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ÉCONOMIE DE FONCTIONNALITÉ : FREINS ET LEVIERS À L

1. sssssssssssseeeeenmenee 51 5 2 Faire connaitre l conomie de fonctionnalit 52 5 2 1 Communiquer sur l conomie de fonctionnalit esses 52 5 2 2 Cr er une dynamique dans la soci t 54 5 3 Orienter la recherche vers le pratico pratique 55 5 3 1 Cr er des mod les d affaires macore nirea e AE E EEE 55 5 3 2 D velopper l aspect juridique ss 56 5 4 D velopper les changes pour favoriser l acc s l information seussss 57 5 5 Adopter un argumentaire convaincant sess eene enne 59 5 5 1 S adresser aux bonnes entreprises esssssssssssssseee eene 59 5 5 2 Adopter un discours appropri 60 5 5 3 Miser sur les avantages en termes de comp titivit 61 5 5 4 Miser sur les aspects pr f r s de l conomie de fonctionnalit 63 5 6 Instaurer un climat propice l conomie de fonctionnalit 65 5 6 1 D velopper une gouvernance adapt e sse 65 5 6 2 D velopper l ouverture d esprit dans l entreprise 67 5 7 Proposer une offre de formation adapt e sse 67 5 7 1 Former des sp cialistes et du personnel en interne 68 5 7 2 Inclure l conomie de fonctionnalit dans la formation de certaines DIO eSSIOS cessat teo ADAC UN E ML EIN SE ELE MAL 69 CONCEDSION amete tiv D a d E dM S 70 R P RENCES T 9 T2 BIBLIOGRAPHI
2. Certes la p nurie n est pas encore l ordre du jour puisque cette augmentation des prix permet d sormais de rentabiliser l exploitation de nouvelles sources d nergies ou de mati res premi res qui taient autrefois non rentables Ainsi le Canada exploite en Alberta ce que l on appelle les sables bitumineux qui repr sentent la plus grande r serve de p trole apr s l Arabie Saoudite Ces sables sont gorg s de p trole brut mais l extraction de celui ci est tr s consommatrice d nergie puisque chaque baril extrait exige une d pense nerg tique d un demi baril De plus les impacts environnementaux sur la for t bor ale ou sur les nappes phr atiques sont consid rables Dayan et Joyal 2011 Cet exemple illustre donc parfaitement le fait que le probl me de la gestion des ressources ne se limite pas l augmentation de leur prix mais concerne aussi leurs cons quences sur l environnement Ainsi le 5e rapport du groupe intergouvernemental sur l volution du climat GIEC paru en septembre 2013 annonce qu au rythme des missions actuelles de gaz effet de serre GES une augmentation moyenne des temp ratures terrestres de 4 C est pr voir d ici la fin du si cle avec des cons quences notamment sur la fonte des glaces et le niveau des mers Minist re de l cologie du d veloppement durable et de l nergie MEDDE 2013 Les diff rents sc narios d augmentation des temp ratures en fonction des missions de GES
3. l chelle de l enqu te r alis e pour ce travail pour laquelle six entreprises avaient un capital plut t ouvert contre sept avec un capital plut t ferm Parmi les entreprises au capital ouvert seulement deux soit 33 semblaient appr hender l conomie de fonctionnalit comme un mod le conomique ventuellement envisageable En revanche parmi les entreprises au capital ferm elles taient cinq soit 71 percevoir l conomie de fonctionnalit comme une strat gie relativement int ressante Encore une fois ces chiffres sont prendre avec pr caution car bas s sur un panel relativement restreint et sur un ressenti des entreprises Cependant l cart entre les deux cat gories d entreprises semble assez significatif pour tre soulign La capacit d cisionnelle et plus particuli rement la capacit pouvoir instaurer de nouvelles strat gies est donc une caract ristique favorable l int gration de l conomie de fonctionnalit dans une entreprise C est un fait important consid rer notamment pour la formulation de leviers dans la suite de ce travail 48 4 3 2 Valeurs des entreprises Le choix de s orienter vers un nouveau mod le conomique qui plus est durable ne peut tre effectu sans poss der ou revendiquer certaines valeurs Gaglio 2008 L conomie de fonctionnalit se veut un mod le certes viable conomiquement mais prenant en compte des consid rations environnementales
4. mondiales sont illustr s dans la figure 1 3 missions globales de C0 en milliards de tonnes Sc nario pessimiste Ma UE SM Cubs rea PES E __ Hausse des temp ratures pU entre 3 6 et 5 3 C 14 7 DN Se HOCH TE TNT CET d o ood Os Sc narios 12 2 PRE w di En v interm diaires et e s 10 mm s er I ds e o Ll volution dnd A 9 comtat ee LEE p BE r po s L S Sc nario optimiste Hausse des temp ratures a2 C i RE 1980 1990 2000 2010 2012 2020 2030 2040 2050 Figure 1 3 volution des temp ratures moyennes mondiales en fonction de l volution des missions de CO2 tir e de Chauveau 2013 Une utilisation plus raisonn e des ressources naturelles permettrait de r duire les impacts des activit s humaines sur l environnement dans l optique de limiter les cons quences des changements climatiques annonc s L enjeu environnemental est donc d utiliser les ressources plus raisonnablement afin de limiter les cons quences de leur extraction et de leur utilisation sur la plan te 1 2 L conomie de fonctionnalit Au regard des enjeux identifi s pr c demment une remise en cause du syst me conomique tel qu on le connait aujourd hui est l gitime Cette r flexion sur un ventuel changement de paradigme ouvre la porte au d veloppement de mod les conomiques diff rents adapt s la situation actuell
5. conomie de fonctionnalit tant d adopter un argumentaire convaincant face aux interlocuteurs il faut donc orienter son discours vers ce qui int resse les entreprises Or il semble que les convictions environnementales ne soient pas souvent les motivations premi res des entreprises qui souhaitent instaurer l conomie de fonctionnalit Bartolomeo et autres 2003 En effet ces consid rations sont souvent mises en avant mais repr sentent plus des cons quences b n fiques que de r elles motivations au changement ibid En clair il vaut mieux axer son discours sur la r duction des d penses en mati res premi res et nergie que sur la sauvegarde des cosyst mes qui en d coule Ces constatations sont bien sur variables suivant les interlocuteurs mais il semble que l aspect conomique soit un crit re sur lequel il faut insister Il est tout fait l gitime que les entreprises soient sensibles une th matique qui les pr occupe au quotidien et qui influence directement leur d veloppement voire leur survie Le discours g n ral ne doit donc pas tre moralisateur et orienter en priorit vers ce qui semble pr occuper l entreprise c est dire souvent l aspect conomique 5 5 3 Miser sur les avantages en termes de comp titivit Au del de ce constat relativement pr visible selon lequel les entreprises privil gient g n ralement l aspect conomique il est int ressant de s appuyer sur l enqu te r alis e
6. contrairement l achat d un produit qui consiste c der le droit de propri t d un bien la vente de l usage n cessite des contrats bas s sur le moyen ou le long terme Fromant 2012 Le Grenelle de l Environnement a permis de mettre en vidence une certaine complexit juridique et administrative des contrats dans le cadre de l conomie de fonctionnalit Folz et autres 2008 Ainsi ces derniers doivent anticiper les diff rentes situations possibles rencontr es tout au long de l ex cution des prestations ibid En d autres termes il faut que ces contrats d finissent clairement la responsabilit de chacun autant au niveau du producteur que du distributeur ou du client Il faut donc que les entreprises se prot gent de toute ventualit telle qu une d gradation du bien par le client ou une mauvaise gestion de son utilisation si celle ci est contr l e par le distributeur 39 Certains interlocuteurs par exp rience savent combien l tablissement de contrats clairs et efficaces est une notion importante afin de limiter les risques pour leur entreprise Toutefois pour d autres la n cessit de devoir cr er ou g rer un nouveau cadre juridique sp cifique l conomie de fonctionnalit peut tre per ue comme une charge administrative suppl mentaire dont il est parfois difficile de mesurer la v ritable valeur ajout e Folz et autres 2008 Cette charge additionnelle pour des entreprises dont le t
7. court terme peut aussi tre consid r e comme la cons quence d autres freins En effet il est l gitime d envisager d autres obstacles que la pression du syst me conomique actuel conduisant ce type de vision Cette question sera abord e dans le chapitre 4 sur la dynamique des freins une fois que ces derniers auront tous t identifi s et qu il sera possible de visualiser leur interconnexion 3 3 Une m connaissance des enjeux et de l conomie de fonctionnalit Cette section est l occasion de s attarder sur un frein extr mement important l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises la m connaissance Il n est bien s r pas question d avancer que les entreprises sont ignorantes loin de l mais plut t de se focaliser sur certaines lacunes qui les emp chent de consid rer l conomie de fonctionnalit comme un mod le conomique attractif et adapt aux enjeux actuels Le terme de m connaissance est assez large mais dans le cadre de ce travail deux axes principaux sont consid rer Dans un premier temps une prise de conscience parfois trop l g re voire inexistante de certaines entreprises au regard des enjeux pr sents et futurs Dans un deuxi me temps la connaissance trop approximative ou la d couverte du concept d conomie de fonctionnalit Ces carences dont les entreprises ne sont pas exclusivement responsables conduisent des pr occupations l gitimes qui seront galemen
8. CONOMIE DE FONCTIONNALIT FREINS ET LEVIERS L INT GRATION DE CE MODELE CONOMIQUE DANS LES ENTREPRISES Par Nicolas Damesin Essai pr sent en vue de l obtention du double dipl me Maitrise en environnement Master en Ing nierie et Management de l Environnement et du D veloppement Durable M Env IMEDD Sous la direction de Monsieur Eric Fromant UNIVERSIT DE SHERBROOKE Qu bec Canada UNIVERSIT TECHNOLOGIQUE DE TROYES France D cembre 2013 SOMMAIRE Mots cl s conomie de fonctionnalit conomie de l usage vente de l usage mod le conomique freins obstacles enqu te entreprises conduite du changement leviers Le syst me conomique actuel bas sur la consommation de biens pour soutenir une croissance toujours plus importante semble montrer ses limites Le contexte g n ral de crises financi re conomique sociale environnementale etc peut tre consid r comme un signe de la n cessit de se d tacher de ce mod le et ainsi permettre le d veloppement de nouvelles alternatives L conomie de fonctionnalit dont le principe consiste ne plus vendre un bien mais son usage est consid r e comme une solution prometteuse au regard de ses caract ristiques en accord avec le d veloppement durable Toutefois si elle n est pas encore massivement d velopp e par les entreprises c est qu il existe des obstacles qui entravent sa g n ralisation L objectif de ce travail est don
9. ation de valeur ajout e courbe orange Les impacts sur l environnement sont r duits courbe verte tandis que la qualit de vie des personnes continue d augmenter courbe jaune 11 Human well being Economic activity GDP Resource decoupling Resource use Impact decoupling Environmental impact Time Figure 1 4 D couplage entre cr ation de valeur ajout e et consommation des ressources tir e de PNUE 2011b Ce d couplage induit par l conomie de fonctionnalit est soutenu par l allongement de la dur e de vie des produits Si l on reprend les deux exemples cit s pr c demment savoir Xerox et Michelin deux strat gies diff rentes ont t mises en place pour augmenter la dur e de vie de leurs produits Dans les deux cas un remodelage de leur chaine de valeur a t n cessaire mais il diff re dans sa temporalit par rapport l utilisation du bien Ainsi la modification a eu lieu en amont de la phase d utilisation pour Xerox et en aval pour Michelin Concernant Xerox l entreprise a choisi de refondre sa gamme de photocopieurs afin que les diff rents mod les soient compos s de pi ces compatibles et facilement modulables Par cons quent les r parations s effectuent en r utilisant des pi ces en tat de marche issues de machines d fectueuses le tout r alis par du personnel comp tent de chez Xerox Le mat riel est donc optimis au maximum ce qui permet un gain conomique p
10. difficile Je remercie aussi toutes les personnes qui m ont permis de pr t ou de loin de mener bien ce projet Je pense en priorit mon amie Laura Petersen dont les conseils et encouragements passionn s au quotidien m ont permis d appr hender cet essai de la meilleure des facons Je pense ainsi mes amis grenoblois Am lie Dorian Gaelle et R mi qui ont du supporter de nombreux d bats autour de l conomie de fonctionnalit et mis des id es int ressantes en prenant part aux discussions L ensemble de la promotion 2011 2013 du double dipl me maitrise en environnement master IMEDD a galement jou un r le ind niable dans la r alisation de ce travail car notre parcours commun pendant deux ans fut riche en enseignements universitaires et humains Enfin j adresse une pens e toute particuli re mes parents qui m encouragent aller toujours plus loin dans la vie comme dans les tudes et ont grandement contribu gr ce leur soutien la r daction de cet essai ii TABLE DES MATI RES INTRODUGCTION te Te ler meet ARR UR e Me FEE ERR Ped Rad RE n pans 1 LECON FERRER AR NA a et M erue ct eec dut 4 1 1 tat des lieux des enjeux actuels series 4 FII Enjeu conomique eet rere eren ode e dee e Pee SEE cases tte 4 1 1 2 Eneu socle cnrs Lt nt ener Port RR E SA ER ee REO d 5 1 1 3 Enjeu environnemental deniece tr d n RE eet ee or eras 7 1 2 L conomie de fonctionnalit ss 9 EZL Vente de l usage o
11. le conomique La recherche sur les aspects pratiques de l conomie de fonctionnalit est donc encore en cours mais reste toffer Les recherches doivent encore tre poursuivies afin d aboutir une quantit d informations plus cons quente et des mod les d affaires permettant aux entreprises d appr hender de l conomie de fonctionnalit plus sereinement Il est donc de la responsabilit des pouvoirs publics de soutenir ce genre de projets mais aussi aux tudiants ou chercheurs d sireux de s orienter vers cette th matique d axer leurs travaux sur l aspect pratique en collaboration avec les entreprises 5 3 2 D velopper l aspect juridique Le cadre juridique de l conomie de fonctionnalit tant une source d appr hension chez certaines entreprises rencontr es voir section 3 6 c est galement un aspect sur lequel les recherches doivent se pencher En effet le manque de mod les contractuels tablir dans le cadre de l conomie de fonctionnalit est parfois l origine d une perte d attractivit de cette derni re Il faut donc tre en mesure de b tir des mod les de r f rences afin de rassurer les entreprises Ainsi il est important de d terminer les principales caract ristiques que doivent comporter les contrats dans le cadre de l conomie de fonctionnalit Ceux ci doivent s tablir sur suffisamment long terme afin de d gager des b n fices de l optimisation des biens mise en place pour augmente
12. limitant ainsi sa dur e d usage pour des raisons de mod le conomique BIO Intelligence Service 2012 Groupe de 17 m taux que l on retrouve faible teneur dans les t l phones portables les disques d ordinateur les syst mes de navigation et les technologies vertes pots catalytiques moteurs lectriques olien Contrairement ce que leur nom laisse penser ces terres ne sont pas rares Elles sont m me plut t abondantes dans des concentrations vari es dans toute l corce terrestre En revanche elles sont difficiles extraire et raffiner Carceller 2012 ix INTRODUCTION En ce d but de XXT si cle les soci t s occidentales comme la France semblent plus que jamais confront es une notion gu re r jouissante la crise En effet difficile de consulter la presse crite ou de suivre un journal t l vis sans tre confront la crise qu elle soit conomique sociale environnementale climatique politique etc Or il est int ressant de constater que l origine tymologique du mot crise provient du grec Krisis qui signifie virage Fromant 2012 La situation actuelle constitue donc potentiellement la fin d un cycle et d un syst me qui a atteint ses limites Le syst me conomique d aujourd hui est bas sur un postulat de ressources illimit es afin de soutenir une volont de croissance toujours plus importante Cohen et autres 2009 Il faut donc vendre et consommer toujours plus po
13. ouverture d esprit n cessaire pour outrepasser le business as usual Ceci tant le constat est tout de m me significatif puisque pour plus des trois quarts des entreprises cela repr sente un frein l int gration de l conomie de fonctionnalit comme le montre la figure 3 1 Business as usual B Mentionn E Observ E Ni mentionn ni observ Figure 3 1 Proportions du frein business as usual dans les entreprises interrog es Cependant il est l gitime de se demander si l on peut consid rer les r actions de type business as usual comme un v ritable frein puisque l objectif de ce travail est pr cis ment d identifier ce qui conduit cet attachement au mod le actuel Il s agit donc plus d une finalit que d un frein En effet si les entreprises souhaitent poursuivre dans la continuit de leur mode de fonctionnement c est parce qu elles ne saisissent pas la n cessit de changement ou qu elles ne voient pas d alternatives cr dibles Elles ne refusent pas le changement sans raison de fa on inn e Les r actions de type business as usual repr sentent donc un v ritable obstacle pour l conomie de fonctionnalit mais elles sont principalement la cons quence d autres freins qui emp chent d accepter ce mod le conomique et qui confortent l attachement des entreprises au syst me actuel Comprendre que la r sistance au changement peut conduire certaines entreprises vouloir
14. rer Il est directement induit par la pression du syst me actuel et conduit un manque de temps et de recul des entreprises sur leurs activit s Il faut donc leur proposer un discours convaincant sur l conomie de fonctionnalit afin qu elles puissent envisager de se d tacher du syst me actuel En tant convaincues de l attractivit de ce mod le conomique elles peuvent alors adopter une vision strat gique plus long terme et d gager du temps n cessaire son int gration La mise en place de cet argumentaire passe donc par un choix coh rent des entreprises cibler en priorit ainsi qu un discours appropri et tourn vers les avantages de ce mod le conomique pr f r s par les interlocuteurs 5 5 1 S adresser aux bonnes entreprises La g n ralisation de l conomie de fonctionnalit au plus grand nombre possible d entreprises est une finalit s duisante au regard des enjeux actuels et futurs Cependant face au relatif retard pris en la mati re il apparait que le d veloppement de l conomie de fonctionnalit doit d abord tre envisag dans certaines entreprises plus que d autres Cela peut paraitre petit joueur mais il est indispensable de pr server et d velopper l attractivit de ce mod le conomique qui pourrait tre mise mal en cas d checs r p tition Il ne faut donc pas tout prix vouloir instaurer l conomie de fonctionnalit peu importe la capacit de l entreprise tran
15. veloppement Or il s av re qu il est souvent difficile de trouver des professionnels poss dant les comp tences requises l int gration de l conomie de fonctionnalit particuli rement concernant sa mise en place c est dire des sp cialistes capables de conseiller les entreprises sur l conomie de fonctionnalit a vente de l usage plut t que d un bien c est dire des commerciaux capables d orienter la strat gie marketing dans ce sens e la gestion de la maintenance c est dire des techniciens capables d assurer un suivi adapt des produits 3 4 1 Un manque de sp cialistes pour les entreprises Les entreprises s inscrivent g n ralement dans le syst me pr dominant actuellement c est dire la vente des produits Or l conomie de fonctionnalit est une notion qui vient bouleverser ce sch ma et donc des habitudes en place depuis de nombreuses ann es Bourg et Buclet 2005 C est pourquoi les entreprises ont besoin de conseils si elles souhaitent la mettre en place Or il apparait qu il manque cruellement de professionnels capables de fournir cet accompagnement aujourd hui L conomie de fonctionnalit demande un minimum de connaissances sp cifiques et surtout d exp rience pour tre instaur e efficacement et durablement La relative m connaissance des entreprises sur cette notion ne peut pas leur permettre d imaginer son d veloppement sans un minimum d aide ext rieure De plus il apparait qu une
16. aux changes pour permettre aux diff rents acteurs d un m me territoire de se rencontrer Du Tertre 2013 Ce d veloppement territorial de l conomie de fonctionnalit peut tre envisag si des structures telles que le CLEF c est dire des clubs d conomie de fonctionnalit au niveau r gional se multiplient en France Ces derni res pourraient ainsi tre en charge de la mise en place des changes entre les acteurs d un m me territoire Le soutien des pouvoirs publics locaux conseils r gionaux CCI communaut s de communes etc et leur implication dans de tels projets semblent n cessaires pour permettre leur d veloppement Les diff rents sp cialistes de l conomie de fonctionnalit peuvent galement avoir un r le jouer dans la cr ation de nouveaux r seaux locaux adapt s au contexte territorial des entreprises Il ne faut donc pas n gliger la curiosit et la motivation des entreprises s investir dans des projets leur permettant de d velopper leur r seau et leur connaissance d un nouveau mod le conomique qui peut repr senter une r elle opportunit La cr ation de structures propices aux changes particuli rement au niveau local repr sente donc un levier essentiel au d veloppement et la g n ralisation de l conomie de fonctionnalit 58 5 5 Adopter un argumentaire convaincant Au del de la m connaissance le manque de vision long terme est aussi un obstacle important consid
17. certaine fragmentation organisationnelle existe aujourd hui au sein des entreprises et qu elle nuit la mise en place de mod les conomiques durables Bartolomeo et autres 2003 En effet l conomie de fonctionnalit n cessite la collaboration de diff rents services qui bien souvent n ont pas l habitude de 34 travailler ensemble La capacit pouvoir f d rer les diff rents collaborateurs est donc indispensable la mise en place de l conomie de fonctionnalit et ce travail peut tre r alis par un sp cialiste poss dant l exp rience requise Il a donc t logique de constater lors de l enqu te une pr occupation des entreprises au regard de la mise en place d une notion qu elles ne maitrisent pas compl tement et qui vient bouleverser leur facon d op rer Cependant cette inqui tude ne semble pas pouvoir tre lev e par la pr sence de nombreux professionnels capables d assurer le d veloppement de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises En effet m me si la recherche est relativement active sur cette th matique le manque de sp cialistes en mesure de travailler en entreprises sur le sujet est flagrant Certes les cabinets de conseils sp cialis s en d veloppement durable se d veloppent mais en tudiant leurs prestations on constate que l conomie de fonctionnalit ne fait pas souvent partie de leurs domaines de comp tences Cette carence en offre d accompagnement repr sente do
18. collaboration avec le monde de l entreprise pour proposer des informations pratiques aux diff rents acteurs La finalit de ce travail tant de participer une meilleure compr hension de l conomie de fonctionnalit afin de favoriser sa g n ralisation et la conduite d un changement de mod le conomique vers une alternative plus durable REMERCIEMENTS Je voudrais tout d abord remercier mon directeur d essai ric Fromant pour le temps qu il a consacr ce travail sa disponibilit et son implication Son exp rience et ses connaissances sur l conomie de fonctionnalit m ont t d une grande utilit et ont ind niablement particip la qualit et la profondeur de cet essai De plus son ouvrage Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise fut mon livre de chevet durant toute la p riode de r daction de ce travail me permettant de d velopper des connaissances pratiques sur ce mod le conomique pour mieux l appr hender Je tiens galement remercier toutes les personnes que j ai pu rencontrer dans le cadre de l enqu te men e aupr s des entreprises Elles ont toutes exprim une ouverture d esprit et une curiosit certaine en m accordant un peu et parfois beaucoup de leur temps pour me recevoir Ces entretiens ont permis d acc der des informations d une grande pertinence sans lesquelles la r alisation de cet essai aurait t
