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n°17 – juin 2006

1. MORT A BOIS D ARCY DE JAWAD DANS LA NUIT DU 22 AU 23 JUILLET 1996 DIX ANS DE COMBAT POUR QUE L ADMINISTRATION PENITENTIAIRE EN SOIT TENUE EN PARTIE RESPONSABLE Le 8 juillet 1996 les gendarmes prennent en chasse un jeune homme originaire de Mantes La Jolie accus de vol de moto Ce dernier prend peur et plonge dans la Seine Il se noie et meurt Imm diatement la nouvelle se r pand au Val Fourr et un climat de tension s installe sur le quartier Le lendemain en soir e des affrontements finissent par clater entre jeunes et policiers Mon fils Jawad g de 20 ans choisit de partir au centre ville avec des amis afin d viter ces v nements Dans l apr s midi du 9 juillet 1996 les policiers contr lent une fois de plus Jawad Ils l auraient soi disant reconnu lors des violences de la veille sa casquette blanche Pourquoi l acharnement de la police envers Jawad Pourquoi ces contr les d identit s syst matiques et incessants sur les m mes personnes Le 10 juillet au matin une s rie d interpellations violentes et muscl es se fait chez plusieurs familles du quartier Jawad est arr t son tour Qu est ce qui justifie son arres tation de sa d tention Pour quels motifs Officielle ment aucune pi ce ne justifie ce jour sa mise en d tention Apr s sa garde vue un juge l a plac avec d autres jeunes du quartier en d tention provisoire la maison d arr t de Bois d Arc
2. t s mais elle s insinue au c ur de ces principales logiques d exploitation et d oppression Bien s r parfois ils s meuvent encore des d g ts de leur gestion ils pondent dans la contrition trois ou quatre rap ports puant le remords et le consensuel Ils pleurnichent sur les plateaux de t l vision Ils voquent de grandes r formes humanistes Puis min s par les lobbies et tous ceux qui se gavent sous les mamelles de la vache lait p nitentiaire nouveaux industriels des prisons priv es hauts fonctionnaires cadres ou corporations d uniformes qui vivent de formes l galis es ou occultes des b n fices tir s ce monde des t n bres ils reculent Face cette maquette paris 12 06 06 16 57 Page 18 mafia factieuse ils n gocient des petits am nagements et ainsi l lt humiliation de la r publique accouche d une sou ris apeur e Ces derniers mois autant la r forme de l Application des Peines que le projet de loi p nitentiaire en sont la plus clai re des d monstrations Ils rafra chissent les peintures comme ils r habilitent Fleury ou humanisent Fresnes Sinistre com die Jusqu quand Dans ce pays le pouvoir n accepte des r formes dans ses ge les que sous la menace des meutes et des luttes face la r sistance des prisonniers Ceux qui ignorent cette logique sont promis crever la gueule ouverte C est pourquoi nous appelons marquer chaque occasion de not
3. Derri re cette essentialisation des comportements court encore une fois la volon t de fabriquer du eux et du nous pour tenter de se rassurer C est un alli objectif un beau r volt le n gatif en marche quand il jette une poubelle sur un keuf mais c est un faf un ennemi dont il faut s auto prot ger quand il arrache un t l phone C est plut t deux situations et c est cela aussi une foule en col re Il y a un million d histoires dans cette ville Ni ang lisme ni avant gardisme clair Ni int rieur ni ext rieur dans un mouvement Ni nous ni ils Pas de bons points distribuer de pav s d or et de portables d argent Seulement des individus des pratiques et des moyens d tre plus ou moins ma tres de ces derni res Certains ont vu dans la d pouille des Invalides la volont de voler ses futurs patrons Certes on peut y voir l expression d une identit de classe ou au moins celle d une communaut La de vie mais nous y voyons avant tout un autre rapport la marchandise Tandis que certains veulent sa fin d autres en ont faim Une chose est s re pour repousser encore la tentation de la s paration on peut se rappeler aussi ce que c est d avoir 15 balais et de descendre une fois l an sur Panam ses vitrines ses marchandises faire peur bien s r foutre le bordel La diff rence c est que cette fois il tait impos sibl
4. l insalubrit de certain lieux de d tention le manque de soins l absence d hygi ne les carences alimentaires l ab sence de soutien psychologique les traitements inadapt s le manque de repos de confort de chauffage l ex position quasiment permanente au stress l absence d espoir pour les longues peines le d faut de pr ven tion des contaminations la r elle double peine li e la maladie etc On ne peut nier que toutes ces conditions intol rables sont autant de facteurs affaiblissant les malades c est ainsi que chez les plus faibles d entre nous la maladie peut se d clarer et entra ner la mort Au nom de quel principe de quel droit de quelle loi peut on laisser ainsi d p rir des prisonniers sid ens en France Rien ne peut justifier de tels traitements inhumains et d gra dants c est pourtant ce que nous vivons quotidiennement et c est dans ces conditions inacceptables que sont morts des milliers de d tenus depuis des ann es sans que personne ne s en inqui te pas m me vous qui tiez pourtant cens s nous d fendre et nous repr senter Au fond nous les sid ens incarc r s nous avons tou jours t consid r s comme les parias du Sidaction tout comme les l preux que l on exilait en d autres temps Je suis l un des derniers d tenus survivants de ma g n ration celle des malades des ann es 80 presque tous les autres sont morts dans la solitude et le d sespoir des cachots de l
5. moindres frais le quitus d une portion de l lectorat Comment donc En mettant en sc ne une v ritable trag die des temps modernes pour obtenir comme chez les grecs une catharsis de la soci t c est dire un apaisement des passions selon Aristote et une lib ration affective Vous connaissez maintenant mon go t prononc pour l tymo logie Catharsis vient du grec eh oui Hafed tes amis les Grecs encore eux Ka apoit Ka apoesw avec un th ta et non un tau qui signifie purification 1 purgation terme m dical 2 soulagement de l me par la satisfaction d un besoin moral 3 c r monies de purification auxquelles taient sou mis les candidats l initiation Le nom propre Catherine la pure et celui des Cathares les purs secte m di vale extermin e par le clerg catholique viennent de la m me racine Tout a pour dire que la com die m diatique orchestr e en ce moment peu de frais n est destin e qu soula ger les mes de ce pays en leur disant que l on compa tit avec les victimes de ce m ga flop judiciaire victimes par ailleurs invit es une c r monie de purification pour redorer leur blason terni par les insultes les bri mades les violences de la trinit r pressive police jus tice administration p nitentiaire et toutes les avanies des gens calculables au sens philosophique du 18e si cle toutes les personnes dont on pourrait mettre
6. Aux futurs toxico babys 35 maquette 12 06 06 17 14 Page 7 Le printemps est pass l t arrive voil c est fini l usure des semelles sur le bitume Et pourtant trois mois de gr ves d occupations d actions de blocages trois millions de per sonnes ou plus dans les rues des milliers d ar restations des centaines d inculpations Ca ne se dissout pas dans la grippe aviaire les faits divers ou le dernier scandale financier Nous avons choisi de parler de ce mouvement sous diff rents angles sans pr tendre le r duire ces th mes les diff rents controles qui ont ver rouill ce mouvement la profusion des s parations fabriqu es et ou int rioris es largissement de la critique au capitalisme et la soci t et le CPE comme pr texte et expression d un ras le bol Ainsi nous publions deux textes crits pour l oc cassion et des extraits de tracts de textes de t moignages glan s ici et l LE RETOUR DU FILS DE LA GAUCHE La p riode du plein emploi n a dur qu une trentaine d ann es Pendant cette p riode c est le travail salari lui m me qui encadrait l ensemble des comportements qui jouait le r le de police Horaires travail la cha ne hi rarchie repr sentations syndicales carri res acc s la petite propri t autant d l ments d int gration qui per mettent l Etat de rationaliser la logique du profit
7. G A G A M 12 06 06 17 14 Page 21 BALLADE POUR UN PRETOIRE La n cessit engendre le g nie PIECE EN DEUX ACTES DE TROIS SCENES Sc 2 Belle Dame Justice On vous doit grand merci Premier acte Sc 1 Belle Dame Justice On vous doit grand merci Dans un espace troit de m avoir close ici Gr ce votre veto votre certitude J enfante sans douleur dans cette solitude Un enfant Po sie de sexe f minin Dont le souffle premier et le cri au matin Sont amour et bonheur cet hymne la vie Vous m avez enferm e et je n ai nulle envie Ni de vous provoquer ni de vous fustiger Dans l ombre j ai appris seule me diriger Vers un monde d amour une lumi re vive Et plus libre je suis d tre votre captive J ai ce temps pr cieux que je n eus point dehors Pour dire mes pens es si le silence est d or L crit n est point injure et pas non plus argent Et s il condamne aussi il le fait partageant Tr s quitablement reproches et louange Et d un vil prisonnier a fait peut tre un ange Belle Dame Justice On vous doit grand merci Dans un espace troit de m avoir close ici Suis je coupable ou non La Cour me le dira Et le verdict tomb sit t condamnera Si Elle se trompait C est mon verdict qui tombe Je n ai que des regrets le remords lui incombe Mais la Cour dites moi ne saurait faire erreur O supporter alor
8. Pourquoi la famille n a t elle toujours pas le rapport d autopsie Pourquoi l administration a t elle restitu les effets personnels d Eric lav s repass s pli s l exception de sa casquette f tiche qu il avait avec lui et qui a disparu Toutes ces questions restent ce jour sans r ponse alors qu elles ont t pos es une administration structur e qui consigne par crit tous les v nements qui se produisent dans l enceinte de ses tablissements La famille a donc port plainte contre X avec constitution de partie civile pour coups et blessures ayant entra n la mort sans intention de la donner la plainte pourrait tre requalifi e en non assistance personne en danger L avocat de la famil le d Eric Blaise est Ma tre Nathalie Barbier du barreau de Bobigny cabinet 67 avenue Jean Jaur s 93700 Drancy tel 01 48 96 12 99 fax 01 48 96 08 78 Parall lement la famille a contact plusieurs parlementaires afin de saisir de cette affaire la Commission nationale de d ontologie de la s curit pour qu une enqu te administrati ve interne soit diligent e Monsieur Robert Badinter s nateur des Hauts de Seine y a r pondu favorablement et madame Nathalie Duhamel membre de la CNDS a confirm l ouver ture de l enqu te La doyenne des juges d instruction du TGI d Evry a ordonn l ouverture d une instruction Ka maquette paris 12 06 06 16 57 Page 10
9. ai remarqu en prison le courage de certains qui pr f rent s en prendre 5 un petit maigre qu un grand costaud La plupart des mecs sont endormis ils ont baiss les bras m me s ils ne les ont jamais lev s parce que c est plus facile que de se battre La seule solidarit que j ai connue c est lors de mes brefs passages dans les quartiers d isolement J ai vu certains d tenus donner raison des surveillants plut t qu un d tenu ou bien s arranger avec l administration contre un d tenu trop attach s un parloir une t l un poste une Play Sta tion cette putain de drogue qui d truit tout plut t que de se battre pour des choses concr tes Et l administration se frotte les mains que des r voltes d in dividus isol s quel bonheur Je pr f re ne m me pas vous parler de ce qui se passe en centrale mais moi leur r gime de centrale d guis je lai d couvert l ge de 24 ans parloirs toute la journ e pareil pour la prome nade et le sport en plus pas loin de chez moi pour ma m re une demi heure de chez ma copine mais rien de tout a ne m a retenu face mes bourreaux Pour moi le seul but de ces person nages c est qu on en arrive se tuer entre nous et plus les ann es vont pas ser plus on va y arriver Je ne vous parle m me pas de ce qu ils me font avec la distribution des repas a me nuirait de d voiler l
10. de rou vrir le dossier et nous a demand de produire un nouveau m moire que nous avons r dig avec l aide de l OIP Le 18 mai 2004 les juges administratifs estiment qu en incarc rant trois jeunes gens dans une cellule de 9 m2 en m connaissance de la r glementation concernant l encellule ment individuel des d tenus de moins de vingt et un ans l administration a fait courir Mr Jawad Zaouiya un risque sp cial qui l a priv d une chance de survie et condamne l Etat Nous avons fait appel le ministre aussi Le 19 janvier 2006 mon avocat plaide et demande la cour de m autoriser relater les faits Neuf ans et demi apr s le drame le bouleversement est tou jours aussi fort car je n ai pas pu retenir mes larmes cela a eu pour effet une grande motion chez les juges et plus particu li rement l une d entre elles tr s touch e L intervention du commissaire nous a surpris car il reconnais sait les fautes et la responsabilit de l Administration p nitentiai re ce qui implique en droit un lien de causalit direct entre le fait la circonstance incrimi n e et le dommage Le 2 f vrier 2006 la Chambre administrative d appel de Ver sailles nie l existence d un lien de causalit direct entre le fait d avoir plac trois jeunes d te nus dans une m me cellule et le d c s de Jawad Zaouiya malgr les diff rents rapports tablis sur les prisons fran
11. des choses d biles des abus de pouvoir quotidiens On se dit s rement que ce ne sera pas la m me chose apr s les tudes Comme si les tudes n taient pas un avant gout de lapr s Jamais il n est question du fait que toutes les taches propos es l in t rieur de ce monde servent soit l enr gimentation soit la domestication soit la destruction du milieu Jamais il n est question de ce que nous savons toutes et tous intime ment propos du travail salari Extrait du tract sign par des tudiants et distribu fin f vrier 2006 Le jeune loup et le fonctionnaire durable 38 maquette 12 06 06 17 14 Page 10 C EST QUOI CE COMPORTEMENT Une chronique de la lutte en le de France Jai 35 ans Je suis en CDI Je travaille 35 heures par semai ne C est bien ce qui se passe Mais faut pas s arr ter l Intervention AG Villetaneuse J ai 48 ans et demi J ai d sert l industrie nucl aire Je suis ch meur longue dur e Je traite les gens de travailleurs d s qu ils m emmerdent Je crois que le gouvernement va main tenir une sorte d tat de bordel plus ou moins contr l jus qu aux lections prochaines Discussion de couloir EHESS Entre le ciel orang du mois de novembre et celui plus chi mique du mois de mars on a vu des gouvernants jouer de la s paration entre populations rel gu es p riph riques et populations plus int gr s Entre les
12. les promenades c taient les curies l poque PAS LES de Napol on on y mettait un RATS SUR LES cheval par compartiment aujourd hui appel promena de o l on peut entasser un nombre illimit de d tenus Quand je marche en promena de il faut zigzaguer entre les gars et a c est mon quotidien Pour vivre il faut manger donc je passe la gamelle d j la gamel le elle est pos e sur un chariot qu un autre utilise l apr s midi pour les pou belles imaginez l insalubrit Jai pas trop d oseille donc je la mange j ai le cancer du ventre avec leurs choux de Bruxelles leurs tripes leurs salsifis Ici y a pas trop le choix dans les can tines En 2005 ils disaient qu il allait y avoir un grand changement pour 2006 je vois qu une chose ils ont rajout des crayons de couleur ils croient qu on est la maternelle Et aussi le fameux poulet entier cuit poulet OK Entier avec les boyaux et cuit au briquet ouais J en ai perdu des kilos et j ai surtout perdu le go t de la nourriture Maintenant les surveillants d j N ATTIREZ FENETRES leurs choux de Bruxelles leurs tripes et leurs salsifis Fresnes c est l cole des surveillants les nouveaux viennent s entra ner sur nous comme si on tait des cobayes Ils respectent m me pas la famille au parloir Certains ont eu une enfance difficile alors ils se vengent sur n
13. porterait sans en perdre la raison C est obliger se cr er un monde imagi naire pour survivre Dans mon for int rieur je savais que si un jour je devais me trouver dans une telle situation je ne l accepterais pas je pr f rerais jouer ma vie pour retrouver ma libert que de constater mois apr s mois ma d gradation mentale et le n gatif de JACQUES MESRINE mon avenir Profitant de faits divers outrageuse ment m diatis s l extr me droite et une partie de la droite demandent le r tablis sement de la peine de mort Qu ils se ras surent leurs coll gues de gauche ne l ont jamais abolie De fait en 1981 les socia listes ont juste supprim la guillotine et remplac la peine de mort par l enferme ment jusqu la mort sans parler des ex cutions sommaires dans les rues ou dans les cachots par les repr sentants de l ordre Jamais les peines prononc es par les cours d assises n ont t aussi lourdes Toutes les derni res r formes du Code p nal ne font que cr er de nouveaux d lits et augmenter le quantum des peines Jamais les am nagements de peine n ont t aussi chiches pour ne pas dire inexistants assujettis des contraintes de plus en plus d lirantes jamais on n a autant perdu la raison en prison jamais on ne s est autant suicid en prison Nouveaux temps nouvelles techniques plus propres plus efficaces mais tout aussi violentes et meurtri res
14. sa rage ses frustrations ses angoisses ses pens es ses raisonnements ses envies son existence Non seulement ce ne sont pas des manifestants mais quand ils sont parmi les manifestants on ne peut pas les distinguer des autres bafouille la radio un syndicaliste policier Quant la violence pour peu que l on s entende sur ce que l on met derri re le mot elle n a jamais tu ou fait pourrir aucun mouvement social Mais que les pacifistes extr mistes enfilent leurs pantoufles de s curit que la gauche en campagne crie l infiltration poli ci re que la s paration entre les bons et les mauvais resurgis se et prenne alors oui un mouvement peut crever Une fois ces cat gories pos es film es r pandues les arrestations massives deviennent la seule fin possible des manifestations de masse Le mardi 28 mars les arrestations pr ventives se multiplient dans les gares de banlieues la sortie du m tro en d but de manif tout le long du cort ge Nous ne voulions pas que ce qui s est pass aux Invalides se reproduise R publique Alors nous nous sommes adapt s d clare la presse TK200 commandant de la brigade d intervention sur la voie publique venue renforcer BAC RG Le 28 mars la fin de manif R publique a bien montr quel point une fois de plus apr s les quelques ajustements n cessaires le pouvoir savait cantonner et g rer le chaos apparent Aujour
15. 02 41 60 44 44 Messages en direct ou crits l adresse de la radio Un mardi sur deux de 16h 18h 160 av Pasteur 49100 Angers Prison couverte MA d Angers Grenoble Les Murs ont des Oreilles Radio Kal idoscope 97 FM lesmursontdesoreilles no log org T l du direct 04 76 09 09 09 Messages en direct ou crits l adresse de la radio Tous les 1er et 3e mercredis de chaque mois de 19h 20h Prison couverte MA de Varces Nantes Saint Nazaire La Belle Perp t Alternantes FM 98 1 FM Nantes 91 FM Saint Nazaire et sur inter net www alternantesfm net labelleaperpet no log org T l du direct 02 40 93 26 62 Messages en direct ou crits l adresse de la radio 19 rue de Nancy BP31605 44316 Nantes Cedex 08 Les 2 et 4 dimanches de chaque mois de 18h30 19h30 Prisons couvertes CP de Nantes MA de Nantes R gion Parisienne L Envol e Fr quence Paris Plurielle 106 3 FM et sur internet www rfpp net envo leeradio yahoo fr T l du direct 01 40 05 06 10 43 rue de Stalingrad 93100 Montreuil Tous les vendredis de 19h 20h30 Rediffusion le lundi 12h30 Prisons couvertes MA du Bois d Arcy MA de Nanterre MA de Fresnes MA de Fleury M rogis MA de la Sant MA de Villepinte MA de Ver sailles Centrale de Poissy MA d Osny Rennes Transmurailles Express Radio Campus 88 4 FM ralatol no log org T l du direct 02 99 33 90 00 Tous les samedis d
16. En 1789 l Assembl e constituante consid rait qu une peine de plus de dix ans d emprisonnement tait un ch timent plus cruel que la mort D sormais on consid re que tant que le corps ne subit aucune torture on peut infliger tous les s vices l esprit Torture d mocratique camisole chimique les bourreaux modernes se font forts de provoquer l an antissement des r calcitrants avec plus ou moins de violences selon les cas Pour ce qui est d une v ritable r flexion sur ce qu ils appellent eux m mes le sens de la peine et le calcul des ch timents qu on ne s y trompe pas les r cents d bats parlementaires n ont absolument rien de r volutionnaire en la mati re les d put s du XIX si cle taient plus hardis sur l ensemble de ces 13 questions Apr s la fermeture de Cayenne l ex cution des peines ne d passait en g n ral pas quinze ans y compris pour un condamn perp tuit un condamn mort graci pouvait sortir au bout de vingt ans C tait avant l apparition des peines de s ret qui portent le minimum d incarc ration dix huit vingt vingt deux et maintenant trente ans On se diri ge grands pas vers des perp tuit s r elles l am ricaine Aujourd hui un perp te subit sa peine de s ret puis attend pendant de longues ann es une ventuelle conditionnelle et il ne peut gu re esp rer sortir avant d avoir fait au moins vingt de
17. aises qui x mettent en vidence les effets de la promiscuit sur le d veloppement de violences D autre part c est en p riode de surpopulation que les affectations en cellule s effectuent rapidement et tiennent le moins compte de la personnalit des d tenus Les juges ont donc retenu trois fautes et condamnent l Etat Ce fut un grand moment de d livrance pour mon avocat Me Hugues de Suremain responsable juridique l observatoire international des prisons OIP et pour moi m me Ces fautes sont les matelas hors normes anti incendie le syst me d vacuation des fum es toxiques le fait que le surveillant ne dispose pas de cl s du local du mat riel anti incendie une aberration totale et comme je le mentionnais plus haut il est dommage que les juges n aient pas retenu et suivi la requ te du commissaire sur la premi re faute 3 jeunes de moins de 21 ans dans une m me cellule de 9 m2 ce qui a provoqu la mort de Jawad Engagement militant En 1998 avec des amis de Jawad nous avons cr l associa tion JUSTICE JAWAD ZAOUIYA J ai particip la r union publique organis e en 1997 par le MIB Mouvement de l immigration et des banlieues sur les bavures polici res J ai soulev le probl me des morts en d tention et du d c s de mon fils Jawad la maison d arr t de 11 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 12 Bois d Arcy quand un policier tue un de nos
18. de la proc dure p nale pour les infractions commises sous l emprise de la drogue ou en tat d ivresse manifeste On assistera enfin la mise en place de travailleurs sociaux dans les commissa riats et au remplacement des ducateurs et animateurs sur les territoires les plus dif ficiles par des centres de loisirs de la police maquette 12 06 06 17 14 Page 20 TROIS MOIS FERMES POUR UN COULOIR DE BUS Mercredi 17 mai Toulouse vers dix sept heures Lo c emprunte un couloir de bus en voiture Un v hicule le double et s arr te devant lui pour le bloquer Trois individus en descendent et interpellent Lo c qui proteste ils nont pas de gyro phare pas de brassard de police pas d in signe Ce sont des flics de la brigade anti criminalit BAC Lors de l interpellation le ton monte Lo c est menott un des poli ciers lui donne un coup de poing sur la figure plaque en main pour lui montrer qu il est bien flic Lo c g NAT par r flexe tente de lui mettre g A un coup de t te mais d apr s le flic lui m me il le rate Il est violemment embarqu alors que son passager t moin de la sc ne est abandonn l avant un feu de signalisation les flics pr tendent qu il la pass au rouge ce qui lui vaut trois cents euros d amendes suppl mentaires Lo c est finalement condamn six mois de prison dont trois fermes et imm diatement crou la mai
19. e vers les pays en voie de d veloppement o se concentre ainsi le d sastre cologique m me si nous ne sommes pas en reste Et chez nous dans notre conomie de services pr tendument immat rielle fleurissent les emplois de serviteurs esclaves des cadences robotiques domestiques des services la personne voir les r cents plans Borloo petits soldats du management EHESS 21 mars 2006 Extrait de L Appel de Raspail gt Face un gouvernement qui fort de sa majorit absolue n a pas arr t depuis son investiture de voter et d appliquer loi apr s loi retraites s curit sociale lois s curitaires loi contre l immigra tion la gauche s est empar e du CPE comme marque de l inacceptable de l injustice Cette gauche qui pendant qu elle tait au pouvoir il n y a pas si longtemps a pratiqu la m me poli tique mise en place des statuts pr caires TUC CES privatisations tra vail de nuit pour les femmes semble jouer sur l amn sie Elle fait mine de proposer une alternative en se servant de la r volte de la jeunesse et pas n im porte quelle jeunesse les tudiants pour reconstruire dans l unit sou 36 pendant les gr ves de fonctionnaires de 2003 ou suite aux r voltes de novembre ou aujourd hui propos de la loi sur l immigration Malheureu sement pour tous ceux qui ont fait vivre ce mouvement la victoire du
20. est port e acqu reuse 70 la Macquarie Infrastructure Group MIG filiale de la banque Macquarie Peut on penser que la banque Macquarie finance aussi en par tie la construction des nouvelles prisons priv es La banque Macquarie est issue directement de la premi re banque australienne la Banque de Nouvelle Galles du Sud fond e par le gouverneur cossais de Sydney en 1817 Lachian Macquarie Consid r comme l un des p res de la nation australienne c est le cr ateur de la premi re unit mon taire ind pendante de l Angleterre C est lui qui trans forma l ancienne colonie p nitentiaire australienne en une entreprise conomique dynamique pour urbaniser Sydney explorer l int rieur du pays et d velopper l levage extensif du mouton m rinos La banque Macquarie est l une des plus importantes du monde Banque traditionnelle investissant long terme elle s oriente aujourd hui vers les edge funds les investissements sur le fil du rasoir les fonds sp culatifs hauts risques Son budget est de plus de 1000 milliards de dollars l quivalent du budget de l Union europ enne Elle s int resse particuli rement aux privatisations europ ennes rach te des a roports des autoroutes des parcs d oliennes tente des rachats comme celui d Eurotunnel ou du London Stock Exchange la bourse de Londres et pourquoi pas la prison pr s de chez toi Macquarie est conseill entre autres
21. faire dans c monde pourri disais tu souvent la rage au ventre Et tu avances vaille que vaille mais pour aller o Nulle part qui t aille dans ce monde de fous Les matins me semblent ternes sans toi pour les colorer de ta voix grave sen suelle et douce Tu disais allez debout b b faut s bouger J n ai pas r us si bien longtemps te donner l change calmer ta fi vre Pourtant j ai fait moi non plus ce r ve d un autre possible ailleurs II m a t donn de sentir un moment ton c ur battre au rythme du mien ils se sont retenus un temps certain c tait norme boulversifiant Ton sens de la r partie tes questionnements jusqu au bout du bout toujours plus loin dans la gamberge Mais n aie crainte J n oublie pas ta botte secr te ta carte ma tresse celle du beau gosse au corps de r ve du p tit mec au regard br lant du grand homme au c ur de guimauve gain d acier tremp s il le faut Combien de fois malgr tes blessures t es tu relev Couchant tes maux sur du papier rem de au mal qui te consume et qu aucun baume ne peut sou lager Est ce cette souffrance fleur du vif Cet Amour Absolu gard au fond du fond qui transpire et te rend si attentif aux douleurs des gens Et mal gr tout c qu ails t ont fait subir un cauchemar de vie au quotidien quand j te regarde et qu tu souris j vois un homme sacr ment humain J sais qu tu as me manquer NADIA Si on posait les petites lettres de chacun
22. l gra tuite et c est la m me pour la Rico r le tabac ou les timbres alors ima ginez dehors c est rempli de balances l int rieur c est pire Fresnes c est le minist re de la balan ce Ils ont aucune fiert Pour le dentiste c est un boucher Il a pr par mes chicots pour mettre des couronnes mais apr s il m a dit j ai fait les fondations Tu les poseras dehors car a co te trop cher a fait que maintenant je peux plus m cher d un c t faut que j atten de Il n y a pas d hygi ne c est un surveillant qui ils ont mis une blouse blanche Voil la vie Fresnes Je voudrais avoir une pens e pour Sam qui est d c d en d but d ann e cause de la p nitentiaire 1l tait en chaise roulante Il a fait une crise de nerfs ils lont envoy au mitard arriv l bas il a p t un c ble ils lont intern l h pital psychiatrique ils lui ont fait une piq re et il est d c d Mais tout a on en fait pas une pol mique car ils ont leurs quotas de sui cides et de morts suspectes alors que quand un maton se mange une gifle ils en font une manifestation Je passe un grand bravo Abdelha mid Hakkar qui a eu le cran de dire les choses comme elles sont m me en risquant les repr sailles de ses ge liers de Clairvaux ou du ministre de l in justice Garde la p che un jour vien dra o tu seras libre T TE D UF maque
23. libre cours ses envies vari es Certains cassaient des vitrines d autres en profitaient pour se servir et personne n y trouvait rien redire Le soir encore dans la nasse poli ci re autour du m tro S vres Babylone l ennemi tait parta g et l antagonisme commun manifeste Quand les lyc es de banlieues sont bloqu s ou pris d assaut par des jeunes d autres bahuts ou sans bahut quand un quart des 400 jeunes qui manifestent Drancy commencent caillasser et faire d taler une vingtaine de policiers quand des lyc ens d Aulnay tentent de rentrer en force dans la mairie 40 maquette 12 06 06 17 14 Page 12 quand des lyc ens du Raincy bloquent le RER E quand 300 jeunes affrontent la police devant le TGI de Bobigny quand 500 lyc ens d barquent l universit de Cergy Pontoise quand les routes nationales du Val de Marne d Essonne du Val d Oise et de Seine Saint Denis sont coup es pendant des heures quand le centre ville de Saint Denis est ravag pen dant 3 heures par 150 jeunes qui pillent un supermarch et ter rorisent des bijouti res c tait pire qu un braquage dira l une d elles quand de toute la r gion parisienne les trains de banlieues se d versent dans la capitale pour venir grossir les rangs des manifestations loin de r fl chir cette conver gence qui existe en acte pendant une dizaine de jours journa listes politiques syndicalistes vont accentu
24. meutes des banlieues et le mouvement dit anti cpe on a assist au spectacle de la prise en compte de cette r alit Tout le monde s y est mis et a parfaitement jou son r le Sarkozy a d clar s tre sorti de trois semaines d meutes sans bavure et la t te haute Joey Star et autre transfuge du rap hard core ont pos une trange quivalence sous forme de livret dans leurs albums un vote 10 COK comprendre 10 cocktails molotov AC le Feu qui veut dire Association Collectif Libert Egalit Fraterni t Ensemble Uni rien que a et autres grands fr res citoyens ont sillonn les gares de banlieues de la r gion pari sienne pour faire remplir des cahiers de dol ances t as vu pour leur dire ce qu on pense les commer ants des zones franches se sont serr s les coudes et ont partag les ronds pour que tout reparte comme avant les colloques se sont succ d s opposant les tenants de l explication communautaire rap polygamie abandon parental religion ca d et fratrie infinie aux plus rares explications sociales les rapports sur la pr vention de la d linquance se sont condens s avant de copuler et se reproduire beaucoup des 850 meutiers incarc r s sont sortis du ballon d autres y resteront encore des ann es enco re trois ans et demi pour la plus grosse peine les barres HLM ont recommenc tomber et se ramasser la pelle Bref rien n a chang vid
25. num ro d crou Sur le plan m dical aucun rapport sur les m di caments donn s Eric le nom du m de cin le rapport d autopsie Aucune r pon se aux questions des parents Pourquoi les pompiers sont ils venus Eric a t il t surveill Etait il inconscient apr s les coups qu il s est soi disant donn Aujourd hui ses parents sa famille ses proches ses amis veulent conna tre la v rit de quoi et pourquoi Eric Blaise est il mort Ils lancent un appel pour que tous ceux qui l ont vu ou approch m decin pompiers gardiens d tenus t moignent Une plainte a t d pos e pour conna tre la v rit Ses parents et ses proches en ont besoin pour pouvoir faire leur deuil Quelques mots sur Eric Eric tait un jeune d Aubervilliers Il tra vaillait dans la navigation fluviale comme son papa Il avait ses moments de faiblesse et picolait un peu avec ses potes pour faire la f te Eric tait aussi un h ros sa mani re Il avait aid avec des voisins un couple de SDF s installer dans une caravane Il passait les voir r guli re ment Un soir la dame tait tomb e dans le canal elle ne savait pas nager et cou lait pic Eric n a pas h sit une seconde il a plong et a r ussi la ramener sur le bord Connaissant la passion de son p re pour les armes de collection il lui offrait de temps en temps des cadeaux il aimait la vie les animaux qu il confiait ses
