Reconnaître et valoriser les intelligences multiples dans votre classe
Contents
1. Entre facilement en relation avec les autres et s int gre rapidement un groupe social Est capable de remarquer chez les autres leurs humeurs leur temp rament leurs motivations et leurs intentions m me dissimul es et bien les distinguer Est capable d empathie Aime parler et influencer Communique bien est persuasif A une bonne coute Occupe volontiers la position de leader ou de m diateur dans un groupe __ Pr f re les situations gagnant gagnant participe la construction d un esprit d quipe __ Pr f re les travaux de groupe l change d id es Cette forme d intelligence se d veloppe d s la naissance et m me avant quand une communication s tablit entre le f tus et sa m re Un enfant est tr s vite en mesure de 13 discriminer les autres individus et d imiter les expressions de leur visage ce qui t moigne d une sorte de r glage sur leurs sentiments et leur comportement Tr s vite il discrimine les expressions heureuses des expressions de tristesse ou de col re Ce sont d j les premiers signes d empathie Le jeune enfant a une r ponse de sympathie s il entend les pleurs d un autre nouveau n ou voit quelqu un dans le chagrin le lien entre la familiarit la compassion et l altruisme a d j commenc se former Il va tr s vite apprendre utiliser le syst me symbolique de la culture dans laquelle il est n pour s exprimer et comprendre son entourag2. Vidal 2001 sur base des travaux de Paulesu et al 2000 Maguire et al 2000 Ces conceptions de l intelligence vont donc l encontre des conceptions classiques qui laissent entendre que l intelligence est inn e et qu elle ne se modifie gu re avec l ge l apprentissage ou l exp rience Elles s accordent bien davantage avec l id e d ducabilit de l intelligence Delannoy et Passegan 1992 Chaque situation d apprentissage va mobiliser diff remment chacun en fonction du contexte du contenu d apprentissage et de ses tats d me du moment nous pouvons choisir de suivre un mode d emploi la lettre pour utiliser un instrument alors qu en cuisine nous pr f rons en g n ral improviser partir d une recette mais certains jours nous pouvons manquer de disponibilit pour activer notre cr ativit et pr f rer nous laisser emmener dans le confort d un pas pas Il convient donc de consid rer que chaque individu a un r pertoire de styles d apprentissage qu il convoque de mani re in gale en fonction des circonstances Cette conception reste ouverte contrairement aux conceptions de l apprentissage reposant sur l id e d une cristallisation un moment donn du d veloppement L importance des repr sentations de soi comme apprenant Selon un point de vue constructiviste le style d apprentissage est g n r en fonction des repr sentations de l apprenant propos de la t che et propos de lui m me dans
3. est la combinaison originale du degr de d veloppement de chaque forme d intelligence chez chacun en fonction des situations Notons qu propos de la huiti me intelligence les traductions divergent intelligence naturaliste cologique globale avec des interpr tations vraiment diff rentes C est la premi re qui a t retenue la plus clairement exprim e Pr cisons encore que depuis quelques ann es Gardner et son quipe tudient la possibilit d une autre intelligence l intelligence existentielle Une tude visant d gager les profils d intelligences multiples d l ves en difficult en primaire et au secondaire r v le que sept forces sont marquantes chez cette population 1 la perception visuo spatiale 2 l exp rience concr te 3 l ancrage dans le pr sent 4 l criture conceptuelle 5 la pens e divergente 6 un int r t pour l informatique et 7 une disposition musicale l vidence ce profil n est pas heureux pour les l ves dans un contexte scolaire classique Par contre selon les r sultats d Armstrong un contexte qui renforce les pratiques et les activit s d apprentissage artistiques spatiales et corporelles serait optimal pour les l ves en difficult d apprentissage Leblanc 1997 10 Les huit formes d intelligence d crites par H Gardner L intelligence logico math matique Indices pour la reconna tre Pose des questions du type pourquoi et comment Veut raisonner l
4. Dans son ouvrage L intelligence et l cole Gardner consacre tout un chapitre l apprenant naturel gt et aborde la question de l inn ou de l acquis Pour lui le plus important est de reconna tre que les capacit s des nourrissons ont t largement sous estim es voire ni es et que de puissantes contraintes p sent sur la cognition initiale il est fondamentalement impensable au sens propre que les tout jeunes enfants se d veloppent s ils n analysent pas le monde des couleurs des sons langagiers et de motifs musicaux et s ils ne sont pas pr ts faire certaines hypoth ses sur la structure et le comportement des objets physiques le fonctionnement des relations causales la pr gnance de la quantit num rique etc Ces formes de compr hension tr s pr coces et tr s profond ment ancr es forment la base de solides th ories de la mati re qui se feront jour dans les ann es suivantes et contre lesquelles l enseignement formel devra ensuite lutter s il veut que des formes de compr hension disciplinaires supplantent les formes intuitives Gardner 2012 p 70 Par ailleurs les b b s engagent d s les premiers jours de leur vie des changes sociaux tout fait labor s avec leur entourage accompagn s d un ventail d motions puissantes et de sentiments qui peuvent tre d une qualit diff rente des motions engendr es par les relations ordinaires avec le mond
5. e repr senter sous forme de graphiques trouver des statistiques sur le sujet e trouver des structures int ressantes dans un objet un processus e faire une liste de questions reli es au sujet tudier e faire un topogramme sur le sujet e mettre en place d un programme d apprentissage e pr dire et justifier la r ponse un probl me avant de le r soudre puis le r soudre et valuer ses pr dictions e faire des jeux de logique r soudre des nigmes e faire des analogies math matiques ou scientifiques e traduire les tapes de r solution de probl me en une formule symbolique l intelligence visuelle spatiale e travailler avec des m dias artistiques tels que peinture marqueurs crayons pour exprimer une id e ou une opinion e pratiquer des exercices de visualisation par exemple imaginer r ussir une t che difficile avec autant de d tails visuels que possible e pratiquer des exercices d imagination Faire comme si utiliser des outils de conception vari s tels que le dessin l architecture des diagrammes e concevoir des posters pour exprimer des id es e fabriquer un d cor sur le sujet que l on tudie organiser l espace les objets et les zones de l espace en fonction du sujet tudi e r aliser un topogramme des graphiques des dessins sur le sujet donner la vue globale de la notion tudi e e cr er et utiliser des p riph riques sur les murs e faire changer de p
6. est vital C est l h misph re gauche qui est principalement concern par l activit motrice Mais la ma trise un haut niveau des mouvements du corps dans l espace ou de la manipulation d objets avec pr cision d licatesse et efficacit appellent une attention aigu aux facteurs de l environnement de fa on programmer des actes un niveau relativement abstrait et d ex cuter les gestes avec aisance Le r trocontr le est continu entre les actions vis es et les effets r ellements obtenus Parall lement la perception que l individu a du monde est elle m me affect e par l tat de ses activit s motrices S appuyant notamment sur les travaux de Lakoff et Johnson 1985 J A Waterworth 2002 sugg re que le corps avec sa relation au monde spatial r el ou virtuel qui l entoure est un lieu d ancrage pour l activit mentale C est le courant de la 12 cognition exp rientialiste qui donne priorit l exp rience physique comme conditionnant toutes les autres affective mentale culturelle Ce mod le de la vie mentale consid re que le traitement sensori moteur de l information concerne le concret tandis que le traitement cognitif concernerait l abstrait Cette position est en contradiction avec l approche cognitiviste qui pense que l homme fonctionne apprend et comprend travers sa capacit de repr senter le monde par une s rie de symboles abstraits pouvant tre manipul s consciemment notion qui se b