19. conomie de fonctionnalit A nsi les professionnels qui r alisent du conseil en d veloppement durable souvent au sein de cabinets sp cialis s sont en contact direct avec elles et donc en premi re ligne pour induire ce changement La responsabilit des pouvoirs publics est aussi consid rer car ces derniers poss dent une influence et des capacit s d actions certaines Leurs pouvoirs l gislatifs ex cutifs et ducatifs peuvent s av rer tr s utiles au d veloppement de l conomie de fonctionnalit Les diff rents chercheurs ou universitaires qui par leurs travaux augmentent et diffusent la connaissance sur ce mod le conomique ont galement un r le jouer dans cette conduite du changement Enfin les entreprises doivent aussi adopter une attitude proactive notamment en terme de gouvernance pour favoriser la mise en place de nouveaux mod les conomiques durables L ensemble de ces acteurs est donc principalement concern par les leviers qui vont tre exprim s dans ce chapitre Toutefois il est primordial de conna tre les limites li es l interpr tation de ces recommandations En effet les entreprises ayant toutes un contexte diff rent leurs r actions face ces leviers peuvent tre variables C est pourquoi il est difficile de parler de bonnes pratiques g n rales car si celles ci sont efficaces c est d abord au regard du contexte o elles sont appliqu es Du Tertre 2013 Les rec
20. de l nergie Au del des chiffres deux informations cl s peuvent tre tir es des r ponses des entreprises sur cette question Tout d abord le fait qu une importante partie d entre elles n ait pas de r flexion strat gique sur le sujet alors qu il s agit d un enjeu conomique et environnemental majeur est un constat relativement alarmant De plus lorsqu elles m nent une r flexion celle ci ne semble pas aboutir des solutions permettant de lutter v ritablement contre la hausse des prix ou la p nurie des mati res premi res et de l nergie En effet si les prix augmentent il semble pr somptueux de croire que la force de n gociation des entreprises ou la diff renciation des sources puissent suffire limiter les r percussions conomiques de cette probl matique 30 Il est ind niable qu il s agit d un sujet difficile dont les entreprises ont tendance subir les cons quences Cependant il est tonnant de remarquer que face ce probl me aucune d entre elles n ait mentionn la r duction de l utilisation de mati re ou d nergie pour limiter les r percussions de la hausse de leur prix Cela semblerait pourtant une piste logique envisager afin de r duire ce risque Il appara t ainsi que pour la majorit les entreprises ne sont pas pleinement conscientes des enjeux et des risques auxquels elles vont devoir faire face La remise en question que devrait permettre la crise conomique n est p
21. des soci t s d exploitation notamment dans les stations de ski L interlocuteur a lors de l entretien envisag une relation triangulaire de type relation de confiance ou innovation comme celles visibles en annexe 4 Ainsi il n y aurait pas de transfert de propri t des biens vers le distributeur et les revenus de l entreprise d pendraient directement du taux d utilisation du produit Cependant ce qui freinait l interlocuteur est l impossibilit de contr ler la fr quence d utilisation des appareils g r s par la soci t d exploitation L entreprise serait donc d pendante d un param tre qu elle ne peut pas contr ler ce qui repr sente une prise de risque tr s importante Pour l viter il faudrait envisager l option n 2 relation de prudence visible en annexe 4 o l entreprise vendrait au distributeur qui serait en charge de la vente de l usage Cependant les entreprises ne peuvent pas connaitre intuitivement ces types de relation et expriment des freins en fonction de ce qu elles imaginent Leur difficult appr hender cette relation triangulaire conduit donc l expression de freins l gitimes mais qui peuvent tre lev s par une meilleure connaissance du mod le conomique 3 6 Un cadre juridique d finir La mise en place de l conomie de fonctionnalit par une entreprise implique une modification des liens contractuels avec son ou ses distributeurs s ils existent et ses clients En effet
22. false Page consult e le 18 septembre 2013 Du Tertre C 2008 L conomie de fonctionnalit une voie pour articuler dynamisme conomique et d veloppement durable Enjeux et d bats n ATEMIS Espace ressourcres http www club economie fonctionnalite fr espace ressources publications du club et des partenaires Page consult e le 4 septembre 2013 Du Tertre C 2013 L apport de l conomie de fonctionnalit n lectricit de France Atelier nergie et Territoires Entretiens http www edtvilledurable fr atelierenergieetterritoires lapport de leconomie de la fonctionnalite Page consult e le 3 octobre 2013 Efficycle 2013 Efficycle Scruteur d informations durables n Efficycle Qui sommes nous http www efficycle fr qui sommes nous Page consult e le 8 novembre 2013 Euro RSCG 2009 Crise et consommation quelle nouvelle donne pour les marques n Harris Interactive Sondages publi s http www harrisinteractive fr news 2009 CPEtudeCriseetConsommation oct09 pdf Page consult e le 16 octobre 2013 Folz J Cros C et Nicklaus D 2008 Chantier n 31 Groupe d tude conomie de fonctionnalit Rapport final au Ministre d Etat Ministre de l Energie de l Ecologie du D veloppement durable et de l Am nagement du Territoire n P riculum Minimum Documentation Grenelle de l environnement http economiedefonctionnalite fr wp content uploads 2010 04 rapport final Chantier 31 economie de fonct
23. finition de l auteur Situation observ e lorsque la valeur des importations d passe celle des exportations aboutissant ainsi une balance commerciale d ficitaire Institut national de la statistique et des tudes conomiques INSEE s d Situation dans laquelle les recettes de l tat hors remboursement d emprunt sont inf rieures ses d penses hors emprunt au cours d une ann e C est donc un solde n gatif Vie publique 2013 Ensemble des dettes de l tat r sultant des emprunts que ce dernier a mis ou garantis Vie publique 2013 D marche consistant int grer l environnement d s la phase de conception des produits qu il s agisse de biens ou de services Cette int gration repose sur une approche globale et multicrit re de l environnement et est fond e sur la prise en compte de toutes les tapes du cycle de vie des produits Agence de l environnement et de la maitrise de l nergie ADEME 2009 Contrat de location d une dur e d termin e pass entre une entreprise industrielle ou commerciale et une banque ou un tablissement sp cialis et assorti d une promesse de vente l ch ance du contrat L utilisateur n est donc pas juridiquement propri taire du bien mis sa disposition pendant la dur e du contrat Les Echos s d viii Obsolescence programm e Terres rares Stratag me par lequel un bien verrait sa dur e normative sciemment r duite d s sa conception
24. grer dans les entreprises 5 1 La conduite du changement Avant d entrer dans le vif du sujet en pr sentant les diff rents leviers une attention particuli re sera port e sur la th matique de conduite du changement dans son ensemble Il sera question du lien entre ce sujet et le d veloppement durable des acteurs qui s adressent les leviers propos s mais aussi de leurs limites La finalit tant de contextualiser les recommandations qui suivront afin de mieux les appr hender 5 1 1 Conduite du changement et d veloppement durable Le changement semble tre une variable de gestion relativement comprise par les entreprises qui doivent constamment s adapter aux diff rents march s Autissier et autres 2010 En effet dans l ouvrage Conduite du changement concepts cl s les auteurs avancent qu elles ont majoritairement conscience que le changement est indispensable dans une soci t qui volue en permanence ibid C est pourquoi elles peuvent tenir des discours tels que Pas de croissance pas de d veloppement pas de survie sans changement se transformer ou disparaitre changer pour voluer etc ibid En effet aucune entreprise ne peut affirmer aujourd hui ne pas se servir d Internet ou de l informatique notions pourtant relativement r centes qui ont impliqu un changement de leur fa on d agir Cependant m me si les entreprises savent qu elles doivent constamment voluer pour se d velopper
25. ibid L emploi est donc un param tre social consid rer avec la plus grande importance I 7 0 T T T T T T T T T T T 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 France F m enqu te r nov e France enqu te r nov e F m Figure 1 1 volution du ch mage en France et en France m tropolitaine en pourcentage de la population active entre 2003 et 2013 tir e de INSEE 2013a M me si la crise a accentu l augmentation du ch mage les probl mes en termes d emploi proviennent aussi d autres param tres plus anciens tels que les d localisations conduisant une d sindustrialisation de la France Ainsi depuis 1980 la France a perdu plus de 2 millions d emplois dans le secteur de l industrie passant de 5 3 3 2 millions en 2012 Sadi 2013 La concurrence bas co ts des pays asiatiques ou mergents a contribu au ph nom ne de d localisation conduisant la suppression d emplois industriels en France Cependant la d sindustrialisation ne doit pas tre consid r e comme une fatalit et doit plut t conduire une r flexion sur la strat gie mener en termes d emploi L augmentation des co ts de transport la volatilit et l augmentation des co ts de la main d ceuvre asiatique sont des signes encourageants que produire bas co ts l tranger n est pas un mod le durable Il faut donc tre capable d imaginer de nouveaux mod les conomiques permettant de cr er des
26. l instauration de nouveaux mod les conomiques plus durables dans beaucoup d entreprises Bartolomeo et autres 2003 En effet il est difficile de prendre en consid ration l conomie de fonctionnalit lorsque de nombreuses autres pr occupations touchent les entreprises en leur astreignant une obligation de r sultat courte ch ance Les interlocuteurs rencontr s lors de cette enqu te sont nombreux ressentir cette pression de performance court terme et sont g n ralement conscients que les entreprises ne se projettent pas assez vers le long terme dans leurs prises de d cision Ainsi l utilisation de diff rentes expressions lors des rencontres t moigne de cette difficult Certains affirment que la fa on actuelle de faire du marketing est trop curative c est dire que l on essaye surtout de r pondre aux exigences d aujourd hui sans r ellement se pr occuper de l volution sur le long terme Pour d autres les entreprises ont trop le nez dans le produit c est dire qu elles ne disposent pas d un recul suffisant sur leurs activit s pour envisager de nouveaux mod les conomiques tels que l conomie de fonctionnalit L exigence de r sultats court terme est aussi extr mement consommatrice d une ressource essentielle pour les entreprises le temps En effet la pression importante qu elles subissent leur demande bien souvent de se consacrer pleinement leurs activit s de conception de product
27. l int gration de ce mod le conomique dans leurs strat gies La finalit tant de permettre un d veloppement et une g n ralisation de l conomie de fonctionnalit une plus grande chelle Afin de r pondre cet objectif les principales sources utilis es ont t l ouvrage d ric Fromant Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise Le rapport final du chantier n 31 du groupe d tude conomie de fonctionnalit r dig dans le cadre du Grenelle de l environnement et L tude prospective sur l conomie de fonctionnalit en France r alis e par HEC Paris en collaboration avec la fondation Nicolas Hulot Les publications de diff rents chercheurs tels que Nicolas Buclet Dominique Bourg ou Christian Du Tertre ont galement permis de bien d finir l conomie de fonctionnalit et ont t utiles l identification des freins et des leviers D autres sources de documentation ont aussi t utilis es en veillant toujours ce qu elles soient r centes objectives et exactes Une attention particuli re a galement t port e sur leur provenance et sur la r putation des auteurs consult s Cependant au vu du caract re relativement novateur de cette tude la litt rature sur le sujet s av re assez r duite Ce constat et la volont de proposer un travail comportant un maximum d informations pratiques ont motiv le choix de r alise
28. l int gration de l conomie de fonctionnalit dans la strat gie des entreprises 1 CONTEXTE L conomie de fonctionnalit n est pas encore un mod le conomique assez familier pour tre abord sans tre d fini D finir une notion c est d abord comprendre le contexte dans lequel elle s inscrit C est pourquoi la premi re partie de ce chapitre aura pour objectif d identifier les principaux enjeux auxquels les soci t s occidentales comme la France doivent faire face actuellement Cet tat des lieux permettra dans la deuxi me partie de d montrer que l conomie de fonctionnalit est un mod le conomique attractif permettant de r pondre aux enjeux identifi s 1 1 tat des lieux des enjeux actuels Un enjeu se d finit comme ce que l on peut gagner ou perdre lorsque l on entreprend une action Larousse 2013 Bien identifier les enjeux est donc un grand pas dans l analyse d une situation C est galement un point fondamental pour tre capable de proposer des solutions adapt es et efficaces face un probl me Ainsi l objectif de cet tat des lieux est d identifier les principaux enjeux au regard des trois sph res du d veloppement durable auxquels sont confront es les principales soci t s occidentales d aujourd hui 1 1 1 Enjeu conomique moins d avoir pass les 5 derni res ann es en compl te autarcie difficile d ignorer que le monde traverse actuellement une p riode de crise Tout d
29. le actuel m me lorsque tout indique qu il est n cessaire d en changer est commun ment appel business as usual Lorsque l on travaille dans le domaine du d veloppement durable le business as usual est un obstacle r curent et l conomie de fonctionnalit ne fait pas exception la r gle La litt rature sur le sujet qualifie g n ralement ce frein comme le principal l instauration de l conomie de fonctionnalit Fromant 2012 L enqu te men e aupr s des entreprises confirme cette affirmation Ainsi 54 des interlocuteurs rencontr s citent ce frein lorsqu on leur demande explicitement ce qui pourrait emp cher ou contrarier la mise en place de l conomie de fonctionnalit Ils sont donc parfaitement conscients qu une forme d attachement au mod le actuel existe dans leur entreprise et qu elle peut tre un obstacle En plus de ces 54 s ajoutent les interlocuteurs qui dans leur discours adoptent une posture de type business as usual Cela se traduit par des affirmations telles que ce n est pas notre m tier de vendre de l usage ce mod le conomique n est pas applicable notre entreprise etc Ainsi dans 23 d entre elles des r actions de types business as usual ont t observ es Pour tre g n ralis l ensemble des entreprises il faudrait certainement revoir ce chiffre la 24 hausse car le fait d avoir accept de r pondre l enqu te t moigne d j d une certaine
30. leurs activit s ce qui les emp che de consacrer du temps une v ritable r flexion strat gique de prendre conscience de la n cessit de changement de mod le conomique ou d int grer de nouvelles connaissances La pression du syst me conomique actuel est donc l origine d une vision trop court terme conduisant directement aux r actions de type business as usual cause d un manque de r flexion strat gique et de temps ou indirectement en inhibant l acc s la connaissance 41 2AU2Ie1ye sed 359 U 43 1 suoisu y ddy Jpnsf sb ssauisng 92uesli suo op sud ap sed REX Eje VV L 9UJJ23 HNO E UOISIA 2n12e 9ul91s s np uoissaJd 9 19891J9 UOS eJrejnSuer op uonsanb uone aoJ e ua asiuay IAL so3 noujiq 93e d uoa asiuuJ es 29Ae sa13 nouiq sa2ua oduO9 ECTBEESITTEP ERST e 233Inoujiq 11 p ed enuuooul EE 92ouessiePuuo xnefu3 E 9DJUESSIEUUOIOIAI uoneoiunuJuJ02 suoneWJOJUI P p nbuey nbuew identifi s Ins 1 Figure 4 1 Sch matisation des liens entre les diff rents fre 42 Le manque de communication sur l conomie de fonctionnalit coupl e une difficult d acc s des informations sur le sujet retours d exp rience exemples etc et un manque de sp cialistes disponibles pour effectuer de la sensibilisation ou du conseil nuit galement au d veloppement des connaissances des entreprises C est pourquoi elles poss dent des lacunes c
31. leurs revenus en cr ant une valeur d usage la plus lev e possible pendant le plus longtemps possible Van Niel 2007 La dur e de vie des produits doit donc tre allong e ce qui r duit la consommation de ressources et par cons quent les impacts environnementaux Les perspectives sociales sont galement int ressantes notamment gr ce la cr ation d emplois dans diff rents domaines tels que l innovation ou les services Ainsi au regard de ces avantages plusieurs entreprises ont fait le choix de s orienter vers l conomie de fonctionnalit Les exemples les plus connus sont Michelin qui pour certains clients vend des kilom tres plut t que des pneus et Xerox qui a remplac la vente de ses photocopieurs par la facturation de chaque photocopie r alis e Cependant m me si d autres exemples existent les entreprises ayant fait le choix d int grer ce mod le conomique dans leur strat gie restent encore peu nombreuses L conomie de fonctionnalit peut leur para tre relativement s duisante mais dans les faits rares sont celles qui d cident de la mettre en place Bourg 2008 Devant ce constat il est l gitime de supposer l existence d obstacles qui emp chent les entreprises de choisir ce mod le conomique L objectif de ce travail est donc d identifier et d analyser les freins qui emp chent les entreprises de s orienter vers l conomie de fonctionnalit puis de formuler des leviers permettant de favoriser
32. me l gard du client qui lui verse le prix de l usage que le distributeur r troc de au fabricant une valeur diminu e de sa marge Il assume la maintenance logiquement son co t doit tre partag avec le fabricant puisqu il est la r sultante dont le produit est concu et fabriqu Pour le fabricant cette option permet d entrer dans l conomie de fonctionnalit pour d velopper une offre diff renci e montant en gamme et baissant le prix affich et viter de se laisser d passer par le distributeur Pour le distributeur les premi res motivations sont les m mes et cette option lui permet d associer son image un fabricant innovant Les avantages sont une relation partenariale entre fabricant et distributeur ce qui est un plus car l conomie de fonctionnalit est l conomie du moyen long terme et le passage une offre diff renci e avec mont e en gamme pour un prix affich r duit Les inconv nients ou limites sont que cette option suppose de pouvoir contr ler le distributeur la fiabilit de celui ci Le contrat doit prot ger le couple fabricant distributeur d une mauvaise utilisation du produit avec gestion dudit contrat la charge du distributeur 5 9 2 Option N 2 Partage du revenu et des charges Relation de prudence Relations de prudence Option N 2 Vente du bien vente de l usage 50 50 Distributeur Client utilisateur Figure 5 17 Ici la livraison a lie
33. mod le conomique peuvent tre consid r s comme plus influents sur leur d cision que ceux qui nuisent plut t sa mise en place Ce crit re est donc important consid rer 45 4 2 2 La dominance de certains freins Comme abord dans la section 3 1 le business as usual est g n ralement consid r comme un frein principal l int gration de l conomie de fonctionnalit Fromant 2012 C est un obstacle absolument indiscutable au regard des crit res choisis pour la priorisation En effet il est souvent observ voir section 3 1 il influe directement ou indirectement sur de tr s nombreux autres freins comme le montre la figure 4 1 et peut tre consid r comme un obstacle qui emp che les entreprises de se projeter vers l conomie de fonctionnalit Cependant il s agit surtout d une finalit ou d un frein ultime car il n est pas observ sans raison mais il est plut t la cons quence de nombreux autres obstacles Il existe donc d autres freins consid rer comme principaux dans le cadre de cette priorisation Ainsi il semble que la m connaissance g n rale de l conomie de fonctionnalit puisse tre consid r e comme un frein absolument essentiel En effet elle est pr sente dans presque toutes les entreprises rencontr es et elle est un obstacle direct qui les emp che d envisager l conomie de fonctionnalit De plus au regard de la figure 4 1 il est flagrant que la m connaissance est lorigine d
34. nu de toute logique ce n est pas dans ce chapitre que les freins seront prioris s En effet la priorisation ne peut pas se baser uniquement sur la fr quence laquelle les freins ont t cit s d autant plus que l chantillon n est pas statistique et il serait donc pr somptueux de g n raliser cette fr quence l ensemble des entreprises Certaines informations compl mentaires apport es dans le chapitre suivant seront n cessaires l tablissement de cette priorisation La priorit du 22 chapitre 3 sera v ritablement d tablir une liste exhaustive des freins observ s et formul s par les entreprises rencontr es C est dans le chapitre 4 que l attention sera port e sur la dynamique des freins identifi s Tout d abord en s int ressant leur interconnexion puisque les r sultats de l enqu te r v leront des liens troits entre les diff rents freins Ensuite il sera question de leur priorisation bas e sur plusieurs crit res permettant de d terminer l influence qu ils peuvent exercer sur la mise en place de l conomie de fonctionnalit Enfin la derni re partie s int ressera aux diff rences de r ceptivit l conomie de fonctionnalit suivant les caract ristiques des entreprises interrog es Ce travail sur les freins et leur dynamique permettra dans le chapitre 5 de formuler des leviers l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises Ces levi
35. ou humaines n cessaires l instauration de ce mod le conomique Malgr toute la motivation de certains acteurs si la direction d une entreprise n est pas pleinement engag e dans la d marche cette derni re se r v lera tr s difficile concr tiser Ainsi m me si ce n est pas la direction qui sera charg e concr tement de sa mise en place il 65 faut tre capable de la convaincre des b n fices que ce mod le conomique peut apporter afin qu elle soutienne pleinement la d marche Au del du soutien que la direction doit apporter elle doit aussi exercer une gouvernance instaurant un climat favorable l int gration de l conomie de fonctionnalit En effet la transversalit de cette d marche implique des collaborations troites au sein d une m me entreprise qui ne peuvent tre efficaces uniquement si un climat de confiance est instaur Ce climat de confiance doit exister entre les diff rents services mais galement entre le personnel et la direction afin que le choix de s orienter vers l conomie de fonctionnalit soit compris et soutenu par l ensemble des collaborateurs Ce lien entre la gouvernance et les nouveaux mod les conomiques a t mis en vidence lors d une conf rence au World Forum Lille v nement consacr aux solutions pour entreprendre et consommer autrement World Forum Lille 2013 Durant l dition 2013 en partenariat avec le centre des jeunes dirigea
36. pas les comp tences en interne pour 36 effectuer de telles t ches Envisager de recruter du personnel qualifi peut parfois tre synonyme de d penses suppl mentaires et per u comme une perte de rentabilit De plus il est int ressant de constater que m me au sein d entreprises qui poss dent d j les comp tences techniques pour r parer et entretenir leurs produits la n cessit d en assurer un suivi constant et r gulier peut s av rer compliqu Ainsi l une des entreprises rencontr es propose d j ses clients d assurer l entretien et la r paration des biens qu elle vend Elle con oit fabrique et distribue ses propres produits et est surement la mieux plac e pour s acquitter de cette tache Cependant l interlocuteur constate que la majorit des techniciens sont motiv s et comp tents pour r soudre les probl mes notamment en cas de panne mais qu il est beaucoup plus difficile de trouver du personnel souhaitant veiller la bonne utilisation du mat riel Les techniciens sont plus form s l intervention en cas de probl mes plut t qu la pr vention et l entretien optimal du produit Assurer la maintenance et l entretien des produits peut donc tre une v ritable pr occupation pour certaines entreprises La n cessit et la difficult trouver du personnel qualifi peuvent ainsi s av rer tre des freins l int gration de l conomie de fonctionnalit M me
37. poursuivre dans la continuit de leurs activit s actuelles est important mais l objectif est surtout d identifier les freins qui conduisent cette r ticence l gard de l conomie de fonctionnalit C est ainsi que cinq cat gories de freins ont pu tre identifi s au niveau des entreprises une vision court terme et un manque de recul sur leurs activit s 25 une forme de m connaissance autant au niveau des enjeux et de la situation actuelle que du concept en lui m me e des difficult s li es l internalisation des comp tences n cessaires l conomie de fonctionnalit e des difficult s li es la relation triangulaire producteur distributeur client e des difficult s li es la d finition d un nouveau cadre juridique 3 2 Une vision court terme La mise en contexte de ce travail a permis de mettre en vidence que le syst me conomique actuel est bas sur une vision court terme La strat gie g n rale des entreprises est bien souvent dict e par ce mod le car elles subissent diff rents types de pressions qui les contraignent un imp ratif de r sultats rapides En effet les obligations financi res banques assurances imp ts etc la pression des actionnaires ou de la concurrence sont autant de param tres qui astreignent souvent les entreprises dans une logique de pens e court terme Du Tertre 2008 Cette vision court terme repr sente une barri re majeure
