30 ans de Conseils de quartier
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1. MARTIGUES DE UATE CONSTRUISENT LA VILLE DEPUIS 30 ANS n re AE TT a TR v didi 2 Born e Ee T Py ua z UNI T 812 l ula S aa TROIS QUESTIONS A SUR LE TERRAIN Gaby Charroux l lu et le citoyen Henri Cambess d s Un service charni re eeepage 4 eeepage 11 page 16 eee HISTOIRE CONSEIL DE QUARTIER D MOCRATIE Aller vers les gens Mode d emploi l arr t ca rouille eeepage 8 page 12 eee page 18 eee PRATIQUE page 22 eee R daction Administration Maritima Medias Bo te Postale 10 158 13 694 Martigues Cedex 04 42 41 3600 reflets maritima info Directeur de la publication Gaby Charroux Directeur de la r daction Thierry Debard R dacteur en chef Didier Gesualdi R dacteur adjoint Michel Maisonneuve R daction Michel Maisonneuve Gwladys Saucerotte Didier Gesualdi Soazic Andr Direction artistique et mise en page Virginie Palazy Photographes Fr d ric Munos Fran ois D l na Georges Xuereb Laurent Martin stagiaire Impression 0491 03 18 30 D p t l gal Hors s rie Reflets Ce num ro a t tir 30000 exemplaires Tous droits de reproduction r serv s En couverture Fr d ric Munos Georges Xuereb Fran ois D l na 4 ii Sp cial 30 ans GABY CHARROUX L LU ET LE CITOYEN Martigues c l bre cette ann e le trentieme anniversaire de la cr ation des Conse2. d un Conseil de quartier annuel n tait pas l objectif poursuivi Afin que le lien entre habi tants lus et services soit permanent une entit est cr e d s les ann es 80 le service D veloppement des quartiers DQ compos d agents de terrain correspondants de quartier en contact avec les habitants mais aussi avec les techniciens et les lus J ai commenc ce travail en assistant tous les Conseils de quartier et j ai compris que je ne verrais plus jamais la ville de la m me mani re se souvient Jo lle Campo Piscione CDSU correspondante de quartier J ai d cou vert la complexit entre les besoins des gens les r ponses que peuvent donner les services de la Ville et les contraintes budg taires J ai d couvert aussi et d All Martigues Depuis le d but de l existence des conseils de quar tier je travaille au suivi des travaux Mon travail consiste r pondre la demande en lien pratique ment quotidien avec service D veloppement des quar 9 tiers Je suis dehors tr s souvent 50 de mon temps pour des visites avec les correspondants de quartier avec tel responsable d amicale de locataires ou un bailleur Je dois contacter les entreprises et suivre les travaux Je suis aussi responsable d All Martigues avec nos deux agents qui se rendent sur place font des photos des enqu tes Au total ce sont des mis sions tr s diversifi es on intervient aussi bien pour r parer un muret qu a
3. recrutant assez souvent d anciens responsa bles de Centres sociaux qui connaissent tr s bien les probl matiques des quartiers et qui sont rompus au travail de terrain Aujourd hui dirig par Monique Iobbi le service D veloppement des quartiers se compose d un p le administratif et de secr tariat de quatre personnes et d une douzaine de corres pondants de quartiers r partis selon deux fonc tions compl mentaires il y a six Charg s de d veloppement social et urbain CDSU et cinq Agents d coute et de proximit AEP Monique Iobbi nous explique les diff rences existant entre ces deux m tiers Le Charg de d veloppement social et urbain doit connaitre les ressources et les besoins du territoire qui lui est imparti il travaille avec l lu rencontre tous les par tenaires bailleurs associations etc lance des actions visant am liorer un quartier ou labo rer un am nagement en fait il a une vision globale sur le projet d un territoire donn Les Agents d coute et de proximit passent 50 96 de leur temps sur le ter rain ils visitent leurs quartiers quotidiennement pour renforcer le lien entre le terrain et les services techniques Ils discutent avec les habitants les gar diens d immeubles etc Anciens emplois Jeunes qui sont venus pauler les quipes la fin des ann es 1990 ils ont b n fici de formations qualifiantes dans les m tiers de la m diation sociale ou des poli tiques
4. Sp cial 30 ans 2L M d A y Le service D veloppement des Quartiers une quipe enti rement vou e au travail de proximit en lien permanent avec les habitants Nathalie Avec des collaborateurs qui ont Lefebvre ca dans les tripes et qui on peut faire confiance nous avons avanc pas de g ant conseil ti Jean Claude Sautel ancien adjoint quartier c est tre l coute aux Affaires sociales des habitants pour r pondre leurs pr occupations leurs besoins pour construire ensemble et dans l int r t g n ral Si l on veut y parvenir il faut que les gens participent de la mani re la plus large possible C est pour cela qu au del des conseils de quar tier on organise beaucoup de rencontres tout au long de l ann e Je souhaite 30 ans que les citoyens soient partie prenante de toutes les d cisions C est ce que nous essayons de faire avec les habitants impliqu s propos des travaux de proxi mit On exp rimente des formes de participation des modes d intervention Dans les conseils de quartier habitants services techniques et lus tous sont au m me niveau C est la raison pour laquelle j enl ve la table qui nous s pare Chacun a des r ponses apporter Dans l avenir il faudra tre encore plus en lien avec les habitants dans la pr paration des Conseils de quartier Il faudrait que la pr sidente fasse du porte porte pour aller la rencontre des gens que l on ne voit
5. Un lieu o les gens puissent s exprimer sans tabou Vobjectif tant de travailler ensemble Paul Lombard confie alors Jean Claude Sautel l un de ses adjoints le dossier des grands ensem bles Le projet tait d aller vers les gens et j ai adh r cela raconte Jean Claude Sautel Je me suis appuy sur les Centres sociaux que nous avons d velopp s avec l Association pour l animation des centres sociaux dirig e par Dominique Billochon Nous avons recens les probl mes voqu s dans ces Commissions et nous avons demand aux techniciens d y tre pr sents Nous avons galement travaill en coop ration avec les tablissements scolaires avec les associations notamment les amicales de locataires Cinq commissions en 83 Au d but 5 Commissions fonctionnent choisies dans les quartiers o l habitat social est dense comme la Zup qui ne s appelle pas encore Notre Dame des Marins Boud me ou Croix Sainte Ensuite ca a fait boule de neige pr cise Paul Lombard parce que dans tous les quartiers le besoin d change et de concertation a t ressenti Alors on a largi En 1989 les Commissions deviennent des Conseils de quartier et sont au nombre de 19 on en comptera 23 apr s 2001 Mais d s le d but on s est aper u que cette concer tation lus techniciens habitants avait amen une modification des pratiques Cela a fait vo luer tous les services note Paul Lombard Parce qu il fallai
