagnantes favorables au d veloppe ment des comp tences et l acquisition des Savoirs Il peut para tre paradoxal de sugg rer un lo giciel de microblogage pour am liorer la qua lit de la langue crite chez l l ve Mais il est 1 Twitter tire son origine d un syst me rudi mentaire de communication permettant aux chauffeurs de taxi de Los Angeles de signaler leur position dans la ville au moyen de mi cro messages Puis l inventeur de Twitter eut l id e de sen servir comme un outil permet tant d acheminer de petits messages de 140 caract res ou moins des abonn s Ces courts textes servent habituellement transmettre des hyperliens rediriger des messages re us ou participer des fils th matiques de dis cussion collective Celui qui crit dans Twitter peut galement souscrire des abonnements ce qui lui permet
17. nous avons invit les membres de l AQPF r pondre un question naire en ligne propos des perceptions quont les praticiens de la nature des m thodes en ducation et de leur importance L id e de cr er ce questionnaire est venue du fait que outre notre probl matique de recherche qui nous indiquait que les termes que l on emploie pour parler des m thodes en ducation sont confus nous nous interrogeons sur ce quen tendent les praticiens en ducation propos des termes approche d marche formule m tho de mod le proc d pratique proc dure strat gie technique mais nous nous attardons galement sur l importance que les enseignants accordent la compr hension de ces concepts pour le d veloppement de leur pratique p dagogique Vous avez t pr s de deux cent cinquante r pondre notre invitation Nous souhaitons donc vous faire part de quelques r sultats que nous avons eus la suite de l analyse des don n es de notre enqu te propos de la compr hension des praticiens sur les termes relatifs aux m thodes Nous avons pos trois questions afin de saisir la compr hension que poss dent les praticiens en ducation propos des termes voqu s pr c demment c est dire approche d marche formule m thode mod le proc d proc dure stra t gie technique Le MELS lors d une consul tation en 2007 propos du renouv lement de la pratique enseignante MELS 2007
18. 1 ann e du primaire o l on observe alors une plus grande habilet des l ves traiter les verbes d tats mentaux comme penser et savoir et les utiliser de fa on expli cite dans des justifications pour expliquer les actions du protagoniste de l histoire Elle va aller chercher son chocolat ici parce quelle ne sait pas que sa m re l a chang de place En 1 ann e les l ves d montrent aussi une ca pacit grandissante traiter des tats mentaux emboit s du type X pense que Y pense certains enfants se r v lent m me capables de dire Picot ne sai pas que Rosalie sait o est le vendeur de cr me glac e cette capa cit traduisant une augmentation du contr le que l enfant peut exercer sur des repr senta Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 13 Votre tour tions diff rentes qu il r ussit faire cohabiter et mobiliser simultan ment au service du traitement de cette situation complexe Par ailleurs nos r sultats ont d montr que les l ves qui montrent un bon niveau de d veloppement d une th orie de l esprit sont aussi ceux qui r ussissent le mieux des t ches de m morisation de d finition de mots de narration d un vocabulaire vari et pr cis et aussi de t ches de conscience morphologique et syntaxique par exemple juger et corriger des phrases agrammaticales Certains liens ont pu aussi tre observ s avec des t ches de litt ratie pr
19. CAHIERS LAQPF Association qu b coise des professeurs de fran ais AQPF Mot de la pr sidente Volume 2 n 3 Le printemps tudiant Mot de la pr sidente aaenn Nouvelles des sections votre tour La parole est un geste mieux une action Twitt rature et p dagogie du texte Les textes r sistants et la p dagogie diff renci e eeeeeeerrrereerrrenn Les mots la pens e et les d buts l cole 12 Une journ e dans la vie d une stagiaire en enseignement du fran ais au Burkina Faso 17 Qu est ce qu une m thode Loco Locass Langage toi a semaine de rel che se termine cette ann e sur fond de confron tation entre les tudiants et le gouvernement D un c t on brandit le droit l ducation dans une soci t qui valorise le d veloppement humain et le savoir de l autre un argumentaire conomique reposant sur une philosophie de l utilisateur payeur comme si les tudes sup rieures taient un bien de consommation au m me titre une approche une technique aaaeeeaei 19 MARNE RSR BOOT ed OPINION Chronique orthographique sece Ateliers de litt rature Ee E E E qu une voiture ou qu un t l phone cellulaire Deux visions s affrontent et le dialogue de sourds s ternise Je n ajouterai pas ici ma voix aux leadeurs des associations tudiantes qui sopposent cette hausse mais je soulignerai l engagement de ces jeunes qui
20. QPF volume 2 num ro 3 Recension Julie Christine Gagn Erick Falardeau Denis Simard La culture dans la classe de fran ais nous offrent des t moignages authentiques et riches pour appr hender la complexit du m tier d enseignant et de la t che de passeurs culturels Loin d y voir autant de petits ma nuels de ce que devrait tre un bon prof ces t moignages permettent de mettre en lumi re de fa on dynamique diff rentes pratiques d enseignants qui tentent de placer au c ur de leur enseignement la formation culturelle de leurs l ves L criture de style narratif de m me que la grande place accord e aux paroles des enseignants rendent vivante la lecture de ces portraits On y d crit les diff rents parcours culturels des enseignants leur vie familiale leur formation et leur entr e dans la profession les Recension rencontres et les lectures qui les ont marqu s et touch s bref un ensemble d l ments qui ont fa onn leur rapport la culture et qui d termi nent la mani re dont ils la v hiculent en classe Si pour certains les pratiques d enseignement d coulent directement d un rapport affectif la langue et la litt rature pour d autres elles s appuient davantage sur des pr occupa tions sociales voire m me politiques Prenons l exemple de Chantale une enseignante dont le rapport la culture se vit continuellement sur le mode du combat puisqu elle doit chaqu
21. a premi re ann e d ici ils ap prennent l alphabet les bases de la lecture de l criture et du calcul Mes l ves utilisent une langue burkinab e comme langue maternelle et pas tous la m me Le CPT est d ailleurs un lieu de francisation Le fran ais tant la lan gue officielle du Burkina Faso la scolarisation est une cl importante de l inclusion sociale et de l implication citoyenne Il est 9h Chaque journ e commence par une p riode de fran ais de quelques heures Nous suivons le programme Lire au Burkina dont les activit s s appuient sur l approche syllabi que Apr s quelques activit s de reconnais sance d une lettre donn e les enfants lisent tour de r le haute voix un texte dans lequel cette lettre est l honneur La jolie jupe de Julie Le k pi kaki de Khalifa Les en fants apprennent ensuite l criture cursive ils s exercent sur leur ardoise individuelle Ils sont attentifs calmes et polis bien que certains aient de la difficult se concentrer cause de la faim ou de sympt mes de paludisme Il est 12h La chaleur devient trop crasante et l cole ferme pour trois heures Les enfants demeurent l cole o on leur sert chaque midi du riz avec des f ves et de l huile Je ren tre dans la famille qui m accueille pour diner g n ralement du riz la p te de tomate et une mangue partager avec mes coll gues Apr s une douche au sceau d eau et une sieste d une
22. cation de mots atteignent un certain plafond alors que les habilet s de compr hen sion continuent d voluer Giasson 2011 Lire est un ph nom ne merveilleux dans sa complexit et c est sur cette complexit qu il faut travailler Dit autrement celui ou celle qui apprend lire doit consid rer ce qui est devant lui ou elle comme un ensemble d couvrir Une premi re tape consistera saisir l ensem ble du texte l aide d images ou du contexte Bien s r cet ensemble est compos d entit s plus restreintes mais interd pendantes et il faut voir ce que chacune d entre elles soit bien maitris e Ainsi dans la phrase Simon Marie et Isabelle sont des amis quel mot l enfant saisira t il en premier Ce sera probablement amis Pourquoi Parce qu il est simple facile d coder et signifiant Rien n est plus impor tant que les amis Ensuite il sera possible de d composer ce mot en syllabes de reconnaitre les lettres et de comprendre les autres mots pour reconstituer l ensemble du texte et r aliser que lire c est comprendre un ensemble de mots de phrases Pr tendre qu il faut commencer la lecture par un apprentissage syst matique des lettres et de leurs sons pendant de longues semaines ne peut qu engendrer ennui et d sint r t pour des enfants qui nous le savons sont avides de d couvrir le texte dans son entit Il est certain que certains d entre eux prouvant de graves difficult s
23. cle Charmeux Selon l auteure On pr voyait alors quatre ann es d apprentissage une pour les lettres une pour les syllabes une pour les mots et une enfin pour les phrases Cet apprentissage aride tait consid r comme une bonne cole du caract re Il y avait certainement d autres raisons comme par exemple de d courager ceux que lon voulait voir abandonner Savoir lire donne un pouvoir inestimable qu il ne faut pas mettre entre les mains de n importe qui De plus les r sultats des l ves sont souvent d cri s dans les m dias parce que dans notre soci t il est normal de parler de ce qui est fautif ou d ficient Les m dias sont avides de nouvelles qui pourraient entrainer des toll s Les sempiternels reproches fusent nos l ves ne savent pas lire les professeurs enseignent mal etc Les gouvernements sont tr s sensi bles aux critiques mises dans les m dias et r agissent souvent de fa on intempestive sans prendre le temps d analyser le probl me dans son ensemble et adoptent souvent des mesu res inappropri es Les mesures annonc es cet automne en sont un exemple Elles font suite la publication d un rapport du Conseil des ministres de l ducation du Canada CMEC dans lequel on observe une diminution de la performance des l ves qu b cois en lecture Suit alors l annonce de ces mesures pour le moins surprenantes pour ne pas dire incon grues puisqu il nest pas possible de les relie