38. questionnaire visible en annexe 2 a permis de mettre en vidence les aspects qui peuvent le plus int resser les entreprises dans l conomie de fonctionnalit Ainsi une liste de 15 avantages qu elle peut apporter a t propos e aux diff rents interlocuteurs afin qu ils choisissent ceux qui seraient les plus susceptibles de les convaincre Parmi les quinze choix seulement dix ont t plus ou moins souvent s lectionn s par les entreprises La figure 5 1 page suivante permet de visualiser quels sont les plus souvent choisis c est dire les avantages de l conomie de fonctionnalit qui doivent en priorit tre mis en avant dans le cadre d un argumentaire convaincant aupr s des entreprises Au regard de la figure 5 1 il est flagrant que la fid lisation de la client le est l avantage de l conomie de fonctionnalit qui int resse le plus les entreprises Deux des cartes visibles en annexe 3 y faisaient r f rence que ce soit gr ce un contact permanent avec le client ou par la mise en place d une innovation de rupture Seulement une entreprise n a pas mentionn que la fid lisation de la client le gr ce un contact permanent tait un aspect de l conomie de fonctionnalit qui l int ressait Cette r ponse repr sente ainsi 34 3 de toutes celles donn es par les interlocuteurs et leur choix pouvant se porter sur plusieurs cartes trois d entre eux ont aussi mentionn la fid lisation des clients gr ce une in
39. surtout leur capacit s orienter facilement vers de nouvelles strat gies qui semble tre une caract ristique influant sur l int gration de l conomie de fonctionnalit La possibilit de prendre ais ment de nouvelles d cisions peut ainsi jouer en faveur de ce mod le conomique Cette aptitude pouvoir facilement et rapidement prendre des d cisions novatrices en terme de strat gie peut se mesurer en s int ressant la nature du capital d une entreprise En effet avec un capital plut t ferm c est dire avec tr s peu d actionnaires une entreprise poss de une marge de man uvre beaucoup plus importante et peut plus ais ment d cider de s orienter vers l conomie de fonctionnalit Fromant 2013 C est souvent le cas des entreprises familiales ou qui appartiennent toujours leurs fondateurs En revanche si le capital est plut t ouvert c est dire avec un grand nombre d actionnaires ou de grands groupes parmi ceux ci les prises de d cisions se font sur la base de la consultation de plus de personnes Les risques de divergences sont donc plus importants et dans le cas des grands groupes les directions honorent g n ralement des mandats court terme qui inhibent la formulation de strat gies sur le long terme ibid La capacit s orienter vers un nouveau mod le conomique telle que l conomie de fonctionnalit est donc r duite C est ce qui a pu tre constat
40. 2 Adopter un discours appropri Intervenir dans une entreprise pour lui pr senter un nouveau mod le conomique peut parfois tre ressenti comme assez offensant pour certaines d entre elles En effet elles peuvent interpr ter cela comme une remise en question de leur fa on de fonctionner de la part d une personne n ayant pas la l gitimit d intervenir dans leur strat gie De plus la dimension environnementale peut aussi tre un d savantage face certains interlocuteurs car les notions d environnement ou de d veloppement durable sont encore souvent synonymes de contraintes et donc de rejet Afin d viter au maximum ce type de r actions favorisant le business as usual il est essentiel d adopter un discours ad quat face aux entreprises pour s adjuger leur confiance C est pourquoi il est primordial d viter tout jugement de valeur sur leurs activit s pouvant conduire 60 les faire culpabiliser Gaglio 2008 Toute la difficult est donc d orienter son discours afin de faire prendre conscience des enjeux futurs l interlocuteur sans adopter une posture accusatrice sur le fonctionnement actuel de l entreprise qui serait dommageable au mod le conomique pr sent Cela peut para tre vident mais il est important de garder cette id e en t te d autant plus que ce n est pas toujours facile face des interlocuteurs exprimant des r actions de type business as usual Le levier essentiel l
41. 6 Or il semble qu aujourd hui tr s peu de documentation sur le sujet ne soit disponible Seul l ouvrage d ric Fromant Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise aborde l aspect pratique de la mise en place de l conomie de fonctionnalit en s int ressant aux crit res de r ussite des projets la fixation des prix aux effets sur la tr sorerie et bien d autres informations dont les entreprises sont demandeuses Fromant 2012 55 Aussi le centre international de ressources et d innovation pour le d veloppement durable CIRIDD est l origine du CLub d acteurs sur l conomie de Fonctionnalit CLEF qui se d finit en page d accueil de sont site Internet comme un r seau multi acteurs de partage et d change sur le passage progressif l conomie de fonctionnalit CLEF 2013 Le r le de ce club tant d accompagner les entreprises dans la mise en place de l conomie de fonctionnalit dans la r gion Rh ne Alpes et le Massif Central un programme pilote est en train d tre men le programme ReliEF Rh ne Alpes Exp rimenter L Innovation par l conomie de Fonctionnalit ibid Celui ci vise accompagner cinq PME vers l conomie de fonctionnalit avec pour finalit la publication de fiches exemples et surtout le d veloppement d une m thode de pr diagnostic pour les entreprises souhaitant s orienter vers ce mod
42. 6 5 6 2 D velopper l ouverture d esprit dans l entreprise L conomie de fonctionnalit tant l origine d un bouleversement des activit s dans les entreprises 1l est n cessaire que le personnel soit pr par subir un tel changement Cependant ce mod le conomique ne doit pas tre pr sent comme une cause de bouleversement mais plut t comme une r ponse adapt e un changement de syst me conomique qui doit avoir lieu L objectif tant de ne pas effrayer les entreprises et de leur pr senter l conomie de fonctionnalit non pas comme une contrainte mais comme une solution Toutefois si une entreprise a l habitude d largir ses comp tences hors de ses activit s habituelles elle ne sera que mieux pr par e int grer une nouveaut telle que l conomie de fonctionnalit S1 l on s int resse l une des entreprises rencontr es celle ci a eu l id e de s associer avec un collectif d artistes dans le cadre d un salon Ainsi le travail avec des collaborateurs nouveaux pour r aliser des produits non habituels a permis l entreprise d largir son champ de comp tence et de d couvrir de nouvelles opportunit s pour ses produits Cette collaboration fut un succ s qui semble avoir permis au personnel de prendre un certain recul sur leurs activit s quotidiennes L conomie de fonctionnalit oblige les entreprises int grer de nouvelles comp tences et par cons quent sortir d une certaine lo
43. E ne Dune E aurei TTEA E A E E nus 76 ANNEXE 1 ENTREPRISES ET INTERLOCUTEURS INTERROG S eee 77 ANNEXE 2 QUESTIONNAIRE UTILIS LORS DES ENTRETIENS 79 ANNEXE 3 LISTES DES AVANTAGES RECONNUS DE L CONOMIE DE FONCTIONNALIT PR SENT S SOUS FORME DE CARTES 82 ANNEXE 4 LES DIFF RENTES RELATIONS TRIANGULAIRES ENVISAGEABLES DANS LE CADRE DE L CONOMIE DE FONCTIONNALIT 84 LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX Figure 1 1 Figure 1 2 Figure 1 3 Figure 1 4 Figure 3 1 Figure 3 2 Figure 3 3 Figure 4 1 Figure 5 1 Tableau 1 1 volution du ch mage en France et en France m tropolitaine en pourcentage de la population active entre 2003 et 2013 6 volution des prix internationaux des mati res min rales import es en France entre 1990 et 2013 En Euros Base 100 en 2000 7 volution des temp ratures moyennes mondiales en fonction de l volution des MISSIONS de CO2 aci ttr t ir D ee ce e e eec red goa 8 D couplage entre cr ation de valeur ajout e et consommation des ressources 12 Proportions du frein business as usual dans les entreprises interrog es 25 Proportions des pistes mentionn es pour sortir de la crise sss 29 Proportions des strat gies mentionn es pour lutter contre le risque de p nurie ou d augmentation des prix des mati res premi res et de l nergie 30 Sch matisation des liens entr
44. ME ADEME Presse http ademe typepad fr files dur e de vie des eee pdf Page consult e le 11 octobre 2013 Bourg D 2008 L conomie de fonctionnalit une solution pour combattre la d gradation environnementale de la plan te n P riculum Minimum Publications cl s post Grenelle de l environnement http economiedefonctionnalite fr wp content uploads 2010 05 EDF une solution pour combattre Dominique Bourg pdf Page consult e le 5 septembre 2013 Bourg D et Buclet N 2005 L conomie de fonctionnalit changer la consommation dans le sens du d veloppement durable Futuribles n 313 p 27 37 Buclet N 2005 Concevoir une nouvelle relation la consommation l conomie de fonctionnalit n Les annales des Mines Publications des annales des Mines http www annales org re 2005 re39 buclet pdf Page consult e le 3 septembre 2013 Carceller J 2012 Terres rares le nouvel or noir In Les Echos Dossiers Finance March s http www lesechos fr entreprises secteurs finance marches dossier 0202381528207 terres rares le nouvel or noir 510763 php Page consult e le 11 octobre 2013 CCI Paris s d La valeur ajout e n CCI Paris Centre de langue francaise http www francais cci paris idf fr wp content uploads downloads 2011 10 valeur ajoutee pdf Page consult e le 16 octobre 2013 Chauveau L 2013 50 au moins de la hausse des temp ratures est d origine humaine n Sciences et avenir Nat
45. a consommation de ressources est donc un aspect absolument essentiel de l conomie de fonctionnalit Cela permet de proposer un mod le conomique adapt aux enjeux conomiques et environnementaux actuels 1 2 3 Maitrise compl te du cycle de vie des produits Au del des conomies de mati res et d nergies obtenues gr ce l conomie de fonctionnalit l avantage environnemental de ce mod le est de permettre aux entreprises d avoir une ma trise compl te du cycle de vie des produits qu elles proposent Ainsi en tant propri taires des biens dont elles fournissent l usage au client les entreprises doivent s occuper de la fin de vie des produits Comme le traitement des d chets repr sente un co t non n gligeable les entreprises se doivent donc d int grer ce param tre d s la conception des produits Buclet 2005 Ainsi elles ont tout int r t proposer des biens cocon us par exemple facilement recyclables ou limitant le nombre d agents polluants afin de minimiser les co ts futurs de gestion de leur fin de vie L conomie de fonctionnalit s inscrit donc parfaitement dans la logique de responsabilit largie du producteur Le MEDDE d finit cette notion comme le devoir pour les entreprises de prendre en charge notamment financi rement la collecte s lective puis le recyclage ou le traitement de leurs d chets MEDDE 2011 L exemple Safechem est int ressant pour voir que la maitrise compl te du c
46. a r glementation Pratiquer une politique RSE et am liorer l image de l entreprise Figure 5 1 Proportions des r ponses donn es la question sur les avantages de l conomie de fonctionnalit pr f r s par les entreprises Il est remarquable d observer que les avantages environnementaux de l conomie de fonctionnalit hormis l aspect RSE ne sont pas ceux qui sont les plus susceptibles de convaincre les entreprises C est bel et bien l aspect fid lisation de la client le qui a t pl biscit par les diff rents interlocuteurs tout comme certains autres dans une moindre 64 mesure d taill s pr c demment Encore une fois ces r sultats ne peuvent pas tre g n ralis s toutes les entreprises mais ils permettent d en conna tre davantage sur le ressenti et la repr sentation que les entreprises se font de l conomie de fonctionnalit Il est donc possible pour des professionnels de l environnement ou du d veloppement durable travaillant avec les entreprises de s inspirer de ces donn es pour b tir leur argumentaire Le choix des arguments mettre en avant lorsque l on veut convaincre un interlocuteur de s orienter vers l conomie de fonctionnalit doit ainsi en partie se baser sur les avantages de ce mod le conomique que pr f rent les entreprises c est dire ceux visibles sur la figure 5 1 5 6 Instaurer un climat propice l conomie de fonctionnalit L conomie de fonctionna
47. abord une crise conomique occidentale li e aux d s quilibres entre l Occident et les pays mergents les premiers accumulant les d ficits correspondant aux exc dents des seconds Fromant 2013 Mais galement une crise financi re mondiale qui accroit les d s quilibres et renforce les cons quences conomiques et sociales ibid Les chiffres sont d ailleurs assez loquents avec en France un d ficit commercial en 2012 de 67 milliards d euros et un taux de ch mage proche des 10 Portail du Gouvernement 2013 La m me ann e le d ficit de l tat repr sentait 5 2 du PIB et la dette 85 8 Lorenzi 2012 Au del des chiffres c est la tendance g n rale qui inqui te et le monde entier s interroge sur la perspective d une sortie de crise court ou moyen terme Si l on s int resse la crise conomique certains tablent sur un ventuel redressement d ici 2015 d autres l horizon 2018 mais est ce que l on se pose la bonne question en se focalisant sur la date de sortie de crise Il semble que la priorit aujourd hui ne soit pas tellement de savoir quel moment celle ci va se terminer Il faudrait plut t comprendre pourquoi le syst me conomique a t plong dans une telle crise et surtout tirer les enseignements n cessaires pour en sortir durablement Pour comprendre les origines de la crise il faut tre conscient que ce sont les principes m mes de l conomie mondiale qui ont conduit
48. ait il pour am liorer vos capacit s ou vos motivations quant l instauration de l conomie de fonctionnalit Identifier ce dont les entreprises ont besoin pour que l conomie de fonctionnalit se d veloppe 2 Informations suppl mentaires 2 1 Cet entretien touche sa fin avez vous quelque chose ajouter une remarque une attente Y aurait il une personne en particulier que vous nous conseilleriez de rencontrer sur les sujets que nous venons d aborder R colter des informations suppl mentaires 81 ANNEXE 3 LISTES DES AVANTAGES RECONNUS DE L CONOMIE DE FONCTIONNALIT PR SENT S SOUS FORME DE CARTES Accro tre la fid lisation des clients par une innovation de rupture Accro tre la fid lisation des clients par un contact permanent avec lui R duire les co ts par une meilleure gestion des composants nergie mati re Accro tre la part des services pour tre moins d pendant de l nergie et des mati res premi res et de leur future augmentation de prix Sauvegarder les emplois dans la gestion des co ts Vaincre la r sistance au prix par une offre supprimant l investissement de d part Sortir de la guerre des prix par une offre fortement diff renci e Reconcevoir un mod le de croissance adapt la sortie de crise 82 Reprendre le contr le des unit s de production et se lib rer de la main d uvre bon march do
49. as v ritablement l ordre du jour Elles ne semblent pas non plus poss der de v ritables strat gies face aux risques de p nurie ou de hausse des prix de l nergie et de mati res premi res L analyse des enjeux semble donc trop superficielle pour induire une prise de conscience de la n cessit de changement de mod le conomique Elles ne voient donc pas l int r t d un nouveau mod le tel que l conomie de fonctionnalit 3 3 2 Une m connaissance de l conomie de fonctionnalit Au del de l analyse parfois trop superficielle des enjeux actuels et futurs une autre forme de m connaissance est dommageable pour l conomie de fonctionnalit celle du mod le en lui m me En effet m me si la prise de conscience de la n cessit de changement existe chez une entreprise si celle ci ne conna t pas ou conna t mal l conomie de fonctionnalit il est difficile pour elle d imaginer son int gration dans sa strat gie Ainsi selon le rapport Sortie de crise vers l mergence de nouveaux mod les de croissance remis au premier ministre la connaissance du concept est un param tre indispensable aux entreprises pour sa mise en place Cohen et autres 2009 Cela provient du fait qu il ne s agit pas d une notion que l on ma trise intuitivement mais qui n cessite de s y int resser un minimum pour la comprendre L conomie de fonctionnalit se distingue du mod le conomique actuel ce qui contraint les ent
50. c d identifier les freins qui emp chent les entreprises de s orienter vers l conomie de fonctionnalit et de formuler des leviers favorisant sa mise en place L enqu te men e aupr s de treize entreprises ainsi que l analyse de la litt rature sur le sujet r v lent que l attachement au mod le actuel business as usual la m connaissance du concept le manque de vision long terme au niveau de la strat gie de l entreprise ou de l environnement macro conomique dont elle d pend et la difficult internaliser de nouvelles connaissances sont les principaux freins l instauration de ce mod le conomique Ce travail permet surtout de mettre en vidence une forte interconnexion entre ces freins et une priorisation utile la formulation de leviers pour les combattre Les principales recommandations pour favoriser l int gration de l conomie de fonctionnalit dans la strat gie des entreprises concernent l am lioration de la communication autour de ce mod le conomique des changes plus importants entre les diff rents acteurs et la mise en place d un argumentaire ad quat pour les convaincre De plus il est important que ces derni res d veloppent leur ouverture d esprit pour favoriser l mergence d un nouveau march de l conomie de fonctionnalit propice l am lioration et la cr ation de formations adapt es ce mod le conomique Enfin cette tude doit aussi permettre d initier une dynamique de recherche en
51. ce et de temps pour porter un tel projet Les pouvoirs publics ont donc aussi un r le important jouer en tant que catalyseurs ou arbitres sur la th matique de l conomie de fonctionnalit Fromant 2012 En effet ils ont une responsabilit l gard des citoyens notamment en ce qui concerne le fait d envisager de nouveaux mod les conomiques adapt s aux enjeux actuels et futurs L influence de l tat et plus pr cis ment du MEDDE serait donc utile et n cessaire la cr ation d un plan de communication efficace pour faire conna tre l conomie de fonctionnalit Les organisations ou groupes d acteurs d j existants pourraient quant eux mener une r flexion sur la communication mettre en place et solliciter ou faire pression sur le gouvernement pour qu il s engage en assurer la gestion Au del de connaitre les acteurs impliquer pour d velopper la connaissance de l conomie de fonctionnalit il est important d envisager le contenu d un ventuel plan de communication Tout d abord il semble qu il faille consid rer les m dias comme un puissant alli afin de fournir les informations concernant ce mod le conomique au plus grand nombre L tude prospective sur l conomie de fonctionnalit en France men e par des tudiants d HEC Paris en collaboration avec la fondation Nicolas Hulot a mis en vidence l influence des m dias qui disposent d une force de frappe incomparable dont on ne peut se p
52. ce qui int resse le consommateur c est l usage et donc le b n fice qu il retire du produit Tableau 1 1 D calage entre l offre et la demande dans la majorit des changes commerciaux actuels inspir de Trevisan 2013 Un produit un prix juste Un prix de vente le plus lev possible Un co t de fabrication le plus bas possible Un produit fiable de qualit et adapt aux Des produits surdimensionn s besoins Des fonctions surnum raires Un produit durable Une obsolescence programm e L conomie de fonctionnalit est bas e sur la notion d usage puisqu il s agit de remplacer la vente d un bien par la vente de l usage de ce m me bien Fromant 2012 Il ne s agit pas de ne plus produire de biens mais de se d tacher de leur possession et de se pr occuper davantage de leur dimension d usage Du Tertre 2013 Le bien reste donc la propri t de l entreprise qui le met disposition du client lequel n ach te plus le produit dans son int gralit mais son usage L conomie de fonctionnalit est tr s bien illustr e par ses deux exemples les plus embl matiques Xerox et Michelin Xerox est une entreprise qui fabrique et distribue du mat riel de bureautique notamment des photocopieurs Face une r sistance de ses clients investir dans de nouveaux photocopieurs co teux Xerox a d cid de ne plus vendre les machines mais de facturer chaque photocopie r alis e M me principe pou
53. cer les entreprises dans leur choix de mod le conomique Ainsi c est dans ce sens que s inscrit l avis de Sophie Dubuisson Quellier responsable de programmes de recherche sur la consommation durable au centre de sociologie des organisations CSO qui est convaincue que le changement doit passer par l ducation Combe et autres 2008 Selon elle les consommateurs durables ne naissent pas en un jour et c est en partie l cole que doivent tre instaur es les bonnes habitudes de consommation ibid Les grands enjeux du d veloppement durable devraient donc y tre enseign s M me si cela d tourne le sujet du monde de l entreprise il est important de saisir que ces derni res sont des entit s voluant dans un environnement qui doit lui aussi tre conscientis La cr ation d une v ritable dynamique dans la soci t autour des enjeux du d veloppement 54 durable est donc n cessaire la g n ralisation de l conomie de fonctionnalit Cette dynamique doit tre induite aupr s de tous en veillant particuli rement la sensibilisation des plus jeunes travers le syst me ducatif 5 3 Orienter la recherche vers le pratico pratique Faire connaitre l conomie de fonctionnalit aupr s des entreprises est important mais il faut galement que ces derni res puissent trouver de l information sur le sujet lorsqu elles le d sirent Or avant d am liorer l acc s la documentation il faut d j que cell
54. cipal enjeu social actuel savoir l emploi Proposer la vente de l usage d un bien plut t que du produit peut l gitimement apparaitre comme une condamnation mort de l emploi industriel cause de la diminution des volumes Cependant ce raisonnement est trop simpliste et ne consid re pas l conomie de fonctionnalit dans son ensemble Il ne s agit pas de remplacer la production par les services mais plut t de s orienter vers une synergie entre ces deux notions Fromant 2012 La production de biens est toujours n cessaire certes dans une moindre mesure mais se voit tre compl t e par une offre de services plus toff e Ceux ci sont soit directement int gr s au produit soit ajout s comme le fait Michelin avec l objectif d un surcroit de performance C est un avantage consid rable pour une conomie comme la France o les emplois de service sont nombreux et comp titifs L conomie de fonctionnalit peut donc permettre de cr er des emplois qualifi s et de proximit par rapport au client c est dire des emplois non d localisables ibid De plus l conomie de fonctionnalit encourage la fabrication de produits durables et fiables demandant une main d euvre qualifi e la relocalisation des usines de production est envisageable puisque les co ts sont abaiss s par les substantielles conomies de ressources Alors que le mod le classique est gagnant perdant entre le vendeur et l acheteur l conomie de fonc
55. conomique Les valeurs ch res aux entreprises et en ad quation avec les enjeux du d veloppement durable sont donc des caract ristiques favorables l int gration de l conomie de fonctionnalit Les entreprises n ont donc pas toutes les m mes perceptions de ce mod le conomique ce qui confirme que la port e des freins identifi s diff re suivant les contextes De plus tre capable de rep rer les signes qui peuvent indiquer une meilleure r ceptivit potentielle de l conomie de fonctionnalit chez les entreprises constitue une bonne base de d part dans la formulation de leviers en faveur de ce mod le conomique 49 5 LES LEVIERS L identification l analyse et l tude de la dynamique des freins effectu es dans les deux chapitres pr c dents ont permis de mettre en avant les principaux obstacles l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises partir de ce travail il est donc possible de formuler des leviers afin qu elles soient plus nombreuses s orienter vers ce mod le conomique Ces recommandations s appuieront sur de la documentation en lien avec le sujet mais aussi sur certains l ments apport s par l enqu te effectu e Les interlocuteurs ont ainsi exprim des besoins auxquels les leviers doivent r pondre mais aussi de l int r t pour certains aspects de l conomie de fonctionnalit qui doivent tre pris en compte afin de formuler un argumentaire appropri pour l int