6. ca me para t la moina la vie quotidienne moi je suis l pour lui en parle ue fum 18 Sp cial 30 ans DEMOCRATIE l arr t ca rouille Les Conseils de quartier ont t fondateurs d une profonde modification dans les m thodes de travail La concertation avec les habitants serait elle aussi un moteur pour impulser une dynamique dans les services Martigues les Conseils de quartier sont issus d un mariage celui de l id ologie et du pragmatisme Id ologie puisqu il existe depuis longtemps dans cette ville la volont politique de donner la parole aux habi tants d ouvrir des espaces pour l expression ce qu on nomme parfois d mocratie de proxi mit voire d mocratie participative Pragmatisme parce qu au del des mots les nouvelles m thodes de travail qui se sont mises en place ont bouscul les habitudes ont d cloi sonn les services et instaur un type particulier de relations entre les lus et la population les lus et le personnel municipal et entre ce per sonnel m me techniciens agents et les habi tants Dans la r alit pour que la d mocratie participative fonctionne il lui faut un carbu rant et c est le partenariat lus techniciens habitants qui le lui fournit En 1983 Martigues venait de vivre une crois sance sans pr c dent dans son histoire Avec l afflux de nouvelles populations la naissance de nouveaux quartiers largement plus vastes
7. ducation populaire tout cela est tr s porteur pour tout le monde Le respect du citoyen est fondamental mais il se gagne Mais cette d mocratie participative aboutit elle r ellement du concret S agit il d une concertation formelle d une information plut t qu une vraie co laboration Je r ponds sans ambigu t c est une co labora tion Exemple les travaux du Cours du 4 Septembre La premi re fois que nous avons expos le projet les travaux avaient d j une configu ration en termes de circulation et d quilibre pi tons v hicules Mais ce sont les concertations et les rencontres nombreuses qui ont permis d y apporter des modifications d aboutir un projet fini et sa r ali sation Chacun a fait du chemin Nous n avons pas pr sent un projet tout ficel en disant Voil on va faire comme a et on vous informe Non nous ne faisons pas qu informer nous demandons chacun son Lips d a wt de concert POUT le projet urbain ratos oie 5 ji Sp cial 30 ans avis car nous nous r servons la possibilit de faire voluer ce projet tant qu il est au stade de projet Et pour certains points m me apr s cette tape l On n est pas dans l apparence des choses ce n est pas pour les m dias que nous rencontrons les gens un vrai travail est fait Si les m dias taient absents ce serait la m me chose Mais on ne peut pas tout faire Autre exemple les cam ras vid o de
8. de la ville En retour leur connaissance fine du terrain apporte beaucoup au service CDSU et AEP travaillent en duo et donc en par faite coordination sur chacun des vingt trois quartiers de Martigues Le duo CDSU AEP inter vient sur trois ou quatre Conseils de quartier Francis Duclay Retrait du batiment habitant de NDM Quand il y a des r unions de chantier comme celle d aujourd hui sur les travaux de la place cen trale j essaie de venir C est important pour voir comment va tre arrang le quartier C est notre r le de citoyen On critique mais si on ne donne pas notre avis ca ne sert rien et ca ne fait pas bouger les choses Il faut reconnaitre que la Ville fait des efforts Je suis originaire du Nord et j ai v cu Grenoble et cette concertation avec les lus je ne l ai connue nulle part ailleurs o 3j mur dans nosquartie de Bouchicha pr sidente du Conseil de quartier c Fr d ric Munos UC permettent de s pour notre Boud me Les Def Po rtes Fr d ric Munos Discuter changer voire pol miquer c est la vie d un Conseil de quartier Mais pour aller plus loin de solides outils et du personnel sont n cessaires g ographiquement proches et appuie donc trois ou quatre lus pr sidents de Conseil de quartier de mani re r guli re et toute l ann e Tous sont en lien constant avec le service All6 Martigues et l ensemble des
9. g n ralement il faut construire un projet social pour chaque quartier de r unions techniques le pr c dent et davantage le suivent Un Conseil de quartier se pr pare confie Linda Bouchicha pr sidente du conseil de quartier de Boud me On r unit l ensemble des services et l on passe en revue toutes les probl ma tiques auxquelles les pr sidents risquent d tre confron t s On essaie d y apporter des solutions Le jour J c est g n ralement l lu qui donne la r ponse g n rale et laisse ensuite les d tails techniques aux professionnels police munici pale r gie des eaux service voirie et circulation etc Pour viter les surprises lors du conseil certains pr sidents ont fait le choix d une proxi mit quasi quotidienne Constamment sur le terrain C estle cas de Linda Bouchicha Le conseil de quartier c est tr s prenant mais aussi passionnant et c est ce qui prend le dessus Nous devons constam ment tre sur le terrain Le travail de proximit c est un vrai change un vrai d bat sur la vie du quar tier mais pas seulement On y voque tous les pro bl mes on nous donne des pistes de r flexion Dans ces conseils nous ne sommes pas l que pour discu ter mais pour s exprimer sur l actualit commu nale locale et m me nationale Les permanences Roger Camoin Le Conseil de quartier n est pas la seule opportunit de ren contrer les habitants il y a aussi les visites les cou
10. gu la participation des citoyens et la vie locale Propos recueillis par Didier Gesualdi G rer une ville est difficile en quoi les Conseils de quartier vous y aident ils La premi re chose pour g rer une ville c est la l gitimit nous la tenons des lections et des citoyens qui nous ont lus mais cela n est pas suf fisant Le Conseil de quartier permet aux lus de rendre des comptes r gu li rement et de se remettre en question Le Conseil de quartier com pl te la l gitimit classique de l lu par une l gitimit que l on construit avec les habitants On n est pas dans les ors dela r publique on a les mains dans le moteur L exemple de la Belgique qui a v cu sans gou vernement avec une technostructure de gestion est frappant il faut tout prix s en pr server Le peuple est souverrain les lus sont des repr sentants du peuple C est en cela que nous ne souhaitons pas une m tro pole trop loign e de la population La d mocratie de proximit permet de rapprocher lus et citoyens Quels sont les avantages des Conseils de quartier pour les lus Pour un lu un conseil de quartier est un travail tr s d licat il faut s y pr parer on ne peut pas se permettre d tre coup du terrain car il y a une attente forte Nous sommes dans l change dans un rapport critique avec la population aussi bien n gatif que positif Les Conseils de quartier nous permettent d exposer l ensemble de la p