24. coce la maternelle de d codage et de compr hension en 1 ann e Il nous apparait donc que l enfant de 6 ou 7 ans a acc s des repr sentations langagi res et cognitives qui voluent et se transforment pour devenir de plus en plus pr cises et expli cites Ce faisant ces repr sentations lui per mettent de commencer manipuler en pens e tant l objet langue travers les comp tences m talinguistiques que les tats mentaux l objet de cette manipulation en pens e tant alors des repr sentations L enseignant joue un r le primordial dans le d veloppement du langage de l enfant Les interactions sociales v cues au quotidien par le biais du langage instrument de m dia tion sociale et culturelle par excellence per mettent l enfant d avoir acc s au monde des croyances et de l esprit et assurent la construc tion de sa pens e Bruner 1996 Nelson 1996 l cole dans ses interactions multiples avec l l ve l enseignant est un agent m diateur d terminant dans l mergence de la conscience du monde et de l laboration de la pens e de l enfant En mettant en mots des repr sen tations au quotidien en utilisant des termes justes pour rendre compte de fa on explicite des exp riences v cues en utilisant des verbes pr cis pour traduire des tats mentaux comme 14 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 savoir penser croire se souvenir l enseignant aide l l ve prendre consci
25. cu etc Auroux Deschamps amp Kouloughli 2004 p 205 La pens e n est pas qu un conte nu une repr sentation elle est aussi une ac tivit en elle m me je me repr sente quelque chose Par ailleurs l humain est aussi dot de la capacit de langage correspondant un d veloppement potentiel parce que soumis des conditions favorables notamment contex tuelles de la communication et de la repr sentation Auroux et al 2004 Diff rentes voies de recherche ont examin le rapport existant entre le d veloppement du langage et celui de la pens e Doyon amp Fisher 2010 Notamment le mod le histo rico culturel propos par Vygotski accorde un r le particuli rement pr pond rant au langage dans la formation de la pens e La pens e de l enfant apparait initialement comme un tout vague et indiff renci mais en se trans formant en langage la pens e se r organise et se modifie Vygotski 1934 1997 p 430 431 Dans leur essence m me les signes du langage sont porteurs de repr sentations et de ce fait constituent un outil privil gi d ap propriation culturelle Outil de signification le langage contribue aux op rations de pens e comme la d finition la comparaison et la dif f renciation de concepts en m me temps qu il 12 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 fl hi HU ii e Da a eaii permet l tablissement de rapports logiques entre eux Vygots
26. d apprentissage devront tre soumis des exercices plus syst matiques et fr quents mais ces derniers ne devraient jamais tre Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 27 priv s de la lecture de textes complets en lien avec le monde qui les entoure et les situations quotidiennes auxquelles ils sont confront s Ce qui se fait actuellement Les mesures pr conis es par le M LS font aussi fi de ce qui se fait en grande partie pr sentement dans les coles publiques ou priv es comme si les enseignants ne savaient pas comment enseigner la lecture et ignoraient les principes didactiques et p dagogiques sous jacents l enseignement de l acte de lire Tous les manuels scolaires approuv s par le minist re de l ducation proposent un che minement quilibr o les l ves ont de fa on syst matique des lectures faire des exercices li s ces lectures travaillant l un ou l autre des l ments selon leur pertinence Ces manuels pr voient des activit s d criture rapproch e la maternelle plus encadr e en 1 ann e du premier cycle qui souvent viennent soutenir les activit s de lecture Une progression dans la complexit des activit s est pr vue ajust e et valu e selon le rythme d apprentissage des l ves Qu il y ait des ajustements faire est monnaie courante mais cela ne veut en aucune fa on dire que tout doit tre rejet pour recom mencer neuf Trop de recherches r c
27. dans le temps bien des critiques ont fus Madame Contant est l artisane par excellence de cette implantation progressive et harmonieuse dans les coles et par voie de cons quence dans les familles et la soci t en g n ral Linguiste reconnue elle a particip l laboration de dictionnaires et celle du dictionnaire Antidote Elle donne des for mations un peu partout dans la province Elle nous fait le grand honneur de participer aux Cahiers ayant accept d crire une chronique pour chaque parution Nous la remercions vivement Chronique orthographique l orthographe volue Chantal Contant es mots ont diverses origines et leur orthographe volue au fil des si cles c est un ph nom ne normal Ainsi les gendarmes s crivait jadis les gens d armes le mot vinaigre vient de vin aigre le nom coutume a connu une ancienne forme coustume avec s le verbe co ter s cri vait lui aussi avec s couster pendant plusieurs si cles et on peut l crire aujourd hui couter sans accent comme coutume Les changements orthographiques sont pro gressifs et sont g n ralement encadr s par des instances francophones Les rectifications orthographiques de 1990 appel s couramment la nouvelle orthographe ont t recom mand es par le Conseil sup rieur de la langue fran aise Ce sont les seules modifications officielles reconnues depuis 1932 ann e de la publication de la 8 dition du Dictionnaire
28. de fran ais Les th mes vari s ont permis d aborder la Progression de diff rentes fa ons les prin cipes sous jacents l tablissement de cette Progression l illustration de la Progression par un mode de discours la description par trois 2 e genres l appr ciation d uvres litt raires en 2 secondaire l article de vulgarisation scientifique 1 Cette expression utilis e pour la progression dans toutes les disciplines est inadapt e car on ne peut tablir et encore moins prescrire une progression des apprentissages qui de meurent sous la responsabilit des apprenants Par contre on peut r partir des contenus d en seignement l expression Progression des conte nus enseigner aurait t plus juste 24 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 en 3 et la chanson engag e en 4 et par un contenu grammatical la phrase subordonn e relative de la 1 la 5 secondaire Le leitmotiv la n cessit d enseigner selon une progression spiralaire et pour ce faire de se concerter davantage par niveau par cycle et par cole tant plus solidaires les uns des autres Le souhait que les enseignants abordent moins de contenus superficiellement chaque ann e et travaillent certains contenus plus en pro fondeur que d autres sachant qu ils permettent d en f d rer plusieurs autres pour assurer des apprentissages solides De fa on g n rale on peut dire que les partici pant
29. de recevoir instantan ment tout ce qui est publi par les personnes qu il suit dans Twitter possible et utile de le faire condition d uti liser le microblogue dans un esprit qui sem ble d abord refuser les qualit s qui ont fait sa renomm e commerciale la vitesse et la bri vet L enjeu ici est d introduire de la lenteur dans Twitter c est dire de la r flexion du calcul de la mesure de la ruse dans l expression et du discernement dans le choix des proc d s stylistiques toutes ces attitudes qui d finis sent les bonnes pratiques du scripteur expert Il faut demander aux l ves qui sont aux com mandes de Twitter de se comporter comme des scripteurs de haut niveau en n acceptant d eux que des tweets parfaits Encore une fois Boileau sert d inspiration Cent fois sur le m tier remettez votre tweet pourrait on dire Dans une p dagogie de l criture inspir e de Twitter travail et plaisir deviennent syno nymes ce qui nexclut ni l effort ni le temps deux pr alables essentiels aux apprentissages durables La d marche p dagogique que nous proposons sugg re d utiliser Twitter contre Twitter Point de point d point de RT point de bit ly autant de fonctions int ressantes essentielles m me pour entretenir son r seau social mais qui sur le plan de l apprentissage apparais sent comme des facteurs entretenant un bruit inutile en d tournant l l ve de ses objectifs Bien
30. des l ves ainsi qu conso lider leur compr hension du roman Tous les r sultats semblent montrer une augmentation de la compr hension et de l interpr tation Pour ce qui est de la r action et du jugement critique et fond les l ves estiment quelles se sont senties beaucoup plus interpel es gr ce aux nombreuses discussions Les activit s dans le cadre de la r alisation du m moire professionnel sont ambitieuses N anmoins cela en vaut la peine Il est satis faisant de constater le contraste entre les ac tivit s r alis es avec ce roman par rapport aux autres romans tudi s La mani re d aborder en classe le roman Les sir nes de Bagdad dimi nue l ampleur de la t che interpr tative tout en favorisant les discussions et en suscitant des r flexions enrichissantes et vari es tant donn la technique de d voilement progressif il est possible de pr venir des probl mes de compr hension de les rectifier et ainsi d as surer une meilleure compr hension Compte tenu des diff rentes activit s l enseignante peut v rifier plusieurs facettes li es une t che de lecture que ce soit la compr hension l interpr tation les r actions ou l appr ciation du texte des l ves et ce plusieurs reprises n terminant la d marche strat scique en En t t la d he strat ecture exp riment e au cours de cette re lectu p t de cett cherche action constitue une mani re parmi Pa EN d autr