7. lectronique http www acelf ca c revue revuehtml 28 1 01 chevrier html Delannoy C et Passegan J C 1992 L intelligence peut elle s duquer Paris Hachette 127 p Edwards B 1993 Dessiner gr ce au cerveau droit d P Mardaga coll Psychologie et sciences humaines Bruxelles 205 p Gardner H 1997 Les formes de l intelligence traduction fran aise de Frames of Mind The Theory of Multiple Intelligence dit en 1983 et r dit en 1993 Paris Odile Jacob 475 p Gardner H 2012 L intelligence et l cole traduction fran aise de The Unschooled Mind How Children Think and How Schools Should Teach dit en 1991 d Retz Paris 347 p Gould S J 1997 La Mal mesure de l homme l intelligence sous la toise des savants Odile Jacob Paris Honey P Mumford A 1992 The manual of learning style Ardingly House Maidenhead Berkshire Kimura D 2001 Cerveau d homme cerveau de femme Paris Odile Jacob Kolb D A 1984 Experiential learning Experience as the source of learning and development Prentice Hall Englewood Cliffs New Jersey Lakoff G Johnson M 1985 Les m taphores dans la vie quotidienne Paris ditions de Minuit 250 p Leblanc C 1997 Une difficult d apprentissage sous la lentille du mod le des intelligences multiples ducation et francophonie Association canadienne de langue fran aise vol XXV n 2 Revue lectronique http www acelf ca revue XXV2 articles r2
8. soudre des probl mes ou produire des biens de diff rentes natures ayant une valeur dans un contexte culturel ou collectif pr cis Afin de distinguer l intelligence humaine de celle d une machine outil l intelligence est pr cis e comme tant un potentiel biopsychologique c est dire que chaque membre de l esp ce a la potentialit d exercer l ventail des facult s intellectuelles propres l esp ce Selon Howard Gardner 1997 ce qui a t d montr par la recherche la plus r cente c est que ind pendamment des diff rences initiales une intervention pr coce et un enseignement constant peuvent jouer un r le d cisif dans la d termination du niveau des prestations d un individu Inversement m me les individus les plus dou s du point de vue g n tique resteront aux niveaux m diocres en absence d un soutien positif de la part du milieu social H Gardner part de l observation des individus en situation concr te et de ce qui est socialement jug performant pour qualifier leurs intelligences Intelligences au pluriel qui ouvre le champ de la reconnaissances de bien d autres formes d intelligence que celles qui sont mises en vidence par les tests classiques de Ql Les crit res sur lesquels Gardner et son quipe se fonde pour identifier une forme d intelligence sont les suivants un isolement possible en cas de l sion c r brale d montrant son caract re autonome par rapport d autres f
9. de la personne que ce travail pourra se faire notamment par la mise en vidence de situations o elle se rendra compte qu elle est bien plus complexe qu elle l imaginait dans tel contexte je ne suis pas cr atif mais dans tel autre je reconnais que je peux l tre Alors des ponts pourront tre cr s entre des contextes d apprentissage apparemment loign s Il est donc surtout question de travailler l image que l on a de soi dans les contextes en question Tout l art des formateurs sera de proposer des situations d apprentissage situ es dans la zone proximale de d veloppement des apprenants Vygotsky 1978 Conclusion Les diff rentes situations de vie auxquelles chacun est confront nous sollicitent tous les niveaux de notre tre Nous pourrons d autant mieux en profiter et en faire profiter les autres que nous serons polyvalents Cela n cessite que l apprenant soit conscient de son style d apprentissage pr f rentiel soit d accord de s approprier des conduites qui rel vent d autres styles d apprentissage et les acqui re durablement Kolb 1984 Honey et Mumford 1992 Chevrier et alii 2000 M me si les concepts de style d apprentissage tout comme celui d intelligence souffrent d un manque d assise autre que sp culative sur le plan th orique Riding et Rainer 1998 et sont critiqu s cause de la diversit des d finitions et des mod les ils s av rent n anmoins extr mement utiles tant pour les enseigna
10. l apprentissage D embl e certains apprentissages nous mettent l aise ou au contraire nous font peur Nous avons forg des id es pr con ues de nos forces et de nos faiblesses dans divers contextes d apprentissage depuis l enfance par auto valuation et nous aurons tendance mettre en place des strat gies pour apprendre qui deviennent st r otyp es constituant une structure relativement stable Lorsque les personnes en prennent conscience elles attribuent en g n ral leur style d apprentissage un trait de leur personnalit a c est bien moi Il devient constituant de leur identit Le risque est d attribuer spontan ment ces pr f rences un d terminisme biologique sans imaginer le poids consid rable des facteurs socioculturels Thomas et Harri Augstein 1990 cit s par Chevrier et alii 2000 estiment m me qu il ne faudrait plus parler de style d apprentissage caract ristique d un individu pour pouvoir plus facilement se lib rer des croyances d velopp es l gard de nous m me et qui nous emp chent d explorer et d apprendre de mani res diff rentes Nos repr sentations ne cessant d voluer d une situation l autre mais aussi en raison d autres exp riences de vie le style d apprentissage est donc consid r comme dynamique La mesure d un style d apprentissage un moment donn pour servir de balise dans une perspective de d veloppement surtout si elle est uniquement fond e sur un questi
11. l intelligibilit et par l explication La seconde passe par l empathie par la projection l identification l autre Elle n cessite ouverture sympathie g n rosit Morin 1999 Pour lui il faut enseigner la compr hension entre les personnes comme condition et garant de la solidarit intellectuelle et morale de l humanit Pour un monde traditionnellement fond sur l litisme et la concurrence entre individus le changement de paradigme est de taille Les m thodes ludiques Parmi les diff rentes fa ons d int grer les motions dans l apprentissage une place particuli re est accord e l approche ludique notamment sous forme de jeux de simulation 16 Par activit s ludiques nous entendons des activit s dont le sens suscite une attitude ludique Pour vivre une activit de mani re ludique il faut avoir t s duit par la perspective d un enjeu pouvoir s y engager librement et en retirer un b n fice h doniste quelconque C est tout autant l activit elle m me que le contexte qui vont d terminer cette attitude Dans le cadre scolaire les l ves sont peu habitu s vivre des activit s de ce type M me s ils vivent quelque chose de fort ils sont d rout s ils manquent de point de rep re Leur question a sert quoi cette activit masque un malaise ils ont v cu quelque chose pendant un instant mais se demandent ensuite ce que le ma tre du jeu avait comme intentions comme projet sur