11. que le vieux centre est apparue la n cessit de cr er des liens Surtout dans ces nouvelles zones d habitat qui dans les ann es 70 ont pouss partout en France et dont les noms Zup Zac n voquaient rien sinon l uniformit et l absence d identit Ce n est pas un hasard si le premier conseil de quartier qui eut lieu Martigues fut celui de Notre Dame des Marins qui abandonna tr s t t cette appellation de Zup Ce quartier nous avons voulu lui donner une carte d identit Pour y r ussir il fallait travailler avec les locataires et intervenir sur tous les cr neaux Mettre contribution le bailleur l cole les services de la Ville construire des projets en y associant les habitants C est comme ca que la Zup est devenue Notre Dame des Marins raconte Jean Claude Sautel alors adjoint aux Affaires sociales Au del de l anecdote historique ce qui est int ressant c est l aspect banc d essai cette premi re exp rience a produit une m tho dologie Plonger le fameux triangle lus techni ciens habitants dans un bain d changes pro voque des tincelles Un nom pour la Zup Expos s au feu des questions et des critiques les lus et l ensemble des services techniques de la Ville ont modifier leurs pratiques note Pierre Cerdan responsable de la Direction Habitat et D mocratie Participative Un mouvement a t lanc qui ne pouvait s arr ter l se contenter SP CIAL 30 ANS
12. un jardin par tag Canto Perdrix r habilitation d immeubles Saint Roch Avec chaque fois la pr sence de techniciens qui r pondent et qui apr s discus sion avec les habitants peuvent modifier tel plan tel am nagement Cela nous a oblig s tre plus r actifs souligne Jean Guy Combaret directeur des services techniques Plus encore quand a t cr All Martigues le num ro vert la disposition des habitants avec deux agents qui tournent en permanence dans la ville C est un outil qui nous permet d avoir une vue sur l efficacit des services Les gars sont impr gn s de ce rapport quo tidien aux quartiers et aux habitants Au niveau technique on ne peut rien laisser passer Les dysfonctionnements au grand jour La d mocratie de proximit est donc deve nue au fil des ann es une m thode de travail Avec cette pratique tout dysfonctionnement appa rait au grand jour Petit a petit le fonctionnement Mireille Herman I Ea il des services de la Ville t influenc par mode d action pr cise Pierre Cerdan La d mocratie west qu un mot s il wy a derri re aucune application sur le terrain Au concret c est comment on am liore le cadre de vie des habitants comment on r pond aux besoins comment on rend un service public plus efficace plus en rapport avec les gens Le technique c est la rationalisation c est la mise en route de pro cessus comple
13. ce que le citoyen le voit des conseils de quartier dans lesquels dans sa ville qu il peut lui parler en toute facilit Ces trente ans on ne peut dire que quelques mots d existence des Conseils de quartier si je r sumais je dirais que ce sont J assiste aux conseils de quartier depuis pr s de 15 ans Ca demande du temps on doit s int resser au juridique aux ayants droits aux interlocuteurs C est important d y participer pour avoir des informations en faire remonter soulever les probl mes qui peuvent se poser dans un secteur trente ann es de construction ensemble de pr sence continue C est aussi essentiel dans la d mystification de l lu Il n y a pas de foss Sp cial 30 ans Mais avec le projet d une m tropole marseillaise ne voit on pas aujourd hui les centres de d cision s loigner de plus en plus du citoyen Il est vrai que les choses changent grande allure En un an il y a eu la suppression de la taxe professionnelle et maintenant l autonomie des communes et des territoires est attaqu e l autonomie de nos ter ritoires a t remise en question par la loi de d cembre 2010 et aujourd hui une nouvelle loi est en pr paration sur les m tropoles les regroupements etc Parall lement les notions de concurrence de rivalit et d individualisme gagnent du terrain Il est difficile de s y retrouver et je dois dire que les citoyens s y perdent un peu Si l on ne se positionne pas p
14. d hui qu il y a dix ou vingt ans Le Conseil de quartier c est la remise en cause sans cesse N est ce pas aussi une prise de risque Oui mais un lu doit il raser les murs videmment il peut rester dans son bureau et ne traiter que des dossiers peut tre que a peut marcher un temps mais c est l inverse de ce que nous voulons Le Conseil de quartier et tout ce que cela induit dans nos m thodes de tra vail c est le sens des efforts poursuivis ici depuis longtemps C est la remise en cause sans cesse Et c est aussi le sens du message que j ai port lors de la campagne l gislative Nous ne sommes pas de ceux qui disent Votez pour nous on se charge du reste Le mandat on le remet en jeu en permanence et les citoyens le savent l avance voil ce qu on porte et on le porte avec eux on le construit avec les citoyens 7 i Sp cial 30 ans EX Se n HISTOIRE n 1983 lorsqu est cr e la Commission des grands ensembles acte de naissance des Conseils de quartier Martigues est une ville qui vient de subir un choc radical dans les vingt ann es pr c dentes elle est pass e de 17 ooo habitants 43 ooo Des cit s abritant jusqu 1500 logements ont pouss sur des espaces urbains qui ne d pendaient pas de la Ville comme le rappelle l ancien maire Paul Lombard Nous rencontrions des probl mes dans les grands ensembles or nous n avio
15. du Conseil de quartier 11 Sp cial 30 ans UE our beaucoup un conseil de quartier se limite la pr sentation par le pr sident des actions men es sur un secteur suivi d un d bat avec les habitants Dans les faits cela se r v le beaucoup plus complexe Un conseil de quartier requiert la pr sence et la collaboration de plusieurs acteurs Parmi lesquels des lus des techniciens des repr sentants d associations qui travaillent en troite collaboration pour servir au mieux l int r t g n ral et parfois m me avouons le l int r t particulier La priorit est l int r t g n ral souligne Monique Iobbi responsable du ser vice D veloppement des quartiers Ce n est pas simple pour un lu de r pondre non mais il y est par fois contraint C est alors aux techniciens de trouver les arguments Parfois la demande west qu un d tail par rapport d autres priorit s mais cela ne veut pas dire qwelle west pas l gitime C est l que se pose la question de l hyper proximit On peut parfois en Magali Abed Habitante de Mas de Pouane J ai assist mon premier Conseil de quartier il y a cinq ans depuis j y suis r guli rement C est par la Maison de quartier que j y suis venue ca m a paru naturel puisque je participe de nom breuses activit s la couture le caf convi vial le carnaval et pr sent je me sens eT tr s impliqu e Avant j tai