31. diction en ce qui concerne la r ussite en lecture Dans la connaissance des lettres l auteure souligne qu il est important de distinguer le nom du son de la lettre en fait e nom de la lettre sert d signer la lettre dans toutes sortes de communications alors que le son sert d coder les syllabes Par ailleurs l apprentissage du nom de la lettre aide les enfants en appren dre le son car a tr s grande majorit des lettres contiennent le son de la lettre soit au d but soif la fin du nom La grande majorit des classes maternelles commencent par l enseignement du nom des lettres dans leurs activit s quotidien nes Cet enseignement se fait parall lement des activit s de conscience phonologique travers lesquelles est abord le son de la lettre En lecture la lettre est toujours li e d autres lettres pour construire une syllabe ou un mot 6 Giasson Jocelyne La lecture Apprentissage et difficult s Ga tan Morin 2011 416 pages p 72 73 Elle est donc insignifiante travaill e isol ment et demande tre rapidement int gr e dans un mot puis dans une phrase et un texte Pour apprendre lire l l ve doit d velopper les ha bilet s identifier les mots et les habilet s de compr hension Ces deux dimensions doivent tre travaill es simultan ment Au fur et mesure que le lecteur volue lorsqu il a acquis une bonne fluidit en lecture les habilet s d identifi
32. e Dans une forte proportion les r pondants de l enqu te ont r pondu en grande majorit par laffirma tive c est dire que 56 des r pondants sont 20 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 totalement d accord et 24 d accord alors que seulement 19 des r pondants n y voient aucune n cessit Plusieurs raisons sont voqu es par les r pondants pour justifier ce besoin de clarifier ces concepts Quelques r ponses illustrent les principales raisons qui ressortent de l analyse qualitative des r ponses soit le besoin comme professionnel en ducation d tre reconnu et que l ducation soit l gitime comme discipline pour pr s de 40 des r pondants La communication au sein d un groupe d individus experts fait la force de ce groupe Lorsqu on ne se comprend pas et qu il faut sans cesse red finir les termes on vite tout simplement le discours et on ma aucun lan gage commun 63 J estime qu il est important de pouvoir ex pliquer clairement les actions que l enseignant pose Le fait d tre au clair avec la termino logie am ne une certaine rigueur profession nelle dans le choix des actions dans la com munication des actions 153 Il n est pas impossible d enseigner sans dif f rencier ces notions Toutefois nous nous battons afin d tre reconnus comme des pro fessionnels il est trange que nous ne connais sions pas les bases de l ducation 170 Pour conclure
33. e jour revendiquer la place du fran ais par rapport celle de l anglais qui semble tre pour plusieurs coll gues de l tablissement o elle enseigne la voie royale pour la r ussite des l ves dans leur vie professionnelle Cette lutte pour la valori sation du fran ais se transporte dans la classe de Chantale qui souhaite rendre ses l ves conscients des tensions linguistiques qui exis tent l int rieur de l cole et plus largement au sein de la soci t qu b coise contemporaine Le troisi me chapitre de l ouvrage pr sente quant lui une synth se plus critique des pratiques recens es sous la forme de tensions illustrant de mani re loquente les enjeux de l approche culturelle en classe de fran ais Les auteurs y font dialoguer leur cadre th orique avec les pratiques d clar es des enseignants en les ins rant dans un cadre didactique plus large et ce dans le but de faire ressortir celles qui leur semblent davantage susceptibles de contribuer au d veloppement du rapport la culture des l ves Ils d crivent pour ne nommer qu un exemple la tension forte qui existe entre deux p les importants de l approche culturelle d une part la centration des enseignants sur la capacit r flexive des l ves comprise comme une mise distance de la culture notamment par la m diation des connaissances qui per mettent de nommer le monde et d autre part la primaut accord e aux pratiques culturel
34. ence de ses acti vit s mentales et de leur ad quation avec les comportements qu il produit ou qu il est en mesure d observer Le langage au service de la m diation so ciale v cue au quotidien contribue ainsi la construction d une th orie de l esprit d une compr hension du monde de la pens e Les causeries les situations de r solution de conflits comme toutes les interactions dialo giques sont des occasions fertiles pour mettre en mots la pens e de chaque enfant et permet tre celle ci de se pr ciser de se d velopper d exister Le souci de dire au mieux ce que l on pense pour l autre et en cela de rendre la pen s e visible pour soi ne n cessite pas que soit d ploy un programme d intervention ou de stimulation L enseignant de sa propre ini tiative tout moment peut porter attention aux mots quil utilise et avoir le souci de ren dre transparents ses processus de pens e Je croyais que mais je ne savais pas que Lex position ce langage m tacognitif et la discus sion qui pourrait s instaurer entre croire que et savoir que et sur l importance de ne pas utiliser un mot pour l autre Quand peut on dire je pense que et quand peut on dire je sais que permettent aux enfants de pr ciser leur compr hension des tats mentaux Elle enrichit leur propre lexique le traduisant en production comme en compr hension d s ge pr scolaire Peskin amp Astingt
35. enseign es par l enseignant selon un ordre pr cis une tape apr s l autre la t che tant d coup e en petites unit s lap prentissage se r alise donc par associations et r p titions C est le mod le pr conis par la CSQ Le mod le simple en lecture consid re que la compr hension en lecture est le fait de com prendre l crit ce que lon comprend l oral Ceci nous am ne penser que deux l ments sont essentiels la lecture la compr hension l oral et l identification de mots un l ment propre la langue crite La combinaison de ces deux l ments est essentielle la lecture dont l apprentissage ne peut se r duire m me ses d buts l acquisition d unit s morcel es C est ce mod le qui a inspir en grande partie les concepteurs du programme de fran ais 2 Giasson Jocelyne La lecture de la th orie la pratique Ga tan Morin diteur 1995 p 21 22 3 Giasson Jocelyne La lecture Apprentissage et difficult s Ga tan Morin diteur Cheneli re ducation 2011 p 5 7 4 Giasson Jocelyne La lecture Apprentissage et difficult s Ga tan Morin diteur Cheneli re ducation 2011 p 5 26 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 langue d enseignement Anecdote int ressante lors de nos lectures nous avons d couvert que la m thode appel e traditionnelle propos e en ajustements par le Minist re en 2012 a t utilis e jusqu au XVIIe si
36. entes confirment le bien fond d un enseignement qui sait prendre en consid ration lavancement ou le pi tine ment de l un ou de l autre l ve le contexte particulier de la classe l environnement social Giasson 2011 Snow 2002 Richard Allington et Patricia Cunningham 2007 2011 et d un enseignement qui s appuie sur les recherches en d veloppement du langage et des habilet s intellectuelles lors de l apprentissage de la lec ture Giasson 2011 Carole Fischer et Denise Doyon 2011 Conclusion 28 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Vouloir intervenir aupr s des l ves en difficult d apprentissage est louable mais cela ne voudra jamais dire de limiter leur acc s quotidien des textes qui leur parlent les font r agir et surtout attisent leur curiosit et leur d sir de maitriser la lecture Il ne faut pas oublier que certains enfants ar rivent la maternelle en sachant d j lire alors que d autres sont pr s d y arriver Que va t on faire d eux Leur demander d tre patients Plusieurs l ves arrivent l cole maitrisant d j plusieurs aspects de l ordinateur du Ipod ou du Ipad etc Ils envoient d j des courts messages mots par texto Or ces mots sont porteurs de sens Ils transmettent un message Ces courts messages peuvent devenir des instruments pour faire saisir l importance d employer les bons agencements de lettres de syllabes de mots Les enfants sont tr s t t mis
37. es d accompagner les l ves dans leur t che la lumi re des r sultats le dispositif idactique mis en place a permis de d velop didact I de d vel per certaines strat gies de lecture en lien avec a comp tence lire ef appr cier des textes vari s l t lire et des text es l ves selon leurs es d intelligences et Les l selon 1 types d eurs int r ts ont b n fici de la diff rencia l t r ts ont b n fici de la diff tion p dagogique la division de la t che et es activit s d accompagnement semblent les l tivit s d avoir aid es mieux comprendre interpr ter juger et r agir au texte C est donc une voie privil gier lors de l enseignement de la lecture un roman ou de tout autre texte demandant d e m me genre de r flexion d interpr tation et ji de r fl d appr ciation d app Bacheli re en enseignement de la langue fran aise au secondaire et tudiante la maitrise en sciences de l ducation l Uni versit de Sherbrooke Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro3 11 Votre tour Les mots la pens e et les d buts l cole Julie M lan on H l ne Ziarko Une th orie de l esprit pour t moigner de la r alit du lien entre le langage et la pens e a pens e distingue l humain des autres animaux et lui permet d en trer en contact avec autrui de pr voir ce qui va se passer de d cider d une action en fonction de ce que l on a v