26. put s et s na teurs r unis en association de malfaiteurs qui avaient r serv le b n fice de cet article leurs amis coquins s est empress de l gif rer pour contrecarrer cette mesure dont devait b n ficier tous les d tenus Quelques articles dans la presse ont relat f brilement la situa tion tous les avocats des d tenus se sont rang s aux d cisions de Pascal Cl ment De fait la loi n 2005 1549 du 12 d cembre 2005 relative au traitement de la r cidive des infractions p nales en son article 12 a priv tous les d tenus d une loi qui leur a t favo rable dans le plus grand m pris des lois r publicaines et a modi fi l article 721 du code de proc dure p nale 1 Dans le premier alin a apr s les mots suivantes et sont ins r s les mots pour une peine de moins d un an ou pour la partie de peine inf rieure une ann e pleine 2 Le m me alin a est compl t par les mots pour les peines sup rieures un an le total de la r duction correspondant aux sept jours par mois ne peut toutefois exc der deux mois 3 Apr s le m me alin a il est ins r un alin a ainsi r dig Lorsque le condamn est en tat de r cidive l gale le cr dit de r duction de peine est calcul hauteur de deux mois la premi re ann e d un mois pour les ann es suivantes et pour une peine de moins d un an ou pour la partie de peine inf rieure une ann e pleine d
27. quelques secondes j ai alors constat que j avais t b illonn avec une esp ce de serviette J ai t ject du lit puis tra n de coursives en esca liers avec comme v tement un cale on quelle humiliation d autant plus quand vous passez devant les gens qui composent la hi rarchie notam ment f minine Je me retrouve jet dans un camion rejoint par Charles Santoni Nous faisons route dans la maison d arr t situ e juste en face tous deux sommes jet s au quartier disciplinaire Une fois sur place ils nous ont retir les matelas de plus une fois dans la cellule disciplinaire ils m ont retir les menottes et dans le m me temps l un d eux ne s est pas g n pour me prendre ma montre qui depuis a disparu Ce t moignage porterait atteinte l honneur ou la consid ra tion d une administration publique en l esp ce l administration p nitentiaire en ce que les propos tenus par ce d tenu lais sent croire dans les derni res lignes que la torture psycholo gique et physique serait pratiqu e dans les tablissements p ni tentiaires en France Page 9 paragraphe 2 ligne 11 du texte commen ant par En ce 14 juillet La cr ation des ERIS quipes r gionales d interven tion et de s curit matons cagoul s form s au tabassage Ce tract distribu Lyon porterait atteinte l honneur ou la consid ration d une administration publique en l esp ce l
28. sommes plus de 50000 aujourd hui On entasse On construit dans l urgence des cit s du ch timent comme hier ils b tissaient les barres des p riph ries Ils pr parent de nouvelles maisons de correction pour les enfants des prisons sp cialis es pour les d tenus grabataires d autres pour les malades mentaux pr s d un tiers de la popula tion p nale est atteinte de troubles psychiques graves des prisons souterraines pour les d tenus dangereux En vingt ans la dur e moyenne des peines a cru de 71 Quant l alourdissement des peines prononc es il ne peut plus tre contest sans parler de la mise en place des peines de s ret 18 22 puis 30 ans incompressibles C est l inflation de absurde s curitaire jusqu la perp tuit r elle Et aujourd hui des milliers de longues peines et plus de 600 perp tuit s touffent lentement dans les nouvelles tours de b ton et d acier du tout prison C est la r alit de l explosion carc rale Et c est galement une guerre faite de mots que les ado rateurs m diatiques chantent tue t te On ne meurt plus en prison puisqu il n y aurait plus de peine de mort Il n y aurait plus de fous puisqu ils ont d cid d abroger l article 64 Il n y aurait plus besoin de lib ration m dicale puisque les malades disparaissent simplement des statistiques au cours de leur transport vers les h pitaux civils les plus proches Il n y aurait plu
29. t de 690 places et un CP de 810 places B ziers une maison d arr t de 690 places Lyon Corbas un centre de d tention de 600 places Maxeville pr s de Nancy un CP de 690 places Roanne Au terme d une consultation laquelle participaient des grou pements d entreprises repr sent s par les mandataires sui vants GFC Construction SOGEA Construction PPIE Bati gnolles GTM Construction c est le groupe Eiffage et le cabinet architectes Denis Valode et Jean Pistre qui ont rem port le jackpot Un deuxi me appel d offres pour d signer les prestataires de service a lieu vers 2005 2006 pas de nouvelles Une nouvelle consultation est d j en cours pour des tablissements p niten tiaires Poitiers Vivonne Le Havre et Le Mans Coulaines 21 Les heureux financiers C est le groupe Eiffage qui a remport le march des 4 nou velles prisons enti rement privatis es avec la primeur de financer les constructions et d tre propri taire des murs et du fond de commerce pendant vingt ou trente ann es Mais Eiffage peut il financer lui tout seul de tel projets Sinon d o proviennent les fonds Sp culons Pour finan cer certains de ses divers travaux l entreprise s associe des banques C est le cas pour la prise de contr le des autoroutes Paris Rhin Rh ne APRR et des autoroutes du Nord et de l Est la SANEF o Eiffage participe hauteur de 50 la structure qui s
30. T ext rieur pour se m ler des affaires de la commune Comme si cette 34 mentaires dont 420 places pour mineurs dans 7 tablissements de ce type Comme si ce d bat sur l enfermement et l opposition ces nou velles constructions ne concernait pas l ensemble de la population L Etat engraisse les entrepreneurs priv s qu il paye pour construire et g rer les nouveaux tablissements p nitentiaires Il remplit les cellules en abaissant l ge d emprisonnement en alour dissant la longueur des peines et en criminalisant des actes de la vie courante rassemblement dans les halls d immeubles bagarres dans les cours de r cr ation incivilit s Les enfants feraient peur surtout ceux des classes d favo ris es La solution du gouvernement est de les enfermer Il nous para t plus urgent de transformer cette soci t g n ratrice d in gali t s et de pauvret Construire des prisons pour enrayer la mis re c est comme construire des cimeti res pour arr ter une pid mie L EPM de Lavaur des murs intouchables La Bastille serait elle la seule forteresse qui puisse tre d truite avec l assentiment des citoyens Collectif r gional contre les prisons pour enfant Tract diffus Lavaur quelques semaines apr s le carnaval maquette 12 06 06 17 14 Page 6 Quand un acteur est amput d une jambe il incarne Arthur Rimbaud UNE LOI SUR L INFANTICIDE Certains pensent que l
31. arbre S ils nous disent qu il va y avoir de plus en plus de d linquants dans les temps venir on le sait d ja Pas besoin de l INSERM pour cela En fait le mieux c est d accro tre la pol lution car cette derni re rend st rile de plus en plus On dit que reparler du nazisme en faisant un calque serait un amalgame qui n a pas lieu d tre mais amalgame ou pas ce serait bien de remontrer les images des nurseries nazies o les b b s donation au F rher des b b s par des m res porteuses et fanatiques d filaient sur des tapis roulants passant devant des nourrices militaris es chacune sa t che qui lange et qui bibe ronne Les images ne montrent pas en milieu de cha ne la d via tion d un tapis roulant qui conduit les b b s vers une impasse o celle qui trangle s vit L horreur quoi On va laisser les gauchers tranquille cette fois mais sous pr tex te de redressement on va tordre l esprit de tous les gosses dont l instinct de survie dira NON l ali nation Je dis bien tous car de peur que l Etat s en occupe les parents vont brider eux m me leur m me outrance au grand bonheur lucratif des multinatio nales qui vendront leurs pilules mieux que du viagra Le mar ch du b b cam va exploser les ventes L Enfant est pr dateur de nature il prend ce qu il convoite sans savoir qu il commet un vol Ce n est qu apr s l acte qu on lui dit de rendre le jouet ou la m che de cheveux arrach e sa voisine apr
32. aupr s du tri bunal de Versailles concernant la conformit des matelas et des manations toxiques provenant de la combustion ne nous ont pas convaincus Selon lui les matelas n auraient rien voir avec l asphyxie des deux d tenus maquette paris 12 06 06 16 57 Page 11 M Pueyo directeur de la maison d arr t de Bois d Arcy affirme le contraire les matelas d gagent des gaz toxiques Il y a d j eu d autres incidents Ils ne sont pas sp cifiques la maison d arr t de Bois d Arcy ce sont les m mes pour tous les tablissements p nitentiaires Le 10 juin 1997 nous portons plainte et nous nous consti tuons partie civile Le parquet ouvre une information contre X pour homicides involontaires entrave l arriv e des secours non assistance personne en danger abstention volontaire de combattre un sinistre pour conna tre la v rit sur les circonstances de sa mort Le Ier juin 1998 la juge Carlier Prigent rend une ordonnan ce de non lieu consid rant que toutes ces questions ne valent manifestement aucune r ponse Nous contestons cette d ci sion aupr s de la cour d appel de Versailles sur la base de la non conformit des matelas de la d faillance de l organisa tion des secours et pour conna tre les raisons de l incarc ra tion de Jawad Le 13 janvier 1999 nous exi geons aupr s de la cour d appel un compl ment d information expertise des matelas audition d
33. chacune sur un gu ridon perc d une fente je suis s r que tu foutrais le bordel l o tu es pour la rece voir malgr la censure post mortem J esp re que tu es en enfer m me si a n existe pas car les damn s doivent avoir un sacr besoin d un meneur d mes pour la r volution chez Had s et puis au paradis qui n existe pas plus tu te ferais chier avec les petits anges aur ol s de frisbee J t ai ren contr en 1990 et tu aimais autant mes textes que j aimais tes dessins Quelque part nous avons fait de notre c t la m me bande dessin e toi avec ton c t Sam le Pirate et moi tendance Daffy Duck a cartoon s On a quand m me crit quelques belles pages de l Envol e ensemble toi avec ton talent et moi mon g nie L inverse Si tu veux Moi avec mon g nie toi avec ton talent Pas cet inverse l Ah merde j ai failli oublier que tu l chais pas l affaire avec tes potes Paul et Mick pol mique Je ne suis pas triste mec bien qu un peu malheureux puisque tu as fait un choix et franchement je croyais pas que la mort ait assez de couilles pour monter sur le ring face toi rapport que pour un type plut t de gauche t avais une putain d droite C est peut tre pour a que tu l as convoqu e avant l heure et je suis s r que cette Salope porte faux n a pas r ussi t avoir vivant Pour moi avec mon petit cerveau d traqu d traqu comme tous ceux qui combattent la folie et l ali nation au jour la nu
34. classes les plus d favoris es ni m me du r le des universit s ou du contenu des tudes dispens es De l autre c t la gauche pouvait aussi redorer son blason vis vis du patronat qui a pu voir en elle un interlocuteur digne de confiance Contrairement une droite stupide et born e le patronat a pu appr cier une gauche capable de g rer d un bout l autre un conflit social de taille et appel se reprodui re La pr carit jusque l cart e par les syndicats arrivait sur la table des n gociations sociales et conomiques comment organiser et contr ler cette nouvelle donne le premier pas tait de le reconna tre aussi bien pour un patronat r actionnaire que pour des syndicats encro t s dans l image obso l te du travail ouvrier et garanti Le danger pour l Etat dans toutes ses composantes c est que des questions radicales commencent se poser et que des r ponses critiques entrainent des questions de plus en plus pouss es de plus en plus larges Mais cela demande de sortir du cadre de l auto contr le pr tabli qui d termine a priori ce qui est politique et ce qui ne l est pas L esprit corporatiste marque les limites d une lutte les AG des facs taient par fois sous contr le bureaucratique les ordres du jour par endroits verrouill s et il a m me de temps autres fallu prouver papiers la main que l on tait bien un tudiant pour participer aux discussio
35. d une dynastie de Rois de France Je pense que ce petit Louis lev par Mr Sarkozy dont les id es sont fascisantes doit imm diatement tre retir ses parents et plac en famille d accueil libertaire car il y a toutes les chances scientifiques et tous les hasards savants pour qu il devienne un S rial Killer tatique comme Amin Dada Philippe P tain ou G W Busch Pas besoin d avoir fait 20 ans d tudes comme ces bordilles de l Inserm m me moule profil que le CNRS et l ENM et toutes les fabriques connards dipl m s C est mon opinion de psycholo p daguo philo crivaillon 45 ans 19 mois intra ut rus d tudes tudier le comportement des salauds de tous bords y compris moi m me Plus s rieusement il est quasiment prouv que les d linquants sont pour la plupart inhib s durant leur enfance et qu il se produit un choc qui les fait se d clencher dans des actes d lictueux ou criminels qui va d un trauma personnel subi et pass sous silence une l gitime d fen se sociale D ailleurs je serais curieux de savoir ce que le rapport de l Inserm dit du plus grand fl au qui touche la jeunesse post adolescente et adolescente non pas la d linquance mais LE SUI CIDE Premi re cause de mortalit chez les jeunes Vont ils d tecter d s l ge de 3 ans les affinit s sexuelles II y a beaucoup d enfants qui d veloppent naturellement sans aucune pathologie psy des attirances homosexuelles Tout le monde sait aujourd hui
36. de telles situations et de garder le silence sur tous ces d c s carc raux indignes d une d mocratie Il est incompr hensible de ne pas utiliser votre pouvoir m diatique pour d noncer et alerter l opinion de l horreur de ce que nous vivons Il est anormal que nous soyons exclus d une part des dons que vous recevez et qui peuvent aider soulager nos souffrances et nos privations Il est insupportable que vous n ayez au cours de ces vingt derni res ann es voqu que tr s rarement voire pas du tout la situation dramatique des malades du sida en prison Il est impensable que vous puissiez continuer vos campagnes m diatiques en nous ignorant ou en faisant mine de ne rien savoir Je vous demande donc en tant que responsables du Sidaction et autres associations de prendre publique ment et officiellement position pour la lib ration des sid ens incarc r s de vous int resser enfin au sort d une population de malades compl te ment occult e depuis plus de 20 ans Je vous demande de rompre le silen ce criminel de ce scandale trop long temps touff et je vous invite soutenir la cause que je d fends d noncer l incompatibilit de l incar c ration avec la maladie En effet aujourd hui en 2006 comment peut on faire subir un malade du sida des sanctions telles maquette paris 12 06 06 16 57 Page 27 que les placements l isolement ou au mitard mais aussi la surpopula tion p nale la v tust
37. des diff rences se fasse pour abattre les s parations pour que les murs tombent Il avait cette ouverture d esprit qui fait rencontrer des mondes et qui produit des chocs d o peut na tre la richesse Il avait la facult de transformer une violence intrins que en humanit pour les amis et en haine pour les ennemis Heureuse d avoir crois ton chemin tu vas Marche ou cr ve demain n existe pas aller toujours plus vite encore plus loin rester fort beau refuser les compromis Tu as faim d apprendre de prendre de te r approprier ce dont tu as toujours manqu tu es insa tiable Fallait pas commencer Ouvrez vos coffre fort messieurs les banquiers Chatbi arrive et a va s casquer Tu resteras un funambule qui marche sur un fil suspendu dans le vide 200 m tres du sol un dinosaure en vadrouille un rescap des temps oubli s Et revoil tes vieux d mons qui te chatouillent qui n te l chent qu de brefs moments sinon ce serait trahir tes fr res de sang rest s dedans derri re les murs des prisons Du coup toi le monte en l air l homme de l air tu chutes et te retrouves le cul par terre un chou a d sorient tr s en col re pas habi tu c foutu monde d animaux gr gaires Tu jettes un regard alentour un regard clair lucide et grave sur cette plan te peupl e en partie par les charognes des rampants et des esclaves Rien foutre de toute cette merde Rien
38. enfants c est une bavure lorsqu il meurt en prison c est un accident ou un suici de Nous enterrons nos morts la justice enterre les dossiers Le 13 juin 1998 nous avons organis Mantes la jolie avec des associations de quartier et le MIB une manifestation pour r clamer la justice pour Jawad A ssa et Youssef morts dans des conditions non lucid es J ai particip plusieurs r unions publiques travers la France A partir de ce moment d autres familles m ont contact parce qu elles aussi avaient perdu un de leur proche en d tention dans des conditions suspectes Le 17 octobre 1999 nous nous sommes constitu s en associa tion l AFLIDD Association des familles en lutte contre l in s curit et les d c s en d tention Son but est de faire entendre leurs voix face une administration p nitentiaire quasiment absente en terme de communication et opaque quant son fonctionnement L AFLIDD insiste sur la prise de parole des familles et l exp rience qu elles ont acquise dans leur qu te de v rit et de justice Son objectif est d attirer l attention sur le syst me p nitentiaire et notamment sur les mauvais traitements et les morts suspectes en d tention Il s agit ainsi de mobiliser et solidariser tout individu se sentant concern ou confront directement ou non la perte d un tre en prison en exigeant que la v rit et la justice soient faites Conclusion L affaire d
39. est le temps La vie amput e du temps C est a la prison du temps inflig dans sa nudit On ne tue pas on laisse mourir D j en 2001 des prisonniers longues peines de la centrale d Arles avaient profit de la comm moration de l abolition de la peine de mort pour d noncer en lien avec l ext rieur leur mise mort administrative Affiche t moignages propositions d actions collectives avaient contribu perturber le Badinter Show jb Cela faisait plus de dix sept ans qu il tait emprisonn Je me demandais comment un homme pouvait accepter une telle sentence qui mon avis tait pire que la mort Comment des mains pouvaient elles rester dix sept ans sans caresser le corps chaud d une femme Comment des yeux pouvaient ils rester aveugles au charme d un sous bois d automne ou plus simplement au spectacle d un enfant courant dans un champ fleuri en n ayant pendant dix sept ans pour toute vision que les murs froids d une cellule Comment les sens auditifs pouvaient ils rester dix sept ans sans entendre l amour le bruit de la vie ou plus encore les cris joyeux de l enfant qui se pr cipite dans les bras de son p re Comment un homme pouvait il accepter la vie en tant un mort sensoriel Dix sept ans de cellule c est tuer tout ce qui motive l alibi que se donne la soci t en obligeant le condamn vivre C est faire endurer un homme ce qu aucun animal ne sup
40. et les juges Brusquement confondus cherchent de vains refuges Et tel Cauchon l v que en sont murmurer Ciel Nous avons failli Qu est ce donc parjurer Que la Cour ne redoute une telle apostrophe Je fais jouer les mots et l esprit de la strophe Et je suis bien consciente en m exprimant ainsi D veiller quelque part un soup on de souci C est mon droit r galien Ne suis je point un Lion Et ce mode animal ne souffre trublion F t il en robe noire ou rouge et magistrale Le lion n oublie jamais sa lign e ancestrale Je suis vaine Infatu e et pas assez prude On ne d range pas une belle habitude A dire le bon droit l appliquer surtout Qu y puis je moi Messieurs si ce n est votre go t Denise Ledu 8 et 9 mai 1995 A suivre au prochain num ro maquette 12 06 06 17 14 Page 22 PTI Voici une liste de librairies o l on peut trouver l Envol e Elle est incompl te et nous remercions d avance ceux qui nous communiqueront d autres lieux librairies infoshops o nous pourrions d poser le journal La M moire du monde 36 rue Carnot 84000 Avignon L Autodidacte Place Marulaz 25000 Besan on D Roignant Bouquiniste 21 rue Navarin 29200 Brest Et apr s pourquoi pas 5 rue Pasteur 71100 Chalon sur Sa ne Le local libertaire 61 rue Jeannin 21000 Dijon jeudi soir et le samedi apr s midi L encre sympathique Bouquiniste 93 rue Sai
41. il y a quelques ann es d autant qu il s agissait d organiser des actions communes Les lyc ens eux r fl chissaient aux blocages comme alternative la gr ve la gr ve c est l arme des ouvriers en CDI le blocage c est celle des pr caires que nous serons tous demain Dans des lyc es et coll ges les cam ras de sur veillance ont t d truites A Paris une manifestation sauva ge a r uni 7000 personnes qui ont sillonn la capitale six heures durant aux cris de Paris debout r veille toi agr mentant leur longue promenade de casse de vitrines de banques et d agences d interim sans que personne n y trouve redire apr s avoir tent de d truire le sacr c ur la manif puis e a finalement r ussi a d vaster un local UMP avant de se disperser Des milliers de personnes ont d couvert la joie de reprendre la rue de bouleverser le paysage ordonn des villes de s affronter m me furtivement la toute puissance polici re et m diatique le temps de v rifier qu ils ne sont pas invincibles Beaucoup d autres moments vont finir aux oubliettes de l histoire quelquefois parce qu ils paraissaient en dehors du mouvement comme l occupation du centre ville commer ant de Saint Denis le plus souvent parce qu ils ont t ingurgit s par la machine officielle de propagande t l visions journaux officiels radios ta tiques faute de s tre donn les moyens de
42. ils ne seront pas rembours s et ils craignent de se faire interdire le carnaval de lan prochain En effet l implantation de EPM provoque des r actions et cette fois un char anti carc ral est pr sent dans le cort ge Un bus surmont d une cage un man nequin d enfant enferm une bande role RAMASSAGE PENITENTIAI RE autour du char des m chants matons des blouses blanches des enfants On entend Tous en taule Tous en taule h h Les enfants en prisons du boulot pour les matons gt L ger malaise ou radieux sourires personne ne reste indiff rent Au d tour d une rue quelques 197 personnes se rendent sur le chantier une bande de voyous clients naturels de ce type d tablissements selon le maire Des d g ts sont constat s apr s coup par la gendar merie D s le lendemain une temp te m diatique orchestr e par le maire se d cha ne dans les m dias locaux Douze plaintes quinze milles euros de d g ts du vandalisme des casseurs m me pas d chez nous Les jours suivants si les Lavaur ens parlent des incidents du carnaval les d bats de fond sur EPM paraissent lud s Le 25 mars 2006 jour du carnaval de Lavaur dans le Tarn un char d non ant le futur tablissement p nitentiaire pour mineurs EPM participe au cort ge Il rappelle chacun que des enfants seront enferm s d s 2007 derri re Visitez Lavaur ses donjons ses cachots ses bagnes
43. inti mistes person nels Elle essaie de parler la m nag re le langage de la m nag re d en face au cadre ou la secr taire comme son patron chacun de nous comme son ami ou son surmoi ou comme une voix int rieure sur le mode de la confession Elle produit ainsi l o il n y en a pas ni entre les hommes ni entre eux et les produits de l intimit selon un v ritable processus de simulation Toute la dynamique de groupe et les pratiques analogues rel vent du m me objectif politique ou de la m me n cessit vitale le psychosociologue patent est pay cher pour r injecter de la solidarit de l change de la communication Je pense donc que cette affaire Outreau bis sc naris e comme un feuilleton et largement diffus e sur tous les media vise 1 faire oublier la situation sociale d l t re du peuple 2 mobiliser les citoyens dans une logique de victimisation catharsis populaire sp cieuse et int ress e 8 dernier tage de la fus e pour les JO pr siden tiels de 2007 aguicher les citoyens consommateurs for mat s qui iront voter comme on remplit une grille du loto ou comme on limine par SMS un candidat apathique dans une mission de t l r alit Outreau comme la r volte des p riph ries urbaines c est un cheval de Troie une n otrag die m diatique destin e mobiliser l lectorat gr gaire lui indiquer le bulleti
44. la nuit Combien de temps lui faudra t il pour atteindre le haut du poteau Question n 8 Quel est l auteur de l avare Question n 11 Qui tait d nomm le fou chantant Question n 13 Quelle est la capitale de l Inde Question n 16 Quelle est la ville organisatrice des jeux olympiques d hiver en 2006 Question n 19 Quelle est la dur e du mandat du pr sident de la R publique fran aise 21 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 28 Bienvenue dans les paradis artificiels de la coca ne virtuelle et de l h ro ne t l visuelle Vautr sur ton canap ou sur ton page Ami t l phage Tu tournes les pages de ton programme t l Pour verrouiller ton quotidien sans me Et te d c r brer Tu offres ton esprit aux gourous aux proph tes du petit cran Pour oublier tes erreurs Tes d faites Ou ton environnement Concept ou pr cepte tu acceptes confiant Leurs bouquets de cha nes fan es Qui te conditionnent et t encha nent De ton fauteuil ton poste de t l C est un viol en bande organis e de tes neurones et de tes id es Qui te plastiquent le cerveau de Thierry Marco Intox ou info Un gosse a d fouraill dans son lyc e Apr s avoir mat sa s rie pr f r e Il veut passer aux infos tre connu dans le ghetto Etre la star l acad mie du ti quar et de la cit Faites entrer l accus Les barbares de l info ont encore frapp Tu veux gagn
45. le comportement en quations tellement ils sont format s intellectuellement oui ces gens qui par simplisme croient tout ce que les mass media fournissent pour becqu e quotidienne leurs cerveaux ankylos s Alors va t on vraiment r former la justice ou devrais je dire le syst me judiciaire Je crois que la r ponse est vidente Le g n ral pr sident Charles de Gaulle disait je cite de m moire si vous voulez vacuer une question cr ez une commission et tout le monde conna t dans Rabbi Jacob la fameuse r plique si on vous pose une question r pondez par une autre question a laisse le temps de r fl chir Dans son livre La soci t de consommation Galli mard au chapitre Le pathos du sourire Jean Baudrillard crit La perte de la relation humaine spontan e r ciproque symbolique est le fait fondamental de nos soci t s C est sur cette base qu on assiste la r injection syst matique de relation humaine sous forme de signes dans le cir cuit social et la consommation de cette relation de cette chaleur humaine signifi es L h tesse d accueil l assistan te sociale l ing nieur en relations publiques la pin up publicitaire tous ces ap tres fonctionnaires ont pour mis sion s culi re la gratification la lubrification des rapports sociaux par le sourire institu tionnel On voit partout la publi cit mimer les modes de com munication proches
46. les EPM pris en charge par un bin me r f rant compos d un surveillant de l adminis tration p nitentiaire et d un ducateur de la protection judiciaire de la jeunesse PJJ Enjeux conomiques des EPM 140 150 emplois cr s par EPM une centaine public AP et PJJ le reste priv pour la maintenance la restaura tion la logistique Plus tous les emplois induits pr s de 100 millions d euros r partis dans les diverses entreprises une partie dans la sous traitance locale diverses retomb es fiscales taxe d habitation taxe fonci re JOURNEE D UN MINEUR EN EPM pr sent e par le ministre de la Justice lors de sa visite sur le chantier pilote de Lavaur Au sein des EPM les mineurs d linquants pratiquent des activit s tout au long de la journ e Du matin jusqu au soir celles ci se d roulent dans des espaces sp cifiques afin de recr er un rythme maison cole Permettre aux jeunes d tenus de se restructurer en respectant une certaine discipline de vie est un gage de r insertion r ussie 7H30 R veil toilette 8H00 Petit d jeuner par groupes de 10 en pr sence d ducateurs et de surveillants 9H00 12H30 R partition par groupes de six enseignement g n ral enseignement technique ducation sportive activit s socio ducatives et culturelles 10H30 11H00 Pause encadr e 12H30 14H00 Repas en commun puis d tente l int rieur o l e
47. loi relative l immigration et l int gration Cr ation de la carte de s jour com p tences et talent Elle est destin e la personne susceptible de participer du fait de ces comp tences et talents de fa on significative et durable au d ve loppement conomique ou au rayonne ment intellectuel culturel et sportif de la France dans le monde ou au d velop pement conomique du pays dont il a la nationalit art L 317 1 Elle est valable 3 ans Cr ation d une carte de s jour portant la mention de travailleur saisonnier Elle permet de travailler six mois sur douze son titulaire devra s engager fixer sa r sidence habituelle hors de France et sera donc exclu des presta tions sociales art L 313 10 La carte de plein droit pour les per sonnes en situation r guli re depuis plus de 10 ans est abrog e art L314 11 la carte pour conjoint de fran ais n est plus de plein droit L314 11 et L314 9 La d livrance d une carte de r sident est conditionn e l int gration de la personne dans la soci t fran aise au regard de son engagement personnel respecter les principes qui r gis sent la r publique fran aise du respect effectif de ces prin cipes L314 2 Rallongement des d lais d ob tention de la nationalit pour les demandes de regroupement LOIS La personne qui obtient pour la premi re fois un titre de s jour stable doi
48. mes ce service d ordre syndicaliste grosses couilles et matraques en bois au c ur d un bel exercice de maintien de l ordre une sourici re bien d gag e des flics qui rigolent Evidemment ce n est ni le fruit du hasard ni un complot savamment orchestr C est le r sul tat efficace d une adaptation de la gestion de foules Entre les premiers heurts la Sorbonne et cette mise en sc ne de la guerre de tous contre tous aux Invalides deux semaines exactement sont pass es deux semaines d volution des stra t gies et dispositifs policiers et syndicaux De fin de manif en fin de manif les nasses qui se fabriquaient sont devenues de plus en plus efficaces Quelques jours avant le 18 mars la place de la Nation avaient t vid e sans probl me 8 heures pr cise quitte attraper tout ce qui bougeait et fracasser au passage un syndicaliste de Sud mais des gamins du quartier s taient joints aux r calcitrants et avaient poursuivi la f te Porte de Montreuil pendant quelques heures Petit petit l Etat a perfectionn une r ponse adapt e des banlieues aux quartiers hupp s Quant au vocabulaire des journalistes et des manifestants interrog s il ne laisse plus de doute nous sommes la fin du 19 si cle Surexcit es les filles pous sent les gar ons trop nerv es elles finissent aussi par se battre entre elles avec une violence incroyable coups de talons sur le cr ne vomit un jour
49. parents Il est mort pour un pistolet bille vendu en vente libre La vie est en danger en prison J esp re que des lascars vont se mani fester Fleury ce n est que du c t des d tenus que nous trouverons quelques braves qui ont vu ou enten du Je me sens d autant plus concern que cela pourrait n arriver comme n importe lequel d entre nous Je vous joins un courrier pour la famille afin de leur donner quelques pistes de combat Toutes mes sin c res pens es tous les membres de la famille ce qui leur arrive est ter rible et tellement banalis en zonzon Comme disait Thierry l administra tion p nitentiaire matons grad s directeurs ne se soucie pas des tats d me ou de la sant du d tenu dont elle est responsable elle se contente de nous parquer Quant au service m dical m decins psychiatres et psychologues part nous abrutir de cachets il ne se soucie gu re de leur r sultat ou de leur efficacit se d douanant sur l administration et les contraintes dues l incarc ration Que dire de l incapacit subir une d tention Nous connaissons tous un e d tenu e malade dont la vie est en danger en prison et qui la loi n est jamais appliqu e Je pense Nathalie M nigon mais sans aller tr s loin mon voisin qui a une tension super lev e que la m decine p ni tentiaire n arrive pas faire baisser malgr les cachets il a d j fait un s j
50. pas rose Quand tu l allumes tu t teins Dans les cin s Les radios Les couloirs du m tro La pub te mange le cerveau pour 20 milliards d euros Elle te secoue Elle t atomise T infantilise et uniformise tes go ts C est fou Barils de p trole cit s et paraboles sont en feu Quand les fils de pub et la libert d expression Se moquent de dieu Tax de diffamation Pas de pi ces conviction Pas d missions de t l vision Pour d noncer la pauvret et la torture en prison G nocide t l visuel ou terrorisme social Elle br lent tes racines et tes ailes De M6 Canal Dans une h morragie c r brale soci tale et mondiale fatale Pourtant on a tout essay Pour que tout l monde en parle On a le droit d savoir surtout dans l brouillard Qu le capital est zone interdite ou fort Boyard Sous les regards viol s ou voil s Larmes t inondent Malheur ou bonheur On peut pas plaire tout l monde La grippe aviaire a touch la colombe La marche du si cle est immonde CATHERINE 28 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 29 Article 721 du CPP POINT SUR LA SITUATION L article 721 du code de proc dure p nale indiquait clairement que tous les d tenus avaient dans le cadre de cet article 84 jours de r duction de peine par an et certains comme notre vice pr sident Philippe Abitbol ont fait l gitimement valoir leurs droits Le gouvernement avec la complicit de tous les d