16. du fonctionnement des services de la Ville Aujourd hui bien que le nombre de participants aux Conseils de quartier n volue guere 40 personnes par Conseil en moyenne il faut consid rer ce qu il y a autour Si on j 2 d l on met bout bout l ensemble des r unions le nombre de personnes rencontr es par les lus les agents du DQ et les techniciens sur une ann e cela multiplie par trois ou quatre le nombre d habitants consult s ajoute Pierre Cerdan Int r ts individuels ou collectifs L une des probl matiques qui apparait toujours lorsque la discussion s instaure est le clivage entre int r t individuel et int r t collectif Les conteneurs ordures par exemple cite Jean Guy Combaret tout le monde en veut mais personne devant chez soi C est l objet l aussi d un tra vail de fond parfois maill d agressivit On west pas trop arm pour y faire face avoue Jo lle Campo Piscione qui n anmoins a constat que cet obstacle pouvait tre d pass Nous avons travaill avec un groupe d une douzaine d habitants Canto Perdrix sur les choix qu il y avait faire entre plusieurs projets Ils ont examin ces projets point par point puis finalement ils ont plac en priorit le Jardin partag alors qu aucun d eux wen avait la jouissance Ils sont pass s de l autre c t Ce qui signifie dans le langage d une corres pondant
17. e conseil des Laurons par exemple jai parl des craintes concernant le plan de pr vention des risques technologiques PPRT de l interpellation des cabanoniers et du balisage de la plage Ensuite je reprends mes notes et je travaille 13 Sp cial 30 ans 14 Sp cial 30 ans Thierry Y rolymos Quand un technicien de la Ville est pr sent pour repr senter son service un conseil de quartier c est qu il a obtenu la confiance de l lu et celle de sa hi rarchie C est aussi un acte volontaire car personne ne nous impose de le faire et l on n est pas pay pour cela J y participe depuis plusieurs ann es et je me souviens qu au d but je me demandais si je serais capable de r pondre aux gens de fa on pertinente Puis j ai compris que mes arguments b ton taient ma technique et la connaissance de mon m tier J ai appris dialoguer les gens savent que ce que je leur dis est vrai la sinc rit est un message qui passe bien Et si l on ne peut pas donner de r ponse imm diate on prend rendez vous sur place avec les habitants on tudie la question Dire qu on est toujours les meil leurs ce n est pas bon mais on s efforce de trouver la meilleure solution possible Je crois qu il n y a que l ducation qui fonctionne II faut expliquer toujours Si les raisons d un am nagement sont comprises par tous il sera respect Si l on parle de la vitesse des v hicules il faut tre pr cis sur les distances d
18. e de quartier MME SOPHIE DEGIOANNI M CHRISTIAN AGNEL Adjoint de quartier M VINCENT TH RON CDSU CHARG S DE D VELOPPEMENT SOCIAL URBAIN MERE M ALAIN SALDUCCI M PAUL LOMBARD MME FRANCOISE EYNAUD Se el S M M MME LINDA BOUCHICHA M ALAIN LOPEZ et MME SANDRINE FIGUI AGENTS D COUTE ET DE PROXIMIT M HENRI CAMBESSEDES FLORIAN SALAZAR MARTIN MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO All ei M ANTONIN BREST Adjoint de quartier M ROGER CAMOIN MME MARYSE VIRMES i oet MENS LH 22 Sp cial 30 ans WT gt E w M ne per Jj 0 VA i h v r ind j T d 69 E E T Fr d ri Munds Ch panas du principe que plus associe la personne la vie de son quartier mieux elle s y trouve Jean Claude Sautel ancien adjoint aux Affaires sociales
19. e de quartier que les habitants ont pris en compte l int r t collectif avant l individuel Est ce une mince victoire Mais ces avanc es pourront elles continuer Georges Gontcharoff ancien r dacteur en chef dela revue Territoires co auteur de l ouvrage Conseils de quartier mode d emploi pense que l Eurom tropole marseillaise peut chan ger la donne Si Martigues y est incluse elle fera partie d un ensemble gigantesque ce qui repr sente un danger d loignement des r alit s de la vie O Photos Fr d ric Munos de quartier C est un danger pour la d mocratie de proximit Les habitants poseront toujours des questions mais les lus municipaux n auront plus les r ponses Ce transfert de pouvoir vers une machine loign e du terrain ne pourra fonction ner qu avec une technocratie fantastique En somme une volution l inverse de celle qui a t voulue Martigues avec la cr ation des Conseils de quartier Toutefois la dynamique de la participation est ancr e Martigues avec ses qualit s et ses d fauts elle est aujourd hui indissociable du d veloppement de la ville et cela ne peut dis paraitre du jour au lendemain Comme le dit Jo lle Campo Piscione La d mocratie l arr t a rouille e e MICHEL MAISONNEUVE DHDP Direction Habitat et D mocratie Participative 21 Sp cial 30 ans SPECIAL 30 ANS pratique ADMINISTRATIF MME JOSETTE PERPINAN Adjoint
20. e freinage sur les cons quences d un impact Je n utilise pas de jargon je parle le m me langage que les gens il faut que j aie une coute totale Cette relation avec eux me plait si ca ne me plaisait pas je ne serais pas dans le service public Le Conseil de quartier est une invitation l change avec les administr s un lieu o l on peut d battre et r pondre en direct leurs pr occupations Maryse Virmes pr sidente de Conseil de quartier de sur le Trait d union Le Trait d union est le compte rendu que les habitants d couvrent g n ralement dans leur boite lettres quelques temps apr s le conseil Le plus d licat c est d arriver prendre de la hauteur c est dire d arriver raisonner l chelle d un quartier et non plus d un habitant L objectif tant de toujours faire ressortir l int r t g n ral Que chacun soit gagnant Concr tement Martigues l exercice du Conseil de quartier est bien rod Et d passe d sormais le cadre de la simple formalit entre lus et habitants C est l occasion pour les pr sidents de casser un peu les id es re ues poursuit Jonathan Di Ruocco Un exemple d id e re ue la vitesse excessive souvent voqu e aux Laurons La Ville a fait effectuer des comptages et il s est s av r qu il n y a en r alit que peu de d pas sements de vitesse De fait il est fr quent pour le pi ton d avoir l impression que les v
21. hicules roulent trop vite d autant que le danger m me faible allure est bien r el Le Conseil du quartier a t l occasion pour l lu qui en est pr sident Henri Cambess d s de d voiler ces r sultats Mais certains tentent de mettre une petite pression sur la mairie Il arrive que des projets tr s bien connus en mai rie pour une raison ou pour une autre admi nistrative ou juridique soient bloqu s Du c t des habitants ces rendez vous annuels se pr parent aussi Ren Guigue le pr sident du comit de quartier CIQ des Laurons en t moigne Avant chaque conseil on fait une r u nion pr paratoire ou une assembl e g n rale avec tous les sujets que l on aimerait aborder Par exem ple pour le dernier conseil nous avions d cid d axer nos interventions sur le transport en commun la vitesse et la plage du port Habituellement apr s ces r unions pr paratoires nous envoyons un cour rier V lu Vinformant des questions Mieux vaut que le pr sident ait alors les bonnes informations parce que le CIQ lui les a Une tude sur la question des transports en commun a t voqu e en 2009 puis reprise en 2011 souligne Ren Guigue Depuis nous n avons pas eu de nouvelles nous voulons savoir o cela en est Pareil pour le balisage de la plage cela avait d j tait vo qu en 2005 Sila pr cision dans le suivi des dossiers n est sans doute pas aussi minutieuse partout force e