38. insi connaitre les fonctions principales copier coller sauvegarder sur l ordinateur ou sur une cl USB chercher une image sur Internet etc 22 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 avec utiliser l quipement n cessaire pour la sai sie d images appareil photo num rique et le transfert des fichiers et de sons enre gistreuse num rique ou un logiciel gratuit Audacity ce qui est assez facile d utilisa tion et offre plusieurs possibilit s Bref la cl de la r ussite est d avoir l quipe ment de savoir organiser les t ches et d ensei gner les pr alables n cessaires la r alisation du projet Ensuite comme l objet d enseignement ap prentissage porte sur le r cit il est primordial d expliquer la structure narrative aux l ves Cet objet tant en lien direct avec le d ve loppement des comp tences en lecture et en criture tel que propos dans la Progression des apprentissages au primaire Apr s des lectures aux enfants le lien entre la lecture et l criture sest fait par l utilisation du sch ma que Brigitte Dugas propose dans son ouvrage paru aux Marie France Beaulac ditions Cheneli re ducation Le r cit en 3D De fil en aiguille les apprentissages voluant les l ves ont choisi le th me ont crit leur r cit et ont cr des d cors avec le mat riel en classe ou apport de la maison et c est ainsi que sont rig s des ch teaux un zoo et qu est
39. ion n es par le travail produit par les enfants Avez vous d autres projets informatiques que vous aimeriez mettre en uvre Lesquels Des id es fourmillent tout le temps dans ma t te Il y a mille et un projets qui se bouscu lent comme un cercle de lecture virtuel et la cr ation d un film d animation comme ce que lon retrouve au festival international de Ri mouski Doucement les projets progresseront et prendront forme car les technologies sont accessibles de plus en plus pour les plus petits au primaire Merci Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 23 S approprier la Progression progressivement Compte rendu de rencontres initi es par l AQPF Suzanne G Chartrand onstatant que le MELS n avait pas l intention de mettre en place un plan de formation pour les ensei gnants afin de les aider s appro prier la Progression des apprentissages qui est pourtant un document compl ment au pro gramme puisqu il consid re que cela incombe ses partenaires les commissions scolaires et les coles avec le soutien de l AQPF j ai fait une petite tourn e d information formation Qu bec en novembre 2011 Trois Rivi res en janvier St J r me Montr al et Sherbrooke en f vrier 2012 Environ 175 personnes ont particip ces rencontres enseignants du se condaire tudiants en formation des maitres professeurs et charg s de cours des universit s conseillers p dagogiques
40. ion de produire une r ponse illustrant comment sa th orie de l esprit lui permettait de comprendre le pro bl me pos Ainsi une t che classique Wim mer amp Perner 1983 utilis e pour valuer le niveau de d veloppement d une th orie de l esprit propose l histoire suivante Un enfant Maxi a un chocolat qu il d pose dans un contenant A En l absence de Maxi sa m re d place le chocolat dans un contenant B Au retour de Maxi on le questionne Est ce que Maxi saif o est le chocolat pour vrai O est ce que Maxi pense que se trouve son chocolat Dans quel contenant Maxi va t il regarder pour chercher son chocolat Pour quoi Cette t che value ainsi la capacit de l enfant attribuer une ignorance et une fausse croyance Maxi travers un questionnement qui envisage diff rents tats mentaux savoir penser ainsi que la capacit de l enfant inf rer une action sur la base des tats mentaux du personnage Dans d autres t ches plus com plexes il est propos l enfant d attribuer des tats mentaux deux personnages X et Y dans une formulation emboit e du type Qu est ce que X pense que Y penser Encore peu connu dans le monde de l du cation M lan on amp Ziarko soumis le do maine d tudes consacr au d veloppement de la th orie de l esprit apparait n anmoins indispensable pour comprendre l adaptation psychosociale de l enfant ce d veloppement se r v le aussi
41. ires en lignes comme les outils du Cen tre National de Ressources Textuelles et Lexi cales http www cnrtl fr 5 Pour avoir un aper u des enjeux de la twitt rature on peut consulter le site de l Institut de twitt rature compar e http www twittexte org 6 Lenseignant ne sera pas g n dans le contexte d une nano criture d exiger ni plus moins que la perfection Votre tour encore Bon nombre de po tes qu on son ge Paul luard ou Eug ne Guillevic ont produit de petits po mes fort l gants dont la trame esth tique et le potentiel d veil de l imaginaire taient tout fait la hauteur d uvres plus consid rables La nanolitt rature existe donc d j Elle a ac quis ses lettres de noblesse et elle est parfois connue du grand public qui sait l appr cier dans ses formes les plus diverses Qu on songe aux formules qui proposent de petits textes o la qualit de la tournure d expression la m ticulosit du choix des mots et la densit du sens sont exemplaires e proverbes e maximes e devises e dictons e pens es e adages e aphorismes e t l grammes e et autres apophtegmes On pourrait donc en twitt rature observer deux tendances l une se rapprochant de la po sie propose des textes denses o dominent l image et le jeu sonore et une autre plus pro sa ique qui en appelle au petit r cit au conte miniature au mode d emploi l horoscope etc
42. ix innovation en po sie l animera le stage Nelligan en plein c ur Une approche affective de la po sie M Lecava lier partagera avec les participants la d marche qu il a entreprise avec ses tudiants pour leur faire d couvrir et aimer ce grand po te lise Turcotte a crit de nombreux recueils de po mes et plusieurs romans r cits et livres pour la jeunesse dont le journal po tique Rose derri re le rideau de la folie qui a remport le Prix litt raire du Gouverneur g n ral en 2011 Cette auteure entretiendra les participants des raisons qui am nent choisir d crire un r cit plut t qu un po me des pr suppos s l criture pour des adolescents et des adultes et de la vision du monde particuli re la po sie Patrick Lafontaine est professeur de litt rature au Coll ge de Maisonneuve et adjoint dito rial aux Editions du Noro t Ce po te a gagn plusieurs prix dont le Prix mile Nelligan 1997 pour son recueil L Ambition du vide et le Prix Estuaire Bistro Lem ac 2011 pour son recueil Gr ve du z le Il donne comme titre la rencontre qu il vivra avec les participants La mesure de la libert Il souhaite partager avec eux son exp rience comme po te et enseignant M Lafontaine les entretiendra sur l criture po tique qui permet de d couvrir des lieux de libert de la langue Il pr sentera comment comme enseignant dans un contexte d initia tion la po sie on peut exploiter cet a
43. ki 1934 1997 Lui m me actif chercheur en ducation Vygotski conti nue ainsi d inspirer la r flexion sur le d velop pement de l enfant dans diff rents horizons de l ducation et de la psychologie Depuis les ann es 1980 certains travaux en psychologie d veloppementale ont consid r la fa on dont l enfant comprend le monde de la pens e Par l tude du d veloppement d une th orie de l esprit theory of mind on a mis en vidence que entre 3 et 6 ans l enfant commence d velopper la capacit d attri buer lui m me et autrui des tats mentaux comme des d sirs des pens es des croyances des connaissances c est dire des repr sen tations Les exp riences sociales de l enfant conjugu es son d veloppement cognitif le conduisent progressivement se construire ce que l on peut appeler une th orie certes na ve sur le fonctionnement de la pens e il comprend que les tres humains ont des re pr sentations correspondant des croyances Votre tour des d sirs et que ces tats mentaux guident les comportements et les attitudes des gens Graduellement cette th orie de l esprit mise l preuve de l exp rience le conduit compren dre que les croyances peuvent tre diff rentes d un individu un autre voire qu elles peuvent tre fausses c est dire diff rentes de la r a lit Diff rentes t ches ont t con ues dans le but de mettre l enfant en situat
44. les de l l ve avec toute l affectivit qu elles impli quent L analyse des discours des enseignants a permis de comprendre qu ils consid rent tous de mani res diff rentes ces deux forces en jeu lorsqu ils abordent la question de la formation culturelle de leurs l ves Enfin dans une quatri me partie conclusive les auteurs d gagent plusieurs caract risti ques qui leur semblent constituer des rep res int ressants pour permettre aux enseignants et aux tudiants en formation des maitres de comprendre et de mettre en uvre une ap proche culturelle de l enseignement dans leurs classes Pour amenuiser la tension d crite plus haut les auteurs proposent par exemple de donner du sens aux savoirs en les articulant des pratiques culturelles significatives aux yeux des l ves Cette articulation doit tre explicit e par l enseignant pour renforcer la valeur qu ac corde l l ve aux apprentissages qu il effectue en classe de fran ais En somme l ouvrage de Falardeau et Simard constitue un outil pr cieux et original pour r fl chir une approche culturelle de l ensei gnement notamment en classe de fran ais Leur approche dynamique et vivante facilite PP q 1 2 grandement l acc s l analyse de leurs donn es de recherche qui ne sont pas pour autant moins q pap rigoureuses Professionnelle de recherche CRIFPE Laval Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 33