51. pilier r pressif En dix ans le nombre d hospitali sations d office ou la demande d un tiers a augment de 86 Tout cart la norme rel ve d sormais du domaine de la maladie et ce d s le plus jeune ge La psychiatrie joue entre deux types d enfermement l enfermement physique et ou la camisole chimique prenant en charge des personnes en r elle difficult psychique mais aussi qui simplement d rangent La pilule de l ob issance comme la Ritaline dont les ventes ont explos ces derni res ann es en particulier pour faciliter la scolari sation en est une illus tration parfaite Cela m ne ainsi de plus en plus de personnes perdre le droit et la capa cit d cider de leur propre existence Pour les proches cela traduit aussi un abaissement du seuil du supportable et un manque d espace communautaire en Capa cit de prendre en charge ou de soulager les diffi cult s de la personne en dehors des institutions La prison y compris les EPM est le second pilier de cette r pression De nouveaux d lits apparaissent des d lits deviennent des crimes les peines sont de plus en plus importantes en terme de prononc de la peine comme d ex cution et il faut construire construire de nouvelles places de prison op ration qui constitue une mer veilleuse manne financi re La prison est une instan ce qui sert faire peur Cette institution a aussi et sur tout pour
52. pour la rendre accep table et ind passable Depuis les ann es 1975 la crise et l mergence du ch mage la pr carit est devenue la norme du march du travail dans le priv comme dans le public et l Etat doit imposer cette nouvelle r alit Cela se conjugue autour de la carotte ou du b ton selon les niveaux d int gration des flics et des matons pour les inadapt s des travailleurs sociaux et encore des flics pour les plus pauvres des conseillers d orientation pour ceux qui touchent encore des indemnit s de ch mage des conseillers financiers pour la classe moyenne L quivalent de la pr carit il y a quelques ann es c tait le travail Stable mais la cha ne La pr carit d passe largement les choix gouverne mentaux c est la nouvelle forme du tra vail salari sur l ensemble de la plan te et depuis de longues ann es lutter contre la pr carit a devrait tre se battre contre la logique capitaliste De la m me fa on lutter contre la r pression a devrait tre se battre contre l Etat hier vendu comme providentiel aujour d hui comme ultrar pressif Vu l ampleur de l opposition au CPE Contrat premi re embauche alors que ce CPE n est qu une goutte d eau dans le d veloppement de la pr carit et du contr le qui l encadre les GPE appareils de partis politiques et les organisations syndicales ont tout fait pour que ce mo
53. proches Le service d insertion et de probation peut galement tre sollicit par la famille et l ai der dans ses ventuelles d marches En pratique il arrive que les proches d un d tenu d c d ne parviennent pas obtenir les explications qu ils demandent sur les circonstances du d c s et que l annonce de celui ci leur soit faite en l absence de toute pr caution Article D427 du Code de proc dure p nale circulaire DAP du 12 mai 1981 circulaire du 2 avril 2002 12 LES CHIFFRES 3 tentatives de suicide par jour 3 d cisions de gr ve de la faim par jour 1 suicide tous les 3 jours Les personnes incarc r es se suici dent 7 fois plus que les personnes libres Il y a 10 fois plus d auto agression en prison qu en milieu libre Les suicides ont augment en vingt ans passant de 39 en 1980 104 en 2001 Plus de 90 des suicides ont lieu par pendaison Des chiffres probablement en des sous de la r alit si l on tient compte des d tenus qui ont t transf r s dans des h pitaux avant de d c der des suites d automutilations ou de tentatives de suicide maquette paris 12 06 06 16 57 Page 13 DE LA PEINE DE MORT A LA PEINE JUSQU A LA MORT JE MAUDIS CETTE LENTE DESTRUCTION DE L HOMME LE BAGNE AUTREFOIS TUAIT SALEMENT IL TUAIT PAR LE SANG IL DETRUISAIT L ENVELOPPE LE CORPS MAINTENANT TOUT LE SYSTEME CARCERAL MINE L I
54. propose des peines alternatives et des modalit s d ex cution des courtes peines dans des tablissements sp cialis s Ces tablissements de 30 60 ou 120 places sont r serv s aux prisonniers condamn s des peines inf rieures une option d achat en fin de contrat vingt ou trente ans La comp tition porte maintenant sur la conception la construc tion la maintenance du b ti la gestion clefs en main et surtout sur le financement des tablissements L Etat garde toujours les missions de direction de surveillance de greffe La LOPJ pr voit un programme de 13 600 places 7000 suppl mentaires 4 000 pour remplacer les plus v tustes et finir le pro gramme pr c dent Au final avec les r habilitations ce sont 15 000 places qui sont pr vues dans 28 prisons dont 18 nouvelles Ce programme suppose donc la constitution de consortiums asso ciant des constructeurs des gestionnaires et des investisseurs financiers groupes et ou banques Il repr sente la modique somme de 1 4 milliard d euros Entre 60 et 70 millions d euros par tablissement de 600 800 places entre 80000 et 100000 euros par prisonnier Plus 150 millions d euros suppl mentaires s ajoutant aux 180 d j existants qui seront attribu s au march des services la gestion d l gu e PPP UE AE AU AUVI AAA WN MEMA MI BIENT T ECI ou gales un an Le placement dans un QC se fera l ap pr ciation du directeur de la maiso
55. que la sexualit se d veloppe d s l enfance La cible r elle serait elle l Refaire aux enfants ce qui jadis se faisait aux gauchers ch res mais cette fois avec l esprit critique instinctif intuitif et la libido qui elle aussi est un outil d mancipation et de construction de soi Que cache donc ce d pistage pr coce d un pseudo d terminisme qui exclut la plupart des facteurs sociaux sauf profil des parents en difficult s les pauvres dans tous les sens du terme Les enfants criminalis s sous caution scientifique et m dicale d douanent les Etats de la responsabilit de prendre en charge tous les pr caires Sont ils en train de nous cacher que les merdes conomiques en tout genre qui empuantissent la vie de l humani Si un autre perd une main il jouera le r le de Blaise Cendrars Et de Van Gogh pour une oreille Je plains donc le com dien qui l cran incarnera le personnage de Nicolas Sarkozy Sous r serve que ce ne soit pas Clavier qui lui n a d j plus rien perdre ds Toutes les mouches vous le diront Les doigts d enfants sont des d mons fab Tous les enfants vous le diront Les ailes de mouches sont des chansons AHB t vont s aggraver de plus en plus et qu ils ne pourront pas lutter contre alors la racine ils vont duquer l acceptation du monde sans aucune r volte de la part des individus puisqu ils seront d s l enfance soumis au supplice du bonza miniaturisa tion d un
56. ration dans les quartiers pour mineurs des maisons d arr t pour adultes 942 places existantes et 500 suppl mentaires pr vues par cette loi Pour les filles mineures incarc r es peu nombreuses il n existe pas de quartiers sp cifiques Elles sont int gr es dans les MA de femmes en cellule individuelle et font l objet d un suivi particulier cr er 420 places de d tention dans 7 loi Perben ll septembre 2002 nouveaux tablissements de 60 places chacun L implantation des EPM 1 par grandes r gions regroup es en deux zones Zone 1 Qu vrechain pr s de Valenciennes dans le Nord Meyzieu pr s de Lyon dans l Est Chauconin pr s de Meaux dans l Est de Paris Zone 2 Porcheville pr s de Mantes la Jolie l Ouest de Paris Orvault pr s de Nantes dans P Ouest Lavaur pr s de Toulouse dans le Sud Ouest Marseille dans le Sud Est La construction des EPM co t d un EPM 10 12 millions d euros chacun soit pr s de 100 mil lions d euros au total budg tis s enti rement par l Etat Livraison pr vue premier trimestre 2007 les entreprises Zone 1 Conception Pierre Vurpa et Associ s Architectes Lyon R alisa tion Dumez filiale Bouygues dans le 92 Bureau d tude BET Technip TPS Zone 2 Conception Adrien Fainsilber et Associ s Nanterre R alisation L on Grosse Versail
57. retrait du CPE est aussi une op ration tout b nef pour la gauche les partis et syndicats ont commenc refaire le plein de leurs adh rents et de leurs caisses M me le PS qui tait quasi ment interdit de manif ces derni res ann es stand d truit au rassemblement du Larzac caillassage pendant le cort ge du FSE Paris etc paradait dans les cort ges soutenu par ses jeunes mili tants tout juste sortis de l uf L UNEF contrairement ce qui s tait pass lors maquette 12 06 06 17 14 Page 8 du mouvement lyc en de l an dernier a cette fois ci r ussi se faire passer pour une avant garde du mouvement qu elle a activement accompagn et conclu Elle a t l interlocutrice des m dias et du pouvoir et s est pr sent e comme intransigeante Elle est apparue comme d termin e en incitant aux actions de blocage en appelant la poursuite de la gr ve jusqu au retrait total du CPE et en se couvrant d une poursuite possible du mouvement par son positionnement pour le retrait du CNE et de l ensemble de la loi sur l galit des chances Tout tait imagi nable de son point de vue tant que les d bats ne d passaient pas les questions de droit du travail et du CPE tant que ne se posaient pas les probl mes du salariat de l exploitation de la pauvre t de la pr carit non pas des contrats d embauche mais de l existen ce de la guerre ouverte contre les
58. ritiers de ceux d hier et leur h ritage leur conf re le droit de vie et de mort ils en usent car ils se savent pardonn s d avance puisque Dieu reconna tra les siens Les innocents sont la caution de l humanit des juges la preuve de leur humanit puisque l erreur est cent de Dosto evski L poque pr sente est l poque du juste milieu et de l insensibilit passion de l ignorance paresse incapacit d agir besoin du tout fait Personne ne r fl chit plus bien peu pourraient se forger une id e A bient t SALUTATIONS TOUS CEUX QUI M AURONT RECONNU LR a hlin Au jour du proc s il se tatoua Innocent sur le front pour que ses juges ne puissent pas lui dire plus tard que ce n tait pas inscrit sur sa figure humaine S il n y avait pas d innocents ils en fabrique raient de temps autres pour que les juges ne soient pas que les bouchers des abattoirs des palais de justice Les juges d instruction abattus Renaud et Michel taient des Burgaud en puissance qui se sont exerc s sur des familles innocentes non pas de malheureux cr dules en la justice pi ces rapport es du banditisme Ce rappel l ne sera jamais fait non plus D ailleurs le devenir carri riste du juge Burgaud se dessine puisqu il semblerait qu apr s avoir t promu au titre de juge antiterroriste comme un vulgaire guestapiste afin de s vir parmi les familles pseudo islamistes Basques et Co
59. s le troisi me b n ficiant d un matelas au sol je vous laisse deviner le degr d extr me promiscuit puisqu il n y a aucune s paration des toilettes ces cellules ont le niveau d hygi ne d une cage Sous le fallacieux pr texte d une observation et d une prochaine orientation les int ress s y stagneront huit jours d faut de miroir les cellules sont quip es d un t l viseur Dans un souci de pr conditionnement le soporifique cathodique viendra luder l aspect sordide de ce p rim tre avilissant Concernant la r tention de correspondance il est pr visible que l Envol e ne passera jamais le cap de la censure il suffit de savoir qu un dossier du Nouvel Obs tir sur internet suite Particle consacr Catherine et faisant tat des conditions d incarc ration fran aises a t refoul manu militari par le service pr cit Je vais rassurer le psycho tique en place je n ai nul besoin de ce type de document attestant de l ignominmie carc rale pour me forger un avis personnel sur la propension nuisible de son administration l acquis afflictif et la pratique usuelle de l avanie sont suffisants DOUAI le 8 f vrier 2006 23 Jai bien re u le dernier exemplaire du journal le premier en trois ans il ne faut jamais d sesp rer Ici apr s censure il aurait apparemment droit de cit Je vous rassure il ne saurait tre concurrenc par le mensuel interne
60. s que celle ci lui ait mit un doigt dans l oeil A 3 ans comment peut on lui expliquer la notion de propri t sans lui taper sur les doigts quand on ne sait m me pas lui expliquer pourquoi on l a mis au monde ques tion et r ponse bien plus importante pour lui elle bien plus important que le seau et la pelle qu on lui fournira plus tard gra tos lorsqu il sera sur les chantiers des travaux public CPE Contrat Patrons Etats chez Bouyges L Etat s en prend nos enfants pour pr server les leurs Si les plus pauvres des Etres Humains ne sont pas capables de d fendre leurs prog nitures comme le ferait la plus faible des Chiennes et la plus maigre des Louves alors franchement vaut mieux ne pas en faire du tout Gr ve g n rale des ventres Autant revenir des st rilisations en masse Tout parent qui apr s le vote de la Loi soumettra son enfant cette Loi sera un criminel en puissance un infanticide des plus obsc nes puisqu il touffera la conscience de son petit dans T uf sans lui laisser la moindre chance de se d fendre Moi Je m en fous je n en ai pas Mais je veux bien adopter le ver duquer un petit d linquant en EVEIL loin de toute phar macop e dressage ou uniformisation Ils parlent de vos enfants putain de merde L Etat veut les bai ser au couffin vos gosses L voil la v rit toute crue La libert prise d s le berceau quand on nous promet de nous la rendre apr s le cercueil
61. savoueront jamais leur forfaiture l endroit des pri sonniers qui n ont pas la chance de Guy Drut pour le b n fice d une amnistie Enfin une victoire ne sera possible qu avec le plus grand nombre des d tenus 60000 et leurs familles pour engager des actions avec nous mais voil tout cela a un co t sont ils d cid s poursuivre la lutte ou laisseront ils le pouvoir d cider de leur sort POUR DEFENSE DES CITOYENS CLAUDE KARSENTI C7H16 revue num ro unique 2006 Nouvelles de Boris Lamine et 3k2N Street CD hip hop sur les meutes de Novembre avec Radical Kroonerz S Killa INSA 3K2N Scherzo APE Pas m me t y crois production 17 19 rue des Bauves 95200 Sarcelles http c7h16 internetdown org G la rage et je la garde l entr e de l hiver les ban lieues ont cram et c est tant mieux Parqu s dans l urbanit du capitalisme n ayant plus rien a esp rer gagner beau coup se sont pay quelques feux de joie notre haine n est pas n gociable de g n ration en g n ration c est la m me carotte Affronter l tat et ses repr sentations ceux qui se pavanent pendant qu on gal re voil le sens des meutiers de ceux qui ont la rage de ceux qui ne veulent pas de la vie laquelle on est condam n s Y a rien de nouveau et rien n est fini a ne fait que commencer Le feu s est propa g partout Et il se propagera de nouveau de lui m me car cette r volte est plus profonde
62. se faire connaitre de fa on autonome Pourtant des moyens il GPE y en a des photocopieuses partout des liaisons lectro niques des voyages entre les villes des radios associatives pr tes donner du temps d antenne des petites imprimeries pr tes aider la confection de brochures de g n reuses boutiques pr tes financer bon gr mal gr la reproduc tion de documents Cracher sur les m dias officiels c est la moindre des choses ils ont une fonction essentiellement polici re De gauche ou de droite ils servent diffuser la propagande d Etat dans sa pseudo diversit dans ses pseudo contradictions Ils ont le pouvoir d appeler largement aux d fil s officiels de distri buer les bons et les mauvais points de pr fabriquer l opi nion publique de c l brer la fin du mouvement Souvent ils jouent le r le d agence de renseignements en donnant des films et des photos aux flics mais cela ne veut pas dire que l on peut se passer de r cits d analyses de t moignages la preuve en est que lorsqu il n y a pas autre chose tout le monde se jette sur les informations offi cielles Peu de tracts de jour naux de brochures d affiches de bombages de fresques un nombre assez important de textes d intention et beaucoup moins de r cits et de descriptions d actions c est r v lateur du peu d impor tance accord e la mise en com mun de tout ce qui se p
63. ter rain d exp rimentations des th ories et 37 pratiques anti meutes qu ils chafau dent inlassablement parvenir faire sortir trois millions de personnes dans la rue sans que cela n ait r ellement de cons quences sans jamais mettre en p ril l ordre r publicain Le nombre impressionnant de manifestants suffi sait donner l illusion d un mouve ment alors que peu de temps et de place taient laiss s aux changes et aux pro jets communs et que pr dominait le contr le Tout a pour finir dans une nasse o toutes les tensions se d char gent les unes contre les autres sans par venir discerner l ennemi commun Un cort ge un d but une fin une disper sion bref un suppo et au lit Ce flicage intensif a entrain beaucoup d arrestations Au 18 avril les chiffres officiels de la chancellerie annon aient 4350 arrestations 1985 gardes vue 637 proc dures judiciaires dont 400 comparutions imm diates qui ont donn lieu 71 peines de prison ferme 188 mesures alternatives TIG ou mises l preuve Mais la question de la r pression est demeur e sa place entrevue seule ment au moment des arrestations des proc s il n y a eu quasiment aucun questionnement sur la r alit carc rale Paris une manifestation a stationn devant la prison de la sant sans provo quer d changes avec les prisonniers Comme si le monde de la prison tait un monde ext
64. veillons nos col res d enfant Extrait d un des 4 pages crit et diffus Nantes et disponible sur Indymedia Nantes 32 maquette 12 06 06 17 14 Page 4 NANTES OCCUPATION DU CHANTIER DE ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE POUR MINEURS Petits rappel des faits Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 f vrier 2006 une soixantaine de personnes s introduisent sur le site du futur chantier de lEPM d Orvault en vue d une occupation au sol et dans les arbres Des cabanes sont construites dans des arbres et une dizaine de personnes s y installent pour rendre l expulsion du lieu plus difficile En parall le des banderoles sont pos es sur le p riph nantais et des trac tages sont faits en divers lieux D s mardi matin vers 7h50 les personnes install es aux pieds des arbres sont vacu Es par la police Le midi une bouffe contre toutes les taules est improvis e sur la place du Commerce par des personnes venues de loin rejoindre l histoire Mercredi matin une grue d un chantier Bouygues dans le centre de Nantes est occup e en soutien aux occupantEs des arbres Une banderole est d ploy e contre toutes les prisons Les personnes au pied de la grue sont embar qu es par la police et rel ch es rapidement Pendant ce temps le GIPN d loge les occupantEs de la grue Ces der ni rEs sont plac Es en garde vue et rel ch Es sans pour suites Le soir une r union publique est organis e autour
65. 2 Nantes occupation d un chantier d EPM f vrier 2006 p 33 Des vauriens Lavaur r cit d une action p 34 Une loi sur l infanticide p 35 RETOUR SUR LA LUTTE ANTI CPE Le retour du fils de la gauche r cup rations politiques et syndicales pp 36 38 C est quoi ce comportement une chronique de la lutte en Ile de France Extraits de textes tracts r cits trouv s ici et l pp 36 45 QUE DE LOIS CESEDA Code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile p 46 Les lois antiterroristes p 47 Le projet de loi de pr ven tion de la d linquance p 48 Br ves de Toulouse p 49 Ballade p 50 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 2 de EDITO L Envol e Ils n y vont pas de main morte tous ces parlemen L Envol e est un journal critique du syst me carc ral et judiciaire et du monde qui taires et politiciens ils votent et tentent d appliquer le g n re Ce n est pas le premier ni le seul il s inscrit dans l histoire de la critique l ensemble de leurs textes cens s organiser la vie sociale abord e sous langle du ch timent de la discipline de la prison Les textes sociale et conomique Toujours une loi sous le publi s viennent la fois de l int rieur et de l ext rieur de la d tention S attaquer coude pour accentuer et durcir la r pression pr ven l enfermement c est forc ment s en prendre aussi tout ce qui fabrique r for tive l encontre de tou
66. Comment d crire la souf france de ceux qui sont mort en d tention et que j ai vu d p rir jour apr s jour Comment vous dire se que j ai res senti lorsque par manque de soins j ai failli mourir seul dans un quartier d isolement Comment vous faire entendre ma col re quand je vois que pas une seule association n a r agi lorsque le gouvernement a durci la loi sur la suspension de peine Ne trou vant pas de mots assez forts je n ai trouv qu un dessin faire pour vous exprimer la terrible indiff rence que nous subissons ann e apr s ann e sidaction apr s sidaction campagne apr s campagne Il illustre assez bien je crois le d sarroi de notre condition de malades au sein du monde carc ral Aujourd hui nul n est cens igno rer ce qui se passe dans nos prisons gr ce entre autres au dernier rap port alarmant de M Alvaro Gil Robles Vous ne pouvez donc plus ignorer les conditions d gradantes et indignes dans lesquelles on fait vivre les d tenus Imaginez alors le traitement r serv ceux particuli rement fragilis s par une s ropositi vit ou un sida d clar c est un v ri table scandale qui a t trop long temps pass sous silence Tous les ans lors de chaque Sidac tion je vois parmi vous toutes sortes de chanteurs de pr sentateurs de personnalit s et d hommes poli tiques arborer la rosette rouge pour la bonne cause mais je ne vois l que charit de circonstance et pro mot
67. NM cole nationale de la magistrature le nid o ces vautours font leurs becs bien avant leurs plumes Ils taient m me pr ts me payer pour que je les fouette un peu Si c est pas masochiste a limite christique FRESNES HAFED BENOTMAN maquette paris 12 06 06 16 57 Page 8 SUITE AU DECES D ERIC BLAISE LE 13 NOVEMBRE AU D1 A FLEURY LE RAPPEL DES FAITS Rappel des faits et chronologie des v nements reconstitu s d apr s les d clara tions du substitut des t moins et de la famille ainsi que de la lettre r dig e par Eric avant sa mort Eric Blaise a t arr t le mercredi 9 novembre Epinay en compagnie d un de ses fr res et de deux copains Ils avaient un peu bu et s amusaient tirer sur des canettes de bi re l aide d un simple pistolet billes C tait peu apr s les nuits chaudes des banlieues des habitants avaient semble t il appel la police Le fr re d Eric et un de ses copains ont t lib r s apr s 24 heures de garde vue Eric et son copain sont pass s en comparution imm diate apr s une garde vue de 50 heures le copain a t condamn 3 mois de prison avec sursis et 5 ans de mise l preuve ric a t condamn 4 mois de prison dont 2 ferme et 18 mois de soins pour alcoolisme Apr s sa condamnation Eric aurait t transf r Fleury M rogis Il y serait arriv Fleury le samedi 12 novembre 0h40 Le
68. NTERIEUR LE CONTENU LA FIN N EN N EST QUE PLUS LONGUE PLUS INSUPPORTABLE ET PLUS TERRIBLE MAIS ELLE EST PROPRE ELLE NE LAISSE PAS DE TRACE APPARENTE ET VISIBLE PHILIPPE MAURICE En janvier 2006 dix prisonniers de la centrale de Clairvaux ont adress un communiqu au minist re de la Justice et aux medias pour demander que leur soit appliqu e la peine de mort Cet appel visait provo quer le plus largement possible une r flexion sur la r a lit des longues peines aujourd hui Si leur demande est singuli re revendiquer la mort comme arr t des souf frances les questions soulev es et la comparaison entre la peine de mort et l enfermement vie sont d j anciens En 1981 Serge Coutel crivait dans son livre L Envol e Quand tu sais que tu es en train de faire perp te ce n est pas simplement un jour apr s l autre non chaque jour tu fais perp te en entier avec les souvenirs anti cipant de plus en plus tes souffrances venir Et cette soli dification des heures quand elle se cristallise en une gel e vitreuse et la vie qui devient une maladie C est la plus terrible institution de notre poque que cette justice fatigu e de surench rir sur le crime qu elle pr tend punir ne cruci fiant plus n cartelant plus de d pe ant plus n empalant plus ne br lant plus et m me ne d capitant plus Il n y a plus ni fer ni roue ni gibet ni b cher ni rien Ce qui rem place tout c
69. Ultime Tabou comme le titre d un livre l indique soit l inceste maternel II me semble que l ultime et le dernier des tabous est l Infanticide et on nous pr pare une loi pour l autoriser en masse Non plus le sacrifice de l Enfant Moloch mais l touffement de la conscience de l enfant Ce qui est peut tre pire Human Bomb Eric Schmidt avait pris une classe de maternelle en otage dans un quartier de Neuilly sur Seine et cela avait fait un raffut du diable La Police sur l ordre officieux de l Etat l a officiellement abattu ex cut et s ils avaient pu l atomiser ils l auraient fait Pourquoi Pour la simple raison qu il a fait passer hier le message de l infanticide en r ponse l cho de celui que la Loi Sarkozy encore lui veut l galiser aujourd hui Vous tuez nos enfants dans les banlieues et dans les couches populaires Nous allons tuer les v tres dans vos quarliers chics et dans vos soies bourgeoises Human Bomb Tout ceci tant bien s r prendre au niveau de la parabole L enfant turbulent hyperactif plein de trop de vie et d sign comme futur d linquant est d une classe sociale d favoris e Dans le cas contraire le m me enfant aura du caract re du talent de la curiosit ses provocations seront des messages artistiques Toute la diff rence est l Adieu Poe Rimbaud Oscar Wilde et tous les inconnu e s fils et filles des turbulences Monsieur Sarkozy a pr nomm son fils Louis pr nom
70. a t transf r donc a fait une semaine qu on est deux Il y a eu du changement mainte nant on sort chacun son tour a fait qu en promenade on peut m me plus taper la discussion avec mon pote Lolo Par la porte aussi on peut rarement dis cuter car mon pote est la premi re cellule et moi la derni re Le QD quartier disciplinaire est dans le m me couloir que le QI donc quand ceux qui sont au QD discutent entre eux nous on ne peut pas discuter car on ne s en tend pas Le point positif c est qu on nous avertit l avance de l heure de la promenade point barre En ce qui concerne mon maintien en QI je vous recopie leur motivation Par mesure d ordre et de s curit en application de l article D 283 1 et D 283 2 du Code de proc dure p nale en raison de votre appartenance une la tentative d vasion avec attaque d tablissement de la maison centrale d Arles en novembre 2002 des suspi cions de pr paratifs d vasion h lipor t e du centre p nitentiaire de Longue nesse en avril 2004 des menaces de prise d otage que vos avez prof r es afin de faciliter une ventuelle tentative d vasion en avril 2004 au CP de Lon guenesse de votre refus de r int grer en juillet 2004 la maison d arr t de Douai des menaces prof r es l en contre du personnel p nitentiaire de la maison d arr t de Grasse en 2005 Eu gard votre place au sein de la bande de Gardan
71. a le courrier confidentiel avocats juridictions b le courrier classique v rifi censur photocopi Sce DES VISAS 4 agents tps plein b COMPTABILITE c TRESOR PUBLIC 9 c les mandats les biffetons le grisbi la maille tape n 3 les mandats sont transmis au service comptabilit qui les classe et les envoie au Tr sor public tape n 4 l un des bureaux d intendance du Tr sor public traite les mandats v rifie que tout est en ordre et r partit l argent ce qui compte ce sont les subsides du mois c est dire la somme totale re ue chaque mois Cette somme est divis e en une ou plusieurs tranches de 0 200 euros aucun pr l vement de 200 400 euros 20 de pr l vement sur la tranche de 400 600 euros 25 de pr l vement sur la tranche au del de 600 euros 30 de pr l vement sur la tranche Exemple je re ois deux mandats dans le mois un pre mier de 250 euros et un deuxi me de 200 euros donc subsides du mois 450 euros de 0 200 aucun pr l vement de 200 400 20 de 400 200 200 pr l vement de 40 euros de 400 600 25 de 450 400 50 pr l vement de 12 50 euros Donc sur les 450 euros du mois on me pr l ve 52 50 euros qui seront r partis par moiti s entre le P L p cu le lib rable et le P P C p cule parties civiles Je ne peux donc utiliser que 397 50 euros pour cantiner Si on ne veut subir aucun pr
72. a R publique Depuis des ann es je garde en m moire leurs souf frances pour m en servir un jour comme autant de r quisitoires contre ceux qui pensaient qu il n y aurait plus de t moin de cette trag die et leur faire rendre compte Sachez qu il me reste encore suffisamment d nergie pour mener bien ce com bat qui aboutira avec ou sans votre aide l abolition de la mort carc ra le pour les d tenus malades du sida en esp rant bien s r que cela fasse jurisprudence pour tous les autres prisonniers malades Pour finir voil un exemple concret de notre mise l cart le minist re de la sant avait dress une liste d ef fets secondaires li s la s roposivit et la tri th rapie et en avait fait une campagne en 2004 dont le titre iro nique tait on peut vivre en tant s ropositif Voil ce que disait l affiche C est vrai on peut vivre en tant s ropositif On peut vivre avec les injections les examens les bilans l h pital la fatigue chronique le mal tre constant en avalant jusqu 30 g lules par jour vie avec un contr le m dical tous les trois mois en perdant sa libido avec les effets secondaires les douleurs au ventre les naus es une sexualit perturb e la d pression les vertiges la perte d app tit les vomissements la lipo dystrophie les troubles digestifs la fi vre les sueurs l angoisse de la mort la peur En lisant cette terrible list
73. a s ur mon fr re et ceux qui me connaissaient ont t bou levers s par cette injustice Pour soula ger ma m re je lui ai dit que j allais faire appel et qu on allait se battre mais je savais que je n allais pas faire appel mon seul but tait de lui faire comprendre qui on avait faire et de lui faire accepter cette injustice car elle croyait une justice droite et juste capable de reconna tre ses erreurs Par la suite tous ceux qui sont pass s en appel dans la cession o j tais cens compara tre ont pris plus et certains m ont dit que j avais bien s r eu raison Depuis mes 20 ans je n ai cess de me battre avec les poings les dents les mots Je leur ai fait beaucoup de choses mes tortionnaires ces criminels mais par rapport ce qu ils m ont fait et ce qu ils essaient de me faire a reste une goutte d eau dans l oc an Je suis pass par diff rents tablisse ments exclu du centre de d tention de Val de Reuil de la centrale de Saint Maur je suis Fleury depuis le 14 novembre 2005 en attente d un trans fert J tais d j pass par Fleury en 2001 2002 au D5 Je savais qu en pri son on tait encore au moyen ge mais je me disais que quelques petites choses avaient d changer notamment les douches qui sont une chose essentielle pour nous d tenus Alors je vous explique comment les d tenus prennent leurs douches sans rien dire et les con
74. adiction C est ne vraiment rien comprendre la logique du capitalisme lib ral que de se dire contre la pr carit de l emploi et simultan ment pour l emploi Cette contradiction dans la d marche des syndicalistes de la gauche plurielle illustre tout fait leur opportunisme pour ne pas devenir l un de ces citoyens de seconde zone comme le laisse entendre l UNEF et SUD tudiant dans un de leurs tracts Mais pour qui se prennent ils De quels citoyens de secon de zone parlent ils sinon des ch meurs des rmistes des smicards ou des jeunes banlieusards qui se sont r volt s en novembre dernier Extrait du texte Contre les emplois pr caires et apr s Montpellier mars 2006 C tait un peu avant 18 heures j tais sur le bord du terre plein central place de la R publique loin des affrontements loin de la casse mais seulement quelques m tres du service d ordre de la CGT qui formait une ligne la mani re des CRS Derri re moi a gueulait CGT collabos c est alors que les 30 50 mecs de la milice syndicale sortirent d en dessous de leurs blousons des barres de fer des pieds de chaise et des matraques t lescopiques L un d eux crie camarades puis les autres reprennent ensemble leurs cris de guerre et chargent en hurlant vers le terre plein Je tente d esquiver mais pris par surprise et la cha ne tant trop longue je me prends un coup de b ton sur la t te Je tom
75. admi nistration p nitentiaire en ce que selon la formule employ e les agents de l administration p nitentiaire faisant partie des ERIS seraient form s pour infliger des violences physiques l en contre des d tenus l administration p nitentiaire tant respon sable des exactions commises en d tention et gestionnaire d un syst me carc ral violent indigne et dangereux L Envol e est galement inculp e pour consid rer l isolement carc ral comme une torture et la centrale de Clairvaux comme un mouroir n 14 et 15 Ces plaintes l vont bon train Chacun sa place le prisonnier doit se taire les commissions chu chotent et l administration p nitentiaire hurle et censure Le journal assume les t moignages publi s les proc s sont l oc casion de d noncer les conditions de d tention voire l existence m me de la prison Cette d nonciation n a de sens que si elle se fait conjointement entre l int rieur et l ext rieur Les d tenus doivent pouvoir se procurer les journaux de leur choix n ayant pas fait l objet d une saisie dans les trois derniers mois Seul le garde des Sceaux peut retenir la demande des chefs d tablissements les publica tions et ce seulement si elles contiennent des menaces pr cises contre la s curit des personnes ou celles des tablissements p nitentiaires art D444 du CPP