22. ie de tous les jours Mon mari et moi nous nous y sommes int ress s d s leur cr ation Beaucoup de choses sont issues des Conseils de quartier du travail a t fait la demande des habitants cela a fait voluer le quartier S ils n avaient t qu une mesure politique ils n auraient pas dur autant C est parce que nous sommes entendus et qu il y a au bout un retour qu ils ont tenu le coup 15 Sp cial 30 ans 5 PA ML TS ar ol SUR LE TERRAIN n service charni re emiers conseils de quartier ont fait appara tre cessit de cr er un outil pour que la concertation trouve tes ses applications dans la ville Cet outil c est le service eloppement des quartiers DQ s la cr ation de la premi re commis sion de quartier en 1983 Jean Claude Sautel adjoint aux Affaires sociales entrevoit l tendue du travail faire Il tait clair qu il faudrait organiser le travail de fa on ce qu il y ait un lu par quartier et de fa on connai tre toutes les donn es qui agissent sur la vie quoti dienne des gens Pour atteindre cet objectif la Ville a compris qu il fallait cr er un service sp cifique le D veloppement des quartiers D abord plac sous l gide des services tech niques il a t ensuite int gr a la Direction Habitat et D mocratie Participative DHDP aux c t s des Maisons de quartier Embryonnaire au d but il s est toff d ann e en ann e
23. ils de quartier Il en existe 23 qui chaque ann e rassemblent lus techniciens et habitants Le maire Gaby Charroux voque les objectits poursuivis a travers cette instance de concertation MICHEL MAISONNEUVE FR D RIC MUNOS FRANCOIS D L NA Trente ans apr s leur cr ation comment le maire voit il aujourd hui les Conseils de quartier Le Conseil de quartier reste un rendez vous entre la population et l lu d un quartier On y parle de la politique de la ville en mati re d am nagement et ensuite du quartier lui m me C est un moment o les habitants peuvent s exprimer poser leurs questions faire connaitre leurs revendications leurs propositions leurs projets Un d bat s instaure avec l lu mais aussi les techniciens de la Ville qui peuvent amener des r ponses Mais cela ne repr sente que la partie mergente de l iceberg Car il y a dessous tout le travail r alis au long de l ann e non seulement par les lus mais aussi par tous les ser vices techniques Si les Conseils de quartier n existaient pas com ment accomplirait on ce travail de proximit de r ponse de construc tion de certains projets avec les habitants Ce moment de rencontre pratiquement institutionnalis aujourd hui il faut le maintenir car il fait partie des valeurs que nous d fendons celles de l change de l expression publique c est pour cela qu il a t cr Cette pratique a t elle amen une modifica
24. m nager un cheminement pi ton On est en contact direct au plus pr s des gens et si le travail n est pas fait ils nous le disent Mais il faut avoir l exp rience anticiper un tel demandera un banc cet endroit mais un banc peut attirer du monde et g n rer ensuite des nuisances sonores C est cela l intervention sur la vie quotidienne c est ce que j aime je ren contre beaucoup de gens diff rents il y en a que je connais maintenant depuis des ann es Et quand on r us sit satisfaire la demande on est content Ft on reste discret 19 Sp cial 30 ans la compl mentarit des diff rents services voirie urbanisme nettoyage Au DQ nous avons des liens forts avec les techniques J ai constat enfin que V lu west pas un professionnel mais simplement quelqu un d engag qui passe beaucoup de temps sur un dossier et ne peut tre efficace qu avec le groupe qui travaille autour de lui Dans un rapport qui tient plus du conseil que de la hi rarchie En fait le Conseil de quartier n est plus aujourd hui que le point central d un dispositif comportant aussi bien des permanences d lus que des visites de quartier organis es par le DQ avec lus et tech niciens et des r unions sp cifiques comme les tri partites entre lus bailleurs et locataires Certains habitants impliqu s plus que d autres participent l laboration de projets r fection d une place NDM cr ation d
25. mble qu on doit trouver des solutions Edouard Charri correspondant de Ferri res pour le service D veloppement des Quartiers m accompagne souvent parce que les probl mes du quartier il travaille dessus toute l ann e ce qui permet de r pondre beaucoup plus vite la demande projets de quartier qui engloberont aussi bien l am lioration des logements que l embellissement des espaces ext rieurs et la requalification des voies de circulation En somme tout ce qui est susceptible de permettre aux habitants une meilleure qualit de vie dans leur quartier Cela n cessite des partenariats avec les bailleurs sociaux les services de la Ville les amicales de locataires le tout dans la concertation la plus large conclut Monique Iobbi Le P dibus l accueil des nouveaux habitants les questions de propret urbaine une action p dagogique touchant des lyc ens sont parmi bien d autres des projets port s par le service D veloppement des quartiers Sans parler bien entendu de tout le travail autour de la pr para tion du Conseil de quartier et des suites qu il faut lui donner Un service charni re dit on en mairie En somme l outil pratique de la d mo cratie participative telle qu elle a t voulue Martigues e e e MICHEL MAISONNEUVE 17 u Sp cial 30 ans EE T m Es Quand madame B nard l lue vine Pr T ony E 9740 2 ile E geparticipe la visite
26. ment souvent les m mes Une pr paration minutieuse Outres ces questions d ordre priv deux types d intervention sont constat s dans les conseils Il y a les simples dysfonctionnements explique Monique Iobbi C est alors tr s facile r gler Puis il y a les questions r currentes et plus g n rales comme l incivisme le stationnement ou la s curit routi re Dans ce cas il est impossible d y r pondre parfaite ment on trouve alors des solutions interm diaires On essaie de les aborder d un point de vue global et non pas au cas par cas C est dire que l on r alise un diagnostic plus large sur un secteur on analyse le cadre de vie on se rend sur place on prend des pho tos puis on met tout sur plan Le r sultat peut alors prendre la forme d une valorisation du cadre de vie C est ainsi par exemple que sont n s les ponts bleus du centre ville ou encore le projet de r am nagement du Cours En d autres termes ce sont les petites interrogations de chacun qui font les grands chantiers Mais avant d arriver la constitution de tel projet c est toute une quipe qui se mobilise et labore la consultation des habitants Concr tement un conseil de quartier n est que l aboutissement d un travail de fond Nombre 2 e 0 participation des habitants d un engagement fort celui d Soazic Andr Il faut r soudre des probl mes quotidiens de voirie de stationnement de vitesse mais plus
27. ns pas la ma trise de leur ges tion puisque c taient les bailleurs les offices de HLM qui l avaient Nous nous sommes aper us que cette gestion n tait pas satisfaisante le patrimoine se d t riorait quand il y avait une lampe grill e elle w tait pas r par e etc Alors nous avons cherch des solu tions Parall lement nous voulions amener plus de gens aux Conseils municipaux qui n taient pas tr s fr quent s C est ainsi que J ai lanc l id e d une Commission des grands ensembles laquelle pour et habitant de Ferrieres Jusqu pr sent en toute honn tet je n ai pas eu le temps d assister un Conseil de quartier Mais je compte le faire vu que maintenant je suis la retraite Il faut y aller C est comme pour voter si on se tait rien n avance Par contre l lu de Ferri res Alain Lopez le rencon tre souvent dans le quartier et j en profite pour discuter avec lui Je pense qu il n y a pas se plaindre ici on est dans une ville qui est l coute Les probl mes finissent par se r soudre plus ou moins vite c est vrai mais il y a quand m me du mieux vers les gens Cr es apr s la forte croissance d mographique de Martigues ommissions de quartier devenues ensuite des Conseils ont amen une volution importante dans le rapport entre us les habitants et les services de la Ville raient assister tous ceux qui interviennent sur un quartier
28. olitique de la municipalit Nous portons le poids de son action dans sa totalit avec les services qui nous accompagnent on sent ce moment l la force de l action publique La mani re dont nous sommes organis s Martigues nous permet d tre en contact direct avec les pr occupations des habitants d une ville et d un quartier Cela permet de corriger le syst me repr sentatif et l abandon de souverainet une fois le vote acquis Le Conseil de quartier est un moment un peu solennel qui vient compl ter et enrichir tout le travail que nous effectuons dans l ann e sur le terrain par ailleurs Quels sont les avantages que les citoyens retirent des Conseils de quartier Quand les citoyens sont assidus sur ce type de rendez vous l change est de qualit on s duque mutuellement on devient plus facilement explicite et le niveau des d bats s l ve Les habitants peuvent s exprimer et obte nir des r ponses ils sont aussi source de propositions l change est un exer cice complexe II faut quilibrer en permanence entre de petites questions et de grands sujets d am nagement entre les remarques des habitants et l information municipale Le Conseil de quartier doit viter de laisser se creuser un foss entre les lus et la population Ce qui est dit interpelle la municipalit et ses services il y a toujours des retours positifs ou n gatifs Nous sommes dans le partage des d cisions m me si on neles prend pas au moment
29. our d fendre les valeurs auxquelles nous tenons C est dire la d mocratie participative pour faire simple je crois que c est toute la soci t qui risque de voler en clats On n est pas dans l apparence des choses ce n est pas pour les m dias que nous rencontrons les gens un vrai travail est fait La notion de d mocratie de proximit ne vous semble donc pas en perte de vitesse Je pense au contraire que c est une donn e moderne Je sais bien que cela peut paraitre un peu secondaire au regard des enjeux consid ra bles dans notre pays en Europe et dans le monde aujourd hui Mais l exercice de la d mocratie reste au coeur de la vie sociale Chaque citoyen est largement concern non seulement par sa vie profession nelle et sa vie familiale qui sont importantes mais aussi par sa vie sociale Une association un quartier une ville un d partement tout cela repr sente des cadres qui doivent permettre l expression et le d veloppement personnel Chacun doit pouvoir se d velopper de facon individuelle mais aussi dans une forme de dialectique avec le collectif Lun enrichissant l autre et vice versa Oui nous avons bien l intention de continuer ainsi parce que nous pensons que l quilibre qui a t trouv dans notre ville n a pu l tre qu avec le concours des citoyens et qu il faut continuer de cette mani re M me si faire vivre des valeurs de d mocratie et de participation est beaucoup plus dif ficile aujour
30. pas quels que soient les quartiers La pratique d mocratique ce n est pas du pr t porter On doit sans cesse s interroger sur une participation la plus large possible et toujours chercher innover F M cul Em 7 Ld RS a s Georges Xuereb l inauguration de la place Michel cochard Notre Dame des Marins fin 2012 Fr d ric Mure l inauguration de la place centrale de Paradis Saint Roch en 2012 On n est pas dans les ors de la r publique on a les mains dans le moteur Henri Cambess d s premier adjoint au maire Mahi Nouar Technicien de bureau d tudes habitant de l Escaillon Je participe aux Conseils de quar tier depuis 1993 l poque j habitais aux Capucins L implication dans la vie collective a commenc pour moi en adh rant une amicale de locataires de la CNL Et ca m a plu c est impor tant de savoir de comprendre de participer il y a un plaisir et une uti lit dans l engagement dans la vie citoyenne On peut apporter sa r flexion son aide Le Conseil de quartier est l pour recevoir avant tout c est d une utilit certaine et on n y va pas pour y offrir des fleurs Moi j ai toujours formul des critiques et je pense qu elles servent appor ter quelque chose de positif SP CIAL 30 ANS Trois questions Henri Cambess d s Premier adjoint au maire d l
31. ps de fil mais C est une occasion de faire le point Et j ai remarqu que cela permettait aussi aux habitants d changer entre eux C est un moment irremplacable J aime ce contact avec les gens que la discussion soit difficile ou non il ne faut pas luder les ques tions J essaie d tre le plus honn te le plus objectif possible quitte tre m me parfois assez direct D ailleurs la plupart des gens qui y assistent sont l dans un esprit de travail pour la communaut parmi eux il y a des gens qui s investissent des chevilles ouvri res qui pourraient tout aussi bien devenir des lus Ce qui m inqui te c est le d sint r t progressif des habitants je vois souvent les m mes visages et je voudrais trouver le moyen d y int resser plus de monde des lus ne sont que le prolongement des conseils On est dans le consultatif on essaie r guli rement de faire voluer le partenariat avec les diff rents acteurs les diff rents interlocuteurs comme les ami cales les Maisons de quartier ou les bailleurs Ce west pas toujours simple mais c est important Apr s le conseil c est le service D veloppement des quartiers qui prend en charge la transmis sion des informations aux diff rents services de la Ville Je fais un bref compte rendu pour le maire et le premier adjoint confie Jonathan Di Ruocco correspondant de quartier CDSU relate l ambiance g n rale et les grosses probl matiques abord es Pour l
32. r aussi des artistes c est ainsi que la Zup a trouv son nom Notre Dame des Marins Mais on a fait ca dans beaucoup d autres quartiers parce que a fonctionnait bien a a impuls la naissance d activit s d ateliers dans les Centres sociaux et ce travail a rejailli dans le cadre de vie Je partais du principe que plus on associe la personne la vie de son quartier mieux elle s y trouve et plus elle participe D autant plus quand on a des collaborateurs qui ne trichent pas qui ont ca dans les tripes et qui on peut faire confiance Gr ce cela nous avons avanc pas de g ant Je ne dis pas que nous tions les pre miers en France d velopper la participation des citoyens de cette facon mais nous tions sans doute parmi les plus en pointe Nous avons toujours eu le soutien du maire Les lus taient sensibles la Jean Pierre Rambaldi La premi re fois qu on nous a sollicit s pour participer un Conseil de quartier ca s est fait par une note interne Les lus nous proposaient d y participer mais ne nous l imposaient pas Cela m a tout de suite int ress de par un double aspect voir direc tement comment le public recoit un projet et voir comment l lu le pr sente Parce que les techniciens se retrouvent dans une sorte d interface entre l lu et la population Notre Dame des Marins a t le premier Conseil de quartier si je me souviens bien ce quartier a t le premier ensem ble HLM de ce
33. s plut t timide jerestais chez moi et c est par ces changes ces rencontres que j ai d pass ca Le Conseil de quartier a facilit nos rapports avec le bailleur 13Habitat et les locataires ont pu obtenir satisfaction sur quelques points Nous avons r cemment remont l Amicale des locataires CNL sur le quartier et j en suis la pr sidente paul e par Nora Ch rit Nous voulons que les choses s am liorent dans ce quartier Et je pense que nous avons tous besoin de communiquer un peu plus C est aussi pour ca que je m investis CONSEIL DE QUARTIER Mode demploi nseils de quartier plus de 1 000 personnes y participent aque ann e Un exercice d licat qui ne se r sume pas gt simple rencontre lus habitants mais plut t en un d sir n de servir au mieux l int r t g n ral oublier la vision globale d une ville Attention cependant a ne pas confondre int r t particulier relevant du domaine public et int r t d ordre priv Dans le premier cas nous intervenons lorsque nous le pouvons dans le deuxi me presque jamais pr cise la responsable Parce qu alors il y a risque de d tournement d argent public pour des fonds pri v s La seule solution pour les habitants c est de se constituer en association syndicale libre La Ville ne peut pas intervenir Une nuance pas toujours vidente saisir C est pourquoi les questions de cet ordre sont fr quentes dans les conseils Et les r ponses sont g n rale
34. services qu il s agisse des techniques du logement de la vie associative etc Un d coupage en quartiers Tous se r unissent le lundi matin pour faire le point des projets sur les diff rents territoires Le travail suit grosso modo quatre axes le terrain d abord les taches administratives consigner toutes les observations demandes dysfonctionnements et autres la concertation avec les services techniques la concertation avec l lu Un espace urbain n cessite des am nagements des modifications mais aussi une r flexion pour comprendre comment il est utilis par les gens Et cela c est l observation l change la discussion qui nous permettent de Vaffiner C est pour cela que nous sommes associ s tr s souvent aux travaux des services techniques Ils nous invi tent leurs r unions et avec l lu on peut construire des projets coh rents dans le sens de l int r t des habitants On peut ainsi laborer de v ritables LL Alain Lopez Ici Ferri res je ne suis pas un lu en visite dans le quartier mais je suis tout simplement Alain Les gens me connaissent bien je suis un vieux mart gal et ils viennent me parler directement quand quelque chose ne va pas Les permanences en fait c est tous les jours que je les fais J aime a j ai besoin d avoir ce contact l avec les gens je vis avec eux nous sommes ensemble dans le m me quartier et c est ense
35. st de constater que de nombreux O Fr d ric Munos 4 gt lt nie e ntm ner ES A vers Fran ois D l n a A ad c ur Vie sociale conditions d habitat r novation de voirie le Conseil de quartier est l occasion d aborder tout ce qui peut am liorer la qualit de vie des habitants La d mocratie participative est toujours r investir et r inventer Francoise Eynaud pr Sidente du Conseil de quartier de NDM quartiers poss dent leur association d habitants tenant jour les interventions les r ponses etles annonces de la Ville Le Conseil de quar tier est un espace ou le citoyen doit s exprimer constate Ren Guigue Il faut tenir compte de ce que l on dit Mais je pense que ce west que la premi re tape dans une d marche de d mocra tie participative Les rapports que nous entrete nions avec la Ville et les industriels taient bons mais ils se sont encore am lior s avec les conseils de quartiers c est pourquoi je pense que l on peut aller plus loin Et puis nous sommes l pour conser ver un tissu social Nous sommes des citoyens qui voulons bien vivre dans nos quartiers e e e GWLADYS SAUCEROTTE Fran ois D l na Simone Audibert Je suis tr s assidue au Conseil de quartier et cela depuis le d but C est un dialogue batons rompus chacun peut s exprimer librement au sujet de la v
36. surveillance c est dire la r gulation de la vie urbaine On ne peut pas faire n importe quoi mettre des cam ras partout Cela ne peut se faire qu en concertation avec les commercants les chefs d tablissements les citoyens les directeurs d quipements publics Fr d ric Munos municipaux ou pas Il ne suffit pas d avoir des cam ras il faut aussi Ces valeurs pour vous semblent tre l exercice de la d mocratie travailler sur la proximit L aussi les valeurs que nous portons en g n ral pas seulement dans la proximit doivent transpara tre travers nos pratiques La d mocratie dite de proximit peut sembler d risoire certains mais pour moi c est la vraie c est celle qu on touche du doigt Quand je sors les gens viennent me parler ils me questionnent sur toutes Michel Morin sortes de probl mes du plus plus eae Je pus ment en contact Il y a un choix faire un lu l Assembl e nationale peut consid rer qu il est l pour un certain nombre d ann es et que jusqu au prochain scrutin il fera ce qu il voudra Ainsi il n a plus la pression locale ce qui est mon avis une grave erreur L un des vrais Les rencontres entre les copropri i Tw in fondements de la d mocratie se situe au niveau local Si l lu le plus taires et l lue comme celle de ce soir c est peu une d pendance une suite reconnu par la population est le maire c est par
37. t donner des r ponses r soudre des probl mes qui ne seraient pas remont s sans la concertation Donc il a fallu un changement d organisation Les commissions de quartier ont t en m me temps un moyen de contr ler l efficacit de notre fonctionne ment un moyen d impulsion et d information Jean Claude Sautel se rappelle en particulier l action men e la Zup Cette politique nous a a LI aw LAN LU f Ej AM Les Conseils de quai Paul Lombard maire de le Martigues de 1969 EE ofer As aaa amp d i AIITEM LE lt CCE tt 5222217 i La 255224 LL a LI 251202225 y 72 oe it voluer toi Tr Fr d ric Munos Francois D l na En 1983 le maire Paul Lombard lance les Conseils de quartier Jean Claude Sautel adjoint aux affaires sociales ci dessus gauche y mettra toute son nergie amen s intervenir dans plusieurs domaines Nous voulions am nager les espaces ext rieurs mais en demandant leur avis aux habitants Et faire parti ciper les jeunes et m me les enfants Alors nous sommes all s voir la directrice de la maternelle les petits ont travaill sur les couleurs des b timents ils ont d cor les entr es c est eux qui leur ont donn des noms Nous avons investi pas mal d argent pour favori ser cette r appropriation de leur quartier par les habitants On a fait interveni
38. t fondamental mais il se gagne et cela est r ciproque C est dans cette confrontation concertation et dans l laboration des r ponses que ce respect se gagne Je pense que de mani re g n rale les citoyens ici nous le rendent bien ils comprennent ils font avancer les choses ils ne sont pas touff s ils peuvent exprimer leurs pr occupations Ensuite pour toutes les questions nous nous appuyons sur nos services techniciens juristes administratifs pour Maximilienne Richaud Habitante de Boud me J habite le quartier de Boud me depuis 1977 La vie y est tr s agr able m me s il y a des hauts et des bas Mais depuis cette poque beaucoup de choses ont t faites Il y a des probl mes d incivilit s mais ni plus ni moins qu ailleurs Pour comprendre cela il est primordial de partager des moments entre voisins d couter ce que disent les autres C est pour cela que j assiste aux Conseils de quartier et que je fais partie de l Amicale des loca taires de Boud me Et c est aussi une marque de respect vis vis de son quartier Quand on aime l endroit o l on vit on S y int resse En tout cas pour moi cela fait partie de mon ducation savoir jusqu o l on peut aller Ce n est pas simple nous ne sommes pas toujours dans la coop ration gentille parfois la confrontation est dure les r ponses peuvent tre n gatives ou positives mais en m me temps c est ce qui est passionnant Et en mati re d
39. tion dans l approche qu a l lu de sa fonction et plus g n ralement dans la gestion de la ville Un nouvel lu qui se retrouve dans un Conseil de quartier ne sait pas par quel bout le prendre comment il va pouvoir r pondre aux demandes et aux pr occupations des habitants Heureusement il a de solides appuis c est pour cela qu a t cr e la Direction habitat et d mocratie de proximit Cette direction couvre le Logement etle D veloppement des quartiers et l ensemble se tient en relation troite avec tous les ser vices techniques Cet accompagnement aide l lu se former parce qu il ne suffit pas de porter des valeurs il faut r ellement aller au contact sur le terrain et se confronter la difficult dans la r solution des pro bl mes C est sur cette base l que sont construites les r ponses Tout en tenant compte des contraintes budg taires car l aussi l quilibre est maintenir Quand une r alisation n est pas possible dans l imm diat il faut pouvoir dire non et il faut le faire comprendre Le temps est aussi une donn e qui compte Le Conseil de quartier fait partie des valeurs que nous d fendons celles de l change de l expression publique SPECIAL 30 ANS L un des vrais fondements de la d mocratie se situe au niveau local Y at il donc un aspect p dagogique dans le Conseil de quartier Oui pour les uns comme pour les autres Il faut avoir du r pondant le respect des citoyens es
40. tte importance sur Martigues Il faut se rappeler qu entre les ann es 60 et les ann es 80 la ville est pass e de 20000 40000 habitants c tait consid rable Et c est dans ce contexte de croissance que sont appa rus les Conseils de quartier J ai compris qu en mati re d urbanisme on a tout int r t discuter avec les gens tr s tr s en amont de ce que l on envisage Cela vaut mieux qu arriver avec un projet bien ficel en vacuant les c t s n gatifs port s par le projet pour ne retenir que ceux qu on pense positifs Travailler en amont permet d affiner d am liorer la compr hension et par cons quent l adoption par les gens d marche en particulier Jean Claude Graziani qui chapeautait les services techniques C est ce travail de terrain cette concertation qui fait apparaitre la n cessit de cr er un service vou au lien entre habitants techniciens et lus Ce sera le D veloppement des quartiers n au d but des ann es 9o ainsi qu All Martigues et quelques ann es plus tard une enveloppe et aussi par la municipalit budg taire est d gag e pour les travaux de proxi mit g r e par un technicien Marc Rodriguez La d marche des Commissions de quartier nous a apport sur tous les plans technique culturel et m me je dirais philosophique parce que c tait une autre mani re de vivre sa ville et de consid rer la d mocratie souligne Jean Claude Sautel MICHEL MAISONNEUVE 9
41. xes et cela ne laisse pas toujours place la parole des habitants Les consulter peut sembler un frein au d but mais apr s on se rend compte que a permet souvent d viter de mal faire de se tromper de m contenter En fait c est une intelli 20 TE Sp cial J ai assist mon premier Conseil de DRUSI gence collective qui se construit et c est loin d tre 30 ans il y a deux ans pour parler d un probl me qui se facile Lillustration de ces propos apparait clai passait dans mon immeuble Nous avons fait une p tition et par la suite nous avons eu une r u nion avec l lu M Salazar Martin Mme Benoit du service DQ et la police municipale On a d battu de tout a pour trouver une solution partir de la nous avons particip a toutes les r u nions qui se sont tenues dans le quartier Je pense qu il ne faut jamais baisser les bras j ai toujours espoir que les choses s am liorent Le Conseil de quartier c est une bonne id e ca permet d avancer si ce n tait pas le cas je resterais chez moi Il y a des gens qui rdlent mais ne veulent pas agir ce n est pas mon cas Si l on pouvait tre plus nombreux ce serait mieux rement dans la facon dont la Ville a concu les tra vaux du Cours de Jonqui res avec un atelier ouvert aux habitants Ainsi Martigues qui n est pour l oeil ext rieur qu une programmation de Conseils de quartier annuels recouvre une modification globale
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