45. locaux de classe Puis les arts permettent d exploiter les dessins num riques sur des logiciels tels que Paint et Sumo Paint Lors de l apprentissage de la lecture et de l criture l l ve peut couter des histoires partir de fichiers audio Comme l enfant volue dans l exploration des technologies il a particip lors d un projet en sciences une visioconf rence il a proc d des recherches dans Internet sur divers sujets et il r dige la version d finitive de ses productions crites sur Word afin de les diffuser Il ne reste plus pour enrichir cet ventail technologique qu se procurer un tableau num rique interactif TBI Comment les l ves r agissent ils l utilisation de l or dinateur en classe La majorit r ussit elle bien s en servir Pour plusieurs l ordinateur est un outil de travail diff rent du traditionnel crayon ce qui augmente la motivation pour la r daction de textes Aussi les autres l ves de l cole ali mentent cette motivation en demandant aux l ves de la maternelle de leur expliquer com ment ils ont con u leur livre num rique sans oublier qu ils les trouvent chanceux de se pro mener avec une cl USB de r aliser de beaux projets et d utiliser mon appareil photo Quelles sont les r actions des parents Y a t il de l opposition de la part de certains L merveillement va au del de l cole il est aussi perceptible dans les familles impress
46. ltats et interpr tation Le dispositif de lecture ayant fait l objet d une recherche action des donn es ont t cumu l es partir des r sultats de 11 t moins choi sis sur la base de leurs faibles r sultats en lec ture Lors de l auto valuation un bon nombre d l ves 45 ont dit prouver le sentiment de mieux connaitre le sujet de la guerre et du terrorisme apr s la lecture du roman Les autres ont mentionn tre partiellement en accord avec la m me affirmation La moiti des r pondantes consid re avoir appris de nouvelles strat gies de lecture pr diction r ajustement validation signet de lecture etc alors que l autre moiti estime ne pas en avoir appris de nouvelles Plus de la majorit des participants 55 dit avoir ap pr ci davantage la lecture gr ce aux activit s entourant le roman Le m me pourcentage de participants croit avoir mieux r ussi aux examens reli s au ro man gr ce aux ateliers Au d part l accom pagnement avant pendant et apr s la lecture devait permettre aux l ves de consolider leurs comp tences en lecture compr hension in terpr tation jugement critique et fond r ac tion Selon les r ponses plus de 80 des t moins jugent mieux comprendre le roman et les sujets abord s gr ce aux activit s d accom pagnement Les diff rentes activit s d accompagnement de la lecture ont contribu valider et ajuster les interpr tations
47. lustrent bien ces r sultats la lumi re de cet exercice de clarifica tion des expressions utilis es en ducation je constate qu il y a un flou qui perdure lorsque vient le moment de les nommer C est inqui tant puisque nous sommes suppos s connaitre le vocabulaire de notre domaine de sp cia lisation Ce constat suppose qu il est crucial de clarifier ces concepts pour une meilleure compr hension de la pratique enseignante J en retire une derni re interrogation S agit il uniquement d un flou conceptuel ou d un flou interpr tatif de la part des acteurs en ensei gnement 65 Je ne connais pas la diff rence entre tous ces termes techniques approche m thode technique Plusieurs sont pour moi des sy nonymes Certains servent l enseignement d autres l apprentissage 147 Concernant l importance accorder une meilleure compr hension de ces termes dans notre discipline Avec les derni res questions de l enqu te nous 2 Jo 2 avons cherch savoir s il tait important pour les praticiens de disposer d une meilleure compr hension de ces termes en ducation Il tait important pour nous d entendre la voix des acteurs du terrain ce propos Les r sultats une des questions de Pen qu te question qui portait pr cis ment sur la pertinence de se pr occuper de la confusion s mantique des concepts nonc s pr c dem ment illustrent cette importanc
48. montreal videotron ca Nous vous rappelons que les activit s p dagogiques sont gratuites pour les membres et que des frais de 15 sont exig s pour les non mem bres 5 pour les non membres tudiants ou retrait s Nous esp rons vous voir en grand nombre lors de ce prochain atelier pr sent par l quipe de Montr al et Ouest du Qu bec de l Associa tion qu b coise des professeurs de fran ais Raymond Nolin Responsable des Cahiers de PAQPF section Montr al et Ouest du Qu bec R sum de l activit p dagogique de madame Comtois Lauzi re Quand une ou deux fois par semaine pendant dix minutes on dissocie l criture du programme obligatoire et qu on ne la voit plus comme un moyen de maitriser le code grammatical elle devient un acte de cr ation libre qui peut s imposer comme un besoin et un plaisir L l ve garde son texte qui devient le lieu secret de l expression de ses sentiments et de ses motions Il devient possible de cr er un recueil pour chaque niveau la fin ment du fran ais de la Facult des sciences de l ducation de l Universit Laval http www enseignementdufrancais fse ulaval ca Finalement en avril prochain le comit de la section Montr al et Ouest du Qu bec aura le plaisir de vous offrir comme activit p da gogique l un des ateliers les plus appr ci s du congr s de 2010 Cette activit p dagogique sera anim e par madame Pierrette Comtois Lauzi re enseignan
49. n un pirate Tous les l ments taient en place pour cr er partir d un mod le de base sur Powerpoint un livre o les pages crites par les l ves se raient illustr es de photos de ces d cors mi nutieusement con us http recit csenergie qc ca recit spip phpParticle248 amp lang fr Qu est ce qui vous a amen vous lancer dans l aven ture num rique avec des petits D abord ma formation en informatique sou tient grandement cet int r t pour ce m dia Tout en partageant cette passion technologi que une triple mission me guidait e Permettre mes l ves d avoir acc s l or dinateur et de r aliser que c est un outil de travail pour eux aussi car pour plusieurs il est soit r serv aux adultes ou utilis pour des jeux e Mettre les l ves en action et surtout ac croitre leur motivation pour l criture et ce en ayant en t te de mobiliser les gar ons D ailleurs cet outil technologique se veut un puissant support l apprentis sage e D velopper l estime de l enfant par Plac complissement d un travail diffus aupr s des autres l ves la maternelle entre autres et de leur famille Pourriez vous nous donner quelques exemples d utili sation de l ordinateur en classe avec vos l ves la maternelle le contact pour les l ves avec l ordinateur s est fait avec Ovoo un logiciel de communication qui a permis d viter des d placements entre les
50. oitation des discours humoristiques Monsieur Robidoux a termin l activit p dago gique en pr sentant diverses id es pour inspirer les enseignants de fran ais et les encourager int grer l humour leur enseignement SON o uvelles Ensuite lactivit p dagogique de madame Suzanne G Chartrand a t pr sent e Montr al Une trentaine de participants y ont assist Par la suite madame Chartrand s est d plac e Saint J r me o elle a fait sa pr sentation devant un auditoire constitu d une vingtaine de participants D ailleurs plusieurs d entre eux ont pu assister cette activit p da gogique en direct de Gatineau et ce gr ce la visioconf rence Dans le cadre de cette activit p dagogique madame Chartrand a permis aux participants d apprivoiser la Progression Elle a galement pr sent diff rents genres textuels au c ur de la classe de fran ais puis d gag certaines pistes d exploitations concernant la chanson engag e en quatri me secondaire et l article de vulgarisation scientifique en troi si me secondaire Pour les int ress s et ceux qui ont manqu la pr sentation de madame Chartrand sachez qu il vous est possible de consulter le diaporama En effet ce dernier est disponible sur le portail pour l enseigne donn es votre statut membre non mem bre tudiant ou retrait et l endroit o vous d sirez assister la pr sentation l adresse suivante agpf
51. on 2004 mais aussi tout au long du primaire Asting ton amp Olson 1990 Des questionnements judicieux peuvent conduire les activit s mentales devenir objet de r flexion Souviens toi Comment as tu fait Est ce que tu sais que ou tu penses que Comment sais tu a Camille elle croit que De plus l exposition la litt rature jeunes se m diatis e par un adulte est une source Votre tour in puisable d enrichissement de la th orie de l esprit chez l enfant Symons Peterson Slaughter Roche amp Doyle 2005 Par exem ple des contes comme Le petit chaperon rouge pr sentent des situations de fausse croyance la petite fille croit injustement que le per sonnage dans son lit est sa grand m re parce quelle ne sait pas que le loup est arriv avant elle parce quelle n a pas vu le loup manger la grand m re Lexposition de telles situations fictives et le questionnement la discussion qui peuvent sen suivre peuvent conduire enri chir la th orie de l esprit de l enfant puisquelle fournit un contexte riche pour reconnaitre les tats mentaux et ainsi rendre plus expli cite la relation entre les croyances les d sirs et les comportements actions des protagonistes Cassidy Ball Rourke Werner Feeny Chu Lutz amp Perkins 1998 En outre l utilisation de tels contes peut aussi donner lieu des jeux de r les o en jouant diff rents person