12. 52 02 html Maguire et al 2000 Navigation related structural change in the hippocampi of taxi drivers PNAS 97 4398 4408 Morin E 1999 Les sept savoirs n cessaires l ducation du futur Paris Unesco 67 p Niedenthal P M Dalle N amp Rohmann A 2001 Emotion et cognition sociale Emotion and social cognition In A Channouf et G Rouan Eds Emotion et Cognition De Boeck Paulesu et al 2000 A cultural effect on brain function Nature Neuroscience 3 pp 91 96 Riding R Rayner S 1998 Cognitive styles and learning strategies London David Fulton Spearman C 1904 General Intelligence Objectively Determined and Measured American Journal of Psychology 15 p 201 293 Thomas L Harri Augstein S 1990 On constructing a learning conversation dans R Duda amp P Riley Ed Learning styles Nancy Presses Universitaires de Nancy pp 207 232 Vidal C 2001 Quand l id ologie envahit la science du cerveau Paris La Recherche Num ro sp cial Masculin f minin Vygotsky L S 1978 Mind in society The development of higher psychological processes Cambridge Ma Harvard University Press Waterworth J A 2002 Conscience action et conception de l espace virtuel relier les technologies de l information l esprit et la cr ativit humaine in Cognition et cr ation explorations cognitives des processus de conception Borillo M et Goulette J P dir Sprimont Mardaga p 119 152 18 Arti
13. Reconna tre et valoriser les intelligences multiples dans votre classe en s inspirant du mod le d Howard Gardner Christine Partoune Universit de Li ge Laboratoire de m thodologie de la g ographie 2014 Le concept d intelligence Quand dites vous d une personne qu elle est intelligente Quand elle manifeste une grande culture Quand elle est capable d argumenter de mani re confondante Quand elle est capable de r soudre des probl mes concrets Quand elle r ussit des preuves scolaires r put es difficiles La perception de l intelligence est fonction de variables qui diff rent selon l poque et la soci t au sein de laquelle elle s exerce Mais en tout tat de cause cette perception est troitement li e au conformisme social Les conceptions classiques de l intelligence A la fin du 18 si cle Franz Joseph Gall m decin Vienne et homme de science a fond une discipline qu il a appel e la cr nioscopie rebaptis e phr nologie ensuite qui eut un norme succ s en Europe et aux Etats Unis au d but du 20 si cle Un des postulats de la phr nologie tait qu il y avait un lien entre la taille et la forme du cerveau d une part et d autre part les pouvoirs de l esprit En observant la forme du cr ne de quelqu un Gall affirmait qu on pouvait en d duire ses facult s mentales sp cifiques car il supposait d j que diff rentes aires du cerveau remplissaient tour de r
14. acult s arguments neuropsychologiques __l existence d idiots savants de prodiges et d autres individus exceptionnels une op ration cl ou une s rie d op rations identifiables une histoire d veloppementale distincte en m me temps qu un ensemble d finissable de performances expertes ou tats terminaux histoire et plausibilit volutionnistes Soutien venu des t ches de la psychologie exp rimentale Soutien venu des d couvertes psychom triques la possibilit d encodage dans un syst me symbolique Gardner insiste sur l importance de ne pas confondre intelligence et syst mes sensoriels Une intelligence n est en aucun cas enti rement d pendant d un seul syst me sensoriel et aucun syst me sensoriel ne peut tre lev au rand d intelligence Les intelligences s expriment par l interm diaire de plus d un syst me sensoriel Gardner 1997 p 75 Enfin il met ses lecteurs en garde et les invite ne pas r ifier l intelligence ce n est pas parce que nous convenons de dire que nous voyons l uvre ici ou l l intelligence interpersonnelle que c est le cas Ces intelligences sont des fictions d signant des processus et aptitudes qui sont continus les uns par rapport aux autres Nous avons d fini s par ment nos intelligences et nous les avons d crites strictement afin d clairer certaines questions scientifiques mais elles n exis
15. ase sur la m taphore dominante des ann es 70 et 80 l esprit machine Waterworth pense que la conception et l interaction de la R alit virtuelle viennent en compl ment des exp riences physiques et corporelles comme fa on de d velopper le raisonnement abstrait en s appuyant sur l action dans l espace r elle ou virtuelle L intelligence intrapersonnelle Indices pour la reconna tre A une bonne connaissance de soi de ses forces et de ses faiblesses de ses valeurs et de ses capacit s Ne cherche pas syst matiquement une cause ext rieure ses checs Aime la solitude Aime r fl chir plus que d agir Sait se motiver personnellement et se donner des objectifs un projet d avenir A une forte vie int rieure spirituelle ou mystique Aime avoir le contr le de sa vie et en particulier de ses apprentissages A besoin de s approprier sa culture son histoire de conna tre ses racines Est capable d exprimer ses sentiments ses opinions ses pr f rences Est capable de reconna tre sa responsabilit besoin de clarifier ses valeurs et d essayer de vivre en coh rence avec elles Aime avoir du temps pour m diter contempler se relaxer Est capable d introspection En fonction des cultures et des soci t s cette forme d intelligence est encourag e ou au contraire r prim e quand l enjeu majeur est la survie du groupe social L intelligence interpersonnelle Indices pour la reconna tre
16. cles et ouvrages conseill s Chalvin D Rubaud C 1990 Utilisez toutes les capacit s de votre cerveau Paris ESF Guides pratiques pour l encadrement Cross N 2002 Cognition et cr ation Explorations cognitives des processus de conception in Cognition et cr ation explorations cognitives des processus de conception Borillo M et Goulette J P dir Sprimont Mardaga Flessas J 1997 L impact du style cognitif sur les apprentissages ducation et francophonie vol XXV n 1 Association canadienne de langue fran aise Acelf Revue scientifique virtuelle acelf ca revue XXV Gardner H 1996 Les intelligences multiples Pour changer l cole la prise en compte des diff rentes formes d intelligence Paris Retz Herrmann N 1988 Les dominances c r brales et la cr ativit d Ned Herrmann Group 445 p Holyoak K J Junn E N et Billman D O 1984 Development of analogical problem solving skill Child Development 55 pp 2042 2055 Holyoak K J Spellman B A 1993 Thinking Annual Review of Psychology 44 pp 265 315 Lakoff G Johnson M 1985 Les m taphores dans la vie quotidienne Paris ditions de Minuit 250 p Madiot P 1999 Savoir inventer ce que l on voit dans D crire dans toutes les disciplines Paris Cahiers p dagogiques N 373 pp 26 27 Riding R Rayner S 1998 Cognitive styles and learning strategies London David Fulton Springer S P Deutsch G 2000 Cerveau gauche cerv
17. d motions dont nous n avons pas conscience Elles peuvent pr sent tre mesur es par 15 les r actions lectrodermales Channouf 2002 p 197 De m me il a t reconnu que l activit consciente verbalis e n exprime pas la totalit du savoir sensible Auparavant la conscience de l motion et l motion taient confondues et la seule cognition consid r e tait celle dont on avait conscience et qui pouvait s exprimer travers le langage Cette position consid re plut t que nous sommes tout instant dans un tat de veille motionnelle En cons quence quant au d bat sur la distinction entre motion et cognition il semble difficile de diff rencier une motion pure sans cognition d une cognition pure sans motion L on peut d s lors faire l hypoth se que la distinction th orique entre motion et cognition est entach e de pr suppos s moraux qui nous font voir les choses comme nous avons envie de les voir Ces recherches plaident pour une int gration de la dimension motionnelle dans tout dispositif d apprentissage tant au moment de la conception qu au moment de sa r alisation puis de son valuation Il convient cependant de consid rer que nous devons pouvoir travailler dans l incertitude en tant que concepteur de dispositif d apprentissage Nous ne contr lons pas le type d motion que nous allons provoquer et nous serions bien pr somptueux d affirmer que tel ou tel type d motion va avoi