56. ctionnalit Pour exprimer un tel frein il faut d j avoir envisag ce mod le conomique ce qu emp chent les deux freins principaux Il exerce cependant une 46 influence non n gligeable sur d autres freins et peut donc tre plac juste derri re les freins mentionn s pr c demment Enfin la difficult appr hender la relation triangulaire ou le cadre juridique d finir sont des freins qui peuvent tre certes tr s importants pour certaines entreprises mais que l on peut consid rer comme moins influents Ils sont prendre en compte car ils sont responsables d appr hensions qui peuvent nuire l attractivit de ce mod le conomique Cependant ils ne sont pas souvent mentionn s et n influent pas sur beaucoup d autres freins Tout comme la difficult internaliser de nouvelles connaissances l expression de tels freins implique d j une projection de l interlocuteur vers l conomie de fonctionnalit Ce ne sont donc pas des freins r dhibitoires qui emp chent les entreprises d envisager un tel mod le conomique mais qui peuvent g n rer des appr hensions quant sa mise en place Cette priorisation est donc consid rer avec un certain recul car elle n est pas g n ralisable toutes les entreprises mais permet d avoir une id e g n rale des freins les plus importants La finalit tant bien s r d axer prioritairement les efforts sur ces freins afin que les entrepr
57. cts from economic growth n PNUE Publications http www unep org resourcepanel Portals 24102 PDFs DecouplingENGSummary pdf Page consult e le 17 octobre 2013 Portail du Gouvernement 2013 Le d ficit du commerce ext rieur se r duit de 7 milliards d euros n Service d information du Gouvernement Commerce http www gouvernement fr gouvernement le deficit du commerce exterieur se reduit de 7 milliards d euros Page consult e le 8 septembre 2013 Sadi N 2013 La d sindustrialisation a fragilis les quilibres socio conomiques et le potentiel de croissance de la France n Les Echos Politique conomique http lecercle lesechos fr economie societe politique eco conjoncture politique economique 221179782 desindustrialisation a fra Page consult e le 13 septembre 2013 Stiglitz J 2002 Emploi justice sociale et bien tre Revue Internationale du Travail vol 141 p 9 Trevisan L co conception de Syst me Produit Service In Anonyme Journ e GDR MACS Saint tienne 11 octobre 2013 Van Niel J 2007 L conomie de fonctionnalit d finition et t de l art n P riculum Minimum Documentation http economiedefonctionnalite fr wp content uploads 2010 04 definition et etat de lart Johan Van Niel pdf Page consult e le 18 aout 2013 Vie publique 2013 Qu est ce que le d ficit budg taire n Direction de l information l gale et administrative D couverte de institutions http www vie pub
58. de bureautique des soci t s sous la forme de easing Ainsi gr ce l interm diaire d un organisme financier les soci t s payent un forfait par mois pour leur photocopieur L entreprise 35 en question s occupe de l entretien et r cup re les machines au bout d un certain temps qui sont r utilis es M me s il ne s agit pas d conomie de fonctionnalit puisque la vente n est pas directement sur l usage de la machine mais sur un forfait mensuel la technique commerciale consistant non plus vendre le produit mais une offre globale est relativement la m me L interlocuteur rencontr en l occurrence le g rant de l entreprise a constat au d but la difficult de ces commerciaux vendre ce type d offre Leur formation ne les a pas pr par s tenir un discours commercial adapt ce qui peut repr senter un frein au d veloppement de l conomie de fonctionnalit Un autre exemple de ce frein mentionn lors de cette enqu te concerne une entreprise qui ne vend pas directement ses produits lectriques mais passe par l interm diaire d installateurs lectriciens qui vendent aux soci t s ou aux particuliers Or cette entreprise propose galement un service global de s curit qu elle essaye de promouvoir aupr s de ses clients L encore l interlocuteur a constat la difficult des lectriciens avoir une d marche commerciale efficace pour vendre un service plut t qu un produit L c
59. de fonctionnalite mais l envoi direct d informations aux entreprises sur le mod le d Efficycle pourrait tre int ressant consid rer Les possibilit s de communication sont vastes et vari es mais doivent tre choisies afin de toucher le plus efficacement les entreprises La cr ation d un plan de communication est donc envisager pour faire conna tre l conomie de fonctionnalit aupr s des interlocuteurs susceptibles de la mettre en place 5 2 2 Cr er une dynamique dans la soci t La communication destination des entreprises est essentielle pour faire conna tre l conomie de fonctionnalit mais il semble qu une prise de conscience g n rale doit galement tre insuffl e En effet pour que les entreprises soient pleinement convaincues de la n cessit de changement de mod le conomique une sensibilisation de la population aux enjeux du d veloppement durable est n cessaire voire indispensable Si une v ritable pression populaire s exer ait en faveur de ce changement l orientation vers l conomie de fonctionnalit serait alors facilit e C est pourquoi la sensibilisation du grand public des probl matiques en lien avec le d veloppement durable surconsommation p nurie de mati res premi res changements climatiques etc doit tre poursuivie et m me intensifi e La prise de conscience doit donc galement avoir lieu au sein de l ensemble de la population pour influen
60. e tre une strat gie inappropri e et non viable sur le long terme La n cessit de poursuivre le d veloppement de l conomie de fonctionnalit est donc essentielle pour proposer une soci t plus respectueuse des principes du d veloppement durable M me s il peut paraitre effrayant le changement semble donc absolument n cessaire car comme l avan ait Edgar Faure dans un monde en mouvement l immobilisme est une faute 71 R F RENCES ADEME 2009 L co conception une d marche rentable ADEME Management environnemental et co produits http www2 ademe fr servlet K BaseShow sort 1 amp cid 96 amp m 3 amp catid 12922 Page consult e le 9 octobre 2013 Autissier D Vandangeon I et Vas A 2010 Conduite du changement concepts cl s n Google Google Livres http books google fr books id VPIAqL7el UC amp dq conduite du changement amp lr amp hl fr amp source gbs navlinks s Page consult e le 28 octobre 2013 Bartolomeo M dal Maso D de Jong P Eder P Groenewegen P Hopkinson P James P Nijhuis L Orninge M Scholl G Slob A et Zaring O 2003 Eco efficient producer services what are they how do they benefit customers and the environment and how likely are they to develop and be extensively utilised Journal of Cleaner Production n 11 p 829 837 BIO Intelligence Service 2012 tude sur la dur e de vie des quipements lectriques et lectroniques In ADE
61. e ci existe En effet la recherche sur l conomie de fonctionnalit doit encore tre poursuivie afin de fournir des renseignements pratiques aux entreprises L enqu te a r v l deux principaux sujets sur lesquels celles ci souhaitent de l information qui bien souvent est encore manquante les mod les d affaires business models et le cadre juridique 5 3 1 Cr er des mod les d affaires La figure 4 1 chapitre pr c dent a mis en vidence qu une connaissance partielle de l conomie de fonctionnalit pouvait conduire des appr hensions dans les entreprises En effet celles ci ont parfois peur qu il ne s agisse pas d un mod le rentable ou que la client le ne suive pas Plusieurs des interlocuteurs rencontr s lors des entretiens ont ainsi fait part de leur d sir de consulter des exemples et des donn es chiffr es leur permettant d tudier puis d envisager un tel mod le conomique Les entreprises veulent connaitre les perspectives de gain le retour sur investissement mais aussi la facon dont les changements doivent s op rer Elles veulent donc avoir acc s des modeles d affaires sur l conomie de fonctionnalit C est ce qu avait notamment mis en avant le rapport du Grenelle de l Environnement sur la question en insistant sur la n cessit de construire rapidement une expertise en mati re de contr le de gestion afin de maitriser l analyse des co ts et le positionnement prix Foltz et autres 2008 p
62. e et surtout durables Cette partie sera ainsi l occasion de d finir les grands principes de l conomie de fonctionnalit qui apparait comme une piste prometteuse pour instaurer une conomie r pondant aux exigences du d veloppement durable L objectif de cette section n est pas de lister tous les avantages de ce mod le conomique mais de d montrer son attractivit notamment au regard des enjeux actuels Ainsi l attention sera port e sur la capacit de l conomie de fonctionnalit r pondre aux trois enjeux nonc s pr c demment savoir d tre viable conomiquement tout en en limitant son impact sur la plan te et en recr ant des emplois en France 1 2 1 Vente de l usage Lorsque l on s int resse la plupart des changes commerciaux actuels il est possible de constater le d calage qui existe entre ce que recherchent les clients et ce que proposent les entreprises comme le montre le tableau 1 1 page suivante Devant ce constat il est l gitime de se demander si vendre ou acheter un produit est la solution la plus adapt e ce que recherchent les entreprises ou les consommateurs Selon une tude r alis e en 2009 les principaux crit res d achat des consommateurs sont la recherche de la qualit la recherche d un prix raisonnable l assurance que l entreprise traite bien son personnel et que le produit respecte l environnement Euro RSCG 2009 La notion de possession du produit n est m me pas abord e
63. e la cr dibilit au travail car elle repose sur des faits et des exemples concrets Cela peut aussi permettre de recueillir des informations qui n auraient pas t imagin es au niveau th orique mais qui se v rifient dans la r alit du monde de l entreprise C est au regard de ces avantages qu il a t d cid d effectuer une enqu te 17 2 2 Le ciblage Pour r aliser la collecte d informations il a fallu cibler les entreprises et les personnes interroger Le choix s est fait selon certains crit res qui sont d taill s dans cette partie Les treize entreprises interrog es leurs principales caract ristiques secteur d activit effectif et chiffre d affaires ainsi que les interlocuteurs rencontr s sont pr sent s en annexe 1 2 2 1 Les entreprises cibl es Pour obtenir un maximum d information sur les freins que peuvent avoir les entreprises int grer l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie commerciale l enqu te ne s est pas limit e un seul secteur d activit En effet les r sultats auraient pu tre biais s par une fa on similaire d appr hender ce mod le conomique dans un m me secteur Cela a aussi permis d largir le panel des entreprises interroger afin d augmenter la quantit d information recueillie Aussi aucun crit re de taille que ce soit en termes d effectifs ou de chiffres d affaires n a t retenu dans le choix des entreprises Au contraire une r elle volo
64. e les diff rents freins identifi s 42 Proportions des r ponses donn es la question sur les avantages de l conomie de fonctionnalit pr f r s par les entreprises ssssssessseessesseesseessessresseessees 64 D calage entre l offre et la demande dans la majorit des changes commerciaux actuels e e eese eene 10 vi LISTE DES ACRONYMES DES SYMBOLES ET DES SIGLES ADEME CCI CIRIDD CJD CLEF CSO GES GIEC INSEE MEDDE PME PNUE RSE SAV Agence De l Environnement et de la Maitrise de l nergie Chambres de Commerce et d Industrie Centre International de Ressources et d Innovation pour le D veloppement Durable Centre des Jeunes Dirigeants CLub d acteurs sur l conomie de Fonctionnalit Centre de Sociologie des Organisations Gaz Effet de Serre Groupe Intergouvernemental sur l volution du Climat Institut National de la Statistique et des tudes conomiques Minist re de l cologie du D veloppement Durable et de l nergie Petites et Moyennes Entreprises Programme des Nations Unies pour l Environnement Responsabilit Soci tale des Entreprises Service Apr s Vente vii LEXIQUE Business as usual D ficit commercial D ficit de l tat Dette de l tat Eco conception Leasing Volont de poursuivre ses activit s telles qu elles l ont toujours t malgr des indicateurs amenant penser que le changement est n cessaire d
65. e nombreux autres freins exprim s ou observ s lors des rencontres avec les entreprises C est notamment elle qui est responsable de beaucoup d appr hensions qu ont pu exprimer les diff rents interlocuteurs Le manque d informations disponibles et le manque de communication sur l conomie de fonctionnalit directement responsable de la m connaissance sont donc deux freins extr mement importants consid rer en vue d am liorer l int gration de ce mod le conomique dans les entreprises La vision court terme induite par la pression du syst me conomique actuel est galement un frein identifi que l on peut d finir comme principal Plusieurs interlocuteurs ont d sign le manque de temps et de recul comme un frein important l int gration de l conomie de fonctionnalit dans leur entreprise C est une probl matique relativement fr quente et qui plus est influe sur la m connaissance et conduit au business as usual Il s agit donc d un frein relativement influent sur les autres et qui emp che directement les entreprises de se projeter vers l conomie de fonctionnalit et de l envisager On peut d finir la difficult internaliser de nouvelles comp tences comme un frein important mais l g rement moins influent que les pr c dents En effet le manque de professionnels comp tents est une pr occupation moins exprim e par les interlocuteurs et qui concerne la mise en place de l conomie de fon
66. e pour l innovation ou souhaite 28 s orienter vers d autres strat gies recherche des prix les plus bas investissement r organisation sociale Une seule entreprise sugg re toutefois d envisager une nouvelle strat gie en misant sur la diff rentiation par le d veloppement durable et en essayant de mettre en place l conomie de fonctionnalit Enfin trois entreprises n ont pas de strat gies ou ne se consid rent pas concern es par la crise 3 un o 2 a 2 B S DO TD o 5 g 1 Z 0 Am lioration Innovation Autres Remise en Pas de de la cause du strat gie Pas satisfaction de mod le concern s par la client le conomique la crise actuel Figure 3 2 Proportions des pistes mentionn es pour sortir de la crise Il est vident qu en interrogeant les diff rents interlocuteurs sur les solutions envisag es pour sortir de la crise il n tait pas attendu que ces derniers mentionnent l conomie de fonctionnalit Cependant il est int ressant de remarquer que sur l ensemble des entreprises consult es seulement une seule pergoit la crise comme un avertissement ou l occasion de s orienter vers une conomie nouvelle voire sa n cessit Les autres proposent des strat gies certes int ressantes et pertinentes mais qui s inscrivent dans le syst me conomique actuel et qui taient d j exploit es bien avant la crise La strat gie est plut t d attendre qu elle passe en limitant la casse Les
67. emplois tout en tant adapt s aux contraintes conomiques mondiales Il est utopique d imaginer que les emplois d localis s ou supprim s puissent tre r cr s l identique Fromant 2012 Cependant il faut adopter une attitude proactive pour permettre la cr ation d emplois dans des secteurs o la France est comp titive comme les services l innovation ou m me dans certains cas la production L enjeu social est donc de rapatrier ou de recr er des emplois en France gr ce un mod le conomique adapt aux contraintes mondiales actuelles 1 13 Enjeu environnemental La gestion des ressources qu il s agisse de mati res ou d nergie est un sujet capital en ce d but de XXT si cle En effet le mod le conomique actuel bas sur l utilisation intensive des ressources conduit un ph nom ne naturel de raret Puisque tout ce qui est rare est cher c est logiquement que les prix augmentent comme en t moigne la figure 1 2 pr sentant l volution du prix des mati res min rales import es en France entre 1990 et 2013 Le prix des terres rares tr s utilis es dans les nouvelles technologies illustre galement bien cette probl matique puisqu il a augment de 900 96 entre avril 2010 et avril 2011 Fromant 2012 240 200 160 120 80 40 Figure 1 2 Evolution des prix internationaux des mati res min rales import es en France entre 1990 et 2013 En Euros Base 100 en 2000 tir e de INSEE 2013b
68. emps est l une des ressources les plus pr cieuses peut donc tre un frein l int gration de l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie L appr hension des entreprises sur ce sujet est d autant plus justifi e qu il est difficile aujourd hui de trouver de v ritables mod les de contrats tablir dans le cadre de l conomie de fonctionnalit Ce manque d exemples ou de retour d exp rience sur l aspect contractuel n est donc pas un gage de s r nit pour les entreprises qui souhaiteraient s orienter vers ce mod le conomique C est donc l gitimement que le cadre juridique actuel peut tre l origine d appr hensions et donc de freins l encontre de l conomie de fonctionnalit 40 4 DYNAMIQUE DES FREINS Les freins identifi s pr c demment ne sont pas ind pendants les uns des autres et sont m me souvent interconnect s on peut donc parler d une certaine dynamique Ainsi dans bien des cas le fait que les entreprises n int grent pas l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie provient de la combinaison de plusieurs freins L attention sera port e sur cette interconnexion puis celle ci sera exploit e dans le but d obtenir une bauche de leur priorisation Enfin la derni re partie de ce chapitre sera l occasion de s int resser aux diff rences observ es entre les entreprises afin de mettre en vidence leurs caract ristiques les plus susceptibles de favoriser l co
69. ent et si celle ci est adapt e la situation actuelle Viennent ensuite deux questions concernant la gestion des risques dans l entreprise Elles concernent leur ressenti sur la crise conomique actuelle et le risque de p nurie des ressources L analyse des r ponses ces questions permettra d identifier si les entreprises sont conscientes des risques li s la situation actuelle et si elles mettent en place des actions concr tes pour les r duire La finalit est d valuer si les entreprises sont assez conscientes et sensibilis es aux probl mes conomiques et environnementaux actuels Enfin la derni re question permet d entrer plus dans le vif du sujet en valuant le niveau de connaissance de l conomie de fonctionnalit de l interlocuteur L objectif est d valuer si ce mod le conomique est reconnu dans le monde de l entreprise et si ce n est pas le cas de l expliquer la personne pour la suite de l entretien 20 2 3 3 Les priorit s des entreprises La deuxi me partie du questionnaire nomm e Priorit s permet d valuer les priorit s des entreprises en termes de comp titivit et leurs avantages pr f r s de l conomie de fonctionnalit En ce qui concerne le premier point l id e est de faire choisir aux interlocuteurs parmi plusieurs propositions les pistes qu ils envisageraient pour am liorer la comp titivit de leur entreprise Ces pistes peuvent tre cat goris es en deux groupe
70. entifi es Parmi celles ci la m connaissance du concept la pression du syst me actuel induisant une vision court terme et les r actions de type business as usual sont les principaux freins qui conduisent les entreprises ne pas s orienter vers l conomie de fonctionnalit D autres obstacles ont galement t identifi s mais l une des principales informations apport es par ce travail concerne l interconnexion entre les diff rents freins et leur priorisation quant l influence qu ils peuvent avoir sur l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises Une meilleure connaissance des freins et de leur dynamique a ainsi permis de formuler des leviers favorisant l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises Il semble qu une communication plus efficace et des changes facilit s entre les diff rents acteurs soient indispensables Les recommandations ont galement mis en avant la forme que doit prendre un argumentaire convaincant utiliser face aux entreprises afin de pr senter l conomie de fonctionnalit comme un mod le attractif Enfin la poursuite des recherches sur le sujet particuli rement sur les aspects pratiques et le d veloppement d une offre de formation adapt e ce mod le conomique repr sentent galement des leviers importants consid rer Ce travail constitue donc une avanc e dans l optique d une meilleure compr hension des freins qu expriment les entr
71. entreprises appr hendent la crise comme un pisode certes d sagr able mais temporaire et x T DRE t ne saisissent pas le message qu elle v hicule Ainsi la majorit n envisage pas qu il puisse s agir d une p riode de transition propice ou n cessitant un changement radical de mod le conomique 29 La question sur les risques de p nurie ou d augmentation des prix des mati res premi res et de l nergie a galement permis de sonder la r flexion que les entreprises m nent sur ce sujet Il est int ressant de constater que lorsque les entreprises ont une strat gie sur la question elle concerne la n gociation des prix avec les fournisseurs et la diff rentiation de leurs sources d approvisionnements comme le montre la figure 3 3 Ainsi pour 42 d entre elles le meilleur moyen de g rer le risque de p nurie ou d augmentation des prix est d entretenir de bonnes relations avec leurs fournisseurs et de r aliser les meilleures n gociations possible Pour 1596 des entreprises la n cessit de diff rencier les sources d approvisionnement a t mentionn e pour limiter leur d pendance aux fournisseurs et 43 d clarent ne pas avoir de strat gie sur la question E N gociations avec les fournisseurs B Diff renciation des fournisseurs E Pas de strat gie Figure 3 3 Proportions des strat gies mentionn es pour lutter contre le risque de p nurie ou d augmentation des prix des mati res premi res et
72. eprises et des actions mettre en place afin de les convaincre d adopter l conomie de fonctionnalit La r alisation d une enqu te directement aupr s de diff rents interlocuteurs au sein m me des entreprises a permis d ajouter de la cr dibilit cette tude mais surtout d obtenir des informations pratiques directement issues de leurs pr occupations et de leurs attentes sur l conomie de fonctionnalit 70 Les recommandations formul es dans ce travail doivent donc tre suivies par les principaux acteurs concern s par l conomie de fonctionnalit que ce soit les pouvoirs publics les sp cialistes du d veloppement durable les chercheurs les tudiants et bien s r les chefs d entreprises Ce travail doit aussi permettre d initier une dynamique de recherches pratiques en collaboration avec les entreprises Ainsi de nouvelles tudes par exemple sur des chantillons statistiques peuvent tre envisag es pour tre capables de mieux g n raliser les informations l ensemble des entreprises Il est galement possible d imaginer des recherches par secteur afin de recueillir des informations encore plus pr cises La continuit de ce travail tant aussi l am lioration des connaissances macro conomiques des entreprises afin que la crise soit per ue comme un virage encourageant le d veloppement de l conomie de fonctionnalit Quoi qu il en soit s inscrire dans la continuit du mod le conomique actuel sembl
73. er ette ee ned e e n Red 9 1 2 2 D couplage entre la cr ation de valeur ajout e et la consommation de reSSOUtCOS a eo s hr rete de e mea ete f eb ete 11 1 2 3 Maitrise compl te du cycle de vie des produits 13 1 2 4 Une perspective sociale attrayante 14 1 2 5 Situation actuell sss hte ente ee eR e e RC ER Hd 15 2 CADRE DE RECHERCHE ettet eerte e et end D RE e epe d er Re etes 17 2 1 Pourquoi r aliser une enqu te 17 2 2 L ciblage ERE 18 2 2 1 Les entreprises cibl es 18 2 2 2 Les interlocuteurs cibl s erede dde ede de 18 2 3 De questionnalte cotto re enne eet 19 2 3 1 Les fondements du questionnaire ssssssssssssseseeeeeennenmenen 19 2 3 2 Situer les entreprises isses cime ea rere aede eie a Pe ere tua eio 20 2 3 3 Ees priorit s des entreprises ucc unten et en arte 21 2 3 4 Vision de l conomie de fonctionnalit par les entreprises 21 2 4 Limites et exploitation des r sultats 22 MEI T 22 2 4 2 Exploitation des r sultats 22 3 IDENTIFICATION ET ANALYSE DES FREINS eene eene 24 31 Le business as usual 02 den eom eaa eame 24 3 2 Une vision court terme 5 edet tense pee eere ence dee aste Peta ese e tetas 26 3 3 Une m connaissance des enjeux et de l conomie de fonctionnalit 27 3 3 1 Une analyse trop superficielle des enjeux actuels sss 28 3 3 2 Une m co
74. ers s appuieront sur les besoins et les principaux centres d int r t qu elles ont pu exprimer lors de la collecte d information 23 3 IDENTIFICATION ET ANALYSE DES FREINS L objectif de cette section est d identifier et d analyser les freins qui ont pu tre formul s et observ s lors des rencontres Il est possible que d autres freins puissent exister mais le but est v ritablement d axer ce travail sur ce qui pr occupe aujourd hui les entreprises Par souci de confidentialit celles ci ne seront pas mentionn es directement m me si certains exemples pourront tre utilis s pour enrichir les propos 3 1 Le business as usual L conomie de fonctionnalit est un mod le conomique qui n cessite des changements dans le mode de fonctionnement des entreprises Ces changements impliquent un bouleversement des habitudes de consommation et de production qui existent depuis des d cennies Bourg et Buclet 2005 Face ces modifications dans leur mani re d op rer les entreprises peuvent exprimer une r ticence et la volont de poursuivre leurs activit s comme elles l ont toujours fait En soi vouloir que les choses se passent comme elles l ont toujours t n est pas une r action condamnable lorsque le contexte est favorable Cependant au regard des enjeux et de la n cessit de changement de mod le conomique il semble qu adopter une posture conservatrice soit contre indiqu e actuellement Cet attachement au mod