52. ont de plus en plus nombreux produire des contenus partager de l information et s y exprimer ra pidement en temps r el Que ce soit travers des lieux virtuels per mettant de cr er une v ritable communaut de lecteurs ou avec des logiciels d mocrati sant l acc s des ressources informationnelles gratuites Wikip dia le Web 2 0 facilite les rapports d change et de collaboration Des canaux Web sp cialis s existent pour entre tenir un dialogue Skype ou pour partager des images et des photos Flickr de la vid o You Tube et du texte Facebook La p dagogie devrait pouvoir y trouver son compte Les l ves y sont d j alors allons y Mais voil ce nest pas si simple Des voix invitent la prudence d autres condamnent litt ralement l utilisation des m dias sociaux en classe trop libres ces derniers ne sauraient imposer cette contrainte dirig e propre aux apprentissages D autres enfin y voient une panac e d autant que toutes ces fa ons de d couper le monde travers soi par l criture peuvent se combiner avec l utilisation d un ta bleau blanc interactif TBD 4 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Votre tour Jean Yves Fr chette En r alit rien nest simple en p dagogie Mais rien nest si complexe non plus au point qu il faille stagner encore une ou deux ann es avant de se faire une opinion sur l utilisation des m dias sociaux MS en classe Enco
53. ont le samedi et le diman che 26 et 27 mai dans les Laurentides l H tel du Lac Mont Tremblant La montagne le lac le ciel bleu de mai cest dans cet espace inspirant que les participants auront le plaisir d changer autour du th me Litt rature ef po sie Depuis cinq ans lAQPF organise cet v ne ment en collaboration avec l Union des crivains du Qu bec UNEQ Les Ateliers de litt rature comprennent deux volets l animation de stages sur l enseignement de la litt rature d une dur e de deux heures et demie chacun et la rencontre avec deux crivains d une dur e d une heure et demie chacune Judith mery Bruneau didacticienne du fran ais sp cialis e dans l enseignement et l apprentissage de la litt rature et professeure au d partement des sciences de l ducation de l Universit du Qu bec en Outaouais pr sen tera le stage Le slam po sie hypermoderne au cours duquel les participants se questionneront sur le slam sur la pertinence et l int r t de son enseignement pour travailler l criture cr a tive la lecture litt raire et l expression orale Ces derniers verront comment le slam permet d amener les l ves vivre une exp rience de cr ation unique 30 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Ateliers de litt rature 2012 Isabelle P ladeau Jacques Lecavalier chercheur en ducation et enseignant de fran ais au Coll ge de Val leyfield est le gagnant du Pr
54. p dagogiques Dans P Champy et C Et v Dir Dictionnaire en cyclop dique de l ducation et de la formation 3e d p 630 635 Paris Retz Qu bec 2007 Pour le renouvellement de la pra tique enseignante Avis la ministre de l du cation du Loisir et du Sport sur le Programme de formation de l cole qu b coise ducation pr s colaire enseignement primaire et enseignement secondaire Qu bec Comit conseil sur les programmes d tudes Sauv L 1992 l ments d une th orie du design p dagogique en ducation relative l environne ment laboration d un supramod le p dagogi que Th se de doctorat in dite Universit du Qu bec Montr al Vial J 1982 Histoire et actualit des m thodes p dagogiques Paris Les Editions ESF La francophonie des Am riques c est 33 millions de francophones et francophies dans les Am riques 19 associations d enseignants de fran ais travers l Am rique latine et les Cara bes Des univers litt raires insoupoonn s avec pour nom les mots de Guillaume Vioneault Qu bec Si zanne Chrachus Martinique Barry Ancelet Louisiane ou encore Daniel Castillo Curante Argentine Depuis 2008 un Centre de la francophonie des Am riques avec plus de 7 000 membres dant rencor tr 1 900 enseignants et un portall visit par plus de 85 000 internautes DEVENEZ MEMBRE DU CENTRE wWwww francophoniedesameriques com Les
55. pour ou contre la hausse se prononcent depuis quelques semaines d j dans les journaux sur les r seaux sociaux la t l vision ou dans la rue Je salue leur engagement leur prise de parole et leur d bat On dit trop souvent de ces jeunes qu ils sont individualistes repli s sur eux m mes et non int ress s par le bien commun Nous avons eu la preuve dans les derni res semaines que cest faux Je me r jouis d entendre ces jeunes elle orth K Oo http www aqpf qc ca A en entrevue argumenter avec aplomb et rigueur d fendre leur point de I F vue avec aisance et ce dans une langue bien maitris e a Coordonnatrice Oaa Res Godelieve De Koninck Cette mobilisation me ravit et me donne espoir en lavenir Je sais d A DEC AUS sormais que la g n ration qui sera tr s bient t sur le march du travail CA S D Conception graphique sera form e de gens qui r fl chissent prennent position argumentent Sylvie C t changent et discutent Je sais d sormais que les efforts que nous faisons ISSN 1925 9158 Mot de la pr sidente suite toutes et tous chacune et chacun dans nos classes du pr scolaire l universit portent ses fruits et que la formation des jeunes qui nous demandent tant d nergie de travail et de passion contri bue leur fournir les outils pour raisonner sexprimer d battre Je sais d sormais que ces jeunes ont des principes des convictions et des id aux et qu
56. qualit de l criture de d velopper chez leurs l ves des strat gies d expression et de veiller leur r ussite scolaire Et tout le reste est twitt rature Jean Yves Fr chette Institut de twitt rature compar e A suivre dans le prochain num ro Une langue gt de mots 2 et d images WWW agpf qc ca 8 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Appel communications ous avez exp riment dans votre classe des activit s que vous aimeriez partager avec d autres enseignants Comme conseillers p dagogiques ou comme formateurs vous aimeriez faire connai tre des pistes d enseignement et d apprentissage du fran ais que vous avez d velopp es Nous vous invitons vous rendre sur le site Internet de l AQPF et y d poser une proposition d atelier ou de stage pour le prochain congr s de l AQPF qui se tiendra Qu bec du 31 octobre au 2 novembre Le formulaire de soumission est en ligne l adresse www aqpf qc ca dans la case en haut gauche de la page d accueil Merci pour votre collaboration et au plaisir de vous lire rick Falardeau Coordonnateur du comit organisateur du congr s 2012 de l AQPF Les textes r sistants et la p dagogie diff renci e Constance Denis evant un roman litt raire pr sen tant la fois des probl mes de compr hension et d interpr ta tion les l ves semblent prouver de la difficult comprendre interpr ter r agi
57. r un mod le explicatif du processus de lecture qui refl te les donn es de recherches r centes Plut t on propose un apprentissage m canique partant de unit la plus petite On oublie que l apprentissage de la langue est essentielle ment la maitrise d un ensemble d l ments sur lesquels il faut travailler simultan ment Les 5 Charmeux Eveline Apprendre lire chec l chec Editions Milan 1998 p 14 Opinion ajustements propos s enl vent l apprentissage de la lecture son caract re signifiant et rendent lacte de lire immens ment r ducteur Qu est ce qu apprendre lire Pour avoir beaucoup travaill sur l apprentis sage de la lecture dans les premi res ann es du primaire nous pouvons assurer qu apprendre lire c est en premier lieu donner du sens un texte lu ou cout qui est compos de phra ses elles m mes form es de mots construits de syllabes et de lettres Il est certain que la conscience phonologique dont la capacit d associer les divers sons avec les lettres les syllabes et leurs diverses orthographes joue un r le dans la compr hension en lecture mais elle nest pas unique et se fait parall lement la d couverte des lettres suivies des syllabes en int grant celles ci continuellement dans des mots et des phrases Giasson dans son dernier ouvrage rappelle que de nombreuses tudes montrent que la connaissance du nom des lettres a une grande valeur de pr
58. r ou appr cier les textes Cet article pr sente un dispositif de lecture et ses effets sur le d veloppement de la comp tence lire et appr cier des uvres litt raires d l ves de la quatri me secondaire Lexp rience a t men e aupr s d une centaine de jeunes ado lescentes d une cole priv e de la r gion de Sherbrooke dans le cadre d une recherche action r alis e lors de la derni re ann e de formation l enseignement l Universit de Sherbrooke L int r t d un dispositif de lecture Certaines lectures dites r sistantes offrent des d fis de compr hension et d interpr ta tion plus lev s pour plusieurs l ves Ceux ci sont appel s r sistants Selon le Programme de formation de l cole qu b coise il est essen tiel d outiller les l ves pour les aider lire ce genre de textes et ainsi leur donner des t ches complexes qui leur permettront de d velopper des strat gies de lecture plus efficaces et plus raffin es Parmi les nombreuses strat gies existantes Ahr 2008 sugg re par exemple de lire avec lenteur et relire afin de cerner et interpr ter l implicite de faire jouer la po lys mie qu offre le texte p 12 Dans le cas 1 Le dispositif didactique est en fait une s rie d activit s d accompagnement des l ves avant pendant et apr s la lecture du roman utilis ici Les Sir nes de Bagdad de Yasmina Khadra le titre a une conno