76. am 3 qui construit la prochaine ligne de tram nous a fourni le mat riel n cessaire pour se prot ger de la police et des cas seurs de la BAC Durant plus de cinq heures nous avons tenu bon face une police d sempar e et puis e Les nom breuses tentatives de dispersion ont chou et tout l apr s midi de multiples groupes d affinit s se sont r unis et ont harcel les brigades polici res jusqu ce que des lus interviennent charpe bleu blanc rouge autour du torse afin de demander la police d arr ter leurs provocations qui devenaient inutiles tellement l unit kaillera kepon m me combat tait puissante Ils ont recul ont d gag du centre ville et les affron tements ont repris un peu plus loin Pas trop de casse le but n tant pas l De multiples AUX ARMES taient cri s dans les rues de la capitale du Dauphin Le mardi 28 mars a t un avertissement Le mythe du casseur habilement mont a t ici d mont Aujourd hui seul la rage persiste et elle se retrouve dans les yeux de tous Extrait d un compte rendu envoy depuis Grenoble le 29 mars 2006 personnes interpell es lors des manifestations La CGT et les autres centrales syndicales s allient de plus en plus souvent avec la police pour assurer des r les de d la teurs de flics et de matons des manifestations allant jusqu s organiser main dans la main avec les forces de l ordre pour attraper
77. and la cr ation d une com mission d enqu te parlementaire Elle devait faire la lumi re sur l absence de consigne d intervention en direction de la poli ce et permettre de savoir pourquoi il y eut si peu d interpella tions 40 personnes taient n anmoins pass es devant barre Quelques ann es plus t t dans un autre contexte on pense au traitement r serv aux casseurs des black blocs anar chistes Lors des contre sommets anti globalisation manifes tants et t l spectateurs devaient choisir leur camp sous la pression de journalistes en mal d explications simplistes et de citoyens en qu te d alter strapontins Le crit re retenu pour op rer la distinction taient l aussi le recours ou le refus de la violence C est elle jamais d finie mais toujours lt antid mocratique qui doit servir de levier de basculement et enterrer le mouvement On d couvrait alors d un c t une immense foule de manifestants pacifiques festifs politis s et de l autre une petite minorit de casseurs hai neux et irrationnels D j coinc s entre la f te obligatoire et le spectacle de la violence D j les tenants de la contestation raisonnable et constructive soucieux de l extension du mouve ment obs d s de la respectabilit demandaient des enqu tes parlementaires sur l existence de policiers infiltr s dans les cor t ges de casseurs Soyons clairs tout le monde manifeste
78. ap pel condamne l Etat pour trois fautes graves Cette victoire qui peut servir de jurisprudence est d autant plus appr ciable que d s le d but de cette affaire tout le monde m a dit que j allais droit dans le mur gr ce ma d termination ce mur a commenc se fissurer M SALAH ZAOUTYA PR SIDENT D AGORA 254 BOULEVARD DU MAR CHAL JUIN 78200 MANTES LA JOLIE SALAH78S HOTMAIL FR TEL 06 63 29 23 63 DU TEXTE A LA REALITE SANS COMMENTAIRES En cas de d c s d un d tenu sa proche famille doit en tre imm diatement inform e il peut s agir de famille naturelle comme l gitime du concubin au m me titre que du conjoint Des parents m me loign s peuvent galement tre avertis s ils portaient un int r t particulier au d tenu ou si des circonstances particuli res le justifient A son crou le d tenu aura d sign les personnes pr venir dans ce cas Le chef d ta blissement doit avertir personnellement les proches du d tenu par le moyen le plus rapide soit le t l phone et leur exp dier en outre un t l gramme pour donner un support crit l in formation Il doit relater les faits et proposer sys t matiquement aux proches contact s une entre vue dans les meilleurs d lai si possible le lende main ou le lundi suivant en cas de suicide sur venu au cours d un week end A d faut d ac ceptation imm diate par les proches le chef d tablissement doit les i
79. asse concr tement La surabondance du flux d infos sur les listes Inter net pendant ces quelques mois a cr l illusion de la circula tion d informations Du coup l on se retrouve comme dans les m dias bourgeois devant du slogan du spectaculaire du raccourci du fait divers Tiens Rennes c est comme a Mais Poitiers c tait encore plus C est Toulouse qu il s est pass le plus de choses A Marseille y a rien A Paris c est l insurrection Et l on se retrouve dans une S paration caricaturale d un c t les mous les l galistes les citoyens les organis s et de l autre les radicaux les ill ga listes les autonomes S paration assez st rile du m me aca bit finalement que celle qui est faite entre les meutiers de novembre et les manifestants de mars Ce qui fait un mou vement c est la multiplicit des exp riences qui se confron tent s enrichissent et se d passent c est la construction d ou tils autonomes qui permettent de s affranchir des contr les hi rarchiques et bureaucratiques de l Etat et de ses institu tions l universel et pas l uniforme Jamais il n est question de ce que signifie aujourd hui bos ser De quelle vie s accompagne de quelle logique absur de cela rel ve Jamais il n est question du fait que nous avons toutes et tous des exp riences du travail et donc de la fatigue st rile de l attention port e
80. atif f dans les universit s et les lyc es liste noire des tudiants gr vistes filtrage l entr e d un grand nombre d universit s reniant le libre acc s aux b timents publics exclusion temporaire ou d fi nitive de nombreux lyc ens de leurs ta blissements Modifications et re modi fications des modalit s d examens tr s rarement relay es de mani re correcte tous les tudiants Nous d non ons ces pratiques compromettant parfois la bonne tenue des examens et visant sur tout exclure du syst me ducatif et boursier les tudiants qui se mobilisent Nous soutenons toute action p tition nationale recours administratif occupa tion des b timents administratifs universitaires boycott et ou sabotage des examens contre ces dispositifs inacceptables et ill gaux Notre lutte a r v l une crise sociale et politique Il ne s agit pas d un acc s de fi vre ordinaire mais d une mani festation de la crise de tout le syst me social La logique capi taliste est mise au banc des accus s Le capitalisme ne peut donner aucune r forme sociale positive Bien plus il est m me contraint de d manteler les anciennes conqu tes sociales Tous les lamentables chefs de la droite et de la gauche gouverne mentale m nent avec des nuances de m thode la m me poli tique au service d un syst me conomique pr dateur La lutte continue R SISTANCE Les attaques ne cessent pas contre les ret
81. attre avec leurs propres armes Apprenez le Code de proc dure p nale le Code p nal et le Guide du prisonnier Nous avons des droits que la plupart des prisonniers ne connaissent pas Voyez vous si nous tous on les fait valoir ce sera le d but d une bataille qui nous m nera une victoire pour nos droits Ayons la conviction et la d termination n cessaires pour concr tiser tous nos droits et croyez moi que nous en avons tant au carc ral qu au p nal Nor le 13 avril 2006 au sein de l tablissement en vitant toute vell it d vasion ou mouvement d humeur de votre part votre maintien au QI s av re nouveau n cessaire au sein d un tablissement o les structures et la surpopulation carc rale actuelle ne permettent pas de garantir une surveillance suffisamment efficace et dans l attente de votre prochaine affectation vers un tablisse ment pour peine Voil leurs motifs bidon car il n y a rien de vrai mis part quelques accrochages avec les personnellement ce qui m a norm ment choqu c est la cellule le syst me d ouverture de la fen tre qui est tr s limit il y a un manque d air important on se prive de cuisiner cause de ce manque d a ration Pour le sport moi je l appelle par son vrai nom savoir cellule de sport Il y a un v lo et une machine de musculation Donc dans cette cellule de sport le sys t me d ouverture de la fen tre
82. aure De Choiseul je vous soulignais les artifices juridiques criminels en vertu desquels on me maintient la fa on des tats les plus totalitaires aujourd hui encore emprisonn apr s vingt deux ann es de d tention l issue de la mascarade qu a constitu la pr tendue r vision de mon proc s quand aussi bien je devrais tre libre depuis le 26 f vrier 2003 l issue de mon proc s devant la Cour d assises des Hauts de Seine C est qu en effet si celle ci n avait pas d lib r ment viol le principe de non r troactivit en modifiant et aggravant apr s coup mes incriminations je n encourais plus depuis pour des faits datant de 1984 qu une peine de 20 ans laquelle aurait cons quemment conduit ma lib ration imm diate la Cour europ enne des droits de l homme que vos juges m ont contraint de ressaisir d une nouvelle plainte ne manquera pas de vous le rap peler prochainement Vous le savez pertinemment vos fonc tionnaires et vous avant m me la r vi sion de ma condamnation du 8 d cembre 1989 qui n a pas t annul e ce jour au titre de laquelle je suis d tenu depuis le 2 septembre 1984 je pouvais pr tendre ma lib ration compter du 2 septembre 2002 soit apr s avoir purg une p riode d emprisonnement de 18 ann es correspondant la mesure de s ret assortissant cette peine ainsi que cela m avait t alors notifi Depuis cette pr tendue r vision et tandis qu
83. baines dans les quartiers de plus de 8500 habitants De quoi remplir de joie quelques patrons et alimenter d autres feux de joie Nous tudiants au quartier latin parce que nous ne subissons pas la violence exerc e quotidiennement sur ces jeunes ne saurions tre en mesure de leur donner des le ons de civisme et de responsabilit La violence de ces jeunes r pond une violence d Etat Pour condamner celle l il nous faudrait taire celle ci Or il est grand temps au contraire de la faire appara tre au grand jour Il nous faut refuser cat goriquement la posture qui consiste condamner les actes venus de banlieue en les opposant un mouvement tudiant qui serait lui civilis non vio lent responsable Cette posture est un pi ge elle est exactement ce que le gouvernement attend de nous car elle l gitime et renforce la posture qui est la sienne l gard des meutes de banlieue une posture polici re surveillance contr le r pression La manifestation de jeudi a jet le trouble dans l esprit de beaucoup d entre nous cependant notre d termi nation obtenir le retrait du CNE et de la loi sur l in galit des chances n a pas faibli Nous continuons la lutte en ce sens avec force et d termination Mais nous prenons conscience que notre mouvement ne saurait se poursuivre sans prendre en consid ration et ce de fa on galement prioritaire le d sarroi des banlieues ni sans t
84. be terre quand j entends j en tiens un puis c est une dizaine de ces brutes qui se mettent autour de moi distri buant les coups de pieds coups de matraques et se tirant les uns les autres pour pouvoir me mettre des coups tout en s engueulant au des sus de moi pour savoir s il fallait me livrer la police ou pas Un mani festant finira par me porter secours il me saisit et me tra ne par la capuche sur une dizaine de m tres J entends alors a va cousin j ai le cr ne en sang sonn je n arrive pas lui r pondre mais je me rel ve et je me casse T4 Dessin paru dans l Enrag n 2 mai juin 1968 Extrait du tract CGT COLLABOS rien de nouveau la CGT Paris avril 2006 43 maquette 12 06 06 17 14 Page 15 Appel de la Coordination Nationale Unitaire Montpellier le 21 mai 2006 La mobilisation longue et massive men e depuis janvier 2006 a permis de rassembler travailleurs retrait s ch meurs pr caires tudiants et lyc ens qui ont fait reculer le Gouverne ment une premi re fois sur l article 8 de la Loi sur l galit des Chances le CPE Pourtant les souhaits exprim s par ce mou vement vont depuis le d but bien au del de cette loi Ils s ins crivent dans une d marche contre la pr carit et montrent de profondes aspirations r volutionner les syst mes qui nous r gissent Les v nements des cinq derniers mois ont permis d tablir une base de travail avec les synd
85. but de soumettre de force les corps et les esprits un degr toujours plus lev C est ce qu on appelle donner l exemple Il s agit de devenir adulte entendons tre adulte comme tre ayant acquis norme et discipline La composition de la population carc rale ne doit rien au hasard On ne se soumet pas ais ment un syst me qui humilie et qui rabaisse qui ne laisse que tr s peu de perspectives EPM Ces deux formes de r ponse l enfermement psychiatrique et carc ral marquent le refus de cette soci t d tre mise en jeu et par leur existence limitent les vell it s de remise en cause Elles permettent de ne jamais lire la violence de l enfant la lumi re de la violence de l autorit ni son hyperactivit celle de son manque d espace et de d pense d nergie Excep tion faite de leur caract re ill gal que repr sentent le deal ou le vol l talage en comparaison du commerce orchestr par ceux qui sont au pouvoir Comment aborder la question des d viances sexuelles sans interroger l image v hicul e des hommes et des femmes et les frustrations affectives Autant de questions que nous avons envie de nous poser et de poser Faire exister un rapport de force C est l un rapport de force qui se joue entre des logiques et des int r ts diff rents Pouvons nous et devons nous taire nos r voltes accepter nos impressions abandonner nos r ves et oublier not
86. ca faire il verse un loyer mensuel et pourra ventuellement exercer UE AU UE AUVI AAA UE AU UE ELITE TANA AU A ANA AUA AE AAA La loi Perben sur le terrain C est la construction de 18 nouveaux tablissements p nitentiaires soit 11200 places cr es 9600 places en m tropole un centre p nitentiaire CP de 400 places Mont de Marsan un CP de 400 places Poitiers un CP de 400 places Dunkerque un CP de 400 places Lille une Maison Centrale de 150 places Vendin le Vieil un CP de 400 places Beauvais un CP de 400 places au Havre une maison d arr t MA de 600 places Lyon Cor bas un CP de 600 places Bourg en Bresse un CP de 600 places Roanne une MA de 600 places Nice un CP de 600 places Ajaccio un CP de 600 places Orl ans un CP de 600 places en Ile de France un CP de 400 places Le Mans Coulaines un CP de 600 places Rennes une maison cen trale MC de 150 places Alen on un CP de 600 places Nancy un CP de 500 places Colmar un CP de 600 places B ziers 1 600 places en Outre Mer une MA de 600 places Saint Denis de la R union une MA de 400 places Basse Terre en Guadeloupe et 600 places en pr vision sur un site ind termin C est l application de nouveaux concepts p nitentiaires 2 420 places cr es 2000 places pour des quartiers courtes peines QCP En avril 2003 le rapport Warsman demand par le garde des Sceaux
87. cessus de cr tinisation en rapport avec les valeurs C est aussi le champ de man uvres des actions paramili taires des fachos locaux je vous laisse appr cier l article ci joint Il faut savoir que lors de ces exercices la population p nale ne peut pr tendre aux activit s ordinaires notam ment la promenade quand une s tlimulation balles r elles Dans ce cas n omettez pas de remplacer les pr ser vatifs disposition au greffe et l infirmerie et dont nous n avons pas l usage par des thylom tres qui s av reront fort utiles pour ralentir les bavures D cembre 2005 Du CP de Longuenesse Exercice la maison d arr t de B thune Apr s Longuenesse et Arras c est la maison d arr t de B thu ne qui a t le th tre hier d un exercice d application du Plan particulier d intervention PPI Avec un r alisme pous s jusqu au bout comme le disait Dominique Bruneau direc teur r gional du service p nitentiaire forces de l ordre et secours ont simul la prise d otage d un surveillant par cinq d tenus suivie d un incendie le matin et en th orie de l va cuation des 350 d tenus rurales quand un C A P d nologie pour les autochtones QUELQUES NOUVELLES j ai amorc un nouveau transfert pr f rant refouler le pseudo confort de Longuenesse plut t que d endurer le climat fasciste de l en droit Les trois mois pass s m ont permis d appr cier l aspect ordurie
88. cet ancien ministre de la justice et le crime de dizaines de pri sonniers politiques alg riens et fran ais La m moire se d coupe t elle suivant les pointill s comme les corps des supplici s Mais pr cis ment le r le des c l brations n est il pas d en finir avec le pass pour lisser un pr sent de mille ans un temps suspendu aboutissant au non sens de la seule mar chandise et des dividendes Amput s du pass le pr sent consacr se dissimule sous le masque il se conjugue aux mensonges domestiques et aux nouvelles tyrannies Nous prisonniers qui vivons dans le ventre de la b te car c rale nous adressons cette supplique ceux qui r unis f terons l anniversaire La mort a t elle quitt le monde de la punition Non Il n est jamais mort autant de pri sonniers depuis le temps des malarias de Cayenne Non Les prisons actuelles sont des mouroirs o le mortif re est lev sur des autels aux fleurs incompres sibles Prison h pital prison asile prison hos pice suicides automutilation folie mort lente violences des sur veillants et d autres prisonniers arbi traires Ainsi la mort est en bonne place sur les bons de cantine et dans ce pays labo lition de la peine capitale inaugura banalement la grande mutation de l Etat p nal et de son royaume de A Vi WW Li Mi K 17 En octobre 1981 nous tions 31551 prisonniers nous
89. checs que ce soit pour le 721 ou pour mes condi tions de d tention Pour le 721 les prisonniers ont cru Kar senty Glock et l Envol e Ils y ont crus Ils ont t d us d courag s fragilis s ils se sentent gar s Eh bien c est l tout le malheur de ceux qui croient au lieu de se battre La parole de l Envol e n est pas parole d vangile et ne s est jamais pos e comme telle Il n y a aucune diff rence entre qui esp re et qui prie comme il peut y en avoir une fondamentale entre celui qui attend et celui qui agit Les guerriers n ont besoin ni de berger ni de b ton ni de chien ni de pipeau Si demain je d cide en accord avec ma pens e mes amiti s et mes amours de sortir de prison jen sors Mort ou vif mais jen sors et l Envol e n a rien voir dans ce choix l si ce n est pour lui donner le plus large cho possible pour le r percuter dans l espace et dans le temps les plus grands possible c est dire minuscule chelle humaine Haren BENOTMAN FRESNES MAI 2006 25 p maquette paris 12 06 06 16 57 Page 26 Prison les parias du Sidaction Ch re Mme Line Renaud cher M Obispo amp Co Comment vous traduire ce qu est la vie des 500 derniers sid ens que comptent encore les prisons fran aises Source OIP Dedans Dehors n 51 Comment vous raconter l histoire de ces oubli s du Sidaction dont nul ne s est pr occup depuis plus de vingt ans
90. d hui on nous demande GPE d pouser la mobilit des groupes qui sont dans la rue On a v cu la premi re adaptation rapide de m thodes en novembre Les manifs anti cpe sont la suite des meutes en terme de technicit Aujourd hui le maintien de l ordre en termes sta tiques a disparu analyse une serpilli re de la R publique dans Lib ration On y a vu des civils foison manifestants et casseurs plus vrais que nature arr ter en pleine foule les l ments actifs On y a vu des petits groupes de CRS au milieu de la place comme des app ts prenant des risques ahurissants pour permettre le travail d identification des casseurs par leurs doubles photographes post s sur les toits ou d guis s en journalistes On y a vu des marquages par paintball et on a vu Sarkozy se pointer pour f liciter ses troupes de leur sang froid et de leur efficacit Et on a compt les arrestations Au del de l volution des dispositifs de maintien de l ordre sur le terrain on les fait fonctionner dans les t tes Cette his toire a r ussi transformer des rapports entre individus en Quand est ce que vous nous laisserez entrer dans vos cort ges Cette question c est celle que posait un de ces jeunes de banlieue sur le site Indymedia au lendemain de la manif du 24 Et en effet le 24 les lyc es et les facs d filaient en carr s l int rieur des cha nes form es par les services
91. d ordre Impossible de s y int grer pour qui n tait pas d un lyc e ou d une fac Sans compter que les services d ordre des syndi cats de salari s appel s en renfort s taient d s le d but charg s de faire le tri sans d licatesse bien convaincus eux qu il y avait deux cat gories de jeunes d un c t les bons tudiants lyc ens venus manifester de l autre la racaille Alors pas de d tail les petits Blacks capuche on les sort des cort ges coups de pied si besoin Du coup les bandes sont rest es en bandes et se sont comport es en bandes solidaires entre elles hostiles tout ce qui leur est ext rieur la bande voi sine les lyc ens venus des m mes quartiers qu eux les friqu s parisiens et leurs bagnoles tout cela sans faire de d tail Avec on l a tous vu une nette pr f rence pour les individus isol s marchant sur les c t s manifestants non scolaris s mais solidaires curieux passants qui eux n taient pas prot g s par les services d ordre Aujourd hui les syndicats sont des institutions recon nues financ es par l argent public g rant de l argent public S cu Assedic Aujourd hui les syndicats sont invit s repr senter les int r ts du monde du travail dans les instances de concertation du moins quand le pouvoir est assez intelligent pour jouer ce jeu l et cela dans le respect bien compris des n cessit s de l conomie Auj
92. de Marseille et deux autres de 50 places Loos pr s de Lille et au Pontet pr s d Avignon L appel d offre a t attribu au cabinet d architecte Chabal Architecte mandataire de l conomiste Michel Fongue et du bureau d tude Oger International Des tablissements p nitentiaires pour mineurs EPM 420 places plus 500 nouvelles places dans les prisons pour adultes soit au total 920 places suppl mentaires voir dans ce num ro le texte sur les EPM Les heureux mandataires Un premier appel d offre d un montant de 440 millions d euros pour 5000 places dans sept tablissements a lieu en juin 2004 La premi re pierre est pos e en 2005 la livraison devrait tre effective en 2007 2008 Soit Trois tablissements 168 millions d euros Bourg en Bres se Vezin le Coquet pr s de Rennes et Mont de Marsan font l objet d un appel d offre classique conception et r alisa tion Ils sont attribu s au groupe Bouygues via ses filiales DV Construction GTB Construction GFC Construction et ses associ s architectes Borja Huidobro Bernard Guillem C H AS Architectes et le bureau d tude Y Ing nierie Quatre tablissements 200 millions d euros 2800 places en PPP o le financier priv est le propri taire Il s agira des pre miers contrats pour le financement la conception la construc tion et la gestion exploitation de prisons Les tablissements sont une maison d arr
93. de la lutte contre les EPM et plus largement des luttes anti carc rales Vendredi matin le GIPN se charge de l expulsion des per sonnes dans les arbres Un groupe vient sur place en sou tien et tente de retarder l expulsion Apr s un simple contr le d identit au commissariat les occupantEs des arbres sont rel ch Es sans poursuites Samedi midi une manif pique nique est organis e l ob jectif tait de revenir sur le chantier de l EPM La pr sence imposante de gardes mobiles l entr e len a emp ch La manif s est donc dirig e devant le centre de d tention Durant une partie de la journ e un camion sono s est ins tall le long des murs de la taule et des discussions ont eu lieu aux entr es et sorties des parloirs Pendant toute cette semaine de nombreuses actions de visibilisation de l occupation et plus largement de la ques tion carc rale se sont d roul es tractages massifs bande roles sur le p riph rique affichages bombages La semaine suivante le chantier est de nouveau immobili s suite d apparentes d faillances techniques et les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse qui colla borera au fonctionnement de l EPM ont t plusieurs fois cadenass s et repeints Le texte qui suit est un bilan non exhaustif crit par quelques personnes ayant particip l occupation Le 20 f vrier au matin les ouvriers du site attenant au futur chantier d couvrent un camp en fac
94. de va commencer apr s y aura le tour de France et la campagne pr sidentielle commencera Alors c est foutu pas s r Les media les organisa tions politiques et syndi cales ont eu beau tenter de mettre en bo tes les meutes de novembre de d cr ter leur couvre feu les jeunes de Montfermeil leur ont apport un d men ti quelques mois plus tard Face l insolence d un maire confort dans ses pr rogatives comme des paysans attaquant le sei gneur dans son fief ils ont pris pour cible l h tel de ville et le domicile de l lu Les concepteurs et les M constructeurs de prisons ont beau vendre leur ultra s curitaire Christophe a de son c t montr avec sa tentative d vasion de la centrale de Lannemezan que le premier r flexe tait n de rester veill d obser ver les failles et de choisir avec intelligence et g nie le meilleur moyen de tromper la surveillance Il n y a rien de pire que le sommeil soumis et tout p maquette paris 12 06 06 16 57 Page 3 Thierry est mort Thierry s est suicid dans la nuit du 9 au 10 avril 2006 Il faut continuer lutter vivre mainte nant sans lui Depuis vingt cinq ans il a t de tous les combats l int rieur des prisons Dans les ann es 70 contre les QHS pour l expression des prison niers Dans les ann es 80 il a d non o Grinche c avec d autres l hypocrisie des socia listes qui disai
95. demandeurs d asiles CADA art 313 8 1 319 9 348 1 et 348 2 du code de l action sociale des familles et le contr le sur leurs missions leurs r sidents les d bout e s du droit d asile vont tre syst matiquement rep r e s et int gr e s ce syst me d expulsion automatique DU SAUVAGE AU BON NOIR BANANIA Appel du r seau d ducation sans fronti res RESF NOUS LES PRENONS SOUS NOTRE PROTECTION Le 30 juin 2006 le sursis accord aux l ves sans papiers et leurs parents tom bera Des milliers d enfants de jeunes et leurs familles risquent l expulsion en masse verront leur avenir et leur vie m me an antis Nous ne laisserons pas com mettre ces infamies en notre nom Chacun avec les moyens qui sont les n tres nous leur apporterons notre soutien notre parrainage notre protection S ils nous demandent asile nous ne leur fermerons pas notre porte nous les h bergerons et les nourrirons nous ne les d noncerons pas la police Plus d informations et texte complet sur educsansfronti res free fr 46 p maquette 12 06 06 17 14 Page 18 DU G TE DES LOIS ANTITERRORISTES En 1986 Pasqua veut terroriser les terroristes Il stigmatise l poque les groupes pratiquant la lutte arm e pour des vis es r volutionnaires ou ind pendantistes On reparle alors de la n cessit de mettre en place une juridiction d exception de l naissent les pr
96. des rapports officiels ont r v l des dysfonctionnements de ces quipes Le rapport du Comit europ en pour la pr vention de la torture juin 2003 demande des informations suppl mentaires sur les circonstances exceptionnelles qui justifient une intervention arm e ainsi que sur la formation que ces quipes re oivent Il s inqui te de l utilisation des flashballs demande la prohibition du port des cagoules par les ERIS quelque que soit le type d in tervention Il r clame confirmation des fouilles faites en 2003 par les ERIS et pour lesquelles ce comit a re u des plaintes Enfin il demande que les interventions d quipes sp cialis es comme les ERIS se d roulent en pr sence d une autorit ind pendante qui tablira un rapport sur l intervention et dissuadera les exactions Les deux saisines de la Commission nationale de d ontologie de la s curit CNDS cr e en 2000 par Jospin d noncent pre mi rement les modalit s de surveillance appliqu es par les ERIS savoir des contacts jour et nuit en tenue d intervention et cagoule avec le prisonnier isol bas sur un fait en mars 2004 deuxi mement les tabassages effectu s lors de l intervention de ces quipes bas sur des faits en novembre 2003 L UGSP CGT Union g n rale des syndicats p nitentiaires d nonce la pratique des ERIS qui consiste filmer leur travail fouille au corps qualifiant cette pratique g n ralis e dan
97. des sans papiers lyc ens le Social Retrait du projet de loi Sarkozy sur l immigration choisie abrogation de la loi CESE DA et r gularisation de tous les sans papiers pour un logement pour tous et le refus de toute expulsion la Politique d mis sion du Gouvernement arr t des d bats et votes au parlement et au s nat pendant la p riode estivale r engagement financier C est quoi l embrouille de l tat dans le Service Public d dommagement des lus et des ministres sur la base d un SMIC am lior et rembourse ment des frais sur facture Notre soci t conna t une r pres sion polici re et judiciaire grandissante cam ras de sur veillance augmentation des effectifs policiers induite par une politique ultra s curitaire qui cherche long terme emp cher toute r volte de s exprimer Notamment au sein de notre mou vement qui a t fortement criminalis 5 000 arrestations plus de 500 peines de prisons Face cette situation nous exi geons l amnistie pour l ensemble des personnes poursuivies dans le cadre de ce mouvement ainsi que celles poursuivies suite au mouvement lyc en de 2005 et lors de la r volte des quartiers populaires de novembre d cembre derniers La Coor dination Nationale appelle signer la p tition exigeant l am nistie pour l ensemble des personnes poursuivies dans le cadre de mouve ments sociaux De plus cette r pression s exerce aussi sur un plan administr
98. ditions ont empir depuis mon pr c dent passage Les douches ont beau tre en travaux a fait trois ans que c est en travaux On prend sa douche dans le noir il y a des moucherons des rats des chats qui pas sent Si le surveillant nous met en pre mier le matin de bonne heure on b n ficie de cinq dix minutes de douche normale et de r pit mais apr s l eau ne s vacue pas on se retrouve les pieds dans la crasse et l eau ne cesse de mon ter Chaque d tenu qui passe se lave dans la crasse du pr c dent J ai bien s r saisi l occasion pour leur gueuler dessus ces troubadours de l hygi ne et du respect Je leur ai demand s ils trouvaient a normal ils mont r tor qu que non bien s r et qu ils feraient en sorte d arranger la situation et bien s r J tais le seul gueuler contre cette situation d plorable alors que je ne suis que de passage ici Plus tard cer tains d tenus sachant que je venais de voir le chef de d tention sont venus me demander tu leur as dit pour les douches Ce petit exemple suffit r sumer la solidarit en prison On ne peut malheu reusement rien attendre de la majorit des d tenus il n est pas pr s de passer ne serait ce qu un sursaut de r volte car beaucoup pr f rent taper un pauvre type sous cachetons parce qu il cogna it sur le mur ou qu il a eu le malheur de leur demander une cigarette a aussi je l
99. e on peut ais ment imaginer l en fer que peut vivre un malade du sida l ext rieur mais les concepteurs de cette campagne ont ils pens un seul instant ce que pouvait vivre un s ropositif en prison Mme Line Renaud M Obispo amp Co j esp re que vous r pondrez favo rablement cet appel afin de r parer une injustice et d am liorer le sort de ceux que vous avez trop longtemps oubli s et si vous n y r pondez pas ne vous inqui tez pas nous avons malheureusement l habitude de mou rir dans le silence des prisons Pire que la maladie est l indiff rence pire que la mort est l oubli LAURENT JACQUA MARS 2006 QUESTIONS POUR UN MATON Concours pour le recrutement Session 2006 Epreuve de r flexion et d observation L usage de la machine calculer est interdit Question n 1 Un bambou qui mesure initialement un m tre pous se de 50 par an Combien mesure til au bout de 2 ans Question n 2 Luc vient d acheter un paquet de bonbons chez l pi cier Dans ce paquet tous les bonbons sont rouges sauf 2 tous sont bleus sauf 2 tous sont blancs sauf 2 Combien de bonbons contient le paquet Question n 3 Dans un coupon de tissu d un m tre de cot com bien de mouchoirs de 20 cm de c t une couturi re ou un couturier peut il d couper Question n 6 Un escargot cherche atteindre le sommet d un poteau de 12 m tres Il monte de 3 m tres chaque jour mais redes cend de 2 m tres
100. e 18h30 20h Prisons couvertes CP pour femmes MA Jacques Cartier Toulouse Bruits de T le Canal Sud 92 2 FM et sur internet www canalsud net 40 rue Alfred Dumesnil 31400 Toulouse T l du direct 05 61 53 36 95 Tous les jeudis de 19h 20h Pas de messages Prisons couvertes MA de Seysse CD de Muret MA de Montauban Rediffusion de l Envol e sur Canal Sud tous les vendredis de 14h 15h30 Valence Collectif Solidarit Prisonniers Radio M ga 99 2 FM et sur internet www radio mega com solidarite no log org T l du direct 04 75 44 16 15 10 avenue Pierre S mard 26000 Valence Tous les 3 lundis de chaque mois de 18h15 19h Rediffusion le mercre di qui suit de 12h15 13h Prison couverte MA de Valence Et puis Lille La Br che Radio Campus 106 6 FM T l 03 20 91 24 00 Tous les premiers vendredis du mois de 20h 21h Dijon Sur les toits Radio Campus 92 2 FM Un dimanche sur deux de 18h 19h Marseille Le Go land Radio Gal re 82 avenue R Salengro 13003 Marseille Jeu sam de 20h30 22h30 LENVOL E CHANGE Bulletin d abonnement recopier sur papier libre p p NOM sacs es sans access dass cases dis esne sd annonces soso ais PF RONMI sis sescccetocdessoscsce cotes so cocecsosses esessessse se AGFeSSE 5 notices ie niet nn len etape does sies rec N d C OU 55sssriessr een sse ha sne esse ds des noces Je d sire m abonner 1 an L En
101. e Jawad qui date de 1996 n est pas un cas isol Aujourd hui les quartiers de jeunes majeurs des maisons d arr t sont pleins de cellules o vivent 2 3 ou 4 jeunes d te nus 23 heures par jour au m pris des pr cautions qui devraient entourer leur sort Le r cent jugement de Versailles le premier du genre appa ra t d autant plus int ressant qu il intervient apr s de longues et vaines ann es de proc dure devant la justice p nale clas sement sans suite non lieux successifs pour absence de fautes Mais il faut tre conscient qu un tel jugement arrive en fin de marathon judiciaire puisant et co teux pour les familles il ne saurait lui seul satisfaire leur besoin de justice et ce pour les raisons suivantes la non reconnaissance du d lit p nal ne permet pas de situer les responsabilit s individuelles et collectives des personnels de l administration p nitentiaire Ils peuvent en toute logique continuer g rer la d tention de la m me mani re puisque leur responsabilit n est pas engag e pas plus que celle de l administration p nitentiaire L aspect d risoire des dommages et int r ts vers la famil le ne para t pas de nature faire prendre conscience l ad ministration p nitentiaire de la n cessit de modifier les pra tiques et r glements en vigueur afin que de tels drames ne se renouvellent pas Une satisfaction quand m me la cour administrative d
102. e cinq jours par mois pour les peines sup rieures un an le total de la r duction correspondant aux cinq jours par mois ne peut toutefois exc der un mois Il n est cependant pas tenu compte des dispositions du pr sent alin a pour d terminer la date partir de laquelle une lib ration conditionnelle peut tre accord e au condamn cette date tant fix e par r f rence un cr dit de r duction de peine qui serait calcul conform ment aux dispositions du premier alin a 4 Apr s le deuxi me alin a il est ins r un alin a ainsi r dig Lorsque le condamn est en tat de r cidive l gale le retrait pr vu par le troisi me alin a du pr sent article est alors de deux mois maximum par an et de cinq jours par mois 5 Dans l avant dernier alin a les mots du premier alin a sont remplac s par les mots du premier ou du deuxi me ali n a et les mots du deuxi me alin a sont remplac s par les mots du troisi me alin a L association D fense des citoyens a aussit t r agi dans l int r t des d tenus par des communiqu s de presse une citation directe contre l auteur de la circulaire M Patrice Molle dont le proc s pr vu le 15 06 2006 sera vraisemblablement report du fait de 200 constitutions de partie civile dont seulement 100 ont pu avoir le dossier d aide juridictionnelle pour tre assist s de Ma tre Julien Bouzerand et tre extraits De m me j ai mo
103. e de fuir de ma triser le terrain et les cibles On peut regretter que l ennemi commun ait disparu aux Invalides que d autres jeunes aient t pris pour cible et que demain ils h sitent un peu plus ressor tir dans la rue Mais tous les jours devant tous les lyc es de France des portables sont vol s et des marchandises changent de main et on continue se rendre au lyc e C est bien dans ce quotidien certainement pas quand on nous l impose qu interroger ces conflits ces comportements peut prendre sens Nous n avons pas la pr tention de trouver des r ponses mais prendre acte des strat gies du pouvoir et refuser ses cat gories impos es nous semble un pr a lable essentiel On peut alors pointer par exemple que ce mouvement a finalement acter une s paration en s arr tant aux portes des cit s Une fois le CPE retir le reste de la loi est entr e en application Une loi qui a trouv sa place entre deux lois sur l immigration et avant une loi de pr vention de la d linquance Aa IDA PS le nous utilis par moment dans l article c est deux potos qui ont v cu une bonne partie du mouvement ensemble Refuser le CPE et la pr carit en demandant simultan ment l Etat capitaliste des emplois stables comme le font par exemple les syndicalistes de l UNEF ou de sa soeur jumelle C Conf d ration tu diante de SUD tudiant ou encore du CSID est une monstrueuse contr
104. e de l endroit o ils viennent bosser c est le d but public de cette action qui va pendant les semaines qui suivent tenter de bloquer le d but du chantier et poser localement la question de l enfermement La critique de la prison qui nous anime n est pas de celle qui habituellement rassemble quantit de monde ce n est pas au nom de consid rations humanistes bien pensantes que nous agissons Nous ne luttons pas pour une prison visa ge humain pour des peines de substitution pour des tribu naux compr hensifs ou un peu moins de prisonnierEs Le carc ral repr sente un point de d part int ressant pour une critique plus globale de ce monde 33 l ments de r flexion d un bilan partiel Cette action a soulev plusieurs difficult s Pour une part la possibilit de faire cohabiter deux des objectifs principaux le blocage du chantier ou au moins son ralentissement et la visibilisation de la question carc rale De la mani re dont nous avons proc d ces deux objec tifs sont devenus ins parables La visibilisation massive sur Nantes a permis de maintenir un certain rapport de force de faire exister l occupation et la forme sympathique de l occupation d ouvrir le d bat largement sur les questions d enfermement D autre part nous avions conscience qu une occupation dans les arbres d une future prison pour enfants avec d j une mobilisation locale contre la construction de cet EPM constit
105. e de mort Silence On ach ve bien les chevaux Nous les emmur s vivants perp tuit du Centre p nitentiaire le plus s curitaire de France dont aucun de nous ne vaut un Papon nous en appelons au r ta blissement effectif de la peine de mort pour nous Assez d hypocrisie D s lors qu on nous voue en r alit une perp tuit r elle sans aucune perspecti ve effective de lib ration l issue de notre peine de s ret nous pr f rons encore en finir une bonne fois pour toute que de nous voir crever petit feu sans espoir d aucun lendemain apr s bien plus de vingt ann es de mis res absolues A l inverse des autres pays europ ens derri re les murs gris de ses prisons indignes la R publique des Lumi res et des libert s de 2006 nous torture et nous an antit tranquillement en toute apparente l galit au nom du peuple fran ais en nous ass nant en fonction du climat social ou la faveur d un fait divers ou encore d ch ances lectorales mesures r pressives sur mesures r pres sives sur le fondement du dogme en vogue du tout s curitaire rig en principe premier supplantant tous les autres Qu on se rassure de nos jours ici m me les mauvaises herbes ne repoussent plus Il n y a que le noir et le d sespoir De surench re en surench re la machine broyer l homme a pris impitoyablement le pas A quoi servent les peines de s ret qu on nous infli ge quand une fois
106. emi res lois antiterroristes Les derni res du genre avaient t promulgu es par le gouvernement de Vichy l encontre des r sis tants puis quelques d cennies plus tard lors des guerres de d colonisation Les lois de 1986 instaurent une nouveaut r pressive fonda mentale la cour de s ret de l Etat Des amendements cette loi ont t apport s au fils des temps en 1996 2001 2002 2004 Suite aux attentats de Londres Sarkozy se d cha ne pour le renforcement des mesures de pr vention et le d veloppement de la vid osurveillance De l na t le projet de lois antiterro riste 2006 Il s agit de frapper en amont Pour faire passer la pilule ces lois ne seront applicables que pour trois ans bien videmment renouvelables comme en automne 2001 la loi de s curit quotidienne du gouvernement Jospin renfor ant le plan vigipirate La nouvelle mouture a re u un avis favorable du conseil d Etat avec la b n diction de la CNIL commission natio nale informatique et libert Renforcement de la vid osurveillance dans les lieux dits sensibles lieux de cultes supermarch s Ils peuvent filmer les alentours Les agents asserment s acc dent automatique ment aux images Le pr fet peut prescrire l installation de vid osurveillance dans des sites consid r s comme des cibles potentielles celles ci tant laiss es sa libre appr ciation On renforce le contr le des d placem
107. emment et ce fameux malaise comme ils disent cette r volte qu on s efforce de transformer en pathologie du d sespoir semble toujours l Pour finir de combler le gouffre point d orgue de la mise en sc ne une loi fourre tout dite pour l galit des chances est propuls e grande cause nationale 2006 par un Premier ministre rayonnant Comme il faut bien commencer quelque part le contr le videmment coup de mesures visant aider les parents exercer leur autorit parentale titre II tablissement d un contrat de responsabilit parentale comprendre sucrage des allocations et bient t amende et for mation la parentalit Simple r alisation de ce que pro mettait Nicolas Sarkozy le 9 novembre 2005 jour de la pro mulgation de l tat d urgence nous croyons la famille Mais la famille dans notre esprit n est pas seulement un lieu pour obtenir des allocations C est aussi un endroit o l on exerce une autorit et il faudra poser un jour la question clai rement quand on exerce pas son autorit doit on b n ficier de toutes les allocations Ce jour est arriv et la r ponse donn e simple avant go t de la future loi de pr vention de la d linquance Quant au travail vous en aurez aussi coup de formation d apprentis juniors 14 ans de signature de contrat d apprentissage d s 15 ans et surtout de cr ation de nouvelles zones franches ur
108. en autoritaire ou d mocratique avons tort Ils veulent nous duquer par tous les moyens par tager leur pens e et agir comme eue avec eug parmi eug et pour eug A leurs yeux chaque critique que je fais du syst me est un blasph me contre l ordre tabli qui permet la vie com munautaire En cela si je dois respecter leur croyance en la Soci t et au del en la Civilisation je ne peux plus mettre aucune autre critique que celle radicale du suicide Je ne veux pas vivre avec vous et comme vous donc je m efface Si par contre je d cide de les tuer physiquement ou symboliquement pour imposer ma v rit et mon point de A S E vue je fais en sorte d tre dans la n ces sit d un rapport de force et en cela je a les agresse je les attaque je cherche les r duire de toutes les fa ons possibles Ceci vaut pour ce grand mot la soci t qui englobe des milliards d tres humains comme cela vaut pour cet autre Mk grand mot la religion qui en englobe tout autant Si je ne peux attaquer avec la hi plus grande virulence la religion alors Se i D p je ne peug attaquer avec la m me viru H lence la soci t et de cause effet la prison Blasph mer contre un lieu de culte ou F contre un lieu carc ral est du m me F3 domaine puisque je touche aug sensibilit s de ceug qui b tis sent les deug et croient de bonne foi arguments l appui que c est un bien pour l homme mal
109. encontre un 4 P moment o l on prouve r elle ment une intensit collective une capacit organiser ensemble une force tangible Pendant les deux semaines qu a dur cette action il y avait partout en ville des affiches ou bombages contre les taules des banderoles sur W le p riph rique Beaucoup de diffu sions de tracts et de textes de fond ont eu lieu sur la ville et dans les quartiers populaires ce qui tait autant d occasions de discussions Beaucoup de personnes ont appris par ce biais l existence des EPM et aussi pris le temps de discuter de r fl chir au sens de la prison qui et quoi elle sert Voil A vos envies c est pas les chantiers de taules qui manquent maquette 12 06 06 17 14 Page 5 DES VAURIENS A LAVAUR La petite ville de Lavaur chef lieu du Tarn va accueillir un des sept tablis sements pour mineurs EPM Son maire Bernard Carayon n est certai nement pas tranger au choix du gou vernement Ancien du groupe union d fense GUD un groupuscule tu diant d extr me droite Carayon a fait ses d buts en politique au sein de la bande Pandrau Pasqua Avocat comme Sarkozy il est multicasquette rapporteur du budget au secr tariat de la d fense membre de la commis sion des finances conseiller g n ral conseiller r gional d put RPR puis UMP Carayon travaille un temps pour la Sodexo multinationale sp cialis e dans la restauratio
110. ent abolir les QHS alors qu ils les avaient juste rebaptis s quartiers d isolement parlaient de r insertion tout en rallongeant les Salut peines Il est mont sur les toits a tent de s vader a fait des gr ves de la faim des p titions a refus maintes reprises de remonter de pro menade Il a utilis tous les moyens de pression individuels et collectifs pour se battre avec une lucidit une d termination un courage une int grit une intransigeance jusqu au bout sans concession Pour cela il a pay le prix fort treize ans d isolement du mitard des transferts Sa force il la puisait dans une conscience aigu de ses origines sociales Il repla ait constamment la question carc rale dans une critique plus globale du monde qui la g n re Il savait que pour gagner il faut tre nombreux et d termin s chercher l unit c est r duire les s parations Pour lui t moigner de sa condition d homme enferm tait une n ces sit imp rieuse comme de respirer pour un homme qu on tente d touf fer Donner du sens comprendre transmettre changer informer avec des mots crus tranchants comme des armes pour alerter l ext rieur parce que ce combat doit se mener main dans la main entre l int rieur et l ext rieur pour avoir des chances d aboutir La prison est une salope rie qui concerne tout le monde et pas seulement les prisonniers Mais il faut savoir regarder couter se confronter pour que la rencontre
111. ents coutes t l pho niques et informatiques des potentiels terroristes Contr les d identit dans les trains internationaux La loi oblige tous les organismes entre autres cybercaf s ou personnes offrant une communication internet un public de conserver et mettre disposition l en semble des donn es Les op rateurs devront communiquer les donn es concer nant internet identification des num ro d abonnement recensement des abonnements d une m me personne locali sation des appels Les compagnies a riennes doivent communiquer les don n es des cartes d embarquement et de d barquements ainsi que les r servations des vols Traitement automatis des donn es signal tiques des v hi cules incluant les photos du v hicules et de ses occupants La possibilit de consultation des dossiers administratifs est encore tendue Le d lit d association de malfaiteurs est puni de 20 ans au lieu de 10 et de 30 ans au lieu de 20 pour les dirigeants Les juridictions de l application des peines seront centrali s es Paris et confi es des magistrats sp cialis s Les personnes naturalis es ayant commis un acte incompa ble avec la qualit de fran ais ou ayant fait l objet d une condamnation portant atteinte aux int r ts fondamentaux de la nation se verront d chus de leur nationalit Le minist re des finances va pouvoir geler les avoirs finan ciers des personnes so
112. er des millions ou affaiblir le maillon Pour d intimes confessions Ultime r bellion ou derni re sommation Avant de tourner le bouton Apprends le geste qui sauve Eteins Mets un frein Ou mets sur pause M me si ta vie n est pas rose Quand tu l allumes tu t teins Plateau t l Bi re ou sinsemilla Pieds sur la table tu mates le championnat Pendant qu ta fille avec son ordi sans fil Se fait courtiser par un r seau p dophile Venu s installer ton domicile Par clavier ou cran interpos Tu restes sourd ses appels au secours Trop occup par les feux de lamour Puis sans aucun doute apr s t l foot ou navaro Elle t enverra pleurer en taule ou l hosto En soins agressifs ou palliatifs Pour te punir ou pour d cro pas trop t t C est quoi lamour Si tu vis pas sa vie Si tu pr f re tes enfants d la t l et leurs trente millions d amis Faut qu tu percutes qu jour apr s jour a s discute Avant d regarder le ballon Ou question pour un champion Cach sous la burka d ta religion cathodique Elle te dicte ses diktats Ses doctrines despotiques Pas besoin de statistiques c est math matique Ou scientifiquement prouv J lai vu la t l Moins tu penses plus tu abdiques Devant les pratiques hypnotiques Les techniques tatiques Du pr t consommer ou penser HEC Apprends le geste qui sauve Eteins Mets un frein ou mets sur pause M me si ta vie n est
113. er et utiliser leur lecture binaire du r el En substance a donne Non seule ment ce ne sont pas les m mes mais ils viennent pour foutre la merde M me si dans les d clarations de certains maires ou syndicalistes policiers se devine une sourde inqui tude et le sentiment que la diff rence avec novembre n est pas si nette que cela Aucune le on n a t retenue La r publique est en train de foutre le camp une esp ce de gu rilla urbaine se dessine On va au devant d un probl me d ordre public majeur panique Claude Dillain maire de Clichy sous Bois le 24 mars le risque c est de retomber dans une spirale de la violence ou chaque quartier voudrait nouveau en faire autant que son voisin d cr teun proviseur du 93 On a bien boss jusqu ici mais honn tement on aurait du mal tenir ce rythme beaucoup plus longtemps pleurniche un kisd Cette peur des acteurs de terrain va tre happ e elle aussi par le dispositif et les discours qui s imposent dans la derni re semaine du mois de mars La v ritable rupture dans les discours se joue autour du 23 mars et de ce qui se passe aux Invalides Deux semaines pour faire fonctionner la s paration et la faire d finitivement accepter par tous et toutes Tout l apr s midi les syndicats nous ont fait cou Dans ce mouvement la r volte n est pas feinte ni tout fait encadr e Des actions non symboliques comme le blocage des rou
114. erne toutes les administra tions de l tat Jusqu cette date l Administration P niten tiaire b n ficiait d une tol rance pour la gestion de son bud get et des avoirs qui transitaient vers les d tenus cause de son statut particulier Suite divers scandales de mauvaise gestion de d tournements de mandats par certains agents et de d faut de livraison des produits l AP a r int gr le r gime des autres administrations de l tat Question essentielle comment a marche quand je re ois un mandat et que je veux cantiner c est dire ache ter des produits de consommation courante afin d am liorer le quotidien Pour bien capter il faut suivre avec le sch ma sous les yeux Il y a 5 services diff rents qui interviennent dans le processus a le vaguemestre r le mineur b le service des visas pas l ambassade il s agit en fait du service charg d ouvrir de v rifier et de trier le courrier c la comptabilit d le service d intendance p riph rique du Tr sor public e le service de distribution des cantines tape n 1 le vaguemestre va au bureau de poste r cu p rer les sacs de courrier destin s la prison contraire ment ce que croient beaucoup de gens ce n est pas le facteur qui apporte le courrier la prison tape n 2 le service des visas 4 agents temps com plet pour la prison de la Sant qui compte 1200 d tenus environ s occupe de trier le courrier en trois tas
115. es pompiers du SAMU des surveillants du d tenu survi vant et toutes mesures que la cour estimerait utile d ordonner Personne n a jamais r pondu nos questions sur ces points et le dossier d instruction ayant moti v son incarc ration n est pas joint la pr sente proc dure Le 21 janvier 2000 notre avo cat Ma tre De Felice envoie un m moire la Chambre d ac cusation ainsi qu une demande de contre expertise par un expert ind pendant Cette d marche est rest e sans suite Le 13 septembre 2000 la cour d appel confirme le non lieu Le 17 juillet 2000 nous demandons r paration du pr judice subi du fait du d c s de notre fils et fr re au minist re de la Justice Le 9 octobre 2000 le refus de notre demande de r paration est motiv par l absence de n gligences graves commises par le personnel de surveillance ce qui conduit ne pas retenir la responsabilit et les fautes lourdes de l administration p ni tentiaire En 2001 nous intentons une requ te en indemnisation aupr s du tribunal administratif de Versailles pour deman der r paration Le 17 octobre 2003 a eu lieu la premi re audience Notre avocat demande au juge d accorder la parole la famille Cette requ te est accept e c est une premi re la cour a pu ainsi tre confront e la r alit Il semble que mon audition devant la cour ait contribu un changement d attitude du tribunal Le juge a d cid
116. est le m me que dans nos cellules Franche structure organis e de grand banditis me de votre champs relationnel compo s de d tenus parmi les plus dangereux de l importance de la logistique ext rieure dont vous disposez pour tenter une vasion y compris avec attaque d tablissement de vos qualit s de meneur de votre ascendant sur la popu lation p nale de votre comportement revendicatif refusant toute autorit Compte tenu de votre implication dans 4 surveillants Je pense que vous comprenez que c est de l acharnement par rapport mon affaire L je suis en train de faire un recours devant le tribu nal administratif et comme d habitude je serai transf r avant de pouvoir b n ficier de l aide juridictionnelle NOR QUARTIER D ISOLEMENT DE LA SANT LE 30 MARS 2006 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 5 QUAND IL N Y A QUE DES REVOLTES D INDIVIDUS ISOLES L ADMINISTRATION SE FROTTE LES MAINS Je me pr sente Mammar Abdelatif 25 ans condamn seize ans de r clu sion criminelle pour des faits que je n ai pas commis savoir une tentative d homicide et des violences volontaires en r union Malgr mon jeune ge l poque j ai tout de suite su quel syst me criminel j avais faire on voulait m infliger une peine exemplaire pour les lections bien qu on veuille nous faire croire que a n existait pas avant Outreau Ma pauvre m re m
117. eur crapuleries mais sachez qu ils servent tout le monde et qu une demi heure apr s ils me ram nent le repas froid et on va s arr ter ce mot car je me doute bien que mes bourreaux doivent couter la radio En plus ils me provoquent en m envoyant leurs chiens de garde qui n ont pas dans le cerveau ne serait ce qu un atome d intelligence et qui ont besoin de s affirmer mais bon je suis une personne tenace et je ne l che pas l affaire Je pense aux mecs qu on met dans les Q I et aux humiliations aux provocations aux mis res qu on leur fait subir dans l indiff rence g n rale tous les mecs qui sont au Q L et tous les bons gars de toutes les prisons bon courage MAMMAR FLEURY M ROGIS maquette paris 12 06 06 16 57 Page 6 OUTREAU OU TROP de dysfonctionnements dans le syst me judiciaire fran ais En p riode de morosit sociale due en grande partie aux politiques socio conomiques pratiqu es depuis la fin des fameuses trente glorieuses pas tr s glorieuses pour la R publique fran aise dont le capitalisme paternaliste allait s lectionner son prol tariat tr s bon march dans son ancien empire avec les m mes techniques que du temps de la colonie en un peu plus humaniste et l ap proche des jeux olympiques pr sidentiels de 2007 l affai re d Outreau est une excellente opportunit pour draguer les voix populaires de la France d en bas et obtenir
118. gr quelques petits d fauts de ci de l par exemple les morts suspectes pour les prisonniers et l anath me sur les femmes dans les religions monoth istes Alors comment lutter en m nageant les susceptibilit s des uns et des autres afin de ne pas froisser la croyance du pr tre et celle du juge Accepter au nom du respect et de la libert d autrui d avoir tort devant le plus grand nombre s entendant sur les r gles et les lois dont la terminologie est la m me pour l homme de dieu que pour l homme socialement civilis Je ne peux pas vivre en contradiction m priser de toutes mes forces le maton qui menferme en tant persuad qu il fait le bien de tous et m me le mien et respecter le croyant profes sionnel qui essaie par la censure de me mettre genoug en m expliquant qu il a raison et que c est autant pour mon bien que pour le respect de tous La meilleure preuve du lien entre l ordre religieux et l ordre ai Pi ONI oui a peut tre une semaine sur Pluton ou sur Cha ron C est qu la Sant par exemple les bons de canti ne sont post s le lundi matin Si votre mandat arrive manque de pot le lundi apr s midi alors le bon de can tine passe la trappe Le seul petit avantage car il y en a un c est que l on vous pr l ve l argent apr s la livrai son des produits et non plus avant comme dans l an cien syst me plus de r clamations plus d arnaques lorsqu il y a un tran
119. i m me tabli 900 requ tes devant les tribu naux administratifs toutes rejet es sauf une qui avait pris un canal diff rent En effet pr s de 200 requ tes ont t orient es sur le tribunal administratif de Versailles et rejet es au motif fallacieux qu elles taient dirig e vers une juridiction incomp tente Toutes sauf une au TA de Versailles laquelle a pass avec suc c s toutes les tapes le bureau d aide juridictionnelle et la d si 29 gnation d un avocat qui nous d clare que le Tribunal Adminis tratif est bien comp tent pour examiner le litige on r ve Enfin et apr s les rejets de la juridiction administrative nous engageons des requ tes article 710 du CPP devant la juridiction p nale et l intervient trangement Ma tre Glock qui a senti le filon apr s s tre fait remarquer sur Metz en nous contactant et en se proclamant eu gard sa grande exp rience p nale disait elle le d fenseur des d tenus spoli s proposant de prendre en charge au titre de l aide juridictionnelle la d fense de nos 84 jours avant de nous laisser choir tout aussi rapidement D fense des citoyens a r agi et a tabli un dossier de plus de 50 pages disposition des d tenus dans le cadre de cette requ te 710 afin que chacun se d fende sans l assistance d un avocat devant la juridiction p nale et la cour de cassation Il nous faut donc garder espoir car les politiques qui nous gou vernent ne d
120. id de coucou on voudrait faire perdre la raison ceux d entre nous qui ne l auraient pas encore perdue qu on ne s y prendrait pas autrement De ce point de vue que dire de ceux des indi vidus atteints de pathologies graves VIH et autres h patites aigu s qu on laisse crever au fond de leurs ge les dans une agonie quotidienne indigne de maquette paris 12 06 06 16 57 Page 16 J2 VE NTI i l A ki WA ul at li 1 A I a 43 l Etat de Droit qu on nous vante de mani re r currente de la m me fa on qu on ne pr te qu aux riches la Loi Kouchner c est bien s r pour les autres Ainsi donc nous sommes dangereux M me s il peut s appli quer certains l argument est commo de Cette notion ind finie a permis toutes ces derni res ann es de nous affliger de tessons de m pris et de refus Certes nous avons ce que vous appelez un terrain de sport goudronn mais on se garde de pr ciser qu il nous sert de terrain de promenade La salle de musculation En dehors d un nombre restreint de d tenus une dizai ne personne d autre ne l utilise tant l tat d esprit des emmur s vifs de cet tablissement est cras par la r alit du quotidien carc ral La salle informa tique Elle n est accessible qu aux d tenus inscrits aux cours que vient prodiguer durant une demi journ e et une fois par semaine un professeur On omet ici de pr ciser que son acc s est en fait res
121. il vu un m decin comme le pr voit la loi Si oui quel est le nom de ce m decin et a t il prescrit des m dicaments Eric Si oui lesquels S il n a pas vu de m decin pourquoi Qui lui a alors donn les m dicaments dont il parle dans sa lettre Quels sont ces m dicaments Selon les dires de monsieur Skurtis substitut du procureur d Evry il y a eu intervention des pompiers et de m decins plusieurs reprises dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 novembre 2005 De quels pompiers et de quels m decins s agit il Par qui et pourquoi ont ils t appel s Qu ont ils constat qu ont ils fait D autant plus que selon la direction de la prison le corps d Eric aurait t d couvert sans vie en lui apportant son petit d jeuner 7 heures du matin le dimanche 13 novembre Pourquoi l administration p nitentiaire a t elle attendu tant de temps avant de pr venir la famille A 17 heures la famille a re u un appel t l phonique de la direction de Fleury M rogis lui disant En portant son petit d jeuner 7 heures ce matin on a retrou v votre fils d c d et maintenant on va lui faire une autopsie Pourquoi avoir attendu dix heures pour pr venir la famil le alors qu ils auraient d le faire imm diatement Pourquoi avoir fait attendre la famille trois jours avant de lui donner la possibilit de voir le corps au fun rarium de Sainte Genevi ve des bois
122. ion O est donc pass e l essen ce m me de la lutte contre le sida quand je constate la s gr gation impos e aux prisonniers par ceux l m me qui organisent et dirigent les associations et le Sidaction Mobili sation chansons soutiens concerts beaux discours et paillettes nous sont propos s mais jamais un mot une pens e pour les s ro prison niers que nous sommes Il ne faut pas salir ou ternir une lutte contre le sida devenue bien proprette c est une question de marketing En effet le sujet pri son n est pas porteur et il ne faut surtout pas effrayer les donateurs Alors silence sur les taulards s ropositifs et leurs conditions de vie ou de mort imminente peu importe leur sort ce qui compte c est de r colter des fonds Depuis le d but des ann es 80 jus qu aujourd hui des milliers de d tenus sont morts du sida dans des 26 conditions atroces dans les prisons fran aises et tout le monde a ferm les yeux sur cette cat gorie de malades qui semble embarrasser l tat et les institutions du charity busyness Cela fait des ann es que je me bats pour faire conna tre les conditions de d tention des malades du sida et c est au nom de cette lutte que je m adresse vous Mme Line Renaud M Obispo et autres membres minents du Sidaction pour vous demander de vous lever contre le maintien des sid ens en prison Il est en effet inadmissible de lais ser perdurer
123. iqu s et les salari s au niveau local et d partemental malgr une entente qui n a pas toujours t des plus simples ou des plus efficaces avec les syndicats selon les r gions La coordina tion nationale condamne le contenu et les conclusions des pourparlers engag s entre les dirigeants syndicaux et tat UMP laissant intactes la LEC et le CNE En effet seul le mouvement de lutte est l gitime pour statuer sur la victoire ou la d faite Nous exigeons des directions syndicales qu elles rompent d s mainte nant toute n gociation avec le MEDEF et le gouvernement Fond e sur les larges aspirations manant des Assembl es G n rales locales la Plate forme de revendications rassemble sous une forme structur e les exigences d un nombre d j tr s important de personnes Elles concernent la fois l conomie retrait du CNE et de tous les contrats pr caires suppression de la r forme UNEDIC et de la loi Fillon 2003 sur les retraites la Justice arr t du traitement r pressif des mou vements sociaux abrogation de la loi Perben II retrait de la proposition de loi Raoult la Culture contre la r forme sur les intermittents gratuit de l acc s aux espaces culturels l Environnement arr t du nucl aire en France interdiction de la culture d OGM en plein champ l ducation abrogation du LMD retrait de la loi Fillon suppression du pacte pour la recherche r tablissement du statut des MISE non expulsion
124. isser de liens avec elles La ren contre conflictuelle de deux jeunesses dans les rues de Paris jeudi tait un constat amer enfin la col re de novembre nous clatait la figure Paris Quartier latin mars 2006 Surtout ces deux aspects de la loi sont eux aussi en prise directe avec la lecture qu on a tent d imposer des meutes de novembre D un c t le contrat d apprentissage pour ceux qui veulent bosser les vrais jeunes qui seront forc ment ravis d un taf d employ ou d ouvrier le plus t t possible De l autre c t de quoi resserrer l tau sur les autres ce noyau dur de criminels endurcis ces petits ca ds de cit qui seuls ou conseill s par des barbus auraient foutu le feu aux coles C est pour tayer son explication que le ministre de l int rieur avait alors sorti de sa besace un chiffre magique 80 des jeunes pass s devant la barre pendant les trois semaines de bordel auraient t bien connus des services de police Cette derni re expression se transformant tr s vite en ayant d j eu affaire la justice Ces chiffres ne voulaient rien dire comme d habitude et les comparutions imm diates au tribunal de Bobi gny par exemple nous disaient d j ce que quelques sociologues moins b tes que d autres commencent T4 39 maquette 12 06 06 17 14 Page 11 noncer aujourd hui les meutiers c tait n importe quel go
125. it chaque seconde et qui surtout se combattent eux m mes pour ne pas devenir ce que ces enflures de puissants veulent que l on devienne Ton acte est avant tout un acte d amour puisque tu t es battu fond contre quelque chose qui nous d pas se tous et tu as gagn puisque ton ennemi que nous ne connaissons pas et qui ne regarde que toi est rest sur le carreau et c est BIEN Au del des boules je suis ok avec toi Au del des glandes je suis d accord avec ton geste A propos des dix de Clairvaux tu disais bien que si les gars n avaient pas peur de la souffrance de mourir ils se foutraient en l air La peur mon Copain a d avoir une trouille bleue lorsque tu l as regard e dans les yeux Je te laisse petit Viking je t embrasse Grand Samoura Bon et puis comme tu as un peu d avance sur nous salue Jo lle Jean Paul et tant d autres pour moi et tout l heure Beau Mec Pour moi tu es mort l arme la main en braquant tes t n bres int rieures Fraternelle Amiti Amicale Fraternit HAFED su rester fort et droit jusqu au bout j te fais confiance et m me si j ai mal de ton absence je respecte ton choix parce que je suis s re que pour toi l homme le plus vivant qu j ai pu conna tre a n a pas d tre facile de prendre le large Alors Baby love j te sou haite un bon voyage vers cet au del qui n existe pas et puis apr s tout ne sommes nous pas qu un amas d cellules mortelles avec juste
126. j automatique ment 10 de nos maigres p cules sur les salaires et ou mandats que nous per cevons de nos proches pour les attri buer aux parties civiles on a institu la faveur de la Loi Perben II de nou velles mesures restrictives visant pr lever d office cette m me fin jusqu 40 de nos avoirs et subordonner en sus l octroi des r ductions de peines dont on a divis par deux le b n fice un versement volontaire suppl mentai re de notre part Janus peut aller se rhabiller Votre escapade d aujourd hui Clairvaux en h licopt re ce qui nous rappelle quelque chose ne nous a pas tromp Clic Clac Quelques images l adresse de l opinion et puis s en va Une visite guid e de plus au cours de laquelle on a pris soin de ne poser sur tout aucune question un quelconque d tenu Apr s quoi on pouvait entendre que tout allait pour le mieux du monde Mais la question que vous avez soigneusement occult e n tait pas tant nos conditions de d tention seulement celle concernant l allongement ind fini de la dur e d ex cution des peines et des mesures de s ret l issue desquelles nous ne voyons aucune issue Vous affirmez p remptoirement que nous saurions que nous sortirons un jour Quand dans quel tat et condition J en suis vingt deux ann es de d tention quand je n ai t condamn qu seize ann es de s ret Pourquoi s applique t on me d nier la po
127. jusqu alors de ces keufs en civils qui d talent devant l hostilit ambiante des chiens de garde d munis devant l absence d ordre clairs parce que papa sous les coco tiers serre la patte C saire de ces dians dians trop h tive ment m pris s qui d couvrent la griserie du jet de projectiles Il faut dire ici que ces instants d mancipation individuelle permis par la force collective ont perdu de leur substance peu peu affadis par le caract re de plus en plus spectaculaire routinis et g r du rdv Sorbonne Un quartier boucl o les touristes continuent circuler ou boire leur th au chaud devant le micro spectacle de la guerre civile des arrestations de plus en plus massives une interrogation au final sur le sens de l meute quand la spontan it l a d sert e Mais ce d sordre canada dry a eu au moins le m rite d agr ger des individus d o qu ils viennent qui refusaient de rentrer quand on leur dit de le faire Surtout si ces heurts violents ne mena aient pas grand chose d autre que des symboles ils ont sans doute permis d viter quelque temps au moins la dichotomie qui se profilait entre les bons et les mauvais Lors d une des premi res grosses manifestations 16 mars plu sieurs milliers de personnes sont sortis du cort ge officiel l initiative des intermittents Pendant plus d une heure cette agr gation d individus tr s divers a fonctionn ensemble et laiss
128. l vement il suffit de se limiter 200 euros par mois sauf en d cembre et ou janvier mois de f tes o on a le droit de recevoir jusqu 400 euros sans tre tax tape n 5 le Tr sor public transmet un seul ordre la Poste pour que celle ci donne l argent touche pas mon grisbi la comptabilit de la maison d arr t la cen trale ou au centre de d tention o vous tes gracieuse ment h berg tape n 6 la comptabilit qui dispose d sormais des comptes nominatifs et qui ne peut plus les diter le Tr sor public s occupe de tout fournit le relev de compte TRAITEMENT _ P cule Lib rable REPARTITION P cule Parties Civiles P cule disponible COPYLEFT 200 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 25 au service des cantines qui vous livre enfin vos produits Question n 2 mais combien de temps a va t y prendre tout ce tabernacle de pancakes caribou Eh bien a d pend la Sant par exemple au d but a prenait trois semaines de l envoi du mandat la r ception des can tines mais depuis que la directrice adjointe s est pen ch e sur la question et avec quelques blocages de pro menade pour gayer le tout on est arriv une semai ne mais attention j ai pas dit une semaine terrestre eh SATAN L AP la justice la police l arm e les gouvernements etc croient dur comme fer qu ils ont raison et que nous autres qui subissons leurs dressage citoy
129. la gazette du collabo outil de propagande local con u conjointe ment par des l ves de l cole de journalis me de Lille et quelques b ni oui oui de ser vice la solde de l autorit tablie laquelle supervise d ailleurs organe Concernant les exactions le Nord n a rien vous envier Pr sentement on a le sentiment que tout d tenu est un objet d entra nement physique potentiel un ventuel sac de frappe Au chapitre de Pin tol rable un d tenu sexag naire s est fait briser le col du f mur par une valeureuse quipe pour avoir n glig de passer sous le portique d tecteur de m tal situ l entr e de la promenade De m me un pote Hocine Berrague dont les anciens de la Sant se souviendront croupit actuelle ment au mitard avec quelques c tes cas s es purgeant une peine de quarante cinq jours Ce grand gar on a eu le tort de solli citer une douche apr s son footing Refus incompr hension amorce de processus action r action on voit o a m ne et pour peaufiner l ensemble le cas de Karim Ben Moussa lui aussi a eu des vell it s d hygi ne il n a re u qu une douche de coups et subit actuellement vingt cinq jours de cachot les yeux bleuis et le nez cass DouaAI le 17 avril 2006 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 24 LA LOF 2006 ou la cit des mandats perdus La Loi d Orientation et des Finances est entr e en appli cation en janvier 2006 elle conc
130. les Descriptif des EPM murs d enceinte de 6 m tres de haut pas de miradors pour qu ils se fondent dans le paysage porte d entr e principale avec sas portique et tunnel de d tection sous surveillance vid o poste central de surveillance des espaces de d tention b timents de 10 places dits unit s de vie 5 pour les gar ons 1 pour les filles et un autre pour les nouveaux arri vants dans chaque unit de vie des cel lules individuelles de 10 5 m2 quip es de barreaux une cellule pour handica p une cellule pour m re et enfant une salle de d tente une salle manger un coin cuisine des parties communes salles de classe ateliers techniques m dia th que terrain de sport gymnase salle de musculation salle polyvalente musique th tre salle de culte et des espaces paysagers une unit m dicale pour les divers soins et examens maquette 12 06 06 17 14 Page 2 un quartier disciplinaire de 4 cel lules Activit s dans les EPM emplois du temps pr remplis de 7h30 21h30 pr vus 5 ans l avance par semaine 20 heures de cours d en seignement g n ral et technique 20 heures de sport et en heures suppl men taires des activit s artistiques le week end et en fin de journ e visites trois personnes possible les familles peuvent aussi rencontrer un membre de l encadrement Encadrement dans
131. les accompagne Le SAMU quant lui constate le d c s par asphyxie de Jawad et Hassan Abdellah a surv cu en se postant devant la fen tre Personne ne sait si des tentatives de r animation ont eu lieu entre 1h40 heure d ouverture de la cellule et 2h06 heure d arriv e du SAMU pour assurer les premiers secours 5 Comment se fait il que les pompiers se soient gar s dans l enceinte de la maison d arr t 6 Pourquoi l administration p nitentiaire n a t elle pas mis en uvre tous les moyens dont elle dispose pour assurer la s curit des d tenus Le 23 juillet 1996 7h00 du matin le directeur de la Mai son d Arr t de Bois d Arcy me t l phone pour m informer de la mort de Jawad et me dit qu il est pr t me recevoir le jour m me Je m y rends imm diatement Je me souviens encore de cette phrase soyez rassur M Zaouiya votre fils n a pas souffert il est tomb dans le coma J ai fait le serment mon fils Jawad que j irais jusqu au bout pour que la v rit et la justice soient faites sur sa mort J ai demand voir le sous pr fet de Mantes la jolie Sa col laboratrice m a re u Je n oublie pas son m morable discours sur le respect des lois r publicaines en vigueur Proc dures judiciaires Le 10 d cembre 1996 la proc dure a t class e sans suite par le parquet de Versailles Les conclusions de l expertise rendue par M Geronimi expert en toxicologie
132. les dits casseurs Cette r pression est l image d une soci t de la tol rance z ro et du contr le omnipr sent Une soci t dans laquelle se r pand une vitesse d cupl e et de mani re souvent invisible la vid osurveillance le fichage les contr les biom triques l am nagement s curi taire du territoire jusqu ce qu il ne soit un jour peut tre m me plus possible de dire non ou de d vier Pour l heure nous ne laisserons pas l Etat les m dias ou ceux qui au sein de la gauche et des syndicats collaborent divisent le mouvement en faisant le tri entre bons et mauvais manifestants entre les jeunes de banlieue et les lyc ens tudiants Nous ne laisserons pas nos compagnons de lutte aux mains d une institution carc rale qui n est l que pour d truite humilier et distiller la peur Amnistie pour les inculp s du mouvement anti CPE Amnistie pour les meutiers de novembre Ne laissons pas ce monde se transformer en prison Extrait de 6 avril journ e nationale de soutien aux inculp s du mouvement anti CPE du Collectif dijonnais de soutien aux inculp s Le CPE c est la destruction du droit F4 du travail m me si le salariat n est pas une solution Avec le CPE il n y aura 2 plus moyen d avoir des revendications de se syndiquer On nous dit que le CPE est mieux que le ch mage a l gitime la pr carit On se bat au
133. leur dur e d ment purg e on n a aucun espoir de recouvrer la libert de l ann e 2000 la Loi Perben Il de 2005 on a fait mine de s appli quer l gif rer en instituant de nouvelles juridictions de lib ration conditionnelle seulement comme hier le ministre de la Justice les juges d aujourd hui l oreille de l administration nous opposent refus sur refus nous vouant des dur es de d tention la Lucien L ger Pourtant sur la finalit de la peine l Etat fran ais admettant que nous avons vocation de sortir un jour et s inscrivant dans le cadre des recom mandations du Conseil de l Europe a pos pour prin cipe s tendant aux longues peines et aux 700 condamn s perp tuit que L ex cution des peines privatives de libert a t con ue non seule ment pour prot ger la soci t et assurer la punition du condamn mais aussi pour favoriser l amende 14 ment de celui ci et pr parer sa r insertion En r alit tout est au ch timent Combien d entre nous du moins pour ceux qui ne sont pas d c d s depuis ont d j purg plusieurs ann es au del m me de leur peine de s ret de dix huit ans sans se voir pr senter ce jour une r elle perspective de lib ration Apr s de telles dur es de prison tout rescap ne peut que sortir au mieux s nile et totalement bris En pareil cas qui peut vraiment se r ins rer socialement En fait pour toute alter
134. liste C est ce qui a fait dire certains qu il ne s agissait pas de la m me r volte c est ce qui a permis au gouvernement relay par cette nouvelle esp ce des anti bloqueurs d ass ner qu il ne s agissait que d une r volte de petits bourgeois g t s et de jouer encore de la s paration cela on a pu r pondre tr s vite trois choses D une part la masse des tudiants et lyc ens est aujourd hui moins que jamais rep rable dans les termes traditionnels de la classe sociale quand les deux tiers travaillent durant leurs tudes S ils ne sont pas directement producteurs cette ext riorit a t pos e voire revendiqu e lorsque le mouvement a pris pour cible les flux les r seaux de circulation d in formation de pouvoir d images de marchandises y compris les travailleurs eux m mes Au bout de quelques semaines les tudiants sortent de leur fac et pas une journ e ne passe sans une occupation de pla teau de TV d administration ou de supermarch pas une journ e sans blocage de train de route ou de p ri ph rique D autre part le mouvement s est tr s vite distingu par son caract re non revendicatif Les gens se sont retrouv s sur un refus une n gation premi re Parti d un refus minimal celui du CPE certaines assem CPE bl es ont pouss l absurdit jusqu voter la d mission du gou vernement voire la fin du capitalisme tandis que la coordina tion nationale se p
135. manit N ayez pas piti mais essayez de penser Je voulais tout simplement et tr s bri vement montrer que des personnes quel que soit leur ge malgr leur nombre r duit s int ressent la r alit carc rale Merci vous JEANNE 19 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 20 LES PRISONS PERBEN LE FINANCEMENT PRIVE Suite de l article du service public p nitentiaire la prison priv e paru dans l Envol e n 11 Petit rappel En 2001 un programme de 35 nouvelles prisons est annonc par Marylise Lebranchu ministre de la Justice socia liste du gouvernement Jospin La droite revient au pouvoir et le 9 septembre 2002 la loi du ministre de la Justice Dominique Perben loi d orientation et de programmation de la justice LOPJ voir l Envol e n 12 dite loi de justice de proximit p rennise le dispositif Chalandon des prisons semi priv es Per ben annonce le retour des quartiers de haute s curit et une classification des tablissements non plus en fonction de la lon gueur des peines effectu es mais par rapport la dangerosit suppos e du prisonnier Cette loi applique le partenariat public priv Elle dispense le commanditaire de la longue proc dure du code des march s publics et permet le recours au cr dit bail leasing avec un droit d occupation temporaire de terrain public par une entreprise pri v e et une location des murs avec option d achat L Etat est lo
136. maquette paris 12 06 06 16 57 Page 1 f Re ce Et de fait elle est peut tre comme la m duse la prison Elle p trifie ceux qui la regardent en face SERGE COUTEL EDITO p 2 Pr sentation du journal p 2 Salut la Grinche p 3 Quartiers d isolement t moignages pp 4 5 Proc s d Outreau vu de l int rieur pp 6 7 Suite au d c s d Eric Blaise pp 8 9 Dix ans de combat suite la mort de Jawad Bois d Arcy pp 10 12 DE LA PEINE DE MORT A LA PEINE JUSQU A LA MORT Appel de Clairvaux janvier 2006 pp 13 14 Suite la visite de Pascal Cl ment Clairvaux pp 15 16 Communiqu des prisonniers de la Centrale d Arles Octobre 2001 pp 17 18 T moignages p 18 N ayez pas piti essayez de penser p 19 DIVERS Les prisons Perben le financement priv pp 20 21 J ai le cancer du ventre avec leurs choux de Bruxelles p 22 Ces cellules ont le niveau d hygi ne d une cage p 23 La cit des mandats perdus pp 24 25 Satan l habite p 25 Prison les parias du sidaction pp 26 27 Bienvenue dans les paradis artificiels p 28 L article 721 les suites p 29 POUR EN FINIR AVEC TOUTES LES PRISONS 4 num ro 17 juin 2006 deux euros ENFERMEMENT DES MINEURS Petit topo sur les Etablissement P niten tiaires pour Mineurs loi Perben Il p 30 Journ e d un mineur en EPM p 31 Fugue en si mineur A propos de la construction des prisons pour mineurs Nantes p 3
137. mes visibles sur son visa ge semblent au contraire indiquer que des violences lui auraient t inflig es La famille a pos un certain nombre de questions l admi nistration p nitentiaire ainsi qu au substitut du procureur La quasi totalit des interrogations sont rest es en suspens et les r ponses apport es sont pour le moins inconsistantes selon les autorit s Eric se serait donn la mort en se projetant contre les murs de sa cellule la responsabilit de l administration p nitentiaire a t cart e d embl e O Eric est il mort L administration p nitentiaire dit qu Eric avait t affect au b timent D1 S il est d c d dans ce b timent de d tention dite normale cela signifie qu il avait un num ro d crou un num ro de cellule qui n ont jamais t communiqu s et des cod tenus Ces personnes peuvent donc tre facilement entendues pour t moi gner sur les circonstances du d c s S il est d c d dans un autre b timent en quartier d isole ment ou en quartier disciplinaire quel a t le motif de son d placement Que s est il pass et qui a pris la d cision de ce transfert Dans quel autre b timent a t il t amen dans quel tat et dans quelles conditions Il y a forc ment des rap ports de surveillants en fonction ce moment l Quel a t le r le des m decins A son arriv e la maison d arr t de Fleury M rogis Eric a t
138. mmes des vies des familles des esprits des corps simplement pour des raisons poli tiques Comment peut on consciemment et j insiste sur ce terme faire entrer des individus dans ces mouroirs infects et d bilitants que sont les tablissements p nitentiaires Ne nous faites pas croire que ces hommes dominants par leur pouvoir de d cision ne se rendent pas compte de la situa tion Ils ne souffrent pas en premier lieu de d ficiences men tales alors arr tons de dire qu ils ne se rendent pas compte de la r alit carc rale Ils le savent et en jouent Ce qui leur importe c est d enfermer enfermer et enfermer encore afin que l opinion publique terme qui en passant n est qu une foutaise invent e par les dominants pour faire croire au peuple qu il a son mot dire se sente en s curit L est un des probl mes on joue avec des vies humaines juste pour des soucis d lection et de voix pour que l opinion publique se sente en s curit mais quelle s curit A quel prix Et m me en partant de leur raisonnement on serait en droit de se demander si enfermer ces gens durant des ann es dans ces hontes institutionnelles politiques nationales et humaines est un gage de s curit je suis persuad e que non Les gens pensent aux temps pass derri re les murs mais pensent ils au devenir de ces prisonniers une fois dehors Non a serait trop leur demander que de r fl chir ne serait ce que cinq minutes s
139. n collective et la gestion des prisons priv es il est aussi un ami de Pierre B dier ex secr taire au programme des construction du minist re de la Justi ce mis en examen pour abus de biens sociaux Carayon d fend bec et ongles sa prison pour mineurs Des enfants Non Des voyous certes mineurs mais auteurs de trafic de drogue de viols de crimes divers d agressions graves contre des per sonnes g es Aucun gouvernement dans notre histoire n a renonc empri sonner des mineurs d linquants Carayon ne m ne pas ouvertement une politique proche du front national mais l occasion il fait voter linterdic tion du regroupement de plus de trois enfants en mobylette S curit oblige A Lavaur il existe aussi depuis dix ans un carnaval irrespectueux L as sociation qui l organise ne cache pas ses d saccords avec la politique municipale de Carayon Evidement ce carnaval lui d pla t beaucoup et il souhaite le voir dispara tre Il s empa re du moindre pr texte carnaval de drogu s et d alcooliques qui attire des jeunes m me pas du d parte ment et o on a m me vu une fille pisser entre deux voitures et un homme en string Les subventions municipales ne sont distribu es qu apr s la f te les organisateurs avancent donc l argent n cessaire en esp rant r cup rer leur mise par la suite Mais plusieurs fois d j ils en ont t pour leur frais Cette ann e encore
140. n d arr t laquelle il est rattach administrativement Entre 20000 et 30000 per sonnes par an seront crou es dans ce cadre pour un s jour de 1 et 6 semaines Le prisonnier qui peut tre mis ou remis en d tention classique sur simple d cision du directeur s enga gera respecter le r glement et suivre des programmes du catifs ax s sur l apprentissage de la citoyennet Ces pro grammes labor s par l administration p nitentiaire les ser vices publics comp tents des associations par des m decins des collectivit s locales contraindront le prisonnier une prise en charge r pressive en terme d ducation m dicale Les programmes prioritaires visent les violences familiales les violences routi res la d linquance li e aux addictions drogues alcool l apprentissage de la citoyennet incivi lit s outrages la lutte contre les discriminations racisme antis mitisme le d faut d hygi ne l ducation la sant Ces programmes pr tendent inciter au retour la vie sociale Ils consisteront en des bilans individuels m dicaux psycho logiques et sociaux entretiens d valuation d bouchant sur des th rapies personnalis es des th rapies de groupe et des activit s physiques artistiques p dagogiques Ce nouveau concept p nitentiaire repose sur le constat qu un grand nombre de peines d emprisonnement prononc es sont inf rieures un an soit 90 000 su
141. n de vote qu il faut choisir entretenant ainsi un r gime populo cratique o la pl be accepte de gager son libre arbitre et de laisser son destin aux mains de la classe dirigeante en change de quelques valeurs en lambeaux et de parcimo nieuses miettes du g teau de la prosp rit Comme Janus la politique a deux faces Elle est la fois une lutte des pauvres contre les riches des asservis p maquette paris 12 06 06 16 57 Page 7 contre les puissants et un effort pour surmonter cet anta gonisme en s approchant de la cit juste r v e par Aristote Maurice Duverger introduction la politique Quant moi je retiens surtout une phrase de l Adoles ME i D OUTREAU A PAS ASSEZ La commission des d put s met l tal les petites gens du petit peuple de la France d en bas afin que la majorit citoyenne et lectrice puisse commencer une th rapie col lective pour soigner son traumatisme de d fiance vis vis de la justice Ce n est ni plus ni moins par la publicit des d bats ax e uniquement sur les victimes d Outreau qu on qualifie non pas d innocents mais d acquitt s qu une d viance de ce qu on appelle la real tv puisque cette m me commission du pathos ne montrera pas l Aristocra tie psychorigide de la Magistraturat sur la sellette Les vic times sont montr es cout es mouch es d fray es et indemnis es sous r serve d un protocole d accord qui les oblige taire le montan
142. naliste de Marianne Il est 17 heures jeudi sur l esplanade des Invalides livr es depuis 3 4 d heure la violence et la haine de quelque 2000 casseurs venus principalement de la banlieue A la recherche de proies ils toisent tu diants journalistes ou simples badauds Puis ils fon dent sur une cible 5 15 ou 30 avant de la rouer de coups et de s en d tourner leur rage temporairement apais e hordes de pr dateurs vocif re le Figaro L ultraviolence des petits barbares des cit s prend le relais de celle du gang des barbares qui a aliment les fantasmes des journalistes pendant plusieurs semaines Deux mois apr s c est encore une photo des T4 maquette 12 06 06 17 14 Page 13 Invalides qui vient illustrer un article sur l augmentation des violences contre les personnes dans le Parisien Les images des Invalides feu et sang son trop bonnes elles ont trop bien march Mieux encore que l appel contre le racisme anti blanc lanc par Finkelkraut apr s la manifesta tion du 8 mars 2005 contre le projet de loi Fillon de r forme du baccalaur at Il avait alors pour quelques semaines r us si imposer cette pseudo grille de lecture haineuse et raciale Renouant avec une des obsessions historiques de la gauche sociale d mocrate le complot de la d cr dibilisation forc ment orchestr e un collectif de magistrats et de d put s PS avaient la m me p riode dem
143. native comme avant 1981 ne nous reste t il pas mieux trouver plus rapidement dans la mort notre libert De surcro t pour nous amener nous plier ce sort d enterr vif on nous a ces derni res ann es rajout murs miradors grilles en acier et maintes autres contraintes Le tout pour faire taire toute vel l it Assorti de commandos de surveillants cas qu s arm s et cagoul s l impunit et aux d rives vainement d nonc es et l dans l indiff rence g n rale n en croyez rien il y a ici une place pour vous et pour vos fils C est encore plus vrai que jamais l heure o l on pr f re supprimer tour de bras dans les coles du pays bien des postes d ins tituteurs et d ducateurs pour en lieu et place miser sur l embauche de toujours plus de nouveaux policiers et surveillants de prison et en rigeant de nouvelles prisons et autant de QHS Aussi parce qu une soci t dite d mocratique ne devrait pas se permettre de jouer ainsi avec la poli tique p nale visant l allongement ind fini des peines selon la conjoncture l individu ou les besoins particuliers choisir notre mort lente programm e nous demandons l tat fran ais chantre des droits de l homme et des libert s de r tablir instamment pour nous tous la peine de mort effective Soussign s les susnomm s ci apr s du mouroir de Clairvaux Hakkar Abdelhamid Gebberh Andr Lasselin Ber nard Perrochon Pa
144. ne dont je serais l un des principaux membres des lourdes condamnations votre actif preuve d une dangerosit qui pourrait vous amener tenter de vous soustraire la garde de l administration p niten tiaire par tous les moyens Au vu de l ensemble des l ments pr cit s de votre lourd profil p nal et car c ral de votre inscription au r pertoire des d tenus particuli rement signal s depuis le 21 octobre 2004 afin d assu rer la s curit des personnes et l ordre a t surprise de me savoir enco re au QI elle a envoy un fax la direction afin de contester les d cisions du directeur de la mai son d arr t de Nanterre et de la direction de l administration p nitentiaire Du coup j ai t de nouveau transf r au bout de deux mois et demi direction la Sant au QI Je suis en train de refaire une demande d aide juri dictionnelle afin de contester leurs motifs bidon Je pense que les prisonniers qui sont pass s au QI de la Sant ont d vous expliquer les conditions de ce QHS et de cette structure Moi Je voudrais faire passer un message tous les braves prisonniers et toutes les mistinguettes emprisonn es Nous sommes la gamelle malgr nous donc on est en train de vivre un passage plus ou moins long pour chacun d entre nous mais de cette p riode n gative o nous broyons du pain noir il faut tous prix en tirer du positif c est dire se b
145. ns et aux d cisions Du coup l organisation de ces AG reposait sur un syst me de d l gation de votes qui avaient pour effet de freiner le mou vement des heures de discussions sur la forme le blocage ou pas l occupa tion ou pas la l gitimit de la majorit la violence antid mocratique des mino rit s au d triment de v ritables d bats sur les finalit s des occupations pourquoi on se r approprie un lieu qu est ce qu on y fait comment on le fait vivre comment on se lie avec d autres r alit s Dans les grands d fil s au moins pari siens on a assist un quadrillage en bonne et due forme par les syndicats et partis des cort ges bien s par s par des cha nes de protection herm tiques destin es carter le danger venu d ailleurs en fait interdire toute ren contre avec un ailleurs constitu de casseurs de barbares de voyous qui n avaient selon les ver sions de gauche d autre but que d exercer des violences gratuites contre les manifestants politis s les ser vices d ordre CGT en t te pr paraient avec le minist re de l int rieur l enca drement de ces manifs et assumaient le r le de milices charg es de rep rer de tabasser quand c tait possible et de livrer les l ments suspects aux flics Syndicats et flics ont fait de ces mani festations main dans la main et notam ment lors de leurs dispersions un
146. nt Laurent 38000 Grenoble Librairie Le Sphinx 12 place Notre Dame 38000 Grenoble Infoshop les Imposteurs C o CCL 4 rue de Colmar 59000 Lille lamonseigneur hotmail com Rockmitaine 112 rue des Postes 59000 Lille A plus d un titre Quai de la P cherie 69000 Lyon Odeur du temps 35 rue Pavillon 13000 Marseille Scrupules 26 rue Faubourg Figuerolles 34000 Montpellier La Casbah 20 rue Villebois Mareuil 54000 Nancy Lady Long Solo 38 rue Keller 75011 Paris Le Kiosque 21 ter rue Voltaire 75011 Paris Librairie Entropie 198 bd Voltaire 75011 Paris Publico 147 rue Amelot 75011 Paris Alfagraph 5 rue d change 35000 Rennes La Manufacture Librairie du Vieux Pont 26100 Romans sur Is re L Insoumise 128 rue Saint Hilaire Rouen La Voix au chapitre 67 rue Jean Jaur s 44000 Saint Nazaire Quai des Brumes 120 Grand Rue 67000 Strasbourg Infokiosk du Cland 9 rue Qu ven 31000 Toulouse Librairie Notre Temps 30 Grande Rue 26000 Valence Urubu 17 Grande Rue 26000 Valence Librairie du Boulevard 34 rue de Carouge 1205 Gen ve Tropismes 5 galerie des Princes Bruxelles Aden 1 rue Antoine Br ard Saint Gilles Bruxelles Le Merle moqueur rue Lamartine 32000 Auch Le Migou 27 rue Dessoles 32000 Auch Y a de la mutinerie dans l hertz Angers L huile sur le feu Radio G 101 5 FM et sur internet www radio g org danger no log org T l en direct
147. ntait les tablis sements p nitentiaires pour mineurs EPM actuellement en construction Nous apportons ici un compl ment d informations ce sujet sans fin Ces chantiers provoquent des r sis tances Nous abordons entre autres les actions men es Orvault Nantes et Lavaur Toulou se qui ont eu le m rite de rendre visibles ponc tuellement l existence de ces prisons Malgr un bilan un peu amer face au peu de mobilisation et de cons quences sur l volu tion des chantiers ces initiatives d notent une volont d organisation autonome et ouvrent des pistes de r flexion pour am liorer les pratiques offensives collectives et imagi ner des actions futures R galez vous aussi du courrier de Pami Hafed qui de l int rieur aborde la question de len fance de mani re incisive PETIT TOPO SUR LES ETABLISSEMENTS PENITENTIAIRES POUR MINEURS EPM pr vu dans la loi d orientation et de programmation pour la justice LOPJ L incarc ration des mineurs possible d s 13 ans ge p nal 10 ans peine prononc e en g n ral la moi ti de la peine d un adulte dur e moyenne 2 mois et demi Le projet EPM concilier sanction p nale et action ducative compl ter la palette de mesures face la d linquance des mineurs libert surveill e placement en foyer en centre d ducation renforc e CER en centre d ducation ferm e CEF l incarc
148. nviter reprendre attache avec lui pour convenir d un rendez vous ult rieur en insistant sur l important d une ren contre Dans l hypoth se o une mesure d au topsie serait ordonn e le chef d tablissement doit tenter d obtenir en pr alable la rencontre avec les proches des pr cisions suffisantes sur le moment auquel elle sera pratiqu e Lors de la rencontre entre les proches et le chef d tablisse ment un membre du personnel ou un travailleur social qui connaissait le suicid doit tre pr sent Seules les informations v rifi es et s res peu vent tre d livr es la famille Elle est notam ment inform e de l heure suppos e et du mode de suicide des circonstances de la d couverte et le cas ch ant de ce qui a t fait pour tenter de le sauver Si le d tenu avait fait l objet d un pla cement au quartier disciplinaire le directeur doit en donner les raisons exactes L entretien ne peut porter sur des l ments touchant la vie priv e du d tenu traits de personnalit toxicomanies pathologies graves Par ailleurs le chef d ta blissement doit proposer syst matiquement aux proches de rencontrer un m decin psychiatre un m decin ou un psychologue Le chef d tablisse ment doit galement proposer aux membres de la famille une visite de la cellule de la personne suicid e Cette visite ne peut pour des raisons de s curit concerner qu un nombre limit de
149. on a diminu ma p riode de s ret en la portant seize ann es on s applique paradoxalement me d nier toute possi bilit de lib ration Je note aussi que vous ne daignez pas davantage donner une r ponse tant au Conseil des ministres qu l Assembl e parlementaire du Conseil de l Europe qui vous ont encore interpell sur mon cas vers la fin de ce mois de janvier 2006 comme en t moigne leur site Internet cette ratonnade judiciaire dont je suis l objet nous illustre s il en est besoin la bonne foi qui peut bien vous animer l heure m me o vous vous appr tez ratifier avec l Alg rie un Trait d amiti 15 Ceci tant au sens o notre d marche n tait pas motiv e au premier chef par nos conditions de d tention dont vous louez pour nous le caract re humanis te mais seulement sur la politique p nale de ces derni res ann es visant un allongement ind fini de la dur e d ex cution de nos peines et du non sens des mesures de s ret l emp cheur de tourner en rond comme se plaisent me qualifier vos collabora teurs pour justifier leurs r torsions mon encontre vous dit parlons en D abord vos centrales et en cela Clair vaux n y chappe pas sont devenues les annexes des h pitaux psychiatriques au sens o vous y enfermez de plus en plus de malades nous affectant moralement au point de nous amener vivre au quo tidien un remake de Vol au dessus d un n
150. our l h pital Mourir en prison est malheureusement un d noue ment plus fr quent qu ils ne le disent Que dire aussi du z le des juges qui ne craignent pas de briser une ou plu sieurs vies en envoyant croupir tel ou tel sans r el motif de dangerosit et sans la moindre volont de r inser tion Que veut on faire comprendre en infligeant quatre mois d enferme ment alors qu on sait que le dialogue voire l coute sont plus efficaces que la privation de libert Ces juges ont ils subi le joug d un parent trop auto ritaire pour se venger ainsi la moindre occasion Mais ils ne sont pas les seuls responsables que dire de l intervention polici re ou p ni tentiaire ERIS Quel dialogue ont ils employ LE GORGIAS maquette paris 12 06 06 16 57 Page 9 LA FAMILLE NE CROIT PAS A LA THESE DU SUICIDE Le 26 avril 2006 la famille d Eric Blaise lassembl e de Montreuil et L Envol e ont organis une conf rence de pres se l espace Louise Michel Paris pour poser un certain nombre de questions rest es sans r ponses coh rentes ce jour De nombreux journalistes s y sont rendus et ont publi dans les jours suivants des articles de presse le Monde le Parisien Lib ration COFD France Culture Zal a TV La derni re lettre d Eric ainsi que les photos prises par la famille la morgue confirment qu il n avait pas l intention de se donner la mort et que les h mato
151. ourd hui les syndicats drainent les forces des mouvements vers des partis qui ne savent plus ce que leur identit de gauche veut dire force d avoir sacrifi les travailleurs aux besoins de la classe patronale mais qui savent en revanche qu ils veulent retrouver le pouvoir Aujourd hui les syndicats veulent majoritairement nous faire croire que les plus pauvres les plus mal log s les plus mal n s des jeunes de France sont exclure d un mouvement qui touche tous les jeunes destin s subir le salariat pr caire des temps modernes Extrait d un texte de l Assembl e de Montreuil mars 2006 maquette 12 06 06 17 14 Page 14 rapports entre des cat gories qui elles m mes peuvent se d cliner Le casseur n existe pas mais la cat gorie polici re circule Ainsi on a entendu des amis ou des proches reprodui re leur tour la s paration et la logique p nale qui la fonde C est dire qualifier voire condamner des individus sur la base de comportements pr cis qui ont eu lieu dans une situation bien pr cise dont personne n est v ritable ment ma tre De m me qu il y aurait des bons et des mauvais manifestants il y aurait des bons et des mauvais casseurs et il ne faut pas avoir peur de le dire et arr ter l ang lisme comme partout il y a des connards Certains sugg rant de s quiper notre tour pour constituer notre propre service d ordre en dehors des syndicats
152. ous D autres sont rejet s de la police alors ils se la jouent flic avec nous ils nous font leurs regards ner v s et essaient de faire une voix de bonhomme au fond ce sont des faibles et des l ches ils nous font la mis re mais On va se croiser il n y a que les montagnes qui ne se rencon trent pas ATTENTION AUX RATS LE RAT PEUT ETRE RESPONSABLE DE MALADIES GRAVES POUR L HOMME Le service m dical de Fresnes Quand les matons n aiment pas une t te c est fouille corps n importe quel moment ils lui coupent la t l ils d chirent son courrier ils cassent sa cellule Un exemple il y a un pote il se surnomme Panini ils lui en font voir de toutes les couleurs Un jour ils lui ont pris sa Play Siation soi disant pour la fouiller quand ils lui ont ren due elle fonctionnait plus Il s est plaint au chef mais lui tait d j dans le coup il lui a dit ram ne la factu re mais on la lui avait donn e 22 NE LES NOUR RISSEZ PAS Le pire c est qu aujourd hui il devait sortir en perm il se l ve t t pour se pr parer et on lui dit quoi Qu on les avait pas pr venus alors que a lui avait t notifi Heureuse ment qu il sort bient t Ici a ne marche qu au chantage l indigent qui n a pas de t l et sou haite lavoir il n a qu balancer au chef certaines choses qu elles soient vraies ou fausses et hop la t
153. par le bureau pari sien du r seau inter national d avocats d affaires Allen et Overy LLP En 20 ans entre les constructions d j faites et les projets lanc s ce sont pr s de 23000 places suppl mentaires qui ont t cr es Du neuf certes mais des conditions d incarc ration qui continuent se d grader maquette paris 12 06 06 16 57 Page 22 J ai le cancer du ventre avec Le jour o j ai franchi le seuil de la maison d arr t de Fresnes tout tait diff rent Ma dignit et ma fier t on t laiss es la fouille ainsi que ma libert mais elle je lai laiss e un juge Lors de votre der ni re mission vous parliez de grosses peines Je tenais vous dire qu il wy a pas de diff rence entre petites et grosses peines le fait d tre enferm c est inhumain a fait dix neuf mois que je suis incarc r Fresnes ces dix neuf mois c est l quivalent de trois ans dans une autre maison d arr t On dit que Paris est jumel Berlin eh bien Fresnes est jumel la prison de Guantana mo Vous avez d entendre les condi tions de vie Fresnes heureusement que l homme se conditionne n im porte quoi car ma vie est limit e 9m2 pour la cellule 12m2 pour la pro menade et deux s ances de sport par semaine D abord la cellule elle est vivable mais les toilettes sont sans porte a fait qu on a pas d intimit
154. personnes plut t qu un autre est il jug capable d tre juste et d avoir le pouvoir de sacrifier des vies Cet crit je l ai fait l ge de 14 ans Aujourd hui j en ai 22 et je me pose toujours la m me question Peut tre s re ment qu aujourd hui je ne l crirais pas de la m me fa on mais je me pose encore souvent la question Comment peut on d lib r ment d cider d envoyer quelqu un en prison en connaissant les conditions de vie qui y r gnent Si nous ne parlons pas de l acte m me d enfermer qui est une autre question si importante soit elle mais si nous pensons seulement aux conditions de d tention et aux chances de r in sertion comment pouvons nous aujourd hui d cider d incar c rer un individu en sachant l horreur que nous offrent nos ch res prisons fran aises Et en plus ils ajoutent que cette peine vous serve r fl chir et vous r ins rer Comment ces hommes et ces femmes ayant fait des tudes sachant tout de m me r fl chir peuvent ils nous sortir de telles conne ries Tout le monde sait que la prison ne r ins re pas qu elle ne fait que d truire les individus les enfermer dans un cercle vicieux d isolement de d pendance et de d sarroi Elle les coupe de la soci t pendant et apr s leur incarc ration Nos chers politiques et notre ch re justice vivent de cela C est bien s r leur fond de commerce Comment peut on sacrifier des hommes et des fe
155. pour enfants prison tait r serv e aux seuls enfants de Lavaur et ne concernait pas tous ceux du grand Sud Ouest qui elle est effectivement destin e Comme si cet EPM n tait pas inclus dans un programme natio nal qui pr voit 13 200 places de prison suppl les hauts murs de la prison Faussant compagnie au reste du carnaval quelque 200 per sonnes se rendent devant les remparts de la honte Relayant les paroles par des actes certains occasionnent quelques d g ts mat riels au chantier Les manifestants rejoignent ensuite les carnava liers Une prison symbolique est br l e en place publique dans le brasier de monsieur Carnaval sous les applaudissements de la foule Ces v nements rendent un peu plus visible la prison de Lavaur D s le lendemain la presse se d cha ne elle a trouv ses casseurs ceux d sign s par le son de cloche du maire Carayon ce Lavaurien Mais de quelle casse parle t on des quelques carreaux bris s ou des souffrances de ces m mes dont les vies sont broy es derri re les barreaux Depuis plus de deux ans des voix s l vent contre ces pri sons pour enfants A l occasion du carnaval la population s interro ge sur les EPM et sur leur bien fond Les m dias locaux d tournent l attention sur la casse et occultent le d bat de fond sur l enferme ment des enfants dont le principe est d emprisonner pour duquer La rumeur publique reproche aux manifestants de venir de
156. prim es dans leur totalit en clair que soit retir e cette escouade de kamikazes de l Etat planqu s derri re des cagoules qui se plaisent infliger des tortures physiques et psychologiques aux d tenus exactement dans la m me lign e de ce que les Am ricains font subir aux prisonniers irakiens Page 3 colonne 2 Les traitements inhumains les abus de pouvoir les peines liminatoires les tabassages et tortures sont devenus monnaie cou rante derri re les murs des prisons au vu et su de tous politiciens etc et c est devenu presque banal Ce t moignage de G g prisonnier Fleury M rogis porterait atteinte l honneur ou la consid ration d une administration publique en l esp ce l administration p nitentiaire en ce que ces faits insinuent que du fait du comportement des ERIS dans les tablissements p nitentiaires le droit ne serait pas respect l arbitraire r gnerait et la torture serait pratiqu e op rant une comparaison avec des faits de torture commis dans certaines pri sons irakiennes et ayant donn lieu des poursuites judiciaires devant les tribunaux militaires aux Etats Unis Rien n a chang depuis 23 ans courrier de Yann Tallon du 7 juin 2004 page 5 deux derni res colonnes Six heures trente du matin alors que je dormais j ai t trangl menott frapp j ai alors perdu connais sance suite la strangulation subie Quand j ai repris connaissance apr s
157. que tous les mots d ordres C est de la racaille et bien j en suis propos de la r volte de l automne 2005 Al ssi Dell Umbria L echapp e Paris 2006 Ce texte incisif replace les v nements de l automne 2005 dans le contexte d une d sint gration sociale et d un renfor cement de l Etat L viathan Son propos d passe d embl e le faux d bat opposant int gration r publicaine et com munautarisme religieux Loin de tout discours moralisant ou victimisant l auteur s adresse d gal gal aux revolt s des banlieues pauvres Il apporte ainsi sa contribution au deve nir de la r volte Impliqu dans la vie alternative de son quartier Al ssi Dell Umbria a collabor diff rentes revues de critique sociale Il a crit une Histoire universelle de Marseille de lan mil lan deux mille para tre aux di tions Agone Philotoon s Hafed Benot man ed de l Insomniaque mai 2006 Un floril ge d apho rismes sur la prison la justice le pouvoir Fraternit perp te ed de l Insomniaque juin 2006 Retour avant proc s sur la ten tative d vasion de Fresnes de mai 2001 ou quand Cyril Khider risque sa vie pour sau ver son fr re du tombeau cara c ral T moignages de Cyril et Christophe Khider de Cathe rine Charles de prisonniers longues peines maquette 12 06 06 17 14 Page 1 Le dernier Envol e n 16 traitait de l enfer mement des enfants et pr se
158. r 110000 dont 50 000 inf rieures quatre mois Les QCP permettront l ex cution de la totalit de ces peines et mettront fin au sentiment d impuni t Ils tendraient pr venir la r cidive par la mise en uvre de programmes d ex cution des peines fond s sur une d marche individuelle et volontaire des personnes condam n es Super et pour ne pas cr er de rupture avec la vie pro fessionnelle la peine peut tre effectu e pendant les cong s pay s Certains mal pensants diront qu en plus d tre log s gratuitement dans des quatre toiles les prisonniers sont 20 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 21 pay s pour venir en prison Plusieurs sites pilotes ouvriront en 2007 60 places Seysses pr s de Toulouse 60 places Strasbourg et 120 places Fleu ry M rogis pr s de Paris Rennes Des unit s sp ciales dans certains h pitaux civils pour les prisonniers dits psychiatriques 244 lits cr s Des centres pour peines am nag es CPA pour les prison niers en d marche de r insertion dont le reliquat de peine est inf rieur un an Trois sont d j en fonctionnement Mar seille dans la prison h pital des Baumettes dans l ancien CP de Metz Barres et dans le centre de semi libert de Villejuif De nouveaux quartiers de semi libert QSL 260 places dans quatre nouveaux tablissements deux QSL de 80 places Gradignan pr s de Bordeaux et Aix Luynes pr s
159. r des lieux juste le temps de constater deux disparitions La premi re tait due une surdose m dicamenteuse une de plus La seconde que je qualifierai de meurtre admi nistratif a t le r sultat de provocations et d un molestage euph misme dont le triste pilogue fut une pendaison au mitard Bien s r concernant ces faits pas une ligne dans les torchons locaux trop inf o d s pour tre honn tes ce qui d range est rarement rapport on pr f re esca moter plut t que d noncer on banalise les victimes intra muros les supplici s inconnus Il convient galement de souligner les remugles racistes de cet tablissement notamment l apartheid religieux subi par la communaut musulmane pratiquan te J en veux pour preuve les insultes prof r es anonymement par l interstice des portes lors de la pri re attitude aussi courageuse que r v latrice des tendances nationalistes des cerb res avin s officiant en soir e on voit ce dernier point qu il ne peut s agir de l initiative d un d tenu J ai demand au directeur de ne pas tre expos au m me traitement ne pouvant anticiper ma r action si ses nervis r ci divaient en cas de Pater Noster ou d Ave Maria avant de m aliter Parlons de Douai qui n est gu re mieux Ici on porte l accent sur la f odalit C est une sph re moyen geuse intemporelle Le quartier des arrivants parle de lui m me Entass s par trois dans 12 m tres carr
160. raites en 2003 la loi Fillon les lois Sarkozy le couvre feu On voit qu au jourd hui l exploitation tend se faire sans les fameuses protections sociales h rit es de lapr s guerre avec comme prochaine perspective de faire sauter le SMIC C est avec les conditions d un sans papier qu il est rentable pour le capital d exploiter la force de travail Toujours fermer sa gueule avec la peur au ventre taffer pour que dalle GPE et toujours plus CNE et CPE ne sont que les premi res esquisses du contrat unique que les syndicats sont d j pr ts n gocier Du coup il faut r ussir contr ler toujours plus et d abord les populations les plus pauvres Alors tra ne pas dans les halls va en taule si tu payes pas ton ticket de train si tu vends du bedo pour payer ton loyer ou fais toi sucrer tes allocs la moindre occase et surtout flippons flippons du terrorisme du H5N1 du casseur du ch mage de la rue Pourtant face ce monde o nos vies ne valent que la valeur de la plus value donc pour r sumer pas grand chose d autre que de la chair travail la col re gronde explose avec les lyc ens l ann e derni re en novembre 2005 place de la Sorbonne ou place de la Nation ces derniers jours Paris tract distribu le 23 mars 2006 44 maquette 12 06 06 17 14 Page 16 Depuis des semaines les actions s accumulent manifestations occupations blocages des axes de circ
161. rasocial sans rapports avec la r alit Le 22 mars 2006 en plein mouvement le collectif antid lation a organis une manifestation pour s opposer la loi sur la pr vention de la d linquance Cette loi vise tout particuli rement les plus pauvres des jeunes et les millions de manifestants antiCPE auraient pu faire la jonction avec l un des autres textes qui codifient la pr carisation Il y avait peine trois mille personnes moins que lors de leur pr c dente mani festation organis e hors mouvement sur le m me th me Comme si le CPE tait le seul contrat de pr carisation Et pourtant juste apr s le vote de la loi sur l galit des chances deux textes tout aussi pr carisateurs la loi sur l immigration choisie et celle sur la pr vention de la d lin quance sont vot es Le mou vement de masse encore tout frais dans les m moires n a pas assimil l ensemble de ces textes de lois une m me politique T4 maquette 12 06 06 17 14 Page 9 conomique et s curitaire Les oppositions ces deux autres textes sont rest es intentionnelles la d fense du droit du travail est demeur e l axe directeur de revendications con ues pour des populations bien pr cises De plus malgr ce fort taux d inculpations frappant le mou vement antiCPE la question de la solidarit s est tr s peu pos e et les d fenses se sont faites souvent au cas par cas r duisant des lut
162. re force Le d bat d mocratique nous permet de parler de nous exprimer mais c est comme crier dans un oreiller Rien ne r pond la violence d ploy e pour nous assujettir Dans les pays occidentaux le pacifisme a t rig en valeur morale Les actions symboliques sont devenues peu peu le seul mode acceptable d ex pression politique et encore dans la mesure o elles ne mettent plus phy siquement en jeu les corps Car bien souvent le refus d utiliser la violence va maintenant de pair avec le refus de s y confronter on pr f re s y soumettre que d y r sister accepter ce qui se passe autour de nous plut t qu y faire face Dans le m me sens nous rencontrons quotidiennement des conflits des actes de col re et de rage venus de nous m mes ou d autres personnes auxquels nous refusons de faire face On pr f re d l guer la gestion de ces actes l tat et des compagnies priv es au prix d accepter le pouvoir qu ils pren nent sur nos vies alors qu il serait essentiel pour nous d ap pr hender et de porter collectivement la complexit de ce monde Nous ne pouvons accepter que l on enferme des tres prix de la bonne tenue de ce monde Nous n avons pas plus d int r t l ordre qu au d sordre Parce qu il existe des positions irr conciliables il nous para t n cessaire de lutter ensemble et ou de mani re diffuse pour les faire vivre R
163. re pr sence collective et consciente Et le 9 octobre comme le jour de l examen de la loi p nitentiaire nous devons faire acte de pr sence par une journ e de lutte gr ve de plateaux gr ve des ateliers blocages Toutes ini tiatives sont tudier sur les coursives Dans le m me mouvement nous appelons les personnes l ext rieur perturber les c r monies de c l bration du vingti me anniversaire de l abolition de la peine de mort Le 9 octobre doit tre un jour de r sistance contre la mort lente des perp tuit s et des longues peines Le 9 octobre doit tre un jour de revendication pour le r tablissement des lib rations m dicales des lib rations conditionnelles et de toutes les mesures de l application des peines COLLECTIF DES PRISONNIERS DE LA CENTRALE D ARLES 15 SEPTEMBRE 2001 LA PEINE Lorsaue je pense aux longues peines d embl e la r flexion s ancre dans ces hommes qui ont d subir il y a d j vingt ans la peine capitale On peut se hasarder dire que c est une cour te peine Et en hasardant encore dans une hypoth se de contradiction surmont e j ose noncer qu une telle condamnation la mort subite pouvait tre d une qualit sup rieure une condamnation perp tuit qui s en trouve ainsi gracieusement largie et humainement pr vue par le Code p nal dans une poque pr tendu ment progressiste Du moins le condamn mort ne
164. re un engagement pour cinq ans b n ficiant ainsi d un report de limite d ge et d autres facilit s pour les concours admi nistratifs la cr ation d une r serve civile l extension du suivi socio judiciaire en mati re d atteintes aux personnes crimes l largissement de la notion de vio lences conjugales aux pacs s et anciens concubins divorc s ou ex pacs s l extension de la notion d infraction sexuelle la mise disposition ou l expo sition la vue d un mineur de documents de nature sexuelle ou violente Toute une s rie de mesures concerne la r pression des mineurs loignement ex cution de travaux scolaires examen psycho logique obligatoire avertissement judi ciaire contrainte une activit de jour pr sent e comme une sorte d initiation au monde du travail travaux d int r t g n ral partir de treize ans centres ducatifs fer m s incarc ration par le m canisme du contr le judiciaire si la peine encourue est de sept ans ou plus pr sentation imm diate si la peine encourue est gale ou sup rieure un an La police se verra dot e de nouveaux pouvoirs en mati re de stup fiants exten sion des perquisitions et du d pistage pos sibilit d infiltration et de provocation au d lit d acquisition de stup fiants Au niveau judiciaire il est pr vu de d velopper des injonctions th rapeutiques tous les stades
165. rits dans leur formation leurs armements et leurs m thodes d intervention Que penser de cette justice qui les l gitime CINQ MOIS FERME POUR UN MOIS DE CHOMAGE C est l histoire d une m re de famille qui purge sa peine de 5 ans ferme Seysses Bonne conduite suivant des formations elle obtient des remises de peine et diffi cilement la possibilit de sortir en chantier ext rieur Simili de la libert condi tionnelle le chantier ext rieur ne donne pas de lev e d crou alors la maman est log e par le Centre de pr paration la vie active CPVA et doit tre pr sente dans son studio 18h pr senter une bonne conduite des preuves de sa r insertion La condition principale cette simili libert est qu elle travaille Durant 6 mois elle va travailler Un jour elle d missionne recherche du boulot et en retrouve seule sans l aide de quelconque association Le CPVA n est pas d accord N doit travailler pour b n ficier de sa libert or elle n a pas travaill pendant l in tervalle d un mois Horreur Un fax est envoy la juge d application des peines et apr s une entrevue avec elle elle retourne derri re les barreaux se retrouvant ainsi de nouveau seule sans ses enfants et petits enfants reperdant le boulot qu elle avait retrouv Voil notre soci t travailler ou tre incarc r e Alors courage N Toulouse mai 2006 49 O z 2 M u l h H
166. ronon ait pour un retrait de la loi dans son ensemble Surtout dans la rue dans les facs occup s ce qui nous a saut la gueule imm diatement et ce qui nous a en partie plong dans le mouvement c tait bien une autre forme de continuit ces pratiques collectives qui rompent avec la manifestation plan plan et traditionnelle Les lyc ens d abord qui par leur pratique quasi instinctive de l action directe de l occupation du blocage de l assembl e d s l ann e derni re ont sans doute contribu redonner aux tudiants le sentiment que oui il est possible de briser la routine et d habiter diff rem ment un lieu dont on subit d habitude la monotonie et l en fermement Les meutes de novembre et leur lot de caisses qui crament ont sans doute aussi contribu lib rer le geste de beaucoup Cela se ressentait pratiquement dans la rue les crucifi s obsessionnels de la protection de vitrine se faisaient plus dis crets et moins nombreux La Sorbonne par exemple est devenue en tr s peu de temps le point de ralliement de fixa tion polici re de ceux et celles qui d siraient engager leurs corps dans une lutte imm diate rappelant des moments de joie collective et combative auxquels nous n avions pas par ticip depuis trop longtemps On se rappelle avec une petite motion cet atelier pavetard organis spontan ment o mar teaux et burins d gagent des munitions qui nous manquaient cruellement
167. rses Canaques et des Cara bes qui il aurait pu faire subir toutes les injustices sans mouvoir personne et avec un blanc seing le voil rel gu si mes renseignements sont bons l application des peines de la maison d arr t de la Sant quasi vid e de ses occupants Les juges antiterroriste l au raient para t il bizut afin de ne pas voir d valuer leur statut de super juges aux pleins pouvoirs La caste de la Magistraturat ne l a pas reconnu comme un pair L affaire d Outreau est une b n diction pour la justice il y avait longtemps qu elle n avait pas eu l occasion de mon trer aux citoyens sa toute puissance dans la repr senta tion d un th tre d ombres Le petit juge Burgaud Ils vont le sacrifier il faut un agneau pour chaque sacrifice Faute de pouvoir le cacher ils vont donner Burgaud qui n aura pas l l gance de se faire hara kiri en p ture et s inviter eux m mes au festin pour avoir la part du lion D ailleurs il serait dr le que Burgaud soit oblig de se sou mettre une expertise psychiatrique nous verrions quel point sa formation l a rendu psychorigide et quel degr d ab tissement humain Le mode d emploi juridique de la recherche de la v rit par l intime conviction d un juge n est qu un formulaire administratif qui l galise l ouverture de la chasse sociale aux pauvres et aux fous Qu est ce qui me permet de penser et dire tout a J en ai eu 150 sous les yeux l E
168. s toutes les directions r gionale d inadmissible et d indigne Les prisonniers ont galement leur lot de plaintes et de t moignages contre ces dysfonctionnements des ERIS Yann Tallon d p t de plainte pour les interventions violentes des ERIS en juin 2004 Jean Marc Rouillan idem Djamel Meghoufel d p t de plainte contre X faisant partie des ERIS le 30 octobre 2005 pour coups et blessures certificat m dical l appui Laurent Jacqua d p t de plainte pour coups et blessures par les ERIS le 6 mai 2003 j ai fait constater mes blessures au m decin du QI Ce certificat parle de lui m me Andr Allaix et Cyril Bastard d p t de plainte le 27 novembre 2003 suite aux violences des ERIS Le t moignage de Zipriano Fernandez Gar cia crit le 15 septembre 2005 suite aux violences inflig es par les ERIS la maison d arr t de Tarbes s ajoute la liste Que reproche t on l Envol e L Envol e qui se fait le relais de la parole des prisonniers sur leurs conditions d incarc ration et dans ce cas pr cis sur les vio lences tortures et humiliations est accus de diffamation Articles incrimin s dans l Envol e n 12 novembre 2004 Retour des QHS des parloirs hygiaphones renforcement de la violence et de l isolement les ERIS dans toute la d tention page 2 colonne 2 Que les interventions des ERIS avec leurs tabas sages gratuits et leurs humiliations sans limite soient sup
169. s de prisonniers politiques puisqu il n y a plus 1 une seule politique celle du consensus des similaires Dans cette pantomime l Etat p nitence se d cline au clean livide de l ordre id ologique Sous les sunlights la mode est la pub pour la s curit r publicaine gt et la tol rance z ro et ces slogans r ac tionnaires dessinent les contours de la r pression actuelle Car ce n est pas n importe quelle tol rance z ro et pas besoin d aller chercher les exemples dans les hautes sph res de leur politique A Toulouse au d but sep tembre les juges ont condamn une petite peine de sur sis un flic assassin et quelques instants plus tard ils exp diaient en prison pour plusieurs mois un Alg rien dont le seul crime tait de ne pas tre en possession d un titre de s jour r guli rement vis par l administration On f te l abolition de la peine de mort dans une ambian ce de bureaucratie s curitaire et p nitentiaire Plus que jamais par le pass la prison est une arme de premier choix pour les nouveaux criminels des d viants et des fous parce qu elle s l ve plus haut encore comme mena ce permanente pesant sur les populations les plus pauvres contre les jeunes prol taires soumis au marche ou cr ve de la pr carit globale contre les trangers sans papiers chass s de chez eux par les ravages des in galit s crois santes La prison ne frappe plus les marges de nos soci
170. s le poids de cette horreur Apr s lente instruction pour faire la clart Apr s tant de questions en si docte apart S il en allait ainsi et qu elle se tromp t Si justice rendu envoyait au tr pas Mon coeur et mon espoir j aurais le temps d crire Encore davantage et doucement lui dire Errare Humanum est La Cour est humaine Je serai plus cl mente am nageant sa peine Seulement mon regard Souvenez vous Ca n De l aube au triste soir et du soir au matin 90 Dans un espace troit de m avoir close ici Pour l heure un grand soleil claire ma cellule Na ve ou non je crois La po sie me br le D licieusement elle prend tout mon temps Et m offre l vasion sans risque pour autant Oui bien s r Je m vade en un lieu de d lices O tous les magistrats sont devenus complices De jeux inattendus pour faire v rit Et n aller au del de la s v rit Qu en tant bien certains qu ils tiennent un coupable En Docteurs de la loi cette Loi admirable lls discutent bien mieux de n tre pas s rieux Et de croire un peu moins aux paroles qu aux yeux Et dans ce doux d lire o mon c ur plonge nu O oscille mon me en un monde inconnu Soudainement je vois menottes sur la toge Hermine bouscul e comme un gueux qu on d loge Belle Dame Justice On vous doit grand merci Dans un espace troit de m avoir close ici Et dans mon r ve fou les puissants
171. samedi apr s midi il n aurait pas voulu regagner sa cellule et aurait t remis de force dedans L il aurait tout cass Un m decin et les pompiers seraient intervenus selon les d clarations du substitut Dans une lettre crite same di Eric d clare Le juge m a dit que j tais l pour 4 mois mais si je ne fous pas le bordel j en ai pour 2 mois je ne bois plus une goutte d alcool et je ne m en porte pas plus mal En prison aujourd hui samedi on me donne des m dicaments pour que a continue gt Ses parents ne comprennent pas le ton plut t calme et raisonn de cette lettre qui ne cadre pas avec la suite des v nements Eric est retrouv mort le dimanche 13 novembre 7 heures du matin au quartier disciplinaire o il avait t plac Ses parents sont avertis vers 17 heures par un appel t l phonique leur apprenant que leur fils va tre autopsi Malgr ses demandes la famille ne sera admise voir le corps que le mercredi 16 novembre 11 heures au fun rarium de Ste Genevi ve des Bois Les v tements d Eric seront remis sa tante le jeudi 17 apr s avoir t lav s consciencieusement et pli s Le substitut d clarera la famille qu Eric est mort d un d me c r bral apr s s tre cogn seul dans sa cellule La famille n a re u aucun rapport ou rensei gnement par crit concernant l incarc ra tion d Eric nom de la prison num ro du b timent tage
172. sfert vers une autre prison LA SANT MARS 2006 L HABITE social est bien la proposition de loi visant r primer par des articles du code le blasph me 8i nous devons respecter cette loi si certains la trouvent juste et bonne alors nous devons toutes les respecter m me celles qui nous font le plus souffrir puisque c est la loi de plus grands et plus puissants que nous qu il soient d istes ou capitalistes Rendez C sar ce qui appartient C sar a dit J sus en montrant une pi ce l effigie de l empereur Rendez C sar la monnaie de sa pi ce a dit Spartacus en montrant le poing sous le nez de l empereur Je crois en Spartacus et en tous les fau monnayeurs et tous Nr A BE les C sars je montre un faug cul l che mais un vrai c ur vaillant Vous les croyants ne voyez vous pas dans les livres dits sacr s une Bible 4 code un Goran proc dure et une Thora t l p nale C est une vraie question que je pose et sans aucune ironie S il n y a que moi qui le vois et qui le comprends alors ce n est pas compliqu je suis fou et il faut m enfermer davantage et pour toujours La Bible dit que le royaume des cieux est ouvert aug simples d esprits et moi je dis que le royaume de la simplicit 3 87 est ouvert tous les esprits Je suis en prison pour me attre pas pour me plaindre et censurer ou pire m autocensurer encore moins pour renvoyer l Envol e mes propres
173. son d ar r t de Seysses Le lendemain Genevi ve sa maman entame une gr ve de la faim place du Capitole o elle campe jour et nuit Elle r clame la lib ration de son fils victime d une bavure polici re et une indemnisation pour l in vitable perte de son A emploi les coups qu il a lt re us et le pr judice psycho Ce A Sp BUS N logique subi Au commissariat Lo c re oit des coups la tempe la poitrine et au ventre comme le constate le m decin et l avocat Vendredi 18 quatorze heures il passe en comparution imm diate au tribu nal correctionnel Arguant du fait que Lo c n a pas de bleus le juge ne tient pas comp te du constat tabli par le m decin Malgr les d clarations du t moin la BAC affirme tre intervenue selon les r gles L un des flics r clame mille euros ses deux acco lytes cinq cents euros chacun plus cinq cents euros pour leur avocat lls obtiennent gain de cause Bien qu il ait t interpell La p tition qui circule recueille de nombreuses signatures Outre la famil le et les proches bon nombre de per sonnes mues apportent leur soutien Genevi ve soit parce qu elles ont v cu de pr s ou de loin des faits similaires soit parce qu elles saluent sa combativi t face la peine inflig e son fils Peut on encore qualifier les agis sements des BAC de bavure sachant qu ils ne sont pas exception nels mais au contraire insc
174. sse issu des classes populaires qui vit de l autre c t du p riph rique Certains taient scolaris s certains tra vaillaient certains taient en fili re g n rale d autres en bac pro ou BTS certains taient au ch mage d autres taient au coll ge la grande majorit tait primaire comprendre casier vierge Peut tre faut il aussi rappeler au passage une banali t de base la jeunesse des cit s n est pas une r alit sociale homog ne De m me qu il n y a pas les vrais jeunes et les ca ds la cat gorie plus large de banlieusard reste une cat gorie qui ne dit rien au del de la rel gation g ographique m me si cette rel gation a des cons quences bien r elles dans la vie de tous les jours Il faut garder cela en t te avant de chercher comprendre ce qui a suivi la promulgation de cette loi avant de parler des jeux de eux et nous qui s y sont d clin s sous diverses variantes pour comprendre comment nous avons ressenti une continuit et subi des s parations Ce ne sont ni le contr le parental ni l apprentissage 14 balais qui ont d clench la derni re vague de r volte que nous avons v cu et fait vivre C est un autre bout de cette m me loi Un article destin lui pr cariser ou flexibiliser en fonc tion du c t de la barricade un peu plus le march du travail faire un pas de plus vers son devenir in luctable dans le cadre de la production capita
175. ssi contre le CNE et la loi sur l galit des chances Et puis se battre d abord contre le CPE c est aussi parce qu on avait besoin de se retrouver et de se r unir autour de quelque chose qui touche tout le monde m me si on sait que la pr carit exis te d j partout avec ou sans le CPE CNE Au d but le plus important tait de bloquer la fac Maintenant il y a une volont d largir la mobilisa tion de sortir On est all tracter dans les lyc es techniques on va aller dans des ANPE et voir des salari s Il y a la commission de coordination qui reprend ce qui s est dit dans les AG Des gens sont mandat s notamment pour les coordinations nationales Mais leur mandat est temporaire avec l exigence d un roulement chaque fois ce ne sont pas les m mes personnes Toutes les organisations poli tiques ou syndicales ont du accepter ce mode de fonctionnement Il y a des propositions et notamment des proposi tions d actions qui sont faites en AG Elles sont vot es Puis les commissions se r unissent pour voir pratiquement comment faire Et il y a un va et vient entre les commissions et les AG Tout reste toujours ouvert Interview d tudiants d Aix en Provence le 10 mars 2006 extrait de CQFD n 32 17 mars 2006 45 12 06 06 17 14 Page 17 ensemble de mesures viennent renforcer les dispositions d j tr s restrictives adopt es en novembre 2003 Voici les principales modifica tions de
176. ssibilit de mettre en uvre les mesures d am nagement de peine alors que je suis en droit propo sable leur b n fice depuis le 2 sep tembre 2000 soit il y a de cela six ann es d j Nul n est dupe on me fait payer l affront d avoir fait condamner l Etat fran ais par les instances euro p ennes et de vous tre vu imposer par celles ci la r vision de mon affaire A choisir la mort lente que vous m avez programm e c est moi qui vous prends au mot Chiche revenez ici avec la guillotine moi je m y pr senterai Je ne me r signe pas mon sort d enterr vif ABDELHAMID HAKKAR ADX Administrative Maximum Il va se d grader et pourrir Zacarias Moussaoui le seul inculp des attentats du I septembre vient d tre condamn perp tuit est incarc r ADX la prison high tech du Colorado surnomm e l Alcatraz des Rocheuses Les cellules font 7 m2 avec pour seul mobilier un lit une table un tabouret des WC le tout en b ton Une petite t l noir et blanc o ne sont retransmis que les offices religieux Les fen tres minuscules sont plac es tr s haut afin que le prisonnier perde toute notion d espace Les locaux bloqu s par 1 400 portes blind es sont truff s de cam ras et de d tecteurs Les prisonniers ne se croisent jamais les discussions sont limit es aux paroles chang es avec les gardiens James Eikeen un ancien gardien de prison devenu consultant en s curi
177. subissait gu re l atroce souffrance de voir sa propre d composition biologique et c r brale ainsi que celle affective concernant les proches d chir parmi quatre murs d pourvus d issue pendant vingt vingt cinq trente ans A partir du moment de sa condamnation jusqu son ex cution le condamn mort se faisait une raison de l acquittement terrestre lui impos C tait la loi Inhumaine barbare cruelle impitoyable mais c tait la loi Et voil qu une sorte de philosophe fataliste s appropriait la pen s e de l tre destin Il vaut mieux mettre un terme l angoisse tourment e que la tra ner des ann es durant sans espoir ni destin Le n ant C est la pens e suicidaire Celle qui est encore en vogue dans nos prisons car le syst me p nitentiaire n offre pas grand nombre de choix en ce qui concerne les longues peines Il y a vingt ans qu on a aboli le bourreau mais dans la nouvelle interpr tation de la loi donc la condam nation perp tuit c est le condamn m me qui devient son propre bourreau Voici ce que je veux dire lorsque j cris contradiction surmon t e le syst me p nitentiaire appuy par la loi nous a confi le choix de vie ou de mort sur nous m mes Fr d ric Centrale d Arles septembre 2001 DE MORT EST TOUJOURS VIVANTE La peine de mort de fait n a pas t abolie elle a tout simplement chang de visage Dep
178. t pour coordonner le partage d informations entre ces diff rentes sources Ce qui relevait du secret professionnel basculera dans le secret partag En l absence de toute infraction il pourra dans le cadre d un conseil des droits et devoirs des familles adresser des recommandations ces derni res les contraindre un stage de responsabilit familiale leurs frais proposer un accompagnement autant dire une mise sous tutelle des allocations fami liales vers es aux parents et proc der au fichage des personnes concern es En cas de contraventions des quatre premi res classes il sera habilit initier des pour suites p nales et sera inform de toute sor tie d un malade psychiatrique sur sa com mune Le projet pr voit en outre l extension de vingt quatre soixan te douze heures de la p riode d observa tion pr alable la confirmation de l hos pitalisation sous contrainte en psychiatrie placement d office l instauration d un fichier national des personnes ainsi intern es une aide aux d penses de s curit dans les copropri t s qui devront tre fer m es de jour comme de nuit et le renfor 48 cement de l efficacit de la vid osurveillance dans les lieux priv s l instauration d un service volontaire citoyen de la police nationale les jeunes fran ais pourront partir de dix sept ans souscri
179. t pour le gouvernement f d ral cit par les avocats pour d fendre la perp tuit a d clar a la barre j ai obser v ces d tenus pendant vingt ans je peux vous dire qu avec le temps ils pour rissent Moussaoui ne le sait pas encore mais dans de telles conditions son tat va tr s vite se d grader Nous ne le pr parerons pas a un retour la soci t Son discours avait de quoi convaincre les jur s m me les plus fervents adeptes de la peine de la mort 16 maquette paris 12 06 06 16 57 Page 17 LA GUILLOTINE TUE LA PRISON AUSSI LE 9 OCTOBRE 2001 DES PRISONNIERS DE LA CENTRALE D ARLES LAN AIENT UN APPEL POUR UNE JOURNEE DE RESISTANCE LE 9 OCTOBRE est une date cela fait vingt ans que la peine de mort a t abolie dans ce pays Vingt ans et le 9 octobre est le type m me de repr sentation publicitaire de la nouvelle religion d Etat Un culte dont nos soci t s aiment c l brer chaque messe chaque ave jusqu au der nier soupir de f licit Dans les mim tismes ad nauseaum il faut consacrer la gloire sans m moire Oublier que cette France des lumi res se d cidant en finir enfin avec la supr me violence d Etat tait le dernier pays d Europe occidentale renoncer la vengeance publique Et ceux qui brodent cet acte sublime au Te deum d un Pr sident d funt sont ils ce point amn siques Comment gommer les pouvoirs sp ciaux l uvre de
180. t ce qui pourrait repr senter 8 perfectionne le contr le social hors des murs des prisons le formatage des citoyens d s le plus jeune ge le salariat pr caris ou perp te l urbanisme qui flique les villes et quadrille les espaces sont bien le pendant de la construction des prisons L enfermement carc ral joue un r le social de repoussoir il produit une peur n cessaire au maintien de cette soci t En ce sens c est bien plus qu une H ar simple r pression qu un amp Le i moment de contr le de sanc T tion des actes d lictueux c est un ciment n cessaire l tat pour permettre au capi talisme de continuer se d velopper dans ses nouvelles formes Ce journal participe d une r flexion d une dynamique qui transforment les mots en luttes Il est essentiel de bublier des r cits et des t moignages de l int rieur in extenso ou par extraits pour mettre concr tement en rela tion les questions du s curi taire de lenfermement du droit du syst me p nal avec les autres luttes sociales Un des probl mes actuels n est pas tant l absence de d bat au sujet de l horreur carc rale que les points de vue d huma nistes et de sociologues qui d fendent l id e d un enfer mement visage humain Nous ne sommes pas les porte parole de ceux que la prison rel gue au rang de muets sociaux les prison niers crivent r fl chissent r sistent Nous ne voulons pas penser et nous ba
181. t des indemnit s per ues comme si la commission pla ait l la premi re pierre du silence car ce protocole ach te bel et bien leur silence A savoir Combien a vaut la vie d une famille femme homme et enfants compris voire m me celle du chien en cas d ac cusation de zoophilie Donc entre les victimes d Outreau et les coupables de la Magistraturat tous postes hi rar chiques confondus seule la part d ombre v cue par les victimes sera montr e tout en restant dans l ombre pour le public fameuse caverne de Platon sans que soit jamais mis en lumi re le m pris pour l humain d une justi ce de classe En t moigne l instruction du dossier de l af faire Patrick Dils qui est du m me domaine l ex cution de Rannucci aussi puisqu il semble que Fournirey soit mis en cause pour ce crime de 1974 Le minist re de la Justi ce va enterrer cette nouvelle affaire du simple fait que la Cour d Assises ne portera pas le deuil obligation de se v tir de noir et non de rouge hermine et qu il n est pas question de culpabiliser Giscard d Estaing qui a refus la gr ce d un homme qui clamait son innocence Tous ceux l et tous ceux que je ne cite pas sont du domaine de l aristocratie en robe celle l m me qui a pr t serment d all geance et de fid lit P tain et qui n a jamais fait son mea culpa Aujourd hui part de rarissimes magis trats si peu que les citer ne sert rien les magistrats d au jourd hui sont les h
182. t signer obligatoire ment un Contrat d Accueil et d In t gration CAT par lequel il s engage suivre une formation civique et si n ces saire linguistique L311 9 Cr ation de l Obligation de Quitter le Territoire Fran ais Apr s le rejet d une demande de titre le pr fet peut d livrer une OQTEF qui inclut le pays de renvoi et permet l ex cution d office d une mesure d loignement au bout d un mois L 511 1 Les personnes sous le coup d une interdiction du territoire fran ais ITF ou d une OQTF peuvent tre plac es en r tention en vue de leur loignement L555 1 En cas d appel par le parquet contre l ordonnance de remise en libert le caract re suspensif est automa tique la personne reste en r tention malgr la d cision positive Les personnes ayant eu une OQTF la suite d un retrait de carte pour non respect de la l gislation du travail n au ront plus le droit d exercer d activit professionnelle en France pendant 3 ans L313 5 Une entr e en France avec un arr t pr fectoral de reconduite la fronti re APRF de moins d un an peut entra ner une peine de 3 ans de prison CESEDA Code de l entr e et du s jour des trangers et du droit d asile La protection contre les expulsions des personnes ayant 15 ans de r sidence habituelle est abrog e Avec la nouvelle organisation des centres d accueil pour les
183. tes collectives des gestes individuels des motivations politiques des d lits La justice en sort indemne de toute critique sur sa fonction sur son r le indis sociable de celui de la police assurer la p r nnit des classes dirigeantes et de l Etat C tait pourtant une bonne occasion de s interroger sur les notions de culpabilit et d inno cence de bons et de mauvais manifestants interpell s L illusion que la justice puisse tre juste demeure ceux qui ont t enferm s suite leur participation des actions ont d se retrouver bien seuls face cette broyeuse d tres humains Le mouvement dit antiCPE a dur deux mois quelquefois trois selon les endroits Sous les normes cort ges syndicaux aussi ponctuels que r ducteurs il y a eu des journ es des semaines de luttes de discussions de mises en pratique de tentatives multiples diff rentes selon les r alit s locales tout ce qui a d pass et de loin la contes tation du CPE srricto sensu Les media ont relay quelques initiatives d autres ont circul par des voies affinitaires mais combien d exp riences sont res t es ignor es fautes d tre racont es et diffus es A Mar seille des militants de base de la CGT ont invit des tudiants et lyc ens venir participer leur AG pour filer la niaque aux copains pour qu ils reconnaissent leurs enfants ren contre assez inimaginable
184. tes et des gares se multi plient ainsi que les affrontements durant les manifes tations Pourtant il nous parait impossible de nous contenter de manifester comme nous l avons fait jusqu pr sent D abord parce que nous revenons toujours frus tr s de ces d fil s ou les mots d ordre ne sont pas les n tres o nos d placements sont contr l s o les organisateurs voudraient nous disperser l heure dite Ensuite parce que ces manifestations sont dan gereuses pour tout le monde la police et les syndi cats se mettant d accord sur le parcours et surtout sur le fait de finir dans un cul de sac dans une nasse pour faire du chiffre ensemble pour interpeller le plus possible parmi ceux qui refusent de se disperser et d attendre la prochaine journ e d actions Au cours des quatre derniers d fil s ce sont pr s de 1300 interpellations qui ont eu lieu Rien que lors de la manifestation du 28 mars o la collaboration entre la police et les services d ordre des syndicats nous a t pr sent e comme optimale ce sont 600 manifestants qui ont t arr t s Extrait de Bifurcation AG en lutte Paris 30 mars 2006 41 rir en peine 4 heures un cort ge de centaines de milliers de personnes a fait un des plus longs trajets que puisse faire une manifestation Paris Place d Italie Invalides deux tentatives de bifurcations ont chou et failli mal finir les SO tentant de coincer les l men
185. treint 5 6 personnes seulement sur pr s de 70 d tenus du b timent La libert de circulation Il est vrai que les d tenus peuvent ici aux heures d ouver tures sortir de leur cellule durant les mouvements mais le plus souvent la majorit pr f re encore rester clo tr e L acc s au t l phone Il se fait nos frais gr ce aux cartes de France T l com vendues en cantine A cet gard il faut rappeler que depuis juillet 2003 on a install en lieu et place des cabines t l phoniques publiques existant depuis l ann e 1984 et au moyen desquelles on coutait et enregistrait d j nos conver sations un nouvel appareil dit s curi s num ris permettant les m mes coutes notamment des conversations chang es avec nos avocats et limitant dor navant nos num ros d appels 10 correspondants Les parloirs Effecti vement les visites ont lieu tous les jours pour permettre aux d tenus dont les familles c est le cas d une majorit r sident qui dans le Sud qui dans les Pyr n es ou encore aussi loin de ren contrer leurs proches Le travail Ah Parlons en D abord par b timent il y a tout au plus une trentaine de postes Tandis que le salaire vers ceux travaillant est peine de moiti de celui vers l ext rieur on nous surfacture la totalit des produits cantin s l ext rieur Comme si cela ne suffisait pas et tandis qu on nous pr levait d
186. trick Milosavljevic Daniel Tahir Fakir Rivi re Christian Dubois Jean Marie Tofkaj Tadeuz maquette paris 12 06 06 16 57 Page 15 SUITE A LA VISITE DE P CLEMENT Clairvaux le 31 janvier 2006 Monsieur le ministre Sauf mon respect mais vous me per mettrez d exercer le droit de r ponse que me suscitent les r centes d clarations que vous avez tenues notamment la presse la suite du Manifeste que neuf de mes cod tenus et moi avions escient diffus ce 16 janvier dernier sous forme de Communiqu A titre liminaire je note de ce que vous me visez personnellement en affirmant sur les ondes radios et dans la presse crite je vous cite je pense une manipulation d un d tenu qui leur a fait dire a vous auriez pu avoir le coura ge d aller jusqu au bout de vos pens e et citer clairement mon nom Ainsi visiblement vous tes plus prompt r agir notre Communiqu en question qu r pondre aux courriers que je vous adresse j entends tout notamment le der nier en date du 8 d cembre 2005 dont je vous ai rendu destinataire et dont copie fut toutes fins transmise la presse et aux agences AFP et Reuters Dans ce dernier courrier outre la destruc tion totale de mon mat riel informatique par votre administration et mes douze l i Wi Ii ua A CLAIRVAUX ann es d isolement parmi lesquelles je dois directement les cinq derni res ann es votre compagne Madame L
187. ts incontr l s dans une ruelle des cen taines de jeunes exclus du cort ge l ont remont et nous d bou lons en m me temps sur cette norme esplanade des CRS blo quent tous les acc s donc sorties de ce rectangle en attendant que le gros du cort ge s y d verse tout le monde est puis le quartier est d sert les tudiants qui croyaient avoir gagn quelque chose en obtenant de la Pr fecture une fin de manifes tation sans dispersion officielle pr s de l Assembl e nationale vont comprendre qu il ne s agit pas d un cadeau nous sommes perdus tous autant les uns que les autres au milieu d un terrain qui sert de champ de man uvre aux militaires et autres forces de s curit tatiques lors de simulation d attentats bact riolo giques Ce que les journalistes et de nombreux manifestants choqu s vont qualifier de d cha nement de violence de v ritables sc nes de lynchage peut avoir lieu Un petit bout de la v rit c est que personne ne savait quoi faire part les flics qui au loin bloquaient les ruelles Des groupes se mettent courir dans tous les sens tr s vite sans trouver d autres cibles que des marchandises il attrape un portable elle r siste tombe par terre trois types d boulent filent un coup de pied puis partent ailleurs Nous sommes coinc s entre ces vagues qui courent dans tous les sens ces cort ges lyc ens qui font la cha ne pour se prot ger d eux m
188. tte paris 12 06 06 16 57 Page 23 Apr s plusieurs mois de r gression dansle CES CELLULES ONT LE NIVEAU contexte primaire de cet tablissement Plan 13 000 je m autorise un descriptif succinct D HYGIENE D UNE CA GE XAVI E R de l ambiance locale Dans sa gestion priv e cette zone de non vie s arroge lusu fruit du d tenu au d triment de tout facteur humain Dans ce p rim tre malsain affirmer qu un tre est quantit n gligeable n est pas surfait j en veux pour preuve le r cent suicide d un jeune gars par absorption m dicamenteuse Lorsque l on sait qu il lui avait t consenti une posologie d passant l entendement qu en est il de la responsabilit morale et professionnelle du praticien collabo Au chapitre des exemples ajoutons celui d un camarade qui apr s un accident sportif resta trois semaines la main cass e sans autre soin qu un pansement pr caire et une pon ge au creux de la main Son tort majeur est d avoir pr f r une visite familiale une extraction m dicale Il a fallu aler ter le m decin g n ral de la DDASS sur la pr varication de son coll gue assur ment disciple de Menguel qui avait mes quinement jug bon d annuler une nouvelle extraction Je vous fais gr ce de Cruella qui n a d infirmi re que la blouse plus encline distribuer des soporifiques que de l aspirine En ce qui concerne le secteur p dagogique il est ax sur un pro
189. ttre leur place mais avec eux Nous ne sommes pas subven tionn s et nous ne recevons d argent d aucune organisa tion pour garder notre auto SS nomie Nous fabriquons nous m mes nos outils et nous recevons parfois l aide d amis et de personnes qui disposent de mat riel Nous sommes la recherche de ceux qui auraient envie de participer cet effort pour nous permettre de continuer exister par leurs contributions Au del de la fabrication la distribution du jour nal reste difficile coinc e entre la censure acharn e de l administration p niten tiaire et les contraintes marchandes du r seau officiel de la presse Un journal est fait pour tre lu la diffusion de l Envol e reste d terminante pour notre activit juste bon consid rer la r alit comme une fatali constituer un outil de r flexion et de r sistance contre cette soci t qui g n re de t sur laquelle on n a pas de prises plus en plus de contr le et d enfermement l ombre d une menace pour le d veloppement du profit et si besoin est on invente les dangers C t spectacle on assure toutes les repr sentations les scandales alimentent les d bats qui va gagner Sarkozy le populiste Royal la r publicaine lib rale Le Pen le national socialiste Chirac chappe ra t 1l la justice la com mission Outreau finira t elle par rendre son rapport De toute fa on pas d in qui tude la coupe du mon
190. uaient autant d l ments propices un cho favo rable En assumant le c t strat gique d un tel choix la diffi cult tait de ne pas tomber dans des discours d mago giques sur l enfance en danger mais bien d envisager la pri son comme outil d un syst me Un regret important li cette action est de ne pas avoir r ussi r ellement bloquer le chantier Le choix d occuper les arbres impliquait d intervenir avant qu ils ne soient cou p s et de ce fait avant le d but r el des travaux Finalement ce chantier comme tout bon chantier qui se respecte avait du retard beaucoup et a on l a su une fois sur place Au final on n a pas vraiment g n le chantier mais juste un peu agac les entrepreneurs et les autorit s locales Contrairement ce qu on en esp rait la lutte locale contre l EPM n en a pas t redynamis e Durant les semaines de brassages peu de personnes ont rejoint l histoire dans les manifestations les actions diverses ou l occupation Difficile de d passer le spectaculaire ph m re d instaurer une contestation dans le temps avec une action qui deman de beaucoup d nergie et une occupation qui ne dure qu une semaine avant d tre expuls e Une r flexion sur ce type d action et sur les moyens que l on pourrait mettre en place pour la rendre plus efficiente para t n cessaire Malgr les impairs in vitable quand on fait des trucs ce moment de lutte fut dense de l nergie de la r
191. uette paris 12 06 06 16 57 Page 19 N ayez pas piti mais essayez de penser Le 12 mai 2006 Bonjour Certaines personnes ont le pouvoir de donner la vie d autres de la retirer mais les plus cruels n est ce pas ceux qui ont le pouvoir soit de la g cher soit de la rendre encore plus inutile qu elle n est Selon notre soci t tout comportement d viant c est dire toute personne ne respectant pas les lois les r gles les normes etc et devenant ainsi un danger pour la soci t est soumise des sanctions diverses selon l acte commis Dans certains Etats la sentence ultime sera l ex cution savoir la peine de mort Dans d autres par conviction religieuse par moralit par culpabilit ou encore par volont de rendre justice la peine de mort laissera place une autre peine l incarc ration Mais ne croyez vous T pa pas que cela est enco re plus inhumain d en i fermer et d isoler des A l personnes qu on r duit l inutilit et au d sarroi complet LES Alors comment faire le DE bon choix St ve 3 C est opter soit pour la mort physique et compl te soit pour la HE mort morale sociale familiale et profes sionnelle qui aboutira la d pression et la d gradation humaine Mi Quelle que soit la d cision prise avons z nous vraiment le droit de commettre k ii actes Poire quoi et selon quels crit res une personne ou m me un groupe de
192. uis vingt ans elle a t substitu e par des peines toujours plus longues avec des dix huit vingt deux trente ans de s curit Des peines incompressibles C est la course au tout s curitaire et l inflation est au mieux de sa forme Aujourd hui l absurde s curitaire coupe beaucoup plus de t tes qu autrefois la guillotine Il y a vingt ans en arri re les t tes de trois ou quatre prisonniers taient tranch es par le couperet entra nant une mort instantan e et foudroyan te Maintenant c est la mort lente qui guette les milliers de d tenus condamn s des longues peines et les centaines d autres condamn s perp tuit En vingt ans la dur e moyenne des peines s est accrue de 71 L article 64 tant sup prim il n y aurait plus de malades mentaux enferm s dans les ge les du pays qui se targue d tre le g niteur des droits de l homme De qui se moque t on Si nous en croyons leurs statistiques les malades atteints de maladies graves voire incurables ne meurent plus en prison Effectivement quand le tout dernier moment approche le malade est conduit vers un h pital donc il s teint l bas ou dans l ambulance qui l y m ne Ainsi il ne figure pas dans leurs statistiques puisqu il est mort dans un h pital ou dans l ambulance du SMUR celle du SAMU ou celle des pompiers qui l aura conduit dans son dernier voyage sur terre Luigi Centrale d Arles septembre 2001 18 maq
193. ula tion sabotages d m nagements d tournements ou pein turlurages de lieux et objets qui repr sentent le pouvoir et l exploitation r sistance la police assembl es d bats Cette diversit partout en France est notre force C est d une mani re g n rale l addition de ces actions qui cr ent un large mouvement de contestation Elles sont autant d ou tils permettant ce mouvement de s imposer d emp cher les tentatives d touffement d un gouvernement de se faire entendre L Etat craint peu les marches qui jalonnent les mouvements sociaux depuis des ann es tant que celles ci se r sument des d fil s pantouflards avec pour vocation de n gocier de petites parts du g teau L Etat craint au contraire le poten tiel de col re d un mouvement d termin plus forte raison s il est capable d agr ger d autres r volt Es La r ponse polici re face la d termination du mouvement est de plus en plus violente A chaque nouvelle journ e d action des centaines de per sonnes mineures et majeures se sont vu interpeller juger et condamner des peines de plus en plus dures Sarkozy en appelle maintenant de la prison ferme pour les diverses Mardi 28 mars apr s la grande mascarade de la CGT et de leurs acolytes une manifestation sauvage r unissant plusieurs milliers de gentils meutiers a retourn la ville de Grenoble sans casse inutile Le sponsor officiel Tr
194. un p tit atome d ternit J t embrasse tendrement tu me manques TA MAROCAINE PR F R E DU maquette paris 12 06 06 16 57 Page 4 QUARTIERS D ISOLEMENT En raison de votre comportement revendicatif refusant toute autorit Bonsoir toute l quipe de l Envol e sans oublier tous ceux qui y participent et aux prisonni res et prisonniers les braves Je me pr sente je me surnomme Nor Je fais partie des prisonniers condamn s suite la tentative d va sion d Arles en novembre 2002 j ai t condamn six ans bien que j aie toujours clam mon innocence Heureu sement que la cour d assises d Aix en Provence m avait quand m me acquit t de six chefs d accusation Je suis vic time de ma r putation voil pourquoi J ai t condamn pour une soi disant association de malfaiteurs Je me suis fait coincer sept mois apr s les faits que l on me reproche J ai t plac au QI quartier d isole ment sans passer par les arrivants on me transf re tous les deux trois ou quatre mois du sud au nord Le lende main du verdict j ai t transf r Nanterre je pensais aller en d tention normale mais non on m a plac au QI J ai tout de suite crit mon avocate qui ment elle fait tellement de la peine que J ai m me pas envie d y aller a fait un mois et demi que je suis dans ce QI On tait trois mais le 22 mars mon pote Kamel
195. up onn es d avoir tenter de commettre des actes terroristes Ce projet de loi a t examin en proc dure d urgence et rati fi en janvier 2006 Il rentre dans le cadre de l harmonisation des luttes antiterroristes europ ennes Il s agit clairement d une sur veillance intensifi e et per manente de toute la population Cela ne mange pas de pain de compiler des donn es sur tout le monde on ne sait jamais 47 maquette 12 06 06 17 14 Page 19 LE PROJET DE LOI DE PREVENTION DE LA DELINQUANCE cf Envol e N 16 Plut t d linquant que flic Le projet de loi sur la pr vention de la d linquance discut le mercredi 24 mai 2006 a t con u par Sarkozy comme un pendant de la loi du 9 septembre 2002 qu il esp re bien voir entrer en application l automne Dans ce projet le maire devient coor dinateur et animateur de la pr vention de la d linquance sur sa commune D j inform depuis Perben 2 des actes de d linquance commis sur sa commune il devrait bient t centraliser toutes les infor mations caract re social scolaire et Sanitaire ainsi l inspection acad mique lui communiquera la liste des l ves sanc tionn s pour d faut d assiduit et le pro cureur pourra d l guer des personnes asserment es la constatation de troubles l ordre public et d incivilit s Le maire pourra d signer un tra vailleur social pivo
196. ur un sujet aussi important que le deve nir des ces hommes et de ces femmes L on pr f re se pr oc cuper de notre Dieu contemporain Sir Argent L oui quand il s agit d conomie d argent de profit de chiffre d af faires ou de toute autre chose qui touche directement ou indi rectement la monnaie on passe des heures r fl chir ins taurer les meilleurs moyens d accumuler mais la vie humai ne o est elle Quelle place les hommes tiennent ils dans cette soci t capitaliste moderne Ah oui on nous dira mais on fait beaucoup de social combien de fois j ai pu entendre a Quel social Celui qui se nourrit lui m me du syst me ou celui qui se contente de se donner bonne conscience Et puis m me sommes nous oblig s de parler de social Se pr occuper du devenir des tres humains devrait il obligatoi rement porter un nom Mais c est encore un autre d bat Alors si moi jeune femme de 22 ans je me pose la question et je me pr occupe de ce que peuvent devenir et vivre ces individus qu on enferme d lib r ment dans un syst me des tructeur pourquoi nos chers citoyens ne le font ils pas Bougez vous pour vous pour eux Faites attention ce que devient notre syst me de traitement des hommes et plus glo balement notre soci t car n oubliez pas que tout est li Arr tez de faire les canards je m excuse du terme et de contri buer d velopper la mis re la destruction et l inhu
197. uvement ne serve pas de d clencheur une r sistance plus large dain retrouv e un grand moment d op position capable de les remettre au pou voir l ann e prochaine Difficile de ne pas voir que sa grande indignation toute politicienne est l image de son silence Nous voulons briser le culte dont sont l objet les cr ateurs d emplois et de richesses r habilit s avec le concours de la gauche dans les ann es 80 Aucun discours sur l exploitation et la pr carit n a de sens et d efficacit s il s interdit de malmener comme ils le m ritent ces bienfaiteurs de la collectivit Nous voulons aussi lever le tabou de ce mouvement anti CPE la perpective du plein emploi qui sous tend la plupart des mots d ordre et des revendications n est ni r aliste ni d sirable Le travail humain en Occident est supprim massivement par les machines et les ordinateurs depuis plusieurs dizaines d ann es Il n a certes jamais t autre chose qu une marchandise pour le capital mais ce qui a chang au stade actuel du progr s technologique c est que l accumulation d argent exige moins d hu mains exploiter qu avant Il faut se mettre dans la t te que le capitalisme ne peut plus cr er assez d emplois pour tous Et reconnaitre qu en plus ceux qu il cr e encore p niblement sont de plus en plus vides d connect s de nos besoins fondamentaux Dans ce syst me la production mat rielle est d localis
198. ux ans de placard Une poign e de criminologues avertis s accordent pour d clarer dans leurs col loques qu au del de quinze ans les peines ont un effet contraire aux efforts de r in sertion voulus et contenus dans la condamnation N est ce pas mon cher M me Mitterrand avait crit qu une peine sup rieure sept ans tait n faste Cause toujours En mati res p nale et carc rale les socialistes ont t bien plus durs que leurs pr d cesseurs et leurs discours progressistes ne peuvent pas cacher cette r alit En pla ant les victimes au centre du processus judiciaire cf Envol e N 14 l Etat se sert de leur peine comme unit comptable pour tablir l chelle des peines du coup les deux peines sont sans fin et le pouvoir a beau jeu d appliquer sa justice de classe sous pr texte de d fendre les plus faibles en inondant les m dias d horreurs sans donner aucun l ment de compr hension contexte histo rique il persuade l opinion publique d applaudir l limination des monstres comme s ils taient LE dan ger qui guette tout un chacun et donc l ennemi abattre le plus cruellement possible maquette paris 12 06 06 16 57 Page 14 A ceux de l ext rieur osant affirmer que la peine de mort est abolie APPEL DE le 16 janvier 2006 CLAIRVAUX Des perp tuit s de Clairvaux r clament le r tablissement effectif de la pein
199. vol e L abonnement est de 15 euros par an quand on peut Les ch ques sont mettre l ordre de L Envol e Le but du journal tant d tre lu de circuler une grande chelle l argent ne doit pas tre une bar ri re quant sa diffusion N oubliez pas de nous pr venir si vous tes transf r ou si vous sortez D ADRESSE 43 rue de Stalingrad 93100 Montreuil Tous les articles publi s dans l Envol e peuvent tre utilis s publi s diffus s Tous les num ros de l Envol e sont consultables sur le site http lejournalenvolee free fr e mail lejournalenvolee free fr D p t l gal parution TGI Paris n 20306 Directeur de publication Denise Le D Impression Expressions II Paris XI Commission paritaire en cours 51 maquette 12 06 06 17 14 Page 23 L Envol e encore un proc s Le journal compara t le 21 juin 2006 13h au Tribunal de grande instance de Beauvais pour diffamation contre l administration p nitentiaire plainte d pos e par le procureur de la r publique ERIS GIGN de la paix en prison Dominique Perben ancien ministre de la Justice a d cid en f vrier 2003 la cr ation des quipes r gionales d intervention et de s curit ERIS sp cialement form es et quip es pour agir en cas de tensions dans un tablissement p nitentiaire cf Envol e n 11 juin 2004 D s leur mise en place en 2003
200. xt rieur 14H00 18H00 R partition par groupes de six enseignement g n ral enseignement technique ducation sportive activit s socio ducatives et culturelles 15H45 16H15 Pause encadr e 18H00 19H30 D tente l int rieur ou l ext rieur 19H30 Repas par groupes de 10 en pr sence d ducateurs et de surveillants 20H00 Activit s avec les ducateurs et les surveillants 21H30 Coucher Le week end est en grande partie consacr aux activit s sportives et socio culturelles Des parloirs sont galement pr vus PIEN 2 un 7 pe le Po A r CC POUR LES MINEURS PAS DE QUARTIERS 31 maquette 12 06 06 17 14 Page 3 FUGUE EN SI MINEUR A propos de la construction de prisons pour mineurs Des instances r pressives n cessaires au maintien de l ordre tabli Les r cents projets d EPM sont les derniers outils d duca tion int gration Parce que la famille et autres institutions chouent encore parfois faire int rioriser la discipline et les normes sociales les instances r pressives sont encore n ces saires au maintien de l ordre tabli pour les adultes comme pour les enfants La psychiatrie et la prison sont de celles l AT expression d une col re d une inadaptation au syst me dans lequel nous vivons on r pond hospitalisation et enfermement En effet la psychiatrie s est pos e ces derni res ann es comme un
201. y Des questions se posent 1 Pourquoi avoir mis Jawad jeune majeur primaire pr venu dans une affaire dont le dossier est vide dans la m me cellu le qu un individu dangereux multir cidiviste incarc r dans une affaire criminelle de viol en r union et ayant un compor tement violent 2 Quelles sont les v ritables circonstances de l incendie de la cellule 3 Etaient ils morts ou vivants l extraction de la cellule 4 Pourquoi n y a t il eu sur place ni m decin ni infirmier 10 Dans la nuit du 22 au 23 juillet 1996 Hassan appelle le surveillant qui effectue sa ronde vers 1h20 Il exige le transfert de David qui est d tenu dans la cellule voisine et souffre d une infection cutan e Hassan se gratte et a peur d une possible contagion Il menace de mettre le feu s il n obtient pas satisfaction Pour appuyer sa demande Hassan empile devant la porte de sa cellule deux matelas des couvertures un rideau de douche un tabouret en plastique ainsi qu une sorte de chauffe plat contenant de lPhuile confectionn par les d tenus Le surveillant tente de le calmer travers l illeton et lui r pond que cela se fera demain matin Hassan pris de col re met ex cu tion ses menaces Les pompiers contact s 1h39 arrivent sur les lieux 1h48 et s garent dans l enceinte de la prison Ils perdent de nombreuses minutes pour franchir les diff rents sas de s curit Aucun surveillant ne

n°17 – juin 2006

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