75. et sociales tout aussi importantes S orienter vers un tel concept peut bien s r tre une d cision strictement objective bas e sur l analyse des avantages de l conomie de fonctionnalit mais semble tout de m me motiv e par la volont des entreprises de s inscrire dans valeurs qui comptent pour elles Les entretiens men s lors de cette enqu te ont mis en vidence que certaines entreprises semblaient plus r ceptives au concept d conomie de fonctionnalit car elles partagent avec lui des valeurs qui leur sont ch res Ainsi l int gralit de celles qui semblaient r ceptives ou int ress es par ce mod le conomique m ne des actions en lien avec la th matique du d veloppement durable Pour la plupart elles refusent la d localisation de leur production l tranger ou m nent une r flexion sur son possible rapatriement en France moyen terme Le choix d une fabrication frangaise des produits est ainsi r v lateur d une volont de s inscrire dans une strat gie plus durable donc en ad quation avec l conomie de fonctionnalit De plus certaines de ces entreprises plut t r ceptives l conomie de fonctionnalit lors des entretiens s inscrivent d j dans une logique de responsabilit soci tale des entreprises RSE Cet engagement t moigne d une prise de conscience de la n cessit d int grer le d veloppement durable leur strat gie ce qui peut expliquer leur relatif int r t envers ce mod le
76. eting son organisation en interne etc Trouver l interlocuteur comp tent pour parler d conomie de fonctionnalit n est donc pas chose ais e 18 La personne interroger doit id alement poss der une vue d ensemble des activit s de l entreprise Ainsi un interlocuteur occupant un poste de direction peut s av rer tre un choix pertinent Il poss de g n ralement une bonne connaissance du fonctionnement g n ral de l entreprise De plus un poste de direction implique une certaine curiosit l gard des innovations organisationnelles dont l conomie de fonctionnalit fait partie Ce sont ind niablement des personnes plus difficiles d approche notamment cause de leur manque de temps consacrer mais ils restent des interlocuteurs privil gier Au del des fonctions de direction le ciblage s est galement port sur les postes de chef de produit de directeur marketing ou commercial En effet l instauration de l conomie de fonctionnalit induit principalement un changement dans la fa on de vendre les produits Du Tertre 2013 Les personnes occupant ses fonctions sont donc bien plac es pour changer sur le sujet et ce sont bien souvent elles qui m nent une r flexion sur la strat gie commerciale de l entreprise dans laquelle vient s int grer l conomie de fonctionnalit Enfin lorsqu ils se sont pr sent s des interlocuteurs occupant des fonctions en lien avec l environnement ou le d veloppement du
77. euvent influencer ses r ponses qui pourraient ne pas tre strictement repr sentatives de l entreprise laquelle il appartient C est pourquoi le choix d interlocuteurs relativement hauts plac s et poss dant une vision la plus g n rale possible a t retenu afin de limiter la port e de ce risque et d augmenter la fiabilit du travail Aussi il est important de mentionner que les r sultats de l enqu te bas e sur treize entreprises ne peuvent pas tre g n ralis s stricto sensu toutes les entreprises Il ne s agit pas d une enqu te statistique mais plut t d une tude du ressenti d un panel d entreprises pour obtenir une meilleure compr hension des probl mes d int gration de l conomie de fonctionnalit dans le monde professionnel Le choix d un panel h t roclite permet l acc s des informations diverses et vari es de la part d interlocuteurs qui ont des parcours et des avis diff rents La finalit tant d obtenir une vue d ensemble relativement fiable des freins au niveau des entreprises pour pouvoir formuler des leviers adapt s et efficaces l int gration de l conomie de fonctionnalit 2 4 0 Exploitation des r sultats Tout d abord dans le chapitre 3 l ensemble des freins identifi s sera pr sent et analys afin de poss der une vision globale de ce qui emp che concr tement les entreprises de s orienter vers l conomie de fonctionnalit M me si l ordre de leur pr sentation ne sera pas d
78. gique sectorielle et routini re Du Tertre 2013 D velopper des projets novateurs sortants des activit s habituelles peut donc repr senter un levier int ressant la fois pour d velopper de nouvelles comp tences mais aussi pour instaurer une certaine ouverture d esprit n cessaire l int gration de l conomie de fonctionnalit Le d veloppement de projets tels qu une collaboration avec des associations ou le monde artistique peut donc permettre de lutter contre le business as usual en prouvant aux diff rents collaborateurs qu ils sont capables de r aliser des activit s nouvelles Les directions des entreprises ne doivent donc pas h siter se lancer dans des projets qui peuvent parfois tre per us comme pas assez rentables ou comme une perte de temps si ceux ci peuvent permettre de d velopper de nouvelles comp tences et une certaine ouverture d esprit L int gration de l conomie de fonctionnalit n en sera alors que facilit e 5 7 Proposer une offre de formation adapt e L identification et l analyse des freins dans le chapitre 3 ont permis de mettre en vidence la difficult internaliser de nouvelles comp tences dans le cadre de l conomie de fonctionnalit En effet il n est pas toujours vident ou possible de trouver des professionnels sp cialis s sur 67 cette th matique ou poss dant des comp tences utiles son bon fonctionnement Cette section sera l occasion d identifier les leviers
79. hoix sont comp titivit e Obtenir plus de peinent ei penyen js E RANGERS repr senter des freins au SOMERS EIEN d veloppement de Comp titivit hors prix omis de Proposer des innovations fonctionnalit technologiques e Proposer des innovations organisationnelles e Proposer une diff renciation de l offre par le service e Mieux g rer la pression de la r glementation 2 1 Pouvez vous parmi ces cartes faire 2 Identifier les Identifier les avantages avantages de l conomie de fonctionnalit qui int ressent le plus l entreprise ressortir les avantages de l conomie de fonctionnalit qui seraient les plus susceptibles de vous int resser Expliquez votre choix pr f r s des entreprises dans le but de pouvoir formuler un argumentaire efficace pour les convaincre 80 Partie 3 Retour sur l conomie de fonctionnalit Th matique Question Objectif de la question 1 Interroger directement l interlocuteur sur sa vision du mod le les freins et les leviers 1 1 Pourriez vous d crire ce que vous pensez de l conomie de fonctionnalit en 3 adjectifs Identifier la vision de l interlocuteur sur l conomie de fonctionnalit 1 2 Quels sont les principaux freins qui vous emp chent aujourd hui de mettre en place un tel mod le Identifier les principaux freins des entreprises instaurer l conomie de fonctionnalit 1 3 Que vous faudr
80. i importantes prendre en consid ration Ainsi selon Costas Markides chercheur et enseignant en strat gie entrepreneuriale la London Business School les march s radicalement nouveaux ne sont presque jamais cr s par de grosses entreprises tablies Lesueur 2011 p 43 Elles poss dent une forme d inertie moins compatible aux changements radicaux qu implique l conomie de fonctionnalit Il semble donc que globalement les entreprises dimension plus familiales au capital relativement ferm soient plus pr dispos es initier ce type de changement et donc le virage vers l conomie de fonctionnalit Fromant 2013 Les start ups souvent dirig es par de jeunes entrepreneurs l coute de mod les nouveaux peuvent aussi repr senter une cible de choix envisager en priorit Lesueur 2011 La teneur de ce discours n est pas d carter les entreprises ne r pondant pas ces crit res de l conomie de fonctionnalit mais plut t de focaliser les efforts sur celles pr sentant le plus de chances de r ussite Elles peuvent ainsi instaurer ce mod le conomique ce qui participe aussi au d veloppement des connaissances sur le sujet et fournit des retours d exp riences exploitables La finalit tant qu en observant des r sultats convaincants les autres entreprises puissent transposer l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie afin d aboutir une g n ralisation de ce mod le conomique 5 5
81. il n est pas certain qu elles aient toutes int gr la n cessit de s orienter vers une gestion plus durable Des changements dans leurs mani res d appr hender leurs activit s sont n cessaires si elles veulent se conformer aux exigences du d veloppement durable mais ne S observent pas encore massivement 50 Ainsi comme l avance Jean Pierre Le Danff chercheur l Observatoire de l copolitique internationale si le changement fait partie de la vie les individus ne changent r ellement que lorsqu ils ont t confront s personnellement un stimuli suffisamment fort pour entrainer chez eux une chaine de r actions allant de la prise de conscience jusqu l accomplissement de l action Combe et autres 2008 p 68 La conduite du changement est donc bas e sur l identification de ces stimuli qui peuvent permettre d int grer plus facilement le d veloppement durable ou dans le cas de ce travail l conomie de fonctionnalit dans la strat gie des entreprises Ce chapitre sera ainsi l occasion de mettre en vidence les leviers consid rer pour permettre cette int gration La conduite du changement tant ind niablement li e et n cessaire l conomie de fonctionnalit et plus g n ralement au d veloppement durable dans son ensemble 5 1 2 Acteurs et limites des leviers exprim s La conduite du changement peut tre men e par plusieurs acteurs afin de convaincre les entreprises de s orienter vers l
82. incipales pr occupations des entreprises sur le sujet Ainsi il doit permettre l interlocuteur de pouvoir exprimer directement son ressenti sur ce mod le conomique mais aussi d aborder certaines probl matiques pour soulever des freins sous jacents qui ne sont pas toujours exprim s directement Le questionnaire est disponible en annexe2 chaque question sont associ s un ou des objectifs afin de bien comprendre comment les r sultats seront exploit s Il est compos de trois grandes parties qui vont d sormais tre d taill es 2 3 2 Situer les entreprises La premi re partie du questionnaire nomm e Pr sentation et enjeux permet de mieux connaitre l entreprise En effet les questions s int ressent d abord aux fonctions de l interlocuteur et la nature de l entreprise L objectif est bien entendu d en apprendre plus sur l entreprise mais aussi de mettre en confiance l interlocuteur en le questionnant sur des sujets qu il connait Ensuite les questions abordent les enjeux de l entreprise qui semblent importants pour l interlocuteur que ce soit au niveau commercial industriel ou de l innovation L objectif est d valuer rapidement la vision strat gique g n rale de l entreprise afin de mieux la comprendre de mesurer ses priorit s et sa facon d envisager le futur Les r ponses ces questions pourront tre exploit es afin d valuer si les entreprises entament une r flexion sur les enjeux qui les concern
83. ion ou de vente et ce au d triment du temps d di la r flexion strat gique sur le long 26 terme Bien s r ce constat est variable d une entreprise l autre mais pour beaucoup d entre elles le manque de recul ou de temps est un frein ind niable l instauration de l conomie de fonctionnalit Or ce mod le conomique a besoin d un climat favorable son d veloppement En effet il s inscrit sur le long terme et n cessite donc une vision strat gique adapt e pour son int gration dans les entreprises Il faut galement tre capable de fournir du temps sa mise en place C est une d marche qui n cessite la participation de diff rents services et pour certaines la difficult r unir tout le monde pour en parler a t mentionn e comme un v ritable obstacle Le manque de vision long terme et par cons quent de recul sur leurs activit s ou de temps peut donc constituer un v ritable frein l encontre de l conomie de fonctionnalit Ce frein peut tre direct c est dire que les entreprises n envisagent pas de s orienter vers un nouveau mod le conomique car elles n ont pas assez de temps ou une vision strat gique qui le permet Il peut tre galement indirect puisque le manque de recul sur leurs activit s ne leur permet pas d acc der la connaissance de l conomie de fonctionnalit indispensable sa mise en place Enfin comme dans le cadre du business as usual la vision
84. ionnalit pdf Page consult e le 2 septembre 2013 Fondation Concorde 2010 L conomie de fonctionnalit vers un nouveau mod le conomique durable n Fondation Concorde Publications http www fondationconcorde com publications fiche php id 69 Page consult e le 9 septembre 2013 Fromant E Discussion sur l essai Communication orale Entretien t l phonique avec ric Fromant directeur de l essai 19 octobre 2013 Troyes 73 Fromant E 2012 Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise ems ditions dition 154 p Gaglio G 2008 L conomie de fonctionnalit une voie pour articuler dynamisme conomique et d veloppement durable Enjeux et d bats n ATEMIS Espace Ressources http www club economie fonctionnalite fr espace ressources publications du club et des partenaires Page consult e le 4 septembre 2013 INSEE 20132 Le taux de ch mage augmente de 0 1 point au deuxi me trimestre 2013 In INSEE Indicateurs de conjoncture http www insee fr fr themes info rapide asp id 14 amp date 20130905 Page consult e le 19 septembre 2013 INSEE 2013b Indice des prix internationnaux des mati res premi res import es n INSEE Banque de donn es macro conomiques http www bdm insee fr bdm2 affichageSeries action periodeDebut 1 amp anneeDebut 1990 amp periodeFin 9 amp anneeFin 2013 amp page graphique amp recherche cri
85. ises int grent plus largement l conomie de fonctionnalit 4 3 Une r ceptivit diff rente suivant certaines caract ristiques L enqu te r alis e aupr s des entreprises a permis de mettre en vidence diff rents freins plus ou moins influents l int gration de l conomie de fonctionnalit Ces obstacles ne s expriment pas tous de la m me fa on notamment car les entreprises voluent dans des contextes diff rents Il est ainsi int ressant de constater que leurs r actions face l conomie de fonctionnalit diff rent suivant certaines de leurs caract ristiques Cette section sera l occasion de mettre en vidence deux caract ristiques principales des entreprises qui peuvent fortement les faire s orienter ou non vers ce mod le conomique savoir leurs capacit s d cisionnelles et leurs valeurs 4 3 1 Capacit s d cisionnelles des entreprises Le choix des entreprises rencontrer pour ce travail s est fait dans l optique d interroger aussi bien de petites entreprises que de grands groupes La finalit tant de voir s il existait des freins diff rents entre ces entit s Sur le panel de treize entreprises l enqu te n a pas v ritablement permis de distinguer des diff rences au niveau des freins qu elles pouvaient exprimer mais plut t sur leur ressenti face l conomie de fonctionnalit 47 Ainsi au del de la taille des entreprises en termes d effectifs ou de chiffre d affaires c est
86. it bail n Les Echos Lexique financier http www lesechos fr finance marches vernimmen definition credit bail html Page consult e le 9 octobre 2013 Lesueur T 2011 Comment piloter le changement de business model vers une strat gie de performance durable n P le co conception Documents http www eco conception fr data exports 10 ZGF0YS9zb3VyY2VzL3VzZXJzLzEwL2RvY3MvbnVsbC 90aGVzZS lwcm9mZXNzaW 9ubmVsbGUtdGxlc3 VldXIucGR m M jI5 pdf Page consult e le 18 septembre 2013 74 Lorenzi J 2012 L conomie fran aise l heure de la mondialisation et de la crise atouts et handicaps n Efap documentation http www efap com images uploads articles extrait epreuve redactionnelle pdf Page consult e le 8 septembre 2013 MEDDE 2011 Fili res de responsabilit largie du producteur REP n MEDDE Pr vention des risques http www developpement durable gouv fr Le principe de la responsabilite 12046 html Page consult e le 26 septembre 2013 MEDDE 2013 5e Rapport du GIEC In MEDDE nergie Air et Climat http www developpement durable gouv fr V olume 1 changements climatiques html Page consult e le 24 septembre 2013 PNUE 20112 Green Economy Report n PNUE Publications http www unep org greeneconomy Portals 88 documents ger ger final dec 2011 Green 20EconomyReport Final Dec2011 pdf Page consult e le 18 septembre 2013 PNUE 2011b Decoupling natural ressource use and environmental impa
87. lique fr decouverte institutions finances publiques ressources depenses etat budget qu est ce que deficit budgetaire html Page consult e le 9 octobre 2013 World Forum Lille 2013 Entreprendre et consommer autrement n World Forum Lille 2013 Accueil http storify com WorldForumLille Page consult e le 17 novembre 2013 75 BIBLIOGRAPHIE Bertolami 0 Rencontre d entreprise chez Pomagalski Communication orale Entretien avec Olivier Bertolami directeur adjoint du service exploitation et maintenance le 8 octobre 2013 Moiran Blanchard P Rencontre d entreprise chez Hewlett Packard Communication orale Entretien avec Philippe Blanchard ancien directeur marketing d sormais en charge du service fusion acquisition 9 novembre 2013 Grenoble Challamel B Rencontre d entreprise chez Hager Communication orale Entretien avec Bertrand Challamel chef de produit marketing 24 octobre 2013 Crolles Colette E Rencontre d entreprise chez l Entrep t du Bricolage Communication orale Entretien avec Elie Colette chef de produit sur la r gion Rh ne Alpes 4 octobre 2013 Echirolles Desplanches C Rencontre d entreprise chez BH Technolgies Communication orale Entretien avec Cecile Desplanches assistante de direction en charge de la communication et du SAV 10 octobre 2013 Grenoble Hubert L Rencontre d entreprise chez Toulokowitz Communication orale Entretien avec Lo c Hubert g rant de l entreprise 16 octobre 2013 La
88. lit implique un changement psychologique chez les entreprises quant leur mani re d appr hender leurs activit s Or pour que ce changement puisse s op rer un climat propice est n cessaire pour que l ensemble des collaborateurs puisse tre r ceptif une telle nouveaut C est pourquoi l int gration de l conomie de fonctionnalit peut tre facilit e Si des actions en termes de gouvernance ou sur le d veloppement de l ouverture d esprit du personnel sont men es 5 6 1 D velopper une gouvernance adapt e La gouvernance d une entreprise est un param tre qui peut fortement influencer la r ussite ou l chec de la mise en place de l conomie de fonctionnalit Il ne concerne d ailleurs pas que ce mod le conomique mais influe bien souvent sur les d actions en lien avec le d veloppement durable Lauriol 2009 En effet le caract re multidisciplinaire et relativement novateur des projets en lien avec cette th matique n cessite une forte mobilisation des diff rentes parties prenantes et donc des relations privil gi es entre elles ibid C est pourquoi la gouvernance d une entreprise doit tre adapt e afin de correspondre au mieux aux exigences qu implique l conomie de fonctionnalit Tout d abord le soutien de la direction est absolument indispensable la mise en place de l conomie de fonctionnalit En effet c est cette derni re qui permet de d gager du temps et des ressources mat rielles financi res
89. mie de fonctionnalit L conomie de fonctionnalit n est donc pas une notion maitris e par la plupart des entreprises La grande majorit ne connait pas le terme mais poss de des connaissances sur le concept de vente de l usage Toutefois elles ne peuvent pas envisager la mise en place d une strat gie sans en avoir la totale maitrise et compr hension ce qui n est pas le cas aujourd hui pour la plupart Leur connaissance de l conomie de fonctionnalit reste donc approfondir sans quoi elle reste un frein son int gration dans les entreprises 32 3 3 3 Les causes et cons quences de cette m connaissance Plusieurs facteurs peuvent tre avanc s pour expliquer la m connaissance de l conomie de fonctionnalit par les entreprises Tout d abord celles ci ont leur part de responsabilit si l on consid re que leur vision parfois trop court terme ainsi que l analyse superficielle des enjeux actuels ne les incite pas se renseigner sur de nouveaux mod les conomiques N anmoins il serait d plac de faire porter la responsabilit de cette m connaissance uniquement aux entreprises en mettant en cause leur manque de curiosit Le frein provient galement de la faible communication autour de l conomie de fonctionnalit et d informations trop difficilement accessibles pour les entreprises Lorsqu on connait mal ou pas assez une notion il est tout fait normal d avoir des r ticences ou des pr occupati
90. mmation des ressources et d initier une volont de sensibilisation des acteurs conomiques ce probl me Fromant 2012 Le chantier num ro 31 de ce Grenelle a rassembl un groupe d tude sur l conomie de fonctionnalit ce qui laissait pr sager d un int r t au plus haut niveau de l tat d tudier ce mod le conomique dans la perspective de le g n raliser Folz et autres 2008 Cependant malgr le Grenelle de l environnement et les avantages av r s de l conomie de fonctionnalit aux yeux des consommateurs on ne peut pas v ritablement parler d engouement de la part des entreprises Bien s r certaines d entre elles ont compris l int r t d un tel mod le conomique et les retomb es positives que cela pouvait leur apporter mais elles restent encore relativement minoritaires En effet m me si le concept leur parait s duisant sur le papier dans les faits elles ne sont pas encore assez nombreuses s orienter vers ce mod le conomique Bourg 2008 C est un constat probl matique lorsque l on connait l urgence de la situation relative la consommation excessive des ressources et aux changements climatiques annonc s moyen terme Il est donc n cessaire de comprendre pourquoi la dynamique escompt e autour de l conomie de fonctionnalit ne s observe pas encore dans les entreprises La r ticence des entreprises mettre en place ce mod le conomique limite les b n fices conomiques sociaux et e
91. n es aujourd hui semblent principalement bas es sur le mod le actuel de consommation et ont pour objectif d enseigner comment vendre toujours plus de produits Or dans le cadre de l conomie de fonctionnalit les commerciaux doivent plut t axer leurs discours sur la vente d un usage et sur les avantages d un tel mod le Il faut donc qu ils poss dent des connaissances suffisantes sur celui ci pour tre capables de le vendre correctement Il en est de m me pour les techniciens qui comme l a montr la section 3 4 3 ne sont pas toujours comp tents pour assurer un suivi complet des produits indispensable dans le cadre de l conomie de fonctionnalit Pouvoir intervenir en cas de probl me est n cessaire mais il faut galement tre capable d assurer l entretien et de prodiguer de bons conseils d utilisation si les entreprises veulent augmenter la dur e de vie de leurs produits Par cons quent il semble n cessaire que certaines formations adaptent leur programme afin de faconner des commerciaux et des techniciens comp tents pour travailler dans le cadre de l conomie de fonctionnalit Les coles de commerces ainsi que les diff rentes formations marketing doivent tre en mesure de former les futurs commerciaux vendre de l usage plut t que des produits L conomie de fonctionnalit doit donc tre enseign e dans ces formations afin de faire connaitre ce mod le conomique aux tudiants et d offrir la possibilit ce
92. nc un v ritable frein son int gration dans la strat gie des entreprises Ces derni res doivent pouvoir se sentir paul es par des professionnels de cette th matique qui ne semblent pas nombreux aujourd hui pouvoir proposer leurs services Le risque est donc que m me des entreprises s duites et motiv es par l conomie de fonctionnalit puissent se sentir d munies face l ampleur du travail r aliser et ne trouvent pas le soutien n cessaire pour poursuivre dans cette voie 3 4 2 Une d marche commerciale inadapt e Au del de la n cessit d int grer des sp cialistes capables de g rer l ensemble de la mise en place de l conomie de fonctionnalit certains m tiers de l entreprise doivent galement s adapter En effet la repr sentation du client volue puisqu il devient davantage un utilisateur plut t qu un acheteur Gaglio 2008 Les techniques commerciales doivent donc tre adapt es cette nouvelle mani re d appr hender la client le Cette modification qu implique l conomie de fonctionnalit dans le discours commercial des entreprises a t soulev e par certaines d entre elles comme un frein son d veloppement En effet d apr s elles les commerciaux ne sont pas form s pour vendre un service un usage ou une offre globale mais plut t pour essayer de vendre le plus de produits possible aux clients Ce frein a particuli rement t observ par une entreprise qui fournit des quipements
93. ne r alisent pas qu une innovation organisationnelle telle l conomie de fonctionnalit pourrait leur permettre de jouer sur la comp titivit hors prix mais aussi sur la comp titivit prix En effet les d penses moindres en mati res premi res et en nergies peuvent permettre aux entreprises d am liorer leur comp titivit galement au niveau du prix L un des leviers consid rer pour promouvoir l conomie de fonctionnalit serait donc d utiliser les axes privil gi s par les entreprises en terme de comp titivit afin de leur pr senter 62 un discours coh rent leurs attentes A nsi celui ci doit tre orient vers l innovation qui est leur piste privil gi e L conomie de fonctionnalit doit donc tre pr sent e comme une v ritable innovation certes organisationnelle mais pouvant induire des innovations technologiques notamment par l co conception Les entreprises doivent surtout saisir qu il s agit d un mod le conomique permettant de jouer la fois sur la comp titivit hors prix qui leur est si ch re mais aussi sur la comp titivit prix sur laquelle elle pense ne pas avoir une influence suffisante Cette double influence de l conomie de fonctionnalit sur leur comp titivit peut donc tre un argument de poids faire valoir aupr s des entreprises 5 5 4 Miser sur les aspects pr f r s de l conomie de fonctionnalit La deuxi me question de la deuxi me partie du
94. nnaissance de l conomie de fonctionnalit 31 3 3 3 Les causes et cons quences de cette m connaissance 33 iii 3 4 Des difficult s internaliser de nouvelles comp tences 34 34 1 Un manque de sp cialistes pour les entreprises 34 3 4 2 Une d marche commerciale inadapt e ssssssseeeeeee 35 3 4 3 Des difficult s assurer le suivi des produits 36 3 5 Une relation triangulaire difficile appr hender sss 37 3 5 1 La peur de d t riorer les relations avec le distributeur 38 3 5 2 L appr hension d un nouveau risque 38 3 6 Un cadre juridique d finir 39 4 DYNAMIQUE DES FREINS retenti hee dee de ee dine e 41 A T Interconnexion 5 pee pe en ge e e i ae tU deu E eae Or pe teer edente 41 4 2 Priorisati n d s r ins uere eed or me Pere P ete e tet te dett 44 4 2 1 Limites et crit res la priorisation ssssssssssseeeeeneeenen nennen 45 4 2 2 La dominance de certains freins ssssssssseeseeeeeeeee nentes 46 4 3 Une r ceptivit diff rente suivant certaines caract ristiques 47 4 3 1 Capacit s d cisionnelles des entreprises ssssssssssseee 47 4 32 Valeurs des entreprises Lan mienne uen rien ere ete st Marennes 49 5 IEBS EEVIBRS uinea egt e ERE ORBE Ev I E eee 50 5 1 La conduite du changement ss 50 5 1 1 Conduite du changement et d veloppement durable 50 5 1 2 Acteurs et limites des leviers exprim s
95. nomie de fonctionnalit 4 1 Interconnexion Dans le chapitre 3 les freins identifi s aupr s des entreprises ont t expos s et analys s relativement ind pendamment par souci de clart et de facilit d approche En effet il est ainsi possible en lisant ce rapport de se reporter rapidement chaque frein afin de le comprendre Cependant ces freins sont interconnect s si bien que l on peut tablir une vue d ensemble des diff rents liens qui les unissent visibles sur la figure 4 1 page suivante Cette repr sentation a pour objectif de mettre en vidence la complexit des m canismes qui sont l origine de la non int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises Il est important de saisir qu il ne s agit pas d une dynamique que l on observe dans sa totalit chez toutes les entreprises mais plut t d une repr sentation des raisons et de leurs liens qui peuvent emp cher l ensemble des entreprises de s orienter vers l conomie de fonctionnalit Le caract re cyclique de ce sch ma rend difficile le choix d un point de d part pour le commenter mais celui ci peut se porter sur la pression du syst me conomique actuel qui a tendance s exercer sur une majorit d entreprises Celle ci les contraint souvent se focaliser sur les activit s aboutissants des r sultats rapides ce qui est l origine d une vision parfois trop court terme C est pourquoi certaines entreprises manquent de recul sur
96. novation de rupture comme un avantage important pour eux soit 8 6 Le total des r ponses comportant sur l aspect fid lisation de la client le repr sente donc 42 9 de toutes les r ponses donn es Sans entrer dans les d tails des proportions visibles sur la figure 5 1 le fait que l conomie de fonctionnalit puisse permettre de sortir de la guerre des prix par une offre fortement diff renti e est galement un aspect mentionn par les entreprises 11 4 des r ponses La sauvegarde des emplois et la lutte contre la r sistance aux prix des produits en supprimant l investissement de d part sont galement des avantages de l conomie de fonctionnalit qui 63 ont int ress les interlocuteurs 8 6 des r ponses chacun Enfin d autres aspects visibles sur la figure 5 1 sont galement attirants pour certaines entreprises en r coltant 5 7 des r ponses E Accroitre la fid lisation de la client le innovation de rupture et contact permanent E Sortir de la guerre des prix par une offre fortement diff renci e E Vaincre la r sistance au prix par une offre supprimant l investissement de d part E Sauvegarder des emplois gr ce une meilleure gestion des co ts E Reconcevoir un mod le de croissance adapt la sortie de crise B Se prot ger de la contrefa on E R duire les co ts des composantes nergie et mati res premi res E Maitriser le cycle de vie du produit pour anticiper le renforcement de l
97. nque d informations d exemples ou de retours d exp riences repr sente donc un frein aussi pour les entreprises qui envisagent d j la mise en place de l conomie de fonctionnalit Le fait que les entreprises ne r alisent pas toujours la n cessit de chercher de nouveaux mod les conomiques vison court terme manque de recul enjeux mal d finis etc combin une difficult d acc s l information sont les deux principaux freins l origine d une forme 33 de m connaissance dommageable l conomie de fonctionnalit Les cons quences de cette m connaissance se traduisent donc par des appr hensions de la part des entreprises quant l efficacit de ce mod le conomique M me lorsqu elles peuvent tre convaincues de ses bienfaits la m connaissance peut les ralentir dans sa mise en place Il s agit donc d un frein extr mement important au d veloppement et la g n ralisation de ce mod le conomique 3 4 Des difficult s internaliser de nouvelles comp tences Au del de la m connaissance des enjeux actuels ou du concept d conomie de fonctionnalit un autre frein important a pu tre identifi concernant la difficult trouver des professionnels comp tents pour participer la mise en place de ce mod le conomique En effet si une bonne connaissance de celui ci est indispensable pour l envisager certaines comp tences doivent galement tre internalis es pour permettre son d
98. nt d interroger aussi bien de petites et moyennes entreprises PME que de grands groupes a motiv l enqu te Cette volont de ne pas s imposer de crit res de taille permettra d valuer s il peut exister des freins diff rents suivant la taille et surtout la structure organisationnelle des entreprises En revanche un crit re important a motiv le choix du panel savoir le fait que l conomie de fonctionnalit se devait d tre applicable dans les entreprises interrog es En effet afin que l enqu te soit la plus efficace possible il fallait que les interlocuteurs puissent imaginer ce mod le conomique dans leur entreprise C est pourquoi le choix s est port sur des soci t s proposant des produits la vente et non des services Ceci ne signifie pas que l conomie de fonctionnalit ne soit pas applicable aux services mais qu elle est bien plus facilement appr hendable pour des produits tangibles 2 2 2 Les interlocuteurs cibl s Une fois les crit res de choix des entreprises interroger connus il a fallu d terminer quelles sont les personnes susceptibles d tre contact es dans les entreprises L conomie de fonctionnalit est un mod le conomique multidisciplinaire qui pour tre mis en place fait appel diff rents services d une m me soci t Bourg 2008 En effet elle induit des changements dans des domaines aussi vari s que la politique de production ou d achat de l entreprise sa strat gie mark
99. nt les co ts augmentent de facon incontr l e Se prot ger de la contrefa on Pratiquer une politique RSE et am liorer l image de l entreprise pour un co t de communication faible D gager des quotas de CO des cr dits de compensation des certificats d nergie source de profit compl mentaire D velopper une strat gie d co efficience Maitriser le cycle de vie du produit pour anticiper le renforcement de la r glementation R duire les d chets 83 ANNEXE 4 LES DIFF RENTES RELATIONS TRIANGULAIRES ENVISAGEABLES DANS LE CADRE DE L CONOMIE DE FONCTIONNALIT Tir de Fromant 2012 p 126 128 5 9 Vente directe ou par distributeur La vente directe est plus simple et est trait e en toile de fond de tous les sujets abord s Elle doit laisser place la vente par distributeur lorsque la force locale est insuffisante ou lorsque le march est trop fragment Plusieurs approches sont possibles ou n cessaires Gardons toujours l esprit qu il s agit d une relation triangulaire fabricant distributeur client utilisateur 5 9 1 Option N 1 Partage du revenu et des charges Relation de confiance Relations de confiance Option N Partage du revenu et des charges uS Client Nasen Figure 5 16 e Fabricant Sn Dans cette premi re option le fabricant livre le produit au distributeur sans transfert de propri t Le distributeur fait de m
100. nt r cent la recherche sur ce sujet est toujours en cours et toffer Il s agit donc d une th matique qui reste explorer Outre le fait que les ressources bibliographiques en lien ce mod le conomique sont restreintes les informations disponibles sont de surcroit relativement th oriques Les avantages les inconv nients les menaces ou les opportunit s de l conomie de fonctionnalit sont bien d finis tout comme les principaux exemples d entreprises l ayant mis en place Cependant le manque d information concerne deux points e la fa on dont elle doit tre mise en place dans les entreprises Ce point est tr s bien abord dans le livre d ric Fromant Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise dans lequel il dresse un mode d emploi l intention des dirigeants d entreprises pour int grer l conomie de fonctionnalit Il s agit cependant de l un des seuls crits abordant avec une approche aussi pragmatique la mise en place de ce mod le conomique e le v ritable ressenti des entreprises quant l conomie de fonctionnalit Pour pouvoir g n raliser l conomie de fonctionnalit il faut connaitre les attentes et les freins qu elles ont sur le sujet L objectif de ce travail est donc de satisfaire ce deuxi me point en sondant directement les principaux acteurs concern s savoir les entreprises Cette approche terrain apporte d
101. ntreprise en vendant un maximum de produits Du Tertre 2013 Cette recherche de volumes toujours plus cons quents conduit in vitablement une augmentation des consommations de mati res et d nergie Au regard des enjeux conomiques et environnementaux cela n est peut tre pas la strat gie la plus adapt e au contexte actuel Dans le cadre de l conomie de fonctionnalit la cr ation de valeur ajout e ne se fait plus au niveau du chiffre d affaires global de l entreprise mais au niveau de chaque produit qu il faut optimiser Ainsi Walter Stahel avan ait en 2006 l objectif conomique est de cr er une valeur d usage la plus lev e possible pendant le plus longtemps possible tout en consommant le moins de ressources mat rielles et d nergie possible Le but est d atteindre ainsi une meilleure comp titivit et une augmentation des revenus des entreprises Van Niel 2007 p 3 x L entreprise ne cherche plus entrer dans une strat gie de consommation de masse ou d obsolescence programm e et se doit d optimiser au maximum la rentabilit de chaque produit en allongeant sa dur e de vie La consommation de ressources est donc moindre c est pourquoi on parle de d couplage entre cr ation de valeur ajout e et consommation de ressources La figure 1 4 page suivante illustre bien cette notion de d couplage En effet la courbe de consommation des ressources courbe bleue ne suit plus la m me pente que la cr
102. nts CJD Jean Michel Lehembre directeur g n ral de l entreprise d emballages plastiques CVP a mis en avant la n cessit de proposer une gouvernance instaurant de la confiance entre les collaborateurs si l on veut d velopper de nouveaux mod les conomiques Ainsi dans son entreprise les d cisions se prennent par concertation entre les cinq collaborateurs tel qu une personne gale une voix Lehembre 2013 C est dire que m me s il d tient 95 du capital M Lehembre a la m me influence que tous les autres collaborateurs ibid Selon lui cette nouvelle forme de gouvernance permet d accroitre le rendement des salari s qui se sentent impliqu s et motiv s par des d cisions qu ils ont choisies ibid Ce genre de gouvernance collaborative doit tre encourag e pour faciliter l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises En effet les diff rents collaborateurs se sentent valoris s par leur influence sur les prises de d cisions ce qui leur donne la motivation de s investir dans les projets De plus cela permet d instaurer un climat de confiance dans l entreprise indispensable la mise en place de l conomie de fonctionnalit M me si l exemple de M Lehembre n est pas envisageable court terme dans toutes les entreprises l instauration d une gouvernance plus collaborative est un levier important consid rer pour d velopper et g n raliser l conomie de fonctionnalit 6
103. nvironnementaux qu il peut apporter la soci t Pour favoriser son 15 d veloppement aujourd hui il faut donc tre capable de r pondre deux questions l mentaires quels sont les freins qui emp chent les entreprises d int grer l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie commerciale e partir de l identification de ces freins quels sont les leviers qui permettraient de les surmonter C est tout l int r t de ce travail qui en se basant principalement sur une enqu te aupr s des entreprises aura pour objectif de r pondre ces deux questions essentielles au d veloppement et la g n ralisation de l conomie de fonctionnalit 16 2 CADRE DE RECHERCHE Dans le but d identifier les freins et les leviers l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises une certaine m thodologie a d tre tablie L objectif de cette partie est d expliquer les raisons qui ont conduit une enqu te et de d tailler pr cis ment la m thodologie choisie Ainsi l attention sera port e sur les motivations la r alisation d une collecte primaire d information les cibles de l enqu te la r alisation du questionnaire puis sur les limites et l exploitation des r sultats 2 1 Pourquoi r aliser une enqu te En s int ressant l conomie de fonctionnalit on r alise rapidement que les sources d informations sont limit es Comme il s agit d un mod le conomique relativeme
104. oit pas tre consid r e comme un v nement malencontreux et occasionnel mais plut t comme un avertissement avec pour leitmotiv la n cessit de changer de paradigme La crise devrait donc tre interpr t e comme une p riode de transition vers une conomie plus durable Fromant 2012 C est pourquoi le PNUE d crit de la crise comme une opportunit ce qui est plut t inhabituel lorsque l on traite ce sujet actuellement PNUE 20112 L enjeu conomique est donc d adopter une attitude proactive face la crise plut t que d attendre qu elle passe pour d velopper de nouveaux mod les utilisant moins de ressources tout en tant viables conomiquement 1 1 2 Enjeu social Depuis 2008 la crise conomique a des r percussions importantes en termes d emplois en France comme le montre la figure 1 1 page suivante Le taux de ch mage a significativement augment pour atteindre 10 5 des actifs au deuxi me trimestre 2013 INSEE 2013a L emploi est un gage de revenus de pouvoir d achat et par cons quent d un meilleur niveau de vie Selon Joseph Stiglitz prix Nobel d conomie en 2001 l acc s l emploi contribue galement donner un sens une vie en participant au d veloppement de la soci t et permet d en retirer une reconnaissance par autrui Stiglitz 2002 Le ch mage entraine causalement une augmentation de probl mes sociaux tels que les suicides les divorces ou une plus forte tendance l alcoolisme
105. omie de fonctionnalit dans la plupart des cas Pour tablir une priorisation il est n cessaire que celle ci s appuie sur des crit res justes et pr cis La fr quence laquelle les diff rents freins ont t exprim s sera consid r e mais avec pr caution En effet ce travail ne s appuyant pas sur un chantillon statistique la fr quence observ e ne peut pas tre strictement g n ralisable toutes les entreprises De plus ce n est pas un crit re qui permet d identifier l influence r elle des freins or c est l objectif de ce travail En effet il est int ressant de savoir que la plupart des entreprises ont mentionn un frein mais si celui ci ne nuit que tr s peu l int gration de l conomie de fonctionnalit le crit re de fr quence n est pas le plus pertinent C est donc un crit re consid rer avec pr caution En revanche l interconnexion des diff rents freins peut tre exploit e afin d identifier l influence que peuvent avoir certains freins sur l ensemble Il s agit d un crit re primordial car si un frein est l origine d un grand nombre d autres obstacles son influence sur l int gration de l conomie de fonctionnalit n en est que plus importante Enfin le dernier crit re de priorisation utilis concerne l tape de l int gration de l conomie de fonctionnalit sur laquelle influent les diff rents freins En effet ceux qui sont r dhibitoires toute projection des entreprises vers ce
106. ommandations pr sent es ne sont donc pas une x recette miracle appliquer pour toutes les entreprises Certaines d entre elles seront plus 51 concern es par des leviers d autres beaucoup moins mais au regard de l identification des freins principaux men e pr c demment il est possible de mettre en vidence des leviers g n ralisables et applicables dans beaucoup de cas 5 2 Faire conna tre l conomie de fonctionnalit La priorisation des freins identifi s aupr s des entreprises a r v l que la m connaissance tait un obstacle principal l int gration de l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie Cette m connaissance s exprime au niveau des enjeux analys s trop superficiellement ou du concept en lui m me qui reste assez flou pour beaucoup d interlocuteurs L objectif de cette section est donc de mettre en avant des leviers pouvant permettre de faire d couvrir ou mieux connaitre l conomie de fonctionnalit aupr s des entreprises 5 2 1 Communiquer sur l conomie de fonctionnalit L enqu te men e dans le cadre de ce travail a r v l que la quasi totalit des entreprises interrog es n avait jamais entendu le terme conomie de fonctionnalit voir partie 3 3 2 De plus m me si le concept de vente de l usage est connu par certaines il reste toffer pour tre pleinement assimil La communication autour de l conomie de fonctionnalit est donc d velopper voire c
107. on des freins D sormais il est possible d avoir une vue d ensemble des freins et de leurs liens ce qui va tre utile leur priorisation Celle ci sera effectu e selon le degr d influence des freins sur le refus d int grer l conomie de fonctionnalit de la part des entreprises La premi re partie de cette section aura donc pour but d expliquer le choix des crit res de priorisation ainsi que ses limites tandis que la deuxi me partie sera consacr e pleinement consacr cette priorisation 44 4 2 1 Limites et crit res la priorisation Prioriser les freins identifi s aupr s des entreprises rencontr es s av re tre un exercice difficile car ces derni res sont toutes diff rentes que ce soit au niveau de leur fonctionnement de leur vision de leur environnement etc Il est donc logique que les raisons qui les restreignent dans l int gration de l conomie de fonctionnalit soient diff rentes Pour certaines le frein peut provenir d un manque de vision long terme pour d autres d un manque de comp tences disponibles et parfois des deux La priorisation peut donc tre est fortement variable suivant les entreprises et le contexte C est pourquoi elle ne peut pas tre g n ralis e toutes les situations Il ne s agit pas d tablir un classement rigide valable quelque soit l entreprise mais plut t de faire ressortir les freins qui peuvent avoir le plus d influence sur la non int gration de l con
108. oncernant les enjeux actuels et futurs mais aussi concernant le concept d conomie de fonctionnalit en lui m me L analyse trop superficielle des enjeux par les entreprises les conduit ne pas assez consid rer certains param tres avec suffisamment d attention risques li s aux mati res premi res l nergie la mauvaise compr hension de la crise etc Elles ne r alisent donc pas la n cessit de changement ce qui conforte leur attachement au mod le actuel et donc les r actions de type business as usual La m connaissance du concept d conomie de fonctionnalit peut tre totale ou partielle En effet la section 3 3 2 a mis en vidence le fait que pour certaines entreprises le concept de vente de l usage est une d couverte ce qui explique la non attractivit de l conomie de fonctionnalit puisqu inconnue et donc la poursuite du business as usual Pour d autres entreprises la vente de l usage est un mod le conomique dont elles ont d j plus ou moins entendu parler Elles n en poss dent cependant qu une connaissance partielle et incompl te Cette m connaissance les conduits exprimer une remise en cause de son efficacit en se questionnant par exemple sur sa rentabilit ou sur la capacit de la client le l accepter Les difficult s appr hender la relation triangulaire d coulent galement de la maitrise incompl te du concept d conomie de fonctionnalit Les entreprises on
109. onomie de fonctionnalit n cessite donc une approche commerciale adapt e pour que la client le s oriente vers ce type d offre Il faut tre capable d insister sur ses principaux avantages services complets pas de maintenance paiement uniquement de ce qu on utilise etc pour convaincre les clients Or certaines entreprises rencontr es mentionnent la d marche commerciale de leurs collaborateurs ou de leurs distributeurs comme un obstacle la mise en place de l conomie de fonctionnalit Il est donc important de consid rer ce frein pour proposer par la suite des leviers permettant d am liorer cette approche commerciale 3 4 3 Des difficult s assurer le suivi des produits L un des principes fondateurs de l conomie de fonctionnalit tant que les entreprises restent propri taires des biens qu elles mettent disposition de leurs clients elles doivent par cons quent s assurer de la maintenance et de l entretien de leurs produits Ce suivi leur permet d allonger leur dur e de vie et d optimiser au maximum la valeur d usage des biens Van Niel 2007 premi re vue la gestion de ce suivi peut sembler ais e pour les entreprises qui sont cens es bien connaitre leurs propres produits mais il s agit en fait d une source de pr occupation pour certaines d entre elles Tout d abord des entreprises n ont jamais eu s acquitter de la maintenance ou de l entretien des produits qu elles proposent Elles ne poss dent donc
110. onomie de fonctionnalit ne pouvait pas tre envisag e car elle signifiait faire concurrence ses partenaires Cette appr hension provient en fait d une projection trop directe vers ce mod le conomique En effet si l on prend le cas de l une d entre elles l conomie de fonctionnalit n tait pas envisageable car il revenait ne plus collaborer avec son distributeur Selon elle la gestion de la phase d utilisation qu implique ce mod le conomique conduirait ce que l installateur qui s occupe aujourd hui de la pose du mat riel devienne obsol te L entreprise ne parvient pas visualiser l int gration de cet interm diaire dans une optique d conomie de fonctionnalit et s inqui te de se placer en tant que concurrent potentiel d un partenaire actuel En r alit il existe trois principales facons d envisager la relation triangulaire pour les entreprises Elles sont d taill es en annexe 4 et issues de l ouvrage d ric Fromant Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise Fromant 2012 La relation triangulaire est donc possible dans le cadre de l conomie de fonctionnalit mais parfois difficile imaginer Certaines entreprises ont tendance ne pas visualiser la poursuite de leur collaboration avec le distributeur actuel ce qui peut repr senter un bouleversement de leurs habitudes de fonctionnement Les partenariats forts qui peu
111. ons son encontre C est ce qui se passe chez les entreprises concernant l conomie de fonctionnalit Ainsi la peur que la client le ne suive pas ou que le mod le ne soit pas rentable sont des inqui tudes souvent mentionn es Ce sont des peurs l gitimes mais qui sont caus es par le fait qu elles ne r alisent pas le potentiel de l conomie de fonctionnalit Si elles disposaient de plus d informations d exemples concrets et chiffr s que ce mod le conomique est envisageable ces pr occupations seraient certainement moins importantes chez les interlocuteurs rencontr s L absence ou la difficult trouver de l information ou des retours d exp rience constitue donc un frein important Les entreprises qui ont d j choisi de s orienter vers l conomie de fonctionnalit peuvent aussi ressentir ce manque d informations et donc de connaissances comme un v ritable obstacle Si l on prend l exemple d une entreprise rencontr e qui tudie actuellement cette possibilit l un des principaux freins qu elle rencontre est la difficult appr hender la mise en place de l conomie de fonctionnalit Doit elle d abord s organiser avec ces fournisseurs pour proposer des produits adapt s l conomie de fonctionnalit avec le risque que la client le ne suive pas Ou alors porter ses efforts sur le d veloppement de contrats clients bas s sur ce mod le conomique avec le risque de ne pas proposer un produit adapt Le ma
112. ons marketing d euros 400 personnes Mobilier urbain PetitJean 60 millions d euros Directeur marketing Pomagalski Transport par c ble sports d hiver et milieux urbains 850 personnes 150 millions d euros Directeur adjoint du service exploitation et maintenance Toulokowitz Fournitures de bureau 8 personnes 1 5 million d euros G rant 78 ANNEXE 2 QUESTIONNAIRE UTILIS LORS DES ENTRETIENS Partie 1 Pr sentation et enjeux Th matique Question Objectif de la question 1 Pr sentation de l interlocuteur Pouvez vous bri vement d crire votre parcours et vos fonctions actuelles Mettre en confiance l interlocuteur situer ses fonctions et son r le dans l entreprise 2 Situer la cat gorie de l entreprise Quelle est la nature du capital de l entreprise Plut t ferm ou ouvert Diff rencier les entreprises suivant la nature de leur capital et par cons quent leur capacit d action 3 valuer la vision strat gique de l entreprise 3 Dans les grandes lignes quels sont selon vous les enjeux strat giques de la politique commerciale de votre entreprise horizon 5 ans 3 2 Dans les grandes lignes quels sont selon vous les enjeux strat giques de la politique industrielle de votre entreprise horizon 5 ans 3 3 Dans les grandes lignes quels sont les enjeux strat giques de la politiq
113. organisations au niveau des m thodes de productions ou de management mais sans v ritablement envisager un nouveau mod le conomique Le fait que l immense majorit souhaite plut t s orienter vers la comp titivit hors prix r v le qu elles ne pensent pas avoir un pouvoir suffisamment fort pour miser sur la comp titivit prix En effet les r ponses aux questions sur la gestion des mati res premi res et de l nergie voir section 3 3 1 t moignent du fait que les entreprises semblent accepter leur d pendance des param tres sur lesquels elles ne pensent pas pouvoir agir Ainsi selon la majorit des entreprises rencontr es elles ne poss dent pas une taille suffisante pour peser sur les prix de leurs fournisseurs Elles sont certes d pendantes de leurs prix mais n envisagent pas de consommer moins pour r duire cette d pendance Elles ne pensent pas non plus poss der une v ritable influence sur les co ts du travail ou l obtention de plus de financements ce qui explique leur choix de miser sur la comp titivit hors prix Les entreprises sont ainsi tr s nombreuses mentionner l innovation technologique qui est pour elles une v ritable piste de diff rentiation par rapport la concurrence et donc d augmentation de leur comp titivit Cependant les innovations organisationnelles ne sont pas v ritablement per ues comme une trajectoire envisager pour augmenter cette comp titivit En g n ral les entreprises
114. our l entreprise et une consommation moindre de ressources Fromant 2012 De son c t Michelin a choisi d intervenir en aval soit durant la phase d utilisation de ses pneus Ainsi l entreprise affecte des techniciens chez les transporteurs qui b n ficient de l offre de d placement aux kilom tres Ce personnel comp tent conseille les chauffeurs sur leur conduite ajuste le gonflage et r alise des interventions techniques telles que le rechapage des pneus La dur e de vie est donc augment e afin d amortir les produits sur un plus grand nombre d usage et d augmenter la rentabilit de l entreprise ibid 12 La cr ation de valeur ajout e en utilisant moins des ressources est b n fique l environnement et permet aux entreprises de r aliser des conomies Par exemple Michelin a diminu ses d penses en mati res premi res et en nergie de 50 en pratiquant le rechapage des pneus ce qui est loin d tre n gligeable ibid L entreprise a augment sa marge sur chaque produit puisqu elle facture l usage de pneus qui durent le plus longtemps possible Cette marge suppl mentaire a permis de baisser le prix de chaque kilom tre parcouru par le client de 36 96 par rapport au prix auquel lui serait revenu chaque kilom tre avec un pneu achet ibid Michelin et ses clients sont donc tous les deux gagnants ce qui repr sente un formidable succ s au niveau commercial D coupler la cr ation de valeur ajout e et l
115. ours fait c est dire d avoir des r actions de types business as usual devant un mod le conomique qui ne les convainc pas On en revient donc au fait que le business as usual est plus une finalit qu un frein en soit Il peut tre caus par une vision trop court terme ne permettant pas d envisager un nouveau mod le conomique la m connaissance ou par des appr hensions sur ce mod le Les interlocuteurs qui montrent des r actions de type business as usual consid rent donc l conomie de fonctionnalit comme un mod le non attractif et de placent dans la continuit du syst me actuel s inscrivant ainsi d une logique de pens e court terme L ensemble des m canismes des freins l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises peut donc tre consid r comme un cercle vicieux Les entreprises peuvent ainsi se retrouver pi g es dans une dynamique ne leur permettant pas de consid rer l conomie de fonctionnalit comme attractive C est pourquoi il est important de bien saisir et visualiser comment les freins sont li s afin de pouvoir par la suite les combattre efficacement En effet cette interconnexion permet de situer les diff rents obstacles afin de comprendre leurs origines Une priorisation des freins est donc envisageable afin de pouvoir ensuite cibler les actions sur les freins les plus influents sur le rejet de l conomie de fonctionnalit par les entreprises 4 2 Priorisati
116. permettant de surmonter ces freins notamment en portant l attention sur la formation que ce soit au niveau des professionnels ou dans les entreprises 5 7 1 Former des sp cialistes et du personnel en interne L conomie de fonctionnalit n est pas un mod le conomique fixe transposable l identique dans toutes les entreprises mais doit s adapter au contexte dans lequel il est mis en place Or il semble que parfois elles ont tendance vouloir imiter des exemples existants en passant la phase op rationnelle sans passer par la phase analyse Gaglio 2008 Les chefs d entreprises ne poss dant pas souvent les comp tences suffisantes pour r aliser cette analyse qui peut s av rer technique C est pourquoi la formation de sp cialistes en conomie de fonctionnalit doit tre envisag e En effet il existe aujourd hui des formations universitaires sp cialis es dans l co conception l cologie industrielle ou le management du d veloppement durable Il serait donc n cessaire d envisager des programmes similaires dont la th matique principale pourrait tre l conomie de fonctionnalit La cr ation de masters professionnels sur cette th matique serait id ale afin de combiner apprentissage th orique des grands concepts maitriser et application sur le terrain aupr s des entreprises Un travail p dagogique doit ainsi tre men dans ce sens Les universit s dispensant d j des formations sur le d veloppement du
117. pour visualiser les points pr cis sur lesquels elles sont les plus sensibles L objectif de cette section sera ainsi d identifier la vision qu elles ont de leur comp titivit pour tre en mesure de proposer un discours en ad quation leurs attentes et donc convaincant La premi re question de la deuxi me partie du questionnaire visible en annexe 2 portait sur les pistes privil gier selon les entreprises pour am liorer leur comp titivit Parmi les propositions figuraient des pistes concernant la comp titivit prix ou hors prix Le premier constat suite aux r ponses des entreprises est que 85 d entre elles choisissent en priorit la 61 comp titivit hors prix Les 15 restant privil gient la comp titivit prix ou pensent qu il faut consid rer les deux parts gales Le deuxi me enseignement tirer concerne le fait que parmi les entreprises privil giant la comp titivit hors prix 91 d entre elles ont mentionn l importance des innovations technologiques et 45 des innovations organisationnelles les entreprises pouvaient donner plusieurs pistes pour chaque type de comp titivit Or parmi les entreprises ayant mentionn les innovations organisationnelles seulement 40 soit 18 de l ensemble des entreprises per oivent l conomie de fonctionnalit ou d autres mod les conomiques comme des pistes envisageables permettant d am liorer leur comp titivit Les autres imaginant plut t des r
118. pr hension de ce qu est l conomie de fonctionnalit En effet ric Fromant dans son ouvrage Les cl s du renouveau gr ce la crise conomie de fonctionnalit mode d emploi pour les dirigeants d entreprise aborde la n cessit de devenir bilingue en conomie de fonctionnalit pour les entreprises qui souhaiteraient la mettre en place Fromant 2012 Il est donc ind niable que les interlocuteurs doivent bien comprendre tous les tenants et aboutissants de ce mod le conomique pour l envisager Pour certaines entreprises rencontr es le concept est encore relativement abstrait ce qui am ne certaines confusions Ainsi l conomie de fonctionnalit est souvent assimil e de la location ou du easing Certes ces mod les conomiques poss dent galement des avantages int ressants mais ne peuvent tre pleinement consid r s comme de l conomie de fonctionnalit car dans ces cas l la vente se fait sur un temps d utilisation plus que sur le v ritable usage du bien Assimiler ces notions l conomie de fonctionnalit est le signe d une premi re compr hension mais qui reste incompl te Le risque de cette compr hension partielle est que les entreprises fondent leur jugement sur des id es fausses ou approfondir et ne mesurent pas tout le potentiel de ce mod le conomique Le danger tant que ce jugement erron amen par la m connaissance du concept conduise les entreprises se d tourner de l cono
119. que est donc indispensable pour permettre aux entreprises de d velopper leurs comp tences dans ce domaine et le prendre pleinement en consid ration La finalit est donc d aboutir des contrats types mettre en place dans le cadre de ce mod le conomique afin de prot ger au mieux les diff rents acteurs Ils pourraient ainsi se sentir rassurer en leur prouvant que toutes les ventualit s ont t consid r es et qu il s agit d j d un mod le d j appliqu r fl chi et cr dible Un meilleur soutien juridique par exemple gr ce un accompagnement par des avocats sp cialis s pourrait permettre de plus impliquer les entreprises dans l aspect juridique de la d marche d conomie de fonctionnalit Les dirigeants seraient donc mieux sensibilis s un param tre tr s important qu ils ont parfois tendance n gliger 5 4 D velopper les changes pour favoriser l acc s l information L am lioration de la connaissance g n rale de l conomie de fonctionnalit est essentielle mais la diffusion de celle ci est galement un point important sur lequel des efforts doivent tre fournis En effet les informations doivent tre accessibles aux entreprises afin qu elles d veloppent leur connaissance de ce mod le conomique Certes une meilleure communication abord e dans la section 5 2 peut permettre une plus large diffusion des informations pr sence m diatique veille th matique sur le sujet etc mais il
120. r er En effet rares sont les personnes qui peuvent se targuer d avoir entendu parler de ce mod le conomique en dehors des publications sp cialis es ou des m dias en lien avec le d veloppement durable Par cons quent il est difficile d int grer l conomie de fonctionnalit lorsqu on n y a jamais t confront Une v ritable r flexion doit tre engag e pour mettre en place une communication efficace et cibl e autour de l conomie de fonctionnalit Ainsi un plan de communication l chelle nationale pourrait tre envisag pour faire d couvrir ce mod le conomique aux entreprises Toutefois il est l gitime de se demander qui pourrait tre l initiateur et le porteur d un tel projet Il semble que les diff rents acteurs engag s dans l conomie de fonctionnalit soient d j regroup s dans des organisations La principale le Club conomie de la Fonctionnalit et D veloppement Durable propose des s ances de rencontres ou de r flexion r unissant diff rents acteurs de cette th matique chercheurs chefs d entreprises acteurs institutionnels etc Cette h t rog n it et le dynamisme au sein d un tel club peuvent tre l origine d une r flexion int ressante propos la communication mener sur l conomie de fonctionnalit 52 Cependant difficile de croire qu un ou plusieurs regroupements d acteurs souvent engag s dans d autres imp ratifs peuvent avoir suffisamment d influen
121. r Michelin qui en observant une r sistance de ses clients devant les prix de nouveaux pneus moins consommateurs en carburant a d cid de ne plus facturer les pneus mais les kilom tres parcourus par ces derniers Dans les deux cas le client n ach te plus le produit le photocopieur ou le pneu mais son usage les photocopies ou les kilom tres Fromant 2012 Vendre un usage plut t qu un bien peut s av rer int ressant conceptuellement mais il est l gitime de se demander comment ce mod le conomique peut permettre de r pondre aux enjeux conomiques sociaux et environnementaux nonc s pr c demment Les sections venir ont pour objectif de r pondre cette question 10 1 2 2 D couplage entre la cr ation de valeur ajout e et la consommation de ressources On d finit la valeur ajout e d une entreprise comme la diff rence entre son chiffre d affaires et ses consommations interm diaires comme les mati res premi res l nergie les quipements etc Chambre de commerce et d industrie CCI Paris s d La cr ation de valeur ajout e est primordiale pour la rentabilit de toute entreprise car elle sert r mun rer les diff rents agents conomiques salari s actionnaires cotisations sociales imp ts taxes etc et g n rer un b n fice ibid Dans le syst me conomique dominant actuellement la recherche de valeur ajout e est bas e sur l augmentation du chiffre d affaires global de l e
122. r leur dur e de vie Folz et autres 2008 L utilisation normale et anormale des produits doit galement tre parfaitement d finie tout comme la responsabilit du fabricant d autant plus que l usage des produits est amen tre maximum Fondation Concorde 2010 56 Enfin les clauses de r vision et de ruptures des contrats doivent tre bien pr cis es afin de pouvoir r percuter d ventuelles variations de co ts des produits Folz et autres 2008 S inspirer des contrats existant pour des mod les proches de l conomie de fonctionnalit peut tre un levier int ressant En effet les contrats de leasing d finissent d j des conditions respecter telles que la gestion de bon p re de famille auxquelles un locataire doit se soumettre Fromant 2013 Il semble qu une certaine exp rience juridique existe donc dans d autres mod les conomiques proches qu il serait dommage de ne pas utiliser Il est donc possible d imaginer la forme que pourraient prendre ce type de contrats mais les recherches doivent tre poursuivies afin de pallier tous les cas de figure que peuvent rencontrer les entreprises Cependant il semble qu un effort doive galement tre consenti au niveau des entreprises qui ne sont pas toutes habitu es se pencher sur l aspect juridique Cela leur demande une implication importante qui n est pas toujours bien per ue malgr l importance de ce domaine sur leurs activit s Un soutien juridi
123. r offre afin de l adapter au contexte futur modification des capacit s de production nouvelles demandes des clients etc Au lieu d aborder cet enjeu les entreprises ont plus souvent tendance raisonner en termes d objectifs ou de r sultats Ainsi plut t que de parler d volution de l offre elles vont axer leur discours sur un pourcentage d augmentation du chiffre d affaires souhait Bien s r il ne faut pas g n raliser certaines entreprises ont parfaitement expos leurs enjeux mais il est int ressant de constater que pour la majorit cet exercice est difficile Cette difficult t moigne principalement d un manque de r flexion strat gique et plus particuli rement d une analyse incompl te voire inadapt e des enjeux auxquels les entreprises sont ou vont tre confront es Pour illustrer cela l analyse des r ponses aux questions concernant la gestion des risques au sein des entreprises est tr s utile En effet lorsqu on les interroge sur les actions entreprendre pour sortir de la crise les interlocuteurs mentionnent diff rentes pistes pour la traverser au mieux visibles sur la figure 3 2 page suivante Face l homog n it de ce graphique le premier enseignement que l on peut en tirer est qu il ne ressort pas une strat gie dominante chez les entreprises pour g rer au mieux la crise Ainsi trois entreprises pensent qu il faut fournir des efforts sur la satisfaction de la client le le m me nombre opt
124. r une collecte primaire d informations directement aupr s des entreprises Ainsi un questionnaire a t r alis afin de sonder leur ressenti sur l conomie de fonctionnalit et des crit res ont t tablis concernant le choix des entreprises et des interlocuteurs interroger Cet essai est ainsi divis en cinq parties principales Le premier chapitre a d abord pour objectif de contextualiser l conomie de fonctionnalit en s int ressant aux enjeux actuels auxquels les soci t s occidentales doivent ou vont devoir faire face Ensuite les grands principes de ce mod le conomique sont d velopp s et permettent de le pr senter comme une solution cr dible r pondant aux enjeux identifi s pr c demment Le deuxi me chapitre concerne le cadre de recherche de ce travail puisqu il d crit la m thodologie utilis e l interpr tation des r sultats et les limites consid rer Puis la troisi me partie permet de rentrer dans le vif du sujet puisqu elle concerne l identification et l analyse des freins recueillis ou observ s lors de l enqu te r alis e aupr s des entreprises Le chapitre suivant est dans la continuit du pr c dent en se basant sur les freins identifi s pour proposer une tude de leur dynamique C est dans cette partie que l interconnexion entre les diff rents freins est tudi e et qu une forme de priorisation est propos e Enfin le dernier chapitre concerne la formulation de leviers pour favoriser
125. rable dans une entreprise ont galement t cibl s Ils sont susceptibles de connaitre l conomie de fonctionnalit et d analyser les principaux freins l int gration de ce mod le conomique dans leur entreprise 2 3 Le questionnaire Une fois les entreprises et les interlocuteurs cibl s il a fallu d terminer comment les interroger le plus efficacement possible sur l conomie de fonctionnalit La priorit a t donn e aux rencontres en direct avec les interlocuteurs 85 des interviews m me si pour des raisons pratiques certains entretiens 15 96 ont t r alis s par t l phone Ainsi un questionnaire a d tre cr pour r colter l information efficacement Cette partie sera donc l occasion de s int resser aux principes g n raux du questionnaire puis de d tailler les objectifs des trois grandes parties qui le composent 2 3 1 Les fondements du questionnaire Le temps tant un bien pr cieux dans le monde du travail il a t primordial de faire ressortir le maximum d informations lors de rencontres qui ont dur en moyenne entre 45 minutes et 1 heure Pour optimiser au mieux ces rencontres il a fallu laborer un questionnaire pr cis et efficace permettant de sonder le ressenti des entreprises sur l conomie de fonctionnalit La finalit tant toujours de faire ressortir les principaux freins et leviers son d veloppement 19 L enjeu de ce questionnaire est donc d arriver saisir les pr
126. rable devraient donc amorcer une r flexion sur la mise en place de programmes sp cialis s dans l conomie de fonctionnalit afin de former de v ritables sp cialistes Au del de la formation de sp cialistes il est galement n cessaire de former directement le personnel des entreprises l conomie de fonctionnalit C est en s inscrivant dans cette logique que le CLEF souhaite former des r f rents conomie de fonctionnalit c est dire des personnes au sein des entreprises poss dants des comp tences relatives ce mod le conomique CLEF 2013 Ainsi ces r f rents pourraient avoir comme r le d expliquer le mod le de rep rer les potentiels de susciter l int r t et la motivation des dirigeants et d orienter l entreprise vers l action appropri e pour elle ibid Il s agit d une initiative extr mement int ressante consid rer dans l optique de diffuser la connaissance sur l conomie de fonctionnalit et de favoriser sa mise en place dans les entreprises 68 5 7 2 Inclure l conomie de fonctionnalit dans la formation de certaines professions La formation ne doit pas se limiter aux sp cialistes ou certains collaborateurs dans les entreprises car il apparait que certaines professions doivent galement am liorer leurs comp tences afin d tre en phase avec l int gration de l conomie de fonctionnalit Ainsi comme l a montr la section 3 4 2 les techniques commerciales enseig
127. reprises adopter une nouvelle facon de penser Fromant 2012 Les m canismes ne sont pas forc ment simples saisir au premier abord d autant plus que le caract re global de l conomie de fonctionnalit implique une vision compl te de diff rents param tres contexte enjeux etc qui est parfois parfaire dans certaines entreprises Elle doit donc tre connue et comprise pour qu elle soit int gr e dans leur strat gie L enqu te men e dans le cadre de ce travail confirme que la m connaissance de l conomie de fonctionnalit est un v ritable frein Tout d abord il est int ressant de constater que le terme 3l d conomie de fonctionnalit est totalement inconnu pour la plupart des entreprises En effet sur les treize interlocuteurs rencontr s seulement un seul le connaissait car il exerce une fonction de responsable en d veloppement durable Ce constat met en vidence un frein principal l encontre de l conomie de fonctionnalit la faiblesse de la communication autour de ce mod le puisque les entreprises ont pour la plupart d couvert ce terme lors des entretiens N anmoins m me si le terme en lui m me n est pas connu la majorit des entreprises interrog es connaissait d j le concept de vente de l usage Ainsi dix des treize interlocuteurs rencontr s soit environ 77 96 en avaient d j entendu parler Cependant la connaissance de l existence du concept n est pas le gage d une parfaite com
128. river Combe et autres 2008 p 69 Cette tude propose la cr ation de petits reportages publicitaires la t l vision mettant en avant des entreprises ayant int gr l conomie de fonctionnalit et en tirant des b n fices ibid Les possibilit s de promotion m diatiques sont vastes encore d velopper et devraient donc tre consid r es avec la plus grande attention Il faudrait galement que la communication se fasse directement dans les entreprises ou dans les lieux qu elles fr quentent comme les CCI Ainsi le d veloppement d interventions de sp cialistes ou des retours d exp riences devraient tre plus facilement g n ralis s sur la th matique de l conomie de fonctionnalit Enfin l enqu te men e aupr s des entreprises a r v l que m me en subissant une pression importante et constante elles restent curieuses et relativement ouvertes la d couverte de nouveaut s Elles seraient donc r ceptives un acc s facile et gratuit de l information sur l conomie de fonctionnalit C est pourquoi la g n ralisation de veilles informatives sur Internet pourrait tre envisag e Le site Efficycle en propose d j sur l ensemble du d veloppement durable en fournissant gratuitement et sur inscription une veille informative une 53 fois pas semaine Efficycle 2013 Il existe d j un site internet proposant une veille collaborative sur l conomie de fonctionnalit www scoop it t economie
129. s il s agit d un obstacle cit par uniquement deux interlocuteurs lors de l enqu te il est indispensable de le prendre en consid ration car il pourrait tre rencontr par d autres entreprises et repr senter une v ritable barri re au d veloppement de ce mod le conomique dans certains cas 3 5 Une relation triangulaire difficile appr hender R sumer le fonctionnement actuel des entreprises la vente de leurs produits directement des utilisateurs finaux serait une simplification de sch ma commercial pour bon nombre d entre elles En effet dans bien des cas il existe un interm diaire entre l entreprise et l utilisateur final le distributeur On peut alors parler de relation triangulaire fabricant distributeur client utilisateur Fromant 2012 Les entreprises rencontr es ont ainsi exprim des freins l int gration de l conomie de fonctionnalit cause de la difficult appr hender cette relation Lors des entretiens men s dans le cadre de ce travail il a toujours fallu imaginer avec l interlocuteur quelle forme prendrait l conomie de fonctionnalit si elle tait int gr e dans l entreprise Cette projection a permis l interlocuteur de mieux visualiser ce mod le conomique mais aussi de soulever certains freins en lien avec cette relation triangulaire 37 3 5 1 La peur de d t riorer les relations avec le distributeur Il est apparu que pour certaines entreprises l c
130. s distincts savoir la comp titivit prix et hors prix Comme son nom l indique la premi re concerne les activit s influant sur le prix des produits r duction des co ts obtention de financements etc tandis que la deuxi me concerne les actions influant sur d autres param tres que le prix des produits innovation offre de service etc L objectif de cette question est d valuer sur quel type de comp titivit s oriente les entreprises et pourquoi Cela permettra de comprendre leurs choix en mati re de comp titivit afin de d terminer si ces choix sont pertinents et peuvent repr senter des freins au d veloppement de l conomie de fonctionnalit Cette r flexion sur les pistes de comp titivit privil gi es par les entreprises permettra galement de formuler des leviers adapt s leurs pr occupations La deuxi me question consiste identifier quels sont les avantages de l conomie de fonctionnalit qui int ressent le plus les entreprises Pour cela 15 avantages reconnus de ce mod le conomique sont pr sent s sous forme de cartes visibles en annexe 3 l interlocuteur qui doit choisir ceux qu il juge les plus int ressants A nsi il sera possible de conna tre les b n fices pr f r s de l conomie de fonctionnalit par les entreprises ce qui permettra de formuler des leviers adapt s pour la d velopper Cela aidera notamment la formulation d un argumentaire efficace pour con
131. semble que les changes directs entre les diff rents acteurs repr sentent un levier pr cieux consid rer 57 Les entreprises ont exprim lors de l enqu te le besoin d informations pragmatiques sur l conomie de fonctionnalit Les publications de recherche peuvent les int resser mais ce qu elles demandent avant tout ce sont des retours d exp riences et des donn es concr tes comme en t moigne leur d sir d avoir acc s davantage de mod les d affaires Il faut donc qu elles puissent tre capables d changer avec des sp cialistes de l conomie de fonctionnalit mais aussi avec des chefs d entreprises qui se sont d j orient s vers ce mod le conomique et qui peuvent partager leur exp rience Il faudrait donc dans un premier temps envisager un recensement national des entreprises qui ont d j int gr l conomie de fonctionnalit dans leur strat gie Cette d marche permettrait de les situer g ographiquement afin de pouvoir les mettre en relation avec d autres proches territorialement et int ress es par ce mod le conomique L implication territoriale de certaines entreprises tant une valeur importante le fait de pouvoir communiquer et changer avec des partenaires du m me territoire peut tre une source de motivation suppl mentaire C est ainsi que Christian Du Tertre chercheur et sp cialiste de l conomie de fonctionnalit insiste sur la n cessit de d velopper des lieux propices
132. sformer ce changement organisationnel en r ussite Forcer la main des entreprises peu motiv es ou mal pr par es pourrait conduire des checs et ternir la r putation et donc l attractivit de ce mod le conomique Le ciblage des entreprises convaincre en priorit de s engager dans cette d marche est donc un crit re consid rer dans l optique de g n raliser l conomie de fonctionnalit Pour certains les entreprises cibles doivent tre dans le domaine de l environnement ou capables de faire le lien entre ce param tre et le d veloppement de leur strat gie Bartolomeo et autres 2003 Sans tre aussi r ductrice la section 4 3 de ce travail a mis en vidence des caract ristiques favorisant l int gration de l conomie de fonctionnalit Ainsi des actions en accord avec les principes du d veloppement durable telles qu une production made in France ou une implication dans la RSE t moignent de valeurs en ad quation avec ce mod le conomique La motivation et les efforts consentis par ces entreprises devraient donc tre plus importants et offrir plus de chance de r ussite l conomie de fonctionnalit 59 Cependant il n est pas toujours facile d valuer les valeurs d une entreprise et l on ne peut se limiter ce crit re pour choisir celles o l conomie de fonctionnalit a le plus de chances de r ussir Comme mentionn pr c demment il apparait que leurs capacit s d cisionnelles soient auss
133. t du mal visualiser quelle forme pourrait prendre ce mod le conomique et se pr occupent de leurs relations avec leurs partenaires ou de l mergence de risques nouveaux voir section 3 5 Enfin la connaissance partielle de la vente de l usage combin e une difficult internaliser de nouvelles comp tences peut tre l origine de pr occupation quant sa mise en place Les entreprises peuvent s inqui ter de ne pas tre assez accompagn es par des sp cialistes et d tre frein es par la n cessit de revoir le discours commercial ou d assurer la maintenance D autant plus qu il manque des professionnels comp tents et adapt s l conomie de fonctionnalit dans ces domaines C est galement dans ces difficult s en lien avec la mise en place de ce mod le 43 conomique que l on retrouve le frein relatif au cadre juridique encore d finir qui peut aussi tre une source de pr occupation pour les entreprises La m connaissance de l conomie de fonctionnalit qu elle soit totale ou partielle coupl e une difficult d internaliser de nouvelles comp tences sont donc des freins qui conduisent des appr hensions chez les entreprises rencontr es Ces appr hensions sont responsables d une perte d attractivit de ce mod le conomique car les entreprises peuvent percevoir plus de contraintes que de b n fices Elles sont donc tent es de poursuivre leurs activit s comme elles l ont touj
134. t pr sent es tout au long de cette section 27 3 3 1 Une analyse trop superficielle des enjeux actuels La premi re partie du questionnaire utilis pour interroger les entreprises avait pour objectif de mieux comprendre leur fonctionnement et leur vision notamment en abordant la question des enjeux strat giques moyen terme Un enjeu ayant t d fini pr c demment comme ce que l on peut gagner ou perdre lorsque l on entreprend une action le but de cette question tait d valuer les r flexions strat giques que menaient les entreprises Suite leurs r ponses le constat est que pour une grande majorit il est tr s difficile de saisir le terme enjeu Pour beaucoup la confusion avec les objectifs est flagrante En effet la plupart des interlocuteurs ont r pondu cette question en pr sentant leurs objectifs commerciaux industriels et en termes d innovation ou en axant leur r ponse sur les r sultats actuels ou futurs de l entreprise Il est ind niable que la notion d objectif est li e aux enjeux mais cette question avait pour but d valuer si les entreprises identifiaient correctement les grands enjeux auxquels elles vont devoir faire face La majorit a surtout raisonn en termes de cible atteindre sans vraiment d tailler leur r flexion strat gique qui conduit ces objectifs Si l on prend l exemple de la strat gie commerciale des entreprises l un des enjeux pourrait tre l volution de leu
135. teres amp codeGroupe 296 amp idbank 000810666 Page consult e le 13 septembre 2013 INSEE s d D finition de la balance commerciale n INSEE Site de l INSEE http www insee fr fr methodes default asp page definitions balance commerciale htm Page consult e le 11 octobre 2013 Larousse 2013 D finition d un enjeu In ditions Larousse Dictionnaire de fran ais http www larousse fr dictionnaires francais enjeu 29621 Page consult e le 8 septembre 2013 Latouche S 2012 Bon pour la casse Les d raisons de l obsolescence programm e n Google Google Livres http books google fr books hl fr amp lr amp id t0z DbWjv 4C amp oi fnd amp pg PT8 amp dq 9 022obsolescence programm e96022 amp ots C3OKhMop9z amp sig 4vL7hnLgAbdQg2RjGeWIldA4TzhU v onepage amp q 0220bsolescence o20programm e9 o 22 amp f false Page consult e le 15 septembre 2013 Lauriol J 2009 D veloppement durable et conomie de la fonctionnalit vers de nouveaux enjeux strat giques n Acadia University Library Open Journal Systems http ojs acadiau ca index php AS A C article viewFile 557 466 Page consult e le 14 octobre 2013 Lehembre J 2013 Gouvernance et conomie de la fonctionnalit Worl Forum Lille 2013 n Dailymotion Vid o http www dailymotion com video x173ktk gouvernance et economie de la fonctionnalite world forum lille 2013 news Page consult e le 19 novembre 2013 Les Echos s d D finition du cr d
136. tionnalit est un mod le gagnant gagnant gr ce la tierce partie perdante le poste nergie amp mati res premi res Fromant 2013 Enfin l innovation est une composante essentielle la durabilit des produits car elle permet de les optimiser et de les faire voluer La cr ation d emplois dans ce secteur est galement consid rer Bourg 2008 14 L conomie de fonctionnalit peut donc tre un formidable outil de cr ation d emplois dans le secteur des services de l innovation mais galement de la production Il s agit donc d un mod le conomique adapt aux enjeux sociaux auxquels les pays comme la France font face actuellement 1 2 5 Situation actuelle L conomie de fonctionnalit est un mod le conomique parfaitement adapt aux enjeux pr sents qu ils soient conomiques sociaux ou environnementaux La vente de l usage induit une augmentation des services propos s ce qui repr sente un avantage concurrentiel pour les entreprises qui la mettent en place En effet les clients disposent d un service cl en main ce qui leur apporte un confort d utilisation loin d tre n gligeable Folz et autres 2008 Il semble que l conomie de fonctionnalit r ponde aussi aux principales attentes des clients exprim es dans le tableau 1 1 ce qui en fait un mod le attractif pour les consommateurs En 2008 le Grenelle de l Environnement a permis de mettre en lumi re la probl matique de surconso
137. u avec transfert de propri t au distributeur mais le mod le d conomie de fonctionnalit est appliqu par le distributeur Pour le fabricant les motivations et avantages sont les m mes que dans l option pr c dente mais le fabricant n assume pas le risque local Dans un pays lointain les co ts de logistique aller et retour sont viter Le distributeur doit pouvoir comprendre la position du fabricant C est ainsi qu il aura l avantage d tre le distributeur d un fabricant innovant 85 5 9 3 Option N 3 Partage du revenu et des charges Innovation INNOVATION Option N3 R partition distribution maintenance Distributeur Fabricant Int grateur Client utilisateur Figure 5 18 Ici le mod le est appliqu d s la relation entre fabricant et distributeur comme dans la premi re option mais la maintenance est prise en charge directement par le fabricant ayant ainsi une relation directe avec le client utilisateur En plus des avantages pr c demment cit s le fabricant accroit son image et d veloppe une veille marketing et technique directe Le distributeur s associe en image au fabricant innovant mais n assume pas la charge de la maintenance et vite ainsi qu un client ayant contract chez lui pr f re un nouveau contrat chez un distributeur meilleur en maintenance 86
138. ue d innovation de votre entreprise horizon 5 ans Mieux connaitre l entreprise mesurer ses priorit s et sa vision moyen terme valuer s il existe une r flexion sur les enjeux et si elle est adapt e la situation actuelle 4 Gestion des risques 4 Quelles actions pensez vous n cessaires pour que les entreprises sortent de la crise la traversent au mieux 4 2 Comment ressentez vous le risque de non contr le des approvisionnements en nergie et mati res premi res p nurie et hausse des prix valuer si l entreprise est consciente et sensible aux risques conomiques et environnementaux actuels 5 valuer le niveau de connaissance de l conomie de fonctionnalit Avez vous d j t confront la th matique de l conomie de fonctionnalit Si oui de quelle mani re Evaluer le niveau de connaissance de l interlocuteur sur le sujet 79 Partie 2 Priorit s de l entreprise Th matique Question Objectif de la question 1 valuer sur quel Quels sont les 3 grands objectifs de progr s en mati re de comp titivit que vous vous tes fix s pour les 2 ans venir Comp titivit prix e Optimiser les co ts du travail e Optimiser les co ts de l nergie e Optimiser les co ts des Comprendre les choix qu effectuent les entreprises en mati re de comp titivit afin de pede nes etes d terminer si ces c
139. une telle situation Certes la crise des cr dits hypoth caires am ricains ou la d r gulation financi re sont des v nements d clencheurs de la crise mais celle ci r sulte de pathologies bien plus profondes Cohen et autres 2009 En effet le mod le conomique actuel est bas sur un postulat de ressources illimit es pour soutenir un d sir de croissance toujours plus important ibid L objectif principal des entreprises est donc de vendre plus continuellement Cette addiction du syst me productif la croissance conduit la surconsommation tr s bien illustr e par le ph nom ne d obsolescence programm e Latouche 2012 Cependant les ressources n tant pas illimit es et se faisant de plus en plus rares et ch res le mod le conomique actuel p che par sa vision court terme En effet il s av re difficile sur le long terme de vouloir produire plus avec des ressources moins accessibles physiquement ou financi rement Ce n est pas un hasard si en 2011 en pleine crise conomique le programme des nations unies pour l environnement PNUE a publi le Green Economy Report ayant pour objectif de proposer des solutions pour instaurer une conomie plus durable PNUE 20112 Une remise en question du mod le conomique actuel semble donc timidement merger La prise de conscience des carences du syst me est essentielle mais la priorit est surtout de saisir le message envoy par la crise En effet celle ci ne d
140. ur satisfaire ce mod le conomique Cette consommation excessive de biens donc de mati res et d nergie a des r percussions d sastreuses sur l environnement conduisant notamment des probl matiques de pollution de destruction des cosyst mes et de changements climatiques De plus les ressources ayant tendance se rar fier et donc devenir de plus en plus ch res ce syst me ne semble pas conomiquement viable sur le long terme Les entreprises doivent donc rechercher des co ts toujours plus bas qui combin s au ph nom ne de mondialisation entrainent des d localisations du ch mage et des probl matiques sociales Le mod le actuel semble tre l origine de nombreux probl mes et une remise en cause de son efficacit et de ses bienfaits est l gitime C est dans son contexte qu il semble n cessaire d envisager de nouveaux mod les conomiques plus durables L conomie de fonctionnalit peut ainsi tre consid r e comme une piste int ressante dont les caract ristiques intrins ques la rendent compatible avec le d veloppement durable En effet ce mod le conomique qui consiste remplacer la vente d un bien par la vente de son usage pr sente des avantages conomiques sociaux et environnementaux adapt s aux enjeux actuels et futurs Fromant 2012 En adoptant l conomie de fonctionnalit les entreprises restent propri taire des biens qu elles mettent disposition des clients et peuvent ainsi augmenter
141. ure http www sciencesetavenir fr nature environnement 20130927 0BS8841 50 au moins de la hausse des temperatures est d origine humaine html Page consult e le 4 octobre 2013 CLEF 2013 CLub d acteurs de l conomie de Fonctionnalit In Agora 21 Communaut s http www agora21 org transitions community pg groups 2901 club dacteurs Page consult e le 6 novembre 2013 72 Cohen D Jolly C Passet O et Wisnia Weill V 2009 Sortie de crise Vers l mergence de nouveaux mod les de croissance n La documentation fran aise Rapports publics http www ladocumentationfrancaise fr var storage rapports publics 104000004 0000 pdf Page consult e le 12 septembre 2013 Combe V Perrier S Pireyn B et Richard C 2008 tude prospective sur l conomie de fonctionnalit en France n P riculum Minimum Publications cl s post Grenelle de l Environnement http economiedefonctionnalite fr wp content uploads 2010 04 etude prospective sur economie de fonctionnalit en france pdf Page consult e le 12 septembre 2013 Dayan L et Joyal A 2011 L ing nierie du territoire l preuve du d veloppement durable In Google Google Livres http books google fr books id kgxOAPJzcagC amp pg PA68 amp lpg PA68 amp dq sables bitu mineux dayan amp source bl amp ots Gj Etyh3RU9 amp sig 1 4K9pNAWVYOvbOkORhELmhs2m4 amp hl fr amp sa X amp ei r5OnU vwNgZPQBbi4gY gF amp ved O CEEQGAEwAg v onepage amp q baril amp f
142. ux qui le souhaitent de s orienter vers la vente de l usage Les formations plus techniques doivent galement pouvoir proposer leurs tudiants d acqu rir des comp tences pour tre capable d assurer un suivi complet des produits L conomie de fonctionnalit doit ainsi tre int gr e plus de formations qu elle ne l est aujourd hui L enjeu est donc d ancrer ce mod le conomique dans l ensemble du syst me ducatif afin de d velopper les comp tences n cessaires sa g n ralisation et de s inscrire dans une vision long terme en ad quation avec les principes du d veloppement durable 69 CONCLUSION L conomie de fonctionnalit n est pas encore assez int gr e dans la strat gie des entreprises pour que ses avantages s expriment grande chelle Une g n ralisation de ce mod le conomique semble pourtant souhaitable afin de se conformer certains enjeux actuels et futurs sans quoi des difficult s conomiques sociales et environnementales sont pr voir Diff rents obstacles emp chent les entreprises de s orienter vers l conomie de fonctionnalit et sont donc responsables d un d veloppement encore trop timide de ce mod le conomique Ce travail a permis de mettre en vidence les freins l int gration de l conomie de fonctionnalit dans les entreprises Ainsi il s av re que leur frilosit l gard de ce modele conomique trouve son origine dans diff rentes causes qui ont t id
143. v nementiel o Airstar communication et design s curit industrie 18 millions manager etc d euros 5000 Solutions de fixation personnes et d assemblage ARaymond Vice pr sident automobile industrie 750 millions etc d euros 11 personnes Axe Mat riel pour e Directeur g n ral Environnement l agriculture 4 5 millions d euros 37 personnes Assistante de direction Syst mes de BH galement en charge de la i r gulation de n na Technologies 8 millions communication et du service l clairage d euros apr s vente SAV 130 000 Machines pour la personnes 1 Directeur de projet ancien Caterpillar construction les i PT membre du directoire mines ou les for ts 50 milliards d euros 1100 personnes Entrep t du Chef de produit r gion Rh ne Mat riel de bricolage bricolage Alpes 282 millions d euros 77 Entreprises Effectifs d clairage Secteurs d activit Chiffres Interlocuteurs d affaires 48 personnes Responsable d veloppement Festilight D coration lumineuse 12 millions durable d euros 11 000 Alarmes interphonie personnes Hager et motorisation de Chef de produit portail 1 2 milliard d euros 300 000 personnes Ancien directeur marketing Hewlett Informatique d sormais en charge du service Packard 126 milliards fusion acquisition de dollars 39 personnes Responsable communication et Netquattro Mat riel sportif 15 milli
144. vaincre les entreprises de s orienter vers l conomie de fonctionnalit 2 3 4 Vision de l conomie de fonctionnalit par les entreprises La derni re partie du questionnaire consiste interroger l interlocuteur sur sa vision de l conomie de fonctionnalit Ainsi il lui est demand directement d exprimer les principaux freins et leviers qu il per oit l int gration de ce mod le conomique Aussi il est int ressant de connaitre ce que repr sente l conomie de fonctionnalit pour les entreprises C est pour cela que la derni re question a pour but de demander l interlocuteur de d finir en trois adjectifs l conomie de fonctionnalit Le fait de devoir d crire ce mod le 21 conomique de fa on concise et sans pr paration permettra de v rifier sa bonne compr hension et le v ritable ressenti de l interlocuteur sur cette notion 2 4 Limites et exploitation des r sultats Maintenant que les fondements et le d roulement de la collecte d information aupr s des entreprises sont connus il s agit de bien comprendre comment les r sultats obtenus vont tre exploit s et les limites de leur interpr tation 2 4 4 Limites Tout d abord l une des principales limites prendre en compte pour ce travail est que le point de vue d un interlocuteur ne peut tre compl tement r v lateur de la v ritable vision de l ensemble d une entreprise Son parcours ses convictions personnelles ou d autres facteurs p
145. vau Mandon S Rencontre d entreprise chez Caterpillar Communication orale Entretien t l phonique avec St phane Mandon directeur de projets 5 novembre 2013 Troyes Michel E Rencontre d entreprise chez Netquattro Communication orale Entretien avec lodie Michel responsable de la communication et du marketing 7 octobre 2013 Voiron Oudin E Rencontre d entreprise chez Axe Environnement Communication orale Entretien t l phonique avec Emeric Oudin directeur g n ral 12 novembre 2013 Troyes Piponnier F Rencontre d entreprise chez Festilight Communication orale Entretien avec Florent Piponnier stagiaire en d veloppement durable 15 octobre 2013 Villechetif Rameaux D Rencontre d entreprise chez PetitJean Communication orale Entretien avec David Rameaux directeur marketing 11 octobre 2013 Saint Andr Les Vergers Renoux J Rencontre d entreprise chez ARaymond Communication orale Entretien avec Jean Yves Renoux vice pr sident de l entreprise 15 novembre 2013 Grenoble Thevenin S Rencontre d entreprise chez Airstar Communication orale Entretien avec Sebastien Thevenin Design Manager en charge de la communication et du marketing 25 octobre 2013 Champ pr s Froges 76 ANNEXE 1 ENTREPRISES ET INTERLOCUTEURS INTERROG S Effectifs Entreprises Secteurs d activit Chiffres Interlocuteurs d affaires Ballons clairants 130 personnes Responsable marketing i
146. vent exister entre certaines soci t s ou l appr hension de d velopper une nouvelle concurrence combin s une m connaissance de la relation triangulaire dans le cadre de l conomie de fonctionnalit peuvent conduire des appr hensions et donc des r ticences 3 5 2 L appr hension d un nouveau risque La relation triangulaire peut tre percue comme dommageable aux relations existantes entre une entreprise et son distributeur mais galement comme un facteur de risque dans le cadre de l conomie de fonctionnalit La section 3 4 2 a mis en vidence la difficult de certains distributeurs tenir un discours commercial adapt l conomie de fonctionnalit Ainsi les entreprises ne souhaitent pas tre d pendantes d un param tre qu elles ne contr lent pas Il s agit donc d un risque qu elles appr hendent concernant la force de vente de leur produit Au del de la partie commerciale la phase d utilisation des produits peut galement tre g r e par un interm diaire ce qui peut aussi repr senter un risque pour une entreprise En effet elle est dans certains cas directement concern e par le taux d utilisation du produit sans avoir un 38 v ritable contr le sur la gestion du bien en question Une entreprise interrog e a exprim ce risque comme un frein important l int gration de l conomie de fonctionnalit L entreprise en question propose du mat riel de transport par c ble qu elle vend
147. ycle de vie d un produit peut tre salvatrice pour une entreprise Safechem est la filiale allemande de Dow Chemicals qui vend des solvants chlor s servant d graisser des pi ces m talliques dans l industrie la fin des ann es 90 les solvants chlor s ont t point s du doigt comme polluants et des rumeurs d interdiction ont circul L entreprise s est donc retrouv e dans une f cheuse posture et a innov en confectionnant un appareil tanche permettant de nettoyer les pi ces m talliques en faisant circuler les solvants chlor s dans une boucle ferm e Ainsi l entreprise 13 r cup re le solvant le recycle et facture l utilisation du volume de solvant plut t que de le vendre Les volumes utilis s ont t r duits de 92 la s curit est am lior e boucle ferm e et la part de march de l entreprise est pass e de 6 50 en cinq ans Fromant 2012 L conomie de fonctionnalit r pond donc l enjeu environnemental car la gestion des d chets se doit d tre anticip e par les entreprises Dans le cas de Safechem l enjeu conomique a galement t satisfait car la gestion compl te du cycle de vie du produit a limit ses risques et permis l entreprise de continuer travailler dans son secteur d activit 1 2 4 Une perspective sociale attrayante Les enjeux conomiques et environnementaux tant satisfaits il est int ressant d tudier l conomie de fonctionnalit sous l angle du prin

ÉCONOMIE DE FONCTIONNALITÉ : FREINS ET LEVIERS À L

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