59. rant le livre titre image quatri me de couverture etc S ensuit une lecture collective des pre mi res pages la fin du cours les l ves pr disent l intrigue et les actions du roman selon les indices rep r s Lors du deuxi me atelier le cours d bute par une mise en sc ne dans laquelle les l ves jouent le r le d espionnes En quipe elles tracent un portrait robot d un personnage l aide des indices relev s dans le roman elles dessinent une carte a rienne de la ville puis elles tablissent l arbre g n alogique du per sonnage principal Dans la deuxi me partie de l atelier les l ves se regroupent pour changer leurs r flexions leurs opinions et leurs impres sions quant la mort d un des personnages Elles mettent enfin une courte hypoth se sur les cons quences de sa mort sur la suite de l histoire 3 Le lecteur int ress peut se r f rer l ouvrage d Helen McGrath et Toni Noble Huit fa ons d enseigner d apprendre et d valuer 2007 10 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Lors du troisi me atelier les l ves comparent les cultures qu b coise et arabe en en identi fiant les convergences les divergences et les points communs sous forme de diagram me de Veen Il est essentiel ce moment de l histoire que les l ves comprennent les diff rences entre les deux cultures puisqu un v nement la vue de son p re nu en public bouleverse la
60. re une fois suivons Boileau H tons nous len tement Prenons acte que les MS existent qu ils sont l pour durer et que leur influence ne saurait que grandir Mais ne soyons pas passifs envahis sons les afin d y glisser la juste dose de cr a tivit qu il faut pour qu ils deviennent parmi d autres de v ritables outils p dagogiques Ne nous contentons pas de les observer distance confortable mais proposons des actions o les l ves pourront socialement cr er partager construire et grandir Pour que cela advienne il faut soi m me in vestir j allais dire envahir ces nouveaux m dias Il faut les apprivoiser Il faut en devenir des experts Comment en effet parler du blogue sans tre un blogueur Comment parler de FaceBook sans d abord y rencontrer quotidiennement un certain nombre de ses amis Comment parler de Twitter dans l apprentissage sans tweeter soi m me Votre tour Utiliser Twitter contre Twitter Permettre aux l ves d utiliser Twitter dans la classe de fran ais rel ve d une strat gie p da gogique audacieuse autant qu l origine le cr ateur du logiciel ny avait jamais song En p dagogie il en est souvent ainsi il faut d tourner le m dium de son usage premier afin den r v ler tout le potentiel didactique Et c est toujours au terme d une d marche la fin d un parcours presque que la strat gie TIC devient rentable pour l l ve parce qu
61. regard N est ce pas sur les arbres leurs branches aux formes diverses puis sur leurs feuilles de couleur de texture et de grandeur diverses C est ensuite que vous allez observer de plus pr s un des aspects qui vous fascinent et dont vous voulez d couvrir les secrets Quand vous lisez quest ce qui attire votre attention N est pas le texte cet ensemble de phrases form es de mots de syllabes et de let tres dont le son est plus ou moins doux aigu sec joyeux admiratif etc La lecture du texte prendra alors tout son sens et vous pourrez y r agir l appr cier et l int grer dans vos connais sances ou vos r ves Cet automne la Ministre de l ducation du Loisir et du Sport annon ait quatre mesures visant l am lioration de l apprentissage de la lecture au pr scolaire et au primaire Ces mesures sont le fruit d une collaboration entre la CSQ et le Minist re Une de ces mesures Godelieve De Koninck Isabelle P ladeau consiste des ajustements au programme de fran ais du pr scolaire et du primaire Or la lecture des documents produits par les syndicats l enseignement de la lecture devrait d abord porter sur le d codage avant de porter sur la compr hension il s articulerait de fa on m canique de la lettre au son la syllabe au mot ensuite aux phrases et finalement au texte tout ceci chelonn du pr scolaire la fin du 1 cycle Cette fa on de voir est en contradiction avec
62. s Qu bec Presses de L Universit Laval et ouvrage r dig par deux profes seurs chercheurs de l Universit Laval rick Falardeau et Denis Simard porte sur la formation culturelle des l ves en classe de fran ais Il s adresse d abord aux enseignants de fran ais du secondaire et aux enseignants en formation initiale qui souhaitent se donner des outils pratiques et th oriques pour mieux comprendre et mettre en uvre une approche culturelle de l enseignement en classe de fran ais Il devrait galement int resser les formateurs et les cher cheurs en qu te de donn es rigoureusement analys es pour documenter et comprendre la complexit des questions li es une approche culturelle de l enseignement Dans le premier chapitre du livre les auteurs pr sentent de mani re simple et synth tique le cadre th orique et la m thodologie sur lesquels repose la recherche qu ils ont men e aupr s d enseignants de fran ais au secondaire Ils d finissent ainsi les notions de culture et de rapport et d crivent les trois dimensions du rapport la culture subjective pist mique et sociale qui ont guid l analyse des discours des enseignants Le second chapitre consacr aux portraits de huit enseignants de fran ais qui vivent la culture quotidiennement au sein de leur classe repr sente selon nous le c ur de l ouvrage et en illustre toute l originalit Les auteurs 32 Les Cahiers de L A
63. s PUQ Flavell J H 1997 Recent convergences between metacognitive and theory of mind research in children Communication pr sent e au sym posium Constructing metacognitive knowledge au biennial meetings of the Society for Research in Child Development Washington DC 6 avril Larzul S F 2011 Le r le du d veloppement des th ories de l esprit dans l adaptation sociale et la r ussite l cole des enfants de 4 6 ans Th se de doctorat in dite Universit de Rennes 2 France M lan on J amp Ziarko H soumis Les relations entre th orie de l esprit maitrise langagi re et habilet s m talinguistiques au moment de l entr e l cole Revue des sciences de l duca fon M lan on J 2005 Th orie de l esprit habilet s langagi res et acquisition de la litt ratie de la maternelle la 1 ann e du primaire Th se de doctorat in dite Universit Laval Qu bec Qu bec Nelson K 2005 Language pathways into the community of minds In J Astington amp J Baird Eds Why language mafters for theory of mind Oxford Oxford University Press Nelson K 1996 Language in cognitive develo pment Emergence of the mediated mind New York Cambridge University Press Olson D R 1994 The world on paper The concep tual and cognitive implications of writing and reading Cambridge Cambridge University Press 16 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 Peskin J amp
64. s sont conscients de la n cessit d une pro gression pour l enseignement du fran ais qu ils avalisent les orientations du document bien que certains d plorent le trop grand nombre de contenus prescrits Tous par contre jugent la facture du document rebutante difficile d acc s autant sur le web que sur le papier Chose certaine la plupart des enseignants attendent des moments collectifs d exploration et d appropriation du document dans le cadre de leur travail mais craignent qu ils n arrivent pas ou que ces moments soient bien courts et tardifs Bonne nouvelle toutefois les membres du comit d laboration de la Progression ren contreront des responsables du MELS pour apporter des correctifs mineurs et un nouveau document devrait tre disponible la fin de l ann e scolaire en esp rant qu il soit plus convivial suivre donc Didacticienne du fran ais membre du comit d laboration de la Progression des apprentissages MELS 2011 2 Tous les diaporamas de ces rencontres ainsi qu un film sont disponibles sur le Portail pour l enseignement du fran ais www enseignemen tdufrancais fse ulaval ca l onglet Progres sion et sur le site de l AQPF Opinion Des ajustements au programme de lecture Pour qui Pourquoi Ou ll tait une fois une for t des arbres des branches des feuilles etc uand vous allez vous promener en for t sur quoi s attarde en tout premier lieu votre
65. spect de la pratique en int ressant d abord l l ve de fa on ludique la po sie mais aussi et sur tout en lui permettant de jouer avec les r gles linguistiques afin que celui ci se r approprie une certaine libert relativement aux mots L animateur proposera diverses id es d ateliers et quelques avenues l valuation des textes produits par les l ves Les Ateliers de litt rature sont galement un moment de rencontres festives Les par ticipants partagent les repas du samedi et du dimanche midi Ils prennent l ap ro ensemble au moment du lancement du Prix des ensei gnants AQPF ANEL 2012 et pourraient devenir membres d un des comit s de lecture au sein desquels sont s lectionn es les uvres prim es Le samedi en soir e un banquet les attend l atmosph re est la f te on laisse toute la place la po sie Les participants peuvent inviter les personnes qui les accompagnent famille conjoint ou conjointe ami ou amie vivre la f te avec tous L AQPF esp re vous recevoir nombreux au cours de cet v nement consacr la po sie et son enseignement Inscrivez vous en ligne sur le site de PAQPF www aqgpf qc ca Directrice g n rale de lAQPF Jacques Lecavalier Patrick Lafontaine de lise Turcotte Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro3 31 Recension Falardeau amp Simard D 2011 La culture en classe de fran ais T moignages d enseignant