18. diminu e voire d truite par un d ficit d motion l affaiblissement de la capacit r agir motionnellement peut tre m me la source de comportements irrationnels Morin 1999 p 6 Les d bats portant sur la relation entre motion et cognition sont principalement marqu s par deux th ories l une soutenant que l motion pr c de la cognition l autre soutenant l inverse Channouf et Rouan 2000 Nous nous trouvons en pr sence de deux postures dualistes doubl es d un mode de pens e de type causalit lin aire De plus toutes deux consid rent donc a priori que les motions sont discr tes et ne constituent pas un tat permanent de l tre humain avec des moments d intensit variable La multiplication d exp rimentations en laboratoire par les uns et par les autres n apporte toujours pas de r sultat permettant de conclure dans un sens ou dans un autre Les m thodologies utilis es sont critiqu es leur adressant les reproches classiques faits aux positivistes m thode d ductive la recherche des indices confirmant les hypoth ses de d part sans analyse critique des postulats de d part ou autres biais dus l exp rimentateur confondant ce qui se passe en laboratoire avec ce qui se passe dans la r alit consid rant qu il existe des objets neutres et d autres susceptibles de provoquer des motions etc Certains auteurs en concluent qu il est peut tre impossible de vouloir d montrer quelque chose
19. e L intelligence verbo linguistique Indices pour la reconna tre Parle beaucoup aime raconter ou couter des histoires A une bonne m moire des dates et des noms Aime lire particuli rement des livres o il y a des dialogues Aime les jeux avec les mots Scrabble mots crois s les jeux de mots les calembours A besoin d une mise en mots pour comprendre L intelligence visuo spatiale Indices pour la reconna tre beaucoup d imagination visualise facilement une histoire un ph nom ne Aime dessiner Aime les images et les arts visuels Aime faire des puzzles A un bon sens de l orientation Aime organiser l espace et le fait bien A besoin d images pour comprendre ou pour s exprimer compose un sch ma tout en parlant utilise beaucoup de m taphores Con oit facilement l espace en 3D mentalement A une bonne m moire visuelle A du plaisir regarder des photos un film ou faire des photos des films Est fin observateur visuellement est physionomiste Se d brouille bien avec les plans les cartes ou tout autre repr sentation de l espace L intelligence naturaliste cologique Indices pour la reconna tre Est collectionneur aime classer tiqueter nomenclaturer r aliser un inventaire trier des informations dans un but pr cis Aime conna tre le nom des choses A un souci de pr cision et d exhaustivit Observe finement les d tails aime r aliser des observations sys
20. e inanim des objets Ils vont progressivement acc der au monde symbolique plus ou moins raffin du milieu culturel dans lequel ils sont n s ils vont s en approprier les diff rents langages verbal gestuel imager musical voire m me contribuer l enrichir Les tenants de l approche symbolique ou s miologique mettent en vidence trois aspects essentiels ma triser pour qu une personne soit laise avec le syst me symbolique en vigueur dans son milieu culturel La grammaire ou la syntaxe les r gles qui gouvernent l ordinnancement et l organisation du syst me lui m me La s mantique les significations explicites ou d notations des symboles la relation entre symboles et objets id es ou r f rents auxquels ils renvoient La pragmatique les utilisations ou fonctions des symboles les raisons pour lesquelles ils sont invoqu s dans un contexte donn Les recherches sur le cerveau Depuis les travaux de Broca les chercheurs attribuent la fonction du langage l h misph re gauche pour la plupart des individus Ce sont surtout les travaux de Roger Sperry prix Nobel de m decine physiologie en 1978 qui ont permis de r v ler l autonomie fonctionnelle et la sp cialisation de nos deux h misph res c r braux ainsi que le r le du corps calleux sorte de c ble nerveux mettant les deux h misph res en communication permettant la transmission de la m moire et de l apprentissage Les d
21. eau droit trad de la 5 me d de l ouvrage am ricain 1998 Bruxelles De Boeck Universit coll Neurosciences et cognition Strike K A Posner G J 1985 A conceptual change view of learning and understranding dans WEST L H et PINES L A dir Cognitive structure and conceptual change New York Academic Press pp 211 231 Thuriet E 1999 Des pr requis sensoriels pour suivre l cole in Paris Cahiers p dagogiques Des sens la sensibilit quelle ducation n 374 19
22. ement remise en cause au profit d une id e plus nuanc e d un mod le c r bral en r seaux qui admet une certaine localisation des fonctions coupl e n anmoins avec des syst mes d interaction entre ces zones Styles d apprentissage et r pertoire de styles versatile Ce qui nous int resse surtout dans les recherches contemporaines c est le renforcement de l hypoth se de la pr f rence individuelle pour certaines fa ons d apprendre dans un contexte donn que l on appelle le style d apprentissage produit de la culture et de l ducation 90 des circuits de neurones vont se former progressivement dans les ann es qui suivent la naissance C est pr cis ment sur la construction de ces circuits que l environnement intervient sous ses diverses formes qu il s agisse du milieu int rieur alimentation hormones ou ext rieur interactions familiales et sociales rapport au monde On parle de plasticit pour qualifier cette propri t du cerveau se modeler en fonction de l exp rience v cue La plasticit c r brale est tr s prononc e chez l enfant mais elle existe aussi chez l adulte avec les processus d apprentissage et de m morisation qui ne cessent de remodeler nos micro circuits de neurones L imagerie c r brale en donne l illustration flagrante l apprentissage d une langue la pratique de la musique ou l entra nement m moriser l espace modifient la structure et le fonctionnement des circuits du cerveau
23. es choses a besoin de percevoir une logique Veut savoir ce qui arrivera ensuite Pense les choses de mani re s quentielle a besoin de planifier par tapes _ Exp rimente pour mettre l preuve d une id e pour essayer de comprendre Aime mesurer minutieusement organiser rigoureusement Aime r soudre des nigmes Les travaux de Piaget ont largement servi de base de travail H Gardner pour d crire l volution de cette forme de pens e Elle se d veloppe d abord travers la confrontation avec le monde des objets que l enfant ordonne ou regroupe logiquement et dont il value la quantit Ensuite il devient de plus en plus capable de comprendre les actions que l on peut r aliser sur les objets les relations qui r sultent de ces actions les th ses que l on peut laborer sur des actions r elles ou potentielles et le type de relation qui en r sultent En apprenant le langage l enfant apprend aussi compter et d nombrer des objets Puis il apprend la comparaison quantitative des ensembles et peut entreprendre les op rations num riques de base addition soustraction division multiplication Progressivement l enfant peut effectuer de telles actions mentalement vers 6 7 ans Puis il les applique des mots des symboles ou des cha nes de symboles qui repr sentent des objets ou des actions sur les objets La capacit manipuler des symboles touche l essence des plus hautes branches de
24. eux lls sentent confus ment que cette partie l du cours peut difficilement tre valu e comme l habitude Ce moment est crucial et la r ponse peut tre mancipatrice ou au contraire tout an antir En effet le sens profond d une activit ludique peut tre diff rent pour chaque participant les enjeux les en jeu peuvent tre multiples puisque la personne est souvent impliqu e diff rents niveaux C est quelque chose qu il est fondamental de reconna tre et d int grer au plus haut point la fois au niveau des objectifs de d part et des attitudes lors du debriefing s il a lieu En fait c est d s le d part qu il convient de l cher prise M me si toute activit est con ue dans l espoir qu il se passe quelque chose le fait que quelque chose se passe va d pendre de la disposition int rieure de la personne de sa disponibilit sur laquelle nous n avons pas de pouvoir et ce quelque chose est intimement li la personnalit de chacun M me si nous avons une id e sur ce qui est susceptible de se passer il se peut qu une personne vive quelque chose de tr s important et qui n a rien voir apparemment du moins avec nos intentions est important que les l ves entendent cela qu ils se sentent reconnus dans leur exp rience intime qu elle soit valoris e en tout tat de cause m me si elle n est pas d voil e publiquement tant donn ce qui pr c de l apr s jeu doit tre emprunt des m mes princi
25. eux h misph res seraient impliqu s dans des fonctions cognitives sup rieures chaque moiti tant sp cialis e de mani re compl mentaire dans un mode particulier d une grande complexit Edwards 1993 p 29 Depuis lors d autres mod les d interpr tation du cerveau ont vu le jour Avec les nouvelles techniques d imagerie c r brale qui permettent de voir le cerveau vivant en train de fonctionner ces mod les ont t remis en question et plus particuli rement les sch mas avec des zones c r brales fig es et identiques pour tout le monde avec une diff renciation selon l ge ou le sexe Ainsi alors que certains partisans du d terminisme g n tique continuent s y accrocher Kimura 2001 aucune diff rence significative entre les sexes ne ressort de la grande majorit des tudes d imagerie qui depuis 10 ans analysent l activit du cerveau dans les fonctions cognitives sup rieures Vidal 2001 Par contre les travaux en neurobiologie tendent confirmer un mod le du cerveau fond sur l existence d unit s fonctionnelles qui rempliraient parfois des fonctions microscopiques et parfois d autres plus larges et visibles l inspection assurant des fonctions plus complexes comme le traitement linguistique ou spatial Les intelligences sp cialis es auraient donc une base biologique Cependant l id e d une association syst matique et exclusive entre une r gion du cerveau et une fonction est progressiv
26. ire Cependant le rythme peut aussi tre per u en dehors de toute perception auditive La perception de la structure de la musique des relations internes une cl et la reconnaissance auditive des familles de cl s conditionnera la capacit les moduler correctement entre elles La musique est aussi une succession de sons et de combinaisons de sons organis s de mani re produire une impression agr able aux oreilles ou provoquer un sentiment particulier L intelligence musico rythmique est donc profond ment li e un ressenti motionnel que l ex cutant ou le compositeur est capable de communiquer un public il arrive incarner ses motions travers le maniement d un instrument ou de sa voix ou dans un langage symbolique L intelligence corporelle kinesth sique Indices pour la reconna tre Est l aise dans les situations o le corps est en action r ellement ou virtuellement Contr le bien les mouvements de son corps dans l espace Sait difficilement rester longtemps sans bouger __ S exprime par le mouvement les gestes le mime Est plus r ceptif un message cod physiquement __ Utilise des outils de fa on efficace est bon bricoleur aime dessiner sculpter modeler __ S approprie son environnement par le mouvement le toucher la manipulation d objets Aucun tre vivant n chappe sa condition spatiale c est une dimension ontologique de son tre Bouger se d placer
27. lace pour avoir diff rentes perspectives utiliser des images des photos pour apprendre e regarder des films et des vid os et en r aliser e cr er des symboles pour exprimer des id es e concevoir des publicit s utiliser des mod les des machines des maquettes l intelligence musicale rythmique apprendre des d finitions des r gles des mots cl s sous forme rythm e e mettre des informations importantes sous forme de musique pour apprendre un mouvement pr cis le faire en se chantonnant une chanson connue e couter diff rentes sortes de musique pour changer son humeur ou son tat utiliser une chanson connue et cr er des nouvelles paroles e crire une chanson une ritournelle un rap un po me pour r sumer ce que l on a appris l intelligence corporelle kinesth sique e mettre en sc ne une id e une opinion ou un sentiment e faire des activit s o l on devient ce que l on est en train d apprendre e utiliser dans diff rentes circonstances le langage corporel e faire des r visions mentales en marchant e repr senter grande chelle utiliser des mod les des machines fabriquer des maquettes e faire parler des marionnettes sur le sujet tudi e faire des excursions des voyages d tudes l intelligence interpersonnelle e r aliser des projets de groupe e proposer des activit s o il est n cessaire de s appuyer sur d autres personnes pour r ussir un projet e pratique
28. le des fonctions distinctes ce que le chirurgien et anthropologue fran ais Pierre Paul Broca a prouv pour la premi re fois en 1860 partir de l observation de cons quences comme l aphasie que pouvaient avoir des l sions c r brales localis es dans l h misph re gauche Gall pensait que les d formations la surface du cr ne sont dues la pression des organes du cerveau li s telle ou telle facult mentale l expression la bosse des maths viendrait elle de l Les Facult s de l Homme localis es dans les bosses du Cr ne 1 Amour physique Amour des enfants 3 Con centration des id es 4 Amour du pays 5 Attache ment Sociabilit 6 Courage Combati vit 7 Cruaut Meurtre 8 Gour mandise Ivro snerie g Ruse Finesse 10 Cupidit Ego isme 11 Sens de l arrange ment de la construction 12 Or gueil 13 Vanit 14 Cir conspec tion Pr caution 15 Bien veillance Urbanit 16 Foi Pi t 17 Fermet Ent tement 18 Espoir Illusion 19 Jus tic V rit 20 Mysticisme 21 Id alisme Po sie 22 Es th tisme 23 Gait 24 Imi tatfon Th tre 25 Recherche du d tail 26 M moire des des Formes Ressemblance 27 tendue coup d il 28 M canique 29 Don de la Couleur 30 Voyages 31 Go t du calcul 32 Ordre 23 D duction 34 Mesure du te
29. mps 35 Musique 36 Langues trang res 37 Comparaison 38 Philosophie Source Almanach Hachette 1905 Au d but du vingti me si cle une lign e de psychologues a consacr ses recherches aux lois fondamentales du savoir humain notamment C Spearman qui croyait l existence d un facteur principal g n ral de l intelligence facteur G susceptible d tre mesur dans toute t che d un test d intelligence et combinant une intelligence fluide capacit raisonner avec une intelligence cristallis e connaissances culture g n rale D autres Galton Binet Simon Thurstone ont privil gi l tude des profils distincts d aptitude chez les individus et la mise au point de m thodes statistiques permettant de les classer de rep rer les arri r s et de placer les autres au niveau scolaire qui leur convenait Les premiers tests permettant de d terminer un quotient intellectuel QI ont vu le jour Fond s sur les principes d une analyse statistique factorielle ils se pr tendent tre une mesure objective ind pendante des normes sociales Pour la plupart des psychologues ces tests d intelligence sont une r ussite majeure de la psychologie Ils ont connu un engouement tel qu on les utilise encore largement pour valuer les gens des fins sp cifiques que ce soit l cole l arm e l embauche ou encore pour prendre des d cisions d ordre social Pour
30. nipul pour en comprendre progressivement les caract ristiques par essais et erreurs Pour Piaget pas de pens e proprement dite ce stade puisque d apr s lui pens e et langage sont troitement li s je parle donc je pense 2 6 7 ans p riode pr op ratoire L av nement du langage fait que l enfant devient capable de penser en terme symbolique de se repr senter des choses partir de mots ou de symboles L enfant saisit aussi des notions de quantit d espace ainsi que la distinction entre pass et futur Mais il demeure beaucoup orient vers le pr sent et les situations physiques concr tes ayant de la difficult manipuler des concepts abstraits Sa pens e est aussi tr s gocentrique en ce sens qu il suppose souvent que les autres voient les situations de son point de vue lui 6 7 ans 11 12 ans stade des op rations concr tes L enfant devient capable d envisager des v nements qui surviennent en dehors de sa propre vie Il commence aussi conceptualiser et cr er des raisonnements logiques qui n cessitent cependant encore un rapport direct au concret Un certain degr d abstraction permet aussi d aborder des disciplines comme les math matiques o il devient possible pour l enfant de r soudre des probl mes avec des nombres de coordonner des op rations dans le sens de la r versibilit mais toujours au sujet de ph nom nes observables R soudre des probl mes plusieur
31. nts et les ducateurs que pour les apprenants Une centaine de grilles de lecture ont t produites leur plus grand int r t est de nous servir de balises pour une m tacognition personnelle et de nous interpeller au moment de concevoir des apprentissages et d valuer nos pratiques Deux grilles sont propos es ici l une labor e par H Gardner et ses collaborateurs sur base du principe des intelligences multiples l autre mise au point partir de plusieurs grilles organis es selon une division h misph rale du cerveau Le mod le des intelligences multiples Parmi les nombreuses grilles d intelligences qui ont t labor es la th orie des Intelligences Multiples d Howard Gardner professeur de p dagogie l Universit de Harvard a le m rite d tre particuli rement simple comprendre et pratique utiliser dans une quelconque situation d apprentissage Son succ s dans le monde anglo saxon depuis la parution de l ouvrage Frame of Mind en 1983 a t consid rable en particulier dans les champs de l ducation et de la formation permanente Elle a fait l objet de tr s nombreux livres d application en langue anglaise La conception de Gardner les multiples formes de l intelligence Afin de contrecarrer les visions traditionnelles du pass et d pass es de l intelligence H Gardner propose d envisager qu il existe de multiples formes d intelligence l intelligence tant entendue comme une capacit r
32. onnaire soumis l apprenant doit donc tre accueillie avec toute la relativit n cessaire et consid r e avant tout comme un clich t moignant de la perception qu a l apprenant de lui m me ce moment l et dans ces circonstances l ou comme un clich de l image qu il souhaite donner se donner Howard Gardner lui m me n est pas favorable au principe des tests standardis s Enrichir sa palette de styles La question se poser est alors celle du degr de plasticit de la personne Comment enrichir la palette de chacun Quelles r sistances au changement allons nous rencontrer Si le style d apprentissage est intimement li aux repr sentations que nous avons de nous m mes en situation d apprentissage et de notre conception de l apprentissage nous sommes dans le domaine des croyances et m me parfois des mythes Ces croyances sont d autant plus fondamentalement ancr es qu elles ont rarement fait l objet d une analyse r flexive et d une distanciation Acquises sur le tas elles ont t sans doute confirm es par toute une s rie de r ussites et d checs qui n ont jamais t mis en perspective sur le plan culturel Ces croyances constituent donc un noyau dur difficilement modifiable moins d tre mis en situation de dissonance cognitive qui cr e une rupture par rapport ces croyances qui insinue le doute dans l univers des certitudes que nous nous tions forg es C est partir des zones de flexibilit
33. par cette voie qu il faut peut tre laisser tomber le dualisme et la causalit lin aire De Bonis 2002 pp 113 114 Channouff et Rouan 2002 p 6 la suite de plusieurs auteurs qui consid rent qu motions et cognitions rel veraient d une seule et m me r alit psychique entre autres Laird 1989 Niedenthal Dalle et Rohmann 2002 consid rent que la plupart des concepts sociaux voquent une tonalit affective qu ils sont stock s en m moire sous forme d entit s motionnellement charg es Tout traitement cognitif sur ces informations serait galement affect par cette dimension motionnelle Dans une m me situation stimulante les r actions des personnes peuvent tre non seulement tr s variables en intensit mais aussi tr s diverses et m me de sens contraires des motions diff rentes peuvent conduire aux m mes comportements des comportements similaires peuvent tre accompagn s ou motiv s par des sentiments tr s divers La manifestation des motions est galement tr s variable d une personne l autre voire absente en cas de traumatisme cervical ce qui rend les interpr tations plut t hasardeuses Des motions peuvent engendrer d autres motions et des pens es d autres pens es etc Il semble donc que l extr me complexit de l tre humain rende tr s p rilleuse toute tentative de g n ralisation Enfin ce n est que tout r cemment qu a t reconnue dans le monde scientifique l existence
34. pes que le jeu gratuit libert b n fice personnel b n fice collectif Une analyse r flexive sous forme d une mise en commun n est pas toujours de mise Il convient de s interroger d abord sur les objectifs poursuivis Parfois il s agira d un moment n cessaire certains pour pouvoir vacuer une tension en l exprimant En d autres occasions il peut tre int ressant pour le groupe de se rendre compte de la diversit des fa ons de vivre une m me activit Le contenu trait dans le jeu peut aussi faire l objet d une analyse En tout tat de cause proposer un partage ne jamais l obliger Le fait d tre sollicit directement pour d voiler ce qui s est pass peut tre v cu comme agressant et fermer les portes qui venaient peut tre de s ouvrir Dans les mises en situation o la fiction intervient dans de bonnes conditions et des moments impossibles pr voir un clair de lucidit peut se produire par le fait d prouver une motion r flexion particuli re charg e de sens pour la personne et d exercer simultan ment une pens e critique Cette situation peut lui r v ler quelque chose d important qui lui apprend quelque chose sur elle m me ou sur les autres qui met en lumi re un cart entre ce qu elle pense et ce qu elle ressent etc Ce qui se passe ce moment l est unique et n aurait pas les m mes effets si la pens e critique tait froidement appliqu e au r cit d v nements toujours charg
35. r la division du travail e donner du feed back quelqu un sur son action e organiser des activit s permettant un feed back collectif sur une activit pass e e discuter du sujet avec quelqu un organiser des discussions sur le sujet tudi e expliquer et se faire expliquer e interviewer des sp cialistes du sujet e faire des interviews imaginaires e encourager le tutorat e proposer la comparaison de notes de topogrammes e organiser des jeux e faire des tudes de cas e mettre en sc ne plusieurs ce que l on tudie e tenir un journal de bord collectif l intelligence intrapersonnelle proposer r guli rement d tre attentif ses pens es sentiments et humeurs comme un observateur ext rieur e prendre conscience de ses diff rentes strat gies de pens e selon les circonstances telles que les strat gies de r solution de probl me les modalit s de r flexion en cas de crise les proc d s de pens e analytique etc e analyser la mani re dont on a acquis l information e d velopper des temps de r flexion silencieuse de concentration de recentrage de relaxation et d imagerie mentale e r fl chir au sens pour soi de ce que l on fait comment l int grer dans un plan de d veloppement personnel e faire une recherche personnelle sur le sujet tudi e lier les nouvelles informations des comp tences personnelles e se donner des buts personnels int grant les nouvelles informations e d
36. r telle ou telle cons quence sur l apprentissage ou que c est pour le bien de l apprenant Il nous faut l cher prise et accepter que ce qui se passe quoi qu il se passe que ce soit pour l apprenant ou pour le formateur fait partie de l apprentissage La place des motions dans les pratiques p dagogiques Dans l enseignement l accent est presqu exclusivement mis sur l apprentissage de la rationalit destin e entre autres choses ma triser les motions voire les faire taire Dans le droit fil du sto cisme qui marqua profond ment l id ologie jud ochr tienne le corps est largement d pr ci au profit de l esprit ou de l me consid r comme s par de lui l id al de purification de cet esprit ou de cette me a impr gn largement notre soci t Il en reste des traces baign s dans cette culture inconsciente bon nombre d enseignants consid rent que le domaine des motions est un terrain dangereux une porte qu il vaut mieux ne pas ouvrir IIS ont peur et se sentent d pourvus de ressources dans ce type de situation Ce faisant ils vitent soigneusement les sujets d licats qui seraient pourtant susceptibles de motiver leurs l ves En effet qu est ce que la motivation si ce n est un d sir anim de sentiments puissants E Morin met l accent sur cette illusion du monde scolaire et explique qu il y a deux compr hensions intellectuelle ou objective humaine ou intersubjective La premi re passe par
37. s motionnellement mais dont on met volontairement la chaleur distance m thode la plus couramment utilis e dans la d marche scientifique Cette exp rience les anglophones la qualifient de feeling and thinking I n y a pas de verbe pour traduire l amalgame pour exprimer ce qui se passe et qui r sulterait de la combinaison congruente d motions et de pens es qui pourrait tre plus que la simple r sultante d op rations mentales juxtapos es avec des motions 17 Un fonctionnement conjoint imbriqu de deux traitements diff rents de la m me information est il une hypoth se plausible Le fait que pour les sens qui s exercent de mani re bilat rale la vue l ou e l information capt e est envoy e dans les deux h misph res c r braux dont on sait qu ils se diff rencient par la mani re de traiter l information pour simplifier nous rangerons l un dans le registre motionnel l autre dans le registre cognitif analytique est un argument qui n est pas d nu d int r t Bibliographie Armstrong T 1999 Les intelligences multiples dans votre classe Montr al Cheneli re McGraw Hill Channouf A Rouan G 2002 Emotions et cognitions De Boeck coll Neurosciences et cognition 320 p Chevrier J Fortin G Leblanc R Th berge M 2000 Probl matique de la nature du style d apprentissage ducation et francophonie vol XXVIII n 1 Association canadienne de langue fran aise Acelf Revue
38. s math matiques et de la logique Les math matiques qui peuvent s exercer uniquement dans le monde clos de ce langage particulier invent par les hommes servent d outils aux scientifiques pour construire des mod les et des th ories qui puissent d crire et en fin de compte expliquer la marche du monde que ce soit le monde des objets mat riels celui des tres vivants ou encore celui de l esprit humain L intelligence musico rythmique Indices pour la reconna tre Fredonne bat le rythme et parfois chante Joue d un instrument de musique avec aisance et motion Se met bouger sur le moindre rythme __ Etudie avec une musique de fond est sensible aux ambiances sonores et au pouvoir motionnel de la musique A une bonne m moire auditive saisit facilement les accents d une langue trang re toujours des sons des rythmes et des th mes musicaux dans la t te Au berceau les enfants normaux chantent autant qu ils babillent Des nourrissons de deux mois sont en mesure de reproduire la hauteur la sonorit et le contour m lodique des chansons de leurs proches et quatre mois ils sont capables d en reproduire la structure rythmique D s l ge d un an ils commencent d eux m mes mettre des s ries de tons ponctu s qui explorent diff rents petits intervalles et ils inventent des chansons difficiles noter Ensuite ils commencent produire de petites sections de chansons entendues auto
39. s variables en le d cortiquant de fa on syst matique demeure exceptionnel ce stade 11 12 ans 15 ans stade des op rations formelles la fin de ce stade l adolescent peut comme l adulte d ployer une pens e logico rationnelle formelle et abstraite tel un scientifique au travail qui formule des hypoth ses sous forme de propositions les teste et les corrige la lumi re de ses exp rimentations Ce serait aussi partir de ce stade qu il commence r fl chir des questions morales comme la justice Pour Piaget partir de l la pens e n volue plus m me si la personne continue faire des d couvertes Piaget pr tendait que les diff rentes op rations qu il avait d cel es pouvaient s appliquer indiff remment tout contenu s alignant en cela sur les tenants des facult s horizontales comme la perception ou la m moire Les limites du mod le piag tien Examin es la loupe les affirmations de Piaget sont jug es tout bonnement incorrectes par bon nombre de chercheurs Ainsi il appara t de fait que la plupart des t ches dont Piaget affirme qu elles entra nent des op rations concr tes peuvent tre accomplies par des enfants l ge pr op ratoire de m me l observation permet de r futer l id e qu un tr s jeune enfant soit incapable de se d centrer avant 6 ans ou d assimiler des normes et des valeurs Un autre point remis en question c est l id e des facult s horizon
40. t matiques requ rant de la patience et de la minutie Est capable d tablir les liens entre les choses de mani re intuitive Aime tudier en profondeur une plante un animal l tre humain 14 Enseigner en utilisant les intelligences multiples intelligence verbale linguistique e r sumer avec ses propres mots les r sultats importants e crire des histoires des m taphores et des analogies sur le sujet e faire des jeux de vocabulaire sur le sujet mots crois s etc e faire des comptes rendus e d finir les mots cl s du sujet e faire un expos imaginer un discours sur le sujet e raconter et couter des histoires e crire des po mes des histoires sur le sujet e crire la suite d une histoire e cr er des dialogues e inventer des mots nouveaux tranges amusants leur trouver une d finition et les utiliser e cr er des questionnaires et des tests sur le sujet e d crire voix haute e crire des questions sur le sujet dont vous souhaitez la r ponse e cr er des slogans des mn moniques e couter quelqu un exprimer ses id es et discuter avec lui tenir un journal de bord sur lequel vous crivez chaque jour vos r flexions faire des topogrammes sur le sujet l intelligence logique math matique e planifier un processus ou un projet e d composer une t che en parties successives et fixer un ordre de priorit e organiser une t che complexe mettre une hi rarchie dans les id es
41. tales car les chercheurs ont mis en lumi re d une part que les op rations de Piaget fonctionnent avec certains mat riaux ou contenus mais pas avec d autres d autre part que des progr s dans un secteur ne s accompagnent pas n cessairement de progr s comparables ailleurs De plus les t ches propos es aux enfants par Piaget sont toujours des t ches en laboratoire loign es du type de pens e l uvre dans la vraie vie et essentiellement verbales Enfin Piaget a totalement n glig l influence de l motion et de la motivation dans la facult de r aliser une t che H Gardner n h site pas affirmer que Piaget a chou construire un mod le universel du d veloppement cognitif valable pour tous les enfants normaux Gardner 1987 p 32 Sa conception de l intelligence tait surtout centr e sur les comp tences du scientifique et plus particuli rement sur les comp tences num riques jug es sup rieures aux autres Gardner affirme aussi que Piaget s est tromp en affirmant que lorsque l enfant grandit les modes de connaissance plus labor s qu il acquiert effacent ses premi res mani res d appr hender le monde Les recherches montrent qu il en va tout autrement pour les l ves ordinaires la plupart des premi res conceptions et erreurs de conception persistent et peuvent v ritablement cheminer de fa on souterraine pour r appara tre nouveau d s qu elles apparaissent appropri es au contexte
42. tant au fil des ans on a constat que ces mesures taient biais es et permettaient surtout de pr dire lavenir scolaire d un individu avec une faible marge d erreur par le fait que ces syst mes de mesure favorisent des personnes vivant dans une soci t scolaris e accordant beaucoup d importance aux les aspects de la logique des math matiques et de la langue sous forme de questionnaires De plus les t ches pr sent es dans les tests de QI sont r solument microscopiques souvent sans rapport les unes avec les autres et loign es de la vie Gardner 1987 p 28 Il a galement t d montr par S J Gould 1997 que le traitements math matiques des tests pouvaient conduire des interpr tations tr s diff rentes Enfin ces tests ne disent rien de la fa on dont la personne y est arriv e et des processus mentaux l uvre encore moins propos de ce que Lev Vygotsky 1978 appelle la zone proximale de d veloppement Les conceptions alternatives de l intelligence Les postulats des psychologues pr cit s ont t progressivement mis en question par certains psychologues Piaget Vygotsky par les recherches sur le cerveau et par les apports de la g n tique Les apports de Piaget et de Vygotski Ce que Jean Piaget 1896 1980 et Lev Vygostki 1896 1934 ont amen comme id e majeure rompant avec la conception classique de l intelligence c est le fait que pour eux cette derni re n est pas sta
43. tent pas comme des entit s physiquement v rifiables elles sont seulement des constructions scientifiques op ratoires idem p 77 Dans une traduction fran aise dit e en 1997 Les formes de l intelligence huit formes d intelligence sont propos es L quipe de Gardner travaille sur une neuvi me forme d intelligence l intelligence existentielle Habile avec le langage Habile avec les images Verbolinguistique Visuo spatiale S exprime faciiement A beaucoup d imagination So repr sente fachlement l espace dans son Ospi Habile avec les chiffres Logicomath matique Habile avec la musique Musico rythmique Est capable de comprendre les principes sous facants d un syst me Est capable de panser en musique de reconnaitre les m lodies peut tre d en cr er Habile avec la nature Naturaliste cologique Habile avec les autres x x Interpersonnelle Intelligences multiples us Sait reconnaltre les tres vivants Est sonsiblo aux autres aspocts Ou Milou naturol Empathigue sympafhigque Habile avec son corps Mibi d s ai Corporelle kinesth sique po q Intrapersonnelle Est capable de r soudre des probl mes concrets de produire des choses Bonne connaissance do Soi RER Ce sos Capacit s Habile avec le sens Existentielle A tendance 50 poser des questions sur la vie la mort Cette liste est n est pas ferm e Ce qui distingue les individus selon cette th orie c
44. tique mais dynamique que le d veloppement cognitif est le fruit d interactions complexes entre la maturation du syst me nerveux et du langage et que cette maturation d pend des interactions sociales et physiques avec le monde qui nous entoure C est ce que Piaget a appel la vision constructiviste de l apprentissage laquelle se ralliait Vygotski Pour Piaget c est en agissant sur son environnement que l enfant construit ses premiers raisonnements Il a une vision centr e sur un enfant qui apprend par lui m me de fa on autonomie auto constructivisme Ces structures cognitives Piaget parle aussi de sch mes de pens e au d part compl tement diff rentes de ceux de l adulte s int riorisent progressivement pour devenir de plus en plus abstraites Pour Vygotsky les interactions sociales jouent un r le d terminant dans le d veloppement de l enfant socio constructivisme puisque le langage y est indubitablement associ Ce qui fait la force et la faiblesse des apports de Piaget c est d avoir propos un mod le de d veloppement assez simple bas sur l mergence d op rations mentales sp cifiques des moments particuliers de la vie d un enfant Les stades du d veloppement cognitif d apr s Piaget 0 2 ans stade sensorimoteur Le contact qu entretient l enfant avec le monde qui l entoure d pend enti rement des mouvements qu il fait et des sensations qu il prouve Chaque nouvel objet est ma
45. ur d eux qui se m langent avec leurs propres cr ations Mais l ge de trois ou quatre ans dans la culture occidentale les m lodies de la culture dominante l emportent et la cr ation 11 originale dispara t Bien entendu dans d autres cultures cette forme d intelligence continue tre encourag e et amplifi e associ e la danse Pourtant la manifestation la plus haute de cette forme d intelligence est sans doute la composition musicale Elle s op re souvent partir d un bout de fragment m lodique rythmique ou harmonique tout simple ou relativement labor La suite s article en compl mentarit en r p tition en variation ou en contraste et une structure globale sorte de charpente sp cifique reliera le tout Pour certains ce qui arrive dans un morceau de musique n est rien d autre que la reformation sans fin d une forme de base L aptitude la composition musicale supposerait d avoir en m moire un r pertoire de formes musicales ce qui suppose une grande qualit d coute et une int riorisation On aurait donc tendance classer les performances musicales de la plus simple couter la plus sophistiqu e composer en passant par la capacit ex cuter une uvre Le sens auditif est essentiel toute coute musicale pour tre en mesure de discriminer la hauteur du son pour capter le rythme et le reproduire ou encore pour percevoir le timbre le qualifier et le reprodu
46. velopper des plans de progression avec des buts clairs raisonnables et mesurables e tenir un journal de bord personnel l intelligence du naturaliste e rechercher la structure interne d un ph nom ne d un processus d une machine d une construction regrouper des l ments selon certaines caract ristiques communes e tenir un journal d observations e faire des analogies avec des processus naturels fonctionnement du corps humain comportements des animaux etc observer la nature faire des exp rimentations dans la nature Les intelligences Multiples d Howard Gardner Retz para tre Hachette Education Pour en savoir plus sur les Intelligences Multiples Au bon plaisir d apprendre de Bruno Hourst InterEditions l cole des intelligences multiples de Bruno Hourst L approche motionnelle Le d bat sur les relations entre motion et cognition Signalons d abord que le terme fran ais d motion d signe essentiellement une r action aigu et br ve provoqu e par un stimulus sp cifique alors qu en anglais le terme emotion est plus large et recouvre aussi ce que l on d signe par sentiment en fran ais plus durable et moins inopin C est l ensemble de ces affects qui sont pris en consid ration ici L affectivit peut touffer la connaissance mais elle peut aussi l toffer Il y a une relation troite entre l intelligence et l affectivit la facult de raisonner peut tre
Download Pdf Manuals
Related Search