66. tation polys mique La d marche de d voilement progressif Les apprenantes ne devaient pas tre laiss es seules face aux textes aussi l enseignante a t elle divis l uvre de fa on faire pr dire l histoire la lire et revenir fr quemment sur les pr dictions des lecteurs Les l ves sont alors soumises un jeu de pr dictions de r troactions et de r ajustements Ibid Chaque division du texte doit tre calcul e en fonction des v nements et de leur importance pour la continuit de l histoire 2 Voici un r sum du roman Les Sir nes de Bad gad Le h ros habitant dans le d sert est loign de la guerre qui clate en ville Un jour l arm e envahit le hameau et sort son p re demi nu en public La gravit de cette humiliation occasionne la fuite du h ros en qu te de r paration Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 9 Votre tour Les t ches propos es La d marche de d voilement progressif per met l enseignante de fractionner la t che de lecture et d accompagner les l ves durant le processus Les t ches propos es ont t adap t es aux besoins et aux forces des l ves en se basant sur la th orie des intelligences multi ples IM utilis es comme point d entr e de la diff renciation p dagogique Interventions r alis es dans le cadre de la recherche action Dans un premier temps les l ves re oivent l uvre et tudient les indices entou
67. te retrait e Cette activit est destin e aux enseignants du secondaire bien que la th matique puisse facilement tre transpos e tous les ordres d enseignement Afin de permettre au plus grand nombre de personnes d assister cette pr sentation deux dates sont propos es La premi re le mardi 10 avril 2012 de 18 h 20 h l Universit du Qu bec Montr al au Pavillon J A DeS ve DS salle DS R340 La seconde le mercre di 11 avril de 18 h 20 h Longueuil au pavillon de l Universit de Sherbrooke salle 4605 Pour vous inscrire l une ou l autre de ces activit s p dagogiques il suffit de nous crire un courriel avec votre nom vos coor de l ann e Note Les participants sont invit s se procurer Les po mes du lundi aux ditions du CHU Sainte Justine Le recueil sera un outil important pour comprendre et appliquer la m thodologie utilis e par l animatrice de l atelier II est possible de commander le recueil dans la plupart des librairies ou directement aux ditions du CHU au 514 345 4671 ou encore par courriel www chu sainte justine org editions Poemes du lundi De pur UCI PE Br i brsins rl Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro3 3 Twitt rature et p dagogie du texte Investir envahir les m dias sociaux av nement des m dias sociaux a cr de nouvelles habitudes de lec ture et de nouvelles pratiques d cri ture Les internautes s
68. tu es par l l ve soient parfaitement conformes au sens d sir il signalera les incoh rences s mantiques Tout tient alors dans la consigne d criture cette r gle du jeu qui consiste crire de courts textes qui aient pr cis ment 140 carac t res pile poil Les l ves seront stimul s par ce d fi vont ils y arriver Au prix de quels efforts Et voil le mot est l ch il faut faire des efforts pour tweeter en 140 caract res tout en respectant les consignes du th me Il convient alors de valoriser l attitude des combattants textuels qui doivent affronter un adversaire de taille Twitter qui veille au grain et compte le nombre de mots Pour re lever ce d fi les l ves d couvriront qu il leur faut de la patience de la pers v rance du cran et de la rigueur Twitt rature ou la strat gie de l cart Les l ves utilisant Twitter dans la classe de fran ais exp rimenteront donc un nouveau genre litt raire la twitt rature cette litt ra ture minuscule publi e dans Twitter Si cette pratique est r cente Twitter n existe que de puis 2004 la pratique litt raire de courts tex tes existe elle depuis toujours On peut alors parler de nano litt rature certains gards la nouvelle litt raire pourrait entrer dans cette cat gorie on l a souvent d finie comme un petit roman Mais il s agit de plus petit 4 On pourrait ici parfaitement utiliser des dic tionna
69. u jeu qu il faut respecter pour gagner cri re un nano texte de 140 caract res constitue une t che qui r v lera l habilet litt raire des joueurs leur ruse et leur talent pour se colle tailler avec une forme domin e par la qualit du style et la rigueur de l expression Twitter est un outil qui permet l l ve de publier autre chose qu une information factuelle il cr e un espace virtuel propice au jeu linguistique o l imaginaire et le plaisir des mots deviennent une r alit palpable Cette d marche conduit l l ve envisager le texte comme un probl me qu il faut r soudre Seul un calcul intelligent peut r soudre l quation textuelle du tweet en 140 caract res il faudra remplacer des mots trop longs par d autres mots plus courts et inver sement remplacer des mots trop brefs par des mots comportant plus de lettres Le diction 3 Cet objet est nonc dans la consigne du tra vail ce peut tre une figure de style intro duire une m taphore un th me r diger une consigne un horoscope d crire un person nage etc une contrainte structurale utiliser le rythme ternaire ou grammaticale votre tweet doit tre crit l imparfait au futur etc 6 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 naire des synonymes deviendra un outil in dispensable et devra prendre place tout pr s de l cran de travail Lenseignant lui veillera ce que les substitutions effec
70. uis deux ans la Polyvalente des Sen tiers de la Commission scolaire des Premi res Seigneuries La recherche action men e cette ann e par l Institut de twitt rature compar e a permis la mise au point d un prototype de logiciel inspir de Twitter mais proposant des fonctions mieux adapt es la p dagogie de l crit Parmi ses caract ristiques on retrouvera no tamment e une console de gestion r serv e l ensei gnant lui permettant de cr er ses exerci ces Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro3 7 e des outils de mod lisation du plan du texte un texte nest plus li la production d un tweet unique e des outils de r troaction e une gestion facile des groupes classe e une tra abilit des tapes du texte produit par l l ve e la possibilit de r gler le nombre de carac t res dans les cases de saisie au del de 140 caract res e des outils de gestion de calendrier des de VOITS Ce logiciel sera accessible dans les coles d s septembre Ceci viendra clore la premi re tape d une volont d inclure les m dias sociaux dans les classe d criture afin d en extraire les qualit s fondamentales partage collaboration cr ati vit et gratuit Quels que soient les outils TIC dont ils se servent les p dagogues savent qu ils ne c de ront jamais aux modes car leur mission pre mi re est de veiller au d veloppement de la personnalit de chacun d accroitre la
71. une approche quilibr e qui pr conise un apprentissage de la lecture qui se fasse d abord en contexte partir de textes signifiants qui servent de base aux apprentissages des l ves tant sur le plan de la compr hension que sur celui du d codage Nous mettons en doute la pertinence des ajustements propos s par le MELS et du discours syndical au regard de l enseignement et de l apprentissage de la lec ture C est pourquoi nous apportons ici notre point de vue 1 FSE La d p che novembre 2011 Nouvelles CSQ t 2011 Les Cahiers de L AQPF volume 2 num ro 3 25 i i Opinion L enseignement et l apprentissage de la lecture L enseignement et l apprentissage de la lecture font l objet de fa on r guli re de recherches plus ou moins approfondies de critiques quant leur mise en uvre et par rapport aux r sultats obtenus par les l ves Ces r sultats sont sou vent interpr t s selon l objectif vis faire l loge d un mod le d enseignement de la lecture ou le d molir En lecture actuellement au Qu bec deux mod les s opposent le mod le d ensei gnement par transmission de connaissances et le mod le simple de lecture tel que d fini par Jocelyne Giasson dans son dernier ouvrage Le mod le de l enseignement par transmission des connaissances con oit la connaissance comme une entit statique situ e en dehors de l l ve qui doit acqu rir des connaissances qui lui sont transmises et
72. vie du narrateur d origine ara be Pour un adolescent qu b cois cette sc ne prendrait elle n cessairement les m mes pro portions Les l ves crivent une r flexion personnelle afin de d crire la gravit de l v nement que le personnage principal compare un viol Lors du quatri me atelier les l ves valident ou corrigent les hypoth ses mises dans le deuxi me atelier En quipe de quatre elles pr parent une mise en sc ne pour pr dire les actions du personnage alors qu il traverse ill galement la fronti re entre le Liban et l Irak L enseignante distribue les r les agent d imi gration jury d un proc s criminel parent du personnage imam etc la fin du cours les l ves r fl chissent en quipe sur un geste kamikaze geste sous entendu dans le roman Puis en se mettant dans la peau du person nage qui pourrait mourir elles doivent crire une lettre d adieu un proche en guise de tes tament Lors du dernier atelier les apprenantes corri gent les hypoth ses mises depuis le d but de la lecture l aide de questions de r flexion elles construisent un argumentaire tayant les raisons du terrorisme dans la culture arabe Elles partagent ensuite leur raisonnement en quipe de quatre avant d en faire part au groupe 4 Sch ma sous forme de cercles ayant des zo nes communes souvent utilis pour repr sen ter des relations logico math matiques Votre tour R su

Vol. 2 No 3

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents